Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
AVANT-PROPOS
On nous a demandé de publier en une brochure les deux lectionnaires parus, l'un dans la Liturgie des temps de fête pour
les cycles de Noël et de Pâques, l'autre dans la Liturgie du dimanche pour le temps ordinaire.
Nous accédons volontiers à cette demande, dans l'espoir que cette publication facilitera la consultation de ce travail et
permettra d'avoir une vue d'ensemble du cursus biblique qu'il propose aux Églises réformées de la Suisse romande.
Nous pensons que cette brochure pourra rendre service non seulement aux pasteurs, mais aussi aux autres officiants du
culte, notamment aux lecteurs, qui pourront se préparer aux lectures qui leur incombent. Cette publication pourrait être
utile aussi aux fidèles en leur permettant de lire par avance les lectures de chaque dimanche et de retrouver, au cours de
la semaine, les éléments bibliques du culte auquel ils ont participé.
La lecture de l'Ecriture sainte est, au cœur du culte, un élément essentiel de la rencontre avec le Seigneur de l'Eglise.
Puisse ce lectionnaire à l'usage des Églises romandes tisser aussi des liens profonds entre nos paroisses, par delà les
frontières cantonales.
La Communauté de travail
des commissions romandes de liturgie
A paraître en 1989:
Les sources de la Liturgie romande (temps de fête et dimanches ordinaires), avec une introduction, des notes, des
index et une conclusion récapitulative.
Communauté de travail
des commissions romandes de liturgie,
chemin du Coteau 14, 1009 Pully
-4-
Introduction:
La lecture de la Bible dans le culte de l'Εglise,
bref aperçu historique ..................................................................................... 5
Calendrier des cycles de lectures .................................................................... 9
Couleurs liturgiques ........................................................................................ 9
Calendrier des dimanches et des fêtes
pour les années 1988 à 2020 ......................................................................... 10
Avertissement ............................................................................................... 13
En Occident, aucun indice ne permet de penser que l'on ait jamais eu plus d'une lecture de l'Ancien Τestament. Le
«Comes» de Würzburg atteste, pour le milieu du Vle siècle, à Rome, une lecture vétéro-testamentaire, mais il semble
que c'en soit déjà le déclin. Dans l'aire «gallicane », la liturgie paraît avoir conservé plus longtemps qu'à Rome une telle
lecture; elle était prise le plus souvent dans les prophètes. Par la suite, "Occident tout entier a réduit les lectures du culte
à l'Epître et à 1'Evangile, l'Ancien Τestament n'apparaissant guère plus de deux ou trois fois par année à la place de
l'Epître. A la Réforme, Luthériens et Anglicans ont conservé pour les dimanches cette pratique médiévale, mais
l'Ancien Testament s'est trouvé réhabilité soit dans les offices luthériens de semaine, soit dans le lectionnaire anglican
du Morning et de l'Evening Prayer. Dans les Églises réformées qui abandonnaient le système des péricοpes, l'Ancien
Τestament rentra dans l'usage par le moyen de la prédication.
-6-
Les lectionnaires de l'Εglise d'Orient se sont constitués à partir d'autres données que celles qui déterminèrent la
formation des péricopes de l'Occident latin. Certaines lectures, toutefois, se sont imposées communément dans mute la
chrétienté. Ainsi, il va de soi que les récits de la passion et de la mort du Seigneur prennent place, partout, dans la
Semaine sainte et au Vendredi saint et que l'on trouve au Jeudi saint les textes qui se rapportent à ce jour. Pâques est
dominé par les récits de la résurrection. On ne s'étonne pas de trouver Luc 24/13-35 au soir ou au lendemain de Pâques
et Jean 20/24-29 au dimanche après Pâques (« le huitième jour»!). Actes 2, accompagné de Joël 2/28-32, figure au
dimanche de Pentecôte. La mention des « quarante jours », dans Actes 1/3, a entraîné la création, au quarantième jour
après Pâques, d'une fête de l'Ascension séparée de la Pentecôte. Matthieu 4/1-11, au début du Carême, est une très
ancienne péricοpes, de même que Luc 2/21 est le très ancien Evangile du huitième et dernier jour de la fête de Noël (1er
janvier). Au temps de Noël les lectures de Tite 2 et 3 sont également parmi les textes les plus anciennement et
communément attestés, de même que Philippiens 4/4-7 avant Noël.
Le poids des différents livres, dans les lectionnaires, est également intéressant à étudier. Presque partout la gradation est
semblable. Pour l'Ancien Τestament, la Genèse, l'Exode, le prophète Esaïe dominent de beaucoup les autres livres (sans
parler des Psaumes, cela va de soi, que la liturgie utilise surabondamment, mais exclusivement comme chants et non
comme lectures). Dans le Nouveau Τestament, on monte généralement des Actes à 1 Pierre et 1 Jean, puis aux épîtres
pauliniennes, les grandes épîtres y compris Hébreux dominant nettement toutes les autres. Toujours les Εvangiles se
trouvent au sommet de cette hiérarchie, celui de Jean couronnant le tout (d'où sa lecture dans le cycle pascal). Dans
l'ancienne tradition, le Carême attire à lui la lecture de la Genèse et de l'Exode tant que subsiste, en Occident, une
lecture vétéro-testamentaire.
Dans la tradition occidentale, c'est à l'Eglise de Rome qu'on doit la série des Evangiles du dimanche et des fêtes. Rien
ne permet cependant d'affirmer, comme on l'a prétendu longtemps, que le lectionnaire romain remonte au pape Damase
qui aurait chargé S. Jérôme de son élaboration. La série des Evangiles du lectionnaire romain semble achevée aux
environs de 645; elle est alors certainement accompagnée d'une série d'Epîtres, mais on ne retrouve aucune trace de
celle-ci. Les Epîtres qui se sont imposées par la suite à côté des Evangiles sont vraisemblablement d'origine «gallicane»;
elles apparaissent au VIL siècle dans le «Comes» de Murbach. Cela montre à l'évidence que les Epîtres et les Evangiles
n'ont pas été choisis pour se compléter thématiquement puisque les séries sont d'origines différentes, établies
indépendamment l'une de l'autre, du moins pour le temps ordinaire, non festif. Aux temps de fête, avec leur préparation
et leur prolongement, une certaine cohérence thématique a pu s'établir entre les deux lectures, chacune d'elles célébrant
à sa manière l'événement du jour. Mais dans le temps ordinaire, la tradition ancienne et médiévale paraît n'avoir guère
cherché à comprimer les textes dans une thématique dominicale (cf. à ce sujet, dans la Liturgie du dimanche pour le
temps ordinaire, nos remarques à la page 269).
C'est la réforme liturgique des années 750 à 810, entreprise par Pépin et menée à bien sous le règne de Charlemagne par
Alcuin, qui a harmonisé le lectionnaire dans ses composantes romaines et gallicanes. Cette harmonisation était devenue
nécessaire parce qu'on utilisait dans certaines églises côte à côte des livres « romains» et des livres « gallicans ». C'est
de ces efforts de mise en ordre au début du IΧe siècle, ainsi que de quelques autres interventions ultérieures, qu'est
résultée la liste occidentale des lectures dites traditionnelles dont les parties les plus anciennes remontent
vraisemblablement au IV siècle. Il faut noter cependant que sur des points de détail des divergences ont toujours
subsisté dans quelque: régions d'Occident par rapport au « tronc commun» carolingien, les modifications ultérieures ne
s'étant pas faites partout.
La Réforme luthérienne et anglicane n'a apporté que très peu de changements au lectionnaire traditionnel. Quant au
Concile de Τrente, il a opéré dans le temps de Pentecôte des décalages d'un dimanche pour une partie des Épitres, de
deux dimanches pour une partie des Εvangiles. Chez les Réformés du sud-ouest de l'Allemagne et de la Suisse, le
lectionnaire disparut, parce que la Réforme de ces régions établissait sa liturgie à partir du culte-prédication en usage
dans les villes à côté de la messe,
-7-
et non à partir de la messe elle-même comme le faisait Luther. On essaya de pratiquer, à l'exemple de Calvin et déjà de
Zwingli, la prédication suivie de livres bibliques impliquant la lectio continua, ce qui eut pour conséquence qu'on ne
lisait plus qu'une seule péricope dans le culte. Un système de lecture plus que millénaire disparaissait ainsi dans nos
Églises, sans qu'aucune décision ecclésiastique n'ait été prise à son sujet. La Bible ne se situait plus en face de la
prédication, mais dans la dépendance de celle-ci. La lectio continua fut d'ailleurs abandonnée assez rapidement à cause
de ses désavantages évidents. Souvent, la lecture biblique se limita au texte de la prédication qui pouvait n'être qu'un
bref verset. La remise en honneur de la Bible au plan de la théologie et de la lecture personnelle se trouvait ainsi
curieusement contredite dans la célébration du culte, du moins dans certaines régions. A notre connaissance, il n'y eut,
dans les Eglises réformées, avant le ΧΙΧe siècle aucune tentative de repenser le problème de la lecture cultuelle de la
Bible. Τout au plus rencontre-t-on de modestes listes de lectures pour les services de semaine, p. ex. dans la liturgie de
Genève de 1712.
Le souci d'une meilleure organisation des lectures dans le cadre de la tradition apparaît au milieu du ΧΙΧe siècle chez
les Luthériens d'Allemagne qui désirent enrichir l'unique série annuelle. A leur tour, les Réformés découvrent que la
liberté totale laissée en ce domaine aux pasteurs ne contribue guère à une prédication fidèle. Dans la deuxième moitié
du siècle, Eugène Bersier propose des séries de péricopes. Il serait fastidieux d'énumérer tous les tâtonnements des uns
et des autres dans cette recherche. Souvent, il fallait convaincre pasteurs et fidèles de la nécessité d'un lectionnaire,
redécouvrir les valeurs parfois cachées de ce qui avait été transmis, éviter aussi les pièges que pouvaient tendre, dans la
pratique, des propositions inventées de toutes pièces sur des schémas thématiques qui emprisonnaient les textes (et
finalement tout le culte) dans un système très intellectuel. Il fallut apprendre à distinguer cc qui procède d'une
croissance organique de ce qui n'est qu'organisation rationnelle. Tout lectionnaire comporte inévitablement des
agencements plus ou moins artificiels. Il n'en reste pas moins qu'une organisation des lectures cultuelles de la Bible est
nécessaire: c'est l'expérience séculaire de l'Εglise.
En nous bornant à la Suisse romande, rappelons que c'est au pasteur Richard Paquier que l'on doit d'avoir proposé dès
les années 30 de notre siècle (et donc bien avant Vatican II) un système triennal de péricopes pour les dimanches et les
fêtes, comprenant chaque fois trois lectures —Ancien Testament, Epitre, Evangile — et s'inspirant de modèles
luthériens, allemands et suédés. Pour la célébration régulière de l'office divin, un lectionnaire quotidien fut également
proposé. Suivant l'exemple de Paquier, la Liturgie vaudoise de 1940, puis la genevoise de 1945, ainsi que la Liturgie
bernoise de langue française de 1955 proposent des listes triennales pour les dimanches et les fêtes, toutes encore
largement thématiques. En 1963, une nouvelle liturgie vaudoise propose même un lectionnaire réparti sur quatre années.
En 1969, la réforme liturgique de Vatican II provoque un grand bouleversement de l'ancienne tradition occidentale. Εn
établissant son nouveau lectionnaire, l'Εglise romaine n'a pas consulté les autres Εglises ni ne les a informées de ses
intentions. Pressée d'aboutir, elle a publié son Ordo lectionum missae (OLM), alors que les Luthériens pouvaient faire
état de travaux de grande valeur, élaborés avec un soin exemplaire au cours de nombreuses années, et que les
Anglicans, de leur côté, étaient engagés dans des recherches pleines d'intérêt. La part d'unité, héritée du haut Moyen
Age et qui, par-delà quelques divergences, avait subsisté jusqu'à nous, était compromise. On aurait pu espérer que les
relations œcuméniques permettraient une concertation des Églises sur ces questions. Malheureusement, il n'en fut rien.
Dans ses deux volumes, la Liturgie romande s'est efforcée de rester fidèle à l'ancienne tradition tout en accueillant
autant que possible des apports nouveaux, notamment luthériens, mais aussi romains. Si le lectionnaire pour les temps
de fête s'aligne essentiellement sur la tradition, le lectionnaire pour les dimanches du temps ordinaire est structuré selon
les principes de l'OLM 1969. Mais parce qu'il doit tenir compte de la partie festive établie dans le premier volume, il ne
peut reprendre des lectures qui y figurent déjà. II suit l'OLM dans la répartition générale des lectures, mais pas dans le
détail. Comme l'OLM, il établit une lecture semi-continue des Epîtres et des Evangiles; il n'y a donc pas de concordance
thématique entre les lectures d'un dimanche. On s'est cependant efforcé d'éviter des collisions par trop violentes entre
l'Epître et l'Evangile, comme il s'en trouve parfois dans l'OLM. On a aussi évité de réduire certaines
-8-
lectures à des mosaïques de versets comme le fait trop souvent le modèle romain. Pour les lectures de l'Ancien
Testament, on a puisé dans les différents lectionnaires romands, luthériens et dans l'OLM.
Pour conclure, rappelons ce que nous avons déjà exposé ailleurs (cf. Notes explicatives de la Liturgie du dimanche pour
le temps ordinaire, page 13): Un lectionnaire n'est pas un carcan de lectures obligatoires, du moins pas dans l'intention
première de l'Εglise qui le publie. Si l'Εglise a établi très tôt de telles listes de lectures scripturaires, c'est essentiellement
pour trois raisons: (1) elle a voulu s'assurer que la plus grande partie possible de l'Écriture serait lue en un temps donné
et que les textes essentiels apparaîtraient avec une récurrence correspondant à leur importance; (2) par là, elle a voulu
aider les officiants et non les brimer, sachant bien qu'en les laissant régler eux-mêmes l'ordre des lectures, elle les livrait
presque à coup sûr à un certain arbitraire ou pour le moins à la perplexité; (3) enfin, l'Εglise retirait de l'usage d'un
lectionnaire un avantage supplémentaire: elle entraînait les congrégations locales, tout au long de l'année, dans un même
sillage, encourageant ainsi l'unité dans un territoire donné. Cette troisième raison n'a cependant jamais été la première;
on sait qu'il n'y a jamais eu accord entre les grandes fractions de la chrétienté, ni une unité complète à l'intérieur de
l'Εglise d'Occident. Ce qui importe, c'est un plan de lectures qui puisse être commun à une Εglise territoriale donnée.
Les Églises réformées romandes nous semblent constituer un tel ensemble territorial en vertu de tout ce qui les unit
déjà: tradition cultuelle commune, recueil de chant commun, pasteurs et paroissiens passant d'une Église à l'autre. Le
lectionnaire romand contenu dans la Liturgie des temps de fête et dans la Liturgie du dimanche pour le temps ordinaire
veut favoriser cette unité. Présentement, ce lectionnaire est aussi proposé à nos Εglises sœurs de Suisse alémanique par
le truchement de l'Agenda pastoral. Un lectionnaire n'a cependant quelque chance d'être utile — et donc aussi d'être
amélioré au cours des ans! — que dans la mesure où il est mis à l'épreuve avec une certaine fidélité dans le culte des
paroisses et dans la prédication des pasteurs, car les options qui ont présidé à son établissement n'apparaissent pas à une
étude superficielle. C'est cette patiente mise à l'épreuve par l'Église de chez nous que nous souhaitons pour ce
lectionnaire qui est partie intégrante de l'effort liturgique romand.
-9-
Couleurs liturgiques
Temps de l'Avent: violet
Noel (dès la nuit de Noël): blanc
Temps de Noël: blanc
Τemps du Carême: violet
Semaine sainte: violet
Pâques (dès la nuit de Pâques): blanc
Temps pascal: blanc
Pentecôte: rouge
Temps ordinaire (après l'Epiphanie et après Pentecôte): vert
Les solennités et anniversaires qui interviennent pendant le temps ordinaire ont leur couleur propre:
Dimanche de la Trinité: blanc
Jeûne fédéral: violet
Dimanche de la Réformation: rouge
Un culte de confirmation peut prendre la couleur liturgique rouge; de même un culte de consécration.
- 10 -
Αprès la
Premier
Trinité
Ascension Pentecôte Trinité dimanche Αnnée
reprise au
de l'avent
...e dim.
Note sur l'Epiphanie: Le 6 janvier n'étant férié que s'il tombe un dimanche, la célébration de Epiphanie est
transférée au dimanche le plus proche de cette date les années où le 6 janvier n'est pas un dimanche, soit avant sa
date (3, 4 ou 3 janvier soit après celle-ci (7, 8 ou 9 janvier). S'il y a un dimanche 2 janvier, celui-ci a sa propre
liturgie; dans ce cas, l'Epiphanie est célébrée le 9 janvier.
- 12 -
Avertissement
1
Dans le découpage des péricopes, on a opéré avec une certaine souplesse. Ainsi propose-t-on parfois (a) deux
découpages différents d'un même texte qu'il serait trop long de lire entièrement:
p. ex. Romains 9/1-8, 13-16 au Romains 9/1-8, 21-26.
ou encore: Hébreux 11/1-4, 7-16 qui aboutit à une première conclusion en Hébreux 11/l-2, 17-19, 23-30, 39-40
qui permet un survol de tout le chapitre et aboutit à la deuxième conclusion de ce chapitre.
ou encore: Matthieu 1371-17 eu Matthieu 13/1-11, 18-23; la première solution suggérant d'écouter la parabole
dans son contexte originel incluant la question des disciples sur le pourquoi des paraboles et la
réponse de Jésus sur le mystère de l'endurcissement, tandis que le second découpage confronte la
parabole à son interprétation postérieure, allégorique.
D'autres fois (b), une ou des parenthèses (...) suggèrent une extension possible de la lecture qui peut être souhaitable en
vue de la prédication:
p. ex. Matthieu 13/24-30 (36-43), selon qu'on veut prêcher la parabole pour elle-même ou en référence à son
explication allégorique.
ou encore: Marc 6/7-13 (30-32); 7-13 peut constituer un Evangile en soi, mais 30-32 peut ajouter une note
supplémentaire exploitable dans la prédication.
ou encore: Jean 4/3-26 (27-42); 3-26 met en évidence la rencontre, mais on peut vouloir, dans certaines
circonstances, prêcher l'ensemble du chapitre.
Enfin, il arrive aussi (c) qu'une variante soit proposée à côté d'un texte traditionnel ou jugé principal:
p. ex. aux fêtes principales, notamment â Pâques, au temps pascal et à Pentecôte, où l'on tente de cette manière
de faire droit, à côté des textes traditionnels, à la richesse particulière du témoignage biblique concernant la fête
οu aussi à insérer des textes qui figurent à ces grandes dates dans divers courants de la tradition ou dans d'autres
lectionnaires.
Οu encore: on a jugé bon de donner à choix deux récits synoptiques parallèles à cause des nuances qui les
distinguent, p. ex. Marc 7/24-30 ou Matthieu 15/21-28; Luc 14/15-24 ou Matthieu 2271-14; Matthieu 12/43-45
οu Luc 11/23-26; Matthieu 21/12-17 ou Jean 2/13-22.
Tel qu'il est donné dans ce fascicule, le lectionnaire est conforme à sa première publication dans les deux volumes de la
liturgie romande. On notera cependant qu'on a profits de la présente édition pour y apporter quelques petites
améliorations dans l'année B, au temps ordinaire. II s'agit du découpage des Evangiles du 18e et du 19 dimanche, et d'un
meilleur enchaînement des lectures des épîtres de Jacques et de 2 Pierre, du 20e au 28e dimanche. Mais ces
modifications ne bouleversent en aucune manière le lectionnaire tel qu'il a été donné dans les deux volumes.
Certains livres bibliques n'apparaissent que peu ou même pas du tout dans le lectionnaire des dimanches et des fêtes;
ainsi p. ex. certains «livres historiques» de l'Ancien Testament, ou encore les Actes des apôtres et l'Apocalypse. Ces
livres se prêtent particulièrement, dans certaines de leurs parties, à une prédication étalée sur plusieurs dimanches lors
de services du soir ou de semaine (voir la remarque p. 252 de la Liturgie du dimanche pour le temps ordinaire). Nous
avons eu l'intention de proposer un lectionnaire des services du soir comprenant de telles séries, mais il est vite apparu
que les circonstances où celles-ci seraient pratiquées étaient trop variables pour que des propositions élaborées dans ce
sens soient utiles, voire possibles. Nous y avons donc renoncé, nous bornant à la suggestion générale ci-dessus.
- 13 -
LE LECTIONNAIRE DES TEMPS DE FÊTE
Av e nt - No ël - Te mp s d e No ë l • Ca rê me - Fête s pa sca l e s - Te mp s d e P â qu es
Les lectures bibliques sont réparties selon un cycle triennal, les années étant désignées par A, Β et C. Pour déterminer
l'année en cours, on consulte le calendrier des cycles de lectures, page 9.
La Semaine sainte et le Triduum pascal font exception â ce rythme triennal: les lectures bibliques y sont réparties sur
quatre années, chacun des Evangiles constituant à son tour le fil conducteur des services célébrés du soir des Rameaux
au soir de Pâques. Les années sont désignées par le nom de Ι'évangéliste: année Matthieu, année Marc, etc. Pour
déterminer l'Evangile, on consulte également le tableau de la page 9.
Pour chaque dimanche les péricοpes sont au nombre de trois. L'Église accueille le Seigneur à travers la parole de ceux
qui sont, pour toute la suite des temps, ses témoins privilégiés: les prophètes qui ont annoncé sa venue (lecture de
l'Ancien Testament) et les apôtres qui attestent sa mort et sa résurrection (lecture tirée d'une Épître, des Actes ou de
l'Apocalypse); elle accueille enfin le Seigneur dans sa propre parole (lecture de l'Évangile). Au culte paroissial
principal, cet ensemble de trois lectures atteste que l'Eglise puise sa connaissance du Christ et de Dieu dans la totalité de
la révélation biblique. La succession des trois lectures (Ancien Testament, Epître, Évangile) exprime un mouvement et
une gradation: l'ordre des lectures n'est pas à bien plaire.
Les principes ainsi énoncés ne souffrent que de rares exceptions, légitimées par la tradition et fondées dans la nature des
fêtes principales. Ainsi, dès les origines de la célébration pascale, les lectures de l'Ancien Testament, à Pâques, se font
au service de la nuit, comme une ultime préparation â la proclamation de l'Evangile de la résurrection; dès ce moment,
i1 n'y a plus de lectures de l'Ancien Testament dans les services du jour de Pâques et de toute sa semaine. A l'aube et au
matin de Pâques, on a placé la lecture de l'Évangile en tête, à la manière d'une proclamation dont l'Epître est ensuite le
premier commentaire, autorisé et apostolique. D'une manière semblable, les lectures d'Ancien Testament ont, aux fêtes
de l'Ascension et de Pentecôte, leur place à l'office du soir (ou dans un service célébré la veille, s'il y en a un). Une
ancienne tradition va jusqu'à supprimer toute lecture vétéro-testamentaire pendant l'ensemble du temps pascal, de
Pâques à Pentecôte. On ne s'est pas inféodé ici à une position aussi exclusive: à elles seules, les lectures de l'Ancien
Testament pour l'Ascension et Pentecôte montrent bien que l'Ancien Testament rend aussi un témoignage pascal. On a
donc choisi de donner, pour tous les dimanches du temps pascal, un texte de l'Ancien Testament, tout en prévoyant
comme variante à cette première lecture un texte des Actes (au septième dimanche: de l'Apocalypse) en accord avec la
tradition romaine récemment remise en honneur.
Par analogie à ce qui est proposé pour Pâques, les lectures vétéro-testamentaire se rapportant à la proche préparation de
Noël figurent à l'office du soir du quatrième dimanche de l'Avent, et surtout au service de la nuit de Noël dont elles
constituent la vigile de lectures et de prière. Le jour de Noël, il n'y a plus de lecture vétéro-testamentaire. Au service de
l'aube comme à celui du matin, l'Evangile est lu en premier, l'Epître lui succédant.
Si le culte paroissial comprend, dans la règle, trois lectures, les autres services du dimanche n'en ont que deux. On
pourrait suggérer la répartition suivante:
dans un service de veille du dimanche (samedi en début de soirée): Epître et Évangile.
dans un service du dimanche matin tôt: Ancien Testament ou Épître, et Évangile.
dans un service du dimanche soir: Ancien Testament et Épître.
Mais cette répartition pourra s'établir différemment, si, au culte paroissial, on a choisi de prêcher sur l'une des deux
premières lectures, plutôt que sur l'Évangile. Dans ce cas, on prêchera l'Évangile à l'un des autres services du dimanche.
Toutes les fêtes ont, au service du soir, leurs lectures propres. Il en est de même aux services du soir des dimanches du
Carême. Enfin, des variantes sont suggérées au cycle de Noël.
- 14 -
LE TEMPS DE L'AVENT
Année Α Αnnée B Année C
Les trois premiers dimanches de l'Avent ont une portée eschatologique générale, dans la ligne de la prédication de Jean-
Baptiste (1. Dieu vient: préparons-nous à sa rencontre; 2. Le précurseur du Seigneur: appel à la repentance; 3. Les
temps messianiques: savoir en discerner les signes). Seul le quatrième dimanche est axé sur Noël, au sens précis du mot,
par la contemplation du mystère de l'incarnation; le soir: lecture des prophéties.
NOËL
LE TEMPS DE NOËL
Si le dimanche après Νοël tombe le 1er janvier, on prend les lectures du 1er janvier qui
est l'octave de Νοël.
Octave de Noël,
1er janvier Esaïe 51/1-6 Esaïe 44/6-8, 21-23 Esaïe 45/18-19, 22-25
Galates 3/23-29 Galates 4/4-7 Colossiens 2/8-15
Luc 2/21 Luc 2/21 Luc 2/21
Dimanche après la célé- Esaïe 42/1-4, 6-7 Esaïe 62/1-5 Esaïe 61/1-3, 10-11
bration de l'Épiphanie 1 Jean 4/9-16a 2 Pierre 1/2-8 Romains 10/13-20
Matthieu 3/13-17 Jean 2/1-11 Luc 4/14-21 (22-30)
- 16 -
Ephésiens 3/7-12
Troisième dimanche de Jérémie 1/17-19 Epiphanie, 6 janvier ou
Jean 8/12, 30-32
l' Avent Luc 1/57-80 dimanche le plus proche
ou Jean 12/20-26
Dimanche après Noël 1 Jean 4/7-10 Dimanche après Ephésiens 3/14-19 (-21)
Jean 3/31-36 l'Epiphanie Jean 1/29-34
- 17 -
LE TEMPS DU CARÊME
Deut 26/1-11
Deuxième Dimanche du Genèse 9/8-17 Exode 19/1-9
Romains 10/8c-13
Carême Romains 8/28-34 2 Cor 6/14-7/1 -
Luc 9/28b-36
(Reminiscere) Matthieu 17/1-9 Marc 9/2-10 (11-13)
ou Luc 11/23-26
Deut 30/15-20
Troisième Dimanche du Genèse 12/1-9 Exode 17/1-7
Colossiens 3/12-17
Carême Hébreux 11/8-12 Hébreux 3/7-15
Luc 15/11-32
(Oculi) Jean 8/30-36 Jean 4/3-26 (27-42)
ou Jean 8/1-11
Nombres 21/4-9
Cinquième Dimanche du Genèse 22/1-8a Esaïe 43/15-26
2 Τimothée 1/6-10
Carême 1 Cor 1/18-25 Hébreux 5/7-9
Jean 3/10-16
(Judica) Jean 8/25-29 Jean 11/17-45
ou 14-21
Jonas 1/1-3
Premier Dimanche du 1) Matth 7/21-23 Hébreux 4/1-11 Hébreux 5/7-10
Carême ou 8/18-22 1) Luc 4/15-24 Marc 14/33-36
ou 16/13-23
(Invocavit) ou 21/28-32 2) Matth 11/28-30 (Gethsémani)
2) Matth 26/36-46
Jonas 3/1-10
Quatrième Dimanche du Hébreux 10/19-25 1 Τimothée 6/1 1b-16
1) Matth 12/38-42
Carême 1) Luc 22/24-27 Jean 18/33-40
ou Luc 11/29-32
(Laetare) 2) Jean 14/1-6 (Condamnation)
2) Luc 23/39-43
L'année A est dominée par la lecture suivie d'un texte de l'Ancien Testament, le livre de Jonas. Dans l'année B, le fil
conducteur est constitué par l'Epître, une lecture de quelques passages essentiels de la lettre aux Hébreux. Dans
l’année C enfin, c'est l'Évangile qui marque la progression, sous la forme de scènes extraites de la Passion.
Les textes accompagnant ces lectures dominantes ne doivent pas être considérés comme secondaires; ils donnent,
selon les cas, éclairage évangélique ou le prolongement apostolique nécessaire à la lecture choisie comme fil
conducteur des cinq dimanches.
Dans les années A et B, on ne lit qu'une des lectures accompagnantes. Les lectures données sous chiffre 1) situent
l'ensemble scripturaire dans une ligne «Carême» (ce que Dieu attend de nous). Les lectures données sous chiffre 2)
donnent un éclairage christologique (ce que le Seigneur a accompli pour nous, dans sa passion). On peut ainsi varier
l'orientation de chaque série d'une année à l'autre.
Veille du Dimanche des Genèse 50/14-21 Soir du Dimanche des voir sous: Semaine
Rameaux Jean 11/47-53 (54-57) Rameaux sainte, page suivante
- 19 -
SEMAINE SAINTE
La Semaine sainte et le Triduum pascal font exception au rythme triennal des péricopes: les lectures bibliques y sont
réparties sur quatre années, chacun des Évangiles étant à son tour le fil conducteur des services célébrés du soir des
Rameaux au soir de Pâques; pour déterminer l'Evangile, voir le tableau de la page XIII.
Des Rameaux au soir de Pâques, les lectures couvrent toute la «semaine sainte» du Seigneur; de son entrée à Jérusalem
au soir de la résurrection. Le soir du Jeudi saint fait déjà partie du Triduum.
L'Evangile selon S. Matthieu étant particulièrement abondant, on en a délibérément retranché 22/15-46, dont le
parallèle se trouve dans les deux autres synoptiques. On a, en outre, allégé les lectures trop longues des chapitres 23 et
24. Enfin, le discours eschatologique a dû être légèrement abrégé aussi dans l'année Marc.
Selon la tradition occidentale, les derniers entretiens de Jésus avec ses disciples, chap. 14 à 17 de l'Évangile selon S.
Jean, font partie des lectures du temps pascal: l'Église les lit dans une perspective pascale, et non dans une perspective
de Semaine sainte.
Pour des offices du matin pendant la Semaine sainte, voir les suggestions de la page 244.
TRIDUUM PASCAL
Au soir du Jeudi saint, le récit johannique du lavement des pieds figure aussi aux années synoptiques, comme le récit
synoptique de la dernière Cène est donné au Jeudi saint johannique. De même, S. Marc et S. Jean se complètent dans
les services de la mort du Christ et de sa sépulture, l'après-midi et le soir de Vendredi saint.
20
LE TRIDUUM PASCAL
15 heures, Les sept paroles Marc 15/33, 37-41 Les sept paroles Marc 15/33, 37-41
Vendredi saint Matthieu 27/51-56 Jean 19/31-37 Luc 23/47-49 Jean 19/31-37
1 Pierre 3/18-22
1 Pierre 3/18-22
Matin du Jonas 2/3-10 Jonas 2/3-10 (et 4/1-7)
(et 4/1-7)
Samedi saint Matthieu 12/38-42 Luc 11/29-32 Jean 2/(13-17)
Marc 10/32-34, 45
18-22
Genèse 1/1...31
Nuit de Pâques Genèse 6/5...8/22 Genèse 22/1-14 Exode 12/1...28
Exode 14/10...
Exode 14/10... Exode 14/10... Exode 14/10...
15/13
15/13 15/13 15/13
Esaïe 55/1-11 et
Esaïe 54/5-14 Ézéchiel 37/1...14 Esaïe 63/7-16
65/17-18a
ème
en cas de baptême d'adulte, la 3 lecture est toujours: Ézéchiel 36/24-28
Matthieu 28/1-10 Luc 24/1-12
Marc 16/1-8 Jean 20/1-18
Colossiens 3/1-4 Colossiens 3/1-4
Romains 6/3-11 Romains 6/3-11
ou Col.2/8-10, ou Col 2/8-10,
ou Apoc 19/1-9a ou Apoc 19/1-9a
12-15 12-15
L'OCTAVE PASCALE
(Jours ouvrables)
Dans l'octave de Pâques, l'Église relit tous les récits de la résurrection. Elle médite aussi le chapitre 15 de la première
épître aux Corinthiens.
S'il y a un office le matin et le soir, la série A des Evangiles se lit le matin et la série B le soir. La première lecture se fait,
selon l'opportunité, soit à l'office du matin, soit à celui du soir.
S'il n’y a qu'un seul office chaque jour, on choisit la série Α des Evangiles s'il a lieu le matin, et la série B s'il a lieu le
soir. La série non utilisée est alors réservée à la méditation personnelle.
LE TEMPS PASCAL
Act 2/1-24, 32s, 36-41 Act 2/1-24, 32s, 36-41 Act 2/1-24, 32s, 36-41
Matin de Pentecôte ou 2/1-13 ou 2/14-41 ou 2/1-13 ou 2/14-41 ou 2/1-13 ou 2/14-41
(huitième Romains 8/1-9 Romains 8/14-17 Romains 8/22-27
dimanche de Jean 14/22-31 Jean 14/22-31 Jean 14/22-31
Pâques) 33/1.2. ou Jean 20/19-23 ou Jean 7/37-39 ou Jean 20/19-23
Une ancienne tradition veut qu'au temps pascal on remplace la lecture de l'Ancien Testament par une lecture du livre
des Actes donnant des extraits de la prédication des apôtres. On a maintenu ici les deux possibilités, à l'exception des
fêtes de l'Ascension et de la Pentecôte où les lectures vétérο-testamentaires sont lues au service du soir.
Là où il n'y a pas de lectures propres pour le service du soir, les lectures de ce service sont toujours les deux
premières du service du matin. Au temps pascal, pour la première lecture, on prend la variante qui n'a pas été lue le
matin.
23
Exode 19/3-9
Sixième Esaïe 63/15-17 Jérémie 17/5-8
1 Cor. 15/12, 16-20
Dimanche Ephés. 5/1-7, 15-20 1 Cor.15/12, 16-20
Matth. 5/20, 27-32
ordinaire Matth. 7/1-5 Luc 6/ (17-19) 20-26
ou 5/20, 33-42
Septième Lévit. 19/1-2, 17-18 Michée 7/7-8, 18-20 1 Sam. 26/3b-5a, 7-18
dimanche 1 Cor. 3/9-15 Ephés. 6/10-20 et 20-24 1 Cor. 15/21-28
ordinaire Matth. 5/ (38-42) 43-48 Marc 2/1-12 Luc 6/27-38
*) Ephés. 1/3-14 est remplacé par 1 Jean 3/18-24 si déjà lu un dimanche 2 janvier.
**) Matth. 5/13-16 est remplacé par Matth. 5/17-20 si déjà lu un dimanche 2 janvier.
25
Esaïe 55/1-5
Douzième Esaïe 49/14-21 Jérémie 15/15-21
Romains 6/3-11
dimanche 2 Cor. 3/1-6 Colossiens 1/24-29
Colossiens 1/24-29
ordinaire Marc 4/26-29 Luc 9/51-56 ou 57-62
Matth. 10/1-20
Habacuc 1/2-4
Esaïe 45/1-6
Vingt-neuvième Osée 3/1-5 et 2/1-4
Philippiens 3/4-16
dimanche Hébreux 4/12-13 2 Timothée 1/1-5
(20-21)
ordinaire Marc 10/1-12 et 11-18
Matth. 22/15-22
Luc 17/5-10
ANNIVERSAIRES ET SOLENNITES
Jérémie 18/1-11
Dimanche de la G e n è s e 1 5 / 1 - 6 Romains Josué 24/14-24 Ephésiens 2/1-
Galates 5/1, 4-10
4/1-3, 20-25 ou Galates 3/1-9, 10
Réformation ou 2 Tim. 3/14- 4/5 13-14 Luc 17/5-10 ou Romains 3/ (19-20) et 21-28
Matth. 5/1-10 (11-12)
Jean 8/30-36