Vous êtes sur la page 1sur 2

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
----------- -----------
OBSERVATOIRE NATIONAL SUR NATIONAL OBSERVATORY
LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ON CLIMATE CHANGE
----------------- -----------------
DIRECTION GENERALE DIRECTORATE GENERAL
---------------- ----------------
ONACC-NOCC

Note d’Information :
Bulletin saisonnier de prévisions des paramètres climatiques des mois
de décembre 2023, janvier et février 2024 pour les cinq zones agro-écologiques
(10 régions) du Cameroun

Le Cameroun est de plus en plus vulnérable aux effets néfastes du changement climatique. Ces
effets impactent les secteurs de son développement socio-économique. C’est dans l’optique de remédier
à cela que l’Observatoire National sur les Changements Climatique (ONACC) a élaboré la 25ème édition
de son bulletin saisonnier de prévision climatique pour les mois de décembre 2023, janvier et février
2024 pour les cinq zones Agroécologiques (les 10 régions).

Au vu de la situation climatique globale et de l’analyse de la dynamique spatio-temporelle du


climat réalisée par l’ONACC au Cameroun, il est important de relever que cette période sera marquée
par :

❖ une effectivité de la saison sèche sur l’étendue du territoire national ;

❖ une sècheresse très marquée dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de


l’Adamaoua ;

❖ une grande saison sèche très rude dans les régions du Centre, de l’Est et du Sud,
marquée toutefois par la présence de quelques pluies sporadiques ;

❖ une augmentation des températures sur l’étendue du territoire national, avec un risque
élevé d’enregistrer des cas de canicules (nombre de jours successifs, avec des températures
maximales supérieures à 30°C) ;

❖ une saison sèche rude dans les régions du Littoral et du Sud-Ouest, marquée toutefois
par la présence de quelques pluies sporadiques;

❖ une forte évapotranspiration, avec un risque élevé de diminution de la ressource en


eau dans certains barrages et retenues d’eau, notamment Maga et Mokolo dans la Région
de l’Extrême-Nord, Lagdo dans la Région du Nord, Mbakaou dans la région de l’Adamaoua,
Mekim et Me Mvele’e dans la région du Sud et Lom Pangar dans la région de l’Est.

NB : Les prévisions climatiques (des températures et précipitations) sus évoquées


auraient des impacts sur plusieurs secteurs de développement socio-économiques.

Contacts : Tél. + (237) 222 209 500 - 673 82 13 66 - E-mail: info@onacc.cm - Site web: www.onacc.cm
Quelques risques et impacts probables dans quelques secteurs
d’intérêt
a) Pour le secteur de l’Agriculture

Un risque élevé d’enregistrer:


• des cas de destruction des plantations suite aux feux de brousse ;
• une raréfaction de la ressource en eau utile à l’irrigation des cultures maraichères,
suite à l’installation effective de la saison sèche ;
• multiplication des attaques d’insectes ravageurs des céréales ;
• accroissement des conflits entre les éleveurs et agriculteurs autour des champs et des points
d’eau ;
• augmentation des pertes en pépinière des cultures maraichères (piment, tomates,
laitues, carottes,…) suite aux fortes températures ;
• insécurité alimentaire, dû à la rudesse de la sécheresse ;
• augmentation du taux d’utilisation des insecticides.

b) Pour le secteur de la Santé :


Un risque élevé d’enregistrer:
• multiplication des cas de maladies d’origine hydrique (levures, amibiases, dysenterie,
etc.) à cause de la mauvaise qualité des eaux de surface contaminées par les poussières ;
• des cas de typhoïde, du fait de la mauvaise qualité des eaux de consommation ;
• multiplication des cas de conjonctivite, suite à l’effet combiné de la chaleur et des poussières
présentes dans l’air ;
• recrudescence des épidémies et des cas de maladies respiratoires (grippe, toux, bronchite,
rhume, crises d'asthme, etc.) à cause de l’augmentation du nombre de jours avec des nuits froides et
à la présence des poussières dans l’air ;
• augmentation des cas de tensions psychosociales et de dépression suite aux températures
élevées.

c) Pour le secteur de l’Élevage :


Un risque élevé d’enregistrer :
 accroissement de la mortalité du bétail à cause des épizooties;
 raréfaction du pâturage et de la ressource en eau;
 dégradation des pâturages suite à la forte sècheresse ;
 baisse de production laitière ;
 diminution de la productivité de la pèche.

d) Pour le secteur de l'Eau et de l’Énergie :


Un risque élevé d’enregistrer :
 assèchement des points d’adduction d’eaux, suite à la diminution du niveau d’eau de la nappe
phréatique ;
 étiages sévères dans les barrages de retenue, suite à la forte diminution des précipitations,
l’augmentation de l’évapotranspiration, le déstockage et l’irrigation ;
 sédimentation dans les points de captages d’eau et les cours d’eau ;
 augmentation de l’occurrence des délestages.
e) Pour le secteur de l'Environnement et la Biodiversité :
Un risque élevé d’enregistrer :
• augmentation des situations de conflits entre les agriculteurs et certaines espèces
fauniques;
• augmentation de conflits entre les agriculteurs et éleveurs;
• augmentation du braconnage dans les zones proches des aires protégées du fait de leur migration
hors des réserves à la recherche d’eau et de nourriture;
• présence des brouillards matinaux dans les cinq zones agro écologiques avec pour corolaire les
cas d’accidents routiers.

Contacts : Tél. + (237) 222 209 500 - 673 82 13 66 - E-mail: info@onacc.cm - Site web: www.onacc.cm

Vous aimerez peut-être aussi