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Troubles pelvi-périnéaux : quelles connaissances en ont les adolescentes et

les jeunes femmes ? Une revue de la littérature

Meriem Mouadil1, Véronique Blanchard2, Raffaèle Fauvet1,3, Adèle Dehaene4, Anne-

Cécile Pizzoferrato1

Affiliations

1Département de Gynécologie-Obstétrique, Hôpital Universitaire de Caen Normandie,

Caen, France

2Cabinet de rééducation périnéale, Chanceaux-Sur-Choisille, France

3Université de Caen Normandie, Inserm U1086 « ANTICIPE », Unité de Recherche

Interdisciplinaire pour la Prévention et le Traitement des Cancers, Axe 2 : Biologie et

Thérapies Innovantes des Cancers Localement Agressifs (BioTICLA)

4Cabinet de rééducation périnéale, Maisons-Lafitte, France

Auteur correspondant

Meriem Mouadil

Service de gynécologie-obstétrique

CHU Caen Normandie

Avenue Côte de Nacre

14033 Caen cedex 9

Tel : 0033 (0)2 31 27 27 23

Email : mouadilmeriem@hotmail.fr

© 2021 published by Elsevier. This manuscript is made available under the Elsevier user license
https://www.elsevier.com/open-access/userlicense/1.0/
INTRODUCTION :

Les troubles pelvi-périnéaux comprennent l’incontinence urinaire (IU), l’incontinence

fécale (IF), les prolapsus des organes pelviens (POP) et les dysfonctions sexuelles.

Ces affections ont un impact négatif important sur la qualité de vie des femmes et le

bien être général (1) (2).

De nombreuses femmes associent les troubles pelvi-périnéaux (TPP) au péri-partum

(3) et au grand âge(4). Pourtant la prévalence n’est pas négligeable chez les femmes

plus jeunes ainsi qu’à l’adolescence. En effet, Durnea et al. ont retrouvé dans un

échantillon de 1484 jeunes femmes nullipares, ayant répondu à un questionnaire

australien validé sur les TPP, une prévalence de 61% pour l’IU, 41% pour l’IF et 5%

décrivaient des symptômes de POP. Pour 37% d’entre elles le dysfonctionnement

était perçu comme gênant (5).

Dockter et al. ont mis en évidence dans une étude menée auprès d’adolescentes

âgées entre 15 et 18 ans une prévalence d’IU de 42% (6).Chez Logan et al.

l’enquête réalisée auprès de 44 athlètes âgées entre 13 et 17 ans ayant répondu au

questionnaire ICIQ (International Consultation on Incontinence Questionnaire) a

montré une prévalence de l’IU de 34,15% (7).

Bien que l’éducation à la santé en milieu scolaire se soit avérée efficace pour

accroître la connaissance des adolescentes en ce qui concerne la fonction sexuelle

et le développement psycho-social (8) (9), les connaissances de base sur l’anatomie

féminine de la région pelvienne restent limitées dans cette population (10).

Dans l’étude de Dockter et al.cité plus haut, 7,7% seulement des adolescentes

déclaraient avoir reçu une information concernant des exercices pour le

renforcement des muscles du plancher pelvien (MPP) (6). Une autre étude du même
auteur retrouvait que 80,8% d’une population de jeunes athlètes âgées de 18 à 25

ans, affirmaient n’avoir reçu aucune éducation à ce sujet (11).

L’objectif de cette étude est de réaliser une revue de la littérature sur l’état de

connaissance des adolescentes et des jeunes femmes sur le plancher pelvien (PP)

et ses troubles.

METHODE :

Critères d’éligibilité

Pour notre revue, nous avons effectué une recherche dans les bases de données

PubMed, Cochrane Library, Kinédoc et Semantic Scholar. Cette revue systématique

a été menée conformément aux recommandations PRISMA (Preferred Reporting

Items for Systematic Reviews and Meta-Analysis). Les articles devaient avoir été

publiés dans les 15 dernières années, rédigés en français ou en anglais, et traiter

l’état de connaissances des adolescentes et des jeunes femmes sportives ou non,

concernant la sphère périnéale à l’aide de questionnaires.

Les critères d’exclusion étaient : les articles non publiés en anglais ou en français, ne

suivant pas un plan scientifique ou publiés au-delà des 15 dernières années,

évaluant l’état de connaissances des femmes en péri-partum, présentant des

troubles de la statique pelvienne diagnostiqué ou souffrant de malformation

congénitale.

Méthode de recherche

Pour cette recherche nous avons utilisé les mots-clés MeSH : knowledge, awarness,

surveys, pelvic floor, adolescent, teenager, young women , athletic , injury , urinary

incontinence, sport . Les équations de recherche élaborées à l’aide des opérateurs


booléens « AND » et « OR » étaient les suivantes : (« pelvic floor disorders » OR

« pelvic floor dysfunction » OR « urinary incontinence » OR «prolapse ») AND

(« adolescent » OR « teenager ») et (« pelvis floor disease » OR « Urinary

Incontinence » AND « adolescent » OR « female adolescent » AND « sport » AND

« Knowledge ») ( « adolescent »OR « young women »AND pelvic floor » AND

« Knowledge » AND « surveys »)

Les équations de recherche ont ensuite été testées et adaptées aux différentes

bases de données afin d’identifier les articles abordant la thématique des

connaissances des adolescentes sportives et non sportives ainsi que des jeunes

femmes concernant les troubles pelvi-périnéaux.

Sélection des études et extraction des données :

Le processus de sélection a été réalisé comme suit : premièrement, étude des titres,

permettant d’exclure les doublons et les articles hors sujet. Les résumés des articles

retenus étaient ensuite lus et les articles hors sujet exclus. Enfin, les textes entiers

des articles restants étaient analysés : ceux ne remplissant pas l’ensemble des

critères d’inclusion ou ayant des données manquantes étaient exclus. Les données

issues des études ont été extraites par deux auteurs différents (AD et MM). Et pour

chaque étude, les informations relevées ont été l’auteur principal, l’année et le pays

de publication, les objectifs, la population cible et leur âge, la taille de l’échantillon,

les données relatives au questionnaire, les résultats et les conclusions de chaque

étude.

RESULTATS :
Sélection des études

Les résultats de la recherche figurent sur le diagramme de Flux (fig.1). Au total 8

études ont été incluses dans la revue [12-19].

Caractéristiques principales des études sélectionnées

Les caractéristiques principales des 8 études sélectionnées sont retranscrites dans le

tableau 1 [12-19].

Les études étaient majoritairement des études transversales [12,13,16,18,19] suivies

de 3 études interventionnelles [14,15,17]. Les études sélectionnées ont été publiées

entre 2007 et 2019, elles ont été réalisées dans différents pays : Brésil, Belgique,

Angleterre, Norvège et 4 aux Etats-Unis [12,13,15,19].

La taille des échantillons était très variable, l’étude de Parden et al. présentait

l’effectif le plus important avec 1092 participantes réparties sur 2 groupes, les

adolescentes entre (19-24 ans) et les jeunes femmes entre (25-30 ans) (13).

Les objectifs de ces études étaient également variables. Arbuckle et al. et Parden et

al. [12,13] avaient comme objectifs de déterminer la prévalence, les connaissances

des TPP dans une population d’adolescentes et des jeunes femmes ainsi que la

connaissance de ses troubles au sein de leur entourage. Cavalcanti et al. et Hebert-

Beirne et al. [14,15] ont évalué l’effet d’un outil pédagogique sur les connaissances

des adolescentes. Dans le premier cas, il s’agissait d’un livret anglais « your pelvic

floor » traduit en portugais et dans le second cas d’un programme d’éducation

comprenant 6 h de cours étalées sur une semaine associé à des mini-conférences et

des groupes de discussion.


Un des objectifs de l’étude menée par Howard-Thornton et al. (17) était également

d’élaborer un livret d’éducation destiné aux adolescentes.

Deux études se sont intéressées à la prévalence de l’IU chez des adolescentes

sportives ainsi que leur connaissance concernant les MPP [18,19].

Populations étudiées

Le tableau 2 présente les caractéristiques des participantes.

L’âge moyen de la population incluse variait de 14 ans pour les études de Cavalcanti

et al., Hebert-Beirne et al.,et Gram et al.[ 14,15,18] à 27 ans pour Parden et al.(13).

La majorité des participantes étaient d’origine caucasienne [12,13,16,17] sauf dans

l’article de Hebert-Beirne et al. (15) où la plupart étaient afro-américaines.

Aucune information sur les antécédents des participantes n’a été fournie dans les

études sélectionnées. La parité a été renseignée dans la moitié des études

[13,16 ,18,19] et la quasi-totalité des participantes étaient nullipares.

Concernant le niveau d’étude, la plupart des adolescentes étaient scolarisées

principalement au lycée ou à l’université.

Seules quatre études ont renseigné le niveau d’activité physique dans leur

population [12,13 ,18,19].

Questionnaires

Les questions évaluant la prévalence des TPP étaient majoritairement issues de

questionnaires validés [20-24]. The Fecal Incontinence Severity Index (FISI) , The
Pelvic Organ Prolapse Distress Inventory-6 (POPDI-6) et The Incontinence Symptom

Index Pediatric ( ISI-P) ont été utilisés pour évaluer respectivement la prévalence de

l’IF, du POP et de l’IU. L’ISI-P avait en plus la particularité d'être adapté aux

adolescentes entre 11 et 17ans. Ce questionnaire contient 11 items permettant

d’évaluer la prévalence de l’IU, de l’énurésie ainsi que la gravité et les effets de ces

troubles sur la vie quotidienne (20).

Aucune étude n’a utilisé de questionnaire validé pour évaluer les connaissances.

Trois équipes avaient mené préalablement à leur enquête une étude pilote afin de

tester et d’apporter des modifications à leur questionnaire [14-16]. Une seule étude

avait mis à disposition l’intégralité de son questionnaire (16).

Les thèmes abordés dans les questionnaires sont résumés dans le tableau 3 ;

aucune étude n’avait traité l’intégralité de ces thèmes dans son questionnaire.

Hebert-Beirne et al.et Neels et al. [15,16] présentaient les questionnaires les plus

détaillés concernant l’évaluation des connaissances sur le PP.

Connaissance sur l’anatomie et la fonction du plancher pelvien

Quatre auteurs ont évalué les connaissances des adolescentes sur l’anatomie et la

fonction du PP [14-17].

Dans l’étude de Neels et al. portant sur un échantillon de 212 adolescentes

nullipares, 93% savaient que le plancher pelvien contenait des muscles et 92% ont

correctement localisé le PP sur le dessin .En revanche, 58% ne savaient pas

combien il y’avait d’orifices dans le PP et 13% seulement étaient capables d’en

donner le nombre exact et de les nommer. Les adolescentes devaient également

estimer leurs connaissances sur le PP sur une échelle de 0 (pas de connaissance) à


10 (experts dans le domaine). La moyenne était 2,4/10 (16). Dans l’étude de Hebert-

Beirne et al. le niveau de connaissance anatomique était également faible puisque

seulement 37% des participantes étaient capables de donner le nombre exact

d’orifices au niveau du PP et la majorité étaient incapable d’identifier les organes

pelviens avec une moyenne de 1,3 sur un score de 12. Seulement 18% et 14% ont

su identifier respectivement le méat urétral et le vagin (15).Dans l’étude de

Cavalcanti et al. 3/16 adolescentes avaient donné une bonne réponse quant à la

définition du PP et l’importance des MPP (14).

Concernant la question sur la fonction du plancher pelvien, on note aucune bonne

réponse dans l’étude de Cavalcanti et al. (14) alors que dans l’étude de Neels et al.

73% ont su donner au moins une fonction du PP (16). A noter que l’âge moyen des

participantes était de 14 ans chez Cavalcanti et 21 ans chez Neels. Les fonctions

citées par les participantes étaient principalement la fonction de fermeture et de

soutien et 10% seulement connaissaient sa fonction sexuelle (16).

Dans l’étude de Gram et al. 69% des adolescentes sportives n’avaient jamais

entendu parler du PP, 73,9% ignoraient l’existence d’exercices spécifiques pour

renforcer les MPP, et 77% ne savaient pas comment faire (18).Dans l’étude de Carls.

91% des adolescentes sportives n’avaient jamais entendu parler des exercices de

Kegel (19).

Connaissances sur les facteurs de risque

La question portant sur l’accouchement et la grossesse comme facteur de risque des

TPP était le plus souvent étudie dans ces articles. Arbuckle et al. et Parden et al.

[12,13] ont rapporté que 52% et 60% des adolescentes ont su les identifier comme

facteurs pourvoyeurs d’IU. Par contre l’implication de l’accouchement dans la


survenue d’une IF et d’un POP était moins évidente. Dans l’étude d’Arbuckle et al.

22% des adolescentes avaient identifié l’accouchement comme facteur de risque d’IF

et 14,9% pour le POP (12). Dans l’étude de Neels et al. seules 9% des participantes

l’associaient à la fois à l’IU, l’IF et les dysfonctions sexuelles (16).

Les autres facteurs de risque étaient moins connus dans cette population puisque

42,3% avaient coché l’obésité et seulement 14% la constipation (16).

Dans l’étude de Parden et al. la comparaison entre le groupe des adolescentes et

celui des jeunes femmes a montré que le groupe des femmes plus âgées avait une

connaissance des facteurs de risque significativement plus élevé en ce qui concerne

l’IU (79% vs 60%, p<0.0001), l’IF (52,2% vs 41,1%, p<0.006), et les POP (56,9% vs

40,6%, p<0.0001) (13).

Informations reçues

La plupart des études retrouvent que les informations reçues sont faibles et très

variables dans la tranche d’âge des adolescentes et des jeunes femmes.

Pour Gram et al. 81% des participantes (âgées entre 18 et 27ans) n’avaient pas

reçu d’informations sur le plancher pelvien [18] , pour Parden et al. 82% à 89% des

adolescentes (âgées entre 19 et 24 ans) rapportaient ne pas avoir eu d’éducation

concernant les différents TPP. Ce pourcentage est significativement plus faible chez

les jeunes femmes (âgées entre 25 et 30ans) avec une proportion estimé entre 65%

et 71% (13). Dans cette même étude, 33% des participantes souhaitaient avoir plus

d’information sur le sujet (13).

Les sources d’informations retrouvées étaient variables selon les études. D’après

Howard-Thornton et al. les conseils de santé généraux semblaient être obtenus de


manière informelle via les mères, les magazines puis, les amis, alors que pour les

conseils concernant un problème de santé spécifique, les adolescentes regardaient

dans un premier temps sur internet, puis recherchaient l’information auprès de leur

mère et enfin dans les livrets ou brochures de santé (17).

Dans l’étude d’Arbuckle et al. les adolescentes affirmaient avoir déjà discuté des

différentes TPP en famille, 17,7% avaient déjà abordé les problèmes d’IU, 7,9% les

POP, et seulement 5,1% l’IF(12).Par contre les TPP n’étaient que très faiblement

abordé dans les écoles : 93% à 98% des participantes affirmaient n’avoir jamais

discuté de ces troubles dans leur établissement (12).Dans cette même étude,

seulement 30% des adolescentes rapportaient avoir déjà été questionnées sur l’IU

ou IF par un médecin (12).

Discussion

Cette revue de la littérature a permis de montrer que les connaissances des

adolescentes sur le plancher pelvien et les TPP sont limitées. La thématique des

TPP semble insuffisamment développée durant et juste après la scolarité alors que

cette population semble en demande d’information.

Dans l’étude de Neels et al. on note que 81% des adolescentes et jeunes nullipares

affirmaient n’avoir jamais reçu d’information concernant le PP (16). Dans cette même

étude, la plupart des participantes pensaient que l’IU et la dyspareunie étaient

normales après un accouchement. De plus 86% d’entre elles pensaient qu’une

déchirure périnéale était plus délétère sur le périnée qu’une épisiotomie, ce qui

contraste clairement avec les données de la littérature [27,28]

Le fait que les adolescentes ne connaissent pas les symptômes et les facteurs de

risque des TPP pourrait être à l’origine d’un retard à la recherche des soins. En effet
dans l’étude d’Hebert-Beirne et al. 49,1% des adolescentes souffraient de

constipation, qui est un facteur de risque important des TPP. Par ailleurs plus d’une

participante sur quatre, soit 28% avaient signalé une mauvaise habitude d’essuyage

après la miction, ce qui favorise les infections urinaires et l’IU (15) (29).

La plupart des adolescentes souffrant d’IU avouaient avoir modifié leur mode de vie

et éviter toute situation à risque d’IU. Seulement 35% avaient envisagé de demander

de l'aide en cas de problème (17). Dockter et al. ont également rapporté que 16,7%

des adolescentes avec une IU avaient décidé de ne pas en parler et 5,6%

augmentaient la fréquence des mictions (6).Ces stratégies d’évitement pourraient

contribuer à aggraver leurs symptômes et retarder la prise en charge.

Des données récentes suggèrent qu’une activité physique plus intense au cours de

l’adolescence augmenterait le risque d’incontinence urinaire d’effort chez les femmes

d’âge moyen (30). De plus, il a été démontré que les fuites pendant l’activité sportive

sont un obstacle à la pratique sportive des jeunes femmes (31). En effet 70% des

gymnastes adolescentes avaient déclaré que l’IU avait un impact sur leur

performance, 29,4% avaient peur que les fuites soient visibles et 14,7% craignaient

que cela ne se reproduise (18). L’étude de Carls a également retrouvé que 16% des

adolescentes sportives avaient rapporté que l’IU avait un effet négatif sur leur vie

sociale et sportive, tandis que 8% ont déclaré éviter ces activités à cause de l’IU

(19). En raison des bienfaits connus du sport sur la santé mentale et physique chez

les adolescentes (32), des outils d’éducation adaptés à cette population seraient

nécessaires pour améliorer les connaissances des dysfonctionnements du PP chez

les adolescentes sportives.


Dans ces études, la majorité des participantes n'avaient pas discuté de l'existence

des TPP avec leur entourage. Parden et al. et Carls [13,19] ont rapporté que

respectivement 92% et 72% des adolescentes n’avaient pas abordé le sujet d’IU

avec leur famille et amis. Seulement 8% avaient déjà discuté de l’IF et 10% des POP

(13). Elles exprimaient aussi une certaine réticence à discuter de ces troubles avec

un professionnel de la santé (13). Pour expliquer cette réticence, Tonneau et al (33)

ont évoqué un tabou autour du périnée lié au caractère intime et sexuel ancré depuis

des générations dans nos sociétés. Cette représentation contribuerait aux difficultés

à évoquer les TPP, souvent rattaché à un sentiment de honte. Par ailleurs, les

professionnels de santé interrogent peu les jeunes femmes en consultation sur la

présence de TPP, et dans les études, seul 30% des adolescentes affirmaient avoir

déjà été questionnées sur l’IU ou IF par un médecin (12). Pourtant, le souhait

d’améliorer leurs connaissances sur le PP était retrouvé dans la plupart des études

[12,13]. Jusqu’à 83% des adolescentes sportives avec IU et 74% des sportives sans

IU étaient intéressées par les exercices de Kegel (19).

Une seule étude a comparé les connaissances des adolescentes et des jeunes

femmes (13). Dans cette étude, les connaissances des jeunes femmes plus âgées

étaient meilleures comparativement aux adolescentes. Ceci peut être expliqué en

partie par le niveau d’éducation plus élevé dans le groupe des jeunes femmes.

Les troubles pelvi- périnéaux sont des pathologies fréquentes chez les jeunes

femmes et les adolescentes. L’incontinence urinaire et surtout l’IU à l’effort est le

trouble le plus fréquemment rapporté. La prévalence de l’IU est très variable selon

les études, elle varie entre 11 à 31% chez les sportives et entre 10 à 65% chez les

non sportives [12,19]. Cet écart important est dû en partie à la variabilité de la

définition de l’incontinence urinaire. De plus les questionnaires utilisés ne sont


validés que pour des populations adultes. Seul le questionnaire ISI-P est validé pour

les adolescentes entre 11 et 17 ans.

Une intervention éducative sur la santé pelvienne menée dans 2 des études incluses

[14,15] a montré une amélioration significative des connaissances des adolescentes.

Hebert-Beirne et al. [15] avaient organisé des sessions d’éducation sur l’anatomie, la

physiologie et la fonction du plancher pelvien. Après l'intervention éducative, le

groupe d'intervention avait 7 fois plus de bonnes réponses concernant l’anatomie du

PP, la quasi-totalité avait trouvé le nombre exact d’orifices dans le PP et 5 fois plus

d’adolescentes avaient déclaré comprendre les avantages des exercices des MPP

(18). Avec un effectif plus réduit Cavalcanti et al. avaient également une

amélioration significative des connaissances des adolescentes après avoir lu le livret

« your pelvic floor » (14).

Les limites de cette revue sont : le faible nombre d’articles analysés et leur faible

niveau de preuve avec principalement des études de niveau 3 et 4, l’hétérogénéité

des populations étudiées avec des tranches d’âge différentes. Il n'existe en effet pas

de définition formelle de l’adolescence et la tranche d'âge utilisée varie selon les

organisations. D’après l’OMS, cette période de développement correspond

approximativement à la période entre 10 et19 ans (34). Mais une nouvelle définition

plus élargie et plus inclusive a été suggéré prolongeant cette période jusqu’à l’âge de

24ans (35).De plus, la majorité des populations sélectionnées avaient fait des études

supérieures ce qui diminue la validité externe et ne peut pas refléter la population

générale.

Un biais majeur de ces études était les questionnaires utilisés pour évaluer les

connaissances des participantes. Ils étaient conçus par les auteurs et des équipes
d’experts avec une hétérogénéité pouvant influencer sur le taux des réponses

corrects. Plusieurs items étaient abordés, mais aucune étude n’a abordé dans son

questionnaire l’intégralité des différentes thématiques (anatomie, fonction du

plancher pelvien, facteurs de risque des TPP et mesures préventives) et une seule

étude a fourni son questionnaire en intégralité (16). Ces éléments rendent

l’interprétation des résultats des études difficile. Pour mieux déterminer les

connaissances sur les TPP chez les adolescentes il serait nécessaire de valider un

questionnaire reprenant tous les items d’anatomie, la fonction du plancher pelvien,

les facteurs de risque et les différentes TPP.

Afin de palier a ce manque de connaissance chez les adolescentes et les jeunes

femmes, nous pensons qu’un enseignement préventif serait nécessaire. Cet

enseignement pourrait inclure des bases sur l’anatomie et la fonction des organes

pelviens ainsi que des cours sur la physiopathologie des TPP. Les règles hygiéno-

diététiques à mettre en place pour prévenir ces troubles et l’impact de certaines

activités sportives sur le plancher pelvien devraient également être abordés. L’idéal

serait d’intégrer cet enseignement aux cours d’éducation à la sexualité dispensés

dans les collèges et lycées. La Haute Autorité de Santé (HAS) a préconisé d’utiliser

des planches anatomiques simples afin d’aider les femmes à mieux comprendre leur

anatomie intime (36).D’autres outils visuels, comme des animations en 3D,

permettraient également aux femmes de mieux visualiser et se représenter cette

région anatomique [16,37].

Les professionnels de santé et les entraîneurs doivent également être sensibilisés et

impliqués dans cette prévention primaire. Le professionnel de santé pourrait

interroger les adolescentes sur leur santé pelvienne, rechercher les différents
facteurs de risque modifiables et fournir l'information nécessaire sur les mesures

préventives et thérapeutiques possibles en cas de TPP.

L’entraîneur pourrait adapter les exercices de renforcement musculaire pour éviter

d’être délétère à long terme sur le PP des adolescentes et des jeunes femmes

sportives.

Conclusion :

Les connaissances concernant les troubles pelvi-périnéaux et le fonctionnement du

plancher pelvien sont faibles chez les adolescentes et les jeunes femmes, de plus la

demande d’information dans cette population est réelle.

Des recherches devraient être menées pour évaluer les moyens les plus efficaces de

dispenser une éducation et promouvoir les mesures préventives afin de permettre

aux jeunes générations de prendre conscience du fonctionnement du plancher

pelvien. Cela permettrait d’adopter des bonnes habitudes dès le plus jeune âge pour

réduire le risque de développer des TPP et probablement faciliter la recherche de

soins.
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Figure 1. Diagramme de flux du processus d’inclusion des études.

.
Tableau 1 Caractéristiques principales des études sélectionnées.

Références Type de l’étude Période de l’étude Pays de Echantillon (n) Objectifs

publication

Arbuckle JL et al. E. transversale Entre aout 2015 et Alabama- Etat I : 318 Déterminer la prévalence et la

(2019) juin 2016 unis P : 216 connaissance des troubles pelvi-

(12) périnéaux chez l’adolescente

Parden AM et al. E. transversale 2014-2015 Alabama- I : 7125 Caractériser la prévalence, les

(2016) Etat unis P : 1092 connaissances sur le plancher

(13) pelvien au sein de la famille

d’adolescentes et des jeunes

femmes âgées de 19-30ans, ainsi

que comprendre les facteurs qui

contribuent au développement de

ces troubles

Cavalcanti MC et E. interventionnelle Septembre à Sao Polo, 16 Evaluer l’utilisation de la version

al. (2017) Novembre 2013 Brésil portugaise du livret « your pelvic

(14) floor » comme matériel

d’éducation pédagogique chez les

adolescentes brésiliennes

Hebert-Beirne JM E. interventionnelle NR Chicago Etats I : 222 Vérifier les connaissances de base

et al. (2015) Unis P : 168 en anatomie des organes du

(15) plancher pelvien et sa fonction

chez les adolescentes. Ils ont

également testé l’efficacité

pédagogique d’un programme de

santé pelvienne chez les

étudiantes.

Neels H et al. E. transversale NR Anvers, I : 212 Evaluer les connaissances des

(2015) (16) Belgique P :212 jeunes femmes nullipares à

propos de leur plancher pelvien,

et identifier le type d’information

qu’elles souhaitent recevoir


Howard-Thornton E interventionnelle NR Angleterre 17 Evaluer les connaissances des

L et al (2011) adolescentes à propos du

(17) plancher pelvien et l’élaboration

d’un livret d’éducation à ce sujet.

Gram, M et al. E.transversale NR I : 133 Etudier la prévalence, les FDR

(2019) Norvège P : 107 d'IU chez les gymnastes

(18) rythmiques ainsi que l'impact de

l'IU sur leur performance et

évaluer

leurs connaissances concernant l

entrainement des MPP.

Carls C. (2007) E. transversale 2003 Central Illinois I : 171 Evaluer la prévalence de

(19) P : 86 IU chez les jeunes athlètes

féminines

pour déterminer les

besoins éducatifs des athlètes

concernant le sujet.

NR : non renseigné / E : étude / FDR : facteur de risque / I : incluses / P : participantes / IU : incontinence urinaire / MPP :
muscles du plancher pelvien
Tableau 2 : Caractéristiques de la population étudiée

Références Age Ethnicité Antéc Parité Niveau Pratique Lieu de


édent d’études sportive distribution des
s questionnaires

Arbuckle JL 14-21 ans 56% NR NR Collège : 39 25% : oui Clinique de


et al. caucasiens gynécologie
(AM : 17) Lycée : 117 74.5% :
(2019) pédiatrique
33.8% non
Université : 44 pour
(12) noirs
adolescentes
Pas
10.2%
scolarisées :
autres
16

Parden AM 19-30 ans 68.9% NR G1 : 95,1% Université : Avec Questionnaire


et al. NP 81.8% impact : en ligne.
G1 [19-24] Caucasiens
(2016) 80.9%
G2 : 74,1%
G2 [25-30] 18.8% 89%
(13) NP
noirs en
bonne Sans
ou impact :
très 19%
bonne
santé

Cavalcanti 11-18 ans NR NR NR 10 : école NR NR


MC et a. primaire
AM : 14
(2017)
6:
(14) Collège/lycée

Hebert- 13-17 ans 10.8% NR NR NR NR 3 écoles à


Beirne JM caucasiens Chicago
AM : 14.1
et al.
69% noirs
(2015)
ou afro-
(15) américains
Neels H et 18-27 ans 100% NR Toutes 50% NR NR
al. (2015) caucasiens nullipares collège/lycée
AM : 21.6
(16) 49%
université

Howard- AM : 17 100% NR NR 100% lycée NR Centre de santé


Thornton L caucasiens
et al (2011)

(17)

Gram, M et 12-21 ans NR NR Toutes NR Toutes Clubs sportifs


al. (2019) nullipares gymnastes
AM : 14
rythmiques
(18)

Exercice
en
moyenne :
15h/
semaine

Carls C. 14-21 ans NR NR Toutes 40% lycée Toutes Collège et lycée


(2007) nullipares sportives :
AM : 17 60%université
3-25h/
(19)
semaine

AM : âge moyen / NP : nullipares / NR : non renseigné / G : groupe


Tableau 3 : thèmes abordés dans les questionnaires des études sélectionnées.

Donné Connai Connaissanc Connaissanc Facteur Exercice Type de Validité des


es ssances es es des s de et questions questionnaires
démog au sein anatomique différents risques rééducati
raphiq de la et troubles du des on du
ues famille fonctionnelle PP TPP plancher
s du pelvien
plancher
pelvien

Arbuckle JL X X X X Dichotomiqu ISI-P 20


et al. (2019) es
/ FISI21 /
(12)
The
incontinence
severity index-
2 22

POPDI-6 23

D autres
questions sur
données
démographies
et
connaissance
PP non valide.

Parden AM X X X X dichotomiqu ISI-224


et al. (2016) es
ISI-P 20/
(13) FISI21

POPDI-623

D’autres
questions sur
connaissance
non valide

Cavalcanti X X X X QCM Questionnaire


MC et al. validé par un
(2017) comité de 5
experts selon
(14) les
recommandati
ons25

Utilisation
CVI26 Etude
pilote

Hebert- X X X X Items The ABPHQ


Beirne JM dichotomiqu questionnaire
et al. (2015) es questions développé par
ouvertes une équipe
(15) QCM d’expert.
Etude pilote
échelle de
Likert

Neels H et X X X X X Questions Questionnaire


al. (2015) ouvertes et développé par
QCM des experts
(16) avec étude
pilote

X X X
Howard- Questions
Thornton L ouvertes
et al (2011) Non renseigné

(17)

Gram, M et X X X Items Questionnaire


al. (2019) dichotomiqu sur les
es et connaissances
(18) du plancher
QCM pelvien non
validé

Carls C. X QCM The


(2007) BRISTOL
questionnaire
(19) revisité mais
version non
validé

ISI-P : the Incontinence Symptom Index Pediatric / FISI : the Fecal Incontinence Severity Index / POPDI-6 : the
Pelvic
Organ Prolapse Distress Inventory-6 / ISI-2 : Incontinence Severity Index – 2 / CVI : Content Validity Index /
ABPHQ : Adolescent Bladder And Pelvic Health Questionnaire / The Bristol Female Lower Urinary Tract
Symptoms Questionnaire / QCM : questions à choix multiples

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