Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les instituts techniques animaux (Ifip, Idele, Itavi) ont collecté plus de 160 déjections porcines, avicoles et de ruminants, de natures
très contrastées. INRAE Transfert a déterminé leur potentiel méthanogène (PM) et leurs principaux composants chimiques. Le
PM moyen de ce panel est de 48 Nm³ de CH₄/t Produit Brut (PB). Sa variabilité est élevée, de 4,5 à 155 Nm³ de CH₄/t PB. Elle est
en grande partie due à la dilution des effluents, le PM étant corrélé à la matière sèche (MS) (R²= 0,88). L’estimation du potentiel
énergétique d’un gisement d’effluents d’élevage par la simple détermination de leurs teneurs en MS permet d’obtenir un ordre de
grandeur satisfaisant pour une première approche. La mesure du PM s’avère toutefois préférable pour dimensionner un projet
de méthanisation lorsque les effluents sont utilisés à titre principal. Le stockage peut occasionner par ailleurs des pertes de PM
très contrastées selon la nature des effluents, la durée et les conditions de stockage. Elle a été nulle pour du lisier de canard à
rôtir prélevé 160 jours après le début de l’excrétion, mais de 57 voire 68 % pour respectivement du lisier de porc charcutier et de
vache laitière stockés plusieurs mois.
Biochemical methane potential and chemical composition of pigs, poultry and ruminant manures:
a purpose-built database
All three French institutes for livestock science (IFIP, IDELE, ITAVI) collected over 160 samples of a huge range of different types of pig,
2022 -Ifip-Institut du porc - Tous droits réservés
poultry and ruminant manures. INRAE–Transfert then determined the biochemical methane potential (BMP) and the main chemical
composition of the samples. Mean BMP of the panel was 48 Nm³ CH₄/t total matter (TM). The range of BMP spanned huge variabil-ity,
from 4.5 up to 155 Nm³ CH₄/t TM. This variability was largely due to dilution of the manure, as BMP correlates with dry matter (DM)
content (R² = 0.88). The energy potential of livestock manures can be estimated by determining DM content to give a simple yet satis-
factory approximation. However, BMP proves a better measure for scaling an anaerobic digester when the project is designed to use
farmyard manures as primary feedstock. Storage can lead to BMP losses that vary wildly depending on type of effluent, storage time
and conditions. BMP losses ran from zero for duck slurry sampled at 160 days after first excreta up to 57% for pig slurry and 68% for
dairy cow slurry held in storage for several months.
dont la teneur moyenne en matière sèche est de 7,9 % (de 3 l’objectif est de capturer le maximum de phosphore des
à 12 % pour du lisier de vache allaitante - mais aussi 11,8 % lisiers, produit un solide dont la teneur en P₂0₅ (à l’état
pour du lisier de canard gras), des solides, dont la teneur frais) est presque 3 fois plus élevée que l’azote (contre
moyenne en matière sèche est de 31,2 % (de 15,5 % pour un ratio P₂0₅/N de 0,7 en moyenne pour l’ensemble des
du fumier raclé de vache laitière à 58,8 %). Les liquides de effluents). Lors du compostage, les pertes gazeuses azotés
ce panel sont tous des lisiers. D’autres liquides sont par- des refus de séparation de phases (mais aussi des fumiers)
fois produits en élevages tels que eaux blanches, brunes augmentent encore ce ratio P₂0₅/N. Les teneurs moyennes
ou issues de procédés de traitement, … mais leur PM est des effluents d’élevage sont par ailleurs de 8,4 et 3,3 g/kg
insuffisant pour présenter un intérêt en méthanisation. Les MB pour le K₂O et le SO₃ respectivement.
solides sont essentiellement constitués de fumiers (accu-
mulés, raclés) mais aussi, dans une moindre mesure, de Outre la dilution et les modalités de gestion des
solides issus de séparation de phases (presse à vis, décan- effluents, bien d’autres facteurs impactent leur composi-
teuse-centrifuge, raclage en V). Le taux de dilution des tion (Levasseur et al, 2019) : l’alimentation, la catégorie
effluents impacte notablement leur PM (voir plus loin). Il d’animal, le mode de logement… certains facteurs étant
en résulte en effet, des teneurs en matière organique, frac- dépendant les uns des autres, les différentes catégories
tion potentiellement méthanisable, très contrastées, de 2 à d’animaux étant assez souvent caractérisées par une ali-
48,9 % de la matière brute (MB) (18,9 % MB en moyenne) mentation et un logement spécifique.
mais aussi en carbone organique total, de 8 à 200 g/kg de
MB (83,9 g/kg MB en moyenne). Dans le cadre d’un projet de méthanisation, la teneur en
azote constitue un point de vigilance. L’azote ammonia-
Le tableau 1 rapporte également les teneurs en macro-élé- cal a un effet inhibiteur sur la production de méthane, en
ments primaires : azote, phosphore, potassium et secon- particulier l’ammoniac libre (Hansen et al., 1998, Chen
daire comme le soufre. Ces éléments présentent un intérêt et al., 2008). Certaines déjections animales sont ainsi très
pour la fertilisation des cultures. Leurs teneurs sont très fortement pourvues en azote, comme le fumier de poulet
contrastées : de 2,9 à 26,5 g/kg de MB pour l’azote total de chair ayant une concentration de 26,5 g N/kg de MB.
(7,8 g/kg MB en moyenne), de 0,5 à 28,8 g/kg de MB pour L’arbitrage, de retenir ou non une déjection animale, doit
le P₂0₅ (5,2 g/kg MB en moyenne). Les teneurs les moins également tenir compte de son PM, le fumier de poulet de
élevées sont généralement le fait des lisiers compte tenu de chair – pour ne prendre que cet exemple - étant également
leur dilution (tableau 1). La décanteuse-centrifuge dont très méthanogène (133 à 155 Nm³ CH₄/t MB, figure 1).
180
160
140
Nm³ de CH4/t Matière Brute
80
60
40
20
2022 -Ifip-Institut du porc - Tous droits réservés
0
)
)
)
)
)
)
)
)
)
=4
=4
=6
0)
4)
)
=4
=8
12
=4
)
=7
=3
)
=4
=8
=4
=4
=8
=4
=1
n=
(n
(n
(n
n=
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
re
se
t
e
re
te
t(
se
V
re
se
te
o
re
e
es
nt
è
èr
ir
n
s
l
èr
iè
an
lo
iè
s
s
n
tiè
i
-fo
de
ss
ôt
e
fo
m
fo
iti
m
ita
iti
um
st
de
st
ni
ge
i
àr
fu
la
ré
la
n
fu
la
en
n
ge
ge
la
gé
-e
rf
- fi
cla
fin
sp
he
ur
he
he
al
rd
ur
-
su
e
ie
rs
e
ir
ra
c
na
he
er
rs
rs
i
c
c
r-
tru
ru
èr
FT
va
ot
va
va
ie
ie
ai
ai
tie
r-
ca
c
iti
rt
a
àr
tru
va
ut
ge
ge
ch
ch
e
e
àg
ie
la
u
ie
de
d
sd
rc
ut
rc
rd
la
C
la
Lis
de
de
e
he
is
ha
FT
êt
ha
td
i
is
rc
c
na
fra
ra
ra
ra
c
fra
pr
lé
et
c
ha
c
va
rf
le
ca
de
rc
ac
de
lé
l
rc
ou
ou
cc
ie
r
de
o
ac
e
ie
ar
rr
po
Lis
C
rd
p
FM
rp
rp
or
Lis
an
rr
ie
FM
r
.
e
cc
ie
sp
ie
ie
ie
ie
rc
rd
Lis
Lis
ra
m
m
Fu
cè
ie
ie
Fu
Fu
Fu
ie
Fé
Lis
Fu
Fu
Tableau 1 : composition chimique (moyennes et écarts-types) des effluents d’élevage (1) Suite page suivante
MS MO
Effectifs
Catégorie animale Nature
Espèces Moy. ET Moy. ET
ou process effluent
% matière brute
Génisse laitière Fumier acc. 4 30,3 2,8 25,1 2,1
Taurillon Fumier acc. 2 24,2 1,5 21,7 1,4
Fumier acc. 6 23,2 5,3 19,6 4,6
Vache allaitante
Lisier 3 12,0 1,8 10,0 1,6
Bovins (n=45)
Fumier acc. 6 23,5 4,9 19,8 4,3
Vache laitière Fumier raclé 8 15,5 3,7 13,5 3,5
Lisier 14 9,5 2,5 7,8 2,2
Veaux de boucherie Lisier 2 3,0 0,1 2,0 0,1
Caprins Chèvre laitière Fumier acc. 2 36,1 2,0 29,6 1,3
Ovins Brebis allaitante Fumier acc. 2 47,2 1,7 39,2 2,2
Décanteuse-centrifuge Solide 2 32,8 1,0 22,1 1,8
Fumier acc. 9 32,9 8,1 26,7 5,5
Porc charcutier
Lisier 17 5,3 3,0 4,0 2,3
Fumier acc. 2 31,0 0,9 27,5 0,9
Post-sevrage
Porcins (n=52) Lisier 2 9,1 1,3 7,0 1,0
Raclage en V Fécès 3 25,3 2,6 20,7 2,9
Fumier acc. 5 20,7 1,7 17,9 2,1
Truie gestante fumier raclé 8 21,6 1,5 17,5 1,2
Lisier 4 4,1 1,0 3,0 0,8
Canard à rôtir Lisier 24 7,9 3,2 6,5 2,7
Canard gras Lisier 3 11,8 3,0 9,9 2,4
Volailles (n=56) Canard gras prêt à gaver Fumier 6 42,4 23,1 24,7 3,9
La figure 1 rapporte le PM, exprimé par rapport à la MB, tés entre effluents d’élevage : 9,1 Nm³ de CH₄/t MB pour
de 98 déjections animales réparties en 17 effluents-types du lisier de porc charcutier prélevé en pré-fosse - 13,3 Nm³
communément présents. Ce mode d’expression du PM est de CH₄/t MB pour du lisier de canard prêt à rôtir, prélevé
le plus pratique pour dimensionner une unité de méthani- en fosse extérieure - 15,7 Nm³ de CH₄/t MB pour du lisier
sation car il permet de déterminer directement le potentiel de vache laitière également prélevé en fosse extérieure, etc.
de production énergétique, les masses d’effluents bruts dis- (figure 1)
2022 -Ifip-Institut du porc - Tous droits réservés
Suite du tableau 1
200
ou non : fraicheur contrastée, qualité de l’échantillonnage,
180
Nm³ de CH4/t Matière Brute
60
méthanogènes que les solides hors exception vue précé-
40
demment. Et au sein des solides, ce propos semble égale- 20
ment se confirmer. A ce titre, la figure 2 montre une bonne 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
corrélation (R² = 0,88) entre le PM exprimé par rapport à la
MB et la teneur en matière sèche des effluents. La matière % Matière Sèche
sèche, est aisément mesurable et pourrait fournir une pre- Figure 2 : Corrélation entre la teneur en matière sèche et le
mière approche du PM des effluents d’élevage. Il en est de potentiel méthanogène de l’ensemble des effluents d’élevage
même avec la matière organique (MO) qui présente même du panel
une corrélation avec le PM un peu plus élevée que précé- Lorsque le PM s’exprime sur la base de la MB, le ratio entre
demment (R² = 0,91). L’expression du PM relativement à le PM maximum/minimum des effluents d’élevage est de
la MO (figure 3), permet d’expliquer les différences encore 35 (figure 1). Lorsqu’il s’exprime par rapport à la MO, ce
observées sur la figure 2. ratio n’est plus que de 2,6 (figure 3).
450
FM : fumier mou Ruminant Porcin Avicole
400
Nm³ de CH4/t Matière Organique
250
200
150
100
50
0
)
0)
4)
)
4)
)
)
8)
7)
)
)
)
)
6)
)
=4
=4
=4
=8
=4
=4
=8
=4
12
=4
=3
=1
n=
n=
n=
n=
n=
(n
n=
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
s(
(
(
t(
(
te
e
re
e
re
se
se
re
re
t(
e
V
e
lo
nt
ir
s
èr
t
r
an
iè
è
n
an
è
iè
iss
iè
s
lo
s
s
ôt
-fo
iti
fo
fo
i
ita
e
de
t
um
m
t
um
st
i
st
de
én
àr
i
la
ge
la
la
n
n
la
fu
ré
ge
ge
fin
-e
-e
g
rf
rf
he
e
he
al
rd
n
cla
sp
ur
ch
fi
C
ie
su
su
e
-
na
e
c
c
tir
re
FT
ra
rs
rs
r-
er
ru
a
ch
va
va
ru
ie
iè
r
ca
ai
ai
av
tie
r-
tie
rt
t
a
r
tru
ge
de
ch
ch
v
de
i
à
ie
de
àg
ie
g
la
cu
cu
C
cla
rd
cla
ut
Lis
is
de
e
FT
is
r
ar
is
ra
ha
na
ch
êt
td
td
rc
ra
fra
ra
ra
ch
lé
rf
pr
ha
va
cc
ca
e
le
rf
de
de
ac
lé
ie
rc
ou
ou
cc
d
ie
or
e
e
ac
Lis
rr
ar
po
FM
C
rd
rd
Lis
rp
rp
.p
or
FM
ie
rr
an
ie
ie
sp
m
cc
ie
ie
ie
rd
rc
Lis
Lis
Fu
m
ra
cè
ie
ie
Fu
Fu
Fu
ie
Fé
m
Lis
m
Fu
Fu
Sur cette base, la gamme de PM s’étend de 150 à 400 Nm³ la droite tendancielle. Un kg de DCO correspond à 194 l
CH₄/t MO pour respectivement le lisier de truie gestante et de CH₄ (y = 0,194.x). Considérant la production théorique
le lisier frais de canard à rôtir (moyenne de 275 Nm³ CH₄/t de 350 l CH₄/kg DCO, les effluents d’élevage représentés
MO pour l’ensemble des effluents du panel). Certaines caté- sur la figure 4 ont une biodégradabilité de 55 %. Ces
gories de déjections ont une variabilité peu élevée comme échantillons sont très divers, tant pour leur nature (lisier/
le fumier accumulé de porc charcutier prélevé sur fumière fumier accumulé/fécès de porc) que l’espèce animale (porc/
dont le coefficient de variation (CV) est de 3 % pour un bovin/volaille). Au-delà de 380 g O₂/kg MB, le lien est
PM moyen de 169 Nm³ CH₄ /t MO, mais aussi le fumier un peu moins marqué. Un échantillon s’écarte plus
de poulet de chair, également prélevé sur fumière (CV de 5 particulièrement de cette tendance : il s’agit d’un fumier
% pour un PM moyen de 285 Nm³ CH₄ /t MO) ou encore accumulé de porc charcutier échantillonné après 2 mois de
le fumier mou raclé de vache laitière (CV : 4 % ; 291 Nm³ stockage (595 g O2/kg MB pour un PM mesuré de 67 Nm³
CH₄/t MO). A l’inverse, d’autres déjections présentent une CH₄/t MB, soit 113 l CH₄/kg DCO et une biodégradabilité
très forte variabilité de leur PM comme les lisiers de vache de 32 %), ce qui monte bien la perte de matière
laitière prélevés en fosse (CV : 47 % ; 217 Nm³ CH₄/t MO) biodégradable pendant le stockage. Les trois échantillons
ou encore le lisier frais de vache laitière (CV : 30 % ; 250 ayant les PM les plus élevés s’écartent également quelque
Nm³ CH₄/t MO). Dans ces deux exemples, les effets de l’ali- peu de cette tendance, il s’agit de fumiers de poulet de chair.
mentation (herbe/maïs) et du niveau de production sont A titre de comparaison, une biodégradabilité de 56 % a
intégrés dans le dispositif d’observation, critères impactant été rapportée pour deux fumiers bovins par Franco et al.
2022 -Ifip-Institut du porc - Tous droits réservés
pour partie les résultats. Dans d’autres cas, comme le lisier (2019) En revanche, Fisgativa et al. (2018) ont rapporté,
de truie gestante (CV de 32 % ; 151 Nm³ CH₄/t MO), et pour six lisiers et fumiers bovins et porcins, des PM
le fumier très compact de génisse (CV de 40 % ; 162 Nm³ variant de 92 Nl/kg DCO (lisier porcin) à 295 Nl/kg DCO
CH₄/t MO), la variabilité est plus difficile à expliquer. (fumier bovin), soient des biodégradabilités variant de 26
à 94 %. La biodégradabilité des effluents d’élevage dépend
Dans le cadre de cette étude, le PM théorique a également donc de nombreux paramètres dont la fraicheur.
été estimé par une mesure de la Demande Chimique en
Oxygène (DCO - Angelidaki et Sanders, 2004) sur un lot de L’état de fraîcheur impacte effectivement le PM des
16 effluents. La figure 4 rapporte une forte corrélation entre effluents d’élevage comme semble le montrer la figure 5
le PM rapporté à la MB et la teneur en DCO des effluents, le où toutes les déjections ont été classés dans 4 catégories
R² s’élèvant à 0,96. Les douze échantillons ayant des DCO de fraicheurs selon la durée entre les premières excrétions
inférieures à 380 g O₂/kg MB présentent un lien étroit avec par les animaux et le moment du prélèvement. Dans le cas
100
1 2 3 4
Classes de fraîcheur
500
450
Nm³ de CH4/t Matière Organique
400
350
300
250
200
150
100
50
0
8)
)
2)
)
e( e
4)
res truie
4)
e ( de
2)
n
PC de
k. ( re
lot air
)
2)
ièr frais
ôti rs)
2)
=4
)
2)
=2
=4
ag itièr
=2
sto air fi
(n=
=1
(n=
(n=
n=
n=
toc itiè
n=
n=
de ch
à r jou
ck lu s
-n
r (n
e ( plus
r (n
-n
r (n
e(
e l mu lé
a
s h ais
is s la
fin t de
re
h
ck
sto ie p
sto e l
rd 160
tie
is d e c
ag
tiè
ôti
ue é fr
ck de
de ach
mo vach
rcu
eu
u le
de tru
ait
ck
mo let d
va ccu
la i
ca ké (
àr
sto fon
e
elq rac
ois de v
ag
ha
po
he
ois clé
ard
de r a
de stoc
de pro
> 1 pou
ch
na
c
(qu er
ps c. d
ac
de
2 m r ra
e
rc
an
4 m ier
mi
mi
ev
ois sse
>2
po
ier
am ac
lot ier
er
e
ec
rès Lis
Fu
Fu
mi
is d
mi
4 m e fo
Lis
ch er
de Fum
de
is d
Fu
Fu
au Fum
fra
is
fra
fra
ier
ier
ier
ap
Lis
ier
Lis
Lis
Lis
Figure 6 : Effet de la durée de stockage sur la perte de potentiel méthanogène de 6 déjections animales
Références bibliographiques
• Angelidaki I., Sanders W., 2004. Assessment of the anaerobic biodegradability of macropollutants. Reviews in Environmental Science and Bio.
Technology 3 :117-129.
• Chen Y., Cheng J. J., Creamer K.S., 2008. Inhibition of anaerobic digestion process : A review. Bioresource Technology 99, 4044-4064.
• Cresson R., Pommier S., Béline F., Bouchez T., Bougrier C., Buffière P., Cacho J., Camacho P., Mazéas L., Pass A., Pouech P., Ribeiro T., Rouez M.,
Torrijos M., 2014. Etude interlaboratoires pour l’harmonisation des protocoles de mesures de potentiel bio-méthanogène des matrices solides
hétérogènes. Rapport final. Ademe. 121 pages.
• Fisgativa H., Marcilhac C., Girault R., Daumer M.L., Trémier A., Dabert P., Béline F., 2018. Physico-chemical, biochemical and nutritional charac-
terisation of 42 organic wastes and residues from France. Elsevier, 19, 1953 - 1962.
• Franco Teixera F., Coarita H., Bayard R., Buffière P., 2019. An improved procedure to assess the organic biodegradability and the biomethane
potential of organic wastes for anaerobic digestion. Waste Management and Research, SAGE Publications, 37 (7), p.746-754
2022 -Ifip-Institut du porc - Tous droits réservés
• Hansen K.H., Angelidaki I., Ahring B.K., 1998. Anaerobic digestion of swine manure: inhibition by ammonia. Water Res., 32(1): 5-12.
• Quideau P., Levasseur P., Charpiot A., Lendormi T., Guiziou F., 2014. Intérêts conjugués d’une évacuation rapide des déjections animales et de leur
méthanisation. Innovations Agronomiques, 34, 309-320.
• Levasseur P., Soulier A., Lagrange H., Trochard R., Foray S., Charpiot A., Ponchant P. et Blazy V., 2019. Valorisation agronomique des effluents
d’élevages de porcs, bovins, ovins, caprins, volailles et lapins. RMT Elevage et Environnement, Paris, 83 p.
• Levasseur P., Quéral N., 2022. Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues des déjections porcines : scénarios prospectifs de 2020 à 2050.
Journées recherche porcine (sous presse).
• Ministère de la transition écologique et solidaire, 2019. Stratégie nationale bas-carbone. Loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie
et au climat.
All three French institutes for livestock science (IFIP, IDELE, ITAVI) collected over 160 samples of a huge range of different types of
pig, poultry and ruminant manures. INRAE–Transfert then determined the biochemical methane potential (BMP) and the main
chemical composition of the samples. Mean BMP of the panel was 48 Nm³ CH₄/t total matter (TM). The range of BMP spanned
huge variabil-ity, from 4.5 up to 155 Nm³ CH₄/t TM. This variability was largely due to dilution of the manure, as BMP correlates
with dry matter (DM) content (R² = 0.88). The energy potential of livestock manures can be estimated by determining DM content
to give a simple yet satisfactory approximation. However, BMP proves a better measure for scaling an anaerobic digester when
the project is designed to use farmyard manures as primary feedstock. Storage can lead to BMP losses that vary wildly depending
on type of effluent, storage time and conditions. BMP losses ran from zero for duck slurry sampled at 160 days after first excreta
up to 57% for pig slurry and 68% for dairy cow slurry held in storage for several months.
Potentiel méthanogène et composition chimique des déjections porcines, avicoles, bovines, ovines et caprines :
élaboration d’une base de données
Les instituts techniques animaux (Ifip, Idele, Itavi) ont collecté plus de 160 déjections porcines, avicoles et de ruminants, de natures très
contrastées. INRAE Transfert a déterminé leur potentiel méthanogène (PM) et leurs principaux composants chimiques. Le PM moyen de
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved
ce panel est de 48 Nm³ de CH₄/t Produit Brut (PB). Sa variabilité est élevée, de 4,5 à 155 Nm³ de CH₄/t PB. Elle est en grande partie due
à la dilution des effluents, le PM étant corrélé à la matière sèche (MS) (R²= 0,88). L’estimation du potentiel énergétique d’un gisement
d’effluents d’élevage par la simple détermination de leurs teneurs en MS permet d’obtenir un ordre de grandeur satisfaisant pour une
première approche. La mesure du PM s’avère toutefois préférable pour dimensionner un projet de méthanisation lorsque les effluents
sont utilisés à titre principal. Le stockage peut occasionner par ailleurs des pertes de PM très contrastées selon la nature des effluents,
la durée et les conditions de stockage. Elle a été nulle pour du lisier de canard à rôtir prélevé 160 jours après le début de l’excrétion, mais
de 57 voire 68 % pour respectivement du lisier de porc charcutier et de vache laitière stockés plusieurs mois.
to distinguish between liquid slurries, which have a mean manures due to the dilution factor (Table 1). The decanter
dry matter content of 7.9% (ranging from 3% to 12% for centrifuge, which is designed to capture as much phospho-
suck-ler-cow slurry and solid manures, which have a mean rus as possible from the slurry, produces a solid that has
dry matter content of 31.2% (from 15.5% for scraped-up a practically 3-fold higher (fresh-state) P₂O₅ content than
dairy-cow manure up to 58.8%). All the liquids in this panel nitrogen content (whereas P₂O₅-to-N ratio averaged 0.7
were slurries. Livestock farms do sometimes produce other across all farmyard waste streams). In composted material,
liquid streams (whitewater, brownwater, process water, nitrogen losses through gas emission increase the P₂O₅/N
and so on), but their BMPs are too low to offer any real ratio. Mean K₂O and SO₃ contents in farmyard manures
value as feedstocks for anaerobic digesters. The solid wastes were 8.4 g/kg TM and 3.3 g/kg TM, respectively.
subset is essentially manures (scraped and built-up) but
also, though to a lesser extent, phase-separated solids (from In addition to manure dilution and management pro-
screw-press, decanter centrifuge, and V-shaped scraper cesses, there are a host of other factors—such as diet,
systems). Manure dilution rate has a significant impact on animal category, housing system—that also impact
effluent BMP (see below), as it leads to huge-ly-contrasted manure composition (Levasseur et al., 2019). Some of
contents of potentially co-digestible organic matter (OM), these factors are inter-dependent because the different
which ranges from 2% up to 48.9% of Total Matter (TM) animal categories are often characterized by a specific diet
around an average of 18.9% TM, but also total organic and housing system.
carbon, which ranges from 8 up to 200 g/kg TM around
an average of 83.9 g/kg TM. Feedstock nitrogen content is a point of caution for any
anaerobic digester project. Ammonia ni-trogen, and espe-
Table 1 also reports the content values for the primary cially free ammonia, inhibits methane production (Hansen
macronutrients : nitrogen, phosphorous and potassium, et al., 1998, Chen et al., 2008). Certain streams of manure
as well as secondary macronutrients such as sulphur, which are extremely nitrogen-dense, such as broiler manure
are valuable nutrients for crop fertilization. Their content which has a concentration of 26.5 g N/kg TM. The decision
values were hugely contrasted: from 2.9 to 26.5 g/kg TM for on whether or not to design for a manure-stream feeds-
total nitrogen (around an average 7.8 g/kg TM) and from tock also has to factor in its BMP, as broiler manure—to
0.5 to 28.8 g/kg TM for P₂O₅ (around an average 5.2 g/ take just one example—is also very methanogenic (133–
kg TM). The lowest levels are generally found in liquid 155 Nm³ CH₄/t TM, Figure 1).
180
160
140
SM: soft manure Ruminant Pig Poultry
120 VCM: very compact manure
Nm³ CH4/t total matter
80
60
40
20
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved
0
)
et lurr sam )
8)
0)
4)
2)
em )
ck n= ed
=3
=4
=4
=8
=7
=4
=4
=4
=4
=4
=8
=6
n=
=1
n=
=1
slu 4)
du y ( pl
(n
(n
pi o y (n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(
re
rr y
ry
ry
re
e
e
r
ur
r
rr y
e
ur
S
SC
u
nu
u
pl nin ted lur
ur
slu
slu
st
s -
an
an
an
rV
n
ow
g or
lu
an
a
s
sy
a
ow
m
m
rm
fe
ks
km
w
-c
co
rm
g fl
er
ei
-so
co
co
-c
ig
ow
ow
uc
ry
ile
ap
-
H
uc
iry
er
p
-
y-
le
ai
nd ing
t-d
iry
-
ro
cr
-d
kl
oi
r
d
t
-
da
p
i
am atte sla
ng
tb
da
da
s
uc
rk
ke
br
p
d
ge
-u
ed
n
-u
Pi ree
up
a
di
S
ar
pi
f r
ed
ed
it
te
va
m
e
ed
ee
ap
es
ex
m
e-
d-
at
B
ap
ga
pl
ed
br
Fr
ap
ur
sh
pe
h-
tf
h
tu
am
cr
es
an
tc
V-
pi
r
i
ra
ts
ex
c
-u
Fr
Ba
t-s
e-
M
Sc
ith
pi
h-
d
ur
Pi
t-s
e-
pe
w
tc
an
ur
Pi
Ba
es
ra
m
an
sc
ec
p
M
fa
h
-u
es
g
ilt
Fr
pi
Bu
ng
ni
tte
Fa
Table 1: Chemical composition (means with standard deviations) of farmyard effluent streams (1) Cont’d on next page
DM OM
Sample
Animal category or
size
Species Type of manure Mean SD Mean SD
manure process
% total matter
Dairy heifer Built-up manure 4 30.3 2.8 25.1 2.1
Bullock Built-up manure 2 24.2 1.5 21.7 1.4
Built-up manure 6 23.2 5.3 19.6 4.6
Suckler cow
Cattle Slurry 3 12.0 1.8 10.0 1.6
(n=45) Built-up manure 6 23.5 4.9 19.8 4.3
Dairy cow Scraped-up manure 8 15.5 3.7 13.5 3.5
Slurry 14 9.5 2.5 7.8 2.2
Veal calves Slurry 2 3.0 0.1 2.0 0.1
Goats Dairy goat Built-up manure 2 36.1 2.0 29.6 1.3
Sheep Nursing ewe Built-up manure 2 47.2 1.7 39.2 2.2
Decanter centrifuge Solid 2 32.8 1.0 22.1 1.8
Built-up manure 9 32.9 8.1 26.7 5.5
Fattening pig
Slurry 17 5.3 3.0 4.0 2.3
Built-up manure 2 31.0 0.9 27.5 0.9
Pigs Post-weaning
(n=52) Slurry 2 9.1 1.3 7.0 1.0
V-shaped scraper system Faeces 3 25.3 2.6 20.7 2.9
Built-up manure 5 20.7 1.7 17.9 2.1
Gestating sow Scraped-up manure 8 21.6 1.5 17.5 1.2
Slurry 4 4.1 1.0 3.0 0.8
Meat duck Slurry 24 7.9 3.2 6.5 2.7
Forced feeding Fattened
Slurry 3 11.8 3.0 9.9 2.4
duck
Poultry
Fattened duck Manure 6 42.4 23.1 24.7 3.9
(n=56)
Broiler Manure 20 58.6 10.0 48.9 8.9
Screw press (from meat
Solid 3 33.3 0.5 29.8 0.7
duck slurry)
(1) SD: standard deviation; TOC: total organic carbon; DM: dry matter; OM: organic matter; TKN: total Kjeldahl nitrogen
Figure 1 reports the TM-based BMP values of 98 lives- continuum with little difference between livestock manure
tock excreta spanning a set of 17 wide-ly-found ‘stan- streams: 9.1 Nm³ CH₄/t TM for pit-sampled fattening pig
dard’ manures. This method of expressing BMP proves slurry, 13.3 Nm³ CH₄/t TM for outdoor-pit market-duck
the most practical for scaling an anaerobic digestion unit slurry, 15.7 Nm³ CH₄/t TM for outdoor-pit dairy-cow
because it enables a direct determination of the bioenergy slurry, etc. (Figure 1).
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved
Table 1 (Cont’d)
200
and others not: contrasted freshness, quality of the sam- 180
160
pling process, effect of diet, level of straw bedding, wate-
Nm³ CH4/t total matter
450
SM: soft manure Ruminant Pig Poultry
400
VCM: very compact manure
350
SCM: soft-to-compact manure
Nm³ CH4/t organic matter
300
250
200
150
100
50
0
)
)
6)
2)
0)
)
)
=4
=4
=4
=4
=4
=7
=8
=4
=8
=4
=4
=8
=3
=4
n=
=1
=1
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
(n
n
(n
(
(
e
rr y
CM
re
ry
ry
CM
re
SM
rr y
em
rr y
(
ur
ur
rr y
VC
nu
nu
u
r
ur
slu
slu
slu
u
slu
t
an
an
an
rV
ow
lu
l
an
a
ks
sy
ow
ow
m
km
rm
m
ife
ks
w
ow
g
-c
uc
pi
er
so
-c
r-c
g
w
He
uc
ry
le
-c
-c
uc
ap
pi
-d
ry
ng
so
-so
-
le
ai
le
oi
ng
t-d
iry
iry
et
-d
ai
cr
ng
oi
d
ck
ni
br
up
g
di
da
da
ke
s
br
ge
up
n
tte
ni
Su
ar
ed
t
ee
up
d-
di
ar
pi
va
ed
it
te
d-
m
fa
e
ee
Br
es
ap
ex
m
e-
d-
at
ap
ga
pe
pl
ed
ed
br
Fr
ur
pe
h-
sh
tf
h
m
cr
ra
it
pl
es
an
pl
c
pi
up
V-
ra
sa
ts
ex
Sc
am
Fr
m
Ba
e-
M
Sc
t-
ith
d-
pi
h-
-sa
ur
Pi
t-s
e-
pe
tc
w
an
or
ur
Ba
Pi
ra
es
m
flo
an
sc
ec
p
d
h
fa
-u
tte
es
g
ilt
Fr
sla
pi
Bu
ng
er
ni
nd
tte
tu
Fa
Pi
Working to this OM basis, the range of BMP runs from (y=0.194.x). Considering a theoretical out-put of 350 L CH₄/
150 Nm³ CH₄/t OM for breeding-sow slurry up to 400 Nm³ kg COD, the livestock operation effluents plotted in Figure
CH₄/t OM for fresh meat duck slurry (with a mean BMP of 4 have a biodegradability of 55%. These samples covered
275 Nm³ CH₄/t OM across all in-panel farmyard manure a very diverse set of examples, both in terms of kind (pig
samples). Some categories of manure show relatively little dung/slurry/built-up manure) and animal species (pigs/
variability, such as built-up manure-pit-sampled fattening cattle/poultry). Beyond a threshold of 380 g O₂/kg TM,
pig manure, which has a coefficient of variation (CV) of 3% the relationship starts to weaken. One sample—built-up
for a mean BMP of 169 Nm³ CH₄/t OM, but also manure- fattening pig manure sampled after 2 months in storage—
pit-sampled broiler (CV: 5%, mean BMP 285 Nm³ CH₄/t clearly deviated from this trend (595 g O₂/kg TM for a
OM) and even soft scraped-up dairy-cow manure (CV: 4 %, measured BMP of 67 Nm³ CH₄/t TM, which translates as
mean BMP 291 Nm³ CH₄/t OM). whereas other excreta 113 L CH₄/kg COD and 32% biodegradability), thus clearly
streams are prone to huge variability in BMP, such as pit- illustrating a loss of biodegradable material over time in
sampled dairy-cow slurry (CV: 47%, mean BMP 217 Nm³ storage. The three samples with the high-est BMP values—
CH₄/t OM) or even fresh dairy-cow slurry (CV: 30%, mean all broiler manures—also drifted from the trend curve. As
BMP 250 Nm³ CH₄/t OM). In these two examples, the a frame for comparison, Franco et al. (2019) reported 56%
effects of diet (grass vs. maize) and production level were biodegradability for two cattle-manure streams whereas
integrated into the observation scheme, as these criteria Fis-gativa et al. (2018) studied six pig and cow slurries
partly explain the results. However, the variability is harder and manures and found BMP values ranging from 92 NL/
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved
to explain in other cases, such as breeding-sow slurry (CV: kg COD (pig slurry) to 295 NL/kg COD (cow manure),
32%, mean BMP 151 Nm³ CH₄/t OM) and very compact which translates into biodegra-dability values varying from
heifer manure (CV: 40%, mean BMP 162 Nm³ CH₄/t OM). 26% up to 84%. The biodegradability of farmyard manure
and slurry wastes therefore depends on multiple factors,
As part of the brief for this study, we also estimated a including freshness.
projected BMP value based on a measure of chemical
oxygen demand (COD; Angelidaki & Sanders, 2004) The freshness factor was found impact farmyard manure
performed on a series of 16 manure samples. Figure 4 shows BMP profiles, as shown in Figure 5 that classifies all the
that BMP on TM basis correlates very strongly (R²=0.96) manure into four categories of freshness according to
with COD content of manures. The 12 samples with COD the span between the excre-tion and the sampling. For
values below 380 g O₂/kg TM showed a tight relationship slurries or manures left to accumulate, the starting point
to the trend curve. One kg of COD equates to 194 L of CH₄ (‘first excreta’) is taken as the date the animals entered the
250
200
150
100
1 2 3 4
Freshness categories
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved
Dairy-cow slurry lost 68% of its BMP between days-old Removing faeces of fattening pigs collected up by a
fresh and after 4 months in storage (from 250 down to V-shaped scraper system
500
450
400
Nm³ CH4/t organic matter
350
300
250
200
150
100
50
0
2)
,n s
(n= ld)
(n= up
(n= up
rag mon ow
8)
e ( rr y
4)
rag o re
(n= s)
12
pig onth
rry ay
)
4)
2)
2)
e ( ths
2)
e ( nth
4)
(n=
(n=
(n=
sto n 1 m anu
=2
nu rs o
rag slu
c
(n=
nu built
nu ed
2)
4)
n=
slu 0 d
in r > 2 airy-
n=
n=
ing m
tha r m
rr y
rr y
re
ma scrap
sto -cow
ma hou
ck (16
ry
re
re
re
nu
ten > 4
w esh
af t d d
slu
slu
lu r
l
ma
du p
so few
i
y
ks
so ld
re ste
fat er
pig
w
-co Fr
at- d-u
ths Dair
ma
mo br
o
-co
e ( af t
sto
ler
uc
e
nu rve
-up t a
th-
er xit
me re
ing
in
re
w
roi
t-d
iry
rag rry
ed jus
Sto
in
af t - e
ma ha
on
ten
it b
da
rke
tch
sto slu
ap h (
ld-
o-m
iry
on
fat
sh
-ex
scr res
ma
Ba
fie
in -pit
da
4m
Tw
Fre
sh
tch
up
sh
ep
Fre
er
ilt-
Fre
Ba
De
af t
Bu
Figure 6: Effect of time in storage on loss of biochemical methane potential in 6 streams of livestock excreta
References
• Angelidaki I., Sanders W., 2004. Assessment of the anaerobic biodegradability of macropollutants. Reviews in Environmental Science and Bio.
Technology 3 :117-129.
• Chen Y., Cheng J. J., Creamer K.S., 2008. Inhibition of anaerobic digestion process : A review. Bioresource Technology 99, 4044-4064.
• Cresson R., Pommier S., Béline F., Bouchez T., Bougrier C., Buffière P., Cacho J., Camacho P., Mazéas L., Pass A., Pouech P., Ribeiro T., Rouez M.,
Torrijos M., 2014. Etude interlaboratoires pour l’harmonisation des protocoles de mesures de potentiel bio-méthanogène des matrices solides
hétérogènes. Rapport final. Ademe. 121 pages.
• Fisgativa H., Marcilhac C., Girault R., Daumer M.L., Trémier A., Dabert P., Béline F., 2018. Physico-chemical, biochemical and nutritional char-
acterisation of 42 organic wastes and residues from France. Elsevier, 19, 1953 - 1962.
• Franco Teixera F., Coarita H., Bayard R., Buffière P., 2019. An improved procedure to assess the organic biodegradability and the biomethane
potential of organic wastes for anaerobic digestion. Waste Management and Research, SAGE Publications, 37 (7), p.746-754
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved
• Hansen K.H., Angelidaki I., Ahring B.K., 1998. Anaerobic digestion of swine manure: inhibition by ammonia. Water Res., 32(1): 5-12.
• Quideau P., Levasseur P., Charpiot A., Lendormi T., Guiziou F., 2014. Intérêts conjugués d’une évacuation rapide des déjections animales et de leur
méthanisation. Innovations Agronomiques, 34, 309-320.
• Levasseur P., Soulier A., Lagrange H., Trochard R., Foray S., Charpiot A., Ponchant P. et Blazy V., 2019. Valorisation agronomique des effluents
d’élevages de porcs, bovins, ovins, caprins, volailles et lapins. RMT Elevage et Environnement, Paris, 83 p.
• Levasseur P., Quéral N., 2022. Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues des déjections porcines : scénarios prospectifs de 2020 à 2050.
Journées recherche porcine (sous presse).
• Ministère de la transition écologique et solidaire, 2019. Stratégie nationale bas-carbone. Loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie
et au climat.