Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
II.1. Introduction
La théorie classique de l’énergie électrique ne tient compte que des systèmes électriques
basés sur des signaux sinusoidaux. Cependant les signaux électriques présentes sur les réseaux
(surtout les courants) sont souvent perturbés et ils ne sont pas parfaitement sinusoidaux. Dans
le domaine de la qualité de l’énergie, il est indisponsable de bien connaître tous les échanges
d’énergie entre le réseau et les différentes charges de façon à pouvoir compenser les
éventuelles perturbations[9].
L’analyse des signaux non sinsoidaux est basée sur deux concepts mathématiques qui sont
les harmoniques, qui permettent la décomposition des signaux électriques perturbés ( non
sinusoidaux ) en composantes idéales et les perturbations.
Le concept d’harmonique a été introduit au début du XIXéme siécle par Joseph Fourier, en
démontrant que tout signal périodique non sinusoidal peut être représenté par une somme ou
série des sinusoides de fréquences discrétes. La composantes zéro de la série dite de fourier
est la composante continue, tandis que la premiére composante est appelé composante
fondamentale. Dans le cas des système raccordés au réseau, celle-ci est une composante à la
fréquence nominale du réseau (50Hz). Le reste des composantes de la série sont appelés
harmoniques et sont multiples de la fréquence fondamentale.
J.B.J.Fourier a montré que certaines fonctions périodiques peuvent être représentées sous
forme d’une somme de séries de fonctions trigonométriques[10] :
II.2. Définitions :
On appelle série trigonométrique une série de fonction dont le terme général est de la
forme X → An . cos nx +Bn. cos nx .
Ou :n est un entier naturel,𝐀𝐧 et 𝐁𝐧 des nombres réels.
Sa somme est de la forme :
ejnx e−jnx
S(x) = Ao + ∑∞n=1 [ (An − jBn) + (An + jBn)]………..(II.3)
2 2
On obtient une série de termes de la forme 𝐞𝐣𝐧𝐱 et 𝐞−𝐣𝐧𝐱 . C’est la forme complexe de la série
de Fourier.
Ou encore :
ejnx e−jnx
S(x) = Ao + ∑∞n=1 ( Cn + Cn )………………(II.4)
2 2
La série de Fourier de fonction f admettant T comme période est définit par [11] :
2 T
An = T ∫0 f(t) con nωt dt…………………………(II.10)
2 T
Bn = T ∫0 f(t) sin nωt dt………………..………(II.11)
Le mathématicien Fourier a démontré que la fonction f(t) peut s’écrire sous la forme suivante
:
Amplitude
Fondamentale U1
Valeur
Harmonique4
Moyenne U0
Harmonique 2
Harmonique 6
Harmonique 3
Inexistant
f 2f 3f 4f 5f 6f Fréquence f
II.5…….. § Supprimé
II.6 § Supprimé
II.7.1.Valeur moyenne
La valeur moyenne d’une grandeur variable ou aussi la «composante continue», c’est la partie
constante de cette grandeur, son calcul sur un intervalle de temps t1...t2 est définit comme
suit :
1 t2
Smoy = t2−t1 ∫t1 S(t)dt………………………………(II.14)
1 T+t
〈S〉 = Smoy = ∫(T) S(t)dt……………………………(II.15)
T
NB : La valeur moyenne d’un signal est la valeur qui sépare le signal sur une période en
deux aires égales. On la calcule souvent en écrivant
1 T
Smoy = ∫(0) S(t)dt
T
Mais il est possible de faire l’intégration sur n’importe quel intervalle de largeur T
II.7.2.Valeurs de crête
Un signal électrique est caractérisé par sa valeur maximale S max et sa valeur minimale Smin
observée sur une période.
Smax=max {S(t)} / t ϵ [0, T]
Ce paramètre a une importance particulière pour l’analyse des surtensions harmoniques.
II.7.3.Valeur efficace
La notion de valeur efficace d’une grandeur variable est une notion largement utilisée en
électricité dès lors qu’on s’intéresse aux régimes variables.
La formulation générale de la valeur efficace est donnée par[12] :
2 T+t
Seff = √〈S 2 〉 = √(1/T) ∫(T) S 2 (t)dt………………………(II.16)
C’est à la racine carrée de la valeur moyenne du carré du signal (en anglais root means ou
rms).
Elle correspond à la valeur du signal continu qui produirait les mêmes effets énergétiques.
C’est l’origine du qualificatif « efficace ».
Dans le cas d’un signal sinusoïdal :
0 2π
2
Seff = √〈S 2 〉 = √(1/T) ∫ S 2 (t)dt = √(Smax 2 /2π) ∫ sin2 (Ɵ)dƟ
(T) 0
NB : Des formules précédentes, on remarque que la valeur moyenne d’une somme est
égale à la somme des valeurs moyennes, en revanche ce n’est pas le cas pour les valeurs
efficaces.
Dans le cas particulier d’un signal sinusoïdal, la valeur efficace est calculée comme suit :
0 2π
2
Seff = √ 〈S 2 〉 = √(1/T) ∫ S 2 (t)dt = √(Smax /2π) ∫ sin2 (Ɵ)dƟ
2
(T) 0
2π
1 − cos(2Ɵ)
= √(Smax 2 /2π) ∫ dƟ
0 2
2π
= √(Smax 2 /4π) ∫ dƟ
0
Smax
= √(Smax 2 /4π)2π=
√2
Cette valeur est indispensable pour l'étude des effets thermiques.
Pour mieux analyser un signal périodique non sinusoïdal on considère encore certaines
valeurs caractéristiques parmi lesquelles on a :
Vn
τn = V1 .............……………………………(II.20)
On définit encore le facteur K qui indique la quantité de chaleur produite par des courants
sinusoïdaux par rapport à la même valeur efficace de courant sinusoïdal pur. Le facteur K
fournit une mesure des effets thermiques sur les transformateurs.
Di = Vi/Vd .............……………………………(II.21)
Dh =Vo/Veda.............…………………………… (II.22)
II.11. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons expliqué le phénomène des harmoniques et ses différentes
sources. Commençant par la présentation des harmoniques, la décomposition d’un signal
périodique, On a vu aussi dans ce chapitre que les harmoniques sont caractérisées par deux
facteurs. Taux de distorsion harmonique et le facteur de puissance. On a donné dans le même
chapitre quelques sources qui génèrent des courants et des tensions harmoniques polluants.
On a clôturé ce deuxième chapitre par donner les perturbations dans le réseau électrique et
les principales sources d’harmoniques.