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CTPES_Prof.

_David_ N

Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire


Université de Kinshasa
Faculté de Pétrole, Gaz et Energies Nouvelles
Département de Génie Energétique

Prof. David NGINDU BUABUA(PhD)

COURS DE TECHNIQUES DE PRODUCTION


D’ENERGIE SOLAIRE

Promotion: Grade 1

Année Académique 2018/2019

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I. Promotion : Grade1
II. Volume horaire : 45 heures ( 30 H théorie et 15 H TP)
III. Objectifs du cours:
*A la fin de ce cours, l’étudiant de Grade1 Génie-Energétique doit être capable
de :
- Comprendre et expliquer les Techniques de Production d’energie solaire ;

- Distinguer l’énergie photovoltaique de l’énergie solaire directe;


- Distinguer les différents types de champ voltaïques ;
- Déterminer expérimentalement les caractéristiques du module voltaïque;
- Faire l’étude de l’adaptation de l’énergie solaire;
- Comprendre les différentes applications de l’énergie solaire et créer des petits
projets d’électrification;
- Evaluer le coût d’un projet de production d’un champ solaire,

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IV. CONTENU DES MATIERES

1ère Partie: Etude théorique

Chapitre I. Notions mathématiques de Base et Introduction à la Physique du soleil

1.1 Notions mathématiques de Base

- Champ vectoriel
-Flux dans une surface fermée
-Circulation C
-Opérateurs vectoriels
-Fonctions gamma
1.2 Introduction à la Physique du soleil
- Notion fondamentales
- Lumiere du soleil
- Energie

Chapitre II : Energie Solaire Directe

2.1. Introduction
2.1.1 Historique
2.2. Solaire Thermique
2.3. Effet de Serre
2.4. Effet Photo-électrique
2.5. Photosynthèse
2.6. Experience de Roemer
2.7. Rayonnement du corps noir
2.8. TP

Chapitre III : Production d’energie par le système solaire photovoltaique

3.1 Introduction
3.2 Effet Photovoltaique
3.2.1. Propriétés des semi-conducteurs
3.2..2 Principe de fonctionnement
3.2.3 Dopage de semi-conducteur
3.2.4 Jonction P-N
3.3 Technologie des cellules photovoltaïques

3.3.1 Danger du courant continu

3.3.2 Corosion electrochimique


3.3.3 Installations raccordées au réseau
3.3.4 Intermittence de la génération et stockage de l'énergie produite
3.3.5 Schéma de raccordement au réseau
3.3.6 Technologie de producTion solaire thermodynamique
3.3.7 Puissance crête nominale
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3.3.8 Prévision de production annuelle d'énergie


3.3.9 Inclinaison et orientation des panneaux
3.3.10 Tensions et courants d'une installation PV
3.3.11 Variation de la production d'énergie
3.3.12 Irradiance

3.4. Champ Photovoltaique et applications

3.4.1 Habitat solaire passif


3.4.2 Capteur Plan
3.4.3 Capteur par concentration
3.4.4 Fours solaires
3.4.5 Capteurs sous vide
3.4.6 Les centrales photovoltaïques
3.4.7 Les Tours Solaires
3.4.8 Conversion thermodynamique
3.4.9 Dishs
3.6 Autres Système de stockage

3.5 Photopiles

3.6 Autres Système de stockage

3.7 Projets d'exploitation de l'énergie solaire

3.7.1 Satellites solaires


3.7.2 Voitures solaires
3.7.3 Train solaire
3.7.4 Avions solaires

Chapitre IV. Production d’energie par le système solaire Thermique


4.1 Energie solaire thermique
4.1.1 Principe de fonctionnement
4.1.2 Intérêt de l’opération
4.1.3 Impact environnemental
4.1.4 Productivité moyenne
4.1.5 Aspects réglementaires
4.1.6 Conseils de mise en œuvre
4.2. LE PRECHAUFFAGE DE L’EAU CHAUDE SANITAIRE
4.2.1 Définition de l’opération
4.2.2 Intérêt de l’opération : exemple
4.2.3 Contexte territorial
4.2.4 Aspects économiques
4.3 LE CHAUFFAGE DES HABITATIONS
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4.3.1 Définition de l’opération


4.3.2 Contexte territorial
4.3.3 Aspects économiques
4.4 LE CHAUFFAGE DES PISCINES
4.4.1 Définition de l’opération
4.4.2 Intérêt de l’opération : exemple
4.4.3 Contexte territorial
4.4.4 Aspects économiques
4.4.5 Conseils de mise en œuvre
4.5 PROJET EN SOLAIRE THERMIQUE

V. Bibliographie

Annexe
1) Symboles de Schemas du Circuit electrique
2) Instruments de Mesures

2ème Partie: Travaux Pratiques

1) T.P
2) Visites de terains

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Chapitre I. Notions mathématiques de Base et Introduction à la

Physique du soleil
1.1 Notions mathématiques de Base
a) Rappel sur le calcul vectoriel

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**//***

b) Fonctions Gamma

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Exercices
1) On donne le champ E d’un oscillateur harmonique1. Trouver le gradiant, la divergence
et le Rotationnel de ce champ.
- (x2+y2)
2) Soit le champ conservatif Ƒ(x,y) = xe . Calculer le gradiant, la divergence, le
Rotationnel et le Laplacien de ce champ.
2 3 2 4
3) Voici un champ vectoriel: u = 10 x y e + 3xy z e + 5y z e
1 2 3

Trouver le gradient, la divergence, le rotationnel et le Laplacien


4) Considerons les fonctions d’ondes suivantes :
2
Ψ = x exp(-x)
1

Ψ = x exp(-x)
2

Calculer de la probabilité de trouver un photon en un point de l’espace

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1.2 Le soleil et l’energie solaire


1.2.1 Introduction
De nombreuses énergies non polluantes, ou renouvelables, ou abondantes partout à la
surface du globe pourraient pourtant être utilisées par l'homme. Entre autres, on distingue
l'énergie éolienne, l'énergie nucléaire, l'énergie hydroélectrique et l'énergie solaire. Mais
l'énergie éolienne n'est pas assez rentable partout et surtout dans un pays comme le notre où le
vent est moindre, au sens qu'elle ne permet pas de produire beaucoup d'énergie par unité de
surface. L'énergie nucléaire, même si elle a un fort rendement, produit des déchets très polluants
et peu dégradables. De plus elle fait peur en raison des graves accidents qui peuvent se produire
(catastrophe de Tchernobyl), et en raison du risque de prolifération nucléaire. L'énergie
hydroélectrique a un bon rendement mais, un fort impact écologique et humain, n'est pas
disponible partout, et la plupart des espaces qui lui sont propices sont déjà saturés de barrages.
L'énergie solaire, elle est disponible partout à la surface du globe, en quantité égale dans
l'année, et a un bon rendement grâce à la technologie actuelle. Elle est de plus facile à exploiter.
Elle semble être l'énergie la plus prometteuse pour l'avenir. C'est pourqouoi nous allons cette
année étudier les techniques de production d’energie solaire plus en détail.

1.2.2 Le Soleil

Le Soleil est une étoile, la seule du système solaire, et la plus proche de nous. La plus proche
après elle est Proxima du Centaure, située à 4,2 année lumières du Soleil.

Carte d'identité du Soleil


Âge 4,6 milliards d'années
Diamètre équatorial 1 392 530 km
Circonférence 4 372 544 km
Distance par rapport à la Terre 149 598 000 km
Composition (élements/ pourcentage) Hydrogène 73,46%
Hélium 24,85%
Oxygène 0,77%
Carbone 0,29%
Fer 0,16%
Néon 0,12%
Azote 0,09%
Silicium 0,07%
Magnésium 0,05%
Soufre 0,04%
Autres éléments 0,01%
Température Noyau 15 000 000 K
Zone radiative 1 500 000 K

Zone de convection et 6 000 K

photosphè re
Densité (eau=1) 1,41

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Le noyau: il s'étend du centre à environ 0,2 rayon solaire. Sa masse volumique est supérieure à
150 000
k/m3 . C'est là qu'est produite l'énergie solaire.
La zone radiative: elle
s'étend de 0,2 à 0,7 rayon solaire environ. Sa température est bien plus basse que celle du noyau,
mais sa densité reste très forte. Cette zone joue un rôle important dans les transferts et le filtrage
de l'énergie, du coeur vers la surface du Soleil.
La zone de convection: elle s'étend de 0,7 rayon solaire à 400 km CouPe du Soleil et lrajel des
pholons vers la de la surface du Soleil environ. Elle permet les échanges d'énergie entre la zone
radiative et la photosphère. En raison de sa faible densité, les échanges dans cette zone se font
par convection: les gaz chauds remontent à la surface, se refroidissent, puis redescendent, se
réchauffent, remontent, et ainsi de suite.
La photoshère: elle s'étend sur les derniers 400 km du rayon de l'étoile.Une partie de la lumière
visible que nous percevons y est produite.Elle est composée de gaz moins denses que les autres
couches du Soleil.

Fig.(1.1) Composition du soleil

1.2.3 Energie du soleil

Le Soleil produit de l'énergie grâce aux réactions de fusion nucléaires qui se produisent
en son noyau, à cause de la chaleur et de la pression très élevées: les atomes d'hydrogène et
leurs isotopes se heurtent violemment pour former de l'hélium4, libérant en même temps une
énorme quantité d'énergie sous forme d'un rayonnement électromagnétique de basse longueur
d'onde et de très haute fréquence: les rayons gamma. Ainsi, chaque seconde, le Soleil
transforme 600 millions de tonnes d'hydrogène en hélium et perd 4 millions de tonnes,
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expulsées dans l'espace sous forme de particule ou de rayonnement. Tous les atomes présents
au coeur du Soleil peuvent fusionner. C'est ainsi que tous les éléments présents dans l'Univers
ont été formés.
Après avoir étés émis à la suite des réactions nucléaires à l'intérieur du noyau, les rayons
gamma doivent, pour atteindre la surface, traverser la zone radiative du Soleil. Cependant, la
zone radiative est opaque et très dense, et les rayons gamma sont absorbés par les atomes de
cette zone et sont réémis sous forme de photons de moindre énergie, à leur tour absorbés et
réémis, jusqu atteindre la surface du Soleil, en passant par la zone de convection et la
chromosphère. Du coup, les photons produits à l'intérieur du noyau mettent parfois un temps
estimé entre 20 000 et 50 millions d'années à atteindre la surface du Soleil mais toutes les
longueur d'onde du spectre de la lumière y sont représentées, ou presque. Puis, en 8 minutes en
moyenne, à la vitesse de 3.108 m/s, les photons atteignent la Terre.

Fig.(1.2 )La fusion d'hydrogène en hélium4*

Deux atomes d'hydrogène fusionnent et libèrent un neutrino et un positron, formant un atome de


deutérium, un isotope de l'hydrogène:
^
2 H => 2 1 H + e+ + v

L'atome formé fusionne avec un atome d'hydrogène et libère un photon gamma, formant un
atome d'hélium3, un isotope de l'hélium:
1
2 H + ^H => 3 2 He + y

L'atome d'hélium3 fusionne avec un autre atome d'hélium3, formant deux atomes d'hydrogène
et un atome d'hélium4:

2 3 2 He => 4 2 He + ^H
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On estime aujourd'hui que le Soleil va encore «vivre» pendant 6 milliards d'années. Tout ce
temps, il continuera à produire de l'énergie. L'énergie solaire est donc une source infinie
d'énergie.
a) Caracteristiques particuliere de l’energie solaire
L'énergie solaire est non polluante et est gratuite. La terre reçoit quotidiennement un flux
important d'énergie solaire.
La puissance de ce rayonnement est fonction de plusieurs critères; conditions météorologiques,
diffusion atmosphérique (phénomènes de dispersion, de réflexion et d'absorption).
A la distance moyenne du soleil à la terre (environ 150 x 10 6 kms), une surface normale au
rayonnement solaire (perpendiculaire à ce rayonnement) hors atmosphère reçois environ 1367
W/m². Cet éclairement est appelée constante solaire.
Compte tenu de la trajectoire elliptique de la terre autour du soleil, la distance d'éloignement la
plus grande se produisant le 3 juillet avec environ 153 x 10 6 kms et la plus petite se produisant
le 3 janvier avec environ 147 x 10 6 kms, cette constante varie de +-3,4% en passant par un
maximum en janvier avec environ 1413 W/m² et un minimum en juin avec environ 1321 W/m².
L'énergie reçu en fonction du jour de l'année peut être calculée avec la formule suivante :

ESol = 1367 x (1 + 0,0334 x Cos(360 x (j - 2,7206) / 365,25)), en W/m²


j étant le numéro d'ordre du jour dans l'année (1 pour le 1er janvier)
Le graphique ci-dessous est issus de cette formule.

Fig.(1.3) L'énergie reçue en fonction du jour de l'année

Exemple :
En France la quantité d'énergie solaire moyenne reçue par an est d'environ 1115 KWh/m².an
mais bien évidemment ceci dépend du lieu où l'on se trouve. Par exemple Lille reçoit en
moyenne 1050 KWh/m².an pour une durée moyenne d'ensoleillement de 1600 h tandis que Nice
reçoit 1550 KWh/m².an pour une durée moyenne d'ensoleillement de 2800 h.

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b) Calculs solaires.

N.B 1: les valeurs sont exprimées en degrés, pour convertir :


Degrés -> Radians: Radians = Degrés x Pi / 180
Radians -> Degrés : Degrés = Radians x 180 / Pi

N.B 2: l'unité de temps employé ici est l'heure solaire vrai (tSV).
Pour la France tSV = tLocal - 1 en hiver et tSV = tLocal - 2 en été.

La latitude et la longitude.
La latitude (Lat) est l'angle formé par le plan équatorial et le vecteur "centre de la terre->point
local". L'angle pour la France est d'environ 42°N (milieu de la Corse) à 51°N (au voisinage de
Dunkerque).
La longitude (Lon) est l'angle formé par le méridien de référence (méridien de Greenwich) et le
méridien du point local. L'angle est négatif vers l'ouest et positif vers l'est. Cet angle varie de -5°
pour la pointe de Bretagne à +9,5° pour le coté est de la Corse. Comme la terre met 24 heures
pour faire un tour sur elle même (360°) chaque heure représente 15° d'écart de longitude et donc
chaque degré de longitude représente 4 minutes. Il y a donc un écart d'environ (9,5 + 5) x 4 = 58
mn entre la pointe de Bretagne et Bastia.

Fig.(1.4) Longitude et latitude sur le globe terrestre

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c) La déclinaison.

La déclinaison (Dec) est l'angle que forme le vecteur "centre de la terre->soleil" et le plan
équatorial de la terre. La déclinaison varie de +23°,45 en degrés décimaux (23° 27' en degrés
sexagésimaux) au solstice d'été (22 juin) à -23,45° au solstice d'hiver (22 décembre) (+ ou -
23°,27' en degrés sexagésimaux) en passant par la valeur 0 aux équinoxes (21 mars et 23
septembre). Cette déclinaison est due à l'inclinaison de l'axe des pôles terrestres par rapport au
plan écliptique ce qui nous donne les différentes saisons (la terre est plus proche du soleil en
hiver mais pour la France les rayons étant plus rasants, la chaleur reçue est plus faible). Cette
inclinaison est constante (voir le croquis de la révolution de la terre autour du soleil ci-dessous).
La déclinaison est obtenue avec l'équation suivante :

Dec = ArcSin(0,3978 x Sin(va x (j - (81 - 2 x Sin(va° x (j - 2))))))


Où va est la vitesse angulaire moyenne de rotation de la Terre en degrés/jour, va = 360 / 365,25
et j est le numéro d'ordre du jour dans l'année (1 pour le 1er janvier)

Cette formule peut être simplifiée tout en donnant une précision suffisante:

Dec = ArcSin(0,398 x Sin(0,985 x j - 80))

Ci-dessous un graphique montrant la déclinaison solaire au cours d'une année

Fig.(1.5) Declinaison solaire au cours d’un an

La Fig.(1.6) ci-dessous montre la révolution de la terre autour du soleil durant une année

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Fig.(1.6) révolution de la terre autour du soleil durant une année

d) L'angle horaire.

L'angle horaire (Ah) mesure le mouvement du soleil par rapport à midi qui est l'instant où le
soleil passe au plan méridien du lieu (zénith). Cet angle horaire est négatif si le temps solaire est
inférieur à 12 h.
L'angle horaire est obtenu de la façon suivante :
Ah = 180 x (tSV / 12 - 1)
ou encore :
Ah = 360 x (tSV - 12) / 24
A noter que le calcul de l'angle horaire est très complexe mais pour le sujet qui nous intéresse,
les calculs exécutés ici sont suffisamment précis.

e) Position du soleil.

La position du soleil est exprimée par deux angles que sont:

1. La hauteur du soleil.

La hauteur du soleil (h), ou encore l'altitude, est l'angle formé par le plan horizontal du lieu
considéré et le vecteur "point local->soleil" (trait bleu sur le croquis ci-dessous). Cette hauteur
du soleil intervient fortement sur la valeur de l'éclairement solaire et pour apprécier cette
valeur en un point et une heure donnés il est nécessaire de calculer cette hauteur. La formule
classique est la suivante :
h = ArcSin(Sin(Lat) x Sin(Dec) + Cos(Lat) x Cos(Dec) x Cos(Ah))
Exemple, quelle est la hauteur du soleil à 10 h vrai le 1er juillet pour Mulhouse ?
Ah = 180 x (10 / 12 - 1) = -30°
j = 30 + 28 + 31 + 30 + 31 + 30 + 1 = 181 jours

Dec = ArcSin(0,398 x Sin(0,985 x 181 - 80)) = 23,19°


Mulhouse, Lat = 47,6°
h = ArcSin(Sin(47,6) x Sin(23,19) + Cos(47,6) x Cos(23,19) x Cos(-30)) = 55,85°

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2. L'azimut du soleil.

L'azimut solaire (a) est l'angle horizontal formé par le plan méridien (axe nord-sud) et le plan
vertical du vecteur "point local->soleil". Le signe de l'azimut est le même que celui de l'angle
horaire.
a = ArcSin((Cos(Dec) x Sin(Ah)) / Cos(h))
Exemple avec les valeurs précédentes :
a = ArcSin((Cos(23,19) x Sin(-30)) / Cos(55,85)) = -54,96°

Fig.(1.7) Azimut du soleil

f) Heures de lever et de coucher du soleil

A partir de la latitude et de la déclinaison, il est possible de connaître l'heure solaire vrai du


lever et du coucher de soleil :
tSVLever = 12 - (ArcCos( -Tan(Lat) x Tan(Dec))) / 15
tSVCoucher = 12 + (ArcCos( -Tan(Lat) x Tan(Dec))) / 15

g) Durée d'insolation

La durée d'insolation représente la durée maximale de la journée :


Di = 2 / 15 x ArcCos(-Tan(Lat) x Tan(Dec))

h) Equation du temps

L'équation du temps permet la correction due aux irrégularités du mouvement de la terre qui
varie selon la date de +14 mn à -16 mn. Cette équation donne la différence entre le temps
solaire moyen (qui peut être indiqué par une montre) et le temps solaire vrai (indiqué par un
cadran solaire).
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Le graphique ci-dessous montre différentes courbes :


- la courbe verte est l'obliquité de la terre due à l'inclinaison de son axe
- la courbe bleue est l'ellipticité de la terre due à l'excentricité de son orbite
- la courbe rouge est l'équation du temps qui résulte de la somme de l'oblicité et de l'ellipticité
- la courbe jaune est l'équation du temps avec une formule simplifiée (voir plus bas)

Fig.(1.8) Courbes d’equation du temps avec correction

Formules de calcul de l'équation du temps :


Ellipticité (courbe bleue) :
C = (1,9148 x Sin(357,5291 + 0,98560028 + j) + 0,02 x Sin(2 x (357,5291 + 0,98560028 x j))
+ 0,0003 x Sin(3 x (357,5291+0,98560028 x j))) x 4
Obliquité (courbe verte) :
O = (-2,468 x Sin(2 x (280,4665 + 0,98564736 x j)) + 0,053 x Sin(4 x (280,4665 + 0,98564736
x j)) - 0,0014 x Sin(6 x (280,4665 + 0,98564736 x j)) x 4
j étant le numéro d'ordre du jour dans l'année (1 pour le 1er janvier)
Equation du temps (courbe rouge) :
E=C+ O

Formule simplifiée (courbe jaune) qui donne un résultat relativement précis puisque les deux
courbes sont pratiquement superposées :
E = -9,87 x Sin(2 x ((2 x Pi x (j - 81)) / 365) x 180 / Pi) + 7,53 x Cos(((2 x Pi x (j - 81)) / 365)
x 180 / Pi) + 1,5 x Sin(((2 x Pi x (j - 81)) / 365) x 180 / Pi)

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Prise en compte de l'équation du temps


Pour connaître l'heure légale moyenne à partir de la lecture de l'heure solaire vrai (lue sur un
cadran solaire) il est nécessaire d'effectuer une correction. Cette correction doit prendre en
compte le décalage de l'heure légale par rapport à l'heure solaire (+1 heure en hiver et +2
heures en été) et la longitude du lieu.
Note : la longitude est notée négativement à l'Est et positivement à l'Ouest, le point de
référence étant le méridien de Greenwich.
Exemple :
Mulhouse, longitude = 7°20'24" Est en degrés sexagésimaux soit -7,34 degrés décimaux
Nous sommes le 15 janvier
Notre cadran solaire indique 11h30mn
L'heure l'égale moyenne est alors :

Correction de l'équation du temps :


E = -9,87 x Sin(2 x ((2 x Pi x (15 - 81)) / 365) x 180 / Pi) + 7,53 x Cos(((2 x Pi x (15 - 81)) /
365) x 180 / Pi) + 1,5 x Sin(((2 x Pi x (15 - 81)) / 365) x 180 / Pi) = 9,35, en mn décimales
Correction de longitude :
L = 4 x -7,34 = -29,36, en mn décimales
Heures décimales :
h = 11 + 1 + (9,35 + 4 x -7,34 + 30) / 60 = 12,1665
Conversion en h:mn:s :
h = 12
mn = 0,1665 x 60 = 9,99 (soit 9 minutes)
s = 0,99 x 60 = 59,4 (soit 59 secondes arrondies)

L'heure légale à Mulhouse ce 15 janvier à 11h30mn heure solaire vrai est 12:09:59

xxxx

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Chapitre II. Production d’énergie Solaire Directe


2.1. Introduction

L'énergie solaire provient des réactions thermonucléaires qui se produisent au sein du soleil,
provoquant l'émission d'un rayonnement électromagnétique de très forte puissance, se présentant
sensiblement comme un « corps noir » à 5 800 K.

Hors atmosphère, le rayonnement reçu par la terre varie selon la période de l'année entre 1 350
et 1 450 W/m2. Il est ensuite partiellement réfléchi et absorbé par l'atmosphère, de telle sorte
que le rayonnement reçu au sol comporte une part directe et une part diffuse, le total variant
entre 200 W/m2 (ciel couvert), et environ 1 000 W/m2 (au zénith par ciel clair). L'énergie reçue
par une surface donnée dépend donc des conditions climatiques du lieu ainsi que de son
inclinaison et de son orientation. Des atlas du rayonnement solaire au sol sont publiés par les
services météorologiques nationaux ou internationaux, sous forme de cartes et de tableaux, sur
support papier ou informatique.

La section "Simulation de systèmes à énergie solaire" de la rubrique "Guides Méthodologiques"


fournit des méthodologies de calcul permettant d'estimer la ressource solaire.

2.1.1 Historique

En 1837, le physicien français Claude Pouillet introduisit la notion de constante solaire. Il


remarqua que la puissance du rayonnement solaire, mesurée sur le bord extérieur de
l'atmosphère terrestre, est pratiquement invariable lorsque la Terre est à une distance moyenne
du Soleil. Cette constante est égale à 1 350 W/m2 et fluctue d'environ 0,2 p. 100 tous les trente
ans. L'intensité de l'énergie solaire réellement disponible à la surface de la Terre est inférieure à
la constante solaire en raison de l'absorption et de la dispersion de cette énergie, due à
l'interaction des photons avec l'atmosphère, les nuages ou encore les fumées produites par la
pollution.

2.1.2 Puissance solaire disponible

La puissance solaire disponible en tout point de la Terre dépend également du jour, de


l'heure et de la latitude du point de réception. De plus, la quantité d'énergie solaire captée est
fonction de l'orientation du récepteur.

La conversion directe du rayonnement solaire se fait de trois manières principales :

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 sous forme thermique ;


 par effet photoélectrique ;
 par photosynthèse.

NB. L’étude du rayonnement solaire peut se faire en utilisant l’experience de Roemer et du


corps noir.

La conversion thermique de l'énergie solaire consiste à intercepter les photons incidents sur un
matériau absorbant, dont la température s'échauffe.

2.2. Solaire Thermique


2.2.1 Définition
L'énergie solaire thermique produit de la chaleur à partir des rayons du soleil. Elle peut être
utilisée pour l'eau chaude sanitaire seule (chauffe-eau solaire) ou de manière combinée avec le
chauffage (système solaire combiné).
Le rendement de l'installation dépend de l'orientation (il est meilleur si les panneaux sont
orientés plein Sud) et de l'inclinaison des panneaux (aux alentours de 50°).
Le capteur le plus répandu et le capteur plan, d'un bon rendement et d'un prix abordable. Il
existe aussi des tubes sous vide, d'une efficacité plus importante, notamment pour le chauffage.
Dans les Ardennes, on considère que 5 m² de panneaux sur une habitation individuelle
subviennent aux besoins d'une famille de 4 personnes pour la production d'eau chaude sanitaire.
Le solaire thermique est également adapté pour faire face à des besoins importants en eau
chaude(industries, artisanat, laiteries, piscines...).

Fig.(2.1) Capteurs solaires thermiques

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2.2.2 Les enjeux du solaire thermique

La filière solaire thermique est mature et la maintenance du matériel utilisé est simple.
Le fait d'avoir recours à l'énergie solaire, dont la ressource est gratuite et illimitée, permet
d'économiser de l'énergie issue de combustibles fossiles ou fissiles. Le rendement est bon dans
les Ardennes.
Le temps de retour sur investissement pour un système solaire combiné, inférieur à 10 ans, est
plus court que dans le Sud de la France, car les besoins en chaleur sont supérieurs. L'énergie
solaire étant une énergie intermittente, elle nécessite un appoint pour combler les périodes où
elle est moins disponible ou absente (l'hiver, la nuit). On parvient toutefois aisément à
l’autonomie en période estivale.
Le bon dimensionnement d’un système solaire thermique dépend de la nature et de la durée de
l’utilisation du bâtiment. Il convient donc d’étudier chaque cas.
L’installation de panneaux solaires thermiques est possible partout sauf si la réglementation
locale l’interdit. Il convient donc de se rapprocher de la mairie et, si nécessaire, de l’architecte
des bâtiments par exemple comme cela se fait en France. La pose des panneaux sur bâtiment
existant est soumise à déclaration préalable.
Lors de l’installation, il convient de se référer aux qualifications existantes ( reconnu garant de
l’environnement(RGE)...). De plus, des formations sont régulièrement dispensées par les
organismes de formation et les professionnels pour chaque corps de métier.

Du fait de sa nature et de sa puissance très variable à la surface de la Terre en un point donné, il


est difficile d'exploiter ou de stocker l'énergie solaire sans la transformer au préalable. Pour cela,
on utilise l'effet de serre, les capteurs solaires, les fours solaires, le refroidissement solaire et les
photopiles. Dans les procédés thermiques, la puissance solaire sert à chauffer un gaz ou un
liquide, qui est ensuite stocké ou distribué. Dans les dispositifs photovoltaïques, elle est
directement convertie en énergie électrique sans mécanismes intermédiaires.

Cette forme d’energie sera bien developpé dans le chapitre 4 de notre cours.

2.3. Effet de Serre


2.3.1 Présentation
L'atmosphère est composée de nombreux et différents gaz. Certains ont la capacité de retenir
la chaleur du soleil à la surface de la terre : ce sont les gaz à effet de serre. Ils sont naturellement
en équilibre et permettent de maintenir une température propice au développement de la vie sur
terre : ils sont donc essentiels car sans eux, la température du globe serait de -18°C.

25
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Mais l'activité humaine a pour effet d'accroître ce phénomène. En effet, depuis le début
de l’ère industrielle au XIXe siècle, les activités humaines émettent toujours plus de gaz à effet
de serre, dont les deux principaux sont les vapeurs d’eau et le dioxyde de carbone (CO2). Cette
augmentation des gaz dans l’atmosphère perturbe l’équilibre naturel et engendre ainsi un « effet
de serre additionnel », réchauffant de plus en plus la surface de la planète et déréglant le climat.
La conséquence directe est donc une élévation de la température moyenne, qui atteindra selon
les experts et les différents scénarios +2 à +6° d’ici 2100. C'est le réchauffement climatique.

Fig.(2.2) Effet de serre et les couches atmosphériques


Des effets indirects sont d’ores et déjà perceptibles, comme la fonte des glaciers ou
l’élévation du niveau des océans, et ne feront qu’augmenter en termes de fréquence et
d’intensité.
Quelle que soit l'estimation considérée, les conséquences du réchauffement sur l'environnement
et les populations seront donc importantes (perturbations des milieux naturels,
désertification, appauvrissement des sols, augmentation de l’intensité et de la fréquence
des inondations et des tempêtes, « migrations climatiques », …). D'où le terme de changement
ou dérèglement climatique.
Contenir le réchauffement à un niveau supportable, c'est tout l'enjeu de la mobilisation en cours
pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

2.3.2 Méthode d’exploitation

La méthode la plus simple pour exploiter l'énergie solaire passe par la serre utilisée en
agriculture. Dans une serre, le sol de couleur foncée absorbe toutes les radiations du spectre
lumineux, ce qui provoque son échauffement. La vitre transparente qui recouvre la serre laisse
passer le rayonnement solaire, mais piège le rayonnement calorifique qui se dégage du sol. Ce
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phénomène, appelé effet de serre, est également mis à profit pour réaliser des habitations
solaires munies d'une véranda. Le stockage de cette énergie calorifique se fait alors au moyen de
pierres ou de réservoirs d'eau, qui restituent lentement la chaleur.

2.3.3 Gaz à effet de serre et leurs caractéristiques

Fig.(2.3) Diagramme de répartition


de gaz à effet de serre

Les 2 grandes caractéristiques du gaz à effet de serre sont : l’absorption du rayonnement


infrarouge et la distribution du rayonnement du soleil.
La Fig.(2.4) donne la liste des gaz à effet de serre ainsi que le phénomène d’absorption du
rayonnement infrarouge.

Fig.(2.4) Gaz à effet de serre et absorption des infrarouges


27
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2.4. Effet Photo-électrique


2.4.1 Phénomène et Découverte

HERTZ découvrit qu’une décharge électrique s’amorce plus facilem ent lorsque les
électrodes sont exposée s à la lumière ultraviolette. Cette constatation conduisit à étudier le
comportem ent des métaux exposés à la lumière.
L’expérience fondam entale (figure 4.2) est faite dans une ampoule évacuée où se trouvent une
plaque du métal à étudier et une plaque collec trice en regard. Les deux plaques étant reliées
par l’interm édiaire d’un galvanom ètre sensible, un courant est décelé lorsque le métal est
illum iné. Le sens du courant indique que des particules chargées négativem ent s’échappent du
métal. Les méthode s de déflexion électrique et magnétique combinées montrèrent que ces
particules sont des électrons.
Une différence de potentie l introduite dans le circuit, s’oppos e ou favorise le passage des
électrons selon son signe. L’étude du courant photoélectrique montre que l’on peut s’opposer
complètem ent au passage des électrons par un potentiel convenable ou potentiel d’arrêt Va. La
loi de conservation de l’énergie, montre que ce potentiel est en relation avec l’énergie cinétique
maxim ale Em des électrons.

Fig. (2.5). Dispositif expérim ental pour étudier l’effet photoélectriqu e

2.4.2 Energie
L’énergie cinétique du système vaut :
Em = 1/2 mv 2 = e Va

On peut donc déduire E de la mesure de V . Si on illum ine un même métal avec des
fréquences différentes, on consta te la relation expérim entale :

Em = hν

L’équation 5.2 traduit simplem ent le principe de la conservation de l’énergie suivant :

énergie cinétique de l’électron = énergie d’un quantum de lumière hν énergie nécess aire
à l’extraction de l’électron.
Si on utilise des métaux différents, h ne varie pas mais E0 dépend du métal. L’intensité de la
lumière est sans aucune influence sur la valeur de Em. EINST E IN donna la théorie de ce
phénom ène. La lumière apparaît comm e formée de particules transportant l’énergie hν.
S’il en est ainsi, on ne doit plus observer d’effet photoélectrique si on diminue ν de telle manière
que:

hν < E0

Cette conséquence est expérim entalem ent observée et définit le seuil photoélectrique du
28
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métal:

ν0 = E0 / h

La constante h avait déjà été introduite à l’époque par la théorie de PLANC K du rayonnem ent
du corps noir.

Courant i = f(tension). Effet de la longueur d’onde

b.

29
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Note : L’intensité du courant photoélectrique n’est pas liée à la longueur d’onde de la lumiè re
incidente.

2.5. Photosynthèse
2.5.1 Présentation

Fig.(2.7) Photosynthèse

La photosynthèse est un processus par lequel la plupart des végétaux (dont les algues) et certaines
bactéries transforment l’énergie lumineuse en énergie chimique (molécules carbonées).

Les organismes photosynthétiques sont dits autotrophes, car ils sont capables de fabriquer leur
propre matière organique en utilisant l’énergie d’origine lumineuse. Ils s’opposent aux organismes
hétérotrophes (animaux, champignons et la majorité des bactéries) qui puisent l’énergie dont ils ont
besoin exclusivement dans des substances organiques existant déjà.

Chez les végétaux supérieurs, c’est dans les parties vertes de la plante que se déroule la
photosynthèse. Plus précisément, ce sont les feuilles qui en sont responsables dans la plupart des
cas, mais lorsque celles-ci sont de taille réduite, pour éviter les déperditions d’eau (épines des
cactées), la photosynthèse est majoritairement réalisée dans les tiges.

Fig.(2.8) C ellules végétales

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La photosynthèse est le processus biochimique le plus important sur Terre qui produit une
importante biomasse. 1 m2 de surface foliaire peut ainsi produire environ 1 g de glucides par
hectare, soit, pour l’ensemble de la végétation terrestre, un gain annuel d’environ 73 milliards de
carbone, ce qui équivaut à vingt fois la production mondiale de charbon.

Le principe de base de la photosynthèse est de se servir de l’énergie lumineuse pour fabriquer des
glucides (Cm (H2 O)n ), à partir d’eau et de dioxyde de carbone, avec production d’oxygène (O2 ).
Cette réaction peut s’écrire sous l’équation simplifiée suivante :

H2 O + CO2 → O 2 + CH2 O.

Ce type de photosynthèse est le plus connu, mais il en existe d’autres, où l’eau est remplacée par le
soufre. C’est le cas des bactéries vertes (chlorobactéries), et des bactéries pourpres soufrées
(thiorhodacées), qui vivent dans des milieux particulièrement riches en soufre. Les bactéries
pourpres (athiorhodacées) utilisent, quant à elles, des substances organiques particulières, comme
l’isopropanol pour Rhodopseudomonas.

2.5.2 Déroulement du Phénomène

Fig.(2.9) Déroulement de la photosynthèse

La photosynthèse s’effectue en deux étapes : une série de réactions « lumineuses », qui nécessitent
la présence de lumière, et une série de réactions « obscures », qui peuvent s’effectuer loin de toute
source lumineuse.

a) Réactions lumineuses
Les réactions lumineuses s’effectuent dans des organites de la cellule végétale, les chloroplastes, et
plus précisément dans les thylakoïdes, replis de la membrane chloroplastique interne. Les
thylakoïdes contiennent les pigments et enzymes indispensables aux réactions lumineuses. Les
pigments, chlorophylles, caroténoïdes et phycoérythrines, y sont organisés en sous-unités, les
photosystèmes. Deux photosystèmes, numérotés I et II, ont été identifiés à ce jour.

L’énergie lumineuse est tout d’abord piégée par le photosystème II, qui propulse des électrons vers
un accepteur d’électrons. Leur remplacement dans le photosystème II est assuré par des électrons
provenant de molécules d’eau, et de l’oxygène est alors libéré. Les électrons sont transférés sur une

31
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chaîne de transport vers le photosystème I, et de l’ATP riche en énergie est synthétisé au cours du
processus. Transportés de pigment en enzyme, les électrons sont utilisés pour réduire le coenzyme
nicotinamide adénine dinucléotide phosphate (NADP), avec production de NADP réduite ou
NADPH2 (voir Oxydoréduction).

Les électrons perdus par le photosystème I sont remplacés par ceux qui reviennent du
photosystème II par la chaîne de transport. La chaîne de réactions lumineuses se termine par le
stockage de l’énergie lumineuse sous forme chimique : ATP et NADPH2 .

Ainsi, la première réaction de la photosynthèse, qui se produit le long du photosystème II fournit à


la seconde des électrons et des ions hydrogène (H+), ou protons, grâce à la scission de la molécule
d’eau, avec production d’oxygène. Le transport des électrons le long de la chaîne va permettre la
fixation des protons sur une molécule, le NADP, pour donner du NADPH + H+. Les réactions
lumineuses engendrent aussi la synthèse d’ATP, une molécule hautement énergétique, à partir
d’ADP et de phosphate (P). L’enzyme responsable de cette réaction est l’ATP-synthétase (elle est
activée par le passage de protons de l’intérieur du chloroplaste vers le cytoplasme de la cellule).
L’équation qui caractérise la phase lumineuse est la suivante :

12H2 O + 12NADP+ + 12(ADP + P) → 6O 2 + 12(NADPH + H+) + 12ATP.

Le nombre d’ATP produit par les réactions lumineuses est en fait variable, 12 étant un chiffre
moyen. C’est pourquoi on écrit généralement :
12H2 O + 12NADP+ + n(ADP + P) → 6O 2 + 12(NADPH + H+) + nATP.

L’intensité des réactions lumineuses peut être augmentée par accroissement de l’intensité
lumineuse, jusqu’à un certain seuil, variable selon que la plante est une plante d’ombre (sciaphile)
ou une plante de lumière (héliophile).

b) Réactions obscures

Les réactions obscures ont lieu dans le stroma (matrice) du chloroplaste, où l’énergie stockée sous
forme d’ATP et de NADPH2 est utilisée pour réduire le dioxyde de carbone (CO 2 ) en carbone
organique, sous forme de glucide.

Elles vont permettre à la cellule végétale de synthétiser, par exemple, du glucose (C 6 H12 O6 ) et de
libérer du dioxyde de carbone, à partir de l’énergie chimique fournie par les réactions lumineuses.
L’équation globale de ces réactions est la suivante :

18ATP + 12(NADPH + H+) + 6CO 2 → 18(ADP + P) + 12NADP+ + 6H2 O + C6 H12 O6 .

La phase obscure se réalise par le biais d’une série de réactions connue sous le nom de cycle de
Calvin (ou cycle de Calvin-Benson), alimenté par l’ATP et le NADPH2 .

Chaque tour de ce cycle consomme trois molécules de CO 2 . Celles-ci se combinent avec trois
molécules d’un sucre à cinq atomes de carbone, appelé RudiP (ribulose 1,5-diphosphate), ce qui
aboutit à trois molécules à six carbones. Ces dernières se scindent en deux, pour former six

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molécules de 3-phosphoglycérate (PGA), un composé à trois carbones. C’est la raison pour laquelle
cette photosynthèse, la plus « classique », est dite en C 3 . Cette réaction est réalisée par une enzyme
particulière, la RudiP-carboxylase, ou rubisco, enzyme la plus abondante de la biosphère. Les six
molécules de phosphoglycérate sont ensuite transformées par les réactions suivantes, avec
consommation de 6 ATP et 6 NADPH2 .

Ces réactions aboutissent à la production de six molécules de glycéraldéhyde-3-phosphate


(composé à trois carbones). Cinq d’entre elles servent à la poursuite du cycle : elles sont recyclées
en trois molécules de RudiP (avec consommation de 3 ATP). La dernière sort du cycle, pour servir,
en particulier, à la fabrication de sucres. Chaque tour de cycle (qui consomme au final 3 CO2 ,
9 ATP et 6 NADPH2 ) aboutit donc à une production nette d’une molécule de glycéraldéhyde-3-
phosphate, à trois carbones. Deux molécules de glycéraldéhyde-3-phosphate sont ensuite combinées
pour synthétiser une molécule de glucose.

L’intensité des réactions obscures peut être augmentée par accroissement de la température.
L’optimum se situe vers 30 °C pour les plantes des climats tempérés et vers 40 °C pour quelques
plantes tropicales.

b) Cas particuliers

Fig.(2.10) Cactus en tuyaux d'orgue

Les cactacées ont développé plusieurs stratégies pour résister à l'aridité des milieux dans lesquels
elles vivent. Leurs feuilles étant réduites à des épines pour éviter les pertes d'eau, la photosynthèse
est majoritairement réalisée par les tiges, mais les stomates ne sont ouverts que la nuit, et les étapes
de stockage et d'utilisation du gaz carbonique sont séparées dans le temps. Cactus en tuyaux d'orgue
des déserts du Mexique et des États-Unis.

Plus la température est élevée, plus les plantes doivent fermer leurs ouvertures vers l’extérieur, les
stomates, afin d’éviter de trop grandes déperditions d’eau. Mais la fermeture des stomates entraîne
une réduction des échanges gazeux, aboutissant, d’une part, à la raréfaction du dioxyde de carbone,
et d’autre part, à l’accumulation de l’oxygène produit par les réactions lumineuses. Cette
accumulation nuit à la photosynthèse, car la RudiP-carboxylase combine alors le RudiP avec de
l’O2 , et non du CO 2 . Cette réaction « court-circuite » le cycle de Calvin, et n’aboutit pas à la
formation du composé en C 3 . C’est la photorespiration.

Un certain nombre de plantes des pays chauds ont développé des mécanismes adaptatifs qui leur
permettent de supprimer les inconvénients de la photorespiration et de pousser dans de mauvaises
conditions, lorsque les concentrations en CO 2 sont faibles. Ainsi, chez les plantes d’origine tropicale

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(maïs, mil, canne à sucre), les réactions lumineuses et sombres n’ont pas lieu dans les mêmes
cellules, et la fixation du carbone aboutit, dans un premier temps, à la formation d’un sucre en C 4 .

Cette photosynthèse dite en C4 se déroule comme suit. Dans les cellules du mésophylle, où ont lieu
les réactions lumineuses, et elles seules, une enzyme catalyse la fixation de CO 2 sur un composé à
trois atomes de carbone, le PEP, ou phospho-énol-pyruvate, ce qui donne des molécules à quatre
atomes de carbone, du malate, le plus souvent. Cette enzyme a très peu d’affinités pour l’O 2 . Les
composés en C4 sont ensuite transportés vers les cellules de la gaine vasculaire, véritable siège de la
photosynthèse (où se déroule le cycle de Calvin). Là, la transformation inverse de molécules en C 4
en composés en C 3 libère le CO 2 qui entre alors dans le cycle de Calvin. Ce sont les seules réactions
que réalisent les chloroplastes de ces cellules : ainsi la concentration en CO 2 est-elle bien plus
grande que celle de l’O 2 , ce qui permet à la rubisco de fonctionner efficacement.

Chez les crassulacées et d’autres plantes, comme les cactus, surnommées CAM (Crassulacean Acid
Metabolism), qui doivent survivre dans des climats très arides, il existe une séparation, non pas
spatiale, mais temporelle, du stockage du CO 2 , et de son utilisation dans la photosynthèse. En effet,
les stomates de ces plantes ne peuvent être ouverts que la nuit, afin que les pertes d’eau soient
surmontables. Ce n’est donc qu’à ce moment-là que le CO 2 peut entrer dans les cellules. Il y est
transformé en malate, lui-même stocké dans les vacuoles, grandes poches intracellulaires remplies
d’eau. Le jour, les stomates se ferment, mais le CO 2 est disponible sous forme de malate pour entrer
dans le cycle de Calvin.

2.5.3 Bilan

L’effet de piège de la photosynthèse consiste en la capture temporaire de l’énergie lumineuse, grâce


aux réactions lumineuses (sous la forme de molécules chimiques hautement énergétiques — ATP et
NADPH), puis en sa fixation permanente sous forme de glucides (glucose en particulier) grâce aux
réactions obscures. L’équation complète et équilibrée de la photosynthèse dans laquelle l’eau
intervient comme donneur d’électrons est :

6CO 2 + 12H2 O → C6 H12 O6 + 6O2 + 6H2 O.

Les glucides élaborés par le processus de la photosynthèse ont plusieurs devenirs. Ils peuvent, d’une
part, être transportés dans la plante et utilisés comme source d’énergie dans divers processus
métaboliques. D’autre part, ils peuvent être stockés, dans les chloroplates, sous forme d’une
macromolécule, l’amidon, qui constitue la réserve énergétique végétale (chez les animaux, la
molécule de stockage de l’énergie dans les muscles est une molécule qui en est proche, le
glycogène).

2.6. Experience de Roemer

Roemer est un astronome qui a calculé la vitesse de la lumiere en considerant que la lumiere qui
vient du Jupiter, le grand satellite de la terre, peut traverser le diamètre de l’orbite de la terre autour
du soleil connaissant un retard de 17 minutes.

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Le système solaire est composé du Soleil, de ses satellites et notre planète Terre. Les planètes
bougent autour du Soleil. On appelle la trajectoire de la Terre autour du Soleil, l'orbite terrestre. La
Terre met une année pour faire une révolution autour de son étoile. Pendant cette révolution, la
Terre tourne sur elle-même. L'axe de rotation de la Terre est incliné et il reste toujours incliné dans
la même direction.

Comme la distance terre soleil est de 149 millions de kilometres, la vitesse caracteristique de la
lumiere vaut 2,92 x 108 m/s.

Fig.(2.11) Cycle terre-soleil

2.7 Rayonnement du corps noir

a) Définition

Un corps noir est tout absorbant la chaleur et ne l’échangeque faiblement avec le milieu ambiant.

b) Exemple

Un grand bloc chauffé à une température très élevée (P.ex 900 °) est un corps noir.

La Fig.(2.12) montre la courbe experimentale du rayonnement du corps noir l’analyse de la lumiere


visible.

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Fig(2.12) Rayonnement du corps noir

1) Catastrophe de l’UV (Approche de R.Jeans)

u = ʆ µ dʋ = ᴔ

Fig.(2 .13) Courbe de R.J

La densité d’energie est infinie = Une catastrophe de l’UV

2) Contribution de Max Planck à la catastrophe de l’UV

Dans le but d’éviter ce désaccord, PLANCK (1900) observa que le principe d’équipartition de
l’énergie appliqué aux molécules vibrantes, devait avoir certaines limites.

Cependant, il montra que la moyenne d’energie valait:

‹ E › = KT

Sachant que la probabilité d’esciter un mode d’energie entre E et E+dE est donnée par le facteur de
Boltzman:

P = exp(- E/KT)

36
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&&&&&&&&

Exercices(TP)

1. Calculer la vitesse de la lumière sachant que la distance terre-soleil est de 149 millions de
Km et que la lumière connait un retard 17 minutes pour pour parcourir la distance AB du
cycle de la terre autour du soleil(Expérience de Roemer).

2. Considerons un corps noir dont le mode de vibration electromagnetique est donné par :

( )
Trouver la probabilité d’exciter un mode un mode d’energie entre E et E+dE.

3. Un rayon lumineux provient du soleil avec fréquence de 2Hz et tombe à la surface de la


terre. On demande de trouver l’énergie dépensée et la distance parcourue par ce rayon
avant d’atteindre le sol.

4. Un rayonnement issu d’un satellite et de longueur d’onde de 5 micronmètres, transmet une


portion d’énergie sur la terre. Sachant que la terre est considérée comme un atome et que ce
rayonnement satisfait à la loi de Louis De Broglie, calculer sa masse.

5. Le soleil émet une particule de lumière de longueur d’onde 8 µm qui produit une quantité de
chaleur de 10 Kcal lorsque celle-ci touche la surface d’une planche en alcalin et accélère les
électrons sur un parcourt de 20 cm en trois secondes. calculer:
a) la masse de la particule
b) la force qui entraine les électrons
c) l’énergie du système sachant le travail de seuil W0 vaut 2. 10-20 J

== == ==

37
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Chapitre III. Production d’energie par le système solaire


photovoltaique

3.1 Introduction

Lorsque la lumière atteint une cellule solaire, une partie de l'énergie incidente est convertie
directement en électricité sans aucun mouvement ou réaction produisant des déchets ou pollutions.
Cette propriété remarquable est au cœur de toute installation photovoltaïque. L'effet photovoltaïque
fut observé pour la première fois par Becquerel en 1839 entre des électrodes plongées dans un
électrolyte à la lumière. Dans un solide, c'est en 1876 que l'on observa un phénomène
photoélectrique dans le sélénium et ce matériau fut utilisé pour la mesure de la lumière avant que le
silicium ne soit développé.

Les cellules solaires sont fabriquées depuis plus de trente ans et les quantités actuelles produites
dépassent 50 MW par année (en 1993). Le développement des cellules solaires a suivi les progrès
de l'industrie des semi-conducteurs, en particulier ceux de l'industrie du silicium qui constitue le
principal matériau à partir duquel sont fabriquées les cellules. Les premières cellules ont été
conçues pour permettre une alimentation électrique fonctionnant plusieurs années sur les satellites.
De grandes sociétés de l'électronique se sont au début intéressées à cette technologie pour alimenter
des sites isolés (mesures, télécommunications, balises...) avant que les successifs chocs pétroliers
relancent leur intérêt dans les années septante. A partir de cette période, des sociétés spécialisées
dans ce domaine se sont créées, tout d'abord aux USA, ensuite au Japon et en Europe. La
technologie des cellules au silicium est maintenant bien maîtrisée et les nouveaux développements
se concentrent sur l'amélioration du rendement et l'abaissement des coûts de fabrication. En
parallèle avec ces produits existants, de nouvelles cellules, utilisant des phénomènes proches de la
photosynthèse, pourraient apparaître sur le marché dans la prochaine décennie si les
développements prometteurs obtenus en laboratoire se concrétisent par des produits industriels,
notamment à l'EPFL par le professeur Graetzel.
Dans ce chapitre, on présente l'effet photovoltaïque, les technologies actuelles, les caractéristiques
électriques des générateurs solaires, quelques effets du courant continu et les techniques de
production de l’energie solaire..

3.2 Effet photovoltaïque

Les cellules solaires actuellement sur le marché convertissent directement la lumière en électricité
en utilisant certaines propriétés des matériaux semi-conducteurs. Pour comprendre le
fonctionnement d'une cellule, on se limitera ci-dessous à décrire le phénomène dans le cas du
silicium et l'on décrira d'autres matériaux au point 3.3.

38
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Fig.3.0 Semi-conducteurs

3.2.1 Propriétés des semi-conducteurs


On rappelle succinctement quelques définitions et équations qui permettront de mieux comprendre
le fonctionnement d'une cellule solaire.

Le modèle des bandes d'énergie est utilisé pour décrire les solides à l'équilibre thermodynamique et
prévoir leur comportement électrique.

a) Définitions
L'équilibre thermodynamique indique qu'aucun transfert d'énergie n'existe entre deux systèmes.
Le niveau d'énergie d'un électron est l'énergie E qu'il faudrait lui fournir pour l'amener à l'extérieur
du matériau.
Les lois de la mécanique quantique montrent que les niveaux d'énergie sont proches et se groupent
en bandes d'énergie. A l'intérieur de ces bandes, il existe une continuité des niveaux d'énergie, alors
qu’entre bandes, on définit une bande interdite.
La bande correspondant aux électrons de la couche extérieure est appelée bande de valence, bande
qui permet la liaison des atomes entre eux. L'énergie maximale de la bande de valence est Ev. La
bande d'énergie immédiatement au-dessus de la bande de valence est appelée bande de conduction,
son niveau d'énergie minimale est Ec. La conduction électrique utilise les électrons de cette bande.
Les matériaux sont caractérisés par leur niveau de Fermi Ef qui correspond au potentiel
électrochimique ou au travail de sortie des électrons dans le solide.

Les métaux ont une structure électronique où Ef se trouve à l'intérieur d'une bande permise. Les
isolants ont une bande complètement occupée par les électrons et un large seuil avant la bande
suivante qui est vide d'électrons à basse température, le niveau Ef est alors entre ces deux bandes
permises. Une bande vide d'électrons ne peut évidemment pas participer au courant dans un cristal.

39
CTPES_Prof. _David_ N
Curieusement une bande pleine ne peut pas non plus conduire de courant: pour que le courant
puisse s'établir, il faut que le matériau puisse channger de niveau d'énergie, ce qui est le cas des
métaux où la bande de conduction n'est jamais pleine. Un semi-conducteur est un isolant qui
présente une bande interdite (gap) de plus petite valeur qu'un isolant. A basse température, il est
isolant; à plus haute température, des électrons peuvent accéder à la bande de conduction et il
manque des électrons dans la bande de valence. Le gap typique des cellules usuelles est de 1.12
eVpour le silicium à 300 K.

b) Structure en bandes

La figure 3.1 représente les bandes d'énergie des trois types de matériaux, isolants, conducteurs et
semi-conducteurs.

Fig.(3.1) Bandes d'énergie des trois types de matériaux:isolants, conducteurs et semi-conducteurs

3.2.2 Principe de fonctionnement

Pour créer un courant électrique dans un semi-conducteur, il faut lui fournir une énergie qui
permet d'extraire des électrons de la bande de valence pour les transférer dans la bande de
conduction, soit une énergie supérieure au gap de la bande interdite. La lumière dont les photons
transportent une énergie E = hn permet d'atteindre cet effet: c'est l'effet photovoltaïque. La lumière

40
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pénétrant dans un semi-conducteur permet donc, si son énergie est supérieure au gap de faire passer
le semi-conducteur de l'état isolant à l'état conducteur, ce phénomène augmentant lorsque la
température du semi-conducteur s'élève. Lorsque un électron est extrait de la bande de valence pour
passer dans la bande de conduction, il laisse derrière lui une vacance ou un trou à sa place: alors un
autre électron proche de la bande de valence peut combler ce trou et laisser derrière lui à son tour
un trou, on aura ainsi établi un courant de trous. Les deux types de courant ne seront pas
différenciés, on parlera simplement de courant, qu'il s'agisse d'électrons ou de trous. De même on
dit que l'absorption de l'énergie des photons par le semi-conducteur crée des paires de porteurs
électron-trou. L'effet photoélectrique modifie simplement la conductivité électrique de certains
semi-conducteurs : ceci est utilisé pour fabriquer des résistances dépendant de la lumière (LDR),
composants largement utilisés dans les appareils photographiques et partout où la lumière doit être
mesurée. Pour transformer le semi-conducteur photosensible de composant passif en composant
actif, il faut pouvoir générer un courant de porteurs, donc apporter une force qui obligera les
électrons et les trous à s'écouler dans deux directions opposées. Cette force sera réalisée par un
champ électrique interne provenant du dopage du semi¬conducteur.

3.2.3 Dopage des semi-conducteurs


On présente ci-dessous l'exemple du silicium qui usuellement est dopé au bore ou au phosphore
dans les cellules solaires.

Le dopage d'un semi-conducteur pur va permettre d'amener des charges excédentaires qui
amélioreront la conductivité du matériau.

A la figure 3.2, on représente une vue plane des atomes de silicium (à 4 électrons dans la couche
externe) qui sont chacun liés à quatre autres atomes de silicium. En regard on montre également les
deux niveaux d'énergie Ec, bas de la bande de conduction et Ev, sommet de la bande de valence
ainsi que la valeur Eg, largeur de la bande interdite ou gap.

En dopant le silicium avec des atomes étrangers de phosphore qui ont 5 électrons dans leur couche
externe, un électron par atome de phosphore ne pourra pas se lier avec ses correspondants du
silicium, il y aura alors un excédent de charges négatives dans le cristal (figure3.3). Cet apport
d'électrons crée un niveau d'énergie Ed dans la bande interdite proche de la bande de conduction : il
suffit alors de peu d'énergie pour faire passer ces électrons dans la bande de conduction et créer un
courant. Le silicium ainsi dopé est appelé silicium de type n.

Par symétrie, on peut également doper le silicium avec du bore qui a seulement trois électrons dans
sa bande de valence. Le résultat est l'apparition d'un excédent de trous, donc de charges positives,
puisqu'il manque un électron à chaque atome de bore pour compléter les 4 électrons du silicium
(figure 3.4). Il apparaît également un niveau d'énergie Ea dans la bande interdite juste au-dessus de
la bande de valence. Ce matériau ainsi dopé est appelé silicium de type p.

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Fig. (3.2) a)Silicium pur, b)Silicium type n, c)Silicium type p

On a vu que le dopage permet d'apporter des excès de charge positive ou négative au semi-
conducteur et d'ainsi faciliter le passage d'un courant électrique. Il faut encore pour fabriquer une

42
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cellule solaire mettre en contact ces deux types de dopage pour profiter du champ électrique ainsi
créé à l'interface entre les deux dopages: on appelle cet élément une jonction p-n.

3.2.4 Jonction p-n

La mise en contact de deux zones à dopages opposés dans un semiconducteur constitue un élément
fort connu: la diode. A l'interface où les concentrations d'atome étrangers font passer le silicium du
type p au type n apparaît une région appelée zone de charge d'espace qui provient de la tendance
des électrons excédentaires de la couche n à vouloir passer du côté p où ils sont attirés par les trous
excédentaires et de la tendance des trous à vouloir passer du côté n par réciprocité. Cet échange de
porteurs dans la zone de charge spatiale crée un champ électrique qui va contrebalancer l'échange
de charges et rétablir l'équilibre thermique. On représente à la Fig.(3.1) la zone de charge spatiale et
les courbes de champ électrique et de potentiel d'une jonction p-n.


+

— +
p — + n
— +
— +

Fig. (3.3) Jonction p-n

Il est également intéressant de représenter les bandes d'énergie au voisinage de la transition p-n.
Comme un corps à l'équilibre se caractérise par un seul niveau de Fermi, ce sont les bandes de
valence et de conduction qui vont varier à la jonction pour suivre les variations de dopage. A la
figure 3.6, on a tracé l'allure de ces variations ainsi que le logarithme naturel des concentrations
d'électrons et trous à la jonction.

La barrière de potentiel créée par la jonction représente la principale caractéristique de la diode: le


courant ne pourra pas passer dans le sens renforçant cette barrière mais seulement dans le sens
inverse. On définit la tension extérieure imposée à la diode comme positive lorsqu'elle a pour effet
de diminuer ce champ électrique interne. Lorsque la tension imposée est supérieure à la barrière de
potentiel, la courant peut passer. Comme les niveaux d'énergie des semi¬conducteurs dopés sont
tous deux à l'intérieur de la bande interdite, la tension de passage qui correspond à la différence des
deux poten¬tiels est légèrement plus faible que le gap du semi-conducteur divisé par la charge
élémentaire de l'électron.

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3.2.5 Cellule solaire

La cellule solaire au silicium est une diode de grandes dimensions avec des caractéristiques de
fabrication et d'aspect bien particulières. Lorsqu'on s'intéresse à capter la lumière avec un cristal de
silicium, on s'aperçoit que le silicium réfléchit 30 % de la lumière reçue dans les longueurs d'onde
utiles à la surface de la terre. Ce phénomène est dû à l'indice de réfraction élevé du silicium, passant
de 2 dans le proche IR à 7 dans l'UV. Ceci impose l'ajout d'une couche anti-reflets à la surface du
silicium si l'on veut améliorer quelque peu le rendement. Une autre propriété à étudier est de
déterminer à quelle profondeur dans le cristal il faut fabriquer la jonction pour optimiser le
rendement.

3.3 Technologie des cellules photovoltaïques


Ce paragraphe est consacré exclusivement aux cellules fabriquées à partir de silicium, deuxième
élément le plus abondant dans la croûte terrestre après l'oxygène. Le dernier sous- chapitre traitera
des autres matériaux de base.

Le silicium n'existe pas pur mais seulement sous forme oxydée, étant le constituant de base du
sable. Pour fabriquer du silicium pur, on utilise à la base du sable de quartz qui est cristallisé. Le
procédé de raffinage est une réduction dans un four à arc électrique par du carbone, la réaction suit
l'équation:
SiO2 + 2C -► Si + 2CO

On fabrique de cette manière par année plus d'un million de tonnes de ce silicium, dit
métallurgique. Sa pureté est de l'ordre de 98 à 99%, les impuretés les plus importantes étant
l'aluminium et le fer. Sa principale utilisation est comme composant de l'aluminium et de l'acier. Ce
procédé d'extraction est relativement efficace, l'énergie consommée étant à peu près la même que
pour l'extraction de l'aluminium ou du titane. Une petite proportion de cette production, quelques
dizaines de tonnes, sera purifiée pour l'industrie de l'électronique.

Pour obtenir un matériau suffisamment pur pour fabriquer des composants électroniques, on utilise
le procédé Siemens qui lie le silicium à un gaz à partir d'acide chlorhydrique, le trichlorosilane qui
est ensuite distillé par distillation fractionnée. L'équation de base qui est réversible pour la dernière
opération est:

Si + 3HCl ^ SiHCl3+ H2

Le silicium se dépose ensuite sur une baguette de silicium chauffée sous forme de petits grains
polycristallins. Ce dernier pas a un mauvais rendement de matière (env. 37 %) et nécessite
beaucoup d'énergie, ce qui rend son coût plus élevé que le pas précédent.

3.3.1 Dangers du courant continu


Les installations photovoltaïques couplées au réseau utilisent des onduleurs dont la plage de

44
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tension est de plus en plus élevée. Ceci peut poser des problèmes dus à la nature du courant
continu, dont les installateurs ou bureaux d'ingénieurs ont peu d'expérience.

Le courant fourni par un panneau solaire s'annule uniquement pendant l'obscurité : si un arc
alimenté par des panneaux se forme, il sera extrêmement difficile de l'éteindre et, en général,
l'extinction correspondra à la destruction de l'élément où l'arc s'est formé.

Une autre propriété du courant continu favorise l'apparition de courants parasites lorsque plusieurs
métaux sont en contact dans une atmosphère humide. Ces courants parasites vont transformer la
jonction des métaux en une pile, ce qui va décomposer le métal au potentiel électrochimique le
plus faible; ce phénomène pratiquement négligeable avec du courant alternatif peu détruire des
contacts en quelques mois si l'atmosphère est corrosive (air salin par exemple).

Enfin le courant continu est plus dangereux pour le corps humain : à faible dose, il provoque des
désordres électrochimiques qui peuvent entraîner la mort et, à haute intensité, il provoque des
brûlures très dangereuses. Les installations fonctionnant à moins de 50 V ne représentent pas de
grand danger. Dès 120 V, par contre, il faut prévoir des mesures de protection spéciales.

Sur un chantier, il faut garder à l'esprit qu'un champ de panneaux génère une tension proche de la
maximale dès le lever du jour, même par temps couvert. Lors des travaux de câblage, il faut être
extrêmement prudent, spécialement sur les installations fonctionnant à plusieurs centaines de volts.

3.3.2 Corrosion électrochimique

La corrosion électrochimique peut apparaître à la jonction de 2 métaux en présence d'humidité. La


corrosion va lentement détruire le métal au plus faible potentiel électrochimique. Pour que ce
phénomène se produise, il faut:
- un élément constitué de deux métaux différents ;
- une liaison électrique entre ces deux métaux;
- un électrolyte pouvant entrer en contact avec les métaux et transporter les ions ; cet électrolyte
peut être seulement en surface comme par exemple de la condensation
La vitesse de la corrosion dépend de la nature de l'électrolyte: en atmosphère saline, la vitesse
augmente considérablement. Il faut ainsi veiller aux systèmes en bordure de mer ou proche de
routes salées en hiver.
Le courant continu peut s'ajouter au courant galvanique et augmen¬ter la vitesse de corrosion par un
facteur 100.
La Fig. (3.4) résume les différentes formes de corrosion galvanique.

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Champ de modules photovoltaïques

Fig.(3.4) Formes de corrosion galvanique

3.3.3 Installations raccordées au réseau

Les installations raccordées en permanence au réseau utilisent l'énergie du réseau lorsque le


générateur PV n'est pas en mesure de produire l'énergie nécessaire pour satisfaire les besoins du
consommateur. En revanche, si le système PV produit un excédent d'énergie électrique, celui-ci est
mis sur le réseau, qui agit par conséquent comme un grand accumulateur : les systèmes raccordés au
réseau n'ont donc pas besoin de batterie d'accumulateur (Fig 3.5).

Fig.(3.5) Installation raccordée au reseau

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Ces installations (Fig.3.5) offrent l'avantage de fournir une génération répartie et non centralisée :
en effet, la valeur de l'énergie produite près de la zone de consommation est supérieure à celle de
l'énergie produite dans les grandes centrales traditionnelles, car les pertes par transmission sont
limitées et les dépenses liées au transport et aux systèmes électriques de répartition sont réduites.
En outre, la production d'énergie lors des heures d'ensoleillement permet de réduire le recours au
réseau pendant la journée, autrement dit lorsque la demande est supérieure.
La Fig(3.6) montre le schéma de principe d'une installation photovoltaïque raccordée au réseau.

Fig.(3.6) installation photovoltaïque raccordée au réseau.

3.3.4 Intermittence de la génération et stockage de l'énergie produite

L'utilisation du PV à grande échelle est freinée par une limite technique due à l'intermittence
incertaine de la production. En effet, le réseau de distribution électrique national peut accepter une
quantité limitée de puissance d'entrée intermittente, au-delà de laquelle de sérieux problèmes
peuvent se poser pour la stabilité du réseau. La limite d'acceptation dépend de la configuration du
réseau et de son degré d'interconnexion avec les réseaux contigus.

Dans le cas d’une puissance élevée introduite par intermittence dans le réseau, elle peut être
considéré comme dangereuse lorsqu'elle excède un pourcentage significatif de la puissance totale
des centrales électriques traditionnelles.

Par conséquent, la présence d'une contrainte due à l'intermittence de la génération d'énergie restreint
la possibilité d'apporter une contribution PV significative au bilan énergétique national. Cette
observation peut s'appliquer à toutes les sources d'énergie renouvelables intermittentes.

Afin de contourner cet obstacle, il est nécessaire de stocker suffisamment longtemps l'énergie
électrique intermittente produite pour la mettre sur le réseau de manière plus continue et plus stable.

47
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L'énergie électrique peut être stockée dans de grandes bobines supra- conductrices ou être
transformée en une autre forme d'énergie : énergie cinétique dans les volants d'inertie ou les gaz
comprimés, énergie gravitationnelle dans les bassins d'eau, énergie chimique dans les carburants de
synthèse et énergie électrochimique dans les accumulateurs électriques (batteries).

Lors de la sélection technique de ces options en tenant compte de l'exigence de conservation de


l'énergie pendant plusieurs jours et/ ou mois, deux systèmes de stockage se détachent : celui
utilisant les batteries et celui utilisant l'hydrogène. Grâce à ces deux technologies de pointe, le
stockage électrochimique semble permettre à court et moyen terme de conserver l'énergie pendant
des heures voire des jours. Par conséquent, s'agissant du photovoltaïque appliqué aux petites
installations raccordées au réseau, l'introduction d'un sous-système de stockage consistant en des
batteries de petites dimensions peut limiter les inconvénients dus à l'intermittence et permettre ainsi
de dépasser partiellement la limite d'acceptation du réseau.

Concernant le stockage saisonnier de la grande quantité d'énergie électrique requise pour remplacer
le pétrole dans tous les secteurs d'utilisation, l'hydrogène semble être la technologie la plus adaptée
sur le long terme car elle tire parti du fait que la productivité électrique solaire en été est près de
trois fois supérieure à la productivité en hiver. L'excédent d'énergie stocké en été pourrait être
utilisé pour optimiser le facteur de charge annuel des installations de sources d'énergie
renouvelables, passant de la valeur actuelle de 1500-1600 heures sans stockage à une valeur proche
de la moyenne des centrales électriques conventionnelles (environ 6000 heures). Dans ce cas,
l'énergie provenant de la source renouvelable pourrait remplacer l'énergie thermoélectrique car la
limite d'acceptation du réseau serait retirée.

3.3.5 Schéma de raccordement au réseau

Une installation PV raccordée au réseau et alimentant une installation de consommateur peut être
représentée de manière simplifiée par le schéma de la Fig (3.7).

Fig (3.7). Schema de raccordement

Pour calculer les courants derivés, on utilise les lois de Kirchoff.

Le réseau d'alimentation (dont la puissance de court-circuit est présumée infinie) est schématisé par
un générateur de tension idéal dont la valeur est indépendante des conditions de charge de
l'installation du consommateur. Le générateur PV est quant à lui représenté par un générateur de

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courant idéal (avec un courant constant et un ensoleillement égal) tandis que l'installation du
consommateur est représentée par une résistance Ru.

1) Raccordement d’une installation photovoltaïque

L’électricité produite par l’effet photovoltaïque au niveau des modules étant en courant continu,
le réseau interne de l’installation de production intègre systématiquement un ou plusieurs
onduleurs, afin de convertir cette électricité en courant alternatif, lui permettant d’être injectée
sur le réseau public. L’architecture de ce réseau interne varie selon le type d’installation (bâtiment
résidentiel ou tertiaire, centrale au sol…), selon la tension de raccordement et selon le choix du
producteur.

2) Raccordement d’une installation résidentielle

Une installation photovoltaïque résidentielle, d’une puissance installée d’environ 3 kW, est
composée d’une dizaine de modules connectés entre eux sur la toiture et raccordés au réseau
public par l’intermédiaire d’un onduleur unique.

3) Raccordement d’une installation « commerciale »

Une installation sur toiture « commerciale » suit le même principe, mais est composée d’un
nombre beaucoup plus important de modules photovoltaïques, généralement regroupés en
chaînes (« strings ») de dizaines de modules.

La puissance installée se situe généralement entre 10 et 250 kW, voire plus.

4) Raccordement d’une centrale au sol

La puissance d’une centrale photovoltaïque « au sol » va de quelques centaines de kW à plusieurs


MW. Le réseau interne de l’installation intègre un ou plusieurs onduleurs (onduleur central versus
onduleurs « strings ») permettant de produire un courant alternatif, ainsi qu’un transformateur
dont le rôle est d’élever la tension de sortie des onduleurs à la tension de raccordement (HTA,
généralement 20 kV).

3.3.6 Technologie de producTion solaire thermodynamique

Une centrale solaire thermodynamique à concentration est une centrale qui concentre les rayons
du soleil à l’aide de miroirs afin de chauffer un fluide caloporteur qui permet en général de
produire de l’électricité. Il existe plusieurs types de centrales on cite :

a) Central à tour : elle est constituée d’un champ de capteurs solaires appelés héliostats qui
concentrent les rayons du soleil vers un foyer fixe, situé en haut d’une tour ;
b) Central à miroir cylindro-parabolique : les miroirs concentrent le rayonnement sur des
tubes.

49
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Le liquide caloporteur (huile ou sels fondus), à l’intérieur, est ainsi porté à haute température. Ce
caloporteur envoyé dans une chaudière vaporise de l’eau. La vapeur fait tourner des turbines qui
entraînent des alternateurs produisant de l’électricité ;

c) Central à miroirs de Fresnel : elle utilise des miroirs plans (ou quasi-plans) qui peuvent
chacun pivoter autour d’un axe horizontal de façon à suivre la course du soleil et ainsi
rediriger et concentrer de manière optimale les rayons solaires vers un tube absorbeur.

N.B. Les technologies solaires thermodynamiques permettent de prolonger la production


d’électricité au-delà de la période d’irradiation solaire, moyennant un investissement
additionnel, en stockant le fluide caloporteur dans des réservoirs pour pouvoir en
extraire la chaleur plusieurs heures après le coucher du soleil. On y reviendra dans le
chapitre IV en details.

3.3.7 Puissance crête nominale

La puissance crête nominale (kWp) est l'énergie électrique fournie par une installation PV dans des
conditions d'essai standards (STC) :

• 1 kW/m2 ensoleillement perpendiculaire aux panneaux ;


• 25°C température dans les cellules ;
• masse d'air (AM) égale à 1.5.

La masse d'air influence la production d'énergie PV car elle constitue un indicateur de tendance de
la densité spectrale de puissance du rayonnement solaire. De fait, ce dernier a un spectre doté d'une
longueur d'onde W/ m2 caractéristique qui varie également en fonction de la densité de l'air. Dans le
schéma de la Fig.(3.8), la surface jaune représente le rayonnement perpendiculaire à la surface de la
Terre absorbé par l'atmosphère tandis que la surface bleue représente le rayonnement solaire qui
atteint réellement la surface de la Terre ; la différence entre la tendance des deux courbes donne une
indication de la variation du spectre due à la masse d'air'.

AM = 1 au niveau de la mer un jour où le ciel est dégagé et le soleil au zénith

P = Po sen(h) = 1;

AM = 2 au niveau de la mer un jour splendide avec le soleil à un angle de 30° au-dessus de


l'horizon.

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Fig.(3.8) Indicateur de masse d’air

P est la pression atmosphérique mesurée au point et à l'instant considérés [Pa] ;

Po est la pression atmosphérique de référence au niveau de la mer [1,013 . 105 Pa] ;

h est la distance zénithale, à savoir l'angle d'élévation du Soleil au-dessus de l'horizon local à
l'instant considéré.

Valeurs remarquables de l'AM (Fig 3.8) :

AM = 0 à l'extérieur de l'atmosphère où P = 0 ;

51
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Fig.(3.9) Limite superieure de l’atmosphere absorbante et surface de la terre

3.3.8 Prévision de production annuelle d'énergie

D'un point de vue énergétique, le principe de conception généralement adopté pour un


générateur PV consiste à maximiser le captage du rayonnement solaire annuel disponible.

Dans certains cas (par ex. installations PV autonomes), le critère de conception peut être
d'optimiser la production d'énergie sur des périodes définies de l'année.

La puissance électrique produite par une installation PV au cours d'une année dépend avant tout
de ce qui suit :

• disponibilité du rayonnement solaire;

• orientation et inclinaison des modules;

• efficacité de l'installation PV.

Etant donné que le rayonnement solaire est variable dans le temps, afin de déterminer l'énergie
électrique pouvant être produite par l'installation a un intervalle de temps fixe, le Rayonnement
solaire correspondant a cet intervalle est étudié en présumant que les performances des modules
sont proportionnelles a l'ensoleillement. Les valeurs du rayonnement solaire moyen en France
peuvent être déduites de :

• la norme UNI 10349: chauffage et refroidissement des bâtiments. Données climatiques ;

• l'Atlas européen du rayonnement solairesur la base des données enregistrées par le CNR -IFA
(Institut italien de physique atmosphérique) au cours de la période 1966-1975.

Il comprend des cartes d'iso-rayonnement de l'Italie et du territoire européen sur une surface
horizontale ou inclinée ;

• la banque de données d'ENEA; depuis 1994, ENEA recueille des données sur le rayonnement
solaire en Italie grâce aux images satellite de Meteosat. Les cartes obtenues jusqu'à présent ont

52
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été compilées dans deux publications : une concernant l'année 1994 et une autre couvrant la
période 1995-1999.

3.3.9 Inclinaison et orientation des panneaux

L'efficacité maximale d'un panneau solaire serait atteinte si l'angle d'incidence des rayons solaires
était toujours de 90°. De fait, l'incidence du rayonnement solaire varie en fonction de la latitude
ainsi que de la déclinaison solaire pendant l'année. Étant donné que l'axe de rotation de la Terre est
incliné d'environ 23.45° par rapport au plan de l'orbite de la Terre autour du Soleil, à une latitude
définie, la hauteur du Soleil sur l'horizon varie quotidiennement.

Le Soleil se trouve à un angle d'incidence de 90° par rapport à la surface de la Terre (Zénith) au
niveau de l'équateur lors des équinoxes et le long des tropiques lors des solstices (Fig. 3.10).

Fig.(3.10) Angle d’incidence du soleil par rapport à la position de la terre

Au-delà de la latitude des tropiques, le Soleil ne peut pas atteindre le zénith au-dessus de la surface
de la Terre, mais il sera à son point le plus haut (en fonction de la latitude) lors du solstice d'été
dans l'hémisphère Nord et du solstice d'hiver dans l'hémisphère Sud.

Par conséquent, si nous souhaitons incliner les panneaux de manière à ce qu'ils puissent être touchés
perpendiculairement par les rayons du soleil à midi le jour le plus long de l'année,

il est nécessaire de connaître la hauteur maximale (en degrés) atteinte par le Soleil au-dessus de
l'horizon à cet instant, en appliquant la formule suivante :

où :

53
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lat est la valeur (en degrés) de la latitude du site d'installation des panneaux ;

d est l'angle de déclinaison solaire [23.45°]

En trouvant l'angle complémentaire de α(90°-α), il est possible d'obtenir l'angle d'inclinaison β des
panneaux par rapport au plan horizontal (CEI/TS 61836) de manière à ce que les panneaux soient
touchés perpendiculairement par les rayons du soleil au moment mentionné plus haut 2

. Cependant, il ne suffit pas de connaître l'angle α pour déterminer l'orientation optimale des
panneaux. Il est également nécessaire de considérer la trajectoire du Soleil dans le ciel pendant les
différentes périodes de l'année et par conséquent l'angle d'inclinaison doit être calculé en tenant
compte de tous les jours de l'année 3(Fig. 3.11). Cela permet d'obtenir un rayonnement total annuel
capté par les panneaux (et par conséquent la production d'énergie annuelle) supérieur à celui obtenu
dans la condition d'irradiance précédente perpendiculaire aux panneaux lors du solstice.

Fig.(3.11) Diagramme solaire

Les panneaux fixes doivent être orientés autant que possible vers le sud dans l'hémisphère nord de
manière à obtenir un meilleur ensoleillement de leur surface à midi heure locale et un meilleur
ensoleillement quotidien global.

L'orientation des panneaux peut être indiquée avec l'angle d'azimut(γ) de la déviation par rapport à
la direction optimale vers le sud (pour les installations dans l'hémisphère nord) ou vers le nord (pour
les installations dans l'hémisphère sud).

3.3.10 Tensions et courants d'une installation PV

54
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Les panneaux PV génèrent GÉNÉRALEMENT un courant de 4 à 12A à une tension de 30 à 60V.

Pour obtenir la puissance crête attendue, les panneaux sont raccordés électriquement en série pour
former des strings, qui sont à leur tour raccordés en parallèle. La tendance est de développer des
strings constitués du plus grand nombre de panneaux possible, étant donné la complexité et le coût
du câblage, en particulier la mise en parallèle des tableaux de distribution entre les strings.

Le nombre maximum de panneaux pouvant être raccordés en série (et par conséquent la tension
maximale accessible) pour former un string est déterminé par la plage d'utilisation des onduleurs
(voir Chapitre 3) et par la disponibilité des dispositifs de déconnexion et de protection compatibles
avec la tension obtenue.

Plus particulièrement, la tension de l'onduleur est liée, pour des raisons d'efficacité, à sa puissance :
en général, lors de l'utilisation d'un onduleur d'une puissance inférieure à 10 kW, la plage de tension
la plus utilisée est comprise entre 250 et 750V, alors que si la puissance de l'onduleur dépasse 10
kW, la plage de tension est généralement de 500 à 900V.

3.3.11 Variation de la production d'énergie

Les principaux facteurs influençant la production d'énergie électrique d'une installation PV sont les
suivants :
• irradiance;
• température des modules;
• ombrage.

3.3.12 Irradiance

En fonction de l'irradiance incidente sur les cellules PV, leur courbe de caractéristique V-I varie
comme indiqué dans la Fig. (3.12).

Lorsque l'irradiance diminue, la génération de courant PV diminue proportionnellement, tandis que


la variation de la tension à vide est très faible.

De fait, l'efficacité de conversion n'est pas influencée par la variation de l'irradiance dans la plage
d'utilisation standard des cellules. Cela signifie que l'efficacité de conversion est la même lorsque le
ciel est dégagé ou nuageux.

Par conséquent, la réduction de la génération d'énergie lorsque le ciel est nuageux est liée non pas à
une baisse de l'efficacité mais à une réduction de la génération de courant due à une irradiance
solaire inférieure.

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Fig.(3.12) Reduction de la génération d’energie par radiance

Exemple

Nous souhaitons déterminer la production d'énergie annuelle moyenne d'une installation PV de


3kWp à NICE. L'efficacité des composants de l'installation est égale a 0.75. A partir du tableau 3.1,
nous obtenons un rayonnement annuel moyen de 1545 kWh/m2. En supposant que nous soyons en
dessous des conditions standards de 1 kW/m2, la production annuelle moyenne attendue est égale à

3.4. Champ Photovoltaique et applications

a) Définition

Un champ solaire photovoltaique est une association de plusieurs panneaux solaires groupés en
series et de groupes series en parallele. Le champ solaire est la solution idéale pour les investisseurs
qui savent la rentabilité de l’investissement dans l’énergie solaire afin de vendre la production à la
compagnie électrique. La Fig.3.12 représente le modèle du champ solaire PV.

c) Modèle et schémas
Les Fig.(3.12) et (3.13) montrent respectivement le schémas et la photo d’une champ
photovoltaique.

56
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Fig.(3.12 ) Schema d’un champ photovoltaique

Fig.(3.13) Photo d’un Champ phtovoltaique

57
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3.4.1 l'habitat solaire passif

Pour les applications au chauffage et à la climatisation des locaux, il est possible de concevoir
l'architecture des bâtiments de telle sorte qu'ils optimisent naturellement ou « passivement »
l'utilisation de la ressource solaire, sans faire appel à des fluides caloporteurs autres que l'air et à des
dispositifs annexes de captation et de stockage. L'intérêt de la conception solaire passive des
bâtiments est qu'elle peut conduire à des économies de chauffage substantielles avec des surcoûts
faibles ;

Les applications de l’énergie directe sont nombreuses dans la vie courante les capteurs, les fours,
les photopiles etc.

Il existe deux principaux types de capteurs solaires : les capteurs plans et les capteurs par
concentration.

3.4.2 Capteur Plan

Fig.(3.14) Maison solaire

Les capteurs plans absorbent le rayonnement solaire au moyen d'une plaque peinte en noir et munie
de fins conduits destinés au fluide caloporteur. Lorsqu'il traverse les conduits, sa température
(liquide ou air) augmente en raison du transfert de la chaleur reçue par la plaque absorbante.
L'énergie transmise au fluide caloporteur est le rendement instantané du capteur. Comme une serre,
les capteurs plans sont munis d'un vitrage transparent, qui piège le rayonnement calorifique
s'échappant de la plaque absorbante. Ils peuvent chauffer les fluides caloporteurs à des températures
légèrement supérieures à 80 °C, avec un rendement variant entre 40 et 80 p. 100.

58
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Fig.(3.15) Capteurs solaires plans

Les capteurs plans sont surtout utilisés dans la production d'eau chaude sanitaire. Les capteurs
fixes à usage domestique sont généralement installés sur le toit des habitations. Dans l'hémisphère
Nord, ils sont orientés vers le sud, et dans l'hémisphère Sud, vers le nord. L'efficacité des capteurs
dépend de l'angle qu'ils forment avec le plan horizontal. Leur inclinaison optimale varie selon la
latitude de l'installation. Le fluide utilisé dans le système de chauffage solaire est l'air ou un liquide
(eau ou mélange eau-antigel) ; le stockage thermique s'effectue généralement dans un accumulateur
à pierre ou un réservoir d'eau bien isolé.

3.4.3 Capteur par concentration

Les capteurs plans ne peuvent généralement pas porter les fluides caloporteurs à très haute
température. En revanche, il est possible d'utiliser des capteurs par concentration, mais ils sont plus
complexes et plus onéreux. Il s'agit de réflecteurs en demi-cercle qui renvoient et concentrent
l'énergie solaire sur un tuyau où circule un fluide caloporteur. Cette concentration entraîne une
augmentation de l'intensité, et les températures obtenues sur le récepteur (appelé cible) peuvent
atteindre plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de degrés Celsius. Pour être efficaces, les
concentrateurs doivent se déplacer pour suivre la course apparente du Soleil. De telles installations
servent notamment en Arabie saoudite, pour la désalinisation de l'eau de mer par évaporation.

L'expérience des trente dernières années montre que quatre principales technologies permettent en
pratique de réaliser la concentration du rayonnement solaire dans des conditions techniques et
économiques viables :

 les capteurs cylindro-paraboliques ;


 les concentrateurs à lentilles de Fresnel ;
 les capteurs paraboliques ;
 les centrales à tour.

Les premières technologies ne nécessitent de suivre le mouvement du soleil que selon une seule
direction, mais la concentration, et donc la température de captation, sont plus faibles (400 °C). Les
deux autres nécessitent un double mouvement de poursuite, mais permettent d'atteindre des
températures beaucoup plus élevées (750 – 1000 °C).

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a) Les capteurs cylindro-paraboliques

Les capteurs cylindro-paraboliques (concentration C ≈ 40-80, figure ci-dessous) sont des cylindres
de section droite parabolique, qui permettent de concentrer le rayonnement solaire sur un tube
rectiligne.

Ce type de centrale se compose d'alignements parallèles de longs miroirs hémicylindriques, qui


tournent autour d'un axe horizontal pour suivre la course du soleil.Les rayons solaires sont
concentrés sur un tube horizontal dans lequel circule un fluide caloporteur (généralement une huile
synthétique). Les tuyaux étant noirs, ils absorbent toute la chaleur du soleil et permettent à la
température du fluide de monter jusqu'à 500° C. La chaleur ainsi récupérée produit de la vapeur via
un échangeur, vapeur qui actionne des turbines et qui produisent l’electricité. Certaines centrales
sont désormais capables de produire de l'électricité en continu, nuit et jour, grâce à un système de
stockage de la chaleur. Si ce n'est pas le cas, une partie annexe de la centrale prend le relais et
produit de l'électricité en brûlant des carburants traditionnels (gaz, charbon.) une fois le soleil
couché.

Fig.(3.16) C apteur cylindro parabolique

Fig.(3.17) Concentrateur parabolique (SkyFuel Inc.)

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La plus grande centrale solaire de ce type est la centrale SEGS (Solar Electric Generating System),
situé près de la ville de Lancaster en plein désert Californien. Cette usine est capable de fournir une
puissance crête atteignant 150 MWc (mégawatt crête), soit environ 10% de la puissance d'une
centrale nucléaire classique, mais sans les problèmes de déchets radioactifs. C'est à ce jour de très
loin la plus puissante des centrales solaires, bien qu'elle doive ce résultat plus à ses dimensions qu'à
son système. Pour vous donner une idée, la photo ci-contre est une vue aérienne représentant
environ le quart de la centrale. Or chaque trait que l'on peut distinguer représente un tube
caloporteur de 500 mètres de long. Assemblés d'un bout à l'autre, les tuyaux ont une longueur totale
de 70 km.

Les collecteurs cylindro-paraboliques, grâce à leur relative simplicité et leur rendement économique
très élevé par rapport à un coût assez faible, vont peut- être devenir le système de centrale solaire
thermique du futur. En attendant, on en dénombre une petite dizaine seulement, uniquement aux
Etats-Unis et en phase de construction en Espagne.

b) Les concentrateurs à lentilles de Fresnel

Les concentrateurs linéaires de Fresnel ou CLFR (C ≈ 30, figures ci-dessous) utilisent d'étroits
miroirs plans rectangulaires pour concentrer la lumière solaire sur un absorbeur fixe constitué d'une
série de tubes parallèles ;

Fig.(3.18) concentrateurs linéaires de Fresnel

Fig.(3.19) Concentrateur linéaire de Fresnel (AREVA Solar)

c) Les capteurs paraboliques

Dans les capteurs paraboliques (C ≈ 1000-2500, figure ci-dessous), le réflecteur est un paraboloïde
de révolution.

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Fig.(3.20) C apteurs paraboliques

Fig.(3.21) Capteurs paraboliques en Australie(Photo : Robert McConnell)

Les capteurs paraboliques fonctionnent d'une manière autonome. Ils sont constitués d'une grande
parabole de révolution réfléchissante et d'un moteur « Stirling » au foyer de la parabole. Le tout
pivote sur 2 axes pour suivre le déplacement du soleil afin de concentrer son rayonnement sur le
foyer de la parabole réfléchissante. Le rapport de concentration est généralement d'environ 4000 et
la température obtenue entre 500 et 1000°C.
Ainsi, la chaleur du soleil fait travailler un fluide comprimé afin de générer de l'électricité.
Chaque capteur est en fait une mini-centrale, qui produit de l'électricité de manière autonome ;
l'association de plusieurs collecteurs paraboliques permet d'augmenter la puissance finale qui est de
15kW dans la plupart des cas.
De nombreuses centrales de ce genre existent un peu partout dans le monde, mais l'on retrouve
presque jamais le même type de parabole d'une centrale à l'autre (comme en témoignent les 4
photographies ci-dessus); nous sommes donc encore en phase d'expérimentation mais nous avons
déjà constaté que cette technologie n'est probablement pas la plus rentable.

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CTPES_Prof. _David_ N
d) Les centrales à tour.

Fig.(3.22) Capteur parabolique reflectant

Dans les centrales à tour (C ≈ 200-700, figure ci-dessous), des milliers de réflecteurs mobiles,
appelés héliostats, redirigent le rayonnement solaire incident vers un absorbeur situé au sommet
d'une tour, permettant ainsi d'obtenir à la fois de fortes concentrations et des puissances
importantes.

Fig.(3.23) Solar One, Barstow, California (Photo Sandia National Laboratories)

Le principe des centrales à tour est le suivant : des héliostats au sol réfléchissent les rayons du soleil
vers une chaudière en haut d'une tour où un liquide (généralement du sel fondu) est chauffé jusqu'à
2000°C. Ce liquide porte ensuite à ébullition de l'eau dont la vapeur actionne des turbines et produit
de l'électricité.

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Exploitée par EDF de juin 1983 à septembre 1986 pour faire face au choc pétrolier, Thémis
produisait du courant par un principe thermodynamique, grâce à la concentration d'énergie solaire
sur une chaudière en haut d'une tour de 100m de hauteur à l'aide de 200 miroirs tournant avec le
soleil. Après trois ans d'exploitation et plus de 400 millions de francs (60,9 millions d'euros)
d'investissement, la centrale, était jugée pas assez rentable, et était abandonnée. Le Conseil général,
propriétaire du lieu, met alors le site à la disposition des chercheurs du CNRS, présents jusqu'en
2004.

Fig(3.24) Schema de principe de fonctionement d’une centrale à tour

Mais voilà que depuis quelques années la France a pris conscience de son retard dans le domaine du
solaire, surtout par rapport à l'Allemagne, et a décidé de le rattraper en créant presque
simultanément deux centrales solaires thermiques, Thèmis et l'usine à collecteurs cylindro-
paraboliques SOLENHA prévue pour 2009 (avant seules quelques centrales photovoltaïques étaient
en activité en France). La centrale désaffectée est alors rénovée, et Thémis produit donc de
l'électricité depuis début novembre.

La centrale est composée, en plus de 200m2 de panneaux photovoltaïques, de 80 héliostats


totalisants 4000 m2 de miroirs pour une puissance de 600 kW(consommation équivalente à 350
foyers). Il a été prevu une centaine d'autres héliostats rajoutés jusqu’à la fin de l’année 2010.

La photo ci-dessous donne un aperçu de quelques héliostats vus de près.

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Fig.(3.25) Héliostats eSolar de la centrale Sierra SunTower (David Hicks / NREL)

3.4.4 Fours solaires

Les concentrateurs à haute température peuvent servir de fours solaires. Le plus grand d'entre eux,
situé à Odeillo, près de Mont-Louis dans les Pyrénées-Orientales, est muni de 9 600 réflecteurs
plans et orientables, appelés héliostats. Ces derniers couvrent une surface totale d'environ 1 860 m2 .
Ils concentrent l'énergie solaire sur un four placé en haut d'une tour ; on peut alors obtenir des
températures allant jusqu'à 4 000 °C. Grâce à de tels fours, il est possible de mener des recherches
nécessitant des températures élevées et un environnement exempt de polluants. Le four peut
également être remplacé par une chaudière. La vapeur produite peut être utilisée dans le cycle
traditionnel d'une centrale thermique pour produire de l'électricité.

3.4.5 Capteurs sous vide

Les capteurs sous vide ont une technologie plus complexe et leur marché est émergent.
Leurs rendements sont meilleurs aux températures de sortie plus élevées.

Ces types de capteurs coutent un peu plus chers mais sont efficaces en sources chaudes de procédés
thermodynamiques de climatisation.

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Fig.(3.26) Capteur solaire sous vide

3.4.6 Les centrales photovoltaïques

Le principe des centrales solaires photovoltaïques est extrêmement simple. Elles sont constituées
d'un champ de modules solaires photovoltaïques reliés entre eux en série ou en parallèle, et
branchés sur un ou plusieurs onduleurs. L'énergie est directement transformée en électricité dans les
panneaux, et passe ensuite dans le réseau électrique vers la ville la plus proche.

Fig.(3.27) Centrale solaire photovoltaïque à Moura/Portugal

Le Portugal construit depuis 2006 une immense centrale solaire photovoltaïque à Moura. Avec 350
000 panneaux solaires installés sur 114 hectares et une capacité de production de 62 mégawatts( à
comparer aux 1 300 mégawatts environ produits par un réacteur nucléaire), la centrale
photovoltaïque était supposée la plus grande du monde. Elle est six fois plus puissante que la plus
grande centrale « Bavaria Solarpark » en activité en Allemagne depuis 2004. C’est la compagnie BP
Solar qui était donc chargée de la construction de cette centrale qui a été achevée en en 2008 et
dont le coût s'élève à 250 millions d'euros.

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Mais elle a été dépassée en 2009 par les centrales solaires thermiques d'Andasol 1 et 2 (2 x 50 MW)
en Espagne et en 2011 par la centrale photovoltaïque de Losse dans le sud-ouest de la France.

3.4.7 Les Tours Solaires

La Tour Solaire, de 500 à 1000 mètres de hauteur, est l'un des projets les plus ambitieux de la
planète pour la production d'énergie alternative. C'est une usine d'énergie renouvelable qui fournit la
même puissance qu'un petit réacteur nucléaire tout en étant plus sûr et plus propre.

Un projet de tour solaire (Solar Tower Buronga), appelé projet de Buronga, était prévu pour 2010,
développé en Australie par la société Enviromission1. La cheminée aurait 990 mètres de hauteur, 70
mètres de diamètre. La centrale devait fournir 200 mégawatts de puissance électrique2. Il s’agissait
d'un des projets les plus ambitieux pour la production d'énergie alternative : une usine utilisant une
énergie renouvelable qui fournirait le quart de la puissance d'un petit réacteur nucléaire (200 MW
contre 915 MW pour un réacteur à eau pressurisée) tout en étant plus sûre et plus propre. Le coût
d'investissement prévu était d'environ 400 millions d'Euros.

Fig.(3.28) Tour solaire Buronga/ Australie

Pour contrer l'effet d'ovalisation de la tour (qui la replierait sur elle-même aussi facilement qu'un
cylindre de papier mouillé posé sur une table, vu sa grande légèreté), la société d'ingénierie SBP,
responsable du projet, a eu l'idée de placer dans la tour à intervalles réguliers des structures de
maintien ressemblant aux rayons d'une roue de bicyclette. Elles ne devaient diminuer que de 2 % la
vitesse de l'air.

La cheminée solaire devait fournir un kilowatt-heure d'électricité à un coût près d'un tiers plus faible
que celui des panneaux solaires, mais cinq fois plus cher que l'électricité au charbon, qui représente
95 % de la production électrique en Australie. Des touristes pourraient visiter la tour, afin de réduire
encore le prix du kilowatt-heure. La culture de tomates au sein du collecteur est aussi envisagée.

L'air, sous une serre gigantesque (le « collecteur ») placée tout autour de la cheminée centrale, est
chauffé par le Soleil et dirigé vers le haut par convection, le déplacement de l'air permettant aux 32
turbines situées à l'embouchure de la cheminée de produire de l'électricité. Son fonctionnement se
base sur un principe simple : l'air chaud étant plus léger que l'air froid, il s'élève. En effet, le Soleil

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chauffe la plate-forme à la base (d'un diamètre de 7 kilomètres) ; la température extérieure est de
30° C au sol et atteint 70° C au pied de la cheminée.

3.4.8 Conversion thermodynamique

La conversion thermodynamique de l'énergie solaire permet d'obtenir de l'électricité à partir d'un


moteur thermique dont la source chaude reçoit sa chaleur de capteurs, généralement à
concentration. Toutefois, les coûts de cette filière et les difficultés technologiques rencontrées
limitent aujourd'hui son champ d'application.

Fig.(3.27) Capteurs solaires sous vide

3.4.7 Refroidissement solaire

Fig.(3.28) Chauffage solaire passif

À la différence du chauffage solaire actif, qui requiert un équipement spécifique (système de


stockage, fluide caloporteur, etc.), le chauffage passif utilise les éléments structuraux d'une

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habitation pour capter l'énergie solaire. Ainsi, cette maison est pourvue d'une véranda
convenablement orientée. L'hiver, l'énergie solaire chauffe le mur en pierre. La chaleur dégagée par
le mur est piégée par le vitrage transparent de la véranda. L'été, des stores ou des volets occultent le
vitrage.
Le refroidissement solaire peut être obtenu en utilisant de l'énergie solaire comme source de chaleur
dans un cycle de refroidissement par absorption. Le générateur de ces systèmes requiert une source
de chaleur.
Comme ces dispositifs nécessitent des températures de plus de 150 °C, les capteurs par
concentration sont plus adaptés que les capteurs plans à ces cycles thermiques.

3.4.9 Dishs

Les dishs sont des capteurs de production d’électricité directement au foyer d’une
«parabole» par un moteur Stirling (+ alternateur).
Ce sont des unités autonomes et automatiques de 10 à 25 kW. Leur rendement global varie de 20 à
25 %.

Fig.(3.29) Champ de dishs

3.5 Photopiles

Les systèmes de transformation précédents ne permettent pas de transporter l'énergie solaire sur de
grandes distances. Pour cela, on convertit cette énergie en électricité, plus facile à transporter, grâce
à des dispositifs photovoltaïques. Les cellules solaires, ou photopiles, sont formées d'une couche
d'un matériau semi-conducteur — silicium amorphe, polycristallin ou monocristallin, arséniure de
gallium ou matériau en « couches minces » — et d'une jonction semi-conductrice. Le silicium est le
plus employé ; cependant, l'arséniure de gallium offre les meilleures performances, mais reste
beaucoup plus onéreux. Les photopiles utilisent l'effet photovoltaïque : un photon incident excite un
électron situé dans la bande de conduction du semi-conducteur (voir Solides, physique des ;
Métaux). Une photopile est caractérisée par trois paramètres : le courant de court-circuit, c'est-à-dire
l'intensité du courant traversant la photopile lorsque ses bornes sont reliées l'une à l'autre ; la tension

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mesurée en circuit ouvert ; le rendement, rapport de la puissance maximale fournie par la photopile
sur la puissance solaire reçue.

En laboratoire, on obtient des photopiles à plus de 24 p. 100 de rendement. Si la puissance solaire à


terre est de 1 000 W/m2 , 1 m2 de ces photopiles fournit 240 W. Toutefois, elles restent trop
onéreuses pour être commercialisées. Elles sont utilisées principalement pour l'alimentation
électrique des satellites dans l'espace. Actuellement, les photopiles les moins coûteuses à produire
sont constituées de silicium amorphe. Bien que de très faible rendement, 6 à 8 p. 100, elles sont
suffisantes pour de nombreuses applications peu gourmandes en énergie, comme les calculatrices,
les montres électroniques ou encore les ampoules fluorescentes à faible consommation électrique.

Les photopiles commerciales au silicium polycristallin, voire monocristallin, atteignent un


rendement de 12 à 16 p. 100. On les emploie, par exemple, pour la signalisation lumineuse dans des
sites d'accès difficile, comme le balisage des aéroports de montagne ou pour les bouées en pleine
mer. Depuis 1996, des photopiles alimentent également tous les téléphones de secours des
autoroutes de l'est de la France, permettant ainsi l'économie de milliers de kilomètres de fils
électriques. Pour mesurer les progrès des photopiles, tous les deux ans, une course de voitures
recouvertes de cellules solaires est organisée en Australie. Ces véhicules, n'utilisant que l'énergie
solaire pour se mouvoir et dont les plus performants atteignent une vitesse de pointe de 140 km/h,
sont aussi coûteux qu'une Formule 1. En novembre 1996, le vainqueur a parcouru les 3 000 km de
cette épreuve en quatre jours, à la moyenne record de 89 km/h.

3.6 Autres Système de stockage

L'intensité de l'énergie solaire reçue à terre peut varier dans des proportions considérables selon les
conditions climatiques. L'excédent d'énergie produit en période de faible demande doit donc être
stocké pour répondre aux besoins en cas de manque d'énergie solaire. Outre les simples systèmes de
stockage d'eau ou d'accumulateurs à pierre, il est possible d'utiliser des dispositifs plus compacts,
utilisant les caractéristiques de changement de phase des sels eutectiques (sels dont la fusion
s'effectue à faible température), notamment pour les applications de refroidissement. Des batteries
peuvent également être utilisées pour stocker l'énergie électrique produite par les systèmes
photoélectriques. Un concept plus vaste consisterait à fournir l'excédent d'électricité aux réseaux
existants et à utiliser ces réseaux comme des sources complémentaires lorsque l'énergie solaire est
insuffisante. Toutefois, le coût et la fiabilité d'un tel projet limitent cette possibilité.

3.7 Projets d'exploitation de l'énergie solaire

Il existe également d'autres systèmes assez surprenants voir incroyables pour créer de l'électricité à
partir de l'énergie solaire.

3.7.1 Les satellites solaires

Un projet assez fou sur lequel nous sommes tombés au cours de nos recherches est le suivant :

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capter l'énergie solaire sur des satellites artificiels puis la renvoyer sur terre.
En effet, de nombreuses centrales solaires terrestres existent déjà à travers le monde. Toutefois, le
rayonnement solaire est huit fois moins intense sur la surface terrestre que dans l'espace. Alors
pourquoi donc ne pas le capter dans l'espace et propulser son énergie vers la Terre sous la forme
de micro-ondes qui pourraient pénétrer l'atmosphère plus efficacement ? Telle est la question à
laquelle une équipe de chercheurs la NASA tentent de répondre.

Ceux-ci ont proposé à cet effet de placer sur orbite d'énormes satellites dotés d'antennes et de
panneaux photovoltaïques. Ces derniers capteraient le rayonnement solaire puis transmettraient
l'électricité captée vers la terre sous forme de micro-ondes. Les stations de réception au sol
transformeraient l'énergie transmise en électricité qui, contrairement à l'électricité produite par les
stations solaires terrestres, alimenterait sans interruption le réseau électrique quelles que soient les
saisons, les conditions météorologiques ou les zones géographiques. En effet, s'ils sont bien
orientés, les satellites captent aussi bien le rayonnement solaire aux pôles qu'à l'équateur.

Fig.(3.30) Système de reception de l’Energie solaire

Toutefois, les frais de construction demeurent excessivement élevés, ce qui pour effet de
décourager qui que ce soit d'investir dans ce domaine. Le coût le plus important a trait au transport
du matériel et des dispositifs à bord de la navette spatiale : 20 000 dollars le kilogramme. Si l'on
arrivait à diviser ces coûts par cent, ce système deviendrait rentable.

Le développement de ce projet passe donc par la construction d'un lanceur réutilisable, qui pourrait
très certainement ne pas voir le jour ces cinquante prochaines années.

L'énergie solaire, en plus de servir au chauffage chez les particuliers et à la production d'électricité,
peut avoir deux autres utilisations :
-Un moyen de fournir de l'énergie aux satellites
-Un moyen de propulsion pour divers transports

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En effet, tout satellite a besoin d'être autonome que se soit pour le contrôle thermique ou l'émission
des différentes ondes radios. Pour cela une source d'énergie fournissant l'électricité à chacun de ses
composants est indispensable. Les deux seuls moyens connus à ce jour sont les piles, dont la taille
est limitée et rapidement épuisables, et les panneaux solaires photovoltaïques. Ces derniers se sont
bien sûr imposés car leur espérance de vie est à peu près égale à celle des satellites et parce qu'ils
permettent de générer de l'électricité grâce à l'inépuisable source d'énergie qu'est le rayonnement du
soleil.

L'idée de faire fonctionner les transports, principale cause du réchauffement climatique dû à la


quantité de gaz à effet de serre qu'ils rejettent, grâce à une énergie non polluante est née il y a
quelques décennies. Depuis, la recherche se développe de plus en plus du coté de l'énergie solaire,
mais seuls quelques prototypes ont vu le jour :

3.7.2 Les voitures solaires

Il existe déjà en vente quelques voitures recouvertes de panneaux photovoltaïques sur le toit ou sur
le capot (voir la photographie ci-contre). Seulement l'énergie solaire captée ne sert qu'à alimenter la
batterie ou permettre à la voiture de parcourir une dizaine de kilomètres grâce à l'énergie solaire
accumulée dans une journée, la voiture fonctionnant le reste du temps à l'essence.

Un concours, le World Solar Challenge, réunis tous les ans en Australie des Prototypes de
voitures solaires créés par des étudiants de diverses grandes universités. dans deux prototypes de
voitures solaires mis au point par des universités américaines. L'équipe vainqueur est celle dont la
voiture aura mis le moins de temps pour parcourir 3000km. Le recors est battu presque à chaque
fois d'une année sur l'autre tellement les progrès sont rapides. La voiture la plus rapide de l'édition
2007 a roulé pendant 33 heures à la vitesse moyenne de 102 km/h. Bien sûr la nuit les panneaux
solaires ne fonctionnent pas, la voiture étant propulsée grâce à l'énergie stockée pendant la journée.
Ces vitesses sont assez exceptionnelles, mais il faut néanmoins rappeler que la course a eu lieu en
plein désert d'Australie (là où l'ensoleillement est l'un des plus forts au monde), que les voitures
sont très larges et qu'elle ne peuvent contenir qu'une charge de 100kg maximum. La recherche se
poursuit, mais de telles voitures n'arriveront en France sur le marché que dans 20 ou 30 ans pour
les plus optimistes.

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3.7.3 Les trains solaires

Du côté des trains et des TGV, plusieurs études ont été réalisées et il en est ressorti que la pose de
panneaux solaires sur les trains serait inefficace et absolument pas rentable, principalement à cause
de la puissance qu'ils nécessitent (1MW pour le TGV), bien trop importante pour des panneaux
photovoltaïques.

3.7.4 Les bateaux solaires

De nombreux bateaux dits « solaires », propulsés par des panneaux photovoltaïques alimentant un
moteur électrique, sont en circulation depuis bientôt 20 ans. Ce sont bien sûr principalement des
bateaux de croisières, car
leur vitesse ne peut guère dépasser les 20km/h.
Le bateau solaire est idéal pour les voies navigables intérieures, et pour prendre la mer un système
ingénieux consiste à équiper un tel bateau avec des voiles auxiliaires qui servent
également à charger des batteries en inversant le système de propulsion en générateur.
Le bateau solaire a donc de Le bateau solaire Sun2i l'avenir, et l'énergie solaire pourrait très bien
servir un jour de source principale de traction des transports fluviaux, même si elle serait
remplacée par un carburant en cas d'intempéries.

La photographie ci-dessus est celle de l'arrivée du catamaran solaire Sun21 à New York après sa
traversée de l'atlantique en mai 2007, avec pour seul mode de propulsion un moteur fonctionnant à
l'aide de panneaux photovoltaïques.
3.7.5 Les avions solaires

Mis à part le décollage, de nombreux avions expérimentaux ont réussi à voler plusieurs heures
uniquement grâce aux capteurs photovoltaïques placés le long de leurs ailles. Bien que le résultat
soit impressionnant, il s'agissait à chaque fois de petits avions ayant un mode de vol très proche du
planeur, et donc ne nécessitait presque pas d'énergie pour voler. Cependant depuis 2003 un projet,
nommé Solar Impulse, tente de créer un prototype capable de faire Image de synthèse du futur
avion Solar Impulse tour le monde. L'équipe, composée d'une quarantaine d'ingénieurs, avait prévu
son décollage pour mai 2011. L'appareil ne pourra contenir qu'une seule personne malgré ses
dimensions gigantesques et prévoit de faire le tour de l'équateur en 15 jours décomposé en 5 étapes

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(pour le repos du pilote).

Les caractéristiques de l'avion seront les suivantes :


- Altitude maximum : 12000 m
- Poids : de 1500 à 2000 kg
- Vitesse moyenne : 80 km/h
- Envergure : 80 m
- Poids des batteries : 450 kg
- Puissance des moteurs : 10 kW image de synthèse du même avion vu sous un autre angle

****//****

74
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Chapitre IV. Production d’energie par le système solaire


Thermique
4.1 ENERGIE SOLAIRE THERMIQUE
L’energie solaire thermique a pour principe de capter le rayonnement solaire et le stocker dans le
cas des systèmes passifs (véranda, serre, façade vitrée) ou, s'il s'agit de système actif, à redistribuer
cette énergie par le biais d'un fluide caloporteur qui peut être de l'eau, un liquide antigel ou même
de l'air.

Elle trouve de nombreuses applications dans la vie courante notamment :


■ la production d’eau chaude,
■ le chauffage des maisons,
■ le chauffage de l’eau des piscines,
■ le séchage des récoltes,
■ la réfrigération par absorption pour les bâtiments,
■ la production de très haute température.

Nous allons essayer de penetrer ces differentes applications dans ce chapitre mais plus en détail en
ce qui concerne les quatre premières applications qui concernent la production d’eau chaude
(collective ou individuelle), le chauffage des habitations, le chauffage de l’eau des piscines et le
sechage des recoltes. Nous donnerons aussi quelques informations sur la refrigeration et la
production de hautes temperatures.

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CTPES_Prof. _David_ N
Remarque :

L’energie solaire thermique utilise les capteurs solaires qui ne sont pas à confondre avec les
modules solaires photovoltaïques. Un capteur solaire thermique produit, à partir du rayonnement
solaire, de la chaleur qui est restituée par un fluide caloporteur (de l’eau glycolée généralement).
Un module photovoltaïque produit directement de l’électricité à partir de l’ensoleillement.

Fig.(4.1) Capteur thermique et module PV

4.1.1 Principe de fonctionnement


Les capteurs solaires de type plan sont les plus couramment utilisés. Ils se composent d'un
absorbeur situé dans un coffrage isolé en face arrière et constitué d'un vitrage en face avant. Cet
absorbeur possède une couche sélective qui augmente la captation de l'énergie solaire tout en
limitant les pertes par rayonnement. Le vitrage quant à lui, évite le refroidissement de l'absorbeur
par le vent et crée un effet de serre qui augmente le rendement du capteur. L'isolation à l'arrière du
capteur diminue les pertes de chaleur.

Fig.(4.2) Un capteur plan vitré

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Un autre type de capteur plus simple et plus économique est utilisé pour le chauffa ge des piscines.Il
est appelé capteur moquette et il est simplement composé d’un réseau de tubes noirs accolés les
uns aux autres.

Fig.(4.3) Un capteur moquette

C'est à la surface de l'absorbeur que le rayonnement solaire est converti en chaleur. Un l iquide
caloporteur circule dans l'absorbeur et vient transmettre sa chaleur via un échangeur à l'eau sanitaire.
De ce fait, le circuit solaire est totalement indépendant du circuit consommateur.

Fig.(4.4) Photo de Chauffe-eau solaire individuel (4 m2 de capteurs)

4.1.2 Interet de l’operation

Les capteurs plans sont utilisés pour la production d'eau chaude sanitaire sur des habitations ou des
installations collectives. Un premier ballon de stockage solaire est généralement placé en amont d'un
deuxième ballon d'appoint (au gaz, fioul ou électrique). Celui-ci assure le maintien en température de
consigne de l'eau chaude.
Dans le cas d'un bâtiment neuf, il est possible d'installer un seul ballon qui intègre un deuxième
échangeur ou une résistance électrique.

77
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Fig.(4.5) Schéma de principe d'une installation solaire

Une installation solaire thermique ne couvre jamais à 100% les besoins de chaleur (exception faîte
pour le chauffage de l’eau des piscines). En effet, compte tenu de la forte variation de
l’ensoleillement entre l’été et l’hiver, il y aurait une surproduction en été qui ne se justifie pas
économiquement. Voilà pourquoi une installation solaire thermique est toujours complétée par un
appoint (gaz ou électrique le plus souvent).

La couverture solaire atteint près de 75% en été tandis qu’elle n’est que de 20% en hiver (échelle de
droite, courbe rouge foncé).
La chaleur produite par un capteur solaire thermique est fonction de l’ensoleillement qu’il reçoit, de
son positionnement (inclinaison et orientation), de la température ambiante et du lieu
d’implantation.
La chaleur produite par une installation solaire thermique permet de subvenir directement à des
besoins, contrairement à une installation solaire photovoltaïque dont la production d'électricité est
en totalité injectée sur le réseau électrique.
En cela, une installation solaire thermique est dimensionnée pour répondre à des besoins d'eau
chaude sanitaire, de chauffage d'une habitation ou de l'eau d'une piscine. L'énergie solaire produite
se substitue donc à des énergies fossiles, ce qui implique que les rejets de CO2 évités sont
importants.
La production de chaleur par le biais de capteurs solaires présente un certain nombre d'avantages
importants :
■ la ressource d'énergie utilisée est renouvelable et gratuite, aucune pénurie ou fluctuation des prix
n'est à craindre ;

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■le processus de production de chaleur n'a aucun impact sur l'environnement (pas de rejet polluants,
pas de déchets, etc.) ;
■quelque soit l'énergie substituée (électricité, fioul ou gaz), l'installation solaire thermique permet
d'éviter d'importants rejets de gaz à effet de serre.
Les différentes technologies sont au point ; leurs performances sont testées par un organisme
indépendant (le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment - CSTB). Les installateurs
compétents pour de telles installations peuvent avoir obtenu un agrément Qualisol. La durée de vie
d'un capteur solaire thermique est de vingt ans et il est courant de voir les fabricants garantir les
capteurs pour 10 ans.

Le choix de l’installation depend de besoins du moment. Un maître d'ouvrage ou un particulier peut


être amené à se poser la question du choix entre une installation solaire thermique ou
photovoltaïque :
« Est-il préférable d’installer des capteurs solaires thermiques ou un générateur photovoltaïque sur
ma toiture ?»
A partir du moment où il est possible d'implanter des capteurs solaires sur un site (les contraintes
sur le patrimoine culturel sont levées et le site est bien exposé à l'ensoleillement), alors le choix d'un
générateur photovoltaïque est toujours possible. En effet, il s'agit là d'une production d'électricité
qui n'est pas en lien avec l'occupation ou les besoins en énergie de ce bâtiment. Le maître d'ouvrage
est alors propriétaire d'une installation de production d'énergie électrique sur son bâtiment et il
participe à la diversification des sources d'approvisionnement énergétique souhaitée par la loi de
programme fixant les orientations de la politique énergétique en vendant cette électricité à
l'opérateur national.
A l'inverse, une installation solaire thermique couvre une partie des besoins de chaleur d'une
habitation, pour son chauffage ou pour la production d'eau chaude sanitaire. Cette installation est
donc dimensionnée pour les besoins de chaleur de ce bâtiment et quelques cas de figure ne se
prêtent pas à ses installations. Le maître d'ouvrage contribue beaucoup plus à la réduction des gaz à
effet de serre par le biais d'une installation solaire thermique (au minimum trois fois plus que le
photovoltaïque).

4.1.3 Impact environnemental


Les installations solaires thermiques permettent la substitution d’énergies « classiques », fossiles ou
nucléaire, qui, en plus d’être fortement polluantes en terme de rejets atmosphériques ou de déchets

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produits, présentent des ressources limitées. L’énergie solaire, quant à elle, est non seulement
gratuite et inépuisable, mais elle ne génère aucune pollution.
Le tableau ci-contre présente les émissions de CO2 des différentes énergies fossiles émises lors de
leur utilisation ou de leur production (électricité) :
Énergie g de CO2 émis/kWh1
Gaz naturel 205
Electricité, contenu moyen 180
Electricité, contenu marginal 500
Fioul domestique 271
Gaz propane 231

4.1.4 Productivité moyenne d’ensoleiment


Elle dépend d’une région à l’autre suivant des périodes données.
a) Ensoleiment en France
L’ensoleillement moyen annuel est bon et relativement homogène sur le territoire ; il permet une
utilisation pertinente et intéressante d’installations solaires sur le département.
La productivité moyenne d’un mètre carré de panneau solaire thermique est de :
■ 520 kWh/m2 /an environ, pour une installation solaire collective,
■ 460 kWh/m2 /an pour un chauffe-eau individuel,
■ 350 kWh/m2 /an pour un système solaire combiné (eau chaude et chauffage d’une habitation),
■ 300 kWh/m2 /an pour des capteurs moquettes pour le chauffage de l’eau des piscines.

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Fig.(4.6)

b) Ensoleiment en RDC

D’après les études faites par la Commission Nationale d’Energie(CNE), la capacité installée entre
1970 et 1990, comptait plus de 3.000 installations de panneaux solaires pour une puissance crête
total de 500 KW en RDC. Ces différentes installations provenaient de plusieurs programmes
comme le Programme Energie Solaire et Santé Publique du Ministère de la Santé Publique financé
par la Communauté Economique Européenne, ainsi que de l’alimentation des services de
communication des équipements ferroviaires.

Fig.(4.6) Ensoleiment en RDC

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CTPES_Prof. _David_ N
Face aux différents pillages, au manque de maintenance et à l’absence de financements de suivi
(exemple le remplacement de batterie tout les trois ans), la plupart de ces installations sont restées
non-opérationnelles voir inexistantes.
Dans le cadre de ses recherches, la Commission Nationale de l’Energie (CNE) a effectué des
mesures d’ensoleillement en RDC. Le pays se trouve certes sur l’Equateur, juste en dessous de la
ceinture solaire (pays en rayure sur la carte ci-dessous) mais il n’en était pas moins important de
confirmer ces faits par des mesures scientifiques et quantifiables.

Selon le PNUD avec Energy for all, en 2016, les potentialités en énergie d’origine solaire et
éolienne sont loin d’être négligeables. La RDC est située sur une bande d’ensoleillement élevée
entre 3.500 et 6.750 Wh/m2 /jour, mais la puissance installée des installations photovoltaïques
inventoriées à ce jour à travers le pays est dérisoire, seulement de l’ordre de 90 kWc.
Les mesures d’ensoleillements obtenues par la CNE sont des valeurs moyennes sur l’année
comprises entre 3,34 et 6,73 KWh/m2. Dès lors que la valeur minimale pour l’électrification par
système photovoltaïque est de 1 KWh/m2 , on peut conclure que l’énergie solaire offre un énorme
potentiel inexploité.
Le tableau1 donne les valeurs de rayonnement et ensoleillement global journalier (moyenne
annuelle) en RDC.

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Tableau 1 Ensolleiment selon les regions de la RDC

Ainsi, pour pouvoir pleinement exploiter et concrétiser ce potentiel énergétique, il faut renforcer les
capacités des techniciens en la matière, améliorer l’environnement des affaires au bénéfice du
secteur privé et, enfin, faciliter l’importation du matériel solaire à grande échelle.

4.1.5 Lois et Reglementation


En France, tous les bâtiments dont la superficie hors œuvre nette (SHON) totale est supérieure à
1 000 m2 doivent faire obligatoirement l’objet, préalablement au dépôt de la demande de permis de
construire, d’une étude de faisabilité technique et économique des diverses solutions
d'approvisionnement en énergie pour le chauffage, la ventilation, le refroidissement, la production
d'eau chaude sanitaire et l'éclairage des locaux.
Cette étude examine notamment le recours à l'énergie solaire et aux autres énergies renouvelables
mentionnées par l'article 29 de la loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005.
S Arrêté du 3 mai 2007 relatif aux conditions à remplir pour bénéficier du dépassement de
coefficient d’occupation des sols en cas de respect d’exigences de performance énergétique par un
projet de construction.

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Pour bénéficier du dépassement du coefficient d’occupation des sols, les constructions de bâtiments
soumis aux dispositions de l’article R. 111-20 du code de la construction et de l’habitation doivent
respecter les critères correspondant au label « THPE EnR 2005 ».
Ce label correspondant à une consommation conventionnelle d’énergie inférieure au moins de 30%
au coefficient de référence de ce bâtiment défini par la réglementation thermique 2005 et il est
également équipé de panneaux solaires assurant au moins 50% des consommations d’eau chaude
sanitaire.
D'autre part, les installations solaires thermiques font partie des opérations qui entrent dans le cadre
des certificats d'économie d'énergie.
Ainsi, il faut au prealabre un permis de construire parce que l'installation de modules
photovoltaïques participe à l'aspect bâti et architectural de la construction et nécessite une
déclaration préalable ou un permis de construire. L'obtention de cette autorisation est un préalable à
toute installation quelque soit sa taille.
Deux cas de figure se présentent pour :
1) bâtiment existant
Il faut faire une déclaration préalable (article 421-9 du code de l'urbanisme) qui se présente sous la
forme d'un formulaire de 7 pages (cerfa N°13404*01) et doit être accompagnée des éléments
suivants :
> Plan de situation du terrain,
> Le plan de masse de la construction,
> Les plans des toitures ou façades concernées par l'installation photovoltaïque,
> Une représentation de l'aspect extérieur de la construction,
> Un document graphique permettant d’apprécier l'insertion de l'installation photovoltaïque
dans son environnement, permettant de situer le terrain dans l'environnement proche,
> Une photographie permettant de situer le terrain dans le paysage lointain.

2) bâtiment à construire
Un permis de construire est nécessaire dans le cadre de la construction d’un bâtiment neuf (cerfa
N°13406*01). En effet, les modules photovoltaïques deviennent alors un élément de composition
architectural dont il faut tenir compte dans le permis de construire. Ils doivent apparaître clairement
sur les plans d’architecte (positionnement exact et conformité au dimensionnement).

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Dans les deux cas de figure, le numéro de la parcelle et la section cadastrale sont nécessaires pour
repérer quel règlement sera à respecter concernant l’intégration architecturale des capteurs solaires.
Les dispositions générales du PLU (Plan Local d'Urbanisme) indiquent les contraintes à respecter.
En RDC, la legislation n’est pas encore bien assise en cette matière, ce qui fait que les installations
se font d’une manière ou d’une autre selon les besoins du client sans reference aux normes regissant
ce secteur.

4.1.6 Conseils de mise en œuvre

a) Pertinence d’une installation


Puisque la production d'énergie solaire repose sur l'ensoleillement, elle est bien plus importante en
été qu'en hiver. Deux conséquences directes de ce mode de fonctionnement doivent être prises en
compte dans la réalisation d'une installation solaire thermique :
■ l'installation est dimensionnée en fonction de la couverture des besoins qu'elle permet l'été et
non l'hiver : idéalement elle couvre 90 % des besoins estivaux. Sa production ne doit pas dépasser
les besoins. Ce dépassement peut être autorisé à condition que l'énergie excédentaire soit valorisée
par ailleurs (chauffage d'une piscine, process, etc.). ;
■ l'installation doit être placée sur un bâtiment ayant des besoins en eau chaude en été : les
établissements scolaires et les groupes sportifs inutilisés l'été ne constituent pas des bâtiments sur
lesquelles l'installation sera correctement exploitée et rentabilisée. Les établissements ayant une
consommation très irrégulière au long de l'année sont moins adaptés car ils ne permettent pas une
utilisation optimisée de l'installation.

b) Orientation des capteurs


Les capteurs doivent être orientés plein sud d'une manière idéale. Toutefois, il faut tenir compte des
deux paramètres suivants dans le cadre du choix d'une orientation :
- les masques environnants,
- l'orientation du site.
Dans le cas où le site présente des masques importants à l'est (végétation, bâtiments, etc.), il est
peut-être préférable d'orienter plus à l'ouest le champ solaire plutôt que de le placer plein sud. La
production sera alors plus importante l'après-midi sans pour autant défavoriser le matin (qui n'est
pas ensoleillé du fait des masques).

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L'orientation du bâtiment est aussi à prendre en compte dans la mesure où les capteurs seraient
placés sur la façade du bâtiment ou encore sur la toiture.
Il s'agit là d'intégrer au mieux les capteurs au bâti quitte à produire un peu moins d'énergie. C) c)
Inclinaison des capteurs
Les capteurs solaires vont délivrer le maximum de puissance dans le cas où le rayonnement solaire
parvient à 90° dans le plan du champ solaire. Il est alors intéressant d'incliner les capteurs pour
maximiser la période où l'on souhaite le plus de production.
Dans l'idéal, il faut orienter les capteurs solaires plein sud et les incliner à 40° pour la production
d'eau chaude sanitaire et 60° pour la production d'eau chaude sanitaire et le chauffage (cela
favorisera la production en hiver puisque les rayons du soleil sont plus bas en hiver).

La fig.(4.7) représente un capteur solaire thermique incliné à 45°. Alors que l’ensoleillement
horizontal n’est que de 656 W/m2 , l’ensoleillement dans le plan du capteur atteint 928 W/m2 au
mois de mars.
c) positionnement des capteurs
Le positionnement des capteurs et leur intégration au bâtiment ou au site doivent être étudiés
précisément de manière à garantir un rendement satisfaisant tout en respectant les règlements
d’urbanisme.
La pose des capteurs solaires thermiques peut se faire :
■ sur une toiture terrasse,
■ intégré dans une toiture en pente,
■ intégré en façade (déconseillé pour la production d’eau chaude sanitaire, uniquement pour le
chauffage),
■ intégré sur un auvent ou une verrière,
■ positionné sur un garde-corps,
■ au sol sur des châssis métalliques,
Pour les moquettes solaires (chauffage de l’eau des piscines), étant donnée l’utilisation
principalement estivale de l’énergie fournie par les capteurs, ceux-ci peuvent être posés à
l’horizontale ou sur un plan peu incliné afin que les rayons du soleil soient le plus possible
perpendiculaires au plan des capteurs. Ils ne peuvent pas être positionnés en façade d’un bâtiment (à
la verticale). Les moquettes solaires sont forcément placées en surimposition lorsqu’elles sont
installées en toiture ; elles ne peuvent pas être intégrées à la toiture.

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La durée de vie de ces installations est d’une quinzaine d’années.

d) Intégration architecturale
Sur un bâtiment, les capteurs solaires deviennent un élément de composition architectural et à ce
titre, il faut respecter certaines règles qui vont dans le sens d’une intégration raisonnée et
harmonieuse.

1) Sur une toiture terrasse :

- orienter les capteurs solaires conformément aux façades,


- se décaler des bordures du toit s’il n’y a pas d’acrotère,
- préférer l’installation de plusieurs rangées de faible hauteur, plutôt qu’un faible nombre de
rangées sur une hauteur plus grande,
- habiller l’arrière des capteurs dans le cas d’un bâtiment industriel de faible hauteur.

2) Sur une toiture en pente :


- intégrer les capteurs dans la toiture en évitant les surimpositions,
- éviter les disproportions entre la surface des capteurs et la surface qui les reçoit,
- rechercher des structures de fixation ayant les mêmes coloris que la toiture,
- éviter les contrastes entre les capteurs en toiture et la façade.

3) En façade d’un bâtiment :


- prévoir l’implantation des capteurs à la conception du bâtiment et éviter de placer des
capteurs en façade d’un bâtiment existant,
- privilégier un positionnement en harmonie avec le bâti, respecter les symétries et éviter les
pièces rapportées, conserver la cohérence de composition de la façade avec les éléments
existants (porte, fenêtres, etc).

4) Sur des structures spécifiques:

Les capteurs solaires thermiques peuvent également être installés sur une toiture d’un garage, sur un
auvent, sur une verrière, sur un garde-corps, etc.
Il faut alors veiller à conserver une harmonie et faire en sorte que les capteurs deviennent un
élément à part entière naturellement intégré au bâtiment.

e) Quelques conseils à retenir : Il faut :

Lors de l’installation:
- placer le ballon solaire au plus près des capteurs et calorifuger les canalisations,
- veiller à une bonne accessibilité de la sonde de température du capteur, de la purge d’air et des
raccordements de manière à faciliter la mise en service et l’entretien,
- soigner les passages de câbles et tuyauteries à travers la toiture et les murs.

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Lors du fonctionnement :

- Une absence annuelle pendant les périodes estivales (tout le mois de juillet par exemple) qui
est défavorable à la rentabilité de l’installation,
- Mettre en place des mitigeurs et de la robinetterie thermostatiques qui permet d’économiser
l’eau,
- Sensibiliser les utilisateurs à plutôt prendre des douches que des bains.

4.2 LE PRECHAUFFAGE DE L’EAU CHAUDE SANITAIRE

4.2.1 Description

Le préchauffage de l’eau chaude sanitaire d’un bâtiment par l’énergie solaire est une technique
maîtrisée, relativement aisée à mettre en œuvre et respectueuse de l’environnement.
Parmi les bâtiments collectifs, certains sont tout à fait indiqués pour de telles installations alors que
pour d’autres elles sont déconseillées ; quelques critères simples mais primordiaux doivent tout
d’abord être remplis :
- besoins en eau chaude sanitaire plus ou moins constants et de préférence relativement
importants,
- occupation régulière (contre-exemples : bâtiment inoccupé l’été (écoles, ou utilisé pendant une
ou deux saisons uniquement).
Le respect de ces critères permet d’atteindre une rentabilité de l’opération intéressante.
L’installation solaire thermique peut venir en complément d’une installation existante électrique,
fioul ou gaz, etc.
Dans ce cas, il est important de vérifier auparavant l’état de la chaudière et du réseau de
distribution, et de les rénover le cas échéant. En effet, il ne serait pas cohérent d’intégrer un système
solaire performant à une installation en mauvais état car le rendement global serait largement
diminué.
Dans le cas de bâtiments neufs, il est important d’étudier la solution solaire, dès l’avant projet
sommaire, pour éviter le recours, fréquent, à des solutions traditionnelles de chauffage de l’eau
chaude sanitaire. Le solaire thermique peut donc jouer un rôle important dans la problématique de
réduction des gaz à effets de serre et s’intégrer harmonieusement à l’architecture des bâtiments.

Fig.(4.7) Photode l’Installation solaire thermique collective de préchauffage de l’eau chaude sanitaire (surface : 35 m2)

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4.2.2 Interêt de l’opération

Des effets sur l’environnement

Chaque année, près de la moitié des besoins de chaleur (pour l’eau chaude ou le chauffage de
l’habitation) sont produits par l’installation solaire.
La réduction des gaz à effet de serre est importante quelque soit l’énergie substituée.

Les économies générées dépendent de l’énergie utilisée auparavant ou substituée : voici les
économies réalisées chaque année pour une installation de 30 m2 de capteurs solaires4 thermiques
de type « plan vitré » sur une installation de préchauffage de l’eau chaude collective :
voici les quantités de CO2 évitées chaque année pour une installation de 30 m2 de capteurs solaires
thermiques de type plan vitré sur une installation de préchauffage de l’eau chaude sanitaire:

En €/an
(tarifs de l’énergie :DGEMP, 2006)
Gaz naturel 635
Électricité 1 080
Fioul 860
Gaz propane 1 765

Les économies réalisées seront de plus en plus importantes au fur et à mesure de l’augmentation du
prix des énergies fossiles.

Pour une installation type à Mont-de-Marsan


kg CO2/an
Gaz naturel 3 200
Électricité 625
Fioul 4 230
Gaz propane 3 600

4.2.3 Coûts d’investissement et de fonctionnement


Investissement Fonctionnement
Installation individuelle 1 000 € HT/m2 Quasiment nul
Installation collective 800 - 1 200 € HT/m2 200 - 500 €/an

Les coûts donnés constituent des ordres de grandeur du prix rapporté au m2 de surface installée ; il
s'agit d'une gamme de prix moyen qui n'intègre pas le système d'appoint, mais qui comprend
l'ensemble des équipements (capteurs, stockage, circulateurs, régulation) et leurs installations.
Pour les installations collectives, le montant indiqué pour les coûts de fonctionnement
correspondant à la GRS (Garantie de Résultats Solaires) plus une visite annuelle d’entretien.

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4.3 LE CHAUFFAGE DES HABITATIONS

4.3.1 Description de l’Opération

Le principe consiste à distribuer la chaleur provenant des capteurs solaires dans des radiateurs de
grande surface ou dans un plancher chauffant (bâtiment neuf), le chauffage des locaux étant réalisé
dans les deux cas en basse température. Ces systèmes de chauffage doivent recourir à un appoint
puisque l'on ne couvre jamais 100 % des besoins de chauffage.

Il existe essentiellement deux types d'installations:


1) la première utilise un ballon de stockage solaire tampon plus ou moins important qui va
permettre de continuer à chauffer le bâtiment même pendant les périodes consécutives de
faible insolation.

Fig.(4.8) Schéma de principe du chauffage solaire avec tampon

Il est courant de voir aujourd'hui un seul ballon de stockage combiné qui permet ainsi de limiter
l'encombrement et de simplifier la construction et la régulation de ces systèmes.
2) La seconde installation envoie directement le fluide caloporteur provenant des capteurs
solaires dans un circuit de tuyaux qui circulent dans la dalle en béton. L'inertie de cette dalle
d'une épaisseur de 10 à 15 cm permet de restituer en soirée l'énergie accumulée pendant la
journée.

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L'appoint peut être intégré au système solaire et dans ce cas, le plancher chauffant ou les radiateurs
servent à distribuer la chaleur complémentaire qui provient d'une résistance électrique ou d'une
chaudière gaz ou fioul.

4.3.2 Coûts d’investissement


Les investissements se situent autour de 900 - 1 000 € HT/m2, et les frais de fonctionnement sont très
faibles.

4.4 LE CHAUFFAGE DES PISCINES


4.4.1 Description

La mise en place d’une installation de chauffage solaire pour piscine permet de préchauffer l’eau du
bassin et de prolonger la période d’utilisation de la piscine.

Pour une piscine en plein air (utilisation estivale), les capteurs utilisés seront de type « moquette
solaire » ou « semi-rigide » : les capteurs consistent en un réseau de tuyaux souples noirs qui
peuvent être posés en toiture, en terrasse ou au sol.

Le chauffage solaire des piscines en plein air est la plus simple des applications solaires. Pour les
piscines couvertes (utilisation annuelle), ce sont plutôt des capteurs plans vitrés qui sont utilisés.
En ce qui concerne le chauffage de l’eau d’une piscine, la température à atteindre est relativement
basse (inférieure à 30°C) et la masse d’eau à chauffer importante ; ces deux paramètres permettent
d’obtenir des rendements intéressants.

Par rapport aux autres énergies « traditionnelles » (électricité, gaz ou autre), le chauffage solaire
d’une piscine est très économique.
Afin de dimensionner la surface de capteurs, une étude préalable doit être menée pour prendre en
compte les éléments suivants :
- température extérieure et température de la piscine souhaitée,
- dimensions de la piscine,
- période d’utilisation,
- vent à la surface de l’eau,
- contraintes de fonctionnement propres à l’équipement.

Fig.(4.9) Chauffage d’une piscine


91
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4.4.2 Interêt de l’operation

L’utilisation de l’énergie solaire pour préchauffer l’eau des piscines permet d’économiser
l’énergie habituellement utilisée à cet effet ; elle permet également d’allonger la période
d’utilisation de la piscine sans frais supplémentaires.

4.4.3 Des effets sur l’environnement

Chaque année, la collectivité économise l’achat de l’énergie utilisée précédemment pour chauffer la
piscine ; la période d’ouverture de la piscine peut être prolongée.
Plus aucun gaz à effet de serre n’est rejeté pour la part du chauffage de la piscine assurée par
l’énergie solaire.

4.4.4 Economie
Les économies generees dépendent de l'énergie utilisée auparavant : voici les économies annuelles
réalisées pour une installation de 235 m2 de capteurs :
En €/an (tarifs de l’énergie :DGEMP, 2006)

En €/an
(tarifs de l’énergie :DGEMP, 2006)
Gaz naturel 2 513
Electricité 4 871
Fioul 3 194
Gaz propane 6 620

La quantité de gaz à effet de serre évité dépend de l’énergie utilisée auparavant : voici les quantités
de CO2 évité chaque année pour une installation de 235 m2 :

t CO2 /an
Gaz naturel 15
Electricité, contenu moyen 13
Electricité, contenu marginal 35
Fioul 19
Gaz propane 16

4.4.5 Coûts d’investissement


La mise en place d’une moquette solaire est une opération très simple. Le fait que l’eau chlorée puisse
directement passer dans les tuyaux participe à cette simplicité (les capteurs sont installés après
l’installation de filtration de la piscine).

Le coût moyen de ces capteurs simplifiés est de 100 à 200 € /m2 pour un système complet (avec
raccordement, pompe, régulation). L'investissement est généralement amorti sur une période de 4 à 6

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ans (suivant l’énergie substituée). Pour des capteurs plans vitrés, l’investissement se situ e plutôt entre
900 et 1200 € /iT de capteurs pour un système complet.

Exemple de réalisation dans le Tarn (Bisséous de Castres) :

Caractéristiques de l’installation : 432 m2 de moquette solaire pour 1000 m2 de bassins


(1800 m3 d’eau).
Besoins énergétiques annuels : 1 118 MWh, dont 64 % couverts par l’installation solaire et la
couverture isotherme.
Coût global : 85 500 € HT, dont :
- ingénierie : 9 500 €
- capteurs : 56 000 €
- couverture : 20 000 €
Taux de subvention : 32 %
Économie annuelle : 21 680 € (énergie substituée : gaz)
Taux de retour brut approximatif : 5 ans.

NB : La durée de vie de ces installations est d’une quinzaine d’années

======= =======

93
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4.5 Projet en solaire Thermique


Quel que soit le projet (chauffage solaire d’une piscine ou de l’eau chaude sanitaire ou encore
d’un bâtiment), la démarche pour le montage du projet reste similaire. Le schéma de montage
type comprendra :

Phase 1 : Analyse d’’opportunité


Etudier l’intérêt du projet par le biais d’une analyse d’opportunuité

L’analyse d’opportunité de confirmer l’intérêt ou non d’un projet et d’en présenter


les éléments descriptifs. Si les conclusions sont positives, elle apporte au maître
d’ouvrage les éléments pour poser les bases d’une étude plus approfondie. Les
besoins en eau chaude doivent être connus de même que le mode de fonctionnement
P1 du bâtiment (occupation, saisonnalité, etc.). L’Espace Info Énergie peut réaliser de
telles analyses. Si l’étude d’opportunité s’avère concluante, passage en phase
travaux pour de petits projets, ou lancement d’une étude de faisabilité pour les autres
cas.

Phase 2 : Etude de faisabilité : Confirmer l’intérêt du projet et le définir avant sa réalisation

L’étude de faisabilité apporte des réponses détaillées sur les de plans


technique, économique et financier qui vont permettre au maître d’ouvrage
de prendre une décision quant à la suite à donner au projet. L’Espace Info
P2 Énergie et l’ADEME peuvent fournir les coordonnées de bureaux d’études

Phase 3 : Demandes d’aides aux énergies renouvelables

L’ADEME, le Conseil Régional et le Conseil Général dispensent


des aides à l’investissement (démarche à entreprendre avant le
P3 démarrage des travaux)

P hase 4 : Réalisation des travaux

Lancement des travaux, assisté par un maître d’œuvre

P4

Phase 5 : Exploitation et gestion des installation

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■ La garantie de résultat solaire est un gage de sérieux et de fiabilité


apporté conjointement par le bureau d’étude le fabricant et
P5 l’installateur.

=== === ===

95
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Bibliographie

EDF PEI, 2012., «Pointe-Jarry, une nouvelle centrale électrique pour la Guadeloupe,»
A. Bretagne, «Conférence bretonne de l'énergie - Atelier Méthanisation en pointe,» 16 mars
2012.
Observ'ER, «Le baromètre 2011 des énergies renouvelables électriques en France,» 2011.
Observ'ER, «Le baromètre 2012 des énergies renouvelables électriques en France,» 2012.
ADEF, 2018, le reseau de transport d’electricité, Enedis, France
Ayrinhac S., 2008, Gradient Divergence Rotationnel, Univ.Sorbonne, Paris

A.ElKhadimi, L.Bchiret A.Zeroual, 2004, Dimensionnement et optimisation technico-


économique d’un système d’énergie hybride photovoltaïque - éolien avec système de
stockage, Revue des Energies Renouvelables, Vol.7, pp : 73-83 ;

A.Labouret, M.Villoz, 2003, Energie solaire photovoltaïque (Le manuel du professionnel),


édition DUNOD, Paris(France).

B. LALOUNI, 2015, Cours Energie Solaire, Université A.MIRA de BEJAIA, Algérie

T.Letz, 2007, Solaire Thermique (Les capteurs solaires plans), Institut INES Education,
Savoie Technolac.

Vadim Schechtman, 2006, Introduction aux fonctions speciales, Note de cours Autone,
l'Université de Toulouse, France

PEUSER F.A., REMMERS K-H., SCHNAUSS M. : Installations solaires thermiques :


conception et mise en œuvre, Systèmes solaires, 2005, 400 p : Editions d MONITEUR-
www.energies-renouvelables.org

Projet Multisectoriel d’Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR),


Etude d’électrification rurale, octobre 2007, page 96

Webogragrphie
www.champagne-ardenne-guide-des-aides.fr

http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Energie-solaire,418-.html

http://www.effinergie.org/xwiki/bin/view/Main/WebHome

http://www.hespul.org/-Solaire-Thermique-.html

96
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ANNEXES 1: Symboles du circuit de l’Installation électrique

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ANNEXES 2 : Appareils de Mesures electriques

C’est un instrument qui nous permet de bien visualiser la valeur d’une grandeur et aussi de
contrôler, enregistrer et mesurer les différentes grandeurs électrique, telle que la tension,
l’intensité, la puissance, la vitesse de rotation et l’énergie électrique
 Un appareil de mesure est dit « MULTIMETRE » lorsqu’il peut mesurer plusieurs
grandeurs électriques.
 Un appareil de mesure est dit « CONTROLEUR UNIVERSEL » lorsqu’il peut
mesurer deux natures du courant.
 On distingue 2 sortes d’appareils : analogique et digital.

a) L’appareil analogique
L’appareil analogique est celui dont la valeur à mesurer est indiquée par un index.
Il est composé d’un cadran, d’une aiguille (index), d’une échelle, d’un sélecteur, d’une vis de
réglage, d’un calibre, des bornes, bouton de réglage, miroir de paralaxe.

4
2 1

9
7

10

10
4
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Legende :
1. Cadran
2. Echelle :
3. Index
4. Sélecteur (commutateur)
5. Calibre
6. Vis de réglage
7. Miroir de parallaxe

b) Appareil digital ou numérique


C’est un appareil dont la valeur à mesurer est affichée sur un écran.
Il est composé d’un écran , d’un Sélecteur ou commutateur, d’un Zone : permet de préciser
l’endroit où on effectue la mesure 15
De la grandeur électrique
6

16
3

4 1,2

5 9
10 11
12

13

14
1 On

10
5
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2 OFF

3 HOLD : Interrupteur de mise en marche

4 A˜ : Arrêt

5 A--- : Touche de mise en mémoire

6 Ω : Intensité en alternatif

7 --- : Intensité en continu

8 ˜ : Résistance

9 PNP OU NPN : Tension en continu

10 μF : Tension en alternatif

11 COM : Mesure des transistors.

12 Ω : Mesure de la capacité(Condensateur)

13 20A : Borne commune

14 mA : Borne de la tension et résistance

15 Cadran : Intensité MAX en continu comme en alternatif

16 Sélecteur : Intensité en milliampère (AC et DC)

: Affichage des résultats

: Choix de la zone et des calibres

LE VOLTMETRE
1Branchement
Le voltmètre se branche toujours en parallèle avec la source.
Utilisation
Un voltmètre peut être utilisé soit en courant alternatif, courant continu ou continu et alternatif.
Rôle

Le voltmètre a pour rôle de mesurer la tension électrique aux bornes d’une source (générateur), d’un
réseau ou d’un récepteur.

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AMPEREMETRE

Branchement
L’ampèremètre se branche toujours en série avec le récepteur.
Rôle
L’ampèremètre a pour rôle de mesurer l’intensité du courent électrique traversant un circuit fermé.

PINCE AMPEREMETRIQUE
Définition
La pince ampéremétrique est un appareil permettant de mesurer les intensités en courant alternatif
parcourant les conducteurs sans interrompre le circuit électrique.

Constitution
Elle est essentiellement constituée :
- de 2 circuits magnétiques en tôles feuilletées
- de 2 mâchoires (inférieure et supérieure)
- d’un levier
- d’un écran
- d’un bouton de mémoire
- des bornes de raccordement
- d’un sélecteur
- d’un cordon
- d’un calibre

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Principe de fonctionnement
Son principe de fonctionnement est basé sur le principe d’induction électromagnétique (cas d’un
transformateur).
S’agissant d’utiliser la pince ampéremétrique pour mesurer l’intensité du courant électrique.
N.B. La pince ampéremétrique permet de mesurer aussi la tension et la résistance.
Mode opératoire
S’agissant de l’utilisation de la pince ampéremétrique
a) Intensité du courant
- On appuie sur le levier afin de permettre à la mâchoire inférieure de s’ouvrir,
- Le fil conducteur « phase » doit passer à l’intérieur de ces 2 mâchoires,
- Ne jamais introduire 2 ou 3 phases à l’intérieur des mâchoires (car il y a un principe qui dit :
la somme de plusieurs courants donne zéro. C’est-à-dire ( i1 + i2 + i3 …. = 0).
b) Autres grandeurs
- Utilisation de cordon est indispensable,
- Faire le choix judicieux d’une grandeur à l’aide du sélecteur,
- Procéder à la lecture.

IV. OHMMETRE
Définition
L’ohmmètre est un appareil permettant de :
- vérifier la continuité d’un conducteur…
- vérifier l’isolement d’un appareil électrique
- mesurer la résistance.

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Constitution
L’ohmmètre est constitué de :
2 bobines entre croisées
1 aimant permanent
1 pile batterie
1 résistance
Bornes de raccordement
1 cadran (écran)
1 index
1 sélecteur
Cordons
Branchement
L’ohmmètre se branche toujours en parallèle.
N.B. Ne jamais l’utiliser sous-tension.

V. WATTMETRE
Définition
Le wattmètre est un appareil qui permet de mesurer la puissance électrique consommée par un
récepteur.
Symbole

Composition
Le wattmètre est composé de deux bobines :
- Bobine de tension
- Bobine d’intensité

Bobine de tension
Elle est composée de beaucoup de spires, mais de faible section.

10
9
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Cette bobine se branche toujours en parallèle.

Ph
Bobine de tension

Bobine d’intensité
Elle est composée de peu de spires, mais de grosse section.
Cette bobine se branche toujours en série.
Branchement
Il faut savoir que le produit de la tension mesurée par un voltmètre et le produit de l’intensité du
courant électrique mesuré par un ampèremètre est égal à la puissance électrique que consomme un
récepteur.

P = U.I Ph

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0

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