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LE CHRISTIANISME CATHOLIQUE LA SÈRIE LUKE E. HART

Ce que croient les catholiques

Section 8:

La Prière
C’est avec affection et reconnaissance que les Chevaliers de
Colomb dédient cette série à Luke E. Hart, évangélisateur
modèle et Chevalier Suprême de 1953 à 1964.
Les Chevaliers de Colomb présentent
La série Luke E. Hart
Éléments de base de la Foi Catholique

L A P RIÈRE
PARTIE DEUX • SECTION HUIT
D E L A C H R É T I E N T É C AT H O L I Q U E

Quelles sont les croyances d’un Catholique?


Comment un Catholique prie-t-il?
Comment un Catholique vit-il?
Selon le
Catéchisme de l’Église Catholique

par
Peter Kreeft
Collection dirigée par
le père Juan-Diego Brunetta, O.P.
Service d’information catholique
Conseil Suprême des Chevaliers de Colomb
Nihil obstat
Le père Alfred McBride, O.Praem.
Imprimatur
Le Cardinal Bernard Law
19 décembre 2000
Le Nihil Obstat et l’Imprimatur sont des déclarations officielles qu’un livre ou un dépliant est libre
d’erreurs doctrinales ou morales. Ces déclarations ne sous-entendent pas que les personnes qui ont
accordé le Nihil Obstat et l’Imprimatur sont en accord avec le contenu, les opinions ou les
déclarations exprimés.
Copyright © 2008 par le Conseil Suprême des Chevaliers de Colomb. Tous droits réservés.
Extraits du Catéchisme de l’Église Catholique, édition définitive, © Texte typique latin, Libreria
Editrice Vaticana, Citta del Vaticano, 1997. Pour utilisation au Canada, copyright © Concacan
Inc., 1998. Tous droits réservés. Reproduit avec la permission de la Conférence des évêques
catholiques du Canada. Pour obtenir le texte complet, visitez : www.editionscecc.ca
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liturgie, tel que présentée sur le site Internet Bible de la Liturgie, Copyright AELF - Paris - 1980 -
Tous droits réservés.
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l'éditeur © 1983 Société de droit canon d’Amérique, Washington D.C.
Des citations tirées de documents officiels de l’Église, de Neuner, Josef, SJ et Depuis, Jacques, SJ.,
éditeurs : The Christian Faith : Doctrinal Documents of the Catholic Church, 5e édition (New York :
Alba House, 1993) Utilisation autorisée.
Avec l’autorisation de l’éditeur, tous droits réservés, nous avons utilisé des extraits du Vatican
Council II : The Conciliar and Post-Conciliar Document Revised Edition, édité par Austin Flannery OP,
copyright © 1992, Costello Publishing Company, Inc., Northport, NY. Ces extraits, en tout ou
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retransmis sous quelque forme ni par quelque moyen que ce soit, électronique, mécanique,
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Publishing Company.
Couverture : Fritz von Uhde (1848-1911), Le Christ chez les paysans. Louvre, Paris, France. © Erich
Lessing/Art Resource, New York.
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Télécopieur : 800-735-4605

Imprimé aux États-Unis d’Amérique


UN MOT SUR CETTE SÉRIE
Ce livret en est un d’une série de 30 livrets qui offrent une
expression familière des principaux éléments du Catéchisme de
l’Église Catholique. Le pape Jean-Paul II, sous l’autorité duquel
le Catéchisme fut d’abord publié en 1992, exprima le désir que
de telles versions soient publiées afin que chaque peuple et
chaque culture puissent s’approprier son contenu comme le leur.
Ces livrets ne remplacent pas le Catéchisme, mais sont
offerts seulement dans l’esprit de rendre son contenu plus
accessible. La série est à certains moments poétique, familière,
enjouée et imaginative; en tout temps, elle s’efforce d’être fidèle
à la foi.
Le Service d’information catholique recommande de lire
chaque mois au moins un livret de la série Hart afin d’obtenir une
compréhension plus profonde, plus mature de la Foi. Vous
pouvez trouver une liste complète des livrets de la série Hart sur
le bon de commande à l’arrière de ce livret.

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-iv-
D E U X I È M E PA R T I E : L E C U LT E C AT H O L I Q U E

S ECTION 8: L A P RIÈRE
1. Qu’est-ce que la prière?
La prière, c’est extrêmement simple: c’est la communication
avec Dieu, la conversation avec Dieu, la communion avec Dieu.
La prière peut être privée ou publique, individuelle ou
commune. Il faut avoir recours aux deux formes.
La prière peut être informelle ou formelle, faite en nos propres
mots ou avec les mots des saints et saintes issus de plusieurs
siècles de la tradition de l’Église. Il faut avoir recours aux deux
formes.
La prière peut être vocale ou silencieuse, avec des mots ou sans
mots. Il faut avoir recours aux deux formes.
La prière peut être active ou réceptive, en parlant à Dieu ou en
écoutant Dieu nous parler (simplement se trouver dans sa
présence, en attente amoureuse, disponible à sa volonté). Il faut
recourir aux deux formes.
2. Le plus important dans la prière
Le plus important dans la prière ce n’est pas comment s’y
adonner, mais bien de s’y adonner. « Comment prier »,
demandez-vous? C’est très simple: « Vas-y! » La prière s’apprend
en priant et non en lisant sur le sujet ou en y pensant.
La prière est une œuvre, une œuvre « coopérative » entre
nous et Dieu. Nous ne pouvons y réussir sans Dieu et Dieu n’y
-5-
participera pas sans nous. « La prière est un don de la grâce et une
réponse décidée de notre part » (CÉC 2725).*
« La prière est un combat. Contre qui? Contre nous-mêmes
et contre les ruses du Tentateur qui fait tout pour détourner
l’homme de la prière, de l’union à son Dieu » (CÉC 2725). Le
combat de la prière est donc plus important – infiniment plus
important – que tout autre combat de l’histoire militaire.
3. La prière est-elle nécessaire?
Oui. On ne peut être chrétien sans la prière, pas plus qu’on
peut être chrétien sans la foi ou les bonnes œuvres. Ce que la
communication est à notre relation conjugale avec notre mari ou
notre femme, ainsi la prière est-elle à notre relation avec Dieu. Si
nous prétendons aimer Dieu, mais que nous ne prions pas, nous
mentons. Car l’amour, c’est de l’intimité, l’intimité, c’est de la
communication et la communication avec Dieu, c’est la prière.
Si Dieu est nécessaire, la prière l’est aussi, car la prière est
vitale pour rejoindre Dieu. Dans la prière, nous nous « branchons
sur Dieu », la source de tout bien, nous « rechargeons les
batteries spirituelles », nous nourrissons nos âmes. Sans la prière,
nos âmes crèvent.
4. La prière et le ciel
La prière prépare au ciel, tout comme les fréquentations
préparent au mariage. Si le Christ avait à définir la vie éternelle
par un seul terme, il opterait probablement pour « la prière ».
Car voici ce qu’il en a dit effectivement: « Ceci est la vie éternelle:
te connaître toi, le seul vrai Dieu (Jean 7 :17). » Et pour nous la
meilleure façon de connaître Dieu, c’est la prière.
Nous connaissons Dieu mieux en un seul moment de prière
– de louange, d’action de grâce ou de contrition – que dans le

*CÉC = Catéchisme de l’Église Catholique


-6-
recours à des milliers de livres. Lorsque nous ne faisons que parler
de lui, nous connaissons certaines choses de lui, mais lorsque nous lui
parlons, nous finissons par le connaître.
Job a connu un avant-goût du Ciel, c’est-à-dire de
contempler Dieu « face à face », parce qu’il parlait à Dieu, tandis
que ces trois amis ne faisaient que parler de Dieu. Bien que Dieu
n’ait fourni aucune explication pour justifier ses mystérieux
malheurs, Job se montrait satisfait parce qu’il avait autre chose de
bien meilleur que la réponse, il avait le « Répondeur ». Il dit à
Dieu: « Je ne te connaissais que par ouï-dire, maintenant, mes
yeux t’ont vu (Job 42 :4) ». Voilà ce qu’est le Ciel: c’est voir
Dieu. La prière n’en est qu’un apéritif.
5. Le premier préalable de la prière: l’humilité:
Le Catéchisme nomme trois préalables essentiels à la prière.
Ceux-ci n’impliquent ni l’expérience, ni la sagesse, ni la sainteté.
La prière est l’affaire des débutants, des imbéciles et des pécheurs.
Mais elle n’a rien à voir aux personnes dépourvues d’humilité,
d’amour ou de foi, qui constituent les trois préalables à la prière.
Le Catéchisme dit de l’humilité qu’elle est « fondement de la
prière » (CÉC 2559). De tout l’Ancien Testament, c’est
probablement Moïse qui est le plus grand maître de la prière.
« Dieu parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son
ami », car « Moïse était un homme très humble, l’homme le plus
humble que la terre ait porté » (Nombres 12, 3; (CÉC 2576).
Le motif humain qui milite en faveur de l’humilité dans la
prière repose sur la vérité selon laquelle « l’homme est un
mendiant de Dieu4 » (CÉC 2559). Nous ne devrions pas être
réticents à avouer cette vérité dans toute sa puissance, car, à
moins que nos mains ne soient vides, Dieu ne trouve aucun
endroit où déposer ses dons. Lorsque nous ne sommes rien en sa
présence, nous pouvons devenir tout grâce à lui.
-7-
Le motif surnaturel qui milite en faveur de l’humilité dans
la prière repose sur la vérité selon laquelle toutes nos prières, aussi
bien que les réponses que nous en recevons, sont des dons de
Dieu. « Dieu, le premier, appelle l’homme. (…) Cette démarche
d’amour du Dieu fidèle est toujours première dans la prière, la
démarche de l’homme en est toujours une réponse » (CÉC). Dieu
est la première cause de toute bonne prière et même de notre désir
de prier. Le faible désir que nous avons de lui n’est qu’une petite
flamme attisée par l’infini brasier de son ardent désir pour nous.
« La prière, que nous le sachions ou non, est la rencontre de la soif
de Dieu et de la nôtre. Dieu a soif que nous ayons soif de Lui5 »
(CÉC 2560).
Alors notre motif pour prier, notre juste réponse à la
question: « Pourquoi prier? », c’est d’abord et avant tout: « parce
que Dieu le désire. » Nous en avons besoin, c’est pourquoi Dieu
le désire. Même lorsque nous sommes conscients qu’il n’y a en
nous aucun désir de Dieu, nous devrions prier pour satisfaire le
désir que Dieu a de nous. Bébé mange ses épinards parce qu’il en
a besoin, mais surtout parce que Maman le désire. Même si Bébé
n’est pas conscient qu’il en a besoin, il devrait faire ce que dit
Maman parce qu’il aime Maman et qu’il a confiance en elle.
Cette comparaison serait-elle dégradante et injurieuse?
Non, au contraire. Elle est beaucoup trop complaisante. En effet,
l’écart entre la sagesse de Bébé et celle de Maman, lequel exige la
foi aveugle et la confiance totale, n’est rien si on le compare à
l’écart qui existe entre notre sagesse et celle de Dieu. C’est
pourquoi la prière exige l’humilité.
6. Le deuxième préalable de la prière: l’amour:
« L’Amour est la source de la prière » (CÉC 2658) L’amour
accomplit justement ce que les dispositions « de confiance et
d’obéissance » décrivent ci-dessus au numéro 5.
-8-
Dans l’Ancien Testament, c’est Abraham qui est présenté
comme le modèle de l’amour d’obéissance et de confiance. « Dès
que Dieu l’appelle, Abraham part “comme le lui avait dit le
Seigneur” (Genèse 12, 4): son cœur est tout “soumis à la Parole”,
il obéit. L’écoute du cœur qui se décide selon Dieu est essentielle
à la prière, les paroles lui sont relatives. Mais la prière d’Abraham
s’exprime d’abord par des actes » (CÉC 2570).
Dans le Nouveau Testament, les modèles d’un tel amour
soumis et obéissant sont le Christ et sa mère. « Son tressaillement
“Oui, Père!” exprime le fond de son cœur, son adhésion au “bon
plaisir” du Père, en écho au “Fiat” de sa Mère [Oui, qu’il me soit
fait selon ce que tu as dit (Luc 1 :38)] lors de sa conception… 11 »
(CÉC 2603). Dans cette seule parole à Dieu « Oui » réside le
cœur de la prière chrétienne et le secret de la sainteté.
La plus grande preuve de l’amour, c’est le sacrifice. Aimer
quelqu’un, c’est placer le bien de l’être bien-aimé avant le sien.
Prier est toujours un sacrifice – au minimum, le sacrifice de notre
temps et de toutes autres choses auxquelles nous pourrions nous
occuper au lieu de prier. La véritable preuve d’amour envers son
conjoint, son enfant ou son Dieu, c’est le temps que nous leur
accordons – c’est-à-dire le temps d’une vie, de sa propre vie.
7. La prière du cœur
« D’où vient la prière de l’homme? Quel que soit le langage
de la prière (gestes et paroles), c’est tout l’homme qui prie. Mais
pour désigner le lieu d’où jaillit la prière, les Écritures parlent
parfois de l’âme ou de l’esprit, le plus souvent du cœur (plus de
mille fois) » (CÉC 2562). Quand on dit « cœur », on laisse
entendre quelque chose de beaucoup plus profond que les
sentiments ou les sensations. On veut dire le centre de l’identité
personnelle. « Le cœur est la demeure où je suis, où j’habite. (…
) Il est notre centre caché, insaisissable par notre raison et par
autrui; seul l’Esprit de Dieu peut le sonder et le connaître. Il est
-9-
le lieu de la décision…, là où nous choisissons la vie ou la mort »
(CÉC 2563).
La prière vient de notre cœur et du cœur de Dieu, de notre
esprit et de l’Esprit de Dieu: « La prière chrétienne (…) est action
de Dieu et de l’homme; elle jaillit de l’Esprit Saint et de nous… »
(CÉC 2564).
Lorsque Dieu nous conduit à la prière, notre liberté reste
intacte parce que Dieu nous conduit de l’intérieur et non de
l’extérieur de nous-mêmes, par l’entremise de l’Esprit qui nous
habite, au cœur de notre propre cœur. Il agit sur nous pour rendre
notre liberté parfaite (qu’il a créé) et non pour nous l’enlever.
8. Le troisième préalable de la prière: la foi et l’espérance
« On entre en prière (…) par la porte étroite de la foi » (CÉC
2656) et par l’espérance.
Toutefois, comme l’être humain est de nature finie,
mortelle, pécheresse, oserait-il espérer que le Dieu de nature
infinie, éternelle, parfaite soit attentif à ses prières? Ce serait plus
étrange encore qu’un roi qui se préoccuperait des vies des
pucerons ou des désirs des poissons. Pourtant, la prière est bien
« “l’union de la Sainte Trinité tout entière avec l’esprit tout
entier”3. La vie de prière est ainsi d’être habituellement en
présence du Dieu trois fois Saint et en communion avec Lui »
(CÉC 2565). C’est vraiment une grâce incroyable.
Qui donc nous a introduits dans cette salle haute du trône?
Le Christ. « Cette communion de vie est toujours possible parce
que, par le Baptême, nous sommes devenus un même être avec le
Christ » (CÉC 2565). La mort du Christ sur la Croix a déchiré le
voile (Matthieu 27, 51) qui avait isolé le « Saint des Saints »,
jusque-là le lieu le plus sacré du Temple, et qui servait de
symbole à la demeure réservée à Dieu. Personne ne pouvait y
pénétrer sauf le Grand Prêtre, une fois par année, pour l’expiation
-10-
des péchés par le sang répandu de l’agneau du sacrifice. La mort
du Christ a accordé à chacun d’entre nous l’accès à la plus haute
salle du trône, celle de la Trinité. Ainsi a-t-il ouvert une réalité
radicalement nouvelle pour nous et pour notre prière. Nous
pouvions toujours prier, évidemment, et Dieu pouvait nous
entendre et nous aimait, mais le péché nous séparait de Dieu
jusqu’à ce que la mort du Christ expiât pour nous péchés. Cet
« Évangile », c’est-à-dire cette « Bonne Nouvelle », a également
quelque chose à dire de bien et de nouveau sur la prière. « Ce qui
est nouveau maintenant est de “demander en son Nom”. La foi en
Lui introduit les disciples dans la connaissance du Père puisque
Jésus est « le Chemin…(Jean 14, 6) » (CÉC 2614).
Non pas un quelconque chemin, mais bien le chemin. « Il
n’est pas d’autre chemin de la prière chrétienne que le Christ.
Que notre prière soit communautaire ou personnelle, vocale ou
intérieure, elle n’a accès au Père que si nous prions “dans le nom”
de Jésus » (CÉC 2664), par son autorité, par le droit que sa mort
nous a accordé pour entrer en présence de Dieu.
La prière chrétienne est aussi christocentrique que la vie
chrétienne entière. La prière est même trois fois christocentrique,
car le Christ
« … “prie pour nous en tant que notre prêtre, il prie en nous
en tant que notre tête, il est prié par nous en tant que notre
Dieu” » (CÉC 2616)
9. Les cinq objets de la prière
Mais que devrions-nous dire à Dieu, maintenant que nous
avons plein accès à lui par le Christ? La tradition de l’Église
fondée sur des racines juives, les exemples révélés des maîtres de
la prière dans l’Écriture et les deux millénaires de la sagesse des
saints et saintes, tout cela nous transmet cinq thèmes ou objets de
la prière:
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1) l’adoration
2) l’action de grâce
3) le repentir
4) l’intercession
5) la demande
La prière devient le plus grand de tous les voyages que nous
puissions faire: le voyage au Ciel. Notre esprit est déjà présent au
Ciel en présence de Dieu lorsque nous prions. Il n’existe aucune
distance, aucune séparation.
10. L’Adoration et la louange
« L’adoration est la première attitude de l’homme qui se
reconnaît créature devant son Créateur » (CÉC 2628). Adorer,
c’est reconnaître ce qui est vraiment, c’est vivre dans la réalité.
Nous ne connaissons pas vraiment Dieu jusqu’à ce que nous
l’adorions. Car si nous connaissons le vrai Dieu, nous l’adorerons
et recevrons une leçon d’humilité. À travers l’Écriture, chaque fois
que l’être humain rencontre Dieu – le Dieu véritable – il décrit
celui-ci en des mots comme ceux-ci: « Quand je le vis, je tombai
comme mort à ses pieds (Apocalypse 1 :17). » Il ne « cause » pas
avec Dieu, il l’adore. Car, comme le note rabbin Abraham
Heschel, « Dieu n’est pas un oncle; Dieu est un séisme. »
Ce qui n’est pas en contradiction avec les propos tenus sur
l’intimité et sur l’accès par l’intermédiaire du Christ. Nous
sommes dans l’intimité de Dieu, mais nous sommes dans
l’intimité de Dieu Vivant. C’est justement la grandeur et la
sainteté de Dieu qui rendent notre intimité avec lui si intimidante.
L’incarnation et la mort du Christ n’ont rien enlevé à la sainteté
de Dieu, ils ont plutôt enlevé notre péché. Celles-ci n’ont pas
rendu Dieu moins adorable, mais elles ont plutôt fait de nous de
meilleurs adorateurs.
-12-
11. L’action de grâce
« Du Christ, durant son ministère, les évangélistes ont
retenu deux prières plus explicites. Chacune d’elles commence
par une action de grâce » (CÉC 2603).
Nos esprits se consolent à « compter les grâces reçues » et à
remercier le Seigneur de tous ses bienfaits. C’est une démarche
réaliste, c’est-à-dire conforme à la réalité. Car quels que soient les
moyens qui se présentent – la nature, la famille, les amis ou nos
propres talents, c’est toujours Dieu qui est la première cause de
toute vie et de tout bien – et non de la mort et du péché. Dans la
plus pauvre des vies, innombrables se trouvent les richesses pour
lesquelles on doit rendre grâce à Dieu. Tout le monde devrait, sur
la liste des grâces reçues, inclure au moins les éléments suivants:
1) d’abord la vie elle-même, la famille et les amis, nos
propres capacités mentales et spirituelles, ainsi que tous
les petits plaisirs qui se présentent dans le monde actuel;
2) notre existence même, car la naissance de chacun et
chacune d’entre nous a été créée et voulue de toute
éternité par le Créateur (nos parents n’en ont été que les
« Procréateurs »);
3) le salut du péché et l’espérance d’aller au Ciel; c’est-à-dire
la joie infinie et inimaginable de l’union intime avec
Dieu à jamais;
4) la patience de la grâce de Dieu manifestée pour nous
rendre saints et bons et en mesure de jouir de sa présence
pour l’éternité. Même si nous n’avons que peu de dons en
ce monde, nous avons Dieu (parfois, surtout alors!). Et
« le Donateur est plus précieux que le don accordé »
(CÉC 2604).
Notre reconnaissance devrait être aussi Christocentrique. Si
nous nous sentons pas reconnaissant, nous devrions nous tourner
vers le crucifix. C’est cela que le Christ fit pour nous. Nous
-13-
devrions nous exercer à dire merci, surtout lorsque nous ne nous
sentons pas reconnaissant, car c’est à ce moment que nous l’avons
le plus besoin. « Remerciez Dieu en toute circonstance. Voilà ce
que Dieu demande de vous, dans votre vie avec Jésus-Christ. »
(1 Thessaloniciens 5, 18)
12. Le repentir
« La demande du pardon est le préalable de la liturgie
eucharistique, comme de la prière personnelle » (CÉC 2631).
C’est seulement à genoux que nous pouvons entrer dans la
présence de Dieu.
Nous devrions examiner notre conscience et confesser nos
péchés personnellement chaque jour, et, si possible, par le recours
au sacrement du pardon au moins une fois par mois. Car nous y
sommes incités pour le même motif que pour l’adoration et
l’action de grâce: l’admission juste et équitable de notre réalité et
de la vérité. En présence d’autres pécheurs, nous semblons peut-
être « pas si mal », mais en présence du Dieu Saint, pour des
motifs de transparence, nous sommes contraints au repentir, à
une « conversion », c’est-à-dire de « détourner » notre cœur et
notre vie de notre égoïsme habituel.
Nous ne devrions pas nous attarder à contempler notre
péché ou permettre à notre esprit de se laisser aller au
découragement ou au désespoir, mais plutôt nous tourner
maintes et maintes fois vers le Christ et son Précieux Sang,
comme réponse plus que suffisante à nos péchés. « Là où le péché
s’était multiplié, la grâce a surabondé (Romains 5 :20). »
13. L’intercession
« Intercéder, demander en faveur d’un autre, est, depuis
Abraham, le propre d’un cœur accordé à la miséricorde de Dieu.
Dans le temps de l’Église, l’intercession chrétienne participe à
-14-
celle du Christ: elle est l’expression de la communion des saints »
(CÉC 2635).
Il est bon de dresser « une liste de prières » de gens pour
lesquels nous voulons intercéder chaque jour. Nous devrions
également demander à d’autres de prier pour nous, tout en priant
pour eux à notre tour. Femmes et hommes de la terre, nous avons
besoin de nous venir en aide les uns les autres, tant sur le plan
spirituel que matériel, surtout les personnes en autorité, dans
l’Église, l’état ou les familles.
Si les saints et saintes dans le Ciel n’ont plus besoin de notre
intercession, par contre nous avons besoin de la leur et Dieu se
délecte à exaucer nos prières en glorifiant ses intermédiaires.
« Nous pouvons et devons les prier d’intercéder pour nous et pour
le monde entier » (CÉC 2683). Leurs corps ont disparu de la
terre, mais non leur amour. Ils sont là « qui nous entourent
(Hébreux 12 :1) » comme les spectateurs au stade. « L’Église
Triomphante » au Ciel, « l’Église souffrante » au purgatoire et
« l’Église militante » sur la Terre forment un seul et même Corps
en trois lieux différents, unis dans la prière grâce à la Communion
des saints et saintes.
14. La demande
La demande ne devrait pas occuper toute la place dans notre
prière; on lui attribue plutôt quatre autres objectifs. Elle ne
devrait pas non plus venir en premier; car si elle est précédée et
entourée par l’adoration, l’action de grâce, le repentir et
l’intercession, la place et le point de vue qu’elle reçoit sont plus
conformes à la réalité.
Quoi qu’il en soit, nous ne devrions pas « jouer les grands »
et mépriser ce motif évident et populaire de la prière, car nous
avons besoin de beaucoup de bienfaits, et Dieu désire que nous les
demandions. Souvent, de fait, il retient plusieurs de ses bienfaits
-15-
en attendant que nous les demandions dans la prière, car il se
rend compte que ce dont nous avons besoin d’abord, c’est
justement de prier. Nous devons faire des prières de demande
pour le même motif que nous devons adorer, rendre grâce, nous
repentir et intercéder: pour nous conformer à la réalité, vivre dans
la vérité de l’humilité plutôt que dans l’illusion de l’orgueil. Par
la prière de demande, nous avouons qui nous sommes – des
mendiants. « C’est par la prière de demande que nous traduisons
la conscience de notre relation à Dieu: créatures, nous ne sommes
ni notre origine, ni maître des adversités, ni notre fin ultime,
mais aussi, pécheurs, nous savons, comme chrétiens, que nous
nous détournons de notre Père » (CÉC 2629). La prière de
demande ne constitue pas la plus haute forme de prière, mais
justement parce qu’elle ne l’est pas, elle est humble et honnête et
donc plaît à Dieu.
En ayant recours à l’un ou l’autre des cinq types de prière, y
compris la prière de demande, nous devrions demander à l’Esprit
Saint de nous aider à prier, car l’Écriture dit que: « “avec les
gémissements ineffables”, l’Esprit Saint Lui-même qui “vient au
secours de notre faiblesse, car nous ne savons que demander pour
prier comme il faut” (Romains 8, 26) » (CÉC 2630).
« Tout besoin puisse devenir objet de demande » (CÉC 2633),
car « mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins
selon sa richesse, dans le Christ Jésus » (Philippiens 4 :19). Saint
François d’Assise demande: « À votre avis, qui est le mieux
disposé des deux: Dieu à donner ou nous à demander? »
« Prier » signifie d’abord, dans le langage ordinaire,
« demander ». C’est pourquoi lorsque les catholiques prient les
saints et saintes, ce n’est pas pour les adorer ou leur rendre un
culte, comme les en accusent souvent les protestants, mais
simplement pour leur demander d’intercéder pour nous auprès de
Dieu, comme nous pourrions le faire pour tout ami vivant sur la
terre.
-16-
15. Quand faut-il prier?
Il existe quatre réponses à cette question: dans les moments
importants, en tout moment, dans des moments particuliers, et
en ce moment même.
1) Nous devrions prier avant d’entreprendre les choses
importantes que nous entreprenons – les choses habituelles
(telles que se lever le matin, dormir, manger et recevoir les
Sacrements) tout aussi bien que les choses inhabituelles.
Dans les Évangiles, « Jésus a prié avant les moments décisifs
de sa mission (Luc 3 :21; 9 :28; 22 :41-44; CÉC 2600). »
2) Nous devrions prier en tout moment. Saint Paul écrit:
« Priez sans relâche. » (1 Thessaloniciens 5, 17) — l’un
des plus courts versets de la Bible, trois mots seulement).
« Prier est toujours possible: (…) Il est possible, même au
marché ou dans une promenade solitaire, de faire une
fréquente et fervente prière, (…) soit en train d’acheter
ou de vendre,…ou même de faire la cuisine3 » (CÉC
2743). On peut offrir en prière toutes les tâches de la
journée.
3) Toutefois, si nous ne nous réservons pas des moments
spéciaux pour prier, nous ne nous souviendrons pas de prier
en tout moment. Nos vies exigent d’être rythmées,
structurées, organisées. « La prière (…) doit nous animer
à tout moment. Or nous oublions Celui qui est notre Vie
et notre Tout. (…) “Il faut se souvenir de Dieu plus
souvent qu’on ne respire” . Mais on ne peut pas prier “en
tout temps” si l’on ne prie pas à certains moments, en le
voulant » (CÉC 2697).
Puisque nos vies ont des rythmes quotidiens,
hebdomadaires et annuels, il en est ainsi pour notre prière. « La
Tradition de l’Église propose aux fidèles des rythmes de prière
destinés à nourrir la prière continuelle. Certains sont quotidiens:
-17-
la prière du matin et du soir, avant et après les repas, la Liturgie
des Heures. Le dimanche, centré sur l’Eucharistie, est sanctifié
principalement par la prière. Le cycle de l’année liturgique et ses
grandes fêtes sont les rythmes fondamentaux de la vie de prière
des chrétiens » (CÉC 2698).
Tous les musulmans prient cinq fois par jour. La plupart des
chrétiens prient moins que cela. Peut-être est-ce la raison pour
laquelle l’Islam, en plusieurs endroits, s’accroît plus rapidement
que la chrétienté.
4) La meilleure réponse à la question « Quand faut-il prier? »,
c’est: MAINTENANT. « C’est maintenant le moment
favorable, c’est maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens
6:2) Le seul temps dont nous disposons, c’est le temps
présent, car le temps passé n’existe plus et le temps futur,
pas encore.
Nous devrions apprendre à prier « dans les événements de
chaque jour, [car] c’est dans le présent que nous le
rencontrons, ni hier ni demain, mais aujourd’hui:
“Aujourd’hui, puissiez-vous écouter sa voix; n’endurcissez
pas vos cœurs” (Psaume 95: 8) » (CÉC 2659). Il est peut-
être sage de « payer plus tard », mais non de « prier plus
tard ».
Et nous devrions aussi bien prier ici que maintenant, et
selon le lieu et le moment présent, et pas seulement au
sujet de choses générales, éloignées et abstraites. « Il est
juste et bon de prier pour que la venue du Royaume de
justice et de paix influence la marche de l’histoire, mais il
est aussi important de pétrir par la prière la pâte des
humbles situations quotidiennes» (CÉC 2660). Pas un
saint, pas une sainte, n’a glissé dans ce que Charles
Dickens appelle « la philanthropie télescopique », c’est-
à-dire la tendance à ignorer les besoins immédiats pour se
-18-
centrer sur les besoins éloignés. Dieu n’est pas spécialiste
des abstractions éloignées et grandioses. Nous le
rencontrons, tout comme nous rencontrons notre famille,
la plupart du temps à l’occasion d’activités concrètes
ordinaires.
16. Le recours à des prières formelles
Avons-nous vraiment besoin de prières fixes? Ne devrions-
nous pas simplement avoir recours à des mots spontanés et
utiliser nos propres mots au lieu d’utiliser des mots composés par
d’autres?
De fait, nous devrions avoir recours aux deux méthodes.
Tout comme nous avons besoin des oeuvres d’autres personnes,
nous avons besoin de leurs mots – tout comme il en est pour la
musique ou la littérature, ainsi en est-il pour la prière. Il est aussi
naturel de prier avec les mots d’autres personnes qu’il est naturel
de chanter des chants créés par d’autres. Car en procédant ainsi,
nous faisons nôtre la prière d’autres personnes. Nous ne devrions
pas seulement réciter des prières, mais les prier. Nous ne « disons
pas nos prières », nous prions.
Il nous faut la prière d’autres personnes pour la même raison
que nous avions besoin de marchettes durant notre enfance, alors
que nous apprenions à marcher. Nous ne sommes que des enfants
quand il s’agit de spiritualité. « La religion sert de béquille », en
effet, et nous en avons besoin, car nous ne sommes que des
enfants. Les belles prières des autres sont de belles béquilles qui
nous aident à marcher.
17. Prier les Psaumes
Les Psaumes constituent notre toute première mine de
prières. C’est le seul livre de l’Écriture qui est constitué
uniquement de prières, le seul livre de prières composées sous
l’inspiration de l’Esprit Saint et qui nous a été remis par la Divine
-19-
Providence. Il existe des Psaumes pour chaque personne, chaque
état d’esprit, chaque situation, chaque moment et chaque besoin.
Juifs et chrétiens y ont eu recours constamment depuis l’époque
de David, il y a plus de 3000 ans, et nous continuerons de les
utiliser jusqu’à la fin des temps.
Les Psaumes sont également christocentriques, car ils ont
été à la fois « utilisés par le Christ et qu’en lui, ils ont été
accomplis, puisqu’on y trouve des prophéties messianiques »
(CÉC 2586).
« Cette prière est inséparablement personnelle et
communautaire, » (CÉC 2586) privée et publique, individuelle
et liturgique.
18. Prier l’Écriture
La Lection Divina (lecture divine), est une méthode de prière
privée utilisée et recommandée par l’Église depuis les temps
anciens, et s’adresse tant au clergé qu’au laïcat, aux pécheurs
qu’aux saints. Il s’agit simplement de lire l’Écriture comme une
prière, lire l’Écriture en présence de Dieu, prier verset par verset,
phrase par phrase, en laissant les paroles de l’Écriture faire le
choix des thèmes de la prière. Cette méthode est à la fois une des
meilleures façons de prier et une des meilleures façons de lire
l’Écriture, notamment les Psaumes et les Évangiles. « L’Église
“exhorte avec force et de façon spéciale tous les chrétiens... à
acquérir par une lecture fréquente des divines Écritures ‘la
science éminente de Jésus-Christ’... Mais la prière doit
accompagner la lecture de la Sainte Écriture pour que se noue un
dialogue entre Dieu et l’homme” » (CÉC 2653).
19. La prière christocentrique
Quelle est la meilleure manière de prier? Le christianisme
donne moins de détails sur les méthodes de prière que la plupart
des autres religions puisqu’il nous enseigne plutôt une attitude
-20-
beaucoup plus riche. En effet, nous trouvons la réponse finale et
définitive de répondre à la question sur la manière de prier, car la
manière de prier n’est pas « quoi faire » ou « comment faire »,
mais « qui imiter », celui qui a dit: « JE SUIS la VOIE... nul ne
peut venir au Père si ce n’est par moi (Jean 14, 6). » « Il n’est pas
d’autre chemin de la prière chrétienne que le Christ. Que notre
prière soit communautaire ou personnelle, vocale ou intérieure,
elle n’a accès au Père que si nous prions “au Nom” de Jésus »
(CÉC 2664).
« Le Nom de Jésus contient tout: Dieu et l’homme et toute
l’Économie de la création et du salut. Prier “Jésus”, c’est
L’invoquer, L’appeler en nous » (CÉC 2666). La plus simple de
toutes les prières chrétiennes est contenue dans ce seul nom.
« L’invocation du saint nom de Jésus est le chemin le plus simple
de la prière continuelle » (CÉC 2668).
« Cette invocation de foi toute simple a été développée dans
la tradition de la prière sous maintes formes en Orient et en
Occident. La formulation la plus habituelle, transmise par les
spirituels du Sinaï, de Syrie et de l’Athos est l’invocation: “Jésus,
Christ, Fils de Dieu, Seigneur, aie pitié de nous, pécheurs!” »
(CÉC 2667)
Cette unique « Parole de Dieu », le Christ, nous a également
donné la prière au nom unique, la « Prière du Seigneur » ou le
« Notre Père », qui comble tous nos besoins (voir la brochure:
Deuxième partie, Volet 9).
20. La prière vocale
« La tradition chrétienne a retenu trois expressions majeures
de la vie de prière: la prière vocale [à voix haute], la méditation
[silencieuse, mais méthodique], l’oraison [sans paroles] » (CÉC
2699).
-21-
La prière vocale est la plus évidente et la plus populaire.
C’est aussi la plus facile, car les paroles appuient la pensée et
éloignent les distractions.
« La prière vocale est une donnée indispensable de la vie
chrétienne » (CÉC 2701). Jésus, le Verbe fait chair, nous a
enseigné, comme il convenait, une prière vocale, le “Notre Père”,
car « c’est par des paroles, mentales ou vocales, que notre prière
prend corps» (CÉC 2700). « Ce besoin d’associer les sens à la
prière (…) répond à une exigence de notre nature humaine. Nous
sommes corps et esprit. (…) Il faut prier avec tout notre être… »
(CÉC 2702).
21. La méditation
La méditation est une prière silencieuse, sans expression
vocale, mais avec des « paroles intérieures » appelées aussi
« thèmes », et qui joue le même rôle que les prières vocales:
sauvegarder la concentration de notre esprit. On l’appelle
également « prière mentale », mais elle n’est pas
qu’intellectuelle: « La méditation met en œuvre la pensée,
l’imagination, l’émotion et le désir » (CÉC 2708).
La méditation chrétienne ne consiste pas à vider l’esprit de
tout objet, comme dans le bouddhisme. « La prière chrétienne
s’applique de préférence à méditer “les mystères du Christ” »
(CÉC 2708).
« Il y faut une attention difficile à discipliner.
Habituellement, on s’aide d’un livre, et les chrétiens n’en
manquent pas: [1] les saintes Écritures, l’Évangile
singulièrement, [2] les saintes icônes, [3] les textes liturgiques
du jour ou du temps, [4] les écrits des Pères spirituels, les
ouvrages de spiritualité, [(5) la musique sacrée], [6] le grand livre
de la création [la mer, les étoiles, le soleil, les montagnes, les
rivières, les jardins – ne remplacent pas l’Église, mais sont d’une
-22-
aide fort précieuse] et [7] celui de l’histoire, la page de
“l’Aujourd’hui” de Dieu » (CÉC 2705).
Tout ce qui nous arrive peut devenir objet de prière, vocale
ou silencieuse, car il s’agit d’une « leçon », un signe délibérément
planifié par Dieu pour notre plus grand bien (Romains 8, 28).
Dans le Christ, nous avons le parfait « gourou », un guide ou un
maître spirituel qui jamais ne dort, jamais ne se trompe et qui
nous rencontre dans tout ce qui nous arrive dans nos vies, comme
il l’a promis: « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la
fin du monde (Matthieu 28 :20). »
22. La contemplation ou l’oraison
Des trois types de prière (vocale, méditative,
contemplative), celle-ci est la plus intérieure. Elle est sans
paroles. Toutefois elle n’est pas sans objet. « Dans cette prière
intérieure… le regard porte sur le Seigneur » (CÉC 2709).
La prière contemplative est difficile justement parce qu’elle
est si simple. « La contemplation est regard de foi, fixé sur Jésus.
“Je L’avise et Il m’avise”, disait, au temps de son saint curé, le
paysan d’Ars en prière devant le Tabernacle.5 » (CÉC 2715).
Cette « méthode » simple et puérile est, en réalité, la plus haute
forme de prière contemplative chrétienne. « L’oraison est silence…
“un amour silencieux” » (CÉC 2717).
L’adoration eucharistique constitue une forme
contemplative de la prière qui apporte une transformation
profonde et durable, tant aux paroisses qu’aux personnes qui s’y
sont initiées.
Dans la prière contemplative, il y a un oubli de soi et une
renonciation à la volonté. Ce qui remplace la personne elle-
même, ce n’est pas le vide, mais bien Jésus lui-même. « Cette
attention à Lui est renoncement au “moi” » (CÉC 2715) -- non
pas à la réalité même du moi (il ne s’agit pas d’une illusion), ni à
-23-
la valeur du « moi » (c’est l’image de Dieu), mais plutôt à sa
tendance habituelle à être tourné sur lui-même, soit la
renonciation à la conscience de soi et à sa volonté propre. C’est à
la fois un exercice et un avant-goût de l’extase céleste (extase
signifie état d’être en dehors de soi-même), car il s’agit d’un
partage de la vie de Dieu. Chaque Personne de la Trinité est dans
un état d’extase éternelle, justement parce que chacune aime les
deux autres et est centrée sur elles.
La prière contemplative n’est pas une forme « élitiste » de
la prière, réservée aux moines et aux mystiques. Tout le monde y
est appelé et tout le mode devrait s’y appliquer. Toutefois, la
plupart des chrétiens et chrétiennes refusent l’invitation que
Dieu leur fait de s’adonner à cette forme de prière, parce qu’on y
« perd son temps » — en apparence, il ne se passe rien: nous
sommes simplement en sa présence amoureuse. Il est ridicule de
vouloir mesurer une telle situation. Aucune mesure terrestre ne
peut jauger ce contact avec l’éternité. C’est pourquoi, « on ne fait
pas oraison quand on a le temps: on prend le temps d’être pour le
Seigneur, avec la ferme détermination de ne pas le lui reprendre
en cours de route, quelles que soient les épreuves et la sécheresse
de la rencontre » (CÉC 2710). Le secret de la prière
contemplative ne se trouve pas dans la technique ou des dons de
détermination à la Churchill (Il prononça le discours de collation
des grades le plus bref de l’histoire: « Ne jamais, jamais, jamais,
jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, abandonner! »)
Car Satan trouvera toujours un prétexte pour que nous évitions ce
type de prière qu’il craint comme l’eau bénite.
Si paradoxal que ce puisse être, même si l’oraison exige un
effort plus grand de notre volonté, on n’y arrive pas à coups de
volonté, car Dieu seul en est l’initiateur. « L’oraison est un don,
une grâce; elle ne peut être accueillie que dans l’humilité et la
pauvreté » (CÉC 2713). Les paroles de Jean Baptiste concernant
-24-
le Christ décrivent justement ce type de prière: « Lui, il faut qu’il
grandisse; et moi, que je diminue (Jean 3 :30). »
23. Quelques idées fautives sur la prière
Le Catéchisme note quelques « conceptions erronées de la prière »
(CÉC 2726-2727) qui font du tort non seulement à notre
compréhension, mais encore notre pratique de la prière.
1) « Certaines y voient une simple opération psychologique. »
La psychologie peut servir, mais prière n’est pas la
psychologie, elle est surnaturelle. « Prier est un mystère
qui déborde notre conscience et notre inconscient. »
2) « D’autres y voient un effort de concentration pour
arriver au vide mental. » Peut-être s’agit-il de Zen ou de
yoga, mais non pas de prière chrétienne, puisqu’elle
consiste essentiellement à entreprendre un dialogue avec
Dieu dans le Christ. Il ne s’agit pas d’une activité
solitaire ou subjective – le Tout Autre est présent.
3) « Certains la codifient dans des attitudes et des paroles
rituelles. » Pourtant la prière n’est pas impersonnelle ou
automatique, comme la magie ou la technologie. La
prière n’est pas une technique comme la mécanique
automobile.
4) « Dans l’inconscient de beaucoup de chrétiens, prier est
une occupation incompatible avec tout ce qu’ils ont à
faire: ils n’ont pas le temps » – comme si seuls les gens à
rien faire pouvaient prier, ou comme si on ne pouvait pas
prier tout en travaillant. Cette erreur ressemble à celle
des parents qui pensent qu’ils ont trop de choses à faire et
ne peuvent pas trouver le temps de parler à leurs enfants.
« Pour certains, la prière se présente comme une fuite du
monde [prétextant cette erreur pour la rejeter Ou au
contraire pour s’y adonner]. Or la prière chrétienne n’est
-25-
pas une sortie de l’histoire ni un divorce d’avec la vie. »
Elle est exactement le contraire: elle est une façon de se
brancher sur la Source de la réalité et le Cœur de la vie.
Si tous les chrétiens ne passaient que dix minutes par jour
– même pas quinze minutes, mais dix – à ne faire autre
chose que de s’ouvrir à Dieu, d’esprit et de volonté,
laissant Dieu les aimer, alors le monde changerait. Si
seulement une seule personne décidait de s’y adonner à
tous les jours du restant de sa vie, sa vie en serait changée.
5) « [Certaines personnes n’ont d’estime que pour] les
valeurs de production et de rendement; ainsi la prière,
improductive, est donc inutile. » D’après cette mentalité,
la beauté, l’amour et la joie aussi sont inutiles.
6) « [D’autres enfin ne recherchent que] le sensualisme et le
confort… » ne recherchant la joie que dans les petits
ruisseaux de ce monde plutôt que dans sa divine source.
24. Les obstacles pratiques à la prière
Le Catéchisme fait aussi état (CÉC 2728) de quelques
attitudes du cœur qui peuvent se présenter comme obstacles à la
prière qui doivent contre lesquels il faut lutter pour les
surmonter:
1) « Le découragement devant nos sécheresses » – mais Dieu
envoie, ou du moins permet, ces moments qui nous
mettent à l’épreuve et nous raffermissent, car ce sont les
moments de plus grande croissance spirituelle;
2) « Tristesse de ne pas tout donner au Seigneur, car nous
avons “de grands biens” »1 — mais Dieu nous a fait don
de ces grands biens (même si nous les avons obtenus par
notre travail) comme effets à être utilisés en son nom.
3) « Déception de ne pas être exaucés selon notre volonté
propre » — mais le but de la prière, comme celui de la
-26-
vie, n’est pas de conformer la volonté de Dieu à la nôtre,
mais bien la nôtre à celle de Dieu.
4) « Blessure de notre orgueil qui se durcit sur notre
indignité de pécheur » -- il reste que nous sommes
pécheurs; nous devons mettre fin à notre orgueil ou nous
mettrons fin à nos âmes.
5) « Allergie à la gratuité de la prière » — attitude qui
provient également de l’orgueil et le désir de contrôler,
de « jouer au Bon Dieu » avec le Bon Dieu.
Ce sont autant d’obstacles issus de l’orgueil, car « qui est
humble ne s’étonne pas de sa misère » (CÉC 2733).
6) « La difficulté habituelle de notre prière est la distraction.
Partir à la chasse des distractions serait tomber dans leurs
pièges, alors qu’il suffit de revenir à notre cœur: une
distraction nous révèle ce à quoi nous sommes attachés et
cette prise de conscience [que nous nous délectons
tellement dans nos distractions et si peu dans le Seigneur]
doit réveiller notre amour de préférence pour Lui, en Lui
offrant résolument notre cœur pour qu’Il le purifie. Là se
situe le combat, le choix du Maître à servir”1 » (CÉC 2731).
Saint Colomban écrit: « Quelle honte que mes pensées,
comme elles errent…elles courent, elles distraient, elles
se conduisent mal devant le Seigneur Dieu…à certains
instants elles suivent la voie du charme, tandis qu’à
d’autres la voie de la honte éperdue – sans blague!...
Maîtrise mon cœur, O Seigneur si vaillant…que tu sois
mon amour et que j’accomplisse ta volonté. »
7) « Une autre difficulté, spécialement pour ceux qui
veulent sincèrement prier, est la sécheresse. (…) C’est le
moment de la foi pure qui se tient fidèlement avec Jésus
dans l’agonie » (CÉC 2731), lorsque lui aussi, sur la
Croix, ne ressentait aucune « consolation sensible » et
-27-
s’écria: « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné? » (Matthieu 27 :46) Si nous abandonnons
notre sécheresse au Seigneur, celle-ci peut devenir
participation à « la nuit obscure de l’âme » du Christ. La
sécheresse est une épreuve: choisissons-nous le Christ
sans consolation ou la consolation sans le Christ?
8) L’obstacle le plus simple est tellement évident que c’est le
dernier qui nous vient habituellement à l’esprit. « La
tentation la plus courante, la plus cachée, est notre
Manque de foi. » Ce manque de foi se manifeste par la
simple démission. Car « la confiance filiale est éprouvée
– elle se prouve – dans la tribulation1 » (CÉC 2734)

25. Pourquoi n’obtenons-nous pas ce que nous demandons dans la prière?


Concernant les prières de demandes, la question suivante se
pose souvent: Pourquoi le Seigneur n’a-t-il pas exaucé ma prière?
1) Toutes les prières sont exaucées, mais souvent la réponse
est « Non », car ce que nous demandons n’est pas
vraiment ce que nous désirons, mais seulement ce que
nous pensons désirer. « Ne t’afflige pas si tu ne reçois pas
immédiatement de Dieu ce que tu Lui demandes; c’est
qu’Il veut te faire plus de bien encore par ta persévérance
à demeurer avec Lui dans la prière1 » (CÉC 2737).
2) Parfois la réponse est « Attends », parce que le Seigneur
juge bon de choisir un autre moment que le nôtre. Le
Seigneur ne suit pas d’horaire fixe, c’est un amoureux et
non un train.
3) Jésus nous dit que « votre Père sait de quoi vous avez
besoin avant même que vous l’ayez demandé » (Matthieu
6 :8), « mais Il attend notre demande parce que la dignité
de ses enfants est dans leur liberté » (CÉC 2736), ou
comme le dit Pascal: « Le Bon Dieu a institué la prière
-28-
pour communiquer à ses créatures la dignité qu’entraîne
le fait d’être. »
4) Le Seigneur attend également notre prière avant de nous
accorder nos demandes parce qu’il constate même que ce
dont nous avons le plus besoin, c’est la prière, ainsi que
la patience et la conformité de notre volonté à la sienne.
En réalité, voilà ce en quoi consiste la prière: « la
transformation du c?ur qui prie est la première réponse à
notre demande » (CÉC 2739). L’humilité répondrait à la
question: « Pourquoi n’obtenons-nous pas ce que nous
demandons dans la prière? » par une autre question:
« Sommes-nous convaincus que « nous ne savons que
demander pour prier comme il faut (Romains 8, 26)? »
(CÉC 2736),
5) Finalement, le Seigneur retarde de nous exaucer pour que
nous continuions de « prier sans cesse ». « Cette ardeur
inlassable ne peut venir que de l’amour » (CÉC 2742).
C’est en vue de susciter notre amour que Seigneur fait
tout ce qu’il fait. S’il n’a pas besoin de notre amour,
pourtant nous avons besoin de l’aimer. Il nous plonge
dans le brasier du combat pour que nous plongions
encore plus profondément dans celui de l’amour. Ce
combat se prolonge dans notre for intérieur et non entre
nous et le Seigneur; c’est un combat de l’amour contre ses
propres ennemis. « Contre notre pesanteur et notre
paresse, le combat de la prière est celui de l’amour
humble, confiant et persévérant » (CÉC 2742). L’amour
pourvu de ces trois caractéristiques est don de Dieu et le
plus précieux cadeau de la vie.
________________________
4
Cf. S. Augustin, serm. 56, 6, 9
5
Cf. S. Augustin, quaest. 64, 4
-29-
1
Cf. Ep 1, 9
3
S. Grégoire de Naz., or. 16, 9
4
Cf. Rm 6, 5
3
S. Jean Chrysostome, ecl. 2
1
S. Grégoire de Naz., or. Theol. 1, 4
5
Cf. F. Trochu, Le cure d’Ars Saint Jean-Marie Vianney, p. 223-224
1
Cf. Mc 10, 22
1
Cf. Mt 6, 21-24
1
Cf. Rm 5, 3-5
1
Evagre, or. 34
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Partie I : Ce que croient les catholiques 1 à 99 brochures...................50 ¢ l’unité
(Théologie) 100 à 200 brochures.............40 ¢ l’unité
___La Foi (101-F) 201 à 500 brochures.............35 ¢ l’unité
___Dieu (102-F) 501 brochures ou plus .........30 ¢ l’unité
___La Création (103-F) Objets de piété ............3 $ par centaine
___La Personne Humaine (104-F)
Nombre total de brochures
Partie II : Le culte catholique commandées _____________________
___L’Eucharistie (114-F) Nombre total d’objets de piété
___La Prière (118-F) commandés ______________________
___Marie (120-F) Total ci-joint ____________________ $
Brochures Veritas
Faire un chèque à l’ordre de :
___Les Dix Commandements (300-F) Knights of Columbus – CIS
___Un Temps Pour Prier (309-F)
___La Très Sainte Eucharistie (320-F) Renseignements pour l’expédition
Nom _____________________________
Objets de piété (en paquets de 100
pour 3 $ US) Adresse __________________________

___Comment réciter le chaplet Carte Ville _____________________________


de prière (1877-F) Province___________Code Postal ____

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« La foi est un don de Dieu nous permettant de le connaître et de
l’aimer. La foi, tout autant que la raison, constitue un moyen
d’arriver à la connaissance. Toutefois, il n’est pas possible de vivre
dans la foi, à moins de passer aux actes. Grâce à l’aide de l’Esprit
Saint, nous arrivons à décider de répondre à la révélation divine et
de lui donner suite en vivant notre réponse. »
(Édition américaine du Catéchisme catholique, 38. Notre traduction)

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tâche de grande valeur dans l'animation des communautés
ecclésiales». Il va de soi que les parents chrétiens sont les premiers
catéchistes, irremplaçables, de leurs enfants (…). Mais nous devons tous,
en même temps, être convaincus du «droit» qui est celui de tout baptisé
d'être instruit, éduqué, accompagné dans la foi et dans la vie
chrétienne. »
Jean-Paul II, Christifideles Laici, 34
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financièrement les familles dont des membres parmi les corps de
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Proclamer la Foi
au cours du troisième millénaire
118-F 5/08

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