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La bande numérique :
Un outil pour étudier les nombres
Jusqu’où la poursuivre ?
Jusqu’où la poursuivre ?
-La bande numérique est un outil méthodologique. Il est en ce sens judicieux de mettre à disposition des enfants, des
bandes numériques individuelles, qu’ils peuvent utiliser sur le lieu de leur activité.
-La bande numérique collective présente des dimensions qui facilitent sa lisibilité.
-Elle est affichée à hauteur des yeux des enfants.
-Une réserve peut être disponible sous chaque nombre (comme dans un casier d’imprimerie) ainsi, lorsqu’un enfant a
besoin de retenir un nombre (dans le temps ou dans l’espace), il prend l’étiquette correspondante qu’il replacera après
usage.
-Ou bien, on peut prévoir une étiquette amovible, sous chaque case de la bande numérique, pour pouvoir les utiliser et les
repositionner dans l’ordre de la liste :
-Le zéro ne sert pas à dénombrer, c’est la raison pour laquelle la bande numérique ne commence pas à 0. L’apparition du 0
marquera la rupture entre bande numérique et demi-droite graduée (les 0, 1, 2… sont alors des repères/abscisses) comme
la règle. L’enseignant doit avoir conscience de cette rupture.
Historiquement le chiffre « 0 », invention tardive, a été introduit pour matérialiser l’absence d’une unité d’un certain ordre
dans l’écriture décimale d’un nombre (numération décimale positionnelle). L’existence du zéro comme chiffre est donc liée à
cette spécificité des règles d’écriture de notre système de numération. Il apparaît dans les situations de dénombrement [par
exemple : écriture chiffrée du 10].
Mais c’est également le signe qui exprime « l’absence de quantité » et qui apparaît dans les situations de calcul (je mets
trois jetons dans une boîte et j’en enlève trois, alors « il ne m’en reste plus »).
Le zéro peut être utilisé dans des situations fonctionnelles pour marquer l’absence d’éléments d’une collection.
Il n’est pour autant, pas nécessaire qu’il soit présent dans la bande numérique à l’école maternelle afin que celle-ci
puisse être un outil non ambigu au service des situations de dénombrement et de numération.
Ermel- Apprentissages numériques, page 166
-A ce titre, le zéro peut être utilisé dans des situations fonctionnelles pour marquer l’absence d’éléments d’une collection.
Pour que les élèves appréhendent ce sens, on dira « il n’y a plus de voiture dans le garage » ou « il ne reste plus de voiture
dans le garage » ou « il ne reste plus aucune voiture dans le garage » ou « il reste zéro voiture dans le garage ». Par
contre, on évitera de dire « il ne reste rien dans le garage ». En effet le zéro exprime un cardinal et à ce titre s’oppose au
rien. En disant « rien » aucune grandeur n’est prise en compte alors qu’en disant « zéro voiture », la grandeur est prise en
compte. Zéro indique l’absence de quelque chose de précis et ce quelque chose est dénombrable : «0» absent signifie qu'il
n'y a aucun d'absents.
-On sera alors particulièrement attentif aux collections de doigts levés ou d’objets choisies afin qu’elles favorisent la conceptualisation
de l’itération (ajout de 1 à la quantité précédente : « 3, c’est 2 et 1 » ; « 6, c’est 5 et 1 ») :
On retrouve à chaque fois les doigts précédents et un de plus… d’autres choix respectant cette « règle » sont possibles.
-Le choix de la constellation pour le « 6 » est à réfléchir (il peut être judicieux de faire coexister les deux bandes numériques) : soit, on
affiche la constellation telle qu’elle figure sur un dé (image de gauche) afin d’aider les élèves à mettre en correspondance la
représentation analogique du dé (3 et 3) et son écriture chiffrée, soit on propose une constellation de 5 et 1 (image de droite, carte à
jouer) afin d’aider les élèves à passer par le nombre 5 pour décomposer le nombre 6. Dans les deux cas, les nombres suivants sont
alors décomposés en 5 et quelque chose.
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-La bande numérique va permettre de se familiariser avec la représentation symbolique du cardinal des quantités, dès la
petite section. Elle reste la référence pour savoir comment trouver l’écriture du nombre.
Il s’agit d’amener les élèves à l’utiliser comme un outil de référence et/ou de validation.
-La graphie des chiffres choisie sur la bande numérique est celle qu’ils devront utiliser pour écrire les nombres.
Quand l’utiliser ?
La bande numérique doit être liée à toutes les situations de classe : atelier et toutes organisations sociales de la classe
(activités repères : calendrier, présents....) pour produire une réponse (par exemple, donner l’écriture chiffrée du cardinal
d’une collection déterminé avec les mots-nombres, ou en posant chaque élément de la collection sur une case de la bande
numérique…) puis pour valider une réponse produite sans l’aide de la bande numérique (par exemple, placer dans l’ordre
les étiquettes des premières écritures chiffrées…).
En PS
En MS En GS
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Juin 2019
Dans ce qui suit :
- Les activités proposées sont à adapter au niveau de chaque élève.
- La procédure proposée est la procédure experte.
Objectif :
Construire la notion des premiers nombres dans son aspect ordinal.
Pré-requis :
- Connaître la suite des nombres.
- Savoir-faire une correspondance terme à terme.
Cette activité contribue à l’appropriation de la bande numérique. Elle permet de travailler et de construire les concepts de
temps et d’espace indispensables à l’appropriation de l’outil BN.
Déroulement :
Etape 1 :
Chaque enfant a une piste composée d’au moins 5 cases vides posée devant lui.
Il doit la reconstituer à l’identique (séquence ordonnée).
Etape 3 :
L’enseignant propose une piste d’un nombre de cases différent de celui de la bande référente.
L’élève qui tente de reproduire le modèle en partant de l’extrémité droite va poser son jeton sur la mauvaise case. La
validation qui consiste à aligner les cases départ permet d’une part d’invalider la réponse, mais aussi de montrer à cet élève
que sa piste n’est pas aussi longue que la bande référente :
D’après Margolinas, Claire et Wozniak Floriane (2012). Le nombre à l’école maternelle, une approche didactique. Bruxelles,
éd. De Boeck
Différenciation :
-Nombre de cases proposées.
-Taille des cases sur la piste : proportionnée, puis non proportionnée à la largeur des doigts de l’enfant :
-Taille des cases sur la piste : identique ou non à celle de la bande d’images :
VIDEO : https://www.reseau-canope.fr/BSD/sequence.aspx?bloc=88602
Objectif :
Associer à un nombre écrit en chiffres, un mot-nombre.
Pré-requis :
Principes de Gelman :
- ordre stable (connaitre la comptine numérique),
- correspondance terme à terme,
- cardinalité (le dernier mot-nombre prononcé représente l’ensemble des éléments de la collection).
Déroulement :
L’enfant doit aller chercher la quantité d’objets indiquée par une écriture chiffrée.
Procédure :
-L’enfant repère l’écriture chiffrée à nommer sur la bande numérique.
-Il égrène alors la comptine numérique jusqu’à la case indiquant l’écriture chiffrée à nommer, en pointant chaque case.
l peut aussi partir d’une écriture chiffrée qu’il connaît (sans revenir à 1) et réciter la comptine à partir du mot-nombre
correspondant.
-Le dernier mot nombre qu’il a prononcé correspond alors à cette écriture chiffrée :
-Il mémorise ce mot nombre puis constitue la collection.
-Ou bien, l’enseignant pointe du doigt le chiffre à nommer sur la bande numérique, ou fixe un repère sur celui-ci (pince à
linge) :
Pré-requis :
Savoir que la bande numérique se construit de gauche à droite (littératie).
Procédure :
-L’élève repère l’écriture chiffrée du premier nombre indiqué à gauche sur la bande numérique, et la mémorise.
-Il prend la carte (écriture chiffrée) correspondante et la pose devant lui sur un support.
-L’élève repère l’écriture chiffrée du nombre suivant (immédiatement à droite), la mémorise.
-Il prend la carte (écriture chiffrée) correspondante et la pose immédiatement à droite de la carte précédente, et ainsi de
suite :
Procédure :
-L’élève sélectionne les parties de bandes qui seront utiles.
-Il repère la dernière écriture chiffrée d’une partie de bande,
et recherche l’écriture chiffrée qui suit sur une autre partie de bande.
Différenciation :
-La bande numérique peut être proche, éloignée ou absente (l’enfant peut alors s’auto-valider à l’aide de la BN).
-Augmenter ou diminuer le nombre de portions de bande.
Déroulement :
Placer correctement les cartons-nombres dans la bande numérique :
Procédures :
-Soit l’élève lit la bande numérique jusqu’au premier blanc qu’il rencontre en énonçant le mot-nombre s’y trouvant, puis
recherche le carton-nombre correspondant à l’écriture chiffrée de ce mot-nombre afin de le positionner sur la bande numérique.
-Soit l’élève prend un carton-nombre, et lit le mot-nombre correspondant à l’écriture chiffrée. Il repère ensuite son
emplacement sur la bande en récitant la comptine numérique.
-Pour les écritures chiffrées comportant deux chiffres, il peut aussi prendre des indices sur l’algorithme écrit de la
numération décimale pour repérer sa place sur la bande.
Différenciation :
-Augmenter ou diminuer le nombre de cases blanches.
-Augmenter ou diminuer le nombre de cases blanches successives.
-La bande numérique peut être proche, éloignée ou absente (l’enfant peut alors s’auto-valider à l’aide de la bande numérique).
-1ère étape : proposer à l’élève des carton-nombres manquants.
-2ème étape : proposer à l’élève des carton-nombres avec des intrus.
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Activité : Comparaison de deux collections
Objectif :
Comparer des quantités.
Pré-requis :
- Connaissance de la comptine numérique.
- Correspondance terme à terme.
Déroulement :
Deux collections non déplaçables éloignées sont proposées. L’élève doit déterminer la collection ayant le plus grand
nombre d’éléments.
Chaque élève a sa propre bande numérique et 2 pinces à linge :
Différenciation :
-Nombre d’éléments de chaque collection et « écart » entre les deux.
- Validation en posant les éléments sur la bande.
-Utiliser une bande numérique verticale qui permet de visualiser que le nombre le plus grand
est celui qui est le plus haut :
Objectif :
Décompter sur la bande numérique.
Pré-requis :
- Connaissance de la comptine numérique.
- Correspondance terme à terme.
Déroulement :
Sur la bande numérique, un repère indiquant le nombre total d’enfants inscrits est placé.
L’enfant doit indiquer sur la bande numérique le nombre de présents, en partant du nombre total d’enfants inscrits, et en
décomptant le nombre d’absents (sur la photo : « 27, 26, 25 »).
A proposer éventuellement s’il y a un seul absent, voire deux. Sinon c’est une simple imitation mais l’élève ne donne pas de
sens.
Différenciation :
-Matérialiser la quantité d’absents en fixant les étiquettes-prénom des absents sur la bande numérique.
-Demander de trouver le nombre d’absents en matérialisant les présents, recherche du complément.
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