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Félix Faure

Félix Faure, né à Paris le 30 janvier 1841 et mort le 16 février 1899 dans la même ville, est un homme
politique français, président de la République de 1895 à sa mort.

Biographie [modifier]
Ses débuts [modifier]

Félix Faure est né à Paris. Il effectue sa scolarité à l'école Pompée d'Ivry-sur-Seine ainsi qu'au
collège à Beauvais, collège qui se trouvait rue Jean Racine. Un lycée de Beauvais porte
aujourd'hui son nom. Il commence sa carrière comme négociant en cuir au Havre. Félix Faure
est franc-maçon, la ville du Havre et sa loge "Aménité" lui délivre le grade d'apprenti en
1865, puis de maître à partir de 1869. Il y tiendra des conférences en 1883 et 1885 en
compagnie de Paul Doumer, autre président de la République élu en 1931.

Vie personnelle [modifier]

Il épouse, le 18 juillet 1865, Berthe Belluot avec laquelle il a deux filles :

 Lucie (1866-1913) qui fonde, en 1895, la Ligue fraternelle des Enfants de France, épouse, en
1903, l'écrivain Georges Goyau et publie elle-même un certain nombre d'ouvrages sous le
nom de plume : Lucie Félix-Faure Goyau ;
 Antoinette (1871-1950) qui épouse, en 1892, l'ingénieur René Berge avec qui elle a trois
enfants.

Carrière politique [modifier]

Félix Faure entre en politique en tant que député républicain modéré. Il devient sous-
secrétaire d'État aux colonies dans plusieurs cabinets successifs, puis sous-secrétaire d'État à
la marine et enfin ministre de la Marine.

Président de la République [modifier]

À la suite de la démission de Casimir-Perier, il est élu président de la IIIe République par 430
voix sur 801 votants contre Brisson 361 voix le 17 janvier 1895. Il contribue au
rapprochement franco-russe, recevant le tsar Nicolas II dans le cadre de l'Alliance franco-
russe et faisant une visite officielle en Russie, en 1897. Il participe à l'expansion coloniale,
notamment avec la conquête de Madagascar. Les relations avec l'Angleterre sont tendues
depuis la crise de Fachoda. Son mandat est marqué par l'affaire Dreyfus. Félix Faure demeure
hostile à une révision du procès.

Décès [modifier]

Son gisant au Père-Lachaise.

Félix Faure, dont on a dit qu'il était plus célèbre par sa mort que par sa vie, mourut au palais
de l'Élysée le 16 février 1899, à l'âge de 58 ans.

En 1897, il rencontre, à Chamonix, Marguerite Steinheil dite Meg, épouse du peintre Adolphe
Steinheil auquel est confié une commande officielle. De ce fait, Félix Faure se rend souvent
impasse Ronsin, à Paris, à la villa « Le Vert Logis » où réside le couple Steinheil. Bientôt,
Marguerite devient la maîtresse de Félix Faure et le rejoint régulièrement dans le « salon
bleu » du Palais de l'Élysée.

Le 16 février 1899, Félix Faure téléphone à Marguerite et lui demande de passer le voir en fin
d'après-midi. Quelques instants après son arrivée, les domestiques entendent un coup de
sonnette éperdu et accourent : allongé sur un divan, le président râle tandis que Marguerite
Steinheil réajuste ses vêtements en désordre. Félix Faure meurt quelques heures plus tard.

Il est en fait mort d'une congestion cérébrale. La rumeur veut que Faure soit mort dans les
bras de sa maîtresse Marguerite Steinheil. Dès les jours qui suivent, le Journal du Peuple
avance qu'il est mort d'avoir « trop sacrifié à Vénus », c'est-à-dire d'un effort excessif dans le
cadre de l'acte sexuel[1]. La plaisanterie populaire va jusqu'à préciser que c'est par une
fellation, que la maîtresse provoqua l'orgasme qui lui fut fatal[2].

On raconte que le médecin qui arriva à son chevet aurait demandé : « Le Président a-t-il
toujours sa connaissance ? ». Un domestique lui aurait répondu : « Non, Monsieur l'abbé ; on
l'a fait sortir par l'escalier de service »[3].

Marguerite Steinheil fut alors surnommée la « Pompe Funèbre ». Clemenceau aurait dit de lui
(mot rapporté sous diverses formes) : « Il voulait être César, il ne fut que Pompée », allusion
au goût du président pour le faste dont les satiristes de l'époque avaient coutume de se moquer
ou à la fellation qui prétendument provoqua sa mort[4]. Georges Clemenceau, qui ne l'aimait
guère, apparemment aurait aussi déclaré après sa mort « En entrant dans le néant, il a dû se
sentir chez lui », et aussi « Ça ne fait pas un Français en moins, mais une place à prendre ». Il
est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

On a dit aussi qu'il avait été empoisonné par des Dreyfusards, thèse reprise par Édouard
Drumont (1844-1917) dans son journal La Libre Parole, où il affirmait qu'un cachet
empoisonné avait été placé parmi les cachets que prenait le président.

Marguerite Steinheil, maîtresse énigmatique [modifier]

En 1908, 9 ans après la mort de Félix Faure, Marguerite Steinheil sera jugée et acquittée pour
le meurtre de son mari et de sa mère, commis à son domicile parisien, impasse Ronsin dans la
nuit du 30 au 31 mai 1908. Ce double meurtre donnera lieu à bien des hypothèses. On parla
d'un prince royal anglais ou d'un grand duc russe qui, surpris par le mari, aurait pris celui-ci
pour un cambrioleur. La mère s'étouffant de saisissement, en aurait avalé son dentier. En 1917
dans le journal pacifiste « Le Bonnet Rouge », Almereyda impliqua Clemenceau dans
l'affaire. Alors président du Conseil et ministre de l'Intérieur, il aurait soupçonné Meg
Steinheil d'avoir gardé un diamant donné par le tsar au président ; Meg ayant refusé de le
rendre, Clemenceau aurait ordonné une descente de policiers impasse Ronsin. Ceux-ci,
déguisés en cambrioleurs, auraient été surpris par les Steinheil qu'ils croyaient à la campagne.
Ils auraient tué par mégarde M. Steinheil et sa belle-mère serait morte d'une crise cardiaque.
Affolés, ils auraient camouflé leur incursion par de faux indices.

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