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Energies, Audits Energétiques et Système

de Management de l’Energie

Joël TETARD
ALKAEST ITG Formation

© Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022


1
Qu'est-ce que l'énergie ?

© Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022


Qu’est-ce que l’énergie ?

L’énergie ?…

c’est du mouvement :
De corps macroscopiques (énergie mécanique)
De molécules (énergie thermique)
De particules élémentaires (énergie chimique, rayonnements,
énergies nucléaires
créé par les 3 forces fondamentales :
La gravitation
Les forces electro-magnétiques
Les forces nucléaires
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Les sources d’énergies
Différents types de source :
Les sources d’énergies « primaires »
sont présentes à l’état naturel.

nucléaire géothermie
soleil
chute d’eau

charbon pétrole gaz déchets


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De l’énergie primaire à l’énergie finale

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De l’énergie primaire à l’énergie finale
PRODUCTION

Consommations internes
à la branche énergie
DISTRIBUTION

Installations
Énergie de CONSOMMATION
entrante transformation
(primaire)
Appareils
Pertes ! Énergie sortante consommateurs
(secondaire)
Énergie
finale Energie utile
Pertes !
Pertes ! Pertes !

Σ pertes = 70 % de l'énergie primaire !


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De l’énergie primaire à l’énergie finale

Le rendement énergétique :
C’est le rapport entre l ’énergie sortante et l ’énergie entrante,
pour un système donné.

Par exemple :
rendement d’un moteur électrique industriel : 95%
rendement d ’une chaudière individuelle : 85%
rendement d ’une centrale électrique au gaz CC : 55%
rendement d ’un chauffage logement mal isolé : 40%
rendement d’un moteur fixe (essence, gaz) : 40%
rendement d ’une centrale nucléaire ou charbon : 35%
rendement d’une automobile : 25%
rendement dune ampoule incandescence : 5%

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Les unités énergétiques

Les unités dérivées du système international

Grandeur Nom Symbole Correspondances

Force Newton N 1kgf = 9,81 N

Travail, Energie, Quantité de chaleur Joule J Kilowattheure


ou N.m 1 kWh = 3,6 106 J

Puissance, Flux énergétique Watt W 1 kcal/h = 1,16 W


ou J/s
ou N.m/s

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Les unités énergétiques
Les puissance de dix
Les unités d'énergie utilisées dans le Système Internationales représentent des petites
quantités. Pour cette raison, ces unités sont souvent utilisées avec des préfixes traduisant
des multiples de 10.
déca (da) 10 déci (d) 10-1
hecto (h) 102 centi (c) 10-2
kilo (k) 103 milli (m) 10-3
méga (M) 106 micro (µ) 10-6
giga (G) 109 nano (n) 10-9
tera (T) 1012 pico (p) 10-12
peta (P) 1015 femto (f) 10-15
exa (E) 1018 atto (a) 10-18
Les lettres ci-dessus entre parenthèses sont les préfixes qui traduisent les puissances de 10
des unités considérées ( exemple : 1 MJ = 106 joules = un million de joules)
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Les unités énergétiques
Les principales unités énergétiques couramment utilisées sont les
suivantes :
Le kWh est la quantité d'énergie nécessaire pour faire fonctionner par exemple un
appareil d'une puissance de 1 kW ou 1000 W pendant une heure. On utilise aussi le MWh
( 1 MWh=1000 kWh).
La tonne d'équivalent pétrole (tep) est une unité de mesure couramment
utilisée par les économistes de l'énergie pour comparer les énergies entre elles. C'est
l'énergie produite par la combustion d'une tonne de pétrole moyen.
Le GJ : GigaJoule
Le m3 de gaz : les équivalences pour le m3 de gaz (ou normo-m3, aux conditions
normales de température et de pression : 0°C, sous 1013 hPa, norme ISO) sont données
en énergie PCS (pouvoir calorifique supérieur). L’équivalent en énergie PCI (pouvoir
calorifique inférieur) s’obtient en multipliant par 0,9.
Le Btu : British thermal unit
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Les unités énergétiques
Conversions entre unités énergétiques :
1 ... 3 Baril de
GJ tep MBtu kWh m de gaz *
équivaut à : pétrole *
***
1 GJ 1 0,238 0,948 278 23,89 0,1751
**
1 tep 41,855 1 39,68 11 628 1 000 7,33
1 MBtu 1,0551 0,0252 1 293,1 25,2 0,185
-3 -3 -6
1 kWh 0,0036 0,086 10 3,412 10 1 0,086 630,4 10
1 m3 de gaz *
0,041855 10
-3
0,03968 11,628 1 7,33 10
-3

1 Baril de 5,7 0,1364 5,4 1 580 136,4 1


pétrole *

* conventions, puisque le m3 de gaz et le baril de pétrole ne sont pas des unités


officielles d’énergie
** arrondi par convention à 42
*** soit 1/42 arrondi
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2
Energie et Développement Durable

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Energie et Environnement
Cons. énergie Emissions de Population
[TW.an] CO2 [GT C] mondiale
12 7 [Mhab]
7000
L’homme et l’énergie …
11
au niveau mondial 6 6000
10

9
5 5000
8

7 4 4000

5 3 3000

4
2 2000
3 Population
2
CO2 Energie 1 1000
1

0 0 0
1850 1900 1950 2000
Carbon Dioxide Information Analysis Center U.N.
ENERDATA, IEPE
(Martin & Ramain)
Document Haldi (Lasen) http://cdiac.esd.ornl.gov/
Populatio
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Energie et Environnement
Répartition mondiale des énergies primaires en 2015 :

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Energie et Environnement
Evolution des consommations d’énergies primaires de 1971 à 2018 :

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Energie et Environnement

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Consommation mondiale d'énergie primaire par énergie

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Energie et Environnement

Les énergies primaires au début du XXIème siècle :


Mtep
3000

2500

2000
Production
1500
Consommation
1000

500

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Consommation moyenne d’énergie finale par habitant

8 7,8
7
Amérique du Nord
6
Europe occidentale
5 Europe centrale et
3,8
orientale
tep/an 4
3,4 Amérique latine

3 Asie
Afrique
2 1,1
0,7
1
0,4
0

Source ADEME
06/12/22
© Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022
Evolution des consommations d’énergies finales par région

Source : Agence Internationale de l’Energie, « Key world energy statistics 2017 »


06/12/22
© Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022
Evolution des intensités énergétiques
de 1860 à 2000

© Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022 21


Source B.Dessus – J.M. Martin
Urbanisme et consommation d’énergie
Consommation
Transport Source NEWMAN & KENWORTHY
GJ/ha
GJ/hab
80
80

Houston

70
70 Phoenix

Detroit

1à2
Denver
60
60
Los Angeles

San Fransisco
Boston

50
50 Washington DC

Chicago

New York
40
40

1à5
Perth
Toronto
30
30 Brisbane
Melbourne
Adelaide
Sydney

20
20

Hamburg Frankfurt
Stockholm Zurich

1à2
Paris Brussels
10
10
London Munich
Densité (hab/ha)
Copenhagen Vienna
Amsterdam West Tokyo
Berlin
Densité (Hab/ha) Hong Kong
Singapore
Moskow
00

© Joël Tétard - Master


00 SPE, Management
50
50 100
100 environnemental
150
150 200
200 – septembre
300
250 2022
350
300
22
Vers le « peak oil »

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Prévisions avec diminution pétrole / gaz

Gboe

Hydraulique

Renouvelables

Charbon Fission (?)

Gaz

Pétrole

Pic du pétrole ~ 2020


Edwards, 1997] © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022
Synthèse sur les énergies non renouvelables

L’approvisionnement énergétique mondial conventionnel :


Est insoutenable tel quel ;
Est incompatible avec le développement ;
Conduit à une crise énergétique globale :
À l'horizon 2020 pour le pétrole ;
À l'horizon 2030 pour le gaz.
Implique le recours massif du charbon
Et le redéploiement du nucléaire

Si rien ne change :
1,2 milliards d'hommes s'accapareront les ressources énergétiques
4,8 autres milliards n'auront rien.
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Synthèse sur les énergies renouvelables

1. Les énergies renouvelables devront couvrir 30% à 60% des


besoins mondiaux d’ici 2050
2. Cela impliquera un changement complet des modes
d’approvisionnement et de consommation aux plans
géopolitique, économique et technologique
3. L’approvisionnement énergétique se fera toujours en utilisant
des sources diversifiées
4. Le caractère limité des ressources imposera l’usage de
technologies efficaces à la production et à l’utilisation
5. La dispersion des sources et la diversité des utilisateurs
induira la décentralisation des moyens de production
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Les défis énergétiques pour le XXIème siècle

Maîtriser la croissance de la consommation


Diversifier les sources d’approvisionnement
Améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’énergie
Réduire les coûts d’accès, de transport et d’utilisation
Réduire les impacts environnementaux et plus
particulièrement le réchauffement planétaire

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3
Notions de management de l'énergie

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Le triptique du management de l’énergie:

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La Maîtrise de la Demande d'Energie (MDE) : définition

La Maîtrise de la Demande d'Energie (MDE) est un


ensemble de technologies et de méthodes visant à limiter les
dépenses énergétiques des consommateurs, tout en diminuant
les coûts d'infrastructures publiques ainsi que les impacts sur
l'environnement.

Les actions de MDE peuvent être classées en trois catégories :


les équipements intrinsèquement performants ;
Les dispositifs permettant de limiter la puissance appelée sur le réseau ;
la substitution de l'électricité par des énergies renouvelables, pour les
usages thermiques.

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La Maîtrise de la Demande d’Energie : les objectifs
La MDE répond à un ou plusieurs des enjeux et objectifs suivants :
réduire la quantité d'énergie (gaz ou électricité) appelée sur un réseau, pour éviter
d'avoir à renforcer le réseau de distribution quand il approche ses limites de charge,
diminuer le gaspillage énergétique ,
diminuer les émissions de gaz à effet de serre ,
diminuer la dépendance énergétique d'un pays, d'une collectivité, d’une entreprise
limiter les risques liés au nucléaire,
diminuer la précarité énergétique (et secondairement l'endettement, les inégalités
écologiques et de santé face à l'accès à l'énergie et à l'efficience énergétique),
diminuer les consommations énergétiques par le recours à la responsabilité des
utilisateurs de bâtiments, avec le Défi famille à énergie positive1 pour le logement,
ou avec notamment le Concours Usages bâtiment efficace (CUBE 2020) dans le
tertiaire.

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La Maîtrise de la Demande d’Energie : les modalités

Exemple d’action de MDE concernant le chauffage :


limitation des pertes thermiques(facteur important de la maîtrise des besoins en
chauffage) ;
encouragement à diminuer la température de chauffage ;
encouragement, via étiquetage clair (étiquette-énergie), éventuellement via des
subventions ou crédits d'impôts à l'achat d'équipements domestiques ou de
bureaux efficients ou à faible consommation ;
certains outils de type domotique (de régulation thermique ou de régulation de la
consommation d'énergies de réseau) ou compteurs intelligents ;
un soutien de type tiers investissement ;
de l'aide et du conseil... (réseau des écoconseillers et des points info-énergie et
Espaces info-énergie en France, points Environnement-conseil, etc.)

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La Maîtrise de la Demande d’Energie : les cibles

Les bénéficiaires de la MDE :


Les consommateurs

Baisse de la facture, à satisfaction égale ;

Meilleure satisfaction, à facture égale

la Collectivité Nationale

Réduction des pollutions : air, déchets, paysages …

Réorientation des investissements lourds,

Impacts sur l’emploi

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La Maîtrise de la Demande d’Electricité : les cibles

Les bénéficiaires de la MDE (suite) :

Les gestionnaires de réseaux : RTE, ERDF/GRDF, collectivités locales,


régies …
Sécurisation
Réduction des besoins d’investissement réseaux
Différé des renforcements
Gestion des congestions
Meilleure qualité de l’électricité fournie
Disponibilité de l ’espace : sites de production, lignes aériennes …

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La Maîtrise de la Demande d’Energie : les cibles

Les bénéficiaires de la MDE (suite) :


Les producteurs d’électricité …
Moindre besoin en capacités de production
Meilleure adéquation de l’offre à la demande (moindre
production « à perte » du fait du lissage de la courbe de
charge »)
Fidélisation accrue de la clientèle (plus de services et meilleur
qualité de service)
Respect des contraintes réglementaires et environnementales

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L'utilisation Rationnelle de l'Energie : définition

On entend par Utilisation Rationnelle de l’Energie (URE)


toute action contribuant à utiliser le minimum d’énergie
primaire pour obtenir la même quantité d’énergie utile ou de
service utile.
On peut citer, par exemple :
l’isolation des bâtiments,
l’amélioration des performances des équipements industriels et des
moyens de transport,
l’amélioration des conditions de circulation des véhicules,
etc.
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La MDE et l'URE : les objectifs

Réduire les Équilibrer les


Économiser
pointes de la courbes de
l ’énergie
demande charge

Economis er l'électricité Réduire les pointes Equilibrer la courbe de charge

Puissance

Temps

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URE et MDE: les instruments

Les instruments de la MDE :


R&D
Normalisation,
Certification, réglementation
Aide à la décision, démonstration, exemplarité
Information, communication
Instruments financiers

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4
Le c adre réglementaire
du management de l'énergie

© Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022


Du global au local

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Réglementation européenne Energie-Climat
Il n'existe pas à proprement parler de politique commune de l'énergie à l'échelle
européenne.
Cette lacune pose d'autant plus d'interrogations que le secteur énergétique a joué un
rôle fondateur dans les premiers pas de la construction européenne (CECA et CEEA
respectivement en 1951 et 1957).
Cependant, l'article 194 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne pose le
fondement d'une politique européenne de l'énergie reposant sur le fonctionnement du
marché de l'énergie, sur la sécurité de l'approvisionnement énergétique, sur
l'efficacité énergétique, les économies d'énergie et les énergies nouvelles et
renouvelables, et enfin sur l'interconnexion des réseaux.
Dans le même temps il rappelle que les États membres sont libres dans la
détermination de leur bouquet énergétique et de leurs sources d'approvisionnement
ainsi que dans l'exploitation de leurs ressources énergétiques.

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Réglementation européenne Energie-Climat
L’Union européenne (27 pays) avait adopté en 2007 le Paquet Énergie-
Climat et s’est ainsi engagée, d’ici à 2020, à un triple objectif (aussi connu
sous l’appellation de « Paquet Energie-Climat » ou « 3x20 ») :
atteindre 20 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique
européen (en énergie primaire) ;
réduire ses émissions de CO2 de 20 % ;
accroître l'efficacité énergétique de 20 %.

Suite au Sommet de Copenhague (COP 15 de 2009), l’Union européenne a


réaffirmé son engagement à diminuer ses émissions d’au moins 20 % à
l’horizon 2020 par rapport à leur niveau de l’année 1990.

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Réglementation européenne (suite)
Le Paquet Énergie-Climat a été actualisé en octobre 2014 pour constituer le
« Cadre pour le climat et l’énergie à l’horizon 2030 », avec pour objectifs :
réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40 % (par
rapport aux niveaux de 1990);
porter la part des énergies renouvelables à au moins 27 %;
améliorer l'efficacité énergétique d'au moins 27 %.

Ce cadre conforme à la perspective à long terme définie dans la feuille de route


vers une économie compétitive à faible intensité de carbone à l'horizon 2050, la
feuille de route pour l'énergie à l'horizon 2050 et le livre blanc sur les transports.

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Réglementation GES : niveau européen (suite)
La « feuille de route vers une économie compétitive à
faible intensité de carbone à l'horizon 2050 » a pour
objectifs :
réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au
moins 80 % (par rapport aux niveaux de 1990);
Objectifs intermédiaires :
✔ 2030 : 40 % -55 % (décision du 11/12/2020)
✔ 2040 : -60 %
Tous les secteurs de l’économie sont concernés.

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Réglementation européenne (suite)
Le Paquet Énergie-Climat est constitué d’un premier ensemble d’outils juridiques,
« les directives européennes », qui s’imposent aux états membres.
Elles lient les Etats destinataires quant à l’objectif à atteindre, mais leur laissent le
choix des moyens et de la forme pour atteindre cet objectif (art. 288 du TFUE).
Directives du « Clean Energy for all europeans package » – 2018-2019 :
Directive sur la performance énergétique des bâtiments - (EU) 2018/844
Directive révisée sur les énergies renouvelables - (EU) 2018/2001
Directive révisée sur l'efficacité énergétique - (UE) 2018/2002
Directive révisée sur le marché intérieur de l’électricité – (UE) 2019/944
Directive révisée sur le marché intérieur du gaz naturel – (UE) 2019/692

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Réglementation européenne (suite)
Le Paquet Énergie-Climat est complété d’un second ensemble d’outils juridiques,
« les règlements européens », qui s’imposent aux états membres et qui doivent
être directement appliqués dans tous les états membres sans devoir être transposés
dans leur droit national.
Les règlements du « Clean Energy for all europeans package » – 2018-2019 :
Règlement sur la gouvernance de l’Union de l'énergie et action pour le climat
- (EU) 2018/1999
Règlement sur la préparation aux risques dans le secteur de l'électricité –
(EU) 2019/941
Règlement instituant une Agence de coopération des régulateurs de l'énergie
de l'Union européenne – (EU) 2019/942
Règlement sur le marché intérieur de l’électricité – (EU) 2019/943

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Réglementation GES : niveau européen (suite)

47

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La directive européenne
« services énergétiques»
Directive relative à l’efficacité énergétique dans les
utilisations finales et aux services énergétiques
(n°2006/32/CE)

- Objectifs d’économies d’énergies : 1% par an soit 9% en 10 ans


calculé sur une moyenne annuelle de référence

- Type d’actions
Mise en place de certificats d’économies d’énergie (C.E.E.)

- Ne tient pas compte des économies générées dans le cadre de la Directive CO 2

=> mise en œuvre directive : depuis mai 2006


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La directive européenne
« services énergétiques»
Directive relative à l’efficacité énergétique dans les utilisations finales et aux
services énergétiques (n°2006/32/CE)
• Objectifs d’économies d’énergies : :

1% par an soit 9% en 10 ans calculé sur une moyenne annuelle de
référence
• Type d’actions

Audits énergétiques des biens immobiliers

Comptage des dépenses énergétiques

Systèmes de qualification, d’agrément et de certification des
fournisseurs de services énergétiques

Services énergétiques et contrats de performance énergétique

Etiquetage énergétique pour l’information du public

Mise en place de certificats d’économies d’énergie (C.E.E.)

Ne tient pas compte des économies générées dans le cadre de la
Directive CO2
• Mise en œuvre de la directive : depuis mai 2006

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Chronologie non exhaustive de la règlementation
sur le Développement Durable en France

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Chronologie non exhaustive de la règlementation
sur le Développement Durable en France

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Quelles implications pour les
collectivités territoriales ?

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Nécessité d’articuler les documents d’urbanisme
et les plans stratégiques

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Zoom sur les Plans Climat Air Energie Terrtoriaux
Un encadrement juridique des PCAET
À la différence des Agendas 21, les PCAET sont encadrés par des
textes réglementaires.

Points clés :
✔Obligation pour les collectivités et les communautés de communes
ou communes de plus de 50 000 habitants d’établir un PCAET
✔Bilan à réactualiser tous les 3 ans
✔PCAET à réactualiser tous les 5 ans
✔Si un Agenda 21 local pré-existe, le PCAET renforce le volet «
Energie-Climat » de celui-ci. Dans le cas contraire, il peut constituer
le premier volet d’un futur Agenda 21.
✔Compatibilité du PCAET avec le SRADDET requise
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Les objectifs des PCAET
Ils portent à minima sur :
✔ La maîtrise de la consommation d’énergie
✔ La réduction des émissions de GES
✔ Le renforcement du stockage de carbone sur le territoire (dans la végétation, les
sols, les bâtiments...)
✔ La production et la consommation des énergies renouvelables, la valorisation des
potentiels d’énergies de récupération et de stockage
✔ La livraison d’énergie renouvelable et de récupération par les réseaux de chaleur
✔ Les productions bio-sourcées à usages autres qu’alimentaires
✔ La réduction des émissions de polluants atmosphériques et de leur concentration
✔ Le développement coordonné des réseaux énergétiques
✔ L’adaptation au changement climatique
✔ Le développement du potentiel de séquestration du CO 2, dans les écosystèmes et
les produits issus du bois

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Articulation des PCAET avec les autres documents
réglementaires

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Les étapes de réalisation d’un PCAET

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Articulation des PCAET avec les autres démarches
volontaires territoriales

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Articulation des PCAET avec les autres démarches
volontaires territoriales

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Articulation des PCAET avec les autres démarches
volontaires territoriales

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Et pour les entreprises ?...

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La directive européenne
« efficacité énergétique» (décembre 2012)

L'obligation d'un audit énergétique est posée par l'article 8 de la Directive


efficacité énergétique publiée en décembre 2012 qui stipule que les

entreprises qui ne sont pas des PME devront faire réaliser un audit

énergétique par un auditeur qualifié d'ici le 5 décembre 2015, puis tous les 4

ans.

=> Transposition en droit français par la loi n°2013-619 du 16 juillet


2013 – art 40 intégrée au code de l'énergie Articles L233-1 à L233-4
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La Loi Programme des Orientations
de la Politique Énergétique (POPE)
Les Certificats d’Economies d’Energie (CEE)

. nécessité de travailler sur des gisements importants


mais diffus -> tous secteurs (hors actions directive CO2)
. mobilisation des acteurs du marché (obligé / éligible)
. mesure novatrice et complémentaire

-> des actions standard (plus de 90)


-> des actions non-standard possibles
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La loi n°2013-619 du 16 juillet 2013
(loi DDAUE)
Entreprises obligées :

Toutes les entreprises (personnes morales immatriculées au registre du


commerce et des sociétés, sur la base du numéro SIREN) présentant
sur ses deux derniers exercices comptables clôturés :
soit plus de 250 salariés
soit un chiffre d’affaires annuel supérieur à 50M€
Soit un total de bilan dépassant 43M€

L’obligation concernerait environ 5 000 entreprises en France.

Une entreprise, ayant mis en place un système de management de


l’énergie certifié (ISO 50 001), est exemptée de l’obligation d’audit
énergétique.
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Différences entre audits énergétiques
et norme ISO 50 001
Audits énergétiques :
Sont ponctuels, avec une fréquence quadriennale
Préconisent des actions d’économie d’énergie sans obligation de mise
en œuvre
Sont réalisés par un auditeur qualifié (interne ou externe à
l’entreprise

ISO 50 001 :
S’inscrit dans la durée, dans une approche d’amélioration
continue
S’engage dans l’amélioration de la performance énergétique et la mise
en place d’actions
Est pilotée par un représentant de la direction (interne à l’entreprise)
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Périmètre des audits énergétiques
ou de la certification ISO 50 001
Le périmètre doit couvrir à minima :
65% des factures énergétiques payées de l’entreprise pour le premier
audit
80% des factures énergétiques de l’entreprise pour les suivants.

Les factures énergétiques à considérer sont celles relatives


aux bâtiments, aux procédés industriels et au transport.

Un échantillonnage des audits énergétiques est possible sur


les bâtiments qui présentent des usages énergétiques similaires

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5
Zoom sur les réglementations thermiques
et environnementales du Bâtiment

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Le Bâtiment, un acteur clé du défi environnemental

Répartition de la consommation Répartition des émissions de gaz


d’énergie par secteur d’activité* à effet de serre par secteur
d’activité*
Autres Industrie
Industrie Autres
5% 26%
21% 26%

Transport
Bâtiment Transport Bâtiment
31%
43% 28% 25%

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*Source : ADEME
La Réglementation Environnement RE 2020
La première réglementation énergétique et environnementale...
Elle poursuit des objectifs :
✔ d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs (architecture bioclimatique,
isolation, ...)
✔ de réduction de leur impact sur le climat (prise en compte des émissions de GES sur l’ensemble du cycle
de vie des bâtiments, recours aux EnR et peu carbonées, utilisation de matériaux à faible emprunte
carbone/puits de carbone )
✔ d’adaptation aux conditions climatiques futures (renforcement du confort d’été).
Elle cible
✔ D’abord, les bâtiments à usage d’habitation, p
✔ Puis les bureaux et enseignement primaire secondaire dans quelques mois
✔ et enfin aux bâtiments tertiaires plus spécifiques.

Elle est en vigueur à compter du 1 er janvier 2022 et remplacera progressivement la


RT 2012.
74 V I LLE S I N T E LLI G E N T E S E T D U R A B L E S F É V R I E R 19
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La Réglementation Environnement RE 2020
Périmètre d’évaluation du respect des exigences :

Le périmètre retenu pour l’évaluation énergétique et environnementale est celui du permis de


construire. L’évaluation est donc réalisée au niveau du bâtiment et de la parcelle.

L’évaluation énergétique prend en compte :


✔ Les consommations énergétiques CVC des bâtiments (chauffage, refroidissement, eau chaude
sanitaire, ventilation, éclairage et leurs auxiliaires)
✔ les consommations liées à la mobilité interne des occupants (ascenseurs, escalators),e t des
éventuels parkings (éclairage et ventilation).

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La Réglementation Environnement RE 2020
Périmètre d’évaluation du respect des exigences :
Le périmètre retenu pour l’évaluation énergétique et environnementale est celui
du permis de construire. L’évaluation est donc réalisée au niveau du bâtiment et
de la parcelle.

L’évaluation énergétique prend en compte :


✔ Les consommations de chauffage, refroidissement, eau chaude sanitaire,
ventilation, éclairage (et leurs auxiliaires) des bâtiments
✔ les consommations liées à la mobilité interne des occupants (ascenseurs,
escalators),e t des éventuels parkings (éclairage et ventilation)

76 V I LLE S I N T E LLI G E N T E S E T D U R A B L E S F É V R I E R 19
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La Réglementation Environnement RE 2020
Périmètre d’évaluation du respect des exigences (suite) :

L’évaluation environnementale se base sur l’analyse du cycle de vie :

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La Réglementation Environnement RE 2020

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6

Zoom sur le « Décret Tertiaire »

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Rappel du cadre juridique
L’article L 111-10-3 du CCH issu de la loi ELAN prévoit pour les bâtiments tertiaires
une réduction de la consommation d’énergie finale de 40 % en 2030, 50 % en 2040
et 60 % en 2050, par rapport à 2010.

Le décret n°2019-771 du 23 juillet 2019 dit « décret tertiaire » précise les


modalités d’application.

Le dispositif est complété par « l’arrêté Méthode » du 10 avril 2020, modifié par
« l’arrêté Valeurs absolues » du 24 novembre 2020, publié le 17 janvier 2021.
Depuis septembre 2021, il faut renseigner OPERAT, plateforme de recueil et de suivi
de la réduction de la consommation, sous peine de sanction.

80
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Bâtiments tertiaires concernés
Tous les bâtiments ou partie de bâtiments à usage tertiaire de plus de 1000 m² sont
concernés

Cela comprend :

Local tertiaire situé Bâtiments tertiaires < à 1000 m2


dans un bâtiment Bâtiment tertiaire situés sur une même unité
mixte dont la d’une surface > à foncière ou sur un même site dont
surface est > à 1000 1000 m2 le cumul des surfaces bâties est >
m2 à 1000 m2

L’obligation de réduire les consommations d’énergie s’impose aux bailleurs comme aux
locataires.
Le périmètre de responsabilité de chacun doit être géré par une clause dans le bail.
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Les objectifs à atteindre
Réduction des consommations d’énergie finale :

✔ - 40 % d’ici à 2030

✔ - 50 % d’ici à 2040

✔ - 60 % d’ici à 2050

par rapport à une année de référence comprise entre 2010 et 2019

Le choix de l’année de référence doit correspondre à l'année où il y a eu du bâtiment, à conditions climatiques


lissées, le plus de consommation d'énergie finale.

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Les modulations d’objectifs
Les objectifs à atteindre pourront être modulés au départ et au cours de la période suivant
l’évolution des usages réels du bâtiment, en fonction :
✔ Des contraintes techniques, architecturales ou patrimoniales rencontrées ;

✔ Des indicateurs d’intensité d’usages : densité spatiale et temporelle ;

✔ Des disproportions manifestes entre les coûts des actions d’amélioration, déduction faite
des aides perçues, et les gains énergétiques.

Un dossier technique doit être réalisé par une entreprise qualifiée et déposé sur OPERAT.

Pour les modulations liées aux contraintes techniques et aux coûts disproportionnés, un dossier
technique doit être transmis à OPERAT au plus tard, le 30 septembre des années 2026, 2036 et 2046

Les modulations pour variation du volume d’activité peuvent faites à tout moment.

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Calendrier OPERAT
Chaque année à partir de septembre 2021 sont transmises, au plus tard le 30 septembre, les données
relatives à l'année précédente.

30 septembre 2021 : déclarations des consommations de 2020

30 septembre 2022 : Fixation de l’année de référence sur OPERAT

L’ADEME propose une FAQ – FAQ – A3 - Q1 : Le cas des bâtiments en location et des copropriétés- Assujettissement
Locataire/propriétaire :

https://operat.ademe.fr/#/public/accueil

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Les sanctions « Name & Shame »

A défaut de transmission du programme d'actions dans un délai de six mois après sa première mise en demeure,
le préfet peut mettre en demeure individuellement le propriétaire et, le cas échéant, le preneur à bail, d'établir
chacun leur programme d'actions, en conformité avec leurs obligations respectives, dans un délai de trois mois,
en précisant à chacun d'entre eux que, si le programme d'actions n'est pas transmis dans le délai prévu, il sera
procédé à une publication sur un site internet des services de l'Etat du document retraçant les mises en demeure
restées sans effet.

Chaque programme d'actions est soumis au préfet pour approbation.

En l'absence, non justifiée, de dépôt d'un programme d'actions auprès du préfet à la suite de cette seconde mise
en demeure, celui-ci peut prononcer une amende administrative au plus égale à 1 500 euros pour les personnes
physiques et à 7 500 euros pour les personnes morales.

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Assujettis
Bâtiments concernés Surface Bailleurs et preneurs
bâtiment tertiaire du Au plancher ou cumulée soumis suivant la
secteur public ou privé > 1000 m2 responsabilité de chacun

Transmission des données à OPERAT


Plateforme de saisie des données
Année de référence administrée par l’ADEME
Consommation
L’année de référence
Consommation exprimée 30 septembre 2021 : transmission
choisie ne peut pas être
en énergie finale des données de consommation 2020
antérieure à 2010
30 septembre 2022 : choix de
l’année de référence

Objectifs
Année de référence > Modulation des objectifs
2010
-40% en 2030 •Pour les modulations liées aux contraintes techniques et aux coûts disproportionnés, un
-50 % en 2040 dossier technique doit être transmis à OPERAT au plus tard, le 30 septembre des années 2026,
2036 et 2046
-60 % en 2050
•Les modulations pour variation du volume d’activité peuvent faites à tout moment

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7
Les audits énergétiques

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Auditeurs habilités

Les entreprises devront faire appel à un expert "indépendant et qualifié et/ou


agréé". Il peut s'agir :
- soit d'un prestataire externe, titulaire d'une qualification ;
- soit d'un référent technique interne à l'entreprise, à condition qu'il justifie
d'une compétence minimum.

Le décret du 24 novembre 2014 et l'arrêté du 24 novembre 2014 précisent les


critères et conditions de qualification des prestataires externes et les
compétences à justifier des référents techniques internes.

Pour que les qualifications puissent répondre aux exigences du décret du 24


novembre 2014 et de l'arrêté du 24 novembre 2014, les organismes de
qualification des auditeurs devront être accrédités par le COFRAC sur la base de
la norme NFTétard
© Joël X 50-091 (ce
- Master qui
SPE, n'était encore
Management pas le –cas
environnemental au 312022
septembre décembre 2014).
Justifications à produire et sanctions

Justifications à produire
Un texte à paraître précisera les modalités de justification. Le périmètre de
l'audit, la synthèse du rapport d'audit, copies des certificats délivrés par les
organismes certificateurs (ISO 50001) seront à transmettre au préfet de région,
ainsi que le rapport d'audit complet en cas de transmission électronique.

Sanctions prévue en cas de non respect


Une sanction pouvant aller jusqu'à 2% du chiffre d'affaires HT du dernier
exercice clos, porté à 4% en cas de nouvelle violation de la même obligation,
est prévue par l'article L233-4 du code de l'énergie.

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Déroulement type d'un audit énergétique
Démarche préliminaire
Clarification préalable des objectifs et de la mission demandée
Nature et inventaire des documents disponibles
Recensement de la nature des investigations complémentaires
Sélection des sites à auditer

Reconstitution des données


Recensement des données fournies et reclassement par thématique
Exploration des informations complémentaires à rassembler
Préparation des visites et entretiens

Relevés complémentaires sur site


Entretiens avec les responsables,
vérifications visuelles,
mesures et relevés des installations en fonctionnement pour un diagnostic détaillé

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Déroulement type d'un audit énergétique (suite)

Evaluation du patrimoine
Audit général du bâti: enveloppe et sécurité des locaux techniques
Audit des systèmes énergétiques: conformité réglementaire, état de santé,
maintenance
Audit des contrats: exploitation chauffage, combustibles
Audit des consommations énergétiques: consommation de référence,
rendement des installations,…
Audit environnemental: émission des polluants, renouvellement d’air, confort

Analyse des résultats et recommandations


Gisements d’économie d’énergie, indice de conformité réglementaire,
Classe de performance énergétique, indice de confort, indice d’état de santé,
Plans de travaux
Chiffrage (coûts d'investissement)
Gain de fonctionnement correspondant
Evaluation en coût global actualisé du temps de retours sur investissement
Besoins de financement,
Identification des financements mobilisables (vente de CEE, aides publiques, ...)
Niveau de performance énergétique projeté,
Priorité des Tétard
© Joël actions,…
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Étapes et contenu d'un diagnostic énergétique

Pour chaque action préconisée :


Détail de l’action à mener,
Justification de l’action ,
Précision du problème à traiter,
Qualification de l’urgence des travaux,
Évaluation de l’impact de l’action sur les indicateurs de conservation et de
performance énergétique ,
Estimation financière (raisonnement en coût global),
Précision de la durée des travaux,
Précision du chaînage de l’action (référence aux autres travaux ou
actions préalables).
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93
6
La norme NF EN ISO 50 001

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NF EN ISO 50001 novembre 2011
Objet :
permettre aux organismes d'établir les systèmes et processus nécessaires à
l’amélioration de la performance énergétique, y compris l’efficacité,
l’usage et la consommation énergétiques.

Intentions :
conduire a une diminution
des émissions de gaz à effet de serre et autres impacts
environnementaux associes à l’énergie
des coûts lies à l’énergie par la mise en œuvre méthodique du
management de l’énergie.

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NF EN ISO 50001 :
la revue énergétique
Consommations et
Sources d’énergie usages passés et
présents

Analyse des consommations et usages

Usages significatifs

Performance énergétique

Consommations et usages futurs

Potentiel d’amélioration

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NF EN ISO 50001 :vers le plan d’actions

Revue énergétique

Usages E significatifs Contraintes € commerciales


opérationnelles
Politique Choix technologiques

Exigences légales Parties intéressées

OBJECTIFS

CIBLES

PLANS D’ACTIONS

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NF EN ISO 50001 :
un processus continu d’amélioration

Politique énergétique

Planification
énergétique
Revue de management Mise en œuvre et
fonctionnement

Surveillance, mesure
et analyse

Vérification

Non-conformités, corrections,
actions correctives
Audit interne du SME et actions préventives

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NF EN ISO 50001 :
mise en ouvre et fonctionnement

4.5 Mise en œuvre et fonctionnement


4.5.1 Généralités
4.5.2 Compétence, formation et sensibilisation
4.5.3 Communication
4.5.4 Documentation
4.5.1 Exigences relatives à la documentation
4.5.2 Maitrise des enregistrements
4.5.5 Maitrise opérationnelle
4.5.6 Conception
4.5.7 Achats d'énergie et de services énergétiques, de produits et d'équipements

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NF EN ISO 50001
novembre 2011
4.6 Vérification
4.6.1 Surveillance, mesure et analyse
4.6.2 Evaluation de la conformité aux exigences légales et autres exigences
4.6.3 Audit interne du SME
4.6.4 Non-conformités, corrections, actions correctives et actions préventives
4.6.5 Maitrise des enregistrements
4.7 Revue de management
4.7.1 Généralités
4.7.2 Eléments d'entrée de la revue de management
4.7.3 Eléments de sortie de la revue de management

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NF EN ISO 50001 :
information des parties prenantes

4.5.7 Achats d'énergie et de services énergétiques, de produits et d'équipements

Lors de l’achat de services énergétiques, de produits et d'équipements ayant ou pouvant


avoir un impact sur un usage énergétique significatif, l’organisme doit informer ses
fournisseurs que leurs offres seront en partie évaluées en tenant compte de la
performance énergétique.

L'organisme doit établir et mettre en œuvre les critères d'évaluation de l'usage, de la


consommation et de l'efficacité énergétiques sur la durée de vie de
fonctionnement prévue ou attendue lors de l’achat de produits, équipements et
services utilisant de l’énergie dont il est attendu qu'ils auront un effet significatif sur la
performance énergétique de l’organisme .

L'organisme doit définir et documenter des spécifications d'achat d'énergie, le cas


échéant, visant un usage énergétique efficace.
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Management de l'énergie
normes et réglementation

Répertoire des textes réglementaires et des normes


concernées :
http://atee.fr/management-de-lenergie-efficacite-energetique-normes#16247-1

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7
Zoom sur la Task Force on Climate-
Related Financial Disclosures

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Les entreprises du CAC 40 prêtes à la transparence sur le climat

PARIS ,sam. 12 décembre 2020 (Reuters) - Les entreprises du CAC 40 se sont collectivement
engagées samedi à fournir désormais des informations sur l'impact de leur activité sur le climat
dans le cadre de publications financières régulières, à l'occasion du cinquième anniversaire de
l'accord de Paris.

Ces 40 grandes entreprises ont accepté d'appliquer à partir de l'année prochaine les
recommandations d'un groupe de travail créé lors de la COP-21 de 2015, baptisé groupe de travail
sur la publication d'informations financières relatives au climat (TCFD selon son sigle en anglais).

Cette déclaration de soutien aux recommandations de la TCFD a notamment été signée par
Augustin de Romanet, le président d'Europlace, et Bruno Le Maire, ministre de l'Economie.

"L'alignement des principales entreprises françaises du CAC 40 et le soutien apporté aujourd'hui par
la Place de Paris à la TCFD est un signal fort pour aller plus loin dans la lutte contre le changement
climatique", a déclaré Thierry Déau, président de Finance for Tomorrow, branche d'Europlace. "Cela
va permettre d'accroître la comparabilité entre les différentes normes existantes et créera plus de
transparence sur les risques et opportunités liés aux enjeux climatiques pour le secteur financier."

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A
Annexe : notion de
Coût Global Direct Actualisé

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Zoom sur le Coût Global Direct
Afin de permettre des comparaisons pertinentes entre diverses solutions techniques, il est utile de calculer le coût
global direct actualisé, calculé sur la durée de vie du programme.
Le Coût Global Direct correspond aux dépenses d'investissement, d'exploitation et de maintenance
supportées par le propriétaire ou l'occupant.
Plus précisément, le Coût Global Direct est définit ainsi :
Coût Global = Investissement
+ Coûts d’Entretien X Taux de Glissement x Nombre d’Année
+ Coûts d’Exploitation X Taux de Glissement x Nombre d’Année
+ Coût de Remplacement des Equipements x Taux de Glissement

Les coûts d'investissement et d'exploitation des solutions environnementales et énergétiques choisies seront
déterminés sur la base de ratios disponibles directement ou indirectement dans la littérature existante lorsqu'elle
existe : mercuriales et bases de données des prix du bâtiments, retours d'expérience concernant des réalisations
HQE, …
Les entreprises proposant les solutions pour lesquelles aucune information n'existerait seront sollicitées (avec un
regard critique !….)
Il en sera de même chaque fois que nécessaire, notamment pour actualiser des coûts, valider des informations
imprécises, etc.
109 © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022
Zoom sur le Coût Global Direct

A. - Le Coût d’Investissement
Suivant la norme ISO 15686-5, le coût d’investissement comprend les éléments suivants :

La valeur du foncier

Les éventuels ouvrages provisoires

Les frais de conception et d’ingénierie

Les frais de conformité réglementaire (Bureaux de Contrôles, SPS...) et de

planification (OPC)

L’ensemble des Frais de travaux

Les frais de commissionnement

Les frais administratif internes

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Zoom sur le Coût Global Direct
A. - Le Coût d’Investissement(suite)
La répartition de ces dépenses d’investissement varie forcement en fonction des projets mais on peut
retrouver une répartition moyenne de ces dépenses dans le tableau suivant :

111 © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022


Zoom sur le Coût Global Direct
A. - Le Coût d’Investissement (suite)
Les frais de travaux et de maîtrise d’œuvre sont parfaitement identifiés.
Les autres frais afférant aux études sont le plus souvent faciles à obtenir auprès des Maîtres d’Ouvrage.
La valeur foncière du terrain reste une donnée beaucoup plus compliqué à obtenir cependant il prend
aussi en compte les éléments suivants :

Les indemnités d’éviction ou l’expropriation

Les coûts de libération : Démolition

Les coûts éventuels de dépollution des terrains

Les coûts de mise en viabilité générale du terrain : Financement de réseaux extérieurs,
participations diverses…

Cependant, ces données sont intéressantes à utiliser uniquement si l’on souhaite faire un calcul en coût
global étendu ou l’on pourra également prendre en compte les éventuels intérêts d’emprunt ainsi que la
valeur résiduelle du bien à la fin de la période d’étude.
Dans le cas, d’un calcul en coût Global classique les seules données sur le foncier à prendre en compte
sont les frais de démolition et de dépollution du site.

112 © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022


Zoom sur le Coût Global Direct
A. - Le Coût d’Investissement (suite)
On peut intégrer au coût l’investissement les divers frais suivants :

Les dépenses de mobilier

L’acquisition d’équipements spécialisés : cuisine collective, laboratoire, ateliers…

Les frais d’emprunt

Les taxes

Les assurances

Les frais de branchement aux réseaux.

La Méthode de calcul du coût des travaux est différente en fonction de la phase à laquelle s’effectue le
calcul :

Sur la base de ratio lors des phases de Concours

Sur la base d’avant-métrés lors des phases d’Avant Projet Sommaire et Avant Projet Définitif.

Sur la base de métré lors de la phase de consultations

Sur la base des marchés de travaux pour tous calculs réalisés à l’issue des consultations.

Le Coût d’investissement reste le seul coût parfaitement maîtrisé et cette maîtrise augmente au fur et à
mesure de l’avancement des études

113 © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022


Zoom sur le Coût Global Direct
B. - Le Coût d’exploitation
Les coûts d’exploitations sont liés au fonctionnement des ouvrages et des équipements dans les
conditions définies de sécurités, sûretés, propretés, hygiènes, confort et économie :
De ce fait, on différencie deux principaux types de frais :
 Les coûts d’exploitation technique : les consommations d’énergie et autres fluides (eau, gaz, fioul)
 Les coûts d’exploitation fonctionnelle : il s’agit des dépenses nécessaires au fonctionnement de
l’immeuble en tant que support d’une activité définie (Maison de retraite, collège, musée…), à savoir :

le Personnel de fonctionnement (interne ou externe),

les contrats passés avec des prestataires extérieurs pour des services fonctionnels (accueil,
standard, gardiennage, hygiène et propreté, entretien des espaces verts …)

les consommables extérieurs

les frais de nettoyage
Lors de l’étude du projet, les couts d’exploitation techniques sont identifiés et calculés lors des calculs
thermiques.
A partir de ces calculs, il est très simple de calculer le coût d’exploitation technique en appliquant à ces
consommations des tarifs en vigueur.
Les coûts d’exploitation fonctionnelle sont beaucoup plus difficiles à appréhender.
114 © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022
Zoom sur le Coût Global Direct
C. - Le Coût de Maintenance
Les frais de maintenance à prendre en compte sont ceux défini au sein de la norme NF EN 13306.
Cette norme définie la maintenance comme « la conservation du bien en état de fonctionnement ».
La maintenance recouvre donc l’ensemble des opérations permettant à l’ouvrage de continuer à remplir
ses fonctions malgré l’usure naturelle ou la défaillance accidentelle de l’un de ces composants.
On distingue 4 principaux types de couts de maintenance :

L’entretien courants et la maintenance préventive

L’entretien curatif ou correctif.

Les grosses réparations ou de gros entretiens

Les frais de gestions et honoraires liés à la maintenance

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Zoom sur le Coût Global Direct
C. - Le Coût de Maintenance
Les frais de maintenance à prendre en compte sont ceux défini au sein de la norme NF EN 13306.
Cette norme définie la maintenance comme « la conservation du bien en état de fonctionnement ».
La maintenance recouvre donc l’ensemble des opérations permettant à l’ouvrage de continuer à remplir
ses fonctions malgré l’usure naturelle ou la défaillance accidentelle de l’un de ces composants.
On distingue 4 principaux types de couts de maintenance :

L’entretien courants et la maintenance préventive

L’entretien curatif ou correctif.

Les grosses réparations ou de gros entretiens

Les frais de gestions et honoraires liés à la maintenance

Afin de déterminer ce coût de maintenance, il est nécessaire de connaître pour chaque élément de
construction :

leurs natures exactes,

leurs quantités,

leurs durées de vie,
116 © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022
Zoom sur le Coût Global Direct
C. - Le Coût de Maintenance (suite)
Les données sur la durée de vie de chaque matériau ou matériel sont données par les fabricants dans les
notices techniques et/ou dans les Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire FDES (site de
l’INIES www.inies.fr )
Si la durée de vie du produit est inférieure à la durée de vie du bâtiment, il faudra alors budgétiser le
remplacement total du matériau (travaux de remplacement ou de grosse réparation) au bout de la durée
de vie potentiel de l’équipement.
L’estimation des coûts d’entretiens courants, d’entretiens curatifs et de grosses réparations est calculée
en fonction du montant de l’investissement total de départ.

117 © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022


Zoom sur le Coût Global Direct

118 © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022


Zoom sur le Coût Global Direct
D. - Autres coûts
On peut aussi intégrer au calcul d’autres coûts :

Les coûts de travaux liés à des modifications fonctionnelles des bâtiments (Second œuvre et
distribution technique)

Les travaux liés à des déménagements de personnel ou de services

Les redistributions d’étage ou de plateau dans des bâtiments tertiaires ou administratif

Les restructurations liées à des besoins pédagogiques dans des établissements d’enseignement

119 © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022


Zoom sur le Coût Global Direct (suite)

La durée de vie d’un bâtiment est fonction des besoins et surtout de la rentabilité attendue du projet.
Communément, on retient une duré de vie de 30 ans pour le Tertiaire et les établissements
d'enseignement.
Le Taux de glissement prend en compte un taux d'actualisation annuel et un taux d'inflation annuel.
Ces deux taux font l'objet d'hypothèses au moment du calcul sur des valeurs possibles à l'horizon de
plusieurs dizaines d'années (typiquement, la durée de vie programmée d'un bâtiment tertiaire est de 30
ans).

120 © Joël Tétard - Master SPE, Management environnemental – septembre 2022


Zoom sur le Coût Global Direct
E. - Principes du calcul
Lorsque l’on a défini les coûts d’investissement, d’Exploitation et de Maintenance), il faut définir deux
variables importantes :

La durée de vie du bâtiment

Le taux de Glissement annuel
1 – La durée de vie d’un bâtiment :
La durée de vie d’un bâtiment est une variable la plus couramment donnée par le Maître d’ouvrage en
fonction de ces besoins et surtout en fonction de la rentabilité de son projet.
Communément, les durées de vie sont les suivantes :

50 Ans pour le logement individuel ou collectif

30 ans pour le tertiaire ou les établissements scolaires

20 à 25 ans pour les bâtiments hospitaliers ou para-hospitaliers.

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E. - Principes du calcul (suite)

2 – la Taux de Glissement annuel


Les différents coûts entrant dans la composition du Cout Global n’interviennent pas à la même époque.
Les coûts d’investissement sont engagés dès les études préalables, les coûts d’exploitation et de
maintenance vont s’échelonner sur toute la durée de vie future du bâtiment.
Il s’agit donc de rapporter toutes ces dépenses à une époque unique : Celle du calcul.
Pour la date de calcul, dite date de référence, on prend habituellement la date de réception des travaux.
Les dépenses d’investissement sont considérées comme contemporaine de cette réception, ne sont pas à
déplacer et ne subissent aucune modification. En revanches, toute l’exploitation et la maintenance
devront être rapportées au moment du calcul. Cette Opération s’appelle le taux de glissement annuel

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Pour obtenir le taux de glissement annuel, il faut prendre en compte

Un taux d’actualisation Annuel

Un Taux d’inflation annuel

Le taux d’actualisation est un taux utilisé dans les formules de calcul pour ramener des coûts qui
interviennent à des années différentes à une année commune, en général celle de l’investissement. Il
s’agit du taux de financement de l’investissement, emprunt mais aussi fond propre.
Le taux d’inflation est l’évolution annuelle des prix. Ce taux peut dépendre des coûts (énergie,
consommable, entretien) et être différent de l’inflation courante mesurée par l’indice INSEE. Elle permet
de calculer la valeur en euros constant d’une somme versée ou reçue à une date différente de l’année
d’origine.
La comptabilité d’un projet peut se faire de deux manières distinctes :

En Euros Constant : Aucune correction n’est nécessaire et l’actualisation ne prend pas en compte
l’inflation. L’actualisation se fait à un taux réel.

En euros Courant : Le prix annoncé à l’année n a subit l’inflation. Il faut donc contrebalancer cet
effet en introduisant l’inflation dans le taux d’actualisation.

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F. - Outils de calcul
L’Union Nationale des Economistes de la Construction a développé une suite de logiciels professionnels
dédiés au calcul des coûts d’exploitation et de maintenance, et de réaliser le calcul du Coût Global.

En première approximation, on peut utiliser l’outil en ligne proposé par le Ministère de l'Ecologie, de
l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire :

http://www.coutglobal.developpement-durable.gouv.fr/index/accueil

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