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Couverture : dessin P.

Opic
Mérou rouge B points bleus
(voir page 163)
POISSONS D E M E R
DE L'OUEST AFRICAIN TROPICAL
INITIATIONS-DOCUMENTATIONSTECHNIQUES
No 49

POISSONS DE M E R
DE L'OUEST AFRICAIN
TROPICAL
texte de Bernard SERET illustrations de Pierre OPlC

ORSTOM
PARIS
1981
Réédition 1990
213, rue La Fayette, 75010 Paris

,--..
0 ORSTOM 1981
ISBN Ire
édition 2-7099-0600-7
ISBN Réédition
2-7099-0786-0
1986
revue
'ISBN Édition 1990, revue et augmentée 2-7099-1016-0
INTRODUCTION A LA TROISIÈME ÉDITION
Desmissions en Afrique de l’Ouest effectuées par sur les requins-marteaux, recommandent la mise en
l’auteur, postérieurement à l’édition de 1986, ont permis synonymie de Sphyrnu cozlurdi avec Sphymu Zewini ;
de récolter et/ou de préciserlesnomsvernaculairesdes dans la présente édition, le requin-marteau africainest
poissons de mer ouest-africains en langue soussou (Gui- donc mis en synonymie avec le requin-marteau halicorne.
née) et en langue vili (Congo). Dans le souci de fournir L’édition troisième du présent ouvrage témoigne de
un ouvrage actualisé, ces noms vernaculaires ont été l’accueil favorable qu’un public éclectique a réservé à ce
inclus dans la troisième édition. L’auteur remercie les col- guide illustré des poissons de mer de l’Ouest africain tro-
lègues des centres ORSTOM de Pointe-Noire (Congo) et pical. Mais il n’est pas de succèssans critique, alors
de Conakry (Guinée) pour leur aide dans la collecte des l’auteur serait très reconnaissant aux lecteursde bien vou-
noms régionaux et le Professeur Jean Schmidt de l’Uni- loir lui faire parvenir tout commentaire susceptible
versité d’Avignon pour ses conseils dans la transcription d’améliorer encore ce guide, dans laperspective d’une
des phonèmes. éventuelle édition quatrième !
Depuis l’édition de 1986, très peu de changements
sont intervenus dans la nomenclature et la systématique
despoissons de mer del’Atlantique oriental tropical.
Cependant, McEachran et Séret (1987), dans leur étude

V
PRÉFACE
Le travail de MM. B. SERET et P. OPIC sur les Pois- artistique que chacun pourra apprécier. B. SERET, biolo-
sons marins de l’Ouest africain vient combler une lacune giste des pêches engagé comme systématicien par I’ORS-
notoire. En effet, à part les ouvrages de H. W. FOWLER TOM, a eu comme premier objectif d’ajouter à l’œuvre
(1936) et de J. BLACHE, J. CADENAT et A. STAUCH (1970) de P. OPIC un texte au courant des connaissances les plus
uniquement destinés aux systématiciens, il n’existait récentes. Le résultat de cette collaboration est une incon-
aucune faune des Poissons’ de mer d’Afrique occidentale testable réussite et les auteurs doivent être félicités pour ce
accessible aux lecteurs non spécialisés. Certains se rappel- manuel sur les Poissons marins de l’Ouest africain, aussi
lent peut-être, dans lasériedes Initiations africaines, le bien rédigé qu’illustré.
n o 3 << Poissons de mer du Sénégal >>,publié par J. CADE- On reproche souvent auxchercheursfrançais de se
NAT en 1951. Ce volume illustré par l’auteur d’excellents complaire dans leur tour d’ivoire, ou de ne livrer le résul-
croquis, fut vite épuisé et n’a pas été réédité. Il est d’ail- tat de leurs recherches que dans des travaux lisibles seule-
leurs devenu périmé car les progrès de l’ichtyologieouest- ment par quelques initiés, ou encore de répugner à la
africaine ont été rapides au cours des dernières décennies. rédaction d’ouvrages de vulgarisationdestinés au grand
En vue de la publication d’une faune illustrée dont il public. Ces reproches sont souvent justifiés et pourtant
avait reconnu la nécessité, mais qu’il n’a pas eu le temps ces chercheurs sont les premiers à se plaindre d’être mal
de réaliser lui-même, J. CADENAT avait chargé P. OPIC, compris et à regretter que des personnes incompétentes
dont il avait su apprécier le coup d’œil et le talent, de ou mal informées en ce qui concerne leur domaine n’hési-
dessiner ou de peindre le plus grand nombre possible de tent pas à recourir aux mass media. C’est pour moi une
poissons marins. Il aurait été dommage que l’iconogra- agréablesatisfaction de constater qu’un jeune ichtyolo-
phie ainsi constituée restât inédite et confidentielle car, giste fait les premierspas au devant des lecteurs. Sans
outre son intérêt scientifique, elle présente une valeur négliger une indispensable rigueur scientifique, il a réussi
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à mettre ses connaissances à la portée de tousdans un C’est en toute connaissance de cause qu’ils ont opéré un
style clair, facile à lire et à comprendre. Les quelques ter- choix et renoncé à faire figurer toutes les espèces pour ne
mes techniques absolument nécessaires pour les descrip- retenir que les plus courantes et les plus faciles à identi-
tions sont expliqués dans un glossaire auquel il est facile fier. Pour les autres, il conviendra de recourir à des ouvra-
de se reporter. Enfin un double lexique des noms verna- ges de Systématique plus complets. Les spécialistes seront
culaires français et des noms scientifiques latins permettra toujours heureux d’aider les amateurs à déterminer les
de retrouver rapidement les espèces pour lesquelles sont captures exceptionnelles qu’ils voudront bien leur signa-
également donnés les noms usuels dans les principales ler.
langues parlées du Sénégal au Congo. Je suis certain que cet ouvrage, qui bénéficie d’une
Toutes les espèces qui ontdéjà été rencontrées sur les présentation originale, sera favorablement accueilli par le
côtes ouest-africaines ne sont pas citées dans cet ouvrage. public, qu’il rendra service à tous ceux qui s’intéressent
Les plus rares, ou simplement celles que P. OPIC n’a pas auxPoissons et qu’il obtiendra le succès mérité par le
eu l’occasion d’observer lui-même et de représenter, ont talent des auteurs.
été omises. Si donc le lecteur s’aperçoit un jour qu’il a J. DAGET
entre les mains ou qu’il a vu un poisson non mentionné Professeur au Muséum national
par les auteurs, ilne faudra pas leur en tenirrigueur. d’Histoirenaturelle

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ommaire
Introduction à la seconde édition . . . . . . . . . . . . . . . V Myliobatidae 70
Préface . . . . . . , . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VI1 Rhinopteridae 74
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Mobulidae 76
Notions de Systématique et de Nomenclature . . . . . 7
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Les poissons osseux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Les requins . . . . . . . .--.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Elopidae 82
Squalidae 18 Megalopidae 84
Ginglymostomatidae 18 Albulidae 86
Odontaspididae 20 Muraenidae 88
Alopiidae 20 Muraenesocidae 90
Lamnidae 22 Ophichthidae 92
Scyliorhinidae 24 Clupeidae 94
Triakidae 26 Engraulidae 104
Carchaxhinidae 28 Ariidae 104
Sphyrnidae 40 Lophiidae 108
Squatinidae 44 Antennariidae 112
Les raies , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . 47 Merlucciidae 115
Pristidae 48 Ophidiidae 118
Rhynchobatidae 50 Hemiramphidae 120
Rhinobatidae 52 Exocoetidae 123
Platyrhinidae 56 Belonidae 124
Torpedinidae 58 Holocentridae 128
Rajidae 62 Zeidae 130
Dasyatidae 64 Fistulariidae 134
Gymnuridae 68 Syngnathidae 136
Scorpaenidae 142 Scaridae 332
Triglidae 147 Trachinidae 336
Dactylopteridae 150 Uranoscopidae 339
Serranidae 155 Blenniidae 340
Kuhliidae 174 Gobiidae 344
Priacanthidae 176 Acanthuridae 348
Pomatomidae 178 Trichiuridae 350
Echeneidae 180 Scombridae 353
Rachycentridae 184 Xiphiidae 370
Carangidae 185 Istiophoridae 373
Coryphaenidae 2 14 Stromateidae 378
. Lutjanidae 2 18 Psettodidae 382
Gerreidae 222 Citharidae 384
Haemulidae 225 Bothidae 386
. Sparidae 236 Soleidae 388
Sciaenidae 269 Cynoglossidae 394
Mullidae 286 Balistidae 396
Monodactylidae 288 Monacanthidae 402
Kyphosidae 290 Ostraciontidae 404
Drepanidae 292 Tetraodontidae 407
Chaetodontidae 296 Diodontidae 412
Pomacanthidae 300 Molidae 418
Pomacentridae 302 Et pour les gourmets, quelques recettes . . . . . . . . . 422
Mugilidae 306 Bibliographie sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 427
Sphyraenidae 317 Classification générale des poissons . . . . . . . . . . . . ., 429
Polynemidae 320 Index des noms scientifiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 437
Labridae 326 Index des noms vernaculaires français . . . . . . . . . . . . 445
DUCTION
Cetouvrages’adresse au naturaliste amateur, au consultation rapide et facilite la recherche du poisson à
pêcheur sportif, au chasseur et plongeur sous-marins, identifier. Lorsqu’ilexistedesespècesvoisines,seulela
mais aussi au touriste curieux de découvrir un aspect par- plus commune est représentée, les autres sont mention-
ticulier de l’Afrique, et à la ménagère soucieuse de con- nées et décrites brièvement dans le texte. Si l’espèce
naître les poissons qu’elle prépare. En fait, il s’adresse à recherchée ne figure pas dans le catalogue, il faudra se
tousceux qui s’intéressent, de près ou de loin, à lavie reporter à des publications spécialisées tellesque les <( Clés
marine. Le pêcheur professionnel et l’agent despêches de détermination des poissons signalés dans l’Atlantique
maritimes y trouveront les noms scientifiques et vernacu- oriental tropical de J. BLACHE, J. CADENATet A.
)>

laires nécessaires à leur commerce. STAUCH, 1970.


Désirant satisfaire un large public, nous avons choisi Chaque espèce représentée estdésignée par son
la forme de présentation la plus simple et la plus accessi- appellation commerciale ou simplement courante, fran-
ble à tous : celle du catalogue. Volontairement, nous çaise. Le nom scientifique indiqué est, en principe, ceiui
nous sommes éloignés d’un ouvrage didactique et exhaus- admis par la communauté des ichtyologistes. Cependant,
tif. Pour ce faire, nous avons sélectionné les espècesles il arrive que certaines espèces soient encore désignées par
plus communes et retenu quelques autres pour leur origi- leurs anciens noms. Pour ces espèces nous avons ajouté au
nalité morphologique ou biologique. Les clés de détermi- nom actuel, seul valide, l’ancien nom ; celui-ciest pré-
nation desespèces fontappel, le plus souvent, à des cédé de syn. >> abréviation de synonyme. Quandune
<(

notions trop spécialisées et s’avèrent d’un emploi délicat ; famille comporte plusieurs espèces, ses caractères géné-
aussi aucune d’elle n’est fournie. Nous pensons en effet raux sont exposés au préalable. Au niveau de chaque
que, dans la plupart des cas, l’illustration suffit à recon- espèce, une courte description, insistant sur les caractères
naître le poisson. La conception du catalogue permet une distinctifs et la coloration, complète le dessin s’il en est
3
besoin. Viennent ensuite les données sur la répartition poissons cartilagineux, le schéma conventionnel requins-
géographique, l’habitat, la biologie et la pêche. La taille raies, maisle lecteur intéressé trouveraen annexe la classifi-
maximale indiquée est, sauf exception, la longueur totale cation moderne de COMPAGNO. Les poissons osseux sorit
du poisson mesurée de l’extrémité du museau à celle de la ordonnés selon une classification définie par GFEENWOOD
queue. Les records mondiaux en poids sont donnés pour pourl’Atlantique oriental tropical. Dans la description
les poissons de pêche sportive ; ce sont les records enregis- desespèces, un certain nombrede termes scientifiques
trés officiellement par l’International Game Fish Associa- n’ont pu être évit6 ; nous nous en excusons auprès du
tion. Pour ces poissons,lesnoms anglais, admis par lecteur non initié et lui demandons de bien vouloir se
l’IGFA, sont mentionnés. Enfin les nomsvernaculaires reporter au glossaire, placé au début de l’ouvrage, à son
africains, dans les différentes langues régionales, sont attention. De la même façon, les schémas d’un requin,
fournis dans la mesure où ils nous sont connus. d’une raie et d’un poisson osseux type rappellent la ter-
minologie des principaux organes externes des poissons.
Les poissons sont présentés dans un ordre établi par Une carte de l’Ouest africain est incluse pour aider le lec-
les systématiciens. Cet ordre tend à représenter l’arbre teur à visualiser la répartition des especes.
généalogique despoissons.Il existe, en fait, plusieurs
systèmes de classification. Nous ‘avons adopté, pour les Dakar, février 1980

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L’auteur et l’artiste souhaitent remercier les person- de Pêche Sportive de Dakar, pour son aimable collabora-
nes, collègues et amis qui les ont aidés de près ou de loin tion.
dans la réalisation de cet ouvrage, et notamment : L’auteur et l’artiste tiennent à rendre un hommage
- MonsieurA. CROSNIER,Président du Comité particulier à MessieursJ. CADENAT et J. BLACHE, dont les
d’océanographie et d’Hydrobiologie de l’ORSTOM, sans travauxd’Ichtyologie ouest-africaine leur ont servisans
la volonté duquel ce livre n’aurait vu le jour ; cesse de références.Ils dédient cetouvrage à Monsieur
- Madame M. L. BAUCHOT et Monsieur J. C. C. CHAMPAGNAT, océanographe- biologistede I’ORSTOM,
HUREAU, Sous-Directeurs au Muséum National d’Histoire qui leur a fait bénéficier de sa profonde connaissance de
Naturelle de Paris, qui ont bien voulurelirele manus-. la faune ouest-africaine. En honorant sa mémoire, ils sou-
crit ; haitent exprimer leur gratitude aux chercheurs et techni-
- le personnel scientifique et technique du Centre ciens de I’ORSTOM qui, depuis une vingtaine d’années,
de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiarroye, apportent leurs contributions à la Connaissance
des
particulièrement Messieurs P. CAYRE et B. STEQTJERT, << Poissons Marins de l’Ouest-Africain >>.
pour leursconseils,leurs critiques constructives et leur
assistance technique-; Bernard SERET
- Monsieur H . CHARRUAUD. Directeur du Centre Pierre OPIC
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OUEST AFRICAIN

M Mauritanie
S Sénégal
Gie Gambie
G.B.Guinée Bissau
G.C. Guinée Conakry
S.L.
Sierra
Leone
L Liberia
C.I. Côte d’Ivoire
Gh Ghana
T Togo
B Bénin
N Nigeria
Ca Cameroun Ascension
G.E. Guinée Equatoriale
Gon Gabon
Congo
Co
Cb Cabinda O

Z Zaire O 1000 km
Ste Hélène
A Angola
SOA Sud-Ouest Africain

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Notions deystématiqueetdeomenclature
L’Ichtyologie a pour objet l’étude des poissons, c’est- et les genres en espèces. L’espèce est l’unité systématique
à-dire des vertébrésaquatiques qui se déplacent au moyen fondamentale ; c’est l’ensemble des individus ayant un
de nageoires et respirent grâce à des branchies. Cette défi- aspect semblable et capables d’engendrer des individus
nition peut paraître simpliste, maiselle témoigne de féconds.
l’extrême diversitédespoissons. Avec environ 20 O00
espècesrecensées,ils représentent la moitié desespèces Le nom scientifique des poissons se compose de deux
connues de vertébrés. noms latins ou binôme ; le premier est le nom de genre,
Dès l’Antiquité, l’on a cherché à classer ces nom- lesecondestcelui de l’espèce. Le nom de genrecom-
breuses formes. Maisce n’est qu’à partir du 16= siècle mence toujours par une lettre majuscule, celui de l’espèce
qu’apparaissent les premières classifications scientifiques. s’écrit totalement en lettres minuscules. A ces deux noms,
La super-classe des poissons est une division des vertébrés peut s’ajouter un nom de sous-genre qui se place entre
qui regroupe les organismes pr&sentantun niveau d’orga- parenthèses après le nom de genre, ou un nom de sous-
nisation identique. Ainsi le niveau de la super-classe des espèce qui suit le nom d’espèce, sans parenthèses. Cha-
poissonsest équivalent,, chezles vertébrés, à celuides que binôme est suivi du nom de l’auteur qui a décrit le
tétrapodes ; les premiers sont des vertébrés à nageoires, poisson, et de l’année de la publication de la description.
lessecondsdesvertébrés à pattes (batraciens, reptiles, Lorsque le nom de l’auteur et l’année sont entre paren-
oiseaux et mammifères). Chez les poissons, la nature du thèses, cela signifie que l’espèce fut originellement placée
squelette définit une nouvelle division : on distingue les dans un genre différent de celui indiqué. Un nom de
poissons à squelette cartilagineux, la classe des Chon- genre suivi de sp. désigne une espèce indéterminée. Les
drichthyens, et les poissons à squelette osseux,laclasse noms de famille sont formés d’un radical provenant du
des Osteichthyens. Chaque classe est elle-même subdivi- nom du gente le plus représentatif, auquel on ajoute le
sée en ordres, les ordres en familles, les familles en genres suffixe idae.
7
nageoire caudale

lobe inferieur

fentes branchiales

TETE (face vent DENT

base
cuspide accessoire

arête denticulee

sillon labial arête lisse

commissure cuspide principale

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TERMINOLOGIEDESPRINCIPAUXORGANESEXTERNESD-UNERAIE

nageoire pectorale

bouche

narine

fentes

nageoire pelvienne

pterygopode (mâle1

nageoire dorsale

nageoire dorsale

nageoire caudale

d'epines

1
I
...........................
.:.p..- .......
DORSALE
FACE 1

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TERMINOLOGIE DES PRINCIPAUXORGANESEXTERNES D'UN POISSON OSSEUX

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abdominal‘ ; relatif à l’abdomen. Les nageoires pelvien- arc brgnchial‘ ; piècecartilagineuse ou osseuse ayant la
nes* sont dites en position abdominale lorsqu’elles forme d’un arc et soutenant lesbranchies et les
sont insérées nettement e n arrière des nageoires pec- branchiospines* .
torales. Cf. jugulaire * , thoracique * . bathybenthique ; qualifie l’habitat desorganismes qui
abyssal‘ ; relatifaux grandes profondeurs. Cf. plaine vivent sur le talus continental*, entre500 et 2 500 m
abyssale * . de profondeur.
adipeux ; de nature graisseuse. Une nageoire adipeuse est benthique ; relatifau fond. Les organismes benthiques
une nageoire molle sans armature. sont ceux qui vivent en relation étroite avec le fond.
anguiZl‘$ornze ;ayant la forme d’une anguille. L’ordredes bicuspide : à 2 pointes.
Anguilliformes est l’ensemble des familles de pois-
sons osseux ayant un corps allongé, dépourvu de brunchiospine : appendice * des arcs branchiaux* ; dispo-
nageoirespelviennes et d’écaillescommecelui d’une Sées en sériecommeles dents d’un peigne, les bran-
anguille. Les Anguilliformes correspondent aux Apo- ‘ chiospines retiennent les particules alimentaires.
anciennes
classifications.
des des busqué ; arqué.
apex ; sommet, pointe, extrémité. caninoi’de ; qui a la forme d’une canine.
appendice ; petit diverticule, prolongement ou saillie carde (dents en> : disposéescomme les dents du peigne
développésurface
à la d’une organe. utilisé pour carder
la laine.
carène ; chez les Clupeidae, il s’agit du bord ventral du
* mot défini dans le glossaire poisson dont la forme rappelle celle de la quille d’un
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navire ; chezles Scombridae, c’est une saillie tégu- dépressible ; escamotable.
mentaire oblongue* située sur le pédoncule caudal*. déprimé ; aplati dorso-ventralement.
Les carènes assurent un écoulement régulier des filets
dimoqhisme-sexzel ; il y a dimorphisme sexuel lorsque
d’eau.
le mâle et la femelle d’une même espèce* présentent
chalut ; engin de pêche actif constitué d’un filet conique des caractères externes différents.
remorqué par un bateau, soit sur le fond (chalut de
d o r d e épineuse ; c’est la première nageoire dorsale des
fond), soit en pleine eau (chalut pélagique).
poissonsosseux ; elleest constituée d’une crête
commisszlre ;point de jonction de deux ou plusieurs par- membraneuse soutenue par des rayons épineux*.
ties. Les commissuresbuccales sont les angles de la
bouche. dorsale m o l e ; c’estla deuxième nageoiredorsaledes
poissonsosseux ; elle est constituée d’une crête
comprimé ; aplati latéralement. membraneuse soutenue par des rayons mous * .
cosmopoZite (espèce*) : qui a une répartition mondiale.
émmginée (nageoire caudale) : dont le bord postérieur est
côtier ; relatif à la zone marine située au-dessus du pla- légèrement concave.
teau continental*. Par extension, une espèce* côtière
est une espèce qui vit dans cette zone. Syn. nériti- épzpipélugique ; relatif à la zone marine superficielle du
que. Ant. océanique * . large.
démersul ; qualifie les espèces* qui vivent sur le fond ou érectile (épine) : capable de se dresser.
à son voisinage immédiat, maissans être véritable- espèce ; unité élémentaire concrète de la classifkation des
ment liées à celui-ci de façon permanente. Cf. êtres vivants. C’est l’ensemble des individus d’aspect
benthique * . semblable et capables d’engendrer des individus
denticzlle ; très petite dent. féconds.
évent ; orifice d’inhalation d’eau situé en arrière de l’œil
* mot défini dans le gfossaire chez les requins et les raies. Syn. spiracle.
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falczyorme ; en forme de faux, de croissant. jugulaire ; relatif à la gorge. Les nageoires pelviennes sont
fintes branchiales ;ouvertures mettant en communication dites en position jugulaire lorsqu’elles sont insérées
le pharynx avec l’extérieur. Elles permettent l’éva- nettement en avantdesnageoirespectorales.Cf.
cuation de l’eau qui a pénétré par la bouche ou par abdominal * , thoracique * .
l’évent* . LaciBié ; irrégulièrement découpé en lanières. Les écailles
fossette ; petit creux. Chez les requins, il s’agit de l’en- laciniées ont leur bord postérieur finement frangé.
coche située à la base du pédoncule caudal*. LeptocéphuLe ; stade larvaire de l’anguille.
génésique ; relatif à la reproduction. ligne latérule ; ensembledesécaillesperforées qui sont
gibbeux ; bossu. disposées en ligne sur lesflancsdespoissons.Cette
ligne fait partie du systèmelatéral qui comporte
gibbosité : bosse. desorganessensorielsréagissantauxvariations de
gonade ; glande sexuelle. La gonade mâle est le testicule, pression du milieu ; il permet au poisson de perce-
la gonade femelle est l’ovaire. voir les corps en mouvement dans l’eau.
hauturier ; de la haute mer. limivore : qui se nourrit de sédiments.
hemzaphrodite ; doté de caractères des 2 sexes. littoral ; qualifie la zone marine côtière comprise entre le
hyalin ; vitreux. rivage et la profondeur de disparition des algues et
ichtyophage ; qui se nourrit de poisson. des
végétaux marins, soit quelques dizaines de
mètres.
infire (bouche) : située en-dessous du museau.
métabolisme ; ensemble des réactions chimiques se pro-
invertébrés ; animaux dépourvus de colonnevertébrale.
duisant dans l’organisme.
Ex. les mollusques, les crustacés.
microphage ; qui se nourrit d’éléments de petite taille.
iridescent ; qui a des reflets irisés.
nécrophage : qui se nourrit de cadavres.
* mot défini dans le glossaire nérhique ; cf. côtier*.
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oblong ; plus long que large. pédoncule caudal :extrémité allongée du corps d’un pois-
océanique ; qualifie la zone marine du large. son qui supporte la queue.
pédagique : relatif à la pleine eau. Ant. benthique * .
ocelle : tache arrondie dont le centre et le tour sont de
couleurs différentes. pelvienne : la ceinture pelvienne (le bassin) sur laquelle
sont insérées les nageoires (pelviennes), n’ayant
omnivore : qui se nourrit indifféremment de divers aucune relation fixe avec la colonne vertébrale, peut
aliments. varier de position le long du bord ventral du pois-
orbicuhire ; rond. son ; les nageoires peuvent donc être insérées au
niveau del’abdomen,du thorax ou de lagorge.
ov@are ; qui se reproduit par des œufs qui éclosent après Cf. abdominal * , thoracique * , jugulaire * .
la ponte. pente continentale : partie immergée des continents, à
ovovivz$are ; qui se reproduit par des œufs incubés à forte inclinaison ; elle débute à la limite inférieure
l’intérieur du corps maternel et dont le développe- du plateau continental*, soit vers 200 m de profon-
ment est autonome, les réserves vitellines assurant la deur,et descend jusque la plaine abyssale*, soit
nutrition des embryons. Syn. : vivipare incubant. entre 1 500 et 2 500 m de profondeur. Syn. : talus
palangre : engin de pêche passif formé d’une ligne dor- continental.
mante, de surface ou de fond, et garnie à intervalles perciforme ; quia la forme d’une perche. L’ordredes
réguliers de lignes secondaires à 1 hameçon. Perciformesest l’ensemble des familles de poissons
papilZe ; petite excroissance à la surface de la peau. osseux ayant des nageoires épineuses. Ilestle plus
diversifié (150 familles) et le plus important (7 O00
pêcherie : aire géographique dans laquelle les espèces sont espèces*) des groupes de poissons.
exploitées de manière artisanale ou industrielle.
pinnule ; petite nageoire à un seul rayon ; elle est située
en arrièredesnageoiresdorsale et anale chez les
* mot défini dans le glossaire Scombridae.
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plaine abyssule ; zone à très faible pente située au pied rayon mou *, baguette plus ou moins ossifiée, segmentée.
du talus continental* et réalisant la jonction entre les ramifiée et flexible, soutenant certaines nageoires.
continents et les grandes fosses océaniques. Occupant réczjr corallien ; construction en forme dehautfond,
près de 85 % de la surface des terres immergées, les édifiée par des organismesà squelette calcaire, vivant
plaines abyssales constituent le << fond des océans B. en colonie dans les mers tropicales.
plancton ; ensemble des organismes végétaux et animaux rhornboi‘de ; qui a la forme d’un losange.
entraînés par les déplacements d’eau. scutelle ; écaille transformée en pièce dure et carénée.
planctophuge ; qui se nourrit de plancton. sédentaire ; attaché à un lieu.
plateaucontinental ; plate-forme immergée autour des senne : engin de pêche actif constitué d’un filet que l’on
continents, allant du rivage jusqu’au changement de mouille en pleine eau pour encercler,un banc de
pente, soit environ 200 m de profondeur. poissons (senne tournante), ou que l’on tire à partir
prédateur ; qui se nourrit de proies vivantes. du rivage (senne de plage).
prognathe ; qui a la mâchoire proéminente. sigrnoide ; qui a la forme d’un sigma majuscule.
protractile (bouche) : qui peut être étirée, distendue vers spiracle ; cf. évent * .
l’avant. tulus continentul ; cf. pente continentale * .
rai;forme ; qui a la forme d’une raie. L’ordredesRaji- thoracique ; relatif au thorax. Les nageoirespelviennes
formes est l’ensemble des familles de poissons carti- Sont dites en position thoracique lorsqu’elles sont
lagineux qui ont l’aspect d’une raie. insérées à peu près à l’aplomb des nageoires pectora-
ruyon épiheux ; simple baguette osseuse, rigide et poin- les. Cf. abdominal*, jugulaire*.
tue , soutenant certaines nageoires. upwelling ; remontées sur lacôte d’eaux profondes du
large, froides et riches en sels nutritifs, sous l’action
* mot défini dans le glossaire des vents.
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ventrales
- (nageoires) ; synonymes de nageoires pel- aussi avoir une fonction sensorielle (auditive), respi-
viennes * . ratoire ou acoustique.
vermicdations : ornementations constituées de petites vilrGiformes (dents) : qui ontl’aspect du velours au toucher.
stries sinueuses. viv@a?-e; qui se reproduit par des œufs dont le dévelop-
vessie natatoire ; chezlespoissonsosseux,ilexiste un pement s’effectue complètement à l’intérieur du
diverticule dutube digestif rempli de gaz (air, corps maternel et aux dépens de celui-ci, grâce à un
azote) : la vessie gazeuse ou natatoire. Elle facilite les organe nourricier particulier : le placenta. Syn. : vivi-
déplacements verticaux du poisson, maiselle peut pare gestant. .

ABRÉVIATIONS UTILISÉES

syn = synonyme S. = Sérère


Sén. = Sénégal M. = Mandingue
o. = Ouoloff Angl. = anglais
L. = Lébou Esp. = espagnol
so. = soussou V. = Vili

* mot défini dans le glossaire

16
LES REQUINS
Les requins sont des poissons primitifs au squelette picalescôtières où ils sont nombreux et diversifiés. Ce
entièrement cartilagineux. Ils possèdent 5 à 7 fentes bran- sont des prédateurs parfois voraces et aux proies variées :
chiales latérales. Ils sont dépourvusd’écaillesmais leur poissons,céphalopodes,cétacés,organismesplanctoni-
peau est couverte d’une multitude de denticules dermi- ques, invertébrés benthiques. Bien que certainesespèces
ques lui conférant un toucher rugueux et abrasif. La bou- puissent représenter un réel danger pour l’homme, il ne
che, le plussouvent infère, esttoujoursgarnie de plu- semble pas pourtant que tous les requins soient ces mons-
sieursrangées de dents qui sont, en fait, des denticules tres sanguinaires et pervers tels qu’ils sont traditionnelle-
dermiques transformés et constamment renouvelés. Cer- ment décrits. La reproduction peut-être ovipare ou vivi-
tainesespèces présentent un orifice particulier, l’évent, pare. La fécondationesttoujours interne ; le mâlepos-
situé en arrière de l’œil. Il permet aux requins d’inhaler sède en effet une paire d’organes copulateurs, les ptérygo-
l’eau nécessaire à leur respiration. Les requins sont podes, qui servent à l’accouplement. Les requins sont
dépourvus de vessie natatoire mais leur foie volumineux exploités pour leur chair, l’huile de leur foie riche en vita-
et riche en huile leur assure une certaine flottabilité. Les mine A, et leur peau utilisée comme abrasif ou bien en
requins ont en général un corps allongé et fusiforme qui maroquinerie (galuchat)après traitement approprié. Les
peut toutefois être plus ou moins déprimé. La tailleest grands individus sont recherchés pour les dents de leurs
extrêmement variable : de quelques décimètres à plusieurs mâchoires.
mètres (requin-baleine et requin-pèlerin).
Essentiellement marins, les requins sont trèslarge- Sur les côtes occidentales d’Afrique, les requins sont
ment distribués dans tous les océans. Benthiques ou péla- bien représentés tant par le nombre des espèces que par
giques, ils se rencontrent sur le plateau continental, sur la l’abondance des individus. Ainsi les pêcheries artisanales
pente jusqu’au pied du talus continental et enhaute mer. de Cayar et de Saint-Louis, au Sénégal, en ont débarqué
Toutefois, leurs zones de prédilection restent les eaux tro- 1 200 t en 1978.
17
Aiguillat-galludo Squalus blainvillei (Risso, 1826) Squalidae
Appelé également SqaaZas fernandinzls, c’est un 300 mdeprofondeur. Elleest vivipare, la femelle peut
petit squale (100 cm de long) qui se caractérise par ses porter 2 à 5 embryons. Elle se nourfit essentiellement
épines dorsaleslisses, ses pectorales à bord postérieur légè- . d’animaux benthiques : crustacés, céphalopodes et pois-
rement concave et à angle interne presque droit, des den- sons.
ticules dermiques massifs et à trois pointes, une coloration
uniforme brun grisâtre. Noms uernucduires :
-.

C’est une espèce cosmopolite, commune sur le pla-Nguindagne (Sén. O) ; thiour (Sén. L) ; tchissomto
teau continental et abondante sur la pente
entre 150 et (Congo, V.).

Requin-nourrice Ginglymostoma cirratum (Bonnaterre, 1788) Ginglymostomatidae


C’est un requinde grande taille (450 cm) qui se débonnaires. Elle est commune sur les petits fonds-sablo-
caractérise par la présence de 2 longs barbillons nasaux et vaseux et à proximité des mangroves. Elle estprésente sur
de sillons reliant les narines à la bouche ; celle-ciest les côtes occidentales du continent américain (de la Cali-
petite et sub terminale. La première nageoire dorsale est fornie au Pérou) et en Atlantique tropical, departet
opposée aux ventrales. Il n’y a aucune carène ni fossette d’autre de l’océan. Sur les côtes occidentales d’Afrique,
sur le pédoncule caudal. La coloration est brune sur le elle est connue du Sénégal à l’Angola. Il semble que les
dos, elle s’éclaircit sur les flancs pour devenir blanc crème spécimens africains soient plus petits que leurs homolo-
sur le ventre. guesaméricains puisqu’aucune capture d’un animal de
plus de 280 cm n’a été enregistrée. L’espèce est ovovivipare,
C’est une espèce benthique littorale de mœurs la femelle peut porter 26 petits. Le régime alimentaireest
18
constitué d’organismes benthiques : crustacés, poulpes, Noms vernaculaires :
poissons, et yet (Cymbium sp.). AU Sénégal, elleest.. Nêléwan (Sén. O) ; bukh (Sén. L) ; nini (Sén. S) ;
pêchée d’avril a’ octobre. ningé
- . yékhé (Guinée).
.~

Requin-taureau Eugomphodus
taurus (Rafinesque, 1809) Odontaspididae
.- -
syn. Odontaspis tauras (Rafinesque, 1.809)
Requin d’assez grande taille (300 cm) dont les C’est une espèce littorale des fonds sableux inférieurs
5 fentes branchiales sont situées en avant de la pectorale. à 70 m et des eaux tropicalesà tempérées chaudes. Elle est
la bouche est largement fendueet garnie de dents à commune sur toutes lescôtesoccidentales d’Afrique
pointe longue etunique. Les 2 nageoiresdorsales sont depuis le Maroc jusque l’Afrique du Sud. Les femelles
sensiblement identiques ; la première est située en avant sont ovovivipares et mettent bas 1 ou 2 jeunes entre fin
du niveau des ventrales. Il existe une fossette précaudale à décembre et début février au Sénégal. Son régime alimen-
la partie supérieure du pédoncule caudal. La nageoire taire est à base de poissons osseux et de petits requins.
caudale est asymétrique ; le lobe supérieur présente une Noms vernaculaires :
encoche subterminale très nette ; le lobe ventral est beau- Méthiotou ; buki getj (Sén. O) ; sathieu, saïtj
coup plus réduit. La coloration est brun-gris sur le dos, (Sén. L) ; bokh diurab (Sén. S) ; moussodji
blanche sur le ventre. (Congo, V. ) .

mer
Renard de Alopias uulpinus (Bonnaterre,
Alopiidae
1788)
Requin pélagique de grande taille (500 à 600 cm) que le reste du corps. Par ailleurs, il présente un muse,au
_identifiableaisément grâce à l’extrême développement du conique et 5 fentes branchiales dont les 2 dernières sont
lobe supérieur de sa-nageoire caudale qui est plus long situées au-dessus de la base de la pectorale. La première
20
Eugomphodzls tazcrus (Rafinesque, 1809)

\i Alopias-uulpinus (Bonmaterre, 1788)


21
nageoiredorsaleest assez grande et bien en avant du de la haute mer, mais il peut être observéparfois à la
niveau des ventrales ; la seconde est minuscule. Les pecto- côte. C’est une espèce cosmopolite des eaux tropicales à
rales sont longues et falciformes. Le lobe inférieur de la tempérées. Ovovivipare, lafemelle met bas de 2 à 4 jeunes.
caudale est court mais bien individualisé et il existe une Le renard se nourrit de petits poissons pélagiques tel5 que
fossette précaudale supérieure. La coloration est variable : maquereaux, sardines, etc.. . qu’il << fauche >> par de vio-
en général, elle est assez sombre sur le dos, brun-gris ou lents battements de sa queue. C’est un poisson combatif
gris-bleu foncé, plus claire ’sur les flancs et franchement qui peut procurer quelques émotions au pêcheur sportif.
blanche sur le ventre. Nom vernadaire :
Pélagique et solitaire, le renard est un hôte habituel Tchissouèndji (Congo, V.).

Requin-taupe
bleu Isurus oxyrinchus Rafinesque, 18 1O Lamnidae
Grandrequin (400 cm) au corps fusiforme et au carène saillante qui se prolonge sur la queue. Le dos est
museau pointu. Les fentes branchiales au nombrede gris-bleu à bleu nuit, le ventre franchement blanc.
5 paires sont allongées et situées en avant des pectorales. C’est une espèce cosmopolite des eaux tropicales et
La bouche est largement fendue et garnie de fortes dents tempérées
.- qui vit en haute mer, mais qui se présente par-
à pointe unique légèrement incurvée ; les arêtes sont lis- fois à la côte à la poursuite des tassergals. Ovovivipare, la
ses et tranchantes. La première nageoire dorsale est assez femelle peut porter jusque 10 embryons. Sa nourriture se
grande et placée au-dessus de l’extrémité postérieure des compose principalement de poissons pélagiques vivant en
pectorales ; la secondedorsaleainsi que l’anale sont bancs (maquereaux, harengs, etc.. .) mais aussi de grandes
minuscules. Les pectorales sont relativement longues et en espècestelles que thons et espadons. C’est un excellent
forme de faux. La caudale est puissante et en forme de nageur, solitaire, potentiellement dangereux ; il est capa-
croissant. La pédoncule caudal, très déprimé, porte une ble d’effectuer des sauts prodigieux hors de l’eau (jusque
22
Isurus oxyrinchus Rafinesque, 18 1O

23
10 m), particulièrement quand il aété ferré. C’est le <<mangeur d’homme >> se distingue par ses grandes dents
Short-Fin Makodes pêcheurs sportifs ; reiord mondial : triangulaires en forme de fers de lances, aux arêtes denti-
481,26 kg sur ligne de 60 kg (Nouvelle Zélande). culées et tranchantes. Malgré son nom, il est plutôt gris-
Noms vernaculuires : brun dorsalement et seulement blanc sur le ventre. Peu
fréquent, il est sans aucun doute le requin le plus redouté
Sidi (Sén. O) . guissando (Sén. L) ; walandol et sa mauvaise réputation n’est plus à établir, bien qu’en
(Sén. S) ; moussodji (Congo). fait ses mœurs soient encore peu connues. Rare en Atlan-
Remurqzle ; appartient également à la famille des tique oriental ; un spécimen a été capturé dans les envi-
Lamnidae, le fameux et tristement célèbre grand requin rons de Dakar en 1945, un autre signalé près de Gorée en
blanc, Curchurodon curchurius (LINNAEUS, 175 8). Ce 1957.

roussette
Petite Scyliorhinus canicula (Linnaeus, 1758) Scyliorhinidae

Requin de petite taille (80 cm), au corps allongé et à Elle se rencontre habituellement sur le plateau continen-
la tête aplatie se terminant par un museau court et tal et la pente, entre 20 et 400 m de profondeur. La
arrondi. Les 2 nageoires dorsales sont rejetées vers femelle peut pondre une vingtaine d’œufs protégés par
l’arrière. La caudale est presque horizontale. Les narines une enveloppe cornée quadrangulaire et munie de fila-
sont pourvues de valvules qui atteignent la bouche et qui ments qu’elle accroche à une algue ou tout autre support
sont contiguës. La coloration est brun sable avec de nom- du fond. Les jeunes en sortiront au bout de 8 à 10 mois.
breuses petites taches noires. C’est un poisson paiiible et même indolent, qui se met
C’est une espèce de la Méditerranée et de 1’Atlanti- en activité la nuit pour la recherche de sa nourriture com-
que nord-est dont la limite sud de l’aire de répartition posée de mollusques, crustacés et petits poissons.
semble se situer au niveau de la presqu’Ile du Cap-Vert. Sa proche parente la grande roussette, Scyliorhinzls
24
Scyliorhinus canicula (Linnaeus, 1758)
steZZuni (LINNAEUS, 1758), se caractérise par desvalvulesaire de répartition s’étendjusqu’en Angola. Elle atteint
nasalesséparées etn’atteignant pasla bouche. Les taches120 cm de long.’
noirâtres sont moins nombreuses mais plus grandes. Son

Emissole lisse Mustelus mustelus (Linnaeus, 1758) -~


Triakidae

Requin depetité taille (150 cm) identifiable, sans Il existe sur lescôtesafricaines, de la Mauritanie à
erreur possible, à sa dentition particulière, semblable à l’Angola, une espèce ressemblant à l’émissole par la forme
celle des raies : les-dents sont en effet petites, émoussées. générale du corps ; il s’agit du chien de mer roux, Lep-
et disposées en pavement. Le dos et les flancs sont unifor- tochar;ds smithii (MÜLLERet ,HENIE,1839) de la famille
mément gris avec parfois quelques petites taches noires ; des Leptochariidae. C’est un requin plus petit (80 cm)
le ventre est blanc. caractérisé par ses valvules nasales en forme de barbillons,
C’est une espèce littorale, commune en Méditerranée et des dents tricuspides à pointe médiane longue. Sa
et en Atlantique oriental, des
Iles Britanniques à livréeest brunâtre. Ilest commun au Sénégal durant
l’Angola. Vivipare, la femelle met bas de 6 à 8 petits, du l’hivernage (de juillet à octobre).
moins sur les côtes du Sénégal où l’espèce est très abon- Nom vemucul’aire :
dante. Tchissouèndji (Congo, V.).

Requins vrais
La famille des Carcharhinidae est l’une des plus fusiforme plus ou moins allongé, au museau conique et
importantes familles de requins sur les côtes occidentales légèrement déprimé. Ils ont 5 fentes branchiales, la der-
d’Afrique. Ce sont des requins de taille variable, au corps nière étant située au-dessus de la pectorale. La deuxième
26
\.-!

Eepzocharias smithii (Müller et Henle, 1839)

Mustelus mustelm (Linnaeus, 1758)


27
nageoire dorsale est nettement plus petite que la première laire avec une seule pointe ; les plus grandes sont latéra-
et approximativement identique à l’anale. Les fossettes les.
précaudales sont bien développées ainsi que la caudale Tous les Carcharhinidae sont vivipares. Ce sont des
elle-mêm; dont le lobe inférieur est court mais bien mar- ’
prédateurs voraces que l’on pêche à la palangre flottante
qué. Le lobe supérieur présente une encoche subtermi- ou de fond, au filet maillant, à la ligne et au chalut pour
nale. L ’ a d est muni d’une paupière ou membrane nicti- leur chair, leur foie (huile et vitamine A), leur squelette
tante. Les dents sont petites ou grandes, en lame triangu- (gélatine) et leur peau (abrasif et maroquinerie).

Requin-tigre
commun Galeocerdo cuvieri (Péron et Lesueur, 1822) Carcharhinidae
Espèce de grande taille (record 740 cm) au corps fusi- femelle peut mettre bas de 10 a“ 82 jeunes. La reproduc-
forme, à la tête large et au museau court et arrondi. tion semble, de plus, avoir lieu toute l’année. C’est un
L’évent, petit, est en forme de fente. Les lobes labiaux omnivore très vorace ’; outre une grande variété de pois-
sont longs et atteignent le niveau des yeux. Les dents sont sons, cétacés, céphalopodes et crustacés, on trouve parfois
trèscaractéristiques : ce sont de largeslames aplaties et des objets et des détritus les plus hétéroclites dans son
triangulaires, aux arêtesserratulées et présentant une estomac. Au Sénégal, il semble ne pas dépasser la taille
profonde encoche sur le bord externe. Enfin il existe une de 400 cm ; il y est peuabondant mais présent toute
carène sur le pédoncule caudal. La coloration est aussi très l’année. C’est sans aucun doute l’espèce la plus redouta-
caractéristique surtout chez les jeunes, et lui a valu son ble pour la région et un rude combattant pour le pêcheur
nom de requin-tigre : la livrée est en effet gris-brun, mar- sportif ; record mondial : 807,40 kg sur ligne de 60 kg
quée de taches et de bandes brunes ou noires, qui s’atté- (U.S.A. 1964).
nuent avec l’âge. Noms vernucuZuires :
Le requin-tigre est présent dans toutes les mers tropi- Yanakhor (Sén. O-L) ; 0101 (Sén. S) ; tchissouèndji
cales, à la côte et en haute mer. Il est très prolifique : la (Congo, V.).
28
Galeocerdo cuvieri ($&on et Lesueur, 1822)
Requin àmuseau
pointu Rhizoprionodon acutus (Riippell, 1835) Carcharhinidae
Requin de petite taille (180 cm) au corps élancé et C’est une espèce littorale très commune sur les côtes
fusiforme. Le museau est allongé et pointu. Les évents d’Afrique,de la Mauritanie à l’Angola. Elle estégale-
sont absents. La deuxième nageoire dorsale est plus petite ment connue dans I’hdopacifique. Vivipare,la femelle
que la nageoire anale et insérée en arrière de celle-ci. Les met bas de 1 à 6 jeunes en juin-juillet sur les côtes du
dents sont fortement inclinées sur les côtés et leurs arêtes Sénégal. Son régime alimentaire est constitué de petits
sont lisses ou denticulées chez les adultes. Les fossettes pré- poissons, de seiches et de poulpes.
caudales, supérieure et inférieure, sont bien marquées.
Enfin les extrémités des nageoires dorsales et le bord pos- Noms vernmduires :
térieur de la nageoire caudale sont lisérés de noir. Tiukh ou thiour (Sen. O) ; gaïndé goundaw (Sén. L).

Carcharhinus spp. Carcharhinidae


Le genre Carchurhzmw comprend au moins 8 espèces mopolites, les espèces du genre Carcharhinus ont une vaste
sur les côtes occidentalesd’Afrique et représente le groupe répartition. Il est donc possible que la liste desespèces
dominant pour la zone. Il se caractérise par une seconde ouest-africaines puisse être complétée. Les noms vernacu-
dorsale beaucoup plus petiteque la première dont la laires sont nombreux et reflètent l’abondance des Carcha-
base est située à égale distance du niveau des pectorales et rhinidae sur les côtesoccidentales d’Afrique, mais bien
de celui des ventrales ou bien légèrement plus proche des souvent ils ne désignent pas une espèce particulière : ainsi
pectorales. Les évents sont absents ainsi que les carènes l’ensemble des requins vraies estappelé : gaïndé getj ou rô
précaudales. Les sillons labiaux sont très courts, limités aux (Sén. O) ; séréki (Guinée) ; étuku ou édongu (Côte
commissures de la bouche. d’Ivoire) ; anamu {Togo) ; Bokhudé {Bénin) ; tchissomoto,
Excellents nageurs et migrateurs plus ou moins cos- tchissouédji (Congo). Les requins à nageoires noires por-
30
Rhixoprionodon acutus (Riippell, 1835)

31
tent plus particulièrement les noms de : ditlem (Sén. O) ; le genre Carcharhinus par 3 espèces etdementionner
sotom (Sén. S) ; potamo (Sén. M). Etant donné le nombre uniquement les autres.
important des espèces, nous nous contenterons d’illustrer

bordé
Requin Carcharhinus limbatus (Valenciennes,
1839) Carcharhinidae

Le requin bordé est en effet très commun sur les noiresainsi que cellesdesventrales ; l’anale et les dor-
côtesoccidentales d’Afrique,du Sénégal au Congo. La sales sont marquées ou non de noir. Parailleursson
coloration est caractéristique : le dos est bronze bleuâtre, museau est nettement plus pointuque chez les autres
le ventre blanc jaunâtre et les flancsprésentent une étroite espèces du genre.
bande sombe depuis le niveau de la pectorale jusqu’à celui L’espèce est cosmopolite, pélagique côtière ou hautu-
des ventrales ; les extrémités inférieures des pectoralessont rière et atteint 250 cm de long.

Requin-tisserand Carcharhinus brevipinna (Müller et Henle,


1839) Carcharhinidae

Ce requin ressemble beaucoup au précédent, mais il lisses (finement serratulées chez C. dzmbatas). Son nom lui
s’en distingue par les ventrales qui restent blanches, ses vient de sa technique de chasse : il va et vient comme une
yeux plus petits, son museau plus long, sa”première dor- navette, la gueule ouverte, dans les bancs des petits pois-
sale légèrement plus reculée et ses dents inférieures à bords sons pélagiques. Il atteint 280 cm de long.
32
Carcharhinus limbatus (Valenciennes, 1839)

33
Requin-bouledogue Carcharhinus
leucas (Valenciennes,Carcharhinidae
18393

C’est un requin gris à ventre blanc ; les extrémités de trapuet les dents fortes, triangulaires et serratulées. Il
ses nageoires sont sombres. La tête est large, le museau atteint 350 cm de long.

Requin soyeux Carcharhinus falciformis (Bibron, 1839) Carcharhinidae

Il se reconnaît aisément à l’allongement important gris foncé à bleu nuit, le ventre blanc à grisâtre. Il atteint
des extrémités postérieures de la deuxième dorsale etde 350 cm de long.
l’anale, ainsi qu’au toucher velouté de sa peau. Le dos est

Requin à longues
nageoires Carcharhinus longimanus (Poey, 1861) Carcharhinidae

Ce requin est identifiable à sa première dorsale dont l’apex est largement arrondi, et aux extrémités blanches de
ses nageoires. II atteint 350 cm de long.

34
35
Requin sombre Carcharhinus o bscurus (Lesueur,
Carcharhinidae
18) 18

Le dos et les flancs sont gris-bleu foncé, presque blanches intérieurement et tranchentnettement sur le
noirs ; le ventre estblanc et les nageoires sont légèrement fond sombre de lalivrée. Il atteint 400 cm de long.
ombrées chez les jeunes ; enfin, les fentes branchiales sont

36
Carcha&innzcs obscurus (Lesueur, 1818)

37
\ i W KATO, SPRlNGER & WAGNER

2pcm

Requin babosse Carcharbinas altimas (Springer, 1950) Carcharhinidae

C'est un requin à museau long et conique. Le dos est gris-bleu, le ventre blanc, les extrémités et l'angle interne
de la pectorale sont noirâtres. Il atteint 300 cm de long.
38
ci
Requin gris Carcharhinusplncmbencs (Nardo, 1827) Carcharhinidae
Ce requin estcaractérisé par la grande hauteur de sa mité de lapectoraleestombrée et parfoissoulignée de
premièredorsale. La coloration, uniformément grisesurleblanc. Il atteint 300 cm de long.
dos et les flancs. devient blanchitre sur le ventre. L’extrt-
39
Requins-marteaux Sphyrnidae

Les Sphyrnidae sont proches des Carcharhinidae mais principalement de poissonsosseux ou cartilagineux ; ils
ils sont immédiatement reconnaissables à leurs expansions semblent friands des raies à aiguillons (Dasyatidae). Sur
céphaliques latérales, aplaties et portant lesyeux à leur les côtes occidentalesd’Afrique, il existe au moins 4 espè-
extrémité. Cescurieusesexpansions ne semblent pas. . ces dont l’une, S’hyrna cozma?, est typiquement ouest-
avoir de réelle utilité. africaine.
Les requins-marteaux sont pélagiques et côtiers. Ils Les noms vernaculaires sont communs à l’ensemble
sont largement distribués dans les eaux tropicales et tem- desespèces : diarandoye, diengué (Sén. O) ; n’dianga’
pérées chaudes. Vivipares, les femelles peuvent porter 30 daw (Sén. L) ; sangan, lokh (Sén. S) ; Sabayékhi (Gui-
à 40 embryons. Leurrégime alimentaire est constitué née) ; egba, edamu (Côte d’Ivoire) ; mpakti (Congo).

Requin-marteau
halicorne Sphyrna Zewini (Griffith et Smith, 1834) Sphyrnidae
syn. : S’hymza couardi Cadenat, 1950

C’est le requin-marteau le plus commun en Atlanti- noires.L’espèceestcosmopolite ; sur lescôtes ouest-


que oriental tropical. Le bord antérieur de sa tête forte- africaines, elle s’observe surtout en saison froide, soit de
ment convexe et présente une encoche céphalique décembre à mai, au Sénégal Uoal) et de juillet à octobre
médiane. Les extrémités inférieures despectorales sont au Congo. Elle atteint 420 cm de long.
40
Sphyrna lewini (Griffith et Smith, 1834)

41
requin-marteau
Grand Sphyrna mokarran (Rüppell, 1835 ) Sphyrnidae

Ce requin-marteau se distingue des deux précédents polite,benthique, côtier, ilest présent toutel’annéeau
parle bord antérieur de sa têtequi estbeaucoupmoinsSénégalmais semble se déplacer à certainespériodes
convexe, presque rectiligne ; l’encoche médiane estcepen-(novembre à janvier).
dant présente. Il peut atteindre 600 cm de long. Cosmo-

Requin-marteau
commun Sphyrna
xygaena (Linnaeus, 1758) Sphyrnidae

Le bord antérieur de la tête est arrondi, sansencocheSénégal durant la saison froide (décembre à mai). Il
médiane. Cosmopolite, pélagique, côtier, ils’observe auatteint 400 cm de long.

42
Sphyrna mokarran (Rüppel, 1835 ) Sphyrna xygaena (Linnaeus, 1758)

43
Les anges Squatinidae
Les anges de mer présentent une combinaison de Ce sont des poissons benthiques des fonds sablo-
caractères qui en font des animaux de transition entre les vaseux du plateau continental et desaccores. Ils se nour-
requins et lesraies. Le corps et la tête sont fortement apla- rissent de petits poissons plats, de mollusques et de crus-
tis, maisla tête reste bien individualisée et séparée des tacts. Ils sont vivipares. et atteignent destaillesrespecta-
pectorales par une profonde échancrure. Celles-ci sont lar- bles (200 cm). En Atlantique, les anges de mer sont com-
ges et triangulaires ; leur lobe antérieur recouvreles fen-muns mais ne présentent pratiquement aucun intérêt éco-
tesbranchiales qui sont en position latéro-ventrale. Les nomique. Surlescôtes ouest-africaines, ilexiste 2 espèces.
nageoires dorsales sont situées sur la partie postérieure de
la queue et le lobe inférieur de la caudale est sensible-
ment plus long que le lobe supérieur.

neux
mer de Ange Squatina aculeata Cuvier, 1829 Squatinidae
Cet ange de mer présente une rangée médiane de denticyles bien différenciés sur le dos.

Ange
merde de Bonaparte Squat-ina oculata Bonaparte, 1840 Squatinidae
Cette espèce ne présente pas de denticules dorsaux Noms uernucdaires :
épineux. Elle est, de plus, légèrement plus petite, 100 cm Meumeugner (Sén. O). ; mbengue (Sén. L).
au lieu de 170 cm pour la précédente.
44
Sqzcatina aczdeata Cuvier, 1829
45
Ce sont des poissons à squelette cartilagineux comme En général, les raies sont marines,maiscertaines
les requins, mais ils présentent un ensemble de caractères espèces sont susceptibles de remgnter les estuaires et
bien distinctifs : leur corps est fortement déprimé dorso- même les cours inférieurs des rivières. Elles existent dans
ventralement ; les nageoires pectorales, élargies, sont sou- tous les océans, mais la plupart des familles sont exclusi-
dées à la tête et au tronc, formant ainsi un disque aplati vement tropicales ou subtropicales. Elles préfèrent les
plus ou moinslosangique ou arrondi ; les fentes branchia- eaux peu profondes côtières, cependant on en rencontre
les, au nombre de 5 paires, sont situées sur la face ven- sur la pente du plateau continental et jusque sur les plai-
trale ainsi que la bouche et lesnarines ; lesyeux et les nesabyssales. Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, les
évents sont dorsaux ; la queue est plus ou moinsbien raies sont bien représentées ; il existe environ 80 espèces
développée et.porte 0-2 nageoires dorsales et 0-1 nageoire réparties en une dizaine de familles plus ou moins impor-
caudalemaisjamais de nageoire anale. Ovovivipares ou tantes.
ovipares(familleRajidae),la fécondation esttoujours
interne grâce à une différenciation des nageoires pelvien-
nes du mâle en organes copulateurs : les ptérygopodes.

Les poissons-scies Pristidae


Les poissons-scies ont une forme générale de requin, de <( scie )>.Cette scie peut dépasser 200 cm de long et
mais leur tête est plus déprimée et prolongée par un long représente environ le tiers de la longueur totale de l’ani-
rostre armé de dents robustes, implantées solidement mal.
dans des alvéoles de chaque côté, lui donnant un aspect Ce sont essentiellement des poissons d’eaux chaudes
47
littorales et estuariennes des zones tropicales et subtropi- tes les espèces sont ovovivipares. Bien que comestibles, les
cales.En quête de nourriture, ils semblent capables de poissons-scies sont peu consommés ; ils ne sont donc
fouiller le sédiment avec leur rostre mais ils se servent plus pêchés qu’épisodiquement pour leur chair ou plutôt pour
particulièrement de leur << arme >) pour tuer ou assommer leur scie vendue commesouvenir ou conservéecomme
les mulets et les sardinelles dans les bancs desquels ils pré- trophée. Malgré leur puissance et leur endurance, ils ne
lèvent la plus grande part de leur nourriture. Les histoires sont pas considérés comme des poissons de pêche sportive.
extraordinaires les décrivant comme de redoutables agres- Sur les côtes occidentales d’Afrique 3 espèces peuvent se
seurs de l’homme n’ont aucun fondément, aucune rencontrer.
preuve d’attaque volontaire n’ayant été enregistrée. Tou-

Poisson-scie
rostre
à long Pristispectimzta Latham, 1794 Pristidae

Il s’agit de l’espècela plus commune ; elleestcôtière armée de 2 1 à 27 paires de dents. Le poisson-scie à long
etnettement plus marine que les deux autres. Sascieest rostre atteint 500 cm’ de longueur totale.

Poisson-scie
commun Pristis pristis (Linnaeus, 1758) Pristidae

Cette espèce est capable de remonter les estuaires et les rivières. Son rostre porte 16 à 20 paires de dents. Elle
atteint également 500 cm de long.
48
1

Pristis pectinata Eatkarn, 1794


49
Poisson-scie à queue
échancrée Pristis microdon Latham, 1794 Bristidae
Ce poisson-scie se distingue des deux autres par la son des pluies dans les régions de Joal, du Sine-Saloum,
position de sa première nageoire dorsale dont l’origine est de la Gambie et de la Casamance ; maisauxdiresdes
bien en avant du niveau des ventrales. Son rostre possède pêcheurs, leur abondance semble avoir nettement dimi-
19 à 20 paires de dents. C’est une espèce côtière remon- nuée depuis quelques années.
tant en rivière et pouvantatteindre, voire dépasser, Noms vemucdaires :
700 cm de long. Sagna, safone (Sén. O) ; ndiassane (Sén. L) ;
Les poissons-scies sont surtout observés durant la sai- mbàfou (Congo, V.).

Raies-guitares ou guitares de mer EZkynchobatidae et ahinobatidae


Les raies-guitares sont ainsi appelées en raison de la latéraux de la queue et se nourrissent de petitspoissons de
forme caractéristique de leur corps : la tête est prolongée fonds, de mollusques et decrustacés. Ils sont ovovivipares.
par un museau plat et saillant donnant au disque une Malgré leur abondance, lesraies-guitares ne font pas
forme triangulaire ; la queue estépaisse et puissante l’objet d’une pêche particulière. Leur queue est comesti-
comme celle d’un requin, mais n’est pas nettement sépa- ble ; on peut en trouver parfois sur les marchés locaux. Il
rée du disque ; elle représente << le manche D de la gui- existe au moins 6 espèces de raies-guitares sur lescôtes
tare. Par ces caractères, les raies-guitares sont considérées occidentales d’Afrique, réparties inégalement en 2
comme une forme de transition entre les requins et les familles : les Rhynchobatidae et les Rhinobatidae. Les
raies -vraies. Rhynchobatidae ont leur première nageoire dorsale
Ce sont des poissons d’assez grande taille, jusque située, au moins en partie, au-dessus des pelviennes, tan-
300 cm de long, qui vivent sur les fonds sablo-vaseux des dis qu’elle est située bien en arrière chez les Rhinobati-
zones côtières tropicales, subtropicales et tempérées chau- dae. De plus les Rhynchobatidae ont la caudale bilobée.
des. Ils nagent comme les requins par des mouvements
50
Raie-guitare Rhymhobatas Ziibberti Ehrenbaum, 1914 Rhynchobatidae
La face dorsale porte une rangée médiane de forts jaune à brun verdâtre. Cette espèce atteint 300 cm de
granules épineux et 2 rangéeslatérales au niveau de la long.
nuque. De plus, elle présente de taches blanches arron- Nom vernaculaire :
dies, assez grandes, mais aux contours flous sur un fond Loussimà loungo (Congo, V.).
51
Raie-guitare Rhinobatos cemiculas E. Geoffroy Saint-Hilaire, 18 17 Rhinobatidae

52
Raie-guitare Rbinnobatos iruinei Norman, 1931 Rhinobatidae

Les granules médio-dorsaux sont peu marqués ; la Sées en lignes longitudinales ; ces taches forment entre les
coloration basaleest verdâtre avec destâches arrondies yeux un X caractéristique. Cette espèce atteint 150 cm de
beiges ou brun-clair, entourées de points noirs et dispo- long.
54
Raie-guitare Rhinobatos albornacalatas Norman, 1930 IEahinobatidae
Cette petite raie-guitare ne dépassepas 80 cm de Noms vernaculaires des raies-guitares :
long. Elleest
aisément
reconnaissable à ses nombreuses
Thiauker
(Sén. O) ; tanneu (Sén. L) ; loussima
petitesblanches
arrondies,
taches
très nettes. (Congo).

55
Raie tigrée Zanobatas schoenleinii (Müller et Henle, 1841) Platyrhinidae

La famille des Platyrhinidae n’est représentée que face ventrale est soit blanche avec les bords des pectorales
par une sêule espèce sur les côtes occidentales d’Afrique : bruns, soit ocre avec les bords plus foncés.
laraie tigrée. Le disque est presque circulaireavec un L’espèce, originaire de l’Océan Indien, est commune
museau court et obtus. La peau est épaisse et pourvue de sur les fonds sablo-vaseux des côtes ouest-africaines. Elle
granules dorsaux disposés en une rangée médiane sur la est ovovivipare, dépasserarement 60 cm de long et ne pré-
queue et en arcs de cercles sur le disque et la tête. La face sente aucun intérêt économique.
dorsaleest marbrée et tachetée de brun plus ou moins
foncé. Les granules peuvent être plus clairs ou au contraire Noin vernaczdaire :
plus foncés, ils forment une sorte de réseau ponctué. La Lalan (Sén. O-L).
nobatas schoenzleinzii (Miiller et Henle, 1841)
Les torpilles Torpedinidae

Les torpilles sont caractérisées par un disque arrondi, Les torpilles sont des espèces benthiques, principale-
charnu et mou, et la présence d’organes capables de pro- ment côtières. Elles se nourrissent de petits poissons, de
duire des décharges électriques. Ces organes sont situés de crustacés et de mollusques. Elles sont ovovivipares. Prises
part et d’autre de la tête, sous la peau qui est nue. La au chalut et à la senne de plage, elles ne sont pas consom-
queue est trapue et également charnue. Les organes élec- mées ; cependant, au Sénégal, leur peau est utilisée pour
triques des torpilles sont constitués d’empilements de cel- la fabrication d’amulettes. Sur les
côtes
occidentales
lules agissant chacune comme une pile de Volta. Dispo- d’Afrique, il existe plusieurs esp2ces de torpilles mais cer-
sées en série, elles sont capables de produire des décharges taines ne sont pas encore bien définies. Les plus commu-
de l’ordre de 45 volts. Cette faculté de produire des nes sont la torpille ocellée et la torpille marbrée.
décharges électriques constitue, pour l’animal, un moyen
de défense original et efficace.

Torpille ocellée Torpedo (Torpedo) torpedo (Linnaeus, 1758) Torpedinidae

Les évents sont pourvus de papilles ou de tubercu- africaines. Elle est connue en Méditerranée et en Atlanti-
les sur leurs bords (sous-genre Torpedo). La face dorsale que oriental, du Golfe de Gascogne à l’Angola. On la
est brun rougeâtre et présente en général 5 ocelles caracté- trouve habituellement sur les fonds sablo-vaseux du pla-
ristiques, bleus, cerclés de noir et auréolés de blanc jaunâ- teau continental, depuis la côte jusque 60-70 m de pro-
ne. fondeur, rarement au-delà. La torpille ocellée atteint
C’est la torpille la plus commune sur lescôtes ouest- 60 un de long.
58
Torpedo (Torpedo) torpedo (Linnaeus, 1758)
59
Torpille
marbrée Torpedo (Torpedo) murmorata Risso, 1810 Torpedinidae

Les papilles qui bordent les évents de la torpille mar- long) : la torpille noire - Torpedo (Tetronarce) nobil'iana
brée sont longues et convergent vers le centre de l'évent. Bonaparte, 1835 - et 2 espècescôtieres indéterminées.
La coloration est remarquable par sa variabilité ; toute- L'une est inféodée aux côtes du Sénégal et a une colora-
fois, elle est typiquement chamois avec des taches et des tion gris-beige uniforme ou marquéede petites taches
marbrures plus foncées. §on aire de répartition est sem- claires arrondies ; l'autre, de la Côte d'Ivoire, a une colo-
blable à celle de la torpille ocellée. Les années chaudes, ration claire plus ou moins cachée par une multitude de
elle est signalée en Manche. La torpille marbrée atteint taches arrondies brun foncé, agrémentées de petites
60 cm de long. taches blanches.
Parmi les espèces de torpilles à évents lisses, dépour- Noms uernacul'aires des to@il'les :
vus de papilles (sous-genre Tetronarce) il existe une Meudj mbenjann, guetj (Sén. O) ; ndeugue sokbor
espèce deprofondeur etde grande taille (200 cm de (Sén. L) ; lidéka (Congo).

60
Torpedo (Torpedo) marmorata R~SSO,
1810
61
Les raies (au sens strict) Rajidae

Les raies de la famille des Rajidae sont les poissons Les raies nagent par ondulations de leurs nageoires
qui réalisent le mieux le type rajiforme. Le corps est très pectorales qui agissent comme desa ailes D. Elles sont tou-
fortement aplati dorso-ventralement. La tête, le tronc et tes ovipares ; leurs œufs sont protégés par une coque cor-
les nageoires pectorales, élargies, sont soudés et confon- née, l’oothèque, que la femelle accroche à une algue ou
dus pour former un large disque quadrangulaire ou plus une gorgone sur le fond. Elles ont une répartition très
au moins arrsndi. La queue est mince et bien individuali- étendue ; marines, elles existent dans tous lesocéans,
- sée par rapport au disque. La peau estlisse ou, le plus sous toutes les latitudes, depuis la côte jusqu’aux grandes
souvent, couverte d’épines plus ou moins développées sur profondeurs de la plaine abyssale. Elles font l’objet d’une
la face dorsale du disque et de la queue. Cette rugosité exploitation commerciale importante dans certaines
peut varieravec l’âge, lacroissance et le sexe. Les raies régions. En zone tropicale, elles sont beaucoup plus rares
présentent descolorationstrèsvariées et beaucoup, en et leur pêche estaccessoire.Surlescôtesoccidentales
particulier les espèces côtières, portent des dessins vifs sur d’Afrique, une trentaine d’espèces sont susceptibles
leurs nageoires pectorales. La face ventrale est générale- d’être rencontrées. Cependant parmi ces especes, la plus
ment blanchâtre, plus ou moins bordée de brun. Les raies commune, et de très loin, est incontestablement la raie-
vivant à de grandes profondeurs sont plus foncées, noirâ- miroir.
tres, tant sur la face dorsale que sur la face ventrale.

Raie-miroir Rajidae

Elleestreconnaissable à ses 2 grands ocelles bleu rales ; lacolorationgénérale est brunâtre. Bien que com-
foncé auréolés dejaune orangé, situés au centre des pecto- muneet délicieuse à consommer, l’espèce nepeut faire
62
Raja (Raja) miraletus Linnaeus, 1758
63
l’objetd’une réelle exploitation car elle n’est jamaistrès ouest-africaines, et dans la partie sud-ouest del’Océan
abondanteetpeu prisée sur les marchésafricains. Les cha- Indien. L’espèce atteint 60 cm de long.
lutiers en prennent régulièrement sur les fonds vaseux et
sableux du plateau continental,notammententre 50 et Nom vernaculaire :
150 de
mprofondeur. Raja miraletus est connue en En Côte d’Ivoire la raie-miroir est
aussi appelée
Méditerranée, en Atlantiqueoriental, sur toutes lescôtes
raie-zero ; tchibouèla (Congo, V.).

Les pastenagues Dasyatidae


Les pastenagues ont un aspect général de raie, mais quentes en estuaires et dans les eaux saumâtres des lagu-
elles se particularisent par une longue queue effilée en nes et des mangroves. Elles sont ovovivipares. Parfois très
fouet sans nageoires dorsales. Cette queue est plus longue abondantes localement, elles ont une chair fine qui peut
que le disque et porte, à sa base, un ou plusieurs aiguil- être consommée fraîche ou fumée. Sur les côtes occidenta-
lons dentelés, venimeux. La piqûre de ces raiesesttrès les d’Afrique, il existe plusieurs espèces de Dasyatidae.
douloureuse et parfois dangereuse en raison de l’infection Les plus communes sont les pastenagues à perle et la paste-
qu’elle peut engendrer. nague marbrée.
Lhitées aux eaux chaudes côtières, ces raies sont fré-

Pastenagues à perle Dasyatis margarita (Giintker, 1870) Dasyatidae


Dasyatis margaritella Compagmo et Roberts, 1984
Ces pastenagues se caractérisent par la présence et entouré de nombreux granules plus petits. Le disque
d’un gros tubercule nacré situé au centre du disque lui-même est pentagonal,le museau saillant. La queue est
64
Dasyatis margaritella Compagno et Roberts, 1984
très effilée et porte à sa base 1 ou 2 aiguillons dentelés. La D. murgu&ll’u est plus commune que sacongénère de
coloration générale est beige uniforme sur le dos, blanche grande taille. Toutes deux se rencontrent sur les fonds
sur le ventre. sableux et sablo-vaseux, depuis la côte jusqu’à 60 m de
Ces deux espèces d’apparence semblable se distin- profondeur ainsi qu’en lagune. Elles se prennent au cha-
guent principalement par leur taille ! En effet, D. mur- lut et à la senne de plage, les adultes de murgunhz sem-
ganifu dépasse 63 cm de longueur, alors que D. murgu- blent aussi se prendre à la ligne.
nifel’l’ul comme son nom l’indique, est un << modèle
réduit >> de murgudu1 et ne dépasse pas 30 cm de large.
A taille égale, les jeunes murgunhz présentent un déve- Noms vernucul’aires :
loppement moins importantde la granulation dorsale. Rantan, law, irao (Sén.) ; kulé yékhè (Guinée) ;
La mâchoire supérieure est plus fortement échancrée - dado, brébré, asakoui (Côte d’Ivoire) ; tatra, adadu
chez murgarita, et les dents sont plus grandes et moins (Togo) ; azu (Bénin) ; tchibouela tchi mamani
nombreuses (26-29 au lieu de 36-42 chez murgu&eZZu). (Congo).

Pastenague
marbrée Dasyatis marmorata (Steindachner, 1892) Dasyatidae

Cette pastenaguea un disque de forme semblable à tropicale. Elle est moins commune que D. margunita,
celui de D. margan-tu mais d’une coloration tout à fait maisest présente sur les mêmes fonds, sansjamais être
daérente : de jolies marbrures d’un bleu vif ressortent aussi littorale que la pastenague à perle.
nettement du fond brun verdâtre. Par ailleurs le disque
est totalement lisse et ne dépasse guère 40 cm de large. Noms vernaczkhires :
C’est une espècedes
côtes
occidentales de l’Afrique Les mêmes que ceux de D. murgunitu.
66
Les raies-papillons Gymnuridae

Ces raies se particularisent par l’extrême développe- Les raies-papillons ont une très large répartition en
ment latéral de leurs nageoires pectorales, à tel point que zones tropicales et tempérées chaudes, mais se cantonnent
le disque est au moins une fois et demi plus large que aux petits fondssablo-vaseux côtiers.Elles sont ovovivipares
long. Ce sont des poissons de grande taille dont l’enver- et se nourrissent principalement de crustacés et de mollus-
gure peut atteindre 200 cm. La peau est nue, mais des ques. Leur chair estappréciée, mais elles ne sontpas assez
tubercules peuvent apparaître chez les individus âgés. La abondantes pour faire l’objet d’une pêche particulière.
queue est très courte, fine et pointue. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il existe 2 espèces.

Raie-papillon Gymnura altavela (Linnaeus, 1758) Gymnuridae

Gymnum altavela présente unpetit tentacule en nue du Portugal au Congo ainsi qu’en Méditerranée. Elle
arrière de l’évent et porte 1 ou 2 aiguillons à la base de la fréquente les fonds vaseux et vaso-sableux du plateau con-
queue. C’est une espèce atlantique qui existe de part et tinentalentre 10 et 60 mdeprofondeur. Elle atteint
d’autre de l’océan ; en Atlantique oriental, elle est con- 150 cm d’envergure.
69
Raie-papillon Gymnura micrura (Bloch
et Schneider, 1801) Gymnuridae

Gymnura micrura ne -présente ni tentacule à l’évent, Noms vernaculaires des raies-papillons :


ni aiguillon à la base de la queue. C’est aussi une espèce
Khop, bambay, tundiuraeb, koppor (Sén.) ; kunka-
atlantique tropicale, présente sur les mêmes fonds que
sari yékhè, ‘ali yékhé (Guinée) ; mumulé (Côte
G. ahavela, mais moins fréquente et plus petite : elle ne
d’Ivoire) ; tchivéfi (Congo).
semble pas dépasser 80 cm d’envergure.

Les raies-aigles ou aigles de mer Myliobatidae

Ce sont de grandes raies au disque épais nettement Les raies-aigles sont d’excellents nageurscapables
plus large que long ; leur envergure peut atteindre d’effectuer des sauts hors de l’eau, d’ailleurs les petits
300 cm. La tête est bien individualisée et saillante. Les sont expulsés par la mère de cette façon. Ce sont des pois-
yeux et les évents sont en position latérale. Les nageoires sons des mers tropicales et tempérées, pélagiques côtiers,
pectorales, non soudées à la tête, fornent avec le museau mais quifréquentent également les abords des îles en
un lobe triangulaire subrostral. Les pectorales sont déve- hautemer. Leurchair est comestible et appréciée. Les
loppées en forme d’aile etont leur apex pointu. La raies-aigles se prennent au chalut et à. la senne tournante.
queue, en fouet, porte 1 à 3 aiguillons venimeux dente- Sur les côtes occidentales d’Afrique, il n’existe que quel-
lés, précédés d’une petite nageoire dorsale. La bouche est” ques espèces parmi lesquelles nous ne retiendrons que la
garnie de dents aplaties et larges, caractéristiques, qui plus fréquente : l’aigle-vachette.
agissent comme des meules et permettent à l’animal de
broyer les coquilles de mollusques dont il se nourrit.
70
71
Aigle-vachette Bteromykteas bouims (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) Myliobatidae

La tête est bien s6parée des pectorales qui sont falci- gique , mais se nourrit sur le fond et se déplace, souvent
formes. Le museau est en ogive aiguë. La nageoire caudale en banc, au-dessus du plateaucontinental prèsdescôtes
est située enpartieau niveau des ventiales. La face dorsale où les pêcheurs la capturent .à la sennetournante. Son
est brunâtre ou vert-bronze avec parfois des marbrures envergure atteint 150 cm.
claires transversales.
L’espèce est assez commune sur toutes les côtes Noms vernuculuires :
ouest-africaines ; elle existe aussi en Méditerranée et sur Ndiaouatt (Sen. O) ; soukel (Sén. L) ; tchissibissi
les côtes méridionales de l’Afrique du Sud. Elle est p6la- (Congo).

72
Pteromylaeus bouinus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
13
es-souris Les Rhinopteridae

Voisinesdesraies-aigles et parfois confondues avec pélagiques des eaux côtièrestropicales et tempérées-


elles, les rhinoptères ontun museau profondément chaudes. La famille qui ne comprend qu’un seul genre, est
échancré en son milieu, formant ainsi 2 lobes frontaux principalement représentée sur lescôtesouest-africaines
distincts et caractéristiques. Ce sont despoissons semi- par Rhinoptera bonusus.

Mourine
échancrée Rhinoptera bonasgs (Mitchill, 1815) Rhinopteridae

Les dents sont aplaties, larges et disposées en 5 à 8 de sable. Coquilles de mollusques et carapaces de crusta-
rangées, le plus souvent 7, à chaque mâchoire. La peau cés sont broyées par les puissantes mâchoires de l’animal,
est lisse, sans épines, et d’un remarquable vert-bronze sur qui agissent comme desmeules. La mourine échancrée est
le dos. ovovivipare ; la femelle peut porter jusqu’à 6 petits. Elle
C’est une espèce atlantique tropicale et subtropicale, est exceptionnellement prise au chalut, plus communé-
connue de part et d’autre de l’océan. Sur les côtes ouest- ment à la senne tournante, mais n’a pratiquement aucune
africaines, elle existe de Gibraltar à l’équateur. Pélagique importance économique. Elle peut atteindre 150 cm
côtière, elle se déplace en banc parfois important près de d’envergure.
la surface et effectue, de temps en temps, des sauts hors Noms vernaculaires :
de l’eau. Elle se nourrit sur le fond, de mollusques et de Ndiaouatt (Sén. O) : toumboulann (Sén. L) ;
crustacés, qu’elle découvre par des mouvements rapides rutj,runtj ( S b S) ; tchimbombo, tchimbonga
de ses pectorales, soulevant ainsi d’épais nuages de vase et (Congo, V. ) .
74
Rhinoptera bonasus (Mitckill, 1815)
75
mantas
Les raies : diables de mer et mantes Mobulidae
Ce sont les raies les plus grandes : leur envergure mer. Dans leurs déplacements, les raies mantas sont sou-
peut dépasser 7 m et leur poids 3 O00 kg. Les pectorales vent accompagnées de poissons-pilotes et de rémoras.
ont des extrémités aiguës comme celles des aigles de mer Planctophages, elles captent leur nourriture au moyen de
et se prolongent de chaque côté de la tête par 2 cornes leurs cornes qu’elles utilisent pour diriger les proies vers
aplaties, mobiles : les appendices ou nageoires céphali- leur bouche. Elles sont ovovivipares et ne portent qu’un
ques. Les yeux et les évents sont en position latérale. La seul petit. Le nom de diable de mer vient de leur mauvaise
queue est plus longue que le disque, elle porte une petite réputation légendaire : elles sont capables de surgir hors
nageoire dorsale à sa base et parfois un long aiguillon ser- de l’eau, comme des diables... et d’effectuer des sauts
ratulé. La peau est nue ou plus ou moins rugueuse. La impressionnants et spectaculaires. Retombant parfois sur
bouche est large et garnie de nombreuses dents, très peti- les petites embarcations, les raies mantas sont considérées
tes et non fonctionnelles. Le système branchial esttrès comme des êtres agressifspar l’imagination populaire ; en
développé et forme un véritable filtre. fait ce sont des animaux parfaitement inoffensifs. Sur les
côtes occidentales d’Afrique, les raies mantas sont assez
Les raies mantas sont présentes dans les eaux tropica- régulièrement capturées, en particulier au large du
les et tempérées chaudes de tous les océans. Ce sont des Congo, du Sénégal etde Gambie. S i x espèces ont été
poissons pélagiques, grands migrateurs qui se rencontrent signalées dans les eaux ouest-africaines dont deux princi-
aussi bien au-dessus du plateau continental qu’en haute pales.

Mante Manta birostris (Dornndorff, 1798) Mobulidae


Il s’agit de la seule espèce ouest-africaine du genre position frontale. Les grandes cornes céphaliques sont
Manta, c’est-à-dire à présenter une bouche terminale en caractéristiques de l’espèce. La colorationestvariable ; en
76
MaBnta birostris (Donndorff, 1798)
77
général la face dorsale est brun olivâtre à noire avec par- tuellement par paire ou en petits groupes, mais on leur
fois des taches, des bandes ou des chevrons plus clairs ; la suppose des périodes de repos durant lesquelles elles res-
face ventrale est en grande partie blanche. teraient posées sur le fond. Cette manteatteint 6 m
C’est une espèce atlantique tropicale, connue depart d’envergure et un poids de 3 500 kg.
et d’autre de l’océan. Elle est pélagique, nage indolem-
menten surface et selaisse aisément approcher mais, har- Noms vernaculaires :
ponnée, elle peut entraîner son agresseur
très rapidement Choucounteur (Sén. L) ; ndiaouratt bédjéne
etdurant plusieurs heures. Les mantes se déplacent habi- (Sén. O) ; tchibouela likouessi (Congo).

Diable de mer Mobula lacasana


Beebe et Tee Van, 1938 Mobulidae

Les espèces du genre MobzzZu ont la bouche qui L’espèce, connue du Pacifique oriental et du Séné-
s’ouvre sur la face inférieure de la tête. Mobzclu Zzl~usuva gal,aprobablementune vaste répartition. §on mode de
neporte pas d’aiguillon sur la queueet présente des dents vie est semblable à celuides autres raies mantas. Elle
disposées en bandes sur presque toute la largeur de la atteint 220 cm d’envergure.
bouche. Le dos est brun-violet foncé chez le mâle: bleu-
noir chez la femelle ; le ventre est entièrement blanc ; la Noms vernaculaires :
nageoiredorsale présente une tache blanche à son extré- Ndiaouatt bédjéne (Sén. O) ; souki (Sén. L).
mité.

78
Mobzlda dmasana Beebe et Tee Van, 193s
19
Les poissons à squelette entièrement ossifié consti- Clupeidae, Muraenidae et Ophichthidae sont des exem-
tuent le groupe des Téléostéens. Un Téléostéen-type a ses ples de familles de poissons présentant l’état malacoptéry-
nageoires soutenues par des rayons ; ses fentes branchiales gien d’une manière plus ou moins complète. L’état acan-
sont recouvertes par un opercule et sesécailles sont de thoptérygien est caractérisé par la présence de rayons épi-
simples lamelles ossifiées, lissesou rugueuses. Au cours de neux aux nageoires, des pectorales élevées sur les flancs,
I’évolution, les Téléostéens iont apparus après les poissons despelviennes en position thoracique ou jugulaire et
cartilagineux. Dans la faune actuelle, ilexiste d’autres ayant moins de 6 rayons,desécailles rugueuses. C’est
groupes de poissons à squelette ossifié(cf.classification dans l’ordre des Perciformes que cet état est le plus parfai-
généraledespoissons en fin d’ouvrage). Chez ces poi- tement réalisé. Entre ces deux extrêmes, il existe de nom-
sons, I’ossification du squelette est plus ou moins déve- breuses formes de transition.
loppée ; les parties cartilagineuses qui subsistent, sont soit Le groupe des Téléostéens est le plus diversifié et le
des vestigesancestraux soit le résultat d’une régression plus abondant de tous les groupes de poissons : il repté-
secondaire. sente 95 % de la faune actuelle, soit environ 18 O00 espè-
Au sein des Téléostéens, on distingue une évolution ces. L’ordre des Perciformes représente, à lui seul, 7 000
entreunétatinitial,primitif, qualifié de malacoptéry- espèces,répartiesen 150 familles. Outre les caractères
gien, et un état actuel, évolué, qualifié d’acanthoptéry- acanthoptérygiens définisci-dessus, lesPerciformes ont
gien. L’état malacoptérygien est caractérisé par l’absence un corps symétrique, une nageoire dorsale simple ou mul-
de rayons épineux aux nageoires, des pectorales insérées tiple avec toujours une partie antérieure épineuse, des
1

trèsbas sur les flancs, des pelviennes, quand ellesexis- pelviennes constituées d’une épine et de 5 rayons mous,
tent, en position abdominale et ayant plus de 6 rayons, quelquefois moins, et une anale en partie épineuse. La
des écailles lisses. Les Elopidae , Albulidae, Engraulidae, plupart des Perciformes sont des poissons marins côtiers.
81
Les principales familles sont : les Serranidae, lesCarangl- dae, les Blenniidae, les Gobiidae et lesScombridae ; tou-
dae, les Sparidae, les Sciaenidae, les Pomadasyidae, lestes sont bien représentées en Atlantique oriental tropical.
Mugilidae, les Sphyraenidae, les Polynemidae, les Labri-

Guinée du Sénégal Elops senegalemis Regan, 1909 Elopidae

Poisson osseux primitif au corps fusiforme et cylindri- arêtes. Voisin du Lady-fish américain, il peut être admis
que, couvert de petites écailles argentées. Les nageoires localement commepoisson de pêche sportive. C’est un
sont sans épines. Il n’existe qu’une seule dorsale située au prédateur occasionnel quimord à la cuiller. Il atteint
milieu du dos. Les pectorales sont basses et munies d’un 90 un de long.
appendice écailleux. Les pelviennes sont en position
Noms vernaculaires :
abdominale, ont un nombre élevé de rayons (10-16) et
présentent aussi un appendice écailleux. La dorsale et Lou1 (Sén. L) ; lak (Sén. O) ; naïn pon (Sén. M) ;
l’anale ont leur baie entourée d’une gaine écailleuse. kéni, téni, broun yékhé (Guinée) ; asranhoura (Côte
C’est un poisson argenté, très brillant, légèrement d’Ivoire, Ebrié) ; attiebete (Côte d’Ivoire, Appo-
bleuâtre sur le dos ; les nageoires sont parfois bordées de lonien) ; diglikari (Côte d’Ivoire, Alladian) ; baavick
noir. (Togo) ; agba, gbanvi (Bénin) ; m’vègni (Congo, V.).
La Guinée du Sénégal est un pélagique côtier, assez Remarque : ilexiste une autre espèce ouest-africaine
commun sur lescôtes ouest-africaines, du Sénégal au d’Elopidae : EZops Zucerta Valenciennes, 1846, confondue
Congo, au-dessus des fonds vaso-sableux jusqu’à 50 m de en général avec E. senegalemis. La détermination est
profondeur. Il*pénètre occasionnellement en lagune. Pris effectivement assez délicate et repose sur le nombre
au chalut ou 8 la senne, ilprésente peu d’intérêt en raison d’écailles de la ligne latérale : moins de 85 chez E.
d’une chair plutôt insipide et contenant de nombreuses lacerta, plus de 90 chez E. senegaZensis.
82
Elops senegalensis Regan, 1909

83
Tarpon atlantique Tarpon utZanticas (Valenciennes, 1846) Megalopidae
syn . Megalops atlantica (Valenciennes, 1846)
Autrefois réunie aux Elopidae, la famille des Megalo- refuge dans les eaux saumâtres dépourvues d’oxygène.
pidae n’est représentée en Atlantique que par une seule Très prolifique, la femelle pondjusqu’à 12 millions
espèce : le tarpon atlantique. Il se caractérise par un corps d’œufs qui donneront naissance à des larves transparentes
fuselé, comprimé latéralement et couvert de grandes en forme de feuille,semblables à la larve leptocéphale des
écailles argentées (de 8 à 10 cm sur les grands spécimens). anguilles. Les tarpons sont des prédateurs voraces, qui
La mâchoire inférieure est prognathe. Les nageoires sont chassent les bancs de petits pélagiques tels que sardines et
sans épines. La dorsale, unique, est insérée au milieu du mulets. Eux-mêmes sont presque exclusivement pris par
dos ; elle présente un lobe antérieur élevé et son dernier les pêcheurs sportifs, notamment dans les zones estuarien-
rayon est extrêmement allongé. Les pectorales sont basses. nes du Gabon, du Congo et de l’Angola. Le tarpon est en
Les pelviennes sont en position abdominale. L’anale pré- effet un des principaux favoris de ces pêcheurs en raison
sente aussi un lobe antérieur développé. Enfin la caudale de sa capture difficile ;pris à la ligne, il effectue des sauts
est fourchue et symétrique. La coloration est argentée, spectaculaires pour se libérer. Il peut dépasser 200 cm de
très brillante, légèrement bleuâtre ou verdâtre sur le dos. long et peser 128,36kg, record mondial sur ligne de
C’est un poisson pélagique côtier des eaux tropicales 15 kg (Venezuela, 1956). Le record africain est de 115 kg
et subtropicales de l’Océan Atlantique. Plus abondant sur (Gabon, 1980).
les côtes américaines, il est régulièrement observé sur cel-
Noms vernaculaires :
les de l’Afrique occidentale, du Sénégal (avant l’hiver-
nage) à l’embouchure du Congo. Le tarpon possède uneWalidor (Sén. O) ; mèl (Sén. L) ; dimtatoli (Sén. S) ;
vessie natatoire qu’il est capable de remplir directement mbessi (Congo, V.). Les larves portent le nom de
d’air ; cette particularité permet aux jeunes de trouver me‘ yékhé en Guinée.
84
Tarpon atlanticus (Valenciennes, 1846)

85
Banane de mer AZbzcZa uuGpes (Linnaeus, 1758) Albulidae

Son nom vernaculaire de banane de mer lui vient de préférence pour les très petits fonds (quelques dizaines de
sa forme vaguement a bananoïde >. En fait, son corps est
fuselé, arrondi sur le dos et aplati ventralement. Il est
cm) sablo-vaseuxsurlesquelselle trouve sa nourriture
constituée de crabes,crevettes, oursins, vers et mollus-
,
I
couvert de nombreuses petites écailles argentées. Le ques. Grégaires, les jeunes AZbzlZu forment desbancs
museau est allongé et forme un rostre conique au-dessus importants, tandis que les adultes constituent des groupes
de la bouche. Les nageoires sont semblables à celles des beaucoup plus petits. La reproduction est mal connue,
Elopidae. C’est un poisson entièrement argenté, très bril- mais le développement passe par un stade larvaire pélagi-
lant, avec des reflets bleu verdâtre sur le dos. Les jeunes que : la larve leptocéphale. La banane de mer est princi-
présentent des bandes transversales noirâtres sur le dos et palement un poisson de pêche sportive connu sous le nom
les flancs supérieurs, qui sont remplacées par des lignes de Bonefish (le recordmondial est de 8,61 kg sur ligne‘ de
longitudinales chez les adultes ; ces marques disparaissent 15 kg en Afrique du Sud, 1962) ; elle atteint 80 cm de
très vite après la mort. Les nageoires sont jaunâtres ou long. §a chair est meilleure que celle des Elopidae, mais
légèrement fumées. contient autant d’arêtes !
AZbzlla v.u&es, unique espèce de la famille, est large- Noms vernacduires :
, ment répandue dans les mers chaudes tropicales et subtro- Nguignane (Sén. L) ; tiasulan (Sén. S) ; lati borikhi
picales.Elleest pélagique côtière et marque une nette gnerekhi (Guinée, §o. ) .
A h G a uuGpes (Linnaeus, 1758)
Murènes Muraenidae

Les murènes sont des poissons Anguilliformes à peau abondantes sur les fonds rocheux lirtoraux. Ce sont des
nue. Les nageoires sont sans épines ; la dorsale et l’anale prédateurs voraces qui chassent en général la nuit ; elles
sont longues et réunies à la caudale ; les pectorales et les peuvent être nécrophages à l’occasion. Les plus grandes
pelviennes absentes. Il n’y a pas de ligne latérale, mais murènes peuvent dépasser 200 cm de long. Elles sont très
seulement quelques pores sur la tête, en avant des ouver- puissantes et très résistantes même hors de l’eau et c’est,
tures branchiales qui sont très réduites. Les narines sont bien souvent, lorsqu’elles sont sur le pontdu bateau
tubulaires : la première paire est située sur le museau, la qu’elles cherchent. à mordre. Leur pêche est accessoire,
seconde au niveaudesyeux. Les mâchoires et le palais elles mordent aux lignes et aux palangres. Certaines sont
sont armés de fortes dents caninoïdes, qui peuvent infli- comestibles, d’autres toxiques. Sur les côtes occidentales
ger des blessures dangereuses quand la murène est provo- d’Afrique, il existe de nombreuses espèces de murènes
quée, que nous illustrerons par l’une des plus communes :
Les murènes sont des poissons des mers tropicales et Muraenu melunotis.
tempérées chaudes. Elles sont communes et parfois même

Murène ànoire
oreille Muraena rnelanotis (Kaup, 1859) Muraemidae
Cette murène présente sur le dos, les flancs et la tête, branchiale est située au centre d’une trèsgrosse tache
de -nombreuses taches jaune clairencastrées dans un noire.
réseau brun noirâtre à brun violacé. Les taches sont plus La murène à oreille noire est une espèce typiquement
petites vers l’avant et sur la tête, plus grandes du côté ouest-africaine tropicale. Son aire de répartition se situe
ventral que ducôté dorsal. Le ventre est jaunâtre. La fente entre Port Etienne et le Cap Frio. Elle niche D dans les
<(

88
Muraena melanotis (Kaup, 1859)
zones rocheuses littorales, ainsi que dans les éboulis des Nom vernacuhire :
digues et des ouvrages portuaires. Son régime alimentaire Sik bu garé (Sén. L).
est fonction de la taille des individus : les jeunes semblent Remarqzle ;Maraena robasta (OSORIO, 1909), appe-
préférer. les crustacés, les adultes sont avant tout ichtyo- lée sik bu gur par les pêcheurs lébous, est assez commune
phages. La murène à oreille noire atteint communément également en Atlantique oriental tropical. Sa coloration
80 cm de long et exceptionnellement 140 cm. Elle se basale est ocre à rouge-brun, parsemée de taches foncées
reproduit durant la saison chaude ; le développement presque noires. Les noms vernaculaires suivants : sik (Sén.
passe par‘un stade larvaire particulier : la larve leptocé- L) ; diani guetj (Sén. O) ; bar0 nasar (Sen. M) désignent
phale en forme de feuille de laurier. toutes les autres espèces de murènes.

Congres-brochets Muranesocidae
Ce sont despoissons Anguilliformes à peau nue. Les palais où elles sont plus fortes. Ce sont despoissons de
nageoiresdorsale et anale sont réunies à la caudale ; les grande taille desmerstropicales. La famille comprend
pectorales sont présentes ; les pelviennes absentes. Pro- peu d’espèces ; la plus fréquente en Atlantique oriental
chesdes congres, ils s’en distinguentpar une grande bou- est Cynoponticus ferox.
Che armée de nombreuses dents sur les mâchoires et sur le

Congre-brochet Cynopoanticusferox Costa, 1846 Muraenesocidae


L’aspect général est celui d’un congre. Le palais est au niveau de la narine antérieure. La ligne latérale est for-
garni de très grandes dents alignées et flanquées de cani- mée de pores ramifiés. La coloration générale estgrise
nes plus petites. Le museau porte une forte indentation plus ou moins verdâtre ou brunâtre, plus foncée sur le
90
Cynoponticus ferox Costa, 1846
dos, plus claire sur lesflancs ; le ventre estblanc. Les (150 cm de long) se situent entre 75 et 100 m de profon-
nageoires dorsale et anale sont claires et lisérées de noir ; deur. Le congre-brochet est un prédateur vorace essentiel-
les pectorales sont grisâtres ou noirâtres. lement ichtyophage. Pris à la ligne ou au chalut, il n’a
C’est une espèce ouest-africaine tropicale, abondante pratiquement aucune valeurcommerciale sinon pour la
dans le Golfe de Guinée ; moins fréquente au nord, elle préparation de soupes de poisson.
remonte cependant jusqu’en Méditerranée occidentale où
quelques exemplaires ontété capturés. Ellevit sur les Nom vernucuhire :
fonds sableux et sablo-vaseux du plateaucontinental, Diey (Sén. O.L.) ; mololo (Guinée, So.) : nsikimbila
entre 10 et 100 m de profondeur. Les grands spécimens (Congo, V.).

Poissons-serpents Qphichthidae
Ce sont des poissons Anguilliformes à peau nue. Les Ce sont des poissons benthiques, côtiers ou de pro-
nageoires dorsale et anale sont réduites ; il n’y a pas de fondeur des mers tropicales et subtropicales. Sur les côtes
caudale, la queue se termine en pointe. Les pelviennes occidentales d’Afrique, lesespèces sont assez nombreu-
sont absentes, les-pectorales peuvent être présentes ou ses ; plusieurs sont des petites formes rarement observées.
absentes. Le museau est pointu et la bouche est toujours L’espèce la plus commune est Pisodonophis semicinctas,
bien garnie de dents acérées ou granuleuses. baptisée abusivement <( serpent de mer B.

Poisson-serpent Pisodonophis semicinctas (Richardson, 1848) Qphichthidae


Corps serpentiforme de coloration jaune sale, présen- dos et lesflancs ; le museau est marquéde petits points
tant 15 à 18 taches brun noirâtre en forme de sellesur le bruns.
92
Pisodonop&s semicinctus (Richardson, 1848)

93
L’espèceesttrès commune sur lescôtes ouest- plages et pouvant atteindre 80 cm delong, elle ne man-
africaines ; elle
existe
aussi en Méditerranée occidentale que jamais d’impressionner les badauds attirés par le
sur lescôtes nord-africaines. Ellevit enfouie dans les sédi- spectacle de la mise à terre du filet.
ments sableux et sablo-vaseux par petits fonds, de la côte
jusqu’à 20 m de profondeur, et pénètre à l’occasion en
Noms vernacdaires :
lagune. Elle se nourrit principalement de petits crustacés
et mollusques. Fréquente dans lesprisesdes sennes de Sîk (Sén. L) ; diani guetj (Sén. O) ;livila (Congo, V.).

Sardine, sardinelles, ethmalose, rasoir Clupeidae

La très grande et très importante famille des Clupei- tes. Les Clupeidae ont un système branchial bien déve-
dae est constituée ‘de petits poissons argentés au corps loppé agissant comme un véritable filtre à plancton. C’est
oblong plus ou moins comprimé. Des écailles en chevrons une famille cosmopolite qui comprend des espèces d’eaux
forment une carène aiguë sur le bord ventral de l’abdo- froides et des espèces d’eaux chaudes ; ces dernières étant
men ; par ailleurs, les écailles sont lisses et caduques. La les plus diversifiées. Les Clupeidae forment d’immenses
bouche terminale a une mandibule prognathe typique du bancs qui sont exploités tant par les pêcheries artisanales
groupe. Il n’existe qu’une seule nageoire dorsale, sans qu’industrielles. Sur les côtes occidentales d’Afrique, les
rayons épineux, située au milieu du dos. La caudale est espèces sont nombreuses, mais toutes ne sont pas bien
fourchue, bienéchancrée.L’anale est souvent longue, définies. Les plus importantes économiquement sont les
tandis que les pelviennes peuvent être réduites ou absen- sardinelles et I’ethmalose.
94
Sardinella aurita Valenciennes, 1847

95
Sardinelles Clupeidae
Sardinelle
ronde Sardinella aurifa Valenciennes, 1847
Sardinelleplate Sardinella maderensis (Lowe, 1839)
syn. S. eba Valenciennes, 1847

Les sardinelles ont un corpsallongé et comprimé. Ce sont des espèces pélagiques du plateau continen-
Elles sont qualifiées de ronde et de plate l’une par rapport tal : S. maderensis fréqente les eaux côtières jusqu’à 50 m
à l’autre : S. aurita est en effet plusarrondie que S. de profondeur, tandis que S. aurita atteint le rebord du
maderensis, sasectiontransversale n’est cependant pas plateau, soit environ 150 m . S. aurita est largement distri-
ronde mais plutôt ovale ; sacarèneventraleestmoins buée dans les eaux tropicales et subtropicales de l’Atlan-
aiguë que celle de S. maderensis. Outre l’allure générale tique nord et sud, elle existerait également dans le Pacifi-
du corps, ces deux espèces peuvent se distinguer par le que ouest. S. maderensis a une aire de répartition plus
nombre de rayons de la pelvienne, 9 chez S. azlrita, 8 restreinte, limitée à la Méditerranée et aux côtes occiden-
chez S. maderensis, et par leur coloration. S. auritd a le tales d’Afrique, deGibraltar à l’Angola. Dans la province
dos bleu, les flancs et le ventre blanc argenté ; à la limite sénégalo-mauritanienne, S. azlrita se reproduit sur les
du dos et des flancs se situe une bande jaune doré chez les fonds de 50 à 100 m et S. maderensis sur ceux de 10 à
spécimens frais et il existe à l’angle supérieur de l’oper- 50 m ; il se constitue ensuite 2 nurseries côtières, l’une au
cule, sur celui-ci, une tache diffuse sombre. S. maderensis niveau de la Petite Côte sénégalaise, l’autre en Maurita-
estgris bleuté dorsalement, lesflancs et le ventre sont nie, au sud du Cap Blanc. Les jeunes de S. aurita restent
blanc argenté sans bande dorée, la tache diffuse sombre dans lesnurseries jusqu’à leur maturité puisrejoignent
est située en arrière de l’opercule et il en existe une autre lestockdes adultes qui migrent au large en suivant les
à la base des premiers rayons de la dorsale. Les sardinelles mouvements d’eauxfroides. S. aurita prédomine en effet
atteignent 25 à 30 cm de long. durant la saison hydEologique froide, de décembre à mai,
96
Sardinella maderensis (Lowe, 1839)
c’est-à-dire pendant la période des alizés qui entraînent unepartimportante de l’alimentation des populations
des remontées a’eaux froides et salées à la côte. Elle est côtières et rurales ; une partie de la production est mise
remplacée, en saison chaude, par S. muderensis sans tou- en conserve dans les usines dakaroises et vendue sous le
tefois disparaître. Les jeunes et les adultes de S.maderen- nom de pilchards.
sis se dispersent aprèsla reproduction dans la zone
sénégalo-mauritanienne, mais leur migration est de moins Noms vernuczll’aires :
grande amplitude que celle de S. atlrita. Les sardinelles S. atlrita : allache(France) ; téyit (Mauritanie) ;
sont pêchées à la senne tournante et de plage. Elles sont yaboï maureug (Sénégal) ; kankanman (Côte
utilisées pour la consommation (conserveries-braisage), la d’Ivoire) ; massoudzi (Congo).
fabrication de farine de poisson et comme appât par la S. maderensis : grande allache (France) ; téyit (Mau-
flottille thonière. Dans les eaux sénégalaises, les captures ritanie) ; y$ssou yaboï (individus de moins de 10 cm)
ont atteint près de 80 000 tonnes de S. aurita et 50 O00 et yaboï tass (individus de plus de 10 cm)(Sénégal) ;
tonnes de S. muderensis, en 1978. La production globale agouwa (Côte d’Ivoire, Ebriée) ; gran (Côte d’Ivoire,
du stock sénégalo-mauritanien était de 360 O00 tonnes en Alladian) ; djandjerema (Côte d’Ivoire, Appolo-
1977. Au Sénégal, les sardinellesbraisées représentent nien) ; makouala (Congo).

Sardine Sardilzapilchardus (Walbaum, 1792) Clupeidae

11 s’agit de la <( vraie >> sardine qui se distingue des C’est une espèce d’eaux tempérées qui remonte
sardinelles par son operculerayé de stries rayonnantes jusqu’au Dogger Bank en Mer du Nord. Elle est très
(lissechezles sardinelles) et laprésence de quelques abondante dans le Golfe de Gascogne et en Méditerranée
taches sombres plus ou moins diffuses et alignées sur les occidentale, ainsi que sur les côtes marocaines et maurita-
flancs. niennes qui constituaient sa limite sud. Or, à la faveur de
98
Sardina pilchardus (Walbaum, 1792)
conditions hydrologiques particulières (extension de la est pélagique, migratrice et planctophage. Elle atteint
zone d’upwelling), quelques individus, appartenant pro- 25 cm de long en Atlantique et fait l’objet d’une impor-
bablement au stock mauritanien, ont été récoltés en Baie tante exploitation. Le stock mauritanien fournirait envi-
de Gorée en 1976-77. Comme ses congénères, la sardine ron 500 O00 t par an.

Ethmalose Ethmalosa fimbriata (Bowdich, 1825) Clupeidae

L’ethmalose a un corps beaucoup plus élevé et com- régions du fleuveSénégal et de Saint-Louis, du Sine-
primé que celuidessardînelles et ses profils ventral et Saloum, de la Gambie et de laCasamance. En C6te
dorsal sont très convexes. Mais ce qui permet de reconnaî- d’Ivoire, l’ethmalose est l’esptce lagunaire prépondé-
tre l’ethmalose au premier coup d’œil, c’est sonaspect rante ; les captures (environ 15 O00 t) sont constituées en
soyeux dû à ses écailles spéciales à bord libre lacinié. Le grande partie de jeunes individus qui supportent mieux la
dos est brun,olivâtre avec de jolis reflets dorés, les flancs dessaluredes eaux que les adultes. L’ethmalose atteint
sont argentés avec une ou plusieurs tachesnoirâtresen 45 cm de long et un poids de 1 kg.
arrière de l’opercule. Noms vernaculaires :
L’ethmalose est une espèce ouest-africaine
très lgir bicham (Mauritanie) ; awatt , obeu (Sén. O) ;
côtière.Elle remonte lesestuaires et pénètre en lagunes fassou coba, cobo (Sén. L) ; tindaltchatch,tiatj
durant la saison sèche. Elle semble se reproduire toute (Sén. S) ; tialo (Gambie) ; diata (Casamance) ;
l’année avec toutefois des Q poussées B printanière, esti- bonga, bonga seri (Guinée) ; aywo (Côte d’Ivoire,
vale et automnale. Sa contribution aux apports des Clu- Ebrié) ; ehoube (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; tiaka,
peidae de la Sénégambie est d’environ 17 000 t (1978). aywé, folé, wékuako (Bénin) ; awefu, bongo, bonji
Elleest pêchée ‘a la senne et au filet maillant dans les (Sierra-Leone) ; mandji, liandji (Congo, V.).
100
\\ :

Ethmalosa fimbriata (Bowdick, 1825)

101
Rasoir Ilisba africana (Bloch, 1795) Clupeidae
Le rasoir est un poisson curieuxpar son extrême apla- chalut et à la senne, mais présente peu d’intérêt pour la
tissement latéral et sa forme en lame de couteau. L’image pêche ; elle est habituellement rejetée à la mer. Le rasoir
est justifiée en outre par l’existence d’une carène ventrale atteint 25 cm de long.
tranchante et serratulée. La mâchoire inférieure est parti-
culièrement proéminenteet relevée. Les ventrales sont Noms vernaculaires :
rudimentaires et l’anale longue. La teinte générale est Rimbol (Sén.) ; lati (Guinée) . lala (Côte d’Ivoire,
jaunâtre, à reflets argentés. Ebrié) ; nafran (Côte d’Ivoire, Appolonien) ;
C’est une espèce pélagique très commune le long des aflema, kaflan (Bénin) ; bonga (Nigeria) ; litchiendjilà
côtes occidenTales de l’Afrique tropicale. Elle est prise au (Congo, V .) .

102
IGisba africana (Bloch, 1795)

103
Anchois Engraulis encrasicolas (Linnaeus, 1758) Engraulidae
syn. Anchoa gihzeensis Rossignol et Blache, 196 1
L’anchoisest un petit poisson d’une quinzaine de bancstrès importants. Elleest planctophage et effectue
centimètresayant l’allure général d’un Clupeidae, mais desmigrationssaisonnières de faibles amplitudes. Très
qui se caractérise par un corps fusiforme et arrondi, sans commune en Méditerranée et en Atlantique oriental, de
carène ventrale, et surtout par un museau allongé, proé- laMer du Nord au Maroc, elle y est pêchée à la senne
minent, formant une sorte de rostre au-dessus de la bou- tournante et au chalut pélagique. Sa valeur commerciale
che qui est oblique et largement fendue ; lemaxillaire est considérable dans ces régions où elle est consommée à
dépasse nettement le bord postérieur de l’œil. La colora- l’état frais. salée. au vinaigre, en pâte ou en filets mis en
tion générale est brunâtre, avec une bande longitudinale conserve. Sur les côtes ouest-africaines, sa biologie et son
argentée, et présente des reflets métalliques sur les flancs, potentiel de production sont mal connus ; elle n e semble
lorsque le poisson n’a pas perdu ses écailles ; le dosest être exploitée qu’au Ghana.
légèrement plus sombre.
Elzgraulis encrasicolus est l’unique représentant.de la Noms vernacdaires :
famille desEngraulidae en Atlantique oriental tropical. Galadakh (Sén. L) ; youssou nokoum (Sén. O ) ;
C’est une espèce pélagique côtière qui peut former des pankan muntali (Sén. S).

Silures ou poissons-chats ou mâchoirons Ariidae


La famille despoissons-chatsest
essentiellement poissons des régions tropicales et tempérées chaudes qui
constituée de formes estuariennes, toutefois certaines se caractérisent par un corps nu, sans écaille et une tête
espèces montrent des affinités nettement marines, d’autres fortement ossifiée et aplatiesurledessus formant ainsi
au contraire sont totalement d’eau douce. Ce sont des une sorte de bouclier céphalique. La bouche est entourée
104
de 3 paires de barbillons : 1 paire de barbillons maxillai- position abdominale, la caudale est grande et largement
res et 2 paires de barbillons mandibulaires. Les mâchoires, fourchue.
et souvent le palais, sont garnis de dents villiformes ou En Atlantique tropical, seul le genre Arias est repré-
granuleuses. Le rayon antérieur de la première dorsale, et senté. Il comprend plusieurs espèces marines, estuarien-
celui des pectorales, est transformé en un fort aiguillon nes et d’eau douce. Parmi les espèces d’affinités marines,
barbelé ; la deuxième dorsaleest adipeuse, sans aucun une des plus communément rencontrées est Anks heade-
rayon, réduite et rejetée en arrière ; les pelviennes sont en Loti.

Mâchoiron Arius heudeloti Valenciennes, 1840 Ariidae

La caractéristique spécifique principale de ce mâchoi- les côtes d’Afrique. Toutefois il faut se méfier de leurs
ron est la présence de dents palatines disposées en petites aiguillons lors des manipulations, car ils peuvent infliger
plages ovoïdes et largement écartées. Le dos est brunâtre des
blessures douloureuses. Les formes marines des
plus ou moins violacé,lesflancs argentés et le ventre mâchoirons pratiquentl’incubation buccaledesœufs :
blanc. Les nageoires sont brunâtres, plus foncéesaux après la fécondation, les œufs, peu nombreux,mais volu-
extrémités. mineux, sont avalés par le mâle qui les gardera dans sa
C’est une espècecôtière ouest-africaine, commune bouche jusqu’à l’éclosion, leur assurant ainsi une meil-
sur les fonds vaseux, du Sénégal à l’Angola. Parfois abon- leure chance de survie. A signaler l’intéressante expé-
dante localement, elle peut donner lieu à des prises nota- rience, menée récemment en Côte d’Ivoire, concernant
bles : 1 O00 t de mâchoirons ont été débarquées à Dakar l’élevage d’une espèce lagunaire de mâchoirons de la
par la flottille chalutière en 1977.Les mâchoirons peuvent famille des Bagridae. La technique est maîtrisée et
se prendre aussi au filet maillant, à la senne et à la ligne. il semble que la phase d’exploitation industrielle puisse
Leur chair est de très bonne qualité et très appréciée sur être envisagée avec optimisme.
106
Arius heudeloti Valenciennes, 1840

107
Noms vemucuhh-es : (Guinée, So.) ; gangangri (Côte d’Ivoire, Ebrié et
Kong (Sin. L.) ; dakak, ank, gardj (Sén. O) ; kun Alladian) ; ebo (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; kokoté
kélo (Sén. M) ; kutkudian (Sén. S) ; konko, konchoé (Togo) (Bénin) ; ntchiendo (Congo).

Baudroies (lottes) Lophiidae


Les baudroies sont en général assez peu connues du transformé en un filament pêcheur (illicium) qui peut se
public, car seules lesqueues dépouillées sont commerciali- terminer par un lambeau cutané (esca). La seconde
sées sous j e nom de lotte (à ne pas confondre avec les nageoire dorsale etl’anale sont courtes et rejetéesvers
queues de Lugocephah, cf. famille des Tetraodontidae). l’arrière du corps. Les nageoires pelviennes sont réduites
Ces poissons <( tout-en-gueule >> ont effectivement une eten position jugulaire. Les nageoirespectorales sont
tête hideuse qui pourrait représenter un obstacle à leur pédiculées, elles forment des moignons charnus et mem-
vente. Cependant, cette tête possède des a joues >> char- braneux plus ou moins mobiles. La nageoire caudale est
nues très appréciées des connaisseurs ! L’énorme tête des tronquée. Les orifices operculaires s’ouvrent en arrière de
baudroies est arrondie et déprimée, elle représente la base des pectorales. La peau est nue, ou couverte de
approximativement la moitié du corps. Elle porte le plus tubercules. La coloration des baudroies est variable, fonc-
souvent des lambeaux cutanés, des tubercules épineux et tion de la nature du fond sur lequel elles se trouvent.
descrêtesosseuses. Le corps se termine par une queue Les baudroies sont des poissons benthiques .du pla-
relativement courte et conique. La bouche est excessive- teau continental etdu talus,notammententre 200 et
ment fendue et garnie de fortes dents pointues. La pre- 600 m de profondeur. Sédentaires, .elles chassent à l’affût
mière nageoire dorsale est constituée de 2 ou 3 rayons en restant immobile sur le fond avec lequel elles se con-
céphaliques isolEs et de 3 rayons post-céphaliques unis fondent, agitant seulement leur filament pêcheur pour
par une.membrane. Le premier rayon céphalique est attirer leurs proies (principalement des poissons) qu’elles
108
engloutissent dans leur énorme gueule. Elles sont vora-les baudroies sont rarement commercialisées.Ellesconsti-
ces, et seraient capables demonter en surface pour s’atta- tuent le plus souvent <( lagodaille >> du pêcheur, c’est-à-
quer aux oiseaux de mer ! La chairdes baudroies est dire la part de la pêche que chaque marin est autorisé à
blanche, ferme, et très appréciée des gourmets. La valeur prendre pour saconsommation personnelle. Les bau-
commercialedesbaudroiesestélevée, dans lesmers tem- droies peuvent atteindre de grandes tailles, 200 cm de
pérées, et notamment l’AtlantiqueNord, elles sont long pour un poids de 40 kg.
exploitées par les chalutiers. Sur les côtes ouest-africaines,
africaine
Baudroie Lophius vaillant; Regan, 1903 Lopkiidae
Cette baudroie se caractérise par l’absence de l b - terranée, Lophins bzldegassa Spinola, 1807 et Lophizls
beau cutané à l’extrémité de son filament pêcheur. Sa piscatorizcs Linnaeus, 1758. L. bzldegassa présente un
colorationest brunâtre, assez claire, avec des petites appendice charnu bilobé à l’extrémité de son filament
taches brun foncé éparses sur le dos. La face ventrale est pêcheur ; sesnageoirespectorales sont bordées d’une
gris-brun, comme fumée. Les nageoires sont noirâtres, bande noirâtre étroite et nette. Cette espèce n’est suscep-
notamment la moitié distale des pectorales. tible d’être rencontrée que sur lescôtes de Mauritanie,
La baudroie africaine est connue du Maroc au Golfe qui représentent la limite sud de son aire de répartition.
de Guinée. Elle vit sur les fonds sablo-vaseux de la pente Le leurre de Lophins piscutorins est large, frangé et porte
continentale,entre 200 et 800 m de profondeur. C’est une papille centrale ; les nageoires pectorales sont tache-
sur_ ces sondes que les crevettiers et les chalutiers la cap- tées à leur extrémité. La présence de cette espèce sur les
turent occasionnellement. Sa chair est plus aqueuse et plus côtes ouest-africaines est peu probable, car elle ne semble
flasque que celledesespèces de l’Atlantique Nord,et pas dépasser vers le sud la latitude de Gibraltar.
nécessite d’êtreégouttée avant consommation. La bau-
droie africaine atteint 50cm de long.
Remarqzle ;la baudroie africaine est souvent confon- Nom vernaculaire :
due avec les espèces de l’Atlantique Nord et de la Médi- Nkout’ tobo lima mani (Congo, V.).

110
Poissons-crapauds Antennariidae
Ce sont de curieux poissons au corps trapu et globu- Ce sont despoissons benthiques côtiersdesmers
leux, à peau nue (Histno) ou spinuleuse (Antennurizls). chaudes. Certaines espèces du genre Histro vivent sur les
La bouche est assez grande, oblique et presque verticale ; touffes d’algues dérivantes, notamment les sargasses. Mais
la mâchoire inférieure est proéminente ; les dents sont vil- la plupart sont littorales et se maintiennent immobiles,
liformes. La dorsale épineuse est réduite à 3 épines ; la dissimulées sur le fond, à l’affût de proies qu’elles atti-
première, située au-dessus de la bouche, est transformée rent au moyen de leur illicium, qui agit comme un vérita-
en filament pêcheur ou illicium ; les-deux autres sont iso- ble leurre. Les poissons-crapauds ne sont pas consommés,
lées, enrobées dans la peau, et en forme de cornes. La mais ils présentent cependant un intérêt commercial pour
pectorale et la pelvienne, pédonculées, ressemblent à des les aquariophiles. Il existe quelques espèces de poissons-
<( pattes >>.L’ouverture branchiale, très réduite, s’ouvre à crapauds sur les côtes ouest-africaines, parmi lesquelles
la base de la pectorale. nous retiendrons la plus commune.

Poisson-crapaud Antemarias seBegaZensis Cadenat, 1959 Antennariidae


Cet Antennurizls se distingue des autres formes par nombreux (12-14). La coloration générale est gris rosé ou
les rayons de sa pectorale qui sont tous branchus et plus gris jaunâtre, avecdes réticulations gris foncé ou verdâ-

112
113
tres ; il existe une grande tache caractéristique noire, le plus grand despoissons-crapauds ouest-africains, il
auréolée de clair, à labase de ladorsale molle ; celle-ciest peut dépasser 40 cm de long et peser plus de 3 kg.
précédée et suivie de quelques autres plus petites.
L’espèce
est benthique, côtière et typiquement Nom vernucuhire :
ouest-africaine : elle est connue du Maroc au Congo. Au Aucun connu, sinon celui de poule de mer év9-
Sénégal, elle est commune sur les fonds sablo-vaseux de quant vaguement la position du’ poisson sur le pont
40 à 80 m. Elle figure assez régulièrement dans les prises lorsque l’abdomen est distendu par l’eau ingurgitée
chalutières mais est rejetée. A n t e n n u h s senegazensis est par l’animal au moment de la capture.

114
Merlus Merlucciidae

Le corps est fusiforme, plus large en avant. La tête est L’espèce européenne MerZiccizls merhccizcs (LINNAEUS,
grande, la bouche terminale, largement fendue et garnie 1758) ou merlu blanc, atteint les côtes du Sénégal mais y
de dents fortes. Les nageoires sont sansépines. Il y a estrare.Sur les côtesoccidentales d’Afrique; 2 espèces
2 dorsalesséparées, la première courte et élevée,la sont susceptibles d’être rencontrées : MerZzcccizcs senega-
seconde longue, échancrée, opposée et semblable à lensix, CADENAT, 1950 et &ferhccizcs Po&, CADENAT,
l’anale. Les pelviennes sont en position jugulaire. La cau- 1950. Plus au sud, elles sont relayées par l’espèce sud-
dale est tronquée. africaine Merl’zlccim cqbensix CASTELNAU, 1861 ou Stock-
Ce sont des poissons benthiques des mers froides et fish .
tempérées,présentsen profondeur sous les tropiques.
115
Merlus noirs Merduccius senegadensis Cadenat, 1950 Merlucciidae
et Merduccius podla Cadenat, 1950

Très semblables, ces 2 espèces sont difficiles à distin- qu’au-delà de200 m de profondeur sur le talus continen-
guer l’une de l’autre. M. poll’i compte 10 rayons à la pre- tal et jusqu’à 500 m environ. Ils se déplacent en bancs
mière dorsale et 10-11 branchiospines sur le premier arc dans lesquels les 2 espèces peuvent coexister. Ce sont des
branchial dont 8-9 sur la branche inférieure. M. senega- prédateurs essentiellement ichtyophages quipratiquent
Leensis compte 11rayons à la première dorsale et plus de 14 volontiers le cannibalisme. Sur les côtes ouest-africaines,
branchiospines sur le premier arc branchial dont 11 à 14 les merlus sont surtout abondants durant les mois froids,
sur la branche inférieure. Ces merlus noirs sont effective- de décembre à avril. Ils sont pêchés principalement par les
ment beaucoup plus sombres que leurs congénères euro- grands chalutiers russes et polonais, mais leur densité ne
péens, aussi bien extérieurement qu’intérieurement : les semble pas suffisante pour alimenter une pêcherie impor-
muqueuses buccales, branchiales et operculaires ainsi que tante comme celle du merlu blanc européen. Les merlus
le péritoine sont nettement noirs. Les aires de répartition noirs ont d’ailleurs une chair de consistance molle,de
des 2 espèces se chevauchent largement : celle de M . poZl‘i moins bonne qualité que celle de l’espèce européenne.
s’étend du Sénégal au Congo, celle de M. senegal‘ensis du Seuls les jeunes individus (25 cm)sont excellents et com-
Maroc au Golfe de Guinée. mercialisables ; ce sont aussiles plus abondants, les
Benthiques, les merlus noirs ne se rencontrent grands individus de 70 cm étant rares.

116
Merluccius senegalemis Cadenat, 1950

117
Brotules Qphidiidae

Le corpsest allongé, cylindrique, progressivement Ce sont despoissons bathybenthiques qui existent


rétréci vers l’arrière. Les nageoiresdorsale et anale sont , jusqu’aux plus grandes profondeurs des océans ; quelques
longues et confluent avec la caudale qui se termine en espèces sont côtières dans les mers chaudes. Les brotules
pointe. Aucune des nageoires n’est épineuse. Les pelvien- sont vivipares, ichtyophages et comestibles. En Atlantique
nes sont en position jugulaire et réduites à 1 ou 2 rayons oriental tropical, lesespèces de grande profondeur sont
filamenteux. La bouche est grande, subterminale et gar- nombreuses mais rarement observées et sans aucune
nie de dents pointues disposées en bandes. Le corps est nu valeùr économique ; la famille des Brotulidae sera illus-
ou couvert de petites écailles lisses, incluses dans la peau. trée par son unique représentant côtier : BrotaZu barbutu.

Brotule Brotda barbata (Bloch et Schneider, 1801) Ophidiidae

Cette brotule possède 3 paires de barbillons à chaque les fonds vaseux et sableux entre 50 et 300 m de profon-
mâchoire ; sa nageoire pelvienne est réduite à 1seul rayon deur. Au Sénégal, elle arrive en cinquième position des
filamenteux et bifurqué ; son corps est couvert de petites espèces débarquées avec 2 800 t pour 1977. La pêche
écailles. La coloration est brun rougeâtre plus ou moins s’effectue principalement dans le secteur de Saint-Louis,
uniforme, éclaircie sur le ventre ; la dorsale et l’anale sont de janvier à mai. BrotuZu barbutu atteint 75 cm de long.
bordées de noir, Noms VemucaZaires :
L’espèce est très commune en Atlantique tropical ; Mori (Sén.) ; dugba (Côte d’Ivoire) ; lifouifou
sur les côtes ouest-africaines, les chalutiers la prennent sur (Congo, V.).
118
%

B r o t d a barbata (Bloch et Schneider, 1801)


Demi-becs Hemiramphidae

Proches des aiguilles, les demi-becs ont un corps plus lagune à larecherche de nourriture ; quelques espèces
trapu et plus comprimé, couvert d’écailles assez grandes, vivent en eau douce. Ce sont des omnivores : petits crus-
lisses et caduques. Seule la mâchoire inférieure est allon- tacés planctoniques, algues dérivantes, larves et petits
gée, la supérieure restant courte et triangulaire. Les poissons constituent leur menu. Bon nageurs, ils ont la
nageoires sont sans épines. La dorsale et l’anale sont faculté de se propulser hors de l’eau par des battements
opposées et très reculées à proximité de la caudale qui est rapides de la caudale. Leur chair est excellente et appré-
fourchue. Les pelviennes sont en position abdominale ; ciée.Ilsse prennent à la senne et, la nuit, au moyen
les pectorales sont courtes et élevées sur les flancs. La ligne d’une larppe etd’une épuisette. Ils sont utilisésaussi
latérale, très basse, longe le bord ventral. Les demi-becs comme appât pour la pêche G au gros >>. Sur les côtes occi-
sont des pélagiques côtiers des mers tropicales et tempé- dentales . d’Afrique, seul le demi-bec brésilien est vrai-
rées chaudes. Ils pénètrent couramment en estuaire et en ment commun.

Demi-bec brésilien Hemiramphus brasiliensis (Linnaeus, 1758) Hemirampkidae

Demi-bec à mâchoire inférieure très allongée, la surface : dos bleu verdâtre, flancs et ventre argentés. Il
mâchoire supérieure est courte, triangulaire et non écail- existe une bande longitudinale sombre sur. les flancs. Le
leuse. La nageoire dorsale compte 1 2 à 16 rayons, l’anale lobe supérieur de la caudale est jaune orangé, l’inférieur
12 ou 13. La caudale est nettement fourchueavec un lobe gris cendre. Enfin le bec est noir avec son extrémité char-
inférieur. plus développé que lesupérieur ; la pectorale est nue rouge corail.
courte. La coloration est celle des poissons pélagiques de C’est une espèce atlantique tropicale, commune de
120
Memiramfihm brasiliemis (Linnaeus, 1758)

121
partetd'autrede 1'océan.Sur les côtesafricaines,elleest Noms vemawl'aires :
connue des Iles Canaries et du Sénégal à l'Angola. Les
Soûron (Sen. L) ; soun soun (Sén. O) ; tîérèm (Sén.
bancs de demi-becs s'observent surtout durant les saisons
S) ; nokro (Côte d'Ivoire) ; loungandou (Congo).
chaudes. Elle atteint 40 cm de long.

122
.
Poissons volants Exocoetidae

Identifiables immédiatement à leurs nageoires pecto- vol peut atteindre 100 m de long et durer quelques secon-
rales extrêmement développées, les poissons volant ont, des, soit un déplacement à une vitesse moyenne proche
par ailleurs, un corps allongé et arrondi, couvert de gran- de 40 km/h. Ce vol est habituellement interprété
des écailles lisses et caduques. Le museau est émoussé avec comme une réaction de fuite, en fait il peut s’agir égale-
une petite bouche garnie ou non de dentsminuscules. Les ment d’un comportement normal du poisson.
nageoires sont sans épines ; la dorsale et l’anale sont recu- .:)En Atlantique, lesespèces de poissonsvolants sont
lées ; la caudale est fourchue avec son lobe inférieur net- nombreuses et serépartissentenplusieursgenres.Leur
tement plus long que le supérieur ; enfin les pelviennes identificationestdélicate et cecirésulte du fait que les
sont en position abdominale et peuvent être également jeunes subissentdeschangementsnotables au cours de
très
développées. On distingue alorsles
espèces à leur croissance : ainsi les jeunes d’une espèce peuvent être
<(2 ailes >> des espèces à << 4 ailes >>. confondus avec les individus plus âgésd’une autre espèce.
Ce sont des poissons pélagiques du large, des régions En Atlantique oriental, le genre Cheilopogon est le mieux
tropicales et tempérées chaudes. Ils sont bien connus pour représenté, aussi nous servira-t-il d’exemple pour illustrer
leur faculté d’effectuer des vols planés qui se terminent la famille.
parfois, pour leur malheur, sur le pont des bateaux. Leur
123
Poisson volant Cbeilopogom sp. Exocoetidae
syn. Cypselzcrus sp.
Les pectorales sont longues et dépassent le milieu de dépassent guère 45 cm delong. Lesespèces du genre
la dorsale ; les pelviennes sont longues également et attei- Cheil‘ojogon sont difficiles à distinguer ; cependant, au
gnent au moins le milieu del’anale ; celle-ciest plus large, on -rencontrera plus probablement C. nignkans ou
xourte que ladorsale et légèrement plus en arrière ; la C. fzlrcatus et,’ 5 la côte, C. pinnatibarbatus. Les poissons
caudale est largement fourchue avec le lobe inférieur bien volants sont abondantsdans les eauxsénégalo-gambiennes
développé. La coloration générale estcelledespoissons où une étude fait état de 500 individus au k m 2 , densité
pélagiques de surface : dos bleu-vert sombre, flancs et suffisante pour envisager une exploitation commerciale si
ventre argentés. Les nageoires sont claires,grisâtres et toutefois une technique spécifique de capture existait.
peuvent présenter des taches et des bandes sombres ; les
pectorales sont parfois d’un joli bleu nuit. Noms vernacul’aires :
Ce sont despoissonsd’assez petite taille qui ne New new ; firn, firndo (Sén.) ; tchifoundji (Congo).
\

Orphies, aiguilles Belonidae

Poissons au corps très allongé et plus ou moins com- nes sont en position abdominale ; lespectorales sont
primé latéralement,Les mâchoires inférie‘ureet supérieure réduites et implantées assez haut sur les flancs. La ligne
sont extrêmement étirées en un bec robuste muni .de latérale, par contre, est très basse et longe le bord ventral.
dents fines et pointues. Les nageoires sont sans épines ; la Enfin le corps est couvert de petites écailles lisses et cadu-
dorsale est rejetée en arrière, à l’opposé de l’anale, et près ques.
de la caudale qui est tronquée ou fourchue. Les pelvien- Ce sont des poissons pélagiques des mers tropicales
124
Chedopogon sp.

125
et tempérées,
- quelques
- - espèces
- vivent en eau douce. Encoloré en vert. Elles se pêchent au filet maillant, à la
bancs, en petits groupes ou solitaires, ils nagent près de la senne et à la ligne.
surface et chassent les petits poissons. Ce sont des nageurs Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, la famille des
rapides capables de s’élancer hors de l’eau. Les aiguilles’ Belonidae est surtout représentée par l’aiguille-crocodile.
ontune chairexcellente et un squelette curieusement

Aiguille-crocodile Tyloszcrus crocodilzcs crocodilus (Péron et Lusueur, 182 1) Belonidae


syn. Strongylzcra crocodila (Péron et Lesueur, 1821)
Le corps est à peine’comprim6, de section subcylin- cales et tempérées chaudes. Elle peut atteindre 100 cm de
drique. Lesarcs branchiaux ne portent aucune brahchio- long. Sur les côtesouest-africaines, elle figure dans les pri-
spine. Les premiers rayons des nageoires dorsale et anale ses des sennes tournantes et de plage. Elle est consommée
sont allongés et forment un lobe antérieur élevé. La cau- et sert d’appât pour la pêche << au gros B.
dale est fourchue, le lobe inférieur étant légèrement plus
long que le supérieur. Le dos est vert bleuté ; les flancs Noms vernucul’uires :
sont argentés avec une bande longitudinale gris-bleu ; le Katara, khessein (Sén. L) ; sambassilett (Sén. O ) ;
ventre est blanc argenté ; les nageoires sont noirâtres. ati&m (Sén. S) ; adaï, lébé (Côte d’Ivoire) ; dayi
C’est une espèce pélagique côtière des régions tropi- (Togo) ; mové, mowa (Congo, v.).

126
Tylosur~scrocodilzcs crocodilzcs (Pkron et Lesueur, 1821)

127
Poissons-soldatsou marignans Holocentridae

Le corps
est oblong,
modérément comprimé. Le poissons-soldats sont souvent brillamment colorés, la
museau est court etobtus,l’œilgrand, lesbords du préo-teintedominanteétant le rouge.
percule et de l’opercule sont dentelés et portent de fortes
Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales,
épines. La dorsale présente une partie épineuse longue et hôtes habituels desrécifscoralliens.Ils mènent une vie
une partie molle courte, séparées par une échancrure. Il y nocturne, Ie jour ils se mettent à l’abri sous les surplombs
a 4 épines à l’anale, une seule aux pelviennes qui sont en ou dans lés crevasses. Les très jeunes stades ont une vie
position thoracique. La caudale est fourchue. Les écailles
pélagique.
sont grandes, fortes et extrêmement rugueuses. Les

Poisson-soldat Adioryx bastatas (Valenciennes, 1829) Holodentridae

Cet holocentre présente une forte Cpine à l’angle Adioryx hastatm est une espèce ouest-africaine
du préopercule. La dorsaleestcomposée de 11 épines et tropicale deszonesrocheuses, entre 20 et 100 m de pro-
14 rayons mous, l’anale de 4 épines, la 3‘ étant particuliè- fondeur. Les individus pris à la ligne, rarement au chalut,
rement forte,et 9 rayons mous. En fait, lacoloration deont couramment 26 cm delong, maisl’espèce pourraît
ce joli poisson-soldat sufflt pour l’identifier : le corpsest atteindre 45 cm. Sa chairest excellente.
rouge brillant avec des lignes longitudinales blanches ; il
existe, en outre, une tache noire au niveau des premiers Nom vernacuhire :
dorsale.
rayons de la Walanka (Sén. O).
128
Saint-Pierre Zeidae

Le corpsest court, élevé et fortement comprimé laté- Ce sont despoissons benthiques profonds desmers
ralement. La tête est grande avecdescrêtes osseuses et destropicales et tempérées. En fait ils viventprès du fond et
épines. La boucheest grande également e: extrêmement au-dessus, en pleine eau où ils forment des petits grou-
protractile. La nageoiredorsalesecompose d’une partie pes.Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, 2 espèces de
épineuse de 7 à 9 épines et d’une partie molleopposée à .. Saint-Pierre peuvent être observées : Zeus$ber maun’ta-
l’anale ; celle-ciestprécédée de 2 ou 3 épines. Les pecto- nzczcs DESBROSSES, 1937 et Zenopsis conchz,4er (LOWE,
rales sont courtes,lespelviennes en position thoracique ; 1852).
la caudale est tronquée. La peau est couverte de petites
écailles ou bien nue avec quelques écussonsosseuxépi-
neux à la base de l’anale et de la dorsale.

Saint-Pierre
Mauritanie
de eus faber mauritanicus (Desbrosses, 1937) Zeidae

Il s’agit d’une variété géographique du Saint-Pierre jaune clair. Selon la légende; il s’agirait des empreintes
européen, Ze2d.r faber, LINNAEUS, 1758. Le corpsest digitales de Saint-Pierre,alors qu’ilprenait lepoisson
ovale, fortement comprimé, couvert de très petites écailles pour lui retirer de la bouche une pièce d’or...
lisses. Il existe une série d’écussons épineux à la base de la La variété Zezls faber mazcn’tanicus existe de laMauri-
dorsale et de l’anale. Les rayons épineux de la dorsale sont tanie à l’Afrique du Sud. Elle est commune, mais jamais
prolongés en longs filaments. La colorationgénéraleest abondante. Elle fréquente des fonds de nature variable :
gris bleuté plus ou moins argenté, brunâtre sur le dos ; les vase, sable et roche, entre 75 et 250 m de profondeur. les
flancs présentent un ocelle caractéristique noir, auréolé de Saint-Pierre sont des prédateurs, ils happent les petits
130
poissons pélagiques au moyen de leur grande bouche plus petits : ils atteignent seulement 45 cm de long au
extensible. Sur les côtes du Sénégal et de Mauritanie , ils lieu de 65 cm et il semble que la taille diminue avec la
se reproduisent plus tôt (février-juin) que sur lescôtes latitude. Ils se prennent à la ligne et au chalut. Leur chair
européennes (juin-août). Par contre ils sont nettement est excellente et de grande valeur commerciale.

Saint-Pierre maculé elzopsis conchifer (Lowe, 1852) Zeidae

Semblable par laforme à l’espèce précédente, Zenop- L’espèce est commune en Atlantique oriental tropi-
ris conchzjrr se caractérise par des rayons épineux dorsaux cal maisjamais abondante. Parfois capturée avec Zear
non filamenteux, la présence de grands écussons osseux et fuber muzlritaniczls, elle se trouve en général sur des sondes
* épineux à labasedesnageoiresdorsale et anale, le long plus importantes (150-250 m). Elleest plus grande (75 cm)
du bord ventral et sur la poitrine ; par ailleursla peau est et semble plus vorace que l’espèce précédente ; elleest
nue. La coloration genérale estgris bleuâtre sur le dos, capable en effet des’attaquer aux dorades.
argentée sur les flancs et le ventre. Il n’y a pas d’ocelle
c

mais plusieurs macules noirâtres sur les flancs, bien visi-


bles chez les jeunes individus.

132
Zenopsis conchifer (Lowe, 1852)
133
Poissons-trompettes Fistulariidae
Curieux poissons au corps très allongé et déprimé,au surtout des récifs coralliens, auxquels d’ailleurs ils sont
museau tubiforme et terminé par une petite bouche gar- très bien adaptés : leur long museau fonctionnant comme
nie de fines dents. La peau est nue ; elle présente parfois une pipette, ils sont capables de prélever petits crustacés
quelques écussonsosseux chez les adultes ou de faibles et poissons entre les branches des coraux. Ils sont appelés
éppines chez les jeunes. Les nageoires dorsale et anale sont poissons-trompettes car la forme de leur museau rappelle
courtes mais élevées, opposées et reculées. La caudale est celle d’une trompette et aussi parce qu’ils produisent des
en croissantavecsesrayonsmédians filiformes. Les pcl- petits couinements semblables à ceux émis par cet instru-
viennes sont en position abdominale. Les pectorales sont ment. Sur les côtes occidentales d’Afrique, il existe
courtes. 2 espèces ; Fistulanà tat5acaTid et Fistulanà petimba, la
Ce sont des poissons littoraux des mers tropicales et première étant plus communément observée.

Poisson-trompette Fistg Zaria tabacaria Linnaeus, 1758 Fistulariidae

Le corps est très allongé et nettement déprimé, plus (sans le filament caudal). Elle fréquente les petits fonds
large que haut ; le museau en trompette )> porte une
<( durs, rocheux et sablo-pierreux, riches en concrétions
crête latérale non serratulée (serratulée chez F. petirnba). végétales et animales. Comestible et priseparfois en
La coloration générale est rouge-brun, agrémentée de grandnombrepar les chalutiers, elle n’acependant
grandes taches bleutées. aucune valeur commerciale,
C’est une espèce atlantique tropicale qui existe de Noms vernacuhires :
part et d’autrede l’océan. Elle atteint 150 cm de long Mbimbann (Sen. L) ; krawach netj (Sén. O).
134
Fistzdaria tabacaria Linnaeus, 1758

FistaZaria petimba Lacepède, 1803


135
Syngnathes et hippocampes Syngnathidae
Les syngnathes et les hippocampes sont de curieux Les syngnathes et les hippocampes sont des poissons
petits poissons dont le corps, de section quadrangulaire littoraux desmers chaudes et tempérées. Trèsmauvais
ou pentagonale, est cuirassé de plaques osseuses disposées nageurs, ils se déplacent le plus souvent verticalement par
en anneaux, le rendant rigide et peu mobile. Le museau des ondulations de leur nageoire dorsale, d’où le nom de
est tubiforme, il se termine par une toute petite bouche poissons-baromètres qui leur est parfois attribué. Ce sont
dépourvue dedents. Les nageoires sont réduites ou despoissons benthiques qui mènent une vie sédentaire
absentes. II n’existe qu’une seule nageoire dorsale consti- dans les algues et les herbiers, mais certaines espèces sont
tuée de rayons mous, les nageoires pelviennes sont tou- pélagiques et vivent parmi les algues flottantes. D’autres
jours absentes, les pectorales, l’anale et la caudale sont espèces sont estuariennes et remontent occasionnellement
présentes ou non. Les syngnathes ont le corps très allongé en eau douce. Leur nourriture est constituée de petites
et la tête dans le prolongement du corps. La queue, très proies et departicules organiques qu’ils aspirent au moyen
effilée, se termine par une nageoire caudale plus ou de leur museautubiforme qui .fonctionne comme une
moins développée ; elIe n’est pas préhensile. Le corps des pipette. Outre leur forme extravagante, les syngnathes et
hippocampes revêt une forme tout à fait étrange et carac- les hippocampes se particularisent par un mode de repro-
téristique : la tête qui rappelle celle du cheval, forme un duction peu commun. A l’issue d’une parade nuptiale
angle aigu ou droit avec l’axe du corps ; celui-ci est renflé gracieuse, la femelle introduit ses œufs dans une poche
et se termine par unequeue préhensile sans nageoire incubatrice que le mâle porte sur le ventre en dessous de
caudale. son orifice génital. Un meme mâle peut ainsi incuber les
pontes de plusieurs femelles. Après quelques jours ou ils sont naturalisés pour être proposésaux amateurs de
quelques semaines d’incubation, les œufs éclosent dans la curiosités, sous les noms divers de vipères, d’aiguilles, de
poche. Le mâle expulse alors les alevins par des balance- porte-plume et de chevaux de mer ! Sur les côtes occiden-
ments rythmés qui contractent la poche incubatrice. Les tales d’Afrique, quelques espèces peuvent ainsi être ren-
syngnathes et les hipppcampes n’étant pas comestibles, ils contrées dans les boutiques de souvenirs ou sur les plages
ne présentent aucun intérêt pour le pêcheur sinon que leur lors de la mise à terre d’une senne.
capture est considérée commeun heureux présage. Parfois,

137
Syngnathe Sy%g*athuspelagicus Linnaeus, 17 58 Syngnathidae
C’est un petit syngnathe d’une vingtaine de centi- observé sur lescôtes ouest-africaines. Il se particularise
mètres de long, qui secaractérise par desnageoires pecto- par une légère bosse oblongue sur la nuque. Sa colota-
rales développées, une anale rudimentaire, une dorsale tion est variable, en général, dans les bruns verdâtres
constituée de 28 à 31 rayons mous, et une caudale déve-avec des striesverticales alternativement claires et som-
loppée et arrondie. Les crêtes longitudinales formées par bres. 11 atteint 45 cm de long.
les jonctions des plaques osseuses sont rugueuses, mais
sans épines. La colorationest brunâtre, plus ou moins
Noms vernucuZuires :
uniforme, les crêtes pouvant être claires.
Sambassilet (Sen. O) ; katara, khessen (Sen. L).
Remarque : le grand syngnathe des côtes européen-
nes, syngnuths mus Linnaeus, 1758, peut aussi être
139
Hippocampe Hippocampuspzlnctzllatus Guichenot, 1850 Syngnatkidae
Cet hippocampe se caractérise par un museau relati- ments cutanés bien fournis et une colorationrosée, il
vement long, au moins égal au tiers de la longueur de la s’agit de H~pocampzlsrumzlZoszls Leach, 1814. L’autre a
tête. Les crêtes formées par les plaques osseuses sont bien un museau court, des filaments cutanés rudimentaires et
marquées sur le corps et la queue. La têteporte des une coloration brunâtre plus ou moins tachetée de blanc,
tubercules sur lescôtés, et des filaments cutanés sur le il s’agit de Hip~ocumpzlsbippocampzls (Linnaeus, 1758).
dessus.Sacolorationest brunâtre avec de nombreuses Ce sont des espèces de laMéditerranée et de l’Atlantique
vermiculations plus foncées et h e minuscules points blan- Oriental.
châtres. Comme ses congénères, ilne dépasse guère
15 cm de long. C’est une espèce de l’Atlantique tropical,
connue de part et d’autre de l’Océan.
Nom vernaCuhiTe :
Fas u getj (Sen. O, L).
Remarqzre ; deux autres hippocampes sont suscepti-
bles d’être observés. L‘un a un museau long, des fila-

140
Rascasses Scorpaenidae

Ce sont des Perciformes au corps trapu et épineux, rocheux auxquels ils s’intègrent grâce 2 leur mimétisme.
recouvert d’écaillesrugueuses. La tête est cuirassée de pla- Ainsi dissimulés, ils chassentà l’affût les petits poissons et
ques et decrêtes osseuseset armée de fortes épines. La dor- les crustacés passant à leur portée. Les épines des rascasses
sale est unique, elle présente une partie épineuse allongée possèdent, à leur base, une glande à venin rendant leur
et une partie molle plus petite ; l’anale est pourvue de piqûre dangereuse mais non mortelle, du moins chez les
3 épines. Les pelviennes sont en position thoracique ; les espèces atlantiques. Leurchairest comestible et très
pectorales sont relativement bien développées et la cau- appréciée pour la préparation de soupes de poissons. Leur
dale est, soit arrondie, soit tronquée. La bouche est importance économique est faible car leur abondance est
grande, terminale et garnie de dents villiformes sur les insuffisante et les fonds rocheux, sur lesquelsellesse
mâchoires et, parfois, sur le palais. maintiennent, sontdifficilement chalutables. Sur les côtes
Ce sont des poissons benthiques côtiers ou de pro- occidentales d’Afrique, les espèces sont relativement
fondeur. Largement répandus dans toutes lesmers du nombreuses, certaines sont côtières, d’autres plus profon-
globe, ils sont particulièrement diversifiés dans 1’Indo- des. Ces dernières, débarquées par les chalutiers, sont les
Pacifique. Ils se cantonnent de préférence sur les fonds plus fréquemment observées sur les marhés locaux.

Rascasse de fond HeZicoZenus dactylopterus (Delaroche, 1809) Scorpaenidae

Larascasse de fond a une tête fortement épineuse la longueur de la tête ; enfin les 8 ou 9 rayons inférieurs
mais sanslambeaux cutanés, le museau est court et obtus ; de la pectorale sont libres sur le tiers de leur longueur. La
l’œil, de grande taille, a son diamètre compris 3 fois dans coloration générale est rouge, rosé sur le ventre ; la pre-
142
Helicolenzls dactylopterus (Delaroche, 1809)
143
mière nageoiredorsale présente une tache noirâtre au Méditerranée ; elle vit sur les fonds mous de la pente con-
niveau de l’échancrure ; l’intérieur de la bouche est éga- tinentale, entre 200 et 600 m de profondeur. Elle atteint
lement noirâtre. Les jeunes individus sont parfois zébrés 38cm de long ; sa taille habituelle se situe entre 20 et
de larges bandes transversales grisâtres. 25 un.
C’est une espèce profonde de l’Atlantique et de la

-
Rascasse
- Scorpaena stephanica Cadenat, 1943 Scorpaenidae
La tête porte des lambeaux cutanés sauf à la C’est une espèce commune, mais jamais abondante,
mâchoire. inférieure ; la gorge et la poitrine sont dépour- descôtesoccidentales d’Afrique,de la Mauritanie à la
vues d’écailles ; les rayons inférieurs de la pectorale sont Guinée. Elle fréquente les fonds sablo-vaseux et rocheux
simples mais reliés par une membrane, les rayons supé- du plateau continental, entre 75 et 200 m de profondeur.
rieurs sont branchus ;l’œil,plutôt ovale,estcompris Elle atteint 40 cm de long.
5 fois dans la longueur de la tête. La coloration est rou-
geâtre, plus foncée au niveau de la tête et sur le dos ; la Noms vernucuhires des rascasses :
dorsale épineuse présente une tache noire bien visible ;
les autres nageoires présentent
_ _ également des taches noi- Téyontan (Sén. O) ; dièn maw (Sén. L) ; mambolo
râtres, mais plus floues. kro (Côte d’Ivoire) ; kondo (Guinée, So.).

144
Scorpaeaa stephanica Cadenat, 1943
145
Grondins Triglidae

Les Tliglidae sont despoissonstrèsspécialisés, qui également appliqué, provient de leur faculté d’émettre
présentent un certain nombre de caractères originaux. Le des sons au moyen de leur vessie natatoire.
corps est conique, effilé vers i’arrière et trapu au niveau Ce sont des poissons benthiques côtiers des mers tro-
de la tête ; celle-ciestcuirassée de plaques osseuses et picales et tempértes. Fouilleurs de vase et de sable, ils uti-
pourvue d’épines robustes. La bouche est légèrement lisent leur rostre et leurs << doigts 2 pour la recherche des
infère ; le museau se prolonge souvent par un’ rostre plus proies dans les sédiments. Leurrégime alimentaire se
ou moins fourchu. Il y a 2 nageoires dorsales, la première compose principalement de vers,crustacés, mollusques,
courte et épineuse, la seconde longue, molle et opposée à échinodermes et de petits poissons de fond. Ils sont
l’anale. La pectorale est longue, les 2 ou 3 premiers rayons comestibles, mais, jugés trop petits, ils sont le plus sou-
inférieurs sont totalement libres et digitiformes. Enfin la v p t rejetés à la mer par les chalutiers. Sur les côtes occi-
ligne latérale peut présenter des écussons osseiur.ou scutel- dentales d’Afrique, plusieurs espèces sont susceptibles
les. La teinte générale rougeâtre de ces poissons leur a d’être rencontrées ; nous n’en retiendrons que trois.
valu le nom de rougets ; celui de grondins, qui leur est
147
Grondin
strié Chelidonichthys Zastouiza (Bonnaterre, 1788) Triglidae
syn. TrigZa lineata Gmelin, 1789
Ce grondin a 3 rayons pectoraux libres et desécailles C’est une espèce littorale de la Méditerranée etde
petites, disposées en rangéestransversales et légèrement l’Atlantique
oriental. Elle se rencontre sur les fonds
obliques, donnantun aspect strié au corps ; le museau sableux de 30 à 50 m, à proximité des roches.Elle atteint
présente 2 protubérances légères et à peine tchancrées. La 35 cm de long.
coloration est rouge brillant, sauf au niveau du ventre et
des flancs qui sont blancs à blanc rosé ; les pectorales sont
bleu-noir avec des taches sombres sur leur face interne.

Grondin Chedidonnichthys gabonensis (Poll et ROUX,1955)


Triglidae
syn. Trigla gabonensis Poll et ROUX,195 5
CheZidonichthys grkbonensis est une espèce littorale l’existence de protubérances rostrales prononcées et pour-
des côtes occidentalesd’Afrique qui se distingue du gron- vues de 2 à 3 épines et par une bouche plus largement
din strié par ses écailles non disposées en stries, par fendue : le maxillaire atteint le niveau du centre de l’œil.

Grondin Lepidotrigla cadmani Regan, 1915 . Triglidae


Lep‘idotrzglu cudmani est une espèce de plus grande profondeur que les précédentes ; elle s’identifie aisément
par les grandes écailles qui recouvrent son corps.
148
Chelidonichthys lastoviza (Bonnaterre, 1788)
Grondins volants Dactylopteridae

Les Dactylopteridae se caractérisentpar un corps sem- Ce sont des poissons de fond des mers chaudes qui,
blable à celui des Triglidae. La tête est forte, déprimée et malgré leur nom, sont incapables d’effectuer des vols pla-
entièrement cuirassée ; elle est prolongée en arrière par 2 nés hors de l’eau comme ceux-des vrais poissons volants.
très fortes épines. L’opercule présente aussi une forte Ils viennent cependant en pleine eau et près de la surface
épine dirigée vers l’arrière. Le museau est court et en période de reproduction ; ils semblent effectuer, à
émoussé, la bouche petite et garnie de dents granuleuses. cette occasion, quelques bonds hors de l’eau. En fait, ce
La dorsale épineuse est courte, séparée de la dorsale sont bien des poissons benthiques, qui se déplacent sur le
molle ; l’anale, opposée à la dorsale molle, est dépourvue fond au moyen de leurs nageoires pelviennes et des lobes
d’épine ; la caudale est émarginée ; les pelviennes en posi- inférieurs des pectorales. Ils seprennent d’ailleurs au cha-
tion thoracique et les pectorales sont extraordinairement lut, mais ne sont pas consommés. Ils émettent des gro-
développées et en 2 parties. Enfin il existe, de part et gnements comme les grondins. Sur les côtes occidentales
d’autre du pédoncule caudal, 2 écailles tranchantes. d’Afrique, il n’existe qu’une seule espèce.
150
Grondin volant Cephadacanthus voditans (Linnaeus, 1758) Dactylopteridae
syn. Dact-do$terus uoditans (Linnaeus, 1758)

Le dos et les flancs sont brun rougeâtre, marqués de abondante. Les chalutiers la prennent sur les fonds
rangées longitudinales de points blancs et de taches bleu sableux et vaseux du plateau continental entre 10 et 85 m
ciel ; le ventre est blanc ; la pectorale est bleu nuit à noi- de profondeur, mais non consommée, elle est rejetée. Son
râtre avec une zone translucide verdâtre marquéede régime alimentaire est constitué d’organismes benthiques
tache;noires ; lesbords de la nageoire présentent des tels que crustacés, mollusques et petits poissons de ‘fond.
taches bleu ciel plus petites. Elle atteint 50 cm de long.
C’est une espèce atlantique tropicale, connue de part
et d’autrede l’océan et en Méditerranée. Elle est très Nom vemacdazre :
commune sur les côtes ouest-africaines, sans jamais être Nawane (Sén .).
Bars, mérous, serrans Serrariidae

Perciformes typiques présentant un maxillaire large l’affût et sont capables de détentes vives, en bondissant
et entièrement visible : sa partie postérieure n’est pas sur leursproies qu’ils engloutissent dans leur énorme
recouverte par larégion sous-orbitaire. La bouche est gueule. La plupart ont la particularité d’êrre hermaphro-
grande et pourvue de dents en cardes sur les mâchoires et dites : les serrans, par exemple, ont des gonades consti-
le palais(vomer et palatins) ; il existeparfois quelques tuées de tissusmâles etde tissusfemelles fonctionnels
canines sur le devant des mâchoires. En général les bords et matures simultanément ; dans ce cas, il y a autofécon-
du préopercule sont dentelés et l’opercule porte 3 épines dation possible. Par contre les EpinepheZzGs sont des her-
aplaties. La partie épineuse de la dorsale comprend de 7 à maphrodites potentiels dans la mesure où l’un des tissus
12 épines ; les pelviennes, en position thoracique, prisen- sexuels est inhibé par l’autre : le tissu à l’état de latence
tent toujours 1 épine et 5 rayons mous ; l’anale débute ne se développera que si le tissu fonctionnel cesse son acti-
par 3 épines et la caudale, qui peut être arrondie, tron- vité ; dans ce cas, il peut y avoir inversion sexuelle, l’indi-
quée, émarginée ou fourchue, est constituée de 15 rayons viduest d’abord femelle puis mâle (hermaphrodisme
branchus. La coloration est extrêmement variable, certai- progynique) ou inversement (hermaphrodisme protandri-
nes espèces sont mêmes capables de changements rapides que). La famille des Serranidae comprend des espèces de
de coloration, cependant lalivrée permet bien souvent quelques centimètres à 2 et même 3 mètres de longueur.
d’identifier facilement les spécimens fraîchement pêchés. La plupart de ses représentants ont une chair excellente ;
Ce sont des poissons côtiers ou démersaux des eaux ils sont recherchés et pêchés à la ligne ou au chalut. Les
tropicales et subtropicales et , accessoirement, tempérées ; gros mérous sont particulièrement appréciés par les
quelques espèces sont susceptibles de fréquenter les eaux pêcheurs sportifs et les chasseurs sous-marins. Sur les côtes’
saumâtres. Ils peuvent être sédentaires ou effectuer des occidentales d’Afrique, les Serranidae sont très bien
migrations bathymétriques ou géographiques. Tous sont représentés : les espèces sont nombreuses (une vingtaine
des prédateurs ichtyophages. Ilschassent en général à connues) et certaines sont très abondantes.
155

b
Bar tacheté Dicentrarcbus punctatus (Bloch, 1792) Serranidae
syn. Morone punctata (Bloch, 1792)

C’est le seul Serranidae ouest-africain (que l’on range dessalé , ou au contraire légèrement sursalé (Sine Saloum).
maintenant dans la famille des Moronidae) à posséder On la rencontre habituellement sous le nom impropre de
2 nageoires dorsales séparées ; la première est constituée <( truite de mer D, sur les marchés sénégalais. L’espèce voi-
de 9 épines et la seconde de 12 à 14 rayons mous. La sine, Morone Lubrax (LINNAEUS, 1758), connue sous les
forme est élancée, lacoloration brillante ; le ventre est noms de bar atlantique ou loupde Méditerranée, est
argenté et le dos gris acier parsemé de petites taches fon- plus septentrionale et ne dépasse pas les côtes marocaines.
cées arrondies.
Cette espèce, commune, ne dépasse guère 50 cm ; la Noms vernaculaires ;
taille la plus fréquente varie de 25 à 35 u n . Connue en
Méditerranée, sa limite sud semble se situer au niveau des Soroy, douroï (Sén. O) ; silin’ke, sinin’ke (Sén. L) ;
Iles du Saloum. Elle est capable de pénétrer en milieu dian doulla (Sén. S.).

156
3

Dicefztrarchuspunctatus (Bloch, 1792)

157
Serran-vachette Serramu cabrizla (Linnaeus, 1758) Serranidae

Petit Serranidae d’une vingtaine de centimètres, ori- Le serran écriture, Seruezks scriba (LINNAEUS, ‘1758)
ginaire de Méditerranée où il est très commun ; .il est diffère de S. cubrilla par la présence depetites‘ stries
connu en Atlantique-Est, depuis la Manche jusqu’à sinueuses rougeâtres sur l’opercule qui évoquent I’écriture
l’Angola. Il secaractérise parune seule nageoiredorsale arabe. Ce sont desespèces littorales des fonds rocheux
constituée de 10 épines etde 14 à 16 rayons mous,unequel’on capture surtout à la ligne, parfois auchalut.
anale à 3 Cpines et 7 à 8 rayons mous etseulfment
2 épines operculaires. Lecorpsest jaune orangé vif du Nom vernucduire :
vivant de l’animal, avec des bandes longitudinales jaunes
ou lilas qui se prolongent sur lesjoues etqui disparaissentSopa n’gamé (Sén. O) ; nkoutou tobo (Congo, V.).
très vite aprzs la mort.
Serraazls cabrilla (Linnaeus, 1758) *

159
Badèche Mycteroperca rubra (Bloch, 1793) Serranidae

La badèche se particularise par son corps allongé et C’est une espèce typiquement ouest-africaine, très
comprimé latéralement, son museau pointu et prognathe, commune sur les côtes du Sénégal où elle peut atteindre
et par les 11 épines de sa dorsale. Mais ce qui la distingue 75 cm de long et peser 6 kg. Elleexiste également en
nettement des autres mérous avec lesquels elle peut être Méditerranée et sur lescôtes du Brésil et desCaraïbes.
confondue et, en particulier, du mérou de Gorée, c’est C’est un poisson recherché par les chasseurs sous-marins
l’existence de 11 à 12 rayons mous à l’anale (au lieu de 7 et les pêcheurs à la ligne.
à 9). Son premier arc branchial porte 40 à 50 branchiospi-
nes dont 29 à 32 sur la partie inférieure. La coloration est Noms vernuculdires :
brun rougeâtre, parfois plus ou moins verdâtre, avec des
marbrures claires irrégulières, formant des sortes d’ondu- Yétonto, yédyo (Sén. O).
lations.

160
Mycteroperca rubra (Bloch, 1793)

161
Mérou rouge à points bleus Epinephelus (Cephalopholis) taeniops (Valenciennes,,l&28)Serranidae

Serranidae ayant une seule nageoiredorsale consti- C’est une espèce littorale de petite taille (40 cm),
tuéed’une partie antérieure à 9 épines et d’une partie très commune le long des côtesoccidentales d’Afrique. Sa
postérieure à 13-15 rayons mous ; l’anale a 3 épines et chairest excellente.
9-10 rayons mous. Sa livrée permet de le reconnaître sans
doute possible : lacolorationest en effet rouge vermillon Noms vernacuZaires :
très vif, parsemé de nombreux petits ocelles bleus. 11 Khonkhé, kêle (Sén. O) ; agnat0 (Togo) ; litobo
existe une variété à la livrée noir brillant,marquée Ggale- (Congo, V.) ; garoupo (Angola).
ment de points bleus.

162
Mérou géant Epinephelus (gromicrops) eso!t.zu.e(Ehrenbaum, 1914) Serranidae

L
I s’agit du plus grand mérou descôtes ouest- C’est un poisson très côtier qui fréquente les estuai-
afrkaines (230 cm pour 175 kg). C’est un mérou au corps res et les entrées des lagunes. Quelques individus ont été
massif, de section trallsversale presque circulaire. La tête capturés par deschasseurs sous-marins à la pointe des
est large et pourvue d’une bouche énorme ; les yeux sont Almadies et aux Iles de Gorée et de la Madelaine. Il a un
petits. La dorsale est constituée de 11 épines et 16 rayons homologue américain : Epinephelzls (Promicrops) itajura
mous, mais la partie épineuse basse permet de le distin- , (LICHTENSTEIN, 1822), le Jewfishdes pêcheurs sportifs
guer des autres espèces. La coloration est brune, devenant dont un individu de 308,44 kg fut capturé en Floride sur
verdâtre ventralement ; la tete et le dos sont ponctués de fil de 36 kg.
petites taches noirâtres.

164
Epineplbedus (Bromicrops) esonue (Ekrernbaum, 1914)

165
Mérou bronzé Epinepkelus ieneus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) Serranidae

Il s’agit du célèbre tiof, tant apprécié au Sénégal côtes ouest-africaines jusqu’à l’Angola. Elle se pêche à la
pour la préparation du fameux riz au poisson ou tiebou ligne et au chalut (525 t débarquées à Dakar en 1977)
dien. C’est un grand Serranidae de couleur grisâtre avec entre 20 et 200 m de profondeur ; la période la plus favo-
des bandes plus ou moins bronzées, notamment chez les rable se situe de décembre à juin. C’est également pen-
jeunes. Le critère principal d’identification est la présence dant cette période qu’elle se rencontre dans les lagunes
de 3 lignes claires divergentes à partir de l’œil et s’éten- ivoiriennes.
dant sur. les opercules. Par ailleurs la nageoire caudale est
légèrement arrondie même chez les jeunes. Noms vernaculaires :
La taille habituelle est d’environ 50 cm pourun Khoutch, loger (Sén. O) ; tiof (Sén. L) ; nodiof
poids moyen de 5 kg, mais elle peut atteindre 100 un et (Sén. S ) ; rikotté (Guinée) ; dadassou ekoué, orousin
un poids de 12 à 13 kg. L’espèce est très commune sur les (Côte d’Ivoire) ; litobo (Congo, V.). Parfois appelé
fonds sablo-vaseux de la Méditerranée orientale et des e fausse morue B au Sénégal.

166
E’inephelus aeneus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
Mérou
commun Méditerranée
de Epinepbelus guaza (Linnaeus, 1758) Serranidae
syn. Epinephelus gigas (Brünnich, 1768)

Grand Serranidae au corps trapude couleur brün et en Atlantique oriental, depuis le Golfe de Gascogne
rougeâtre sur le dos et jaune orangé sur le ventre avec des jusque l’Afrique du Sud ; elleexiste également sur les
marbrures gris verdâtre qui disparaissent rapidement côtes du Brésil et de Guyane. Elle se capture surtout à la
après la mort. La nageoire caudale est arrondie chez les ligne et parfois au chalut. C’est une cible de choix pour
adultes. les chasseurs sous-marins, amateurs de trophée etde
La taille courante est d’environ 60 cm mais peut bonne chair:
atteindre 140 cm. C’est une espèce sédentaire et solitaire Noms vernaculaires :
des fonds rocheux du plateau continental,entre 10 et Dialakh (Sén. O) ; kotj, kotyo (Sén. L) ; awro (Côte
200 m de profondeur. Elle est commune en Méditerranée d’Ivoire) ; Iitobo (Congo, V.).

168
Epinephelzls guaxa (Linnaeus, 1758)
169
Mérou noir Epinephedus caninus (Valenciennes, 1843) Serranidae

Très grand Serranidae dépassant 150 cm de long. Il C’est une espèce des fonds sablo-vaseux du plateau
estcaractérisé par laprésence de fortes canines sur le continental et du rebord jusqu’à 300 m de profondeur.
devant des mâchoires. La dorsale a 11 épines et Assez commune sur les côtes ’de l’Afrique du Nord et de
13-14 rayons mous, la caudale est.tronquée. La coloration l’Ouest, du Maroc au Sénégal ; elle est plus rare au sud
est uniforme, grisviolacéavec, sur les joues, 2 bandes mais connue jusqu’au Congo.
étroites foncées partant de l’œil ; il existe en général une Noms vernacdaires :
tâche noire le long du maxillaire. Ngdïngo (Sén. O) ; rour (Sén. L).

170
Epinephelas caninus (Valenciennes, 1843)
171
Mérou-badèche E’inephelus alexandrinas (Valenciennes, 1828) Serranidae

C’est un mérou au corps plus allongé et plus com- ment 140 cm. Le mérou-badèche est souvent faussement
primé que les espèces précédentes du genre. Par sa forme, désigne‘ Pa! l’appellation scientifique EpinepheZw
il ressemble à la badèche : Mycterojerca rabru. La goreensis (Valenciennes, 1830). En fait le mérou de
nageoire dorsale possède 11 épines et 15-16 rayons mous, Gorée est une espèce plus rare, plus petite (60 cm) et qui
l’anale 3 épines et 7-9 rayons mous. La caudale est arron- se particularise par une livrée brunâtre, plus claire sur le
die chez les jeunes ; elle est tronquee ou émarginée chez ventre, et zébrée de cinq bandes noirâtres et diffuses,
les adultes. La colorationest brune sur le dos et les disposées obliquement sur les flancs supérieurs. La
flancs ; elle devient grisâtre sur le ventre. Les adultes pré- dépression supramaxillaire est noirâtre. Le mérou de
sentent souvent une grande tache jaune doré au niveau de Gorée se rencontre sur la partie interné du plateau conti-
la partie antérieure de la ligne latérale, entre la pectorale nental,notamment au voisinagedeszonesrocheuses,
et la partie épineuse de la dorsale. Les jeunes sont mar- depuis la côte jusqu’aux profondeurs de l’ordre d’une
qués de lignes longitudinales sombres. centaine de mètres, où il est pêché à la palangre par les
cordiers:
C’est une espècecôtièredes fonds rocheux, très
abondanteautourde la Presqu’Ile du Cap-Vert. Elle Nom vernucaZuire :
atteint communément 80 cm de long et exceptionnelle- Doy, ndoy (Sen. O).

172
Epilzephedas adexalzdrilzas (Valenciennes, 1828)

173
Poissons-pavillons Muhliidae
Perciformes au corps oblong et comprimé, couvert Ce sont despoissons de taille petite à moyenne, plus
d’écailles rugueuses y compris sur les joues et lesopercules. particulièrement répandus dans les mers chaudes de
Les nageoires sont épineuses, ladorsale présente une par- 1’Indo-Pacifique. La famille compte surtout desespèces
tie épineuse de 10 à 12 rayons et une partie molle oppo-d’eaux saumâtres et d’eaux douces. En Atlantique orien-
sée à l’anale qui estprécédée de 3 épines. Dorsale et ta1 tropical, elle n’est représentée que par une seule
anale sont dépressibles en partie dans un fourreau écail-espèce : Pumkuhliu mucrophthulmzls (OSONO, 1894).
leux situé à leur base. Les pectorales sont relativement
longues et pointues, les pelviennes sont en position thora-
cique et unies entre elles, la caudale est échancrée.

Crocro à gros yeux Parakuhlia yzacrophthalmus (Qsorio, 1894) Kukliidae


Son nom lui vient de saressemblance avec le crocro, torale descôtesoccidentales de l’Afrique tropicale, con-
Pomudasys bennetti, duquelil diffère par ses yeux beau- nue du Sénégal au Congo. Elle fréquentesurtout les
coup plus grands, son museau plus pointu et soncorpszonesrocheuses où elle se prend à la ligne.
plus comprimé. Le crocro à gros yeux est uniformément
argenté, ses nageoires sont
jaune orangé vif. Nom vernuczclaire :
crocro à gros yeux est unepetite espèce (15 cm) lit-
Le Dara (Sén. L).

174
Beauclaires Priacantkidae
Perciformescomprimés latéralement qui possèdent se maintiennent sous les surplombs, dans les grottes et les
des yeux très grands et une bouche largement fendue et faillesdeszonesrocheuses et desrécifs.Ilschassent en
oblique dont la mandibule est proéminente. Les nageoi- pleine eau les petits poissons et les crustacés planctoni-
res sont épineuses : la dorsale est formée d’une partie épi- ques. Inquiétés, ils sont capables de changer de couleur ;
neuse (10 épines) et d’une partie molle, non séparées par les flancs présentent alors des marbrures argentées. Leur
une échancrure ; l’anale a 3 épines. Les pelviennes sont chair est excellente, mais peu appréciée sur les côtes occi-
en position thoracique. La caudale est émarginée ou dentales d’Afrique où 2 espèces sont présentes. L’une est
arrondie. Le corps, y compris la tête, est entièrement cou- cosmopolite des régions tropicales : le beauclaire sanglant,
vert de petites écailles rugueuses. La coloration est, le plus Priucunthu~ cmentutm (LACÉPÈDE, 1801) ; l’autre est
souvent, rouge vif. atlantique tropicale : le beauclaire-soleil, Priacanthus are-
Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales nu tu^ CUVIER, 1829.
et subtropicales. Ils mènent une vie nocturne ; le jour ils

Beauclaire-soleil Priacanthus arenatus Cuvier, 1829 Priacanthidae


Le corpsest oblong et comprimé. La coloration, les côtes africaines au-delà de 50 m et jusqu’à 200 m de
rouge brillant, devient rapidement terne après la mort et profondeur sur des fonds de nature variée. Prise au cha-
présente parfois des plages
irrégulières argentées au lut, parfois en quantité importante, elleest habituelle-
moment de la capture. Les pelviennes sont noirâtres à leur ment rejetée par les pêcheurs, faute de débouchés. Elle
extrémité. peut atteindre 45 cm de long, maislesexemplaires les
C’est une espèce atlantique tropicale, commune sur plus courants mesurent de 15 à 20 cm.
176
Priacanthus arenatus Cuvier, 1829
177
Noms vemucuhires : pour désigner les Priacunthus, mais il est préférable
Pas de noms régionaux connus. Les appelations d’employer le terme de beauclaire qui est beaucoup
<( grosyeux D et << motard D sont souvent utilisées plus spécifique.

Tassergal Pomatomas sahator (Linnaeus, 1766) Pomatomidae

Proche voisine des Carangidae, la famille des Poma- saison froide, de décembre à juin. En effet, dans cette
tomidae ne comprend qu’un seul représentant : le tasser- région il effectue des migrations saisonnières liées au cli-
gal. Son corps est allongé, fusiforme et puissant comme mat hydrologique et à la productivité des eaux. Ainsi en
celui d’une sériole, mais il s’en disFingue par sa large bou- décembre-janvier, on assiste à un mouvement général vers
che armée de dents pointues et tranchantes et sa mâchoire le sud, les plus jeunes arrivant les premiers au Sénégal ;
inférieure proéminente,luidonnantun air féroce. De ils dépasseront la Presqu’Ile du Cap-Vert alors que les
plus ses dorsales sont séparées par un petit espace, sa cau- adultes se stabiliseront au niveau de Cayar, qu’ils quitte-
dale bien que fourchue n’est pas aussi échancréeque celle ront avec le réchauffement des eaux en juin. A cette épo-
d’un Carangidae et les épines de son anale ne sont pas que ils remontent vers Saint-Louis, puis vers le Banc
isolées ; enfin l’anale est plus courte que la dorsale molle. d’Arguin et le Cap Timiris, où ils se reproduiront en eau
Le dosest bleu verdâtre assez sombre, lesflancs sont peu profonde. Le tassergal fait l’objet d’une pêche artisa-
argentés et le ventre est blanc. nale saisonnière importante : les piroguiers, concentrés à
Cayar et Saint-Louis, en capturent environ 10 000 *tpar an
Le tassergal est une espèce cosmopolite des eauxtem- à la ligne. Le tassergal atteint 120 cm de long, maissa
pérées chaudes del’Atlantiqueetde 1’Indo-Pacifique. taille courante se situe entre 30 et 60 cm. C’est le c Blue-
Sur les côtes occidentales d’Afrique, il est surtout abon- fish )> des pêcheurs sportifs dont le record mondial est de
dant en Mauritanie et au Sénégal (Grande Côte) durant la 14,40 kg sur ligne de 24 kg (USA, 1972).
178
Pomatomus sadtator (Linnaeus, 1766)
Noms vernaculaires : berbère tasargâlt, signifiant bar commun. Du bar, le
Ngot, nalnol (jeunes) (Sén. O) ; sako (Sén. L). tassergal n’a que la voracité, carsa chair grise est rela-
Remarque ; le nom de tassergal viendrait du mot tivement médiocre et s’altère rapidement.

Remqras Echeneidae

Les remoras sont de curieux poissons, au corps fusi- pour l’hôte d’accueil, ainsi le rémora blanc, Remorina
forme, et à la tête aplatie portant un disque adhéssif carac- alTbescens, se fixe préférentiellement sur les raies mantas ;
téristique,forméde lamellestransversales mobiles, qui d’autres sont moins exigeants et certains même se conten-
n’est, en fait,que ladorsale épineuse transformée. La tent d’unecoque de bateau, voire de la combinaison d’un
dorsale molle et l’anale sont longues, symétriques et sans plongeur sous-marin. Ce comportement leur assure trans- .
épines ; les pectorales sont rondes ou pointues et situées port, protection et nourriture. Ils se furent généralement
haut sur les flancs ; les pelviennes sont en position thora- sur les parties ventrales de l’animal récepteur ; mais
cique ; la caudale est échancrée ou lancéolée. Les écailles quelques-uns s’installent à l’intérieur même de la cavité
sont minuscules, lisses et incluses dans la peau. buccale ou branchiale. La furation se fait par des mouve-
Ce sont des poissons pélagiques cosmopolitesdes ments de succion des lamelles provoquant un effet de
mers tropicales et subtropicales. Leur mode de vie est tout ventouse. L’adhérence est telle qu’elle est mise à profit par
à fait particulier : leur disque adhésif leur permet ‘de se les pêcheurs de certaines régions d’Amérique centrale et
fixer sur de nombreux hôtes tels que : requins, raies, voi- d’Asie : une cordelette est attachée à la queued’un
liers, marlins , espadons, thons, tortues marines, dauphins rémora vivant ; remis à l’eau, le rémora va chercher un
et baleines. Certains remoras marquentune spécificité hôte récepteur et s’y furer ; il suffit alors de ramener le
180
Echeneis nazccrates Linnaeus, 1758

181
rémora pour obtenir en même temps le poisson ou la tor- la caudale lancéolée et il existe généralement sur les flancs
tue réceptrice. Les rémoras eux-mêmes ne sont pas con- une bandelongitudinale sombre bordée de blanc. L’espèce
sommés. La plupart des espèces connues de rémoras sont la plus commune est Echeneis nuzmutes LINNAEUS,1758,
présentes en Atlantique oriental africain (7 sur 8). Celles- c’est le plus grand des rémoras, il atteint 100 un de long.
ci sont plus ou moins communes et se divisent en 2. sous-
familles : les Remorinae et les Echeneidae. Noms vemacuZaires :
Remorinae : le corps est assez peu allongé ; le disque
céphalique comporte 12 à 19 paires de lamelles ; la pecto- Takegal (Sén. L) ; dag (Sen. O) ; grebi bagre (Côte
rale est ronde ; la caudale encochée et la coloration uni- d’Ivoire, Ebrié), lavousrin (Côte d’Ivoire, Alladian) ;
forme. Deux représentants principaux : RemonGa uZbes- ametachene (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; levulevui
cens (TEMMINCK et SCHLEGEL, lS45), à 12-14 paires de (Togo) ; loubana (Congo).
lamelles et blanchâtre, et Remoru remoru (LINNAEUS, Remarque : Les rémoras sont parfois appelés, à tort,
1758), qui est gris noirâtre et à 16-20 paires de lamelles. poissons-pilotes ; le vrai poisson-pilote est un Caran-
Echeneidae : le corps est nettement plus allongé ; le gidae, Nuzlcrutes dactor (LINNAEUS, 1758), qui
disque céphalique compte 10-11 (Phtheirichthys) ou 20- accompagne les grands poissons pélagiques mais sans
26 (Echeneis) paires de,lamelles ; la pectorale est pointue ; jamais s’y fixer.

182
Rachycentron canadum (Einnaeus, 1766)
183
1

Mafou ou cobia Wachycelztron canadam (Linnaeus, 1766) Rachycentridae

Seule espèceconnue de la famille des Rachycentridae, aime suivre, comme les rémoras, les objets dérivants et les
le mafou se caractérise par un corps fusiforme, une tête gros poissons tels que les requins. II se déplace parfois en
large et déprimée, et une queuepuissante. La forme géné- bancs, et s’approche’volontiersdes côtes. C’est essentielle-
rale rappelle celle des rémoras. La première nageoire dor- mentun mangeur de crabes et occasionnellement de
sale est constituée de 7 à 9 6pines courtes et isolées. La poissons. Les pêcheurs sportifs, qui le connaissent plus par-
seconde nageoire dorsale et l’anale sont longues et élevées ticulièrement sous le nom de cobia, apprécient sa combati-
dans leur partie antérieure. La nageoire caudale est arron- vité, et les sauts répétés qu’il effectue pour sa défense. Le
die chez les jeunes, puis devient progressivement tronquée record mondial est de 50 kg sur ligne de 24 kg (Kenya,
pour finalement être en croissant chez les adultes. Le dos 1964). Le mafou atteint communément 100 cm de long,
et les flancs sont brun foncé et présentent deux bandes et exceptionnellement 200 cm. Il est pêché à la ligne par
étroites longitudinales argentées ou bronze. Le ventre est les piroguiers, et parfois au chalut, mais lesapports restent
blanchâtre à jaunâtre. Les nageoires sont brun foncé à noî- faibles. Sa chair blanche et ferme est excellente.
râtres . Noms vernacuhires :
Le mafou est une espèce pélagique cosmopolite des Cobia (Angl. et Esp.) : todié (Sen. O) ; parfois dési-
eaux chaudes tropicales.C’est un excellent nageur qui gné faux thon, reine des mers ou porte-bonheur.

184
Carangues, chinchards, liches, sérioles, trachynotes Carangidae

Les Carangidae sont desPerciformes dont lecorps Les Carangidae sont essentiellement des poissons gré-
peut être, soit allongé et fusiforme, soit au contraire élevé gaires pélagiques des mers tropicaleset subtropicales. Plus
et comprimé latéralement, Malgrécettevariabilité de ou moins bons nageurs, selon la forme de leur corps, cer-
forme, ils sont aisément reconnaissables grâce à un certain tains effectuent des migrations saisonnières. Il existe des
nombre de caractères originaux. La peau est nue ou bien espèces plus côtières à mœurs benthiques etd’autres
couverte de petites écaillesparfois à peine visible. Les capables de pénétrer dans les lagunes littorales. Le fameux
2 nageoires dorsales sont plus ou moins &parées, la pre- poisson-pilote, Naucrutes dzrctor, qui accompagne les
mière, épineuse, montre une tendance à laréduction requins dans leurs déplacements, est aussi un Carangidae.
alors que laseconde, molle, estbiendéveloppée. La Leurrégimealimentaireestprincipalementconstitué de
nageoire
anale
est
précédée de 3 épines dont les petits poissons (sardinelles, maquereaux), de larves et de
2 premières sont habituellement séparées. La ligne laté- crustacésplanctoniques. Ils se pêchent à la senne tour-
rale peut présenter, sur tout ou partie de sa longueur, des nante ou de rivage, au chalut et à la ligne. Les grands spé-
écussons rugueux ou épineux : les scutelles. Les nageoires cimens comme les sérioles, par exemple, sont également
dorsale et anale peuvent être suivies de petites nageoires recherchés par les pêcheurs sportifs. Sur les côtes occiden-
supplémentaires ou pinnules. Enfin la caudale est nette- tales d’Afrique, la famille comprend une trentaine
ment fourchue et leplus souvent symétrique. Le corps est d’espèces plus ou plus abondantes selon les régions et les
généralement argenté, plus foncé sur le dos, et prése‘nte saisons.
ou non des taches ou des bandes sur les flancs.
Coureur-arc-en-ciel Edagatis &iflimaGata(Quoy et Gaimard, 1824) Carangidae

C’est un poissond’assez grande taille, quipeut qui est bleu-vert. La coloration entre ces bandes est
atteindre 120 cm de long. Son corps est allongé et fusi- jaune ; elle devient blanc argenté vers le ventre. Enfin les
forme,terminé, en avant, par une tête conique et un nageoires sont verdâtres, sauf la caudale qui est également
museau pointu pourvu d’une bouche relativement petite jaune.
et, en arrière, par une grande nageoire caudale profondé- Le coureur-arc-en-ciel est une espèce pélagique du
ment échancrée. La ligne latérale est dépourvue de scutel- large, des eaux chaudes tropicales de tous les océans. Les
les. Les nageoires dorsale et anale sont suivies de 2 pinnu- jeunes vivent en bancs et semblent suivre les épaves déri-
les dont -l’existence est rappelée dans le nom spécifique. vantes. Des petits groupes de coureurs ont été observés
Autrk caractéristique importante : la présence d’une seule escortant de grands requins pélagiques, tout comme les
épine isolée en avant de l’anale, au lieu de 2 chez les poissons-piIotes.Bien qu’océanique, ce poisson vient
autres espèces. Mais ce qui particularise à première vue, ce occasionnellement à la côte où il est pris par les pêcheurs
poisson, c’estsacoloration remarquable : en effet les sportifs. Le record mondial pour le Rainbow Runner est
flancs présentent 2 bandes longitudinales, étroites, bleu de 15,25 kg sur ligne de 24 kg (Mexique, 1976).
ciel et une bande plus large, bleu foncé, située vers le dos
Edagatis bipinndata (Quoy et Gaimard, 1824)

187
ambréeSériole Seriola dumerili (Risso, 1810) Carangidae
La sériole ambrée est un poisson puissant, au corps La sériole ambrée est une espèce pélagique, proba-
allongé mais pas tout à fait fusiforme ; ses flancs sont en blement cosmopolite des eaux chaudes. Elle est signalée,
effet légèrement comprimés. Par sa forme elle ressemble en effet, dans lesmerstropicales et subtropicales de
au tassergal, Pomatomus suZtutor, mais s’en distingue par l’Atlantique et de 1’Indo-Pacifique.En Atlantique orien-
ses nageoires dorsales séparéesl’une de l’autre, sa caudale tal, elle est connue du Golfe de Gascogne à l’Angola.
largement échancrée et son anale plus courte que la dor- Excellente nageuse, la sériole se déplace habituellement
sale molle. De plus ses dents sont petites, alors que celles près de la surface, maiselleestparfois capturée sur les
du tassergal sont grandes et triangulaires. Par ailleurs la fonds de 50 à 130 m. Sa puissance musculaire et sa com-
ligne latérale est dépourvue de scutelles, ‘mais il existeune bativité lui confèrent une place honorable parmi les pois-
légèrecarène au niveau du pédoncule caudal. L’anale sons de pêche sportive ; il s’agit du Greater Amberjack
est précédée de 3 épines, dont les 2 premières sont isolées. dont le record mondial est de 67,58 kg pour une longueur
La dorsale molle et l’anale ne sont pas suivies de pin- à la fourche de 150 cm, sur ligne de 36 kg (Bermudes,
nules. La coloration de cette espèceest bien definie, 1964).
du moins chez les spécimens frais : le dos est bleu brillant
plus ou moins verdâtre ; lesflancs sont brun-rose deve-
Nom vernuculuire :
nant plus clairvers le ventre etprésententune large Tie ou tye (Sén.).
bande longitudinale médiane de couleur jaune ambre. 11 Remarque : Serioh rivolidna Cuvier, 1833, est
peut exister, au niveau de l’œil, une bande sombre qui une espèce voisine moins commune, connue des pêcheurs
part de la bouche et atteint l’origine de la première dor- sous le nom de sériole bleue en raison de sa teinte gris
sale. bleuté. Elle présente également une bande longitudinale,
mais cuivrée au lieu de jaune.

188
Seriola dumerili (Risso, 1810)
Chinchards Decapterus sanctaehelenae (Cuvier, 1833) Carangidae
Tracburus tracburus (Einnaeus, 1758)
Tracharus trecae Cadenat, 1949
Selar cramenophthalmus (Bloch, 1793)
Decapteras rhoncbus (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 181 7)

L’appellation de < chinchards D regroupe plusieurs menophthalmas et Decapterus rhonchas se différencient


espèces de la famille des Carangidae qui ont en commun par l’existence d’un bouton charnu scapulaire (visible en
la forme générale de leurs corps, rappelant celle du soulevant l’opercule) et par un œil relativement plus grand
maquereau. Leur nageoire anale est presque aussi longue chez SeZur. D’autres espèces appartenant aux genres
que la deuxième dorsale et la ligne latérale présente des Decapteras et Tracharas font partie également des chin-
scutelles sur toute ou partie de sa longueur. Les espèces se chards ouest-africains, maiselles sont beaucoup moins
distinguent de la fason suivante : Decapteras sanctaehele- communes que celles mentionnées ci-dessus. Dans
nae est la seule â posséder une pinnule bien détachée en l’ensemble, les chinchards ont le dosbleu-vert et les
arrière de la dorsale molle et de l’anale, les autres en sont flancs plus ou moins argentés, avec parfois une bande lon-
dépourvues. Tracharas tracharas et T. trecae ont leur gitudinale médiane vert bronze, comme chez Decapteras
ligne latérale armée de scutelles sur pratiquement toutesa sunctaehelenae, ou jaune doré, commechez Decupteras
longueur, les autres espèces n’en présentent que sur la rhonchas.
partie postérieure rectiligne de la ligne latérale. Selar cra- Ce sont toutes des espèces pélagiques côtières d’assez
petite taille (25 à 35 cm de long), sauf Selur crumenoph Decapterus rhonchzls existent en Méditerranée et, au sud,
thalmus et Trachz~rastracharas qui peuvent: atteindre res- jusqu'en Angola, mais sont surtout abondants du Maroc
pectivement 60 et 70 cm de long. Les chinchards forment au Sénégal. Enfin Selar cramenophthulmus est cosmopo-
des bancs parfois importants ; ils se prennent au chalut et lite des eaux chaudes tropicales et subtropicales.
à la senne au-dessus du plateau continental. Ils représen-
Remarque : Decapteras sunctuehel'enue est souvent
tent une part importante des captures de Carangidae ; la confondu avec son homologue ouest-atlantique, Decupte-
province sénégalo-mauritanienne a produit 500 O00 ton- TUS panctutus (CUVIER, 1829).
nes de chinchards en 1977. Decapteras sanctuehelenue est
connu depuis le Sénégal jusqu'en Afrique du Sud. Tra- Noms vernuculuires :
churzls Zrucharzls est une espèce atlantique, commune de Nengho, dyay (Sén.) ; kawre,Oologoui (Guinée,
la Norvège à l'Afrique duSud. Trucbzlrzls trecue et So.) ; nkoufi, likouanga, liouolo (Congo, V.).
commune
Carangue Caranx crysos (Mitchill, 1815) Carangidae

Cette carangue a un corps oblong assez peu élevé et gues, présentent sur les flancs des bandes verticales noirâ-
comprimé. La ligne latérale est pourvue de 46 à 56 scutel- tres qui s’estompent avec la croissance.
les uniquement dans sa partie postérieure rectiligne. L’espèce est pélagique et se déplace habituellement
L’anale et ladorsale molle sont approximativement de en bancs, parfois importants, au-dessus du plateau conti-
même longueur ; leurs premiers rayons sont allongés et nental où elle est pêchée à la ligne et à la senne. C’est une
forment un lobe antérieur modérément élevé ; il n’y a espèce atlantique qui pénPtre en Méditerranée ; elle est
pas de pinnules isolées en arrière de ces nageoires. La pec- également commune sur la côte est-américaine, des Gtats-
torale est falciforme et atteint le niveau des premières scu- Unis au Brésil. Elle atteint 60 cm de long.
telles. Enfin il existe 2 carènes de chaque côté de la queue
et la poitrine porte des petites écailles. La coloration est Noms uernuczrlaires :
gris argenté devenant bleuâtre sur le dos, et jaune doré sur
le ventre. Les jeunes, comme chez la plupart des caran- Cafang (Sén. O) ; japon noir (Côte d’Ivoire).
Caranx crysos (Mitchill, 1815)
Grande carangue Caranx lbippos (Linnaeus, 1766) Carangidae

Le corps de cette grande carangue est élevé et com- que Australe, aussi bien qu’en Atlantique occidental, de
primé ; le front est busqué. Les nageoires anale et dorsale la Nouvelle Ecosse à l’Uruguay.
molle sont symétriques et prQentent un lobe antérieur Cette espèce est pélagique comme ses congénères et
bien développé ; elles ne sont pas suivies de pinnules. La son nom de grande carangue se justifie par la taille impor-
pectorale, falciforme, atteint les premières scutelles dont tante qu’elle peut atteindre : 150 cm de long pour un
le nombre varie entre 23 et 35 dans la partie rectiligne de poids de 32 kg. Solitaireou en banc, c’est un poisson
la ligne latérale. La caudale porte 2 carènes à sa base. La combatif quand il est prisà la ligne, car il résiste à la trac-
poitrine est nue, sauf une petite plage losangique en tion du fil en nageant perpendiculairement à celui-ci, uti-
avant des pelviennes. La coloration générale estblanc lisant ainsi la pression de l’eau sur son corps.
argenté, bleutée dorsalement et dorée vers le centre. Il Noms vemczllaires :
existe une tache ovale noirâtre caractéristique sur les pec- Kingfish, Yellow Jack, Cravalle Jack (pêcheurs spor-
torales. Les nageoires verticales sont blanches ou jaunes et, tifs) ; sakaï (Sén. L) ; sôtt ou sotto (Sén. O) ; tfandia
à ce propos, il semble que la grande carangue à nageoires (Sén. S) ; diaro (Sén. M) ; kanki, kawri (Guinée) ;
blanches, CUTUBX hippos, et la grande carangue à nageoi- poisson japon (Côte d’Ivoire, Abidjan) ; gouégoué
res jaunes, Cu~unxcmungzls, soient en fait une seule et (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; agbre (Côte d’Ivoire, Appo-
même espèce. Ainsi il serait souhaitable de désigner par Ionien) ; immouhoui (Côte d’Ivoire, Alladian) ; gla-
CuTanx h$pos les différentes formes de la grande caran- mata,pampan (Togo) ; kpanpan (Bénin) ; nkabà
gue connue en Atlantique oriental, du Portugal à 1’Af.ri- (Congo, V.).
Caranx hi_ppos (Linnaeus, 1766)
Carangue’du Sénégal Caranx senegaddus Valenciennes, 1833 Carangidae

Bien plus petite (50 cm)que la précédente, la caran- flancs et le ventre ; les nageoires verticales sont grises tan-
gue du Sénégal a un corps élevé et assez fortement com- dis que les nageoires paires sont incolores.
primé mais son front n’est pas busqué ; au contraire les La Carangue du Sénégal est pélagique côtière et
profilsdorsal et ventral sont symétriques, donnant à la pénètre même, à l’occasion, en lagune. Son aire de distri-
tête une forme en ogive. Les nageoires anale et dorsale bution est limitée aux côtes occidentales de l’Afrique tro-
molle sont également symétriques et leur lobe antérieur picale.
est très développé. La pectorale est falciforme comme chez Noms vernaculaires :
les autres carangues. La ligne latérale est pourvue de scu- Safar (Sén. L) ; tawett (Sén. O) ; gonda (Sén. M) ;
telles, plus de 40, dans sa partie postérieure. La queue kawra (Guinée) ; petit japon (Côte d’Ivoire, Abid-
porte 2 carènes latérales. La poitrine est entièrement nue. jan) ; akuatié (Côte d’Ivoire, Jacqueville) ; fiayi
La coloration est gris bleuâtre sur le dos, argentée sur les (Côte d’Ivoire, Gonzagueville).
Caranx senegallus Valenciennes, 1833
Liche amie Hypacaathm amia (Linnaeus, 1758) Carmgidae
syn. Lichia amia (Linnaeus, 1758)

La liche amie ou ‘encore << fausse palomète >> a un latérale, noire, tranche nettement sur le blanc argenté des
corps modérément élevé et comprimé, un‘museau pointu flancs et du ventre.
etune bouche relativement grande. Sa ligne latérale, C’est une esp2ce pélagique côtière, migratrice, com-
dépourvue de scutelles, est très particulière ; elle décrit mune en Méditerranée et en Atlantique oriental, depuis
une courbe sigmoïde dans sa partie antérieure : de con- le Golfe de Gascogne jusqu’en Afrique du Sud. Les spéci-
vexe au-dessus des pectorales elle devient concave en mens les plus courants ont 30 à 100 cm de long, mais
arrière de celles-ci, sa partie postérieure est rectiligne. La l’espèce pourrait atteindre 180 cm ! Elle fait partie des
première nageoire dorsale est constituée de 7 épines très poissons de pêche sportive.
courtes et unies seulement à leur base, la première épine
est orientée vers l’avant. La seconde dorsale et l’anale se Noms vernaculaires :
font face et présentent un lobe antérieur moyennement Y’er bélo (Sén. L) ; war angol (Sén. O) ; ala (Côte
développé. La liche amie est gris-bleu sur le dos et sa ligne d’Ivoire) ; kombléi (Togo) ; louviafi (Congo, V.).

200
Lirio Campogramma glaycos (Lacepède, 180 1) Carangidae
syn. Lichia uadigo (Risso, 1810)

Le lirio ressemble, par sa forme, à laliche amie, mais semble pas en effet dépasser 50 cm. C’est une espèce est-
sa ligne latérale est normale et,surtout, sacolorationest atlantiqueabondanteau Sénégal et surtout au Maroc.
typique : le gris-vert du dos semble en effet <( couler D sur Elleexiste en Méditerranée et pourrait remonter plus au
le blanc argenté desflancs et du ventre ; cela donne à la nord,puisque quelques exemplaires ontété signalés en
livrée l’aspect d’un puzzle,dont les indentationsde l’élé- Grande-Bretagne.
ment dorsal viendraient correspondre à celles de l’élément
ventral. Noms vernaculaires :
L’espèce est plus petite
que la précédente, elle ne Tiatio ou tathieu (Sén.).

202
Cam#ogramma glaycos (Eacepède, 180 1)

203
Liche glauque Trachinotus ouafus (Linnaeus, 1758) Carangidae
syn. Eichia glauca (Linnaeus, 1758)

Le corps de la liche glauque est élevé et très forte- sud se situe au niveau du Golfe de Guinée. Elle semble
ment comprimé. Les épines de la première dorsale sont par ailleurs Iemonter assez loin vers le nord en Atlantique
totalement isolées, sansmembrane à la base. La deuxième oriental ; elle est présente en effet en Manche et dans la
dorsale et l’anale, de forme identique, ont un lobe anté- partie méridionale de la Mer du Nord. Elle atteint 50 cm
rieur modérément développé. Enfin la ligne latérale est de long.
presque rectiligne, sans aucune scutelle. Le dos est bleu- Noms vernaculaires :
vert, les flancsjaunes et le ventre rose argenté .; de plus les Klan (Sen. L) ; vin tiur (Sén. O) ; nébé (Côte
extrémités des nageoires verticales sont nettement noires d’Ivoire, Ebrié) ; akparaman (Côte d’Ivoire, Appolo-
et il existe 4 à 6 macules noirâtres sur les flancs. nien) ; naniaranzoba (Côte d’Ivoire, . Alladian) ;
C’est une espèce pélagique et littorale, dont la limite louviaf1, tchimangà ntchi6fo (Congo, V.).

204
Trachilzotus ouatus (Linnaeus, 1758)

205
Trachynote de Gorée TrachiBotzcs goreensis Cuvier, 1832 Carangidae

Le corpsest losangique, élevé et fortement comprimé L’espèceesttrès commune au Sénégal ; elle se ren-
latéralement. Le front est busqué, le museau arrondi et la contre surtout à lacôte et fréquente volontiersles estuai-
bouche petite. La ligne latérale, sans aucune scutelle, est à res.Elle semble limitée aux côtesoccidentales de 1’Afri-
peine sinueuse. Les lobes antérieurs desnageoires anale etque tropicale et atteint 60 cm delong.
dorsale molle sont très développés et falciformes, alors
que la pectorale est courte. Le dos estgris bleuté, les Noms vernaculaires :
flancs et le ventre argentés avec des reflets dorés. En outre
il existe, le long de la ligne latérale, 5 taches noirâtres ; la Ndoumboutakh (Sén. L) ; doungou doungar
première est ovale et verticale, les autres arrondies et de (Séri. O).
plus en plus petites vers la queue.

206
Trachinotus goreensis Cuvier, 1832
207
Grande trachynote Trachinotus maxillosus Cuvier, 1832 Caratlgidae

Le corps est losangique mais trapu. Le front est bus- C’est une espèce pélagique littorale, commune sur
qué, le museau tronqué et la bouche petite. La ligne laté- les côtesoccidentales de l’Afrique tropicale. Elle atteint
rale, dépourvue de scutelles, est légèrement arquée dans sa 80 cm de long.
moitié antérieure. Les lobes antérieurs des nageoires anale Noms vernaculaires :
et dorsalemolles sont développés, mais non falcifor-
mes ; la pectorale est courte. La coloration est uniforme, Yacol (Sén. L) ; terai (Sén. O).
sans marques particulières ; le tiers supérieur du corps, y Les autres espèces de Trdchinotzu ne sont pas citées
compris la tête, est gris-bleu avec des reflets métalliques ; dans cet ouvrage, en raison du caractère douteux de leur
le reste est argenté. présence effective ou de leur statut.

208
Carangue médaille CbZoroscombrzu cbrysurm (Linnaeus, 1766) Carangidae

La carangue médaille, le Q plat plat D des pêcheurs verdâtre, les flancs et le ventre argentés. Il existe une
ivoiriens et congolais, a un corps fortement comprimé tache noirâtre à l’angle supérieur de l’opercule et une
latéralement et un profil ventral nettement plus convexe autre, en forme de selle, sur le pédoncule caudal.
que le profil dorsal ; le poisson a la forme d’une hache à C’est une espèce pélagique, littorale, comrnune des
doubletranchant, ses bords sont en effet relativement eaux chaudes de l’Atlantique tropical et, bien qu’essen-
Q coupants >>. Les épines de la première dorsale, au nom- tielIement marine, elle est également fréquente en
bre de 8, sont réunies par une membrane. La seconde lagune. Sa taille courante se situe entre 15 et 25 c m , mais
dorsale et l’anale sont longues et identiques, mais leur elle pourrait atteindre 60 cm de long. Pêchée au chalut et
lobe antérieur est à peine développé, et elles ne sont pas surtout à la senne, elle se consomme séchée.
suivies de pinnules. La pectorale par contre est effilée, fal-
ciforme. La ligne latérale, arquée au-dessus de la pecto- Noms uernuculuires :
rale, présente quelques scutelles dans sa partie postérieure
rectiligne. La caudale est bien échancrée, son lobe supé- Lagna lagna, ngoroporam (Sén.) ; dzudzüi, zozorovi
rieur est ïégèrement plus allongé que l’inférieur, mais il (Togo) ; zozovi (Bénin) ; koto monni (Guinée, So.) ;
n’y a pas de carènes latérales à sa base. Le dos est jaune tchimbèli (Congo, V.).

210
Chloroscombrus chrysurus (Linnaeus, 1766)

211
Mussolini Selene domalis (Gil171862) Carangidae
syn. Vomer setapimis sensu Blache e t aZ., 1970

Le corps du mussolini est trapu, très élevé et forte- tés sur le dos ; l’angle supérieur de l’opercule présente
ment comprimé latéralement. Le profil de la tête est par- une tache noirâtre chez les jeunes, il en existe une autre
ticulièrement caractéristique et lui a valu son surnom : le sur les flancs, au point d’inflexion de la ligne latérale.
front est gibbeux à son sommet, puis devient abrupte et C’est une espèce très commune des côtes occidentales
légèrement concave au niveau des yeux.La tête se termine de l’Afrique tropicale, qui pénètre occasionnellement en
par un museau émoussé et une mâchoire inférieure proé- lagune. Elle se pêche sur les petits fonds littoraux au cha-
minente. Les épines de la première dorsale sont courtes, lut et à la senne. Elle atteint 40 cm de long.
chezles adultes du moins, et les lobes antérieurs de la
dorsale molle et de l’anale sont à peine marqués. Les pec- Noms vernacuhires :
torales sont bien développées, alors que les pelviennes res- Fanta (Sén. L) ; fanta mbaï (Sén. O) ; pompi (Gui-
tent rudimentaires. La ligne latérale est nettement arquée née, So.) ; lagba lagba, besobengre (Côte d’Ivoire,
en avant et munie dequelques scutelles sur sa partie pos- Alladian) ; slinyania (Côte d’Ivoire, Appolonien) ;
térieure. Enfin la base de la caudale porte 2 carènes latéra- ngugba, ngogba (Togo) ; gadawyè (Bénin) ; mboulou
les. Le corps est entièrement argenté avec des reflets bleu- (Congo).

212
Scyris
d’Alexandrie Alectis alexandrinus (E. GeoffroySaint-Hilaire, 18 17) Carangidae
syn. Scyris alexandriena (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817)
Le corps est élevé et comprimé comme celui du mus- flancs chez les jeunes. Les nageoires sont incolores, sauf
solini, mais sa forme est plus quadrangulaire, son front les rayons filamenteux qui sont noirâtres.
plus haut et plus droit. Les épines de la premizre dorsale Le
scyris d’Alexandrie est une espèce méditerra-
sont très réduites, tandis que les premiers rayons de la néenne et ouest-africaine, connue jusqu’en Angola. C’est
dorsale molle et de l’anale sont au contraire extremement une forme marine littorale qui peut atteindre 100 cm de
allongés ; ils sont filamenteux chez les jeunes individus. long ; les jeunes individus pénètrent en lagune.
Les pelviennes sont longues, toujours filamenteuses chez
les jeunes ; la pectorale est falciforme. La ligne latérale est Noms vemacuZaZreJ :
bien arquée antérieurement et présente quelques scutelles Yawal (Sén. L) ; fantar (Sén. O) ; pompi yékhé,
dans sa partie postérieure. Le corpsest argenté, bleuté pomè (Guinée, So.) ; tantanantan (Côte d’Ivoire) ;
dorsalement avecdes bandes verticalessombres sur les mboulou vangà (Congo, V.).

Coryphènes Corypkaenidae
Le corps est allongé, comprimé et couvert de petites elle débute au niveau des yeux et atteint presque la cau-
écailles lisses. La tête a un profil frontal plus ou moins dale ; l’anale est également bien développée. Les pectora-
vertical qui forme une gibbosité, bien marquée chez les * les, par contre, sont relativement courtes ; les pelviennes
mâles, et croissantavec l’âge. La bouche est largement sont en position thoracique et escamotables durant la
fendue et garnie de nombreuses petites dents. Les nageoi- nage. La caudale est profondément fourchue.
res sont sans épines ; la dorsale est unique et trss longue, Les coryphênes sont des poissons pélagiques océani-
214
215
ques desrégionstropicales et tempérées chaudes. Elles aux poissons volants. La famille comprend 2 espèces qui
vivent en bancs, près de la surface ou en profondeur, et sont présentes en Atlantique oriental tropical : la cory-
suivent volontierslesépaves et objets flottants. Ce sont phène commune Coryphaenu h$pzlrzls LINNAEUS, 1758
d’excellents nageurs, capables d’atteindre des vitesses de et la coryphène-dauphin Corypkaena eqzlisehs LIN-
pointe de 80 km/h, particulièrement doués pour la chasse NAEUS, 1758.

Coryphene commune Coryphaena hippurm Linnaeus, 1758 Coryphaenidae


La plus grande hauteur du corps se situe juste en flancs, blanche ou jaune argenté sur le ventre. Les flancs
arrière de la tête et représente moins de 25 % de la lon- sont constellés de petites taches noires, bleues ou dorées.
gueur standard. La nageoire dorsale débute au-dessus de La dorsaleest bleu-nuit,l’analejaune doré. Sortie de
l’œil et compte 55 à 65 rayons, l’anale possède un lobe l’eau, la coryphène devient beaucoup plus terne ; sa colo-
antérieur marqué luiconférant un profil concave. Enfin la ration est alors presque uniforme, d’un gris argenté jau-
langue porte des petites dents disposées en une plage nâtre. C’est une espèce pélagique océanique, cosmopolite
circulaire. La coloration est splendide du vivant du pois- desrégionstropicales et subtropicales. Elleest appelée
son, mais change extrêmement rapidement lors de la Dolphinfish par les pêcheurs sportifs, et atteint 200 cm de
capture. Vivante, la coryphène commune est bleu-vert à long ; le record mondial est de 39,46 kg sur ligne de
reflets métalliques sur le dos, dorée et argentée sur les 2 4 kg (Costa Rica, 1976).

Coryphène-dauphin Coryphaena equiselisLinnaeus, 1758 Coryphaenidae


La plus grande hauteur se situe approximativement gueur standard. La nageoiredorsale débute légèrement en
au milieu du corps et représente plus de 25 % de la lon- arrière du niveau de l’œil et compte 50 à 55 rayons,
216
Coryphaeaa eqzliseZis Linnaeus, 1758

femelle

217
l’anale ne présente pas de lobe antérieur marqué et a un les jeunes mâles de C. hz)purus. Toutes deux ontune
profil convexe. Enfin les dents sur la langue forment une chair délicieuse et très prisée.
plage quadrangulaire. La coloration est identique à celle
de la coryphsne commune et sujette aux mêmes change- Noms vernaculaires des coyphènes :
ments, lorsque le poisson est sorti de l’eau. Kakatarou guetj (Sén. L) ; yiteunte, dakn sin (Sén.
Elleest moins commune que la précédente, beau- O) ; loungonouénia (Congo). L’appellation <( dora-
coup plus petite (100 cm de long) et existe probablement des >, qui est parfois utilisée pour désigner les cory-
dans toutes les mers chaudes des régions tropicales et sub- phènes, est à proscrire, les vraies dorades appartenant
tropicales. Elle est parfois confondue avec les femelles ou à la famille des Sparidae.

Lutjans ou vivaneaux Lutjanidae


Les Lutjanidae sont des Perciformes typiques proches également des dents villiformes sur le vomer et les pala-
des Sparidae, des Lethrinidae et des Pomadasyidae. Ce tins. La bouche est grande, légèrement protractile, avec
sont des poissons au corps robuste, oblong et modérément un maxillaire élargipostérieurement et en partie caché par
comprimé. Leur tête est assez grande, triangulaire et ter- le préorbitaire quand la bouche est fermée. La nageoire
minée par un museau relativement pointu. Les joues et dorsale est continue avec une échancrure plus ou moins
l’opercule sont écailleux ; ce dernier est dépourvu prononcée entre la partie épineuse et la partie molle. Les
d’épine, mais le bord du préopercule est finement den- pelviennes sont en position thoracique et comportent un
telé. Les mâchoires sont garnies de dents coniques parfois processus écailleux à leur base. Les bases de l’anale et de
caninoïdes, mais jamais molariformes ; le palais présente ladorsale molle sont partiellement couvertesd’écailles.

218
Lutjanus fulgens (Valenciennes, 1830)
Enfin la caudale est tronquée ou émarginée. Leurcolora-breux dans 1’Indo-Pacifique. Ce sont des prédateurs actifs
tion estvariable mais, souvent, les teintes sont vives et qui chassent préférentiellement la nuit, en petits groupes
jolies. côtes Sur les
occidentales
ou isolément. d’Afrique, il
Les lutjans sont despoissons benthiques desrégionsn’existe que quelques espèces de lutjans qui sont regrou-
tropicales et subtropicales. Ils sont particulièrement nom- pées sous l’appellation commerciale de <( carpesrouges >.

Lutjans Lutjanus fulgens (Valenciennes, 1830) Lutjanidae


Lutjanus goreensis (Valenciennes, 1830)
Lutjanus agennes Bleeker, 1863
Laqànus falgens se distingue des autres espèces par Lzlqanas agennes a le corpsplus .allongé que le précé-
son nombre élevé de branchiospines en bas du premier arc dent et il est brun rougeâtre passant au rouge rosé sur les
branchial (15-16 au lieu de 8-12). Sa livrée est rouge vif, flancs et le ventre. Il ne possède pas de ligne bleue sous-
du moins chez les spécimens frais de plus de 30 cm, et oculaire et ses dents vomériennes sont disposéeségale-
rosée chez les jeunes avec le bord postérieur de la caudale ment en chevrons, maisil n’y a pas de bande longitudinale
liséré de noir. médiane.
Lzktjanzls goreensis a un corps trapu de couleur rouge Ces lutjans atteignent respectivement 60, 80 et
vermillon, devenant rose vif chez les grands individus. II 100 cm de long. Ce sont des espèces communes des côtes
présente toujours une ligne bleue sous-oculaire, continue occidentales de l’Afrique tropicale. Il existe d’autres espè-
ou fragmentée, depuis le maxillaire jusqu’à l’angle oper- ces plus rares, parmi lesquelles le grand lutjan L dentutas
culaire. Par ailleurs les dents du palais sont disposées en (DUMÉRIL,1860) de teinte générale sombre et enfumée
chevrons de part et d’autre d’une bande longitudinale qui peut atteindre 150 cm de long. Ilsse prennent au
médiane. chalut et à la ligne ; certaines pêches sont effectuées éga-
220
lement à la senne, notamment en lagune. Dans l’ensem- L. goreensi’ : ndiagataugn (Sén.).
ble, les apports demeurent faibles. L. agennes :yâkh (Sén. L) ; diâbh (Sén. O).
Noms vernacu/aires : L. spp. ,’ woli (Guinée, So.) ; kessan, aidjoin,

L. falgens :m m simèr (Sin. L) ; madame simèr taumakpan (Côte d’Ivoire) ; nkombi


(§éa O). (Congo, V.).

Gerres Gerreidae
Perciformes au corps oblong et comprimé ; le présentent un processus écailleux à leur base ; la caudale
museau est pointu ; la bouche, extrêmement protractile, est fourchue.
forme un tube dont l’ouverture est dirigée vers le bas Ce sont des petits poissons côtiers des mers chaudes
quand elle est en extension. Les nageoires sont épineuses. dont certaines formes sont estuariennes et quelques-unes
Les partie épineuse (9 épines) et molle de la dorsale sont d’eau douce. Ils fréquentent les petits fonds mous,
de longueur approximativement égale ; l’anale a 3 épi- sableux et vaseux, à la recherche de leur nourriture consti-
nes. La dorsale et l’anale sontdéppressibles dans une gaine tuée de crustacés, vers et mollusques. Il existe 2 espèces
écailleuse située à leur base. Les pectorales sont larges et très voisines sur les côtes occidentales d’Afrique, la plus
pointues ; les pelviennes sont en position thoracique et fréquente étant Gen-es mel’anopteras BLEEKER, 1863.

argentée
Friture ‘ Eucinostomus melanopteras (Bleeker, 1863) Gerreidae
Le corps, oblong et comprimé, est couvert d’écailles une tache noire caractéristique au sommet de la première
relativement grandes, fines et très brillantes. La coloration dorsale. Les extrémités des pelviennes sont noirâtres.
générale est argentée, plus sombre sur le dos. Il existe C’est une espèce littorale des côtes occidentales de
222
Eucinostomus medanopteras (Bleeker, 1863)
l’Afrique tropicale. Elle est très commune sur les petits O) ; buin yékhé (Guinée) ; emlé (Côte d’Ivoire,
fonds vaseux, entre O et 25 m de profondeur. Elle est éga- Eb&) ; nou poussiva (Côte d’Ivoire, Alladian) ;
lementfréquente dans les lagunes ivoiriennes où son ngoissan (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; noutuivi,
importance économique n’est pas négligeable. Sa pêche ejivi (Togo) ; friti,nutui,nudvi (Bénin) ; nsoko
s’effectue surtout à la senne, parfois à i’épervier. C’est un (Congo).
petit poisson qui ne dépasse pas 25 cm et dont la chair est
assez bonne. Remarqzce : ne pas confondre avec le pelon, Brady-
dezlterzcs ~.~2zl.r,dont la bouche n’est absolument pas
Noms vernacdaires :
protractile, mais qui est vendu padois mélangé à la fri-
Diemti diérèm (Sén. L) ; dabbé, khour khour (Sén. ture argentée,

224
Perches ou carpes de mer Haemulidae (ex-Pomadasyidae)

Ce sont des Perciformes typiques, voisins des Serrani- des anglosaxons qu’on leur attribue parfois, viennent du
dae. Ils s’en distinguent par un corps plus comprimé laté- fait qu’ils sont capables d’émettre dessons en frottant
ralement, une tête à profil très convexe et un maxillaire leurs dents pharyngiennes entre elles,lavessie natatoire
en partie recouvert par la région sous-orbitaire. Par ail- servant alors de caisse de résonance. Ce sont despois-
leurs, la tête est écailleuse et pourvue d’une bouche relati- sons côtiers, de taille petite à moyenne, deseaux tro-
vement petite à lèvres épaisses. Le menton présente 1 ou picales et subtropicales ; ils abondent particulièrement
2 pores en son milieu. La nageoire dorsale, unique, se dans les récifs coralliens de 1’Indo-Pacifique.Sur les côtes
compose de 10-14 épines et 11-20 rayons mous ; les pel- occidentales d’Afrique, il existe une dizaine d’espèces
viennes, en position thoracique, de 1 épine et 5 rayons dont certaines sont très abondantes localement. Cette
mous. L’anale débute par 3 épines, la seconde est souvent abondance, alliée à une chair fine et goûtée, leur confère
la plus forte. Enfin la caudale est généralement fourchue. une place importante dans l’économie des pêches.
Les noms de grondeurs, grogneurs, crocos, grunts
225
Crocro Pomadasys incisas (Bowdish, 1825) Haemulidae
syn. Pomadasys bennetti (Lowe, 1841)
Le corpsest uniformément gris argenté, sansraies ni espèces. C’est unepetite espècecôtière quine depasse
points foncés à l’exception d’une tache noirâtre sur le guère 20 cm de long.
bord de l’opercule ; les nageoires sont jaunâtres. Les plus
grands individus ( 2 5 à 30 cm) sont très sombres et peu Noms vernacdaires :
fréquents. La nageoire dorsale comporte 1 2 épines ; Rurn botj (Sén. O ) ; rnbélo (Sén. L) ; amma, carpe
l’anale 12-13 rayons mous au lieu de 8 à 10 chez les autres métis (Côte d’Ivoire).
Pomadasys incisas (Bowdich, 1825)
227
Carpes
blanches Pomadasys jubelini (Cuvier, 1830) Haemulidae
et. Pomaitasys peroteti (Cuvier, 1830)

La distinction de ces 2 espècess’avère délicate. P. abondants sur les côtes ouest-africaines (de la Maur‘itanie
jzcbeZini présente 5 rangées d’écailles au-dessus de la ligne à l’Angola) où elles se pêchent au chalut, à la senne,tour-
latérale, au niveau de l’origine de la dorsale ; la dernière nante et à la ligne, sur les fonds de 20 à 30 m. En Côte
épine dorsaleest plus longue que l’avant-dernière ; la d’Ivoire, P. jzcbelz‘niest l’une des espèces les plus @par-
deuxième épine de l’anale est plus forte et plus longue tantes de la lagune Abi, après l’ethmalose. Au Sénégal,
que latroisième ; le maxillaireestmassif et robuste ; elles figurent toute l’année dans les débarquements, mais
enfin les taches sont relativement petites, parfois plus ou P. jzlbeZini est capturé en saison chaude dans la moitié
moins disposées régulièrement et de couleur brun foncé. sud du pays, tandis que P. perofeti est pris sur la côte
P. perotetz’ présente 7 rangées d’écailles au-dessus de la nord ; plus de 3 500 tonnes de carpes blanches ont été
ligne latérale ; sa dernière épine dorsale est aussi longue débarquées au Sénégal en 1978.
que l’avant-dernière ; de même les deuxième et troisième
épines de l’anale sont approximativement de taille identi- Noms vernucuhires :
que ; le maxillaire est allongé et en forme de crochet ; Sompat (Sen. L) ; Corogne khadre (Sén. O) ; ngokoy
enfin les taches sont assez grandes mais moins nombreu- (Sén. S) ; krokoz (Sén. M) ; kési kési (Guinée) ; assi-
ses, disposéessans ordre apparent et de couleur beige man (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; saboué (Côte d’Ivoire,
clair. Appolonien) ; kprékpré (Côte d’Ivoire, Alladian) ;
Les carpesblanches sont des poissonscôtiers’,très tchikouata (Congo, V.).

228
Pomadasys jubelini (Cuvier, 1830)
Carpes blanches Pomadasys saiZZas (Valenciennes, 1833) Haemulidae

Il existe une troisième espèce de Pornudusys qui se opercules. Il s’agît de Pomudasys sazLLu~(VALENCIENNES,
distingue des précédentes par son museau pointu, ses 1833) qui est le Corogne tidiane (O) ou le yékem (L) des
tachessombresdisposées en rangées obliques régulières pêcheurs sénégalais ; cette espèceest moins commune
sur les flancs et ses auréoles jaune vif sur le front et les que les 2 autres.
Pelon Brachydeuterus auritus (Valenciennes, 1831) ’ Haemulidae

Petite espèce de 8 à 12 cm de long, qui peut attein- altérable rapidement, lui confère une valeur marchande
dre 25 cm. Le museau est court et arrondi, l’œil relative- faible. Elleest par ailleurs très commune, du Sénégal à
ment grand. La dorsale est composée de 10-13 épines et 1’Angola.
de 11-14 rayons mous. La coloration est argentée avec une
grosse tache noire sur le bord postérieur de l’opercule. Noms vernaculaires :
C’est une espèce semi-pélagique, qui se tient près du Fdiour (Sén. O) ; niambiguetj, ndiaye kor mbodj
fond le jour et remonte en surface la nuit. Elle se capture (Sén. L) ; boro firé, kemp bobo (Guinée) ; loko
au filettournant et au chalut,principalement sur les loko, agbonzo (Côte d’Ivoire) ; awi,éfinvi (Togo) ;
fonds de 30 à 50 m. Elle figure parmi les toutes premières degbenomadu, ngugbu (Bénin) ; madongo kouéyi-
espèces débarquées en Côte d’Ivoire. Sa chair, fragile et kouéyi, lidongo (Congo).
Brachydeuterzls auritus (Valenciennes, 183 1)
233
Dorade
grise -I Plectorbinckas mediterraneas (Guichenot, 1850) Haemulidae
1 ; syn. Diagramma mediterrafzezls Guichenot, 1850 , ’
Le corps est comprimé latéralemenf et le front.haut de long. Très commun au Sénégal (700 t débarquées à
comme celui d’une dorade, mais la bouche est petite avec Dakar en 1977 en provenance de la Petite Côte), il existe
de grosses lèvres. La dorsale se compose de 10-13 épines et ‘ de l’Angola au Portugal eten Méditerranée où ilest
de 17-20 rayons mous. La coloration est uniformément beaucoup plus rare.
gris-violet plus ou moins foncé chez les adultes, les jeunes Noms vernuczllazi.es :
présentent de larges bandes alternativement cl&es et Banda, <( sénégalais )) (Sén.) ; kési (Guinée, §o.) ;
sombres. carpe brune (Côte d’Ivoire) ; likouata, paloukou
C’est un poisson de fond, côtier, qui atteint 60 cm (Congo, V.).
Plectorhinchus mediterraneus (Guickenot, 1850)
235
Pristipome à 4 bandes Parapristipoma octolineatam (Valenciennes, 1833) Waemulidae

Espècecôtièretrès commune au Sénégal, mais de fai- 40 cm de long. Elleest commune du Portugal à l’Angola.
ble importance tconomique. Elle se reconnaît aisément à
sa coloration grisvio1ac.é assez sombre et ses 4 lignes longi- Noms vernaculaires :
tudinales bleu clair de chaque côté du corps.Elle atteint Ngol bôt (Sén. L) ; mam i getj (Sén. O).

Daurades ou dorades (dentés et pagres) Sparidae


Pageaux ou pageots
Sars, bogue, saupe, oblade

Les Sparidae sont des Perciformes au corps générale- les dentés, sont munis de caninescrochues et les man-
ment haut et comprimé, avec le plus souvent un profil geurs de crustacés et de coquillages, cas des pagres, sont
frontal élevé et typique. La nageoire dorsale,’unique, est pourvus de molairesbroyeuses ; enfin les pageots, man-
constituée de 10 à 13 épines et de 10 à 15 rayons mous, geurs de débris, ont une dentition semblable à celle des
l’anale de 3 épines et de 8 à 12 rayons ; la caudale est pagres, mais moins puissante. Tous ces dBérents types
fourchue. Mais la caractéristique essentielle des Sparidae de dents, ainsi que leur arrangement, sont utilisés d2ns la
est leur différenciation dentaire ou hétérodontie. Il existe classification des genres. Une autre particularité des Spari-
en effet, dans cette famille, une spécialisation de la den- dae est leur fréquent hermaphrodisme : les individus
ture en fonction du régime alimentaire de l’espèce : ainsi pouvant être d’abord mâles puis femelles comme les sars
les herbivores comme les sars, la bogue et la saupe, por- (protandrie) ou, inversement, femelles puis mâlés comme
tent des inci&wsplates.et coupantes ; les prédateurs, tels les pageots (progynie).
2
%
Parapristipoma octoZineatum (Valenciennes, 1833)
237
Les Sparidae sont despoissons marins côtiersdes tales d’Afrique, la famille des Sparidae est l’une des plus
régions tropicales et tempérées, fréquentant à l’occasion inportantes du point de vue économiquk avec celle des
les estuaires et les lagunes littorales. De meurs grégaires, Serranidae. Ainsi le pageot, Pagelfus bellottii est la pre-
les petites espèces forment desbancs importants, tandis mière espèce pour le tonnage débarqué à Dakar en 1977,
que celles de grande taille se déplacent en groupes de avec 6 350 tonnes en provenance de la Petite Côte et du
quelques individus. La plupart des Sparidae ont une chair secteur de Saint-Louis. La catégorie g dorade rose >>, qui
excellente ; celle des dorades est particulièrement appré- regroupe plusieurs espèces des genres Dentex et S’arzcs,
ciée.Leurprix de vente est en rapport avec la forte arrive en sixième position avec 1 900 t pêchées également
demande du marché, si bien que l’importance commer- dans les mêmes zones.
ciale des Sparidae est considérable. Sur les côtes occiden- v

Denté bossu Dentex gibboszcs (Rafinesque, 181O) Sparidae


syn. Dentex filosus Valenciennes, 1843

Les dents sont toutes pointues et coniques et il existe lisé un adulte et le second un jeune. Il s’agit bien en fait
4 à 6 canines à l’avant de chaque mâchoire. Les 2 premiè- de la même espèce et l’on doit retenir le nom de la des-
res épines de la dorsale sont très courtes, les troisième, cription la plus ancienne, soit D. gibbosus. Le corps est
quatrième et cinquième sont longues et effilées, du moins rosé plus ou moins rougeâtre, sans tache à la base des der-
chez les jeunes ; chez les sujets âgés ces épines s’émous- niers rayons de la dorsale molle ou alors très réduite ; par
sent, mais il apparaît une forte bosse ou gibbosité sur le contre il existe une tache foncée à l’origine de la ligne
front, d’où les noms de$Losus et de gibbosas. A l’origine latérale et la caudale est bordée d’un finliséré noir. Parmi
de ces deux appellations hocatrices, sont les descriptions les caractères systématiques importants, on peut citer : la
de RAFINESQLJE et de VALENCIENNES : le premier ayant uti- ligne latérale qui est constituée de 50 à 57 écailles, et la
238
Dentex gibbosus (Rafinesque, 1810)
branche inférieure du premier arc branchial qui porte 8 à L’espèce atteint 100 cm de long et plus de 15 kg.Elleest
10 branchiospines. connue en Méditerranée etcôtes
sur les atlantiques, du
Portugal à l’Angola.
C’est une espèce côtière des fonds sablo-vaseux ou
graveleux, entre 30-et 200 m de profondeur. Les individus Noms vernaculaires :
de taille courante (30-50 cm de long) sont pris au chalut Diarégne (Sén. L) ; selsel (moins de 50 cm) et
sur les fonds dé 30 à 50 m ; les gros individus se prennent diankhar fett (plus de 50 cm) (Sén. O ) ; paloko,
à la ligne et à la palangre à partir de 80 m de profondeur. paloukou (Congo, V.).

Denté àtache rouge Dentex canariensis Steindachner, 1881 Sparidae


Les mâchoires sont identiques à celles de D. gibbo- L’espèce est côtière ; elle se situe entre 20 et 110 m
sas ; les 2 premières épines de la dorsale sont également sur les fonds vaseux,sableuxourocheux. Elle est, en
très courtes et les suivantes allongées, bien que beaucoup outre, typiquement ouest-africaine : son aire de réparti-
moins que chez les jeunes D. gibbosus. Ce denté se dis- tion s’étendant du Maroc à l’Angola. Elle atteint 50 cm
tingue par sagrosse tache foncée, nette et constante, à de long.
l’extrémité de la base de la dorsale molle, ainsi que par
celle située à l’aisselle de la pectorale. Les autres caractèm Nomf vernaculaires
importantssont : la ligne latérale constituée de 65-70
écailles et les 10-12 branchiospines inférieures du premier Kibaro ngokh (Sén. O) ; basé (Sén. L) ; paloko,
arc branchial. paloukou (Congo, V.).
240
Dentex canariensis Steindachner, 1881
241
Denté à gros yeux Dentex macrophthalmus (Bloch, 1791) Sparidae

Les yeux sont effectivement très grands par rapport à Cap Blanc au Cap Vert, au niveau des canyons de la pente
la taille du poisson, leur diamètre est supérieur à la dis- continentale où se font les remontées d’eaux froides. Les
tance préorbitaire. Les épines de la dorsale sont <( norma- œufs, pélagiques, remontent à lasurface ; les jeunes,
les P : ni réduites, ni filamenteuses. Les mâchoires ne por- eisentiellement planctophages, se développent aux pro-
tent que des dents pointues et coniques, ainsi que 4 à 6 fondeurs moyennes de 50-80 m , puis s’enfoncent au fur
canines sur le devant. Le corps est rouge assez prononcé, et à mesure de leur croissance. Le régime alimentaire des
sans aucune tache sinon parfois des ponctuations noirâtres adultes se compose de poissons et d’invertébrés benthi-
le long de la ligne latérale. Par ailleurs, la ligne latérale ques. C’est au moment des concentrations de reproduc-
est constituée de 49-55 écailles, et le premier arc branchial tion que l’espèceestpêchée sur lessondes de 120 à
porte 17-20 branchiospines. 250 m, surtout par les chalutiers russes qui en prélèvent
L’espèce est à la fois côtièreet de profondeur puisque 30 à 40 O00 t par an, de la Mauritanie à l’Angola.
sa distribution bathymétrique s’étend dé 40 à 500 m. La L’espèce est connue égalernent sur les côtes du Portugal et
reproduction a lieu d’octobre à avril dans le secteur du en Méditerranée. Elle atteint 40 cm de long.

242
Dentex macrophthalmus (Bloch, 1791)
243
Denté congolais Dentex congoensis Poll, 1954 Sparidae
Ils’agit du plus petitdenté : sa taille ne dépasse en dessouschez D. macrophthal‘mas. On compte moins
guère 20 cm de long. Ses mâchoires sont celles du genre de 49 écailles sur la ligne latérale et i2-14 branchiospines,
Dentex et les épines de sadorsale sont a normales B. Son relativement longues, en bas du premier arc branchial.
corpsest rouge presque vermillon, sans tache particulière. L’espèceestcôtière et commune en Atlantiquetropi-
Parson œil relativement grand, ilressemble à D. cal africain, où elle se pêche au chalut sur les fonds sablo-
macrophthalmus, mais le bord inférieur de son œil sevaseux de 50 à 200 m.
situe au niveau de la pointe du museau alors qu’il est bien

Denté angolais Dentex angolensis $011 et Maul, 1953 Sparidae


Les dentés congolais et angolais sont des espèces très premier arc branchial de D. angol’ensis, 1 2 à 14 relative-
voisines et difficilement séparables, Cependant, la posi- ment longues en bas de celui de D. congoensis.
tion du bord inférieur de l’œil par rapport au niveau de la Le denté angolais est une espècetrès commune de
lèvre supérieure permet de les distinguer dans la plupart l’Atlantique tropical oriental ; il vit sur les fonds de vase
des cas : il est au-dessus chez D. angolensis, et au même sableuse, entre 30 et 300 m. Les chalutiers l’exploitent sur
niveau chez D. congoensis. De plus, l’iris de D. angolen- les sondes de 75 à 250 m , notamment dans le Golfe de
sis est le plus souvent d’un jaune vif remarquable quand Guinée. Il atteint 35 cm de long.
lepoissonest frais, alors qu’il est blanc avec destraces
rouges et jaunes chez D. congoensis. Par ailleurs, il existe Remarqzle : ces 3 dernières espèces de Dentex, ainsi
une tache rouge sombre à l’aisselle de la pectorale chez D. qu’une quatrième moins commune, D. maroccanus, sont
angol‘ensis, D. congoensis en est dépourvue. Enfin on dénommés globalement a demba sèn D par les pêcheurs
compte seulement 9-10 branchiospines courtes en bas du lébous du Sénégal et << paloko >> par ceux du Congo.
244
Dentex angolensis Pol1 et Maul, 1953
245
L

Pagre des tropiques Pagrzds africanus Akasaki, 1962 Sparidae


Le pagre des côtes ouest-africaines estlf$$rement dif- ques points bleus sur le dos mais, surtout, il y a une
férent de celui connu au-delà du 15“Nord et en Méditer- grosse tache rouge sombre à l’aisselle de la pectorale et les
ranée ; Pdgrus pugrux (LINNAEUS, 1758) atteint, en nageoires, y compris la caudale, sont roses bordées
effet, très rarement le Sénégal. Les 2 sous-espèces ont d’orange. Chez Pagrus pagrzcs, la caudale estliserée
en commun : la préseqce de 4 à 6 canines en avant de de noir dans sa partiemédiane et ses extrémités sont
chaque mâchoire, doublées intérieurementdedents en blanches.
carde, et de 2 rangées latérales de dents molariformes. Les C’est une espèce que l’on rencontre depuis la côte
2 premières épines de leur nageoire dorsale ne sont pas (20 m de profondeur) jusqu’au rebord du plateau conti-
beaucoup plus courtes que les suivantes, qui ne sont ni nental (200 m), sur les fonds sablo-vaseux ou rocheux ;
allongées, ni effilées. L’anale compte 3 épines et 8-9 elle est surtout abondante entre100 et 150 m. En Atlanti-
rayons mous, les joues 6-7 rangées d’écailles, le premier que tropical oriental, elle est commune du Sénégal à
arc branchial 8-11 courtes branchiospines et la ligne lat& l’Angola. Elle atteint 75 cm de long.
rale 48 à 60 écailles. Pagrzcs afnanzus se particula-
rise par son œil beaucoup plus grand (le diametre oculaire
Noms vernaculaires :
est supérieur ou 6gal à la hauteur du sous-orbitaire), par
le premier rayon mou de la pelvienne qui est filamenteux, Ragoy, khaïaï (Sén. L) ; kibaro nul (Sén. O) ; paloko
et par sa coloration : le corps est rose argenté avec quel- tchi mani (Congo).

246
Bagrus africanus Akasaki, 1962
247
Pagre à points bleus Pagrus caerdeostictzls (Valenciennes, 1830) Sparidae
syn. Pagrzls ehrenbergz’ Valenciennes, 1830

11 s’agit d’un cas de synonymie semblable à celui de corps est rosé sans bandes transversales sombres et, sur le
Dentex gibbosm-$Lo.sa.s. En effet PugmJ cuemLeosti&us et vivant, la région dorsale est constellée de points bleu vif.
Pugras ehrenbergi, décrits à l’origine par Valenciennes Les jeunes sont en général plus côtiers que les adul-
comme 2 espèces distinctes, sont en fait les formes adulte tes : les premiers se situent au niveau du plateau conti-
et jeune de la même espèce. C’est un pagre aux mâchoires nental sur les fonds sableux et vaseux de 12 à 80 m de
pourvues de 4 à 6 fortes canines antérieures et de 2 ran- profondeur, les secondssont plus profonds (250 m) et fré-
gées latérales de dents molariformes. Les 2 premières épi- quentent parfois les zonesrocheuses.L’espèceestcom-
nes de la nageoire dorsale sont très courtes, les troisième, munedu Portugal à 1’Angoli et existe en Méditerranée. -
quatrième et cinquième sont effilées et nettement plus Elle atteint 5 5 cm de long. ’
longues que les suivantes, surtout chez les jeunes. Le

248
Pagrus caeruleostictus (Valenciennes, 1830)
249
Pagre rayé Pagrus auriga (Valenciennes, 1843) Sparidae

Les mâchoires sont pourvues de 4 à 6 canines anté- son corps argenté rayé de 4 à 5 bandestransversales brun
rieures, doublées de dents en carde etde 2 rangées latéra- rougeâtre, plus ou moinslarges.
les de dents molariformes. Les 2 premières épines de la C’est une espgcecôtière des fonds rocheux, moins
nageoire dorsale sont très courtes, les troisième, qua- commune que les autres espèces de pagre ; elleest typi-
trième et cinquième sont effilées etnettementplus lon- quement ouest-africaine. Elle atteint 50 cm de long.
gues que les suivantes. Ce pagre s’identifie aisément par

250
i
i

Pageot (ou pageau) à tache


rouge Pag-eddas beddottii Steindachner, 1882 Sparidae
syn. Pagellus cou$ei Dieuzeide, 1960

C’est un petit Sparidae au corps oblong et comprimé C’est une espècedes fonds vaseux et sablo-vaseux
avec un profil frontal moins gibbeux que celui des dora- que l’on rencontre entre la côte et 150 m de profondeur.
des (pagres et dentés) ; le museau est tronqué et les dents Elle est exploitée au chalut sur les sondes de 10 à 100 m
sont en carde sur le devant des mâchoires qui portent 8 où elleestparfoistrès abondante. Elleest typiquement
dents un peu plus longues et pointues ; les dents latérales ouest-africaine et très commune du Sénégal à l’Angola ;
sont molariformes et petites. Enfin l’écaillure sur la tête elle serait présente également sur les côtes du Maroc et, en
dépasse le niveau du milieu de l’œil. Le corps est rose à Méditerranée, sur les côtes algériennes. Elle atteint 35 cm
reflets argentés, avec quelques points bleus sur le dos et de long ; la taille courante se situe entre 15 et 25 cm.
des bandes verticales rougeâtres sur les flancs qui dispa- Noms vernaculaires :
raissent rapidement après la mort. Tikî (Sin. O) ; youfouf (Sén. L).

252
PageZZus beZZottii Steindackner, 1882
253
Marbré Lithognathus mormyrzls (Linnaeus, 1758) Sparidae

Ce Sparidae a un corps oblong, comprimé, mais C’est une espèce littorale de petits fonds (10-20 m)
assez peu élevé. Le museau est long et saillant. Les dents de vase sableuse. Elleest commune en Méditerranée et en
sontpetites et pointues sur le devant des mâchoires etAtlantiqueoriental, depuis le Go& de Gascogne jusqu’à
molariformes sur lescôtés.Les épines dela nageoire dor- l’Afrique du Sud. Elle atteint 35 cm de long.
sale sont graduellement croissantes jusqu’à la cinquième
ou sixième ; la pectorale est courte. Le corps, gris argenté, Nom vernaculaire :
est zébré de 12 à 14 bandes transversales noirâtres qui Ringue (Sén.).
s’estompent sur le ventre.

254
Eithognathzls mormyrzls (Linnaeus, 1798)
255
Bogue
I
Boops boops (Linnaeus, 1758) Sparidae

Avec son corps fusiforme à section presque ronde, la C’est une espèce côtière(75-200 m); qui vit en bancs
bogue est la plus allongée des espèces de Sparidae. Sa à proximité du fond ou en pleine eau. Ellese nourrit
petite bouche présente une rangée de dents incisiformes à d’algues et de petits crustacés. Commune en Méditerra-
la mâchoire supérieure et des dents triangulaires et poin- née et en Atlantique oriental, du Golfe de Gascogne à
tues à la mâchoire inférieure ; il n’y a aucune dent mola- l’Angola, elle est parfois très abondante, mais sa chair est
riforme. Enfin la nageoire dorsale possède 13 à 15 épines. peu estimée. Elle atteint 30 cm de long.
La coloration est grisargenté à reflets bronzés,-avec4 ou 5 Nom vernaculaire :
bandes longitudinales jaune doré sur les flancs. Uèr uèr (Sén. L) ; lidéma (Congo, V.).

256
Boops boofPs (Linnaeus, 1758)

251
Saupe Sarpa saka (Linnaeus, 1758) Sparidae

La saupe a un corpsovale, assez comprimé latérale- couverts de végétation dont elle se nourrit. Elle forme des
ment et une petite bouche incurvée. Les dents sont incisi- petits bancs qui fréquentent souvent les abords des digues
formes à la mâchoire supérieure, triangulaires et pointues et desouvrages portuaires. Elleest commune en Méditer-
à l’inférieure. La dorsale n’a que 11-12 épines. Le doi est ranée et en Atlantique oriental, du Golfe de Gascogne à
verdâtre, le ventre et les flancs argentés avec une dizaine l’Afrique du Sud. Elle atteint 30 cm de long.
de bandes longitudinales jaune orangé ; la base de la pec-
toraleest marquée d’une tache noire plus ou moins nette. Nom vernaculaire :
C’est une esp6ce littorale (20 m) des fonds rocheux Rasaw (Sin.).

Sars Diplodus spp. Sparidae

Les sars sont des Sparidae au corps ovale, comprimé les sont molariformes. La coloration est généralement
et élevé. Leurs mâchoires portent desincisivesinsérées argentée avec des bandes noirâtres plus ou moins larges et
plus ou moins obliquement en <( dents de cheval )>, et sui- nombreuses. Les espèces ouest-africaines sont assez nom-
vies ou non de petites dents granuleuses ; les dents latéra- breuses ; nous n’en retiendrons que 4.
258
Sarpa saZpa (Linnaeus, 1758)
259
Sar àlèvres
grosses Diplodus cervinus (Lowe, 1838) Sparidae

La mâchoire supérieure porte 10 à 1 2 incisives, l’infé- mune en Méditerranée et sur les côtes atlantiques d’Afri-
rieure 8 à 10 doublées de petites dents granuleuses ; les que jusqu’au Sénégal ; elleexiste également à Madère,
molaires latérales sont sur 2 rangées irrégulières. Les lèvres aux Canaries et aux Iles du Cap-Vert. Elle atteint 45 cm
sont épaisses par rapport à celles des autres sars. Les flancs de long (1 550 g).
-
présentent des bandes claires et sombres (noirâtres)
approximativement d’égale largeur sur toute la hauteur Noms vernuculuires :
du corps. Ngaté yénno (Sén. L) ; sargo preto (Iles Cap-Vert) ;
C’est une espèce littorale des fonds rocheux, com- sargo molinero (Iles Canaries).

260
Diplodus ceruinus (Lowe, 1838)
261
. Il y a 8-10 incisives à chaque mâchoire ; elles sont L’espèce fréquente les fonds rocheux littoraux, à la
doublées de dents granuleuses très nombreuses, qui occu- recherche des algueset de la petite faune associée. Elle est
pent tout le plancher et le plafond buccal et qui se con- connue en Mtditerranée et en Atlantique, depuis le Golfe
fondent avec les dents molarlformes des côtés. Les flancs de Gascogne jusqu’au Sénégal où elleestsans doute
sont gris argenté, avec 5 rayures foncées très nettes entre l’espèce de sar la plus commune. Elle atteint 40 cm de
lesquelles d’autres rayures estompées se remarquent ; il long (1 250 g).
n’y a pas de bande sur la nuque, mais. une tache plus ou
moins circulaire, souvent en forme de selle sur le pédon- Noms vernaczlluîres :
cule caudal. Ngaté bu gur (Sén. L) ; ségor (Sén. O),

262
Diphdus sargus cadenati de la Paz, Bauckot et Daget, 1974
263
Sargue ou
sar à t ê t e noire Diplodzu uulgaris (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) Sparidae

Les incisives sont


au
nombrede 8-10 aux 2 mâchoi- C’est une espèce littorale des fonds rocheux et
res, elles sont doublées de petites dents granuleuses ; les sableux, connue en Méditeryanée et en Atlantique, du
molaires sont disposées sur 2 rangées. La colorationest Golfe de Gascogne au Sénégal ; elle existe également à
variable mais les flancs présentent toujours des bandes Madère et aux Iles Canaries. Elle atteint 30 cm de long
longitudinales jaunedoré. La nuqueet le pédoncule cau- (500 9).
da1 portent une bande brune noirâtre très prononcée ; la
bande pédonculaire intéresse également la basedes par- Noms vemacuhires :
ties
molles
des
nageoires
dorsale et anale. Ngaté
bu digen (Sén. L) ; sargo
seifa
(Iles Canaries).

264
Sparaillon africain Dipdodus beklotkii (Steindachner, 1882) Sparidae
syn. Dz’plodas senegazensis Cadenat; 1964

Les incisives sont au nombre de 8-10 aux 2 mâchoi- L’espèce est littorale et fréquente les fonds rocheux
res, chaque incisive est suivie d’une petite dent molari- et sableux jusqu’à 40 m. Elle se pêche à la senne de plage
forme ; les molaires latérales sont disposées sur 2 rangées dans la région de M’Bour-joal, Communeau Sénégal,
assez régulières. Le corps présente habituellement des elle a été récemment signalée dans le détroit de Gibraltar.
marbrures irrégulièresfoncées sur le dos et une étroite Elle atteint 16 cm de long.
bande longitudinale sombre dans l’axe du corps ; le
pédoncule caudal porte une tache circulaire noirâtre, plus Nom vemacuhîre :
ou moins diffuse, sur chacun de ses côtés. Sundo (Sén.) ; tchiala (Congo, V.).

266
Dipdodzcs bedlottii ( tkiindashner, 1882)
261
Otolithes, ombrines, maigre Sciaenidae

Ce sont des Perciformes au corps allongé, fusiforme tions musculaires qnplifiées par la vessie natatoire. Cette
ou oblong et plus ou moins comprimé. La nageoire dor- dernière est utilisée pour la fabrication de colle de pois-
sale est le plus souvent unique et divisée, par une pro- son. De nombreux Sciaenidae ont une chair fine et appré-
fonde échancrure, en une partie antérieure de 9 à 11 épi- ciée. Ils se pêchent surtout au chalut de fond, et certaines
nes et une partie postérieure longue, de 1 épine et 25 à espèces au filet tournant et à la ligne. Sur les côtes occi-
39 rayons mous. L’anale est pourvuede 2 épines seulement. dentales d’Afrique, les Sciaenidae représentent un groupe
Les pelviennes sont en position thoracique. La caudale est important pour les pêcheries. Ainsi les espèces du genre
généralement pointue et losangique, parfois tronquée ou Psezcdotolithzcs arrivent en deuxième rang pour le tonnage
légèrement émarginée. La bouche est soit petite et infère, débarqué à Dakar en 1977, avec 4 500 t dont 3 300 en :
commechez les ombrines, soit grande et terminale, provenance du secteur Bissagos-Casamance. La systémati-
comme celle des otolithes ; elle est pourvue de dents en que desSciaenidae fait appel à descritères d’anatomie
carde avec ou sans canines. Certaines espèces portent un interne tels que la forme des otolithes (pièces calcaires de
barbillon et/ou des pores mentonniers. l’oreille interne jouant un rôle dans I’équilibration des
Ce sont des poissons côtiers des fonds mous et estua- poissons), de la vessie natatoire et de ses diverticules. Leur
riens des eaux chaudes et tempérées. Ils sont grégaires et observation étant délicate et cet ouvrage se limitant aux
prédateurs. Les mâles en reproduction émettent des gro- espècesles plus communes, nous nous contenterons
gnements ou des craquements d’où lesnoms de gro- d’indiquer,pour chaque espèce, les caractèresexternes
gneurs (Croakers) etde tambours (Drums) qu’on leur qui permettent une détermination rapide, mais pas tou-
attribue. Ces grognements sont produits par desvibra- jours rigoureuse.
269
Ombrines Umbrinna spp, Sciaenidae

Le corps est oblong ; la bouche petite et infère sans tronquée chezles adultes. Deux espèces principales peu-
dents caninoïdes ; les branchiospines sont courtes ; levent se rencontrer sur lescôtes ouest-africaines.
menton porteun court barbillon et la nageoire caudale est

Ombrine réticulée
. . . . _
Unzbrina steindachneri Cadenat, 1950- Sciaenidae
L

C’est un beau -poisson, reconnaissable aisément aux Noms vernaculaires :


vermiculations gris-bleu argenté, bordées de brun noirâ-
Torop (Sén. L) ; kuy (Sén. O) ; nkonto (Congo, V.).
tre, qui couvrent tout le corps. Il s’agit d’une espèce’
côtière ouest-africaine, connue du Sénégal à l’Angola.
Elle peut atteindre 50 cm de long.

270
Ombrine ponctuée Umbrina canariensis Valenciennes, 1843 Sciaenidae

Sa livréeest sombre avec desrefletsdorés et des tal,du Golfe de Gascogne à l’Angola. Elle atteint 50 cm
lignes obliques trèsfoncées sur les flancs. C’est une espèce de long.
benthique des fonds sableux et vaseux, entre 60 et 300 m
deprofondeur ; les jeunes sont plus côtiers.Elleestcon- . Noms vernacul’aires :
nue en Méditerranée occidentale et e n Atlantique orien- Torob (Sén. L) ; kuy (Sén. O) ; nkonto (Congo, V.).

Otolithes Pseudoto Lithus spp. Sciaenidae

Le corpsest allongé, plus ou moins cylindrique ou sont parfois appelés capitaines, mais il est préférable de
comprimé ; la bouche est grande et terminale, pourvue réserver cette dernière dénomination aux représentants de
ou non de canines ; le menton est dépourvu de barbillon ; la famille des Polynemidae et, en particulier, au vrai capi-
enfin, la caudale est pointue et losangique. Les otolithes taine de mer, PolyductyZzcs qaudn$h.

272
Umbrilza ca*ariensis Valenciennes, 1843
I 273
Otolithe du Sénégal psezldotolitbas senegalemis (valenciennes, 1833) Sciaenidae

Le corps est fusiforme avec un profil dorsal légère- - .C’est


- - une espèce côtière des fonds vaseux, sablo-
ment plus convexe que le profil ventral. Les canines sont vaseux ou rocheux situés entre 15 et 70 m de profondeur.
fortes. La coloration est gris argenté avec des points Som- Elle est assez commune du Sénégal à l’Angola, plus rare
bres disposés en lignes obliques très nettes sur les flancs. en Mauritanie. Elle atteint 90 cm de long.
La pointe de la dorsale épineuse est teintée de noir. (Dor- b Noms vernaculaires :
sale à 11 épines et 28-32 rayons mous, 9 branchiospines Feute (Sén.) ; melusa (Mauritanie) ; sosoé (Guinée,
en bas du premier arc branchial). So.) ; likalala (Congo, V.).

Otolithe Pseudotolithus Cypzls Bleeker, 1863 Sciaenidae.

Lecorpsest fusiforme, la tête cylindrique ; lesprofils mune au Sénégal et connue jusqu’en Angola. Elle atteint
dorsal et ventral sont presque symétriques, les canines for- 70 cm delong.
tes. La coloration est argentée, sans lignes ni points, ou
alors très peu marqués. (Dorsale à 10 épines et 28-32 rayons Noms vernaculaires :
mous, 12 branchiospines en bas du premier arc branchial).
Taunoun (Sén. L) ; foto (Sén. O) ; bosoro (Sén. M) ;
C’est une espècecôtière
des fonds vaseux ou rocheux sosoé (Guinée) ; nanka (Côte d’Ivoire) ; ékha.
situés entre 1 2 et 70 m de profondeur. Ellesesttrèscom-(Togo) ; kan (Bénin) ; tchilondo (Congo, V.).
274
Psezcdotolithus seaegaleasis (Vahciennes, 1833)
Otolithe P s e d o t o Zithus bruchygnathas Bleeker , 1863 Sciaenidae

Le corps est Iégèrement comprimé et‘ plus élevé que C’est une espèce côtière, commune sur lescôtesocci-
chez les espèces précédentes. Les canines sont moins dentales d’Afrique, du Sénégal à l’Angola. Elle atteint
fortes. La coloration est argentée avec de nombreuses 120 cm de long.
- obliques constituées de points
lignes - sombres sur le dos
et les flancs, ainsi que sur les membranes interradiales de
Noms vernaculaires :
la nageoire dorsale où elles forment une bande sur la par-
tie épineuse et 2 bandes sur la partie molle. (Dorsale à Lao (Sén. O) ; ngouken (Sén. L) ; fouta(Guinée,
11 épines et 26-27 rayons mous, 7-11 branchiospines en §o.) ; nuka, gabo (Côte d’Ivoire) ; tchivountou
bas du premier arc branchial). (Congo, V.).

276
Psezldoto Zithus brachygBathus Bleeker, 1863
277
Otolithe bossu Pseudotolithus elongatus (Bowdich, 1825) Sciaenidae

Le corpsest fusiforme et comprimé, sa plus grande rayons mous, 14-16 branchiospines en bas du premier arc
-
hauteur se situe au niveaudespremières -
épines de la dor- branchial).
sale ; le museau est court et le profil dorsal est plus con- C’est une espèce très côtière des fonds mous de 15 à
vexe que le profil ventral. Tous ces caractères confèrent à 45 m deprofondeur. Elle fréquente souvent leszones
cet otolithe une silhouette particulière, qui l’a -fait sur- estuariennes et lagunaires et est assez commune du Séné-
nommé le B bossu >>.Par ailleurs lesmâchoires sont gal à l’embouchure du Congo. Elle atteint 45 cm de long.
dépourvues de canines,-les branchiospines sont longues et
fines, enfin la deuxième épine de l’anale est particulière-
ment développée. La coloration est brun-olive sur le dos,
argentée sur les flancs qui présentent des lignes de points Khal (Sén. O) ; dioto (Sén. L) ; bobo fué, boboé
foncés ; la partie épîneuse de ladorsaleest sombre, la (Guinée) ; wowo, vovoba, eze (Côte d’Ivoire) ;
partie molle ponctuée. (Dorsale à 11 épines et 31-33 tchiyoyo (Congo).

278
Psezldoto Zithzls edongatzls (Bowdich, 1825)

279
Corb Sciaena ambra Linnaeus, 1758 Sciaenidae
syn. Coruina nigra (Bloch, 1792)

Par sa forme générale, le corb ressemble aux ombri- Le corb est une e s p h côtière commune en Méditerra-
nes, mais il s'en distingue par une courbure dorsale forte- née, et sur les côtes atlantiques, du Portugal au Maroc. Il
ment accentuée, et un museau conique terminé par une est présent en Mauritanie, et se raréfie au Sénégal qui sem-
petite bouche infère sans barbillon mentonnier. Les dents ble représenter la limite sud de son aire de répartition. Le
sont petites, coniques et disposées en bandes sur les deux corb mène une vie solitaire ou grégaire. Chasseur actif la
mâchoires. La première nageoire dorsale est courte, mais nuit, il se réfugie durant le jour sous les surplombs rocheux
nettement élevée dans sa partie antérieure ; elle est consti- et dans les anfractuosités du fond. 11 atteint communé-
tuée de10 à 12 épines. La secondenageoire dorsale estlon- ment 35 cm de long, mais des individus de 70 cm ont été
gue, et comporte 1 épine et 23 à 25 rayons mous. La pêchés au Sénégal. C'est un poissonrecherché par les
nageoire caudale est pointue chez les jeunes, elle devient pêcheurs amateurs et les chasseurs sous-marins.
tronquée ou légèrement arrondie chez les adultes. Le corb
présente une belle livrée brun foncé uniforme avec des
reflets dorés ou métalliques. Certains individus ont cepen- Noms vemuczlL'ares :
dant une livrée plus claire, parsemée de nombreuses peti- Oboune (Mauritanie) ; kuy (Sén. O) ; naw nal ou
tes taches brunes. Les nageoires sont noirâtres, les ventrales naw nan (Sén. L).
et l'anale étant particulièrement foncées.

280
Sciaena umbra Linnaeus, 1758
281
Maigre ou courbine Argyrosomus regius (Asso, 1801) Sciaenidae

C’est un grand Sciaenidae au corps fusiforme, dont est présent surtout en Méditerranée et le long des côtes
le profil dorsal est à peine plus convexe que le profil ven- occidentales d’Afrique jusqu’à l’Angola. Il est pêché au
tral. Les mâchoires portent des canines. Les branchiospi- chalut et à la ligne lors des migrations de reproduction,
nes sont courtes et au nombre de 9-10 sur la partie infé- de janvier àjuin sur les côtes de Mauritanie et du Sénégal
rieure du premier arc branchial. La dorsale se compose de (380 t débarquées à Dakar en 1977). C’est un chasseur
10-11épines et de 27-29 rayons mous. La caudale est tron- qui poursuit les bancs de sardinelles etdemulets. II
quée. La coloration du dos est grisbrunâtre ou gris verdâtre atteint 200 cm de long et peut dépasser 60 kg. Plus au
avec des reflets bronzéset bleus ; les flancs sont argentés et sud, il existe une espèce très voisine, Argyrosomux holole-
brillants. pidotus (Lacepède, 1802).
Le maigre est une espèce semi-pélagique du plateau Noms vernacuhires :
continental. Il a une très large répartition : des exemplai- Sekhebi (Sén. O) ; beûr (Sén. L) ; sinodo (Sén. S) ;
res ont été capturés en Manche et enMer du Nord,mais il mouafi (Congo).

282
Argyrosomus regius (Asso, 1801)

283
Friture Pteroscionpeli (Bleeker, 1863) Sciaenidae

Il s’agit d’un petit Sciaenidae (25 cm maximum) au chalut et accessoirement à la senne sur les fonds de 12 à
corps court, élevé et comprimé. La bouche est grande, ter- 70 m.
minale et oblique, sans canines sur les mâchoires. Le pre-
mier arc branchial porte 15 branchiospines, longues et Noms vernacajuires :
fines sur sa partie inférieure. La nageoire dorsale est pour-
Baralé khal ac fdiour (Sén. O) ; friture blanche (Côte
vue de 11 épines et de 26 à 29 rayons mous. La caudale
d’Ivoire) ; lidongo, madongo (Congo, V.).
est pointue, losangique. La coloration est argentée, bru-
nâtre sur le dos ; l’opercule présente une tache noirâtre Remarque : ne pas confondre cette << friture )> avec le
ainsi que I’aissclle de la pectorale ; les nageoires sont pelon, Braclyde~terusaaritu.r, ni avec la << friture argen-
incolores, sauf la dorsale qui est grise. tée D, Eacinostomas meZanopteras ; ces 2 dernières espèces
“est une espèce‘côtière, commune sur les côtes occi- sont très brillantes, alors que Pteroscion peZiest beaucoup
dentales d’Afrique. Elle est particuli2rement abondante plus terne car il perd, en général, ses écailles au moment
en Côte d’Ivoire, au Togo et au Bénin. Elle se pêche au de la capture.

284
Pteroscion peli (Bleeker, 1863)

285
Rougets-barbets, surmulets Mullidae
Ce sont des Perciformes au corps allongé, peu com- brillamment colorés, la teinte dominante étant le rouge,
primé, à profil dorsal nettement convexe, surtout au d’où leur nom.
niveau du fiont, et à profil ventral presque rectiligne.Ils Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales
sont couverts de grandes écailles lisses. La bouche, petite et tempérées. Ils aflectionnent les fonds mous, vaseux et
et subterminale, est légèrement protractile ; le menton sableux. Leurs barbillons sont des organessensoriels et
porte 2 longs barbillons qui peuvent se loger dans une gustatifs, qui servent dans la recherche des proies : vers,
gouttière. Les 2 dorsales et l’anale sont courtes ; la pre- crustacés et mollusques. Ils sont solitaires ou enpetits
mmière dorsale, qui comprend 7 à 8 épines, est dépressible groupes ; leur chair est excellente et leur pêche s’effec-
dans un sillon. Les pelviennes sont en position thoracique tue surtout au chalut. Sur les côtes occidentales d’Afri-’
et comptent 1 épine et 5 rayons mous. L’anale a 2 épi- que,il n’existe qu’une seule espèce : Pseudupenem
nes ; la caudale est échancrée. Les rougets ‘sont,en général, pruyensis (CUVIER, 1829).

Rouget-barbet africain Pseudupeneusprayensis (Cuvier, 1829) Mullidae


Ce rouget présente une jolie livrée rose-rouge rayée duction est presque totalement réservée à l’exportation
de fines bandes longitudinales, constituées de points jau- sur les marchés européens. Le rouget-barbet africain
nes sur les flancs, et bleus sur les joues. atteint 30 cm de long.
L’espèce est commune le long des côtes occidentales
de l’Afrique tropicale, du Maroc à l’Angola. Elleest Noms vernuculaires :
abondante sur les fonds vaseux mauritaniens et sénéga- Ngor sikim (Sén. L-O) ; koro nongoturo, bama
lais, entre 25 et 75 m de profondeur. Environ 900 tonnes gbonté(Guinée, So.) ; aloué (Togo) ; nkombi
de rougets ont été débarquées à Dakar en 1977 ; la pro- (Congo, V.).
286
Pseudzlpeneus prayensis (Cuvier, 1829)
287
Poisson-chandelle Monodactylus sebae (Cuvier, 183 1) Monodactylidae
syn. Psettzls sebae Cuvier, 1831

Il s’agît de l’unique représentant de la famille des Le poisson-chandelle est une espèce estuarienne, qui
Monodactylidae en Afrique occidentale. Nous proposons affectionne leseaux saumâtres des embouchures et des
le nom de poisson-chandelle du fait qu’aucun nom ver- cours inférieurs des fleuves, des marigots et des lagons ; il
naculaire propre ne lui est connu, la forme et les dessins remonte également en eau douce. En mer, il est beau-
du corps évoquant la flamme d’unebougie ! Le corps est coup moins commun, et recherche les baies abritées et les
en effet losangique, plus hautque long, et tr‘es com- zones portuaires. En Afrique del’Ouest,le poisson-
primé latéralement. La nageoire dorsale est constituée de chandelle est connu du Sénégal à l’Angola. Sa nourriture
7 ou 8 épines courtes et intégrées à la partie molle, qui est constituée principalement dedétritus etde petits
présente un lobe antérieur élevé et une base recouverte invertébrés benthiques. Ressemblant au scalaire, le
d’écailles. La nageoire anale, qui a seulement 3 épines, poisson-chandelle pourrait êne proposé aux aquariophi-
est semblable à la dorsale, et lui est opposée. Les nageoi- les. Il se pêche à la ligne, au filet maillant et à la senne
res pectorales sont courtes, mais bien développées, tandis de plage. II est consommé frais ou séché. 11 atteint 20 cm
que les pelviennes sont rudimentaires, réduites à une de long.
épine minuscule. Le pédoncule caudal, très court, porte
une nageoire caudale triangulaire à bord postérieur tron-
qué ou émarginé. La coloration générale est argentée, Nom vernucduire :
parfois brunâtre, avec quatre bandes verticales fuligineu- Thiagarak (Sén. O).
ses, visibles notamment chezles jeunes individus. Les
nageoires sont fumées, ou plus ou moins translucides.

288
Monodactylas sebae (Cuvier, 183 1)
Faussesaupe Kyphosus sectator (Linnaeus, 1766) Kyphosidae

L’appellation de fausse saupe vient du fait de sa res- estompées, à peine visibles. La membrane operculaire est
semblance avec la saupe, S à ~ sa&a.
a En effet, saupe et noirâtre.
fausse saupe ont en commun la forme générale du corps, La fausse saupe est une espèce côtière de la Méditer-
qui estovale et comprimée latéralement, et une petite ranée, descôtes nord-ouest-africaines et de l’Atlantique
bouche terminale garnie de dents incisiformes. Les carac- Centre-Est. Bien que peu commune sur les côtes ouest-
tères distinctifs portent sur le nombre de branchiospines africaines, elle est susceptible d’être rencontrée jusqu’au
de la branche inférieure du premier arc branchial (16 à Golfe de Guinée. La fausse saupe a un régime herbivore,
18 au lieu de 12 2 14 chez l$ saupe), et le nombre de elle se nourrit principalement d’algues benthiques. C’est
rayons aux nageoires (dorsale à 11 épines et 11 à au voisinagedes fonds rocheuxcouverts de végétation
13rayons mous au lieu de 11 à 12 épines et 14 à qu’elle estoccasionnellement pêchée à la ligne. Elle
17 rayons mous ; anale à 3 épines et 10 à 1 2 rayons mous atteint 75cm de long.
au lieu de3 épines et13 à 15 rayons mous chez la
saupe). De plus, la fausse saupe a son pré-opercule et
toutes ses nageoires, sauf la dorsale épineuse, recouverts Nom vernaculaire :
d’écailles. Sa coloration est grise ardoisée, presque uni- Au Sénégal, la fausse saupe est confondue avecla
forme, avec des lignes longitudinales jaunâtres, très saupe sous le nom de rasaw.
Kyphoszls sectator (Linmaeus, 1766)
Poissons-disques Drepanidae
Le corps est discoïde, robuste et couvert de petites en position thoracique ; la caudale est losangique, tron-
écailles rugueuses, y compris sur les parties mollesdes quée ou émarginée.
nageoires dorsale et anale ; la bouche est petite et termi- Ce sont des poissons littoraux desmers tropicales,
nale. Les nageoiies sont épineuses ; la dorsale, échancrée, fréquentant surtout les zones rocheuses et les récifs coral-
présente une partie antérieure de 8-9 épines et une partie liens. Très mauvais nageurs et de mœurs débonnaires, ils
molle développée en lobe ; l’anale a 3-4 épines et une par- sont vulnérables face au chasseur sous-marin et au chalut.
tie molle en lobe semblable à celui de la dorsale; les pecto- Deux espèces principales existent sur les côtes occidentales
rales sont longues et falciformes dans le genre Drepune, d’Afrique.
courtes dans le genre Che.toch)terus ; les pelviennes sont

Drepane africain Drepane africana Osorio, 1892 Drepanidae


Le corps est rhomboïde, comprimé, avec un profil sablo-vaseux entre 1 2 et 75 m de profondeur et pénètre
frontal gibbeux ; la bouche est légèrement protractile. Les occasionnellement en lagune. Le drepane africain figure
pectorales sont longues et falciformes ; la caudale est régulièrement dans les prises des chalutiers : 400 t en ont
losangique. La coloration générale est gris argenté, plus été débarquées en 1977 à Dakar. L’espèce atteint 40 cm
claire sur le ventre ; les flancs présentent 8 bandes vertica- de long.
les sombres partant du dos et s’estompant sur la partie Noms vernuculuires :
inférieure des flancs ; les nageoires sont incolores, sauf les Touazoua (Mauritanie) ; tapandâr (Sén. L-O) ;
pelviennes qui sont noirâtres. debeleni (Guinée, So,) ; oko (Côte d’Ivoire, Alla-
L’espèceest commune sur les côtes occidentales de . dian) ; adamlangara (Côte d’Ivoire, Appolonien) ;
l’Afrique tropicale, localement abondante sur les fonds gbagbadza (Togo) ; tchipaplepangou (Congo, V.).
I
292
Drepane africana Qsorio, 1892
293
Disque de Gorée Chaetodi$terus goreemis (Cuvier, 1831) Drepanidae
syn. Ephippas goreensis Cuvier, 1831
Les jeunes individus ont le corps rhomboïde comme C’est une espèce assez commune des côtes occidenta-
celui du drepane ; la forme devient beaucoup plus circu- les d’Afrique, connue des Iles du Cap-Vert et du Sénégal
laire chez les adultes ; en particulier le profil dorsal est lar- au Gabon. Elle fréquente les mêmes types de fond quele
gement convexe. Les pectorales sont courtes ; les épines drepane et, comme lui, figure dans les débarquements
de la dorsale, de la deuxième à la sixième, sont nettement des chalutiers, mais dans une moindre proportion. Elle
prolongées, l’allongement étant beaucoup plus marqué atteint 25 cm de long.
chez les jeunes que chez les adultes. La coloration est gris
argenté avec 5 ou G bandes verticales sombres, plus ou
moins larges, rayant le corps sur toute sa hauteur, du
moins chez les jeunes ; les nageoires sont grises ou noirâ- Bey i getj, ilèr u getj, wasan pèr (Sén.) ; debeleni
tres. fikhe (Guinée, So.).

294
I
1

Chaetodipterzls goreensis (Cuvier, 183 1)


295
Poissons-papillons Chaetodontidae

Ce sont des Perciformes au corps court et très com- qui distingue les Chaetodontidae des Pomacanthidae. Les
primé, rhombique ou orbiculaire, couvert totalement de poissons-papillons présentent des couleurs et des dessins
petites écailles rugueuses y compris la tête et les nageoires extraordinaires ; ils sont parmi les poissons les plus capti-
impaires. La bouche est petite, terminale, plus ou moins vants par la diversité et l’esthétique de leur livrée.
tubiforme et protractile. Les dents sont fines et en carde. Ce sont despoissonscôtiersdesmerstropicales et
Les nageoires sont épineuses ; la dorsale est continue avec subtropicales, particulièrement abondants et diversifiés
une partie épineuse de 6 à 16 rayons et une partie molle dans l’hdo-Pacifique,notamment dans les merscoral-
opposée 2 l’anale ; celle-ci est précédée de 3 ou 4 épi- liennes. En Atlantique oriental tropical, il existe quelques
nes ; les pelviennes sont en position thoracique ; la cau- espèces de poissons-papillons ; nous ne retiendrons que
dale est émarginée ou tronquée. L’angle du préopercule les 2 principales : Bauchotiu murceZZae et Chaetodon hoe-
ne présente pas d’épine particulièrement forte, caractère fzeri.

Poisson-papillon Baachotia marceZZae (Poll, 1950) Chaetodomtidae

Le corps est quadrangulaire avec un museau saillant, ticale, se situe à la partie postérieure du corps, entre les
allongé, légèrement tubiforme. La coloration est beige dernières épines de la dorsale et la base de l’anale. La base
argenté parsemé de petites taches jaune-orange irréguliB de la pectorale et le bord supérieur de l’opercule sont
res. Une bandefrontaleoblique,franchement noire, jaune doré ; le museau, les pelviennes, la dorsale molle,
passe par l’œil, entre la commissure buccaleet les premiè- le pédoncule caudal et l’anale molle sont jaune orangé ;
res épines de la dorsale ; une autre bande plus large, ver- la caudale est légèrement grisâtre.
296
Baucbotia marceZZae (Poll, 1950)
C’est une espècecôtière ouest-africaine assez com- 12 cm delong. Elle ne présente aucun intérCt alimen-
mune, qui marque une préférence pour les fonds durs,taire, maisestparfoisrecherchée par les aquariophiles.
rocheux, entre O et 100 mdeprofondeur. Elle atteint

Poisson-papillon Cbaetodon hoefleri Steindachner, 1882 Chaetodontidae

Le corps de ce poisson-papillon est plus orbiculaire dale est marquée de bandes transversales hyalines et oran-
que celui du précédent et son museau moins allonge. La gées. Une tache noirâtre arrondie existe parfois sur la par-
coloration est gris-beige argenté. Chaque écaille est mar- tie molle de la dorsale.
quée d’une tache jaune orangé, l’ensemble forme des C’est le poisson-papillon le plus commun des côtes
rangées longitudinales régulières, Le corps est rayé de 4 ouest-africaines ; on le rencontre depuis la Baie du Lévrier
bandes transversales brun noirâtre, plus ou moins jaunâ- jusqu’en Angola. Côtier, il fréquente des fonds variés,
tre : la premiere passe par l’œil ; la seconde, en arrière de mais préfère toutefois les fonds durs, entre O et 150 m de
l’opercule, traverse la base de la pectorale ; la troisième se profondeur. Pris accessoirement au chalut et à la ligne, il
situe au niveau du tiers postérieur du corps et la dernière est rejeté par les p2cheurs.Ce poisson-papillon atteint
au niveau du pédoncule caudal et des parties molles des 15 cm de long.
nageoires dorsale et anale. Les nageoires dorsale et anale
sont jaune-brun lisérées de noir et de blanc ; les pelvien- Noms vernucuhires :
nes sont jaune orangé ; les pectorales incolores ; la cau- Souroumpagne (Sén. L) ; tilimpagne (Sén. O).

298
Cbaetodopz hoefZeri Steindachner, 1882
299
Poissons-anges Pornacanthidae
Les poissons-anges sont proches des poissons- épines et ses rayons mous peuvent aussi être filamenteux ;
papillons (Chaetodontidae) avec lesquels d’ailleurs ils 1;s pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est
étaient réunis autrefois. Le corpsesttrès comprimé et émarginée ou tronquée, Comme les chaetodons, les
orbiculaire ; la bouche est petite, terminale et protractile, poissons’-anges sont brillamment colorés.
jamais tubiforme ; les dents sont fines et en carde ; le Ce sont despoissonscôtiersdesmerstropicales et
préopercule présente une forte épine caractéristique. Les subtropicales, surtout abondants dans les récifs coralliens.
nageoires sont épineuses ; la dorsale est continue avec une Sur les côtes occidentalesd’Afrique la famille n’est repré-
partie épineuse de 9 à 15 rayons et une partie molle dont sentée que par une seule espèce.
les rayons sont parfois allongés en filaments ; l’anale a 3

Poisson-ange africain Holacantbzcs africama Cadenat, 1950 Pomacanthidae


La forme du poisson-ange africain ainsique sa colora- Les jeunes individus sont presque uniformément bleu roi
tion varient avec l’âge : chez les adultes le corps est orbi- éclatant.
culaire et les nageoires dorsale et anale sont prolongées en C’est une espèce littorale ouest-africaine, assez com-
lobe filamenteux ; la coloration ’générale est brun jaunâ- mune, mais rarement capturée car elle s’aventure peu en
tre, les &ailles sont brunes à bords jaunâtres ; les nageoi- pleine eau ; les crevasses, les failles et les grottes des petits
res sont également brunjaunâtre avec les extrémités fonds rocheux constituent son espace vital. Le nom de
jaune-orangé. La partie antérieure du corps, essentielle- poisson-ange vient de sa faculté à se faufiler en souplesse
ment la tête, et la partie postérieure englobant le pédon- dans les anfractuosités du fond. Le poisson-ange atteint
cule caudal sont brun foncé ; il existe en outre un ocelle 30 cm de long. Il est comestible.
noir, cerclé de jaune, à l’angle supérieur de lIopercule.
300
Demoiselles, sergents-majors, castagnoies Bomacentridae

Ce sont des poissons de petitetaille, au corps ovale et Il s’agit d’une grande famille de petits poissons
comprimé. La bouche est petite, terminale et protractile ; extrêmement abondants dans les mers coralliennes. Ils
d l e est garnie de dents coniques ou incisiformes. Les mènent une vie sociale développée, à proximité des récifs
nageoires sont épineuses ; la dorsale est échancrée et pré- rocheux et coralliens, dans les anfractuosités desquels ils se
sente une partie épineuse longue (10-14 épines) et une réfugient à la moindre alerte mais, curieux, ils ne tardent
partie molle développée en lobe ; l’anale est toujours pas à revenir folâtrer autour des massifs. Ils manifestent
pourvue de 2 épines, sa pbtie molle est semblable à celle un instinct territorial prononcé : leur agressivité est bien
de la dorsale : la caudale est échancrée, parfois profondé- connue des aquariophiles. Ils ont un comportement gré-
ment fourchue ; les pelviennes sont en position thoraci- gaire, mais ne forment jamais de véritables bancs. Ce sont
que. Les écailles sont rugueuses ; celles de la ligne latérale des omnivores microphages. Quelques espèces seulement
présentent une structure tubulaire, centrale, La coloration existent en Atlantique oriental tropical.
est variable, souvent vive notamment chez les jeunes.

Demoiselle Eu.omace~ztrzlsZeucostictus Miiller et Troschel, 1848 Pomacentridae

Les caractères distinctifs de cette demoiselle sont ses sont brun noirâtre avec le ventre jaune clair ; les flancs
dents incisiformes, uniséliées, et son préopercule denti- supérieurs peuvent être marqués de petites taches bleu
culé. La coloration varie en fonction de l’âge : les jeunes ciel, notamment au niveau de la tête.
sont bleu nuit à reflets métalliques, avec un ocelle sombre C’est une espèce atlantique tropicale, connue de part
auréolé de bleu clair à la base de la dorsale ; les adultes et d’autre de l’océan. Elle atteint 10 cm de long.
302
Ezlpomacentms leucostictus iiller et Troschel, 1848
303
Petite castagnole Cbromis chromis (Linnaeus, 1758) Pomacentridae

La petite castagnole a son preopercule lisse et des C’est une espèce littorale des fonds rocheux de la
dents coniques disposées en 2 à 4 rangées ; sanageoire Méditerranée et de l’Atlantique oriental tropical, locale-
caudale est nettement plus échancrée que chez les autres ment abondante. Elle atteint 13 cm de long.
espèces. La coloration générale des adultes est brun-
marron, mais elle est surtout reconnaissable à ses nageoi- Remarque ; il existe une seconde espèce de casta-
res extrêmement contrastées : la dorsale, la caudale et gnole sur les côtesouest-africaines : Chromis Zineutzcs
l’anale sont en effet jaune clair avec leurs bords brun noi- CADENAT, 1949. C’est une petitecastagnole au corps rayé
râtre. Les très jeunes individus, de moins d ’ l cm de long, de lignes longitudinales sombres ; elleoccupe le même
sont d’un bleu turquoise lumineux. biotope que Chromis chromis.
Chromis chromis (Linnaeus, 1758)
305
Sergent-major Abudefduf analogus (Gill, 1863) Pomacentridae

Le préopercule est lisse comme dans le genre C h o - l’Afrique occidentale tropicale. Elle atteint 19 cm de
mis et les dents incisiformes et unisériées comme chez les long.
Ezcpomucentrzcs, mais, chez le sergent-major, elles sont Remurqzce ;Abzcdefdaf suxutilis (LINNAEUS, 1758) est
bicuspides. Le corps est jaune verdâtre, bleuté vers le ven- une espèce atlantique tropicale qui peut être rencontrée
tre ; les flancs présentent 5 à 6 bandes verticales, larges et sur les côtes ouest-africaines. Elle se distingue par ses ban-
légèrement ondulées, noirâtres, qui s’estompent sur les des verticales plus étroites et ses dents à peine encochées.
flancs inférieurs. Noms vernacuhires des Pomucent?idae:
C’est une espèce littorale descôtesrocheuses de Sur du1 (Sén.) ; turturi, pofu (Guinée).

Mulets, muges Mugilidae

Le corps est fusiforme, cylindrique ou comprimé, sentent un processus écailleux à leur base. La caudale est
notamment vers l’arrière. La tête est large et aplatie, le fourchue ou tronquée.
museau court et obtus. La bouche est petite, terminale Ce sont des poissonscôtiersdesmerstropicales et
avec ou sans dents ; l’œil peut être couvert d’une forte tempérées. Ils affectionnent particulièrement les eaux sau-
paupière adipeuse ou non. Les écailles sont assez grandes, mâtres à fortes variations de salinité et abondent dans les
mais il n’y a pas de ligne latérale. Les nageoires dorsales zones estuariennes et lagunaires. Certaines espèces remon-
sont nettement séparées l’une de l’autre, la première se tent les cours inférieurs des fleuves et supportent parfaite-
compose de 4 épines. Les pectorales sont hautes sur les ment les conditions de vie en eau douce. Mais la repro-
flancs ; les pelviennes sont enposition abdominale et pré- duction a toujours lieu en mer. Ce sont deslimivores,
306
Abudefduf analogas (GU,1863)
307
c’est-à-dire qu’ils avalent la vase et la tamisent grâce à un ancienne et traditionnelle. Leurvaleur éconornique est
appareil branchial développé pour en extraire les particu- telle, que certainspays ont entrepris avecsuccès leur éle-
les organiques. Ils broutent également lesalgues et les vage.Surlescôtesoccidentales d’Afrique, lesespèces sont
petits organismes sur les fonds rocheux, aux abords des nombreuses et assez dXkiles à identifier. Nous illustre-
quais et desouvrages portuaires où l’on peut observerles rons la famille par lesespèces les plus communes des gen-
bancs en déplacement. Ilsse prennentau filet maillant, à res Lixa et MugiZ.
la senne de plage et à la ligne. Leur consommation est

Mulet à grandes nageoires Lizafah$&zznis (valenciennes, 1836) Mugilidae

Le corps est nettement comprimé, le museau large et Ce mulet esttrès commun du Sénégal au Congo.
arrondi. L’cd est dcpourvu de paupière adipeuse. La C’est une forme estuarienne signalée en eau douce (Gam-
bouche est petite avec la lèvre supérieure lisse et mince. bie) et dans les lagunes ivoiriennes. Il atteint 50 un de
Les nageoires dorsale et anale ont leurs rayons antérieurs long.
prolongés, qui forment un lobe falciforme caractéristique.
L’anale compte 3 épines et 10-11rayons mous, au lieu de Noms vernacalaires :
8-9 chezles autres espsces. La caudale est modérément Thiar nbekh (Sén. L) ; thiar (Sén. O) ; séki
fourchue, en croissant. La coloration générale est gris (Guinée, So.) ; tchisounza (petits), nsounza (grands)
argenté, avec une tache noire à la base de la pectorale. (Congo, V. ) .

308
-
Liza fakipinnis (Valenciennes, 1836)
309
Mulet à grandes écailles Liza grandisquamis (Valenciennes, 1836) Mugiktae

Le corps est modérément comprimé, le museau large C’est une espèce commune sur lescôtes ouest-
et très arrondi. L’œil est dépourvu de paupière, la lèvre dricaines, depuis l’embouchure du fleuve Sénégal à celle
supérieure est lisse et peu épaisse. L’anale a 9 rayons du Congo. Elle atteint 40 un de long.
mous. Les écailles sont grandes et peu nombreuses, moins Noms vernacuhires :
de 30 enlignelatérale. La coloration genérale est gris Kakandia (Sén. L) ; k i r (Sén. O) ; koli (Guinée) ;
argenté sans marque particulière ; l’anale et le lobe infé- sinndé (Côte d’Ivoire) ; tchisounza (petits), nsounza
rieur de la caudale sont de couleur jaunâtre. (grands) (Congo, V.).
Liza grandisquamis (Valenciennes, 1836)
311
Mulet-cabot MugiZ cepbalus Linnaeus, 175 8 Mugilidae

Le corps du mulet-cabot est robuste, de forme cylin- général, deslignes longitudinales grises et des reflets
drique, légèrement comprimé latéralement. La tête est dorés. La nageoire anale et le lobe inférieur de la caudale
large et déprimée. La lèvre supérieure est mince et lisse, sont jaunâtres.
sans papilles. Une paupière adipeuse épaisserecouvre Le mulet-cabot est une espèce cosmopolite des eaux
presque totalementl’œil,ne laissant subsister qu’une chaud& et tempérées. Il atteint communément 60 cm de
fente verticale elliptique sur la pupille. La seconde long, et exceptionnellement 120 cm, pour un poids de
nageoire dorsale et l’anale ne sont recouvertes d’écailles 8 kg.
que dans leur partie antérieure et sur leur base. La
nageoire anale ne compte que 8 rayons mous. Le dos est Noms vernaczclaires :
gris bleuté, les flancs et le ventre sont argentés avec, en Zoule (Mauritanie) ; diabai (Sén. O) ; guiss (Sén. L).
313
Mulet blanc Ma@ carema Valenciennes, 1836 Mugilidae

Le mulet blanc se distingue du mulet-cabot par sa Remarqzce ; les autres mulets portent les noms de
nageoire anale comportant 9 rayons mous, et ses nageoires g’mel,taounite, tagaoua (Mauritanie) ; dem, signal,
dorsale molle et anale qui sont presque totalement recou- thiap, pôoné (Sén. O) ; afa, atibete, efa (Côte d’Ivoire).
vertes d’écailles. Le corps est argenté, uniforme, à peine Au Sénégal, les mulets soht utilisés pour la confection du
plus foncé sur le dos. En général, la base de la nageoire fameux dèm à la Saint-Louisienne. Il s’agit d’une savante
pectorale porte une tache noirâtre. Les nageoires pelvien- préparation dans laquelle la chair, débarrassée de toutes
nes et l’anale sont jaunâtres, les dorsalestranslucides, et la les arêtes, est hachée, mélangée à divers condiments, puis
caudale bordée de noir. remise en forme dans la peau du poisson. En Mauritanie,
C’est une espèce de l’Atlantique tropical, connue de les mulets font l’objet d’une pêche spectaculaire, prati-
part et d’autre de 1’Oce‘an. Sur les côtes ouest-africaines, quée à l’épervier (filet conique, garni de plombs, qu’on
elle existe du Sénégal au Congo. Le mulet blanc atteint lance pour prendre le poisson) par les pêcheurs Imragen.
40 cm de long. Les ceufs sont salés, séchés, puis enduits de cire et vendus
Nom vemdczdzin? : sous le nom de poutargue ou <( caviar de Mauritanie B.
m i r (Sén. O, L).

314
MugiZ curema Valenciennes, 1836
-
315
Barracudas Sphyraenidae

Le corps est puissant, allongé et comprimé. La tête de redoutables prédateurs, célèbres par leur voracité et
est longue et large, le museau pointu. La bouche est lar- leurs attaques brusques. Les espèces de petite taille sont
gement fendue et armée de fortes dents tranchantes, tant grégaires, elles se déplacent en petits groupes ; les grands
sur les mâchoires que sur le palais. Les 2 nageoires dorsa- barracudas sont solitaires. Ils chassent les aiguilles, les
les sont courtes et éloignées l’une de l’autre ; la première muges, les bonites, les thons, en fait tout ce qui est dispo-
se compose de 5 épines, la seconde est molle et opposée à nible pour leur appétit glouton. Sur les côtes occidentales
l’anale. La caudale est fourchue, les pelviennes sont en d’Afrique, 2 espèces principalespeuvent se rencontrer : le
position abdominale et les pectorales sont courtes et bas- petit barracuda à bande dorée, Sphyruena guachuncho
ses sur les flancs. CUVIER, 1829, espèce la plus fréquente, et le grand bar-
Ce sont des poissons pélagiques côtiers des mers tro- racuda à chevrons : Sphyraenu ay5-u PETERS, 1844.
picales et tempérées chaudes. Très bons nageurs, ce sont
317
Petit barracuda à bande
dorée Sflhyraena guacbancbo Cuvier, 1829 Sphyraenidae
syn. Spbyraena dubia Bleeker, 1863’

Barracuda de petite taille, ne dépassepas 1 m de Noms vernacuZaires :


long. Outre sa taille, il est reconnaissable à la bande lon- Seudole (Sén. L) ; khéde (Sén. O) ; fatat (Sén. S) ;
gitudinale étroite, jaune doré quand le poisson est frais, wankano (Sén. M) ; kuta (Guinée) ; akouatcha (Côte
qui s’étend sur les flancs ; on devine également des traces d’Ivoire,
Ebrié) ; ekoudi(Côte
d’.Ivoire,
de chevrons chez les grands individus. Par ailleurs, le dos Appolonien) ; okotcha (Côte d’Ivoire, Alladian), lizi
estgris verdâtre, les flancs et le ventre argentés et les (Togo) ; édia, ogu (Bénin) ; ntornbo, rnouédji
nageoires souvent bordées de noir. (Congo, V.).
C’est une espèce pélagique côtière de l’Atlantique
tropical, connue de part etd’autre de l’océan et très com- Remarqzce : tous ces noms vernaculaires sont valables
mune sur les côtes africaines. Elle est grégaire, fréquente pour l’ensemble des espèces de barracudas y compris les
les fonds vaseux et pénètre en lagune. La chair est excel- grands barracudas. Sur les marchés africains, les barracu-
lente et fort appréciée. Elle se prend au chalut et à la das sont parfois proposés aux consommateurs sous le nom
ligne durant la saison chaude, à proximité des estuaires. impropre de brochet.
§phyraena gaachancho Cuvier, 1829

Sphyraena afra Peters, 1844


319
Capitaines Polynemidae

Les capitaines ont un corps oblong couvert d’écailles tent les zones estuariennes et lagunaires et remontent par-
rugueuses assez grandes ; leur museau est conique et fois dans les cours inférieurs des rivières. Leurs filaments
proéminent. Ils sont essentiellement caractérisés par leurs pectoraux semblent avoir un rôle tactile dans la recherche
nageoires pectorales très basses sur les flancset constituées de la nourriture, qui est constituée de crevettes, de crabes
de 2 parties : une partie supérieure normale et une partie et de petits poissons. Ils doivent leurs noms de capitaines
inférieure composée d’un certain nombre de rayons libres à ces filaments pectoraux qui sont assimilés, par les
et-filiformes. Par ailleurs, les nageoires dorsales sont bien pêcheurs, aux e ficelles D ( = galons) des officiers. Sur les
séparées, les pelviennes sont en position abdominale, la côtesoccidentales d’Afrique, la famille est représentée
caudale est grande et fourchue. seulementpar 3 espèces, dont 2 sont particulièrement
Ce sont des poissons très côtiers, abondants sur les recherchées pour leur chair fine.
fonds meubles jusqu’à 50 m de profondeur. Ils fréquen-

320
Capitaine Pol’dact~lus quadrifiilis (Cuvier, 1829) Polynemidae

Il s’agit du a vrai capitaine de mer >> (cf. Sciaenidae : 30 cm de long), koutoulou ndiamé (30 à 60 cm),
otolithes). ‘Il est identifiable à sa pectorale pourvue de 4 ndiané (plus de 60 cm) (Sén. O) ; kutiali, kudiali
rayons libres filiformes, relativement courts, inférieurs à la (Sén. M) ; sori, suri, salé (Guinée) ; ésèn (petit),
longueur du corps. Sa coloration dorsale gris-brun s’éclair- aybroma (moyen), asan (grand), salébro (très grand)
cit sur les flancs pour devenir blanche au niveau du ven- (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; ebouadjo (Côte d’Ivoire,
tre ; les nageoires sont grises ou jaunâtres. Appolonien) ; ebrokro (Côte d’Ivoire, Alladian) ;
C’est une espèce littorale qui pénètre dans les estuai- siko (Togo et Bénin) ; nvouka (Congo).
res et les lagunes. Elle peut atteindre 200 cm de long et Remarque : le a capitaine d’eau douce D, Lates d o -
peser 80 kg ; les gros individus sont en général pris en
ticas (LINNAEUS, 1762), que l’on rencontre dans les fleu-
mer. Elle est commune sur les côtes ouest-africaines, du
ves africains (Nil, Tchad, Congo, Niger, Volta et Sénégal)
Sénégal au Congo. appartient à la famille des Centropomidae.
Noms vernacdaires :
Ndiané (Sén. L) ; nidia ndioo (individus de moins de

321
Capitaine-plexiglas Gadeoi’des decadactylas (Bloch, 1795) Polynemidae

‘Beaucouppluspetite (45 cm) quela précédente, 35 m sur les fonds meubles (vases et sables) où elle est
cette espèce possède 9 à 10 filaments pectoraux libres et pêchée au chalut (1 300 t débarquées à Dakar en 1977,
courts. Son museau est remarquablement obtus et coni- soit la septièmeplace,en provenance dela région
que ; il est plus ou moins hyalin, ce qui lui a valu le sur- Bissagos-Casamance). L’espècesemble se reproduire toute
nom de plexiglas. La coloration est brun pâle à jaunâtre, l’année, avec des <( poussées D au début et en find’hiver-
avec une dizainede bandes longitudinales foncées. sur- les nage. Les individus sont maturesà 13-14 cm, soit au bout
flancs qui disparaissent assez rapidement après la mort. Ïl d’une année.
existe parfois une tache fumée arrondie au-dessus de la Noms vernadaires :
pectorale. Les nageoires sont jaunâtres ou grisâtres. Thiékem (Sén. L) ; sibet mbao (Sén. O) ; damald,
C’est une forme plus marine que le vrai capitaine ; woruma (Sén. S) ; sanusi, sanis (Guinée, So.) ; ébo,
elle est très commune sur les côtes occidentalesd’Afrique, obo, abogne (Côted’Ivoire) ; gakué, tikuévi,lokwatsé
du Cap Blanc à l’Angola. Elleest abondantejusqu’à (Togo) ; fanvi, tikué(Bénin) ; likouimbimbi (Congo).

322
Galeozdes dec&ctydus (Bloch, 1795)
323
Capitaine-moustache Pentanemus quinquarias (Linnaeus, 1758) Polynemidae

Capitaine de petite taille (35 cm de long), au corps raux d’Afrique occidentale tropicale, mais moins appré-
fortement comprimé, caractérisé par ses 5 longs filaments ciée que les 2 autres espèces.
pectoraux dépassant nettement la longueur du corps. La
colorationest plus ou moins uniformément jaunâtre ; les Noms vernucuhires :
nageoires sont également jaunâtres avec leurs bords grisâ- Ndiané (Sén. L) ; ndiéné diara (Sén. O) ; gbalakassa
tres . (Guinée So.) ; guinfia (Togo) ; guinfio (Bénin) ;
Cette espèce est commune sur les fonds vaseux litto- madougos mandifo, nkanga (Congo, V.).
325
Vieilles, girelles Labridae
Le corpsest en général allongé et comprimé, mais la reproduction donne lieu à l’exécution de parades nup-
rarement très élevé. La bouche est terminale, protractile tiales, à la construction de nid et à la << couvaison >> des
et munie de lèvres charnues plus ou moins épaisses ; les œufs. Ils sonthabituellement solitaires et trèsactifs le
dents antérieures des mâchoires sont caniniformes et sou- jour. Omnivores ou herbivores, certaines espèces recher-
vent proéminentes ; le pharynx porte des dents molarifor- chent particulièrement les parasites externes infestant les
mes qui forment un appareil masticateur supplémentaire. autres poissons et tiennent de véritables stations de net-
La dorsale est continue avec une partie antérieure consti- toyage, dans lesquelles les poissons parasités viennent se
tuée de 8 à 13 épines faibles ; l’anale. a 3-5 épines ; les confier aux soins des petits labres nettoyeurs. Les labres
pelviennes sont en position thoracique ; la caudale est sont comestibles ; ils sont pris à la ligne et au filet mail-
arrondie ou droite avec des lobes filamenteux. lant, mais ont une valeur économique assezfaible,.Les
Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales, petites espèces sont utilisées pour la préparation de soupes
subtropicales et tempérées. On les trouve sur des substrats de poissons. Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, la
divers : fonds rocheux ou sableux, herbiers et récifs coral- famille n’est représentée que par quelques espèces plus
liens. Leurs couleurs sont vives et varient en fonction de ou moins communes.
l’âge et du sexe. Certaines espèces sont hermaphodites ;

Vieille du Sénégal Bodianus speciosas (Bowdisk, 1825) Labridae


syn. Diastodoa sfleciosus Bowdich, 1825
Le corpsest oblong, le museau conique, leslèvres caudale est droite, ses rayons supérieurs et inférieurs sont
épaisses ; les canines antérieures sont fortes, obliques et prolongés, filamenteux. L; ligne latérale, continue, est
saillantes. La dorsale compte 11-12 épines flexibles ; la composée de 32-33 grandes écailles lisses. La teinte géné-
326
rale est rose, rougeâtre sur le dos et jaune pâlesur le ven- pon par les pêcheurs sous-marins, dans les zones rocheu-
tre. Les écailles portent chacune une tache orangée. Une ses par 15 à 30 m de profondeur. Son régime alimentaire
large bande verticale, brun-violet, bien marquée au semble constitué de mollusques, dont on retrouve les
niveav des dernières épines de la dorsale, s’estompe sur débris de coquilles dans l’estomac. La vieille du Sénégal
la partie inférieure des flancs ; le pédoncule caudal porte atteint 50 cm de long.
une tache mauve. La nageoire caudale est rougeâtre, ses
rayons filamenteux sont brun-violet . Noms vernucuZaires :
C’est une. espèce littorale des côtes occidentales de Tathieu, dienou guéwel (Sén. L) ; demba sène (Sén.
l’Afrique tropicale. Elle est capturée à la ligne ou au har- 0).

Girelle atlantique Cork atlantica Giintker, 1862 Labridae

La girelle atlantique, C. atlantica, est souvent confon- noir chez C. j d i s ; enfin les pores situés sous l’cri1 sont
due avec la girelle royale, C. julis. Les deux espèces se res- plus nombreux (une douzaine au lieu de six).
semblent, et cohabitent sur les côtes ouest-africaines. Ces La coloration est variable, et fonction du sexe, et de
girelles ont un corps allongé, fusiforme et comprimé, mais l’état de maturation de l’individu. En général, les couleurs
le museau est moins pointu chez C. aduntica. Cette der- sont vives et bigarrées chez les mâles, et plus ternes chez les
nière se distingue enoutrede sacongénère par des femelles.
nageoires pelviennes nettement plus longues, qui attei- Les girelles atlantique et royale sont des espèces litto-
gnent l’anus, et souvent même les premiers rayons de la rales. La première est ouest-africaine, la seconde est com-
nageoire anale ; les tubules des écailles de la ligne latérale mune en Méditerranée, mais moins fréquente en Atlanti-
s’ouvrent en pore simple, alors qu’ils s’évasent en enton- que oriental. Leur répartition exacterespective, sur les
528
côtes d’Afriquedel’Ouest, reste à préciser. Ce sont des qu’ils viennent manger << dans la main >> avec beaucoup
petits poissons qui ne dépassent guère 25 cm de long. Ils d’agitation.
sont très actifs, et picorent sans cesse les petits animalcules
à la surfacedesrochers et dans les algues. Les plongeurs Noms vernacuZuires :
.prennerit beaucoup de plaisir à leur offrir des oursins, Naram toy, dièn i géwèl (Sén.).

Girelle-paon Thalassomapauo (Linnaeus, 1758) Labridae

La girelle-paon a un corps couvertde grandes écailles, notamment chez le mâle qui mérite alors son surnom de
25 à 28 sont comptées sur la ligne latérale ; la dorsale a paon.
8 épines, la caudale est droite avec les rayons inférieurs et L’espèce est abondante en Méditerranée ; en Atlanti-
supérieurs prolongés en filaments, du moins chezles que oriental, elle est connue du Portugal au Gabon et
adultes. La coloration est variable comme chez la girelle représente sans doute le Labridae le plus commun des
royale ; cependant la teinte dominante est le vert, avec côtes ouest-africaines. La girelle-paon occupe le même
destaches et des marbrures rouge orangé et bleu tur- biotope que la girelle royale. Elle atteint 20 cm de long.
quoise. Une bande oblique jaune vif est située entre les
premiers rayons de la dorsale et la base de la pectorale. Noms vemucuZuires :
Ces couleurs s’avivent aumomentde la reproduction, Les mêmes que ceux de la girelle royale.

330
Rason Xyrichthys fiovacula (Linmaeus, 1758) Labridae
syn. Hemipteronotus novacula (Linnaeus, 1758)

Le corps est élevé et fortement comprimé en lame de C’est une espèce littorale de la Méditerranée et de
couteau ; le profil frontal est abrupt, presque vertical. La l’Atlantique tropical, connue de part et d’autrede
bouche est petite, les lèvres sont minces, les canines anté- l’océan. S p les côtes occidentales d’Afrique, de Gibraltar
rieures saillantes. La ligne latérale présente 2 segments : au Cap Lopez, elle n’est jamais abondante. On la trouve
l’un de 20-21 écailles, parallèle au bord dorsal, l’autre, de sur les fonds sableux, dans lesquels elle peut s’enfouir, et
5-6 écailles, court et rectiligne sur le pédoncule caudal. La dans les herbiers entre O et 50 mdeprofondeur. Elle
dorsale comprend 9 épines flexibles. La coloration géné- figure dans les prises occasionnelles des chalutiers et des
rale est rouge orangé ; chaque écaille est barrée d’un trait pêcheurs à la ligne. Elle atteint 20 cm de long.
vertical bleuté ; la tête est marquée de lignesverticales Pas de nom vernaculaire régional connu.
alternativement bleuâtres et orangées.

Poissons-perroquets Scaridae
Le corps est oblong, à peine comprimé, avec une tête grandes écailleslisses ; on en compte 22 à 24 sur la
arrondie antérieurement. Les dents sont soudées entre ligne latérale ; cette dernière est souvent fragmentée en
elles et forment un véritable bec, robuste et tranchant, 2 segments. La coloration est fonction du sexe et du stade
comme celui d’un perroquet. La nageoire dorsale est con- de maturation : les femelles et les jeunes mâles sont en
tinue, sa partie antérieure est constituée de 9 épines flexi- général brun rougeâtre ou gris avec des bandes ; les mâles
bles ; l’anale a 3 épines ;. la caudale est de forme variable adultes sont brillamment colorés dans lestonsverts et
et se modifie avec la croissance. Le corps est couvert de bleus.
332
I

Xyrichtrbys nouacala (Linnaeus, 1758)

333
Ce sont des poissons côtiers des mers chaudes, extrê- qu’ils sicrètent, ou à l’abri d’un surplomb. Au moment
mementabondants dans lesrécifscoralliens de 1’Indo- de la reproduction, certaines espècess’accouplent et mon-
Pacifique. Essentiellement herbivores, ils broutent les trent un instinct territorial développé. Les jeunes
algues à la surface des rochers et des coraux, mais ils sont poissons-perroquets sont grégaires,les grands individus,
capables de ,broyerles branches de corailavec leur bec qui sont presque toujours des mâles, sont solitaires. Leur
puissant pour en extraire la matière organique ; les quan- chair, bien que molle, est appréciée, mais elle est parfois
tités de coraux ainsi réduites en poudre sonttelles qu’elles toxique dans certaines régions ou à certains stades de leur
jouent un rôle, parfois important, dans la sédimentation. développement. Sur les côtes occidentales d’Afrique, une
Les poissons-perroquets ontune vie diurne active ; la seule espèce est réellement commune : le perroquet vert.
nuit, ilsse reposent à l’intérieur d’un cocon muqueux

vert Perroquet Scarzls hoefleri (Steirndachner, 1881) Scaridae

Ce perroquet est caractérisé par des épines dorsales brunes qui deviennent rouge-brun après la mort ; les
enrobées dans une formation cutanée les rendant, de ce mâles adultes, plus grands, sont orangés, vert jade, bleu
fait, non piquantes. Les dents sont toutes soudées en 2 turquoise et jaunes.
blocsavec une suture médiane plus ou moins visible ; L’espèce est assez commune sur les côtes occidentales
quand la bouche est fermée, les plaques dentaires de la de l’rqfrique tropicale, mais rarement observée sur les
mâchoire supérieure recouvrent partiellement celles de la marchés : les fonds rocheux littoraux qu’elle fréquente ne
mâchoire inférieure. Le bec ainsi formé est d’un joli ton sont pas chalutables et les prises à la ligne s’avèrent d81-
pastel bleu-vert. Les femelles et les jeunes mâles sont jau- ciles du fait du redoutable bec qui cisaille le fil. C’est un
nâtres ; les flancs présentent de larges bandes transversales poisson de chasse sous-marine de taille respectable : il
334
peut atteindre 60 cm de long. Sa chair assez molle con- Noms vernaculaires :
vient très bien pour la préparation du poisson à la tahi- Udé, new u getj (Sén.) ; nkoussou (Congo).
tienne.

Vives Trachinidae
Le corpsest modérément allongé et à peine com- épine venimeuse, dirigée vers l’arrière. La coloration est
primé ; il est subcylindrique et couvert de petites écailles variable, généralement assez terne et mimant le fond.
lisses disposées en rangées obliques. Le museau est court, Ce sont des poissons de l’Océan Atlantique oriental,
la bouche grande et oblique ; les dents sont pointues et tropical et tempéré, et de la Méditerranée. Ils chassent à
en carde ; les yeux sont situés sur le dessus de la tête. Les l’affût, enfouis dans les sédiments. Ils sont redoutés par les
nageoires sont très épineuses ; la première dorsaleest pêcheurs et les baigneurs pour les piqûres douloureuses
courte et compte 6 épines venimeuses ; la seconde dorsale qu’ils peuvent infliger ; non soignée, une blessure due à
est longue et opposée à l’anale qui est précédée de 2 épi- une vive peut s’avérer fatale. L’espèce la plus commune
nes ; les pelviennes sont en position jugulaire ; la caudale des côtes occidentales d’Afrique est la vive rayée.
est le plus souvent tronquée. L’opercule porte une forte

Vive rayée Trachinus Cuvier, 1829


radiatus Trachinidae
C’est une vive de coloration claireponctuée de taches molle et de la caudale sont mouchetées de gris ; les autres
brun noirâtre sur le dos et les flancs et de points noirs sur nageoires sont incolores ou grisâtres.
la tête ; le ventre est jaunâtre, clair. La dorsale épineuse L’espèce est très commune en Méditerranée, un peu
est presque totalement noire, les membranes de la dorsale moins sur,lescôtesouest-africaines où elleest connue
336
jusqu’en Angola. On la trouve sur les petits fonds sableux (chalut et ligne). Lavive rayée est la plus grande des vives
et à proximité desrochers. La chairest tr& fine etfort ouest-africaine : elle atteint 35 cm delong.
appréciée sur lescôtes méditerranéennes, pour la pré-
parationde la fameuse bouillabaisse, qui ne peut se Noms vernucuhires :
concevoir sans vives. Sur les côtes ouest-africaines, la vive
est peu prisée et le plus souvent rejetée par les pêcheursMori (Sén.) ; ndouma (Congo).

338
Uranoscopes ‘Uranoscopidae

Les uranoscopes ont un corps lourd et trapu ; il est longue et incluse dans un fourreau cutané. La peau est
cylindrique en avant et s’amenuise légèrement vers nue ou couverte de petites écailles lisses.
l’arrière. La tête est énorme, cubique, cuirassée et dépri-
mée. Les yeux sont sur le dessus de la tête, comme si le Ce sont des poissons benthiques des mers chaudes et
poisson < regardait le ciel B. La bouche est grande, obli- tempérées. Ils vivent enfouis dans le sable et la vase du
que, presque verticale ; la lèvre inférieure présente un plateau continental ; ils utilisent leur appendice vermi-
appendice charnu, vermiforme, utilisé comme leurre. La forme comme appât pour attraper les petits poissons pas-
première dorsale, qui compte 3 à 5 épines, est séparée de sant à leur portée. Les uranoscopes sont comestibles, mais
la partie molle ; l’anale est sans épine ; les pectorales sont plus ou moins appréciés ; ils se prennent surtout au cha-
+ bien développées et puissantes ; les pelviennes sont en lut. Sur les côtes occidentales d’Afrique, plusieurs espèces
position jugulaire ; la caudale est tronquée ou arrondie. ontété signalées ; nous ne retiendrons que les espèces
L’angle supérieur de l’opercule porte une forte épine typiquement ouest-africaines et, en particulier, la plus
venimeuse, dite humérale ; elle peut être plus ou moins côtières d’entre elles : UranoscopzcspolK
339
Uranoscope Uralzoscopzlspodli Cadenat, 1953 Uranoscopidae
Cet uranoscope se distingue par une épine humérale Remarque : il existe 2 autres espèces ouest-africaines
courte, des yeux écartés, une langue étroite en lanière, et d’uranoscopes. U. ulbescu REGAN, 1915, se reconnaît à
une coloration caractéristique : le corps est gris-brun avec ses grandes épines humérales, sa langue courte et arron-
de nombreuses tachesclaires arrondies sur la tête, plus die, et sa coloration uniforme, assez claire ; sa dorsale est
grandes sur le dos et les flancs ; la première dorsale est iotalement noire. U. cudenuti POU, 1959, a des épines
entièrement noire, à l’exception de la base de la première humérales courtes, une langue effilée, une coloration uni-
épine qui est implantée dans une tache circulaire blanche. forme brun rougeâtre ; la dorsale épineuse est noire, sauf
L’espèce est commune sur les fonds sableux des côtes le bord distal et labase de la première épine qui sont
ouest-africaines, à partir de 10 m deprofondeur. Elle blancs. Ces 2 dernières especes vivent plus profondément
atteint 25 cm de long. que U. polli et sont moins communes.
Nom vernucuhire :
Buki getj (Sén.).

Blennies Blenniidae
Les blennies sont des petits poissons au corps plus ou existe des tentacules ou des filaments sur la tête, la nuque
moins allongé et comprimé, plus élevé dans sa partie et autour des narines. La peau est le plus souvent nue et
antérieure que postérieure ; le museau est court et sécrète un abondant mucus rendant le poisson visqueux ;
émoussé. La bouche*estentourée de lèvres charnues ; elle quelques espèces possèdent des écaillesvestigiales. Les
est garnie d’une rangée de dents incisiformes, disposées nageoires dorsale et anale sont longues ; les épines de la
en peigne, et parfois de quelques canines. En général, il dorsale sont faibles et flexibles, à peine différentes des
340
Uranoscopm Pol&Cadenat, 1953
rayons mous qui sont simples ; seuls ceux de la caudale ou se déplaçant sur les rochers. En période de reproduc-
sont branchus ; les pelviennes sont en position jugulaire tion, le mâle se pare d’une livrée nuptiale aux couleurs
et présentent 1 épine flexible suivie de 2 à 4 rayons mous. vives ; après la ponte et la fécondation, il prend soin des
Ce sont des poissons littoraux des mers tropicales et œufs fixés sous une pierre ou une coquille et les défend
tempérées. On les trouve, à la côte, sur les rochers et dans farouchement jusqu’à l’éclosion. En raison de leur petite
les flaques à marée basse. Ils résistent très bien aux varia- taille, les blennies n’ont aucune valeur économique. Les
tions de température et de salinité, ce qui leur a permis blennies sont bien représentées sur les côtes ouest-
de peupler les côtes de pratiquement toutes les mers du africaines, mais pas toujours aisément identifiables. Nous
globe etdepénétrer dans lesestuaires et lagunes. Les illustrerons cette famille par 2 exemples assez typiques : la
blennies se nourrissent des algues et des animalcules faés blennie de Gorée et la blennie atlantique.

Blennie de Goree Parabdeanizcs goreensis (Valenciennes, 1836) Blenniidae


syn. Blen&zls goreensis Valenciennes, 1836
La blennie de Gorée a un corps comprimé et nu, un générale estgrisviolacéavecdes bandes transversales som-
museau obtus. Leslèvres sont épaisses, les dents incisifor-bres ; lesnageoires sontuniformément grisâtres ou noirâ-
mes, fortes et immobiles ; il existe une canine de chaque tres .
côtC des
mâchoires. L’œil situé sur le profil dorsal
est
L’espèce est ouest-africaine, très commune sur les
surmonté d’un tentacule pourvu de 5 à 7 ramifica- côtes
rocheuses de la Sénégambie. Elle ne dépasse
pas
tions. La narine postérieure s’ouvre en pore, l’antérieure 8 cm de long.
en tube avec un petit tentacule palmé. La coloration
Parablennius goreensis (Vaienciermes, 1836)

343
Blennie
atlantique Ophioblennius atlanticus (Valenciennes, 1836) Blenniidae
Le corps de la blennie atlantique est allongé, com- rouge vif et jaunes ; la caudale, qui est pointue,pré-
primé et nu ; le profil frontal est abrupte. L’œil, situé sente aussi une succession de couleurs : la partie inférieure
très ‘haut, est surmonté d’un fin tentacule simple. La est rose bordée de noir, le centre de la nageoire est noire
narine antérieure présente un tentacule ramifié en 6 à et la partie supérieure rose.
8 cirres,la narine postérieure est un simple pore. La Comme son nom l’indique, l’espèce est atlantique.
nuque porte 2 cirres fins et courts. La bouche est infère ; Elle est connue de part et d’autre de l’océan : sur les côtes
les dents sont très petites et mobiles, implantées dans la du Brésil, dans les îles et sur les côtes ouest-africaines.Elle
peau des lèvres ; il existe de plus une paire de fortes cani- est très abondante au Sénégal. On la trouve sur les rochers
nes en crochets à la mâchoire inférieure. La ligne latérale et dans les flaques à marée basse, mais aussi dans les touf-
est formée de 2 segments discontinus. La colorationest fes d’algues dérivantes et sur les bois flottés. Elle atteint
très caractéristique : la teinte générale est brun foncé, 16 cm de long.
mais la bouche et les tentacules sont rouge vif ; les joues
et la gorge sont marquées de bandes jaunes. Les nageoires Noms vemacdaires des Blenniidae :
pectorales sont, de bas en haut, successivement noires, Ndondo (Sén. L) ; matouad mbakhir (Sén. O).

Gobies Gobiidae
Il s’agit d’une très grande famille de petits poissons guës ; la première est constituée de 2 à 8 épines flexibles ;
au corps trapu ou allongé, de section cylindrique, légère- la dorsale molle et l’anale sont opposées et semblables.
ment rétréci en arrière. La tête estgrosse, arrondie et Les pelviennes sont soudées pour former un disque adhé-
déprimée. Lesyeux sont le plus souvent assez grands et sif caractéristique leur permettant de se fBer sur le fond.
saillants. Les nageoiresdorsales sont séparées ou conti- Ce sont despoissonsdesmerstropicales et tempé-
344
rées, avec des formes d’eaux saumâtres et des formes nidifient au moment de la reproduction et présentent un
d’eaux douces.Ils forment la famille la plus diversifiée dimorphisme sexuel chromatique. Très diversifiés et
~ des poissons marins et c’est parmi les Gobiidae que l’on abondants, les gobies n’ont aucune valeur éconornique en
trouve le plus petit poisson du monde (1 cm). Les gobies raison de leur petite taille, qui ne dépasse guère 15 cm
occupent pratiquement tous les biotopes possibles, cepen- pour les plus grands. Les côtes occidentalesd’Afrique sont
dant la plupart sont littoraux et vivent au niveau de la très riches en gobies : les espèces sont nombreuses, mais
zone de balancement des-marées. Les régimes alimentai- assez difficilement discernables, aussi nous contenterons
res sont aussi très variés : les gobies peuvent être carnivo- nous d’illustrer la famille par une seule espèce.
res, planctophages, herbivores, etc.. . Certaines espèces

Gobie Thorogobius angolensis (Norman, 1935) Gobiidae


syn. Gobius angolensis Norman, 1935
Le corps est fusiforme et possède une grosse tête légè- des côtes occidentales de l’Afrique tropicale. Elle atteint
rement déprimée. Le museau est court et arrondi. De 10cm de long.
nombreuses papilles sensorielles sont visibles sur la tête.
La dorsale épineuse a ses premiers rayons filamenteux ; la Nom vemacdaire :
caudale est arrondie, mais légèrement acuminée. La teinte Maouad mbakhir (Sén.).
générale est gris jaunâtre, parsemée de petites taches som-
bres sur les flancs et claires sur la tête et le dos ; les Remarque ; Sur les côtes ouest-africaines, il existe un
nageoires sont grisâtres ; ladorsale molle et la caudale curieux petit poisson proche desgobies : lepérioph-
sont rayées de bandes sombres. thalme, Periophthalmzls papi‘lio BLOCH, 1801. Celui-ci
C’est une espèce côtière (50 à 135 m de.profondeur) est capable de vivre hors de l’eau grâce à un système de
346
Thorogobius avzgolensis (Norman, 1935)
347
< resplration aérienne >. Il se rencontre dans les zones bonds rapides au moyen de ses pectorales très développées
vaseuses des estuaires et des mangroves. Il se déplace par et se réfugie à la moindre alerte dans son terrier.

Poissons-chirurgiens ou poissonsdocteurs Acantkuridae


Le corpsest oblong, élevé et comprimé. La,bouche coralliens. Herbivores, ils broutent les algues à la surface
est petite, terminale et garnie de petites dents pointues des rCcifs.Ils mènent une viegrégaire et diurne. Leurs
ou incisiformes disposées en une seule rangée. La dorsale épines, qu’ils érigent en cas de danger, peuvent provo-
est continue, sans échancrure, avec une partie antérieure quer de sérieusesblessures ; ils doivent, de ce fait, être
épineuse courte ; l’anale est longue et précédée de manipulés avec précaution. Leur chairest comestible,
2-3 épines ; les pelviennes sont en position thoracique ; la bien que parfois toxique dans certaines zones. Ils se pren-
caudale est de forme variable. Il existe, de part et d’autre nent au filet, à la ligne, et les grands spEcimens sont quel-
du pédoncule caudal, une forteépine érectile et tran- quefois la cible des pêcheurs sous-marins. En Atlantique
chante comme un bistouri. tropical africain, iln’existe que quelques espèces dont
Les chirurgiens ou docteurs sont des poissons côtiers une seule est commune.
desmers tropicales, le plus souvent associés aux récifs

Chirurgien ou docteur Acantburus monrouiae Steindachner, 1876 Acanthuridae

Ce chirurgien, deformetout à fait classique, est de lignes longitudinales bleuâtres ; l’épine est située au cen-
teinte générale brun chocolat avec une multitude de fines tre d’une tache jaune orangé vif.
348
Acanthurus monrouiae Steindachner, 1876
349
L’espèce est typiquement ouest-africaine et assez Noms vernaculaires :
commune sur les fonds rocheux côtiers. Elle semble avoir
Sourou s‘egne (Sén. L) ; doktorou dièn (Sén. O) ;
un régime assez éclectique, constitué de tout ce qui vit
finadi yékhé (Guinée, So.).
fixé sur les rochers littoraux.

Poissons-sabres Trickiuridae
Les poissons-sabres ont un corps extrêmement Ce sont des poissons benthiques, qui vivent en pro-
allongé et comprimé en ruban B, effilé dans sa partie fondeur dans les mers tropicales et tempérées chaudes.
postérieure. La peau est nue, sans écailles. La tête est lon- Excellents nageurs et prédateurs voraces, ils viennent en
gue, le museau pointu, la bouche largement fendue et pleine eau pour chasser de nombreuses variétés de pois-
armée de fortes dents pointues et tranchantes sur les sons. Un seul poisson-sabre est commun sur les côtes occi-
mâchoires et le palais. La dorsale est longue et continue dentales d’Afrique.
avec une partie épineuse et unepartie molle. Les peluien-
nes et la caudale sont rudimentaires ou absentes. L’anale
est courte ou réduite à quelques épines isolées.

Sabre Trichiurzls Zeptzcrus Linnaeus, 1758 Trickiuridae


Le corps rubané se termine en pointe effilée, la cau- et à peine visibles. La coloration est uniformément gris
dale étantabsente, de mêmeque les pelviennes ; l’anale’ argenté.
I est réduite à quelques épines isolées incluses dans la chair L’espèce,cosmopolitedeseaux chaudes, esttrès
350
351
commune sur les côtes occidentales d’Afrique. Elle fré- Noms vernaculaires :
quente les fonds vaseux du plateau continental, ainsi que
ceux delapentejusqu’à 350 mdeprofondeur. Au Séné- Khauss (Sén. L-O) ; talakh (Sén. s) ; pani yékhé
gal, où elle est abondante, elle se prend, à la ligne, (Guinée, So.) ; anipa (Togo) ; n’nongo (Congo, V.).
notammentau niveau de la fosse de Cayar et, au chalut, Ilestaussi dénommé <( ceinture >> en Afrique de
entre 30 et 100 mdeprofondeur. Le poisson-sabre atteint 1’Ouest.
150 cm de long.
I

352
Thons, maquereaux, bonites Scombridae

Les Scombridae regroupent aujourd’hui les Scombri- ques, soit bleu-vert dorsalement et blanc argenté ventrale-
dae (au sens strict), les Cybiidae et les Thunnidae, jusqu’à ment.
présent séparés en familles distinctes. La caractéristique Poissons hauturiers des mers chaudes et tempérées,
majeure des représentants de cette grande famille est leur ils effectuent des migrations trophiques ou génésiques
remarquable adaptation à la nage rapide. Certains thons, parfois importantes. Leurs déplacements sont r6gis par la
par exemple, sont capables de soutenir des vitesses température des eaux et notamment par les mouvements
moyennes de 40 km/h etd’atteindre des vitessesde pointes des fronts thermiques ; en zone intertropicale, ils sont
de 80 à 100 kmlh. Cette adaptation se traduit morpholo- présents pratiquement toute l’an&. Parmi les Scombri-
giquement par un corps hydrodynamique, puissant, en dae, les thons présentent une particularité tout à fait
forme de torpille, avec un museau pointu ressemblant à exceptionnelle chez les poissons : il s’agit de la régulation
un bec et un pédoncule caudal mince et caréné. La pre- de la température internede leur corps.Celle-ci peut
mière dorsale est escamotable dans un sillon ; de même, dépasser de 10 “C la température ambiante ; cette régula-
les pectorales, qui sont élevées sur les flancs, et les pel- tion thermique est rendue possible grâceà un système cir-
viennes, qui sont en position thoracique, peuvent s’effa- culatoire sous-cutané développé et un métabolisme élevé.
cer pendant lanage dans desdépressions du corps. La Les Scombridae sont le plus souvent grégaires et voraces ;
deuxième dorsale et l’anale sont suivies de plusieurs pin- ils poursuivent les bancs de petits poissons pélagiques, de
nules ; enfin la caudale est grande et largement fourchue. céphalopodes etde crustacés planctoniques dont ilsse
Une autre adaptation hydrodynamique est la réduction de nourrissent. Ils font l’objet de pêcheries extrêmement
I’écaillure qui tend à se limiter au niveau du thorax où importantes du point de vue économique. Les modes dé
elle forme une sorte de corselet. Les Scombridae présen- captures sont variés et plus ou moins élaborés : les Scom-
tent en général la coloration typique des poissons pélagi- bridae se prennent à la palangre flottante (long line), à la
353
senne coulissante (purse seine) et à la canne avec de propres à la p$che sportive. Sur les côtesoccidentales
l’appât vivant. 11 existe d’autres modes de pêche tels que d’Afrique, il existe une douzaine d’espèces de Scornbri-
la madrague méditerranéenne, sans oublier les méthodes dae dont certaines sont activement exploitées.

Maquereau espagnol Scomber japonicus Houttuyn, 1780 Scombridae

Scomberjaponicus est la seule espèce de maquereau C’est une espèce commune, cosmopolitedes eaux
signalée en Atlantique tropical africain. Comme ses con- chaudes des océans Atlantique, Indien et Pacifique. Dans
génères, il a un corps fusiforme et arrondi, entièrement la région sénégalo-mauritanienne le stock est surexploité ;
recouvert de petites écailles, sans corselet différencié. Les les captures ont été de 120 O00 t en 1977. Le maquereau
dorsales sont bien séparées ; il existe 5 pinnules dorsales espagnol atteint 50 cm de long.
et 5 pinnules anales. Le pédoncule caudal présente 2 crê-
tes latérales mais pas*de carène médiane. Enfin l’œil est Noms vernaculaires :
pourvu d’un paupière adipeuse. La coloration est bleu
acier sur le dos avec des bandes sombres irrégulières, Chub Mackerel (Angl.) ; estornino (Esp.) ; ou0 (Sén.
ondulantes ; elle est jaune argenté sur les flancs et le ven- L, O) ; mouémbila (Congo, V.).
tre avec de nombreuses taches arrondies sombres.

354
Scomber japonnicus Houttuyn, 1780

355
Palomète Orcy~o$sisunnicolor (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1817) Ssombridae

La palomète a un corps très comprimé latéralement l’anale est jaune. Les jeunes individus ont les flancs tache-
et la peau nue, sauf au niveau du thorax où un corselet tés de brun.
d’écailles assez grandes entoure la base des pectorales. La C’est une espèce commune des côtes occidentales de
ligne latérale est bien marquée et légèrement sinueuse. l’Afrique tropicale et subtropicale, qui pénètre également
Les nageoiresdorsales sont contiguës et suivies de 7 à en Méditerranée occidentale. Au Sénégal, elle se rencon-
9 pinnules, l’anale n’est suivie que de 6 à 8 pinnules. Le tretoutel’année, maiselle est surtoutabondante de
pédoncule caudal présente une carène médiane située décembre à avril, époque à laquelle les pêcheurs sportifs
entre 2 petites crêtes latérales. Enfin les dents sont peti- la prennent. Elle atteint 130 cm de long.
tes, coniques, et parfois légèrement aplaties. La coloration
est bleu grisâtre sur le dos, devenant blanc argenté sur les Noms vernucuhires :
flancs et le ventre. La première nageoire dorsale est noire, Plain Bonito (Angl.) ; tasarte (Esp.) ; iril (Maurita-
à l’exception des 3 derniers rayons qui sont blancs ; nie) ; sipon (Sén.).

356
Orcynopsis anicolor (E. Geoffroy Saint-Hilaire, 18 17)

357
Maquereau-bonite Scomberomorus tritor (Cuvier, 1832) Scornbridae
syn. Cybium tritor ;Blache et al., 1970

Malgré son nom, le maquereau-bonite n’est niun bridae d’Afrique occidentale à pénétrer en lagune. il est
maquereau niunebonite, il s’agit d’un Scombridae au extrêmement commun sur toutes lescôtes de l’Afrique
corps particulièrement comprimé latéralement ; il est occidentale tropicale etabondeau Sénégal, particulière-
entièrement recouvert de petites écailles sanscorselet
~ mentdurant l’hivernage. Il atteint 115 cm de long.
individualisé. La bouche est largement fendue et armée .
de dents fortes et aplaties en lame de couteau. La ligne
Noms vernaczklizires :
latérale est sinueuse. Les dorsales sont contiguës ; la
deuxième dorsale est suivie de 8 à 9 pinnules, l’anale de West African SpanishMackerel (Angl.) ; carita
7 à 9 , généralement 8. Le pédoncule caudal est munid’une (Esp.) ; tainkiditt (Mauritanie) ; dioun (Sén. L) ;
forte carène médianeflanquéede 2 plus petites. La colora- ndiounde (Sén. O) ;, sirgal (SEn. §) ; makré, bariaké
tion est bleutéesurle dos, blanc argenté sur les flancs et le (Guinée) ; alaha (Côte d’Ivoire, Ebrié) ; saafro (Côte
ventre, avec des taches
foncées plus ou moins arrondies. d’Ivoire, Appolonien) ; aissa (Côte d’Ivoire, Alla-
Le maquereau-bonite est pélagique côtier. 11 marque dian) ; dzadu (Togo) ; édiadudu, banmadvi
une préférence pour les eaux dessalées, il est le seul Scom- (Bénin).

358
Scomberomorzcs tritor (Cuvier, 1832)

359
Bonite à dos rayé S a r h Sarh (Bloch, 1793) Scombridae

C’est unpetit thon au corps effilé, entièrement tropical et subtropical etde la Méditerranée. Elle est
recouvert d’écaillesminuscules, sauf au niveau du corselet migratrice (présente dans les eaux sénégalaises d’octobre à
où elles sont développées. La ligne latérale est sinueuse. La mai), grégaire et ichtyophage : son régime alimentaire est
première dorsale, longue, est à peine séparée de la constitué de sardines et de maquereaux. La bonite à dos
deuxième dorsale qui est suivie de 7 à 9 pinnules ; les ‘ rayé atteint 85 cm de long et un poids de 6 kg environ.
pinnules anales sont au nombre de 6 à 8. Le pédoncule Le record mondial est de 6,15 kg (Madère, 1980).
caudal porte une carène médiane et 2 petites crêtes latéra-
les. Le dos est bleu acier avec 5 à 11rayures sombres, obli- Noms vernaculaires :
ques, partant du dos et dirigées vers l’avant ; les flancs Atlantic Bonito (Angl.) ; bonito (Esp.) ; h i kiri
inférieurs et le ventre sont gris argenté. (Sén. L) ; doulou doulou (Sén. O) ; mbinda, linka-
C’est une espèce pélagique néritique de l’Atlantique bankala (Congo, V .).

360
Sarda Sarh (Bloch, 1793)

361
Bonite à ventre
rayé ou listao Katsuwomupelamis (Linnaeus, 1758) Scombridae

Le corps de section circulaire est nu, sauf au niveau ques. En Atlantiqueoriental, 73 O00 t de listao sont
du corselet et de la ligne latérale. Les 2 nageoires dorsales pêchées chaque année par les senneurs espagnols, améri-
sont presque contiguës ; il y a 7 à 9 pinnules dorsales et 7 cains, ivoiriens et français et par les canneurs japonais,
à 8 anales. Le pédoncule caudal est muni d’une forte coréens et sénégalais. Cette production est destinée
carène médiane et de 2 crêtes latérales. Le dos est bleu- presqu’exclusivement aux conserveries qui la cornmercia-
violet foncé, les flancs et le ventre gris argenté avec 4 à - lisent sous l’appellation de << thon B . La bonite à ventre
6 branches longitudinales sombres qui apparaissent dis- rayé atteint 100 cm de long et un poids de 18 kg, mais les
continues lorsque le poisson est vivant. poids courants varient entre 2 et 5 kg ; les individus d’un
C’est une espèce océanique, cosmopolitedeseaux poids supérieur à 5 kg sont rares.
tropicales et subtropicales. E h est typiquement migra-
trice et forme des bancs importants (plus de 50 O00 indi- Noms vernucuZuires :
vidus). §on régime alimentaire est varié, constitué de Skipjack Tuna (Angl.) ; listado (Esp.) ; mbinda,
petits poissons, de céphalopodes et de crustacés planctoni- linkabankala (Congo, V.).

362
Katsuwonus pelamis (Linnaeus, 1758)

363
Thonine Ezlthynnus aZZetteratzcs (Rafinesque, 18 1O) Scombridae

Le corps est nu, sauf au niveau du corselet et de la alimentaire se compose de petits poissons, de larves et de
lignelatérale. Les dorsales sontpresque contiguës ; les crustacés planctoniques. Lesbancs de thonines peuvent
premiers rayons de la dorsale épineuse, plus longs que les être localisés par laprésence d’oiseaux de mer quise nour-
suivants, lui confèrent un,profil concave ; la seconde dor- rissent également d’alevins et de petits poissons: La tho-
saleest nettement plus petite et suivie de 8 pinnules, nine atteint 100 cm de long, plus fréquemment 70 cm
l’anale de 7 pinnulesseulement. Le pédoncule caudal pour un poids de 6 kg. Le record mondial est de 12,24 kg
présente une forte carène médiane et. 2 plus petites de (Floride, 1976). La production de petits thonidés, princi-
part et d’autre. Le dos est bleu foncé avec des marbrures palement de thonine, en Atlantique oriental est évaluée à
irrégulières sur les deux tiers postérieurs du corps ; les 2 500 t par an, prises en grande partie (2 O00 t) par les
flancs et le ventre sont gris argenté avec plusieurs taches pêcheries artisanales.
caractéristiques au niveau du thorax, entre la pectorale et N Q ~vernacuzaires
S :
la pelvienne. Little tunny , Atlantic Little Tuna (Angl.) ; bacoreta
C’est une espèce pélagique côtière, qui affectionne (Esp.) ; labeidna (Mauritanie) ; deleudeleu (Sén.
les eaux littorales à forts courants et les abords des hauts L) ; oualass (Sén. O).
fonds et des îlots. Elle est commune dans les régions tro- Remarque : le terme de << ravil D, utilisé par certains
picales et tempérées de l’Atlantique et de la Méditerra- thoniers, est à proscrire car il prête. à. confusion avec celui
née. Elle effectue des migrations, mais ses-déplacements de e rabil D qui est le nom espagnol de l’albacore (Thun-
sont plus limités que ceux des autres espèces. Son régime nus albacare$ ; d’ailleurs il est vraisemblable que ravil
soit une déformation de rabil.

364
Euthymus alletteratus ( afirnesque, 18 1O)

365
Albacore ou
thon à nageoires jaunes Thunnus albacares (Bonnaterre, 1788) Scombridae

C’est une grande espèce au corps ventru, couvert de des jeunes individus sont fréquemment mêlés à d’autres
petites écailles et présentant un corselet thoracique espèces telles que la bonite à ventre rayé et le thon obèse.
d’écailles plus grosses.L’œilest petit. Les dorsales soit Bien que pélagique et océanique, l’albacore vient réguliè-
presque contiguës ; la deuxième dorsale et l’anale peu- rement à la côte au cours de ses migrations. Son régime
vent être extrêmement allongées êt falciformes, du moins alimentaire est variéet fonction des disponibilités locales ;
chez les grands individus car ce caractère varieen fonction il marquecependant une préférence pour les poissons
de la taille et de la zone de capture ; les pectorales sont volants et autres petits pélagiques. En Atlantique africain,
longues, mais dépassent rarement la deuxième dorsale. I’albacore est, avec le listao, la principale espècedes
Enfin il y a une forte carène médiane et 2 plus petites pêcheries thonières (palangriers, senneurs, canneurs). Sa
latérales sur le pédoncule caudal. Une particularité biolo- chairtrès estimée lui confère une .valeur commerciale
gique permet, en outre, distinguer
de cette espèce du thon importante ; 100 O00 tonnes d’albacores sont mises en
obèse : il s’agit de la présence d’un couple de vers plats conserve chaque année. Une telle production est le résul-
dans chaque narine. La coloration bleumétallique foncé du tat d’une exploitation intensive qui doit être rationalisée
dos s’estompe sur les flancs, elle devient alors jaune doré, si l’on veut sauvegarder le stock d’albacore et assurer une
puis passe au gris argenté sur le ventre ; les nageoires sont production stable. L’albacore atteint 150 à 170 cm de
jaunes ainsi que les pinnules dans les bords sont lisérés de long et exceptionnellement 250 c m . Sa croissance est très
noir. Les jeunes présentent, en plus, des rangées verticales rapide : à 2 ans le jeune albacore pèse 6 kg et à 4 ans,
de petites tachesblanches sur le ventre. L’albacoreest 60kg ; le poids maximum observé est de 176,35 kg, il
sans doute le thon le plus brillamment coloré. s’agit du record mondial sur fil de 36 kg (Mexique, 1977).
C’est une espèce pélagique d’eau chaude qui existe Noms vernucuZaîres :
dans tout l’Atlantique tropical ; elle est d’ailleurs la plus Yellowfin Tuna (Angl.) ; rabil (Esp.) ; wockhandor
tropicale des espèces de thons. Elle est grégaire ; les bancs (Sén. O) ; nkaba (Congo, V.).
366
Thannus albacares (Bonnaterre, 1788)

, 367
Thon obèse Thzlmzls obeszls (Lowe, 1839) - Scombridae

Le thon obèse et l’albacore sont des espèces sembla- une large bordure noire ; la bordure est étroite chez
bles ; les jeunes individus, qui vivent ensemble dans les l’albacore .
pêcheries, sont particulièrement difficiles à distinguer. C’est une espèce pélagique océanique des eaux chau-
Cependant le thon obèse est, comme son nom l’indique, des et tempérées chaudes. Elle est très commune en
plus ventru et plus trapu que l’albacore. L’mil est plus Atlantique et souvent capturée avec d’autres thons ou
grand. La deuxième dorsale et l’anale ne sont jamais aussi bonites. Ses migrations sont mal connues, mais elles sem-
développées que celles de l’albacore. Par contre, les pecto- blent importantes. Le thon obèse est présent toute
rales sont longues ; elles dépassent chez les jeunes indivi- l’année au niveau de l’équateur. Au Sénégal, on note son
dus le niveau de la deuxième dorsale. Un autre critère de passage en juin. Espèce hauturière, elle est capable de
difYérenciation est l’aspect du foie : chez le thon obèse, le, plonger à des profondeurs de 250 m ; on trouve d’ailleurs
foie est strié et ses trois lobes sont approximativement de dans les estomacs de thon obèse des poissons de profon-
même longueur ; parfois le lobe central estlégèrement1 deur. La pêche duthon obèse s’effectue surtout à la
plus long que les deux autres ; chez I’albacore, le foie est palangre et, accessoirement, à l’appât vivant ou à la
lisse et le lobe droit est nettement plus long queles deux senne. En général, il est congelé à bord et expédié vers
autres lobes. Le thon obèse a le dos d’un bleu-noir métal- le Japon où il est consommé a frais D. Sa chair, notam-
lique qui s’estompe au niveau des flancs en un bleu vio- ment celle des gros individus, supporte assez mal la hise
lacé iridescent. Le ventre est blanc jaunâtre et présente, en conserve. Le thon obèse peut atteindre 236 cm de long
chez les adultes fraîchement pêchés, des petites lignes et un poids de 197,31kg (recordmondial sur fil de 60 kg,
blanches continues ; ces lignes sont discontinues chez au Pérou, 1957).
l’albacore. Les nageoires sont jaunes, plus oumoins grisâ- Noms vernaculaires : 1

tres. Les pinnules sont aussi jaunes, mais elles présentent Bigeye‘Tuna (Angl.) ; patudo (Esp.) ; nkaba (Congo, V.).

368
Thunnus obesus (Lowe, 1839)

369
Espadon Xiphias gdadius Linnaeus, 1758 Xiphiidae

Unique représentant de la famille, l’espadon,est un marlins, l’espadon utilise son <( épée )> pour forcer les
très grand poisson au corps trapu, arrondi et robuste, sans bancs de petits poissons pélagiques à se concentrer, mais
écailles. Le rostre est nettement plus allongé que celui des plus agressif que les marlins, il est capable de s’attaquer à
marlins et, surtout, il est aplati comme une épée. Les 2 des proies plus grosses telles que les coryphènes. L’espa-
dorsales sont séparées, la première est courte, pointue et don est pris par les palangres des thoniers (prise annuelle
non repliable dans un sillon ; les pelviennes sont absen- de 18 O00 t pour la zone atlantique) ; sa chair est excel-
tes, les pectorales rigides. Il n’y a qu’une seule carène sur lente, mais sa consommation est déconseillée dans certai-
le pédoncule caudal mais très forte. La caudale change de nes zones, car elle concentre les polluants mercuriques. 11
forme avec I’âge : émarginée chez les jeunes, elle devient donne beaucoup de g plaisir D aux pêcheurs sportifs et
successivement fourchue puis en’ croissant chez les adul- nombreux sont ceux qui ambitionnent d’en mettre un à
tes. La coloration est variable, mais habituellement brun bord (record mondial : 536,15 kg sur fil de 60 kg, au
foncé sur le dos et la partie supérieure des flancs, marron Chili). Les grands individus sont toujours des femelles, les
clair sur la partie inférieure des flancs et le ventre ; les mâles ne d6passent pas 90 kg. L’espadon peut atteindre
nageoires sont brun-noir. 450 cm de long, mais les tailles courantes se situent entre
C’est une espèce largement répandue dans les mers 100 et 220 cm.
tropicales et tempérées. Elle est océanique et côtière,
migratrice et solitaire. Peu commune au Sénégal où, tou- Noms vernacuhîres :
tefois, sa présence est signalée en septembre. Comme les Broadbill swordfish (Angl.) ; pez espada (Esp.).

370
Xiphias gladizls Linnaeus, 1758

371
Voiliers, marlins Istiophoridae

Cette famille est constituée de poissons de grande Les voiliers et les marlins sont des poissons des eaux
taille, au corps puissant plus ou moins comprimé, pro- chaudes atlantiques et indo-pacifiques. Ce sont d’excel-
longé en avant par un long rostre à section ronde, qui est lents nageurs, résistants et rapides, qui accomplissent
une extension de la mâchoire supérieure. Ils possèdent 2 d’importantes migrations parfois transocéaniques. Redou-
nageoiresdorsales, la première bien développée étant tables prédateurs de sardines, maquereaux, mulets, boni-
repliable dans un sillon, et 2 anales, la première étant tes, etc.. ., ils les poursuivent jusque dans les zones tem-
également repliable dans un sillon. Les pectorales sont pérées durant la saison chaude. Ils sont pêchés à la palan-
longues et falciformes, les pelviennes sont réduites à 1 gre (4 O00 t pour le secteur <( Atlantique et Méditerra-
épine et 1 ou 2 rayons effilés. La caudale est haute, fort? née >> en 1977) et sont, parmiles poissons, les plus recher-
et fourchue avec une paire de carènes latérales à la base. chés pour la pêche sportive.
Le corps est couvert de petites écaillesincluses dans la
peau.
373
atlantique
Voilier albicans (Latreille, 1804)
~st~opborzcs Istiophoridae

Par sa première dorsale longue et élevée, le voilier est ques ; cette action a pour effet de concentrer les bancs et
identifiable immédiatement et sans erreur possible. La de faciliter la prise des proies. Les jeunes voiliers ont une
coloration du voilier est bleu nuit sur le dos, s’éclaircissant croissance très rapide, ils peuvent atteindre en 6 mois la
sur les flancs pour devenir blanc argent6 sur le ventre ; les taille de 140 cm et ïin poids de 3 kg. L’espèce atteint
flancs sont parfois zébr6 de bandes verticales constituées 300 cm delong, les femelles étant généralement plus
de taches bleu clair.La << voile B, bleu cobalt, est cons- grandes que les mâles. Sa longévité est d’environ 10
tellée de nombreuses petites taches noires. anS.Les captures commerciales du voilier se font à la
Le voilier est très commun dans les eaux tropicalesde palangre,mais il est surtout un poisson de pêche sportive
l’Océan Atlantique. Il existe dans 1’Indo-Pacifique une fgmeux, qui a la réputation d’effectuer des sauts acroba-
, espèce de voiliertrès voisine, mais apparemment dBé- tiques lorsqu’il a mordu à l’hameçon ; cependant il se fati-
rente, à laquelle il conviendrait de réserver l’appellation gue rapidement (record mondial : 58 kg sur fil de 10 kg
spécifique d’lstiophorm platypferus (SHAW et NODDER, en Angola, 1974). Sa chair est médiocre, sauf quand elle
1791). Migrateur océanique, grégaire ou solitaire, le voi; est fumée.
lier atlantique fréquente volontiers les eaux côtières àforts
courants. Au Sénégal, les captures se font surtout au large Noms vernaculaires :
de la Presqu’île du Cap Vert durant l’hivernage, de juin à Atlantic Sailfish (Angl.) ; pez vela del Atlantic0
octobre. Le voilier est un prédateur vorace qui utilise son (Esp.) ; malan,doungdoung (Sén. L) ; diénou
rostre pour effrayer les bancs de petits poissons pélagi- doungue (Sén. O) ; nsouambetou (Congo, V.).

374
Istiophorzls albicam (Latreille, 1804)

375
Marlin bleu Makaira Bigrieans Eacepckle, 1802 Istiophoridae

Le marlin bleu a un corps moins comprimé que celui différente. M. nigriGans est un migrateur ocCanique qui
du voilier et couvert d’écailles épaisseset Cpineuses, inclu- se concentre en Atlantique Sud-Ouest, de janvier à avril,
ses dans la peau. Le front est gibbeux. La première dorsale et en Atlantique Nord-Ouest, de juin à octobre. Au Séné-
est longue et basse, sauf dans sa partie antérieure où elle gal, les captures ont lieu durant l’hivernage. Son régime
présente un lobe élevé et pointu. Enfin la ligne latérale, alimentaire est constitué de petits thons, de bonites et de
très caractéristique quand elle est visible, est constituée calmars. C’est un combattant agressif, puissant et résis-
d’une résille sur les flancs, en arrière des pectorales ; cette tant ; il est capable de plonger profondément ou, au con-
résille n’est pas toujours très bien marquée chez les grands traire, d’effectuer des sauts aériens importants donnant
individus. Le dos est bleu foncé, le ventre gris argenté et une .idée de sa force (recordmondial : 581,51 kg sur fil de
les flancs présentent 10 à 15 bandes verticales constituées 60 kg, aux Iles Virginie). Les grands individus sont tou-
de taches rondes ou allongées, bleu cobalt. La première jours des femelles, les’m9les ne dépassent guère 140 kg.
dorsale est bleu nuit, sans taches, les autres nageoires sont La chair du marlin bleu est meilleure que celle du voilier,
brun-noir à bleu foncé. elle est utilisée en Asie pour la fabrication de saucisse de
poisson. Le marlin bleu est un des plus grands marlins, il
Ce marlin est commun dans leseauxtropicales èt
subtropicales de l’Océan Atlantique mais plus abondant atteint 400 cm de long.
dans sa partie occidentale. Comme pour le voilier, le mar- Noms vemzacdaires :
lin bleu de 1’Indo-Pacifique est certainement une espèce Atlantic Blue Marlin (Angl.) ; .aguja atul (Esp.).

376
Makaira nigricans Lacepède, 1802

311
Stro-matés Stromateidae

Le corps est élevé, comprimé et en général de forme Ce sont des poissons pélagiques des mers tropicales
ovoïde. Le museau est court et obtus, la bouche petite, et tempérées. Ilsse nourrissent d’organismes planctoni- .
pourvue de dents faibles. La dorsale et l’anale sont lon- ques tels que crustacés, œufs et larves divers. Les jeunes
gues et uniques, symétriques et couvertes de petites écail- sont souvent associés à des objets dérivants ou à des orga-
les ; les épines sont peu nombreuses et faibles. La caudale nismes planctoniques commeles méduses, auprès des-
est profondément échancrée. Les pelviennes sont absen- quels ils trouvent un refuge. Une seule espèce est signalée
tes, les pectorales bien développées. en Atlantique oriental tropical.

Stromaté fiatole Stromateus fiatola Linnaeus, 1758 Stromateidae

Ce stromaté a un corps presque parfaitement ovale, C’est une espèce ouest-africaine qui atteint le Golfe
avec des nageoires dorsale et anale longues, symétriques, de Gascogne et la Méditerranée au nord, le Cap de Bonne
et une caudale largement fourchue. La forme générale Espérance au sud. Pélagique côtière, ellese prend à la
rappelle un peu celle des liches. Les adultes sont bleu vio- senne et au chalut sur les fonds de 12 à 50 m. Sa chair est
lacé sut le dos , argentés sur les flancset le ventre. Lorsque excellente et appréciée. Le stromaté fiatole atteint 50 cm
le poisson est frais, des taches oblongues et des lignes lon- de long.
gitudinales jaune verdâtre sont visibles sur les flancs, de
part et d’autre de la ligne latérale. Les jeunes, de moins Noms vernucuZuires :
de 10 un de long, présentent 7 à 9 bandes verticales noi- Kheussow (Sén.) ; mademoiselle (Côte d’Ivoire) ;
râtres, likouf (Congo, V.).
378
Stromateus fiato ta Linnaeus, 1758
379
Les poissons plats

Les poissons plats présentent un certain nombre de Les poissons plats existent dans toutes les mers du
caractères curieux qui témoignent de leur adapatation à la globe, depuis la côte jusqu’à la plaine abyssale ; ils sont
vie benthique ; parmi ceux-ci, l’aplatissement et surtout habituellement sédentaires et se tiennent sur les fonds
la dissymétrie de leur corps sont les plus spectaculaires. meubles. Lorsque le fond est sableux ou sablo-vaseux, ils
Cette dissymétrie n’est pas originelle, maisacquise au s’enfouissent légèrement dans les sédiments ne laissant
cours du développement : en effet la jeune larve pleuro- dépasser que lesyeux ; sur les fonds graveleux, ils sont
nectiforme est pélagique et symétrique, l’inversion ne capables d’adopter la coloration
générale du milieu
s’effectue qu’au moment de la métamorphose. Celle-ci ambiant. Leur régime alimentaire reflète leur mode de vie
débute par le phénomène de migration oculaire, c’est-à- benthique ; il est constitué de vers, mollusques, crustacés,
dire que l’un des yeux passe sur la face opposée ; ainsi le échinodermes et petits poissons de fond. De nombreux
poisson plat possède-t-il une face aveugle, en contact avec poissons plats ont une chair excellente et certaines espèces
le fond etgénéralement incolore, et une face oculée, pig- sont des poissons de choix ayant une valeur marchande
mentée. En général tous les individus d’une mêmeespèce élevée. Les espèces commerciales sont prises au chalut sur
sont couchés sur le mkme flanc, les yeux peuvent être le plateau continental. Surlescôtesoccidentales d’Afri-
alors sur le côté droit (poisson dextre) ou sur le côté gau- que, les poissons plats sont représentés par une quaran-
che (poisson senestre), mais il arrive que l’inversion ne taine d’espèces réparties en 5 familles, la plus importante
soit pas toujours aussi bien déterminée ; chez les Psettodi- étant celle des Soleidae.
dae, par exemple, il y a autant d’individus dextres que
senestres.
381
Turbots tropicaux Psettodidae

Les Psettodidae sont les moins spécialisésdes pois- nageoire dorsale débute au niveau de la nuque et ses pre-
sons plats : leur corps est ovale et épais, assez peu com- miers rayons, ainsi que ceux de l’anale, sont épineux ; les
primé,indBéremment dextre ou senestre. Ils ontune pectorales et les pelviennes sont symétriques ; la caudale
grande bouche symétrique armée de. fortes dents. La tronquée.

tropical
Turbot Psettodes belcheri Bennett, 1831 Psettodidae

La face pigmentée est brunâtre avec destaches et des . limité


aux côtes occidentales de l’Afrique tropicale, de la
marbrures plus foncées ; la nageoire caudale porte aussi Mauritanie au Gabon, sur les petits fonds sablo-rocheux.
des taches foncéesarrondies, plus ou moins régulièrement Noms vernaculaires :
alignées. Palpalé bign (Sén. L) ; mbang (Sén. O) ; afrel (Mau-
Le turbot tropical atteint 60 cm de
long ; il semble ritanie) ; fagba khane (Guinée, So.) ; libondo
lima mani (Congo, V.).

382
Psettodes belcheri Bennett, 1831
383
Feuilles Citharidae

Le corpsestovale,très comprimé et senestre, le avant du niveaudesyeux ; les nageoires n'ont pas de


museau pointu et la bouche grande, symétrique et garnie rayons épineux, sauf la pelvienne qui possède 1 épine et 5
de dents. La nageoire dorsale commence sur la tête, en rayons mous.

Citharus diqpatuda (Linnaeus, 1758)


Feuille syn. Citharas mamodepidotus (%loch,1787) Citharidae

Le corpsestcouvert de grandes écailles et présente mune en Méditerranée et sur lescôtesoccidentales d'Afri-


une ligne latérale arquée dans sa partie antérieure. Sa face que, de Gibraltar à l'Angola. Elle est chalutée habituelle-
pigmentée est brun clair à jaunâtre, avec des petites ment sur les fonds vaseux et vaso-sableux du plateau con-
taches noirâtres à la base des nageoiresdorsale et anale ; tinental,entre 30 et 200 m deprofondeur.
celles situées au niveau des derniers rayons de ces nageoi-
res sont plus accentuées. Noms vernaculaires :
Cette espèce atteint 25 cm de long. Elle est
com- Tapalé ( S b . L) ; ndérère (Sén. O).

384
Citharzcs Zinguatula (Linnaeus, 1758)

385
Turbots Bothidae

Les Bothidae ont un corps ovale, comprimé, senes- comme chez les Citharidae, mais les nageoires,y compris la
tre ; leur dorsale débute en avant du niveaudesyeux pelvienne, sont totalementdépourvues de rayons épineux.

Turbot Syacium micrurum Ranzani,1840 Bothidae

Ce turbot est caractérisé par une ligne latérale rectili- 20 tant sur la côte americaine que sur la côte afri-
O C ,

gne et un museau conique et court. Sa face oculée est caine, soit de la Floride à Rio de Janeiro d’une part, etde
brunâtre, parsemée de taches foncées ; ses nageoires sont la Mauritanie à l’Angola d’autre part. Elle est commune
mouchetées. sur les fonds sablo-vaseux, entre 20 et 75 m de profon-
Il atteint 40 cm de long. C’est une espècecôtière deur, maissans grandintérêt économique.
qui existe de part et d’autre de l’Atlantique. Sa distribu- Noms vernucuhires :
tion étant limitée au nord etausudpar l’isotherme Les mêmes que ceux de Cithumcs lingmtulu.

386
Syacium micrurum Ranzani, 1$40
387
Bothus podas (Delaroche, 1809)
Petit
turbot ouest-africain syn. Bothus podas africanus Nielsen, 1961 Bothidae
Lecorps est très aplati et grossièrement discoïde. Le variée : vaseux, sableux ou rocheux.Elle présente un
museau est court, la bouche petite,lefront élevé et les dimorphisme sexuel au niveau de l’écartement des yeux :
yeux bien écartés l’un de l’autre. La ligne latérale est for- ceux du mâle sont nettement plus éloignés que ceux de la
tement sinueuse dans sa partieantérieure. La face pig- femelle. Elleestsans intérêt commercial.
mentée est brun verdâtre, mouchetée de petites taches
sombres.
Nom vernaculaire :
C’est une petite espèce d’une vingtaine de cm, des
côtes occidentales de l’Afrique tropicale, connue du Cap Aucun connu, nous proposons celui de petit turbot
(t

Blanc à l’Angola. Elle fréquente les petits fonds de nature ouest-africain >>.

Soles Soleidae
Le corpsestovale, comprimé et dextre, le museau Synuptura ont leurs nageoires dorsale, anale et caudale
court, la bouche petite et dissymétrique ; lesyeux sont confluentes ; la plus commune sur les côtes occidentales
rapprochés. La dorsale commence en avant des yeux ; il d’Afrique est Synapturapzcnctat~ssimu,reconnaissable à sa
n’y a aucun rayon épineux aux nageoires. La caudale est face pigmentée brun verdâtre mouchetée de points foncés
arrondie ou pointue ; la pectorale de la face aveugle est et à ses nageoires dorsale, anale et caudale sombres lisérées
généralement plus petite que celle de lafaceoculée et de blanc. Les autres soles sont nombreuses mais assez déli-
parfois absente ; la pelvienne est réduite, rudimentaire. cates à d3érencier ; les plus communément rencontrées
La famille comprend plusieurs genres parmi lesquels SoZea, sont : Pegusa Zuscunir, Solea senegazensis et Dicologoglossu
Pegzlsa, DicologogZossa et Synapturu. Les soles du genre hexophthulma.
388
Bothus podas (Delaroche, 1809)
389
Sole pole Pegusa lascaris‘(Risso, 18 1O) Soleidae
syn. Solea Zascaris (Risso, 1810)

La sole pole est caractérisée par la narine antérieure La sole pole est une espèce commune en Méditerra-
de la face aveugle, dilatée en forme de rosette presque née etenAtlantique oriental, de la Mer Celtique à 1’Afri-
aussi grande que l’ceil. La face pigmentée est brun jaunâ- que du Sud. Elle se pêche au chalut et au filet maillant,
tre,ponctuée de petites taches bleu clair sur le vivant et sur les fonds vaseux et sableux du plateaucontinental.
qui deviennent rapidement noirâtres après le mort ; la pec- Elle atteint 35 cm de long.
torale présente une tache noire en son milieu.

Sole du Sénégal Solea senegalemis Kaup, 1858 Soleidae

Proche de la précédente etde lasole commune euro- La sole du Sénégal est une espècecôtièredes fonds
péenne SoZea vdgaris, la sole du Sénégal n’a pas de sableux et vaseux etqui remoctejusqu’au Golfe de Gasco-
narine dilatée en rosette ; sa face pigmentée est brune, gne . Elle atteint 40 cm de long.
assez sombre et sa nageoire pectorale est presque entière-
ment noire sur les deux tiers de son extrémité distale.
Solea seaegaleasis Maup, 1858

391
Sole à 6 ocelles Dicologoglossa hexophthalma (Bennett, 1831) Soleidae
syn. Solea hexophthalma Bennett, 1831

Cette sole n’a pas denarine en rosette, mais présente Noms vernucuZuirex des soles:
6 jolis ocelles, caractéristiques, brun chocolat, auréolés de Idiss (Mauritanie) ; palpalé (Sén. L) ; papayo ou
clair, 3 à la base de la dorsale et 3 à la base de l’anale ; la papay u getj (Sén. O) ; bambaku et abrawan dési-
coloration générale est brune avec des bandes transversales gnent à la fois les vraies soles et les soles cynoglosses
irrégulières plus foncées. en Côte d’Ivoire ; libondo (Congo).
C’est une petite espèce d’une vingtaine de centirnè-
tres, des fonds sableux de l’Atlantique oriental, connue
du Portugal à l’Angola.

392
Dicologoglossa hexophthalma (Bennett, 183 1)

393
Cynoglosses ou soles-langues
de chien Cynoglossidae
Lescynoglosses ont lecorps allongé, linguiforme, baku, abrawan en Côte d’Ivoire), soit plus spécifiques aux
sendstre, sans nageoire pectorale. La pelvienne est réduite cynoglosses : isapal, lambas (Sénégal) ; bamban doubie,
du côté oculé, absente du côté aveugle. La dorsale débute fagba(Guinée, So.) ; libonolo (Congo, V.) ; lavranda
bien en avant de l’ceil et conflue, ainsi que l’anale, avec (Côte d’Ivoire). En ce qui concerne les appellations com-
la caudale qui se termineenpointe. Le museau est merciales, on utilise généralement le nom de sole-langue
arrondi, la bouche petite et dissymétrique et les yeux très pour les Cynoglossus ssp. et celui de sole de roche pour
rapprochés. Elles n’ont aucune ligne latérale (genre les vraies Soleidde. En 1977, la catégorie sole-langue arri-
Symphurzcs) contraire
au
ou plusieurs
(genre vait au troisième rang desespèces débarquées à Dakar
Cynoglossus). avec 3 O00 t, alors que la seconde catégorie ne dépassait
Les noms vernaculaires africains des cynoglosses sont pas 300 t. Le genre Cynogzosszls est représenté, sur les
soit les mêmes que ceuxutilisés pour lesvraiessoles côtes ouest-africaines, par 5 espèces plus ou moins fié-
(papayo, papay u getj, tapalé, palpalé au SénCgal ; bam- quentes .

Sole-langue Cynoglossus senegalensis (Kaup, 1858) Cynoglossidae


syn. Cynoglossus goreensis Steindachner, 1882
Cette sole-langue est la pluscommune et la plus forme, avec des reflets verdâtres sur le vivant ; la région
grande également : elle peut atteindre 72 cm de long. operculaire est souvent pigmentée de noir.
Elle possède 2 lignes latérales sur la face oculée et une C’est une espèce très littorale, particulièrement
seule sur la face aveugle ; ses écailles sont rugueuses. Sa abondante sur les fonds sableux et sablo-vaseux, entre 5
coloration est brunâtre ou jaunâtre, plus ou moins uni- et 10 m. Elle est connue de la Mauritanie à l’Angola.
394
Cynogkossas senegadensis (Kaup, 1858)

395
Sole-langue Cynoglossus monodi Chabanaud, 1949 Cynoglossidae

Comme la préctdente, cette sole-langue présente Parmi les autres soles-langues, il en est une assez
2 lignes latérales sur la face oculée et une seule sur sa face commune et très facilement identifiable : il s’agit de
aveugle, mais son museau est nettement plus allongé que Cynoglosszcs canariensis STEINDACHNER, 1882 : elle est
chez les autres espèces et il est subanguleux, en forme de en effet la seule à posséder 3 lignes latérales sur sa face
coin. oculée et une sur sa face aveugle. C’est une espèce des
C’est une espècetrès littorale, commune sur les côtes occidentalesde l’Afrique tropicale, qui atteint 60 cm
petits fonds de nature varié, depuis les côtes du Sénégal à de long.
celles du Congo, Elle atteint 40 cm de long.

Balistes Balistidae

Le corpsestélevé et comprimé, de forme ovale, et et dépourvue d’épine. Les pelviennes sont réduites à une
recouvert d’une carapace épaisse formée de plaques der- épine unique.
miques losangiques. La bouche est petite, terminale, et Ce sont des poissons benthiques côtiers des mers tro-
p o u h e de fortes dents incisiformes. La première picales et subtropicales, notamment des mers coralliennes.
nageoiredorsale est constituée de 3 épiriesérectiles ; Certaines espèces sont pélagiques et peuvent se rencontrer
I’épine antérieure est la plus forte et peut être maintenue assez loin au large. Dans l’ensemble les balistes ont un
érigéegrâce à un système de gachette formépar la comportement grégaire ; seuls les grands individus sem-
deuxième épine, servant de loquet,et la troisième, de blent indépendants et solitaires. Leur nourriture est cons-
verrou. La deuxième dorsale est reculée, opposée à l’anale tituée en majeure partie d’organismes benthiques et,
396
Cy~oglossusmonodi Chabanaud, 1949

391
dans une moindre mesure, d’organismes planctoniques et chalutpélagique, à la senne etau moyen de nasses. Sur
de petits poissons pélagiques. Les balistes sont comesti-lescôtesoccidentales d’Afrique, il existe quelques espèces
bles, appréciés dans certaines régions, non consommés de balistes, mais 2 seulement sont communes : Bahtes
dans d’autres ; quelques espèces indo-pacifiques sont carolinensis et Balistes punctatlcs.
réputées toxiques. Ils se pêchent au chalut de fond ou au

Baliste-cabri Balistes carolinensis Grnelin, 1789 Balistidae


syn. Balistes capriseus Grnelin, 1789
Le baliste-cabri a un corps ovale, de teinte générale chaudes ; elle est signalée dans le Golfe de Gascogne, en
grisâtre, avec des zones diffuses brun verdâtre sur la partie Manche et jusqu’en Mer du Nord certaines années parti-
supérieure des flancs.La coloration du ventre est plus claire, culièrement chaudes. Le baliste-cabri est surtout une
en particulier le menton et la gorge qui sont jaunes ou espèce pélagique grégaire que 1,011 rencontre au-dessus du
blanc sale. Il semblerait d’ailleurs que ces dernières colo- plateau continental, entre 10 et 100 m de profondeur.
rations soient en relation avec l’état sexuel de l’individu, Sur les côtes ouest-africaines, elle est abondante au-delà
les mâles étant le plus souvent jaunes et les femelles blan- de 30 m deprofondeur. Depuis quelques années, une
châtres. Enfin les nageoires sont grisâtres et plus ou moins invasion de balistes semble se produire en saison chaude ;
ponctuées de taches sombres et claires. ce phénomène, qui a débuté en- 1972 dans le Golfe de
Il s’agit d’une espèce atlantique tropicale, connue de Guinée, a atteint le Sénégal en 1978. Son évolution doit
part et d’autre de l’océan. En Atlantique oriental, elle est être suivie car l’accroissement massif de la population de
très commune sur les côtes ouest-africaines, de Gibraltar à balistes pourrait avoirdesconséquences sur les popula-
l’Angola. Elle existe également en Méditerranée et tions d’autres espèces, notamment au niveau de la com-
remonte sur lescôtes nord-européennes avec les eaux pétition alimentaire. BaZistes caroZinensis bien qu’essen-
398
Balistes carohensis Grnelin, 1789
399
tiellement pélagique, a un régime alimentaire constitué qui semblerait indiquer l’existence d’un phénomène
en grandepartie d’organismes benthiques. Le baliste est, d’intersexualité chez cette espèce.Bien que comestible et
lui-même, chassé et consommé par la sériole ambrée abondant dans les prisesdes chalutiers, le baliste-cabriest
Senôla damerili. Le baliste-cabri atteint 60 cm de long. habituellement rejeté par les pêcheurs.
On ne trouve pas de mâles chez les petits individus, ce

Baliste ponctué BaZistes panctatas Gmelin, 1789 Balistidae


syn. Balistes forcipatas Gmelin, 1789 . -

Le baliste ponctué a un corps plus losangique que connue de la Mauritanie à l’Angola. Elle est benthique,
celui du baliste-cabri ; par ailleurs, chezles adultes, les littorale et marque une préférence pour les petits fonds
premiers rayons de la dorsale molle sont allongés en fda- rocheux, depuis la côte jusqu’à 30 m de profondeur, Elle
ments. La coloration est beige grisâtre marquée de nom- est beaucoup moins abondante que le baliste-cabri, plus
breusestaches arrondies brunâtres ; ces ponctuations se solitaire et aussi plus petite (45 cm de long). Elle est prise
poursuivent sur les nageoires dorsale et anale. La tête, le à la ligne, mais est rarement consommée.
menton et la gorge présentent des lignes et des ponctua-
tions bleuâtres sur un fond brun jaunâtre s’éclaircissant
ventralement ; en&, la partie supérieure du pédoncule Noms vernacalaires des balistes :
caudal porte une tache sombre plus grande que les autres. Ndor (Sén.) ; sifa-tokho yékhé (Guinée, So.) ;
C’est une espècedescôtesoccidentales d’Afrique, 1 akpamgba, fume ha (Togo) ; madàmi (Congo, V.).

400
Poissons-bourses Monacanthidae

Voisinsdes Balistidae, les Monacanthidae en diffè- Ce sont des poissons benthiques des mers tropicales
rent par un corps plus allongé et plus comprimé, couvert et tempérées que l’on trouve aussi bien sur les fonds
d’une peau chagrinée, mais surtout par la dorsale épi- . rocheux que sablo-vaseux. Les espècesouest-africaines
neuse qui ne comprend que 2 épines ; la première est très sontpeu nombreuses etplutôt rares, aussi nous n’en
longue, forte et érectile ; la seconde, minuscule, sert de retiendrons qu’une pour illustrer la famille.
gachette.

Bourse Ahtera panetata Agassiz, 1829 Monacanthidae

Le corpsest plus ou moins trapézoïdal avec une très peufréqudnte, elleest capturée de temps en temps à la
grande nageoire caudale à bord postérieur arrondi. La ligne ou auchalut, sur les fondsde 20 à 40 m de nature
peau est couverte de petites aspérités au toucher rugueux. variée : rocheux, sableux ou vaseux.Elle atteint 50 cm de
La coloration générale est brun verdâtre avec une grosse long. Bien que comestible, elle n’est pas consommée. ,
tache noirâtre au milieu desflancs et quelquesautres,
irrégulières, sur le corps et la tête. Nom vernaculaire :
C’est une espèce de l’Atlantique oriental tropical ; Ndor gar (Sén.).

402
Alutera punctata Agassiz, 1829

403
Poissons-coffres Ostraciontidae

Les poissons-coffres sont extrêmement curieux par Les coffres sont de piètres nageurs. Ils broutent les
leur carapace rigide, polyédrique, constituée d’écailles algues et picorent les animalcules du fond. Leur chair est
transformées en plaques osseuseshexagonalessoudées comestible, mais il est prudent de ne pas la consommer
entre elles, formant une sorte de << coffre )> indéformable. car certaines espèces se sont avérées toxiques. Leur toxicité
Cette carapace est percée au niveau de la bouche, qui est ne se limite pas à la consommation de leur chair ; mis en
petiteet pourvue de faibles dents,etau niveau des aquarium, ils sont capables de libérer des substances noci-
nageoires, dont aucune n’est épineuse. Les pectorales sont ves pour les autres occupants. Les coffres se prennent au
précédées d’une ouverture branchiale réduite à une sim- casier et sont utilisés à des fins décoratives.
ple fente ; les pelviennes sont absentes, ladorsale et
l’anale rejetées en arrière.

Poisson-coffre Acanthostracion guineensis (Bleeker, 1865) Ostraciontidae

Le genre Acanthostracion est caractérisé par une cara- A. guineensis, présente sur chaque plaque de sa carapace
pace à section transversale triangulaire et armée de 4 épi- des taches foncées triangulaires affrontées par leur som-
nes : 2 frontales dirigées vers l’avant et 2 postéro-ventrales met. C’est une espèce de petite taille (20 cm de long) des
dirigées vers l’arrière. L’espèce ouest-africaine tropicale, fonds rocheux littoraux.

404
Acanthostracion guineensis (Bleeker, 1865)

405
Poissons-globes Tetraodontidae

Les poissons-globes ont un corps en forme puissant leur permet de broyer les tests, coquilles et cara-
d’c outre >>, qu’ils sont capables de gonfler en ingérant de paces d’oursins, de mollusques, de crustacés, etc.. . et de
l’air ou de l’eau dans un appendice du tube digestif : le couper net les lignes des pêcheurs. Ils semblent capables
sac stomacal. Leur peau est nue, sans écailles, ou couverte de s’attaquer à de grands poissonslorsqu’ils‘sont en
de petites épines érectiles. Les dents sont soudées entre groupe. Leur chair est comestible, mais leurs viscères sont
elles en 2 blocs séparés par une suture mediane à chaque trèstoxiques ; ils contiennent un poison, la tétrodon-
mâchoire ; l’ensemble forme un bec robuste et tranchant. toxine, qui résiste à la chaleur de la cuisson.Une contami-
L’ouverture branchiale est réduite à une simple fente en nation, même légère, pouvant être dangereuse, il est
avant des pectorales. Les pelviennes sont absentes, la dor- déconseillé de consommerlachairdespoissons-globes.
sale et l’anale rejetées loin en arrière, la caudale est tron- Sur lescôtesoccidentales d’Afrique, 5 espèces peuvent
quée ou arrondie, aucune des nageoires n’est épineuse. être rencontrées. Elles sont sansvaleurcommerciale ;
Ce sont des poissons des mers chaudes et tempérées, cependant les queues-de Lagocephuhs sont vendues abu-
particulièrement abondants à proximité ’ des récifs coral- sivement sous le nom de lotte sur certains marchés afri-
liens ; quelques espèces pénètrent en eau douce comme, cains. En Côte d’Ivoire, leur vente est interdite, à la suite
par exemple, le Tetraodon fabaka d’Afrique occidentale. d’un accident mortel survenu en 1966 à Abidjan.
La natation des poissons-globes est assuréepar les nageoi- L’ensemble des espèces ouest-africainesde Tetraodontidae
res dorsale et anale, les pectoralesservantaux change- est désigné par l’appellation générale de poissons-globes.
ments d’immersion et la caudale de direction. Leur Il en est de même au niveau des noms vernaculaires régio-
faculté de se c gonfler D est habituellement interprétée naux : réguègne (Sén. L) ; baun foli (Sén. O) ; sagalè,
comme un moyen de défense ; certains auteurs ont émis bayakuié (Guinée) ; Guedè (Togo) ; gboto (Côte d’Ivoire,
l’hypothèse d’une utilisation dans la locomotion et la res- Ebrié) ; saouama (Côte d’Ivoire, Appolonien) ; ékénien
piration. Les poissons-globes sont des carnivores, leur bec (Côte d’Ivoire, Alladian) ; ngouébou (Congo, V.).
407
Poisson-globe Ephippiolz guttiferum
Tetraodontidae
1831)
(Bennett,

Nu chez les jeunes, le corpssecouvreprogressive- dorsale compte 10 à 12 rayons et l’anale 9 2 11. Le dos et
ment de granulations puis de plaques osseuses, au fur età lesflancs sontbrun verdâtre avec destaches arrondies
mesure de la croissance ; finalement les plaques forment blanches ; le ventre est blanc.
une sorte de carapace dorsale en forme de selle ; le ventre C’est une espèce très côtière des petits fonds vaseux
est couvert de petits granules épineux ; les narines sont d’Afrique occidentale, connue du Maroc 2 l’Angola, et
pourvues d’appendices bifides ; la caudale, arrondie chez également sur les côtes algériennes. Elle atteint 80 cm de
les jeunes, devient émarginée chez les adultes ; enfin la long.

Poisson-globe Lagocephalus
laeuigatus (Linnaeus,
Tetraodontidae
1766)

Le corps est nu, sauf le ventre qui est couvert de den- C’est une espèce benthique de l’Atlantique tropical,
ticules osseux étoilés. II existe, de chaque côté du corps, connue sur lescôtesaméricaines et africaines.Elleest
une carène ventrale partant du menton et atteignant la régulièrement prise par les chalutiers sur les fonds sableux
base de la caudale. Les narines sont en forme de papilles et vaseux du plateau continental, mais elle est capable de
percées de 2 orifices. La nageoire caudale est échancrée, ses former des petits bancs de quelques dizaines d’individus
lobes inférieur et supérieur sont approximativement de en pleine eau. Elle atteint 60 cm de long.
mêmelongueur. La dorsale comporte 13 à 14 rayons, Remarque ; il existe une espècevoisine, beaucoup
l’anale 12 à 13. Le dos est brun verdâtre ; les flanc‘s vert plus rare, Lagocephah lagocephah(LINNAEUS, 1758) qui
olive passent au jaune puis au blanc sur le ventre ; les se distingue par sa teinte générale bleu noirâtre, ses
nageoires sont claires. nageoires noires et sa caudale en croissant dissymétrique.
408
, ,'. 1
+y,

\.

Ephippion guttiferum (Bennett, 1831)

Lagocephalus daeuigatus (Linnaeus, 1766)


409
Poisson-globe Sphoeroides czltunezls (Giintker,
Tetraodontidae
1870)
syn. Liosucczls czltunezls (Giinther, 1870)

Le corps est entièrement nu, mêmele ventre. Les C’est une espèce benthique, commune enAtlantique
narines sont situées à l’extrémité d’un appendice arrondi. oriental. Elleestprise au chalut sur des fonds variés du
La dorsale et l’anale ont 9 rayons,la caudale est tronquée.plateau continental et du rebord. Elle atteint 25 un de
Le dosest brunâtre, s’éclaircissantsur les flancs ; le ventre long.
est blanc, les nageoires claires.

Poisson-globe Sphoeroides spengleri (Bloch,’1782) Tetraodontidae

C’est une petite espèce (20 cm), au corps parsemé de gnées s’ordonnent sur la partie inférieure des flancs ; elles
fines granulations épineuses, particulièrement au niveau deviennent irrégulières .sur le dos.
du ventre. Les narines sont situées à l’extrémité d’un C’est une espèce littorale de l’Atlantique tropical
appendice ovale. La caudale est légèrement arrondie, la (côtes américaines et africaines). Elle est commune sur les
dorsale comporte 8 rayons, l’anale 7. Enfin il existe, sur petits fonds sablo-vaseux (10 à 30 m) ; elle fréquente éga-
les flancs, des petits lambeaux cutanés dont une paire lement les zones rocheuses. Prisesdans les sennes de plage
caractéristique au-dessus des pectorales. Le dos est grisâ- et les chaluts, elle se met e en boule B par un gonflement
tre, le ventre blanc ; des taches noirâtres arrondies et ali- considérable de son sac stomacal.

410
5""
i 1 I 1 I

Sphoeroides czltanezls (Giinther, 1870)


Poissons-porcs-épics Diodontidae

Voisinsdes poissons-globes, lespoissons-porcs-épics Ce sont des poissons benthiques littoraux des milieux
sont capables, comme eux, de se gonfler d’air ou d’eau. tropicaux, qui affectionnent les fonds rocheux et particu-
Mais leur corps est couvert d’écailles transformées en épi- lièrement les récifs coralliens.Les jeunes ont une phase de
nes, soit longues, acérées,érectiles et à base bifurquée développement pélagique. Leurchairest vénéneuse et
(genre Diodon), soit courtes, massives, fixes et à base tri- interdite à la consommation. Cependant ils ont uncertain
fùrquée (genre Chidomycterm). Les dents sont toutes sou- intérêt commercial, car ils sont naturalisés à des fins déco-
dées entre elles, ainsi qu’aux mâchoires, pour former un ratives et pour la confection de < lampes D. Sur les côtes
bec extrêmement robuste, sans aucune suture, comme occidentales d’Afrique, 3 espèces principales peuvent être
celui d’un perroquet. L’ouverture branchiale est réduite à rencontrées.
une fenteverticale en avant des pectorales. Les pelviennes
sont absentes, la dorsale et l’anale rejetées en arrière, la
caudale arrondie.

Diodon Diodon hystrix Linnaeus, 1758 Diodontidae


Le corps et la tête sont couverts de nombreuses épi- tropicales, assez rare sur les côtes ouest-africaines. Benthi-
nes longues et érectiles. Le dos et les flancs sont blanchâ- ques,ies adultes se nourrissent de mollusques, crustacés
tres à crème, constellés de petites taches brun noirâtre ; le et oursins dont ils broient les coquilles, les carapaces et les
ventre est blanc ; les nageoires sont marquées des mêmes tests grâce à leur puissant << bec D. C‘est une espèce litto-
petites taches que les flancs. rale, des fonds rocheux, que le plongeur sous-marin ne
Il s’agit du vrai diodon, espècecosmopolitedesmers manque jamais detaquiner ; en effet,peu farouche ou
412
I l

Diodon hystrix Linnaeus, 1758


plutôt sûr de son système de défense, le diodon selaisse plus grand despoissons-porcs-épics : il peut atteindre
a i s h e n t approcher, maisse gonfle aumoindre contact, 90 cm de long.
hérissant ses épines contre l’agresseur. Le diodon est le

Poisson-porc-épic Chilomycterus spinosus mauretanicus (Le Danois, 1959) Diodontidae

Lecorps est couvert d’épines fures,courtes et massi- une sous la pectorale et une autre au-dessus. Les nageoires
ves, à 3 ou 4 racines.Ilexiste une paire d’épines plus for- sont incolores.
tes au-dessus des yeux etune pluspetiteau milieu du C’est unepetite espèce (30 cm de long) des côtes
front. Lacolorationbasale est blanchâtre à jaunâtre avec . occidentales de l’Afrique tropicale.
des vermiculations brun-noir sur les flancs, les joues et le
museau. Le corps présente quelques grosses taches, dont

414
Poisson-porc-épic Chilomycterus
reticulatus (Linnaeus, 1758) Diodontidae
syn. Chilomycterzls atringa (Linnaeus, 1758)

Le corps est hérissé d’épines fuces courtes et massives, C’est une espèce atlantique tropicale, commune sur
à 3 ou 4 racines. Il existe une paire d’épines plus fortes lescôtesoccidentales d’Afrique. Elle atteint 60 cm de
au-dessus des yeux, mais aucune sur le milieu du front, long.
sinon une légère arête à peine visible. La coloration basale
est blanchâtre ou jaunâtre, constellée de nombreuses peti- Noms uernaczdaires des Diodontidae :
testaches noires. Les nageoires sont égaiement densément Ce sont en général les mêmes que ceux des Tetrao-
ponctuées. dontidae .
1

Chilomycterus reticdatus (Linnaeus, 1758)


Poissons-lunes ou moles Mola mola (Linnaeus, 1758) Molidae
Mastaras lanceolatus (Libnard, 1841)
Raezaazia laevis (Pennant, 1776)

Les poissons-lunes sont rarement observés, cepen- Ce sont despoissons de grande taille, pouvant
dant ils figurent de temps en temps à la rubrique des atteindre 300 cm de long et un poids de 2 O00 kg ! Bien
captures ou deséchouagesexceptionnels dans les jour- que pélagiques, lespoissons-lunes sont de trèsmauvais
naux locaux. Il estvrai queleur forme aberrante est nageurs, et leur indolence naturelle les porte à se laisser
digne d’intérêt. En effet, le corps des poissons-lunes est entraîner au gré des courants, parfois couchés sur le flanc
trapu, lenticulaire et très fortement comprimé latérale- à la surface de la mer. Ils se nourrissent de méduses,
ment. Le pédoncule caudal est inexistant, le corps semble d’algues, de larves et d’alevins. Le plus souvent en sur-
tronqué vers l’arrière. La tête est confondue avec le corps, face, ils semblent capables de plonger profondément,
elle porte des petits yeux et se termine par une bouche comme en témoigne l’analyse de leurs contenus stoma-
en entonnoir munie d’un bec tranchant comme cehi des caux. En dépit de leur grande taille, lespoissons-lunes
poissons-perroquets. L’ouverture branchiale est rudimen- ont de très petits œufs (0,5 mm de diamètre), et ils sont
taire, elle forme une sorte d’évent en avant de la probablement les plus féconds des poissons, la femelle de
nageoire pectorale. La peau est épaisse et rugueuse. Les MoZa m o h est capable d’émettre 300 millions d’œufs ! La
nageoires dorsale et anale sont en forme d’aileron, elles chair des poissons-lunes est gélatineuse et n’est pas con-
sont symétriques et rejetées en arrière du corps ; elles ne sommée. De plus, lespoissons-lunes sont généralement
présentent aucuneépine. La nageoire caudale est atro- porteurs de nombreux parasites tant internes qu’externes.
phiée, comme inachevée. Les nageoirespectorales sont Ils se prennent parfois dans les filets maillants, les sennes
petites et les pelviennes absentes. La coloration est varia- tournantes et les chaluts. Ils se laissent facilement appro-
ble, en général grisâtre, plus ou moins foncée, avec des cher, et harponner ! Malgré tout, les prises sont rares, sauf
taches claires et des reflets argentés. parfois certainesannées dites à poissons-lunes >>, fonction
<(

418
des grands courants océaniques. Il n’existe que trois espè- Runzuniu luevis : le corps est encore plus allongé, sa hau-
ces de poissons-lunes, elles sont cosmopolitesdeseaux teur estcomprise deux fois dans sa longueur. La
chaudes et tempérées. La plus G fréquente )> est MoZu nageoire caudale n’a pas de lobe médian. Les
molu, les deux autres sont rarissimes. nageoirespectorales sont falciformes. C’est le plus
Molu molu : le corpsest presque circulaire,sa hauteur petit des poissons-lunes, il ne semble pasdépasser
étant approximativement égale à sa longueur. La 80 cm de long.
nageoire caudale ne porte pas de lobe médian. Les
nageoirespectorales sont arrondies. C’est le plus
grand des poissons-lunes, il atteint 300 cm de long Noms vernaculaires :
et un poids de 2 O00 kg. Les noms de poissons-lunes et de moles (latinmola =
Mustuna ZamxolutuJ ; le corps est plus oblong, sa hau- meule) évoquent la forme lenticulaire de ces étran-
teur estcomprise une fois et demie dans sa lon- ges poissons. De la même façon, les reflets argentés
gueur. La nageoire caudale présente un lobe médian du corps évoqueraient ceux de la lune sur l’eau! Les
lancéolé caractéristique de l’espèce. Les nageoires Anglo-saxonsles désignent par le nomde G Sun-
pectorales sont arrondies. Ce poisson-lune dépasse le fishes D, signifiant poissons-soleil ! Apparemment, il
mètreenlongueur,enfait sa taille maximaleest n’existe pas de noms vernaculaires africains pour les
inconnue faute de captures suffisantes. poissons-lunes.

420
42 1
t poztr les gourmets, C’est un plat familial qui se partage volontiers entre-
amis.
qaelqaes recettes... Poissons conseillés : le thiof bien sûr, mais aussi tout
autre mérou, ainsi que les daurades, les carpes blanches
et les lutjans. Compter environ 200 à 250 g de poisson
La diversité despoissons ouest-africains permetde frais par personne.
très nombreuses préparations culinaires, et la plupart des
Pour 6 à 8 personnes, il faut 600 g de riz cassé dit
recettes européennes et exotiques s’adapte parfaitement
petit riz, 3 cubes de bouillon debœuf, 1 morceau de
aux esptces locales. Ainsi peut-on concevoir une bouilla- poisson sec et/ou 1 morceau de yet (Mollusque Gastéro-
baisse tropicale, une brandade de thiof, ou des filets de
pode du genre Cymbiwz), 1 quart de litre d’huile d’ara-
Saint-Pierre au bissap. Les quelques recettes qui suivent, chide, 6 cuillers à soupe de purée de tomates, 6 navets,
ont été sélectionnées en fonction de leur caractère typi- 6 carottes, 6 patates douces, 6 gombos, 3 aubergines,
que et de leur originalité. Elles ont pour but de donner 2 petits choux verts, 1 morceau de 300 gde manioc,
un bref apersu des multiples combinaisons auxquelles se 1 morceau de 300 g de potiron, 6 petites tomates amères
prêtent les poissons de mer de l’Ouest africain. ou diakhatou, 1 gros oignon, 5 oignons verts, 2 bouquets
de persil, 1 feuille de laurier, 1 branche de thym, 1 ou
2 piments verts, sel et poivre.
Nettoyer le poisson (vider, écailler,laver). Ilpeut
Riz au poisson ou tiébou dièn être préparé à l’africaine c’est-à-dire découpé en gros
morceaux, mais pour une présentation plus agréable, il
Il s’agit du plat national, et quotidien, au Sénégal. sera avantageusement conservé entier, avec ses nageoires.
Les jours defête, il s’enrichit de nombreux légumes. Le découpage se fera au moment de servir.

422
Dansune grande marmite, faire fondre l’oignon manioc et potiron), puis les aubergines, les tomates amê-
haché dans l’huile. Puis ajouter la purée de tomates, un res, et les patates douces, enfin le piment vert et les gom-
verre d’eau et les cubes de bouillon de bœuf. C’est à ce bos seront ajoutés en dernier. Laisser cuire une vingtaine
stade que le poissonsec et/ou le morceau de yet sont de minutes, et retirer le poisson, le conserver au chaud.
ajoutés à la sauce. Ces morceaux sont destinés à renforcer Continuer la cuisson des légumes pendant une dizaine de
le fumet de lasauce. Ils seront retirés avant la cuisson des minutes. Quand les légumes sont cuits, les retirer, et les
légumes, et mis de côté pour les amateurs ! En fait, ces conserver au chaud. Garder un grand bol de bouillon
ingrédients peuvent être facultatifs pour des palais déli- pour lessauces. Cuire le riz dans le bouillon restant.
cats ! Lorsqu’il a absorbé tout le bouillon (il doit être sec), le
Préparer la farce en pilant dans un mortier le persil, dresser sur un plat avec le poisson et les légumes en gH-
le laurier, le thym, les oignons verts, un piment, le sel et niture. Le bouillon mis de côté servira de sauce douce, et
le poivre, jusqulà obtention d’une pâte homogène. Farcir une sauce forte piquante sera préparée en délayant de
le poisson. Pratiquer quelques scarlfications dans les l’harissa, du piment en poudre ou frais dans une partie
flancs du poisson, et les remplir de farce. Saisir le poisson du bouillon.
ainsi préparé dans la sauce.Puis ajouter un litre et
demi d’eau froide, saler, poivrer, et porter à ébul-
lition. Lorsque l’eau bout, ajouter les ‘légumes pelés, en (Recette élaborée avec lacollaboration de Saliou TINE,
commençant par les plus fermes (carottes, navets, choux, cuisinier à Dakar.)

423
Poisson farci à la Saint-Louisienne Préparation de la farce : dans un mortier, piler l’ail,
le persil, 1 oignon haché et un piment vert. Saler et poi-
Poissons conseillés : les mérous et les mulets, dont le vrer. Ajouter la chair préalablement découpée en petits
corps rond permet de contenir la farce. morceaux. Malaxer. Ajouter le pain trempé dans un peu
Pour 6 personnes, il faut un gros mulet ou un de lait et bien égoutté, puis le beurre. Homogénéiser la
mérou de 1 500 g, 250 g de tomates, 4 cuillers à soupe farce, et ajuster l’assaisonnement. Garnir la peau avec
de purée de tomates, 2 gros oignons, 1 bouquet de per- cette farce en essayant de reconstituer la forme naturelle
sil, 1 piment vert, 1 quartdebaguette de pain sec, du poisson. Recoudre l’incision.
1 quart de litre d’huile, 150 g de beurre, sel et poivre. Préparation de la sauce :, faire fondre un oignon
Accompagnement : riz blanc. haché dans l’huile, puis ajouter les tomates et la purée
Préparation du poisson : il s’agit de le vider de ses délayée dans un verre d’eau. Laisser mijoter quelques
entrailles etde préleversachair tout en conservantla minutes, et passer à la moulinette.
peau intacte. Pour cela, écailler le poïsson et le laver. Mettre le poisson dans un plat beurré, verser la sauce
Enlever les branchies et vider les entrailles par les ouïes. par-dessus, et cuire à four chaud environ 3 / 4 d’heure.
Les nageoiresdorsales seront coupees, maisles autres Dresser sur un plat avec le riz blanc. Découper en
nageoires peuvent être conservées pour une présentation tranches assez épaisses, et servir nappé de sauce.
plus agréable. Pratiquer une incision longitudinale sur le
dos, et décoller délicatement la peau avec les doigts ou (Recette élaborée avec la collaboration de Saliou TINE,
un couteau rond. Préleverla chair, et ôter l’arête cen- cuisinier à Dakar.)
trale.
Poutargue ou caviar de Mauritanie Au naturel : découper simplement la poutargue en
fines lamelles, déguster sur des tartines beurrées, addi-
Lesoeufs de mulet et de courbine, salés et séchés, tionnées, ou non, d’un filet de citron.
sont commercialisés sous le nom de poutargue. La pou- Beurre de poutargue : râper finement la poutargue,
targue se présente sous la forme d’une saucisse sèche dou- ajouter une quantité égale de beurre frais, et mélanger.
ble, enrobée de cire ou de paraffine. Avant consomma- Poivrer, et ajouter 2 gousses d’ail pilées, 1 cuiller à soupe
. tion, cette gangue protectrice sera enlevée, ainsi que d’huile d’olive, le jus d’un citron, une pointe de piment,
l’enveloppe naturelle qui entoure les œufs. La poutargue et une cuiller de Cognac. Bien malaxer jusqu’à obtenir
se consomme à l’apéritif et en hors-d’oeuvre, au naturel une pâte homogène. Servir frais sur canapés grillés.
ou en beurre.

425
Poisson à la tahitienne sera longue. Demême, l’utilisation du jus de citron
jaune, beaucoup moinsacide que celui de citron vert,
Pour cette marinade qui nous vient de Tahiti, choi- augmentera le temps de macération. Fonction de ces fac-
sir un poisson à chair ferme ; les carangues, les thons, les teurs, la macération sera d’une vingtaine de minutes à
bonites, les mérous et les poissons-perroquets convien- quelques heures. Lorsque la chair est devenue blanche,
nent parfaitement pour cette préparation. comme cuite, les morceaux peuvent être égouttés et rin-
Prélever les filets et. les découper en cubes réguliers cés. Les Tahitiens préfèrent une macération courte qui
de 1 ou 2 cm de côté selon le goût de chacun. Compter garde la chair rosée à cœur.
environ 150 g de chair par personne. Les morceaux ainsi Durant la macération, préparer un lait de coco en
préparés peuvent être lavés à l’eau salée. Les mettre dans faisant bouillir la pulpe râpée d’une noix dans son jus. Le
un saladier, et recouvrir de jus de citron (vert ou jaune). lait ainsi obtenu est filtre‘ et refroidi. Il servira à adoucir
Laissermacérer au réfrigérateur, en remuant régulière- la préparation. Saler, poivrer, selon le goût, ajouter un
ment. Le temps de macération dépend de la qualité dela fdet de citron et pimenter au besoin. Servir frais tel quel,
chair, de la taille des morceaux et de l’acidité du jus de ou accompagné de légumes crus : carottes râpées, mor-
citron. Plus les morceaux seront gros, plus la macération ceau de chair de tomate, feuilles de laitue.

426
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421
Super-classe des Pisces
Classe des Agnatha (poissons sans mâchoires ; lamproies et myxines)
Classedes Chondrichthyes (poissons cartilagineux)
sous-classe des Elasmobranchii (requins et raies)
sous-classe des Holocephali (chimères)
ClassedesOsteichthyes(poissonsosseux)
sous-classedes Dipneusti (poissons pulmonés)
sous-classe des Crossopterygii (poissons à nageoires pédonculées ; le coelacanthe)
sous-classedesBrachiopterygii(poissons à pectorale pédonculée et dorsale fragmentée)
sous-classedes Actinopterygii (poissons à nageoiresrayonnées)
super-ordre des Chondrostei (poissons â squelette partiellement ossifié ; esturgeons)
super-ordre des Holostei (poissons 1 squelette partiellement ossifié ; eaux douces américaines)
super-ordre des Teleostei (poissons à squelette entièrement ossifié)
Sous-classe des Elasmobranchii
super-ordre des Squalomorphii
ordre desHexanchiformes
famille des Chlamydoselachidae requins à collerette
famille des Hexanchidae hexanchides
ordre des Squaliformes
famille des Squalidae squales, chiens de mer
super-ordre des Batoidea
ordre desRajiformes
famille des Rhynchobatidae raies-guitares
famille des Rhinobatidae guitares de mer, raies-guitares
famille des Platyrhinidae raie tigrée
famille des Rajidae raies
ordre desPristiformes
famille des Pristidae poissons-scies
ordre des Torpediniformes
famille des Totpedinidae torpilles
ordre desMyliobatiformes
famille des Dasyatidae pastenagues
famille des Gymnuridae raies-papillons
famille des Myliobatidae aigles de mer, raies-aigles
famille des Rhinopteridae mourines, raies-chauves-souris
famille des Mobulidae mantes. raies mantas

43 1
super-ordre des Squatinomorphii
ordre des Squatiniformes
famille des Squatinidae anges de mer
super-ordre des Galeomorphii
ordre desOrectolobiformes
famille des Ginglymostomatidae requins-nourrices
ordre desLamniformes
famille des Odontaspididae requins de sable
famille des Alopiidae requins-renards
famille des Cetorhinidae requin-pélerin
famille des Lamnidae requins-taupes
ordre desCarcharhiniformes
famille des Scyliorhinidae roussettes
famille des Carharhinidae requins-tigres
famille des Sphyrnidae requins-marteaux
Sous-classe des Holocephali
ordre des Chimaeriformes
famille des Chimaeridae chimères
Poissons TéZéostéens : onhes et fumiZ2e.s
ordre desElopiformes
famille des Elopidae guinées
famille des Megalopidae tarpons
ordre des Albuliformes
famille des Albulidae poissons-bananes
ordre desAnguilliformes
famille des Muraenidae murenes
famille des Anguillidae anguilles
famille des Congridae congres
famille des Muraenosocidae congres-brochets
famille des Ophichthidae poissons-serpents
ordre desClupeiformes
famille des Clupeidae sardines, sardinelles
famille des Engraulidae anchois
ordre desSiluriformes
famille des Ariidae poissons-chats
ordre desLophiiformes
famille des Lophiidae baudroies, lottes
famille des Antennariidae poissons-crapauds
ordre desGadiformes
famille des Merlucciidae merlus
famille des Ophidiidae brotules
ordre des Atheriniformes
famille des Hemiramphidae demi-becs
famille des Exocoetidae poissons-volants
famille des Belonidae orphies, aiguilles
433
ordre desBeryciformes
famille des Holocentridae marignans, poissons-soldats
ordre desZeiformes
famille des Zeidae Saint-Pierre
ordre des Gasteroteiformes
famille des Fistulariidae poissons-trompettes
famille des Syngnathidae syngnathes et hippocampes
ordre desScorpaeniformes
famille des Scorpaenidae rascasses
famille des Triglidae grondins
ordre des Dacrylopteriformes
famille des Dactylopteridae grondins volants
ordre desPerciformes
famille des Serranidae bars, mérous, serrans
famille des Kuhliidae poissons-pavillons
famille des Priacanthidae beauclaires
famille des Pomatomidae tassergal
famille des Echeneidae rémoras
famille des Rachycentridae mafou
famille des Carangidae carangues, liches, chinchards
famille des Coryphaenidae coryphènes
famille des Lutjanidae vivaneaux, lutjans
famille des Gerreidae gerres
famille des Haemulidae carpes ou perches de mer
famille des Sparidae dorades, pageots, sars
famille des Sciaenidae otolithes, ombrines, courbines
famille des Mullidae rougets-barbets
famille des Monodactylidae poissons-chandelles
famille des Kyphosidae fausse saupe
famille des Drepanidae disques
famille des Chaetodontidae poissons-papillons
434

\
famille des Pomacanthidae poissons-anges
famille des Pomacentridae demoiselles, sergents-majors
famille des Mugilidae muges, mulets
famille des Sphyraenidae barracudas
famille des Polynemidae capitaines
famiile des Labridae labres, vieilles, girelles
famille des Scaridae poissons-perroquets
famille des Trachinidae vives
famille des Uranoscopidae uranoscopes
famille des Blenniidae blennies
famille des Gobiidae gobies
famille des Acanthuridae poissons-chirurgiens
famille des Trichiuridae poissons-sabres
famille des Scombridae thons, maquereaux, bonites
famille des Istiophoridae voiliers, marlins
famille des Xiphiidae espadon
famille des Stromateidae suomatés
ordre desPleuronectiformes
famille des Psettodidae turbots tropicaux
famille des Citharidae feuilles
famille des Bothidae turbots
famille des Soleidae soles
famille des Cynoglossidae soles-langues ou cynoglosses
ordre des Tetraodontiformes
famille des Balistidae balistes
famille des Monacanthidae poissons-bourses
famille des Tetraodontidae poissons-globes
famille des Ostracionudae poissons-coffres
famille des Diodontidae poissons-porcs-épics
famille des Molidae poissons-lunes,moles
43 5
Index des noms scientifiques

Abudefduf analogus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306 BLENNIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340


Abudefdurf saxatilis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
~ 306 Blenniusgoreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342
Acanthostracionguineensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404 Bodianusspeciosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326
ACANTHCJRIDAE ..................................... 348 Boopsboops . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256
Acanthurus monroviae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 348 BOTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 386
Adioryx hastatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 Bothus podas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388
Albula vulpes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Bothus podas africanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388
ALBULIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Brachydeuterus auritus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232
Alectis alexandrinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 14 Brotula barbata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
Alopias vulpinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Campogramma glaycos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
ALOPIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 CARANGIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
Alutera punctata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402 Caranxcarangus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Anchoaguineensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
196
104 Caranxcrysos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ANTENNARIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
194
112 Caranx hippos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Antennarius senegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
112 Caranxsenegallus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198
Argyrosomus hololepidotus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282
Argyrosomus regius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CARCHARHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
282
ARIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinus altimus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
104
Arius heudeloti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Carcharhinus brevipinna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Balistescapriscus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinusfalciformis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
398
Balistescarolinensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Carcharhinus leucas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
398
Balistes forcipatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400 Carcharhinuslimbatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Balistes punctatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400 Carcharhinus longimanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
BALISTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 396 Carcharhinusobscurus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Bauchotiamarcellae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 296 Carcharhinus plumbeus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
BELONIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 Carchatodon carcharias .................................. 24

437
Cephalacanthus volitans ................................. 152 Cynoponticus ferox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Chaetopdipterus goreensis ............................... 294 nigricans ....................................
Cypselurus 124
Chaetodon hoefleri ..................................... 298 Cypselurus furcatus ..................................... 124
CHAETODONTIDAE .................................. 296 Cypselurus pinnatibarbatus .............................. 124.
Cheilopogon spp. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 Cypselurus spp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Chelidonichthys lastoviza ................................ 148 DACTYLOPTERIDAE .......................... :. . . . . . . 150
. Chelidonichthys gabonensis .............................. 148 Dactylopterus volitans ................................... 152
Chilomycterus atringa ................................... 416 DASYATIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Chilomycterus reticulatus ................................ 416 Dasyatis margarita . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Chilomycterus spinosus mauretanicus ...................... 4 14 Dasyatis margaritella . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Chloroscombrus chrysms ............................... 210 Dasyatis marmorata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
chromis chromis ....................................... 304 Decapterusrhonchus .................................... 190
Chromis lineatus ....................................... 304 Decapteruspunctatus ................................... 192
CITHARIDAE ......................................... 384 Decapterussanctaehelenae ............................... 190
Citharus linguatula ..................................... 384 Dentex angolensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244
Citharus macrolepidotus ................................. 384 Dentex canariensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240
CLUPEIDAE ........................................... 94 Dentex congoensis ...................................... 244
Coris atlantica ......................................... 328 Dentex filosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
Cork julis ............................................. 328 Dentexgibbosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
Corvina nigra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280 Dentex
macrophthalmus ................................ 242 .
Coryphaena equiselis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216 Dentexmaroccanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244
Coryphaenahippurus ................................... 216 Diagramma mediterraneus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
CORYPHAENIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 14 Diastodon speciosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326
CYBIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 353 Dicentrarchus labrax .................................... 156
Cybium uitor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 358 Dicentrarchus punctatus ................................. 156
CYNOGLOSSIDAE .................................... 394 Dicologoglossa hexophthalma ............................ 392
Cynoglossus canariensis .................................. 396 Diodonhystrix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 412
Cynoglossusgoreensis ................................... 394 DIODONTIDAE ...................................... 412
Cynoglossus monodi .................................... 396 Diplodus bellottii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
Cynoglossussenegalensis ................................ 394 Diplodus cervinus ...................................... 260

438
Diplodus sargus cadenati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262 Fistularia petimba ...................................... 134
Diplodus senegalensis ................................... 266 Fistulariatabacaria ..................................... 134
Diplodus vulgaris ...................................... 264 FISTULARIIDAE ....................................... 134
. .
Drepane africana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292 Galeocerdo cuvlerl ...................................... 28
DREPANIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292 Galeoidesdecadactylus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
ECHENEIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180 GERREIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222
Echeneis naucrates . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181 Ginglymostoma cirratum ................................ 18
Elagatis bipinnulata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 GINGLYMOSTOMATIDAE ............................. 18
ELOPIDAE ........................................... 82 GOBIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344
Elops lacerta ........................................... 82 Gobius angolensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346
Elopssenegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Gymnura altavela . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
ENGRATXIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Gymnura micrura ...................................... 70
Engraulisencrasicolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 GYMNURIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Ephippion guttiferum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 408 HAEMULIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
Ephippus goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 294 Helicolenus dactylopterus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Epinephelus aeneus ..................................... 166 Hemipteronotus novacula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332
Epinephelus alexandrinus ................................ 172 HEMIRAMPHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Epinephelus caninus .................................... 170 Hemiramphus brasiliensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Epinephelus (Promicrops) esonue ......................... 164 Hippocampushippocampus .............................. 140
Epinephelus (Promicrops) itajara .......................... 164 Hippocampuspunctulatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
Epinephelus gigas ...................................... 168 Hippocampus ramulosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
Epinephelus goreensis ............. :..................... 172 Holacanthus africanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300
Epinephelusguaza ..................................... 168 HOLOCENTRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
Epinephelus (Cephalopholis) taeniops ..................... 162 Hypacanthusamia ...................................... 200
Ethmalosa fmbriata .................................... 100 Ilishaafricana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
Eucinostomus melanopterus ....................... 222 ISTIOPHORIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 373
Eugomphodustaurus ................................... 20 Istiophorus albicans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374
Eupomacenms leucostictus .............................. 302 Istiophorusplatypterus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374
Euthynnus alletteratus .................................. 364 oxyrinchus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Isurus 22
EXOCOETIDAE ....................................... 123 Katsuwonuspelamis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 362

439
KUHLIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 MERLUCCIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
KYPHOSIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 290 capensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Merluccius 11j
Kyphosussectator . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 290 merluccius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Merluccius 11j
LABRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326 Merluccius polli ........................................ 116
Lagocephaluslaevigatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 408 Merlucciussenegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Lagocephaluslagocephalus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 408 Mobula
lucasana ....................................... 78
LAMNIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 MOBULIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Lepidotrigla cadmani . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 Mola
mola ............................................ 418
Leptocharias smithii .................................... 26 MOLIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 418
Lichiaamia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 MONACANTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402
Lichiaglauca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204 MONODACTYLIDAE .................................. 288
Lichiavadigo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202 Monodactylussebae .................................... 228
Liosaccus cutaneus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 410 ' Morone punctata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1j6
Liza falcipinnis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i . . . 308 MORONIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1j6
Liza gtandisquamis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310 Mugil cephalus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312
Lithognathus mormyrus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254 Mugil curema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
LOPHIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 MUGILIDAE .......................................... 306
Lophiusbudegassa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 "LLIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
Lophiuspiscatorius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Muraenamelanotis ..................................... 88
Lophius vaillanti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Muraenarobusta ....................................... 90
LUTJANIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218 MLJRAENIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Lutjanus agennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220 WRAENESOCIDAE .................................... 90
Lutjanusdentatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220 Mustelus mustelus ...................................... 26
Lutjanusfulgens ....................................... 220 MYLIOBATIDAE ...................................... 70
Lutjanus goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220 Mycteroperca rubra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
Makaira nigricans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376 Naucrates ductor ....................................... 182
Manta birostris ......................................... 76 ODONTASPIDIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Masturus lanceolatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 418 taurus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Odontaspis 20
MEGALOPIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 OPHICHTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Megalops atlantica ...................................... 84 OHIDIIDAE .......................................... 118

440
Ophioblennius atlanticus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344 Pomatomus saltator ..................................... 178
Orcynopsis unicolor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 356 PRIACANTHIDAE ..................................... 176
OSTRACIONTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404 Priacanthusarenatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
Pagellus bellottii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252 Priacanthus Cruentatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
Pagellus coupei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252 PRISTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Pagrus africanus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246... Pristis microdon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Pagrus auriga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 Pristis pectinata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Pagruscaeruleostictus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248 Pristis ptistis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Pagrus ehrenbergi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248 Promicropsesonue ..................................... 164
Pagrus pagrus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246 Psettodesbelcheri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 382
Parabiennius goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342 PSETTODIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 382
Parakuhlia macrophthalmus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 Psettussebae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288
Parapristipoma octolineatum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236 Pseudotolithus brachygnathus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 276
Pegusalascaris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 390 Pseudotolithuselongatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
Pentanemusquinquarius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324 Pseudotolithus senegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274
Periophthaimuspapilio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346 Pseudotolithus typus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274
Pisodonophissemicinctus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Pseudupeneus prayensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
PLATYRHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Pteromylaeusboyinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Plectorhinchus mediterraneus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234 Pteroscion peli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 284
Polydactylus quadrifilis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 1 RACHYCENTRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
POLYNEMIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320 Rachycentron canadum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
POMACANTHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300 Raja (Raja) miraletus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
POMACENTRIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302 RAJIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
POMADASYIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225 Ranzania laevis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 418
Pomadasys bennetti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226 Remoraremora . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Pomadasysincisus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226 Remotinaalbescens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Pomadasys jubelini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228 RHINOBATIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Pomadasys peroteti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228 Rhinobatosalbomaculatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Pomadasyssuillus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230 Rhinobatos cemiculus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
POMATOMIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178 Rhinobatos irvinei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
441
Rhinobatos rasus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 SERRANIDAE ......................................... 155
Rhinobatos rhinobatos .................................. 53 Serranus cabrilla ....................................... 158
Rhinoptera bonasus ..................................... 74 Serranus scriba ......................................... 158
RHINOPTERIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Solea hexophthalma .................................... 392
Rhizoprionodon acutus .................................. 30 Solealascaris .......................................... 390
RHYNCHOBATIDAE .................................. 50 Soleasenegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 390
Rhynchobatus liibberti .................................. 51 SOIEIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388
Sarda sarda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360 SPARIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236
Sardina pilchardus ...................................... 98 Sphoeroidescutaneus ................................... 410
Sudinellaaurita ........................................ 96 Sphoeroides spengleri ................................... 410
Sardinellaeba ......................................... 96 Sphyraena dubia ....................................... 318
Sardinellamaderensis ................................... 96 Sphyraenaguachancho .................................. 318
Sapasdpa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258 Sphytaena afra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319
SCARIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332 SPHYRAENIDAE ...................................... 317
Scarus hoefleri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 334 Sphyrnacouardi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Sciaena umbra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280 Sphyrna lewini ......................................... 40
SCIAENIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269 Sphyrna mokarran ...................................... 42
Scomber japonicus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354 Sphyrna zygaena ....................................... 42
Scomberomorus tritor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 358 SPHYRNIDAE ........................................ 40
SCOMBRIDAE ........................................ 353 SQUMIDAE .......................................... 18
Scorpaena stephanica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144 Squalus blainvillei . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
SCORPAENIDAE ...................................... 142 Squalusfernandinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
SCYLIORHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Squatinaaculeata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Scyliorhinuscanicula . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Squatinaoculata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Scyliorhinusstellaris .................................... 26 SQUATINIDAE ....................................... 44
Scyris alexandrina . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214 STROMATEIDAE ...................................... 378
Selar crumenophthalmus ................................ 190 Sttomateus fiatola . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 378
Selenedorsalis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212 Strongylura crocodila . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
Seriola dumerili . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188 Syacium micrurum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 386
Seriolarivoliana ........................................ 188 Synaptura punctatissima . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388
442
SYNGNATHIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 TRIAKIDAE .......................................... 26
Syngnathus acus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 TRICHIURIDAE ....................................... 350
Syngnathus pelagicus ................................... 138 Trichiurus lepturus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 350
Tarponatlanticus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Triglagabonensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
. .
Tetraodonfahaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 407 Trlgla lmeata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
TETRAODONTIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 407 TRIGLIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
Thalassomapavo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330 Tylosuruscrocodiluscrocodilus ........................... 126
Thorogobius angolensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346 Umbrina canariensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272
THLJNNIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 353 Umbrinasteindachneri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270
Thunnus albacares . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 366 URANOSCOPIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339
Thunnus obesus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368 Uranoscopus albesca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340
TORPEDINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Uranoscopus cadenati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340
Torpedo(Torpedo)marmorata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Uranoscopus polli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340
Torpedo (Torpedo) torpedo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Vomer setapinnis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
Torpedo (Tetronarce) nobiliana ........................... 60 Xiphiasgladius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370
TRACHINIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336 XIPHIIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370
Trachinus radiatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336 Xyrichthysnovacula ..................................... 332
Trachurustrachurus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 Zanobatus schoenleinii . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Trachurus trecae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 ZEIDAE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
Trachinotus goreensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206 Zenopsis conchifer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
Trachinotus maxillosus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208 Zeus faber . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
Trachinotus ovatus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204 Zeus fabermauritanicus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130

443
Index des noms vernaculaires fransais

aigle-vachette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 baudroies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108


aigles de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 beauclaire-soleil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
aigles (raies-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 beauclaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
aiguillat-galludo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 blennie atlantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344
aiguille-crocodile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 blennie de Gorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342
aiguilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 blennies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340
albacore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 366 bogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256
allache . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 bonite à dos rayé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360
anchois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 bonite à ventre rayé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 362
angede mer épineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 bonite (maquereau-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 358
angedemerdeBonaparte ............................... 44 bonites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 353
anges demer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 bourses (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402
anges (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300 brotules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
babosse (requin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 capitaine-moustache . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324
badkhe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 capitaine-plexiglas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
baliste-cabri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. .
398 capltalnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
baliste ponctué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 400 carangue commune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194
balistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 396 carangue du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
bananede mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 carangue-médaille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
baratlantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 carangue (grande) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
bar tacheté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 carangues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
barracudas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 17 carpesblanches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228
bars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155 carpes de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225
baudroie africaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 castagnole (petite) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 304
445
castagnoles ............................................ ' 302 diodon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 412
chats(poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 disquedeGorée ........................................ 294
chauves-souris (raies-) ................................... 74 disques(poissons-) ...................................... 292
chiendemer roux ...................................... 26 docteurs(poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 348
chinchards ............................................ 185 dorade grise ........................................... 234
chirurgiens (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 348 dorades ............................................... 236
cobia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 drepane africain ........................................ 292
(poissons-) ......................................
coffres 404 emissole
lisse .......................................... 26
congre-brochet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 ethmalose ............................................. 94
corb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280 espadon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370
coryphène commune .................................... 2 16 fausse saupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 290
coryphène-dauphin ..................................... 216 feuilles ............................................... 384
coryphènes ............................................ 214 friture ................................................ 284
courbine .............................................. 282 friture argentée ........................................ 222
c0ureur:arc.en.cie1 ...................................... 186 gerres ................................................ 222
crapauds (poissons-) .................................... 112 girelle atlantique ....................................... 328
crocro ................................................ 226 girelle-paon ........................................... 330
crocro à grosyeux ....................................... 172 girelleroyale ........................................... 328
cynoglosses ............................................. 394 girelles ............................................... 326
daurades . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236 globes(poissons-) ........................................ 407
demi-bec brésilien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 gobies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344
demi-becs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 grandbarracuda à chevrons .............................. 317
demoiselles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302 grandrequinblanc ..................................... 24
denté à grosyeux ....................................... 242 grandrequinmarteau ................................... 42
denté à tacherouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240 grande allache ......................................... 98
denté angolais ......................................... 244 grandecarangue ........................................ 196
denté congolais ........................................ 244 granderoussette ........................................ 24
denté bossu ........................................... 238 grandetrachynote ...................................... 208
dentés ................................................ 236 grondin strié ........................................... 148
diables de mer ......................................... 76 grondins .............................................. 147

446
grondins volants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150 mérou-badèche ........................................ 172
guinée du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 méroubronzé .......................................... 166
guitares de mer ......................................... 50 méroucommundeMéditerranée .......................... 168
guitares (raies-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 mérou de Gorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
hippocampes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 mérougéant ........................................... 164
langues de chien (soles-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 394 mérou noir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
liche amie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200 mérou rouge à points bleus ............................... 162
liche glauque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204 mérous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
liches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 moles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 418
lirio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202 mourine .............................................. 74
listao . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 362 mourine échancrée ...................................... 74
lottes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 muges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
loup de Méditerranée ................................... 156 mulet à grandes écailles ................................. 310
lutjans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218 mulet à grandes nageoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308
machoirons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 mulet blanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
mafou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 mulet-cabot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312
maigre ............................................... 269 mulets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
mantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 mur& à oreillenoire ................................... 88
maquereau-bonite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 356 murènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
maquereau espagnol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354 mussolini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
maquereaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 353 nourrice (requin-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
marbré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254 ombrineponctuée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272
marignans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 ombrine réticulée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270
marlin bleu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376 ombrines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269
orphies ............................................... 124
marlins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 373 otolithe bossu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
marteaux (requins-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 otolithe du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274
merlu blanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 otolithes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 269
merlus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 pageau à tacherouge .................................... 252
merlus noirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 pagredes tropiques ..................................... 246

447
pagre à points bleus ..................................... 248 poissons-crapauds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
pagrerayé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 poissons-disques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292
pagres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236 poissons-docteurs ...................................... 348
palomète ............................................. 356 poissons-globes ........................................ 407
papillons (poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 296 poissons-lunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 418
papillons (raies-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 polssonsosseux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
pastenagues à perle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 poissons-papillons ...................................... 296
pastenaguemarbrée .................................... 66 poissons-pavillons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
pastenagues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 poissons-perroquets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332
pavillons(poissons-) .................................... 174 poissons plats .......................................... 381
pelon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232 poissons-porcs-épics ..................................... 412
perches de mer ......................................... 225 poissons-sabres ......................................... 350
périophtbalme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346 poissons-sues .......................................... 47
perroquetvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 334 poissons-serpents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
perroquets (poissons-) ................................... 332 poissons-soldats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
petit barracuda à bande dorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 18 poissons-trompettes ..................................... 134
petit turbot ouest-africain ................................ 388 poissonsvolants ........................................ 123
petite castagnole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 304 porcs-épics(poissons-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 412
petlte roussette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 pristipome à 4 bandes ................................... 236
. . .
poisson-ange africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300 rale-mtrou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
poisson-chandelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288 raie tigrée ............................................. 56
poisson-pilote . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182 raies-aigles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
poisson-scie à long rostre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 raies-chauves-souris ..................................... 74
poisson-scie à queue échancrée ............................ 50 raies-guitares . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
pomon-scle commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 rammantas ........................................... 76
poissons-anges ......................................... 300 raies-papillons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
poissons-bourses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402 ram . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
poissons-chats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 rascasse de fond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
poissons-chirurgiens .................................... 348 rascasses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
poissons-coffres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404 rasotr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

448
rason . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332 Saint-Pierre de Mauritanie ............................... 130
rémorablanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180 Saint-Pierre macule' ..................................... 132
rémoras . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180 sar à grosseslèvres ......................... ............ 260
renard de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 sar $ tête noire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........ 264
requin à longues nageoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 sar commun du Maroc ................................... 262
requin à museau pointu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 sardine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
requin babosse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 sardinellepfate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
requin-baleine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 sardinelle ronde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
requinbordé .......................................... 32 sardinelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
requin-bouledogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 sargue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
. .
requmsgrls . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 sas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........ 258
requin-marteau africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 saupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258
requm-marteaucommun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 scyris d'Alexandrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
requin-marteau halicorne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 sergents-majors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302
requm-nourrm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 sériole ambrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
requinpélerin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 sériole bleue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
requin sombre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 sérioles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
requmsoyeux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 serran-écriture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
requin-taupebleu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 serran-vachette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158
requm-taureau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 serrans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
requin-tigrecommun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 silures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
requin-tisserand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 sole à 6 ocelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 392
requlns . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 sole du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . ,...................... 390
requlns-marteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 sole pole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 390
requins vrais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 soies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388
rouget-barbet africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286 soles-langues de chien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 394
rougets-barbets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286 sparaillon africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
roussettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 stromaté fiatole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 378
sabre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 350 stromatés .............................................. 378
Saint-Pierre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 surmulets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286

449
syngnathes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 trachynote (grande) ..................................... 208
tarponatlantique ....................................... 84 trachynotes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
tassergal . . . . . . ....................................... 178 turbot (petit t . africain) ................................... 388
thon obèse ............................................ 368 turbots tropicaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 382
thon à nageoires jaunes .................................. 366 turbots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 386
thonine ............................................... 364 uranoscopes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339
thons ................................................. 353 vieille du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326
tigre commun (requin-) ................................. 28
vieilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326
tisserand (requin-) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
vivaneaux ............................................. 218
torpille marbrée ........................................ 60
torpille noire .......................................... 60 viverayée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336
torpille ocellée ......................................... 58 vives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336
torpilles .............................................. 58 voilier atlantique ....................................... 374
trachynote de Gorée .................................... 206 voiliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 373

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Photocomposé et imprimé par JOUVE, 18, rue Saint-Denis, 75001 Paris
N” 32019. - Dépôt légal : Novembre 1990
ISBN 2-7099-1016-0

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