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TABLE DES MATIÈRES

I. CYMBALTA®……………………….………….....……………………………………………………………….. 2
II. CALCIBRONAT®……………………………………………….……………………………………………….. 12
III. CELOCURINE®…………………………………………………………………..………………………………..15
IV. CITAXIN®……………………………………………………….…………………………………………………..20
V. CIPRALEX®..…………………………………………………………....…………………………………………29
VI. COVATINE®...………………………………………..……………………………………………………………39
VII. CARDIOCALM®………………………………….....……………………………………………………………41
VIII. CONTRAMAL®...…………………………………………….…………………………………………………..44
IX. CICARDIN®...…………………………………………………...………………………………………………...53
X. CLOPIXOL® formes orales………………………………………………………………..…………………57
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………..……………………………………………63
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I. CYMBALTA®

1. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE


La dénomination commune internationale de Cymbalta est duloxétine.

2. DEMI-VIE
La demi-vie d’élimination de la duloxétine varie de 8 à 17 heures (en moyenne : 12 heures).

3. PROPRIETE
La duloxétine est un antidépresseurs.

4. MECANISME
La duloxétine est un inhibiteur à la fois de la recapture de la sérotonine (5-HT) et de la
noradrénaline (NA). Elle inhibe faiblement la recapture de la dopamine et n’a pas d’affinité
significative pour les autres récepteurs histaminiques, dopaminergiques, cholinergiques et
adrénergiques. La duloxétine augmente de façon dose-dépendante les taux extracellulaires
de sérotonine et de noradrénaline dans différentes zones du cerveau chez l’animal.

5. INDICATIONS
⁃ Traitement du trouble dépressif majeur.
⁃ Traitement de la douleur neuropathique diabétique périphérique.
⁃ Traitement du trouble anxiété généralisée.
Cymbalta est indiqué chez l'adulte.

6. CONTRE-INDICATIONS
⁃ Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la
rubrique Composition.
⁃ Association aux inhibiteurs de la monoamine oxydase(IMAO) non sélectifs,
irréversibles (cf Interaction).
⁃ Maladie hépatique entraînant une insuffisance hépatique (cf
Pharmacocinétique).
⁃ Association à la fluvoxamine, à la ciprofloxacine ou à l'énoxacine (inhibiteurs
puissants du CYP1A2), associations entraînant une augmentation des concentrations
plasmatiques de duloxétine (cf Interactions).
⁃ Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min) (cf
Précautions d'emploi).
⁃ L'instauration du traitement par Cymbalta est contre-indiquée chez les
patients présentant une hypertension artérielle non équilibrée qui pourrait les exposer à un
risque potentiel de crise hypertensive (cf Précautions d'emploi, Effets indésirables).

7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
⁃ Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) : en raison du risque de
syndrome sérotoninergique, la duloxétine ne doit pas être associée avec des inhibiteurs de la
monoamine oxydase (IMAO) non sélectifs irréversibles, ni prescrite dans les 14 jours suivant
l'arrêt d'un traitement par IMAO. Compte tenu de la demi-vie de la duloxétine, un délai d'au
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moins 5 jours doit être respecté après l'arrêt du traitement par Cymbalta avant d'initier un
traitement par IMAO (cf Contre indications).
L'association de Cymbalta avec les IMAO sélectifs réversibles, comme le moclobémide, n'est
pas recommandée (cf Précautions d'emploi).L'antibiotique linézolide est un IMAO réversible
non sélectif et ne doit pas être administré aux patients traités par Cymbalta (cf Précautions
d'emploi).
⁃ Inhibiteurs du CYP1A2: le CYP1A2 étant impliqué dans le métabolisme de la
duloxétine, l'utilisation concomitante de duloxétine avec des inhibiteurs puissants du CYP1A2
peut entraîner une augmentation des concentrations de la duloxétine. La fluvoxamine (100
mg une fois par jour), puissant inhibiteur du CYP1A2, a diminué d'environ 77 % la clairance
plasmatique apparente de la duloxétine et a multiplié par 6 l'aire sous la courbe (ASCo-t). En
conséquence, Cymbalta ne doit pas être administré en association avec des inhibiteurs
puissants du CYP1A2 comme la fluvoxamine (cf Contre-indications).
⁃ Médicaments du SNC : le risque lié à l'association de la duloxétine avec
d'autres médicaments agissant sur le SNC n'a pas été systématiquement évalué, en dehors
des cas décrits dans cette rubrique. En conséquence, la prudence s'impose en cas
d'association de Cymbalta avec d'autres médicaments ou substances agissant sur le SNC,
dont l'alcool et les sédatifs (par exemple benzodiazépines, morphinomimétiques,
antipsychotiques, phénobarbital, antihistaminiques sédatifs).
⁃ Agents sérotoninergiques : de rares cas de syndrome sérotoninergique ont été
décrits chez des patients traités par des ISRS/IRSNA, en association avec des agents
serotoninergiques. La prudence s'impose si Cymbalta est administré en même temps que des
agents sérotoninergiques comme les ISRS, les IRSNA, les antidépresseurs tricycliques tels que
la clomipramine ou l'amitriptyline, les IMAOs tels que le moclobémide ou le linézolide, le
millepertuis (Hypericum perforatum) ou les triptans, le tramadol, la pethidine et le
tryptophane cf Pré-cautions d'emploi).
Effets de la duloxétine sur les autres médicaments :
⁃ Médicaments métabolisés par le CYP1A2: la pharmacocinétique de la
théophylline, un substrat du CYP1A2, n'a pas été significativement modifiée lors de la
coadministration de duloxétine (60 mg deux fois par jour).
⁃ Médicaments métabolisés par le CYP2D6 : la duloxé-tine est un inhibiteur
modéré du CYP2D6. Lors de la coadministration de la duloxétine, à la dose de 60 m deux fois
par jour avec une dose unique de désipramine, un substrat du CYP2D6, l'aire sous la courbe
(ASC) de la désipramine a été multipliée par 3. La coadministration de duloxétine (40 mg
deux fois par jour) et de toltérodine augmente de 71 % l'aire sous la courbe (ASC), à
l'équilibre, de la toltérodine (2 mg deux fois par jour) mais ne modifie pas la
pharmacocinétique de son métabolite actif 5-hydroxy. Une adaptation de la posologie n'est
donc pas justifiée.La prudence s'impose si Cymbalta est coadministré avec des médicaments
principalement métabolisés par le CYP2D6 (rispéridone, antidépresseurs tricycliques tels que
la nortriptyline, l'amitriptyline et l'imipramine), en particulier, s'ils présentent un index
thérapeutique étroit (comme la flécaïne, la propafénone et le métoprolol).
⁃ Contraceptifs oraux et autres agents stéroïdiens : les résultats des études in
vitro montrent que la duloxétine n'est pas un inducteur du CYP3A. Aucune étude spécifique
d'interactions médicamenteuses n'a été conduite in Vivo.
⁃ Anticoagulants et antiagrégants plaquettaires : la prudence est de mise lors de
l'association de la duloxetine avec des anticoagulants oraux ou des antiagrégants
plaquettaires en raison de l'augmentation potentielle du risque hémorragique liée à une
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interaction pharmacodynamique. De plus, des augmentations de l'INR ont été rapportées


chez des patients traités par warfarine lors de la coadministration de duloxétine. Cependant,
dans une étude de pharmacologie clinique chez des volontaires sains, l'administration
concomitante de duloxétine et de warfarine n'a pas entraîné, à l'état d'équilibre, de
modification cliniquement significative de TINR par rapport aux valeurs initiales, ni des
paramètres pharmacocinétiques de la warfarine-R ou - S.
Effets des autres médicaments sur la duloxétine :
⁃ Antiacides et anti-H2 : la coadministration de la duloxétine avec des antiacides
à base de sels d'aluminium et de magnésium, ou avec la famotidine, n'a pas eu d'effet
significatif sur le taux ou le délai d'absorption de la duloxétine après administration orale
d'une dose de 40 mg.
⁃ Inducteurs du CYP1A2 : les analyses pharmacocinétiques de population ont
montré que les concentrations plasmatiques de la duloxétine étaient réduites environ de
moitié chez les fumeurs comparativement à celles des non fumeurs.

8. EFFETS SECONDAIRES OU INDESIRABLES


a. Résumé du profil de sécurité :
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients traités par Cymbalta
ont été : nausées, céphalées, sécheresse de la bouche, somnolence et sensations
vertigineuses. Toutefois, la majorité des effets indésirables fréquents étaient d'intensité
légère à modérée, débutant généralement en début de traitement et tendant à s'estomper
malgré la poursuite du traitement.
b. Description d'effets indésirables spécifiques :
L'arrêt du traitement par duloxétine (particulièrement s'il est brutal) induit fréquemment des
symptômes de sevrage. Les réactions de sevrage les plus fréquemment rapportées sont les
suivantes : sensations vertigineuses, troubles sensoriels (incluant paresthésie ou sensations
de décharge électrique, en particulier dans la tête), troubles du sommeil (incluant insomnies
et rêves agités), fatigue, somnolence, agitation ou anxiété, nausées et/ou vomissements,
tremblements, céphalées, myalgies, irritabilite, diarrhée, hyperhidrose et vertiges.
Généralement, pour les ISRS et les IRSNA, ces symptômes sont d'intensité légère à modérée
et spontanément résolutifs, bien qu'ils puissent être d'intensité sévère et/ou se prolonger
chez certains patients. Il est donc conseillé de diminuer progressivement les doses lorsque le
traitement par duloxétine n'est plus nécessaire (cf Posologie/Précautions d'emploi).
Lors de la phase aiguë de 12 semaines de trois essais cliniques étudiant la duloxétine chez les
patients souffrant de douleur neuropathique diabétique, des augmentations faibles, mais
statistiquement significatives de la glycémie à jeun ont été observées chez les patients sous
duloxétine. La valeur de l'HbA1c est restée stable chez les patients traités par placebo et chez
les patients traités par duloxétine. Dans la phase d'extension de ces essais, qui s'est
prolongée jusqu'à 52 semaines, la valeur de l'HbA1 c a augmenté dans les groupes duloxétine
et traitement usuel, mais l'augmentation moyenne était de 0,3 % plus importante dans le
groupe duloxétine.
II y a eu également une faible augmentation de la glycémie à jeun et du cholestérol total
dans le groupe duloxétine alors que les tests en laboratoire montrent une légère diminution
de ces paramètres dans le groupe traitement usuel.
L'intervalle QT - corrigé en fonction de la fréquence cardiaque - chez les patients sous
duloxétine n'était pas différent de celui observé chez les patients sous placebo. La mesure
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des intervalles QT, PR, QRS ou QTcB n'a montré aucune différence cliniquement significative
entre les groupes duloxétine et placebo.
c. Population pédiatrique :
Au total, 509 patients pédiatriques âgés de 7 à 17 ans présentant un trouble dépressif
majeur et 241 patients pédiatriques âgés de 7 à 17 ans présentant un trouble anxiété
généralisée ont été traités par duloxétine dans des études cliniques. De façon générale, le
profil des effets indésirables de la duloxétine chez les enfants et les adolescents était
similaire à celui observé chez l'adulte.
Dans des études cliniques, un total de 467 patients pédiatriques randomisés recevant de la
duloxétine ont présenté une diminution moyenne du poids de 0,1 kg à 10 semaines
comparativement à une augmentation moyenne de 0,9 kg chez les 353 patients traités avec
le placebo. Par la suite, sur une période d'extension de quatre à six mois, ces patients ont eu,
en moyenne, tendance à retrouver leur percentile de poids initial attendu, sur la base des
données de populations du même âge et de même sexe.
Dans des études allant jusqu'à 9 mois, une diminution moyenne de 1 % de leur percentile de
taille (diminution de 2 % chez les enfants (7-11 ans) et une augmentation de 0,3 % chez les
adolescents (12-17 ans) ont été observées chez les patients pédiatriques traités avec la
duloxétine (cf Précautions d'emploi).

9. POSOLOGIE
⁃ Trouble dépressif majeur :La posologie initiale et recommandée pour le
maintien de la réponse est de 60 mg une fois par jour, à prendre au cours ou en dehors des
repas. Des posologies supérieures à 60 mg par jour en une prise, jusqu'à une dose maximale
de 120 mg par jour, ont été évaluées, en termes de sécurité d'emploi, lors des études
cliniques. Toutefois, l'intérêt d'une augmentation posologique chez les patients ne répondant
pas à la dose initiale recommandée n'est pas établi.La réponse thérapeutique apparaît
généralement après 2-4 semaines de traitement.Après obtention de l'effet thérapeutique
attendu, il est recommandé de poursuivre le traitement plusieurs mois afin de prévenir les
rechutes. Chez les patients répondant à la duloxétine, et présentant des antécédents
d'épisodes dépressifs majeurs répétés, la poursuite à long terme du traitement peut être
envisagée, à une posologie de 60 à 120 mg/jour.
⁃ Trouble anxieux généralisé :La posologie initiale recommandée chez les
patients présentant un trouble anxieux généralisé est de 30mg une fois par jour, à prendre au
cours ou en dehors des repas. Chez les patients ayant une réponse insuffisante, la dose devra
être augmentée à 60 mg, qui est la dose d'entretien habituelle chez la plupart des patients.
Chez les patients présentant un trouble dépressif majeur associé, la posologie initiale
d'entretien est de 60 mg une fois par jour (lire également les recommandations de posologie
ci-dessus).
Des doses allant jusqu'à 120 mg par jour se sont montrées efficaces et leur sécurité d'emploi
a été évaluée dans des essais cliniques. Chez les patients présentant une réponse insuffisante
à la dose de 60 mg, une augmentation de doses jusqu'à 90 mg ou 120 mg peut donc être
envisagée. L'augmentation des doses doit être basée sur la réponse clinique et la tolérance.
Après consolidation de la réponse, il est recommandé de continuer le traitement pendant
plusieurs mois afin d'éviter une rechute.
⁃ Douleur neuropathique diabétique périphérique : La posologie initiale et
d'entretien recommandée est de 60 mg une fois par jour, à prendre au cours ou en dehors
des repas. La sécurité d'utilisation de posologies supérieures à 60 mg une fois par jour,
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jusqu'à une dose maximale de 120 mg par jour, administrées en plusieurs prises
équivalentes, a été évaluée au cours des essais cliniques. Les concentrations plasmatiques de
duloxétine ont montré une grande variabilité interindividuelle. De ce fait, chez certains
patients, en cas de réponse insuffisante à la dose de 60 mg, la posologie pourra être
augmentée.
La réponse au traitement devra être évaluée après 2 mois. Chez les patients ayant une
réponse initiale insuffisante, une réponse au traitement au-delà de cette période est peu
probable.
Le bénéfice thérapeutique devra être réévalué réguliérement (au moins tous les 3 mois).
Populations particulières:
Sujets âgés:
Aucune adaptation posologique sur la seule base de l'âge n'est nécessaire chez le sujet âgé.
Cependant, comme pour tout médicament, la prudence s'impose chez le sujet âgé,
principalement avec Cymbalta à la posologie de 120 m par jour pour le trouble dépressif
majeur ou le trouble anxiété généralisée, du fait de données limitées.
Insuffisance hépatique :
Cymbalta ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une pathologie hépatique
entraînant une insuffisance hépatique (cf Contre-indications).
Insuffisance rénale :
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire en cas d'insuffisance rénale légère à
modérée (clairance de la créatinine comprise entre 30 et 80 ml/min). Cymbalta ne doit pas
être utilisé chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la
créatinine < 30 ml/min : cf Contre-indications).
Population pédiatrique :
La duloxétine ne doit pas être utilisée chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18
ans dans le traitement du trouble dépressif majeur en raison de problème(s) de sécurité et
d'efficacité (cf Précautions d'emploi, Effets indésirables).
La sécurité et l'efficacité de la duloxétine dans le traitement du trouble anxiété généralisée
chez les patients pédiatriques âgés de 7 à 17 ans n'ont pas été établies.
Les données actuellement disponibles sont décrites dans les rubriques Effets indésirables,
absorption, distribution, métabolisme et mécanismes et élimination.
La sécurité et l'efficacité de la duloxétine dans le traitement de la douleur neuropathique
diabétique périphérique n'ont pas fait l'objet d'étude. Aucune donnée n'est disponible.
Arrêt du traitement :
L'arrêt brutal du traitement doit être évité. Lors de l'arrêt du traitement par Cymbalta, la
dose doit être progressivement diminuée sur une durée d'au moins une à deux semaines,
afin de limiter le risque de réactions de sevrage (cf Précautions d'emploi, Effets indésirables).
Si des symptômes non tolérables apparaissent lors de la diminution de la dose ou à l'arrêt du
traitement, le retour à la dose précédemment prescrite peut être envisagé. Le médecin
pourra ensuite reprendre la diminution de la dose, mais à un rythme plus progressif.
MODE D'ADMINISTRATION:
Voie orale.

10. L'ABSORPTION
La duloxétine est bien absorbée après administration orale, avec une Cmax atteinte 6 heures
après l'administration. La biodisponibilité absolue par voie orale de la duloxétine varie de 32
% à 80 % (moyenne à 50 %). La prise d'aliments retarde l'apparition du pic de concentration
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de 6 à 10 heures et réduit de façon marginale le taux d'absorption (environ 11 %). Ces


modifications n'ont aucune signification clinique.

11. LA DISTRIBUTION
La duloxétine est liée à 96 % environ aux protéines plasmatiques humaines. La duloxétine se
lie à la fois à l'albumine et à l'α-1 glycoprotéine acide. La liaison aux protéines plasmatiques
n'est pas modifiée en cas d'insuffisance hépatique ou rénale.

12. LE METABOLISME
La duloxetine est principalement métabolisée par oxydation (CYP1A2 et enzyme polymorphe
CYP2D6), puis par conjugaison. Les données de pharmacocinétique mettent en évidence une
importante variabilité inter-individuelle (de l'ordre de 50 % à 60 %), en partie liée au sexe, à
l'âge, à la consommation tabagique et au statut de métaboliseur du CYP2D6.

13. L'ELIMINATION
Après administration intraveineuse, la clairance plasmatique de la duloxétine varie de 22 l/h
à 46 l/h (en moyenne : 36 l/h).
Après administration orale, la clairance plasmatique apparente de la duloxétine s'étend de 33
à 261 l/h (en moyenne : 101 l/h).
Populations particulières :
⁃ Sexe : des différences pharmacocinétiques ont été observées entre les
hommes et les femmes la clairance plasmatique apparente est approximativement 50 % plus
faible chez les femmes). Néanmoins, ces différences pharmacocinétiques ne justifient pas de
recommander une posologie plus faible chez la femme.
⁃ Age : des différences pharmacocinétiques ont été observées entre les femmes
jeunes et âgées (> 65 ans) (chez les sujets âgés, l'aire sous la courbe augmente d'environ 25
% et la demi-vie est allongée d'environ 25 %), sans que ces différences ne soient suffisantes
pour nécessiter des adaptations de la posologie. Cependant, la prudence s'impose en cas de
traitement chez le sujet âgé cf Posologie, Précautions d'emploi).
⁃ Insuffisance rénale: les patients en insuffisance rénale terminale (IRT) dialysés
présentaient des valeurs de Cmax et d'aire sous la courbe (ASC), pour la duloxétine, deux fois
plus élevées que les sujets sains. Les données pharmacocinétiques avec la duloxétine sont
limitées chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère ou modérée.
⁃ Insuffisance hépatique : la pharmacocinétique de la duloxétine est modifiée en
cas d'atteinte hépatique modérée (classe B de Child-Pugh). Par rapport aux sujets sains, la
clairance plasmatique apparente de la duloxétine était inférieure de 79 %, la demi-vie
terminale apparente était 2,3 fois plus longue et l'aire sous la courbe était 3,7 fois plus
importante chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée.La
pharmacocinétique de la duloxétine et de ses métabolites n'a pas été étudiée chez les
patients présentant une insuffisance hépatique légère ou sévère.
⁃ Femmes allaitantes : la distribution de la duloxétine a été étudiée chez 6
femmes en période d'allaitement et qui avaient accouché depuis au moins 12 semaines.La
duloxétine est retrouvée dans le lait maternel, et les concentrations à l'équilibre dans le lait
maternel sont équivalentes à environ un quart des concentrations plasmatiques. La quantité
de duloxétine passant dans le lait maternel est approximativement de 7 ug/jour pour une
posologie de 40 mg deux fois par jour. L'allaitement n'a pas influencé la pharmacocinétique
de la duloxétine.
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⁃ Population pédiatrique : la pharmacocinétique de la duloxétine chez les


patients pédiatriques âgés de 7 à 17 ans présentant un trouble dépressif majeur, après une
administration orale quotidienne de 20 à 120 mg, a été caractérisée sur la base d'analyses de
modélisation de population à partir de données issues de 3 études. D'après la modélisation,
les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre de la duloxétine chez les patients
pédiatriques se situaient le plus souvent dans l'intervalle de concentration observé chez les
patients adultes.

14. LES REGLES GENERALES


Médicament à ne pas prendre durant l’allaitement.
Durée de conservation : 3 ans.
A conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidite.
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.

15. LES PRECAUTIONS


Episodes maniaques et convulsions :
Cymbalta doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant un antécédent
d'épisode maniaque ou un diagnostic de trouble bipolaire et/ou des convulsions.
Mydriase :
Des cas de mydriase ayant été rapportés avec la duloxétine, Cymbalta doit être prescrit avec
prudence chez les patients présentant une pression intraoculaire élevée ou un risque de
glaucome aigu à angle fermé.
Pression artérielle et fréquence cardiaque :
La duloxétine a eté associée à une augmentation de la pression artérielle et à une
hypertension artérielle cliniquement significative chez certains patients. Ceci peut être dû à
l'effet noradrénergique de la duloxétine. Des cas de crise hypertensive ont ete rapportés avec
la duloxétine, en particulier chez des patients présentant une hypertension préexistante. Par
conséquent, chez les patients présentant une hypertension artérielle et/ou une cardiopathie,
une surveillance de la pression artérielle est recommandée, particulièrement pendant le
premier mois de traitement. La duloxétine doit être utilisée avec prudence chez les patients
dont l'état peut être aggravé par une augmentation de la fréquence cardiaque ou par une
augmentation de la pression artérielle. La prudence est également de mise lorsque la
duloxétine est associée à des médicaments pouvant perturber son métabolisme (cf
Interactions). Chez les patients présentant une augmentation persistante de la pression
artérielle au cours de leur traitement par la duloxétine, une diminution de la posologie ou un
sevrage progressif devra être envisagé (cf Effets indésirables).
Chez les patients présentant une hypertension non équilibrée, la duloxétine ne devra pas
être prescrite (cf Contre-indications).
Insuffisance rénale:
Les concentrations plasmatiques de duloxetine augmentent chez les patients dialysés pour
insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min).
Pour les patients présentant une insuffisance rénale sévère, cf Contre-indications. Pour les
patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée, cf Poso-logie.
Syndrome sérotoninergique :
Comme avec d'autres agents sérotoninergiques, un syndrome sérotoninergique pouvant
mettre en jeu le pronostic vital, peut se produire avec la duloxétine, en particulier lorsqu'elle
est associée à d'autres agents sérotoninergiques (dont les inhibiteurs sélectifs de la recapture
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de la sérotonine, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, les


antidépresseurs tricycliques ou les triptans), ainsi qu'avec des agents qui altèrent le
métabolisme de la sérotonine comme les IMAOs, les antipsychotiques ou d'autres
antagonistes dopaminergiques qui peuvent affecter les systèmes de neurotransmission
sérotoninergique (cf Contre-indications, Interactions).
Les symptômes d'un syndrome sérotoninergique peuvent inclure un changement de l'état
mental (par exemple agitation, hallucinations, coma), des troubles du système nerveux
autonome (par exemple tachycardie, pression artérielle labile, hyperthermie), des
aberrations
neuromusculaires (par exemple hyperréflexie, incoordination) et/ou des symptômes gastro-
intestinaux (par exemple nausées, vomissements, diarrhées).
Si un traitement associant la duloxétine à d'autres agents sérotoninergiques pouvant affecter
les systèmes de neurotransmission sérotoninergique et/ou dopami-nergique, est
cliniquement justifié, une surveillance attentive du patient est conseillée, particulierement
lors de l'initiation du traitement et lors de l'augmentation des doses.
Millepertuis :
Lors de la prise concomitante de Cymbalta avec des préparations à base de plantes
contenant du millepertuis (Hypericum perforatum), les effets indésirables peuvent être plus
fréquents.
Suicide:
⁃ Trouble dépressif majeur et trouble anxiété généralisée : La dépression est
associée à un risque accru d'idées suicidaires, d'auto-agression et de suicide (événements de
type suicidaire). Ce risque persiste jusqu'à obtention d'une rémission significative.
L'amélioration clinique pouvant ne pas survenir avant plusieurs semaines de traitement, les
patients devront être surveillés étroitement jusqu'à obtention de cette amélioration.
L'expérience clinique montre que le risque suicidaire peut augmenter en tout début de
rétablissement.
Les autres troubles psychiatriques dans lesquels Cymbalta est prescrit peuvent également
être associés à un risque accru d'événements de type suicidaire. De plus, ces troubles
peuvent être associés à un trouble dépressif majeur. Les mêmes précautions d'emploi que
celles mentionnées pour les patients souffrant de trouble dépressif majeur devront être
appliquées aux patients présentant d'autres troubles psychiatriques.
Les patients ayant des antécédents d'événements de type suicidaire ou ceux exprimant des
idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus élevé
d'idées suicidaires ou de comportements suicidaires, et doivent faire l'objet d'un suivi étroit
pendant le traitement. Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés versus placebo sur
l'utilisation des antidépresseurs dans des troubles psychiatriques a montré une
augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de
25 ans traités par antidépresseur par rapport à ceux recevant un placebo.
Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés durant le traitement par
duloxétine ou peu après son arrêt (cf Effets indésirables).
Une surveillance étroite des patients et en particulier ceux à haut risque devra accompagner
le traitement médicamenteux spécialement au début du traitement et lors de changements
de dose. Les patients et leur entourage) devront être avertis de la nécessité de surveiller une
quelconque aggravation clinique, l'apparition d'idées/comportements suicidaires et tout
changement anormal du comportement et prendre immédiatement un avis médical si ces
symptômes surviennent.
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Douleur neuropathique diabétique périphérique :


Comme pour les traitements d'action pharmacologique similaire (antidépresseurs), des cas
isolés d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés durant le traitement par
duloxétine ou peu après son arrêt.
Concernant les facteurs de risque suicidaires dans la dépression, voir ci-dessus. Les médecins
devront inciter les patients a signaler, a tout moment, toute pensée ou sentiment de
détresse.
Utilisation chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans :
L'utilisation de Cymbalta est déconseillée chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans.
Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et idées suicidaires) et de type
hostile (principalement agressivité, comportement d'opposition et colère) ont été plus
fréquemment observés au cours des études cliniques chez les enfants et adolescents traités
par antidépresseurs par rapport à ceux traités par placebo.
Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient devra
faire l'objet d'une surveillance attentive pour détecter l'apparition de symptômes suicidaire.
De plus, on ne dispose d'aucune donnée de tolérance à long terme chez l'enfant et
l'adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et
comportemental (cf Effets indésirables).
Hémorragie:
Des cas de saignements anormaux, tels qu'ecchymoses, purpura et hémorragies gastro-
intestinales ont été rapportés avec les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
(ISRS) et avec les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNA),
dont la duloxétine. La prudence est de mise chez les patients prenant des anticoagulants
et/ou des médicaments connus pour modifier la fonction plaquettaire (exemple : les AINS ou
l'acide acétylsalicylique), ainsi que chez les patients prédisposés aux saignements.
Hyponatrémie:
Des cas d'hyponatrémie ont été rapportés lors de l'administration de Cymbalta, dont des cas
avec une natrémie inférieure à 110 mmol/I. L'hyponatrémie peut être due à un syndrome de
sécrétion inappropriée de l'hormone antidiurétique (SIADH). La majorité des cas
d'hyponatrémie concernait des patients âgés, notamment lorsqu'elle était associée à des
antécédents récents, ou à un état prédisposant à un trouble de l'équilibre
hydroélectrolytique. La prudence est de mise chez les patients ayant un risque augmenté
d'hyponatrémie, comme les patients âgés, cirrhotiques, déshydratés ou traités par
diurétiques.
Arrêt du traitement :
Les symptômes de sevrage à l'arrêt du traitement sont fréquents particulièrement lorsque
l'arrêt est brutal (cf Effets indésirables). Dans les essais cliniques, les I effets indésirables
observés à l'arrêt brutal du traitement sont survenus chez environ 45 % des patients traités
par Cymbalta et 23 % des patients traités par placebo.
Le risque de symptômes de sevrage observés sous ISRS et IRSNA peut dépendre de plusieurs
facteurs, dont la durée du traitement, la posologie, ainsi que le rythme de diminution de la
posologie. Les réactions les plus fréquemment rapportées sont listées en rubrique Effets
indésirables. Ces symptômes sont généralement d'intensité légère à modérée, mais peuvent
être d'intensité sévère chez certains patients. Ils apparaissent habituellement dans les tous
premiers jours suivant l'arrêt du traitement, mais il y a eu de très rares cas d'apparition de
ces symptômes chez les patients ayant oublié une prise par inadvertance. Ces symptômes
sont généralement spontanément résolutifs et disparaissent habituellement en 2 semaines,
11

même si chez certains patients, ils peuvent se prolonger (2-3 mois ou plus). Il est donc
conseillé de diminuer la posologie de la duloxétine progressivement sur une durée d'au
moins deux semaines, selon les besoins du patient (cf Posologie).
Sujets âgés :
Les données sur l'utilisation de Cymbalta à la posologie de 120 mg par jour chez les patients
âgés présentant un trouble dépressif majeur et un trouble anxiété généralisée sont limitées.
Par conséquent, la prudence est recommandée chez le sujet âgé traité à la posologie
maximale (cf Posologie).
Akathisie/agitation psychomotrice :
L'utilisation de la duloxétine peut entraîner l'apparition d'une akathisie, caractérisée par une
agitation perçue comme déplaisante ou pénible et par le besoin d'être toujours en
mouvement, auquel s'associe souvent une incapacité à rester assis ou debout immobile. Ces
symptômes surviennent plutôt au cours des premières semaines de traitement.
L'augmentation des doses peut être préjudiciable pour les patients qui développent ces
symptômes.
Médicaments contenant de la duloxétine :
La duloxétine est disponible sous des noms de marque différents dans plusieurs indications
(traitement de la douleur neuropathique diabétique, trouble dépressif majeur, trouble
anxiété généralisée et incontinence urinaire d'effort). L'association de ces médicaments chez
un même patient doit être évitée.
Hépatite/augmentation des enzymes hépatiques :
Des cas d'atteinte hépatique, incluant des augmentations sévères des enzymes hépatiques (>
10 fois la limite supérieure de la normale), des hépatites et des ictères, ont été rapportés
avec la duloxétine (ci Effets indésirables). La plupart d'entre eux sont survenus au cours des
premiers mois de traitement. L'atteinte hépatique était principalement de type cytolytique.
La duloxétine doit être utilisée avec prudence chez les patients traités par d'autres
médicaments associés à des atteintes hépatiques.
Saccharose:
Cymbalta en gélules gastrorésistantes contient du saccharose. Les patients atteints de
troubles héréditaires rares, comme une intolérance au fructose, un syndrome de
malabsorption du glucose-galactose ou une insuffisance en saccharose-isomaltase, ne
doivent pas prendre ce médicament.
12

II. CALCIBRONAT®

1. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE


La DCI de Calcibronat est bromo-galactogluconate de calcium.

2. DEMI-VIE
La demi-vie plasmatique est de 12 jours entraînant un risque d'accumulation dont il faudra
tenir compte en cas d'usage prolongé (cf Posologie).

3. PROPRIETE
C’est médicament est un hypnotique et sédatif.

4. MECANISME
Hypnotique et sédatif (N: système nerveux central).
Association bromocalcique, réunissant l'action sédative du brome et l'action périphérique du
calcium sur l'excitabilité neuromusculaire.

5. INDICATIONS
Traitement d’appoint des troubles légers du sommeil, irritabilité, nervosité.

6. CONTRE-INDICATIONS
⁃ Acné juvénile.
⁃ Enfant de moins de 30 kg.
⁃ Sujet âgé dénutri et/ou déshydraté.
⁃ Hypercalcémie, hypercalciurie, lithiase calcique, calcifications tissulaires
(néphrocalcinoses).
⁃ Néphropathie glomérulaire chronique.
⁃ L'utilisation de bromo-galactogluconate de calcium est déconseillée pendant
la grossesse et l'allaitement.

7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Nécessitant des précautions d'emploi :
En particulier en cas d'association avec la vitamine D :
⁃ Cyclines : diminution de l'absorption digestive des cyclines. Prendre les sels de
calcium à distance des cyclines (plus de 2 heures, si possible).
⁃ Digitaliques : risque de troubles du rythme. Surveillance clinique et, s'il y a
lieu, contrôle de l'ECG et de la calcémie.
⁃ Diphosphonates : risque de diminution de l'absorption digestive des
diphosphonates. Prendre les sels de calcium à distance des diphosphonates (plus de 2
heures, si possible).
⁃ Fer (sels) : diminution de l'absorption digestive des sels de fer. Prendre le fer à
distance des repas et en l'absence de calcium.
A prendre en compte :
⁃ Diurétiques thiazidiques : risque d'hypercalcémie par diminution de
lélimination urinaire du calcium.
Autre association :
13

⁃ Alcool et médicaments à propriétés sédatives : potentialisation de leurs effets.

effets secondaires ou indésirables


⁃ De très rares accidents cutanés à type de bromide ont été rapportés après
traitement prolongé.
⁃ Troubles neuropsychiques : somnolence diurne, confusion, désorientation
temporospatiale, irritabilité, hallucinations. Ces effets s'observent en particulier chez le sujet
âgé ou aux fortes posologies.
⁃ Troubles digestifs : anorexie, constipation.

8. POSOLOGIE
Adulte : 1 à 2 comprimés effervescents par jour.
Enfant de plus de 30 kg : 1 comprimé effervescent par jour. Cette forme n’est pas adaptée à
l’enfant de moins de 30 kg en raison de son dosage.
Un comprimé effervescent contient environ 300 mg de brome.
En raison du risque d’accumulation (cf demi-vie), ne pas dépasser :
⁃ la dose de 10 mg/kg/jour de brome, soit :
⁃ 2 comprimés effervescents chez l’adulte ;
⁃ 1 comprimé effervescent chez l’enfant de plus de 30 kg ;
⁃ 3 semaines de traitement.
En cas deréadministration, respecter un intervalle de 3 à 4 semaines entre deux traitements.

9. ABSORPTION
Le taux d'absorption du calcium par voie gastro-intestinale est de l'ordre de 30 %.
L'absorption intestinale des bromures est rapide avec un pic de concentration entre 30 et 45
min.

10. DISTRIBUTION
Le volume moyen de distribution est de 175 L. La liaison aux protéines plasmatiques est
faible, 18 %.
Un passage foetoplacentaire et dans le lait maternel a été démontré pour les bromures.

11. METABOLISME
Le médicament est dégradé dans l’organisme en ions bromure et calcium.

12. ELIMINATION
L'élimination se fait en majeure partie par voie rénale.

13. REGLES GENERALES


L’utilisation du médicament est déconseillée pendant la grossesse ou l’allaitement.
La conduite automobile ou l’utilisation des machines est déconseillée en raison du risque
sédatif attaché à l’emploi de ce médicament.

14. PRECAUTIONS.
La survenue de manifestations cutanées et/ou de troubles neuropsychiques (cf Effets
indésirables) impose l'arrêt immédiat du traitement.
14

Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients
présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du
galactose, ou un déficit en sucrase/isomaltase.
Précautions :
⁃ L'absorption d'alcool pendant le traitement est déconseillée.
⁃ Le sujet âgé est plus sensible au risque d'effets neuropsychiques, notamment
en cas d'insuffisance rénale, même modérée.
⁃ Ce médicament contient du sodium. A prendre en compte chez les patients
suivant un régime hyposodé strict.
⁃ En cas de régime désodé, cette forme n'est pas adaptée.
⁃ En cas de régime pauvre en sucre ou de diabète, tenir compte de l'apport en
saccharose dans la ration journalière.
⁃ Il peut être nécessaire de contrôler la calciurie. Réduire ou interrompre le
traitement si celle-ci dépasse 7,5 mmol/kg/24 h.
⁃ Interférence avec le dosage des chlorures. Des pseudohyperchlorémies ont été
rapportées en cas de traitement par les bromures.
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III. CELOCURINE®

1. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE


La DCI de Celocurine est Chlorure de suxaméthonium.

2. DEMI-VIE
La demi-vie serait comprise entre 1,7 et 1,8 minutes.

3. PROPRIETE
Ce médicament est un myorelaxant à action périphérique, code ATC : M03AB01.

4. MECANISME
Le chlorure de suxaméthonium est un ammonium quaternaire composé de deux molécules
d’acétylcholine réunies. Les effets neuromusculaires sont pratiquement identiques à ceux de
l’acétylcholine, mais le chlorure de suxaméthonium a un effet plus prolongé. Le chlorure de
suxaméthonium réagit avec les récepteurs nicotiniques, ouvre les canaux et dépolarise les
plaques motrices et les structures membranaires voisines, ce qui produit une contraction
générale et anarchique des unités musculaires (bloc de phase I). Les inhibiteurs de
cholinestérase (physostigmine et néostigmine) augmentent les blocages de phaseI. Le
chlorure de suxaméthonium n’étant pas dégradé par les acétylcholinestérases, la
dépolarisation se prolonge et les membranes deviennent non réceptives aux nouvelles
impulsions. On obtient ainsi une paralysie musculaire atone. C’est en cela que le mode
d’action diffère des autres curares, qui, au contraire, inhibent la dépolarisation.

5. INDICATIONS
Chez l'adulte :
Adjuvant de l'anesthésie générale pour notamment faciliter l'intubation endotrachéale :
⁃ pour l'induction en séquence rapide,
⁃ lors des traitements par électroconvusivothérapie.
Chez l'enfant:
Adjuvant de l'anesthésie générale pour notamment faciliter l'intubation endotrachéale :
⁃ pour l'induction en séquence rapide.

6. CONTRE-INDICATIONS
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
⁃ Hypersensibilité connue au suxaméthonium ou aux curares, ou à l'un des
excipients mentionnés à la rubrique Composition.
⁃ Antécédent personnel ou familial d'hyperthermie maligne.
⁃ Maladies neuro-musculaires : myopathies, myotonie de Steinert.
⁃ Hyperkaliémie ou maladies exposant à une fuite potassique majeure (brûlures
étendues, traumatismes musculaires graves, paraplégie ou hémiplégie dans la phase
subaiguë, syndrome de dénervation, tétanos, immobilisation prolongée, polyneuropathie de
réanimation).
⁃ Déficit congénital ou acquis en pseudocholinesté-rases.
Ce médicament est généralement déconseillé dans les situations suivantes :
⁃ Terrain atopique.
16

⁃ Troubles du rythme, insuffisance cardiaque.


⁃ Chirurgie à globe oculaire ouvert.

7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Association faisant l'objet de précautions d'emploi:
Une adaptation posologique du chlorure de suxamé-thonium est nécessaire en cas d'une
administration concomitante de médicament appartenant aux classes suivantes:
⁃ Inhibiteurs de l'acétylcholinestérase ou de la pseudo-cholinestérase
(renforcent et prolongent l'effet dusuxaméthonium), notamment : écothiopate,
édrophonium, bambutérol, hexafluorénium, phénelzine, cyclo-phosphamide, thiotepa,
anticonceptionnels oraux,procaïne, chlorpromazine, métoclopramide.
⁃ Substances qui augmentent ou prolongent l'effetneuromusculaire du chlorure
de suxaméthonium,notamment azathioprine, kétamine, halothane, ami-nosides,
lincosamides, polymixines, sulfate de magnésium, carbonate de lithium.

8. EFFETS SECONDAIRES OU INDESIRABLES


Les effets indésirables suivants ont été observés lors de l'utilisation de Celocurine et sont
listés ci-dessous selon la convention suivante : fréquent (> 1/100) ; rare (< 1/1000) ;
fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Investigations:
Fréquent : augmentation de la kaliémie.
Affections du système immunitaire :
Fréquent: réactions anaphylactiques allergiques ou non allergiques (histaminolibération non
spécifique) : prurit, réactions érythémateuses au site de l'injection et/ou réactions
systémiques telles qu'érythème généralisé (souvent inaugural), troubles cardio-vasculaires,
bronchospasme, choc anaphylactique pouvant être sévère (voire d'évolution fatale).
Fréquence indéterminée : œdème de Quincke.
Affections cardiaques:
Fréquent : bradycardie, troubles du rythme.
Fréquence indéterminée : arrêt cardiaque.
Affections vasculaires:
Fréquent : hypotension artérielle.
Affections du système nerveux :
Fréquent : augmentation transitoire de la pression intracrânienne.
Affections oculaires:
Fréquent : augmentation transitoire de la pression intraoculaire.
Affections musculosquelettiques :
Fréquent: douleurs musculaires, sensation de courbatures (surtout chez les personnes
musclées). Jusqu'à 60 % des patients ont rapporté cet effet indésirable post-opératoire.
Rare : spasme des masséters.
Fréquence indéterminée : rhabdomyolyse.
Affections gastro-intestinales :
Fréquent : augmentation transitoire de la pression intragastrique.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
Rare : hyperthermie maligne.
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En cas de réaction allergique, des mesures symptomatiques s'imposent. La réalisation de


prélèvements immédiats et de tests cutanés à distance est nécessaire pour déterminer
l'étiologie de la réaction.
L'augmentation initiale des pressions intracrânienne, intraoculaire et intragastrique se
normalise en quelques minutes.

9. POSOLOGIE
Comme avec tous les autres curarisants, la posologie du chlorure de suxaméthonium doit
être adaptée à chaque patient. Elle dépend de la méthode d'anesthésie employée, de la
durée présumée de l'intervention, des interactions éventuelles avec d'autres médicaments
administrés avant ou pendant anesthésie et de l'état général du patient.
Les posologies suivantes sont proposées :
L'injection intraveineuse de 1 mg/kg de chlorure de
suxaméthonium permet l'intubation endotrachéale 30 à 60 secondes après l'injection chez
l'adulte et provoque une paralysie totale de la musculature volontaire pendant 5 à 10
minutes.
Elle nécessite le recours à une ventilation assistée jusqu'au rétablissement de la respiration
spontanée efficace.
L'injection intraveineuse de 0,3 à 0,5 mg/kg de chlorure de suxaméthonium provoque une
relaxation complète de la musculature périphérique pendant 3 à 5 minutes, notamment lors
des électroconvulsivothérapies.
Lors de l'utilisation en électroconvulsivothérapie, il est nécessaire de faire précéder
l'injection de suxaméthonium d'une pré-oxygénation.
Population pédiatrique :
Chez le nourrisson et le petit enfant, la dose d'intubation est de 1,5 mg/kg de chlorure de
suxaméthonium.

10. ABSORPTION
Son absorption est de 100% puisqu’administré par voie intraveineuse.

11. DISTRIBUTION
Le chlorure de suxaméthonium agit environ 30 à 60 secondes après administration par voie
intraveineuse et produit un effet pendant quelques minutes (6 à 13).

12. METABOLISME
Il est rapidement hydrolysé par la pseudocholinestérase
(cholinesterase plasmatique) en succinylmonocholine en 2 à 4 minutes.
Ce métabolite est ensuite lentement hydrolysé en choline et en acide succinique.

13. ELIMINATION
Un faible pourcentage (< 10 %) du chlorure de suxamé-thonium est retrouvé inchangé dans
les urines.

14. REGLES GENERALES


Celocurine 50 mg/ml solution injectable a une influence importante sur l’aptitude à conduire
des véhicules et à utiliser des machines. Il est déconseillé d’utiliser une machine
18

potentiellement dangereuse ou de conduire un véhicule au cours des 24 heures qui suivent


la complète disparition de l’action curarisante du suxaméthonium.
Ne pas mélanger dans la même seringue cette solution de chlorure de suxaméthonium à des
barbituriques ou à tout autre produit alcalin.
Durée de conservation avant ouverture : 18 mois. A conserver entre +2°C et +8°C (au
réfrigérateur).
Durée de conservation après ouverture : Le produit doit être utilisé immédiatement.

15. PRECAUTIONS
Lors de la dépolarisation des muscles squelettiques, on observe une sortie extracellulaire
immédiate de potassium et une augmentation de la concentration plasmatique en
potassium, ce qui peut avoir des conséquences graves chez certains sujets à risques :
patients souffrant de brûlures, traumatismes musculaires graves, neuro-pathies, myopathies,
infections intra-abdominales prolongées et sérieuses ou insuffisance rénale.
Le déficit congénital ou acquis en pseudocholinestérase peut être la cause d'un effet
prolongé du chlorure de suxaméthonium. En présence d'une curarisation pro-longée, il faut
poursuivre la ventilation contrôlée jusqu'à réapparition spontanée d'une respiration et la
normalisation de la fonction musculaire.
En cas de brûlures, de malnutrition, d'affections hépatiques sévères, d'anémie grave, on peut
observer un effet prolongé du chlorure de suxaméthonium dû à une diminution de l'activité
des pseudocholinestérases.
Étant donné que le suxaméthonium peut être utilisé conjointement à d'autres agents
anesthésiques halogénés) et considérant qu'une hyperthermie maligne en cours d'anesthésie
est possible cela même en absence de facteurs déclenchant connus, les praticiens doivent
être familiarisés avec les signes précoces, le diagnostic et le traitement de l'hyperthermie
maligne.
Le spasme des masséters peut survenir isolement et gêner l'intubation alors que les autres
muscles sont relâchés, mais il peut être un signe d'une hyperthermie maligne débutante et
doit faire rechercher d'autres signes d'une crise d'hyperthermie maligne.
Compte tenu que les effets indésirables du suxaméthonium chez l'enfant sont importants et
plus fréquents (arrêt cardiaque, spasme des masseters, rhabdomyolyses, hyperthermie
maligne), notamment en association avec l'halothane (par exemple en cas de myopathie non
diagnostiquée), il convient d'être particulièrement vigilant.
Des fasciculations transitoires peuvent être observées lors de l'installation de la paralysie
induite par le suxaméthonium. Elles peuvent être prévenues par l'administration préalable
d'une faible dose de curare non dépolarisant.
La stimulation du nerf pneumogastrique (X) et des ganglions parasympathiques peut
provoquer une bradycardie, une arythmie et une hypotension, phénomènes qui peuvent être
aggravés par l'hyperkaliémie. La bradycardie sinusale est plus fréquente chez l'enfant et peut
être prévenue par l'administration d'atropine.
Des cas de tachycardie et d'hypertension artérielle par stimulation des ganglions
sympathiques ont également été rapportés.
Le chlorure de suxaméthonium peut également, par l'effet muscarinique, augmenter les
sécrétions salivai-res, bronchiques et gastriques. Cet effet peut être limité par administration,
à titre préventif, d'un antimuscarinique, comme l'atropine.
Des réactions anaphylactiques allergiques ou non allergiques sont décrites en cours
d'induction, parfois chez des sujets n'ayant jamais été exposés aux curares. Elles se
19

manifestent le plus souvent par une éruption cutanée (de type érythème) ou rash,
généralisée ou limitée au point d'injection, souvent inaugurale, puis compliquée d'état de
choc anaphylactique et/ou de broncho-spasme. Dans certains cas, le bronchospasme et/ou
l'état de choc ne s'accompagnent pas de manifestation cutanée. Des œdèmes de Quincke
ont été également rapportés.
L'apparition des premiers signes impose l'arrêt définitif de l'administration de Celocurine, si
elle n'a pas été entièrement réalisée, et l'administration d'un traitement symptomatique.
Selon les recommandations de la Société française d'anesthésie-réanimation, il est
nécessaire de réaliser des prélèvements immédiats à visée étiologique, ainsi que des tests
cutanés à distance, pour vérifier l'imputabilité de Celocurine.
20

IV. CITAXIN®

1. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE


La DCI de Citaxin est bromhydrate de citalopram.

2. DEMI-VIE
La demi-vie du citalopram est d’environ 37 heures (variant de 30 à 42 heure), ce qui
autorise la recommandation d’une seule prise quotidienne.

3. PROPRIETE
Le citalopram est un antidépresseur

4. MECANISME
Le citalopram est un inhibiteur hautement sélectif et puissant du recaptage de la sérotonine
(5-hydroxytryptamine ou 5-HT) dont les effets sur le recaptage neuronal de la noradrénaline
(NA) et de la dopamine (DA) sont minimes. L’effet antidépresseur serait attribuable à la
capacité qu’a le citalopram d’inhiber le recaptage de la sérotonine dans les neurones du
système nerveux, potentialisant ainsi l’activité de ce neuromédiateur. Chez le rat, un
traitement prolongé (14 jours) par le citalopram n’a pas conduit à une tolérance à l’inhibition
du recaptage de la sérotonine.

5. INDICATIONS
Le citalopram est indiqué pour :
⁃ Maladies de nature depressive (depressions endogènes et non endogènes).
⁃ Prévention de nouveaux épisodes d’une depression unipolaires
⁃ Troubles paniques avec ou sans agoraphobie
⁃ Troubles obsessonnels

6. CONTRE-INDICATIONS
Le bromhydrate de citalopram est contre-indiqué en présence d’hypersensibilité connue au
bromhydrate de citalopram, à l’un des ingrédients de la préparation ou aux composants du
contenant. Pour une liste complète des ingrédients, reportez-vous à la section Formes
posologiques, composition et conditionnement.
Inhibiteurs de la monoamine-oxydase :
De graves réactions ont été signalées chez des patients ayant reçu un inhibiteur sélectif du
recaptage de la sérotonine (ISRS) en concomitance avec un inhibiteur de la monoamine-
oxydase (IMAO) ou avec du moclobémide (un inhibiteur réversible de la monoamine-
oxydase), de même que chez des patients ayant commencé à prendre un IMAO peu de
temps après avoir cessé de prendre un ISRS (voir interactions médicamenteuses).
L’administration concomitante d’un ISRS et d’un IMAO a été associée à des réactions
indésirables graves, parfois mortelles même, notamment : hyperthermie, rigidité, myoclonie,
instabilité du système nerveux autonome avec risque de fluctuations rapides des signes
vitaux, et altération de l’état mental, y compris une agitation extrême progressant vers le
délire et le coma. Dans certains cas, les symptômes étaient évocateurs d’un syndrome
sérotoninergique.
Par conséquent, le citalopram ne doit pas être administré en association avec un IMAO ou
dans les 14 jours suivant l’arrêt d’un traitement par un IMAO (ce qui comprend le linézolide,
21

un antibiotique qui est également un inhibiteur non sélectif réversible de la MAO ainsi que le
bleu de méthylène, qui est un IMAO). De même, un délai minimum de 14 jours après l’arrêt
d’un traitement par le citalopram doit s’écouler avant d’amorcer un traitement par un IMAO.
Pimozide:
Les résultats d’une étude clinique contrôlée indiquent que l’administration concomitante de
citalopram et de pimozide est associée à un risque accru de prolongation de l’intervalle QTc
que l’administration de pimozide seul. Par conséquent, le citalopram ne doit pas être
combiné avec cet antipsychotique. Cette interaction pharmacodynamique apparente, dont
on ignore le mécanisme, est survenue en l’absence d’interaction pharmacocinétique
cliniquement importante (voir interactions médicamenteuses).

7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Alcool :
Bien que le citalopram n’ait pas potentialisé les effets de l’alcool sur la fonction cognitive et la
performance psychomotrice chez des sujets volontaires, l’usage concomitant d’alcool et du
citalopram doit être évité.
Cimétidine :
La dose de citalopram ne doit pas dépasser 20 mg/jour chez les patients sous cimétidine.
Médicaments agissant sur le SNC :
Les interactions potentielles entre le citalopram et d’autres médicaments agissant sur le SNC
n’ont pas fait l’objet d’études spécifiques. Toutefois, comme le citalopram agit
principalement sur le SNC, on doit se montrer aussi prudent que dans le cas des autres ISRS
lorsqu’on le prescrit en association avec d’autres agents d’action centrale.
Isoenzymes du cytochrome P450 :
Des études in vitro effectuées avec des microsomes hépatiques humains indiquent que la
biotransformation du citalopram en métabolites déméthylés dépend à la fois des isoenzymes
CYP2C19 et CYP3A4 et, dans une moindre mesure, de l’isoenzyme CYP2D6. Des études ont
également révélé que le citalopram est un faible inhibiteur des isoenzymes CYP2D6 et
CYP2C19, de même qu’un TEVA-CITALOPRAM Page 22 de 56 inhibiteur faible, voire
négligeable, des isoenzymes CYP3A4, CYP1A2, CYP2C9 et CYP2E1. Bien que le citalopram
risque peu d’être associé à des interactions médicamenteuses cliniquement significatives, la
prudence est de rigueur lorsqu’on l’utilise chez des patients qui prennent d’autres
médicaments métabolisés principalement par le CYP2D6 et dont l’indice thérapeutique est
étroit.
Une étude in vitro effectuée avec des microsomes hépatiques humains a montré que, par
rapport aux valeurs observées chez les témoins, la formation du desméthylcitalopram,
métabolite du citalopram, est de 45 % à 60 % plus lente en présence de kétoconazole, et de
75 % à 85 % en présence d’oméprazole. Comme il n’existe pas de données provenant
d’études à doses multiples sur la pharmacocinétique, on doit envisager le risque de
diminution de la clairance du citalopram lorsqu’il est administré en concomitance avec un
puissant inhibiteur du CYP3A4 (p. ex., kétoconazole, itraconazole, fluconazole ou
érythromycine) ou un puissant inhibiteur du CYP2C19 (p. ex., oméprazole, esoméprazole,
fluvoxamine, lansoprazole, ticlopidine).
En raison du risque de prolongation de l’intervalle QT, la dose de citalopram ne doit pas
dépasser 20 mg/jour chez les patients qui prennent un inhibiteur du CYP2C19 en
concomitance.
22

En outre, l’administration d’une dose unique d’escitalopram en concomitance avec un


traitement par la cimétidine (doses multiples) — inhibiteur non spécifique du CYP — a
entraîné d’importantes modifications de la plupart des paramètres pharmacocinétiques de
l’escitalopram. Or comme les voies métaboliques de l’escitalopram et du citalopram sont
qualitativement semblables, le risque d’interaction devrait normalement être comparable
pour ces deux substances. On peut donc extrapoler à partir d’études antérieures sur
l’escitalopram.
Plusieurs chercheurs admettent dans leurs publications scientifiques que les principaux
constituants du jus de pamplemousse peuvent inhiber l’activité du CYP3A4. Le citalopram est
également métabolisé par d’autres enzymes qui ne sont pas perturbées par le jus de
pamplemousse, soit le CYP2C19 et le CYP2D6.
Médicaments ayant un effet sur la fonction plaquettaire (AINS, AAS et autres
anticoagulants) :
La libération plaquettaire de sérotonine joue un rôle important dans l’hémostase. Des études
épidémiologiques de cohortes ou cas-témoins font ressortir un lien entre la prise de
psychotropes qui interfèrent avec le recaptage de la sérotonine et la survenue d’une
hémorragie digestive haute. Ces études indiquent également que la prise concomitante
d’AINS, d’AAS ou d’un autre anticoagulant peut potentialiser le risque d’hémorragie. On a
observé une modification des effets anticoagulants, y compris une augmentation des
saignements, lorsqu’un ISRS ou un IRSN était administré en même temps que la warfarine. Il
faut suivre de près les patients sous warfarine lorsqu’on entreprend ou qu’on interrompt un
traitement par le citalopram.
Médicaments qui prolongent l’intervalle QT:
On recommande de surveiller l’ÉCG chez les patients qui reçoivent du citalopram en
concomitance avec des médicaments qui prolongent l’intervalle QT (voir contre-indications ;
précautions ; effets indésirables ; interactions médicamenteuses ; posologie).
Médicaments qui prolongent l’intervalle QT/QTc :
L’administration concomitante de citalopram et d’un autre médicament qui prolonge
l’intervalle QT/QTc doit être considérée avec soin, afin de déterminer si les avantages du
traitement l’emportent sur les risques. La liste ci-dessous, qui ne se veut pas exhaustive,
présente quelques-uns des médicaments associés à une prolongation de l’intervalle QT/QTc
et(ou) à des torsades de pointes. La classe chimique/pharmacologique est précisée si
certains agents de ladite classe — mais pas forcément la totalité — ont été associés à une
prolongation de l’intervalle QT/QTc et(ou) à des torsades de pointes.
⁃ antiarythmiques de classe IA (p. ex., procaïnamide, disopyramide) ;
⁃ antiarythmiques de classe III (p. ex., amiodarone, sotalol, ibutilide) ;
⁃ antiarythmiques de classe IC (p. ex., propafénone) ;
⁃ antipsychotiques (p. ex., chlorpromazine, pimozide, halopéridol, dropéridol,
ziprasidone) ;
⁃ antidépresseurs (p. ex., fluoxétine, venlafaxine), y compris des antidépresseurs
tricycliques/tétracycliques (p. ex., amitriptyline, imipramine, maprotiline) ;
⁃ opioïdes (p. ex., méthadone) ;
⁃ macrolides et antibiotiques analogues (p. ex., érythromycine, clarithromycine,
télithromycine, tacrolimus) ;
⁃ quinolones (p. ex., moxifloxacine, lévofloxacine, ciprofloxacine) ;
⁃ antipaludiques (p. ex., quinine, chloroquine) ;
23

⁃ antifongiques azolés (p. ex., kétoconazole, fluconazole, voriconazole) ;


⁃ dompéridone ; antagonistes des récepteurs de la 5-hydroxytryptamine (5-HT3)
(p. ex., 9+*-/9856ondansétron) ;
⁃ inhibiteurs des tyrosine-kinases (p. ex., sunitinib, nilotinib, lapatinib) ;
⁃ inhibiteurs des histone-désacétylases (p. ex., vorinostat) ;
⁃ agonistes des récepteurs bêta2-adrénergiques (p. ex., salmétérol, formotérol).
L’emploi du citalopram doit être considéré avec soin chez les patients qui prennent
concomitamment des médicaments susceptibles de perturber l’équilibre électrolytique,
notamment dans le cas des agents ci-dessous :
⁃ diurétiques de l’anse, diurétiques thiazidiques et agents apparentés ;
⁃ laxatifs et lavements ;
⁃ amphotéricine B ;
⁃ corticostéroïdes en doses élevées.
Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO):
L’administration concomitante d’un inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine (ISRS) et
d’un inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO) a été associée à des réactions indésirables
graves, parfois mortelles, notamment : hyperthermie, rigidité, myoclonie, instabilité du
système nerveux autonome avec risque de fluctuations rapides des signes vitaux, et
altération de l’état mental, y compris une agitation extrême progressant vers le délire et le
coma. Ces réactions ont aussi été signalées chez des patients qui avaient récemment mis fin
à leur traitement par un ISRS et venaient d’amorcer un traitement par un IMAO. Dans
certains cas, les symptômes étaient évocateurs du syndrome sérotoninergique ou du
syndrome malin des neuroleptiques. Par conséquent, le citalopram ne doit pas être
administré en association avec un IMAO ou dans les 14 jours suivant l’arrêt d’un traitement
par un IMAO (ce qui comprend le linézolide, un antibiotique qui est également un inhibiteur
non sélectif réversible de la MAO ainsi que le bleu de méthylène, qui est un IMAO). De
même, un délai minimum de 14 jours après l’arrêt d’un traitement par le citalopram doit
s’écouler avant d’amorcer un traitement par un IMAO (voir contre-indications).
Médicaments sérotoninergiques :
Compte tenu du mode d’action du citalopram et du risque de syndrome sérotoninergique, il
faut se montrer prudent si l’on administre le citalopram en concomitance avec d’autres
agents susceptibles d’agir sur les voies sérotoninergiques, comme le tryptophane, les
triptans, les inhibiteurs du recaptage de la sérotonine, le lithium, le millepertuis, le fentanyl
et ses analogues, le dextrométhorphane, le tramadol, le tapentadol, la mépéridine, la
méthadone et la pentazocine. L’utilisation concomitante de citalopram et d’IMAO (y compris
le linézolide et le bleu de méthylène) est contre-indiquée (voir contre-indications).
Triptans (agonistes de la 5-HT1) :
Des cas de syndrome sérotoninergique potentiellement mortels ont été signalés lors de
l’emploi concomitant d’inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) ou
d’inhibiteurs du recaptage de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) et de triptans. Si
l’état clinique du patient justifie l’administration concomitante de citalopram et d’un triptan,
on recommande une étroite surveillance du patient, surtout au début du traitement et lors
de toute augmentation posologique.
Citalopram racémique :
24

Le citalopram est un mélange racémique dont l’effet pharmacologique provient de


l’énantiomère S. Comme l’escitalopram est l’isomère actif du mélange racémique, ces deux
agents ne doivent pas être administrés en concomitance.

8. EFFETS SECONDAIRES OU INDESIRABLES


Les effets indésirables sont classés selon les critères suivants :
⁃ fréquents : effets indésirables qui sont survenus à une ou plusieurs reprises
chez au moins 1 patient sur 100 ;
⁃ occasionnels : effets indésirables qui sont survenus chez moins de 1 patient
sur 100, mais chez au moins 1 patient sur 1000 ;
⁃ rares : effets indésirables qui sont survenus chez moins de 1 patient sur 1000.
Organisme entier – Troubles généraux : Fréquents : symptômes pseudogrippaux,
traumatisme non pathologique, douleur. Occasionnels : intolérance à l’alcool, réaction
allergique, allergies, douleur thoracique, œdème, bouffées de chaleur, douleur aux jambes,
malaises, frissons, syncope. Rares : œdème périphérique, mort subite, lésion traumatique.
Troubles cardiovasculaires : Fréquents : hypotension orthostatique, tachycardie.
Occasionnels : angine de poitrine, arythmies, bradycardie, insuffisance cardiaque, troubles
vasculaires cérébraux, œdème déclive, extrasystoles, bouffées vasomotrices, hypertension,
hypotension, infarctus du myocarde, ischémie du myocarde, ischémie périphérique. Rares :
aggravation de l’hypertension, bloc de branche, arrêt cardiaque, trouble coronarien,
anomalie de l’ÉCG, trouble cardiaque, phlébite, extrasystoles supraventriculaires.
Troubles des systèmes nerveux central et périphérique : Fréquents : migraines,
paresthésies. Occasionnels : démarche anormale, ataxie, convulsions, dysphonie, dystonie,
troubles extrapyramidaux, hyperkinésie, hypertonie, hypoesthésie, hypokinésie, contractions
musculaires involontaires, crampes dans les jambes, névralgie, trouble de l’élocution,
vertiges. Rares : anomalie de la coordination, grand mal, hyperesthésies, ptosis, perturbation
sensorielle, stupeur.
Troubles du collagène : Rares : polyarthrite rhumatoïde.
Troubles endocriniens : Rares : goitre, gynécomastie, hypothyroïdie.
Troubles digestifs : Fréquents : flatulence. Occasionnels : colite, abcès dentaire, dysphagie,
éructation, gastrite, gastro-entérite, troubles gastro-intestinaux (non précisés), hémorroïdes,
salivation accrue, bruxisme, mal de dents. Rares : appendicite, œsophagite, ulcère gastrique,
reflux gastroœsophagien, gingivite, stomatite, troubles dentaires, stomatite ulcéreuse.
Troubles de l’hématopoïèse et du système lymphatique : Occasionnels : anémie, épistaxis,
leucocytose, purpura. Rares : trouble de la coagulation, hémorragie gingivale,
granulocytopénie, hématome, leucopénie, lymphadénopathies, lymphocytose, embolie
pulmonaire.
Troubles hépatiques et biliaires : Occasionnels : cholécystite, cholélithiase, augmentation du
taux de gamma-glutamyl-transférase, augmentation du taux d’ALT. Rares : bilirubinémie,
augmentation du taux d’AST, ictère.
Troubles métaboliques et nutritionnels : Fréquents : diminution de l’appétit, perte
pondérale, gain pondéral. Occasionnels : œdème des jambes, xérophtalmie. Rares :
déshydratation, œdème, hypoglycémie, hypokaliémie, augmentation de la phosphatase
alcaline, obésité, soif.
Troubles de l’appareil locomoteur : Occasionnels : arthralgie, arthrite, arthrose, dystonie,
faiblesse musculaire, myalgies. Rares : trouble osseux, bursite, ostéoporose, atteinte
tendineuse. Néoplasmes : Rares : cancer du sein chez la femme.
25

Troubles psychiatriques : Fréquents : rêves anormaux, aggravation de la dépression,


amnésie, apathie, confusion, dépression, troubles de la concentration, augmentation de
l’appétit, troubles du sommeil, tentative de suicide. Occasionnels : anomalie de la pensée,
agressivité, idées délirantes, dépersonnalisation, abus de drogues, toxicomanie, labilité
émotionnelle, euphorie, hallucinations, augmentation de la libido, accès maniaque, névrose,
réaction paranoïde, rêves morbides, psychose, dépression psychotique. Rares : réaction
catatonique, hystérie, trouble de la personnalité.
Troubles de l’appareil reproducteur chez la femme : Fréquents : orgasme anormal.
Occasionnels : aménorrhée, douleur mammaire, lactation non puerpérale, ménorragie,
trouble menstruel, syndrome prémenstruel, salpingite, grossesse non désirée, sécheresse
vaginale, vaginite. Rares : gonflement des seins, hémorragie vaginale.
Troubles de l’appareil reproducteur chez l’homme : Occasionnels : trouble pénien, trouble
prostatique, trouble testiculaire.
Troubles immunitaires : Occasionnels : abcès, infection fongique, infection à herpès simplex,
otite moyenne, infection virale. Rares : infection bactérienne, candidose, septicémie.
Troubles respiratoires : Occasionnels : bronchite, toux, dyspnée, pneumonie. Rares : asthme,
bronchospasme, exacerbation des expectorations, laryngite, pneumopathie, trouble
respiratoire. Troubles de la peau et des annexes cutanées : Fréquents : prurit, éruptions
cutanées. Occasionnels : acné, alopécie, dermatite, peau sèche, eczéma,
photosensibilisation, psoriasis, éruption cutanée érythémateuse, éruption cutanée
maculopapuleuse, changement de couleur de la peau, urticaire. Rares : cellulite,
hyposudation, hypertrichose, mélanose, prurit anal.
Troubles sensoriels, visuels, auditifs et vestibulaires : Fréquents : trouble de
l’accommodation. Occasionnels : conjonctivite, otalgie, douleur oculaire, mydriase,
dysgueusie, acouphènes. Rares : anomalie oculaire, kératite, photophobie.
Troubles urinaires : Fréquents : polyurie. Occasionnels : urines anormales, cystite,
hématurie, pollakiurie, incontinence urinaire, rétention urinaire, infection des voies urinaires.
Rares : dysurie, œdème facial, oligurie, néphrolithiase, douleur rénale.

9. POSOLOGIE
CITAXIN (bromhydrate de citalopram) n’est pas indiqué chez les enfants de moins de 18 ans.
CITAXIN (bromhydrate de citalopram) doit être administré une fois par jour, le matin ou le
soir, avec ou sans aliments.
Adultes :
Citaxin doit être administré par voie orale en une dose unique de 20 mg/jour. Chez les
patients qui ne répondent pas bien à cette dose, on doit envisager de porter la dose à 40
mg/jour, tout au plus. Il faut habituellement augmenter la dose à intervalles d’au moins une
semaine.
Traitement pendant la grossesse :
L’innocuité du citalopram pendant la grossesse n’a pas été établie. Par conséquent, cet agent
ne doit pas être employé pendant la grossesse, à moins que, de l’avis du médecin, les
bienfaits potentiels pour la patiente ne l’emportent nettement sur les risques pour le fœtus.
Des comptes rendus publiés après la commercialisation du produit indiquent que certains
nouveau-nés ayant été exposés à des ISRS, comme le citalopram, ou à d’autres
antidépresseurs de nouvelle génération vers la fin du troisième trimestre ont dû être
hospitalisés pendant une période prolongée, être alimentés par sonde et enfin recevoir un
soutien respiratoire en raison de complications. Le médecin qui administre du citalopram à
26

une femme enceinte qui en est à son troisième trimestre doit prendre soigneusement en
considération les risques et les avantages du traitement. Le médecin pourrait considérer une
diminution progressive de la dose de citalopram durant le troisième trimestre de la
grossesse.
Patients âgés (≥ 65 ans) :
La demi-vie du citalopram étant plus longue et la clairance plus faible chez les personnes
âgées, on doit envisager de prescrire des doses plus faibles et une dose maximale moins
élevée que chez les autres patients. On peut envisager une dose de départ de 10 mg/jour,
que l’on augmentera progressivement selon les besoins et la tolérance du patient. Chez la
plupart des personnes âgées, on recommande une dose unique quotidienne de 20 mg par
voie orale. Certains patients peuvent répondre une dose de 10 mg/jour. Au besoin, la dose
peut être portée à un maximum de 20 mg/jour, si tant est que le patient tolère bien
l’augmentation. Comme dans le cas des autres ISRS, il faut se montrer prudent lorsqu’on
traite des femmes âgées pouvant être plus vulnérables à des effets indésirables comme
l’hyponatrémie et le syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH).
Insuffisance hépatique:
En cas d’insuffisance hépatique légère ou modérée, on doit s’en tenir aux doses les plus
faibles de l’éventail posologique. On recommande donc d’amorcer le traitement par une
dose quotidienne orale unique de 10 mg. Le clinicien pourra ensuite augmenter cette dose
en fonction de la réponse du patient, selon son bon jugement. Chez les patients présentant
une réduction de la fonction hépatique, la dose maximale recommandée est de 20 mg/jour.
La présence d’insuffisance hépatique grave commande une prudence encore plus grande.
Insuffisance rénale:
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale légère ou
modérée. Vu l’absence de données quant aux effets du citalopram sur les paramètres
pharmacocinétiques ou pharmacodynamiques en présence d’insuffisance rénale grave, le
citalopram doit être utilisé avec prudence chez ces patients.
Patients dont le génotype du CYP2C19 en fait des métaboliseurs lents :
Si le génotype du CYP2C19 du patient fait de lui un métaboliseur lent, on recommande de lui
prescrire une dose quotidienne de 10 mg pendant les 2 premières semaines de traitement.
Par la suite, cette dose pourra être portée à un maximum de 20 mg/jour, selon la tolérance
dudit patient.
Traitement d’entretien:
L’évaluation du citalopram dans le cadre de deux études contrôlées par placebo a révélé que
l’effet antidépresseur se maintient pendant des périodes atteignant 24 semaines, après 6 ou
8 semaines de traitement initial (total de 32 semaines). Lors de l’étude à doses flexibles, la
vaste majorité des patients recevaient 20 ou 40 mg/jour, tant à 12 qu’à 24 semaines. Le
traitement d’entretien doit faire appel à la plus faible dose efficace et le médecin doit
réévaluer périodiquement la nécessité de poursuivre le traitement.
Substitution d’un IMAO au citalopram ou vice versa:
Il doit s’écouler au moins 14 jours entre l’interruption d’un traitement par un IMAO et le
début d’un traitement par le citalopram. De même, il doit s’écouler au moins 14 jours entre
l’interruption d’un traitement par le citalopram et le début d’un traitement par un IMAO.
Interruption du traitement par le citalopram:
Des symptômes associés à l’interruption du traitement par le citalopram ou à une diminution
de la dose ont été signalés. Il est recommandé de surveiller ces symptômes et d’autres
symptômes lors de l’interruption du traitement ou d’une diminution de la posologie.
27

Afin de réduire le risque d’apparition de symptômes de sevrage, il est recommandé de


réduire la dose graduellement sur une période d’au moins une ou deux semaines plutôt que
d’arrêter le traitement brusquement. En présence de symptômes intolérables après une
diminution de la dose ou l’arrêt du traitement, l’ajustement posologique doit tenir compte de
la réponse clinique du patient.
Dose oubliée : Si le patient oublie une dose, il doit prendre la dose suivante au moment
prévu.

10. ABSORPTION
Après l’administration d’une dose unique de citalopram (40 mg) par voie orale à des
volontaires de sexe masculin en bonne santé, les concentrations sanguines maximales ont
été atteintes dans un délai approximatif de 4 heures (variant de 1 à 6 heures). La
biodisponibilité absolue du citalopram était d’environ 80 % (variant de 52 % à 93 %) par
rapport à la dose administrée par voie intraveineuse. La prise de nourriture n’exerce aucune
influence sur l’absorption.

11. DISTRIBUTION
Après une perfusion intraveineuse chez des volontaires de sexe masculin en bonne santé, le
volume de distribution apparent (Vd)b était d’environ 12 L/kg (variant de 9 à 17 L/kg), ce qui
dénote une distribution tissulaire marquée ; lorsque le médicament était administré par voie
orale, le (Vd)b était d’environ 17 L/kg (variant de 14 à 21 L/kg). Le taux de fixation du
citalopram et de ses métabolites déméthylés aux protéines du plasma humain est d’environ
80 %. Les paramètres pharmacocinétiques d’une dose unique et de doses multiples de
citalopram sont linéaires et proportionnels à la dose dans l’éventail posologique de 10 à 60
mg/jour. Les concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre sont atteintes en 1 à 2
semaines. À une dose quotidienne de 40 mg, la concentration plasmatique moyenne est
d’environ 83 ng/mL (n = 114), les extrêmes étant de 30 et 200 ng/mL. Le citalopram ne
s’accumule pas durant un traitement prolongé. On n’a pas établi de relation nette entre les
concentrations plasmatiques de citalopram et la réponse au traitement ou les effets
indésirables.

12. METABOLISME
Le citalopram est métabolisé par le foie en desméthylcitalopram (DCT), en
didesméthylcitalopram (DDCT), en citalopram-N-oxyde ainsi qu’en un dérivé désaminé de
l’acide propionique. Des études in vitro ont démontré que le DCT, le DDCT et le citalopram-N-
oxyde inhibent aussi le recaptage neuronal de la sérotonine, mais ils sont moins sélectifs et
moins puissants que la molécule mère et leur portée clinique est mineure. Le citalopram
inchangé est le principal composé retrouvé dans le plasma. Des études in vitro indiquent que
la biotransformation du citalopram en métabolites déméthylés dépend à la fois des
isoenzymes CYP2C19 et CYP3A4 et, dans une moindre mesure, de l’isoenzyme CYP2D6. Chez
les métaboliseurs lents (CYP2C19), on recommande une dose initiale de 10 mg (voir
posologie).

13. ÉLIMINATION
La demi-vie d’élimination du citalopram (t½b) est d’environ 37 heures (variant de 30 à 42
heures), ce qui autorise la recommandation d’une seule prise quotidienne. La clairance
plasmatique systémique (ClS) du citalopram est de 0,33 L/min. Le citalopram est
28

principalement éliminé par le foie (85 %) et, dans une moindre mesure, par les reins ;
environ 12 % (variant de 6 % à 21 %) de la dose quotidienne est excrétée dans les urines sous
forme de citalopram inchangé.

14. REGLES GENERALES


En règle générale, on utilise ce produit une fois par jour. IL est possible que votre pharmacien
vous ait indiqué un horaire different qui est plus approprié pour vous. Vous devez le prendre
régulièrement et de façon continue pour maintenir ses effets bénéfiques. Il est déconseillé
de cesser brusquement de prendre ce produit, surtout s’il a été utilisé durant plusieurs
semaines. Si vous voulez cesser de l’utiliser, discutez-en avec votre pharmacien. Si vous
oubliez de prendre une dose, prenez-la dès que vous pensez. S’il est Presque l’heure de votre
dose suivante, laissez simplement tomber la dose oubliée. Ne doublez pas la dose suivante
pour tenter de vous rattraper. Ce médicament peut être pris avec ou sans nourriture, sans
égard aux repas ou aux collations. Il est donc recommandé d’en consommer avec
modération. Afin de savoir quelle quantité d’alcool vous est permise veuillez en discuter avec
votre professionnel de la santé.

15. PRECAUTIONS
Afin d’assurer l’efficacité du traitement et votre sécurité, lorsque vous prenez ce type de
médicament, assurez-vous de bien communiquer vos symptômes à votre médecin.
CITALOPRAM ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 18 ans.
29

V. CIPRALEX®

1. LA DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE


La DCI de Cipralex est Escitalopram

2. DEMI-VIE
La demi-vie d'élimination (t½) après des doses répétées est d'environ 30 heures et la
clairance plasmatique orale (Clorale) est d'environ 0,6 l/min. Les métabolites majeurs ont
une demi-vie significativement plus longue.

3. PROPRIETE
Cipralex est un antidépresseur.

4. MECANISME
L'escitalopram est un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (5-HT) ayant une
haute affinité pour le site de liaison principal. Il se lie également à un site allostérique sur le
transporteur de la sérotonine, avec une affinité 1000 fois plus faible.
L'escitalopram n'a pas ou peu d'affinité pour un certain nombre de récepteurs incluant les
récepteurs 5-HT1A, 5-HTz, dopaminergiques D4 et D2, 01, az et B-adrénergiques,
histaminergiques H1, cholinergiques (muscariniques) et pour les récepteurs aux
benzodiazépines et aux opiacés.
L'inhibition de la recapture de la 5-HT est le seul mécanisme d'action probable expliquant les
propriétés pharmacologiques et cliniques de l'escitalopram.
Effets pharmacodynamiques:
Dans une étude en double aveugle de l'ECG, contrôlée versus placebo, chez des sujets sains,
la variation moyenne du QTc (en utilisant la formule de correction de Fridericia) par rapport à
la valeur initiale et versus placebo a été de 4,3 msec (IC 90 % : 2,2 ; 6,4) à la posologie de 10
mg/jour et de 10,7 msec (IC 90 % : 8,6 ; 12,8) à la dose suprathérapeutique de 30 mg/ jour
(cf Contre-indications, Précautions, Interactions, Effets indésirables).

5. INDICATIONS
⁃ Traitement des épisodes dépressifs majeurs (c'est-à-dire caractérisés).
⁃ Traitement du trouble panique avec ou sans agora-phobie.
⁃ Traitement du trouble « anxiété sociale » (phobie sociale).
⁃ Traitement du trouble anxiété généralisée.
⁃ Traitement des troubles obsessionnels compulsifs.

6. CONTRE-INDICATIONS
– Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients, mentionnés à la
rubrique Composition.
– Inhibiteur de la monoamine oxydase (MAO) non sélectif et irréversible, en raison du
risque de syndrome sérotoninergique avec agitation, tremblements, hyperthermie... :
cf Interactions.
– Inhibiteurs de la MAO-A réversibles (ex : moclobé-mide) ou inhibiteur de la MAO non
sélectif et réversible (linézolide), du fait du risque de survenue d'un syndrome
sérotoninergique : cf Interactions.
– Patients présentant un allongement acquis ou congénital de l'intervalle QT.
30

– Autres médicaments connus pour induire un allongement de l'intervalle QT (Cf


Interactions).

7. EFFETS SECONDAIRES OU INDÉSIRABLES


⁃ Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients, mentionnés à la
rubrique Composition.
⁃ Inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO) non sélectif et irréversible, en
raison du risque de syndrome sérotoninergique avec agitation, tremblements,
hyperthermie...: cf Interactions.
⁃ Inhibiteurs de la MAO-A réversibles (ex : moclobémide) ou inhibiteur de la
MAO non sélectif et réversible (linézolide), du fait du risque de survenue d'un syndrome
sérotoninergique : cf Interactions.
⁃ Patients présentant un allongement acquis ou congénital de lintervalle QT.
⁃ Autres médicaments connus pour induire un allongement de l'intervalle QT (cf
Interactions).

8. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Les effets secondaires ou indésirables
Les effets indésirables sont surtout notés durant la première ou la seconde semaine du
traitement et s'estompent habituellement par la suite en intensité et en fréquence.
Les effets indésirables, connus pour la classe des ISRS et également rapportés pour
l'escitalopram dans des études contrôlées versus placebo ou rapportés spontanément depuis
la commercialisation, sont listés ci-dessous par classe système/organe et selon leur
fréquence.

Allongement de l'intervalle QT :
Des cas d'allongement de l'intervalle QT et d'arythmie ventriculaire incluant des torsades de
pointes ont été rapportés depuis la commercialisation, en particulier chez les femmes et les
patients présentant une hypokaliémie, un allongement de l'intervalle QT préexistant ou
d'autres pathologies cardiaques (cf Contre-indications, Précautions, Interactions).
Effets de classe :
Des études épidémiologiques, réalisées principalement chez des patients âgés de 50 ans et
plus, montrent un risque accru de fractures osseuses chez les patients recevant des
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou des antidépresseurs
tricycliques.
Le mécanisme conduisant à ce risque est inconnu.
Symptômes observés lors de l'arrêt du traitement :
L'arrêt du traitement par ISRS/IRSNa (particulièrement lorsqu'il est brutal) conduit
habituellement à la survenue de symptômes liés à cet arrêt. Les réactions le plus
fréquemment rapportées sont les suivantes : sensations vertigineuses, troubles sensoriels
(incluant paresthésies et sensations de choc électrique), troubles du sommeil (incluant
insomnie et rêves intenses), agitation ou anxieté, nausées et/ou vomissements,
tremblements, confusion, hypersudation, céphalées, diarrhée, palpitations, instabilité
émotionnelle, irritabilité et troubles visuels. Généralement, ces événements sont d'intensité
légère à modérée et sont spontanément résolutifs, néanmoins, ils peuvent être d'intensité
sévère et/ou se prolonger chez certains patients. Il est donc conseillé lorsqu'un traitement
par escitalopram n'est plus nécessaire, de diminuer progressivement les doses.
31

9. POSOLOGIE
La sécurité à des posologies supérieures à 20 mg (soit 20 gouttes pour la solution buvable)
par jour n'a pas été démontrée.
Cipralex est administré en une seule prise journalière pendant les repas ou à distance de
ceux-ci.
La solution buvable de Cipralex peut être mélangée à de l'eau, du jus d'orange ou du jus de
pomme. Retournez le flacon complètement à l'envers. Si aucune goutte ne sort, tapez
légèrement sur le flacon pour démarrer l’écoulement.

Épisodes dépressifs majeurs :


La posologie usuelle est de 10 mg par jour. En fonction de la réponse thérapeutique
individuelle, la posologie pourra être augmentée jusqu'à 20 mg par jour, posologie maximale.
Généralement, l'effet antidépresseur est obtenu après 2 à 4 semaines de traitement. Après la
disparition des symptômes, la poursuite du traitement pendant au moins 6 mois est
nécessaire à la consolidation de l'effet thérapeutique.
Trouble panique avec ou sans agoraphobie :
Une posologie initiale de 5 mg par jour est recommandée au cours de la première semaine
de traitement, avant une augmentation à 10 mg par jour. En fonction de la réponse
thérapeutique individuelle, la posologie pourra être augmentée jusqu'à un maximum de 20
mg par jour.
L'efficacité maximale est atteinte après environ 3 mois de traitement. Le traitement devra
être poursuivi plusieurs mois.
Trouble anxiété sociale :
La posologie usuelle est de 10 mg par jour. Deux à quatre semaines sont généralement
nécessaires pour obtenir un soulagement des symptômes. Par la suite, en fonction de la
réponse thérapeutique individuelle, la dose pourra être réduite à 5 m par jour ou augmentée
jusqu'à un maximum de 20 mg par jour.
Le trouble anxiété sociale est une pathologie d'évolution chronique, et la poursuite du
traitement pendant douze semaines est recommandée pour renforcer la réponse
thérapeutique. Un traitement prolongé de patients répondeurs a été étudié sur 6 mois et
peut être envisagé au cas par cas pour prévenir les rechutes; le bénéfice du traitement devra
être réévalué à intervalles réguliers.
La terminologie « trouble anxiété sociale » est bien définie et correspond à une pathologie
précise, qui doit être distinguée d'une simple timidité excessive. Le traitement
médicamenteux n'est indiqué que si ce trouble perturbe de façon importante les activités
sociales ou professionnelles.
La place relative de ce traitement par rapport à la thérapie cognitive et comportementale n'a
pas été évaluée. Le traitement médicamenteux fait partie de la stratégie thérapeutique
générale.
Anxiété généralisée :
La posologie initiale est de 10 mg en une prise par jour.
En fonction de la réponse thérapeutique individuelle, la posologie pourra être augmentée
jusqu'à un maximum de 20 mg par jour.
32

Le traitement au long cours des patients répondeurs à la posologie de 20 mg par jour a été
étudié pendant au moins 6 mois. Le bénéfice du traitement et la posologie doivent être
réévalués à intervalles réguliers.
Troubles obsessionnels compulsifs :
La posologie initiale est de 10 mg par jour. En fonction de la réponse thérapeutique
individuelle, la posologie pourra être augmentée jusqu'à un maximum de 20mg par jour.
Les TOC constituant une pathologie d'évolution chro-nique, les patients doivent être traités
pendant une période suffisante pour assurer la disparition des symp-tômes.
Le bénéfice du traitement et la posologie devront être réévalués à intervalles réguliers.
Personnes âgées de plus de 65 ans :
La posologie initiale est de 5 mg par jour. Cette dose peut être augmentée à 10 mg par jour
en fonction de la réponse individuelle du patient cf Pharmacocinétique.
L'efficacité de Cipralex dans le trouble anxiété sociale n'a pas été étudiée chez les sujets âgés.
Population pédiatrique :
L'escitalopram est déconseillé chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans.
Insuffisance rénale:
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire en cas d'insuffisance rénale légère ou
modérée. La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance
rénale sévère (Cler inférieure à 30 ml/min).
Insuffisance hépatique:
Une posologie initiale de 5 mg par jour est recommandée pendant les deux premières
semaines de traitement chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à
modérée. En fonction de la réponse thérapeutique individuelle, la posologie pourra être
augmentée à 10 mg par jour. La vigilance est de mise chez les patients présentant une
fonction hépatique sévèrement réduite et l'augmentation posologique sera particulièrement
prudente.
Métaboliseurs lents du CYP2C19 :
Chez les patients connus comme étant des métaboliseurs lents de l'isoenzyme CYP2C19, une
posologie initiale de 5 mg par jour est recommandée pendant les deux premières semaines
de traitement. En fonction de la réponse thérapeutique individuelle, la posologie pourra être
augmentée à 10 mg par jour.
Symptômes observés lors de l'arrêt du traitement :
L'arrêt brutal doit être évité. Lors de l'arrêt du traitement par escitalopram, la posologie sera
réduite progressivement sur une période d'au moins une à deux semaines afin de diminuer
le risque de symptômes liés à l'arrêt du traitement (cf Précautions, Effets indésirables). Si des
symptômes intolérables apparaissent après une diminution de la dose ou à l'arrêt du
traitement, le retour à la dose précédemment prescrite pourra être envisagé. Le médecin
pourra ultérieurement reprendre la décroissance posologique, mais de façon plus
progressive.
MODE D'ADMINISTRATION:
Voie orale.

10. ABSORPTION
L'absorption est presque totale et indépendante de la prise alimentaire. Le temps moyen
pour atteindre a concentration maximale (max moyen) est de 4 heures après doses répétées.
Comme avec le citalopram racémique, la biodisponibilité absolue de l'escitalopram est
d'environ 80 %.
33

11. DISTRIBUTION
Le volume apparent de distribution (Vd, p/F) après administration orale est de 12 à 26 l/kg.
La liaison aux protéines plasmatiques est inférieure à 80 % pour l'escitalopram et ses
principaux métabolites.

12. METABOLISME
L'escitalopram est métabolisé par le foie en métabolites déméthylé et didémethylé. Tous
deux sont pharmaco-logiquement actifs. D'autre part, l'azote peut être métabolisé en N-
oxyde métabolite par oxydation. L'escitalopram et ses métabolites sont en partie excrétés
sous forme glucuroconjuguée. Après des doses répétées, les concentrations moyennes en
déméthyl et didéméthyl métabolites atteignent respectivement 28 à 31 % et moins de 5 % de
la concentration en escitalopram. La biotransformation de l'escitalopram en son métabolite
déméthylé fait intervenir principalement l'isoenzyme
CYP2C19, avec une possible contribution des isoenzymes CYP3A4 et CYP2D6.

13. ELIMINATION
L'escitalopram et ses métabolites majeurs semblent être éliminés par voie hépatique
(métabolisme hépatique) et par voie rénale. La majeure partie est éliminée sous forme de
métabolites urinaires.
Patients âgés de plus de 65 ans :
L'escitalopram semble être éliminé plus lentement chez les sujets âgés que chez les jeunes
patients. L'exposition systémique (AUC) est environ 50 % plus importante chez le sujet âgé
comparativement au volontaire sain jeune (cf Posologie).
Insuffisance hépatique :
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (stades A et B de
la classification de Child-Pugh), la demi-vie de l'escitalopram est environ deux fois plus
longue et l'exposition est environ 60 % plus importante comparativement aux sujets ayant
une fonction hépatique normale (cf Posologie).
Insuffisance rénale :
Une demi-vie plus longue et une augmentation mineure de l'AUC ont été observées avec le
citalopram racémique chez les patients présentant une fonction rénale réduite (Cler : 10 à 53
ml/min). Les concentrations plasmatiques des métabolites n'ont pas été étudiées, mais elles
pourraient être augmentées cf Posologie).
Polymorphisme:
Il a été observé que les métaboliseurs lents pour l’isoenzyme CYP2C19 ont une concentration
plasmatique de l'escitalopram 2 fois plus élevée que celle des métaboliseurs rapides. Aucune
modification significative de l'AUC n'a été observée chez les métaboliseurs lents pour
l'isoenzyme CYP2D6.

14. REGLES GENERALES


Il est à prévoir une excrétion de l'escitalopram dans le lait maternel. Par conséquent,
l'allaitement est déconseillé pendant le traitement.
Durée de conservation des comprimés et de la solution buvable : 3 ans.
Comprimés : Pas de précautions particulières de conservation.
Solution buvable : Après ouverture, le flacon doit être conservé à une température ne
dépassant pas + 25 °C et la solution buvable doit être utilisée dans les 8 semaines.
34

15. PRECAUTIONS
Ces mises en garde et précautions d'emploi s'appliquent à la classe thérapeutique des ISRS
(inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine).
Population pédiatrique : L'utilisation de Cipralex est déconseillée chez les enfants et
adolescents de moins de 18 ans. Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide
et idées suicidaires) et de type hostile (principalement agressivité, comportement
d'opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques
chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs par rapport à ceux traités par
placebo. Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient
devra faire l'objet d'une surveilance attentive pour détecter l'apparition de symptômes
suicidaires. De plus, on ne dispose d'aucune donnée de tolérance à long terme chez l'enfant
et l'adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et
comporte-mental.
Anxiété paradoxale : Certains patients souffrant de trouble panique peuvent présenter une
exacerbation des symptômes anxieux en début de traitement par antidépresseur. Cette
réaction paradoxale s'estompe généralement au cours des deux premières semaines de
traitement. Il est donc conseillé de débuter le traitement à faible dose afin de réduire le
risque de survenue de cet effet anxiogène.
Convulsions : Cipralex doit être interrompu si le patient présente des convulsions pour la
première fois ou si la fréquence des convulsions augmente (pour les patients chez qui une
épilepsie a été diagnostiquée précédemment). Les ISRS doivent être évités chez les patients
présentant une épilepsie instable. En cas d'épilepsie contrôlée, une surveillance particulière
des patients est recommandée.
Episodes maniaques : Les ISRS doivent être utilisés avec précaution chez les patients
présentant des antécédents d'épisodes maniaques ou d'hypomanie. Les ISRS doivent être
interrompus en cas d'accès maniaque.
Diabète : Un traitement par ISRS chez les patients diabétiques peut perturber l'équilibre
glycémique (hypoglycémie ou hyperglycémie). Un ajustement posologique de l'insuline ou
des antidiabétiques oraux peut s'avérer nécessaire.
Suicide/idées suicidaires ou aggravation clinique :
La dépression est associée à un risque accru de pensées suicidaires, d'auto-agressivité et de
suicide (événements liés au suicide). Ce risque persiste jusqu'à l'apparition d'une rémission
significative. Comme l'amélioration peut ne pas apparaître au cours des toutes premières
semaines ou plus de traitement, les patients doivent être surveillés étroitement jusqu'à ce
qu'une telle amélioration apparaisse. L'expérience clinique générale laisse penser que le
risque de suicide peut augmenter au cours des premières périodes du rétablissement.
Les autres troubles psychiatriques pour lesquels Cipralex est prescrit peuvent aussi être
associés à un risque accru d'événements liés au suicide. De plus, ces troubles peuvent
coexister avec un épisode dépressif majeur. Les précautions observées pendant le traitement
des patients présentant un épisode dépressif majeur doivent donc également être
appliquées aux patients traités pour d'autres troubles psychiatriques.
Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant
des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus
élevé de survenue d'idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent
faire l'objet d'une surveillance étroite pendant le traitement. Une méta-analyse d'essais
cliniques contrôlés versus placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant
35

des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type


suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux
recevant un placebo. Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut
risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement au début du
traitement et lors des changements de dose. Les patients (et leur entourage) devront être
avertis de la nécessité de surveiler la survenue d'une aggravation clinique, l'apparition
d'idées/comportements suicidaires et tout changement anormal du comportement et de
prendre immédiatement un avis médical si ces symptômes survenaient.
Akathisie/impatience psychomotrice : L'utilisation des ISRS/IRSNa a été associée au
développement d'une akathisie, caractérisée par des impatiences ressenties comme
désagréables ou pénibles et un besoin de bouger souvent, ainsi que par une impossibilité à
rester assis ou debout tranquillement. Ces troubles surviennent le plus souvent au cours des
toutes premières semaines de traitement. Une augmentation de posologie peut être
préjudiciable aux patients ayant développé ces symptômes.
Hyponatrémie : De rares cas d'hyponatrémie, probablement dus à une sécrétion
inappropriée de l'hormone antidiurétique (SIADH), ont été décrits avec les ISRS.
Cette hyponatrémie disparaît généralement à l'arrêt du traitement. La prudence est
recommandée chez les patients à risque tels que les personnes âgées, les patients présentant
une cirrhose, ou en cas d'association avec d'autres médicaments hyponatrémiants.
Hémorragie : Des troubles hémorragiques cutanés, tels qu'ecchymoses et purpura, ont été
décrits avec les ISRS. La prudence est recommandée en particulier chez les patients traités
par des anticoagulants oraux ou des médicaments connus pour altérer la fonction plaquet-
taire (par exemple, parmi les antipsychotiques : les atypiques ou les phénothiazines, la
plupart des antidépresseurs tricycliques, l'acide acétylsalicylique, les
anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), la ticlopi-dine, le dipyridamole) et chez les
patients dont la tendance aux hémorragies est connue.
ECT (électroconvulsivothérapie) : En raison du peu de données cliniques disponibles sur
l'administration d'un ISRS simultanément à une électroconvulsivothérapie, la prudence est
recommandée.
Syndrome sérotoninergique : La prudence est recommandée si l'escitalopram est associé à
des médicaments sérotoninergiques tels que le sumatriptan ou autres triptans, le tramadol
et le tryptophane. De rares cas de syndrome sérotoninergique ont été décrits chez des
patients associant un traitement avec des ISRS et des médicaments sérotoninergiques. Des
symptômes tels qu'une agitation, des tremblements, des myoclonies et une hyperthermie
peuvent indiquer la survenue d'un tel syndrome. Dans ce cas, cette association doit être
immédiatement interrompue et un traitement symptomatique instauré.
Millepertuis : La prise concomitante de préparations à base de plantes contenant du
millepertuis (Hypericum perforatum) peut entraîner une augmentation de la fréquence des
effets indésirables (cf Interactions).
Symptômes observés lors de l'arrêt du traitement :
L'apparition de symptômes de sevrage lors de l'arrêt du traitement est fréquente,
particulièrement si l'arrêt est brutal (cf Effets indésirables). Dans les études cliniques, les
effets indésirables rencontrés lors de l'arrêt du traitement surviennent chez environ 25 % des
patients traités par escitalopram et 15 % des patients sous placebo.
Le risque de survenue de symptômes liés à l'arrêt du traitement peut dépendre de plusieurs
facteurs, dont la durée du traitement, la posologie et l'importance relative de la diminution
de dose.
36

Les réactions le plus souvent rapportées sont les suivantes: sensations vertigineuses,
perturbations sensorielles (incluant paresthésies et sensations de choc électrique), troubles
du sommeil (incluant insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées et/ou
vomissements, tremblements, confusion, hypersudation, céphalées, diarrhée, palpitations,
instabilité émotionnelle, irritabilité et troubles visuels.
Généralement, ces symptômes sont d'intensité légère à modérée, cependant, ils peuvent
être d'intensité sévère chez certains patients. Ils surviennent généralement durant les tous
premiers jours d'arrêt de traite-ment, mais de très rares cas ont été rapportés chez des
patients qui avaient par inadvertance oublié une prise.
Généralement, ces symptômes sont spontanément résolutifs et s'estompent habituellement
en moins de 2 semaines, bien qu'ils puissent se prolonger dans certains cas (2 ou 3 mois,
voire plus). Il est par conséquent recommandé de diminuer progressivement les doses
d'escitalopram sur une période de plusieurs semaines ou mois, selon les impératifs du
patient.
Coronaropathie : En raison d'une expérience clinique limitée, la prudence est recommandée
chez les patients présentant une coronaropathie.
Allongement de l'intervalle QT :
Il a été montré que l'escitalopram induit un allongement dose-dépendant de l'intervalle QT.
Des cas d'allongement de l'intervalle QT et d'arythmie ventriculaire incluant des torsades de
pointes ont été rapportés depuis la commercialisation, en particulier chez les femmes et les
patients présentant une hypokaliémie, un allongement de lintervalle QT préexistant ou
d'autres pathologies cardiaques (cf Contre-indications, Inter-actions, Effets indésirables).
La prudence est recommandée chez les patients présentant une bradycardie significative, un
infarctus aigu du myocarde récent ou souffrant d'insuffisance cardiaque non équilibrée.
Des anomalies électrolytiques telles qu'une hypokaliémie ou une hypomagnésémie
augmentent le risque d'arythmie et doivent être corrigées avant de débuter tout traitement
par l'escitalopram.
Si un patient présentant une pathologie cardiaque stabilisée est traité, un contrôle de
l'électrocardiogramme (ECG) doit être envisagé avant de débuter le traitement.
Si des signes d'arythmie cardiaque apparaissent pendant le traitement par l'escitalopram,
celui-ci doit être arrêté et un ECG doit être effectué.
Glaucome à angle fermé :
Les ISRS, dont l'escitalopram, peuvent avoir un effet sur le diametre de la pupile, entraînant
une mydriase.
Cet effet mydriatique peut réduire l'angle de l'œil, conduisant à une augmentation de la
pression intraoculaire et à un risque de glaucome à angle fermé, en particulier chez les
patients prédisposés. L'escitalopram doit donc être utilisé avec précaution chez les patients
ayant un glaucome à angle fermé ou des antécédents de glaucome.
Solution buvable en gouttes à 20 mg/ml:
Ce médicament contient une faible quantité d'éthanol (alcool), moins de 100 mg par dose.
Chaque goutte contient 4,7 mg d'éthanol.
Interactions pharmacodynamiques:
Contre-indiquées:
⁃ IMAO non sélectifs et irréversibles : des cas de réactions sévères ont été
rapportés chez des patients traités par un ISRS en association avec un inhibiteur de la
monoamine oxydase (IMAO) non sélectif et irréversible ou chez des patients avant
récemment interrompu un traitement par ISRS et ayant débuté un traitement par un tel
37

IMAO (cf Contre-indications).Dans quelques cas, les patients ont présenté un syndrome
sérotoninergique cf Effets indésirables).L'escitalopram est contre-indiqué en association avec
un IMAO non sélectif et irréversible. Un traitement par escitalopram doit commencer au
moins 14 jours après l'arrêt d'un MAO irréversible. Au moins 7 jours doivent s'écouler entre
la fin d'un traitement par escitalopram et le début d'un traitement par IMAO non sélectif et
irréversible.
⁃ Inhibiteur de la MAO-A sélectif et réversible (moclo-bémide) : l'association de
l'escitalopram avec un inhibiteur de la MAO-A tel que le moclobémide est contre-indiquée
du fait du risque de survenue d'un syndrome sérotoninergique (cf Contre-indications).En cas
de nécessité absolue, le traitement peut être initié à la posologie minimale recommandée, et
la surveillance clinique doit être renforcée.
⁃ Inhibiteur de la MAO non sélectif et réversible (liné-zolide) : l'antibiotique
linézolide est un inhibiteur de laMAO non sélectif et réversible et ne doit pas être administré
aux patients traités par escitalopram. En cas de nécessité absolue, il doit être administre a la
posologie minimale et sous surveillance clinique étroite (cf Contre-indications).
⁃ Inhibiteur de la MAO-B sélectif et irréversible (sélégi-line) : en cas
d'association avec la sélégiline (inhibi-teur de la MAO-B irréversible), la prudence est
recommandée du fait d'un risque de survenue d'un syndrome sérotoninergique. Des doses
de sélégiline allant jusqu'à 10 mg par jour ont été administrées en toute sécurité en
association avec le citalopram racé-mique.
⁃ Allongement de l'intervalle QT: aucune étude pharmacocinétique et
pharmacodynamique de l'escitalopram associé à des traitements allongeant l'intervalle Q n'a
été réalisée. Un effet cumulatif de l'escitalopram et de ces traitements ne peut pas être
exclu. Par conséquent, l'administration concomitante d'escita-lopram et de traitements
allongeant l'intervalle QT, tels que les antiarythmiques de classe lA et Ill, les antipsychotiques
(exemple : dérivés de phenotia-zine, pimozide, halopéridol), les antidépresseurs tricy-cliques,
certains agents antimicrobiens (exemple :sparfloxacine, moxifloxacine, erythromycine IV,
pen-tamidine, traitements antipaludiques en particulierT'halofantrine), certains
antihistaminiques (astemizole, mizolastine), est contre-indiquée.
Nécessitant des précautions d'emploi :
⁃ Médicaments sérotoninergiques : l'association avec des médicaments
sérotoninergiques (ex : tramadol, sumatriptan et autres triptans) peut conduire à un
syndrome sérotoninergique.
⁃ Médicaments abaissant le seuil épileptogène : les ISRS peuvent abaisser le
seuil épileptogène. La prudence est recommandée lors de l'association à d'autres
médicaments pouvant abaisser le seuil épi-leptogène par exemple antidépresseurs
(tricycliques, ISRS), neuroleptiques (phénothiazines, thioxanthènes et butyrophénones),
méfloquine, bupropion et trama-dol].
⁃ Lithium, tryptophane : une potentialisation des effets a été rapportée lors de
l'administration concomitante d'ISRS et de lithium ou tryptophane, justifiant des précautions
d'emploi lors de telles associations.
⁃ Millepertuis : la prise concomitante de préparations à base de plantes
contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) peut entraîner une augmentation de
l'incidence des effets indésirables (cf Mises en garde/ Précautions d'emploi).
⁃ Hémorragie : les effets des anticoagulants oraux peuvent être altérés lors
d'une association avec lescitalopram. Les tests de la coagulation chez les patients traités avec
38

des anticoagulants oraux doivent être soigneusement contrôlés, en particulier lors du début
et de l'arrêt du traitement par escitalopram (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
L'utilisation concomitante d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peut augmenter le
risque de saignement.
⁃ Alcool : aucune interaction pharmacodynamique ou pharmacocinétique n'est
attendue entre l'escitalo-pram et l'alcool. Néanmoins, comme avec les autres psychotropes,
association avec l'alcool est décon-seillée.
⁃ Médicaments induisant une hypokaliemie/hypoma-gnésémie : la prudence est
recommandée en cas d'utilisation concomitante de médicaments qui indui-sent une
hypokaliémie/hypomagnésémie, car ces anomalies augmentent le risque d'arythmies
malignes.
Interactions pharmacocinétiques :
Effets des autres médicaments sur la pharmacocinétique de l'escitalopram :
Le métabolisme de l'escitalopram implique essentiellement la voie de l'isoenzyme CYP2C19.
Dans une moindre mesure, les isoenzymes CYP3A4 et CYP2D6 peuvent également y
contribuer. Le S-DCT (escita-lopram déméthylé), métabolite majeur, semble être
partiellement catabolisé par l'isoenzyme CYP2D6.
L'administration concomitante d'escitalopram avec de la cimétidine (inhibiteur enzymatique
non spécifique moyennement puissant) à la posologie de 400 mg deux fois par jour a montré
une augmentation modérée (d'environ 70 %) des concentrations plasmatiques de
l'escitalopram. La prudence est recommandée lorsque l'escitalopram est administré en
association avec la cimétidine. Une adaptation posologique peut être nécessaire.
La prudence est donc recommandée en cas d'association avec des inhibiteurs de l'isoenzyme
CYP2C19 (par exemple oméprazole, ésoméprazole, fluvoxamine, lansoprazole, ticlopidine) ou
la cimetidine. Une diminution de la posologie de l'escitalopram peut s'avérer nécessaire en
fonction du suivi des effets indésirables au cours du traitement concomitant.
Effets de l’escitalopram sur la pharmacocinétique des autres médicaments:
L'escitalopram est un inhibiteur de l'isoenzyme
CYP2D6. La prudence est recommandée lors de l'asso-clation avec des médicaments
principalement métabolisés par cette isoenzyme et dont la marge thérapeutique est étroite
comme le flécaïnide, la propafénone et le métoprolol (quand il est utilisé dans les infarctus
du myocarde), ou certains médicaments du SNC principalement métabolisés par le CYP2D6
comme les anti-
dépresseurs tels que la désipramine, la clomipramine et la nortriptyline ou les
antipsychotiques comme la rispéridone, la thioridazine et l'halopéridol. Une adaptation de la
posologie peut être justifiée.
L'association avec la désipramine ou le métoprolol multiplie par deux la concentration
plasmatique de ces 2 substrats du CYP2D6.
Des études in vitro ont montré que l'escitalopram pouvait également entraîner une faible
inhibition du CYP2C19. La prudence est recommandée lors de l'association avec des
médicaments métabolisés par le
CYP2C19.
39

VI. COVATINE®

1. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE :


La dénomination commune internationale de Covatine est la Captodiamine.

2. DEMI-VIE :
La demi-vie de la Covatine est d'environ 2 à 3 heures.

3. PROPRIETE :
La Covatine est un médicament psychoactif qui appartient à la classe des antagonistes
sélectifs des récepteurs α2-adrénergiques. Il est principalement utilisé comme
antidépresseur et agent anxiolytique.

4. MECANISME :
La Covatine agit en bloquant les récepteurs α2-adrénergiques dans le cerveau, ce qui
entraîne une libération accrue de norépinéphrine et de dopamine. On pense que ce
mécanisme contribue à ses effets antidépresseurs et anxiolytiques.

5. INDICATION :
Covatine est indiqué pour le traitement de la dépression et des troubles anxieux. Il peut
également être utilisé hors étiquette pour d'autres conditions, comme prescrit par un
professionnel de la santé.

6. CONTRE-INDICATION :
La Covatine ne doit pas être utilisée chez les personnes présentant une hypersensibilité ou
une allergie connue au médicament. Il est contre-indiqué chez les patients atteints de
maladies cardiovasculaires graves, telles que l'insuffisance cardiaque ou les arythmies. De
plus, il ne doit pas être utilisé en association avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase
(IMAO) ou dans les deux semaines suivant l'arrêt des IMAO.

7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES :
La Covatine peut interagir avec d'autres médicaments, tels que les IMAO, les antidépresseurs
tricycliques et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Il est important
de consulter un professionnel de la santé ou un pharmacien pour vérifier les interactions
médicamenteuses potentielles avant de commencer Covatine.

8. EFFETS SECONDAIRES OU NON DESIRABLES :


Les effets secondaires courants de la Covatine peuvent inclure la somnolence, les
étourdissements, la sécheresse de la bouche, la constipation et la vision floue. Les effets
secondaires moins fréquents peuvent inclure des changements de la pression artérielle, de la
fréquence cardiaque ou de l'humeur. Il est important de signaler tout effet secondaire
inhabituel ou grave à un professionnel de la santé.

9. POSOLOGIE :
La covatine est généralement prise en raison de trois comprimés enrobés par jour par voie
orale, matin, midi et soir. La posologie de la Covatine peut varier en fonction de chaque
40

patient et de la gravité de la maladie traitée. Il est important de suivre la posologie prescrite


et la durée du traitement selon les instructions d'un professionnel de la santé.

10. ABSORPTION :
La Covatine est bien absorbée après administration orale.

11. DISTRIBUTION :
Après absorption, la Covatine est distribuée dans tout le corps par la circulation sanguine.

12. METABOLISME :
La Covatine est principalement métabolisée dans le foie par divers processus enzymatiques.

13. ÉLIMINATION :
L'élimination de la Covatine et de ses métabolites se produit principalement par les reins via
l'urine.

14. REGLES GENERALES :


L'arrêt brutal du médicament doit être évité, et il est conseillé de réduire progressivement la
dose sous la direction d'un professionnel de la santé.

15. PRECAUTIONS :
La Covatine doit être utilisée avec prudence chez les personnes ayant des antécédents de
maladies cardiovasculaires, d'insuffisance hépatique ou rénale ou de troubles convulsifs. Il
peut également interagir avec d'autres médicaments ou substances, tels que l'alcool, il est
donc important de divulguer à un professionnel de la santé tous les médicaments et
substances actuels utilisés.
41

VII. CARDIOCALM®

1. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONAL :


La DCI de Cardiocalm est l’aubépine (Crataegus oxyacantha).

2. DEMI-VIE :
La demi-vie de Cardiocalm varie en fonction de la formulation et des facteurs individuels du
patient. Il est généralement rapporté qu'il a une demi-vie d'environ 1 à 2 heures.

3. PROPRIETE :
Cardiocalm est une phytothérapie dérivée de l'extrait de la plante d'aubépine (Crataegus
oxyacantha). Il est connu pour ses propriétés cardiovasculaires et est couramment utilisé
pour soutenir la santé cardiaque.

4. MECANISME :
Le mécanisme d'action exact de Cardiocalm n'est pas entièrement compris. Cependant, on
pense qu'il fonctionne grâce à de multiples mécanismes, y compris l'amélioration du flux
sanguin vers le cœur, la réduction de la pression artérielle et les effets antioxydants.

5. INDICATION :
Cardiocalm est indiqué pour la prise en charge de maladies cardiaques légères, telles que les
troubles cardiaques fonctionnels, l'insuffisance cardiaque légère et comme traitement
d'appoint pour les formes légères d'arythmies.

6. CONTRE-INDICATION :
Cardiocalm ne doit pas être utilisé chez les personnes présentant une hypersensibilité ou une
allergie connue à l'aubépine ou à l'un de ses composants. Il est également contre-indiqué
chez les patients souffrant de maladies cardiaques graves ou ceux qui prennent déjà des
médicaments qui ont une interaction négative avec l'aubépine.

7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES :
Cardiocalm peut interagir avec certains médicaments, y compris les bêtabloquants, les
inhibiteurs des canaux calciques et les médicaments antiarythmiques. Il est important de
consulter un professionnel de la santé avant de commencer Cardiocalm si vous prenez des
médicaments.

8. EFFETS SECONDAIRES OU NON DESIRABLES :


Le cardiocalm est généralement bien toléré, mais certaines personnes peuvent présenter de
légers symptômes gastro-intestinaux tels que des maux d'estomac, des nausées ou de la
diarrhée. Les réactions allergiques sont rares, mais peuvent survenir chez les personnes
sensibles.

9. POSOLOGIE :
Adultes:
⁃ Dans les cas de troubles cardiaques temporaires et dans les cas de tension
nerveuse légère : 1 à 2 comprimés par prise jusqu'à 6 comprimés par jour.
42

⁃ Dans les cas de troubles mineurs du sommeil : 1 comprimé au repas du soir et


1 à 2 comprimés au coucher.
Durée de traitement :
Si les symptômes persistent plus de 2 semaines, un médecin doit être consulté.
Population pédiatrique:
L'utilisation de ce médicament chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans est
déconseillée (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
MODE D'ADMINISTRATION :
Voie orale.

10. ABSORPTION :
Le cardiocalm est généralement pris par voie orale et est bien absorbé dans le tractus gastro-
intestinal.

11. DISTRIBUTION :
Après absorption, les composants actifs de Cardiocalm sont distribués dans tout le corps par
la circulation sanguine.

12. METABOLISME :
Le métabolisme du cardio-calme se produit principalement dans le foie par le biais de divers
processus enzymatiques.

13. ÉLIMINATION :
L'élimination de Cardiocalm et de ses métabolites se produit principalement par les reins via
l'urine.

14. REGLES GENERALES :


Il est important de respecter la posologie recommandée et la durée du traitement. Si les
symptômes s'aggravent ou persistent, il est conseillé de consulter un professionnel de la
santé. Cardiocalm ne doit pas être utilisé comme substitut aux conseils médicaux ou aux
médicaments prescrits.

15. PRECAUTIONS :
Bien que Cardiocalm soit généralement considéré comme sûr, il est conseillé de faire preuve
de prudence chez les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que chez les personnes ayant
des problèmes de santé sous-jacents.
Si les symptômes s'aggravent pendant l'utilisation du médicament, un médecin ou un
pharmacien doit être consulte.
Si les chevilles ou les jambes gonflent, lorsque la douleur se produit dans la région du cœur,
qui peut s'étendre vers les bras, la partie supérieure de l'abdomen ou la région autour du
cou, ou en cas de détresse respiratoire (dyspnée), un médecin ou un pharmacien doit être
consulté immédiatement.
Population pédiatrique :
⁃ En cas de troubles cardiaques temporaires : les troubles cardiaques chez
l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans nécessitent un avis médical. L'utilisation de ce
médicament chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans est déconseillée.
43

⁃ En cas de tension nerveuse et de troubles du sommeil: en l'absence de


données, l'utilisation de ce médicament chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans est
déconseillée.
44

VIII. CONTRAMAL®

1. LA DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE


La DCI de contramal est tramadol

2. DEMI-VIE
La demi-vie du tramadol varie entre 5 et 9 heures chez les adultes en bonne santé. Cela
signifie que la moitié du médicament est éliminée de l'organisme dans cette durée.

3. PROPRIETE
Le tramadole est un antalgiques opioïde.

4. MECANISME
Il s'agit d'un agoniste partiel et non sélectif des récepteurs morphiniques , d, et k avec une
affinité plus élevée pour les récepteurs . D'autres mécanismes qui contribuent aux effets
analgésiques du produit sont l'inhibition de la recapture neuronale de noradrénaline et
l'augmentation de la libération de sérotonine.
Le tramadol a un effet antitussif. A l'inverse de la morphine, une large gamme de doses
analgésiques de tramadol ne présente pas d'effet dépresseur respiratoire. La motilité gastro-
intestinale n'est pas non plus influencée. Les effets sur le système cardiovasculaire ont
tendance à être peu marqués. La puissance du tramadol serait 1/10 à 1/6 de celle de la
morphine.

5. INDICATIONS
Gélule:
Traitement des douleurs modérées à intenses de l'adulte à partir de 15 ans).
Solution buvable:
Traitement des douleurs modérées à intenses.
Solution injectable :
Traitement des douleurs modérées à intenses de l'adulte, notamment douleurs post-
chirurgicales.

6. CONTRE-INDICATION
Contramal est contre-indiqué :
⁃ en cas d'hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients
mentionnés à la rubrique Composition;
⁃ lors des intoxications aigues par l'alcool, les hypnotiques, les analgésiques, les
opioïdes ou d'autres psychotropes;
⁃ chez les patients qui sont traités simultanément ou qui ont été traités dans les
14 jours précédents par les inhibiteurs de la MAO, notamment avec le linézolide et le bleu de
méthylène (cf Interactions) ;
⁃ en cas d'insuffisance respiratoire severe;
⁃ chez les enfants de moins de 15 ans solution injectable, gélule);
⁃ chez l'enfant de moins de 3 ans (solution buvable);
⁃ en cas d'épilepsie non contrôlée par un traitement (cf Mises en
garde/Précautions d'emploi);
⁃ dans le traitement de sevrage des toxicomanes.
45

Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé :


⁃ pendant la grossesse.

7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Les études pharmacocinétiques, réalisées à ce jour, ont montré que l'administration
concomitante ou antérieure de cimetidine (inhibiteur enzymatique) est peu susceptible de
provoquer des interactions cliniquement pertinentes.
Médicaments à l'origine d'un syndrome sérotoninergique:
Le tramadol peut provoquer des convulsions et augmenter le potentiel épileptogène des
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), des inhibiteurs de la recapture de
la sérotonine et de l'adrénaline
(RSA), des antidépresseurs tricycliques, des antipsychotiques et d'autres médicaments
abaissant le seuil épileptogène (tels que le bupropion, la mirtazapine, le
tetrahydrocannabinol).
L'utilisation concomitante de tramadol et de produits sérotoninergiques, tels que les
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de
la sérotonine et de l'adrénaline (RSA), les inhibiteurs de la MAO (cf Contre-indications), les
antidépresseurs tricycliques et la mirtazapine peut entraîner un syndrome sérotoninergique :
diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion voire coma.
L'interruption des produits sérotoninergiques conduit généralement à une amélioration
rapide. Le traitement dépend du type et de la sévérité des symptômes.
D'autres médicaments, connus pour inhiber le CYP3A4 tels que le kétoconazole et
l'érythromycine, pourraient inhiber le métabolisme du tramadol (N-déméthylation) et
probablement également le métabolisme du métabolite O-déméthylé actif. L'importance
clinique d'une telle interaction n'a pas fait l'objet d'études (cf Effets indésirables).
Médicaments abaissant le seuil épileptogène :
L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsi-vants, ou abaissant le seuil épileptogène,
devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces
médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs
(imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques
(phénothiazines et butyrophénones), la mefloquine, la chloroquine, le bupropion, les
fluoroquinolones, le tramadol.
Médicaments sédatifs :
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent
additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la
vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de
substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques
autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des
antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine),
des antihistaminiques H1 sédatifs, des anti-hypertenseurs centraux, du baclofène et du
thalidomide.
Associations contre-indiquées :
(cf Contre-indications)
+ IMAO irréversibles (iproniazide) :
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs,
tremblements, confusion voire coma.
46

Respecter un délai de deux semaines entre l'arrêt de l'IMAO et le début du traitement par
tramadol, et d'au moins une semaine entre l'arrêt du tramadol et le début de l'IMAO.
Associations déconseillées:
+ Agonistes-antagonistes morphiniques buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) :
Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque
d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+Alcool (boisson ou excipient) :
Majoration par alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation
de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Carbamazépine :
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de tramadol.
L'administration simultanée ou antérieure de carbama-zépine (inducteur enzymatique) peut
réduire les effets analgésiques et raccourcir la durée d'action du tramadol.
+ IMAO A réversibles y compris linézolide et bleu de méthylene :
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs,
tremblements, confusion voire coma.
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique très étroite. Débuter l'association
aux posologies minimales recommandées.
+ Morphiniques antagonistes partiels :
Risque de diminution de l'effet antalgique.
+ Naltrexone :
Risque de diminution de l'effet antalgique.
+ Oxybate de sodium :
Majoration de la dépression centrale.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation
de machines.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi :
+ Antivitamine K:
Risque d'augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique. Contrôle
plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anti-vitamine K pendant le
traitement par le tramadol et apres son arrêt.
Associations à prendre en compte:
+ Autres analgésiques morphiniques agonistes, antitussifs morphine-like
(dextromethorphane, noscapine, pholcodine), antitussifs morphiniques vrais (codéine,
éthylmorphine) :
Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène:
Risque accru de convulsions.
+ Autres médicaments sédatifs :
Majoration de la dépression centrale.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation
de machines.
+ Benzodiazépines et apparentés :
Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Barbituriques :
47

Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.


+ IMAO B :
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique.
+ Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (citalopram, escitalopram, fluoxétine,
fluvoxamine, paroxétine, sertraline) :
Risque d'apparition de convulsions et/ou d'un syndrome sérotoninergique.
+ Venlafaxine :
Risque d'apparition de convulsions et/ou d'un syndrome sérotoninergique.
+ Bupropion :
Augmentation des concentrations plasmatiques du tra-madol par diminution de son
métabolisme hépatique par le bupropion. De plus, risque de convulsions par addition des
effets des deux médicaments.
+ Ondansétron :
Diminution de lintensité et de la durée de l'effet analgésique du tramadol et risque de
diminution de l'effet antiémétique de l'ondansétron.

8. EFFETS SECONDAIRES OU INDESIRABLES


Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont des nausées et des vertiges qui
sont observés chez plus de 10 % des patients.
Les fréquences sont définies comme suit :
⁃ Très fréquent : ≥ 1/10.
⁃ Fréquent : > 1/100 à < 1/10.
⁃ Peu fréquent : > 1/1 000 à < 1/100.
⁃ Rare : > 1/10 000 à < 1/1 000.
⁃ Très rare : < 1/10 000.
⁃ Fréquence indéterminée : ne peut pas être estimée à partir des données
disponibles.
Affections du système immunitaire :
⁃ Rare : réactions allergiques (par exemple, dyspnée, bronchospasme,
sifflement, œdème de Quincke) et anaphylaxie.
Affections psychiatriques:
⁃ Rare: hallucinations, confusion, troubles du sommeil, délire, anxieté et
cauchemars. On peut également observer après l'administration de Contramal différents
effets secondaires psychiques dont l'intensité et la nature varient d'un patient à l'autre en
fonction de la réactivité individuelle et de la durée du traitement). On peut aussi observer
des troubles de l'humeur (habituellement une exaltation, occasionnellement une dysphorie),
des modifications de l'activité (habituellement diminution de l'activité, occasionnellement un
accroissement) et des modifications des capacités cognitive et sensorielle par exemple, la
capacité décisionnelle, des troubles de la perception).
Des cas d'abus et de dépendance ont été rapportés ainsi que des cas de syndrome de
sevrage.
Des symptômes de sevrage, analogues à ceux notés lors d'un sevrage aux opiacés, peuvent
survenir tels que agitation, anxiété, nervosité, insomnie, hyperkiné-sie, tremblements et
symptômes gastro-intestinaux.
D'autres symptômes de sevrage ont été très rarement rapportés, incluant: attaque de
panique, anxiété sévère, hallucinations, paresthésies, acouphènes, autres troubles du SNC
(comme par exemple confusion, délire, dépersonnalisation, déréalisation, paranoïa).
48

Affections du système nerveux :


⁃ Très fréquent : vertiges.
⁃ Fréquent : céphalées, somnolence.
⁃ Rare : paresthésie, tremblements, convulsions, contractions musculaires
involontaires, anomalie de la coordination, syncope, trouble de l'élocution.
Des convulsions sont survenues principalement après administration de doses élevées de
tramadol ou après un traitement concomitant par des médicaments qui peuvent abaisser le
seuil convulsivant cf Précautions, Interactions).
⁃ Fréquence indéterminée : pertes de connaissance.
Affections du métabolisme et de la nutrition :
⁃ Rare: modification de l'appétit.
⁃ Fréquence indéterminée : hypoglycémie.
Affections visuelles :
⁃ Rare : myosis, vision floue, mydriase.
Affections cardiaques :
⁃ Peu fréquent: effets sur la régulation cardiovasculaire (palpitations,
tachycardie). Ces effets indésirables peuvent survenir en particulier après une administration
intraveineuse et chez les patients soumis à un stress physique.
⁃ Rare : bradycardie.
Affections vasculaires:
⁃ Peu fréquent : effets sur la régulation cardiovasculaire (hypotension artérielle
orthostatique ou collapsus car-diovasculaire). Ces effets indésirables peuvent survenir en
particulier après une administration intraveineuse et chez les patients soumis à un stress
physique.
Affections respiratoires, thoraciques et médiasti-nales:
⁃ Rare : dépression respiratoire, dyspnée.
Une dépression respiratoire peut survenir, si les doses administrées dépassent largement les
doses recommandées et si d'autres médicaments dépresseurs centraux sont administrés de
façon concomitante cf Inter-actions).
L'aggravation d'un asthme a été également signalée, bien qu'une relation de causalité n'ait
pas été établie.
Affections gastro-intestinales:
⁃ Très fréquent : nausées.
⁃ Fréquent : constipation, sécheresse de la bouche, vomissements.
⁃ Peu fréquent : haut-le-cœur, inconfort gastro-intestinal (sensation de
pesanteur gastrique, flatulences), diarrhées.
Affections hépato-biliaires :
⁃ Dans quelques cas isolés, une augmentation des enzymes hépatiques a été
rapportée lors de l'utilisation thérapeutique du tramadol.
Affections cutanées et des tissus sous-cutanés :
⁃ Fréquent : hyperhidrose.
⁃ Peu fréquent: réactions cutanées (par exemple, prurit, éruption cutanée,
urticaire).
Affections musculosquelettiques et systémiques :
⁃ Rare : faiblesse musculaire.
Affections urinaires et rénales :
49

⁃ Rare : troubles mictionnels (dysurie et rétention uri-naire).


Affections générales et anomalies au site d'administration :
⁃ Fréquent: asthénie.
Investigations:
⁃ Rare: augmentation de la pression artérielle.

9. POSOLOGIE
La dose devra être adaptée à l'intensité de la douleur et à la sensibilité individuelle de
chaque patient. La posologie minimale efficace doit généralement être utilisée.
Gélule:
Ce médicament ne devra en aucun cas être administré pendant une durée supérieure à celle
absolument nécessaire. Si un traitement au long cours de la douleur par ce médicament est
nécessaire, compte tenu de la nature et de la sévérité de la maladie, il convient de procéder
à une surveillance soigneuse et régulière (en intercalant si nécessaire des pauses
thérapeutiques) en vue de vérifier si, et dans quelle mesure, la poursuite du traitement est
nécessaire.
Douleurs aiguës :
La dose d'attaque est de 100 mg (2 gélules) suivie de 50 ou 100 mg (1 ou 2 gélules) toutes les
4-6 heures sans dépasser 400 mg/24 h (8 gélules).
Douleurs chroniques :
La dose d'attaque est de 50 ou 100 mg (1 ou 2 gélules) suivie de 50 ou 100 mg (1 ou 2
gélules) toutes les 4-6 heures sans dépasser 400 mg/24 h (8 gélules).
Population pédiatrique:
Contramal 50 mg gélule n'est pas approprié au traitement des enfants âgés de moins de 15
ans cf Contre-indications).
Solution buvable :
Réservé à l'enfant à partir de 3 ans et à l'adolescent.
La dose dépend du poids du patient.
Des cas de surdosage accidentel et des cas de métaboliseurs rapides ont été rapportés chez
des enfants.
La posologie habituelle par prise est de 1 mg/kg de tramadol, soit :
⁃ 0,4 × Poids (kg) = Nombre de gouttes par prise.
⁃ A renouveler si nécessaire 3 à 4 fois par jour intervalle de 6 à 8 heures entre
les prises).
La posologie maximale par prise est de 2 mg/kg de tramadol, soit :
⁃ 0,8 x Poids (kg) = Nombre de gouttes par prise.
⁃ Ne pas dépasser 40 gouttes par prise (soit 100 mg de chlorhydrate de
tramadol).
⁃ À renouveler si nécessaire 3 à 4 fois par jour (intervalle de 6 à 8 heures entre
les prises).
Lors de la prescription, indiquer la dose en nombre de gouttes par prise. Arrondir à l'unité
inférieure (en cas de décimales). (1 goutte = 2,5 mg de chlorhydrate de tramadol).
Solution injectable :
Le tramadol peut être injecté par voie intraveineuse lente (2-3 minutes), ou encore mis en
solution pour administration par perfusion ou par un dispositif d'analgésie contrôlée par le
patient.
Douleurs intenses :
50

La dose d'attaque est de 100 mg. Au cours de la première heure après la dose d'attaque, des
doses complémentaires de 50 mg peuvent être administrées toutes les 10-20 minutes sans
dépasser une dose totale de 250 mg (en comptant la dose d'attaque). Ultérieurement,
administrer 50 ou 100 mg toutes les 4-6 heures sans dépasser une dose totale quotidienne
de 600 mg.
Douleurs modérées :
Administrer 50 ou 100 mg durant la 1ère heure.
Gélule et solution iniectable :
Patients âgés :
Une adaptation posologique n'est habituellement pas nécessaire chez les patients âgés de
moins de 75 ans, en l'absence d'insuffisance hépatique ou rénale cliniquement avérée. Chez
les patients âgés de plus de 75 ans, l'élimination du produit peut être retardée. C'est
pourquoi l'intervalle posologique devra être allongé, si nécessaire, en fonction des besoins
du patient.
Toutes formes :
Insuffisance rénale dialyse et insuffisance hépatique :
L'élimination du tramadol est retardée chez les insuffisants rénaux et/ou hépatiques. Chez
ces patients, une augmentation de l'intervalle entre les prises doit être envisagée en fonction
des besoins du patient.
MODE D'ADMINISTRATION:
Gélule :
Voie orale.
Solution buvable :
Voie orale.
A prendre avec un peu de liquide (eau, lait, jus de fruit...) ou sur un morceau de sucre.
Solution injectable :
Voie intraveineuse.

10. ABSORPTION, DISTRIBUTION, METABOLISME ET ELIMINATION


Chez l'adulte:
Voie orale:
Après administration orale unique d'une dose de 50 à 100 mg, la biodisponibilité est
comprise entre 70 et 90 %.
Après administration orale, répétée toutes les 6 heures, de 50 à 100 mg, l'état d'équilibre est
rapidement atteint en 36 heures environ et la biodisponibilité augmente, dépassant 90 %.
Le pic sérique après administration orale de 100 m de tramadol est d'environ 300 ng/ml
(Cmax) et est atteint après environ 2 h (Tmax).
Voie injectable:
Après administration intraveineuse, la décroissance des concentrations plasmatiques suit
une phase initiale de distribution brève puis une phase de distribution plus lente dans les
tissus appartenant au compartiment périphérique. Une heure après injection de 100 m de
tramadol, les concentrations sériques se situent entre 400 et 500 ng/ml.
Voie orale et voie injectable :
La liaison aux protéines plasmatiques est de 20 %, et le volume de distribution est important
(3 à 4 l/kg).
Le tramadol traverse la barrière placentaire et passe en très faible quantité dans le lait
maternel (environ 0,1 % de la dose maternelle administrée).
51

La demi-vie d'élimination est comprise entre 5 et 7 h chez le volontaire sain ; 90 % du


tramadol est métabolisé, principalement au niveau du foie; un des métabolites déméthylés
possède un effet analgésique; sa demi-vie est du même ordre que celle du tramadol.
Le tramadol et ses métabolites sont presque totalement excrétés par voie rénale (95 %). Le
reste est éliminé dans les fèces.
La pharmacocinétique du tramadol n'est que très peu modifiée par l'âge du patient ; chez le
sujet âgé de plus de 75 ans, la demi-vie est légèrement augmentée.
Chez l'insuffisant rénal, la clairance du tramadol est diminuée parallèlement à la clairance de
la créatinine; la demi-vie est en moyenne de 12 heures.
Chez l'insuffisant hépatique, la clairance du tramadol est diminuée, en fonction de la sévérité
de l'insuffisance hépatique.
Population pédiatrique :
Les profils pharmacocinétiques du tramado et de l'O-desméthyltramadol après
administration par voie orale d'une dose unique et de doses multiples à des patients âgés de
1 à 16 ans sont généralement similaires à ceux observés chez l'adulte après ajustement de la
dose au poids corporel, mais avec une variabilité plus élevée chez les patients âgés de 8 ans
et moins.
Concernant les enfants âgés de moins de 1 an, les profils pharmacocinétiques du tramadol et
de lO-des-méthyltramadol ont été étudiés, mais n'ont pas été entièrement caractérisés. Les
données pour ce groupe d'âge issues des études cliniques indiquent que le taux de formation
de l'O-desméthyltramadol via le cytochrome CYP2D6 augmente de manière continue chez le
nouveau-né, alors que les niveaux d'activité du CYP2D6 de l'adulte ne seraient atteints qu'à
l'âge de 1 an environ. En outre, l'immaturité des systèmes de glucuronidation et de la
fonction rénale peuvent entraîner une élimination lente et l'accumulation de l'O-des-
méthyltramadol chez les enfants de moins de 1 an.

11. REGLES GENERALES


Gélule :
Durée de conservation : 5 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
Solution iniectable :
Durée de conservation : 5 ans.
Aprés ouverture, le produit doit être utilisé immédia-tement.
Pas de précautions particulières de conservation.
Solution buvable:
Durée de conservation avant ouverture de 3 à 4 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C.
Durée de conservation après ouverture : 12 mois.
Conserver le flacon soigneusement fermé.

12. PRECAUTIONS
⁃ Contramal doit être utilisé avec prudence chez les patients dépendants aux
opioides, chez les patients prédisposés aux convulsions ou chez les patients présentant un
traumatisme crânien, un état de choc, une altération de la conscience sans cause évidente,
des troubles centraux ou périphériques de la fonction respiratoire ou une augmentation de la
pression intracrânienne.
52

⁃ Chez les patients dépendants aux opioïdes et chez les patients ayant des
antécédents d'abus ou de dépendance, le traitement devra être de courte durée et sous
surveillance médicale stricte.
⁃ Le tramadol n'est pas adapté au traitement de substitution chez les patients
présentant une dépendanceaux opioïdes. Bien qu'agoniste des opioides, le tramadol ne peut
pas corriger les symptômes de sevrage des morphiniques.
⁃ Une tolérance et une dépendance physique et/ou psychique peuvent se
développer même aux doses thérapeutiques. La nécessité clinique d'un traitement
antalgique devra être réévaluée de façon régulière (cf Posologie/Mode d'administration). Des
cas de dépendance et d'abus ont été rapportés (cf Effets indésirables).
⁃ Des symptômes de sevrage, similaires à ceux qui surviennent lors d'un sevrage
aux opioïdes pourraient survenir même aux doses thérapeutiques et pour des traitements de
courte durée (cf Effets indésirables). Les symptômes du sevrage peuvent être évités en
diminuant progressivement les doses lors de l'arrêt du traitement surtout après de longues
périodes de traitement.
⁃ Une attention particulière devra être portée lors du traitement des patients
souffrant d'insuffisance respiratoire ou traités par dépresseurs centraux (cf Inter-actions), ou
si la dose recommandée est largement dépassée (cf Surdosage) : un risque de dépression
respiratoire ne peut être exclu dans ces situations.
⁃ L'association du tramadol avec les agonistes-antago-nistes morphiniques
(buprénorphine, nalbuphine, pentazocine), et la carbamazépine est déconseillée (cf
Interactions).
⁃ La prise d'alcool pendant le traitement est déconseillée.
⁃ Des convulsions ont été rapportées chez des patients recevant du tramadol
aux doses recommandées. Le risque de convulsions est accru si les doses de chlorhydrate de
tramadol dépassent la limite supérieure de la dose quotidienne recommandée (400 mg de
chlorhydrate de tramadol). Le tramadol peut en outre accroître le risque de convulsions chez
les patients prenant d'autres produits qui abaissent le seuil épileptogène (cf Interactions).
Les patients épileptiques ou les patients susceptibles de présenter des convulsions ne
devront être traités par tramadol qu'en cas de nécessité absolue.
Solution buvable :
Enfants et métaboliseurs rapides :
⁃ L'entourage de l'enfant devra être informé que cette solution buvable doit être
mise hors de portée des enfants (sous clé) afin d'éviter tout risque de surdosage accidentel
pouvant avoir des conséquences potentiellement fatales (cf Surdosage).
⁃ Des cas de patients métaboliseurs ultra-rapides ont été rapportés, notamment
chez l'enfant.
⁃ Les parents doivent être informés, particulièrement lors de la première
administration, de la nécessité de surveiller leur enfant, et d'appeler un médecin ou un
service d'urgence en cas de signe inhabituel, notamment troubles de la conscience, myosis,
vomissements, convulsions ou dépression respiratoire (cf Surdosage).
⁃ Ce médicament contient de l'huile de ricin et peut provoquer des troubles
digestifs (effet laxatif léger, diarrhée).
⁃ Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez
les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du
glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase.
53

IX. CICARDIN®

1. DENOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE


La DCI de Cicardin est Mélatonine

2. DEMI-VIE
La demi-vie d'élimination du Circadin est comprise entre 3,5 et 4 heures.

3. PROPRIETE
Circadin est un médicament psycholeptique.

4. MECANISME
L’activité de la mélatonine sur les récepteurs MT1, MT2 et MT3 est réputée contribuer à ses
propriétés de facilitation du sommeil, puisque ces récepteurs (principalement MT1 et MT2)
sont impliqués dans la régulation des rythmes circadiens et du sommeil.

5. INDICATION
Circadin est indiqué, en monothérapie, pour le traitement à court terme de l’insomnie
primaire caractérisée par un sommeil de mauvaise qualité chez des patients de 55 ans ou
plus.

6. CONTRE-INDICATION
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionné à la rubrique.

7. INTERACTION MEDICAMENTEUSE
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.
Interactions pharmacocinétiques
⁃ In vitro, la mélatonine est un inducteur des enzymes CYP3A à des
concentrations supra- thérapeutiques. La pertinence clinique de cette observation n’est pas
connue. En cas d’induction, une diminution des concentrations plasmatiques des
médicaments administrés simultanément est possible.
⁃ In vitro et à des concentrations supra-thérapeutiques, la mélatonine n’est pas
un inducteur des enzymes CYP1A. Il est par conséquent peu probable d’observer des
interactions notables, entre la mélatonine et d’autres substances actives, découlant de l’effet
de la mélatonine sur les enzymes CYP1A.
⁃ La mélatonine est principalement métabolisée par les enzymes CYP1A. Par
conséquent, des interactions entre la mélatonine et d’autres substances actives découlant de
leur effet sur les enzymes CYP1A sont possibles.
⁃ La prudence s’impose chez les patients traités par la fluvoxamine, qui entraîne
une augmentation des concentrations plasmatiques de mélatonine (augmentation de 17 fois
de l’ASC et de 12 fois de la Cmax) en inhibant son métabolisme par les isoenzymes CYP1A2 et
CYP2C19 du cytochrome hépatique P450 (CYP). Cette association est à éviter.
⁃ La prudence s’impose chez les patients traités par le 5- ou le 8-
méthoxypsoralène (5- et 8-MOP), qui entraînent une augmentation des concentrations
plasmatiques de mélatonine en inhibant son métabolisme.
54

⁃ La prudence s’impose chez les patients traités par la cimétidine, un inhibiteur


des CYP2D, qui augmente les concentrations plasmatiques de mélatonine en inhibant son
métabolisme.
⁃ Le tabagisme est susceptible de réduire le taux de mélatonine en raison de
l’induction du CYP1A2.
⁃ La prudence s’impose chez les patientes sous œstrogénothérapie (par ex.
contraceptifs ou hormonothérapie de substitution), qui accroît les concentrations
plasmatiques de mélatonine en inhibant son métabolisme par les CYP1A1 et CYP1A2.
⁃ Les inhibiteurs du CYP1A2 tels que les quinolones sont susceptibles d’accroître
l’exposition à la mélatonine.
⁃ Les inducteurs du CYP1A2 tels que la carbamazépine et la rifampicine sont
susceptibles de réduire les concentrations plasmatiques de la mélatonine.
⁃ La littérature contient une multitude de données concernant l’effet des
agonistes/antagonistes adrénergiques, des agonistes/antagonistes des opiacés, des
antidépresseurs, des inhibiteurs de la prostaglandine, des benzodiazépines, du tryptophane
et de l’alcool, sur la sécrétion de la mélatonine endogène. Aucune étude n’a été réalisée pour
déterminer si ces substances actives interfèrent ou non avec les effets dynamiques ou
cinétiques du Circadin ou vice versa.
Interactions pharmacodynamiques
⁃ La consommation d’alcool doit être proscrite pendant le traitement par
Circadin en raison d’une diminution de l’efficacité de Circadin sur le sommeil.
⁃ Il est possible que Circadin amplifie les propriétés sédatives des
benzodiazépines et des hypnotiques autres que les benzodiazépines, tels que le zaléplon, le
zolpidem et la zopiclone. Dans un essai clinique, des preuves d’une interaction
pharmacodynamique transitoire entre Circadin et le zolpidem ont été observées une heure
après l’administration concomitante de ces deux produits. Leur administration concomitante
s’est traduite par une altération accrue de l’attention, de la mémoire et de la coordination,
comparé au zolpidem utilisé seul.
⁃ Dans des études, Circadin a été administré de façon concomitante avec la
thioridazine et l’imipramine, deux substances actives qui agissent sur le système nerveux
central. Aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative n’a été observée
avec l’une ou l’autre de ces substances. Toutefois, l’administration concomitante de Circadin
a majoré la sensation de tranquillité et la difficulté à effectuer des tâches, comparé à
l’imipramine utilisée seule, et a entraîné des sensations vertigineuses plus marquées
comparé à la thioridazine utilisée seule.

8. EFFETS SECONDAIRES OU INDESIRABLES


Dans des essais cliniques (dans le cadre desquels un total de 1 931 patients ont pris Circadin
et 1 642 patients un placebo), 48,8 % des patients recevant Circadin ont rapporté un effet
indésirable, alors que ce pourcentage était de 37,8 % chez ceux ayant reçu un placebo. La
comparaison des pourcentages de patients ayant eu des effets indésirables par 100
semaines-patients a montré un pourcentage supérieur pour le placebo que pour Circadin
(5,743 – placebo vs. 3,013 – Circadin). Les effets indésirables les plus fréquents étaient :
céphalées, rhinopharyngite, mal de dos et arthralgies, qui étaient fréquentes, d’après la
définition MedDRA, dans le groupe sous Circadin comme dans celui sous placebo.
55

9. POSOLOGIE
La posologie recommandée est de 2 mg une fois par jour, 1 à 2 heures avant le coucher et
après le repas. Cette posologie peut être poursuivie pendant une période allant jusqu’à 13
semaines.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de Circadin chez les enfants âgés de 0 à 18 ans n’a pas encore été
établie. D’autres formes pharmaceutiques/dosages peuvent être plus appropriés pour une
administration dans cette population. Les données actuellement disponibles sont décrites à
la rubrique 5.1.
Insuffisance rénale
L’effet d’une insuffisance rénale, quelle que soit son degré, sur la pharmacocinétique de la
mélatonine n’a pas été étudié. La prudence s’impose lors de l’administration de la
mélatonine chez des patients présentant une insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique
Aucune donnée n’est actuellement disponible sur l’utilisation de Circadin chez les patients
présentant une insuffisance hépatique. Les données publiées montrent que le taux de
mélatonine endogène augmente de façon marquée durant les heures diurnes en raison
d’une clairance réduite chez les insuffisants hépatiques. De ce fait, Circadin est déconseillé
chez les insuffisants hépatiques.

10. ABSORPTION
L’absorption de la mélatonine ingérée est complète chez l’adulte et peut être réduite de
jusqu’à 50 % chez les personnes âgées. La cinétique de la mélatonine est linéaire dans
l’intervalle de doses de 2 à 8 mg.
La biodisponibilité est de l’ordre de 15 %. Il se produit un important effet de premier passage
avec un métabolisme de premier passage estimé de 85 %. Le Tmax est obtenu 3 heures après
le repas. Le taux d’absorption de la mélatonine et la Cmax après administration orale de 2 mg
de Circadin sont affectés par la prise d’aliments. La présence d’aliments a retardé l’absorption
de la mélatonine, ce qui a retardé (Tmax=3,0 h versus Tmax= 0,75 h) l’obtention du pic
plasmatique et réduit la concentration plasmatique maximale après le repas (Cmax=1 020
versus Cmax=1 176 pg/ml).

11. DISTRIBUTION
In vitro, la liaison de la mélatonine aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 60 %.
Circadin se fixe principalement à l’albumine, à la alpha1-glycoprotéine acide et à la
lipoprotéine haute densité.

12. METABOLISME
Les données expérimentales suggèrent que les isoenzymes CYP1A1, CYP1A2, voire CYP2C19,
du système du cytochrome P450 sont impliquées dans le métabolisme de la mélatonine. Le
principal métabolite est la 6-sulfatoxy-mélatonine (6-S-MT), qui est inactive. Le site de
biotransformation est le foie. L’excrétion du métabolite est complète dans les 12 heures
suivant l’ingestion.
Personnes d’un âge plus avancé
56

Le métabolisme de la mélatonine est connu pour diminuer avec l’âge. Pour différentes doses,
une ASC plus importante et une Cmax plus élevée ont été rapportées chez des patients plus
âgés, comparé à des patients plus jeunes, ce qui reflète le métabolisme plus faible de la
mélatonine chez les personnes âgées : Cmax de l’ordre de 500 pg/ml chez les adultes (18-45
ans) versus 1 200 pg/ml chez les personnes âgées (55-69 ans) ; ASC de l’ordre de 3 000
pg*h/ml chez les adultes versus 5 000 pg*h/ml chez les personnes âgées.
Insuffisance rénale
Les données internes indiquent l’absence de phénomène d’accumulation après des doses
répétées de mélatonine. Cette observation est compatible avec la demi-vie brève de la
mélatonine chez l’homme. Les concentrations plasmatiques mesurées chez des patients à 23
h (2 heures après l’administration) après 1 et 3 semaines d’administration quotidienne
étaient de 411,4 ± 56,5 et 432,00 ± 83,2 pg/ml respectivement, valeurs similaires à celles
trouvées chez des volontaires sains après une dose unique de 2 mg de Circadin.
Insuffisance hépatique
Le foie est le site principal du métabolisme de la mélatonine et, par conséquent, une
insuffisance hépatique entraîne des concentrations plasmatiques de mélatonine endogène
plus élevées.
Chez des patients présentant une cirrhose, les concentrations plasmatiques de mélatonine
étaient significativement augmentées durant les heures diurnes. L’excrétion totale de 6-
sulfatoxymélatonine était significativement réduite chez ces patients, comparé aux témoins.

13. ELIMINATIONS
La demi-vie terminale (t1⁄2) est de 3,5 à 4 heures. Les métabolites sont éliminés par voie
rénale, 89 % sous la forme de sulfoconjugués et glucuronoconjugués de la 6-
hydroxymélatonine, et 2 % sont excrétés sous forme de mélatonine (principe actif inchangé).

14. REGLES GENERALES


Circadin peut entraîner une somnolence. Ce médicament doit donc être utilisé avec
prudence si les effets de cette somnolence sont susceptibles de poser un problème de
sécurité.
Il n’existe aucune donnée clinique concernant l’emploi de Circadin chez des individus
présentant une maladie auto-immune. De ce fait, Circadin est déconseillé chez les patients
présentant une maladie auto-immune.
Circadin contient du lactose. Les patients présentant une intolérance héréditaire au
galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du
galactose ne doivent pas prendre ce médicament.

15. PRECAUTIONS.
À conserver à une température ne dépassant pas 25°C. À conserver dans l’emballage
extérieur d’origine à l’abri de la lumière.
57

X. CLOPIXOL® formes orales

1. PRINCIPE ACTIF (DCI) :


La DCI de Clopixol est zuclopenthixol

2. DEMI-VIE :
La demi-vie plasmatique est d’environ 20 heures chez l’adulte.

3. PROPRIETE :
Le zuclopenthixol est un neuroleptique issu de la famille des thioxanthènes. Classe
pharmacothérapeutique : Antipsychotique dérivé thioxanthène, code ATC : N05AF05.

4. MECANISME :
Il agit en bloquant les récepteurs dopaminergiques D1 et D2. Il possède en outre des effets
atropiniques et sympatholytiques alpha.
Cliniquement, le zuclopenthixol est un neuroleptique qui se caractérise par :
- un effet antipsychotique et antihallucinatoire,
- un effet sédatif.

5. INDICATION :
États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques :
délires paranoïa-ques, psychoses hallucinatoires chroniques).
Traitement de courte durée des états d'agitation et d'agressivité au cours des états
psychotiques aigus et chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques :
délires paranoiaques, psychoses hallucinatoires chroniques).

6. CONTRE-INDICATIONS :
⁃ Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la
rubrique Composition.
⁃ Risque de glaucome par fermeture de l'angle.
⁃ Risque de rétention urinaire lié à des troubles rétro-prostatiques.
⁃ Insuffisances hépatiques et/ou rénales graves.
⁃ Troubles de la conscience, quelle qu'en soit la cause (par exemple due à une
intoxication à l'alcool, aux barbituriques ou aux opiacés), coma.
⁃ En association avec un dopaminergique hors parkinson (cabergoline,
quinagolide), le citalopram, l'escitalopram, l'hydroxyzine, la dompéridone, la pipéraquine (cf
Interactions).

7. INTERACTION MEDICAMENTEUSE :
Associations contre-indiquées :
⁃ Dopaminergiques hors parkinson (cabergoline, quina-golide) : antagonisme
réciproque de agoniste dopa-minergique et des neuroleptiques.
⁃ Citalopram, escitalopram : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire,
notamment de torsades de pointes.
⁃ Hydroxyzine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment
de torsades de pointes.
58

⁃ Dompéridone : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment


de torsades de pointes.
⁃ Pipéraquine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment
de torsades de pointes.
Associations déconseillées :
⁃ Alcool (boisson et excipient) : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des
neuroleptiques.L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules
et l'utilisation de machines.Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments
contenant de l'alcool.
⁃ Lévodopa: antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.Chez
le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux
médicaments.
⁃ Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine,
bromocriptine, entacapone, lisuride,pergolide, piribédil, pramipexole, rasagiline, ropinirole,
rotigotine, sélégiline, tolcapone) : antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et
des neuroleptiques. Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles
psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez le patient
parkinsonien traité par dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués
progressivement jusqu'à l'arrêt leur arrêt brutal expose à un risque de « syndrome malin des
neuroleptiques »).
⁃ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (chloroquine,
halofantrine, luméfantrine, pentamidine) : risque majoré de troubles du rythme
ventriculaire, notamment de torsades de pointes.Si cela est possible, interrompre l'un des
deux trai-tements. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et
surveillance ECG monitorée.
⁃ Hydroxychloroquine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire,
notamment de torsades de pointes.
⁃ Méthadone : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment
de torsades de pointes.
⁃ Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes
(amisulpride, chlorpromazine,cyamémazine, dropéridol, flupenthixol, fluphénazine,
halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampé-rone, pipotiazine, sulpiride, sultopride,
tiapride) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de
pointes.
⁃ Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
(amiodarone, arsénieux, diphé-manil, disopyramide, dolasetron IV, dronédarone,
érythromycine IV, hydroquinidine, méquitazine, mizolas-tine, moxifloxacine, prucalopride,
quinidine, sotalol, spiramycine IV, torémifène, vandétanib, vinca-mine IV) : risque majoré de
troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
⁃ Sodium (oxybate de) : majoration de la dépression centrale. L'altération de la
vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi:
⁃ Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol,
métoprolol, nébivolol) : effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment
orthostatique (effet additif); et risque majore de troubles du rythme ventriculaire,
notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiogra-phique.
59

⁃ Bradycardisants : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire,


notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
⁃ Hypokaliémiants : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire,
notamment de torsades de pointes.Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le
produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
⁃ Anagrélide : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de
torsades de pointes.Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
⁃ Azithromycine, clarithromycine, roxithromycine : risque majoré de troubles du
rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électro-
cardiographique pendant l'association.
⁃ Ciprofioxacine, levofloxacine, norfloxacine : risque majore de troubles du
rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et
électrocardiographique pendant l association.
⁃ Ondansétron : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment
de torsades de pointes.
⁃ Lithium : risque d'apparition de signes neuropsychi-ques évocateurs d'un
syndrome malin des neuroleptiques ou d'une intoxication au lithium. Surveillance clinique et
biologique régulière, notamment en début d'association.
Associations à prendre en compte :
⁃ Médicaments abaissant la pression artérielle : risque de majoration d'une
hypotension, notamment ortho-statique.
⁃ Autres médicaments atropiniques : addition des effets indésirables
atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche...
⁃ Autres médicaments sédatifs : majoration de la dépression centrale.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation
de machines.
⁃ Dapoxétine : risque de majoration des effets indési-rables, notamment à type
de vertiges ou de syncopes.
⁃ Orlistat : risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant par
orlistat.

8. EFFETS SECONDAIRES OU INDESIRABLES :


La majorité des effets indésirables sont dose-dépendants. La fréquence et la sévérité de ces
effets sont plus prononcées en début de traitement et s'estompent par la suite.
Des effets extrapyramidaux peuvent avoir lieu, surtout en début de traitement. Dans la
plupart des cas, ces effets indésirables peuvent être contrôlés de façon satisfaisante en
diminuant la posologie et/ou en administrant des antiparkinsoniens anticholinergiques.
L'utilisation d'antiparkinsoniens anticholinergiques n'est pas recommandée en prophylaxie
de routine. Les médicaments antiparkinsoniens n'ont pas d'action sur les dyskinésies tardives
et peuvent provoquer leur aggravation. Il est recommandé de diminuer la posologie ou,
lorsque c'est possible, d'interrompre le traitement par le zuclopenthixol.
Les fréquences des effets indésirables ci-dessous sont indéterminées ne peuvent être
estimées sur la base des données disponibles issues des essais cliniques, des données de la
littérature et des notifications spon-tanées).

9. POSOLOGIE :
60

La posologie doit être strictement adaptée à chaque cas.


Traitement de courte durée des états d'agitation et d'agressivité au cours des états
psychotiques aigus et chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques :
délires paranoiaques, psychoses hallucinatoires chroniques):
La posologie sera progressivement augmentée par paliers de 10 à 20 mg : dans certains cas,
elle sera augmentée de 10 à 50 mg. La posologie moyenne se situe entre 50 et 100mg par
jour mais elle pourra atteindre 200 mg par jour en fonction de l'état du patient.
La forme goutte est particulièrement utile chez les sujets âgés.
Etats psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques :
délires paranoïa-ques, psychoses hallucinatoires chroniques) :
Traitement d'entretien : 20 à 50 mg par jour.
MODE D'ADMINISTRATION:
Voie orale.

10. ABSORPTION :
L'absorption du zuclopenthixol est rapide et la concentration sérique maximale est atteinte
au bout de 4 heures environ.

11. DISTRIBUTION :
Le volume de distribution apparent est de 20L/Kg.

12. METABOLISME :
Le métabolisme du zuclopenthixol suit essentiellement trois voies :
⁃ sulfoxydation,
⁃ N-désalkylation de la chaîne latérale,
⁃ glucuroconjugaison.

13. ÉLIMINATION :
L'excrétion est essentiellement fécale.

14. REGLES GENERALES :


Comprimés:
Durée de conservation : 2 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
Conserver les plaquettes thermoformées dans l'emballage extérieur, à l'abri de l'humidité.
Solution buvable :
Durée de conservation : 18 mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C et à l'abri de la lumière.
Après ouverture : La solution buvable doit être utilisée dans les 6 semaines.

15. Précaution :
⁃ En cas d'hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement,
car ce signe peut être l'un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques
(pâleur, hyperthermie, troubles végé-tatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire).
Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent
précéder l'apparition de l'hyperthermie et constituer, par consé-quent, des signes d'appel
précoces.Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique,
61

certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des


atteintes organiques cérébrales. Les symptômes peuvent persister pendant plus d'une
semaine après l'arrêt des neuroleptiques oraux et légèrement plus longtemps lorsqu'ils sont
associés aux formes LP de ces médicaments.
⁃ Une surveillance particulière chez les patients épileptiques et les sujets
présentant d'autres facteurs prédisposant (atteintes cérébrales) peut être conseillée en
raison de la possibilité d'abaissement du seuil épileptogène.
⁃ Une surveillance biologique (transaminases, tests hépatiques) est
recommandée chez les alcooliques chroniques et chez les patients ayant présenté
antérieurement une atteinte hépatique sérieuse.
Prudence :
⁃ chez les sujets âgés en raison de leur importante sensibilité (sédation et
hypotension);
⁃ dans les affections cardiovasculaires graves, en raison des modifications
hémodynamiques, en parti-culier Thypotension;
⁃ dans les insuffisances rénales ou hépatiques, en raison du risque de
surdosage;
⁃ chez les parkinsoniens nécessitant impérativement un traitement
neuroleptique.
⁃ Allongement de l'intervalle QT : le zuclopenthixol peut provoquer un
allongement de l'espace QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de
troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type de torsades de pointes, est
majoré par l'existence d'une bradycardie, d'une hypokaliémie, d'un QT long congénital ou
acquis (association à un médicament augmentant lintervalle QI) (cf Effets indésirables).Il
convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s'assurer avant toute
administration, de l'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du
rythme :
⁃ bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
⁃ hypokaliémie,
⁃ allongement congénital de l'intervalle QT,
⁃ traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner une
bradycardie marquée < 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de
la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT (cf Interactions).
⁃ Hormis les situations d'urgence, il est recommandé d'effectuer un ECG dans le
bilan initial des patients devant être traités au long cours par un neuroleptique.
⁃ Des cas d'hyperglycémie ou d'intolérance au glucose et la survenue ou
l'exacerbation d'un diabète ont été rapportés chez des patients traités par des
antipsychotiques (cf Effets indésirables).Les patients traités par Clopixol doivent faire l'objet
d'une surveillance clinique et biologique conforme aux recommandations sur le suivi
cardiométabolique en vigueur. Il est recommandé de porter une attention particulière aux
patients diabétiques ou ayant des facteurs de risque de diabète et de réajuster
éventuellement le traitement antidiabétique.
⁃ Des cas de thromboembolie veineuse (TEV) ont été rapportés avec les
antipsychotiques. Etant donné que les patients traités par antipsychotiques présentent
souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tous les facteurs de risque de survenue de TEV
62

doivent être identifiés avant et au cours du traitement par Clopixol et des mesures
préventives doivent être prises le cas échéant.
Personnes âgées:
Accident vasculaire cérébral :
Dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés
atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un
risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d'une
telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risque avec d'autres
antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peut être exclue.
Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de
risque d'accident vasculaire cérébral.
Augmentation de la mortalité chez les patients âgés atteints de démence :
Les résultats de deux études observationnelles menées chez un grand nombre de patients
ont montré que les patients âgés atteints de démence et traités par antipsychotiques
présentent une faible augmentation du risque de mortalité comparés à ceux qui ne sont pas
traités. Les données disponibles sont insuffisantes pour établir une estimation précise de ce
risque et la cause de cette augmentation est inconnue.
Clopixol n'est pas autorisé dans le traitement des troubles du comportement liés à la
démence.
Liées aux excipients :
Comprimé à 10 mg et 25 mg :
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients
présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de
malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Comprimé à 10 mg et 25 mg :
Ce médicament contient de l'huile de ricin et peut provoquer des troubles digestifs (effet
laxatif léger, diarrhée).
Solution buvable :
Ce médicament contient 14,2 % de volume d'éthanol (alcool), c'est-à-dire jusqu'à 1,2 g par
dose, ce qui équivaut à 28,4 ml de bière ou 11,8 ml de vin par dose.
L'utilisation de ce médicament est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise
en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque
tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques.
63

BIBLIOGRAPHIE
1. https://www.vidal.fr/
2. Multilingual Dictionary of Narcotic Drugs and Psychotropic Substances under
International Control, United Nations publication, 2007 (Sales No. M.06.XI.16)
3. https://www.doctissimo.fr/medicament-CIRCADIN.htm
4. https://www.rts.ch/info/suisse/12948681-les-medicaments-les-plus-prescrits-en-
suisse-sont-les-psychotropes.html
5. https://sante.gouv.fr/IMG/doc/les-medicaments-psychotropes.doc
6. Compendium suisse des médicaments, 2010
7. Médicaments - DAPméd-Africa (site internet :
http://www.dapmed-africa.com/medicaments/list/)
8. https://www.pharmacorama.com/

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