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Lycée Hoche 2022-2023

ECG1 A Mathématiques
Concours blanc n°2
Le 11 mai 2023.
La présentation, la lisibilité, l'orthographe, la qualité de la réfaction, la clarté et la précision des
raisonnements entreront pour une part importante dans l'appréciation des copies. Les candidats
sont invités à encadrer dans la mesure du possible les résultats de leurs calculs. L'utilisation de
tout matériel électronique ou de documents est interdite. Si, au cours de l'épreuve, un candidat repère
ce qui lui semble être une erreur d'énoncé, il la signalera sur sa copie et poursuivra sa composition
en expliquant les raisons des initiatives qu'il sera amené à prendre.

Exercice 1
Dans cet exercice, on pourra utiliser l'encadrement suivant : 2 < e < 3.

Partie I : Étude d'une fonction

On considère l'application ϕ : R → R, x 7→ ϕ(x) = x2 ex − 1.


1. Dresser le tableau de variation de ϕ, en précisant la limite en −∞, sa valeur en 0 et sa limite en +∞.
1
2. Établir que l'équation ex = , d'inconnue x ∈]0, +∞[, admet une solution et une seule, notée α, et que
x2
1
α appartient à l'intervalle ] , 1[.
2
On considère l'application f : R → R, x 7→ f (x) = x3 ex et la suite réelle (un )n∈N dénie par :
u0 = 1 et ∀n ∈ N, un+1 = f (un ).

Partie II: Étude d'une suite

3. Montrer : ∀n ∈ N, un ≥ 1.
4. Établir que la suite (un )n∈N est croissante.
5. Quelle est la limite de un lorsque l'entier n tend vers l'inni?

Partie III : Étude d'une série

+∞
1 1
6. Montrer que la série converge. On note S = .
X X
f (n) n=1
f (n)
n≥1

n
1 1
7. Montrer : ∀n ∈ N∗ , |S − .
X
|≤
f (k) (e − 1)en
k=1

8. En déduire un programme Python calculant une valeur approchée de S à 10−4 près.

Exercice 2
Dans cet exercice, pour tout n ∈ N∗ et pour toute matrice carrée B ∈ Mn (R), on pose
Com(B) = {A ∈ Mn (R), BA = AB}.

1. Soit n ∈ N∗ et B ∈ Mn (R).
(a) Soit n ∈ N∗ et B ∈ Mn (R). Existe-t-il toujours une matrice de Mn (R) élément de Com(B)?
(b) Montrer que Com(B) est un sous-espace vectoriel de Mn (R). On dit que Com(B) est le commutant
de la matrice B .
   
1 1 1 2
2. On pose J = et B = .
1 1 2 1

1
(a) Montrer que J ∈ Com(B).
  (
a b a=d
(b) Montrer que pour tous réels a, b, c, d : ∈ Com(B) ⇐⇒ .
c d b=c

(c) En déduire que Com(B) = Vect(I2 , J) où I2 ∈ M2 (R) est la matrice identité..


 
1 0 0
3. On pose B = 0 2 0.
0 0 3
(a) Montrer que Com(B) est l'ensemble des matrices diagonales de taille 3.
(b) Quelle est la dimension de Com(B) ?
 
1 0 0
4. On pose B = 0 2 0.
0 0 2
(a) Déterminer Com(B).
(b) Montrer que Com(B) est un sous-espace vectoriel de M3 (R) de dimension 5.
Soit B ∈ Mn R, on appelle diagonalisation de B tout couple (P, D) ∈ Mn (R)2 tel que :
ˆ D est diagonale,
ˆ P est inversible,
ˆ B = P DP −1 .
Le but des questions suivantes est d'étudier comment une diagonalisation d'une matrice B peut nous permettre
de trouver une base de Com(B).
5. Soit n ∈ N∗ et B ∈ Mn (R). On suppose donné une diagonalisation (P, D) de B .
(a) Montrer que : ∀A ∈ Mn (R), A ∈ Com(B) ⇐⇒ P −1 AP ∈ Com(D).
(b) Soit (M1 , . . . , Md ) une base de Com(D), où d ∈ N∗ . Montrer que (P M1 P −1 , . . . , P Md P −1 ) est une
famille génératrice de Com(B).
(c) Montrer que (P M1 P −1 , . . . , P Md P −1 ) est une famille libre. Qu'en déduire?
 
a 0 0
6. On considère une matrice D = 0 b 0 avec a,b et c des réels deux à deux distincts. Déterminer
0 0 c
Com(D), puis donner une base de Com(D).
   
1 0 0 0 1 0
7. On pose B = 0 −16 30 et P = 2 0 5.
0 −9 17 1 0 3
(a) Montrer que P est inversible et calculer P −1 .
(b) Écrire un programme Python permettant d'acher le résultat du calcul P −1 BP .
(c) Le programme précédent ache :
[[-1. 0. 0.]
[ 0. 1. 0.]
[ 0. 0. 2.]]
En déduire une diagonalisation de B .
(d) Déterminer une base de Com(B).

2
Exercice 3
Dans cet exercice, on s'intéresse à une représentation en Python des polynômes réels. Dans tout cet exer-
cice, les réels seront modélisés par le type float de Python. Les codes les plus longs sont attendus avec des
commentaires.
Soit n ∈ N et P (X) = a0 + a1 X + . . . + an X n (an ̸= 0) un polynôme de degré n. On appelle représentante de
P la liste
[a0 , a1 , . . . , an ].
De plus, on appelle représentante du polynôme nul la liste vide [].
1. (a) Donner la représentante du polynôme 1 + X 2 .
(b) Quel polynôme admet pour représentante la liste [0,2,0,0.25] ?
(c) Montrer que [0,2,0] n'est pas la représentante d'un polynôme.
(d) Donner une condition nécessaire et susante sur une liste dont les entrées sont des réels pour que
celle-ci soit la représentante d'un polynôme.
n
2. Soit L = [l0 , . . . , ln ] une liste de réels, quelconque. On appelle polynôme associé à L le polynôme lk X k ,
X

k=0
le polynôme associé à la liste vide étant le polynôme nul.
(a) Écrire une fonction Python d'entête def deg(L): prenant en entrée une liste de réels L et renvoyant
en sortie le degré du polynôme associé à L.
(b) Écrire une fonction Python d'entête def Eval(L,x): prenant en entrée une liste de réels L et un
réel x et renvoyant en sortie la valeur du polynôme associé à L en x.
(c) Écrire une fonction Python d'entête def Rep(L): prenant en entrée une liste de réels L et renvoyant
en sortie la représentante du polynôme associé à L.
3. (a) Écrire une fonction Python d'entête def Somme(P,Q): prenant en entrée deux listes P et Q représen-
tantes respectives de polynômes P et Q, et renvoyant en sortie la représentante du polynôme P + Q.
n
! m
! n+m
(b) On rappelle que (1) : ck X k où pour tout k convenable:
X X X
k k
ak X bk X =
k=0 k=0 k=0

k
X
(2) : ck = aj bk−j
j=0

avec, dans la somme (2) ci-dessus, aj = 0 et bk−j = 0 lorsque ces coecients ne sont pas dénis dans
le membre de gauche de (1).
Écrire une fonction Python d'entête def Prod(P,Q): prenant en entrée deux listes P et Q représen-
tantes respectives de polynômes P et Q, et renvoyant en sortie la représentante du polynôme P Q.
4. Dans ces sous-questions, on cherche à coder la division euclidienne d'un polynôme A par un polynôme B .
(a) Poser la division euclidienne de X 4 + X 3 + 2X + 1 par X 2 + 1.
(b) Écrire une fonction d'entête def Etape(A,B): prenant en entrée les représentantes A et B de polynômes
A et B , avec B non nul, et renvoyant en sortie le couple (R,M) des représentantes respectives de
polynômes R et M tels que :
ˆ M est un monôme,
ˆ A et BM ont le même coecient dominant,
ˆ R = A − BM .
(c) Coder une fonction d'entête def DivEucl(A,B): prenant en entrée les représentantes A et B de deux
polynômes A et B , avec B ̸= 0, et renvoyant en sortie le couple (Q,R) formé des représentantes
respectives du quotient Q et du reste R de la division euclidienne de A par B .

3
Exercice 4

Partie 1

Dans cette partie, x désigne un réel de [0, 1[.


x
tm
Z
1 1
1. (a) Montrer que : ∀m ∈ N, 0 ≤ dt ≤ × .
0 1 − t2 1 − x2 m+1
x
tm
Z
(b) En déduire que : lim dt = 0.
m→+∞ 0 1 − t2
k−1
2. (a) Pour tout réel t de [0, 1[, et pour tout élément k de N∗ , calculer t2j .
X

j=0

k−1 x x
x2j+1 t2k
Z Z
1
(b) En déduire que : dt.
X
= dt −
j=0
2j + 1 0 1 − t2 0 1 − t2

x2j+1
(c) Utiliser la question 1) pour montrer que la série de terme général converge et exprimer
2j + 1
+∞ 2j+1
x
conne une intégrale que l'on ne cherchera pas à calculer.
X

j=0
2j + 1

+∞ 2j+1 Z x 2k
x t
(d) Conclure que : ∀k ∈ N, dt.
X
=
2j + 1 0 1 − t2
j=k

On admet sans démonstration que l'on a aussi :


+∞ Z x 2k+1
X x2j t
∀k ∈ N, = dt.
2j 0 1 − t2
j=k+1

Partie 2

Un joueur réalise une suite de lancers indépendants d'une pièce. Cette pièce donne "pile" avec la probabilité
p ∈]0, 1[ et "face" avec la probabilité q = 1 − p. Si N désigne le rang d'apparition du premier pile, le joueur
place N boules numérotées de 1 à N dans une urne, puis il extrait une boule au hasard de cette urne. On dit
que ce joueur a gagné si le numéro porté par la boule tirée est impair.
Pour tout entier n ≥ 1, on considère les événements :
Tn : " Le premier pile a lieu au n-ième lancer",
Bn : " La boule tirée porte le numéro n",
A : "Le joueur a gagné".

1. (a) Déterminer la probabilité que le joueur n'obtienne que des "face" pendant les n premiers lancers.
(b) Montrer que, comme le sous entend le protocole, l'événement "N'obtenir que des 'face'" est néglige-
able.
2. Montrer que : ∀n ∈ N∗ , P(Tn ) = q n−1 p.
3. (a) Donner, pour tout entier naturel k supérieur ou égal à j , la valeur de PT2j (B2k+1 ).
(b) Donner, pour tout entier naturel k supérieur ou égal à j + 1, la valeur de PT2j+1 (B2k+1 ).

(c) Déterminer PT2j (B2k+1 ) lorsque k appartient à J0, j − 1K.

(d) Déterminer PT2j+1 (B2k+1 ) lorsque k appartient à J0, jK.

4
+∞
4. (a) Justier que P(B2k+1 ) = P(Tn )PTn (B2k+1 ). En admettant que l'on peut scinder la somme précé-
X

n=1
dente selon la parité de n, montrer que :
 
+∞ +∞
p  X q 2j X q 2j+1 
∀k ∈ N, P(B2k+1 ) = + .
q 2j 2j + 1
j=k+1 j=k

q
t2k
Z
p
(b) En déduire que : ∀k ∈ N, P(B2k+1 ) = dt.
q 0 1−t
Z q 2n+2
t
5. (a) Montrer que lim dt = 0. On ne cherchera pas à calculer cette intégrale.
n→+∞ 0 (1 − t)2 (1 + t)
n Z q Z q
t2n+2

p 1
(b) Montrer que dt .
X
P(B2k+1 ) = 2
dt − 2
k=0
q 0 (1 − t) (1 + t) 0 (1 − t) (1 + t)

p q
Z
1
(c) En déduire que : P(A) = dt.
q 0 (1 − t)2 (1 + t)
6. (a) Trouver trois constantes réelles a, b et c telle que, pour tout t diérent de -1 et 1, on ait :
1 a b c
= + + .
(1 − t)2 (1 + t) 1 − t 1 + t (1 − t)2

(b) Écrire P(A) explicitement en fonction de q .


1
(c) En déduire P(A) > .
2
 Fin du sujet 

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