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N’étant moi-même pas issu d’une région viticole, mon choix s’est porté sur le
Languedoc-Roussillon avant tout par goût personnel pour ses vins structurés et fruités
à la fois. Mais au-delà de l’aspect gustatif, l’histoire mouvementée du Languedoc
viticole m’intriguait particulièrement. Le passage d’une production de masse portée sur
la quantité, à un souci croissant de qualité et de maîtrise des rendements, a fait écho
au pays entier ; car les Français, dans leur consommation, ont suivi la même mutation.
La région du Pic Saint Loup en particulier, s’est faite l’un des fers de lance de
ce mouvement. Malgré un passé viticole assez limité (peu de vignes plantées avant
les années 1980), elle s’est imposée comme une appellation aujourd’hui
incontournable. Au-delà de l’aspect vitivinicole, c’est également une région dans
laquelle j’ai apprécié d’évoluer personnellement jusqu’à maintenant. Ses paysages lui
donnent une force d’attraction particulière.
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I/ Contexte de l’expérimentation
A) Le domaine
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proposée à la location pour des évènements privés (séminaires, anniversaires,
mariages, etc.)
B) Le climat :
Le Pic Saint Loup se situe à la croisée de deux grands climats. D’un côté, son
emplacement aux contreforts des Cévennes l’expose au climat continental. De l’autre
côté, il est évidemment influencé par le littoral méditerranéen (seulement une trentaine
de km de distance avec la mer). L’année est marquée par des étés chauds et secs et
des printemps frais, avec une grande amplitude thermique entre le jour et la nuit. Cette
amplitude est une aubaine en période de véraison, puisqu’elle permet aux raisins une
maturation optimale. On peut mesurer cette particularité avec l’indice de fraîcheur des
nuits. Il correspond à la température nocturne moyenne du mois qui précède la
vendange. Les températures nocturnes sont importantes pour la maturité du raisin, et
des études ont montré une relation « indirecte » entre l’IF et l’intensité aromatique des
vins perçus en analyse sensorielle (Tonietto et Carbonneau, 2004, pp. 81-971). Les
travaux de Jean-Luc Tondut2 ont démontré eux la particularité du Nord Montpellierais
(dont fait partie le Pic Saint Loup), où les nuits sont particulièrement fraîches :
1
TONIETTO J., CARBONNEAU A., 2004. A multicriteria climatic classification system for grape-growing regions
worldwide. Agricultural and Forest Meteorology, 124, pp. 81-97
2
Tondut et al., 2006. Revue Française d’œnologie, N° 219, p.5
3
Indice de Fraîcheur des nuits sur le département de l’Hérault (Tondut et al., 2006)
De par son altitude (125m en moyenne), le terroir du Pic Saint Loup est
relativement préservé des forts épisodes de vent. Même si la Tramontane (vent sec
venu du Nord-Ouest) et le Marin (vent humide venu du Sud-est) soufflent
régulièrement sur le vignoble, cela n’est en rien comparable à ce que l’on peut trouver
dans les plaines de l’Aude ou dans les vallées du Roussillon.
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Le terroir étant grandement constitué par l’histoire des hommes, nous allons
détailler ici les principales caractéristiques de l’AOP Pic Saint Loup, qui est une
appellation récente.
Le cahier des charges permet d’élaborer des vins rouges et rosés, en revanche
ce n’est pas le cas pour le vin blanc. Les cépages principaux sont les suivants : syrah,
grenache noir, mourvèdre. Un assemblage d’au moins deux cépages principaux est
obligatoire avec un minimum de 50% de Syrah. Viennent ensuite les cépages
« mineurs », à savoir le cinsault, le carignan, la counoise et le morrastel : ces cépages
ne peuvent représenter plus de 10 % de l'assemblage des vins rouges AOP Pic Saint
Loup.
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D) La géologie :
Carte géologique du Pic Saint Loup (Source : Syndicat AOP Pic Saint Loup)
Le territoire du Pic Saint Loup est marqué par les pointes calcaires du Pic Saint
Loup de l’Hortus qui se font face.
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La commune de Lauret, sur laquelle sont situées les vignes du Mas de l’Oncle,
se situe en bordure de cette faille. Elle se compose donc essentiellement d’éboulis
calcaires et de marnes.
II/ Problématique :
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- Plaisir de Nuit, l’entrée de gamme du domaine, sur le fruit, élevé également en
cuves inox mais où l’assemblage Grenache-Merlot, sans la structure apportée
par la Syrah, donne un vin plus léger.
- La gamme Pic Saint-Loup, plus traditionnelle avec élevage en barriques et
introduction d’une partie de Mourvèdre.
Les raisins provenaient d’une parcelle d’environ 1.8 hectares de Syrah (« Syrah
Grande Plaine »), située à proximité du village de Lauret. La densité de plantation est
d’environ 4 000 pieds à l’hectare, et la parcelle est classée en AOP Languedoc.
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colorés, riches en tannins, et confèrent souvent des arômes poivrés, de fruits noirs et
d’épices.
Les vignes de cette parcelle ont une vingtaine d’années et sont plantées sur
des sols argilo-limoneux. On y retrouve les caractéristiques typiques du climat du Pic
Saint Loup, notamment la fraîcheur de ses nuits.
B) Le millésime :
Le cumul des pluies sur le millésime 2018 a été exceptionnellement élevé pour
le Sud de la France. Les épisodes pluvieux successifs de mai et juin ont créé le cadre
favorable à une forte pression des maladies cryptogamiques, notamment le mildiou.
En particulier en bio, il a fallu gérer des cadences de traitement. En effet, le cuivre est
un produit de contact qui présente l’inconvénient d’être facilement lessivable et
uniquement préventif.
Le terroir du Pic Saint Loup étant l’un des plus arrosés du Languedoc, les dégâts
ont été conséquents. Ci-dessous, on peut constater ce décalage qui s’illustre ici en
termes de pluviométrie (mesurée en mm). Malgré cela, c’est bien toute une région qui
a été mise en difficulté par cet épisode mildiou sans équivalent dans les dernières
décennies.
Source : Conseil Départemental de l’Hérault & AOC Languedoc, « Suivi agrométéorologique des
terroirs viticoles – Millésime 2018 », Bulletin n°71, p.9
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- Une sécheresse modérée
On voit en effet que sur le secteur de Valflaunès (commune du Pic Saint Loup,
voisine de Lauret), les épisodes pluvieux à répétition du printemps ont permis de
mieux résister à la sécheresse que les autres secteurs représentatifs de l’AOC
Languedoc.
Pendant l’été, les journées chaudes voire caniculaires ont été nombreuses et
intenses : on a parlé d’un des étés les plus chauds depuis 1950. La zone du Pic Saint
Loup (Valflaunès) n’était pas en reste : on voit sur le tableau ci-dessous que son indice
héliothermique d’Huglin a été particulièrement élevé en 2018. Cet indice IH est basé
sur la température diurne et la longueur du jour entre le 1er avril et le 30 septembre ; il
est fortement corrélé avec la teneur en sucres des raisins.
Au final, le mûrissement des raisins a donc été assez bon, avec des vendanges
parfois même précoces. Encore une fois, les réserves hydriques bien reconstituées
ont permis de résister à cet été chaud.
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Source : Conseil Départemental de l’Hérault & AOC Languedoc, 2018, p.17
C’est une autre caractéristique du millésime 2018 : les teneurs en Nass (=azote
assimilable par les levures) sur les moûts étaient remarquablement élevées,
engendrant des fermentations rapides et difficiles à contrôler.3
C) Le matériel :
Les vendanges ont été effectuées manuellement dans ces caissettes d’environ
15 kg. L’objectif de récolter manuellement est de préserver l’état sanitaire des raisins.
En effet, malgré les progrès technologiques effectuées, la machine à vendanger
présente l’inconvénient d’exercer une pression sur les raisins et de commencer à
libérer du jus. Pour peu que le trajet de la parcelle à la cave prenne du temps et se
fasse en conditions de forte chaleur, l’oxydation d’un moût encore riche en sucres
devient un véritable risque.
Récolter manuellement permet également de faire passer les raisins par un tri
manuel. Il s’effectue d’abord à la vigne, où l’on peut juger à vue d’œil de la qualité des
raisins que l’on sélectionne, mais aussi sur le quai de réception. La vendange passe
par une table de tri vibrante où deux à trois personnes sont présentes pour retirer les
3
Institut Coopératif du Vin, Millésime 2018 : principales tendances œnologiques, 14 novembre 2018,
http://icv.fr,
11
éventuelles feuilles et raisins verts (pour éviter tout goût végétal dans le vin) mais aussi
les éventuelles pourritures.
La vendange est ensuite éraflée. On sépare les baies de la partie végétale. Elles
passent par le fouloir, dans lequel des rouleaux exercent une légère pression pour
commencer à ouvrir la baie et libérer du jus. Les raisins tombent dans une pompe à
marc qui va les acheminer vers les cuves.
Cuves : Les cuves utilisées pour cette expérimentation sont des cuves en inox
à chapeau flottant de la marque Eurotanks, d’une capacité de 48 hl. L’inox a été choisi
pour sa résistance et sa meilleure capacité à être nettoyée. J’avais obtenu de mon
entreprise qu’elle m’alloue deux autres petites cuves en inox (également à chapeau
flottant) me permettant d’isoler une partie de mon essai et de mon témoin, après
vinification. En effet, les impératifs du domaine faisaient que le reste de ces Syrah,
après pressurage devaient être assemblées avec d’autres cuves pour leur élevage.
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Levures : nous avons utilisé la gamme Excellence DS de Lamothe-Abiet,
connue pour allier à la fois la fraîcheur du fruit, une structure soyeuse, tout en résistant
aux degrés d’alcool potentiellement élevés qu’on trouve en région Languedoc.
D) Facteurs et modalités :
Avant de lancer mon expérimentation, il a fallu prévoir les critères qui allaient
me permettre de juger scientifiquement de son efficacité. Mesurer la quantité et la
qualité de l’extraction revient à s’intéresser aux polyphénols, qui sont des composés
antioxydants du vin.
Pour rappel, définissons les deux types de polyphénols qui nous intéressent
dans le vin :
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Leurs propriétés organoleptiques peuvent varier : les tanins des pellicules sont plus
doux et soyeux que ceux des pépins. Ils sont un élément clef de l’aptitude à la garde
car les tanins ont des propriétés antioxydantes.
Ces deux éléments finissent par agir en symbiose dans le vin, on parle du
couple anthocyanes-tanins. Cette association est qualitative car elle permet de
stabiliser la couleur (quitte à perdre légèrement en intensité colorante) et de rendre les
tanins du vin plus soyeux par leur polymérisation. On pourra favoriser ce phénomène
avec une micro-oxygénation ou un élevage en barriques par exemple.
Pour mesurer ces polyphénols, voici les critères principaux que nous
utiliserons :
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Ribéreau-Gayon, P. and Stonestreet, E. (1966) Le dosage des tannins du vin rouge et la détermination de leur
structure. Chimie Analitique, 48, pp. 188-196.
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E) Déroulement de l’expérimentation :
L’idée était donc de voir si l’ajout de ces pigeages sur notre cuve essai tout au
long de la macération, allait engendrer des différences organoleptiques significatives.
Les poids de vendange introduits dans les deux cuves respectives ont été les
suivants :
Nous avons récolté ces syrah tôt dans la matinée du 5 septembre 2018, de
manière à ne pas rentrer une vendange trop chaude. Ainsi la température du matin
dans les cuves était de 18°C. Les cuves n’étaient pas remplies au niveau de leur
capacité totale, mais à seulement 30 hl sur les 48 totaux.
• Remontages
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De manière générale, le remontage, qu’il soit avec ou sans air, doit manipuler
l’ensemble de la cuve dans une journée entière. Après étude du débit de notre pompe,
nous avons déterminé avec le régisseur que 2 remontages par jour (de 10-15 min
chacun) permettaient de remonter l’ensemble de la cuve.
• Pigeages
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de rompre les circuits préférentiels du vin. En effet, lorsqu’on effectue un remontage,
le vin va s’infiltrer par les endroits du chapeau où le passage est le plus facile. Si l’on
ne recherche pas des vins trop structurés, c’est en revanche une bonne formule plus
qu’elle permettra une extraction plus douce.
• Délestages
Outre ses propriétés d’extraction, cette technique permet aussi une action
thermique : la séparation des phases solide et liquide permet de perdre naturellement
1 ou 2°C (selon le matériau et l’inertie de la cuve). Cette régulation thermique peut
ainsi avoir un impact sur la cinétique de fermentation, en calmant quelque peu l’action
des levures.
De par son intensité, c’est une opération à laquelle il est aussi commun d’avoir
recours en cas « d’urgence », si l’on manque de temps pour extraire de manière
progressive avec des remontages et/ou des pigeages.
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• Macération à chaud en fin de fermentation
• Décuvage
Les décuvages ont donc eu lieu pour les deux cuves le 20 septembre, soit 15
jours après leur encuvage. Séparé de sa phase liquide (la coule), le marc a été
transféré vers notre pressoir pneumatique et a donné environ 6,5 hl de vin de presse
pour chaque cuve. Nous nous retrouvons donc avec ces ordres de grandeur :
1070
25
1060
DENSITÉS
1050 23
1040
21
1030
1020 19
1010
17
1000
990 15
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IV / Résultats :
A) Résultats d’extraction analytiques :
Selon le laboratoire Natoli, la marge d’erreur sur cet indice se situe à 6. Nous
nous situons donc de justesse en dehors de cette marge d’erreur. On peut donc
considérer qu’il existe une légère différence de teneur en polyphénols totaux entre les
deux vins. Une nuance doit néanmoins être apportée : la 2ème analyse du 12 octobre,
réalisée post-FML (fermentation malolactique) a été effectuée après relogement des
vins dans les petites cuves inox. Les quantités n’étaient donc pas les mêmes par
rapport à l’analyse précédente faite sur les grandes cuves.
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- Indice HCl
Cette perte en pourcentage se situe en général entre 5 et 10% pour des vins
jeunes, et entre 20 et 25% pour des vins vieux. Nous nous situons ici à un niveau
intermédiaire : cependant la valeur ne varie quasiment pas entre les deux cuves. A la
différence des deux instruments précédents, l’indice HCl nous fait donc dire que
l’impact des pigeages sur la structure a été inexistant.
Je leur ai présenté deux verres à déguster, sans leur donner aucune information
sur les vins ni sur mon expérimentation. Je leur ai simplement expliqué les critères sur
lesquels je souhaitais qu’ils notent ces vins, à savoir : quantité de tanins, qualité de
tanins, acidité, végétal, amertume, intensité aromatique, intensité colorante. Les
critères qui m’intéressaient le plus étaient les deux premiers : quantité de tanins et
qualité de tanins. La couleur étant facilement extractible, c’est surtout sur l’extraction
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tannique que je cherchais à trouver ou non une différence. Pour le reste des critères,
bien que moins majeurs, je les ai utilisés de manière à ne pas laisser le jury face à
seulement 2 ou 3 paramètres : il aurait pu se focaliser dessus et chercher
volontairement une différence. De plus, les critères « amertume » et « végétal »
pouvaient m’intéresser, car ils peuvent être corrélés avec la qualité des tanins.
J’ai obtenu pour chaque critère une note de 0 à 5 pour chaque dégustateur (cf.
annexe n°9 et 10 pour consulter la fiche de dégustation distribuée au jury). Les
résultats ont bien sûr divergé, mais l’enjeu consistait à savoir si ces différences étaient
dues à des fluctuations d’échantillonnage, ou si l’on pouvait en tirer des conclusions
en lien avec l’expérimentation que nous avons mis en place.
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Pour mesurer scientifiquement la véracité des résultats obtenus, j’ai utilisé le
test de Student. Nous prenions deux hypothèses avec un seuil de risque et une règle
de décision située à t obs (valeur du test de Student) = 1,32. Les hypothèses étaient :
H0 (si t obs < 1,32) : les différences sont dues aux fluctuations
d’échantillonnage.
H1 (si t obs > 1,32) : l’essai est supérieur au témoin sur cette modalité.
J’ai calculé cette valeur pour chaque critère de dégustation. Nous avons
observé que pour tous les critères, les valeurs de t obs étaient inférieures à 1,32.
Autrement dit, les différences qui se dégagent de cette dégustation de jury sont toutes
dues aux fluctuations d’échantillonnage. On ne peut pas dire que l’essai soit supérieur
au témoin sur cette modalité.
Pour approfondir, vous trouverez tous les détails des calculs et les résultats de
la dégustation en annexe n°11.
Compte tenu de ces résultats qui concordent tous sur la faiblesse des écarts de
mesure, on ne peut pas conclure que la différence d’itinéraire de vinification ait eu un
impact significatif sur le profil organoleptique du vin. La quantité comme la qualité des
tanins présents dans les deux vins, sont objectivement très similaires.
D’abord, la première chose que j’aurais souhaité aurait été de pouvoir analyser
et faire déguster à la fois les coules (partie liquide directement obtenue au décuvage)
et les presses (vin obtenu après pressurage). En effet, pour des raisons internes au
process du domaine, après décuvage j’ai seulement pu isoler une partie des coules,
contenues dans les petites cuves. Le vin de presse a été assemblé directement avec
les autres presses du domaine, pour effectuer une post-macération avec des copeaux
de bois. Il aurait donc été intéressant de comparer les IPT de ces presses isolées,
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entre témoin et essai. En effet, les IPT dont nous disposons sur nos analyses,
paraissent assez faibles pour une syrah bien extraite : cela s’explique par l’absence
des presses qui constituaient tout de même ¼ du volume total.
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Conclusion :
Cette expérimentation a été enrichissante car elle reflète bien l’essence des
vendanges et des vinifications, c’est-à-dire l’importance des imprévus, et l’absence de
contrôle total sur ce processus d’origine naturelle.
Nous attendions certains résultats : nous ne les avons pas obtenus, ou en tout
cas pas dans les ordres de grandeur que nous aurions pu imaginer. Cela peut nous
conduire à nuancer l’importance du rôle accordé à la vinification. Car c’est en cave
mais aussi et surtout à la vigne, et donc sur du long terme, que le profil d’un vin se
définit. Un moût possède un potentiel tannique donné, et l’Homme n’est qu’un relais
lui permettant de l’exprimer en le transformant en vin : il ne peut pas toujours le
modifier à sa guise. Par conséquent, puisque cuves provenaient toutes deux de la
même parcelle, il n’est pas illogique que cette différence de structure tannique soit
faible.
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Table des matières
Introduction.......................................................................................................................................... 1
I/ Contexte de l’expérimentation..................................................................................................... 2
A) Le domaine ................................................................................................................................ 2
B) Le climat : ................................................................................................................................... 3
C) L’appellation et les hommes.................................................................................................... 4
D) La géologie : .............................................................................................................................. 6
II/ Problématique : .............................................................................................................................. 7
III/ Mise en place de l’expérimentation : ....................................................................................... 8
A) La parcelle : ........................................................................................................................... 8
B) Le millésime :......................................................................................................................... 9
C) Le matériel : ......................................................................................................................... 11
D) Facteurs et modalités :....................................................................................................... 13
E) Déroulement de l’expérimentation : ................................................................................. 15
IV / Résultats : ................................................................................................................................... 19
A) Résultats d’extraction analytiques : ................................................................................. 19
B) Résultats de dégustation face à un jury expert :............................................................ 20
V/ Réflexion sur les résultats : ...................................................................................................... 22
Conclusion : ....................................................................................................................................... 24