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Dr.

ZEMMOURI-CHU Blida

ECOLE PARAMEDICALE DE BLIDA


LICENCE LABORANTIN DE SANTE PUBLIQUE

Archivage et élimination de déchets en


Anatomie et Cytologie Pathologiques

DR. K. ZEMMOURI
CHU FRANTZ FANON BLIDA
2022/2023

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Dr. ZEMMOURI-CHU Blida

Archivage et élimination de déchets en Anatomie et


Cytologie Pathologiques

I. Introduction
II. But de l’archivage en ACP
III. Contenu des archives en ACP
IV. Aspects réglementaire et juridique de l’archivage
V. Elimination des déchets
VI. Conclusion

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Dr. ZEMMOURI-CHU Blida

I. Introduction :
L’archivage est la conservation et le classement des comptes rendus diagnostiques et des
documents qui s’y rattachent, à savoir : tissus fixés, congelés ou inclus en paraffine, lames
d’histologie, de cytologie et de techniques complémentaires, photographies…)

L’archivage en ACP obéit soit à des lois, soit en leur absence à des règles de bonnes pratiques
médicales élaborées par la profession.

Les activités du laboratoire amènent à stocker deséchantillons humains, des consommables,


des produits chimiqueset des réactifs. Leur élimination se fait après un certain délai et selon
des conditions propres à chaque élément.
II. But de l’archivage en ACP :
-Le réexamen du diagnostic en cas de demande de relecture
-Le réexamen du matériel pour effectuer des investigations complémentaires à visée :
-Diagnostique
-Pronostique
-A caractère prédictif (par ex : recherche du statut Her2 dans les cancers du sein)
-Conserver les prélèvements cellulaires ou tissulaires pour études cytologique, histologique et
de biologie moléculaire à des fins de recherche biomédicale ou pharmaceutique.

III. Contenu des archives en ACP :


Les archives sont définies comme l’ensemble de documents anciens, rassemblés et classés à
des fins historiques.

En dehors du compte rendu transmis au clinicien, les archives ACP incluent tous les
documents papiers ou informatiques et les documents tissulaires ou cellulaires se rapportant à
ce compte rendu.

Trois types d’archivage en ACP :


- L’archivage de routine standard
- L’archivage de routine spécialisé
- L’archivage à visée de recherche
1- Archivage de routine standard :

-Le cahier journalier


- Les feuilles de demande d’examen des cliniciens
- Les comptes rendus à visée diagnostique, pronostique et/ou prédictive.
- Les blocs de paraffine.

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-Les lames d’histologie ou de cytologie ou de techniques
complémentaires :Immunohistochimie (IHC), immunofluorescence (IF), immunoenzymologie
(IE), hybridation in situ (FISH).
-Les pièces opératoires et les liquides ayant servi aux préparations cytologiques après
échantillonnage.
- Les documents iconographiques

2- Archivage de routine spécialisé :


a. Les archives de fœtopathologie :
Le dossier de fœtopathologie constitué de la feuille de demande d’examen du :
-fœtus, du compte rendu ACP et de l’autorisation d’examen des 2 parents.
-les prélèvements après échantillonnage.
- les blocs de paraffine et les lames.
- les documents iconographiques éventuels

b. Les archives d’autopsie :


Le dossier d’autopsie constitué de :
 La feuille de demande d’autopsie des cliniciens et du compte rendu macroscopique et
histologique de l’autopsie.
 les prélèvements après échantillonnage.
 les blocs de paraffine et les lames.
 les documents iconographiques éventuels.

c. Les archives de tissus congelés à visée sanitaire :


Les prélèvements pour des études en HE, ex : pathologie musculaire en IHC, en IF, en IE et
en FISH nécessitant du matériel congelé.
Les prélèvements pour étude de biologie moléculaire ou génétique.
Les documents iconographiques éventuels.

3- Archivage à visée de recherche :

- L’archivage à visée de recherche n’est permis qu’après avoir obtenu le consentement du


malade écrit et signé, après avis éclairé, et après garantie de son anonymat.
- Les prélèvements cellulaires ou tissulaires pour études cytologique, histologique et de
biologie moléculaire à des fins de recherche biomédicale ou pharmaceutique.
-Tous les échantillons, soigneusement étiquetés et enregistrés dans une base de
donnéesspécifique, peuvent ensuite être stockés soit dans des congélateurs (-80 °C) qui
permettent une conservation sur une longue durée, soit dans des cryoconservateurs à azote
liquide (-196 °C) régulièrement approvisionnes.
- Sécuriser l’accès et le matériel (code d’accès, alarme, etc.).

IV. Aspects réglementaires et juridiques de l’archivage :


L’archivage obéit à des textes réglementaires :

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a. La durée de conservation
b. Le type de document ou prélèvement à conserver
c. Des règles de bonnes pratiques médicales.

1) Locaux des archives :


Les règles de conservation des documents sans altération :
-température, état hygrométrique en particulier, à l’abri de la lumière du jour, de l’humidité
-les normes de sécurité (locaux et armoires fermés à clefs)

2) Support des documents papiers :


Feuille de demande des cliniciens et compte rendu ACP
-Tous les documents mentionnant des données médicales sont placés sous la responsabilité du
médecin quels que soient le contenu et le support.
-Les comptes rendus et les feuilles de demande des cliniciens répondent à cette obligation
légale.

3) Support informatique :
Les procédures de stockage informatique doivent être établies pour éviter toute perte
accidentelle des informations. Les informations archivées doivent être dupliquées sur deux
supports distincts : le premier servant à la consultation habituelle et le second étant gardé
comme support de réserve.
La lecture des informations archivées doit pouvoir être accessible et consulté pendant toute la
durée de conservation.

4) La durée de conservation des archives :

La durée de conservation des archives ACP dépend de trois facteurs :


-De leur appartenance à une structure privée ou publique,
-Du type d’archives : documents « papiers » ou prélèvements cellulaires/tissulaires.
- De l’archivage de routine ou de recherche.

La durée de l’archivage des blocs d’inclusion etdes préparations microscopiques est de


plusieursannées, voire indéfiniment pour une structurehospitalière (10 à 20 ans selon les pays)
Le cahier des examens (numéro d’enregistrement) doit être conserveindéfiniment.Les
comptes rendus sont quant à eux sont conservés pendant 20 ans.
Les blocs de paraffine ainsi que les lames sontarchivés dans un ordre croissant dans des
racksprévus à cet effet afin de permettre une consultationfacile et rapide.
La conservation des prélèvementscryopréservés nécessite une infrastructurelourde
(congélateurs à -80 °C, cryoconservateursàl’azote liquide).

V. Elimination des déchets :

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-L’élimination des déchets a risque répond à des procédures différentes selon la nature du
risque.
-Elle doit être conforme à la législation en vigueur
-Des précautions extrêmes doivent êtreprises concernant les objets pointus
contaminés,notamment les aiguilles, ainsi que les seringues, leslames de verre, les pipettes, les
scalpels, les lamesde rasoir ou de bistouri qui doivent être jetés dans des conteneurs conçus à
cet effet pour minimiserle plus possible le risque de blessure.
-Les déchetsque constituent les échantillons analysés, le matérielusagé, les milieux, les
effluents des automatesdoivent être collectés dans des emballages et/ouconteneurs spécifiques
à chaque filière d’élimination.
Les documents confidentiels doivent fairel’objet d’une procédure garantissant l’anonymat.

-Après analyse, les pièces opératoires fixées sont conservées 3 mois (plus le mois en cours)
dans une armoire de sécurité ventilée (dans le cas où il y aurait besoin d’effectuer des
prélèvements supplémentaires) avant d’être éliminés par filière pour incinération ou
enterrement.

VI. Conclusion :
Archiver ne se limite pas à ranger.
Il s'agit aussi de conserver, référencer et indexer l'information contenue pour qu'elle soit
facilement accessible et exploitable
L’élimination des déchets répond à des procédures différentes selon leur nature
Elle doit être conforme à la législation en vigueur.

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