Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I. CYMBALTA®……………………….………….....……………………………………………………………….. 2
II. CALCIBRONAT®……………………………………………….……………………………………………….. 12
III. CELOCURINE®…………………………………………………………………..………………………………..15
IV. CITAXIN®……………………………………………………….…………………………………………………..20
V. CIPRALEX®..…………………………………………………………....…………………………………………29
VI. COVATINE®...………………………………………..……………………………………………………………39
VII. CARDIOCALM®………………………………….....……………………………………………………………41
VIII. CONTRAMAL®...…………………………………………….…………………………………………………..44
IX. CICARDIN®...…………………………………………………...………………………………………………...53
X. CLOPIXOL® formes orales………………………………………………………………..…………………57
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………..……………………………………………63
2
I. CYMBALTA®
2. DEMI-VIE
La demi-vie d’élimination de la duloxétine varie de 8 à 17 heures (en moyenne : 12 heures).
3. PROPRIETE
La duloxétine est un antidépresseurs.
4. MECANISME
La duloxétine est un inhibiteur à la fois de la recapture de la sérotonine (5-HT) et de la
noradrénaline (NA). Elle inhibe faiblement la recapture de la dopamine et n’a pas d’affinité
significative pour les autres récepteurs histaminiques, dopaminergiques, cholinergiques et
adrénergiques. La duloxétine augmente de façon dose-dépendante les taux extracellulaires
de sérotonine et de noradrénaline dans différentes zones du cerveau chez l’animal.
5. INDICATIONS
⁃ Traitement du trouble dépressif majeur.
⁃ Traitement de la douleur neuropathique diabétique périphérique.
⁃ Traitement du trouble anxiété généralisée.
Cymbalta est indiqué chez l'adulte.
6. CONTRE-INDICATIONS
⁃ Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la
rubrique Composition.
⁃ Association aux inhibiteurs de la monoamine oxydase(IMAO) non sélectifs,
irréversibles (cf Interaction).
⁃ Maladie hépatique entraînant une insuffisance hépatique (cf
Pharmacocinétique).
⁃ Association à la fluvoxamine, à la ciprofloxacine ou à l'énoxacine (inhibiteurs
puissants du CYP1A2), associations entraînant une augmentation des concentrations
plasmatiques de duloxétine (cf Interactions).
⁃ Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min) (cf
Précautions d'emploi).
⁃ L'instauration du traitement par Cymbalta est contre-indiquée chez les
patients présentant une hypertension artérielle non équilibrée qui pourrait les exposer à un
risque potentiel de crise hypertensive (cf Précautions d'emploi, Effets indésirables).
7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
⁃ Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) : en raison du risque de
syndrome sérotoninergique, la duloxétine ne doit pas être associée avec des inhibiteurs de la
monoamine oxydase (IMAO) non sélectifs irréversibles, ni prescrite dans les 14 jours suivant
l'arrêt d'un traitement par IMAO. Compte tenu de la demi-vie de la duloxétine, un délai d'au
3
moins 5 jours doit être respecté après l'arrêt du traitement par Cymbalta avant d'initier un
traitement par IMAO (cf Contre indications).
L'association de Cymbalta avec les IMAO sélectifs réversibles, comme le moclobémide, n'est
pas recommandée (cf Précautions d'emploi).L'antibiotique linézolide est un IMAO réversible
non sélectif et ne doit pas être administré aux patients traités par Cymbalta (cf Précautions
d'emploi).
⁃ Inhibiteurs du CYP1A2: le CYP1A2 étant impliqué dans le métabolisme de la
duloxétine, l'utilisation concomitante de duloxétine avec des inhibiteurs puissants du CYP1A2
peut entraîner une augmentation des concentrations de la duloxétine. La fluvoxamine (100
mg une fois par jour), puissant inhibiteur du CYP1A2, a diminué d'environ 77 % la clairance
plasmatique apparente de la duloxétine et a multiplié par 6 l'aire sous la courbe (ASCo-t). En
conséquence, Cymbalta ne doit pas être administré en association avec des inhibiteurs
puissants du CYP1A2 comme la fluvoxamine (cf Contre-indications).
⁃ Médicaments du SNC : le risque lié à l'association de la duloxétine avec
d'autres médicaments agissant sur le SNC n'a pas été systématiquement évalué, en dehors
des cas décrits dans cette rubrique. En conséquence, la prudence s'impose en cas
d'association de Cymbalta avec d'autres médicaments ou substances agissant sur le SNC,
dont l'alcool et les sédatifs (par exemple benzodiazépines, morphinomimétiques,
antipsychotiques, phénobarbital, antihistaminiques sédatifs).
⁃ Agents sérotoninergiques : de rares cas de syndrome sérotoninergique ont été
décrits chez des patients traités par des ISRS/IRSNA, en association avec des agents
serotoninergiques. La prudence s'impose si Cymbalta est administré en même temps que des
agents sérotoninergiques comme les ISRS, les IRSNA, les antidépresseurs tricycliques tels que
la clomipramine ou l'amitriptyline, les IMAOs tels que le moclobémide ou le linézolide, le
millepertuis (Hypericum perforatum) ou les triptans, le tramadol, la pethidine et le
tryptophane cf Pré-cautions d'emploi).
Effets de la duloxétine sur les autres médicaments :
⁃ Médicaments métabolisés par le CYP1A2: la pharmacocinétique de la
théophylline, un substrat du CYP1A2, n'a pas été significativement modifiée lors de la
coadministration de duloxétine (60 mg deux fois par jour).
⁃ Médicaments métabolisés par le CYP2D6 : la duloxé-tine est un inhibiteur
modéré du CYP2D6. Lors de la coadministration de la duloxétine, à la dose de 60 m deux fois
par jour avec une dose unique de désipramine, un substrat du CYP2D6, l'aire sous la courbe
(ASC) de la désipramine a été multipliée par 3. La coadministration de duloxétine (40 mg
deux fois par jour) et de toltérodine augmente de 71 % l'aire sous la courbe (ASC), à
l'équilibre, de la toltérodine (2 mg deux fois par jour) mais ne modifie pas la
pharmacocinétique de son métabolite actif 5-hydroxy. Une adaptation de la posologie n'est
donc pas justifiée.La prudence s'impose si Cymbalta est coadministré avec des médicaments
principalement métabolisés par le CYP2D6 (rispéridone, antidépresseurs tricycliques tels que
la nortriptyline, l'amitriptyline et l'imipramine), en particulier, s'ils présentent un index
thérapeutique étroit (comme la flécaïne, la propafénone et le métoprolol).
⁃ Contraceptifs oraux et autres agents stéroïdiens : les résultats des études in
vitro montrent que la duloxétine n'est pas un inducteur du CYP3A. Aucune étude spécifique
d'interactions médicamenteuses n'a été conduite in Vivo.
⁃ Anticoagulants et antiagrégants plaquettaires : la prudence est de mise lors de
l'association de la duloxetine avec des anticoagulants oraux ou des antiagrégants
plaquettaires en raison de l'augmentation potentielle du risque hémorragique liée à une
4
des intervalles QT, PR, QRS ou QTcB n'a montré aucune différence cliniquement significative
entre les groupes duloxétine et placebo.
c. Population pédiatrique :
Au total, 509 patients pédiatriques âgés de 7 à 17 ans présentant un trouble dépressif
majeur et 241 patients pédiatriques âgés de 7 à 17 ans présentant un trouble anxiété
généralisée ont été traités par duloxétine dans des études cliniques. De façon générale, le
profil des effets indésirables de la duloxétine chez les enfants et les adolescents était
similaire à celui observé chez l'adulte.
Dans des études cliniques, un total de 467 patients pédiatriques randomisés recevant de la
duloxétine ont présenté une diminution moyenne du poids de 0,1 kg à 10 semaines
comparativement à une augmentation moyenne de 0,9 kg chez les 353 patients traités avec
le placebo. Par la suite, sur une période d'extension de quatre à six mois, ces patients ont eu,
en moyenne, tendance à retrouver leur percentile de poids initial attendu, sur la base des
données de populations du même âge et de même sexe.
Dans des études allant jusqu'à 9 mois, une diminution moyenne de 1 % de leur percentile de
taille (diminution de 2 % chez les enfants (7-11 ans) et une augmentation de 0,3 % chez les
adolescents (12-17 ans) ont été observées chez les patients pédiatriques traités avec la
duloxétine (cf Précautions d'emploi).
9. POSOLOGIE
⁃ Trouble dépressif majeur :La posologie initiale et recommandée pour le
maintien de la réponse est de 60 mg une fois par jour, à prendre au cours ou en dehors des
repas. Des posologies supérieures à 60 mg par jour en une prise, jusqu'à une dose maximale
de 120 mg par jour, ont été évaluées, en termes de sécurité d'emploi, lors des études
cliniques. Toutefois, l'intérêt d'une augmentation posologique chez les patients ne répondant
pas à la dose initiale recommandée n'est pas établi.La réponse thérapeutique apparaît
généralement après 2-4 semaines de traitement.Après obtention de l'effet thérapeutique
attendu, il est recommandé de poursuivre le traitement plusieurs mois afin de prévenir les
rechutes. Chez les patients répondant à la duloxétine, et présentant des antécédents
d'épisodes dépressifs majeurs répétés, la poursuite à long terme du traitement peut être
envisagée, à une posologie de 60 à 120 mg/jour.
⁃ Trouble anxieux généralisé :La posologie initiale recommandée chez les
patients présentant un trouble anxieux généralisé est de 30mg une fois par jour, à prendre au
cours ou en dehors des repas. Chez les patients ayant une réponse insuffisante, la dose devra
être augmentée à 60 mg, qui est la dose d'entretien habituelle chez la plupart des patients.
Chez les patients présentant un trouble dépressif majeur associé, la posologie initiale
d'entretien est de 60 mg une fois par jour (lire également les recommandations de posologie
ci-dessus).
Des doses allant jusqu'à 120 mg par jour se sont montrées efficaces et leur sécurité d'emploi
a été évaluée dans des essais cliniques. Chez les patients présentant une réponse insuffisante
à la dose de 60 mg, une augmentation de doses jusqu'à 90 mg ou 120 mg peut donc être
envisagée. L'augmentation des doses doit être basée sur la réponse clinique et la tolérance.
Après consolidation de la réponse, il est recommandé de continuer le traitement pendant
plusieurs mois afin d'éviter une rechute.
⁃ Douleur neuropathique diabétique périphérique : La posologie initiale et
d'entretien recommandée est de 60 mg une fois par jour, à prendre au cours ou en dehors
des repas. La sécurité d'utilisation de posologies supérieures à 60 mg une fois par jour,
6
jusqu'à une dose maximale de 120 mg par jour, administrées en plusieurs prises
équivalentes, a été évaluée au cours des essais cliniques. Les concentrations plasmatiques de
duloxétine ont montré une grande variabilité interindividuelle. De ce fait, chez certains
patients, en cas de réponse insuffisante à la dose de 60 mg, la posologie pourra être
augmentée.
La réponse au traitement devra être évaluée après 2 mois. Chez les patients ayant une
réponse initiale insuffisante, une réponse au traitement au-delà de cette période est peu
probable.
Le bénéfice thérapeutique devra être réévalué réguliérement (au moins tous les 3 mois).
Populations particulières:
Sujets âgés:
Aucune adaptation posologique sur la seule base de l'âge n'est nécessaire chez le sujet âgé.
Cependant, comme pour tout médicament, la prudence s'impose chez le sujet âgé,
principalement avec Cymbalta à la posologie de 120 m par jour pour le trouble dépressif
majeur ou le trouble anxiété généralisée, du fait de données limitées.
Insuffisance hépatique :
Cymbalta ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une pathologie hépatique
entraînant une insuffisance hépatique (cf Contre-indications).
Insuffisance rénale :
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire en cas d'insuffisance rénale légère à
modérée (clairance de la créatinine comprise entre 30 et 80 ml/min). Cymbalta ne doit pas
être utilisé chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la
créatinine < 30 ml/min : cf Contre-indications).
Population pédiatrique :
La duloxétine ne doit pas être utilisée chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18
ans dans le traitement du trouble dépressif majeur en raison de problème(s) de sécurité et
d'efficacité (cf Précautions d'emploi, Effets indésirables).
La sécurité et l'efficacité de la duloxétine dans le traitement du trouble anxiété généralisée
chez les patients pédiatriques âgés de 7 à 17 ans n'ont pas été établies.
Les données actuellement disponibles sont décrites dans les rubriques Effets indésirables,
absorption, distribution, métabolisme et mécanismes et élimination.
La sécurité et l'efficacité de la duloxétine dans le traitement de la douleur neuropathique
diabétique périphérique n'ont pas fait l'objet d'étude. Aucune donnée n'est disponible.
Arrêt du traitement :
L'arrêt brutal du traitement doit être évité. Lors de l'arrêt du traitement par Cymbalta, la
dose doit être progressivement diminuée sur une durée d'au moins une à deux semaines,
afin de limiter le risque de réactions de sevrage (cf Précautions d'emploi, Effets indésirables).
Si des symptômes non tolérables apparaissent lors de la diminution de la dose ou à l'arrêt du
traitement, le retour à la dose précédemment prescrite peut être envisagé. Le médecin
pourra ensuite reprendre la diminution de la dose, mais à un rythme plus progressif.
MODE D'ADMINISTRATION:
Voie orale.
10. L'ABSORPTION
La duloxétine est bien absorbée après administration orale, avec une Cmax atteinte 6 heures
après l'administration. La biodisponibilité absolue par voie orale de la duloxétine varie de 32
% à 80 % (moyenne à 50 %). La prise d'aliments retarde l'apparition du pic de concentration
7
11. LA DISTRIBUTION
La duloxétine est liée à 96 % environ aux protéines plasmatiques humaines. La duloxétine se
lie à la fois à l'albumine et à l'α-1 glycoprotéine acide. La liaison aux protéines plasmatiques
n'est pas modifiée en cas d'insuffisance hépatique ou rénale.
12. LE METABOLISME
La duloxetine est principalement métabolisée par oxydation (CYP1A2 et enzyme polymorphe
CYP2D6), puis par conjugaison. Les données de pharmacocinétique mettent en évidence une
importante variabilité inter-individuelle (de l'ordre de 50 % à 60 %), en partie liée au sexe, à
l'âge, à la consommation tabagique et au statut de métaboliseur du CYP2D6.
13. L'ELIMINATION
Après administration intraveineuse, la clairance plasmatique de la duloxétine varie de 22 l/h
à 46 l/h (en moyenne : 36 l/h).
Après administration orale, la clairance plasmatique apparente de la duloxétine s'étend de 33
à 261 l/h (en moyenne : 101 l/h).
Populations particulières :
⁃ Sexe : des différences pharmacocinétiques ont été observées entre les
hommes et les femmes la clairance plasmatique apparente est approximativement 50 % plus
faible chez les femmes). Néanmoins, ces différences pharmacocinétiques ne justifient pas de
recommander une posologie plus faible chez la femme.
⁃ Age : des différences pharmacocinétiques ont été observées entre les femmes
jeunes et âgées (> 65 ans) (chez les sujets âgés, l'aire sous la courbe augmente d'environ 25
% et la demi-vie est allongée d'environ 25 %), sans que ces différences ne soient suffisantes
pour nécessiter des adaptations de la posologie. Cependant, la prudence s'impose en cas de
traitement chez le sujet âgé cf Posologie, Précautions d'emploi).
⁃ Insuffisance rénale: les patients en insuffisance rénale terminale (IRT) dialysés
présentaient des valeurs de Cmax et d'aire sous la courbe (ASC), pour la duloxétine, deux fois
plus élevées que les sujets sains. Les données pharmacocinétiques avec la duloxétine sont
limitées chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère ou modérée.
⁃ Insuffisance hépatique : la pharmacocinétique de la duloxétine est modifiée en
cas d'atteinte hépatique modérée (classe B de Child-Pugh). Par rapport aux sujets sains, la
clairance plasmatique apparente de la duloxétine était inférieure de 79 %, la demi-vie
terminale apparente était 2,3 fois plus longue et l'aire sous la courbe était 3,7 fois plus
importante chez les patients atteints d'insuffisance hépatique modérée.La
pharmacocinétique de la duloxétine et de ses métabolites n'a pas été étudiée chez les
patients présentant une insuffisance hépatique légère ou sévère.
⁃ Femmes allaitantes : la distribution de la duloxétine a été étudiée chez 6
femmes en période d'allaitement et qui avaient accouché depuis au moins 12 semaines.La
duloxétine est retrouvée dans le lait maternel, et les concentrations à l'équilibre dans le lait
maternel sont équivalentes à environ un quart des concentrations plasmatiques. La quantité
de duloxétine passant dans le lait maternel est approximativement de 7 ug/jour pour une
posologie de 40 mg deux fois par jour. L'allaitement n'a pas influencé la pharmacocinétique
de la duloxétine.
8
même si chez certains patients, ils peuvent se prolonger (2-3 mois ou plus). Il est donc
conseillé de diminuer la posologie de la duloxétine progressivement sur une durée d'au
moins deux semaines, selon les besoins du patient (cf Posologie).
Sujets âgés :
Les données sur l'utilisation de Cymbalta à la posologie de 120 mg par jour chez les patients
âgés présentant un trouble dépressif majeur et un trouble anxiété généralisée sont limitées.
Par conséquent, la prudence est recommandée chez le sujet âgé traité à la posologie
maximale (cf Posologie).
Akathisie/agitation psychomotrice :
L'utilisation de la duloxétine peut entraîner l'apparition d'une akathisie, caractérisée par une
agitation perçue comme déplaisante ou pénible et par le besoin d'être toujours en
mouvement, auquel s'associe souvent une incapacité à rester assis ou debout immobile. Ces
symptômes surviennent plutôt au cours des premières semaines de traitement.
L'augmentation des doses peut être préjudiciable pour les patients qui développent ces
symptômes.
Médicaments contenant de la duloxétine :
La duloxétine est disponible sous des noms de marque différents dans plusieurs indications
(traitement de la douleur neuropathique diabétique, trouble dépressif majeur, trouble
anxiété généralisée et incontinence urinaire d'effort). L'association de ces médicaments chez
un même patient doit être évitée.
Hépatite/augmentation des enzymes hépatiques :
Des cas d'atteinte hépatique, incluant des augmentations sévères des enzymes hépatiques (>
10 fois la limite supérieure de la normale), des hépatites et des ictères, ont été rapportés
avec la duloxétine (ci Effets indésirables). La plupart d'entre eux sont survenus au cours des
premiers mois de traitement. L'atteinte hépatique était principalement de type cytolytique.
La duloxétine doit être utilisée avec prudence chez les patients traités par d'autres
médicaments associés à des atteintes hépatiques.
Saccharose:
Cymbalta en gélules gastrorésistantes contient du saccharose. Les patients atteints de
troubles héréditaires rares, comme une intolérance au fructose, un syndrome de
malabsorption du glucose-galactose ou une insuffisance en saccharose-isomaltase, ne
doivent pas prendre ce médicament.
12
II. CALCIBRONAT®
2. DEMI-VIE
La demi-vie plasmatique est de 12 jours entraînant un risque d'accumulation dont il faudra
tenir compte en cas d'usage prolongé (cf Posologie).
3. PROPRIETE
C’est médicament est un hypnotique et sédatif.
4. MECANISME
Hypnotique et sédatif (N: système nerveux central).
Association bromocalcique, réunissant l'action sédative du brome et l'action périphérique du
calcium sur l'excitabilité neuromusculaire.
5. INDICATIONS
Traitement d’appoint des troubles légers du sommeil, irritabilité, nervosité.
6. CONTRE-INDICATIONS
⁃ Acné juvénile.
⁃ Enfant de moins de 30 kg.
⁃ Sujet âgé dénutri et/ou déshydraté.
⁃ Hypercalcémie, hypercalciurie, lithiase calcique, calcifications tissulaires
(néphrocalcinoses).
⁃ Néphropathie glomérulaire chronique.
⁃ L'utilisation de bromo-galactogluconate de calcium est déconseillée pendant
la grossesse et l'allaitement.
7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Nécessitant des précautions d'emploi :
En particulier en cas d'association avec la vitamine D :
⁃ Cyclines : diminution de l'absorption digestive des cyclines. Prendre les sels de
calcium à distance des cyclines (plus de 2 heures, si possible).
⁃ Digitaliques : risque de troubles du rythme. Surveillance clinique et, s'il y a
lieu, contrôle de l'ECG et de la calcémie.
⁃ Diphosphonates : risque de diminution de l'absorption digestive des
diphosphonates. Prendre les sels de calcium à distance des diphosphonates (plus de 2
heures, si possible).
⁃ Fer (sels) : diminution de l'absorption digestive des sels de fer. Prendre le fer à
distance des repas et en l'absence de calcium.
A prendre en compte :
⁃ Diurétiques thiazidiques : risque d'hypercalcémie par diminution de
lélimination urinaire du calcium.
Autre association :
13
8. POSOLOGIE
Adulte : 1 à 2 comprimés effervescents par jour.
Enfant de plus de 30 kg : 1 comprimé effervescent par jour. Cette forme n’est pas adaptée à
l’enfant de moins de 30 kg en raison de son dosage.
Un comprimé effervescent contient environ 300 mg de brome.
En raison du risque d’accumulation (cf demi-vie), ne pas dépasser :
⁃ la dose de 10 mg/kg/jour de brome, soit :
⁃ 2 comprimés effervescents chez l’adulte ;
⁃ 1 comprimé effervescent chez l’enfant de plus de 30 kg ;
⁃ 3 semaines de traitement.
En cas deréadministration, respecter un intervalle de 3 à 4 semaines entre deux traitements.
9. ABSORPTION
Le taux d'absorption du calcium par voie gastro-intestinale est de l'ordre de 30 %.
L'absorption intestinale des bromures est rapide avec un pic de concentration entre 30 et 45
min.
10. DISTRIBUTION
Le volume moyen de distribution est de 175 L. La liaison aux protéines plasmatiques est
faible, 18 %.
Un passage foetoplacentaire et dans le lait maternel a été démontré pour les bromures.
11. METABOLISME
Le médicament est dégradé dans l’organisme en ions bromure et calcium.
12. ELIMINATION
L'élimination se fait en majeure partie par voie rénale.
14. PRECAUTIONS.
La survenue de manifestations cutanées et/ou de troubles neuropsychiques (cf Effets
indésirables) impose l'arrêt immédiat du traitement.
14
Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients
présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du
galactose, ou un déficit en sucrase/isomaltase.
Précautions :
⁃ L'absorption d'alcool pendant le traitement est déconseillée.
⁃ Le sujet âgé est plus sensible au risque d'effets neuropsychiques, notamment
en cas d'insuffisance rénale, même modérée.
⁃ Ce médicament contient du sodium. A prendre en compte chez les patients
suivant un régime hyposodé strict.
⁃ En cas de régime désodé, cette forme n'est pas adaptée.
⁃ En cas de régime pauvre en sucre ou de diabète, tenir compte de l'apport en
saccharose dans la ration journalière.
⁃ Il peut être nécessaire de contrôler la calciurie. Réduire ou interrompre le
traitement si celle-ci dépasse 7,5 mmol/kg/24 h.
⁃ Interférence avec le dosage des chlorures. Des pseudohyperchlorémies ont été
rapportées en cas de traitement par les bromures.
15
III. CELOCURINE®
2. DEMI-VIE
La demi-vie serait comprise entre 1,7 et 1,8 minutes.
3. PROPRIETE
Ce médicament est un myorelaxant à action périphérique, code ATC : M03AB01.
4. MECANISME
Le chlorure de suxaméthonium est un ammonium quaternaire composé de deux molécules
d’acétylcholine réunies. Les effets neuromusculaires sont pratiquement identiques à ceux de
l’acétylcholine, mais le chlorure de suxaméthonium a un effet plus prolongé. Le chlorure de
suxaméthonium réagit avec les récepteurs nicotiniques, ouvre les canaux et dépolarise les
plaques motrices et les structures membranaires voisines, ce qui produit une contraction
générale et anarchique des unités musculaires (bloc de phase I). Les inhibiteurs de
cholinestérase (physostigmine et néostigmine) augmentent les blocages de phaseI. Le
chlorure de suxaméthonium n’étant pas dégradé par les acétylcholinestérases, la
dépolarisation se prolonge et les membranes deviennent non réceptives aux nouvelles
impulsions. On obtient ainsi une paralysie musculaire atone. C’est en cela que le mode
d’action diffère des autres curares, qui, au contraire, inhibent la dépolarisation.
5. INDICATIONS
Chez l'adulte :
Adjuvant de l'anesthésie générale pour notamment faciliter l'intubation endotrachéale :
⁃ pour l'induction en séquence rapide,
⁃ lors des traitements par électroconvusivothérapie.
Chez l'enfant:
Adjuvant de l'anesthésie générale pour notamment faciliter l'intubation endotrachéale :
⁃ pour l'induction en séquence rapide.
6. CONTRE-INDICATIONS
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
⁃ Hypersensibilité connue au suxaméthonium ou aux curares, ou à l'un des
excipients mentionnés à la rubrique Composition.
⁃ Antécédent personnel ou familial d'hyperthermie maligne.
⁃ Maladies neuro-musculaires : myopathies, myotonie de Steinert.
⁃ Hyperkaliémie ou maladies exposant à une fuite potassique majeure (brûlures
étendues, traumatismes musculaires graves, paraplégie ou hémiplégie dans la phase
subaiguë, syndrome de dénervation, tétanos, immobilisation prolongée, polyneuropathie de
réanimation).
⁃ Déficit congénital ou acquis en pseudocholinesté-rases.
Ce médicament est généralement déconseillé dans les situations suivantes :
⁃ Terrain atopique.
16
7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Association faisant l'objet de précautions d'emploi:
Une adaptation posologique du chlorure de suxamé-thonium est nécessaire en cas d'une
administration concomitante de médicament appartenant aux classes suivantes:
⁃ Inhibiteurs de l'acétylcholinestérase ou de la pseudo-cholinestérase
(renforcent et prolongent l'effet dusuxaméthonium), notamment : écothiopate,
édrophonium, bambutérol, hexafluorénium, phénelzine, cyclo-phosphamide, thiotepa,
anticonceptionnels oraux,procaïne, chlorpromazine, métoclopramide.
⁃ Substances qui augmentent ou prolongent l'effetneuromusculaire du chlorure
de suxaméthonium,notamment azathioprine, kétamine, halothane, ami-nosides,
lincosamides, polymixines, sulfate de magnésium, carbonate de lithium.
9. POSOLOGIE
Comme avec tous les autres curarisants, la posologie du chlorure de suxaméthonium doit
être adaptée à chaque patient. Elle dépend de la méthode d'anesthésie employée, de la
durée présumée de l'intervention, des interactions éventuelles avec d'autres médicaments
administrés avant ou pendant anesthésie et de l'état général du patient.
Les posologies suivantes sont proposées :
L'injection intraveineuse de 1 mg/kg de chlorure de
suxaméthonium permet l'intubation endotrachéale 30 à 60 secondes après l'injection chez
l'adulte et provoque une paralysie totale de la musculature volontaire pendant 5 à 10
minutes.
Elle nécessite le recours à une ventilation assistée jusqu'au rétablissement de la respiration
spontanée efficace.
L'injection intraveineuse de 0,3 à 0,5 mg/kg de chlorure de suxaméthonium provoque une
relaxation complète de la musculature périphérique pendant 3 à 5 minutes, notamment lors
des électroconvulsivothérapies.
Lors de l'utilisation en électroconvulsivothérapie, il est nécessaire de faire précéder
l'injection de suxaméthonium d'une pré-oxygénation.
Population pédiatrique :
Chez le nourrisson et le petit enfant, la dose d'intubation est de 1,5 mg/kg de chlorure de
suxaméthonium.
10. ABSORPTION
Son absorption est de 100% puisqu’administré par voie intraveineuse.
11. DISTRIBUTION
Le chlorure de suxaméthonium agit environ 30 à 60 secondes après administration par voie
intraveineuse et produit un effet pendant quelques minutes (6 à 13).
12. METABOLISME
Il est rapidement hydrolysé par la pseudocholinestérase
(cholinesterase plasmatique) en succinylmonocholine en 2 à 4 minutes.
Ce métabolite est ensuite lentement hydrolysé en choline et en acide succinique.
13. ELIMINATION
Un faible pourcentage (< 10 %) du chlorure de suxamé-thonium est retrouvé inchangé dans
les urines.
15. PRECAUTIONS
Lors de la dépolarisation des muscles squelettiques, on observe une sortie extracellulaire
immédiate de potassium et une augmentation de la concentration plasmatique en
potassium, ce qui peut avoir des conséquences graves chez certains sujets à risques :
patients souffrant de brûlures, traumatismes musculaires graves, neuro-pathies, myopathies,
infections intra-abdominales prolongées et sérieuses ou insuffisance rénale.
Le déficit congénital ou acquis en pseudocholinestérase peut être la cause d'un effet
prolongé du chlorure de suxaméthonium. En présence d'une curarisation pro-longée, il faut
poursuivre la ventilation contrôlée jusqu'à réapparition spontanée d'une respiration et la
normalisation de la fonction musculaire.
En cas de brûlures, de malnutrition, d'affections hépatiques sévères, d'anémie grave, on peut
observer un effet prolongé du chlorure de suxaméthonium dû à une diminution de l'activité
des pseudocholinestérases.
Étant donné que le suxaméthonium peut être utilisé conjointement à d'autres agents
anesthésiques halogénés) et considérant qu'une hyperthermie maligne en cours d'anesthésie
est possible cela même en absence de facteurs déclenchant connus, les praticiens doivent
être familiarisés avec les signes précoces, le diagnostic et le traitement de l'hyperthermie
maligne.
Le spasme des masséters peut survenir isolement et gêner l'intubation alors que les autres
muscles sont relâchés, mais il peut être un signe d'une hyperthermie maligne débutante et
doit faire rechercher d'autres signes d'une crise d'hyperthermie maligne.
Compte tenu que les effets indésirables du suxaméthonium chez l'enfant sont importants et
plus fréquents (arrêt cardiaque, spasme des masseters, rhabdomyolyses, hyperthermie
maligne), notamment en association avec l'halothane (par exemple en cas de myopathie non
diagnostiquée), il convient d'être particulièrement vigilant.
Des fasciculations transitoires peuvent être observées lors de l'installation de la paralysie
induite par le suxaméthonium. Elles peuvent être prévenues par l'administration préalable
d'une faible dose de curare non dépolarisant.
La stimulation du nerf pneumogastrique (X) et des ganglions parasympathiques peut
provoquer une bradycardie, une arythmie et une hypotension, phénomènes qui peuvent être
aggravés par l'hyperkaliémie. La bradycardie sinusale est plus fréquente chez l'enfant et peut
être prévenue par l'administration d'atropine.
Des cas de tachycardie et d'hypertension artérielle par stimulation des ganglions
sympathiques ont également été rapportés.
Le chlorure de suxaméthonium peut également, par l'effet muscarinique, augmenter les
sécrétions salivai-res, bronchiques et gastriques. Cet effet peut être limité par administration,
à titre préventif, d'un antimuscarinique, comme l'atropine.
Des réactions anaphylactiques allergiques ou non allergiques sont décrites en cours
d'induction, parfois chez des sujets n'ayant jamais été exposés aux curares. Elles se
19
manifestent le plus souvent par une éruption cutanée (de type érythème) ou rash,
généralisée ou limitée au point d'injection, souvent inaugurale, puis compliquée d'état de
choc anaphylactique et/ou de broncho-spasme. Dans certains cas, le bronchospasme et/ou
l'état de choc ne s'accompagnent pas de manifestation cutanée. Des œdèmes de Quincke
ont été également rapportés.
L'apparition des premiers signes impose l'arrêt définitif de l'administration de Celocurine, si
elle n'a pas été entièrement réalisée, et l'administration d'un traitement symptomatique.
Selon les recommandations de la Société française d'anesthésie-réanimation, il est
nécessaire de réaliser des prélèvements immédiats à visée étiologique, ainsi que des tests
cutanés à distance, pour vérifier l'imputabilité de Celocurine.
20
IV. CITAXIN®
2. DEMI-VIE
La demi-vie du citalopram est d’environ 37 heures (variant de 30 à 42 heure), ce qui
autorise la recommandation d’une seule prise quotidienne.
3. PROPRIETE
Le citalopram est un antidépresseur
4. MECANISME
Le citalopram est un inhibiteur hautement sélectif et puissant du recaptage de la sérotonine
(5-hydroxytryptamine ou 5-HT) dont les effets sur le recaptage neuronal de la noradrénaline
(NA) et de la dopamine (DA) sont minimes. L’effet antidépresseur serait attribuable à la
capacité qu’a le citalopram d’inhiber le recaptage de la sérotonine dans les neurones du
système nerveux, potentialisant ainsi l’activité de ce neuromédiateur. Chez le rat, un
traitement prolongé (14 jours) par le citalopram n’a pas conduit à une tolérance à l’inhibition
du recaptage de la sérotonine.
5. INDICATIONS
Le citalopram est indiqué pour :
⁃ Maladies de nature depressive (depressions endogènes et non endogènes).
⁃ Prévention de nouveaux épisodes d’une depression unipolaires
⁃ Troubles paniques avec ou sans agoraphobie
⁃ Troubles obsessonnels
6. CONTRE-INDICATIONS
Le bromhydrate de citalopram est contre-indiqué en présence d’hypersensibilité connue au
bromhydrate de citalopram, à l’un des ingrédients de la préparation ou aux composants du
contenant. Pour une liste complète des ingrédients, reportez-vous à la section Formes
posologiques, composition et conditionnement.
Inhibiteurs de la monoamine-oxydase :
De graves réactions ont été signalées chez des patients ayant reçu un inhibiteur sélectif du
recaptage de la sérotonine (ISRS) en concomitance avec un inhibiteur de la monoamine-
oxydase (IMAO) ou avec du moclobémide (un inhibiteur réversible de la monoamine-
oxydase), de même que chez des patients ayant commencé à prendre un IMAO peu de
temps après avoir cessé de prendre un ISRS (voir interactions médicamenteuses).
L’administration concomitante d’un ISRS et d’un IMAO a été associée à des réactions
indésirables graves, parfois mortelles même, notamment : hyperthermie, rigidité, myoclonie,
instabilité du système nerveux autonome avec risque de fluctuations rapides des signes
vitaux, et altération de l’état mental, y compris une agitation extrême progressant vers le
délire et le coma. Dans certains cas, les symptômes étaient évocateurs d’un syndrome
sérotoninergique.
Par conséquent, le citalopram ne doit pas être administré en association avec un IMAO ou
dans les 14 jours suivant l’arrêt d’un traitement par un IMAO (ce qui comprend le linézolide,
21
un antibiotique qui est également un inhibiteur non sélectif réversible de la MAO ainsi que le
bleu de méthylène, qui est un IMAO). De même, un délai minimum de 14 jours après l’arrêt
d’un traitement par le citalopram doit s’écouler avant d’amorcer un traitement par un IMAO.
Pimozide:
Les résultats d’une étude clinique contrôlée indiquent que l’administration concomitante de
citalopram et de pimozide est associée à un risque accru de prolongation de l’intervalle QTc
que l’administration de pimozide seul. Par conséquent, le citalopram ne doit pas être
combiné avec cet antipsychotique. Cette interaction pharmacodynamique apparente, dont
on ignore le mécanisme, est survenue en l’absence d’interaction pharmacocinétique
cliniquement importante (voir interactions médicamenteuses).
7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Alcool :
Bien que le citalopram n’ait pas potentialisé les effets de l’alcool sur la fonction cognitive et la
performance psychomotrice chez des sujets volontaires, l’usage concomitant d’alcool et du
citalopram doit être évité.
Cimétidine :
La dose de citalopram ne doit pas dépasser 20 mg/jour chez les patients sous cimétidine.
Médicaments agissant sur le SNC :
Les interactions potentielles entre le citalopram et d’autres médicaments agissant sur le SNC
n’ont pas fait l’objet d’études spécifiques. Toutefois, comme le citalopram agit
principalement sur le SNC, on doit se montrer aussi prudent que dans le cas des autres ISRS
lorsqu’on le prescrit en association avec d’autres agents d’action centrale.
Isoenzymes du cytochrome P450 :
Des études in vitro effectuées avec des microsomes hépatiques humains indiquent que la
biotransformation du citalopram en métabolites déméthylés dépend à la fois des isoenzymes
CYP2C19 et CYP3A4 et, dans une moindre mesure, de l’isoenzyme CYP2D6. Des études ont
également révélé que le citalopram est un faible inhibiteur des isoenzymes CYP2D6 et
CYP2C19, de même qu’un TEVA-CITALOPRAM Page 22 de 56 inhibiteur faible, voire
négligeable, des isoenzymes CYP3A4, CYP1A2, CYP2C9 et CYP2E1. Bien que le citalopram
risque peu d’être associé à des interactions médicamenteuses cliniquement significatives, la
prudence est de rigueur lorsqu’on l’utilise chez des patients qui prennent d’autres
médicaments métabolisés principalement par le CYP2D6 et dont l’indice thérapeutique est
étroit.
Une étude in vitro effectuée avec des microsomes hépatiques humains a montré que, par
rapport aux valeurs observées chez les témoins, la formation du desméthylcitalopram,
métabolite du citalopram, est de 45 % à 60 % plus lente en présence de kétoconazole, et de
75 % à 85 % en présence d’oméprazole. Comme il n’existe pas de données provenant
d’études à doses multiples sur la pharmacocinétique, on doit envisager le risque de
diminution de la clairance du citalopram lorsqu’il est administré en concomitance avec un
puissant inhibiteur du CYP3A4 (p. ex., kétoconazole, itraconazole, fluconazole ou
érythromycine) ou un puissant inhibiteur du CYP2C19 (p. ex., oméprazole, esoméprazole,
fluvoxamine, lansoprazole, ticlopidine).
En raison du risque de prolongation de l’intervalle QT, la dose de citalopram ne doit pas
dépasser 20 mg/jour chez les patients qui prennent un inhibiteur du CYP2C19 en
concomitance.
22
9. POSOLOGIE
CITAXIN (bromhydrate de citalopram) n’est pas indiqué chez les enfants de moins de 18 ans.
CITAXIN (bromhydrate de citalopram) doit être administré une fois par jour, le matin ou le
soir, avec ou sans aliments.
Adultes :
Citaxin doit être administré par voie orale en une dose unique de 20 mg/jour. Chez les
patients qui ne répondent pas bien à cette dose, on doit envisager de porter la dose à 40
mg/jour, tout au plus. Il faut habituellement augmenter la dose à intervalles d’au moins une
semaine.
Traitement pendant la grossesse :
L’innocuité du citalopram pendant la grossesse n’a pas été établie. Par conséquent, cet agent
ne doit pas être employé pendant la grossesse, à moins que, de l’avis du médecin, les
bienfaits potentiels pour la patiente ne l’emportent nettement sur les risques pour le fœtus.
Des comptes rendus publiés après la commercialisation du produit indiquent que certains
nouveau-nés ayant été exposés à des ISRS, comme le citalopram, ou à d’autres
antidépresseurs de nouvelle génération vers la fin du troisième trimestre ont dû être
hospitalisés pendant une période prolongée, être alimentés par sonde et enfin recevoir un
soutien respiratoire en raison de complications. Le médecin qui administre du citalopram à
26
une femme enceinte qui en est à son troisième trimestre doit prendre soigneusement en
considération les risques et les avantages du traitement. Le médecin pourrait considérer une
diminution progressive de la dose de citalopram durant le troisième trimestre de la
grossesse.
Patients âgés (≥ 65 ans) :
La demi-vie du citalopram étant plus longue et la clairance plus faible chez les personnes
âgées, on doit envisager de prescrire des doses plus faibles et une dose maximale moins
élevée que chez les autres patients. On peut envisager une dose de départ de 10 mg/jour,
que l’on augmentera progressivement selon les besoins et la tolérance du patient. Chez la
plupart des personnes âgées, on recommande une dose unique quotidienne de 20 mg par
voie orale. Certains patients peuvent répondre une dose de 10 mg/jour. Au besoin, la dose
peut être portée à un maximum de 20 mg/jour, si tant est que le patient tolère bien
l’augmentation. Comme dans le cas des autres ISRS, il faut se montrer prudent lorsqu’on
traite des femmes âgées pouvant être plus vulnérables à des effets indésirables comme
l’hyponatrémie et le syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH).
Insuffisance hépatique:
En cas d’insuffisance hépatique légère ou modérée, on doit s’en tenir aux doses les plus
faibles de l’éventail posologique. On recommande donc d’amorcer le traitement par une
dose quotidienne orale unique de 10 mg. Le clinicien pourra ensuite augmenter cette dose
en fonction de la réponse du patient, selon son bon jugement. Chez les patients présentant
une réduction de la fonction hépatique, la dose maximale recommandée est de 20 mg/jour.
La présence d’insuffisance hépatique grave commande une prudence encore plus grande.
Insuffisance rénale:
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale légère ou
modérée. Vu l’absence de données quant aux effets du citalopram sur les paramètres
pharmacocinétiques ou pharmacodynamiques en présence d’insuffisance rénale grave, le
citalopram doit être utilisé avec prudence chez ces patients.
Patients dont le génotype du CYP2C19 en fait des métaboliseurs lents :
Si le génotype du CYP2C19 du patient fait de lui un métaboliseur lent, on recommande de lui
prescrire une dose quotidienne de 10 mg pendant les 2 premières semaines de traitement.
Par la suite, cette dose pourra être portée à un maximum de 20 mg/jour, selon la tolérance
dudit patient.
Traitement d’entretien:
L’évaluation du citalopram dans le cadre de deux études contrôlées par placebo a révélé que
l’effet antidépresseur se maintient pendant des périodes atteignant 24 semaines, après 6 ou
8 semaines de traitement initial (total de 32 semaines). Lors de l’étude à doses flexibles, la
vaste majorité des patients recevaient 20 ou 40 mg/jour, tant à 12 qu’à 24 semaines. Le
traitement d’entretien doit faire appel à la plus faible dose efficace et le médecin doit
réévaluer périodiquement la nécessité de poursuivre le traitement.
Substitution d’un IMAO au citalopram ou vice versa:
Il doit s’écouler au moins 14 jours entre l’interruption d’un traitement par un IMAO et le
début d’un traitement par le citalopram. De même, il doit s’écouler au moins 14 jours entre
l’interruption d’un traitement par le citalopram et le début d’un traitement par un IMAO.
Interruption du traitement par le citalopram:
Des symptômes associés à l’interruption du traitement par le citalopram ou à une diminution
de la dose ont été signalés. Il est recommandé de surveiller ces symptômes et d’autres
symptômes lors de l’interruption du traitement ou d’une diminution de la posologie.
27
10. ABSORPTION
Après l’administration d’une dose unique de citalopram (40 mg) par voie orale à des
volontaires de sexe masculin en bonne santé, les concentrations sanguines maximales ont
été atteintes dans un délai approximatif de 4 heures (variant de 1 à 6 heures). La
biodisponibilité absolue du citalopram était d’environ 80 % (variant de 52 % à 93 %) par
rapport à la dose administrée par voie intraveineuse. La prise de nourriture n’exerce aucune
influence sur l’absorption.
11. DISTRIBUTION
Après une perfusion intraveineuse chez des volontaires de sexe masculin en bonne santé, le
volume de distribution apparent (Vd)b était d’environ 12 L/kg (variant de 9 à 17 L/kg), ce qui
dénote une distribution tissulaire marquée ; lorsque le médicament était administré par voie
orale, le (Vd)b était d’environ 17 L/kg (variant de 14 à 21 L/kg). Le taux de fixation du
citalopram et de ses métabolites déméthylés aux protéines du plasma humain est d’environ
80 %. Les paramètres pharmacocinétiques d’une dose unique et de doses multiples de
citalopram sont linéaires et proportionnels à la dose dans l’éventail posologique de 10 à 60
mg/jour. Les concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre sont atteintes en 1 à 2
semaines. À une dose quotidienne de 40 mg, la concentration plasmatique moyenne est
d’environ 83 ng/mL (n = 114), les extrêmes étant de 30 et 200 ng/mL. Le citalopram ne
s’accumule pas durant un traitement prolongé. On n’a pas établi de relation nette entre les
concentrations plasmatiques de citalopram et la réponse au traitement ou les effets
indésirables.
12. METABOLISME
Le citalopram est métabolisé par le foie en desméthylcitalopram (DCT), en
didesméthylcitalopram (DDCT), en citalopram-N-oxyde ainsi qu’en un dérivé désaminé de
l’acide propionique. Des études in vitro ont démontré que le DCT, le DDCT et le citalopram-N-
oxyde inhibent aussi le recaptage neuronal de la sérotonine, mais ils sont moins sélectifs et
moins puissants que la molécule mère et leur portée clinique est mineure. Le citalopram
inchangé est le principal composé retrouvé dans le plasma. Des études in vitro indiquent que
la biotransformation du citalopram en métabolites déméthylés dépend à la fois des
isoenzymes CYP2C19 et CYP3A4 et, dans une moindre mesure, de l’isoenzyme CYP2D6. Chez
les métaboliseurs lents (CYP2C19), on recommande une dose initiale de 10 mg (voir
posologie).
13. ÉLIMINATION
La demi-vie d’élimination du citalopram (t½b) est d’environ 37 heures (variant de 30 à 42
heures), ce qui autorise la recommandation d’une seule prise quotidienne. La clairance
plasmatique systémique (ClS) du citalopram est de 0,33 L/min. Le citalopram est
28
principalement éliminé par le foie (85 %) et, dans une moindre mesure, par les reins ;
environ 12 % (variant de 6 % à 21 %) de la dose quotidienne est excrétée dans les urines sous
forme de citalopram inchangé.
15. PRECAUTIONS
Afin d’assurer l’efficacité du traitement et votre sécurité, lorsque vous prenez ce type de
médicament, assurez-vous de bien communiquer vos symptômes à votre médecin.
CITALOPRAM ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 18 ans.
29
V. CIPRALEX®
2. DEMI-VIE
La demi-vie d'élimination (t½) après des doses répétées est d'environ 30 heures et la
clairance plasmatique orale (Clorale) est d'environ 0,6 l/min. Les métabolites majeurs ont
une demi-vie significativement plus longue.
3. PROPRIETE
Cipralex est un antidépresseur.
4. MECANISME
L'escitalopram est un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (5-HT) ayant une
haute affinité pour le site de liaison principal. Il se lie également à un site allostérique sur le
transporteur de la sérotonine, avec une affinité 1000 fois plus faible.
L'escitalopram n'a pas ou peu d'affinité pour un certain nombre de récepteurs incluant les
récepteurs 5-HT1A, 5-HTz, dopaminergiques D4 et D2, 01, az et B-adrénergiques,
histaminergiques H1, cholinergiques (muscariniques) et pour les récepteurs aux
benzodiazépines et aux opiacés.
L'inhibition de la recapture de la 5-HT est le seul mécanisme d'action probable expliquant les
propriétés pharmacologiques et cliniques de l'escitalopram.
Effets pharmacodynamiques:
Dans une étude en double aveugle de l'ECG, contrôlée versus placebo, chez des sujets sains,
la variation moyenne du QTc (en utilisant la formule de correction de Fridericia) par rapport à
la valeur initiale et versus placebo a été de 4,3 msec (IC 90 % : 2,2 ; 6,4) à la posologie de 10
mg/jour et de 10,7 msec (IC 90 % : 8,6 ; 12,8) à la dose suprathérapeutique de 30 mg/ jour
(cf Contre-indications, Précautions, Interactions, Effets indésirables).
5. INDICATIONS
⁃ Traitement des épisodes dépressifs majeurs (c'est-à-dire caractérisés).
⁃ Traitement du trouble panique avec ou sans agora-phobie.
⁃ Traitement du trouble « anxiété sociale » (phobie sociale).
⁃ Traitement du trouble anxiété généralisée.
⁃ Traitement des troubles obsessionnels compulsifs.
6. CONTRE-INDICATIONS
– Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients, mentionnés à la
rubrique Composition.
– Inhibiteur de la monoamine oxydase (MAO) non sélectif et irréversible, en raison du
risque de syndrome sérotoninergique avec agitation, tremblements, hyperthermie... :
cf Interactions.
– Inhibiteurs de la MAO-A réversibles (ex : moclobé-mide) ou inhibiteur de la MAO non
sélectif et réversible (linézolide), du fait du risque de survenue d'un syndrome
sérotoninergique : cf Interactions.
– Patients présentant un allongement acquis ou congénital de l'intervalle QT.
30
8. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Les effets secondaires ou indésirables
Les effets indésirables sont surtout notés durant la première ou la seconde semaine du
traitement et s'estompent habituellement par la suite en intensité et en fréquence.
Les effets indésirables, connus pour la classe des ISRS et également rapportés pour
l'escitalopram dans des études contrôlées versus placebo ou rapportés spontanément depuis
la commercialisation, sont listés ci-dessous par classe système/organe et selon leur
fréquence.
Allongement de l'intervalle QT :
Des cas d'allongement de l'intervalle QT et d'arythmie ventriculaire incluant des torsades de
pointes ont été rapportés depuis la commercialisation, en particulier chez les femmes et les
patients présentant une hypokaliémie, un allongement de l'intervalle QT préexistant ou
d'autres pathologies cardiaques (cf Contre-indications, Précautions, Interactions).
Effets de classe :
Des études épidémiologiques, réalisées principalement chez des patients âgés de 50 ans et
plus, montrent un risque accru de fractures osseuses chez les patients recevant des
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou des antidépresseurs
tricycliques.
Le mécanisme conduisant à ce risque est inconnu.
Symptômes observés lors de l'arrêt du traitement :
L'arrêt du traitement par ISRS/IRSNa (particulièrement lorsqu'il est brutal) conduit
habituellement à la survenue de symptômes liés à cet arrêt. Les réactions le plus
fréquemment rapportées sont les suivantes : sensations vertigineuses, troubles sensoriels
(incluant paresthésies et sensations de choc électrique), troubles du sommeil (incluant
insomnie et rêves intenses), agitation ou anxieté, nausées et/ou vomissements,
tremblements, confusion, hypersudation, céphalées, diarrhée, palpitations, instabilité
émotionnelle, irritabilité et troubles visuels. Généralement, ces événements sont d'intensité
légère à modérée et sont spontanément résolutifs, néanmoins, ils peuvent être d'intensité
sévère et/ou se prolonger chez certains patients. Il est donc conseillé lorsqu'un traitement
par escitalopram n'est plus nécessaire, de diminuer progressivement les doses.
31
9. POSOLOGIE
La sécurité à des posologies supérieures à 20 mg (soit 20 gouttes pour la solution buvable)
par jour n'a pas été démontrée.
Cipralex est administré en une seule prise journalière pendant les repas ou à distance de
ceux-ci.
La solution buvable de Cipralex peut être mélangée à de l'eau, du jus d'orange ou du jus de
pomme. Retournez le flacon complètement à l'envers. Si aucune goutte ne sort, tapez
légèrement sur le flacon pour démarrer l’écoulement.
Le traitement au long cours des patients répondeurs à la posologie de 20 mg par jour a été
étudié pendant au moins 6 mois. Le bénéfice du traitement et la posologie doivent être
réévalués à intervalles réguliers.
Troubles obsessionnels compulsifs :
La posologie initiale est de 10 mg par jour. En fonction de la réponse thérapeutique
individuelle, la posologie pourra être augmentée jusqu'à un maximum de 20mg par jour.
Les TOC constituant une pathologie d'évolution chro-nique, les patients doivent être traités
pendant une période suffisante pour assurer la disparition des symp-tômes.
Le bénéfice du traitement et la posologie devront être réévalués à intervalles réguliers.
Personnes âgées de plus de 65 ans :
La posologie initiale est de 5 mg par jour. Cette dose peut être augmentée à 10 mg par jour
en fonction de la réponse individuelle du patient cf Pharmacocinétique.
L'efficacité de Cipralex dans le trouble anxiété sociale n'a pas été étudiée chez les sujets âgés.
Population pédiatrique :
L'escitalopram est déconseillé chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans.
Insuffisance rénale:
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire en cas d'insuffisance rénale légère ou
modérée. La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance
rénale sévère (Cler inférieure à 30 ml/min).
Insuffisance hépatique:
Une posologie initiale de 5 mg par jour est recommandée pendant les deux premières
semaines de traitement chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à
modérée. En fonction de la réponse thérapeutique individuelle, la posologie pourra être
augmentée à 10 mg par jour. La vigilance est de mise chez les patients présentant une
fonction hépatique sévèrement réduite et l'augmentation posologique sera particulièrement
prudente.
Métaboliseurs lents du CYP2C19 :
Chez les patients connus comme étant des métaboliseurs lents de l'isoenzyme CYP2C19, une
posologie initiale de 5 mg par jour est recommandée pendant les deux premières semaines
de traitement. En fonction de la réponse thérapeutique individuelle, la posologie pourra être
augmentée à 10 mg par jour.
Symptômes observés lors de l'arrêt du traitement :
L'arrêt brutal doit être évité. Lors de l'arrêt du traitement par escitalopram, la posologie sera
réduite progressivement sur une période d'au moins une à deux semaines afin de diminuer
le risque de symptômes liés à l'arrêt du traitement (cf Précautions, Effets indésirables). Si des
symptômes intolérables apparaissent après une diminution de la dose ou à l'arrêt du
traitement, le retour à la dose précédemment prescrite pourra être envisagé. Le médecin
pourra ultérieurement reprendre la décroissance posologique, mais de façon plus
progressive.
MODE D'ADMINISTRATION:
Voie orale.
10. ABSORPTION
L'absorption est presque totale et indépendante de la prise alimentaire. Le temps moyen
pour atteindre a concentration maximale (max moyen) est de 4 heures après doses répétées.
Comme avec le citalopram racémique, la biodisponibilité absolue de l'escitalopram est
d'environ 80 %.
33
11. DISTRIBUTION
Le volume apparent de distribution (Vd, p/F) après administration orale est de 12 à 26 l/kg.
La liaison aux protéines plasmatiques est inférieure à 80 % pour l'escitalopram et ses
principaux métabolites.
12. METABOLISME
L'escitalopram est métabolisé par le foie en métabolites déméthylé et didémethylé. Tous
deux sont pharmaco-logiquement actifs. D'autre part, l'azote peut être métabolisé en N-
oxyde métabolite par oxydation. L'escitalopram et ses métabolites sont en partie excrétés
sous forme glucuroconjuguée. Après des doses répétées, les concentrations moyennes en
déméthyl et didéméthyl métabolites atteignent respectivement 28 à 31 % et moins de 5 % de
la concentration en escitalopram. La biotransformation de l'escitalopram en son métabolite
déméthylé fait intervenir principalement l'isoenzyme
CYP2C19, avec une possible contribution des isoenzymes CYP3A4 et CYP2D6.
13. ELIMINATION
L'escitalopram et ses métabolites majeurs semblent être éliminés par voie hépatique
(métabolisme hépatique) et par voie rénale. La majeure partie est éliminée sous forme de
métabolites urinaires.
Patients âgés de plus de 65 ans :
L'escitalopram semble être éliminé plus lentement chez les sujets âgés que chez les jeunes
patients. L'exposition systémique (AUC) est environ 50 % plus importante chez le sujet âgé
comparativement au volontaire sain jeune (cf Posologie).
Insuffisance hépatique :
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (stades A et B de
la classification de Child-Pugh), la demi-vie de l'escitalopram est environ deux fois plus
longue et l'exposition est environ 60 % plus importante comparativement aux sujets ayant
une fonction hépatique normale (cf Posologie).
Insuffisance rénale :
Une demi-vie plus longue et une augmentation mineure de l'AUC ont été observées avec le
citalopram racémique chez les patients présentant une fonction rénale réduite (Cler : 10 à 53
ml/min). Les concentrations plasmatiques des métabolites n'ont pas été étudiées, mais elles
pourraient être augmentées cf Posologie).
Polymorphisme:
Il a été observé que les métaboliseurs lents pour l’isoenzyme CYP2C19 ont une concentration
plasmatique de l'escitalopram 2 fois plus élevée que celle des métaboliseurs rapides. Aucune
modification significative de l'AUC n'a été observée chez les métaboliseurs lents pour
l'isoenzyme CYP2D6.
15. PRECAUTIONS
Ces mises en garde et précautions d'emploi s'appliquent à la classe thérapeutique des ISRS
(inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine).
Population pédiatrique : L'utilisation de Cipralex est déconseillée chez les enfants et
adolescents de moins de 18 ans. Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide
et idées suicidaires) et de type hostile (principalement agressivité, comportement
d'opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques
chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs par rapport à ceux traités par
placebo. Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient
devra faire l'objet d'une surveilance attentive pour détecter l'apparition de symptômes
suicidaires. De plus, on ne dispose d'aucune donnée de tolérance à long terme chez l'enfant
et l'adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et
comporte-mental.
Anxiété paradoxale : Certains patients souffrant de trouble panique peuvent présenter une
exacerbation des symptômes anxieux en début de traitement par antidépresseur. Cette
réaction paradoxale s'estompe généralement au cours des deux premières semaines de
traitement. Il est donc conseillé de débuter le traitement à faible dose afin de réduire le
risque de survenue de cet effet anxiogène.
Convulsions : Cipralex doit être interrompu si le patient présente des convulsions pour la
première fois ou si la fréquence des convulsions augmente (pour les patients chez qui une
épilepsie a été diagnostiquée précédemment). Les ISRS doivent être évités chez les patients
présentant une épilepsie instable. En cas d'épilepsie contrôlée, une surveillance particulière
des patients est recommandée.
Episodes maniaques : Les ISRS doivent être utilisés avec précaution chez les patients
présentant des antécédents d'épisodes maniaques ou d'hypomanie. Les ISRS doivent être
interrompus en cas d'accès maniaque.
Diabète : Un traitement par ISRS chez les patients diabétiques peut perturber l'équilibre
glycémique (hypoglycémie ou hyperglycémie). Un ajustement posologique de l'insuline ou
des antidiabétiques oraux peut s'avérer nécessaire.
Suicide/idées suicidaires ou aggravation clinique :
La dépression est associée à un risque accru de pensées suicidaires, d'auto-agressivité et de
suicide (événements liés au suicide). Ce risque persiste jusqu'à l'apparition d'une rémission
significative. Comme l'amélioration peut ne pas apparaître au cours des toutes premières
semaines ou plus de traitement, les patients doivent être surveillés étroitement jusqu'à ce
qu'une telle amélioration apparaisse. L'expérience clinique générale laisse penser que le
risque de suicide peut augmenter au cours des premières périodes du rétablissement.
Les autres troubles psychiatriques pour lesquels Cipralex est prescrit peuvent aussi être
associés à un risque accru d'événements liés au suicide. De plus, ces troubles peuvent
coexister avec un épisode dépressif majeur. Les précautions observées pendant le traitement
des patients présentant un épisode dépressif majeur doivent donc également être
appliquées aux patients traités pour d'autres troubles psychiatriques.
Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant
des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus
élevé de survenue d'idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent
faire l'objet d'une surveillance étroite pendant le traitement. Une méta-analyse d'essais
cliniques contrôlés versus placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant
35
Les réactions le plus souvent rapportées sont les suivantes: sensations vertigineuses,
perturbations sensorielles (incluant paresthésies et sensations de choc électrique), troubles
du sommeil (incluant insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées et/ou
vomissements, tremblements, confusion, hypersudation, céphalées, diarrhée, palpitations,
instabilité émotionnelle, irritabilité et troubles visuels.
Généralement, ces symptômes sont d'intensité légère à modérée, cependant, ils peuvent
être d'intensité sévère chez certains patients. Ils surviennent généralement durant les tous
premiers jours d'arrêt de traite-ment, mais de très rares cas ont été rapportés chez des
patients qui avaient par inadvertance oublié une prise.
Généralement, ces symptômes sont spontanément résolutifs et s'estompent habituellement
en moins de 2 semaines, bien qu'ils puissent se prolonger dans certains cas (2 ou 3 mois,
voire plus). Il est par conséquent recommandé de diminuer progressivement les doses
d'escitalopram sur une période de plusieurs semaines ou mois, selon les impératifs du
patient.
Coronaropathie : En raison d'une expérience clinique limitée, la prudence est recommandée
chez les patients présentant une coronaropathie.
Allongement de l'intervalle QT :
Il a été montré que l'escitalopram induit un allongement dose-dépendant de l'intervalle QT.
Des cas d'allongement de l'intervalle QT et d'arythmie ventriculaire incluant des torsades de
pointes ont été rapportés depuis la commercialisation, en particulier chez les femmes et les
patients présentant une hypokaliémie, un allongement de lintervalle QT préexistant ou
d'autres pathologies cardiaques (cf Contre-indications, Inter-actions, Effets indésirables).
La prudence est recommandée chez les patients présentant une bradycardie significative, un
infarctus aigu du myocarde récent ou souffrant d'insuffisance cardiaque non équilibrée.
Des anomalies électrolytiques telles qu'une hypokaliémie ou une hypomagnésémie
augmentent le risque d'arythmie et doivent être corrigées avant de débuter tout traitement
par l'escitalopram.
Si un patient présentant une pathologie cardiaque stabilisée est traité, un contrôle de
l'électrocardiogramme (ECG) doit être envisagé avant de débuter le traitement.
Si des signes d'arythmie cardiaque apparaissent pendant le traitement par l'escitalopram,
celui-ci doit être arrêté et un ECG doit être effectué.
Glaucome à angle fermé :
Les ISRS, dont l'escitalopram, peuvent avoir un effet sur le diametre de la pupile, entraînant
une mydriase.
Cet effet mydriatique peut réduire l'angle de l'œil, conduisant à une augmentation de la
pression intraoculaire et à un risque de glaucome à angle fermé, en particulier chez les
patients prédisposés. L'escitalopram doit donc être utilisé avec précaution chez les patients
ayant un glaucome à angle fermé ou des antécédents de glaucome.
Solution buvable en gouttes à 20 mg/ml:
Ce médicament contient une faible quantité d'éthanol (alcool), moins de 100 mg par dose.
Chaque goutte contient 4,7 mg d'éthanol.
Interactions pharmacodynamiques:
Contre-indiquées:
⁃ IMAO non sélectifs et irréversibles : des cas de réactions sévères ont été
rapportés chez des patients traités par un ISRS en association avec un inhibiteur de la
monoamine oxydase (IMAO) non sélectif et irréversible ou chez des patients avant
récemment interrompu un traitement par ISRS et ayant débuté un traitement par un tel
37
IMAO (cf Contre-indications).Dans quelques cas, les patients ont présenté un syndrome
sérotoninergique cf Effets indésirables).L'escitalopram est contre-indiqué en association avec
un IMAO non sélectif et irréversible. Un traitement par escitalopram doit commencer au
moins 14 jours après l'arrêt d'un MAO irréversible. Au moins 7 jours doivent s'écouler entre
la fin d'un traitement par escitalopram et le début d'un traitement par IMAO non sélectif et
irréversible.
⁃ Inhibiteur de la MAO-A sélectif et réversible (moclo-bémide) : l'association de
l'escitalopram avec un inhibiteur de la MAO-A tel que le moclobémide est contre-indiquée
du fait du risque de survenue d'un syndrome sérotoninergique (cf Contre-indications).En cas
de nécessité absolue, le traitement peut être initié à la posologie minimale recommandée, et
la surveillance clinique doit être renforcée.
⁃ Inhibiteur de la MAO non sélectif et réversible (liné-zolide) : l'antibiotique
linézolide est un inhibiteur de laMAO non sélectif et réversible et ne doit pas être administré
aux patients traités par escitalopram. En cas de nécessité absolue, il doit être administre a la
posologie minimale et sous surveillance clinique étroite (cf Contre-indications).
⁃ Inhibiteur de la MAO-B sélectif et irréversible (sélégi-line) : en cas
d'association avec la sélégiline (inhibi-teur de la MAO-B irréversible), la prudence est
recommandée du fait d'un risque de survenue d'un syndrome sérotoninergique. Des doses
de sélégiline allant jusqu'à 10 mg par jour ont été administrées en toute sécurité en
association avec le citalopram racé-mique.
⁃ Allongement de l'intervalle QT: aucune étude pharmacocinétique et
pharmacodynamique de l'escitalopram associé à des traitements allongeant l'intervalle Q n'a
été réalisée. Un effet cumulatif de l'escitalopram et de ces traitements ne peut pas être
exclu. Par conséquent, l'administration concomitante d'escita-lopram et de traitements
allongeant l'intervalle QT, tels que les antiarythmiques de classe lA et Ill, les antipsychotiques
(exemple : dérivés de phenotia-zine, pimozide, halopéridol), les antidépresseurs tricy-cliques,
certains agents antimicrobiens (exemple :sparfloxacine, moxifloxacine, erythromycine IV,
pen-tamidine, traitements antipaludiques en particulierT'halofantrine), certains
antihistaminiques (astemizole, mizolastine), est contre-indiquée.
Nécessitant des précautions d'emploi :
⁃ Médicaments sérotoninergiques : l'association avec des médicaments
sérotoninergiques (ex : tramadol, sumatriptan et autres triptans) peut conduire à un
syndrome sérotoninergique.
⁃ Médicaments abaissant le seuil épileptogène : les ISRS peuvent abaisser le
seuil épileptogène. La prudence est recommandée lors de l'association à d'autres
médicaments pouvant abaisser le seuil épi-leptogène par exemple antidépresseurs
(tricycliques, ISRS), neuroleptiques (phénothiazines, thioxanthènes et butyrophénones),
méfloquine, bupropion et trama-dol].
⁃ Lithium, tryptophane : une potentialisation des effets a été rapportée lors de
l'administration concomitante d'ISRS et de lithium ou tryptophane, justifiant des précautions
d'emploi lors de telles associations.
⁃ Millepertuis : la prise concomitante de préparations à base de plantes
contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) peut entraîner une augmentation de
l'incidence des effets indésirables (cf Mises en garde/ Précautions d'emploi).
⁃ Hémorragie : les effets des anticoagulants oraux peuvent être altérés lors
d'une association avec lescitalopram. Les tests de la coagulation chez les patients traités avec
38
des anticoagulants oraux doivent être soigneusement contrôlés, en particulier lors du début
et de l'arrêt du traitement par escitalopram (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
L'utilisation concomitante d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peut augmenter le
risque de saignement.
⁃ Alcool : aucune interaction pharmacodynamique ou pharmacocinétique n'est
attendue entre l'escitalo-pram et l'alcool. Néanmoins, comme avec les autres psychotropes,
association avec l'alcool est décon-seillée.
⁃ Médicaments induisant une hypokaliemie/hypoma-gnésémie : la prudence est
recommandée en cas d'utilisation concomitante de médicaments qui indui-sent une
hypokaliémie/hypomagnésémie, car ces anomalies augmentent le risque d'arythmies
malignes.
Interactions pharmacocinétiques :
Effets des autres médicaments sur la pharmacocinétique de l'escitalopram :
Le métabolisme de l'escitalopram implique essentiellement la voie de l'isoenzyme CYP2C19.
Dans une moindre mesure, les isoenzymes CYP3A4 et CYP2D6 peuvent également y
contribuer. Le S-DCT (escita-lopram déméthylé), métabolite majeur, semble être
partiellement catabolisé par l'isoenzyme CYP2D6.
L'administration concomitante d'escitalopram avec de la cimétidine (inhibiteur enzymatique
non spécifique moyennement puissant) à la posologie de 400 mg deux fois par jour a montré
une augmentation modérée (d'environ 70 %) des concentrations plasmatiques de
l'escitalopram. La prudence est recommandée lorsque l'escitalopram est administré en
association avec la cimétidine. Une adaptation posologique peut être nécessaire.
La prudence est donc recommandée en cas d'association avec des inhibiteurs de l'isoenzyme
CYP2C19 (par exemple oméprazole, ésoméprazole, fluvoxamine, lansoprazole, ticlopidine) ou
la cimetidine. Une diminution de la posologie de l'escitalopram peut s'avérer nécessaire en
fonction du suivi des effets indésirables au cours du traitement concomitant.
Effets de l’escitalopram sur la pharmacocinétique des autres médicaments:
L'escitalopram est un inhibiteur de l'isoenzyme
CYP2D6. La prudence est recommandée lors de l'asso-clation avec des médicaments
principalement métabolisés par cette isoenzyme et dont la marge thérapeutique est étroite
comme le flécaïnide, la propafénone et le métoprolol (quand il est utilisé dans les infarctus
du myocarde), ou certains médicaments du SNC principalement métabolisés par le CYP2D6
comme les anti-
dépresseurs tels que la désipramine, la clomipramine et la nortriptyline ou les
antipsychotiques comme la rispéridone, la thioridazine et l'halopéridol. Une adaptation de la
posologie peut être justifiée.
L'association avec la désipramine ou le métoprolol multiplie par deux la concentration
plasmatique de ces 2 substrats du CYP2D6.
Des études in vitro ont montré que l'escitalopram pouvait également entraîner une faible
inhibition du CYP2C19. La prudence est recommandée lors de l'association avec des
médicaments métabolisés par le
CYP2C19.
39
VI. COVATINE®
2. DEMI-VIE :
La demi-vie de la Covatine est d'environ 2 à 3 heures.
3. PROPRIETE :
La Covatine est un médicament psychoactif qui appartient à la classe des antagonistes
sélectifs des récepteurs α2-adrénergiques. Il est principalement utilisé comme
antidépresseur et agent anxiolytique.
4. MECANISME :
La Covatine agit en bloquant les récepteurs α2-adrénergiques dans le cerveau, ce qui
entraîne une libération accrue de norépinéphrine et de dopamine. On pense que ce
mécanisme contribue à ses effets antidépresseurs et anxiolytiques.
5. INDICATION :
Covatine est indiqué pour le traitement de la dépression et des troubles anxieux. Il peut
également être utilisé hors étiquette pour d'autres conditions, comme prescrit par un
professionnel de la santé.
6. CONTRE-INDICATION :
La Covatine ne doit pas être utilisée chez les personnes présentant une hypersensibilité ou
une allergie connue au médicament. Il est contre-indiqué chez les patients atteints de
maladies cardiovasculaires graves, telles que l'insuffisance cardiaque ou les arythmies. De
plus, il ne doit pas être utilisé en association avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase
(IMAO) ou dans les deux semaines suivant l'arrêt des IMAO.
7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES :
La Covatine peut interagir avec d'autres médicaments, tels que les IMAO, les antidépresseurs
tricycliques et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Il est important
de consulter un professionnel de la santé ou un pharmacien pour vérifier les interactions
médicamenteuses potentielles avant de commencer Covatine.
9. POSOLOGIE :
La covatine est généralement prise en raison de trois comprimés enrobés par jour par voie
orale, matin, midi et soir. La posologie de la Covatine peut varier en fonction de chaque
40
10. ABSORPTION :
La Covatine est bien absorbée après administration orale.
11. DISTRIBUTION :
Après absorption, la Covatine est distribuée dans tout le corps par la circulation sanguine.
12. METABOLISME :
La Covatine est principalement métabolisée dans le foie par divers processus enzymatiques.
13. ÉLIMINATION :
L'élimination de la Covatine et de ses métabolites se produit principalement par les reins via
l'urine.
15. PRECAUTIONS :
La Covatine doit être utilisée avec prudence chez les personnes ayant des antécédents de
maladies cardiovasculaires, d'insuffisance hépatique ou rénale ou de troubles convulsifs. Il
peut également interagir avec d'autres médicaments ou substances, tels que l'alcool, il est
donc important de divulguer à un professionnel de la santé tous les médicaments et
substances actuels utilisés.
41
VII. CARDIOCALM®
2. DEMI-VIE :
La demi-vie de Cardiocalm varie en fonction de la formulation et des facteurs individuels du
patient. Il est généralement rapporté qu'il a une demi-vie d'environ 1 à 2 heures.
3. PROPRIETE :
Cardiocalm est une phytothérapie dérivée de l'extrait de la plante d'aubépine (Crataegus
oxyacantha). Il est connu pour ses propriétés cardiovasculaires et est couramment utilisé
pour soutenir la santé cardiaque.
4. MECANISME :
Le mécanisme d'action exact de Cardiocalm n'est pas entièrement compris. Cependant, on
pense qu'il fonctionne grâce à de multiples mécanismes, y compris l'amélioration du flux
sanguin vers le cœur, la réduction de la pression artérielle et les effets antioxydants.
5. INDICATION :
Cardiocalm est indiqué pour la prise en charge de maladies cardiaques légères, telles que les
troubles cardiaques fonctionnels, l'insuffisance cardiaque légère et comme traitement
d'appoint pour les formes légères d'arythmies.
6. CONTRE-INDICATION :
Cardiocalm ne doit pas être utilisé chez les personnes présentant une hypersensibilité ou une
allergie connue à l'aubépine ou à l'un de ses composants. Il est également contre-indiqué
chez les patients souffrant de maladies cardiaques graves ou ceux qui prennent déjà des
médicaments qui ont une interaction négative avec l'aubépine.
7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES :
Cardiocalm peut interagir avec certains médicaments, y compris les bêtabloquants, les
inhibiteurs des canaux calciques et les médicaments antiarythmiques. Il est important de
consulter un professionnel de la santé avant de commencer Cardiocalm si vous prenez des
médicaments.
9. POSOLOGIE :
Adultes:
⁃ Dans les cas de troubles cardiaques temporaires et dans les cas de tension
nerveuse légère : 1 à 2 comprimés par prise jusqu'à 6 comprimés par jour.
42
10. ABSORPTION :
Le cardiocalm est généralement pris par voie orale et est bien absorbé dans le tractus gastro-
intestinal.
11. DISTRIBUTION :
Après absorption, les composants actifs de Cardiocalm sont distribués dans tout le corps par
la circulation sanguine.
12. METABOLISME :
Le métabolisme du cardio-calme se produit principalement dans le foie par le biais de divers
processus enzymatiques.
13. ÉLIMINATION :
L'élimination de Cardiocalm et de ses métabolites se produit principalement par les reins via
l'urine.
15. PRECAUTIONS :
Bien que Cardiocalm soit généralement considéré comme sûr, il est conseillé de faire preuve
de prudence chez les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que chez les personnes ayant
des problèmes de santé sous-jacents.
Si les symptômes s'aggravent pendant l'utilisation du médicament, un médecin ou un
pharmacien doit être consulte.
Si les chevilles ou les jambes gonflent, lorsque la douleur se produit dans la région du cœur,
qui peut s'étendre vers les bras, la partie supérieure de l'abdomen ou la région autour du
cou, ou en cas de détresse respiratoire (dyspnée), un médecin ou un pharmacien doit être
consulté immédiatement.
Population pédiatrique :
⁃ En cas de troubles cardiaques temporaires : les troubles cardiaques chez
l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans nécessitent un avis médical. L'utilisation de ce
médicament chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans est déconseillée.
43
VIII. CONTRAMAL®
2. DEMI-VIE
La demi-vie du tramadol varie entre 5 et 9 heures chez les adultes en bonne santé. Cela
signifie que la moitié du médicament est éliminée de l'organisme dans cette durée.
3. PROPRIETE
Le tramadole est un antalgiques opioïde.
4. MECANISME
Il s'agit d'un agoniste partiel et non sélectif des récepteurs morphiniques , d, et k avec une
affinité plus élevée pour les récepteurs . D'autres mécanismes qui contribuent aux effets
analgésiques du produit sont l'inhibition de la recapture neuronale de noradrénaline et
l'augmentation de la libération de sérotonine.
Le tramadol a un effet antitussif. A l'inverse de la morphine, une large gamme de doses
analgésiques de tramadol ne présente pas d'effet dépresseur respiratoire. La motilité gastro-
intestinale n'est pas non plus influencée. Les effets sur le système cardiovasculaire ont
tendance à être peu marqués. La puissance du tramadol serait 1/10 à 1/6 de celle de la
morphine.
5. INDICATIONS
Gélule:
Traitement des douleurs modérées à intenses de l'adulte à partir de 15 ans).
Solution buvable:
Traitement des douleurs modérées à intenses.
Solution injectable :
Traitement des douleurs modérées à intenses de l'adulte, notamment douleurs post-
chirurgicales.
6. CONTRE-INDICATION
Contramal est contre-indiqué :
⁃ en cas d'hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients
mentionnés à la rubrique Composition;
⁃ lors des intoxications aigues par l'alcool, les hypnotiques, les analgésiques, les
opioïdes ou d'autres psychotropes;
⁃ chez les patients qui sont traités simultanément ou qui ont été traités dans les
14 jours précédents par les inhibiteurs de la MAO, notamment avec le linézolide et le bleu de
méthylène (cf Interactions) ;
⁃ en cas d'insuffisance respiratoire severe;
⁃ chez les enfants de moins de 15 ans solution injectable, gélule);
⁃ chez l'enfant de moins de 3 ans (solution buvable);
⁃ en cas d'épilepsie non contrôlée par un traitement (cf Mises en
garde/Précautions d'emploi);
⁃ dans le traitement de sevrage des toxicomanes.
45
7. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Les études pharmacocinétiques, réalisées à ce jour, ont montré que l'administration
concomitante ou antérieure de cimetidine (inhibiteur enzymatique) est peu susceptible de
provoquer des interactions cliniquement pertinentes.
Médicaments à l'origine d'un syndrome sérotoninergique:
Le tramadol peut provoquer des convulsions et augmenter le potentiel épileptogène des
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), des inhibiteurs de la recapture de
la sérotonine et de l'adrénaline
(RSA), des antidépresseurs tricycliques, des antipsychotiques et d'autres médicaments
abaissant le seuil épileptogène (tels que le bupropion, la mirtazapine, le
tetrahydrocannabinol).
L'utilisation concomitante de tramadol et de produits sérotoninergiques, tels que les
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de
la sérotonine et de l'adrénaline (RSA), les inhibiteurs de la MAO (cf Contre-indications), les
antidépresseurs tricycliques et la mirtazapine peut entraîner un syndrome sérotoninergique :
diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion voire coma.
L'interruption des produits sérotoninergiques conduit généralement à une amélioration
rapide. Le traitement dépend du type et de la sévérité des symptômes.
D'autres médicaments, connus pour inhiber le CYP3A4 tels que le kétoconazole et
l'érythromycine, pourraient inhiber le métabolisme du tramadol (N-déméthylation) et
probablement également le métabolisme du métabolite O-déméthylé actif. L'importance
clinique d'une telle interaction n'a pas fait l'objet d'études (cf Effets indésirables).
Médicaments abaissant le seuil épileptogène :
L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsi-vants, ou abaissant le seuil épileptogène,
devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces
médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs
(imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques
(phénothiazines et butyrophénones), la mefloquine, la chloroquine, le bupropion, les
fluoroquinolones, le tramadol.
Médicaments sédatifs :
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent
additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la
vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de
substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques
autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des
antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine),
des antihistaminiques H1 sédatifs, des anti-hypertenseurs centraux, du baclofène et du
thalidomide.
Associations contre-indiquées :
(cf Contre-indications)
+ IMAO irréversibles (iproniazide) :
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs,
tremblements, confusion voire coma.
46
Respecter un délai de deux semaines entre l'arrêt de l'IMAO et le début du traitement par
tramadol, et d'au moins une semaine entre l'arrêt du tramadol et le début de l'IMAO.
Associations déconseillées:
+ Agonistes-antagonistes morphiniques buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) :
Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque
d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+Alcool (boisson ou excipient) :
Majoration par alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation
de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Carbamazépine :
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de tramadol.
L'administration simultanée ou antérieure de carbama-zépine (inducteur enzymatique) peut
réduire les effets analgésiques et raccourcir la durée d'action du tramadol.
+ IMAO A réversibles y compris linézolide et bleu de méthylene :
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs,
tremblements, confusion voire coma.
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique très étroite. Débuter l'association
aux posologies minimales recommandées.
+ Morphiniques antagonistes partiels :
Risque de diminution de l'effet antalgique.
+ Naltrexone :
Risque de diminution de l'effet antalgique.
+ Oxybate de sodium :
Majoration de la dépression centrale.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation
de machines.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi :
+ Antivitamine K:
Risque d'augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique. Contrôle
plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anti-vitamine K pendant le
traitement par le tramadol et apres son arrêt.
Associations à prendre en compte:
+ Autres analgésiques morphiniques agonistes, antitussifs morphine-like
(dextromethorphane, noscapine, pholcodine), antitussifs morphiniques vrais (codéine,
éthylmorphine) :
Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène:
Risque accru de convulsions.
+ Autres médicaments sédatifs :
Majoration de la dépression centrale.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation
de machines.
+ Benzodiazépines et apparentés :
Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Barbituriques :
47
9. POSOLOGIE
La dose devra être adaptée à l'intensité de la douleur et à la sensibilité individuelle de
chaque patient. La posologie minimale efficace doit généralement être utilisée.
Gélule:
Ce médicament ne devra en aucun cas être administré pendant une durée supérieure à celle
absolument nécessaire. Si un traitement au long cours de la douleur par ce médicament est
nécessaire, compte tenu de la nature et de la sévérité de la maladie, il convient de procéder
à une surveillance soigneuse et régulière (en intercalant si nécessaire des pauses
thérapeutiques) en vue de vérifier si, et dans quelle mesure, la poursuite du traitement est
nécessaire.
Douleurs aiguës :
La dose d'attaque est de 100 mg (2 gélules) suivie de 50 ou 100 mg (1 ou 2 gélules) toutes les
4-6 heures sans dépasser 400 mg/24 h (8 gélules).
Douleurs chroniques :
La dose d'attaque est de 50 ou 100 mg (1 ou 2 gélules) suivie de 50 ou 100 mg (1 ou 2
gélules) toutes les 4-6 heures sans dépasser 400 mg/24 h (8 gélules).
Population pédiatrique:
Contramal 50 mg gélule n'est pas approprié au traitement des enfants âgés de moins de 15
ans cf Contre-indications).
Solution buvable :
Réservé à l'enfant à partir de 3 ans et à l'adolescent.
La dose dépend du poids du patient.
Des cas de surdosage accidentel et des cas de métaboliseurs rapides ont été rapportés chez
des enfants.
La posologie habituelle par prise est de 1 mg/kg de tramadol, soit :
⁃ 0,4 × Poids (kg) = Nombre de gouttes par prise.
⁃ A renouveler si nécessaire 3 à 4 fois par jour intervalle de 6 à 8 heures entre
les prises).
La posologie maximale par prise est de 2 mg/kg de tramadol, soit :
⁃ 0,8 x Poids (kg) = Nombre de gouttes par prise.
⁃ Ne pas dépasser 40 gouttes par prise (soit 100 mg de chlorhydrate de
tramadol).
⁃ À renouveler si nécessaire 3 à 4 fois par jour (intervalle de 6 à 8 heures entre
les prises).
Lors de la prescription, indiquer la dose en nombre de gouttes par prise. Arrondir à l'unité
inférieure (en cas de décimales). (1 goutte = 2,5 mg de chlorhydrate de tramadol).
Solution injectable :
Le tramadol peut être injecté par voie intraveineuse lente (2-3 minutes), ou encore mis en
solution pour administration par perfusion ou par un dispositif d'analgésie contrôlée par le
patient.
Douleurs intenses :
50
La dose d'attaque est de 100 mg. Au cours de la première heure après la dose d'attaque, des
doses complémentaires de 50 mg peuvent être administrées toutes les 10-20 minutes sans
dépasser une dose totale de 250 mg (en comptant la dose d'attaque). Ultérieurement,
administrer 50 ou 100 mg toutes les 4-6 heures sans dépasser une dose totale quotidienne
de 600 mg.
Douleurs modérées :
Administrer 50 ou 100 mg durant la 1ère heure.
Gélule et solution iniectable :
Patients âgés :
Une adaptation posologique n'est habituellement pas nécessaire chez les patients âgés de
moins de 75 ans, en l'absence d'insuffisance hépatique ou rénale cliniquement avérée. Chez
les patients âgés de plus de 75 ans, l'élimination du produit peut être retardée. C'est
pourquoi l'intervalle posologique devra être allongé, si nécessaire, en fonction des besoins
du patient.
Toutes formes :
Insuffisance rénale dialyse et insuffisance hépatique :
L'élimination du tramadol est retardée chez les insuffisants rénaux et/ou hépatiques. Chez
ces patients, une augmentation de l'intervalle entre les prises doit être envisagée en fonction
des besoins du patient.
MODE D'ADMINISTRATION:
Gélule :
Voie orale.
Solution buvable :
Voie orale.
A prendre avec un peu de liquide (eau, lait, jus de fruit...) ou sur un morceau de sucre.
Solution injectable :
Voie intraveineuse.
12. PRECAUTIONS
⁃ Contramal doit être utilisé avec prudence chez les patients dépendants aux
opioides, chez les patients prédisposés aux convulsions ou chez les patients présentant un
traumatisme crânien, un état de choc, une altération de la conscience sans cause évidente,
des troubles centraux ou périphériques de la fonction respiratoire ou une augmentation de la
pression intracrânienne.
52
⁃ Chez les patients dépendants aux opioïdes et chez les patients ayant des
antécédents d'abus ou de dépendance, le traitement devra être de courte durée et sous
surveillance médicale stricte.
⁃ Le tramadol n'est pas adapté au traitement de substitution chez les patients
présentant une dépendanceaux opioïdes. Bien qu'agoniste des opioides, le tramadol ne peut
pas corriger les symptômes de sevrage des morphiniques.
⁃ Une tolérance et une dépendance physique et/ou psychique peuvent se
développer même aux doses thérapeutiques. La nécessité clinique d'un traitement
antalgique devra être réévaluée de façon régulière (cf Posologie/Mode d'administration). Des
cas de dépendance et d'abus ont été rapportés (cf Effets indésirables).
⁃ Des symptômes de sevrage, similaires à ceux qui surviennent lors d'un sevrage
aux opioïdes pourraient survenir même aux doses thérapeutiques et pour des traitements de
courte durée (cf Effets indésirables). Les symptômes du sevrage peuvent être évités en
diminuant progressivement les doses lors de l'arrêt du traitement surtout après de longues
périodes de traitement.
⁃ Une attention particulière devra être portée lors du traitement des patients
souffrant d'insuffisance respiratoire ou traités par dépresseurs centraux (cf Inter-actions), ou
si la dose recommandée est largement dépassée (cf Surdosage) : un risque de dépression
respiratoire ne peut être exclu dans ces situations.
⁃ L'association du tramadol avec les agonistes-antago-nistes morphiniques
(buprénorphine, nalbuphine, pentazocine), et la carbamazépine est déconseillée (cf
Interactions).
⁃ La prise d'alcool pendant le traitement est déconseillée.
⁃ Des convulsions ont été rapportées chez des patients recevant du tramadol
aux doses recommandées. Le risque de convulsions est accru si les doses de chlorhydrate de
tramadol dépassent la limite supérieure de la dose quotidienne recommandée (400 mg de
chlorhydrate de tramadol). Le tramadol peut en outre accroître le risque de convulsions chez
les patients prenant d'autres produits qui abaissent le seuil épileptogène (cf Interactions).
Les patients épileptiques ou les patients susceptibles de présenter des convulsions ne
devront être traités par tramadol qu'en cas de nécessité absolue.
Solution buvable :
Enfants et métaboliseurs rapides :
⁃ L'entourage de l'enfant devra être informé que cette solution buvable doit être
mise hors de portée des enfants (sous clé) afin d'éviter tout risque de surdosage accidentel
pouvant avoir des conséquences potentiellement fatales (cf Surdosage).
⁃ Des cas de patients métaboliseurs ultra-rapides ont été rapportés, notamment
chez l'enfant.
⁃ Les parents doivent être informés, particulièrement lors de la première
administration, de la nécessité de surveiller leur enfant, et d'appeler un médecin ou un
service d'urgence en cas de signe inhabituel, notamment troubles de la conscience, myosis,
vomissements, convulsions ou dépression respiratoire (cf Surdosage).
⁃ Ce médicament contient de l'huile de ricin et peut provoquer des troubles
digestifs (effet laxatif léger, diarrhée).
⁃ Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez
les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du
glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase.
53
IX. CICARDIN®
2. DEMI-VIE
La demi-vie d'élimination du Circadin est comprise entre 3,5 et 4 heures.
3. PROPRIETE
Circadin est un médicament psycholeptique.
4. MECANISME
L’activité de la mélatonine sur les récepteurs MT1, MT2 et MT3 est réputée contribuer à ses
propriétés de facilitation du sommeil, puisque ces récepteurs (principalement MT1 et MT2)
sont impliqués dans la régulation des rythmes circadiens et du sommeil.
5. INDICATION
Circadin est indiqué, en monothérapie, pour le traitement à court terme de l’insomnie
primaire caractérisée par un sommeil de mauvaise qualité chez des patients de 55 ans ou
plus.
6. CONTRE-INDICATION
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionné à la rubrique.
7. INTERACTION MEDICAMENTEUSE
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.
Interactions pharmacocinétiques
⁃ In vitro, la mélatonine est un inducteur des enzymes CYP3A à des
concentrations supra- thérapeutiques. La pertinence clinique de cette observation n’est pas
connue. En cas d’induction, une diminution des concentrations plasmatiques des
médicaments administrés simultanément est possible.
⁃ In vitro et à des concentrations supra-thérapeutiques, la mélatonine n’est pas
un inducteur des enzymes CYP1A. Il est par conséquent peu probable d’observer des
interactions notables, entre la mélatonine et d’autres substances actives, découlant de l’effet
de la mélatonine sur les enzymes CYP1A.
⁃ La mélatonine est principalement métabolisée par les enzymes CYP1A. Par
conséquent, des interactions entre la mélatonine et d’autres substances actives découlant de
leur effet sur les enzymes CYP1A sont possibles.
⁃ La prudence s’impose chez les patients traités par la fluvoxamine, qui entraîne
une augmentation des concentrations plasmatiques de mélatonine (augmentation de 17 fois
de l’ASC et de 12 fois de la Cmax) en inhibant son métabolisme par les isoenzymes CYP1A2 et
CYP2C19 du cytochrome hépatique P450 (CYP). Cette association est à éviter.
⁃ La prudence s’impose chez les patients traités par le 5- ou le 8-
méthoxypsoralène (5- et 8-MOP), qui entraînent une augmentation des concentrations
plasmatiques de mélatonine en inhibant son métabolisme.
54
9. POSOLOGIE
La posologie recommandée est de 2 mg une fois par jour, 1 à 2 heures avant le coucher et
après le repas. Cette posologie peut être poursuivie pendant une période allant jusqu’à 13
semaines.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de Circadin chez les enfants âgés de 0 à 18 ans n’a pas encore été
établie. D’autres formes pharmaceutiques/dosages peuvent être plus appropriés pour une
administration dans cette population. Les données actuellement disponibles sont décrites à
la rubrique 5.1.
Insuffisance rénale
L’effet d’une insuffisance rénale, quelle que soit son degré, sur la pharmacocinétique de la
mélatonine n’a pas été étudié. La prudence s’impose lors de l’administration de la
mélatonine chez des patients présentant une insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique
Aucune donnée n’est actuellement disponible sur l’utilisation de Circadin chez les patients
présentant une insuffisance hépatique. Les données publiées montrent que le taux de
mélatonine endogène augmente de façon marquée durant les heures diurnes en raison
d’une clairance réduite chez les insuffisants hépatiques. De ce fait, Circadin est déconseillé
chez les insuffisants hépatiques.
10. ABSORPTION
L’absorption de la mélatonine ingérée est complète chez l’adulte et peut être réduite de
jusqu’à 50 % chez les personnes âgées. La cinétique de la mélatonine est linéaire dans
l’intervalle de doses de 2 à 8 mg.
La biodisponibilité est de l’ordre de 15 %. Il se produit un important effet de premier passage
avec un métabolisme de premier passage estimé de 85 %. Le Tmax est obtenu 3 heures après
le repas. Le taux d’absorption de la mélatonine et la Cmax après administration orale de 2 mg
de Circadin sont affectés par la prise d’aliments. La présence d’aliments a retardé l’absorption
de la mélatonine, ce qui a retardé (Tmax=3,0 h versus Tmax= 0,75 h) l’obtention du pic
plasmatique et réduit la concentration plasmatique maximale après le repas (Cmax=1 020
versus Cmax=1 176 pg/ml).
11. DISTRIBUTION
In vitro, la liaison de la mélatonine aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 60 %.
Circadin se fixe principalement à l’albumine, à la alpha1-glycoprotéine acide et à la
lipoprotéine haute densité.
12. METABOLISME
Les données expérimentales suggèrent que les isoenzymes CYP1A1, CYP1A2, voire CYP2C19,
du système du cytochrome P450 sont impliquées dans le métabolisme de la mélatonine. Le
principal métabolite est la 6-sulfatoxy-mélatonine (6-S-MT), qui est inactive. Le site de
biotransformation est le foie. L’excrétion du métabolite est complète dans les 12 heures
suivant l’ingestion.
Personnes d’un âge plus avancé
56
Le métabolisme de la mélatonine est connu pour diminuer avec l’âge. Pour différentes doses,
une ASC plus importante et une Cmax plus élevée ont été rapportées chez des patients plus
âgés, comparé à des patients plus jeunes, ce qui reflète le métabolisme plus faible de la
mélatonine chez les personnes âgées : Cmax de l’ordre de 500 pg/ml chez les adultes (18-45
ans) versus 1 200 pg/ml chez les personnes âgées (55-69 ans) ; ASC de l’ordre de 3 000
pg*h/ml chez les adultes versus 5 000 pg*h/ml chez les personnes âgées.
Insuffisance rénale
Les données internes indiquent l’absence de phénomène d’accumulation après des doses
répétées de mélatonine. Cette observation est compatible avec la demi-vie brève de la
mélatonine chez l’homme. Les concentrations plasmatiques mesurées chez des patients à 23
h (2 heures après l’administration) après 1 et 3 semaines d’administration quotidienne
étaient de 411,4 ± 56,5 et 432,00 ± 83,2 pg/ml respectivement, valeurs similaires à celles
trouvées chez des volontaires sains après une dose unique de 2 mg de Circadin.
Insuffisance hépatique
Le foie est le site principal du métabolisme de la mélatonine et, par conséquent, une
insuffisance hépatique entraîne des concentrations plasmatiques de mélatonine endogène
plus élevées.
Chez des patients présentant une cirrhose, les concentrations plasmatiques de mélatonine
étaient significativement augmentées durant les heures diurnes. L’excrétion totale de 6-
sulfatoxymélatonine était significativement réduite chez ces patients, comparé aux témoins.
13. ELIMINATIONS
La demi-vie terminale (t1⁄2) est de 3,5 à 4 heures. Les métabolites sont éliminés par voie
rénale, 89 % sous la forme de sulfoconjugués et glucuronoconjugués de la 6-
hydroxymélatonine, et 2 % sont excrétés sous forme de mélatonine (principe actif inchangé).
15. PRECAUTIONS.
À conserver à une température ne dépassant pas 25°C. À conserver dans l’emballage
extérieur d’origine à l’abri de la lumière.
57
2. DEMI-VIE :
La demi-vie plasmatique est d’environ 20 heures chez l’adulte.
3. PROPRIETE :
Le zuclopenthixol est un neuroleptique issu de la famille des thioxanthènes. Classe
pharmacothérapeutique : Antipsychotique dérivé thioxanthène, code ATC : N05AF05.
4. MECANISME :
Il agit en bloquant les récepteurs dopaminergiques D1 et D2. Il possède en outre des effets
atropiniques et sympatholytiques alpha.
Cliniquement, le zuclopenthixol est un neuroleptique qui se caractérise par :
- un effet antipsychotique et antihallucinatoire,
- un effet sédatif.
5. INDICATION :
États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques :
délires paranoïa-ques, psychoses hallucinatoires chroniques).
Traitement de courte durée des états d'agitation et d'agressivité au cours des états
psychotiques aigus et chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques :
délires paranoiaques, psychoses hallucinatoires chroniques).
6. CONTRE-INDICATIONS :
⁃ Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la
rubrique Composition.
⁃ Risque de glaucome par fermeture de l'angle.
⁃ Risque de rétention urinaire lié à des troubles rétro-prostatiques.
⁃ Insuffisances hépatiques et/ou rénales graves.
⁃ Troubles de la conscience, quelle qu'en soit la cause (par exemple due à une
intoxication à l'alcool, aux barbituriques ou aux opiacés), coma.
⁃ En association avec un dopaminergique hors parkinson (cabergoline,
quinagolide), le citalopram, l'escitalopram, l'hydroxyzine, la dompéridone, la pipéraquine (cf
Interactions).
7. INTERACTION MEDICAMENTEUSE :
Associations contre-indiquées :
⁃ Dopaminergiques hors parkinson (cabergoline, quina-golide) : antagonisme
réciproque de agoniste dopa-minergique et des neuroleptiques.
⁃ Citalopram, escitalopram : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire,
notamment de torsades de pointes.
⁃ Hydroxyzine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment
de torsades de pointes.
58
9. POSOLOGIE :
60
10. ABSORPTION :
L'absorption du zuclopenthixol est rapide et la concentration sérique maximale est atteinte
au bout de 4 heures environ.
11. DISTRIBUTION :
Le volume de distribution apparent est de 20L/Kg.
12. METABOLISME :
Le métabolisme du zuclopenthixol suit essentiellement trois voies :
⁃ sulfoxydation,
⁃ N-désalkylation de la chaîne latérale,
⁃ glucuroconjugaison.
13. ÉLIMINATION :
L'excrétion est essentiellement fécale.
15. Précaution :
⁃ En cas d'hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement,
car ce signe peut être l'un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques
(pâleur, hyperthermie, troubles végé-tatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire).
Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent
précéder l'apparition de l'hyperthermie et constituer, par consé-quent, des signes d'appel
précoces.Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique,
61
doivent être identifiés avant et au cours du traitement par Clopixol et des mesures
préventives doivent être prises le cas échéant.
Personnes âgées:
Accident vasculaire cérébral :
Dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés
atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un
risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d'une
telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risque avec d'autres
antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peut être exclue.
Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de
risque d'accident vasculaire cérébral.
Augmentation de la mortalité chez les patients âgés atteints de démence :
Les résultats de deux études observationnelles menées chez un grand nombre de patients
ont montré que les patients âgés atteints de démence et traités par antipsychotiques
présentent une faible augmentation du risque de mortalité comparés à ceux qui ne sont pas
traités. Les données disponibles sont insuffisantes pour établir une estimation précise de ce
risque et la cause de cette augmentation est inconnue.
Clopixol n'est pas autorisé dans le traitement des troubles du comportement liés à la
démence.
Liées aux excipients :
Comprimé à 10 mg et 25 mg :
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients
présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de
malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Comprimé à 10 mg et 25 mg :
Ce médicament contient de l'huile de ricin et peut provoquer des troubles digestifs (effet
laxatif léger, diarrhée).
Solution buvable :
Ce médicament contient 14,2 % de volume d'éthanol (alcool), c'est-à-dire jusqu'à 1,2 g par
dose, ce qui équivaut à 28,4 ml de bière ou 11,8 ml de vin par dose.
L'utilisation de ce médicament est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise
en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque
tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques.
63
BIBLIOGRAPHIE
1. https://www.vidal.fr/
2. Multilingual Dictionary of Narcotic Drugs and Psychotropic Substances under
International Control, United Nations publication, 2007 (Sales No. M.06.XI.16)
3. https://www.doctissimo.fr/medicament-CIRCADIN.htm
4. https://www.rts.ch/info/suisse/12948681-les-medicaments-les-plus-prescrits-en-
suisse-sont-les-psychotropes.html
5. https://sante.gouv.fr/IMG/doc/les-medicaments-psychotropes.doc
6. Compendium suisse des médicaments, 2010
7. Médicaments - DAPméd-Africa (site internet :
http://www.dapmed-africa.com/medicaments/list/)
8. https://www.pharmacorama.com/