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ÉCOLE SUPÉRIEURE DE GESTION ET

D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES


Agrément définitif par Arrêté n°4677/MES/CAB du 05 Juillet 2017
Accréditée par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES)
BP : 2339 – Brazzaville – CONGO
E-mail : esgae@esgae.org Site web : www.esgae.org

Département Licence

Architecture et maintenance
des ordinateurs

Parcours
Licence 1-Programmation
Enseignants
Equipe pédagogique
TITRE DE L’UE : Fondamentaux du matériel informatique et des logiciels
UE3 ÉLÉMENT CONSTITUTIF (EC) : Architecture et maintenance des ordinateurs
Volume horaire présentiel : 30H
TPE estimé :45 H
Niveau : L1-AP Crédits : 3
Analyse et Programmation
Semestre I Coefficient : 2
Cours : 20 H TD TP : 10H

Objectif général : Cet enseignement vise à fournir à l’étudiant les connaissances de base sur l’organisation
physique et logique des composants de l’ordinateur qui interviennent durant l’exécution d’un programme ainsi
que le fonctionnement de l’ordinateur de manière générale.

Objectifs spécifiques : À l’issue de cet enseignement, l’étudiant doit être capable de:
- Connaitre les grands noms des pionniers qui ont contribué à l’obtention des ordinateurs actuels
- Connaitre l’organisation générale (physique et logique) d’un ordinateur ;
- Connaitre le fonctionnement d’un ordinateur à partir du cycle d’exécution d’une application ;
- Connaitre les composants d’une carte d’un ordinateur de type PC ainsi que le rôle de chacun.
.
Prérequis :
- Avoir des connaissances minimales en informatique générale ;
- Avoir des connaissances en Électronique numérique ;
- Nécessite un niveau Terminale en mathématique (algèbre, analyse).
-
Méthode pédagogiques : Cours théorique, petite révision en classe, exercices à faire à domicile
Évaluation :
- Sommative (DST et Examen)
- Formative en TD et du TPE (Travail Personnel de l’Étudiant)
Contenu pédagogique :

Introduction
Historique de l’ordinateur et de l’informatique
Chapitre1 : Concepts de base des systèmes numériques
Section 1 : Les transistors
Section 2 : Les bascules
Section 3 : Les registres
Section 4 : Synthèse des systèmes séquentiels
Section 5 : La mémoire vive
Section 6 : L’unité centrale de traitement : Le microprocesseur

Chapitre 2 : Architecture de base et fonctionnement d’un ordinateur


Section 1 : Introduction
Section 2 : CPU et mémoire principale
Section 3 : Autres notions importantes
Section 4 : Architecture Von Neumann
Section 5 : Fonctionnement (Cycle de recherche, de décodage et d’exécution d’une instruction)

Chapitre 3 : Étude d’un ordinateur de type PC


Section 1 : Introduction à l’environnement d’un ordinateur de type PC
Section 2 : La carte mère
BIBLIOGRAPHIE

Titre Architecture des ordinateurs


Auteur Emmanuel Viennet
Éditeur Eyrolles
Longueur 108 pages

Titre S’initier à la programmation


Auteur Claude Delannoy
Éditeur Eyrolles
Longueur 370 pages
Introduction 5

Historique de l’ordinateur et de l’informatique 6

Chapitre I : Introduction aux systèmes numériques 6

Chapitre II : Architecture de base et fonctionnement d’un ordinateur 11

Chapitre III : Étude d’un ordinateur de type PC 23

Table des matières 48


INTRODUCTION
5
L'informatique, contraction d'information et automatique, est la science du traitement de l'information.
Apparue au milieu du 20ème siècle, elle a connu une évolution extrêmement rapide. A sa motivation
initiale qui était de faciliter et d'accélérer le calcul, se sont ajoutées de nombreuses fonctionnalités,
comme l'automatisation, le contrôle et la commande de processus, la communication ou le partage de
l'information.

Le cours d’architecture des systèmes à microprocesseurs expose les principes de base du traitement
programmé de l’information. La mise en œuvre de ces systèmes s’appuie sur deux modes de réalisation
distincts, le matériel et le logiciel. Le matériel (hardware) correspond à l’aspect concret du système :
unité centrale, mémoire, organes d’entrées-sorties, etc… Le logiciel (software) correspond à un
ensemble d’instructions, appelé programme, qui sont contenues dans les différentes mémoires du
système et qui définissent les actions effectuées par le matériel.
Historique de l’informatique

Cours d’architecture des ordinateurs


6
HISTORIQUE DE L'INFORMATIQUE
6
Pour relater chronologiquement les avancées de l'informatique, on se basera ici principalement sur les
progrès concernant les aspects matériels. Le cas des développements logiciels sera ensuite examiné.
1ère époque : la mécanique
Les principes physiques qui furent utilisés dans les premières machines à calculer, ancêtres de
l'ordinateur, relevaient exclusivement de la mécanique, seule science véritable de l'époque.
Les "plateaux à calcul" (1000 ans avant Jésus-Christ) (remarquons au passage que le mot latin calculi
(cailloux) donna naissance au mot calcul) laissèrent vers 500 avant JC la place au boulier chinois. Cette
première machine est d'ailleurs encore employée de nos jours. Il faut attendre le 17ème siècle pour voir
apparaître des machines fonctionnant à l'aide de roues ou cylindres à ergots :

 1623 : machine de Schickardt, mathématicien allemand et universitaire ; cette machine fut construite
pour effectuer des calculs d'astronomie (donc des calculs astronomiques !).
 1643 : machine de Pascal (qui ne fonctionna paraît-il qu'en 1645). Pascal avait inventé cette machine
pour venir en aide à son père, intendant des finances, afin d'effectuer des calculs financiers. De fait,
cette machine effectuait des additions, soustractions et des conversions de monnaie.

 1673 machine de Leibniz, capable théoriquement (la machine !) d'effectuer des additions et des
multiplications. A cause des difficultés techniques, le premier exemplaire ne vit le jour que vingt ans
après

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Il est à noter que, probablement, ces machines furent inventées indépendamment les unes des autres et
qu'elles utilisaient toutes les techniques dérivées de l'horlogerie : roues dentées, ergots, ....
Dans un domaine tout différent de premier abord, apparurent en 1728 le métier à tisser de Falcon, puis
en 1801 le métier à tisse de Jacquard. Dans ces machines, le procédé de tissage était communiqué aux
organes actifs par l'intermédiaire de bandes de carton perforé (comme dans les orgues de barbarie). On
peut considérer qu'il s'agissait là, d'une part, de la première utilisation d'un programme et de cartes
perforées, d'autre part, des débuts de l'informatique industrielle.

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En 1820, la première machine à calculer "commercialisable fait son apparition sous le nom
d'Arithmétomètre de Thomas de Colmar de la Compagnie d'Assurances "Le Soleil" : 1500 exemplaires
vendus en 60 ans. C'est le début d'un marché qui deviendra de nos jours celui de l'informatique.

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Les grands principes des machines à calculer à programme externe furent développés par Charles
Babbage vers 1830. En se basant sur les idées de Jacquard et les principes d'horlogerie des Jacquemarts
(automates), il entreprit de construire une machine révolutionnaire. Il n'y arrivera jamais faute de
moyens techniques suffisants ; cependant ses plans et ses idées furent repris plus tard vers 1938. Le
programme externe consistait en cartes perforées introduites dans une unité d'entrée ; le corps de la
machine était constitué d'une mémoire (store), d'une unité arithmétique et logique (mille) et d'une unité
de commande (control unit) ; enfin, était prévue une unité de sortie pour la restitution des résultats du
calcul. Le but de la machine était d'effectuer des opérations complexes définies comme une séquence
d'opérations élémentaires. Notons que Babbage fut aidé et encouragé par Ada Lovelace, fille du poète
Byron, dont le prénom a été donné à un langage de programmation moderne : ADA ; elle peut, à juste
titre, être considérée comme le premier programmeur (programmeuse ?) de l'histoire.

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Pour terminer la période de la mécanique, signalons la machine de Burroughs (nom célèbre aujourd'hui
encore), destinée à des applications de gestion, qui était très complexe et qui réalisait une impression
automatique des résultats. Burroughs créa, d'ailleurs, une société, la American Arithmomètre Co ; ce
personnage était haut en couleur : en 1889, déçu de ne pas avoir pu vendre suffisamment de machines,
il jeta par la fenêtre les 50 exemplaires qui lui restaient sur les bras !
Puis vint la machine de Bollée (3 exemplaires construits) en 1888 qui effectuait la multiplication par
voie directe (et non par additions successives) (le père de Bollée avait construit au Mans une automobile
à vapeur ; elle est à l'origine de la fameuse course des "24 heures du Mans").

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En 1895 apparut la machine de Steiger ("Le Millionnaire") qui effectuait aussi les multiplications par
voie directe ; elle fut vendue à plus de 1000 exemplaires en 3 ans.
Enfin, en 1912, Monroe produisit une machine qui effectuait les multiplications et les divisions par voie
directe.
Mais il était difficile de faire mieux seulement avec la mécanique.

2ème époque : l'électromécanique


Les possibilités de la mécanique étaient insuffisantes (elles furent la cause de l'échec de Babbage).
L'utilisation de l'électricité couplée à la mécanique fit faire de nouveaux progrès.
A cette époque, deux tendances eurent cours : celle des machines analogiques et celle des machines
numériques. Les machines analogiques sont basées sur le principe très simple suivant : les nombres sont
représentés par des grandeurs physiques : tensions, intensités, résistances, ...
Nous ne les étudierons pas ; signalons qu'elles présentaient des inconvénients sérieux : non universelles,
peu précises relativement, mémorisation difficile. Elles ne sont de nos jours utilisées que pour des
applications bien précises (on peut voir un calculateur de cette sorte au CETIM à Senlis).
En 1890, Hollerith, ingénieur au bureau de recensement US, construisit une machine électromécanique
pour faciliter les opérations de recensement (essentiellement des tris et des comptages). Cette machine,
appelée machine mécanographique, utilisait des cartes perforées (12cm x 16cm : 210 cases). Une
"sorting box" permettait d'opérer des tris de manière automatique.

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Vers 1922, Bull, ingénieur norvégien, qui avait déjà déposé des brevets concernant la réalisation d'un
ensemble de calcul électromécanique, fonda une société de construction de machines
mécanographiques.

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Vers 1936, les principes qui allaient être mis en œuvre dans la construction des futurs calculateurs furent
établis par L.Couffignal (France), K.Zuse (Allemagne), A.M.Turing (Grande-Bretagne). On vit
apparaître alors les premiers calculateurs binaires : le Bell Labs Relays Computer de Stibitz (1937),
machine qui utilisait des relais électromécaniques, puis le Z1 (1938) de Zuse ; il fut suivi du Z2 (1939),
puis du Z3 (1941) qui disparut dans les bombardements.

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Enfin et surtout apparut en 1944 la machine Harvard-IBM, appelée plus tard MARK 1, réalisée
conjointement par Aiken (université de Harvard) et par IBM. Cette machine concrétisait les idées de
Babbage. Elle pesait 5 tonnes, avait 16,6 m de long et 2,60 de haut. Elle comprenait 800 000 éléments
dont 3 000 relais. Les informations étaient transmises par ruban perforé et la mémoire était constituée
d'accumulateurs à roues et cadrans. Elle possédait une horloge de synchronisation et nécessitait un
refroidissement avec des tonnes de glace. Elle réalisait une addition en 0,6 s, une multiplication en 6 s
et une division en 12 s. Des versions suivantes furent élaborées : MARK II (1944), MARK III (1949) et
MARK IV (1952).
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3ème époque : l'électronique
Ici commence en fait l'histoire de l'informatique. En effet, les problèmes techniques de la réalisation des
ordinateurs ne furent vraiment résolus que par l'arrivée de l'électronique. L'usage fait que l'on parle de
"générations" en ce qui concerne les phases successives du développement des ordinateurs. Cette notion
de génération quoique discutable permet cependant de jalonner les progrès réalisés depuis la fin de la
seconde guerre mondiale.
1ère génération : les tubes électroniques (1945-1958)
Les tubes électroniques ont permis de remplacer les relais. On peut encore en voir dans les très anciens
postes de radio ou de télévision. Ils fonctionnaient en tout ou rien (le courant passe ou ne passe pas) et
ressemblaient à des ampoules électriques.

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Le premier calculateur électronique opérationnel fut l'ENIAC (Electronic Numerical Integrator And
Calculator) réalisé en 1946 par J.P.Eckert et J.W.Mauchly. Cette machine qui pesait 30 tonnes occupait
un volume de 85 m3 et une surface au sol de 160 m2, contenait 18 000 tubes et consommait 150 kWh
(équivalent au chauffage d'un immeuble). Elle fut élaborée à Philadelphie à l'Université de Pennsylvanie
(Moore School).

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Dans la machine précédente, le programme était communiqué à l'unité de traitement au fur et à mesure
de l'exécution, de l'extérieur. C'est en 1948 que fut réalisée la première machine à programme enregistré
et donc, nous pouvons le dire, le premier ordinateur : l'IBM SSEC (Selective Sequence Electronic
Calculator). 100 fois plus rapide que MARK 1, cette machine possédait 21 400 relais électromécaniques
et 13 500 tubes à vide et les instructions des programmes étaient traitées comme des données. Cependant,
cette machine n'était pas totalement électronique ; ce fut par contre le cas de l'ordinateur EDSAC
(Electronic Delay Storage Automatic Calculator) en 1949 et de la machine de Manchester de Williams,
Newmann, Kilburn, Good en 1948.

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La période qui suivit vit se développer la technologie des "lignes à retard" employée dans BINAC
(1949), WHIRLWIND (1950), UNIVAC I (1951). Puis les tubes électroniques remplacèrent les lignes
à retard et furent mis en œuvre sur IBM 701 (1953). Une autre technologie des mémoires vit le jour,
celle des tambours magnétiques employée sur le GAMMA ET de Bull en 1958. Enfin apparurent la
technologie performante des mémoires à tores de ferrite sur UNIVAC 1103A (1954) et IBM 704 (1954).

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2ème génération : les semi-conducteurs (1958-1964)
L'emploi des tubes à vide avait trois gros inconvénients : l'encombrement, la mauvaise fiabilité, la grande
consommation d'énergie. L'utilisation des diodes et des transistors à semi-conducteurs (le transistor avait
été découvert en1947 par Bardeen, Brattain, Shockley) à la place des tubes permit de réduire très
fortement ces inconvénients. Les premiers ordinateurs entièrement transistorisés apparurent vers 1959 :
GE 210, IBM 1401, NCR 304, RCA 501,...
A cette époque furent construites les machines les plus puissantes possibles : LARC (1959), IBM 7030
également appelée STRETCH (1960), GAMMA 60 (1960). Voici quelques exemples de performances
: addition : quelques microsecondes ; virgule flottante ; capacité mémoire allant jusqu'à 72 millions
d'éléments binaires.

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3ème génération : les circuits imprimés (1964-1970)


Les ordinateurs devenant de plus en plus complexes, il fut nécessaire de simplifier les circuits ce qui fut
fait avec l'empli des circuits intégrés. Les techniques RTL (Resistor-Transistor-Logic), DTL
(DiodeTransistor-Logic), puis TTL (Transistor-Transistor-Logic) se succédèrent. Ces techniques
permirent de réduire considérablement la taille des ordinateurs :
SSI (Small Size Integration : 100 transistors sur 1 cm2 MSI (Medium Scale Integration) : 100 à
1000 transistors sur une puce de 30 mm2 LSI (Large Scale Integration) : 1000 à 10 000 transistors
sur une puce.
et aujourd'hui VLSI (Very), et VVLSI (Very very)

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En 1955 apparurent les mémoires à semi-conducteurs qui allaient peu à peu remplacer les mémoires à
tores de ferrite. Les machines typiques de cette époque sont CDC 6600, IBM série 360, UNIVAC 1107,
1108,...
4ème génération : intégration poussée et micro-informatique (1970-...)
Cette génération qui débute vers 1970 concerne l'ère moderne de l'informatique. On pourrait la
subdiviser en périodes successives, mais le progrès étant si important, il est difficile de faire un
découpage qui serait admis par tous.

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 La miniaturisation n'a cessé de croître (paradoxal, non !) pour aboutir vers 1975 à la VLSI (Very
Large Scale Integration), puis à l'ULSI (Ultra Large Scale Integration) l'apparition des
microprocesseurs en 1971, puis des micro-ordinateurs en 1973 a permis le développement de
l'informatique personnelle ou micro-informatique

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Image 32

La fin des années 70, puis les années 80 ont vu un essor particulièrement remarquable de l'informatique
"personnelle".

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Image 34 : Image 35:

De fait, les innovations en matière de technologies électroniques n'ont cessé de se succéder : En 2010,
Intel produit le Intel Core i7 (Gulftown ) avec 1 170 000 000 transistors, une finesse de gravure 0,032
mm, (1 cheveu : 100 mm) et une puissance de 147 600 MIPS.

Image 36 : Processeur Intel


Core i7

La loi de Moore est bien vérifiée : Le nombre de transistors par puce quadruple tous les 3 ans.

Aujourd'hui concurrencé par Samsung, Apple s'est montré ces dernières années un leader en matière
d'innovation s'orientant vers les téléphones intelligents (smartphones) comme l’IPhone ou vers les
tablettes tactiles comme l’IPad:

Image 37 :

Les réseaux de transmission d'informations, les banques de données et la conjugaison de l'informatique avec les
télécommunications ont donné naissance à la télématique dans un premier temps, à Internet de nos jours.

Image 33 :

Les technologies employées pour la fabrication des composants électroniques ont fait chuter le coût des
matériels de façon quasi-exponentielle (heureusement !).

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Du côté du logiciel
Les progrès du logiciel, moins visibles que ceux du matériel pour l'utilisateur ordinaire de 1946 à 1970,
ont, pour leur part, été fondamentaux. La notion de programme enregistré que l'on peut considérer
comme faisant la différence entre calculateur et ordinateur a donné vers 1950 l'essor de la
programmation ; par la suite en 1951, le premier compilateur (Remington Rand et US Navy), permettant
la traduction d'un langage de programmation en un langage "machine" annonçait les ensembles de
programmes utilitaires et plus généralement les systèmes d'exploitation.
Une des grosses difficultés, dans l'utilisation des premiers ordinateurs, était la programmation
fastidieuse en langage machine. De 1945 à 1957, des langages mnémoniques et symboliques furent
innovés, qui simplifièrent la tâche du programmeur. Mais le grand événement fut l'apparition de
FORTRAN 1 de J. Backus, langage évolué permettant une programmation dans un langage proche du
langage mathématique.
Cet événement donna lieu de 1958 à 1965 à la multiplication et la diversification des langages de
programmation. Plus de 120 langages furent inventés, la plupart, malheureusement sans standardisation
et dépendants de l'ordinateur employé. Certains de ces langages s'imposèrent néanmoins : ALGOL,
COBOL, APL. Dans le même temps, la linguistique mathématique, la théorie des langages formels
(Chomsky), la formalisation de la définition des langages (Backus) se développèrent.
Vers 1964, on s'orienta vers l'élaboration de langages dits "universels" destinés à être utilisés par une
large classe de programmeurs. Ainsi naquirent PL/1 (1964), BASIC (1965), PASCAL (1970) tandis que
dans le domaine de la gestion, COBOL régnait en maître (jusqu'à nos jours !).
A partir des années 90, les langages basés sur la modélisation objet prirent le pas sur les anciens langages
: C, C++, Java sont des langages courants de nos jours.
On ne peut terminer cette évocation historique sans mentionner deux aspects logiciels majeurs :
l'essor des bases de données par l'apparition des modèles hiérarchiques et réseaux dans un premier
temps, du modèle relationnel à partir des années 1970, encore largement utilisé aujourd'hui, et les
modèles orientés objet. l'évolution des systèmes, c'est à dire la façon d'utiliser l'ordinateur. En 1956,
le traitement était effectué par "lots" (Batch Processing). En 1959, des sous-programmes permirent la
gestion des entrées-sorties ; ces sous-programmes furent intégrés au système d'exploitation en 1961.
Enfin 1962 vit apparaître l'exploitation en "temps partagé" (Time Sharing) issu de la
Multiprogrammation. Enfin, un système d'exploitation universel fit sa percée réussie : Unix, dont la
version populaire récente est Linux.

Image 34 :

La problématique du stockage

Numériser l'information, c'est bien, mais la stocker efficacement (pour la retrouver rapidement) c'est
mieux !
La technologie a permis des progrès considérables en ce domaine. Rappelons pour fixer les idées
l'évolution du stockage personnel :

Figure 1 :

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0
Concernant le stockage professionnel, des dispositifs performants sont aujourd'hui largement
disponibles. Cependant, le volume des données et le coût des dispositifs sont très contraignants pour des
solutions d'archivage (pour lequel des données doivent être conservées longtemps).
Rappelons que l'archivage est l'action d’enregistrer, de classer et de conserver des documents pour des
consultations futures. C'est une forme de stockage particulière concernant de grands volumes (qui
s'accroissent au cours du temps).
L'archivage pose le problème des cycles technologiques (en général de quelques années) et de la
pérennité de la conservation :
 Disque magnétique : 5 à 10 ans Disques optiques : 10 à 50 ans
Le marché propose des solutions d'archivage, mais on peut aussi avoir recours à un archivage externe
avec la possibilité d’un tiers archiveur (labellisation par la Fédération Nationale des Tiers de Confiance).
Signalons que l’archivage de certains documents est une obligation :

 Fiches de paie : 5 ans -> Ordres de bourse : 5 ans


 Documents fiscaux : 6 ans -> Images-chèques : 10 ans -> Contrats commerciaux : 10 ans
Commandes clients : 10 ans -> Bons de commande : 10 ans -> Bons de livraison : 10 ans
Factures clients : 10 ans -> Documents d’assurance : 30 ans -> Actes notariés : illimité
Pour ces documents il faut garantir l'authenticité qui s'exprime, dans le monde numérique, par la non
réinscriptibilité du support :
Disque optique non réinscriptible (CD WORM, DON, DVD-WORM) Disques magnétiques non
réinscriptibles : ex Système Centera
Article 1348 du Code civil : "Est réputée durable, toute reproduction indélébile de l'original qui entraîne
une modification irréversible du support "
Suite des générations

5ème génération
1984 Macintosh, stations Sun
"réseau local" ?
Matériel : Microprocesseurs : 8 MHz, 512 Ko à 1 Mo de RAM
Logiciel : (MSDOS) MacOs avec icônes et souris : métaphore du bureau
Microordinateur individuel familial et de bureau, apparition progressive de la
Usage :
mise en réseau local, politique de downsizing en entreprise
6ème génération
1992 PC Wintel
"internet" ?
Microprocesseurs : 33 MHz, 640 Ko à 4Mo de RAM (1992), 10M de transistors,
Matériel : 1GHz, 128Mo
super ordinateurs : 150 Gigaflops (Fujitsu VPP 700, 1999)
Logiciel : Butineur pour le web (1994), e-mail, multimédia, jeux 3D

Généralisation de l'ordinateur, tandis que la puissance de calcul donne accès au


Usage : traitement d'images et de sons.
Web (1991, devient grand public en 1994), Intranets (1996)

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7ème génération
2007 ?
"virtualisation" ?
Portable miniature, 3 GHz en 2003, sans fil : ultraportables, netbooks, smartphones
(BlackBerry, iPhone,)
Matériel : connecté en permanence (Wifi, 3G, 4G...)
grappes de serveurs
super ordinateurs : Cray X1 52,4 Teraflops (début 2003) - 1 Pflops en 2009
cloud computing, "on demand", ASP (Application Service Provider), SaaS (Software as
Logiciel :
a Service); suites bureautiques en ligne, Google apps...
Concept d'objet - terminal d'internet
Intégré à la vie quotidienne, le téléphone devient terminal mobile d'accès à internet,
Usage :
convergence baladeur MP3, lecteur vidéo, vidéophone, appareil photo, TV, GPS,
agenda...
next génération
? ?
"invasif"
Matériel invisible, "intelligence ambiante" entièrement intégrée aux objets de la vie
Matériel : courante ?
serveurs en ligne & super ordinateurs
Entrée - sortie vocale ?
Logiciel : Assistance à l'utilisateur par des agents intelligents ?
Web sémantique ?
Ne se plante plus ?
Concept d'objet - terminal d'internet ?
Usage : Complètement intégré à la vie quotidienne : technologie devenue invisible, présente
quand nous en avons besoin, activée par des actions simples et intuitives...
Tout le monde apprend à pousser le mulot à l'école ?

Ce qu’il faut retenir

- Quels sont les grands pionniers qui ont contribué à l’éclosion des ordinateurs jusqu’à
notre époque ?
- Les différentes générations d’ordinateurs
- L’apport des transistors dans l’évolution de la technologie du numérique

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Chapitre1 : Introduction aux systèmes numériques

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18

Chapitre
 1
Introduction aux systèmes numériques

En quelques lignes …
Les informations traitées par les ordinateurs sont toujours de types binaires (0, 1). En clair, le texte, les
chiffres, les caractères spéciaux, sont représentés en une suite de 0 et 1.
Le bit (binary digit) est la plus petite unité d’information gérée par l’ordinateur. Il est représenté par la
valeur 0 ou 1 encore appelés chiffres binaires. Un groupe de huit (8) bits constitue un (1) Octets et un
(1) Octet correspond à 1024 Kilobits *.
Le codage d’une information sur une machine consiste à établir une correspondance entre une
représentation externe (Par exemple un caractère saisi au clavier) et une représentation interne
(lorsqu’une information est présente sur une carte mère d’une unité centrale).
En électronique, le système binaire est réalisable à l’aide des bistables. Un bistable est un montage de
transistors* permettant d’obtenir deux états (état logique 0 et état logique 1).

Bipolaire NPN Bipolaire PNP MOS type N MOS type P


Commandé par Commandé par un Commandé par une Commandé par une
un courant positif courant négatif tension positive tension négative

Figure 2 : Différents types de transistors

1. Les transistors
1.1. Les transistors bipolaire
1.1.1. Généralités
Le transistor bipolaire est l’un des dispositifs à semiconducteur les plus utilisés à l’heure actuelle dans
les rôles d’amplificateur et d’interrupteur. C’est un élément composé de deux jonctions pn.

1.1.2. Définitions
Le transistor bipolaire est un dispositif présentant trois couches à dopages alternés npn ou pnp :

Figure 3 : transistors bipolaires

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Chapitre1 : Introduction aux systèmes numériques

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La couche médiane est appelée base. Leur géométrie et leur nombre volumique en impuretés distinguent
les deux couches externes : émetteur et collecteur. Par extension, on appelle également base, émetteur
et collecteur les trois électrodes qui donnent accès aux trois couches correspondantes.

Les deux jonctions qui apparaissent dans le transistor sont désignées par le nom des deux régions entre
lesquelles elles assurent la transition : on trouve, par conséquent, la jonction base-émetteur (BE)
également dénommée jonction de commande et la jonction base-collecteur.

1.1.3. Hypothèse
Le principe de superposition s’applique aux charges injectées par la jonction BE et aux charges injectées
par la jonction BC. On peut donc étudier séparément l’effet de chaque jonction.

1.1.4. Modes de fonctionnement du transistor

Les divers cas de fonctionnement du transistor dépendent des valeurs des tensions aux jonctions BE et
BC. Si l’on considère l’état bloqué et l’état passant de chaque jonction, on dénombre quatre modes de
fonctionnement possibles :
Figure 4: Illustration du graphique du transistor bipolaire

– le transistor est bloqué lorsque ses deux jonctions sont en polarisation inverse ;
– le transistor est en fonctionnement normal direct lorsque la jonction de commande BE est en
polarisation directe et que la jonction BC est en polarisation inverse ;
– le transistor est en fonctionnement normal inverse lorsque la jonction de commande BE est en
polarisation inverse et que la jonction BC est en polarisation directe ;
– le transistor est saturé lorsque ses deux jonctions sont en polarisation directe.
a) Blocage
Aucun courant ne circule dans un transistor bloqué puisque ses deux jonctions sont polarisées en sens
inverse. Le transistor se comporte comme un circuit ouvert de telle sorte que le collecteur est isolé de
l’émetteur.
b) Fonctionnement normal direct
La jonction BE détermine le débit des électrons. La jonction BC, polarisée en inverse, n’influence
d’aucune manière le débit des électrons. On peut montrer qu’un courant circule alors de l’émetteur vers
le collecteur, de la forme :

où UT désigne la tension thermodynamique . Un courant s’installe aussi entre base et collecteur :

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20
On montre également que :
- Le courant base-collecteur est négligeable devant le courant émetteur-collecteur, et que par
conséquent le courant ( sortant ) par le collecteur est approximativement égal au courant (
entrant ) par l’émetteur ;
- Le rapport entre le courant de collecteur et le courant de base est une constante, caractéristique
du transistor, et est appelé gain de courant en mode direct, ou en mode F (F pour forward).

Lors de la fabrication des transistors on met tout en œuvre pour que le courant de base en mode direct
soit le plus faible possible. En particulier, l’émetteur est dopé beaucoup plus fortement que la base pour
que les électrons injectés dans cette dernière soient plus nombreux que les trous injectés dans l’émetteur.
De plus, on réalise des bases aussi étroites que possible de telle sorte que, pendant leur transit, les
électrons n’aient que peu de chance de s’y recombiner. Le gain de courant en mode direct atteint des
valeurs se situant entre 100 et 1000 pour des transistors de petite puissance
(inférieure à 1W).

c) Fonctionnement normal inverse


La jonction BC détermine l’injection dans la base puis dans l’émetteur, indépendamment de la jonction
BE. Les électrons de l’émetteur ne peuvent franchir la barrière de potentiel de la jonction BE ; il n’y
aura par conséquent aucune influence de la tension UBE sur le débit des électrons. Les relations liant
tension et courant sont similaires à celles du mode normal direct, à ceci près que la tension à considérer
est UBC. On définit de même le gain R (R pour reverse) entre le courant de base et celui de collecteur,
gain que l’on appelle gain de courant inverse, ou gain de courant en mode R.

Le gain de courant inverse, du fait de la technologie, est plus petit que le gain de courant direct : dans
un transistor discret de petite puissance il peut être compris entre 1 et 10 alors qu’il devient beaucoup
plus petit que 1 dans les transistors intégrés, c’est-à-dire fabriqués à partir de la même matrice en
silicium.

d) Saturation
En saturation, les deux jonctions du transistor conduisent. Il est à remarquer que le courant qui circule
de l’émetteur au collecteur est inférieur à celui qui circulerait si seulement l’une ou l’autre jonction
était polarisée en sens direct sous même tension.

Ce qu’il faut retenir

– La nature d’un transistor non (juxtaposition de deux jonctions) ;


– Les modes de fonctionnement (surtout blocage et saturation).

1.2. Le transistor MOS (à effet de champ)


En 1930, L. LILIENFELD de l’Université de Leipzig dépose un brevet dans lequel il décrit un élément
qui ressemble au transistor MOS (Metal Oxyde Semiconductor) actuel. Cependant, ce n’est que vers
1960 que, la technologie ayant suffisamment évolué, de tels transistors peuvent être réalisés avec succès.
En particulier, les problèmes d’interface oxyde-semiconducteur ont pu être résolus grâce à l’affinement
de la technologie dans le domaine bipolaire, affinement requis pour obtenir des transistors de meilleure
qualité. Aujourd’hui le transistor MOS constitue, par sa simplicité de fabrication et ses petites
dimensions, l’élément fondamental des circuits intégrés numériques à large échelle.

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1.2.1. Définitions et principe de fonctionnement

Figure 5: Structure des transistors MOSFET


Le transistor MOS est un transistor dit (( à effet de champ )) constitué d’un substrat semiconducteur (B)
recouvert d’une couche d’oxyde sur laquelle est déposée l’électrode de grille (G). Par le biais d’une
différence de potentiel appliquée entre grille et substrat, on crée, dans le semiconducteur, un champ
électrique qui a pour effet de repousser les porteurs majoritaires loin de l’interface oxyde-
semiconducteur et d’y laisser diffuser des minoritaires venus de deux îlots de type complémentaire au
substrat, la source (S) et le drain (D). Ceux-ci forment une couche pelliculaire de charges mobiles
appelée canal. Ces charges sont susceptibles de transiter entre le drain et la source situés aux extrémités
du canal (cf figure ci-dessus). Dans cette même figure, on a également représenté les symboles des
transistors MOS à canal n et à canal p. La flèche indique le sens de conduction des jonctions substrat-
source (BS) et substrat-drain (BD).

Sauf près de l’interface oxyde-semiconducteur, ces jonctions sont polarisées en sens inverse. Dans la
figure ci-dessous, on a représenté différents symboles couramment utilisés pour les transistors MOS.

Figure 6: Symboles des transistors


MOSFET

2. Les bascules
Introduction
Les circuits de logique séquentielle sont des circuits dont la variable de sortie dépend aussi bien des
variables d’entrées que des états intermédiaires internes, ou des états mémoires du circuit. Ce sont des
circuits réalisés avec deux (2) transistors couplés de façon qu’à la fois un transistor soit bloqué, et un
autre passant.
Figure 7 : Structure interne
d’une bascule

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Analyse du montage
À la mise sous tension du circuit, il y aura une tension élevée à la base d’un des transistors (T 1 ou T2).
Supposons qu’il y ait une tension élevée à la base T1, celui-ci est donc saturé. IB , IC et IE circulent ; On
a donc :
𝑣𝑐𝑐 = 𝑅1 𝐼𝑐1 + 𝑉𝐶𝐸1 ; 𝑣𝐶𝐸1 é𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑏𝑙𝑒, 𝑣𝑐𝑐 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑅1 𝐼𝐶1
Toute la tension 𝑣𝐶𝐶 se concentre donc aux bornes de 𝑅1
- 𝑄 = 0; 𝑣𝐶𝐶 = 𝑍1 𝐼𝐵1 + 𝑉𝐵𝐸2 ; tension insuffisante pour assurer une 𝑉𝐵𝐸 de saturation ; T2 sera
donc bloqué ; 𝑣𝑐𝑐 = 𝑅2 𝐼𝐶2 + 𝑉𝐶𝐸2 ;
Or IC2 = 0 alors, 𝑣𝑐𝑐 ≈ 𝑣𝐶𝐸2 (Tension élevée au collecteur) de T2 : Q*=1
Nous aurons donc un état où la tension faible au niveau du collecteur de T 1 entrainera Q = 0 et une
tension élevée au niveau du collecteur de T2 qui donnera Q*=1.
En fonction de la nature des impédances Z1 et Z2, on distingue plusieurs variantes de bascules. Les
impédances de transfert ne sont pas identiques ; d’un côté, il y a une résistance en parallèle avec un
condensateur, et de l’autre il y a une impédance purement capacitive.
Les bascules sont les plus petites mémoires qui puissent exister. Elles permettent de stocker des mots
ayant une longueur de 1 bit (soit 1 ou 0).
Une bascule est un circuit séquentiel qui a une ou plusieurs entrées et deux sorties complémentaires
noté Q ou Q*.
En régime statique :
- Lorsque Q = 0 alors Q*=1 ; Figure 8 : Représentation
- Lorsque Q = 1 alors Q*=0 ; d’une bascule

Q est appelée sortie normale alors que Q* est appelée sortie inverseuse ou complémentaire.
La réponse en sortie d’une bascule dépend de la variable d’entrée, mais également de l’état
antérieur de la sortie.
2.1. Bascules RS
On distingue la bascule RS-NOR et la RS-NAND. Chaque types a deux entrées qui sont R et S, et
deux sorties Q et Q*.
2.1.1. Bascule RS-NOR
En retro-couplant deux portes NOR, on obtient la bascule RS-NOR dont le schéma couplet en
éléments discrets est représenté selon le schéma ci-dessous :
Figure 9 : Bascule RS-NOR

Fonctionnement
- R=S=0 (Au départ Q=1 et Q*=0) no change | La bascule
ne change pas d’état ;
- R=1 ; S=0 (Au départ Q=1 et Q*=0) | Q=0 et Q*=1
- R=0 ; S=1 (Au départ Q=0 et Q*=1) | Q=1 et Q*=0
- R=S=1 (Au départ Q=0 et Q*=1) | Q=Q*=0 ; état interdit

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Le fonctionnement de la bascule RS-NOR est résumé dans la table de vérité ci-dessous.

NB : R (Reset qui signifie mise à 0) est une entrée qui sert à forcer la sortie à 0 ;
S (Set qui signifie mise à 1) est une sortie qui permet de forcer la sortie à 1 ;
Les sorties R et S sont actives à l’état haut.
Timing ou chronogramme
Un timing est une représentation temporelle des signaux.
- Exemple : Représentation d’un circuit RS-NOR activé à l’état haut

Figure 10 : Chronogramme d’une bascule RS-NOR

NB : Dans ce timing on néglige le temps de transition des signaux

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2.1.2. Bascule RS-NAND
En retro-couplant deux portes NAND, on obtient la bascule RS-NAND

Figure 11 : Bascule RS-NAND Fonctionnement


- R=S=1 (Au départ Q=1 et Q*=0) no change | La bascule
ne change pas d’état ;
- R=0 ; S=1 (La sortie de la bascule est forcée à 0)
- R=1 ; S=0 (Au départ Q=0 et Q*=1) | Q=1 et Q*=0
- R=S=0 Q=Q*; État interdit
Contrairement à la RS-NOR, les entrées R et S sont actives à l’état bas.
La table de vérité de la bascule RS-NAND se présente comme suit :

Figure 12: Chronogramme d’une bascule RS-NAND

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2.2. Bascule D
Le fonctionnement des bascules RS est tel que l’on ne contrôle pas le moment de leur activation. Les
bascules RS sont des bascules asynchrones. C’est-à-dire, des bascules qui ne dépendent pas d’une
impulsion d’un signal d’horloge.
Avec des bascules D, on contrôle les instants d’activation d’une bascule.
On distingue deux (2) types de bascules D :
- La bascule D-Latch ou verrou ;
- La bascule D flip-flop
2.2.1. Bascule D latch ou à verrouillage
Figure 12: Bascule D Latch

Cette bascule est constituée de deux (2) entrées qui sont, l’entrée D (Data) et l’entrée E (Enable).
L’entrée D est l’entrée des données tandis que E est l’entrée de validation.
Le rôle d’une bascule D est simplement de recopier ce qui se trouve à son entrée. Cette copie n’est
possible que s’il y a une autorisation.
Les critères d’une autorisation dépendent de l’état de l’entrée E (E=0 ou E=1). Lorsque la bascule est
autorisée à recopier, elle est bloquée ou en mode mémoire.

Remarques
- Lorsque E=0, la bascule est en mode
mémoire
- Lorsque E=1, la bascule est en mode
transparent

Figure 13: Chronogramme d’une bascule D latch

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Les équations séquentielles déduites de la table de vérité s’écrivent comme suit :


L’apparition des données à la saisie est synchronisée au niveau de l’entrée E ; On a une
synchronisation sur niveau.
2.2.2. Bascule D flip flop
Comme la précédente, elle est équipée de deux (2) entrées qui sont D et Cp et de deux(2) sorties Q et
Q*.
L’entrée D est l’entrée par laquelle on introduit les données, tandis que l’entrée Cp est l’entrée appelée
front déclencheur.
Selon les fabriquant le front déclencheur peut être un front montant ou un front descendant
Figure 14: Bascules D flip flop

Cp : Clock pulses

Bascule déclenchée sur Bascule déclenchée sur


front montant front descendant

Le fonctionnement de cette bascule est résumé comme suit :


- Au front déclencheur du signal d’horloge, la donnée présentée à l’entrée est transmise à la
sortie ;
- En l’absence du front déclencheur la bascule est au repos. (sa sortie ne change pas) elle ne
change pas d’état.

Figure 15: Chronogramme d’une Bascule D flip flop activée sur front montant

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2.2.3. Bascule J-K
Les bascules J-K sont des bascules améliorées des bascules R-S, dans la mesure où on élimine les
combinaisons interdites. On distingue trois (3) types de bascules J-K.
- Les bascules J-K simples déclenchées sur front montant ou sur front descendant.
- La bascule JK Maitre-Esclave

a) Bascule J-K simple


Ces bascules ont trois(3) entrées et trois(3) sorties ; les entrées sont J, K et CLK
Les entrées J et K sont entrées de commande, tandis que CLK est une entrée d’horloge ou entrée de
synchronisation.
Les entrées de commande imposent l’état ultérieur de la sortie, après que le signal d’horloge ait été
activé.
Figure 16: Bascules J-K Simples

J J

K K

- L’entrée J joue le rôle de l’entrée S (Bascule RS), tandis que l’entrée K joue le rôle de S.
Le fonctionnement de cette bascule se résume comme suit :
- J=K=0 : la bascule ne change pas d’état : (no change) ;
- J=1 ; K=0 : La sortie et forcée à 1 ;
- J=0 ; K=1 : La sortie est forcée à 0 ;
- J=K=1 : Basculement ; la bascule change d’état (change).

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28
Figure 17:Chronogramme d’une bascule J-K Simple

b) Bascule J-K maître-esclave (master-slave flip-flop)


Cette bascule est en réalité deux (2) bascules J-K simples qui sont enveloppés. Les entrées de la bascule
J-K sont les entrées des bascules tandis que les sorties de la bascule sont les sorties de la bascule esclave.

Figure 18:Bascule J-K maitre-Esclave

Le fonctionnement de cette bascule se résume suit :


- Au front montant du signal d’horloge, la bascule maître est activée et la bascule esclave est
désactivée ;
- Les données présentes aux entrées J et K sont transmises à la sortie de la bascule maître ;
- Au front descendant du signal d’horloge, la bascule maître est désactivée et la bascule esclave
est activée. Les données présentes à la sortie de la bascule maître sont transmises à la sortie de
la bascule esclave.
En résumé, cette bascule agit en deux états et la réponse en sortie apparait lors du front descendant. C’est
pour cette raison que cette bascule à une table de vérité similaire à celle d’une bascule JK déclenchée
sur front descendant ; la seule différence réside au moment des prélèvements des valeurs de J et K.
Figure 19: Chronogramme d’une bascule J-K maître-Esclave

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29
3. Les registres
Un registre est simplement le regroupement de plusieurs bascules. On regroupant celles-ci, on
obtient différents sortes de registres :
3.1. Les compteurs
a) Comptage et décomptage
On cascade plusieurs bascules en récupérant à chaque fois les sorties. Si on note An le mot
constitué par les sorties des bascules après la n-ième impulsion d’horloge, alors : An=An-1∓1, on
parle de comptage ; dans le cas contraire, on parle de décomptage.
On parle également de cycle complet pour m bascules si An peut varier entre 0 et 2 m – 1
b) Compteur à cycle complet (bascules J-K)
On distingue les compteurs synchrones et les compteurs asynchrones.
Un compteur est dit synchrone lorsque les impulsions d’avancement sont envoyées
simultanément sur les entrées d’horloge de toutes les bascules du compteur. Toutes les bascules
sont synchronisées sur le même signal d’horloge. Dans le cas contraire il est dit asynchrone.

Figure 20: Compteur à


cycle complet

Figure 21:
Chronogramme d’un
compteur à cycle
complet

Ci-dessous, un compteur asynchrone

Figure 22: Compteur


asynchrone

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c) Compteur à cycles incomplets


Un tel compteur réalisé avec m bascules revient à 0 après p impulsions d’horloge, avec p< 2m. On
utilise pour ce faire des bascules JK modifiées, auxquelles on a adjoint des entrées "Preset" et
"Clear" , asynchrones, qui ont pour effet, immédiat une fois activées de mettre respectivement la
sortie à 1 ou à 0.
Les compteurs ont de nombreuses applications :
- Comptage direct : par exemple, comptage d’objets sur un tapis roulant, du nombre de pilules à
mettre dans un flacon, etc.
- division de fréquence par une puissance de 2 : lorsqu’on regarde les chronogrammes d’un
compteur, comme par exemple le compteur trois bits plus haut, il est évident que chaque bit du
compteur produit un signal en créneau dont la fréquence est égale à la fréquence de l’horloge
divisée par une puissance de 2 dépendant du poids du bit ;
- mesure de fréquence : il est possible d’utiliser le compteur pour compter le nombre de passages
à zéro d’un signal donné pendant 1s, par exemple. La valeur indiquée par le compteur au bout
d’une seconde est proportionnelle à la fréquence du signal analysé ;
- il existe encore beaucoup d’autres applications : mesures de temps et donc de distance, de
vitesse, suivi des opérations dans un calculateur numérique, multiplexage temporel, etc.
3.2. Registre à décalage
C’est une structure constituée de m bascules. Il y a décalage de l’information d’une bascule à l’autre à
chaque impulsion d’horloge. Par exemple :
Figure 23: Registre à décalage

Exemples d’application
- Conversions série ⟷ parallèle et parallèle ⟷ série ;
- Division/multiplication par des puissances de deux ; pour diviser un nombre binaire par 2, en effet, il
suffit de décaler ses bits d’un rang vers la droite.
3.3. Registres tampon (ou latches)
C’est une association de bascules (D, le plus souvent), sans interactions directes les unes avec les autres :
un registre tampon met en mémoire sur ses sorties le mot présent sur ses entrées à la dernière impulsion
d’horloge, et le garde jusqu’à la prochaine impulsion d’horloge.

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31
Exemple d’application :
En association avec un registre à décalage, un registre tampon permet la conversion série ⟷ parallèle :
le mot parallèle est transmis sur les sorties du registre tampon quand il est en place sur les sorties du
registre à décalage. Par exemple :

Figure 24: transmission


série/parallèle sur un registre
tampon

Dans cet exemple, la fréquence de l’horloge 2 doit être le cinquième de celle de l’horloge 1.

4. Synthèse des systèmes séquentiels synchrones


Un système est dit synchrone lorsque toutes les bascules qui le constitue ont le même signal d’horloge.
La table de vérité s’obtient en mettant la première ligne des états présents à la dernière ligne des états
futurs.

4.1. Registres à bascules


C’est la manière la plus simple : il ( suffit ) de traduire le cahier des charges en une suite d’états
différents. Cette suite d’états est alors traduite à l’aide de registres de bascules (par exemple des JK).

4.2. Compteur programmable


Dans cette solution, les bascules du registre sont organisées pour constituer un compteur possédant
certaines propriétés. Il possède des entrées de commande synchrones : entrée d’inhibition (ENABLE),
entrée de chargement (LOAD), entrées de données (DATA IN) et entrée de remise à zéro (RESET).

Figure 25: Compteur programmable

- Entrée d’inhibition : le compteur est inhibé quand cette entrée est activée; le mot binaire qu’il
délivre reste inchangé à chaque impulsion d’horloge ;
- Entrée de chargement : quand cette entrée est activée et que survient l’impulsion d’horloge, le
mot délivré par les sorties du compteur n’est pas incrémenté 5.14 mais remplacé par le mot
présent sur les entrées de données ;
- Entrées de données : le mot appliqué sur les entrées est transféré sur les sorties de façon
synchrone quand l’entrée de chargement est activée ;
- Entrée de remise à zéro: quand elle est activée, le compteur est remis à zéro de façon synchrone.
- Un programme est une suite d’instructions binaires envoyées sur les entrées de contrôle (R, L
et E) et les entrées de données du compteur programmable, appelé pour l’occasion ( compteur
de programme).

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Chapitre1 : Introduction aux systèmes numériques

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32
5. Mémoire vive (RAM)

- Ce sont des ( boîtes noires ), avec des entrées d’adresse, des entrées de données et des sorties
de données. On y trouve aussi une entrée de commande lecture/écriture, permettant de choisir
le mode de fonctionnement :
- – soit écrire une donnée à l’adresse définie par le mot d’adresse ;
- – soit lire la donnée présente à l’adresse définie par le mot d’adresse, et qui y a été écrite
antérieurement. Il s’agit d’une amélioration de la fonction de mémoire temporaire d’un registre
tampon : on a la possibilité de stocker plusieurs mots simultanément.

6. Unité Centrale de contrôle et de traitement : Le microprocesseur

CPU signifie Central Processing Unit. Le microprocesseur est un circuit intégré qui comporte :

1. Un circuit séquentiel qui réalise les actions demandées par les instructions. Chaque instruction
est un mot binaire qui est appliqué sur les entrées de ce circuit. Les actions qu’il accomplit se
limitent à des transferts de données entre des registres et un compteur de programme ;
2. Une unité arithmétique et logique. Les données et les instructions transitent par l’intermédiaire
d’un bus de données interne. Le circuit séquentiel contrôle ces transferts par l’intermédiaire des
lignes de contrôle.

Le microprocesseur communique avec l’extérieur par l’intermédiaire d’un bus de données


bidirectionnel, venant de la mémoire programme, d’un bus d’adresse monodirectionnel et de lignes de
contrôle. Les données sont émises par le compteur de programme.

Le microprocesseur doit fonctionner avec un certain nombre de circuits associés. Le programme est
contenu dans une mémoire extérieure. Une mémoire peut de plus être nécessaire pour contenir des
résultats qui devront être réutilisés. Les entrées et les sorties du système se font le plus souvent par
l’intermédiaire de circuits d’entrée/sortie spécialisés. Les circuits associés sont connectés au
microprocesseur par les bus (données et adresses) et les lignes de contrôle :

Figure 26: Représentation Microprocesseur/Mémoire/Unités d’entrées-Sorties

Ce qu’il faut retenir…

– la différence entre logiques synchrone et asynchrone ;


– le vocabulaire : bascule, registre, compteur, RAM et microprocesseur...

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Chapitre2 :Fonctionnement d’un ordinateur
33


Cours d’architecture des ordinateurs
Chapitre 2 ARCHITECTURE DE BASE ET
FONCTIONNEMENT D’UN ORDINATEUR

1-Introduction

Dans cette partie, nous décrivons rapidement l’architecture de base d’un ordinateur et les principes de
son fonctionnement.
Un ordinateur est une machine de traitement de l’information. Il est capable d’acquérir de l’information,
de la stocker, de la transformer en effectuant des traitements quelconques, puis de la restituer sous une
autre forme. Le mot informatique vient de la contraction des mots information et automatique.

Nous appelons information, un ensemble composé de données et d’instructions. On distingue


généralement différents types de données : textes, nombres, sons, images, etc. L’ensemble d’instructions
constitue un programme. Comme on l’a vu dans la première partie, toute information est manipulée sous
forme binaire (ou numérique) par l’ordinateur.

Les deux principaux constituants d’un ordinateur sont la mémoire principale et le processeur. La
mémoire principale (MP en abrégé) permet de stocker de l’information (programmes et données), tandis
que le processeur exécute pas à pas les instructions composant les programmes.

2-CPU et mémoire principale


2.1. Le processeur central (CPU)

Un processeur est un circuit électronique complexe qui exécute chaque instruction très rapidement, en
quelques cycles d’horloges. Toute l’activité de l’ordinateur est cadencée par une horloge unique, de
façon à ce que tous les circuits électroniques travaillent ensemble. La fréquence de cette horloge
s’exprime en GHz (milliards de battements par seconde)
Le processeur est parfois appelé CPU (de l’anglais Central Processing Unit) ou encore (Micro-
processing Unit) pour les microprocesseurs.
Un microprocesseur n’est rien d’autre qu’un processeur dont tous les constituants sont réunis sur la
même puce électronique (pastille de silicium), afin de réduire les coûts de fabrication et d’augmenter la
vitesse de traitement. Les micro-ordinateurs sont tous équipés de microprocesseurs.
L’architecture de base des processeurs équipant les gros ordinateurs est la même que celle des
microprocesseurs.

L’Unité Centrale de traitement se compose de deux unités fonctionnelles : l’Unité Arithmétique


et Logique (UAL) et l’Unité de Contrôle et de Commande (UCC).
L’UAL est la zone du CPU où les opérations arithmétiques et logiques sont réalisées.
L’Unité de commandes dirige le fonctionnement de toutes les autres unités (UAL, mémoire, les
unités d’entrées/sorties), en leur fournissant les signaux de cadences et de commandes.

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Chapitre2 :Fonctionnement d’un ordinateur

Cours d’architecture des ordinateurs


34
2.2. Organisation de la mémoire principale

La mémoire est divisée en emplacements de tailles fixe (par exemple 8 bits) utilisés pour stocker les
instructions et les données.
En principe, la taille d’un emplacement mémoire pourrait être quelconque ; En fait, la plupart des
ordinateurs en service aujourd’hui utilisent des emplacements qui utilisent des groupes d’octets (byte en
anglais, soit 8 bits, unité pratique pour coder un caractère par exemple).

Figure 27 : Structure de la mémoire principale

Dans une mémoire de taille N, on a N emplacements mémoires, numérotés de 0 à N-1. Chaque


emplacement est repéré par son numéro, appelé adresse. L’adresse est écrite en hexadécimal.
La capacité (taille) de la mémoire est le nombre d’emplacements, exprimé en général en giga-
octets. Rappelons que le kilo informatique vaut 1024 (210=1024≈1000). Voici les multiples les
plus utilisés.

1K (Kilo)210 = 1 024 Octets


1M (Méga)220 = 1 048 576 Octets
1G (Giga)230 = 1 073 741 824 Octets
1T (Téra)240 = 1 099 511 627 776 Octets

2.2.1. Opérations sur la mémoire


Seul le processeur peut modifier l’état de la mémoire.
Chaque emplacement mémoire conserve les informations jusqu’à coupure de l’alimentation électrique,
ou tout le contenu est perdu (contrairement au contenu des mémoires externes comme les disques durs).
Les seules opérations possibles sur la mémoire sont :
a) - Écriture d’un emplacement
Le processeur donne une valeur et une adresse, et la mémoire range la valeur à l’emplacement
indiquée par l’adresse.
b) - Lecture d’un emplacement
Le processeur demande à la mémoire la valeur contenue à l’emplacement dont il indique l’adresse.
Le contenu de l’emplacement lu reste inchangé.

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Chapitre2 :Fonctionnement d’un ordinateur

Cours d’architecture des ordinateurs


35
2.2.2. Unités de transferts
Les opérations de lecture et d’écriture portent en général sur plusieurs octets successifs en mémoire :
un mot mémoire. La taille d’un mot mémoire dépend du type de processeur ; Elle est de :
- 1 Octet (8 bits) dans les processeurs 8 bits ;
- 2 Octets dans les processeurs 16 bits
- 4 Octets dans les processeurs 32 bits

2.3. Les BUS

Les informations échangées entre la mémoire et le processeur circulent sur des bus.
Un bus est simplement un ensemble de n fils conducteurs, utilisés pour transporter n signaux binaires.
Le bus d’adresse est un bus unidirectionnel : seul le processeur envoie des adresses.
Il est composé de n fils ; on utilise donc des adresses de n bits. La mémoire peut posséder au maximum
2n emplacements (adresses 0 à 2n - 1).
Le bus de données est un bus bidirectionnel. Lors d’une lecture, c’est la mémoire qui envoie un mot sur
le bus (le contenu de l’emplacement demandé) ; lors d’une écriture, c’est le processeur qui envoie la
donnée.

Figure 28 : Connexions Processeur-Mémoire : bus de données, bus d’adresse et signal


lecture/écriture.

2.3.1. Caractéristiques d’un BUS


Un Bus est défini par
a) Sa fréquence (Hz): Elle correspond de fois que le Bus est accédé par seconde
b) Sa largeur : Elle correspond au nombre de bits qu’il peut traiter.
c) Sa bande passante (Mbps) : À partir des deux (2) caractéristiques précédentes, il est
possible de déterminer la bande passante d’un bus. Cette dernière est le produit de la
largeur par la fréquence.

BP = Largeur (Nbre de bits) x Fréquence (Hz)

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Chapitre2 :Fonctionnement d’un ordinateur

Cours d’architecture des ordinateurs


36
3-Autres notions importantes

3.1. Notion de programme


Un programme est une suite d’instructions élémentaires, qui vont être exécutées dans l’ordre
par le processeur. Ces instructions correspondent à des actions très simples, comme additionner deux
nombres, lire ou écrire une case mémoire, etc. Chaque instruction est codifiée en mémoire sur quelques
octets.

Le processeur est capable d’exécuter des programmes en langage machine, c’est à dire
composés d’instructions très élémentaires suivant un codage précis. Chaque type de processeur est
capable d’exécuter un certain ensemble d’instructions, son jeu d’instructions.
Pour écrire un programme en langage machine, il faut donc connaître les détails du fonctionnement du
processeur qui va être utilisé.

3.2. Instruction
Une instruction désigne une étape dans un programme informatique. Une instruction dicte à
l'ordinateur l'action nécessaire qu'il doit effectuer avant de passer à l'instruction suivante. Un programme
informatique est constitué d'une suite d'instructions.
3.3. Données
En informatique, une donnée est la représentation d'une information dans un programme : soit
dans le texte du programme, soit en mémoire durant l'exécution. Les données, souvent codées, décrivent
les éléments du logiciel tels qu'une entité, une interaction, une transaction, un évènement, un sous-
système
3.4. Horloge
C’est un circuit qui émet des impulsions électroniques régulières, synchronisant toutes les
actions du microprocesseur.

3.5. Décodeur
C’est un circuit qui détermine le type d’opération qui doit être fait, parmi toutes les opérations
possibles.
3.6. Séquenceur
C’est le circuit qui génère des signaux de commandes.
3.7. Registres
Les registres sont des petites mémoires internes très rapides d’accès utilisées pour stocker
temporairement une donnée, une instruction ou une adresse. Chaque registre stocke 8, 16 ou 32 bits.

Le nombre exact de registres dépend du type de processeur et varie typiquement entre une
dizaine et une centaine. Parmi les registres, le plus important est le registre accumulateur.

3.7.1. Accumulateur (ACC)


L’accumulateur est un registre(circuit) qui est utilisé pour stocker les résultats des opérations
arithmétiques et logiques.

3.7.2. Registre d’adresse (RA)


C’est un registre qui contient l’adresse d’un mot mémoire. Si la mémoire comporte 256 mots, le registre
d’adresse doit avoir :
𝒍𝒐𝒈𝟐 (𝟐𝟓𝟔) = 𝒍𝒐𝒈𝟐 (𝟐𝟖 ) = 𝟖 𝒃𝒊𝒕𝒔

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Chapitre2 :Fonctionnement d’un ordinateur

Cours d’architecture des ordinateurs


37
3.7.3. Le Compteur Ordinal ou Instruction Pointer (CO) ou (IP)
C’est un registre qui contient l’adresse de l’emplacement mémoire ou se situe la prochaine
instruction.

3.7.4. Le Registre mot (RM)


Il Contient le contenu d’un mot mémoire. Un registre d’adresse de 32 bits permet d’adresser 232=4 294
967 296 mots différents (4Giga-mots).
3.7.5. Le Registre d’état
Il stocke les indicateurs. Les indicateurs sont des bits spéciaux positionnés par l’UAL après certaines
opérations.
3.7.6. RTA
Le Registre Tampon d’Adresse est utilisé pour accéder à une donnée en mémoire. Les signaux
de commandes permettent au processeur de communiquer avec les autres circuits de l’ordinateur. On
trouve en particulier le signal R/W (Read/Write), qui est utilisé pour indiquer à la mémoire principale si
l’on effectue un accès en lecture ou en écriture.
3.7.7. RTUAL
Registre Tampon de l’UAL, stocke temporairement l’un des deux opérandes d’une instruction
arithmétique.

3.7.8. Le registre instruction (RI)


Le Registre Instruction contient le code de l’instruction lu en mémoire via le bus de données

4- Cycle de recherche et d’exécution d’une instruction

4.1. Cycle de recherche


Les étapes du cycle de recherche d’une instruction sont les suivantes :
Étape 1
Transfert de l’adresse de la nouvelle instruction du Compteur Ordinal (CO) vers le registre d’adresse
(RA) de la mémoire ;

Étape 2
Une impulsion (commande) de lecture, générée par l’unité de commande, provoque le transfert de
l’instruction cherchée vers registre mot (RM)

Étape 3
Transfert de l’instruction dans le Registre Instruction (RI) (Instruction = Code Opération + Code
opérande) ;

Étape 4
Pendant que l’adresse de l’opérande est envoyée vers le registre d’adresse (RA), le code opération est
transmis au décodeur qui détermine le type d’opération demandée et le transmet au séquenceur qui
envoie un signal sur la ligne de sortie correspondante ;

Étape 5
Le Compteur Ordinal (CO) est incrémenté (ajout d’une nouvelle valeur) en vue du cycle de recherche
suivant.

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38
RA MÉMOIRE 2 RM

1 3
CO RI

4
5
DECODEUR

4’
SEQUENCEUR

HORLOGE

Figure 29 : Cycle de recherche d’une instruction

4.2. Cycle d’exécution


Le cycle de recherche est suivi par le cycle d’exécution durant lequel l’opération spécifiée permettra
l’exécution de cette instruction par l’UAL.
La séquence exacte des actions coordonnées par le séquenceur dépendra naturellement de l’opération ;
en général, dans un cycle d’exécution, l’information circulera selon le cycle suivant :

Les étapes du cycle d’exécution d’une instruction sont les suivantes :


Étape 1
Le séquenceur commence à envoyer les signaux de commande vers la mémoire pour lire l’opérande a
l’adresse déjà stockée dans le RA et le faire parvenir dans le Registre mot (RM) ;
Étape 2
Le transfert du contenu du RM vers l’UAL, et plus précisément vers l’accumulateur ou tout autre registre
affecté à l’opération spécifiée. Dans certains cas par exemple, la mémorisation d’un résultat, ce sera le
contenu de l’accumulateur qui sera transféré vers le registre mot (RM). S’il s’agissait d’une instruction
de branchement, le champ adresse de l’instruction devrait alors être transféré dans le CO ;

Étape 3
L’opération est effectuée sous contrôle du séquenceur.
Une fois le cycle d’exécution terminée, l’unité de commande passe immédiatement au cycle de
recherche suivant et prend en compte la nouvelle instruction indiquée par l’adresse contenue dans le
compteur ordinal (CO).

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39

RA MÉMOIRE RM
2

ACCUMULATEUR
1
UAL
SÉQUENCEUR
3

Figure 30 : Cycle d’exécution d’une instruction

4.3. Exemple : Ajouter 5 au contenu de la case mémoire d’adresse 180

1. Le processeur lit et décode l’instruction ;


2. le processeur demande à la mémoire le contenu de l’emplacement 180 ;
3. la valeur lue est rangée dans l’accumulateur ;
4. l’unité de traitement (UAL) ajoute 5 au contenu de l’accumulateur ;
5. le contenu de l’accumulateur est écrit en mémoire à l’adresse 180.

C’est l’unité de commande qui déclenche chacune de ces actions dans l’ordre. L’addition proprement
dite est effectuée par l’UAL.

5- Les indicateurs
Les instructions de branchement conditionnels utilisent les indicateurs, qui sont des bits spéciaux
positionnés par l’UAL après certaines opérations. Les indicateurs sont regroupés dans le registre d’état
du processeur. Ce registre n’est pas accessible globalement par des instructions ; chaque indicateur est
manipulé individuellement par des instructions spécifiques. Nous étudierons ici les indicateurs nommés
ZF, CF, SF et OF.

ZF Zero Flag
Cet indicateur est mis à 1 lorsque le résultat de la dernière opération est zéro. Lorsque l’on vient
d’effectuer une soustraction (ou une comparaison), ZF=1 indique que les deux opérandes étaient égaux.
Sinon, ZF est positionné à 0.

CF Carry Flag
C’est l’indicateur de report (retenue), qui intervient dans les opérations d’addition et de soustractions
sur des entiers naturels. Il est positionné en particulier par les instructions ADD, SUB et CMP.
CF = 1 s’il y a une retenue après l’addition ou la soustraction du bit de poids fort des opérandes.
Exemples (sur 4 bits pour simplifier) :

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40
SF Sign Flag
SF est positionné à 1 si le bit de poids fort du résultat d’une addition ou soustraction est 1 ; sinon SF=0.
SF est utile lorsque l’on manipule des entiers relatifs, car le bit de poids fort donne alors le signe du
résultat. Exemples (sur 4 bits) :

OF Overflow Flag
Indicateur de débordement OF=1 si le résultat d’une addition ou soustraction donne un nombre qui n’est
pas codable en relatif dans l’accumulateur (par exemple si l’addition de 2 nombres positifs donne un
codage négatif).

Lorsque l’UAL effectue une addition, une soustraction ou une comparaison, les quatre indicateurs sont
positionnés. Certaines autres instructions que nous étudierons plus loin peuvent modifier les indicateurs.

Ce qu’il faut retenir

- Connaitre les différentes parties d’une architecture Von Neumann, leurs compositions et
le mode fonctionnel de celle-ci ;
- Le processus de déroulement d’une opération de lecture et\ou d’écriture dans une
mémoire ;
- Rôle d’un BUS informatique et différence entre un BUS d’adresse et un BUS de données ;
- Cycle de recherche, de décodage et d’exécution d’une instruction
- Le rôle des indicateurs

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41
Chapitre
 3
ÉTUDE D’UN ORDINATEUR DE TYPE PC

1-Introduction à l’environnement d’un ordinateur de type PC

Dans un ordinateur, l’élément central et le cœur se trouve être le microprocesseur. Celui-ci dialogue
avec son environnement à savoir :
- La mémoire centrale ;
- Les périphériques d’entrées/Sorties

Lors des échanges entre le microprocesseur et son environnement, des choix doivent être faits à partir
des informations (signaux) fournies par le microprocesseur. Ces choix peuvent être :
- L’accès en lecture ou en écriture ;
- Le Choix de l’opération vers la mémoire (donnée ou programme) ;
- La Détermination de l’adresse de destination ;
- La Détermination du périphérique concerné
- …

Cette sélection est réalisée à l’aide de composants électroniques appelé chipset (jeu de circuit). Ces
fonctions, aujourd’hui rassemblées dans de gros composants, étaient auparavant éparpillées dans
différents circuits.

Figure 31: Interaction entre les composants d’un PC

Les différents composants sont donc :


- Le microprocesseur ;
- Les mémoires (RAM et ROM) ;
- Les composants d’entrées/sorties ;
- Les bus ;
- Les systèmes de circuit permettant de faire fonctionner l’ensemble.

2-La carte mère

Le PC est le type d’ordinateur que vous devez connaitre le mieux. Son architecture est organisée autour
d’une carte réunissant un maximum de fonction. Cette carte est appelée carte mère parceque c’est sur
elle que se connectent tous les éléments.

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42
Image 35 : Carte mère ASUS A7N8X

Figure 32: Chipset et connecteurs d’extensions

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43
2.1. Présentation d’une carte mère

Figure 32: Carte mère ATX

Une carte mère est caractérisée par l’ensemble des éléments qui la composent à savoir :

2.1.1. Le microprocesseur

Il s’agit du composant clé de la carte mère. C’est l’élément principal par lequel découle pour une grande
part les performances de la machine. Les choix sont :
- La marque : AMD ou INTEL ;
- Le simple, double ou quatre cœurs ;
- La fréquence (2Ghz ou plus)
Image 36 : Microprocesseur CORE 2Duo

Synthétiquement, plus la fréquence et le nombre de cœur est important, plus la puissance de la machine
est importante. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que le prix augmente fortement également. De
plus pour faire de la bureautique, une machine simple cœur peut amplement suffire.

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44
2.1.2. Les mémoires

La mémoire permet de stocker les informations dans ordinateur. C’est une zone dans laquelle les
programmes et les données se trouvent avant et après leur exécution. Dans ordinateur, les deux (2) types
de mémoires qui entrent en jeu dans ce type de mémorisation sont la RAM (Random Access
Memory/Mémoire à accès aléatoire) et la ROM (Read Only Memory/Mémoire à lecture seule).

2.1.2.1. La mémoire vive (RAM : Random Access Memory : Mémoire à accès aléatoire)
La RAM est souvent appelée mémoire principale parce qu’elle est prioritairement utilisée dans les
opérations de lecture et d’écriture enclenchées par le processeur. C’est une mémoire volatile c’est-à-dire
une mémoire qui perd ses données en cas d’interruption de la tension électrique. Elle stocke les données
ainsi que les programmes qui sont en cours exécution.

Au lancement d’un programme, les fichiers sont chargés dans la mémoire. Le programme reste en cours
d’exécution tant que ces fichiers sans actifs. Le processeur exécute les instructions en provenance de la
RAM.

La mémoire vive se présente sous forme de barrette. Les caractéristiques principales de cette dernière
sont :
- Son type (DDR, DDR2, DDR3, …)
- Sa capacité 512, 1024, 2048, … (Cette capacité est exprimée en Octet) ;
- Sa vitesse qui dépend du processeur et du chipset. La vitesse est exprimée soit en fréquence,
soit en bande passante.

Image 37 : Barrette de mémoire vive

Tableau 1 : tableau descriptif des fréquences de RAM

On distingue principalement deux (2) types de RAM : les RAM statiques (SRAM) et les RAM
dynamiques (DRAM).

2.1.2.2. La mémoire morte (ROM : Read Only Memory : Mémoire à lecture seule)
Il s’agit des mémoires qui gardent en permanence les données ou dont les données sont très rarement
modifiées. Dans un contexte d’utilisation normale, les données inscrites dans une mémoire morte ne
peuvent qu’être lues. Dans certains types de mémoires mortes, les données sont inscrites durant le
procédé de fabrication, dans d’autres cas, les données peuvent être inscrites électriquement. Il existe
plusieurs types de ROM : MROM, PROM, EPROM, EEPROM.

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45
2.1.2.3. La Mémoire cache SRAM

a) Problème posé

L’écart de performance entre le microprocesseur et la mémoire ne cesse de s’accroître. En effet, les


composants mémoire bénéficient des mêmes progrès technologiques que les microprocesseurs mais le
décodage des adresses de lecture/écriture d’une donnée sont des étapes difficiles à accélérer. Ainsi, le
temps de cycle processeur décroît plus vite que le temps d’accès mémoire entraînant un goulot
d’étranglement. La mémoire n'est plus en mesure de délivrer des informations aussi rapidement que le
processeur est capable de les traiter. Il existe donc une latence d’accès entre ces deux organes.

b) Principe général des mémoires caches

Précédemment nous avons souligné que presque chaque instruction du processeur réalisait un accès en
lecture et en écriture dans la mémoire vive (DRAM). Supposant que cela soit le cas, le processeur
passerait la majeure partie de son temps à effectuer des accès mémoire, et l’on n’utiliserait pas
pleinement ses fonctionnalités.

Figure 33: Mémoire cache placée sur un bus local


L’introduction de la mémoire cache permet de pallier à ce problème. L’idée est d’intercaler entre le
processeur et la mémoire principale un circuit de mémoire statique (SRAM), plus rapide que la mémoire
dynamique (DRAM), constituant une mémoire principale mais de petite taille.

Les informations, normalement stockées dans la mémoire vive (DRAM), sont stockées dans la mémoire
cache afin que le processeur s’en serve à un instant donné. Cela réduit les échanges et par conséquent
les temps d’accès entre le processeur et la RAM

On distingue principalement deux (2) niveaux de mémoire cache dans l’ordinateur :


- La mémoire cache de niveau 1(L1) : Également appelée mémoire interne, car elle est
directement intégrée au processeur. De ce fait, elle s’exécute toujours à la même vitesse que le
processeur et représente donc la cache la plus rapide. Par exemple, un processeur qui tourne à 1 Ghz
exécute des opérations de lecture-écriture avec la mémoire L1 à la même vitesse.

- La mémoire cache de niveau 2 (L2) : Elle est également appelée mémoire cache externe car
elle est externe à la puce du processeur. Bien qu’elle ne soit pas intégrée au processeur, sa proximité
avec ce dernier le permet de travailler à des vitesses non négligeables, et meilleures que celles de la
mémoire vive.

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46
2.1.3. Les BUS informatiques

Un BUS n’est rien d’autre qu’un dispositif composé de n fils conducteurs assurant le transfert de données
à l’intérieur d’un ordinateur. Ce moyen de communication permet de relier plusieurs composants entre
eux. Un PC comprend de nombreux types de BUS, parmi lesquels :

- Un BUS processeur ou BUS système;


- Un BUS mémoire ;
- BUS d’adresse et BUS de données ;
- Un BUS d’entrées/sorties (E/S) ou connecteurs d’extension

Selon le type de BUS, on distingue les lignes suivantes :

- Les lignes de données :


Liaison bidirectionnelle qui assure le transfert des informations entre le processeur et la
mémoire principale.
- Les lignes d’adresses :
Liaison unidirectionnelle qui permet la sélection des informations à traiter dans un emplacement
mémoire qui peut avoir 2n bits, avec n=nombre de conducteurs des lignes d’adresses.
- Les lignes de contrôles ou de commande :
Liaison constituée par quelques conducteurs qui assurent la synchronisation des flux
d’informations sur les bus de données et d’adresses.

2.1.3.1. Le BUS mémoire


Il permet de transfert de données entre le microprocesseur et la mémoire vive (RAM). Ce BUS doit
donc être véloce afin d’assurer des transferts les plus rapides possibles.

2.1.3.2. BUS processeur (BUS système)


Le microprocesseur possède son propre BUS : Le BUS système. Il est appelé ainsi car les performances
générales de tout le système dépendent de la vélocité de ce BUS. En effet, c’est grâce à celui-ci que le
microprocesseur communique avec tous les autres composants. De ce fait, la bande de ce bus est la plus
importante de tout le système.

2.1.3.3. BUS d’adresse et BUS de données

Ces deux types de BUS sont des sous-ensembles du bus processeur et du bus mémoire.
Le BUS d’adresse transporte les adresses mémoire auxquelles le processeur souhaite accéder pour lire
ou écrire une donnée ou une instruction. C’est un BUS unidirectionnel.
Un BUS de données, permet la circulation des données, y compris les instructions d’un programme
entre un processeur et la mémoire (RAM ou ROM). C’est un BUS bidirectionnel.
2.1.3.4. BUS d’entrées\sorties où connecteurs d’extension

Les connecteurs d’Entrées\Sorties ou connecteurs d’extension sont des composants qui assurent les
communications entre le processeur et les périphériques. Les principaux types de connecteurs
d’extensions sont : ISA, MCA, EISA, VLB, PCI, AGP, USB, …
Ces BUS se différencient essentiellement par la quantité de données qu’ils sont capables de transférer
simultanément et par la vitesse à laquelle ils le font.

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47
2.1.4. Le Chipset

Le jeu de puces (en anglais Chipset) est un ensemble de circuits intégrés situés sur la carte mère qui
exécutent les fonctions les plus essentielles d’un système informatique. Il gère entre autres les échanges
entre le CPU, la mémoire et les différents connecteurs d’extension du PC.
Figure 34: Architecture générale
simplifiée Microprocesseur

Bus système

BUS AGP Bus


Système Graphique CHIPSET Mémoire vive
mémoire

Figure 7 : Architecture générale Bus PCI


simplifiée d’un PC

Contrôleur BUS
d’Entrée\Sortie

Le CHIPSET est en fait constitué de deux composants :


- La puce NORTH BRIDGE (Pont nord)
- La puce SOUTH BRIDGE (Pont sud)

a) La puce NORTH BRIDGE

Elle est nommée ainsi car se situe à l’extrémité nord de la carte mère et permet de faire le lien entre les
BUS rapide (66 ou 100 Mhz) et les BUS AGP et PCI plus lents (respectivement 66 et 33 Mhz)

b) La puce SOUTH BRIDGE

Le Pont Sud permet de faire la liaison entre le BUS PCI (33 Mhz) et le BUS ISA (8Mhz)

2.1.4.1. Le BUS AGP (Accelerated Graphics Port)

Le BUS AGP est un BUS 32 bits à grande vitesse puisqu’il fonctionne à 66 Mhz. Il a été conçu
spécifiquement pour accueillir des cartes vidéo. Il est relié au circuit North Bridge du Chipset. Sur la
carte mère, il se manifeste par la présence d’un seul et unique connecteur AGP.

2.1.4.2. Le BUS PCI (Peripheral Component Interconnet)

Le BUS PCI est un BUS cadencé à 33 Mhz. Il équipe la plupart des derniers modèles d’ordinateurs à
processeur 486, et la majorité des ordinateurs dotés d’un processeur Pentium ou supérieur.

Les connecteurs PCI permettent de connecter des périphériques à haut débit tels que les cartes réseaux,
les cartes vidéo (sans présence de BUS AGP) … Le circuit South Bridge du chipset est connecté au
BUS PCI.

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48
2.1.4.3. Le BUS ISA (Industry Standard Architecture)
Le BUS ISA est un BUS 16 bits cadencé à 8 Mhz. Il est toujours présent sur les ordinateurs modernes
mais n nombre restreint (1 ou 2). Ce type de BUS est un standard utilisé pour connecter des cartes
d’extension à la carte mère.

Une carte d’extension est un ensemble de composants placés sur un circuit imprimé qui est connectable
à la carte mère via un connecteur d’extension. Le but d’une carte d’extension est d’ajouter les capacités
ou des fonctionnalités à un ordinateur.

2.2. Le BIOS
Le BIOS (Basic Input Output System\System d’Entrée sortie de base) est un programme basique qui
établit le lien entre le matériel et le logiciel de base d’un système. Il a la charge d’amorcer l’ordinateur
avant de passer la main au système d’exploitation.

Fourni à l’origine dans une mémoire morte (ROM BIOS), le BIOS de nos jours se présente sous forme
d’EEPROM (Electricaly Erasable Programmable ROM) flash ; une mémoire non volatile que l’on peut
mettre à jour à partir d’un logiciel.

2.2.1. Structure du BIOS


Toutes les cartes mères doivent être équipées d’une puce spéciale contenant les logiciels BIOS ou BIOS
ROM. Cette puce contient les programmes et les pilotes de démarrage utilisés pour permettre à
l’ordinateur de se mettre en route et qui font office d’interface pour le matériel de base de l’ordinateur.

Le BIOS intègre également des routines de diagnostics qui vérifient les principaux composants de
l’ordinateur quand celui-ci est mis sous tension et un programme qui stocke des informations sur la
configuration de l’ordinateur en mémoire CMOS alimentée par une pile (pile CMOS) située sur la carte
mère.

2.2.1. Les composants du BIOS

a) Le POST

L’autotest POST vérifie le processeur, la mémoire, le chipset, la carte vidéo, les contrôleurs de lecteurs,
les lecteurs et le clavier de l’ordinateur, ainsi que les autres composants pour le fonctionnement de
l’ordinateur. En clair, le POST est l’ensemble des tests qu’effectuent le BIOS avant de démarrer le
système d’exploitation.

b) SETUP BIOS

Il s’agit d’un programme d’installation et de configuration du système, piloté par des menus, activé en
pressant sur une touche particulière pendant le POST. Il permet de paramétrer les options de la carte
mère et du Chipset, la date et l’heure, les mots de passe, les lecteurs ainsi que d’autres options systèmes
de base.
a) Le chargeur d’amorce

Le chargeur d’amorce est un programme permettant de charger le système d’exploitation en mémoire


vive de le lancer. Celui-ci cherche généralement le système d’exploitation dans le premier secteur du
disque dur, ce qui permet de pouvoir démarrer le système d’exploitation à partir d’un disque de secours
en cas de disfonctionnement du système installé dans le disque dur.

d) Système d’entrées/Sorties de base

C’est la partie du BIOS qui permet de piloter les interfaces d’Entrées\Sorties principales du système ;
d’où le nom ROM BIOS donné parfois à la puce de mémoire morte de la carte mère qui l’héberge.

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49
2.2.2. Le circuit CMOS (Complementary Metal Oxide Semiconducteur)

C’est un type de puce capable de stocker des informations et de les conserver même quand l’ordinateur
est éteint. Leur contenu est maintenu par un faible courant électrique fourni par une pile. Ces mémoires
peuvent être modifiées souvent sans dommage.

Le BIOS vient lire des informations dans cette mémoire quand vous allumez l’ordinateur. Il y stocke
régulièrement la date et l’heure et vient régulièrement les mettre à jour.

Les mémoires CMOS sont plus lentes que celles utilisées pour le fonctionnement courant de l’ordinateur
(la mémoire vive (RAM) est souvent de type DDRAM, SDRAM, EDO…). Les CMOS ont l’avantage
de consommer peu de courant par rapport à leurs grandes sœurs.

2.2.3. BIOS Plug and Play (PnP)

Cette norme mise en place dans le BIOS par le biais d’une routine, lui permet de détecter et d’installer
automatiquement tout nouveau composant matériel compatible PnP.

Ce qu’il faut retenir

- Les différentes types de cartes mère et leurs particularités ;


- La différence entre une transmission série et une transmission parallèle ;
- Le rôle du Chipset et de ses différents composants ;
- Le rôle du BIOS et de ses composants
- Ce qu’on entend par circuit CMOS, BIOS PnP, mémoire cache L1 et mémoire cache L2
2e PARTIE
MAINTENANCE DES ORDINATEURS
Chapitre 1

PRÉSENTATION DE LA CARTE MÈRE ET DE SES COMPOSANTS

Introduction au matériel
Un ordinateur est un ensemble d’éléments dont la pièce maîtresse est l’unité centrale. À cette dernière,
sont reliés les périphériques : moniteur (écran), clavier, souris, imprimantes, modem, etc. On désigne
par terme "composant", les éléments qui constituent la partie matérielle de l’unité centrale ("Hardware").
Le ou les systèmes d’exploitation que vous installerez ainsi que les applications forment la partie
logicielle ("Software").
Ce premier chapitre va nous permettre de faire connaissance avec les composants matériels de la
machine.
1. Types de maintenance
Les Tâches de maintenance d’un ordinateur sont classées en deux (2) catégories :
La maintenance préventive regroupe l’ensemble des travaux destinés à faire un entretient de
l’équipement afin de prévenir contre d’éventuels disfonctionnements du matériel et des logiciels. Cette
maintenance se fait à partir des tâches telles que :
 Mettre l’équipement dans un environnement ergonomique approprié ;
 Nettoyage de toute sorte de poussière, toiles d’araignées, ou liquides indésirables, ;
 Mise à jour des logiciels si nécessaire ; …
La maintenance curative quant à elle, consiste à intervenir directement sur l’équipement, lors des
dépannages des problèmes complexes. Cette maintenance nécessite de bonnes connaissances sur les
composants électroniques d’une carte mère ainsi que leur mode de fonctionnement.
2. La carte mère
La carte mère (" Motheboard" en anglais) désigne la carte la plus importante présente dans l’ordinateur.
C’est un circuit imprimé qui permet d’assurer les échanges de données entre les différents composants
matériels qui sont connectés à cette carte.
2.1. Facteur d’encombrement
Ce terme permet de définir les dimensions et les caractéristiques électriques de la carte mère. Plusieurs
normes ont été définies :
 AT baby ou AT plein format (Advanced Technology) est un format utilisé sur les premiers
ordinateurs PC du type 386 ou 486 ;
 ATX (Advanced Technology eXtended) est un format optimisé conçu par la société Intel et
permettant une meilleure organisation des éléments ;
 ITX (Information Technology eXtended) est un format développé par VIA pour ses plates-
formes miniatures à faibles dissipation thermique ;
 BTX (Balanced Technology eXtended) est un format visant à remplacer la norme ATX et qui
n’est compatible qu’avec un Pentium 4 ou Celeron.

Équipe pédagogique (ESGAE) 51


2.2. Les composants

Sur toutes les cartes mères, les composants suivants sont présents :
Le Chipset ou "Jeu de puces" est un ensemble de composants électroniques permettant de gérer les
échanges de données. C’est le chipset qui détermine en partie le modèle de processeur et le type de
mémoire qu’il sera possible d’installer. Les systèmes récents intègrent deux (2) éléments : le North
Bridge et le south-Bridge.
 Le North-Bridge regroupe le contrôleur de mémoire, le contrôleur AGP et les autres interfaces
de bus PCI-X ;
 Le South-Bridge regroupe les contrôleurs comme ATA/ATAPI, USB, FireWire/1394, etc.
Le CMOS (Complémentary Metal-Oxyde Semiconductor) est un circuit électronique qui permet de
conserver certaines informations même quand l’ordinateur est éteint. Le CMOS est alimenté par une
pile de type bouton qui est visible sur la carte mère.
Le BIOS est (Basic Input/Output System) est un ensemble de routines logicielles qui permettent le
démarrage de la machine alors même que le système d’exploitation n’est pas encore chargé.
2.3. Le processeur

Le processeur ("Microprocesseur") ou CPU (Central Processing Unit) est un circuit intégré chargé
d’interpréter les instructions et de traiter les données contenues dans la mémoire. En théorie, la vitesse
de traitement d’un processeur est exprimée en MIPS (millions d’instructions par seconde). En pratique,
cette vitesse évaluée en Hertz (Hz).

Selon le type de processeur, on distingue différentes sortes emplacements situés sur la carte mère :
 Slot : sorte de connecteur rectangulaire dans lequel on enfiche le processeur verticalement ;
 Socket : Connecteur carré possédant un grand nombre de petits trous sur lequel le processeur
vient directement se placer.

Image 2 : Fixation d’un microprocesseur


sur un Socket

Image 1 : Microprocesseur 4004 compatible


à une connexion par un slot

Ils peuvent être classés en deux groupes différents, selon le fabricant.


Pour les cartes mères destinées aux processeurs AMD :
 Slot A : processeurs Athlon AMD ;
 Socket 754 : Athlon 64, Mobile Athlon 64, Sempron, Turion ;
 Socket 939 : Athlon 64 ; Athlon FX, Athlon, Sempron ;
 Socket 940 : Opteron et Athlon 64 FX ;
 Socket AM2 : Athlon 64, Athlon FX, Athlon X2, Sempron, Cammas ;
 Socket F : Opteron.
Pour les cartes mères destinées au processeur Intel :
 Socket 478 : Pentium 4, Celeron
 Socket 775 : Pentium 4, Celeron, Pentium D (dual-core), Core 2 Duo ;
 Socket 604 : Xeon DP.

Équipe pédagogique (ESGAE) 52


3. Fréquence et largeur des BUS
Un BUS désigne l’ensemble des circuits électroniques permettant de connecter différents composants
d’un ordinateur (processeur, mémoire et périphériques). Il existe différentes catégories de BUS.
 Le BUS système (ou BUS interne) qui relie le processeur à la mémoire vive ;
 Le BUS d’extension (ou BUS d’entrées\sorties) qui relie le processeur aux connecteurs
d’extension (là où vous pouvez connecter des cartes ou des périphériques).

Image 3: Ensemble (ventirad) ventilateur et


radiateur

Si un processeur est cadencé à 1000 Mhz, cela signifie qu’il est capable de gérer 1000
millions d’impulsions (ou bit) par seconde.

Un bit ("binary digit") est une unité de mesure qui désigne la quantité élémentaire d’informations qu’est
capable de traiter un ordinateur. Il représente un chiffre au format binaire (utilisant la base 2). Signalons
enfin que 8 bits forment un octet ("Byte" en anglais).
La déduction qui s’impose est que la fréquence du microprocesseur fait directement partie de
l’évaluation des performances d’un ordinateur. Deux paramètres déterminent la fréquence du
microprocesseur.
 La fréquence interne et externe, respectivement la vitesse à laquelle fonctionne le processeur et
la vitesse à laquelle il peut communiquer avec les autres composants ;
 Le coefficient multiplicateur qui permet de synchroniser le processeur avec la carte mère. C’est
pour cette raison que la fréquence du processeur est un multiple de la fréquence de la carte mère.
Afin de connaitre la fréquence interne du processeur, il suffit de multiplier la fréquence du bus
du processeur par un coefficient multiplicateur. Les fréquences de base sont 66, 100 et 133 Mhz.
Par exemple, un Pentium III 866 Mhz tournera à 133 Mhz (vitesse du BUS système) multiplié
par 6.5 (coefficient multiplicateur).
Il y a d’autres éléments qui rentrent en compte :
 La taille des données qu’il manipule : 16 bits, 32 bits, 64 bits, etc.
 La taille du BUS externe, soit la largeur du chemin que doivent emprunter les données quand
elles sont envoyées aux autres composants. Si la largeur d’un bus externe est de 64 bits, cela
signifie qu’il peut aller chercher ("adresser"), en mémoire, 8 Octets de données (64 bits/8) en
même temps.
L’Orverclocking a pour but d’augmenter la fréquence du signal d’horloge d’un processeur au-delà de
la fréquence nominale, afin d’accroître les performances de la carte mère d’un ordinateur. Cette
opération s’effectue soit en déplacement un cavalier (jumper) sur la carte mère, soit en modifiant les
paramètres qui sont accessibles dans le SETUP du BIOS. Il existe également des programmes qui
permettent d’overclocker les processeurs.
Le principal risque de l’overclocking est la surchauffe du matériel pouvant endommagé le matériel.

Le principal risque de l’overclocking est la surchauffe du matériel pouvant


endommagé le matériel ; Ce qui réduit la durée de vie du composant électronique.

Équipe pédagogique (ESGAE) 53


4. Stockage de données
Lors de la mise sous tension de l’ordinateur, celui-ci charge en mémoire vive une partie des fichiers
stockées sur le disque dur et qui forment le système d’exploitation. Lorsque cette mémoire vive n’est
pas suffisante, le système d’exploitation utilise une portion du disque dur appelée mémoire virtuelle. On
distingue plusieurs types de supports permettant de stocker les données :
 Mémoire volatile : les données qui sont stockées dans la mémoire volatile seront perdues quand
l’ordinateur sera éteint. Un bon exemple en mémoire de mémoire volatile sont les barrettes
mémoires (RAM ou Random Access Memory) :
 Mémoire non volatile : à l’inverse des précédentes, les données qui sont stockées dans la
mémoire non volatile ne sont pas perdues quand l’ordinateur n’est plus alimenté. Par exemple,
disque dur, DVD-ROM, etc.
 Stockage magnétique : cet ensemble regroupe la plupart des périphériques de stockage
fonctionnant selon le principe de l’électromagnétisme (combinant à la fois les propriétés
électriques et les propriété aimants). Le disque dur est le périphérique de stockage magnétique
principal de l’ordinateur ;
 Stockage optique : ce terme désigne un support de données numériques lisible par un système
optique (laser) : CD-ROM, DVD-ROM, graveurs, etc.

4.1. Les disques durs


Un disque dur est composé d’un empilement de disques rigides appelés plateaux. Ils tournent rapidement
autour d’un axe dans l’inverse des aiguilles d’une montre. Un moteur assure la rotation des plateaux et
des têtes de lecture et d’écriture parcourent les faces des différents plateaux. Les données stockées sur
le disque dur sont organisées en cercle appelées pistes. En règle générale, les pistes sont constituées de
plusieurs secteurs de 512 octets.
Trois éléments principaux entrent dans l’évaluation d’un disque dur :
 L’interface du disque dur, c’est-à-dire le type de connexion qui le reliera à la carte mère. IDE,
SCSI ou serial ATA ;
 La capacité du disque dur ;
 La vitesse de rotation du disque dur : plus elle est importante, moins il faudra de temps pour
repositionner les têtes de lecture.

Figure1 : Représentation interne d’un disque dur Image 4: Vue interne d’un disque dur

Le disque dur est souvent l’élément fondamental dans le choix d’un ordinateur,
notamment si c’est un portable.

Équipe pédagogique (ESGAE) 54


 Le formatage
Le formatage de bas niveau permet d’organiser la surface du disque en éléments simples (pistes,
secteurs) qui permettront de localiser l’information. Le nombre total des pistes dépend du type de disque.
Il est effectué en usine lors de la fabrication du disque. Chaque piste est découpée en secteurs. Toutefois,
l’unité d’occupation d’un disque n’est pas le secteur, trop petit pour que le système puisse en tenir
compte. On utilise alors un groupe de certain nombre de secteurs (de 1 à 16) comme unité de base. Ce
groupe de bloc est appelé Cluster. C’est la taille minimale que peut occuper un fichier sur le disque.
Pour accéder à un secteur donné, il faudra don déplacer l’ensemble des bras et attendre ensuite que ce
secteur se positionne sous les têtes. L’accès à un bloc est aléatoire alors que l’accès à un secteur est
séquentiel.
Une autre d’unité de lecture\écriture est le cylindre. Un cylindre est constitué par toutes les pistes
superposées verticalement qui se présentent simultanément sous les têtes de lecture\écriture. En effet, il
est plus simple d’écrire sur les mêmes pistes des plateaux superposés que de déplacer à nouveau
l’ensemble des bras.
Le formatage de haut niveau permet de créer un système de fichiers gérable par un système
d’exploitation (DOS, Windows, Linux, OS/2, etc)
 La défragmentation
À mesure que l’on stocke et supprime des fichiers, la répartition des fichiers sur les différents clusters
est modifiée. L’idéal, pour accéder rapidement à un fichier, serait de pouvoir stocker un fichier sur des
clusters contigus du même cylindre. La défragmentation permet donc de réorganiser le stockage des
fichiers dans les clusters pour optimiser la lecture.
 Principe
Le disque dur est constitué de plusieurs plateaux empilés, entre lesquels se déplace un bras comptant
plusieurs têtes de lecture. Chaque plateau est recouvert d’une surface magnétique sur ses deux faces et
tourne à une vitesse comprise entre 4000 et 15000 tr/min. La tête de lecture est composée par un aimant
autour duquel est enroulée par une bobine.
Pour écrire, on fait passer un courant électrique dans la bobine, ce qui crée un champ
magnétique. Les lignes de champ magnétique traversent la couche d’oxyde et orientent celui-ci en créant
de petits aimants dont le sens est donné par le sens du courant de la bobine.
Pour lire, on fait passer la tête de lecture\écriture sur le support magnétisé qui crée un courant
induit dans la bobine dont le sens indique dont le sens indique s’il s’agit d’un 1 ou d’un 0 logique.
4.1.1. Les disques ATA
ATA (Advanced Technologie Attachment) est une technologie plus connue sous la dénomination "IDE"
(Integrated Drive Electonics) ou "PATA". Quand a été mise sur le marché la norme SATA, on a employé
l’expression "Disque PATA" (pour le Parallel ATA) puisque la transmission des données se fait en
parallèle. Le disque est relié à la carte mère par une nappe appelé nappe IDE.

Image 5: Nappes IDE

L’ultra DMA (parfois noté UDMA) a été conçu dans le but d’optimiser l’interface ATA.
Les échanges de données se font grâce à un protocole appelé PIO (Programmed Input/Output). La
technique du DMA. La technique du DMA (Direct Memory Access) permet de soulager le processeur en

Équipe pédagogique (ESGAE) 55


autorisant les périphériques à accéder directement mémoire. Il existe différentes normes ATA : ATA-1,
ATA-2, …, ATA-6 ("Ultra DMA/100") et ATA-7 ("ultra DMA/133").
Quand vous installez un périphérique IDE, vous devez définir si le disque dur sera placé en maître
("Master" ou "MA") ou en esclave ("Slave" ou "SL") le long de la nappe IDE. Il y a, à l’arrière du disque
dur, des cavaliers enfichés sur des minuscules connecteurs qui vous permettent de le faire.
Si le BIOS supporte cette fonctionnalité, il est possible de régler le disque dur sur un mode appelé "Cable
select". Dans ce cas, c’est le BIOS qui va gérer les priorités accordées à vos périphériques de stockage
magnétique. Traditionnellement, le connecteur noir de la nappe IDE est réservé au lecteur déclaré en tant
qu’esclave. Le liseré rouge qui est visible sur un des côtés de la nappe doit être orienté vers la prise
connectée à l’arrière de du disque dur à un des connecteurs IDE de votre carte mère (qui en compte
généralement deux). En conséquence, il vous est possible de relier à un ordinateur de type un peu ancien
(sans port SATA) pas moins de quatre lecteur IDE (disque dur, CD-ROM ou/et graveur).

 Installer un disque dur IDE

 Cable select : selon la position sur la nappe IDE, le disque est déclaré en maître ou en esclave.
Cela suppose l’utilisation d’un câble IDE Ultra ATA avec trois différents couleurs de
connecteurs.
 Master (maître) ou Single (lecteur seul) : à choisir si le disque est seul et en première position sur
la nappe IDE.
 Slave (ou esclave) : à choisir si le disque est en seconde position sur la nappe IDE.
 Master with non ATA compatible slave (maître avec un disque dur non compatible ATA) : à
utiliser si le disque dur placé en maître n’est pas compatible avec un lecteur placé en esclave.
 Limit drive capacity (capacité du disque dur limité) : à utiliser si votre carte mère (très ancienne)
ne reconnaît pas correctement les disques de grande capacité. Vous avez différentes possibilités :
Single Master with Limit capacity-Slave with limit Capacity

4.1.2. Les disques SATA
La norme Serial ATA (ou "SATA") a été instaurée afin de repousser les limites de transmission des
données inhérentes aux disques IDE. Afin de relier un disque SATA à la carte mère, on utilise un câble
plat composé de sept fils et terminé par un connecteur de 8 mm de large.

Image 6: Câble SATA

Par ailleurs, le connecteur d’alimentation d’un disque SATA diffère de celui d’un disque IDE. La
génération "SATA-3" de SATA permet un débit théorique de 600 Mo/s. Rappelons qu’en réalité, un
disque SATA atteint souvent un débit réel de 200Mo/s.

Pour les lecteurs SATA, il n’y a pas de configuration maître-esclave puisque sur un
câble, SATA est branché un seul lecteur. Les connecteurs SATA sont munis de
détrompeur qui assure qu’ils sont branchés dans le bon sens.

Équipe pédagogique (ESGAE) 56


4.2. La mémoire vive
La mémoire vive est un composant électronique permettant de stocker l’ensemble des données dont le
processeur se sert à un moment précis. La RAM se présente sous la forme de barrettes enfichées sur la
carte mère. La mémoire vive à un temps d’accès de quelques centaines de nanosecondes tandis que celui
du disque dur est de quelques millisecondes. Une autre manière de dire que la mémoire vive est
beaucoup plus rapide qu’un disque dur ; Le processeur prépare la mémoire à recevoir ou à envoyer les
données contenues dans une zone d’adresse spécifique. Les adresses sont disposées selon un système de
lignes et de colonnes insérées dans une matrice. Pour écrire une donnée, l’adresse est envoyée en X et
en Y. Le signal RAS# (Row Adress Strobe) désigne une adresse de ligne, tandis que le signal CAS#
(Column Adress Strobe) est employé pour une adresse de colonne.
Il existe trois principales broches :
 SIMM (Single Inline Memory Module) : ce type de barrettes possède 30 ou 72 broches. Dans
ce dernier cas, il y a une encoche (appelé détrompeur) au milieu des broches.

Image 7: Barrette SIMM

 DIMM (Dual Inline Memory Module) : Ce sont des mémoires de 64 bits qui possèdent 84
broches de chaque côté.
Image 8: Barrette DIMM

 RIMM (Rambus Inline Memory Module), appelées également RD-RAM ou DRD-RAM. Ce


sont des barrettes mémoire 64 bits comportant 184 broches.

Image 9: Barrette RIMM

Pour compliquer les choses, il y a différents types de barrettes mémoires :


 Mémoire FPM (Fast Page Mode) : Cette mémoire permet d’obtenir des temps d’accès de l’ordre
de 70 à 80 nanosecondes pour une fréquence de fonctionnement allant de 25 à 33 Mhz.
 Mémoire EDO (Extended Data Out) : le temps d’accès est de 50 à 60 nanosecondes pour une
fréquence de fonctionnement allant de 33 à 66Mhz.
 Mémoire SDRAM (Synchronous DRAM) : cette mémoire est capable de fonctionner avec la
carte mère de manière synchrone. Les temps d’accès sont de 10 à 6 nanosecondes pour une
fréquence 150 Mhz.
 Mémoire SDRAM DDR (SD RAM Double Data Rate) : cette mémoire est capable de doubler
le taux de transfert de la SDRAM à fréquence égale.
 Mémoire RDRAM (Rambus DRAM). Cette mémoire permet le transfert de données sur un BUS
de 16 bits de largeur à une cadence de 800 Mhz.
 Mémoire DDR2-SDRAM : Cette mémoire est capable de doubler le taux de transfert de la DDR
à fréquence égale.

Équipe pédagogique (ESGAE) 57


Le problème principal consiste à vous assurer que la fréquence de la barrette mémoire que vous allez
acheter est compatible avec la fréquence de votre carte mère ("FSB" : Front Side BUS). Un outil mis à
la disposition du public peut vous aider à y voir plus clair : http://www.Idlc.com/assistants/ram-
memoire.html.

 Installer des barrettes mémoire


Il arrive que l’ordinateur ne démarre pas correctement ou n’affiche pas la somme exacte de la mémoire
installée. Imaginons le scénario suivant : une barrette d’origine placée sur un slot n°1 et une barrette
rajoutée placée sur le slot n°2.
Enlevez la barrette rajoutée et déplacez celle d’origine du premier sur le second slot. Si l’ordinateur ne
démarre pas, le slot n°2 de la carte mère est défectueux. On suppose que l’ordinateur fonctionnait
parfaitement avant l’ajout de de la seconde barrette mémoire.
Procédez ensuite au test suivant : enlevez votre barrette d’origine et mettez votre deuxième barrette sur
le premier slot.
Si le problème subsiste, cela pourrait être plutôt dû à un problème de compatibilité sur la barrette rajoutée
ou à un défaut de la barrette mémoire que vous venez d’acheter.
Procédez enfin au test suivant : placez votre barrette d’origine sur le deuxième slot. Si l’ordinateur
démarre, alors le problème venait juste d’un mauvais contact sur l’une des deux (2) barrettes. Sinon, le
problème est dû à un mauvais réglage au niveau de votre BIOS. Auquel cas, enlevez la barrette ajoutée,
redémarrez en accédant au BIOS, puis restaurez les paramètres par défaut. Rajoutez la barrette, retournez
dans le BIOS, sauvegardez les changements en appuyant sur la touche [F10], et validez en appuyant sur
les touches [Y] et [Entrée].

Il peut arriver qu’une barrette ne soit pas reconnue si le premier slot n’est pas rempli
en priorité.

L’indication se trouve sur la carte mère, à côté des emplacements de vos barrettes
mémoire.

 Remarque (Constat surprenant après l’installation d’une mémoire)


Dans certains systèmes d’exploitation 32 bits, vous constaterez que seuls 3 Go (approximativement)
sont reconnues. On peut se rendre compte que la somme totale de la mémoire détectée varie, selon les
cas, entre 2.5 Go et 3.58 Go. Voici une réponse rapide : En pratique, c’est la limite maximale ! Quelques
mots d’explications sont nécessaires :
En théorie, les systèmes 32 bits sont capables d’utiliser les 4 Go. Mais certaine quantité d’espace
mémoire (qui n’a rien à avoir avec la quantité de mémoire vive) pour le fonctionnement du BUS PCI,
l’adressage mémoire de votre carte graphique, etc. En bref, un ordinateur x86 aura besoin d’allouer de
512Mo à 1Go pour l’adressage des BUS PCI avant même que la mémoire vive (RAM) reçoive un espace
d’allocation. Si, par exemple, votre carte vidéo possède une mémoire de 512 Mo, ce sera autant d’espace
d’adressage qui sera retiré à vos barrettes mémoire. Ce n’est donc pas un problème de capacité, mais
bien de "place". Dans le cas d’un système 64 bits, le problème ne se posera pas : comme pour la version
professionnelle d’un S.E Windows 64 bits, il a été imaginé un mécanisme permettant d’adresser
virtuellement l’espace mémoire qui est disponible. Dans ce cas, la plage d’adresses utilisée par le BUS
PCI est récupérée en la redirigeant vers la zone haute de la mémoire RAM. Si vous êtes confronté à ce
type de problème, la seule solution consiste donc à migrer vers un système 64 bits. Le problème n’est
pas tant que cette limitation existe mais tient plutôt au fait que la plupart des assembleurs et vendeurs
informatiques oublient d’en informer les clients !
Cours de Maintenance des ordinateurs 58
4.3. La mémoire morte (ROM)
Pour certaines applications, il est nécessaire de pouvoir conserver des informations de façon permanente
même lorsque l’alimentation électrique est interrompue. On utilise alors des mémoires mortes ou
mémoire à lecture seule (ROM : Read Only Memory). Ces mémoires sont non volatiles. Contrairement
aux RAM, elles ne peuvent qu’être lue. L’inscription en mémoire des données restent possible mais est
appelée programmation. Suivant le type de ROM, la méthode de programmation changera. Il existe donc
plusieurs types de ROM :
 ROM ;
 PROM
 EPROM ;
 EEPROM ;
 FLASH EPROM

4.3.1. Types de mémoire mortes

 La ROM
Elle programmée par le fabricant et son contenu ne peut plus être ni modifié, ni effacé par l’utilisateur.
Avantages :
 Densité élevée
 Non volatile
 Mémoire rapide
Inconvénients
 Écriture impossible
 Modification impossible
 Délai de fabrication (3 à 6 semaines)

 La PROM
C’est une ROM qui peut être programmée une seule fois par l’utilisateur (Programmable ROM). La
programmation est réalisée à partir d’un programmateur spécifique
Avantages :
 Densité élevée
 Claquage en quelques minutes
 Coût relativement faible
Inconvénients
 Modification impossible (toute erreur est fatale)

 L’EPROM ou UV-EPROM
Pour faciliter la mise au point d’un programme ou tout simplement permettre une erreur de
programmation, il est intéressant de pouvoir reprogrammer une PROM. La technique de claquage
utilisée dans celles-ci ne le permet évidemment pas. L’EPROM (Erasable Programmable ROM) est une
PROM qui peut être effacée.
Avantages :
 Reprogrammable et non volatile
Inconvénients
 Impossible de sélectionner une seule cellule à effacer ;
 Impossible d’effacer la mémoire in-situ ;
 L’écriture est beaucoup plus lente que sur une RAM (environ 1000 x)
Équipe pédagogique (ESGAE) 59
 L’EEPROM
L’EEPROM (Electrically EPROM) est une mémoire programmable et effaçable électriquement. Elle
répond ainsi à l’inconvénient principal de l’EPROM et peut être programmée in-situ.
Avantages :
 Comportement d’une RAM non volatile ;
 Programmation et effacement mot par mot possible.
Inconvénients
 Très lente pour une utilisation en RAM ;
 Coût de réalisation.

 La flash EPROM
La mémoire flash s’apparente à la technologie de l’EEPROM. Elle est programmable et effaçable
électriquement comme les EEPROM.
Avantages :
 Comportement d’une RAM non volatile
 Programmation et effacement mot par mot possible
 Rapidité de lecture/écriture
 Consommation réduite
 Temps d’accès faible
Inconvénients
 Coût très élevé
4.4. Le stockage optique
Le disque optique numérique résulte du travail mené par de nombreux constructeurs depuis 1970. La
terminologie employée varie selon les technologies utilisées employées, et, l’on retrouve ainsi les
abréviations de CD (Compact Disk), CDROM (CD Read Only Memory), CDR (CD Recordable), DVD
(Digital Video Disk), DVD ROM (DVD Read Only Memory), etc.
 Un lecteur de DVD comme un graveur de DVD peut aussi lire les CD que les DVD ;
 Un graveur CD peut lire toute sorte de CD ;
 Les lecteurs ou les graveurs de CD ne peuvent pas lire des DVD ;
 Un lecteur "Combo" est un lecteur de DVD capable de graver des CD
Les caractéristiques des lecteurs de graveurs de CD-ROM ou de DVD sont indiquées à l’aide d’un
nombre suivi de la lettre X. 1X est égal à 150Ko/s. Par exemple, pour un graveur CD, 40x/12x/48x,
signifie 40X en écriture, 12X en réécriture et 48x en lecture.
4.4.1. Nettoyer un disque
Utiliser un morceau de tissus non pelucheux pour nettoyer le disque. En aucun cas, vous ne devez
toucher à la face brillante.
Le principe n’est pas de suivre les pistes dans un mouvement circulaire mais, au contraire, d’effectuer
des mouvements du centre vers la périphérie du disque.
5. Les périphériques d’entrées/sorties
On appelle "entrées-sorties", les échanges de données entre le processeur et les périphériques qui lui
sont associés (parfois désignés sous l’acronyme I/O, de l’anglais Input/Output). Ces périphériques sont
classés selon le type de connecteur et le type de BUS.

Équipe pédagogique (ESGAE) 60


5.1. Types de connecteurs

 Port série ou port COM : Ces ports sont appelés port série car les données sont transmises
sous forme de séries. Un ordinateur utilise le port série RS-232C. Il n’est plus guère utilisé sauf
dans le cas du raccordement d’un modem RTC.
 Port parallèle : un port parallèle est composé de canaux qui permettent de transmettre
simultanément 8 bits (ou 1 octet). Un port parallèle permet de raccorder des imprimantes
disposant du câble correspondant.
 Port USB (Universal Serial BUS) : La norme USB se divise en pas moins de trois (3)
standards…
 Le standard USB 1.0 propose deux modes de communication :
 12 Mb/s en mode haute vitesse ;
 1.5 Mb/s à basse vitesse.
Le standard USB 1.1 propose un débit similaire.
La norme USB 2.0 permet d’obtenir des débits pouvant atteindre 480 Mbit/s

Image 10: Connecteurs USB

Il existe une compatibilité ascendante entre les périphériques USB 1.1 et les ports USB 2.0.
L’inconvénient est que le périphérique ne fonctionnera qu’à une vitesse limitée (1.1)
5.2. Les Types de BUS
Nous avons déjà vu que les échanges entre la carte mère et les composants se font par l’intermédiaire
des bus. Il y a différents types de bus.
 ISA (Industry Standard Architecture) : Cette norme autorise des transferts de données sur 8 ou
16 bits à 8 Mhz. Elle a complètement disparu de nos jours, sauf dans les musées dédiés à
l’informatique ;
 PCI (Peripheral Component Interconnect) : Le BUS PCI est un BUS 32 bits à 33 Mhz. Les
cartes mères disposent de 3 à 6 slots PCI. Il est possible d’y connecter des cartes vidéo, des
cartes réseaux, …
 AGP (Accelerated Graphic Port) : Le BUS AGP permet d’accroître les performances des cartes
graphiques. La carte version 2.0 du BUS AGP a offert le mode AGP 4X qui permet l’envoi de
16 octets par cycle. La version 3.0 du BUS AGP double le débit de l’AGP 2.0 en proposant un
mode AGP 8x.
 PCMCIA (Personal Computer Memory Card International Association) : Les cartes qui sont
reliées à ce bus ont le format d’une grosse carte de crédit. Ce type de connecteur est utilisé pour
les ordinateurs portables.
 Firewire (IEEE 1394) : Ce type de BUS est beaucoup plus rapide que l’USB (400Mo/s contre
12Mo/s).
 PCI express : Ce type de BUS est destiné à remplacer tous les BUS internes d’un ordinateur,
dont le PCI et l’AGP. Le BUS PCI express existe en plusieurs versions (1X, 2X, 4X, 8X, 12X,
16X et 32X) selon le nombre de connecteurs de ligne dont il dispose. Il autorise des débits
compris entre 250Mo/s et 8 Go/s, soit près de 4 fois le débit maximal des ports AGP 8X.

Image 11: Carte Graphique AGP destinée à


être fixer sur un connecteur PCI
express

Équipe pédagogique (ESGAE) 61


6. Ce qu’il faut retenir…

 La maintenance d’un ordinateur regroupe les différentes techniques destinées à dépanner un ordinateur.
Ces techniques peuvent être classées en deux catégories :
- La maintenance physique qui consiste intervenir directement sur le matériel
- La maintenance logique qui se fait à partir des outils logiques d’un ordinateur disponibles sur un
système basique (SETUP BIOS) d’un système d’exploitation (Windows ou autres) ou d’un utilitaire
de maintenance (CCleaner, …)

 Pour prévenir contre toutes sortes de pannes d’un ordinateur, il est important de faire une maintenance
préventive. Cette maintenance se fait à partir des tâches suivantes :
- Mettre l’équipement dans un environnement ergonomique approprié ;
- Nettoyage de toutes sortes de poussières, toiles d’araignées, ou liquides indésirables, ;
- Mises à jour des logiciels si nécessaire ; …

 À l’opposé de la maintenance préventive, la maintenance curative, consiste à dépanner un ordinateur en


touchant directement du doigt les composants matériels.
 Le facteur d’encombrement permet de définir les dimensions et les caractéristiques électriques de la carte
mère. Ainsi, le type de carte mère AT ou ATX pourra être identifié grâce au facteur d’encombrement.
Carte mère AT : format utilisé sur les premiers ordinateurs PC du type 386 ou 486
Carte mère ATX : format optimisé conçu par la société Intel et permettant une meilleure organisation des
éléments (c’est une version évoluée et améliorée de l’AT)

 Selon le type de processeur, on distingue différentes sortes d’emplacements situés sur la carte mère :
- Slot : sorte de connecteur rectangulaire dans lequel on enfiche le processeur verticalement ;
- Socket : Connecteur carré possédant un grand nombre de petits trous sur lequel le processeur
vient directement se placer.

 L’Orverclocking a pour but d’augmenter la fréquence du signal d’horloge d’un processeur au-delà de la
fréquence nominale, afin d’accroître les performances de la carte mère d’un ordinateur. Cette opération
s’effectue soit en déplacement un cavalier (jumper) sur la carte mère, soit en modifiant les paramètres qui
sont accessibles dans le SETUP du BIOS. Le principal risque de l’overclocking est la surchauffe du
matériel pouvant endommagé le matériel ; Ce qui réduit la durée de vie du composant électronique.

 Trois éléments principaux entrent dans l’évaluation d’un disque dur :


- L’interface du disque dur, c’est-à-dire le type de connexion qui le reliera à la carte mère. IDE, SCSI
ou serial ATA ;
- La capacité du disque dur ;
- La vitesse de rotation du disque dur : plus elle est importante, moins il faudra de temps pour
repositionner les têtes de lecture.

 Un disque dur est structuré en pistes en secteurs et en cylindres.


 Le formatage est une opération qui consiste préparer un disque à recevoir les données. On distingue deux
types de formatages
- Le formatage de bas niveau permet d’organiser la surface du disque en éléments simples
(pistes, secteurs) qui permettront de localiser l’information. Le nombre total des pistes dépend
du type de disque. Il est effectué en usine lors de la fabrication du disque.
- Le formatage de haut niveau permet de créer un système de fichiers gérable par un système
d’exploitation (DOS, Windows, Linux, OS/2, etc.)

 La défragmentation permet donc de réorganiser le stockage des fichiers dans les clusters pour optimiser
la lecture. Les clusters sont des blocs de secteurs allant de 1 à 16.
 Dans une technologie ATA (aussi connue sous la dénomination IDE), la transmission des données se fait
en parallèle.
 Dans une technologie SATA, la transmission des données se fait en série.

 Les caractéristiques des lecteurs de graveurs de CD-ROM ou de DVD sont indiquées à l’aide d’un nombre
suivi de la lettre X. 1X est égal à 150Ko/s. Par exemple, pour un graveur CD, 40x/12x/48x, signifie 40X
en écriture, 12X en réécriture et 48x en lecture.

Cours de Maintenance des ordinateurs Par Gide Vianney Cédrik NKOUKA 62


7. QUIZZ

o En vous basant sur cours, dites le type de maintenance (logique ou physique) qui doit être
effectuée dans chacun des cas suivants :
- La date et l’heure du système ne peuvent pas être mises à jour dans Windows ;
- Espace du disque dur insuffisant ;
- Barrette mémoire insuffisante

o Quel est le rapport entre la commande DXDIAG et une architecture 32 bits ou 64 bits d’une
version de Windows ? Pourquoi un ordinateur doté d’une carte mère AT avec un processeur
Pentium I ne peut pas supporter un système d’exploitation Windows 7 64 bits ?

o Quelle différence faites-vous entre un Pentium 4 et un Core 2 Duo ?

o Vous ouvrez une unité centrale, comment saurez-vous que la carte mère en présence est de type
AT ou ATX ? dégager les nuances qui existent entre un câble SATA et PATA. Peut-on utiliser
une alimentation d’une carte mère AT sur une carte mère ATX ? Justifiez votre réponse.

o Pourquoi la norme SATA est-elle plus avantageuse que la technologie P-ATA ?

o Quel type de formatage est mis en jeu lors du formatage d’une clé USB ? Justifiez.

o Quels rôles jouent les particules magnétiques de structure binaire qui se trouvent sur la surface
d’un disque dur ?

o Dans quels cas peut-on utiliser l’Overclocking ? En quoi consiste-t-il ? Quel est le principal
risque de l’utilisation de cette technique ?

o Vous avez correctement connecté votre lecteur CD ou connecteur IDE de votre ordinateur.
Cependant, après la mise en marche de l’ordinateur, vous remarquez que le voyant lumineux du
lecteur ne s’allume pas. Quel est le problème ? Que faire pour y remédier ?

o En quoi consiste la défragmentation d’un disque ? Dans quels cas peut-on l’appliquer ?

o Vous ouvrez une unité centrale et vous avez à votre disposition une carte mère. Citez ces
différents composants.

o Vous venez d’acheter un graveur de CD (LG) CD-RW 52x32x52x pour votre PC multimédia
AMD ® Athlon à 2.4 GHz. Expliquez la signification de 52x32x52x

Équipe pédagogique (ESGAE) 63


Chapitre 2

PARAMETRAGES ET ASSEMBLAGE D’UN PC

1. Le BIOS
Dans les cours précédents nous avons largement étudié le BIOS. Ici, il s’agira simplement de de voir
comment accéder au BIOS et les réglages qui sont utiles au dépannage d’un ordinateur.
1.1. Accéder au BIOS
Pour accéder dans le BIOS, vous devez utiliser une touche ou une combinaison de touches préétablies.
Cela dépend généralement de la marque de votre BIOS ou de celui du fabricant de la machine. Il arrive
souvent qu’en bas de l’écran, une mention généralement en anglais, l’indique. Voici quelques pistes :
- Un BIOS Award est accessible par la touche [Suppr] (l’équivalent de la touche [Del]) ;
- On accède au BIOS Phoenix en tapant sur la touche [F2] ;
- Tous les BIOS des ordinateurs de marque Compaq s’activent en tapant sur la touche [F10] ;
- Certains BIOS des ordinateurs des ordinateurs de marque IBM sont accessibles par la touche [F1] ;
Vous pouvez aussi rencontrer ces combinaisons de touches : [Ctrl][Alt][Suppr] ou [Ctrl][Alt][Esc].
.

Si en désespoir de cause, vous n’arrivez pas à accéder au BIOS, débranchez complètement


le clavier, puis éteignez l’ordinateur. Rallumer ensuite votre machine : l’absence de clavier
1.2. Paramétrer le BIOS
provoquera peut-être un message d’erreur et, parfois, l’indication de la bonne combinaison
de touches.

Il n’y a pas un modèle de BIOS qui ressemble à un autre : souvent les options qui sont visibles peuvent
différer au tout. Néanmoins, vous êtes sûr de retrouver sous des noms de commandes différentes les
mêmes fonctions.

Image 1 : Aperçu d’une fenêtre AMIBIOS


On se déplace généralement dans le BIOS d’un ordinateur en se servant des touches de direction du clavier.

Cours de Maintenance des ordinateurs 64


1.3. Restaurer les réglages par défaut
Il y a généralement deux (2) options :
- Régler le BIOS sur les paramètres servant au dépannage ("Load BIOS Default") ;
- Régler le BIOS sur les paramètres optimisés ("Load Setup Default") ;
Le BIOS sera alors réglé sur les paramètres "sortie usine".

Image 2 : Fenêtre AMIBIOS de restauration des réglages par défaut


La première option permet de résoudre de nombreux problèmes survenant pendant l’installation de
Windows (7 ou version supérieure), et cette option est utile pour l’installation d’un système
d’exploitation. Ella a souvent pour but de baisser la fréquence dévolue à la mémoire, de désactiver les
cartes intégrées et de modifier la séquence de démarrage. Aussi, la méthode consiste à activer la
commande Load BIOS Default puis à appuyer sur la touche [Y] afin de confirmer les changements.

Image 3: Fenêtre de confirmation après modification des paramètres

Équipe pédagogique (ESGAE) 65


Il ne vous reste plus qu’à changer la séquence de démarrage définie dans le menu BIOS Features Setup
et de valider une nouvelle fois les changements auxquels vous avez procédés. Dès que l’installation de
Windows est terminée, retournez dans le BIOS et définissez-le sur les réglages optimisés en vous servant
de la commande correspondante ("Load Failsafe Defaults" ou "Load Optimal Defaults").
1.4. Paramétrer la séquence de démarrage
Ces commandes sont généralement présentes dans les menus BIOS Features Setup ou Advanced
CMOS Setup ou BOOT. Quand votre système démarre, il cherche un système d’exploitation à partir
d’un ordre prédéfini de lecteurs. Par exemple, la commande Boot Sequence : CD-ROM, C, A permettra
de démarrer sur le disque d’installation de votre système d’exploitation.
Certains BIOS vous proposent le menu suivant : 1st Boot device, 2nd Boot Device, etc.

Image 4: Aperçu des options d’une séquence de démarrage

En cas de difficulté à démarrer sur le CD-ROM Windows, réglez ces trois lignes sur CD-ROM et laissez
la commande Try Other Boot sur Enable. Si vous n’avez pas le choix vous permettant de booter sur
un disque SATA, procéder à une mise à jour du BIOS.
1.5. Paramétrer le port USB
Ces commandes sont généralement présentes dans les menus Integrated Peripherals ou Chipset
Features Setup ou PNP/PCI Configuration.
La commande USB Controller doit être configurée sur la valeur "Enable". Cette option peut être
présente sous la dénomination Onboard USB Function ou On-Chip USB Controller. Vérifier que,
dans BIOS, vous n’avez pas une commande ressemblant à USB port ou, dans le cas de BIOS Phoenix,
USB Controller. La valeur affectée à cette commande peut être All, -1 ou 2 -3. Rappelez-vous qu’il
arrive que souvent que tous les ports USB d’un ordinateur ne soient pas en 2.0. Il se peut, que certains
ports correspondant à la norme la plus performante. Par ailleurs, vous devez vous assurer que les ports
USB soient bien paramétrés dans le BIOS en 2.0. Par exemple, le ports USB peuvent être en "Full
speed" ("1.1") et non en "High speed" ("2.0"). Il y a en effet une subtile différence…

Équipe pédagogique (ESGAE) 66


2. Problème de matériel
Dans cette partie, nous n’avons pas la prétention d’aborder tous les problèmes que vous pourrez
rencontrer, mais juste vous indiquer quelques éléments de solution.
2.1. Assembler un ordinateur
Nous avons déjà vu que le périphériques IDE doivent être correctement définis (maître ou esclave). En
cas de doute, et si vous ne voulez pas configurer un lecteur en esclave, laissez-le sans cavalier. Sur un
même port IDE, il est indispensable de placer le lecteur le plus rapide en maître. De manière générale,
évitez de relier sur la même nappe un lecteur CD-ROM ou un graveur avec un disque dur.
Chaque lecteur doit être relié à l’alimentation par des cordons prévus à cet effet.
Si vous avez un fort bruit de frottement au démarrage de l’ordinateur, cela peut provenir d’un fil qui
gêne le ventilateur du microprocesseur. Il suffit alors de relier ensemble les câbles qui semblent
"pendouiller". De plus, cela améliorera le système de refroidissement de votre machine.
Les nappes IDE ont un sens. Le liseré rouge doit être orienté vers la prise d’alimentation du disque dur.
Sur la carte mère, un symbole situé à côté du connecteur IDE doit vous permettre de vous repérer. Mais,
le plus souvent, un détrompeur est présent sur le connecteur de la nappe.
Si un des lecteurs reste constamment allumé, c’est que la nappe IDE qui le relie à la carte mère est
montée à l’envers.
Les voyants d’activité (disque dur, mise en veille, etc.) se paramètrent soit en suivant le schéma présent
dans le manuel du constructeur, soit en fonction des indications directement signalés sur la carte mère.
En général, le fil de couleur se place sur le + (+5VDC), tandis que l’autre (noir ou blanc) vers le –
(Ground). En cas de disfonctionnement (la led ne s’allume pas), et si vous êtes sûr que le cavalier est
correctement placé, changer simplement l’orientation du fil.

Vous pouvez rencontrer également des problèmes si les vis qui maintiennent la carte mère
sur son support sont serrés trop fort, provoquant alors des problèmes d’initialisation.

2.2. Savoir interpréter les codes POST


Lorsque le système est mis sous tension, le BIOS effectue un check-up du matériel détecté. Ce test
appelé POST (Power-On Self Test) permet de détecter un éventuel problème sur les composants
matériels ou une mauvaise configuration du BIOS. Si aucune anomalie n’est trouvée, la machine va
alors émettre un seul bip. Dans le cas contraire, voici la signification des bips que vous entendrez :
- Un bip suivi de deux bips longs : Ouvrez votre boîtier, puis essayez de replacer la carte
graphique placée sur le port AGP ;
- Une série de bips espacés : c’est un problème sur les barrettes mémoires ;
- Une série de bips qui ressemble à une alarme de pompier : c’est le processeur qui est
défectueux ou mal fixé ;
- Une série de bips très rapprochés : retournez puis secouez votre clavier. Il arrive qu’une touche
reste enfoncée provoquant une alarme de la carte mère ;
- Un bip en continu : c’est le signal d’une arrivée de courant défectueuse. Vérifier si un câble
d’alimentation ne fait pas masse avec le boîtier.

Noter que la signification des bips varie grandement d’un fabricant de carte mère à l’autre.
Ce ne sont vraiment que des hypothèses de travail.

Équipe pédagogique (ESGAE) 67


2.3. Résoudre un problème matériel
Le principe consiste à enlever un à un l’ensemble des composants matériels de votre ordinateur jusqu’à
trouver, par déduction, le composant coupable. Il y a, a priori, un ordre logique à respecter :
- Périphériques externes (USB et parallèle) ;
- Clavier et souris ;
- Lecteurs et cartes ;
- Cartes internes (PCI, AGP) ;
- Barrettes mémoires ;
- Lecteurs de disques ;
- Ventilateurs de processeurs ;
- Processeurs
Voici les principes qui régissent cette méthode de dépannage :
Il arrive qu’un ordinateur refuse de démarrer pour la simple raison qu’une carte PCI est mal insérée ou
qu’une des barrettes mémoires n’est pas correctement enfichée dans son slot. Le fait de vous obliger à
tout débrancher puis rebrancher permet d’être sûr que les composants présents sont assemblés de
manière parfaite.
Un problème survenant sur un composant peut être provoqué par un autre composant qui, a priori, n’a
rien à voir. Par exemple, j’ai pu rencontrer un problème sur les barrettes mémoires qui était en fait
provoqué par un lecteur de disquette défectueux. Après avoir changé de lecteur de disquette, l’ordinateur
reconnaissait alors correctement la barrette mémoire ajoutée.
Il est évident qu’en enlevant l’intégralité des barrettes mémoire ou la carte vidéo, votre ordinateur ne va
pas fonctionner ! Mais le raisonnement sous-jacent est de dire qui si les symptômes sont identiques, cela
ne provient pas de la pièce que vous avez retirée.

En conclusion, vous devez procéder de manière méthodique sans chercher à interpréter


l’origine de la panne. Tenez-vous aux seuls faits même s’ils ne vous apparaissent pas
forcément rationnels.

2.4. Déceler un problème de carte mère


Nous venons de voir que la carte mère en s’initialisant procède à une vérification des composants
installés sur votre ordinateur.
Si vous êtes devant un écran noir sans aucun bip sonore qui signalerait une erreur, vous devez vous
demander si la carte mère est encore capable de s’initialiser ou si elle en est simplement empêchée par
un problème matériel. Pour ce faire, enlevez la carte graphique de son slot AGP ou PCI, ou enlevez
l’ensemble des barrettes mémoire. Rallumez votre ordinateur. Si la carte mère émet un bip, cela signifie
qu’elle marche, puisqu’elle capable de se rendre compte de l’absence d’un composant. Dans le cas
contraire, le problème provient bien du fait qu’elle ne se rend plus compte de rien et n’est donc plus
capable de déceler un problème sur votre ordinateur. Rappelez-vous tout de même que si le processeur
est défectueux, il empêchera l’initialisation de la carte mère, puisque cette dernière en a besoin pour
pouvoir mettre en place les routines de démarrage. Par ailleurs, il est toujours difficile de discerner si le
problème vient d’une alimentation qui ne marche plus ou de la carte mère elle-même.
Un indice peut vous aider à vous forger une opinion : débranchez puis rebranchez le câble d’alimentation
de l’ordinateur. Si le ventilateur fait au moins un quart de tour, il y a de fortes chances que l’alimentation
soit en état de marche.

Cours de Maintenance des ordinateurs 68


3. Quelques problèmes courants
Voici une liste de problèmes classiques et la manière de les résoudre ou, à défaut, de connaitre la pièce
qui est défectueuse.
3.1. Écran noir au démarrage
Si l’ordinateur est correctement alimenté, il y a en façade un voyant de mise en marche qui doit être
allumé. Permutez le câble d’alimentation de l’écran avec celui de l’unité centrale. Si l’écran s’allume
normalement, il suffit alors de changer le bloc d’alimentation (dans le cas contraire, c’est le câble qui
est défectueux). Vérifier qu’il n’y ait pas un interrupteur de mise en marche du boîtier.
La manipulation suivante fonctionne très souvent : débranchez le câble d’alimentation à l’arrière et
actionner plusieurs fois le bouton Marche-Arrêt, puis rebranchez le câble et rallumez votre ordinateur.
Mieux encore : débranchez tous les câbles et les connecteurs reliés à la machine puis ne rebranchez que
le câble d’alimentation et enfin, allumez l’ordinateur. Cela force la carte mère à se réinitialiser (on
conclura alors à un problème passager de décalage de EEPROM).
3.2. L’alimentation de mon ordinateur se coupe juste après que je l’ai démarré

- Ouvrez le boîtier ;
- Retirez le ventilateur du processeur ;
- Retirez le processeur ;
- Procéder de nouveau à un test (sans que le processeur soit placé sur le slot de la carte mère)
Si, là encore, l’alimentation se coupe, procédez au changement de la carte mère, sinon testez un autre
processeur. Il arrive que deux (2) pièces soient en même temps défectueuses ; mais c’est très rare.
3.3. L’ordinateur fait du bruit
Cela peut provenir d’un des ventilateurs internes (celui du processeur ou de la carte graphique, par
exemple) mais aussi du ventilateur d’alimentation.
Arrêter votre ordinateur. Placer un crayon de façon à bloquer les pales du ventilateur d’alimentation.
Remettez en marche l’ordinateur. Le ventilateur étant bloqué, il ne tournera plus. Si vous avez toujours
le même bruit, ouvrez l’ordinateur et débranchez le câble d’alimentation du ventilateur placé sur la carte
graphique. Rallumer votre ordinateur. Si le bruit est toujours présent, c’est le ventilateur du processeur
qui est en cause.
3.4. L’ordinateur ralentit au bout de quelques heures d’utilisations
Et vous devez redémarrer pour que tout rentre dans l’ordre… C’est clairement un problème de
surchauffe du processeur. N’hésitez pas à faire un test en laissant ouvert le boîtier et même en favorisant
le refroidissement de la machine en laissant tourner un ventilateur juste à côté.
3.5. L’heure et la date du jour retardent
Les erreurs au démarrage peuvent être les suivantes : "CMOS battery state low/has failed " ou "CMOS
Time and Date not set". C’est dû à l’usure de la pile de la carte mère. Il vous suffit dans ce cas de la
changer. Si les symptômes persistent, c’est le signe d’un problème matériel de la carte mère.
3.6. L’ordinateur s’éteint en cours d’utilisation
Un problème d’installation électrique ou d’alimentation est souvent à l’origine de ce type de problème.
3.7. L’ordinateur se fige de manière aléatoire
C’est souvent un problème de disque dur. Procéder à une vérification du disque en vous servant des
outils logiques intégrés à votre système Windows ou Macintosh.

Équipe pédagogique (ESGAE) 69


4. Ce qu’il faut retenir

 Pour accéder dans le BIOS, vous devez utiliser une touche ou une combinaison de touches
préétablies. Cela dépend généralement de la marque de votre BIOS ou de celui du fabricant de la
machine.

 Si en désespoir de cause, vous n’arrivez pas à accéder au BIOS, débranchez complètement le


clavier, puis éteignez l’ordinateur. Rallumer ensuite votre machine : l’absence de clavier
provoquera peut-être un message d’erreur et, parfois, l’indication de la bonne combinaison de
touches. Les réglages par défaut dans le BIOS se font généralement deux (2) manières:
- Les réglages du BIOS sur les paramètres servant au dépannage ("Load BIOS Default") ;
- Les réglages du BIOS sur les paramètres optimisés ("Load Setup Default") ;

 Les commandes permettant de définir les séquences de démarrage du BIOS sont généralement
présentes dans les menus BIOS Features Setup ou Advanced CMOS Setup ou BOOT. Quand
votre système démarre, il cherche un système d’exploitation à partir d’un ordre prédéfini de
lecteurs. Par exemple, la commande Boot Sequence : CD-ROM, C, A permettra de démarrer
sur le disque d’installation de votre système d’exploitation.

 Lorsque le système est mis sous tension, le BIOS effectue un check-up du matériel détecté. Ce
test appelé POST (Power-On Self Test) permet de détecter un éventuel problème sur les
composants matériels ou une mauvaise configuration du BIOS. Cette détection se fait grâce à
un ou plusieurs bips sui seront émis par l’ordinateur. Voici la signification de chaque bip en
fonction du problème détecté :
- Un bip suivi de deux bips longs : Ouvrez votre boîtier, puis essayez de replacer la carte
graphique placée sur le port AGP ;
- Une série de bips espacés : c’est un problème sur les barrettes mémoires ;
- Une série de bips qui ressemble à une alarme de pompier : c’est le processeur qui est
défectueux ou mal fixé ;
- Une série de bips très rapprochés : retournez puis secouez votre clavier. Il arrive qu’une
touche reste enfoncée provoquant une alarme de la carte mère ;
- Un bip en continu : c’est le signal d’une arrivée de courant défectueuse. Vérifier si un
câble d’alimentation ne fait pas masse avec le boîtier.
- En conclusion, vous devez procéder de manière méthodique sans chercher à interpréter
l’origine de la panne. Tenez-vous aux seuls faits même s’ils ne vous apparaissent pas
forcément rationnels.

Équipe pédagogique (ESGAE) 70


5. QUIZZ

o Comment initialiser le BIOS (CMOS) ?


o Comment résoudre le problème d’un disque dur "SATA" non reconnu ?
o Un ami veut assembler un ordinateur, il vous demande de lui citer les principales
caractéristiques pour l’achat des périphériques suivants :
- Processeur ;
- Disque dur ;
- Barrettes mémoires ;
Que lui conseillerez-vous pour l’achat de ses composants?
Donnez le nom de chaque composant/connecteur illustré ci-dessous :

Figure 1 Figure 2 Figure 3

Figure 4 Figure 5 Figure 6 Figure 7

Figure 8 Figure 9 Figure 10

Équipe pédagogique (ESGAE) 71


Chapitre 3

INSTALLATION DE WINDOWS ET COMMANDES DE BASE DE MSDOS

1. Installer Windows 7

Étape 1
Au démarrage de l’ordinateur, il est
demandé à l’utilisateur d’appuyer
sur une touche pour commencer
l’installation de Windows. Si
l’action est effectuée, l’écran ci-
contre s’affiche…

Étape 2
La fenêtre suivante propose le choix :
- De la langue d’installation ;
- Du Format de de l’heure…
- De la langue du clavier
Quand tous ses paramètres sont
définis, on clique alors sur Suivant ;

Étape 3
… cliquer ensuite sur Installer
maintenant, dans la nouvelle
fenêtre ;

Équipe pédagogique (ESGAE) 72


Étape 4
… Il faut ensuite valider les termes
de License en cliquant sur Accepter
les termes de License et cliquer sur
Suivant;

Étape 5
… cliquer sur Personnalisation
(avancée);

Étape 6
À ce niveau, on pourrait aisément
cliquer sur Next, mais dans la
plupart des cas, un partitionnement
s’impose. Pour cela ;
- Sélectionner le lecteur qui doit être
partitionné puis cliquer sur Options
avancées ;

Équipe pédagogique (ESGAE) 73


Étape 7
… Cliquer sur Nouveau ;

Étape 8
- Saisir la taille de la nouvelle
partition (dans l’exemple ci-contre,
10 Go est choisi, soit 10240 MB ;

- Cliquer ensuite sur Appliquer

Étape 9
On remarque, sur l’image ci-contre,
la nouvelle partition de 10Go créée
récemment ;
- Sélectionner cette partition, puis
cliquer sur Format ;

Équipe pédagogique (ESGAE) 74


Étape 10
… Cliquer sur OK dans la fenêtre
de confirmation;

Étape 11
Sélectionner ensuite la partition où
doit être installé Windows puis
cliquer sur Suivant;

Étape 12
Il s’affiche par la suite une fenêtre
comportant les différentes étapes du
chargement des fichiers
d’installation qui permettront le
fonctionnement de Windows 7;

Équipe pédagogique (ESGAE) 75


Étape 13
…Windows redémarre ensuite;

Étape 16
…Finalisation du chargement des
fichiers d’installation;

Étape 17
…Saisir un nom d’utilisateur dans la
nouvelle fenêtre, puis cliquer sur
Suivant;

Équipe pédagogique (ESGAE) 76


Étape 18
…Cliquer sur Suivant;

Étape 19
Normalement, si vous disposez
d’une clé d’activation, vous devez la
saisir dans la zone CLÉ DU
PRODUIT. Cependant, une
connexion Internet est nécessaire
pour l’activation de cette clé. À ce
niveau, il n’est donc pas obligatoire
d’insérer le code de la clé
d’activation.
…Cliquer alors sur Suivant;

Étape 20
Cliquer sur Me rappeler Après
pour activer plus tard les options du
pare-feu. ; (Le pare-feu Windows
doit être temporairement désactiver
car, pendant l’installation des
logiciels d’application, il pourrait
empêcher certaines applications de
s’installer correctement)

Équipe pédagogique (ESGAE) 77


Étape 21
Dérouler la zone du fuseau horaire…

Étape 22
… dans la liste déroulante,
sélectionner la zone Afrique
centrale Ouest, puis cliquer sur
Suivant

Étape 23
… Mise à jour des nouveaux
paramètres…

Équipe pédagogique (ESGAE) 78


Étape 24
… Préparation du Bureau de
Windows…

Et voilà…
L’installation de Windows est
terminée.

Équipe pédagogique (ESGAE) 79


En accédant dans l’explorateur Windows, on se rend compte que la partition créée au début de
l’installation n’a pas tous les paramètres requis ; il ne peut pas être utilisé…

Faites un clic droit sur Ordinateur,


puis cliquer sur Gérer ;

Équipe pédagogique (ESGAE) 80


…Cliquer sur Gestion des disques.
On remarque bien que disque
spécifié est de type RAW. Ce qui
prouve qu’il est inutilisable à cet
instant.

Le lecteur concerné est (D :).


Repérez-le, à droite, en bas, et faites
un clic droit dessus. Cliquez ensuite
sur Formater.

Saisir le nom du lecteur dans la zone


correspondante (BACKUP dans
l’exemple ci-contre) puis cliquer sur
OK.

Équipe pédagogique (ESGAE) 81


Et voilà, …
Précédemment en RAW, le disque est
maintenant en NTFS. Ce qui prouve
qu’il est maintenant utilisable …

Ci-contre, on remarque bien que


l’icône du lecteur (D :) a changé

Équipe pédagogique (ESGAE) 82


2. Commandes de base MSDOS

MS-DOS (Microsoft Disc Operating System) est un ancien système d’exploitation mono-tâche mono-
utilisateur dépourvue d’une interface graphique. Pourquoi le conserver ? Pourquoi l’étudier ?
 Pour son langage qui est très utilisé :
 Pour installer une machine : Préparer la machine à recevoir le futur système d’exploitation
(par exemple, partitionner et formater les partitions) ;
 Pour dépanner une machine une machine lorsque l’interface graphique ne démarre pas ;
 Pour préparer des scripts de commandes ou fichiers BATCH ;
 Pour automatiser des traitements ;
 Il sert de complément au SE muni d’une interface graphique.
Les commandes saisies au clavier permettent de faire autant de choses que l’utilisation d’une interface
graphique.
2.1. Structure du DOS
Le DOS est constitué de deux (2) parties :
a) Le Noyau
Il fournit des services des services tels que la gestion des fichiers, gestion de la mémoire, ... Il réside
dans deux (2) fichiers cachés dans le disque.
- IO.sys : C’est le lien entre le noyau et le BIOS (routine d’accès aux périphériques)
- MSDOS.sys : Primitive du DOS (routine d’accès aux lecteurs locaux, fichiers et répertoires)

b) L’interpréteur de commandes
Il est stocké dans le fichier COMMAND.COM. Il analyse les ordres tapés par l’utilisateur et les transmet
au système. Les commandes les plus courantes sont traitées directement par command.com (commandes
internes ou résidentes). Les autres sont chargées à la demande et résident dans des fichiers (commandes
externes).
2.3. Les fichiers auto-exect.bat et config.sys
Deux fichiers spécieux à MSDOS permettent une configuration du système propre à chaque
utilisateur :
a) Config.sys
Il définit les périphériques ajoutés. L’interpréteur de commandes, s’il est différent de command.com, la
taille des mémoires tampons, le nombre de fichiers qui peuvent être ouvert simultanément.

b) Autoexec.bat
Il initialise de manière personnelle le système. On va pouvoir définir le clavier en fonction de la
nationalité, un message d’invite, le chemin d’accès aux programmes souvent utilisés, le lancement d’une
application dès le démarrage de l’ordinateur.

Équipe pédagogique (ESGAE) 83


3. Concepts fondamentaux
a) Les unités périphériques
Une unité est un élément physique permettant le stockage permanent des informations. Les standards
de nommage sont :
A : 1er lecteur de disquette ;
B : 2e lecteur de disquette ; (ancien système)
C : 1er disque dur (ou 1ere partition du 1er disque)
D : 2e disque dur (ou 2e partition du 1er disque dur ou lecteur graveur)

b) Caractères spéciaux
Lors d’une recherche d’un fichier ou d’un répertoire, on peut utiliser des caractères dits spéciaux ; ce
sont :
* ; remplace une suite caractère (0à n)
?; remplace un seul caractère.

4. Commandes MSDOS
Une commande MSDOS est une commande exécutée en mode ligne de commande. Cette commande,
pour être exécutée doit être présentée dans un environnement de travail.
4.1. Syntaxe générale d’une commande MSDOS
Nom_commande[paramètre(s)][option(s)]. Les éléments de la commande sont séparés par un ou
plusieurs espaces. Les options s’expriment également sous forme d’une lettre précédée par le signe /.
Exemple :
dir
dir*.jpg
dir*.jpgw
4.2. Les commandes de base
a) Commandes sur les répertoires
Lister le contenu d’un répertoire : dir
dir*.doc ; Affiche la liste des fichiers ayant l’extension .doc
dir/p ; Affiche la liste des fichiers du répertoire courant, page par page.
dir C:\info\01 /w ; liste des fichiers du répertoire \info\01 de l’unité C :
Pour démarrer le programme msdos, on saisit CMD dans la zone de recherche du menu démarrer de
Windows.

b) Commande MD (Make Directory)


Cette commande permet de créer un répertoire
Exemple : c:\> md TD_as (Création du répertoire TD_as)

2.1.1. Commande CD (Change Directory)


Cette commande permet d’accéder à un répertoire
Exemple : c:\> cd TD_as (accéder au répertoire TD_as)

Équipe pédagogique (ESGAE) 84


2.1.2. Commande Copy
Cette commande permet de copier un ou plusieurs fichiers
Exemple : c:\> copy c:\md TD_as\*. * c:\ (copier dans c: le contenu du répertoire TD_as)
2.1.3. Commande move
Cette commande permet de déplacer un ou plusieurs fichiers
Exemple : c:\> move c:\md TD_as\*. * c:\ (déplacer dans c: le contenu du répertoire TD_as)
2.1.4. Commande del
Cette commande permet de supprimer un ou plusieurs fichiers
Exemple : c:\> del c:\md TD_as\*. * (Supprimer les fichiers du répertoire TD_as)

2.1.5. Commande rmdir


Cette commande permet de supprimer un ou répertoire
Exemple : c:\> rmdir c:\TD_as (Supprimer le répertoire TD_as)

2.1.6. Commande format


Cette commande permet de formater un disque fonctionnant sous Windows.
Exemple : c:\> format E : (Formater le lecteur E :)

2.1.7. Commande DISKPART


Diskpart est une commande exécutable qui permet d’accéder aux options avancées de msdos permettant
de paramétrer un disque dur spécifique.
Pour y accéder il suffit de saisir la commande suivante à partir d’un lecteur quelconque :
C:\>DISKPART
Pour voir la liste des disques durs disponibles, taper la commande :
DISKPART> list disk
Pour sélectionner un disque quelconque (par exemple le disque 0) ;
DISKPART> select disk 0
Pour formater un disque à partir de DISKPART, on saisit la commande ;
DISKPART> clean
Exemple pratique : Accès à DISKPART à partir d’un CD d’installation ;

Équipe pédagogique (ESGAE) 85


BIBLIOGRAPHIE

- Cours de Génie Electrique (G. CHAGNON)


- Architecture des ordinateurs (Emmanuel Viennet)
- Cours d’électronique numérique ( A. Omnad)

WEBOGRAPHIE

- www.wikipedia.org

Équipe pédagogique (ESGAE)


TABLE DES MATIÈRES

Introduction 5
Historique de l’ordinateur et de l’informatique 6
Chapitre 1 : Introduction aux systèmes numériques 18
1. Les transistors 18
1.1. Les transistors bipolaire 18
1.1.1. Généralités 18
1.1.2 Définitions 18
1.1.3 Hypothèses 19
1.1.4 Modes de fonctionnement du transistor 19
a) Blocage 19
b) Fonctionnement normal direct 19
c) Fonctionnement normal inverse 20
d) Saturation 20
1.2. Les transistors MOS (à effet de champ) 20
1.2.1. Définitions et principes de fonctionnement 21
2. Bascules 21
2.1. Bascules RS 22

2.1.1. Bascule RS-NOR 22

2.1.2. Bascule RS-NAND 24

2.2. Bascules D 25

2.2.1. Bascule D Latch ou à verrouillage 25

2.2.2. Bascule D flip flop 26

2.3. Bascules J-K 27

2.3.1. Bascule J-K Simple 27

2.3.2. Bascule J-K Maitre-esclave 28

3. Les registres 29
3.1. Les compteurs 29

a) Comptage et décomptage 29

b) Compteur à cycle complet 29

c) Compteur à cycle incomplet 30

3.2. Registres à décalage 30

3.3. Registres tampon (ou latchs) 30

Équipe pédagogique (ESGAE)


4. Synthèse des systèmes séquentiels 31
4.1. Registres à bascules 31
4.2. Compteur programmables 31
5. Mémoire vive (RAM) 32
6. Unité Centrale de traitement : Le microprocesseur 32
Chapitre 2 : Architecture de base et fonctionnement d’un ordinateur 33

1-Introduction 33
2-CPU et mémoire principale 33
2.1. Le processeur central (CPU) 33
2.2. Organisation de la mémoire principale 34
2.2.1. Opérations sur la mémoire 34
a) - Écriture d’un emplacement 34
b) - Lecture d’un emplacement 34
2.2.2. Unités de transferts 35
2.3. Les BUS 35
2.3.1. Caractéristiques d’un BUS 35
3-Autres notions importantes 36
3.1. Notion de programme 36
3.2. Instruction 36
3.3. Données 36
3.4. Horloge 36
3.5. Décodeur 36
3.6. Séquenceur 36
3.7. Registres 36
3.7.1. Accumulateur (ACC) 36
3.7.2. Registre d’adresse (RA) 36
3.7.3. Le Compteur Ordinal ou Instruction Pointer (CO) ou (IP) 37
3.7.4. Le Registre mot (RM) 37
3.7.5. Le Registre d’état 37
3.7.6. RTA 37
3.7.7. RTUAL 37
3.7.8. Le registre instruction (RI) 37
4- Cycle de recherche et d’exécution d’une instruction 37
4.1. Cycle de recherche 37
4.2. Cycle d’exécution 38
5- Les indicateurs 39
Chapitre 3 : Étude d’un ordinateur de type PC 41
1-Introduction à l’environnement d’un ordinateur de type PC 41
2-La carte mère 41

Équipe pédagogique (ESGAE)


2.1. Présentation d’une carte mère 43
2.1.1. Le microprocesseur 43
2.1.2. Les mémoires 44
2.1.2.1. La mémoire vive (RAM : Random Access Memory ) 44
2.1.2.2. La mémoire morte (ROM : Read Only Memory ) 44
2.1.2.3. La Mémoire cache SRAM 45
a) Problème posé 45
b) Principe général des mémoires caches 45
2.1.3. Les BUS informatiques 46
2.1.3.1. Le BUS mémoire 46
2.1.3.2. BUS processeur (BUS système) 46
2.1.3.3. BUS d’adresse et BUS de données 46
2.1.3.4. BUS d’entrées\sorties où connecteurs d’extension 46
2.1.4. Le Chipset 47
a) La puce NORTH BRIDGE 47
b) La puce SOUTH BRIDGE 47
2.1.4.1. Le BUS AGP (Accelerated Graphics Port) 47
2.1.4.2. Le BUS PCI (Peripheral Component Interconnet) 47
2.1.4.3. Le BUS ISA (Industry Standard Architecture) 48
2.2. Le BIOS 48
2.2.1. Structure du BIOS 48
2.2.1. Les composants du BIOS 48
a) Le POST 48
b) SETUP BIOS 48
c) Le chargeur d’amorce 48
d) Système d’entrées/Sorties de base 48
2.2.2. Le circuit CMOS (Complementary Metal Oxide Semiconducteur) 49
2.2.3. BIOS Plug and Play (PnP) 49

Équipe pédagogique (ESGAE)

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