Vous êtes sur la page 1sur 30

Dr.

Médard-Sylvain OVONO
Diplômé en Génie Electrique de l’ENSET- Gabon
Diplômé en Informatique. Appl. aux SE de l’ULB- Belgique
Docteur en Sciences de l’Education d’AMU-France
(Didactique de l’Informatique et Algorithmique)

SYLLABUS DE COURS
INFORMATIQUE GENERALE 1

Page 1

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
Syllabus strictement réservé aux étudiants, toute reproduction sans l’accord de l’auteur est interdite.
TABLE DES MATIERES

HISTORIQUE ............................................................................................................................... 3

I- INTRODUCTION : ................................................................................................................ 7

II- DESCRIPTION DES ORDINATEURS ..................................................................................... 7


II-1- Présentation d’un système à microprocesseur........................................................... 8
II-2- LES ELEMENTS FONDAMENTAUX D’UN ORDINATEUR ................................................... 8

III- FONCTIONNEMENT DES ORDINATEURS ......................................................................... 21


III-1- Introduction ................................................................................................................ 22
III-2- Accomplissement d’une tâche ................................................................................ 22
III-3- Algorithme et programme......................................................................................... 22
III-4- Fonctionnement ......................................................................................................... 23

IV- LES SYSTEMES DE NUMERATION .................................................................................... 24


IV-1- Le système binaire ..................................................................................................... 24
IV-2- Nombre binaire .......................................................................................................... 24
IV-3- Nombres hexadécimaux .......................................................................................... 25
IV-4- Instructions-machines ................................................................................................ 25

V- MEMOIRES ET CODIFICATIONS ...................................................................................... 25


V-1- Structure de la mémoire ............................................................................................ 25
V-2- Codification des nombres ......................................................................................... 26
V-3- Codification des caractères ..................................................................................... 26

VI- LOGICIEL........................................................................................................................ 27
VI-1- Assembleurs et compilateurs .................................................................................... 27
VI-2- Chargeurs et interpréteurs ........................................................................................ 27
VI-3- Système d’exploitation (OS) ..................................................................................... 27

BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................... 29

Page 2

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
HISTORIQUE

L’ordinateur, cette machine à calculer moderne, est l’aboutissement d’une longue série de perfectionnements qui
s’échelonnent sur plusieurs siècles.

A l’origine, on trouve la machine la plus élémentaire : LE BOULIER CHINOIS, qui apparaît environ 2 500 avant notre
ère. Il est constitué d’un certain nombre de boules pouvant être déplacées le long de tiges parallèles. Il permet
d’effectuer des opérations arithmétiques élémentaires.

On peut situer la naissance d’une véritable machine à calculer en 1642, lorsque Blaise Pascal, dans le but de
simplifier la tâche de son père, commissaire pour la levée des impôts en Normandie, invente la machine arithmétique
« LA PASCALINE ». Le but de Pascal était de rendre mécanique l’opération d’addition et en particulier le « report »,
source fréquent d’erreurs, grâce à un système de roues dentées munies d’ergots.

Au 17ème siècle toujours, Claude Perrault invente un boulier dont le report se fait automatiquement et le
mathématicien allemand Gottfried Wilhem Leibniz conçoit une machine permettant de faire les quatre opérations par
l’intermédiaire de roues à pignons.

Au cours du 19ème siècle quelques nouvelles inventions voient le jour : l’arithmomètre de Thomas de Colmar conçu à
partir des idées de Leibniz (1820), la machine à curseur du suédois Odhner (1875), le comptomètre à clavier de
l’américain Felt (1885). Toutes ces machines étaient capables d’effectuer les quatre opérations arithmétiques.

L’ancêtre des calculateurs modernes a été conçu par le mathématicien anglais Charles Babbage (entre 1820 et
1834). On y trouvait, en effet, les trois éléments essentiels de nos calculateurs, à savoir : un organe d’introduction de
données, un organe de sortie des résultats et un organe de calcul et de contrôle. L’introduction de données se faisait
soit par cartes perforées, soit par des cadrans. La sortie des résultats se faisait aussi soit par cartes perforées, soit
par l’intermédiaire du cadran, soit par l’impression sur papier. L’organe de calcul utilisait des dispositifs mécaniques
et une mémoire était réalisée par l’intermédiaire de roues dentées. Les opérations à effectuer étaient, elles aussi,
introduite à l’aide de cartes perforées, ce qui rendait le traitement automatique.

En 1890 le statisticien américain Hermann Hollerith, afin de permettre le dépouillement plus rapide du recensement
de la population américaine met au point une machine électromécanique. Puis il fonde en 1896 la « Tabulating
Machine Company ». C’est aussi lui qui introduit le format standard de cartes perforées dont les dimensions sont
celles du billet de un dollar de l’époque.

Thomas Watson construit en 1911 la machine à cartes perforées dont un premier modèle avait été réalisé par
l’ingénieur américain Powers en 1907. Watson reprendra en 1924 la « Tabulating Machine Company » pour fonder
la firme IBM (International Business Machine).

Parallèlement, en 1924 également, une machine électromagnétique à cartes perforées est conçue par l’ingénieur
norvégien Bull dont les brevets sont exploités par les français qui créent en 1931 la « Compagnie des Machines
Bull ».

Les besoins des mathématiciens, des physiciens nucléaires, la mise au point de la bombe atomique pendant la
deuxième guerre mondiale ainsi que le déchiffrement des messages codées ennemis vont intensifier les recherches
sur les machines à calculer. Dans les années 30, à l’Université de Harvard, Howard AIKEN conçoit, sur les idées de
Babbage, la « Automatic Sequence Controlled Computer Mark I », elle fonctionnera en 1944. On enregistre à cette
époque un temps de calcul de l’ordre de 1/3 de seconde pour l’addition, 6 secondes pour la multiplication et 11
secondes pour la division.

En 1940, la Compagnie Bull réalise un autre équipement utilisant toujours la technique des relais électromagnétiques
dans les organes de commande et de calcul.

Page 3

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
De 1945 à 1946, à l’Université de Pennsylvanie, Presper Eckert et John Mauchly mettent au point l’ENIAC. Cette
machine permet de diviser les temps de calcul par 1000 mais présente l’inconvénient d’un trop grand encombrement
(270 m3 – 30 tonnes).

Deux idées nouvelles vont alors modifier la conception des machines mises au point à cette époque (machines dites
de la première génération). Les instructions, au lieu d’être exécutées au fur et à mesure de leur introduction en
machine, vont être soumises en bloc et conservées en mémoire, d’où elles seront traitées les unes après les autres
pour être exécutées.

Le système décimal utilisé jusqu’alors va céder la place au système binaire. Ces deux innovations sont dues au
professeur John Von Neumann de l’Université de Princeton (1947). L’EDVAC de l’Université de Pennsylvanie et
L’EDSAC à l’Université de Cambridge étaient fondés sur ces deux principes.

Les innovations technologiques vont, dès 1959, permettre une diminution du volume des équipements, de la
consommation électrique et du dégagement de chaleur. C’est l’époque où apparaissent les mémoires à tores de
ferrite1, les transistors2, les circuits imprimés3 et de nouveaux supports des informations, les bandes et tambours
magnétiques (calculateurs de la 2ème génération). Les vitesses de traitement et les capacités des mémoires s’en
trouvent considérablement augmentées. Ces perfectionnements donnent aux « ordinateurs » (néologisme français
imaginé par IBM-France pour traduire le mot anglais « computer ») une plus grande sûreté de fonctionnement, une
facilité d’emploi permettant d’assurer des tâches de plus en plus vastes par un nombre plus important d’utilisateurs.

Dès 1963, une nouvelle étape dans la miniaturisation des équipements est franchie (3 ème génération). Les circuits
intégrés4 remplacent progressivement les circuits imprimés. On voit apparaître des mini- et des micro-ordinateurs
dont les coûts de plus en plus réduit permettent une plus grande diffusion au sein des entreprises. On dépasse
actuellement des vitesses d’exécution de l’ordre de quelque dizaines de picosecondes (=10 -12).

1
Tores de ferrite : un tore (anneau) de ferrite (composé d’oxydes métalliques) est susceptible d’être magnétisé dans les deux sens
opposés, sens que l’on peut représenter par 0 et 1, les deux chiffres du système de numération binaire.
2
Transistor : dispositif constitué principalement de semi-conducteur (sélénium, silicium et surtout germanium). Le mot transistor
vient de l’expression TRANsfer reSISTOR et a été utilisé par J. Bardeen et W.H. Brattain de la « Bell Telephone » pour désigner le
dispositif qu’ils avaient conçu.
3
Circuits imprimés : Circuits comportant un ensemble d’éléments (résistances, condensateurs…) qui sont connectés entre eux.
4
Circuits intégrés : les éléments et les connections d’un circuit imprimé sont cette fois introduits dans de petits morceaux de semi-
conducteurs.
Page 4

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
Quelques dates importantes dans histoire des supports, représentations et manipulations de l’information

? Concept de nombre
-12000 Ecriture sur tablette d’argile (Tchécoslovaquie)
-3000 Tablette d’argile en comptage (Mésopotamie), Papyrus (Egypte)
-2600 Abaque (Chine)
-1800 Numération de position (Mésopotamie)
-400 Table de comptage (Grèce)
-200 Papier (Chine)
-100 Tablette de cire (Grèce et Rome)
400 Parchemin (Europe)
1440 Imprimerie par caractères mobiles (Gutenberg)
1621 Règle à calcul (Oughtred)
1642 Machine à additionner (Pascal)
1671 Machine à calculer (Leibniz)
1686 Crayon
1728 Métier à tisser guider par carte perforées
1820 Analycal engine (Babbage)
1828 Porteplume
1868 Machine à écrire
1890 Trieuse et tabulatrice à cartes perforées (Hollerith)
1907 Lampe triode (de Forest)
1919 Relais électrique
1944 Mark I (Aiken)
1946 ENIAC (Mauchly et Eckert)
1948 Premier programme enregistré (sur Mark II), Transistor
1949 Tambour magnétique
1950 Bande magnétique
1951 Tore de ferrite
1953 Circuit imprimé, 1er ordinateur commercial (1er génération)
1956 FORTRAN (Formula Translator)
1959 Ordinateur de la 2nd génération, circuit intégré, COBOL (Common Bisiness Oriented Language)
1962 Microprocesseur, Calculatrice électronique de poche
1964 Ordinateur de la 3ème génération
1965 BASIC (Beginner’s All-purpose Symbolic Instruction Code)
1967 Mémoire à bulles
1968 PASCAL
1970 Disque magnétique souple
1977 Micro-ordinateur individuel

Page 5

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
PARTIE 1 :

DESCRIPTION DES ORDINATEURS

Page 6

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
I- INTRODUCTION :

La compréhension du vocabulaire informatique représente généralement la


principale difficulté à laquelle se heurtent les acheteurs potentiels d'ordinateurs
personnels. En effet, contrairement à un téléviseur, pour lequel les critères de
choix sont assez limités, choisir un ordinateur revient à sélectionner chaque
élément qui le compose et à en connaître les caractéristiques. Ce cours n'a pas
pour but de donner un sens à toutes les abréviations informatiques (dans la
mesure où de nombreux constructeurs ont leurs propres terminologies), mais il
cherche à aider à mieux comprendre les principaux composants d'un
ordinateur, d'en expliquer le fonctionnement et d'en donner les principales
caractéristiques.

Avant de pouvoir apprendre à communiquer avec cette machine, il nous


semble donc opportun de faire une rapide description d’un PC (« Personal
Computer » ou ordinateur personnel). En effet, nous ne pouvons pas dissocier
matériel et logiciel –hardware et software- car ils ne peuvent fonctionner l’un
sans l’autre. C’est donc la raison pour laquelle la première partie de ce cours
sera intégralement consacrée à la découverte de votre ordinateur et la
seconde à son fonctionnement.

II- DESCRIPTION DES ORDINATEURS

Un ordinateur est un ensemble de circuits électroniques permettant de


manipuler des données sous forme binaire, c'est-à-dire sous forme de bits. Le
mot « ordinateur » provient de la société IBM France. François Girard, alors
responsable du service promotion générale publicité de l'entreprise IBM France,
eut l'idée de consulter son ancien professeur de lettres à Paris, afin de lui
demander de proposer un mot caractérisant le mieux possible ce que l'on
appelait vulgairement un « calculateur » (traduction littérale du mot anglais «
compter »).

Ainsi, Jaques Perret, agrégé de lettres, alors professeur de philologie latine à la


Sorbonne, proposa le 16 avril 1955 le mot « Ordinateur » en précisant que le mot
« Ordinateur » était un adjectif provenant du Littré signifiant « Dieux mettant de
l'ordre dans le monde ». Ainsi, il expliqua que le concept de «mise en ordre»
était tout à fait adapté.

Toute machine capable de manipuler des informations binaires peut être


quafiée d'ordinateur, toutefois le terme «ordinateur» est parfois confondu avec
la notion d'ordinateur personnel (PC, abréviation de personal computer), le type
d'ordinateur le plus présent sur le marché.

Page 7

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
II-1- Présentation d’un système à microprocesseur

Tous les systèmes automatiques ont un schéma de principe quasiment


identique. Ils sont constitués de trois principales parties :
- Les entrées, pour l’acquisition des données ;
- La boîte noire (unité centrale), pour le traitement de données ;
- Les sorties, servant à la restitution du résultat du traitement.

ENTREES BOITE SORTIES


NOIRE

II-2- LES ELEMENTS FONDAMENTAUX D’UN ORDINATEUR

Un ordinateur est constitué par un ensemble de composants électroniques


modulaires, c'est-à-dire des composants pouvant être remplacés par d'autres
composants ayant éventuellement des caractéristiques différentes, capables
de faire fonctionner des programmes informatiques. On parle ainsi de «
hardware » pour désigner l'ensemble des éléments matériels de l'ordinateur et
de « software » pour désigner la partie logicielle.

Page 8

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
A- L’UNITE CENTRALE

On appelle « unité centrale », l'ensemble composé du boîtier et des éléments


qu'il contient. Les éléments externes à l'unité centrale sont appelés
périphériques.

L'unité centrale doit être connectée à un ensemble de périphériques externes.


Un ordinateur est généralement composé au minimum d'une unité centrale,
d'un écran (moniteur), d'un clavier et d'une souris, mais il est possible de
connecter une grande diversité de périphériques sur les interfaces d'entrée-
sortie (ports séries, port parallèle, port USB, port firewire, etc.) :

- imprimante,
- scanner,
- périphérique de stockage externe,
- appareil photo ou caméra numérique,
- etc.

Les éléments contenus dans le boîtier (ou tour) constituent le cœur de


l’ordinateur.

Page 9

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
1- La carte mère

L'élément constitutif principal de l'ordinateur est la carte mère (en anglais


«mainboard» ou «motherboard», parfois abrégé en «mobo»). La carte mère est
le socle permettant la connexion de l'ensemble des éléments essentiels de
l'ordinateur.

Comme son nom l'indique, la carte mère est une carte maîtresse, prenant la
forme d'un grand circuit imprimé possédant notamment des connecteurs pour
les cartes d'extension, les barrettes de mémoires, le processeur, etc.

2- Le microprocesseur

Le processeur (CPU, pour Central Processing Unit, soit Unité Centrale de


Traitement) est le cerveau de l'ordinateur. Il permet de manipuler des
informations numériques, c'est-à-dire des informations codées sous forme
binaire, et d'exécuter les instructions stockées en mémoire.

Le premier microprocesseur (Intel 4004) a été inventé en 1971. Il s'agissait d'une


unité de calcul de 4 bits, cadencé à 108 kHz. Depuis, la puissance des
microprocesseurs augmente exponentiellement. Quels sont donc ces petits
morceaux de silicium qui dirigent nos ordinateurs?

Le processeur est caractérisé par sa fréquence, c'est-à-dire la cadence à


laquelle il exécute les instructions. Ainsi, un processeur cadencé à 800 MHz
effectuera grossièrement 800 millions d'opérations par seconde.

Page 10

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
La carte mère possède un emplacement (parfois plusieurs dans le cas de cartes
mères multiprocesseurs) pour accueillir le processeur, appelé support de
processeur. On distingue deux catégories de supports :

- Slot (en français fente) : il s'agit d'un connecteur rectangulaire dans lequel
on enfiche le processeur verticalement
- Socket (en français embase) : il s'agit d'un connecteur carré possédant
un grand nombre de petits connecteurs sur lequel le processeur vient
directement s'enficher

Le processeur possède généralement un détrompeur, matérialisé par un coin


tronqué ou une marque de couleur, devant être aligné avec la marque
correspondante sur le support.

Dans la mesure où le processeur rayonne thermiquement, il est nécessaire d'en


dissiper la chaleur pour éviter que ses circuits ne fondent. C'est la raison pour
laquelle il est généralement surmonté d'un dissipateur thermique (appelé parfois
refroidisseur ou radiateur), composé d'un métal ayant une bonne conduction
thermique (cuivre ou aluminium), chargé d'augmenter la surface d'échange
thermique du microprocesseur. Le dissipateur thermique comporte une base en
contact avec le processeur et des ailettes afin d'augmenter la surface
d'échange thermique. Un ventilateur accompagne généralement le dissipateur
pour améliorer la circulation de l'air autour du dissipateur et améliorer l'échange
de chaleur.

3- Les mémoires vives

La mémoire vive (RAM pour Random Access Memory) permet de stocker des
informations pendant tout le temps de fonctionnement de l'ordinateur, son contenu est
par contre détruit dès lors que l'ordinateur est éteint ou redémarré, contrairement à
une mémoire de masse telle que le disque dur, capable de garder les informations
même lorsqu'il est hors tension. On parle de « volatilité » pour désigner ce phénomène.

Pourquoi alors utiliser de la mémoire vive alors que les disques durs reviennent moins
chers à capacité égale ? La réponse est que la mémoire vive est extrêmement rapide
par comparaison aux périphériques de stockage de masse tels que le disque dur. Elle
possède en effet un temps de réponse de l'ordre de quelques dizaines de
nanosecondes (environ 70 pour la DRAM, 60 pour la RAM EDO, et 10 pour la SDRAM
voire 6 ns sur les SDRam DDR) contre quelques millisecondes pour le disque dur.

Page 11

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
La mémoire vive se présente sous la forme de barrettes qui se branchent sur les
connecteurs de la carte mère.

On distingue généralement deux grandes catégories de mémoires vives :

- Les mémoires dynamiques (DRAM, Dynamic Random Access Module),


peu coûteuses. Elles sont principalement utilisées pour la mémoire
centrale de l'ordinateur ;
- Les mémoires statiques (SRAM, Static Random Access Module), rapides et
onéreuses. Les SRAM sont notamment utilisées pour les mémoires cache
du processeur ;

4- Le boîtier d’alimentation

La plupart des boîtiers sont fournis avec un bloc d'alimentation (en anglais
power supply). L'alimentation permet de fournir du courant électrique à
l'ensemble des composants de l'ordinateur. Aux Etats-Unis les blocs
d'alimentation délivrent un courant à 110V et à 60 Hz, tandis qu'en Europe la
norme est 220V à une fréquence de 50 Hz, c'est la raison pour laquelle les blocs
d'alimentation possèdent la plupart du temps un commutateur permettant de
choisir le type de tension à délivrer.

Il est essentiel de s'assurer que le commutateur est bien positionné sur le bon
voltage afin de ne pas risquer de détériorer des éléments de l'unité centrale.

Le bloc d'alimentation doit posséder une puissance suffisante pour alimenter les
périphériques de l'ordinateur.

Page 12

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
5- Les connecteurs d’entrées-sorties

La carte mère possède un certain nombre de connecteurs d'entrées-sorties


regroupés sur le « panneau arrière ».

La plupart des cartes mères proposent les connecteurs suivants :

- Port série, permettant de connecter de vieux périphériques ;


- Port parallèle, permettant notamment de connecter de vieilles
imprimantes ;
- Ports USB (1.1, bas débit, ou 2.0, haut débit), permettant de connecter des
périphériques plus récents ;
- Connecteur RJ45 (appelés LAN ou port ethernet) permettant de
connecter l'ordinateur à un réseau. Il correspond à une carte réseau
intégrée à la carte mère ;
- Connecteur VGA (appelé SUB-D15), permettant de connecter un écran.
Ce connecteur correspond à la carte graphique intégrée ;
- Prises audio (entrée Line-In, sortie Line-Out et microphone), permettant de
connecter des enceintes acoustiques ou une chaîne hifi, ainsi qu'un
microphone. Ce connecteur correspond à la carte son intégrée.

Il est important de signaler que sur le boîtier et sur la carte on distingue


également des dispositifs pouvant recevoir des cartes d’extension.

On appelle « carte d'extension » un matériel électronique sous forme de carte


pouvant être raccordé à un ordinateur par l'intermédiaire de l'un de ses
connecteurs d'extension (ISA, PCI, AGP, PCI Express, etc.).

Il s'agit de composants connectés directement à la carte mère et situés dans


l'unité centrale, permettant de doter l'ordinateur de nouvelles fonctionnalités
d'entrée-sortie.

Page 13

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
Les principales cartes d'extension sont notamment :

- La carte graphique ;
- La carte son ;
- La carte réseau.

B- LES PERIPHERIQUES

On appelle périphérique d’un ordinateur tout organe extérieur à son unité


centrale. Les périphériques ont essentiellement pour rôle d’assurer le lien entre
l’unité centrale et le monde extérieur.
Les périphériques sont classés en fonction de leur usage.

1- Les périphériques d’entrées (Input)

Ils fournissent l’information à l’unité centrale.

a- Le clavier

Le clavier (en anglais keyboard) permet, à la manière des machines à écrire,


de saisir des caractères (lettres, chiffres, symboles ...), il s'agit donc d'un
périphérique d'entrée essentiel pour l'ordinateur, car c'est grâce à lui qu'il nous
est possible d'envoyer des commandes.

Le terme "AZERTY" (en rapport avec les 6 premières touches alphabétiques du


clavier) désigne un type de clavier, équipant la quasi-totalité des ordinateurs
des pays francophones. Il s'agit de la déclinaison pour les pays francophones du
clavier QWERTY.

Le clavier Qwerty a été conçu en 1868 à Milwaukee par Christopher Latham


Sholes en répartissant aux opposées du clavier les touches correspondant aux
paires de lettres les plus utilisées dans la langue anglaise afin d'empêcher les
tiges (portant les caractères) des machines à écrire de l'époque de se croiser et
de se coincer. Ce clavier a été vendu à l'entreprise Remington en 1873.

Un clavier est constitué de trois (3) parties : la partie alphabétique, le pavé


numérique et les touches de fonctions (F1 à F12).

Il existe 4 types de claviers pour PC, les trois premiers ont été inventés par IBM, le
dernier est la conséquence d'une modification due à la sortie de Microsoft
Windows 95. Voici les quatre types de clavier:

- le clavier à 83 touches, de type PC/XT


- Le clavier à 84 touches, de type PC/AT
- Le clavier à 102 touches, appelé aussi clavier étendu
- Le clavier à 105 touches compatible Microsoft Windows 95

Page 14

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
Type PC/XT Type PC/AT

Type Clavier étendu (102 touches) Type Compatible Windows (105


touches)

Les claviers sont généralement branchés à l'arrière de l'unité centrale, sur la


carte mère, sur un connecteur PS/2 de couleur violette ou sur un port USB.

b- La souris

Il s’agit d’un petit appareil généralement connecté à un ordinateur par


l’intermédiaire d’un port PS/2 ou USB.

Il existe plusieurs types de souris, classifiés selon la technologie de


positionnement d'une part, selon la transmission des données à l'unité centrale
d'autre part.

On distingue ainsi plusieurs grandes familles de souris :

- Les souris mécaniques, dont le fonctionnement est basé sur une boule (en
plastique ou en caoutchouc) encastrée dans un châssis (en plastique)
transmettant le mouvement à deux rouleaux;
- Les souris opto-mécaniques, dont le fonctionnement est similaire à celui
des souris mécaniques, si ce n'est que le mouvement de la boule est
détecté par des capteurs optiques ;
- Les souris optiques, capables de déterminer le mouvement par analyse
visuelle de la surface sur laquelle elles glissent.

Il existe également les souris sans-fil, appartenant aux trois grandes familles, elles
se distinguent par la technologie utilisée :

- souris infrarouges (en anglais «IR» pour «infrared»): ces souris sont utilisées
en vis-à-vis avec un récepteur infrarouge connecté à l'ordinateur. La
portée de ce type de dispositif est de quelques mètres au plus, en vision
directe, au même titre que la télécommande d'un téléviseur.
- souris hertzienne : ces souris sont utilisées avec un récepteur hertzien,
généralement propriétaire au constructeur. La portée de ce type de
dispositif est d'une dizaine de mètres au plus,, sans nécessairement avoir
une ligne visuelle avec l'ordinateur. Ce type de dispositif peut notamment
Page 15

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
être pratique pour les personnes connectant leur ordinateur à leur
téléviseur, situé dans une autre pièce.
- souris Bluetooth et wifi : ces souris sont utilisées avec un récepteur
Bluetooth ou wifi connecté à l'ordinateur. La portée de ce type de
dispositif est équivalente aux technologies hertziennes propriétaires.

A côté de ces périphériques d’entrée usuels, ils en existent d’autres moins


utilisés :
- Le scanner ;
- Le lecteur de CD-Rom ;
- Le lecteur de DVD ;
- Le lecteur de carte perforées ;
- Le lecteur de bande perforées ;
- Le lecteur optique ;
- Les stylets et tablettes graphiques ;
- Les microphones.

2- Les périphériques de sortie (Output)

Ils reçoivent de l’information émise par l’UC

a- Le moniteur

On appelle écran (ou moniteur) le périphérique d'affichage de l'ordinateur. On


distingue habituellement deux familles d'écrans :

- Les écrans à tube cathodique (notés CRT pour Cathod Ray Tube),
équipant la majorité des ordinateurs de bureau. Il s'agit de moniteurs
volumineux et lourds, possédant une consommation électrique élevée.
- Les écrans plats équipant la totalité des ordinateurs portables, les
assistants personnels (PDA), les appareils photo numérique, ainsi qu'un
nombre de plus en plus grand d'ordinateurs de bureau. Il s'agit d'écrans
peu encombrants en profondeur (d'où leur nom), légers et possédant une
faible consommation électrique.

Page 16

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
On définit souvent les moniteurs par certaines caractéristiques :

- La définition: c'est le nombre de points (pixel) que l'écran peut afficher,


ce nombre de points est généralement compris entre 640x480 (640 points
en longueur, 480 points en largeur) et 2048 x1536, mais des résolutions
supérieures sont techniquement possibles. Le tableau ci-dessous donne
les définitions conseillées selon la taille de la diagonale :

Diagonale Définition
15" 800x600
17" 1024x768
19" 1280x1024
21" 1600x1200

- La taille: Elle se calcule en mesurant la diagonale de l'écran et est


exprimée en pouces (un pouce équivaut à 2,54 cm). Les tailles standard
des écrans sont les suivantes (liste non exhaustive) :

o 14 pouces, soit une diagonale de 36 cm environ ;


o 15 pouces, soit une diagonale de 38 cm environ ;
o 17 pouces, soit une diagonale de 43 cm environ ;
o 19 pouces, soit une diagonale de 48 cm environ ;
o 21 pouces. soit une diagonale de 53 cm environ ;

- La résolution: Elle détermine le nombre de pixels par unité de surface


(pixels par pouce linéaire (en anglais DPI: Dots Per Inch, traduisez points
par pouce). Une résolution de 300 dpi signifie 300 colonnes et 300 rangées
de pixels sur un pouce carré ce qui donnerait donc 90000 pixels sur un
pouce carré. La résolution de référence de 72 dpi nous donne un pixel de
1"/72 (un pouce divisé par 72) soit 0.353mm, correspondant à un point
pica (unité typographique anglo-saxonne).

On peut signaler au passage qu’il y a aussi des écrans plasma basé sur une
émission de lumière grâce à l'excitation d'un gaz, mélange d'argon (90%) et de
xénon (10%). La technologie plasma permet d'obtenir des écrans de grande
dimension avec de très bonnes valeurs de contrastes mais le prix d'un écran
plasma reste élevé. De plus la consommation électrique est plus de 30 fois
supérieure à celle d'un écran LCD.

Page 17

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
b- Les imprimantes

L'imprimante permet de faire une sortie imprimée (sur papier) des données de
l'ordinateur.

Il en existe plusieurs types dont les plus courants sont:

- l'imprimante laser
- l'imprimante à jet d'encre
- l'imprimante matricielle (à aiguilles)
- l'imprimante à marguerite

Il existe d’autres périphériques de sortie moins utilisés comme :


- Les perforateurs de cartes ;
- Les perforateurs de bandes ;
- Les traceurs graphiques ;
- Les réponses vocales ;
- Le haut-parleur …

3- Les périphériques d’entrées / sorties (I/O)

Ils servent à fournir et à recevoir de l’information

a- Les lecteurs de disquette

Situé sur la face avant de l’unité centrale, le lecteur de disquette vous permet
non seulement de transmettre des informations à l’ordinateur, mais également
d’en recevoir. Les lecteurs n’étant pas des disquettes, vous devez par
conséquent insérer cette dernière dans la fente du lecteur avant de pouvoir lire
ou écrire des données.
Il existe des disquettes de 5,25 ‘’ (pouces) de 1,2 Mo de capacité et de 3,5 ‘’ de
1,44 de Mo.

Page 18

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
b- Le disque dur

Le disque dur est l'organe servant à conserver les données de manière


permanente, contrairement à la mémoire vive, qui s'efface à chaque
redémarrage de l'ordinateur, c'est la raison pour laquelle on parle parfois de
mémoire de masse pour désigner les disques durs.

Un disque dur est constitué non pas d'un seul disque, mais de plusieurs disques
rigides (en anglais hard disk signifie disque dur) en métal, en verre ou en
céramique, empilés à une très faible distance les uns des autres et appelés
plateaux (en anglais platters).

Les disques tournent très rapidement autour d'un axe (à plusieurs milliers de tours
par minute actuellement) dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Il
existe sur les disques durs des millions de bits (d’informations), stockés très
proches les uns des autres sur une fine couche magnétique de quelques
microns d'épaisseur, elle-même recouverte d'un film protecteur.

La lecture et l'écriture se fait grâce à des têtes de lecture (en anglais heads)
situées de part et d'autre de chacun des plateaux.

Un disque dur a une capacité de stockage beaucoup plus importante que


celle d’une disquette (actuellement 500 Go et plus) et le temps d’accès aux
informations est moindre.

Page 19

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
c- La clé USB

Une clé USB (ou clef USB : Universal serial Bus ; Bus universel en série) est un
dongle5 contenant une mémoire de masse (une mémoire flash ou un
minidisque dur), à laquelle on peut accéder en le branchant sur un port USB
d’ordinateur ou, plus récemment, de certaines chaînes Hi-Fi ou platines DVD de
salon.
Les clés USB sont alimentées en énergie par la connexion USB de l’ordinateur sur
lequel elles sont branchées. Elles sont insensibles à la poussière et aux rayures,
contrairement aux disquettes, aux CD ou aux DVD, ce qui leur donne un
indéniable avantage au niveau de la fiabilité. Les clés actuelles sont en format
USB 2.0 (le débit est de plus de 480 Mbits/s). Les clés USB sont relativement
standardisées, cependant, certaines ne sont pas compatibles avec certains
systèmes d’exploitation, nécessitant l’installation d’un pilote.
La capacité d’une clé USB peut varier de quelques mégaoctets ou quelques
gigaoctets à quelques téraoctets. Au début de 2008, les clés les plus populaires
ont 1, 2 ou 4 gigaoctets, et jusqu’à 32 gigaoctets pour les plus chères. La
capacité réelle est légèrement inférieure à celle qui est annoncée.

Comme pour les précédents périphériques, on peut en rencontrer d’autres


moins courants :
- Les disques amovibles (disque dur externe, clé USB ;
- Le graveur de cd-rom, dvd Rom, DVD-R/RW... ;
- Les terminaux vidéo ;
- Téléscripteurs ;
- Les dérouleuses de bandes magnétiques

5
Un dongle est un composant matériel se branchant sur les ordinateurs, généralement sur un port d'entrées-sorties.
Dans les années 1980, ce terme désignait des matériels destinés à valider le droit d'utiliser un logiciel, remplissant le rôle
de « verrous matériels ». Les opposants au franglais parlaient alors de sentinelles. Il était généralement branché sur la
sortie parallèle de l'ordinateur. Les dongles les plus récents se branchent sur un port USB. Actuellement, ce terme peut
désigner toutes sortes de matériels comme des périphériques de stockage (clés USB), des clés permettant de se
connecter à un réseau Wi-Fi, Bluetooth ou infrarouge, ou encore de recevoir la TNT (relié à une antenne).

Page 20

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
PARTIE 2 :

FONCTIONNEMENT DES ORDINATEURS

Page 21

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
III- FONCTIONNEMENT DES ORDINATEURS

III-1- Introduction

Il paraît essentiel de retenir qu’un ordinateur permet de manipuler rapidement


et sans erreur un grand nombre d’informations.
En fait, les procédés utilisés par ordinateur sont fort proches de la façon dont
travaille un opérateur humain.

III-2- Accomplissement d’une tâche

Dans l’accomplissement d’une tâche, un ordinateur fonctionne comme un


employé (un homme) qui exécute fidèlement les instructions de son chef.
Remarque:

1- L’écriture sur une mémoire impose l’effacement préalable de son


contenu initial. En effet, ce mode d’exécution est typique à celui de la
mémoire d’un ordinateur, son contenu peut être modifié à la guise du
programmeur.
2- La résolution d’un problème par un ordinateur impose sa décomposition
en opérations élémentaires. L’ordinateur opère généralement de cette
manière en se servant de programme de traduction (assembleurs-
compilateurs).
3- Un ordinateur commence par recopier les instructions sur une mémoire
qui servira aussi pour les résultats intermédiaires. Une mémoire peut
contenir à la fois des données et des instructions.

III-3- Algorithme et programme

A ce niveau, il est important d’introduire deux notions essentielles :


1- Résoudre un problème général à l’aide d’une machine ne peut se faire
que s’il a été préalablement décomposé en problèmes plus simples,
résolubles par la machine, se présentant sous la forme d’une suite
d’opérations à exécuter les unes à la suite des autres sans intervention
extérieure.
On appelle algorithme une telle succession d’opérations permettant d’obtenir
un résultat escompté de façon automatique.

2- Pour être compréhensible par l’ordinateur un algorithme doit être


formalisé. Il doit être traduit et transcrit avec des codes et des termes
réservés à cet usage. On parle d’écriture de programme dans un
langage précis.

Deux types d’erreurs sont possibles :


1- Utilisation d’un terme inconnu, on parle d’erreur syntaxique

Page 22

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
2- L’exécution ne fournit pas le résultat attendu : C’est l’Erreur logique.
III-4- Fonctionnement

Dans son fonctionnement, un ordinateur peut se décomposer en deux


principaux blocs : les unités périphériques et l’unité centrale.

Unité arithmético-logique unité de contrôle

Processeur

UC
Entrée
Sortie

Mémoire Mémoire
Centrale auxiliaire

Les unités périphériques sont de trois types :


a- Les unités d’entrées pour l’acquisition des données ;
b- Les unités de sorties pour l’affichage des résultats ;
c- La mémoire auxiliaire pour la sauvegarde de l’information et
contenant aussi une bibliothèque de programmes.

L’ordinateur proprement dit constitue l’unité centrale. L’unité centrale est


constituée de deux parties essentielles :
a- La mémoire ;
b- Le processeur (seul organe actif).

Il existe principalement deux types de mémoire :


- RAM (Random access memory : mémoire vive ou volatile). Elle est d’accès en
lecture et en écriture.
- ROM (Read only memory : mémoire morte). D’accès en lecture seule.

Le processeur comprend quant à lui:


- L’unité de contrôle : elle va chercher en mémoire l’instruction à exécuter,
l’interprète ou l’exécute, ou la fait exécuter. Elle assure aussi le bon
enchaînement des opérations grâce à une horloge.
- L’unité arthmético-logique : compare et effectue les opérations arithmétiques
et logiques sous les ordres de l’unité de contrôle.
Page 23

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
IV- LES SYSTEMES DE NUMERATION

IV-1- Le système binaire

Actuellement, à l’instar du processeur, la mémoire centrale se représente sous la


forme de circuits intégrés. On parle de « microprocesseur » et de « puces » tant
ces composants ont été miniaturisés.

Si les progrès techniques ont permis d’améliorer la vitesse d’exécution des


ordinateurs, leur fiabilité et leurs tailles, les principes de fonctionnement en sont
restés sensiblement identiques. Un courant électrique passe ou ne passe pas. (Il
y a ou non une différence de potentiel). Un tel type de fonctionnement
nécessite de représenter en machine toutes les instructions et toutes les
quantités comme une succession de :
- « Passe » ou « ne passe pas » ;
- « Oui » ou « non » ;
- « Vrai » ou « faux » ;
- « 1 » ou « 0 ».

Une telle représentation s’appelle représentation binaire de l’information.

IV-2- Nombre binaire

La représentation comme une suite de 0 et 1 est la plus couramment utilisée.


Exemple : 0010 1101 0011 0101.

On parle alors de nombre binaire succession de chiffres binaires par analogies


avec les chiffres décimaux que nous utilisons.

Le chiffre décimal (ou représentation décimale) comprend dix (10) symboles


(de 0 à 9), on parle de base 10.

Alors que les chiffres binaires ne peuvent prendre que deux valeurs (0 et 1) :
c’est la base 2.
Dans un nombre, chacun des chiffres a une valeur définie par la position qu’il y
occupe et par la base utilisée.

Ainsi, en base 10 on a :
9516 = 6x100 + 1x101 + 5x102 + 9x103
11= 1x100 + 1x101

En binaire :
11 = 1x20 + 1x21 = 310
101100 = 0x20 + 0x21 + 1x22 + 1x23 + 0x24 + 1x25 = 4410

Page 24

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
« Chiffre binaire » est souvent abrégé en BIT : BInairy digiT
IV-3- Nombres hexadécimaux

Dans le système binaire, une valeur devient très rapidement longue à écrire.
Exemple : 951610 = 10 0101 0010 11002

Dans le système décimal, on regroupe par blocs de 3 chiffres.


Exemple : 12.624 et 3.652.223

Le binaire permet le regroupement par blocs de 4 appelés quadruplet (nybble)


un nombre binaire de 4 chiffres pouvant prendre des valeurs de 0 à 15, on
l’appelle chiffre hexadécimal (base 16). Ne disposant que de 10 symboles
numériques, les valeurs de 10 à 15 sont symbolisées par les lettres de A à F.

Tableau de correspondances

Décimal 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Hexadécimal 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
Binaire 0000 0001 0010 0011 0100 0101 0110 0111 1000 1001 1010 1011 1100 1101 1110 1111

Les nombres hexadécimaux présentent un double avantage :


- Ils sont courts à écrire ;
- Ils permettent un passage immédiat à la représentation binaire et
réciproquement.

Exemple : 951610 = (0010 0101 0010 1100)2


2 5 2 C 16

IV-4- Instructions-machines

Les instructions exécutables par le processeur sont aussi mémorisées sous forme
d’une suite de bits. En général, on les représente sur papier sous la forme
hexadécimale. La plupart d’entre elles s’écrivent à l’aide de deux chiffres
hexadécimaux, c’est à dire de 8 bits. Un bloc de 8 bits s’appelle un octet (ou
byte).

V- MEMOIRES ET CODIFICATIONS

V-1- Structure de la mémoire

Afin de pouvoir manipuler plus aisément les informations binaires qui sont
stockées en mémoire centrale, on regroupe généralement les bits en blocs
appelés « mots ». La taille des mots diffère d’un ordinateur à l’autre. On
rencontre fréquemment des mots de 1, 2 ou 3 octets (8, 16 ou 32 bits).
Le mot est la quantité minimale d’information que le processeur peut chercher
ou placer en mémoire.

Page 25

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
Pour retrouver plus facilement ces mots en mémoire, on les numérote à partir de
0, ce numéro est appelé l’adresse du mot.
Lorsqu’une mémoire est grande, on réunit parfois les mots en pages qui sont
également numérotées.
Les tailles des mémoires sont généralement exprimées en nombres de mots,
dont il faut connaître la taille, ou plutôt en nombre d’octets, de kilo octets
(1024=210 octets ; k ou Ko), méga octets (10242 octets ; M ou Mo) ou giga octets
(10243 octets ; G ou Go).

V-2- Codification des nombres

La représentation des nombres entiers positifs en mémoire centrale se fait


naturellement en plaçant leur représentation binaire dans un mot. Lorsque le
nombre est négatif, on doit réserver un bit dit de signe : 0 pour + et 1 pour -. Il
existe aussi la méthode du complément à 1 et celle du complément à 2.
Pour les nombres décimaux, on utilise :
- La représentation en virgule fixe : elle consiste à rendre le nombre entier en le
multipliant par 10,100…
- La représentation en virgule flottante : elle consiste à décomposer le nombre
en une partie exponentielle (la puissance contenue dans ce nombre), et une
mantisse (quotient du nombre par cette partie exponentielle).
Exemple : 124 se note 1,24 x 102
1011 se note 1,011 x 103

V-3- Codification des caractères

Il est utile, sinon indispensable, de pouvoir mémoriser des informations non


numériques, par exemple des caractères (lettres, chiffres, signes de
ponctuation, symboles arithmétiques…
Si la représentation interne de ces caractères importe peu pour l’utilisateur, il en
va tout autrement lorsque l’on désir connecter diverses machines ou
transmettre des caractères aux périphériques.
L’American National Standard Institute (ANSI) a défini un code de 128
caractères, occupant chacun 2 octets. Ce code s’appelle ASCII (American
Standard Code for Information Interchange).
Exemple : les lettres X et Y sont codifiées en ASCII par :

X :5816 :

0 1 0 1 1 0 0 0
5 8
Y : 5916 :
0 1 0 1 1 0 0 1
5 9

Page 26

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
VI- LOGICIEL

Après cette brève étude sur les composants électroniques d’un ordinateur
(matériel ou hardward), nous allons nous intéresser aux programmes
fondamentaux indispensables à la gestion des différentes ressources de
l’ordinateur et au dialogue avec ses périphériques (le logiciel ou softward).

VI-1- Assembleurs et compilateurs

Pour faire exécuter une tâche précise à un ordinateur, on y enregistre un


programme préalablement écrit dans un langage de programmation
informatique structuré. C’est un programme de traduction faisant partie du
logiciel qui se charge alors de décoder cette suite de caractères, de les
interpréter et de transformer en code d’instructions machines correspondantes.
Les langages de programmation se divisent en deux catégories :
- Les langages de bas niveau : une instruction de programme se traduit par
une seule instruction machine. Leur programme de traduction s’appelle un
assembleur ;
- Les langages de haut niveau : ils peuvent normalement être traduits, à l’aide
d’un compilateur sur tout ordinateur.

VI-2- Chargeurs et interpréteurs

En général, l’assembleur et le compilateur place le résultat de sa traduction en


mémoire auxiliaire (disquette ou disque dur). C’est un autre programme, le
chargeur, qui place ensuite ce code d’instructions machines en mémoire
centrale, transmet au processeur l’adresse du mot contenant la première
instruction à exécuter et qui lance de ce fait, l’exécution du programme
chargé en mémoire centrale.

Sur certaines machines cependant, la traduction des informations se fait au


moment de l’exécution et devra se recommencer lors de chaque exécution.
Les rôles du compilateur et du chargeur sont alors repris par un interpréteur.

VI-3- Système d’exploitation (OS)

Le logiciel comprend également plusieurs programmes permettant de gérer


facilement les unités périphériques. Ces programmes forment le système
d’exploitation (OS : Operating System).
Exemple : MS-DOS, OS-MAC, UNIX, WINDOWS…

Parmi les programmes de l’OS figure un interpréteur de commandes permettant


d’analyser les commandes entrées par l’opérateur.

Page 27

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
Une partie de l’OS peut se trouver en mémoire auxiliaire, mais une autre
doit se trouver en permanence en mémoire centrale : on y trouve un mini-
chargeur destiné à charger automatiquement dès la mise en route de
l’ordinateur, l’interpréteur de commande et le chargeur. Cette partie minimale
constitue le système résident et est stocké en mémoires mortes (ROM). Les
autres parties sont logées en mémoires vives (RAM) et leur contenue disparaît
en cas d’arrêt de la machine.

Page 28

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
BIBLIOGRAPHIE

CABANIS, P., Electronique digitale, Edition Bordas Paris, 1985

DANIEL ICHBIAH., Les mots de l’informatique, Campus Press, Paris 2005

DEPOVER, C., L’ordinateur média d’enseignement, cadre conceptuel, problé-


matique et recherches, Edition De Boeck, 1987

DELANNOY C., Exercices en turbo pascal, Editions EYROLLES, 1992

ELIS, J-P., Auto formation la maîtrise accélérée, MS-DOS 6.0, Editions Micro Ap-
plication, 1993

LE BEUX P. TAVERNIER H., Pascal et turbo pascal par la pratique, SYBEX, 1987

GRIBAUMONT A, LATOUCHE G, ROGGEMAN Y., Algorithmes programmes et lan-


gage PASCAL, De Boeck, 1984

CAZES A, DELACROIX J., Architecture des machines et des systèmes informa-


tiques, école d’ingénieures-IUT-Licence 1ère, 2e et 3eannée, 2ème édition, DU-
NOD, 2005

SLACHMYLDER J-L., Travaux pratiques d’algorithmique et de programmation,


Syllabus cours Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, 1999

Page 29

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23
Edité par le DITE

Page 30

Enseignant : Dr. M-S. OVONO Informatique1 L1&BTS1-STT

Edition du 8/11/23

Vous aimerez peut-être aussi