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Bien au-delà d’un simple service rendu lors de la messe dominicale, l’Église
n’hésite pas à parler de « véritable ministère liturgique » confié ici au chantre-
animateur, de même qu’aux lecteurs, servants d’autel ou ministres
extraordinaires de la communion.1
2. La spiritualité du lecteur
La spiritualité du lecteur, doit être nourrie et soutenue par la Parole de
Dieu. Nul ne peut prétendre être lecteur en ne lisant que les textes qu’il doit
lire, et ne fréquentant pas la Bible en dehors des textes du lectionnaire.
Le lecteur, conscient de la charge qu'il a reçue, doit tendre de toutes ses
forces, en s'aidant de tous les moyens nécessaires, à acquérir davantage
chaque jour l'amour profond et la connaissance de la Sainte Ecriture, grâce
auxquels il deviendra plus parfaitement le disciple du Seigneur.2
Il est conseillé au lecteur d’avoir une vie liturgique soutenue : la messe
quotidienne si possible, la liturgie des heures (surtout laudes, vêpres et
complies) et enfin une dévotion mariale authentique. Le lecteur doit scruter
les Ecritures et chercher à vivre l’Evangile ; un accompagnement spirituel lui
ferait le plus grand bien.
2Pape Paul VI, Les ministres institués, Lettre apostolique sous forme de motu proprio « Ministeria quaedam », 15
août 1972.
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Enfin, le lecteur est témoin du Christ partout où il est. Bien proclamer à
la messe et être un contre témoignage au dehors est un mensonge qu’il faut
corriger chez tout ministre de la Parole.
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II. LES ÉLÉMENTS DE LA LITURGIE DE LA PAROLE DE DIEU
Même si « les lectures tirées de la Sainte Ecriture constituent la partie
principale de la liturgie de la Parole » (PGMR 55), il existe divers autres
éléments constitutifs de ladite liturgie de la PDD.
1. Le silence
C’est une partie de la liturgie de la Parole ; il est recommandé
avant de commencer la 1ère lecture (ou sa monition, s’il y en a), après
chaque lecture et après l’homélie. (PGMR 56)
En pratique, il ne faut pas se précipiter pour aller lire. Exemple de la
sœur qui se précipitait avant la fin de la collecte.
3. Le psaume responsorial
Il est chanté de préférence, sinon au moins la réponse du peuple. (PGMR
61) En pratique, c’est un chantre qui l’exécute, c’est seulement en l’absence
de chantre qu’il doit être lu, mais il faut au moins veiller à ce que le refrain
soit chanté par le peuple.
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En pratique, c’est la chorale qui l’exécute, à moins que le lecteur soit
capable de chanter le verset. Dans ce second cas, cela doit être réglé au
préalable avec la chorale ; pas de bataille durant la Messe.
5. L’homélie
Explique et actualise la Parole proclamée. (PGMR 65-66)
6. La profession de foi
Elle est chantée ou dite par tout le peuple. (PGMR 67-68)
7. La prière universelle
C’est une réponse à la Parole de Dieu reçue dans la foi ; elle est aussi
appelée prière des fidèles. Les intentions qui la composent doivent être
sobres, composées librement, en peu de mots et exprimer la prière de toute
la communauté. Les intentions sont dites à l’ambon par un diacre, un chantre,
un lecteur ou autre fidèle. (PGMR 69-71)
La PU se compose de 4 parties :
Invitatoire. Invitation à prier faite par le célébrant principal.
Enoncé. Proposition des intentions par le diacre ou lecteur.
Répons. Chant, prière silencieuse ou réponse parlée du peuple.
Conclusion. Faite par le célébrant principal avec « Amen » du peuple.
Les intentions seront habituellement :
a) pour les besoins de l´Église, (exemple : Pape, évêques, pasteurs, Conciles,
synodes, vocations, religieux(ses), missions, unité des chrétiens, chrétiens
persécutés, etc.)
b) pour les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde entier,
(exemple : paix, gouvernants, temps, récoltes, difficultés, avancées
technologiques et scientifiques, mœurs, économie, toutes sortes de
problèmes nationaux ou mondiaux)
c) pour ceux qui sont accablés par toutes sortes de difficultés, (exemple
: absents, persécutés, chômeurs, malades et infirmes, prisonniers, etc.)
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d) pour la communauté locale (exemple : les paroissiens qui vont être
baptisés, confirmés, mariés ou ordonnés bientôt, les pasteurs de la paroisse,
missions paroissiales, tout ce qui a trait à la vie de la paroisse, etc.).
Toutefois, dans une célébration particulière, comme une confirmation,
un mariage ou des obsèques, l´ordre des intentions pourra s´appliquer plus
exactement à cette occasion particulière.
Ce qu’il ne faut pas faire est de vouloir mettre plusieurs destinataires à
la suite, il faut avoir le courage de choisir un seul destinataire par intention
et de savoir que les autres paroisses du monde vont sans doute prier pour les
autres destinataires. Par exemple penser qu’à chaque fois il faut dire : pour le
Pape, les évêques. Non ! d’ailleurs on prie chaque jour pour le Pape déjà. Ou
bien dire : pour les malades, les pauvres, les souffrants… Non ! il faut choisir
aujourd’hui de prier soit pour les souffrants, soit pour les prisonniers, soit
pour les pauvres, etc.
Notons que la PU revêt 3 caractéristiques :
Les suppliques sont adressées à Dieu. Pas seulement adoration mais
supplication, pas un rappel didactique, pas moralisant, etc.
On demande des biens universels, dans lesquels tout le peuple de Dieu
peut se reconnaître.
Enfin, c’est une prière qui revient au peuple des fidèles. Donc le peuple doit
participer et, lorsque l’on n’est pas baptisé, on ne doit pas monter à
l’ambon pour dire les intentions de la PU.
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2. Les monitions des lectures non évangéliques
Comme dit précédemment, elles doivent juste donner l’envie de lire et
non dévoiler ou expliquer les lectures. Cependant, il convient mieux de ne pas
en faire ; afin de ne pas trop diluer l’atmosphère de lecture. Durant les
grandes fêtes, on peut les faire légitiment.
3. La prière universelle3
3Cf. « La prière universelle ou prière des fidèles », Normes pour la mise en application de la Constitution sur la
Liturgie, in Documentation catholique, N° 1445, avril 1965, col. 502 - 603.
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b. Les modes de participation du peuple
Il existe 4 modes de participation/ réponse des fidèles :
Acclamation brève. Toujours la même. Forme la plus facile, sous le nom
de litanies, selon l’usage ancien.
Prière silencieuse. Très riche car chacun est plus libre de contribuer
intérieurement. Obligatoire pour la forme très brève (partielle N° 2).
Récitation commune. Tous les fidèles ont les prières et les disent
ensemble. Dans ce cas, les intentions ne seront plus proposées, mais dites.
Autrement dit, on ne va pas dire « prions… que », mais « Seigneur, nous te
prions… que ». C’est l’exception du a.
Silence + acclamation. C’est la réunion de la 1ère forme de participation
et de la 2ème. C’est comme le Vendredi Saint. Cette forme convient le
mieux lors des célébrations solennelles. Il n’y a aucun doute que c’est la
première forme qui doit être recommandée, en laissant la liberté d’utiliser
les autres formes.
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