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Document à usage strictement humanitaire - Ne peut être vendu

LIVRET DU PARTICIPANT

FORMATION
INITIATION AUX BONNES PRATIQUES SECURITAIRES

Burkina Faso
SOMMAIRE

Sommaire ........................................................................................................................ 1
INSO................................................................................................................................. 2
Initation aux bonnes pratiques sécuritaires .................................................................. 3
La Gestion de la Sécurité ONG ........................................................................................ 4
Les Principes Humanitaires ............................................................................................. 5
Le Droit International Humanitaire ................................................................................ 7
L'accès humanitaire……………………………………………………………………………………………………9

Lignes rouges et dilemmes humanitaires………………………………………………………………….10

Se présenter et présenter son ONG............................................................................ 133


Connaitre son environnement .................................................................................... 155
Informations à remonter ............................................................................................ 166
Bons comportements en cas d’incident ..................................................................... 199
Accident de la route ...................................................................................................... 20
Passage de Check Point............................................................................................... 211
Contrôle par des éléments d’un groupe armé non étatique ..................................... 233
Braquage de véhicule .................................................................................................. 244
Rapport Oral Immédiat ............................................................................................... 255

Burkina Faso – Formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires


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INSO

Fondée en 2011, International NGO Safety Organisation (INSO) est une organisation non
gouvernementale qui apporte aux travailleurs humanitaires un appui en matière de sécurité
en établissant des plates-formes de coordination. INSO fournit aux ONG humanitaires
membres de ces plateformes, une gamme de services gratuits notamment le suivi des
incidents, l’organisation de réunions, des rapports analytiques, des formations pour les
travailleurs humanitaires, mais aussi des services à la demande comme le soutien à la gestion
de crises.

Alertes en temps réel et Briefing d’orientation pour les


rapports d’incidents. nouveaux arrivants.

Monitoring d’incidents. Formations à la gestion de la


Liste hebdomadaire. sécurité (Basique, Avancée,
gestion de Crise etc.)

Rapports analytiques Services à la demande (appui


(bimensuels, trimestriels, en cas de crise, évaluation de
régionaux etc.) sites etc.)

Réunions de coordination
et de partage
d’informations

Les services INSO aident les ONG dans leurs responsabilités quotidiennes en matière de
gestion des risques et améliorent leur connaissance générale de leur contexte d’intervention
afin de leur permettre de baser leurs décisions d'accès humanitaire sur des données
factuelles. INSO est devenue une organisation mondialement reconnue et un élément clé du
système de coordination de la sécurité humanitaire.

Aujourd'hui INSO fournit un soutien quotidien à plus de 900 ONG dans 14 pays parmi les plus
insécurisés au monde et a acquis une solide réputation de performance, de principes et de
professionnalisme. Depuis avril 2019, l’organisation est enregistrée aux Pays-Bas avec son
siège global à La Haye, ville internationale de paix et de justice.

Au Burkina Faso, INSO est présente depuis 2020 avec un siège à Ouagadougou et des
antennes à Bobo-Dioulasso, Dori, Fada-Ngourma et Ouahigouya.

Burkina Faso – Formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires


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FORMATION INITIATION AUX BONNES PRATIQUES SECURITAIRES

La formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires pour les Travailleurs


Humanitaires d’INSO est destinée au personnel humanitaire de terrain exposé tous les jours
aux enjeux d'acceptation, de représentation locale, de bons comportements.

Les objectifs de la formation :

• Différencier et expliquer les concepts suivants : DIH, Principes humanitaires, accès


humanitaire.
• Se présenter et présenter son organisation à des interlocuteurs différents.
• Faire remonter les informations utiles à la gestion sécurité de son organisation.
• Connaitre la réalité culturelle de sa zone d’intervention et s'y conformer.
• Comprendre les comportements recommandés en situation d'insécurité pour éviter le
sur incident.

Durée : 01 jour

Burkina Faso – Formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires


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LA GESTION DE LA SECURITE ONG

Chaque ONG est responsable de mettre en œuvre sa gestion sécu pour :


Protéger son personnel

Protéger ses biens

Protéger son image

Afin de faciliter ses programmes

➔ Chaque travailleur - travailleuse humanitaire a un rôle et des responsabilités

➔ Le risque zéro n'existe pas

➔ Chaque ONG a ses propres procédures mais il y a des principes et bonnes


pratiques communs

Burkina Faso – Formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires


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LES PRINCIPES HUMANITAIRES

Humanité Prévenir et alléger les souffrances des hommes.


Protéger la vie et la santé, faire respecter la personne humaine.
Favoriser la compréhension mutuelle, l'amitié, la coopération et
une paix durable entre tous les peuples.

Impartialité L’action humanitaire doit être menée uniquement


sur la base des besoins, en donnant la priorité aux situations de
détresse les plus urgentes sans faire de distinction entre
nationalités, races, genres, religions, croyances, classes ou
opinions politiques.

Indépendance : L’action humanitaire doit être indépendante


de toute visée politique, économique, militaire ou autre dans les
zones où elle est mise en œuvre.

Neutralité : Les acteurs humanitaires ne doivent pas prendre


parti pendant les hostilités ou se lancer dans des polémiques de
nature politique, raciale, religieuse ou idéologique.

+ Volontariat, Unité, Universalité : principes complémentaires propres au Mouvement


Croix-Rouge.

Messages clés

✓ Les organisations humanitaires se reconnaissent dans ces principes


✓ Tous les travailleurs humanitaires respectent, incarnent et demandent le
respect de ces principes.

Burkina Faso – Formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires


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Portés aujourd’hui par le mouvement Croix-Rouge, les principes humanitaires co-
existent avec toutes les formes, y compris anciennes, de l’action humanitaire. Ils sont
aujourd’hui définis précisément, largement intégrés par près des 500 ONG
internationales humanitaires qui ont adhéré au « Code de conduite pour le
Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et pour les
Organisations non-gouvernementales (ONG) lors des opérations de secours en cas de
catastrophe ».

Même si les définitions sont normatives et largement adoptées, l’application pratique


des principes est un défi quotidien pour tous les travailleurs humanitaires. Ceux-ci
doivent faire preuve de créativité pour respecter leurs chartes face aux enjeux
politiques, légaux, sécuritaires, géographiques ou moraux rencontrés.

Pour aller plus loin


• Code de conduite pour le Mouvement international de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge et pour les organisations non gouvernementales (ONG) lors des
opérations de secours en cas de catastrophe
• L’application des principes humanitaires : réflexion sur l’expérience du Comité
international de la Croix-Rouge. Jérémie Labbé et Pascal Daudin, Revue
Internationale de la Croix-Rouge, Février 2016.

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LE DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE

Qu’est-ce que le DIH ? En quoi concerne-t-il les humanitaires ?


Droit public international qui réglemente la conduite des conflits armés internationaux
et non internationaux en limitant les moyens et les méthodes de guerre ainsi que sa
brutalité.

Principes appliqués aux parties à un conflit international ou non


international :

Tous les traités et pratiques qui constituent ce cadre juridique international protègent
les personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités.

C’est le rôle des Etats de couvrir les besoins essentiels des populations civiles. S’ils ne
le veulent pas ou ne peuvent pas le faire, les états doivent permettre aux acteurs
humanitaires impartiaux d’intervenir en leur donnant un accès rapide et sans entrave
aux populations civiles touchées, mais en ayant un droit de contrôle.

Principes appliqués aux acteurs humanitaires impartiaux :

Article III commun et Protocole additionnel II (s’il est ratifié) Art. 18 – Les organisations
de secours peuvent offrir des services. L’offre ne doit pas être considérée comme une
ingérence. L’offre doit être exclusivement humanitaire et impartiale.

Les organisations humanitaires impartiales doivent obtenir le consentement de la


partie concernée au conflit (ce qui ne peut pas être arbitrairement nié, bien sûr).

Toutes les parties au conflit doivent reconnaître le DIH et l’appliquer.


Les Conventions de Genève + leurs protocoles additionnels = DIH.
Le DIH est complété par d’autres traités et conventions internationaux.

Pour aller plus loin


• Le cadre juridique de l’accès humanitaire dans les conflits armés, Felix
Schwendimann, Revue Internationale de la Croix-Rouge, Décembre 2011.
• Accès humanitaire lors de conflits armés : Guide pour le cadre normatif. Version 2,
Décembre 2014. Département fédéral des affaires étrangères de la confédération
Suisse.

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• Droit international humanitaire : réponses à vos questions. Manuel à commander
gratuitement sur le DIH. Cette brochure est une introduction idéale au droit
international humanitaire.

Messages clés

✓ Le DIH vise notamment à protéger les civils et les ressources essentielles à


leur survie.

✓ Les humanitaires doivent obtenir le consentement des parties.


✓ Soyez strictement impartial !

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L’ACCES HUMANITAIRE

QU’EST-CE QUE C’EST ?


L’accès humanitaire fait référence à une double idée, qui comprend :

• La capacité des acteurs humanitaires à fournir de l’aide aux populations dans le besoin
• L’accès à l’aide et aux services pour les populations touchées
L’accès humanitaire complet et sans entrave est une condition essentielle à une action
humanitaire efficace, en particulier dans les situations de conflit armé, mais aussi dans
le contexte de catastrophes naturelles ou de troubles civils. Lorsqu’il est restreint, les
organisations humanitaires ont le devoir de mener des actions indépendantes et
coordonnées pour défendre l’accès aux populations touchées.

CONDITIONS D’ACCES ET LEVIERS POUR L’ACCES

CONDITIONS DE L’ACCÈS ACCES LEVIERS POUR L’ACCÈS


HUMANITAIRE
B ESOINS HUMANITAIRES A NALYSER LES ACTEURS ET
CONNUS ET RECONNUS AVOIR LEUR CONSENTEMENT
Pas de négation des besoins, bénéficiaires Connaître les parties prenantes,
impliqués dans l’analyse et atteignent l’aide comprendre leurs liens et intérêts. Se faire
comprendre et accepter.

S ÉCURITÉ DES MENER DES PROJETS


BÉNÉFICIAIRES ET AGENTS PERTINENTS
Pas d’hostilité en cours, moyens humanitaires Parties prenantes intégrées du projet pour
non ciblés, pas de mines/UXOs répondre avec efficience. Do No Harm

D ISPONIBILITÉ DES MOYENS A DAPTER LES MOYENS


humains, logistiques, admin., financiers, accès Processus décisionnels adaptés (internes et
physique, les autorités acceptent/ facilitent bailleurs). Logistique, RH et gestion
l’aide sécurité en soutien de l’accès.
Coordination.

F ONDEMENTS DE L’ACCÈS
D ROIT INTERNATIONAL P RINCIPES
HUMANITAIRE HUMANITAIRES

MESSAGES CLES

✓ Les humanitaires ont de nombreux leviers pour améliorer l’accès et la


protection.

✓ Ecoute des populations + qualité des projets = leviers majeurs de l’accès.

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LIGNES ROUGES ET DILEMMES HUMANITAIRES

Mandat ONG, règles, charte et


politiques internes Les lignes rouges
Droit et normes
internationales

Culture, lois
Les lignes rouges sont les limites éthiques et

locales
règlementaires de notre intervention. L’espace
de négociation se situe donc à l’intérieur de ces
4 lignes.

Principes humanitaires  Les lignes rouges sont une réalité


terrain qui forcent les humanitaires à modeler
leur cadre normatif à chaque contexte.

 Les lignes rouges doivent être discutées en équipe. Qu’est-ce que mes
interlocuteurs pourraient demander/attendre qui serait au-delà des lignes
rouges ? comment réagir ? Quel discours tenir ?

Il faut être préparé à réagir, selon les discussions d’équipe. Nous devons porter
une position institutionnelle.

Les Dilemmes

Mandat ONG, règles, charte et


politiques internes
Droit et normes
internationales

Culture, lois
locales

Hors des lignes rouges, ce sont des dilemmes. On peut


envisager un franchissement mais c’est une décision
Principes humanitaires organisationnelle et non individuelle.
Limite absolue: DO NO HARM

En théorie, l’action devrait se dérouler à l’intérieur de ces lignes rouges. Néanmoins il


peut arriver de les faire évoluer en lien avec un contexte particulier et à la suite d’une
discussion formelle avec sa hiérarchie.

Burkina Faso – Formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires


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Tout franchissement constitue un dilemme : choix difficile et/ou non satisfaisant. Les
options possibles sont situées à l’extérieur des lignes rouges.

Comment gérer un dilemme ?


Travailler en équipe pour :

1. Mettre au clair les options en présence


• Enoncer le dilemme (ex. faire appel à une escorte armée ou s’abstenir ?).
• Déterminer les options qu’il implique (recruter une escorte locale ? demander
l’escorte aux autorités ? ne pas prendre d’escorte et sortir très discrètement le
personnel du terrain exposé ?).

2. Analyser les conséquences et chercher à les atténuer


• Déterminer et évaluer les conséquences prévisibles des options en présence, et
plus particulièrement les effets négatifs à attendre.
• Etudier des façons d’atténuer les impacts en question en prenant des mesures
qui rendront les termes de l’alternative plus acceptable.

Messages clés

 Ces choix doivent être impérativement validés par la hiérarchie, assumés par
l’organisation.

 Le franchissement des lignes rouges est parfois la seule solution, c'est un dilemme.
 C’est l’organisation qui doit assumer la décision lors d’un dilemme humanitaire et non
un individu/ négociateur/ une équipe en déploiement.

 Quoiqu’il arrive on se fixera la limite absolue de « NE PAS NUIRE ».

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SE PRESENTER ET PRESENTER SON ONG

Pourquoi ?
Pour la sécurité humanitaire (personnels, biens, programmes, image), établir une
bonne relation avec chaque interlocuteur est une priorité. Toutes les personnes
influentes de votre zone sont importantes.

Vous alimentez votre acceptation et la bienveillance de vos interlocuteurs lors de ces


rencontres.

L’ACCEPTATION réduit les risques en obtenant et en maintenant le consentement et la


bienveillance des acteurs locaux vis-à-vis de notre présence et de nos activités.

Comment ?
• Déterminer l’ordre des réunions (qui voir en premier, en deuxième, etc.).
• Préparer chaque réunion (objectifs ? quels messages ?).
• Définissez des éléments de langage (groupe de mots clés ou formulations définis
par votre organisation). Ils aident à transmettre clairement votre identité au sein
de la communauté ciblée.

Que dire ?
• Salutations communes, vous présenter (en tant que personne et employé de
l’ONG), ainsi que le reste de l’équipe.
• Présentez votre organisation : nom, logo, national ou international, mission et
expertise, activités dans la région, histoire dans la région, moyens d’intervention
(ex. utilisation de 4x4 imposants).
• Raison de votre présence / objectif de la réunion.

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Messages clés

• Rencontrer toutes les personnes influentes de votre zone d’intervention.


• Respecter les us et coutumes et le protocole.
• Ecouter votre interlocuteur, cherchez à connaître ses attentes. Une relation de
confiance ouvrira les portes.
• Insister sur les principes humanitaires, votre mandat et le besoin de sécurité pour
vos équipes.
• Pour des rencontres avec des Forces Armées Irrégulières (FAI) :
o Appliquer une neutralité absolue, pas de jugement ni de prise de position
politique/ religieuse.
o Éviter la prise de notes durant votre entretien.
o Pas de photo ! Ni d’usage de téléphone pendant la rencontre (sauf sur
autorisation).
o Attention à la présence visible de téléphones satellites (sensibles mais aussi
prisés).
o Positionner le véhicule de l’ONG proche du lieu de rencontre, mais en retrait
des axes passants pour en diminuer la visibilité.

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CONNAITRE SON ENVIRONNEMENT

Afin d’adapter nos comportements aux réalités de nos zones d’intervention, tous les
travailleurs humanitaires doivent s’intéresser à :

La géographie, les infrastructures, le climat

Les acteurs présents (leurs liens, leurs


problèmes etc.)

L’historique du conflit et des autres


dynamiques sécuritaires

Les us et coutumes de toutes les


communautés présentes

Les risques pour toute personne présente


dans la zone

Les risques spécifiques pour les ONG /


projets

La perception des gens de la zone vis-à-vis


de mon/des ONG

Burkina Faso – Formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires


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INFORMATIONS A REMONTER

Tout ce qui est


inhabituel

Tous les
incidents

Les
infos contextuelles

Les infos en lien avec le


projet et les ONG
(mécontentements, menaces)

Les incidents
internes à mon ONG

Burkina Faso – Formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires


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Ce que j’entends
(ex: témoignages)

Ce que je lis
(ex: messages)

Ce que je vois
(ex: marché vide)

Ce que je ressens
(ex: ambiance bizarre)

Les éléments importants d’une information sécu


• Une information précise.
• Quoi ? Qui ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?
• Ne dépassez pas votre mandat humanitaire.
• Transmettez à votre hiérarchie les éléments dont vous disposez. Ce n’est pas à vous
de vérifier, trianguler, analyser les informations.

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Messages clés

 Je suis les yeux et les oreilles de mon ONG.


 Sans moi, ma hiérarchie n’a pas accès aux infos terrain.

 Transmettez à votre hiérarchie les éléments dont vous disposez. Ce n’est pas à vous
de vérifier, trianguler, analyser les informations.

 Les informations que vous remontez ne servent pas seulement à enrichir la base de
données mais elles sont analysées pour prévenir un incident ou réagir à temps.

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BONS COMPORTEMENTS EN CAS D’INCIDENT
Les bons comportements :
□ Guident les réactions des travailleurs humanitaires dans les situations d’insécurité
□ Font appel à la conscience de la situation de chaque personne.
□ Tous les travailleurs humanitaires doivent y être sensibilisés.

Conseils de comportement
Conscience des situations de chacun
Le risque zéro n’existe pas
Sensibilisez vos collègues

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ACCIDENT DE LA ROUTE

Ne pas risquer Infomer la base


Garder son Eviter le sur-
sa vie pour du dès que
calme incident
matériel possible

Rester sur place ou aller chercher de l’aide ?

Risque de prise à partie Quittez le lieu


sur place -> Police ou base
Faut-il s’arrêter ?

Pas de risque sur place Restez

□ Pour prendre cette décision, si vous n’avez pas de procédure spécifique, faites
confiance à l’appréciation du chauffeur.
□ Si le contexte le permet, tenter de régler l’incident en restant sur place :
 Protégez le personnel (route, incendie).
 Balisez les lieux de l’accident pour éviter le « sur-incident » + gilets
réfléchissants
 Portez assistance aux victimes (Ne déplacez pas les blessés sans
connaissance 1ers secours)
 Contactez les secours, la base et la police

Dans quel cas déplacer / dégager un blessé ?…


□ ATTENTION ! Bouger un.e blessé.e peut endommager sa
moelle épinière et entraîner une paralysie définitive ou son
décès.
□ Mais parfois la victime, les sauveteurs ou les deux sont
exposés à un danger immédiat plus grand > il est alors
préférable de dégager le.la blessé.e. (Par exemple : si la victime est étendue au
milieu de la route, ou inconsciente dans une voiture qui commence à prendre feu.)

Faut-il retirer son casque à un.e motocycliste accidenté.e ?


□ NON ! Mais si possible et avec précautions : ouvrez sa visière.

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PASSAGE DE CHECK POINT

Ne pas risquer Informer la


Garder son Eviter le sur-
sa vie pour du base dès que
calme incident
matériel possible

Tous les contrôles par des porteurs d’armes représentent un risque

✓ Il est bon de savoir se présenter et présenter son ONG. Lors


d’un déplacement, savoir expliquer l’objectif de la mission.
✓ Rester toujours identifiable.

A l’approche du point de contrôle


□ Identifier le type de check-point (régulier, opéré par une autorité « légitime » ou
contrôle sauvage).
□ Ralentir nettement à l’approche du check-point, indiquer clairement que l’on va
s’arrêter.
□ La nuit : éteindre phares, allumer le plafonnier.
□ Conserver les positions du convoi, maintenir une distance entre les véhicules.
□ Baisser / éteindre la radio. Ne rien avoir de compromettant
□ Dissimulez les objets de valeur. Mieux vaut dans le véhicule, sur soi, dans
se déplacer sans objets de valeur, si possible. son téléphone ou ordinateur.

Dans le check-point
□ Eteindre ou non le moteur selon consignes données et/ou panneaux affichés.
□ Un seul interlocuteur (chef de bord ou 1er chauffeur). S’adresser à l’interlocuteur
dans sa langue
□ Respectez toutes les consignes, ne résistez pas. Ne devancez pas les demandes.
□ Sachez expliquer qui vous êtes, ce que fait votre ONG (principes humanitaires).
□ Ayez les documents prouvant votre appartenance à une ONG (ordre de mission,
montrer logo). Présenter tout document demandé.
□ Evitez tous mouvements brusques ou pouvant être mal interprétés, annoncez ce
que vous allez faire.
□ Attitude neutre. Restez calme et courtois, ni arrogant ni soumis. Ne provoquez ni
crainte, ni colère, ni suspicion.
□ Restez à l’intérieur du véhicule sauf ordre contraire.
Burkina Faso – Formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires
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□ Ne versez pas de « taxe » illégale ou de pots-de-vin.
Apprès le contrôle
□ S’assurer que tous les passagers sont bien dans le véhicule.
□ Attendre les consignes avant de redémarrer le moteur.
□ Rattacher les ceintures si nécessaire.
□ S’assurer que tous les documents ont été récupérés.
□ Démarrer et quitter les lieux sans précipitation.
□ Contacter la base pour signaler le passage et les éventuelles difficultés rencontrées.

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CONTROLE PAR DES ELEMENTS D’UN GROUPE ARME NON ETATIQUE

Ne pas risquer Informer la


Garder son Eviter le sur-
sa vie pour du base dès que
calme incident
matériel possible

Mesures préventives
Niveau organisationnel :
□ Chaque agent connaît bien les principes humanitaires, il sait en parler. Il
sait expliquer qu’il est un travailleur humanitaire NEUTRE
□ Chaque agent connait le mandat de son ONG et sait expliquer l’objet de
son déplacement.
□ Chaque agent est identifiable. Il possède une carte l’identifiant comme
membre de l’organisation.
□ Chaque agent a un ordre de mission personnel sur lui.
Niveau personnel :
□ Pas de photos d’armes, de points de contrôle, de combattants ni de
personnes en uniforme dans son téléphone.
□ Pas de numéro de téléphone nommé par un grade ou une fonction de
représentant l’Etat.
□ L’évidence de votre statut d’humanitaire neutre doit être protégée.
Pendant le contrôle
Lors d’une opération de contrôle les éléments du groupe armés ont
pour mission d’assurer le contrôle et la sécurité de leur zone. Il est
normal que les « contrôleurs » soient suspicieux envers toutes les
personnes rencontrées.
□ Soyez coopératif pour diminuer la suspicion au plus vite.
□ N’essayez pas de fuir. Respectez toutes les consignes, ne résistez pas.
□ Répondez aux questions qui vous sont posées avec transparence.
□ Si votre hiérarchie vous a autorisé à le faire et si le contact est cordial et non tendu,
le chef de bord peut demander si la zone est sûre pour votre ONG et s’enquérir d’un
contact au sein du groupe.
Après le contrôle
□ Reprenez votre route si on vous y a autorisé.
□ Informez votre base

Burkina Faso – Formation Initiation aux bonnes pratiques sécuritaires


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BRAQUAGE DE VEHICULE

Ne pas risquer Informer la


Garder son Eviter le sur-
sa vie pour du base dès que
calme incident
matériel possible

Pendant l’incident
□ Garder son calme, Respecter les consignes, ne pas résister
□ Pas de mouvement brusque. ATTENTION Les mouvements
spontanés peuvent déclencher une réaction de vos agresseurs.
□ Garder les mains en évidence. Dire ou signaler ce que vous avez
l’intention de faire avant tout mouvement.
□ Si les agresseurs ne vous le demande pas
 Ne saisissez jamais la poignée de la portière
 Ne détachez jamais votre ceinture de sécurité
 Ne touchez jamais le frein à main
□ Si on vous demande de sortir du véhicule, obtempérez et laissez la portière de la
voiture ouverte après être sorti.
□ Seul le chef de bord, ou le chauffeur s’il est sollicité, parle aux assaillants.
□ Rester calme et poli. Pas de colère ni d’impolitesse
□ Répondre aux questions qui sont posées sans mentir.
□ Ne pas risquer sa vie pour de l’argent ou une voiture ! Remettez tout ce qu’on vous
demande.
□ Ne chercher en aucun cas à quitter précipitamment la zone ou à cacher du
matériel/ de l’argent.
□ Si vous le pouvez essayer de mémoriser discrètement des détails et collecter
informations :
 nombre de personnes,
 type de vêtements des assaillants,
 langue parlée,
 essayez de garder la notion du temps,
 essayer de vous rappeler du déroulé des événements.
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RAPPORT ORAL IMMEDIAT
À faire au plus vite dès qu’on n’est plus en danger pour :

• Protéger d’autres acteurs d’une menace similaire ;


• Obtenir une assistance appropriée si c’est nécessaire/ possible ;
• Informer les décideurs pour une aide à la décision éventuelle.

Le rapport oral immédiat peut sauver des vies

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Document à usage strictement humanitaire.

Ne peut être vendu

Stichting International NGO Safety Organisation (INSO) is a charity (‘ANBI’) registered on 17 January 2019 as a foundation at the NL
Chamber of Commerce with nr 7372848 and address Grote Marktstraat 43 C, 2511 BH The Hague, the Netherlands.

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