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All content following this page was uploaded by Houcine Selmi on 16 March 2021.
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Moncef Hammami
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1. Capacité d’ingestion
2. Estimation des quantités ingérées
3. Prévisions énergétiques
4. Définition des besoins
X. Production laitière 51
1. Mécanisme hormonal
2. Courbes de lactation
21. Brebis allaitantes
22. Brebis traites
3. Facteurs de variation
4. Méthodes d’estimation de la production laitière
41. Contrôle laitier
42. Pesées des agneaux avant et après tétée
43. Injection d’hormones
44. Méthodes indirectes
441. Méthodes d’extrapolation
442. Méthodes des GMQ
XI. La reproduction 61
1. Variations saisonnières de l’activité sexuelle
a) caractéristiques
b) facteurs déterminants les variations saisonnières de l’activité
sexuelle
2. Anœstrus post partum ou Anœstrus de lactation
a) caractéristiques de l’activité sexuelle de la brebis post partum
b) facteurs de variation de la durée de l’Anœstrus post partum
3. Techniques de la maîtrise de la reproduction chez les ovins
a) PMSG
b) PMSG + progestérone
c) Eponges vaginales
d) Mélatonine
4. Optimisation de la reproduction
a) Deux agnelages / an
b) Trois agnelages en deux ans
c) Lutte précoce des agnelles
I. GENERALITES SUR L’ELEVAGE OVIN EN TUNISIE
Années 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Effectif 3943 3962 4053,2 4110 3990 3924 3963 4044 4095 4181 4097
(DG/EDA, 2008)
Années
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Consommation en 1000 T
48,6 50,7 44,7 46,052 47,284 49,091 50,438
Importation en T
0 0 0 852,1 884,1 691,9 938,5
(INS, 2008)
2.1% 0.7%
La Race Sicilo-Sarde
2. La Noire de Thibar :
Cette race représente un effectif réduit (2.1%). Elle est issue du croisement entre
la QFO et la Mérinos d’Arles. Elle est spécifiquement Tunisienne et est destinée
à prendre de l’extension notamment dans les régions de grandes cultures. Elle
est moins rustique que la Barbarine puisqu’elle est nettement plus sensible aux
effets de sécheresse. Par contre, elle serait plus intéressante dans les systèmes
intensifs de production.
Les critères zootechniques sont comme suit :
-fécondité : 117%
-fertilité : 90%
-prolificité : 130%
Les critères de croissance (g/j) sont regroupés au tableau 4 :
Tableau 4 : les gains moyens quotidiens des agneaux Noire de Thibar
ériodes 10-30 30-90
Sexe mode
Mâles simples 230 190
Femelles simples 200 180
Multiples 190 170
(Ben Hamouda, 2011)
On souligne par ailleurs que :
-La taille est de 0.6 –0.65 m pour les femelles et de 0.65-0.70 m pour les mâles.
-Le poids adulte est de 50-55 Kg pour les femelles et de 70 Kg pour les mâles
-La couleur de la robe est uniformément noire
4. La Sicilo-Sarde :
Elle est issue du croisement des races sicilienne et sarde. Bien que ses
potentialités de production laitière soient assez limitées, son aptitude à la traite a
fait d’elle la race laitière Tunisienne. Elle représente uniquement 0.7% de
l’effectif national. Elle produit en moyenne 60 Kg de lait par lactation en plus du
lait consommé par l’agneau.
Les critères zootechniques de certains troupeaux améliorés sont :
-fécondité : 102%
-fertilité : 85%
-prolificité : 120%
Les critères de croissance des agneaux (g/j) sont indiqués au tableau 6.
(Khaldi, 1983)
Les caractéristiques relatives aux poids des agneaux aux âges type sont
récapitulées au tableau 8. Il ressort que les agneaux de la race Noire de Thibar
l’emportent sur tous les autres agneaux pendant toutes les phases et que les
jeunes de race Sicilo-Sarde viennent en dernière position du fait de leur vocation
laitière.
Tableau 8 : poids des agneaux aux âges-type
A 10 jours
11 7,6 7,8 7,5 4,9
12 5,9 6,0 5,8 4,1
21 7,4 7,5 7,3 4,6
22 5,7 5,9 5,8 3,9
A 30 jours
11 12,2 12,9 12,2 8,3
12 9,3 10,1 9,4 7,3
21 11,8 12,2 11,9 7,9
22 9,0 9,4 9,3 7,0
A 90 jours
11 23,7 24,4 23,6 17,2
12 20,0 20,5 20,1 15,8
21 20,8 21,2 20,7 16,0
22 16,7 17,2 16,9 14,3
(Khaldi, 1983)
Dans le tableau 10 sont regroupées les performances de cette race obtenues en
Tunisie durant la dernière décennie.
Tableau 10 : Performances de la race Comisane
Paramètres Performances
Fertilité 84.9%
Prolificité 138.7%
Fécondité 117.7%
Avortement 06.0%
Stérilité 09.1%
Mortalité des jeunes 15.8%
Productivité numérique 99.1%
Production laitière/brebis 64.6 Kg
présente/an
Production laitière/brebis 0.33 Kg
présente/jour
Fertilité 84,9
Prolificité 138,7
Fécondité 117,7
Avortement 06,0
Stérilité 09,1
1. Définition :
Le bilan d’agnelage est une monographie ou photographie de la ligne de
conduite appliquée au troupeau ovin. Il permet de juger avec une grande
précision le mode de conduite utilisé. Il englobe plusieurs paramètres technico-
économiques qui aident à relever les défaillances et les avantages de la conduite
du troupeau en question.
2. Outils de travail :
Pour pouvoir déterminer tous les critères zootechniques ou encore appelés taux
ou paramètres technico-économiques, on doit appliquer le schéma général
suivant :
Brebis mises à la lutte
Agneaux nés
Morts (0-5j)
Morts (5-sevrage)
Nombre total
Agneaux sevrés
Poids total
Cette relation est très importante puisqu’il est courant que dans certaines
exploitations, il peut y avoir absence d’enregistrements relatifs soit aux
avortements soit à la stérilité. Ainsi, par le biais de cette formule, on peut
calculer le paramètre manquant pour pouvoir l’analyser rigoureusement.
Ainsi, le taux de mortalité globale n’est que la somme des trois taux
déjà décrits. Il ne doit pas dépasser les 5% dans les bons élevages ovins.
Le système de conduite proposé est à appliquer pour des troupeaux conduits sur
des parcours naturels et/ou améliorés recevant des complémentations en
aliments concentrés pendant les phases physiologiques critiques (lutte, gestation,
allaitement et traite pour les ovins laitiers).
La ligne de conduite est un ensemble de paramètres ordonnés dans le temps
(physiologie de l’animal exige). Elle est constituée de la tonte, bain anti- galeux,
lutte, gestation, agnelage, sevrage, réforme et remplacement.
1. La tonte et bain anti galeux
Elle constitue un stress physique qui permet de stimuler l’entrée en chaleur
d’une part et de récolter la laine qui constitue une ressource financière
supplémentaire d’autre part.
Elle ne doit pas s’effectuer ni trop tôt à cause du froid qui peut induire à de
graves incidents ni trop tard à cause des fortes chaleurs. Généralement, elle doit
avoir lieu au cours du mois d’Avril suivie d’un ou de plusieurs bains antigaleux
espacés de 10 jours.
Si au cours de l’exécution de la tonte des animaux, les conditions climatiques
ont changé, il est fortement recommandé de garder les animaux tondus au moins
une journée dans la bergerie pour qu'il’ puissent s'abriter des courants d'air et
contre les maladies respiratoires.
Pour profiter rigoureusement des avantages de la tonte, cette opération doit
toujours avoir lieu avant la lutte car le stress qu’elle provoque permettrait le
regroupement des chaleurs et permettrait également d’éviter les mortalités
embryonnaires qui peuvent survenir quand la tonte est exécutée au cours du
déroulement dela lutte.
La tonte pratiquée pendant la lutte peut provoquer, d’après certaines études,
l’arrêt de chaleurs.
La tonte doit être automatiquement suivie par un bain antigaleux (traitement par
l’IVOMEC est recommandé).
PHOTO 5 : la Tonte
2. La lutte
2.1. Saisons de lutte
Le choix de l’époque de lutte dépend essentiellement de la vocation de la race
élevée et des objectifs de l’exploitation en question. En Tunisie, on distingue
deux saisons de lutte :
- Lutte de printemps : C’est la plus appliquée pour les troupeaux Tunisiens et de
ce fait, on la considère comme étant la lutte principale.
- Lutte d’automne : elle a lieu pendant les mois d’octobre et novembre, c’est la
période qui coïncide avec la saison sexuelle des ovins.
Quoique cette saison correspond à la période où l’activité sexuelle est optimale
pour l’espèce ovine, les éleveurs pratiquent la lutte de printemps qui est une lutte
de contre saison pour les raisons suivantes :
- Risque de perte de lait surtout qu’on dispose presque d’une seule usine de
transformation du lait de brebis qui accepte le lait dans la période allant de
décembre à juin
- Commercialisation du lait en temps froid
- Le prix bas de l’agneau sur le marché surtout en Eté vu l’augmentation de
l’offre et la diminution de la demande.
25,6 1,53
29,7 1,77
40,3 2,06
(Khaldi, 1984)
2.3. Sex-ratio
C’est le nombre de béliers / 100 brebis. Il est respectivement de 3 et 5% pour la
lutte libre et la lutte contrôlée ou dirigée. Ce ratio n’est valable que si les béliers
sont adultes, c’est à dire âgés de 3 à 4 ans. A défaut de satisfaction de cette
condition, on doit utiliser beaucoup plus de mâles reproducteurs.
3. La gestation
3.1. Définition et Facteurs de variation
La durée de gestation est obtenue par différence entre la date des saillies
fécondantes et la date de mise bas. Elle est de 5 mois mais elle varie selon la
race. Le tableau 13 donne l’analyse de la variation de la longueur de la durée de
gestation en fonction du sexe du produit.
Tableau 13 : Durée de gestation (j) en fonction du sexe et du mode de
naissance
Catégories Mâles simples Femelles simples Multiples
Brebis 152,1 151,8 151,8
Antenaises 151,1 151 151
(Rouissi et al., 2001)
D’après le tableau 13, il apparaît que la durée de gestation est plus longue pour
les mâles simples que pour les femelles simples. Par contre, il n’y a pas de
différence entre femelles simples et produits multiples. Ceci laisse entrevoir
l’effet sexe du produit.
4. L’agnelage
Il est très important de faire coïncider les périodes où les besoins des brebis sont
les plus élevées avec la période de pousse de l’herbe (automne, printemps). Dans
les zones difficiles, il semble qu’il y ait intérêt à retarder la période d’agnelage
(fin novembre).
Pour la race Sicilo-Sarde, l’agnelage est précoce. Une proportion importante de
naissance s’observe entre le 15 septembre et le 15 octobre c'est-à-dire le fruit
d’une lutte qui se passe à partir de la fin Mars - début Avril.
Sur le plan pratique, on a intérêt à avoir des agnelages groupés afin de
rationaliser la conduite du troupeau notamment en matière d’alimentation.
Pendant cette phase, les besoins des brebis sont très élevés et leur
complémentation est indispensable. Cette complémentation dépend de l’état des
parcours et du nombre d’agneaux allaités. Elle varie de 300 à 500g de concentré
et de 500 à 1500 g de foin.
5. Le sevrage
Par définition, le sevrage est la fin de l’alimentation lactée. En aucun cas, il ne
doit être brutal mais toujours progressif. Il y a plusieurs modes de sevrage dont :
(Khaldi, 1987)
6. Réforme et remplacement
Pour la bonne productivité du troupeau ovin, il faut éliminer toutes les bêtes
improductives pour améliorer les performances zootechniques. Cette technique
appelée « Réforme » doit se baser sur un certain nombre de critères dont on peut
citer : l’âge, stérilité, maladies, insuffisance de production etc. Le taux de
réforme recommandé est d’environ 25%. Dans le souci de ne pas diminuer
l’effectif du troupeau, on doit remplacer ou renouveler les animaux qui ont été
éliminés par des agnelles de remplacement choisies sur la croissance, la
conformité de la race, la conformation des mamelles, … Le taux de
remplacement est de 30%.
Pour avoir des produits sains et de bonnes performances, on ne doit en aucun cas
négliger les opérations suivantes :
1. Avant la naissance
*Les bergeries doivent être désinfectées et propres
*Le steaming doit être bien appliqué
2. Dés la naissance
*Désinfecter le cordon ombilical des agneaux avec une solution à 1%o
d’ammonium quaternaire, de teinture d’iode ou de l’alcool iodée pour éviter la
septicémie.
*Nettoyer le nouveau-né avec de la paille propre et l’aider à respirer
*Aider les jeunes à téter leurs mères pour prendre le colostrum
*Identifier les nouveaux-nés avec les tip tag
*Pesée à la naissance
*Etablir un programme de pesées régulières pour déterminer les croissances aux
âges types :
* (10-30j) : montre l’aptitude laitière de la mère donc c’est un critère de
sélection des agnelles
*(30-90j) : est lié aux performances propres du jeune donc c’est un critère de
sélection des bons reproducteurs. Les vitesses de croissance et les poids aux
âges types sont dressés aux tableaux 15 et 16.
Période 10-30
11 230 255 235 170
12 170 205 180 160
21 220 235 230 165
22 165 175 175 155
Période 30-90j
Races
Poids (kg) BGQ NT QFO SS
Naissance
11 3,5 3,6 3,5 3,2
12 2,7 2,7 2,8 2,6
21 3,3 3,4 3,2 3,0
22 2,5 2,6 2,4 2,3
A 10 jours
11 7,6 7,8 7,5 4,9
12 5,9 6,0 5,8 4,1
21 7,4 7,5 7,3 4,6
22 5,7 5,9 5,8 3,9
A 30 jours
11 12,2 12,9 12,2 8,3
12 9,3 10,1 9,4 7,3
21 11,8 12 ,2 11,9 7,9
22 9,0 9,4 9,3 7,0
A 90 jours
11 23,7 24,4 23,6 17,2
12 20,0 20,5 20,1 15,8
21 20,8 21,2 20,7 16,0
22 16,7 17,2 16,9 14,3
1. Importance
Au même titre que la fertilité ou la prolificité, le taux de perte est un élément
important de la rentabilité du troupeau ovin : une variation de 1% de ce taux
modifie de 1 à 2,5% la marge brute par brebis, selon le système d’élevage et le
prix de vente des produits.
4. Conclusions :
Une réduction sensible du taux de perte ne pourra être obtenue sans amélioration
des conditions du milieu :
*Bonne alimentation en fin gestation qui permet d’augmenter le poids à la
naissance, la production colostrale et laitière des brebis au cours des premiers
jours après la mise bas et favorise la création de liens mère jeune plus étroits
*Surveillance et soins lors de l’agnelage et au cours des premières 24 heures
pour éviter les accidents de mise bas
*Amélioration des conditions d’environnement lors de la naissance
(température, pluies, vent) qui sont responsables de la majeure partie des pertes
au cours des premières 48 heures.
VII. Alimentation
1. Capacité d’ingestion
Par définition, la capacité d’ingestion est la quantité de Matière sèche
volontairement ingérée par les animaux. Elle est de 2 à 2,5kg de MS / 100kg de
PV. Elle varie essentiellement avec la qualité de l’aliment et le stade
physiologique de l’animal.
2. Estimation de l’ingestion
21. A l’auge (en stabulation)
Par différence entre les quantités distribuées et celles refusées, on peut
déterminer les quantités réellement ingérées par les animaux.
Vu que les animaux trient ce qu’ils ingèrent, il est vivement recommandé de
déterminer la teneur en MS du distribué et des refus et exprimer toujours
l’ingestion en MS.
22. Sur parcours
On choisit un animal au hasard de tout le troupeau et on remplit une fiche du
comportement alimentaire minute par minute. Sur cette fiche, on enregistre
toutes les activités : Pâturage (P), Déplacement (D) et Repos (R) durant toute la
période que passe le troupeau sur le parcours. (Bourbouze, 1980).
MSI (g MS/j)= DP x RP x PCD
Avec :
DP : la durée de pâturage effective (h)
RP : Rythme de pâturage c’est à dire le nombre de fois dont l’animal s’est
dirigé vers l’aliment (nombre/h)
PCD : Poids du coup de dent (On comptabilise le nombre de coups de
mâchoires effectués pour ingérer une quantité d’aliment connue.
3. Prévisions énergétiques
Pour alimenter correctement un troupeau (toute catégorie confondue), on doit
prévoir rigoureusement ses besoins énergétiques.
On peut utiliser deux démarches :
*UGB : 0,13/brebis, 0,12/bélier, 0,09/antenais (e), 0,01/agneaux ou agnelles.
Sachant que les besoins d’une UGB sont de 3000 UF/an
*UZ : c’est l’équivalent d’une brebis suitée. Ses besoins annuels sont de 390 à
420 UF/an. Cette seconde unité est plus fiable que la première.
4. Définition des besoins
Les besoins communs à tous les animaux peuvent être divisés en deux parties :
*Les besoins d’entretien qui sont nécessaires pour maintenir l’animal en vie, au
repos et à poids constant sans aucune production supplémentaire. Ils dépendent
du poids des animaux (tableau 17).
*Les besoins de production : qui dépendent des quantités produites de lait, de
viande ou de laine. Ces besoins sont donc fonction de l’état physiologique des
animaux.
4.1. Besoins d’entretien (Tableau17)
Poids vif (kg) UF/j MAD (g/j) MAD/UF
05 0,18 15
10 0,26 22
15 0,33 28
20 0,38 32
30 0,47 40
40 0,53 45 80 à 90
50 0,59 50
60 0,65 55
70 0,70 60
80 0,74 64
(Khaldi, 1983)
4.2. Besoins de croissance (Tableaux 18&19)
Ils sont variables avec l’âge de l’animal et sa vitesse de croissance. Les besoins
énergétiques de la croissance sont variables et dépendent essentiellement de
l’âge et de la vitesse de croissance des animaux.
L’âge influe sur la nature et la composition des tissus. Quand ils sont synthétisés
pendant le jeune âge, ces tissus sont plus aqueux, plus riches en protides et plus
pauvres en graisses. Chez l’animal âgé, ces tissus se déshydratent et
s’appauvrissent en protides au profit du gras qui s’y dépose.
Tableau 18 : Besoins de croissance en UF/100g de GMQ
Age (mois) Croissance lente Croissance rapide
(Races à viande) (Races laitières)
1 0,12 0,18
2 0,16 0,22
3 0,19 0,25
4 0,21 0,28
5 0,23 0,32
6 0,25 0,35
>12 0,30 0,50
Stade physiologique Ca P
Mois de gestation
2ème mois 5 4,0
ème
3 mois 5 4,0
ème
4 mois 8,5 5,5
ème
5 mois 8 ,5 5,5
Mois de lactation
1er mois 14 9
ème
2 mois 12 8
3ème mois 10 7
ème
4 mois 08 6
PHOTO 7 : Râtelier
2.3. Mangeoires
C’est l’équipement où on met les aliments concentrés pour animaux. On
recommande 10 à 15 cm par brebis.
PHOTO 8 : Mongeoire
2.4. Baignoires
Pour effectuer les traitements antiparasitaires
PHOTO 9 : Baignoire
2. Systèmes d’engraissement
2.1. Engraissement à base de sous-produits
2.1.1. Caractéristiques
Il y a plusieurs classes de sous-produits qui pourraient être utilisés dans
l’alimentation des agneaux totalement ou partiellement. A titre indicatif, on peut
les subdiviser en trois classes :
*Sous-produits de sauvegarde :
Sous-produits Quantités Période de Recommandations
(T/an) production
6
Paille 0,5 à 2 10 Juin -Août Complémentation azotée
&minérale. Traitements aux alcalis
Grignon 214 .000 Nov-Février Utilisation dans les blocs MN
Sarments de 160.000 Nov-Février Traitement aux alcalis
vigne
Marcs de 8500 Sept-Nov Riche en cuivre, limiter la quantité
raisin distribuée aux ovins
*Sous-produits énergétiques :
Sous - produits Quantités (t/an) Observations
-riche en paroi digestible
(0,9 UFL)
Pulpes de betterave 60.000 - conservation par
ensilage ou
déshydratation
riche en glucides solubles
Mélasse 15.000 (1 UFL) et appétant
Caractéristiques variables
selon qu’ils soient
Feuilles et collets 32.000 propres (0,9 UFL et 17 %
MAT) ou sales (0,7 UFL
et 15 % MAT)
riches en glucides
solubles (0,9 UFL). Ils
Dattes impropres à la 10.000 doivent être concassées
consommation et pour les incorporer dans
noyaux l’alimentation des
animaux
riches en sucres solubles
et pectines (1,1 UFL). Sa
Pulpes des agrumes 2000 conservation est difficile
à cause de sa teneur
élevée en eau
*Sous-produits azotés :
Aliments Quantités (t/an) Recommandations
relativement riche en
* son de blé 370.000 MAT (17 %), utilisé dans
la fabrication des
concentrés
- riche en MAT (30 %)
plus particulièrement en
protéines peu
* drêches de brasserie 5000 dégradables dans le
rumen (150 g PDIA/Kg
MS)
- utilisation directe ou en
ensilage
teneur en MAT (20 %),
très peu utilisée en
Pulpe de tomate 18.000 alimentation des animaux
malgré sa facilité de
conservation
Méthodes :
1. Contrôle de la croissance : pesées des agneaux tous les 15 jours avec les
pesées du début et de la fin des essais
2. Estimation de l’ingéré sur pâturage : M.S.I = DP * RP * PCD
Résultats (Tableau 28)
CV: coefficient de variation; GMQ: gain moyen quotidien; MSI : matière sèche
ingérée ; IC : indice de consommation ; NS : effet non significatif (p> 0,05) ; * :
effet significatif (p< 0,05) ; ** : effet hautement significatif (p< 0,01)
X. Production laitière
1. Mécanisme hormonal
Juste avant la mise - bas, l’antéhypophyse secrète la prolactine qui excite
l’activité des cellules sécrétoires préalablement excitées par la folliculine.
Ensuite, la sécrétion lactée est maintenue par la tétée ou la traite qui agissent par
un double mécanisme :
* D’une part, la vidange de la mamelle
*D’autre part, les excitations transmises suivent la voie nerveuse jusqu’à la
posthypophyse. Celle-ci secrète alors l’ocytocine provoquant ainsi la contraction
des cellules musculaires des acénies (petites citernes pleines de lait) et par
conséquent la descente du lait.
La vidange du lait suit l’itinéraire suivant : Acénieso Lumières o Trayons o
Écoulement du lait.
2. Courbes de lactation
2.1. Cas des brebis allaitantes (Figure 2)
1.4
1.2
0.8
P.L
0.6
Mères de doubles
Mères de simple
0.4
Les mères de
0.2doubles ont un niveau de production supérieur et le pic aura lieu
rapidement. Ceci est lié au fait que les influx nerveux donc les excitations sont
plus nombreux.
0
1 2 3 4 5 6 7
Semaines de lactation
La courbe de lactation de référence comprend une phase ascendante et une phase
descendante avec les caractéristiques suivantes :
*Le maximum de production journalière est atteint beaucoup plutôt pour les
brebis Béssonières et les bonnes laitières (3ème semaine) que pour les mères de
simples et les médiocres laitières chez lesquelles le maximum de production
apparaît vers la 5ème ou 6ème semaine.
*40 à 45% de la production laitière totale est atteint pendant le premier mois de
lactation.
Produisant 85 kg de lait pendant les 90 premiers jours de lactation, la Barbarine
est capable de nourrir convenablement son agneau jusqu'à l’âge de 4 semaines.
A partir de cet âge, le lait consommé par l’agneau ne correspond plus à ses
besoins et sa complémentation en aliments solides lui évite des chutes de
croissance considérables en raison de l’insuffisance qualitative et quantitative
des parcours.
2.2. Cas des brebis traites (Figure 3)
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
P,L
1.4
1.2
0.8
0.6
0.4
P.
L
éloig
0.2
* Race
* Numéro de lactation
* Poids vif
* Saison, climat, année
* Alimentation (fin de gestation et après parturition)
* Age au sevrage et nombre d’agneaux allaités (Tableau 30)
(Khaldi,1987)
(Khaldi, 1987)
Catégorie de la brebis
(Khaldi, 1987)
5.2.1. Caillage
Physiquement, le phénomène se traduit par la floculation des micelles de caséine
qui se soudent pour former un gel compact emprisonnant le liquide de dispersion
constituant le lactosérum ou sérum.
5.2.2. Egouttage
C’est l’opération qui complète la coagulation en vue d’obtenir le substrat qui
sera soumis aux actions enzymatiques lors de l’affinage.
5.2.3. Affinage
C’est la maturation qui est régie par des agents de fermentation.
*Lumière :
L’activité sexuelle est contrôlée essentiellement par la variation de la
photopériode qui entraîne des modifications de l’activité hypophysaire (Zidane
and Ababou., 2017) Pour la plupart des races, le passage des jours croissants aux
jours décroissants induit avec un certain délai les cycles oestriens et le passage
inverse implique l’Anœstrus avec le même délai. C’est ainsi que toute réduction
artificielle de la photopériode entraîne une reprise de l’activité sexuelle chez les
brebis normalement en anoestrus. D’autre part, certains ont observé que des
brebis soumises à un rythme d’éclairement reproduisant les variations de la
photopériode journalière en 6 mois au lieu d’un an montrent deux phases
d’activité sexuelle/ an. La durée de la saison étant dans ce cas réduite de moitié.
*Température :
Elle peut influencer le comportement d’oestrus cyclique. Des brebis placées
dans des salles plus froides que la température ordinaire ont une saison sexuelle
avancée de 8 semaines. Cette saison sexuelle est retardée quand les brebis sont
soumises à une température= 32°C. Ceci peut expliquer les variations annuelles
du déclenchement de la saison sexuelle dans un même troupeau (Mattoufi et
al.,2011)
*Autres facteurs :
-Le niveau alimentaire peut agir sur la saison sexuelle des brebis qui se termine
plus tôt quand ces dernières sont mal nourries.
- L’effet psychique produit par l’introduction des béliers dans le troupeau
favorise l’activité oestrienne en période d’Anœstrus saisonnier (Chemineau et
al., 2017).
-Il est évident que la race joue un rôle important dans la détermination de la
durée de la saison sexuelle.
4. Optimisation de la reproduction
La conduite actuelle permet d’obtenir un seul agnelage par an. Ceci paraît
insuffisant et nécessite la recherche d’autres alternatives pour une meilleure
productivité du cheptel ovin.
4.1. Deux agnelages par an
Cette technique n’est pas possible physiologiquement puisqu’on doit permettre à
l’utérus de se reposer et reprendre sa forme primitive.
4.2. Trois agnelages en deux ans
La technique de réalisation est illustrée par la figure 6.
(n) (n + 2)
Lutte MJ DJ SO MJ
Mise bas ON MJ FM
1 (n + 1)2 3
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