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Fernández
Culturas francófonas 1
Le matin du 16 octobre 1793, Marie Antoinette est menée mains liées sur une charrette comme une
criminelle. Elle a parcouru les rues de Paris de la Conciergerie jusqu'à la place de la Révolution où se
trouvait la guillotine. D'après ses historiens, elle montra une grande dignité face aux sarcasmes et
insultes lancés par la foule massée sur son passage. Les gens la voyaient passer et l´insultaient comme si
elle était la pire des meurtriers où la pire des traîtres. Ils la voyaient à travers les yeux de la propagande
révolutionnaire où elle avait été dessinée comme un monstre digne d´exécution. Née archiduchesse
d’Autriche, princesse impériale, princesse royale de Hongrie et de Bohême, dauphine de France, reine de
France et de Navarre, épouse de Louis XVI, roi de France, soeur de Joseph II d’Autriche et de Léopold II
d’Autriche ; surnommée l'Autrichienne dès son arrivée en France et, plus tard, « Madame Déficit » ou «
Madame Véto », Marie Antoinette est une des figure les plus fascinantes et importantes pendant la
C´est important d´analyser l´évolution de l´image de Marie Antoinette dès son arrivé en France et pendant
les premières années de la révolution de la même manière que c´est important d´analyser les changements
de l´image que le peuple avait de la reine comme une femme impériale et divine pendant les années
précédentes à la chute de l´Ancien Régime à une image vulgaire, criminelle et presque comique pendant
les dernières années du XIIIeme siècle. L´exécution de la reine devait être justifiée et on a mis beaucoup
Dans ce travail, on va analyser trois aspects de la vie de Marie Antoinette qui ont été plus fortement
attaqués pour mieux comprendre pour quoi cette femme sans aucun pouvoir réel, épouse de un roi
décadent, mère des futur rois sans royaume et fille d´un empire déprécié par les français devait mourir
pour que la révolution et la république puissent évoluer : sa mort signifiait la chute complète de la
monarchie française. Premièrement, on a mis en question son rôle de femme à travers les pamphlets
distribués à Paris qui dénonçaient la sexualité de la reine et ses moeurs. Deuxièmement, on a attaqué sa
place comme reine de France en utilisant la propagande comme un moyen de se moquer de sa loyauté et
de ses vraies intentions politiques. Finalement, on a questionné son rôle de mère dans un procès qui a
provoqué sa mort.
Son rôle de femme
Un des aspects de la vie de Marie Antoinette les plus attaqués a été son rôle de femme et sa sexualité.
Pendant les années de la révolution, il circulait des pamphlets qui décrivaient la reine comme une femme
reine par arrière en public et qui exclamait qu´elle avait un corps élastique et beau. La reine était décrite
aussi comme une ardente amante des hommes et des femmes mais le message final était que Marie
Antoinette était une femme insatiable. Dans Le Godmiche Royal de 1789, la reine était satirisée comme
la déesse Juno. On se demandait si c´était son vigueur germanique le responsable de sa conduite. On s´y
demandait aussi si elle était vraiment une vierge quand elle est arrivée en France. Tous ces rumeurs ont
produit des histories telles que la reine organisée des orgies avec les guards de Versailles et ses servants.
L´objectif de toutes ces remarques concernant la reine était de mettre en question l´authenticité de son
autorité morale comme reine de France. Si on ne pouvait pas las respecter comme femme, pourrait on la
respecter comme reine ? Les histoires devraient être vraies parce qu´elles apparaissaient dans tous les
journaux et leur répétition a fini par figer dans le peuple une image négative et presque répulsive de Marie
Antoinette. D´après la radical «Gracchus » Babeuf : « Le rois Louis XVI était vu comme un âne, faible et
têtu mais pas cruel, tandis que Marie Antoinette était une tigresse » (Fraser, 2001 :280).
La littérature érotique de l´époque attaquait la reine et rendant la vente de ce type de livres un succès.
situation, elle a décidé de se laisser voir dans des actes publics avec ses enfants. Dans une occasion, elle
entra dans une réunion que le roi tenait avec les députés et elle lui demanda de « rester fort ».
Dans une autre occasion, elle est apparue avec ses deux enfants dans un balcon à côté du roi. Ces
apparitions de la reine ont été la dernière manière qu´elle avait pour renforcer sa place royale comme
reine et comme mère des princes. Malheureusement, sa position publique était déjà trop déchirée et la
français et la cour de son mari. Une véritable coterie s´est monté contre elle dès son accession au trône,
des pamphlets circulaient, on l’accusait d’avoir des amants (le comte d’Artois son beau-frère, le comte
suédois Hans Axel de Fersen) ou même des maîtresses (la duchesse de Polignac), de dépenser l’argent
public en frivolités ou pour ses favoris, d´avoir des connections avec l’Autriche, dirigée par son frère
Joseph II.
En juillet 1785, a éclaté l’« affaire du Collier » : les joailliers Boehmer et Bassange réclamaient à la reine
1,6 million de livres pour l’achat d’un collier de diamants. La reine ignorait tout de cette histoire et,
quand le scandale a éclaté, le roi a exigé que le nom de sa femme soit lavé de toute coupabilité. La reine
est sortie de l’affaire du collier déconsidérée auprès du peuple et l´affaire a généré une réelle campagne
de désinformation étendue à tout le royaume. À cette époque-là on a diffusée une littérature diffamante à
propos des amours de la reine et du roi. Parmi ces représentations, il y avait deux qui ont été très
populaire : Les Amours de Charlot et Toinette, caricatures du couple royal, 1789, qui est devenu un
succès de librairie et les Fureurs Utérines de Marie Antoinette Femme de Louis XVI (1791) (voir annexe
1).
Marie-Antoinette s´est rendue enfin compte de son impopularité et a essayé de réduire ses dépenses mais
les critiques ont continué et la reine a gagné le surnom de « Madame Déficit ». On l’accuse de tous les
maux, notamment d’être à l’origine de la politique anti-parlementaire de Louis XVI. Le peuple est alors
vouloir faire baigner la capitale dans le sang. En fait, le pouvoir que Marie Antoinette avait comme reine
était fort limité et ses dépenses n´était pas les coupables de la dette dont la France se trouvait. La
révolution avait nommé une responsable très facile à condamner. À la fin de sa vie, le procès crée contre
elle a été un des moments d´injustice les plus atroce de l´histoire moderne. Marie Antoinette a dû payer
Le 3 octobre 1793, Marie-Antoinette est apparue devant le Tribunal révolutionnaire, le dossier est monté
très rapidement, et les accusateurs, pour charger l’accusation, font témoigner le Dauphin contre sa mère
qui est alors accusée d’inceste par Jacques-René Hébert. Il a déclaré que la reine et Mme Elisabeth
avaient eu des attouchements sur le jeune Louis XVII. Il a introduit le prince au jury et lui a demandé de
faire un nombre des déclarations dans lesquelles il décrivait les actes sexuels réalisées par sa mère. Il a
décrit aussi comment sa mère et sa tante lui avaient appris « des pratiques atroces » et comment ces actes
sexuels lui avaient provoqué des blessures dans ses testicules (une blessure qui existait en fait mais qui
avait été provoqué par un accident domestique). Le petit enfant n´avait que huit ans et il n´avait pas
aucune intention de déranger les hommes qui lui tenaient prisonnier. Ces hommes lui déniaient de la
nourriture et lui donnaient régulièrement du boisson. Face à ces accusations, Marie-Antoinette s´est levée
et elle a répondu :
une telle accusation faite à une mère. J’en appelle à toutes celles qui peuvent
se trouver ici ! ».
déporter ». On l’a accusée également d’entente avec les puissances étrangères. Comme la reine le niait,
Dans les dernières années de la vie de Marie Antoinette, on peut constater la décadence de son rôle et son
prestige comme reine. De Dauphine et Reine de France, elle est devenue L´Autrichienne et la veuve
Capet, nom utilisé par les juges du Tribunal Révolutionner qui ont signé l´exécution de la dernière reine
de France.
Conclusion
À partir des années 1770 on constate qu´il y a eu des libelles et des pamphlets dits révolutionnaires dans
toutes les libraires. Ils attaquaient de la manière la plus outrageuse et obscène la Monarchie : Louis XVI
Les auteurs de ces textes étaient anonymes. Des ennemis politiques tels que le Duc d'Orléans pourraient
les avoir commandités. Tous les reproches de dépravation, de saphisme et d'inceste à l’adresse de la Reine
étaient tellement répandus et crus qu'ils sont été repris dans son procès officiel. Tous les aspects de sa vie
ont été attaqués de la manière la plus cruelle : son rôle de mère, son rôle de femme et, finalement, son rôle
de reine.
Attaquée dans tous les aspects de sa vie, Marie Antoinette a fait témoin de la décadence de la monarchie
française jusqu´à la révolution de 1789, où sa chute a été inexorable. Pourtant, c´est important de noter
les moyens par lesquels les révolutionnaires ont détruit, peu à peu, l´image de Marie Antoinette. Tandis
que son mari, le roi, avait été qualifié d´impuissant mais avait reçu un jugement juste, la reine avait été
déqualifiée dans tous les aspects concernant son genre et, finalement, n´a pas eu le droit d´un procès
ordonné et juste. Sa morte avait été déjà décidée bien avant que le jugement ait commencé.
Bibliographie
Fraser, Antonia (2001) Marie Antoinette, The Journey, New York : Anchor Books.
Aubry, Octave (1947) Histoire de France des origines au temps présent, Paris : Flammarion.
(1791)