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Collection « Se perfectionner au bureau »

87 fautes de syntaxe courantes à ne plus commettre

Collectif

ISBN : 978-2-36979-009-9

© Éditions Correctoo
73, av. Louis-Aragon
94800 Villejuif

www.correctoo.com
Sommaire

AVANT-PROPOS ...................................................................................... 4
67 FAUTES DIVERSES... ......................................................................... 5
20 PLEONASMES... ................................................................................ 29
AVANT-PROPOS

Quand nous écrivons, il nous faut prêter attention non seulement au


choix des mots, mais aussi aux relations qui existent entre eux. Ne pas
respecter ces relations bien définies, c’est à coup sûr commettre des
fautes de syntaxe – les plus graves, car elles dénotent une
méconnaissance même de la langue.

Ce petit ouvrage répertorie 87 fautes de construction souvent


rencontrées en milieu professionnel – suivies de brèves explications et
des tournures correctes. Il vous sera utile si vous cherchez à améliorer
votre expression écrite au quotidien.
67 fautes diverses...

« C’est de cela dont il s'agit. »

Si l’on commence ce genre de constructions avec « de »,


alors ce n’est pas « dont » qu’il faut utiliser après, mais
« que » :

« C’est de cela qu'il s'agit. »


[Avec le pronom « dont », la bonne tournure aurait été : « C'est cela
dont il s'agit. »]

« Vous devez maîtriser la lecture de plans et des


connaissances en géométrie. »

Pour aller vite, pour « faire court », on met parfois sur le


même plan des noms et des verbes qui ne vont pas ensemble
– c’est que l’on appelle des « ruptures de construction ».
Dans la phrase ci-dessus, on ne peut pas « maîtriser des
connaissances » ; il faut donc chercher un autre verbe. Ex. :

« Vous devez maîtriser la lecture de plans et


posséder des connaissances en géométrie. »
« J’ai confiance en vos capacités à rebondir. »

On a confiance « dans quelque chose » et « en quelqu’un » :

« J’ai confiance dans vos capacités... »

« Entrés dans la société en mai, la direction les a licenciés trois


mois plus tard. »

Quand une phrase commence par un participe passé, celui-ci


doit obligatoirement se rapporter au sujet du verbe conjugué.
Or, dans la phrase ci-dessus, « entrés » ne peut pas aller
avec le sujet « la direction ». Il faudrait écrire, par exemple :

« Entrés dans la société en mai, ils ont été licenciés


par la direction trois mois plus tard. »

« Le prix des marchandises est trop cher. »

Un prix est « faible », « élevé », « juste », « raisonnable »…


mais pas « cher » (au contraire des « marchandises »,
que l’on peut qualifier de « chères »).

« Le prix des marchandises est trop élevé. »


« Dans l’attente d’une réponse, veuillez croire, Madame... »

Après la formule de conclusion « Dans l’attente de »


(ou « Dans cette attente » ou « En attendant »), on n’écrit
jamais « veuillez ». Exemple de tournure correcte :

« Dans l’attente d’une réponse, nous vous prions de


croire, Madame… »

« Nous devons pallier au manque de vendeurs. »

La construction « pallier à » est devenue tellement courante


qu’on ne la considère plus comme tout à fait fautive...
Rappelons tout de même que le verbe « pallier » est transitif
(il répond à la question « quoi ? ») : « On pallie quoi ? » : « un
problème », « une difficulté »…

« Nous devons pallier le manque de vendeurs. »

« Je vous serais gré de... »

Il ne faut pas confondre « être gré », qui ne signifie rien,


et « savoir gré ». On écrit :

« Je vous saurais gré de... »


[« gré » reste invariable. Ex. : « Nous vous en saurions gré ».]
« Moi aussi, je n’ai pas pu les joindre. »

La construction « aussi + ne » est fautive. Avec les formes


négatives, on emploie « non plus » :

« Moi non plus, je n’ai pas pu les joindre. »

« Amenez les dossiers demain matin. »

On « n’amène » pas « quelque chose », on « l’apporte » :

« Apportez les dossiers… »

« Je les ai amenés à l’aéroport. »

En « venant », on « amène » quelqu’un ; mais en « partant »,


on « l’emmène » :

« Je les ai emmenés à l’aéroport. »


« Il faut mieux y aller. »

On confond souvent, dans cette construction, les verbes


« falloir » et « valoir ». C’est le second qui est correct :

« Il vaut mieux y aller. »

« Après qu’il l’ait demandé. »

Cette construction avec le mode subjonctif est devenue très


courante. Normalement, c’est l’indicatif qu’on utilise avec
« après que » :

« Après qu’il l’a demandé. »

« Elle ne se rappelle plus du nom de la cliente. »

Le verbe « se rappeler », contrairement au verbe


« se souvenir », ne se construit pas avec « de », « du »...
On « se rappelle quelque chose » ou « quelqu’un » :

« Elle ne se rappelle plus le nom de la cliente. »


« Attention de bien rédiger les contrats. »

On emploie toujours « attention à » devant un infinitif à la


forme affirmative (en revanche, si la forme est négative, on
peut indifféremment utiliser « attention à » ou « attention de »
(ex. : « Attention à ne pas arriver en retard » ou « Attention de
ne pas arriver en retard »).

« Attention à bien rédiger les contrats. »

« C’est de la faute des fournisseurs. »

Dans ce genre de tournure, le « de » qui précède le mot


« faute » est inutile.

« C’est la faute des fournisseurs. »

« J’ai réuni ces documents à votre attention. »

L’expression « à l’attention de quelqu’un » est réservée à la


correspondance. Quand on fait quelque chose « pour
quelqu’un », on écrit « intention » :

« J’ai réuni ces documents à votre intention. »


« C’est à cause de vos efforts que nous avons réussi. »

« À cause de » signifie « par la faute de ». Au sens positif,


on emploie donc « grâce à » :

« C’est grâce à vos efforts que nous avons réussi. »

« Cela décrédébilise les dirigeants. »

Le manque d’attention ou la précipitation nous fait parfois


mettre une lettre à la place d’une autre, ce qui peut créer des
malentendus. Ici, le verbe est bien « décrédibiliser » (pensez
à « crédible »).

« Cela décrédibilise les dirigeants. »

« Je demande à ce que tout le monde soit présent. »

La construction correcte est « demander + que » :

« Je demande que tout le monde soit présent. »


« Le lancement de la campagne publicitaire est éminent. »

Prenez garde : les correcteurs orthographiques ne signalent


pas toujours les confusions que l’on peut faire entre certains
mots ; ex. : « éminent » (« remarquable », « apprécié »,
« supérieur »...) / « imminent » (« sur le point d’arriver ») :

« Le lancement de la campagne publicitaire est


imminent. »

« Un espèce de rapport mal rédigé. »

Pour ne plus faire cette erreur, pensez au genre du mot


« espèce » – féminin. On écrit donc « une espèce de »,
même si le mot qui vient après est masculin :

« Une espèce de rapport mal rédigé. »

« De façon à ce que tout soit prêt. » (ou « De manière à ce


que... »)

La tournure avec « à ce » est devenue extrêmement


courante ; mais on peut lui préférer « de façon que » :

« De façon que tout soit prêt. »


« De manière que tout soit prêt. »
« Il m’a enduite en erreur. »

On « enduit » un mur, mais on « induit » quelqu’un en erreur :

« Il m’a induite en erreur. »

« Ces mesures ont un impact pour les clients. »

La préposition qui convient après « avoir un impact » n’est


pas « pour » mais « sur » :

« Ces mesures ont un impact sur les clients. »

« Son refus est compréhensif. »

Attention : « compréhensif » qualifie uniquement les gens :


« un patron compréhensif » (« qui comprend le personnel ») ;
à ne pas utiliser à la place de « compréhensible » (ex. « un
retard compréhensible », que l’on « admet »).

« Son refus est compréhensible. »


« Il a fait des efforts notoires. »

Pensez au mot « notoriété » pour ne pas confondre


« notoire » (« connu ») et « notable » (« remarquable »,
« apprécié »).

« Il a fait des efforts notables. »

« Ils ont l’opportunité d’y aller. »

Le mot « opportunité » (qui signifie « ce qui est opportun,


utile »...) peut, dans ce type de constructions, être
avantageusement remplacé par « occasion » ou encore
« possibilité » :

« Ils ont l’occasion d’y aller. »

« Leurs prestations sont pareilles que les nôtres. »

La tournure correcte est « pareil à » :

« Leurs prestations sont pareilles aux nôtres. »


« La boutique est située dans une rue très passagère. »

Ne pas confondre « passagère » (« qui ne dure pas... ») avec


« passante » (« fréquentée »).

« La boutique est située dans une rue très


passante ».

« Nous espérons qu’il le fasse rapidement. »

Après « espérer que » à la forme affirmative, c'est l'indicatif


ou le conditionnel qui vient après, pas le subjonctif.

« Nous espérons qu’il le fera rapidement.»

« Ils rencontrent des problèmes pécuniers. »

On rencontre l’adjectif « pécunier » dans le langage courant.


Mais le terme approprié est « pécuniaire » (« relatif
à l’argent », dont l’un des synonymes est « pécune ») :

« Ils rencontrent des problèmes pécuniaires. »


« Personne était au courant. »

S’il n’y a « aucune personne », il faut utiliser la négation


« ne » (attention toutefois à la construction « sans que
personne », où cette négation est justement inutile ; ex. :
« sans que personne soit au courant »).

« Personne n’était au courant. »

« Nous vous réservons la primauté des résultats. »

Le terme approprié dans cette phrase est « primeur »


(« primauté » signifiant « supériorité »).

« Nous vous réservons la primeur des résultats. »

« Ce genre de promotions réjouissent les clients. »

Dans les constructions avec « ce genre de + nom », le verbe


qui suit est toujours au singulier.

« Ce genre de promotions réjouit les clients. »


« Ils ont demandé après vous. »

On « demande » quelqu’un, pas « après » lui :

« Ils vous ont demandé. »

« J’ai prévenu le programmateur en informatique. »

Le « programmateur », ou la « programmatrice », est la


personne en charge des programmes à la radio, à la
télévision, etc.

« J’ai prévenu le programmeur en informatique. »

« Des saisonniers compétents et prolixes. »

Le terme « prolixe » signifie « bavard ». A ne pas confondre


avec « prolifique » (« qui produit beaucoup »).

« Des saisonniers compétents et prolifiques. »


« Si nous négocions bien, nous risquons de remporter le
marché. »

« Risquer » a un sens négatif. Pour exprimer une idée


positive, on emploie « avoir des chances de » :

« Si nous négocions bien, nous avons des chances


de... »

« Il ne semble pas que la direction est prête à négocier. »

C’est toujours le subjonctif qui vient après « il ne semble pas


que » :

« Il ne semble pas que la direction soit prête à


négocier. »

« C’est bien moi qui a contacté la cliente. »

Quand on écrit « moi », cela signifie « je » ; or, à cette


personne, au présent de l’indicatif, l’auxiliaire « avoir » fait
« ai » :

« C’est bien moi qui ai contacté la cliente. »


« Je vous ferai un rappel sur les objectifs. »

Il faut toujours accorder une grande attention à l’emploi des


prépositions. Ainsi, on ne peut pas faire « un rappel sur ».
Le mieux, pour éviter les fautes grossières, est d'écrire de
façon la plus simple possible. Exemple de tournure correcte :

« Je vous rappellerai les objectifs. »

« Derrière ces chiffres, qu’y met-on ? »

Attention à l’emploi des pronoms « y » et « en » dans vos


phrases. Pour ne pas vous tromper, une astuce consiste à
retourner les mots jusqu’à ce que la construction vous
paraisse évidente. Ci-dessus, il ne nous viendrait pas à l’idée
d’écrire : « Qu’y met-on derrière ces chiffres ? ». On utiliserait,
bien sûr, « que » :

« Que met-on derrière ces chiffres ? »


ou :
« Derrière ces chiffres, que met-on ? »
« Le système informatique était infecté de virus. »

« Infecté » renvoie à « infection », « maladie », « germes »...


L’autre terme, qui signifie notamment « présent en grand
nombre », est « infesté » :

« Le système informatique était infesté de virus. »

« Les désaccords entre la direction et le personnel


s’enveniment. »

A partir du moment où il n’y a plus d’accord, il y a…


désaccord, qui ne peut pas « s’envenimer », comme les
« crises », les « conflits », etc. Dirait-on d’un « accord » qu’il
« se calme », ou « s’apaise » ? Exemple de réécriture :

« Les désaccords entre la direction et le personnel


persistent (ou perdurent…). »

« Les dirigeants évoquent qu’ils prendront d’autres mesures. »

Si « évoquer ce que » est correct (ex. : « Elle évoque ce que


devraient être de bonnes relations »), « évoquer que » est
fautif :

« Les dirigeants disent (ou annoncent, affirment…)


qu’ils prendront d’autres mesures. »
« Les inspecteurs doivent évaluer les dangers des salariés. »

Les raccourcis peuvent mener à de telles constructions, qui


laissent le lecteur dans le doute (« les salariés constituent-ils
un danger ? »). Mieux vaut faire un peu plus long et être sûr
de ses tournures :

« Les inspecteurs doivent évaluer les dangers


auxquels sont exposés (ou qui menacent) les
salariés. »

« Leurs retards se cumulaient avec des absences répétées. »

Le verbe « cumuler » ne s’utilise jamais avec « se ». Exemple


d’emploi correct :

« Ils cumulaient les retards avec les absences


répétées. »

« Ce qui se traduit par ne pas confier des missions importantes


aux employés. »

L’expression « se traduire par » appelle normalement un nom.


Exemple de réécriture :

« Ce qui se traduit par un refus de confier des


missions importantes aux employés. »
« Le personnel se confronte au refus catégorique de la
direction. »

Evitons d’utiliser des formes verbales qui n’existent pas. Le


verbe « confronter » n’est pas pronominal. La construction
normale est : « être confronté à » :

« Le personnel est confronté au refus catégorique de


la direction. »

« Les absences des membres de l’équipe ne sont pas toujours


remplacées. »

Pour éviter ce genre de fautes (ex. : « les absences


remplacées »), il faut rester le plus simple possible et se
poser les bonnes questions. Dans la phrase ci-dessus, « qui
est absent ? », et « qui doit être remplacé ? ». En répondant,
on obtient la tournure correcte :

« Les membres de l’équipe absents ne sont pas


toujours remplacés. »
« Les stagiaires ne se vivent pas intégrés à l’équipe. »

On ne doit pas donner aux verbes comme « vivre » une forme


pronominale (employés avec « se »). Exemple de réécriture
de la phrase ci-dessus :

« Les stagiaires ne se sentent pas intégrés à


l’équipe. »

« Après avoir renseigné le formulaire. »

On « renseigne » généralement « quelqu'un », pas « quelque


chose ».

« Après avoir rempli le formulaire. »

« Vous n’êtes pas sans ignorer. »

Cette expression n’a pas de sens. C’est une confusion entre


« ignorer » et « savoir ».

« Vous n’êtes pas sans savoir. »


« Cette convention est similaire aux deux autres. »

L’adjectif « similaire » ne se construit pas avec « à »


(contrairement à « semblable à »).

« Les trois conventions sont similaires. »


ou :
« Cette convention est semblable aux deux autres. »

« La nouvelle assistante n’est pas très sociale. »

Le mot « social » renvoie à « société ». Si l’on veut dire que


quelqu’un « n’aime pas la compagnie des gens », on emploie
« sociable » :

« La nouvelle assistante n’est pas très sociable. »

« Son comportement m’a stupéfait. »

Cette construction aurait été correcte avec le


verbe « stupéfier » : « Son comportement m’a stupéfié ».
L’adjectif « stupéfait » s’utilise ainsi :

« Son comportement m’a laissé stupéfait. »


« Les collègues à Catherine. »

On rencontre parfois cette faute classique en milieu


professionnel. C’est bien sûr la préposition « de » qui
convient.

« Les collègues de Catherine. »

« La direction souligne que certains ouvriers sont


régulièrement en retard. »

Le verbe « souligner » doit être suivi d’un nom : « souligner


une erreur », « souligner un point précis »… Exemples de
réécriture de la phrase ci-dessus :

« La direction souligne les retards réguliers de


certains ouvriers. »
« La direction souligne le fait que certains ouvriers
sont régulièrement en retard. »

« Permettez-moi une disgression. »

Le mot « disgression » n’existe pas.

« Permettez-moi une digression. »


« Merci de me confirmer que quelqu’un puisse bien le
rencontrer demain. »

« Confirmer que » ne se construit pas avec le subjonctif, mais


avec l’indicatif ou le conditionnel :

« Merci de me confirmer que quelqu’un pourra bien le


rencontrer demain. »

« Le directeur a retrouvé la santé après son hospitalisation. »

Attention à ne pas confondre les verbes « retrouver »


et « recouvrer ».

« Le directeur a recouvré la santé après son


hospitalisation. »

« Ils ont enfin épuré les comptes. »

On « épure » certes un liquide, mais on « apure » des


comptes :

« Ils ont enfin apuré les comptes. »


« Parmi les membres de l’équipe, deux sont cinquantenaires. »

On réserve le nom « cinquantenaire » à l’anniversaire d’un


événement (ex. : « le cinquantenaire de la victoire... »),
et l’adjectif, à l’âge d’un objet, d’une chose (« un chêne
cinquantenaire »).

« Parmi les membres de l’équipe, deux sont


quinquagénaires. »

ou :
« Parmi les membres de l’équipe, deux sont des
quinquagénaires. »

« S’il a trop de travail, il peut en décharger à ses


collaborateurs. »

On a trop tendance, en milieu professionnel, à chercher la


difficulté quand on écrit, alors qu'on peut « faire simple ». Ici,
l’emploi de « décharger » dans le sens de « délester » est
fautif ; et « décharger quelque chose à » n’a pas de sens.
Pourquoi ne pas accoler au mot « travail » les termes qui
nous viennent naturellement, comme « confier », «
donner »… ?

« S’il a trop de travail, il peut en confier à ses


collaborateurs. »
« Le nouveau comptable débutera sa période d’essai lundi. »

Comme le verbe « démarrer », « débuter» n’admet pas de


COD (il ne répond pas directement à la question « quoi ? »).
On ne peut donc pas, normalement, « débuter une période »,
ou « débuter une réunion ». Mais il est vrai que l’usage tend à
banaliser cette construction.

« Le nouveau comptable commencera sa période


d’essai lundi. »

« Il faut faire bénéficier à tous les salariés des mêmes


avantages. »

On fait « bénéficier quelqu’un » de quelque chose.

« Il faut faire bénéficier tous les salariés des mêmes


avantages. »
20 pléonasmes...
Ces tournures qui disent deux fois la même chose appauvrissent beaucoup
le style. Dans les textes à l’écriture soutenue, mieux vaut les éviter.

« Il faudrait ajouter en plus... »

Pourrait-on « ajouter » en « moins » ?

« Il faudrait ajouter... »

« C’est l’objectif final. »

L’objectif – ou le but – à atteindre, c’est souvent l’étape


finale…

« C’est l’objectif. »

« Enfin bref… »

Très courant à l’oral ; à prescrire à l’écrit.

« Enfin,… »
« Car en effet... »

On emploie soit « car » (toujours précédé d’une virgule), soit


« en effet » (souvent mis entre virgules).

« Je vous soumets nos projets d’avenir. »

Si l’on a des projets à mener, ils sont forcément « à venir ».

« Je vous soumets nos projets. »

« Comme par exemple... »

Choisir l'un ou l'autre. A éviter également : « ainsi par


exemple ».
« Mais cependant ; mais toutefois ; mais néanmoins… »

La conjonction « mais » marque déjà l’opposition exprimée


par les adverbes « cependant », « toutefois »…

« Enfin, pour conclure... » (ou « enfin, pour terminer », « enfin,


pour finir »...).

L’adverbe « enfin » contient déjà l’idée de « conclure »,


« terminer », « finir »…

« Nous avons le monopole exclusif de la distribution des


produits. »

Avoir le « monopole de quelque chose », c’est justement en


avoir « l’exclusivité » ; inutile donc de se répéter :

« Nous avons le monopole de la distribution... »


« L’information s’est avérée vraie. »

Le verbe « s’avérer » vient d’un mot latin qui signifie « vrai ».


Dans la phrase ci-dessus, on dit donc deux fois que
l’information « était vraie ». Et si l’on écrit « l’information s’est
avérée fausse », cela n’a pas de sens.
Exemples d’emploi correct du verbe « s’avérer » :

« Vos conseils se sont avérés utiles. »


« Il s’avère que le comptable avait raison. »

« Voire même... »

Mal vue par certains, acceptée par d’autres, cette locution


tend, en tout cas, à s’imposer aujourd’hui – à l’oral comme à
l’écrit. En fait, « voire », qui vient d’un mot latin, signifie « et
même ».

« Commencez d’abord par les bulletins de salaire. »

Si l’on commence par quelque chose, ne la fera-t-on pas


« d’abord » ?

« Commencez par les bulletins de salaire. »


« Ils doivent s’entraider mutuellement. »

Le verbe s’entraider signifie précisément « s’aider


mutuellement »…

« Ils doivent s’entraider. »

« Nous nous réunirons ensemble vendredi. »

Aurait-on idée de « se réunir tout seul » ?

« Nous nous réunirons vendredi. »

« Ils ont tout prévu à l’avance. »

Nous avons déjà dans le verbe « prévoir » l’idée


« d’anticipation », « d’avance ». Il faut, dans ce cas,
se contenter de :

« Ils ont tout prévu. »


« C’est son plus grand chef-d’œuvre. »

Quand on parle de « chef-d’œuvre », on fait référence à ce


qu’il y a déjà de plus grand. On peut donc écrire simplement :

« C’est son chef-d’œuvre. »

« Il a à nouveau répété qu’il fallait revoir les procédures. »

Le verbe « répéter », qui signifie « dire (ou faire) deux fois la


même chose », se suffit à lui-même :

« Il a répété qu’il fallait revoir les procédures. »

« Au grand maximum... »

Le « maximum », c’est le « plus grand ».

« Au maximum... »
« Ils étaient tous unanimes sur ce point. »

Le mot « tous » contient précisément l'idée « d’unanimité ».

« Ils étaient unanimes sur ce point. »

« Par conséquent, il nous a donc semblé que…»

« Par conséquent » signifie « donc » :

« Par conséquent, il nous a semblé que… »


COPYRIGHT

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