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Les Cahiers de l’IFIP

Revue R&D de la filière porcine française


Vol 8 - N° 1 - 2022

Potentiel méthanogène et composition


chimique des déjections porcines, avicoles,
bovines, ovines et caprines
Elaboration d’une base de données
Pascal LEVASSEUR (1), Vincent BLAZY (2), François GERVAIS (3),
Bastien ZENNARO (4), Olivier AZAM (4), Sevan KABAKIAN (4), Hélène CARRERE (5)
(1) IFIP-Institut du Porc, la Motte au Vicomte, 35650 Le Rheu, France
(2) ITAVI, rue Maurice Le Lannou, 35000 Rennes, France
(3) IDELE, 42 rue Georges Morel, 49071 Beaucouzé, France
(4) INRAE Transfert, 60 rue Nicolas Leblanc, 11100 Narbonne, France
(5) INRAE, Univ Montpellier, LBE, 102 avenue des étangs, 11100 Narbonne, France
Pascal.levasseur@ifip.asso.fr

Les instituts techniques animaux (Ifip, Idele, Itavi) ont collecté plus de 160 déjections porcines, avicoles et de ruminants, de natures
très contrastées. INRAE Transfert a déterminé leur potentiel méthanogène (PM) et leurs principaux composants chimiques. Le
PM moyen de ce panel est de 48 Nm³ de CH₄/t Produit Brut (PB). Sa variabilité est élevée, de 4,5 à 155 Nm³ de CH₄/t PB. Elle est
en grande partie due à la dilution des effluents, le PM étant corrélé à la matière sèche (MS) (R²= 0,88). L’estimation du potentiel
énergétique d’un gisement d’effluents d’élevage par la simple détermination de leurs teneurs en MS permet d’obtenir un ordre de
grandeur satisfaisant pour une première approche. La mesure du PM s’avère toutefois préférable pour dimensionner un projet
de méthanisation lorsque les effluents sont utilisés à titre principal. Le stockage peut occasionner par ailleurs des pertes de PM
très contrastées selon la nature des effluents, la durée et les conditions de stockage. Elle a été nulle pour du lisier de canard à
rôtir prélevé 160 jours après le début de l’excrétion, mais de 57 voire 68 % pour respectivement du lisier de porc charcutier et de
vache laitière stockés plusieurs mois.

Biochemical methane potential and chemical composition of pigs, poultry and ruminant manures:
a purpose-built database
All three French institutes for livestock science (IFIP, IDELE, ITAVI) collected over 160 samples of a huge range of different types of pig,
2022 -Ifip-Institut du porc - Tous droits réservés

poultry and ruminant manures. INRAE–Transfert then determined the biochemical methane potential (BMP) and the main chemical
composition of the samples. Mean BMP of the panel was 48 Nm³ CH₄/t total matter (TM). The range of BMP spanned huge variabil-ity,
from 4.5 up to 155 Nm³ CH₄/t TM. This variability was largely due to dilution of the manure, as BMP correlates with dry matter (DM)
content (R² = 0.88). The energy potential of livestock manures can be estimated by determining DM content to give a simple yet satis-
factory approximation. However, BMP proves a better measure for scaling an anaerobic digester when the project is designed to use
farmyard manures as primary feedstock. Storage can lead to BMP losses that vary wildly depending on type of effluent, storage time
and conditions. BMP losses ran from zero for duck slurry sampled at 160 days after first excreta up to 57% for pig slurry and 68% for
dairy cow slurry held in storage for several months.

Mots clés : potentiel méthanogène, déjections animales, porc, bovin, volaille


Keywords: methane potential, manure, pig, cattle, poultry

Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022 1


Potentiel méthanogène et composition chimique des déjections porcines, avicoles, bovines, ovines et caprines

Introduction les critères de fraicheurs, tels que mentionnés précédem-


ment, il a été retenu l’effet couverture (destinée à limiter les
La méthanisation constitue un levier d’action pour réduire émissions d’ammoniac), la saison de prélèvement, le type
les émissions de Gaz à Effet de Serre des effluents d’éle- de sol dans certaines situations (sol béton/terre battue) et
vage (MTES, 2019, Levasseur et Quéral, 2022). Toutefois, le type de litière (paille broyée, copeaux de bois, fines de
le dimensionnement des installations utilisant ces intrants, copeaux…). Quatre échantillons de solide issus de la sépa-
notamment à titre principal, nécessite de bien connaitre ration de phases par presse à vis d’un lisier de canard à rôtir
leur Potentiel Méthanogène (PM). Les instituts tech- ont également été prélevés.
niques animaux (Ifip, Idele, Itavi) ont collecté plus de 160
déjections porcines, bovines et avicoles, de natures très Pour les porcins, ont été pris en compte : le type de sol sur
contrastées : liquides/solides, avec un substrat ligno-cellu- lequel ils sont élevés et le mode de production de l’effluent
losique ou non, frais/âgés, … Ces effluents ont fait l’objet (lisier, fumier, issues de séparation de phases par raclage en V
d’une analyse physico-chimique et de leur PM par INRAE et par décanteuse-centrifuge), le stade physiologique (porcs
Transfert de Narbonne afin d’élaborer une base de données charcutiers, porcelets en post-sevrage, truies gestantes) et
libre d’accès (https://ifip.asso.fr/base-de-donnees-abile/) le mode de gestion des fumiers (raclés/accumulés). Sur les
sur le site de l'Ifip. Dans cet article seront présentés les prin- lisiers et fumiers, l’état de fraicheur a également été pris
cipaux résultats obtenus. en compte par des prélèvements ayant eu lieu de quelques
heures à quelques mois après leur excrétion. Les prélève-
Matériel et méthodes ments ont eu lieu en stations expérimentales de recherche
porcine (Romillé [35], Crécom [22]) et en élevages de pro-
Les partenaires de ce projet ont établi les critères de sélec- duction d’afin d’obtenir la diversité souhaitée. Les prélève-
tion des déjections animales à prélever de manière à cou- ments de lisiers et d’issues de séparation de phases ont été
vrir la diversité des situations d’élevage pouvant impacter réalisés sur des lots d’animaux ou sur des élevages distincts
leur PM. A ce titre, ont été pris en compte les catégories compte tenu des bonnes conditions d’échantillonnage (lisiers
d’animaux et leur mode d’élevage, la nature et la quantité en stations expérimentales) ou d’une bonne homogénéité du
de substrat ligno-cellulosique apporté aux animaux élevés produit organique (issues de séparation de phases) permet-
sur litière, la fraîcheur des effluents. Certains effluents ont tant d’obtenir une représentativité satisfaisante. Les fumiers
ainsi fait l’objet de prélèvements, de quelques heures/jours porcins étant de composition très hétérogène, chaque lot a
après leur excrétion jusqu’à plus de quatre à cinq mois de fait l’objet de deux prélèvements distincts afin de sécuriser
stockage. La diversité des itinéraires de production/ges- la représentativité des échantillons obtenus.
tion des déjections a pu être contrainte par la disponibilité
des élevages, la possibilité d’accéder à un effluent repré- Tous les échantillons ont été congelés puis envoyés par lot à
sentatif (grillage de protection des ouvrages de stockage, INRAE Transfert qui a mesuré leur PM et leur composition
existence ou non de vannes de prélèvement, possibilité de chimique. Le protocole de détermination du PM est décrit
brassage…) et le nombre d’échantillons limité à 50-60 par par Cresson et al. (2014). Les paramètres chimiques ont
filière (ruminants, volailles, porcs). Les critères de sélection été déterminés par les méthodes suivantes : MI LCA17-
des échantillons sont précisés ci-dessous pour chacune des ECH-IT-011 pour la matière sèche et organique, la
productions animales. méthode dite de Anne pour le carbone organique total, la
NF EN 13342 pour l’azote Kjeldahl, une méthode interne
Pour les ruminants, le choix s’est porté sur trois natures pour l’azote ammoniacal, et la NF EN ISO 11885 pour le
d’effluents croisés par différentes catégories d’animaux : phosphore, le potassium et le soufre.
le lisier (veaux, vaches laitière et allaitantes), le fumier de
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raclage (vaches laitières uniquement) et le fumier accumulé Résultats - discussion


(vaches laitières et allaitantes, génisses, taurillons, ovins et
caprins) pour un total de 52 échantillons. Outre les critères Le tableau 1 rapporte, pour l’ensemble des effluents, la
de fraîcheur et de paillage mentionnés précédemment, ont composition chimique moyenne et l’écart-type, en matière
également été pris en compte l’alimentation (herbe/maïs) sèche et organique, en carbone organique, azote total et
et le niveau de production pour les vaches laitières. ammoniacal, phosphore, potassium et soufre, ce dernier
n’ayant été analysé que sur certains effluents.
Pour les volailles, il a principalement été retenu deux
natures d’effluents : le lisier (de canards à rôtir et de canards Sur les 157 échantillons de ce panel, la teneur moyenne en
gras au gavage) et le fumier (de canards prêts à gaver et de matière sèche est de 23,4 % (de 3 à 58,6 % pour respective-
poulets de chair, frais et composté). Les 54 échantillons ment le lisier de veaux de boucherie et le fumier de poulet
effectués proviennent tous d’élevages commerciaux. Outre de chair). Il est toutefois nécessaire de distinguer les lisiers

2 Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022


Potentiel méthanogène et composition chimique des déjections porcines, avicoles, bovines, ovines et caprines

dont la teneur moyenne en matière sèche est de 7,9 % (de 3 l’objectif est de capturer le maximum de phosphore des
à 12 % pour du lisier de vache allaitante - mais aussi 11,8 % lisiers, produit un solide dont la teneur en P₂0₅ (à l’état
pour du lisier de canard gras), des solides, dont la teneur frais) est presque 3 fois plus élevée que l’azote (contre
moyenne en matière sèche est de 31,2 % (de 15,5 % pour un ratio P₂0₅/N de 0,7 en moyenne pour l’ensemble des
du fumier raclé de vache laitière à 58,8 %). Les liquides de effluents). Lors du compostage, les pertes gazeuses azotés
ce panel sont tous des lisiers. D’autres liquides sont par- des refus de séparation de phases (mais aussi des fumiers)
fois produits en élevages tels que eaux blanches, brunes augmentent encore ce ratio P₂0₅/N. Les teneurs moyennes
ou issues de procédés de traitement, … mais leur PM est des effluents d’élevage sont par ailleurs de 8,4 et 3,3 g/kg
insuffisant pour présenter un intérêt en méthanisation. Les MB pour le K₂O et le SO₃ respectivement.
solides sont essentiellement constitués de fumiers (accu-
mulés, raclés) mais aussi, dans une moindre mesure, de Outre la dilution et les modalités de gestion des
solides issus de séparation de phases (presse à vis, décan- effluents, bien d’autres facteurs impactent leur composi-
teuse-centrifuge, raclage en V). Le taux de dilution des tion (Levasseur et al, 2019) : l’alimentation, la catégorie
effluents impacte notablement leur PM (voir plus loin). Il d’animal, le mode de logement… certains facteurs étant
en résulte en effet, des teneurs en matière organique, frac- dépendant les uns des autres, les différentes catégories
tion potentiellement méthanisable, très contrastées, de 2 à d’animaux étant assez souvent caractérisées par une ali-
48,9 % de la matière brute (MB) (18,9 % MB en moyenne) mentation et un logement spécifique.
mais aussi en carbone organique total, de 8 à 200 g/kg de
MB (83,9 g/kg MB en moyenne). Dans le cadre d’un projet de méthanisation, la teneur en
azote constitue un point de vigilance. L’azote ammonia-
Le tableau 1 rapporte également les teneurs en macro-élé- cal a un effet inhibiteur sur la production de méthane, en
ments primaires : azote, phosphore, potassium et secon- particulier l’ammoniac libre (Hansen et al., 1998, Chen
daire comme le soufre. Ces éléments présentent un intérêt et al., 2008). Certaines déjections animales sont ainsi très
pour la fertilisation des cultures. Leurs teneurs sont très fortement pourvues en azote, comme le fumier de poulet
contrastées : de 2,9 à 26,5 g/kg de MB pour l’azote total de chair ayant une concentration de 26,5 g N/kg de MB.
(7,8 g/kg MB en moyenne), de 0,5 à 28,8 g/kg de MB pour L’arbitrage, de retenir ou non une déjection animale, doit
le P₂0₅ (5,2 g/kg MB en moyenne). Les teneurs les moins également tenir compte de son PM, le fumier de poulet de
élevées sont généralement le fait des lisiers compte tenu de chair – pour ne prendre que cet exemple - étant également
leur dilution (tableau 1). La décanteuse-centrifuge dont très méthanogène (133 à 155 Nm³ CH₄/t MB, figure 1).

180

160

140
Nm³ de CH4/t Matière Brute

FM : fumier mou Ruminant Porcin Avicole


120 FTC : fumier très compact
FMC : fumier mou à compact
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Figure 1 : Potentiel méthanogène des principales déjections animales

Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022 3


Potentiel méthanogène et composition chimique des déjections porcines, avicoles, bovines, ovines et caprines

Tableau 1 : composition chimique (moyennes et écarts-types) des effluents d’élevage (1) Suite page suivante

MS MO

Effectifs
Catégorie animale Nature
Espèces Moy. ET Moy. ET
ou process effluent
% matière brute
Génisse laitière Fumier acc. 4 30,3 2,8 25,1 2,1
Taurillon Fumier acc. 2 24,2 1,5 21,7 1,4
Fumier acc. 6 23,2 5,3 19,6 4,6
Vache allaitante
Lisier 3 12,0 1,8 10,0 1,6
Bovins (n=45)
Fumier acc. 6 23,5 4,9 19,8 4,3
Vache laitière Fumier raclé 8 15,5 3,7 13,5 3,5
Lisier 14 9,5 2,5 7,8 2,2
Veaux de boucherie Lisier 2 3,0 0,1 2,0 0,1
Caprins Chèvre laitière Fumier acc. 2 36,1 2,0 29,6 1,3
Ovins Brebis allaitante Fumier acc. 2 47,2 1,7 39,2 2,2
Décanteuse-centrifuge Solide 2 32,8 1,0 22,1 1,8
Fumier acc. 9 32,9 8,1 26,7 5,5
Porc charcutier
Lisier 17 5,3 3,0 4,0 2,3
Fumier acc. 2 31,0 0,9 27,5 0,9
Post-sevrage
Porcins (n=52) Lisier 2 9,1 1,3 7,0 1,0
Raclage en V Fécès 3 25,3 2,6 20,7 2,9
Fumier acc. 5 20,7 1,7 17,9 2,1
Truie gestante fumier raclé 8 21,6 1,5 17,5 1,2
Lisier 4 4,1 1,0 3,0 0,8
Canard à rôtir Lisier 24 7,9 3,2 6,5 2,7
Canard gras Lisier 3 11,8 3,0 9,9 2,4

Volailles (n=56) Canard gras prêt à gaver Fumier 6 42,4 23,1 24,7 3,9

Poulet de chair Fumier 20 58,6 10,0 48,9 8,9


Presse à vis Solide 3 33,3 0,5 29,8 0,7
(1) ET : écart-type – COT : Carbone Organique Total – MS : matière sèche – MO : matière organique – COT : carbone organique total – NTK : azote total Kjeldahl

La figure 1 rapporte le PM, exprimé par rapport à la MB, tés entre effluents d’élevage : 9,1 Nm³ de CH₄/t MB pour
de 98 déjections animales réparties en 17 effluents-types du lisier de porc charcutier prélevé en pré-fosse - 13,3 Nm³
communément présents. Ce mode d’expression du PM est de CH₄/t MB pour du lisier de canard prêt à rôtir, prélevé
le plus pratique pour dimensionner une unité de méthani- en fosse extérieure - 15,7 Nm³ de CH₄/t MB pour du lisier
sation car il permet de déterminer directement le potentiel de vache laitière également prélevé en fosse extérieure, etc.
de production énergétique, les masses d’effluents bruts dis- (figure 1)
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ponibles étant généralement bien connues.


Exprimés sur la base de la MB, les PM des lisiers sont infé-
Le PM moyen des échantillons collectés est de 48 Nm³ de rieurs à ceux des fumiers et autres solides. Le lisier frais de
CH₄/t MB mais s’avère très contrasté, de 4,5 à 155 Nm³ canard à rôtir y fait toutefois exception. Son PM, particu-
de CH₄/t MB pour respectivement du lisier de truie et du lièrement élevé pour un lisier, est ainsi supérieur au fumier
fumier de poulet de chair collecté en fin de bande. Le PM mou de raclage de vache laitière et au fumier raclé de truie,
sur MB des fumiers de poulet de chair se distingue toute- prélevé sur fumière (respectivement 37, 31 et 33 Nm³ de
fois assez nettement des autres effluents d’élevage dont le CH₄/t MB, figure 1) et d’un niveau comparable à celui de la
PM ne dépasse pas 71 Nm³ de CH₄/t MB (figure 1). Entre fraction solide issue d’une décanteuse-centrifuge (37 Nm³
cette valeur – attribuable aux fèces de porcs charcutiers de CH₄/t MB). La variabilité des résultats obtenus - les
issues d’un raclage en V – et le lisier de truie mentionné écarts-types sont représentés par les barres d’erreur sur les
précédemment, il existe un continuum de PM peu contras- histogrammes - s’avère multifactorielle, d’origine identifiée

4 Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022


Potentiel méthanogène et composition chimique des déjections porcines, avicoles, bovines, ovines et caprines

Suite du tableau 1

COT NTK NH₄ P₂0₅ K₂O SO₃


Catégorie animale
Espèces Moy. ET Moy. ET Moy. ET Moy. ET Moy. ET Moy. ET
ou process
g/kg matière brute
Génisse laitière 113 13 8,7 2,2 0,28 0,03 3,3 1,2 15,7 1,5 - -
Taurillon 90 20 7,4 0,3 0,27 0,01 3,6 1,0 8,3 0,1 - -
86 24 5,9 1,3 0,23 0,07 1,9 0,8 8,7 7,2 - -
Vache allaitante
Bovins 43 5 3,7 0,6 0,31 0,14 1,8 0,3 3,7 0,8 - -
(n=45) 82 20 5,7 1,2 0,54 0,13 3,4 0,9 22,0 30,7 - -
Vache laitière 57 19 4,0 0,7 0,62 0,18 2,0 0,4 4,3 1,5 - -
34 9 3,3 1,0 0,63 0,31 1,6 0,7 3,4 1,7 - -
Veaux de boucherie 8 1 2,9 0,1 1,56 0,05 0,5 0,0 2,9 0,4 - -
Caprins Chèvre laitière 130 4 13,7 8,3 1,07 0,03 3,7 1,0 17,7 1,8 - -
Ovins Brebis allaitante 191 9 10,8 2,7 0,51 0,23 4,7 0,4 20,8 1,5 - -
Décanteuse-centrifuge 99 13 9,8 0,4 0,92 0,68 28,8 6,0 2,6 0,2 5,5 -
115 22 9,2 2,1 1,11 0,99 6,0 2,5 14,9 5,4 6,0 3,2
Porc charcutier
20 12 3,8 1,7 1,52 0,47 2,1 1,3 2,6 1,2 1,2 0,7
122 5 6,8 0,5 1,76 0,47 4,0 0,9 10,3 0,5 3,1 0,1
Porcins Post-sevrage
(n=52) 32 5 8,1 0,1 3,02 0,78 3,4 0,4 6,8 0,1 2,0 -
Raclage en V 84 20 10,3 1,7 1,65 0,32 8,8 1,6 4,9 0,6 3,7 -
76 6 5,0 0,5 0,36 0,21 3,2 1,6 7,1 1,3 1,2 -
Truie gestante 75 7 6,7 1,2 0,99 0,33 9,2 3,9 5,9 1,3 3,3 -
13 3 3,0 0,9 1,33 0,33 2,8 1,0 2,3 0,6 0,8 0,2
Canard à rôtir 27 12 5,3 2,0 2,13 0,70 2,6 1,3 2,9 1,4 1,5 0,5
Canard gras - - 5,5 1,5 1,91 0,19 3,4 0,5 2,4 0,3 1,0 0,1
Volailles Canard gras prêt à
99 14 10,2 3,8 1,36 0,58 7,2 2,7 7,6 1,4 3,6 0,9
(n=56) gaver
Poulet de chair 200 54 26,5 4,8 2,96 0,68 13,1 3,7 20,3 6,2 9,4 0,8
Presse à vis 134 8 10,2 0,6 2,38 0,20 4,1 0,7 3,5 0,2 4,4 0,3

200
ou non : fraicheur contrastée, qualité de l’échantillonnage,
180
Nm³ de CH4/t Matière Brute

effet de l’alimentation, du niveau de paillage, du mode 160


d’abreuvement, … 140 y = 109,47x² + 167,55x
120 R² = 0,88
La teneur en matière sèche est un critère déterminant 100
du potentiel énergétique de la MB. Les lisiers sont moins 80
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60
méthanogènes que les solides hors exception vue précé-
40
demment. Et au sein des solides, ce propos semble égale- 20
ment se confirmer. A ce titre, la figure 2 montre une bonne 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
corrélation (R² = 0,88) entre le PM exprimé par rapport à la
MB et la teneur en matière sèche des effluents. La matière % Matière Sèche
sèche, est aisément mesurable et pourrait fournir une pre- Figure 2 : Corrélation entre la teneur en matière sèche et le
mière approche du PM des effluents d’élevage. Il en est de potentiel méthanogène de l’ensemble des effluents d’élevage
même avec la matière organique (MO) qui présente même du panel
une corrélation avec le PM un peu plus élevée que précé- Lorsque le PM s’exprime sur la base de la MB, le ratio entre
demment (R² = 0,91). L’expression du PM relativement à le PM maximum/minimum des effluents d’élevage est de
la MO (figure 3), permet d’expliquer les différences encore 35 (figure 1). Lorsqu’il s’exprime par rapport à la MO, ce
observées sur la figure 2. ratio n’est plus que de 2,6 (figure 3).

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Potentiel méthanogène et composition chimique des déjections porcines, avicoles, bovines, ovines et caprines

450
FM : fumier mou Ruminant Porcin Avicole
400
Nm³ de CH4/t Matière Organique

FTC : fumier très compact


350
FMC : fumier mou à compact
300

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Figure 3 : Potentiel méthanogène des principales déjections animales

Sur cette base, la gamme de PM s’étend de 150 à 400 Nm³ la droite tendancielle. Un kg de DCO correspond à 194 l
CH₄/t MO pour respectivement le lisier de truie gestante et de CH₄ (y = 0,194.x). Considérant la production théorique
le lisier frais de canard à rôtir (moyenne de 275 Nm³ CH₄/t de 350 l CH₄/kg DCO, les effluents d’élevage représentés
MO pour l’ensemble des effluents du panel). Certaines caté- sur la figure 4 ont une biodégradabilité de 55 %. Ces
gories de déjections ont une variabilité peu élevée comme échantillons sont très divers, tant pour leur nature (lisier/
le fumier accumulé de porc charcutier prélevé sur fumière fumier accumulé/fécès de porc) que l’espèce animale (porc/
dont le coefficient de variation (CV) est de 3 % pour un bovin/volaille). Au-delà de 380 g O₂/kg MB, le lien est
PM moyen de 169 Nm³ CH₄ /t MO, mais aussi le fumier un peu moins marqué. Un échantillon s’écarte plus
de poulet de chair, également prélevé sur fumière (CV de 5 particulièrement de cette tendance : il s’agit d’un fumier
% pour un PM moyen de 285 Nm³ CH₄ /t MO) ou encore accumulé de porc charcutier échantillonné après 2 mois de
le fumier mou raclé de vache laitière (CV : 4 % ; 291 Nm³ stockage (595 g O2/kg MB pour un PM mesuré de 67 Nm³
CH₄/t MO). A l’inverse, d’autres déjections présentent une CH₄/t MB, soit 113 l CH₄/kg DCO et une biodégradabilité
très forte variabilité de leur PM comme les lisiers de vache de 32 %), ce qui monte bien la perte de matière
laitière prélevés en fosse (CV : 47 % ; 217 Nm³ CH₄/t MO) biodégradable pendant le stockage. Les trois échantillons
ou encore le lisier frais de vache laitière (CV : 30 % ; 250 ayant les PM les plus élevés s’écartent également quelque
Nm³ CH₄/t MO). Dans ces deux exemples, les effets de l’ali- peu de cette tendance, il s’agit de fumiers de poulet de chair.
mentation (herbe/maïs) et du niveau de production sont A titre de comparaison, une biodégradabilité de 56 % a
intégrés dans le dispositif d’observation, critères impactant été rapportée pour deux fumiers bovins par Franco et al.
2022 -Ifip-Institut du porc - Tous droits réservés

pour partie les résultats. Dans d’autres cas, comme le lisier (2019) En revanche, Fisgativa et al. (2018) ont rapporté,
de truie gestante (CV de 32 % ; 151 Nm³ CH₄/t MO), et pour six lisiers et fumiers bovins et porcins, des PM
le fumier très compact de génisse (CV de 40 % ; 162 Nm³ variant de 92 Nl/kg DCO (lisier porcin) à 295 Nl/kg DCO
CH₄/t MO), la variabilité est plus difficile à expliquer. (fumier bovin), soient des biodégradabilités variant de 26
à 94 %. La biodégradabilité des effluents d’élevage dépend
Dans le cadre de cette étude, le PM théorique a également donc de nombreux paramètres dont la fraicheur.
été estimé par une mesure de la Demande Chimique en
Oxygène (DCO - Angelidaki et Sanders, 2004) sur un lot de L’état de fraîcheur impacte effectivement le PM des
16 effluents. La figure 4 rapporte une forte corrélation entre effluents d’élevage comme semble le montrer la figure 5
le PM rapporté à la MB et la teneur en DCO des effluents, le où toutes les déjections ont été classés dans 4 catégories
R² s’élèvant à 0,96. Les douze échantillons ayant des DCO de fraicheurs selon la durée entre les premières excrétions
inférieures à 380 g O₂/kg MB présentent un lien étroit avec par les animaux et le moment du prélèvement. Dans le cas

6 Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022


Potentiel méthanogène et composition chimique des déjections porcines, avicoles, bovines, ovines et caprines

180 de stockage (respectivement 250 et 81 Nm³ CH₄/t MO).


160 La perte de PM est également élevée, 57 %, pour du lisier
Nm³ de CH4/t Matière Brute

140 y = 0,194.x de porc charcutier (respectivement 355 et 154 Nm³ CH₄/t


120 R² = 0,96
MO) entre un état frais et un stockage de plusieurs mois en
100
fosse profonde. Dans les deux cas, il y a probablement en
80
outre un effet ensemencement, ces dispositifs de stockage
60
conservant généralement un fond de fosse difficilement
40
20
vidangeable.
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 La perte de PM après 2 mois de stockage s’établit respec-
kg O2/t Matière Brute tivement à 45 % pour le fumier raclé de truie (286 et 157
Nm³ CH₄/t MO) et à 27 % pour du fumier accumulé de
Figure 4 : lien entre la Demande Chimique en Oxygène et le
potentiel méthanogène des déjections animales vache laitière (186 et 135 Nm³ CH₄/t MO, figure 6). Sur
une durée identique de stockage, la perte de PM du fumier
d’accumulation de lisiers ou de fumiers, le point de départ accumulé de truie est inférieure à celle du fumier raclé
correspond à la date d’entrée des animaux dans la salle ou (respectivement 16 %, 246 et 206 Nm³ CH₄/t MO, don-
le bâtiment d’élevage. La catégorie 1 s’étend de l’excrétion nées non présentées). Les prélèvements à l'état «frais» du
jusqu’à 3 semaines incluses, y figurent essentiellement des fumier accumulé s’effectuent au moment du curage. Une
effluents raclés, quotidiennement ou non. La catégorie 2 perte de carbone fermentescible a déjà eu lieu sous l’effet
comprend les effluents de 1 à 2 mois, la catégorie 3, de 2 du piétinement des animaux. Sur des durées de stockage
à 4 mois et la catégorie 4, plus de 4 mois. Sur cette base, il similaires, Quideau et al (2014) avaient toutefois obtenu
est constaté une érosion du PM sur ces échéances de temps une hiérarchie inverse sur des fumiers de bovin. La perte
1, 2, 3 et 4 : 313, 272, 256, et 240 Nm³ de CH₄/t MO res- de PM sur MO avait été de 11 et 28 % pour respective-
pectivement (figure 5). Les effectifs de chacune des classes ment les fumiers de bovins raclés et accumulés. Des études
sont équilibrés (1 = 46 ; 2 = 45 ; 3 = 46) hormis la dernière, complémentaires seraient nécessaires pour expliquer ces
4 = 19. La variabilité du PM demeure élevée compte tenu éléments.
de la grande diversité des effluents composant chacun de
ces stades de prélèvement. Le fumier de volaille de chair présente une perte de PM peu
élevée, de l’ordre de 7 %, après plus d’1 mois de stockage sur
400
dalle béton (respectivement 298 et 279 Nm³ CH₄/t MO). Le
Nm³ de CH4/t Matière Organique

350 lisier de canard à rôtir ne semble pas avoir perdu de PM au


stockage puisqu’il est de 402 pour du lisier frais et de 397
300 pour du lisier prélevé 160 jours après le début de l’excré-
tion. La sensibilité de ce type d’effluent au stockage semble
250
moindre que pour les lisiers bovins et porcins. L’hypothèse
200 serait que son pH plutôt acide (5,9) aurait pu inhiber la
méthanogénèse.
150

100
1 2 3 4
Classes de fraîcheur

Figure 5 : Potentiel méthanogène des effluents d’élevage


2022 -Ifip-Institut du porc - Tous droits réservés

selon la durée entre l’excrétion et le prélèvement


(ensemble des échantillons)
Cela dit, seules quelques catégories de déjections ont pu
faire l’objet d’une mesure de leur PM sur une période de
stockage contrastée. Il s’agit principalement des 6 types de
déjections présentés à la figure 6 : le lisier de porc charcu-
tier et de vache laitière, le fumier raclé de truie, le fumier
accumulé de vache laitière, le fumier de poulet de chair et
le lisier de canard à rôtir.

Le lisier de vache laitière perd 68 % de son PM entre un


état frais de quelques jours et à l’issue de plus de 4 mois Sortie des fécès de porcs charcutiers après raclage en V

Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022 7


Potentiel méthanogène et composition chimique des déjections porcines, avicoles, bovines, ovines et caprines

500
450
Nm³ de CH4/t Matière Organique

400
350
300
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Figure 6 : Effet de la durée de stockage sur la perte de potentiel méthanogène de 6 déjections animales

Conclusion méthanisation fonctionnant principalement à partir de ces


substrats. La perte de PM des effluents d’élevage au cours
Cette étude montre que la composition chimique et le PM du stockage semble également très contrastée, tant entre
s’avèrent très contrastés entre effluents d’élevage. La déter- nature d’effluent (lisier, fumier accumulé/raclé), qu’espèces
mination de la teneur en matière sèche permet d’avoir une animales (porc, bovin, volaille).
bonne estimation de leur PM (R² = 0,88) et bien qu’ayant
été effectué sur un petit échantillon (n=16), la DCO s’avère Remerciements
également bien corrélée à ce paramètre (R² = 0,96) pour ces
produits organiques. Par mesure de sécurité, compte tenu Cette étude a été menée avec le soutien financier du
des enjeux financiers, il demeure souhaitable de mesurer le CASDAR. La responsabilité du ministère chargé de l’agri-
PM des effluents d’élevage pour dimensionner une unité de culture ne saurait être engagée.

Références bibliographiques
• Angelidaki I., Sanders W., 2004. Assessment of the anaerobic biodegradability of macropollutants. Reviews in Environmental Science and Bio.
Technology 3 :117-129.
• Chen Y., Cheng J. J., Creamer K.S., 2008. Inhibition of anaerobic digestion process : A review. Bioresource Technology 99, 4044-4064.
• Cresson R., Pommier S., Béline F., Bouchez T., Bougrier C., Buffière P., Cacho J., Camacho P., Mazéas L., Pass A., Pouech P., Ribeiro T., Rouez M.,
Torrijos M., 2014. Etude interlaboratoires pour l’harmonisation des protocoles de mesures de potentiel bio-méthanogène des matrices solides
hétérogènes. Rapport final. Ademe. 121 pages.
• Fisgativa H., Marcilhac C., Girault R., Daumer M.L., Trémier A., Dabert P., Béline F., 2018. Physico-chemical, biochemical and nutritional charac-
terisation of 42 organic wastes and residues from France. Elsevier, 19, 1953 - 1962.
• Franco Teixera F., Coarita H., Bayard R., Buffière P., 2019. An improved procedure to assess the organic biodegradability and the biomethane
potential of organic wastes for anaerobic digestion. Waste Management and Research, SAGE Publications, 37 (7), p.746-754
2022 -Ifip-Institut du porc - Tous droits réservés

• Hansen K.H., Angelidaki I., Ahring B.K., 1998. Anaerobic digestion of swine manure: inhibition by ammonia. Water Res., 32(1): 5-12.
• Quideau P., Levasseur P., Charpiot A., Lendormi T., Guiziou F., 2014. Intérêts conjugués d’une évacuation rapide des déjections animales et de leur
méthanisation. Innovations Agronomiques, 34, 309-320.
• Levasseur P., Soulier A., Lagrange H., Trochard R., Foray S., Charpiot A., Ponchant P. et Blazy V., 2019. Valorisation agronomique des effluents
d’élevages de porcs, bovins, ovins, caprins, volailles et lapins. RMT Elevage et Environnement, Paris, 83 p.
• Levasseur P., Quéral N., 2022. Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues des déjections porcines : scénarios prospectifs de 2020 à 2050.
Journées recherche porcine (sous presse).
• Ministère de la transition écologique et solidaire, 2019. Stratégie nationale bas-carbone. Loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie
et au climat.

Référence bibliographique de cet article


• Levasseur P., Blazy V., Gervais F., Zennaro B., Azam O., Kabakian S., Carrere H., 2022. Potentiel méthanogène et composition chimique des déjections
porcines, avicoles, bovines, ovines et caprines - Elaboration d’une base de données. Cahiers IFIP, 8(1), 1-8.

8 Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022


Les Cahiers de l’IFIP
Revue R&D de la filière porcine française
Vol 8 - N° 1 - 2022

Biochemical methane potential and


chemical composition of pigs, poultry and
ruminant manures
A purpose-built database

Pascal LEVASSEUR (1), Vincent BLAZY (2), François GERVAIS (3),


Bastien ZENNARO (4), Olivier AZAM (4), Sevan KABAKIAN (4), Hélène CARRERE (5)
(1) IFIP-Institut du Porc, la Motte au Vicomte, 35650 Le Rheu, France
(2) ITAVI, rue Maurice Le Lannou, 35000 Rennes, France
(3) IDELE, 42 rue Georges Morel, 49071 Beaucouzé, France
(4) INRAE Transfert, 60 rue Nicolas Leblanc, 11100 Narbonne, France
(5) INRAE, Univ Montpellier, LBE, 102 avenue des étangs, 11100 Narbonne, France
Pascal.levasseur@ifip.asso.fr

All three French institutes for livestock science (IFIP, IDELE, ITAVI) collected over 160 samples of a huge range of different types of
pig, poultry and ruminant manures. INRAE–Transfert then determined the biochemical methane potential (BMP) and the main
chemical composition of the samples. Mean BMP of the panel was 48 Nm³ CH₄/t total matter (TM). The range of BMP spanned
huge variabil-ity, from 4.5 up to 155 Nm³ CH₄/t TM. This variability was largely due to dilution of the manure, as BMP correlates
with dry matter (DM) content (R² = 0.88). The energy potential of livestock manures can be estimated by determining DM content
to give a simple yet satisfactory approximation. However, BMP proves a better measure for scaling an anaerobic digester when
the project is designed to use farmyard manures as primary feedstock. Storage can lead to BMP losses that vary wildly depending
on type of effluent, storage time and conditions. BMP losses ran from zero for duck slurry sampled at 160 days after first excreta
up to 57% for pig slurry and 68% for dairy cow slurry held in storage for several months.

Potentiel méthanogène et composition chimique des déjections porcines, avicoles, bovines, ovines et caprines :
élaboration d’une base de données
Les instituts techniques animaux (Ifip, Idele, Itavi) ont collecté plus de 160 déjections porcines, avicoles et de ruminants, de natures très
contrastées. INRAE Transfert a déterminé leur potentiel méthanogène (PM) et leurs principaux composants chimiques. Le PM moyen de
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved

ce panel est de 48 Nm³ de CH₄/t Produit Brut (PB). Sa variabilité est élevée, de 4,5 à 155 Nm³ de CH₄/t PB. Elle est en grande partie due
à la dilution des effluents, le PM étant corrélé à la matière sèche (MS) (R²= 0,88). L’estimation du potentiel énergétique d’un gisement
d’effluents d’élevage par la simple détermination de leurs teneurs en MS permet d’obtenir un ordre de grandeur satisfaisant pour une
première approche. La mesure du PM s’avère toutefois préférable pour dimensionner un projet de méthanisation lorsque les effluents
sont utilisés à titre principal. Le stockage peut occasionner par ailleurs des pertes de PM très contrastées selon la nature des effluents,
la durée et les conditions de stockage. Elle a été nulle pour du lisier de canard à rôtir prélevé 160 jours après le début de l’excrétion, mais
de 57 voire 68 % pour respectivement du lisier de porc charcutier et de vache laitière stockés plusieurs mois.

Keywords: methane potential, manure, pig, cattle, poultry


Mots clés : potentiel méthanogène, déjections animales, porc, bovin, volaille

Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022 1


Biochemical methane potential and chemical composition of pigs, poultry and ruminant manures

Introduction came from commercial poultry farms. In addition to the


freshness criteria, we also factored in the effects of coverage
Anaerobic digestion offers a practicable line of action for system (designed to limit ammonia emissions), weather
cutting greenhouse gas emissions from farmyard manure condition, type of floor in certain broiler-house configura-
(MTES, 2019, Levasseur & Quéral, 2022). However, the tions (concrete vs. ground floor) and type of litter (chopped
design of anaerobic di-gesters that use manure as main straw, wood shavings, sawdust, others). Four solid-waste
feedstock requires hard data on the biochemical methane samples produced from screw-pressed phase separation of
potential (BMP) of each manure stream. All three French a meat duck slurry were also collected.
institutes for livestock science (IFIP, IDELE, ITAVI) col-
lected over 160 samples of a huge range of different types For pig wastes, the criteria employed address type of in-
of pigs, poultry and ruminant farmyard manures, including barn floor and manure production system (slurry, manure,
solid and liquid manures, with or without a lignocellulo- liquid/solid phase separation using a V-shaped scraper
sic substrate, fresh and old, and so on. INRAE–Transfert system and a decanter centrifuge), stage of growth (fat-
in Narbonne then ran these effluents through physical- tening pigs, post-weaning piglets, breeding sows) and
chemical analysis and BMP assays, and the IFIP used the manure management process (scraped-up/left to accu-
results to compile a free-access data-base (https://ifip.asso. mulate). Freshness was also factored in for slurries and
fr/base-de-donnees-abile/). This paper reports the main manures by collecting samples from a few hours up to
findings. several months after excretion. The samples were collected
at the experimental pig farms in Romillé [Ille-et-Vilaine]
Material and Methods and Crécom [Côtes-d’Armor] and on commercial pig bree-
ding in order to obtain the sample-population diversity
The project partners devised the set of selection criteria yiel- required. The slurries and phase-separated materials were
ding a livestock manure sampling plan to cover the full range sampled on pig batches or on sepa-rate pig farm where
of livestock farming settings liable to influence the manure sampling conditions were ideal (slurries from the experi-
BMPs. The crite-ria factored into the plan were the livestock mental pig research farms) or that the organic matter pro-
categories and farm system, nature and amount of lig-nocel- duced (by phase separation) was homogeneous enough to
lulosic substrate provided to animals reared in deep litter secure a satisfactory degree of representativeness. As the
systems, and freshness of the manure. Certain manures were pig manures were compositionally highly heterogeneous,
sampled just hours/days after excretion whereas others were each pig batch was repeat-sampled (twice) to secure strong
sampled after being held in storage for four-to-five months. representativeness of the samples captured.
Coverage of this full range of diverse manure production/
management routes was in some cases constrained by farm- All samples were snap-frozen then expedited in batch
operation availabilities, possibilities for gaining access to a shipments to INRAE–Transfert for BMP and chemical
representative manure (protective fencing around storage composition analyses. BMP was determined using the
facili-ties, whether sample take-off valves were fitted, possi- protocol described in Cresson et al. (2014). The chemical
bilities for slurry stirring, etc.) and by the limited number of parameters were determined using the following methods:
samples (50–60 per animal productions, i.e. ruminant lives- MI LCA17-ECH-IT-011 for dry matter and organic matter,
tock, pigs, poultry). The sample-plan selection criteria are the sulfochromic oxidation method (NF ISO 14235) for
detailed below for each livestock waste. total organic carbon, standard NF EN 13342 for Kjeldahl
nitrogen, an in-house method for ammonia nitrogen, and
For ruminant wastes, the criteria chosen cover three standard EN ISO 11885 for phosphorous, potassium and
forms of manure cross-factored with differ-ent categories sulphur.
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved

of livestock: slurry (calves, dairy cows and suckler cows),


scraped-up cowshed manure (dairy cows only) and Results and Discussion
built-up manure (dairy cows and suckler cows, heifers,
bullocks, sheep and goat) to give a total of 52 samples. In Table 1 reports mean values with standard deviations of key
addition to the freshness and straw bedding criteria, we chemical composition data on all the livestock manures,
also factored in diet (grass vs. maize) and milk output for for dry matter and organic matter content, then for total
dairy cows. organic carbon, total and ammonia nitrogen, phosphorous,
potassium, and sulphur where analyzed.
For poultry wastes, the criteria essentially cover two forms
of manure, i.e. slurry (from meat-type ducks and forced Across all 157 samples in this panel, mean dry matter
feeding fattened ducks) and manure (fresh vs. composted, content was 23.4% (ranging from 3% for veal-calf- slurry
from fattened- ducks and broilers). All 54 samples collected up to 58.6% for broiler manure). However, it is important

2 Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022


Biochemical methane potential and chemical composition of pigs, poultry and ruminant manures

to distinguish between liquid slurries, which have a mean manures due to the dilution factor (Table 1). The decanter
dry matter content of 7.9% (ranging from 3% to 12% for centrifuge, which is designed to capture as much phospho-
suck-ler-cow slurry and solid manures, which have a mean rus as possible from the slurry, produces a solid that has
dry matter content of 31.2% (from 15.5% for scraped-up a practically 3-fold higher (fresh-state) P₂O₅ content than
dairy-cow manure up to 58.8%). All the liquids in this panel nitrogen content (whereas P₂O₅-to-N ratio averaged 0.7
were slurries. Livestock farms do sometimes produce other across all farmyard waste streams). In composted material,
liquid streams (whitewater, brownwater, process water, nitrogen losses through gas emission increase the P₂O₅/N
and so on), but their BMPs are too low to offer any real ratio. Mean K₂O and SO₃ contents in farmyard manures
value as feedstocks for anaerobic digesters. The solid wastes were 8.4 g/kg TM and 3.3 g/kg TM, respectively.
subset is essentially manures (scraped and built-up) but
also, though to a lesser extent, phase-separated solids (from In addition to manure dilution and management pro-
screw-press, decanter centrifuge, and V-shaped scraper cesses, there are a host of other factors—such as diet,
systems). Manure dilution rate has a significant impact on animal category, housing system—that also impact
effluent BMP (see below), as it leads to huge-ly-contrasted manure composition (Levasseur et al., 2019). Some of
contents of potentially co-digestible organic matter (OM), these factors are inter-dependent because the different
which ranges from 2% up to 48.9% of Total Matter (TM) animal categories are often characterized by a specific diet
around an average of 18.9% TM, but also total organic and housing system.
carbon, which ranges from 8 up to 200 g/kg TM around
an average of 83.9 g/kg TM. Feedstock nitrogen content is a point of caution for any
anaerobic digester project. Ammonia ni-trogen, and espe-
Table 1 also reports the content values for the primary cially free ammonia, inhibits methane production (Hansen
macronutrients : nitrogen, phosphorous and potassium, et al., 1998, Chen et al., 2008). Certain streams of manure
as well as secondary macronutrients such as sulphur, which are extremely nitrogen-dense, such as broiler manure
are valuable nutrients for crop fertilization. Their content which has a concentration of 26.5 g N/kg TM. The decision
values were hugely contrasted: from 2.9 to 26.5 g/kg TM for on whether or not to design for a manure-stream feeds-
total nitrogen (around an average 7.8 g/kg TM) and from tock also has to factor in its BMP, as broiler manure—to
0.5 to 28.8 g/kg TM for P₂O₅ (around an average 5.2 g/ take just one example—is also very methanogenic (133–
kg TM). The lowest levels are generally found in liquid 155 Nm³ CH₄/t TM, Figure 1).

180

160

140
SM: soft manure Ruminant Pig Poultry
120 VCM: very compact manure
Nm³ CH4/t total matter

SCM: soft-to-compact manure


100

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60

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2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved

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Figure 1: Biochemical methane potential of the major livestock effluents

Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022 3


Biochemical methane potential and chemical composition of pigs, poultry and ruminant manures

Table 1: Chemical composition (means with standard deviations) of farmyard effluent streams (1) Cont’d on next page

DM OM

Sample
Animal category or

size
Species Type of manure Mean SD Mean SD
manure process
% total matter
Dairy heifer Built-up manure 4 30.3 2.8 25.1 2.1
Bullock Built-up manure 2 24.2 1.5 21.7 1.4
Built-up manure 6 23.2 5.3 19.6 4.6
Suckler cow
Cattle Slurry 3 12.0 1.8 10.0 1.6
(n=45) Built-up manure 6 23.5 4.9 19.8 4.3
Dairy cow Scraped-up manure 8 15.5 3.7 13.5 3.5
Slurry 14 9.5 2.5 7.8 2.2
Veal calves Slurry 2 3.0 0.1 2.0 0.1
Goats Dairy goat Built-up manure 2 36.1 2.0 29.6 1.3
Sheep Nursing ewe Built-up manure 2 47.2 1.7 39.2 2.2
Decanter centrifuge Solid 2 32.8 1.0 22.1 1.8
Built-up manure 9 32.9 8.1 26.7 5.5
Fattening pig
Slurry 17 5.3 3.0 4.0 2.3
Built-up manure 2 31.0 0.9 27.5 0.9
Pigs Post-weaning
(n=52) Slurry 2 9.1 1.3 7.0 1.0
V-shaped scraper system Faeces 3 25.3 2.6 20.7 2.9
Built-up manure 5 20.7 1.7 17.9 2.1
Gestating sow Scraped-up manure 8 21.6 1.5 17.5 1.2
Slurry 4 4.1 1.0 3.0 0.8
Meat duck Slurry 24 7.9 3.2 6.5 2.7
Forced feeding Fattened
Slurry 3 11.8 3.0 9.9 2.4
duck
Poultry
Fattened duck Manure 6 42.4 23.1 24.7 3.9
(n=56)
Broiler Manure 20 58.6 10.0 48.9 8.9
Screw press (from meat
Solid 3 33.3 0.5 29.8 0.7
duck slurry)
(1) SD: standard deviation; TOC: total organic carbon; DM: dry matter; OM: organic matter; TKN: total Kjeldahl nitrogen

Figure 1 reports the TM-based BMP values of 98 lives- continuum with little difference between livestock manure
tock excreta spanning a set of 17 wide-ly-found ‘stan- streams: 9.1 Nm³ CH₄/t TM for pit-sampled fattening pig
dard’ manures. This method of expressing BMP proves slurry, 13.3 Nm³ CH₄/t TM for outdoor-pit market-duck
the most practical for scaling an anaerobic digestion unit slurry, 15.7 Nm³ CH₄/t TM for outdoor-pit dairy-cow
because it enables a direct determination of the bioenergy slurry, etc. (Figure 1).
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved

potential, given that the masses of available raw effluent


feedstock are generally well known. BMP values on TM basis were lower for slurries than for
manures and other solid wastes. However, an exception
Mean BMP across all samples collected was 48 Nm³ CH₄/t was fresh meat duck slurry, which had a particularly high
TM but spanned a huge range running from 4.5 Nm³ CH₄/t BMP for a slurry (at 37 Nm³ CH₄/t TM) that was greater
TM for sow slurry up to 155 Nm³ CH₄/t TM for broiler than soft scraped-up dairy-cow manure (31 Nm³ CH₄/t
manure collected at batch exit. However, TM-based BMP TM) and manure-pit scraped-up sow manure (33 Nm³
values for broiler manures clearly stand apart from other CH₄/t TM; Figure 1) and at a similar level to the solid
live-stock manure streams for which BMP never exceeded fraction separated by decanter centrifuge (37 Nm³ CH₄/t
71 Nm³ CH₄/t TM. Between this value—which was regis- TM). The variability of the results ob-tained (see the stan-
tered for faeces of fattening pig collected up by a V-shaped dard deviations reported as error bars in the histograms)
scraper system—and sow slurry, BMP follows a fairly clear emerges as multifactorial, with some factors identified

4 Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022


Biochemical methane potential and chemical composition of pigs, poultry and ruminant manures

Table 1 (Cont’d)

TOC TKN N-NH₄ P₂0₅ K₂O SO₃


Animal category or
Species Mean SD Mean SD Mean SD Mean SD Mean SD Mean SD
manure process
g/kg total matter
Dairy heifer 113 13 8.7 2.2 0.28 0.03 3.3 1.2 15.7 1.5 - -
Bullock 90 20 7.4 0.3 0.27 0.01 3.6 1.0 8.3 0.1 - -
86 24 5.9 1.3 0.23 0.07 1.9 0.8 8.7 7.2 - -
Suckler cow
Cattle 43 5 3.7 0.6 0.31 0.14 1.8 0.3 3.7 0.8 - -
(n=45) 82 20 5.7 1.2 0.54 0.13 3.4 0.9 22.0 30.7 - -
Dairy cow 57 19 4.0 0.7 0.62 0.18 2.0 0.4 4.3 1.5 - -
34 9 3.3 1.0 0.63 0.31 1.6 0.7 3.4 1.7 - -
Veal calves 8 1 2.9 0.1 1.56 0.05 0.5 0.0 2.9 0.4 - -
Goats Dairy goat 130 4 13.7 8.3 1.07 0.03 3.7 1.0 17.7 1.8 - -
Sheep Nursing ewe 191 9 10.8 2.7 0.51 0.23 4.7 0.4 20.8 1.5 - -
Decanter centrifuge 99 13 9.8 0.4 0.92 0.68 28.8 6.0 2.6 0.2 5.5 -
115 22 9.2 2.1 1.11 0.99 6.0 2.5 14.9 5.4 6.0 3.2
Fattening pig
20 12 3.8 1.7 1.52 0.47 2.1 1.3 2.6 1.2 1.2 0.7
122 5 6.8 0.5 1.76 0.47 4.0 0.9 10.3 0.5 3.1 0.1
Pigs Post-weaning
(n=52) 32 5 8.1 0.1 3.02 0.78 3.4 0.4 6.8 0.1 2.0 -
V-shaped scraper system 84 20 10.3 1.7 1.65 0.32 8.8 1.6 4.9 0.6 3.7 -
76 6 5.0 0.5 0.36 0.21 3.2 1.6 7.1 1.3 1.2 -
Gestating sow 75 7 6.7 1.2 0.99 0.33 9.2 3.9 5.9 1.3 3.3 -
13 3 3.0 0.9 1.33 0.33 2.8 1.0 2.3 0.6 0.8 0.2
Meat duck 27 12 5.3 2.0 2.13 0.70 2.6 1.3 2.9 1.4 1.5 0.5
Forced feeding Fattened
- - 5.5 1.5 1.91 0.19 3.4 0.5 2.4 0.3 1.0 0.1
duck
Poultry
Fattened duck 99 14 10.2 3.8 1.36 0.58 7.2 2.7 7.6 1.4 3.6 0.9
(n=56)
Broiler 200 54 26.5 4.8 2.96 0.68 13.1 3.7 20.3 6.2 9.4 0.8
Screw press (from meat
134 8 10.2 0.6 2.38 0.20 4.1 0.7 3.5 0.2 4.4 0.3
duck slurry)

200
and others not: contrasted freshness, quality of the sam- 180
160
pling process, effect of diet, level of straw bedding, wate-
Nm³ CH4/t total matter

140 y=109.47x² + 167.55x


ring system, etc. 120 R²=0.88
100
Dry matter content is a decisive factor in the energy poten- 80
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved

tial of total-matter farmyard waste. Slur-ries are less metha- 60


nogenic than solids (except for fresh market-duck slurry; 40
20
see above). The crucial dry-matter factor holds true within
0
the solid wastes. Figure 2 shows that BMP on TM basis 0 10 20 30 40 50 60 70 80
corre-lates strongly (R²=0.88) with dry matter content of % dry matter
manures.
Figure 2: Correlation between dry matter content and
Dry matter is readily measurable and could serve, in biochemical methane potential across all in-panel manure
practice, to give a basic metric of the BMP of farmyard samples
manures and slurries—as could OM content which has an
even higher correlation (R²=0.91) with BMP. BMP on OM The max BMP-to-min BMP ratio of farmyard manures and
basis (Figure 3) can explain the residual differences shown slurries is 35 using BMP on TM basis (Figure 1) but only
in Figure 2. 2.6 using BMP on OM basis (Figure 3).

Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022 5


Biochemical methane potential and chemical composition of pigs, poultry and ruminant manures

450
SM: soft manure Ruminant Pig Poultry
400
VCM: very compact manure
350
SCM: soft-to-compact manure
Nm³ CH4/t organic matter

300

250

200

150

100

50

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Figure 3: Biochemical methane potential of the major livestock manure

Working to this OM basis, the range of BMP runs from (y=0.194.x). Considering a theoretical out-put of 350 L CH₄/
150 Nm³ CH₄/t OM for breeding-sow slurry up to 400 Nm³ kg COD, the livestock operation effluents plotted in Figure
CH₄/t OM for fresh meat duck slurry (with a mean BMP of 4 have a biodegradability of 55%. These samples covered
275 Nm³ CH₄/t OM across all in-panel farmyard manure a very diverse set of examples, both in terms of kind (pig
samples). Some categories of manure show relatively little dung/slurry/built-up manure) and animal species (pigs/
variability, such as built-up manure-pit-sampled fattening cattle/poultry). Beyond a threshold of 380 g O₂/kg TM,
pig manure, which has a coefficient of variation (CV) of 3% the relationship starts to weaken. One sample—built-up
for a mean BMP of 169 Nm³ CH₄/t OM, but also manure- fattening pig manure sampled after 2 months in storage—
pit-sampled broiler (CV: 5%, mean BMP 285 Nm³ CH₄/t clearly deviated from this trend (595 g O₂/kg TM for a
OM) and even soft scraped-up dairy-cow manure (CV: 4 %, measured BMP of 67 Nm³ CH₄/t TM, which translates as
mean BMP 291 Nm³ CH₄/t OM). whereas other excreta 113 L CH₄/kg COD and 32% biodegradability), thus clearly
streams are prone to huge variability in BMP, such as pit- illustrating a loss of biodegradable material over time in
sampled dairy-cow slurry (CV: 47%, mean BMP 217 Nm³ storage. The three samples with the high-est BMP values—
CH₄/t OM) or even fresh dairy-cow slurry (CV: 30%, mean all broiler manures—also drifted from the trend curve. As
BMP 250 Nm³ CH₄/t OM). In these two examples, the a frame for comparison, Franco et al. (2019) reported 56%
effects of diet (grass vs. maize) and production level were biodegradability for two cattle-manure streams whereas
integrated into the observation scheme, as these criteria Fis-gativa et al. (2018) studied six pig and cow slurries
partly explain the results. However, the variability is harder and manures and found BMP values ranging from 92 NL/
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved

to explain in other cases, such as breeding-sow slurry (CV: kg COD (pig slurry) to 295 NL/kg COD (cow manure),
32%, mean BMP 151 Nm³ CH₄/t OM) and very compact which translates into biodegra-dability values varying from
heifer manure (CV: 40%, mean BMP 162 Nm³ CH₄/t OM). 26% up to 84%. The biodegradability of farmyard manure
and slurry wastes therefore depends on multiple factors,
As part of the brief for this study, we also estimated a including freshness.
projected BMP value based on a measure of chemical
oxygen demand (COD; Angelidaki & Sanders, 2004) The freshness factor was found impact farmyard manure
performed on a series of 16 manure samples. Figure 4 shows BMP profiles, as shown in Figure 5 that classifies all the
that BMP on TM basis correlates very strongly (R²=0.96) manure into four categories of freshness according to
with COD content of manures. The 12 samples with COD the span between the excre-tion and the sampling. For
values below 380 g O₂/kg TM showed a tight relationship slurries or manures left to accumulate, the starting point
to the trend curve. One kg of COD equates to 194 L of CH₄ (‘first excreta’) is taken as the date the animals entered the

6 Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022


Biochemical methane potential and chemical composition of pigs, poultry and ruminant manures

180 81 Nm³ CH₄/t OM, respectively). Fattening pig slurry also


160 lost a substantial 57% loss of its BMP between fresh state
140 y=0.194.x
Nm³ CH4/t total matter

and after several months in deep-pit storage (from 355


120 R²=0.96
down to 154 Nm³ CH₄/t OM, respectively). Both these
100
cases are probably exposed to an innoculation effect, as
80
these holding systems generally build up and keep a hard-
60
to-empty pit-bed layer.
40
20
0 BMP loss from fresh to after 2 months in storage was 45%
0 100 200 300 400 500 600 700 800 (from 286 down to 157Nm³ CH₄/t OM, respectively) for
kg O2/t total matter scraped-up sow manure, and 27% (from 186 down to 135
Nm³ CH₄/t OM, respec-tively) for built-up dairy-cow
Figure 4: Relationship between chemical oxygen demand and
biochemical methane potential of livestock manure manure (Figure 6). Over an identical time-window, built-
up sow ma-nure showed a lower loss of BMP than scra-
shed or barn. Category 1 runs from first excretion to three ped-up sow manure (16%, from 246 Nm³ CH₄/t OM fresh
weeks later, and essentially counts slurries that are scra- down to 206 Nm³ CH₄/t OM after 2 months in storage;
ped-up, daily or not. Category 2 com-prises the farmyard data not shown). The ‘fresh’ manure samples were collec-
manure sampled between 1 and 2 months old, category ted at time of cleaning, and there is already some loss of fer-
3 comprises samples between 2 and 4 months old, and mentable carbon due to trampling by the in-barn animals.
category 4 counts manures over 4 months old. Here, this Quideau et al. (2014) ran analyses over similar in-storage
break-down into time-window categories 1 through to 4 time-boxes but arrived at the reverse hierarchy for cattle
showed a trajectory of progressive decline in BMP from manures, with 11% loss of OM-based BMP for scraped-
313 in time-category 1 down to 272 then 256 and finally up manures against 28% for built-up manures. Further
240 Nm³ CH₄/t TM in time-category 4 (Figure 5). Sample research is needed to explain these patterns.
sizes were very well balanced across each of these time-
step classes (‘1’=46; ‘2’=45; ‘3’=46) except the longest- Broiler manure showed relatively little BMP loss (around
time-window category (‘4’=19). The variability in BMP 7%) over one month storage on concrete floor (from 298
logically remains high, given the wide variety of farmyard Nm³ CH₄/t OM fresh down to 279 Nm³ CH₄/t OM at
effluents that make up each of these sampling stages. 1 month). Meat-duck slurry did not appear to lose BMP in
storage, at 402 Nm³ CH₄/t OM fresh and 397 Nm³ CH₄/t
400 OM at 160 days after the first excreta. This type of poultry
350
slurry appeared to be less sensitive to time-in-storage than
cattle and pig slurries, possibly because it is fairly acidic
Nm³ CH4/t organic matter

300 (pH 5.9) and so may have inhibited methanogenesis.

250

200

150

100
1 2 3 4
Freshness categories
2022 -Ifip-Institut du porc - All rights reserved

Figure 5: Biochemical methane potential of manure stratified


by excretion-to-removal time-window (all-sample dataset)

However, BMP measurements over contrasted storage


periods were only possible for a few catego-ries of manure,
mainly the 6 forms of manure plotted in Figure 6, i.e. fatte-
ning pig slurry, dairy-cow slurry, scraped-up sow manure,
built-up dairy-cow manure, broiler manure, and meat-
duck slurry.

Dairy-cow slurry lost 68% of its BMP between days-old Removing faeces of fattening pigs collected up by a
fresh and after 4 months in storage (from 250 down to V-shaped scraper system

Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022 7


Biochemical methane potential and chemical composition of pigs, poultry and ruminant manures

500
450
400
Nm³ CH4/t organic matter

350
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Figure 6: Effect of time in storage on loss of biochemical methane potential in 6 streams of livestock excreta

Conclusion tion unit designed to use these substrates as primary feeds-


tock. Farm-yard manure BMP losses while in storage also
The study demonstrated broadly-contrasting chemical showed very contrasted trajectories, both between different
composition and BMP profiles between dif-ferent farmyard forms of manure (slurry, scraped-up/built-up manure) and
manures and slurries. Dry matter content of a farmyard between different livestock species (pigs, ruminant, poultry).
manure gives a good basic estimate of its BMP (R²=0.88).
Likewise, COD was found to correlate strongly with the Acknowledgements
BMP of these organic wastes (R²=0.96), although based on
a small sample size (n=16). As a safer-bet option, given the This study was supported by CASDAR-programme fun-
financial investments at play, it is wise to measure the BMP ding. The French Ministry for Agriculture is in no way
of the farmyard manures when scaling an anaerobic diges- responsible for the results reported in this work.

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To cite this article


• Levasseur P., Blazy V., Gervais F., Zennaro B., Azam O., Kabakian S., Carrere H., 2022. Biochemical methane potential and chemical composition of excreta
from pigs, poultry, cattle, sheep and goats—a purpose-built database. Cahiers IFIP, 8(1), 1-8.

8 Les Cahiers de l’IFIP - Vol 8-n° 1-2022

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