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U 2023-2024
Classe MP2 Décembre 2023
Problème
Définitions et notations
Dans tout le problème, E désigne un C− espace vectoriel de dimension finie n dans N∗ , L(E)
l’espace des endomorphisme de E et C[f ] = {P (f ), P ∈ C[X]} l’espace des polynômes en f .
I- Questions préliminaires
2. Soien b0 , b1 , ..., bn ∈ K. Justifier l’existence d’un polynôme P dans K[X] tel que
3. Soit A dans Mn (K) tel que ∀M ∈ Mn (K), AM = M A. Montrer qu’existe λ dans K tel que
A = λIn .
2 a b c
1. Soient A = , B= et C des matrices dans M2 (R).
0 2 0 b
On considère la matrice
A C
M= .
O B
(a) On suppose que M est diagonalisable. Montrer que pour tout P dans C[X], P (A) est
diagonalisable.
(b) Dans cette question on suppose qu’il existe s dans N, s ≥ 2 telle que M s est
diagonalisable.
i. Si M est inversible, montrer que M est diagonalisable.
ii. Si ker M = ker M 2 , montrer que M est diagonalisable.
5. On considère deux entiers non nuls p et q. Soient A dans Mp (C) et B dans Mq (C), tel que
πA ∧ πB = 1. Soient P, Q ∈ C[X]. On note
A 0 P (A) 0
X= et Y = .
0 B 0 Q(B)
6. Soit r dans N∗ . Pour tout k dans {1, 2, ...., r}, on donne Pk dans C[X], nk dans N∗ et Ak dans
Mnk (C) tel que les polynômes πA1 , πA2 , ..... et πAr sont deux à deux premiers entre eux.
On note
A1 P1 (A1 )
A2 P2 (A2 )
X= et Y = .
.. ..
. .
Ar Pr (Ar )
Montrer par récurrence sur r qu’il existe P dans C[X] tel que Y = P (X).
p
Y
χf = (X − λk )mk , r ∈ N∗ , λk ∈ C mk ∈ N∗ , et λi 6= λj pour i 6= j.
k=1
Pour tout k dans {1, 2, ....., p}, on note Fk = ker(f − λk idE )mk .
p
M
1. Vérifier que E = Fk et que pour tout k dans {1, 2, ....., p}, Fk est stable par f.
k=1
On note fk = f/Fk et gk = fk − λk idFk .
2. Montrer que ∀k ∈ {1, ...., p}, gk est nilpotent. En déduire que χfk = (X − λk )dimFk .
4. Pour tout k dans {1, 2, ....., p}, on donne une base Bk de Fk . Justifier l’existence d’une matrice
Nk dans Mmk (C) nilpotente tel que M at(fk , Bk ) = λk Ink + Nk .
5. Justifier l’existence d’une base B de E telle que la matrice de f dans la base B est de la forme
λ1 Im1 + N1
λ2 Im2 + N2
A
e= .
..
.
λr Imr + Nr
IV- Le bicommutant
Le but de cette partie est de montrer le théorème du bicommutant qui affirme que pour tout
C 2 (M ) = K[M ].
A-Préliminaires
Soit f ∈ L(E).
Un endomorphisme f de E est dit cyclique s’il existe x0 dans E telle que {x0 , ..., f n−1 (x0 )} est
une base de E.
On considère un endomorphisme f cyclique et Soit x0 dans E telle que {x0 , ..., f n−1 } est une
base de E. Soit g dans C(f ).
Pour tout k dans {1, 2, ....., p} on note Eλk le espace propre de f associé a la valeur propre λk .
p
M
1. Vérifier que E = Eλk .
k=1
Dans la suite on donne, pour tout k dans {1, 2, ....., p} une base Bk de Eλk . On note
B = B1 ∪ B2 ∪ ..... ∪ Bp .
2. Déterminer la matrice D de f dans la base B.
3. Soit g dans C 2 (f ).
(a) Montrer que g ∈ C(f ). En déduire que pour k dans {1, 2, ....., p}, Eλk est stable par g.
(b) En déduire que la matrice M de g dans la base B est de la forme
M1
M2
M = , où Mk ∈ Mmk (K).
..
.
Mp
4. Pour tout k dans {1, 2, ....., p}, on donne une matrice Nk dans Mmk (K). Soit
N1
N2
N = .
..
.
Np
µ1 Im1
µ2 Im2
M = M at(g, B) = .
..
.
µp Imp
5. (a) Montrer qu’il existe Q dans K[X] tel que pour tout k dans {1, 2, ....., p}, Q(λk ) = µk .
(b) En déduire que Q(f ) = g.
C 1-Généralités
A 0
M= .
0 B
2. Soit
R S
X= , R ∈ Mp (C), U ∈ Mn−p (C).
T U
On suppose que X ∈ C 2 (M ).
Dans cette partie on admet le résultat suivant : Si N ∈ Mn (C) nilpotente alors C 2 (N ) = C[N ].
1. Soient N dans Mn (C) nilpotente et λ dans C. On pose A = λIn + N.
Vérifier que C(A) = C(N ) et C 2 (A) = C 2 (N ).
On a montré dans la partie III qu’il existe une base B de E dans laquelle la matrice de f est
de
la forme
A1
A2
A= .
..
.
Ap
tel que
(i) Ak = λk Imk + Nk où Nk est nilpotente.
(ii) Les polynômes πA1 , ..., πAr sont deux à deux premiers entre eux.
(a) Montrer que pour tout k dans {1, 2, ....., p}, C 2 (Ak ) = C[Ak ].
(b) Montrer que C 2 (f ) = C[f ].