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Un précieux cadeau

Pour la femme musulmane


Un précieux cadeau
Pour la femme musulmane
volume.i

Compilé par
Cheikh Ya’coub Patel
Ya’coub. a. patel
Madrassah Mou’inoul Islam Zakaria Park Lenasia
Afrique Du Sud

Droits réservés pour tous pays

© Éditions Nousra

Dépot légal : janvier 2005


© droits réservés pour tout pays
Aucune partie de ce livre ne peut être
reproduite sans l’autorisation écrite de l’auteur
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Au Nom
Les préfaces
Enseignant & Moufti principes

Préface

Louanges à Allah le Très Haut qui m’a accordé l’opportunité de


réunir dans ce livre quelques questions de jurisprudence concernant
plus particulièrement les femmes dans leur vie quotidienne telles les
menstrues, les lochies, la pureté, la prière, le Sidjdah-Tilâwat,1 le Sid-
jdah-Sahw,2 les rites funéraires.

J’ai constaté bien souvent que la pudeur chez les femmes peut
être un obstacle à l’apprentissage de ces régles, et que de ce fait,
elles restent ignorantes à leur sujet. De ce constat m’est venue
l’intention de préparer un livret général et pratique sur les régles
importantes que toute femme se doit de connaître pour résou-
dre ses problèmes au quotidien.

Je prie Allah d’accepter cette compilation et d’en faire un moyen


de salut pour moi, ma famille ainsi que pour mes professeurs, de
m’accorder la sincérité et de me préserver de l’ostentation.
Âmine.

Je remercie spécialement l’élite des Mouftis, Chaikhoul-Hadîth


du Daroul-Ouloum Zakaryia, Moufti Radhaoul Haqq qui, en
dépit de ses nombreuses occupations, a consacré un temps suffi-
sant à la correction de cet ouvrage, et m’a énormément encouragé.
Qu’Allah le Très Haut le bénisse tout au long de sa vie.
Âmine.

Je formule une requête aux lecteurs : si ce livret comporte des


erreurs, je vous serais reconnaissant de m’en informer. Souve-
nez-vous également de moi dans vos sincères invocations.

Ya’coub Patel
Enseignant à la Madrassah Mou’inoul Islam
Zakaryya Park Lenasia Afrique du Sud

1 Expliqué à la page 84.


2 Expliqué à la page 77.

8
Preface de Moufti Radhaoul Haqq
Chaikhoul Hadîth et Principal du Daroul Ouloum
Zakariyya

Louanges à Allah, le Pourvoyeur du monde, paix et saluta-


tions sur Mouhammad, sa famille et sur ses compagnons.
Dans le présent ouvrage, l’auteur a regroupé la plupart des
questions de jurisprudence relatives à la femme. Ce livre a éga-
lement été rédigé en langue ourdou.
Après l’avoir relu et en dépit de mes modestes connaissances,
j’y ai apporté un certain nombre de corrections.
L’auteur m’avait également demandé de lui donner un titre.
Selon moi, il serait approprié de l’intituler Un Précieux Cadeau
pour la Femme musulmane.
Qu’Allah Le Très Haut fasse en sorte que ce livret soit utile
aux femmes, et qu’il permette aux étudiants et aux étudiantes
d’en tirer profit.

Moufti Radhaoul Haqq


Daroul Ouloum Zakariyya
Lenasia Afrique du Sud
24 th Mouharram 1423/8 avril 2002

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Les préfaces
Enseignant & Moufti principes

Préface de Moufti
Isma‘il Moussa A. Rahim
Principal de la Madrassah Mou’inoul Islam et de la
Jami‘a Mahmoudiya. (Zakariyya Park et Springs)

C’est après avoir lu attentivement ce livret que j’ai pu apprécier


l’effort fourni par son éminent auteur. J’ai ainsi réalisé l’utilité d’un
tel trésor pour nos sœurs en Islam.
Il va s’en dire que seule l’application des lois islamiques, en
public comme en privé, donne une vraie valeur à notre vie; orga-
niser nos activités en accord avec la Loi Islamique (Chari’a)
élève nos actions, transforme ce qui ne serait que simple habi-
tude en acte d’adoration. Ainsi la chari‘a est bien cette voie qui
donne un sens à la vie de l’être humain.
Elle lui permet de prendre conscience qu’il est supérieur aux
autres créatures. Serviteur d’Allah, il est cependant responsable
de toutes les actions qu’il accomplit en ce bas monde.
Grâce aux bienfaits dont il a été comblé pour jouir de l’exis-
tence, il a besoin de se préserver contre tout ce qui pourrait pro-
voquer la colère d’Allah. Il ne peut mener une existence débri-
dée puisque ce bas monde est le champ de l’Au-delà, et qu’Allah
a révélé les lois coraniques en envoyant les Prophètes pour le
guider afin qu’il atteigne cet objectif.
Les hommes et les femmes ont les mêmes responsabilités
auprès d’Allah. Ils auront des comptes à Lui rendre et ils seront
questionnés au sujet de leurs actions.
De fait, il nous ait nécessaire d’accroître nos connaissances
islamiques, et d’agir conformément à la Chari’a.
En conclusion, j’implore Allah d’agréer cet ouvrage de sorte
qu’Il conduise nos sœurs vers le droit chemin et que nous deve-
nions tous et toutes des modèles pour l’Islam.

Âmine.

Isma’il Mousa A.Rahim

10
Note du traducteur

Louanges et remerciements à Allah qui, dans toute Sa Clé-


mence et son Omniscience m’a permis de traduire l’ouvrage de
mon éminent professeur. Qu’Allah le Très Haut verse sa grâce
et ses bénédictions sur le sceau des prophètes, le plus glorifié des
Messagers, Mouhammad.

Cette compilation de régles de jurisprudence (Massâils),


selon le rite Hanafite est complète et très enrichissante, c’est ce
qui m’a motivée à la traduire en français.

J’implore le très Haut d’agréer cet humble effort, et de me


pardonner pour mes erreurs. Je remercie spécialement Aslam
Ibn Ya’coub, Farouq Ibn Mouhammad, M. Zakaria, et Mme
Locate qui ont bien voulu relire la traduction, relever les erreurs
et suggérer des idées. A tous mes vifs remerciements.
Je remercie également mon père et tous ceux qui ont contri-
bué à la publication de ce livret. Qu’Allah le Très Haut les bénis-
sent tout au long de leur vie.
Âmine.

Faatéma Bint Ibrahim

NB : Après chaque règle juridique, l’ouvrage de référence est


mentionné en italique. De plus, vous trouverez un glossaire à la
fin du livret pour vous aider à une meilleure compréhension. De
même, les mots suivis de * sont expliqués dans le glossaire.

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La purification
& ses principes

La &Purification
ses principes

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La purification
& ses principes

Les menstrues
(Al-haidh)

Le sang qui s’écoule du vagin d’une femme pubère mensuelle-


ment, est appelé menstrues ou règles. (Bahishti Zewar).

La durée minimale des menstrues est de 3 jours et 3 nuits et


la durée maximale est de 10 jours et 10 nuits. Le saignement
de moins de 3 jours et 3 nuits et au-delà de 10 jours et 10 nuits
n’est pas considéré comme menstrues ; il s’agit de la métrorragie
(Istihâdha). (Bahasti Zewar/ Deen Ki Baate /Sharhe Bidaaya)

La durée minimale de pureté rituelle entre 2 menstrues est de 15


jours, cependant il n’y a pas de durée maximale. Tant que la femme
ne saigne pas du vagin elle est pure rituellement. (Deen Ki Baate)

Si le saignement dure 3 jours et 3 nuits puis s’arrête durant 15


jours, et reprend durant 3 jours et 3 nuits, alors les saignements
des 3 jours et 3 nuits, avant et après, sont considérés comme les
jours de menstrues, et l’intervalle de 15 jours comme les jours de
pureté rituelle. (Deen Ki Baate)

L’écoulement de « sang » de couleur rouge, jaune, vert, mar-


ron ou noir, est considéré comme menstrues jusqu’à ce qu’au-
cune trace n’apparaisse sur sa protection. Quand la protection
reste aussi propre que lorsqu’elle a été mise, on peut dire que cette
femme est pure.(Deen ki Baate/Bahishti Zewar)

Les menstrues peuvent commencer dés l’âge de 9 ans et ce,


jusqu’à 55 ans. Par conséquent, les saignements d’une fille de
moins de 9 ans sont de la métrorragie et non des menstrues. En
revanche, pour une femme de plus de 55 ans, dont les saigne-

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La purification
& ses principes
ments, sont de couleur rouge ou noir ce sera toujours les mens-
trues. Si le sang est de couleur jaune, vert ou marron, ce sera
de la métrorragie. Néanmoins, pour la femme qui avait l’habi-
tude d’avoir des saignements de couleur jaune, vert ou marron
(lors de ses menstrues), et si ces mêmes couleurs de sang appa-
raissent après 55 ans, ce sera toujours ses menstrues. (Deen ki
Baate/ Bahishti Zewar)

Si les saignements d’une femme ne sont pas réguliers men-


suellement (c’est-à-dire s’ils durent parfois 4, 6 ou même 10
jours complets), tous ces jours sont considérés comme les mens-
trues. Si, exceptionnellement et durant un mois, elle saigne plus
de 10 jours, alors elle considérera la durée de ses menstrues du
mois précédent comme étant la durée de ses menstrues de ce
mois, et les autres jours comme étant de la métrorragie. (Deen
ki Baate/Bahishti Zewar)

Si le saignement d’une femme dure toujours 4 jours, et qu’un


autre mois elle saigne pendant 5 jours; et que le mois suivant elle
saigne pendant quinze jours (plus de dix jours), alors les cinq
premiers jours des quinze jours de saignement seront ses mens-
trues, et les autres jours, (les dix jours restants) seront consi-
déré comme de la métrorragie. (Deen ki Baate)

Les saignements lors de la grossesse sont de la métrorragie


(et non des menstrues) quel que soit le nombre de jours des
saignements. (Deen ki Baate/Bahishti Zewar)

Si le saignement d’une femme dure presque toujours 5 ou


6 jours, et qu’un mois particulier la durée de saignement aug-
mente tout en restant inférieur à 10 jours, tous ces jours seront
ses menstrues. Cependant, si la durée de saignement augmente
au-delà de 10 jours, alors elle considérera la durée habituelle
pour déterminer ses menstrues, et les autres jours seront consi-
dérés comme de la métrorragie. Elle devra remplacer les prières
manquées (faire le Qadha) pendant la période de métrorragie.

14
La purification
& ses principes
Exemple : une femme saigne habituellement pendant 5 jours,
et exceptionnellement elle saigne pendant 9 ou 10 jours, alors
tous ces jours seront considérés comme étant ses menstrues.
Mais, si elle saigne pendant 11 jours, les cinq premiers jours
seront ses menstrues, les six autres jours seront de la métrorra-
gie. Elle devra alors remplacer les prières qu’elle a manqué pen-
dant ces 6 jours. (Bahishti Zewar)

Si une femme saigne pendant un ou plusieurs jours, puis vient


une période de pureté de moins de quinze jours, alors ce genre
de pureté ne sera pas pris en considération. En fait, on estimera
qu’elle a saigné continuellement depuis le premier jour jusqu’à la
fin; dans ce cas, elle prendra sa durée habituelle comme étant ses
menstrues, et la différence comme étant de la métrorragie.

Exemple : une femme a l’habitude de saigner pendant le pre-


mier, le second et le troisième jour de chaque mois. Au cours
d’un mois particulier, elle saigne le premier jour, puis ne saigne
plus pendant quatorze jours, ensuite saigne de nouveau durant
un jour : on considérera alors qu’elle a saigné continuellement
pendant seize jours ; par conséquent, les trois premiers jours
seront ses règles et les treize autres jours seront de la métror-
ragie (Istihâza). Si cette femme saigne pour la première fois,
alors les dix premiers jours sont ses menstrues et le reste de la
métrorragie. (Bahishti Zewar)

Les menstrues commencent avec l’apparition du sang sur


la peau (vulve). De même pour la femme qui utilise un tam-
pon, aussi longtemps que le sang n’est pas visible sur la partie
apparente du tampon. Dans ce cas, la période des menstrues
commence dés l’apparition du sang sur la partie extérieure du
tampon ou lorsque celui-ci est retiré. (Bahishti Zewar/Raddoul
Moukhtaar)

Si au cours d’un mois particulier, une femme saigne plus de


10 jours complets et qu’elle ne se souvient plus précisément de la
durée habituelle, elle adoptera la durée la plus probable. Cepen-

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 15


La purification
& ses principes
dant, si elle reste indécise, elle n’accomplira pas sa prière pendant
les 3 premiers jours et nuits, puisque ce sont les jours minimum
de menstrues. Pour les 10 jours suivants le début du saignement,
elle devra procéder aux grandes ablutions (al-Ghoussl) avant
chaque Salâ car les menstrues pourraient se terminer durant
ces 10 jours. Après les 10 jours, elle devra seulement faire les
ablutions pour chaque Salâ car ce sont certainement des jours
de pureté. (Imdaadoul Fataawa/Darse Tirmidhi)

Pendant les menstruations, la femme est exemptée de la Salâ-


mais pas du jeûne. A la fin des menstrues, les jeûnes devront être
rattrapés. (Sharhoul Bidaaya)

Si les menstrues d’une femme débutent alors qu’elle accom-


plie une prière obligatoire(Fardh), alors cette prière est excusée.
Elle ne l’a remplacera pas après ses règles. Cependant, si c’est lors
d’une prière surérogatoire (Nafil ou Sounna), alors elle devra la
rattraper (Qadha) après ses règles. Si les règles d’une femme
débutent alors qu’elle jeûne, elle remplacera ce jeûne quand ses
règles seront terminées. (Raddoul Moukhtaar)

Si les menstrues d’une femme commencent à la fin d’une


heure particulière de Salâ tandis qu’elle ne l’a pas encore accom-
plie, celle-ci est excusée. (Ibid)

C’est un grand péché (Kabira) pour une femme d’avoir des


rapports avec son mari pendant les menstrues. Et c’est égale-
ment un péché pour le mari de toucher la partie du corps de
sa femme comprise entre le nombril et les genoux. A part cela,
il leur est permis de manger, de boire et de s’allonger ensemble.
(Bahishti Zewar)

Les menstrues d’une femme durent habituellement 5 jours


complet. Au bout de 5 jours, le saignement s’arrête. Elle ne
pourra pas avoir de rapports intimes avec son mari tant qu’elle

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La purification
& ses principes
n’aura pas pris son ghusl. Cependant, si elle n’en prend pas et que
le temps d’une Salâ se termine de sorte qu’elle devienne Qadha,3
il lui sera permis d’avoir un rapport intime. Avant cela, il lui
sera interdit d’en avoir. (Sharhoul Bidaaya)

Si une femme saigne pendant 10 jours et 10 nuits et, que


le saignement s’arrête avant que les 10 jours ne se terminent à
l’heure où elle a juste le temps de dire « Allahou Akbar » et rien
de plus ; la Salâ sera Wâdjib4, même si elle n’a pas suffisamment
de temps pour prendre un ghusl. Elle devra donc la rattraper (en
faire le Qadha). (Deen Ki Baate)

Lorsqu’une femme entreprend un voyage en état de mens-


trues et que le saignement s’arrête à un endroit où sa destination
finale est inférieur à la distance d’un voyageur5 (Moussâfir), alors
elle devra accomplir sa Salâ entièrement et non pas la raccourcir
(faire Qassar, comme autorisé pour le voyageur).

Note : elle n’est donc pas considérée dans ce cas comme Mous-
sâfir Mais si, à partir de l’endroit où elle est devenue pure jusqu’à
sa destination, la distance est égale ou supérieur à celle d’un Mous-
sâfir, alors elle sera Moussâfir et accomplira la Salâ du voyageur.
Si une femme commence un voyage en état de pureté rituelle
et qu’elle a ses menstrues pendant le voyage, elle fera Qassar
après ses menstrues jusqu’à ce qu’elle retourne chez elle, car elle
a commencé son voyage comme Moussâfir et il en sera ainsi jus-
qu’à la fin du voyage. (Ahkaamous Saafir)

Si une femme retrouve la pureté rituelle durant une journée


du mois de Ramadan, elle devra s’abstenir de manger, de boire
etc. jusqu’à la tombée de la nuit ; ainsi, elle devra se comporter
comme un jeûneur. Cependant, cette journée ne sera pas consi-
dérée comme un jeûne et elle devra le remplacer.(Deen Ki Baate)

3 Qadha : c.à.d. qu’elle doit la rattrapper.


4 Voir glossaire.
5 Inférieur à 77,247 km.

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La purification
& ses principes

Il n’est pas correct comme le font certaines femmes en état


de menstrues, de s’abstenir de manger et de boire comme un
jeûneur.(Shaami)

Si pendant le Ramadan une femme retrouve la pureté rituelle


dans la nuit, un moment avant l’aube (Soubh Sâdick) et que ses
menstrues ont duré 10 jours et 10 nuits, alors il lui sera Wâdjib*
de jeûner le jour suivant, même si elle n’a pas eu le temps de d’ac-
complir le ghusl. Si elle a saigné pendant moins de 10 jours et si
elle a le temps d’accomplir le ghusl avant l’aube, le jeûne du jour
est Wâdjib. Si elle avait du temps, mais qu’elle n’a pas accompli
le ghusl, elle ne doit pas omettre de jeûner. Elle doit formuler
l’intention de jeûner et prendre un ghusl après l’aube.

Si elle n’a pas le temps de se purifier le jeûne du jour ne lui


est pas permis, mais elle doit agir comme un jeûneur et faire
le remplacement après le Ramadan.(Bahishti Zewar/Sharhout
Tanwir)

Si une femme saigne habituellement pendant 5 jours, et que


le saignement s’arrête au bout de 4 jours, il lui sera Wâdjib* d’ac-
complir le ghusl et de reprendre la Salâ. Cependant, elle n’aura
pas le droit d’avoir de rapport intime jusqu’au 5ème jour, et
ce au cas où elle saignerait encore. (Bahishti Zewar/ Fataawa
Hindiya)

Si une femme saigne pendant 10 jours et 10 nuits, dès l’arrêt du


saignement, il lui est permis d’avoir des rapports intimes, qu’elle ait
accompli le ghusl ou pas.(Bahishti Zewar/Sharhul Bidaaya)

Si une femme saigne pendant 1 ou 2 jours, il n’est pas néces-


saire qu’elle accomplisse le ghusl. Elle peut faire les ablutions
mineurs pour faire la Salâ. Cependant elle ne pourra pas avoir
de rapports intimes, car si le saignement réapparaît avant la fin

18
La purification
& ses principes
des 15 jours, elle saura que c’était bien sa période de menstrues.
Elle considérera son habitude depuis la première fois où elle a
vu l’écoulement du sang comme étant ses menstrues. Elle devra
dans ce cas accomplir un ghusl et continuer à accomplir sa Salâ.
Après les 1 ou 2 jours si elle ne saigne pas pendant 15 jours
ou plus alors elle saura que les 1 ou 2 jours étaient de la métror-
ragie, et elle fera le replacement des Salâ manquées pendant ces
jours.(Deen Ki Baate)

Si une femme saigne pendant moins de 10 jours, qu’elle a


juste le temps après l’arrêt du saignement, d’accomplir le ghusl
puis de dire 1 fois « Allah est le plus Grand (Allahou Akbar) ;
de formuler l’intention (la niya) de faire la Salâ mais qu’elle n’a
plus le temps d’en faire davantage, dans ce cas la Salâ devient,
Wâdjib* pour elle, et devra la remplacer.

Si après l’arrêt du saignement elle n’a pas le temps de prati-


quer le ghusl, cette Salâ ne sera pas Wâdjib pour elle et elle ne l’a
remplacera pas.(Bahishti Zewar/ Raddoul Moukhtaar)

Si une jeune fille saigne pour la première fois et que le sai-


gnement continue pendant des mois, elle considérera les 10 pre-
miers jours depuis le premier jour de saignement comme étant
ses menstrues, et les 20 jours suivant comme de la métrorra-
gie. Donc pour chaque mois elle considérera 10 jours comme
ses menstrues et 20 jours comme de la métrorragie.(Bahishti
Zewar/Aamatul Kutub/ Raddoul Moukhtaar)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 19


La purification
& ses principes

Les règles concernant les lochies


Saignement après l’accouchement (An-nifâs)

Le sang qui s’écoule du vagin après l’accouchement est appelé


lochies. (Miraaqi/Bahishti Zewar)

La durée maximale des lochies est de 40 jours et il n’y a pas de


durée minimale. Si après l’accouchement une femme saigne du vagin
durant une demi-heure, cela est considéré comme des lochies. (Ibid)

Si une femme ne saigne pas du vagin après l’accouchement,


elle devra quand même pratiquer le ghusl. (Sharhout Tanwir/
bahishti Zewar)

Si, durant [l’accouchement], plus de la moitié du bébé est sorti


du ventre de la mère, alors ce sang sera considéré comme des lochies.
Le sang qui sort avant que la moitié du bébé ne sorte sera considéré
comme de la métrorragie. (Fataawa Hindiya/Bahishti Zewar)

Si une femme fait une fausse couche, le saignement qui s’en-


suit est considéré comme des lochies et ce, même si la moitié
d’un membre du fœtus est formé. (Ibid)

Si le saignement dépasse 40 jours, et que c’est le premier


enfant, ces 40 jours seront considérés comme des lochies et les
autres jours comme de la métrorragie. Après ces 40 jours elle
doit accomplir le ghusl et faire la Salâ sans attendre l’arrêt des sai-
gnements. Si une femme a déjà donné naissance à un enfant, elle
tiendra compte de son habitude précédente pour les lochies.
Ainsi, lorsque le saignement dépasse 40 jours, elle considé-
rera les durées de ses accouchements précédents comme étant
des lochies et les jours supplémentaires comme étant de la
métrorragie.(Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)s

20
La purification
& ses principes

Si les lochies durent habituellement trente jours mais que,


pour une fois les saignements dépassent les trente jours, elle
doit attendre avant de pratiquer le ghusl (mais attendre). Si son
saignement s’arrête au bout de quarante jours (ou moins), tous
ces jours seront considérés comme des lochies. Mais si le saigne-
ment dépasse quarante jours seuls trente jours seront considérés
comme des lochies et le reste comme de la métrorragie. Dans ce
dernier cas, elle devra immédiatement accomplir le ghusl et rem-
placer dix jours de Salâ. (Raddoul Moukhtaar/Bahishti Zewar)

Si le saignement s’arrête avant quarante jours, elle devra accom-


plir le ghusl et recommencer la Salâ. Si prendre un bain peut lui
causer du tort (selon l’avis d’un médecin musulman, pieux et
expérimenté), elle devra faire Tayammoum6 afin d’accomplir sa
Salâ. Elle ne devra remplacer ses prières sous aucun prétexte.
(Ibid)

Pendant les lochies, la Salâ est excusée mais pas le jeûne.


Aussi après la fin des lochies elle doit remplacer les jeûnes
qu’elle a manqués. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si une femme accouche par césarienne, le saignement du


vagin est considéré comme lochies. Mais s’il n’y a pas de saigne-
ment, elle sera considérée comme une blessée; par conséquent
la Salâ et le jeûne du Ramadan seront obligatoires pour elle.
(Ibn Aabidin)

6 Voir glossaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 21


La purification
& ses principes

Les règles concernant


les menstrues (haidh) et les lochies (An‑nifaas)

Il n’est pas permis à une femme qui a ses menstrues ou ses


lochies ou à une personne pour qui le ghusl est obligatoire d’en-
trer dans une Mosquée, de faire le Tawâf 7 de la Ka’ba, de réci-
ter ou de toucher le Coran. Cependant, si une personne prend
le Coran avec un tissu qui est séparé de son corps (c’est à dire
autre que ses vêtements), et qui n’est pas attaché au Coran, cela
est permis. Il n’est pas permis à une personne qui n’a pas les
ablutions de toucher le Coran ; cependant, elle peut le réciter.
(Bahishti Zewar/Sharhul Bidaaya)

Par ailleurs, la personne (décrite ci-dessus) ne peut pas tou-


cher un verset du Coran écrit sur une pièce, un cadre, un talisman
(Ta’wîz), etc. Cependant, il est permis de toucher ces objets s’ils
se trouvent dans un sac ou un récipient (sans y toucher). (Ibid)

Il n’est pas permis (aux personnes citées ci-dessus) de tou-


cher ou de prendre le Coran avec le coin de sa tunique ou du
foulard que l’on porte. Cependant, il est permis de le toucher
ou de le prendre avec un tissu qui est séparé du corps, comme
un mouchoir propre, etc.(Bahishti Zewar /Raddoul Moukhtaar)

Il est permis de réciter une partie d’un verset ou de le réciter


mot à mot. Cependant, elle ne pourra pas lire une partie d’un ver-
set équivalent à un petit verset. Selon la majorité des Savants
religieux il n’est permis de réciter aucun verset du Coran avec l’in-
tention de lecture (Tilâwat). Cependant, il est permis de le réciter
comme une invocation. (Bahishti Zewar/Sharhul Bidaaya)

Pendant la période des menstrues et des lochies il est permis


de toucher des livres autres que le Coran, qui contiennent des

7 Voir glossaire.

22
La purification
& ses principes
versets coraniques. Cependant, il n’est pas permis de toucher les
mots du Coran dans ces livres. (Ahsanoul Fataawa page 71, vol.2
/Kifaayatul Mufti)

Il est permis de réciter le Dou’a-Qounout pendant la période des


menstrues ou des lochies. (Bahishti Zewar/Fataawa Hindiya)

Il est permis, durant la période des menstrues ou des lochies,


de réciter le chapitre Al-Fâtiha (L’ouverture) ou un autre ver-
set, à la condition de le faire avec l’intention d’invocation. Ils ne
pourront être lus avec l’intention de lecture. (Bahishti Zewar/
Raddoul Moukhtaar)

Pendant les menstrues ou les lochies ; Il est permis de lire les


versets du Coran avec l’intention de faire des invocations, par
exemple, les versets : « Rabbana Aatina Fid Dounya… »8. (Bahi-
shti Zewar/Raddoul Moukhtaar)

Si une femme apprend aux enfants à lire le Coran, alors qu’elle est
en état de menstrues ou de lochies, elle doit lire en l’épelant mot à
mot (Hijje). Elle ne doit pas réciter un verset en entier en retenant son
souffle, mais elle doit lire mot à mot en coupant son souffle entre les
mots. (Bahishti Zewar/Fataawa Hindiya)

Le corps et la salive d’une femme en état de menstrues ou de


lochies est pure. (Mishkaat)

Il est permis de réciter l’attestation de foi (Chahada) en état


de menstrues et lochies. Il n’y a aucun mal pour une femme en
état de menstrues, de lochies ou d’impureté majeure (Janâbat)
de réciter des invocations, de les prendre, de les transporter,

8 Coran (2,201). Traduction « O notre Seigneur, réserve nous une belle part dans ce
monde et dans l’autre.. ».

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 23


La purification
& ses principes
d’évoquer Allah et d’égrainer le tasbih (chapelet). (Sharhout
Tanwir/Bahishti Zewar)

Dans cet état il est permis de réciter les (Salutation sur le Pro-
phète (Douroud Sharif). (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)
- Les Noms d’Allah (Ibid)

- De demander le pardon d’Allah (Istighfar), et de réciter des


formules de Istighfar. (Ibid)

- De réciter toutes les attestation de foi (Chahada), y compris


l’Imâne-Moudjmal* et l’Imâne-Moufassal*. (Khawaatin Ke Lea
Sha’ri Ahkaam)

- Lire des Wazifas9 tel que « Laa Hawla Wa Laa Quwwata


illa billah » « Il n’y de puissance et de force… » (Ibid)

- De lire ou d’apprendre des ’Ahâdîth10. (Aap Ke Masaa’il/


Ahsanoul Fataawa)

- De lire une traduction du Coran. (Aap Ke Masaa’il)

Aux heures de prières, il est recommandé (Moustahab) pour une


femme en état de menstrues, de s’ablutionner et de s’asseoir sur un
tapis de prière (Moussalla) ou dans un endroit propre, et d’évoquer
Allah, afin qu’elle garde l’habitude de faire la Salâ, en redevenant
pure rituellement, et qu’insi son cœur soit toujours incliné vers la
Salâ. (Majaalis-e-Abraar, page 568/Fataawa Rahimiyyah)

Si le ghusl est obligatoire pour une femme et que ses règles


débutent, alors le ghusl n’est plus Wâdjib*, elle pourra accomplir
le ghusl à la fin de ses règles. (Un seul bain suffira.) (Bahrour
Raa’iq/Qaadhi Khaan)

9 Voir glossaire.
10 Voir glossaire.

24
La purification
& ses principes

Si une personne ayant mémorisé (ou qui mémorise) l’inté-


gralité du Coran (Hâfizah) craint d’oublier, elle a deux possibi-
lités pour continuer à réviser pendant ses menstrues :

1) Elle doit ouvrir le Coran avec un tissu et tourner les pages


à l’aide d’un objet et doit lire à voix basse sans bouger sa
langue.

2) Elle peut s’asseoir auprès d’un récitateur. Renforçant ainsi


sa mémoire, elle n’oubliera pas ce qu’elle a appris incha
Allah. (Fataawa Rahimiyya/Aap Ke Masaa’il)

Dans cet état, si une femme entend réciter un verset où il est


demandé de se prosterner, il ne sera pas Wâdjib* pour elle de le
faire. Si elle l’a entendu à un moment où il était obligatoire pour
elle de prendre un ghusl, elle devra le faire après l’avoir accom-
plit. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

17
Il est permis de manger la nourriture cuisinée par une femme
en état de menstrues ou de lochies, tant qu’elle est consciente de
la propreté requise pour le faire. D’isoler une femme en état de
menstrues ou de lochies de façon à ce que la nourriture qu’elle cui-
sine ne soit pas consommée, de ne pas toucher un récipient qu’elle
aurait touchée, et de faire lit à part ne font pas partie de l’Islam.
Adopter de telles attitudes est interdit. Seuls les rapports intimes
restent interdits. (Fataawa Mahmoodia)

18
Si une femme fait un rêve érotique (ou mouillé) en état de
lochies, accomplir le ghusl lui suffira pour être pure après les
lochies. (Ahsanoul Fataawa/Khaania)

Une femme en état d’impureté rituelle (Janâbat) peut allaiter


un enfant, cuisiner et le nourrir. (Ahsanoul Fataawa)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 25


La purification
& ses principes

Il est interdit (Harâm) d’avoir des relations intimes en état de


menstrues et de lochies. Il n’est pas permis, au mari de toucher sa
femme entre le nombril et les genoux, sans qu’elle ne soit couverte
d’un tissu. (Fataawa Mahmoodia)

Une maison ou une chambre ne deviendra pas impure après


la naissance d’un enfant. Cependant la propreté [notamment
des draps et/ou du lit] y est souhaitable. (Aap Ke Masa’il)

Dans cet état il est permis à la femme d’utiliser du henné. Il


ne deviendra pas impur parce qu’il a été utilisé pendant cette
période. (Aap Ke Masaa’il)

Les cheveux d’une femme font partie de son satr11 (aurah),


il n’est pas permis à un non-mahram12 de voir les cheveux qui
sont sur son peigne. Par conséquent, elle ne doit pas les laisser
ainsi sur son peigne, mais doit les conserver de façon appropriée
(comme les enterrer). (Aap ke Masaa’il)

Une femme doit ôter ses poils en plus [autre que les sourcils]
au moyen de crèmes, épilations etc. L’utilisation d’un rasoir est
déconseillé ; mais permis (Aap Ke Masaa’il)

Dans cet état, une femme peut réciter le verset du Trône


(2‑255) comme invocation et non avec l’intention de lecture.
(Ahsanoul Fataawa)

11 Partie du corps [qui comprend l’ensemble du corps à l’exception des mains, du visage et des
pieds] que la femme doit cacher en prèsence d’étranger, avec qui le mariage est permis.
12 Personne avec qui le mariage est permis.

26
La purification
& ses principes

Une femme doit répondre à l’Adhân, mais elle ne doit pas


le faire en état de menstrues ou/de lochies. (Aap Ke Masaa’il,
page 173,vol.2)

Il est permis de réciter le Coran sur les genoux d’une femme


en état de menstrues ou de lochies. Il est rapporté par ‘Aïcha
que le Prophète avait l’habitude de réciter le Coran tout en
étant allongé sur ses genoux lorsqu’elle était en état de mens-
trues. [Rapporté par Mouslim et et Boukhâri]

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 27


La purification
& ses principes

Les ablutions
(al-Wudû)

Une personne ayant l’intention de s’ablutionner, doit si possible se


placer face à la Qibla*, s’asseoir sur un endroit surélevé et dire :
(Bismi-llâhi r-Rahmâni r-Rahim) « Au Nom de Dieu, le Tout
Miséricordieux, Le Très Miséricordieux »

Commencer par :
4 laver trois fois les mains jusqu’aux poignets
4 gargariser et rincer la bouche trois fois, et utiliser le Miswaak* ; s’il n’est
pas disponible, les doigt doivent être utilisés pour se nettoyer les dents13.
Ne pas se gargariser la bouche en état de jeûne.
4 mettre de l’eau dans les narines trois fois et les nettoyer avec [le petit
doigt de] sa main gauche. En état de jeûne, on ne doit pas laisser l’eau
pénétrer au-delà de la partie souple du nez.
4 laver le visage trois fois, depuis les cheveux au niveau du front jusqu’au-des-
sous du menton, et de lobe d’une oreille à l’autre.
4 laver le bras droit trois fois jusqu’au coude et de la même façon pour
le bras gauche.
4 faire le At-takhlil des mains c’est-à-dire entrecroiser les doigts des
mains. Bagues, bracelets et tout ce qui est aux bras doivent être remués
pour y faire pénétrer l’eau.
4 Faire une fois le Massh14 de la tête entière, puis le Massh des oreilles
en plaçant l’index dans les oreilles et le pouce à l’extérieur des oreilles;
puis le Massh de la nuque avec le dos des mains. On ne fera pas le
Massh de la gorge. Il n’est pas nécessaire de reprendre de l’eau pour
faire le Massh des oreilles. L’eau qui reste sur les mains après avoir
fait le Massh de la tête est suffisante. Se laver trois fois le pied droit
jusqu’aux chevilles puis de la même façon le pied gauche.
4 Faire le At-takhlil des doigts de pied avec le petit doigt de la main
gauche, en commençant par le petit doigt du pied droit et en termi-
nant par le petit doigt du pied gauche.
13 L’index sera utilisé.
14 Massh : action de passer les mains mouillées sur la tête, puis de passer les index des
mains dans les pavillons de l’oreilles.

28
La purification
& ses principes

Ceci est la façon Sounna de s’ablutionner. Cependant, cer-


taines actions sont obligatoires (Fardh) d’autres Sounna et
d’autres conseillées (Moustahab). (Bahishti Zewar)

Pour les ablutions mineurs, quatre actions sont obligatoires


(Fardh) ce sont :
1) s e laver une fois le visage entièrement,
2) se laver une fois les deux mains jusqu’aux coudes,
3) passer une fois les mains mouillées sur le quart de la tête et
4) se laver une fois les deux pieds jusqu’aux chevilles. Si l’un
de ces actes est oublié ou si un seul poil est resté sec, les
ablutions seront incomplètes. (Bahishti Zewar)

Si une personne s’ablutionne d’une façon non conforme à


la Sounna, les ablutions reste valables mais il y a un risque de
péché.(Miraaqi)

Il est obligatoire (Fardh) de laver la partie visible des lèvres


lorsque la bouche est fermée (sans que les lèvres ne soient ser-
rées). (Deen Ki Baate)

Si les bagues, bracelets, boucles d’oreilles, etc. d’une femme


sont desserrés (mobiles), et que, sans les déplacer, l’eau pénètre
au-dessous, les bouger est recommandé (Moustahab). S’ils sont
tellement serrés que, sans les bouger, l’eau ne pénètre pas en des-
sous, alors il est nécessaire de les déplacer pour que l’eau touche
la peau. (Bahishti Zewar/Munia)

S’il y a de la farine séchée sous les ongles d’une personne et


que l’eau ne peut passer dessous, elle devra l’enlever dès qu’elle
s’en aperçoit en passant de l’eau à ces endroits. Si une Salâ a
été faite alors que cette farine était sous ses ongles, elle devra la
refaire. (Kabeeri /Bahishti Zewar)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 29


La purification
& ses principes

Il est permis à une personne en état de pureté rituelle de faire


les ablutions ou de faire un Ghusl* avec de l’eau de Zam Zam*
pour obtenir des bénédictions, il est aussi permis d’utiliser cette
eau de Zam Zam pour une personne qui n’a pas les ablutions.
Par ailleurs, il est permis de mouiller un tissu propre avec de
l’eau de Zam Zam. Il est permis d’utiliser de l’eau de Zam Zam
pour faire les ablutions en cas de nécessité (par exemple quand
aucune autre eau n’est disponible).
Il est détestable (Makrouh) pour une personne en état d’im-
pureté rituelle (Janâba) de accomplir le ghusl avec de l’eau de
Zam Zam, et ce quelles que soient les circonstances.
De même il est détestable de laver son corps ou ses vêtements
souillés d’impuretés avec de l’eau de Zam Zam. Selon certains
Savants il est interdit de le faire (Haram).
La même règle s’appliquera pour faire Al-’istindja’15 avec l’eau de
Zam Zam. [Certaines personnes après avoir fait Al-’istindja’ avec
l’eau de Zam Zam ont eu des hémorroïdes]. Il faut savoir que l’eau
de Zam Zam est une eau (bénie et) sacrée, et qu’il est nécessaire
de respecter sa sainteté. Sa consommation est un moyen d’obtenir
des bénédictions. Aussi, elle agit de même lorsque l’eau est utilisée
sur le visage, la tête et le corps.Cependant, il n’est pas permis de
l’utiliser pour enlever des impuretés.(Aap Ke Masaa’il/Ghunia)

Une personne ne doit pas uriner dans la salle d’eau et/ou la


douche, car elle pourrait être influencées par des suggestions
sataniques (waswasah). Si une personne a uriné dans la salle de
bain, elle doit d’abord nettoyer l’endroit avant de s’ablutionner.
(Aap Ke Masaa’il)

Une personne qui urine doit s’asseoir sans être face à la Qibla*.

Il n’y a aucun mal à donner le Salam (saluer), ou à y répondre

15 Action de se purifier les parties intimes, après avoir fait ses besoins.

30
La purification
& ses principes
en s’ablutionnant. On ne doit pas donner le Salam en mangeant,
et il ne sera pas nécessaire pour une personne qui mange de
répondre au Salam. (Aap Ke Masaa’il)

Il n’y a pas de mal à faire les ablutions debout s’il n’y a pas de
place pour s’asseoir. (Aap Ke Masaa’il)

Il est Sounna pour une femme d’utiliser le Miswaak*. Cependant, si


ses gencives ne peuvent le supporter l’usage de son doigt suffira, à condi-
tion qu’elle en formule l’intention. (Aap Ke Masaa’il)

Selon la plupart des savants, l’utilisation d’une brosse à dent,


ne remplacera pas16 l’utilisation du Miswaak*. (Aap ke Masaa’il)

Il est détestable de cracher dans la direction de la Qibla* lors


des ablutions. Cependant, si une personne crache par terre, il n’y
a pas de mal, car il est rapporté dans un Hadîth* que si une per-
sonne a envie de cracher en faisant la Salâ, elle devra cracher sous
ses pieds. [Note : Ceci s’applique pour les mosquées d’autrefois où
il n y avait ni moquette ni tapis]. (Ahsanoul Fataawa)

Après les ablutions on doit lire la Chahâda.17 Regarder le ciel


n’est rapporté dans aucun Hadîth authentique ; et on ne doit
pas considérer cet acte comme une Sounna.

Si enlever la pommade sur une blessure (à la main ou au


pied) peut aggraver la plaie, il est permis de passer de l’eau sur la
pommade. (Bahishti Zewar/Munia)

16 N’aura pas la même valeur, les mêmes récompenses.


17 Parole d’attestation qui consiste à dire : « Je témoingne qu’il n’y a pas d’autre Dieu à part
Allah, et je témoingne que Mouhammad est le Prophète d’Allah ».

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 31


La purification
& ses principes
Les actes qui annulent
les ablutions (Wudû)
et ceux qui ne l’annulent pas

Les ablutions ne s’annulent pas si de l’eau coule de l’œil d’une per-


sonne qui en souffre. Cependant, si elle a un bouton ou un furoncle
à l’œil, les ablutions s’annuleront si de l’eau coule de l’œil, car cela est
impur (Najis). Si un bouton ou un furoncle éclate dans l’oreille, tant
que le sang ou le pus ne déborde pas de l’endroit que l’eau ne peut
atteindre lorsqu’on prend un ghusl, les ablutions ne sont pas annu-
lées. Lorsque le sang ou le pus atteint l’endroit qu’il est obligatoire
à l’eau d’atteindre (en prenant le Ghoussal) alors les ablutions sont
annulées. (Deen Ki Baate/Bahishti Zewar/Munia)

Le vomissement d’un enfant allaité, de la quantité d’une bouche


pleine, est grandement impur. (Najâsat-Ghalisa). S’il touche le corps
ou les vêtements, il est nécessaire de les laver. Cependant si la quan-
tité est inférieure à une bouche pleine, il n’annule pas le Wudû, et
faire la Salâ avec cette quantité sur ses vêtements ou sur son corps
est permis. Cependant, il est préférable de l’enlever. (Bahishti Zewar)

Le liquide collant qui sort de l’avant de la partie intime


[pertes blanches], à cause d’une maladie, est impur. Son écoule-
ment annule les ablutions.

Si après une injection du sang s’écoule, les ablutions sont


annulées. (Ahsanoul Fataawa)

Après les ablutions, si une personne voit la partie privée d’une


autre personne, ou si la sienne se découvre, ou si une personne
fait les ablutions ou prend son ghusl en étant nue, dans tous les
cas le Wudû reste valide. Cependant, c’est un péché grave de
regarder les parties intimes d’une autre personne, ou de mon-
trer la sienne. (Ahsanoul Fataawa/Bahishti Zewar/Kabeeri)

32
La purification
& ses principes

Il n’est pas permis de toucher le Coran sans avoir les


ablutions. Cependant, il est permis de le toucher avec un tissu
qui est séparé du corps. Il n’est pas permis de le toucher avec un
vêtement que l’on porte. De même, il n’est pas permis à une per-
sonne qui n’a pas les ablutions de toucher un talisman (Ta’wîz)
ou un cadre qui comporte des versets du Coran. (Deen Ki
Baate/ Bahishti Zewar)

Si un homme embrasse sa femme, les ablutions ne s’annulent


pas. Cependant, si le mazi*18 apparaît, alors les ablutions s’annu-
leront. (Aap Ke Masaa’il)

Les ablutions ne s’annuleront pas si une personne touche


ses parties intimes. Les Âhâdîth qui enseignent le Wudû dans
ce cas, indiquent qu’il est conseillé (Moustahab) de se laver les
mains. (Aap Ke Masaa’il)

Regarder la télévision n’annule pas les ablutions, cependant


c’est un péché de la regarder 19. Il est conseillé (Moustahab) de
répéter les ablutions après avoir commis un péché. (Aap Ke
Masaa’il)

Les ablutions ne s’annuleront pas si on a de la saleté dans les


oreilles. Cependant elles s’annuleront si de l’eau [sale] sort d’une
oreille (infectée) ou si cette eau est apparue sur le doigt qui a été
inséré dans l’oreille. Cette eau est impure. (Aap Ke Masaa’il)

Les ablutions ne s’annulent pas après s’être coupé les ongles


des doigts ou des orteils. (Aap Ke Masaa’il)

18 Mazi : sécrétion claire de couleur blanchâtre qui sort de la partie privée et qui apparaît
au moment de l’exitation.
19 Une des raisons est, que c’est un péché de regarder un homme/une femme étranger.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 33


La purification
& ses principes

L’allaitement n’annule pas les ablutions. (Aap Ke Masaa’il)

La femme devrait faire de son mieux pour ne pas être tête


nue en s’ablutionnant. Néanmoins, le Massh20 doit être fait sur
les cheveux. Il ne sera pas valide s’il est fait sur le foulard (tissu
qui couvre ses cheveux). (Aap Ke Masaa’il)

Il n’est pas nécessaire d’enlever ses fausses dents en s’ablution-


nant. (Aap Ke Masaa’il)

Le lait sortant du sein de la femme n’annule pas les ablutions.


Car le lait n’est pas impur. (Aap Ke Masaa’il)

Si une personne utilise le Miswaak pendant les ablutions et


que, en se rinçant la bouche, du sang coule continuellement (de
la bouche), elle doit refaire les ablutions.

La Salâ d’une femme qui allaite son enfant (pendant cette


Salâ), n’est pas valide ; ses ablutions restent valides. Cependant,
si le lait n’est pas sorti, la Salâ sera valide.(Fataawa Daaroul
Ouloum/Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Les caillots (séchés) de sang qui sortent du nez, etc. n’annulent


pas les ablutions. (Dourroul Moukhtaar/Fataawa Daarul Ouloum)

Si une main ou un doigt est inséré dans le vagin d’une femme,


pour une raison médicale par un tiers ou par la femme elle-
même, et qu’aucun désir charnel n’est éprouvé, le gusl n’est pas

20 Massh : action de passer les mains mouillées sur la tête, puis de passer les index des
mains dans les pavillons des oreilles.

34
La purification
& ses principes
nécessaire. Cependant, si un désir charnel est ressenti alors il le
devient, selon certains Juristes. Par mesure de précaution elle
devrait prendre un ghusl.
Néanmoins, il n’est pas permis d’agir ainsi pour susciter les
désirs charnels. (Durrul Moukhtaar/Fataawa Rahimiyyah)

Si une personne a des dents sur pivot ou des plombages en or,


ils seront considérés comme faisant partie de la bouche, et il sera
permis de prendre le ghusl avec. Cependant, il n’est pas permis
d’avoir de l’or et de l’argent dans la bouche sans raison médicale
valable. (Fataawa Rahimiyyah)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 35


La purification
& ses principes

L’ablution majeure
(Al-ghusl)

La méthode correcte Sounna pour entrer et sortir de la salle


de bain est la suivante : comme c’est généralement un endroit
qui n’est pas propre,21 on y entrera comme dans les toilettes, c’est
à dire avec le pied gauche et on en sortira avec le pied droit. Il
est Sounna de réciter Bismillah avant de commencer le ghusl.
Cependant, on la récitera avant d’entrer dans la salle de bain et
on récitera l’invocation à lire après les ablutions après être sorti
de la salle de bain. Si la salle de bain est propre, on pourra y
entrer et en sortir avec n’importe quel pied et réciter Bismillah
dans la salle de bain avant de se déshabiller. Si une personne se
baigne avec un drap sur son corps, elle pourra réciter Bismillah
après avoir enlevé ses vêtements. Elle pourra également réciter
les invocations du Wudû en prenant le bain. (Ahsanoul Fataawa)

La manière de procéder au ghusl est la suivante :


D’abord laver les mains, puis les parties intimes, puis toutes
les parties souillées par une impureté.
Ensuite, faire les ablutions mineures, et verser un peu d’eau
sur tout le corps et se frotter. Enfin, verser de l’eau sur tout le
corps trois fois. (Deen Ki Baate)

Il y a trois obligations pour le ghusl


1) se gargariser la bouche
2) envoyer de l’eau dans les narines
3) verser de l’eau sur tout le corps de telle façon qu’aucun poil
ne reste sec, sinon le ghusl est incomplet.

Il est aussi obligatoire:


• Que l’eau arrive aux extrémités de la bouche et du nez.
•D e déplacer les bagues, bracelets, etc. (qui sont serrés), pour que
l’eau s’y introduise. Si cela n’est pas fait, le ghusl est incomplet.
Il est nécessaire avant le ghusl :

21 Car humide et favorisant le développement de bactéries.

36
La purification
& ses principes
• D’enlever les matières qui sont imperméables à l’eau car cer-
taines femmes ont l’habitude d’utiliser du vernis à ongles.
• D’enlever la pâte restée parfois sous les ongles.
Il est impératif que l’eau atteigne tout le corps, et les matières
imperméables à l’eau doivent être enlevées. (Aap Ke Masaa’il)

Si les cheveux d’une femme sont tressés, il ne lui sera pas néces-
saire d’ouvrir sa tresse pour laisser l’eau y pénétrer. Cependant l’eau
doit au moins atteindre la racine des cheveux, c’est à dire le cuir
chevelu. Cependant, si ses cheveux ne sont pas tressés, comme c’est
courant aujourd’hui, il sera nécessaire que l’eau mouille tous les che-
veux. Si cela n’est pas fait, le gusl est incomplet. (Aap Ke Masaa’il)

Dans un endroit privé, il est permis de se dévêtir entièrement


en prenant son bain. Dans ce cas, il est préférable de s’asseoir
pour se baigner. (Aap Ke Masaa’il)

Même si le henné a été appliqué durant les périodes des


menstrues ou des lochies, il n’est pas nécessaire de l’enlever avant
le gusl. (AapKe Masaa’il)

Il est permis en état de d’impureté majeure (Janâba) de man-


ger ou de boire. Cependant, une personne doit auparavant faire
l’Istindja’22 et les ablutions.
Boukhari et Mouslim ont rapportés, selon ‘Aïcha quand le
Prophète désirait manger lorsqu’il était en état d’impureté
majeure, Il faisait d’abord les ablutions mineures.
Le point crucial est qu’il est répréhensible (Makrouh-Tanziri)23
de boire de l’eau (en état d’impureté majeure) sans d’abord se rin-
cer la bouche. La première gorgée est détestable (Makrouh). De
même, il est Makrouh-Tanziri de manger ou de boire sans d’abord
se laver les mains au préalable. (Aap Ke Masaa’il)

22 Action de se purifier les parties intimes.


23 Voir glossaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 37


La purification
& ses principes

Si une personne doit prendre un ghusl et veut également jeû-


ner, elle doit se laver les mains et la bouche puis boire et manger
(c’est à dire partager le Sahri). Ensuite, elle pourra accomplir le
ghusl. (Aap Ke Masaa’il)

Il est répréhensible (Makrouh) de s’épiler ou de se couper


les ongles en état d’impureté majeure. Cependant, il n’est plus
répréhensible de le faire après les avoir lavés. (Aap Ke Masaa’il)

Il est recommandé (Moustahab) d’enlever les poils du pubis


et des aisselles une fois par semaine. Il est permis de les garder
jusqu’à quarante jours. Au-delà, c’est un péché. (Aap Ke Masaa’il)

38
La purification
& ses principes

Ce qui necessitent
ou non le ghusl

Il est Wâdjib* de procéder au ghusl à la fin des saignements


des menstrues et des lochies.
Quatre choses rendent le ghusl obligatoire :
• L’écoulement du sperme (mani) (suite à un désir sexuel et
une excitation)
• Les rapports sexuels entre époux, à la fin des menstrues* et des
lochies*. (Deen Ki Baate/Bahishti Zewar/Munia)

Le lavement (injection d’un liquide dans le gros intestin, par


l’anus pour l’évacuation de son contenu, ou dans un but théra-
peutique) ne nécessite pas de ghusl. Cependant, si l’eau qui en
sort touche le corps ou les vêtements, ceux-ci doivent être lavés,
car cette eau est impure. (Aap Ke Masaa’il)

De nos jours, c’est une mode pour les filles (voir pour les
hommes) de se teindre les cheveux. Si la teinture utilisée est
liquide et peu épaisse comme le henné, il est permis de procéder
au ghusl sans enlever cette teinture. Cependant, il est préférable
pour elles de s’abstenir de suivre de telles modes. Si la teinture
est épaisse et empêche l’eau de pénétrer la racine des cheveux, le
ghusl ne sera pas valide (Fataawa Rahimiyya)

L’eau doit atteindre la peau du vagin, sinon le ghusl n’est pas


valide. (Deen Ki Baate)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 39


La purification
& ses principes

Concernant
le vernis à ongles

Deux mauvaises habitudes sont courantes chez les femmes,


en particulier chez les jeunes.
L’une d’entre elles est de se laisser pousser les ongles, et l’autre est
l’utilisation du vernis. En se laissant pousser les ongles, les mains res-
semblent à celle des animaux. Les impuretés s’accumulent dessous, ce
qui peut amener toutes sortes de maladies. Le Prophète a énuméré
dix choses considérées comme faisant partie de la nature de l’homme,
de se couper les ongles est l’une d’elles. [De plus, c’est un acte par lequel
les musulmans imitent les incroyants, il doit être abandonné].
L’autre mauvaise habitude est l’utilisation du vernis. Allah a
créé les membres de la femme naturellement beaux. L’utilisation
du vernis n’est pas naturel. Ces produits contiennent des ingré-
dients impurs.
Un des pires inconvénients du vernis est qu’il colle et s’attache
aux ongles, et cela empêche l’eau de pénétrer sous les ongles ; le
wudû et le ghusl ne sont pas valides. Celle qui en met reste ainsi
impure en permanence.
Les femmes qui affirment que les ablutions et/ou le ghusl
sont valides sans enlever le vernis font une grave erreur. Ni les
abutions, ni le ghusl, ni la Salâ ne sont valides. Il n’est également
pas permis de réciter le Coran. (Aap Ke Masaa’il)

Le ghusl mortuaire d’une défunte portant du vernie n’est pas


complet, tant qu’on ne le lui a pas enlevé. (Aap Ke Masaa’il)

Si le rouge à lèvres est imperméable à l’eau, les ablutions et


le ghusl ne seront pas valides; et les prières par voie de consé-
quence. (Aap Ke Masaa’il)

L’utilisation de maquillage, qui change l’apparence d’une per-


sonne n’est pas permis. Par exemple, il n’est pas permis d’attacher
des mèches de cheveux naturels ou synthétiques à ses propres che-
veux. Il est permis d’utiliser du maquillage qui ne change pas l’ap-

40
La purification
& ses principes
parence qu’Allah nous a donné, à condition qu’une femme ne soit
pas en contact avec des non-mahrams24 tout en étant maquillée.
Le fond de teint est inclus dans ce type de maquillage. Cependant,
une femme devra s’abstenir d’utiliser du vernis à ongles. Si le fond
de teint reste collé à sa peau, il sera nécessaire de l’enlever avant de
faire les ablutions ou de prendre le ghusl. (Aap Ke Masaa’il)

24 Personne avec qui le mariage est permis.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 41


La purification
& ses principes

Ce qui est pur


et ce qui ne l’est pas

Ce que l’on doit éviter de faire dans les toilettes :


Parler, tousser sans nécessité, réciter un verset du Coran, un
Hadîth* ou autre Wazifa*, et garder sur soi un objet sur lequel est
écrit le nom d’Allah, celui d’un Prophète, celui d’un Ange, un verset
du Coran, un Hadîth ou une invocation, etc. Cependant, si l’objet
se trouve dans une poche, ou est recouvert d’un tissu, comme dans
le cas d’un talisman, cela est permis. (Deen Ki Baate)

Si une personne a un médaillon ou un bracelet où est écrit le


nom d’Allah, il devra l’enlever avant d’entrer aux toilettes. (Aap
Ke Masaa’il)

On ne doit pas évoquer Allah dans les toilettes. (Aap Ke Masâ’il)

On ne devrait pas aller aux toilettes tête nue [Moustahab]25

La salive d’une personne qui se réveille est pure. Si celle-ci


coule sur un vêtement celui-ci reste pur. (Aalimgiri)

Si les gouttes d’urine sont aussi petites que le bout d’une


aiguille, telles qu’elles ne peuvent être vues clairement à l’œil nu,
il n’y a aucun mal. Il n’est pas Wâdjib* de les laver. (Deen Ki
Baate)

L’urine et la selle d’un nourrisson qui est allaité, sont grande-


ment impures (Najâsat-Ghaliza) (Aap Ke Masaa’il)

25 Voir glossire

42
La purification
& ses principes

Le sang de poissons, de mouches, de moustiques ou de


punaises ne sont pas impurs. (Shaami)

Si du henné impur est utilisé sur les mains ou les pieds, on


les purifie en les lavant trois fois. Il n’est pas nécessaire d’enlever
la couleur.

Il n’est pas permis d’être face ou de dos à la Qibla* en faisant


ses besoins. (Noorul Idhaa)

Il n’est pas permis et il est répréhensible (Makrouh), de laisser


un enfant s’asseoir face à la Qiblah* pour faire ses besoins.

Si une substance impure tâche un vêtement, et qu’après plu-


sieurs lavages des taches ou une odeur persistent le vêtement est
malgrés cela considéré comme purifié.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 43


r e 2
t
chapi

La prière (As-Salâ)
& ses fondements

1      7

  1 11 1 1 1
La prière (la Salât)
& ses fondements .

La méthode pour accomplir


la Salâ

• Formuler l’intention
1 Dire « Allaahou Akbar ».
5 En disant « Allaahou Akbar », lever les deux mains jusqu’aux
épaules. Les mains ne doivent pas sortir du Bourkah26.
2 Poser les mains sur la poitrine en plaçant la paume de la
main droite sur le dos de la gauche (sans croiser les mains
comme le font les hommes)
5 Lire le Sana27
5 Lire Aouzou bi-llahi mina-chaytani-r-rajîm et Bismillah
5 Lire le chapitre de l’Ouverture (La Fâtiha). Après avoir lu
« Walad-daallin » on dira « Âmine ».
5 Réciter la Basmallah et une Soura ensuite.
3 Dire « Allaahou Akbar » tout en s’inclinant.
5 Pendant l’inclinaison dire : « Soubahaana Rabbiyal A’zim »
trois, cinq ou sept fois (les femmes se baisseront légère-
ment pour que leurs mains touchent leurs genoux, doigts
et chevilles joints et les bras touchant les côtés).
4 Se redresser en disant : « Sami’Allaahou Liman Hamidah ».
5 Dire « Allaahou Akbar » en se prosternant genoux à terre,
mains à hauteur des oreilles. Doigts serrés tête entre les
mains. Les doigts et les orteils devront être en direction de
la Qibla. Ne pas laisser les pieds debout (comme le font les
hommes), mais les tourner vers la droite.
5 Se prosterner en se recroquevillant, l’estomac touchant, les
cuisses, les bras au sol et touchant les côtes.
5 Durant la prosternation réciter « Soubhaana Rabbiyal
A‘laa » trois, cinq ou sept fois.
6 Dire : « Allaahou Akbar » en se relevant du Sidjdah et en
s’asseyant bien droite.
5 S’asseoir sur son postérieur gauche et laisser ses deux pieds
tournés à droite, de telle façon que sa cuisse droite sera sur
sa cuisse gauche et sa cheville droite sur sa gauche.
7 Faire le deuxième Sidjdah en disant « Allaahou Akbar »

26 Voir glossaire.
27 Voir glossaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 45


La prière (la Salâ)
& ses fondements
8 Dire : « Allaahou Akbar » et se mettre debout bien droit.
En se relevant ne pas s’aider en posant les mains au sol.

Compléter la seconde unité de prière comme la première.


14 A la fin de la deuxième Rak‘at, s’asseoir pour le Qa‘da28 et
réciter Attahiyaat*.
5 Durant la récitation de la chahâda (attestation de foi) for-
mer un cercle avec le pouce et le majeur de la main droite
et au moment de dire « Laa ilaha » lever l’index et le bais-
ser en disant « Illa llah ».

 ependant maintenir le cercle (avec le majeur et le pouce) jus-


C
qu’à la fin de la Salâ.
5 Si c’est une Salâ de quatre unités (Rak’ats), se lever après avoir
récité Attahiyaat et ne pas lire les salutations sur le Prophète
(Douroud).
5 A la fin des quatre unités, réciter Attahiyyat, le Douroud et
l’invocation après le Douroud.
5 Faire le salam en tournant la tête vers la droite puis vers la
gauche, en formulant l’intention de saluer les Anges.

Dans la Salâ il y a des actes obligatoires (Fardh), semi-obliga-


toire (Wâdjib), Sounna et conseillé (Moustahab).
Ceci est une brève description de la méthode pour accomplir
la Salâ. (Bahishti Zewar/Sharhout Tanwir/Deen Ki Baate)

28 Voir glossaire.

46
La prière (la Salât)
& ses fondements .

Quelques règles
relatives à la Salâ

Si une Soura a été lue avant la Soura al-Fâtihah, la Salâ n’est


pas valable. Néanmoins, si cela a été fait par erreur, la prosterna-
tion de l’oubli (Sidjdah-Sahw)29 est nécessaire. (Bahishti Zewar/
Fataawa Aalimgri)

Si les invocations durant l’inclinaison et la Sidjdah (proster-


nation), ou le Douroud* après le Tachahhoud* ou l’invocation
après le Douroud ne sont pas récités, la Salâ est valable mais non
conforme à la Sounna. (Bahishti Zewar/Durrul Moukhtaar)

Lorsqu’on formule l’intention, il est Sounna de lever les


mains. Si une personne ne lève pas ses mains, bien que la Salâ
soit valable, elle n’est pas conforme à la Sounna. (Bahishti Zewar/
Sharhout Tanwir)

Si dans le Sidjdah, une personne place son front sur le sol et


pas son nez, ou si elle place son nez et pas son front, la Salâ n’est
pas valable. Cependant, si cela est fait par nécessité ou faiblesse,
cela est acceptable. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Dans les deux dernières unités (Rak’ats) de prières d’une Salâ


obligatoire, si une personne joint une Soura après al-Fâtihah, la
Salâ est valable et la prosternation de l’oubli (Sidjdah-Sahw) n’est
pas nécessaire. (Shaami/Bahishti Zewar)

29 Voir glossaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 47


La purification
& ses principes

Dans les deux dernières unités (Rak’ats) d’une Salâ obliga-


toire:
• si une personne dit « Soubhaan Allah » trois fois au lieu de lire
la Fâtihah, la Salâ est valable mais il est Sounna de la lire.
• Si une personne ne récite rien et reste debout silencieuse-
ment, la Salâ est également valable mais on devrait ne pas
le faire. (Shaami/Bahishti Zewar)

Il est préférable qu’une femme accomplisse sa Salâ à la pre-


mière heure. Il ne lui est pas nécessaire d’attendre l’Adhân 30.
Cependant si elle ne connaît pas l’heure exacte, elle peut
attendre l’Adhân. (Aap Ke Masaa’il)

Il est répréhensible (Makrouh) d’accomplir la Salâ dans une


pièce ou la télévision est allumée, où/et à un endroit ou il y a
du divertissement. Avoir une télévision chez soi est un grand
péché. (Aap Ke Masaa’il)

Les femmes peuvent accomplir la Salâ sans faire d’Iqâma31.

Il n’est pas nécessaire de formuler son intention verbale-


ment. Il suffit de penser dans son cœur : « Je fais les obligations
(Fardh) de la Salâ de Dhohr » par exemple, etc. Il n’est pas néces-
saire pour les femmes de faire les longues intentions qu’elles
font habituellement. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

30 Voir glossaire.
31 Voir glossaire.

48
La purification
& ses principes

Une personne qui formule : intérieurement l’intention d’ac-


complir le Dhohr, mais qui par distraction dit : al-Asr sa salâ
reste valable. (Raddoul Moukhtaar/Bahishti Zewar)

Si par erreur une personne dit six unités (Rak’ats) au lieu de


quatre, la Salâ reste valable. (Bahishti Zewar)

La personne qui a plusieurs Salâs à remplacer (Qadha), doit


au moment d’en accomplir une, définir précisément laquelle ; en
disant par exemple : « J’accomplis la Salâ Qadha de Dhohr ». Si
elle se contente de dire « J’accompli la Salâ Qadha » sans préciser,
sa Salâ n’est pas valable et elle devra la refaire. (Bahishti Zewar)

Si une personne ne se souvient plus de la date et du mois de la


Salâ qu’elle doit remplacer (Qadha), il suffit de dire par exemple
« J’accompli le (Qadha) de la première Salâ « Fajr » que j’ai man-
qué. » De cette manière elle fera ses Qadhas jusqu’à ce qu’elle
pense les avoir tous remplacés. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si une fille n’a jamais fait la Salâ depuis qu’elle est pubère, et
ne se souvient plus de l’âge sa puberté, elle calculera ses prières à
remplacer (Qadhas) depuis le jour de ses dix ans, car une jeune
fille ne peut devenir pubère qu’à l’âge de neuf ans révolu. (Aap
Ke Masaa’il)

En accomplissant les Sounna, Nawafil* ou Tarawih*, si une


personne ne précise pas dans son intention le genre de Salâ, elle
dit simplement : « J’accompli la Salâ » sans dire : « J’accompli des
Sounnas », etc., sa Salâ sera valable. Cependant pour la Salâ du
Tarawih*, il est préférable de le préciser. (Dourroul Moukhtaar/
Bahishti Zewar)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 49


La prière (la Salâ)
& ses fondements

Une fille a habituellement des signes qui indiquent le début


de sa puberté (par exemple le début de ses règles). A ce moment,
les lois de la Chari’ah* s’appliquent à elle. Si elle n’a aucun signe
de puberté, à quinze ans elle est considérée comme pubère et
il lui est obligatoire d’accomplir ses devoirs religieux.(Bahishti
Zewar)

Il est rapporté dans un Hadîth* que celle qui accomplit par-


faitement les ablutions et la Salâ, avec une concentration par-
faite, le paradis lui devient Wâdjib*. (Mouslim)

Anas rapporte que le Prophète a dit : «La femme qui


accomplit quotidiennement ses cinq prières, jeûne durant le
Ramadan, reste chaste et obéissante à son mari, entrera au Para-
dis par la porte qui lui plaira». (Mishkaat)

Il n’est pas correct pour une femme d’accomplir la Salâ en


portant des vêtements légers ou en voiles (tulle) et/ou une
Bourqah*. (Raddoul Moukhtaar/Ahsanoul Fataawa/Sharhout
Tanwir)

Si, pendant la Salâ, un quart (1/4), du tibia, de la cuisse, ou du


bras d’une femme est découvert pour une durée égale ou supé-
rieure au temps necessaire pour dire 3 fois « Soubhaanallah », sa
Salâ est annulée et elle doit la refaire. De même, si un quart de
n’importe quel endroit du corps qu’il lui est nécessaire de dissi-
muler est exposé, sa Salâ n’est pas valable. (Raddoul Muktaar/
Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si son visage, ses pieds et ses mains jusqu’aux poignets se


sont découverts, sa Salâ est valable. Même si ces endroits du
corps restent découverts, la Salâ est toujours valable.

50
La prière (la Salât)
& ses fondements .

S’il y a des impuretés sur les vêtements ou le corps, et qu’il


n’y a pas d’eau disponible pour se purifier, elle peut cependant
accomplir la Salâ.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 51


La prière (la Salâ)
& ses fondements

Les actes répréhensibles


(makrouh) durant la Salâ

Les actes répréhensibles (Makrouh) n’annulent pas la Salâ


mais en diminuent la récompense.

Il est répréhensible de jouer avec son corps, ses vêtements


ou ses bijoux durant la Salâ. (Sharhul Bidaaya/Bahishti Zewar)

Craquer les os des doigts, garder les mains sur les hanches,
regarder à droite ou à gauche sont des actes répréhensibles pendant
la Salâ. Cependant, bouger les yeux mais pas le cou n’est pas répré-
hensible, mais c’est à éviter. (Sharhoul Bidaaya/Bahishti Zewar)

La Salâ est détestable s’il y a une image (d’un être animé)


au-dessus d’une personne (au plafond), en face, à droite ou à
gauche. Si elle se trouve sous ses pieds ce ne sera pas répréhen-
sible (Makrouh). Si l’image est petite et qu’on ne peut la recon-
naître, ou si c’est une image ou l’être animé n’a plus de tête ou
qu’elle est masquée, ce ne sera pas Makrouh. Avoir des images
d’êtres animés dans la maison et les encadrer est un grand péché.
(Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Pendant la Salâ, il est répréhensible de compter des versets


ou autre chose sur ses doigts. Cependant, il n’y a aucun mal si
une personne compte en pressant simplement les doigts. (Ibid)

Il est blamable de faire la Salâ avec des vêtements très sales.


Cela est néanmoins permis si aucun change n’est diponible. (Ibid)

Il est déconseillé d’accomplir la Salâ les yeux fermés. Cela est


cependant acceptable si c’est pour mieux se concentrer.

52
La prière (la Salât)
& ses fondements .

Si une femme se fait un chignon durant la Salâ, celle-ci ne


sera pas valide. (Bahishti Zewar)

Si une personne mange un aliment sucré, se rince la bouche, com-


mence la Salâ, et constate que le goût sucré est resté dans la bouche,
qu’il se mélange à la salive et va dans la gorge, la Salâ reste valable.
(Raddoul Moukhtaar/Bahishti Zewar)

Si durant la salâ on éternue et on dit par habitude «alhamdou


lillah» (louange à Allah) la salâ reste valable. (Sharhul Bidaaya/
Bahishti Zewar)

La Salâ de la personne qui récite par habitude les salutations


sur le Prophète en entendant son nom est valable.

La Salâ n’est pas valable si, pendant la prosternation, les pieds


ne touchent pas le sol durant la lecture de trois « Soubhaanallah ».

Il est obligatoire d’avoir au moins une partie de ses pieds par


terre pendant la prosternation, ne serais-ce que le côté charnu
de l’orteil. (Les ongles ne sont pas considérés comme faisant
partie des orteils). (Raddoul Moukhtaar/Ahsanoul Fataawa)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 53


La prière (la Salâ)
& ses fondements

À l’epoque du Prophète
les femmes allaient à la mosquée
qu’en est-il de nos jours ?

A l’époque du Prophète, il était permis aux femmes d’aller


à la Mosquée pour accomplir leur Salâ. C’était la meilleure des
époques car il n’y avait ni corruption ni déviation.
Le Prophète était lui-même présent, et recevait la révéla-
tion. De plus de nouvelles lois étaient révélées, et les Musulmans
étaient nouveaux à l’Islam ; d’où le besoin d’apprendre les règles
juridiques et leurs méthodes. Quel plus grand honneur que de
faire la Salâ en congrégation (Djama’at) derrière le Prophète !
En dépit de tous ces avantages, les femmes, à cette époque,
n’étaient pas obligées de se rendre à la Mosquée. La meilleure
des Salâ pour les femmes était [et est], de la faire dans le coin
le plus secret de leurs maisons. (là où nul étranger ne peut les
voir) La preuve évidente se trouve dans le Hadîth rapporté par
Oumm Houmaid Sa’idi .

Oumm Houmaid Sa’idi s’est présentée une fois chez le Pro-


phète disant qu’elle désirait avoir l’honneur de faire la Salâ der-
rière lui . Le Prophète lui répondit que son désir était com-
préhensible et dût à une aspiration spirituelle, mais que la Salâ
dans la pièce la plus secrète de sa maison serait meilleure que celle
accomplie dans une chambre. La Salâ dans une chambre serait
meilleure que celle accomplie dans sa cour. La Salâ dans sa cour
serait meilleure que celle accomplie dans la Mosquée de sa loca-
lité, et que celle accomplie dans la Mosquée de sa localité serait
meilleure que celle accomplie dans le Masdjid An-Nabawi. *Ainsi
conformément à l’enseignement du Prophète , Oumm Hou-
maid fit de la pièce la plus secrète et la plus sombre de son logi
son oratoire et ce jusqu’à sa mort. (Al-Targheeb Wat Tarheeb)

Après la mort du Prophète, le comportement des fem-


mes empira et elles devinrent plus émancipées et plus libéra-
les ; ce qui contraignit Omar à les empêcher de se rendre à la
Mosquée. avec le consentement unanime des compagnons du
Prophète . La mère des croyantes ‘Aïcha a donné un excellent
commentaire de la situation en disant : « Si le Prophète voyait

54
La prière (la Salât)
& ses fondements .
le comportement des femmes aujourd’hui, Il leur interdirait de
se rendre à la mosquée à l’instar des femmes des Bani Israïl ».
(Boukhari)
Il est rapporté dans le livre « Inaaya » qui est le commentaire de
« Hidaaya » que lorsque Omar interdit aux femmes de se ren-
dre à la Mosquée, elles se rendirent chez ‘Aïcha pour se plaindre.
‘Aïcha répondit « que si à l’époque du Prophète , les femmes
s’é taient comportées comme elles le font à l’époque d’Omar il ne
les aurait pas autorisées à se rendre à la mosquée.
Les Savants actuels s’appuient sur cet exemple pour interdire
aux jeunes femmes de sortir de chez elles, car la présence des
femmes dans les rues et les lieux publics est un facteur contri-
buant à la corruption des mœurs, et il est nécessaire de s’abstenir
et d’éviter toute corruption.

Il est rapporté dans « Aïni », qui est le commentaire de


Boukhari : « Ibn Omar avait l’habitude le jour du vendredi, de
faire sortir les femmes hors de la Mosquée en leur jettant des
petits cailloux. »

De même, le Juriste de la Communauté (Faqihoul-Oumma)


Abdoullaah Ibn Mas’oud avait l’habitude de demander aux
femmes de quitter la Mosquée le jour du vendredi, en leur expli-
quant que leurs demeures sont pour elles de meilleurs lieux de
prière.

Il est mentionné dans Fataawa Aalimgiri : « La Fatwa32 qui


s’applique à notre époque n’autorise pas les femmes à se rendre à
la Mosquée pour toutes les Salâs à cause de la domination et de
la généralisation de la corruption. »

Dans Dourroul Moukhtaar il est mentionné : « Il est répré-


hensible pour les femmes, d’aller à la Mosquée pour les prières,
même pour la prière du vendredi et pour la Salâ de Ide. Même
si la femme est âgée ou s’il fait nuit, et ce à cause de la corrup-
tion généralisée des mœurs de notre époque. Et Allah est Le
Plus Savant.

32 Voir glossaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 55


La prière (la Salâ)
& ses fondements

Concernant les femmes qui


accomplissent leur Salâ
en congrégation dans l’enceinte sacree (haram sharif)

Lorsque les femmes vont au Hadj* ou à la Oumrah*, la règle


juridique concernant l’accomplissement de leur Salâ en congré-
gation (Djama’at) au Haram Sharif se pose. Dans une telle situa-
tion, le Hadîth de Oumm Sa’idi , cité ci-dessus, établit que la
Salâ d’une femme chez elle vaut mieux que celle accomplie dans
la Mosquée de sa localité ou au Haram Sharif.

Le Hadîth de Oumm Houmaid ne se réfère spécifiquement


à aucune autre Mosquée, que celle de Masdjid-oun-Nabawi, et
ceci était une requête d’accomplir la Salâ derrière aucune autre
personne que, la noble personnalité du Prophète . La meilleure
solution pour les femmes, est de ne pas se rendre à la Mosquée
pour leur Salâ, même si c’est au Haram Sharif.s

Cependant, si durant le Tawâf33 ou la visite à la tombe benie


du Prophète , l’heure de la Salâ arrive, la femme pourra l’ac-
complir dans la mosquée, dans la partie réservée aux femmes,
pas avec les hommes. (Fataawa Rahimiyyah)

Il est répréhensible pour une femme d’officier la Salâ pour


d’autres femmes. (Ahsanoul Fataawa/Raddoul Moukhtaar)

La femme peut accomplir la salâ en compagnie de son père,


son mari, son frère, etc. À la condition de se mettre derrière
l’Imâm34 et non pas sur la même ligne que lui et cela même si
elle est la seule présente. (Aap Ke Masaa’il)

33 Voir glossaire.
34 Imâm : celui qui officie la prière.

56
La prière (la Salât)
& ses fondements .

Quelques cas autorisant


l’interruption de la Salâ

Il est permis d’interrompre la Salâ si un serpent surgit ris-


quant de mordre l’un des participants. (Bahishti Zewar)

Il est permis d’interrompre la Salâ si l’on craint le vol ou la


destruction de biens d’une valeur supérieure à un Dirham (plus
ou moins 0,50€). (Aap Ke Masaa’il)

Il est permis d’interrompre la salâ si on se souvient d’avoir oublié


dans la salle des ablutions un objet de valeur, telle une montre ou
une paire de lunette (Cela ne s’applique pas si la personne se trouve
chez elle ou si l’objet est dans un lieu sûr.) (Aap Ke Masaa’il)

Il est permis à une femme d’interrompre sa salâ pour éteindre


le feu sous une casserole (qui est sur le point de déborder) (Bahi-
shti Zewar)

Il est permis d’interrompre la salâ si l’on éprouve le besoin


urgent d’uriner ou de deféquer. (Raddoul Moukhtaar)

Il est permis d’interrompre la Salâ pour secourir une per-


sonne blessé ou victime d’un malaise. (Aap Ke Masaa’il)

Il n’est pas permis d’interrompre la Salâ lorsque quelqu’un


frappe à la porte. (Aap Ke Masaa’i)

Il est mentionné dans « Dourroul Moukhtaar » que si une


personne accomplit une Salâ obligatoire (Fardh) et qu’un
de ses parents l’appelle, elle ne doit pas interrompre sa Salâ.
Cependant, s’ils l’appellent à cause de sérieuses blessures, il

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 57


La prière (la Salâ)
& ses fondements
est nécessaire d’interrompre la Salâ et de leur porter secours.
(En fait, même si ce n’est pas nos parents qui nous appellent
mais quelqu’un d’autre se trouvant en difficultés, il est égale-
ment nécessaire d’interrompre la Salâ et de l’assister). Si une
personne fait des prières surérogatoires (Nawâfil) et qu’un de
ses parents l’appelle (mais pas pour une urgence) et qu’ils sont
conscients qu’elle fait la Salâ, il ne lui est pas nécessaire de l’in-
terrompre; s’ils ne sont pas conscients qu’elle fait la Salâ, elle
peut l’interrompre et répondre à leur appel. (Aap Ke Masaa’il)

58
La prière (la Salât)
& ses fondements .

Les règles concernant


la Salâ de witr

La Salâ de Witr est Wâdjib*. Le rang et la position de Wâdjib


est très proche de l’obligation (Fardh). Omettre un acte Wâdjib
entraîne de grandes punitions. En cas d’omission, on doit faire
tout son possible pour le remplacer. (Sharhout Tanwir/Bahihti
Zewar)

Que celle qui est certaine de se réveiller avant l’aube pour


accomplir le Witre le fasse à ce moment-là, sinon qu’elle le
fasse après l’‘Icha. (Aap Ke Masaa’il)

Le Witr se compose de trois unités de prières (Rak’ats). Après


les 2 premières, on s’assieds et on lit le Tachahhoud* (mais pas le
Douroud*). Ensuite, on se relève immédiatement et on récite la
Fâtiha » et une Soura ; puis on dit « Allahou Akbar » en levant
les mains jusqu’aux épaules et on les croisant comme d’habitude
on récite le Dou’a-Qounout*. Enfin, on s’incline, on se prosterne
et on complète normalement la salâ. (Sharhout Tanwir/Bahishti
Zewar)

Si on ne connaît pas le Dou’a-Qounout*, on peut réciter l’in-


vocation suivante : « Rabbana Aatina Fid Dounya Hasanatoun
Wa Fil Aakhirati Hasanatow Wa Qina Adhaabannar » 35. ou
bien trois fois « Allaahoummaghfirli » 36, ou encore trois fois
« Yaa Rabbi » 37 ainsi fait, la salâ sera valide. Il est néanmoins
préférable de s’efforcer d’apprendre le Dou’a-Qounout. (Raddoul
Moukhtaar/Aalimgiri/Bahishti Zewar)

35 Coran (2, 201)


36 Traduction « O mon Seigneur pardonne moi ».
37 « O mon Seigneur ».

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 59


La prière (la Salâ)
& ses fondements

Celui qui, pendant l’inclinaison s’aperçoit qu’il a oublié de


réciter le Dou’a-Qounout ne le lira pas dans le Roukou, mais ajou-
tera la prosternation de l’oubli (Sidjdah-sahw) 38 en fin de Salâ.
S’il se relève du Roukou pour lire la Dou’a-Qounout, sa Salâ
sera valable, mais devra quand même ajouter la prosternation
de l’oubli en fin de Salâ. Cependant ceci est a éviter. (Sharhout
Tanwir/Bahishti Zewar)

La Salâ est annulée si on s’assied pour accomplir une Salâ


obligatoire ou le Witr sans aucune excuse valable. Cependant,
la personne qui ne peut se lever pour les accomplir est excusée.
(Aap Ke Masaa’il)

Si une personne n’a pas accomplie la Salâ de Witr alors qu’il


est déjà l’heure de la Salâ de l’aube (Fajr), elle doit faire le Witr
avant les Sounnas du Fajr. (Aap Ke Masaa’il)

Dans le Qounout,39 celui qui récite une courte ou une longue


invocation, remplit la condition du Wâdjib*. Il est Sounna et
non Wâdjib de réciter entièrement le Dou’a-Qounout. Ainsi,
pour une personne qui n’en lit qu’une partie ou le répète, la pros-
ternation de l’oubli n’est pas nécessaire. (Ahsanoul Fataawa)

Si après avoir accompli le Witr, on réalise que la Salâ Fardh


(obligatoire) n’était pas valide, alors on doit refaire les Fardh et
les 2 Sounnas. Il n’est pas nécessaire de refaire le Witr. La raison
est la suivante : les Sounnas dépendent des Fardh ; les refaire
sont nécessaires, alors que le Witr ne dépend pas des Fardh.
(Raddoul Moukhtaar/Ahsanoul Fataawa)

38 Expliqué à la page 77
39 C.à. à la 3e unité de prière, après avoir récité une Soura, après la Sourat al-Fâtiha.

60
La prière (la Salât)
& ses fondements .

Si par testament un défunt demande que la Fidyah 40 soit


payé pour ses Salâs manquées, on y inclus le Witr. (Ahsanoul
Fataawa)

Si par erreur on récite la Dou’a-Qounout dans l’une des 2


premières Rak‘at du Witr, cela n’est pas valable, et dans ce cas
on doit la réciter à nouveau dans la dernière Rak‘at en ajoutant
ensuite la prosternation de l’oubli. (Raddoul Moukhtaar/Bahi-
shti Zewar)

Si, par erreur, dans la Salâ de Witr, une personne fait le


Salam après deux unités (Rak’ats), puis immédiatement se
relève et complète la troisième Rak’at et fait la prosternation de
l’oubli (Sidjdah-Sahw)* ; dans ce cas, la Salâ est valable. (Aap Ke
Masaa’il)

40 Voir glossaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 61


r e 3
t
chapi

Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Les règles juridiques
de la Salâ « Sounna »

Les actions accomplies par le Prophète et à propos des-


quelles Il blâmait l’omission sont appelées Sounna-Mou’akkadah.
Les actions encouragées par le Prophète à propos desquel-
les Il ne blâmait pas l’omission sont appelées Sounna-Ghayr-
Mou’akkadah. Elles sont aussi appelées [respectivement] Man-
doub et Moustahab. (Aap Ke Masaa’il)

L’omission d’une Sounna-Mouakkadah due à un voyage, à


une maladie ou à un manque de temps est excusable, dans le
cas contraire son omission est un grand mal. Le remplacement
d’une Sounna-Mouakkadah ne peut être effectué après l’heure
de cette Salâ. Cependant, les deux Sounnas de la Salâ de l’aube
(Fajr) peuvent être remplacées jusqu’à un peu avant le zénith (le
jour de l’omission). (Ibid)

Une intention générale pour la Salâ est suffisante pour les


Salâs Sounnas et Nawâfils*. Il n’est pas nécessaire de spécifier
l’heure ou le nombre d’unité de prière (Rak’ats).(Ibid)

Une grande importance est donnée dans la loi Islamique


(Chari’a) aux Sounnas de la Salâ de l’aube (Fajr). C’est pour
cette raison que, si une personne manque la Salâ del’aube, la
Chari’a lui ordonne de remplacer les Sounnas avec le Fardh
après le lever du soleil mais avant midi (le jour de l’omission).
Cependant, si celle-ci n’a pas accomplie le remplacement du Fajr
avant midi, seuls les Fardh doivent être faits et non les Sounnas.
A part les Sounnas de la prière de l’aube aucune autre Sounna ne
peut être remplacée (après que l’heure stipulée pour cette Salâ
ne se soit écoulée). (Ibid)

Les Sounnas de la prière de l’aube (Fajr) ne doivent pas être


faites après la Salâ Fardh de Fajr avant le lever du soleil. (Ibid)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 63


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Il est Wâdjib* de joindre une Soura à la Soura al-Fâtihah


dans toutes les Rak’ats des Sounna-Mouakkadah, ghayr-Mouak-
kadah, Nawâfils* et Witr. Autrement, la Salâ n’est pas valable.
Si on oublie de réciter la Soura al-Fâtihah ou une Soura, il est
Wâdjib de faire la prosternation de l’oubli*. Dans les deux pre-
mières unités (Rak’ats) d’une prière obligatoire(Fardh), la réci-
tation du Coran est obligatoire (Fardh), mais non dans les deux
dernières. En fait, la récitation de la Soura al-Fâtihah dans les
deux dernières Rak’ats d’une Salâ obligatoire est Sounna. (Ibid)

Il est méritoire de réciter la Salâ ‘alaAn-Nabi et l’invoca-


tion après l’Attahiyaat*, dans la deuxième unité (Rak’at) d’une
Sounna-ghayr Mouakkadah, et dans les Salâs Nawâfil*, puis de
commencer la troisième unité avec le Sana*. Cependant, si une
personne se relève simplement après avoir réciter le Tachah-
houd*, et commence la troisième unité avec la Soura al-Fâtihah,
cela est aussi acceptable. (Aap ke Masaa’il)

La Salâ de Tarawih* durant le mois de Ramadan est une


Sounna sur laquelle on a insisté. L’omettre est un péché. Après
avoir accompli les Fardh et les Sounnas de la Salâ de Icha, vingt
Rak’ats de Tarawih devraient être accomplies. Une intention
de deux Rak’ats chacune doit être formulée, ou même quatre.
Cependant, il est mieux de les faire par deux.
Après les vingt Rak’ats, le Witr peut être fait. (Sharhout
Tanwir)

Les Sounnas qu’il est nécessaire d’accomplir sont appelées


Sounna-Mouakkadah. Il y a douze unités (Rak’ats) qui sont
Sounna-Mouakkadah durant la journée et la nuit. Deux avant le
Fardh de la prière de l’aube (Fajr), quatre avant le Fardh de Dhor,
deux après, deux après le Maghrib et deux après le Fardh de
Icha. La Salâ de Tarawih est également Mouakkadah. Certains
41 Voir page 66

64
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Savants ont également classé la Salâ de Tahadjoud 41 comme une
Sounna-Mouakkadah. (Bahishti Zewar)

Citées précédemment les Salâs sont prescrites par la Cha-


ri’a*. Si une personne souhaite en accomplir davantage, Qu’elle
le fasse en s’assurant cependant de ne pas les accomplir aux
heures proscrites.
A part les Salâs définies comme Fardh (obligatoire), Wâd-
jib*, et Sounnas, toutes les autres Salâs accomplies, sont appelées
Nawâfil*. Plus une personne fait de Nawâfil, plus elle amasse
des récompenses. (Bahishti Zewar)

La récompense de certaines Nawâfil* est énorme. Par consé-


quent, une personne doit s’efforcer d’en accomplir davantage que
les autres. Avec un petit effort supplémentaire on peut obte-
nir de grandes récompenses. Ces Nawâfil sont les suivantes :
Ichraaq, Dhoura, Awwaabine, Tahadjoud, Salaat-out-Tasbih et
Tahiyatoul Wudû. (Ibid)

Tahiyat-oul-Wudû est une Salâ de deux unités (Rak’ats) faite


après les ablutions. Dans les Âhâdîth*, de grandes vertus leur sont
attribuées. Néanmoins, on ne doit pas la faire aux heures pros-
crites aux (Salâs) Nawâfil*. Il est rapporté dans les Âhâdîth que
la personne qui fait les ablutions et accomplit deux Rak’ats de
Tahiyat-oul-Wudû avec concentration, le Paradis devient Wâdjib*
pour elle. Dans Mouslim, un Hadîth rapporté par Abou Hourai-
rah raconte qu’un jour, après la prière de l’aube (Fajr) le Pro-
phète demanda à Bilal t laquelle de ces actions (après qu’il ait
accepté l’islam) est telle qu’il a le plus d’espoir qu’elle soit acceptée.
La raison pour laquelle le Prophète lui a posé cette question
est qu’Il a entendu les pas de Bilal dans le Paradis. Bilal
répondit qu’il avait pour habitude d’accomplir quelques Rak’ats
après avoir fait les ablutions de jour comme de nuit. (Boukhari)

La façon d’accomplir la Salâ de Ishraaq (après le lever du soleil)


est la suivante : après la prière de l’aube (Fajr), une personne reste

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 65


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
assise à sa place et récite la Salat-alan-Nabi , ou la parole d’at-
testation (Kalimah) ou autre Wazifa*. En d’autre terme, elle reste
occupée à évoquer Allah. sans se préoccuper des affaires mon-
daines. Un peu après le lever du soleil (environ 15 minutes), elle
devra accomplir deux ou quatre unités de prières (Rak’ats). On
recevra la récompense d’un Hadj* et d’une Oumrah*. Si elle s’im-
plique dans une quelconque activité mondaine après la prière de
l’aube (Fajr) puis accomplit Ichraaq, ce sera également acceptable
mais elle aura moins de récompenses.

La Salâ de Dhoura est faite quand le soleil est suffisamment


haut et que ses rayons deviennent quelque peu intenses. Une
personne devrait accomplir au moins deux unités (Rak’ats) ou
plus, [par exemple quatre, huit ou douze]. Il y a de grandes
récompenses pour cet acte. ‘Aïcha avait l’habitude d’accom-
plir huit unités de Dhoura et disait que même si mes parents
devaient être ressuscités (et malgré le fait que je sois à leur
service) je n’abandonnerais pas cette pratique ( Je trouverais le
temps d’accomplir la Salâ de Dhoura).

Après la Salâ de Maghrib, une personne peut accomplir au


minimum six unités (Rak’ats) et au maximum vingt; c’est la Salâ
Awwaabine. Il est rapporté dans un Hadîth que la personne qui
accomplit six Rak’ats après la Salâ de Maghrib et ne fait rien de
mal durant son accomplissement, Allah lui accorde la récom-
pense de douze années d’adoration (Michkaat).
Si le temps ne le lui permet pas, elle peut accomplir les six
Rak’ats immédiatement après les Sounnas. Pour celle qui accom-
plit vingt Rak’ats d’Awwaabine, le Prophète a dit : Allah lui
accordera une maison dans le Paradis. (Tirmidhi).

Une grande récompense est réservée à la personne qui se lève


dans la dernière partie de la nuit pour accomplir la Salâ. C’est la
Salâ de Tahadjoud, dont le nombre d’unités varie entre quatre et
douze. Cette prière est facilement acceptée auprès d’Allah et elle
nous garantit la plus grande récompense. Si une personne ne peut
l’accomplir dans la dernière partie de la nuit, qu’elle la fasse après la

66
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Salâ de Icha, la récompense cependant ne sera pas la même.
Abou Houraïrah rapporte que le Prophète a dit « Que
la miséricorde d’Allah soit sur cet homme qui se réveille la nuit
pour accomplir la Salâ de Tahadjoud et réveille sa femme pour
qu’elle aussi l’accomplisse. Si elle trouve le réveil difficile, le mari
peut lui envoyer quelques gouttes d’eau sur le visage pour la
réveiller afin qu’elle puisse accomplir sa Salâ de Tahadjoud ».
Puis, le Prophète a dit « Que la miséricorde d’Allah soit sur
cette femme qui se réveille la nuit pour accomplir la Salâ de Taha-
djoud et réveille son mari afin que lui aussi l’accomplisse. S’il trouve
le réveil difficile, elle peut lui envoyer quelques gouttes d’eau sur le
visage pour qu’il se réveille et accomplisse le Tahadjoud ».
Ainsi ceux qui accomplissent le Tahadjoud bénéficient de l’in-
vocation bénéfique du Prophète . De nombreux autres avanta-
ges sont mentionnés dans d’autres Âhâdîth* sur le Tahadjoud.

Les ’Âhâdîth* mentionnent beaucoup de profits concernant la


Salaat-out-Tasbih. Le Prophète a enseigné cette Salâ à son oncle,
Abbas , et il avait l’habitude de lui dire que l’accomplissement de
cette Salâ est un moyen d’obtenir le pardon de tous ses péchés pas-
sés et futurs. Le Prophète lui a dit qu’il devrait accomplir cette
Salâ si possible quotidiennement, sinon mensuellement, sinon
une fois par an et, si cela n’est également pas possible, il devrait
essayer de l’accomplir au moins une fois dans sa vie.

La méthode est la suivante :


Faites l’intention d’accomplir quatre unité de prière (Rak’ats).
Récitez le Sana*, Soura al-Fâtihah et une Soura. Avant l’incli-
naison réciter la déclaration de la gloire d’Allah42 quinze fois.
Faire le Roukou. Après avoir récité le Tasbih du Roukou43
réciter la troisième Kalimah dix fois et revenir du Roukou.
Après avoir récité « Sami Allaahou Liman Hamidah Rabbana
Lakal Hamd », réciter la troisième Kalimah de nouveau dix fois.
Puis aller dans le Sidjdah, et après les Tasbih du Sidjdah 44,

42 3e Kalimah : Soubhaanallahi Wal Hamdoulillahi Wa Laa Ilaaha Illallaahou Wa llaa-


hou Akbaar.
43 Soubhaanarabbiyal ‘Azim.
44 Soubhaanarabbiyal A’la

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 67


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
réciter la troisième Kalimah dix fois.
La réciter encore dix fois entre les deux Sidjdah, et dans le
deuxième Sidjdah, après le Tasbih, réciter la troisième Kalimah
dix fois.
Avant de se lever de la deuxième Sidjdah, s’asseoir et réci-
ter la troisième Kalimah dix fois puis se lever pour la deuxième
Rak’at.
A la fin de la deuxième Rak’at, en s’asseyant pour le Tacha-
hhoud* d’abord réciter la troisième Kalimah dix fois.
Puis réciter Attahiyaat*.
Accomplir les quatre Rak’ats de cette façon.

68
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Les règles concernant
la Salâ At-Tasbih

Si une personne oublie de réciter la troisième Kalimah dans


une position ou récite moins que le nombre stipulé, elle lira le
nombre manqué dans la posture suivante (Roukn).
Par exemple, si une personne oublie de lire la troisième Kali-
mah dans l’inclinaison (Roukou) et s’en rappelle dans la proster-
nation (Sidjdah), alors elle devrait lire les dix Tasbih (Kalimah)
manqués dans le Sidjdah en plus des dix Tasbih stipulés pour le
Sidjdah. (Bahishti Zewar)

Dans chaque Rak’at, 75 Tasbih doivent être lues, ce qui fait


un total de 300 dans une Salâ complète et, Incha-Allah, on rece-
vra la récompense complète pour Salaat-out-Tasbih. Si le Tas-
bih n’est pas récité 300 fois, la Salâ est considérée comme une
Salâ Nafil (surérogatoire) et non comme la Salaat-out-Tasbih.
Plus de 300 Tasbih ne devraient pas être lues sinon, selon cer-
tains Savants, la récompense ne sera pas la même (on en recevra
moins). (Bahishti Zewar)

Si la prosternation de l’oubli (Sidjdah-Sahw) devient néces-


saire au cours de la Salaat-out-Tasbih, le Tasbih ne sera PAS
lue lors des deux Sidjdah-Sahw et entre les deux, car les 300
Tasbih stipulées auront été complétées durant les quatre unités
(Rak’ats). (Bahishti Zewar)

La prosternation de l’oubli (Sidjdah-Sahw)* n’est PAS néces-


saire si une personne lit moins de Tasbih (Kalimah) que le nombre
stipulé ou oublie d’en lire un certains nombre. (Bahishti Zewar)

On ne devrait pas compter le nombre de Tasbih récité sur


la langue puisque cela annule la Salâ. On compte en pressant
chaque doigt quelque soit la position dans laquelle se trouve la
main. (Fataawa-Rahimiyyah)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 69


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Le remplacement des Tasbih (Kalimah) oubliées ne doit pas


être effectué en se relevant de l’inclinaison (Roukou), entre les
deux prosternation (Sidjdah) ou en s’asseyant entre la première,
la deuxième, la troisième et quatrième unités (Rak’ats). Les
Tasbihs manquées peuvent être lus dans n’importe quelle pos-
ture essentielle de la Salâ qui suit ces positions. (Fataawa-Ra-
himiyya/Shaami)

La Salaat-out-Tasbih peut être accomplie à tout moment


excepté aux heures où il est répréhensible d’accomplir la Salâ
Nafil. (Aap Ke Masaa’il)

Le meilleur moment mentionné dans un Hadîth* pour l’ac-


complir est après le zénith, avant la Salâ de Dhohr; cette heure
étant mentionnée dans un Hadîth. (Aap Ke Masaa’il)

Certains Âhâdîth rapportent qu’on devrait lire « Wa Laa


Howla Wa Laa Qouwwata Illa Billahil Aliyil A’zim » après
« Soubhaanallaahi wal Hamdoulillaahi Wa Laa Ilaaha Illal-
laahou Wallaahou Akbar ».(Fataawa-Rahimiyyah)

Si la prosternation de l’oubli (Sidjdah-Sahw)* devient obli-


gatoire au cours de la Salâ, les Tasbih ne sont pas lues dans le
Sidjdah-Sahw, à moins qu’on ne se souvienne à ce moment précis
qu’on ait lu moins de 75 Tasbih dans l’une des unités (Rak’ats);
aussi, le nombre manquant devrait être lu dans le Sidjdah-Sahw.

70
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
La Salâ de la consultation
(Salât al-’istikhâra)

Lorsqu’une personne souhaite entreprendre un travail quel-


conque, le Machwara [les conseils et les bienfaits] doivent être
recherchés auprès d’Allah. La prise de ce conseil est appelée
Istikhâra. Il y a beaucoup d’encouragement à faire cela dans
les Âhâdîth*. Le Prophète dit que c’est un mal et que c’est
une chose regrettable qu’une personne ne prenne pas le conseil
d’Allah et ne fasse pas Istikhâra. Une personne ne devrait pas
entreprendre un voyage ou d’autres affaires sans d’abord faire
Istikhâra. (Raddoul Moukhtaar/Bahishti Zewar)

La méthode pour accomplir la Salâ


de la consultation (istikhâra)

Une personne doit d’abord faire deux unités (Rak’ats) de Salâ


Nafil*, puis réciter l’invocation suivante avec une concentration
complète et une ferme conviction :
« Allaahoumma Inni Astakhirouka Bi-Ilmika wa Astaqdi-
rouka Bi Qoudratika… ».
Si cette invocation n’est pas connue, demander la à un Savant.
En arrivant au mot « Haadhal Amr » (dans l’invocation), elle
doit penser et réfléchir à son projet (la raison pour laquelle la
consultation est faite). Ensuite, elle doit dormir sur un lit pro-
pre avec les ablutions en se tournant vers la Qibla*. Au réveil,
quelque que soit la décision qui lui vient à l’esprit avec certitude
(concernant le projet), elle doit l’entreprendre. (Bahishti Zewar)

Si, après le premier jour, la personne n’arrive pas à prendre


une décision définitive et que le doute persiste, la Salâ doit être
répétée la nuit suivante. De la même manière, après sept jours,
elle aura une petite idée sur les avantages et les méfaits de son
projet. (Raddoul Moukhtaar/Bahishti Zewar)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 71


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Il est rapporté, d’après certains Savants, que si quiconque voit


du blanc ou du vert en rêve, le projet doit être entrepris et cela
signifie quelque chose de bien. Si quelqu’un voit du noir ou du
rouge, cela peut être considéré comme un mauvais signe et elle
devrait donc s’abstenir de ce projet. (Al Dourorul Mansour Ala
Sunan Abi Daawoud)

Si le Hadj* est obligatoire pour une personne, elle ne doit pas


faire Istikhâra pour savoir si elle doit partir ou non. Par contre,
Istikhâra peut être fait concernant le jour où le voyage doit être
entrepris. (Raddoul Moukhtaar/Bahishti Zewar)

72
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Les règles juridiques du
remplacement de la Salâ

Si une personne manque une Salâ, elle doit la remplacer (faire


son Qadha) dès qu’elle s’en souvient. C’est un péché capital de
retarder une Salâ jusqu’à ce que l’heure passe et de la remplacer
sans raison valable. Si une personne doit remplacer une Salâ et
qu’elle ne l’a pas faite immédiatement (après s’en être souvenu)
et qu’elle la retarde à un autre jour ou moment, et qu’elle meurt
avant d’avoir fait cette Salaat, elle aura deux péchés : l’un pour
avoir rendu la Salâ Qadha et l’autre pour ne pas l’avoir remplacé
immédiatement. (Bahishti Zewar)

Quand on remplace plusieurs Salâ l’intention suivante doit


être formulée au moment de chaque Salâ : « Je remplace la pre-
mière Salâ (par exemple) de Dhohr parmi toutes celles que j’ai
manqué.» (Aap Ke Masaa’il/Raddoul Moukhtaar/Ahsanoul
Fataawa)

Si une fille n’a jamais accompli la Salâ depuis qu’elle est


pubère, et qu’elle a oublié l’age à laquelle elle est devenue pubère,
elle devra remplacer ses Salâ depuis le jour de ses dix ans, car
une fille devient mature au plus tôt à l’âge de 9 ans révolue.

Il n’est pas nécessaire de formuler l’intention verbalement. Il


suffit de le penser : « Je fais la Salâ Fardh de Dhohr de ce jour. »
Si une personne accomplit une Salâ Sounna, elle doit dire :
« Je fais les Sounna de la Salâ de Dhohr de ce jour». La longue
intention que les femmes ont tendance à faire comme : « Je fais
deux Rak’ats de Fardh de Dhohr d’aujourd’hui en direction de la
Ka’bah… »n’est pas nécessaire.

Si une personne fait l’intention dans son cœur de faire la Salâ


de Dhohr mais que verbalement, par erreur, elle dit Assr, la Salâ
de Dhohr est valable.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 73


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Si une personne doit remplacer plusieurs Salâ, elle doit for-


muler [au moment de les accomplir] l’intention suivante « Je fais
le Fardh de l’aube (Fajr). » Si elle accomplit le Dhohr, elle doit
dire « Je fais le Fardh du Dhohr. » Si elle a simplement dit « J’ac-
complis la Salâ Qadha* » et que le nom de la Salâ n’est pas spéci-
fié, le Qadha n’est PAS valable et doit être répété.

Si une personne ne se souvient pas de la date et du mois de


sa Salâ, elle devrait formuler l’intention suivante : « J’accomplis
le Qadha* du premier Fajr, parmi tous ceux que j’ai manqué. »
La même chose doit être faite pour toutes les autres Salâs. De
cette manière, elle fera ses Qadhas jusqu’à ce qu’elle soit satis-
faite qu’ils soient tous terminés, puis elle s’arrêtera d’en faire.
(Raddoul Moukhtaar/Ahsanoul Fataawa)

En accomplissant des Nawâfils*, Sounnas ou la Salâ de


Tarawih*, il suffit qu’une personne fasse simplement l’intention
suivante : « Je fais la Salâ ». Si elle ne précise pas qu’elle accom-
pli des Nawâfils ou des Sounnas, ce sera correct. Cependant, au
moment d’accomplir la Salâ du Tarawih, il sera préférable de la
spécifier. (Bahishti Zewar/Ghounia)

Une fille peut également devenir pubère par certains signes


comme la menstruation. Si elle commence à avoir ses menstrues,
les obligations qu’ont les adultes seront les siennes. Si aucun signe
de puberté n’est apparu, elle est considérée pubère lorsqu’elle
atteint l’âge de quinze ans. A ce moment, Salâ, jeûne etc. seront
obligatoires sur elle. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si une personne a un doute sur le nombre de Salâ qu’elle a man-


qué dans sa vie (combien de Salâ ont été rendues Qadha), par pré-
caution, elle doit accomplir des Qadhas jusqu’à ce qu’elle ressente
un certain contentement qu’il ne lui reste aucun Qadha. Cepen-

74
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
dant, dans un tel cas, elle doit joindre une Soura à la Soura al-Fâti-
hah dans chaque Rak’at. Il est également nécessaire qu’elle n’accom-
plisse pas ses Salâ après la Salâ de l’aube (Fajr), et de Assr. De plus,
elle devra joindre une autre Rak’at avec la Salâ de Maghrib et de
Witr après le dernier Tachahhoud*. (Aap Ke Masaa’il)

Une femme qui a moins de six Salâs Qadha est considé-


rée comme « Sâhibah Tartib* ». Pour elle, il est impératif qu’elle
accomplisse les Salâs Qadha avant la prochaine Salâ. Cependant,
si elle accomplit d’abord la prochaine Salâ par oubli, celle-ci sera
acceptée ; mais elle doit accomplir ses Qadhas dès que possible. Si
elle se souvient de ses Qadhas à un moment tel que le temps de la
prochaine Salâ est court si bien que, si elle fait d’abord ses Qadhas
la Salâ à l’heure deviendra Qadha, dans ce cas elle doit d’abord
faire sa Salâ à l’heure puis ses Qadha. (Aap Ke Masaa’il).

Malgré les contraintes du voyage, il n’est pas permis de faire


une Salâ Qadha. Selon la majorité des Savants, une Salâ accom-
plie dans l’avion est valable ; si toutes les conditions requises
pour la Salâ sont correctement observées. Il ne devrait pas y
avoir de compromis concernant ces conditions, comme être
face à la Qibla*, etc. L’avis de certains Savants est qu’après avoir
accompli la Salâ dans un avion, il est préférable et conseillé (par
précaution) de répéter cette Salâ une fois au sol. Cependant cela
n’est pas obligatoire. Pour ceux qui voyagent souvent par avion,
et sachant qu’ils auront des difficultés cette règle [de répéter la
Salâ] ne s’appliquera pas. (Fataawa Rahimiyyah)

Il n’est pas permis d’accomplir la Salâ dans une voiture en


marche. On devrait s’arrêter à un endroit convenable pour l’ac-
complir. (Aap Ke Masaa’il)

Il n’est pas permis d’accomplir des prières surérogatoires


(Nawâfil) aux heures suivantes :
• Après l’aube (Soubh Sâdiq) jusqu’à la Salâ de Fajr
• Après la Salâ de Fajr jusqu’au lever du soleil,

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 75


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
• Après la Salâ de Assr jusqu’au coucher du soleil.
Néanmoins, il est permis de rattraper les Salâs à ces heu-
res, mais cela doit être fait dans la solitude, et non en présence
d’autres personnes. (Aap Ke Masaa’il)

Si le soleil est sur le point de se coucher, si bien qu’il est devenu


jaune et qu’une personne n’a pas encore accompli la Salâ de Assr
(du jour), il est nécessaire de l’accomplir même à ce moment. Il ne
lui est pas permis de la rendre Qadha. (Aap Ke Masaa’il)

Certaines femmes pensent que 12 unités (Rak’ats) de prières


surérogatoires accomplies dans la 27e nuit du Ramadan sont
équivalentes au Qadha-Oumri45. Cette idée est totalement
fausse et on ne doit pas y croire. (Aap Ke Masaa’il)

Si une personne n’a jamais eu la possibilité de faire ses Qadha


durant sa vie, au moment de mourir, il est nécessaire qu’elle fasse un
testament pour que Fidyah* soit payée en compensation. Cela s’ap-
plique également pour l’acquittement de la Zakaah, des Jeûnes et du
Hadj*. Durant la vie d’une personne, la Fidyah ne peut être donnée
mais les Salâs doivent être remplacées. Cependant, au moment de
la mort, la Fidyah doit être payée pour les Salâs manquées, d’une
valeur de la Sadaqatoul-Fitr46 pour chaque Salâ manquée. La valeur
de la Sadaqatoul-Fitr est calculée par rapport au taux en vigueur (au
moment de donner l’argent). Le Qadha de la Salâ de Witr devant
aussi être fait, elle est inclue dans le calcul de la Fidyah. Ainsi, pour
chaque jour de Salâ manquée, une personne doit donner le mon-
tant équivalent à six Sadaqatoul-Fitr. Si le défunt a fait un testament,
il sera nécessaire de payer ce montant dans un tiers de ces biens
(laissés en héritage). Si un testament n’a pas été fait, il n’est pas obli-
gatoire pour les héritiers de payer la Fidyah.
Cependant, si les héritiers sont pubères et sensés et qu’ils
donnent la Fidyah volontairement, il y a un espoir que le défunt
soit pardonné. (Aap Ke Masaa’il)

45 C.à.d. équivalente à toute les Salâts Qadhas.


46 Voir glossaire.

76
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Prostenation de l’oubli
(sadjda as-Sahw)

Un Sidjdah-Sahw devient Wâdjib* quand un acte obliga-


toire (Fardh) est retardé ou quand un acte Wâdjib est omis ou
retardé. Si la Sidjdah-Sahw est accomplie, la Salâ sera correcte,
si elle a été oublié, la Salâ doit être répétée. (Aap Ke Masaa’il)

Si un acte obligatoire(Fardh) n’est pas accompli dans la Salâ,


un Sidjdah-Sahw ne peut compenser l’erreur, la Salâ devra être
répétée. (Raddoul Moukhtaar/Bahishti Zewar)

La manière d’accomplir la Sidjdah-Sahw : dans la dernière unité


(Rak’at) après la récitation de l’Attahiyaat*, un Salam doit être
effectué à droite puis faire deux Sidjdah et réciter l’Attahiyaat,
Salat-‘alan-Nabi, les invocations et compléter la Salâ comme à
l’accoutumée. (Fataawa Hindiya/Sharhul Bidaaya/Bahishti Zewar)

Si, par oubli une personne fait la Sidjdah-Sahw avant de faire


le Salam, ce sera correct et la Salâ sera valable. Cependant, il
est préférable de faire un Salam [avant la sidjdah]. (Sharhoul
Bidaaya/Bahishti Zewar)

Il suffit d’accomplir la Sidjdah-Sahw avec cette intention pour


qu’elle soit [considérée comme] une intention. L’intention ne se
fait pas verbalement. (Aap Ke Masaa’il)

Si, par oubli on fait deux inclinaisons (Roukous) ou trois pros-


ternations (Sidjdah), il est nécessaire de faire la Sidjdah-Sahw.
(Mounia/Bahishti Zewar)

Si Attahiyyat* est lue à la place du Sana*, il n’est pas nécessaire

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 77


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
de faire une Sidjdah-Sahw. Si Attahiyyat est lue à la place de la
Soura al-Fâtihah, ou à la place d’une Soura, après la Soura al-Fâti-
hah, alors une Sidjdah-Sahw est Wâdjib*. (Aap Ke Masaa’il)

Si une personne oublie de réciter la Soura al-Fâtihah et récite


seulement une Soura, ou si elle récite une Soura d’abord puis la
Soura al-Fâtihah, la Sidjdah-Sahw* est Wâdjib*.

Si, après avoir récitée la Soura al-Fâtihah, une personne


réfléchit sur le choix d’une Soura à réciter et que, pendant ce
temps, une personne peut lire trois fois Soubhaanallah, la Sidj-
dah-Sahw* est Wâdjib*. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si, dans la dernière unité (Rak’at) après Attahiyyat* et la


Salat-alan-Nabi , une personne ne sait plus si elle a effectué
trois ou quatre Rak’ats et que ce moment de doute (silence)
dure le temps de lire trois fois « Soubhaanallah » puis qu’elle se
rappelle avoir lu quatre Rak’ats, il est Wâdjib* de faire la Sidj-
dah-Sahw*. (Tahtaawi/Bahishti Zewar)

Si une personne délaisse une partie de la Soura al-Fâtihah, la


Sidjdah-Sahw* devient Wâdjib*. C’est la ferme opinion de l’Imâm
Abou Hanifa (Qu’Allah lui fasse miséricorde.) (Ahsanoul Fataawa)

Si un verset d’une Soura est lue avant la Soura al-Fâtihah, la


Sidjdah-Sahw* devient Wâdjib*. Si moins d’un verset est lu, la
Sidjdah-Sahw n’est pas Wâdjib. Ce retard avant la Soura al-Fâ-
tihah est excusé.

Aprés avoir récité la Soura al-Fâtihah une personne récite


une Soura puis à nouveau la Soura al-Fâtihah ; la Sidjdah-Sahw*
n’est pas Wâdjib*. La raison est que la Soura al-Fâtihah est aussi
une Soura et la récitation de deux Souras ne nécessite pas une
Sidjdah-Sahw.

78
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Le Tachahhoud* en entier est Wâdjib*. La Sidjdah-Sahw*


devient nécessaire s’il y a oubli d’une partie ou de la majorité
du Tachahhoud. En fait, même si un seul mot n’est pas récité, la
Sidjdah-Sahw devient nécessaire. (Tahtaawi)

Si la Soura al-Fâtihah est récitée deux fois dans la troisième


ou quatrième unité (Rak’at) d’une Salâ obligatoire (Fardh), une
Sidjdah-Sahw* n’est pas nécessaire. (Aap Ke Masaa’il/Ahsanoul
Fataawa)

La répétition de toute lecture (Qiraat)* ne nécessite pas de


Sidjdah-Sahw*.

La Salâ d’une personne qui, par erreur, fait le Salam d’abord


à gauche puis à droite est valable et il n’est pas nécessaire de
refaire le Salam à gauche : Cette erreur ne nécessite pas une Sidj-
dah-sahw*. (Aljauhharoun Nirah)

Si une personne joint une Soura à la Soura al-Fâtihah dans la


troisième et quatrième unité (Rak’at) ou seulement dans la troi-
sième Rak’at d’une Salâ obligatoire (Fardh), une Sidjdah-Sahw*
n’est pas nécessaire. (Ahsanoul Fataawa/Aap ke Masaa’il)

Si une personne répète entièrement ou partiellement le Tacha­


hhoud* ou la Salat-alan-Nabi* dans la dernière unité (Rak’at) d’une
Salâ volontairement ou par erreur, la Sidjdah-Sahw n’est pas nécessaire
puisque c’est le moment des invocations et des louanges ; et la durée n’a
pas d’importance. (Al Bahrour Raa’iq/Ahsanoul Fatawaa)

Si, dans la première position assise (Qâida) d’une quelconque


Salâ, une personne répète le Tachahhoud* d’une durée de trois

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 79


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Soubhaanallah, la Sidjdah-Sahw* est obligatoire, car elle entraîne
un retard dans la position debout (Qiyâm) [qui est un acte obli-
gatoire] de la troisième Rak’at. Cependant, si le Tachahhoud est
répété volontairement, il est Wâdjib* de répéter la Salâ. Si cela est
fait par erreur, la Sidjdah-Sahw est nécessaire. (Al Bahrour Raa’iq)

Si une personne fait l’intention de faire quatre Rak’ats de Salâ


Nafil*, puis commence et oublie de s’asseoir dans la deuxième
Rak’at, et qu’elle se rend compte de son erreur avant de faire
la Sidjdah de la troisième Rak’at, elle doit s’asseoir et réciter le
Tachahhoud*. Si elle a déjà fait le Sidjdah de la troisième Rak’at
la Salâ est valable. Cependant, la Sidjdah-Sahw* est nécessaire
dans les deux cas. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si une personne fait une quelconque erreur nécessitant une


Sidjdah-Sahw* après en avoir accompli un, il n’est pas nécessaire
de répéter la Sidjdah-Sahw car une Sidjdah-Sahw compense
toute erreur ultérieure. (Ibid)

Durant la Salâ une personne fait une erreur nécessitant une Sidj-
dah-Sahw* mais en terminant sa Salâ, elle oublie de l’accomplir ;
néanmoins elle est toujours assise à la même place, tournée vers la
Qibla*, elle n’a parlé à personne et n’a commit aucun acte qui annule-
rait une Salâ, elle peut faire la Sidjdah-Sahw. En fait même si en étant
assise, elle a récité l’attestation de foi (Kalimah), la Salat-alan-Nabi*
ou une autre Wazifa* il n’y a également aucun mal et elle devrait
faire la Sidjdah-Sahw et sa Salâ sera valable. (Aap Ke Masaa’il)

Si une Sidjdah-Sahw* est Wâdjib* sur une personne et que,


volontairement, elle ne l’accomplit pas et termine sa Salâ avec
les deux Salam, dans ce cas aussi et si aucun acte annulant une
Salâ n’est commis, la Sidjdah-sahw peut encore être accomplie.
Si la Sidjdah-Sahw n’a pas été fait, la Salâ doit nécessairement
être répétée. (Raddoul Moukhtaar/Bahishti Zewar)

80
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Si, par erreur, une personne fait le Salam à la deuxième unité


(Rak’at) d’une Salâ de trois ou de quatre Rak’ats tant qu’elle n’a
pas fait un acte annulant sa Salâ, elle peut la compléter normale-
ment et ajouter une Sidjdah-sahw*. Cependant, si après avoir fait
le Salam dans la deuxième Rak’at quelque chose a annulé sa Salâ,
il faudra la refaire. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si, par erreur, une personne récite la Dou’a-Qounout* dans la


première ou la deuxième Rak’at de la Salâ de Witr, on n’en tien-
dra pas compte et il faudra encore la réciter dans la troisième
Rak’at et ajouter la Sidjdah-Sahw*. (Sharah KanzoudDaqaa’iq/
Bahishti Zewar)

Si une personne doute ou ne sait plus dans la Salâ de Witr, si


elle est dans la deuxième ou troisième unité (Rak’at), et qu’elle n’a
aucune certitude concernant sa décision : dans ce cas, elle doit réci-
ter la Dou’a-Qounout*dans la Rak’at ou elle se trouve puis s’asseoir
pour le Tachahhoud*; après cela, elle doit se lever et réciter à nou-
veau la Dou’a-Qounout dans la Rak’at suivante et, à la fin de la Salâ,
faire la Sidjdah-Sahw*. (Sharhoul Bidverset/Bahishti Zewar)

Dans la Salâ de Witr, une femme qui récite le Sana* au lieu de la


Dou’a-Qounout* puis réalise son erreur et récite la Dou’a-Qounout,
n’aura pas à faire la Sidjdah-Sahw*. (Al Bahr/Bahishti Zewar)

Les erreurs suivantes dans la Salâ ne rendent pas la Sidj-


dah-Sahw* nécessaire:
• L’oubli de la récitation du Sana*,
• L’omission (involontaire) de la lecture des Tasbihs dans les
inclinaisons (Roukou) et prosternations (Sidjdah),
• Ne pas réciter « Samilaahouliman Hamidah »,

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 81


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
• Ne ne pas lever les mains au moment de formuler l’intention
• Ne pas lire la Salat-alan-Nabi* (Douroud) et l’invocation
après le Tachahhoud*. (Fataawa Hindiya/Bahishti Zewar)

Si, dans la dernière Rak’at ou les deux dernières Rak’ats d’une


Salâ, une personne reste debout pour une durée inférieure à
trois « Soubhaanallahs », la Salâ devra être répétée.

Il est Wâdjib* de réciter une Soura avec la Soura al-Fâtihah


dans toutes les Rak’ats d’une Salâ Sounna et Nafil *; et si une
personne oublie de réciter une Soura dans une Rak’at, il est
obligatoire de faire la Sidjdah-Sahw*. (Deen Ke Baate)

Si, après le Tachahhoud*, dans la deuxième Rak’at d’une Salâ


obligatoire de trois ou de quatre Rak’at ou dans la Salâ de Witr
une personne récite la Salat-alan-Nabi* (Douroud) jusqu’à
« Allaahoumma Salli’ala Mouhammad » ou plus que cela, la
Sidjdah-Sahw* est Wâdjib*. Si moins que cela est récité, la Sidj-
dah-Sahw n’est pas nécessaire.(Dourroul Moukhtaar/Bahishti
Zewar)

Si, dans la deuxième Rak’at d’une Sounna de quatre Rak’ats


de Dohr, une personne récite la Salat-alan-Nabi* (Dou-
roud) jusqu’à « Allaahoumma Salli’ala Mouhammad », la Sidj-
dah-Sahw* devient obligatoire. (Aap Ke Masaa’il)

Il est permis de réciter la Salat-alan-Nabi* (Douroud) après


le Tachahhoud* dans la deuxième Rak’at d’une Salâ Nafil* ou
Sounna non-Mouakkadah de quatre Rak’at. Par conséquent si
la Salat-alan-Nabi est lu, la Sidjdah-Sahw* n’est pas nécessaire.
Cependant, dans une Salâ Nafil ou Sounna non Mouakkadah ,
si une personne récite deux fois le Tachahhoud,la Sidjdah-Sahw
devient obligatoire. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

82
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Si une personne omet délibérément une des choses qui, par
erreur nécessite l’accomplissement d’une Sidjdah-Sahw*, dans ce
cas la Sidjdah-Sahw n’est pas suffisante. En fait, la Salâ doit être
répétée, même si la Sidjdah-Sahw a été faite.
Par exemple, si une personne omet (volontairement) la réci-
tation de la Soura al-Fâtihah, la Salâ devra être nécessairement
répétée. (Deen Ke Baate)

Si un acte qui n’est ni obligatoire ni Wâdjib* dans la Salâ n’est


pas accompli, la Salâ est valable et la Sidjdah-Sahw n’est pas
nécessaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 83


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Les règles sur les prosternations
liées à la lecture du Coran
(Sadjda at-Tilâwa)

Quatorze versets dans le Coran nécessitent une prosterna-


tion. Chaque fois que le mot « Sidjdah » est écrit à coté d’une
ligne dans le Coran, il est obligatoire pour le lecteur de se pros-
terner après avoir récité le verset. Ceci est appelé Sidjdah-Tilâwat.
Cependant, le mot Sidjdah qui est écrit pour le verset situé à la
fin de la Soura « Hadj », n’a pas à être fait par les « Hanafis »,
car elles concernent les « Châfis ». (Sharhout Tanwir/Sharhoul
Bidaaya/Bahishti Zewar)

La façon d’effectuer la Sidjdah-Tilâwat est [la suivante]: une


personne devrait se mettre debout, dire « Allahou Akbar » (sans
lever les mains) et se prosterner. Pendant la Sidjdah, on devrait
réciter le Tasbih (Soub’haanarabbiyal A’la) au moins trois fois,
puis, en se relevant, dire « Allahou Akbar » et la Sidjdah est
accomplie. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

La meilleure manière est de se mettre debout, de dire


« Allahou Akbar » et de se prosterner, et de se relever en disant
« Allahou Akbar ». Cependant, si en étant assise une personne
dit « Allahou Akbar », en allant dans le Sidjdah et s’assied à nou-
veau en disant « Allahou Akbar », ce sera accepté. (Ibid)

Par la récitation d’un verset avec Sidjdah, une Sidjdah devient


obligatoire pour le lecteur et celle qui l’entend, même si celle qui
a entendu écoutait ou non le lecteur ou même si elle était occu-
pée à faire quelque chose et que sans en avoir l’intention, elle
a entendu le verset récité. Il est préférable de réciter un verset
avec Sidjdah à voix basse de sorte que les gens qui se trouvent
aux alentours n’aient pas à faire la Sidjdah. Celle qui entend un
verset avec Sidjdah et qui ne fait pas de Sidjdah sera un pécheur.
(Sharhoul Bidaaya/Bahishti Zewar)

84
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Les même règles de la Salâ s’appliquent à la Sidjdah-Tilâwat,


par exemple, avoir les ablutions, l’endroit doit être propre comme
le corps et les vêtements, être face à la Qibla* etc.(Fataawa Hin-
diya/Bahishti Zewar)

Ceratines femmes font la Sidjdah-Tilâwat sur le Coran alors


qu’elles étaient assises. Ceci n’est pas valable.(Fataawa Hindiya/
Sharhout Tanwir)

Une personne reste redevable des Sidjdah-Tilâwat non effec-


tuées durant toute sa vie. Donner la Fidyah* ne suffira pas.

La Sidjdah-Tilâwat n’est pas obligatoire pour la femme qui l’en-


tend pendant ses menstrues ou ses lochies. Cependant, celle qui
l’entend alors qu’il est Wâdjib* pour elle de prendre un ghusl devra
se prosterner après le bain. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Une personne qui entend un verset avec prosternation en


état d’impureté majeure (Janâbat), doit se prosterner. (Ibid)

Entendre un verset avec prosternation d’une personne en


état d’impureté majeure (Janâbat), de menstrues ou d’un enfant
pubère rend Wâdjib* la Sidjdah-Tilâwat.

Une Sidjdah-Tilâwat n’est pas Wâdjib* si la récitation d’un


verset est faite par une personne qui n’est pas saine d’esprit ou
un enfant qui n’est pas encore mature.

La personne qui récite un verset avec prosternation dans la

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 85


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Salâ, doit immédiatement se prosterner puis compléter la Soura
et faire l’inclinaison (Roukou). Cependant, si la prosternation
n’est pas faite immédiatement après la récitation du verset mais
après avoir récité un ou deux versets, cela est également accep-
table. Mais, si une personne se prosterne volontairement après
avoir récité plus d’un ou deux versets, et bien que la prosternation
soit considérée comme accomplie elle commet un péché. Si cela
est fait par erreur, la personne doit faire la Sidjdah-Sahw à la fin
de la Salâ. (Sharhout Tanwir/Raddoul Mouktaar/Bahishti Zewar)

La personne qui récite un verset avec prosternation dans


la Salâ et qui ne se prosterne pas dans la Salâ ne doit pas le
faire après. La seule solution dans ce cas est de se repentir (faire
Tawbah* et Istighfaar*). (Sharhout Tanwir)

Si, dans la Salâ immédiatement après avoir récité un verset


avec prosternation on fait une inclinaison (Roukou) en formu-
lant l’intention suivante : « Que cette inclinaison remplace la
Sidjdah-Tilâwat , la Sidjdah est valable; si on ne fait pas cette
intention pour le Roukou, la Sidjdah (normale) qui suit com-
pense la Sidjdah-Tilâwat sans tenir compte si l’intention a été
faite ou non. Cependant, deux conditions doivent être respec-
tées pour que ceci soit valable:
• pas plus de trois versets ne doivent être récités après le ver-
set avec prosternation
• l’inclinaison (Roukou) qui précède la prosternation doit
avoir été faite.(Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si une personne récite le même verset avec prosternation


plusieurs fois en s’asseyant à la même place, une seule Sidjdah
est Wâdjib*. Elle devrait faire cette Sidjdah après que le verset
soit lu pour la première fois ou la dernière fois. Cependant, si
elle se déplace et récite le même verset avec Sidjdah, toutes les
prosternations sont Wâdjib à chaque endroit où elle s’est dépla-
cée. (Ibid)

86
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Si, en étant assise, une personne récite un verset avec pros-


ternation puis se met debout sans se déplacer et récite le même
verset, une seule Sidjdah est Wâdjib. (Sharhoul Bidaaya/Bahi-
shti Zewar)

Si une personne récite un verset avec prosternation, puis se


lève et fait quelque chose, puis revient et lit le même verset, deux
prosternations sont Wâdjib*. (Ibid)

Si une personne récite un verset avec prosternation mais


ne se prosterne pas. Puis sans se déplacer, commence la Salâ ;
dans la Salâ si elle lit le même verset avec prosternation et fait
une Sidjdah-Tilâwat, cette Sidjdah sera suffisante. Cependant,
si elle se déplace et fait la Salâ à un autre endroit, une deu-
xième prosternation sera Wâdjib*. (Sharhout Tanwir/Bahishti
Zewar)

Si une personne récite un verset avec prosternation et se


prosterne ; puis, elle commence la Salâ et, dans la Salâ, lit le
même verset avec prosternation, elle doit alors faire une autre
prosternation. (Ibid)

Si une personne récite un verset avec prosternation dans le


coin d’une grande maison puis va dans un autre coin puis dans
un autre, etc. les prosternations sont Wâdjib* à chaque endroits
où le verset a été récité. (Bahishti Zewar)

La Sidjdah-Tilâwat n’est pas nécessaire lorsqu’on l’entend


d’une cassette. (audio) (Aap Ke Masaa’il)

Il est préférable de faire une prosternation, si on l’entend à la


radio, ceci uniquement si la transmission est en direct.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 87


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

La lecture de la traduction d’un verset avec prosternation


rend la Sidjdah-Tilâwat Wâdjib*. (Ahsanoul Fataawa)

L’intention de Sidjdah-Tilâwat est suffisante, il n’est pas néces-


saire de spécifier le verset. (Fataawa Mahmoodia)

Une seule Sidjdah est Wâdjib* pour la personne qui entend


son professeur réciter un verset avec prosternation, à condition
qu’elle se trouve dans une même assemblée.

Cependant, le professeur devra se prosterner autant de fois


qu’il entendra les étudiants le réciter. (Aap Ke Masaa’il)

Si un verset avec prosternation est lu sur une monture,


comme un cheval, un chameau, etc., et si le même verset est
répété, seul un Sidjdah-Tilâwat est nécessaire.
Dans le cas ou on lit un verset avec Sidjdah en dehors de la
Salâ, on doit faire autant de Sidjdah qu’on a répété le verset.

En mer, quelles que soient les conditions, que l’on ait répété
plusieurs fois le verset avec Sidjdah ou pas, dans la Salâ ou en
dehors on ne doit faire qu’une seule Sidjdah. (Ahsanoul Fataawa)

88
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Les règles concernant
la Salâ du malade

La Salâ revêt une importance essentielle en Islam. L’accom-


plissement de la Salâ reste obligatoire, qu’une personne soit en
voyage, malade, triste, contente, en difficulté, au repos, etc.
La Chari’ah* offre des facilités pour le malade. Les Âhâdîth
mentionnent qu’on peut faire la Salâ assise ou allongée selon
la nécessité. La Salâ n’est pas excusée tant qu’une personne a
toujours ses sens et qu’elle n’est pas inconsciente. C’est un péché
capital de négliger la Salâ, même en étant malade. Cela détruit
l’Au-delà d’une personne.

Tant qu’une personne peut accomplir la Salâ debout, elle


doit le faire ainsi. Si elle n’est pas en état de se tenir debout, elle
devrait s’asseoir pour le faire, et, tout en étant assise faire l’incli-
naison (Roukou) et la prosternation (Sidjdah). Dans l’inclinai-
son elle devra incliner la tête de telle sorte qu’elle s’aligne avec
les genoux. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si une personne est incapable de s’incliner et de se prosterner


(Sidjdah) normalement, elle doit les faire à l’aide de signes. Elle doit
s’incliner un peu plus pour la prosternation que pour l’inclinaison.
(Sharhout Bidaaya/Bahishti Zewar)

La personne qui peut se mettre debout pour faire la Salâ


mais qui ne peut pas s’incliner (Roukou) ni se prosterner (Sidj-
dah), peut la faire debout ou assise à l’aide de signes. Cepen-
dant la meilleure solution est de s’asseoir. (Fataawa Hindiya/
Sharhoul Bidaaya)

Pour une personne dont le nez ou une plaie saigne continuel-


lement ou qui a des fuites urinaires qui ne s’arrêtent pas, si bien
qu’il n’y a jamais assez de temps durant lequel le saignement ou
l’urine s’arrête pour qu’elle puisse faire les ablutions et accom-

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 89


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
plir la Salâ, cette personne est excusée (ma’zour). Pour celle-ci,
la règle consiste à faire les ablutions pour chaque Salâ et celles-ci
sont valables jusqu’à l’heure à laquelle la Salâ peut être accom-
plie. Cependant, si quelque chose d’autre annule les ablutions
durant cette période (par exemple si elle urine) les ablutions se
rompent et elle doivent être renouvelées. (Khawaatin Ke Lea
Shar’i Ahkaam)

Une personne est excusée (considérée comme ma’zour) seu-


lement si l’heure complète de la Salâ s’est écoulée et qu’elle n’a
pas eu le temps de faire les ablutions et d’accomplir au moins
les Salâ obligatoires (Fardh) ; le saignement, etc. étant continuel.
Une personne ayant pu faire très vite les ablutions et accomplir
les Fardh de la Salâ en état de pureté [arrêt des saignements] ne
sera pas considérée excusée. Beaucoup de personnes n’ont pas
une compréhension correcte de cela. (Ibid)

Si une personne malade ne peut s’asseoir et faire la Salâ, elle


devrait se faire aider pour s’appuyer sur un oreiller, avec la tête
la plus haute possible pour qu’elle se rapproche de la position
assise. Ses pieds doivent être en direction de la Qibla*.
Si elle a la possibilité de garder ses jambes pliées au niveau
des genoux pour que ses pieds ne soient pas en direction de la
Qibla, cela doit être fait.
Elle devra à présent accomplir la Salâ avec des signes, elle
inclinera davantage la tête pour la prosternation (Sidjdah) que
pour l’inclinaison (Roukou).
Si elle ne peut s’asseoir avec un oreiller placé assez haut, on
doit l’allonger avec les pieds en direction de la Qibla, placer
au moins quelques petits oreillers sous sa tête pour que son
visage soit incliné vers la Qibla et non vers le ciel. Elle fera la
Salâ avec des signes de la tête. Celle-ci s’inclinera légèrement
plus pour la prosternation que pour l’inclinaison. Si s’asseoir
ainsi n’est également pas possible et qu’on peut l’allonger sur
sa droite ou sur sa gauche de telle façon qu’elle soit en direc-
tion de la Qibla et qu’elle fasse la prosternation et l’inclinaison
avec des signes de la tête, cela sera aussi acceptable. (Sharhout
Tanwir/Bahishti Zewar)

90
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Si, après une opération, le médecin interdit au malade tout


mouvement, le patient doit être mi-face à la Qibla* pour la Salâ.
S’il n’y a personne pour l’assister, il doit faire sa Salâ du mieux
qu’il le peut et après son rétablissement la répéter. (Fataawa
Rahimiyyah)

Si une personne peut s’asseoir par terre et se prosterner nor-


malement, la Salâ ne sera PAS valide si celle-ci s’asseoit sur une
chaise et la fait avec des signes. (Ahsanoul Fataawa)

Si une personne doit se faire opérer des yeux, avec le risque de


devenir aveugle et qu’après l’opération, elle peut bouger la tête
en faisant des signes pour faire la Salâ, elle doit le faire puisqu’il
n’est pas permis dans ce cas de remplacer la Salâ. Cependant,
si des mouvements de la tête seraient néfastes pour l’œil elle
peut remplacer la Salâ (après son rétablissement). (Fataawa
Rahimiyyah)

Si une personne fait la Salâ avec des signes pour la proster-


nation (Sidjdah) et l’inclinaison (Roukou) et que durant la Salâ
elle se rétablit de sa maladie si bien qu’elle peut faire la proster-
nation et/ou l’inclinaison d’une façon normale, elle doit répéter
cette Salâ. Cependant, si elle était assise et qu’elle faisait la pros-
ternation et l’inclinaison d’une façon normale et que durant la
Salâ elle arrive à se mettre debout, elle n’aura pas à répéter la
Salâ, elle devra juste se mettre debout et la compléter normale-
ment. (Khawaatin Ke Lea Shar’i Ahkaam)

Si, (qu’Allah nous protége) une personne a une maladie telle


qu’elle ne peut utiliser de l’eau pour la purification des parties
intimes, elle doit utiliser d’autres moyens pour se purifier. Si elle
ne peut pas faire cela, elle ne devrait PAS remplacer la Salâ ; en
fait, elle devrait la faire dans l’état ou elle se trouve. (Ibid)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 91


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Si une personne devient inconsciente plus d’un jour et d’une


nuit (par exemple, elle manque les cinq Salâ), elle n’aura pas à
les rattraper. Cependant, si une personne devient inconsciente
moins d’un jour et d’une nuit, elle devra les rattraper. (Miraaqi/
Bahishti Zewar)

Si une personne a manqué des Salâs lorsqu’elle était en


bonne santé et que, dans sa maladie, elle désire les remplacer,
elle pourra le faire dans la position qui lui convient le mieux
(durant sa maladie). Elle ne doit pas attendre de se rétablir ou
de pouvoir faire une inclinaison (Roukou) ou une prosternation
(Sidjdah) normalement ou de pouvoir se mettre debout pour
faire la Salâ. Elle devra faire la Salâ et ne pas la retarder. (Sha-
rhoul Bidaaya/Bahishti Zewar)

Un malade peut faire la Salâ dans un lit impur si celui-ci ne


peut être changé [sans qu’il y ait une grande gêne]. (Ibid)

92
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Les règles concernant la Salâ
du voyageur (Al-mousâfir)

Les même règles de la Chari’ah* (Loi Islamique) s’appliquent


à une personne qui voyage un ou deux Manzil47. Selon la Cha-
ri’ah, elle n’est pas considérée comme un voyageur ; par exemple,
quatre unités (Rak’at) de Salâ devront être faites et les chaus-
sette en cuir peuvent être portées seulement pour un jour et une
nuit ; passé ce délai il ne sera pas correcte de faire le Massh48
[sur ses chaussettes]. (Sharhoul Bidaaya/bahishti Zewar)

Si une personne décide de voyager à une distance de trois


Manzil ou plus (équivalente à 77,247 kilomètres), elle est consi-
dérée comme un voyageur selon les règles de la Chari’ah. Dés
qu’elle passe la limite de sa ville de résidence elle devient voya-
geur (Moussâfir) ; tant qu’elle se trouve à l’intérieur de sa ville elle
ne l’est pas. Si l’aéroport est à l’intérieur des limites de la ville,
cela sera considéré comme en faisant partie; mais si l’aéroport se
trouve à l’extérieur des limites de la ville, on appliquera en y arri-
vant les règles pour un voyageur, même s’il est très proche. (Sha-
rhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si un endroit est tellement loin que sa distance à pied ou à


dos de chameau est égale à trois Manzil, mais qu’en voiture ou
en avion on y arrive beaucoup plus rapidement, cela sera tou-
jours considéré comme la distance d’un voyageur. (Fataawa
Hindiya/Bahishti Zewar)

Une personne qui est considérée comme voyageur fera seule-


ment deux unités de prière (Rak’at) pour les obligations (Fardh)
de Dohr, Assr et Icha. Pour les Sounnas, sauf celles de l’aube

47 Distance inférieur à 77,247 km.


48 Voir glossaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 93


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
(Fajr), une personne pressée pourra les omettre. En les omet-
tant, elle ne commettra pas de péché. Si elle n’est pas pressée,
toutes les Sounnas devront être faites. Il n’y a pas de réduction
(Qassar) pour les Sounnas. (Bahrour Raa’iq/Sharhout Tanwir/
Bahishti Zewar)

Il n’y a pas de réduction (Qassar) pour les Salâs de l’aube


(Fajr), Maghrib et Witr. Elles seront faites comme chacun le fait
quotidiennement. (Raddoul Moukhtaar/Bahhishti Zewar)

Un voyageur ne doit faire que deux unités de prière (Rak’at)


pour les obligations (Fardh) de Dohr, Assr et Icha. C’est un
péché de faire ces Salâs entièrement. (Raddoul Moukhtaar/Sha-
rhout Tanwir/ Fataawa Hindiya/Bahishti Zewar)

Si, une personne fait par erreur quatre unités de prière


(Rak’at) au lieux de deux, et qu’elle s’est assise après les deux
premières Rak’at, celles-ci prendront la place des Fardh et les
deux dernières seront considérées comme des Nawâfil*. Mais
si une personne ne s’est pas assise après les deux premières
Rak’at, les quatre Rak’at seront considérées comme des Nawâ-
fil, les Fardh devront être répétés et la Sidjdah-Sahw devra égale-
ment être accompli. Si une personne ne s’est pas assise après les
deux premières Rak’at et qu’elle s’en souvient dans la troisième
Rak’at avant le Sidjdah, il sera nécessaire de retourner en posi-
tion assise sinon la Salâ devra être répétée.(Sharhout Tanwir/
Bahishti Zewar)

Une personne quitte son foyer avec l’intention de voyager à


une distance de trois Manzil. Cependant, elle formule également
l’intention qu’elle restera quinze jours dans un certain village situé
à moins de trois Manzil, une telle personne ne sera PAS considé-
rée comme un voyageur. Elle devra faire toutes ses Salâs entière-
ment. En arrivant à la destination souhaitée, et si elle y séjourne
ou non pour une durée de quinze jours elle ne sera pas voyageur.
(Sharhoul Bidaaya/Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

94
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Si une personne décide, en accomplissant la Salâ de rester


quinze jours, elle ne sera plus considérée comme un voyageur,
et devra compléter sa Salâ entièrement. (Fataawa Hindiya/Sha-
rhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Une personne quitte sa maison avec l’intention de voyager


trois Manzil. En route, elle reste dans un certain endroit pour
quelques jours mais retarde son départ [pour certaines raisons].
Chaque jour, elle formule l’intention qu’elle quittera l’endroit
demain ou après-demain, mais l’occasion de s’en aller ne se pré-
sente jamais. Ainsi, elle passe quinze jours, vingt jours, un mois
ou même plus à cet endroit. Cependant, elle n’a jamais eu l’in-
tention d’y rester quinze jours. Une telle personne restera un
voyageur indépendamment du nombre de jours qu’elle a passé à
cet endroit. (Sharhoul Bidaaya /Bahishti Zewar)

Une personne quitte chez elle avec l’intention de voyager


trois Manzil. En route, pour certaines raisons, elle décide de
retourner chez elle, dès lors ou elle a formulé l’intention de
retourner chez elle, elle ne sera plus considérée comme un voya-
geur. (Raddoul Moukhtaar/Bahishti Zewar)

Si une femme voyage avec son mari et, quelque soit l’endroit
où elle s’arrête, reste avec lui ; dans ce cas, l’intention du mari
sera prise en considération. Si son mari décide de rester quinze
jours, sa femme ne sera pas « voyageur » indépendamment du
fait qu’elle décide de rester ou non. Si le mari décide de rester
moins de quinze jours, la femme aura le statut de « voyageur ».
(Sharhout Tanwir/ Raddoul Moukhtar/Bashisti Zewar)

Si une personne décide de rester à un certain endroit plus de


quinze jours, elle fera ses Salâs entièrement. Si elle voyage dans
les régions environnantes, situées à moins de trois Manzil, elle
lira sa Salâ entièrement.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 95


Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)

Si une personne déménage dans une autre ville et s’y installe.


A présent, il n’y a aucun lien entre cette personne et son ancien
lieu de résidence. Si elle voyage (la distance d’un voyageur) de
sa nouvelle ville à son ancienne ville pour une durée de moins
de quinze jours, elle sera considérée comme voyageur. (Sharhout
Tanwir/Bahisti Zewar)

Si, après son mariage, une femme habite avec ses beaux-pa-
rents, la maison de ses beaux-parents devient sa ville de rési-
dence. A présent, si elle voyage à distance [supérieure à 3 Man-
zil]49 pour aller chez ses parents et n’a pas l’intention d’y rester
plus de quinze jours, elle sera « voyageur ». Cependant, si une
personne n’a pas l’intention de vivre dans sa nouvelle ville pour
toujours, sa ville natale restera sa ville de résidence.(Bahishti
Zewar)

Si une personne souhaite faire de 2 villes ses lieux de rési-


dence, elle pourra le faire car une personne peut avoir plus d’un
lieu de résidence. (Fataawa Rahimiyya)

Une personne pourra, en cas de difficultés ou de nécessi-


tés du voyage, faire la Salâ de Assr quand l’ombre de quelque
chose atteint une fois sa longueur initiale ; ceci étant l’opinion de
l’Imam Mouhammad et l’Imam Abou Yousouf (Que la miséri-
corde d’Allah soit sur eux) (Fataawa Rahimiyyah)

Une femme « voyageur » fait sa Salâ derrière un Imam


résident d’une ville (Mouqim). Elle réalise par la suite que sa
Salâ était incorrecte. Elle devra à présent considérer la raison
pour laquelle sa Salâ était incorrecte. Si elle est telle qu’une

49 Supérieur à 77,247 km.

96
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
Sidjah-Sahw n’aurait pu y remédier, (par exemple une posture
essentielle de la Salâ (Roukn) a été oubliée) elle devra seulement
répéter deux Rak’at Fardh, car la Salâ faite précédemment était
nulle et sa condition d’obligation (de Fardh) n’a pas été remplie.
Cependant, si l’erreur qui annule sa Salâ aurait pu être remé-
diée par une Sidjdah-Sahw, sa condition de Fardh a été remplie,
mais comme la Sidjdah-Sahw n’a pas été faite, la Salâ doit être
répétée ; elle devra répéter les quatre Rak’at, qui remplaceront
la Salâ incomplète faite précédemment. (Fataawa Aalimgiri/
Oumdatoul Figh/Fataawa Rahimiyyah)

Si un voyageur fait volontairement quatre unités de prières


(Rak’at) pour la Salâ de Dohr, Assr, et Icha il est considéré comme
pécheur et doit répéter sa Salâ, même si la Sidjdah-Sahw* a été
faite. (Ahsanoul Fataawa)

Si une femme « voyageur » et en état de menstrues devient


pure à un endroit où sa destination ou sa ville natale est située à
une distance inférieure à la distance d’un voyageur, [par exemple,
une femme va au Hadj* en état de menstrues et devient pure à
une distance inférieure à 77.247 kilomètres de Makkah] ; à pré-
sent, cette femme ne sera pas un voyageur à Makkah et devra
faire sa Salâ entièrement. Cette règle s’appliquera si la femme
quitte chez elle en état de menstrues.
Cependant, si elle quitte chez elle en état de pureté, et que
ses menstrues commencent durant le voyage, elle restera « voya-
geur » puisqu’elle était considérée comme telle en quittant chez
elle. A la fin de ses menstrues elle raccourcira ses Salâs.
De même, si une femme quitte chez elle en état de mens-
trues, et qu’après être devenue pure elle est encore à une dis-
tance supérieur à celle d’un voyageur, de son lieu de résidence ou
de sa destination, elle raccourcira ses Salâs. (Raddoul Moukhtar
/Sharhout Tanwir)

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 97


Les règles concernant
(at-Tarawih)

Si une personne n’a pas fait sa Salâ de Tarawih avant l’aube


(Soubh Sâdiq), elle ne devrait plus la faire, car il n’y a pas de rem-
placement (Qadha) pour le Tarawih. (Aap Ke Masaa’il)

S’il y a un homme Hâfiz50 qui est un Mahram51 pour les


femmes, elles peuvent accomplir le Tarawih derrière lui. Si rien
ne peut être fait, les femmes devront lire le Tarawih individuel-
lement depuis la Soura de « l’Eléphant » (S.105).

Bien que des arrangements soient faits dans certaines mos-


quées pour que les femmes assistent à la Salâ du Tarawih, la
Fatwa* de l’Imam Abou Hanifah est qu’il n’est pas permis
aux femmes de se rendre à la Mosquée sachant qu’il est préfé-
rable pour elles d’accomplir l’office dans leur habitation même
si, à la Mosquée, elles écouteront le Coran. (Aap Ke Masaa’il)

Il est Makrouh-Tahrimi* pour une femme Hâfizah* d’officier


les Tarawih pour d’autres femmes. Néanmoins, si elles le font,
la (femme) Imam ne devra pas se tenir à l’avant mais dans le
rang légèrement au-devant du reste des femmes. Si une femme
officie la prière, il n’est permis à aucun homme, même à un
Mahram* d’accomplir la Salâ derrière elle. (Aap Ke Masaa’il/
Maa laBoudda Minhou)

Si une femme formule l’intention de faire deux unités de


prière (Rak’ats) de Tarawih et, par erreur, ne s’asseoit pas après
la deuxième Rak’at, mais se lève et complète quatre Rak’ats puis

50 Voir glossaire.
51 Voir glossaire.

98
Prière surrérogatoire
(an-nawâfil pluriel de nâfila)
fait la Sidjdah-Sahw ; la règle préférée est que ses deux Rak’ats
sont accomplies. Les deux dernières Rak’ats seront considérées
comme le Tarawih et les deux premières comme des prières
surérogatoire (Nawâfil). Cependant, si elle s’est assise après les
deux Rak’ats pour le Tachahhoud* et s’est relevée par la suite et
a fait au total quatre Rak’ats, ces quatre Rak’ats seront acceptées
en tant que Tarawih et la Sidjdah-Sahw* n’aura pas à être effec-
tuée. (Shaami)

Si une femme accomplit la Salâ du Tarawih après celle du


Icha puis réalise que sa Salâ du Icha n’est pas valable, elle devra
après avoir répété la Salâ du Icha répéter la Salâ du Tarawih,
parce que les Sounnas dépendent des Fardh

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 99


Rites
funéraires
Rites
funéraires .
Les règles concernant
le defunt

Si quelqu’un se trouve à l’agonie on l’allonge, les pieds face


à la Qibla*, la tête légèrement surélevé, le visage face à la Qibla.
Ainsi installé, on récite l’attestation de foi (chahada) d’une voix
audible à ses côtés, pour qu’il la récite, sans toutefois le forcer
car ce moment est pour lui très éprouvant on ne sait ce qu’il
pourrait dire. (Sharhout Tanwir/Bashisti Zewar)

Si le mourrant récite une fois la chahada, les personnes


assises à ses côtés doivent se taire car l’objectif n’est pas qu’il
la récite continuellement mais que ce soit le dernier mot qu’il
prononce. Si ensuite le mourrant vient à prononcer des paroles
mondaines, qu’il renouvelle la shahada jusqu’à ce qu’il la récite,
puis qu’il garde le silence. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Quand le souffle du mourrant devient irrégulier et com-


mence à s’accélérer, que ses pieds deviennent « légers » si bien
qu’il boite, ne peut se tenir debout et que son nez se plie (légère-
ment), il est évident que la mort est très proche et les personnes
autour de lui doivent augmenter le Talqin 52, cela sera fait si le
mourrant ne l’a pas encore récité lui-même. (Fataawa Hindiya/
Bahishti Zewar)

Pour soulager les souffrances de l’agonisant, il est souhaitable


que l’un des assistants récite la soura Yassin (Coran, 36) à son che-
vet. (Fataawa Hindiya/Bahishti Zewar)

52 Répétition audible de l’attestation de foi.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 101


Rites
funéraires

Il est inapproprié d’amener des enfants, de la famille ou quelqu’un


à qui le mourrant tient beaucoup ou de parler de choses qui attire-
ront l’attention de celui-ci durant ses derniers moments. Cela serait
une mauvaise mort si le mourrant mourait en montrant son intérêt
pour des choses matérielles.(Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Si le moribond, au moment de partir prononce des paroles


d’infidélité - qu’Allah nous en préserve – on doit considérer que
c’est les affres de la mort qui lui font perdre la raison. Que cela
ne soit pas pris en considération et que personne n’en parle par
la suite. Les actions et les actes de quelqu’un qui n’a pas toute sa
raison sont pardonnés. Des invocations pour implorer le pardon
de Dieu sont nécessaires. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Après le décès, les yeux et la bouche du défunt doivent êtres déli-


catement fermés, ses membres redresser et ses 2 gros orteils atta-
chés ensemble afin que ses pieds ne soient pas suspendus. Si néces-
saire, la bouche sera maintenue fermée à l’aide d’un tissus passant
sous le menton et noué sur le haut du crâne. Ceci étant fait, on
recouvre le cadavre d’un drap et l’on s’active pour accomplir les rites
funéraires au plus tôt. (Fataawa Hindiya/Bahishti Zewar)

Après la mort d’une personne, un parfum tel que de l’oliban,


etc. devrait être allumé proche d’elle. Une femme en état de
menstrues, lochies et/ou qui a besoin d’un bain ne devrait pas
s’approcher du défunt. (Sharhout Tanwir/Bahishti Zewar)

Tant que le ghusl funairaire n’a pas été donné au défunt, le


Coran ne devrait pas être récité à ses cotés. (Sharhout Tanwir/
Bahishti Zewar/Aap Ke Masaa’il)

Il est Fardh-Kifâyah* de laver rituellement le défunt. [C’est à

102
Rites
funéraires .
dire que], si quelqu’un de la communauté accomplit ce devoir,
la communauté Musulmane ne sera plus responsable. Le ghusl
n’est pas obligatoire (Fardh) sur chaque Musulman.

A chaque fois que l’on entend la mort d’un Musulman on


devrait réciter « Innah Lillaahi wa Innah Ilaihi Râjioun »=« Nous
appartenons à Allah et c’est à lui que nous retournerons », cepen-
dant, en entendant la mort d’un incroyant, on devrait penser à
notre propre mort.(Aap Ke Masaa’il)

Après la mort d’une personne, ses cheveux ne doivent pas


être coiffés et aucun d’eux ne doivent être enlevé de son corps.
Tout doit être laissé tel quel. (Sharhul Bidaaya/ Bahisti Zewar)

Si un homme meurt et qu’il n’y a pas d’autre homme pour lui


donner le ghusl, il n’est permis à aucune autre femme même si c’est
son Mahram* de lui donner son bain à part sa femme. S’il n’a pas
de femme, on lui fera le Tayammoum*. Son corps ne devra pas
être touché à main nue, mais un tissu ou des gants devront être
portés pour le faire. (Fataawa Aalimgiri/Bahishti Zewar)

Si le mari d’une femme meurt, il lui est permis de voir son visage,
de lui donner le bain et de le couvrir de son linceul. Cependant, si la
femme d’un homme meurt, il ne lui est pas permis de lui donner le
bain ni de toucher son corps. Il lui est par contre permis de voir son
visage ou de la toucher si elle est habillée et de porter son corps après
que son linceul lui ait été mis.(Fataawa Hindiya/ Bahishti Zewar)

En fermant la bouche du défunt l’invocation suivante doit


être récitée: « Bismilaahi Wa ala Millati Rasoulillah » « Au nom
d’Allah et conformémént à la religion du Prophète d’Allah »
(Fataawa Hindiya/Bashishti Zewar)

Si un petit garçon impubère meurt et qu’il est si petit que,

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 103


Rites
funéraires
lorsqu’on le regarde, aucun désir ni envie ne se créent, il est per-
mis à l’homme comme à la femme de le laver rituellement (de
lui donner son Ghoussal). Il en est de même pour une petite fille,
[cependant, de nos jours, il est déconseillé aux hommes de don-
ner le ghusl à une fille même si elle est petite]. (Ahkaam Mayyit)

Il est préférable que la personne qui lave le corps du défunt


ait les ablutions. (Ibid)

Il est répréhensible pour une femme en état de menstrues, de


lochies ou d’impureté majeure (Janâbat) de donner le ghusl au
défunt. (Bahishti Zewar/Shaami)

Si, au moment de donner le ghusl, une personne s’aperçoit


d’un défaut sur le corps du défunt elle ne doit pas le divulguer. Si
(qu’Allah nous protége), une personne s’est aperçu que le visage
du défunt s’est tordu ou modifié, cela ne doit pas être divulgué.
Il n’est pas permis de parler de ces choses aux autres. (Douroul
Moukhtaar/Bahishti Zewar)

Si une personne meurt noyée, il est obligatoire (Fardh) de


lui donner le ghusl quand le corps est retiré de l’eau, car c’est
la responsabilité de l’être humain de laver le mort rituellement.
(Ahsanoul Fataawa)

Il est conseillé à celui qui a baigné le défunt de accomplir le


ghusl par la suite.

Si une femme avait la mauvaise habitude de mettre du vernis


à ongles, et qu’elle meurt dans ces conditions, et que lorsque le
ghusl lui est donné, celles qui lui ont fait prendre le bain n’ont
pas réalisé qu’elle avait du vernis, il n’est pas nécessaire de répé-
ter le ghusl entièrement. Elles devront lui enlevé le vernis et lui
laver les ongles. Si le vernis n’est pas ôter, le bain ne sera pas

104
Rites
funéraires .
valide, et si le bain n’est pas valide la prière mortuaire (Salaat-
oul-Janâsah) ne sera pas également valide. (Ahsanoul Fataawa)

Au moment de donner le ghusl à une femme qui est morte en


état de menstrues ou de lochies, il n’est pas permis de verser de
l’eau dans ses narines et sa bouche. Il est conseillé d’essuyer ses
dents et son nez à l’aide d’un tissu mouillé. (Sharhout Tanwir/
Ahsanoul Fataawa)

Il est du devoir de l’époux (Wâdjib sur lui) de payer les


dépenses de l’enterrement de sa femme. Si le mari n’est plus en
vie, les dépenses de l’enterrement seront prises sur l’héritage.

Il est répréhensible de réciter tout passage du Coran près du


défunt avant que le ghusl ne lui soit donné. Cependant, si la réci-
tation a lieu dans une autre chambre, cela est permis. Il n’y a
aucun mal si la récitation a lieu aux cotés du défunt après que le
ghusl lui ait été donné (Aap Ke Masaa’il)

Si Issâl-Sawâb 53 est fait pour le défunt, celui-ci en est informé.


La récompense du Issâl-Sawâb est présentée au défunt sous la
forme d’un cadeau. (Aap Ke Masaa’il)

Le profit du Issâl-Sawâb* atteint tout Musulman sans tenir


compte du fait qu’il/elle ait beaucoup péché. Cependant, cela ne
profite pas à un incroyant. (Aap ke Masaa’il)

Si une personne disparaît et qu’on ne sait pas si elle est en


vie ou non, il est permis de lui envoyer Issâl-Sawâb*. Issâl-Sawâb
pouvant également être envoyé aux vivants. (Aap Ke Masaa’il)

53 Issâl-Sawâb : Voir glossaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 105


Rites
funéraires
Celui qui envoie les Issâl-Sawâb* reçoit également la même
récompense ; en fait elle en reçoit davantage. (Aap Ke Masaa’il)

Il serait correct d’envoyer Issâl Sawâb* avant que le défunt ne


soit enterré. (Aap Ke Masaa’il)

106
Rites
funéraires .
Concernant la période de deuil
(‘iddah) de la veuve

La veuve doit accomplir sa période de ‘Iddah en quatre mois


et dix jours en restant dans la maison où elle habitait avant la
mort de son mari. Il ne lui est pas permis de sortir de chez elle.
(Fataawa Aalimgiri/Bahishti Zewar)

Toute veuve doit accomplir cet ‘Iddah (quatre mois et dix


jours), sans tenir compte du fait qu’elle ait eu des rapports
intimes avec son mari ou non ou qu’elle ait été isolée de lui
ou non, ou qu’elle ait quitté le domicile de ses parents ou non,
qu’elle soit en état de menstrues ou non, qu’elle soit jeune ou
âgée, mature ou non. Si elle est en enceinte lorsque son mari
meurt, son ‘Iddah se terminera dès que son enfant viendra au
monde. Dans ce cas, on ne prendra pas en considération les
quatre mois et dix jours. Si l’enfant est né juste après que son
mari soit décédé son ‘Iddah sera terminé. (Fataawa Aalimgiri
Bahishti Zewar)

Elle peut vivre là où elle le désire dans n’importe quel endroit


de la maison. Certaines femmes s’isolent dans un endroit par-
ticulier de la maison et considèrent incorrect de bouger de cet
endroit. Cette croyance est erronée, et doit être abandonnée.
(Fataawa Aalimgiri/ Bahishti Zewar)

Si une femme était hors de chez elle au moment de la mort de


son mari, par exemple elle se trouvait chez ses parents ou chez
sa famille, elle doit immédiatement rentrer chez elle sans tenir
compte de l’endroit ou son mari est décédé. (Sharhout Tanwir/
Sharhul Bidaaya /Bahishti Zewar)

Si le mari meurt le premier du mois lunaire et que sa femme


n’est pas enceinte elle doit compter quatre mois et dix jours selon le
calendrier lunaire. S’il meurt n’importe quel autre jour à part le pre-

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 107


Rites
funéraires
mier du mois elle doit compter cent trente jours depuis le jour de
sa mort. (Raddoul Moukhtaar/Fataawa Aalimgri/Bahishti Zewar)

La période de ‘Iddah commence au moment où le mari


meurt même si la femme n’est pas au courant de sa mort et n’a
pas formulée d’intention pour le ‘Iddah. (Sharhul Bidaaya/Bahi-
shti Zewar)

Si le mari d’une femme meurt et qu’elle n’a absolument


aucune nouvelle de sa mort, son ‘Iddah se terminera après
quatre mois et dix jours. Lorsqu’elle aura des nouvelles de sa
mort, elle n’aura pas à s’asseoir pour une autre période de ‘Iddah.
(Sharhul Bidaaya/Bahishti Zewar)

Une femme apprend le décès de son mari quelque temps


après sa mort, mais il y a un doute sur la date exacte de sa mort.
Dans ce cas, elle commencera à compter son ‘Iddah lorsqu’elle
sera sûre de la date de sa mort. Par exemple, s’il y a deux possi-
bilités –que le mari d’une femme soit décédé le dixième du mois
de Radjab ou le dixième du mois de Chabâne, dans ce cas et
par précaution, elle commencera à compter son ‘Iddah depuis le
dixième du mois de Chabâne. (Shaami/Ahkaam Mayyit)

La responsabilité financière de la femme après la mort de son


mari ne revient pas à sa belle-famille. Rien ne peut aussi être
pris de l’héritage de son mari. Cependant elle recevra sa part de
l’héritage stipulé par la Chari’ah* (qu’elle pourra utiliser pour
ses éventuelles dépenses). Beaucoup de personnes sont insou-
ciantes de cette règle juridique et retardent inutilement la distri-
bution de l’héritage. Beaucoup d’arguments et de querelles sont
dues à cette négligence. (Sharhoul Bidaaya/Sharhout Tanwir/
Bashishti Zewar)

Le ‘Iddah d’une femme enceinte se termine le jour où elle


donne naissance à l’enfant. Cependant, si elle fait une fausse

108
Rites
funéraires .
couche et si l’enfant a des membres déjà formés, son ‘Iddah est
considéré comme terminé; mais, si aucun membre n’est formé et
qu’il n’y a qu’un fœtus qui n’est pas formé, on considérera qu’elle
n’a jamais été enceinte et son ‘Iddah sera de quatre mois et dix
jours depuis le jour de la mort de son mari. (Shaami/Ahkam-
Mayyit)

Si une femme attendait des jumeaux/jumelles et que son


mari meurt, son ‘Iddah se terminera lorsqu’elle aura donné
naissance au deuxième jumeau/jumelle et non après le premier.
(Ibid)

Si le mari d’une femme meurt juste après qu’elle ait terminé


son ‘Iddah de divorce, il ne lui sera pas nécessaire de faire un
autre ‘Iddah pour sa mort, n’étant plus considérée comme sa
femme. (Ibid)

Un homme en bonne santé ou malade donne à sa femme


un Talâq-Raj’i 53, puis meurt ; de ce fait elle quittera le ‘Iddah du
divorce et complétera le ‘Iddah de la mort. Elle héritera égale-
ment de son héritage. (shaami/Ahkaam Mayyit)

Si le mari lorsqu’il était en bonne santé donne à sa femme


un Talâq-Bâ’in 54, sans tenir compte si le divorce a été donné
en état de colère ou pas, et qu’il meurt lorsqu’elle est encore en
‘Iddah ; elle ne doit compléter que le ‘Iddah de divorce, sans tenir
compte du nombre de jours restants. Elle ne doit pas compléter
le ‘Iddah de la mort et n’héritera pas de son héritage. (Shaami/
Ahkaam Mayyit)

Si le mari donne à sa femme un Talâq-bâ’in* lorsqu’il est


malade mais pas en colère (par exemple : sa femme en est satis-

54 Catégorie de divorce, Voir glossaire.


58 Catégorie de divorce, Voir glossaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 109


Rites
funéraires
faite), dans ce cas, la règle sera la même que précédemment, c’est
à dire que la femme complétera son ‘Iddah de divorce et celui de
la mort ne sera pas obligatoire pour elle. Elle n’héritera égale-
ment pas de son héritage. (Ibid)

Si le mari a donné un Talâq-bâ’in* à sa femme durant sa mala-


die sans son consentement, on regardera si elle a plus de jours
à compléter pour la période de divorce ou celle de la mort. Elle
complétera celle où il reste le plus de jours à compléter et elle
héritera de son mari (Shaami/Bahishti Zewar/Ahkaam Mayyit).

Il est Wâdjib* pour la femme musulmane saine d’esprit


et mature de porter le deuil, mais cela ne l’est pas pour une
incroyante, une femme qui n’est pas sain d’esprit ou immature.
Elle peut s’embellir, se maquiller, mais ne peut quitter son foyer
ou se remarier (durant son ‘Iddah). (Bahishti Zewar/Ahkaam
Mayyit)

Il est interdit à une femme d’utiliser du parfum sur son corps


ou ses vêtements, de porter des bijoux (même en verre/plas-
tique), d’utiliser du khôl, d’huiler ses cheveux, de les coiffer,
d’utiliser du henné ou de s’embellir avec de la soie ou des vête-
ments de couleur. Elle peut utiliser des vêtements de couleur
s’ils sont vieux ; l’objectif étant qu’elle ne porte pas de beaux
vêtements. Il lui est permis de se coiffer les cheveux par néces-
sité. (AhkaamMayyit)

La femme peut se laver les cheveux et se baigner durant son


‘Iddah. Elle peut aussi se les coiffer par nécessité, par exemple, si
elle se lave les cheveux ou si elle a des poux. Elle ne devrait pas
utiliser une fine brosse à cheveux, mais une qui soit large, l’ob-
jectif étant de ne pas s’embellir. (Shaami/Bahishti Zewar)

Si elle n’a que de beaux vêtements, elle doit en acquérir

110
Rites
funéraires .
d’autres plus simples, même si elle doit vendre quelques-uns
de ses beaux vêtements. Elle peut porter ses beaux vêtements
jusqu’à ce qu’elle s’en procure de plus simples, mais elle ne les
portera pas dans l’intention de s’embellir (Bahishti Zewar).
Il est rapporté dans un Hadîth* de Tirmidhi que le Prophète
a dit en ce sens « qu’un croyant ne peut porter le deuil d’une
personne plus de trois jours sauf la femme dont le mari est
décédé. La durée de son deuil (si elle n’est pas en enceinte) est
de quatre mois et dix jours. »

La femme en deuil peut huiler ses cheveux par nécessité, si


elle a des maux de tête ou des poux. Cependant, elle ne peut uti-
liser d’huile parfumée. (Imdaadoul Fataawa/Ahkaam Mayyit/
Bahishti Zewar)

Elle peut utiliser du khôl la nuit comme remède et par néces-


sité mais doit l’enlever au matin. (Bahishti Zewar)

Si une femme (en deuil) est tellement pauvre qu’elle n’a aucun
moyen à sa disposition pour subvenir à ses besoins, par néces-
sité il lui est permis de quitter son foyer en observant stricte-
ment son Hidjâb 55. Cependant, elle devra regagner son foyer à la
tombée de la nuit. Elle ne doit pas passer de temps inutilement
à l’extérieur de chez elle. (Imdaadoul Fataawa/Bahishti Zewar)

Une femme en période de deuil ne peut pas voyager, que ce


soit pour le Hadj* ou une autre destination. (Ibid)

Il est permis à une veuve en deuil de passer une partie de la


nuit hors de chez elle pour son travail, cependant, elle doit pas-
ser la majeure partie de la nuit chez elle. (Dourroul Moukhtaar/
Shaami/Ahkaam Mayyit)

55 Voir glossaire.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 111


Rites
funéraires

Si un travail nécessite obligatoirement la venue de la veuve


durant son deuil et qu’il n’y a personne d’autre qui puisse le faire
à sa place, il lui est permis de sortir de chez elle, en portant le
Hidjâb*. Cependant, elle doit passer la nuit chez elle. Dès que
son travail est terminé, elle doit rentrer chez elle. (Raddoul
Moukhtaar/Shaami/Ahkaam Mayyit)

Si ce travail nécessite de voyager vers une autre ville, elle peut


le faire en compagnie d’un (homme) Mahram*. (Imdaadoul
Fataawa/Ahkaam Mayyit)

Une veuve malade en deuil peut aller chez le médecin ou à


l’hôpital si celui-ci ne peut se déplacer. Il lui est également permis
si nécessaire d’aller dans une autre ville pour suivre un traitement,
mais elle doit être accompagnée d’un homme Mahram. (Ibid)

Si la maison dans laquelle une femme vivait avec son mari était
une location, elle peut continuer à y vivre à condition d’avoir les
moyens. Cependant, si elle n’en a pas les moyens, elle pourra s’ins-
taller dans un autre endroit proche où sa chasteté, sa richesse et
sa vie seront protégés ; et où elle pourra vivre dans des conditions
favorables au Hidjâb*. Elle ne devra pas se déplacer sans néces-
sité. Elle complétera les jours restant de son deuil à l’endroit où
elle s’est installée. (Raddoul Moukhtaar/Shaami/Ahkaam Mayyit)

Il est permis à une femme en deuil vivant toute seule et dans


la peur, de changer de maison si aucune personne responsable
ne vit chez elle, Cependant, si sa peur est surmontable, elle ne
devrait pas se déplacer sans nécessité. (Ahkaam Mayyit)

Si les relations entre une veuve et sa belle-famille (avec qui


elle vit) sont tendues et qu’elle vit dans des conditions difficiles,
même dans ce cas il ne lui sera PAS permis de partir. Avoir des

112
Rites
funéraires .
relations tendues, même si cela est difficile, peut toujours être
supportée. (Imdaadoul Fataawa/Ahkaam Mayyit)

Si une femme était en route quand son mari est mort, qu’elle
soit dans une ville ou dans un endroit abandonné, elle regar-
dera à quelle distance se trouve sa ville natale. Si la distance
est inférieur ou égale à la distance d’un voyageur 56, elle doit
immédiatement retourner chez elle, qu’elle ait un Mahram*
pour la raccompagner ou non. Cependant, certains Juristes
disent que, si la distance de sa destination est inférieure à la
distance d’un voyageur, elle a le choix de l’endroit ou elle désire
passer sa période de deuil. Néanmoins, l’opinion préférée de
ces Juristes est qu’elle retourne chez elle pour compléter son
deuil. (Ahkaam Mayyit)

Si la distance de sa destination est inférieure à la distance


d’un voyageur et que sa ville natale dépasse la distance d’un
voyageur, elle doit continuer son voyage et passer sa période de
deuil là où elle devait se rendre. Cela se fera sans tenir compte
du fait qu’elle ait un Mahram* ou non. (Dourroul Moukhtaar/
Shaami/Ahkaam Mayyit)

Si la distance à sa ville natale et sa destination sont toutes les


deux supérieures à la distance d’un voyageur et que sa destina-
tion est un endroit isolé où il est difficile de vivre, elle a le choix
de retourner chez elle ou de continuer sa destination et com-
pléter sa période de deuil. Cependant, il est préférable qu’elle
retourne chez elle, avec ou sans Mahram*.
S’il y a une autre ville en route où sa chasteté, sa richesse et
sa vie sont en sécurité elle peut passer sa période de deuil à cet
endroit, qu’elle ait un Mahram avec elle ou non. Ceci est l’avis
juridique de l’Imam Abou Hanifah (Que la miséricorde d’Al-
lah soit sur lui). Selon l’Imam Abou Yousouf et Mouhammad
(Que la miséricorde d’Allah soit sur eux), ceci s’applique seu-
lement si la femme a un Marham avec elle, mais si elle n’en n’a

60 Inférieur à 77,247 kilomètres.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 113


Rites
funéraires
pas, elle a le choix, si elle le désire, entre rester à cet endroit ou
retourner dans sa ville natale.
La différence d’opinion s’applique uniquement pour cette
règle de jurisprudence ; pour les cas cités précédemment, il n’y
a pas de différence d’opinion. (Shaami/Dourroul Moukhtaar/
Fathoul Qadir/Ahkaam Mayyit)

Il est une coutume parmi les femmes qui est de casser leurs
bracelets lorsque leurs maris décèdent ; c’est une mauvaise pra-
tique. Il ne faut pas le faire car cela est nuisible aux biens d’une
personne. La chose adéquate à faire est de les enlever pour qu’ils
soient portés plus tard. Mais, s’il est très difficile de les enle-
ver, elle pourra, par nécessité, les casser. (ImdaadoulFataawa/
Ahkaam Mayyit)

114
Rites
funéraires .

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 115


Glossaire
Glossaire .

Glossaire

116
Glossaire
Glossaire .

Glossaire
Adhân : Appel qui est lancé afin d’annoncer l’heure de la
prière rituelle obligatoire.

Attahiyat : Invocation récitée dans la posture assise de la


Salât.

Barakat : bénédiction divine (de nature qualitative), influence


spirituelle.

Bourka : Foulard couvrant la poitrine et les cheveux.

Chari’ah : Loi Islamique.

Dou’a‘
Al-Qounout : Invocation récitée dans la troi-
sième Rak’at de la Salât de Witr.

Douroud Sharif : Salutation sur le Prophète Salat-alan-Nabi .

Eau ZamZam : Eau sacré d’un puits proche de la Ka‘ba.

Fardh Aine : Obligation individuelle.

Fardh Kifâya : Obligation collective. (cf. p. 102)

Fatwa : Décret juridique.

Fidyah :  Compensation financière (individuelle) des devoirs


religieux non accomplis offerte aux pauvres.

Fitna : Corruption, sédition [corruption des mœurs ; sédi-


tion à l’intérieur de la Oummah].

Fouqaha’ : Juristes.

Ghusl, : Ablution majeure.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 117


Glossaire
Glossaire .

Gouna Kabihra : Péché capital.

Hadîth.  Plu. Âhâdîth : Paroles, pratiques et enseignements


du Prophète .

Hadj : Visite à la Maison d’Allah (dit « Grand Pèlerinage »).

Hidjâb :  Voile pudique que la femme utilise pour couvrir ses


cheveux, son cou, ses oreilles et sa poitrine, en pré-
sence d’homme étrangers.

Hâfizah/Hâfiz : 
Femme/homme ayant mémorisé l’intégralité du
Saint Coran.

Haidh : Menstrues, sang qui s’écoule du vagin d’une femme


mensuellement.

Haram : littéralement : Interdit, [celui qui n’y croit


pas atteint l’incroyance et celui qui le prati-
que est un grand pécheur].

‘Iddah : Période de deuil.

Imâmat : Action d’officier la prière.

Imane-
Moudjmal : Croyance en résumée, qui consiste à dire « J’ai cru
en Allah avec tous Ses noms et toutes Ses qualités
tels qu’ils sont, et j’ai accepté tous Ses ordres »

Imane-
Moufassal : Croyance détaillée, qui consiste à dire « J’ai cru
en Allah, en Ses anges, en Ses livres, en Ses pro-
phètes, au jour final, au destin du bien et du mal
venant d’Allah et en la résurrection après la mort ».

118
Glossaire
Glossaire .

Iqâmah : Appel qui se fait juste avant la prière rituelle obliga­


toire[faite en congrégation], pour annoncer le début
imminent de celle-ci.

Istindja : Action de se laver les parties intimes après avoir fait


ses besoins naturels.

Issâl Thawâb : Action de transmettre à autrui et / ou au défunt la


récompense d’une action louable telle que l’aumône,
la récitation du Coran etc..

Istihâdha: Métrorragie, hémorragie utérine survenant en dehors


des périodes menstruelles ou des lochies.

Istirfar :  Action de se repentir auprès d’Allah.

Janâbat : Impureté majeure nécessitant un ghusl. [En géné-


ral] état qualifiant une personne après qu’elle ait eu
un rapport sexuel.

Kafan : Linceul.

Kalimah : Parole [d’attestation de foi].

Mahram : Personne avec qui le mariage est interdit.

Manzil : littéralement : station. Etape ou destination (selon


le contexte). 3 Manzil=77,247 km.

Ma’zour : Personne ayant une excuse valable.

Mani: Sperme.

Mazi :  écrétion claire de couleur blanchâtre qui sort des par-


S
ties intimes et qui apparaît au moment de l’exitation.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 119


Glossaire
Glossaire .

Massh : Action de passer les mains mouillées sur certains


membres du corps (tête, pieds ou sur les Khouffaine).

Masslah : Question de jurisprudence.

Masnoun : Habitude conforme à l’action du Prophète.

Makrouh : Se dit d’un acte répréhensible, détestable.

 akrouh
M
Tahrimi : Se dit d’un acte proche du Haram ; établit par
une preuve hypothétique (Dalil Zani), celui qui
pratique un acte de cette nature est un pécheur,
de même que celui qui nie son existence.

 akrouh
M
Tanzihi :  Abandonner un acte de cette nature permet
d’obtenir des récompenses. De le faire n’en-
traîne pas de punition, néanmoins, celui qui
l’accomplit continuellement est un pécheur.

Miswaak : Morceaux de bois dont on attendrit le bout, pour se


brosser les dents.

Mouqim : Résident permanent d’une ville.

Moussâfir : Personne [qui a fait l’intention de voyager] à une


distance de plus de 77.247 km de son lieu de rési-
dence pour une durée inférieure à 15 jours.

Mousalla : Tapis de prière.

Moustahab : Conseillé ; acte que les savants nous encouragent à


faire ; il n’y a pas de réprimande pour celui qui l’omet.

Nafila.
Plu. Nawâfil : Prières optionnelles.

120
Glossaire
Glossaire .

Najâsa-
Ghaliza : Grande impureté.

Nifaas : Lochies, écoulement utérin survenant après l’accou-


chement.

Oulama : Savants religieux, héritiers de la science Prophétique.

Oumma : Communauté musulmane.

Oumra : Visite à la Maison d’Allah (dit « petit pèlerinage »)


qui comprend 2 rites : le Tawaf et le Sa’y on peut
l’accomplir tout au long de l’année, contrairement
au Hadj.

Qaida : Action de s’asseoir après 2 unités de prières et de


réciter Attahiyyat.

Qassar : Réduction en voyage des prières comportant 4


Rak’at.

Qadha : Action de remplacer une prière obligatoire, après


son heure prescrite.

Qibla : Direction vers laquelle le croyant se tourne pour


prier, (la ka’ba).

Qiraat : Récitation du Coran.

Rak’at : Unité, cycle de prière.

Khouffaine : Chaussure ou chaussette montante souple couvrant


les chevilles, généralement en cuir, sur laquelle le
fidèle peut, sous certaines conditions, passer la
main (faire le Massh), au lieu de se laver les pieds,
lors des ablutions.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 121


Glossaire
Glossaire .

Roukn : Posture essentielle de la Salât.

Roukou : Inclinaison.

Sâhibah Tartib : Personne ayant moins de 6 Salât Qadha.

Sahri/Souhour : Repas pris avant l’aube [dans le but de jeûner].

Sana : Glorification d’Allah récitée au début de la prière,


après le Takbir Tahrima.

Sadaqatoul
Fitr : Aumône de la rupture du jeûne
du mois de Ramadan.

Satar : Partie de la femme qu’il lui est interdit de dévoiler


en pésence d’homme étrangers, incluant tout son
corps excepté son visage, ses mains et ses pieds.

Sidjdah-Sahw : Prosternation de l’oubli, celle-ci est accomplie. lors-


que qu’un acte Fardh est retardé ou lorsqu’un acte
Wâdjib est omis ou retardé.

Sidjdah-Tilâwat : Prosternation liée à la lecture du Coran.

Sounna : Paroles, actions et pratiques du Prophète tout au


long de sa vie ; aussi sa manière d’être, d’agir et de
penser.

Sounna
Mou’akkada : Pratiques que le Prophète observait régu-
lièrement et dont Il a blâmé l’omission.

Sounnah ghayr-
Mou’akkada : Pratiques que le Prophète obser-
vait et dont Il n’a pas blâmé l’omission.

122
Glossaire
Glossaire .

Soura : Chapitre du Coran.

Soubh Sâdiq : L’aube.

Takbir
Tahrima : Fait de dire Allahou Akbar=(Allah est grand) et
de lever les mains au commencement de la prière.

Talâq : Divorce entre époux.

Talâq-bâ’in : Divorce après lequel on ne peut reprendre sa femme


sans faire un nouveau mariage religieux (Nikah/
Fâtiha).

Talâq-Raj’i : Divorce révocable. Si le divorce n’est donné qu’une ou


deux fois, le mari peut reprendre sa femme sans refaire
un mariage religieux. Néanmoins, si celui-ci reste sur
sa décision [de ne pas reprendre sa femme], le mariage
religieux s’annulera à la fin de la période de deuil.
Note : si trois divorces sont donné, le mari ne peut
plus reprendre sa femme.

Talqin : Répétition audible de l’attestation de foi auprès du


mourant.

Tarawih : Salât recommandée après la Salât Icha durant


le mois de Ramadan. Elle comporte 20 unités
(Rak’ats) de prière.

Tasbih : Glorification d’Allah.

Tachahhoud : Prière récitée dans la posture assise de la Salât


(Qaida).

Tawâf : Circumambulation de la Ka’ba, forme d’adoration


d’Allah [qui consiste à] tourner autour de la Ka‘ba.

  Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane 123


Glossaire
Glossaire .

Tawbah : Action de se repentir auprès d’Allah.

Ta’wîz : Talisman, amulette, contenant 1 ou plusieurs


versets du Coran, inséré dans du tissu que l’on
attache sur soi.

Tayammoum : Action de frapper les mains sur de la terre


propre et de les passer sur le visage et les bras
jusqu’aux coudes.

Tilâwat : Lecture du Coran

Wâdjib : Ordre d’Allah et de son Prophète qui est


d’un degré inférieur à celui du Fardh et dont la
pratique reste obligatoire. [Celui qui n’y croit
pas et celui qui l’abandonne sans raison vala-
ble est un pécheur].

Waswasah : Suggestions de Satan.

Wazifa : Pratique régulière quotidienne (d’un rituel)

Wudû : Action de se purifier en se lavant des endroits


spécifiques du corps [notamment avant de
faire des actes d’adorations].

124
Un précieux cadeau • Pour la femme musulmane
des matières
Table

Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Preface de Moufti Radhaoul Haq . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Préface de Moufti Ismail Moussa A. Rahim . . . . . . . . . .10
Note du traducteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Chapitre 1
Principes de purification

Les menstrues (Al-haidh) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13


Lochies Saignements après l’accouchement (An-nifâs) . 20
Les règles concernant les menstrues (haidh)
et les lochies (An-nifâs) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Les ablutions (al-wudû) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Les actes qui annulent les ablutions (al-wudû) . . . . . . 32
L’ablution majeure (Al-ghusl) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Ce qui necessitent ou non le ghusl . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Concernant le vernis à ongles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Ce qui est pur et ce qui ne l’est pas . . . . . . . . . . . . . . . 42

La méthode pour accomplir la salâ . . . . . . . . . . . . . . . 45


Chapitre 2
La prière (As-salât)

Quelques règles relatives à la salâ . . . . . . . . . . . . . . . . 47


Les actes répréhensibles (makrouh) durant la salât . . . 52
Les femmes à la mosquée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Salât en congrégation dans l’enceinte sacree . . . . . . . . 56
Situations permettant d’interrompre la salât . . . . . . . . 57
Salât al-Witr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Les règles juridiques de la salât « sounna » . . . . . . . . . . 63
Chapitre 3
Prière surrérogatoire

Les règles concernant la salât At-Tasbih. . . . . . . . . . . . 69


La salâ de la consultation (istikhâra). . . . . . . . . . . . . . 71
La méthode pour l’accomplir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Règles juridiques du remplacement de la salâ . . . . . . . 73
Prostenation de l’oubli (sidjda as-Sahw). . . . . . . . . . . . 77
Règles du (sidjda at-Tilâwa) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
Règles concernant la salât du malade . . . . . . . . . . . . . 89
Les règles concernant la salât du voyageur . . . . . . . . . 93
Les règles concernant (at-Tarawih). . . . . . . . . . . . . . . . 98
Chapitre 4
Rites funéraires

Le defunt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101
La période de deuil (‘iddah) de la veuve . . . . . . . . . . .107
Conception graphique : Z. Larbi
z.larbi@gmail.com

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