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978-2-7029-0829-7 24,90 €
U MANUEL
D i SURVIE
L e Courrier du L ivre
29, rue de Condé
75096 Paris
SOMMAIRE
A VIS IM PORTANT
Certaines techniques décrites dans cet ouvrage doivent
être utilisées uniquement en cas d'extrême urgence,
lorsque la survie des individus en dépend. L’éditeur ne
saurait être tenu responsable de quelque blessure,
dommage, perte ou poursuite résultant de l’utilisation
des renseignements figurant dans cet ouvrage, ni d’un
usage inadéquat desdites informations. N’utilisez pas
ces techniques sur un terrain privé sans l’autorisation
préalable du propriétaire ; observez l'ensemble des
règles concernant la protection de l'environnement
(terrain, pays, propriété, faune et flore).
2
64
C'EST PARTI
S'orienter
3
112
VIE DU CAMPEMENT
L'essentiel de la vie du campement
66 Cartes, lire la carte 114 Organiser votre campement
68 Repérer votre position 116 Hygiène
72 Trouver son chemin 118 Faire du feu
74 S'orienter sans boussole 120 Éléments clés du feu
76 Indicateurs naturels 122 Tissu carbonisé et boîte à feu
78 Comprendre la météo 124 Types de foyers
80 Phénomènes météorologiques 126 L'étincelle et la flamme
82 Comprendre la météo locale 128 Cas exceptionnel - dans le désert
84 Moyen de locomotion 130 Faire du feu par friction
86 Voyager à pied à gué 134 Compétences manuelles et dextérité
88 Passer une rivière 136 Corde artificielle
90 Progression libre et escalade 138 Corde naturelle
92 Cas exceptionnel - en montagne 142 L'art des nœuds
94 Se déplacer dans la neige 146 Couper, tailler, ciseler...
98 Voyager avec une bête de somme
100 Conduire un 4x4
104 Canoë et kayak
106 Construire un radeau
108 Nager
154
S'ABRITER
S'abriter
5
184
EAU ET NOURRITURE
Trouver de l'eau et la traiter
156 Grottes et cavités 186 Im portance de l'eau
158 Abris passe-partout 188 Se procurer de l'eau : clim ats tempérés
162 Abris en forêt 192 Se procurer de l'eau : clim ats chauds
166 Abris tropicaux 194 Se procurer de l'eau : clim ats froids
172 Cas exceptionnel - dans la jungle 196 Se procurer de l'eau : en mer
174 Abris dans le désert 198 Transporter et stocker de l'eau
176 Abris sur un rivage 200 Traiter l'eau
178 Abris dans la neige 202 Trouver de la nourriture et la préparer
204 Cuisine « sauvage »
206 Plantes comestibles
208 A ttrap er du poisson
212 Préparer le poisson
214 Cas exceptionnel - en mer
216 Piéger des animaux
220 Préparer de petits mammifères
222 Préparer de gros mammifères
224 Préparer d'autres animaux
226 Capturer des oiseaux
228 Préparer les oiseaux
6
232
EN CAS D'URGENCE
En cas d'urgence
APPENDICE
Alimentation naturelle
234 Évaluer la situation 280 Plantes des zones tempérées
236 A ttirer l'attention 282 Plantes du désert
242 Animaux sauvages 284 Plantes tropicales
244 Cas exceptionnel - dans le froid 286 Plantes des climats froids
246 Risques environnementaux 288 Plantes des zones côtières
250 Survivre en mer 290 Mammifères
292 Oiseaux
294 Am phibiens et reptiles
71 PREMIERS SOINS
296
-2 9 8
Poissons
Invertébrés
Dangers naturels
258 Premiers soins
300 Animaux sauvage
260 L'essentiel des premiers soins
302 Insectes et arachnides
262 Blessures superficielles
304 Plantes toxiques
266 Morsures et piqûres
268 Végétaux toxiques et parasites intestinaux
270 Os, articulations et muscles 307 Ressources
272 Soigner l'hyperthermie ou l'hypothermie 308 Glossaire
274 Soigner un état de choc 312 Index
275 Difficultés respiratoires 319 Présentation de l'auteur
276 Perte de connaissance 319 Remerciements
278 Déplacer un blessé
INTRODUCTION
Toute personne s'aventurant dans une contrée sauvage, que cela soit pour
y bivouaquer une nuit ou pour une expédition de longue durée, se doit
d'assimiler les principes de base de la survie. Comprendre comment
survivre dans une situation donnée vous permettra de vous préparer de
façon adéquate avant le départ et de choisir l'équipement approprié,
d'apprendre aussi à l'utiliser, ainsi que de vous exercer avec les techniques
requises. Tout un chacun sait allumer un feu à l'aide d'un briquet, mais
qu'advient-il si celui-ci ne fonctionne plus ? De la même façon, vous pouvez
passer une excellente nuit dans une tente « Bivy » à une place, mais
imaginez que vous perdiez votre sac à dos ? Les connaissances que vous
allez acquérir en apprenant à maîtriser les techniques de survie vous
Q Respectez la nature : n'y emportez que
ce que vous êtes sûr de remporter.
Ne laissez rien, si ce n'est l’empreinte de
vos pas. Ne prenez
permettront d'évaluer la situation, d'établir un ordre de priorités
concernant vos besoins, et d'improviser quel que soit l'accessoire manquant
à votre équipement.
Donner un cours de survie à des civils n'est pas la même chose que former
du personnel militaire. Les participants civils se sont inscrits au cours (et
ont payé) pour approfondir leurs connaissances et augmenter leurs
compétences, et non parce que leur vie peut en dépendre (si ce n'est dans
des situations extrêmes). Ils le font de leur propre chef et parce qu'ils
s'intéressent aux techniques de survie. En revanche, la plupart des
militaires qui suivent un entraînement de survie sont tout à fait
susceptibles, à un moment ou à un autre, de devoir mettre leurs
connaissances en pratique, mais invariablement, s'ils accomplissent la
formation, c'est tout simplement parce qu'elle est obligatoire. Aucun d'eux
ne sous-estime l'importance d'un entraînement à la survie, mais il va de
soi que si vous voulez piloter un avion de chasse Harrier ou devenir guide
de haute montagne, l'entraînement à la survie ne représente que l'un des
nombreux cours que vous devez suivre.
Dans l'armée, nous subdivisons les principes de base de la survie en quatre
catégories : la protection, le repérage, l'eau et la nourriture. Assurer sa
protection, c'est réunir toutes les conditions pour éviter toute nouvelle
blessure et se protéger de la nature et des éléments. Le repérage met l'accent
sur l'importance d’aider les autres à vous porter assistance en leur indiquant
où vous vous trouvez. L'élément eau insiste sur le fait que même sur une
courte durée, votre organisme doit disposer de suffisamment d'eau, ne
serait-ce que pour être à même d'honorer les deux premiers principes.
Concernant la nourriture, même si ce n'est pas la priorité à court terme, elle
gagne en importance si la situation perdure. C'est dans cet ordre que nous
enseignons ces principes, mais la priorité peut changer selon le milieu, la
condition physique du survivant et la situation dans laquelle se trouve ce
dernier.
N'oubliez pas : votre équipement de survie aura beau être excellent, vos
connaissances et vos compétences étendues, ne sous-estimez jamais la
puissance de la nature. Si les choses ne se déroulent pas comme prévu,
n'hésitez pas à vous arrêter et à réévaluer la situation ainsi que vos
priorités, ne craignez jamais de rebrousser chemin et de remettre votre
expédition à une date ultérieure - le défi sera encore là demain. Et
surtout, rappelez-vous qu'il vaut toujours mieux prévenir que guérir :
anticipez, réduisez au maximum les risques d'être confronté à un scénario
catastrophe.
Colin Towell
FEMMES
Bon <93 <95 <97 < 99.
f ---------------- ---------- N
EXERCICE PHYSIQUE REGULIER
V IS IT E C H E Z LE D E N T IS T E
■ Réglez tout problème dentaire avant votre départ. Il n'est pas exclus
Un programme d'entraînement digne de ce nom qu'un problème dentaire mineur se transforme en un véritable calvaire au
doit comporter des exercices qui élèvent les moment où vous en avez le moins besoin.
pulsations à plus de 120 battements/minute, à
raison d'au moins trois séances de 45 minutes EXERCICES UTILES
par semaine.
Si vous faites déjà régulièrement de l'exercice, vous serez bien plus à l'aise
v: dans une situation de survie que vos homologues sédentaires. Tout
entraînement en vue d'une expédition devrait faire la part belle à tout ce
D É M A R R E R UN P R O G R A M M E qui est étirements, exercices de type aérobic et travail aux haltères.
DE F I T N E S S
Pour passer un certain temps dans une région É T I R E R L E H A U T DU C O R P S E T L E D O S
sauvage avec son sac à dos, il vaut mieux être un
Étirer régulièrement la région des bras, du cou, de la poitrine et des épaules vous
tant soit peu aguerri et avoir fa it le nécessaire au
préalable pour avoir la form e requise. Faire de la permet d’augmenter la puissance de vos muscles. Ceci est particulièrement utile
gymnastique avant le départ renforcera votre pour certaines activités (escalade, utilisation de bâtons de trekking, etc.).
cœur, vos poumons et les muscles de vos jambes, Adopter un programme régulier d'étirements dorsaux dénoue la musculature,
vous serez d'autant plus résistant une fois sur le assouplit et réduit le risque de blessures, augmentant simultanément l’éventail
terrain.
des mouvements et l'endurance du point de vue de la mobilité dorsale.
■ Dans la mesure du possible, faites-vous
conseiller par des professionnels.
■ Allez-y progressivem ent et établissez votre
É T IR E R VO S J A M B E S
programme au fu r et à mesure. Les muscles des jambes étant les plus sollicités, les courbatures à ce niveau
■ N’essayez jamais de forcer en cas de blessure, sont une affection courante au terme d'une longue journée de marche. Étirer
reposez-vous et demandez l'avis d'un médecin. vos jambes améliorera votre souplesse et votre circulation sanguine, cela
■ M ettez au point un programme de fitness
détendra vos muscles. Portez votre attention sur les mollets, les quadriceps et
adapté ; il existe de nombreux sites Internet et
les tendons du jarret.
organismes qui fournissent des programmes
détaillés conçus pour différents niveaux et des
activités spécifiques (entraînement au trekking E X E R C IC E S DE T Y P E A É R O B IC
dans la jungle, V ÎT , etc.) Également appelé fitness cardiovasculaire, ce type d'exercices sollicite votre cœur
■ Accom plir au cours de l'entraînement ce que et la capacité de ce dernier, ainsi que des vaisseaux sanguins et des poumons, à
vous souhaitez être capable de reproduire sur le fournir de l'oxygène et des nutriments au reste de l'organisme au cours d'une
terrain vous perm ettra d'acquérir des repères sur
activité physique soutenue. La pratique régulière de ces mouvements - qu'il
la manière dont votre corps fonctionne et réagit
aux diverses situations. Plus vous en savez sur la s'agisse de natation, de jogging ou de cyclisme - réduit le risque de développer
manière dont vous fonctionnez, mieux vous êtes une maladie coronarienne ou de faire de l'hypertension et vous aide à équilibrer
armé sur le terrain. votre poids ; elle augmente le niveau de résistance, améliore la performance
cardiaque et par la même occasion, tout le système sanguin.
T R A V A IL A U X H ALTÈR ES
ECHAUFFEMENT ET RETOUR
En augm entant votre force musculaire, vous accomplissez plus aisément
AU CALME
les tâches quotidiennes telles que soulever, transporter et marcher. Un
Consacrer du temps à réchauffement puis au
retour au calme après l'exercice contribuera à programme assidu de travail aux haltères a pour effet d'améliorer la
augmenter votre endurance et à accélérer le posture, augmente la densité musculaire au niveau des articulations et des
processus de récupération. Prenez l'habitude de os, de même que votre sens de l'équilibre ; il vous rend plus apte à gérer le
démarrer et de clore votre séance par un jogging stress, favorise votre sommeil et réduit le risque de blessures. En outre, des
de cinq minutes. recherches ont démontré que s'entraîner régulièrement en vue
Les réactions à une catastrophe peuvent faire suite à Au départ, la faim ne constitue La soif est un problème majeur,
pas un problème, mais un manque su rtout pour des survivants en
un coup porté directement au système psychologique,
de nourriture sur le long term e mer ou dans le désert ; ses effets
tel un choc extrême, mais elles peuvent aussi être revêt un im pact psychologique. sont plus intenses qu'avec la faim.
occasionnées, ou aggravées, par d'autres facteurs. Les symptômes comprennent : L'agitation est chose courante ;
Comme pour tout problème psychologique, connaître ■ l'apathie d'autres symptômes comprennent :
• l'irrita b ilité ■ une a ttitu d e irrationnelle
ces facteurs aggravants et essayer de les éviter, ou tout
■ la dépression (voir encadré à droite)
au moins en connaître les conséquences, augmentera
■ le manque de concentration • délire
vos chances de parer au problème ou d'en venir à bout.
■ hallucinations visuelles
Les facteurs aggravants les plus courants sont : la faim,
la soif, la fatigue, le mal de mer et l’hypothermie.
Il existe de nom breuses façons de se p ré p are r Les individus correctement préparés, Souvent considérée comme la
qui connaissent leur milieu et savent « volonté de survivre », la motivation
m entalem ent à a ffro n te r une situ a tio n de su rvie (par
comment utiliser leur équipement, et implique un refus de la mort, c'est
exemple, vous in fo rm er de ce à quoi vous a tte n d re si le comprennent d'autre part ce à quoi avoir l'intime conviction que vous
pire devait se produire) et à m ieux y fa ire face. Com m e s'attendre dans une situation de n'êtes pas destiné à mourir dans ces
pour toutes les techniq ues de survie, sa voir rend plus survie, se montrent bien plus conditions. Cela suppose d'être en
fort, e t vos chances de vous tire r d 'affaire s s'en efficaces quand les choses tournent mesure de surmonter la gêne
mal. Une préparation adéquate, émotionnelle et physique que
tro uvent accrues. Les a sp e cts d on t il convie nt de te n ir
notamment pour savoir utiliser votre suscitent des conditions extrêmes.
co m p te so n t : la préparation, la m otivation, les liens, équipement, vous procure les bons La motivation s'accompagne de
l'espoir, l'acceptatio n e t l'entraide. M e ttre su r pied des automatismes et augmentent votre l'aptitude à se fixer des objectifs,
stratégies po ur s’en s o rtir co n stitu e une im p orta n te efficacité. Des connaissances définir les étapes requises pour
acquises en amont sont la clé de la atteindre ces derniers et suivre ces
technique de survie.
survie. étapes au fur et à mesure.
L A P A N IQ U E L 'H Y P E R A C T I V I T É L A C U L P A B IL IT É
La panique naît de la peur de ce qui pourrait Les victim es hyperactives sont facilem ent Certains individus se sentent coupables
arriver plutôt que de ce qui s'est distraites, elles ne tarissent pas de d'avoir survécu, et de ne pas avoir fait
effectivement produit. On la voit surtout bavardages, d'idées et souvent de suffisamm ent pour les autres - certains, de
apparaître lorsque les gens se retrouvent suggestions peu utiles. Cet état peut faire manière tout à fa it irrationnelle, s'attribuent
bloqués ou si un facteur temps entre en suite à une dépression réactionnelle. la responsabilité de l'accident.
ligne de compte pour se tirer d'affaire.
LA CO LÈRE LE S U IC ID E
L A D É P R E S S IO N Agressivité, colère et hostilité sont des On a vu des victimes de catastrophes se
Avec la dépression réactionnelle, l'individu réactions post-traumatiques courantes. suicider immédiatement après avoir été
reste assis au milieu du chaos et des débris, Elles sont souvent irrationnelles, il arrive secourues et, dans certains cas, alors
regardant dans le vide et en restant muet qu'elles soient adressées à l'encontre des qu'elles étaient en sécurité à l'hôpital. Les
quand on le questionne. Il n'est pas sauveteurs et du personnel médical leur victimes doivent être étroitement
conscient de sa situation et est incapable venant en aide. surveillées.
d'assurer son propre secours, étant ainsi à la
merci d'autres blessures.
L'une des forces de motivation les Espérer, c'est nourrir des idées selon Une incapacité à accepter sa Tout d'abord, gérez votre propre état
plus favorables à la survie est le désir lesquelles une situation alarmante va situation ou sa condition physique et vérifiez que vous êtes apte à aider
de retrouver les êtres qui nous sont s'améliorer. Dans toute situation de conduit à la frustration, la colère, un les autres. Qui est réellement
chers et auxquels nous sommes survie, il importe de se raccrocher à comportement irrationnel, et il perturbé ? Quels sont ceux qui
attachés. Dont par exemple : l'espoir, en dépit de toute importe d'éviter ces émotions en présentent des réactions
■compagnon, compagne information ou perceptions situation de survie. L'aptitude à « normales ». Au niveau
■ petit(e) ami(e) contraires. Positiver aide à éviter le accepter la situation ne signifie pas psychologique, les premiers secours
■ enfants traumatisme psychologique. La abandonner, tant s'en faut. Ceux qui s’adressent à ceux qui ne parviennent
■ amis proches chose est évidemment plus aisée ont cette aptitude, et savent s'il pas à se ressaisir. Des mots simples
lorsqu'on est en groupe et qu'on peut convient de continuer à s'activer ou de réconfort, des marques d'intérêt
se soutenir mutuellement. non, ont souvent de meilleures font réagir la majorité des individus
chances de survie à long terme. qui sont sous le choc. Ceux qui sont
perturbés doivent être surveillés de
près. Évitez de donner des sédatifs.
PLANIFIER VOTRE VOYAGE
QUE VOUS VOUS M ETTIEZ EN ROUTE pour une journée, sac à dos à
l'épaule, ou pour une expédition de plusieurs semaines traversant les MISE EN GARDE
Les coutumes diffèrent d’un pays à l'autre.
continents au volant d'un 4x4, une planification soignée est nécessaire. La
De nombreuses différences culturelles,
préparation pour une seule journée ne sera certes pas aussi détaillée que issues d'anciennes traditions et religieuses,
pour l'expédition de longue durée, mais elle importe tout autant. Il est sont prises très au sérieux. Dans le meilleur
conseillé de définir dans les grandes lignes une planification type pour les des cas, ignorer ou déroger à certaines
coutumes peut aboutir à un embarras
excursions récurrentes, que vous pouvez compléter au fur et à mesure que
sans grande conséquence ; en enfreindre
vos périples deviennent plus complexes. d'autres peut engendrer une amende, une
punition, voire un emprisonnement. Les
« SI SEULEMENT... » divergences culturelles peuvent nécessiter
Les paramètres sont beaucoup trop nombreux pour parer à toutes les que les femmes de votre groupe se
éventualités. Néanmoins, en examinant les tenants et aboutissants de vêtissent de façon à dissimuler leurs bras
et leurs jambes, ou que vous respectiez
l’excursion que vous prévoyez d'entreprendre, vous serez moins dérouté en cas
certains codes (quelle main utiliser pour
d'imprévu et vous n'aurez pas à vous dire : « Si seulement je m'étais mieux
saluer quelqu'un poliment, par exemple).
préparé... » C'est dire l'importance de l'étape de la planification, c'est elle qui Renseignez-vous minutieusement sur les
peut vous épargner l’habituel « Si j'avais su.. ». Envisagez problèmes et risques coutumes du pays lorsque vous planifiez
potentiels et réfléchissez à la meilleure façon de les esquiver. Étudiez la votre voyage.
question, équipez-vous - matériellement comme mentalement - et vous serez
prêt si l'imprévu est au rendez-vous.
Phase Préparatoire et Planification Préservent ■ Ayez la devise étrangère adéquate selon le ou les pays visités.
d’une Piètre Performance. Les recherches ■ Assurez-vous que votre carte bancaire est reconnue dans ce pays.
montrent que plus une expédition est longue ■ Mettez l'argent que vous emportez en lieu sûr.
et compliquée, moins les chances de voir
surgir une véritable situation de « survie »
PASSEPO RT
sont importantes. En effet, ce type de voyage * Votre passeport doit être valide. Si vous devez le renouveler, n’attendez pas la dernière minute.
est susceptible d'être mieux organisé, les ■ Certains pays exigent que votre passeport soit valide plusieurs mois, postérieurement à votre visite.
problèmes potentiels ont été passés en revue. • Conservez votre numéro de passeport en divers endroits (dans votre kit de survie, par exemple).
En d'autres termes, soit ils seront écartés, soit ■ Mettez votre passeport en lieu sûr et dans un sachet étanche (type Ziploc).
les mécanismes seront en place pour les
résoudre. À bien des égards, bien comprendre • Recherchez les régies d'obtention des visas des pays où vous vous rendez.
la manière de gérer une situation et savoir ■ Vérifiez comment faire une demande, combien de temps à l'avance, si le pays l'autorise, et quels
V IS A
Lorsque vous préparez une expédition, » Vérifiez les renseignements figurant sur les billets : nom, dates et lieux.
commencez systématiquement par les choses * Le cas échéant, soyez en mesure de prouver vos allées et venues, gardez toujours vos billets en lieu
les plus importantes, ce qu'on appelle les sûr et ne les jetez pas (le voyage de retour figure souvent sur le même billet).
« incontournables ». En somme, tout ce qui est
susceptible, par manque d’organisation, de
ASSURANCE
compromettre l'excursion. Ensuite, vous ■ Il est conseillé de s'assurer contre l'annulation du voyage.
■ Veillez à ce que votre assurance couvre les frais médicaux si le pire devait arriver. Nul besoin
pourrez passer aux éléments qui rendront
d'escalader l'Everest ; une entorse ou une cheville fracturée au cours d'une randonnée en pays
l'excursion plus agréable. En règle générale, les vallonné peut s'avérer très onéreuse si vous n'êtes pas correctement assuré.
choses se mettent en place d'elles-mêmes. Le
tableau ci-contre passe en revue les
« incontournables » en question.
VOTRE EQUIPE GROUPES M IXT ES
Si vous partez en expédition à plusieurs, n'oubliez pas que la Si l'équipe e st com posée d ’hommes et de femmes, il im porte
dynamique de groupe jouera un rôle important dans le succès, d’en tenir com pte à l'étape préparatoire. Il vous faut trouver
ou l'échec, de votre voyage. Les situations de stress (et un accord par ra p p ort au couchage et à la toilette, qui porte
particulièrement les situations de survie) peuvent engendrer le quoi, qui est responsable et de quoi, et ainsi de suite. Tout
meilleur comme le pire chez les individus. Lorsque vous planifiez cela doit être planifié avant votre départ. Il convient aussi de
une expédition de longue durée, il est toujours préférable de ne pas a ttrib u e r de rôles systém atiques (les fem m es font la
prévoir plusieurs excursions de courte durée au préalable, qui cuisine et les hommes préparent les abris...), ce ne serait pas
serviront de séances d'entraînement. Celles-ci vous permettront forcém ent la m eilleure façon de dém arrer l'expédition.
de décider de l'équipement à prendre, vous pourrez l'éprouver à PERSONNES D'ÂGES DIVERS
votre guise. D’autre part, cette étape permettra d'évaluer la En planifiant votre voyage, n'oubliez pas qu’au sein d'un groupe
manière dont les membres de l'équipe fonctionnent en tant que non homogène en termes d'âge, les individus n'ont pas tous le
groupe. Ceci peut vous aider à organiser votre équipe avec plus
même degré de résistance, ce qui aura un impact sur l'allure du
d'efficacité.
groupe. Toutefois, les membres plus âgés compensent cet
aspect par l'expérience qu'ils peuvent apporter.
S 'E N T R A Î N E R A V E C É Q U I P E M E N T
Utilisez votre équipement au maximum et vérifiez-en le
fonctionnement en vous exerçant dans des conditions réalistes (voir
encadré ci-dessous). Ceci vous perm ettra d'en connaître les points
fo rts et les points faibles, vous en éprouverez les qualités... et les
vôtres, par la même occasion ! La boussole peut fonctionner
parfaitement, et seule la pratique vous révèle si vous en maîtrisez le
maniement ou si vous devez continuer à vous exercer avant le
départ. Le pire moment où essayer de trouver le cric et la roue de
secours dans un véhicule de location est la nuit, sous la pluie, avec
les moustiques affam és rôdant autour de vous. Avant de vous
mettre en route, faites le bilan des exigences techniques requises et
vérifiez que vous serez à la hauteur une fois sur le terrain.
r
OPÉRER DANS DES CONDITIONS RÉALISTES
En vous entraînant avec votre nouvel équipement, opérez dans
des conditions réalistes. Par exemple, si vous prévoyez d'utiliser
votre GPS par temps froid, êtes-vous capable de le manipuler
avec les gants épais que vous avez choisis ? Si vous dressez une
tente, avez-vous tous les accessoires requis et êtes-vous aussi
performant dans le noir et sous la pluie ?
PLAN D'ACTION D'URGENCE (PAU)
MALHEUREUSEMENT, UNE EXPÉDITION pourra avoir été / "" ^
méticuleusement préparée, accompagnée d’un équipement optimal UN "PAU"TOUJOURS À JOUR
et exécutée conformément à ce qui avait été planifié, les difficultés Les données personnelles figurant sur votre PAU
doivent être à jour, mais ne changent guère d'une
ne sont jamais exclues. Des vents violents peuvent vous surprendre
année sur l'autre. L'idéal est d'élaborer un PAU
et vous vous retrouvez bloqués quelque part - de nuit, en kayak, sur standard qu'il vous suffira d'actualiser en
un îlot ; ou avec une cheville foulée qui vous met dans l'incapacité de fonction de la nouvelle expédition.
rebrousser chemin sur des rochers que vous aviez escaladés avec la
plus grande aisance. Ce sont des scénarios qu'il est difficile de
prévoir, mais qui peuvent très vite se produire.
Date : 2 0 d é ce m b re 2 0 1 0
CONNAISSANCE DU
MILIEU CONCERNE
L'espèce humaine doit sa survie à sa facu lté ren seig nez-vou s su r les co u tu m es locales en
d'adaptation au milieu. Nous avons certes perdu m a tiè re d 'h ab ille m en t, d 'a lim e n ta tio n et,
un certain savoir-faire ancestral en m atière de é v e n tu e lle m en t co m m e n t les h a b ita n ts
survie, mais nous lui avons substitué de subviennent, à leurs besoins. La m anière dont
nouvelles techniques, élaborées et mises en ils se son t ad a p té s au m ode de vie qui est le
œuvre au fu r et à mesure de nos besoins. leur vous a id e ra à co m p re n d re le m ilieu où ils
Le problèm e auquel nous som m es c o n fro n té s vive n t et vous p e rm e ttra de ch o is ir
aujourd'hui est que l'é c a rt qui e x iste en tre nos l'éq u ip em e n t adéquat, d 'a d o p te r les
fa c u lté s anciennes et les co n n a issa n ce s que tech n iq u es les plus a p p ro p rié e s et d 'a ssim ile r
nous avons à pré sen t se creu se de plus en les co m p é ten ces requises. Ceci est p rim o rd ia l :
plus et nous nous reposon s to u jo u rs la p lu p a rt des situ a tio n s de su rv ie ré su lte n t
d avan tage su r la te ch n o lo g ie m oderne. d ’une série d'évén em en ts qui a u ra it pu être
A u tre m e n t dit, lorsqu e nous nous ave n tu ro n s évitée ; a u ta n t vous ne pouvez rien fa ire pour
dans une région sauvage, il im p o rte de se em p êch er un crash aérien, a u ta n t vous devez
p ré p a re r avec m inu tie et en fo n c tio n du m ilieu ê tre capable, p ar exem ple, d 'o b se rv e r un
où nous allon s évoluer. ch an g e m e n t de te m p s et de c h o is ir en tre
A v a n t d'en tre p ren d re une expédition, p o u rsu iv re v o tre ro ute ou re b ro u sse r chem in.
PROTECTION Vous devez maintenir chances d'attirer l'attention, le plus adapté au milieu
une bonne condition physique afin de rester dans lequel vous vous trouvez.
dynamique et continuer à tout mettre en oeuvre
pour votre survie et votre sauvetage. Sur le plan EAU Pas d'eau, pas de vie - c’est aussi simple
physique, vous devez vous protéger des blessures que cela. Vous pouvez subsister quelques jours
et des éléments, ainsi que de la faune et de la sans eau, mais votre aptitude à entreprendre des
flore. Sur le plan mental, vous devez savoir gérer tâches mentales et physiques, même simples, sera
des émotions susceptibles de compromettre votre considérablement réduite en moins de 24 heures. Si,
volonté de survivre : peur, culpabilité, abattement d'autre part, vous êtes blessé, si vous vous trouvez en
et dépression, par exemple. Le meilleur moyen de pleine canicule et que vous avez de nombreuses
parvenir à ce niveau de protection est d'allumer tâches à accomplir, votre temps de survie pourrait se
un feu et de l'entretenir. Non seulement il assure réduire à quelques heures. Vous devez apprendre
une protection à l'égard des éléments et de la vie comment vous procurer de l'eau quel que soit le
sauvage, mais il procure également un sentiment milieu, et comprendre la façon dont un manque d'eau
de sécurité et de maîtrise, essentiel pour venir à vous affectera.
bout des situations les plus inconfortables.
NOURRITURE L’importance de la
nourriture est directement liée à la durée de la
REPÉRAGE La priorité suivante est de situation de survie : plus la situation perdure, plus la
reconnaître l'importance du repérage en nourriture prendra de l'importance pour préserver
matière de survie et de sauvetage. Vous aurez en votre forme et votre santé. Même si vos activités sont
principe une seule alternative : partir, ou rester. modérées, être privé de nourriture pendant cinq à
L'option à privilégier est celle de rester où vous êtes sept jours ne vous tuera pas. Vous aurez faim bien sûr,
et d'utiliser tout ce que vous avez sous la main pour vous serez fatigué, vos mouvements ralentiront, votre
préciser votre localisation et aider les sauveteurs organisme perdra ses capacités de régénération.
dans leurs recherches. Si vous ne pouvez absolument Malgré cela, à moins que vous ne souffriez de
pas rester là où vous êtes (en raison par exemple sous-alimentation avant de vous retrouver en
d’un danger imminent), il se peut que vous n'ayez situation de survie, il est peu probable que vous
d'autre choix que de vous déplacer vers un autre lieu mourriez de faim dans la semaine. Votre organisme
susceptible de vous assurer de meilleures chances de ayant besoin d'eau pour digérer les aliments, c'est
survie ou de secours, si ce n'est les deux. Choisissez aussi une raison pour laquelle l'eau prime sur la
le moyen de vous faire repérer qui offre le plus de nourriture.
MILIEUX TEMPÉRÉS
LES ZONES T E M PÉ R É E S représentent les deux régions situées entre
le tropique du cancer et le cercle arctique, et le tropique du MISE EN GARDE
Les ours bruns peuplent les grandes
capricorne et le cercle antarctique. Caractérisées par des variations étendues sauvages de la zone tempérée
clim atiques saisonnières, les conditions peuvent inclure des étés nord, ce sont les animaux les plus
dangereux de ces zones. Le grizzly,
torrides, des hivers glacials et des précipitations toute l'année durant.
que l'on trouve en Amérique du Nord,
Les caractéristiques du paysage vont des forêts aux pics enneigés, en est celui qui est le plus susceptible
passant par des prairies et des déserts. Les régions tem pérées ont d'attaquer l’homme.
Cercle arctique
Zone
tempérée
nord
Tropique
du Cancer Équateur
Tropique C L IM A T T Y P IQ U E
du Capricorne Zone
S Vancouver est situé sur la côte
tempérée
sud Pacifique du Canada et connaît des
Cercle antarctique
climats tempérés typiques d'étés
Forêt de feuillus Prairie tempérée Forêt de conifères chauds et d'hivers frais et humides.
L A FAU N E ET L A FLO RE
La vie animale et végétale peut abonder dans les régions tempérées, elle est à la
fois ressource alimentaire et danger potentiel. Les pousses et les tiges, les feuilles,
les racines, les fruits oléagineux ou les baies de certaines plantes sont comestibles,
mais à condition que l'identification soit positive - ou tout au moins que le test
universel de comestibilité (voir p. 206) a été effectué. On peut aussi trouver des
petits mammifères, oiseaux, insectes, reptiles et poissons, mais ils ne sont pas
toujours faciles à attraper ni à tuer et ils doivent être préparés et cuisinés
correctement. La faune peut aussi représenter une menace - serpents,
araignées et scorpions peuvent vous mordre ou vous piquer, sans oublier,
même s'ils sont rares, les ours, les loups et les pumas, capables de vous
attaquer s'ils se sentent acculés.
B E I Terrain découvert : les espaces
dépourvus de végétation permettent
d'avoir tout danger potentiel bien en vue,
ils sont p arfaits pour déployer des aides au
repérage, p a r exemple les signaux de feu
L'ESSENTIEL CARACTÉRISTIQUES
DES ZONES TROPICALES DE LA ZONE TROPICALE
Les forêts pluviales possèdent tout ce La fo rêt tropicale, présente à 10° de l'Équateur,
dont vous avez besoin pour rester en est la caractéristique environnementale
prédom inante sous les tropiques. M ais il existe
vie. Pour vous y aventurer, gardez en B Pistes: la
plusieurs types de milieux à seulement quelques végétation poussant
mémoire les conseils suivants : degrés de latitude. extrêmement vite dans la
■ Tandis que la jungle fourmille de prédateurs forêt tropicale, toute piste
(grands félins, crocodiles, anacondas, etc.) qui FO RÊT T R O P IC A L E V E R D O Y A N T E existante est susceptible
vous intègrent volontiers à la chaîne Les fo rê ts tro p ic a le s se ren con tre n t dans les d'être récente et peut
alimentaire, ce sont les petites bêtes qui signifier proximité des
régions p rése n tan t des te m p ératu re s et des
peuvent s'avérer les plus pénibles. La plupart secours. Toute contrée isolée
p ré cip ita tio n s annuelles régulières. Les peut receler des pistes
des animaux de la jungle veulent vous éviter et
réciproquement : faire du bruit fa it fu ir le plus p récip itatio n s annuelles peuvent atte in d re aménagées p a r des
grand nombre d'entre eux. environ 2 à 3 m et les te m p ératu re s diurnes bûcherons, des prospecteurs
peuvent atte in d re 3 0 °C et descendre à 2 0 °C la ou la population locale
■ Un taux d'humidité élevé favorisant les
infections, couvrez-vous au maximum nuit. Les fo rê ts de m ousson (ou B i l l Brousse tropicale : elle fournit de
(manches baissées, gants), et lavez-vous à « saisonnières ») poussent dans les régions qui l'ombre pour se protéger du soleil, des
chaque fois que vous en avez l'occasion. matériaux pour faire du feu ou
alte rn e n t une saison hum ide et une saison
construire un abri, mais peut être
■ Dormez toujours en hauteur. sèche, ta n d is que les fo rê ts de montagne,
l'habitat d'animaux dangereux. Une
■ Faites bouillir ou traitez l'eau égalem ent désignées p ar « fo rê ts de nuages », végétation dense à la saison des pluies
systématiquement. Vous pouvez boire l'eau com m e le nom l'indique, se c o n cen tre n t dans peut réduire ta visibilité
fournie par certaines plantes, mais au moindre les zones m ontagneuses.
doute, et si l'eau est jaune, laiteuse ou très
trouble, traitez-la avant de la boire. BRO U SSE ET M A R ÉC A G ES
• De nombreuses plantes sont dotées de É galem ent appelée « fo rê t épineuse », la brousse tro p ic a le e st co nstitué e de
mécanismes de défense et peuvent diffuser
plantes ligneuses de fa ib le hauteur et pourvues d'épines, pou ssan t généralem ent
des liquides toxiques pouvant piquer ou brûler
en bosquets séparés p ar des îlo ts de te rre nue (les herbes y so nt rares). Les
- si vous n'arrivez pas à identifier la plante, ne
vous en approchez pas. feuilles to m b e n t à la saison sèche, fo rm a n t une couche herbacée dense à la saison
humide. Les m arécages o ffre n t une au tre ca ra c té ristiq u e tro p ic a le courante, l'eau
■ Il peut être difficile de trouver de l'amadou
sec ; si vous en trouvez, gardez-le peut y être douce ou salée. Les m arécages d'eau douce se tro u v e n t dans les zones
précieusement au sec - faire du feu dans un intérieu res de basse altitu d e et co n siste n t en am as de broussailles, de roseaux,
environnement moite et humide peut en effet d'herbes, de quelques p alm iers peu élevés et d ’îlo ts. Les m arécages d'eau douce
relever du défi. contiennent souvent des m angroves et on les rencontre dans les zones cô tières ;
■ La fumée des signaux de feu doit traverser ils so nt sujets aux crues liées à la marée, aussi est-il préférable de les p a rco u rir en
les strates arborées de la jungle, il vous faut bateau. L a visib ilité en ce qui concerne ces deux typ e s de m arécages e st fa ib le et
donc allumer votre feu là où la végétation est la progression difficile .
la moins dense, comme au niveau du méandre
d'une rivière ou d’une zone éclaircie. S U R V IV R E D A N S L A FO R ÊT T R O P IC A L E
« L'orientation peut s'avérer difficile
Si la fo rêt humide regorge de ressources naturelles, la chaleur, l'humidité, la faune
car il arrive que vous ne voyiez qu'à quelques
mètres devant vous. Procédez à l'estimation abondante et la végétation exubérante peuvent rendre le lieu quelque peu
- en parcourant une courte distance jusqu'à inhospitalier. On trouve de l’eau, des m atériaux pour construire des abris et faire du
un point caractéristique en rapport à votre feu, ainsi que des plantes comestibles, m ais il est clair que l'identification de ces
repère - ou en comptant vos pas dernières est prim ordiale pour éviter les espèces vénéneuses. La vie anim ale est
(voir p. 72-73). présente partout, aussi convient-il de construire des plates-form es hors sol où
■ Dans la jungle, les rivières mènent passer la nuit afin d'éviter morsures et piqûres (insectes, serpents, araignées). Le
généralement à la civilisation et à la côte. danger majeur est de se perdre - s'orienter est difficile en raison de la densité des
« Adaptez-vous au rythme de la jungle, broussailles au niveau du sol, et les sauveteurs auront des d ifficu ltés à vous repérer
faites-en une alliée plutôt qu'une ennemie. sous l'épaisse canopée.
Forêt pluviale : vous pouvez trouver des
combustibles pour faire cuire vos aliments et allumer des POUR PLUS DE DÉTAILS...
signaux, ainsi que des matériaux pour assurer votre abri,
mais attention aux chutes mortelles et autres dangers. B PROTECTION Abris pp. 158-61,166-71
Vous avez à disposition l'eau de pluie ou des rivières, ainsi
aue des niantes et animaux comestibles Feu pp. 118-33,204-05 Dangers pp. 167,242-49
Marécages : dangereux
en raison de la présence
: trouées dans la couverture végétale, les
d'animaux, de marées rapides et
rivières constituent un emplacement judicieux pour
d'obstacles éventuels, rendant la
déployer des aides au repérage afin d'être vu du ciel p a r les
progression difficile (végétation
sauveteurs, elles peuvent en outre servir à quitter l'endroit,
inondée et eaux profondes). Rejoignez la
mais aussi à fournir de l'eau pour boire, faire cuire les
terre ferme le plus rapidement possible ou
aliments et se laver, ainsi que pour attraper du poisson. La
utilisez un radeau ou quelque accessoire
plupart des rivières vous mèneront à la civilisation
flottant pour quitter les lieux
40 -
LOCALISATION DES REGIONS TR O PICA LES 0 IQUITO S, PEROU 350 S
Les forêts tropicales humides sont rassemblées autour de l'équateur. Les plus 300 1
étendues sont situées en A m ériq ue du Sud et en A m érique Centrale, en A friq ue 1 30
sub-saharienne, en A sie du Sud-Est, dans le nord de l'A ustralie et sur plusieurs îles i 20 - 250 1
Es
du Pacifique.
200 1
1 10
150 f
!u o
< 100 |
! -io
O. 50 |
Tropique I -20 0
J F M A M J J A S O N D
duCancer Zone tropicale
Tropique C L IM A T T Y P IQ U E
du Capricorne
Iquitos e st situé sur le fleuve
Am azone, au cœ ur de la fo rê t pluviale
péruvienne, juste au sud de l'Équateur,
Zones de forêts pluviales e t présente un clim at tro p ica l typique,
chaud et humide.
MILIEUX MONTAGNEUX mm Montagnes : les
possibilités d'abri sont
LE MILIEU MONTAGNEUX est l'un des endroits les plus rudes en termes de survie restreintes et les dangers
incluent météo imprévisible
humaine. Définie comme une masse de terre présentant un sommet dépassant les 600 m, la
et chute de rochers. Elles
montagne peut être un endroit très dangereux (altitude, terrain abrupt, etc.). Les basses peuvent nécessiter un
équipement et des
températures et le mauvais temps étant plus probables en altitude, il existe un risque connaissances spécifiques
important d’hypothermie, de gelures et de mal des montagnes, tandis que la neige, la glace et
le terrain accidenté recèlent d'autres dangers. Votre survie peut dépendre de votre aptitude
à redescendre vers des zones où les chances d'être secouru sont meilleures.
CARACTÉRISTIQ UES
U C ! Zones élevées : elles offrent une
DE LA MONTAGNE bonne visibilité pour les aides au
Au-dessus de la limite des arbres, un terrain repérage, mais les montagnes
montagneux est généralement dépourvu de végétation. avoisinantes peuvent interférer avec les
appareils de communication. Secourir en
On y trouve : roches nues, gravier, blocs de pierre, ainsi altitude présente des dangers, les
que des surfaces de neige et de glace, sur de vastes hélicoptères peinent à s ’élever dans l'air
espaces l'hiver et pouvant persister à haute altitude en raréfié.
été. À plus faible altitude, la forêt de conifères est la
caractéristique dominante, parcourue de torrents et de
rivières alimentés par la fonte des neiges. La
mm Éboulis et à-pics :
dangereux et fatigants à
topographie du terrain englobe pentes recouvertes négocier. Protection
d'éboulis, à-pics, ravins, zones étendues de blocs de minime vis-à-vis des
pierre, versants enneigés et glaciers. éléments. Redescendez
rapidement mais
Versants favorables aux avalanches : à éviter à tout prix - prudemment
le moindre bruit ou mouvement peut être un facteur déclenchant
C A R A C T É R IS T IQ U E S
LIÉ E S À L'ALTITUDE
Les montagnes suffisamment
élevées peuvent présenter des
écosystèmes extrêmement
différents selon l’altitude, en raison des
conditions rudes qui y régnent. Ceci se
retrouve au niveau de la faune et de la flore,
autrement dit les ressources naturelles
disponibles pour assurer votre survie dépendront de
l’endroit où vous vous trouvez. Les forêts mixtes sont
habituelles sur les pentes douces, les conifères poussent à
des niveaux intermédiaires, s'éclaircissant au fur et à mesure
que l'on monte pour laisser la place à l'herbe, aux arbustes isolés,
aux mousses et aux lichens. Plus en hauteur, les vents violents, le
gel, la neige et la glace découragent toute végétation.
b u Torrents : généralement,
points d ’eau propre et sûre pour la
' MISE EN GARDE boisson, la cuisine, la toilette ; peuvent
L'un des animaux les plus dangereux être poissonneux. Dans la mesure du
possible, traitez systématiquement l'eau. Si
des régions montagneuses est le
vous longez un cours d'eau dans le sens du courant
puma, encore appelé cougar ou lion et que la visibilité est faible, soyez vigilant. Le
des montagnes. Présent en Amérique chemin peut aboutir à une cascade, impossible
ensuite pour les sauveteurs potentiels de retrouver
du Nord et du Sud, ses attaques sont
l'empreinte de i/os pas
mortelles à plus de 20 %.
mm Cours d'eau : torrents et rivières offrent une voie
rapide et précise, si vous confectionnez un radeau de fortune
ou utilisez quelque accessoire flottant (voirp. 106-109)
SURVIVRE EN MONTAGNE LA RÉPARTITION DES MONTAGNES
Les perspectives de survie sont bonnes en basse altitude : On trouve des montagnes sur tous les continents, les chaînes
les arbres fournissent des m atériaux pour s'abriter et principales étant l'Himalaya et le Karakoram en Asie, les
faire du feu, les rivières procurent de l'eau et vous pouvez Andes en Am érique du Sud, les Montagnes Rocheuses en
y trouver des plantes et des animaux comestibles. À plus Am érique du Nord, enfin les A lpes et les Pyrénées en Europe.
haute altitude, la végétation est rare, réduisant ainsi les
possibilités d'abri et de nourriture, même si vous trouvez
généralement de l'eau grâce aux torrents ou à la neige.
Il peut exister un risque d'avalanches sur les versants
enneigés, les crevasses représentent un danger caché
dans les zones de glaciers. Ce sont les blessures infligées
par le froid qui constituent le plus grand danger
(voir p. 270-271).
R IS Q U E S L I É S À L 'A L T I T U D E
Les premières menaces en term es de survie en haute
altitude sont les maux liés au froid, le plus dangereux
étant l'hypothermie. Celle-ci se produit lorsque la
température du corps tombe à moins de 35 °C - la
laisser atteindre 30°C est la m ort assurée. Les
gelures peuvent aussi s'attaquer aux extrém ités
par temps froid, glacé ou venteux, et causer des
dommages tissulaires permanents. Au-delà de
2 5 0 0 m, il existe un risque de mal des
montagnes, lequel peut provoquer un
œdème pulmonaire ou cérébral - et
dans les cas extrêmes, la mort.
B B Zones de g laciers : inhospitalières
et dangereuses, à éviter dans la mesure du
possible. Ne jam ais les parcourir en
solitaire. S i vous êtes en groupe,
C L IM A T T Y P IQ U E
s'encorder est prim ordial Lhassa, la capitale du Tibet, est située à 3 649 m, sur le Plateau
mm Zones enneigées : des tibétain, parfois dénommé « le Toit du monde ». L'altitude élevée signifie
abris peuvent être creusés dans que les hivers sont froids et les précipitations sont relativement faibles
la neige, celle-ci procure de étant donné que qu’elles sont sous forme de neige, dont la densité n’est
l'eau si vous la
que de 10 % par rapport à celle de la pluie.
faites fondre
L'ESSENTIEL
DES ZONES MONTAGNEUSES
Une altitude élevée et la pauvreté en oxygène sont
éprouvantes même pour un organisme en parfaite santé,
vous devez donc vous préparer.
La survie en montagne dépend aussi grandement de
l'équipement.
■ Respectez la nature et soyez prudent - la montagne est impitoyable et
les secours sont généralement lents et difficiles.
» Prévoyez un parcours sûr et viable, préparez un plan d'action d'urgence
(voir p. 25-25).
POUR PLUS DE DÉTAILS...
» Portez plusieurs couches de vêtements (voir p. 46-47). Démarrez avec
□ PROTECTION Abris pp. 156-65,178-81 moins d'épaisseurs et ajoutez ou enlevez-en si nécessaire.
Feu pp. 118-33,204-05 Dangers pp. 242-49,300-01 ■ Couvrez-vous la tête (la déperdition de chaleur par la tête peut aller
jusqu'à 70 %) et portez des gants - des doigts gourds sont un handicap.
» Attachez sur vous tout ce qui est chapeau, gants, lunettes de soleil -
E l REPÉRAGE Orientation pp. 66-77
Déplacement pp. 90-91,94-97 Signalisation pp. 236-41 perdre un gant, c'est peut-être perdre une main... ou la vie.
■ Emportez une torche - un changement de temps et un problème
inattendu peuvent vous plonger dans l'obscurité, partielle ou totale.
Il EAU La trouver pp. 188-91,194-95
La purifier pp. 200-01 » Ayez toujours un équipement de base vous assurant une protection
adéquate si vous devez improviser un bivouac pour la nuit (sac de bivouac
B NOURRITURE Plantes pp. 206-07,280-81,286-87 et sac de couchage, par exemple).
Animaux pp. 208-13,216-23,290-97 * Vérifiez l'éventualité d'alertes aux avalanches et ayez sur vous un
détecteur de victimes en avalanche.
■ Les vêtements mouillés par la neige sont moins efficaces.
■ Si vous vous déplacez dans la neige, bricolez une paire de raquettes (voir
p. 94-95).
MILIEUX DÉSERTIQUES
LE MILIEU DÉSERTIQUE est un endroit hostile du point de vue de la survie ' m is e e n g a r d e
humaine, en raison des températures extrêmes et de la rareté, voire de l'absence Les zones désertiques sont
d'eau. Froids ou chauds, la plupart des déserts sont secs et se distinguent l’habitat d'une variété de
généralement par des précipitations annuelles inférieures à 250 mm. Ce sont des serpents venimeux, dont le
zones d'extrêmes - menace d'hypothermie et d'épuisement dus à la chaleur ; crues mamba noir en Afrique de
l'Est et du Sud. Il est
subites. Le désert n'est pas l'endroit le plus favorable à la survie, et guiconque
particulièrement dangereux
désire y pénétrer se doit de planifier son expédition. car il est de nature agressive
et sa morsure est
CARACTÉRISTIQUES DU DÉSERT ^xtrêmemen^en^
La p einture que l'on fa it v o lo n tie rs du d é s e rt e s t ce lle d ’un paysage a rid e d 'é te nd ue s de sable, avec
des ven ts b rû la n ts e t des te m p é ra tu re s fig u ra n t p arm i les p lus élevées qui soient. De te ls e n d ro its
existent, m ais le m ilieu d ése rtiq u e p rése nte une bien p lus g ran d e d ive rsité, a lla n t du d é se rt fro id
dans les régions p olaires au paysage m ontagneux, en p a ssa n t p a r la p ra irie e t les so ls ro c a ille u x
parco urus p a r des oueds (lits de riviè re s saisonnières).
D ÉSER TS CH AU D S ET SEC S
Les d éserts situés dans les zones tem pérées et les zones tro p ic a le s so nt
généralem ent chauds et secs en raison des te m p ératu re s élevées qui
sévissent en journée, en traîn ant de fa ib les p ré cip ita tio n s et une fo rte
évaporation. Il peut se passer des mois, voire des années, avan t qu'il ne
pleuve, et ce sont alo rs des chutes de pluie to rre n tie lle s m ais qui, trè s vite,
se je tte n t dans les lits de rivières saisonnières (oueds), ou s'évaporent so it dans
l’air, s o it peu après avo ir touché le sol brûlant. Très peu de pluie s'in filtre dans le sol.
Il en résulte une végétation clairsem ée, capable de ré siste r au manque d ’eau g râce à un
systèm e racinaire adapté, une pellicule et des feuille s cireuses é v ita n t la déperdition
d'eau, ainsi que des tig es et des racines qui retiennent l'eau. T em pératu res in férieures à
zéro et gelées peuvent se produire la nuit, en hiver et en haute altitude.
L A P R A IR IE B B H f S Oasis :
la végétation offre des
Désignée dans les régions tro p ica le s p ar « savane », la p rairie se tro uve souvent en
abris, mais les animaux
lisière des régions désertiques, et su b it un c lim a t sec et régu lier presque to u te l’année. attirés par l'eau peuvent
La différence majeure e st qu'elle co n n aît aussi une saison humide, ce qui explique que la constituer une menace.
végétation y so it plus d iversifiée et m oins clairsem ée. Tandis que la p rairie en zone Points de repère
hautement visibles, les
tem pérée se caractérise p ar de l’herbe, des a rb u stes e t des bosquets, la savane est
oasis représentent un
généralem ent plus diversifiée, la co uverture d 'arb res y est plus dense, on y tro uve des B B Hauteurs : les
point d'eau capital, on y
collines peuvent
buissons et des herbes hautes pendant la saison hum ide et qui se fa n e n t p endant les trouve souvent des plantes
receler des flaques
périodes de sécheresse. L a faune y abonde, y co m p ris les p rédateurs. Les feux peuvent et des animaux
d'eau de pluie et
comestibles
prendre e t s'étendre pendant la saison sèche et jou en t un rôle im p o rta n t en d étru isa n t abriter des animaux
les résidus végétaux et en fe rtilis a n t le sol de leurs cendres.___________________________ comestibles
C L IM A T T Y P IQ U E
T in d o u f se situe au cœ ur du S a h a ra e t se
ca ra cté rise p ar un c lim a t d ésertiq ue chaud.
Les p ré cip ita tio n s so nt qua sim e nt nulles
to u te l'année, ta n d is que les te m p érature s
atte ig n e n t leur m axim um en été.
SURVIVRE DANS LE DÉSERT
Les températures hostiles et la rareté des ressources naturelles lim itent les L'ESSENTIEL DES ZONES
chances de survie dans le désert. L'eau et l'ombre sont rares, voire inexistantes, DÉSERTIQUES
on n'y trouve guère de plantes comestibles, et le jour les animaux se terrent Survivre dans les conditions extrêmes
pour fuir le soleil. Oueds, prairies et hauteurs offrent de meilleures qu’offre le désert est impossible sans y être
perspectives. Les plus grands dangers sont la déshydratation et l'épuisement parfaitement préparé. Tenez bien compte
dus à la chaleur (voir p. 272-273), sans oublier que la savane africaine peut de ce qui suit.
abriter de dangereux et im posants mammifères. Grands félins, hippopotames, ■ Préparez systématiquement un plan d’action
rhinocéros, éléphants et crocodiles sont les principaux tueurs. d'urgence (PAU) pour informer autrui de vos
projets avant de pénétrer dans une région
désertique (voir p. 24-25).
r a s a Dunes de sable : les abris pour se protéger des éléments sont rares, mais la
visibilité pour les aides au repérage, donc être aperçu des sauveteurs, est bonne. ■ L'eau c'est la vie. Ne sous-estimez pas vos
L’observation de traces ou de déplacements convergents d'animaux et d'oiseaux peut besoins, ayez une réserve juste au cas où, et
indiquer la direction vers un point d'eau em portez le matériel qui augmentera vos
mm Zones montagneuses : les températures chances de renouveler vos réserves (jumelles,
sont plus fraîches dans les hauteurs, celles-ci tube chirurgical, pompe à filtrer/ purifier) si le
peuvent être difficiles à négocier, mais la visibilité pire devait arriver.
pour les aides au repérage et la réception des
■ Demandez aux habitants de la région s'il existe
appareils de communication est bonne
des points d’eau qui ne figurent pas sur les
n Zones d'oueds : on peut cartes, tels des puits utilisés par des tribus de
trouver des zones de végétation Bédouins.
aux endroits où de l'eau de pluie
s'est accumulée, par exemple sous ■ Si vous vous aventurez dans des contrées
des saillies rocheuses, procurant isolées, en plus de votre carte et de votre
abri et matériaux pour faire du boussole, emportez un G PS et n'excluez
feu. Méfiez-vous des crues subites pas de prendre un téléphone PLB ou
dans le lit des rivières satellite (voir p. 236-237).
■ Si vous êtes motorisé, prévoyez un cric spécial
sols mous, des plaques de désensablage pour
K
repérage. Elles sont bien sûr
d'air fro id (voir p. 78-83), près de la m oitié de l'espace te rre s tre de l'hém isphère idéales pour scruter les alentours
Nord peut être rép erto riée com m e région froide, les cou ra n ts océaniques et
l'altitude pouvant aussi c o n trib u e r au refroidissem ent.
T O U N D R A ET T A ÏG A
Les latitudes qui avoisinent les zones polaires ab rite n t la toundra, un
de perm afrost et de végétation rabougrie en raison des basses tem pératures.
La taïg a est plus éloignée des pôles, les tem pératures y sont su ffisam m en t
élevées pour y favoriser les fo rêts de conifères.
a b ta Taïga : vous disposez de ressources naturelles pour fabriquer des B EAU La trouver pp. 194-95
aides au repérage, éventuellement de points d'eau, ainsi que d'animaux et de La purifier pp. 200-01
plantes comestibles
E l NOURRITURE Plantes pp. 206-07,286-87
B E I Toundra : vous pouvez faire fondre de la neige ou de la glace l'hiver et trouver
Animaux pp. 208-13,216-23,290-91,296-97
des eaux souterraines Tété, même si les points d'eau sont rares. La végétation
augmente au fur et à mesure que Ton se rapproche de la limite des arbres
LOCALISATION (14) -a
, 300 K.
DES ZONES (12) f
250 f
FROIDES (10) 1
200 |
Les régions polaires (8) a.
150 $
arctique e t a n ta rc tiq u e (6) |
sont les en d ro its les plus , 100 *
(4) |
froids su r terre, ce so n t 50 (8
(2) |
les points les plus éloignés
de l'équateur. La to u n d ra
est présente à pro xim ité C L IM A T T Y P IQ U E
des régions polaires, elle A rchang elsk est un p o rt russe au bord
est contiguë à la taïga, de la m er de Barents. Situé dans la zone
que l’on trouve au nord de de la taïga, il se caractérise par des
l'Eurasie et en A m é riq u e Zones polaires Zones de toundra Zones de taïga tem p érature s inférieures à zéro six mois
du Nord. p ar an et des p récip itatio ns faibles.
MILIEUX MARINS MISE EN GARDE
On trouve des requins dans tous
LA MER EST POTENTIELLEMENT LE MILIEU LE PLUS ÂPRE et le plus les océans, mais les plus
agressifs peuplent les eaux
redoutable. C'est celui où le m anque d'eau douce se fa it le plus cruellem ent
tropicales. Environ vingt
sentir. Environ 7 0 % de la surface de la terre est recouverte d'eau salée - des espèces sur les centaines
existantes ont attaqué des
océans polaires glacés, battus par les vents, aux chaudes m ers du Sud. Vents humains, et les spécimens les
et courants dictent vos mouvements, la protection est réduite et les ressources plus dangereux sont le grand
blanc, le requin tigre et,
naturelles sont quasim ent nulles. En d'autres term es, votre m eilleur espoir de potentiellement, le requin
survie est de regagner la terre ferme. taureau.
a s n Côte rocheuse :
attirer l'attention des
CARACTERISTIQUES DU MILIEU MARIN sauveteurs peut s'avérer
difficile, et ces derniers
Le m ilieu m arin va des m arges côtières, re la tiv e m e n t peu
peuvent être dans
profondes ( 2 0 0 m ou m oins) e t favora ble s à la faune e t à la flore, l'impossibilité de vous
aux vastes océans, dont la profon deur peut a tte in d re 1 0 0 0 0 m. rejoindre. L'eau
et la nourriture se limitent
aux crabes, crustacés,
COTE A B R IT E E ET H AU TE M ER
oiseaux et œufs
Les m arges côtières ab rite n t le plus gros de la vie océanique. Elles englobent
des zones te rrestres - la côte proprem ent dite et la zone in tertid ale - et des
zones aquatiques - la mer, le large, s'étendant jusqu'au bord du plateau
continental. Diverses caractéristiq ue s environnem entales so nt présentes :
telles plages de sable, de rochers et de cailloux, dunes, falaises, estuaires,
bancs de boue, mangroves, lagons, fo rê ts de varech et récifs de corail. Le
large est un environnem ent plus sté rile et m oins favo rab le à la vie, ce qui
est remarquable e st qu'il représente 9 2 % de l'eau salée. V otre survie
dépend de votre équipement, de vos provisions et, bien sûr, de
votre ingénuité.
V E N T S ET C O U R A N T S
Les vents et les courants présentant des schémas dominants, si vous
savez approximativement où vous êtes, vous pouvez déterm iner la
direction qu'ils vous font prendre. En dérivant d'un seul nœud, un canot n Côte rocheuse :peu propice à
l'accostage et à la survie, présente
de sauvetage peut parcourir en 2 4 heures 3 8 km depuis sa dernière
le risque de blessures à
position connue. Il se peut aussi qu'il dérive jusqu'à 35° de chaque côté l'amerrissage ou l'atterrissage. Marges côtières :
du vent, ce qui élargit la zone de recherche à plus de 1 0 0 0 m2 par km Progresser vers des zones plus sûres le plus gros de la vie dans
peut être difficile ou impossible en les océans se trouve à
dans la première tranche de 24 heures, augm entant exponentiellement
présence de falaises ou de rochers proximité des côtes,
au fu r et à mesure que le temps passe. Inversement, vous pouvez tirer
glissants. Les chances de se et la plupart des espèces
parti des courants favorables pour vous aider à dériver plus protéger des éléments et des vivent à 200 m de la
rapidement et arriver en vue de la terre ferme. marées sont restreintes surface
vous allez rencontrer, le poids que vous serez en mesure de ■ Mettez ce dont vous pouvez avoir besoin
en journée dans les poches latérales ou
porter. En faisant preuve d'un peu de prévoyance, vous serez supérieures, aisément accessibles.
correctement équipé pour parer à toute situation. ■ Attachez les extrémités des sangles pour
éviter de rester accroché.
PRÉPARATION DU SAC À DOS ■ Doublez votre sac à dos d'un sac plastique
pour protéger son contenu de l'humidité.
Un pre m ie r fa c te u r à prendre en consid ération q u a n t au contenu de v o tre sa c à
■ Assurez-vous que toutes les poches sont
dos e st le m oyen de tra n s p o rt que vous allez u tilise r (voir ta b le a u ci-dessous). Il
fermées.
im po rte ensuite d 'o rg an iser vos a ffa ire s selon des p rio rité s qu'il co n vie n t d 'é ta b lir
■ Aérez tout ce qui a pu être rangé humide
(voir page de droite). De cette façon, vous serez sû r de to u jo u rs a v o ir à p o rté e de dès que vous vous arrêtez pour la nuit.
m ain les accesso ires indispensables si le pire d e v ait advenir.
QUELLE QUANTITÉ
EMPORTER?
C 'est le m ilieu où vous allez évoluer qui RESTRICTIONS POIDS ET ESPACE
..............
décidera du type d'équipem ent à
- Les sacs à dos (voir p. 44-45) existent dans les contenances les plus diverses,
em porter, le moyen de tra n sp o rt ad opté
allant de 30 litres (excursion d'1 journée) à 80 litres (excursion d'1 semaine ou
À PIED
c o n stitu a n t néanm oins la contrain te plus). Tenez compte du fait que c'est vous qui portez. En d'autres termes, c'est le
principale, en te rm e s d 'im p o rta n ce du poids du sac qui déterminera ce que vous serez à même d’accomplir chaque jour en
bagage (voir tab leau ci-contre). Si vous termes de distance et d'activité. N'emportez que le strict minimum : le superflu est
exclu quand on voyage à pied.
devez p o rte r co n stam m en t vos affaires,
vo tre in té rê t e st de p riv ilé g ie r l'essentiel :
to u te charge su pplém entaire rendra le Les paniers sont conçus pour être fixés sur les porte-bagages avant, arrière ou
RANDONNÉE
V T T /V É LO
ci-dessous).
un équipement de protection supplémentaire, des outils pour l'entretien de votre
moto (y compris des pneus de rechange) et, dans certains cas, une réserve
d'essence, autant de choses qui prennent de la place.
ALLÉGER LA CHARGE
Si vous avez l'in te n tio n de v o y a g e r à pied, Parfaits pour les terrains accidentés, comme la montagne ou le désert, les bêtes
BÊTE DE
SOMME
to u t ce q ui e s t tro p lou rd ou v o lu m in e u x de somme peuvent supporter des charges importantes. Un cheval peut transporter
jusqu'à 20 %de son poids ; un chameau, un poids pouvant atteindre 450 kg, même
e s t à éviter. S i v ou s avez déjà ré d u it v o tre
si sa charge habituelle est de 150 kg (mais il faut aussi prévoir la nourriture et
é q u ip e m e n t au s t r ic t m inim u m , essayez l'eau pour l'animal).
de v o ir si c e rta in s é lé m e n ts p e u v e n t ê tre
La taille du véhicule déterminera la quantité et le poids du matériel que vous pourrez
VÉHICULE
re m p la cé s p a r d e p lus p e tits. C o n ce n tre z- emporter, mais vous avez en principe peu de compromis à faire ;tout équipement
vous to u t d'abord s u r le t r io « te nte, sa c supplémentaire peut être rangé dans des boîtes de type « peli » (containers étanches,
extérieur en plastique résistant) pouvant être fixées à l'extérieur du véhicule. Le
de co uchage, sac à d os ». E n v isa g e z de problème principal sera le rapport poids/carburant : plus le véhicule est chargé, plus la
re m p la c e r la te n te p a r un B iv y à a rc e a u ou consommation est importante.
une bâch e ; o p te z p o u r un s a c d e co u ch a g e
Certains kayaks et canoës sont conçus pour supporter des charges allant jusqu'à
p lus lé g e r ( c e rta in s fo n t à p e in e 1 kg) ; vous :LU ü 300 kg, occupants compris. Cela vous permet d'emporter l'indispensable et
AUTRE
pouvez aussi v ou s p ro c u re r un s a c à dos I ? quelques extras. Étant donné la proximité de l'eau, garder votre matériel au sec est
<x <c la priorité majeure. Les restrictions liées au poids et à l'encombrement ne
m uni d ’une a rm a tu re plus légère. o
concernent pas les embarcations de plus grande taille.
É Q U IP E M E N T P R IO R IT A IR E
Chapeau :
Quel que soit le nombre d'accessoires que vous décidez d'emporter, protège du
ils appartiendront à l’une des trois catégories suivantes : équipement soleil visage, Lunettes de soleil : fixer un
de première nécessité, équipement de seconde nécessité et cou et tête cordon pour ne pas les perdre
équipement de troisième nécessité, en fonction de leur importance
sur le plan de la survie - en cas de scénario catastrophe. En principe, Boussole, sifflet,
torche et briquet :
on ne porte pas sur soi tout son matériel jour et nuit, et dans une
le matériel
situation d'urgence, vous n'avez pas forcément le temps de tout indispensable est
rassembler. Toutefois, en définissant un ordre de priorités au porté autour du cou,
préalable, vous aurez l'essentiel sur vous, ou à portée de main pour rapidement et
aisément accessible
vous en saisir sur-le-champ.
Bouteille d'eau :
É Q U IP E M E N T DE P R E M IÈ R E N É C E S S IT É à fixer à
Le matériel de premier plan (voir ci-contre) est l'essentiel de votre l ’extérieur du sac
équipement de survie. Si les choses tournent mal et que vous devez pour y accéder
facilement
abandonner le plus gros de votre équipement afin d’éviter de vous
blesser ou d'y laisser votre peau, ce que vous portez sur vous est tout Montre-bracelet :
ce dont vous disposerez pour assurer votre survie. Ce matériel de optez pour une
montre de randonnée,
première nécessité doit donc inclure des vêtements chauds, ainsi que
avec boussole et
tout ce qui favorise l'orientation et la sécurité. Votre couteau de baromètre/altimètre
survie, votre pierre à feu firesteel et votre étui de ceinture sont les incorporés
accessoires que vous devez toujours avoir sur vous (voir p. 60-61). Téléphone portable :
Il vous faudra évaluer les risques par rapport à la situation du à glisser dans une
moment et, le cas échéant, revoir l'ordre de priorité en ce qui poche sécurisée ou un
sac étanche porté
concerne vos accessoires, en fonction des événements. En
autour du cou
d'autres termes, votre équipement de première nécessité peut
être modifié au cours d'une même journée. N’oubliez pas : dès Boîte de survie :
Carte : à garder
lors qu'une couche de vêtements est retirée et glissée dans le sac à glisser dans une
constamment sous la
à dos, elle ne fa it plus partie de l'équipement de premier plan. main, avec copie poche sécurisée
sommaire sur du papier par zip
É Q U IP E M E N T DE D E U X IÈ M E N É C E S S IT É imperméable, à
L'équipement de second plan représente to u t ce d on t vous conserver dans,uotre
auriez besoin pour éviter les problèm es dans des conditions botte de survie
normales, sur la base d'une journée. C e t équipem ent peut te n ir
dans un p e tit sac à dos, voire des étuis de cein tu re pour certain s
accessoires, l'idée é ta n t de tou jours avo ir ces accessoires sur
soi. Par exemple, un g rim pe u r peut d écid er de laisser derrière lui
la plus grande p a rtie de son équipem ent (équipem ent de
troisième nécessité), le te m p s d'essayer d'a tte ind re le som m et
d'un pic. En évoluant avec son équipem ent de p rem ier et de
second plans, le g rim pe u r fa vo rise les fa c te u rs légèreté et
vitesse, sans pou r a u ta n t prendre de risques puisqu'il garde
l'essentiel sur lui. P arm i les acce ssoires de second plan, on peut
citer :
■ des vêtem ents de rechange, un sac de bivouac et de la corde
■ des vivres et une trousse de prem iers soins (voir p. 260)
■ un réchaud à hexamine (voir p. 58 -5 9 ) et de quoi préparer une —
boisson chaude LA LAMPE TORCHE
■ un kit pour faire du feu sans allum ettes (voir p. 118) et un gobelet
L a t o r c h e f a it p a r t ie d e l'é q u ip e m e n t de p r e m iè re
en métal n é c e s s ité . M ê m e p o u r u n e ra n d o n n é e de q u e lq u e s
ÉQUIPEMENT DE TROISIÈME NÉCESSITÉ h e u re s , c a r l'im p r é v u n 'e s t ja m a is e x c lu s. L e s
Il s'agit essentiellem ent du m atériel requis pour re ste r en vie et d e r n ie r s m o d è le s s o n t d e s t o r c h e s à L E D , de p e tite
conserver votre autonom ie su r une durée plus ou m oins longue. t a ille , lé g è re s , p u is s a n t e s e t t r è s e ff ic a c e s . O p te z
La nature de c e t équipem ent dépend su rto u t de votre moyen de p o u r un m o d è le f r o n t a l e t
transp o rt et de la quantité de m atériel que vous êtes p rêt à a t t a c h e z le s p ile s de
porter. À titre d'exem ple : r e c h a n g e s u r le s e r r e -
■ une form e d'abri - tente ou bâche tê te . P r é v o y e z a u s s i d e u x
■ des ustensiles de cuisine, tels réchaud ou casserole t o r c h e s m in ia t u r e s
■ un sac à dos P h o to n (LE D ) d a n s v o tre
■ des vivres k it de s u r v ie (p. 6 0 - 6 1 ) .
■ un sac de couchage et une natte
« des grands récipients pour l'eau ou des kits d'hydratation
■ de quoi laver, se laver et se soigner
CHOISIR SON SAC À DOS
LES SA CS À DOS SONT CONÇUS de façon à perm ettre
aux randonneurs de porter de lourdes charges avec un maximum NE PO R T EZ QUE L 'E S S E N T IE L
de confort. Ils existent dans diverses matières, étanches pour la Quelle que soit la taille de votre sac à dos, c'est
vous qui allez le porter. Si vous êtes en groupe,
plupart. Toutefois, vous devriez toujours le doubler d'un sac vous pouvez répartir le matériel commun. Inutile
plastique à l'intérieur afin de protéger de l'humidité votre sac de d’avoir tout en double (un groupe de quatre
personnes peut partager un tube de dentifrice par
couchage et vos vêtements de rechange (salvateur dans une
exemple). i
situation de survie).
S A C À DOS Les sangles de compression
DE QUOI AVEZ-VOUS BESOIN ? À A R M A T U R E IN T E R N E réduisent le volume du sac et
Le choix du sac à dos dépend d'un certain Les sacs à arm ature interne sont plus empêchent le contenu de
bouger
nombre de facteurs. Quelle est la durée étro its que leur équivalent à
de votre expédition ? Quelle charge avez-vous arm ature externe, ils sont
l'intention de porter ? Quel type d'équipement généralem ent plus profonds et
allez-vous emporter ? La réponse à ces questions co m p orten t un ou deux
déterminera la taille du sac (on parle de co m p artim en ts intérieu rs et trè s peu
de poches extérieures. L'arm ature est
« contenance »), qui devra être adaptée à vos
intégrée au sac et se com pose
besoins. La contenance varie de 30 litres (parfait
généralem ent de claies et de barres
pour une journée de randonnée) à 8 0 litres ou
plates en m atière plastique, d'environ
plus (expéditions d'une semaine ou plus).
2 5 mm de large et 3 mm d'épaisseur.
Des sangles extérieures vous
perm e tten t de co m p rim e r le sac, ce
qui m ain tien t le contenu en place et,
ARMATURES DU SAC À DOS ce faisant, évite de vous déstabiliser.
Si vous optez pour un sac moyen à
volumineux, vous devrez ch oisir entre les Poche supplémentaire pour accès
m odèles à arm atu re interne ou externe. rapide aux accessoires indispensable,
tels vêtements de pluie.
Enlevez les
nœuds
Vérifiez que
éventuels dans
l'équipement est
le bois
parfaitement
Attachez une arrimé
extrémité de la
ficelle à
l'encoche Veillez à ce que les
supérieure bretelles ne vous
irritent la peau
Ne cédez
Veillez à ce que
O à la
te n ta tion de
vote bouteille
I d'eau soit su rcharger
accessible et à Enveloppez votre m atériel dans
©
votre sac à dos
la i crticole Utilisez le Attachez la un ta p is de sol ou un poncho de fortune, même
compartiment Prévoyez tente au bas
im pe rm éa ble e t fixez-le aussi haut que s'il e st supposé
inférieur pour le une réserve du sac
sac de couchage d'eau
possible su r l'arm ature, du cô té opposé un poids
et le matelas supplé au x sangles.
mentaire à
l'extérieur
du sac
SE VÊTIR POUR LE PLEIN AIR
LES VÊTEM ENTS DE PLEIN A IR D'AUJOURD'HUI utilisent des
techniques de pointe et sont hautement sophistiqués. Matières et RÉGULER LA TEMPÉRATURE CORPORELLE
Ne cédez pas à la tentation de vous
styles inédits sont disponibles, extrêmement légers, résistants et
habiller trop chaudement. La sueur peut
polyvalents. Pour tirer le meilleur parti de votre équipement, vous tremper autant que la pluie, et un
choisissez les tissus et associations de vêtements les plus adaptés changement subit de température peut vous
au milieu et aux conditions que vous êtes susceptible de rencontrer. mettre en danger d'hypothermie.
COUCHES
DE V ETEM EN TS Chapeau : la déperdition
La règle est sim ple : plusieurs couches de chaleur se fait en grande
partie parla tête, un
légères valent m ieux qu'une couche épaisse. chapeau vous permet de
Porter des couches m ultiples vous perm et réguler la température
corporelle
de réguler à volonté votre tem pérature
corporelle en enlevant ou en rajoutant des
Première couche
vêtements. Optez pour des tissus tels que absorbe l'humiditf.
laine, laine polaire, « m icro fleece » et duvet, (et épargne votre
tous aussi isolants les uns que les autres. épiderme)
Couche externe
elle empêche
PO URQ UOI
l'humidité de
EST-CE P L U S E F F IC A C E ? pénétrer tout en
permettant à la
La superposition de vêtem ents est efficace du
transpiration de
fa it qu'elle retient de l'air entre les couches et s'évaporer
vous aide à m aintenir votre chaleur corporelle
en toutes circonstances. Si vous portez les
Couche
bonnes couches de vêtements, vos habits ne
intermédiaire :
seront pas m ouillés p ar la transp iration ou elle tient chaud.
l'humidité, et contribueront à une isolation Par temps froid,
optimale. Dans les m ilieux chauds ou froids, utilisez des tissus
isolants
portez des tissus qui absorbent l'humidité,
comme le polypropylène.
P R IN C IP E D ES T IS S U S « IM P E R -R E S P IR A N T S »
Un tissu im p er-respiran t com prend tro is couches : deux
couches de nylon de p a rt et d'autre d'une fine couche de
téflon m icroporeux (les pores so nt minuscules, leur
épaisseur est 5 0 fois inférieure à celle d'un cheveu) ; elles
ont un effe t déperlant - les g ou ttes de pluie g lissent sur le
tissu - to u t en laissant la tra n sp ira tio n s'évaporer.
Pluie repoussée
Téflon
microporeux
Couche
protectrice
Évaporation
delà
transpiration
Doublure de
la veste
LE S C H A U S S E T T E S
Elles jou en t un rôle im p o rta n t dans le c o n fo rt du pied. Leur
fonction est double. Tout d'abord, elles p erm e tten t d 'a m o rtir et
offre n t un m atelassage qui em pêche le fro tte m e n t de la Veste étanche :
laisse passer la respiration
chaussure et l’ap p aritio n d'am poules. Ensuite, elles prése rve nt le tout en protégeant de la pluie
pied du fro id et de l'hum idité, ab so rb a n t ce tte dernière. Sachez
que vous ne pouvez p o rte r une paire de ch a u sse ttes en tissu Pantalon étanche :
vosjambes restent au sec par
im per-respirant avec des chaussures fa ite s de la m êm e m atière,
temps humide
vous devez alo rs p o rte r des chaussures ordinaires.
Matelassage, idéal
Une bonne
pour le port de_
paire de
chaussures
chaussettes
montantes
absorbe
l'humidité et GUETRES
évite les Que ce so it pour la
ampoules
pluie ou po ur la neige,
les guêtres sont utiles
en zone tem pérée
Talon ouatiné pour comm e en région
un confort accru polaire pour m aintenir
CHAUSSETTE CHAUSSETTE au sec vos pieds e t 4
ABSO RBANTE DE R A N D O N N É E le bas de votre A
Une chaussette très Le tissu épais de la chaussette pantalon. ^ 9 9
absorbante, lim itan t les de randonnée e st optim ale du
risques de frottem ent. point de vue du rem bourrage,
du c o n fo rt et de la protection.
LES CHAUSSURES
Un certain nom bre de fa c te u rs e n tre n t en ligne de co m p te pour
déterm iner quel ty p e de chau ssu res vous co n vie n n e n t le m ieux. Le
B R IS E R S E S C H A U S S U R E S
premier critè re s'in té re sse à la fo rm e de vos pieds e t au de gré de
Une fois sur le te rra in , vos chaussures e t vos pieds
soutien requis. V o us devez é g a lem e n t te n ir co m p te de la d ista n c e e t
do ivent coexister en p a rfa ite harm onie. Quand
du type de te rra in à parcourir. Ensuite, in te rv ie n t le fa c te u r c o û t : les vous achetez une paire de chaussures, portez-les
chaussures peuvent ê tre re la tiv e m e n t bon m arché, m ais il e xiste des chez vous e t lors de courtes randonnées pour les
modèles trè s onéreux. S i to u te fo is vous avez l'in te n tio n d 'e ffe c tu e r un « fa ire » AVANT LE DÉPART en expédition, vous
séjour prolongé en pleine nature, ce la v a u t la peine d 'in v e s tir dans éviterez les ampoules.
une bonne paire de chaussures, a llia n t c o n fo rt e t robustesse. s; J
Les lanières reliées Une attache ajustable Une empeigne souple sèche
à la cambrure permet de serrer la vite et laisse le pied respirer
ANATOMIE D’UNE SEMELLE assurent l’intégrité chaussure
de la chaussure,
Une semelle co m p orte plusieurs couches quel que soit le
destinées à protége r vos pieds e t à les soutenir. terrain parcouru
Vérifiez la q u alité de la semelle d'usure e t
assurez-vous que la région du ta lo n e t des
orteils est co rrectem ent rem bourrée.
La première stabilise le
pied et le maintient en
Coussinets pour
absorber les chocs
Semelle
intermédiaire Une semelle qui absorbe les
Une sandale moderne est chocs augmente le confort sur
pourvue de semelles solides à un terrain dur
toute épreuve
SAND ALES C H A U SSU R E S LÉG ÈRES
Les m odèles d'aujourd'hui o ffre n t un Les m odèles hybrides « tissu et cuir »
Semelle
d'usure bon m aintien, elles sont so nt de plus en plus populaires c a r ils
La semelle
intercalaire repose sur extrê m em e nt co n fo rta b le s et allie n t le m aintien et la perform ance
le contrefort du talon laissen t p a rfa ite m e n t re sp irer le d'une chaussure lourde à la souplesse
pied. d'une chaussure de sport.
La cheville matelassée
assure confort et maintien La chaussure
montante protège
votre pantalon
Une empeigne en
tissu empêche
une transpiration
excessive
C H A U SSU R E S DE R A N D O N N É E CHAUSSURES M O D È L E H Y B R ID E
Un com prom is entre poids, rob u stesse et S P É C IA L E S T R E K K IN G « RANDONNÉE ESCALAD E »
protection p ro d u it une chaussure en cu ir Il s'agit d ’une chaussure m ontante en Plus souples que des chaussures
performante, dotée d'une sem elle en cuir et en tissu im putrescibles, avec d'escalade traditionnelles, les modèles
caoutchouc ré sista n t (par exem ple sem elle moulée. Des perforations dans hybrides fabriqués aujourd’hui sont
Vibram®), d ’une em peigne étanche et la cam brure procurent une bonne conçus pour être portés avec des
maintenant e fficace m en t la cheville. ventilation et aident à évacuer l'hum idité cram pons et garder les pieds au chaud
p ar tem ps chaud ou humide. en milieu très froid.
HISTOIRE VRAIE
Le lendemain matin, Blake décide de gag n er B e ttle s en stop, à 1 0 5 km de là, pour aller
chercher des secours. La journée du dim anche, il progresse puis fa it une halte au confluent
de deux grandes rivières - le Tinayguk et le Koyukuk. Toutefois, Blake rem arque un repère
qui lui indique qu'il se trouve su r la traje ctoire des avions de rav itaillem en t qui se rendent
fréquem m ent vers l'intérieur du pays. Il allum e un feu de signal et attend. Deux jou rs plus
tard, un pilote le repère et indique sa position en tra n sm e tta n t un m essage radio à une
base de l'arm ée am éricaine située à Fairbanks, à 3 2 0 km de là, puis largue un ém etteur-
récepteur et des vivres. Ensuite, le pilote rem onte la rivière et localise Neil, lui largue un sac
de couchage, une tente et des vivres, puis inform e l'arm ée de sa position. Les deux hom m es
sont recueillis le lendemain, épuisés, sous-alim entés et à deux d oig ts de l'hypotherm ie, mais
vivants.
QUE FAIRE ?
ÊTES-VOUS EN DANGER ?
Si vous êtes plusieurs, essayez P ou r vous tire r d'affaire :
d'aider les m em bres du groupe
^ NON O UI Éléments : trouvez ou im provisez
pouvant être en danger im m édiatem ent un abri
ANALYSER LA SITUATION Anim aux : évitez la confrontation
V o ir p a g e s 2 3 4 - 3 5 et éloignez-vous du danger
Blessures : sta b ilisez l'état et
prodiguez les prem iers soins
DISPOSEZ-VOUS DE MOYENS
Si vous avez un téléphone portable ou
Vous êtes confronté à une situation de DE COMMUNICATION ? ”
satellite, informez quelqu'un de votre
survie pour une période indéterminée
-jusqu'à ce que vous soyez repéré ou situation. Si celle-ci est suffisamment
que vous trouviez de l'aide # NON OUI préoccupante pour que soit déployés
des secours d'urgence, et que vous
avez une balise de détresse
POUVEZ-VOUS SURVIVRE personnelle, n'excluez pas cette option
S'il est im possible de su rvivre là où
LÀ OÙ VOUS ÊTES ? *
vous êtes et que votre é ta t vous le
permet, il vous fa u d ra tro u v e r un
Appliquez les principes de la survie :
endroit plus favo rab le à la survie, NON O U I «► protection, repérage, eau, nourriture
aux secours ou aux deux à la fois
f s f ------------ \
Q UITTEZ R ESTEZ LÀ
CONSEILLE LES OÙ VOUS CONSEILLE
L IE U X ** ÊTES ** ■ Vérifiez l’emplacement choisi pour
■ Prenez une décision en connaissance
L__________ J k._________ y
de cause quant à la direction à prendre votre abri afin d'exclure les risques
-trouvez un endroit en hauteur pour naturels (insectes, inondation, chute de
être mieux à même de choisir un lieu rochers, animaux sauvages et chutes
propice à la survie et au mortelles)
repérage pour les secours * Dressez l'inventaire des
a Adaptez vos vêtements
pour éviter le coup de chaleur
INTERDIT INTERDIT vivres et rationnez-les
Mécanisme de fermeture :
perm et de ferm er la capuche
p a r temps froid et de la Zip : il est idéalement
desserrer si le clim at est plus résistant à la déchirure
doux et comporte un tube de
protection pour
empêcher la chaleur de
s'échapper et l'air froid
de s'engouffrer dedans
Surpiqûres supplémentaires :
Surpiqûres : souvent ajoutées dans la
elles empêche partie destinée aux pieds pour
le duvet de se une meilleure protection
« prom ener » contre le froid. Cette partie
dans le sac doit être suffisamment grande
pour y mouvoir aisément
vos pieds
Poches de rangement :
servent à mettre en
sûreté les accessoires
importants tels que clés
ou portefeuille
DUVET OU SYNTHETIQUE?
Les sacs de couchage sont garnis soit de duvet, soit d'une m atière
synthétique. Le duvet est constitué de plum es hautem ent isolantes, il
provient généralem ent du canard ou de l'oie e t n'a pas son pareil concernant
le rapport chaleur/poids. Il perd toutefois son e ffica cité quand il e st m ouillé ;
Boudes : vous
certains individus y sont en outre allergiques. Les garnitures synthétiques permettent Section pour les pieds : forme
vont des fibres creuses sim ples aux fibre s com plexes conçues pour im ite r la d'attacher le sac « sarcophage », adaptée à la
de couchage au position de vos pieds quand vous
structure du duvet. Leurs propriétés isolantes son t partiellem ent préservées
matelas dormez sur le côté
lorsqu'elles sont mouillées.
Température °C -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20
UNE QUESTION DE SAISON
En l'absence chez les fabricants d'autre moyen
de classifier les qualités chauffantes d'un sac
de couchage, les températures comme point
de repère restent une science inexacte.
Certains fabricants indiquent un degré de
confort ainsi qu'un degré de « survie » (encore
appelé « degré saisonnier »). Ceci donne une
indication sur ce qu'ils estiment être un sac de Température °C -4 14 23 32 41 59 68
couchage efficace. Conditions Conditions
extrêmes agréables
COMPOSITION
Tous les sacs de couchage sont conçus selon
un principe identique : retenir l'air et empêcher ACCESSOIRES POUR LA NUIT
qu'il circule pour que la température corporelle Vous avez besoin d'un m atelas aussi bien que d'un sac de couchage pour passer
réchauffe l'air emmagasiné et vous tiennent une nuit agréable e t au sec. Des accessoires supplém entaires (sacs de bivouac,
chaud pendant votre sommeil. Ce processus
« sacs à viande », oreillers gonflables...) contribueront à augm enter votre confort.
s'obtient de diverses manières.
Des matelas plus
Un modèle léger ne
courts peuvent
EN CAISSON pesant que 5 0 0 g
suffire l'été
Utilisée avec les duvets
pour « tem ps froid », la
garniture est maintenue
dans des zones en caissons
afin d'en optim iser la L'extérieur est recouvert
répartition. Se replie et se d'un tissu en polyester,
range rapidement imperméable et anti
AVEC SURPIQÛRES et facilement dérapant
Assurez-vous de la
solidité de l'arbre ou
du montant qui
supporte le hamac
Les modèles actuels
sont conçus de telle
Des auvents intégrés manière que
offrent une protection l'utilisateur peut y
supplémentaire contre dorm ir presque à plat
les éléments
. SS^jÉÉl
B '" ® * 5*"'
-
-
T EN T E T R O IS S A I S O N S
Les tentes dites de « tro is saisons » sont conçues pour faire fa ce à pour une ventilation Une porte est
montée sur une
diverses conditions clim atiques. La tente intérieure est en tissu léger qui optimale, le mât
fermeture à
permet d'assurer une bonne ventilation et de protéger des insectes. Le maintient la tente glissière
intérieure éloignée du
double toit, qui d oit se tro uve r à environ 10 cm du sol, ainsi que le tapis circulaire de
de sol, sont fabriqués dans un tissu imperm éable. qualité
Le tissu de la
tente intérieure
n’est pas enduit
afin de AVEC DOUBLE TOIT
favoriser la Les haubans
ventilation et sécurisent la tente
d’évacuer la en cas de vents forts
condensation
SANS DOUBLE TO IT
La forme de dôme
empêche une forte
accumulation de neige
La fermeture à
glissière servant
à la ventilation
favorise la
circulation de
l’air, utile en cas
de mauvais
temps pour AVEC DOUBLE TOIT
faire sécher un
équipement Le sas permet aux
mouillé occupants de
préparer leur repas
Les coulisses intégrées Les mâts ultrasolides sans quitter leur sac
destinées aux mâts SANS DOUBLE TO IT offrent une excellente de couchage
renforcent la’rigidité en tenue aux vents
cas de mauvais temps
SE NOURRIR EN COURS DE ROUTE
DE VOTRE NO URRITURE dépend l'efficacité avec laquelle r \
votre organisme fonctionne. Cela est d'autant plus important GRAISSE CORPORELLE ET SURVIE
Entretenir sa forme et bouger accroît votre
lorsque vous effectuez une expédition, car à ce moment-là votre
résistance et vous rend moins sujet aux
endurance, au physique comme au mental, va être sollicitée à des blessures. Toutefois, avoir un léger embonpoint
niveaux inhabituels. peut être un avantage dans une situation de
survie. 500 g de graisse corporelle fournissent
M A N G E R POUR V IV R E environ 3 500 calories - la quantité d'énergie
V otre organism e a besoin d'énergie pou r su sciter les réactions dépensée en principe pendant une journée
chim iques e t biologiques qui s'y produisent, ainsi que pour actio nn er
vos muscles. Ceci, accom pagné d'autres substances nutritives, p rovient
de ce que vous consom m ez (voir ci-dessous).
É N E R G IE E T C A L O R I E S
C'est par le biais de votre alim entation que vous
ÂGE
rem placez l'énergie que vous dépensez
quotidiennement. L'énergie procurée par la
nourriture se mesure en calories, et vous en avez 3500
besoin d'un certain nom bre chaque jou r pour trs
III
rester en vie. Si l'ap p o rt e st insuffisant, vous £ 3000
O
perdez du poids. En revanche, un a p p o rt excessif
< 2500
engendre une prise de poids, ce qui à long term e o
peut entraîner des problèm es de santé. L'apport 2000
journalier de calories dépend de nom breux Hommes
facteurs, com m e l'âge et le degré d 'activité (voir 1500
ci-contre). Si vous ne rem placez pas l'énergie Femmes
dépensée et continuez à vous activer, vous 1000
TR ÈS TR ÈS
com m encez à puiser dans les réserves d'énergie A C T IF A C T IF A C T IF A C T IF A C T IF
contenues dans vos graisses corporelles.
SE SUSTENTER PENDANT L'EFFORT MISE EN GARDE
Même si vous partez pour une randonnée de courte durée, vous devez En situation de survie, ne mangez rien les premières
prendre de la nourriture avec vous, comme des fruits ou du chocolat, 24 heures, si ce n'est pour compenser une perte d'énergie.
afin de remplacer l'énergie utilisée. Pour les expéditions de plus longue Rationnez-vous, car la digestion proprement dite puise
durée, vous devrez emporter divers aliments, pour sustenter l'effort et dans vos réserves d'eau.
vous procurer une certaine variété.
RÉCHAUDS À GAZ
T
■ ces deux combustibles sont vendus sous ■ combustible vendu sous form e de recharges ■ combustible vendu sous form e de recharges
form e de recharges jetables pressurisées jetables pressurisées jetables pressurisées
> utilisé pour la plupart des réchauds po rta tifs • mélange de butane, propane et/ou
et barbecues isobutylène
------- —=-----------------------
■ recharge légère e t hermétiquement ■ recharge légère et hermétiquement fermée * recharge légère et hermétiquement fermée
fermée ■ plus sûr que le propane pur et plus efficace
■ procure une chaleur intense et régulière,
■ grande efficacité du butane et brûle à avec une flamme presque exempte de suie que ce dernier ou l'isobutylène par temps
tem pérature élevée froid
■ fonctionne très bien par temps froid
• l'isobutylène est plus efficace que le • les mélanges d'isobutylène produisent une
butane, surtout par temps froid flamme plus efficace
■ plus onéreux et diffuse moins de chaleur ■ plus onéreux et diffuse moins de chaleur que
que les combustibles liquides ■ plus onéreux et diffuse moins de chaleur que
les combustibles liquides
■ efficacité du carburant réduite en haute les combustibles liquides
• efficacité du carburant réduite en haute
altitude ■ efficacité du carburant réduite en haute
altitude
• le butane est moins efficace que altitude
l'isobutylène quand la tem pérature est ■ hautem ent inflammable, donc moins sûr que
inférieure à 10 °C d'autres combustibles
k
RÉCH AUD S DE C A M P IN G ET S É C U R IT É RÉC H AU D À H E X A M IN E
Soyez vigilant dès lors que vous stockez du com bustible et manipulez un Le réchaud à hexamine constitue un
accessoire très utile en cas d'urgence.
réchaud. Utilisez uniquement le com bustible recommandé par le fabricant
Il brûle des briques d'hexaméthylène-
pour votre réchaud et contrôlez systém atiquem ent tous les raccordem ents et
tétram ine (encore appelée
accessoires avant utilisation. Quelques précautions utiles.
« méthénamine »), se replie et occupe peu
* Débarrassez l'espace de cuisson des feuilles et végétaux secs pour de place. Il fa it office de petit brise-vent et
l'éventualité où vous répandriez du com bustible ou renverseriez votre de plate-forme de cuisson, tandis que les
réchaud. blocs de combustible constituent aussi une
■ Placez votre réchaud sur une surface horizontale et stable. amorce très fiable pour démarrer un feu en
toute situation. Ces blocs produisent une
■ Tout particulièrem ent quand vous faites ou refaites le plein de com bustible
flamme exempte de fumée ; ils ne se
du réchaud, tenez éloignées les flam m es et les étincelles. A vant de recharger, liquéfient pas pendant la combustion et ne
vérifiez que la flam m e est éteinte et le réchaud refroidi. laissent pas de cendres.
■ Utilisez le réchaud dans un endroit bien ventilé. Les com bustibles liquides,
en particulier, peuvent dégager des fumées toxiques, comme le monoxyde de
carbone, et to ut réchaud est gourmand en précieux oxygène.
■ N’utilisez pas de réchaud à l'intérieur de la tente. Outre le risque de fumées
toxiques, le feu représente un danger im portant. Votre tente, un espace
confiné, peut être réduite en cendres en quelques minutes, avec tout son
contenu. Vous pourriez en outre ne pas avoir le tem ps de so rtir à temps.
Perdre votre tente et votre équipement est suffisam m ent problématique pour
ne pas en plus vous retrouver brûlé au troisièm e degré.
■ Ne laissez jam ais un réchaud allumé sans surveillance. Le feu peut facilement
se déclarer s'il se renverse. Avec la flam me du réchaud, une étincelle ou une
flamme nue pourrait aussi enflamm er les vapeurs et provoquer une explosion.
récipient hermétique
et à la plup art des conditions le ranger en toute sécurité dans quasiment tout
météorologiques ■ économique et produit une flamme propre
récipient hermétique
■ réchaud léger, stable et sûr
* produit une flamme propre » le réchaud est généralement fiable, efficace et
■ généralement fourni avec récipients et casseroles
rapide, produisant une flamme bien chaude
II
■ le réchaud nécessite un pompage pour • réchaud plus lent à chauffer qu'un réchaud à
■ le combustible doit être amorcé générer la pression requise
liquide, car pas d’amorçage requis
■ le combustible do it être amorcé
■ flamme vulnérable en cas de vent ou autres
■ certains combustibles produisent de la suie
facteurs liés au milieu
et des fumées nocives
KIT DE SURVIE
LE KIT DE SURVIE, aussi basique soit-il, devrait être de toutes les
expéditions. Il doit être suffisamment compact pour que vous
l'ayez sur vous à tout moment, et son contenu doit observer les
principes clés de la survie : protection, repérage, eau et nourriture.
1
P r ]
Lu„i . - k m n m m M .. "'if/
■ Compresses et pansements : utiles pour • Lingettes antiseptiques : pour soigner les i Comprimés pour purifier l'eau : vous avez
coupures superficielles et ampoules. Comprend blessures et nettoyer morsures ou piqûres. le choix entre les comprimés ou l'iode (à moins
une série de pansements (étanches et en tissu) Peuvent aussi être enflammées pour dém arrer d'être allergique à cette dernière ou aux fru its
de tailles diverses. Les modèles étanches un feu. de mer). Filtrez l'eau avant de la purifier.
peuvent servir à réparer les accrocs dans les
tentes et les bâches.
' Scie de survie ou mini tronçonneuse : peut ■ Torches : deux petites lampes Photon (à LED), une ■Allumettes hydrofuges et boulettes
être coupée en deux si la place est limitée. blanche et une rouge - scotchées en position « off ». d’amadou : pour démarrer un feu. Stockez les
' Rasoir une lame : polyvalent (dépouiller un ■ Mini outil multifonctions : voir encadré haut page allumettes dans un petit sachet plastique
animal, couper une corde...). Remettre dans son de droite. refermable.
■ Poignées de mini tronçonneuse i Crayon : taillé à chaque bout.
emballage après utilisation.
■ Carte High-viz, miroir pour signaux : aides au « Permanganate de potassium : à dissoudre dans
' Aiguille et fil : utilisez un solide fil de coton repérage. l’eau, en faible concentration pour stériliser
ciré, enfilé et prêt à l’emploi. ■ Boussole : en guise de système d’urgence. celle-ci ; en concentration élevée pour nettoyer les
■ Pierre à feu, acier, tampons : pour démarrer un feu. blessures. Peut être utilisé avec du sucre pour faire
■ Fil de fer à collets : pour pièges et liens. du feu. À conserver dans un récipient étanche.
D'autres accessoire
comme une paire de
OUTIL MULTIFONCTIONS ciseaux, s'ouvrent
sur l'une des
Compagnon de vos expéditions, l'outil m ultifonctions branches de l ’outil
est généralement conçu pour une tâche ou un mujtifonctions
NIVEAU - NIVEAU 5
AUTRES USTENSILES
UTILES À PRÉVOIR
Votre boîte de survie offrant un
espace restreint, vous pouvez
toujours la com pléter avec des
accessoires à accrocher à votre
ceinture ou dans lin étui de
ceinture. Cela fera partie de votre
équipement de première nécessité
(cf. p. 43).
■ Vaseline : appliquer sur lèvres gercées, ■ Carnet imperméable : pour tra c e r des ■ Couverture de survie ou feuille
rougeurs et irritations. Peut aussi être étalée cartes ou laisser des messages. d'alum inium : peut servir à signaler
sur des tampons pour augm enter la durée de « Photos des êtres chers : pour booster le votre présence ; vous abriter ;
combustion. Conserver dans un p e tit sachet moral dans un scénario de survie. transporter de l'eau, la conserver et la
plastique refermable. « Carte de crédit : un moyen efficace pour chauffer ; faire la cuisine. Ces
extraire les dards d'insectes (voir p. 266-267) couvertures sont souvent double face :
l'une argentée, l'autre verte pour le
« Argent : enveloppé dans de la cellophane.
camouflage, ou orange pour attirer
l'attention.
■ Sacs plastique : vous n'en aurez
jamais assez. Utilisations multiples, du
NIVEAU 9 COUVERCLE SCOTCHÉ
transport de l'eau au sac de sudation.
■ M édicam ents comme analgésiques
et antibiotiques) : ne doit pas
remplacer votre kit de premiers soins,
mais minimum utile si votre
équipement devait vous faire défaut.
■ P etite bougie : allumée, elle procure
une flamme fiable à partir de laquelle
vous pouvez allumer votre feu.
■ Bas de nylon : pour tenir chaud,
mais aussi improviser un dispositif
■ Préservatifs non lubrifiés : peuvent servir à ■ Aiguilles de voilier : polyvalentes, peuvent pour filtrer l'eau, une moustiquaire ou
transporter de l’eau ou pour protéger de petits servir de pointe de flèche ou pour réparer tentes un filet de pêche.
objets, par exemple votre téléphone mobile. et bâches (grand chas idéal). ■ M ini radio A M / F M : à piles ou à
■ Mini kit de pêche : si vous êtes à proximité d'un ■ Épingles de sûreté : pour attacher un vêtement énergie solaire.
point d'eau, le poisson peut être plus facile à ou réparer votre sac de couchage ou votre tente. ■ Tubes chiru rg icau x : vous
attraper, préparer et cuire que les mammifères. Le ■ Mini bâtons lumineux (type cyalume) : utiles
permettent d'atteindre de l'eau par
fil de pèche peut aussi s'avérer utile pour d’autres pour éclairage en urgence et comme aide au
ailleurs inaccessible (fissures de
tâches de survie. Doit contenir assortiment repérage.
rochers).
d'hameçons, mouches, pivots et plombs fendus. ■ Rasoir une lame : polyvalent (voir niveau 6).
À conserver dans son emballage. * B oîte à feu ou k it pour fa ire du feu
sans allum ettes : autonomie pour
démarrer un feu en l'absence de
combustible.
S'ORIENTER
Avant de partir en expédition, vous endroits où il est judicieux de placer des
devez avoir un minimum de connaissances aides au repérage à l’intention des équipes
pour savoir lire une carte et utiliser une de secours. Si vous savez manier la carte
boussole. Votre aptitude à évaluer la et la boussole, vous n'aurez aucune crainte
situation à partir d'une carte du secteur à avoir quant à vous perdre ou vous
que vous avez l'intention de parcourir vous écarter de votre itinéraire et vous pourrez
permettra, au stade préparatoire, de savourer pleinement votre expérience de
prendre des décisions en toute plein air.
connaissance de cause. Si vous avez une Dans une situation de survie, vous aurez de
bonne compréhension du secteur et du nombreuses décisions à prendre, pas
terrain, vos chances de vous perdre seront toujours évidentes. Par exemple, décider si
réduites et vous serez constamment en vous devez rester où vous êtes en
mesure d'estimer votre progression pour, attendant les secours, ou quitter les lieux
le cas échéant, modifier vos plans. Vous pour trouver un secteur offrant de
pourrez également planifier l'itinéraire le meilleures chances de survie ou d'être
plus sûr et le plus adapté, de même que secouru.
localiser les points d'eau, les abris et les
arrêtez-vous.
V É G É T A T IO N
$A $
» î . Conifères
O O
O0 o o Feuillus
o a a a
o o o Vergers
Broussailles
IN F O R M A T IO N S T O U R IS T IQ U E S
E T DE L O IS IR S
Réserve naturelle
X Camping
df Zone de pêche Sentiers de randonnée
L’ E C H E L L E
Les c a rte s de randonnée so nt tou jours
dessinées à une échelle précisée dans la
légende. L'échelle indique le nom bre de
fois qu'il fa u d ra it a g ra n d ir la c a rte pour
a tte in d re la g rand e ur réelle de la zone
étudiée. 1:25 0 0 0 - 4 cm sur la ca rte
rep résenten t 1 km sur le te rra in - e st le
typ e de détail le plus utile pour le
randonneur. Une échelle de 1:50 0 0 0 , par
exem ple fo u rn ira des renseignem ents
plus som m aires du terrain.
M ESURER L E S D IS T A N C E S
Les cartes sont représentées à l'échelle de façon à pouvoir
évaluer les distances à parcourir sur le terrain. Être capable de
mesurer les distances est important, cela vous permet en effet
de calculer l'itinéraire le plus direct, tout en dosant votre
énergie, cela en fonction de votre destination. Dans une
situation de survie, il faut rechercher toutes les occasions
d'économiser votre énergie, aussi, plus la distance sera courte,
mieux cela vaudra.
IN T E R P R É T A T IO N DU Q U A D R I L L A G E U T I L I S E R U N E C O R D E OU DU F I L D 'É T A I N
Le plus simple pour mesurer les distances sur une carte est Il vous faudra très probablement dévier de la ligne la plus
d'utiliser le quadrillage - à l'échelle 1:25 OOO, chaque unité directe pour contourner et éviter obstacles et détours.
du quadrillage représente 1 km (la diagonale de ce carré L'idéal est donc d'utiliser un morceau de ficelle et de lui faire
équivaut à 1,5 km). Vous pouvez aussi poser le bord d'un adopter les courbes de l'itinéraire choisi puis de transférer
papier entre les deux points, puis reporter cette distance sur cette longueur de ficelle sur l'échelle. Pour plus de précision,
l'échelle au bas de la carte. utilisez du fer à souder, plus pratique à maintenir en place.
COURBES DE NIVEAU
Les cartes topographiques présentent des lignes appelées courbes de niveau . Une
courbe de niveau joint tous les points situés à une même altitude au-dessus du DU QUADRILLAGE
niveau de la mer, elle permet de décrire la topographie du terrain dans le détail. Les cartes comprennent des lignes qui vous
L'intervalle entre les courbes de niveau est précisé dans la légende. Pour une carte aident à localiser un point précis n'importe où
au 1:25 000, vous obtenez généralement un intervalle vertical de 5 m, mais vous sur la carte, en utilisant un chiffre désigné
pouvez atteindre des intervalles de 10 m dans les régions montagneuses. par « référence de quadrillage ». Les lignes
L'aptitude à interpréter les courbes de niveau et im aginer comm ent elles verticales sont appelées les méridiens, leur
traduisent le relief est une compétence qui s'acquiert, mais une fois maîtrisée, vous valeur augmente au fur et à mesure que vous
progressez vers l'est ; les lignes horizontales
lirez les cartes avec beaucoup plus d'aisance.
constituent les parallèles, elles sont
U T IL IS A T IO N D E S C O U R B E S perpendiculaires et se croisent avec les
autres pour form er ce quadrillage.
Une bonne interprétation de la déclivité est une aide précieuse pour s'orienter, ainsi
qu'au moment d'établir votre itinéraire (voir p. 73). M onter et descendre des C O M PR E N D R E CE S Y S T È M E
montagnes occasionne une grande dépense d’énergie, il vaut donc mieux suivre les DE Q U A D R IL L A G E
courbes de niveau figurant sur votre carte pour contourner les reliefs. Utilisez les chiffres figurant sur les lignes et
Ces chiffres montrent les appliquez en premier le chiffre
différentes hauteurs au-dessus du
correspondant au méridien. Sur une carte au
1:25 000, où les lignes sont espacées d'1 km
les unes des autres, la partie ombrée sur le
quadrillage ci-dessous comporterait une
référence à quatre chiffres, à savoir 2046,
correspondant à un carré d'1 km2. Pour plus
d'exactitude, utilisez un nombre à six
chiffres - en divisant mentalement le carré
par dix. La croix aurait alors comme
référence 185-445.
REPERER VOTRE POSITION
COMPRENDRE ET LIRE UNE CARTE EST UNE BONNE CHOSE.
Mais il importe également de savoir orienter cette carte par P O IN T S C A R D IN A U X
rapport au terrain, de manière à pouvoir suivre un itinéraire. Il est Les quatre points cardinaux figurant sur la boussole
sont:
possible de le faire à l'estime, sans instruments, mais la plupart du ■ le nord (N)-07360°
temps, vous aurez besoin d'une méthode plus fiable et pour cela, ■ l'est (E) et -90°
■ le sud (S)-180°
vous devrez faire usage d'une boussole. Celle-ci vous sert à
déterminer une direction, orienter votre carte (et vous-même),
trouver votre position et suivre l'itinéraire choisi. La direction de la
flèche de « marche
Le boîtier
contenant la Lire la position sur le
petite aiguille est cercle trigonométrique,
solidaire avec le p ou r chiffrer la directions
cadran mobile où de la flèche de « marche
se lisent les à suivre »
degrés
La flèche de la petite
Support rectangulaire aiguille fa it corps a vec le
fond du boîtier et est
Le liquide contenu dans
alignée avec le nord du
le b oîtie r perm et à ta
cadran trigonométrique
petite aiguille de se
positionner plus Le cadran mobile
rapidement indique la valeur
Les lignes parallèles à l ’axe
Orifice servant à de votre azimut
nord-sud font corps avec le fond du
attach er un boîtier et doivent être alignées
cordon avec les méridiens sur la carte
Cadran mobile
Écran non mobile
AUTRES TYPES Seuls les points
cardinaux sont
DE BOUSSOLES visibles
T
O établir la déclinaison magnétique.
Celle-ci dépend du lieu où vous vous
UNE LECTURE FIABLE trouvez et si elle est ouest ou est par rapport
Maintenez constamment la boussole en position au nord géographique.
horizontale afin de permettre à l'aiguille de se Si la déclinaison est nulle, il n'y a pas de
mouvoir facilement. Une boussole est un simple © variation magnétique qui influe sur le bon
fonctionnement de la boussole, autrement
morceau de métal aimanté, susceptible d'être
attiré par des métaux ferreux. Pour éviter cela, dit il n'y a pas d'ajustement à faire.
n’utilisez jamais la boussole à proximité de : Si vous convertissez un relèvement
■ Métal ou autres objets magnétiques © magnétique en relèvement géographique
avec une déclinaison ouest de 12°, retranchez 12° ;
■ Courants électriques, comme câbles de haute
tension avec une déclinaison est, c’est l'inverse.
AVEC L E N T ILL E
■ Bâtiments et véhicules - la présence d'éléments
Si vous convertissez un relèvement
Ce modèle autorise des
relevés très précis pour une
métalliques et électriques pourrait compromettre
l'exactitude de lecture
O géographique en relèvement magnétique
avec une déclinaison ouest de 12°, ajoutez 12° ;
progression optimale sur le
avec une déclinaison est, retranchez-les.
terrain.
CHOISIR UN AZIM U T
L'emploi de la boussole exige de se concentrer. Si
vous allez trop vite, surtout si vous travaillez sur un
azimut, vous pouvez vous tromper. Dans le meilleur
des cas, vous marcherez plus longtemps, dans le pire
des cas, vous vous perdrez.
UTILISER UNE CARTE
Utiliser une carte pour définir la direction dans laquelle
marcher est simple. Votre boussole vous sert à établir
votre azimut et à vous mettre sur la bonne voie.
Relevez l'azimut
magnétique de la
flèche de marche à
suivre Pointez la
direction de la
flèche de
marche à
suivre vers le
repère
R E P O R T E R L 'A Z I M U T S U R L A C A R T E
Placez le coin supérieur gauche du support rectangulaire sur
l’azimut que vous avez tracé sur la carte. Une fois en place, faites
pivoter la boussole jusqu'à ce que l'axe nord-sud du boîtier soit
parallèle aux lignes verticales de la carte. Tracez un trait partant
du repère et descendant le long du bord gauche de la boussole sur
l'azimut pour reporter sur la carte.
L'axe nord-sud du Progressez dans la
bottier doit être direction indiquée
sur l'axe cette flèche
nord-sud de la
___ Méridien carte
Orientez l'axe
L'azimut figurant
nord-sud sur le
l ’extrémité inférieure de la
nord magnétique,
flèche de marche à suivre
matérialisé p a r la
indique ic i320°
petite aiguille
AM ER CONNU
Si vous ne connaissez pas d 'am e r su r la carte, tel que
rivière, route ou sentier, e t que vous voyez un au tre am e r
connu, vous pouvez relever un a z im u t su r cet a m e r e t le
reporter su r vo tre carte. L'e n droit où la ligne coupe l'am er
connu co rrespo nd à vo tre position. D ans l'exem ple
ci-dessous, vous savez que vous êtes quelque p a rt su r la
berge d'une rivière e t vous apercevez une église,
identifiable su r la carte.
À l'aide de votre
O
am ers.
boussole, relevez les
croisent.
■ R eportez ces relevés (voir ■ Le point de jonction indique
encadré page de gauche) et votre position.
tra ce z-le s su r la carte. ■ Pour plus de précision,
répétez l'opération avec un
troisièm e amer.
TROUVER SON CHEMIN
SI VOUS PRÉVOYEZ DE SUIVRE un certain itinéraire ou si vous
êtes en situation de survie, et avez besoin de rallier une zone plus P L A N IF I E R L 'IT IN E R A IR E
sûre ou pouvant augmenter vos chances de trouver du secours, Subdivisez votre itinéraire en
séquences. Ceci vous permet de vous
vous devez être capable d'étudier la carte afin d'évaluer si l'objectif concentrer sur chacune d'elles. Si vous
est réalisable dans la journée ou non, car l'idée est d'éviter de êtes à plusieurs, décidez d'un point de
passer la nuit dans la nature. ralliement dans chacune des séquences,
permettant de regrouper les marcheurs
CALCULER LA DISTANCE le cas échéant. Dans la mesure du
possible, prévoyez des points d'eau et
Il existe plusieurs méthodes pour calculer la distance que un point de repli, comme par exemple
vous parcourez, et un randonneur expérimenté est un lieu de campement.
susceptible à tout moment d'utiliser au moins deux de ces
méthodes.
fE â ---------------------------- atteint.
Evitez
l'obstacle Utilisez le même
nombre de pas
F A IR E UN D E T O U R pour rejoindre
votre route
(É V IT E R UN O B S T A C L E )
Si un obstacle n'autorise pas une R EP E R E S S E C U R IS A N T S
rrogression rectiligne, utilisez la boussole pour Longer un élém ent naturel continu et
corriger votre trajectoire de 90°, ce qui vous perm et de dépasser correspondant à votre trajectoire, com m e une rivière, une routes ou
un sentiers, peut se révéler efficace pour votre orientation. Étant
'obstacle. Com ptez vos pas à p a rtir du prem ier et troisièm e
donné que vous utilisez ces élém ents plutôt que votre boussole,
changement de direction pour revenir sur la trajecto ire d'origine aussi
votre progression est sim plifiée c a r les repères sont généralem ent
précisément que possible.
plus faciles à suivre. Un léger détour peut valoir la peine.
Marchez vers
l'élévation Progressez en
boisée la plus virages successifs
proche sur la pente raide
Y mm La distance
est plus
Refaites un
relevé vers la
destination
aurez
d'origine
P R O G R E S S IO N A J O U R N E E vos efforts
Utile pour se d irig e r vers un point I T I N É R A I R E S EN Z I G Z A G S
carte mais d iffic ile à localiser. C e tte technique im plique de viser Il se peut que vous n'ayez d'autre solution que de fran chir une
un repère initial plus proche. D éterm inez une d istan ce et un pente raide, ce qui peut occasionner une grande fatigue. Toutefois,
relevé de ce repère et co m p te z vos pas pou r loca liser avec si vous adoptez une progression en zigzag, vous ménagerez vos
précision le point rem arquable recherché. En cas d ’échec, forces pour atteindre le sommet. Vous épargnerez jambes,
rebroussez chem in e t fa ite s une nouvelle te n ta tiv e à p a r tir du chevilles, poumons et cœur. Cela s'applique aussi pour les
relevé précédent. descentes abruptes.
S'ORIENTER SANS BOUSSOLE
SI VOUS N'AVEZ PAS DE BOUSOLE, puisez dans votre kit de
OUTILS ET MATÉRIAUX
survie. Vous y trouverez un certain nombre d'accessoires Vous avez besoin d'une aiguille quelconque ou
d'une lame de rasoir, et de l'un des accessoires
simples qui vous permettront de vous orienter de manière suivants :
satisfaisante. Vous avez également à votre disposition des ■ couteau
■ cheveu
moyens modernes tels que l'orientation par satellite. ■ morceau de soie
■ aimant
■ pile et fil électrique, papier et ruban adhésif
FABRIQUER UNE BOUSSOLE
Il est relativement simple de fabriquer une boussole Utilisez ia lame de votre Passez l ’aiguille
couteau de survie pour dans vos cheveux
avec un morceau de métal ferreux aimanté. La précision
enfoncer l'aiguille
de votre instrument va dépendre des
matériaux que vous avez sous la main,
mais aussi de vos talents de bricoleur.
A IG U IL L E S U S P E N D U E L’aiguille va
L'avantage de cette m éthode e st que Utilisez le pivoter, se
trou au stabiliser et
l'équipement e st tra n sp o rta b le et peut être
centre de la s'aligner
utilisé plusieurs fois. L'idéal e st une lame de d ’e lle-même
lame pour
rasoir aimantée, laquelle s’équilibre -M -
fixer le fil
spontaném ent au bout du fil. A tta c h e z la lame à La feuille permet
à l ’aiguille de
un fil de coton et suspendez-la dans une
flotter à la
bouteille en plastique. Si le goulot e st tro p surface de l'eau
étroit, découpez le fond de la bouteille.
U T I L I S E R L 'É L E C T R I C I T É
La m anière la plus e fficace de m agnétiser une aiguille est de
P R IN C IP E S DE M A G N É T IS A T IO N fa ire circu le r un co uran t électriqu e au to ur d'elle. Utilisez une pile
En règle générale, plus vous prolongez votre action sur l'aiguille, et un fil isolé ; ou encore du fil à piège en cuivre tiré de votre
plus la magnétisation sera importante et durable. Pour nécessaire de survie, que vous isolez eh u tilisan t un matériau
déterminer le moment où la magnétisation est suffisante, non co nd ucteu r (papier, p ar exemple).
rapprochez l'aiguille d'un objet métalligue : si elle est attirée vers
Enroulez l'aiguille
ce métal, et qu'elle adhère à cet objet, la magnétisation s'avère
dans un p e tit
suffisante. Une fois cette opération terminée, placez-la de telle
m orceau de papier,
sorte qu'elle puisse pivoter librement (voir page de gauche) puis
lequel va l'isoler
déterminez l'extrémité qui pointe vers le nord en observant la
du cou ra n t
nature (voir p. 76-77), par exemple le soleil. Marquez l’extrémité
électrique.
nord de l'aiguille avec un stylo ou tout autre moyen.
Frottez l'aiguille
L'extrémité de l'aiguille
50 à 100 fois
magnétique qui attire le pôle sud
de l'aimant pointera vers le nord
Vérifiez que le
Enroulez le fil fil électrique ne
© é lectriq ue
a u to u r de
touche pas
l'aiguille
M ettez le fil en
U T IL IS E R D E L A S O IE
Ceci fonctionne selon le même
U T IL IS E R UN A I M A N T
Faite s g lis s e r l'a im a n t su r
© co n tact d'une
pile jusqu'à ce que
Ne touchez
pas le fit une
principe que la m éthode du cheveu, to u te la lon g ueur de l'aig uille fois qu'il est
elle est en outre plus efficace. Vous celle-ci chauffe -
de m anière ré p é titiv e e t dans connecté à la
trouverez c ertain e m en t dans vos le m êm e sens. Il e s t ju d icie u x l'aiguille sera alors pile
affaires un m orceau de tissu en de to u jo u rs a v o ir avec soi un aim antée
soie (doublure du sac de couchage aim an t, m ais élo ig n ez-le de la
ou vêtement isotherm ique). F rotte z boussole de fa ço n à ne pas Scotchez le fil
l’aiguille de nom breuses fo is dans de cuivre
p e rtu rb e r celle-ci.
le même sens sur la soie.
Enfoncez un bâton
© dans un terrain
plat et assurez- O
P la n tez le bâton à
l’intersection des axes
vous qu'il est aussi vertical
nord-sud et e st-ouest
que possible.
© l'extrémité de
l'ombre portée
Laissez passer tro is
heures e t m arquez à
dans le sol A tta ch e z un cordon au
pied du bâton et un
du bâton et marquez nouveau l’e xtré m ité de m orceau de bois à l'extrém ité
l'endroit d'une pierre. l'om bre su r le nouvel du cordon et utilisez-le pour
em placem ent. tra ce r un arc de 1 8 0° d’une
La hauteur du bâton doit faire
approximativement 1 m pierre à l'autre.
Posez la première
La ligne reliant tes
pierre sur la
deux pierres est
première ombre
orientée est-ouest
projetée
Tracez un arc
Posez la entre les deux
deuxième pierres .
pierre sur la
deuxième
ombre portée
• v
H É M IS P H È R E NO RD H É M IS P H È R E SUD C R O IS S A N T DE LU N E
Repérez la Grande Ourse et prolongez la Prolongez l'axe le plus long de la Croix du Sud Même si la méthode manque de précision, une
ligne séparant les deux étoiles de l'extrémité jusqu'à ce que vous trouviez une zone d'ombre droite joignant les deux cornes d'un croissant
droite de la constellation. Suivez cette ligne dans le ciel. Projetez une deuxième ligne à de lune conduit à un point qui est
jusqu'à l'étoile Polaire, laquelle se trouve angle droit du milieu de la ligne séparant les approximativement le sud sur l'horizon et
approximativement à quatre fois la distance deux étoiles brillantes de la constellation du approximativement le nord dans l’hémisphère
séparant ces deux étoiles à l'extrême droite Centaure. L'intersection de ces deux lignes Sud.
de la constellation. pointe le sud.
\ H A U T E P R E S S IO N B A S S E P R E S S IO N
Dans des conditions de haute Dans des co nd ition s de basse
HAUTE pression, l'air présente un pression, l'air m onte en
mouvement descendant en spirale, p arallèle au cen tre des
spirale et réchauffe. La vapeur isobares, et refroid it. L'air se
d'eau ne se condense pas pour condense pou r fo rm e r des
form er des nuages et les nuages, le ciel est
probabilités sont en faveur d ’un généralem ent nuageux.
ciel peu nuageux.
C IR C U L A T I O N G L O B A L E
La rotation de la Terre
De l'air chaud en provenance de l'É q u a te u r Des cellules d'air se engendre des vents dans
développent en l'hémisphère Nord,
s'élève et se déplace vers les pôles de chaque raison de la rotation lesquels sont déviés vers
hémisphère. En refroidissant, il redescend et de la terre la droite
repart vers l'Équateur. En raison de la rotatio n
de la Terre, tro is cellules isolées d ’a ir en
mouvement se dévelo p pe nt dans chacun des
hémisphères, ce qui engendre des schém as
prévisibles en te rm es de v en t e t de pression.
M A S S E S D 'A I R
De vastes m asses d'air, avec des ta u x
L'air est
d'humidité e t des te m p ératu re s spécifiques,
constamment
aident les m étéorolog ues à p ré v o ir le te m p s chauffé au
qu'il va faire. Ces m asses d 'a ir d épendent niveau de
l'Équateur
grandement de l'end roit d o n t elles so n t issues.
En règle générale, les ven ts du nord so n t plus
La rotation de la
froids que les ven ts du sud, et l'a ir qui p rovient
Terre engendre
de la m er (« m asse d ’a ir m a ritim e ») accu m ule des vents dans
de l'hum idité e t e st plus ch a rg é de nuages que l'hémisphère
Sud, qui, eux,
l'air provenant de la Terre (« m asse d 'a ir
sont déviés vers
continentale »). Les lim ites entre l'a ir tro p ica l la gauche
et l'air polaire d on nent lieu à des fro n ts chauds
et des fro n ts froids.
ÉVOLUTION AU SOL
Étant donné qu'un systèm e m étéo évolue à la su rface du
sol, les m o d ifica tio n s su bies so n t prévisibles. S a v o ir
comment ce systèm e va p ro g resse r e st essentiel pour
interpréter v o tre ca rte m étéo ou des prévisions.
Les nuages se
condensent et la
pluie tombe L’air se refroidit et la vapeur
d'eau se condense pour
Le vent forcit et engendrer nuage et pluie le
s'élève. La pression long de la zone limite
Air froid
NUAGES ELEVES
Les nuages de beau temps sont blancs et hauts
dans le ciel. L’absence de nuages augure de
conditions excellentes. Les nappes nuageuses
élevées envahissant progressivement le ciel
5 0 0 0 -1 2 0 0 0 m
peuvent signifier que le mauvais temps De grandes formations de
approche. Les nuages élevés comprennent : c u m u lo n im b u s revêtent
NUAGES INTERMEDIAIRES
Les épaisses couches de nuages intermédiaires
engendrent une pluie forte et persistante,
surtout si les nuages sont gris foncé. À ce 2 0 0 0 - 5 OOOm
niveau, les nuages les plus fréquents sont :
■ altocumulus
■ nimbostratus
■ altostratus
Les c u m u lo n im b u s se développent
NUAGES BAS . lorsque les conditions sont
extrêmement instables. Larges et
Les nuages bas ont des contours clairement
profonds, ces nuages naissent bas
définis et indiquent si la pluie va tom ber sous dans le ciel et progressent vers le
forme de courtes averses (cumulus) ou de haut. L'air humide monte
manière persistante (stratus). Les nuages les rapidement et se condense en
0-2 OOOm gouttelettes d'eau, rendant la pluie
plus courants sont :
probable
■ cumulonimbus
■ stratus
■ stratocumulus
■ cumulus
RISQUES MÉTÉOROLOGIQUES
M IS E EN G A R D E
Le tem ps qu'il fa it pe ut av o ir un im p a c t consid érab le su r votre expédition,
Ne vous abritez jamais sous un arbre
avec son lo t de risques supplém entaires. Il pe ut a ffe c te r la visib ilité, voire isolé pendant un orage. Rejoignez votre
rendre dangereux le sol su r lequel vous évoluez. Dans une situ a tio n de survie, véhicule ou gagnez un endroit moins
la tem pérature, ain si que l’absence ou l'a p p a ritio n de la pluie, peuvent av o ir
des effets énorm es su r le dé roulem e nt de v o tre parcours.
Avec le s t ra to c u m u lu s , la
Dense et gris, le s t r a tu s couverture nuageuse est
plombe le ciel. La pluie peut irrégulière, sa couleur est
tomber continuellement et grise ou blanche. Ces
sur de longues périodes si nuages peuvent apporter
le nuage a une certaine bruine ou neige
profondeur Le c u m u lu s se développe souvent les
jours où il fait grand soleil, sous forme de
masses d'air légèrement instables. Tant
que ces nuages « boursouflés » gardent
cette forme et que le ciel reste bleu, ils
sont signe de beau temps
COMPRENDRE LA MÉTÉO LOCALE
LA MÉTÉO ET LES PRÉVISIONS sont tributaires de la géographie locale. Un sol élevé force l'air
à monter et à se refroidir, et les températures relatives de la terre et de la mer produisent des
effets prévisibles.
V EN T S A N A B A T IQ U E S B R IS E DE M E R
Pendant la journée, la su rface d'un te rrain en pente se réchauffe. L'après-m idi, l'air chaud s'élève au-dessus de la terre, asp ira n t de
L'air s'élève et crée une légère brise ascendante. A g is s a n t contre l'air fro id pour le rem p lacer le long de la côte. Il résulte de cette
la gravité, les vents anabatiques sont plus légers que les vents circulatio n diurne de l'air su r la côte un ven t qui so uffle de la m er
catabatiques. vers la terre.
V E N T S C A T A B A T IQ U E S B R IS E D E T E R R E
Les vents catabatiqu es se m anifestent quand la nuit e s t claire et L a nuit, la m er devient relativem en t plus chaude et l'air
que souffle une brise légère. L'air qui arrive en c o n ta c t avec le com m ence à s'élever. L'air de la te rre avoisinante e st asp iré vers
sol se refroid it et sa densité augm ente : il redescend la pente. la mer. Il en résulte un vent qui so u ffle de la te rre vers la mer.
MÉTÉOROLOGUES NATURELS L'ECHELLE DE BEAUFORT
Ces indicateurs naturels sont basés sur C onçue en 1 8 0 5 p a r l'am iral b ritanniq ue Francis B eaufort, l'Échelle de
l'observation et peuvent s'avérer utiles si vous B e a u fo rt é ta b lit des poin ts de repère visuels p a r ra p p o rt au x e ffe ts de la
n'avez aucun autre moyen de prévoir le temps. vitesse du vent su r la su rface de la te rre e t de la mer. C 'est une m éthode
O BSER VER LE C IE L sim p le destinée à e stim e r la vitesse du vent en l'absence d'instrum ents
■ Si le ciel e st rougeoyant à l'aube, il y a précis, e t encore utilisée co u ra m m en t aujourd'hui. La description du vent
de l'hum idité dans l'air et une tem p ête va de « C a lm e » à « O uragan », sa fo rce s'échelonne de 0 à 12.
en vue. Un ciel rougeoyant au coucher
du soleil est souvent un signe de beau FORCE DESCRIPTION DU VENT V I T E S S E DU V E N T E F F E T S DU V E N T
EN K M /H SU R TER R E ET SUR M ER
temps.
■ Un arc-en-ciel annonce généralem ent Calme moins de 1 La mer est comme un miroir.
l'arrivée du beau tem p s ou se m anifeste
au cours d'une légère averse.
0
1a fumée indique la direction du
PLANTES ET FLEU RS Très légère brise 1à5 vent. Quelques rides sur la mer
■ Les plantes et les fle u rs dégagent ressemblant à des écailles de
souvent une odeur plus prononcée avant poissons, mais aucune écume.
la pluie.
» Certaines fleurs, com m e le m ouron Légère brise 6 à 11 On sent le vent sur le visage, les
CM
annonciatrice
Bonne brise 29 à 38 Les petits arbres se balancent.
d'humidité
Vagues modérées, moutons,
Une pomme
5 éventuellement embruns.
de
ouverte est Vent frais 39 à 49 On entend siffler le vent.
révélatrice Crêtes d'écume blanches,
d'un air sec
6 lames, embruns.
OBSERVATION DES A N IM A U X
■ Des animaux qui migrent des hauteurs Grand frais 50 à 61 Tous les arbres s'agitent.
vers la plaine peuvent indiquer qu'un orage Traînées d'écume, lames
se prépare. 7 déferlantes.
• Les vaches s’allongent souvent avant la
pluie. Quelques branches cassent.
Coup de vent 62 à 74
■ La laine réagit à l'humidité ambiante en
00
pouvant être m aintenue pendant toute maintenez votre rythm e mais réduisez et équilibre
vos enjambées. Vos pieds sont bien à
la durée de la randonnée et par tou s les
plat sur le sol pour vous propulser.
m em bres du groupe. Une bonne façon Faites i/os
de conserver cette allure e st d'ad opter * Soutenez votre ascension à l'aide chaussures avant
d'un bâton de marche. d'effectuer de
un rythm e défini. Faites des pauses
longues
■ Le mouvement des
régulières et si vous m archez à randonnées afin
jam bes se fait à partir d'éviter les
plusieurs, assurez-vous que to u t le
des hanches. ampoules
monde connaît l'itinéraire.
La sculpture profonde de la
semelle offre une meilleure
adhésion au sol et limite le
risque de glisser
Penchez-vous
légèrement en
avant
MARCHE
EN DESCENTE
Les descentes m ettent vos cuisses, MARCHE DE NUIT
vos genoux et vos chevilles à dure À m oins de vous trou ve r dans le désert et
épreuve, tout particulièrement si de vouloir p rofite r de la fraîcheur nocturne
votre sac à dos est lourd. Veillez à pour vous déplacer, évitez de m archer la
ne pas perdre le contrôle ni à nuit étant donné les risques accrus -
prendre trop de vitesse. difficulté s pour s'orienter, prédateurs qui
■ Utilisez vos bras en guise de chassent la nuit. Si vous n'avez pas le choix,
balancier. prenez ces précautions.
* M aintenez un rythme régulier. ■ U tilise z votre lam pe de poche ou
im provisez une to rch e en e n fla m m a n t de
l'écorce de bouleau ou sim ilaire.
■ Sinon, et si le te m p s n’e st pas com pté,
ferm e z les yeux une v in g tain e de m inutes
p o u r p e rm e ttre à vos yeux de s'a d a p te r à
l’obscurité.
■ U tilise z un bâton de m arche ou au tre
pour vous assu re r qu'il n'y a aucun
ob sta cle qui puisse vous fa ire trébucher,
ou une soudaine dé nive llation du terrain.
■ P rogressez lentem ent e t d'un pas
m esuré, u tilise z ré g u lièrem e n t votre
boussole.
NÉGOCIER UN TERRAIN DIFFICILE BALISES DIVERSES
Parm i le s t e r r a in s le s p lu s d if f ic ile s f ig u r e n t ce C a rte e t boussole doive nt co n stitu e r vos prem iers outils
qu'on a p p e lle le s « é b o u lis », un a m a s d e p e t it e s d'orientation, m ais ne négligez pas les balises
pie rre s q u i g lis s e n t s o u s le p ie d e t c o m p liq u e n t le s su scep tib le s de ja lon n e r votre itinéraire.
TRAVERSER
DES É B O U L I S ROCHERS E C R IT E A U X
Choisissez un itinéraire en Les ind icatio ns peintes sur Fabriqués en bois, en métal ou
zigzag et cherchez un chemin roch ers e t b locs de pierre en plastique, ces écriteaux
où les rochers vous paraissent so n t trè s fré q uen te s en so nt p articu lièrem en t utiles
de taille semblable. Marchez te rra in rocailleux. A tten tio n, dans les en d roits plus
en crabe dans les descentes, à ils ne sont pas fo rcém e n t dénudés (rochers ou arbres
petits pas et en testant la placés en hauteur. peu abondants).
stabilité des pierres avant d ’y Les tumulus
reporter tout votre poids. de pierres
doivent être
Les rochers situés sur le visibles de
bord de la pente sont loin Un même
généralement plus gros et signe peut
plus stables être
commun à
É B O U L IS E N M O N T É E plusieurs
Marchez avec précaution, engagez vos o rte ils dans la pente sentiers
et testez avant de tra n sfé re r votre poids sur ce tte jambe.
UA1KNS B A L I S E S D E D IR E C T IO N
Alternativem ent, m archez en canard, en p laçan t votre poids
Les tumulus de pierres, encore En lisant les balises, repérez les
sur l'intérieu r du pied. appelés « cairns », sont conçus flèches peintes et les
pour être vus par brouillard
É B O U L IS E N D E S C E N T E changem ents de direction du
épais. Leur taille varie, d'un
Descendre au tra v e rs d'éboulis, c ’e s t un peu asso cie r la sentier (indiqués par un
assemblage de quelques
glisse et le jogging au ralenti. Ce peut être trè s am usant rochers à un tas beaucoup plus virage).
lorsqu'on possède la technique, m ais atte n tio n aux élevé de blocs de pierre.
chevilles (évitez les g ros rochers).
Mettez-vous
face à la Restez le
direction à plus droit
prendre possible
Gardez les
genoux
fléchis
Votre centre
aravité
Traversez en aval de
débris ou arbres
tombés dans l'eau, car
il est facile d'être
entraîné et tiré sous
l'eau
TRAVERSER À PLUSIEURS
Traverser à plusieurs est plus sûr. Vous te n ir les uns les autres par les bras M IS E EN G A R D E
procure plus de force et de sta bilité dans le courant et perm et de vous Ne traversez jamais en eau vive, ni des rivières
soutenir m utuellem ent si l'un de vous trébuche. Desserrez les bretelles de en crue. C'est trop risqué et vous pourriez vous
votre sac à dos e t portez-le sur une seule épaule de façon à pouvoir le hisser blesser.
rapidement en cas de chute.
Desserrez les
Tenez-vous les La personne la La personne
Penchez-vous bretelles de
uns les autres plus légère se supportant le fort du
légèrement votre sac à
par les bras place au milieu courant prend la tête
vers le centre dos
DIRECTION DIRECTION
DE VOS PAS DE VOS PAS
w W
4
DIRECTION
La personne la
plus robuste est
celle qui
4
DIRECTION
DU COURANT supporte le plus DU COURANT
fort du courant
T R A V E R S E R EN C E R C L E T R A V E R S E R EN L IG N E
Avec la personne la plus robuste à co n tre -fil de l'eau e t les En v eilla nt à m ain tenir votre équilibre, avancez
autres v eilla nt à la sta b ilité e t au soutien, tenez-vous les b ras et p erp en d icu lairem en t au courant. Progressez lentem ent et avec
traversez la rivière à p e tits pas mesurés. p récaution afin d'éviter d 'être em po rté p ar celui-ci.
TRAVERSER SEUL
Franchir seul une rivière n'est pas l'idéal, m ais si vous
n'avez pas le choix, utilisez vo tre bâton de m arche (la
TRAVERSER AU MOYEN DE CORDES
« tro isiè m e ja m b e du su rv iva n t », v o ir p. 72), ou to u t Utiliser des cordes est une solution avisée si la traversée est
bâton su ffisa m m en t long e t solide pour vous sou te n ir et dangereuse, mais elles peuvent s'emmêler et vous tirer sous l'eau.
vous m aintenir en équilibre. Il vous se rvira aussi pour L'idée est de toujours recourir à la solution la plus aisée et la plus
sonder la profon deur de la rivière et é vite r les surprises. sûre ; l'utilisation de cordes est compliquée et ne saurait intervenir
qu'en dernier ressort.
La corde La corde
laisse filer
sécurité est sécurité est La corde de
une corde
attachée à attachée à traversée est
un at' enroulée autour
du corps
sacs à dos
sont La dernière
transportés sur à
l'autre rive traverser est
U T IL I S E R U N B Â T O N D E M A R C H E
À contre-courant, tra ve rse z la rivière en diagonale, en p osa n t à La personne traverse en La dernière personne détache
chaque fo is le pied bien fe rm em e n t e t avec circon spectio n, et en O amont de la corde de
sécurité, en tenant celle-ci pour
O la corde de sécurité de l’arbre,
se l'entoure autour du corps et
vous aidant de votre bâton. Vos pieds et votre bâton so n t vos
s'assurer. Les sacs à dos peuvent traverse à pied, aidée des autres.
trois points de co n tact, e t au m oins deux d 'entre eux sont
être accrochés au mousqueton pour
continuellem ent en c o n ta c t avec le lit de la rivière.
être transportés.
PROGRESSION LIBRE ET ESCALADE
ESCALADER SANS CORDES implique que la progression se fasse
^VIISEENGARDE '
avec constamment trois points de contact avec le rocher. Soit deux L'escalade est une activité
pieds et une main, soit deux mains et un pied. Vos jambes doivent dangereuse que vous ne devez
envisager qu'en dernier ressort.
servir à la progression, tandis que les bras doivent d'abord servir à L'idéal est de vérifier sur la carte s'il
l'équilibre. Procédez prudemment et maintenez constamment votre n'y a pas un moyen de contourner
PROGRESSION LIBRE
Lorsque vous progressez su r le rocher, il fau d ra faire
usage de diverses te chniq ues pour négocier les obstacles.
PROTUBÉRANCES C O IN C E M E N T
Si vous le pouvez, posez to u te DE L A M A IN
la surface de la sem elle sur la G lissez votre m ain dans la
protubérance, sinon fissure, poussez votre pouce
appuyez-vous sur l'avant-pied dans votre paume et
avec le talon dirigé vers le bas. arc-b o u tez votre main pour
rendre le coincem ent
efficace.
|
RÉTABLISSEMENT ESCALADER
Le ré tab lissem e nt e st une techniq ue utilisée pour fra n ch ir AVEC ÉQUIPEMENT
les surplom bs de la paroi. U tilise z v o tre pied libre puis Les avantages de l'escalade avec une
votre genou pour hisser vo tre co rp s par-dessus l'obstacle. corde de progression ne peuvent être
Le geste e st athlétique, m ais utile. sou s-estim és su r le plan de la sécurité,
m êm e si cela nécessite d'e m p orte r un
I équipem en t spécial. O utre cordes,
- casques e t baudriers, les
:l
V g rim p e u rs peuvent aussi
u tilise r des pitons pour
s'assu re r au roche r à chaque
étape de la progression.
ASSURER
;
Posez le pied Il s'ag it d ’une technique utilisée p ar les
sur la équipiers de cordée pour prévenir les
corniche, I
Appuyez-vous sur votre chutes pendant le chem inem ent.
puis le genou coude de tout votre L'assureur s'assure lui-m êm e au rocher
poids jusqu'à ce que et s’in stalle de façon sta b le sur une
vous soyez prêt à
pousser sur vos bras p late-form e pendant que le prem ier
Jambe d'appui de cordée p ou rsuit son
ascension. A rriv é au som m et,
ce dern ier assure à son to u r
P R O G R E S S IO N EN C H E M IN E E le second.
Pour grimper à l'intérieur d'une large fissure, ou cheminée, utilisez la L'assureur ne doit
technique par opposition du dos et des pieds. Pour progresser, hissez pas quitter son
votre dos et vos mains sur la paroi, tout en poussant avec vos pieds partenaire des yeux
qui suivent le mouvement. Pour éviter de vous retrouver coincé en
haut, étudiez bien le cheminement de votre progression pour
dépasser la cheminée en toute sécurité. ESCALADER UNE PAROI DE GLACE
IJtilisez vos Les g rim p eu rs sur glace utilise n t des techniques
.bras pour
se m bla ble s à celles des g rim p eu rs su r rochers,
■;progresser
vers le haut m ais ils son t équipés de piolets e t porten t
■■etguider des cra m po ns aux pieds
votre corps
pour fa c ilite r la
progression dans la
En repoussant glace.
roi avec vos
ites de
PROGRESSER
pour
voùsfT SUR LA G LACE
Com m e avec l'escalade, le
g rim pe u r sur glace utilise
O P P O S IT IO N E N É C A R T E M E N T la fo rce de ses jam b es et
Si la cheminée est un peu large, vous devrez éventuellem ent de ses b ras pour se hisser.
ajuster la position de votre corps pour trouver un appui sur les C ram p o ns et piolets
deux parois, en éca rta n t les jambes. Un bras et une jam be sur serven t à p ratiq u e r des
chaque paroi, progressez centim ètre par centim ètre.
an crag es dans la glace.
Lesjambes
permettent de se
propulser
Enfoncez
fermement les
crampons dans
la glace
CAS EXCEPTIONNEL
DE SURVIE - EN MONTAGNE
EQ UIPEM ENT U T ILE
b Ém etteur-récepteur
■ DVA (détecteur de victim e en STEVEN GREEN, 32 ANS, ROMPU AUX RANDONNEES de
avalanche) et sonde à neige
moyenne et haute montagne et originaire de Dumfries, en
■ Vêtements étanches
■ Vêtements de rechange (plusieurs Écosse, a passé quatre nuits couché sur le flanc d'une montagne
couches)
isolée après avoir fait une chute critique. Mâchoire brisée et
* Pelle télescopique
■ Équipement d’escalade, le cas échéant fracture du crâne. Ce qui l'a sauvé, c'est l'alliance de trois
* Fusées de détresse
facteurs : une préparation adéquate, de la présence d'esprit et
* Carte, boussole, G PS
b Coffret de survie, couteau de survie l'aptitude à improviser.
« Téléphone portable/satellite
s Poncho/sac de bivouac Le jeudi 7 octobre 1999, Steven se met en route pour un trek en
solitaire dans les collines écossaises de Wester Ross, dans le nord-
ouest des Highlands. Il est bien équipé, muni entre autre d'un
téléphone portable, d'un sac de bivouac, de pain pita et d'eau. Il prend la sage
précaution (du moins en est-il persuadé) d'informer sa petite amie de l'itinéraire qu'il a
l'intention de suivre.
« IL GLISSE SUR
Le vendredi, ayant marché une journée entière puis
L'HERBE MOUILLÉE
bivouaqué pour la nuit, il est en train de descendre la
montagne quand il glisse sur l'herbe mouillée, tombe dans ET TOMBE DANS
une chute d'eau et se retrouve dans le lit de la rivière, UNE CHUTE D'EAU »
rocheux et peu profond. Il sait qu'il ne peut survivre
longtemps dans l'eau froide, aussi, malgré une douleur intense, en crawlant il regagne la
rive, pour une toute relative sécurité, se glisse dans son sac de bivouac pour se
réchauffer et attend. Il se nourrit de pain pita ramolli avec de l'eau car il est incapable
de mâcher. La chute a eu raison de son téléphone et il ne peut appeler à l'aide. Comme
il ne rentre pas comme prévu, l'alarme est donnée par la petite amie de Steven, mais elle
a oublié d'inscrire l'itinéraire évoqué et personne ne peut le localiser avec exactitude.
Steven passe quatre jours et quatre nuits supplémentaires exposé au danger, tandis que
les équipes locales de sauveteurs, celles de l'armée de l'air britannique, ainsi que des
chiens de secours, passent la montagne au peigne fin. Les jours passent et ils craignent le
pire, mais lorsque, le jeudi matin, ils repèrent Steven (après avoir retrouvé sa voiture et, à
l'intérieur, son itinéraire), c'est un homme qui n’a pas perdu courage qu'ils retrouvent.
À l'hôpital, on diagnostique une fracture du crâne, une mâchoire brisée, des dents en
moins, des égratignures et une blessure à la jambe - mais il est en vie.
QUE FAIRE ?
ETES- VOUS EN DANGER ?
Si vous êtes à plusieurs, essayez Pou r vous tire r d'affaire
d'aider les m em bres du groupe Éléments : trouvez ou improvisez
#■ NON OUI
pouvant être en danger im m édiatem ent un abri
Anim aux : évitez la confrontation
ANALYSER LA SITUATION
et éloignez-vous du danger
V o ir p a g e s 2 3 4 - 3 5
Blessures : sta b ilisez l'état et
prodiguez les prem iers soins
¥
RESTEZ L À
CONSEILLE OÙ VOUS «4
CONSEILLÉ
ÊTES ** ■ Choisissez un site pour faire un
■ Gardez tou s vos vêtem ents ^ J abris, susceptible de vous protéger
propres et secs
■ C o llectez de l'eau p otab le dans des éléments. Ne le construisez pas
l'eau vive des to rre n ts ; filtre z et plus grand que nécessaire
désinfectez-la si vous le ■ Garnissez des sacs plastique ou des
pouvez r ^ f ------------------- \
et utilisez comme matelas et
■ Soyez v ig ila n t q uant à INTERDIT INTERDIT oreiller pour vous protéger
l’apparition de blessures
■ Descendre les pentes sans ■ Laisser vos extrémités se du sol froid et humide
causées p ar le fro id
prudence ; une descente en refroidir, ces parties sont les * Déployez toutes vos aides
(morsure du froid, gelures
zigzag fatigue moins et plus sujettes aux gelures au repérage et tenez-les
et hypotherm ie) quand
sollicite moins les muscles de ■ Négliger les dangers du prêtes à l'emploi
vous êtes à l'arrêt
vos jambes monoxyde de carbone, toxique ■ Vérifiez en amont la qualité
* Utilisez un bâton de
* Progresser à vive allure - dans un abri exigu ; laisser de l'eau de source
marche pour assu rer vos
l'altitude signifie air plus rare, bougies, réchauds ou feux * Allumez un feu et si vous
mouvements
ce qui exige plus de brûler toute la nuit êtes en groupe, relayez-vous
« Observez la m étéo de
l'organisme, même si vous êtes ■ Souffler sur vos mains pour pour l'alimenter toute la nuit
près et soyez p rêt à
en forme les réchauffer : vous exhalez ■ Faites constamment le
m odifier vos plans à la
■ Trop transpirer, ce qui vous de l’air chaud qui devra être point sur votre situation et
seconde, le clim a t de
refroidirait encore plus remplacé par de l’air froid adaptez vos actions en
montagne éta n t hautem ent
* Ignorer les occasions de conséquence
im prévisible
ram asser amadou et petit bois » Restez vigilant pour
■ Im provisez un abri
quand vous êtes à l'arrêt
V____________ J k.____________ J guetter l'arrivée éventuelle
1 Z de secours
* Si vous ne pouvez survivre là où vous êtes, mais ne pouvez non plus quitter les lieux en raison d'une
blessure ou tout autre facteur, vous devez faire tout ce qui est du domaine du possible pour attirer
l'attention des secours.
* * Si votre situation change (par exemple vous « déménagez » pour trouver de l'aide et vous trouvez
un endroit favorable à la survie), tenez compte des alternatives « Conseillé » et « Interdit ».
SE DÉPLACER DANS LA NEIGE r
M I S E EN G A R D E
L A PRÉPAR ATIO N EST P R IM O R D IA L E pour évoluer sur un Marcher dans une neige profonde sans
raquettes doit être évité, à moins d'absolue
terrain gelé. D'une part, votre condition physique doit être bonne
nécessité. S'enfoncer dans la neige est
- votre progression a des chances d'être lente et épuisante. épuisant et vous vous retrouvez trempé, ce
D'autre part, vous devez avoir un équipement adapté et en qui par temps glacial peut très vite mener à
l'hypothermie. L'effort peut aussi vous faire
connaître le fonctionnement. Il est essentiel d'avoir des raquettes transpirer et faire baisser dangereusement
ou des skis, ainsi que plusieurs couches de vêtements respirants votre température corporelle une fois que
vous êtes à l'arrêt.
afin de réguler la température de votre corps. Les techniques
appropriées vous perm ettront d'assurer votre sécurité tout en
appréciant le paysage.
M AN IÈRES D'AVANCER
Lorsque vous avancez dans la neige, votre principal objectif est d'arriver
sain et sauf à destination, sans dépense excessive d'énergie ni perte
extrême de température corporelle. Les méthodes qui s'offrent à vous pour
Savoir évoluer sur différents types de neige et de atteindre cet objectif vont des raquettes de fortune au véhicule à moteur.
glace est inestimable quand on a affaire à un
terrain gelé. U TILISER DES RAQ UETTES ET DES S K IS
NEIGE PROFONDE R aq uettes e t skis so n t des m oyens e ffica ce s
■ Si vous êtes en groupe, marchez en file indienne d 'avancer dans la neige. Le p rincip e e st de
et relayez-vous devant : c'est en effet le poste qui ré p a rtir le poids de votre c o rp s su r une Un masque de
exige le plus d'efforts car vous préparez la piste. su rface plus étendue, ce qui vous ski protège de
la réverbération
■ Évitez les rochers - au printemps, ils absorbent p e rm e t d'évoluer su r cette su rface
de la chaleur et la neige qui les recouvre est p lu tô t que vous y enfoncer. D ém arrez
instable.
sans être tro p co u ve rt c a r vous
CROÛTE DE G L A C E vous réchaufferez
■ Utilisez un bâton de marche pour sonder la rapidem ent, puis ajoutez
neige devant vous. Une croûte de glace
ou re tire z des couches
par-dessus une neige profonde peut supporter
de vête m en ts au fu r
votre poids, mais progressez avec précaution.
e t à mesure.
■ Plus tard dans la journée, vous tomberez
peut-être sur des effondrem ents provoqués par le Le sac à dos vous
soleil. Passez sur les bords pour éviter de vous perm et d'avoir les
deux bras libres
enfoncer.
PEN TES L'aptitude de la
■ Engagez votre pied ferm em ent dans la pente chaussure à
s'articuler sur le ski
neigeuse et testez l'effet de votre poids avant de
diminue la résistance
grimper. En descente, vous pouvez descendre « en
Le pantalon ou
ramasse », c'est-à-dire sans vos skis, en vous les guêtres
tenant accroupi pour glisser sur la neige. étanches
■ Choisissez votre itinéraire en fonction des maintiennent
i/osjambes au
conditions : si le terrain est abrupt et que vous ne
sec
pouvez progresser en ligne droite, zigzaguez.
GLACE
raquettes vom
■ Elle impose d ’avancer avec précaution, en
empêchent de rai
utilisant votre bâton de marche pour sonder le enfoncer dans la
sol, tout particulièrement sur les rivières et les
lacs. Si vous êtes en groupe, encordez-vous pour
plus de sécurité.
■ Portez des crampons pour avoir plus de prise.
Sur les pentes très raides, utilisez votre piolet
pour tailler des marches.
■ Pour stopper une chute, retournez-vous face à
la pente et faites « g riffe r » votre piolet dans la
glace. servir à
G LACIER sonder ta
neige devant
• Ne tentez jamais de traverser un glacier en vous
l'absence d'un guide - les glaciers exigent des
compétences spécifiques.
IMPROVISER DES RAQUETTES
Si vous n'avez pas de raquettes (en situation de survie, par exemple), vous
pouvez en brico ler une paire rudim entaire pour vous aider à progresser plus AUTRES METHODES
efficacement dans la neige. Il vous su ffit d'un couteau, d'un peu de bois vert Ces a lte rn ativ es p erm ettent égalem ent de
ré p a rtir votre poids sur une surface
neigeuse. Si vous n'avez pas de guêtres
pour g a rd er vos jam bes au sec, nouez des
sacs plastique au bas de vos jambes.
BRANCHAGES
Idéal pour de courtes distances, une méthode
simple pour quitter un secteur où la neige est
profonde et regagner une route ou une piste :
attachez des branches à vos pieds avec de la
corde. Choisissez un arbre aux branches solides
et denses, com m e le pin.
repose la plante du pied
Utilisez de la
Coupez cinq longueurs de bois vert ; leur épaisseur est celle de votre
O
Veillez à ce que
corde pour
pouce et leur longueur équivaut à la distance entre votre pied et votre l'arrière de votre
attacher
pied se soulève
aisselle. Coupez trois longueurs plus petites pour les pièces transversales. l'avant de votre
légèrement
pied à la
■ Solidarisez les extrém ités des cinq longs m orceaux avec de la corde. branche
quand vous
marchez
■ Repérez l’em placem ent où loger la plante du pied et attachez la pièce
transversale aux cinq autres morceaux. Ajustez le cas échéant.
Pièce transversale
supplémentaire pour
placer votre talon
l'autre
Lien à une
extrémité
extrémité
Ajoutez des
branches
transversales
et des
brindilles ou
des cordes
Attachez la
A ttacnez la corae a
à la branche
l'extrémité de la fourche
maîtresse au moyen
avec un nœud de bosse
d'un nœud coulant
(voir p. 145)
simple (voir
p. 142)
TRACTION ANIMALE V O Y A G E R A V E C D E S C H IE N S
Les huskies, ou chiens de traîneaux, sont la solution idéale pour Les huskies exige nt relative m en t peu de soins et
transporter personnes et équipem ent dans des conditions so n t assez fa cile s à conduire. Il e st to u tefois
hivernales. Leur épaisse fourrure leur perm et d'endurer des déconseillé d 'e ntrep ren dre une expédition avec des
tem pératures très basses et grâce à leurs longues pattes chiens sans être accom p ag né d'un professionnel, à
musclées, bien protégées du froid, ils progressent vite m oins d 'avo ir suivi une fo rm a tio n com plète. Cela est
dans la neige. Cette race de chien travaille bien en valable en o utre pour to u te expédition su r terrain
équipe, elle est capable de tire r de lourdes charges, enneigé.
aisém ent et efficacement.
1 / J
Vérifiez que le
traîneau ne risque L f. fy' \
pas de chavirer et ne
Fixez solidement les : ,_,,f soit pas trop chargé
bagages au châssis
T R A C T IO N H U M A IN E Utilisez un
harnais pour M IS E EN G ARD E
Tirer votre équipem ent au moyen d'une puika est un vous attacher
moyen extrêm em ent efficace de se déplacer dans la à ia puika, Attention dans les descentes. En effet,
neige. Les pulkas sont de petites luges généralem ent la puika prend aisément de la vitesse
fabriquées en plastique léger, disponibles en et devient difficile à maîtriser en
différentes tailles. l'absence d'un « garde-frein ».
Pièce transversale
Attachez les
bagages
Fixez la poignée fermement au
La branche solidement pour traîneau
incurvée sert qu'elle résiste à la
de patin tension
Placez des bâtons en tra v e rs des pièces de re n fo rt À l'aide d'une petite branche, fab riq u e z une poignée.
O e t so lid arise z-le s avec de la corde. Ces pièces
co nsolident la structure.
O C hoisissez-la aussi lisse que possible pour être à
l'aise pour tirer.
■ Vous pouvez u tilise r to u s les bâtons que vous avez ■ A tta c h e z la poignée su r l'avant du traîneau à l'aide d'un
sous la main, m ais tro is ou qu a tre de vra ien t suffire. long m orceau de corde.
■ Ces pièces tra n sv e rsa le s c o n stitu e ro n t la plate-form e
princip ale destinée à re cev o ir le c h arg e m e n t su r le
traîneau.
LE BIEN-ÊTRE DE L'ANIMAL
N'oubliez pas de prévoir nourriture, eau et provisions
pour l'animal. Son bien-être est primordial, traitez-le
avec ménagement.
Placez en haut les
accessoires légers
ou devant rester
rapidement
accessibles
L E S C O É Q U IP IE R S
Convenez d'un homme de tê te pour m ener le
groupe et se charger de l'orientation. Vous
devez être su ffisam m en t nom breux pour
m aîtriser les anim aux et vous en occuper.
BÊTES DE SOMME ET SURVIE
Dans une situ a tio n critique, vos priorités, ' MISE EN GARDE
N'essayez pas de vous débrouiller avec des bêtes
lorsque vous m enez des bêtes de som m e,
de somme sans l'aide d'experts ou d’une formation
changent consid érab lem ent. Déballez
complète. Les animaux nécessitent beaucoup de
les sacoches e t enlevez to u t accessoire soins et il vous faudra organiser méticuleusement
lourd et inutile po ur v o tre survie. Si
nécessaire, vous pouvez m o n te r su r
l’anim al po ur g agner un lieu sû r ou, en
Le blessé est installé aussi
im aginant le pire, a b a ttre la bête pour
confortablement que possible
assurer vo tre subsistance.
T R A N S P O R T DES B L E S S É S
Si un m em bre du groupe est blessé,
confectionnez un b ranca rd de fo rtu n e
(voir p. 27 8 -2 7 9 ) e t utilisez l'anim al pour
conduire la victim e en sécurité.
CHOIX DE L'ANIMAL
La d isp o n ib ilité des bêtes de som m e dépend de la région où vous e ffectuerez votre expédition.
Quel que so it le secteur, v o tre choix devra te n ir co m p te de votre chargem ent, ainsi que de la
distance et du te rra in que vous avez l'intention de parcourir. Souvenez-vous cep end ant que les
capacités individ uelles de l'anim al v a rie n t en fo n ctio n de son âge e t de sa taille.
__
Cheval Monde entier . 80 -1 1 0 kg « facile à dresser, bon tem pérament ■ nécessite d'être pansé
• 20 % du poids ■ puissant • peut s'échapper s'il est
corporel • supporte la chaleur mal attaché
• perform ant sur terrain abrupt
Mule Eurasie, ■ 5 5 -8 0 kg ■ reste toujours à proximité de la jument - peut « les jeunes mules sursautent
Amériques • 2 0 % du poids être utile pour la faire avancer et la maintenir au facilement, un dressage
corporel campement la nuit approprié est primordial
■ très robuste et performante sur terrain abrupt « têtues
Lama Andes ■ 35-55 kg ■ impact environnemental minimal ■ rend chevaux et mules nerveux
• 25-30 % du poids ■ supporte altitudes élevées e t terrains * peut être difficile à m aîtriser si
corporel accidentés et abrupts insuffisamment dressé
Éléphant Asie du Sud ■ 7 5 0 -1 2 5 0 kg « peut tran spo rter des charges très ■ lent
(Inde) ■ 25 % du poids lourdes ■ a besoin de grandes quantités de
corporel » supporte les terrains abrupts nourriture et d ’eau
« son dressage prend du temps
Ne voyagez
jamais sans
roue de
secours
Garde au sol
importante, elle
autorise le passage de
terrains accidentés
CHOISIR UN IT IN É R A IR E
Si vous êtes incertain q uant à l'é ta t du te rra in su r lequel vous êtes su r le CONDUITE EN ÉQUIPE
point de rouler, allez v érifie z à pied s'il n’y a rien qui fasse obstacle. Si La c o n d u ite to u t te rra in e st éprouva nte,
nécessaire, laissez des repères que vous su ivrez une fo is au volant. m e n ta le m e n t co m m e physiquem ent.
Posez-vous la question de.savoir si c e t itiné ra ire e st in contourna ble et Faite s des p auses fré q u e n te s e t relayez-
dans l'affirm ative, évitez to u t p o in t critiq u e où vous pou rrie z re ste r vou s p o u r co n d u ire si vous ê te s en
bloqué. Dans l'hypothèse où vous resteriez e ffe ctiv em e n t coincé, exam iner groupe. Il e s t c o n se illé d 'ê tre au m oins à
les solutions qui s'o ffrent à vous pour assu rer v o tre propre dépannage et deux p o u r ce ty p e de con d u ite .
en to u t cas vous tire r d'affaire. * Le c o n d u c te u r se c h a rg e de m an œ u v rer
e t de d ir ig e r le véhicule.
QUAND OPTER POUR LA CONDUITE EN 4 ROUES M OTRICES ■ L 'é q u ip ie r e ffe ctu e le repérage, s e r t de
Enclencher la position roues m otrices consom m e beaucoup de c arb u ra n t et n a v ig a te u r e t gu id e le c o n d u c te u r p o u r
ne do it pas être utilisé sur route, ca r cela risque d'endom m ager les pneus et c o n to u rn e r o rn iè re s e t o b s ta c le s divers,
la boîte de vitesses. Cette conduite est réservée aux te rra in s difficiles. Elle s o r ta n t au besoin du v é h ic u le p o u r a id e r
vous perm et de conduire à trè s faible vitesse e t procure au véhicule une bien à n é g o c ie r un p a ssag e p a rtic u liè re m e n t
meilleure m otricité. Im m obilisez le véhicule pour passer le sélecteur en d ifficile .
position tout-terrain.
CONDUIRE SUR UN TERRAIN ACCIDENTÉ
TRACTION MAXIMALE
Le 4 x 4 e st p a rfa ite m e n t ad a p té au x te rra in s d ifficile s, é ta n t donné que les
Vous pouvez améliorer la motricité de votre
quatre roues peuvent être entraînées p a r le m o te u r quand vous le voulez véhicule sur des surfaces non stabilisées en
(les m oteurs à essence so n t généralem ent plus puissants, m ais les m oteurs diminuant légèrement la pression des pneus. Pour
diesel, ont une durée de vie plus longue et fo n ctio n n e n t bien en vitesse vous guider, posez à plat une brique à 1 cm d'un
pneu arrière, sur le côté, dégonflez jusqu'à ce que
faible). Quelques te chniq ues sim ple s vous p e rm e tte n t de conduire su r des
le pneu soit en contact avec la brique, mesurez
terrains et vers des lieux qui n orm a lem e n t son t inaccessibles. N'oubliez
cette pression et appliquez-là auxs autres roues.
pas que le p rincip e de la conduite en 4 x 4 e st de réduire le risque de vous Assurez-vous de pouvoir les regonfler.
enliser, e t non l'augm enter...
C O N D U IT E D A N S L E S A B L E C H E M IN B O U EU X
Si le sable e st mou, les pneus o nt tendance à p rojeter celui-ci de C o nd uire dans la boue re q u ie rt de la co n cen tra tion et
l'avant à l’arriè re du pneu. Si la progression e s t stoppée pendant l’a p titu d e à a d a p te r v otre conduite. Si la boue est profonde,
quelques secondes, la roue peut se retrou ve r bloquée dans un u tilise z des pneus larg es ou dim in uez légèrem en t la pression
trou. Pour év ite r cela, contin uez à conduire en zig zag s trè s brefs, a tte n tio n to u te fo is : si la su rfa c e e st dure sous la boue, cette
de telle so rte que le pneu se dégage de lui-m êm e des ornières. so lu tio n p eu t e m p irer les choses. M a n œ u vre r en é v ita n t les
Évitez les changem ents brusques de vitesse. o rn ières du chem in e x ista n t vous p erm e t d'a m éliorer votre
m o tricité .
C O N D U IT E S U R N E I G E E T V E R G L A S F R A N C H IR UN P A S S A G E À G U É
Évoluer sur de la neige ou du verglas nécessite une conduite A v a n t de vous av e n tu re r dans l'eau, d escendez de votre
particulièrement douce. Freinez ou accélérez progressivem ent et véhicule et exam inez la situ atio n. Si l'eau vous sem ble tro p
sans à-coups pour éviter que les roues ne patinent, restez à basse p rofon d e ou le c o u ra n t tro p fo rt, renoncez. Il im p orte en to u t
vitesse, su rtou t si vous êtes en descente, et ne changez de rapport c a s de c h o isir la bonne v itesse : co nd uire tro p v ite projette de
que si c'est indispensable. L'utilisation de chaînes augmente la l’eau dans to u s les sens, co nd uire tro p lentem ent peut noyer le
motricité, exercez-vous à les m ettre avant que cela soit nécessaire. c o m p a rtim e n t moteur.
RÉCUPÉRER UN VÉHICULE ENLISÉ
ÉQUIPEMENT REQUIS
Utiliser les techniques appropriées pour diminuer les risques d'enlisement en
■ Treuil et sangle
conduisant sur un terrain mou est important. Il est préférable, néanmoins, de ■ Câble ou corde pour
connaître les techniques à appliquer si on s'enlise malgré tout. Idéalement, il est remorquer
déconseillé de partir en expédition avec un seul véhicule. Le deuxième peut ■ Pneu de rechange (gonflé)
servir à treuiller, affronter une panne ou aller chercher du secours. * Pelle et scie
■ Sac de couchage ou
TECHNIQUES ÉLÉMENTAIRES DE RÉCUPÉRATION couverture
* Branches ou pieux
Lorsque vous êtes bloqué, la te n ta tio n e st g ran d e de co n tin u e r à vou s a c h a rn e r
b Plaques de désensablage
su r le véh icu le pou r le s o rtir de l’o rnière. R em u er le peu de te rra in c o m p a c t qui
reste creuse d avan tag e c e tte dernière, e t c e la ne fa it qu’a g g ra v e r les choses.
Im m ob ilise z le véhicule, évaluez la s itu a tio n - fa u t-il a lle r en m arch e Poussez
aussi fort
arrière ou pou sser ? C re u se r ? U tilis e r des branches, tre u ille r ? E t
que possible
optez pou r la so lu tio n la plus adaptée. G ard ez v o tre c a lm e e t jÊ z k
a n ticip e z ; a g ir dans la p ré c ip ita tio n p o u rra it e n tra în e r de
nouvelles co m p licatio n s.
M E T T R E EN M A R C H E A R R I È R E
OU P O U S S E R
Si vous n’arrivez pas à dégager le véhicule en
position 4x4, essayez en alte rn a n t m arche
arrière et m arche avant,
s Si rien n’y fait, dem andez aux passag ers de
descendre et de pousser pendant que vous êtes
en m arche avant. Creusez p o ur libérer le
tuyau d'échappement et
Attention à ne p a s vous
■ Si la situation ne fa it qu’em pirer, arrêtez le châssis s'ils sont
enfoncer davantage
im m édiatem ent et changez de tactique.
U T ILIS E R D ES B R A N C H E S
Si le véhicule reste immobile, placez branches,
Placez des
planches, plaques de désensablage ou
branches devant
couvertures (tout c e q u i e st susceptible de les roues
favoriser la m otricité) devant les roues. L'idée
est de procurer aux pneus une surface
d'adhérence ; vous devriez vous en s o rtir assez
rapidement.
a Sans em baller le moteur, déplacez
doucem ent le véhicule sur les branches ou le
matériau utilisé.
■ M aintenez une vitesse lente e t régulière et
continuez jusqu’à ce que vous retrouviez un
terrain stable.
■ Une fois que vous êtes tiré d ’affaire, n’oubliez
pas de récupérer votre équipem ent et retirez
to u t obstacle éventuel.
REMORQUER
Si aucune des te ch n iq u e s de base ne fo n c tio n n e p ou r d é g a g e r v o tre véhicule, MISE EN GARDE
le m om ent e s t venu d 'e n v isa g e r le rem o rq uag e. U tilis e z un c â b le relié à un Pendant le rem orquage, éloignez-vous du câble au
dispositif de rem o rq u ag e é le c triq u e p o u r s o rtir le v éh icu le du tro u v ia un p o in t cas où une co n tra in te tro p im p o rta n te le rom prait.
Un câble qui pète pe ut couper un arbre en deux... ou
d'ancrage solide. Si vous roulez en convoi, vou s pouvez u tilis e r un v éh icu le pou r
un être humain. Entourez-te d'une couverture ou d'un
vous rem orquer, m ais a tte n tio n au risqu e de v o ir le d eu xièm e véh icu le s'e nliser
sac de couchage pour absorber pa rtie llem en t le
à son tour. Prene z le te m p s d 'é va lu e r les ch a n ce s de ré u ssite ; u tilise r un p o in t
choc e t d im in uer l'e ffe t « coup de fo u e t ».
d'ancrage naturel e s t la m é th od e la p lus aisée - la p rem ière à adopter.
P O IN T S D 'A N C R A G E N A T U R E L S
Arbres, pierres, racines, broussailles peuvent faire o ffice de points d'ancrage. Si
vous utilisez un arbre, la corde ou le câble d oit être près du sol ; utilisez si possible
une sangle pour éviter d'endom m ager l'arbre. Si celle-ci vous p a ra ît un peu juste
SITUATIONS D'URGENCE
étant donné la charge engendrée, attachez-la à d’autres arbres se tro uvan t à Savoir com m ent procéder dans certaines
proximité. Si vous optez pour les pierres, elles doivent être suffisam m ent situations contribue à vous faire garder votre
lourdes et ferm em ent ancrées dans le sol. sang-froid si le pire devait se produire.
Une bûche ou
Entourez le câble de une pierre SOUS-VIRAGE (perte d'adhérence
treuillage d'une sert à du tra in avant)
couverture pour surélever le “Sous-virage" e t su rvirag e" to u te situation où les
diminuer l'effet « coup câble pour roues n'adhèrent plus à la route. En sous-virage, les
de fouet » si le câble qu'il ne roues avant ne répondent pas quand vous
lâche touche pas le
m anœ uvrez et le véhicule continue à aller to u t
sol
droit.
• M anœ uvrez dans la direction désirée, attention
to u tefo is à ne pas su rv ire r si vous braquez trop
brusquem ent. Si vous êtes sur du verglas et glissez
to u t droit, débrayez brusquem ent et mettez-vous
au point m o r t
■ Une fois que vous avez retrouvé le contrôle de
P O IN T S D 'A N C R A G E E N T E R R E S
votre véhicule, co rrig e z votre trajectoire. L'idéal est
Si vous ne disposez d’aucun point d ’ancrage naturel, vous pouvez en construire un de bien co n n aître votre manuel d'utilisation,
en enterrant des objets, par exemple bûches, roue de secours... Creusez un trou d'a uta nt plus si votre véhicule e st équipé d'un
dans le sol d ’au moins 1 m de profondeur, attach ez votre câble à ce point systèm e an tib lo cag e des roues au freinage.
d'ancrage im provisé puis enterrez ce dernier en rebouchant le trou pour plus de
SURVIRAGE (perte d'adhérence du train arrière)
solidité. Si vous utilisez un pneu, le levier qui se trouve derrière la roue d e secours
En survirage, le tra in arrière se déporte vers
sert de point d'attache pour le câble. l'extérieur (tête à queue).
pour maintenir ■ M an œ u vrez dans la d irectio n du dérapage, mais
exploitez un
solidement le point trou existant en fix a n t des yeux la tra je cto ire désirée.
d'ancrage pour vous ■ Une fo is que vous avez repris la bonne direction,
épargner des redressez e t continuez à m anœ uvrer jusqu'à ce que
efforts vous ayez retrouvé le contrôle total.
FREINS DÉFAILLANTS
A v a n t de prendre la route, vérifiez
systém atiq u em ent qu'il n'y a aucune fuite de
liquide de freins. Si c’e st le cas, repoussez votre
départ. Si les fre in s ne répondent pas quand vous
R EM O R Q U A G E A V E C D ES P IE U X êtes en route, agissez com m e su it :
Vous pouvez aussi a d o p ter la solution des pieux plantés dans le sol. Il vous ■ Sans co up er le moteur, rétrogradez pour réduire
faudra un pieu principal, long e t solide, auquel le câb le sera relié, ainsi qu'une votre vitesse to u t en m aintenant le contrôle du
série de pieux en guise de su pp ort, a tta ch é s l'un à l'autre pour au g m en ter la véhicule.
« Lorsque le véhicule a tte in t une vitesse inférieure
résistance. Enfoncez les pieux à une p rofon deu r s u ffisa n te et en les inclinan t
à 4 0 km/h, tire z le frein à main to u t en gardant le
légèrement. A tte n tio n à ne pas re ste r à p roxim ité au cours du rem orquage au
volan t bien en main.
cas où ils se d ég ag eraient subitem ent.
ACCÉLÉRATEUR BLOQUÉ
■ Si votre accé lé rate ur reste bloqué et que votre
régim e ne fa ib lit pas, vous pouvez décélérer en
m e tta n t au point m o rt et en actio nn an t les freins.
■ Si cela ne présente aucun risque, coupez le
moteur. A tten tio n , vous perdrez des fonctions
(direction assistée, p ar exemple).
a Prenez une direction sûre et arrêtez-vous. Si
possible, évitez d ’a ctio nn er le frein à main ca r vous
p ou rriez déraper, sau f bien sûr en cas de nécessité.
La double pagaie
Le gouvernail
N A V IG U E R EN K A Y A K OU EN C A N O Ë est une bonne façon de parcourir aide au
pilotage
voies d'eau et vastes étendues. Avec votre équipement soigneusement
protégé dans votre embarcation, les expéditions peuvent aller de la
simple journée au voyage d'aventures sur une année entière.
Le gilet de
sauvetage
KAYAK permet de flotter
/ v
M IS E EN G A R D E
* Portez toujours un gilet
de sauvetage. Des
bouteilles d'eau vides mises
dans vos poches vous
serviront de réserves de
flottabilité.
« Dans une situation de
À p a rtir de la position Votre tête près de la P ro lo n g e z le m o uvem en t
survie, ne quittez
renversée, ferm ez surface, propulsez p a r un e ffo rt soutenu de
l'embarcation que dans
votre co rps su r le flan c du votre corps vers le bas et la hanch e ju sq u 'à ce que le
l'urgence. En effet, un
kayak. trouvez un appui avec la kayak te rm in e son
kayak est beaucoup plus
pagaie à la surface de l'eau. m o u vem en t de retour.
a Sans lâcher votre pagaie, visible depuis le ciel et sera
propulsez vos bras hors de ® L 'e ffo rt ainsi p ro d u it va ■ R ed ressez le d os p ou r
plus facilement repéré des
re tro u v e r à nouveau la
l'eau, puis appuyez-les sur av o ir pour e ffe t de faire sauveteurs que vous.
p o sitio n assise e t p o u v o ir
le flan c du kayak. revenir le kayak à l'endroit.
co n tin u e r à pagayer.
^
soigneusement
CANOË votre équipement
au canoë
r .
Comme avec les kayaks, les CAN O Ë EN DOUBLE
canoës peuvent em barquer Dans un canoë en double, l'équipier avant et !
R É C U P É R A T IO N D 'U N C A N O Ë P A R U N A U T R E T E C H N IQ U E S DE P A G A Y A G E DE B A S E
Si vous voyagez de concert avec un autre canoë et que vous naviguez dans une
Quand vous faites du canoë seul, pagayez
zone peu profonde, une embarcation peut servir à secourir l'autre. Le canoë
alternativem ent à droite et à gauche
retourné est maintenu à l'envers et hissé sur l’autre afin que l'eau s'évacue. Les
équipiers du bateau de secours produisent l'effort pour redresser le canoë et le pour garder votre trajectoire rectiligne.
remettre à l'eau. Si le canoë com m ence à dévier de son cap,
changez de côté.
Un équipier dans
l'eau stabilise le
APPUI
bateau de Retournez le canoë
pour vider l'eau Asseyez-vous au milieu du canoë, en veillant
à sa stabilité. A lle z chercher un appui devant
et enfoncez la pale dans l'eau.
- Adoptez un
mouvement puissant
des bras
m
La pagaie
CONSEILS COMMUNS AU CANOË ET KAYAK r s'enfonce -
verticalement
* Renseignez-vous sérieusement sur l’itinéraire et les conditions météorologiques. dadns l'eau
• Ne surchargez pas le bateau et veillez à ce qu’il soit bien'équilibré. T IR A D E
I
■ Emportez une pompe à grand débit, elle vous permettra le cas échéant de vous Tirez fermement la pale dans l'eau vers
sortir d'affaire seul. l'arrière. Cela propulse le canoë vers
■ Si votre kayak ne comporte pas de cloisons étanches, utilisez des vessies l'avant.
La pagaie génère la
gonflables pour augmenter la flottabilité et limiter le volume d'eau susceptible de
propulsion avant
pénétrer dans l’embarcation.
■ Utilisez des sacs étanches pour protéger vos affaires.
■ Attachez vos objets de valeur au bateau ainsi qu'à vous-même. S'ils ne flottent É M E R S IO N E T RETO U R
pas, attachez-leur un flotteur, ils ne couleront pas s'ils tombent à l'eau. Sortez la pale de l’eau vers l'arrière du
■ Emportez de quoi réparer une coque endommagée (matériel étanche et tendeur). canoë et revenez à la position de départ
■ Ne pénétrez jamais seul ou non casqué dans une grotte. pour reproduire le mouvement.
■ Attachez la pagaie à l'embarcation. Si vous devez secourir quelqu'un, vous pourrez La pagaie quitte
l'eau à l'arrière
ainsi la lâcher afin de libérer vos deux bras. r- i
■ Le chewing-gum est idéal pour réparer provisoirement des petits trous dans la
coque, de même que du ruban adhésif, tel qu'en utilisent les plombiers par exemple.
CONSTRUIRE UN RADEAU
LORSQU'ON S'AVENTURE DANS une région sauvage, il est utile de M ISE EN GARDE
savoir construire un radeau ou autre système flottant. Il peut arriver Hormis le radeau de broussailles
qu'un élément « aquatique » soit un obstacle entre vous et des tressées, la plupart des radeaux de
fortune flottent à moitié submergés.
sauveteurs potentiels. Ou que vous vous trouviez dans un endroit où
Vous serez donc constamment assis ou
une végétation dense rend la progression sur terre difficile, alors que à genoux dans l’eau et dans certaines
la rivière est relativement facile à franchir. Attention, cependant : dans conditions, vous risquez, l'hypothermie.
une situation de survie, vous n'avez pas forcément de gilet de Si nécessaire, construisez une plate
forme supplémentaire gui sera surélevée.
sauvetage, évaluez soigneusement les risques.
O
Pou r ce faire, utilisez du bois sec - idéalement,
détermine la au-dessus de
longueur appropriée pour former le manche. l'encoche du bois m o rt su r pied -, la subm ersion est
taille de la pale
Celui-ci doit être aussi large que possible, ainsi réduite. U tilisez la technique du
tout en offrant une prise en main confortable. « fro issa rta g e », co n sista n t à couper des
■ À l'extrémité de la tige, taillez une encoche encoches dans les rondins afin d'assurer la
La première
suffisamment longue pour engager la pale de congruence des pièces transversales dans le
des petites
la pagaie. tiges forme le bois.
■ Ramassez des tiges plus petites et insérez l'une haut de la Les pièces Attachez ensemble les
d'elles dans l’encoche. Attachez fermement. pagaie transversales pièces transversales
O l'étanchéité.
■ Enfoncez la capuche du poncho vers l'intérieu r et
Utilisez des pièces transversales,
comme pour le radeau en rondins
attachez solid em ent au niveau du cou pou r renforcer
l'étanchéité.
■ Tirez les bords du poncho su r les cô tés du radeau et
attachez-les so lid em e nt su r le dessus.
Ajoutez du
feuillage pour
augmenter la
portance et la
stabilité du Vérifiez que toute ouverture
radeau (bouchons manquants par
exemple) se trouve au-dessus
du niveau de l'eau.
NAGER
Q U A N D L 'E A U E S T T R O P P R O F O N D E pou r p a sse r à gué et
que vous n'avez pas les m atéria u x requis pou r fa b riq u e r un M IS E EN G A R D E
radeau, il se peut que vous ayez à nager pou r fra n c h ir un Comme pour tout acte de survie comportant
ob stacle « aquatique ». A v a n t d 'en tre r dans l'eau, an ticip e z un élément aquatique, essayez de ne pas vous
mouiller. Dans la mesure du possible, trouvez
su r la façon don t vous allez vous ré ch a u ffe r et vous séch er un moyen de contourner l'obstacle ou traversez
quand vous en so rtire z. L'idéal e st d 'u tilise r un objet flo tta n t à gué si l'eau est peu profonde. L'eau froide
pour y a rrim e r vos vêtem en ts et votre éq u ipem en t de façon augmentant le risque d'hypothermie, veillez à
avoir ce qu'il faut pour faire du feu. N'entrez
à les g ard e r secs.
jamais dans l'eau si elle est potentiellement
dangereuse (crocodiles, hippopotames...)
NAGE EN SITUATION DE SURVIE
À moins que le terrain ne soit caillouteux, retirez vos chaussures et un
maximum. de vêtements avant d'entrer dans l'eau, d’une part vous éviterez Adoptezun
de les mouiller, de l'autre vous diminuerez la résistance à l'eau. Mettez vos Fermez battem ent de
soigneusement le
affaires dans un sac de survie étanche ou un poncho sac pour éviter que pour avancer
imperméable (voir page de droite). l'eau ne rentre
- S L
N AGE E L E M E N T A I R E CRAW L
Pour les moins bons nageurs, la nage « en chien » (ou de chien) C e tte nage exigean t une g rande dépense d'énergie, ce n'est pas
s’exécute la tête hors de l'eau, les bras alternent dans un la plus adaptée pour une situation de survie classique. Elle
mouvement co urt et rapide, de l'épaule vers l'avant, et les jam bes p erm et to u tefo is d'augm enter considérablem ent la vitesse, un
battent en alternance, p artiellem ent fléchies. fa c te u r p arfo is incontournable.
H ^
BRASSE
t DOS C R A W L E
C'est sans doute la nage la plus utilisée pour franchir une rivière. Les Si l'eau ne présente aucun danger, cette nage peut s'avérer utile
mouvements de vos bras et de vos jambes doivent être simultanés et c a r elle utilise peu d'énergie. Néanm oins, ne pas voir où l'on va
réguliers. Cette nage est pratique si vous tirez un radeau. peut être un inconvénient, p ar exem ple en présence de rochers.
LE PONCHO RADEAU ©
Rabattez un côté du poncho sur l'équipement que
vous avez entassé au milieu.
Fabriquer un radeau à l'aide d'un poncho permet ■ Procédez de même avec les trois
de garder vos affaires au sec et de profiter d'une autres côtés pour form er un paquet
relative portance pour traverser la rivière. rectangulaire.
■ Repliez les coins en vérifiant
l'étanchéité du système.
Rentrez la capuche à l'intérieur
© et serrez au niveau du cou
avec les cordons ou de la ficelle.
■ Étalez le poncho par terre,
l'intérieur dirigé
■ Posez vos
au milieu.
Étalez le
poncho sur Rabattez chaque
le sol côté du poncho
sur vos affaires
p e rm e t de d é d r a m a tis e r.
T ire z la tig e v ers le haut en l'éloig nant de
l’am adou en fro tta n t co n tre le gratto ir. En
o p é ra n t ainsi, vous évitez le risque de désorganiser
ou d’é p a rp ille r v o tre am adou.
L
Établissez votre campement là où vous
êtes sûr de trouver du bois
(abri, carburant...)
CARACTÉRISTIQUES
DE L'EMPLACEMENT
Une fois que vous avez trouvé un emplacement
satisfaisant, il importe de l'organiser et d'instituer des
règles pour favoriser la sécurité du campement et réduire
le risque d'accidents. Désignez des zones spécifiques
(rangement de l'équipement, bois de chauffage, cuisson,
dortoir...) et définissez l'emploi du temps du campement pour
assurer l'exécution de diverses tâches à effectuer dans la journée
(voir page de droite).
Ramassez et coupez
avant ta nuit ce dont
Organisez un endroit sûr p ou r couper vous avez besoin
et fendre du bois. Utilisez une souche comme combustible et
d'arbre en guise de plate-forme. stockez verticalement
au sec
S i de fortes pluies sont à
craindre, réduisez les risques ÉVALUER VOTRE ENVIRONNEMENT
d'inondation en creusant un Vous devez vous protéger d'un risque de blessure et autres menaces éventuelles.
petit fossé d'écoulement
Examinez attentivem ent les lieux et évaluez les dangers potentiels (animaux,
autour de votre abri pour
rediriger l'eau vers le bas de rochers ou arbres instables), et les risques d'inondation.
la pente
A N IM A U X lit sur l'extérieur du méandre pendant une
forte averse.
Repérez toute trace d'animal, surtout à
proxim ité d'un point d'eau. Essayez B O IS M O R T S U R PIED
d'ériger votre cam pem ent contre la façade Il s'agit d'arbres m orts qui ne sont pas
d'un rocher de manière à ce que l'accès encore tombés. Un vent fort, le poids de
soit unique. Entretenez un feu toute la nuit, la pluie ou de la neige, peut les faire
en organisant un systèm e de surveillance tomber. Idéal comme bois d’allumage et
si vous êtes en groupe. Gardez ce qu'il faut pour alim enter un feu (voir p. 121).
à portée de main pour faire du bruit et
effrayer les prédateurs qui rôdent. Pour C H U T E DE B R A N C H E S
éviter les insectes (moustiques, etc.), ne Ce sont des branches dangereuses,
cam pez pas près d’un point d'eau, surtout cassées dans l'arbre mais pas encore
si elle est stagnante. tombées. Les branches de certains arbres
(boulot, frêne, if) tombent sans prévenir.
V EN T ET C R U ES S U B IT E S
Placez l'entrée de votre abri de biais par C H U T E DE R O C H E R S ET DE G L A C E
rapport au vent. Les petits ravins sont Si vous cam pez près de rochers,
exposés aux crues subites et aux assurez-vous qu'il n’y a pas de fentes
avalanches ; l'intérieur des méandres de suspectes. Un feu en contrebas peut
rivières est enclin à l'érosion et aux provoquer la chute de rochers. Par temps
inondations ; une rivière peut so rtir de son froid, des couches de glace peuvent se
détacher subitement.
il EMPLOI DU TEMPS
AU CAMPEMENT
La p lu p a rt du tem ps, quand vous arrivez dans un
en d ro it où vous avez l'intention de rester quelque
tem ps, com m encez p a r p la n ifie r vos activités
(elles d é m arre n t généralem ent dès lors que vous
avez choisi votre em placem ent).
T R O IS H E U R E S A V A N T L A N U IT
Vous arrive z à destination. A v a n t tou te chose,
désaltérez-vous, rangez ce d ont vous n'avez plus besoin
(carte, boussole, etc.) et changez-vous si vos vêtements
so nt m ouillés (d'où l'im p ortan ce de toujours avoir des
vêtem ents de rechange secs). Cherchez l'emplacement
proche. Vérifiez que l'eau n'a signalisation
(voir p. 238-239) sur
le m ieux adapté pour éta b lir votre campement.
pas été contaminée en
amont (présence d'animaux un terrain découvert
morts, p a r exemple) E N S U IT E ...
Com m encez à é rig e r votre cam pem ent. Construisez
votre abri, couchage inclus. Rassem blez amadou, petit
bois et co m b ustib le et constituez une base sûre pour
E M P L A C E M E N T S À É V IT E R fa ire du feu et pour votre réflecteur. Cherchez de l'eau
■ N’érig ez pas v o tre ab ri su r un sol en pente e t peu perm éable. et de quoi co n stitu e r vos réserves de nourriture.
■ Ne m ontez pas v otre cam p e m en t tro p près de l'eau (risque P rép arez vos aides au repérage (diurne et nocturne).
d'inondation, présence d 'in se cte s et d'anim aux).
» É vitez la p rox im ité de so u rces bruyantes, te lle s les cascades, U N E H E U R E A V A N T L A N U IT
elles p o u rra ie n t m asq u er des b ru its su sce p tib le s de vous a le rte r A u crépuscule, finissez d'organiser le cam pem ent et
su r la p résence d'anim aux p a r exem ple, v o ire de sau veteurs occupez-vous de vous-m êm e (toilette, v érifiez votre
(hélicoptère, s iffle ts d'urgence...) équipem ent, etc.). Si vous êtes en groupe, assurez-vous
que chacun sa it où se trouve la trousse de secours, et
se souvient de ce d ont il e st responsable (allum er le feu
p ou r se fa ire repérer des secours, actionn er la torche,
le sifflet...). É tab lissez un systèm e de surveillance pour
le feu.
HYGIÈNE
L'HYGIÈNE PERSONNELLE SUR LE TERRAIN est un élément
PROPRETÉ DES VÊTEMENTS
important de l'aspect « protection », l'une des règles de la survie.
L'état de vos habits et de votre
Veiller à être propre et en forme contribue à ce que vous restiez équipement peut affecter votre état
performant, et réduit les risques de tomber malade. La manière d'esprit. Si vos vêtements sont négligés,
votre attitude envers la survie pêchera
dont vous vous portez physiquement influe directement sur votre par défaut de discipline. Veillez à l'état
moral. C'est une question d'état d'esprit : se mettre à négliger son de vos affaires.
CHEVEUX
Nul besoin de shampoing. Le sébum
trouvera son propre équilibre. Lavez-vous la
tête à l’eau chaude ou fro ide si nécessaire,
par exemple si vous sentez la fumée.
YEUX
Portez des lunettes de soleil ou un chapeau
pour protéger vos yeux de l'éclat du soleil ou
de la réverbération sur la neige. Rincez vos
yeux deux fois par jour pour éviter les
infections, telle la conjonctivite.
O R E ILLE S
Vérifiez la présence d'éventuels corps
étrangers à l'aide d'un doigt propre et mouillé,
surtout si vous dormez à même le sol.
D EN TS ET G E N C IV E S
Utilisez vos doigts propres pour fro tter vos
dents et vos gencives ou fabriquez du T ire z su r la corde ju squ'à ce
dentifrice avec du bicarbonate de soude, ou
encore un bain de bouche à base d'eau salée.
lisses.
O que vous ayez la m êm e
longueur de chaque cô té (environ
CORPS ■ Enfilez un m orceau de corde de 3 0 cm).
Tous les deux jours, lavez-vous de la tê te plus de 6 0 cm dans les trous. ■ A tta c h e z les deux m orceaux par
aux pieds à l'eau (non stagnante) afin un noeud de capu cin (voir p. 143).
d'éviter les mycoses.
FONCTIONS CORPORELLES LATRINES DE FORTUNE
Dans une au thentique situ a tio n de survie, vous ne vous n o urrissez pas au ta n t Si vous restez dans un endroit pendant un certain
que d'hab itude e t les fo n ctio n s naturelles, su rto u t en ce qui concerne le tra n sit temps, construisez des latrines sous le vent du
intestinal, se réd uisent co n sid érab lem e n t a p rè s un jo u r ou deux. Il im porte
campement, sur un terrain en pente et loin du point
d'eau. Creusez un fossé profond à proximité de deux
néanm oins de m a in te n ir une routine, to u t p a rtic u liè re m e n t si vous êtes en
arbres ou entre les deux et fabriquez un siège avec
groupe. deux bâtons. Après avoir fait vos besoins, couvrez de
terre ou de sable, ne serait-ce que pour tenir les
EN C O U R S D E R O U T E mouches éloignées. Lorsque vous
Un paravent en chaume
Si vous vous déplacez pratiquem ent chaque quittez le campement, démantelez
vous protégera des regards
jour, inutile de construire des latrines. votre installation, rebouchez le
■ U riner : Choisissez un arbre fossé et indiquez l’endroit avec des
éloigné du point d'eau e t sous le pierres ou des bâtons en croix.
vent du campement.
■ Déféquer : Creusez un trou au À l'arrière des deux arbres,
attachez une branche pour
bas d'un arbre, referm ez-le après
vous y adosser
votre passage et indique l'endroit
par quelques pierres ou des
bâtons en croix. Si vous n'avez pas
de papier toilette, utilisez des
feuilles ou de l'herbe, puis de l'eau.
Brûlez ou enterrez le papier toilette.
■ M enstrues : Si vous n'avez ni
tampons ni serviettes hygiéniques,
utilisez un tissu lavable en coton,
voire de la mousse (sphaigne).
Brûlez ou enterrez.
Pousse recourbée
BASE LAVANTE
Le savon utilisé pour cam per est un savon liquide
antibactérien qui peut être utilisé sans eau. Transvasez
une faible quantité dans un petit récipient, par exemple
une boîte de pellicule 35 mm, cela vous durera plusieurs
semaines. Vous pouvez aussi fabriquer du savon avec des
substances naturelles.
F A B R I Q U E R DU S A V O N
Vous pouvez fabriquer un savon naturel à partir d'une
substance appelée saponine, qu'on trouve dans la nature.
Celle-ci, une fois mélangée à l'eau, a des propriétés
nettoyantes.
■ Feuilles de bouleau : choisissez de jeunes feuilles et
mettez-les dans un récipient (un sac plastique fait aussi
l’affaire). Ajoutez un peu d'eau froide, suivie d’un peu d'eau
chaude ou bouillante (selon ce que peut supporter votre
récipient). Agitez le mélange, ce qui permet à la saponine
L'eau est contenue dans les feuilles de se dissoudre pour former un
chauffée sur, le feu
savon naturel.
ou p a r le s d m i °
■ Saponaire blanche : agitez des racines de saponaire dans
de l'eau jusqu'à obtention d'une mousse légère. Laissez
A c cro ch e z la douche à un jeune arbre
© ou une branche basse.
celle-ci reposer avant d'utiliser pour votre toilette ou votre
linge.
« Versez de l'eau dans le ré cip ie n t pour ■ M arron d’Inde : plongez des feuilles de marronnier dans
te ster l'écoulem ent de la douche. Si le de l'eau chaude ou bouillante puis retirez. Pressez les
« d é b it » e st tro p rapide, posez des feu ille s feuilles dans votre main pour en extraire la saponine.
dans le fond pour le ralentir. ■ Cendre : ajoutez de l'eau à de la cendre de bois. À ne pas
utiliser trop souvent car peut dessécher la peau.
FAIRE DU FEU
Ê T R E C A P A B L E D 'A L L U M E R U N F E U e t d e l'e n t r e t e n ir p e u t
r e p r é s e n t e r un f a c t e u r p s y c h o lo g iq u e c o n s id é r a b le , c a r u n e te lle PRÉCAUTIONS À PRENDRE
a p t it u d e v o u s p r o c u r e le s e n t im e n t d 'a g ir d ir e c t e m e n t en f a v e u r Si vous avez l'in te n tio n de fa ire du feu devant
d e v o t r e s u rv ie , p lu t ô t q u e d 'a b a n d o n n e r. L e fe u , é lé m e n t v iv a n t vo tre abri, gardez quelques règles élém entaires à
l'esprit :
p a r e x c e lle n c e , v o u s d o n n e la s e n s a t io n d ' « e x is t e r » ; c o m m e
■ Ne fa ite s pas de feu tro p près de l’a bri, il se peut
l'a b ri, il c o n t r ib u e à ra s s u re r.
que vous n'arriviez pas à le m a îtrise r ou qu’une
Fabriquez un
réflecteur pour Placez une
optimiser la perche en son
chaleur du feu milieu sur un
(voirp. 164) long bâton
fourchu
FABRIQUER UN « FEATHER STICK vaseline, les boules de coton brûlent dix fois
plus longtemps.
Il s'agit d'un bâton affiné en copeaux (technique
dite « du hérisson »). De quatre à six bâtons
correctement travaillés peuvent vous
procurer suffisamment de combustible pour (
allumer un feu. Gardez-en quelques-uns
prêts à l'emploi, ils pourront être utiles en
cas d'urgence. L'idéal est le bois mort sur
pied, mais tout type de bois sec fait
l'affaire. Si vous utilisez de petites branches
mortes tombées à terre, retirez l'écorce au
préalable.
O
T Y P E S D 'A M A D O U S L'amadou frotté
Sources naturelles : « feather sticks » (voir ci-dessus), copeaux ressemble à un nid
de souris & ‘
provenant de la partie externe d'une tige de bambou, copeaux
d'écorce, sciure de bois, résine de pin, duvet végétal ou animal,
crotte réduite en poudre, bâton carbonisé. Ou encore : écorce
de bouleau (l'écorce de bouleau blanc prend feu même humide), B A L L O T D ’A M A D O U
clématite, chèvrefeuille, queue de chat (acalyphe), herbe sèche, Une manière efficace de préparer votre amadou pour qu'il
mousse séchée ou fraîche, ainsi que quelques variétés de réagisse à l'étincelle ou au charbon est d'en faire un ballot.
champignons. Amadou idéal pour l'allumage du feu par friction Effilochez vigoureusement, tirez, frottez les fibres, jusqu'à ce
(voir p. 130-133) : écorce d'arbres, herbe sèche, champignons, que vous obteniez une balle de la taille d'un pamplemousse.
lichen, racines de plantes, fibres et duvet. Repoussez les fibres les plus fines et les plus inflammables vers
Autres sources : boules de coton, tampons, charbon d’étoupe, le centre. Pour plus d'efficacité, essayez de mélanger diverses
« boîte à feu » (voir p. 123), peluche, papier de soie, pellicule sources d'amadou, par exemple herbe sèche, écorce de bouleau
photo, rubans de caoutchouc et mèche de bougie. et queue de chat.
BOIS MORT SUR PIED
Un arbre mort sur pied est dépourvu de
feuilles et l'écorce tombe sans être
régénérée. Ce bois est optimal pour allumer
un feu, il fournit en effet l'amadou et le
combustible et, une fois affiné en copeaux,
fait d'excellents « feather sticks » (voir
ci-dessous). Il est possible que quelques
centimètres à la base soient humides, là où
l'arbre a absorbé l'humidité du sol.
Inclinez la
lame
légèrement
en direction
i du bois
Le bâton
s'affine, la
masse de
copeaux
grossit
Des copeaux
Le copeau ™forment ci
s'enroule sur l'extrémité du
lui-même au bâton 4 „s .
fur et à Maintenez le bâton Gardez les
mesure que fermement sur le copeaux
la lame sol pour assurer qui se sont
descend votre geste détachés
__Faites lég ère m en t p iv o te r le bâton
À présent, inclinez la lam e Une fo is que vous avez
O lé g ère m en t v e rs le bois.
■ En m a in te n a n t le ha ut du bâton, fa ite s
K l
e t p rocé d ez de m êm e p ou r le
d eu xièm e copeau, en p a ssa n t le
long de l’a rê te fo rm é e à l'é tap e 2. Faites
O m a îtrisé la technique,
co n tin u e z à a ffin e r le bâton.
courir la lam e vers le bas p o u r fo rm e r de nouveau p iv o te r le b âton et ■ Quand vou s aurez term iné, vous
un copeau. p ou rsu ivez ain si to u t autour. au rez un b âton fin g arn i de copeaux,
■ A rrê te z -v o u s ju s te a v an t l’e x tré m ité ■ Essayez d 'a d o p te r un ry th m e défini, im p eccab le p ou r a llu m e r v otre feu.
pour que le co peau reste a tta c h é au n'oubliez pas que ce so n t v o s m ain s qui
bâton. ag issen t, e t non v o tre corps.
Retournez le
O couvercle d'une
boîte et enfoncez un clou
en son centre.
■ A tte n tio n à la ta ille du
trou que vous
effectuez.
Généralem ent, plus il
est p e tit m ieux c'est.
Placez autant de
morceaux de tissu
que vous le pouvez
dans la boîte
Découpez un long morceau de carton A llu m ez la bougie et laissez la cire Lorsque la boîte a refroidi, tenez-la
Vérifiez la couleur et la
texture du tissu carbonisé
pour vous assurer que le Retirez le tissu T A M P O N S ET B Û C H E T T E S A L LU M E -F E U
processus a fonctionné de la boîte et Les tam pons allume-feu sont des bandes de papier journal enroulées sur
séparez les elles-mêmes et trem pées dans un combustible. Une fois sèches, elles
morceaux pour font un amadou pratique et imperméable. Les bûchettes allume-feu
les laisser
« M aya sticks » sont des morceaux de bois résineux gras provenant des
s'aérer
régions m ontagneuses du Mexique et du Guatemala. Elles s'enflamment
aisément, même humides, et génèrent une flam me efficace.
F A B R IQ U E R T A M P O N S E T B Û C H E T T E S A L LU M E -F E U
■ Pour fabriquer des tam pons allume-feu, enroulez sur elles-mêmes des
bandes de papier journal bien serrées pour form er un tube de 10 cm de
long et attachez avec de la ficelle. Trempez-les dans de la cire fondue et
laissez-les sécher. Enflammez au milieu avec une allumette.
■ Pour allum er une bûchette allume-feu, soulevez sans le détacher un
petit éclat de bois à l'aide de votre couteau. Lorsqu'un peu de résine
commence à suinter, enflammez-la avec un dispositif de type « silex et
briquet d'acier » (voir p. 127).
Il existe plusieurs ty p e s de fo y e rs p arm i lesquels choisir, en fo n ctio n avantages e t les inconvénients de fa ire
un feu, m ais tro is conseils d'ordre
de l'usage que vous en fe rez (voir ci-dessous). P o u r un m axim u m de
général sont utiles.
sûreté, vérifiez avan t to u te chose que le sol e st co m p lè te m e n t ■ Ne choisissez pas à to u t prix la
dégagé (voir p. 118-119). difficu lté . Optez pour un foyer exigeant
un e ffo rt m inim al po ur un avantage
LE CHOIX DU FOYER maximal.
Si vous disposez de plusieurs types de c o m b u stib le s et avez du te m ps devant vous, ■ I l est plus efficace de fa ire un p e tit feu
exam inez les a lte rn ativ es qui s'o ffren t à vous pour faire du feu e t dé te rm inez laquelle et de vous asseoir à côté, qu'un grand feu
répondra le 'mieux à vos besoins im m édiats. e t de vous en te n ir à distance.
■ Vous devez to u t d'abord te n ir co m p te de la fon ction que d o it re m p lir le feu : la ■ Si to u t votre bois vous semble humide,
chaleur e st v raisem b lab lem ent votre priorité, m ais vous pouvez aussi v o u lo ir retirez-en l'écorce e t fendez-le - il est
préparer à manger, vous faire repérer (voir p. 2 3 8 -2 3 9 ), sécher des vêtem ents, ou généralem ent sec en son milieu.
encore brûler des déchets. V otre choix peut être guidé p a r le fa it que tel ou tel fo ye r ■ Une fois qu'il est établi, m ettez à sécher
est capable de durer jusqu'au matin. à proxim ité amadou, p e tit bois e t bûches
■ Prenez en considération la disponibilité des élém ents dont vous avez besoin - par humides. Gardez un œil dessus pour qu'ils
exemple le com bustible approprié, le sol le plus adapté. En règle générale, évaluez la ne prennent pas feu !
j ..........
TY P E DE FO YER
« T IP I» C E R C L E D E P IE R R E S A U T O M A T IQ U E BÛCHES LONGUES
• Entourez la balle d'amadou de « Disposez en cercle des pierres ■ Disposez des pierres non poreuses > Disposez amadou, pe tit bois et
sur les parois d'un trou d ’1 m de
COMMENT
p e tit bois en donnant la form e non poreuses, placez au milieu combustible dans un fossé de
profondeur. Placez amadou et pe tit
d'un tipi. Disposez des bûches une balle d’amadou et du pe tit 2 m de long. Placez deux
bois à l'intérieur e t posez de
de diverses tailles en carré au bois autour. Ajoutez des grandes bûches contre les parois, bûches longues par-dessus
pied du tipi. bûches une fois le feu établi. elles s'affaissent au fu r e t à mesure lorsque le feu a pris.
qu'elles se consument.
■ Endroit où le combustible ■ Endroits exposés au vent ■ Terre ou sable dépourvus de ■ Secteurs boisés, le feu
abonde, ce feu nécessite en ■ Endroits fréquentés où vous rochers, pour pouvoir creuser nécessitant de grandes
,=D
O effet beaucoup de bois pouvez tire r pa rti de brasiers aisément bûchesbûches.
existants (règles de
campement strictes)
• Prend rapidement • S'autoalimente une fois qu'il a ■ Brûle lentement (le feu peut
vent pris, vous n'avez pas à ajouter
■ Le bois humide brûle car il durer jusqu'au matin)
sèche grâce à la chaleur du ■ Utiliser un brasier existant constam m ent du combustible ■ Dégage une grande quantité
foyer intérieur réduit l'im pact du feu sur
l'environnement liiiiB iii de chaleur
U T IL IS A T IO N
Au furet à
mesure, le petit
bois s'affaisse au
centre du tipi
------------------------------------------------------------ 1
TYPE DE FOYER
j Jr
■ Préparez un feu avec amadou, pe tit • Préparez un feu avec amadou, ■ Creusez un grand trou pour le feu
■ Faites un tro u dans un talus et
COMMENT
bois et combustible. p e tit bois e t to u t type de et un légèrement plus pe tit en
formez une cheminée dans la
terre. Allumez un feu à > Disposez quatre bûches en étoile. combustible. Disposez deux guise de cheminée, avec un tunnel
» Poussez les bûches vers l’intérieur longues bûches en form e de V reliant les deux. Utilisez de petites
l’intérieur avec le combustible
au fu r et à mesure qu'elles se de pa rt et d’autre du feu. bûches comme combustible et
dont vous disposez.
consument. cuisinez au niveau du sol.
■ Endroits exposés au vent * Zones forestières, pour ■ Emplacements exposés au froid > Tout endroit où vous pouvez
■ Terre non rocailleuse ou talus l’approvisionnement en bûches ou au vent creuser, ce type de feu O
nécessitant très peu de CT'
de sable
combustible une fois établi
POURQUOI
» La cheminée crée un appel • Brûle lentement ■ Les bûches de bois dur ■ Chaleur concentrée
d’air, le feu a tte in t une ■ Braises efficaces pour la protègent le feu du vent ■ Les flammes sont souterraines,
tem pérature élevée cuisson ■ Génère une chaleur intense le feu est invisible
■ À l’abri des éléments
UTILISATION
LU » Pour allumer une allum ette ■ À l'aide de la loupe, concentrez ■ Polissez le fond de la canette * Placez le fil m étallique sur la
‘LU façon « commando », frottez-la les rayons solaires sur de (voir m iroir pour signaux borne pour produire quelques
O sur la boîte d'un mouvement l'amadou sec, vous créez ainsi p. 245). étincelles.
CL. s'éloignant de vous et protégez un point d'incandescence. ■ Concentrez les rayons solaires ■ Retirez l'ampoule et placez
H- la flamme de vos mains (voir La ioupe do it bouger le moins
Z sur la surface brillante et l'éponge m étallique sur la
LU
ci-dessus). possible afin que l’amadou laissez-les converger sur borne. Allumez la torche afin
S
s puisse s'enflammer. l'amadou pour créer un point de produire des étincelles.
d'incandescence.
m
t /î » Les allumettes étanches sont ■ Lorsque vous choisissez une * Cette technique nécessite un ■ Plus le fil métallique est fin, mieux
Z généralement des allumettes boussole, vérifiez qu'elle
O peu de pratique, exercez-vous cela fonctionne, surtout avec des
1 comporte une loupe incorporée
H- standard recouvertes de cire afin de la m aîtriser au moment piles de faible voltage (1,5 V).
<c (utile pour lire la carte).
> et de vernis. opportun. » Cette méthode n'est pas adaptée
LU • Portez constamment un ■ Vous pouvez aussi utiliser les pour une utilisation prolongée
m briquet autour du cou, scotché foyers d'une paire de lunettes de (vous risquez de décharger vos
à un cordon. vue. piles).
- __
GÉNÉRER UNE FLAMME CHIMIQUE
Il est trè s utile d 'avo ir du perm a n ga n ate de potassium dans son kit de
MISE EN GARDE
Le permanganate de potassium est un oxydant
survie, c a r non seulem ent il peut vous s e rv ir à sté rilis e r de l'eau ou une
puissant, susceptible de provoquer un mélange
blessure, m ais aussi à p ro duire une flam m e. Vous avez besoin de sucre
explosif une fois mélangé à certaines
pour le fa ire fo n ctio n n e r (vous aurez éventuellem ent quelques réserves substances chimiques. Il peut d'autre part
pour vo tre survie). Un bâton de sucre cand i écrasé peut é galem ent faire tacher vos vêtements et votre peau.
l'affaire. v:
S u r une su rface dure (m orceau M é lan ge z les ingrédients. A v e c Continuez à frotter la lame en appuyant,
O de bois ou ro che r p a r exemple),
écrasez un peu de p e rm anganate de
le dos de votre couteau, pressez
su r le m élange en fro tta n t su r la
jusqu'à ce qu'une étincelle jaillisse.
La flam m e étant très éphémère, votre amadou
potassium . Prévoyez une q u a n tité su rface dure de façon à c ré e r une doit être prêt à enflammer.
équivalente de sucre. frictio n .
■ Tige de ferrocérium (firesteel) ■ Tige d'alliage de magnésium Tige d'alliage de magnésium et ■ Permanganate de potassium
■ G ra ttoir en métal ■ G ra ttoir en acier (généralement, dispositif en acier pouvant être ■ Sucre
p e tit morceau de lame de scie à actionnés d'une seule main
■ Amadou sec ■ Couteau
métaux) Amadou sec Amadou sec
■ Amadou sec
■ Maintenez le g ra tto ir près de ■ Suivez les instructions fournies Placez la tige de silex dans ■ Mélangez du permanganate de
l'amadou. pour le firesteel (voir l'amadou. potassium et du sucre en
■ Posez le firesteel sous le grattoir, ci-contre). Appuyez avec le pouce sur la proportions égales sur une
directem ent sur l'amadou. tige, poussez la poignée vers le surface dure.
■ Raclez le firesteel sur le g ra tto ir bas de celle-ci. • Pressez votre couteau sur le
pour diriger les étincelles vers Une poussée plus fo rte mélange en fro tta n t la lame
l’amadou (le firesteel se déplace, augmente la frictio n et produit afin de produire l'étincelle
non le grattoir). une étincelle plus intense. (voir plus haut).
> Autorise environ • Il existe de nombreux kits et Fonctionne par tous les temps. Vous pouvez aussi mélanger du
12 0 0 0 raclages. variantes ; on trouve par Comporte un dispositif de permanganate de potassium à du
* La tem pérature atteint exemple un bloc de magnésium sûreté. glycol ou de l'antigel. Enveloppez
3 000°C. en guise de support, et le Conçu au départ pour les rapidement dans du papier journal,
» Fonctionne par tous les temps g ra tto ir produit des éclats de laissez à terre et éloignez-vous : la
pilotes de chasse pouvant
et à n'im porte quelle altitude. magnésium qui, dans l'amadou, combustion peut être soudaine et
s'être blessé le bras ou la main
aident à enflammer celui-ci. dangereuse.
après éjection de leur appareil.
HISTOIRE VRAIE
CAS EXCEPTIONNEL
DE SURVIE - DANS LE DÉSERT
EQUIPEMENT UTILE
■ Balise de détresse personnelle (PLB)
* Lunettes de soleil et écran solaire PEU ROMPU AUX PRINCIPES DE SURVIE,
■ Écharpe en coton ou chapeau un groupe de cinq personnes, dont l'avion s'était écrasé dans le
■ M iro ir pour signaux ou fusées de
détresse
désert de Kalahari, au Botswana, a surmonté pendant six
■ Carte, boussole, G PS jours des températures extrêmes, la déshydratation, la faim et
« B oîte de survie, couteau de survie
le risque d'être attaqué par des animaux.
■ Téléphone p ortab le/sate llite
a Poncho/ sac de bivouac
Mercredi 1er mars 2000 : Cari du Plessis et trois associés - Mike
et Lynette Nikolic, et Nebojea Graorac, quittent Gaborone, la
capitale du Botswana. Vol d'affaires à destination de Maun, une ville
touristique à la mode dans le nord du pays. Pendant le vol, en raison d'une avarie de
moteur, l'avion est forcé d'atterrir brutalement. Détail critique : le contact radio est
perdu, aucun signal de détresse ne peut être émis avant l'atterrissage. Le pilote et les
quatre passagers souffrent de brûlures, dues à l'accident et au feu qui s'ensuit ; deux
d'entre eux sont plus sérieusement blessés - Lynette
« DETAIL CRITIQUE :
Nikolic souffre de lésions au bras gauche et à la moelle
épinière, Graorac a le poumon perforé. LE CONTACT RADIO
EST PERDU, AUCUN
Le lendemain matin, du Plessis et le pilote Costa
SIGNAL DE DÉTRESSE
Marcandonatos décident d'aller chercher des secours à
NE PEUT ÊTRE ÉMIS
Maun - qu'ils estiment à environ quatre jours de marche.
Décision malheureuse dès le départ : Maun se trouve à AVANT L'ATTER
quelque 300 km à l'ouest, il existe des villes plus proches RISSAGE »
à l'est. Ils tentent de se repérer à l'aide du soleil, mais n'ayant pas de machette, ils ne
parviennent pas à pénétrer dans la brousse épaisse. Ils sont obligés de suivre des
traces d'animaux pour localiser les points d'eau, finissent par se trouver nez à trompe
avec des éléphants, entendent les lions rugir la nuit... Samedi : ils ont parcouru 90 km,
mais leur progression en zigzag ne les éloigne pas à plus de 30 km du lieu de l'accident.
En dépit de leurs erreurs, le lendemain ils tombent par hasard sur un pavillon de
chasse habité. Une première tentative de liaison radio pour alerter les autorités
échoue. Lundi 6 mars : un hélicoptère finit par atteindre le lieu de l'accident,
hélitreuillant les blessés pour les acheminer à l'hôpital où ils sont soignés d'urgence,
six jours après l'accident.
QUE FAIRE ?
ÊTES-VOUS EN DANGER ?
Pou r vous tire r d'affaire :
NON OUI «► Soleil/chaleur - tro uvez ou
im provisez im m édiatem ent un abri
ANALYSER LA SITUATION . Anim aux - évitez la confrontation
V o ir p a g e s 2 3 4 - 2 3 5
et éloignez-vous du danger
Blessures - sta b ilisez l'état et
prodiguez les prem iers soins
■\r
QUELQU'UN REMARQUERA-T-IL VOTRE
Si personne n'est su scep tib le de
ABSENCE ? SA IT OÙ VOUS ÊTES ? Si l'on rem arque votre absence,
rem arquer votre absence ou ne sa it
une équipe de secours va selon
où vous êtes, vous devez inform er
autrui p a r quelque moyen que ce NON OUI tou te vraisem blance être
dispatchée pour vous retrouver
■ soit de votre situ atio n critiq u e
DISPOSEZ-VOUS DE MOYENS
Vous êtes confronté à une situation de Si vous avez un téléphone portable ou
DE COMMUNICATION ?
satellite, informez quelqu'un de votre
survie pour une période indéterminée
situation. Si celle-ci est suffisamment
-jusq u 'à ce que vous soyez repéré ou
<4* n o n o u i «► préoccupante pour que soient déployés
, que vous trouviez de l'aide
des secours d'urgence, et que vous avez
une balise de détresse personnelle,
4 POUVEZ-VOUS SURVIVRE n'excluez pas cette option
S'il est im possible de su rv iv re là où
LÀ OÙ VOUS ÊTES ? *
vous êtes e t que v otre é ta t vous le
permet, il vous fa u d ra tro u v e r un Appliquez les principes de la survie :
endroit plus fa vo rab le à la survie, Mf non oui *► protection, repérage, eau, nourriture
aux secou rs ou aux deux à la fois
s fc ,
f ........... \
CONSEILLE ^ ® S ft
Q UITTEZ
LES
R ESTEZ L A
OÙ VOUS
CONSEILLE
■ Décidez en toute connaissance de L IE U X ** ÊTES ** ■ Recherchez l'ombre ou improvisez,
S__________ > activez-vous pendant les heures les
cause de l'emplacement le mieux
adapté moins chaudes du jour ou de la nuit.
■ Indiquez clairement vos intentions Avec un abri creusé même à 15 cm
(messages écrits, indices) si vous de profondeur, vous serez plus au
abandonnez un véhicule frais pour vous reposer
■ Gardez accessible toute
aide au repérage quand vous
INTERDIT INTERDIT ■ Lim itez la transpiration
mais buvez : environ 1 1par
vous déplacez, et déployée à ■ À l'arrêt, vous asse o ir su r le
■ A b an d o n n er un véhicule heure si la tem pérature
l'arrêt sol brûlan t
en panne (à m oins de atte in t 3 8 °C, m oitié moins
■ Protégez-vous du soleil et ■ V ous d ép lacer aux heures
nécessité absolue ; il e st plus s'il fa it plus frais
du vent (éclat et brûlure) les plus chaudes
visible et sera recherché en ■ Faites constam m ent le
■ Recherchez ou improvisez ■ P rendre des risques -
prem ier)
un abri une fois à l'arrêt et dévaler une dune de sable, une point sur vos réserves d'eau
saisissez la moindre occasion ■ G asp iller de l'énergie
cheville to rd ue peut être et la manière de vous
de ramasser de quoi faire du inu tilem ent (ne fa ite s rien,
fa ta le approvisionner
feu (les nuits sont froides sa u f en cas de nécessité)
■ F o rc e r l'allure (adaptez la ■ Profitez de la nuit pour
dans le désert) ■ L aisser votre feu sans
vôtre selon celle de la récupérer la rosée (réserve
■ Guettez constamment surveillance - utilisez to u t ce
personne la plus lente du d'eau possible)
tout détail révélant la qui brûle (bois, pneus) pour
groupe) ■ Préparez toute aide à la
présence d'eau ou de générer chaleur et fum ée
■ É rig e r un abri dans le lit de localisation pour utilisation
civilisation (verdure, traces
rivières à sec (risque potentiel immédiate. Guettez
convergentes
de crue subite) constam m ent tout signe
d'humains/d'animaux,
oiseaux qui tournoient...) annonciateur de secours
J I
’ * Si vous ne pouvez survivre là où vous êtes, mais ne pouvez non plus quitter les lieux en raison d'une
blessure ou tout autre facteur, vous devez faire tout ce qui est du domaine du possible pour attirer
l'attention des secours.
* * Si votre situation change (par exemple vous « déménagez » pour trouver de l'aide et vous trouvez
un endroit favorable à la survie), tenez compte des alternatives « Conseillé » et « Interdit ».
FAIRE DU FEU PAR FRICTION
C E T T E M É T H O D E U T I L I S E UN É Q U I P E M E N T R U D I M E N T A IR E , par
OUTILS ET MATÉRIAUX
exem ple l'arc à roulem ent, et nécessite savoir-faire, d exté rité et
■ Corde (par exemple paracorde),
pratique, mais aussi : bois approprié, tem ps et huile de coude. Une fois fil de pêche, lacets de chaussures
acquise néanmoins, c'est sans doute l'une des techniques de survie les ou ficelle
■ Bois
plus gratifiantes. Vous n'oublierez jam ais le prem ier feu que vous ferez
■ Couteau
en vous passant d'allum ettes. Il va de soi que dans une situation de ■ Poinçon (facultatif)
survie, vous devez u tiliser la m éthode la plus rapide et la plus facile à
m ettre en œ uvre pour dém arrer votre feu.
feu par friction - chacun étant d'ailleurs une aisselle et l'extrém ité de vos doigts.
technique en soi. ■ Faites une encoche (ou percez un
■ Identifier les essences de bois et se procurer trou à l'aide d'un poinçon) près de
celles qui conviennent. chaque extrémité.
■ Fabriquer le dispositif adéquat. ■ A ttachez la corde à une encoche par
■ Utiliser le dispositif pour produire des braises. un nœud d'axe (voir p. 142-143) et à
■ Entretenir les braises pour produire une l'autre encoche par une demi-clé (voir
flamme. p. 144-145). Laissez juste
suffisam m ent d'espace pour enrouler
vos doigts.
Taillez l'extrémité devant se
loger dans le bloc de friction
pour l'émousser et optimiser
Effectuez une
encoche avec la
pointe de votre
couteau dans le
milieu du bloc
Maintenez le bois
fermement d'une
main et taillez de
Fabriquez le bloc support dans
©
l'autre (le geste
éloigne la main de un morceau de bois dur d'une
vous-même).
largeur d'environ 7,5 à 10 cm.
■ Sa longueur est de 12 à 15 cm,
Pour fabriquer la drille,
© taillez un morceau de bois
rectiligne et exempt de nœuds.
Taillez
l'extrémité
fendez-le en deux et effectuez une
encoche.
destinée à se ■ Le point émoussé de la drille
■ La drille doit faire environ
loger dans le s'engage dans l'encoche, tandis que
25 mm de diamètre et 2 0 cm
bloc support vous maintenez le bloc en vous
de long. p ou r t'émousser penchant (voir p. 132).
et minimiser la
friction
TESTER LE BOIS
Retirez un
Le b o is m o rt s u r p ie d é ta n t morceau
d'écorce T E S T D ES C EN D R ES
sec, il e s t id é a l p o u r la d r ille e t
Chaque essence de bois p rodu it des
le b lo c de fric tio n . Un b o is
cendres et un charbon de bois
m o rt te n d re e s t p lu s fa c ile à spécifiques. Certains, com m e le
u tilis e r qu'un b o is m o rt dur, noisetier et le tilleul, produisent
m a is sa v e z -v o u s les aisém ent du charbon de bois, mais le
d is tin g u e r ? L es te s ts su iv a n ts feu s'épuise rapidem ent. Le te st des
Guidez la
so n t e ffica c e s . cendres vous perm et de déterm iner
lame avec
quels bois produisent un bon charbon.
votre pouce
TEST DE L'ONGLE DU POUCE A ctio n n e z la drille dans le bloc de
E n ta ille z l'é c o rc e d ’une fric tio n de bois tendre jusqu'à ce qu'elle
b ra n c h e e t d e sso u s, e x p o se z fume, continuez 5 secondes puis
arrêtez. Exam inez les cendres
un c a r ré de bois. S i v o u s
■ Si vous avez une poudre fine, ce bois
a rriv e z à e n ta m e r c e lu i-c i Tenez votre couteau P ressez l'ongle du
O
A devrait produire du charbon de bois.
a ve c l'o n g le du pouce, il s 'a g it légèrem ent en biais pouce à angle d roit ■ Si les cendres sont plus grossières ou
de b o is te n d re . S i v o u s fa ite s p a r ra p p o rt au bois. p ar ra p p o rt au bois, dans la sem blent se désagréger complètement,
une sim p le m arq u e , le b o is e st Poussez de vo tre pouce sur p a rtie exposée, ce bois ne produira vraisem blablem ent
Fabriquez la drille du
même bois que le bloc de
friction
Assem blez l'arc, la drille et le bloc support (voir égalem ent p. 132) et
Tenez le ballot
verticalement, entre le sol et votre estomac (que
d'amadou en hauteur, — vous protégerez d'un coussinet).
mais suffisamment
* Disposez l'entaille et l'amadou sur le bord
éloigné de votre
visage saillant du prem ier morceau de bambou, et
opérez une friction sur le deuxième morceau, de
S o u ffle z haut en bas et de façon rythmée.
O d o ucem ent su r le
ballot po ur m ieux v e n tile r
Penchez-vous sur
l'extrémité
supérieure de la
le charbon e t fa ire en so rte à feu
qu'il s'enflam m e.
■ Vous pouvez b a lan ce r le
ballot de bas en haut
tandis que vous reprenez
votre souffle, afin que l'air Frottez
la scie
sec ventile le charbon. de haut
■ Continuez : la fum ée s ’intensifie, le en bas
ballot va fin ir p a r s'enflam m er.
Une fois que le
Ne je te z pas le b a llo t enflam m é su r le
© sol, posez-le tra n q u ille m e n t là où vous
avez l'intention de fa ire du feu ; vous ferez
petit bois est
allumé, ajoutez un
peu de
combustible
celui-ci a u to u r du b a llo t (voir p. 124-125).
Tenez le
Posez du petit deuxième
bois au-dessus morceau
du ballot horizontalement
d'amadou des deux mains
enflammé Tenez le premier
I £ morceau de bambou
verticalement
CONSEIL DE SURVIE
Propice au camouflage, la couleur verte est idéale pour la
paracorde destinée aux militaires. En situation de survie, le
rouge est préférable car il se détache du reste - un objet
rouge que vous faites tomber est généralement plus facile à
trouver, c'est la couleur idéale en matière de repérage.
N'emportez pas une seule et très longue corde (30 m par
exemple). Préférez couper la paracorde en morceaux de
10 m de long que vous enroulez pour former ce que les
marins appellent une glène (voir page de droite).
D IX G L E N E S
Cette petite « glène » tient dans la paume de la main. Vous
pouvez donc en avoir jusqu'à une dizaine réparties dans votre
sac à dos et vos poches afin d'en avoir toujours sous la main.
La gaine protectrice
confère solidité,
longévité et flexibilité
FORMER UNE GLENE
CORDES DIVERSES
Il e s t p r é f é r a b le q u e v o s r é s e r v e s d e c o r d e s o ie n t s o u s
D a n s u n e s it u a t io n d e s u rv ie , il s e p e u t q u e v o u s a y e z à
fo r m e d e g lè n e s , q u e v o u s p o u v e z d é f a ir e e t r e f o r m e r a u
im p r o v is e r , s u r t o u t s i v o u s n 'a v e z p a s o u p lu s d e
f u r e t à m e s u r e d e v o s b e s o in s . C e la n 'a r ie n d e c o m p liq u é
p a r a c o r d e . A v a n t d 'e n v is a g e r d e f a b r iq u e r v o t r e
e t d e v ie n t m ê m e s e c o n d e n a tu r e , c a r v o u s a u r e z d e
p r o p r e c o r d e ( v o ir p. 1 3 8 - 1 4 1 ) , v é r if ie z q u e v o u s n 'a v e z
n o m b r e u s e s o c c a s io n s d e v o u s e x e r c e r .
r ie n s o u s la m a in q u i p u is s e c o n s t it u e r u n e s o lu t io n d e
d é p a n n a g e , r a p id e e t f a c ile à m e t t r e e n œ u v r e
L A C E T S DE C H A U S S U R E S
Les lacets standard sont souvent assez solides. Il est à
noter que les membres de nombreuses unités militaires,
devant se lim iter en term es d'équipement, utilisent de la
paracorde en guise de lacets. Des lacets deux fois plus longs
que nécessaire, enroulés autour de la cheville avant d'être
noués. Il su ffit d'un couteau et le tour est joué. Vous pouvez
en faire autant, mais ce ne doit pas être au détrim ent du
confort de la marche.
C E IN T U R E S , V Ê T E M E N T S ET C H A P E A U X
Vous pouvez couper une ceinture en lanières, qu'elle soit en
cuir, en tissu, etc. Vous pouvez en faire au tant avec des
vêtem ents. Nul besoin de sacrifier toute une chemise :
* P la c e z l'e x t r é m it é d e la c o r d e s u r v o t r e p a u m e , p u is
commencez par prélever l'ourlet du bas, vous obtiendrez
e n r o u le z la c o r d e a u t o u r d e v o t r e p o u c e e t d e v o t r e p e t it des bandes de 2,5 cm. Votre chapeau peut aussi vous être
d o ig t p o u r f o r m e r u n h u it. utile : le rebord d'un chapeau de brousse vous procure une
bande de 2,5 cm de large et pas moins d'1 m de long. Mieux
Le pouce et le petit doigt encore, enroulez autour de la couronne de votre chapeau de
Le huit s'épaissit peu à peu
restent écartés p ou r que la paracorde que vous maintenez devant et derrière par
la corde soit bien tendue
quelques points).
K IT « C O M M A N D O »
D'autres accessoires composant votre équipement peuvent
faire l’affaire, par exemple les cordes de tentes ou les
cordons de vêtem ents ou de sacs de couchage. Le fil
dentaire, surtout s'il est ciré, est extrêm em ent résistant,
idéal pour attacher e t coudre. Si vous avez un véhicule, vous
aurez certainem ent une corde de remorquage dont vous
pouvez sectionner un morceau pour le détordre et en faire
C o n t in u e z à e n r o u le r la
© c o r d e , a r r ê t e z à e n v ir o n
des cordes plus fines.
2 0 c m d e la fin , c e q u i c o n s t it u e
V IV E LA RÉCUP !
l'e x t r é m it é d e la g lè n e . Il est peu d'endroits où l'homme n'a pas mis les pieds. Même
dans les régions isolées, vous tom berez sur des objets mis
au rebut par le « monde civilisé » - cela va des bouteilles
plastique à la ficelle. Dans une situation où savoir improviser
peut faire toute la différence, glanez tout ce qui pourrait
vous être utile.
V *
ANTI-EFFILOCHAGE
Les choses se compliquent quand les extrémités de la paracorde
s'effilochent, ce qui arrive quand elle n'est pas protégée. Essayez
A D é g a g e z la g lè n e d e v o s d o ig t s .
de sceller les extrémités une fois coupées en les approchant
■ E n r o u le z l'e x t r é m it é d e la g lè n e a u t o u r d e c e lle - c i d'une flamme jusqu'à ce qu'elles fondent. Attention de ne pas
e t f o r m e z u n n œ u d d e s é c u r it é ( v o ir p. 1 4 3 ) .
CORDE NATURELLE
SI VOUS N'AVEZ PAS de corde sous la main, vous pouvez
r
tout à fait en fabriquer vous-même à partir de matériaux MISE EN GARDE
naturels. Les racines et les tiges des plantes peuvent vous Faites très attention lorsque vous récoltez les
fibres des plantes, surtout lorsque vous arrachez
servir à confectionner un substitut de corde pour ériger des des plantes comme les fougères. Les fibres qui
abris ; des tendons d'animaux de grande taille sont utiles apparaissent quand on tord une tige à la base et
qu'on la tire vers soi pour l'extraire du sol peuvent
pour fabriquer un fouet ou pour coudre. être coupantes comme un rasoir. Utilisez un
couteau ou portez des gants. Le suc de certaines
PRÉPARATION DE FIBRES D'ORTIE plantes peut irriter la peau, il vaut mieux vous
i laver les mains une fois la tâche terminée. ,
Les longues tiges des robustes pousses d'ortie (y compris l'ortie des
V J
bois) sont très fibreuses. En protégeant vos mains par des gants ou
par tout autre moyen, effeuillez les orties en saisissant la tige à la Ouvrez la tige aplatie pour
obtenir une longue bande
base et en remontant votre poing fermé.
ÉCORCE RACINES
■ Sur un tronc d'arbre, la couche qui est située entre l'écorce et le ■ De nombreuses racines d'arbres fo n t des cordes et des liens
LES FAITS
cœur s'appelle le « cambium » ; c'est la partie qui fait la meilleure efficaces, mais l'idéal est d'utiliser des arbres à feuilles
corde. persistantes, comme pin, sapin, épicéa et cèdre.
RECHERCHE
■ L’écorce d'arbres tels que le saule et le tilleul font de bonnes cordes. * Recherchez de jeunes racines, proches de ia surface, elles sont
en effet plus flexibles. Coupez-les légèrement plus grandes que
■ Utilisez d'autres sortes d'écorces, comme celle de la clématite ou du
ce dont vous avez besoin, car vous devez les écorcer. Ne
chèvrefeuille - on peut les détacher des arbres ou des plantes
prélevez pas tro p de racines sur un même arbre e t rebouchez
grimpantes.
les trous que vous avez faits.
PRÉPARATION
■ Écorcez un arbre m ort puis tapez sur l'écorce pour détacher les
■ Incisez la racine sur toute sa longueur. Enlevez l'écorce et laissez sécher et
fibres intérieures de cambium.
rétrécir le bois mis à nu avant de le fendre en deux ou en quatre.
■ Tirez sur les fibres de cambium pour obtenir de longues bandes.
■ Conservez l'écorce qui peut servir d'amadou et de petit bois. Utile aussi
Utilisez-les telles quelles (clématites ou cbèvrefeuille) ou
pour produire de la fumée afin d'éloigner les mouches.
tressez-les afin qu'elles soient plus résistantes.
FABRIQUER DE LA CORDE VÉGÉTALE
P ou r com m encer, la plante d o it ê tre dispon ible en
q u a n tité su ffisa n te . Ne fa ite s pas de corde avec la
Effilochez la couche seu le p la n te du coin. Exam inez to u tes les possibilités
fibreuse à l'aide de qui s 'o ffre n t à vous, su scep tib les de fa ire l'affaire.
votre pouce
■ Les fib re s d oiven t être assez longues, ca r les épisser
p ou r o b te n ir des lon gueurs intéressantes donne une
Segment de
la tige cassée co rd e m oins solide.
* Si vous tre sse z des m orceau x ensem ble pour
co n fe ctio n n e r une cord e plus robuste, utilise z des
fib re s m oins lisses, elles « m o rdro n t » m ieux l'une à
l’au tre. Les fib re s lisses ou b rilla n te s ont tendance à
s 'e ffilo ch e r fa cilem en t.
■ Les fib re s d oiv en t ê tre solides. T ire z dessus pour
R ecourbez la tig e à m i-longueur. L a m o e lle à l'in té rie u r va
© se d é ta c h e r de l’en veloppe ex térie u re, vous p o u rre z alors
te s te r leu r robustesse. E lles d oiven t aussi être
su ffisa m m e n t souples p ou r ne pas ca sse r lorsque vous
les sé p a re r fa c ile m e n t. i^ e s t o r d e z e t les attach ez.
■ I l s'agit de la tige robuste et souple du » Les feuilles de nombreuses plantes (famille ■ Les tendons d'animaux font des cordes
saule, du bouleau, du frêne et du noisetier, des iis, agave et sisal) contiennent des solides et polyvalentes - certains résistent
LES FAITS
■ Choisissez un arbre jeune ou une branche ■ Pour vérifier que les feuilles d'une plante ■ Les tendons relient les os aux muscles. Les
RECHERCHE
longue et flexible. Il vaut mieux miser sur la sont fibreuses, il s u ffit de déchirer la plus grands se trouvent de chaque côté de
longueur des tiges ou des branches, pour ne feuille et de voir si elle présente des la colonne vertébrale, ils lui sont
pas devoir ensuite en déplacer une grande couches filandreuses. parallèles.
quantité. ■ De plus courtes longueurs peuvent être
prélevées sur les pattes arrière.
■ Enlevez tiges et branches. Saisissez la ■ Faites trem per les feuilles dans de l’eau a Prélevez un tendon sur un animal, retirez sa
PRÉPARATION
baguette à la base et tordez jusqu'à ce que les pour faire gonfler et éclater les couches gaine extérieure, nettoyez-le puis laissez
fibres cassent, en allant jusqu'à l'extrémité. internes. Les bactéries agissent sur le tissu sécher. Séparez les fibres sèches et
Tordez la baguette en forme de S et faites-la des cellules, le séparant des fibres, utilisez-les en guise de fils, ou encore épissez
tourner en son milieu comme une manivelle a Rincez les fibres dans de l'eau fraîche pour ou tressez-les pour plus de solidité. Vous
pour dégager les fibres. Puis coupez-la de stopper le processus de décomposition et pouvez assouplir un tendon sec avec de l'eau
l'arbre et utilisez les brins d'osier. séchez-les. ou de la salive.
FABRIQUER DE LA CORDE NATURELLE
Une fois que vous avez p rép aré une q u a n tité su ffisan te de fibres, il est
préférable de les laisser sécher a v a n t de les u tilise r : accrochez-les au soleil
ou à p roxim ité d'un feu. Si le fa c te u r te m p s e n tre en ligne de co m pte,
em ployez-les telles quelles. T orsader ou to rtille r les fib re s so nt les deux
principales façons de fa b riq u e r de la corde. C om m e p o u r to u t a c te de
survie, n'oubliez pas que c'est en fo rg e a n t que l'on d e vie n t forgeron...
CORDE TORSADÉE
Pour v o tre p rem ière long ueur de corde, co m m e n ce z vers une e x tré m ité e t
non au m ilieu, cela afin d ’é v ite r que les éventuelles épissures ne se
re tro u v e n t au m ê m e e n d r o it V o tre co rd e n'en sera que plus solide, une Une boude se forme
naturellement
épissure é ta n t p o te n tie lle m e n t un p o in t faib le. Si elles so nt s u ffis a m m e n t lorsque vous
fines, les fibres une fois to rsa d ée s p e u ve n t ê tre tressées p o u r co n s titu e r torsadez les fibres
E n tre le pouce e t l'index gauches, p ren ez au tie rs de T o rsad ez les fib re s de v o tre m ain d ro ite , ju sq u 'à ce
O sa longueur la p rem ière long ueur de fibres. que se fo rm e une boucle serrée.
■ Saisissez les fib re s avec le pouce e t l'index d e v o tre m ain ■ La corde to u jo u rs ten d u e, av an c ez d o u c e m e n t le
d ro ite à 3 cm en p a rta n t de la gauche. pouce e t l'index gauches e t im m obilisez-les su r la boucle.
La corde se trouve
entre votre majeur et
votre annulaire
NŒUD D'AXE
Ce nœud polyvalent peut être utilisé de diverses manières en
NŒUD COULANT SIMPLE situation de survie. Pour dresser un poncho ou une bâche (voir
Ce nœud est un bon exem ple de nœud chapitre 4), il peut servir à fixer une extrémité de corde à un point
sim ple et efficace dont vous ne sauriez fixe, comme un arbre ou un piquet, sans qu’aucun ajustement ne
vous passer dans une situ a tion de survie.
soit nécessaire. Il peut aussi servir comme lien pour solidariser
Tenez le courant entre
le pouce et l'index deux perches (comme dans le cas de l'abri forestier en A -
voir p. 164) avec un seul tour de corde.
Le courant
passe p a r
dessus le
dormant
Tenez le dormant entre
le pouce et l'index
gauches
Faites passer le d on na nt en le
O
point où les deux
■ Tenez la boucle entre le pouce et l'index Le dormant cordes se
de l'arb re avec le cou ra n t reste bien
gauches. recoupent
dans votre m ain d ro ite et tendu
le d o rm a n t dans v o tre m ain
gauche.
■ Form ez une boucle avec le Tenez le courant entre
cou ra n t e t passez-la p a r le pouce et l'index
Tirez pour
desserrer la
Tendez le d o rm a n t de
boucle
NŒ UD S I M P L E NŒ UD D O U BLE
Passez la corde gauche p ar dessus la Suivez la même séquence que pour le
Enroulez le cou ra n t autour du
droite pour fo rm e r une boucle, en
torsadant l'extrém ité. M ain te n ez la
nœud simple, m ais passez le co uran t
dans la boucle deux fo is avant de tire r O
poteau.
point fixe, tel un arbre ou un
boucle avec le pouce et l'index d roits. su r les extrém ités.
» Passez le c o u ran t dans la boucle ■ Un nœud d ’a rrê t fo rm é à l'extrém ité ■ Passez le cou ra n t par-dessus et autour
avec le pouce et l'index gauche et d'une co rd e peut em pêcher celle-ci de
serrez en tira n t sur les deux glisser.
extrém ités. Formez un ___
nœud de
Nœud formé
autour du
dormant
capucin.
■ Glissez le co u ra n t vers le haut
dans la boucle (vous avez à
présent fo rm é un nœ ud de
capucin a u to u r du d o rm a n t
- voir précédem m ent,
étape 1).
Passez le cou ra n t par-dessus et de
© nouveau au to u r du dorm ant, puis
encore une fo is a u to u r du point fixe.
Form ez un au tre
O nœud de capucin
dans le courant, le plus près
possible du pre m ie r nœud. En enroulant le courant, enfilez-le
■ Une fo is que les deux
Deux nœuds de
O au-dessous de lui-m êm e pour
te rm in e r le nœud.
nœuds so n t bien se rré s capucin simples
ensemble, tire z d'un coup noués ensemble * Tirez su r le nœud pour le caler
sec su r le dorm ant. correctem ent.
NŒUD D'ÉCOUTE DOUBLE NŒUD SIBÉRIEN
Le nœud d'écoute, encore appelé nœud de
Ce nœud, également appelé nœud « Evenk », est utile pour
tisserand, est extrêmement intéressant
attacher une corde à un point fixe - si, par exemple, vous avez
dans une situation de survie car il permet
d'attacher deux cordes ensemble
besoin d'une attache solide à un arbre, en guise de faîtière, pour
solidement. Le nœud d'écoute double est ériger un abri « poncho » (voir p. 158).
encore plus sûr, il est conseillé pour
attacher des cordes d'épaisseurs
différentes. Dans ce cas, vous faites le
nœud avec la corde la plus fine.
O
Dém arrez avec deux cordes et
form ez une boucle avec le courant
O l'arb re avec le co u ra n t dans
votre m ain d ro ite e t le d o rm a n t
paum e de votre m ain gauche.
Boude dans
la deuxième Glissez votre
Le coulant de chaque corde corde pouce dans la
doit être du même côté boude
Deuxième corde
Nœud
d'écoute
double
Dormant
Le courant
s'entortille
Courant
A ttachez le dorm ant à un autre Faites une autre demi-clé près de Répétez l'étape 3 du nœud de
O point, tel la tente, et passez le
courant autour d'un arbre.
la première, de telle sorte que les
deux dem i-clés soient côte à côte et
bosse (voir ci-contre), mais
c e tte fois-ci fo rm e z une boucle dans le
■ Faites une demi-clé (voir ci-après) entourent le dormant.
cou ra n t e t passez-le entièrem ent, et
avec le courant passé autour du ■ Ne serrez pas encore les demi-clés.
non ju ste l'extrém ité, dans la boucle.
dormant.
DEMI-CLÉ
Il s'ag it d'un nœud sim ple
qui e st à la base d 'autres
nœuds (vo ir nœud de bosse Le nœud n'est
pas sûr
ci-dessus). Ce n'est pas un Courant
nœud trè s so lid e ; utilisé Courant
seul, il a te n dan ce à glisser.
Dormant
Pour y rem édier, vous
pouvez le d o u b le r ou le
tripler. Deux dem i-clés Passez la corde Tenez le d o rm a n t et
tendues peuvent être
d ifficile s à défaire sans
O a u to u r du p oin t fixe
(barreau, arbre, etc.)
© poussez la dem i-clé
v ers le p o in t fixe pour la première pour plus de
avoir à se ctio n n er la corde, ■ Passez le cou ra n t a u to u r serrer. solidité.
su rto ut ap rè s quelques du d o rm a n t puis repassez ■ Répétez la séquence et ■ Si nécessaire, faites un
jours si le nœud a séché dans la boucle. fa ite s une au tre dem i-clé. nœud de capucin sur le
après a v o ir été m ouillé. courant (voir p. 143).
COUPER, TAILLER, CISELER...
Q U IC O N Q U E S 'A V E N T U R E EN P L E I N E N A T U R E se d o it d 'être muni
d'un couteau, de préférence un couteau de survie. En e ffe t c'e st MISE EN GARDE
Si votre couteau de survie
p robablem ent l'outil de su rvie le pus im p o rta n t, ap rè s le savoir-faire.
vous échappe, n’essayez
Toutefois, si un bon couteau vous aide à su rm o n te r de n om breuses jamais de le rattraper !
situations critiqu es, renseignez-vous su r les co n d itio n s qui vous a tte n d e n t Vos doigts sont plus
sur le terrain et ch o isissez vos a cce sso ire s tra n c h a n ts selon leur u tilisatio n précieux...
P IE R R E S À A IG U IS E R
A v o ir une bonne pierre à aig uiser chez
soi augm ente les chances de se m ettre
Démarrez sur l'extrémité de la
en route avec des o utils affû tés. \JUUICVC£ I Ul I ICI C UC lu iulT)6
pierre la plus éloignée de vous
pour que le fil repose sur la pierre
■ Su r le terrain, un nécessaire peu
Tenez le couteau normalement, Reprenez la séquence pour l'autre
encom brant et léger vous p e rm e ttra de
ré a ffû te r une lam e qui com m ence à
s'émousser.
O avec la lame pointant à l'opposé.
M aintenez la pointe avec le pouce et les
© côté de la lame, mais en
inversant les phases déterminantes.
■ Il existe divers m odèles de p etites doigts de l’autre main. ■ Tenez le couteau en prise dorsale, la
pierres à aig uiser à deux g rains (fin et ■ Procédez de façon à ce que le fil de la lame pointant vers vous à l’extrémité
gros) à tra n s p o rte r dans un étui en cuir. lame glisse sur la pierre en un seul éloignée de la pierre.
■ Vous pouvez aussi vous procurer de mouvement. ■ Procédez de façon à ce que le fil de la
petits aiguiseurs autom atiques dotés de ■ Soulevez la lame et reprenez au lame glisse sur la pierre en un seul
deux lames aiguisoirs en céram ique entre début, répétez l'opération 6 à 8 fois. mouvement. Soulevez et reprenez, à
lesquelles glisser le couteau pour l'affûter. raison de 6 à 8 fois.
T E N D R E UN C O U T E A U À Q U E L Q U 'U N
Si le groupe ne dispose que d'un seul bon
couteau, c'est un couteau qui passe
fréquem m ent d'une main à l'autre. Tendez
l'outil par le manche, lame dirigée vers le haut.
La méthode est simple et sûre, elle doit être
systém atique et adoptée par tou s les membres
du groupe.
À l'aide d'un bâton, U tilise z v o tre couteau Cognez su r le coin Si la bûche n'est pas
cognez su r le dos de et un bâton pour O pour l'encastrer dans O fendue com plètem ent,
votre couteau et découpez cogner su r le haut de la la prem ière entaille. te rm in e z avec les m ains ou
un coin solide su r un côté bûche e t y e ffe ctu e r la Continuez jusqu'à ce que la la lam e du couteau.
de la bûche prem ière entaille. bûche se fende. U tilisez
d’autres coins si nécessaire.
LAMES ROBUSTES
Utilisez un couteau pleine
soie (le métal de la lame se
prolonge jusqu'à
l'extrémité du manche). Il
Faites une entaille
en forme de / sur
se peut que les rivets qui
un côté du tronc maintiennent le manche
d'arbre finissent par se desserrer,
mais la lame est plus solide
que celle d'un couteau dont
la lame se replie.
■ Si vous essayez de co u p e r c o m p lète m e n t su r un faire fléchir le bois, vous pouvez casser l'arbre en deux.
seul côté, la lam e au ra de plus en plus de mal à A ttention de ne pas recevoir l'arbre sur vos pieds.
s'enfoncer.
Posez la bûche sur bâton c a r la lam e est su ffisam m ent lourde pour être efficace.
Ayez le geste s û r .
Continuez à co g n e r sur
© la lam e ju squ'à ce que la
bûche se fende en son m ilieu,
et veillez à ce que
la lame ne vous
blesse pas si elle
vient à glisser
puis fendez chaque m orceau
en deux.
UTILISER UNE SCIE
Pour les tâches de plus grande envergure, com m e par exemple
préparer des bûches pour le feu ou couper de quoi ériger un abri, la
scie est préférable au couteau de survie. Il existe une variété de mini
tronçonneuses, elles sont légères et ne prennent guère de place dans
votre sac à dos ou votre nécessaire de survie. Des bâtonnets
peuvent faire
office de
U T IL IS E R U N E M I N I T R O N Ç O N N E U S E manches
Insérez un coin
pour éviter de
coincer la
tronçonneuse
M IN I T R O N Ç O N N E U S E
La lame de 7 0 cm e st com pacte, elle
Déterm inez quelle est l’inclinaison naturelle de
est dotée d'anneaux et de poignées.
Elle vous perm et de couper un arbre O l'arbre et com m encez à scier sur le côté opposé.
de 7,5 cm de diam ètre en moins de ■ E xécutez un m ouvem ent de va-et-vient.
10 secondes. ■ À la m oitié du travail, enfoncez un coin de rriè re la
tronçonneuse pour é v ite r que la lam e ne se coince.
S i vous
confectionnez une
faîtière, laissez un
morceau de
branche de 7,5 cm
Stabilisez le
tronc avec
pied
R alentissez quand la
©
le Sciez
tronçonneuse a presque
sectionné l'arbre.
m êm e rythm e de va-et-vient. O dim ension voulue.
■ D ébarrassez-vous des branches au ■ À m i-distance, soutenez le tro n c
■ Laissez le poids de l’arbre effectuer le fu r e t à m esure que vous les coupez. pour fa c ilite r le tra va il de la
reste : il se casse en deux d'un coup sec. tronçonneuse.
SCIES PLIABLES
Les scies pliables so n t solides, légères e t pratiques.
Certaines d'entre elles, com m e le m odèle San dvik
Laplander, ont une lam e dentée qui se replie EN L'ABSENCE D'OUTILS
dans le m anche (ci-contre). D 'autres se M ê m e si vous n'avez aucun outil tranchant
dém ontent après usage, com m e le avec vous, vous pouvez to u t de même
modèle « randonneur » B ackp acker couper du bois à dim ension. Il faut pour
(ci-dessous). cela le casse r net ou encore le brûler. La
te n ta tio n e st de g rim p er sur la branche
La lame s'ouvre et se pour la casse r au m ilieu. M a is attention, si
ferme grâce à une SCIES S AN D VIK vous êtes dans une véritab le situation de
charnière LAPLANDER
survie, vos pieds sont votre seul moyen de
S C IE P L I A B L E B A C K P A C K E R
locom otion, prenez-en soin !
Ces scies so n t g én éralem ent légères et 1 ® ®I1 W ÊÊ- C- ® 1
robustes, sans to u te fo is avoir
C A S S E R DU B O IS
l'efficacité des mini tronçonneuses. Si H Lame amovible Vous ne devez pas être tro p am bitieux :
vous êtes lim ité en place, n'em portez
n’essayez pas de b riser des branches trop
que la lame et im provisez une scie à C;è)o __ .___ __ __ __ o KO larges. Le bois d o it être m ort, ca r un bois vert
archet avec ce que vous tro uvez
ne fa it que p lie r et refuse de casser
comme m atériaux utiles dans la nature.
com plètem ent.
■ R epérez deux arb res éloignés de 3 0 à 6 0 cm
l'un de l'autre - ou un arb re présentant deux
tro n cs rapproch és - pour perm ettre l'effet de
levier. Engagez le bâton entre les deux troncs.
Le cadre de tension et la lame ■ A d o p te z une posture stab le et assurée et
peuvent généralement être SCIE P LIA B LE BACKPACKER
avec un pied devant l'autre, tire z le bois vers
démontés pour être mis à l'abri
vous jusqu'à ce qu'il casse. T ire r devant soi
perm et de m aintenir le centre de gravité
au-dessus du pied écarté, tandis que pousser
SCIE COMMANDO
en sens co n tra ire vous fe ra it tréb uch er vers
Cette scie prend trè s peu de place, elle l'avant au m om ent où le bois casserait.
consiste en une lam e dentée en m étal et
Maintenez fermement
munie d'un anneau large e t m obile à
le morceau de bois
chaque e xtrém ité. T rès utile dans votre
m atériel de survie, m ais à m oins de la
laisser dépliée, a tendan ce à accrocher.
Elle peut vous s e rv ir éga lem e n t de scie à
archet, trè s e ffica c e e t ne né ce ssitant
guère plus d’efforts.
* quand vous tapir dans une cavité ou vous abriter dans une grotte...
* comment transformer votre poncho en abri...
■ la différence entre un sac « bothy » et un sac de bivouac...
■ comment tirer parti du duvet de canard ou vous réveiller dans un tipi...
■ l'importance d'utiliser vos méninges pour rendre votre abri sûr...
* comment des feuilles de figuier peuvent vous protéger de l'humidité...
Quel que soit le type d'expédition,
vous devez p ré vo ir un équipem ent adapté
(ne serait-ce qu'un sim ple sac de bivouac ou
une bâche), su scep tib le de vous protéger des
élém ents en cas d'im prévu.
parfois de regarder alentour pour Avec un tant soit peu d'ingéniosité, une
s'apercevoir que la nature fournit c o u v e r tu r e de s u rv ie p e u t a u ssi s e r v ir d 'a b ri de
fo rtu n e . V o u s tro u v e re z t o u t au long de ce c h a p itre
souvent la solution à vos problèmes
d e s in s tr u c t io n s c o n c e rn a n t la m a n iè re de c o n s tru ire
(grotte, cavité...). Enfin, sachez
to u t e s s o r t e s d 'a b ris , m a is en rè g le g é n é ra le, te n e z
anticiper : si vous construisez votre abri s y s té m a tiq u e m e n t c o m p te d e s c o n s e ils su iv a n ts.
sous un soleil radieux, n'oubliez pas qu'il * Com m encez par rechercher des abris naturels
peut pleuvoir à verse à trois heures du ■ Élim inez les risques potentiels (une crues par exemple)
matin ! ■ Construisez votre abri bien avant la tom bée de la nuit
■ A vant toute chose, dégagez le terrain
■ Placez l'entrée à angle droit par ra pp ort au vent
■ A n ticip e z sur les conditions m étéorologiques (l'idéal est de
prévoir le pire...)
■ V érifiez que votre abri est solide et sûr
* Pour ériger cet abri, n'y laissez pas toutes vos forces
■ Prévoyez une plate-form e de couchage pour dorm ir en
hauteur
i Si vous dorm ez en pente, votre tête doit être surélevée par
ra p p ort à vos pieds
CAVITÉS NATURELLES
Un trou paraissant trop peu profond
Couvrez le plancher de l'abri avec un matelas pour s'y asseoir peut vous protéger du
de fortune qui permettra de conserver la vent si vous vous y allongez, voire de
chaleur et d'isoler votre corps du sol froid sur l'humidité si vous improvisez un toit.
lequel vous allez dormir. Après toute l'énergie
que vous aurez pu dépenser à construire l'abri, Un bâton à creuser
est un solide morceau
il serait dommage de passer une nuit
de bois doté d'un
désagréable. Servez-vous des matériaux les bout pointu
plus secs que vous trouverez (voir liste
ci-dessous).
M E T T E Z -V O U S À L’A I S E
Voici quelques idées qui vous aideront à
passer une agréable nuit dans votre abri :
■ Ramassez au moins deux fois plus de
matériaux que ce dont vous pensez avoir
besoin : à titre d'exemple, un lit de houx d'une
épaisseur de 15 cm peut se réduire à 5 cm peu
de temps après vous y être allongé.
■ Placez des bûches autour du lit pour éviter
Si le trou n’est pas assez profond pour s'y allonger,
aux branchages qui constituent le m atelas de
bouger et de se répandre. O enlevez un peu de terre avec votre bâton à creuser.
■ A tten tio n aux sols humides, éventuellem ent sujets aux
Sur les pièces
transversales, placez un
m ât longitudinalement
■ Si le terrain est en pente, placez votre tête p a r rapport au trou
inondations.
plus haut que vos pieds.
■ Si le sol est trop difficile à creuser, placez des bûches
Utilisez des sur les côtés pour augm enter la profondeur.
piquets en bois
pour maintenir ■ Déposez les m atériaux destinés au
les bûches en m atelas avant de continuer.
place
Un m a te la s
vous maintient
au chaud
Plantez les
piquets à un angle
d'environ 40°C,
orientez-les dans
le sens opposé à
Placez l'extrém ité d'un bâton d'un Tendez les coins gauche e t d ro it du
©
poncho
m ètre de long dans la capuche du
/‘abri
© poncho puis levez le m â t de façon à
fo rm e r un dôme.
Rassemblez quelques
■ S cellez la capuche à l'aide d'un sim ple feuilles sur les bords ■ Pour rendre la stru ctu re plus rigide,
de l'abri afin
nœud tire z e t tendez les coins arriè re du
d'empêcher le vent
■ Enroulez le nœud de plusieurs to u rs de pénétrer poncho.
de corde et consolidez p a r un nœud ■ E n trez dans l'abri en enroulant votre
d'axe (voir p. 142). c o rp s a u to u r du m ât central.
L'ABRI EN CANADIENNE P IQ U E T S DE T E N T E
Fabriquer vos propres piquets de tente vous permet non
Ce type d 'a rm atu re en A p e rm e t de co n stru ire un a b ri en tre deux arbres. Si
seulement de pouvoir les réutiliser pour d'autres
vous disposez de s u ffisa m m e n t de corde, étire z une sim p le co rd e entre deux
occasions mais également de les remplacer lorsqu'ils
arbres en guise de faîtière. Dans le c a s contraire, reliez les deux cô tés de
sont usés. Il est conseillé de se débarrasser des vieux
votre poncho aux a rb re s p a r des nœ uds double chaîne (voir ci-dessous). piquets qui se décomposent naturellement avec le
Vous pourrez aussi p lacer une fa îtiè re à la m §fne hauteur. temps.
Étalez le poncho à p la t
, sur le sol
FA B R IQ U E R D ES
P IQ U E T S D E T E N T E
■ Les piquets doivent m esurer
environ 22,5 cm de hauteur et
2,5 cm de d iam ètre si vous ne
voulez pas qu'ils craq ue nt sous
la pression ou qu'ils se
d éterren t sous l'e ffe t de
ven ts fo rts.
■ U tilisez du bois vert
pour les piquets.
■ Le bois que vous trouvez par terre,
Trouvez deux arbres de 6 0 cm de
éviter qu'elle ne se
A U TR E A G EN C EM EN T
Lorsque vous êtes en groupe et que chacun
dispose d'un poncho, vous pouvez accrocher deux
ponchos ensemble, l'un des deux form ant le sol.
A B R I A V EC D EUX PONCHOS
S o lid a rise z les deux ponchos sur la longueur de
façon à fo rm e r un tube. Le poncho du haut servira
à fa ire l'arm ature en A, celui du bas fera o ffice de
ta p is de sol.
■ D isposez les feuillages en guise de m atelas sous le
poncho du bas, et retenez-les en plaçan t des
branches to u t au to ur de l’abri.
» A sse m b le z l'abri de la même façon que pour l'abri
u tilisa n t un seul poncho.
r IMPORTANT
\
Tendez le poncho au moyen de piquets
©
■ Comblez une entrée de
passés dans les boucles du milieu, puis les l'abri avec des branches et
quatre boucles restantes, en tiran t toujours au fur un paillis pour retenir la
et à mesure. chaleur.
■ Si vous avez assez de corde, surélevez la capuche ■ Si votre poncho n'a pas
en l'attachant à une autre corde horizontale ou une d’œillets, attachez les coins
corde verticale passant au-dessus d'une branche. par un bouton de fortune
■ Placez de longues branches de part et d'autre de (voir p. 161).
l’abri, de plus petites à chaque extrémité pour
protéger le matelas végétal à l'intérieur.
^____________ /
ÉRIGER UNE TENTE « BIVY »
Le sac de bivouac, en plus d'être léger, protège le duvet de l'humidité et
OUTILS ET MATÉRIAUX
permet, grâce à sa matière perspirante, d'éliminer la condensation.
■ Sac de bivouac
C'est un élément essentiel du camping ultraléger (voir a Pousses d'arbre
p. 52) en ce sens qu'il peut très facilement se ■ Boutons de fortune (voir p. 161)
convertir en une tente pour une personne. ■ Piquets en bois
L'avantage de construire une tente avec un ■ Corde et couteau
sac de bivouac réside dans le fait que la ■ Pierre ou bûche en guise de
pluie s'écoule sur les côtés et s'infiltre marteau
beaucoup moins vite à l'intérieur que lorsque
le sac est à plat sur le sol.
Nouez une longue corde à un
O
É talez le sac de bivouac à l'endroit
mêm e où vous souhaitez in sta lle r votre © bouton de fo rtu n e (voir
p. 161), au m ilieu de l'ouverture du
tente.
sa c e t m aintenez l'ouverture en l'air.
■ Si le rabat de la capuche e st placé en haut,
* A b a isse z les côté s gauche et droit
il form e une porte « tom bante ». S'il se situe
de l'ouverture et, là où ils rejoignent
en bas, vous avez une porte « m ontante »..„
le sol, placez le bouton de fortu n e
■ Nouez les deux coins du bas de votre sac relié à une boucle.
de bivouac en passant une boucle au tour
* Placez un piq uet dans chacune
des boutons de fortune. des boucles e t plantez-les dans le
■ Placez des piquets dans les sol.
boucles et plantez-les da n s te
sol. Maintenez le bouton
de fortune en l'air
pour mesurer la
hauteur de l'entrée
©
R eplacez le m â t sou s la co rd e lorsque vous
êtes dans l'abri.
© de la base du bouton et
serrez fort.
© votre corde par une
simple boucle dont vous
coifferez les piquets de l'abri.
Veillez à replacer
le m ât à la
verticale et de
façon à ce qu'il soit
bien fixé à la corde
ABRIS EN FORÊT
S 'IL D E V A IT VOUS A R R IV E R de vous retrouver en situation de survie
dans une forêt tempérée sans le moindre poncho, sac de bivouac ou OUTILS ET MATÉRIAUX
bâche à votre disposition, sachez que vous pouvez construire un abri à ■ Mâts et pieux
partir de matériaux naturels. Vous pouvez par exemple construire une ■ Scie et couteau
armature en appentis (une seule pente) ou en A, voire tirer parti d'un ■ Corde
■ Pousses d'arbre
arbre tombé à terre. Un abri de forêt en appentis est plus facile à
■ Feuillage pour la couverture du toit 5
construire à plusieurs car vous pouvez répartir les tâches et économiser,
votre précieuse énergie.
Disposez les
pousses d'arbre
horizontalement,
puis entrecroisez
les autres en
diagonale
Placez à inte rvalle s rég u liers les cinq m âts du to it Tressez les pousses e t branches d'arbre à l’intérieur et à
entre la fa îtiè re e t la base de l’ab ri en appentis. © l'extérieur des m âts du to it e t de la faîtière.
■ Calez les m âts externes entre les arb res de façon à ce ■ A lte rn e z le sens du tressage, d'abord horizontalem ent puis
qu'ils ne boug ent pas. diagonalem ent.
■ A tta c h e z chacun des m â ts à la faîtière. i Tressez des pousses d'arbres plus petites entre les pieux
■ Enfoncez des pieux de p a rt e t d’au tre de l'abri e t latéraux pour fo rm e r des
venant s'ap puye r co n tre les m âts externes. murs.
Érigez un réflecteur de
Disposez la chaleur (voirp. 164) autour
dernière couche de de t'entrée de l'abri
couverture contre
les murs pour
renforcer l'isolation
Si to u s les m em bres du
© groupe se retrouvent
sous le m êm e abri, vous
n'avez besoin d'allu m e r qu'un
seul feu.
■ Étalez des m atières sèches
au sol pour c o n stitu e r le
m atelas à l'in té rieu r de l'abri.
* Organisez un systèm e de
veille du ran t la nuit po ur
m aintenir e t co n trô le r le feu. Placez un m ât m
entre les arbres::
pour maintenir le
matelas
ABRI FORESTIER EN « A »
Un abri avec armature en A peut prendre plusieurs heures à construire,
mais si vous restez sur place pendant plusieurs jours, cela en vaut la peine. OUTILS ET MATÉRIAUX
Les abris en A pour une personne sont relativement simples à construire » Mâts de différentes longueurs
et conservent bien la chaleur. Ils peuvent également se transformer en * Pousses d'arbre
abri pour plusieurs personnes. ■ Couteau
a Scie (ou hache)
• Corde
La faîtière, longue et robuste,
doit mesurer au moins 1 m de ®Feuillages pour couvrir les murs
plus que vous (branches de pin, feuilles et
mousses)
Attachez la
faîtière et les'
mâts en A par
un nœud d'axe
(voir p. 142)
dans l'abri
Effectuez un tressage horizontal de quatre ou cinq rangs
© de pousses d'arbre au travers des m âts latéraux, l'objectif
étant d'ériger des murs suffisam m ent solides pour supporter la
©
Couvrez l'arm a tu re d'une fine couche de m atériaux
naturels, des branchages de ta ille s diverses et des
b rindille s solides. Tressez com m e pour une « chaum e ».
couverture.
■ S u r chaque cô té de l'abri, tra va ille z progressivem ent de
» Laissez une entrée latérale, près de l'avant. Veillez à ce qu'elle
l'arriè re v ers l'avant, e t du bas v ers le haut.
soit assez large pour pouvoir vous y asseoir confortablem ent.
Tendez le
poncho
au maximum
Un simple nœud
relie les œillets Veillez à ce que la longueur
entre eux de m ât qui dépasse soit la
même partout
H A M AC S
De nom breux m odèles sont
conçus pour une utilisation
en milieu tro p ica l et
disposent souvent d’une
m oustiquaire. Le ham ac
constitue véritab lem ent
l'abri nocturne le plus
H AM A C HENNESSY H AM A C PARACH UTE H A M A C ET BÂCH E
agréable, encore faut-il
Ce ham ac u ltralé g er et Pliez les pans d'un p arachute Fixez une fa îtiè re au-dessus
pour cela tro u ve r deux
rap id em ent sec e s t fa cile à en triangle. A tta c h e z une tige du hamac. C o iffe z-la de la
arbres peu éloignés l'un de
in sta lle r et co n fo rta b le fourchue au niveau de l'entrée bâche et an crez celle-ci de
l'autre. Le ham ac Hennessy (voir p. 54). Il e st équipé e t fixe z p ar des piquets. chaque côté à un m ât
est un bon choix dans la d'une fe rm eture autom atique. A tta c h e z le som m et du h o rizo ntal rep o sant sur deux
mesure où, plié, il prend trian g le à l’arbre. m ontants.
peu de place.
MÉTHODES ALTERNATIVES
Vous pouvez facilem ent fabriquer le type
de matelas que vous souhaitez avec une
bâche ou un tapis de sol. Vous aurez pour
cela besoin d'une bonne aiguille à coudre et
de suffisam m ent de fil de coton solide et
ciré (voir kit de survie, p. 60-61). Il existe
deux méthodes, que vous pouvez réaliser
en chemin ou avant de partir. Le fa it
d'ajouter des bâtons fourchus m aintient la P R E M IÈ R E M ÉTH O D E D E U X IÈ M E M ÉTH O D E
distance entre les m âts et perm et à votre Éta le z le m atériau su r le sol et enroulez-le Pliez le matériau et form ez une coulisse de
lit de rester tendu. Les deux méthodes sont de façon à fo rm e r un large « tube ». chaque côté, suffisam m ent large pour
parfaites pour im proviser une civière en cas Cousez les bords longitudinaux et insérez insérer un m ât qui supportera votre poids.
d'urgence. un m ât de chaque côté du tube. Glissez les m âts dans leur coulisse.
Un poncho « détourné »
constitue un lit confortable
AVANTAGES DU LIT-PONCHO
Un poncho « détourné » vous permet
de confectionner rapidement et
ABRIS DANS LA JUNGLE
facilement un lit, il vous maintient Les abris en fo rê t tropicale humide doivent
au-dessus du sol forestier et vous être rapides à construire, peu spacieux et
s. procure une bonne nuit de sommeil. À éloignés des dangers que représente la faune.
C H E C K -L IS T
Ces quelques conseils pourront vous être utiles si
vous souhaitez construire un abri en forêt
tropicale :
■ V érifiez qu’il n’y pas de risques de chutes
d'arbres ou de branches - cause majeure de
blessures lors d’entraînem ents m ilitaires se
déroulant dans la jungle.
■ Vous aurez besoin d'outils bien aiguisés - l'idéal
est d'avoir une machette, mais un couteau ou line
petite hache peuvent suffire.
Le poncho * Nettoyez le sol autour de votre abri pour écarter
O « déto urné »
ressem ble d é so rm ais à
les animaux. Servez-vous d'un balai de fortune, et
ne laissez jam ais vos mains dénudées pour éviter
Veillez à maintenir les
les piqûres de serpents ou d'araignées.
une civière, pratiq u e en rondins en place pour
éviter qu'ils ne ■ Surélevez suffisam m ent votre abri par rapport
cas d'urgence.
roulent Arrimez-les au sol pour ne pas être gêné par les insectes, les
■ S urélevez le poncho p a r ra p p o rt au sol en le dans le sol si serpents ou d'autres animaux - particulièrement
faisant reposer su r de larges p iq uets ou des nécessaire.
ceux qui s'activent davantage la nuit.
m âts solides. ■ Com m encez à construire votre abri bien avant la
Vérifiez la hauteur
tombée de la nuit (elle survient très rapidement
AUTRE SYSTÈME dans les zones tropicales). Utiliser une machette
Si vous disposez d'un poncho, d'un dans la pénombre, à la lumière d'une simple
tap is de sol ou d'une bâche torche, peut se révéler très dangereux.
supplém entaire, vous pouvez ■ Travaillez à un rythm e supportable. Des
fab riq u e r un a b ri qui pro tég era conditions humides peuvent rapidement mener à
votre lit de la pluie (voir é g alem ent la déshydratation ou à des symptômes liés à la
abri en canadienne, p. 159). chaleur, tels stress thermique ou coups de chaleur.
Votre corps essaie de réguler votre température
■ Fixez une fa îtiè re entre deux
grâce à la transpiration, donc ne travaillez pas
arbres et coiffez-en le poncho, le
trop vite, buvez beaucoup d'eau et faites des
tapis de sol ou la bâche.
pauses régulièrement.
■ Si vous utilisez un au tre poncho,
* Veillez à ce que votre abri soit sûr pour éviter
attachez sa capuche à une au tre d’avoir à le réparer en pleine nuit.
faîtière. * Dans votre abri, dorm ez avec une moustiquaire
■ Plantez les quatre coins du intégrale qui couvre également votre visage.
m atériau qui vous se rt de toit. ■ Un feu dissuadera les insectes et les animaux.
ABRI DE JUNGLE EN « A »
Un abri en A e st relativem ent sim ple à construire. Si vous disposez d'un poncho, d'une bâche,
d'un ta p is de sol ou d'un m atériau sim ilaire, vous devrez avant to u te chose le tra n sfo rm e r en
lit (voir p. 166-167). Si vous n'avez pas ce type d'équipem ent, disposez des branches entre
m âts de façon à fo rm e r une plate-form e de couchage.
©
Coupez sept longs mâts
O susceptibles de
supporter votre poids. Nouez
mâts de façon à
form er un A à l'autre
deux m âts entre eux à l'aide extrémité.
d'un nœud d'axe (voir p. 142)
■ Faites en sorte que
de façon à form er un A, et
deux A soient alignés.
attachez le to u t à un tronc
d'arbre ou à une branche. ■ La distance entre les
deux A doit faire au
moins 6 0 cm de plus
que votre taille.
L'angle formé p a r
détermine la hauteur de la
plate-forme de couchage Veillez à ce que les
mâts soient bien
enfoncés dans le sol
© deux A.
■ Nouez-la aux deux jonctions
pour améliorer la stabilité.
APPENTIS EN BAMBOU
Vous pouvez construire un abri en appentis si vous trouvez su ffisam m ent de OUTILS ET MATÉRIAUX
bambou. Érigez-le près de la réserve de bambou pour éviter d'avoir à tout
* Larges mâts en bois et en bambou
transporter. Pour surélever la plate-form e de couchage, adaptez la méthode
■ Couteau, scie ou machette
utilisée pour construire une hutte dans la jungle (voir p. 170).
• Corde et piquets
■ Poncho et bâche (si disponible)
Utilisez un La faîtière
morceau de bois repose sur le Faites reposer une
épais en guise montant faîtière sur les
de marteau
hauteur de hanche
Le bois non vous Faites en
écorcé est rentrer et de sortir
plus facile à facilement de l'abri arrière soit
attacher que légèrement plus
le bambou élevé que l'autre
©
Coupez q uatre solides
O poteaux en bois.
■ Enfoncez deux poteaux dans
solidifier. V é rifie z qu'elle e st bien à p la t et
à la bonne hauteur pou r l'entrée de l'abri.
fourchus et installez-les à l'arrière pour
fo u rn ir à l’ab ri un to it incliné.
le sol en laissant su ffisam m en t ■ Placez une fa îtiè re en bois su r les cales et * Alignez-les sur les poteaux avant et
d'espace pour vous allon g er attach ez-la aux poteaux. assurez-vous qu'ils en soient suffisam m ent
entre les deux. éloignés pou r que vous puissiez vous glisser
entre ces poteaux.
Calez le couteau puis martelez
■ Enfoncez-les dans le sol et fixez-y une
avec un bâton solide
deuxièm e faîtière.
O
Coupez des longueurs
de bam bou qui
correspondent à la distance
J © toit, disposez, côte à côte, partie
concave vers le ciel, les longueurs de
bam bou tranchée entre les faîtières.
entre les deux faîtières.
■ O pérez de la m êm e façon pour la deuxièm e
■ Entaillez les bam bou en
couche, en p laçan t cette fo is la partie
calant votre couteau puis
concave du bam bou vers le sol.
m artelez avec un bâton,
a Prévoyez su ffisam m en t de
longueurs de bam bous pour
doubler la toiture.
Stabilisez la base
du bambou contre
une pierre avec
votre pied Une souche de
bambou tranché
Les deux couches s'incline d'un côté
de bambous tranchés et fa it office de
Les couches de
sont solidaires, gouttière
bambou
s'emboîtant les unes tranchés
dans les autres situées sur le
toit redirigent
l'eau vers la
gouttière
Le m ât horizontal
plus facile à
loge dans une
creuser
a au moins
mètre du
au m ât situé
en dessous
Avec votre couteau ou votre scie, coupez dans chaque Disposez côte à côte des branches dénudées au travers des
© poteau une encoche assez profonde pour recevoir
l'extrémité du m ât horizontal.
m âts horizontaux pour fo rm er un plancher surélevé.
■ Pour constituer les supports du toit, coupez une encoche sur
■ Enfoncez les quatre mâts horizontaux dans leur encoche et l'intérieur de chaque poteau, à au moins 1 mètre au-dessus de la
attachez le tout à l'aide d'un nœud d ’axe (voir p. 142). plate-forme.
■ Attachez une cale sur chaque poteau pour soutenir les mâts. ■ Fixez un m ât dans les encoches des poteaux.
F E U IL L E S DE G R A N D E T A IL L E
FEUILLES POUR LA « CHAUM E » De nombreuses plantes tropicales sont
En tira n t parti des form es que prennent les feuilles dans les m ilieux
dotées de feuilles longues et larges,
tropicaux, vous pouvez constru ire un to it ou des m urs plus solid es e t plus parfaites en guise de « chaume ».
résistants. Plus les feuilles se ront de grande taille, m oins v o tre tra va il sera C’est notamment le cas des figuiers
long. Si vous utilisez des feuilles de rotin (il se rait plus ju ste de dire des Banyans, des caoutchoucs ou de
« palm ier à rotin »), vous pouvez les tiss e r et o b te n ir ainsi une chaum e certains bananiers. Disposez ces
beaucoup plus serrée qu'avec la m éthode d é crite ci-dessus, co n sista n t à feuilles côte à côte sur l’ossature de
im briq uer les m até ria u x entre eux. votre to it ainsi que sur les mâts et
attachez-les entre elles à l’aide de
F E U I L L E S D E R O T IN plantes grimpantes. La pointe des feuilles
Les feuilles du palm ier à rotin sont d'une rangée est dirigée vers le bas et
chevauche les feuilles de la rangée suivante.
form ées de segm ents linéaires
lancéolés. Vous pouvez couper les
feuilles en deux et disposer les
m oitiés en plusieurs couches sur
l'arm ature du toit. Ou bien laisser les
feuilles entières et les plier d'un côté
pour les tre sser les unes aux autres
de l'autre côté. même feuille crée une
« maille » bien serrée
Une ouverture
AUTRES TYPES D'ABRIS au sommet du tipi
La forme en
dôme procure
Les tipis sont de formes très variées perm et à l'air de davantage
circuler d'espace
selon les régions du monde et
dépendent souvent des besoins et du
matériel disponible. Les Amérindiens
ont par exemple construit des abris
temporaires dans les plaines. Les LA HUTTE PYGM ÉE
pygmées ont créé un type de hutte Le tip i consiste en un ensem ble de m âts La hutte de pygm ées en dôme se construit à p artir
chaude et sèche utilisant des pousses qui se rejoignent et so nt a ttach és en leur d'arceaux fo rm és de pousses d ’arbre ou de mâts
d'arbre pour former un hémisphère som m et, e t d ont l'arm atu re est souples fixé s ferm em ent dans le sol, attachés et
recouvert de matériaux naturels. reco uverte de peaux d'anim aux ou enfin reco uve rts d'une « chaume » faite de matières
d'herbe. naturelles.
Attachez des mâts entre eux de façon Fixez une..série de mâts horizontaux sur la
© à form er deux A. Fixez ces derniers © base des deux A pour form er le toit. La pointe des feuilles
est orientée vers le
aux mâts supportant le toit à chaque ■ Couvrez le to it de feuilles grandes et larges bas et le côté brillant,
extrémité de l'abri. (feuilles de palmier ou de bananier) en les vers l'extérieur
■ Reliez les sommets des deux A entre eux repliant sur les mâts horizontaux du toit.
par une faîtière et nouez le tout.
Attachez
les feuilles
avant qu'il
ne pleuve
F E U IL L E S À T R O IS L O B E S
Les feuilles à tro is lobes, telles que les
feuilles de figuier, peuvent sim plem ent être
accrochées aux m âts du to it avec la
tige orientée vers le haut.
Alternez d'une rangée à l'autre
en disposant les feuilles avec
les lobes gauche et droit
ta n tô t par dessus le mât,
ta n tô t par dessous. Le lobe du
milieu chevauche ainsi deux
feuilles de la rangée du dessous.
CAS EXCEPTIONNEL
DE SURVIE - DANS LA JUNGLE
EQUIPEMENT UTILE
■ M achette/parang DEUX FRANÇAIS, GUILHEM NAYRAL ET LOÏC PILLOIS, se
■ Bâche ou sim ilaire
perdirent au cours d'une expédition dans la forêt tropicale
■ Ham ac et m oustiquaire
» R épulsif à insectes humide, en Guyane française. Ils survécurent 51 jours dans la
■ Fusées de détresse et siffle t jungle en buvant de l'eau de pluie et en se nourrissant de graines
■ Lam pe to rche e t piles
de palmier, de serpents et d'insectes. Nayral frôla la mort après
* K it de prem iers soins
■ Carte, boussole, G P S
avoir ingéré une mygale insuffisamment cuite.
■ Boîte de survie, couteau de survie
Les deux hommes quittent les rapides du fleuve Approuague le
■ Téléphone po rtab le/sa tellite
J
Poncho/sac de bivouac mercredi 14 février 2007 et prennent la direction de Saül, un ancien
village minier du centre du pays. Leur expédition doit durer 12 jours, ils
ont sur eux suffisamment de nourriture, une boussole et une carte, une
machette, line bâche et deux hamacs. Ils sont vite confrontés à la difficulté
de leur projet - certains jours, il leur faut plusieurs heures pour parcourir à peine deux
kilomètres, se frayant un chemin dans la végétation à coups de machette. Le 26 février au
matin, alors que Nayral et Pillois sont supposés atteindre Saül, ils sont loin de toute
civilisation, en territoire totalement inconnu.
Sachant qu'une opération de secours serait lancée, ils « LES DEUX HOMMES
établissent un campement et attendent. Ils construisent
un abri et se répartissent les tâches - Nayral se charge de SONT LOIN DE TOUTE
la nourriture et Pillois du feu, constamment alimenté pour CIVILISATION,
attirer l'attention des secouristes. Les précipitations leur EN TERRITOIRE
fournissent de l'eau en abondance et ils mangent ce qu'ils
TOTALEMENT
peuvent - coléoptères, serpents, grenouilles, araignées,
graines de palmier. INCONNU »
■ S, DISPOSEZ-VOUS DE MOYENS A
Si vous avez un téléphone portable
Vous êtes confronté à une situation
de survie pour une période
' DE COMMUNICATION ? * ou satellite, inform ez quelqu'un de
indéterminée - jusqu'à ce que vous votre situation. Si celle-ci est
soyez repéré ou que vous trouviez de suffisam m ent préoccupante pour
l'aide 4* NON OUI «► que soient déployés des secours
d ’urgence, et que vous avez une
? POUVEZ-VOUS SURVIVRE 4 balise de détresse personnelle,
n'excluez pas cette option
S'il e st im possible de su rvivre là où
LÀ OÙ VOUS ÊTES ? *
vous êtes et que votre é ta t vous le
perm et, il vous fa u d ra tro u v e r un Appliquez les principes de survie :
endroit plus fa vo rab le à la survie, 4 “ NON OUI *4 protection, repérage, eau, nourriture
aux secours ou aux deux à la fois.
CONSEILLE CONSEILLÉ
■ Décidez en toute connaissance de ■ Choisissez un emplacement où vous
cause de l'emplacement le mieux abriter et dormir en hauteur ; doit
adapté être favorable à votre localisation
■ Fiez-vous aux caractéristiques du * Préparez une moustiquaire ; sinon,
terrain, la visibilité pouvant jetez du feuillage humide dans le feu
être inférieure à 10 m pour repousser les insectes,
» Improvisez un abri une fois INTERDIT INTERDIT ou couvrez de boue
à l’arrêt, dormez en hauteur ■ Dégager les soirs-bois avec * Vous laisser oppresser par l'épiderme exposé
(sol humide, animaux) vos mains (utilisez une l'atmosphère de la jungle. ■ Déployez toute aide au
■ Saisissez la moindre machette ou un bâton de Ralentissez votre allure, ne repérage, prête à une
occasion de ramasser marche) luttez pas contre elle utilisation immédiate.
amadou sec et combustible ■ Boire de l'eau non traitée ■ Laisser votre bois de Guettez constamment tout
■ Suivez les cours d'eau dans (faire bouillir ou tra iter chauffage prendre l'humidité. signe annonciateur de
systématiquement avant de Stockez de l'amadou sec et secours
le sens du courant. Le
boire) fendez le bois en deux ou en
transport dans la jungle se ■ Protégez votre peau
“ Attendre trop longtemps quatre pour accéder au cœur
fait par voie d'eau, vous avez malgré la chaleur -
avant de vous arrêter et ■ Consommer ce que vous
toutes les chances de établir votre campement (trois n'avez pas identifié comme l'humidité favorise les
trouver un signe de vie heures avant le coucher du comestible. Vous pourriez en infections. Lavez-vous aussi
humaine le long des rivières soleil est conseillé) pâtir au point de perdre tous souvent que possible
■ Utilisez un train de bois ■ Rester trop silencieux. vos moyens a Alim entez un feu (aide au
pour rejoindre la rive Faites du bruit tout en repérage et repousse les
opposée, plutôt que de marchant pour prévenir les insectes)
animaux de votre approche
risquer de marcher sur un
serpent
t :
* Si vous ne pouvez survivre là où vous êtes, mais ne pouvez non plus quitter les lieux en raison d'une
blessure ou tout autre facteur, vous devez faire tout ce qui est du domaine du possible pour attirer
l'attention des secours.
** Si votre situation change (par exemple vous « déménagez » pour trouver de l'aide et vous trouvez
un endroit favorable à la survie), tenez compte des alternatives « Conseillé » et « Interdit ».
JT
1 5 9 ) d a n s u n e n d r o i t o ù v o u s n 'a u r e z p a s t r o p c h a u d p e n d a n t la s o le il. S a n s d o u t e a v e z - v o u s d a n s v o s
lé g e r p r o m o n t o ir e o ù v o u s p o u r r e z é v e n t u e l l e m e n t p r o f i t e r d 'u n e o m b r e lle d e t r e k k in g , te n t e , c o u v e r t u r e d e
s u r v ie , e tc .
p e t it e b r is e r a f r a îc h is s a n t e .
R e p é re z un e m p la c e m e n t à p r o x im it é d 'u n a r b r e o u p la n te z un p o te a u Certains
■ E m p ê c h e z q u e la c h a le u r n e s 'é c h a p p e e n c o n s o lid a n t le s c ô t é s
e t le b a s a v e c d e s p ie r r e s , d e s g a le t s o u d u s a b le .
■ I m p r o v is e z u n e s o lu t io n d e c o u c h a g e .
C O U V E R T U R E DE S U R V IE
Elle fa it p artie de votre équipem ent de survie
de base e t vous assure une protection
im m édiate contre le soleil. Il est bon de savoir
qu'il est quasim ent im possible de replier une
Lestez de pierres couverture de survie de façon aussi com pacte
ou de sable pour
qu'elle l’e st avant utilisation.
garder ia chaleur
à l'intérieur
CONFIGURATION « NUIT
Déballez ce dont
vous avez besoin Fqanez une pile stable
« SCRAPE DU P A R A » Un bâton L'arbre sert à avant d'utiliser de pierres pour
Si v o u s a v e z d e la c o rd e , v o u s p o u v e z a t t a c h e r solide peut m aintenir et votre sac a d o s maintenir les drap_s
tenir lieu de procure une cnninirpstipport ;
v o tre d r a p à q u a tr e p o te a u x . S i v o u s n'en a v e z ombre propice •
poteau
p as a s s e z p o u r les q u a tr e co in s, u tilis e z v o t r e s a c
à d o s o u q u e lq u e s p ie r r e s e m p ilé e s .
* P ré p a re z la c a v ité c o m m e p o u r le c a s d e f ig u r e
sa n s c o rd e ( v o ir p a g e g a u ch e ).
■ U tilis e z d e s a r b r e s et, à d é fa u t, im p r o v is e z d e s
p o te a u x a v e c d u b ois, d e s p ie rre s e m p ilé e s ou
e n core v o t r e s a c à d os.
■ A tt a c h e z le d r a p a u x a r b r e s o u a u x p o te a u x
a u -d e ssu s d e la d é p re s s io n , en la is s a n t u n e s p a c e
p ou r q u e l'a ir p u is s e c ir c u le r p a r d e ssu s.
« F o rm e z u n e d e u x iè m e c o u c h e à a u m o in s 1 5 c m
Plus ia cavité
a u -d e ssu s d e la p re m iè re .
est profonde,
■ S i v o u s a v e z d u fe u illa g e à p ro x im ité , d is p o s e z - plus vous
Couche d'air y serez au
en e n tre les c o u c h e s p o u r les s é p a re r
entre les deux frais
c o rr e c te m e n t
matériaux
T
P o s e z des
m o rce a u x d e b ois
en tra v e rs d u b ois
Un bâton de b ois flo tté e t d ans les
flotté constitue une p a ro is a fin de
fon d ation solid e s t a b ilis e r le to it et
p o u r le to it d 'é v ite r q u 'il ne
s'a ffa isse
R am assez deux m o rcea u x de bois flo tté de la Posez des m orceaux de bois flo tté en travers de la
© longu eur de v o tre cavité. V ous pouvez to u t à fa it
aligner plusieurs m orceaux si vous ne tro u v e z pas de
© cavité pour fo rm e r l'ossature d'un to it rudimentaire.
■ E ntrelacez de petits m orceaux de bois flo tté dans
bois su ffisa m m e n t long. l'ossature, en veillant à ce qu'ils s'em boîtent suffisam m ent
■ Disposez le bois flo tté à cô té de la jusque dans les parois.
cavité, em pilez des pierres e t fo rm e z des
tas de sable po ur é rig e r les parois.
CANOT
Une fo is que l’ossature e st bien DE SAUVETAGE
© recouverte, ajoutez une épaisse
couche de sable ou de te rre su r l'abri.
Le sab le a g it com m e
iso la n t e t vous p ro tè g e
EN GUISE D'ABRI
Si vous avez abandonné votre
d es élém ents navire et gagné le rivage dans
■ Plus vous recouvrez le toit, m ieux vous
un canot de sauvetage, ce
êtes à l'abri des élém ents. A tte n tio n dernier peut vous servir d'abri
P o u r être b ien au
toutefois à ne pas m ettre tro p de poids ch a u d la nuit, sur-le-champ.
pour éviter qu'il ne cède. tro u vez un bon
m a té ria u en guise
de m a te la s
SUR L A PLA G E
Pla g e /riv a g e E stran
Le m eilleur e m p lacem e n t pour v o tre ab ri e st cô té plage, au niveau du
rivage arriè re : vous pouvez co n te m p le r la mer, votre feu quotidien
peut être repéré du large, e t vous g ard ez votre a b ri en vue lorsque
vous fa ite s de la « récup » su r la plage. Néanm oins, s'il fa it m auvais
tem ps, le cô té te rre su r la crê te de la dune e st conseillé.
\ C O N F IG U R A T IO N DE L A P L A G E
Une plage e s t façonnée p ar les m arées, la berm e (passage surélevé
naturel) e s t form ée de dép ôts de m atériau x qui co n stitu e n t les
rivages chang eants (sable, galets, schiste argileux, etc.)
■ Le som m et de la berm e présente une crête. Une pente mène
de la crête à l'eau. Tout au bas de la fa ça d e de la berme, il peut
y avo ir une auge.
■ La p artie de la plage façonnée p ar les te m p êtes s'étend vers
l'in térieu r des terres, c ’e st là que le ven t et les tem pêtes
E m p la ce m e n t
achem inent de p etites p a rticu le s de sable.
de l ’a b r i p a r
■ Les dunes se fo rm e n t là où le ven t am oncelle de g rands dépôts m au vais tem ps
E m placem e nt
de sable, d errière la plage. id é a l p o u r l'a b ri
■ Les bancs de sable peuvent se tro u v e r plus en mer, ils se fo rm e n t là
où les vagues co m m en cen t à se briser.
ABRIS DANS LA NEIGE
L E T Y P E D 'A B R I Q U E V O U S P O U V E Z construire dans la neige dépend de
l'état de celle-ci, de votre équipement, mais aussi des opportunités qui se
OUTILS ET MATÉRIAUX
présentent dans votre environnement immédiat. Ainsi, par exemple, les ■ Rameaux et branches
régions boisées sont généralement plus favorables que les espaces à * Couchage
découvert, du fait qu'elles fournissent protection et matériaux naturels. ■ Longue perche
Plusieurs possibilités s'offrent à vous : tranchée, trou dans la neige ou dans ■ Bêche ou autre accessoire pour
pelleter la neige
un arbre, corniche, ou encore quinzhee.
■ Long couteau ou scie
■ Bâche ou autre matériau
TRANCHÉE DE NEIGE COMPACTE
Si la neige est suffisamment compacte et que vous possédez un long
couteau ou une scie à neige, vous pouvez découper des blocs de neige
E n d é m a rra n t du cô té où
pour creuser une tranchée, puis utiliser ces blocs pour form er un toit. se ro n t vos pieds, p o s e z les
TRANCHÉE DE COMBATTANT
M A IN T E N IR UNE T E M P E R A T U R E CO N STAN TE
Si la neige est molle, « la tranchée de com battant » Que votre abri soit prêt ou en cours de construction, les
est rapide et facile à réaliser. Vous pouvez même en conseils suivants pourront s'avérer utiles pour éviter d’avoir
cas d'urgence creuser avec vos pieds. Tout d'abord, trop chaud ou pas assez :
■ Retirez des couches de vêtements quand vous vous activez,
trouvez un emplacement qui vous m ettra un 11e gardez qu'un minimum, avec par exemple un vêtement
maximum à l'abri des éléments, puis testez la imperméable par-dessus. Remettez les vêtements gardés au
sec quand vous vous arrêtez.
profondeur de la neige à l'aide de votre
■ Maintenez une température constante dans votre abri. Une
bâton de marche ou d'une perche. neige qui fond puis gèle de nouveau perd son pouvoir isolant.
■ Évitez de trop chauffer. Même la flamme d'une bougie peut
élever la température à l'intérieur de quatre degrés.
À l'aide d'une bêche ou tout autre
O accessoire adapté (ou simplement en
vous aidant de vos pieds), dégagez une
Term inez le
co uchage avant
tranchée assez large pour d 'in sta lle r le toit
vous et votre équipement.
■ Elle doit être
profonde pour que vous
puissiez vous
retourner dans
votre sommeil sans
déranger le toit.
Fabriquez une ossature faite de
S i possible, creusez
jusqu'à a tte in d re le so l
sou s la neige
© branches et de rameaux que vous posez
en travers de la tranchée.
■ Vérifiez l'efficacité de votre toit. Est-il suffisamment
épais pour empêcher la neige de
Une b â ch e ou
pénétrer dans votre abri ?
autre m a té ria u
co n trib u e à
Dans la
l'iso la tio n
tranchée, vous
avez ju ste la
p lace p o u r vous
allonger
©
Si vous disposez d’une bâche ou autre
étanche, étalez-la sur l'ossature afin de form er une © laquelle agit comme isolant.
■ Creusez un petit fossé à l'entrée pour faciliter l'accès.
couche isolante supplémentaire.
■ Elle peut aussi vous servir à recouvrir votre m atelas * Au niveau de l'entrée, vous pouvez dém arrer et
improvisé. m aîtriser un petit feu sur une bûche de bois vert.
QUINZHEE A v e c une p e lle de
fortune, re co u v re z le
Un quinzhee est un abri en forme de dôme que l'on construit en creusant à cœ ur de l'habitacle
même un amas de neige. Il s'agit d'un abri de fortune, plus facile à ériger
que l'igloo. Celui-ci, qui signifie « chez-soi », est un abri plus permanent, fait
de blocs de neige taillés et nécessitant habileté et savoir-faire. Dans un
quinzhee, vous ne tenez pas debout, mais assis ou recroquevillé.
Recouvrez
votre s a c à dos
d'une bâche A m a s s e z b ra n ch e s
e t b rin d ille s au
m ilieu
N 'aplanissez
ja m a is la neige
à m ains nues
F o rm e z un p e tit,
m o n ticu le de neige
p o u r c o n stitu e r
l'entrée
M ire z un bâtonnet
ou deux p o u r
favoriser l'aération
M O N O XYD E DE CARBO NE
E ffe c tu e z un trou
d 'a é ra tio n de la Le m onoxyde de carbone e st un gaz inodore qui se
taille du p o in g en fo rm e lorsqu'il n'y a pas assez d'oxygène pour
h a u t du dôm e
p e rm e ttre au dioxyde de carbone de brûler un
com b ustible. L’intoxication au m onoxyde de
carbone peut être fa ta le dans un environnem ent
bien isolé e t dépourvu d ’aération.
M I E U X V A U T P R É V E N I R Q U E G U É R IR
Percez deux ou trois trous de 7,5 à 10 cm de diamètre à
la base et en haut de votre abri. Assurez-vous que l'air
circule et qu'aucune obstruction ne se forme.
S Y M P T Ô M E S D 'I N T O X I C A T I O N
L'intoxication au monoxyde de carbone est cumulative
et peut se développer sur plusieurs jours. Les effets
Effectuez un au tre mineurs sont : fatigue, malaise et symptômes similaires
i trou d ’aération à
à ceux de la grippe ; ensuite, maux de tête sévères,
! 30 cm du s o l e t
nausées et diminution de la coordination mentale.
maintenez-le
constamment
A G IR
d égagé
Sortez au grand air immédiatement. Vous diviserez par
deux le taux de monoxyde de carbone accumulé dans
votre système en respirant de l'air frais pendant au
Quand la neige a durci, creusez dans le monticule, enlevez votre sac
© à dos e t la bâche, puis creusez jusqu'au cœ ur de l'abri.
moins quatre heures.
DÉTECTEURS
■ Les bâtonnets servent de repères pour une épaisseur constante des
Les détecteurs de monoxyde de carbone sont aisément
parois (25 cm minimum).
disponibles, mais ils sont plutôt conçus pour les
■ Ne creusez pas à m ains nues. habitations ou les camping-cars. Les modèles
■ Tassez la neige sur l'intérieur afin d'éviter que les parois ne gouttent. fonctionnant avec des piles sont trop volumineux. Il
* Construisez une plate-form e pour le couchage, laquelle va créer une existe des patchs qui offrent au moins un avertissement
fosse à froid, c'est-à-dire un sas destiné à retenir l'air froid et préservant visuel, en ce sens qu'ils changent aussitôt de couleur s'ils
détectent du monoxyde de carbone dans l'air.
la chaleur de la zone de couchage.
TROUVER DE L'EAU
ET LA TRAITER
Même dans une situation de s u rv ie de 1 4 lit r e s p a r jo u r. N o u s a v o n s te n d a n c e à
c o u rte durée, le p ro b lè m e de l'eau ne d o it p re n d re l'eau p o u r un dû, e t c 'e s t lo rs q u 'e lle
ja m a is ê tre p ris à la légère. L'eau , n ou s le v ie n t à m a n q u e r q ue n ou s n ou s re n d o n s
savon s, e s t in d is p e n s a b le à la vie. Une c o m p te c o m b ie n elle e s t v ita le ; e lle d e v ie n t
c o n so m m a tio n q u o tid ie n n e de 2 à 3 litre s a lo r s la p r io r it é a b so lu e .
e st n é ce ssa ire , ne s e r a it-c e que p o u r V o s tre k s d o iv e n t to u jo u rs ê tre p la n ifié s en
m a in te n ir l'é q u ilib re a q u e u x e t é v it e r la fo n c tio n de vos b eso in s en eau et des
d é s h y d ra ta tio n . L a q u a n tité re q u is e v a rie p o s s ib ilité s de vous ré a p p ro v is io n n e r en co u rs
c o n s id é ra b le m e n t, e lle d é p e n d de d iv e rs de route. Il e x iste de n o m b re u x sy stè m es
fa c te u rs , co m m e m ilie u , âge, c o n d itio n d 'h y d ra ta tio n , et d iv e rse s m éth o d e s sim p le s
ph ysiqu e, ty p e d 'a c tiv ité s , b le s s u re m ais e ffica ce s, p o u r f ilt r e r et p u rifie r l'eau en
éventuelle... Il e s t fré q u e n t p o u r les fu s ilie r s chem in, d 'a u ta n t plus s'il s 'a g it d'une s itu a tio n
m a rin s de l'a rm é e b rita n n iq u e o p é ra n t d a n s de survie. Ne b u vez ja m a is d'eau te lle quelle,
le d é s e rt ou la ju n g le de d e v o ir b o ire d'où q u 'elle provienne.
de ne rie n b o ire du to u t. Un m é d e cin p o u rra m até ria u utilisé. Il s u ffit a lo rs d 'e sso re r ce m atériau pour
en e x p rim e r l'eau, qui e s t à p ré se n t potable. Si vous avez
vous s o ig n e r, t a n d is que la d é s h y d ra ta tio n
une ca s se ro le ou une b o îte de survie, vous pouvez tout
e n tra în e la m o rt, la q u e lle , c 'e s t bien co n nu , sim p le m e n t la re m p lir d'eau, fa ire b o u illir celle-ci au-dessus
est in cu ra b le ... Ne b u v e z ja m a is d 'u rin e ou du feu e t de la m êm e m anière, re cu e illir la v ap eur d'eau.
d'eau salée , v o u s v o u s d é s h y d ra te rie z
en core d a v a n ta g e . Si VOUS ne d is p o s e z d'aucun moyen de traiter
ou de faire bouillir l'eau, essayez de :
■ trouver de l'eau non stagnante et la plus limpide
possible, et puisez en surface ;
■ filtrer l'eau pour retirer les débris éventuels, ne
serait-ce qu'en passant au-travers d'une chaussette ;
* ne pas oublier qu'il vaut mieux boire de l'eau
croupie que de ne pas boire du tout.
Articulations :
l'eau offre une
DE QUELLE Q UAN TITE protection pour
les articulations
AVEZ-VOUS BESOIN ? et les parties
La quantité d'eau requise pour survivre dans charnues
Cryptosporidiose
qui fa it débat est de savoir s'il y a intérêt,
Perte d'appétit, nausées et douleurs abdominales, généralement suivies par
diarrhée abondante, nauséabonde et très liquide, et vomissements. dans une situation de survie, à boire de
l'eau ou non au cours des premières 24
Lambliase Perte d’appétit, léthargie, fièvre, vomissements, diarrhée, sang dans heures. Quoi qu'il en soit, il vaut mieux
les urines e t crampes abdominales. dès le départ veiller à être correctem ent
hydraté. Ce sont les circonstances qui
Hépatite infectieuse Nausées, perte d'appétit, légère tem pérature, douleurs musculaires,
dicteront la meilleure attitude à adopter.
(hépatite A) urine foncée, jaunisse et douleur abdominale.
A yez en tout cas à l'esprit les points
Dysenterie Sensation de fatigue et apathie. Les matières fécales peuvent être suivants :
amibienne solides, mais elles sont nauséabondes et com portent sang et mucus. » L'incident qui a entraîné la situation de
survie peut avoir été spectaculaire et
Dysenterie bacillaire Fièvre, douleur abdominale, crampes musculaires, tem pérature
avoir généré un stress - ceci provoque la
(sbigellose) élevée, ainsi que sang, pus et mucus dans les selles.
soif.
Choléra Vomissements, circulation appauvrie, peau froide et moite, crampes ■ A u cours des premières 24 heures
musculaires, déshydratation rapide et accélération du rythme cardiaque. d'une situation critique, vous appliquerez
les principes de la survie : se protéger
E. coli Diarrhée et vomissements. Peut entraîner la m ort au sein de groupes (abri) et a ttire r l'attention (voir p. 27).
vulnérables (enfants, personnes âgées...).
Ces tâches qui n'ont rien de facile et qui
donnent soif.
Leptospirose Apparence de jaunisse, léthargie, température élevée, douleurs
musculaires et vomissements. Peut être fatal si diagnostiqué tardivement. b Des facteurs physiques (mal de mer,
blessure, milieu où vous vous trouvez,
Salmonelleose Nausées, diarrhée, maux de tête, crampes d’estomac, fièvre, com m e le désert par exemple) peuvent
possibilité de sang dans les matières fécales, vomissements.
signifier que se rationner en eau serait
fatal.
Bilharziose Irritation du conduit urinaire et sang dans les urines, rougeurs et
démangeaisons cutanées, douleur abdominale, toux, diarrhée, fièvre et fatigue. b Si vos réserves d'eau sont restreintes,
et que vous ne buvez rien au cours des
Ankylostomose Anémie et léthargie. La larve s'achemine vers les poumons par le biais de prem ières 24 heures, vous pourriez être
la toux, descend dans l’estomac où elle se transform e en ver. à ce point déshydraté que le peu d'eau
dont vous disposez n'aurait aucun effet
positif sur votre état.
TROUVER DE L'EAU : C L IM A T S TEM PÉRÉS
LOCALISER un point d'eau potable peut constitue un défi, même
pour le survivant le plus expérimenté. Ce défi peut en outre varier
considérablement en fonction du milieu où l'on se trouve et des r ------------------------------- n
conditions locales. Il est donc primordial de vérifier l'existence M I S E EN G A R D E
Dans une situation de survie, même si
d'éventuels points d'eau où que vous soyez. vous pensez que vos chances d'être
secouru sont réelles, voire
imminentes, vous devez commencer à
RECUEILLIR DE L'EAU chercher des points d'eau dès lors que
vous avez résolu les problèmes
Plusieurs solutions s'offrent à vous, mais elles varient en termes de
immédiats, à savoir protection et abri
qualité et d'accessibilité. Votre priorité est de situer le meilleur point (voir p. 154-181). N'oubliez pas : on
d'eau et le plus accessible au sein de votre environnement immédiat. peut survivre jusqu'à trois semaines
sans nourriture, et seulement
RECUEILLIR DE L'EAU DE PLUIE quelques jours sans boire.
Recueillir l'eau de pluie au fu r et à mesure
qu'elle tombe est la façon la plus sûre de se
M A T E R IA U X ET O U T ILS
procurer de l'eau potable. Si le récipient
n Bâche
prévu à cet effet n'a pas été contaminé,
<®Quatre piquets
cette eau ne nécessitera aucun traitem ent
s Ficelle
avant d'être bue. Tout matériau non poreux
b Lourde pierre
peut être utilisé pour recueillir cette eau,
par exemple : bâche, poncho imperméable, s Récipient
O choisissez un em placement à
proxim ité de votre campement et exposé
de telle sorte qu’il réceptionne un
maximum d'eau.
A ttachez solidem ent la bâche
© au milieu de la bâche, à
environ un tiers de l'extrém ité la
4-,
©
Nouez un morceau de tissu
E X T R A IR E L'EAU DES P L A N T E S F A B R IQ U E R UN S A C V É G É T A L
Les plantes, elles aussi, transpirent La transpiration, qui est une Coupez des végétaux et placez-les dans un sac plastique. Posez une
évaporation d'eau émanant de la plante, se produit tout d'abord par les pierre lisse au fond du sac plastique, dans un coin de celui-ci, et
feuilles. Or, vous avez la possibilité de prélever cette vapeur d’eau pour fermez l’ouverture. Placez le sac dans un lieu sûr, à la lumière directe
compléter vos ressources. Tout ce dont vous avez besoin est un sac du soleil. Ce dernier fa it s'évaporer l'eau des feuilles, de la
plastique transparent. condensation se forme sur le sac plastique et s'égoutte dans le coin
inférieur du sac.
FA B R IQ U E R UN S A C DE T R A N S P IR A T IO N Remplissez le sac des feuilles
Placez une pierre lisse au fond du sac plastique, dans un coin de celui-ci, qui vous paraissent les plus
succulentes
et coiffez de ce sac les feuilles d'un arbre, puis nouez l'extrémité. Au fur
et à mesure que l'eau s'évapore des feuilles, elle se condense sur les
L'eau peut être
parois intérieures du sac et se rassemble en son point le plus bas. récupérée au
moyen d'un tube
chirurgical
L'eau va se
rassembler au fond
du sac
FABRIQUER UN ALAM BIC SOLAIRE
Un alam bic solaire fonctionne selon le même principe que le sac végétal (voir page de O U T ILS ET M A T É R IA U X
gauche). Il permet de collecter de l’eau potable à p artir de l'humidité du sol ou de la ■ Pelle ou bêche
vapeur générée par la végétation (qui est donc non potable au départ). ■ Deux récipients
L'idéal est de trouver un trou dans le sol ou d'en creuser un qui fasse au ■ Végétaux et/ou eau non potable
Petites pierres
permettant à l'eau
de s'écouler sous le
plastique
CH ECK-LIST
POUR C LIM A T S CHAUDS
ET SECS
Même si votre planification irréprochable,
l'inattendu peut surgir à tout moment.
Toutefois, une préparation adaptée permet
d'éviter un grand nombre de problèmes en
milieu désertique.
■ Ne partez jam ais sans vous être hydraté.
CACTU S BONBON ■ Transportez suffisamm ent d'eau pour
Les cactus bonbon contiennent un suc laiteux parer aussi bien aux besoins immédiats
que vous pouvez boire en tou te sécurité. qu'aux urgences ; vos réserves doivent
Retirez avec précaution la tête du cactus toujours être suffisantes pour garantir
avec une machette, écrasez la chair qui s'y AGAVES votre survie.
trouve à l'aide d'un bâton pour obtenir une O rigin aires du M exique et des régions ■ Adaptez votre progression en fonction
pulpe et buvez le jus qui se form e avec un sud e t oue st des É tats-U nis, les agaves des quantités puisées dans vos réserves. Si
tuyau végétal en guise de paille. Vous pouvez présentent une rosette de feuilles
; vous utilisez plus d'eau que prévu, optez
aussi utiliser un linge pour absorber autant épaisses et charnues d ont on peut boire
pour la démarche la plus judicieuse :
de liquide que possible, et qu'il su ffit ensuite le liquide en to u te sécurité. Coupez
mieux vaut rebrousser chemin et
d'essorer afin de recueillir le liquide. La l'épaisse tig e de la fle u r avec un couteau
ou une m ach ette et recueillez le suc. apprendre de ses erreurs que de continuer
récompense est toutefois minimale, dans un
I et engendrer une situation de survie qui
cas comme dans l'autre. E A U S O U T E R R A IN E
\ aurait pu être évitée.
Commencez p a r retirer Dans le désert, l'eau e st synonym e de
■ Le cas échéant, dissimulez une réserve
vie ; p a rto u t où il y a de la vie, il y a de
l'eau. L a présence insolite de quelques i d'eau sur le chemin du retour.
bouquets de plantes v ertes peut révéler i ■ Recherchez sur la carte des points d'eau
la présence d'un point d'eau de m oindre potentiels. Vérifiez auprès de la population
im p ortance. Si la végétation e st verte et locale si ces points d'eau sont fiables et
luxuriante, le p oin t d'eau a des chances I demandez-leur s'il en existe d'autres, par
d ’être plus im p ortant. Il e st rare de
! exemple des puits qui ne figurent pas sur
tro u v e r de l'eau à m oins de 1,8 m de
la carte.
profon d eu r de la surface, aussi convient-il
de creu ser pour l’atte in d re - évitez de ■ Inscrivez un point de repère sur votre
creu ser pendant les heures chaudes de la | carte ou programmez votre GPS par
F IG U E S DE B A R B A R IE rapport à tout point d'eau découvert au fur
journée. O ubliez ce que vous avez pu voir
Les fig u ie rs de B a rb a rie se présentent en dans les film s ou lire dans c e rta in s livres. et à mesure de votre progression. Il est
buissons de fa ib le hauteur (0,9 m). Dans la réalité, en effet, si vous vous préférable de rebrousser chemin pour
Ils poussent dans les so ls secs e t sableux retrou vez dans une situ atio n de survie, rejoindre un point d'eau connu que de
un peu p a rto u t dans le monde. Le fru it les chances de se p rocu rer de l'eau su r la
poursuivre sa route sans aucune certitude
e st co m estib le e t fo u rn it un liquide rive d'un oued asséché so nt m aigres,
1 d'en trouver un.
salv ate u r dans une situ atio n de survie. voire inexistantes. En somme, à vou loir
tro u v e r l'oued salvateur, vous risquez de ■ Pour que l'eau reste fraîche, conservez
g a sp ille r l'eau qu'il vous reste et... d'y les bouteilles à l'ombre ou dans un endroit
laisser votre peau. exposé au vent.
SE PROCURER DE L'EAU : CLIMATS FROIDS
APPLIQUEZ LES MÉTHODES préconisées dans les zones
tempérées (voir p. 186-191) pour trouver de l'eau potable r
M IS E EN G A R D E
^
dans les zones de climat froid. Sachez cependant que se
Ne tentez jamais de faire fondre de la glace
procurer de l'eau lorsqu'il gèle représente un problème de ou de la neige dans votre bouche, celle-ci et
taille. Le survivant en milieu froid se retrouve dans une vos lèvres pourraient en pâtir. En outre,
cela contribuerait à une déperdition de
situation paradoxale : il est entouré d'eau, mais risque de chaleur de tout votre corps et pourrait vous
mourir de soif du fait que cette eau est en grande partie faire passer du refroidissement à
CHECK-LIST POUR
N Si vous avez le choix entre la glace e t la neige, p rivilég ez la première,
laquelle fond plus vite que la seconde e t e st 17 fois plus dense. Si toutefois
vous ne trou ve z pas de glace, u tilise z de la neige bien com pacte. G lace ou
C LIM A T S FROIDS neige, elle d o it être aussi blanche e t pure que possible..
Évaluer l'im portance de l’eau en m ilieu
fro id requiert to u t au ta n t de vigilance FAIRE FONDRE DE L A G LA C E
qu'en m ilieu désertique (voir p. 193). Si vous avez un peu d'eau au départ, versez-en dans un récipient et faites-la
■ L'une de vos principales ch a u ffe r au-dessus du feu. P lu tô t que de l’u tilise r telle quelle, casse z la glace
préoccupatio ns d o it être de vous en pe tits m orceaux et ajoutez-les progressivem ent. L'eau d o it être chaude,
procurer de l'eau. Vous devez tro u v e r un m ais évitez qu'elle ne bouille et ne s'évapore.
point d'eau qui recèle égalem ent de quoi
U T IL IS E R U NE P L A T E -F O R M E C H A U D E
faire un feu et l'alim enter.
S'il vous e st im possible d 'ado p ter la m éthode
■ A v a n t d'essayer de faire fondre de la
précédente en raison d'un manque d'eau au
neige ou de la glace su r du feu, vérifie z départ, vous pouvez fa ire fo nd re doucem ent de
s'il n'existe pas une alte rn ative plus la glace en la posant sur une p late-form e La plate-forme Placez le bloc
aisée, plus rapide e t m oins gourm ande est légèrement de glace au
légèrem ent en pente, co nstituée d'un bloc de
inclinée pour milieu de la
en com bustible (par exem ple tro u v e r de pierre ou de bois posé à p lat au-dessus d'un feu. plate-forme
favoriser
l’eau déjà fondue) afin de co n stitu e r vos l'écoulement de
Faites du feu. Ch erchez une grosse
O
réserves. l'eau
pierre plate et deux bûches ou de
■ V otre c ap a cité à vous p rocu re r de
p etites p ierres su scep tib les de su p p o rte r
l'eau lorsqu'il gèle dépend dire cte m e n t
le poids de la grosse pierre. P lacez-les de
de votre ap titude à d é m arre r un feu e t à p a rt e t d'autre du feu e t posez dessus la
l'entretenir. pierre plate. V eillez à incliner celle-ci de
■ Sachez que faire fondre de la neige ou façon à fa vo rise r
de la glace exige te m ps e t patience. l’écoulem ent de la glace au
Il vous faud ra donc su ffisa m m en t de fu r et à m esure qu'elle fond.
Posez un bloc de glace au
com bustible pour alim e n ter votre feu.
milieu de la plate-form e
■ Régulez vo tre chale ur corporelle pour
ne pas avo ir tro p chaud et tra n sp ire r le
m oins possible. L a p late-form e
■ Pour é viter qu'elle ne gèle, ayez de chauffe, la glace
l'eau potable sur vous (m ais pas com m ence à fondre. L'eau
directem ent su r la peau). P ortez le e s t recueillie dans un
récipient entre des couches de récipient, p ar exem ple une
gamelle, que vous aurez placé,
vêtem ents, là où s'accum ule de l'air
judicieusem ent.
chaud.
■ N’utilisez pas de l'eau de m er qui a
Appuyez Allum ez un petit feu
gelé récem m ent, elle con tien t beaucoup Recueillez l'eau dans
la plate-forme pour chauffer la
un récipient au fu r et
de sel. sur deux bûches plate-forme et faire
à mesure qu'elle
fondre la glace
s’écoule
FAIRE FONDRE DE L A NEIGE r PROVISIONS D'EAU
Si vous d isp o se z d'eau au d é p a rt, a d o p te z les te ch n iq u e s La neige est un excellent isolant. Même par des températures
ap pliq uée s p o u r la gla ce (voir page de gauche), en fa is a n t descendant à - 40°C, de l'eau en bouteille restera en grande
c h a u ffe r un peu d'eau e t en a jo u ta n t la neige p e tit à petit. partie à l'état liquide si elle est conservée sous une couche de
N 'e ntasse z pas tro p la neige, c a r si une poche d 'a ir se neige d'au moins 0,3 m. Vos bouteilles doivent être retournées, car
form e, la c h a le u r du feu se ra plus a b so rb é e p a r le si effectivement une partie vient à geler, ce sera au fond de la
ré cip ie n t en m éta l que p a r la neige elle-m êm e e t le v bouteille et non au niveau du goulot.
ré su lta t e sco m p té se fe ra a tte n d re.
F A B R IQ U E R U N E « G U IM A U V E F IN N O IS E » U T IL IS E R UN S A C DE FO N TE
Prélevez un bloc de neige solide et dense (appelé dans ce rta in s Selon un p rin cipe sim ilaire à celui de la « guimauve finlandaise » (voir
pays « guim auve » ou « tê te de bonhom m e de neige ») et enfilez-le ci-contre), ce tte technique consiste à im proviser un sac (avec un
sur un bâton. P la n tez ce dern ier dans le sol, à p roxim ité du feu, et m atériau poreux, T-shirt, chaussette...) et à l'accrocher près du feu.
placez un récip ient dessous pou r récu p érer l'eau au fu r et à L a chaleur fa it fond re la neige d ont vous aurez garni le sac, et vous
mesure. recueillez l'eau dans un récip ient placé au-dessous.
Enfilez sur un
bâton une
boule de neige
compacte
récupérer
l'eau
SCENARIO CATASTRO PH E
Si vous vous retrou vez dans un secteu r où to u t e s t reco u ve rt de neige
ou de glace, vous avez peu de chances de tro u v e r le co m b ustib le requis
pour dém a rre r un feu et fa ire fondre ces clém ents pour o bten ir l'eau qui CHALEUR
vous fa it d efaut M a is dès lors que vous avez em po rté votre CORPORELLE
équipem ent de secou rs de « prem ière nécessité » (voir p. 42), Quand les chasseurs inuits
vous avez to u t ce qu’il fa u t pour vous p rocu rer capturent un caribou, ils
l'élément salvateur. vicient son estomac,
retournent ce dernier, le
U T I L I S E R V O T R E B O ÎT E À F E U
remplissent de neige puis le
Posez votre boîte à feu par terre et
referment à l'aide d'un
abritez-la du vent, avec votre corps ou votre
morceau d'intestin. Ensuite,
sac à dos. Utilisez votre boîte de survie en
ils remettent l'estomac à sa
guise de récipient et m ettez-y de petites
quantités de glace ou de neige. Allum ez la
De ta neige ou de la place et commencent à
glace placée dans un
boîte à feu et placez la boîte de survie dépouiller le caribou. Quand
récipient en métal
au-dessus de la flam me. Ajoutez de la glace fond au-dessus de ta
leur tâche est terminée, la
ou de la neige au fu r et à mesure qu'elle fond. flamme chaleur émanant du corps
de l'animal a fait fondre la
U T IL IS E R V O T R E K IT neige. Les Inuits ouvrent
«SAN S ALLU M ETTES» alors la poche avec
Posez par terre le couvercle de votre kit pour précaution et aspirent l'eau
faire du feu sans allum ettes. A llum ez un bloc à feu ou kit « sans au travers d'un bloc de
d'hexamine au moyen du coton et du d ispositif allumettes » + glace/neige neige, la filtrant au passage.
d'allumage (silex/grattoir). En utilisant le récipient = eau salvatrice
, rassemble dans la
s'agit de trouver un com prom is entre le « cuvette » que forme
-s— la bâche
bien-être immédiat (se rafraîchir) et le
désagrément ultérieur (problèmes
cutanés résultant d'une exposition
prolongée à l'eau salée).
■ Dosez vos efforts, relaxez-vous et
dormez à chaque fois que vous le pouvez.
* Recueillez l'eau de pluie dans un
récipient, voire un sac poubelle, et
attachez-les au canot une fois bien
R é c u p é r e z l'eào-
fermés. aansAin jcécipient
■ Si vous n'avez pas d'eau, abstenez-vous
de manger. La consommation de
protéines précipite l'apparition de la
déshydratation.
TRAITER L'EAU DE MER O SM O SE IN VERSE
Il s'ag it d'un dispositif manuel qui pompe
Si vous n'avez aucun moyen de collecter de l'eau de pluie ou de la
l'eau salée à trè s forte pression en la faisant
rosée, il existe des accessoires qui permettent de dessaler l'eau de
passer p a r une m em brane qui filtre le sel.
mer. La plupart des canots sont dotés de tels accessoires, sinon Selon le modèle, la pom pe perm et d'obtenir
vous devriez avoir au moins un dispositif avec vous si vous vous environ 23 litres d’eau jou r par jour.
aventurez en milieu marin.
A L A M B IC S O LA IR E
K IT DE DÉSALIN ISATIO N
L'alam bic so la ire e st une m éthode sim p le c o n sis ta n t à d is tille r de l'eau
Ce kit dessale l'eau à pa rtir d'un procédé dit
grâce à l'énergie solaire. On verse au fond du ré c ip ie n t de l'eau de mer,
d ' « échange d'ions ». Ce systèm e étant d’une
celle-ci s’évapore au soleil, au tra v e rs d'un p la stiq u e tra n sp aren t. De l'eau
efficacité moindre, il convient à défaut
pure se condense en h aut du p la stiq u e e t s'é g o u tte su r les côtés, où elle
d'alam bic solaire et si le tem ps est
est a lo rs recueillie, so u ve n t g râ ce à un tube. Aujou rd'hui, la p lu p a rt des
durablem ent couvert.
ala m b ics so la ire s se tro u v a n t à bord des c a n o ts so n t gonflables.
G L A C E DE M ER
Dans les m ers arctiques, vous pouvez vous
d ésa ltérer avec de la glace de mer, à condition
qu'elle ne so it pas fraîch em ent form ée. Elle est
alo rs bleutée, ses coins sont arrondis, elle se
brise facilem ent. Détail im p o rta n t : elle n'est
p ratiq uem ent pas salée. A lo rs que la glace
récem m ent form ée e st grise, laiteuse, dure et
F A B R IQ U E Z V O T R E P R O P R E A L A M B I C salée. Les icebergs fourn issent une eau douce,
C’est chose aisée si vous parvenez à réunir les m atériau x requis. Il s u ffit d'avoir : mais il est dangereux de s'en approcher, ne le
deux récip ien ts (l'un de plus g rande taille), une feuille de plastique, de la fice lle et fa ite s qu'en cas d'extrêm e urgence.
un poids quelconque pour co n stitu e r un point d 'écoulem ent de l’eau au fu r et à
mesure qu’elle se condense p ar l'action du soleil. Si vous en possédez, utilise z des P O IS S O N
tubes chiru rg icau x pour récu p érer l'eau douce sans avoir à d ém anteler votre Vous pouvez boire le liquide aqueux présent le
installation. long de l'épine dorsale et dans l'œil des grands
Le plastique poissons. Coupez le poisson en deux avec
placé à précaution pour prélever ce liquide et aspirez.
l'intérieur du
La ficelle Si la pénurie d'eau e st telle que vous devez
seau forme un
maintient reco urir à ce typ e d'alternative, ne buvez que le
entonnoir
leplastique
liquide en question, le reste est riche en
en place De la protéines e t en graisses et la quantité d'eau
condensation se
forme sous le requise par votre organism e pour le digérer
plastique sera supérieure à celle qu'il vous procurera.
Pierre ou poids T O R T U E DE M E R
quelconque La concentration en sel du sang de la tortue de
itube est fixé pour mer est analogue à celle du sang humain. Il suffit
mer tout contact
de couper la gorge de l’animal, mais attention :
arec l'eau salée Seau
l'espèce est en danger et cette solution ne saurait
Tube être utilisée qu'en dernier recours.
chirurgical Tissu saturé
permettant de d'eau salée LA VEM EN T RÉHYDRATANT
récupérer l'eau
S'il vous reste de l'eau douce et non contaminée,
douce Gobelet
destiné à mais répugnante et trop nauséabonde pour être
recueillir ingérée par voie orale, vous pouvez en absorber
l'eau douce
quasiment un demi-litre par jour par voie
intestinale, grâce à un tube improvisé.
TRANSPORTER ET STOCKER DE L'EAU
TOUTE SITUATION DE SURVIE im p liq u e Jf MISE EN GARDE
\
’
Marquez bien vos bouteilles.
une p rise de d écisio n . T e rg iv e rs e r p e u t ê tre Eau traitée, eau impropre à
fa ta l. A in si, p a r exem ple, dois-je re s te r et la consommation,
combustible... La nuit, au
a tte n d re les s e c o u rs ou te n te r de m 'en s o r t ir
campement, il est facile de
seul ? L'un d es fa c te u rs d é te rm in a n ts e s t celui se tromper.
qui a t r a it à l'eau : puis-je en trou ver, et où ?
Puis-je la tr a n s p o r te r et, enfin, la s to c k e r ?
I J i u
B O U T E IL LE B O U T E IL LE M E T A L THERM OS GOURDE B ID O N P L I A B L E
P L A S T IQ U E Légèrem ent plus lourde En d ép it de son poids, DU M I L I T A I R E R ésistant, bidon
Robuste et légère, que la bouteille intéressante pour Solution stand ard plastique pouvant être
munie d'un bouchon qui plastique, m ais plus g ard er l’eau à la bonne utilisée p ar la p lu p a rt accroché au to ur du cou.
se visse ou de type résistante. tem pérature. des fo rc e s arm ées dans
push-pull. le monde.
La poche à eau
une fois remplie
se glisse dans R E C IP IE N T PO CH ES A EAU
le sac à dos P L IA B L E U tiles pour le tra n sp o rt
Léger, peu encom brant, du point d'eau au
se rt aussi de poche cam pem ent. Perm et
pour ran ger des égalem ent de g arder
Un tube pipette
permet d'aspirer accessoires dans le sac votre équipem ent au
l'eau à dos. sec.
RECIPIEN TS DE FORTUNE
Dans une situation d’urgence, vous n'avez pas forcém ent de bouteilles d’eau ou
autres méthodes de stockage sous la main. Néanmoins, avec un peu de chance et
d’ingéniosité, vous devriez trouver une solution adaptée pour stocker et RESERVES D'URGENCE
transporter suffisam m ent d'eau pour couvrir vos besoins. Vous pouvez vous procurer et stocker des
COMBINAISON Sacs plastique rations d'eau d'urgence pouvant servir dans les
MARINE DE SURVIE MATERIAUX DE REBUT résistants pouvant situations critiques. Elles sont généralement
Étanches, elles empêchent l'eau En gardant l’œil ouvert, vous servir à transporter
vendues en paquets de cinq sachets de 50 ml,
de rentrer et, de ce fait, peuvent trouverez certainement de quoi de l'eau
tout aussi bien retenir celle-ci. Ce stocker de l’eau : sachets et équivalant chacun à un peu plus d'une gorgée
type de combinaison est bouteilles plastique vides, d'eau. Avant d’y avoir recours, efforcez-vous de
généralement emballé avec une récipients de type industriel... profiter des autres opportunités qui s'offrent à
couche de talc, destinée à Quels qu'ils soient, ces objets
vous pour vous procurer de l'eau.
empêcher le matériau de rester doivent évidemment être
collé, aussi convient-il de la rincer nettoyés et stérilisés avant
avant usage. emploi. Le bambou peut être
coupé pour fabriquer un
VÊTEMENTS ÉTANCHES CALEBASSES récipient naturel
Nombreux sont ceux pouvant L'enveloppe du fru it qui a été vidé et BAM BOU
faire office de récipient. Les séché est étanche. L'idéal pour faire Une canne de bambou
manches de vestes ou les jambes des réserves d'eau intéressantes sont
constitue un récipient naturel.
de pantalons peuvent être les fruits de grande taille (courges,
Il su ffit de la couper à 2,5 cm
nouées pour constituer une citrouilles, melons, etc.).
sous la jointure et à 2,5 cm
vessie rudimentaire. Les
Choisissez une calebasse dont sous la jointure suivante.
chaussettes en Gore-Tex® sont
l'enveloppe fa it 6 mm N'oubliez pas d’adoucir les
étanches, de même que certains
d'épaisseur
sacs à dos. bords.
Choisissez un endroit
FABRIQUER UN M IN I-R ÉSER V O IR qui vous permette de
creuser sans trop
Dans une situ a tio n de survie, il peut s'avérer d iffic ile de sto ck e r d'efforts
su ffisa m m e n t d'eau po ur c o u v rir vos besoins, voire d ’a lle r en
chercher au p o in t d’eau repéré (allées e t venues co m p ro m ise s en
raison de la d istan ce à p a rc o u rir ou d’une blessure). Fab riq uer un
m in i-ré se rvo ir destiné à re cu e illir l’eau de pluie
(voir é galem ent p. 188), si vous disposez
des m até ria u x de base nécessaires,
résoudra ce ty p e de problèm e.
r
MESURES D'HYGIENE
L'eau que vous stockez dans un
mini-réservoir, même provisoirement,
doit systématiquement être filtrée et
purifiée avant de pouvoir être bue
voir p. 200-201).
TRAITER L'EAU
HORMIS L'EAU DE PLUIE, s u r t o u t e n s i t u a t i o n d e s u r v i e , q u e ll e q u e
s o i t la p r o v e n a n c e d e l'e a u q u e v o u s t r o u v e z , v o u s n e d e v e z e n a u c u n c a s
la b o i r e a v a n t d e la t r a i t e r . C e c i a f i n d ' é l i m i n e r o u d é t r u i r e le s a g e n t s
p a t h o g è n e s e t m ic r o - o r g a n is m e s n o c if s , s u s c e p t ib le s d e p r o v o q u e r d e s
m a la d ie s g a s t r o - in t e s t in a le s .
FILTRER L'EAU
S i v o u s n 'a v e z a u c u n d i s p o s i t i f p e r m e t t a n t s i m u l t a n é m e n t d e f i l t r e r e t
d e d é s i n f e c t e r v o t r e e a u , il v o u s f a u d r a p r o c é d e r e n d e u x é t a p e s . V o u s
d e v e z e n e f f e t c o m m e n c e r p a r é lim in e r t o u t e t r a c e d e d é b r is . L e f a m e u x
s a c M illb a n k ( v o ir e n c a d r é c i- c o n t r e ) e s t u n e a lt e r n a t iv e ; s i v o u s n ’e n
a v e z p a s , v o u s d e v r e z c o n f e c t io n n e r u n f ilt r e d e fo r t u n e .
Gravier fin
Sable grossier
Morceaux de charbon de
Fabriquez un
trépied avec trois
bâtons de même
longueur
Accrochez
du tissu
sur trois niveaux
Recueillez
l'eau filtrée
dans un
Diverses couches
de tissu ou de
sable, du plus
grossier au plus fin
Un matériau poreux et
fin (morceau de tissu,
etc.) forme ia dernière
couche du filtre
PROCÉDÉ DESCRIPTION
Iode (liquide ou en pastilles) L'iode, qui détruit bactéries, virus et kystes de lamblias, est un moyen efficace et pratique pour désinfecter l'eau. Son
action dépend de sa concentration, de la température de l’eau et de la durée du contact. Une concentration de 8 mg
par litre à 20° C qu'on laisse agir dix minutes détruit tous les agents pathogènes.
Les pastilles à base de chlore détruisent la plupart des bactéries, mais elles sont moins efficaces à l'encontre des viras et des
Pastilles de chlore kystes de lamblias. Leur efficacité augmente lorsqu'on les utilise conjointement avec de l'acide phosphorïque, capables de
détruire aussi bien la lambliase que la cryptosporidiose.
Permanganate de potassium On peut se procurer le permanganate de potassium dans la plupart des pharmacies. Ajoutez quelques cristaux à votre eau et
mélangez jusqu'à ce qu'elle prenne une coloration rose clair. Laissez reposer 30 minutes minimum avant de boire.
Eau de Javel L'utilisation d'une eau de Javel non parfumée est le moyen le plus économique d'ajouter du chlore à l’eau (elle contient
5 % d'hypochlorite de sodium). Attention : une goutte par litre d'eau suffit, deux si l'eau est trouble ; laissez reposer
30 minutes minimum avant de boire. Cette méthode n'est pas toujours efficace contre la lambliase ou la
cryptosporidiose.
Rayons ultra-violets (UV) Lorsqu’une grande quantité de micro-organismes nocifs est exposée aux rayons ultra-violets, le processus
d'absorption de la lumière perturbe l'ADN de la cellule et rend l'organisme inoffensif. La qualité de l'eau décide de
la durée d'exposition aux UV : plus l'eau est trouble, moins il est facile pour les UV de pénétrer.
UV passifs Remplissez d'eau des bouteilles en plastique, refermez le bouchon et placez-les à la lumière directe du soleil, de préférence sur
une surface foncée. Les rayons du soleil vont tuer les bactéries susceptibles de provoquer les maladies hydriques courantes.
UV actifs (Steripen) Il s'agit d'un pe tit purificateur UV que l'on place dans de l'eau pré-filtrée et que l'on active pendant un court instant.
Certains modèles peuvent purifier jusqu'à 1 litre d'eau en un temps record de 4 8 secondes.
TROUVER DE LA
NOURRITURE ET LA PRÉPARER
Votre organisme convertit la nourriture e m p o rté q u e lq u e s ré s e rv e s d an s v o tre sa c à
en carburant. C e lu i-ci vou s p ro c u re ch a le u r dos. Les s y m p tô m e s de m an q u e ne s o n t
et énergie, et vou s aid e à ré c u p é re r si vou s c e rte s p as e x c lu s (v o tre e s to m a c se p la in t
avez fo u rn i un d u r labeur, ê te s b lessé ou c a r il ne re ç o it p as la n o u rritu re atten d u e),
so u ffre z. Si vou s êtes en bonne san té, v o tre m a is il e s t c la ir que v o u s ne m o u rre z pas de
co rp s peu t s u rv iv re p e n d a n t p lu sie u rs fa im en q u e lq u e s jo u rs. T o u te fo is , le
sem ain es san s n o u rritu re , en p u isa n t d an s les c a rb u ra n t n 'é ta n t pas re m p la cé , l'o rg a n ism e
ré serve s e m m a g a sin é e s d an s les tissu s. va ré a g ir : la fa im , un m an q u e d 'é n e rg ie et
S a ch e z to u te fo is que vou s d é p e n se z e n v iro n une d é té rio ra tio n au n iveau de la
7 0 c a lo rie s p a r heure p a r le seul f a it de c o o rd in a tio n s o n t p ré v is ib le s au b o u t de
re sp irer, e t ju s q u 'à 5 5 0 0 c a lo rie s p a r jo u r si q u e lq u e s jo u rs. D o n c si l'o c c a s io n de vou s
v o tre a c tiv ité e st intense. p ro c u re r de la n o u rritu re se p ré s e n te a v a n t
Dans une s itu a tio n de s u rv ie de c o u rte durée, é p u is e m e n t de v o s ré serv e s, s a is is s e z -la sans
la n o u rritu re ne d o it pas ê tre v o tre h ésiter. M a n g e z peu et so u ven t, m a is v e ille z
p ré o cc u p a tio n m ajeure. S e lo n to u te à d is p o s e r de s u ffis a m m e n t d'eau, n éce ssa ire
v ra ise m b la n ce , v o tre d e rn ie r re p a s e st à une bonne d ig e s tio n .
ré ce n t et, si vou s ête s o rg a n isé , v o u s a v e z
P A IN S A N S L E V U R E
Il s'agit d'une méthode simple pour faire
du pain sans levure, mise au point par des Le trépied est un moyen
Attendez que les flammes
sûr de m aintenir une
gardiens de bestiaux du bush australien. baissent un peu avant de
marmite au-dessus du feu
dém arrer la cuisson
M élangez de la
O
Roulez.
farin e et de b p à te d a n s
i/n c m n m c
CUISSON A LA VAPEUR
l'eau (et une pincée La cuisson à la v ap eur préserve m ieux les su b sta n ce s n u tritiv e s que
de sel si vous en avez) la cuisson à l’eau. E lle e st idéale pour fa ire cuire le poisson e t les
et pétrissez jusqu'à
légum es verts, d o n t les feu ille s cu ise n t en quelques m inutes.
obtention d'une pâte Disposez de
souple, puis rouiez-la
Ce procédé nécessite de tro u v e r un systèm e pour a c c ro c h e r
l'herbe sur la
en un boudin long et la n o u rritu re au-dessus de l'eau bouillante. nourriture pour
La vapeur passe p ar retenir la chaleur
épais. les trous effectués
C U I T - V A P E U R EN B A M B O U et couvrez d'un
Enroulez la pâte au to ur d'un dans les cloisons
©
couvercle
Les tig e s de bam bou so n t robustes, creuses et intérieures
bâton, puis tenez ce dernier
divisées en segm ents. À l'aide d'un bâton
au-dessus des braises en le
pointu, e ffe ctu e z de p etits tro u s dans les La nourriture
tou rn an t régulièrem ent jusqu'à ce
cloisons qui sép a re nt les tro is segm ents d'une devant être cuite
que la pâte brunisse. Une fo is cuite, à la vapeur est
tige, en laissan t intacte celle qui est à la base.
elle se dégage facilem en t de placée dans le
V ersez de l’eau dans la tig e jusqu'à ce qu'elle
la « broche ». segment supérieur
se retrouve juste de l'anneau
du segm ent le plus bas. Placez la
Utilisez un bois vert, L'eau bout dans
pour qu'il ne prenne
nou rritu re dans le segment
pas feu rapidement su périeur et couvrez inférieur
d'herbe et d'un couvercle
de bam bou non
herm étique. A p p u y e z la
tig e sur une branche
fourchue, au-dessus du
feu.
CUISSON À L'ARGILE
Faire cuire de la nourriture dans de l'argile ne requiert aucun Couvrez la
ustensile. Les animaux doivent être nettoyés et vidés, ensuite il suffit
de recouvrir d'argile douce. Une fois que la viande est cuite, la peau,
© papillote
he rm étiq uem e nt d'une
l’épine dorsale ou les plumes restent emprisonnées dans l'argile.
couche uniform e
Faire cuire des légumes à racine ou du poisson de cette manière en
d'argile.
détache la peau, mais fa it perdre de précieux nutriments. L'idéal est
donc une cuisson en papillote, dans des feuilles par exemple.
Préservez les nutriments La couche
contenus dons la peau du Choisissez des d'argile a une
poisson en enveloppant celui-ci feuilles longues épaisseur
dans des feuilles fraîches et larges de 2,5 cm
Faites du feu
au-dessus de
l'argile pour La chaleur
'augmenter la- dégagée p ar les
chaleur et braises gagne
réduire le les aliments,
temps de irradiant au
cuisson tra vers de
l ’argile
E nveloppez la n o u rritu re dans un bouquet de feuilles Placez le paquet d'argile su r un lit de braises bien chaudes
O fra îch e s que vous atta ch e z au m oyen de longs brins
d'herbe po ur en fa ire une papillote. A ssu re z-vo u s que les
© e t allu m ez un feu au-dessus. Le te m ps de cuisson est de
3 0 à 6 0 m inutes, selon la ta ille de l’a lim e n t à cuire. Il su ffit alors
feuilles proviennent d’une plante non toxique. de ca sse r l'argile pour d é g a g e r la nourriture.
D isposez de grandes pierres su ffisa m m en t D isposez la nou rritu re su r les pierres. Les plus
O plates cô te à côte. D ém arrez un feu dessus avec
am adou e t bois sec, puis laissez le feu ba isse r et
chaudes se tro u v a n t au m ilieu, les alim ents qui
doive nt cu ire plus lentem ent so n t placés près des bords.
produire des braises. Pendant ce tem ps, pré pare z les P ro fite z éventuellem ent de la chaleur des pierres pour
PLANTES COMESTIBLES
SI LA SITUATION DE SU R V IE est potentiellement de courte durée, la
f ------------------------------ N
nourriture n'est pas une priorité. En effet, identifier les plantes comestibles MISE EN GARDE
nécessite énergie, connaissances et savoir-faire ; le risque de se tromper Le Test Universel de Comestibilité
l'emporte sur les avantages éventuellement offerts. Si, en revanche, la (voir ci-après) ne s'applique pas aux
champignons. Ne serait-ce que pour
situation de survie est susceptible de durer, vos priorités changent et, dans
cette raison, consommez les
ce cas, être capable d'identifier les plantes comestibles est souhaitable. champignons que vous avez cueillis
(surtout en situation de survie)
CUEILLIR DES PLANTES uniquement si vous êtes sûr à
Quand vous cherchez des plantes, munissez-vous d'un sachet ou d'un 100 % de pouvoir en identifier
chaque spécimen. En 2008, une
récipient afin de ne pas écraser le fruit de votre cueillette. Contentez-
Anglaise est morte après avoir
vous de quelques espèces pour minimiser les risques de mélanges ingéré un champignon vénéneux qui
malheureux. N'oubliez pas qu'une plante qui est comestible pour un s'était glissé par erreur parmi des
oiseau ou un animal ne l'est pas forcément pour l'humain. À moins de champignons comestibles.
vous y connaître parfaitement, effectuez le test suivant qui a pour objet
de vérifier si une plante est comestible ou non.
v _________________ y
O
généralement un avertissem ent de mère Nature.
par exemple), taillez-en une extrém ité
puis faites durcir celle-ci dans une flamme. Com m encez p a r exam ine r la plante, qui d o it
vous p a ra ître fra îc h e e t intacte. É vite z to u t ce
qui e st visqueux. Ensuite, hum ez la plante. Je te z-la si
elle sent m auvais, ou si elle dégage une odeur de
pêche ou d'am an des am ères, elle peut a lo rs co n te n ir
du cyanure.
Prélevez un p e tit m orceau de la
© p a rtie de la plante que vous
voulez te s te r e t fro tte z-le d oucem ent
Choisissez une plante assez grande,
Si votre peau
réagit à la plante,
rincez-la
immédiatement
INFUSION D 'A IG U ILLES
Les aig u ille s de conifères, com m e le pin ou l'épicéa, so n t riche s en
vitam ines A et C, elles peuvent se rv ir à p ré p a re r une boisson
désaltérante et susceptible, qui sait, de sa u ver une vie.
ÉQUIPEMENT REQUIS
Vous vous constituerez un attirail de pêche à partir de matériaux »
APPATS ET LEURRES
très divers. Votre nécessaire de survie devrait comporter du fil de
Les poissons ont l'odorat très développé, ce qui
pêche et quelques hameçons, sinon il vous faudra improviser. Un leur permet de trouver leur nourriture préférée.
simple bâton vous fournit déjà la canne. Aussi, si un type d'appât ne fonctionne pas,
essayez-en un autre. Les poissons prédateurs
HAM EÇO NS DE FORTUNE sont attirés par le mouvement des appâts
Vous bricolerez un ham eçon avec n'im porte quel m orceau de métal, vivants qui se tortillent sur l'hameçon. Vous
épingle (de sûreté p a r exemple), aiguille, fil en m étal quelconque. Vous pouvez bricoler des appâts artificiels avec un
morceau de métal brillant ou de tissu, ou encore
pouvez aussi u tilise r des m até ria ux naturels, com m e épines, bois dur,
des plumes. Pour inciter le poisson à mordre,
coque de noix de coco, os, piq uant ou coquillage. À d é fau t de fil de pêche,
essayez d’imiter sa proie naturelle, comme par
em ployez de la corde de parachute (Paracord, v o ir p. 136) ou fabriqu e z
exemple un insecte qui vole à fleur d'eau.
votre propre corde avec des fib re s vég éta les (voir p. 138).
Nouez le Redressez le
Le fil se fil aux Fabriquez dos de l'épingle
loge dans tiges en un barbillon en biais pour
l'entaille serrant en glissant constituer un
bien un éclat de barbillon.
bois sous le
fil attaché
au morceau
de bois
A U T O -F E R R A G E
Lorsqu'un poisson mord à l'hameçon, le
m écanism e se déclenche et la canne
recourbée se redresse. Le fil se tend et
l'ham eçon s'enfonce dans la gueule du poisson.
FLOTTEURS ET P LO M B S
I
Le flotteur permet de m aintenir l'hameçon pourvu d'un appât à la bonne Dispositif
profondeur, selon l'espèce de poisson que vous voulez attraper. Placé au-dessus déclencheur
B R IC O LE R UN F L O T T E U R
Du m om ent qu'il flo tte, n'im p orte quel m atériau fa it l'affaire : m orceau d'écorce,
fru it du rosier, etc. Si vous tro u v e z une plum e d'oiseau, fa ite s un flo tte u r en la
rognant co m p lètem en t pour ne g a rd e r que le tuyau, puis pliez celui-ci en deux et
PECHE SUR G LA C E
attach ez ensem ble ses deux extrém ités.
V é rifie z l'épaisseur de la glace (5 cm au
Percez un trou Enfilez le fil minimum) avant de vous y aventurer. Là où
dans te fruit du rosier dans le trou obtenu elle e st la plus épaisse, découpez un trou
d ’environ 3 0 cm de diam ètre.
Attachez à un
O bâton un fil pourvu
d'un hameçon et
d'un appât, avec un fanion
à l'autre extrémité et deux
morceaux de bois en croix
au milieu.
Veillez à ce que
Lorsqu'un
Les lignes
A tta c h e z des b â to nne ts de Fixez l'ham eçon (épingle de
© p a rt e t d'autre de l'épine de
rosier, le d is p o s itif n'en sera que
sûreté, dans notre exem ple)
au fil, sous le flo tte u r e t à la
comportant les
hameçons
doivent être
suffisamment
plus stable. Ceci évite égalem ent p rofon deur voulue. Si vous en avez courtes pour
que le flo tte u r glisse su r le fil, que sous la main, accroche z un plom b éviter qu'elles
ne s'emmêlent
ce so it vers le haut ou le bas. au-dessus de l'ham eçon.
FILETS, NASSES ET HARPONS r
L'inconvénient avec la pêche à l'ham eçon, c'est que si vous ne v é rifie z pas MISE EN GARDE
régulièrem ent votre ligne, une prise éventuelle peut être happée p a r un plus La pêche au filet et à la nasse sont
gros poisson entre-tem ps. Dans une situ a tio n de survie, file ts e t nasses o ffre n t interdites dans de nombreux pays.
Ne la pratiquez qu'en dernier recours.
l'avantage de pouvoir être laissés sans surveillance, ces m éthodes, si l'on peut
dire, tra va ille n t pour vous.
FABRIQUER
UN FILET DE PÊCHE
Les poissons qui sont de trop petite
taille pour la pêche à l'hameçon ou au
harpon peuvent être pêchés au filet.
On les trouve généralement sur le
bord des ruisseaux et des lacs, ainsi
que dans des mares, aux alentours de
rochers. Vous pouvez confectionner un
filet tout simple à l'aide d'une branche
fendue ou de la fourche d'un jeune
arbre, et d'une moustiquaire si vous en
avez une, ou d'un vêtement tel que
gilet sans manches, T-shirt, collants, Faites une nouvelle incision
©
Nouez le file t (ou le gilet
etc.
Faites deux petites incisions
sur l'autre côté de l'ourlet,
à l'endroit où les fourches se
© au-dessus de
l'emmanchure et du cou), puis
O dans l’ourlet de la
moustiquaire ou du vêtement, puis
rejoignent, et faites-y glisser ces
dernières. A tta ch e z ensem ble les
coupez l’excédent de tissu ou
retournez le filet. Ce dernier
extrém ités avec de la ficelle, puis glissera mieux dans l'eau.
faites glisser sur les fourches du
glissez-les de nouveau dans
jeune arbre.
l'ourlet.
FABRIQUER UN FILET M A IL L A N T
Une fo is installé dans la rivière, la m éthode du file t m a illa n t e st trè s e ffica ce
pour a ttra p e r du poisson, que celui-ci descende ou rem onte le courant.
Néanmoins, il fa u t é vite r de le poser de m anière prolongée c a r des poissons de
toute ta ille peuvent s'y e m p êtrer ou s'y blesser. Pour co n fe ctio n n er ce ty p e de
filet, utilisez de la corde de parachu te (Paracord), ou to u te au tre corde fab riq u é e
avec ce que vous avez sous la m ain (voir p. 136-139).
F a ite s une
b ou cle au
m ilieu d'un
m o rce a u de
co rd e de
p a ra ch u te
A tt a c h e z la co rd e
in té rieu re à la lig ne
suspendue en fo rm a n t
un n œ u d p ru sik
Prenez un segm ent de la gaine En m ain te n an t les deux Faites un nœ ud bien serré.
O extérieure d'une corde de
parachute e t accrochez-le entre deux
e xtré m ité s de la corde
intérieure dans l'autre main, passez-
© Répétez l'opération tou s les
4 cm le long de la ligne suspendue
arbres. D errière cette ligne, effectuez les a u to u r de la ligne suspendue e t à ju squ'à ce que le file t a tte ig n e la
une boucle avec la corde intérieure. tra ve rs la boucle. larg e u r requise.
FABRIQUER UN HARPON PIÈGES
Pêcher au harpon nécessite du temps, de F a ite s p lu sie u rs I Les pièges pour attraper du poisson
tours de fice lle
la patience et une certaine dextérité. i peuvent être fabriqués avec toutes sortes
a u to u r des
Maintenez la pointe de votre harpon dans b â to n n e ts ( de matériaux! Vous pouvez utiliser des
l'eau pour éviter de faire du bruit et i pierres pour construire un muret ou vous
d'effrayer le poisson. Quand vous voyez t pouvez confectionner un panier avec des
une proie potentielle, réagissez ï branches et de la corde. Vous pouvez aussi
immédiatement et visez juste devant elle.
i employer des matériaux artificiels, comme
Le harpon à plusieurs pointes est celui qui A ttachez les bâtonnets pourvus
est le plus facile à bricoler.
© d'épines à la hampe avec de la
ficelle, en serrant bien. Le dispositif doit
S par exemple des bouteilles. Si vous n'arrivez
f à pêcher que des petits poissons, ils
;; peuvent vous servir d’appât (« vifs »).
être suffisam m ent solide pour
supporter une partie du poids du M E N U F R E T IN
s Cette méthode utilise une grande bouteille en
î plastique pour attraper de petits poissons,
t Coupez la bouteille transversalement, juste |j
I au-dessous de l'épaule. Retournez le col et
j introduisez-le dans l'extrémité que vous avez
coupée, puis attachez ensemble les deux ,!
Les
1 parties. Perforez le plastique de plusieurs
b a rb illo n s I trous à l'aide d'une épingle chauffée, ce qui
b âto ns p e rm e tte n t perm ettra de couler le piège. Amorcez le
p o u rv u s de h a rp o n n e r 1 piège et placez-le dans un ruisseau. Vérifiez
d'épines d ans le p o isso n ï régulièrement de façon à retirer tout poisson
les encoches
f pris au piège, puis replacez l'appât.
Réunissez quelques bâtonnets Lorsque vous maniez le harpon,
© courts et pourvus d’épines pour
form er les barbillons du harpon. Coupez
O évitez les rochers et le fond de la
rivière pour ne pas endom mager les
Le p oisso n e st a ttir é p a r l'o d e u r de
l'a p p â t et entre d a n s la bouteille,
p o u r ne p lu s en s o r tir
Dès gue vous avez amené un poisson à terre, il doit être tué et
vidé, puis cuit et consommé le plus rapidement possible, tout
particulièrement si vous êtes dans une zone climatique chaude.
Un poisson ne se garde pas frais longtemps, car sa peau
visqueuse est le terrain privilégié des mouches et des bactéries.
Si vous vous trouvez dans une zone froide, vous pouvez attendre
jusqu'à 12 heures pour lever le poisson en filet.
R a clc7 ave c la lame, en a lla n t
LEVER LE POISSON EN FILET de la queue vers la tête
U tilisez la tête
p o u r fa ire un fu m e t
G lissez le
co u te a u sous les
a rê te s a fin de
d é g a g e r la chair.
RET IR ER L A PEAU
A n g u ille s e t silu res so n t délicieux, m ais il faut retirer
la peau e t les v id e r avant de les faire cuire. Pour vider
le poisson, ap pliq u ez la m éthode indiquée pour le
lever en file t (voir page gauche ou point 3 ci-contre).
Accrochez le silure
par les ouïes
Passez un bâtonnet
Introduisez
seulement
la pointe
O horizontalement au
des ouïes et accrochez sur deux
du couteau,
pieux verticaux.
lame dirigée
vers le haut ■ Avec un couteau qui
coupe bien, coupez la
peau tout autour, sous la
tête.
Séparez le haut
en in cisa n t le ventre ju squ'à la tête. V ou s évitez ainsi de
p e rfo rer les org anes internes.
© de la peau de la
chair puis tirez vers le
Dégagez les
bas.
arêtes de la ■ Vous aurez besoin de
chair, procédez
vos deux mains pour
doucement mais
sûrement avoir le poisson bien en Tirez vers le
main et tirer bas, jusqu'à
la queue
régulièrement. Si le i
poisson est très gros,
incisez la peau si
nécessaire.
Dégagez le
© poisson de son
support et cassez l’arête
S oulevez les deux e xtré m ité s de l'arête cen trale avec
© la pointe de v o tre couteau. Retirez l'ensem ble des
arêtes d'un seul coup.
centrale. Quand vous
arrachez la tête, les
a S i vous avez une pince à é p ile r ou une pince à bec fin, entrailles viennent avec.
utilisez-la po ur enlever les pe tites arê te s s'il en reste. « Retirez la queue et les
nageoires.
H IS T O IR E V R A I E
CAS EXCEPTIONNEL
DE SURVIE - EN MER
E Q U IP E M E N T U T ILE
■ Canot de sauvetage, combinaison de
survie EN 1972, UNE FAMILLE DE CINQ PERSONNES A SURVECU à
■ Dispositifs de captage d’eau
■ Alambic solaire/système d'osmose 3 8 jou rs de dérive dans le Pacifique. L a fam ille R obertson é ta it
inverse au dix-huitièm e m ois d'un to u r du m onde à la voile lorsque leur
■ Balise de détresse personnelle
■ Radio marine VHF schooner, la Lucette, f it naufrage. Trois fa c te u rs ont perm is leur
■ Kit de premiers soins, écran solaire, survie : m aîtrise de la navigation, ta le n t d'im p rovisation et
lunettes de soleil
■ Lampe torche et piles chance.
■ Carte, boussole, GPS
■ Boîte de survie, couteau de survie 7 J janvier 1971 : la famille quitte le port de Falmouth, en Angleterre
■ Téléphone portable/satellite
- à la barre, le père, Dougal, et comme équipage : Lynn, sa femme, et
Poncho/ sac de bivouac
& J leurs enfants Anne (qui débarquera aux Bahamas), Douglas et les
jumeaux Neil et Sandy. Ils traversent sans problème l'Atlantique et la
mer des Antilles. Le 15 juin 1972, à environ 320 km des Galapagos, la catastrophe se
produit : le bateau est attaqué par des épaulards, la coque vole en éclats, les dommages
sont irréparables.
« LE NAVIRE EST
La Lucette coule rapidement, pas le temps d'émettre un
ATTAQUÉ PAR DES
message de détresse. Les membres de l'équipage mettent à
l'eau le canot de sauvetage, y attachent l'Ednamair, un dinghy ÉPAULARDS... LES
à la coque solide qui leur sert de remorqueur et qu'ils dotent DOMMAGES SONT
d'une voile de fortune. Leurs provisions se résument à 10 litres
IRRÉPARABLES »
d'eau, un sac d'oignons, des oranges et des citrons, du pain
fortifié en vitamines, du glucose, quatre hameçons, une ligne de pêche, une trousse de
premiers soins, un couteau de cuisine et huit fusées de détresse. Ils mettent le cap vers le
nord en direction des calmes équatoriaux pour y trouver la pluie, qu'ils recueillent grâce à
une bâche. Ils pêchent, consomment une partie du poisson cru et font sécher le reste au
soleil pour constituer des réserves.
Seize jours plus tard, le canot de sauvetage s'est tellement détérioré que la famille est
obligée de se serrer dans le dinghy, utilisant ce qui reste du canot pour s'abriter et recueillir
l’eau de pluie. Le vent et les courants leur permettent de mettre le cap en direction du
nord-est, vers l'Amérique Centrale. Ils constituent suffisamment de réserves pour tenir trois
nouvelles semaines et rassembler assez d'énergie pour, en temps utile, regagner la côte à la
rame. Par chance, cela s'avère inutile. Leur calvaire prend fin le 23 juillet, alors qu'un bateau
de pêche japonais repère une fusée de détresse et les recueille à bord.
'- A i
r ia ' •/ C ’ '
mm P UN C A S EXC EP T IO N N EL DE SU R VIE - EN MER 215
« É lit e '''
i ; *
■ ■ H H QUE FAIRE ?
■ Si vous êtes à plusieurs, essayez
d'aider les m em bres du groupe
Pou r vous tire r d 'a ffa ire :
pouvant être en danger
ETES-VOUS EN DANGER ? * Navire en train de couler - vous
■ Préparez-vous à l'éventualité
avez besoin d'eau, d ’aides au
d ’abandonner le navire et à essayez
de regagner la te rre ferm e ou des 4 * NON OUI 4 repérage et de quoi vous protéger
routes de navigation connues des élém ents et de la noyade
■ R ép artisse z les tâ ch e s Anim aux - ne fa ites pas clapoter
ANALYSER LA SITUATION
■ V é rifie z que g ile ts e t can ots de l'eau pour ne pas a ttire r les requins
Voir pages 2 3 4 -2 3 5 Blessures - sta b ilisez l’é ta t et
sauvetage so nt p rêts à être
déployés prodiguez les prem iers soins
Si personne n'est susceptible de QUELQU'UN REMARQUERA-T-IL VOTRE r Si l'on remarque votre absence, une
remarquer votre absence ou ne sait ABSENCE ? SA IT OÙ VOUS ÊTES ? équipe de secours va, selon toute
où vous êtes, vous devez informer vraisemblance, être envoyée pour
autrui par quelque moyen que ce soit 4 » NON OUI «#> vous retrouver
de votre situation critique
r CONSEILLE
Déployez l'ancre flottante pour
lim iter la dérive
fI
1
V
QUITTEZ
LES
L IE U X **
J
1 f
L
RESTEZ LÀ
OÙ VOUS
ÊTES ***
\
J
CONSEILLÉ
■ Tenez les services de secours
informés de votre situation et de
■ Dressez un inventaire complet, toute information utile sur l’évolution
nourriture, eau, équipement et de celle-ci
surveillez les rations ■ Préparez-vous à abandonner le
* Préparez des dispositifs navire : rassemblez gilets de
pour recueillir de l'eau sauvetage et vêtements
(alambic solaire, système
INTERDIT adaptés
d'osmose inverse, etc.) ■ C o u p er l'am arre du bateau * O m ettre de prendre des * Assurez-vous que vous
■ Protégez-vous des - ne le fa ite s que s'il coule, co m p rim é s co ntre le mal de savez faire fonctionner
éléments - soleil, vent et c a r c 'e st lui qui sera mer. V o m ir déshydrate et les votre équipement de survie
embruns (gorgés de sel) recherché e ffe ts so nt trè s néfastes et que vous avez sur vous un
®En l'absence de canot de ■ B oire de l'eau salée, * O ublier de p o rte r votre minimum d'aides au
sauvetage, serrez-vous les quelles que so ient les équipem ent de survie e t de repérage, comme sifflet,
uns contre les autres si vous co nd ition s - vous vous vous a ssu rer que tou s en torche ou bouteille d'eau en
êtes en groupe, enfants au désh ydrateriez encore plus co nn aissent le plastique
milieu ; si vous êtes seul, * M a n g e r - à m oins d ’avoir fo nction nem en t ■ Dégagez le pont de tout
adoptez la position H.E.L.P. su ffisam m en t d'eau pour » E ssayer de vous su bstitu er objet volant et soyez prêt à
a Im provisez des bouées de d igé rer la nou rritu re ; la aux sau veteurs une fois baisser la voile si un
fortune avec tout ce qui peut d igestion du poisson, riche arrivés. Suivez exactem ent hélitreuillage devait être
flo tter ou retenir de l'air en protéines, nécessite une leurs instructions, ils savent tenté
(comme sacs et bouteilles g rande q ua ntité d'eau ce qu’ils fo nt * Dressez un inventaire et
plastique, vêtements noués, rationnez les réserves
etc.)
/ * N'abandonnez jamais un navire à moins d’y être contraint. Les sauveteurs essaieront de le repérer. Utilisez
l'équipement du navire tant que cela est possible et, avant de le quitter, rassemblez les accessoires essentiels à votre
survie.
** Si vous ne pouvez survivre là où vous êtes, mais ne pouvez non plus quitter les lieux en raison d'une blessure ou
tout autre facteur, vous devez faire tout ce qui est du domaine du possible pour attirer l'attention des secours.
*** Si votre situation change (par exemple vous « déménagez » pour trouver de l'aide et vous trouvez un endroit
favorable à la survie), tenez compte des alternatives « Conseillé » et « Interdit ».
PIÉGER DES ANIMAUX
SOYEZ PRÊT le cas échéant à vous saisir d'une proie en train de couver
si l'occasion se présente, mais sachez que piéger de petits animaux est AUTRES MATÉRIAUX
Les cordes d'une guitare, qui com portent
plus facile que les chasser - cela nécessite moins de dextérité
déjà un « dorm ant », fo n t de superbes col
et mobilise moins d'énergie, en outre vous pouvez vaquer à lets. Une corde bricolé avec des matériaux
d'autres occupations une fois les pièges posés. Le plus naturels fa it aussi l'affaire.
FABRIQUER UN COLLET
Dans le com m erce, on trouve des co lle ts en acie r
inoxydable, prêts à l'em ploi ; ils e xiste n t en d ifféren ts
modèles, plus ou m oins robustes selon la proie visée,
dotés d'un nœud coulant à une e xtré m ité e t à l'autre
Tenez les extrémités
d'une boucle. Sinon, la p lu p a rt des nécessaires de survie du coulant sous le bâton
contiennent un m orceau de fil de laiton, celui-ci peut vous (celui-ci repose sur
le dessus de la main)
servir à fab riq u e r un collet.
RO BUSTESSE DU CO LLET
Généralem ent, le fil dont son t pourvus les
nécessaires de survie n'est pas assez
résistan t pour re te nir les an im aux que vous
voulez attraper. Il vous faud ra doub ler ou
quadrupler le fil en enroulant plusieurs
m orceaux pour plus d'efficacité.
R E P È R E S P O S S IB L E S
■ Traces, pistes, foulées Corde
■ Fiente
®Végétaux mâchés ou foulés
■ Zones où les animaux se nourrissent et s'abreuvent
■ Repaires, tanières et autres
A vant de poser le collet, enterrez-le et laissez-le Évitez de perturber la trace de l'animal, celui-ci pourrait
© quelques heures ou passez-le au-dessus d’une flam m e
pendant quelques secondes afin que l'odeur humaine se
O être alerté par votre odeur. Camouflez le dispositif avec
des feuilles ou autres végétaux. Vous pouvez aussi disposer
dissipe et que le métal perde son éclat. ces derniers de telle sorte que l'animal s'y engouffre.
■ Posez le plus grand nombre de collets possible et utilisez-les ■ Utilisez les végétaux qui se trouvent alentour, houx ou
à bon escient, là où vous aurez repéré des traces d'animaux. autres arbustes épineux, et form ez un « entonnoir » placé de
■ Utilisez des bâtons en guise de support où accrocher le part et d'autre du collet.
collet, ou recourbez un jeune arbre pour Posez les bâtons a
■ Grâce à cet entonnoir, l'animal ne peut qu'être pris au piège.
servant de
form er un arceau.
Enveloppez support d'un côté
ou de l'autre de la Les branches partent du collet
te fi! métallique
trace laissée p a r
le lapin
Formez un collet
de 10 cm de
diamètre
Surélevez
Attachée au piquet, le collet
la corde arrime de 2,5 cm L'anima! est guidé vers te collet
le collet dans le sol
ARMES ET TECHNIQUES
Une lance est l'arme la plus sim ple à fabriquer et à utiliser. Si vous disposez
de suffisam m ent de tem ps et de m atériaux, vous pouvez confectionner des
arm es plus sophistiquées, même si elles nécessitent un peu de dextérité pour
être maniées. Apprendre un certain nom bre de techniques élém entaires, par
exemple pour attraper des insectes, peut s'avérer utile.
CROIX LA N C ÉE &.
Par ra p p o rt à la lance, la cro ix lancée m ultip lie p a r qu a tre vos chances
d'atteindre votre proie. Si l’anim al n'a pas été pas blessé p a r l'une des
extrém ités pointues, le poids de l'arm e peut to u t au m oins l'assom m er.
Gardez-la à proxim ité e t soyez p rê t à la m oindre occa sion qui se présente.
Coupez une
entaille dans
chaque
O
Trouvez deux bâtons de 5 cm
d'épaisseur et 4 5 cm de long.
Taillez une encoche à angle droit au
Réunissez les bâtons en faisant se
chevaucher les deux encoches à
angle droit puis solidarisez avec de la
© Votre lancer sera plus puissant en
station debout. Visez les pattes de
l'animal.
milieu de chacun, puis affûtez chaque corde de parachute ou tout m atériau
extrémité. naturel susceptible de faire l'affaire.
Portez si possible
des gants
É ta le z une bâche au soleil, à Posez quelques bâtons sur la A tte n d e z un instant, puis
O pro xim ité de la fourm ilière.
Déposez fourm ilière, fo u rm is e t larves
bâche au niveau des bords, puis
rabattez les côtés pour produire de
dépliez de nouveau la bâche et
prélevez les larves (elles ressem blent
au m ilieu de la bâche. l'ombre, où les fou rm is vont transférer à de gros grains de riz).
les larves.
Les insectes
assommés
tombent
dans l'eau et
se noient
VIDER
Ne gaspillez rien de la carcasse d'un m am m ifère. Si votre
Pour inciser ia
cam pem ent e st à proxim ité de l'eau, conservez les boyaux, ils vous
peau, souievez-ia
serviro nt d’a p p â t pour la pêche. Retirez les a b a ts avec précaution, en ia pinçant
vous pouvez les m ang er s'ils vous pa ra issen t sains - ni tro p
pâles ni tachetés.
Le foie e st riche en n utrim e nts essentiels, vitam in es
et m inéraux ; il ne nécessite guère de cuisson m ais
d o it être consom m é aussi fra is que possible (retirez
la vésicule biliaire qui se trouve au milieu). Les
rognons, entourés de graisse chez la p lu p a rt des
m am m ifères, ont aussi une bonne vale ur nutritive
É ca rte z la peau à
r MISE EN GARDE
Lapins, lièvres et autres rongeurs peuvent
^ © l'en d ro it incisé et
introd uisez un d o ig t de
transmettre une bactérie appelée tularémie qui chaque m ain dans
peut être fatale pour l'homme. Ne manipulez l'ouverture.
pas ces animaux à mains nues si votre peau est
Ouvrez le ventre pour
écorchée. Si vous n'avez pas de gants,
savonnez-vous les mains au préalable en les
© d é c o u vrir les
intestins ; retirez-les ainsi
couvrant de mousse, lavez-les quand vous avez
que le cœur, le foie e t les
terminé. Le microbe étant détruit par la chaleur,
rognons. Lavez-vous les
faites bien cuire la viande. La myxomatose,
m ains avant de p rocé d er au
maladie virale affectant les glandes muqueuses
du lapin, ne présente pas de danger pour dépouillage.
DÉPO UILLER D EPO UILLER POUR FAIRE DES GANTS
Dans l'éventualité où vous voulez en faire usage La méthode la plus adaptée en situation de survie pour
ultérieurem ent (pour co n fe ctio n n e r une paire de m oufles, dépouiller et éviscérer un mammifère de la taille d'un lapin est
de l'accrocher par les pattes arrière à une branche solide. Vous
par exemple), la peau d o it être re tiré e avec beaucoup de
gardez ainsi l'animal propre.
précautio ns et traitée. Vous devez la te n dre au m axim um
et la fa ire sécher au so leil ou à p ro xim ité d'un feu. Vous ■ Si vous n'avez pas de
couteau sous la main,
accélérerez le processus en fro tta n t la peau de cendre de
cassez le bas d'une patte
Pressez sur le muscle
avec vos doigts avant et utilisez le bord
Accrochez / \
l'animal par ./
pour couper la peau. le tendon
\
■ Retirez les intestins du genou
puis coupez la peau
autour des quatre pat es /^ /S t (
et entre les pattes
arrière.
■ Tirez sur la peau en
direction de la tête.
* Vous pouvez U
continuer tête Dépouillez le
En com m ençant sur le ventre, séparez la peau du com prise ou tout mammifère À
Maintenez le corps
d'une main et tirez
pour enlever la peau
Le corps ne doit
pas être en
contact avec le sol
M aintenez la chair d'une main et dégagez la peau des Tenez l'animal par les pattes arrière et enlevez la peau
© pattes arrière, l'une après l'autre. L'arrière-train n'a plus
ni peau ni fourrure, hormis la queue qu'il su ffit de couper.
en tira n t vers l'avant, dégagez les deux pattes avant
puis le cou et coupez la tête. Lavez le corps de l'animal pour
Retirez également les glandes à sécrétion odoriférantes. enlever les poils restants.
Prenez soin de
La peau devrait
DEPO UILLER ne pas couper
UN ÉCUREUIL
La c h a ir de l'écureuil e st
tendre e t goûteuse. Une
fo is que vous avez
dépou illé l'anim al, il reste à
l'em brocher e t à le faire
cuire e n tie r au-dessus d'un
feu. Vous pouvez aussi Retirez les in te stin s selon la m éthode Glissez deux doig ts sous la peau de
d é ta ille r la viande en
m orceaux po ur la pré p are r
© indiquée en page de gauche. Coupez
la peau a u to u r des p a tte s puis su r le m ilieu
© p a rt et d'autre de l'incision et séparez
les deux parties l'une de l'autre, puis du
en ragoût. Un écureuil de du dos. corps. Lavez pour ôter les poils restants.
ta ille respe cta ble n o u rrit
deux personnes.
PRÉPARER DE GROS MAMMIFÈRES
T O U S L E S G R O S M A M M I F È R E S son t co m estib le s, m ais ne
consom m ez pas le foie des ou rs polaires ou des phoques barbus, son MISE EN GARDE
ta u x de vita m in e s A e st en e ffe t toxique. Le g ib ie r e st p a rfo is infesté Soyez p ru d e n t en vous ap pro cha nt de
l’anim al, il est peut-être encore en vie.
de larves d'asca rid es et, si vous co n so m m ez la viande crue ou Or, la p lu p a rt des anim aux blessés sont
in su ffisam m e n t cuisinée, vous serez co n ta m in é p a r les parasites. extrêm em ent dangereux. Pour vérifier,
touchez l’œ il de la bête du b o u t d'un long
Toute viande de g ib ier d o it donc être p a rfa ite m e n t cuite.
bâton (ou de la gueule d’un fusil). Même
Soulevez la peau au
niveau de la cavité
intestinale et faites , La lame du couteau
glisser le couteau avec est dirigée vers l'extérieur
les doigts
L'incision ventrale
remontejusqu'au cou
t -- - Le sang s'écoule
par la gorge
Coupez la peau
circulairement autour
des pattes arrière
Coupez un'cercle T
dans la peau#^s*,A -">. ' ~
qui entoure les
AU SOL parties génitales A ;* .
Su r un terrain en pente,”
placez l’anim al sur le dos
Pour retirer___L
avec la tê te en bas. La les intestins, \
carcasse ne roulera pas si pincez la peau Pgê’éz une pierre
vous posez une pierre ou pour la soulever et contre l'épaule pour
inciser l'abdomen ' " maintenir le cerf
une bûche contre chaque
sur le dos
épaule.
E V ISC ER ER DECOUPER A U X JO IN TURES
Avec la méthode expliquée ci-après, on retire les intestins de la P o u r le tra n sp o rte r plus facilem e n t jusqu'à votre cam pement,
carcasse avec l'animal sur le dos. Une fois l'opération terminée, vous avez to u t in té rê t à d é ta ille r le gros gib ier en morceaux,
vérifiez que le cœur, le foie et les rognons ne contiennent ni vers voire à désosser la viande pour allé g er la charge. Em ballez les
ni parasites et, s'ils vous sem blent sains, m ettez-les de côté pour m orceaux au fu r e t à m esure pour les garder propres et à l'abri
les manger. Si le foie est tacheté (signe qu'il est malade), jetez des m ouches, placez-les à l'om bre si vous vous trouvez dans un
tous les organes internes et faites bouillir la viande.
c lim a t chaud. La façon de d é ta ille r la carcasse dépend de
Pour é viter de perforer les organes internes, l'espèce, c'est en to u t cas l'arrière-train qui vous fournit les
© to u te fo is vous en avez
une, sectio nnez le m uscle
arrière est coriace, il doit
être débité en cubes et
cuire doucement
externe e t le stern um pour CUISSON A L’EAU OU EN RAGOUT À GRILLER OU RÔTIR
o u v rir la cage thoracique.
Côtes
A v e c le couteau,
© tra n ch e z le m uscle du
diaphrag m e sé p a ra n t la cage
U TILISATIO N DES PEA U X
Si vous le pouvez, conservez la peau. Une fois sèche, elle est
th o ra ciq u e de la cavité légère et peut te n ir lieu de couverture ou servir à
intestinale (allez le plus près confectionn er un vêtem ent. Elle fo u rn it égalem ent un
possible de la colonne m atériau optim al pour fab riq u e r des lanières. Il en est de
vertébrale). un foie sain mêm e des tendons, qui fo n t d'excellentes cordes (voir p. 140).
est de couleur
■ R etirez le foie
rouge foncé TANN ER LA PEAU
en p re nant soin
P ou r nettoyer la peau, l'idéal e st de la tendre sur un cadre de
de ne pas p e rfo re r la vésicu le fo rtu n e e t de la racler avec précaution pour la débarrasser de la
biliaire. graisse et de to u t résidu de chair (utilisez un morceau de silex ou
un os). S a u f chez le buffle, la cervelle de tous les mammifères
Progressez jusqu'à
© la cage th o ra ciq u e
e t coupez la tra ch é e et
co n stitu e une su bstan ce ta nnante : mélangez soigneusement la
cervelle écrasée dans de l'eau chaude, appliquez sur le côté chair
e t laissez sécher 24 heures.
l'oesophage. Tenez-les
d'une m ain e t arra ch ez
l'ensem ble des organes
Tendez la
d'un bloc. peau en
■ V é rifie z que l'anus e st l'étirant le
plus possible
vide de m atières fécales,
au besoin avec la main.
Tenez l'extrémité supérieure
des poumons pour retirer les entrailles
Ne perforez
pas trop près
des bords
CONSERVER LES INTESTINS
Si vous êtes en mesure de les tran spo rter jusqu’au campement, placez les
intestins, les organes reproducteurs e t les glandes dans un récipient bien
fermé. Ils vous serviront comme appât pour capturer d'autres animaux ou
pour pêcher. Conservez la graisse qui entoure les intestins pour faire cuire
PREPARER D'AUTRES ANIMAUX
N 'E X C L U E Z A U C U N E E S P È C E lorsque le m om en t e st venu
d 'assurer votre repas. Les in ve rtéb rés son t bien plus
ab ondan ts et répandus que to u t a u tre anim al. En outre, leur
ca p ture et leur p ré p aratio n requ ièrent m oins d'énergie.
Reptiles et am ph ibien s re p rése n te n t égalem en t une bonne
source alim entaire.
M O LLU SQ U ES
Ils peuplent les ruisseaux et le bord des lacs et des océans. Ne
ramassez pas de coquillages qui ne sont pas recouverts à marée MISE EN GARDE
haute ou trouvés à proxim ité d'un point de pollution. Ils doivent Évitez les espèces tropicales de moules pendant l'été, elles
être vivants quand vous les récoltez ; les mollusques bivalves, les peuvent être toxiques. Bannissez la moule noire des côtes
moules par exemple, referm ent leur coquille si vous tapotez
arctiques et sub-arctiques, elles sont toxiques toute l'année.
dessus, et les mollusques univalves, tels les patelles, se
Les symptômes d'empoisonnement sont : fortes nausées,
cramponnent ferm em ent au rocher. Vous devez les préparer et les
vomissements, diarrhée, douleurs abdominales et fièvre.
consom m er sans tarder.
J
É C A IL L E R LE S H U ÎT R E S
Les huîtres sont riches en vitam ines e t en minéraux. P etit rappel C R EVETT ES, C R A B E S ET H O M ARD S
pour les écailler sans se blesser : glissez la pointe d'un couteau Les p e tits crustacés, com m e les crevettes e t les langoustes,
peu tranchant dans la charnière, sur l'extrém ité la plus épaisse et d oiven t être plongés dans l’eau bouillante pendant 5 minutes.
la plus pointue de l'huître, et exercez une torsion. Dans une Les cru sta cé s de plus grande taille, tels certain s crabes et
situation de survie, évitez toutefois de les consom m er crues ; hom ards, requ ièren t jusqu'à 2 0 minutes. Les crevettes, qu’elles
plongez-les avec leur coquille dans de l'eau bouillante et com ptez so ient grises ou roses, so nt délicieuses cuites à la braise, glissées
5 minutes à p a rtir du m om ent où elles s'ouvrent. Je tez celles qui sur une b roch ette de bois vert.
ne s'ouvrent pas à la cuisson.
La carapace
devient rose
à la cuisson
CAPTURER AU SOL
Le g ib ie r à plumes, tel la caille, ainsi que les oiseaux fo u illeu rs d'ordures,
com m e les corneilles, peuvent être a ttiré s dans un piège si vous utilisez
l'ap p ât ap proprié. Le g ib ie r d'eau m igrateur, com m e les can a rd s e t les
Ce piège vous permet de capturer des oiseaux
oies, m uent à la fin de l'été et son t alors plus fa cile s à c a p tu re r é ta n t
se nourrissant au sol (ou encore des
donné qu'ils ne peuvent s'envoler.
mammifères de la taille d’un lapin) sans les tuer
ni les blesser, vous pouvez ainsi ne les tuer que P IÈ G E G A L E R IE
lorsque le moment est venu de les manger. Le Un piège de ce type peut être utilisé pour cap turer le gibier à plumes dont le
« chiffre 4 » constitue le système déclencheur plum age est relativem ent raide, ce qui les rend plutôt gauches dans ce type de
servant à rabattre la cage sur l'animal. situation. Lorsque l'oiseau essaie de ressortir du piège, ses plumes se retrouvent
coincées dans la galerie.
F A B R IQ U E R LE D É C LE N C H E U R
■ Creusez une-galerie pratiquem ent horizontale en form e d ’entonnoir, près du sol.
Pour form er le chiffre 4, vous devez effectuer
■ Laissez une traînée de graines ou de baies en guise d'appât menant au fond de la
une encoche sur trois bâtons (un pour l’appât,
galerie.
le deuxième placé verticalem ent et le
■ Au fu r et à mesure qu'il se nourrit, l'oiseau s'enfonce de plus en plus dans la
troisième tenant lieu de poussoir), puis les
galerie et n'a aucune chance de faire m arche arrière.
assembler l’un à l'autre comme indiqué
ci-après.
Le bâton vertical et le
bâton pour l'appât
s'emboîtent l’un dans
l'autre grâce à des
encoches effectuées à
angle droit
BRICOLER UN BO LA
,, \ L oiseau va
L encoche a I extrémité du v Pour co n fe ctio n n er un bola, ou Relâchez quand
„ -, ,. . picorer Iappat
bâton pour I appat retient * ,. , , , , . ,, i le bola a acquis
,, . r ... . . , ,- , et déclencher boleadoras, atta ch e z avec un suffisamment
I extrémité pointue du bâton
le mécanisme
déclencheur nœud de capucin tro is cordes de vitesse
C O N S T R U IR E L A C A G E d T m chacune à environ 8 cm de
Form ez une pyram ide en en tre croisan t des leur extrém ité. Prenez tro is
tiges de taille décroissante et a ttach ez les ca illo u x d'environ 2 0 0 g,
extrém ités. Placez la cage en équilibre enveloppez chacun d'entre eux
au-dessus de l'appât. dans un m orceau de tissu et
a tta ch e z-le avec le cou ra n t d ’une
corde.
CAPTURER DANS LE NID P ER C H E A F A IS A N S
Les o iseaux ont leurs habitudes e t se perchent généralem ent au m êm e
Les faisans passent la nuit perchés dans les
endroit po ur la nuit, p a r exem ple su r les branches d'un arb re pour être à
arbres, ils retournent généralement à la même
l'abri des pré d ate u rs au sol. Ils se d é p la cen t ra re m ent quand il fa it noir. De
branche et ne la quittent plus dès l'instant où il
nom breux o iseaux so n t plus a c cessib les pend ant les périodes de fa it noir. Pour prendre un faisan
Feuille d'aluminium
reproduction. En effet, une fo is que vous avez repéré l'em placem ent d’un endormi au collet, montez la ou papier brillant
nid, vous savez to ujo urs où tro u v e r son propriétaire. Toutefois, ca p tu re r un perche devant lui. L'oiseau va se
oiseau nicheur ne sa u ra it être pratiq ué a u tre m e n t que dans une réveiller et donner des coups
authentique situ a tio n de survie. de bec dans la feuille
d'aluminium. Lorsque sa tête
F A B R IQ U E R UN B Â T O N À C O L L E T S passe dans la boucle, tirez sur
Ce dispositif est destiné à piéger des oiseaux perchant dans les arbres. Retirez la corde et le collet se referme
l'oiseau pris au collet avant que, de ses cris rauques et de ses battem ents sur le cou de l'oiseau.
d'ailes, il n'alerte ses comparses. Le lieu qui relie la boucle
bu collet à la fourche
« Confectionnez des collets à un fil (voir p. 216-217) avec une boucle de 2,5 à
doit se rompre facilement
5 cm de diam ètre (selon la taille de l’oiseau).
Attachez te bâton garni de papier
■ Disposez-les à intervalles rapprochés sur un bâton, en effectuant des
brillant à la grande tige fourchue "
entailles sur celui-ci afin que les collets restent en place et à la verticale.
* Fixez le bâton sur le dessus d'une branche où les oiseaux viennent se percher. Fixez la corde au fil
métallique du collet
FA B R IQ U E R L A PER C H E
Coupez une longue branche fourchue.
Fixez un bâton dans le V formé par la
fourche et attachez-y un morceau de
papier aluminium. Reliez la boucle du
collet à la fourche d'un lien
sommaire puis faites courir une
Les oiseaux sont pris au collet longueur de corde le long de la
quand ils essaient de se poser perche et au travers du fil
sur la branche métallique du collet.
CLOTURE PIEGEE
Cette m éthode e st utilisée pour ca p tu re r les canards, lesquels re g agne nt souvent la berge pendant la
journée po ur prendre le soleil, e t la nuit. Ils ont tendan ce à p riv ilé g ie r les îlo ts où ils son t à l'abri des
prédateurs.
a Coupez quelques jeunes a rb re s e t con fe ction n ez des co lle ts à deux fils (voir p. 216).
■ D isposez les ram eaux à quelques m ètres du bord de l'eau en ayant soin de les re cou rb er en arceaux Le diamètre
approxim atif de la
qui se chevauchent et v o n t fo rm e r une clô tu re to u t a u to u r de l'îlot. boucle est de 5 cm
■ S i vous avez peu de collets, placez-les su r les tra ce s laissées p a r le can a rd se chevauchent
pour reg agner la berge ou la quitter. Si vous disposez des bûches entre les l'un l ’autre
collets, les oiseaux n'auront d'autre choix que de passer au tra ve rs des arceaux.
■ A ccro ch e z un c o lle t au m ilieu de chaque arceau.
La boucle
du collet
touche le sol
PRÉPARER LES OISEAUX
G IB IE R À P L U M E S ET G IB IE R D 'E A U sont les plus fréquem m ent
consommés, mais tous les oiseaux sont com estibles s'ils sont M IS E EN G A R D E
préparés correctem ent. Écorcher un oiseau est le moyen le plus Manipulez le moins possible fouilleurs
d'ordures et charognards (corneilles,
rapide pour accéder à la viande, mais vous vous privez des précieux
buses, vautours...), car ils sont
nutrim ents qui se trouvent dans la peau. Si donc vous en avez le
susceptibles d'être infestés de puces et
temps, il vaut toujours mieux plumer l'oiseau. de tiques ; ils sont en outre sujets aux
infections.
POUR COMMENCER ■ La viande de ces oiseaux doit bouillir
Si l'oiseau n'est pas mort avec la méthode utilisée pour le capturer, il pendant au moins 30 minutes afin de
vous faudra l'achever. Vous pouvez par exemple lui étirer le cou et lui tuer tout organisme infectieux. La chair
trancher la gorge (pour la méthode la plus adaptée, voir encadré n'en sera que plus tendre.
ci-dessous). Quelle que soit la méthode employée pour achever l'oiseau, ■ Lavez-vous toujours les mains après
vous devez le saigner avant de le plumer. Attention, cette dernière avoir manipulé un oiseau, quel qu'il soit.
f \
M ÉTH O D E DU B R A C O N N IER
La méthode utilisée par le braconnier
pour prélever la chair d'un faisan mort
et non décapité est de le poser par
Posez l'oiseau sur le dos, saisissez
terre, face au sol et tête tournée vers
vous, de placer un pied sur chaque O quelques plumes de la gorge entre le
pouce et l'index et commencez à plumer.
aile, de saisir les pattes et de tirer
brusquement Ce mouvement a pour ■ D’un coup sec, tirez sur les plumes dans la
effet d'arracher les pattes et de direction opposée à celle où elles se présentent.
séparer du reste la chair de la gorge.
Arrachez les intestins d’un coup sec. N'essayez pas d'arracher trop de plumes d'un coup car vous risquez
Dans une situation de survie, la
méthode est efficace si vous n'avez ni
© d'arracher la peau. Progressez régulièrement, sur le devant et le
dos du volatile, jusqu'à ce qu'il soit com plètem ent plumé.
couteau ni rasoir. ■ Conservez les plumes (sauf s'il s'agit d'un fouilleur d'ordures - voir
S____________________ encadré en haut à droite), elles peuvent vous servir d'amadou ou
d'isolant, ou encore pour confectionner des leurres pour la pêche.
P E T IT S E X T R A S M ÉTH O DES DE VID A G E
Conservez le contenu du jabot (œsophage) du gibier à plumes.
La m anière habituelle d'enlever les abats, c'est-à-dire
Graines et baies peuvent vous servir d'appât pour capturer
le « vidage », e st de s o rtir le ja b o t au niveau du cou et
d'autres oiseaux. S'il s'agit d'une femelle et que vous trouvez
des œufs dans l'oviducte, mettez-les de côté pour les intégrer à le reste des a b ats à l'autre extrém ité. En situation de
un repas. Vous devriez aussi garder le cœur et le foie s'ils vous survie, on peut inciser de la gorge à la queue à l'aide
paraissent sains ; jetez-les s’ils ne vous semblent pas frais ou d'un couteau bien tranchant, puis extraire les
s'ils sont tachetés, ou révèlent la présence de parasites. entrailles. Si vous n'avez pas de couteau, vous pouvez
to u t de m êm e dépecer un oiseau en é ca rta n t la peau
Le foie est Le foie est brillant avec vos d o ig ts e t en re m on tan t vers la gorge et le
marron clair et rouge foncé cou. V ous pouvez enlever les a b ats en incisant la peau
du ventre pour o u v rir l'anim al.
Étendez l'aile
pour localiser
le coude
ou gagner un em placem ent susceptible d 'o ffrir (une telle longueur de corde est d'ailleurs précieuse en
elle-même), lui perm et de s'élever au-dessus du niveau
de m eilleures chances de survie, ou d'être
des arb res e t de réfléchir la lum ière du soleil. Il peut
secouru, voire les deux à la fois. Il existe de
être vu à une distance de 3 km.
nom breux facteu rs gui décideront de
» La nuit, vous pouvez a c c ro c h e r une petite to rch e ou
l'alternative la plus judicieuse, m ais en règle
un bâ tonne t lum ineux sous le ce rf-v o la n t pour en
générale, il est toujours préférable de rester là au g m en te r la visibilité.
où vous êtes. Il est trè s facile de décider dans ■ La su rfa ce m étallique e st déte cta ble par ra d a r et
un mom ent de panique de q u itte r les lieux pour p a r les avions, à une distan ce de 17 km. Un fu silie r
se s o rtir d'une situation... pour finalem ent se m arin de l'arm ée britannique, lors d'une expédition
retrouver confronté à de plus grands dangers. polaire, f it flo tte r son Sk ystre m e à l'arriè re de son
tra îne au afin d’être repéré du ciel.
ÉVALUER LA SITUATION UTILISER SES SENS SE RAPPELER OÙ L'ON EST VAINCRE LA PEUR
* Commencez par évaluer les • La plup art des individus * Quelle que soit la situation de « La peur et la panique peuvent
particularités du lieu, votre réagissent à une authentique survie, il est toujours utile de être de redoutables ennemies, il
condition physique et votre situation de survie soit en savoir où l'on est pour décider est im pératif d'apprendre (et de
équipement. appliquant ce qu’ils ont appris de la meilleure chose à faire et s'exercer) à les contrecarrer afin
* Si vous êtes en groupe, en fonction des circonstances, de l’endroit où éventuellement qu’elles n'aggravent pas la
répartissez judicieusement soit en agissant à l’instinct, se rendre. situation.
tâches et responsabilités selon ce que leur dictent leur
(réfléchissez mûrement avant de corps et leur cerveau.
décider).
■ Les alentours : chaque milieu a Quelles que soient les ■ Id en tifier avec précision votre ■ Si vous ne les maîtrisez pas, la
ses particularités - chaud et sec, circonstances, examinez votre localisation précise peut vous peur et la panique peuvent vous
chaud et humide, froid, exposé, situation calmement et de façt n indiquer quelles sont vos rendre incapable de prendre des
espace clos... Réfléchissez à la rationnelle, vous devez réfléch r chances d'être repéré par des décisions intelligentes et
meilleure façon de vous adapter. et planifier. sauveteurs, ou vous décider à rationnelles. Elles peuvent vous
■ Votre équipement : faites le bilan Si vous agissez avec vous débrouiller seul. Vous aurez pousser à réagir en fonction de
et réfléchissez à la manière dont précipitation, vous pourriez une idée des obstacles vos sensations et de votre
il peut vous servir dans la négliger des facteurs potentiels, du bien-fondé de imagination, plutôt que selon la
situation où vous vous trouvez. im portants, perdre un rester là où vous êtes et de la situation précise et vos
* Votre condition physique : équipement précieux, ou to u t position judicieuse des aides au capacités réelles. Elles peuvent
éloignez les autres et simplement aggraver les choses. repérage. en outre vous paralyser et saper
vous-mêmes du danger. Y a-t-il Le proverbe « Plus on se hâte, ■ Si vous avez appliqué un PAU votre énergie, déclenchant ainsi
des blessés, des soins à donner ? moins on avance » s'applique (voir p. 24-25), un tie rs saura d’autres émotions négatives.
Sachez que le traum atism e et le d'autant plus en situation de approxim ativem ent où vous êtes • Si vous êtes en groupe, vos
stress occasionnés peuvent vous survie. et quand vous étiez supposé être réactions peuvent influer
amener à négliger, voire à Fiez-vous à votre instinct de de retour. directem ent sur autrui - les
ignorer inconsciemment) vos survie et votre intuition, su rtout ■ Dosez votre énergie pour vous réactions positives sont
propres blessures. s'ils vous envoient des assurer que vos aides au productives et peuvent motiver,
avertissements. repérage sont en place si les les réactions négatives sapent la
sauveteurs sont à votre confiance et le moral.
recherche.
LES ENNEMIS DE LA SURVIE F A T IG U E
Dans une situation de survie, sept facteurs, connus com m e les L a fatig ue fa it co m m ettre des erreurs, lesquelles, dans le meilleur des
« ennemis de la survie », peuvent jouer en votre défaveur. La cas, se tra du isen t par de la fru stration , to u t com m e elles peuvent vous
plupart du temps, le fa it de m ettre un nom sur ces facteurs et d'en m ettre en danger et vous être fatales. Dans une situation de survie, il est
com prendre les effets vous perm et de ne pas les subir. Vous pouvez peu probable que vous puissiez recharger vos « b atteries » et tout devient
utiliser un moyen mnémotechnique pour vous les rem ém orer : alors plus d ifficile. Ne sous-estim ez jam ais l'im portance d'un repos
« Toujours Se Souvenir De ces Funestes Facteurs Pour Oser ». réparateur, pour vous retap er physiquem ent com m e mentalement.
TEM PÉRATURE
O IS IV E T É ET S O L IT U D E
L a fiè vre n’a rien d'anodin dans une situation critique. Elle peut fluctuer
Lorsque l'oisiveté s'installe, vous êtes in a c tif et perdez votre
en fo n ction des conditions météo (vent, pluie, humidité). Adaptez votre
ap titud e à g ére r effica ce m e n t la situation, aussi est-il conseillé de
habillem ent au m ilieu et restez vig ilant à l'égard de to u t sym ptôm e ou
s'occuper. Avec la solitude, vous vous sentez accab lé devant
m alaise lié à la fièvre, com m e déshydratation, hypothermie, stress dû à
l'am pleur de la tâ che qu'il reste à a cco m p lir et cela génère un
la chaleur, coup de chaleur (voir p. 272-273).
sentim ent d'im puissance.
F A IM
D O U LEU R
Dans une situ atio n de su rvie de c o u rte durée (un à cinq jours), se
Si vous êtes blessé, ne fa ite s pas la sourde o reille à la douleur.
p ro cu rer de la nou rritu re n'est pas une p rio rité majeure. Vous pouvez
Soignez les p e tits bobos dès le départ, avan t qu'ils ne deviennent
com penser votre manque d'énergie et de résistance en buvant de l'eau,
un v éritab le handicap p ar ra p p o rt à votre survie. D'autre part,
m ais aussi en ra len tissan t et en n’allant pas au-delà de vos limites.
en tretenir une a ttitu d e m entale positive e t en re sta n t a c tif
Sa isisse z néanm oins to u tes les o pp o rtu nité s qui se présentent pour vous
occupe l'e sp rit et le d is tra it de la douleur.
p rocu rer de la nourriture, sans dépense excessive d'énergie.
S O IF
PEUR
La so if n'est pas un in d icate u r fiab le q ua nt aux besoins de
La peur est l'un de nos m oteurs les plus im p o rtan ts en m atière de survie.
l'organism e en eau. Le co rp s peut être désh ydraté avant que la
En effet, elle peut avoir un e ffe t stim u lant et vous encourager à agir. En
so if ne se fa sse sentir. Com m e en to u tes choses, il vaut mieux
revanche, elle peut être débilitante. L a peur est une bonne chose ta n t
prévenir que guérir. É ta b lissez des p rio rité s en ce qui concerne
que vous pouvez la m a îtrise r ; or, m a îtrise r sa peur dans une situation de
vos besoins en eau, en te n a n t su rto u t com pte du m ilieu où vous
survie s'apprend.
vous trouvez.
i Le véritable savoir-faire du survivant • Certains individus sans ■ Quel que soit le milieu où vous i Entraînement est le maître mot :
est de comprendre ce qu’engendre la entraînem ent ni équipement ont tentez de survivre, soyez sûr que vous devez assimiler les
situation et d'improviser des survécu aux situations les plus la population locale et les connaissances de base. Sans
solutions adaptées. Avez-vous les abominables. Dans de nombreux animaux ont trouvé des entraînement, les perspectives
compétences et le savoir-faire pour cas, c’est to u t simplement la solutions pour s'adapter et de survie se réduisent à une
sauver votre peau ? Votre condition
volonté de vivre et le refus survivre. question de chance. Or, la
physique fait-elle de vous quelqu'un
d'abandonner qui entrent en jeu. chance, c’est quelque chose qui
de proactif par rapport à votre
se prépare.
propre sauvetage?
■ Votre équipement pouvait être ■ Les récits de prisonniers de ■ Examinez la manière de se vêtir et ■ Se préparer en amont est la clé
optim al au départ, mais il a pu se guerre sont souvent révélateurs d'agir de la population locale : dans de la survie : découvrez ce qu’il
perdre, se casser ou simplement de ce qui m aintient en vie : les pays chauds, elle réserve le . :j convient de savoir sur le milieu
s'user. Votre aptitude à faire croyances religieuses, pensées travail manuel aux heures les moins où vous allez évoluer;
avec les « moyens du bord » va i envers la fam ille et les amis, • chaudes de la journée et travaille ’ familiarisez-vous avec votre
faire la différence entre un déterm ination à ne pas laisser plus lentement afin de moins équipement et exercez-vous avec
confort re la tif et des conditions l'ennemi l'emporter. Ce sont les ; transpirer et perdre moins d'eau.
vos connaissances de base,
déplorables. facteurs clés de toute situation « Si vous vous trouvez dans le désert, jusqu’à ce qu'elles deviennent
de survie, même s'ils ne ) observez les lieux où se rendent les une seconde nature. Cette
■ Soyez inventif, tel ce grim peur
sauraient suffire. animaux pour trouver de l'ombre : ce préparation exhaustive vous
bloqué sur le flanc d'une
| sont généralement des espèces
montagne et sans aucune aide ■ Cela aide à se souvenir que la aidera à surm onter la peur de
nocturnes qui passent la journée
au repérage, si ce n'est le flash notion de d ifficu lté revêt une l'inconnu et vous procurera la
sous terre. Repérez les astuces qui
de son appareil photo qui le signification différente selon les confiance nécessaire pour
leur permettent de se désaltérer, tel
signale à l'hélicoptère qui é ta it à Individus et les cultures. relever les défis que vous êtes
le ténébrion du désert de Namibie,
sa recherche. Improvisez et vous ■ Survivre équivaut à surm onter la - un scarabée qui tire parti de la buée
susceptible de rencontrer dans
vaincrez ! d ifficu lté et avoir la volonté de qui se condense sur sa carapace. toute situation de survie.
vivre. Si celle-ci fa it défaut, * Dans la jungle, si les animaux se
savoir-faire et équipement ne taisent ou q uittent subitement un
sauraient être suffisants. endroit, c'est généralement un signe
de danger.
ATTIRER L'ATTENTION
S U R V IV R E im p liq u e s o it d 'ê t r e s e c o u r u p a r a u t r u i, s o it d e c o m p t e r s u r s o i-
m ê m e . S i v o u s ê t e s d a n s l'in c a p a c it é d e v o u s e n s o r t i r s e u l ( v o u s p o u v e z ê t r e
b le s s é , t o t a l e m e n t p e r d u , b l o q u é p a r le m a u v a i s t e m p s . . . ) , v o u s d e v e z a t t i r e r
.. , r , i' i ^ Satellite en « orbite terrestre
I a t t e n t i o n g r â c e a d e s a i d e s a u r e p e r a g e , q u il v o u s f a u t d é p l o y e r . C e s géostationnaire» (geo )
a c c e s s o ir e s f o n t p a r t ie d e v o t r e é q u ip e m e n t , s a n s q u o i v o u s d e v e z e n f a b r i q u e r
a v e c le s m a t é r i a u x q u e v o u s a v e z s o u s la m a i n .
AIDES AU REPÉRAGE
Les aides au repérage peuvent vous sauver la vie. V é rifie z Satellite gn « orbite terrestre
géostationnaire » (GEO)
que vous en connaissez le fonctionnem ent. Un hélicoptère
effe ctua nt une recherche en obse rvant un qua d rillag e
précis ne passera éventuellem ent qu'une fo is au-dessus de
vous, vous-ne disposerez alors que de quelques m inutes
pour a lle r à l'essentiel.
ATTIRER L'ATTENTION
Quand vous êtes dans une situation de survie,
vous devez employer vos aides au repérage le
plus efficacement possible. Les facteurs
essentiels à observer sont les suivants :
« ATTIRER : choisissez un emplacement
susceptible d’optimiser vos chances d'attirer
l'attention en utilisant vos aides au repérage,
comme par exemple un terrain découvert ou plus
en hauteur. Positionnez ces aides de façon à ce
qu'elles puissent être détectées dans un rayon qui Des balises radio EPIRB permettant unof
identification et un calcul de la position
soit le plus large possible. Plus le signal est sont utilisées en mer
évident, mieux c'est.
■ RETENIR : vous devez retenir l’attention des
sauveteurs en maintenant le signal jusqu'à ce Les radiobalises de repérage
qu'ils vous signifient qu'ils vous ont vu. Essayez d'urgence (ELT) sont plutôt
réservées à l'aviation
d'envoyer les informations importantes (type
d'assistance requis, nombre de survivants, leur
état...) via un message radio d'urgence (May Oay
ou HELP, voir p. 237-241).
* DIRIGER : quelles que soient les aides au
repérage utilisées, une fois que les sauveteurs
ont été alertés, faites votre maximum pour les
diriger vers votre emplacement. Si vous pouvez
communiquer vocalement, dirigez-les vers votre
position. Si vous laissez un mot à l'endroit que
vous décidez de quitter, n'oubliez pas d'y préciser
^ ate^ üntenbon^ étaillée^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^
TELEPHONES MOBILES ET RADIOS
Em portez toujours un téléphone portable ou satellite lorsque
PARTIR OU RESTER? vous voyagez - ils sont essentiels en cas d'urgence.
Vous devez décider entre rester où là vous êtes ou gagner un lieu où vos Pour une expédition en mer, prenez une radio
chances de vous en sortir, seul ou avec de l'aide, sont meilleures. Si vous m arine V H F pour contacter les sauveteurs
optez pour la deuxième solution, ayez les points suivants à l'esprit : potentiels.
■ Gardez vos aides au repérage à portée de main. Le temps d'extirper votre TÉLÉPHONES PORTABLES ET SATELLITES
m iroir de votre sac à dos e t le véhicule ou l'avion qui passe est déjà loin... Où que vous soyez dans le monde, vous pouvez
Vous ne disposerez vraisemblablement que de quelques secondes. louer ou ach eter un téléphone p o rtab le ou
■ Déployez vos aides au repérage en fin de journée, même si cela exige sa te llite relié au réseau local. Choisissez un
quelques e fforts et que vous quittez de nouveau les lieux le lendemain. m odèle doté d'un G P S pour é ta b lir votre
position, ainsi qu'un appareil photo afin de
■ Pour inform er de votre trajectoire, l'endroit où vous êtes passé et la
pouvoir envoyer des photos de votre
direction que vous prenez, laissez des repères, comme par exemple un mot em placem ent, voire d'éventuelles blessures
bien visible, ainsi que des indices visuels au sol ou au milieu de la végétation. reçues. Vous pouvez aussi louer ou acheter un
^ J téléphone satellite connecté au Systèm e de
Téléphone S a te llite Iridium , g râce auquel 6 6
Le centre de
Les stations de contrôle de sa te llite s à o rb ite te rrestre de faible altitude
réception au sol mission analyse (LEO) couvren t l'ensem ble de la planète (y
(TUL) reçoivent les données co m p ris les océans, les voies aériennes et les
les signaux émis transmises par le régions polaires).
par les satellites TUL et organise
et alertent le l’opération de RADIOS MARINES VHF
centre de contrôle sauvetage Tous les grands navires et la plupart des petites
de mission
em barcations sont équipés de radios marines
VHF. Ces dispositifs, fixes ou portables,
ém ettent et reçoivent sur des fréquences allant
de 156 à 174 MHz. Le canal 16 est réservé à la
sécurité et aux appels de détresse. Le canal 9
est réservé aux p orts de plaisance. La puissance
de transm ission varie de 1 à 25 w atts, avec une
portée m axim um d'environ 110 km entre des
antennes m ontées sur de gros navires ou sur des
hauteurs, de 9 km sur des antennes positionnées
sur de petits navires. V otre radio V H F doit être
étanche, pouvoir flo tte r et rester chargée.
Suivez les instructions dès lors que vous ém ettez
ou recevez sur VHF.
Un centre de
| coordination de
éspçours régional
alerte les équipes de
recherche et de
secours Les services de recherche La balise de
et de secours sont détresse personnelle
déployés pour vous est activée
rechercher manuellement et
transmet un signal
à l'un des satellites
de recherche et de
secours
Ces balises sont conçues
pour un usage personnel,
à garder sur soi
MISE EN GARDE
Les balises de détresse
personnelle sont réservées
aux seuls cas d’urgence, elles
doivent être utilisées de
façon responsable.
ÉMETTRE DES SIGNAUX DE FEU
C'est une manière très efficace d'attirer l'attention des
OUTILS ET MATÉRIAUX
sauveteurs. Vous devez cependant avoir les matériaux adéquats,
* Couteau e t scie
en outre, cela nécessite quelques efforts. Bien préparé et ■ Perches e t jeunes arbres assez
longs
correctement situé, un feu destiné à émettre des signaux
* V égétaux ve rts
générera beaucoup de fumée, laquelle peut être repérée de loin. ■ Am adou, p e tit bois e t com bustible
Deux variantes, le dôme et la cabane en rondins, vous sont ■ B riq uet ou allum ettes
proposées ci-après.
FABRIQUER UN FEU EN DÔME
Sous un dôm e constitué de jeunes arbres recourbés, préparez un grand
L'ESSENTIEL feu sur une plate-form e. A v e c l'air qui circule en dessous, le feu de
DES FEUX DE REPÉRAGE végétaux crée des volutes de fumée. À défaut
Quel que so it le feu que vous allez adopter, il de jeunes arbres, utilisez des piquets et
convient d'observer un certain nom bre de optez pour une form e de tipi.
principes pour qu'il so it le plus efficace
Recourbez deuxjeunes
possible.
arbres assez longs pour
DISPOSITION DU FEU former le dôme
Dans la m esure du possible, préparez tro is
feux selon une form ation reconnue, com m e
Fixez les longs
en trian g le ou en ligne droite. Si la dôme
piquets au soF
disposition des feux e st aléatoire,
d'éventuels sauveteurs p ou rraien t les
prendre pour un feu de brousse ou allum é
par la population locale. L a distance entre
les tro is foyers d oit être de 2 0 ni au
minimum, to u t dépend bien sûr de la vitesse
à laquelle vous pouvez les allum e r l'un après La plate-forme
l’autre. repose sur Des tiges derbois
COMPOSANTS DU FEU Grosse bûche quatre piquets vert forment ta base
Pour l'essentiel, chaque feu e st co nstitué ou pierre où faire le feu
d'une base prête à enflamm er, amadou,
Disposez parallèlem en t deux longues perches. Ancrez l'extrémité
O
p etit bois et com bustible. La moindre
des jeunes arbres
étincelle ou flam m e fa it p a rtir un feu digne A pp uyez l’une de leurs e xtré m ité s su r une bûche ou dans le sol
de ce nom.
une pierre et fixez-les avec quatre piquets à l’au tre bout.
■ Ne placez pas la base à même le sol,
Form ez la base où vous ferez votre feu au m oyen de tige s
éventuellem ent humide ; l'air pouvant
circu ler fa vorisera l'allumage. de bois v e rt alignées côte à côte su r les longues perches,
■ Recouvrez la base de to u t ce qui est sous le dôme.
susceptible de provoquer de la fumée, ■ Recourbez deux jeunes arbres
com m e végétaux verts, pneus, etc. Cela
su ffisa m m en t longs, à angle
contribue aussi à protéger le feu de
l'humidité. d ro it l'un par ra p p o rt à l’autre,
■ Prévoyez une provision de végétaux à pour com p oser le dôme.
proxim ité du feu et ajoutez-en au fu r et à
D isposez des
mesure.
À DISPOSITION
© couches de
vég étaux v e rts su r le
Une fois que le feu e st prêt, vous devez
g arder les élém ents su ivan ts sous la main, dôm e pour fo rm e r un
prêts à être utilisés sur-le-cham p : t o it au-dessus de la
■ Am adou sec conservé dans un récipient plate-form e.
étanche et placé sous le feu. ■ Faites un sto ck
■ B locs d'hexamine, co m b ustib le pour
vég étaux à proxim ité
réchaud, papier ou écorce de bouleau pour
fa ire re p a rtir le feu s'il donne des signes de pour a lim e n te r le feu
faiblesse. en te m p s utile.
■ De quoi produire une flam m e ou une
étincelle. L'idée étant de garder
■ Un balai constitué d'une branche fourchue amadou, petit bois et
combustible au sec,
garnie de brindilles ou d'écorce que vous
l'accès permettant
gardez à proxim ité pour, le cas échéant, d'allumer le feu doit
l'enflam m er rapidem ent afin d'allum er le être de taille réduite
feu.
Le bois vert produit plus
de fumée que le bois mort Empilez un
FAÇON maximum de
« CABANE DE RONDINS » végétaux verts
Ce ty p e de feu a ainsi été b a p tisé pour
é vo q uer la m anière d o n t le bois se rv a n t
de c o m b u stib le e s t em pilé.
■ L a s tru c tu re d e stin é e à re c e v o ir le feu
e s t une pile de bo is v e r t co m p o sé e de
pe rch e s d isp o sée s deux p a r deux p a r
co u ch e s a lte rn é e s e t pla cé e s à an gle
d ro it les unes p a r ra p p o rt au x au tres.
Sur la plate-forme, entassez des végétaux
©
Formez une plate-forme de bois vert sur le
■ P révo yez une pro visio n de v é g é ta u x à
p ro x im ité p o u r a lim e n te r le feu, m ais O sol et préparez une base sèche composée
d'amadou, de petit bois et de combustible.
verts qui provoqueront d'épaisses volutes
de fumée lorsque le feu sera allumé.
pas tro p p rès p o u r q u 'ils ne ■ Avec du bois vert, construisez une « cabane de ■ Laissez un petit accès sur le devant pour
s'e n fla m m e n t pas de m anière inopinée. rondins » au-dessus de la base destinée à allumer le pouvoir allumer le feu.
feu.
Lorsque la fum ée
s'élève à la
verticale, allum ez une
fusée de détresse (voir
p. 241) que vous aurez
a tta ch é e ou scotchée à
une longue perche.
■ U tilise z la perche
A llu m e z le « balai » (voir e ncadré en page de pour p osition n e r la
© gauche) à v o tre feu de cam p, il vous se rt ensuite à
allu m er le feu du dôme.
fusée le plus haut
possible dans la fumée.
» U tilise z des fa g o ts de p e tit bois (voir étape 3) pour
alim e n ter le feu.
Outre les signaux de feu et de fum ée, il existe d'au tres
d ispositifs visuels destinés à a ttire r l'attention de sauveteurs CRÉER UN EFFET STROBOSCOPIQUE
potentiels. C e rta in s son t inhabituels, d'autres, tel le sifflet, La lampe stroboscopique LED est
compacte, robuste, étanche et parfois
beaucoup plus classiques. Quelle que so it la m éthode, vous
intégrée à une torche standard. Très
devez vous e ffo rce r de retenir l'attention des sau veteu rs en puissante, elle est repérable de très loin.
persistan t pour vous signaler. Vous pouvez en actionner plusieurs en
même temps pour produire une série de
flashs lumineux successifs, dont le SOS
M O ULINET
lumineux en morse. À défaut de lampe
Vous pouvez produire un e ffe t « m oulin à ve n t » ha u te m en t re p érab le en stroboscopique, faites clignoter votre
fa isa n t to u rn o y e r devant vous un bâton lum ineux (bâton de cyalum e) torche pour attirer l'attention.
relié à un cordon d'1 m de long. Selon les co n d itio n s locales, il peut être
vu jusqu'à 3 m alentour, voire plus depuis un avion. U tilise z
sim ultaném en t vo tre s iffle t en ap p liq u a n t le signal in te rn a tio n a l de
détresse de six coups pendant une m inute, suivis d ’une m inute de silence.
L a réponse e st tro is coups brefs. F jt
tournoyerle
bâton
Le bâton contient
une substance
appelée cyalume
A R B R E RÉFLECTEUR
Ce d is p o s itif e st valable si vous restez
dans un en d ro it donné pendant un certain
temps.
Com m e il e st utilisé uniquem ent de jour,
vous devez tro u v e r un arbre ou un buisson
aisém ent repérable e t exposé au soleil.
■ Découpez un m orceau de couverture de
survie, un rouleau de papier alum inium ou
to u t au tre m atériau ré flecte u r en bandes.
■ A tta c h e z ces bandes à l'arbre, elles
flo tte ro n t avec la brise e t étince lle ront au
soleil com m e de pe tits m iroirs.
■Les ours bruns sont plus i Les tigres sont les plus ■ En Afrique, i Les éléphants africains ■Les crocodiliens
grands, suivis de très près comprennent l'alligator,
grands dressés sur leurs l'hippopotam e vient en ont de plus grandes
par les lions. Tous sont
pattes arrière et pèsent troisièm e position après oreilles que leurs cousins le gavial et le crocodile.
pourvus de dents et de
plus lourd que les ours l'éléphant et le indiens e t sont plus ■Ils peuvent rester
griffes redoutables.
noirs. Tous les ours sont rhinocéros blanc. agressifs. immergés pendant plus
i Parmi les espèces
puissants et dotés de i Les hippopotames i Ces animaux peuvent d'une heure et, sur de
dangereuses se trouvent
griffes. Les ours bruns pèsent plus de 3 tonnes. atteindre 4 m de haut et courtes distances,
les pumas (ou cougars,
peuvent courir plus vite Ils ont des incisives peser jusqu'à 6 tonnes. atteindre 32 km /h dans
lions des montagnes et
que les humains. coupantes comme un ■Leur vitesse peut l’eau et 17 km /h sur
panthères), les léopards et
■On trouve des ours dans ies jaguars. rasoir et des canines atteindre 4 0 à 4 8 km /h. terre.
l'hémisphère nord et dans i Les grands félins peuplent semblables à des i Ces animaux peuplent les
certains endroits en tous les continents, à défenses. régions tropicales et
Amérique du Sud. l'exception de l'Australasie. subtropicales du globe.
A É R O S O L A U P O IV R E
Il existe un sp ray d issu asif
contenant les ing réd ien ts du
poivre, à savo ir cap saïcine et
capsaicinoïdes. Il pulvérise un
nuage ou un je t irrita n t pour les
yeux de l'anim al, lequel
généralem ent se retire, mais
soyez sur vos gardes ta n t que
le danger n’e st pas écarté.
Le sp ra y au poivre
e st pressurisé
DOCUMENTEZ-VOUS
Avant votre départ, documentez-
REQUINS SERPENTS AM PH IBIEN S vous sur la région que vous allez
parcourir, notam m ent sur les
• Il existe plus de 450 • Moins de 15 % des * 0e nombreux amphibiens, espèces animales les plus
espèces de requins, seules serpents venimeux (3 0 0 0 comme grenouilles,
dangereuses que vous êtes
quelques-unes et plus) sont considérés crapauds e t salamandres,
représentent un danger comme dangereux pour secrétent un poison via susceptible de croiser. Étudiez autant
pour l’homme. Elles l'homme. leur peau. La grenouille la que possible leurs habitudes et la
englobent le grand requin • Selon le serpent, le venin plus dangereuse est la meilleure façon de les éviter.
blanc et le requin tigre. a ffecte soit le sang, so it le dendrobate d'Amérique du
• La plup art des attaques système nerveux, ou le Sud.
R E P É R E Z L E S S IG N E S
ont lieu dans les eaux cœur. ■ Les amphibiens se trouvent
côtières tropicales et Renseignez-vous sur le com portem ent
• Les serpents se trouvent généralement là où le
subtropicales, su rtout si clim at est suffisam m ent habituel de ces anim aux : quand
p a rto u t sur le globe,
l’eau est obscure ou agitée excepté en milieux très chaud et humide pour leur cherchent-t-ils leur nourriture, quand
par les vagues déferlantes. froids. reproduction. dorm ent-ils, quand se désaltèrent-ils ?
■ A p p rene z à reconnaître les signes
■ Portez pantalon e t chaussures naturels révélant leur présence : traces,
* Évitez les eaux infestées ■ Vous pouvez toucher une
montantes, couvrez-vous le cou.
de requins ou les zones grenouille ou un crapaud em preintes, déjections ; marquage du
où ils se nourrissent ■ En marchant, tapotez le sol
venimeux sans en être te rrito ire (comme végétaux aplatis où
devant vous avec un bâton pour
habituellement. affecté. Le poison agit les anim aux laissent leur empreinte
alerter les serpents de votre
Renseignez-vous auprès seulement s'il parvient à olfactive) ; signes révélateurs, comme
passage.
de la population locale. votre système par le biais
■ Bûche ou serpent ? Soyez tra ces de g riffe s d'ours sur l'écorce des
* Munissez-vous d'un bâton vigilant. d'une blessure, de la bouche arbres.
ou d’un harpon pouvant ou par voie oculaire ou
■ La nuit, retournez vos ■ M éfiez-vous si d'autres animaux
vous servir à vous buccale. Si cela devait vous
chaussures sur des pieux.
défendre. arriver, trouvez du secours q uitten t subitem ent un point d'eau ou
* N'engagez pas vos mains dans si la jungle bruissante devient to u t à
le plus tô t possible.
des cavités ou des fentes, des
coup silencieuse.
serpents pourraient s'y trouver.
■ Renseignez-vous auprès de la
population locale sur les probabilités
■ Si vous apercevez un requin, « Si vous vous trouvez nez à ■ Si vous n'avez pu éviter le d'attaques anim ales sur l’homme.
gardez votre sang-froid et nez avec un serpent, contact avec un ampliibien
regagnez un endroit sûr. ■ Déterm inez les diverses méthodes
immobilisez-vous venimeux, lavez
* S'il se dirige vers vous, visant à éviter une attaque ou à vous
complètement. La plup art imm édiatement la zone
éloignez-vous en nageant sans défendre s'il n’y a plus le choix (voir
s'éloignent instinctivem ent ; affectée et veillez à ce que
précipitation et en ne le tableau ci-contre et page de gauche).
ils s'attaquent plu tô t à ce l'eau utilisée pour ce faire
q uittant pas des yeux.
qui bouge. ne soit pas en contact avec A d op ter une attitu d e de résistance ?
* S'il fond sur vous, frappez-le
■ Ne cédez pas à la panique. coupures ou éraflures. Ou au contraire de soum ission ? Éviter
sur le nez avec ce que vous avez
sous la main. Si vous êtes muni d’un « Lavez-vous soigneusement le co ntact visuel ? Ou le m aintenir ?
» Si vous vous croyez perdu,
bâton, soulevez-le d’un les mains et ne m ettez pas A u ta n t de nuances qu'il est préférable
frappez-le sur les yeux ou l'ouïe. geste lent ; en cas les doigts dans votre de connaître, ca r elles peuvent faire
d'attaque, frappez fo rt sur bouche, ne vous fro tte z pas toute la différence entre sécurité et
la tète du serpent. les yeux. danger.
HISTOIRE VRAIE
CAS EXCEPTIONNEL
DE SURVIE - DANS LE FROID
EQUIPEMENT UTILE
■ Plusieurs couches de vêtements, dont
étanches LE HOCKEYEUR ÉRIC LEMARQUE, 34 ans, se perdit
■ Bâton de trekking ou piolet
dans une région isolée et enneigée de la Sierra Nevada, en
■ Pelle à neige à manche télescopique
■ Briquet, sifflet, D V A (détecteur de Californie, alors qu'il pratiquait le snowboard sur le domaine
victime d'avalanche)
skiable de Mammoth Moutain. Malgré un équipement
■ Bâche
■ Gants et guêtres en Goretex® insuffisant et une préparation inadéquate, sa faculté
■ Carte, boussole, G PS
d'improvisation l'aidèrent à survivre pendant une semaine.
■ Boîte de survie, couteau de survie
■ Téléphone portable/satellite
Poncho/sac de bivouac
Vendredi 6 février 2004 : les remontées mécaniques sont en train
J de fermer ; LeMarque est seul, il descend en snowboard une piste
de poudreuse fraîche puis s'arrête sur un endroit plat. La visibilité
est réduite à 3 mètres, il se rend compte qu'il a perdu la piste. Vêtu d'un pantalon et
d'une veste de ski non isolants, ayant juste sur lui un MP3, un téléphone mobile déchargé
et des allumettes humides, il n'est absolument pas paré pour la survie. Aussi tente-t-il de
retrouver la piste.
Les cinq jours suivants, LeMarque continue à marcher, il laisse de petits morceaux de
tissu sur son chemin à l'attention des sauveteurs et tente de se faire repérer des avions
qui passent en faisant miroiter l'écran LCD de son MP3. Par chance, les sauveteurs
découvrent la trace laissée par son snowboard, suivent celle-ci pendant 24 heures, et
retrouvent notre survivant le 13 février. Il est tout juste conscient, déshydraté, en état
d’hypothermie et il a perdu 16 kg et souffre de graves gelures aux pieds. Il doit se faire
amputer des deux jambes, sous le genou. Mais il est en vie.
UN CAS EXCEPTIONNEL DE SURVIE - DANS LE FROID 245
B B IH fiir'iiiwn lin "iPirrii^nrtihiwiniïrnmMînriinnwini•nnBüiwwniBUmai
QUE FAIRE ?
Pou r vous tire r d’affaire :
ETES-VOUS EN DANGER ?
Si vous êtes à plusieurs, essayez Froid/vent/humidité - peuvent
d'aider les m em bres du groupe vite m ener à l’hypothermie,
<# NON O U I «fc protégez-vous rapidem ent vis-à-vis
pouvant être en danger
des élém ents
ANALYSER LA SITUATION Animaux - évitez la confrontation
Voir p. 2 3 4 -2 3 5 et éloignez-vous du danger
Blessures - sta b ilisez l'état et
prodiguez les prem iers soins
\
rem arquer votre absence ou rie sait où
vous êtes, vous devez inform er autrui une équipe de secours va selon
par quelque moyen que ce soit de votre NON O U I to u te vraisem blance être envoyée
situation critique pour vous retrouver
- f --------------- \ %
Q UITTEZ R ESTEZ LÀ
CONSEILLE LES OÙ VOUS CONSEILLE
« Décidez en to u te connaissance de L IE U X ** ÊTES ** ■ Écartez to u t danger potentiel en
L_____ _ ___ J ___ ___ ___ J
choisissant l’emplacement pour votre
cause du m eilleur endroit où vous
installer abri. Celui-ci d o it être assez grand pour
■ Continuez à vous hydrater, loger égalem ent votre équipement. . AS
enveloppez de la neige dans un Intégrez un dissipateur thermique et,
vêtem ent m ouillé e t sucez-le au plus en hauteur, une
fu r et à mesure qu’elle fond f f -------------------------------------------\ plate-form e où dorm ir
- mais uniquement si vous
marchez ou vous activez et
INTERDIT INTERDIT ■ Gardez couteaux, pelles, etc.
à l’abri, ils vous serviront en
générez de la chaleur ■ Sous-estim er les besoins en ■ Utiliser votre chaleur cas de chute de neige
* Im provisez un bâton de eau sous prétexte qu’il fa it corporelle pour faire fondre de im portante ou d’avalanche
marche, il peut vous se rvir à froid - vous êtes autant en la neige - votre température pour s o rtir de votre abri
sonder la profondeur e t danger dans le froid qu’en diminuant, vous risquez ■ Marquez l'entrée de l’abri
vé rifie r la qualité de la neige et pleine chaleur l'hypothermie pour trouver celui-ci
les pentes dissimulées ■ Marcher dans de la neige ■ Souffler sur vos mains facilem ent
■ V érifiez régulièrem ent to u t vierge - c’est épuisant ; froides : l'air exhalé contient ■ Alim entez un feu : une fois
sym ptôm e révélateur de improvisez une paire de de l'humidité qui se refroidit et établi, il peut vous servir à
m orsure du fro id , gelure et raquettes produit une déperdition de faire fondre de la neige et vous
hypotherm ie a Dormir à même le sol. chaleur profitez de la chaleur
* Vos aides au repérage sont Ventilez votre abri et vérifiez ■ S'asseoir ou s'allonger à ■ Préparez toutes vos aides au
accessibles quand vous vous tout danger naturel potentiel même le sol froid. Utilisez ce repérage et tenez-les prêtes
déplacez, déployées quand (avalanche) que vous avez sous la main
vous êtes à l’a rrê t pour improviser une
■ Protégez vos extrém ités des plate-forme où vous asseoir
éléments - attachez vos gants ou dorm ir
à un cordon enfilé dans votre _____________ J
V. k >
veste pour ne pas les perdre
1 c
* Si vous ne pouvez survivre là où vous êtes, mais ne pouvez non plus quitter les lieux en raison d'une
blessure ou tout autre facteur, vous devez faire tout ce qui est du domaine du possible pour attirer
l'attention des secours.
** Si votre situation change (par exemple vous « déménagez » pour trouver de l'aide et vous trouvez
un endroit favorable à la survie), tenez compte des alternatives « Conseillé » et « Interdit ».
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX
CERTAINS ENDROITS DU GLO BE sont réputés pour les
soubresauts météorologiques qu'ils subissent, des conditions QUESTION DE BON SENS
climatiques extrêmes, mais aussi des risques environnementaux Bien entendu, il n’e xiste pas de directives infaillibles qui
puissent vous m ettre à l'abri de to u t danger ou risque
potentiellement ravageurs, et qui en outre ne sont pas réservés au
environnemental, mais il est bon de se souvenir des
seul visiteur. Avant de vous m ettre en route, renseignez-vous sur conseils qui font intervenir le bon sens, avant de
les dangers qui éventuellement vous attendent, afin de vous s'aventurer dans une contrée sauvage :
préparer en conséquence. ■ Vérifiez les conditions locales pour la période qui
intéresse votre expédition. Prenez vos renseignements sur
ÊTRE PRÊT Internet ou écoutez les radios locales.
Avalanches, volcans, incendies de forêts, tornades, ouragans... nom breux ■ Vérifiez les caractéristiques liées à la saison - comme
sont les risques environnem entaux qui peuvent vous p ré cip ite r dans une mousson en Inde ou ouragans dans les Caraïbes.
situation d'urgence. Il e st é vid en t que Dam e N ature peut se révéler ■ Emportez un kit de survie (voir p. 58-59).
im prévisible, e t le risque zéro n'existe pas. V ous pouvez néanm oins vous ■ Apprenez les techniques de survie appropriées, soit
préparer. Si vous respectez un certain nom bre de fa c te u rs (équipem ent avant votre départ, soit dès votre arrivée (ce pourrait être
adapté, connaissance du terrain, techniq ues d'évitem ent), il y a des votre dernière chance...).
chances que vous m inim isiez les risques de vous re trou ve r dans une ■ Ne défiez pas la nature, elle s'en tirera toujours mieux
que vous.
situation de survie, où vous n'auriez plus qu'à vous ré p éte r les éternels
« S i seulement... », « S i j'avais su... ».
J
S U R V IV R E À UNE A V A L A N C H E
S 'É Q U IP E R EN C A S En plein hiver, te risque d'avalanche su bsiste su r les pentes non exposées au
D E R IS Q U E D 'A V A L A N C H E soleil, lorsqu'une couche de neige fra îc h e e t lourde v ie n t re co u v rir une couche
Avant de vous aventurer en montagne, fragile. Une avalanche peut se produire quand la neige e st pe rtu rbé e en
renseignez-vous sur les conditions locales raison de b ru its im portants, d'une secousse sism ique ou des allées e t venues
et les risques d'avalanche (voir ci-contre).
des skie u rs ou des sn ow b oarde rs. A p p re n e z à c o n n aître les panneaux
■ Emportez une pelle télescopique pour
dégager la neige et en sonder la profondeur.
avertisseurs, soyez c o rre c te m e n t équipé e t exercez-vous avec les m esures
■ Conservez quelques accessoires de survie d'urgence p o u r le ca s où vous seriez p ris dans une avalanche.
pour le cas où vous égareriez votre sac à
S IG N E S D E F A V O R A B L E S M E S U R E S D 'É V I T E M E N T
dos.
■ Ayez sur vous un DVA (détecteur de Lorsque vous arp en te z des zones Si vous voyez ou entendez une avalanche
victimes d’avalanche) ; une fois activé, son enneigées, m ontagnes, collines e t vallées, se p rod u ire e t pensez qu'elle p o u rra it bien
signal peut être détecté par les services de repérez les signes su scep tib les de fa vo rise r ven ir vers vous, ad o p tez sur-le-cham p les
secours. l'avalanche :
m esures d'évitem ent suivantes :
■ Pentes convexes d on t l'inclinaison se
Le détecteur ■ A c tio n n e z votre D V A (détecteur de
situe entre 3 0 e t 4 5 °.
émet v ictim e s d'avalanche) pou r le cas où vous
■ Pentes dépourvues d 'arb res ou de
Le manche rochers. seriez p ris sous la neige.
coulisse ■ N eige non com pacte, sèche e t qui ■ Essayez de vous abriter, si p ar exemple
J sur le fer vous êtes à p roxim ité d'un gros rocher
n'accroche pas.
■ Neige molle et fra îch e d on t l'épaisseur (voir ci-après).
excède 3 0 cm. ■ À d é fau t d'abri ou si ce dern ie r est trop
■ N eige qui sonne creux. éloigné, essayez d'esquiver en dirigeant
■ N eige to m b a n t en c rista u x ou en grains.
vos skis à angle d ro it p a r ra p p o rt au
■ N eige to m b a n t à raison de plus de
tra je t|)o te p tie l deTqvalanche.
2,5 cm à l'heure.
P E LLE T É LE S C O P IQ U E DVA
Tirez le manche
Tige
pour tendre
articulée
. la corde
Abritez-vous
sous un surplomb
Protégez
votre bouche
S O N D E À N E IG E Le câble parcourt et votre nez
la totalité de la tige
de vos mains
T E R R A IN D A N G E R E U X
Toutes so rtes de co n d itio n s locale s peuvent être
p a rticu liè re m e n t tra ître sse s si vous m anquez de vigilance.
S'aven tu re r dans des m arais peut être risqué, le sol
pouvant soudain s'a ffa is se r sous vos pas, vous pouvez vous
re tro u ve r en plein m arécag e ou, pire encore, être pris dans
des sables m ouvants.
S U R V I E D A N S UN M A R É C A G E
Les m arécages d'eau douce so nt situ és à l’intérieu r des te rres
e t en basse altitud e. Ils so nt envahis de broussailles, de
roseaux e t d'herbes et peuvent a b rite r des anim aux
dangereux, te ls croco d ilien s et serpents. L’eau est souvent
croupie et infestée de m oustiques, gén érateu rs de m alaria.
P rog resse r dans un m arécage n'est pas chose aisée : vous S 'E X T I R P E R D E S A B L E S M O U V A N T S
pouvez évoluer su r un te rra in solide un instant, puis to u t à Si vous vous retrou vez dans des sables mouvants, rejetez-vous
coup avo ir de l'eau jusqu'à la poitrine. Si ta n t est que cela so it en arrière sur le dos en é c a rta n t b ras et jam bes afin de répartir
possible, fa b riq u e z un radeau ou to u t au tre ty p e de su rface votre poids. Essayez de regagner la rive en pagayant avec vos
flo tta n te qui vous p erm ette de q u itte r les lieux. Suivez les mains. L u tte r ne fe ra it que vous enfoncer plus rapidem ent. Si
voies navigables pou r vous s o rtir d 'a ffa ire e t reg ag n er des vous n'êtes pas seul, l'autre personne d oit s'allonger sur la berge
zones où vos chances de tro u v e r du secours, ou to u t au moins et vous tire r p rog ressivem ent au moyen d'une longue perche,
vous rap p roch er de la civilisation, so nt meilleures. d'une co rd e ou d'une branche.
ÉCHAPPER
À U N E É R U P T IO N V O L C A N IQ U E
Renseignez-vous sur l’activ ité volcanique de la
région où vous souhaitez vous rendre. Dans
l'éventualité d'une éruption imminente, quittez
les lieux le plus rapidem ent possible. D'énormes
quantités de lave sero n t rejetées violemm ent
dans l'atm osphère et prod u iro nt force cendres,
ém anations toxiques, débris et scories. Si vous
êtes to u tefois su rp ris p ar une éruption :
■ A tte n tio n en conduisan t pour regagner un lieu
sûr, la cendre peut rendre les routes glissantes.
■ Trouvez un abri pour éviter débris enflammés,
gaz b rûlants et nuages su ffo can ts de cendres.
Le dioxyde de sulfure contenu dans la lave fait
su ffo q u e r et s'il se mêle à la pluie, il form e de
l'acide sulfurique et brûle la peau.
■ Si vous êtes pris dans un nuage de cendres,
ÉCH APPER À UNE A V A LA N C H E protég ez votre visage d’une étoffe humide (ou
d'un m asque si vous avez la chance d'en avoir
Si vous ne pouvez rien fa ire pou r éviter la coulée de neige,
un). Puis lavez-vous la peau.
essayez de g ard er votre calm e et n'oubliez pas les conseils
suivants : S U R V IE À UN S É IS M E
■ D étachez les fixa tio n s de vos skis et les dragonnes de vos V é rifie z qu'un séisme n'a pas été annoncé dans
bâtons. G ard ez votre sac à dos sur une seule épaule, mais la région avant de vous m ettre en route. Si vous
d ébarrassez-vous en p lutôt que de risq u er de vous dém ettre sentez que la terre trem ble :
l'épaule. * S o rte z dans un endroit découvert, dégagé de
* Si la coulée de neige vous rattrap e, « nagez » dedans (voir to u t arbre ou édifice. Puis allongez-vous.
ci-dessus) afin de crée r une cavité su ffisam m en t grande avant » Ne bougez pas ta n t que les répliques et
que la neige ne devienne co m p acte et ne durcisse. U tilisez vos secousses n'ont pas pris fin.
mains ou votre pelle télesco piq u e pour d égager votre tê te et ■ Si vous vous trouvez dans un bâtiment,
vous p erm e ttre de respirer, c a r les gens su ffo q u e n t souvent rendez-vous à l'étage le plus bas possible et
plutôt qu'ils ne s o u ffre n t d ’abord du froid. restez près d'un m ur ou sous une table
* Laissez couler votre salive, elle to m b e ra vers le bas et vous suffisam m ent robuste. Si vous en avez le temps,
saurez ainsi que vous devrez creu ser dans l'autre sens. coupez le gaz.
■ A g issez vite c a r le tem p s e st co m p té ; si vous entendez des
» Si vous êtes dans un véhicule, arrêtez-vous et
voix, criez p ou r a ttire r l'attention des sauveteurs.
restez dedans.
SURVIVRE À UN INCENDIE DE FORÊT CONDITIONS MÉTÉO EXTRÊMES
Lorsque la végétation au sol est extrêm em ent sèche, la moindre
étincelle peut déclencher un incendie ; celui-ci peut très vite Vents violents et pluies torrentielles sont des
devenir incontrôlable et se propager à toute la forêt. Un feu de phénomènes saisonniers fréquents sur la planète.
forêt peut être provoqué par la foudre, un morceau de verre sur Des tornades aux typhons, en passant par de
lequel convergent les rayons du soleil, un m égot encore allumé
violentes tempêtes et bourrasques tourbillonnantes,
ou une étincelle jaillie d'un feu de camp. Les incendies de forêt
produisent une chaleur intense, une épaisse fumée et des
ces schémas météorologiques extrêmes causent
émanations toxiques ; ils consum ent l'oxygène disponible dans d'énormes dégâts et représentent de terribles
l'air et rendent celui-ci irrespirable. menaces pour la vie humaine.
PRÉPARATION ET REPÉRAGE
DES SIGNES AVANT-COUREURS É V IT E R O U R A G A N S ET TO RN AD ES
Si la région où vous vous rendez est propice aux incendies,
écoutez les radios locales pour savoir si les risques sont élevés au Les p révisions m étéo so n t à m êm e de d é te rm in er la
moment de votre expédition. Si vous vous aventurez dans une dire ction et la tra je cto ire d'ouragans im m inents, inform ez-
forêt, pensez à em porter un téléphone portable ou tout autre vous d'autre p a rt au p rè s des se rvice s locaux d'urgence. Si
moyen de communication ou de signalisation, et informez vos
vous prévoyez une randonnée dans une région connue pour
proches de votre itinéraire. Les signes avant-coureurs suivants
ses ouragans e t ses tornades, v é rifie z les p révisions m étéo
peuvent vous permettre de gagner du temps avant que le feu
n’arrive sur vous : à long te rm e et soyez p rê t à renoncer ou à m o d ifie r vos
■ Ce sera vraisemblablement l'odeur du feu que vous remarquerez projets si nécessaire - les chances de su rvie dans ce type
en premier, et vous entendrez les crépitements. Si d'autre part les de co n d itio n s so n t extrê m em e nt m inces. Néanm oins, si
animaux donnent des signes d'agitation, il se pourrait bien que
vous devez voyager dans une région sauvage pend ant une
l’incendie soit proche.
* Observez la fumée pour en déterminer la proxim ité et vérifier le période à risque, em p orte z une radio à pile ou solaire,
sens du vent. écoutez fré q u e m m e n t les pré vision s e t soyez p rê t à
reb rousser chem in. Si vous habitez dans ce ty p e de
régions, conform ez-vous au x d ire ctiv e s locales. L'idéal est
bien évid em m en t de ne pas te n te r le diable.
Route où
trouée di Trajectoire
les arbre: du vortex
d e là
Arbres
enfeu
Courez
Direction >
- dû vent
M E S U R E S D 'E V I T E M E N T A A D O P T E I
Si le vent souffle en aval du feu, suivez immédiatement la
direction du vent. S'il souffle en amont, la situation est
périlleuse car le feu progresse très rapidement.
■ Essayez de trouver une rivière, un lac, une route ou une trouée
dans la forêt. N'en bougez plus jusqu'à l'arrivée des secours ou
attendez que le danger soit écarté.
» Ne gagnez pas les hauteurs, le feu progresse plus rapidement
vers le haut.
■ De nombreux incendies de forêt prennent une telle ampleur
que les contourner peut s'avérer impossible.
■ Si le feu est sur vous, que le mur de flammes est discontinu et
qu'une brèche apparaît, n'excluez pas de traverser les flam mes :
retirez vos vêtements synthétiques (ils fondraient), couvrez
toutefois un maximum de peau et arrosez-vous d'eau si vous en
avez. Respirez profondément, protégez d'un linge humide votre
bouche et votre nez, repérez l'endroit où le mur de flammes est
S i vous ne pouvez éviter la
le moins épais et traversez-le en courant sans vous arrêter.
tornade, essayez de
■ Si vous êtes motorisé, restez dans votre véhicule. Garez-vous
trouver un fossé ou des
le plus loin possible des arbres, coupez le moteur, fermez les rochers entre lesquels
vitres, allongez-vous par terre et couvrez-vous si possible. vous glisser
■ Si la fuite est impossible, essayez de vous creuser un abri sous
terre suffisamment profond, mouillez vos vêtements avant de
vous y réfugiez.
SE PR É PA R ER À ÉVACU ER
L'arrivée d'un ouragan ou d ’une to rn a de peut vous m e ttre en
situation de su rvie su r le gazon de votre jardin... P réparez-vous à
évacuer en su ivan t les conseils su ivan ts : FAIRE FACE À UN ORAGE
■ R entrez to u t ce qui e s t su scep tib le d ’être soulevé p ar les ven ts et Un orage peut survenir lorsque de fa ir chaud s'élève et rencontre de
de cau ser des dom m ages, com m e poubelles et m o b ilier de jardin, l’a ir froid. Ces déplacem ents d ’air bousculent les cristaux de glace
supplies to an underground sh elte r o r a room w ith o u t W indows. et les gouttelettes d'eau en générant une différence de charge entre
» P rép arez un pian d'évacuation (sans o ub lie r les anim aux le som m et et la base du nuage. Le sol est alors chargé négativement
par les gouttelettes d'eau et les billes de glace. Le nuage est peu à
dom estiques). Renseignez-vous sur la d irectio n à prendre et
peu chargé d'énergie. Quand celle-ci devient trop importante et
prévoyez plusieurs itiné raire s pour le cas où c e rta in e s routes
surtout s'il y a opposition directe entre ces charges, une décharge
seraient im p raticab les. Faites le plein d'essence dès que l'ouragan
électrique, l’éclair, se produit. Les conseils suivants vous aideront à
est annoncé.
vous protéger de la foudre ou, le cas échéant, réduiront ses effets :
* R assem blez de quoi su rvivre p endant 7 2 heures, d ont : eau
■ Évitez de vous retrouver sur un terrain ço//ez „os
potable, vêtem ents de rechange, denrées non périssables, sacs de
découvert - cherchez un abri, excluez coudes
couchage, radio, to rch e s et num éros de téléphone (proches et
tout arbre isolé : lorsqu'un arbre est
services d ’urgence).
foudroyé, un voltage considérable se
» Fixez des planches sur les ouvertures de votre hab itatio n (portes
déploie à sa base.
et fenêtres). Coupez le gaz, l'eau et l’éle ctricité.
» Restez dans votre véhicule s’il
RESTER SUR PLA C E n'y a pas d'alternative :
Si vous décidez de rester, suivez les conseils fo u rn is pour l’habitacle sert de cage de
l'évacuation. Lorsq ue l'ouragan approche, rassem b lez personnes et Faraday (enceinte ou cage
provisions dans un ab ri so u terrain ou une pièce sans fenêtre. métallique isolant une portion
* Écoutez la radio et conform ez-vous aux d ire ctives fo urn ies p a r les d'espace contre l’influence des
services d ’urgence. cham ps électriques).
« Ne so rte z en aucun cas jusqu'à la fin de l’alerte. ■ Si vous être surpris à genoux
l’extérieur, faites-vous le
S ’A B R I T E R À L’ E X T É R I E U R
p etit possible : ne vous allongez
Si vous êtes su r la tra je cto ire d ’une to rna de ou d ’un ouragan, fa ites
pas, ne restez pas debout,
to u t ce que vous pouvez pou r fu ir - la d ire ctio n à prendre e s t à Soulevez vos talons
accroupissez-vous en joignant vos
? angle d ro it p ar ra p p o rt à ce tte trajecto ire.
pieds et en gardant vos mains hors du sol.
■ ■ Si vous êtes en voiture e t qu’il e s t tro p ta rd pou r év ite r la
trajectoire, essayez de vous g arer dans un p assage souterrain.
Q u ittf? lë " Ç M c ü je è't trtSÎRfë? CTrefiffroit sourle^ Jassage où vous
protéger du m ieux possible. Si vous êtes dans un en d roit découvert,
abritez-vous d errière votre véhicule si celui-ci ne risque pas de vous
S U R V IV R E À UNE CRUE SU BITE
é craser (vent défavorable). Une pluie diluvienne ne s’évacue pas toujours
* Dirigez-vous vers le te rra in le m oins élevé possible et tro uvez un rapidem ent, s'é cou la n t en to rre n ts et provoquant une
fossé (voir croquis) où vous réfugier, ou glissez-vous entre des crue subite. Celle-ci peut balayer su r son passage terre,
rochers. anim aux, vég éta u x e t m êm e habitations. Il peut
é galem ent se produire des glissem ents de terrain, les
rivières peuvent s o rtir de leur lit. Les conseils suivants
peuvent vous être utiles en cas de crue subite :
■ Si vous êtes à l'in té rieu r d'un bâtim ent, gagnez les
é tag e s su pé rie u rs en e m p o rta n t le s tric t minimum :
couverture, n o u rritu re et allum ettes. À moins que
l'éd ifice ne so it menacé, restez où vous êtes jusqu'à ce
Mettez-vous à p lat ventre que les eaux se retirent, que le niveau baisse ou que les
et protégez votre tête secours arrivent.
avec ras mains
» Si vous êtes dehors, gagnez un terrain en surplomb.
b Ne circu le z ja m ais dans une zone inondée, que ce soit
à pied ou en voiture.
b F iltre z e t faite s b o u illir l'eau avant de la boire (elle a
pu être contam inée) ou recueillez de l'eau de pluie.
ÉCH A PPER
À UNE T E M P Ê T E DE SA BLE
Si vous voyez une tem pête de sable se rapprocher,
repérez sans ta rd e r la direction à prendre et essayez de
tro u v e r un abri, com m e par exemple derrière des
rochers. Tournez le dos au vent, couvrez-vous un
m axim um , su rto u t la tête, le visage et le cou.
SURVIVRE EN MER
L A M ER EST A S S U R E M E N T L'UN DES M IL IE U X LES PLUS
SOYEZ PRÊT
RUDES qui soient. Vous pouvez vous retrouver dans une situation Quiconque s'aventure au large ne doit jamais
de survie pour toutes sortes de raisons : mauvais temps, incendie, exclure le pire. Ne négligez aucun facteur,
défaillance mécanique, collision. Néanmoins, pour assurer votre qu'il s'agisse de connaissances techniques, de
Socle gonflable
et isolant du froid
Poches d'air
permettant de Plate-forme d'accès
stabiliser le canot
A L A M B IC S O LA IR E A N C R E FLO TTANTE
Un alam bic solaire est un dispositif léger, com pact et facile à L'ancre flo ttante est un accessoire indispensable car il diminue le
utiliser ; il sert à obtenir de l'eau douce à partir d'eau salée. La risque de dérive, stabilise le canot de sauvetage et le maintient en
chaleur engendrée par le soleil évapore l'eau salée dans état de navigabilité, to u t particulièrem ent en cas de grosse mer.
l'alambic. La condensation qui se form e sur les parois est S T A B IL IS E R UN C A N O T
acheminée vers un conduit latéral, pour être recueillie dans un L'ancre flo tta n te em pêche le
réservoir. Selon les conditions du m oment et l'apparition ou can ot de se retou rn e r en Le parachute s'ouvre
non du soleil, un alam bic solaire peut produire jusqu'à 2 litres créan t une résista nce qui tandis que le canot
avance
d'eau potable par jour. plaque ou qui m aintient le
L’eau de mer se Le conduit bord du can o t à ras des flots,
condense et tombe recueille les du côté où a rriv e n t les vagues
goutte à goutte gouttes d'eau déferlantes.
à l’intérieur distillée
■ L’ancre flo tta n te positionne
L'eau de mer le can o t so it sous le vent, soit
s'évapore à angle d ro it p ar ra p p o rt à
celui-ci.
s Elle contrib ue à m aintenir le
Unstabilisateur Wsëfve d'eciu Le parachute
c a n o t près de l'endroit où le
distillée se remplit
l'alambic de se navire a été abandonné, d'eau
renverser am é lio ran t ainsi les chances
de sauvetage. Avec un courant
de 2 nœuds, un can ot de sauvetage peut dériver de 8 0 km par jour.
ABANDONNER UN NAVIRE
À moins que votre bateau ne constitue un danger immédiat pour
vous, ne l'abandonnez que si c'est absolument nécessaire. Même AVANT DE QUITTER LE NAVIRE
sérieusement endommagée, une embarcation peut vous protéger des N'abandonnez votre navire qu'en cas de
éléments, vous fournir des accessoires essentiels (radios, fusées, nécessité absolue. Lancez un SOS en
indiquant votre nom, votre position,
etc.), ainsi que provisions, eau et nourriture. C'est en outre une cible
l'importance du groupe, la condition
de taille en matière de repérage. Faites votre maximum pour physique de l'équipage et autres détails
maintenir le navire à flot. utiles. Puis prenez les mesures suivantes :
■ Actionnez l'EPIRB 406 (voir p. 236).
DANGERS P R É V IS IB LE S b Assurez-vous que tous à bord portent
Dès l’instant où vous décidez d'ab and onner vo tre navire, vous devez fa ire face plusieurs couches de vêtements et sont
à un certain nom bre de dangers. Soyez co rre cte m e n t pré paré afin d'être en munis d'une combinaison de survie et d'un
m esure d 'affro n te r les risques que re p résentent : gilet de sauvetage (voir p.250).
■ H ypotherm ie due à des vêtem ents inadéquats e t exposition au vent, à l'eau b Préparez des jerrycans d'eau à
salée et à la pluie. emporter avec vous sur les canots.
b Remplissez des récipients d'eau.
■ Noyade en l'absence de g ile t de sauvetage.
* Rassemblez autant de nourriture que
■ D éshydratation liée à un m anque d'eau ou une blessure.
possible.
■ S o us-alim entation en raison d'un m anque de nourriture.
■ Choc therm ique (voir p. 254) dû à une im m ersion soudaine en eau froide.
J
MONTER DANS LES CANO TS
Efforcez-vous de m ettre à l'eau tous les
canots de sauvetage disponibles. Ceux qui ne
sont pas directem ent utiles contribueront à
facilite r la tâche des équipes de recherche et
de secours qui détecteront ainsi plus
aisément des « signes de vie ». En outre, ces
canots fourniront un supplém ent de
provisions (eau, fusées de détresse et autres
Am arre attachée
accessoires utiles). Canot de
au bateau
sauvetage
■ De nombreux canots sont pourvus d'une
mutti-ptaces
am arre qui les relie au bateau afin qu'ils ne (voir p. 251)
dérivent pas lors de la mise à l'eau et du
■r
gonflage. ■
■ Si le bateau coule, l'am arre présente un
maillon faible qui casse quand une pression
s'exerce, sinon vous pouvez la sectionner.
PRÉVENIR L'HYPOTHERMIE
Être mouillé diminue énormément vos chances de
survie. À une température de 5 °C et sur une
durée de 60 minutes, un individu normalement
vêtu n’a que 50 %de chances de survivre. Vous
avez six fois plus de chances de vous en sortir si
vous portez des vêtements adaptés.
b Gagnez le canot de sauvetage sans précipitation
pour ne pas vous mouiller.
■ Portez plusieurs couches de vêtements (l’air
retenu entre les couches est isolant ; même G agnez le c a n o t de sauvetage sans p ré cip ita tio n , sans e n tre r dans
humides, elles maintiennent la chaleur du corps.
N'oubliez pas de vous protéger les extrémités.
O l'eau ni m êm e vous m ouiller un ta n t so it peu. Si vous devez
to u te fo is vous m ettre à l'eau, entrez en douceur, ne sautez pas.
■ Portez une combinaison de survie (voir p. 250).
■ Cherchez l'em bout « Day-GIo » à l’in té rie u r du c a n o t e t suivez les
1 J in stru ctio n s qui fig u re n t sous « A c tio n s im m é dia tes » (voir encadré en
page de droite).
UNE FOIS DANS LE CANO T A C T IO N S U LT É R IE U R E S
Vous avez mené à bien l'opération délicate qui consiste à abandonner le navire et m onter a Désignez un chef d'équipe expérimenté.
■ Faites le point sur les compétences disponibles (par
dans le canot de sauvetage. À présent, il reste un certain nombre d'actions à exécuter.
exemple secourisme, entraînement à la survie en mer).
Elles se décom posent selon un ordre de priorité : actions immédiates, actions secondaires
■ Demandez à chacun de vérifier la présence éventuelle
et actions ultérieures.
d’objets tranchants (susceptibles d’endommager le
A C T IO N S IM M É D IA T E S A C T IO N S S E C O N D A IR E S canot), ainsi que d'accessoires pouvant être utiles à la
■ Gonflez le socle du canot de sauvetage à ■ Soignez les blessés. survie.
l’aide du soufflet de gonflage tout en faisant ■ Prenez des cachets contre le mal de mer. ■ Vérifiez les aides à la survie dont vous disposez.
l'appel pour vérifier qu’il ne manque aucun a Postez des vigies. Préparez vos aides au repérage (voir p. 236) et faites
membre de l'équipage. ■ Rassemblez les canots de sauvetage. une démonstration afin que tous en connaissent le
■ Si le navire n'a pas encore coulé, maintenez ■ Réchauffez-vous du mieux que vous fonctionnement.
attaché le canot par son amarre. Quelqu'un pouvez. ■ M ettez sur pied une routine ainsi qu’un système de
sera en charge de sectionner celle-ci si le veille pour l'intérieur et l'extérieur du canot.
navire coule. ■ Désignez un membre du groupe qui soit en charge
■ Une fois que vous avez abandonné le navire, MISE EN GARDE
des réparations, un autre des rations, un autre encore
installez l'ancre flottante (voir p. 251). Ne buvez jamais d'eau de mer, le sel
pour gérer les premiers soins.
■ Si les conditions météo le nécessitent, fermez ne ferait qu'accélérer le processus ■ Faites le point sur vos réserves d'eau et de nourriture
les ouvertures pour ne pas laisser so rtir la de déshydratation. S'il fait et commencez à établir des rations si la situation
chaleur ni entrer vent, pluie, eau de mer ou extrêmement chaud et que vous l'exige.
embruns.
n'avez pas une goutte d'eau, la ■ Faites le plus de réserves d'eau possible, n'attendez
» Écopez le cas échéant, vérifiez qu'il n’y a pas
déshydratation peut apparaître dans pas que la situation soit critique. Ayez recours aux
de voies d'eau, épongez pour que le canot reste
l'heure qui suit. alambics solaires (voir p. 251) et au système d'osmose
sec et si nécessaire, ayez recours aux rustines
ou aux systèmes de blocage. J inverse (voir p. 197).
Si vous vous retrouvez tou s à l'eau, les deux prem iers Repérez les personnes se dé ba ttan t éventuellem ent.
à bord du ca n o t de sauvetage a id e n t les su iva nts - Je te z-le u r la bouée et tirez-les vers vous.
un à la fois, en p re nant la personne sous les bras. * É vite z de vous m ettre à l'eau, si ce n'est pour aller
■ Ne su rchargez pas le canot. Les personnes m oins chercher une personne qui a perdu connaissance.
vulnérables peuvent se te n ir au x poignées du ca n o t ou y
atta ch e r leur bouée de sauvetage.
SE METTRE À L'EAU / N
CHOC T H E R M IQ U E
Environ deux tiers des gens qui se noient en mer se trouvaient à Le choc thermique se produit lorsque le corps est immergé
3 m d'un lieu sûr et 60 % d'entre eux étaient de « bons » nageurs. dans une eau très froide, si par exemple on abandonne un
Voici quelques conseils utiles pour éviter la noyade. navire l'hiver dans l'océan Atlantique Nord. C'est une cause
de décès courante dans de telles circonstances. Les
symptômes incluent suffocation et hyperventilation,
SE JE T E R À L'EAU pouvant mener à absorption d'eau, désorientation, panique
A bandonner un navire e st une opération qui n'est pas exem pte de dangers. et apparition possible de l’hypothermie. Une hypertension
Si vous devez vous je te r à l'eau, utilisez des cordes ou des file ts pour y soudaine ou un rythme cardiaque qui s'élève subitement
entrer. Si vous êtes acculé à sauter, vous augm enterez vos chances de risque d’e ntraîner des problèmes cardiaques chez certains
survie en observant les étapes énum érées ci-après. S a u te r dans l'eau doit sujets. Une immersion prolongée dans l’eau rendra certains
être votre dernier recours, c a r vous risquez le choc the rm ique (voir mouvements extrêmement difficiles, tels nager, se hisser
sur un canot de sauvetage ou lancer une fusée de détresse
encadré ci-contre), l’hypotherm ie (risque im m édiat) et, bien entendu, la
* Une constitution physique solide ou un conditionnement
noyade. Si toutefois vous n'avez pas le choix, vérifie z que votre g ile t de
mental peut aider certains à survivre en nageant dans une
sauvetage est correctem ent m is et repérez l'endroit le plus propice pour
eau glacée.
accéder à Feau - libre de débris et de personnes, voire de com b ustible en
■ Porter plusieurs couches de vêtements et/ou une
feu. Vous pouvez éventuellem ent nager sous l'eau, m ais vérifie z de votre
combinaison de survie augmente vos chances de survie.
main que la voie e st libre avant de refaire surface. En rem ontant, gardez la
■ L'idéal est encore de ne pas se jeter à l'eau, si ta n t est
tête dirigée vers le bas. que cela soit possible...
Fermez la bouche et
bouchez-vous le nez v*
Redressez
le buste
De votre main libre,
saisissez votre bras
ou épaule opposée Continuez A DEFAUT DE CANOT
IOT
à « verrouiller »
M êm e en l'absence de canot de sauvetage,
vos bras
vos chances de survie sont m eilleures si vous
Redressez le
©
Une fois que
O vous avez
repéré l’endroit où
buste, puis
sautez.
êtes à plusieurs. Un groupe de survivants est
plus repérable p a r les sauveteurs, e t ne pas
être seul e st déjà plus réconfortant.
vous mettre à l'eau, ■ Croisez les chevilles
tenez-vous sur la ■ Rassem blez to u t débris flo tta n t avant qu'il
et « verrouillez- » les
partie la plus basse I ne so it em porté par le courant - plus il y a
avant de pénétrer
du navire. dans l'eau. d'évidence de vie humaine, m eilleures sont les
■ Fermez la bouche et chances d'être repéré.
bouchez-vous le nez ■ Faites le point su r les aides au repérage
pour empêcher l'eau disponibles et autres accessoires utiles,
d'entrer. tenez-les prêts à fonctionner.
Chevilles
Joignez Ne faites aucun croisées
« S'il se trouve des enfants ou des blessés
les chevilles battement de Rapprochez vos
parm i les survivants, placez-les au centre et
mains ou de pieds, hanches de la surface
Tirez la capuche ou la laissez-vous en les soulevant blottissez-vous les uns contre les autres.
visière de votre gilet
■ Si vous êtes seul, adoptez la position
de sauvetage
sur votre tête « H.E.L.P. » (voir croquis), qui correspond à la
position « Heat Escape Lessening Position »
Gilet de sauvetage gonflé
- position de perte m inim ale de chaleur
Restez droit pour vous corporelle.
déplacer et gardez les
jambes en bas
Étendez
les bras
devant vous
M ê m e si ce n'est pas évident C om m encez à e xp ire r dans l'eau A p rè s av o ir rep ris de l’a ir dans
O quand on e st en danger, il
im po rte d'être détendu.
to u t en relevant la tête. vos poum ons, replongez le
visage dans l'eau, bouche fermée.
■ Levez la tê te au m om ent où elle
■ La tê te sous l'eau, allo n gez les bras fend l'eau e t videz vos poum ons * Laissez de nouveau flo tte r votre
devant vous. c o m p lète m e n t avant d 'in sp ire r de corps, puis répétez..
nouveau.
es
Nouez les jambes ^ Maintenez
m o dificatio ns chim iques e t biologiques des
du pantalon Remplissez d'un Placez le nœud poum ons pouvant s'avérer fatales. Le phénomène
la taille sous
ensemble> maximum d'air derrière la tête
l'eau pour est connu sous le nom de « noyade secondaire ».
empêcher Cela peut se produ ire en inha la nt de l’eau douce
l'air de
s'échapper com m e de l’eau salée, même avec une infim e
q u a n tité (3 0 m l). La noyade secondaire peut
a d venir 24 à 72 heures après l'im m ersion et
même sans ê tre courante, elle n'est pas rare. Pour
l'éviter, prenez les précautions suivantes :
■ S urveillez to u te personne ayant fa illi se noyer
ou en to u t cas ayant passé du tem ps sous l'eau.
■ Demandez à ce tte personne d'in spire r
profond ém ent e t vé rifie z si cela engendre quelque
do u le u r ou gêne que ce soit.
* S urveillez les sym ptôm es tels que toux,
d iffic u lté re spirato ire, douleurs dans la p o itrine et
Retirez votre pantalon et nouez les A grippez le vêtem ent par la
O jam bes ensemble. Serrez le noeud
le plus fo rt possible avec vos dents.
©
l’air.
taille et serrez pour retenir
salive spumeuse.
■ Faites asseoir la personne, dos bien droit.
■ Dans la m esure du possible, fournissez un
■ Tout en remuant les jam bes pour vous ■ Votre tête se trouve entre les a p p o rt d'oxygène (le niveau d'oxygène dans le
maintenir à la surface, faites « voler » le jam bes du pantalon et vous flottez. sang peut ch u te r rapidem ent). La personne a
pantalon au-dessus de votre tête jusqu'à ■ Il vous faudra renouveler besoin de beaucoup de repos e t d'être rassurée.
ce qu'il soit com plètem ent rempli d'air. l'opération à intervalles réguliers.
PREMIERS
SOINS
Quelles que soient les circonstances certain s cas sont im pressionnants -, m ais en
qui ont conduit à une situation d'urgence, la ap pliquant les techniques élém entaires de
présence d'un ou de plusieurs blessés est un secourism e et en fa isa n t preuve d ’un peu de bon
facteur déterm inant, et c'est ce facteu r qui sens, la p lu p art peuvent être soignées, ou du
guidera vos choix et de vos actions. La survie moins stabilisées.
d'une personne dépendra des soins prodigués au Le fa cte u r « protection », qui fa it partie des
moment où se produit la d ifficu lté ou l'accident, quatre principes de survie (voir p. 27), ne doit
puis tout au long de l'épreuve de survie. Aussi jam ais être négligé ; vous devez constam m ent
est-il indispensable que chaque coéquipier ait de an ticip er les conséquences de vos actes et le
solides notions de secourism e et soit en mesure risque de blessures si votre atten tion se relâche.
de les appliquer. Dans une authentique situation Comme en toutes choses, mieux vaut prévenir
de survie, « Faites appel à un médecin » signifie que guérir...
« Débrouillez-vous - faites sans médecin ». Il est Dans les clim a ts chauds, savoir id en tifier les
impossible, bien sûr, de soigner toutes les prem ières étapes du stress therm ique vous
blessures - même pour un au xiliaire médical, p erm ettra d 'ag ir en conséquence, et ce avant
* que les asticots sont les bienvenus dans votre trousse de secours...
■ comment improviser une paire de lunettes de protection pour
progresser dans la neige...
■ quand il faut stopper, tomber et rouler...
■ comment soigner une morsure de serpent et une piqûre de méduse
■ quand manger du charbon de bois ou boire une décoction à base
d'écorce...
■ comment éviter que la morsure du froid se transforme en gelure...
■ quand utiliser la technique de « transport des billes à la rivière »...
Abandonner ou lutter ?
La volonté de survivre fa it toute la différence,
indépendam m ent de to u t autre facteur
(équipement, entraînem ent, connaissances et
savoir-faire).
personne se blesse, il faut la soigner sur-le-champ. Si vous n'êtes pas en au danger. Vous ne serez guère
mesure de contacter les services d'urgence, et si bien sûr vous êtes utile si vous vous blessez aussi. S'il
y a le moindre risque, n'approchez
suffisam ment nombreux, l'un d'entre vous doit rester avec le blessé
pas la victime, appelez les secours
pendant que les autres vont chercher de l'aide.
et surveillez l'état du blessé à
TROUSSE DE SECOURS DE BASE distance.
Votre trousse de secours (voir encadré en page de droite) doit être gardée v; J
à l'abri de l’humidité et aisément accessible. Vérifiez que les pansements
stériles sont protégés et intacts (donc stériles). Remplacez ce qui est
Assortiment
utilisé dès que l'occasion se présente. Trousse Pommade
léaère de pansements ophtalmique
Une grande paire
antibiotique
M É D IC A T IO N P E R S O N N E LLE
■ analgésiques
■ an ti-inflam m atoires
GANTS JETABLES LINGETTES ANTISEPTIQ UES » b racelet ou co llier d'alerte médicale
» m édicam ents sur ordonnance, tel inhalateur
P A N S E M E N T S T É R IL E contre l'asthm e ou auto-injecteur d ’adrénaline
AVEC CO M PRESSE (épinéphrine)
Il s'ag it d'un pansem ent o c c lu sif com posé ■ an ti-h istam iniq u es
d'une com presse cousue sur une bande ■ an ti-diarrhéiqu e
im perm éable. Facile à appliquer, il peut aussi ■ sach ets de sels de réhydratation orale
être utilisé pour co nfe ctio nn er une écharpe. a crèm e d'hydrocortisone
L'idéal e st d ’en sco tch er à la bretelle de votre
sac à dos pour y a ccé de r aisém ent en cas D I V E R S , S E L O N L 'E N V IR O N N E M E N T
d u rg e il ce . / a compresse stérile FRÉQ U EN TÉ
est cousue à une ■ com prim és contre le paludisme
bande * rép u lsif anti-m oustiques
* pom m ade contre les allergies au sumac ou
lierre vénéneux
■ écran solaire
« tire-tique
« poudre « D E E T » pour enlever les sangsues
BLESSURES SUPERFICIELLES
TOUTE B LES S U R E QUI EN T A M E L A PEA U comporte un risque d'infection
car les microbes peuvent pénétrer dans l'organisme. Cette infection peut L A R V O T H É R A P IE
être causée par la blessure elle-même, l’air, la saleté ou un morceau de tissu Si une blessure est sérieusement infectée
resté dans la blessure. Il n'est pas toujours évident de protéger la blessure et que vous ne disposez d'aucun
antibiotique, laissez les mouches se poser
quand on est en pleine nature, c'est pourtant indispensable. Le tétanos est
dessus pendant une journée, puis protégez.
une infection potentiellement mortelle provoquée le plus souvent par des
Des asticots vont se développer et ingérer
bactéries vivant dans la terre. L'immunisation étant une solution pour les tissus morts. Vérifiez chaque jour et
l'éviter, vérifiez si vos vaccinations sont à jour. retirez les asticots avec de l'eau stérilisée
avant qu’ils ne commencent à s'attaquer
AMPOULES ET ECCHYMOSES
L'am poule est une « bulle » rem plie de liquide qui a p p a ra ît lorsque la peau
fro tte de m anière répétée su r une su rface (brûlure p a r frictio n ). Une
ecchym ose est un saignem ent sous-cutané occasionné p a r un coup, m ais
sans que la peau ne so it entam ée.
CO M M EN T Maintenez
le pied de votre
SOIGNER UNE A M P O U LE main libre
r . v
P R E V E N IR UNE A M P O U L E
Nettoyez délicatem ent et séchez
Lorsque vous partez en expédition, observez quelques
règles élémentaires pour éviter l'apparition des
ampoules :
© l'ampoule, puis appliquez un
pansem ent pour éviter l'infection.
■ Portez des chaussures de marche qui soient ■ Utilisez si possible un pansement spécial
exactement à votre pointure et faites à votre pied ampoules ou une com presse molletonnée.
avant le départ. ■ Vous pouvez aussi utiliser une com presse
■ Portez toujours des chaussettes à votre taille, maintenue par une bande adhésive à base
propres et sèches. Évitez de superposer deux paires d'oxyde de zinc.
car elles peuvent fin ir par augmenter la friction.
■ Coupez-vous les ongles de pieds.
a Retirez vos chaussures et laissez vos pieds à l'air
C O M M E N T SOIGNER UNE ECCH YM O SE
quand vous êtes au repos. Pour é vite r que la région contusionnée enfle ou s o it tro p douloureuse,
Au moindre signe d'échauffement de la peau, surélevez la zone concernée et a p pliq uez une com presse fro id e dessus. Si
arrêtez-vous et appliquez une compresse molletonnée, vous avez accès à de l'eau courante fraîche, de la glace ou de la neige,
une compresse hydrocolloïde ou une bande adhésive trem pez-y un linge e t m aintenez celui-ci su r la zone contusionnée pendant au
à base d’oxyde de zinc.
m oins dix m inutes. Des ecchym oses trè s im p o rta n te s peuvent laisser
su pposer une blessure plus grave, p a r exem ple une fra ctu re (voir p. 271) ou
une blessure interne (voir chocs, p. 274). A uquel cas les soins doivent être
prodigués de to u te urgence.
C O U P U R E S B É N IG N E S ET É R A F L U R E S
BLESSURES ET HEMORRAGIES Même si la peau n'est que superficiellement entamée, il faut la
Un saignem ent im p o rta n t peut être a n g o issa n t pour le nettoyer et la protéger de tout risque d'infection. Rincez la
blessé com m e po ur vous-m êm e. Cependant, l'hém orragie blessure avec de l'eau fraîche et propre et séchez-la en
peut généralem ent être m a îtrisée en a sso c ia n t pression tamponnant. Puis protégez-la d'un pansement recouvrant
d ire cte e t élévation de la blessure. Restez calm e et amplement la plaie. Pour les éraflures, appliquez un pansement ;
rassurez le blessé to u t en le soignant. T raitez un éventuel pour les écorchures plus importantes, utilisez une compresse
stérile et une bande.
é ta t de cho c (voir p. 274).
PAN SEM EN T NATUREL
CORPS ÉTRAN G ER DANS LA BLESSURE Le polypore du bouleau, cham pignon qui servait autrefois à
Tout co rp s é tra n g e r resté dans la plaie (saleté, gravier, aig uiser les rasoirs, pousse sur le tro n c des vieux bouleaux et
etc.) peut pro vo que r une infection ou re ta rd e r le processus o ffre des p rop riétés m édicinales. Prélevez une tranche fine
de guérison ; il e st donc indispensable de l'enlever. Passez sur la p artie supérieure du cham pignon, appliquez-la sur la
sous l'eau fro id e p o u r d é g a g e r les p a rticu le s ou m unissez- blessure et fixe z avec une bande. Si vous n'êtes pas
vous d'une pince à é p ile r et retirez-le avec précaution. Si absolum ent sûr d'avoir identifié le champignon, renoncez à
su it : Maintenez la
pression de p a rt
N'essayez pas de re tire r le et d'autre du A p p liq u e z un
O c o rp s étranger, il fa it
peut-être o b stru ctio n e t évite
corps étranger
© m orceau de gaze sur
le co rp s é tra n g e r puis un
le saignem ent. En cas pansem ent de p a rt et
d'hém orragie, m aîtrise z en d'autre (bandes enroulées
p ressant fe rm e m e n t de p a rt et idéalem ent). Entou rez toute
d'autre de la plaie. la zone blessée.
■ Réunissez les deux bords de la Toutes les dix minutes,
plaie en ve illa n t à ne pas presser v érifie z si le sang circule
d ire cte m e n t su r le c o rp s étranger. bien à p ro xim ité du
■ S urélevez la blessure afin qu'elle bandage (voir p. 2 6 4)
so it au-dessus du niveau du Surélevez la Le pansement
blessure afin de recouvre le corps
cœur. lim iter l'afflux étranger afin d'éviter
sanguin vers d'autres blessures.
cette zone
C O N T U S IO N E R A F L U R E S (A B R A S IO N ) L A C E R A T IO N P O IN T D 'I M P A C T DE L A B A L L E
Une brûlure p ar fric tio n Si la peau est arrachée, le Les balles pénètrent profondément
Un choc étou ffé ro m p t les
(corde, chute...) racle les saignement sera peut-être moins dans le corps, voire le
vaisseaux sous-
important que dans le traversent. Elles
cutan és et le sang couches supérieures
de la peau ; la zone 1 provoquent une
se répand dans les n LJ f ) précédent, mais les
f e s t écorchée et p etite blessure
tissus. Il en Vj tissus peuvent on ! I
sensible. La 2# être endommagés > nette au point
résulte un bleu :
" S d'im p act mais
la peau est ' blessure e st H sur une zone plus
V T
étendue, ce qui entraînent des
sensible e t enflée. rarem ent exem pte
augmente les risques lésions internes
de co rp s étrangers.
d’infection.
conséquentes qui sont source de
BLESSU RE PEN ETR AN TE IN C IS IO N BLESSU RE contamination.
Des objets co up an ts te ls que Si un objet tra n c h a n t entam e PAR O B JE T T R A N C H A N T PO IN T DE S O R T IE DE L A B A L L E
clous ou piquants la peau, les Une blessure Si une balle traverse le ,
vaisseaux sanguins pénétrante
d'oursins peuvent corps de p a rt en part,
occasionnée par un
entam er so nt sectionnées le point de sortie
instrument à lame
profondém ent la e t le longue est e st étendu et la
peau, avec saig nem en t est considérée peau est en
risque élevé abondant. N erfs comme sérieuse. Un lambeaux. Si la balle
d'infection. et tendons peuvent coup porté sur le torse n'est pas ressortie,
peut endommager les
éventuellem ent être n'essayez pas de l'extraire.
organes vitaux et provoquer une
endom m agés.
hémorragie interne.
FORTE H EM O RR AG IE EXTER N E Surélevez les jam bes
au maximum pour minimiser
M a îtrise z l'hém orragie en pressant dire cte m e n t le risque d'état de choc
sur la blessure et, dans la m esure du hémorragique
VAR ICES
© vérifiez que le
pansement n’est pas trop
serré. Pressez délicatem ent un
Lorsque les valvules des veines se détériorent et
ongle sous celui-ci : si la peau
n'assurent plus leur fonction anti-reflux, le sang
ne reprend pas rapidem ent sa
s'accumule, la veine se dilate et form e une protubérance
couleur initiale, desserrez la
sur la peau : c'est une varice. Sous l’action d'un choc, la
bande.
veine ainsi dilatée peut facilem ent éclater, provocant
une forte hémorragie.
B LE S S U R E S DU CUIR CH EVELU
A id e z le blessé à s'allonger, Le c u ir chevelu peut sa ig n e r abondam m ent, e t l’on peut
O surélevez la zone blessée et
m aintenez-la le plus haut possible
penser au pire, m êm e si la blessure n'est pas im portante.
M é fia n ce cependant. Si le blessé donne des signes de
- cela réd uit im m édiatem en t som nolence, se p la in t de m aux de tê te ou vo it double, il
l'hém orragie. Exposez la fa u t a u ta n t que possible o b te n ir des se cou rs d'urgence.
blessure e t exercez
une pression
La compresse Bande
directem ent en doit couvrir déroulée
intercalant une amplement
la blessure
com presse
stérile.
A V E U G L E M E N T P A R L A N E IG E
Découpez le vêtement
afin d ’exposer
la zone brûlée
© blessure, retirez le
vête m ent de la victim e ou
Également appelé « brûlure cornéenne » causée découpez au to u r pour dégager
par la neige, il se produit lorsque la cornée est la brûlure, sans toutefois
endommagée par une exposition aux rayons to u ch e r ou tire r su r ce qui colle
ultra-violets, comme la réverbération du soleil sur à la plaie.
de la neige ou de l'eau. Portez des lunettes de
soleil afin d'éviter ce genre de risque. En cas
d'urgence, vous pouvez confectionner un semblant
Protégez
de lunettes avec du carton ou de l'écorce de
la blessure
bouleau. En cas de brûlure cornéenne, procurez au pour réduire
R ecouvrez to u te la zone brûlée de
©
blessé de la gaze qu'il maintiendra sur ses yeux le risque
d'une main ou que vous fixerez avec une bande si film a lim e n ta ire ou d'un sac plastique d'infection
les secours tardent à venir. propre, ou encore d'un pansem ent qui ne
Découpez
d'étroites fentes peluche pas. Procurez-vous de l'aide sans
dans le carton tarder.
Passez de la
ficelle dans
les côtés
LUNETTES DE FORTUNE
MORSURES ET PIQURES
DE N O M BREU SES M O RSU RES OU PIQÛRES D 'IN SECTES sont ,
douloureuses, mais généralement, les prem iers soins suffisent. Une PIQUANTS DE PORCS-EPICS
Si vous vous retrouvez avec des
réaction allergique est toutefois possible, appelée choc anaphylactique.
piquants de porc-épic dans la peau,
Si la peau du blessé se couvre de taches et de rougeurs, si ses yeux vous devez les retirer avant qu’ils ne
larm oient et que vous constatez des d ifficu ltés respiratoires, une continuent à rentrer dans la chair et
risquent de perforer un organe vital.
assistance m édiale est requise en urgence (voir p. 274).
■ Coupez l'extrémité des piquants.
M ORSURES DE SERPEN TS M O R SU R ES DE M A M M IF E R E S
Les serpents venim eux son t re la tive m e n t peu nom breux, Les m orsures de m am m ifère s (anim aux com m e hum ains)
m ais le plus sû r e st de faire com m e s ’ils l'éta ien t tous. La rep ré se n ten t un risque élevé d'in fectio n é ta n t donné que des
plu p art ont une m orsure douloureuse qui laisse de petites dents pointues blessent la peau e t ach e m in e n t des ba cté rie s
m arques su r la peau ; la m orsure d’un se rp e n t venim eux vers les tiss u s sou s-cutanés (voir p. 263). Prenez l'habitude de
peut en outre être indolore. Parm i les sym p tôm es fig u re n t p o rte r des g a n ts p o u r vous protéger. L a m orsure peut aussi
nausées et vom issem ents, trou b les visuels e t d ifficu lté s é craser les tissu s sou s-cutanés avoisinants e t provoque r une
respiratoires. hém orragie im p o rta n te (voir p. 264).
NETTOYER
Calmez le blessé. Aidez-le Entourez la région de
O à s'allonger et faites en la morsure d'une
sorte que la tête, la poitrine et bande. Ne lavez pas la zone
LA BLESSU RE
Surélevez la blessure,
Nettoyez-la avec un morceau
les épaules soient soutenues. atteinte, enlevez vêtem ent et de gaze propre et de l'eau
Nettoyez
"■ b f e W
M\
lA
surélevée p a r rapport
à la zone blessée
t-
MORSURES DE TIQUES RETIRER DES SANGSUES
Acariens ressemblant à de minuscules araignées, les tiques sont des parasites que l'on trouve Si vous vous trouvez dans une zone infestée
dans l'herbe et les régions boisées. Elles se nourrissent de sang, s'agrippant et transperçant la de sangsues, inspectez trè s fréquem m ent vos
peau de leur hôte grâce à un rostre buccal. Gorgées de sang, elles peuvent atteindre la taille vêtem ents et vos membres. Ne tirez jam ais
d’un petit pois. Il faut les retirer car elles peuvent transmettre la maladie de Lyme.
sur une sangsue qui est accrochée, les
m âchoires resteraient dans la peau et
M E T H O D E T R A D IT IO N N E L L E T IR E -T IQ U E
À l'aide d'une pince à épiler, saisissez la tête En animalerie, vous pouvez vous procurer un provoqueraient une infection. Pour l'extraire :
de la tique aussi près que possible de la tire -tiq u e qui perm et d 'e xtra ire entièrem ent le ■ A p p liq u e z le jus d ’un citron v e rt cru, de la
peau. Tirez sur la tê te vers le haut en parasite, rostre inclus. Glissez le tire -tiq u e le long poudre DEET, de l'alcool ou un peu de sel. Si
pressant régulièrem ent (mais sans exercer de la peau pour vous saisir de la tique. Soulevez le vous fumez, entourez vos m égots d'un
de torsion). Conservez la tique dans un crochet trè s légèrem ent et faites-le pivoter, ce m orceau de tissu, hum idifiez celui-ci et
récipient afin de pouvoir vé rifie r si qui a pour e ffe t
essorez-le pour co u v rir la sangsue de
l’insecte est p o rte u r de la maladie de d 'e xtirp e r le parasite.
Lyme. nicotine.
■ Une fois que la sangsue s'est détachée,
N'écrasez
pas le corps _ Faites g lis s e r . lavez la zone concernée pour retirer toute
de la tique le tire-tique tra ce d'anticoagulant, à l'intérieur et autour
jusqu'à ce qu'il
de la plaie. Soignez celle-ci pour stopper le
vienne co iffer
le parasite saig nem en t (voir p. 263) et protégez-la.
PIQÛRE D'INSECTE
Une piqûre d'abeille, de guêpe ou de frelon
entraîne souvent douleur, ro ugeurs et
ENVENIMATIONS MARINES
œdème. De nom breuses personnes son t (FAUNE ET FLORE)
allergiques, aussi vaut-il m ieux Au moindre contact, anémones de mer, coraux, méduses et physalies
vous injectent leur venin. Pour les piqûres de méduses, voir plus bas ;
su rv e ille r la v ictim e au cas
concernant les autres piqûres, appliquez une compresse froide pour
où des signes de choc
soulager la douleur et réduire l'œdème. Si vous avez le malheur de
an ap h yla ctiq u e se
marcher sur une vive, les aiguillons acérés de ce poisson se plantent I
m anifesteraient. Raclez
la peau
dans la peau et peuvent causer une infection.
De l'eau très
chaude - non
Si la piqûre est visible,
O raclez la peau
latéralem ent avec le bord
Baignez
la zone
à traiter de
bouillante
- atténue la
douleur
d’une carte de créd it ou d'une vinaigre ou
d'eau de mer
lame, ou bien avec un ongle.
■ Ne pressez pas sur le point
de piqûre, vous risqueriez
d'augm enter la dose de venin
dans la plaie.
Surélevez la zone
cas où elle présenterait des afin de ne utralise r la piqûre. la victim e peut la supporter)
réactions allergiques : gêne A id e z la victim e à s'asseoir et pendant une trentaine de minutes.
pour respirer, gonflem ent soignez com m e une m orsure Une assistance médicale est
du visage. de serp ent (voir page de requise pour retire r les piquants.
gauche).
VÉGÉTAUX TOXIQUES
ET PARASITES INTESTINAUX
IL EST IN D IS P E N S A B LE D 'O BSERVER une h ygièn e p e rs o n n e lle au
c a m p e m e n t e t de p u rifie r l'eau d 'o rig in e n a tu re lle d e s tin é e à ê tre bue f MISE EN GARDE \
(voir p. 1 9 8 -2 0 1 ) si l'on so u h a ite re s te r en bon n e s a n té d a n s une
Si vous pensez avoir manipulé une plante
région incu lte. Il co n v ie n t é g a le m e n t de re s p e c te r q u e lq u e s rè g le s en vénéneuse, évitez to u t contact avec les parties
m a tiè re de s é c u rité a lim e n ta ire . V o u s d e v e z a u ssi a p p re n d re à les plus sensibles du corps, tels les yeux, la
id e n tifie r les p la n te s p o u s s a n t d a ns la ré g io n que v o u s tra v e rs e z , afin bouche ou les organes génitaux, avant de vous
être soigneusement lavé les mains,
de p ro s c rire ce lle s qui s o n t to xiq u e s.
a Si des cloques se form ent, ne les grattez
aux produits chim iques (comme par exem ple com bustible au campement).
PLANTES VÉNÉNEUSES
Lierre, chêne ou sumac vénéneux sont les plantes grimpantes les plus connues
contenant de l'urushiol, une résine irritante. Si vous endommagez la plante et
avez de la résine sur la peau, lavez-vous immédiatement avec de l'eau froide et
L à où la nature crée un problèm e, il arrive
du savon, ainsi que tout vêtement susceptible d'en être taché (retirez-le).
souvent qu'elle fo urn isse aussi la solution.
Appliquez sans tarder une pommade contre les allergies au sumac vénéneux.
Les plantes énum érées ci-après
La plupart des individus développent une urticaire avec démangeaisons, et c o m b a tte n t les e ffe ts de l'urushiol :
fréquemment des cloques douloureuses dans les quatre à vingt-quatre heures ■ La balsam ine du Cap présente un suc
qui suivent le contact avec la plante (voir mise en garde ci-dessus). g lu an t qui assèche les cloques en
quelques jours. Coupez un m orceau de la
SU M AC VENENEUX L IE R R E
tig e en deux et
On le trouve dans les zones marécageuses VÉNÉNEUX
fro tte z les deux
humides et acides de l'est des Etats-Unis ; il O riginaire des m oitiés su r la
peut atteindre 6 m de haut. régions boisées zone affectée.
d 'A m ériq u e du
Nord, on le
trouve La balsamine du
Cap se distingue
dorénavant
par ses fleurs
p a rto u t dans le tachetées,
monde. jaunes ou orange
Les baies mûres
pâle
de couleur blanche
CH ÊN E
ORTIES VÉNÉNEUX
Commune dans de nom breux pays, les Com m e le sum ac ■ Pou r soulag er les dém angeaisons,
orties ne provoquent généralem ent qu'une vénéneux, il pousse p rép arez un c atap lasm e de feuilles
sensation éphémère de piqûre à l'endroit où dans les arbres. On d ’ham am élis. H achez-les en a jou ta n t un
la plante a été en co ntact avec l'épiderm e. peu d'eau et appliquez.
le trouve dans les
Appliquez une compresse fro id e pour ■ Essayez de laver avec une solution à
zones boisées
soulager ou fro tte z la zone a ffectée avec base d'acide tannique, que l'on trouve
d 'A m ériq u e du
une feuille de patience si vous en trouvez.
Nord. dans le th é ou que vous pouvez extraire
A tte n tio n à l'apparition éventuelle de
de l'écorce de chêne (voir page de droite).
rougeurs e t de démangeaisons : elle est le
Les folioles ■ L'huile de théier, e x tra ite du mélaleuca,
signe d'une réaction allergique.
ont la forme de e st aussi supposée co n tre r les e ffe ts de
feuilles de chêne l'urushiol. A p p liq u e z d ire cte m en t sur la
zone à traiter.
EMPOISONNEMENT PAR INGESTION
Essayez de déterminer ce que la victime a ingéré, en quelle quantité et
depuis combien de temps. Si vos soupçons se portent sur l'ingestion d'une P A R A S IT E S IN TE ST IN A U X
substance chimique caustique, par exemple un combustible, ne la faites pas Il y a deux principales espèces de parasites
vomir car la brûlure remonterait en sens inverse. Obtenez une assistance intestinaux : les helminthes (vers solitaires,
médicale et surveillez le malade. Si les lèvres sont brûlées, faites-lui boire oxures, vers plats et vers ronds) et les
fréquemment et à petites gorgées du lait frais ou de l'eau. En revanche, si la protozoaires (giardia, par exemple). Les causes
victime a consommé une plante ou un champignon vénéneux et qu'elle est habituelles d'infection sont l'ingestion d'eau ou
consciente, provoquez le vomissement en lui enfonçant un doigt dans la de nourriture contaminée, ou encore une
gorge. Diluez la substance toxique en faisant boire de grandes quantités mauvaise hygiène personnelle. Les symptômes
englobent : nausées ou vomissements, diarrhée
d'eau ou de lait, ou encore du thé mélangé à du charbon de bois.
(voir ci-contre à gauche), dysenterie,
DIARRHÉE ET VOMISSEMENTS ballonnements, maux d'estomac, perte de poids,
Dans une région sauvage, diarrhée et vom issem ents peuvent être fa tals ca r ils rougeurs ou démangeaisons au niveau du
entraînent une déshydratation (voir p. 272) ou provoquent un état de choc (voir rectum. Recherchez une assistance médicale dès
p. 274). Les causes les plus probables en sont l’em poisonnem ent par la nourriture que possible.
ou par l'ingestion d'eau contam inée ; une m aladie infectieuse n'est pas im possible MAUVAIS QUART D'HEURE POUR LES VERS
non plus, et si les sym ptôm es persistent, une assistance m édicale est requise. Si vous rem arquez des vers dans vos selles,
Vous devez vous reposer, rester au chaud et com penser les pertes en eau. Si vous avalez deux cuillères à soupe de kérosène. Cela
avez faim, vous pouvez vous nourrir pendant 2 4 heures de petites quantités d'une n'a rien d ’une m éthode douce, mais le résultat
nourriture neutre, par exemple des pâtes. e st garanti. Fonctionne aussi avec l'essence,
REM ÈD ES NATURELS m ais m oins efficace.
Dans une situation de survie, il existe des rem èdes naturels que vous pouvez COMMENT ÉVITER LES PARASITES
essayer afin d 'enrayer la d iarrh ée ou soulag er des m aux d'estom ac, ce rta in s M ieu x vaut prévenir que guérir. Pour éviter
éta n t plus ag réables au palais que d 'autres : ^ d'être infecté p ar les p arasites présents dans
Les du ^ B jf l^ H L l’eau, les urines ou répandus dans les selles,
en observez ce qui su it lorsque vous êtes en pleine
I j Q forme de cœ ur
nature :
* Faites b o u illir systém atiqu em ent votre eau,
ou utilisez d 'autres m éthodes fiab les pour la
p u rifie r (voir p. 198-201).
Les feuilles de la I » Ne vous brossez les dents et ne rincez votre
canneherge de 1
bouche qu'avec de l'eau épurée.
montagne sont S
petites et ovales ® ■ À m oins que cela ne so it nécessaire, évitez de
m archer ou de nager dans des rivières ou des
■ Décoction : buvez une décoction de feuilles de noisetier ou de canneberge.
» Écorce : arrachez de l'écorce d'un arbre (chêne de préférence), retirez l'intérieur et lacs qui p ou rraient présenter un risque.
laissez infuser pendant au moins 12 heures, en ajoutant de l'eau si nécessaire. Le ■ P rotég ez coupures e t blessures de l'épiderme.
breuvage obtenu a une odeur et un goût assez infect, mais l'acide tannique qu'il ■ O bservez une hygiène personnelle stricte au
contient vient à bout de la diarrhée. Buvez-en une tasse toutes les deux heures. cam p em en t (voir p. 116-117) et lorsque vous
» Charbon de bois : prenez un morceau de bois partiellem ent carbonisé, prélevez la préparez de la nourriture.
partie carbonisée en la raclant et avalez l'équivalent d'une poignée dans de l'eau. » A v a n t de la consommer, fa ites bouillir
* Os : brûlez-les, récupérez la cendre que vous pouvez
to u te viande susceptible d'être infectée
modeler ou réduisez les os en poudre avec deux
pendant au m oins 2 0 minutes, /■ ■ '.S f in )
pierres. Ajoutez de l'eau pour constituer une pâte, /s ' "v.
l'idéal éta n t qu'elle \
puis avalez-en approxim ativement une cuillère / * N.
à soupe. / \ se détache de j w \
REPO S ET d
R É H Y D R A T A T IO N
Buvez de
vous réhydrater. Pou r ^ ^ ^ B B I ^ ^ ^ B
com penser la perte en
sels minéraux, dissolvez un sach et de sels
réh ydratan ts dans l'eau, ou une cuillère à
café de sel dans un litre d'eau avan t de
boire.
OS, ARTICULATIONS ET MUSCLES
IL EST PARFO IS D IFFIC ILE DE D É T E R M IN E R si i'on e s t en
p ré se n c e d'un e e n to rse , d'un e fr a c tu r e ou d'un e lu xa tio n .
L’e x tré m ité d'un os fr a c tu r é p e u t se d é p la c e r e t e n d o m m a g e r des
v a is s e a u x sa n g u in s ou d e s n e rfs a v o is in a n ts , a u ssi d e v e z-vo u s
provoqué par la déshydratation et une
s o ig n e r le b le ssé d a n s la p o s itio n où v o u s le tro u v e z e t im m o b ilis e r
réduction de la quantité de sels minéraux
dans l'organisme, due à la transpiration.
la zon e co n c e rn é e a v a n t de le la is s e r fa ire le m o in d re m ou ve m e n t.
Veillez à boire suffisam m ent lorsque vous T o u te p e rso n n e b le ssé e à la co lo n n e v e rté b ra le ou s o u ffr a n t d ’une
vous activez. Asseyez-vous, relaxez-vous et ja m b e c a s s é e d o it ê tre tr a n s p o r té e s u r une civiè re .
étirez les muscles affectés.
P IE D S
FOULURES ET ENTORSES DE LA CHEVILLE
Une foulure est une élongation musculaire. Une entorse se produit lorsque les
A id e z la personne à se te n ir sur le pied
ligam ents d'une articu lation sont endommagés. Le traitem ent idéal est de surélever
valide et à étire r les m uscles pour inverser
la blessure, la rafraîchir et la laisser reposer. Un m ouvem ent léger peut am éliorer la
le spasme. Une fois que la cram pe s'est
blessure si celle-ci est suffisam m ent maintenue. A u m oindre doute, opérez comme
dissipée, massez la zone concernée.
s'il s'agissait d'une fracture (voir page de droite).
Soutenez le
pied de la
personne
Fléchissez la
pointe du pied
pour étirer les
muscles
Effectuez un
Le troisième et
second bandage
te quatrième
en forme de huit
Le premier bandage sont
autour des
bandage est placé maintenus
chevilles et
autour des genoux
©
Si les secours tardent ou si vous avez besoin de transporter la
risque d'aggraver la situation. Appelez les secours d'urgence. Si victime, appliquez des bandages autour des genoux et des
ceux-ci ont des chances d'être rapides, continuez simplement à chevilles (voire du pelvis si la cuisse est atteinte), ainsi qu'au-dessus et
!
soutenir. Vous pouvez rouler des manteaux ou des couvertures et les en dessous de la blessure. Nouez les bandes après avoir placé de quoi
placer de chaque côté pour améliorer le soutien. rembourrer entre les jambes.
Installez-vous confortablement
en attendant les secours
SOIGNER L'HYPERTHERMIE OU L'HYPOTHERMIE
UNE CHALEUR OU UN FROID EXTRÊME peut compromettre le
bon fonctionnement des mécanismes de régulation de la MISE EN GARDE
température corporelle. Les deux extrêmes peuvent être mortels, Si la victime perd connaissance, soyez
prêt à pratiquer la réanimation
aussi convient-il d'agir rapidement. Ne laissez pas la victime seule,
^cardi^^ulmonair^voin^277^^^^^^
appelez des secours ou, si la situation le permet, envoyez quelqu'un
chercher du secours pendant que vous vous occupez d'elle.
DÉSHYDRATATION
A id e z la victim e à s'asseoir e t fa ite s-la boire. L'eau su ffit
généralem ent, m ais l'idéal e st de m élanger des sels de
réhydratation à l'eau. Si la v ictim e se p la in t de cram pes,
aidez-la à é tire r les m uscles affectés, puis m assez-les
ferm em ent (voir p. 270).
COUP DE CH ALEU R
Mortel, cet état peut faire suite à un Versez de
Éventez son l'eau sur
épuisement dû à la chaleur ou survenir sans visage pour le drap
prévenir. Le coup de chaleur entraîne un le rafraîchir
dysfonctionnement des mécanismes de
thermorégulation. Si une personne se plaint de
maux de tête, est prise de vertige, a la peau
sèche et brûlante et commence à perdre
connaissance, il peut s'agir d'un coup de
chaleur et une assistance médicale est
requise de toute urgence.
baisse davantage. Envoyez quelqu'un secs et chauds (sans pour au ta nt vous dévêtir
ch e rch e r des secours. vous-même).
G a rnisse z le sol d’une épaisse
© couche isolante de feu ille s
sèches av a n t d’allo n g e r la victim e.
A id e z-la à se g lisse r dans un sa c de
couchage e t si vous en avez une,
couvrez-la d’une co u ve rtu re de survie.
évidente - il peut être causé par une hémorragie interne. possible par rap p ort au niveau de son coeur.
©
Dégagez le col
de la poitrine et de la taille). Ne surélevez pas la tête, ce qui s'il est trop serré
Gardez la victime
© déplacez que si c’est absolum ent nécessaire. Surveillez sa
réactivité, sa respiration et son pouls en attendant les
bien au chaud et secours. Com m encez la respiration artificielle si elle perd
sur un matériau connaissance (voir p. 277).
DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES
LES P R O B LÈ M E S R ES PIR A T O IR ES nécessitent des soins rapides
car ils empêchent l'oxygène d'arriver en quantité suffisante à
l'organisme. La cause peut en être temporaire (étouffement,
suffocation, inhalation de fumée), mais il peut aussi s'agir d'un état
qui perdure, par exemple dans le cas de l'asthme, qui requiert un
traitement. Vous devrez éventuellement obtenir des secours
d'urgence.
ÉTO U FFEM EN T
Un objet coincé dans la gorge peut provoquer un spasm e
m usculaire qui bloque alo rs les bronches. Com m encez toujours
p a r d e m and er à la v ictim e si elle e st en tra in d'étouffer. Si elle
arrive à parler, to u sse r ou respirer, l'o b stru ctio n e st m ineure e t a
des chances de d isp a ra ître d'elle-m êm e.
Inspirez lentement
ASTHM E Q U E F A IR E EN S IT U A T IO N et profondément
Lors d'une crise d'asthm e, les sp asm es des voies DE S U R V IE
aé rifè re s engendrent des d ifficu lté s respiratoires. Les L'idéal, com m e toujours, réside
individus qui so n t sujets à l'asthm e o n t généralem ent dans la prévention : co nn aître les
su r eux un inhalateur. N o m bre ux so n t ceux qui en ont fa c te u rs d éclen chants de
m êm e deux, l'un m arron ou blanc se rva n t à « pré ve n ir », l'asthm e et, au ta n t que fa ire se
l'autre bleu se rva n t à « so u lag e r » en ca s d'attaque. peut, les éviter. Si vous êtes en
Si la personne n'a aucun m édicam ent, fa ite s-la asseoir présence d'un asthm a tiq ue qui
e t ap pelez les secours. e st sujet à une crise et n'a pas
d 'inh alateu r su r lui, procédez
Faites a sse o ir la v ictim e e t conseillez-lui de com m e su it :
O prendre une bouffée de l'in h ala te u r bleu, puis de
re spire r lentem ent e t profondém ent, en re sta n t aussi
■ Dem andez-lui d'exhaler le plus
co m p lètem en t possible, ceci afin
d'expulser l'air vicié, qui est
d ro ite que possible. La crise d e v ra it com m en ce r à
quasim ent ou to tale m e n t
s'atté n u e r en quelques m inutes.
dépourvu d'oxygène. Il se peut
S i la crise ne se calm e pas, la v ictim e d o it prendre que cela so it d iffic ile et paraisse
une au tre bouffée e t re ste r tra n q u ille pendant étrang e (rejeter de l'air alors que
l'in stin c t d icte d'en avaler), mais
qu'elle récupère. Si la situ a tio n n'évolue pas, voire
c'est efficace.
em pire, une assistan ce d'urgence e st requise c a r il n'est
■ Puis conseillez-lui d'inhaler,
pas exclus que la v ictim e perde connaissance.
doucem ent et régulièrem ent, tout
en g ard an t les yeux ferm és pour
re v e n ira u calme.
PERTE DE CONNAISSANCE
SI QUELQU'UN PERD CONNAISSANCE, votre priorité est de vérifier que Parlez à la
victime et
ses bronches sont dégagées et qu'elle respire. Appelez les secours d'urgence demandez-lui
(l'idéal est que quelqu'un s'en charge pendant que vous vous occupez de la d'ouvrir les
yeux
victime). Ne déplacez pas la personne et ne la laissez pas seule, sauf si vous
n'avez d'autre option que d'aller chercher vous-même du secours.
C O N TR Ô LE R L A R E S P IR A T IO N
Inclinez la tête de la victim e vers l'arrière d'une
main et soulevez le menton avec deux d oig ts de
l'autre main ; n'appuyez pas sur les tissus
souples se tro uvan t sous le menton. M aintenez
les voies aérifères dégagées et regardez,
écoutez et sentez pour vérifier si la respiration
est normale. Si la victim e respire norm alem ent,
placez-la dans la positon latérale de
Posez une m ain su r le Exam inez si la poitrine se soulève ; écoutez
récupération (voir ci-dessous). Si elle ne respire
pas, dém arrez im m édiatem ent les com pressions O fro n t pour renverser
la tê te ; soulevez le m enton.
© e t vérifiez (pas plus de dix secondes) si vous
sentez un souffle su r votre joue.
thoraciques (voir page de droite).
P O S IT IO N L A T E R A L E DE S E C U R I T E
Renversez la tête
L'autre jam be reste
Si la victim e est inconsciente m ais respire, m ettez-la en droite, dans l'alignement
en arrière pour dégager
les voies aérifères
position de sécurité afin de g ard er les voies aérifères de la colonne vertébrale
dégagées.
Enlevez to u t ce qui encom bre ses
poches. Agenouillez-vous près
d'elle, pliez le bras le plus près de
vous à angle d ro it de son corps,
puis croisez l'autre sur sa
poitrine, sa m ain venant
reposer à proxim ité de la Le bras e s t .
placé de telle
joue. Fléchissez la jam be Fléchir la jambe sorte que la
opposée à vous au niveau du empêche la paume de la
victime de rouler main est
genou, m aintenez ce dernier et
vers l'avant dirigée vers le
tirez la victim e vers vous jusqu'à L'avant-bras est placé
haut pour
perpendiculairement
ce qu'elle se retrouve sur le reposer à côté
au corps afin que la victime
de la tête
flanc. ne roule pas vers l'avant
R É A N IM A T IO N C A R D IO -V A S C U LA IR E (RCV)
Si la victim e ne respire pas, en attend an t les secours, vous devez effectuer la RCV SUR UN ENFANT
ventilation artificielle (le bouche à bouche) et le massage cardiaque externe (les ■ Commencez par la respiration artificielle, à raison de
com pressions thoraciques) pour réoxygéner les organes. C'est ce que l'on nomme la cinq ventilations.
réanim ation cardio-vasculaire, ou RCV. Si un adulte s'effondre subitement, la cause la ■ Effectuez 30 compressions avec le talon d'une seule
plus probable est un problèm e cardiaque et il convient de procéder com m e indiqué main et en appliquant une pression légèrement moins
ci-après. Si vous avez sorti une personne inconsciente de l’eau, com m encez par la importante que pour un adulte. Abaissez la poitrine
respiration artificielle, com m e celle que l'on prodigue à un enfant (voir ci-contre à d'environ un tiers de sa profondeur.
droite). Si vous n’êtes pas en mesure de pratiquer le bouche à bouche et que vous ■ Continuez avec 3 0 compressions suivies de deux
êtes seul, vous pouvez effectuer des com pressions thoraciques. insufflations jusqu'à ce que l'enfant respire
correctement ou que vous ayez vous-même récupéré.
C O M M EN T EFFECTUER LA RCV
■ Si vous êtes seul avec la victime, effectuez la RCV
A gen ou illez-vous près de la victim e, au niveau de sa p oitrin e afin
avant d’aller quérir de l'aide.
d 'être to u t de suite en position. Si vous n'êtes pas seul,
relayez-vous to u te s les deux m inutes pour e ffe c tu e r la R C V pour
ne pas vous épuiser.
À LA M A N IÈ R E DES PO M PIER S
Cette technique e st utile pour dé pla cer une v ictim e qui e st consciente
si vous êtes seul et si la distance à p a rc o u rir e st courte. U tilisée
autrefois par les so ld ats du feu, elle n'est pas ad ap tée si la v ictim e
est blessée à la tê te ou au visage, ou si elle a un m em bre fra ctu ré .
Pour m énager vo tre dos, aidez-vous de vos ja m b e s pour donner
l'im pulsion à vos m ouvem ents.
Soutenez la blessure de la
© victim e à l'aide de com presses
et de bandes. A id e z le blessé à
se m ettre debout.
■ Placez-vous p erpendiculairem ent à
la victim e, puis accroupissez-vous le
plus près possible devant lui.
■ V otre épaule d o it être au même
niveau que le haut des jam bes de la
victim e.
Tenez son
poignet pour
vous aider à
le soutenir
Demandez à la victime
■ G ardez votre dos bien droit, tenez
de répartir son poids son poig net fe rm e m e n t et utilisez la
sur le pied valide fo rc e de vos jam bes pour vous relever.
IM P R O V IS E R UNE C IV IE R E ' MISE EN GARDE
Si vous devez déplacer une victim e qui est inconsciente, s'est cassé la jam be ou est
Utiliser des vêtements pour
blessée à la colonne vertébrale, elle d o it être transportée sur une civière. L'idéal est
confectionner une civière est valable si
d'appeler les services de secours et de les attendre. Si vous êtes dans l'incapacité de
leurs propriétaires ne risquent pas de
les co ntacter et avez besoin d'achem iner la victim e vers une
^souffrir du froid par la suite. j
assistance médicale, vous serez peut-être amené à bricoler
un brancard de fortune. Pour ce faire, une clôture ou une
barrière peuvent vous être utiles, sinon utilisez des bâtons
et des vêtements.
Rentrez les manches
dans la veste pour
Assemblez deux ou trois vestes ensemble en les boutonnant les Immobilisez la blessure quelle qu’elle soit (voir p. 271) et roulez
SIÈGE À QUATRE M A IN S M A IN T IE N DU T H O R A X
Si vous êtes à deux, cette m éthode e st utile pour Si la v ictim e a le bras cassé, le siège à quatre m ains (ci-
tra n sp o rte r une v ictim e co nscien te qui ne peut m archer, contre) peut être ad ap té pour lui sou te n ir le thorax. Com me
m ais qui d o it po u vo ir se te n ir avec ses bras. L'un d'entre précédem m ent, l'un de vous d o it d irig e r la m anœ uvre afin de
vous se charge de d irig e r la m anœ uvre e t donne les c o o rd o n n e r vos m ouvem ents. G ardez le dos d ro it en marchant,
instructions. Chacun g ard e à to u t m om ent le dos droit. arrê te z-vous si la v ictim e ou l'un de vous e st mal à l'aise.
PARTIE
DÉSIGNATION LOCALISATION IDENTIFICATION COMESTIBLE
RENOUÉE DES OISEAUX/ ■ Habitat humide et herbeux, ■ Plante vivace, 40 cm à l m. Faite s ■ Jeunes pousses
TRAINASSE comme prairies. Amérique du Nord triangulaires vertes. De petites fleurs roses ou et feuilles
Polygonum spp et Eurasie. blanches forment l'inflorescence, dense et ■ Racines
cylindrique ; tige longue et sans ramifications.
RONCE COMMUNE * La plupart des habitats tempérés, ■ Arbuste invasif à feuilles caduques, tiges ■ Fruit
Rubus fructicosus mais plus particulièrement maquis, épineuses en bosquets. Feuilles vertes dentées. ■ Jeunes pousses
haies et zones boisées. Fleurs blanches ou fuchsia à cinq pétales. Fruits ■ Feuilles
bleu nuit à la fin de l’été.
SARRASIN » Prairies, partout dans le monde. ■ Plante à tige rouge, peut atteindre 60 cm. ■ Graines
Fagopyrum esculentum : Feuilles vertes triangulaires: Petites fleurs rose
vif à cinq pétales, pousse en grappes. Graines
triangulaires.
• Largement répandu dans les • Feuilles dentelées vertes en rosace, pousse au ■ Feuilles
PISSENLIT
zones tempérées de l'Eurasie ;
Taraxacum spp. niveau du sol à partir d’une racine centrale ■ Racines
introduit en Amérique (Nord et
Sud), en Australie et en pivotante. Large inflorescence jaune vif, forme en
Nouvelle-Zélande. mûrissant une sphère contenant plusieurs graines.
ÉGLANTIER COMMUN ■ Haies et zones boisées limitrophes. « Arbuste invasif à feuilles caduques, tiges épineuses. » Fruit de l’églantier
Rosa canina Europe, nord-ouest de l'Afrique, Feuilles dentées vert foncé, Fleurs inodores • Bourgeons et fleurs
ouest de l’Asie. Introduit dans blanches, roses ou fuchsia à cinq pétales. Le fruit • Jeunes feuilles
d'autres régions. (fruit de l'églantier) est rouge orangé et ovale.
ORTIE * Haies et zones boisées limitrophes. ■ Plante herbeuse vivace, 50 cm à 1,50 m. Feuilles ■ Petites pousses
Urtica dioica Amérique du Nord, Eurasie et vertes ovales et fortement dentées, recouvertes et feuilles
Afrique du Nord. de poils raides et urticants. Les petites fleurs
vertes sont parfois teintées de rouge.
NOYER > Zones tempérées, Eurasie et ■ Arbre à feuilles caduques de grande taille pouvant * Noix
Amérique du Nord. Commun dans atteindre 25 m, écorce noueuse caractéristique.
Juglansspp.
Feuilles vertes à folioles étroites. La noix présente
l'Himalaya.
une enveloppe verte et épaisse qui pourrit tombée
de l'arbre.
CHÂTAIGNE D'EAU * Eaux non torrentielles en zones • Les feuilles vertes, triangulaires et dentelées, flottent ■ Graines
ET CORNE DU DIABLE tempérées chaudes. Eurasie et à la surface de l'eau. Fleurs blanches à quatre pétales.
TrapanatansA T.bicornis Afrique ; introduite en Amérique Le fruit est aquatique et doté de quatre épines
du Nord et en Australie. robustes et d'une graine dure de couleur grise.
VIGNE DES BOIS/ ■ La plupart des habitats, ■ Plante grimpante, feuilles lobées larges. ■ Fruit
LAMBRUSQUE Amérique du Nord et Eurasie. Fruit en grappes, vert ou noir à maturité. ■ Jeunes feuilles
Vitisspp.
C o m e stib ilité ne s'applique pas aux cham pignons, n'en ingérez que si vous êtes ab solu m en t sûr
de p ou voir id e n tifie r chaque spécim en cueilli. Lo rsq u e vous p ré p are z votre expédition,
fa m ilia rise z-vo u s avec les plan tes co m e stib le s qui pou ssen t dans la région où vous vous rendez,
ainsi que leur d isp o n ib ilité selon la saison.
■ Les fr u its e t les jeunes pousses ■ Le fr u it m ûr de la fra m b oise ■ A tte n tio n à ne pas vous a ccro ch er » M ûres e t fram boises so n t riches
écorcées peuvent ê tre sauvage (R. idaeuà e st rou g e vif. dans les ronces. en v ita m in e C e t en sucre. La
consom m ées crus. Une infu sion de ses fe u ille s peut fe u ille du m û rie r e st utilisée pour
■ Faites in fu se r les feuilles. s e rv ir à so ig n e r la diarrh ée . tr a ite r le rhum e e t la toux.
■ Faites b o u illir la p la n te p en d a nt ■ Les orties mortes (Lamiumspp.) sont • C ueillez e t m anipulez la p la n te avec ■ Les orties fraîches sont riches en
aussi comestibles cuites. Leurs feuilles
10 m in utes p o u r é lim in e r l'acide p ré ca u tio n , p o rte z si possible des protéines et en vitamine K. Tressez les
sont en forme de cœur et les fleurs sont
fo rm iq u e e t l'h is ta m in e p résente g a n ts (poils u rtica n ts). fibres des tiges parvenues à maturité
blanches ou violettes. Dépourvues de
dans les poils u rtic a n ts . pour faire de la corde (voir p. 138-141).
poils urticants.
« La sève cuite donne un sirop très » Pour recueillir la sève, effectuez une
* L'érable rouge (A rubrum)produit
énergétique. incision en V sur ie tronc, puis un trou
également une sève sucrée.
* Consommez l’écorce interne crue ou sous le V et insérez une feuille dedans
■ L'écorce interne du bouleau blanc
faites-la bouillir pour obtenir une masse grâce à laquelle ia sève va s'égoutter
gélatineuse, à faire griller et moudre. (Betula spp.) est comestible. dans un récipient placé en dessous.
■ Le f r u it m û r e st m eilleur crû. ■ Les fru its du ménisperme du Canada ■ Les grains m û rs so n t riches en
(Menispermumspp) ressemblent au
■ Faites b o u illir les fe u ille s jeunes. vita m in e C e t en sucre. La tig e de
raisin mais sont vénéneux.
Contrairement au raisin comestible, ils la vigne p eu t vous p ro cu re r de
n'ont qu'une seule graine. l'eau (vo ir p. 192).
P A R M I L E S P L A N T E S énum érées ci-après, c e rta in e s c o n stitu e n t une sou rce en ea u /liq u id es
intéressante. Dans une situ a tio n de su rvie au m ilieu du d ésert, ne vous n o u rrissez que si vous
disposez d'eau. En effet, votre o rgan ism e a besoin d'eau p ou r d ig é re r et p u ise ra it dans vos
réserves. C on som m ez u niquem ent les p lan tes que vous pouvez fo rm e lle m e n t identifier, si vous
avez le m oindre doute, e ffe c tu e z le T est Universel de C o m e s tib ilité (voir p. 2 0 6 -2 0 7 ).
ACACIA D’AUSTRALIE ■ Afrique, sud de l'Asie, Australie ■ Arbres épineux de taille moyenne, écorce gris-blanc. Feuilles vertes divisées
Acacia spp. et Amériques. en nombreuses folioles ovales. Fleurs sphériques de petite taille, jaunes,
blanches ou roses.
AGAVE ■ Sud des USA et Mexique, ■ Feuilles charnues en rosace, partiellement épineuses. Tige fleurie centrale
Agave spp. Amérique Centrale, Antilles et de grande taille.
nord-est de l'Amérique du Sud.
■ Amériques, Afrique et Asie. * Herbe haute à feuilles alternées et tiges dressées charnues.
AMARANTE
Minuscules graines brun/noir (une plante en produit 40 000 à 60 000).
Amaranthus spp.
BAOBAB ■ Afrique et nord de l'Australie. ■ Grands arbres au tronc renflé, pouvant atteindre 9 m de diamètre.
Adansoniaspp. Les feuilles vertes comportent des folioles délicates (5 à 7). Les fruits sont
oblongues (longueur allant jusqu'à 20 cm).
CAROUBIER • Régions méditerranéennes, nord ■ Arbre à feuilles persistantes, peut atteindre 15 m. Feuilles brillantes (jusqu'à
Ccratonia siliqua de l'Afrique, Moyen-Orient et Inde. 20 cm de long). Petites fleurs rouges. Cosses plates (aspect du cuir), vert
foncé à noir à maturité. Graines dures de couleur brune.
HOODIA » Sud-ouest de l'Afrique. » Nombreuses tiges épineuses et grasses, jusqu'à 2 m de haut. Fleurs en forme
Hoodiaspp. d’étoile ou de cloche aplatie, odeur de viande avariée.
DATTIER ■ Ouest et nord de l'Afrique, * Grand palmier élancé, large couronne de feuilles vertes divisées en
Phoenix dactylifera Moyen-Orient et Inde ; introduit au nombreuses folioles étroites. Le fruit mûr est brun rouge
Mexique et aux Etats-Unis.
FIGUIER DE BARBARIE ■ Amériques ; introduit aux Antilles, ■ Épaisses tiges plates en segments, aspect matelassé, recouvertes d'épines.
Opuntia spp. dans les régions méditerranéennes, Fleurs rouges ou jaunes. Le fruit mûr est rouge.
Afrique et Australie.
COURGE SAUVAGE ■ Désert de Kalahari (Namibie), ■ Plante verte rampante. Fleurs jaune vif. Fruit vert ou jaune de la taille d'une
Cucurbitaceae Sahara, îles méditerranéennes, orange.
Moyen-Orient et sud-est de l'Inde.
N 'oubliez pas que ce rta in e s plan tes ne so n t co m e stib le s qu'à un sta d e défini de leur croissance.
Ne co n so m m e z pas de plan tes sau vages si vous êtes sujet aux allergies, avez des pré-conditions
m éd icales ex ista n te s ou êtes enceinte. Lo rsq u e vous p ré p are z votre expédition, fam iliarisez-vous
avec les p lan tes co m e stib le s qui pou ssen t dans la région où vous vous rendez, ainsi que leur
d isp o n ib ilité selon la saison.
* Graiiiés (contenues dans des ■ Faites griller les graines. ■ Attention à ne pas vous accrocher ■ Vous pouvez inciser les racines
cosses brun foncé) ■ Faites bouillir feuilles et pousses. aux épines. pour vous désaltérer.
» Jeunes pousses et feuilles
« Tige, avant floraison ■ Faites griller la tige. • Le jus de nombreuses espèces peut ■ La tige grillée est sucrée,
■ Bourgeons et fleurs ■ Faites bouillir bourgeons et fleurs. provoquer une dermatite de semblable à la mélasse.
contact, avec rougeurs et cloques
pendant 1 à 2 semaines. Les feuilles
comportent des piquants.
• Jeunes pousses et feuilles ■ La pulpe du fruit se consomme ■ Incisez le tronc pour vous
■ Fruit crue. désaltérer. Les habitants du Bush
* Graines « Faites bouillir jeunes pousses et namibien utilisent des herbes
feuilles. creuses en guise de paille pour
« Faites griller les graines. boire dans le tronc.
• Tiges ■ Incisez les tiges pour vous ■ Les tiges contiennent une substance
coupe-faim. Les habitants du Bush
désaltérer.
namibien mâchent les tiges de
plusieurs espèces de Hoodia avant et
pendant leurs longues expéditions de
chasse.
■ Fruit ■ Mangez les dattes crues ou séchées au ■ l.es palmiers poussent toujours à
• Pousse du palmier (cœur) soleil. proximité d'eau. Les feuilles
■ Jeunes feuilles ■ Faites bouillir les feuilles et le cœur, peuvent être utilisées pour
■ Faites bouillir la sève pour obtenir un
» Sève couvrir un abri.
sirop.
• Fruit (uniquement melon tsamma) ■ Écrasez le fruit en pulpe et mangez cru. ■ t.a pastèque sauvage {Citrullus • Le n jp n tsamma (£ lanatus) est
• Fleurs ■ Consommez les fleurs crues. colocynthià est très amère et également appelé melon d'eau. La
■ Graines ■ Faites bouillir ou griller les graines. fortement laxative. pulpe du fruit constitue une
■ Mâchez les feuilles et les pousses pour
• Jeunes pousses et feuilles source d'eau intéressante.
vous désaltérer.
ALIMENTATION NATURELLE
SOUS LES TROPIQUES, la chaleur et l’humidité donnent lieu à une végétation luxuriante, toute l'année
durant. Il existe une grande diversité de plantes, celles qui figurent ci-après sont quelques-unes des
variétés les plus communes. Lorsque vous préparez votre périple, familiarisez-vous avec les plantes
comestibles qui poussent dans la région que vous allez traverser. Dans les forêts tropicales, la plupart
des fruits sont en haut des arbres, inaccessibles à moins d'y grimper.
BAMBOU ■ Forêts tropicales et subtropicales. » Véritables arbres présentant des tiges creuses ■ Jeunes pousses
Bambuseae_ segmentées allant du noir au ve rt e t au doré. ■ Graines
Feuilles vertes allongées. Peut atteindre de 0,5
à 3,5 m.
NOYER DU BRÉSIL • Le long des rivières de la forê t • Grand arbre à feuilles caduques en saison « Graines ou noix
Bertholletia excelsa pluviale, Amérique du Sud. sèche, jusqu'à 45 m de haut. Le fru it a la taille
d'une noix de coco, coque ligneuse com portant
8 à 24 graines.
ÉPINARD DE MALABAR « Commun dans les forêts ■ Plante ram pante pouvant s'étendre sur 30 m. > Jeunes feuilles et
Basellaalba tropicales. Tiges rouge foncé. Feuilles charnues, ovales ou tiges
en form e de cœur, vertes ou rouge violacé.
FIGUIER • Habitats variés dans les zones • A rbre à feuilles persistantes, longues racines * F in it mûr
Ficus spp. tropicales et subtropicales. aériennes poussant des branches et du tronc.
Feuilles vertes, coriaces. Fruit poussant
directem ent sur le tron c ou les branches.
PAPAYER « Origine forê ts tropicales humides ■ Petit arbre (jusqu'à 6 m). tronc lisse et creux. ■ Fruit
Caricapapaya aux Amériques ; introd uit dans Les larges feuilles vertes ont sept lobes. Fruit * Jeunes fleurs, feuilles
d'autres zones tropicales et semblable au melon, jaune ou orange à m aturité. et tiges
certaines zones tempérées.
ARACHIDE * Origine forê ts tropicales humides ■ Petite plante en buisson, jusqu'à 5 0 cm de • Graines ou « noix »
Arachis hypogaea aux Amériques ; introd uit dans hauteur. Feuilles vertes ovales, deux ou trois
d’autres zones tropicales et paires de folioles. Fleurs jaunes. Souterraine, la
certaines zones tempérées. cosse continent 1 à 4 arachides.
SAGOUTIER * Zones marécageuses des forêts » Palmier au tron c épineux, peut atteindre 10 ni. ■ Moelle
Metroxylon sagu tropicales pluviales du sud-est de Couronne de feuilles vertes pennées et * Jeunes pousses
l’Asie ; introd uit çà et là. plumeuses. ■ Jeunes noix
NÉNUPHAR * Lacs, étangs e t rivières dans les ' « Feuilles vertes plates en form e de cœur, flo tta n t ■ Tubercules
Nymphaea régions tropicales et subtropicales sur l'eau. Grandes fleurs parfumées blanches, * Tiges
pa rto u t dans le monde. Également jaunes ou roses, voire bleues. ■ Graines
dans les zones tempérées.
Consommez uniquement les plantes que vous pouvez formellement identifier, si vous avez le moindre
doute, effectuez le Test Universel de Com estibilité (voir p. 206-207). N’oubliez pas que certaines plantes :
ne sont comestibles qu'à un stade défini de leur croissance. Ne consommez pas de plantes sauvages si
vous êtes sujet aux allergies, avez des pré-conditions médicales existantes ou êtes enceinte.
* Fendez l’enveloppe externe des pousses, * Les pousses du bambou géant ■. Les tiges de bambous renferm ent
faites cuire à l'eau ou à la vapeur. (.Cathariostachys souvent de l'eau (voir p. 190). Elles
• Les graines sont cuites à l'eau ou utilisées madagascariensri) contiennent de peuvent servir d’ustensile de
pour la pâtisserie, moulues et mélangées l'acide prussique (cyanide). cuisson (voir p. 204) ou pour
à de l'eau. construire un abri (voir p. 169).
• Brisez la capsule du fruit, puis !a * Le sapucaia (Lecythis spp.) produit ■ Lorsque ie fru it est mûr, les
des graines comestibles dans une capsules tom bent de l'arbre.
coquille, consommez cru.
Riches en graisses e t en sélénium,
capsule semblable. On les appelle
les noix a ttire n t les rongeurs et
« noix du paradis ». les singes.
■. Faites cuire à la vapeur, à l'eau ou • Consommez avec modération, la ■ Les jeunes pousses et feuilles sont
sauter les feuilles e t les tiges. plante étant légèrement laxative. riches en vitamines.
• . Consommez le fru it cru ou cuit. ■ Ne consommez pas les fru its durs, » Les figues comestibles sont
ligneux ou hérissés de poils. molles quand elles sont mûres,
leur couleur est verte, rouge ou
noire.
■ La chair du fruit mûr est comestible « Évitez que le suc laiteux du fru it ■ Le fru it m ûr est riche en
crue ; si le fru it n'est pas mûr,
encore ve rt n'aille dans vos yeux vitam ine C. Placez le fru it au
faites-le cuire.
■ Fleurs, feuilles et tiges doivent être (cause de cécité temporaire). soleil pour le faire m ûrir
cuites à l'eau (renouvelez celle-ci au rapidement.
moins une fois).
■ Il s u ffit de briser la coque. ■ À proscrire si vous êtes allergique * Les arachides sont une bonne
aux arachides. source de protéines, de vitamine
B et de minéraux.
■ Écrasez la moelle, pétrissez-ia ■ De nombreux palmiers présentent ■ Ne consommez le fru it que si vous « Le palm ier da ttier mûr contient
avec de l'eau, passez au-dessus des parties comestibles. La sève avez form ellem ent identifié la 150 à 3 0 0 kg d'amidon - des
d'un récipient et laissez reposer. du palm ier à sucre (Arenga variété de palmier, certaines glucides à l'état pur !
Pressez et laissez sécher. Formez ’ pinnata) est comestible ; on l'utilise espèces contiennent de dangereux
une pâte avec de l'eau bouillante. pour faire un sirop épais. cristaux microscopiques.
■ Pelez et coupez en tranches les • Tout le lotus Wejumbo spp) est ■ Les tubercules sont riches en
tubercules, que l'on peut consommer
comestible, cru ou cuit. amidon. Les graines ont une goût
" crus. ’ 7 .
■ tes tiges sont meilleures cuites; amer, mais sont comestibles.
■ Les graines séchées et moulues font de
la farine.
L
L O R S Q U E V O U S P R É P A R E Z V O T R E E X P É D I T I O N , fa m ilia rise z-vo u s avec les plan tes
co m estibles qui poussent dans la région que vous allez tra v e rs e r et renseignez-vous su r leur
disponibilité saisonnière. C o n som m ez u niquem ent les p lan tes que vous pouvez fo rm e lle m e n t
identifier. Si vous avez le m oindre doute, e ffe c tu e z le T est U niversel de C o m e s tib ilité (voir
p. 206-207).
> Zones montagneuses des régions • Tapis de lichen pouvant atteindre 10 cm d'épaisseur. Branches
LICHEN D'ISLANDE
arctiques, subarctiques e t tempérées gris-vert à châtain clair, tubulaires, enroulement à lobe aplati aux
Cetraria is/andica
d’Amérique du Nord et d'Europe ; extrém ités et bords frangés.
pentes et plaines recouvertes de lave
»; ■ t s t en Islande.
LICHENS
LICHEN DES RENNES * Toundra, tourbières et zones boisées, ■ Tapis de lichen de 5 à 10 cm d'épaisseur. Branches grises
Cladonia rangiferina régions arctiques, subarctiques et arrondies rappelant tes bois d'un cerf.
tempérées du nord.
OMBILICAIRE GRISE ■ Sur les rochers, régions arctiques, ■ Lichens arrondis à bords bouclés, généralement gris ou bruns.
UmbMcaria spp. subarctiques et tempérées du nord.
SAULE ARCTIQUE « Toundra, Amérique du Nord, Europe et ■ Tapis de lichen en buisson, 3 0 à 6 0 cm de hauteur. Feuilles
Asie ; zones montagneuses de vertes, arrondies et brillantes. Les fleurs donnent des chatons
j Salixarctica
certaines régions tempérées du nord. jaunes.
!
S ^ .. T....1.„l. . ... .. "
RAISIN-D'OURS ■ Zones montagneuses des régions ■ A rbuste nain à feuilles persistantes. Épaisses feuilles vertes en
| Arctostaphylos uva-ursi arctiques et subarctiques. form e de trèfle, rieu rs roses ou blanches. Les baies rouge vif
poussent en grappes.
THÉ DU LABRADOR ■ Tourbières et régions alpestres • A rbuste à feuilles persistantes, 3 0 à 9 0 cm. Feuilles vertes,
1 Rhododendron groenlandicum arctiques, subarctiques et tempérées étroites et coriaces, velues dessous et odorantes. Petites fleurs
d'Amérique du Nord et d'Europe. blanches parfumées poussant en grappes et gluantes.
PLANTES
RONCE DES TOURBIÈRES • Tourbières, marécages et prairies « A rbuste vivace, 10 à 25 cm. Feuilles vertes e t douces, 5 à 7 lobes.
Rubus chamaemorus humides, zones alpestres et Les fleurs blanches onl 5 pétales. De la taille de framboises, les
subarctiques d’Am érique du Nord. baies sont de couleur ambre et se trouvent au sommet de la
d'Europe et d'Asie. plante.
RAISIN DE CORNEILLE ■ Toundra, landes, tourbières et forêts • A rbuste nain à feuilles persistantes, tapissant. Feuilles ve rt pâle,
Empetrum nigrum d'épicéas dans les régions arctiques, en form e d'aiguilles courtes. Petites fleurs rouge violacé. Baies
subarctiques et tempérées du nord. noires.
Également dans les Andes.
• Baies » Faites-les cuire avant de les ■ A ttention, des ours • Croissance tapissante dans les régions arctiques.
consommer. pourraient vous aider dans
votre cueillette...
• Baies • Comestibles crue. ■ A ttention, des ours ■ Les baies sont roses puis ambres après maturation.
pourraient vous aider dans Riches en vitam ine C.
votre cueillette...
* Baies ■ Consommez cru ou cuit. ■ A ttention, des ours • À moins d'être cueillies, les baies de l'année:
pourraient vous aider dans précédente restent sur la plante jusqu'au printemps.
votre cueillette... Les baies fraîches peuvent être séchées. Pauvres en
vitamines.
* M arais salants et flaques dans les ■ Tiges ve rt pâle ou vif, tubulaires, non ramifiées,
C H E V E U X DE S IR È N E
rochers, eaux de zones tempérées longueur 20 à 4 0 cm.
froides, pa rtout dans le monde.
j|§ || ALGUE BRUNE, L A M IN A IR E • Côtes rocheuses de l'Atlantique * Frondes très longues, rubanées, de couleur ve rt olive à brun.
j j | j ET KELP DE MER et du Pacifique. La kelp géante (M. Pyrifera) est l'algue la plus grande jamais
j j j j j j Alaria spp, Laminaria spp, et répertoriée, pouvant atteindre 45 m.
I
: « Côtes rocheuses, pa rto u t dans le • Frondes très fines, membraneuses et de form e irrégulière,
monde longueur allant jusqu'à 50 cm. La couleur varie entre ve rt olive,
= f ~ brun violet et noirâtre.
■ Côtes sableuses, rocheuses e t • A rbre ligneux vivace pouvant atteindre 22 m, couronne de feuilles
COCOTIER
coralliennes, tropicales et pennées. Le tron c gris présente des cicatrices annulaires de
Cocos nueifera
subtropicales. croissance.
SALICORNE/CORNICHON ■ M arais salants e t laisses de vase. ■ T ig e s v e rtv if, articulées et charnues, hauteur 10 à 30 cm. Feuilles
DE MER ouest et est d'Amérique du Nord, ouest en écailles et fleurs minuscules sur les tiges.
Sakornia spp. de l'Europe et Méditerranée.
POURPIER DE MER Plages de sable et de galets, pa rtout Plante tentaculaire dotée de petites fleurs verdâtres en épis.
Atriplexspp. dans le monde. Feuilles v e rt pâle ou argenté, triangulaires ou lancéolées, parfois
lobées.
PLANTES CÔTIÈRES
PALMIER A VIS Côtes tropicales, de Madagascar au A rbre pouvant atteindre 9 m, racines aériennes servant de
Pandanusspp sud de l'Asie et îles du sud-ouest du support, feuilles rubanées et dentées,regroupées én spirales. Le
Pacifique. gros f r u it noueux e t globulaire devient vert, orange o r rougé en
mûrissant.
CRANSON OFFICINAL Marais salants et côtes rocheuses du Plante rampante, 10 à 4 0 cm d'épaisseur, épaisses feuilles vert
Cochleariaspp nord de l'Amérique du Nord, nord de foncé, charnues et en form e de cœur. Petites fleurs blanches à
l’Europe et Asie. quatre pétales.
BETTERAVE MARINE « Marais salants, plages de galets et Plante tentaculaire pouvant atteindre 1 m, tiges ve rt b rillant et
Beta vu/garis maritima falaises en Europe. feuilles souvent teintées de rouge. De minuscules fleurs vertes
poussent en grappes sur les tiges.
CAQUILLIER/ROQUETTE » Côtes sableuses, Amérique du Nord, Peut atteindre 4 0 cm, doté de feuilles vertes profondém ent
DE MER Europe, Asie et Australie. lobées e t charnues. Fleurs à quatre pétales, de couleur lavande.
Cakilespp
Consom m ez uniquem ent les plantes que vous pouvez form ellem ent identifier, si vous avez le moindre
doute, effectuez le Test Universel de Com estibilité (voir p. 2 0 6-2 0 7 ). Ne consom m ez pas de plantes
sauvages si vous êtes sujet aux allergies, avez des pré-conditions m édicales existantes ou êtes enceinte
Lorsque vous préparez votre expédition, fam iliarisez-vous avec les plantes com estibles qui poussent
dans la région que vous allez trave rser et renseignez-vous sur leur disponibilité saisonnière.
• Toutes * Consommez crus ou séchés ■ Les cheveux de sirène sont un bon indicateur pour
au soleil, réduire en poudre trouver de l'eau douce sur les côtes, où ils abondent.
pour facilité de stockage.
■ Frondes ■ M eilleur cu it à l'eau ; les ■ L'iode ingérée en excès peut ■ Le sucre fucus (L. saccharina), comme son nom
jeunes frondes peuvent être avoir des effets néfastes. l'indique, est sucré ; il se consomme cru ou cuit à
consommées crues. l’eau. Le kelp est riche en iode, nécessaire à la santé
(en petites quantités).
■ Toutes ■ Faites bouillir puis réduisez ■ Les Gallois fo n t un « gâteau d'algues » (à base
en purée. d'algues et de flocons d'avoine.)
■ Le lait se boit frais. ■ Ajoutez de l'eau au lait d'une ■ La noix de coco, verte avant m aturité, assure un bon
■ Graines (noix de coco)
» La chair se consomme crue noix de coco mûre pour mieux apport d'eau (voir p. 190), Le lait de coco est riche en
ou séchée au soleil. le digérer. N'en buvez pas trop, sucre et en vitamines, e t contient des protéines. La
c'est aussi un laxatif. chair huileuse est également nutritive.
■ Feuilles ■ Vous pouvez consommer les ■ Les espèces Altriplex se cantonnent sur les sols salins. On
jeunes feuilles crues, les les trouve aussi à l'intérieur des terres, au bord des lacs
autres sont cuites à l'eau. alcalins et dans les déserts, L'arroche maritime (A. cinerea)
est une plante qui pousse dans le Bush australien.
■ Fruit » La chair à l'intérieur du fruit peut, • Le bord des feuilles est * Le fru it vert, non parvenu à m aturité, n'est pas
être consommée crue. Un fruit pourvu de petites épines comestible.
partiellement mûr requiert une susceptibles de g ra tte r la
cuisson au four de deux heures. peau e t de l'irriter.
■ Feuilles ■ Consommez les feuilles ■ Les feuilles de cranson officinal sont riches en vitamines
crues ou réduisez en pulpe C (les marins en consommaient pour éviter le scorbut).
en guise de boisson. Elles sont très amères, faites-les tremper dans de l'eau.
Très intéressantes dans une situation de survie.
■ Feuilles ■ Feuilles et jeunes cosses ■ Les feuilles de roquette de mer ont une saveur
■ Jeunes cosses peuvent être consommées poivrée. Une espèce de Cakile pousse dans les zones
crues. désertiques de la Péninsule arabique.
TOUS LES M AM M IFÈRES SONT COMESTIBLES. Néanmoins, certaines espèces ou
certains groupes de mammifères sont en voie d'extinction et protégés par la loi ; les groupes
de mammifères figurant ci-après rassemblent de nombreuses espèces communes dans leurs
zones de distribution, ils ne sont généralement pas considérés comme dangereux si l'on prend
les précautions d'usage pour les approcher et les manipuler.
■ Régions tempérées et tropicales, ■ Le seul mammifère doté d'ailes véritables et capable de voler. L’envergure
CHAUVE-SOURIS
partout dans le monde. des ailes va de 15 cm à plus de 1,50 m chez la chauve-souris frugivore
géante (flying fox, Megachiroptera).
ÉCUREUIL ■ Amérique du Nord et du Sud, ■ Rongeurs de petite à moyenne taille, grande queue touffue.
Europe et zones tempérées d'Asie.
« Amérique du Nord et du Sud, ■ Grands rongeurs aux formes arrondies, pourvus de piquants dignes de ce
PORC-ÉPIC
Afrique et Asie tropicale. nom.
■ Amérique du Nord et du Sud, ■ Animaux à sabots, longues pattes et corps en tonneau. Les antilopes mâles
ANTILOPE ET CERF
Afrique et Eurasie. ont des bois permanents, ceux des cerfs mâles tombent et repoussent
m m Bovidaeet Cervidae
chaque année.
COCHON D’INDE • Nord-ouest, centre et sud-est de ■ Petit rongeur à la fourrure foncée et grossière, court sur pattes et sans
l'Amérique du Sud. queue.
jp | HÉRISSON ■ Europe, Afrique et Asie ; introduits * Petit mammifère insectivore, court sur pattes, pourvu de nombreux
en Nouvelle-Zélande. piquants.
KANGOUROU « Australie. • Le plus grand des marsupiaux (mammifères dotés d'une poche), queue
longue et robuste, grandes pattes arrière et pattes avant courtes.
■ La plupart des habitats partout ■ Mammifères de taille petite à moyenne, petite queue en pompon. Le pelage
f LAPIN ET LIÈVRE
dans le monde, de la toundra est généralement marron ou gris foncé ; le lièvre arctique (Lepusarticud) se
arctique aux zones semi- revêt d'un pelage blanc l'hiver, avec pointes des oreilles noires.
désertiques.
» Amérique du Nord et nord-ouest » Grands rongeurs semi-aquatiques, pelage grossier de couleur brune, pattes
CASTOR
de l'Eurasie. palmées et queue plate et écailleuse.
■ Afrique sub-saharienne. ■ Grands rongeurs au pelage grossier de couleur brune, longue queue
lH AULACODE
dénudée. L'aulacode le plus grand ( T. swinderianus) est semi-aquatique.
WÊ Thryonomys spp.
Lorsque vous préparez votre expédition, familiarisez-vous toutefois avec les mammifères que|
vous pouvez chasser dans la région que vous allez traverser et renseignez-vous sur leurs
déplacements saisonniers. Attention, le permis de chasse ou la licence est exigé dans certains;
pays ou/et états. Pour tout savoir sur le piégeage et la préparation, reportez-vous aux pages
216 à 223 ; pour les suggestions de cuisson, aux pages 204-205.
■ Plutôt actifs le jour. Se nourrissent dans les * Dents pointues et griffes acérées. « Les écureuils volants (Pteromyini) sont
branches et au sol de pousses, noisettes et œufs nocturnes, ils appartiennent à la fam ille des
d'oiseaux. Nichent dans les arbres, habitats boisés écureuils nichant dans les arbres (Sciuridaé).
divers. »
« Voler est une façon de parler.
« Certaines espèces du Nouveau Monde montent • Piquants acérés (voir p. 266 pour savoir comment ■ Déplacement lent, il est facile de les rattraper et
aux arbres pour se nourrir, mais tous les autres les extraire). f- d e fc ® e ir« lfe a v e c ® * (tC 9 itr« e É e p tà la
restent au sol, habitats divers. plupart des gibiers de petite taille, la chair n'est
pas exactement maigre.
■ Les antilopes peuplent surtout la savane ou les ■ Cornes ou bois. ■ Plus actifs à l'aube et au crépuscule. Vivent
zones marécageuses et les cerfs, plus volontiers généralement en troupeaux.
dans les zones boisées, forê ts et toundra.
■ Se nourrissent généralement à l'aube et au ■ Dents pointues. •Coulées collectives. Les légumes bien feuillus
crépuscule, prairies arbustives e t régions font de bons appâts pour les pièges.
montagneuses.
• Leur habitat couvre zones boisées, haies, prairie et • Piquants acérés. Généralement infestés de • Pour les manger, on les fa it cuire
désert. Se nourrissent la nuit de petits animaux, parasites, manipuler avec précaution et cuire traditionnellem ent à la braise, recouverts
vers et insectes. longtemps. d'argile (voir p. 205).
■ Peuplent la savane et les régions boisées, se • Griffes acérées et coup de pied redoutable. «Les kangourous sont protégés dans certains
nourrissent principalement la nuit de végétaux. états australiens, chassés dans d'autres
Se rassemblent autour des trous d'eau en (avec un permis).
période de sécheresse.
• Les lapins vivent souvent en vastes colonies, ■ Lapins et lièvres peuvent être infestés de ■ Généralement, ce sont ies premiers animaux
sortent de leur te rrie r pour se nourrir de microbes, à manipuler avec précaution et cuire que vous devez essayer d'attraper. Le lapin
végétaux, coulées régulières. Les lièvres vivent comme il faut. Leur chair est maigre, à européen (Orydolagus cuniculus) est un
au-dessus du sol. accompagner de légumes verts (voir p. 220). véritable fléau en Australie.
>Repérez les abris caractéristiques, fa its de boue *Dents puissantes e t en biseau. Le castor d'Eurasie *Coulées régulières le long des cours d'eau.
et de branches, au milieu des lacs e t des étangs. (Castor fib eij est protégé dans un grand nombre La chair et la queue sont comestibles.
Les castors se nourrissent la nuit de plantes des pays qu'il peuple.
aquatiques et d'arbres, au bord de rivières.
■ Se nourrissent la nuit de roseaux et d'herbes ■ Dents pointues. • Les aulacodes sont une source de viande précieuse
dans les zones marécageuses et au bord des en Afrique de l'Quest et Centrale. Lerat «
rivières, dans la savane humide et sur le flanc de authentique »(Rattus spp.) est comestible, mais
collines rocheuses. attention, il est souvent porteur de maladies.
même si certains ont un goût exécrable, comme
TO U S L E S O IS E A U X S O N T C O M E S T IB L E S ,
l'oiseau de paradis, et si les plumes et la peau du pitohui bicolore sont toxiques. Certaines
espèces ou certains groupes d'oiseaux sont en voie d'extinction et protégés par la loi ; les
groupes d'oiseaux figurant ci-après rassemblent de nombreuses espèces communes dans leurs
zones de distribution.
GIBIER À PLUMES ■ Partout dans le monde, excepté dans I'Antarctique. ■ En règle générale, le corps est dodu, la tête est
Galliformes _ petite et les ailes sont courtes et arrondies. Taille
variable, de la caille, pouvant peser 50 g, au dindon
sauvage (Meleagns galfopmo), qui peut atteindre
10 kg.
AUTRUCHE « De l'Afrique de l'Ouest, au sud du Sahara, et sud ■ L'oiseau le plus grand et le plus lourd de la planète,
Struthio camelus de l'Afrique. pouvant atteindre 100 kg. L'autruche est un oiseau
coureur. Long cou, pattes longues et robustes, deux
ergots. Le plumage des mâles est noir et blanc, celui
des femelles est brun.
CHOUETTE ■ Tous les continents, excepté i'Antarctique. ■ Port droit, face aplatie et grands yeux qui fixent. Bec
Strigiformes crochu et robuste, griffes acérées.
PIGEON ET TOURTERELLE ■ Partout dans le monde, hormis dans les régions ■ Dodus, gorge arrondie, tête et bec de petite taille.
Columbiformes polaires. Plumage épais et soyeux, brun ou gris, de couleurs
vives chez certaines espèces tropicales.
CIGOGNE ET HÉRON ■ Partout dans le monde, hormis dans les régions * Ces oiseaux sont tout en longueur - corps, pattes,
Ciconiiformes polaires. cou et bec. Leur taille va de 25 cm (butor) à 1,50 m
(grandes cigognes).
VAUTOUR * Tous les continents, excepté I'Antarctique et « Grands oiseaux se nourrissant de hoodia, ailes de
Accipitridae and Cathartidae l'Australasie. grande envergure, pattes puissantes et serres, bec
fortement crochu. La tête et le cou sont souvent
dépourvus (partiellement ou totalement) de plumes.
ÉCHASSIERS ET MOUETTES • Partout dans le monde. « La taille et la forme est très variable, la plupart ont
Charadriiformes un plumage aux coloris discrets, brun, gris, noir ou
blanc. Les échassiers ont généralement un corps
léger et de longues pattes, alors que le corps de la
mouette est plus compact.
SAUVAGINE ■ Partout dans le monde, excepté dans I’Antarctique. » Le corps est généralement dodu, les ailes sont
Anseriformes puissantes ; pattes courtes et palmées. La plupart
ont un bec large et aplati. Le cou des canards est
plutôt court, alors que celui des oies sauvages et des
cygnes est long.
Lorsque vous préparez votre expédition, familiarisez-vous avec les oiseaux que vous serez
susceptibles de chasser dans la région que vous allez traverser et renseignez-vous sur leur
disponibilité saisonnière. Attention, le permis de chasse ou la licence est exigé dans certains
pays ou/et États. Pour tout savoir sur le piégeage et la préparation, reportez-vous aux pages
226 à 229 ; pour les suggestions de cuisson, aux pages 204-205.
■ H abitat terrestre, grande diversité - de la haute ■ Bec et griffes courts mais acérés. Le mâle de ■ Le gibier à plumes, pour la vaste majorité, se
montagne à la toundra arctique, en passant par les certaines espèces (dont le faisan) a un éperon no urrit et nidifie à terre. La nuit, de
forêts tropicales acéré sur la partie supérieure du tarse. nombreuses espèces se perchent dans les
arbres.
■ Grandes plaines semi-arides (du désert à la ■ Peut co urir vite et donner un puissant coup de • Les œufs, les plus gros qui soient, pèsent
savane) et larges zones boisées. patte. Très protectrice envers ses œufs e t ses 1,4 kg. Les nids sont communautaires et
oisillons. abritent jusqu'à 40 œufs.
■ La plup art des habitats, de la toundra à la forêt • Bec et serres acérés. * La plupart des espèces chassent la nuit et
dense. perchent dans les arbres le jour. Nidifient
généralement dans des trous d'arbres, sous
des surplombs rocheux, parfois dans des
terriers.
■ Variété d'habitats forestiers, des vastes zones ■ Se nourrissent souvent en colonies, à terre
boisées aux denses forê ts tropicales humides, et ou dans les arbres ; perchoirs
zones de prairie et semi-arides. communautaires dans les arbres (où vous
pouvez les attrap er à main nue si vous
approchez doucement et sans bruit).
■ Habitats d'eau douce, zones humides, rivières, « Bec acéré • Se nourrissent généralement seuls sur les
lacs, marécages, marais, mangroves, lagons et rives, mais nid communautaire fréquent
laisses de vase. dans les arbres.
■ Grands espaces, dont montagne, plaine, désert et • Bec et serres acérés. Manipulez ces oiseaux le ■ Vous pouvez capturer des charognards et
savane. moins possible, ils sont sujets aux parasites et aux fouilleurs d'ordures, comme le corbeau
infections. Faites bouillir la viande au moins (Corvusspp) et les mouettes (voir
30 minutes. ci-dessous) en les appâtant avec de la viande
placée dans un piège.
» Toundra et divers habitats en zones humides et ■ Bec pointu. Les mouettes e t les sternes sont • La plupart des oiseaux de ce groupe nidifie à
littorales, dont laisses de vase, plages e t falaises. agressives si i'on s'en prend à leurs nids. terre ou sur des saillies rocheuses, pondant
(et camouflant) environ quatre œufs.
Nidifient généralement en vastes colonies.
■ Toundra arctique, zones humides, rivières et lacs. ■ Oies et cygnes peuvent être particulièrem ent • De nombreuses espèces migrent, de
Canards et cygnes trouvent généralement leur agressifs en période de reproduction. Le cygne l’Arctique où ils se reproduisent, à leurs
nourriture dans l'eau, les oies sauvages hors de muet ( Cygnus olor) pèse jusqu'à 12 kg. quartiers d'hiver, plus au sud. Ils perdent
l'eau. leurs plumes à la fin de l'été, incapables de
voler pendant quelques semaines, et donc
faciles à attraper.
L
sont en voie d'extinction et
C E R T A I N E S E S P È C E S D 'A M P H I B I E N S E T D E R E P T I L E S
protégées par la loi ; les animaux figurant ci-après sont communs dans leurs zones de
distribution et ne sont pas venimeux. Lorsque vous préparez votre expédition, familiarisez-vous
avec les reptiles et les amphibiens peuplant la région que vous allez traverser.
Attention, le permis de chasse ou la licence est exigé dans de nombreux pays ou/et États.
TORTUE ROUSSÂTRE Sud-est de l'Asie. i Ovale, brun clair à foncé, longueur 15 à 24 cm, bord denté près de
j Cyclemus dentata la queue. Tête e t pattes brun roussâtre.
i Sud du Canada, États-Unis et nord du ■ Carapace lisse aplatie, longueur 15 à 25 cm, brune dessus et
CHRYSEMYS PICTA jaune dessous, parfois avec m otifs. Rayures jaunes ou rouges sur
Mexique.
Chrysemyspicta le cou.
■ Amérique Centrale et du Sud, ■ Plusieurs sous-espèces, mais tous présentent des m otifs foncés
BOA COMMUN
quelques îles des Caraïbes. ainsi que bande noire derrière chaque œil. Tête étro ite et
! Boa constrictor
s'affinant sur la pointe.
SERPENT MANGEUR • Afrique subsaharienne. ■ Corps brun rouge ou gris avec m otifs angulaires foncés. Serpent
D'ŒUFS élancé. Longueur 70 cm à 1 m. Tète arrondie sur la pointe.
i Dasypettis scabra ~
■ Sud du Canada, centre et est ■ La couleur des sous-espèces varie du jaune orange au gris pâle,
SERPENT RATIER NOIR
des États-Unis. avec taches foncées. Longueur 1,20 à 1,80 m. Tète longue
| Elaphe obso/eta
arrondie sur la pointe.
LÉZARD VIVAPARE ■ Europe (jusqu'au Cercle Arctique), • Corps généralement brun olive, parfois noir ; le mâle a le
! Zootoca vivipara Asie centrale e t est, Japon inclus. ventre jaune ou orange vif, la femelle, blanc crémeux.
Longueur 10 à 18 cm.
IGUANE VERT « Amérique Centrale et nord « Corps vert ou grisâtre, longueur 1 à 2 m (longue queue rayée comprise).
de l'Am érique du Sud. Pattes longues et robustes (montent aux arbres). Les spécimens
j Iguanaiguana
adultes ont un fanon charnu sous la gorge, développé chez le mâle.
■' t e mâle prend des couleurs vives au soleil, f ête rouge orangé
AGAME DES COLONS * Afrique de l'Ouest, Centrale e t Est.
e t corps bleu ou turquoise ; la femelle e t le jeune mâle restent
| Agamaagama gris. Longueur 30 à 4 0 cm.
LÉZARD DES BARRIÈRES • Sud-ouest des États-Unis et ■ Corps brun avec écailles soulevées et pointues. Taches bleues sur
Sceloporus occidentalis nord-ouest du Mexique. le ventre, plus prononcées chez le mâle. Longueur 15 à 23 cm.
A M P H IB IE N S ET R E P T ILE S 295
■ ■ V : ;
■ Zones humides et trous d'eau dans la savane et • Également nommé le crapaud africain griffu.
les forêts tropicales et subtropicales.
* Toutes les grenouilles du genre Rana sont comestibles. « Les pattes de la grenouille taureau peuvent avoir
■ Zones humides.
Ce genre englobe les grenouilles authentiques du Nouveau la taille de pilons de poulets. Toutes les espèces
Monde et la grenouille commune d’Europe (R. temporaria). vivant dans les zones tempérées hibernent.
■ Points d'eau et flaques, zones non boisées. ■ À la saison des pluies, cette tortue circule de
flaque en flaque pour fourrager. À la saison
sèche, elle s’enterre dans la boue.
• Torrents d'eau peu profonds de montagne ou en « Très active sur terre comme dans l'eau.
plaine.
■ Lacs, étangs e t cours d'eau (courant peu « Active le jour. Il n’est pas rare de trouver
im portant). plusieurs spécimens agglutinés sur une bûche
flo tta n t dans l'eau, au soleil.
« Habitats très divers, de la fo rê t tropicale à la ■ Il existe plusieurs espèces dans la fam ille des boas, • Tue sa proie en s'enroulant autour d'elle pour
savane sèche. dont le serpent le plus grand du monde, l'anaconda l'étouffer. Ne vous fro tte z pas au grand boa
vert (Eunectes murinus). commun, il peut atteindre les 4 m.
• Ce serpent africain est nocturne, il se nourrit
■ Habitats en zones désertiques et non boisées. d'œufs pendant la saison de reproduction des
oiseaux, puis jeûne le resté de l'année, il est
dépourvu de dents.
■ Les serpents ratiers (Elaphespp), dont fait partie le ■ Comme le boa commun, tous les serpents
■ Flanc de collines rocheuses, zones boisées
serpent des blés aux couleurs vives (f. guttata), peuplent ratiers tuent leur proie par constriction.
clairsemées.
aussi bien les zones du Nouveau et de l’Ancien Monde.
• Sur rochers et autres proéminences, zones ■ Le lézard des palissades (S. unulatus) est très ■ La queue du lézard des barrières a la
boisées (conifères) et tempérées. répandu dans le sud-est des États-Unis et dans le propriété de tom ber et de repousser.
nord-est du Mexique.
LORSQUE VOUS PRÉPAREZ VOTRE EXPÉDITION, fa m ilia rise z-vo u s avec les espèces de
poisson sp écifiques à la région que vous allez traverser. Renseignez-vous su r leur d isp on ib ilité
saisonnière et la m eilleure façon de les p êch er (vous ap p re n d re z aux pages 2 0 8 - 2 0 9 co m m e n t
fa b riq u e r vos p ro pres a rtic le s de pêche, ainsi que des tech n iq u es à u tilise r dans une situ a tio n de
survie).
BAR RA M U N D I « Ouest et est de l'Océan Indien, ■ Longueur allant jusqu'à 2 m, nageoire caudale arrondie. Couleur gris-vert
Lates calcarifer nord-ouest et ouest de l’Océan foncé, devenant argenté sur le ventre.
Pacifique.
BR ÈM E C O M M UN E « De l'Europe à l'Asie centrale. ■ Longueur allant jusqu'à 82 cm, corps é tro it de couleur bronze et queue
Abramis brama fortem ent fourchue.
CARPE C O M M UN E ■ Europe e t Asie ; introduite en • Jusqu'à 1,50 m, doré foncé devenant argenté sur le ventre.
Cyprimas carpio Amérique du Nord e t en
Australasie.
TURBOT « Nord-est de l'Océan Atlantique, ■ Poisson quasiment circulaire, diam ètre pouvant atteindre 1 m. Couleur sable
Psetta maxima jusqu'au Cercle Arctique et à la avec taches brunes ou noires sur le dessus.
Méditerranée.
PERCHE DU NIL ■ Nord, centre e t est de l’Afrique. • Jusqu'à 1,90 m, nageoire caudale arrondie. Gris foncé bleuté devenant
Lates niloticus argenté sur le ventre.
ROTENGLE ■ Europe e t Asie. * Longueur allant jusqu'à 45 cm, queue fortem ent fourchue. Vert foncé
Scardinius erythrophthalmus devenant argenté sur le ventre. Nageoires pelvienne, pectorale et anale
rouges.
SAUM O N > Atlantique nord e t Océan Arctique, ■ Peut atteindre 1,50 m, corps puissant et élancé, bleu-gris argenté.
DE L'A T LA N T IQ U E M er Baltique et rivières
Salmosalar adjacentes ; introduit en Argentine
et Australasie.
TARPON ■ Atlantique est et ouest, golfe du • Longueur allant jusqu’à 2,5 m, queue fortem en t fourchue. Corps argent,
Megalops atlanticus Mexique et Antilles. grandes écailles dures.
TANCHE ■ Europe e t Asie ; introduite en ■ Couleur ve rt olive sur le dessus et dorée sur le ventre, nageoire peu arrondie.
Tinta tinca Amérique du Nord. Petits barbillons sur les coins de la bouche. Longueur moyenne 70 cm.
TRU ITE DE RIVIÈRE ■ Eaux des zones tempérées, ■ Corps élancé, longueur moyenne 1 m. Le corps de la tru ite brune présente
Salmo trutta pa rto u t dans le monde. des taches caractéristiques noires et rouges. La tru ite de mer est bleu
argenté, tacheté de noir.
A tte n tio n , le perm is de pêche e st exigé dans de nom breux pays ou /et États, et il n'est possible
de p êch er qu'à ce rta in e s époques de l'année. Renseignez-vous ég alem en t auprès de la
p op u lation locale su r les risqu es à co n so m m e r le poisson à ce t endroit, l'eau pouvant
éventu ellem en t être contam inée. R ep orte z-vou s aux pages 2 1 2-2 1 3 pour en savoir plus sur la
p ré p a ra tio n du poisson.
■ Fond de cours d'eau calmes à faible courant, ■ Brème argentée (Blicca bjoerkna) et brème à l'œil
généralement dans les lacs, les rivières et les blanc (Albramis sapa).
étangs. Se déplacent en larges bancs.
■ Cours d'eau calmes à faible courant, souvent parmi » Carpe sauvage, carpe m iroir et carpe cuir
la végétation à proxim ité des bords de lacs ou appartiennent toutes la fam ille de la carpe,
d'étangs. commune.
• Lacs et grandes rivières. « Autres perches ( Perciformes). ■ Attention à la nageoire dorsale et aux dents
acérées (la perche du Nil est un prédateur
vorace). Cette espèce pèse jusqu'à 20 0 kg.
« Rivières à fo rt courant froid et eaux du littora l. ■ Saumon du Pacifique (Oncorhunchusspp). ■ La montaison du saumon (période où les
saumons q u itte n t l'eau de mer pour
retourner à leur rivière d’origine) a lieu à
l'automne, le fra i entre novembre et janvier.
■ Estuaires, lagons, estran et mangroves. Se ■ Tarpon indo-pacifique (M. cyprinoideA plus pe tit ■ Cette espèce est difficile à prendre à
nourrissent en bancs. et plus rare. l'hameçon (bouche osseuse). Pèse jusqu'à
160 kg.
■ Torrents, rivières, lacs et littoral. « Truite arc-en-ciel (Oncorhunchus mykisdi et la * Les espèces m igrant de la mer à la rivière
tru ite fardée (fl. darki). ont leur fra i en automne. Attention aux
petites arêtes. :
LORSQUE VOUS PRÉPAREZ VOTRE EXPÉDITION, fa m ilia rise z-vo u s avec les in ve rtéb rés
com estibles sp écifiq u e s à la région que vous co m p te z parcourir. R enseignez-vous su r la
m eilleure façon de les a ttra p e r - pour en sav o ir plus su r les tech n iq u es à m e ttre en oeuvre dans
une situatio n de survie, re porte z-vou s à la page 219.
M OULE COM M UNE/ • Zones assujetties à la marée, estuaires, côtes de » Coquille bivalve de couleur foncée, longueur 10 à 15
M OULE BLEUE l'Atlantique nord et sud-est, et nord-est et sud-ouest cm.
de l'Océan Pacifique
S A U T E R E LLE • Partout dans le monde, au sol et sur la végétation. • Insectes ailés, pattes arrière puissantes, longueur 1
à 8 cm ; généralement, couleurs et m otifs servant au
camouflage.
FOURM I À M IE L • Régions semi-arides et arides du sud-ouest des ■ Corps segmenté, six pattes, une paire d’antennes,
H H Myrmecocystusspp. États-Unis, Mexique, Afrique et Australie. ta ille serrée. Couleurs e t taille diverses (2 à 12 mm).
L'abdomen de certains membres de la colonie,
appelées « ouvrières replètes », peut gonfler et
atteindre la taille d'un grain de raisin.
W IT C H E T T Y GRUB « Sous-sol, dans les racines des arbustes w itc h e tty ■ La larve de cette espèce de papillon atteint une
J§ Endoxyla leucomochla (Acacia kempena), Australie centrale longueur de 7 cm. Elle est blanche à tête brune.
■ Partout dans le monde, ruisseaux d’eau douce. ■ Corps segmenté, couleur sable, verte, brun foncé ou
HOM ARD/LANG OUSTINE/
W C IC A L E DE M ER gris-bleu. Dix pattes, les deux pattes avant étant de
g | A S T A C L ID E A grandes pinces. Longueur moyenne 8 cm, voire plus
chez certaines espèces.
• Partout dans le monde, m icro habitats terrestres ■ Corps segmenté aplati pouvant atteindre une
CLOPORTE
humides, comme bois en décomposition et litière de longueur de 2 cm. Couleur grise, m arron clair ou
\ y ; Omscideaand ArmadiHidiidae
feuilles. noire. Le m ille-pattes se replie en boule lorsqu'il se
sent menacé.
| f| | VER DE TERRE CO M M UN ■ Zones tempérées d'Europe ; introd uit quasiment « Ver rougeâtre mesurant 35 cm étiré.
IH Lumbricus terrestris pa rtout dans le monde.
A tte n tio n , un p erm is ou une licence e st exigé dans de n om b reux pays ou/et États. C ertain s
cru s ta c é s ne peuvent ê tre ré co lté s qu'à c e rta in e s époques de l'année. Renseignez-vous
éga lem en t au p rè s de la population locale q u an t aux risq u es à les co n so m m e r à cet endroit, l'eau
p ou van t éventu ellem en t être con tam in ée. R ep orte z-vou s aux pages 2 2 4 -2 2 5 pour en savoir plus
su r leur p ré p a ra tio n et leur cuisson.
■ La plupart des mollusques bivalves et univalves » Ne ramassez pas de coquillages non recouverts » Un mollusque bivalve sain doit referm er sa
d’eau salée ou douce sont comestibles s'ils sont pa r la mer à marée haute. La moule noire coquille quand on tape dessus, et la coquille
vivants et paraissent sains lorsqu’ils sont (Musculus nigei), que l'on trouve dans les eaux de s'ouvre à la cuisson. Les mollusques
ramassés. l'Arctique, peut être toxique à longueur d’année. univalves, comme le chapeau chinois, sont
Les moules des zones tropicales sont toxiques difficiles à ramasser car ils adhèrent au
l'été: rocher sur lequel ils vivent.
■ De nombreux escargots terrestres et d’eau douce ■ À moins que vous ne sachiez les identifier ■ Avant de les faire cuire, faites jeûner les
sont comestibles. Le bigorneau commun ( Littorina formellement comme des espèces comestibles, évitez escargots pendant 24 heures ou purgez-les
littorea) est un escargot de m er comestible. les escargots terrestres aux couleurs vives, ainsi que en leur donnant des feuilles comestibles
tout escargot de mer, car ils peuvent être toxiques. vertes. Faites bouillir une dizaine de minutes.
■ La plupart des grillons (Gryllidae) e t des ■ Les sauterelles de couleurs vives peuvent être * Retirez les antennes, les ailes et les éperons
sauterelles ( Tettigoniidae) sont comestibles. toxiques. des pattes, faites griller pour tuer les
parasites.
■ La plupart des fourmis sont comestibles si elles sont • La plupart des fourm is sont agressives si l'on s'en ■ L'abdomen gonflé des « ouvrières replètes »
récoltées avec précaution. La larve des fourmis du prend à la fourm ilière et leur morsure est contient un liquide n u tritif.
bois (Formica spp) des régions tempérées du nord cinglante. Certaines injectent de l'acide form ique à ■ Les « ouvrières replètes » vivent dans la
font un repas n u tritif les mois d'été. L'abdomen de la l'emplacement de la piqûre. partie la plus profonde de la fourmilière,
fourmi verte ou fourmi tisserande ( Oecophylla
vous devez creuser pour les trouver.
smaragdina), que l’on trouve dans le sud-est de l’Asie
et en Australie, a la saveur d’un sorbet. Les termites
(Isoptera) sont également comestibles. Voir p. 219,
méthodes pour les attraper.
■ Le terme « w itchetty grub » s'applique aussi à la larve * Ne consommez pas de larves que vous trouvez ■ Se consomme cru ou cuit rapidement à la
comestible d’autres papillons cossus, papillons mortes, ou qui ne vous paraissent pas saines, braise.
fantômes (Hepiatidaê) et scarabées à longues cornes sentent mauvais ou irrite n t la peau quand on les
(Cerambycidae). Les vers du palmier sont les larves manipule.
comestibles du charançon du palmier (Rhyncophorus
spp). On les trouve dans le tronc du sagoutier (voir
p. 284-285), dans le sud-est de l’Asie.
■ Les décapodes marins tels que crabes, homards et * Peuvent être porteurs de parasites dangereux, ■ Doivent rester vivants jusqu'au moment de
crevettes sont aussi comestibles. fa ire cuire correctem ent. les consommer. Pour les préparer et les
cuisiner, reportez-vous à la p. 225.
■ Tous les vers de terre sont comestibles. ■ Le ver de terre commun a la particularité de
se nourrir en surface, il est donc plus facile à
tro u ve r e t récolter que les autres vers.
POUR EN SAVOIR PLUS su r les an im au x dangereux, co m m e les ours, g ra n d s fé lin s et requins,
ainsi que sur les anim aux venim eux, tels que les serpents, re p o rte z-v o u s aux pages 242-243.
Lorsque vous p ré p are z votre expédition, il e st conseillé de vous renseigner su r la faune sauvage
et les anim aux pouvant re p rése n te r une m enace dans la région que vous co m p te z parcourir, sur
la nature de ce tte m enace et com m ent, dans la m esure du possible, l'éviter.
C H AUVE-SO UR IS ■ Forêts pluviales, déserts et ■ Chauves-souris de petite taille, longueur du corps 7 à 9 cm, envergure des
V A M P IR E prairies, du Mexique au nord et au ailes 35 à 4 0 cm. Pelage brun foncé à gris, plus pâle sur l'abdomen. Incisives
-Desm odontm e centre de l'Amérique du Sud. supérieures tranchantes comme un rasoir.
RAT ■ Partout dans le monde, excepté • Rongeur de taille moyenne, longueur du corps 12 cm min., longue queue sans
Rattusspp. les régions polaires. poils. Pelage brun, gris-brun ou noir, plus paie sur l'abdomen. Pattes roses.
C O BRA CRACHEUR * Régions tempérées chaudes, ■ Serpent de couleur m arron clair à noire, pouvant atteindre 2 m de long,
ET RINGHAL subtropicales e t tropicales d’Asie Lorsqu'il se sent menacé, il se cabre e t gonfle la gorge, faisant apparaître
Najaspp. et Hemachatus et d'Afrique. des m otifs rayés sur le cou.
haemachatus
A N G UILLE ■ Système d’inondation de • Ce poisson ressemble à une anguille mais n’en porte que le nom, il peut
ÉLECTRIQUE/ l'Orénoqtte et de l'Amazone, atteindre 2,50 m et avoir l’épaisseur d'une cuisse humaine. La nageoire anale
G YM N O TE Amérique du Sud - fréquem m ent s'étend sur presque to u t le corps.
I Electrophorus electricus en eaux peu profondes.
POISSONS
POISSON PIERRE ■ Eaux côtières tropicales du nord • Ce poisson d’aspect bosselé peut atteindre 40 cm ; il prend la couleur du
Synanceia verrucosa de l’océan Indien et du sud-ouest rocher ou du sédiment sur lequel il se trouve en guettant sa proie. Épine
de l'océan Pacifique. venimeuse sur la nageoire dorsale.
CUBOM ÉDUSE/ • Surface des eaux tropicales du • Méduse transparente en form e de cube, diam ètre pouvant atteindre 25 cm.
GUÊPE DE M ER sud-ouest du Pacifique et de l'est Jusqu'à 15 tentacules com portant des capsules piquantes à chaque coin.
| Cubomedusae de l’océan Indien.
CONIDAE • Zones de marnage et récifs * Coquille aux m otifs de couleurs vives, form e conique, longueur allant jusqu'à
I Conidae coralliens, pa rto u t dans le monde, 23 cm. Ces prédateurs possèdent une trom pe qui projette un harpon
mers et océans tempérés chauds, empoisonné sur leur proie.
subtropicaux et tropicaux.
Si vous soupçonnez une intoxication, appelez les services d'urgence im m édiatem ent. Vous
trou verez de plus am ples renseignem ents co n cern an t le tra ite m e n t des m orsures et des piqûres
en pages 266-267. Si la victim e perd connaissance, dégagez les voies respiratoires et contrôlez la
respiration (voir p. 276). Soyez prêt à p ratiq u er la réanim ation cardio-pulm onaire (voir p. 277).
• La rage a ffe cte de nom breux m am m ifères. La * Si vous êtes m o rd u p a r une chauve-souris vam pire
* La chauve-souris vampire se perche dans les troncs
ou t o u t a u tre m a m m ifè re p o te n tie lle m e n t p o rte u r d'arbres creux et les grottes, elles se nourrissent la
chauve-souris vam pire se n ourrissant en m ord a n t sa
de flra g e ,;n e tfo y e z :m m u tie u s e trie n f la pfaie e t nuit. Ne vous abritez pas dans ces grottes (la crotte
victim e puis en léchant le sang, elle peu t tra n sm ettre
co n ta c te z un m édecin urg e m m e nt. Les sym ptôm es de ces chauve-souris peut occasionner une maladie
le virus de la rage p ar la salive. Les sym ptôm es
a pp a raissen t g é n é rale m e nt 2 à 8 sem aines a près respiratoire). Restez couvert la nuit et dormez sous
com prennent : fièvre, m aux de tète, peur (to u t
l'in fe c tio n ; au te rm e de c e tte p ériode, la m aladie une moustiquaire, faites-vous vacciner avant de
p articulièrem ent hydrophobie) e t attaques.
e st p ra tiq u e m e n t fa ta le . voyaqer dans une zone à haut risque.
• Si vous avez é té en c o n ta c t avec de l’eau » Attention aux dents e t aux griffes du rat, j
■ P eut ê tre in fe sté de p a ra site s e t p o rte u r de
p o te n tie lle m e n t con ta m iné e e t ressentez les tavez-vous soigneusement tes mains après’ y |
m aladies in fectieuses. La le ptospiro se e st une manipulation. La chair doit être bien cuite ayant ’ 1
sym p tôm e s de la g rip p e (fièvre, m aux de tête,
m aladie bacté rie n n e h yd riq u e tra n sm ise via l'urin e d’être consommée. Dans les zones infestées de |
d ou le ur m usculaire), fa ite s fa ire une analyse de rats, évitez te contact de l'eau avec d'éventuelles î
du r a t ; la fo rm e aiguë chez l'hom m e e s t la m aladie
sang dans les plus b re fs délais. Les a n tib io tiq u e s coupures sur la peaii, sinon lavez-vous avec de .
d e W e it
so n t e ffic a ce s à un stad e précoce de la m aladie. l’eau bouillie e t du savon. 1
* P rojette un nuage de venin de ses crochets en ■ A ppelez les se rvice s d'urgence. R incez les yeux ■ Si vous vous retrou ve z devant un cobra
direction des yeux de l'agresseur, occasionnant avec de l'eau fra ic h c p en d a nt 10 m inutes. crachetir, essayez dans la m esure du
douleur intense, écoulem ent oculaire, spasmes et A p p liq u e z un o nguent o p h ta lm iq u e a n tib io tiq u e . possible de re s te r com plètem ent im m obile,
gonflem ent des paupières. L'ulcération de la cornée jusqu a ce que le se rpe n t b a tte en re tra ite
peut engendrer une infection, puis la cécité (vo ir p 243).
* Peut provoquer un choc allant jusqu a 600 volts, servant à ■ Appelez les services d’urgence. Si la victime perd ■ Gardez vos chaussures lorsque vous
tra ve rse z une riviè re e t restez vig ilan t. Ces
tétaniser ou tuer sa proie, ou à se défendre. La décharge connaissance, dégagez les voies respiratoires et contrôlez
la respiration (voir p. 276). Soyez prêt à procéder à la
e au x a b rite n t é galem ent des piranhas j
électrique, potentiellement létale pour l'homme, peut
(Serrasalminae), d o n t les dents o n t le
survenir 8 heures après la mort de l'animal. réanimation cardio-pulmonaire (voir p. 277).
tra n c h a n t du rasoir. î
■ Le poisson le plus to xiq u e au m onde. Si on m arche • Appelez les services d’urgence (l anti-venin est ■ P rotégez vos pieds lorsque vous m archez
disponible), immergez la zone affectée dans de 1eau très
su r ses épines d orsales, il in je cte du poison après dans de l'eau peu pro fon d e. Le poisson
chaude (aussi chaude que la victime peut le supporter)
m orsure. E xtrê m em e n t d ou lo u re u x et p eu t ê tre tissera n d ( Trachinidae) e t le poisson
pendant 30-mimites au minimum (voir p. 267).
fa ta l. Le c o rp s e nfle à l'e n d ro it de la m orsure, avec M'immobilisez pas le membre affecté. Soyez prêt à sco rp ion { Scorpaenidaé so n t égalem ent
para lysie m usculaire possible. procéder à la réanimation cardio-pulmonaire (voir venim eux : le tra ite m e n t reste le même.
p. 276-277) si la victime perd connaissance.
* La p iqûre e s t e xtrê m e m e n t douloureuse, la * Appelez les services d'urgence (l'anti-venin est disponible). ■ Ne manipulez jam ais une méduse, même m orte.
blessure p e u t p ro vo q u er une c ic a tric e Submergez la zone affectée de vinaigre ou d'eau de mer Toutes les méduses, les anémones de mer, les j
p erm anente. Dans les cas les plus sérieux, la pendant au moins 30 secondes afin de neutraliser les coraux e t la physallie (« vaisseau de guerre »,
p iqûre de la cubom éduse d 'A u s tra lie ( Chironex cellules piquantes (voir p. 267). Soyez prêt à procéder à la Physalia physalis) libèrent des cellules 1
réanimation cardio-pulmonaire (voir p. 276-277) si la venimeuses lorsqu'on les touche. Certaines
fleckeri) p e u t e ng e n dre r a rrê t ca rdia q ue e t m o rt
; victime perd connaissance. espèces so n t plus toxiques que d'autres. 7 J
en auelques m inutes.
■ La tê te est dotée de deux grosses p atte s venimeuses, • Appelez les services d'urgence. Appliquez une compresse « En règle générale, é vite z to u s les
dangereuses pour l'homme avec certaines espèces. . m n i^ & tie M Ê È b -
a rth ro p o d e s à plusieurs p atte s. Si l'un d'eux
Le site de la morsure enfle, douloureux. Peut douleur et le gonflement. Surveillez la victime, le choc
se prom ène sur vous, balayez-le avec
occasionner un choc anaphylactique. anaphylactique n'est pas exclus (voir p. 274) et soyez prêt à
procéder à la réanimation cardio-pulmonaire (voir p. 277) p ré ca u tio n dans la d ire ctio n où il avance.
■ A pp e lez les services d 'urgence e t soignez com m e * Ne ramassez pas de coquillages coniques dans les j
■ Décoche son harpon pour se défendre. La piqûre chez la
p o u r une m orsure de se rpe n t (vo ir p. 266). flaques de rochers ou lorsque vous plongez ou 1
plupart desespèces est douloureuse ; celle des espèces
S urveillez la victim e , un choc n 'é ta n t pas exclus nagez avec ün tuba (il n'existe pas d anti-venin : j
tropicales de grande taille peut être létale. Les symptômes
l 'urgence implique dé tout faire pour garder en viB,
comprennent : œdème et engourdissement, pouvant être V (v o ir p. 2 74 ) e t soyez p rê t à p ro cé d e r à la
jusqu'à ce le que le venin soit métabolisé par le j
suivi par des difficultés respiratoires importantes. réa n im a tio n ca rd io -p u lm o n a ire (vo ir p. 277).
corps de la victime).
SI VOUS SOUPÇONNEZ UNE INTOXICATION, su ite à une piqûre d 'araig n ée ou de scorpion,
vous devez appe le r les services d ’urgence im m é d iatem ent. Vous tro u v e re z de plus am p les
renseignem ents co n cern an t le tra ite m e n t des m orsu re s et des p iq û res en pages 266-267.
Si la victim e perd connaissance, dégagez les voies re sp ira to ire s et c o n trô le z la re sp iratio n
(voir p. 276). Soyez prêt à p ra tiq u e r la re sp ira tio n a rtific ie lle (voir p. 277).
A B E ILL E S , GUÊPES ■ P artout dans le mondé; habitats i Corps à ia ta ille fine, souvent rayé de noir et de jaune. Les abeilles sont
ET FRELONS terrestres divers. velues, ce qui n'est pas le cas des guêpes et des frelons. Longueur allant
: tiyménôptem: jusqu'à 3.5 cm. Les abeilles ont un dard barbelé, celui des guêpes et des
frelons est lisse.
M O U STIQ U ES i Partout dans le monde, habitats ■ Corps é tro it et longues pattes fines. Longueur allant jusqu'à 2 cm. Les femelles
Culicidae terrestres divers, proxim ité de ont une trom pe qui agit comme une seringue capable de percer la peau.
l'eau, surtout dans les régions plus
chaudes.
AR A IG N ÉE ■ Amérique du nord, États du sud et ■ Petite araignée brune, environ 1,25 cm. Marque caractéristique foncée en
REC LU SE/A R A IG N ÉE du midwest, sud du golfe du form e de violon au dos du céphalothorax (tète).
V IO LO N ISTE Mexique
Loxosceles reclusa
MYGALE i Habitats humides, frais et abrités, Grosse araignée pouvant atteindre 4,5 cm de long, corps d'un brun foncé ou
AUSTRALIENNE est e t sud de l’Australie. noir brillant et pattes courtes.
ET HADRONYCHE
Atrax robustusmû
» Partout dans le monde, déserts et • Très grosse araignée dont le corps peut atteindre 12 cm, envergure des
T A R EN TU LE
forêts dans les zones subtropicales pattes allant jusqu'à 28 cm. Le corps et les pattes sont recouverts de poils
Theraphosidae
et tropicales. hérissés. Couleur m arron clair à noir, marques roses, rouges, brunes ou
noires.
m m m -r.
V E U V E NOIRE * Partout dans le monde, zones ■ Petite araignée, corps de couleur foncée et brillante, marques
Latrodectus spp. tempérées chaudes, subtropicales caractéristiques rouges, jaunes ou blanches sur l'abdomen, disposées en
et tropicales. sablier chez certaines espèces.
SCORPION « Partout dans le monde, déserts, ■ Corps segmenté, pédlpalpes (pattes-m âchoires) et queue com portant
Scorpiones prairies, zones boisées et l’aiguillon et ia vésicule à venin. Corps jaune, brun ou noir, longueur 8 à 2 0 cm
forestières, régions tempérées selon les espèces.
chaudes, subtropicales et
tropicales.
TIQUE ■ Partout dans le monde, prairie et » Corps arrondi, sans divisions distinctes. Couleur jaune, brun rouge ou brun
Ixodidae zones boisées. noir. Longueur allant jusqu'à 1 cm, plus lorsque gorgée de sang. Elle présente
des crochets qui lui perm ettent de s'accrocher à l’épiderme des animaux à
sang chaud pour se no urrir de leur sang.
Si vous devez p ra tiq u e r la re sp ira tio n a rtific ie lle a lo rs que la v ictim e a du venin dans la bouche
ou su r le visage, u tilise z si possible un m asque en p lastiq u e ou une p ro te ctio n faciale. A v a n t de
vous m e ttre en ro ute p o u r v o tre expédition, il est conseillé de vous renseigner su r les insectes et
les ara ch n id es (araignées, sco rp io n s et tiques) su sce p tib le s de vous m e ttre en dan g er dans la
région que vous co m p te z parcourir, ainsi que su r la nature de ce danger.
■ Lorsqu'une abeille vous pique, le dard se détache du ■ Avec l'ongle ou une carte de crédit, dégagez le dard en * A tte n tio n aux fleurs, les abeilles ne sont pas
corps de l ’insecte, ainsi que la glande à venin. Guêpes gra tta nt Jatérafement; a la base de la piqûrev Soulevez la loin. N'oubliez pas que les guêpes e t les frelons
e t frelons peuvent piquer plusieurs fois. La piqûre est zone affectée e t appliquez une compresse froide, peuvent être a ttiré s p ar les odeurs lorsque
douloureuse, la peau ro u g it e t enfle. Une piqûre seule maintenez pendant au moins 10 minutes (voir p. 267).
vous cueillez des fru its ou nettoyez poisson ou
peut déclencher un choc anaphylactique (voir p. 274). Surveillez la victime au cas où elle présenterait les signes
gibier. Ne dérangez pas leurs nids.
d'une réaction allergique.
■ Les m oustiques fem elles se n o u rrisse n t de sang e t ■ Appliquez une pommade antihistaminique sur les piqûres • Couvrez-vous les jambes et les bras après le coucher
le u r p iqûre ir rite la peau. Ils s o n t p o rte u rs de si celles-ci démangent, ne grattez pas pour éviter le du soleil, utilisez un produit répulsif et dormez avec
m aladies in fectieuses, te lle s que la m alaria, la risque d'infection. Si la victime se plaint de maux de tête une moustiquaire. S'ils vous sont prescrits, n'oubliez
fiè v re ja un e e t la dengue. et de fièvre, faites appel à un médecin. La victime doit pas de prendre vos antipaludiques. Faites-vous
rester tranquille, boire beaucoup d'eau et s’ils sont vacciner contre la fièvre jaune avant votre départ si
prescrits, prendre des antipaludiques. ceia est conseillé.
■ La p iqûre e st trè s d ouloureuse e t p eu t p ro vo q u er ■ Faites asseoir la victime, soignez comme pour une ■ A tte n tio n lorsque vous soulevez des rochers
tra n s p ira tio n intense, nausées, vom issem ents, morsure de serpent (voir p. 266) et appelez les services ou des bûches.
p ico te m e n ts a u to u r de la bouche e t su r la langue, d'urgence (il existe un anti-venin). Surveillez la victime au
sa liva tio n e t faiblesse. R arem ent fa ta le . cas où elle présenterait les signes d’une réaction
allergique et d'un choc anaphylactique (voir p. 274).
* La piqûre peut être douloureuse mais l'intoxication • A d m in istre z un a n ti-d o u le u r e t appliquez une
■ La ta re n tu le chasse la n u it dans les arbres
e st peu im p orta n te Lorsqu'on les provoque, les com presse fro id e su r le site de la piqû re . S urveillez
e t au sol. Si vous en dérangez une,
la victim e au cas où elle p ré s e n te ra it les signes
tarentules p ro je tte n t des poils u rtica n ts de leur éloignez-vous, n'y touchez pas.
d'une ré a ctio n a lle rg iqu e , te lle re s p ira tio n s iffla n te
abdomen, engendrant des démangeaisons e t la peau
e t choc a n a p h ylactiq ue (vo ir p. 274). R incez à l'eau
ainsi que les voies nasales enflent, les yeux larm oient.
fra îch e p o u r re tire r to u t poil re s ta n t.
• La p iqû re e st douloureuse e t occasionne ro u g e urs ■ Appliquez une compresse froide (glacée idéalement) et « La veuve noire (d o n t l'araignée à dos rouge
e t œ dèm es. Les réa ction s plus im p o rta n te s administrez un anti-douleur. Si les symptômes s'aggravent, d 'A u stra lie , L hasse/ti) tisse sa to ile dans
eng lo be n t : re s p ira tio n intense, douleurs appelez les services d'urgence - il existe un anti-venin. des e n d ro its secs e t a brité s, com m e
abdom inales e t th o raciq u e s, nausées e t Surveillez la victime au cas où elle présenterait les signes
arb u stes, rochers, bûches - soyez vig ilan t.
d'une réaction allergique, comme respiration sifflante et
vo m issem ents. R a re m e n t fa ta le .
choc anaphylactique (voir p. 274).
* Si la peau enfle, faites asseoir la victime, soignez comme pour » - Lès scorpions s o n t noctu rne s p ou r la
• La piqûre du scorpion peut être très douloureuse et
rendre très malade. Le venin de quelques espèces est une morsure de serpent (voir p. 266). Appliquez un sac à glaçon p lu p a rt, ils re s te n t cachés le jour. V érifiez
chargé de neurotoxines, entraînant une paralysie ou une compresse froide sur le site de la piqûre. Appelez les vos chaussures e t vos vêtem ents avant de
temporaire de 1 à ? jours. Rarement fatale, et plutôt avec services d'urgence et surveillez la victime au cas où elle sérail les m e ttre , ainsi que vo tre m a té rie l de
les sujets très jeunes, âgés, malades ou infirmes. .. n CriW fiçS kJïl . ) 274)eiunefèicflp» couchage. A tte n tio n lorsque vous ram assez
allergique. Essayez d'identifier le scorpion. du bois ou reto u rn e z des pierres.
• Les tiq u e s so n t p orteu se s de m aladies « U tilisez un tire -tiq u e ou une pince à é p ile r p ou r * P orte z des vête m e nts c la irs au tissage serré,
in fectieuses, com m e la m aladie de Lyme e t fiè vre dég a g er la tiq u e (vo ir p. 267). N e tto ye z e t surveillez a ppliquez un ré p u lsif spécial tiques. Vérifiez
p ou rp ré e des M o nta gn e s Rocheuses. La prem ière la victim e . Faites appel à un m édecin si la v ictim e se rég u lière m e nt si des tiq u es se lo ge n t sur
suscite su r le site de la p iqû re une lésion de p la in t de m aux de tê te v io le n ts ou de ra id e u r dans v o tre peau ou dans vos vêtem ents.
l'épiderm e, avec ro u g e u r e t é ry th è m e « œ il de la nuque, ou e st fiévreuse.
b œ u f ».
SI VOUS SO UPÇON NEZ UNE INTO XICATIO N d'origine végétale, vous devez appeler les services
d'urgence immédiatement. Si la victime perd connaissance, dégagez les voies respiratoires et
contrôlez la respiration (voir p. 276). Soyez prêt à pratiquer la respiration artificielle (voir p. 277). Si
la victime a du venin dans la bouche ou sur le visage, utilisez si possible un masque en plastique ou
quelque protection faciale.
S M ASCATE/
clairsemées, tropiques et ovales poussant par trois. Grappes ■ Cosses
3 POIS À G R A TTER
États-Unis. pendantes munies de fleurs hérissées
1 x 9 Mucana pruriens
JUgBT pourpres. Graines hérissées brunes.
f i l HERBE À PUCES * Zones boisées d'Amérique du ■ Voir illustration p. 268 ■ Plante entière
r f Toxicodendron radicans
Nord ; largement introduite
partout ailleurs.
A C T É E BLAN CH E • Zones boisées de l'hémisphère ■ Arbuste de petite taille, feuilles » Plante entière, mais surtout
Nord. vertes dentées. Petites fleurs les baies.
blanches. Baies en grappes,
blanches, noires ou rouges.
RICIN COM M UN ■ L'ensemble des zones tropicales, » Arbuste de grande taille, feuilles • Plante entière, les graines
Ricinus commuais brousse « tte rra s jw a s fe ; brillantes vert foncé ou violet foncé en étant particulièrement
Introduit dans les régions forme d étoiles. Grappes de fleurs toxiques car gorgées de
tempérées. jaunes. Cosse épineuse rouge. ricine.
ZIG ADEN US ELEG A N S ■ Zones herbeuses, boisées et » Longues feuilles faisant penser à de * Plante entière
3 Zigadenus spp. rocheuses des régions tempérées l'herbe, sortant d'un bulbe. Les fleurs
d'Amérique du Nord. présentent six pétales blancs et un
S ■ cœur vert à la base.
31
PA N G IU M EDULE ■ Forêts tropicales du sud-est de ■ Arbre de grande taille, feuilles en forme • Plante entière, surtout les
Pangium edule l'Asie. de cœur. Grappes de fleurs vertes. Les graines, qui contiennent de F
gros fruits brunâtres, en forme de l’acide prussique (cyanure).
poire, poussent aussi en grappes.
PIGNON D'INDE ■ Zones boisées tropicales et sud ■ Grand arbuste, grandes feuilles vertes > Plante entière, tout
Jatropha curcas des États-Unis. rappelant le lierre. Petites fleurs jaune particulièrement les
verdâtre. Fruit de la taille d'une pomme, graines.
graines de grande taille.
■ Terrains humides et détrempés ■ Herbe haute à tige ramifiée tachetée de ■ Plante entière. Ce sont les
GRANDE CIGÜE
des zones tempérées d'Eurasie ; violet ; feuilles dentées ; petites grappes racines qui sont le plus
Conium maculatum
introduite en Amérique du Nord et de fleurs blanches formant de petites toxiques.
en Australie. ombrelles aplaties.
■ Forêts tropicales et subtropicales, « Arbre à feuilles persistantes, feuilles ■ Plante entière, sachant que
VOM IQUIER
Inde, Asie du Sud-Est et Australie. opposées ovales. Petites grappes de les graines contiennent un
Strychnos nux-vomica
fleurs verdâtres à l'extrémité des taux mortel de strychnine.
branches. Grosses baies rouge orangé.
Lorsque vous planifiez votre expédition, il est conseillé de vous renseigner sur la flore de la région où
vous comptez vous rendre, plus particulièrement sur les plantes toxiques qui s'y trouvent. Vous
trouverez de plus amples renseignements concernant l'intoxication par contact cutané ou par
ingestion, avec traitement adapté si vous vous retrouvez dans une situation de survie, en vous
reportant aux pages 268-269.
« Rougeurs, démangeaisons, œdème et cloques constatées » Lavez la zone affectée avec de l'eau froide et du ■ Le chêne poison (T. diversi- lobum) le chêne
sur l'épiderme dans les 4 à 24 heures suivant le contact savon. Appliquez l'onguent antipoison au lierre.
pubescent (T. pubescens)ei le sumac
avec la plante. Certains individus peuvent être sujets à Surveillez la victime et traitez pour état de choc (voir
toxique (T. vernix) provoquent également
une réaction allergique appelée choc anaphylactique p. 274) le cas échéant. Pour en savoir plus sur les
(voirp. 274). remèdes naturels, reportez-vous à la p. 268. une intoxication par contact (voir p. 268).
■ La sève provoque des cloques sur la peau et peut ■ Appelez les services d iligence. Rincez la peau à • La sève de l'agalochine (Excoecaria
engendrer une cécité temporaire si elle atteint les l'eau froide pendant 20 minutes, 10 minutes s'il agallochah st également toxique.
yeux. s'agit des yeux. Surveillez la victime et traitez pour
état de choc (voir p. 274).
■ Peut être fatal - l'ingestion des baies peut ■ Appelez les services d'urgence. Provoquez le
occasionner un arrêt cardiaque et la mort. Les vomissement si la victime est encore consciente. Diluez
autres symptômes englobent : vertiges, le poison en la faisant boire une grande quantité d'eau
vomissements et irritation interne grave. ou de lait, ou encore de thé au charbon de bois.
■ Peut être fatal - l'ingestion des graines crues peut ■ Appelez les services d'urgence. Provoquez le ■ Lorsqu'elles sont mûres, les cosses explosent
provoquer de violentes diarrhées. vomissement si la victime est encore consciente. Diluez et répandent les grosses graines ovales et
le poison en la faisant boire une grande quantité d’eau brillantes, tachetées de brun, lesquelles
ou de lait, ou encore de thé au charbon de bois. peuvent être prises pour des haricots.
■ Intoxication mortelle. Les symptômes englobent :salivation ■ Appelez les services d’urgence. Provoquez le ■ Cette plante ressemble à l'oignon sauvage,
intense, vomissements, diarrhée, confusion, rythme cardiaque vomissement si la victime est encore consciente. Diluez sans en avoir l'odeur, ni la comestibilité.
ralenti et irrégulier, abaissement de la température, difficultés
le poison en la faisant boire une grande quantité d’eau
respiratoires et perte deconnaissance, pouvant entraîner la
ou de lait, ou encore de thé au charbon de bois.
mort en l'absence de soins.
• Intoxication mortelle. Engendre perte de * Appelez les services d’urgence (il existe des antidotes). « Si la victime a perdu connaissance et arrêté de
connaissance et difficultés respiratoires graves, Provoquez le vomissement si la victime est encore respirer, pratiquez la respiration artificielle
pouvant entraîner la mort en l'absence de soins. consciente Diluez le poison (voir Ziqadenus elegans (protégez-vous à l'encontre du poison d'un
ci-dessus). La victime doit rester tranquille et au chaud. masque, voire d'un sac à oxygène et d'un masque).
* Diarrhée et vomissements importants. ■ Appelez les services d'urgence. Provoquez le ■ Les graines ressemblent aux noix de bétel et
vomissement si la victime est encore consciente. Diluez le ont une saveur sucrée. Plusieurs espèces du
poison en la faisant boire une grande quantité d'eau ou de genre Jatropha sont toxiques, par exemple
lait, ou encore de thé au charbon de bois. le faux manioc (J. gossypfilolia).
* Intoxication mortelle, même à faible dose. Difficultés ■ Appelez les services d'urgence. Provoquez le vomissement * La ciguë aquatique (Cicuta spp.) dont
si la victime est encore consciente. Diluez le poison (voir
respiratoires et paralysie musculaire, entraînant la pignon d'Inde ci-dessus). Si la victime a perdu connaissance l'aspect est similaire, est également
mort. Les premiers symptômes sont nausées, et arrêté de respirer, procédez à la respiration artificielle mortelle. Ne les confondez surtout pas avec
vomissements et accélération du rythme cardiaque. : (protégez-vousde îiïamèrequelconque a 1egard du poison) . des carottes ou des panais sauvages.
■ Intoxication mortelle. Les spasmes musculaires se ■ Appelez les services d'urgence. Provoquez le ■ Attention, la strychnine peut parvenir dans
produisent 10 à 20 minutes après ingestion, suivis vomissement si la victime est encore consciente. Diluez l'organisme par contact oculaire.
d'attaques et de difficultés respiratoires graves ou le poison en la faisant boire une grande quantité d’eau
épuisement, puis mort - en 2 à 3 heures de temps. ou de lait, ou encore de thé au charbon de bois.
L'optimisme perpétuel
est un multiplicateur
de force.
ADRESSES UTILES
http://www.ffme.fr http://www.droit-rural.com/
PLANS ET CARTES
Institut Géographique Nationale 8-10 Quai de la Marne 28/28bis rue d'Alsace
75019 PARIS 92300 LEVALLOIS PERRET
http://www.ign.fr
Tel: 0 1 4 0 1 8 7 5 50 Tél. 014106 62 22
73 avenue de Paris
94160 SAINT-MANDÉ
Fédération Française de la Randonnée
Tél : 0143 98 80 00
Pédestre (FFRP)
http://www.ffrandonnee.fr/
info@ffrandonnee.fr
SANTÉ 64 rue du Dessous des Berges
Ministère de la Santé et des Sports 75013 PARIS
http://www.sante-sports.gouv.fr/ Tel : 0144 89 93 90
webmaster@sauvmer.net www.eea.europa.eu/fr
GLOSSAIRE
GLOSSAIRE
Abri en forme de A Type d'abri dont le toit nécessaire de survie (protection, repérage, Choc psychogénique Stress émotionnel et
repose sur une ossature en A qui comprend eau et nourriture). psychologique intense déclenché par une
la faîtière. Boîtier de la boussole Support du nouvelle, l'épuisement, etc.
Agent pathogène Micro-organisme, tout dispositif, utile pour l'orientation aussi bien Choc thermique Réflexe de suffocation,
particulièrement bactérie ou champignon, que la navigation. suivie d'hyperventilation, provoqué par une
provoquant une maladie. Bola D ispositif composé de cordes munies immersion soudaine dans de l’eau très
Alambic solaire Méthode perm ettant de poids que l'on fa it tournoyer en visant sa froide.
d’extraire de l'eau potable grâce au proie. Cirrus Nuage vaporeux d'altitude, constitué
processus d'évaporation et de condensation, Boussole Instrum ent utilisé en orientation de cristaux de glace.
à partir d'une source d'humidité. et en navigation, dont l'aiguille mobile Climat tempéré Clim at offrant des courbes
Amadou Combustible sec et léger utilisé indique le nord magnétique. de températures ou des précipitations
pour allumer un feu. Boussole à bouton Modèle basique, idéal régulières.
Ancien Monde Europe, Asie et Afrique. comme solution de secours. Coincement de la main Prise d'escalade
Ancre flottante Ancre marine destinée à Boussole avec lentille Type de boussole consistant à glisser la main dans une
stabiliser une embarcation. utilisé pour affiner le travail d'orientation. anfractuosité du rocher et de l'y caler
Appentis A b ri présentant un to it incliné Boussole prismatique voir Boussole avec Collet Lacet en métal perm ettant de
venant s'appuyer sur une faîtière lentille. prendre des animaux au piège.
Boussole Silva Boussole basique utilisée Combinaison de survie Combinaison
horizontale.
pour la randonnée. étanche et flottante conçue pour la survie
Arc à roulement L'une des méthodes les
Bouton de fortune Système permettant en mer.
plus anciennes destinée à produire des
d'attacher un tissu ou autre matériau
braises pour allumer un feu. Compenser (orientation) Option
dépourvu d'œillet, sans le trouer, à une corde.
Assurer Technique utilisée par les d'orientation destinée à dévier vers la droite
Brise de mer Vent diurne soufflant de la
partenaires d'escalade pour leur sécurité ou la gauche par rapport à un point
mer vers la terre.
mutuelle. caractéristique connu.
Brise de terre Brise nocturne soufflant de
Bâche Pièce de toile robuste, Comptage des pas Méthode utilisée pour
la terre vers la mer.
imperméabilisée ou plastifiée, servant à évaluer une distance d'un point donné à un
Brûlure cornéenne Lésion de l'œil
protéger du matériel des intempéries. autre.
provoquée par les UV (réverbération sur la
Balise de détresse personnelle Balise Conduite à 4 roues motrices (4x4)
neige ou l'eau).
destinée à envoyer un signal de détresse à un Système de conduite utilisant quatre roues
satellite en orbite afin d'organiser des secours. m otrices et am éliorant la m otricité du
Cairn Pierres de tailles diverses empilées,
Balises Signalisation au bord des sentiers véhicule.
servant de signalisation et visibles par
de randonnées. Conifère A rb re pourvu d'aiguilles,
temps de brouillard.
Balle d'amadou Allume-feu constitué de Calebasse Enveloppe d'un fru it vidé de sa généralement à feuilles persistantes,
brindilles assemblées. substance et séché. comme le pin, l'épicéa ou le sapin.
Bâton à creuser C'est ainsi qu’on le nomme Canoë Embarcation dépourvue de pont COSPAS-SARSAT (système) Système
en Australie : un bâton robuste dont couvert, propulsée à l'aide de pagaies, pour satellitaire, comprend les satellites LEOSAR
l'extrémité est pointue. une personne ou plus. et GEOSAR, destinés à capter les signaux
Bête de somme Animal, tel que la mule ou Carte météorologique Carte présentant un émis par les balises de détresse.
le cheval, permettant de voyager en ensemble de données et observations sur Côté sous le vent Côté de la colline qui
transportant de lourdes charges. l'état et les prévisions du temps. n'est pas exposé au vent.
Bois mort sur pied Bois m ort sur l'arbre Carte topographique Carte indiquant les Couche intermédiaire Couche de
toujours debout. principales caractéristiques d'un paysage, vêtements isolante, portée entre la
Boîte à feu Boîte garnie de carton imbibé ainsi que les hauteurs (courbes de niveau). première couche et la couche extérieure.
de cire, destiné à allumer un feu dans des Cavité naturelle Cavité pouvant être Coup de chaleur Se produit en cas de
conditions peu favorables, ou servant de exploitée en guise d'abri de fortune. défaillance des mécanismes de l'organisme
dispositif de cuisson. Choc anaphylactique Réaction allergique chargés de contrôler la température. Ce cas
Boîte de survie Récipient essentiel et dangereuse, déclenchée par une morsure ou d'urgence peut mettre la vie en danger et
compact à toujours avoir sous la main, avec une piqûre. nécessite un traitem ent immédiat.
Courbes de niveau Lignes figurant sur une au froid. La perte de sensibilité est moindre utilisateur.
carte, indiquant les points situés à la même par rapport à la gelure. Guêtres Protection qui enveloppe le bas de
hauteur au-dessus du niveau de la mer, par Épuisement par la chaleur Est provoqué la jambe et la cheville et destinée à garder
rapport auxquelles on évalue la hauteur de par une perte excessive d'eau et de sels par au sec ou protéger à l'encontre d'objets
caractéristiques naturelles. l'organisme à la suite d'une exposition susceptibles de blesser.
Couteau de survie Couteau polyvalent prolongée à une chaleur extrême. Précède Guimauve finlandaise Méthode consistant
utilisé principalement pour couper, sculpter souvent le coup de chaleur. à faire fondre des morceaux de glace sur du
et fendre de petites bûches. Équateur L'équateur est une ligne feu afin de recueillir l'eau dans un récipient.
Couverture de survie Couverture imaginaire tracée autour de la Terre, à
isothermique pouvant servir d'abri de mi-chemin des pôles. HELP (Heat Escape Lessening Position)
fortune ou pour transporter, stocker ou Équilibre aqueux Équilibre de l'organisme Position de perte minimale de chaleur
faire chauffer de l'eau ou des aliments (face maintenu en compensant les pertes d'eau corporelle.
argentée pouvant servir à attirer l'attention dues à la transpiration par l'absorption Hérisson (technique du) Bâton affiné en
Crampe Spasme musculaire douloureux, Esquimautage Technique perm ettant de bâton) et servant de petit bois et de
résultant fréquem ment de la redresser un kayak qui a chaviré. combustible pour faire du feu.
déshydratation. État de choc État potentiellement mortel Hutte façon pygmée Abri en forme de
Croix lancée D ispositif à quatre pointes qui survient en cas de défaillance du dôme constitué d'un cercle (jeunes arbres
lancé vers la proie et visant à étourdir ou système circulatoire (provoquée par fléchis ou poteaux flexibles) recouvert de
tuer celle-ci. hémorragie, brûlures ou froid soudain). matériaux naturels en guise de toit.
départ puis s'élevant et produisant de Faîtière Longue perche horizontale servant température du corps, potentiellement
inodore, mais extrêmement toxique. préparer au campement. trou form é dans le sol.
Mousqueton Boucle m étallique Paracorde Corde légère et résistante en Pulka Simple luge en plastique utilisée pour
maintenue fermée par une lame élastique nylon « kermantle », constituée d'une gaine transporter un équipement sur la neige.
ou un ergot et servant de système garnie de brins intérieurs, utilisée à l'origine Purificateur d'eau Dispositif perm ettant de
GLOSSAIRE
fonctionnant sur piles. (phénomène de succion). est alors découpée en blocs et ceux-ci
Purification passive par UV Purification de Sac bothy Grand sac étanche servant d'abri form ent le to it de l'abri.
l'eau utilisant une bouteille exposée à un à l'égard du vent, de la pluie ou du soleil. Tranchée façon combattant Cavité creusée
fo rt rayonnement solaire. Élimine la plupart Sac de bivouac Grand sac étanche pouvant dans une neige molle, recouverte
des agents pathogènes. servir d'abri sommaire, moins spacieux idéalement d'une bâche en guise de toit
qu'une tente. pour constituer un abri.
Quinzhee A b ri tem poraire en form e de
Sac de fonte Sachet destiné à contenir de Triangulation Méthode employée en
dôme, recouvert de neige.
la neige ou de la glace et placé à proximité orientation pour déterminer votre position
d'un feu en vue de recueillir l'eau qui fond. à l'aide de trois caractéristiques de terrain.
Raquettes Accessoire qui permet de
Sac de transpiration l/o/rsac végétal.
marcher sur des couches épaisses de neige
Sac fourre-tout de survie Sac com portant Vent anabatique Mouvements ascendants
molle sans s'y enfoncer.
les accessoires indispensables à la survie en d’air, se produisant le jour.
RCVH (Réanimation Cardio-vasculaire)
mer et gardé à portée de main. Vent catabatique Vent frais, léger et
Technique d'urgence destinée à ranimer une
Sac végétal Méthode qui requiert un sac descendant, se produit la nuit avec un ciel
victim e au moyen de compressions et de
plastique et la lumière du soleil, destinée à dégagé.
respiration artificielle.
Réchaud à hexamine Réchaud fonctionnant faire évaporer, à condenser et à siphoner de
Zigzag (itinéraire en) Méthode permettant
l'eau.
à l'hexamine, un combustible solide, au lieu de progresser sur une pente abrupte en
de gaz ou de com bustible liquide. Scie de commando Petite scie com portant
dosant ses efforts, que ce soit en montant
Référence du quadrillage Permet de une lame dentée et un anneau à chaque
ou en descendant.
localiser un endroit n'importe où sur la extrémité.
Abandon d'un navire 250,252-255 l/o r serpents Arbres tombés, abris 163 durs et tendres 131
Abattre un arbre 148-151 Ampoules 262,268 Arc à roulement 130-133 m ort sur pied 115,121,131,159
Abeilles 224,267,302-303 Anabatiques, vents 82 Argent 22,61 Petit bois et combustible 123
Abrasions 263 Ancre 39,251 Argile (cuisson à F) 205 Piquets de tente 131
Abri appentis une personne 165 Ancre flottante 39,251 Armes de chasse 218,226 Radeau de broussailles 114,148-149
Ouverture frontale 165 Dangers 115,157189,242-243 Asthme 275 Test « bois tendre / bois dur »
Jungle 168 Observation pour trouver des points Asticot (thérapie par F) 262 Toits pour cavités 96-97
Abris avec poncho 159,167,175 d'eau 189 Auto-ferrage (pêche) 209 Traîneaux 95
Abri perche et poncho 158 Aide à l'orientation 77 Avalanches 32,246-247 Boîte à feu 123
Abris 154-155 Voyager avec des animaux 42,96-97 Azimut 66-71 Boîte de survie 40,43,60-61
Abris de bois flotté 176-177 Voir également animaux / espèces Bâche voir ponchos et bâches à bouton 68
Abris du para 175 spécifiques (ours, mammifères, etc.) Balise de détresse personnelle 39, avec lentille 69
Aérobic (exercices) 19 Appâts et leurres 208-209,223,229 Balises, téléphones et radios 39,43,61, 74-75
Aide au repérage et signaux de détresse Forestier 162-163 Base lavante 117 Brancard 99,279
Aiguilles 60,61,68,74-75 Arbre réflecteur 240 Berme 177 Récupération d'un véhicule 102
Alambic solaire 191,197 251 Arbres Besoins caloriques 56,102 Briquets 119,126
Alambics solaires 191,197 251 Abattre 148-151 Bête de somme 42,98-99 Brises de terre et de mer 82
Allergies et choc anaphylatigue 266, Acide tannique 268,269 Bivy à arceaux 41,54 Brouillard 81
267 274 Amadous 240 Blessure par balle 263 Brûlurecornéenne 265
Altocumulus 80,81 Infusion d'aiguilles de pin 207 Blessures (os, articulations et muscles) c
Altostratus 80,81 M ort sur pied 115,121,131 233,270-271 Cabine en rondins (signaux de feu) 239
Amadou 60,118,119,120,122-125,133, M ort tombé à terre 115 Blessures aux bras 270 Cactus 193,282-283
(latrines, etc.) 112-115 Clous, hameçons de fortune 208 Coup de chaleur 272 Dessalage (en canoë ou kayak) 104,105
Camping ultraléger 41 Codes de signaux de détresse 240,241, Coupures et éraflures 263 Détour (éviter un obstacle) 73
Canoë en double 105 252 Courant électrique Diarrhée et vomissements 187 203,269
Canoës et kayaks 42,104-105 Collet 60,216-217,227 (magnétiser une boussole) 75 Difficultés respiratoires
Canots de sauvetage 39,196,251, Combinaison de survie 39,199,250 Courbes de niveau 66,67 Abris 157181
252-253 Combustible Couteau de survie 146-149 Premiers soins 275
Capture de termites 219 Feu 114,118,121,124-125,148-149, Couteaux 146-149 Dioxyde de carbone 157
Caractéristiques, orientation 70-71,72, 238-239 Couverture de survie 53,61,155,175 Dispositif silex et acier 60,113,118,127
73 Réchauds 58-59 Crabes 225 Dispositifs d'allumage et production
Carte topographique 66-67 Comestibilité (Test Universel) 206-207 Crampe 270 d'étincelles 113,118,126-127,
Cartes, lecture d’une carte 43,64-65 Communication par satellites 39, Crevettes (bouquet) 225 130-133
Cendre 236-237 Crevettes roses 225 Distance mesurée à la ficelle, orientation
Base lavante 117 Compenser (orientation) 73 Crocodiliens 189,242 67
Maux d'estomac 269 Composants du feu 118,238 Croix lancée 218 Distiller de l'eau 185
Chameaux 42,99 Comprimés de chlore 201 Crues subites 115,249 Dôme (pour signaux de feu) 238-239
Champignons 206,263 Comptage des pas 65,72 Crustacés 225 Doublure, sacs de couchage 53
Chapeaux 4 3 ,4 6 ,4 7 48 Conditions météorologiques extrêmes Cryptosporidiose 187 Douche 116-117
Charançon du palmier 224,298 246,248-249 Cuir chevelu (soins du) 116 Douleur 235
Chasser et piéger les mammifères Conduite à 4 roues motrices (4x4) 35, Cuisson des repas Dunes, sable 35,177,189
216-218 42,100-103 à la vapeur 204 Duvet(sacs de couchage) 52-53
Chaussettes 48 Conjonctivite 212 au four 204,205 Dysenterie 187
Cheveux Contenance (sac à dos) 41,42,44 sur pierres chaudes 205 Déshydratation et réhydratation
Soin du cuir chevelu 116 Contusion 262,263 Cumulonimbus 80 187190,193,196,253,269,272
Magnétisation d’une aiguille de Coquillages 225,298-299 Cumulus 80,81 Hors gel 194-195
Choc anaphylactique 266,267,274 Corde kernmantle 136 Dakota (foyer) 125 Maladies hydriques 185,187
Choc psychogénique 20 Corps étranger Déchirures 263 Prélevée dans les végétaux 189-190,
Choix de l'emplacement et organisation Logé dans une blessure 263 Demi-clé (nœud) 145 Rationnement 187197
29,32,112-113,114-115 Côtes, voir Milieux marins Déperdition de chaleur 37 254 Ressources en eau 28,32,34,35,39,
Choléra 187 Couchage 41,52-53,156,166-167 Dépouiller 115,188-197,251
Ciel (couleur du) 83 Couchage(sacs de) 41,52-53 Mammifère 221,222 Soif 20,235
Cïrrostratus 80,81 Couchage (systèmes de -, voirAbris) 41, Poisson 213 Transport et stockage 43,
Cirrus 80,81 52-53,156,166-167 Descente en ramasse 94 198-199,233
Traitement et purification 60,118, Évaluer les distances 67,72 Figues 171,284-285 Glace
185,200-201 Éviscérer un mammifère 220,223 Figues de Barbarie 193,282-283 Conduite en 4x4 101
Eau de pluie 188,192,196 Exercice et remise en forme 18-19 Filet de pêche 210-211 Escalade 91
Eau salée 38,38,185,196-197,251,253 Exercices d'élongation 19 Filtrer l'eau 184,200,201 Chute de blocs 115
Ébullition Exposition, premiers soins 272-273 Filtres à bouteilles 200 Pêche sur glace 209
Écailler les huîtres 225 Faim 20,202,235 Flammes chimiques 127 Glace de mer 36,196
Écharpe (premiers soins) 261,270 Faisans 227,228 Fleece 46,47 Approvisionnement en eau 36,
Échelle de Beaufort 83 Fatigue 21,235 Flint & Steel du ranger 60,113,118,127 194-196
Échelle, cartes topographiques 66,67 Feather stick 120-121 Flotteurs et plombs (pêche) 209 Glaciers 33,94
Éclairs 81,249 Fendre du bois 114,148-149 Foehn (effet de) 82 Glène 136-137
Corde 138 Feuilles Force et résistance 18-19 GPS (Global positioning System) 65,75,237
Embarcations et navires Toitures 170-171,192 Montagne 248 Gratter une allumette façon commando
Canots de sauvetage 39,196, Feux Zones tempérées 36,37 Grattoir pilote de chasse 127
Radeaux 106-107 Brûlures, premiers soins 265 Forêts pluviales et jungle 30-21 Grottes 157,181
Règles de sécurité et plans d'action Casser du bois 151 Foulures et entorses 270 Grottes littorales 157
d'urgence 250 Composants 118,238 Fourmis 219,298-299 Groupe et dynamique de groupe 23,100,
Empaquetage (sac à dos) 41,42,44-45, Cuisson 119,204-205,213 Foyer"trou de serpent" 125 Guêtres 4 8 ,9 4
108 Dans une cavité 157 du trappeur 125 Guimauve finlandaise 195
Épines (hameçons de fortune) 208 Faire fondre de la glace ou de la neige Friction (feu par) 130-133 Hamamélis 268
Épuisement dû à la chaleur 272 Feux sauvages 34 Fronts froids, météo 78,79 Helminthes 269
Équipe, «"G roupes Incendies de forêts 248 Fumée (production de) 30,238-239 HELP 254
Équipement de communication 43,61, Réflecteurs de chaleur 119,164 Fusée de détresse 239,241 Hennessy (hamacs) 166
Équipement, voir Matériel et équipement Production d'étincelles et dispositif G Hérisson (technique du) 120-120
Étangs 189,199 Signaux 30,115,238-239 Gencives et soins dentaires 19,116 Hippopotames 189,242
État de choc 275 Types de foyers 124-125,238-239 Gilets 46-48 Huile d'arbre à thé 268
Étincelle 113,118,126-127,130-133 Vêtements en feu 265 Gilets de sauvetage, aides à la flottaison Huîtres 225
En tipi 171 Isobutylène (réchauds à D 58 Mal de l'altitude 33,273 Mental (survivre mentalement) 20-21,
Hygiène personnelle 116-117 Jambes (blessure aux) 271 Capture et consommation 203-205, 78-83
Hyponatrémie 187 Jungle, voir Forêts pluviales et jungles Corde confectionnée avec tendons Comprendre le milieu où l'on évolue
Imperméable (matériau respirant) 48 Kit de désalinisation 197 Prévisions météo 83 Milieux froids 36-37
Improviser 235 Kit pour faire du feu sans allumettes 118 Voir également animaux en particulier Milieux marins 38-39
Infusions et thés 207,268,269 Lamas 99 Matelas en mousse 53 Moelle épinière (blessure à la) 271
Insectes Lampes stroboscopiques LED 240 Matelas pneumatiques 53 Monoxyde de carbone 181
Capture et consommation 116,267, Lampes torches 43,60 Matériau respirant 46,47,48 Montées 86,87
nocturnes 219 Latrines 114,117 201 Sacs à dos 46-49,94 Moules 225,298-299
Orientation 31,115,302-303 Légende, cartes topographiques 66, Communication et signaux Moulin à vent 240
Repérage d'un point d'eau 203,219, Leurres de plumes 209 Empaquetage et organisation 40-41, Mousses 286-287
Alimentaire 187,269 Limites (connaître ses) 18 Nourriture 108-109 Navires, voir Embarcations et navires
Champignons et végétaux 203,206, Littoral, voir Milieux marins Poids 41,42 Neige
Fruits de mer 225 Loupes 126 Protection de l'équipement 41,42, Abris dans la neige 178-181
Inuits, techniques pour faire fondre la Vêtements 39,43,232-233,236-237, Blessure cornéenne 265
Inversée (Système d'osmose) 197 Machette 146 Voir également accessoires Milieu montagneux 32-33
Invertébrés 203,219,224,298-299, Magnétiser les aiguilles du compas spécifiques (tube chirurgical, etc.) Orientation 77
300-301,302-303 75-75 Maya (bûchettes allume feu) 123 Progresser dans la neige 94-97
Raquettes 94-95 Capture et consommation 203-205, Petit bois 118-121,124-125,133, Points cardinaux 67,76,77
Noeuds Repérage de points d’eau 189 Peur 234,235 Poison sumac 268,304-305
d'axe 142 Opposition en écartement (escalade) 91 avec bouteille (pêche) 211 Capture et consommation
de capucin double 143 Orientation 64-65 à canards 227 Comme source d'eau 196
de capucin 143 Orientation selon les courbes de niveau à rosée 190,196 Dangers 38,243,300-301
Prusik 210 Osmose inverse (système d') 197 Piquets de tente 159 Couchage 166-167
sibérien 144 Oueds 34,35,193 Piqûres et morsures 116,266-267 268, Flottabilité 109
Amphibiens et reptiles 203,218, Ours 28,36,157 242 Piste 28,30 Réceptacle pour recueillir de l'eau
Feu de camp et réchauds 58-59,119, Ours polaires 36,242 Plan d'Action d'Urgence (PAU) 24-25, Vêtements de pluie 48
Fruits de mer 225,298-299 Outils tranchants 60,146-151 voir Préparation et Planification Pouce (Test de l’ongle du) 131
Insectes 203,219,224,298-299 Oxygène, manque d' 157 234,259 Planifier son voyage 22 Prairies 28,34,35
Nutriments et besoins caloriques 56, Canoë et kayak 104-105 Approvisionnement en eau 189,190, Préparation du poisson 212-213
Nourriture à emporter 57 Paille de survie 201 Corde naturelle 38-141 Préparation mentale et réactions,
Protection des aliments 114 Parang 146 Sacs végétaux 190 Progression en cheminée 91
Survivre sans nourriture 27,56,57, Parasites 187 222,223,269 Toxiques 203,206-207,268, Progression libre et escalade 90-91
202,234,235,259 PAU (Plan d'Action d'Urgence) 24-25, 304-305 Protection, Repérage, Eau et Nourriture
Nuages 78,79,80-81 Peaux et cuir 222,223 parties de la plante (ex. racine), Protéines 56
Nutriments et besoins calorifiques 56, Pêche à la ligne 61,209 sortes (ex. arbustes). Protozoaires 187,269
202 Pêche aux cordeaux 209 Plombs et flotteurs 209 Puits 189
Pente (progresser dans les pentes) Pluie 79,81,82 Puits de bohémien 191
Oasis 34 Permanganate de potassium 60,127, Pocher (chair du faisan) 228 Pygmée, corde 141
Œufs 226 201 Poids (matériel et équipement) 41,42 Pygmée, hutte de 171
279 269
108-109 252
Triangulation 71 214-215,250-255
marche) 72,85,89
Tronçonneuses 60,150 Z
Tube chirurgical 61,191,197 Zigzags (itinéraires en) 73
Lapins 216
Oiseaux 228
Typhons 38
U
Ultra léger (camping) 41
urgences
UV 201
V
Vaseline 61
102-103
Vents anabatigues 82
Vents catabatiques 82
PRESENTATION DE L'AUTEUR
1 . - J|« t A p rè s s'être engagé dans la Royal Navy en 1977, Colin Tow ell s'est qualifié com m e
ir r in stru cte u r de su rvie e t de c o m b a t au 2 2 e R égim ent S A S (unité d'élite aérienne
de l'arm ée britannique). Il a passé les tre n te dernières années à enseigner à des
so ld a ts de l'arm ée b ritanniq ue (Navy, Royal M a rin e s e t A ir Force) les techniques
de su rvie les plus diverses - terre, mer, désert, jungle, te m pé ratu re s trè s basses
- ainsi que les m éthodes de su rvie en cap tiv ité . Il a été in stru cte u r en chef à
la Royal Navy e t égalem ent, pend ant tro is ans, à l'école de la U S Navy S E R E
(Survie, Évasion, R ésistance e t E xtraction). Il a aussi servi dans les Falklands, en
Bosnie, en A lle m a gn e , au x E ta ts-U n is e t en Irlan d e du Nord. Il exerce toujours
en ta n t q u 'in stru cte u r en c h e f de réserve pour l’O rganisation de l'entraînem ent
de défense b ritanniq ue S E R E - fo rm a n t aussi bien des so ld a ts que des instructe urs. C 'est lui qui a veillé
à l'entraînem ent à la survie, à l'équipem ent e t à la c o o rd in atio n des secours pour le « global challenge »
de c ircu m n a v ig atio n en m on tg olfiè re de R ich ard Branson. Il s'occup e é galem ent de te ste r de nouveaux
m até rie ls de survie e t d 'in itie r les u tilisa te u rs au x nouvelles techniques, au Royaum e-U ni com m e dans
d 'autres pays.
w w w .colintow ell-survival.com
REMERCIEMENTS
DE L'AUTEUR
Tout ce que j'ai enseigné en ta n t q u 'in stru cte u r de survie, je l'ai expérim enté m oi-m êm e, en p a rticip a n t
sy stém atiq u em en t à to u s les cou rs de su rvie e xistants. Parce que cela m 'é ta it dem andé, bien sû r ; m ais
aussi, parce que je vo u lais g a rd e r à l'e sp rit ce qu'endure un p a rtic ip a n t prenant p a rt à ce type de cours,
que ce so it physiquem ent ou m entalem ent. Pour m ener à bien la ré d actio n de c e t ouvrage, je ne vous
le cacherai pas, je m e suis rem is dans la peau de l'élève. En l'occurrence, m es in stru cte u rs o n t aussi été
les co lla b o ra te u rs de la m aison d'é dition de D orling Kindersley, e t j'aim e ra is s a isir cette opp ortunité
po ur les re m ercie r de leur dévouem ent, leur professionnalism e e t les é ga rds qu'ils o n t pu me tém oigner,
sans o u b lie r leur grand sens de l'humour. M e rc i à Stéphanie, Lee, Nicky, R ich ard e t M ichael, à la tê te du
groupe ; à Phil e t Pip, C la re e t Katie, G ill e t Sarah, C h ris e t Tracy, Jill, Bob, Brian, Sharon, Chris, Gareth
e t Conor, qui o n t su tra d u ire en bon a n g lais un sty le aux a cce n ts un peu « provinciaux» e t p a rticip é à
l'élaboration grap hique de l'ouvrage ; m erci é galem ent à l'équipe d'illustrate urs, qui son t parvenus à
d é c h iffre r m es cro qu is e t à les m é ta m o rp h o ser en oeuvres d 'a rt !
M e s re m erciem ents les plus chaleureux von t aussi au x personnes suivantes qui, avec beaucoup de
générosité, o n t tra n sm is leur e xp e rtise : F it L t Joh n Fludson, Royal A ir Force, Defence S E R E Training
C entre ; L t C a rlto n Oliver, Royal Navy, Defence S E R E Training C entre ; Keith Spiller, C h ie f Pe tty O ffic ie r ;
K irk Davidson, P e tty O ffice (M ETO C), Stephen Paris-H unter, P e tty O ffic ie r (SE) ; Tony B o rk o w sk i (Royal
School M ilita ry Survey) ; M ik e Dym ond M .R.I.N .N.D ipM (RY A ) ; R ob e rt (B a dly Boy) W h a le ; C h a rlie Tyrell
; Colin Knox (P re -M ac) ; M u rra y B ry a rs ; Paul B a k e r (Bushm an.U K Knifes).
Enfin, j'aim e ra is re m ercie r le « Defence S E R E O rganisation » e t le « S u rvival Equipm ent B ran ch o f the
Royal Navy », lesquels m 'ont perm is de re cevoir une in stru ctio n hors pair, que ce so it dans mon pays ou
à l'étranger, et de poursuivre une c a rriè re captivante. À tel p o in t que s'il fa lla it recom m encer en ta n t que
bénévole, je le fe ra is !
DE L'ÉDITEUR
O utre les personnes m entionnées ci-dessus, D orling Kind ersley souhaite re m ercie r les personnes
suivantes po ur leur co n trib u tio n à cet ouvrage. À la Royal Navy : Cdr. A la n G eorge RN, Lt. Cdr. A d ria n
M undin RN, Lt. Cdr. Paula Row e RN et Lt. Cdr. Phil Rosindale RN. À I M G : O livia Sm ale s e t Sim on
Gressw ell.
Nous rem ercion s éga lem e n t : G areth Jones, C h ris Jo n e s et C on or K ilg allon pour l'aide éditoriale, Jillia n
B u rr e t Tracy S m ith po ur l'aide grap hique ; e t Sue B osanko pour la c o m p ilatio n de l'index.
VENTURING-BSA
Respectez la nature :
n'y emportez que ce que
vous êtes sûr de remporter.
Ne laissez rien, si ce n'est
l'empreinte de vos pas.
Ne prenez rien...
que des photos