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III.1. DEFINITION :
Un plancher est une aire généralement plane, destinée à limiter les étages et à supporter
les revêtements de sols.
Ces deux principales fonctions sont la résistance mécanique, d’isolation acoustique et
thermique.
Les planchers sont constitués d’une dalle horizontale associée à un système de poutres
formant des nervures.
Les planchers de bâtiments d’habitation sont généralement constitués d’une dalle reposant
sur un réseau de poutres parallèles (poutrelles).
Les panneaux de la dalle reçoivent les charges statiques et dynamiques et les transmettent
aux poutrelles et aux poutres qui reçoivent en outre ponctuellement les actions des
poutrelles. L’ensemble des efforts est finalement repris par des poteaux ou des murs de
refend porteurs.
Le règlement B.A.E.L. distingue deux types de planchers en fonction de l’importance des
charges d’exploitation :
Les planchers à charge d’exploitation modérée ;
Les planchers à charge d’exploitation élevée.
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III.2.1.1. PLANCHERS A CHARGE D’EXPLOITATION MODEREE :
Il s’agit des planchers des "Constructions Courantes" où les charges d’exploitation 𝑄𝐵 sont
modérées. Les valeurs nominales de ces charges (avant pondération) vérifiées les
inégalités suivantes :
𝑄𝐵 ≤ 𝑀𝑖𝑛 {2𝐺 ; 5 𝑘𝑁/𝑚2 }
En autre les charges localisées :
𝑘𝑁
𝑄𝑙𝑜𝑐 ≤ 2 𝑚2 et 𝑄𝑙𝑜𝑐 ≤ 1⁄4 𝑄𝑇𝑜𝑡
Entrent normalement dans cette catégorie :
- Les bâtiments à usage d’habitation et d’hébergement,
- Les bâtiments à usage de bureaux,
- Les constructions scolaires,
- Les constructions hospitalières.
Et le plus souvent :
- Les bâtiments à usage commercial (magasins, boutiques), à l’exclusion des bâtiments de
stockage,
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- Les salles de spectacle.
- Les entrepôts.
III.3.1.1. PREDIMENSIONNEMENT :
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III.3.1.2.2. Portées à prendre en compte :
Les portées à prendre en compte dans les calculs dépendent des conditions d’appui :
poutre munie d’appareils poutres reposant sur des Dans les autres cas
d’appui murs en maçonnerie
III.3.2.1. DEFINITION :
Dans les structures des bâtiments, il est fréquent de rencontrer des poutres
continues, c’est-à-dire reposant sur plus de deux appuis (poteaux ou murs) et dont les
moments sur appuis, hormis les appuis de rives, ne sont pas nuls. Ces poutres sont
généralement de section rectangulaire ou en « Té ».
Les poutres se raccordent continûment aux poteaux, à d’autres poutres ou à des murs. Le
calcul doit tenir compte de la continuité.
Une telle poutre est dite hyperstatique car les équations de la statique ne suffisent pas à la
détermination de toutes les actions de contact. En fonction des charges et surcharges
appliquées, le règlement définit les combinaisons d’action à considérer dans chaque travée.
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méthodes.
𝑘𝑁 𝑘𝑁
1. Les charges d’exploitation modérées 𝑄 ≤ 2𝐺 ou 𝑄 ≤ 5 𝑚2 et 𝑄𝑙𝑜𝑐 ≤ 2 𝑚2 ;
2. Les moments d’inertie des sections transversales sont identiques le long de la
poutre
𝐼1 = 𝐼2 = 𝐼3 = ⋯ = 𝐼𝑛 ;
3. Les portées successives sont dans un rapport compris entre 0,8 et 1,25 (25%)
𝐿
0,8 ≤ 𝑖; 𝑖+1⁄𝐿 ≤ 1,25 ;
𝑖+1;𝑖+2
4. La fissuration est considéré comme non préjudiciable.
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Soit :
𝑴𝟎 : La valeur maximale du moment fléchissant dans la travée de référence (travée
isostatique indépendante de même portée correspondant, et supportant le même
chargement que la travée considérée suivant le cas envisagé, à l'ELU ou à l’ELS).
Exemple : Poutre chargée uniformément
qL2⁄
M0 =8 Pour x = L/2
𝑴𝒈 𝒆𝒕 𝑴𝒅 : Les valeurs absolues des moments sur appuis de gauche et de droite de
la travée considérée.
𝑴𝒕 : La valeur absolue du moment maximal en travée admis en prenant en compte
la continuité.
𝛂 : Le rapport des charges d’exploitation à la somme des charges permanentes et
d’exploitation non pondérée.
𝐐𝐁
𝛂=
𝐐𝐁 + 𝐆
Avec : 0 ≤ α ≤ 2⁄3 ; 𝐆: Charges Permanentes et 𝐐𝐁 :Charges d'exploitation.
On peut choisir arbitrairement les valeurs des moments Mt , Mg et Md mais de
manière à respecter conditions suivantes :
(Mg + Md )
1- Mt + ≥ Max (1,05 M0 ; (1 + 0,3 α)M0 )
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2- Moment maximal en travée Mt n’est pas inférieur à :
1,2 +0,3 α
- Mt ≥ ( ) M0 : Dans les travées de rive (le premier et le dernier) ;
2
1,0 +0,3 α
- Mt ≥ ( ) M0 : Dans les travées intermédiaires.
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3- La valeur absolue de chaque moment sur appui intermédiaire doit être au moins
égale à :
- 0,6 M0 : Pour une poutre à deux travées ;
- 0,5 M0 : Pour les appuis voisins des appuis de rive d’une poutre à plus de deux
travées,
- 0,4 M0 : Pour les autres appuis intermédiaires d’une poutre à plus de trois
travées.
De part et d'autre de chaque appui intermédiaire, on retient, pour la vérification des
sections, la plus grande des valeurs absolues des moments évalués à gauche et à droite
de l'appui considéré.
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Mode opératoire : Dans la pratique, on prend la valeur minimale des moments sur appui
Mg et Md (en valeur absolue), puis on calcule Mt par la formule des
moments.
Armatures longitudinales
Lorsque les trois conditions suivantes sont réunies : QB ≤ G, les charges sont réparties et
les moments sur appui sont pris à leur valeur absolue minimale, il est alors possible de
déterminer de façon forfaitaire la longueur des chapeaux et l’arrêt des barres, comme suit :
La longueur des chapeaux, mesurée à partir du nu des appuis, est au moins égale à :
- (L/5) : Si l'appui considéré n'appartient pas à une travée de rive ; (L) étant la portée de la
plus grande des deux travées encadrant l'appui ;
- (L/4) : S'il s'agit d'un appui d'une travée de rive.
La longueur d'ancrage (Le): c'est-à-dire la longueur de scellement droit ( L s ) , si la barre
est rectiligne 0,6 𝐿𝑠, ou 0,4 𝐿𝑠, si la barre est munie de crochets.
Pour les armatures inférieures, la moitié au moins des armatures nécessaires en travée est
prolongée jusqu'aux appuis, les autres armatures, généralement constituées par les
armatures du second lit, sont arrêtées à une distance des appuis au plus égale au 1/10 de la
portée de la travée.
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- Soit calculer l'effort tranchant en tenant compte de la continuité. On a alors :
𝑴𝒅 − 𝑴𝒈
𝑽𝒙 = 𝜽𝒙 +
𝒍
avec :
𝜽𝒙 :Effort tranchant dans la section d'abscisse (x) pour la poutre reposant sur
appuis simples à partir du gauche.
- Soit forfaitairement en majorant les réactions correspondants aux travées indépendant
de 15 % s’il s’agit de deux poutrelles de deux travées et 10 % pour les poutres de plus
de deux travées ;
L’effort tranchant dans des poutres continues à deux travées et plus de deux travées.
VALEURS MINIMALES DES ARMATURES CONDITION DE NON FRAGILITE :
Les armatures longitudinales tendues d'une pièce doivent présenter une valeur minimale,
pour que cette pièce fasse partie du domaine du béton armé et que les règles concernant ce
matériau lui soient applicables C’est la condition de Non-fragilité.
Pour une pièce de section droite B, soumise à la traction simple, et dont la section totale
des armatures est 𝐴𝑠 on doit avoir :
𝑓𝑡𝑗
𝐴𝑠 ≥ 𝐵
𝑓𝑒
𝑓𝑡𝑗 : La résistance caractéristique du béton à la traction à 𝒋 jours (en pratique j = 28 jours);
𝑓𝑒 : Limite élastique de l’acier constituant les armatures.
𝐵 : La section droite d’une poutre rectangulaire (b x h).
Pour une section rectangulaire, de largeur (b) et de hauteur utile (d =h-c), soumise à la
flexion simple, dont la section des armatures tendues est 𝐴𝑠 , on doit avoir, avec les mêmes
notations que ci-dessus pour 𝑓𝑡𝑗 et 𝑓𝑒 :
𝑓𝑡𝑗
𝐴𝑠 ≥ 0,23. 𝑏. 𝑑
𝑓𝑒
Par mesure de simplification, on admet que dans toute la poutre comportant une zone
tendue, que cette poutre soit soumise à la flexion simple ou composée, et dont les
armatures longitudinales tendues ont pour valeur 𝐴𝑠 , on doit avoir:
𝐵
𝐴𝑠 ≥
1000
Les règles précédentes sont relatives aux armatures longitudinales tendues, mais également
il existe une section minimale pour les armatures longitudinales des pièces entièrement
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comprimées et pour les armatures transversales.