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1 IG Cours Logique Formelle

Chapitre I

Introduction à la logique

1 Qu'est ce que la logique ?


1.1 Définition
La logique vient du grecque « logos » qui signifie « parole, discours », et par extension «rationalité », la
logique est donc la science de la raison. Plus précisément, c'est la science qui étudie les règles que
doivent respecter tout raisonnement valide, qui permet de distinguer un raisonnement valide d'un
raisonnement qui ne l'est pas.

 La Logique est la discipline qui s'attaque à la notion de validité des raisonnements, toutefois, la
manière de traiter cette notion, les fondements, le formalisme utilisé, etc., changent d’une
logique à une autre.

 Nous avons une sorte d’arbre d’héritage entre ces différentes logiques

Logique
Logiques inductives Logiques déductives

Logiques classiques Logiques non classiques

Logique des propositions Logiques des prédicats

1.2 Raisonnement logique


Articulation de plusieurs jugements, c’est-à-dire de propositions auxquelles on peut associer une valeur
de vérité
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- Hypothèses ou prémisses : propositions supposées ou jugées vraies au départ du raisonnement

- Conclusion : nouvelle proposition déduite des hypothèses

Notion Validité :

1.3 Le concept de théorie en mathématique


Un premier concept important en logique est le concept de théorie. Une théorie est un ensemble de
définitions, d'axiomes (on vera un peu plus tard ce concept), de théorèmes,... qui traite d'un sujet
particulier.

1.3.1 Les définitions


Un élément important d'une théorie sont les définitions. Formellement, une définition est un énoncé qui
introduit un nouveau symbole appelé terme à partir d'une suite de symboles déja connus, appelle
assemblage. On verra en effet plus loin que nous utiliserons un langage symbolique. Toutefois, on ne
peut utiliser exclusivement les symboles pour des raisons pratiques : une définition utilisant les symboles
logiques exclusivement est trés « lourde » à lire, on utilise alors le langage courant. Toutefois, pour ne
pas perdre toute la rigueur de ces définitions, on utilise souvent les deux sortes de définition (par le
langage courant et par le langage mathématique).

1.3.2 Les axiomes


Ce qui forme la base d'une théorie (le point de départ), sont les axiomes. Ce sont simplement des
affirmations que l'on tient pour vrai. Il est d'ailleurs inutile de contester la véracité d'un axiome : un
axiome est toujours vrai, par définition. L'ensemble des axiomes d'une théorie s'appelle axiomatique.

La seule contrainte est que les axiomes ne doivent pas se contredire (ce qui est logique mais c'est
important). Aucun axiome ne peut être remis en cause dans la théorie, sans quoi on dira que cette
théorie est inconsistante.

1.3.3 Les théorèmes


Maintenant, à partir de ces axiomes, on peut en tirer des théorèmes. Un théorème est une assertion
vraie qui est démonté à partir des axiomes (ou à partir d'autres théorèmes eux même démontré par des

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axiomes mais cela revient au même). Un théorème nécessite donc une démonstration. En plus de la
notion de théorème, on a les notions suivantes (moins souvent utilisées) :

1. lemme : un lemme est une assertion que l'on démontre qui sert à la démonstration d'un
théorème plus important (ou parfois on utilise ce terme pour parler d'un théorème d'une
moindre importance),
2. conjecture : proposition mathématique que l'on suppose vrai mais sans avoir été démontrée
(donc pas forcément vrai, mais quand même avec une forte probabilité), une conjecture
démontré devient un théorème,
3. corollaire : un corollaire est une conséquence immédiate d'un théorème démontré.

Remarque : Avant de passer au chapitre suivant, nous allons donc commencer par tenter de préciser la
notion de langage en mathématique pour comprendre son intérêt.

2 Le langage formel
2.1 Introduction
L'idée d'utiliser un langage symbolique permet de simplifier beaucoup de choses en mathématique. On
peut donner un exemple simple : supposons que nous devions calculer « la somme de la racine carrée du
quotient de 27 par 3 et du produit de 2 et 7 », on comprend tout de suite qu'on y voit plus clair en
écrivant :

2.2 Langage formel et langage naturel


On va donc adapter cette idée à la logique mais avant cela, il faut préciser ce que l'on entend par «
langage ». Il faut d'abord distinguer le langage naturel du langage formel. Le langage naturel est le
langage que nous utilisons dans la vie de tout les jours, qui a deux inconvénients majeurs quand on
l'utilise en mathématique :

1. la complexité des phrases qui rend les choses plus compliqués, il faut parfois plusieurs lignes et
une phrase complètement incompréhensible, pour dire quelque chose qui peut se résumer par
une simple équation,
2. le fait que les ambigüités du langage courant peuvent conduire à des erreurs, et surtout une
preuve se doit indiscutable par définition, ce qui est impossible lorsqu'il y a ambigüités.

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2.3 Définition
Lorsque l'on définit un langage formel, on doit définir deux choses qui caractérisent ce langage :

1. un alphabet càd un ensemble de symboles (comme dans le cas des langages naturels),
2. une syntaxe càd un ensemble de règles qui définit quels mots appartiennent au langage formel.

Il reste à préciser ce qu'en un mot, c'est très simple : un mot (on dit aussi chaîne de caractère) est une
suite ordonnée de symboles, ces symboles appartenant à un alphabet.

Nous pouvons donc définir ce qu'est un langage formel :

Un langage formel est un ensemble de mots de longueur finie défini par un alphabet et une syntaxe.

On peut donner un exemple pour y voir plus clair et définir un langage formel simple : on va prendre un
alphabet et une syntaxe quelconque, ne voyez aucune logique particulière dans le choix de l'alphabet et
de la syntaxe.

L'alphabet du langage est l'ensemble contenant les éléments suivants : A;B;C;+; =.

La syntaxe sera composée des règles suivantes :

1. aucun mot ne peut commencer ou terminer par =,


2. aucun mot ne peut commencer ou terminer par +,
3. dans chaque mot, on a un et un seul symbole « = »,
4. si on choisit deux symboles consécutifs dans un mot, l'un des deux est une lettre et pas l'autre.

Par exemple, A + B + C = A + C est un mot possible, par contre, = +A + +BC ne l'est pas.

Remarque : Nous allons appliquer tout cela àla logique, en faisant attention au fait que l'on dira des «
formules » au lieu de dire des « mots ».

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