HÉMIPTÈRES
RÉDUVIIDES
DE L'AFRIQUE NOIRE
,AIl
ANDR~ VILLIERS
AIII.tane • l'In.lIeue françal. d'Afrl"u. Nol,..
LIBRAIRIE LAROSE
Il, rue Vietor-Cousin (S')
1948
FAUNE DE L'EMPIRE FRANÇAIS
PUBLIeE PAR LE
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
I~I
COMITÉ DE RÉDACTION
MM. Dr R. Jeannel, Professeur au Muséum.
Dr J. Millot, Professeur au Muséum.
Th. Monod, Professeur au Muséum.
L. Berland, Sous-directeur de Laboratoire au Muséum.
L. Chopard, Sous-directeur de Laboratoire au Muséum.
Secrétaires de la rédaction: MM. L. Berland et L. Chopard, /,/5 bis, rue de
Buffon, Paris (58).
Volumes parus:
1. L. CHOPARD. - Orthoptéroides de l'Afrique du Nord, 450 p., 658 fig.
II. P. RODB. - Mammifères Ongulés.del'AfriqueNoire,20ti p., 150 fig.
III. R. PAULIAN. - Coléoptères Scarabéldes de l'Indochine, 228 p., 105 fig.
IV. J. BBRLlOZ. - Oiseaux de la Réunion, 84 p., 31 fig.
V. A. VILLIERS. - Coléoptères Cérambycides de l'Afrique du Nord,
153 p., 275 fig. ' ,
VI. R. JUNNBL.' ~ Coléoptères Carabiques de Madagascar. l, 372 p.,
. 168 fig.
VII. E. FLBUTIAUX, C. LEGROS, P. LBPBsMB et R. PAULIAN. - Coléoptères des
, Antilles françaises. l, 240 p., 259 fig.
VIII. P. FAUVBL. - Annélides Polychètes de Nouvelle-Calédonie, 108 p.,
90 lig. -
IX A. VILLIERS.. - Hémiptères Réduvüdes de l'Afrique noire, 489 p.,
956 fig.
Volumes à paraître prochainement :
R. JEANNEL. - Coléoptères Carabiques de Madagascar. Il.
J. PUYoo - Poissons de la Guyane française.
Volumes en préparation :
F. B~nNAnD. - Fourmis de l'Afrique du Nord.
H. FLOCH et Em.ADONNBNC. - Phlébotomes de la Guyane et des
Antilles francaises.
J. GUIDÉ. - Batraciens de Madagascar.
J. RISDEC. - Mollusques nudibranches de Nouvelle-Calédonie.
E. SÉGUY. - Diptères Muscides et Calliphorides de l'Afrique trop!-
. cale. .
A. BALACHOWSKY. - Cochenilles de l'Afrique tropicale.
Dr G. BOUBT. - Oiseaux de l'Afrique tropicale.
L. BBRLAND. - Guêpes de l'Afrique tropicale.
J. MILLOT. - Araignées de Madagascar.
L. CHOPARD. - Acridiens de l'A. O. F.
M. TREII;LARD. - Moustiques de l'Indochirie.
G. PETIT. - Poissons marins de Madagascar.
C. DAWYDOFF. - Cténophores de l'Indochine.' .
R: POISSON. - Hémiptères aquatiques de l'Afrique tropicale.
P. ,LBPBSlIIE. - Cérambycides de l'Afrique tropicale.
F. BOURLIÈRB et H. STBMPFFBR. - Rhopalocères de l'Afrique tropicale.
L. FAGB. - Scorpions' et Pédipalpes de l'lJidochine.
G. RANSON. - Coraux du Pacifique.
Ed. FISCHBR. - Mollusques marins du Maroc.
Ed. Flscann. -:- Mollusques terrestres de Madagascar.
J. DE MUIZON. - Coléoptères Brenthides d'Afrique.
F. ANGEL. - Lézards de l'Afrique Noire.
P. VIETTE. - Rhopalocères de Nouvelle-Calédonie.
J. CADENAT. - Poissons marins de l'A. O. F.
R. JEANNEL. - Coléoptères Carabiques de Madagascar. III.
A. VILLIERS. - HémIptères Pyrrhocorides de l'Afrique noire.
FAUNE DE L'EMPIRE FRANÇAIS·
IX
HÉMIPTÈRES RÉDUVIIDÉS
DE
L'AFRIQUE NOIRE
PAR
And ré VILLIERS
FAUNE DE L'EMPIRE FRANÇAIS
IX
HÉMIPTÈRES
RÉDUVIIDÉS
DE
L'AFRIQUE NOIRE
PAR
ANDRÉ VILLIERS
Assistant à l'Institut français d'Afrique noire
PRÉFACE
Les Réduviidés, qui ne semblaient avoir qu'un intérêt purement zoologique,
ont acquis une importance très grande pour les médecins, depuis que le Brésilien Car-
los CHAGAS a démontré que les Triatomes transmettent à l'Homme une maladie à
Trypanosome qui peut être mortelle. D'autre' part, divers naturalistes ont établi
le rôle important de certains Réduviidés prédateurs s'attaquant à différents Insectes
nuisibles, parasites de Caféiers, Cacaoyers, Cotonniers et autres plantes cultivées. .
A l'heure où le Gouvernement français s'intéresse enfin aux problèmes entomo-
logiques concernant notre Empire, il était utile de faire un inventaire des Réduviidés
existant dans nos colonies. C'est ce travail que M. VILLIERS a entrepris pour l'Afrique
noire française et qu'il a réussi à mener à bien en utilisant les riches collections réunies
au laboratoire d'Entomologie du Muséum, dirigé par notre ami JEANNEL. Grâce à son
talent de dessinateur, M. VILLIERS a représenté presque tous les types déjà cQnnus
ou nouveaux 'qu'il a décrits dans cet ouvrage. Ce dernier est divisé en trois grands
chapitres. Le premier ~st consacré à la morphologie externe, très variée, des Réduviidés;
le second résume les connaissances que nous possédons sur la biologie de ces insec-
tes; enfin, le tr0isième traite de la systématique des seize sous-familles représentées
en Afrique noire, chez le'squelles l'auteur a trouvé près de 30 % de nouvelles espèces.
Nom n'insisterons pas sur les excellents chapitres traitant de la morphologie
externe et de la systématique; mais nous tenons à attirer l'attention du lecteur sur
l'importante documentation biologique que l'auteur a pu réunir, et qui lui permettra,
quand il aura rejoint son poste à Dakar, de faire une étude comparée de la biologie
des principaux Réduviidés ayant un intérêt agricole et de celle d'a~tres espèces"
probablement utiles comme la plupart des Insectes prédateurs, mais dont les mœurs
nous sont encore inconnues.
Le chapitre con"sacré à la reproduction des Réduviidés nous montre l'ip.térêt
systématique de la morphologie des œufs pondus, soit isolément, soit dans des oothè-
ques qui sont parfois gardées par le mâle, chez certaines espèces, jusqu'à l'éclosion
des larves. Une importante étude de l'aptérisme des deux sexes ou d'un seul sexe est
entreprise, et l'auteur considère ce caractère comme dépendant de la néotonie dont
il est encore impossible, en l'absence d'études expérimentales, d'expliquer le déter-
minisme.
Dans la plupart des cas, il y a peu de différences superficielles entre les sexes,
sauf chez les Triatomes dont les mâles possèdent un connexivum bien développé.
L'étude du comportement des Réduviidés révèle des faits assez remarquables;
en particulier en ce qui concerne le choix des proies, certaines espèces semblent avoir
un éclectisme alimentaire très strict, alors que d'autres, certains Triatomides par exem- '.
pIe, peuvent être hématophages, s'attaquent à tous les vertébrés et même, en l'ab-
sence de ceux-ci, à divers invertébrés. Le cas "de Plilocerus ochraceus qui vit uniquement
d'une espèce particulière de fourmi, attirée par un ilPpareil odorant toxique, est extrê-
mement curieux à retenir.
Les cas de mimétisme semblent fréquents chez les Réduviidés, mais si leur exis-
t
RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
La faune des Hémiptères Hétéroptères de l'Afrique noire est fort mal connue;
elle n'a donné lieu à aucun travail spécial et les renseignements sur la répartition géo-
graphique des diverses espèces sont à rechercher dans de multiples notes isolées
faisant état de chasses dans des secteurs limités. Aucune récolte systématique n'a
été faite, pràtiquement aucune observation biologique n'a été publiée, et la documen-
tation relative aux Hétéroptères africains, et plus particulièrement aux Réduviidés,
est extrêmement restreinte. Le présent travail, quoique basé sur les collections des
principaux Musées d'Europe, est donc obligatoirement bien loin d'être comp!et.
SCHOUTEDEN, publiant en 1931 un catalogue des Réduviidés du Congo belge, trou-
vait 30 % d'espèces nouvelles. C'est cette proportion que je retrouve à mon tour.
D'immenses régions n'ont jamais été prospectées par un entomologiste. Il est donc
certain que le catalogue dressé ici verra le nombre des espèces s'accroître encore dans
des proportions considérables. De même l'aire géographique de bien des espèces est
certainement beaucoup plus étendue que les quelques captures faites jusqu'ici le
pourraient lais'ser croire.
La limite géographique de cette faune est strictement celle des frontières poli-
tiques de notre Afrique noire française, du Maroc au Congo belge et du Sénégal au
Soudan anglo-égyptien, en y comprenant, bien entendu, les territoires étrangers for-
mant enclave dans nos possessions : Gambie, Nigeria, Gold-Coast, etc... Une telle
limite est évidemment très arbitraire: les régions considérées ici sont bien dissembla-
bles puisque les espèces du Sud du Sahara, d'affinités souvent paléarctiques, sont trai-
tées avec celles de la forêt gabonaise; d'autre part, il est vraisemblable que de nom-
breuses espèces décrites du Congo belge se retrouveront dans nos colonies. Il est toute-
fois impossible de pFéjuger de cela : j'ai eu la surprise de retrouver dans les récoltes
du Togo des espèces connues seulement du Katanga, alors que de nombreuses espèces
décrites du bassin de l'Uéllé semblent faire défaut dans notre Oubangui-Chari.
Aucun travail d'ensemble de systématique générale n'a été publié sur les Redu-
viidae depuis les Enumeralio hemiplerorum de STAL en 1874. Quant à la faune afri-
caine, elle a seulement été traitée dans son ensemble par ST.h en 1865 (Hemiplera
a/ricana, III), et, partiellement, par JEANNEL en 1919 (Voyage de Ch. Alluaud et
R. Jeannel en Afrique orientale); ce dernier auteur a, pour la première fois, donné des
tableaux de détermination des genres et révisé quelques-uns de ceux-ci. Il m'a donc
paru nécessaire de préciser ici nos connaissances sur les divers genres, et leur phylo-
génie, en recourant à l'étude des organes copulateurs. Ceux-ci seront décrits pour
chaque genre, et, quand ce sera nécessaire, pour diverses espèces d'un 'même genre.
Toutefois ces caractères ne seront jamais employés dans les tableaux et resteront
des caractère~ de vérification d'autant plus utiles que les Réduviidés a,fricains présen-
tent, dans de nombreuses espèces, des formes néoténiques aptères, pour la plupart
encore inconnues, dont les caractères externes risquent de ne pas cadrer avec ceux
employés pour la différenciation des genres et celle des espèces ailées.
Le plus récent catalogue concernant les Réduviidés est celui de LETHIERRY et
3
4 RÉDUVIIDÉS D'E L'AFRIQUE NOIRE
SÉVERIN et date de 1896. J'ai donc cru bon de donner ici pour chaque espèce la tota·
lité des références bibliographiques la concernant. J'ai toutefois volontairement,
omis les références de nombreuses listes de captures publiées par SCHOUTEDEN, le
Catalogue de la Faune du Congo belge publié en dernier lieu par cet auteur reprenant
l'énumération des localités précédemment citées.
Les Musées où sont conservés les types ont, autant que possible, été indiqués.
Malheureusement, en raison des circonstances actuelles, aucune vérification n'a pu
être effectuée: il est donc vraisemblable que cer.tains de ces types ont aujourd'hui
disparu, ayant été détruits ou égarés, ainsi que cela s'est produit au Muséum de Paris
pour quelques types de PALISOT DE BEAUVOIS, GUÉRIN, AMYOT et SERVILLE, etc...
'1
INTRODUCTION
MORPHOLOGIE EXTERNE
Comme chez tous .les Insectes les trois parties fondamentales du corps des Rédu-
viidés sont: la tête, le thorax et l'abdomen. Ces trois parties so~t toujours bien distinctes.
TÊTE
Crâne. :...- Le crâne (fig. 1 et 2) est de forme extrêmement variable suivant les
genres. Il est le plus souvent allongé, parfois même filiforme, et dans certains cas glo-
buleux (Eclrichodiitae) ou transverse (Holoptilitae). Dans presque tous les genres on
distingue à la base une partie plus étroite, le cou, qui est plus ou moins étendu en
longueur. Cet étranglement est pr.ogressif des yeux vers le pronotum, et le cou n'a pas
alors de limites précises, ou, ,au contraire, il est très brusque et le cou se trouve séparé
de la partie antérieure de la tête par un fort renflement arrondi ou anguleux (Ste-
nopoditae). La face supérieure du crâne est toujours divisée en deux lobes (sauf chez
les Triatomitae), l'un antérieur, l'autre postérieur, par un sillon interoculaire plus ou
moins profond et qui peut être droit, arqué ou sinué. La face dorsale du lobe antérieur
porte en outre, le plus souvent, un sillon peu profond en forme d'Y, dont les branches
s'étendent en avant vers la base des antennes. La partie préoculaire du crâne est plus
ou moins étendue en avant, déprimée vers le bas devant les antennes et comprimée
latéralement. Dans de très nombreux genres, et chez tous les Acanthaspiditae, le crâne
est muni, entre les antennes et au-dessus du clypéus, de protubérances simples ou
doubles affectant les formes les plus variées: bosses, cornes, fourches, etc... Le clypéus
ou épistome est généralement très petit, subtriangulaire et limité par des sutures plus
ou moins apparentes. Il e'st parfois prolongé par une pointe saillante en avant (Tri-
belocephalitae, fig. 764 à 789). Les côtés de la partie préoculaire de la tête sont par-
courus par une suture généralement bien distincte partant de la base du labre et
passant sous la cavité antennaire. Cette suture e~t certainement la limite supérieure
des lames mandibulaires et maxillaires soudées, celles-ci n'étant d'ailleurs séparées
d'aucune façon, vers le bas, de la gula. Le labre est toujours très petit, allongé, trian-
gulaire et pubescent; il est toujours étroitement accolé à la base du rostre.
Les yeux sont toujours latéraux, généralement finement facettés et de forme
variable, arrondie ou réniforme. Leur taille est plus ou moins grande et, dans certaines
espèces, ils s'étendent sur la face ventrale de la tête où ils sont presque contigus
(Baebius, Oncocephalus, Argolis, etc....). Les ocelles font défaut dans quelques sous-
familles (Vesciitae, Emesitae, Saicitae). Quand ils sont présents ils sont toujours
situés en arrière du sillon interoculaire. Ils sont plus ou moins gros, placés à la surface
5
6 RÊDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
même du crâne ou sur des protubérances d'étendue variable, rapprochés l'un de l'au-
tre ou, au contraire, plus proches des yeux qu'ils ne le sont entre eux.
Antennes. - Les antennes sont toujours très fines. Elles sont insérées en avant
des yeux, contre ceux-ci ou au contraire très en avant du lobe antérieur de la tête
(Trialomilae, fig. 456). Les antennes sont normalement constituées par quatre arti-
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2. 7. 9.
FIG. 1 et 2, tête d'un Réduviide; 1, vue de profil, 2, vue dorsalement (c., cou; cl., clypéus; l., labre;
la., lobe antérieur de la tête; lmd., lobe mandibulaire; lmx., lobe maxillaire; lp., lobe postérieur
de la tête; nb., nodule basilaire de l'antenne; ni., nodule intercalaire; o., œil; oc., ocelle; plb.
palpe labial; plg., palpigère labial; s., saillie interantennaire ou frontale; si., sillon interanten-
naire; t., tempe; ta., tubercule antennaire). - 3, apex du rostre d'un Afrodecius.-
4 et 5, pronotum; 4, d'un Harpactoritae; 5, d'un Emesitae (rc., rebord collaire; dh., dépression
humérale;. as., angle scutellaire; al., angle latéral). - 6, prothorax, vue ventrale (sp.
sillon prosternai). - 7, prothorax, vue latérale (cc., cavité collaire; al., angle latéral). -
8, méso et métathorax vus de profil (meson., mésonotum; mesos., mésosternum; metan.,
métanotum; metas., métasternum; scut., scutellum.). - 9, méso et métathorax, vue ventrale.
cles de proportions variables entre eux, mais dont le premier est muni, à sa base, d'un
nodule sur lequel il est obliquement inséré et le dernier est presque toujours filiforme.
Toutefois, dans certaines sous-familles, le nombre des articles antennaires est plus
élevé: on en compte huit chez les Tribelocephalilae, six, sept ou huit chez les Eclri-
chodiilae. Enfin, chez les Hammalocerilae américains le nombre des articles peut être
d'une trentaine. Cette multiplication des articles antennaires s'effectue aux dépens
des quatre articles primitifs normaux; ces quatre articles sont le plus souvent séparés
les uns des autres par de petits nodules intercalaires, alors que ces nodules font défaut
entre les articles formés par la division d'un article primitif: c'est ainsi que l'on
/'
INTltori VeTION 7
peut constater que, chez les Eetrichodiitae, l'article II se divise en deux et l'ar-
ticle III, suivant les lignées, en deux, trois ou quatre articles secondaires.
Rostre. - Comme chez tous les Hémiptères le rostre des Réduviidés est formé
par une gaine constituée aux dépens du labium primitif et dans laquelle eouliEsent des
stylets (mandibules et maxilles modifiées) dont la coaptation constitue deux canaux,
l'un destiné à l'absorption des liquides alimentaires, l'autre à l'éjection de la salive.
Le rostre des Réduviidés est formé de trois articles dans toutes les sous-familles,
sauf chez les Tegeitae chez lesquels il n'en compte que deux. Il est généralement for-
tement arqué en dessous de la tête, sa pointe venant s'appuyer dans le sillon proster-
naI. Dans quelques groupes (Triatomitae, Tegeitae) il est brusquement coudé à la
base et étroitement accolé sur toute sa longueur à la face ventrale de la tête; il est
généralement admis que ce caractère du rostre des Triatomitae est l'indice de leur
adaptation à l'hémophagie; il serait particulièrement intéressant de vérifier ce fait
avec les Tegeitae dont le régime est inconnu. La proportion des divers articles du
rostre est très variable suivant les genres. Toutefois le dernier article est toujours le
plus petit (sauf chez Phonolibes) et de forme conique. Il convient pourtant de noter
que dans le très curieux genre Ajrodecius le troisième article est divisé en deux et se
présente comme une pince formée de deux branches, dont chacune est articulée à
l'apex du deuxième article du rostre, et dont la branche ventrale est plus courte que
la dorsale (fig. 3).
THORAX
Les trois segments thoraciques des Réduviidés sont toujour3 bien distincts.
raux ou postérieurs) qui sont le plus souvent séparés du disque par une courte dépres-
sion arquée (dépression humérale). La base du pronotum est également très variable:
tronquée droit chez les Emesitae et les Raphidosomitae, elle est, dans d'autres grou-
pes, arquée régulièrement d'un angle latéral à l'autre et parfois échancrée devant
l'écusson, cette échancrure souvent limitée par deux angles (angles scutellaires),
d'autant plus marqués que la base est très fréquemment explanée entre ces angles
scutellaires et les angles latéraux.
Comme chez la plupart des Hétéroptères la' face ventrale du prothorax des Rédu-
viidés ne présente presque jamais de sutures séparant les pièces prosternales; dans
la plupart des sous-familles le prosternum est très court; il porte un sillon médian
strié en travers (cf. stridulation, p. 37) souvent flanqué en avant de deux saillies
arrondies ou épineuses (saillies prosternales). Sur les côtés du prothorax se poursuit
la dépression séparant les deux lobes du pronotum (fig. 7). Les cavités coxales anté-
rieures sont presque toujours largement ouvertes en arrière (fig. 6). Chez les Emesitae
les cavités coxales, au lieu d'être ventrales, sont presque entièrement situées en avant
du prothorax et fermées en arrière (fig. 95). Elles sont également fermées en arrière
chez les Rhaphidosomitae, mais, dans cette sous-famille, elles sont ventrales et situées
au milieu de la longueur du prothorax (fig. 278).
Mésothorax. - Chez toutes les formes ailées macroptères la face dorsale du méso-
thorax (fig. 8), le méson~tum, est presque complètement caché par le lobe postér' eur
du pronotum et la base des ailes, et elle n'est visible qu'entre celles-ci et sous la forme
d'une saillie généralement triangulaire, l'écusson ou scutellum, qui est ornée de carènes
et souvent terminée à l';:Ipex par une pointe aiguë, obtuse ou foliacée. Chez les Eclri-
chodiitae le scutellum est parfois subrectangulaire et muni, à l'apex, de deux, trois
ou quatre mucrons ou épines.
Comme pour le prothorax les pièces sternales sont intimement soudées et indis-
tinctes. Les côtés du mésonotum (pleures mésothoraciques) sont, notamment chez les
Acanthaspiditae, munis de rides ou de granulations très caractéristiques pour chaque
genre; chez les Harpacloritae ces pleures sont lisses, mais souvent munies d'un petit
tubercule, contre lequel vient buter Ie-bQrd,postérieur du prothorax, et dont l'impor-
tance 'est considérable dans la systématique de la sous-famille. Entre les hanches
intermédiaires, qui sont plus ou moins écartées suivant les genres, s'étend la saillie
postérieure du mésosternum qui peut être spiniforme, tronquée ou lobée, et qui
vient s'insérer dans une échancrure du métasternum auquel elle est très fréqu~mment
soudée (fig. 9). D'ailleurs, dans certains genres de la sous-famille des Eclrichodii.'ae
le mésosternum et le métasternum sont intimement soudés, sans qu'aucune suture
ne reste distincte. Chez les Emesitae et les Rhaphidosomitae aptères le mésonotum
est entièrement visible et limité par des carènes latérales.
1,'-
INTRODUCTION 9
Il'
AILES
Comme les autres Hétéroptères, les Reduviidae sont munis de deux ailes supé-
rieures (élytres ou hémiélylres) et de deux ailes inférieures membraneuses.
Élytres. - Les élytres des Réduviidés macroptères sont, à l'état de repos, croisés
dans leur région apicale, l'apex de l'un ou de l'autre couvrant indifféremment celui
de l'élytre opposé. La nervation est assez compliquée. Elle est très constante dans
certaines sous-familles et variable dans d'autres. De même, la distinction entre carie
(partie basale coriace) et membrane (partie apicale membraneuse) est très nette dans
,quelques sous-familles (Harpaclorilae, Acanlhaspidilae) , alors que dans d'autres
PATTES
Chaque segment thoracique porte une paire de pattes qui sont composées chacune
des articles suivants: hanche ou coxa, lrochanler, fémur, libia et larse. Les pattes des
Réduviidés sont généralement très longues, mais les pattes intermédiaires sont les
plus courtes. Les pattes antérieures sont toujours plus ou moins adaptées à la préhen-
sion, pour la capture des proies, par la coaptation du fémur et du tibia qui sont, en
outre, garnis à leur face interne d'épines, de soies raides ou de tubercules qui complè-
tent l'efficacité du dispositif. Cette adaptation est particulièrement parfaite parmi
les Emesilae chez lesquels toutes les parties de la patte y contribuent (fig. 15).
Hanches.( - Les hanches sont généralement courtes. Suivant les genres elles
peuvent être globuleuses, coniques ou cylindriques. Les hanches antérieures sont
extrêmement allongées chez les Emesilae et s'étendent bien au delà du sommet de
la tête. Chez les Piralilae elles présentent une face aplatie très caractéristique et pro-
pre à la sous-famille. Généralement inermes, elles sont, dans quelques genre~ notam-
ment chez les Slenopodilae, munies de tubercules ou d'épines.
Trochanters. - Les trochanters sont toujours très petits, même chez les Eme-
silae. Ils sont toujours coudés devant leur articulation sur la hanche t:t embrassent
obliquement la base du fémur. Les trochanters antérieurs sont très fréquemment
munis de brosses de poils, de granulations ou d'épines.
Fémurs. - Les fémurs antérieurs, toujours beaucoup plus longs que larges et
plus robustes que ceux des autres paires, sont de forme variable : parfois presque
cylindriques, ils sont le plus souvent comprimés latéralement et présentent une face
inférieure plus ou moins aplatie et garnie de soies d'épines ou de tubercules, ces deux
dernières formations disposées sur une ou plusieurs rangées. Les fémurs intermédiaires
• , J
INTRObu~TION 11
et postélieurs ,sont ~oujours cylindriques, parfois renflés à l'apex, très sou;vent munis,
uf;! peu avant l'apex, d'une nodosité circulaire plus ou moins déve!oppée.
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"fa.
1
1 15.
oJ
FIG. 14, face interne de la patte antérieure droite d'un Rhinocoris.
FIG. 15, Patte antérieure ravisseuse d'un Ploearia (Emesilae).
rieurs sont simples et généralement un peu plus longs que les fémurs correspondants,
Toutefois, dans quelques genres, les tibias intermédiaires sont munis d'un organe
a.dhésif analogue, quoique moins développé, à celui des tibias antérieurs.
Tarses. - Les tarses des Réduviidés sont composés chacun de trois articles
dans presque tous les genres. Les deux premiers articles sont plus ou moins aplatis
dorsalement et munis, en dessous, de poils courts formant parfois un revêtement
épais; le troisième article est arqué, cylindrique, quelquefois légèrement comprimé
latéralement et porte à l'apex deux ongles divergents, simples ou dentés à la base.
,Les tarses antérieurs sont, dans presque toutes les sous-familles, composés de trois
articles comme les tarses intermédiaires et postérieurs. Les seules exceptions sont
les Salyavatitae, chez lesquels les tarses, n'ont que deux articles apparents, et les
Emesilae, chez lesquels le nombre des articles varie de un à trois. Chez les Emesitae
les plus primitifs (tribu des Stenolaemini), les tarses sont aplatis dorsalement, formés
de trois articles et munis de deux ongles divergents comme chez les autres Réduvii-
dés; dans les tribus plus évoluées le tarse est formé de trois, deux ou un article, sui-
vant le degré d'évolution, ces articles étant soudés les uns aux autres, comprimés
latéralement et formant une sorte de grande griffe qui complète le dispositif préhensile
12 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
de la patte. De plus, toujours suivant le degré évolutif, le tarse est muni de deux.
griffes inégales accolées ou même d'une seule griffe (fig. 806 à 813).
Organes adhésifs des tibias. - Les divers descripteurs de Réduviidés ont souvent
mentionné ces organes en les désignant sous le terme de tossula spongiosa. Ce terme
est impropre, car il désigne l'aspect de l'organe tel qu'il se présente, après dessiccation,
sur l'Insecte de collection (1). Cet organe a été étudié de façon détaillée, tant au point
de vue de sa structure que de son rôle possible, chez Rhodnius prolixus (2). Chez l'In-
secte vivant, l'organe adhésif tibial se présente sous la forme d'un coussinet couvert de
poils denses et gonflé de sang. Il s'agit d'une expansion tégumentaire plus ou moins
saillante et très variable de forme et de dimension chez les différentes espèces. Elle
se rencontre toujours dans les deux sexes d'une même espèce et est localisée aux
pattes antérieures mais se retrouve parfois aux pattes intermédiaires. Dans ce dernier
cas, l'organe adhésif est toujours plus développé aux pattes antérieures qu'aux pattes.
t6. 17.
FIG. ~6, coupe de l'extrémité du tibia antérieur de Rhodniu8 prolixu8.
FIG. 17, coupe montrant la structure de l'organe adhésif (d'après GILLET et WIGGLESWORTH).
1. Pour plus de commodité et afin de rendre plus faciles les comparaisons avec les descriptions
des anciens auteurs, j'ai continué à employer ce terme de fossette spongieuse dans la partie systé-
matique de ce travail.
2. GILLET (J. D.) et WIGGLESWORTH (V. B.), The climbing organ of an InsectRhodniu8 prolixu8.-
Proc. Rent. Soc. Lond., (B), eXI, 1932, p. 364-376, .fig.
MILLER (N. e. E.), Function of the « fossula spongiosa » or spongly furrow in Reduviidae. -
Nature, vol. 141, 1938, p. 749-750.
WIGGLESWORTH (V. B.), elimbing organs in Insects. - Nature, vol. 141, 1938, p. 974-975.
, \
INTRODUCTION 13
~oussinet et qui porte un très grand nombre de soies (5 à 6.000 chez Rhodnius), la
plupart tronquées à l'apex, et un petit nombre de soies sensorielles coniques (fig. 17);
chacune de ces dernières est en rapport- avec un petit organe sensitif d'où part une
'fibre nerveuse. Les autres soies jouent le rôle adhésif dévolu à l'organe; elles sont
'Obliquement tronquées à l'apex, d'avant en arrière, et légèrement concaves; d'autre
part, elles sont tubulaires, mesurent environ' 1 p. de diamètre, et semblent être
l'issue de glandes unicellulaires produisant une sécrétion huileuse. C'est cette sécré-
tion huileuse qui, s'amassant dans la concavité apicale des soies, permet, ainsi que
l'ont montré GILLET et WIGGLESWORTH, une adhésion considérable, même sur une
surface extrêmement lisse et verticale. L'intérieur du coussinet est constitué d'un
tissu conjonctif lâche, entre les mailles duquel se trouve une importante quantité de
sang.
Le rôle exact de cet organe est loin d'être déterminé avec précision et l'on ne
sait encore s'il sert à la progression ou au maintien des proies pendant la succion.
De toute façon les Réduviidés qui en sont pourvus progressent sur des plans verti-
caux lisses, alors que ceux qui ne possèdent pas d'organe adhésif en sont incapables.
ABDOMEN
On compte chez les Réduviidés adultes huit urites abdominaux visibles qui sont
les urites Il à IX (fig. 18 et 19). L'urite l, dont le sternite est involué dans les cavités
cotyloïdes postérieures, n'est représenté que par un tergite très réduit, le plus souvent
membraneux, déprimé et caché par la partie postérieure du thorax. Les sternites Il
à VIII inclus portent cqacun une paire de stigmates. Les urites VIII et IX partici-
pent à la constitution de l'armure génitale dans les deux sexes. D'autre part, on retrouve
fréquemment chez les mâles des vestiges des urites X et XI représentés par de petites
sclérifications entourant l'anus. D'une façon générale, la face dorsale de l'abdomen
est aplatie et la face ventrale convexe, carénée ou sillonnée sur la ligne médiane.
Dans certains genres la face ventrale présente une région discale aplatie limitée par
des carènes latérales (Heleropinus, Plalymicrus). Le sternite VII est généralement
plus long que les précédents chez les femelles et très fortement échancré chez les
mâles, pour recevoir l'armure génitale. Le tergite VII est, chez les mâles, arrondi ou
ovalaire à l'apex, rarement échancré (Oncocephalus sordidus) et, chez les Emesilae
et les Rhaphidosomilae, prolongé en une longue lame qui couvre la' face dorsale du
pygophore (fig. 924 et 942). Chez les femelles, au contraire, le tergite VII est échancré
et reçoit un tergite VIII transverse et extrêmement court. Les tergites sont séparés
latéralement des sternites par un rebord plus ou moins large, le connexivum, qui est
constitué par deux feuillets rigides, dont la segmentation correspond à celle de l'ab-
domen, et qui s'articulent l'un à l'autre par leur bord externe, tandis ,que le bord
interne de chacun d'eux est soudé, le dorsal au tergite et le ventral au sternite. Ces
feuillets, qui sont susceptibles de s'écarter l'un de l'autre comme les feuillets d'un
livre, permettent à l'abdomen une dilatation considérable (cf. Réplétion, p. 30).
L'étude de l'armure génitale mâle des Reduviidae a été jusqu'à ces derniers
temps particulièrement négligée. Seuls J EANNEL en 1919 et GALLIARD en 1935 avaient
employé les excellents caractères qu'elle fournit. L'armure comprend l'urite VIII,
l'urite IX et l'organe copulateur, différenciation apicale du canal éjaculateur, qui
est .placé dans une loge génitale.
RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Urite VIII. - L'urite VIII n'est représenté que par un sternite semi-cylindrique
invaginé partiellement ou totalement, à la base du pygophore qu'il embrasse, dans
l'urite VII. Son extrémité apicale est, suivant les genres, droite, arrondie ou bilobée.
Le tergite est entièrement membraneux et peu distinct.
Urite IX. - L'urite IX, dernier segment abdominal visible, constitue un pygo-
phore dans lequel sont renfermés le pénis et le bloc anal. Le pygophore des Réduviidés
est de forme et de taille très variables. Il est généralement ovalaire, fortement chiti-
nisé dans sa partie visible et beaucoup moins dans sa partie invaginée enveloppée
par le sternite VIII. Sa face dorsale est, suivant les genres, entièrement membraneuse
ou fermée par une étroite bande chitineuse qui laisse une large ouverture dans laquelle
____.a.
D ..
~711 __
font saillie le bloc anal et parfois l'apex du pénis. Cette ouverture est limitée, en arrière,
par le bord ventral du pygophore, lequel est très:Souvent épaissi et muni d'une apophyse
simple ou bifurquée, aiguë ou lamelleuse qui affecte les formes les plus variées. De
chaque côté de l'ouverture dorsale du pygophore s'étendent les valves génitales
(appelées aussi styles, forcipules, harpagones ou paramères). La cavité du pygophore,
qui dans presque·tous les genres est simple et seulement divisée par des membranes,
se trouve dans certains genres (Eudima, p. 346) divisée en deux par une forte cloison
transversale.
Les valves génitales représentent les gonopodes de l'urite IX et sont articulées
sur les côtés et à l'intérieur du' pygophore. Elles affectént des formes extrêmement
variées : cylindriques, anguleuses, spatuliformes ou foliacées. Dans la plupart des
espèces elles so'nt courbées et se rejoignent en arrière, avec l'apophy~e d~ b~rd' ventral
du pygophore, pour fermer entièrement la surface membraneuse gériito-anale. Toute-
.fois chez les Harpaclorilae les valves génitales sont courtes, presque droites .et non
contiguës en arrière. La fermeture de la surface génito-anale s'effectue alors par la
coaptation du bord ventral du pygophore avec la face inférièure du tergite VÜ. Enfirt
INTRODUCTION 15
dans certains genres (DiasjJidius; Heleropinus, etc ... ), il n'y a pas de trace de valves
génitales.
Loge génitale. - Le pénis se trouve contenu dans une loge limitée ventralement
par la paroi du pygophore et dorsalement par la face inférieure du bloc anal. Celui-ci
est entouré par une membrane qui s'insère en éventail sur le bord dorsal de l'ouverture
du pygophore et descend latéralement en dessous de l'articulation des valves géni-
tales, formant ainsi une membrane oblique unissant les côtés du bloc anal aux côtés
internes du pygophore. Dans de nombreux genres cette membrane est très fortement
sclérifiée latéralement. Une autre membrane, doublant ventralement le pygophore
à l'intérieur, se recourbe en avant vers le haut, pour rejoindre le bloc anal, et en arrière,
où elle s'étend contre le pénis: Ce dernier est donc enveloppé de membranes et doit,
pour la copulation, sortir par l'ouverture laissée libre contre le bloc anal en soulevant
et en écartant les diverses membranes.
22.
24 25. 27.
FIG. 22 à 27, armature génitale mâle de Pelalocheirus umbrosus. - 22, pygophore vu de profil.
- 23, idem, vu par la face dorsale. - 24, idem, vu par l'apex. - 25, pénis, vu par l'apex. -
26, idem, vu de profil. - 27, idem, vu par la face ventrale. .
•
que CHRISTOPHERS et SINGH-PRUTHI nomment improprement Il basal plates » est
formée par deux épaississements chitineux de la base du pénis, soudés ou contigua
dans leur région proximale, et qui s'écartent vers l'apex, où ils sont reliés, par des
muscles robustes, à la face interne du pygophore, un peu au-dessous du point d'inser-
tion des valves génitales; ces deux branches divergentes sont reliées entre elles par
une branche trarisversale chitineuse qui délimite un espace triangulaire (fig. 27).
·Dans certains cas cet espace triangulaire est encore divisé par une tige chitineus(l
qui, partant du milieu de la tige transversale, se dirige verticalement vers le point de
jonction des branches divergentes et avant lequel elle se bifurque et délimite a~nsi
16 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
un petit orifice par lequel passe le canal éjaculateur. Le connectif est, suivant les
genres plus ou moins robuste, long et fortement courbé.
Le pénis proprement dit (phallosome de SING-PRUTHI) est lui aussi de forme varia-
ble : suivant les genres il peut être cylindriquè, ovoïde, aplati dorsalement ou ventra-
lement. Il est presque toujours membraneux et présente une grande plaque ventrale
chitineuse d'étendue et de forme
variable doublée parfois d'un
style mobile (Emesilae); à sa
base la plaque ventrale est for-
tement échancrée et présente
généralement deux tiges qui se
courbent pour se replier sous la
plaque basale. Sur sa face dor-
sale le pénis est muni de scléri-
fications le plus souvent mal
définies et quelquefois d'expan-
sions latérales plus ou moins
étendues (Carcinomma, Myio-
phanes, Falsogardena). Chez les
Réduviidés la structure du
pénis est très constante dans
chaque genre et ne donne que
FIG. 28, pénis d'un Poly/oxus (SaicUae), rarement des indications ,spéci-
montrant le sac interne partiellement évaginé. fiques. De même, ainsi que
SINGH-PRUTHI l'a déjà noté,
l'étude de l'organe copulateur ne montre aucune différence fondamentale entre les
diverses sous-familles.
Le sac interne (endosome de SINGH-PRUTHI) est, comme celui des Coléoptères,
évaginable et armé de phanères extrêmement diversifiées: plaques d'écailles, de poils
ou d'épines, lames et stylets droits ou torsadés, qui sont partiellement visibles à l'état
de repos au travers des parois membraneuses du pénis. La structure et le nombre
de ces phanères sont extrêmement constants dans chaque espèce (fig. 28). A l'état de
repos le sac interne forme dans le pénis de très nombreux plis et replis.
L'armure génito-anale des Réduviidés femelles est formée par les urites VIII,
IX et X. L'aspect de l'extrémité postérieure de l'abdomen est extrêmement différent
suivant les genres et souvent même suivant les espèces considérées, et peut fournir
d'excellents caractères systématiques.
Urite VIII. - Le tergite VIII est généralement très petit et logé dans l'échan-
crure apicale du tergite VII. Il est arrondi ou tronqué droit en arrière, parfois lobé
ou avec ses angles latéraux saillants et triangulaires. De même il peut être horizontal
oU'incliné en arrière. Le sternite VIII est toujours divisé en deux lames, portant cha-
cune un stigm'ate, dont la forme et les dimensions sont extrêmement variables. Sur la
face ventrale ces lames sont contiguës sur une distance plus ou moins grande ou peu-
vent être complètement séparées. Latéralement ces plaques sont reliées au ter-
gite VI II par une membrane pleurale mais, dans certains cas (Slenopodilae, etc... ), elles
wnt décalées en arrière par rapport au tergite VIII et leur bord supérieur se trouve
, 1,1 . '. "
INT80buCTION 17
entièrement en contact avec les bords latéraux du tergite IX. A la face inférieure,
entre les bords divergents des lames du sternite VIII, on remarque le plus souvent
deux petites plaques contiguës qui sont les gonapophyses de l'urite VIII; ces plaques,
ar~iculées chacune sur une des lames du sternite VIII, sont de formes et d'é~endue
trè3 variables (fig. 32). Dans certains genres (Sastrapada, fig. 721 à 723;, les lames
29. 30.
FIF. 29 à 32, complexe génito-anal d'Ectomocoris cruciger femelle. - 29, vu par l'apex.
30, vu de profil. - 31, vu par la face dorsale. - 32: vu par la face ventrale.
du sternite VIII étant accolées sur toute leur longueur, les gonapophyses sont totale-
ment invaginées et invisibles de l'extérieur.
Urlte IX. - L'urite IX est représenté par un grand tergite et des gonaphyses
1 fig. 33). Le tergite est de forme extrêmement variable et est, suivant les genres, hori-
:zontal, incliné à 45 0 ou vert.ical; il est ordinaire-
ment divisé en deux parties, l'une proximale, Ig. JIll ~ JI/II
~/X
l'autre distale, par un sillon transverse situé à peu
près au quart apical; la parje distale est généra-
œment saillante et relevée, le plus souvent échan-
~::::;g:'~O'lIX
crée à l'apex. Les gonapophyses de l'urite IX sont
au nomb. e de deux paires: la paire supérieure,
s tuée immédiatement sous le tergite (gonapophyses ------.J ·"qon.ant IX
postérieures de l'urite IX) et qui est très fréquem- , _ h <:··OVI/.
gen.
ment soudée sur une partie de sa longueur, et la ."t. VII .x. VIII "'Yon. V/II
paire inférieure (gonapophyses antérieures de l'urite FIG. 33, diagramme du complexe gé-
IX) qui semble, dans certains cas, intimement nito-anal d'une femelle de Rédu-
viide .
.r.eI:ée au tergite. Les gonapophyses postérieures
.ont parfois apparentes, mais, le plus souvent,
elles sont invaginées ainsi que les gonapophyaes antérieures. EI:es se présentent
souvent sous la forme de lames triangulaires ou de saillies coniques et pubescentes.
Uri:e x. - L'urite X n'est représenté que par de très légères sclérifications entou-
rant l'anus.
•
18 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
BIOLOGIE
A l'exception des grands Trialomilae hémophages de l'Amér:que qui ont été éle-
vés et étudiés dans les laboratoires de Parasitologie, on ne connaît que très peu de
choses de la biologie des Reduviidae. Nul doute que celle-ci ne réserve au chercheur
de nombreuses découvertes intéressantes; comme on le verra plus loin par les quel-
ques observations fragmentaires rappelées ici, les Réduviidés présentent des parti-
cularités biologiques fort curieuses : anesthésie des proies par les H oiopliiilae, cons-
truction d'oothèques et soins donnés à la progéniture par les Harpaclorilae, etc ...
De multiples phénomènes du même ordre restent à rechercher. De même, on ignore
presque tout de la structure des œufs cependant si particulière, du régime alimentaire,
des caractères' des diverses formes larvaires, des modalités de l'accouplement, etc...
La seule étude assez complète est celle de READIO (1)' mais ne concerne qu'un nombre
restreint d'espèces de l'Amérique boréale.
REPRODUCTION ET DÉVELOPPEMENT.
1. READIO (P. A.), Biology of Reduuiidae of America North of Mexico. - (Bull. Uniu. Kans.,
Sc. Bull., XVI, 1927, 248 p., 21 pl.
2. GALLIARD (H.), Recherches morphologiques et biologiques sur la reproduction des Rédu-
viidés hématophages (Rhodnius et Tria/orna). - Ann. Parasit. hum. comp., XIII, 1935, p.299-306,
9 fig. et 401-423, 15 fig.
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INTRODUCTION 19
la femelle un angle largement ouvert (fig. 34). Dans un certain nombre d'espèces il
semble que le mâle reste côte à côte avec la femelle pendant toute la durée de la
copulation: Emesilae, Trialomilae, Holoplililae.
Chez quelques espèces l'accouplement est précédé de mouvements particuliers:
chez Trialoma dimidiala le mâle et la femelle entrelacent leurs pattes et s'agitent
rythmiquement ,avec de larges mouvements oscillatoires (1); ,chez Rhodnius piclipes
c'est au contraire le mâle seul qui effectue avant la pariade une véritable danse nup-
tiale (2).
Un seul mâle peut féconder plusieurs femelles, jusqu'à sept, qui pondent ensuite
des œufs féconds. Il peut d'ailleurs s'accoupler plusieurs fois dans la même journée.
Comme il est de règlé, la température joue un rôle important dans l'accouplement:
celui-ci ne peut avoir.!ieu, chez les Trialomilae, ni au-dessous de 16°, ni au-dessus de
33°. La nutrition est aussi un facteur important, l'accouplement et la fécondation
sont d'autant mieux assurés que le couple reproducteur est mieux nourri. Toutefois
un couple n'ayant pris aucun repas depuis la dernière mue est susceptible de s'accou-
pler et de produire des œufs féconds, s'ils ont été nourris à l'état de nymphe, peu de
temps avant la mue.
1. CAMPOS (F.), Notas biologicas sobre el' Triatoma dimidiata Latr. - Rev. dei Col. Nae. Cie-
Roeafuerte, v. 1923.
2. HASE (A.), Zur Fortpflanzungsphysiologie der blutsaugenden Wanze Rhodnius pietipes (He.
mipt. Heter.). Beitrilge zur experirnentellen Parasitologie. - Z. Parasït., VI, 1933, p. 129,
3. READIO (P. A.), Studies on the eggs of sorne Rlduviidae (Heteroptera). - Univ. Kans. Sc.
BUll" XVI, 1926, p. 157-179, fig.
4. KERSHAW (J. C. X.), On the rnetamorphoses and anatorny of the Reduviid bug Syeanus ero-
ceovittatus DOllRN. - Ann. Soc. ent. Belg., LIlI, 1909, p. 241-249, II fig.
20 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
1 ère (fig. 35). Durant toute la ponte l'abdomen de la femelle se meut très lente
ment de la base d'un œuf au delà. du sommet, l'ouverture ou la fermeture des
gonapophyses permettant ou arrêtant l'émission du liquide collétérial. Quand un
œuf du côté externe de l'oothèque est pour être pondu, l'extrémité de l'abdomen
est ramenée à l'apex de l'œuf le plus près déjà. pondu, et du liquide collétérial est
versé dessus; l'abdomen est alors abaissé vers la base, r?menant le liquide adhérant
aux pièces génitales, puis mû le long de la surface du support et l'œuf est alors
pondu. La femelle unit ensuite le support au sommet de l'œuf externe, avec un
ruban de liquide collétérial, les rubans de chaque œuf voisin se recouvrant légè-
rement, et formant à. l'oothèque une paroi externe inclinée à 45°. En rangeant
ses œufs, la femelle part d'un côté vers le centre, puis porte son abdomen au côté
opposé, revient vers le centre, reporte son abdomen vers son point de départ,
revient vers le centre, etc... Les œufs étant tous pondus et la paroi externe, formée
de rubans obliques imbriqués unissant le sommet de chaque œuf au support,
étant complète, la femelle commence à épaissir cette paroi en procédant de la
façon suivante : se tenant contre l'oothèque et parfois même dessus, elle amène
l'extrémité du tibia et le tarse postérieur entre ses pièœs génital~s, émettant au même
1. SCHOUTEPEN (H.), La sollicitude maternelle chez les Hémiptères. - Reu. Univ. Bruxelles,
VII l, 1903, p. 771-777.
, ;" l ' ....
INTRODUCTION' 21
Dr. BEQUAERT à qui l'on doit cette intéressante observation (1) répétée à plusieurs
reprises dit que, lorsque l'on cherche à saisir le mâle gardant ses œufs, il relève sa
tête dans la direction du danger et ne s'enfuit qu'à une faible distance sans s'envoler
comme le font habituellement ses congénères, pour revenir reprendre sa place aussi-
tôt q~e le danger semble écarté. D'après le même auteur l'éclosion des œufs se fait
progressivement et les jeunes larves, les premières écloses, se promènent sur le dos de
leur père qui continue son rôle de gardien vigilant. Le Dr. BEQUAERT suppose que,
dans les premiers temps de la vie larvaire, la sollicitude paternelle se traduit aussi
par la capture des proies pour nourrir les jeunes larves. Mais au'cune obse~ation ne
vient appuyer cette hypothèse séduisante. Il serait d'autre part extrêmement inté-
ressant d'avoir des renseignements sur le comportement du mâle entre le moment de
l'accouplement et celui où on peut le voir monter la garde devant ses œufs, ainsi que
de connaître la part éventuelle qu'il peut prendre à la construction de l'oothèque.
Cette remarquable observation des mœurs de Rhinocoris albopilosus est à rappro-
cher d'une note de PASCOE qui signale que chez les Emesitae américains du genre
Ghilianella, les femelles gardent quelque temps, sur leur dos, leurs jeunes larves
nouvellement écloses.
Œufs. - Les œufs des Réduviidés sont extrêmement variés, tant au point de
vue de leur forme et de leur ornementation, qu'au point de vue de la structure de
leur mécanisme d'éclosion. .
Ils sont globuleux ou allongés, subcylindriques ou fusiformes, mais présentent
toujours un pôle postérieur arrondi et un pôle antérieur tronqué droit et occupé par
un opercule d'éclosion muni ou non de dispositifs particuliers. Ils sont toujours plus
ou moins asymétriques et parfois fortement galbés dans le sens de la longueur. L'or-
nementation du chorion est constituée par des épines alignées régulièrement ou éparses,
par de fortes côtes longitudinales, par une réticulation très grossière, ou, au con-
traire, microscopique (fig. 36 à 42). Cette ornementation est rigoureusement spéci-
fique et extrêmement constante dans chaque espèce. On observe parfois, en plus
de la réticulation, la 'présence de profonds sillons sur une des faces de l'œuf (fig. 43);
le rôle de ces sillons, en admettant qu'ils en aient un, reste encore à définir.
La couleur des œufs est également très variable; il semble d'ailleurs' que dans la
majorité des cas le chorion est unicolore et que c'est la masse vitelline qui, par trans-
parence, donne sa couleur à l'œuf. Celle-ci se modifie d'ailleurs fréquemment au
fur-et à mesure de la maturation.
Le pôle antérieur présente le plus souvent un épaississement -annùlaire du cho-
rion dont la tranche apicale présente un dispositif particulier assurant l'adaptation
parfaite du clapet d'éclosion. Ce dispositif est constitué par une gouttière montrant
une armature de renforcement formée par de petits arceaux chitineux, aplatis à leurs
extrémités et épousant exactement le creux de la gouttière. Celle-ci reçoit 'le bord
circulaire de la face inférieure du clapet pendant que le bourrelet périphérique s'adapte
exactement au bord épaissi de l'orifice, en dehors de la gouttière (1). Dans de nombreux
genres (Colasiella, Empicoris, Oncocephalus, Pirates, etc ... ) il existe encore, au pôle
antérieur de l'œuf, une couronne périphérique d'appendices s'insérant sur une colle-
rette. Ces appendices sont poreux et sillonnés de fins canaux jusqu'à leur insertion
1. BEQUAERT (J.), L'instinct maternel chez Rhinocoris albopilosus Sign. Rev. Zool. Bot. afr., 1,
1912, p. 293-296, fig.
BEQUAERT(J.), Note rectificative concernant l'éthologie de Rhinocoris albopilosus Sign. (Hem.).
~ Rev. Zooi. Bot. afr., II; 1913, p. 187-188.
2. GALLIARD (H.), 1. cil., p. 68.
22 RÉDUVIIOOS DE L'AFRIQUE NOIRE
sur la collerette. Celle-ci est parfois assez haute (Pirates, fig. 41) ou au contraire très
courte (Reduvius, Oncocephalus, fig. 42); elle est épaissie, finement striée et renferme
la partie inférieure des canaux micropylaires qui s'ouvrent à l'extérieur par une sorte
de petit entonnoir situé à la base interne des appendices. Le parcours de ces canaux
est peu sinueux et ils débouchent à l'intérieur de l'œuf au niveau de la portion inférieure
de la collerette; ils sont irrégulièrement espacés et de nombre variable. Pour POIS-
1 •••
1;.:: .. ,';
;~~\: .:i. ::
SON (1), il est bien évident que tous les micropyles ne servent pas à la fécondation et
cet auteur estime qu'ils ont un rôle aérifère.
Le clapet d'éclosion est très variable de forme et de structure. Dans certains cas
il est régulièrement arrondi, dans d'autres pyriforme (fig. 44). Il peut être simple ou
muni de dispositifs spéciaux, lisse ou réticulé.
Les dispositifs spéciaux du clapet constituent un véritable appareil pneumatique.
Celui-ci est formé de petits appendices disposés en couronnes, celles-ci de nombre
variable et réunis ou non ,par une membrane choriale, et parfois d'une excroissance
centrale en forme de Champignon. Cette excroissance est formée d'un chorion poreux
et alvéolaire et possède une armature squelettique formée, tout au moins chez Pirates
1. POISSON (R), Quelques observations sur la structure de l'œuf des Insectes Hémiptères-Hété-
roptères. - Bull. Soc. Scient. Bretagne, X, 1933, 38 p., fig.
·1 : " . ,
INTRODUCTION 23
(fig. 41), d'un axe médian d'où rayonnent six tigelles. Au fur et à mesure de l'incuba-
tion le champigno'n central se gonfle progresssivement et son rôle est vraisemblable-
ment de contribuer à la rupture du clapet.
Nous avons vu plus haut que la forme, l'ornementation et la structure de chaque
. œuf étaient rigoureusement spécifiques. Pourtant, une espèce américaine, Triatoma
protracla, pond des œufs appartenant à deux types différents. L'un, le plus fréquent
mesure 2.100 li de longueur; il est mat, blanc-grisâtre, orné d'une réticulation polygo-
nale, l'angle de chaque polygone muni d'une petite épine et son clapet hérissé de
44.
43. 4&.
FIG. 43 à 45, œuf de Pelalocheirus rubiginosus (Salyavatitae).
tubérosités irrégulières. L'autre type d'œuf est plus globuleux et' ne mesure que
1.800 [J. de longueur; il est brillant, orné d'empreintes polygonales peu distinctes et
dépourvues d'épines, et présente un clapet dépourvu de toute ornementation. Les
larves obtenues de ces deux sortes d'œufs sont absolument identiques. Cette ponte
double est d'autant plus remarquable que les autres espèces du genre Triatoma
pondent des œufs d'un type bien constant.
Larves. - Les larves des Réduviidés, comme celles de la plupart des autres
Hémiptères Hétéroptères, subissent cinq mues avant de devenir adultes. Elles -pré-
sentent donc cinq stades larvaires dont le dernier est souvent appelé (( stade nymphal ».
Ces larves se déterminent assez facilement au point de vue générique par leur ressem-
blance avec les adultes, au moins dans les derniers stades (fig. 46 et 49). Elles en dif-
fèrent constamment par les caractères suivants :
Tête plus courte et plus large, portant sur le lobe postérieur une suture en forme
d'Y, généralement très nètte, rejoignant le sillon interoculaire transversal; lames
mandibulaires bien distinctes, nettement séparées de la gula et de l'épistome. Yeux
beaucoup plus petits que chez l'adulte. Antennes généralement plus courtes, mais
présentant le même nombre d'articles que chez l'adulte, le premier article plus épais,
avec souvent, à l'apex du deuxième article, une grande vésicule hyaline, analogue
aux vésicules de même nature que l'on rencontre chez les larves de Coléoptères, et
qui, dans certains cas, est aussi longue que le troisième article (Tribelocephala, fig: 48).
Pas d'ocelles dans les genres dont les adultes en sont normalement pourvus. Tarses
comptant toujours un article de moins que chez l'adulte. Pas d'ailes. Organes génitaux
indifférenciés, au moins dans les premiers stades.
Chez les Emesitae dont les tarses antérieurs participent, par la sou"dure de leurs
articles à l'évolution générale de la patte en organe préhensile, les larves présentent
également des tarses à articles soudés, mais toujours avec un article de moins que
les adultes (fig. 51 à 56). Dans les genres où le tarse antérieur des adultes est formé
24 RÉDUVIIDÉ8 DE L'AFRIQUE NOIRE
d'un seul article ( Colasiella, etc...), la larve présente également un seul article, de même
conformation, mais beaucoup plus court. '
Chez les larves qui viennent d'éclore le pronotum est extrêmement petit et
représenté seulement par son lobe antérieur (fig. 50,52, 54, 55). Il se développe pro-
gressivement après chaque mue. Chez les larves du premier stade il présente générale-
ment une suture longitudinale médiane bien distincte sur la face dorsale. Dans les
derniers stades larvaires, le lobe postérieur du pronotum se dessine et est représenté
par un bourrelet du bord postérieur du lobe antérieur et devient franchement dis-
tinct chez la nymphe. Dès le deuxième où le troisième stade, les deux paires d'ailes
apparaissent sous la forme de très petites saillies des pièces tergales du thorax et se
47.
FIG. 46 à 49, larves de Reduviidae. - 46, Tribelocephala kenyensis VILLIERS. - 47, idem, apex
de l'abdomen vu par la face ventrale. - 48, idem, tête vue de profil. - 49, Oncocephalus sp.
54. 55.
'"
FIG. 50 à 56, larves de divers Emesitae. - 50, Myiophanes tipulina, avant-corps. - 51, idem,
tarse antérieur. - 52, Slenolaemus sp., avant-corps. - 53, Ploearia sp., tarse antérieur.-
54, Ischnobaena, avant-corps. - 55, Bagauda lenebricola, avant-corps. -,56" Colasiella ,maler-
cula, tarse an térieur.
Chaque stade larvaire présente une coloration qui lui est propre, très différente
d'un stade à l'autre, et souvent très éloignée de celle de l'adulte.
On ne possède guère de renseignements sur l'éthologie des larves de Rédu-
viidés: Il est probable que larves et adultes ont les mêmes régimes; pourtant on a
trouvé un certain nombre de larves dans les Termitières alors qu'aucun adulte n'en a
été signalé. De nombreuses larves d'espèces afticaines ont, comme le Reduvius per-
sonaius de France, l'habitude de se camoufler en se couvrant de poussières et de débris
végétaux. D'autres, comme l'Acanthaspis sulcipes qui se nourrit de Fourmis, a~cumu
lent ies dépouilles de leurs proies agglutinées sur leur dos; JEANNEL, qui a observé
cette espèce en Éthiopie, dit « qu'on trouve ainsi des, pelotes de Fourmis', de, la
__ . ',_ i. -, --~,
grosseur d'un pois jusqu'à celle d'une petite noix, qui courent par saccades, avec
vélocité, sur le tronc des arbres (1) n.
57. 58.
FIG. 57 à 59, Paredocla Decorsei JEANNEL. - 57, mâle macroptère.
58, mâle microptère. - 59, femelle microptère.
1. ARAMBOURG (C.), CHAPPUIS (P. A.), JEANNEL (Ro), Mission scientifique de l'Omo, t. II,'fasc. 1.
Itinéraire et liste des stations, p. 16. ·
.-, " J'~ ,":
" '--
INTRODUCTION 27
L'absence d'acquisition des caractères imaginaux est plus ou moins nette et ne
porte pas toujours sur l'ensemble des caractères: certains Emesitae (Lhostella, Culi-
cimimus) ont une tête et des ailes normalement développées, mais présentent un pro-
notum à lobe postérieur très c,ourt, ne couvrant pas le mésonotum ; il en est de même
chez les Schidium brachyptères : le pronotum est à peu près identique à celui des
espèces aptères du même genre. Par contre, chez les Jamesa brachyptères, le lobe pos-
térieur est bien développé et à peu près semblable à celui des genres macroptères.
Dans de nombreux genres, seules les femelles présentent des formes néoténiques
brachyptères, alors que dans d'autres les mâles, eux aussi, peuvent montrer une réduc-
tion alaire considérable. Toutes les combinaisons se rencontrent d'ailleurs dans la
famille: genres à mâles et femelles toujours macroptères, genres à mâles et femelles
toujours brachyptères ou aptères, genres à mâles ailés et femelles à ailes réduites,
espèces à mâles ailés ou microptères et femelles toujours microptères, espèces à mâles
macroptères et femelles macroptères, brachyptères ou microptères, etc ... Deux espèces
voisines d'un même genre peuvent d'ailleurs présenter des combinaisons de formes
différentes. Dans d'autres cas, la réduction alaire semble liée à la répartition géogra-
phique : alors que le Pas ira basiptera, petit Acanthaspiditae répandu dans la région
méditerranéenne et en Afrique centrale, n'apparaît sous sa forme brachyptère que
dans la région méditerranéenne, le Reduvius minutus, dont la répartition est la même,
n'est connu ~ous sa forme brachyptère que dans l'Afrique tropicale.
Dans certains cas l'aptérisme des mâles a pour corollaire un développement
considérable du pygophore. Des mâles théléomorphes (1) de ce type semblent se ren-
contrer surtout dans quelques genres de la sous-famille des Acanlhaspiditae : Edocla,
Paredocla (fig. 57 à 59), Acanthaspis, etc., et chez quelques Salyavatitae. Cette exa-
gération des caractères mâles serait, d'après POISSON, liée à une mutation chromoso-
mienne comme les arrêts de développement somatique caractérisant la néoténie (2).
1. JEANNEL (R), Voyage de Ch. Alluaud et R Jeannel en Afri.que orientale, Hémiptères III,
1919, p. 137.
2. JEANNEL (R), Les Hénicocéphalides, monographie d'un groupe 'd'Hémiptères hémato-
phages. - Ann. Soc. ent. Fr., ex, 1941, p. 291.
28 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
générale très variable: Veslula, Pisilus, Haemalochares, etc... Mais ces variations,
par extension ou réduction de taches ou de bandes, ne présentent qu'un intérêt très
relatif et ne semblent pas devoir dépendre de la localisation ou de la biologie des
insectes considérés.
COMPORTEMENT
Progression. - D'une façon générale la marche des Réduviidés est assez lente.
Toutefois, les diverses espèces de la tribu des Celherini, Celhera, Carcinomma, etc... ,
INTRODUCTION 29
courent sur le sol avec une très grande agilité, ce qui a permis à JEANNEL, qui les a
observées en Afrique orientale, de dire que ces Insectes sont aux autres Réduviidés
ce que les Cicindèles sont aux Carabes. Au cours de la marche, chaque patte appuie
sur le sol avec l'extrémité du tibia et celle des tarses. '
La plupart des Réduviidés grimpent plus ou moins aisément sur les surfac.es
rugueuses en s'accrochant à l'aide des ongles de leurs tarses. De nombreuses espèces
sont même capables de grimper sur une surface lisse, comme le verre, par exemple,
en se servant des fosses spongieuses de l'extrémité de leurs tibias, qui comme nous
l'avons vu précédemment sont essentiellement des organes adhésifs (cf. p. 12). C'est
ainsi que les Rhodnius dont les tibias sont munis de fosses spongieuses grimpent
aisément sur le verre, alors que les espèces d'un genre voisin, Trialoma, dont les tibias
sont démunis de fosses spongieuses, sont incapables de progresser sur une surface lisse
verticale.
Le vol des Réduviidés est dans la plupart des cas lourd et 'de peu d'étendue,
même dans les groupes qui, comme les Holoptilides sont munis d'ailes extrêmement
développées par rapport au volume du corps. Pour le vol, les élytres et les ailes infé-
rieures ont un rôle presque égal et leurs mouventlmts sont rendus solidaires par
diverses coaptations unissant les deux ailes de chaque côté.
Capture des proies. - Dans leur immense majorité les Réduviidés ne font preuve
d'aucune industrie pour la capture de leurs proies. Certains, comme les Emesilae,
restent immobiles, embusqués dans les herbes ou les buissons, et les saisissent quand
7L SO.
FIG. 78, vue superficielle d'un segment d'antenne de Rhodnius (a., épine tactile; b., sensilla à parois
minces, probablement olfactifs; c., sensilla à parois épaisses, probablement récepteurs de tem-
pérature). - 79, sensillum, probablement récepteur de température. - 80, sensillum, proba-
blement olfactif (d'après WIGGLESWORTH et GILLET in WIGGLESWORTH).
elles passent à leur portée, avec leurs longues pattes ravisseuses (cf. p. 11). Les autres
se contentent de les immobiliser, au hasard de la rencontre, toujours avec leurs pattes
antérieures et de plonger leur rostre dans leur corps. Chez presque toutes les espèces,
les pattes antérieures sans être modifiées pour la préhension avec ~a même perfection
que chez les Emesilaè, présentent une coaptation du fémur e,t du tibia fréquemment
complété par la présence d'épines ou de soies raides, à l~ur face interne, qui les rend
aptes à leur rôle d'immobilisation des proies. La vue ne semblé jpue.r qu'un rôle très
restreint dans l'attraction vers la proie mais elle leur permet, dans une mesure appré-
ciable, de choisir l'endroit de leur piqûre ou de les renseigner sur les dangers qu'ils'
courent. L'audition joue certainement un rôle analogue. L'odorat semble, par contre,
j ~.,.
avoir beaucoup plus d'importance, surtout par l'action des sensilla localisées sur les
antennes en très grand nombre, mêlées à des épines tactiles et à de fines soies récep-
trices de température (fig. 78 à 80). On admet généralement que ce so~t les odeurs
des sécrétions cutanées qui attirent les Réduviidés hémophages vers leur victime,
alors que les odeurs de sang ne semblent avoir aucune influence. Chez ces Insectes,
le sens "thermique (thermotropisme alimentaire) semble encore plus développé que
l'odorat et joue le rôle principal dans le déterminisme de la piqûre et du commence-
ment de la succion (1).
Dans la curieuse sous-famille des H oloptilitae dont toutes les espèces sont préda-
trices des Fourmis, les proies sont capturées à l'aide d'un dispositif spécial. Tous les
individus mâles et femelles présentent un sternite abdominal II, premier sternite
visible, fortement déprimé en avant avec la partie saillante couverte par une épaisse
touffe de soies serrées les unes contre les autres (trichome) masquant l'ouverture
d'une glande qui sécrète une substance odorante et toxique. L'Holoptilide est par
ailleurs muni de longues pattes et antennes hérissées de soies qui lui permettent de
se mettre'à l'abri d'un ennemi éventuel. Le Réduve se place sur le passage d'une espèce
de Fourmi déterminée et ces Hyménoptères, attirés par l'odeur de la sécrétion abdo-
minale, s'approchent du prédateur qui se soulève sur ses pattes pour leur permettre
l'accès à son trichome; la fourmi procède aussitôt et avec empressement au léchage
de celui-ci, tandis que le Réduve laisse faire sans attaquer; après quelque temps la
Fourmi est prise de paralysie et l'Holoptilide peut s'en repaître à loisir (2).
Pour la piqûre, le rostre normalement replié sous la tête est étendu en avant.
D'une façon générale, chez les prédateurs, le rostre est ordinairement courbé en cro-
chet, alors que chez les hémophages il est presque rectiligne et parallèle à la face
inférieure de la tête. Il semble pourtant que cette observation de LARROUSSE (3}
n'est pas absolue et l'on constate quelques exceptions, par exemple tous les Tegeitae
(cf. p. 171), et de nombreuses formes intermédiaires. Dès que le rostre est plongé dans
le corps, de sa victime, le Réduve injecte à celle-ci une forte dose de salive; cette salive
possède chez les prédateurs des propriétés venimeuses et elle tue ou paralyse la proie
dans un temps très bref. La piqûre de ces prédateurs est extrêmement douloureuse
pour l'Homme (piqûre en coup de poignard) et laisse fréquemment une escarre per-
sistante. Par contre, la piqûre des Hémophages se nourrissant aux dépens des Verté-
brés supérieurs est indolore et la salive de ces espèces serait, d'après HASE, douée de
propriétés anesthésiques; BRUMPT dit que « la piqûre des Réduviidés hématophages,
contrairement à celle des Réduviidés prédateurs qui empoisonnent et engourdissent
leur victime, est très peu douloureuse, ce qui tient évidemment à une adaptation
favorable à la conservation de ces espèces. Des gens endormis peuvent être piqués
sans être réveillés ».
Réplétion (4). - Tous les Réduviidés, prédateurs comme hémophages, sont sus-
ceptibles de prélever sur leurs proies, en une seule fois, des quantités considérables
de liquide nutritif, et cela aussi bien à l'état larvaire qu'à l'état adulte. C'est ainsi que
1. NICOLLE (P.), A propos de l'adaptation à l'Hémophagie chez les Insectes et plus spéciale-
ment chez les Réduvides. - La Biologie médicale, vol. XXXII, 48 p., figs.
2. JACOBSON (E.), Biological notes on the Hemipteron Ptilocerus ochraceus (Tijdschr. v. Ent.
LXI, 1911, p. 175-179).-Voir plus loin, p. 356.
3. LARROUSSE (F.), Ann. de parasitologie, V, 1927, p. 64.
4. Ce chapitre est partiellement extrait de la très bonne étude de P. NICOLLE et P. GRENIER:
'sur les diverses modalités du mécanisme de la réplétion chez les Réduviidés hémophages et particu-
lièrement sur le rôle du connexivum (Bulletin de la Société de Pathologie exotique, XXXV, 1942, p. 65-
71, fig.).
!' ~.,
, ',-
INTRODUCTION 31
la larve de Bhodnius prolixus est capable d'absorber en une seule fois dix à douze fois
son poids à jeun. Cette absorption massive entraîne naturellement une distension
considérable du corps de l'Insecte, cette distension étant rendue possible par des
dispositifs anatomiques spéciaux et différents chez les larves et les adultes.
Chez les larves l'exocuticule manque sur la plus grande partie du corps et par-
ticulièrement sur les parois abdominales. Au fur et à mesure que l'abdomen s'emplit,
l'endocuticule qui est élastique se distend en s'amin-
cissant. Quant à l'épicuticule qui n'est pas très
souple, elle est directement appliquée sur l'endocu-
ticule et présente de très nombreux plis enchevê-
trés qui, en s'effaçant, lui permettent de suivre les
81.
,mouvements d'expansion de l'endocuticule. A la
réplétion maximum l'endocuticule est tendue et
très amincie et elle se moule exactement sur la
masse intestinale globuleuse. La paroi abdominale
est elle-même tellement amincie qu'elle devient
transparente et laisse voir la couleur du liquide
absorbé. La limite de la voracité de ces larves est 82.
seulement celle de l'élasticité de leur paroi abdo- FIG. 81, cuticule extensible du Rhod-
minale. Au moment où cette limite est atteinte, nius. - FIG. 82, membrane
intersegmentaire du Rhodnius
l'appareil de succion ne peut plus fonctionner. adulte (l'exocuticule manque).
CQ.ez les nymphes, les segments abdominaux - (Ces deux figures d'après
WIGGLESWORTH.)
sont constitués ventralement et dorsalement, par
des plaques rigides, non extensibles, légèrement
imbriquées. Chaque plaque segmentaire est unie à ses voisines par une membrane
intersegmentaire au niveau de laquelle la cuticule est très plissée. Ces plis forment
de véritables soumets qui, en se dépliant, permettent aux segments de se désim-
briquer et de s'écarter les uns des autres (fig. 81).
La membrane intersegmentaire' ne comporte d'ail-
leurs pas d'exocuticule, aussi est-elle extensible en
raison de l'absence de couche rigide. D'autre part,
l'abdomen des nymphes présente un rudiment de
connexivum qui empêche les segments de participer
latéralement à la distension. C'est donc sur la ligne
~
médiane que l'on constate le plus grand écartement
des plaques segmentaires, cet écartement étant pro-
gressivement réduit vers les marges latérales. De
plus, la paroi dorsale qui, à jeun, est appliquée
84. 85.
FIG. 88 à 85, schéma montrant le contre la paroi ventrale, présente des possibilités
dépliement du connexivum d'extension beaucoup plus grandes que celle-ci.
(d'après NICOLLE et GRENIER). Chez les adultes, le mécanisme de la réplétion
est très différent : les segments sont beaucoup plus
rigides, leur désimbrication est moins facile et la membrane intersegmentaire est
beaucoup moins extensible: aussi l'écartement des segments est-il presque insen-
sible (fig. 82). C'est le rebord latéral de l'abdomen, le connexivum (cf. p. 13), qui,
chez les adultes, permet la réplétion. Constitué par deux feuillets rigides dont la
segmentation correspond à celle ùes segments abdominaux et qui sont articulés l'un
à l'autre par leur bord externe, alors que leur bord interne est soudé l'un au ter-
gite, l'autre au sternite, il est susceptible de s'écarter comme les feuillets d'un livre.
Chez le mâle, le connexivum suit le tour de l'abdomen, alors que chez la femelle il
32 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
FIG. 86, appareil odorifique droit de Rhodnius prolixus, montrant la glande, le réservoir et le
muscle rétracteur de la baguet~e chitineuse (d'après HAVILAND BRlNDLEY). - FIG. 87, vue
latérale du métathorax de Rhodnius, montrant l'orifice de l'appareil odorifique.
l'absence de glandes odorifiques est un caractèr~ employé par tous les auteurs, même
les plus modernes, pour définir les Reduviidae. Or HAVILAND BRINDLEY a montré
en 1930 (1) que de nombreux Reduviidae possédaient des glandes odorifiques un peu
différentes de celles des autres Hétéroptères, mais bien distinctes. La présence de ces
glandes métasternales a été reconnue dans diverses sous-familles: Acanlhaspidilae, H ar-
paclorilae et Slenopodilae, mais elles semblent faire défaut chez les Emesilae. Des
recherches plus complètes sur cette question seraient particulièrement intéressantes
et pourraient sans doute permettre une meilleure définition des sous-familles.
L'appareil odorifique des Reduviidae diffère de celui des autres Hétéroptères
par sa division en deux organes latéraux isolés l'un de l'autre (fig. 86). Chez Rhodnius
et Trialoma qui ont été étudiés par HAVILAND BRINDLEY on observe sur la marge
antérieure de chaque cavité métacoxale,. à l'intérieur du thorax, une saillie courbe
représentant vraisemblablement la coxa et au côté externe de laquelle passe le grand
nerf allant à la troisième paire de pattes depuis le ganglion thoracique; sur le bord
interne, et en arrière, se trouve une petite glande tubulaire contournée, présentant un
canal central particulièrement bien distinct et des petits canaux latéraux venant
1. Le terme d'homotypie est pris ici dans son sens le plus large, tel que l'a défini JEANNEL (Nouvel
Atlas d'Entomologie. Introduction à l'Entomologie. Fasc. II, 1946, p. 52. N. Boubée, Paris) qui
groupe sous ce nom l'homomorphie et l'homochromie.
2. JEANNEL (R.), Homochromie et mimétisme. Rev. Ir. enl., II, 1935, p. 113-116.
3
34 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
qui agissent d'une part sur la production des pigments colorés, d'autre part sur le
comportement de l'Insecte.
A ces imitations du milieu environnant il convient d'ajouter le « camouflage ))
réalisé par de nombreuses espèces: chacun connaît le mode de camouflage employé
par la larve de Reduvius personalus de la région paléarctique, qui se couvre plus ou
moins de poussière et de débris divers qui restent accrochés dans les poils abondants
dont cette larve est munie. Cette méthode est très fréquemment employée par les
larves de nombreuses espèces dans toutes les parties du monde. Un camouflage plus
curieux est réalisé par les larves d'Acanlhaspis sulcipes qui se couvrent avec les
dépouilles vides des Fourmis dont elles se sont nourries (cf. p. 25).
L'imitation des formes et de la coloration d'autres espèces est également très fré-
88. 89..
FIG. 88, P/Zonoclonus Caesar (Réduviidé). - FIG. 89, Callibap/zus longiroslris (Pyrrhocoride).
quente. Le cas le plus connu est celui des Phonoclonus qui miment étrangement
divers Pyrrhocorides phytophages notamment les Dysdercus si nuisibles au Coton-
nier (fig. 88 et 89). La question a été maintes fois discutée, particulièrement par BRED-
DlN (1), MARSHALL (2), BERGROTH (3) et SCHOUTEDEN (4). Pour ces auteurs, à chaque
espèce de Dysdercus, correspond un Phonoclonus qui s'en nourrit. Il est de fait que
les ressemblances réalisées sont bien troublantes, surtout au point de vue coloration.
Il semble pourtant, dans l'état actuel de nos connaissances, que tous les auteurs ont
surtout insisté sur les ressemblances et éliminé systématiquement les différences.
C'est ainsi que SCHOUTEDEN, travaillant sur les abondantes récoltes parvenant au
INTRODUCTION 35
Musée du Congo belge de 'Tervueren, cite les Phonoclonus récoltés avec une espèce
donnée de Dysdereus, et mimant celle-ci, mais n'indique pas si des Phonoclonus non
mimétiques ont été récoltés dans le même lot : cette observation aurait pourtant
autant d'importance que l'autre. D'un autre point de vue, la plupart des Phonoclonus
considérés jusqu'ici comme des espèces distinctes, ne sont que des variétés chroma-
tiques individuelles d'une seule espèce : Phonoclonus fasciatus. Dans ces conditions
il est peu vraisemblable que ces simples variétés, entre lesquelles il existe naturelle~
ment de nombreuses formes intermédiaires, soient chacune strictement liée à une
espèce de Dysdercus présentant la même coloration. Il est même probable que les
Pyrrhocorides ne sont pas les seules proies servant à la nourriture des Réduviidés,
mais les seules observations faites sur les régimes de ces prédateurs ont trait aux
91.
FIG. 90, Thesprotia filum (OrthopLère Mantide).
FIG. 91, Jamesa zambezîana (Reduviidé Émésite).
proies présentant un intérêt économique et l'on ignore tout des proies utilisées en
dehors des zones de culture. Des observations de cette nature seraient particulière-
ment souhaitables, car elles apporteraient une lumière précieuse sur ce problème du
mimétisme. C'est ainsi que de minutieux observateurs, MAYNÉ et GHESQUIÈRE (1)
ont signalé que le Phonoctonus fascialus (forme typique) est prédateur du Dysdercus
fascialus auquel il ressemble beaucoup, mais aussi de Roscius elongalus, autre Pyrrho-
coride avec lequel il n'a aucune ressemblance. Dans le tableau page 36 sont résu-
més les cas de mimétisme les plus frappants concernant des Réduviidés (le 0 placé
dans la colonne des observateurs indique qu'aucune observation n'a été faite concer-
nant les rapports entre les deux Insectes). .
D'autres cas de mimétisme vrai sont encore notables : Polyloxus mimant ctes
Helopellis (Miridae), Myiophanes cavernicoles mimant les grandes Tipules, Ploearia
mimant des Culicides. Dans tous ces cas l'espèce mimée sert de proie au Réduve.
I. MAYNÉ (R.) et GHESQUIÈRE (J.), Hémiptères nuisibles aux végétaux du Congo belge (Ann.
Gembloux. XL, 1934, 41 p., 10 pL, Il fig.). •
36 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
PROIES OBSERVATION
'REDUVIIDAE INSECTES MIMÉS 1 DE PARASITISME
NON MIMÉES 1
faite par
"
\ ' "
INTRODUCTION 37
Dans les cas suivants aucune observation ne permet de supposer un rapport quel-
conque entre le prédateur et l'espèce mimée, bien que les ressemblances soient souvent
étonnantes : Emésites filiformes mimant les Orthoptères Mantides du genre Thes-
protia en Amérique (fig. 90 et 91), genres américains Hiranetis, Graptocleptes, Cos-
monytlus, genre africain Harpagocoris mimant étrangement des Hyménoptères.
Dans certains cas la ressemblance évidente de forme et de couleur constatée
entre le prédateur et sa proie est complétée par une analogie de comportement :
c'est ainsi que les Myiophanes, grands Emésites ailés des grottes de l'Afrique orientale,
prédateurs des Tipulides de forte taille qui hantent le même milieu, se balancent
très rapidement sur leurs longues pattes quand on les inquiète, exactement comme le
font les Tipules (1).
Si troublantes qu'elles puissent être, ces ressemblances restent difficilement
explicables et les divers auteurs qui ont traité la question sont d'avis bien divers.
D'ailleurs toutes ces opinions ne reposent, en ce qui concerne les Réduviidés, sur
aucune expérience contrôlée et les observations précises sont, comme nous l'avons vu
plus haut, extrêmement tares. Pour BRliDDIN il s'agit, dans le cas de ressemblance
entre le prédateur et sa proie, de mimétisme agressif (pseudopisematic mimicry de
POULTON), les Réduviidés imitant les Pyrrhocorides pour s'intro~uire inapercus
dans leurs colonies et pouvoir s'attaquer à eux plus facilement; cet auteur insiste
sur le fait que la ressemblance est plus constante et plus parfaite pour le dessous du
corps que pour le dessus et qu'ainsi cette ressemblance n'est pas destinée à jouer un
rôle'protecteur vis-à-vis d'un ennemi, Oiseau ou autre, attaquant l'Insecte par sa face
dorsale. Pour MARSHALL, au contraire, c'est un cas de ressemblance protectrice
(mimétisme batesien, aposematic mimicry). Quant à POULTON, il pense que Phonoc-
tonus et Dysdercus présentent un cas remarquable de' ressemblance synaposématique
ou ressemblance mullerienne, c'est-à-dire que les deux espèces tendent vers un même
but protecteur et qu'étant toutes deux désagréables à un même ennemi, l'éducation
de celui-ci se fait aux dépens d'une des deux espèces, mais profite aux deux. Enfin,
SCHOUTEDEN émet l'nypothèse, pour le moins hardie, que les Phonoclonus emploient
l'habit (sic) des Pyrrhocorides pour se mêler à leurs colonies et s'approcher ainsi,
inaperçus, d'une autre proie vivant sur les mêmes plantes et habituée à ne pas se
méfier de ce facies caractéristique.
Pour résumer, on ne peut que constater ces ressemblances étonnantes etsouhai-
ter que des observations précises viennent nouS apporter les éléments indispensa-
bles pour qu'une conclusion ne soit pas erronée. Toutefois, il est possible que la ressem-
blance d'Insectes de groupes divers ne soit qu'une simple convergence résultant,
comme l'homotypie, des réactions des Insectes à l'action du milieu et déterminant,
dans une même région, des colorations de types identiques. Ceci expliquerait le paral-
lélisme des variétés relativement localisées du Phonoctonus tasciatus avec les diverses
espèces de Dysdercus, les relations de ces Insectes n'ayant aucune influencè sur leur
ressemblance.
1. JEANNEL (R.), 1919. Voy. All. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 155.
38 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
L'aire striée du prosternum affecte des formes très diverses (fig. 92 à 95). Dans
certains genres elle occupe le fond d'un étroit sillon arrondi; dans d'autres, ce sillon
est anguleux dans sa région médiane (fig. 92 et 95). Chez les Holoplililae, l'aire stridu-
latoire occupe une large surface ovalaire déprimée et à fond plat (fig. 93). Chez les
Emesilae à cavités cotyloïdes antérieures fermées, et situées tout en avant de la face
ventrale du prothorax, l'aire stridulatoire occupe le plus souvent l'angle interne d'une
dépression ménagée entre deux lames saillantes; chez d'autres Emesilae, Weslerman-
nia par exemple, l'aire stridulatoire est au contraire saillante et occupe l'un des plans
/
92. 95.
FIG. 92 à 95, aires stridulatoires prosternalés des Réduviide,. - 92, Rhinocoris.
93, Ptilocnemus. - 94. Wesfermannia. - 95, Ischnobaena.
d'une protubérance interco~ale à peu près pyramidale (fig. 94); de nombreuses formes
intermédiaires existent naturellement entre les principaux types définis ici.
D'une façon générale, à l'état de repos, la pointe du rostre repose normalement
sur l'aire stridulatoire mais, dans quelques genres, notamment chez les Réduviidés
hémophages de la sous-famille des Trialomilae, le rostre n'est pas arqué et est au con-
traire parallèle à la face ventrale de la tête; l'aire s' ridulatoire n'en est pas moins
normalement développée mais, pour émettre un son, l'Insecte doit incliner très forte-
ment sa tête vers le bas.
LE PEUPLEMENT.
Divers habitats. - Tous les Réduviidés étant des prédateurs, leur régime ali-
mentaire n'a sans doute pas une influence considérable sur les modalités de leur répar-
tition. On ignore d'ailleurs à peu près complètement le régime de presque toutes les
espèces et leur plus ou moins grande spécialisation à une ou plusieurs proies: il n'est
donc pas possible, dans l'état actuel de nos connaissances, d'en tirer le moindre ensei-
gnement relatif à leur rèpartition géographique. Il en est d'ailleurs de même quant à
leur distribution dans les divers milieux: les Insectes des collections portent le plus
souvent une étiquette de localité très imprécise et jamais de renseignements relatifs
au milieu dans lesquels ils ont été récoltés. Il est donc presque impossible de placer la
plupart des espèces dans un groupe écologique précis.
Il semble d'ailleurs que les « espèces indifférentes », au sens d'OLDHAUS, 'soient
assez nombreuses. On les rencontre sur de grandes distances, dans les terrains les plus
INTRODUCTION 39
variés, aussi bien en savane qu'en forêt et en plaine qu'en montagne. Ce sont: Rhi-
llocoris albopilosus, R. bicolor, R. puberulus, R. rapax" R. carmelila, Microcarenus
l'illosus, H ediocoris tascialus, Pseudophonoclonus tormosus, N agusla praecaloria,
Polididus Bequaerli, Vitumnus scenicus, Phonoclonus tascialus, Haemalochares obs-
curipennis, Cosmolestes aelhiopicus, Pisilus tipulitormis, Dinocleples inops, Eclri-
chodia gigas, Eclomocoris bigullatus, E. cruciger, E. quadrimaculalus, E. xanlhopus,
Leslomerus ochropus, L. spinipes, Fusius rubricosus, Pirales argenleopilosus, Acan-
lhaspis iracunda, A. sulcipes, A. obscura, Celhera musiva, Oncocephalus subspinosus,
Ghesquiera dimorpha, Polytoxus Wahlbergi, Calphurnia pallida, etc...
Pourtant, il faut noter la presque complète absence de formes montagnardes.
En effet, la plupart des espèces capturées en montagne l'ont été à une altitude infé-
rieure à 2.000 mètres, ce qui, en Afrique tropicale, ne peut guère être considéré comme
un milieu montagnard. Les seules espèces africaines pouvant être signalées d'altitude
sont: Tribelocephala kenyensis (2.600 m.), Rhinocoris venuslus (3.000 m.), Schidium
marmoralum (2.400 m.), Celhera kenyensis (2.100 m.), Rhinocoris segmenlarius
(2.100 m.), R. rapax (2.650 m.), R. castanescens (2.200 m.).
Comme toujours en Afrique, les espèces de plaine peuvent être divisées en deux
grands groupes, l'un fréquentant la forêt et comprenant des espèces presque toujours
macroptères, l'autre fréquentant la zone des savanes et groupant de nombreuses espèces
présentant ~rès fréquemment des types brachyptères et aptères (1). Parmi les espèces
forestières une mention particulière doit être faite pour certaines espèces corticoles
présentant des caractères adaptatifs très particuliers; c'est ainsi que les Heteropinùs
et Plalymicrus, vivant sous les écorces, sont très déprimés et leur abdomen présente
une large surface plate limitée par des carènes, leurs yeux sont très petits, etc... Des
genres présentant à peu près les mêmes caractères et vivant dans les mêmes conditions
se rencontrent également dans les régions chaudes d'Amérique (Thymbreus) et d'Asie
(Velilra, Sminlhocoris, Opinus).
Un certain nombre d'espèces psammophiles se rencontrent dans la zone saha-
rienne, mais toutes appartiennent à des genres largement répandus. Ce sont Coranus
K irilschenkoi et C. Chanceli, Pseudoreduvius armipes, Reduvius tabidus, R. aoulli-
minden, R. libeslinus, Rhaphidosoma Dallonii, etc... Tous sont caractérisés par leur
coloration jaune pâle et presque tous présentent des formes brachyptères ou aptères.
La faune des terriers et des nids, presque entièrement inconnue en Afrique,
compte certainement quelques Réduviidés; on sait qu'en Amérique les Triatoma sont
des hôtes assidus des terriers de Tatou. En Afrique, les quelques espèces connues des
nids le sont tous de nids d'autres Insectes: Empicoris (Ploeariola auct.) lessellala
trouvé dans des nids de Copéognathes, Holoplilitae vivant dans ou aux abords immé-
diats des Fourmilières ainsi qu' Acanthaspis sulcipes. D'autres espèces, asiatiques celles-
là, ont été trouvées dans les termitières (2) : des Acanthaspites (Holotrichius), Salya-
vatites, Ectrichodiites, Harpactorites, etc... Il est vraisemblable que des recherches
effectuées en Afrique permettraient de déceler des Réduviidés termitophiles.
Les Réduviidés vivant dans les grottes sont peu nombreux et toutes les espèces
citées du milieu souterrain appartiennent à des genres qui comptent d'autres espèces
vivant en plein air: Bagauda, Lhoslella, Myiophanes, Berlandiana, Khatra. D'ailleurs,
presque toutes les espèces capturées dans les grottes ont également été rencontrées
1. Il est curieux de noter que, chez les Orthoptères, on constate le phénomène inverse: les formes
forestières sont fréquemment aptères alors que les formes de savanes sont ailées (L. CHOPARD, in.
litt.).
2. BREDDIN (G.), Rhynchoten aus Ameisen und Termitenbauten (Ann. Soc. ent. Bel., XLVIII,
1904, p. 407-416).
40 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
hors de celles-ci. Elles ne fréquentent guère que l'entrée des cavernes et elles ne
diffèrent pas, morphologiquement, des espèces non cavernicoles des mêmes genres.
Quoi qu'il en soit, en ·aucun cas nous ne rencontrons chez les Réduviidés de vrais
cavernicoles et nous n'avons toujours que des troglophiles typiques. Il semble bien,
dans les cas les plus caractéristiques, qu'il s'agit d'une adaptation actuelle, ou tout au
moins récente, à la vie dans les cavernes, d'espèces forestières obscuricoles et hygro-
philes qui trouvent dans le milieu souterrain à la fois l'humidité et l'obscurité qu'elles
recherchent en même temps qu'une abondante nourriture fournie par les nombreux
Diptères et Lépidoptères se réfugiant dans les grottes.
1. JEANNEL (R.l, 1932. - La genèse des faunes terrestres. Éléments de biogéographie (Paris,
Presses Universitaires, 514 p., fig., pl.).
INTROD~UCTlO'N 41
pauvre en nombre d'espèces, cette région est, en ce qui concerne les 1 Réduviidés,
absolument dépourvue de genres particuliers, mais presque toutes les espèces sont
des endémiques bien caractéristiques de la sous-région : Raphidosoma Dalloni,
Coranus Kirilsehenkoi, C. Chaneeli, Pseudoreduvius armipes, Reduvius labidus.
20 Sous-région d'Afrique orienlale englobant toute la zone de savanes et s'éten-
~ant depuis le Sénégal jusqu'à l'Afrique ?rientale età l'Angola. Elle ne comprend
qu'un nombre relativement faible d'espèces endémiques. Pourtant beaucoup d'entre
elles ont une très vaste répartition : Oneoeephalus sordidus, Paraplynus lugubris,
Plalymeris
,
bigullala, Androclus piclus, Braehysandalus bieolor, Eclomoeoris diehrous ,
Rôle utile. - Tous les Reduviidae étant des prédateurs, il est évident qu'ils rem-
plissent un rôle utile à l'Homme dans la mesure ou leurs proies sont des Insectes
nuisibles. C'est ainsi qu'en Afrique, de nombreuses espèces vivent, au moins partiel-
lement, aux dépens des Dysdercus, Callibaphus et autres Pyrrhocoridae nuisibles au
Cotonnier : Phonoclonus, Cosmolesles, Rhinocoris, Eclrichodia, Pisilus, Vilumnus,
etc ... Leur rôle n'est certainement pas négligeable, car certains auteurs ont pu noter
qu'un Phonoclonus est capable de consommer de quatre à six Dysdercus dans une
seule journée. D'autres Reduviidae de divers genres, Sphedanolesles, Saslrapada,
Oncocephalus, Polyloxus s'attaquent aux Miridae du genre Helopellis si nuisibles aux
cultures de Manioc, Ricin, Hevea, etc... Le Carcinomma aslrologus est prédateur des
Sahlbergiella (Miridae) , importants parasites du Cacaoyer. D'autres encore s'atta-
quent aux chenilles des Lépidoptères.
Au point de vue médical quelques espèces sont également utiles, notamment les
Acanlhaspidilae du genre Phonergales qui sont de grands destructeurs de Tiques vec-
teurs de la (( Tick fever » (1) et divers Emesilae : Tinna, Ploearia (2) qui s'attaquent
INTRODUCTION 43
surtout aux Culicides et aux Phlébotomes. Dans la région paléarctique le Reduvius
personalus, hôte des maisons, est un destructeur actif des Diptères et des Punaises
des lits, alors que le Reduvius pallipes KLUG, de la région méditerranéenne, est, comme
les Phonergales, susceptible de détruire diverses Tiques (E. BRUMPT, in. litt.).
Rôle nuisible. - Chacun connaît le rôle néfaste des grands Réduviidés hémopha-
ges d'Amérique, Trialoma, Rhodnius qui se nourrissent du sang des Vertébrés et
communiquent à l'Homme le Trypanosoma Cruzi qui donne la Maladie de CHAGAS
ou trypanosomose américaine, maladie grave pouvant entraîner la mort. Les Réduvii-
dés s'infestent en piquant des individus malades ou divers animaux sauvages comme
les Tatous et les Sarigues. Ce sont les déjections de l'Hémiptère qui, en souillant les
muqueuses buccale, nasale ou oculaire de l'~omme lui transmettent la Maladie de
CHAGAS (1). Le Trialoma ru brotasciala , espèce subcosmopolite se rencontrant dans
toutes les régions chaudes du globe, n'a pas été étudié en Afrique tropicale, où il est
d'ailleurs assez rare, au point de vue de sa parasitologie; !liais, à la Réunion et à Mau-
rice, on le rencontre infecté, dans 80 % des cas, par un Flagellé, Trypanosoma Boylei
LAFONT, très voisin du Trypanosoma Cruzi. Dans l'Inde, DONOVAN a rencontré, dans
quatre-vingt-dix Trialoma rubrotasciala sur cent, le Flagellé Crilhidia conorrhini
et a accusé le Réduviidé de transmettre le Kala-azar, sans que d'ailleurs cette hypo-
thèse ait été confirmée par l'expérience. En Amérique, d'autres Trypanosomes ont
été rencontrés chez les Trialomilae: Trypanosoma neolomae chez Trialoma prolracla
et Trypanosoma Rangeli chez Rhodnius prolixus, etc ...
En Afrique où les parasites des Réduviidés n'ont pratiquement pas été recher-
chés, quelques auteurs (2) ont signalé un Leplomonas sp. chez Rhinocoris albopilosus
ainsi qu'un autre Flagellé, Crilhidia vacuolala. Un Leplomonas a également été trouvé
chez Cosmolesles piclus. On sait qu'une espèce du même genre, Leplomonas agilis, a
été décrit du Rhinocoris iracundus de la région paléarctique (8). Dans l'Ouganda
Miss Muriel ROBERTSON signale également des Flagellés indéterminés chez un Rédu-
viidé (4 ).
Un autre Réduviidé africain, Acanlhaspis sulcipes, a été accusé par Marc BOUIL-
LEZ, pour des raisons épidémiologiques, de transmettre le goitre endémique (BRUMPT,
loc. cit. p. 953). Cette hypothèse est très invraisemblable, car l'A. sulcipes est un pré-
dateur des Fourmis (R. JEANNEL).
viidés devant être nocturnes. L'écorçage des arbres morts permettra la capture de
formes curieuses (Heteropinus, Platymicrus, 'etc... ). Les recherches dans les termi-
tières et les fourmilières donneront également· des formes intéressantes. Enfin, en
retournant les pierres ou les débris jonchant le solon rencontrera de nombreuses espèces,
notamment des formes nocturnes qui se réfugient sous un abri pendant le jour.
Les Réduviidés seront tués de préférence à l'aide du cyanure de potassium. Des
flacons de chasse équipés avec ce produit se trouveront tout préparés chez les mar-
chands naturalistes. Faute de cyanure, on pourra tuer ces Insectes dans un flacon à
large ouverture garni de sciure de bois que l'on humecte, avant la chasse, de quelques
gouttes d'éther acétique ou, à défaut de ce produit, de tetrachlorure de carbone.
On peut naturellement 'employer de nombreux autres produits : éther sulfurique.
essence, benzine, etc ... ; mais les Insectes tués de cette façon restent extrêmement
raides et sont très difficilement utilisables. En brousse, les Hémiptères récoltés seront
placés sur des couches de coton (1) et saupoudrés de naphtaline pour éviter les moi-
sissures et les Insectes pillards, chaque couche de coton étant en outre munie d'une
étiquette portant l'indication des lieux et date de capture et, à l'occasion, les obser-
vations biologiques qui ont pu être faites. Les couches de coton sont ensuite placées
dans des boîtes de bois ou de carton; les boîtes de métal sont à proscrire formellement,
car leur emploi entraine à coup sûr la fermentation des Insectes et leur perte irrémé-
diable. :'
Pour la préparation) chaque couche de coton garnie d'Insectes est placée dans un
récipient fermant hermétiquement et sur une couche de sable humide. En quelques
helires, les Hémiptères sont suffisamment ramollis pour être préparés. Après les avoir
débarrassés, à l'aide d'un pinceau fin,' de la naphtaline qui les couvre, il suffit de les
piquer au milieu de l'écusson avec une épingle correspondant à leur grosseur, en dis-
posant les pattes et les antennes de façon symétrique. Les Réduviidés de moyenne et
de petite taille seront collés sur des paillettes de carton elles-mêmes montées sur une
épingle. Chaque Insecte préparé sera soigneusement muni d'une étiquette sur laquelle
seront reportées les indications de lieux et de dates notées au moment de la capture.
Après une dessiccation aussi complète que possible les Insectes seront rangés en
collection dans des boîtes à fond liégé et fermeture hermétique. Toujours pour éviter
les moisissures, chaque boite sera garnie de naphtaline en poudre ou d'un tampon de
coton fiché sur une épingle et imbibé de créosote.
1. Pour la fabrication des couches de coton, consulter' : COLAb (G.), La conservation des Insectes
non préparés. L'Entomologiste II, 1946, p. 27-30, 1 fig.
l ,~ • ", ... , ' ~
. '~'
SYSTÉMA1IQUE
FAMILLE DES REDUVIIDAE
La famille des Reduviidae a été créée par LATREILLE en 1807. Elle est groupée
~vec les Ochteridae, les AepophiLidae, les Leptopodidae, les SaLdidae, les Phymalidae
et les HenicocephaLidae en une grande superfamille, les Reduvioidea (BÔRNER, 1934),
qui réunit uniquement des Hétéroptères prédateurs. Quant aux Nabidae, que les
anciens auteurs ne considéraient que comme une sous-famille des Reduviidae et que
BÔRNER laisse dans ses Reduvioidea, il semble bien que leur place naturelle est en
réalité auprès des Anlhocoridae; leur anatoïnie interne, en tout cas, nécessite ce
rapprochement (J. CARAYON).
Les Reduviidae sont des Hétéroptères dont la différenciation est très ancienne et,
par bien des caractères, ils peuvent être considérés comme très primitifs. On les divise
en un nombre de sous-familles assez élevé. Certaines de ces sous-familles, Bactroditae
et Hammatoceritae, sont propres à l'Amérique centrale et méridionale. D'autres sous-
familles (Emesitae, Triatomitae) ont été élevées au rang de familles par certains
~uteurs, mais leurs caractères, aussi bien internes qu'externes, ne justifient en rien
ces modifications. Les sous-familles africaines peuvent se différencier à l'aide du
tableau, suivant.
1. Hanches antérieures courtes, moins de trois fois aussi longues que larges,
ne dépassant jamais la tête en avant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Hanches antérieures très allongées, filiformes, plus de trois fois plus lon-
gues que larges, dépl1ssant la tète en avant....... (p. 425), Emesitae
2. Apex de l'écusson arrondi, aigu ou avec une épine.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
Apex de l'écusson large avec deux ou trois épines ou mucrons .
· , (p. 179), Ectrichodiitae.
3. Hanches antérieures courtes, globuleuses ou coniques. . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
Hanches antérieures deux fois plus longues que larges, présentant un apla-
tissement externe sur toute leur longueur.......... (p. 225), Piratitae.
4. Pas d'ocelles...................................................... 5.
Ocelles toujours présents. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
5. Corps avec des soies éparses. Tubercules antennaires non saillants. Pro-
notum allongé .. " . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
Corps tomenteux. Tubercules antennaires obliquement saillants latérale-
ment. Pronotum très large . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 410), Tribelocephalitae.
6. Premier article des antennes assez épais, plus court que le second .
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 253), •Vesciitae.
Premier article des antennes très long et grêle, plus long que le second .....
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (p. 422), Saicitae.
7. Rostre de deux articles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (p. 171), Tegeitae.
Rostre de trois articles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8.
45
,;
Cette sous-famille, qui groupe de nombreux genres présentant les facies les plus
divers, est caractérisée par le rostre de trois articles, la présence d'ocelles générale-
ment situés sur une élévation transverse du lobe postérieur de la tête surplombant
le sillon interoculaire, les antennes longues et grêles', de quatre articles séparés par un
petit nodule intercalaire, le premier article toujours beaucoup plus long que le
deuxième, le pronotum à lobe postérieur au moins aussi long que l'antérieur, les élytres
presque toujours bien développés et présentant une cellule discale petite, à quatre ou
cinq angle, et deux cellules apicales inégales, les pattes le plus souvent longues et
HARPACTORITAE. - TABLEAU DES GENRES 47
grêles, à tibias antérieurs munis, à l'apex de leur face interne, d'un ergot saillant.
Pas de fossettes spongieuses distinctes aux tibias. Tarses de trois articles, le premier
extrêmement petit.
Mâle : pygophore le plus souvent ouvert dorsalement avec les côtés du bloc
anal fortement sclérifiés. Valves génitales et apophyses du bord ventral du pygophore
variables. Pénis membraneux armé de sclérifications variables et à sac interne génf>.
ralement muni de plaques d'écailles ou d'épines.
Femelle : tergite IX presque toujours vertical, à gonapophyses invaginées.
Lames du sternite VIII échancrées en dessous à l'apex, à gonapophyses plates et
contiguës.
Distribution. - Cette sous-famille est répandue sur tout le globe. Elle est divisée
•
en deux grandes lignées, l'une, celle de Rhinocoris, caractérisée par l'absence de tuber-
cules aux mésopleures, l'autre, celle de Coranus, caractérisée par la présence de tuber-
cules aux mésopleures. Ces deux grandes lignées occupent ensemble la totalité de l'aire
de la sous-famille et se subdivisent en un grand nombre de petits groupes reliés les uns
aux autres par des formes intermédiaires.
Tête grêle et allongée, aussi longue que le pronotum. o. (p. 77), Aprepolestes. 0
8. Tête courte et large, à peine plus longue que la moitié du pronotum, moins
de deux fois aussi longue que large avec les yeux.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Tête longue et grêle, plus de deux fois plus longue que large avec les yeux ..
• • • • • . •. • . . • • . • . . . • . • • • • • • . • . • • • . • • 0.••• 0.• 00• . •• (p. 55), Rhinocoris.
9. Tête et pronotum granuleux 000• 0...•• 0.• (p. 75), Dinocleptes.
Tête et pronotum lisses (p. 73), Hediocoris. 0 • • • • • • • • • ••
10. Tête inerme ... 000. 0...•..•..• 0.•..••...••.••..••••••.. o... ..... . . 16.
Tête avec une épine ou un tubercule saillant derrière chaque antenne. . .. Il.
48 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
11. Premier article du rostre plus long que l'article II...... (p. 121), Endochus.
Premier article du rostre plus court que l'article II..... . . . . . . . . . . . . . .. 12.
12. Disque du lobe postérieur du prono~um parfois avec deux nodosités, tou-
jours sans épine 13.' 0 0 •• 0 • • • • • • • • • • •
13. Premier article des antennes aussi long que la tête et le pronotum pris
ensemble. 0 0........... (po 119), Vestula.
Premier article des antennes plus court que,la tête et le pronotum pris
ensemble. 0 •••••••••••••••• : •••••••• 14. 0 ••••• 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
14. Fémurs inermes, fortement noduleux ..... 0.. 0......... (p. 117), Vadimon.
Fémurs sans nodosités, les antérieurs épineux en dessous. . . . . . . . . . . . . . .. 15'.
15. Fémurs intermédiaires épineux en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 95), Moto.
Fémurs intermédiaires inermes en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 96), Nimba.
16. Écusson prolongé en arrière par une' expansion foliacée. . . . . . . . . . . . . . . .. 17.
Écusson simplement arrondi ou aigu en arrière. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 18.
17. Élytres une fois et demie aussi longs que l'abdomen... (p. 102), Callilestes.
Élytres dépassant à peine l'abdomen............... (p. 99), Cosmolestes.
18. Premier article du rostre distinctement plus long que l'article II .
· . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 109), Testusius.
Premier article du rostre au plus aussi long que l'article II. . . . . . . . . . . . . . 19.
19. Deuxième article du rostre deux fois et demie aussi long que l'article 1.
Fémurs avec des anneaux saillants, leur donnant l'aspect d'une tige
de Bambou, et une très forte nodosité apicale. . . . . . . . . .. (p. 93), Peprius.
Deuxième article du rostre moins de deux fois aussi long que l'articl~ II.
Fémurs sans anneaux saillants, parfois légèrement noduleux. . . . . . . . . .. 20.
20. Lobe antérieur de la tête beaucoup plus long que le lobe postérieur. . . . . . .. 21.
Lobes de la tête égaux en longueur ou lobe postérieur plus long que l'anté-
rieur 0 0 • 0 •• oo ••••••••••••••• o' .. .. 24. 0 • 0
21. Côtés de la tête, en avant des yeux, plus longs que la distance séparant le
bord postérieur des yeux du pronotum .. (po 79), Rhapactor. 0 • • • • • • • • • • •
Distance séparant le bord postérieur des yeux du pronotum plus grande que
la longueur des côtés de la tête, en avant des yeux 22. 0 •• 0 0 • • • • • • ••
22. Pronotum bien plus long que large o (p. 110), Haematochares. 0
23. Tête allongée, beaucoup plus longue que large avec les yeux. Téguments
glabres ..... 0 0 0 0 ••••••••••••••••••••••••• (p. 54), Coliniella. 0 ••••••• 0
Tête arrondie, à peine plus longue que large avec les yeux. Tégument avec
une large et dense pubescence dressée. . . . . . . . . . . .. (p. 49), Microcarenus.
24. Lobe postérieur de la tête plus long que le lobe antérieur 25. 0 0 • • ••
25. Connexivum très large, chaque segment fortement lobé 26. 0 0 •• 0 ••••• 0 0 • • ••
27. Cellule discale des élytres au moins quatre fois plus longue que large. Élytres
plus de trois fois aussi longs que le pronotum n'est large ... : .. 0 ••• 0 ••
HARPACTORITAE. - MICROCARENUS 49
27. Cellule discale des élytres un peu plus longue que large. Élytres un peu plus
de deux fois aussi longs que le pronotum n'est large.. '(p. 91), Bocatella.
28. Fémurs antérieurs noduleux. Apex des fémurs postérieurs n'atteignant pas
l'apex des élytres........... . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 80), Sphedanolestes..
Fémurs antérieurs non noduleux. Apex des fémurs postérieurs atteignant
l'apex des élytres. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... .. (p. 97), Pisilus.
29. Tête avec une épine ou un tubercule derrière chaque antenne. . . . . . . . . . .. 30.
Tête sans épine ni tubercule derrière les antennes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 33.
30. Lobe postérieur de la tête plus large que long. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 31 .
Lobe postérieur de la tête plus long que large. . . . . . . . .. (p. 127), Coranus.
32. Yeux très saillants, aussi larges que longs, vus de dessus. Cellule discale des
élytres une fois et demie aussi longue que large...... (p. 138), Nacorus.
Yeux moins saillants, plus longs que larges. Cellule discale des élytres trois
fois plus longue que large...................... (p. 133), Coranopsis.
33. Fémurs antérieurs épineux '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 34.
Fémurs antérieurs inermes......................................... 35.
34. Face dorsale du pronotum avec de nombreuses épines très longues et très
grêles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 160), Polididus.
Face dorsale du pronotum sans épines longues et grêles. Lobe antérieur avec
des protubérances coniques (p. 159), Varelia.
35. Lobe postérieur et face ventrale de la tête avec des épines (p. 158), Hoplopium.
Lobe postérieur et face ventrale de la tête inermes , 36.
36. Lobe antérieur de la tête avec une épine ou une très forte saillie conique
derrière chaque antenne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 37.
Lobe antérieur de la tête avec seulement une petite protubérance arrondie
derrière chaque antenne \. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 38.
37. Grande taille : 23 mm... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 153), Jeanneliella.
Petite taille : 6-15 mm............................ (p. 154), Nagusta.
38. Premier article des antennes dépassant, en arrière, le niveau de la constric-
tion séparant les deux lobes du pronotum 39. 0
40. Lobe antérieur du pronotum avec deux tubercules en arrière (po 145), Authenta.
Lobe antérieur du pronotum sans tubercules en arrière (p. 144), Odontogonus.
41. Lobe postérieur du pronotum avec une rangée d'épines ou de gros tuber-
cules. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 150), Margasus.
Lobe postérieur du pronotum inerme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 42.
42. Lobe antérieur du pronotum plus long que la moitié du lobe postérieur ....
. . . . . . . . . . . . . . . .. , . . .. (p. 139), Pseudophonoctonus.
Lobe antérieur du pronotum plus court que la moitié du lobe postérieur ...
o ••••••••••••••••••• 0 ••••• 0 •••• 0 • 0 ••••••••••••• o' (p. 142), Domnus.
celui-ci semi-circulaire avec un cou très étroit. Yeux hémisphériques, latéraux, moins
- larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Tubercules antennaires rapprochés,
situés à l'intérieur du niveau du bord interne des yeux. Ocelles petits, latéraux, non
surélevés. Rostre petit, épais, à article 1 de peu plus court que le II. Premier a'rticle
des antennes une fois et demie aussi long que la tête; article II un peu plus court que
la moitié -du 1. Pronotum trapézoïdal peu convexe, ses angles antérieurs marqués
par deux grosses protubérances arrondies, son lobe antérieur un peu moins long que
le postérieur, fovéolé au milieu de sa base, son lobe postérieur à côtés concaves, angles
latéraux arrondis, non saillants, légèrement explanés, sa base légèrement échancrée
en courbe devant l'écusson, ses angles scutellaires arrondis et effacés. Écusson trian-
gulaire, émoussé à l'apex, parcouru par une grosse carène médiane arrondie en forme
d'Y. Élytres ovalaires, à cellule discale indistincte et cellule apicale interne, triangu-
laire, beaucoup plus courte que l'externe. Pattes courtes, les fémurs antérieurs et
intermédiaires fortement renflés, les tibias antérieurs avec une grande fossette spon-
gieuse ovalaire à l'apex. Abdomen ovalaire, débordant légèrement les élytres. Tous
les téguments hérissés de longues soies densément réparties.
1. Les types des deux espèces n'ont pu être retrouvés dans les collections du Muséum.
·. \ . '". ',' \''':, ..... -'
HARPACTORITAE. - AMPHIBOLUS 51
noir sur les côtés, élytres avec l'apex du clavus et de la COrie enfumés; abdomen
comme la forme typique, mais les taches noires plus grandes.
SIERRA LEONE. - GABON. - CONGO BELGE.
1. Amphibolus Maurus REUTER, 1887, Rev. Ent. fr., VI, p. 153; type: Afrique
(Mus. Vienne).
Long. 14 mm. - Entièrement noir avec seulement deux bandes postoculaires
testacées et la marge latérale de l'abdomen finement blanchâtre. Tête, lobe antérieur
du pronotum, poitrine, ventre et pattes pubescentes de gris. Premier article du rostre
dépassant un peu en arrière le niveau du milieu de l'œil, subégal au deuxième. Pro-
notum aussi long que large et lobe postérieur largement déprimé au milieu, irréguliè-
rement strié et :-ugueux; angles latéraux obtus, assez fortement saillants. Abdomen
fortement dilaté.
AFRIQUE. - Il est vraisemblable que cette espèce appartient à la faune d'Afrique
orientale, région d'où l'on connaît plusieurs espèces du genre. Toutefois, faute de certi-
tude, il m'a semblé utile de la faire figurer ici.
Paramphibolus REUTER, 1887, Rev. Ent. fr., VI, p. 154, type: P. pusillus REUTER
(Afrique du Nord). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 273 et
278.
Tête épaisse à lobe antérieur aussi long ou plus court que l'antérieur; les anten-
nes insérées contre les yeux, ceux-ci gros et saillants, bien plus larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros, situés latéralement, chacun sur un fort
tubercule cylindrique. Lobe postérieur de la tête arrondi avec un cou étroit et bien
marqué. Antennes grêles à article 1 aussi long, ou un peu plus long, que la têtc;
article II plus court que la moitié du 1; article III deux fois plus long que le II et IV,
un peu plus court que le I. Rostre médiocrement arqué, à premier article atteignant
le niveau du bord postérieur de l'œil et aussi long que le deuxième. Pronotum trapé-
zoïdal à lobe postérieur une fois et demie aussi long que l'antérieur, celui-ci fortement
sculpté et profondément sillonné en long au milieu, à angles antérieurs arrondis;
lobe postérieur avec une profonde dépression médiane sur toute sa longueur et forte-
ment déprimé à la base et aux angles latéraux; ceux-ci arrondis, la base rebordée
latéralement et échancrée en courbe devant l'écusson. Écusson triangulaire, arrondi à
l'apex, avec une carène arrondie peu saillante en forme d'Y. Élytres un peu plus longs
que l'abdomen, à cellule discale quadrangulaire. Pattes assez longues, les fémurs
antérieurs les plus épais, tous les fémurs avec de fortes nodosités vers l'apex. Tibias
antérieurs droits, épaissis à l'apex. Abdomen qébordant largement les élytres.
1. Paramphibolus pusillus REUTER, 1887, Rev. ent. fr., VI, p. 154; type: Égypte
(Mus. Vienne). - JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 278-279.
Fig. 98. Long. 4,5 mm. - Tête brunâtre, plus claire au milieu. Rostre roux.
Pronotum et prosternum jaunâtres. Antennes testacées. Élytres brun jaunâtre avec
les nervures plus claires. Écusson brun avec l'apex testacé. Membrane des élytres
noirâtre, plus claire à l'apex. Poitrine, sauf la région médiane et de larges taches sur
les pleures, noire. Abdomen noir, luisant, ch~cun des segments du connexivum
avec une large fascie jaunâtre. Pattes noires, la base, un anneau médian, un anneau
apical aux fémurs, l'extrême base des tibias testacés; apex des tibias et tarses rous-
sâtres. Lobe antérieur de la tête, poitrine, pronotum et tibias avec une courte et
dense pubescence jaunâtre. Premier article des antennes aussi long que la tête, celIe-
ci courte et épaisse, ses deux lobes égaux. Disque du pronotum, de part et d'autre de
la dépression médiane, formant des bosses très arrondies et saillantes. Nervures
de la corie densément pubescente. Cellule apicale interne des élytres une fois et demie
aussi large que la cellule apicale externe à la base.
Coliniella SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 169;
type : C. Colinae (Congo belge).
Tête courte, un peu plus longue que le lobe postérieur du pronotum, à lobe pos-
térieur un peu plus court que l'antérieur, fortement convexe et rétréci dès les yeux,
étranglé en arrière en un cou distinct. Yeux gros et saillants, plus longs que la partie
préoculaire de la tête, et, vus de dessus, aussi larges que la moitié de l'espace qui
les sépare. Antennes insérées contre les yeux, à article 1 sensiblement aussi long que
la tête, IV aussi long que l, III un peu plus court que IV, et II plus court que III et
égal à la moitié du 1. Rostre médiocrement arqué, à article 1 atteignant le niveau du
milieu de l'œil et article II un peu plus long que le 1. Pronotum à étranglement net,
présentant une dépression médiane allongée occupant plus de la moitié de la longueur
des deux lobes et non coupée par une ride, ses côtés relevés et coupant la constriction
transverse, celle-ci coupée également par une petite ride latérale. Lobe postérieur du
pronotum plus long que l'antérieur, deux fois plus large que long, ses angles latéraux
arrondis et saillants, marqués par une dépression à l'intérieur, sa base échancrée
en courbe devant l'écusson, ses côtés explanés entre les angles latéraux et scutellaires.
Angles antérieurs coniques. Écusson subtriangulaire, terminé par une saillie arrondie
formée par la base d'une forte carène en forme d'Y. Élytres dépassant l'abdomen, à
cellule discale extrêmement grande, pentagonale, allant en s'élargissant d'avant en
arrière, le bord apical double du bord proximal; cellule apicale interne triangulaire,
plus large que l'externe à sa base. Pattes à fémurs antérieurs renflés et tibias anté-
rieurs arqués vers l'apex. Abdomen faiblement caréné.
Mâle : Pygophore fortement convexe.
Femelle : Tergite IX transverse, fortement bifovéolé. La-
mes du sternite VIn se rejoignant à l'apex, contre le tergite IX.
Distribution. - Afrique centrale, une seule espèce:
Rhynocoris HAHN, 1834, Wanz. Ins., II, p. 20; type: R. cruenlus (Europe).
Rhinocoris KOLENATI, 1856, M'det. Ent., VI, p. 42. - OSHANIN, 1912, Kat.
\
paHiark. Hem., p. 53. - HEDICKE, Tierw. Mitt., IV, 3, p. 28. - STICHEL, 1927, Ill.
Best. Tab. Deutsch. Wanz., 5, p. 127. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge.
Zool., (3), sect. II, l, p. 170.
Harpaclor AMYOT et SERVILLE, 1843 (nec CASTELNAU), Hist. nat. Ins., Hem.,
p. 364 (pro parte). - FIEBER, 1861, Europ. Hem., p. 42 et 152. - MULSANT et REY,
1873, Hist. nat. Pun. Fr., p. 5 et 6. - PUTON, 1880, Syn. Hem. Het. Fr., p. 176-
178. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rynch. II, p. 331 et 332. - JEANNEL, 1919.
Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 274 et 279.
Reduvius FABRICruS, 1775, Syst. Ent., p. 729; 1803, Syst. Rhyng., p. 266 (pro
parte). - KLUG, 1830, Symb. phys., II. - STh, 1865, Hem. afric. III, p. 75; 1866,
Oefv. Veto Ak. Forh, XXIII, p. 284; 1872, 1. cit., XXIX, p. 45; 1874, Enum.
Hem., IV, p. 13 et 37. - REUTER, 1872, Oefv. Veto Ak. Forh, p. 60.
Subgen. Zoslus STh, 1874, Enum. Hem., IV, p. 37. - JEANNEL 1919, Voy.
AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 280; type: acu/us BEAUVOIS (Nigeria). - 8ubgen.
Hyperlolmus STAL, 1874,1. cit., p. 37. - JEANNE L, 1919,1. ciL, p. 280; type: nilidulus
FABRICruS. - Subgen. Diphymus STh, 1874, 1. ciL, p. 37. - JEANNE L, 1919, 1.
cit., p. 37; type: bicolor FABRICruS. - 8ugben. Chirillus STh, 1874,1. ciL, p. 157. -'--
JEANNEL, 1919, I. cit., p. 290; type: marginalus FABRICIUS. - Subgen. Lamphrius
STAL, 1874, I. cit., p. 39; type: marginellus FABRICms. - Subgen. HarpisClls 8TÀL,
1874, I. cit., p. 39. - JEANNEL, 1919,1. cit., p. 287; type: lropicus HERRICH-SCHAEF-
FER. - Subgen. Oncauchenius 8Th, 1872, Oefv. Veto Ak. Forh, XXIX, p. 45;
type: annulalus LINNÉ. - Subgen. Taeniorphus STh, 1874,1. cit., p. 157. - JEAN~
NEL, 1919, l. ciL, p. 287; type; lalro ST,h. - Subgen. Charon/us STh 1874, I. cit.,
p. 41; type: longi/rons STAL (1).
Tête allongée, de proportions variables, le sillon séparant les deux lobes très
profond, droit ou arqué. Yeux gros et saillants, généralement moins larges qûe la
moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles petits situés très près des yeux, sur les côtés
d'une forte élévation surplombant le sillon interoculaire. Rostre grêle, très fortement
arqué, à troisième article très petit. Clypéus fortement comprimé. Tubercules anten-
naires latéraux, bien marqués. Lobe postérieur de la tête fortement rétréci. Pronotum
ample à lobe antérieur peu profondément sculpté à l'exception d'une profonde fovéole
médiane postérieure, ses angles antérieurs en tubercules plus ou moins aigus rejetés
latéralement. Lobe postérieur du pronotum convexe, avec deux angles latéraux sail-
lants et explanés, sa base le plus souvent échancrée devant l'écusson, cette échancrure
limitée latéralement par deux angles plus ou moins saillants (angles scutellaires).
Écusson triangulaire, portant une forte carène arrondie en forme d'Y, son apex
rebordé, de forme variable. Élytres longs et étroits, à carie pubescente et cellule dis-
cale carrée ou rectangulaire. Pattes longues et grêles, les fémurs noduleux, les tibias
antérieurs souvent courbés à l'apex.
1. Tous ces sous-genres de STÀL, pour la pfupart basés sur des caractères dé coloration, ne peu-
vent être retenus; on serait amené à ranger dans des sous-genres différents de simples variétés d'une
même espèce. Malgré les nombreux caractères présentés par les Rhinocoris, l'établissement de sous-
genres ne semble pas rationnel, car quel que soit le caractère employé, rostre, antennes, pygophore,
etc... , on se trouverait amené à diviser des espèces affines par ailleurs et une telle division ne représen-
terait aucune valeur géographique. D'autre part, plusieurs sous-genres de ST'zL, bien caractérisés,
ont été élevés' au rang de genres: Agrioclopius, Aprepolestes, Dinocleptes.
56 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
HARPACTORITAE. - RHINOCORlS 57
14. Pronotum entièrement j aune ou orangé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 15.
Pronotum jaune ou orangé avec la constriction transverse séparant les deux
lobes noirs...................................................... 16.
15. Abdomen et connexivum noirs............................. 1. nitidulus.
Abdomen noir, connexivum avec des taches alternées noires et j;mnes .....
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 19. bellicosus.
16. Connexivum entièrement jaune............................. 17. obtusus.
Connexivum avec des taches alternées noires et jaunes :.
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 18. bituberculatus.
17. Cories des élytres noires " . .. 18.
Cories des élytres, au moins à la base, jaunes ou rouges ' • .. 20.
18. Lobe postérieur du pronotum portant de nombreux petits tubercules arron-
dis : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. venustus.
Lobe postérieur du pronotum lisse, portant de petits fascicules de poils
blanchâtres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 19.
19. Disque de chaque segment abdominal avec deux petites taches claires
étroites et courbées, proches en avant et divergentes en arrière (fig. 111).
· , 10. albopilosus
Disque de chaque segment abdominal avec deux taches quadrangulaires
parallèles (fig. 114) 11. albopunctatus.
20. Fémurs concolores, noirs ou rouge foncé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 21.
Fémurs bicolores. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 23.
21. Abdomen, sauf le connexivum et le segment génital des mâles noir... . .. .. 22.
Abdomen jaune pâle, chaque segment avec une ligne transverse noire et,
de chaque côté, une ligne longitudinale noire parallèle au connexivum ...
· ~ , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 13. Bequaerti.
22. Lobe postérieur du pronotum et cories rouges avec une assez dense pubes-
cence squamuleuse courte et blanchâtre............. 22. segmentarius.
Lobe postérieur du pronotum et cories jaune vif, avec quelques soies dressées
éparses, très longues 20. Schoutedeni.
23. Fémurs intermédiaires et postérieurs noirs avec la base ou l'apex rouges ou
jaunes... . . .. .. . ..... . .. 24.
Fémurs intermédiaires et postérieurs jaunes ou orangés avec deux étroits
anneaux médians noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. Dusmeti.
24. Fémurs intermédiaires et postérieurs noirs avec l'apex rouge.... 12. rufigenu.
Fémurs intermédiaires et postérieurs noirs avec la base rouge ou jaune .....
· ..............................•........................ , 2. bicolor.
1. Rhinocoris nitidulus FABRICIUS, 1781, Spec. Ins., II, p. 378 (Reduvius); type:
Afrique intertropicale (Brit. Mus.); 1787, Mant. Ins., II, p. 309 (Reduvius); 1794"
Ent. Syst., IV, p. 195 (Reduvius); 1803, Syst. Rhyng., p. 268 (Reduvius). - GME-
LIN, 1788, Syst. Nat., l, IV, p. 2197 (Cimex). - STÎL, 1859, Gefv. Veto Ak. Forh.,
p. 204 (Reduvius); 1865, Hem. afr., III, p. 76 (Reduvius); 1874, Enum. Hem., IV,
p. 37 (Reduvius subgen. Hyperlolmus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus.,
VIII, p. 99 et 101 (Harpaclor). - HAGLUND, 1895, Gefv. Veto Ak. Forh,. III, p.473
(Harpaclor). - VARELA, 1903, Mém. Soc. esp. Hist. nat., 1, p. 135 (Harpaclor).-
JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 280 (Harpaclor subgen.
Hyperlolmus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l,
p. 175 (Rhinocoris); 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 329; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 45, p. 32.
58 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
var. otrophades KIRLALDY, 1902, Entom., XXXV, p. 136; type: Congo (Coll.
de la TORRE). .
Fig. 100. Long. 23-29 mm. - Noir, luisant. Pronotum jaune pâle ou orangé.
Fémurs antérieurs, sauf la base et l'apex, jaune orangé. Membrane des élytres noir-
bleu, à reflets métalliques. La var. olrophades diffère de la forme typique par ses
fémurs intermédiaires et postérieurs largement orangés à l'apex. Tout le corps
avec une courte pubescence jaunâtre, celle-ci très dense sur le lobe antérieur du
pronotum, la poitrine et vers l'apex des tibias. Tête étroite, à lobe postérieur un peu
plus court que l'antérieur, régulièrement rétréci des yeux à la base. Premier article
du rostre un peu plus court que le deuxième. Lobe antérieur du pronotum nettement
102.
101.
bituberculé en arrière; lobe postérieur plus de deux fois plus long que l'antérieur,
ses angles latéraux largement arrondis, explanés et saillants, les angles scutellaires
plus ou moins lobés et les parties s'étendant entre les angles latéraux et les angles
scutellaires droites ou concaves. Pattes très longues et grêles, les tibias antérieurs
légèrement courbés à l'apex.
Mâle: Valves génitales écartées, non contiguës, courbées. Bord ventral du py-
gophore avec une apophyse plane, transverse, bidentée en dessous (fig. 101 et 102);
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, dé la Guinée au Congo belge.
Éthologie. - Très commun sur les buissons ou les arbustes dans les clairières et au
bord des pistes. Vole lourdement.
2. Rhinocoris bicolor Fabricius, 1781, Spec. Ins. Il, p. 379 (Reduvius); type:
Afrique intertropicale (Bril. Mus.); 1787, Mant. Ins., Il, p. 310 (Reduvius); 1794,
Ent. Syst., IV, p. 199 (Reduvius); 1803, Syst. Rhyng., p. 272 (Redùvius). - STAL
,1
\'. -
HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 59
1865, Hem. afric., III, p. 97 (Reduvius),. 1874, Enum. Hem., IV, p. 38 (Reduvius
subgen. Diphymus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 100 et
102 (Harpaclor). - CARLINI, 1895, Ann. Mus. Civ. Genova, XXXV, p. 115 (Redu-
vius subgen. Diphymus). - HAGLUND, 1895, Oefv. Veto Ak. Fôrh., LII, p. 474. -
VARELA, 1903, Mém. Soc esp. Hist. naL, l, p. 135 (Harpaclor). - JEANNEL, 1919,
Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 281 (Harpaclor subgen. Diphymus). - SCHOU-
TEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 172; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 45, p. 30, - obscurus GMELIN, 1788, Syst. nat., l, IV, p. 2198
(Cimex),. type: Afrique intertropicale (Mus.?). - anguslalus SIGNORET, 1858, in
'Thomson, Arch. Ent., II, p. 322 (Harpaclor),. type: Vieux Calabar (Mus. Vienne).
var. picta SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p. 172; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Long. 12-16 mm. - Coloration très variable: noir, luisant, avec le lobe posté-
rieur du pronotum, la corie des élytres, le connexivum, la base de tous les fémurs
et le dessous des fémurs antérieurs jaune pâle, orangé ou rouge ainsi que le pygophore
des mâles; la coloration claire s'étend parfois sur la presque totalité des fémurs anté-
rieurs; la var. picla SCHOUTEDEN diffère de la forme typique par le connexivum
dont les segments sont coupés de noir à la base.
Tête à lobe post'érieur très fortement rétréci derrière les yeux, puis à côtés paral-
lèles en arrière. Premier article du rostre de peu plus court que le second. Lobe anté-
rieur du pronotum nettement bituberculé en arrière; lobe postérieur une fois et demie
a.ussi long que l'antérieur, ses angles latéraux arrondis, à peine plus larges que les
élytres à la base, sa base fortement échancrée devant l'écusson. Pattes longues et
grêles.
Mâle: Valves génitales courbées, très grêles et très écartées. Apophyse du bord
ventral du pygophore en lame plate, très courte et ,très large, bidentée en dessous
{fig. 103).
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, du Sénégal à l'Ouganda et à l'Abyssinie, remonte
jusqu'au Tchad: Yao (ZOLOTAREVSI{Y).
:Éthologie. - Fréquente les mêmes milieux que le précédent mais vole assez rapi-
dement. Semble se nourrir principalement de Diptères.
térieur de la tête très fortement rétréci d'avant en arrière. Premier article du rostre
à peine plus long que les deux tiers du deuxième article. Lobe antérieur du pronotum
avec deux petits tubercules coniques en arrière; lobe postérieuF rugueux, il angles
. latéraux arrondis, largement explanés, mais à peine saillants en dehors' de la base
des élytres, sa base échancrée devant l'écusson.
Mâle: valves génitales et apophyse ventrale du pygophore semblables à celles
de bicolor.
CONGO. - Surtout répandu en Afrique orientale. La var. concolor n'a pas été ren-
contrée en· Afrique noire française ni au Congo belge.
4. Rhinocoris vittiventris STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 203 (Reduvius);
type: Sierra Leone (Mus. Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 41 (Reduvius sub-
gen. Taeniorphus).
Long. 14-16 mm. - Flavescent, plus ou moins orangé avec les antennes, la face
dorsale de la tête, le troisième article du rostre, le lobe antérieur et parfois des
macules plus ou moins étendues sur le lobe postérieur du pronotum, l'écusson,
l'apex des fémurs, l'apex des tibias, la poitrine (sauf une petite tache contre cha-
que hanche) et trois bandes longitudinales à la face ventrale de l'abdomen (la médiane
étroite et les latérales larges) noirs. Membrane des élytres br~nzée ; tout le corps
hérissé de longs poils jaunâtres particulièrement denses sur le lobe antérieur du
pronotum et la poitrine. Tête fortement rétrécie en arrière. Premier article du rostre
de peu plus court que le second. Troisième article des antennes plus de deux fois plus
long que le second. Lobe antérieur du pronotum à peine moins long que le lobe pos-
térieur, sans tubercules distincts en arrière; lobe postérieur à peine plus large que les
élytres; nettement mais peu profondément échancré en ligne droite devant l'écus-
son, son disque peu convexe et rugueux. Pattes robustes.
Mâle: Valves génitales fortement courbées, subcontiguës. Bord ventral du pygo-
phore fortement sinué, armé d'une apophyse horizontale, transverse, bidentée en
dessous (fig. 104 et 105). .
SIERRA LEONE. - SÉNÉGAL: Fatick, M'Bour. - SOUDAN ANGLo-ÉGYPTIEN.
HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 61
noir de poix, quelquefois avec la base des fémurs roussâtre. Diffère en outre des pré-
cédents par sa tête plus longue (presque aussi longue que le pronotum) et plus étroite
ainsi que par le lobe postérieur du pronotum plus étroit, à angles latéraux moins'
largement explanés et subaigus.
La var. Laboureti, nov., diffère de la forme typique par le lobe postérieur du pronotum
et les élytres d'un brun sombre, presque noir, et par les pattes et la poitrine d'un noir
luisant.
GUINÉE. - CÔTE d'IvOIRE: Baoulé. - HAUTE-VOLTA: Gaoua.
7. Rhinocoris Dusmeti VARELA, 1905, Bol. Soc. esp. Hist. nat., V, p. 97 (Harpac-
for subgen. Harpiscus); type: Cameroun (Mus. Madrid).
Fig. 106. Long. 19-21 mm. - Tête noire avec la face ventrale et les côtés de la
r 110.
109.
~
.'
partie préoculaire jaune orangé ainsi que le premier article du rostre. Antennes noires.
Lobe antérieur 9u pronotum noir avec une épaisse pubescence jaunâtre. Lobe posté-
rieur du pronotum, écusson, poitrine et corie des élytres jaune vif ou Drangé; angle
apical de la corie noir. Membrane des élytres d'un noir bleuté. Hanches, 'trochanters,
fémurs et base des tibias jaune orangé; majeure partie des tibias et deux anneaux à
chaque fémur noirs. Abdomen jaune avec une petite tache noire dans l'angle proximal
externe des segments IV et III du connexivum et les segments V, VI, VII de l'abdo-
men avec une très large bande basale noire qui s'étend jusque sur le connexivum.
Tête étroite, mais bien plus courte que le pronotum, les deux lobes subégaux, le pos-
térieur fortement rétréci dès les yeux; ocelles très fortement surélevés; premier article
des antennes plus long que le pronotum; article III une fois et demie aussi long que
le II. Pronotum étroit en avant, à angles antérieurs aigus et saillants; lobe anté-
rieur avec une fovéole médiane. postérieure étroite et flanquée de deux tubercules
.arrondis et très saillants; lobe postérieur du pronotum une fois et demie aussi long
62 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
.'
HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 63
OUBANGUI-CHARI : Fort Archambault, Fort Sibut (Dr DECORSE), Yalinga (LE
TESTU), Haut-Oubangui (CLOZEL). - HAUT-DAHOMEY (DE GIRONCOURT). - HAUTE-
VOLTA: Gaoua (LABOURET). - SÉNÉGAL; Thiès (A. VILLIERS).
10. Rhinocoris albopilosus SIGNORET, 1858 in Thomson, Arch. ent., II, p. 320
(Harpaclor); type; Vieux Calabar (Mus. Vienne). - STAL, 1865, Hem. afric., III,
(Reduvius); 1874, Enum. Hem., IV, p. 38 (Reduvius subgen. Diphymus). - WAL-
KER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 100 et 102. - HAGLUND, 1895, Oefv.
Veto Ak. Forh, LII, p. 474 (Harpaclor).- VARELA, 1903, Mem. Soc. esp. Hist. Nat.,
l, p. 135 (Harpaclor). - albigulosus (?) SCHOUTEDEN, 1910, Sjostedt's Kilim. Mer.
Exp., 12, p. 147 (Rhinocoris). - BEQUAERT, 1912, Rev. Zool. Bot. afr., l, p. 293,
fig.; 1913, loc. cit., II, p. 187 (Rhinocoris). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 286 (Harpaclor
subgen. Diphymus). - SCHOUTE-
DEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 171 (Rhi-
nocoris),. 1944, Explor.' Parc nat.
Albert, 45, p. 30. 111. 114.
Long. 11-15 mm. - Stature
très étroite et élancée. Noir, lui-
sant. Milieu de la poitrine et une
petite bande longitudinale sur
l'écusson d'un blanc jaunâtre. Con-
nexivum orangé avec la base de
chaque segment ornée d'une bande
113. 116.
noire. Abdomen noir avec, sur ~
Il. Rhinocoris albopunctatus STh, 1855, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 43 (Harpactor) ;
type: Natal (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 81 (Reduvius); 1874, Enum.
Hem., IV, p. 38 (Reduvius subgen. Diphymus). - WALKER, 1873, Cat. Het. Brit.
Mus., VIII, 100 et 102 (Harpactor). - JEANNEL, 1919, Voy. ALI. Jeànn. Afr. or.,
Hem. III, p. 281 (Harpaclor subgen. Diphymus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 171 (Rhinocoris).
Long. 14-18 mm. - Très proche du précédent, encore plus allongé; en diffère,
au point de vue coloration, par les macules squamuleuses qui sont moins nombreuses,
blanches ct plus grandes, et par l'abdomen dont chaque segment porte deux grandes
taches médianes quadrangulaires, deux grandes taches sublatérales allongées et deux
petites tachei5latérales ochracées (fig. 114). En outre, chaque segment porte deux
. taches latérales de soies squamuleuses jaunâtres. Tête plus longue que chez albopi-
losus, les deux lobes subégaux, le lobe postérieur légèrement renflé derrière les yeux
puis brusquement rétréci en arrière. Lobe antérieur du pronotum sans tubercules
coniques en arrière, avec seulement deux bosses très légèrement saillantes, mais ses
angles antérieurs coniques ct très saillants latéralement. Lobe postérieur du prono-
tum moins convexe. Élytres de peu plus longs que l'abdomen. Pattes plus courtes et
plus robustes que chez albopilosus.
Mâle: Valves génitales et pygophore comme albopilosus, mais les angles apicaux
de l'apophyse moins aigus.
OUBANGt:I-CHARI '; région de Fort Sibut, Yalinga, Haute-Sangha. - CAMEROUN
Batouri.. - CONGO BELGE. - AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE.
13. Rhinocoris Bequaerti SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zool. Bot. afr., II, p. 240;
type: Congo belge (Mus. Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect.
II, l, p. 171; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 30.
Fig. 120. Long. 13-18 mm. - Tête, lobe antérieur du pronotum, une bande noire
de chaque côté du lobe postérieur, unissant les angles latéraux et scutellaires, l'écus-
son, la moitié apicale de la carie, la poitrine, les hanches, une ligne à la base de chaque
segment abdominal (se prolongeant ou non sur les segments du connexivum) et une
bande latérale de chaque côté de l'abdomen (parallèle au connexivum), noirs. Pattes
noires de poix ou 'rougeâtres Membrane des élytres d'un bronzé-doré luisant. Lobe
postérieur du pronotum et abdomen (sauf les bandes noires décrites plus haut) et
moitié basale de la corie, jaunes. Des macules sur le lobe antérieur de la tête, la partie
collaire du pronotum et la poitrine couvertes par une épaisse pubescence couchée
blanchâtre. Lobe postérieur du pronotum avec de petits fascicules de poils blanchâ-
tres. Carie des élytres avec une assez dense pubescence couchée jaunâtre clair. En
Dutre, tout le corps hérissé de longues sQies noires éparses. Tête à lobes subégaux, le
postérieur fortement rétréci des yeux à la base. Deuxième article du rostre une fois
et demie aussi long que le premier. Lobe antérieur du pronotum avec une profonde
dépression médiane en arrière, cette dépression flanquée de deux tubercules coniques
très saillants. Lobe postérieur finement ponctué et portant de petits tubercules arron-
dis, ses angles latéraux arrondis, à peine saillants hors des élytres, sa base profondé-
ment échancrée avec les angles scutellaires subaigus. Pattes longues et grêles, les tibias
antérieurs droits, renflés à l'apex.
Mâle: Valves génitales longues et grêles, fortement courbées. Pygophore avec
une courte apophyse transverse, convexe, légèrement élevée, bide;ntée en dessous.
GUINÉE ; Mont-Nimba. - TOGO ; Bismarckburg. - GABO:'i : Haut-Ogooué. -
OUBANGUI-CHARI: Yalinga, Haute-Sangha. - CONGO BELGE. - OUGANDA. - KÉNYA.
14. Rhinocoris rapax STh, 1855, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 41 (Harpaclor);
type: Natal (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 87 (Reduvius); 1874,
Enum. Hem., IV, p. 39 (Reduvius subgen. Harpiscus). - W ALKER, 1873, Cat. Hem.
Het. Brit. Mus., VIII, p. 100 et 104 (Ilarpaclor). - CARLINI, 1895, Ann. Mus. Civ.
Genova, XXXV, p. 116 (Reduvius subgen. Harpiscus). - VARELA, 1903, Mem. Soc.
esp. Hist. naL, l, p. 135 (Ilarpaclor). - JEAN:'iEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 288 (Ilarpaclor subgen. Harpiseus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 176 (Rhinocoris); 1944, Explor. Parc nat. Al-
bert, 45, p. 33. - segmentarius SIGNORET 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 321
(II arpaclor); type : vieux Calabar (Mus. Vienne).
var. picturatus DISTANT, 1903, Ann. Mag. naL Hist., (7), XI, p. 205 (Harpaclor); -
type: Afrique orientale (Brit. Mus.). - JEANNEL, 1919,' 1. cit., p. 288 (Harpaclor
(subgen. Harpiscus) rapax var.). ~ SCHOUTEDEN 1932, 1. cit., p. 176.
var. ornatellus DISTANT 1903, Ann. Mag. nat. HisL, (7), XI, p. 207 (Harpaclor);
type: Ruwenzori (Brit. Mus.); 1909, Trans. Zool. Soc., XIX, pl. II, fig. 12 (Sphe-
danolestes). - JEANNEL, 1. cit., p. 288 (Harpactor (subgen. Harpiscus) rapax var.).-
SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit., p. 176.
Fig. 121 à 123. Long. 12-14 mm. - Jaune avec les faces dorsales et latérales de
la tête, les articles II et III du rostre, le sillon médian du lobe antérieur du prono-
tum, la constriction transverse séparant les deux lobes, la base de l'écusson, le clavus
5
•
"
des élytres, une petite bande transverse, plus large vers l'extérieur, sur la corie, l'apex
des fémurs, les tibias et les tarses en entier, une bande transverse en avant du méso-
notum, une bande analogue en avant du métanotum, une bande transverse étroite,
n'atteignant pas le connexivum, sur chacun des segments de l'abdomen, une bande
transverse au milieu de chacun des segments du connexivum, noirs. Membrane des
élytres bronzée-dorée, noire à la base. La var. picluralus diffère de la forme typique
par la coloration foncière du lobe antérieur du pronotum et de la corie qui est rouge.
Par contre, la var. ornalellus est j~une comme la forme typique mais sans bandes
noires sur la corie, le connexivum et l'abdomen. Lobe antérieur de la tête un peu
plus long que le postérieur, celui-ci rétréci progressivement sur sa moitié antérieure,
subparallèle en arrière. Premier article du rostre égal aux trois quarts du second.
Lobe antérieur du pronotum très convexe, lisse, avec un sillon longitudinal médian
entier; sans tubercules en arrière, ses angles antérieurs coniques et très saillants.
Lobe postérieur médiocrement convexe, finement ponctué, ses angles latéraux arron-
dis, à peine plus larges que les élytres, sa base très faiblement échancrée en courbe,
ses angles scutellaires effacés. Pattes longues et grêles, les tibias antérieurs légèrement
courbés. Élytres beaucoup plus longs que l'abdomen. Tout le corps avec une assez
dense pubescence blonde dressée.
Mâle : Valves génitales assez courtes, courbées. Bord ventral du pygophore
avec une longue apophyse bidentée en dessous et presque verticale (fig. 124 et 125).
GUINÉE FRANÇAISE: Kouroussa, Mont Nimba. - CÔTE d'IvOIRE: Man, Bouaké,
Banco, Danané, Odienné, Assinie. - TOGo: Bismarckburg, Müsahôhe. - CAMEROUN:
Kribi. - GABON : Libreville, Samkita, Oyem, Lastoursville. - OUBANGUI-CHARI:
Fort Sibut, Yalinga, bassin de la ~angha. - CONGO BELGE. - ABYSSINIE. - AFRIQUE
ORIENTALE.
Les var. picturatus et ornatellus semblent propres à l'Afrique orientale.
•
~. -, ' . - )-
HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 67
15. Rhinocorls carmelita STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 202 (Harpaclor);
type: Sierra Leone (Mus. Berlin); 1865, Hem. afric., III, p. 81 (Redllvius),. 1874,
Enum. Hem., IV, p. 38 (Reduvius subgen. Diphymus). - WALKER 1873, Cat. Hem.
Brit. Mus., VIII, p. 100 e~ 103. - Gilleli SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zoo!. Bot. afr.,
II, p. 437 (Rhinocoris),. type: Congo belge (Mus. Congo belge), - KalJirondo JEAN-
NEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem., III, p. 286, pl. XII, fig. 68 (Harpactor
subgen. Diphymus),. type: Kisoumou (Mus. Paris). - carmelita SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 172 (Rhinocoris); Gilleti SCHOU-
TEDEN, 1932,!. ciL, p. 173; 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVII, p. 329. - carme-
lita SCHOUTEDEN, 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 30.
Long. 11 ,5-13,5 mm. - Coloration très variable: tête noire; rostre et antennes
noirs ou brunâtres; pronotum brun jaunâtre avec le lobe antérieur brun sombre ou
noir; écusson noir avec l'apex roussâtre; élytres brun jaunâtre avec le clavus plus
sombre et, parfois, l'apéx de la corie noirâtre; membrane des élytres noire, parfois
bleutée ou bronzée; pattes variant du noir au roux; poitrine noire avec des taches
rousses contre les hanches; abdomen le' plus souvent roux avec des marbrures noires
et brunes, mais parfois entièrement roux, noir ou brun; connexivum brun jaunâtre
avec une petite tache noire dans l'angle proximal externe de chaque segment. Tête
aussi longue que le pronotum, à lobe postérieur un peu plus long que l'antérieur, très
fortement rétréci en arrière. Deuxième article du rostre une fois et 'demie aussi long
que le premier. Pronotum très étroit, à lobe antérieur aussi long que 1e postérieur,
presque de moitié moins large, ses angles antérieurs coniques, son disque entièrement
sillonné en long au milieu, sa base avec deux longs tubercules coniques dressés; lobe
postérieur convexe, très finement ponctué, ses angles latéraux arrondis, à peine plus
larges que les élytres, sa base très faiblement échanc.rée mais ses angles scutellaires
marqués et arrondis. Tibias antérieurs grêles, légèrement épaissis et courbés à
l'apex. Abdomen très large, presque deux fois plus large que les élytres chez les
femelles. Tout le corps avec une courte pubescence jaunâtre couchée et de longues
; soies raides dressées.
Mâle: Valves génitales courbées et cylindriques. Bord ventral du pygophore
avec une apophyse dressée, convexe, bilobée à l'apex (fig. 135 et 136).
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, du Sénégal à l'Ouganda:
Éthologie. - Comrr,e R. bicolor, mais fréquente plus volontiers les prairies.
16. Rhinocoris Hutsebauti SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), Sect. II, l, p. 173; type: Congo belge (Mus. Congo belge); 1944, Explor. Parc nat.
Albert, 45, p. 31.
Long. 10-12,5 mm. - Très proche du précédent, mêmes proportions générales
de la tête, du rostre, du pronotum et de l'abdomen, en diffère par la coloration qui
est uniformément noire à l'exception d'une petite tache jaune clair dans l'angle distal
externe de chaque segment du. connexivum et pp-r le pronotum dont le lobe antérieur
est plus fortement sculpté, sillonné longitudinalement seulement en arrière, et dont les
tubercules postérieurs sont arrondis et beaucoup moins saillants, et par le lobe pos-
térieur du pronotum qui est rugueux et dep.sément orné de petits tubercules lisses et
arrondis.
Mâle: Valves génitales courtes, courbées et renflées à l'apex. Bord ventral du
pygophore avec une apophyse triangulaire, obliquement dressée et portant deux
fortes dents en dessous (fig. 131 et 132).
HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba (M. LAMOTTE, A. VILLIERS). - MOYEN CONGO
M'Balki (Dr. FIDA01. - CONGO BELGE. - OUGANDA. - MOZAMBIQUE.
68 RÉDUVlIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
17. Rhinocoris obtusus BEAUVOIS, 1805, Ins. Afr. Am., p. 63, Hem. P!. II, fig. 2
(Reduuius); type: Oware (Mus. Paris?). - ,8TÂL, 1865, Hem. afric., III, p. 77
(Reduuius); 1874, Enum. Hem., IV, p. 37 (Reduvius subgen. Hyperlolmus). - WAL-
KER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 99 et 101 (Harpaclor). - HAGLUND,
1895, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., LII, p. 473 (Harpaclor). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann.
Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 175 (Rhinocoris). - transversus SIGNO-
RET, 1858, in Thomson, Arch. enL., II, p. 319 (Harpaetor); type: Grand Bassam
(Mus. Vienne).
var. moestus HERRICH-SCHAEFFER, 1848, Wanz. Ins., VIII, p. 87, fig. 857 (Har-
pactor); type: Paraguay? (Mus. Munich). -loralus STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak.
1 132.
S3••
12'1. 131.
/• 128.
)(t35 •
-j
126. 129. 130. 133. 136.
FIG. 126, Rhinocoris obtusus BEAUVOIS. - 127, idem, pygophore vu par la face dorsale. - 128, idem,
apophyse du bord ventral du pygophore. - 129, R. belliéosus STXL, pygophore vu par la face
dorsale. - 130, idem, apophyse du bord ventral du pygophore. - 131, R. Hutsebauti
SCHOUTEDEN, pygophore vu par la face dorsale. - 132, idem, apophyse du bord ventral du
pygophore. - 133, R. Schoutedeni nÇlv., pygophore vu par la face dorsale. - 134, R. bitu-
berculatus STXL, pygophore vu par la face dorsale. - 135, R. carmelita STXL, apophyse du bord
ventral du pygophore. - 136, idem, apex du pygophore vu par la face dorsale.
Fôrh., p. 203 (Reduvius) ; type: Guinée (~us. Stockholm). -loralus BERGROTH, 1914,
Rev. Zoo!. Bot afr., III, p. 459 (1).
Fig. 126. Long. 18-22 mm. - Tête, rostre, antennes, constriction entre les deux
lobes du pronotum, angles scutellaires du pronotum., apex du clavus des élytres,
membrane, métasternum, mésosternum, abdomen, sauf le conncxivum, hanches,
trochanters, fémurs, sauf leur base, tibias et tarses noirs. Pronotum, connexivum,
prosternum, corie des élytres et base des fémurs jaunes ou orangés. La variété moestus
avec le disque de chaque corie noirâtre, la bande noire de la constriction du prono-
tum plus large et remontant dans le sillon longitudinal du lobe antérieur du prono-
tum, l'anneau jaune de la base des fémurs plus court et interrompu dorsalement
par une bande noire atteignant la base. THe à lobes subégaux, le postérieur brusque-
1. La suhsp. congolensis SCHOUT. est une bonne espèce bien distincte d'obtusus.
HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 69
ment rétréci derrière les yeux, mais plus légèrement en arrière. Lobe antérieur du
pronotum avec une profonde impression longitudinale médiane en arrière flanquée
par deux robustes tubercules arrondis, ses angles antérieurs coniques. Lobe posté-
rieur bièn plus long que l'antérieur, convexe, finement ponctué, muni de petits tuber-
cules arrondis peu apparents, ses angles latéraux arrondis, largement explanés et
saillants, sa base peu profondément mais largement échancrée. Pubescence dressée
fine et clairsemée. Tibias antérieurs courbés à l'apex.
Mâle: Valves génitales droites, courtes et robustes, dentées à l'apex, bord ven-
tral du pygophore avec une apophyse obliquement dressée, convexe, étranglée à la
base, qu~driangulée'à l'apex, et une échancrure arrondie entre les deux angles médians
(fig. 127 et 128).
CÔTE D'IvOIRE : Grand Bassam, Réserve du Banco, Yapo, Assinie, BingerviIIe,
Danané, Mont Tonkoui (900-1.200 m.), Orombo Bocca, Oumé, Akrizi, Haut-Sassandra,
Haut-Cavally, Guidéko. - HAUTE-GUiNÉE: Mont Nimba. - NiGERiA.
Éthologie. - Sur les feuilles des arbustes bien éclairés de la forêt. Attaque les
Diptères mais aussi les Orthoptères de forte taille.
18. Rhinocoris bituberculatus 8Th, 1858, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 446 (Har-
paclor); type: Vieux Cala bar (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 77 (Redu-
vius oblusus var.); 1874, Enum. Hem., IV, p. 37 (Reduvius oblusus var.). - oblusus
SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 329.
Long. 18-22 mm. - Extrêmement proche du précédent, même coloration géné-
rale à l'exception du connexivum dont, chaque segment porte une bande basale
transverse noire et par le clavus qui est jaune ou orangé. En diffère également par
la structure du pygophore des mâles.
Mâle: Pygophore plus allongé que chez oblusus, apophyse du bord ventral lon-
gue et étroite, étranglée à la base, arrondie et bidentée à l'apex, les dents séparées par
une échancrure arrondie (fig. 134).
19. Rhinocris bellicosus STh, 1865, Hem. afric., III, p. 76 (Reduvius) margi-
nalus FAIRMAIRE, 1858, in Thomson, Arch. ent., II, p.319 (Harpaclor): type: Gabon
(Mus. Paris). - STh, 1874, Enum. Hem., IV, p. 37 (Reduvius subgen. Hyperlol-
mus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 99 (Harpaclor bellico-
sus) et 101 (Harpaclor marginalus). - VARELA, 1903, Mém. Soc. esp. Hist. nat., l,
p. 135 (Harpaclor). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect.
II, l, p. 171 (Rhinocoris).
Long. 18-23 mm. - Extrêmement proche du précédent, même coloration,
comme lui avec le connexivum taché de noir et de clair, mais constriction transverse
du pronotum sans bande noire. En diffère également par le lobe postérieur du prono-
tum portant de petits tubercules arrondis plus nombreux et plus distincts et par la
structure du pygophore des mâles.
Mâle : Bord ventral du pygophore avec une apophyse étroite, obliquement
dressée, à peine resserrée à la base, très étroitement et anguleusement échancrée à
l'apex, ses angles apicaux tronqués (fig. 129 et 130).
GABON: Mouila. - MOYEN CONGO. - OUB4NGUI-CHARI. - SUD CAMEROUN. -
GUINÉE ESPAGNOLE. - CONGO BELGE. - Nombreuses localitéE'.
70 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
20. Rhinocoris Schoutedeni nom. nov. = obtusus subsp. congolensis var.
nigripes SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II,1, p. 175;
type: Congo belge (Mus. Congo belge) (1).
Long. 18-22 mm. - Même type général de coloration qu'obtusus, comme celui-ci
avec le connexivum uniformément clair, ainsi que le clavus des élytres et les angles
scutellaires du pronotum, mais avec les pattes et le lobe antérieur du pronotum
entièrement noirs. Lobe postérieur du pronotum avec de fortes granulations comme
chez bellicosus.
Mâle: Pygophore et valves génitales comme chez bellicosus, mais l'apophyse du
bord ventral plus courte et légèrement échancrée en courbe à l'apex (fig. 133).
GABON: Lastoursville. - MOYEN CONGO' : M'Baïki, Brazzaville. - OUBANGUI-
CHARI: Yalinga, Ouesso, Carnot. - CONGO BELGE.
21. Rhinocoris imperialis STh, 1859, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 202 (Harpaclor);
type: Cap des Palmes (Mus. Berlin); 1874, Enum. Hem., IV, p. 43 (Reduvius?). -
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect.-II, l,
p. 174.
Fig. 137. Long. 18-24 mm. -
Très luisant; tête, pattes et écus-
son noirs; pronotum noir ou vert
métallique. Élytres vert. métallique
doré, la membrane parfois noirâtre.
Poitrine noire avec une bande
d'épaisse pubescence blanche en
138. 139.
avant du prosternum et du méso-
sternum. Abdomen très variable,
entièrement jaune orangé ou por-
tant des bandes noires transverses
complètes ou interrompues au
milieu, ou réduites à des taches
1 141.
sur l'un ou l'autre segment, attei-
gnant ou non le connexivum. Chez
certains exemplaires l'abdomen est
noir, y compris le connexivum,
avec de petites lignes transverses
137. 140.
jaunes. Enfin certains individus
FIG. 137, Rhinocoris imperialis ST1L. - 138, idem, apex
ont les côtés de la tête, en avant
du pygophore vu par la face dorsale. - 139, idem, des yeux, et le premier article du
apophyse du bord ventral du pygophore. - 140, rostre jaune orangé ou rouge
Rhinocoris segmenlarius GERMAR, pygophore vu par
la face dorsale. -141, apophyse du bord ventral du corail ainsi que la base des fémurs
pygophore. antérieurs et intermédiaires.
Tête beaucoup plus courte
que le pronotum, son lobe antérieur plus long que le postérieur, celui-ci brusque-
ment rétréci derrière les yeux et subparallèle en arrière. Premier et .deuxième arti-
cles du rostre subégaux. Pronotum très grand, à lobe antérieur très convexe et
1. Comme indiqué précédemment, la subsp. congolensis SCHOUT. comtitue une espèce distincte
d'oblusus et de Schouledeni, ce dernier nom remplaçant celui de nigripes SCH0UT. déjà employé par
KOLENATl pour un Rhinocoris d'Asie centrale.
\
HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 71
portant un sillon longitudinal médian sur toute sa longueur, ce sillon très profond
en arrière, les angles antérieurs coniques, mais peu saillants; lobe postérieur deux
fois plus large que le· lobe antérieur, à disque très convexe, angles latéraux très
saillants, arrondis, largement explanés et base peu profondément échancrée, mais les
angles scutellaires très marqués. Pattes robustes, les tibias antérieurs courbés à
l'apex.
~'Hâle : Pygophore avec une apophyse ventrale allongée, étranglée à la base,
convexe à l'apex et bidentée en dessous. Valves génitales robustes et fortement
sinuées et épaissies .à l'apex (fig. 138 et 139).
GUINÉE FRANÇAISE; Mont Nimba. - LIBÉRIA : Cap des Palmes. - CÔTE D'IVOIRE:
Danané. - CAMEROUN: Doumé, Johann Albrechts-h6he, Lolodorf. - GABON: Mouila,
Fernand-Vaz, Lambaréné. - CONGO FRANÇAIS. - CONGO BELGE.
verse noire à la base. Stature large et robuste. Lobe antérieur de la tête un peu plus
long que le postérieur, celui-ci régulièrement rétréci des yeux vers la base, ses côtés
rectilignes. Espace interoculaire trapézoïdal, plus étroit en arrière. Ocelles assez
gros~ Deuxième article du rostre près de deux fois plus long que le premier. Lobe anté-
rieur du pronotum de peu moins long que le lobe postérieur, son disque sculpté, pro-
fondément et entièrement sillonné en long au milieu, ses angles antérieurs dentifor-
mes, très saillants, ses tubercules postérieurs indistincts, confondus avec le reste de la
sculpture. Lobe postérieur très grossièrement et densément ponctué, ses angles laté-
raux arrondis, à peine saillants, sa base très légèrement échancrée, ses angles scutel-
laires effacés. Écusson terminé à l'apex par une petite lame arrondie légèrement
relevée. Élytres plus longs que l'abdomen, à peine plus long que la tête et le pronotum
ensemble. Pattes assez courtes, les tibias antérieurs légèrement galbés.
Cette espèce est très proche de R. violentus GERM., d'Abyssinie et d'Afrique
orientale. La var. Dugasti diffère de la forme typique par ses parties claires orangées
et la cellule discale des élytres subcarrée.
TCHAD: BUtine et OUIll Radjer près d'Abéché, dans le Ouadaï (ZOLOTAREVSYY et
MURAT). - SOUDAN: Soninkoura (DUGAST), forme typique et var. Dugasti.
1043. 1"6.
H4. H7.
24. Rhinocoris acutus BEAUVOIS, 1805, Ins. Afr. Am., p. 63, Hem. PI. Il, fig. 1
(Reduvius); type: Oware (Mus. Paris?) - STÎL, 1865, Hem. afric., III, p. 77 (Redu-
vius})' 1874, Enum. Hem., IV, p. 37 (Reduvius subgen. Zoslus). - WALKER, 1873,
Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 99 et 101 (Harpactor). - HAGLUND, 1895, Oefv.
l ',;.,L
,
'. '
HARPACTORITAE. - HEDIOCORIS 73
VP,t. Ak. Forh., LII, p. 473 (Harpaclor). - VARELA, 1903, Mem. Soc. esp. Hist.
nat., l, p. 134 (Harpaclor). - JEANNEL, 1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or., Hem. III,
p.280 (Harpaclor subgen. Zostus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 170 (Rhinocoris); 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVIII,
p. 329 (Rhinocoris); 1945, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 30. - varipes SIGNO-
RET 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 320 (Harpactor); type: vieux Calabar-
(Mus. Vienne).
Fig. 142. Long. 15-18 mm. - Brun de poix foncé ou noir, luisant, avec le pro-
sternum, le lobe postérieur du pronotum (à l'exception d'une marge noire unissant les
angles latéra ux et scutellaires), la corie des élytres, le dessous de tous les fémurs et la
base des fémurs postérieurs qui sont jaunes. Pronotum, corie et poitrine avec une
pubescence courte, assez dense et dorée. Tête aussi longue que le pronotum, large au
niveau des yeux, avec son lobe postérieur très fortement réJréci en arrière, bien plus
long que le lobe antérieur. Premier et deuxième article du rostre égaux en longueur.
Lobe antérieur du pronotum un peu plus court que le postérieur, fovéolé au milieu
en arrière, la fovéole flanquée de deux tubercules coniques très saillants et divergents,
les angles antérieurs coniques, très saillants. Lobe postérieur du pronotum convexe,
finement et densément granuleux, ses angles latéraux aigus et très saillants, sa base
peu profondément échancrée, ses angles scutellaires droits, très peu marqués. Élytres
de peu plus longs que l'abdomen. Fémurs fortement noduleux. Tibias antérieurs
fortement courbés à l'apex.
Mâle: valves génitales épaisses, courtes et courbées. Bord ventral d~ pygophore
avec une longue apophyse lamelleuse transversale, dressée verticalement, arrondie à
l'apex, finement échancrée au milieu, à l'extrémité (fig. 143 à 145).
NIGERIA: Vieux Calabar. - CAMEROUN: Victoria, Dengdeng, Misellele, Yaoundé,
Bipindi, Johann Albrechtshôhe. - GABON: Lambaréné, Mouila, Oyem. - CONGO:
N'Kogo. - FERNANDO-POO. - GUINÉE ESPAGNOLE. - CONGO BELGE.
25. Rhinocoris CIoueti, n. sp. --- Type: un mâle de Côte d'Ivoire (Mus. Paris).
Long. 15-18 mm. - Très proche du' précédent, même forme générale, mêmes
proportions du rostre, de la tête et du pronotum, les angles de celui-ci semblables,
mais entièrement noir ou brun de poix avec seulement une petite tache jaune derrière
chaque ocelle, les fémurs postérieurs sauf le tiers apical et l'extrême base, et les tarses
sauf l'apex du dernier article jaunes, lobe antérieur du pronotum avec un sillon lon-
gitudinal médian entier sur toute sa longueur.
Mâle: pygophore du même type que chez l'espèce précédente, mais valves géni-
tales plus longues et plus fortement courbées, apophyse du bord ventral du pygophore
plus longue et subtronquée à l'apex (fig. 147).
CÔTE d'IVOIRE: Oumé (Cape POSTH), Yapo (A. VILLIERS), Haut-Sassandra (A. CHE-
VALIER), Grand Bassam (CLOUET), Assinie (ALLUAUD). - HAUTE-GUINÉE : Mont
Nimba (A. VILLIERS, M. LAMOTTE).
Hediocoris REUTER, 1882. Oefv. Finska Veto Soc. Forh., XXV, p. 34; type:
fasciatus REUTER (Dahomey). - Rhinocoris subgen. Harpiscus BERGROTH, 1914,
Rev. Zoo!. Bot. afr., III, p.' 459 (pars). - JEANNEL, 1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 287.
, Genre très proche de Rhinocoris dont il était considéré comme un synonyme
par BERGROTH. Il en diffère par sa tête à peine plus longue que la moitié du prono-
74 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
tum, ses yeux très gros et saillants plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare,
Son pronotum à lobe postérieur largement arrondi en arrière, sans échancrure ni
angles scutellaires distincts. Lobe antérieur de la tête un peu plus long que le posté-
rieur, l'espace compris entre les tubercules antennaires, les yeux et le sillon interocu-
laire quadrangulaire. Lobe postérieur de la tête brusquement rétréci dès les yeux,
avec un cou long et grêle. Ocelles plus gros chez les mâles que chez les femelles, forte-
ment surélevés. Premier article du rostre égal aux deux tiers de l'article II. Antenn~s
longues et grêles, à article 1 aussi long que la tête et le pronotum réunis. Lobe anté-
rieur du pronotum à peine plus long que la moitié du lobe postérieur. Écusson trian-
gulaire, mousse à l'apex avec une forte carène arrondie en forme d'Y. Élytres très
longs et étroits, plus longs que l'abdomen, la cellule interne de la membrane plus large
que la cellule externe. Pattes très longues et grêles, les fémurs avec un léger renfle-
ment un peu avant l'apex.
Mâle: valves génitales non contiguës en arrière, grêles et fortement courbées.
Sternite VIII presque entièrement invaginé. Pygophore convexe, membraneux dor-
salement, à bord ventral armé d'une courte apophyse transverse bidentée, semblable
à celle de Rhinocoris nitidulus (fig. 101 et 102).
Femelle: complexe génito-anal comme chez les Rhinocoris.
Distribution. - Genre propre à l'Afrique intertropicale où il comprend trois espèces.
L'une d'elles, Vandenplasi SCHOUTEDEN, est propre au Congo belge.
- Lobe postérieur du pronotum deux fois plus large que long, 10-12 mm. Sta-
ture très grêle , 1. tibialis.
- Lobe postérieur du pronotum une fois et demie aussi large que long. 13-14 mm.
Stature plus large. 2. fasciatus.
2. Hediocoris fasciatus REUTER, 1882, Oefv. Finska Veto Soc. Forh., XXV,
p. 34; type: Dahomey (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN, 1910, Kilim. Mer. Ex.,
p. 12, p. 149. - JEANNEL, 1919, Voy. AII.Jeannel, Afr. or., Hem. III, p. 290 (Har-
paetor subgen. Harpiscus).
var. Reuteri, nova. - Type: Côte d'Ivoire (Mus. Paris).
Long. 13-14 mm. - Extrêmement proche du précédent, la forme typique
comme celle de libialis, la var. Reuleri avec la coloration de tibialis albotascialus.
En dehors des caractères indiqués au tableau, cette espèce se distingue de la précé-
dente par la tête et le pronotum beaucoup moins luisants, le lobe postérieur du prono-
tum plus fortement ponctué et la pubescence plus longue et plus ,dense sur les cories
et s'étendant sur le lobe postérieur du pronotum.
TOUTE L'AFR1QUE INTERTROPICALE, de la Guinée portugaise au Kénya.
Reduvius subgen. Dinocleples STAL, 1866, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 284; type
inops STAL (Afrique occidentale); 1874, Enum. Hem., IV 1 p. 41. - H arpaetor subgen.
Dinocleples LET~IERRY et SÉVERIN, 1896, Cat. gen. Hem., III, p. 157. - JEA,NNEL,
1919, Voy. Ali. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 287.
Tête beaucoufT plus courte que le pronotum, vne fois et demie aussi longue que
, 1
large, à lobe antérieur un peu plus long que le postérieur, celui-ci progressivement
rétréci d'avant en arrière. Yeux gros et saillants, aussi larges que la moitié de l'espace
qui les sépare. Ocelles assez gros, situés très près des yeux, sur les côtés d'une éléva-
tion dominant le sillon interoculaire. Premier article des antennes une fois et demie
aussi long que la tête. Dessous de la tête convexe et couvert d'une dense et courte
pubescence raide. Rostre ro-
buste, pubescent, très faible-
ment arqué, à article 1 égal
aux deux tiers du II. Prono-
tum ample, à peine convexe,
à lobe antérieur sculpté, sillonné
en 'long au milieu. Angles anté-
rieurs coniques et obliques.
Lobe postérieur près de deux
151. 152.
fois aussi long que l'antérieur,
sa base fortement ~chancrée,
ses angles latéraux arrondis et
explanés. Écusson très large,
arrondi à l'apex, avec une forte
carène médiane arrondie. Pat-
tes robustes, les tibias antérieurs
droits et renflés à l'apex. Ner-
vation alaire comme chez Rhi-
nocoris. Connexivum large, dé-
bordant les élytres.
Mâle : valves génitales
courbées, lamelliformes, conca-
150. 153. ves à l'extérieur, arrondies à
l'apex. Sternite VIII visible,
FIG. 150, Dinocleples inops STAL; 151, apex de l'abdomen
d'un mâle vu de profil. - 152, apophyse du bord ventral fortement échancré à l'apex.
du pygophore. - 153, pénis. Pygophore à apophyse du bord
ventral en forme d'épine, munie
d'un crochet vers l'apex et d'une saillie bidentée à la base (fig. 151 et 152). Pénis
très fortement chitinisé, acuminé vers l'extrémité, à lame ventrale très longue et.
bilobée à l'apex (fig. 153).
Distribution. - Afrique occidentale. Une seule espèce
Dinocleptes inops ST.AL, 1865, Hem. afric., III, p. 84 (Reduvills) J' type: Guinée-
(Mus. Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 41 (Redllvills subgen. Dinocleples).'-
WALKER, 1873, Cat. Hem. Brit. Mus., VIII, p. 100 et 103 (Harpactor).-JEANNEL,
1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 287 (Harpacior subgen. Dinoclepies).-
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, l, p. 174 (Rhinocoris).
Fig. 150. Long. 16-18 mm. - Rouge corail sombre, la face ventrale plus claire,
les antennes et les pattes sauf les hanches, les trochanters et l'extrême base des fémurs
noirs; membrane noire à reflets bleu métallique. Tête, pronotum, écusson, poitrine,
corie des élytres et pattes avec une courte pubescence dorée et de longues soies dres-
sées éparses,. Lobe postérieur du pronotum finement ponctué et portant de nombreu-
ses petites protubérances arrondies et lisses. Corie des élytres très fortement ponc-
tuée et vermiculée.
•
HAPPACTORITAE. - APREPOLESTES 77
SÉNÉGAL. - GUINÉE FRANÇAISE: Konakry. - CÔTE D'IVOIRE: Bouaké. - TOGo:
Bismarckburg, Misahôhe. -HAUT-DAHOMEY: cercle de Djougou-Kouandé. - SOUDAN:
Gaoua. - OUBANGUI-CHARI : Rafaï. - CONGO BELGE.
HARPACTORITAE. - RHAPACTOR 79
deux fois plus large, à angles latéraux fortement déprimés, saillants et situés sensi-
blement au milieu de la longueur du lobe; base fortement échancrée devant l'écusson;
angles scutellaires arrondis et saillants; marge explanée entre les angles latéraux et
scutellaires. Écusson triangulaire portant une très forte carène en forme d'Y saillante
à l'apex. Élytres larges, dépassant ou non l'apex de l'abdomen, à cellule discale qua-
drangulaire, plus longue que large, cellules apicales très étroites et allongées, l'interne
un peu plus large que l'externe à la base. Abdomen ovalaire. Connexivum très large,
surtout chez les femelles. Pattes très courtes et robustes,
surtout les antérieures; fémurs fortement bossués; tibias
légèrement épaissis et courbés à l'apex où ils sont munis
de deux petits ergots opposés.
Femelle: Tergite VIII transverse, arrondi à l'apex.
Tergite IX incliné à 45° peu convexe, plus de deux fois
plus large à la base qu'à l'apex, celui-ci légèrement échan-
cré; disque avec deux impressions latérales arrondies.
Lames du sternite VIII très larges, brièvement contiguës
en dessous, puis obliquement tronquées.
Distribution. - Afrique intertropicale., Vne seule espèce.
Rhapaetor PUTON, 1887, Rev. Ent., VI, p. 304; type: R. biparliceps PUTON
(Tunisie). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 272.
Aspect général des Rhinocoris. Tête très longue, à lobe antérieur une fois et demie
aussi long que le lobe postérieur,. conique en avant des tubercules antennaires,
ceux-ci saillants latéralement et situés au tiers postérieur de la partie préantennaire.
Lobe postérieur brusquement rétréci derrière les yeux, puis cylindrique. Yeux gros
et saillants, plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros,
situés près des yeux. Antennes très grêles, leur premier article un peu moins long que
la tête; article Il trois fois plus court que le I; III égal au II et IV arqué, un peu plus
court que le 1. Rostre grêle, fortement arqué, à article l égal à la partie préantennaire
de la tête et aux deux tiers du deuxième article. Pronotum trapézoïdal, presque
plan, à lobe antérieur un peu plus court que le postérieur, très finement sillonné en
,
:80 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
long au milieu, le sillon enfoncé à la base, les deux parties latérales avec une fovéole
superficielle sur le disque et deux petites impressions basales; angles latéraux arron-
dis, non saillants, la base étroitement explanée et très légèrement échancrée en courbe
devant l'écusson. Écusson très court, semi-circulaire, portant une carène obtuse,
arrondie, en forme de V. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, à cellule discale
petite et quadrangulaire, cellule apicale externe largement arrondie en arrière et ner-
vure médiane droite et longuement prolongée au delà de l'apex de la cellule. Fémurs
robustes, à peu près de même épaisseur aux trois paires de pattes. Tibias droits,
.assez courts. Premier et deuxième articles des tarses réunis, plus courts que le troi-
sième.
Mâle: Abdomen largement arrondi à l'apex. 5ternite VIII presque entièrement
invaginé, à marge apicale droite. Pygo-
phore court et globuleux, étroitement
fermé en arrière, à bord ventral relevé
en nu lobe largement arrondi. Valves
extrêmement petites et grêles (fig. 158).
Pénis aplati, membraneux, avec de cha-
que côté une sclérification bilobée
158. (fig. 159).
Femelle:. complexe génito-anal comme
chez Rhinocoris.
Distribution. - Genre connu jusqu'ici
de Tunisie et d'Afrique occidentale avec
une seule espèce. Une autre espèce, inédite
dans le genre, existe en Australie et en
Tasmanie.
Sphedanolesles 5TAL, 1866, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 284 et 288; type: impressi-
collis 5TAL (Japon, Chine); 1872, 1. cit., p. 45; 1868, Hem. Fabr., 1, p. 111; 1874,
Enum. Hem., IV, p. 13 et 33, - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII,
HARPACTORITAE. - SPHEDANOLESTES 81
p. 96 et 111. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rhyn. II, p. 339. - BERGROTH, 1914,
Rev. Zoo!. Bot afr., III, p. 459. - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 274 et 294. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect.
II, l, p. 180. - Harpaclor PUTON, 1886, Cat. Hem. Eur., p. 39 (pro parte).
Subgen. Aulacosphodrus ST.h, 1870, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 690 (note); type:
leucocephalus FABRICIUS (Afrique intertropicale); 1874, 1. cit., p. 33.
Tête allongée aussi longue ou un peu moins longue que le pronotum, à lobes
subégaux. Yeux gros et saillants, plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare.
Ocelles petits, généralement saillants, beaucoup plus écartés entre eux qu'ils ne le
sont des yeux, situés sur les côtés d'une forte élévation surplombant le sillon inter-
oculaire. Antennes insérées en arrière du milieu de la partie préoculaire de la tête;
article 1 nettement plus long que la tête; II et III réunis aussi long que l, le II plus
long chez les cf que chez les Çi. Premier article du rostre bien plus court que le II,
atteignant le milieu ou le niveau de l'apex de l'œil. Pronotum un peu plus large que
long, à lobe antérieur convexe, sillonné en long au milieu, le sillon fovéolé en arrière
et atteignant la constriction transverse séparant les deux lobes; lobe postérieur con-
vexe, avec ses angles latéraux arrondis et déprimés, sa base échancrée avant l'écus-
son, sa marge explanée entre les angles latéraux et les angles scutellaires. Écusson
plus ou moins triangulaire, arrondi à l'apex, portant une large carène arrondie en
forme d'Y. Élytres étroits bien plus longs que l'abdomen, à cellule discale étroite,
beaucoup plus longue que large et cellule apicale interne beaucoup plus large à la
base que l'externe. Pattes longues et grêles, fortement noduleuses. Abdomen relati-
vement court, débordant les élytres latéralement, sa plus grande largeur en arrière du
milieu.
Mâle: Pygophore entièrement membraneux dorsalement, à bord ventral armé
d'une apophyse triangulaire bidentée en dessous (subgen. Aulacosphodrus) bidentée
ou simple (Sphedanolesles s. str.). Valves génitales très grêles, plus ou moins courbées,
jamais contiguës en arrière.
Femelle: Tergite VIII large, horizontal et tronqué à l'apex. Tergite IX vertical,
fortement déprimé avec son apex fréquemment saillant. Lames du sternite VIII
très grandes, contiguës à la ,base, leurs gonapophyses visibles (fig. 167).
Distribution. - Genre répandu dans tout l'Ancien Monde. De nombreuses espèces
restent encore à découvrir en Afrique.
1. Tête très grêle, plus de deux fois aussi longue que large avec les yeux, à lobe
postérieur progressivement rétréci en arrière. . . .. Subgen. Aulacosphodrus.
Tête plus robuste, moins de deux fois aussi longue que large avec les yeux,
le lobe postérieur renflé derrière les yeux, puis fortement rétréci vers la
base. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Subgen. Sphedanolestes.
6
82 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
1. Cette dernière localité très douteuse, comme beaucoup de celles de la collection FALLoe.
HARPACTORITAE. - SPHEDANOLESTES 85
médiane sur le lobe postérieur et une petite tache, avant chaque ·ocelle, jaunâtres.
Prothorax brun de poix, le lobe antérieur du pronotum un peu plus sombre que le
reste et une étroite ligne marginale, entre les angles latéraux et scutellaires, flavescente.
Élytres bruns avec la membrane jaunâtre. Abdomen brun de poix avec quelques
taches discales et une courte tache transverse latérale, à l'apex de chaque segment,
jaunâtre. Connexivum brun de poix, avec une tache claire dans l'angle distal externe
de chaque segment. Pattes noires avec la moitié basale de chaque fémur jaunâtre.
Tête assez large, avec les ocelles gros et saillants, aussi longs que l'espace qui les sépare
des yeux. Premier article des antennes dépassant un peu en arrière le niveau du sillon
séparant les deux lobes du pronotum. Premier article du rostre dépassant un peu, en
arrière, le niveau du milieu de l'œil. Angles antérieurs du pronotum robustes, coni-
ques, aigus à l'apex, très saillants. Lobe postérieur du pronotum sans dépression
médiane ni ponctuation distincte, avec une assez dense et courte pubescence dressée.
Écusson subaigu à l'apex, à carène médiane peu saillante et atténuée en arrière.
Pattes robustes, à nodosités peu marquées, sauf aux fémurs antérieurs.
CAMERO.UN : Yaoundé (ZENKER).
6. Sphedanolestes (s. str.) Karschi SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, l, p. 184; type: Cameroun (Mus. Congo belge).
Long. 10,5 mm. - Tète noire avec une ligne longitudinale médiane sur le lobe
postérieur et deux petites taches devant les ocelles obscurément jaunâtres. Rostre
et antennes noirs. Lobe antérieur du prothorax orangé; lobe postérieur noir. Écusson
orangé. Clavus et corie brun de poix; membrane brun bronzé. Poitrine, abdomen et
hanches orangés, avec le connexivum légèrement assombri. Pattes, sauf les hanches,
noires. Ocelles gros et saillants, plus larges que l'espace qui les sépare des yeux.
Premier article du rostre dépassant légèrement, en arrière, le niveau du milieu de
l'œil. Premier article des antennes dépassant, en arrière, le niveau de la dépression
transverse séparant les deux lobes du pronotum. Angles antérieurs du pronotum
subconiques, presque droits, non saillants. Lobe postérieur du pronotum sans ponc-
86 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
9. Sphedanolestes (s. str.) nigriventris SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge
Zool., (3), secLII, l, p. 184 (8. Karschi var. nigriventris); type: Congo belge (Mus.
Congo belge). •
Long. 10,5 mm. - Tète noire avec la base du cou jaune et une ligne longitudi-
nale médiane sur le lobe postérieur, ainsi qu'une petite tache avant chaque ocelle
" jaunâtres. Rostre et antennes noirs. Pronotum, poitrine, écusson et hanches jaunes.
Élytres brun de poix, avec la membrane bronzée. Abdomen noir avec son disque
brun de poix. Pattes, sauf les hanches, noires., Ocelles gros et saillants, aussi longs
que l'espace qui les sépare des yeux. Premier article des antennes dépassant, en
arrière, le niveau de la dépress,ion transversale séparant les deux lobes du pronotum.
Premier article du rostre dépassant un peu, en arrière, le niveau du milieu de l'œil.
Angles antérieurs du pronotum subconiques, presque droits, non saillants. Lobe
postérieur du pronotum finement et densément ponctué, portant une dépression
\ ~,,'
HARPACTORITAE. - SPHEDANOLESTES 87
longitudinale médiane, courte et noire. Apex de l'écusson largement arrondi. Pattes
robustes avec des nodosités étendues.
MOYEN-CONGO : N'Kogo. - CONGO BELGE.
10. Sphedanolestes (s. str.) testaeeieeps, n. sp.- Type ; une <.( du Cameroun
(Mus. Paris).
Long. 10,5 mm. - Tête jaune pâle avec l'apex du clypéus noir et deux petites
bandes brunâtres devant les ocelles. Antennes brunes avec la base du premier article
noire. Rostre testacé avec la base et l'apex du premier article assombris. Pronotum
brun de poix avec une petite ligne marginale, entre les angles latéraux et scutellaires,
testacée. Écusson brun de poix. Moitié externe des caries roussâtre avec la base plus
sombre.' Moitié interne des caries et membrane transparentes avec les nervures bru-
nes. Poitrine brun de poix avec le disque du mésosternum et du métasternum d'un
blanc jaunâtre. Abdomen d'un jaune brunâtre (y compris le connexivum), avec l'apex
noir. Pattes jaunes avec les hanches, la majeure partie des trochanters, l'apex des
tibias et les tarses brun de poix; fémurs intermédiaires et postérieurs avec deux
anneaux brunâtres peu distincts. Ocelles petits, très saillants, moins longs que l'es-
pace qui les sépare des yeux. Premier article des antennes dépassant en arrière le
milieu du lobe postérieur du pronotum. Premier article du rostre atteignant le niveau
du milieu de l'œil. Lobe antérieur du pronotum très petit, deux fois moins large et
presque deux fois moins long que le lobe postérieur; angles antérieurs coniques, très
grêles et saillants. Lobe postérieur du pronotum finement et densément ponctué et
pubescent, portant une dépression longitudinale médiane bien marquée et atteignant
presque la base. Écusson ovalaire à l'apex, avec la carène médiane très effacée en
arrière. Pattes longues et grêles; fémurs fortement noduleux.
CAMEROUN: Makak (R. PAULIAN, P. LEPESME, j.. VILLIERS).
15. Sphedanolestes (s. str.) nanus SLh, 1855, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 43 (Harpac-
for); type: Natal (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 90 (Reduvius); 1874,
Enum. Hem., IV, p. 33. - JEANNEC, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 294. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 186 (1).
Long. 6,5-7 mm. - Tête noire avec sa face ventrale blanc d'ivoire et parfois une
petite tache jaunâtre entre l~s ocelles. Rostre noir. Antennes brun de poix. Pronotum
noir avec une petite ligne marginale entre les angles latéraux et scutellaires. Écusson
noir. Élytres jaunâtres avec la marge interne du clavus, les nervures, l'apex de la
marge costale de la corie noirâtres. Poitrine noire avec le disque des méso et méta-
sternum, ainsi qu'une large tache contre chaque hanche, roux ou jaunâtres. Abdomen
d'un jaune blanchâtre avec les pièces génitales, une large bande latérale contre le
connexivum, les marges interne, antérieure et postérieure de chaque segment du
connexivum noires. Pattes entièrement noires. Bord collaire du pronotum, dépression
transverse séparant les deux l~bes, cotés de l'écusson, pleures et hanches couverts
d'une épaisse pubescence squamuleuse blanche. Ocelles petits, bien moins longs que
l'espace qui les sépare des yeux. Premier article des antennes à peine plus long que la
tête. Premier article du rostre atteignant presque, en arrière, le niveau du bord pos-
térieur de l'œil. Angles antérieurs du pronotum obtusément coniques, non saillants.
Lobe postérieur du pronotum deux fois aussi large que l'antérieur, fortement déprimé
longitudinalement au milieu, très finement ponctué et pubescent. Écusson largement
arrondi en arrière. Pattes assez courtes, les antérieures très fortement noduleuses.
CONGO (sans précision). - CONGO BELGE. - AFRIQUE ORIENTALE.
HARPACTORITAE. - BOCATELL:A. 91
un peu plus courte que le pronotum. Ocelles très saillants, moins longs que l'espace
qui les sépare des yeux. Premier article des antennes à peine plus long que la tête.
Premier article du rostre atteignant en arrière le niveau du bord postérieur de
l'œil. Angles antérieurs du pronotum droits, subconiques, à peine saillants. Lobe
postérieur du pronotum un peu plus long et deux fois aussi large que le lobe anté-
rieuf., portant une légère dépression longitudinale médiane en avant, finement et
densément ponctué, hérissé d'assez longs poils dressés. Angles latéraux largement
.arrondis et explanés. É'cusson transverse, arrondi en arrière; apex de la carène
médiane atténué. Pattes assez courtes et robustes, les fémurs intermédiaires et pos-
térieurs légèrement, les antérieurs fortement, noduleux.
Mâle: valves génitales grêles, très faiblement courbées, non contiguës en arrière.
Bord ventral du pygophore avec une petite apophyse acuminée et tronquée à l'apex,
presque horizontale (fig. 166).
GUINÉE: Kouroussa, région du Mont Nimba. - CÔTE d'IvOIRE: Bingerville. -
DAHOMEY: Porto Novo. - TCHAD: Fort Lamy. - CONGO BELGE.
Bequaertidea eximia SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
:sect. II, I, p. 190; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Fig. 170. Long. 9,5-10,5 mm. - Jaune pâle ou
flavt;scent. Lobe postérieur de la tête noir, sauf une ligne
médiane n'atteignant pas le sillon interoculaire et dilatée
en avant et au milieu, et une large tache ovalaire englo-
bant les ocelles en arrière. Lobe antérieur de la tête avec
,quatre lignes noirâtres, divergeant deux à deux et enser-
rant le tubercule postantennaire; upex du clypéus et une
petite ligne horizontale sur chaque joue, noirs. Nodosités
basales du premier article antennaire et deuxième article
en entier noirâtres ainsi que le troisième article du rostre.
Bord collaire du pronotum, sauf les angles antérieurs,
sillon médian du lobe antérieur, sillon tran&verse séparant
les deux lobes et des taches latérales et discales variables
sur le lobe postérieur, noires. Partie antérieure médiane de
l'écusson noire. Marge externe du connexivum noire ainsi
que les sutures antérieure et postérieure de chaque
segment, cette coloration souv.ent fractionnée en lignes
isolées. Poitrine avec deux lignes latérales ondulées brunes
ou noires se poursuivant sur l'abdomen. Des macules sur FIG. 170, Bequaertidea
les hanches et trochanters, les anneaux saillants des eximia SCHOUTEDEN.
fémurs, la base des tibius noirs. En outre les anneaux des
fémurs sont souvent unis par des lignes noires et les côtés des tibias sont sombres.
TCHAD: Demraou-Bousso. - DJIBOUTI. - CONGO BELGE. - ADEN.
Peprius STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 376; type: Harpaclar nadulipes
SIGNORET (Nigeria); 1865, Hem. afric., III, p. 50 et 64; 1874, Enum. Hem., IV, p. 13
et 36. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 108. - BERGROTH,
1914, Rev. Zool. Bot. afr., III, p. 458. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or.
Hem. III, p. 274 et 293. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. Il, l, p. 187. - Bequaerlia SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zool. Bot.'ufr. II, p. 242;
type: bukamensis SCHOUTEDEN (Congo belge).
Tête aussi longue que le pronotum, à lobe postérieur plus long que l'antérieur.
Yeux gros et saillants, une fois et demie aussi longs que larges vus de dessus, l'espace
interoculaire rectangulaire, plus long que large. Lobe postérieur de la tête renflé,
semi-ovalaire, avec un cou très étroit et cylindrique. Ocelles petits, latéraux, portés
sur de petits tubercules. Antennes insérées contre les yeux, très grêles, leur premier
article presque deux fois aussi long que la tête, trois fois plùs long que l'article II,
celui-ci un peu plus long que le III; article IV nettement plus long que le 1. Rostre à
premier article épais, atteignant le niveau du milieu de l'œil; article II deux fois et
demie aussi long que le l, lequel est trois fois plus long que le III. Pronotum trapé-
zoïdal à lobe postérieur plus long que l'antérieur, celui-ci divisé en deux bosses
arrondies, très saillantes, par un profond sillon longitudinal médian. Lobe posté-
rieur très convexe, fortement déprimé à la base et le long de lu ligne médiane, à angles
latéraux largement explanés et situés au milieu de sa longueur; base échancrée devant
l'écusson, les angles scutellaires arrondis et saillants, les marges latérales, entre les
deux angles, étroitement explanées. Écusson triangulaire. Élytres à peine plus longs
'" r'
J
172.
linéaire derrière chaque œil et une protubérance arron-
die entre les ocelles jaune pâle. Antennes noires avec la
base des arti'cles III et II, l'apex de l'article l, la
moitié basale de l'article l, sauf l'extrême base et le
nodule articulaire, flaves. Rostre fiave avec la base et
l'apex de l'article 1 et la moitié apicale de l'article III
noirs. Lobe antérieur du pronotum et tiers antérieur
de la partie convexe du lobe postérieur fiaves, le
rostre noir, à l'exception des parties jaune pâle sui-
vantes : de petites protubérances arrondies au bord
collaire et sur les côtés du lobe antérieur, une forte
protubérance allongée de chaque côté de la base du
lobe postérieur et une étroite bande marginale entre
les angles latéraux et scutellaires, y compris ces der-
niers. Écusson noir avec deux fortes protubérances
FIG. 171, Peprius nodulipes SI- arrondies jaune pâle sur la ligne médiane. Poitrine et
GNORET. - FIG. 172, apex hanches flaves avec des protubérances jaunes pâle.
du pygophore vu de profil. Élytres jaunâtres, avec le clavus noir et la membrane
brunâtres. Abdomen jaunâtre avec des séries de petits
granules jaune pâle, les granules externes arrondis. Pattes jaunes avec une petite
bande longitudinale basale au dos des fémurs antériel}rs, les nodosités des fémurs
et des tibias, l'apex de ceux-ci et l'apex des trochanters noirs (1).
1. Toutes ces indications de la couleur « jaune pâle» concernent les Peprius desséchés en col-
lection. En réalité, chez les Peprius vivants cette couleur est d'un vert tendre très délicat.
\
HARPACTORITAE. MOTO 95
GUINÉE FRANÇA1SE: N'Zébéla, Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Bouaké, Danané,
Kouibly. - DAHOMEY : Porto-Nova. - NIGÉRIA : Vieux Calabar. - OUBANGUI-
CHARI: Fort Sibut.
2. Peprius Bequaerti SCHOUTEDEN, 1932. Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3)
sect. II, l, p. 187; type: Liberia (Mus. Congo belge).
Long. 7-8 mm. - Extrêmement proche du précédent dont il ne se distingue
que par le caractère indiqué au tableau et pll.r les' granules abdominaux de la série
latérale qui sont nettement allongés. Il s'agit sans doute d'une simple variété de
nodulipes. Mais l'examen des genitalia serait nécessaire pour pouvoir trancher la ques-
tion.
LIBERIA: Gbanga. - GABON.
HARPACTORITAE. - PISILUS 97
Pisilus STAL, 1858, Oefv. Veto Ak. Fôrh., XV, p. 447; type: Gerris lipuli/ormis
FABRlcms; 1865, Hem. Afric., III, p. 54 et 66; 1870, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 690;
1874, Enum. Hem., IV, p. 13 et 32. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 275 et 295. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 188. - Hexatomà CASTELNAU 1832, Essai Class. Hem., p. 8. - Euagoras
WALKER, 1873, Cat. Hem: Het. Brit. Mus., VIII, p. 119 (pro parte). .
Stature générale très grê1e. Mâles macroptères; femelles brachyptères ou macro-
ptères. Tête très allongée, aussi longue que le pronotum, les deux lobes subégaux.
Yeux petits très saillants, un peu plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare.
Tubercules antennaires peu saillants, situés un peu en avant du milieu de la partie
préoculaire de la tête. Lobe postérieur de la tête à côtés légèrement convexes et rétré-
cis derrière les yeux, se prolongeant en un cou long et grêle. Premier article du rostre
n'atteignant pas tout à fait le niveau du bord antérieur de l'œil; article II une fois et
demie aussi long que le I. Antennes très longues et fines, l'article 1 deux fois aussi long
que la tête et le pronotum réunis; article II égal au tiers du 1; III de peu plus long que
le II et rv à peu près égal au I. Pronotum étroit, fortement étranglé latéralement,
son lobe antérieur un peu plus court que le postérieur,fortement convexe, avec une
étroite impression longitudinale médiane en arrière, ses angles antérieurs coniques et
rejetés latéralement. Lobe postérieur très faiblement convexe, ses angles latéraux
largement arrondis et marqués par une dépression longitudinale à l'intérieur, sa base
droite devant l'écusson. Écusson triangulaire, beaucoup plus long que large, forte-
ment convexe avec une~ dépression semi-circulaire à la base. Élytres très étroits, un
peu plus longs que l'abdomen (cf), un peu plus courts (e;? macroptère)' ou n'attei-
gnant que le tergite VI (e;? brachyptères); cellule discale des élytres allongée, étroite,
quadrangulaire; cellule apicale externe à côtés subparallèles, plus étroite à la base
que la cellule apicale interne. Pattes très longues et grêles, les tibias légèrement
épaissis à l'apex. Abdomen débordant légèrement (cf) ou largement (e;?) les élytres.
Mâle: pygophore étroit et fermé dorsalement, comprimé latéralement, son bord
ventral avec une apophyse transverse, plate et bidentée. Valves génitales rudimen-
taires, très grêles, extrêmement courtes, cylindriques (fig. 176 et 177). Pénis petit,
fortement chitinisé, à connectif très grand, formé de deux larges lames étroitement
accolées (fig. 178).
Femelle : tergit~ IX trapézoïdal, plus long que large, f~rtement déprimé au cen-
tre. Lames du sternite VIII larges et subarrondies à l'apex.
7
98 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Pisilus tipuliformis FABRICIUS, 1794, Ent. Syst., IV, p. 190 (Gerris); type:
Guinée (Mus. ?); 1803, Syst. Rhyng., p. 283 (Zelus). -- STAL, 1865, Hem. afric.,
III, p. 64 et 66; 1870, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 690; 1874, Enum. Hem., IV, p. 32.-
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 119 (Euagoras). -HAGLUND,
1895, Oefv. Veto Ak. Forh., LII, p. 493. - VARELA, 1903, Mem. Soc. esp. Hist. nat.,
l, p. 136. - SCHOUTEDEN, 1910, Sjostedt's Kilim. Mer. Exp., 12, p. 150. - JEANNEL,
1919, Voy. Al!. Jcann. Afr. or., Hem. III, p. 295. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 188; 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVII, p.330;
1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 38. - marginalis STAL, 1858, Oefv. Veto Ak.
Forh., XV, p. 447; type: Guinée (Mus. Stockholm). - elongalus FABRICIUS, 1794,
Ent. Syst., IV, p. 208 (Reduvius); type: Afrique intertropicale (Drit. Mus.); 1803,
Syst. Rhyng., p. 290 (Zelus). .
var. marginalis BEAUVOIS, 1805, Hist. nat. Ins. AL Am., p. 66, Hem. Pl. II,
fig. 6 (Zelus); type: Oware(Mus. Paris). - STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 67; 1874,
Enum. Hem., IV, p. 32. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem., III,
p. 295. - nigripes SIGNORET, 1858 in Thomson, Arch. ent., Il, p. 326 (Euagoras);
type: Gabon (Mus. Vienne).
var. marginatus SIGNORET, 1858, 1. ciL, II, p. 326 (Euagoras); type: Vieux
96 177.
175. 1.78.
FIG. 175 à 178, Pisilus lipuliformis FABRICIUS. - 176, pygophore vu de profil.
177, pygophore vu par la face dorsale. - 178, pénis.
Calabar (Mus. Vienne). - STh, 1865, Hem. afric., III, p. 67; 1874, Enum. Hem.,
IV, p. 32. .
var. annulipes, nova; type: Fernando-Po (Mus. Paris).
var. maculiventris, nova; type : Kilimandjaro (Mus. Paris).
var. rufipes, nova; type: Cameroun (Mus. Paris).
Fig. 175. Long. 13-17 mm. - Forme typique: rouge corail, parfois testacé, avec
les antennes et les pattes, sauf l'extrême base dtl premier article antennaire, des tro-
chanters, des fémurs et l'apex des tibias et les tarses brun de poix ou noir. Apex du
"
, /
HARPACTORITAE. - COSMOLESTES 99
clavus et angle apical interne des cories grisâtres; membrane noire. Connexivum des
9 avec une étroite bande basale noire. Var. rufipes : pattes rouge corail avec la base
des fémurs testacée, le reste du corps comme la forme typique. Var. marginalis : lobe
postérieur du pronotum, sauf toutes ses marges, élytres, sauf la marge externe des
cories, noirs, le reste du corps comme dans la forme typique. Var. marginalus : pro-
notum et élytres comme le précédent mais abdomen avec, de chaque côté, une large
bande longitudinale noire; pattes noires, connexivum taché de noir dans les deux
sexes. Var. annulipes : pronotum, élytres et abdomen comme le précédent, mais pattes
testacées avec plusieurs petits anneaux noirs et l'apex des fémurs rouge sang. Var.
maculivenlris : lobe postérieur de la tête, sauf l'espace interoculaire, bord antérieur
du pronotum, sillon médian du lobe antérieur, lobe postérieur du pronotum, sauf
ses marges latérales et postérieure, base de l'écusson, élytres, sauf la marge externe
des cories et côtés de l'abdomen, noirs; en outre les bandes latérales noires de l'abdo-
men sont marquées, sur chaque segment, d'une large tache ovalaire blanche.
Tête très lisse et luisante. Bord antérieur du pronotum, lobe postérieur, cories
et clavus, poitrine, pattes et abdomen avec une fine pubescence dorée. Lobe antérieur
du pronotum lisse et luisant. Cories assez fortement chagrinées.
Mâle: apophyse du bord ventral du pygophore transverse, inclinée à 45°, biden-
tée à l'apex.
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, surtout dans les régions forestières.
Éthologie. - Commun sur les feuilles des arbustes de la forêt secondaire. Vole
très rapidement. Se nourrit surtout de Diptères.
Cosmolesles STAL, 1866, Oefv. Vet. Ak. Forh., XXIII, p. 285; type: C. piclus
KLUG (Afrique intertropicale); 1868, Hem. Fabr., l, p. 111; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 22. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rhynch. II, p. 345. - JEANNEL, 1919,
Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 274 et 296. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 193.
Tête longue et étroite, un peu plus courte que le pronotum, son lobe antérieur
un peu plus long que le postérieur, celui-ci se rétrécissant en arrière des yeux, sur sa
moitié antérieure, avec un cou long et grêle, deux petites bosses derrière les yeux et
une forte élévation transversale, au quart antérieur de sa longueur, portant les ocelles
de chaque côté. Lobe antérieur de 13; tête déprimé en avant des tubercules antennaires
qui sont situés en av~nt du milieu de la partie préoculaire. Yeux petits, saillants, à
peu près aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Premier article long et
grêle, aussi long que la tête et le pronotum réunis; article II un peu plus court que le
tiers du 1; III égal au tiers du 1; IV un peu plus court que le 1. Rostre grêle à article 1
atteignant le niveau du milieu de l'œil, un peu plus court que le II. Pronotum forte-
ment élargi en arrière, à lobe antérieur fortement rebordé en avant, lobe postérieur
une fois et demie aussi long que l'antérieur, ses angles latéraux arrondis, saillants,
situés au milieu de sa longueur, sa base fortement échancrée devant l'écusson et
relevée entre les angles latéraux et les angles scutellaires, ceux-ci aigus. Écusson
transverse, caréné en Y au milieu, son apex relevé à 450 en une lame transverse et
subarrondie. Élytres étroits, plus longs que l'abdomen, à cellule discale allongée et
quadrangulaire et cellule apicale interne beaucoup plus large à la base que l'externe.
Pattes très longues et grêles, à fémurs noduleux. Tibias grêles et légèrement renflés
à l'apex. Abdomen caréné en dessous, élargi en arrière, les segments du connexivum
légèrement lobés.
100 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
2. Cosmolestes pictus KLUG, 1830, Symb. phys., Pl. XIX, fig. 12 (Reduvius);
type: Arabie (Mus. Berlin). - STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 92 (Reduvius); 1866,
Oefv. Veto Ak. Fôrh., XXIII, p. 285; 1874, Enum. Hem., IV, p. 32. - WALKER,
1873, Cat. Hem. Het:Brit. Mus., VIII, p. 105 (HarpaclorJ. - SCHOUTEDEN, 1910,
(~/ .' J -
Sjostedt's Kilim. Mer. Exp., 12, p. 150. - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 296. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p. 193; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 41.
Fig. 179. Long; 13-17 mm. - Tête, pronotum, poitrine et écusson comme le
précédent, avec l'apex du rostre, le quart postérieur du pronotum et la base de l'écus-
son et l'apex orangé, le milieu de la nervure médiane et la nervure basilaire de la cel-
lule apicale interne 'd'un blanc jaunâtre. Fémurs orangés avec l'apex noir et des
anneaux jaune pâle peu distincts. Tibias et tarses noirs. Connexivum orangé avec
une petite tache noire dans l'angle proximal externe de chaque segment. Abdomen
181.
FIG. 179, Cosmoles/es pic/us KLUG. -180, idem, pygophore vu par la face dorsale. - 181, idem,
pygophore vu par l'apex. - 182, pénis. - 183, C. ae/hiopicus ST.h, pygophore vu par l'apex.
blanc jaunâtre avec, de chaque côté, 'une ligne noire contre le connexivum et une
bande étroite noire à la base de chaque segment, souvent interrompue au milieu.
Angles latéraux du pronotum saillants.
Mâle: lobe du bord ventral du pygophore large et peu saillant, armé de deux
dents assez fortes et écartées l'une de l'autre (fig. 180 et 181).
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE.
Callilesles STAL, 1866, Oefv. Veto Ak. F6rh., XXIII, p. 285; type: C. Perrisi
(Afrique occidentale); 1868, Hem. Fabr., l, p. 111; 1874, Enum. Hem., IV, p. 32.-
JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 274 et 296. - SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 193.
Tête étroite et allongée, de même structure que chez Cosmolesles, mais le lobe
postérieur beaucoup plus long que l'antérieur, les yeux plus saillants et plus larges
que la moitié de l'espace qui les sépare. Antennes beaucoup plus longues que le corps,
leur premier article au moins aussi long que la tête et le pronotum réunis; article II
plus court que le quart du 1; III nettement plus long que II et IV beaucoup plus long
que I. Premier article du rostre un peu plus court que le II, dépassant en arrière le
niveau du bord postérieur de l'œi!. Lobe antérieur du pronotum étroit, fortement
rébordé en avant, ses angles antérieurs courtement coniques et rejetés latéralement,
son disque convexe avec une large fovéole longitudinale ovalaire médiane; lobe pos-
térieur une fois et demie aussi long que l'antérieur, moins convexe, ses angles latéraux
explanés, arrondis, saillants, situés au milieu de sa longueur, sa base légèrement
arrondie devant l'écusson et étroitement rebordée entre les angles scutellaires et laté-
taux. Écusson triangulaire, portant une carène arrondie en forme de V et terminée, à
l'apex, par une expansion lamelleuse, étranglée en avant. Élytres plus d'une fois et
demie aussi longs que l'abdomen, très étroits, à cellule discale allongée, subrectangu-
laire et cellule apicale externe beaucoup plus étroite à la base que la cellule interne.
Pattes très longues et grêles, les fémurs légèrement noduleux un peu avant l'apex,
les tibias légèrement épaissis à l'apex. Abdomen court, débordant les élytres, forte-
ment élargi en arrière.
Femelle: complexe génito-anai comme chez Cosmolesles, le tergite IX sans sillon
transverse, mais fortement rebordé en arrière.
Distribution. - Genre répandu en Afrique intertropicale. Trois espèces, kilimanus
SCHOUTEDEN, bicolor DISTANT et stigmalellus DISTANT sont propres à l'Afrique orientale
1. Abdomen près de deux fois plus large que les élytres, arrondi latéralement ...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. secundus.
- Abdomen légèrement et anguleusement élargi en arrière. . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
2. Élytres jaunes ou orangés avec des fascies noires............. 1. Perrisi.
- Élytres noirs avec la base rouge sang. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. camerunensis.
1. Callilestes Perrisi SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. ent., II, p. 325 PI. XI,
fig. 8 (Euagoras?); type: Gabon (Mus. Vienne). - STAL, 1865, Hern. afric., III,
p.93 (Reduvius); 1866, Oefv. Vet. Ak. F6rh., XXIII, p. 285; 1868, Hern. Fabr., l,
p. 111; 1874, Enum. Hern., IV, p. 32. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus.,
HARPACTORITAE. - CALLILESTES 103
VIII, p. 105 (Harpacior). - SCHOUTEDEN, 1932; Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 193.
var. femorata SCHOUTEDEN, 1932, !. cit., p. 194; type: Haut Lopari (Mus. Congo
belge).
var. mawambicus SCHOUTEDEN, 1932,!. cit., p. 194; type: Mawambi (Mus. Congo
belge).
var.pictus SCHOUTEDEN, 1909, Ann.Soc. ent. Belg., LIII,p. 417; type : Came-
roun (Mus. Congo belge).
Fig. .184. Long. 16-19 mm. - Coloration très variable (1). Forme typique:
jaune, parfois orangé, avec deux macules sur la tête, la première en forme d'X
sur le lobe antérieur, la seconde presque carrée en
arrière des ocelles, les antennes, l'apex de l'abdomen,
une fascie transverse un peu avant l'apex de la corie, ,/
plus ou moins largement, l'apex de la membrane, le '
sommet des tibias eLles tarses des quatre paires /
postérieures noirs. Rostre, pronotum et écusson "
entièrement jaunes, ainsi que les tibias antérieurs et (1
tous les fémurs. Var. femoraia : fémurs noirs avec j
la base et l'apex jaune orangé, tibias noirs éclaircis à
l'apex, une ligne noire partant de chaque antenne 1
vers la base de ia tête; antennes à premier article '
noir avec un large anneau rouge au milieu, article III
et IV rouges. Var. mawambicus : comme le précé-
dent, mais tête sans macules noires, article 1 des
antennes noir. Var. picius, comme la forme typique,
mais les tibias intermédiaires jaunes, les tibias pos-
térieurs noirs avec leur base jaune. En outre, ehez
certains exemplaires des diverses variétés, la coloration
noire tend à s'étendre sur les élytres, en supprimant
plus ou mojns la fascie apicale claire et en s'avançant
vers l'écusson.
GABON. - CONGO. - TOGo: Bismarckburg. - CÔTE
D'IvOIRE: Grand Bassam. - GUINÉE FRANÇAISE: Mont FIG. 184,
Nimba. Callilesles Perrisi SIGNORET.
2. Callilestes secundus BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII, p.542;
type: Gabon (Mus. Paris?).
Long. 20-22 mm. - Jaune d'ocre ou orangé avec la membrane des élytres noire
à reflets bleus, l'apex de la corie et une bande noire traversant les élytres, en arrière
de la cellule discale, noirs. Apex de l'écusson et partie apicale de la corie comprise
entre les pointes noires d'un blanc jaunâtre; moitié apicale de l'abdomen noire ainsi
que, chez certains exemplaires, les tibias postérieurs sauf leur base, le lobe postérieur
de la tête et les antennes. Tête plus allongée que chez Perrisi, le pronotum propor-
tionnellement plus large, l'expansion foliacée de l'écusson plus longue et plus forte-
ment étranglée à la base, l'abdomen beaucoup plus fortement élargi, arrondi et légè-
rement lobé latéralement. Élytres assez densément et longuement pubescents.
GABON. - GUINÉE ESPAGNOLE: San Bénito. - SIERRA LEONE.
1. Avec les var. temorata et mauambicus, que je ne connais pas, SCHOUTEDEN a décrit une var.
nigropilosus que j'ai pu examiner et qui appartient manifestement à une espèce différant de Perrisi
par la forme de son pronotum. Peut-être en est-il de même des deux autres variétés citées ci-dessus?
lOt RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Harpagocoris SL~.L, 1855, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 262; type: nigronitens ST.h
(Natal); 1865, Hem. afric., III, p. 53 et 71; 1874, Enum. Hem., IV, p. 12 et 26. -
JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 274 et 299. - SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 194.
Tête à lobe antérieur court, l'espace compris entre les antennes et le sillon inter-
oculaire sUbcarré, avec une petite protubérance arrondie derrière chaque antenne, la
partie préantennaire courte et fortement déprimée. Yeux gros et saillants, bien plus
larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Lobe postérieur beaucoup plus long ou à
peine plus long que l'antérieur, ses côtés convergeant fortement en arrière dès les
yeux, félongation portant sur le cou qui est très grêle. Ocelles assez gros situés près
des yeux sur un petit tubercule saillant. Antennes très longues, insérées contre les
yeux, à premier article un peu plus court que la tête et le pronotum réunis, article II
très court, égal au cinquième ou au sixième du l, III deux ou trois fois aussi long que
le II et épaissi chez les mâles, IV à peu près aussi long que II et III réunis, épaissi
chez les mâles. Rostre assez grêle, à article 1 un peu plus court que le II, atteignant
en arrière le niveau du bord postérieur de l' œil. Pronotum plus long que large, forte-
ment rebordé en avant, ses angles antérieurs coniques et rejetés latéralement, son
lobe antérieur très convexe entièrement sillonné sur la ligne médiane, le sillon fovéolé
en arrière, les convexités latérales sans sculpture distincte; lobe postérieur plus long
que l'antérieur, ses angles latéraux arrondis, à peine saillants, situés en arrière du
milieu, sa base très étroitement rebordée entre les angles latéraux et scutellaires.
Écusson triangulaire, fovéolé au milieu, ses marges latérales explanées, son apex
subovalaire et étroitement rebordé. Élytres très étroits, beaucoup plus longs que l'ab-
domen, à cellule discale quadrangulaire, six fois plus longue que large, cellule apicale
interne triangulaire, très courte, plus large que l'externe à la base. Pattes longues et
grêles, les fémurs avec de fortes nodosités, les tibias antérieurs courbés, les tarses très
petits. Abdomen étroit, distinctement élargi en arrière, sa plus grande largeur au
sixième segment.
Mâle: tergite vq à l'apex. Sternite VIII entièrement invaginé. Valves- génitales
longues et grêles, courbées, épaissies à l'apex, étendues en arrière, subcontiguës.
Pygophore petit, convexe, étroitement fermé dorsalement; apophyse du bord ventral
horizontale, légèrement convexe, quadridentée à l'apex (perspecians, fig. 186). Pénis
{~
- .
1" '
avec une large plaque ventrale faiblement chitinisée et de fines sclérifications dor-
sales. Sac interne avec deux phanères symétriques (fig. 187).
. Femelle: abdomen prolongé en pointe en arrière. Tergite IX trapézoïdal, convexe,
plus long que large, presque horizontal. Lames du sternite VIII très longues, contiguës
en dessous, subarrondies à l'apex. Ces diverses pièces prolongées, par deux longues
gonapophyses cylindriques et pubescentes (fig. 188).
1. Partie renflée du lobe postérieur de l~ tête plus longue que le cou .... '. . . . . . 5.
Cou bien plus long que la partie renflée du lobe postérieur de la tête. . . . . . . . 2.
2. Élytres uniformément noir violacé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... 1. perspectans.
Élytres noirs avec la partie apicale rétrécie de là corie tachée de jaune ou de
rouge '. . .. . .. .. . . . . 3.
3. Pronotum uniformément flave ou orangé -. . . . . . . . . . 4.
Lobe antérieur du pronotum et base entre les angles latéraux et scutellaires
jaunes, le reste noir................................... 2. nigroflavus.
4. Fémurs intermédiaires uniformément flaves................. 3. Merceti.
Fémurs intermédiaires flaves avec deux anneaux brunâtres fusionnés en·
dessous , 4. lujanus.
5. Pronotum clair, concolore........................................... 8.
Pronotum bicolore 8. katangae·
6. Lobe antérieu'r du pronotum rouge corail, lobe postérieur testacé avec deux
macùles ovalaires sombres............................... 5. suspectus.
- Lobe antérieur du pronotum entièrement noir ou noir avec le bord collaire
jaune , '.. , '. . . . . . .. . . .. 7.
7. Lobe antérieur du pronotum et côtés du' lobe postérieur noirs, le disque du
lobé postérieur flave................................... 6. Ellenbergeri.
Pronotum entièrement noir à l'exception du bord collaire qui est jaune .....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. superbus.
base nettement échancrée devant l'écusson. Angles antérieurs du pronotum peu sail-
lants, presque droits. Côtés du lobe postérieur, entre le lobe antérieur et les angles
latéraux, rectilignes. La var.
affinis diffère de la forme typi-
que par le lobe antérieur du
pronotum noir et le lobe posté-
rieur rougeâtre, la var. Ber-
grolhi par son pronotum testacé
au milieu et noir sur les côtés
des deux lobes.
186.
GABON : Lambaréné.
188. GUINÉE ESPAGNOLE. - CAME-
ROUN: Lolodorf. -CONGO BELGE.
2. Hàrpagoeoris nigrofla-
vus, n. sp. -- Type: Togo (Mus.
Univ. Berlin).
Long. 16 mm. - Tête,
lobe antérieur du pronotum,
185. marges du lobe postérieur entre
les angles scutellaires et laté-
raux, écusson, hanches anté-
rieures et milieu de la poitrine
jaunes. Antennes, lobe posté-
FIG. 185 à 188, Harpagocoris perspeclans BERGROTH. - 186, rieur du pronotum, sauf les par-
pygophore vu par la face dorsale. - 187, pénis. - 188,
apex de l'abdomen d'une femelle vu de profil, légèrement ties citées ci-d'essus, et pleures
tourné vers la face ventrale, noirs. Pattes brun olivâtre avec
la base des fémurs postérieurs
légèrement éclaircie. Élytres olivâtre bronzé, la corie avec une petite tache laté-
rale orangée près de l'apex et membrane avec deux parties hyalines, l'une occupant
presque toute la région comprise entre la cellule apicale externe, le bord externe et
l'apex de l'élytre, l'autre entre le bord interne de l'élytre et l'apex de la cellule apicale
externe sur laquelle elle empiète. Les deux lobes du pronotum très luisants, le pos-
térieur obsolètement ponctué, presque plan sur le disque avec une légère dépression
médiane, sa base fortement échancrée devant l'écusson, et rebordée entre les angles
latéraux et scutellaires, ceux-ci bien marqués, arrondis et saillants. Fémurs, sur-
tout les antérieurs, fortement noduleux sur toute leur longueur. Cories des élytres
très finement ponctuées et pubescentes.
3. Harpagoeoris Mereeti VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., l, p. 138;
type : Cameroun (Mus. Madrid).
var. gabonensis, nova. - Type: un cf du Gabon (Mus. Paris).
Long. 14-15 mm. - Flave, luisant; premier article des antennes noir avec un ou
deux anneaux rougeâtres peu distincts; rostre flavescent avec le deuxième article
rembruni et l'apex du troisième noir. Élytres noir olivâtre, la membrane violacée,
une petite tache près de l'apex jaune ou orangée. Abdomen flavescent, rembruni en
arrière. Fémurs flaves, les postérieurs avec la basa et un anneau sombres. Tibias som-
bres avec la base annelée de clair. La var. gabonensis que je ne rapporte qu'avec doute
/' ,
à cette espèce, en diffère par sa coloration plus franchemènt orangée, l'extrême base
des élytres rougeâtre et les tibias roux avec leur base sombre. Lobe postérieur du pro-
notum finement et très densément vermiculé, sa base nettement échancrée comme
dans les espèces précédentes. Écusson à rebord apical lamelleux relevé.
CAMEROUN. - GABON: Lambaréné (R. ELLENBERGER).(
4. Harpagocoris lujanus SCHOUTEDEN, 1911, Rev. Zool. Bot. afr., l, p. 264 (Pe-
prius); type: Lukombe (Mus. Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool.,
(3), sect. II, 1, p. 196.
Long. 14-15 mm. - Coloration variant du rouge sanguin au flave rougeâtre.
Les articles 1 à III des antennes noirs, III éclairci distalement, le reste rougeâtre,
mais l'apex rembruni. Élytres noirs ou brun noir, la partie rétrécie apicale de la corie
rougeâtre, l'apex rembruni ou noir. Rostre d'un brun de poix. Fémurs intermédiaires
et postérieurs a-yec, avant le nœud terminal, deux anneaux brunâtres fusionnés
en dessous, ces anneaux non où à peine visibles aux fémurs antérieurs. Tibias d'un
brun de poix, au moins dans leur quart basal, avec un anneau clair avant le milieu,
l'apex et les tarses noirs ou brun noir. Abdomen avec une tache blanche externe,
chez les cf, au bord apical des segments III à V. Chez certains exemplaires la colora-
tion noire est plus étendue et plus intense, les fémurs brun noir à l'apex, les tibias
noirs, les intermédiaires et antérieurs seuls avec la trace de l'anneau pâle, l'abdom.;n
à bords sombres, les segments V-VI et l'apex de l'abdomen des femelles noirs.
GABON; Lambaréné. - CONGO BELGE.
5. Harpagocoris suspectus VARELA; 1904, Mem. Soc. esp. Bist. nat., 1, p. 138;
type : Cameroun (Mus. Madrid).
Long. cf : 15 mm. - Luisant. Tête flave-testacée; antennes noires; premier
article du rostre, sauf l'apex, noir, les articles suivants flavescents. Lobe antérieur
du pronotum rouge corail, luisant; lobe postérieur testacé, son disque avec deux
macules subovales sombres; poitrine flave testacé; abdomen flave (cf) avec les côtés
noirs jfémurs antérieurs flavescents; intermédiaires, en arrière du milieu, noirs; pos-
térieurs noirs; tibias sombres avec un anneau plus ou moins blanchâtre près de la
base; élytres violacés, leur membrane avec une fascie subapicale d'un jaune sale.
CAMEROUN.
7. Harpagocoris superbus SCHOUTEDEN, 1909, Ann. Soc. ent. Belg., LIli, p. 417;:
type: Cameroun (Mus. Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, 1, p. 198.
var. concolor SCHOUTEDEN, 1909, loc. cit., LIlI, p. 417; type: concolor (Mus.
Congo belge); 1932; l. cit., p. 198.
Long. 19-21 mm. -- Noir, luisant. Tête, sauf le clypéus, rostre sauf la base de la
face inférieure, bord collaire du pronotum, milieu de la poitrine, apex des antennes,
base des fémurs antérieurs en dessus, hanches et trochanters antérieurs jaune orangé.
Élytres d'un noir bleuté ou violacé, la membrane avec une grande macule translucide
(forme typique) ou sans macule translucide (var. concolor). Face ventrale de l'abdomen
flavescente avec le connexivum et la face dorsale noirs, ainsi que l'apex de la face
ventrale des femelles. Tête très courte, les côtés du lobe postérieur droits et conver-
gents, le cou très court mais grêle. Angles antérieurs dH pronotum coniques et très
fortement saillants, lobe postérieur peu élargi en arrière, une fois et demie aussi long
que l'antérieur, fortement échancré à la base, étroitement rebordé entre les angles
latéraux et scutellaires, ceux-ci très saillants. Écusson finement rebordé sur ses marges.
Fémurs asssez fortement noduleux.
HAUTE-GUINÉE: Guêpo. - TOGo: Bismarckburg. - CAMEROUN. - CONGO BELGE.
..... '
noir avec, les segments génitaux et parfois une bande apicale plus ou moins étendue
à chaque segment rouge ou jaune pâle. Pattes noires avec les genoux, et parfois les
hanches rouges. Lobe postérieur du pronotum une fois et demie aussi long et deux
fois aussi large que le lobe antérieur; disque plan, irrégulièrement ridé en travers;
angles latéraux arrondis, subtronqués; base échancrée devant l'écusson; angles
scutellaires arrondis, mais bien marqués, légèrement saillants; marges, entre les
angles latéraux et scutellaires, légèrement explanées.
FERNANDO-POO : Basilé, 400-600 m. (L. FEA). - GABON: üyem (LE TESTU). -
CONGO BELGE : Ituru (Mus. stockholm):
Haemalochares 8TÂL, \855, Oefv. Vet. Ak. F6rh., XII, p. 189; type: obscuri-
pennis 8TAL (Afrique intertropicale); 1870, 1. cit., p. 284; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 12 et 31. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeanh. Afr. or., Hem. III, p. 274 et 297. -
8CHOllTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 198.
Tête allongée à lobe antérieur plus long que le postérieur, celui-ci renflé derrière
les yeux et rétréci en un cou distinct. Yeux petits' peu saillants, moins larges que la
moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles latéraux, situés près des yeux, sur les côtés
d'une élévation transverse surplombant le sillon interoculaire. Antennes insérées
près des yeux, sur un tubercule distinct, à premier article à peu près aussi long que la
tête; article II aussi long que le tiers du 1; III un peu plus de trois fois aussi long que
le II; IV un peu plus court que III. Rostre épais, à article 1 et II subégaux, l'apex 1
atteignant le niveau du bord postérieur de l'œil. Pronotum plus long que large, peu
convexe, à lobe antérieur à peine plus court que le postérieur, étroitement sillonné
en long au milieu en arrière, beaucoup plus étroit que le postérieur, celui-ci à angles
latéraux arrondis, situés en arrière du milieu. Écusson triangulaire, arrondi à l'apex,
avec une carène arrondie en forme d'Y. Élytres étroits, aussi longs que l'abdomen
(C;:», ou un peu plus longs (en, à cellule discale quadrangulaire trois fois plus longue
que large à l'apex et cellule apicale interne fortement dilatée à la base et plus courte
que l'externe. Fémurs rétrécis à l'apex, les antérieurs très épais. Tibias courts et·
épaissis à l'apex, les antérieurs dentés à l'extrémité de leur face interne. Tarses
très grêles. Abdomen à peine plus large que les élytres.
Mâle : pygophore court, dilaté en arrière, entièrement ouvert dorsalement
avec les côtés du bloc anal fortement sclérifiés; bord ventral avec une petite saillie
triangulaire. Valves génitales assez courtes, fortement épaissies à l'apex, légèrement
courbées (fig. 192). Pénis du même type que celui des Harpagocoris (fig. 187); mais la
plaque ventrale plus courte.
Femelle: lames du sternite VIII à bords inférieurs divergents et apex anguleux
Tergite IX plus large que long, trapézoïdal avec un pli très marqué à l'apex. Gonapo-
physes du sternite VIII bien visibles.
Distribution. - Genre propre à l'Afrique intertropicale. Une espèce, siricticollis
JEANNEL est localisée en Afrique orientale.
Tête étroite, deux fois aussi longue que large avec les yeux 2. longiceps.
Tête plus large, une fois et demie aussi longue que large avec les yeux ..~ ....
...... ................... ........ .. ..... .......... . 1. obscuripennis.
(".:"" . ,'"
~ ,l, ,
1. Haematochares obscuripennis STAL, 1855, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 190; type:
Natal (Mus. Stockholm); 1856, 1. cit., p. 65, Pl. 1, fig. 4; 1865, Hem. afric., III, p. 89
(Reduvius) J' 1874, Enum. Hem, IV, p. 31. - W ALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 104 (Harpaclor). - BERGROTH, 1892, Rev. Ent., XI, p. 262. -
HAGLUND, 1894, Oefv. Veto Ak. Forh., LII, p. 473. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 198; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 41.
- violaceus FALLou, 1891, Rev. Ent., X, p. 9; type: Sierra Leone (Mus. Paris?).
var. aberrans SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, ZooL, (3), sect. II, 1,
p. 200; type: èongo belge (Mus. Congo belge).
vÙ. angusticollis SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 310; type:·
Vieux Calabar (Mus. Vienne). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, ZooL,
3), sect. II, 1, p. 199.
var. bicolor, nova. - Type : un Cf
d'Abyssinie (Mus. Paris).
var. discalis SCHOUTEDEN, 1932, Ann.
Mus. Congo belge, ZooL, (3), sect. II, 1,
p. 199; type : Congo belge (Mus. Congo
belge); 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45,
p.41.
var. nigripes SCHOUTEDEN, 1932, Ann.
Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1,
p. 199; type: Congo belge (Mus. Congo belge); 193.
1944, loc. cit., p. 41 .
. var. scutellaris SCHOUTEDÉN, 1932, 1.
cit., p. 200; type: Congo belge (Mus. Congo
belge ).
var. tristis SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit.,
p.199; type: Congo belge (M;us. Congo belge);
1944, 1. cit., p. 41.
var. ventralis SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit., .
p. 199; type: Congo belge (Mus. Congo belge). 191. 192.
Fig. 191. Long. 9-11,5 mm. - Lobe FIG. 191, Haema!ochares o bscuripennis
ST.h. - 192, idem, 'pygophore vu par
antérieur du pronotum nettement transverse, la face dorsale. - 193, Haema!ochares
à sculpture indistincte et sillon médian plus longiceps WALKER, avant-corps.
court que la moitié de la longueur du lobe;
lobe postérieur plan au milieu, finement ridé en travers, ses côtés formant un angle
avec les côtés du lobe antérieur, sa base nettement échancrée devant l'écusson avec
ses angles scutellaires saillants. Corie des élytres vermiculée. Coloration extrêmement
variable; forme typique : tête rouge ou plus ou moins noire; pronotum, écusson et
fémurs rouges; tibias noirs, au moins distalement; abdomen rouge (Cf) ou noir avec
le connexivum et des fascies discales plus ou moins marquées rouges (<;?); élytres
noirâtres, bleu ou violet sombre. Var. discalis : comme la forme typique mais disque
du lobe postérieur du pronotum envahi de noir bleuté. Var. nigripes : comme la forme
typique mais pattes entièrement noires. Var. venlralis : mâle comme la forme typique
avec l'écusson noir, femelle à ventre noir avec l'apex rouge, les pattes claires avec
l'apex des fémurs et les tibias noirs. Var. anguslicollis : tête, pronotum et écusson
noirs, abdomen rouge (Cf) ou noir avec le connexivum et des fascies claires ( <;? ), pattes
partiellement rouges. Var. Iris lis : femelle à dessus de la tête, pronotum, écusson et
pattes noirs, abdomen noir avec les marges et des fascies rouges. Var. sculellaris :
femelle à pronotum clair assombri sur le disque du lobe postérieur, abdomen noir à
12 RÉDUVIIDÉS DE l'AFRIQUE NOIRE
connexivum clair, pattes à fémurs clairs assombris au sommet, écusson noir. Var.
aberrans : flave orangé, y compris la corie des élytres, la tête noire en dessus, les
pattes partiellement claires, abdomen noir bordé de flave dans les deux sexes. Var.
bicolor : flave orangé, y compris les ~ories, le dessus de la tête, le lobe antérieur. du
pronotum, les pattes et l'abdomen, sauf le connexivum noirs.
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE.
2. Haematochares longiceps W ALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII,
p. 137 (Proslemma); type: Natal (Brit. Mus.)~ - DISTANT, 1903, Ann. Mag. nat.
Hist., (7), XI, p. 211. - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 298. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 198.
var. rufus, nova. - Type: une <;? de l'Ouganda (Mus. Paris).
var. Walkeri, nova. ~ Type: un r:J du Chari (Mus. Paris).
Fig. 193. Long. 10 mm. - Lobe antérieur du pronotum aussi long que large,
sillonné au milieu sur la moitié de sa longueur, distinctement sculpté. Lobe posté-
rieur étroit, ses côtés prolongeant ceux du lobe antérieur, son disque déprimé au
milieu, sa base très faiblement éch~ncrée devant l'écusson avec les angles scutellaires
effacés. Coloration variable. Forme typique: roux, le dessus de la tête, les antennes,
l'écusson, le milieu de la poitrine, le disque de l'abdomen noir, les élytres noirâtres
avec une bande costale noire. Var. ru/us: entièrement roux avec la moitié antérieure
du lobe postérieur de la tête noire et les élytres noir.âtres avec une bande costale
rousse. Var. Walkeri : tête, lobe antérieur du pronotum, pattes et face ventrale, sauf
une tache près de chaque hanche, noirs, le reste du corps flave, la membrane des
élytres brunâtre.
OUBANGUI-CHARI: Fort Archambault. - CONGO BELGE. - OUGANDA. - NATAL.
\
avant l'apex; tibias droits, non épaissis à l'apex, les antérieurs avec une forte, dent
vers l'extrémité de leur face interne. -
Mâle: pygophore court et globuleux, fermé dorsalement, à bloc anal largement
sclérifié latéralement; bord ventral avec une apophyse lamelleuse transverse, épaisse,
dressée verticalement et arrondie à l'apex (fig. 195 et 196). Valves génitales courtes,
grêles, légèrement sinuées, non contiguës à' l'apex. Pénis très fortement chitinisé,
avec une grande plaque ventrale ovalaire à l'apex et s'étendant largement sur les
côtés et deux plaques dorsales symétriques séparées seulement sur la ligne médiane
par une ligne membraneuse. Branches du connectif soudées à la base, puis brusque-
ment coudées et divergentes (fig. 197).
Femelle: tergite VIII trapézoïdal, entièrement encastré dans le VII; tergite IX
incliné à 45°, semi-cylindrique, fortement acuminé en arrière. Lames du sternite VIII
contiguës à la base en dessous, anguleuses à l'apex (fig. 198 et 199).
Distribution. - Genre voisin des Sycanus indo-malais, répandu dans toute l'Afri-
que intertropicale et à Madagascar.
195.
197.
196.
1. Pantoleistes rex BREDDIN, 1897, Ent. Nachr., XXIII, p. 341; type: Cameroun
(Mus. Berlin-Dahlem). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 200.
8
114 RÉDUVIIDf;S DE L'AFRIQUE NOIRE
Fig. 194. Long. 24-35 mm. - Jaune, orangé ou rouge, avec la tête, sauf les
joues, le lobe antérieur du pronotum, la face ventrale en entier, sauf les stigmates,
la base des élytres, les hanches, les trochanters, les fémurs, sauf leur apex, et le troi-
sième article des tarses noirs ou noirâtres. Chez certains exemplaires la bande basale
noire des élytres s'étend presque jusqu:à l'apex de la corie. Membrane bonzée avec
les cellules légèrement éclaircies. Tête et pattes hérissées de longues soies dressées:
Lobe antérieur du pronotum très lisse et luisant. Lobe postérieur du pronotum
finement et densément ponctué. Lobe postérieur de la tête nettement plus long que
l'antérieur. Angles latéraux du pronotum très légèrement déprimés, la base nette-
ment. Cories des élytres lisses et luisantes.
CAMEROUN. - OUBANGUI-C~ARI : Fort Archambault, Yalinga. - GABON: Lamba-
réné, Oyem, Mayomba. - MOYEN CONGO: Brazzaville. - CONGO BELGE. - NYASSA.
2. Pantoleistes dux STAL, 1859, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 200; type: Liberia
(Mus. Berlin). - REUTER, 1881, Act. Soc. Scient. Fenn., XII, p. 288.
Long. 18 mm. - Jaunâtre sale, luisant; tête, antennes, rostre, membrane des
élytres, apex de l'abdomen, apex des fémurs, tibias et tarses noirs, un anneau obso-
lète submédian sombre aux fémurs corie et clavus testacés.
LIBERIA: Cap des Palmes.
Masligonomus BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII, p. 541; type:
umbonalus BERG ROTH (Gabon). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL JeaIÎn. Afr. or., Hem,
III, p. 273 et 298. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l,
p. ~OO .•
Genre extrêmement proche de Panloleisles dont il ne se différencie que par les
fortes nodosités des fémurs et les angles lat~raux du pronotum plus fortement dépri-
més.
Mâle : pygophore comme chez Panloleisles; mais l'apophyse du bord ventral
moins haute et tronquée à l'apex. Pénis à face ventrale couverte par une large plaque
ovalaire à l'apex et face dorsale membraneuse portant deux étroites sclérifications
symétriques; connectif formant une large plaque à la base, coudé, à branches apicales
divergentes moins fortement sinuées que chez Panloleisles (fig. 204).
Femelle: complexe génito-anal comme chez Panloleisles (fig. 202).
Distribution. - Afrique intertropicale.
TABLEAU'DES ESPÈCES
203.
204.
201.
200. 205.
FIG. 200, Mastigonomus Malzyi, n. sp. - 201, idem, pygophore vu par l'apex. - 202, idem, com-
plexe génito-anal d'une femelle vu de profil. - 203, M. lividicollis F AIRMAIRE, pygophore vu
par l'apex. - 104, idem, pénis. - 205, M. Roubaudi n. sp., bord ventral du pygophore vu
par l'apex,
7. Mastigonomus Bolivari VARELA, 1904, Mém. Soc. esp. Hist. nat., 1, p. 136;
type : Guinée espagnole (Mus. Madrid).
Long. 22 mm. - Coloration identique à celle du précédent, ne semble en différer
que par son mésosternum taché de noir, par les fémurs antérieurs testacés tachés de
noir après le milieu et les fémurs postérieurs testacés et annelés de noir apri>s le milieu.
GUINÉE ESPAGNOLE.
Vadimon STXL, 1865, Hem. afric., III, p. 53 et 64; type : Ploeogaster nodosus·
SIGNORET (Nigeria); 1874, Enum. Hem., IV, p. 10 et 25. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 275 et 299. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect, II, l, p. 204.
Tête allongée, un peu plus courte que le pronotum, à lobe postérieur plus long
que l'antér.ieur, ses côtés régulièremenl;--rétrécis des yeux au pronotum. Yeux saillants
mais distinctement moins larges que l'espace qui les sépare. Ocelles petits, plus pro-
ches des yeux qu'ils ne le sont entre eux. Lobe antérieur de la tête avec, derrière chaque
tubercule antennaire une petite protubérance arrondie ou spiniforme. Premier arti-
cle des antennes un peu plus long que la tête; article II plus petit que le tiers du 1;
III un peu plus long que II; IV un peu plus long que le 1. Rostre faiblement courbé,
son article 1 épais, court, dépassant faiblement en arrière le niveau du bord antérieur
1. Comme pour d'autres Harpacloritae' décrits par BERGROTH de la collection FALLOU, il nl'a
été impossible de retrouver les types du Muséum de Paris.
118 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
de l'œil; Il beaucoup plus grêle, deux fois et demie aussi long que le 1; III très petit.
Pronotum ample à lobe antérieur étroit, orné de bandes de pubescence, ses angles
antérieurs arrondis, non saillants et portant un petit sillon longitudinal médian en
arrière; lobe postérieur plus de deux fois plus large que l'antérieur, ses angles latéraux
très saillants, subaigus, déprimés, situés en arrière du milieu, sa base légèrement
échancrée devant l'écusson et expianée entre les angles scutellaires et latéraux.
Écusson subtriangulaire, plus large que long, obtus à l'apex, portant une large carène
arrondie en forme d'Y. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, à cellule discale
quadrangulaire, plus longue que large et cellule apicale interne beaucoup plus large
que l'externe. Abdomen très large, lobé, sa plus grande larg~ur en arrière du milieu.
Fémurs et tibias robustes et noduleux. Premier et deuxième articles des tarses réunis
plus courts que le troisième article.
Mâle: sternite VIII très fortement échancré en courbe en dessous. Pygophore
entièrement ouvert dorsalement, à bord ventral tronqué à l'apex et muni de deux
crochets courbés vers le bas. Valves génitales extrêmement courtes (fig. 207 et 208).
Pénis ·membraneux, à sac interne armé de petits amas d'écailles épineuses et connec-
tif grêle, étroitement accolé à la face ventrale du pénis.
Femelle: tergite IX presque vertical, trapézoïdal, très court, fortement échancré
à l'apex. Lames du sternite VIII semi-ovalaires, non contiguës.
1. Vadimon nodusus SIGNORET, 1858 in Thomson, Arch. ent., II, p. 317 (Ploeo-
gasler?); type: Vieux Calabar (Mus. Vienne). - STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 64;
1874, Enum. Hem., IV, p. 25. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 204.
Long. 14-15 mm. ~ Brun avec le premier article des antennes annelé de jaune
vers le sommet qui est noir; second article jaune à la base; rostre jaunâtre. Fémurs et
tibias avec des anneaux brun foncé; troisième article des tarses et ongles noirs. Lobe
postérieur de la tête avec une bande longitudinale médiane noirâtre. Connexivum
quelquefois marbré de noir ou entièreJllent brun de poix. Lobe postérieur de la tête
beaucoup plus long que l'antérieur. Côtés du lobe postérieur du pronotum concaves
en avant des angles latéraux, qui sont subaigus, le disque fortement vermiculé, la
base assez fortement échancrée devant l'écusson, ses angles scutellaires arrondis mais
saillants. Corie des élytres et face ventraie avec une dense pubescence couchée blan-
châtre. Cellule discale des élytres trois fois plus longue que large à l'apex.
,
... ",' ~ . ~ ".
"",-"::"'.
3.
Vadimon comedo BERGROTH, 1903,
Ann. Soc. ent. Belg., XLVII, p. 294; type: FIG. 206 à 208, Vadimon obtusus, n. sp. -
206, femelle. - 207, pygophore du mâle
Gabon (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN, vu de profil. - idem, vu par la face
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. dorsale.
Il, l, p. 204.
Long. Çl 16 mm. - Brun de poix ou noir avec le milieu du premier article des
antennes, une macule sur les joues, le rostre sauf l'apex, des anneaux aux fémurs et
tibias intermédiaires et postérieurs, une petite tache dans l'angle apical externe des
segments du connexivum, la carène latérale du pronotum et l'extrême marge posté-
rieure du prosternum ainsi que des marbrures plus ou moins distinote~ à la face ven-
trale de l'abdomen jaunâtre. Lobe postérieur de la tête distinctemiffit plus long que
l'antérieur. Disque du lobe postérieur du pronotum fortement et régulièrement
vermiculé, plan. Base du pronotum largement échancrée en courbe,devant l'p.cnsflon.
ses angles latéraux subarrondis. Côtés du pronotum presque droits en avant ùes
angles latéraux. Pubescence des cories très fine et peu distincte.
GABON. - CAMEROUN : Yaoundé. - GUINÉE ESPAGNOLE: Rio Benito. - CÔTE
D'IVOIRE Yapo, en octobre. - HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba. - CONGO
BELGE.
Gen. VESTULA STAL
Veslula ST.h, 1865, Hem. afric., Il}, p. 51 et 65; type: Euagoras linealiceps
SIGNORET (Afrique intertropicale); 1874, Enum. Hem., IV, p. 10 et 25. - JEANNEL,
1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 275 et 300. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann.
Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 204.
Tête très allongée et grêle, lobe postérieur bien plus long que l'antérieur, brus-
quement rétréci deI;rière les yeux, avec un cou très long et très mince; yeux très
saillants, aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros, situés
un peu plus près des yeux qu'ils ne le sont entre eux. Tubercules antennaires situés au
120 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
milieu de la partie préoculaire. Antennes longues et grêles à article 1 aussi long que
la tête et le pronotum réunis, II trois fois plus court que le l, III un peu plus long que
le II et IV un peu plus long que le I. Rostre grêle, à article 1 dépassant à peine eI1'"arrière
le niveau du bord antérieur de l'œil, II plus d'une fois et demie aussi long que le 1 et
III très court. Pronotum trapézoïdal à lobe antérieur beaucoup moins long que le
postérieur, ses angles antérieurs droits, à peine saillants, son disque légèrement sculpté
avec une dépression longitudinale médiane courte en arrière; lobe postérieur un peu
plus de deux fois plus large que l'antérieur, plan, déprimé à la base, ses angles laté-
raux saillants et spiniformes, situés bien en arrière du milieu, sa base échancrée devant
l'écusson avec ses angles scutellaires très petits et arrondis. Écusson triangulaire,
plus long que large, aigu à l'apex, avec le disque formant une élévation triangulaire
fovéolée au milieu. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, à cellule discale étroite,
quadrangulaire, trois fois plus longue que large et cellule apicale interne beaucoup
plus large qu~ l'externe. Pattes très longues et grêles; les fémurs légèrement noduleux,
les tibias droits, les antérieurs légèrement épaissis et dentés .à l'apex. Abdomen
débordant très légèrement les élytres sur les côtés.
Mâle: Pygophore allongé, fermé dorsalement par une très étroite bande chiti-
neuse; bord ventral avec une apophyse épaisse, saillante, bidentée à l'apex (fig. 210
et 211). Valves génitales longues et grêles, légèrement courbées à la base. Pénis avec
une large plaque ventrale tronq~ée à l'apex, deux sclérites dorsaux étroits vers l'apex
et une sclérification dorsale médiane en forme de demi-lune. Sac interne avec une
phanère chitineuse ovalaire.
Connectif à plaque basale
courte et branches divergentes
légèrement cou!:..bées (fig. 212).
Femelle: Tergite IX in-
e
cliné à 45°, trapézoïdal, trans-
verse, fortement déprimé au
centre et rebordé latéralement.
Lames du sternite VIII semi-
circulaires, non contiguës.
210. 211. Distribution. - Afrique
occidentale et centrale, une
seule espèce.
Endochus STAL, 1859, Vet. Ak. Forh., XVI, p. 194; type: E. albomaculalus
STAL (Cambodge); 1861, Stett. Ent. Zeitschr., XXII, p. 130; 1865, Hem. afric., III,
p. 51; 1874, Enum. Hem., IV, p. 9 et 22. - JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 275 et 300. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 205.
Tête étroite à lobe postérieur un peu plus long que l'antérieur, brusquement
rétréci derrière les yeux. Tubercules antennaires munis d'une épine aiguë. Yeux à
peu près aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles dorsaux, gros et
. saillants, très proches des yeux. Antennes longues et grêles, à premier article plus long
que la tête et le pronotum réunis, article Il ég-al ou un peu plus long que Je. tiers du l,
III aussi long ou presque aussi long que le 1, IV plus court que le III. Ro'stre robuste,
à article 1 plus long et plus épais que le II, dépassant en arrière le niveau du bord
postérieur de l'œi!. Pronotum trapézoïdal, plus long que large, son lobe antérieur plus
court que le postérieur, profondément sillonné en long au milieu sur plus de sa moitié
postérieure, ses angles antérieurs arrondis, peu saillants; lobe postérieur à angles
latéraux spiniformes, situés en arrière du milieu, base échancrée en courbe devant
l'écusson et rebordée d'un angle latéral à l'autre, les angles scutellaires arrondis, et
non saillants. Écusson triangulaire, plus long que large, fortement convexe, ses marges
122 RÉDUVIIDÉS DE Lr"AFRIQUE NOIRE
explanées, son disque avec une fovéole médiane, leur cellule discale subcarrée, la cel-
lule apicale interne beaucoup plus large que l'externe. Pattes longues et grêles, les
fémurs antérieurs beaucoup plus robustes que les autres, les tibias antérieurs épaissis,
dentés et légèrement coudés à l'apex. Abdomen ovalaire, ne débordant pas ou à peine
les élytres.
Femelle: Tergite IX vertical, transverse, ses marges latérales fortement rebor-
dées, l'apex profondément échancré. Lames du sternite VIII transverses, avec leurs
angles largement arrondis.
Distribution. - Genre largement répandu dans toute la zone intertropicale de
l'Ancien Monde.
1. Pronotum concoJore. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2.
- Pronotum bicolore. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Delattrei
2. Entièrement roux, les cories avec de petites taches de squamules blanches ...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. •. .. 1. africanus
Rouge avec les antennes, la partie antérieure de la tête, membrane des élytres
etla majeure partie des tibias noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. binotatus
1. Endochus africanus BERGROTH, 1892, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVI, p. 161;
type: Sierra-Leone (Mus. Paris). - SCHOUTEDEN, 1932,
Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, l, p. 205.
Fig. 213. Long. 17-19 mm. - Roux jaunâtre
clair, le cou, la base et l'apex: des deux premiers
articles des -antennes, un anneau au milieu du pre-
mier article, les articles III et IV, l'apex des cories,
l'apex des fémurs, les tibias sauf leur extrême base,
un anneau après le milieu des fémurs antérieurs et
\
postérieurs rougeâtres, le reste des pattes et l'abdomen
testacés. Lobe antérieur du pronotum sans sculpture
distincte; lobe postérieur finement ponctué et pu-
bescent, ses épines latérales très aiguës et noire's, son
disque avec une dépression longitudinale médiane.
Élytres finement rugueux, densément mouchetés, y
compris le clavus, de petites taches de squamules
blanches. Pattes avec une longue et très fine pubes-
cence. Méso et métanotum avec une courte et dense
pubescence blanche couchée. Deuxième article des
antennes un peu plus long que le tiers du premier
article.
SIERRA-LEONE. - CASAMANCE. - CÔTE D'IVOIRE:
Bouaké. - MOYEN CONGO: Brazzaville. - CONGO BELGE.
FIG. 213,
Endochus binotatus BERGROTH. 2. Endochus binotatus BERGROTH, 1894, Ann. Soc.
ent. Belg., XXXVIII, p. 541; type : Gabon (Mus.
Paris). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, l, p. 205.
Long. 14-15 mm. - Rouge vif ou testacé avec les deux premiers articles des
antennes, ûne bande dorsale entre les deux tubercules antennaires, le clypéus, le troi-
sième article du rostre et les tibias, sauf leur base, noirs. Élytres légèrement assombris
/ - . . 0#, , ~",,,,.
"' .
3. Endochus Delattrel, n. sp. - Type: une <;( de Côte d'Ivoire (Institut français
d'Afrique noire).
Long. 18 mm. - Stature de E. a/ricanus. Tête noire avec la face ventrale, une
bande. dorsale postocellaire, le rostre, deux larges anneaux au premier article' des
antennes jaunes. Lobe antérieur du pronotum noirâtre, lobe postérieur jaune. Clavus
et cories brunâtres avec l'apex de la corie et une large bande transverse au niveau
de la cellule discale jaunes. Membrane hyaline avec la base et les nervures bru-
nâtres. Face ventrale de l'abdomen jaunâtre. Poitrine jaune tachée de brun latérale-
ment. Pattes jaunes avec l'apex des fémurs, la base et l'apex des tibias et un anneau
subapical aux fémurs postérieurs noirs.
CÔTE D'IVOIRE: Bouaké (R. DELATTRE).
Phonoclonus STAL, 1853, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 262; type: /ascialus BEAU-
VOIS (Afrique occidentale); 1865; Hem. Afric., III, p. 50 et 61; 1874, Enum. Hem.,
IV, p. 9 et 21. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 108. - SCHOU-
TEDEN, 1916, Rev. Zool. Bot. afr., IV, p. 351 et 358 (biologie). - JEANNEL, 1919.
Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 273 et 300. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 201.
Tête courte et large, aussi longue que la moitié du pronotum, son lobe antérieur
plus long que le postérieur, celui-ci fortement et régulièrement rétréci d'avant en
.arrière; lobe antérieur très court et fortement déprimé en avant des tubercules anten-
naires, ceux-ci situés en arrière du milieu de la partie préoculaire de la tête; sillon
intèroculaire situé au niveau du bord postérieur des yeux. Ocelles petits, non surélevés,
situés plus près des yeux qu'ils ne le sont entre eux. Yeux assez gros .et saillants,
.aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Premier article des antennes
épaissi à l'apex, un peu plus court que la tête et le pronotum réunis; article II à peu
près égal au tiers du 1; III un peu plus long que le II et IV un peu plus long que I.
Rostre robuste, à article 1 un peu plus court que le II et atteignant en arrière le niveau
du milieu de l'œil. Pronotum très ample, entièrement rebordé latéralement et en
avant, ses a~gles antérieurs en protubérance arrondie et rejetés latéralement. Lobes
·du pronotum séparés latéralement par une profonde incision anguleuse, le lobe pos-
térieur plus large en avant que l'antérieur à la base, celui-ci plus court que la moitié
_ ·du lobe postérieur, obsolètement sculpté, divisé en deux parties latérales convexes
par un sillon 'longitudinal médian effacé en avant. Lobe postérieur du pronotum à
angles latéraux arrondis et saillants, situés en arrière du milieu, base fortement
·échancrée devant l'écusson, rebordée et concave entre les angles latéraux et scutel-
laires, ceux-ci très saillants et arrondis; disque du lobe postérieur presque plan..
Écusson triangulaire avec une large carène arrondie en forme d'Y. Élytres ovalaires
il. cellule discale quadrangulaire, de peu- plus longue que large à l'apex où elle est
124 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
presque deux fois plus large qu'en avant; cellule apicale interne un peu plus large à 131
base que l'externe. Pattes longues et grêles, les fémurs avec un léger amincissement
au tiers apical, les tibias épaissis à l'apex.
Mâle: Sternite VIII entièrement invaginé. Pygophore petit, étroitement fermé
dorsalement avec deux larges sclérifications latérales au bloc anal. Bord ventral du
pygophore semi-ovalaire, sans apophyse. Valves génitales très petites, peu courbées.
Pénis avec une grande plaque ventrale ovalaire à l'apex et une plaque dorsale semi-
circulaire. Sac interne avec des plaques d'épines (fig. 215). Connectif court, deux fois
coudé (fig. 216).
Femelle: Tergite VIII arrondi en arrière. Lames du sternite VIII très larges,.
échancrées· en courbe à leur bord inférieur, avec un angle obtus à l'apex. Tergite IX
aussi long que large, incliné à 45°, un peu plus large à la base qu'à l'apex où il est for-
tement échancré.
Distribution. - Toute l'Afrique intertropicale et Madagascar.
Éthologie. - Voir p. 34.
1. Phonoctonus fasciatus BEAUVOIS, 1805, Rist. nat. Ins. Afr. Am., p. 65, Rem.
Pl. II, fig. 5 (Reduvius) J' type: Oware (Mus. Vienne). - STAL, 1865, Hem afric.,
III, p. 62; 1874, Enum. Hem., IV, p. 21. - WALKER, 1873, Cat. Rem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 108. - SCHOUTEDEN, 1916, Rev. Zoo\. Bot. afL, IV, p. 351-358; 1932,
Ann. Mus. Congo belge, Zoo\., (3), sect. II, l, p. 201. - MAYNÉ et GHESQUIÈRE, 1934,
Ann. Gembloux, p. 17 à 19. - SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zoo\. Bot. afr., XXXVII,
p.330.
var. bifasciatus, nova. - Type: Gabon (Mus. Paris).
var. discalis SCHOUTEDEN, 1932,1. cit., p. 202; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
var. Fairmairei, nova. - Type: Moyen Congo (Mus. Paris). - picluratus STiL,
1865,1. cit. p. 63; 1874, loc. ciL, p. 21.- picluratus SCHOUTEDEN, 1932, \. cit., p. 202.
var. immitis STAL, 1865, 1. cit., p. 62; type: Guinée (Mus. Stockholm); 1874,
1. ciL, p. 21. - WALKER, 1873,1. ciL, p. 108. - SCHOUTEDEN, 1932, loc. cit., p. 202.-
MAYNÉ et GHESQUIÈRE 1934, 1. ciL, p. 17.
var. picta SCHOUTEDEN, 1932, 1. ciL, p. 202; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
var. picturatus FAIRMAIRE, 1858 in Thomson, Arch. Ent. II, p. 318; type: Gabon
(Mus. Paris).
-.'
var. subimpictus STAL, 1865, 1. ciL, p. 63; type: Guinée (Mus. Stockholm);
1874,1. cit., p. 21. - WALKER, 1873, 1. ciL, p. 109. - SCHDUTEDEN, 1932,1. cit.,
p. 202; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 42.
Long. 18-24 mm. ----, Tête très courte. Bourrelet antérieur du pronotum étroit,
non épaissi aux angles antérieurs qui ne sont pas saillants. Lobe antérieur du pro-
notum, sans les bourrelets latéraux et antérieur, deux fois plus large que long. Côtés
du lobe postérieur situés dans le prolongement de ceux du lobe antérieur et presque
droits jusqu'aux angles latéraux qui sont étroitement arrondis, puis légèrement
-concaves entre les angles latéraux et les angles scutellaires. Cellule discale des élytres
à peine plus longue que large à l'apex. Tête, rostre, lobe antérieur du pronotum,
pattes avec une assez dense pubescence claire dressée. Coloration extrêmement
variable. Forme typique: testacé ou orangé, avec la tête, le lobe antérieur du prono-
tum, les côtés du lobe postérieur, la majeure partie de la poitrine, les hanches et une
large fascie transverse à chaque segment abdominal, rouges; antennes, sauf la base
du quatrième article, souvent une partie de la tête, les tibias, une petite bande trans-
verse noire sur le lobe postérieur du pronotum et parallèle à la base, une fascie trans-
verse submédiane aux élytres, une petite fascie subapicale à chaque corie et la mem-
brane noire; pattes orangées, brunes ou noires, souvent peu claires à la base. Var.
immitis : testacé, la tête plus ou moins orangée, fascie médiane des élytres très étroite
et n'atteignant pas les marges, fascie subapicale de la corie indistincte ou absente;
pattes comme la forme typique; var. subimpictus : comme la précédente mais prono-
tum et élytres sans fascies noires; var. bitasciatus : tête rouge, pronotum jaune avec
le disque du lobe antérieur et une très large fascie sur le lobe postérieur noirs, écusson
noir, élytres rosés avec l'apex de la corie rouge et une fascie subapicale noire; poi-
trine noire avec la région médiane orangée et les marges des segments et des macules
-contre les hanches blanches; abdomen blanc avec des fascies rouges et des macules
latérales noires; pattes noires; var. discalis co~me la forme typique, mais le disque
du lobe postérteur du pronotum assombri ainsi que, chez certains exemplaires, celui du
lobe antérieur; var. picta : comme la forme typique, mais disque du lobe postérieur
du pronotum noir et disque d~ lobe antérieur rouge sang, fascies abdominales rouge
sang; var. pieturatus : comme le précédent, mais élytres avec, en plus des fascies
noires, une bande noire le long de la marge interne des cories, fascies abdominales
noires. Var. Fairmairei : pronotum sombre avec ses marges, et parfois la constriction
entre les deux lobes, claires; élytres sombres avec seulement l'apex des caries, une
large fascie postmédiane, l'extrême bord externe des cories et des clavus ainsi que
la base, clairs; pattes sombres; abdomen variable. En dehors de ces variétés nette-
ment caractérisées on rencontre naturellement de nombreux individus intermédiaires.
TOUTE L'AFRIQUE OCClDENTALE ET CENTRALE. D'une façon très générale, les varié-
tés claires, immitis, subimpictus semblent plus fréquentes en savane et les variétés
sombres dans la grande forêt.
Éthologie. - Cette espèce est prédatrice de Dysdercus fasciatus SIGNORET, D.
melanoderes KARS CH, D. superstitiosus F ABRICIUS, Roscius elongatus SCHAUM.
lants. Lobe antérieur du pronotum, sans les bourrelets latéraux et antérieur, près de
trois fois plus large que long. Côtés du lobe postérieur du pronotum fortement sinués.
en avant des angles latéraux, ceux-ci arrondis, puis fortement concaves entre les angles.
latéraux et les angles scutellaires ~
lobe postérieur du pronotum nette-
ment plus large en avant que le lobe
antérieur à la base. Cellule discale
des élytres une fois et demie aussi
longuè que large à l'apex. Coloration
très constante : jaune vif; tète, pat-
tes, disque du lobe antérieur du pro-
notum, premier et deuxième articles
des antennes, sauf leur apex, premier
215.
et deuxième articles du rostre, la poi-
trine partiellement, une large bande
médiane à chaque segment abdomi-
.nal, rouge vif, apex du premier et
deuxième articles des antennes et les
articles suivants, apex du rostre, pour"
tour du lobe antérieur du pronotum,
à l'intérieur des bourrelets, une large
bande transverse sur le lobe postérieur
du pronotum, l'écusson sauf sa pointe,
une tache discale ovalaire sur chaque
214. 21.6.
corie, une petite bande coupant l'extré-
FIG. 214, Phonoctonus lutescens GUÉRIN et PERCHE- mité de chaque corie un peu avant
RON. - 215, P. fasciatus BEAUVOIS, pygophore l'apex, la membrane, une bande obli-
vu par la face dorsale. - 216, idem, pénis.
que latérale de chaque côté des pro,
méso et métasternum, très souvent
une tache latérale à chaque segment abdominal, coup'ant la bande rouge, noirs.
SÉl'(ÉGAL : Dakar, Haut-Sénégal. - CASAMANCE: : DigllOna. - GUINÉE PORTUGAISE:
Bolama. - SOUDAN FRANÇAIS: Kita, Bamako. - DAHOMEY. - TOGO : Mango. -
OUBANGUI-CHARI. - CONGO BELGE. - ANGOLA.
Éthologie. - Signalé comme prédateur de Dysdercus superstitiosus FABRICIUS.
Attaque également Odontopus sexpunctatus (A. VILLIERS, in litt.)
3. Phonoctonus elegans VARELA, 1904, Bol. Soc. esp. Rist. nat., IV, p. 56; type:
Cameroun (Mus. Madrid). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. II, l, p. 201.
Long. 20 mm. - Noir de poix; tête, tubercules antennaires, premier article du
rostre, angle apical des cories, apex des fémurs et base des tibias rouges. Marges du
pronotum, apex de l'écusson, marge du clavus, base, marge externe et une large
fascie postmédiane après l'apex des cories ainsi que la base du quatrième article des
antennes ochracées. Face ventrale flave-testacée, les pleures noires, une macule près
des hanches flave, la fascie médiane des segments abdominaux rouge et plus ou moins
maculée de noir (1). .
CAMEROUN. - CONGO BELGE.
1. Comme on le voit par la description ci-dessus interprétée de VARF.LA, cette espèce que je ne
connais pas présente la même coloration que P. fasciatus var. Fairmairei à l'exception des pattes
sombres à genoux rouges.
, " .," ., '"," ,"
4. Phonoctonus Caesar HAGLUND, 1895, Oefv. Veto Ak. Forh., LII, p. 472; type:
Cameroun (Mus. Stockholm). - BERGROTH, 1893, Ann. Soc. ent. Belg., p. 293. -
SCHOUTEDEN, 1916, Rev. Zoo!. Bot. afr., IV, p. 351-358; 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, l, p. 201.
Fig. 88. Long. 30-32 mm. - Rouge sang, parfois orangé avec les antennes, une
bande médiane sur le dessus de la tête, les deux derniers artfcles du rostre, la constric-
tion transversale séparant les deux lobes du prono,tum, une large bande transversale
subbasale au lobe postérieur du pronotum, l'écusson, sauf son extrême pointe, une large
fascie/transverse n'atteignant pas tout à fait les bords latéraux sur la corie; une petite
bande transverse coupant la corie un peu avant l'apex, la membrane des élytres, les
fémurs et les tibias, sauf l'extrême base des fémurs, l'apex des tibias et, les genoux
noirs. Poitrine noire avec sa région médiane rouge, une tache testacée contre chaque
hanche, une bande postérieure jaune au prosternum. Abdomen testacé; chaque seg-
ment avec une très large bande médiane rouge ou abdomen rouge, chaque segment
avec une très large bande noire. Forme bien plus élargie que dans les espèces précé-
dentes. Pronotum près d'une fois et demie aussi large que long, son rebord collaire
étroit au milieu, élargi sur les côtés, les angles antérieurs coniques et saillants; lobe
antérieur du pronotum, sans les bourrelets latéraux, et antérieur deux fois et demie
aussi large que long. Côtés du lobe postérieur fortement sinués en avant et concaves
en arrière des angles latéraux; lobe postérieur du pronotum nettement plus large en
avant que le lobe antérieur à la base. Cellule discale des élytres presque aussi large
que longue.
CAMEROUN: Bipindi. - FERNANDO-POO. - CONGO BELGE.
Pattes courtes et épaisses, les fémurs légèrement noduleux, les tarses grêles avec le
troisième article plus long que les deux premiers réunis. Abdomen ovalaire, débordant
assez largement les élytres.
Mâle: Pygophore ouvert dorsalement, à bord ventral armé de deux apophyses
bidentées (fig. 218 à 225). Valves génitales contiguës en arrière, plus ou moins larges.
Femelle: Tergite IX à peu près aussi long que large, étroit à l'apex où il est dis-
tinctement échancré. Lames du sternite VIII courtement contiguës en dessous, puis
fortement et obliquement tronquées.
Distribution. - Genre répandu dans tout l'Ancien Monde, sauf dans l'extrême
Nord.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Coranus pallidus REUTER, 1881, Act. Soc. Scient. Fenn., XII, p. 276 j type:
Chinchoxo (Mus. Berlin). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. Il, l, p. 211; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 44.
Fig. 217. Long. 8-9 mm. - Jaunâtre ou rougeâtre avec la tête, le lobe antérieur
du pronotum et l'écusson noir, des bandes obsolètes, et les côtés du lobe antérieur
HARPACTORITAE. - CORANUS 129
du pronotum jaunâtres. Carène médiane de l'écusson jaune. Antennes testacées.
Poitrine noire, plus ou moins maculée de roux. Membrane bronzée. Abdomen testacé
avec une bande latérale noire acuminée en arrière et parfois une ligne médiane rem-
brunie; connexivum jaune avec la moitié antérieure de chaque segment noire.
Fémurs également maculés de noir et de jaune. Tibias jaunâtres avec la base et l'apex
rembrunis. Tout le corps avec une épaisse pubescence couchée grisâtre masquant les
couleurs. Tête courte .et large à lobes subégaux, le lobe postérieur fortement rétréci
d'avant en arrière. Ocelles légèrement surélevés. Pronotum transverse, à côtés for-
mant un angle bien marqué entre les deux lobes, lobe postérieur à peine plus long
que l'antérie-ur, celui-ci fortement sculpté avec une forte dépression longitudinale
médiane. Carène médiane de l'écusson non relevée en pointe à l'apex. Premier
article des antennes plus court que la tête. Fémurs relativement peu épais.
Mâle : apophyses du bord ventral ~u pygophore écartées, inclinées en avant,
légèrement convergentes l'une vers l'autre (fig. 218 et 219).
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, du Sénégal au Congo belge et à l'Abyssinie.
219.
218. 220.
223. 225.
217. 222. 22~.
FIG. 217, Coran us pallidus REUTER. - 218, idem, pygophore vu par la face dorsale. - 219, idem,
apophyse du bord ventral du pygophore. - 220 et 221 C. varipes. - 222 et 223, C. lateritius
STîL. - 224 et 225, C. Kiritschenkoi BERGEVIN.
3. Coranus lateritius ST~L, 1859, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 203 (Reduvius);
type: Sénégal (Mus. Berlin); 1874, Enum. Hem., IV, p. 20.
Long. 9,5-12 mm. - Rouge avec la tête, le lobe antérieur du pronotum, l'écusson,
la poitrine, sauf une petite tache contre chaque hanche, la base et les côtés de l'abdo-
men, les fémurs et les tibias, une petite bande basale à chaque segment abdominal
noirs. Une ligne médiane sur la tête, une courte tache de~ant et derrière chaque œil,
les côtés du lobe antérieur du pronotum, quelques petites taches aux fémurs, formant
des anneaux interrompus, la base et un anneau subbasal aux tibias, testacés ou rouges.
Antennes jaunes avec la base et l'apex du premier article et la moitié api-cale du
deuxième article noirs. Tous les téguments, sauf la membrane des élytres, avec une
courte et dense pubescence jaunâtre. Tête courte, à lobe postérieur plus court que
l'antérieur. Ocelles à peine surélevés. Premier article des antennes à peu près aussi
long que la tête. Pronotum transverse à côtés foimant un angle distinct entre les
deux lobes, le lobe postérieur nettement plus long que l'antérieur, assez fortement
sculpté, largement et profondément fovéolé en arrière; lobe postérieur convexe et
rugueux. Carène médiane de l'écusson relevée en arrière en une saillie arrondie.
Fémurs épais.
Mâle: Apophyses du bord ventral du pygophore fortement sinuées et courbées
en avant, assez rapprochées et divergentes l'Une de l'autre (fig. 222 et 223).
SÉNÉGAL. - SOUDAN: Diafarabé, Macina (prairies flottantes). - TCHAD Fort
Lamy. - OUBANGUI-CHARI: Demraou-Bousso.
apicale noire. Dessous de la tête et des fémurs ainsi que le milieu de la poitrine avec
une courte et dense pubescence blanche. Lobe postérieur de la tête fortement rétréci
en arrière des yeux, puis avec un cou très court à côtés parallèles; lobes de la tête
subégaux en longueur. Ocelles nettement surélevés. Pronotum transverse, à côtés
formant un angle net au niveau de la constriction transverse, le lobe postérieur très
fortement et densément ponctué, peu convexe, plus long que le lobe antérieur, celui-ci
fortement sculpté et largement fovéolé au milieu de sa base. Carène médiane de l'écus-
son légèrement relevée en arrière.
TCHAD: N'Guigmi (Dr. NOEL).
5. Coranus lon~iceps BERGROTH, 1892, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVI, p. 161;
type : Afrique australe (Mus. Helsinki).
Long. 12 mm. - Noir avec deux petites taches de chaque côté du premier
article du. rostre, l'une à la base, l'autre à l'apex, le premier article des antennes, sauf
la base et l'apex, la base du deuxième article, les articles suivants, le sommet de quel-
ques reliefs latéraux du lobe antérieur du pronotum, la carène médiane de l'écusson,
une petite tache ronde près de l'angle proximal externe et une bande apicale à chaque
segment du conooxivum, les tibias, sauf leur apex et deux anneaux très rapprochés
de la base, trois anneaux, plus ou moins distincts et interrompus aux fémurs, les
tarses, sauf l'apex du troisième article, flaves. Corie et clavus d'un brun sombre bronzé.
Tout le corps, les cories et les pattes avec une courte pubescence argentée et de longues
soies dressées. Tête presque aussi longue que le pronotum, à lobe postérieur fortement
rétréci des yeux à la base et beaucoup plus long que l'antérieur. Ocelles très petits,
non surélevés. Premier article des antennes un peu plus long que la tête. Lobe antérieur
du pronotum un peu plus court que le lobe postérieur, fortement sculpté, fortement
convexe, presque gibbeux en avant, largement fovéolé au milieu de sa base, ses angles
antérieurs coniques. Lobe postérieur très fortement et densément ponctué, très étroit,
ses côtés prolongeant presque ceux du lobe antérieur avec lesquels ils forment un angle
très peu marqué au niveau de la constriction séparant les deux lobes. Carène médiane
de I:écusson relevée verticalement à l'apex en une très forte pointe conique. Fémurs
nettement noduleux.
HAUTE-GUINÉE : massif du Nimba. - AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE.
6. Coranus varipes STAL, 1865, Hem. afric., Ill, p. 96; type : Sénégal (Mus.
Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 20. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 106. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, 1, p. 211.
Long. 10-11 mm. - Noir, avec parfois une petite tache devant chaque œil, une
petite tache à la base de la tête, une petite tache de chaque côté de l'apex du premier
article du rostre, la carène médiane de l'écusson, une grande macule à l'apex de cha-
que segment du connexivum, de petites macules sur les côtés du disque de l'abdo-
men, des anneaux interrompus aux fémurs, l'extrême base et deux anneaux aux
tibias antérieurs et intermédiaires, les tibias postérieurs sauf l'apex et deux anneaux
près de la base, blanc jaunâtre. Lobe postérieur de la tête fortement rétréci, un peu
plus long que l'antérieur. Ocelles légèrement surélevés. Premier article des antennes
un peu plus long que la tête. Pronotum assez étroit, ses côtés formant un angle large-
ment ouvert au niveau de la constriction séparant les deux lobes. Lobe antérieur
beaucoup plus court que le postérieur, fortement sculpté et fovéolé au milieu de sa
base, ses angles antérieo/s droits. Lobe postérieur très fortement et densément
132 RÉDUVIIDFS DE L'AFRIQUE NOIRE
8. Coranus Kiritschenkoi BERGEVIN, 1932, Bull. Soc. Rist. nat. Afr. Nord, XXIII,
p. 91; type: Mouïdir (Mus. Paris); 1936, Mém. acad. Science, (2), LXII, p. 69.
Long. 8-8,5 mm. - Testacé clair avec deux bandes longitudinales submédianes
noires sur le lobe postérieur de la tête. Parties creuses du lobe antérieur du pronotum,
côtés de l'écusson, clavus, des marbrures obsolètes sur le connexivum, rembrunis;
membrane des élytres bronzée; face ventrale testacée avec quelques taches sur la
poitrine et une ligne longitudinale de chaque côté de l'abdomen noires. Lobe posté-
rieur de la tête plus court que le lobe antérieur. Premier article des antennes plus
court que la tête. Pronotum transverse, à côtés formant un angle distinct entre les
deux lobes, le lobe antérieur plus court que le postérieur, fortement sculpté, gibbeux
en avant, largement fovéolé en arrière; lobe postérieur fortement et densément ponc-
tué, avec une légère dépression longitudinale médiane limitée en avant par deux
courtes carènes. Cories des élytres avec une courte et dense pubescence blanche cou-
chée.
Mâle: Apophyses du bord ventral du pygophore très petites et écartées l'une de
l'autre, légèrement inclinées en avant (fig. 224 et 225).
TIBESTI: entre Goumeur et Aozi (DALLONI). - NIGER: Asamaka entre l'Adrar
des Ifoghas et l'Aïr (R. CHUDEAU). - SUD ALGÉRIEN.
9. Coranus Chanceli BERGEVIN, 1932, Bull. Soc. Rist. nat. Afr. N., XXIII, p. 93;
type: Sud algérien: Mouïdir (Mus. Paris).
Femelle macroptère : Long. 11 mm. - Testacé avec deux taches brunâtres der-
'1., - . ,/,
10. Coranus lugubris STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 94; type: Guinée (Mus.
Vienne); 1874, Enum. Hem., IV, p. 19. - WALKER, 1873, ·Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 105.
Long. 11-12 mm. - Noir, densément pubescent de noir. Tête épaisse, à lobe pos-
térieur semi ovalaire, étranglé à la base en un cou très court. Ocelles très petits non
surélevés. Premier article des antennes bien plus court que la tête. Pronotum plus
long que la tête, un peu plus long que large, son lobe antérieur presque aussi long que
le postérieur, pas plus convexe que lui, peu profondément sculpté, ses angles anté-
rieurs effacés; lobe postérieur étroit, très grossièrement et densément ponctué, ses
côtés prolongeant ceux du lobe antérieur. Carène médiane de l'écusson peu saillante
non relevée à l'apex. Cories des élytres très rugueuses et pubescentes. Fémurs anté-
rieurs très épais, tibias antérieurs légèrement courbés à l'apex. Face ventrale qe l'ab-
domen très fortement réticulée.
SÉNÉGAL : Mené-Mené. - GUINÉE FRANÇAISE: Timbo dans le Fouta-Djalon.
11. Coranus metallicus LETHIERRY, 1883, Ann. Mus. Civ. Stor. nat. Genova,
XVIII, p. 753; type: Shoa (Mus. Gênes). -SCHOUTEDEN, 1922, Ann. Mus. Congo
belge, 30 01., (3), sect. II, l, p. 211.
Long. 10 mm. - Tête bleu ou violet métallique avec une ligne jaunâtre au milieu
du lobe postérieur. Lobe antérieur du pronoturn, écusson et poitrine bleu métallique
sombre. Lobe postérieur du pronotum et abdomen violets. Cories vert doré. Mem-
brane noir violacé. Rostre, antennes et pattes noir luisant. Base du troisième article
des tarses jaune. Lobe postérieur du pronotum et cories très grossièrement ponctués.
Côtés du lobe postérieur de la tête rectilignes et convergents des yeux au cou.
CÔTE D'IvOIRE: Bouaké. - SHOA. - CONGO BELGE.
Coranopsis HORvÀTH, 1892, Term. Füz., p. 262; type: C. vittala HORvÀTH Afri-
que intertropicale). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or:, Hem. III, p. 275
et 302. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 212.
Aspect général des Coranus. Tête courte et large, beaucoup plus cou~te que le
pronotum, à lobe antérieur plus long que le postérieur, celui-ci transverse, fortement
134 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
rétréci d'avant en arrière avec un cou très court. Partie préoculaire de la tète !aible-
ment déprimée en avant, les tubercules antennaires situés un peu en arrière de son
milieu. Yeux saillants, moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles
petits, situés plus près des yeux qu'ils ne le sont entre eux. Premier article des antennes
à peu près aussi long que la tète; article II égal au tiers du 1; III deux fois plus long
que II; IV presque aussi long que 1. Rostre robuste, à article 1 légèrement plus court
que le II et atteignanb en arriète le niveau du bord postérieur de l'œil. Pronotum trans-
verse, à lobe postérieur un peu plus long et deux fois plus large que l'antérieur, celui-ci
sculpté et à angles antérieurs peu saillants. Base du lobe postérieur échancrée et sinuée
devant l'écusson. Écusson triangulaire avec une carène arrondie, en forme d'Y, plus
saillante à l'apex qu'à la base. Élytres à peu près aussi longs que l'abdomen, à cellule
discale trois fois plus longue que large et cellule apicale interne courte et un peu plus
large à la base que l'externe. Abdomen ovalaire, débordant les élytres. Pattes assez
courtes et tibias antérieurs épaissis et dentés à l'apex.
Mâle: Sternite VIII entièrement invaginé. Pygophore large, entièrement ouvert
dorsalement, à bord anal portant un fort rebord saillant bidenté en dessous et muni
en dehors d'une petite saillie triangulaire et de deux crochets latéraux (fig. 227 et
228). Bloc anal fortement sclérifié sur les côtés. Valves génitales épaisses, fortement
courbées et contiguës en arrière. Pénis membraneux, à plaque ventrale étroite et ova··
laire à l'apex et face dorsale avec deux étroites bandes chitineuses symétriques; con-
nectif avec une très large plaque basale et branches apicales faiblement divergentes
(fig. 229).
Femelle: Tergite IX trapézoïdal, étroit et échancré à l'apex, son disque déprimé.
Lames du sternite VIII courtement contiguës en dessous, largement et obliquement
tronquées à l'apex.
une large tache contre chaque hanche, les pattes et le tiers basilaire de chaque seg-
ment abdominal. L'espèce est très variable et les taches ou bandes noires sont plus ou
moins larges et elles peuvent être interrompues ou complètement absentes chez cer-
. tains exemplaires. Lobe antérieur, du pronotum très légèrement convexe, à côtés pres-
que parallèles. Lobe postérieur fortement et densément ponctué. Tout le corps avec
une courte et dense pubescence argentée couchée mêlée de longues soies érigées.
CÔTE D'IVOIRE: Oumé, Dimbroko, Bouaké. - TOGo: Bismarckburg. - SOUDAN
FRANÇAIS: Soninkoura. - OUBANGUI-CHARI : Fort-Sibut. - MOYEN-CONGO: Brazza-
ville. - CONGO BELGE. - OUGANDA.
Vilumnus ST.h, 1865, Hem.'afric., III, p. 53 et68; type: scenicus STÂL (Afrique
intertropicale); 1874, Enum. Hem., IV, p. 8 et 18. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann.
Afr. or., Hem. III, p. 275 et 302. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool.
(3), sect. II, l, p. 208.
Tête épaisse, une fois et demie aussi longue que large avec les yeux, son lobe anté-
rieur beaucoup plus long que le postérieur, celui-ci transverse, renflé derrière les yeux,
puis fortement étranglé à la base en un cou distinct. Ocelles variables, situés très près
des yeux, au niveau du bord intérieur des yeux, ceux-ci saillants, à peu près aussi
larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Premier article des antennes plus long
que la tête, deux fois et demie aussi long que l'article II, celui-ci une fois et demie
aussI long que le III; article IV presque aussi long que le I. Rostre épais, à article 1
plus long que le II, atteignant en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil. Prono-
tum large et peu convexe, ses angles antérieurs coniques, très saillants, son lobe anté-
rieur fortement sculpté et sillonné en long au milieu, son lobe postérieur strié en
travers, déprimé près des angles latéraux, ceux-ci arrondis et saillants, la base entière-
ment rebordée d'un angle latéral à l'autre, tronquée et légèrement sinuée devant
l'écusson. Écusson triangulaire, arrondi à l'apex, avec une forte carène en forme
d'Y. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, étroits, à cellule discale allongée,
quatre fois plus longue que large, cellule apicale interne un peu plus large à la base
que l'externe. Pattes courtes, les fémurs antérieurs très épais, noduleux comme ceux
des autres paires, les tibias droits, épaissis à l'apex, les antérieurs dentés à l'extrémité
de leur face interne. Tarses courts et robustes, le troisième article plus long que les
deux premiers réunis. Abdomen un peu plus large que les élytres.
Mâle: Sternite VIII entièrement invaginé. Pygophore entièrement ouvert dor-
salement, à bord ventral armé d'une apophyse lamelleuse transverse subhorizontale
arrondie à l'apex (scenicus) ou finement dentée (Rodhaini). Bloc anal fortement
sclérifié latéralement. Pénis à face ventrale .couverte par une large plaque tronquée à
l'apex et face dorsale membraneuse avec deux longues bandes chitineuses. Sac interne
avec deux étroites phanères en bâtonnet (fig. 233).
Femelle : tergite IX trapézoïdal, transverse, portant deux fortes dépressions
latérales arrondies. Lames du sternite VIII con:tiguës en dessous à la base, puis échan-
crée en courbe, leurs gonapophyses larges et bien visibles.
Distribution. - Toute l'Afrique intertropicale.
2. Ocelles très gros, plus longs que l'espace qui les sépare des yeux " ... 3.
- Ocelles plus petits, moins longs que l'espace qui les sépare des yeux.. 1. scenicus.
3. Lobe postérieur du pronotum testacé, parfois orangé vers la base ... , 2. oculatus.
- Lobe postérieur du pronotum orangé avec deux grandes taches noires .....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Rodhaini.
2. Vitumnus oculatus 5Th, 1865, Hem. afric., III, p. 70; type: Sénégal (Mus.
Vienne); 1874, Enum. Hem., IV, p. 19. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus.,
VIII, p. 107.
Long. 18 mm. - Lobe postérieur de la tête fortement convexe et saillant der-
rière le sillon interoculaire. Ocelles très gros et ovalaires. Lobe antérieur du prono-
tum comme chez l'espèce précédente, mais ses côtés moins convexes. Lobe posté-
rieur du pronotum large, ses angles moins saillants que chez scenicus, son disque moins
fortement ridé. Coloration variable, généralement testacée avec les pattes et le lobe
antérieur du pronotum orangés, les antennes, le ciavus, l'apex de la corie, la mem-
brane, l'apex du rostre et les tibias noirs, ou orangés avec les antennes, le rostre, le
clavus, l'apex de la corie, la membrane, les côtés de la poitrine, les p<lttes ét l'apex de
l'abdomen noirs.
SÉNÉGAL : M'BAMBEY.
CÔTE D'IVOIRE : Boua ké.
OUBANGUI-CHARI: Haute-Sangha.
- OUGANDA.
3. Vitumnus Rodhaini
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!. (3), sect. II,
l, p. 208; type; Congo belge
232.
(Mus. Congo belge).
Fig. 230. Long. 18-19 mm.
- Plus étroit que les précé-
dents, tête plus courte, les ocelles
gros et situés sur une forte élé-
vation transversale comme chez
oeu/alus. Pronotum étroit, ses
angles antérieurs très fortement
saillants, les angles latéraux sail-
lants, le disque du lobe posté-
rieur finement ridé en travers, les
côtés du lobe antérieur peu con- 233.
vexes. Rouge sang ou orangé FIG. 230. Vilumnus Rodhaini SCHOUTEDEN. - 231, idem,
pyg-ophbre vu par la face dorsale. - 232, V. seenieus
avec une bande transversale der- STiL, pygophore vu par la face dorsale. - 233, idem,
rière les ocelles, une tache arron- pénis.
1. Parmi ces var~élés, décrites uniquement sur leur coloration et sans que les diagnoses comportent
d'indications morphôlogiques, il est possible que certaines soient à rapporter à Vilumnus oeu/alus
qui, beaucoup plus rare que seenieus, semble égalemenl très variable et largement répandu.
138 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
die de chaque côté du lobe antérieur du pronotum, une grande tache longitudinale
latérale de chaque côté du lobe postérieur, le disque de l'écusson, le clavus, la
corie, sauf toutes ses marges, l'angle apical de la corie, noirs ou brun foncé. Mem-
brane noir bronzé. Rostre assombri à l'apex. Poitrine avec de grandes taches
externes noires. Connexivum avec une grande macule noire arrondie dans l'angle
proximal externe des segments III à VI. Abdomen avec, sur chaque segment, une
tache latérale noire arrondie. Fémurs antérieurs avec deux taches médianes dor-
sales noires. Tibias plus ou moins rembrunis. Antennes et tarses noirs.
MOYEN CONGO: M'Baïki. - CÔTE D'IVOIRE: Bouaké. - SÉNÉGAL. - CONGO
BELGE.
Pseudophonoclonus SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zoo!. Bot. afr., III, p. 168; type:
P. Leplai SCHOUTEDEN (Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, 1, p. 203.
Aspect général de Rhinocoris. Tête très allongée, près de deux fois plus longue
que large avec les yeux, le lobe antérieur plus long que le postérieur, les antennes insé-
rées à peu près au niveau du milieu de la partie préoculaire de la tête. Lobe ppstérieur
de la tête très légèrement renflé derrière les yeux, puis fortement rétréci en arrière.
Ocelles petits, plus rapprochés des yeux qu'ils ne le sont entre eux, situés sur les côtés
d'une élévation surplombant le siiIon interoculaire. Anten.nes grêles, à premier article
aussi long que la tête et le pronotum ensemble; article II égal au tiers du 1; III égal
à la moitié du II; IV long et filiforme. Rostre grêle, fortement arqué, à article 1 aussi
long que II et III réunis. Prons>tum à lobe antérieur convexe, beaucollP plus court
que le postérieur, sillonné au milieu sur sa moitié basale, ses angles antérieurs yoni-
ques et rejetés latéralement.; lobe postérieur peu convexe, ses angles latéraux arron-
dis, saillants, légèrement déprimés, situés un peu en arrière du milieu, sa base droite
devant l'écusson et entièrement rebordée d'un angle latéral à l'autre. Écusson trian-
gulaire, subaigu à l'apex, portant une forte carène arrondie en forme d'Y. Élytres
de longueur variable, à cellule discale quadrangulilire, de peu plus longue que large à
l'apex où elle est presque deux fois plus large qu'à la base; cellule apicale externe
fortement élargie à l'apex, beaucoup plus étroite à la base que la cellule apicale
interne. Pattes longues et grêles, les tibias droits et fortement épaissis à l'apex. Abdo-
men débordant légèrement les élytres.
Mâle: pygophore ouvert dorsalement, à bord ventral armé d'une petite apophyse
140 RÉDUVUDÉS DE J; AFRIQUE NOIRE
transverse horizontale tronquée (formosus, fig. 238) ou trilobée (arcualus, fig. 240}
à l'apex. Valves génitales longues, courbées et épaissies à l'apex. Bloc anal sclérifié
latéralement. Pénis membraneux à face ventrale portant une large lame tronquée et
échancrée à l'apex et soutenue par une armature en forme d'H et une petite scléri-
fication apicale lobée. Face dorsale avec deux bandes chitineuses divergentes. Sac
interne armé de deux rangées de fortes épines triangulaires. Branches du connectif
divergentes dès la base (fig. 239).
Femelle: tergite IX convexe, subtriangulaire, presque vertical. Lames du ster-
nite VIII triangulaires, aiguës à l'apex, leur bord ventral légèrement échancré en
courbe.
1. Stature allongée, élytres à côtés parallèles, deux fois plus longs que la tête
et le pronotum réunis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
- Stature plus courte, élytres subovalaires, moins de deux fois aussi longs que la
tête et le pronotum réunis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. 4. arcuatus.
2. Côtés du lobe postérieur du pronotum, en avant des angles latéraux droits
ou convexes ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3.
Côtés du lobe postérieur du pronotum, concaves.. . . . . . . . . . . . . . . .. . .. 3. dispar.
3. Angles antérieures du pronotum droits, non saillants , 1. formosus.
Angles antérieurs du pronotum subconiques, rejetés latéralement et
saillants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. 2. bivittatus.
légers reflets bleutés, les fémurs olivâtres, les tibias et les antennes noirs; lobe posté-
rieur de la tête avec une macule noire en forme de V, lobe antérieur noir en avant;
base du pronotum, sauf le bourrelet, noirâtre d'un angle latéral à l'autre, ainsi que la
dépression séparant les deux lobes et le sillon longitudinal du lobe antérieur; écusson
noir, taché de jaune vers l'apex; face ventrale jaune avec les propleures et la base
des segments abdominaux, au moins latéralement, noires. Var. decipiens : pronotum
fortement envahi de noir, toute la moitié postérieure du lobe postérieur noire, la
moitié antérieure olivâtre ainsi que le lobe antérieur à l'exception de quetques macules
claires. Var. pallida : pronotum et écusson en entier, élytres, y compris la base de la
membrane jaune-orangé; fémurs brun rouge, abdomen sans lignes noires.
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Danané, Bouaké, Mont Ton-
koui (900-1200 m.). - TOGo: Bismarckburg. - CAMEROUN: Makak, Misellele. - FER-
NANDO-POO. - CONGO BELGE.
Domnus STAL, 1858, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 445; type: flavoniger STAL (Afri-
que occidentale), 1861, Stett. ent. Zeit., XXII, p. 130; 1865, Hem. afric., III, p. 49
et 58; 1874, Enum. Hem., IV, p. 8 et 18. - W ALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 109. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 276 et
303. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 200.
Tête étroite, aussi longue que le lobe postérieur du pronotum, deux fois et demie
aussi longue q"ue large avec les yeux, le lobe antérieur un peu moins long que le pos-
térieur, celui-ci fortement rétréci dès les yeux, les tubercules antennaires situés au
milieu de la partie préoculàire de la tête, qui porte une petite protubérance arrondie
derrière chaque antenne. Yeux saillants, moins larges que la moitié de l'espace qui
les sépare. Ocelles très petits, situés près des yeux, sur les côtés d'une élévation sur-
'-. "
" , i'
P
Fig. 241. Long. 22-23 mm. -
Type de coloration de Masligonomus
Malzyi :VILLIERS. Flave ou orangé,
avec la face dorsale du lobe posté-
rieur de la tête, les côtés de l'écusson, 241. W.
FIG. 241, Domnu8 flavoniger ST,ÎL. - 242, pygophore
les élytres, sauf l'extrême base, le du mâle vu par la face dorsale. - 243, complexe
premier article des antennes, sauf génito-anal de la femelle vu par la face ventrale. -
l'extrême base, l'apex du rostre, 244, idem, vu de profil.
l'apex des tarses, les hanches et les
trochanters des deux paires postérieures, les fémurs intermédiaires et postérieurs,
sauf leur apex, parfois les hanches et les trochanters antérieurs, le mésosternum, le
métasternum, l'abdomen, y compris le conneiivulIl, noirs. Tête, pronotum, poitrine
144 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
et tibias avec une longue et dense pubescence jaunâtre. Cories des élytres avec une
courte pubescence couchée d'un blanc jaunâtre formant des macules irrégulières.
Abdomen finement pubescent et jaunâtre. Lobe antérieur du pronotum assez for-
tement sculpté. Lobe postérieur densément et finement ponctué.
GUINÉE FRANÇAISE, Mont Nimba, 1600 m., en septembre (A. VILLIERS). - CÔTE
D'IVOIRE. - NIGERIA : Vieux Calabar. - CAMEROUN: Pama-Quelle, Ossidinga. -
CONGO FRANÇAIS: N'Kogo. - eONGO BELGE.
Odontogonus BERGROTH, 1904, Bol. Soc. esp. Hist. nat., IV, p. 361 (nom. nov.). -
JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 276 et 303. -- SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, 1, p. 212. - Laphycles STAL, 1853
(nec REICHENBACH, 1850), Oefv. Vet. Ak. Forh., X, p. 263; type: pallidus STAL
(Natal); 1865, Hem. afric., III, p. 49 et 57; 1874, Enum. Hem., IV, p. 8 et 18.
Tète cylindrique, très étroite, aussi longue que le pronotum, plus de trois fois
plus longue que large, ses deux lobes égaux ou l'antérieur un peu plus court que le
postérieur, celui-ci très légèrement rétréci en arrière. Yeux petits, un peu moins larges
que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles petits, légèrement surélevés, deux
fois plus écartés entre eux qu'ils ne le sont des yeux. Antennes insérées bien en avant
du milieu dela partie préoculaire de la tête, à premier article/presque une fois et demie
aussi long que la tète et le pronotum ensemble; article Il égal à la moitié du 1, 1Il
un peu plus long que la moitié du II et IV un peu plus court que le 1. Rostre peu
épais, à articles 1 et Il subégaux. Pronotum variable; transverse ou plus long que large,
le lobe antérieur convexe ou presque plan, sillonné sur toute sa longueur. Lobe pos-
térieur à disque déprimé, angles latéraux arrondis ou épineux, base tronquée devant
l'écusson et entièrement rebordée d'un angle latéral à l'autre. Écusson plus long que
large, subaigu à l'apex, portant une carène peu saillante en forme d'y' Élytres un
peu plus longs que larges, à cellule discale un peu ou beaucoup plus longue que large
et cellule apicale interne beaucoup plus large à la base que l'externe. Pattes longues
et grêles, hérissées de longs poils, les tibias et fémurs avec une courte brosse de soie"
raides sur toute la longueur de leur face interne, les tibias légèrement épaissis à l'apex.
Tarses très petits, à article 1 et II réunis plus COUFtS que le III. AbClomen débordant
très légèrement les élytres sur les côtés.
Mâle : pygophore comprimé, fortement convexe, ouvert dorsalement, son
bord ventral avec une apophyse lamelleuse, transverse et relevée obliquement (fig. 246).
Valves génitales très petites, à peine courbées, étendues en arrière, non contiguës à
l'apex. Pénis à face ventrale couverte par une large plaque arrondie à l'apex et face
dorsale portant un sclérite médian arrondi et deux sclérites apicaux latéraux allongés.
Sac interne armé de nombreuses épines triangulaires (fig. 247).
Femelle: tergite IX trapézoïdal, convexe, deux fois plus large que long, forte-
ment rétréci à l'apex. Lames du sternite VIII arrondies et rebordées à l'apex.
Distribution. - Toute l'Afrique intertropicale.
1. Pronotum plus large que long, son lobe antérieur convexe et sculpté .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. Sjostedtï.
- Pronotum plus long que large~ son lobe antérieur plan, à peine sculpté.. 2. ruber.
HARPACTORITAE. - AUTHENTA 145
Authenta BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII, p. 541; type: A.
flaviventris BERGROTH (Afr. équatoriale). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 276 et 303. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 205. - Archilochus STAL, 1865 (nec REICHENBACH, 1855), Hem.
10
,
,;,
/
HARPACTORITAE. - AUTHENTA 147
antéapicale exceptée), la partie basale du quatrième segment de celui-ci,
dessus et dessous, la rp.arge apicale et u-ne grande macule latérale à chaque
segment du ventre, la presque totalité du dernier segment et la totalité des
segments génitaux, noirs................................. 2. subsimilis.
4. Élytres noirs ou bruns, au plus avec une courte région basilaire costale jau-
nâtre 5.
Élytres à moitié basale de la corie blanc jaunâtre et la moitié apicale sombre. . 6.
5. Noir ou brun de poix très foncé. Lobe antérieur du pronotum avec une pubes-
cence claire très éparse et très courte " 4. tlaviventris.
~ Brun clair. Lobe antérieur du pronotum avec des bandes très nettes de pu-
bescence claire........................................ 5. fulvipennis.
6. Métasternum testacé comme l'abdomen ,.......... 6. discors.
Métasternum noir comme la poitrine, l'abdomen testacé....... 7. Ferranti..
2. Authenta subsimilis HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. i38;
type: Cameroun (Mus. Budapest). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge.
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 206.
var. diversipes HORVÀTH, 1914, !. cit., p. 139; type: Cameroun (Mus. Budapest)
- SCHOUTEDEN, 1932, !. cit., p. 206.
Long. 9 : 26 mm. - Fauve-testacé, pronotum, écusson, élytres et poitrine épar-
sément et finement pubescents de flave. Articles 1 et II des antennes fauve-testacé,
avec un anneau antéapical du l, un anneau subbasal et l'apex du II ainsi que les
articles suivants noirs; angle apical des cories assombri. Abdomen flave avec les trois
segments basilaires du connexivum, à l'exception d'une macule antéapicale flave, la
partie basale du quatrième segment de celui-ci, dessus et dessous, la marge apicale
et une grande macule latérale à chaque segment du ventre, la presque totalité du
dernier segment et la totalité des segments génitaux noirs. Pattes fauve-testacé
avec les genoux noirs. La var. diversipes diffère de la forme typique par la partie
antérieure de la tête, le pronotum, l'écusson et les élytres noirâtres, un anneau médian
au premier article antennaire, la poitrine, toutes les hanches, tous les trochanters et
les fémurs antérieurs, sauf leur tiers apical, noirs. Protubérances du lobe antérieur
du pronotum médiocres; disque du lobe postérieur avec de légères gibbosités près de
la base. Apex de l'écusson sans saillie arrondie.
CAMEROUN : Victoria. - CONGO BELGE.
5. Authenta fulvipennis HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 139;
type: Cameroun (Mus. Budapest). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 206.
Long. 9 : 25-26 mm. - Brunâtre, assez 'foncé, avec les trois quarts basilaires
du premier article des antennes, le rostre, le dessus des fémurs, les tibias, sauf la base
et l'apex, la base des tarses fauve-testacé; apex de l'écusson testacé; cories des élytres
brun clair, l'extrême base parfois jaunâtre. Membrane brun bronzé. Abdomen tes-
tacé. Tête, poitrine et cories avec une courte et assez dense pubescence jaunâtre.
Lobe antérieur du pronotum avec des bandes sinueuses d'une épaisse pubescence
blanchâtre qui couvre également la base du lobe postérieur. Protubérances basales du
lobe antérieur du pronotum très élevés et arrondies à l'apex. Lobe postérieur du pro-
notum deux fois aussi large que le lobe antérieur, très fortement rugueux, ses angles
latéraux avec une épine longue èt aiguë, sa dépression basale limitée par une carène
obsolète. Apex de l'écusson avec un tubercule arrondi, cories très finement et super-
ficiellement ridées en travers. Abdomen très faiblement dilaté chez les femelles.
CAMEROUN: Victoria, Johann Albrechtshôhe. - F;ERNANDO-POO. - CONGO BELGE.
6. Authenta discors HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 140;
type: Sierra-Leone (Mus. Budapest).
Long. 26 mm. - Tête et rostre fauve-testacé ainsi que les deux premiers articles
des antennes. Pronotum brun sombre. Écusson brun. Moitié basale de la corie blanc
jaunâtre, la moitié apicale noirâtre. Membrane fauve bronzé. Poitrine brun sombre.
Face ventrale de l'abdomen et connexivum blanc jaunâtre. Pronotum un peu plus
large que long, les tubercules du lobe antérieur fortement saillants, le lobe postérieur
finement rugueux ponctué, les angles latéraux avec une forte dent saillante, les angles
scutellaires non saillants. Apex de l'écusson légèrement tuberculé. Lobe antérieur du
pronotum avec des bandes de pubescence blanchâtre.
SIERRA-LEONE, - CÔTE D'IVOIRE: région de San Pedro,
150 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE ,NOIRE
7. Authenta Ferranti SCHOUTEDEN, 1911, Rev. Zoo!. Bot. afr., l, p. 267; type:
Kondué (Mus. Congo belge); 1932, Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 206.
. Fig. 250. Long. cf : 13-18 mm.; 9
23-25 mm. - Tête fauve testacé ou
noirâtre. Rostre, antennes, pattes inter-
médiaires et postérieures, dessus des
fémurs antérieurs, tibias brun rouge.
Pronotum, écusson sauf l'apex, moitié
apicale des cories, noirs. Membrane
brun bronzé. Poitrine brun de poix.
Abdomen blanc jaunâtre avec l'apex
taché d'un rouge vif. Tête, des bandes
sur le lobe antérieur du pronotum, la
marge du lobe postérieur de celui-ci, la
poitrine et le dessous des fémurs anté-
rieurs couverts d'une épaisse pubescence
251. jaunâtre couchée; cories avec une courte
et éparse pubescence jaunâtre; pattes
avec de longues soies érigées. Tuber-
cules du lobe antérieur du pronotum
très saillants et arrondis à l'apex. Lobe
postérieur deux fois plus large que
l'antérieur, fortement vermiculé, ses
angles latéraux saillants et aigus. Apex
de l'écusson avec une peti~e protubé-
rance arrondie.
Mâle : pygophore comme chez
FIG. 250,-Authenla Ferranli SCHOUTEDEN, mâle.
flavivenlris (fig. 251).
251, idem, pygophore vu par la face dorsale.
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba. -
GABON: Lambaréné, Sam Kita. - OUBANGUI-CHARI. - CAMEROUN: Dengdeng, Nanga
Eboga. - CONGO BELGE.
Gen. MARGASUS STAL
Margasus STAL, 1858, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 445; type: Prislhesancus Atzelii
STh (Afrique occidentale); 1865, Hem. afric., III, p. 49 et 54; 1874, Enum. Hem.,
IV, p. 8 et 18. - VARELA, 1905, Bol. Soc. esp. Rist. nat., V, p.145 (Synopsis). - JEAN-
NEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 275 et 304. - SCHOUTEDEN, 1932,
Atm. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 206.
Extrêmement proche du précédent, en diffère par l'article 1 du rostre atteignant
en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil et un peu plus long que l'article II et
le lobe postérieur du pronotum portant sur le disque, près de la base deux très fortes
épines ou protubérances cçmiques. Apex de l'écusson sans protubérance arrondie
saillante. Cellule discale des élytres plus longue que large.
Mâle: pygophore à peine élargi en arrière, très largement ouvert dorsalement, à
bord ventral saillant en un lobe semi-ovalaire. Valves génitales très courtes, brusque-
ment courbées près de la base (fig. 253). Pénis membraneux avec une petite scléri-
fication dorsale et une lame ventrale acuminée à l'apex; connectif très robuste
(fig. 254).
Femelle: complexe génito-anal comme chez Aulhenla.
Distribution. - Toute l'Afrique intertropicale et Madagascar.
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1. Margasus Afzelii ST.h, 1855, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 189 (Pristhesancus);
type: Sierra Leone (Mus. Stockholm); 1858, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 445; 1865,
Hem. afric., III, p. 54; 1874, Enum. Hem., IV, p. 18. - HAGLUND, 1895, Oefv.
Veto Ak. Fôrh., LUI, p. 472. - BERGROTH, 1896, Bul!. Soc. ent. Fr., p. 386. - VA-
RELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., l, p. 140; 1905, Bull. Soc. esp. Rist. nat., V,
p. 148. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, ~. 206;
1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 42. - quadrinodosus FAIRMAIRE, 1858 in
Thomson, Arch. ent., II, p. 316 (Helonotus);' type: Gabon (Mus. Paris).
Le 9 octobre, 1946.
Long. 22-27 mm: - Coloration extrêmement variable: tête, antennes et rostre
rouge foncé ou noir. Pronotum noir, noir bleuté, rougeâtre ou testacé, ou encore tes-
tacé ou rougeâtre avec la base, en arrière des angles latéraux, noire ou bleutée. Élytres
brunâtres avec L'apex de la corie assombrie et la membrane brun bronzé ou bleuté.
Poitrine brun testacé. Abdomen noir ou bleu métallique foncé, avec ou sans bande
transversale jaune, les derniers segments du connexivum et les côt,és des segments
abdominaux corresponda'nts blanc jaunâtre: Fémurs antérieurs et intermédiaires
noirs, ou noirs avec un anneau antéapical jaune, ou brun rouge avec l'apex et un
anneau antéapical noir, ces deux derniers séparés par un anneau jaune, ou brun rouge
avec l'apex et un anneau antéapical jaune, ou jaune avec l'apex et un anneau préapi-
cal noir, etc... Fémurs postérieurs jaunes avec leur moitié apicale noire,'ou jaunes avec
l'apex et un anneau antéapical noir. Pronotum sauf sa base, en arrière des angles laté-
raux, écusson, c<;>ries et poitrine avec une épaisse pubescence jaune couchée. Tuber-
cules du lobe antérieur du pronotum coniques, très saillants, arrondis à l'apex. Tuber-
cules du lobe postérieur coniques, très larges à la base. Lobe postérieur àu pronotum
fortement ponctué et granulé. Pattes hérissées de longues soies claires, les antérieures
et intermédiaires avec une très courte brosse de poils raides sur toute la longueur de
leur face interne.
AFRIQUE UiTERTROPICALE, de la Guinée française au Congo belge, très commun.
1 .
3. Margasus haemorrhoidalis JEANNEL, 1916, Bull. Soc. ent. Fr., p. 302; type
Oubangui (Mus. Paris); 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 305.
Long. 23 mm. - Brun rouge foncé avec la base du pronotum, la membrane
des élytres et la majeure partie de l'abdomen d'un noir bleu métallique; apex et un
large anneau médian aux fémurs noirs; segments VI et VII du connexivum, apex et
côtés du segment abdominal VI, segment VII en entier; les stigmates et une macule
latérale irrégulière au segment III d'un rouge vif. Mêmes caractères morphologiques
que les espèces précédentes, les stigmates situés à égale distance des marges apicale
et latérale.
OUBANGUI-CHARI: Fort Sibut.
\, ,
5. Margasus chalcopterus HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. Nat. Hungar., XII, p. 141;
type: Congo français (Mus. Paris?) (1). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 206.
Long. 9 : 29 mm. - Brun rouge, légèrement orangé. Clavus et cories noirs avec
l'extrême base brunâtre. Membrane et abdomen bleu-vert métallique, les stigmates,
une petite tache préapicale à chaque segment du connexivum, les sixième et septième
segments du connexivum, la marge apicale et les côtés du sixième segment abdomi-
nal, le septième segment abdominal en entier d'un jaune très pâle. Pygophore du cf
noir. Tête, pronotum, écusson et pattes avec une longue pubescence claire dressée,
laissant le tégument entièrement visible. Poitrine et corie des élytres avec une pubes-
cence couchée blanchâtre peu densément répartie. Tubercules du lobe postérieur
larges, arrondis, peu saillants. Disque du lobe postérieur fortement rugûeux.
MOYEN-CONGO: M'Bamou, près de Brazzaviiie. - CONGO BELGE.
Jeanneliella SCHOUTEDEN, 1932. Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II,
l, p. 214; type: J. Burgeoni SCHOUTEDEN = Breddinia lobala VARELA (Afrique cen-
trale ).
Corps très fortement allongé. Tête longue et étroite, aussi longue que le prono-
tum, la partie postoculaire beaucoup plus longue que l'antéroculaire, avec un cou très
long et un fort renflement derrière les yeux, cette partie renflée plus courte que le lobe
antérieur de la tête. Lobe antérieur avec une épine aiguë derrière chaque antenne.
Yeux peu saillants. Ocelles deux fois plus écartés entre eux qu'ils ne le sont des yeux.
Articles 1 et II du rostre subégaux, 1 dépassant en arrière le niveau du milieu de l'œil.
Premier article des antennes aussi long que la moitié du corps. Pronotum allongé,
le lobe postérieur, sans les épines latérales, un peu moins long que large, les épines des
angles latéraux longues et aiguës; étranglement entre les deux lobes très net, la partie
basale fortement déclive, le lobe antérieur peu sculpté, à angles antérieurs non sail-
lants, couvert de petits tubercules mousses. Écusson horizontal, interne. Élytres
n'atteignant pas l'apex de l'abdomen (9), à cellule discale allongée. Abdomen de la
femelle avec une expansion anguleuse bien marquée au hiveaù des segments V et VI,
moins saillante au niveau des segments VI et VII. Abdomen avec une impression
longitudinale médiane.
Distribution. - Une seule espèce propre à l'Afrique.
Jeanneliella lobata VARELA, 1905, Bo!. Soc. esp. Hist. nat., V, p. 98 (Bred-
dinia),. type: Cameroun (Mus. Madrid). - BERGROTH, 1914, Rev. Zoo!. Bot. afr.,
III, p. 458 (Gen.?). - Burgeoni SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 214; type: Kindu (Mus. Congo belge); 1943, Rev. Zoo!. Bot.afr.,
XXXVII, p. 330.
Long. 9 : 23 mm. - Flavescent brunâtre, la tête et l'extrémité de la corie plus
sombres. Pronotum avec un dessin noir formé (Ie la ligne médiane du lobe antérieur,
d'une ligne noire occupant l'étranglement transversal et d'une bande en forme de
fer à che~1 sur le lobe postérieur, appuyant ses branches sur l'étranglement et attei-
gnant en arrière, par sa courbe, le niveau des épines latérales; bords basal entre les
épines latérales et celles-ci noires. Poitrine barrée de noir sur les propleures et à l'avant
des méso et métapleures; ventre à fascies noires, obliques et latérales, interrompues au
milieu mais rejoignant plus ou moins latéralement une ligne noirâtre externe longeant
les stigmates; moitié apicale de chaque segment du connexivum noirâtre ainsi que le
limbe externe de l'expansion latérale. Élytres avec le clavus assombri ainsi que la
région externe de la corie; membrane plus ou moins enfumée, les nervures très fon-
cées .. Premier article des antennes brun rouge avec deux anneaux flaves. Pattes plus
ou moins rembrunies, surtout le dessus des fémurs. Premier article du rostre en des-
sous, base du deuxième article et troisième article en entier noir de poix, le reste
flavescent brunâtre.
CAMEROUN: Makak, Tiko. - HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba. - CONGO
BELGE.
Nagusla ST.h, 1859, Oefv. Veto Ak. F5rh., XVI, p. 374; type: Goedeli KOLENATI
(région méditerranéenne orientale); 1872, !. cit.,· p. 44; 1865, Hem. afric., III,
p. 49 et 59; 1874, Enum. Hem., IV, p. 7 et 15. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het.
Brit. Mus., VIII, p. 135. - BERGROTH, 1907, Deutsche ent. Zeitschr., p. 579 (Synop-
sis). - JEANNEL, 1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or., Hem., III, p. 276 et 306. - SCHOU-
TEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 214. - Phanerocoris
JAKOWLEFF, 1875, Bul!. Soc. Nat. Mosc., XLIX, (2), p. 267; type: cornulus JAKOW-
LEFF ~ Goedeli (Arménie). - Dinagusla SCHOUTEDEN, 1912, Rev. Zoo!. Bot. afr.,
II, p. 113 (Nagusla subgen. Dinagusla),. type: Bergrolhi SCHOUTEDEN (Transvaal) (1) ..
Tête très étroite et allongée, un peu plus courte ou aussi longue que le pronotum,
son lobe postérieur plus long que l'antérieur, celui-ci avec une longue épine derrière
chaque tubercule antennaire,
4
sa partie préantennaire presque verticale. Yeux sail-
lants à peu près aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Lobe postérieur
de la tête renflé derrière les yeux et fortement rétréci en arrière. Ocelles très petits,
deux fois plus écartés l'un de l'autre qu'ils ne le sont des yeux. Antennes grêles, à pre-
mier article plus de deux fois plus long que la tête; articles suivants variables. Rostre
grêle, à article 1 au moins aussi long que le II. Pronotum allongé, au moins aussi long
que large, son lobe antérieur médiocrement convexe, avec un profond sillon médian
sur un peu plus de sa moitié basale, ses angles antérieurs non saillants, son disque
1. Le sous-genre Dinagusta ne me semble pas devoir être retenu, car le caractère employé: la
granulation du lobe antérieur du pronotum, est plus ou moins accusé et discernable.
,,'-,',\'-
1. Nagusta punctaticollis STh, 1875, Hem. afric., III, p. 59; type: Sénégal,
Mus. Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 16. - BERGROTH, 1907, Deutsche ent.
Zeitschr:, p. 582. - JEANNEL, 1919, Voy. Ali. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 306. -
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 215. - punc-
licollis SCHOUTEDEN, 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 46.
, .
4. Nagusta praecatoria FABRlcms, 1794, Ent. Syst., IV, p. 190 (Gerris); type:
Guinée (Mus.?); 1803, Syst. Rhyng., p. 283 (Zelus). - ST.AL, 1868, Hem. Fabr., 1,
p. 100; 1874, Enum. Hem., IV, p. 16. - precaloria BERGROTH, 1907, Deutsche ent.
Zeitschr., p. 580.
_ Fig. 255. Long. 12-13,5 mm. - Jaunâtre ou brun clair, la tête, le premier article
des antennes et l'apex de la corie parfois orangés. Expansions latérales de l'abdomen
des femelles noirâtres. Tête à peine renflée derrière les yeux. Premier article du rostre
aussi long que les deux suivants réunis. Lobe antérieur du pronotum glabre, sans
sculpture distincte, avec quelques petits tubercules plus ou moins marqués. Lobe
postérieur très grossièrement et densément ponctué, son disque avec deux larges
élévations peu saillantes près de la base, ses angles latéraux en épines très aiguës.
Côtés de l'écusson presque droits, l'apex ovalaire. Cellule discale des élytres plus lon-
gue que large, son côté antérieur plus court que le côté interne.
Mâle: apophyse du bord ventral du pygophore relativement courte. Valves
génitales longues et fortement renflées à l'apex (fig. 256).
Femelle : connexivum denté comme chez punclalicollis.
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba. - CÔTE D'IvOlR.E : Man, Banfora, Bouaké. -
SOUDAN FRANÇAIS : Soninkoura. - CAMEROUN: Yaoundé, Bipindi. - TCHAD : FOJ;t
Lamy. - OUBANGUI-CHARI: Fort Sibut, mission Bessou. - AFRIQUE ORIENTALE.
5. Nagusta pruinosa, n. sp. - Type: une <;? de Côte d'Ivoire (Mus. Paris).
Long. 11 ,5 mm. - Jaune pâle avec la tête, le premier article des antennes et la
moitié latérale externe des cories rougeâtres. Rostre et lobe antérieur du pronotum
légèrement roussâtres. Pattes virescentes, l'apex des tibias noir. Tête plus courte
que le lobe antéri~ur du pronotum, ses épines antérieures très lopgues et aiguës, son
lobe postérieur granuleux, à partie renflée plus étendue que la partie rétrécie. Premier
article du rostre un peu plus long que les deux suivants réunis. Lobe antérieur du pro-
notum peu convexe, orné de bandes sinueuses de petites granulations; lobe postérieur
avec une légère élévation postérieure trallsverse, finement ponctué et rugueux. Côtés
de l'écusson convexes à la base, sinués très près de l'apex qui est subaigu. Élytres
un peu plus longs que l'abdomen, à cellule discale un' peu plus longue que large, ses
bords antérieurs et internes subégaux.
Femelle: abdomen ovalaire, débordant légèrement les élytres. Angle apical du
segment VII du connexivum avec une minuscule spinule.
CÔTE D'IvOIRE (A. DU DUIGNY).
6. Nagusta gracilis VARELA, 1905, Bol. Soc. esp. Hist. nat., V, p. 99 (Breddinia?) ;
type: Cameroun (Mus. Madrid). - BERGROTH, 1914, Rev. ZooLBot. afr., III, p. 458
(gen?).
Long. Cf : 15 mm. - Gris flavescent; tête, à l'exception du cou, base du premier
158 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
article antennaire noir. Face ventrale blanchâtre. Partie postocolaire de la tête beau-
coup plus longue que l'antéoculaire. Premier et deuxième articles du rostre subégaux
en longueur. Pronotum granuleux. Lobe postérieur du pronotum sans épines ni
gibbosités discales. Élytres un peu plus courts que l'abdomen.
CAMEROUN.
Hoplopium BERGROTH, 1910, Ann. Soc. ent. Belg., LIV, p. 204; type: N. spi-
nosum BERGROTH (Assinie). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 276 et 307. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, l,
p. 215; 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 330. \
Aspect général très étroit de Nagusta. Tête un peu plus longue que le pronotum,
à lobe postérieur une fois et demie aussi long que l'antérieur, fortement renflé derrière
les yeux, puis très grêle, portant une épine aiguë derrière chaque ocelle et deux épines
ventrales en arrière de la partie renflée; lobe antérieur avec une très longue épine
derrière chaque antenne. Yeux peu convexes, beaucoup moins larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Ocelles petits, près de cinq fois plus écartés l'un de l'autre
qu'ils ne le sont des yeux. Premier article des antennes atteignant le milieu du prono-
tum, le second beaucoup plus court que le premier. Premier article du rostre beau-
coup plus long que le second, atteignant à peu p'rès en arrière le niveau des ocelles.
Lobe antérieur du pronotum étroit, finement sillonné au milieu, ses angles antérieurs
peu distincts; lobe postérieur une fois et demie aussi long que l'antérieur, légèrement
gibbeux en arrière, sa base échancrée en courbe devant l'écusson, ses angles scutel-
laires effacés, ses angles latéraux épineux. Écusson un peu plus long que large, trian-
gulaire, ses côtés droits, son apex subaigu. Pleures méso et métathoraciques avec de
fins granules épars. Élytres un peu plus courts que l'abdomen, à cellule discale un
peu plus longue que large, aiguë, en avant, et cellule apicale interne plus large que
l'externe. Fémurs antérieurs épaissis, portant des rangées longitudinales de nodosités
subconiques, intermédiaires et postérieurs beaucoup plus grêles, légèrement noduleux
HARPACTORITAE. - VAREJ.IA 159
vers l'apex. Tibias antérieurs un peu' plus courts que les fémurs correspondants.
Connexivum dilaté, l'angle apical de chaque segment 'muni d'une épine.
Femelle: tergite IX trapézoïdal, deux fois plus large que long, son disque con-
vexe, ses marges latérales déprimées. Lames du sternite VIII très étroites, avec une
carène arquée limitant une région apicale en triangle très aigu à l'apex.
Distribution. - Afrique centrale et occidentale. Une seule espèce :
Hoplopium spinosum BERGROTH, 1910, Ann: Soc. ent. Belg., LIV, p. 205;
type: Assinie (Mus. Helsinki). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 307. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. Il, 1, p. 215.
Fig. 259. Long. : ~ : 10,5 mm. - Tête, lobe antérieur
'du pronotum, pleures méso et métathoraciques, côtés de
l'abdomen contre le connexivum brun de poix. Disque du i i
méso et métasternum d'un blanc jaunâtre. Pattes testacées,
le reste du corps brun clair. Lobe antérieur du pronotum
avec des bandes de petites granulations brillantes, entourant
de petits espaces mats. Lobe postérieur fortement et très
densément ponctué. Épines postocellaires beaucoup plus
courtes que les postantennaires; épines des angles latéraux
du lobe postérieur du pro.notum aussi longues que les post-
antennaires. Angles apicaux externe des segments V et VI
du connexivum saillants en une courte dent aiguë; angles des
segments III et IV avec une longue épine égale à la postan-
tennaire, angle du segment II avec une courte épine aiguë.
CÔTE D'IvOIRE: Assinie. - CAMEROUN: Kumba, Misellele.
- CONGO BELGE.
le fond de l'échancrure avec, au milieu, deux petits lobes arrondis séparés par une
étroite incision. Écusson plus large que long, étroitement arrondi à l'apex. Élytres
aussi longs que l'abdomen, à cellule discale deux fois plus longue que large et cellule
apicale interne triangulaire, plus large à la base que la cellule apicale externe. Fémurs
antérieurs très fortement dilatés, armés dessus et dessous de nodosités, de tubercules
coniques et de longues et robustes épines formant des anneaux. Tibias antérieurs
arqués, armés, à leur face interne, de deux très longues épines courbées. Pattes inter-
médiaires et postérieures grêles, les fémurs noduleux sur toute leur longueur.
Mâle: angle apical externe du cinquième segment du connexivum et angle proxi-
mal externe du sixième segment conjointement et triangulairement saillants, celui
du cinquième segment prolongé en une dent aiguë. Bord ventral
du pygophore prolongé en une dent aiguë presque horizontale.
Valves génitales grêles, étendues en arrière, mais ne dépassant
pas le niveau de la dent du pygophore.
Polididus ST.h, 1858, Oefv. Vet. Ak. Forh., XV, p. 448; type: spinoszsszmus
STAL (Afrique occidentale); 1874, Enum. Hem., IV, p. 6 et 14. - SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, ZooI., (3), sect. II, l, p. 216 .. - Polydidus JEANNEL,
1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 276 et 307.
Tête allongée mais nettement plus courte que le pronotum, les deux lobes subé-
gaux en longueur, le postérieur étranglé en arrière en un cou très court. Yeux petits,
hémisphériques, moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles très
petits, cinq fois plus écartés l'un de l'autre qu'ils ne le sont des yeux. Partie préanten-
naire de la tête presque verticale. Article 1 des antennes aussi long que la tête, le pro-
notum et l'écusson réunis; II à peu près égal au tiers du 1; III égal à la moitié du II;
HARPACTORITAE. - POLIDIDUS 161
IV filiforme. Rostre à article 1 deux fois plus long que le II, celui-ci un peu plus long
que le III. Face dorsale et côtés du lobe antérieur de la tête ornés de petits tubercules
et de longues épines. Rostre hérissé de soies spinuleuses. Pronotum aussi long que
large, à angles antérieurs effacés, lobe antérieur un peu plus court que le postérieur et
finement et entièrement sillonné en long au milieu, lobe postérieur peu convexe, à
base légèrement échancrée en courbe devant l'êcusson et disque parcouru par deux
carènes divergentes en arrière; les deux lobes du pronotum armés de longues épines.
Écusson triangulaire, aussi long que large, portant deux petites épines discales et une
longue épine apicale obliquement dressées. Élytres étroits, un peu plus longs que
l'abdomen, à partie coriace réduite à une étroite bande costale, le reste hyalin et
finement strié en travers, la cellule discale carrée, très petite et la cellule apicale
externe beaucoup plus longue que l'interne. Pattes longues et grêles armées de longues
soies dressées et d'épines, les tibias antérieurs légèrement courbés et dentés à l'apex.
Connexivum débordant légèrement les élytres, chaque segment avec une longue
épine à son angle apical externe et plusieurs épines plus petites à sa marge externe.
Pleures spinuleuses. Stigmates tuberculés.
Mâle: pygophore ouvert dorsalement, à bord ventral simple, arrondi, et valves
génitales très courtes et très grêles.
Femelle: tergite VIII arrondi et épineux à l'apex. Tergite IX presque vertical,
concave, relevé et spinuleux à l'apex, plus de deux fois plus long que large. Lames du
sternite VIII avec leurs bords ventraux parallèles et très proches l'un de l'autre, leur
angle apical aigu et leur bord apical concave et sinué.
Distribution. - Genre comprenant une espèce indo-malaise, une espèce d'Afrique
orientale, cruentus HORVÀTH, et deux espèces se rencontrant dans l'Afrique noire fran-
çaise.
Tibias intermédiaires avec des soies raides, mais pas d'épines. Lobe antérieur
de la tête avec deux très longues épines derrière les antennes. . . . .. 2. Bequaerti.
Tibias intermédiaires avec des soies raides et des épines. Lobe antérieur de la
tête avec trois très longues épines au niveau des antennes. . . . . 1. spinosissimus.
1. Polididus spinosissimus ST~L, 1858, Oefv. Veto Ak. Forh., XV, p. 448; type:
Nigeria (Mus. Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 14. - SCHOUTEDEN, 1932,
Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, I, p. 216.
Long. 9-11,5 mm. - Jaunâtre sale avec la tête, parfois le pronotum, l'écusson,
l'épaississement costal des élytres, une bande apicale à chaque segment du connexi-
vum, l'apex des fémurs et des 'tibias ainsi que les pleures plus ou moins noirâtres.
Abdomen pâle avec une large bande latérale noire de chaque côté. Tête, pronotum,
poitrine et nervures de la corie avec une épaisse pubescence tomenteuse blanchâtre.
Tète épineuse, le lobe antérieur avec trois épines plus longues que les autres, une
derrière chaque antenne et l'autre au milieu. Lobe antérieur du pronotum avec
huit longues épines. Tous les fémurs et tous les tibias épineux. Épines des côtés du
connexivum à peine moins longues que l'épine apicale de chaque segment. Cellule
apicale externe sensiblement aussi large que l'interne.
NIGERIA: Vieux Calabar. - HAUTE-GUINÉE: Région du Mont Nimba. - CONGO
BELGE.
11
162 RÉDUVIIDF:S DE L'AFRIQUE NOIRE
2. Polididus Bequaerti SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 216; type: Katanga (Mus. Congo belge). - spinosissimus SCHOUTEDEN
(nec STh), 1912, Rev. Zoo!. Bot. afr., II, p. 246.
Fig. 261. Long. 8-10 mm. - Brun jaunâtre clair avec l'apex des fémurs, l'épaissis-
sement costal de la corie, de petites taches abdominales, parfois la tête et la base des
épines thoraciques, rouges. Tête, pronotum, corie des
élytres, face ventrale avec une pubescence couchée
blanche assez dense formant des bandes ou lignes
épaisses sur la ligne médiane du lobe postérieur de la
tête, les. côtés de la tête et le lobe antérieur du
pronotum. Abdomen avec, de chaque côté, une large
bande noire dénudée parallèle au connexivum. Tête
épineuse, le lobe antérieur avec une très longue épine
derrière chaque antenne, mais pas d'épine médiane.
Pronotum et écusson avec les mêmes épines que chez
spinosissimus. Tous les fémurs et les tibias antérieurs
avec de nombreuses et longues épines. Tibias inter-
médiaires et postérieurs avec de longues soies, mais
pas d'épines. Épines des côtés de chaque segment du
connexivum moins longues que l'épine de l'angle
apical externe. Cellule apicale externe des élytres plus
étroite que l'interne.
HAUTE-GUINÉE: région du mont Nimba: Kéou-
lenta. - DAHOMEY; Addah. - CAMEROUN: Yoko,
Haut-Cameroun : Buéa. ~ OUBANGUI-CHARI : Fort
Archambault. -- ABYSSINIE. - CONGO BELGE. -
MOZAMBIQUE.
FIG. 261, - Polididus
Bequaerti SCHOUTEDEN. Subfam. RHAPHIDOSOMITAE JEANNEL
(Harpaclorinae Trib. Rhaphidosomini JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 263.)
Forme générale très allongée, corps étroit, bacilliforme. Tête cylindrique; yeux
et ocelles très petits, les yeux latéraux et hémisphériques; rostre grêle, atteignant
au plus les hanches antérieures, les articles 1 et III très courts, le II très long. Antennes
grêles de quatre articles, insérées latéralement très loin des yeux, près du sommet
de la tête, leur article 1 plus long que le IL Pronotum étroit, parfois globuleux (Lep-
lodema). Cavités coxales antérieures fermées en arrière, de sorte qu'il existe une large
partie postcoxale au prosternum (fig. 278). Pattes très longues et grêles, les inter-
médiaires plus courtes que les postérieures et les antérieures. Premier article des
tarses extrêmement petit, caché dans la cavité apicale du tibia; article II un peu plus
court que le III; ongles grêles et divergents, portant une dent en dessous. Abdomen
cylindrique, très allongé. Ailes présentes, plus courtes que l'abdomen (Lopodyles)
ou représentées par un très petit moignon (Rhaphidosoma).
Mâle: tergite VII très grand, couvrant le pygophore. Pas de tergite VIII dis-
tinct. Sternite VIII normalement invisible, totalement invaginé à la base du pygo-
phore. Pygophore assez gros, très convexe en dessous, comprimé latéralement, étroi-
tement fermé dorsalement. Valves génitales très petites, spatuliformes, non contiguës
en arrière, de sorte qu'une partie de la surface génito-anale reste visible. Pénis en
forme de bec, fortement chitinisé, avec un connectif long et grêle.
RHAPHIDOSOMITAE. - LOPODYTES 163
- Ailé dans les deux sexes. Pronotum trapézoïdal, plan. . . .. (p. 163), Lopodytes.
- Aptère dans les deux sexes. Pronotum convexe, subcylindrique .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 167), Rhaphidosoma.
Lopodyles STh, 1853, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 263; type: L. grassalor (Afrique
australe); 1865, Hem. afric., III, p. 54 et 97; 1874, Enum. Hem., IV, p. 14 et 42. -
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 39. - JEANNEL, 1919, Voy. Al!.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 263 et 272. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 165.
Tête cylindrique, plus longue que le pronotum, à yeux et ocelles assez gros, les
ocelles très proches des yeux. Premier article du rostre plus court que la partie préan-
tennaire de la tête. Antennes grêles à premier article de longueur variable; article II
un peu plus long que la moitié du 1; III de peu plus long que le II; IV de peu plus
long que le III, mais bien plus court que le I. Pronotum trapézoïdal, à lobe antérieur
un peu plus court que le postérieur, portant un court sillon médian sur sa moitié
postérieure; lobe postérieur élargi en arrière, parcouru par deux ou plusieurs carènes
discales longitudinales et déprimé au milieu et parfois sur les côtés, les deux carènes
limitant la 'dépression médiane se terminant à la base chacune par une protubérance
ou une épine. Angles postérieurs du pronotum arrondis, parfois épineux. Écusson
triangulaire, plus long que large, terminé par une courte pointe peu aiguë. Élytres
étroits, n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen, avec une corie réduite à un étroit
épaississement latéral, deux cellules apicales étroites et allongées, l'interne plus courte
et plus étroite que l'externe, et une petite cellule discale en forme de losange. Pattes
très longues et grêles, les tibias antérieurs avec un petit ergot interne à l'apex.
Mâle: pygophore très convexe en dessous, ouvert dorsalement, armé à son bord
ventral d'une apophyse transverse, mousse à l'apex. Valves génitales longues et grê-
les, non contiguës à l'apex. Pénis avec une large lame ventrale longuement bilobée
à l'apex, les deux lobes contiguës; face dorsale membraneuse avec deux forts sclé-
rites apicaux symétriques et deux petites sclérifications basales (fig. 266).
Femelle: tergite VII avec deux petites dents médianes. Tergite VIII avec quatre
ou six dents plus ou moins longues. Tergite IX bifide ou inerme, vertical. Sternite
VIII divisé en deux larges lames tronquées à l'apex et sinuées à l'extrémité de leur
bord externe (fig. 269 et 274).
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et australe,
surtout dans les zones de savane.
164 RÉDUVlIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
2. Lopodytes Bequaerti SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zoo!. Bot. afr., Il, p. 239;
type: Bukama (Mus. Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il,
l, p. 166.
var. pallida SCHDUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, I,
p. 166; type: Élisabethville (Mus. Congo belge).
Long. 19-22 mm. - Corps noir ou brun noirâtre, le ventre blanc et le dessus gri-
sâtre par suite de la dense pubescence claire qui les couvre. Pronotum avec une large
zone marginale au lobe postérieur, une carène marginale du lobe antérieur et un étroit
limbe basal flavescents. Tibias plus ou moins assombris, surtout les postérieurs. La
var. pallida difIère de la forme typique décrite ci-dessus, par sa coloration foncière
jaune pâle avec quelquefois la marge du connexivum noire et le dessous de la tête
du pronotum légèrement rembrunis. Lobes de la tête subégaux en longueur. Premier
article des antennes aussi long que la tête et le pronotum réunis; articles Il et III
RHAPHIDOSOMIT AE. - LOPODYTES 165
réunis aussi longs que l'article Î. Lobe antérieur du pronotum à peine moins long que
le lobe postérieur, celui-ci parcouru par cinq carènes longitudinales bien distinctes.
Base du pronotum avec deux longues épines grêles courbées et fortement divergentes.
Cette espèce est très nettement caractérisée par la pubescence squamuleuse qui
FIG. 262 à 268, Gen. Lopodytes ST 1L. - 262, L. armatus, n. sp., mâle. - 263, idem, apex du ter-
gite VII. - 264, idem, pygophore vu de profil. - 265, idem, vu par la face dors ale. - 266
idem, pénis. - 267, L. Bequaerli SCHOUTEDEN, apex du tergite VII. - 268, L. quadrispinosus,
n. sp., apex du tergite VII.
couvre tout le corps, y compris la partie coriace des élytres. En plus de 'cette pubeE-
cence, la tête, la poitrine, les pattes et les antennes sont hérissées de longues soies
blanches.
Mâle: tergite VII terminé par une longue pointe aiguë. Valves génitales très
grêles (fig. 267).
OUBANGUI-CHARI: Boungoul (Ba Kare) dans la région de Fort-Archambault. -
CONGO BELGE. ,
antéri.eure, le lobe postérieur du pronotum porte deux courtes carènes latérales sup-
plémentaires. Côté interne de l'angle apical de la cellule discale des élytres plus long
que le côté externe. '
Mâle: tergite VII obliquement tronqué à l'apex, terminé par une forte pointe
conique, saillante dorsalement (fig. 263). Pygophore avec une large apophyse ventrale
triangulaire dressée verticalement. Valves génitales grêles, fortement courbées (fig. 264
et 265).
, Femelle: tergite VII avec deux petites languettes médianes saillantes; tergite VI II
avec deux saillies étroites et les angles latéraux aigus et sa:Ilants., Tergite IX avec
une forte saillie bifide (fig. 269 à 271).
HAUTE-GUINÉE: Kéoulenta, dans la région du Mont Nimba (M. LAMOTTE).
u
269. 272. 273.
Raphidosoma AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem. p. 392; type:
R. major GERMAR (= R. Burmeisleri AMYOT et SERVILLE). - STÂL, 1865, Hem.
afric., III, p. 54 et 97; 1874, Enum. Hem., IV, p. 42. - W ALKER, 1873, Cat. Hem.
Het. Brit. Mus., VIII, p. 38. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rynch. II, p. 330. -
JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 263 (Synopsis). - SCHOU-
TEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 163. - Limnobales
GERMAR (nec BURMEISTER), 1837, Silberm. Rev. Ent., V, p. 122.
Corps très étroit et allongé, bacilliforme. Tête cylindrique à lobe postérieur égal
ou plus long que l'antérieur. Yeux médiocres, ocelles extrêmement petits, indistincts,
situés contre les yeux, dans le sillon interoculaire. Rostre long et grêle, à article 1
plus court ou égal à la partie préantennaire de la tête. Front, entre les antennes,
armé ou non d'une épine. Antennes filiformes, longues, à article 1 plus long que la tête
et le pronotum réunis; article II plus court que la moitié du 1; III environ une fois et
demie aussi long que II; IV un peu plus long que III, aussi épais. Pronotum court,
subcylindrique, tronqué droit en arrière. Mésonotum cylindrique, rebordé latérale-
ment, pointu, m'rondi ou tronqué en arrière portant souvent deux courts moignons
élytraux. Métanotum moins long que le mésonotum, caréné latéralement, échancré
en arrière pour recevoir le premier tergite abdominal. Pattes très longues et grêles,
les tibias antérieurs avec un ergot apical interne. Abdomen linéaire, inerme ou armé
d'épines dorsales, ce caractère propre ou non à un sexe.
Mâle: tergite VII couvrant le pygophore en arrière, de forme variable à l'apex.
Sternite VIII complètement invaginé à la base du pygophore, celui-ci fermé dor-
salement par une membrane plus ou moins sc.lérifiée, comprimé latéralement, très
convexe en dessous, orné à son bord ventral d'une protubérance plus ou moins dis-
tincte. Valves génitales petites, non contiguës en arrière, légèrement dilatées à .J'apex
qui est longuement pubescent. Pénis en forme de bec, à lame ventrale large au milieu
et acuminée à l'apex. Sac interne avec des sclérifications de formes mal définies.
Connectif long et grêle (fig. 287).
Femelle: abdomen souvent cannelé. Tergites VII et VIII fortement rebordés,
de forme va~iable ,à l'apex. Tergite IX généralement incliné, semi-ovalaire, souvent
incisé. Sternite VIII divisé en deux larges lames. L'ensemble de ces segments est très
particulier et caractéristique de chaque espèce (fig. 293 à 306).
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et australe, au
Sud et à l'Est du bassin méditerranéen et dans l'Inde.
Éthologie. - Toutes les espèces vivent dans les herbes sur lesquelles elles se dépla-
cent très lentement.
168 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
1. Raphidosoma truneatum JEANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 155; type:
Guinée (Mus. Paris); 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 264, 266, 269,
Pl. XI, fig. 60.
Fig. 275 à 277. Long. 28-38 mm. - Roux, couvert de petites squamules grisâ-
dC 0g;0 c6-;;Q
276. 279.
-çL.~
281.
)-_...
275. 277. 280. 282. 283. 278.
FIG. 275 à 283, Gen. Rhaphidosoma AMYOT et SERVILLE. - 2'75, R. truncatum JEANNEL, mâle.
- 276, idem, profil de l'avant-corps. - 277, idem,. face dorsale de la tête. - 278, idem, face
ventrale du thorax. - 279, R. Dallonii BERGEVIN, profil de l'avant-corps. - 280, idem, face
dorsale de la tête. - 281, R. Decorsei JEANNEL, profil de l'avant-corps. - 282, idem, face dorsale
de la tête. - 283, R. occidentalis JEANNEL, face dorsale de la tête.
tres. Tête aussi longue que le pro et le mésonotum réunis, cylindrique, avec la partie
postoculaire très légèrement rétrécie à la base. Premier article des antennes plus court
que le fémur antérieur. Pronotum épais élargi en arrière, un peu plus long que large.
Mésonotum trois fois plus long que large, à côtés parallèles et apex rétréci, mousse,
RHAPHIDOSOMITAE. - RHAPHIDOSOMA 1690
portant deux bourrelets latéraux. Métanotum avec des bourrelets latéraux prolon-
geant ceux du mésonÇ>tum. Abdomen inerme avec deux lignes dorsales longitudinales
où les squamules grises font défaut et où le tégument est couvert de petites stri-
gosités transverses.
Mâle: tergite VII tronqué au sommet, avec un pli longitudinal médian à l'apex
(fig. 284). Bord ventral du pygophore avec un épaississement transverse légèrement
échancré. Valves génitales très grêles et courtes (fig. 285 et 286).
Femelle: Tergite VIII bien plus long que large. Tergite IX fortement étranglé
à la base, acuminé à l'apex, longuement incisé, horizontal (fig. 293 et 295).
-5] 288.
284.
290. 285.
287.
291. 286.
=> =>
289.
\
291.
FIG. 284 à 292, Gen. Rhaphidosoma AMYOT et SERVILLE, mâles. - 284, R. fruncafum JEANNEL,
apex de l'abdomen vu de profil. - 285, idem, pygophore vu de profil. - 286, idem, pygophore
vu de la face dorsale. - 287, idem, pénis. - 288, R. Decorsei JEANNEL, apex de l'abdomen
vu de profil. - 289, idem, apophyse du bord ventral du pygophore. - 290, R. Didieri JEANNEL,
apex de l'abdomen vu de profil. - 291, R. occidenlalis JEANNEL, apex de l'abdomen vu de
profil. - 292, idem, apophyse du bord ventral du pygophore.
2. Rhaphidosoma Didieri JEANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 155; type: Uganda
(Mus. Paris); 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 264, 266, 270, Pl. XI,
fig. 61. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 163.
Long. 28-30 mm. - Noir brun, avec une bande longitudinale dorsale blanchâtre,
couvert de petites squamules grisâtres. Tête très grêle, avec les deux lobes subégaux,
le postérieur très effilé en arrière. Premier article antennaire plus court que le fémur
antérieur. Pronotum un peu plus long que large, lisse, légèrement rétréci en arrière.
Mésonotum près de quatre fois plus long que large, ses côtés parallèles en avant,
puis rétréci au tiers postérieur. Moignons alaires assez longs, mais très fins. Abdomen
merme.
· ,..-,
Mâle : tergite VII pourvu d'un pl( longitudinal médian saillant for~ant une
petite corne en arrière en dessous de laquelle le bord apical du tergite est légèrement
incisé (fig. 290). Valves génitales très petites.
Femelle: abdomen fusiforme, non cannelé, orné 'd'une large bande médiane de
squamules blanches. TergiteVIII transverse. Tergite IX semi-ovalaire, incliné à
45 0 , fortement rebordé latéralement (fig. 298 et 299).
OUBANGUI-CHARI: pays Ndellé dans le Dar-Banda. - OUGANDA.
3. Raphidosoma occidentalis JEANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 155; type
Guinée (Mus. Paris); 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 264, 266, 271,
PI. XI, fig. 62.
Fig. 283. Long. 28-40 mm. - Très proche du précédent, roux ou brun noirâtre,
avec ou sans bande claire médiane. Mésonotum allongé, mais à côtés convexes, élargis
au milieu, puis sinués et rétrécis vers le sommet. Moignons alaires comme chez Didieri (1)
Mâle: tergite VII avec un pli médian encore plus marqué que chez Didieri,
beaucoup plus saillant (fig. 291). Bord apical du tergite non incisé en dessous. Bord
ventral du pygophore avec une saillie postérieure rectangulaire, finement échancrée
au milieu (fig. 292). Valves génitales courbées, élargies en arrière.
Femelle: abdomen fusiforme, fortement cannelé, sans bande médiane de squa-
mules blanches. Tergite VIII un peu plus long que large. Tergite IX semi-ovalaire,
faiblement rebordé et incisé, incliné à 450 (fig. 296 et 297).
GUINÉE FRANÇAISE : Friguiagbé, près Kindia.
4. Raphidosoma Decorsei J EANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 155; type: pays
Sara (Mus. Paris); 1919, Vpy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 264,266,267, PI. XI,
fig. 58.
Fig. 281 et 282. Long. 22-25 mm. - Roux, couvert de fines squamules blanches.
Tête aussi longue que le pro et le mésonotum ensemble; épine frontale plus courte
que le premier article du rostre. Partie postoculaire de la tête cylindrique non rétrécie
en arrière. Pronotum plus long que large, à côtés parallèles, légèrement impressionné
en travers devant sa base. Mésonotum deux fois et demie aussi long que large avec
ses côtés parallèles et sa base trilobée, les lobes latéraux représentant les moignons
élytraux. Abdomen inerme dans les deux sexes.
Mâle: tergite VII prolongé par une forte corne courbée en arrière, non incisé
en dessous (fig. 288). Bord ventral du pygophore avec un bourrelet conique, saillant
en arrière (fig. 289). Valves génitales courbées et spatuliformes.
Femelle: abdomen cannelé. Tergite VIII transverse, trilobé; tergite IX semi-
ovalaire, presque horizontal, faiblement rebordé et incisé (fig. 300 à 302).
OUBANGUI-CHARI: Gori et pays Sara à l'W. de Fort-Archambault. - TCHAD:
Martcha, Arade Biltine dans le Ouadaï. - SOUDAN : Kayes, Oualata. - SÉNÉGAL:
Dakar, Sébikotane.
6. Raphidosoma Dallonii BERGEVIN, 1936, Mém. Acad. Sei. Paris, (2), LXII,
p. 67, fig. 10; type: Tibesti (Mus. Paris).
Fig. 279 et 280. Long. 17-18 mm. - Testacé clair, quelquefois avec les côtés de
la tête et du thorax rembrunis, couvert de fines squamules blanches. Lobes de la
tête subégaux, le postérieur renflé derrière les yeux, puis fortement rétréci en arrière.
1. Dans son tableau JEANNEL, 1919, dit: « pas de traces d'ailes ".
, ,-,;
" ,"
295.
305. 306.
297.' 299.
FIG. 29S à S06, Gen.Rhaphidosoma AMYOT et SERVILLE, apex de l'abdomen des femelles.
298, R. truncatum JEANNEL, face dorsale;. - 294, idem, profil. - 295, idem, face ventrale. -
296, R. occidentalis JEANNEL, profil. - 297. idem, face dorsale. - 298, R. Didieri JEANNEL,
profil. - 299, idem, face dorsale. - 800, R. Decorsei JEANNEL, profil. - S01, ~dem, face ventrale.
- S02, idem, face dorsale. - SOS, R. DallonU BERGEVIN, face ventrale. - 304, idem, face dor-
sale. - SOS, idem, profil. - 806, idem, vue apicale.
Cette sous-famille est nettement caractérisée par son rostre de deux articles seu-
lement, appliqué à la face ventrale de la tête, le premier -:frticle épais et plus court
,que la partie préantennaire de la tête, le second très grêle et très long, les antennes
, à article II très petit, III et IV fusiformes et épais. Nervation àlaire comme les Har-
paetoriiae, mais la cellule discale deux ou trois fois plus longue que large.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire ou tronqué à l'apex. Slternite VIII complète-
ment invaginé. Pygophore ovalaire, entièrement ouvert dorsalement; apophyse du
bord ventral petite, conique. Pas de valves génitales. Pénis ovalaire, robuste, à pla-
-que ventrale échancrée et repliée à la base, munie à l'apex d'une forte lame saillante
perpendiculaire (fig. 309 et 310). Sac interne armé de plaques d'épines.
172 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Phonolibes STÎL, 1854, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 238; type: venuslus STAL (Gui-
née); 1865, Hem. afric., III, p. 54 et 96; 1874, Enum. Hem., IV, p. 14 et 41. - Lopho-
cephala WALKER, 1873, Cat. gen. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 21 (pro parle);-
BERGROTH, 1914, Rev. Zool. Bot. afr., III, p. 460. - JEANNEL, 191'9, Voy. AlI. Jeann.
Afr. or., Hem. III, p. 273 et 276. - SCHOUTEDEN, 1932, Anll. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, l, p. 166.
Macroptère ou brachyptère. Tête allongée à lobe antérieur plus de deux fois
aussi long que le postérieur, conique en avant des antennes. Lobe postérieur forte-
ment renflé et rétréci à la base et contre les yeux. Tubercules antennaires latéraux,
saillants, éloignés des yeux, ceux-ci petits, hémisphériques. Ocelles très petits laté-
raux. Premier article du rostre assez gros, très court, égal, à peu près, au tiers de la
partie préantennaire de la tête. Deuxième article assez épais à la base, puis très grêle,
de longueur variable, pouvant atteindre la base de l'abdomen. Premier article des
antennes assez grêle, à peu près aussi long que la tête; article II de même diamètre,.
égal au quart de l'article 1; article III renflé, très épais, un peu plus court que le 1;
article IV de même diamètre que 1 et II, un peu plus court que le III. Pronotum
fortement convexe, sans angles antérieurs marqués, à lobe antérieur sculpté, à peine
aussi long que le quart du lobe postérieur, celui-ci à base échancrée devant l'écusson,
avec un léger rebord explané entre les angles scutellaires et les angles latéraux qui
sont arrondis. Écusson, petit, triangulaire, avec une pointe conique mousse à l'apex
qui prolonge une forte carène arrondie, en forme d'Y. Pattes courtes et épaisses, les.
tibias antérieurs renflés à l'apex et munis d'un ergot. Premier article des tarses très
court, le sarticles 1 et II réunis, plus court que le III. Élytres un peu plus longs que
l'abdomen dans les formes macroptères, la corie souvent fortement réticulée, la mem-
brane chagrinée avec deux cellules subégales en largeur. Abdomen un peu plus large
que les élytres. Tous les téguments, sauf la membrane des élytres, hérissés et par-
tiellement masqués par une dense et longue pubescence dressée.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Sternite VIII complètement invaginé. Apo-
physe du bord ventral du pygophore courbée vers le bas (fig. 308).
Femelle: tergite VIII court et tronqué à l'apex. Lames du sternite VIII sub-
triangulaires, très grandes, à gonapophyses étroites. Tergite IX trapézoïdal, verti-
cal, convexe. Gonapophyses de l'urite IX visibles à l'apex (fig. 311).
Distribution. - Genre propre à l'Afrique intertropicale où il compte neuf espèces.
Trois de celles-ci se rencontrent en Afrique noire française.
1. Phonolibes tricolor BERGROTH, 1912, Ann. Mag. nat. Hist., X, p. 196; type:
Uganda (coll. GODWEY); 1914, Rev. Zool. Bot. afr., III, p. 640. - JEANNEL, 1919,
Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 277.
TEGEITAE. - PHONOLIBES 173
Fig. 307. Long. 16 mm. - Rouge orangé avec les antennes, sauf la base du pre-
mier article, le lobe antérieur du pronotum, la poitrine, le rostre, les pattes, une petite
tache latéro-postérieure de chaque côté des segments de l'abdomen et le pygophore
des mâles noirs. Membrane des élytres noire, à reflets bleutés. Lobe postérieur de la
tête nettement plus long que le lobe antérieur du pronotum. Lobe postérieur du pro-
notum finement ponctué, avec un profond sillon longitudinal médian s'étendant
sur les trois quarts antérieurs et les angles scutellaires largement arrondis et explanés.
Mâle: apophyse du bord ventral du pygophore très épaisse.
HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba. - CAMEROUN : région du Nord. -
OUBANGUI-CHARI : Fort Sibut. - OUGANDA.
CD (
.....'-) ~
...
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. 308. '~'
310.
309. 311.
FIG. 307, PllOnolibes tric%r HORVÀTH. - 308, P. venus/us ST%L, pygophore vu de profil. - 309, idem,
pénis. - 310, idem, plaque ventrale du pénis. - 311, idem, complexe génito-anal de la femelle"
vu par l'apex.
3. Phonolibes bimaculatus DISTANT, 1904, Ann. Mag. nat. Rist., XIII, p. 354;
type: Transvaal (Brit. Mus.). - JEANNEL, 1914, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Rem. III,
p. 277. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 167.
var. nigricans SCHOUTEDEN, 1932; 1. cit., p. 167; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
var. katangae SCHOUTEDEN, 1932; 1. cit., p. 167; type: Katanga (Mus. Congo
belge). '
Long. 10,5-12 mm. - Noir avec une petite tache arrondie de chaque côté de la
tête, à la base du rostre, le cou, deux lobes latéraux et une bande unissant ces angles
aux angles scutellaires, la carène médiane de l'écusson, la majeure partie des hanches,
la base des trochanters et l'abdomen (sauf une tache latéro-postérieure sur chaque
segment, le pygophore des mâles et une tache dans l'angle proximal externe de cha-
que segment du connexivum) rouges. Rostre et tarses rufescents. Membrane des
élytres noire à reflets bleus. La var. nigricans diffère de la forme typique par l'absence
des taches rouges discales sur le lobe postérieur du pronotum et la var. kalangae par
son pronotum uniformément noir et son abdomen rouge avec seulement deux larges
bandes latérales noires. Dans toutes ces formes la pubescence érigée est mêlée à une
pubescence tomenteuse grisâtre. Lobe postérieur de la tête globuleux, aussi long que
le lobe antérieur du pronotum, celui-ci à peine plus court que la moitié du lobe pos-
térieur. Lobe postérièur du pronotum avec un sillon longitudinal médian entier et
une profonde impression marquant chaque angle latéral. Corie des élytres finement
striée, sans réticulation, les nervures très saillantes. Dans la forme femelle brachy-
ptère les moignons élytraux dépassant à peine l'apex de l'écusson.
CAMEROUN: entre N'Gaoundéré et Yoko. - HAUTE SANGHA. - CONGO BELGE. -
TRANSVAAL.
Tête allongée, très étroite, étranglée en arrière des yeux, sans sillon inter-
oculaire ni cou distincts. Ocelles non suréley.és. Antennes grêles à premiers articles
plus long que le second. Rostre grêle, de 3 articles, appliqué contre la face ventrale
de la tête, à premier article extrêmeme.nt court. Pronotum sans lobes distincts.
Écusson couvert par UI,e expansion basale du pronotum. Élytres étroits, à nerva-
tion réduite. Pattes longues et grêles. Tarses de 3 articles, le II le plus ·long.
Distribution. - Un seul genre propre à l'Afrique.
Long. 3 mm. - Testacé, les deux premiers articles des antennes et les élytres
brunâtres. Tout le corps couvert d'une assez dense pubescence jaunâtre. Yeux situés
un peu en avant du milieu de la tête. Antennes insérées sensiblement aù milieu de la
distance séparant les yeux de l'extrémité de la tête. Angles latéraux du pronotum
situés sensiblement au niveau du milieu de la longueur du pronotum; lame basale
déprimée, grossièrement ponctuée.
HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba, région Nord-Est, 500 m. (A. VILLIERS).
Éthologie. - Cette espèce a été capturée en tamisant des mousses humides couvrant
un rocher, dans un îlot de forêt primaire.
Cette sous-famille est très proche des H arpaetoritae dont elle se distingue par
l'espace interoculaire de la tête trapézoïdal,' les tibias antérieurs munis d'une fossette
apicale oblongue dans laquelle viennent se loger des tarses partiellement atrophiés
et de deux articles seulement. Quant aux tarses intermédiaires, ils sont formés de
deux articles normaux dans les genres africains, de trois articles réduits et logés
dans une fossette dans les genres américains et formés d'un seul article dans certains
genres asiatiques. Nervation alaire comme chez les Harpaetoritae.
Mâle: pygophore avec des apophyses ventrales variables et des valves génitales
très courtes, jamais contiguës en arrière.
Femelle: tergite VII toujours très grand et dépassant en arrière le complexe
génito-anal, muni dans certains genres américains d'expansions apicales foliacées
très curieuses. Tergite VIII très grand, vertical. Tergite IX et gonapophyses de
l'urite IX complètement invaginés et invisibles. Lames d!1 sternite VIII très grandes
avec des gonapophyses larges et bien distinctes.
Distribution. - Les Apiomeritae se rencontrent dans toute la zone intertropicale,
chaque continent étant peuplé par une lignée carac~érisée par la structure àes tarses
intermédiaires. .
1. Premier article des antennes aussi long que la tête. Pattes longues et grêles.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 177), Diaspidius.
Premier article des antennes plus court que là tête. Pattes courtes et robustes ..
. . . . .. . . . . . . . . .. (p. 176), Rodhainiella.
176 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Rodhainiella SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zoo!. Bot. afr., II, p. 245; type: R. kalan-
gensis SCHOUTEDEN (Katanga); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p. 148.
Tête courte, à lobe postérieur plus long que l'antérieur, celui-ci transverse, à
espace interoculaire trapézoïdal, plus large que les yeux, partie frontale verticale,
antennes insérées très près l'une de l'autre, presque au niveau du bord antérieur des
yeux; sillon transverse très en
arrière des yeux; ocelles .latéraux,
très écartés; cou étroit et bien
marqué. Premier article des an-
tennes un peu plus court que la
tête; II un peu plus long que la
moitié du 1; III égal au II. Rostre
court et épais, à article 1 ne
dépassant pas en arrière le niveau
313.
du milieu de l'œil et II plus de
deux fois' plus long' que le 1.
Pronotum très grand à lobe pos-
térieur trois fois plus long que
l'antérieur, avec un lobe basal
arrondi couvrant complètement
314;
l'écusson; lobe antérieur sculpté,
portant. des bandes de poils, à
sillon longitudinal médian peu
marqué et angles antérieurs aigus,
spiniformes et rejetés latérale-
ment. Pattes courtes et robustes;
fémurs brusquement rétrécis à
312
l'apex; tibias légèrement courbés;
FIG. 312, Rodhainiella kalangensis SCHOUTEDEN. - 313, tarses antérieurs atrophiés et logés
apex de l'abdomen d'un mâle, vu par la face ventrale.
- 314, apex de l'abdomen d'une femelle, vu de profil. dans une dépression de l'apex du
- 315, idém, VII par la face ventrale. tibia; ongles fortement dentés
en dessous.
Mâle: tergite VII très grand, semi-ovalâire et saillant en arrière. Sternite VIII
étroitement visible. Pygophore très petit et entièrement clos (fig. 313).
Femelle: tergite VII très grand, arrondi en arrière, faisant largement saillie au-
delà du complexe génito-anal. Lames du sternite VIII fortement divergentes, leurs
gonapophyses larges et bien visibles. Tergite VIII vertical, grand, avec une saillie
médiane arrondie à la base et deux saillies arrondies à l'apex, celles-ci flanquant une
échancrure assez profonde. Tergite IX complètement .invaginé (fig. 314 et 315).
Distribution. - Ce genre ne comporte qu'une seule espèce décrite du Katanga.
Je rapporte avec un certain doute à cette espèce des exemplaires du Togo.
Rodhainiella katangensis SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zool. Bot. afr., II, p. 245;
type: Katanga (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect.
II, l, p. 148.
Fig. 312. Long. 14-15 mm. -- Tête noire avec le pourtour du rostre jaune pâle.
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Antennes noires. Rostre jaune pâle avec la face interne du deuxième article et le
troisième article brun de poix. Pronotum jaune pâle avec les deux tiers postérieurs
du lobe antérieur noirs. Élytres jaune pâle avec la membrane en majeure partie noire.
Poitrine noire avec une tache jaune pâle contre chaque hanche. Abdomen jaune pâle
avec le pygophore des cf, le sternite VII et le complexe génito-anal des ç;? noirs.
Pattes noires avec les fémurs plus ou moins maculés de brun jaunâtre en dessous.
Tête, pronotum, pattes et cories des élytres avec une courte et assez dense pubescence
jaunâtre.
TOGO Hinterland. - KATANGA.
Diaspidius WESTWOOD, in Drury, 1857, Ext. Ent., LIlI, p. 59; type: scapha
DRURY (Afrique occidentale). - 5Th, 1865, Hem. Afric., III, p. 99; 1874, Enum.
Hem. IV, p. 44. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, 1;
p. 148. - VILLIERS, 1943, Bull. Soc. ent. Fr., p. 25 (Synopsis).
Tête très étroite et allongée, sans lobes ni cou distincts. Yeux très gros, saillants
et hémisphériques. Espace interoculaire plus étroit que le diamètre de chaque œil.
Ocelles assez gros, tuberculés. Rostre court; apex du premier article atteignant le
niveau du bord postérieur de l'œil; deuxième article plus de deux fois plus long que
le premier, cinq fois plus long que le troisième. Faces inférieure et latérales de la tête
frangées de longs poils clairs. Antennes grêles à premier article un peu plus long que
le deuxième, troisième près de deux fois plus long que le quatrième.
Pronotum divisé en deux lobes bien distincts, l'antérieur petit, tuberculé en
avant, le postérieur avec un lobe très saillant en arrière, cachant entièrement le scutel-
lum, quatre fois plus long que le lobe antérieur. Élytres étroits, à nervation carac-
téristique de la sous-famille. Pattes antérieures allongées, à fémurs renflés un peu
avant l'apex, tibias longs et sinués, courbés à l'apex, sans tarses distincts. Fémurs
intermédiaires et postérieurs renflés avant l'apex; tibias droits, renflés à l'apex,
tarses de deux articles, le proximal très petit; ongles avec une forte dent en dessous,
à la base. . ,
Abdomen convexe, de sept segments visibles, plus le complexe génito-anal.
Connexivum très large, bien délimité, relevé latéralement et dépassant largement
les ailes sur les côtés et à l'apex.
Mâle: pygophore du mâle globuleux. Valves génitales en forme de très petits
bâtonnets, pubescentes, droites, ne rejoignant pas l'apophyse ventrale. II reste donc
visible une petite surface génitale membraneuse de forme triangulaire. Apophyse
ventrale étroite, assez longue, courbée vers l'extérieur à l'apex.
Distribution. - Le genre Diaspidius ne se rencontre que dans l'Afrique occidentale
et centrale, du Sierra-Leone à la Rhodesia du Nord.
Éthologie. - Toutes les espèces paraissent assez rares, quoique largement répan-
dues, et vivent vraisemblablement dans les débris végétaux, presque tous les individus
portant des fragments de bois et de terreau collés aux poils des pattes, surtout sur
celles de la paire antérieure.
2. Base des élytres jaune orangé, apex noir. Région basale de l'abdomen flave,
apex noir. . . . . . .. 3.
- Elytres entièrement sombres avec seulement les nervures jaunâtres dans la
région basale. Abdomen, sauf le connexivum, entièrement noir. 3. nigriventris.
3. Toutes les pattes noires, sauf, quelquefois, l'extrême base des paires intermé-
diaires et postérieures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. scapha.
Pattes antérieures noires, intermédiaires flaves avec les genoux noirs, posté-
rieures flaves avec les fémurs annelés de noir un peu avant l'apex. 2. Ungeri.
1. Diaspidius scapha DRURY, 1872, Il!. nat. Hist., III, p. 59, fig. 4 (Cimex). -
STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 100; 1874, Enum. Hem., IV, p. 44. - SCHOUTEDEN,
1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 148. - VILLIERS, 1943, Bull.
Soc. ent. Fr., p. 26.
Long. 25 mm. - Jaune orangé luisant. Tête, partie dorsale du lobe antérieur du
pronotum, pattes, sauf les trochanters, apex de l'abdomen, noirs. Élytres orangés
avec toute la région apicale noi.re, cette couleur remontant étroitement le long du bord
interne de l'élytre. Apex du deuxième article du rostre n'atteignant pas, en arrière,
le niveau du bord antérieur du pronotum. Saillies du lobe antérieur du pronotum
courbées et divergentes, assez longues.
SIERRA-LEONE. - GABON. - CÔTE D'IvOIRE. - CONGO BELGE: Bumbuli, Dima,
Kondué, Lodja, Haute Lopori.
2. Diaspidius Ungeri REUTER, 1881, Act. Soc. Sc. Fennic, XII, p. 298; type
Adafoah (Mus. Berlin). - Unteri SCHOUTEDEN (nec DISTANT), 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 148. - VILLIERS, 1943, Bul!. Soc. ent. Fr., p. 26.
Fig. 316. Long~ 25 mm .. - Jaune pâle, quelquefois orangé. Tête, partie dorsale
du lobe antérieur du pronotum, pattes antérieures sauf les trochanters, apex des
fémurs intermédiaires, un anneau au tiers apical des fémurs postérieurs et quelques
taches à l'apex de l'abdomen noirs. Coloration des élytres comme scapha. Apex du
deuxième article du rostre atteignant en arrière le niveau du bord antérieur du pro-
notum. Saillies du lobe antérieur du pronotum courbées et divergentes, assez longues.
CONGO: Bata. - CONGO BELGE: Yambata. - GABON: Bas Ogooué, entre Lam-
baréné et la mer.
3. Diaspidius nigriventris VILLIERS, 1943, Bul!. Soc. ent. Fr., p. 26 et 27, fig. 2;
type: Fernando-Poo (Mus. Paris).
Fig. 317. Long. 25 mm. - Parties claires du corps d'un rouge orangé. Tête,
antennes, pattes, apex de l'élytre, abdomen sauf ses parties latérales et le connexi-
vum, noirs luisants. Partie basale de l'élytre brun de poix avec les nervures orangé
sombre. Parties latérales du lobe antérieur du pronotum, noires comme la partie
dorsale (flave chez les deux espèces précédentes). Saillies du lobe antérieur courbées
et divergentes, assez longues. Deuxième article du rostre atteignant, en arrière, le
niveau du bord antérieur du pronotum.
FERNANDO-POO (CONRADT, EIDMANN).
4. Diaspidius Bruneli VILLIERS, 1943, Bull. Soc. ,ent. Fr., p. 26 et 28, fig. 3; type:
Dahomey (Mus. Paris).
Fig. 318. Long. 23 mm. - Parties claires du corps rouge orangé. Tête, antennes,
apex des élytres, tibias et apex des fémurs noirs et luisants. Coloration noire de la
ECTRICHODIITAE. 179
FIG. 316, Diaspidius Ungeri REUTER. - 317, D. nigriventris VILLIERS. - 318, D. Bruneli VILLIERS.
pubescence dressée, noire et éparse; lobe postérieur avec une pubescence de même
nature, mais un peu plus dense et de couleur jaunâtre.
Cette sous-famille groupe des Insectes présentant des caractères très variables,
mais reconnaissables à leur écusson très large à l'apex et prolongé par deux, trois ou
quatre mucrons apicaux dont les deux latéraux sont les plus développés. Les antennes
sont d'un nombre variable d'articles, quatre dans les formes primitives (genre indo-
malais Vilius ST.h). Dans les formes plus évoluées l'article II se divise en deux
articles distincts et l'article III, suivant les lignées, en deux, trois ou quatre articles.
On a donc des Ectrichodiites dont les antennes ont, suivant les genres, quatre, six,
sept ou huit articles. Il est intéressant de noter que les quatre articles primitifs sont,
dans tous les genres, séparés par un petit nodule intercalaire, alors que les articles
formés par la division secondaire d'un article primitif sont simplement articulés les
uns dans les autres, sans nodule intercalaire. La tête est également remarquable
par la présence, dans la plupart des genres, d'un lobe arrondi et caréné situé en dessous
des tempes, derrière les yeux.
La sous-famille montre tous les types de développement alaire, présentant,
selon les genres, des formes macroptères, brachyptères, microptères ou aptères, ces
180 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQVE NOIRE
formes liées ou non au sexe et entraînant tous les caractères corrélatifs de la régression
alaire. La nervation alaire appartient à deux types bien distincts, l'un avec la corie
parcourue seulement par une nervure (tronc commun radio-médio cubital) comme
chez les Piralilae et qui se rencontre dans la majorité des genres, l'autre avec deux
nervures sur la corie (un tronc commun radio-médian et un tronc commun médio-
cubital et qui se rencontre dans les genres Cleplria (fig, 13), Triclepola, Bergeviniella).
Mâle: pygophore toujours fermé dorsalement, large, muni d'une apophyse ven-
trale variable, toujours située sur un large rebord placé en avant du bord ventral
proprement dit. Valves génitales contiguës 'en arrière, rarement élargies. Bloc anal
fortement chitinisé. Sternite VIII visible sous la forme d'une bande très étroite.
Pénis membraneux, à fente péniale longitudinale et face ventrale couverte par un très
large sclérite; connectif plus ou moins long.
Femelle: complexe génito-anal vertical. Tergite VIII représenté par une bande
transversale, visible seulement par sa marge apicale. Sternite VIII divisé en deux
larges lames rarement contiguës en arrière. Tergite IX transverse, grossièrement
trapézoïdal. Gonapophyses du sternite VIII représentées par deux lames contigues,
de forme et d'étendue variable.
Néoténie. - Toutes les formes aptères, si nombreuses dans cette sous-famille,
présentent des caractères néoténiques évidents: antennes plus courtes et plus épaisses
que chez les individus macroptères, tête plus massive, réduction considérable du
volume des yeux et des ocelles, ceux-ci restant indistincts dans le genre Maraènàspis.
Dis.tribution. - Les Ectrichodiitae appartiennent à quatre lignées caractérisées
par le nombre des articles antennaires : 1° la lignée de Vilius avec des antennes de quatre
articles, représentée en Malaisie et en Amérique, et dont aucun représentant n'a encore
été signalé en Afrique; 2° la lignée d'Ectrichodia, avec six articles aux antennes et dont
la partie discale de la corie est divisée en deux par une seule nervure longitudinale, ne se
rencontre que dans les régions chaudes de l'Ancien Monde; 3° la lignée de M imocleplria, à
antennes de sept, articles et qui présente la même répartition que la précédente; 4° la
lignée de Maraenaspis, à antennes de huit articles et disque de la corie divisé en trois
parties par deux nervures longitudinales, répandue dans toutes les régions tropicales
du globe. A l'intérieur de ces diverses lignées la filiation des genres s'établit par le déve-
loppement progressif du premier article du rostre qui, plus petit que le deuxième article
dans les formes primitives, est beaucoup plus long que lui dans les formes évoluées, et
par l'évolution de l'organe copulateur des cf qui, cylindriques dans les formes primi-
tives, se raccourcit et tend à s'élargir chez les formes plus évoluées. A l'exception de quel-
ques grands genres: Eclrichodia, Glymmalophora, Santosia, communs à l'Afrique et à
l'Asie, presque tous sont étroitement localisés et l'on ne peut relever aucun genre com-
mun au Nouveau et à l'Ancien Monde.
Éthologie. - Presque toutes les espèces sont assez rares et leur biologie est inconnue.
Quelques Ectrichodia et Glymmalophora sont, par contre, très communs aux environs
immédiats des habitations humaines et leur parasitologie serait sans doute fort intéres-
sante.
TABLEAU DES GENRES (1)
Méso et métasternum séparés par une suture distincte. (p. 188), Ectrichodia.
8. Lobe antérieur du pronotum plus court que le lobe postérieur. . . . . . . . . . . . 9.
Lobe antérieur du pronotum aussi long (forme macroptère) ou plus long
(forme aptère) que le lobe postérieur '.:' . .. (p. 194), Glymmatophora.
9. Lobe antérieur de la tête avec deux petites lignes lisses devant les ocelles.
Écusson avec deux mucrons apicaux............... (p. 197), Nularda.
.
Lobe antérieur de la tête sans sillons devant les ocelles. Écusson avec
quatre mucrons apicaux, les médians peu marqués.. (p. 199), Centraspis.
.
10. Premier article du rostre au plus aussi long que le deuxième. . . . . . . . . . . . .. 11.
Premier article du rostre beaucoup plus long que le deuxième. . . . . . . . . . .. 17.
11. Fémurs antérieurs inermes en dessous............................... 12.
Fémurs antérieurs dentés en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 15.
12. Ocelles gros et bien visibles o...................... 13.
Ocelles obsolètes; espèces aptères dans les deux sexes.. (p. 212), Maraenaspis.
13. Écusson avec deux mucrons apicaux ..i. • . . . . . . • . . . • • . . . . . . . . • . . . . . . . . 14.
Écusson avec trois mucrons apicaux.' " (p. 211), Bergeviniella.
14. Tête plus large que longue. Premier article du rostre un peu plus court que
le second. Mâle et femelle macroptères............. (p. 204), Cleptria.
Tête plus longue que large. Premier article du rostre à peu près égal à la
moitié du second. Mâle macroptère, femelle microptère. (p. 218), Tracasafra.
15. Base des sternites abdominaux carinulés " 16.
Base des ternites abdominaux sans carinules...... (p. 210), Leptomendis.
16. Tête courte et arrondie, à peine plus longue que large.. (p. 209), Triclepola.
Tête allongée, fusiforme, beaucoup plus longue que large. (p.216), Libyomendis.
17. Fémurs dentés en des;ous (p. 219), Membyolidis.
Fémurs inermes en dessous " (po 220), Santosia.
Atrocaslra BREDDIN, 1903, Soc. ent., XVIII, p. 116; type: A. procera BREDDIN
(Usambara). - BERGROTH, 1905~ Ann. Soc. ent. Belg., XLIX, p. 374; 1906, Wien,
~nt. Zeitschr., xxV, p. 5. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 256. - SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zool. Bot. Afr., VI, p. 219.
182 RÉDCVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Afrocastra Zumpti SCHOUTEDEN 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 328;
type: Cameroun (Mus.?).
Fig. 319. Long. 17-22 mm. - Bleu métallique ou violacé sombre, avec la tête,
le lobe antérieur du pronotum et les pattes plus ou moins rougeâtres. Tarses brun
jaunâtre. Tibias avec une épaisse brosse de poils fauves. Antennes brun foncé avec
les derniers articles plus clairs. Lobe antérieur du pronotum lisse, lobe postérieur très
ECTRICHODIITAE. - KATANGA 183
superficiellement ridé en travers, ainsi que les côtés des segments abdominaux et les
trois quarts internes du connexivum.
CAMEROUN: Tiko, Makak. - FERNANDO-POO: Basilé et Bahia de San Carlos, d'août
à décembre.
1. Katanga chalybaeus HAGLUND, 1895, Oefv. Vet. Ak. Forh., LII, p. 474 (Cim-
bus); type: Cameroun (Mus. Stockholm). ~ BERGROTH, 1905, Ann. Soc. ent. Belg.',
XLIX, p. 374.
Long. 10-11 mm. - Bleu métallique obscur avec la base du cou, le rostre, les
antennes plus ou moins brunâtres. Élytres d'un brun bronzé avec les marges viola-
cées. Ocelles situés presque horizontalement sur une forte proéminence du lobe pos-
térieur de la tête. Cou très long avec une forte constrietion au milieu de sa longueur.
Deuxième article des antennes à peine plus long que le premier article. Troisième
article aussi long que la moitié du deuxième. Lobe p06térieur du pronotum une fois
et demie aussi long que le lobc antérieur. Partie déprimée de l'écusson fortement
vermiculée, sans fossette distincte. Tubercules ventraux des fémurs antérieurs
bien marqués. Tous les tibias et fémurs droits.
CAMEROUN. - FERl\'ANDO-POO : Basile, 400-600 m.; récolté en août-septembre.
J'
325. 326.
828.
FIG. 322, Katanga teutaini, n. sp., femelle macroptère. - 323, K. nigrum, n. sp., pronotum du
mâle macroptère. - 324, idem, premiers sternites abdominaux. - 325, idem, pygophore, vu
par la face dorsale. - 326, idem, pygophore vu de promo - 327, K. Etienne! SCHOUTEDEN,'
premiers sternites abdominaux. - 328, idem, patte postèrieure droite. - 329, K. Bergrothi
SCHOUTEDEN, premiers sternites abdominaux.
4. Katanga fuscolivens BERGROTH, 1905, Ann: Soc. ent. Belg., XLIX, p. 373;
type: Congo (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool.,
(3), sect. II,· l, p. 151.
Long. 10-11 mm. - Entièrement brunâtre avec les hanches, la base des fémurs,
la partie médiane des tibias, les tarses et la moitié basale de chacun des segments
du connexivum testacés. Tête et lobe antérieur du pronotum presque lisses; lobe
postérieur finement et densément ridé en travers. Fovéoles de l'écusson très profon-
des, sa marge postérieure, entre les mucrons, arrondie en arrière. Fémurs postérieurs
nettement courbés près de la base.
MOYEN-CONGO: Loango. - CASAMANCE: Ziguinchor. - CÔTE D'ivOIRE: Bouaflé.
OUBANGUI-CHARI: rivière Gribingui. - CONGO BELGE: Ituri.
quées; lobe postérieur assez faiblement ridé en travers. Écusson fortement fovéolé,
sa marge apicale, entre les mucrons apicaux, saillante et légèrement échancrée au
milieu.
SOUDAN FRANÇAIS: Kayes (G. MASSIOU); bords du Niger (Dr. TEUTÂIN).
7. Katanga Etiennei SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot. Afr. VI, p. 217; type:
Banana (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 151.
Long. 12 mm. - Comme le précédent mais le pronotum plus clair; la coloration
testacée des pattes et du connexivum plus étendue. Espèce très nettement caracté-
risée par ses fémurs postérieurs très fortement courbés, presque à angle droit, au
quart basilaire et ses tibias postérieurs sinués en forme d'un S très étiré (fig. 328).
Espace plan du deuxième sternite du cf triangulaire, ses carènes latérales prolongées
sur le troisième sternite (fig. 327).
OUBANGUI-CHARI: Ba Karé ou Boungoul, près de Fort-Archambault. - CONGO BELGE.
Okondo SCHOUTEDEN, 1930, Rev. Zoo!. Bot. Afr., XX, p. 207; type: O. Collarli
SCHOUTEDEN (Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p: 151.
Corps allongé. Tête très. longue, subcylindrique, peu rétrécie en arrière. Yeux
situés un peu en avant du milieu de la tête, un peu échancrés en arrière, moins haut
que la tête chez la 9. Antennes à article 1 atteignant l'apex de la tête; II une fois et
demie aussi long que le l, égal à III et IV réunis. IV à peu près aussi long que la moitié
de III. Rostre à article 1 très court, atteignant à peu près le niveau de la base des
antennes, II atteignant la base de la tête.
Pronotum aussi long que large, à forte constriction latérale; lobe antérieur
convexe, ses angles antérieurs nets, ses côtés rebordés, son disque avec un sillon
médian se prolongeant sur le lobe postérieur dont il n'atteint pas la base. Écusson à
quatre mucrons, les externes divergents et plus longs que les internes. Élytres à cel-
lule apicale interne plus large à la base que l'externe, atteignant presque l'apex de
l'abdomen (9). Pattes à fémurs robustes, surtout les antérieurs, portant deux séries
d'épines aiguës. Tibias antérieurs à fosse spongieuse courte.
, , ~ _\ "
Microslemma SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. Ent. II, p. 313; type: M. alro-
cyanea SIGNORET (Afrique occidentale). ;- STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 101 et 108
1874, Enum. Hem., IV, p. 45 et 48. -
JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 255 et 257. - SCHOU-
éJL.
TEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, 1, p. 151.
Tête courte et large, à lobes séparés
par une dépression transverse, yeux peu 331.
saillants, moins larges que la moitié de
l'espace qui les sépare, ocelles peu sail-
lants, situés sur une légère protubérance
du lobe postérieur. Antennes assez cour-
tes, de six articles, le 1 courbé, à peu près
aussi long que le lobe antérieur de la 332. 333.
tête, le II une fois et· demie aussi long
que le l, le III à peu près égal à la moitié
du II, le IV un peu plus long que la moitié
du III, le V aussi long que le III, le VI
€gal au IV. Rostre à article II légèrement
renflé, nettement plus long que le 1.
Pronotum large et convexe, à lobe 830. 334.
postérieur plus long que l'antérieur, et à FIG. 330, Microstemma atrocyanea SIGNORET.-
331, pygophore du mâle, vu par l'apex. -
côtés subparallèles vers la base. Lobe 332, idem, vu de profil (les valves génitales
antérieur convexe finement sillonné en enlevées). - 333, apophyse du bord ventral
long au milieu. Angles antérieurs tuber- du pygophore vue par l'apex; - 334, com-
plexe génito-anal de la femelle, vu par l'apex.
culés et saillants. Prosternum avec deux
forts tubercules en avant. Écusson transverse, à mucrons très écartés et disq'ue
vermiculé grossièrement. Élytres atteignant l'apex de l'abdomen dans les deux
sexes. Pattes peu épaisses, même les antérieures, les fémurs avec, en dessous,
une protubérance dentiforme située un peu après le milieu aux deux paires anté-
rieures, près de l'apex à la paire postérieure. Abdomen très épais, aplati à la face
inférieûre sur le disque, la base de tous les segments carinulée, le premier sternite
avec une petite région plane limitée par deux carènes divergentes en avant, le
188 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
deuxième sternite avec un espace plan triangulaire limit~ par deux carènes conti-
guës en avant.
Mâle: pygophore court et convexe, assez largement fermé dorsalement, son
bord ventral armé d'une apophyse dentiforme, subtronquée, lamelleuse et transverse
(fig. 332 et 333). Valves génitales symétriques, courtes et larges, contiguës en arrière
(fig. 331). Pénis du même type que chez Maraenaspis.
Femelle: tergite IX trapézoïdal portant dans ses angles antérieurs deux petites
protubérarrces arrondies et à l'apex une forte saillie semi-circulaire. Lames du ster-
nite VIII très étroites (fig. 334).
Distribution. - Genre ne comptant qu'une seule espèce propre aux régions fores-
tières de l'Afrique occidentale.
335.
constant dans les diverses espèces et ne peut être utilement employé pour les discri-
minations spécifiques.
Femelle: le plus souvent brachyptères, les femelles se différencient des cf par
leur taille bien plus grande et leur abdomen très large et tronqué en arrière. Les
élytres présentent un développement variable dans les diverses espèces et parfois à
l'intérieur d'une même espèce, ce développement entraInant les modifications corré-
latives de largeur et de longueur des lobes du pronotum. Complexe génito-anal ver-
tical, peu convexe. Tergite VIII non visible du dessus. Tergite IX trapézoïdal, échan-
cré il. l'apex, sa partie apicale déprimée et séparée du reste par une ou deux carènes
droites ou arquées. Lames du sternite VIII larges et anguleusement arrondies vers le
haut. Gonapophyses du sternite VIII très petites (fig. 343).
Éthologie. - JEANNEL (1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. OL, Hèm. III, p. 258), qui a
observé quelques espèces de ce genre, dit qu' « elles vivent en général dans la proximité
des lieux habités, sous les pierres ou dans les amas de détritus. '11 est très possible que
.ces grands Réduvides puissent servir d'hôtes intermédiaires pour certains organismes
pathogènes. Leur parasitologie mériterait certainement d'être faite ».
Distribution. - Ce genre compte un assez grand nombre d'espèces dans l'Inde,
l'archipel malais et en Afrique intertropicale et australe.
190 RÉDUVIIDF:S DE L'AFRIQUE NOIRE
1. Fémurs noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Fémurs bruns, rouges ou testacés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
2. Pronotum noir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
Pronotum rouge ou jaunâtre......................................... 4.
3. Connexivum orangé, au moins il. la base. Disque des quatre premiers sternites
orangé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. antennalis.
Connexivum noir. Abdomen noir avec, quelquefois, une petite bande trans-
verse rouge sur les premiers sternites..................... 1. Tinantae.
4. Sillon longitudinal du pronotum noir. Tibias antérieurs jaunes ou rouges avec
la base et l'apex noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Rodhaini.
Face dorsale du pronotum rouge, concolore. Tibias antérieurs noirs .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. barbicornis.
5. Fosse spongieuse des tibias antérieurs ovalaires, occupant au moins le
cinquième de la longueur du tibia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
Fosse spongieuse des tibias antérieurs courte et arrondie, occupant au plus le
sixième de la longueur du tibia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
6. Écusson grossièrement vermiculé au milieu, ses côtés fortement et oblique-
ment striés. Tergites abdominaux uniformément striolés sur toute leur
surface. Sternite VII des Çl avec un sillon parallèle au bord apical .....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. distincta.
Écusson avec un court sillon longitudinal au milieu de la dépression discale,
ses côtés superficiellement striolés. Stries des tergites abdominaux effacées
au milieu. Sternite VII des Çl sans sillon parallèle au bord apical. 6. dimera.
7. Mésosternum concave. Plus de 20 mm. de longueur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8.
Mésosternum plan en arrière. Moins de 17 mm ,... 9.
8. Écusson entièrement noir. Élytres des Çl laissant au plus deux tergites et la
moitié d'un troisième visible.......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. gigas.
Écusson, au moins partiellement, rouge. Élytres des Çl laissant au moins les
trois derniers tergites visibles.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 8. hicida.
9. Élytres noirs avec un petit triangle rouge corail dans l'angle proximal externe
et un léger éclaircissement de la bande costale. Tête, pronotum et écus-
son rouge corail.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 9. senegalensis.
Élytres noirs avec une bande costale jaune rougeâtre s'étendant sur un peu
moins de la moitié et dilatée il. la base et il. l'apex. . . . . . . . .. 10. carinulata.
1. Ectrichodia Tinantae SCHOUTEDEN, 1929, Rev. Zool. Bot. afr., XVIII, p. 256;
type: Congo belge (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 155.
Long. 22-25 mm. - Noir, la tête et le pronotum luisants. Élytres noir mat,
quelquefois avec une petite tache rougeâtre dans l'angle proximal externe. L'abdo-
men noir, avec, chez .certains exemplaires, une petite bande rouge au milieu des pre-
miers sternites. Apex de l'article III des antennes et articles suivants jaunâtres.
Pubescence des tibias et tarses roux. Pronotum lisse avec seulement quelques fines
strioles perpendiculaires il. la constrietion transversale et aux dépresions longitudi-
1. Chez les exemplaires récoltés en alcool, la coloration rouge dis parait et est remplacée par une
couleur jaunâtre ou brunâtre. Dans ce tableau ne figure pas E. marginicol/is WALKER décrit sur une
larve; on en trouvera la description originale p. 194.
"" -"
2. Ectrichodia antennalis STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 177; type: Libéria
(Mus. Stockholm); 1865, Hem. Afric:, III, p. 106; 1874, Enum. Hem., IV, p. 50
(Physorhynchus). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
Il, 1, p. 153. - autumnalis W ALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 39-40.
Long. 22-25 mm. - Noir, le pronotum et les tibias avec parfois des reflets brû-
nâtres. Connexivum orangé. Abdomen noir avec une large macule discale ovalaire
orangée. Antennes et pattes comme Tinantae. Strioles du lobe postérieur du prono-
tum un peu plus profondes que chez l'espèce précédente.
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba.-CôTE D'IvOIRE: Mont Tonkoui (900-1.200 m.),
en septembre. - LIBÉRIA : Cap des Palmes. - Sn.RRA-LEONE : Rhobomp. - GUINÉE
ESPAGNOLE : San-Bénito.
3. Ectrichodia Rodhaini SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot. Afr., VI, p. 205
(Physorhynchus); type: Congo belge (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo
belge; Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 154; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 27.
Long. 17-21 mm. - Rouge ou jaunâtre avec la tête, les antennes, l'écusson, la
poitrine, les fémurs, la base et l'apex des tibias antérieurs, l'apex, et quelquefois les
côtés de l'abdomen noirs. Élytres noirs avec l'angle proximal externe rouge ou jau-
nâtre, cette dernière couleur s'étendant, chez quelques exemplaires, sur une partie
de la corie. Sillon longitudinal du pronotum noir. Deuxième article des antennes bien
plus long que le premier. Lobe postérieur du pronotum distinctement ridé en travers.
Apex des élytres des <;? atteignant le milieu du tergite VI ou la basé du tergite VII.
P:ygophore des cf un peu plus large que chez les espèces précédentes.
DAHOMEY. - CAMEROUN: Mont Bamboutos, 2.000-2,500 m. - OUBANGUI-CHARI:
Fort Crampe!. - MOYEN-CONGO : environs de Brazzaville. - CONGO BELGE.
4. Ectrichodia barbicornis FABRIcms, 1775, Syst. Ent., p. 750 (Reduvius) J' type:
Sierra-Leone (Brit. Mus.?); 1781, Spec. Ins., Il, p. 378 (Reduvius)J' 1787, Mant.
Ins., Il, p. 309 (Reduvius)J' 1794, Ent. syst., IV, p. 194 (Reduvius)J' 1803, Syst.
Rhyng., p. 267 (Reduvius). - GMELIN, 1788, Syst. nat., l, IV, p. 2197 (Cimex).-
AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. Nat. Ins., Hem., p. 343, exc!. syn. Druryi (Phy-
sorhynchus). - STAL, 1865, Hem. afr., III, p. 105; 1874, Enum. Hem., IV, p. 50
(Physorhynchus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 39 et·40.-
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 153; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 45, p. 26. ~ crudelis STAL, 1855, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 188
(Physorhynchus) J' type : Guinée (Mus. Stockholm).
Long. 17-26 mm. - Noir, luisant, avec la face dorsale du pronotum, le bord du
connexivum et une partie plus ou moins grande de la face ventrale rouge corail ou
orangé, ainsi qu'une tache triangulaire à l'angle proximal externe de chaque élytre.
Tarses brunâtres: deuxième article des antennes de peu plus long que le premier.
Lobe postérieur du pronotum lisse ou avec des rides transverses très fines et peu
distinctes. Élytres des <;? atteignant la base ou l'apex du tergite VII. Sternite VII
des <;? sans sillon parallèle au bord apical; tergite IX avec deux petites fovéoles près
des angles apicaux. .
192 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
5. Ectrichodia distincta SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 315 (Phy-
sorhynchus); type: Nigeria (Mus. Vienne). - dislincla ST.h 1865, Hem. afric., III,
p. 105; 1874, Enum. Hem., IV, p. 49 (Physorhynchus). - WALKER, 1873, Cat. Hem.
Het. Brit. Mus., VIII, p. 39 et 40~ - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 154; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 26. - barbicornis
DRURY, 1782, Ill. 'Nat. Hist., III, p. 62, P!. XLV, fig. 1 (Reduvius). - dislinguenda
8Th, 1859, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 177; type: Calabar (Mus'. Berlin).
var. intermedia HAGLUND, 1895, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., LII, p. 474 (Physorhyn-
chus); type: Cameroun (Mus. Stockholm). '
Long. 21-28 mm. - Rouge sang avec la partie antérieure et la partie basale de
la tête, la poitrine et, sur une étendue très variable, les côtés de l'abdomen noirs.
Élytres noirs avec une bande costale un peu moins longue que la moit~é de l'élytre
et dilatée en avant, rouge sang. Écusson noir, ses mucrons apicaux rouges chez cer-
tains exemplaires (var. inlermedia). Deuxième article des antennes de peu plus long
que le premier. Pronotum lisse ou ridé superficiellement en arrière. Élytres des ç;J
atteignant le milieu ou l'apex du tergite VI; strioles transverses des tergites visibles
effacées au milieu.
SIERRA-LEONE. - GUINÉE: Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Bingerville. - HAUTE
VOLTA: Gaoua. - DAHOMEY. - NIGERIA: Calabar. - CAMEROUN: Kribi, Douala. -
GABON: Lastoursville. - MOYEN CONGO: Haute Sangha.
7. Ectrichodia gigas HERRICH-SCHAEFFER, 1848, Wanz. Ins., VIII, p. 54, fig. 824
(Eclricholes); type: Guinée (Mus.?). - STh, 1865, Hem. afric., III, p. 104; 1874,
Enum. Hem., IV, p, 49 (Physorhynchus lucidus var. gigas). - WALKER, 1873, CaL
Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 39 et 40. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 154.
Fig. 340 à 342. Long. 20-28 mm. - Même coloration que dislinclus, mais écusson
toujours noir. Pronotum large, à lobe postérieur fortement ridé. Deuxième article
des antennes de peu plus long que le premier. Femell~s dimorphes, à élytres attei-
/
gnant tantôt l'apex du tergite VI, tantôt le milieu ou la base de ce tergite ou même
seulement le milieu du tergite V. Rides transverses des tergites visibles un peu plus
marquées s~r les côtés que sur le disque. Tergite IX des Ci avec un profond sillon
340. 343.
FIG. 340, Ectrichodia gigas HERRICH-SCHAEFFER. - 340, mâle macroptère. - 341, femelle bra-
chyptère. - 342, profil de l'avant-corps' d'un mâle. - 343, complexe génito-anal d'une
femelle, vu de profil.
9. Ectrichodia senega1ensis SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot. afr., VI, p. 205
(Physorhynchus); type: Sénégal (Mus. Congo belge).
Long. 16 mm. - Rouge corail, les antennes, sauf la base du premier article, le
cou, les élytres, sauf un triangle à l'angle proximal externe et un léger éclaircissement
de la zone costale, le mésasternum, la partie antérieure du mésosternum et de petites
taches latérales à la base des segments abdominaux 3-6 noirs ou brun de poix. Pygo-
phore des Cf rembruni. Pronotum large à lobe postérieur finement ridé. Mucrons
apicaux de l'écusson droits, rapprochés et convergents.
SÉNÉGAL: Kaolak. - OUBANGUI-CHARI; Boungoul Bakaré, près de Fort-Archam-
bault.
11. Ectrichodia marginicollis W ALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus. VIII,
p. 42; type : Si~rra-Leone (Brit. Mus.). - DISTANT, 1902, Ann. Mag. nat. Hist., (7),
X, p. 294 (Physorhynchus). .
Long. 25 mm. - « Black, smooth, shining, elongate subeIIiptical, narrower to-
wards the head. Head conical, as long as the fore lobe of the prothorax; ante-ocular
part much longer than the post-ocular. Eyes slightly prominent. First and second
joints of the rostrum about equal in length.. Antennae much longer than the head
and the prothorax together; first joint a little longer than the ante-ocular head;
second longer ·than the first; third as long as the first; fourth with black towards
the tip shorter than the third. Prothorax with a distinct longitudinal furrow;
fore lobe luteous bordered, longer than the hind lobe. Tuberculae points of the
scuteIIum wide apart. Legs stout; four anterior femora slightly incrassed; four
anterior tibiae with an oblong furow. »
Cette espèce, que W ALKER dit lui-même être une larve, est probablement syno-
nyme d'une des espèces déjà connues de èette région, mais dont malheureusement
on ne connaît pas les variations de couleur pendant les stades larvaires.
SIERRA-LEONE.
Glymmalophora STAL, 1853, Oefv. Veto Ak. Forh., X, p. 261; type: submelallica
STÂL; 1874, Enum. Hem., IV, p. 50 (Physorhynchus subgen.). - HORVÀTH, 1914,
Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 13i (Synopsis). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann.
, ,
Afr. or., Hem. III, p. 256, 259. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, 1, p. 156.
Mâles macroptèrcs ou aptères, femelles aptères.
Mâles ailés: aspect général d' Eclrichodia, en différant, outre les caractères indi-
qués au tableau, par la saillie inféro-externe du lobe postérieur de la tête bien moins
saillante, les mucrons apicaux du scutellum fortement convergents et bien plus
rapprochés, la tête plus allongée avec des yeux plus gros, plus saillants, bien plus larges
que la moitié de l'espace qui les sépare. Fosse spongieuse des tibias antérieurs très
grande et ovalaire. Abdomen avec de fortes et courtes carinules longitudinales à la
base de chaque sternite.
Formes aplères : yeux moins gros et moins saillants que chez les Cf ailés. Lobe
antérieur du pronotum large et convexe, globuleux, près de trois fois plus long
que le lobe postérieur, celui-ci moins large, fortement ridé. Abdomen oyalaire, forte-
ment élargi, carinulé ventralement comme chez les ailés, fortement ridé dorsalement.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Pygophore et pénis du même type que chez
Eclrichodia, mais valves génitales et apophyses du bord ventral un peu plus élargies
à l'apex, sclérite ventral du pénis plus long' par rapport à sa largeur.
Femelle: complexe génito-anal identique à celui des Eclrichodia.
Distribution. - Ce genre est divisé en trois sous-genres : Glymmatophora s. str.
propre à l'Afrique, Cyclosandalus HORVÀ-TH propre à Madagascar et Haematorhophus
HORVÀTH qui groupe les espèces asiatiques. Les Glymmatophora s. str. sont surtout
nombreux en Afrique' australe et orientale, et d'une façon générale ils paraissent localisés
dans les zones de savanes.
3. Glymmatophora (s. str.) , sudanica SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zool. Bot. afr.,
VI, p. 209; type: Soudan oriental (Mus. Congo belge).
Mâle macroplère : long. 20,5 mm. - Ne diffère de G. Dejoncki que par les carac-
tères indiqués au tableau. Pronotum aussi étroit que chez Lhotei.
ECTRICHODIITAE. - NULARDA 197
5. Glymmatophora (s. str.) dimorpha DE JONCK, 1898, Ann. Soc. ent. Belg.,
XLII, p. 340 (Physorhynchus) j type: Niam-Niam (Mus. Congo belge). - HORVÀTH,
1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 135. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 156.
Mâle macroptère : long. 19-22 mm. - Noir, les pattes, la face ventrale, les sillons
du pronotum, l'écusson et le connexivum avec de légers reflets métalliques. Sillons du
pronotum fortement ridés, le reste lisse. Base des sternites abdominaux très finement
crénelés. Mucrons apicaux de l'écusson plus écartés que chez les espèces précédentes.
Mâle aptère: long. 18-20 mm. - Pronotum comme chez les cf aptères des espèces
précédentes. Face dorsale de l'abdomen noire, légèrement luisante, avec une vermi-
culation dense, mais peu saillante, comme aplatie. Tergite II avec trois fortes cari-
nules longitudinales, dépassant en arrière le milieu du segment.
Femelle aptère: long. 18-24 mm. - Pronotum très fortement transverse. Abdomen
très large, à tergite II comme les cf.
OUBANGUI-CHARI : Fort-Sibut, Fort-Crampel, Fort-Archambault, Haut-Kémo,
Yalinga. - CONGO BELGE.
Nularda STh, 1859, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 175 et 178; type: N. nobilata STh
(Afrique occidentale); 1868, Hem. Fabr., l, p. 118 (nota); 1874, Enum. Hem., IV,
p. 51. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 255 et 256. - SCHOU-
TEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 152.
Allongé, subparallèle. Tête assez courte à lobe postérieur transverse, quadrangu-
laire, un peu moins long que la moitié du lobe antérieur, portant de gros ocelles situés
sur une forte protubérance. Yeux très gros et saillants, plus larges que longs, bien plus
198 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
larges que la moitié. de l'espace qui les sépare. Tempes, en dessous des yeux, avec un
large lobe arrondi et caréné. Lobe antérieur de la tête sans sillon en arrière. Article 1
des antennes un peu plus court que la tête; II près de deux fois plus long que le 1;
III de peu plus court que le 1; IV un peu plus long que la moitié du III; V un peu plus
court que le III et VI égal à la moitié du III. Rostre cylindrique, à article II un peu
plus long que le 1, sans renflement. Pronotum trapézoïdal, bien plus large que long
à lobe postérieur bien plus long que l'antérieur, légèrement arrondi à la base, séparé
du lobe antérieur par une faible constriction. Lobe antérieur convexe, profondément
sillonné au milieu, non rebordé, sans angles antérieurs distincts, nettement échancré
en avant. Écusson large, portant deux' robustes mucrons courbé; et convergents, sa
base fortement déprimée etridée en travers. Méso et métasternum plans, soudés et
sans suture distincte au milieu. Élytres très longs et subparallèles, à nervation carac-
téristique de la sous-famille. Pattes longues et grêles, inermes. Tibias antérieurs et
intermédiaires avec une très petite fosse spongieuse ovalaire à l'apex.
Mâle: pygophore large et convexe (fig. 347 et 348), fortement sinué ventralement
vers l'apex, étroitement fermé dorsalemént à bord ventral subtronqué et apophyse
ventrale située sur un large rebord placé en avant du bord ventral et fortement
recourbée en crochet (fig. 349). Valves génitales assez fortement élargies en arrière.
Bloc anal fortement chitinisé. Pénis plus large que long, fortement aplati, strié sur'
toute son étendue, sa face ventrale avec un sclérite épais, transverse, embrassant les
côtés du pénis. Connectif court, à partie basale large et très courte (fig. 350).
Femelle: tergite IX fortement convexe, bisinué à l'apex. Lames du sternite VIn
larges, angulées au quart ventral, à gonapophyses plus longues que larges, séparées
du tergite IX par deux petites lames transverses, représentant les parties visibles
des gonapophyses postérieures de l'urite IX (fig. 351).
Distribution. - Genre propre à l'Afrique occidentale, du Sénégal au Kivu. Une
espèce, thoracia DE JONCK, est propre au Congo belge et à l'Ouganda.
1. Mésosternum avec une gouttière médiane striée limitée par deux carènes lon-
gitudinales. Grande taille : 26 mm........................ 1. nobilita.
Mésosternum avec sa partie médiane striée, légèrement concave, sans carènes.
Taille plus faible : 19 mm.............................. 2. elongata.
1. Nularda nobilata STÂ.L, 1859, Oefv. Vet. Ak Fôrh., p. 178; type : Sénégal
(Mus. Berlin); 1874, Enum. Hem., IV, p. 51. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het.
Brit. Mus., VIII, p. 42 (Eclrichodia).
Long. 26-30 mm. - D'un beau rouge corail vif avec deux taches allongées sur
le lobe postérieur du pronotum, une étroite bande à la base de chacun des segments
du connexivum et une petite bande transverse de chaque côté des segments abdomi-
naux, contre le bord apical, noirs. Élytres noirs avec leur base, une bande costale
dilatée en arrière occupant toute la longueur de la carie et les nervures de la corie
rouge corail. Antennes noires avec la base du premier article rouge et les articles V
et VI jaunâtres. Antennes, apex des tibias et tarses avec de longues soies dorées.
Tête fortement ridée en travers, le lobe antérieur avec deux petites lign,es lisses longi-
tudinales devant les ocelles. Sillon médian du lobe postérieur du pronotum avec quel-
ques gros points enfoncés. Dépressions humé~ales et constriction transverse ridées en
travers. Abdomen finement ridé sur les côtés, obsolètement sur le disque.
ECTRICHODIITAE. - CENTRASPIS 199
SÉNÉGAL. GUINÉE FRANÇAISE: Konakry. - CÔTE D'IvOIRE Bouaké. -
.NIGER: entre Tombouctou et Say. - TOGo: Bismarckburg.
347,
350.
349.
348. 351.
FIG. 346, Nularda elongala, n. sp. - 347, N. nobilala ST1L, pygophore du mâle vu par la face dor-
sale. - 348, idem, pygophore vu de profil. - 349, idem, apophyse du bord ventral du pygo-
phore vue de profil. - 350, idem, pénis vu par la face ventrale. - a51, idem, complexe génito-
anal d'une femelle vu par l'apex.
distinctes. Élytres noirs aVec la base, une bande costale dilatée en arrière occupant
toute la longueur de la corie et les nervures de la corie orangées. Face dorsale de la tête
légèrement ridée en travers avec deux petites lignes lisses peu distinctes devant les
ocelles. Lobe postérieur du pronotum très finement ponctué, ses dépressions humérales
ridées en travers et son sillon médian avec quelques gros points enfoncés. Abdomen
très finement et superficiellement ridé en travers.
GUINÉE FRANÇAISE (J. de JOANNIS).
Cenlraspis SCHAUM, 1853, S. Ber. Ak. Berlin, p. 358; type: C. Pelersi SCHAUM
Afrique orientale). - PETERS, 1862, Reise Mossamb., Ins., p. 48. - STAL, 1859, Oefv.
Veto Ak. Fôrh., p. 175 et 179; 1865, Hem. afric., III, p. 101 et 103; 1874, Enum.
Hem., IV, p. 46 et 49. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., H~m. III, p. 255
200 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
et 257. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,IZoo!., (3), sect. Il, l, p. 152.
Insectes de grande taille; femelles très larges. Tête courte à lobes séparés par
une faible dépression. Lobe antérieur sans sillon médian. Cou distinct. Loi;Je posté-
rieur quatre fois moins long que le lobe antérieur, les tempes en arrière et en dessous
des yeux avec un large lobe arrondi. Rostre très robuste, à articles 1 et Il subégaux,
le Il très légèrement renflé. Antennes assez longues, de six articles.
Pronotum trapézoïdal, à lobe antérieur rebordé en avant, angles antérieurs
effacés, parcourus par un sillon longitudinal très profond en avant, n'atteignant pas
la base en arrière; lobe postérieur avec deux impressions humérales assez profondes.
Scutellum avec deux grands mucrons apicaux latéraux courbés et deux petits mucrons
médians. Métasternum plan au milieu; mésosternum déprimé en avant, muni de cha-
que côté d'une profonde gouttière longitudinale, ces deux gouttières séparées par un
espace plus ou moins concave. Élytres assez longs, à nervation caractéristique de la
sous-famille, la cellule apicale externe un peu plus large que l'interne à l'apex. Pattes
assez grêles, à fémurs inermes et tibias intermédiaires et antérieurs munis d'une assez
grande fossette spongieuse ovalaire à l'apex. Troisième article des tarses un peu plus
long que les deux premiers réunis. Base des segments abdominaux finement carinulée.
Mâle: yeux gros et saillants, plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare.
Ocelles un peu moins larges que l'espace qui les sépare, situés sur une forte protubé-
rance du lobe postérieur de la tête. Premier article des antennes un peu plus court
que la tête; article Il près de deux fois plus long que le premier, longuement pubes-
cent; article III un peu moins long que la moitié du Il; IV un peu plus long que l
moitié du III; V de peu moins long que le III; VI un peu plus long que la moitié du
. V. Lobe antérieur du pronotum deux fois moins long que le lobe postérieur, beaucoup
moins large. Élytres atteignant l'apex de l'abdomen. Abdomen ovalaire, le connexi-
vum assez large. Pygophore et valves génitales comme chez Nularda, l'apophyse
ventrale du pygophore plus brusquement coudée et située sur un rebord interne moins
fortement angulé latéralement.
Femelle: yeux bien moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles
à peine surélevés, trois fois moins larges que l'espace qui les sépare. Article II des
antennes courtement pubescent, une fois et demie aussi long que le 1; articles III
et IV comme chez les cf; article V égal au III. Lobe postérieur du pronotum de
peu plus long que l'antérieur. Élytres dépassant faiblement la base du tergite VII.
Abdomen très large, tronqué en arrière. Tergite IX trapézoïdal avec, à l'apex, une
lame horizontale brusquement coudée; gonapophyse du sternite VIII semi-circu-
laire (fig. 354 et 355).
Distribution. - Ce genre comprend cinq espèces en Afrique occidentale et centrale
et une espèce, C. Petersi, en Afrique orientale. Une autre espèce, encore inédite, existe
en Indochine. Quoique toutes les espèces semblent largement répandues, ces Réduviidés
géants paraissent rares partout.
1. Centraspis imperialis WESTWOOD, 1845, Trans. ent. Soc. Lond., IV, p. 1]9,
PI. VII, fig. 2 (Eclrichodia); type: Liberia (Brit. Mus). - 8TÂL, 1865, Hem. afric.,
III, p. 103; 1874, Enum. Hem., IV, p. 49. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 42 (Eclrichodia). - SCHOUTEDEl'\, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, l, p. 153.
Long. 35-38 mm. - Violacé sombre, les pattes bleutées, les élytres et les antennes
(sauf le premier article) noirs, les segments du connexivum, dessus et dessous, avec
leur moitié apicale jaune, cette couleur s'étendant en dessous, sur les côtés de l'ab-
domen en une petite tache triangulaire. Sillon médian fortement ridé en travers sur
le lobe postérieur; impressions humérales avec quelques petites rides obsolètes.
Pubescence des tibias et des tarses fauve. Métasternum à peu près plan transversale-
ment entre les gouttières latérales, avec une bande médiane de petites rides trans-
verses. Mucrons làtéraux de l'écusson très écartés et crochus, mucrons médians
coniques, bien marqués. Disque de l'écusson avec une profonde dépression circulaire.
Femelle : tergite IX profondé-
ment déprimé, concave, avec ses
angles supérieurs munis cl 'une petite
protubérance arrondie (fig. 355).
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba.
- CÔTE D'IVOIRE. - LIBERIA: Cap
des Palmes. - SIERRA-LEONE. -
CONGO BELGE.
353.
2. Centraspis insignis SCHOUTE-
DEN,. 1902, Wien. ent. Zeitschr.,
XXI, p. 239; type : Congo belge
(Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l,
p. 153.
Fig. 352 et 353. Long. 37-40 mm.
- Tète, pronotum et pattes d'un noir
verdâtre plus ou moins pourpré.
Articles I à III des antennes, poitrine
et élytres noirs. Écusson noir avec sa
moitié apicale, sauf les côtés et les
mucrons apicaux, jaune. Connexivum 352. 355.
jaune avec la base de chaque segment FIG. 352, Centraspis insignis SCHOUTEDEN, mâle. -
noire. Abdomen noir, chaque sternite 353, idem, avant-corps d'une femelle. - 354,
idem, complexe génito-anal d'une femelle vu par
avec une large bande médiane trans- l'apex. - 355, C. imperialis WESTWOOD, complexe
verse jaune n'atteignant pas les côtés, génito-anal d'une femelle vu par l'apex.
202 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
5. Centraspis ducalis DISTANT, 1902, Ann. Mag. nat. Hist., (7), X, p. 292; type:
Dahomey (Brit. Mus.). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 152.
Long. 27 mm. - Noir luisant, le pronotum, l'écusson, le connexivum et les
marges latérales du sternum et l'abdomen (sauf la base et l'apex), le pygophore et
, ~,
- 'J, ,',
les hanches, ochracés. Deux taches discales sur le pronotum, trois taches basales allon-
gées sur l'écusson et ~quelques macules sur les hanches noires. Deuxième article des
antennes brun. Sillon médian du pronotum imponctué.
DAHOMEY.
Cleptria STh, 1853, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 261 (nom. nud.); 1859, !. ciL,
p. 176 et 182; type: cinetiveniris STh (1) (Afrique méridionale); 1865, Hem. afric.,
III, p. 101 et 109; 1874, Enum. Hem., IV, p. 46 et 53. -'JEANNEL, 1919, Voy. AlI.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 255 et 261. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 158.
Subgen. Cleptriola BREDDIN, 1903, Soc. ent., XVIII, p. 107; type: C. Iligroluiea
BREDDIN (Afrique occidentale). - BERGROTH, 1914, Rev. Zoo!. Bot. afr., III, p. 460.
- SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,'(3), sect. II, l, p. 158.
Mâles et femelles macroptères. Tête courte et large, assez fortement défléchie
en avant, sa partie préoculaire bien moins longue que les yeux, ceux-ci gros et sail-
lants. Ocelles variables; mais toujours assez gros et situés SUI: une forte protubérance
du lobe postérieur. Clypéus saillant. Lobe antérieur de la tête avec une légère dépres-
1. La synonymie de ce genre restait jusqu'ici assez confuse: en 1853 ST:iL décrivait son genre
sans désigner de génotype ni citer d'espèces; en 1859 il donnait une liste de quatre espèces devant
appartenir au genre Cleptria, puis en 1865 et 1874 d'autres listes d'espèces encore plus nombreuses.
Enfin en HJl9 JEANNEL indiquait comme génotype le Reduvius limba/a THUNDERG porté par STAL
dans sa liste de 1874. Cette espèce, dont les Q sont aptères, n'appartient pas au genre Clep/ria et,
d'ailleurs, ne figurait pas sur la liste donnée en 1859 par STAL et dans laquelle doit être prise l'espèce
type du genre. Je choisis donc C. cindiven/ris STAL comme génotype.
, ;'1
1. Cleptria (s. str.). Boueti, n. sp. - Type: un cf de Côte d'Ivoire (Mus. Paris).
Fig. 362. Long. 11,5-12 mm. - Rouge corail avec le lobe antérieur du pronotum
360.
362.
363. 361.
FIG. 359, Cleptria (Cleptriola) aurantiaca, n. sp. - 360, idem, pygophore du mâle, vu de profil.
- 361, idem, pygophore vu par la face dorsale. - 362, C. (s. str.) Boueti, n. sp., tête. -
363, C. (Cleptriola) sara, n. sp., tête.
et les pattes plus ou moins jaunâtres. Élytres noirs avec la base du clavus et de la
corie ainsi qu'une bande assez large s'étendant sur toute la longueur de la corie et
dilatée à l'apex, rouge orangé ou rose sombre; nervures de la corie rougeâtres.
Antennes brun de poix. Yeux très gros et saillants aussi larges que les trois quarts
de l'espace qui les sépare. Tête, pronotum, pattes et poitrine hérissés de longs poils
flaves. Pronotum trapézoïdal presque régulièrement élargi d'avant en arrière, sa
constriction latérale peu marquée; lobe antérieur peu convexe, profondément fovéolé
• au milieu de sa base, le sillon médian très superficiel en avant, les angles extérieurs
, ~'
3. C. (Cleptriola) Stali BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII, p. 543;
type : Gabon (Mus. Paris).
Long. 15 mm. - Noir, avec les tarses, l'abdomen (sauf le pygophore et le sternite
basilaire) et les quatre derniers articles ante~naires testacés. Connexivum rouge
orangé, concolore; lobe postérieur du pronotum avec des reflets bleutés. Lobe anté-
rieur de la tête avec, contre le sillon interoculaire, de part et d'autre de la dépression
médiane, une fossette ovalaire. Yeux un peu plus larges que la moitié de l'espace qui
les sépare. Ocelles arrondis, à peu près aussi larges que l'espace qui les sépare. Lobe
antérieur du pronotum transverse, distinctement fovéolé, nettement sculpté, sillonné
au milieu; ses angles antérieurs arrondis et munis, à l'intérieur, d'une petit~ dent très
courte et très aiguë. Lobe postérieur du pronotum fortement ridé en travers avec
les lobes huméraux lisses et la base très faiblement sinuée. Deuxième sternite abdo-
minal des cf avec un simple pincement en avant.
GABON: Libreville.
la coloration restant jaune. Yeux aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare.
Ocelles arrondis, plus larges que l'e~pace qui les sépare. Lobe antérieur du pronotum
aussi long que le lobe postérieur, profondément sillonné en long au milieu sur toute sa
longueur. Sillons huméraux du lobe postérieur ridés en travers.
CAMEROUN. - FERNANDO-POO. - GUINÉE ESPAGNOLE: Rio Benito. - HAUTE-
GUINÉE: N'Dlé.
6. C. (Cleptriola) Bayeri SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot. afr., VI, p. 216;
type: Ouganda (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, l, p. 158; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 1945, p. 28, fig. 14.
Long. 13,5-17 mm. - Rouge corail ou flavescent. Élytres noir mat à l'exception
de la base et d'une très étroite bande costale n'atteignant pas le milieu. Antennes
noires sauf la base du premier article et les articles apicaux. Côtés de la poitrine, une
zone latérale Jllus ou moins continue de chaque côté de l'abdomen, les genoux anté-
rieurs, les fémurs intermédiaires et postérieurs ainsi que les tibias postérieurs plus
ou moins rembrunis. Sillon médian du lobe antérieur de la tête n'atteignant pas tout
à fait la constriction transverse. Yeux très gros et saillants, plus larg~s que la moitié
de l'espace qui les sépare. Ocelles très gros, ovalaircs, bicn plus larges que l'espace
qui les sépare. Pronotum trapézoïdal, à base largement arrondie, comtriction latérale
peu marquée; lobe antérieur avec une étroite fovéole basilaire et des sculptures peu
distinctes; lobe postérieur très large, une fois et demie aussi long que le lobe antérieur,
son sillon longitudinal médian carinulé en trayers, ses dépressions humérales lisses.
Mésosternum avec une dépression médiane peu profonde ridée en travers.
AFRIQUE CENTRALE : cette espèce, connue de l'Uellé et du Bahr-el-Ghazal, se
rencontrera vraisemblablement dans l'Oubangui-Chari.
7. C. (Cleptriola) togoana SCHOUTEDEN, 1931, Rev. Zoo!. Bot. afr., VI, p. 216;
type: Togo (Mus. Congo belge). /
Long. 13 mm. - Rouge corail sombre, les élytres noirs avec la base, les nervures
de la corie et une étroite bande costale s'étendant jusqu'à l'apex de la corie rougeâtre.
Yeux, vus de dessus, bien plus longs que larges, à peu près aussi larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Lobe antérieur du pronotum sculpté, finement sillonné
au milieu en avant, fovéolé en arrière, ses angles antérieurs aigus et très saillants.
Lobe postérieur à sillon médian largement ridé en travers; base droite. Deuxième
sternite abdominal du cf avec deux carènes divergentes en arrière limitant un espace
étroitement triangulaire et sillonné au milieu.
TOGO : Bismarckburg.
- <'
l'apex où elles sont munies d'un large aplatissement dont les surfaces planes s'oppo-
sent pour clore hermétiquement l'ouverture génito-anale.
Distribution. - Genre représenté par une seule espèce.
1. Jeannel considérait Rochmogasler KARSCH créé pour une espèce, dimerus, décrite sur une
nymphe, comme synonyme de Maraenaspis. Nous avons vu que ce genre est en réalité synonyme
d'Eclrirhodia. D'ailleurs la figure de KARSCH sur laquelle· les ailes embryonnaires sont bien distinctes
ne laisse aucun doute à ce sujet.
"
bien moins saillantes. Tergites III à VI avec un sillon parallèle au bord apical. Connexi-
vum ridé en travers sur sa moitié interne. Base des sternites abdom naux finement
carinulée sur les côtés.
CAMEROUN: Barombi, Haute-Sanga. - CONGO BELGE.
gm 367.
374.
6. Maraenaspis coccinea HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 118;
type: Dahomey (Mus. Budapest).
Fig. 367. Lo~g. 13-14 mm. - Rouge sang, les tergites abdominaux, sauf leurs
extrêmes bords, et les côtés des sternites, noirs ainsi que l'article II des antennes et
l'apex de l'article 1.
7. Maraenaspis picta SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot. afr., VI, p. 214 (Clep- "
tria); type: Dahomey (Mus. Congo belge).
Long. 12 mm. - « Brillant, d'un beau rouge corail vif, y compris les pattes. Les
tergites abdominaux d'un beau bleu verdâtre empiétant sur le connexivum en dehors.
Segments ventraux 2-6 offrant latéralement, à la base, une tache en coin ou triangu-
laire (coupée obliquement en dedans), noire ou noirâtre. Antennes, yeux et taches
ocellaires noirs.
Tête relativement courte, arrondie derrière les yeux. Pronotum à lobe antérieur
transversal, lobe postérieur égalant environ le tiers de l'antérieur, dont il est séparé
par un étranglement fort net; sillon longitudinal atteignant la moitié du lobe anté-
rieur, profond, arrondi en avant, s'effaçant sur le lobe postérieur; quelques rares ponc-
tuations sur le lobe antérieur, le postérieur nettement ridé-rugueux. Tergites abdo-
minaux à sillon transversal supplémentaire; sutures finement crénelées; connexivum
rugueux en dedans, ridé longitudinalement en dehors. Ventre à sutures finement
cTénelées, les segments avec quelques ponctuations peu marquées; la zone marginale
rugueuse. Tête, thorax et pattes poilues nettement. »
DAHOMEY: Zaguanado.
1. Une espèce décrite dans ce genre et que je ne connais pas, vittata BERGROTH, n'est pas placée
dans ce tableau, car plusieurs de ses caractères l'éloignent de ce genre. On trouvera sa description
originale p. 218.
218 RÉDUVIIDJ~S DE L'AFRIQUE NOIRE
2. Libyomendis Lujae SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 160; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Long. 14-15 mm. - Extrêmement proche du précédent dont il diffère, outre les
caractères indiqués au tableau, par ses fémurs noirâtres, la coloration jaune clair du
connexivum, le lobe antérieur du pronotum plus convexe, plus profondément sillonné
au milieu, moins profondément échancré en avant, ses angles antérieurs moins sail-
lants, non visibles du dessus.
GABON: l'\'Kogo. - MOYEN-CONGO: Ouesso. - CONGO BELGE.
Libyomendis (?) vittata HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 116;
type : Cameroun (Mus. Budapest).
Long. 8,5 mm. - « Rufo-testacea, subopaca, glabra; capite lobo antico pronoti
duplo et latitudine sua cum oculis fere dimidio longiore, vertice inter oculos oculo fere
triplo latiore; articulo primo antennarum capiti aequilongo, nigro, basi flavo-testaceo,
pilis longiusculis remotis obsito (articuli reliqui desunt); pronoto trapezoideo, basi
quam apice duplo eV/4et quam longitudine 1/s latiore,lobo antico lobo postico 1/4bre-
viore, 'ljbnitido, obsoleto rugoso, lobo postico dense subtiliterque rugoso-punctato;
scutellô" medio nigricante, mucronibus apicalibus modice distantibus; elytris apicem
abdominis aequantibus, flavo-testaceis, opacis, vitta mediana communi angusta
horum cum apice lato membranae nigra; lateribus pectoris, vitta utrinque laterali,
ad suturis segmentorum interrupta ventris segmentoque abdominali ultimo supra et
subtus cum segmento genitali nigris, segmento abdominali ultimo apice imo albido;
pedibus eburneis, femoribus anterioribus superne et postice inferne nigro-vittatis
femoribus posticis (basi et annulo subapicali obliquo exceptis) annuloque lato-subba-
sali tibiarum omnium nigris, tibiis posticis apice nigro-fuscis, tarsis pallide ochraceis,
femoribus p<me medium spinulis duabus remotis majusculis, femoribus posticis in
triente apicali spina una majuscula armatis, femoribus omnibus praeterea versus
basin denticulis nonnulis parvis instructis. Cf. ))
CAMEROUN.
Gen. TRACASAFRA, nov. gen.
cédent, le VIII à peu près aussi long que le VII. Rostre grêle cylindrique, à atticlè 1
deux fois plus long que le II.
Pronotum plus large que long, son lobe antérieur bien plus étroit que le posté-
rieur, très convexe et fortement échancré en avant, parcouru par un profond sillon
longitudinal médian se poursuivant sur le lobe postérieur, mais n'atteignant pas la
base. Lobe postérieur transverse, portant deux sillons longitudinaux arqués près des
angles postérieurs. Écusson trapézoïdal, fortement déprimé
au centre, terminé par deux mucrons courbés et assez longs.
Élytres étroits, un peu plus courts que l'abdomen. Pattes.
allongées, les fémurs intermédiaires et antérieurs renflés, les
postérieurs faiblement noduleux, tous armés en dess6us de
cinq ou six petites dents ou épines. Tibias grêles, les anté-
rieurs et les intermédiaires munis d'une très petite f6sse
spongieuse apicale, les antérieurs brusquement courbés à
l'apex. Tarses petits et grêles, leur article III aussi long que
les deux premiers réunis. Abdomen ovalaire, débordant lar-
gement les élytres.
Mâle: pygophore comme chez Sanlosia, les valves géni-
tales un peu plus larges à l'apex.
Sanlosia ST.h, 1858, Oefv. Veto Ak. F6rh., p. 442; type : ,Reduvius maculalus
FABRICIUS (Afrique occidentale); 1859, 1. cit., p. 176 et 18'4; 1865, Hem. afric., III,
. p. 102 et 111; 1874, Enum. Hem., IV, p. 48 et 55. -- JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann.
Afr. or., Hem. III, p. 254 et 256. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, 1, p. 149. - Balhysmalaspis REUTER, 1881, Act. Soc. Scient.,.
Fenn., XII, p. 40; type: B. rufipes REUTER (Guinée).
Tête très allongée, portée par un cou étroit, plus long que le lobe postérieur de la
tête, celui-ci plus de deux fois plus court que le lobe antérieur. Yeux saillants, un peu
moins larges que la moitié de l'espace qui iès sépare. Ocelles assez gros, situés sur une
faible protubérance du lobe postérieur de la tête. Lobe antérieur fortement incliné en
avant, à clypéus peu saillant. Lobe postérieur fortement rétréci en arrière. Rostre
long et grêle, cylindrique, à article 1 près de trois fois plus long que l'article II.
Antennes grêles, de huit articles, à article 1 un peu plus long que la tête, II un peu plus
long que le l, les suivants un peu plus longs que la moitié de l'article qui les précède.
ECTRICHODIITAE. - SANTOSIA 221
Pronotum trapézoïdal, étroit et arrondi en avant, ses angles antérieurs arrondis
.et peu saillants, la constrietion latérale très marquée, les deux lobes séparés par un
profond sillon transverse carinulé et parcourus longitudinalement par un sillon qui
n'atteint pas la base et plus ou moini> ridé en travers. Écusson triangulaire, profondé-
ment fovéolé au milieu, terminé par deux pointes aiguës presque contiguës. Élytres
larges, atteignant à peu près l'apex de l'abdomen, à cellule apicale interne plus étroite
en arrière que l'externe. Pattes longues et grêles; fémurs noduleux un peu avant l'apex
et garnis en dessous, chez les intermédiaires et les antérieurs d'une épaisse brosse de
poils soyeux. Tibias antérieurs et intermédiaires pubescents, munis à l'apex d'une
petite fosse spongieuse ovalaire.
Mâle: sternite VIII largement é~hancré au milieu. Pygophore court, peu convexe
en dessous, largement fermé
dorsalement, à bords portant,
au-dessus de l'insertion des
valves génitales, une touffe d-e
longs poils. Apophyse du bord
ventral petite, aiguë, légère-
ment courbée en avant, insérée 384.
381.
assez loin du bord apical
(fig. 381 et 382). Valves géni-
tales courbées, épaisses à la
base, amincies et crochues à
l'apex. Pénis petit, cylindrique,
membraneux, sa face ventrale 38Z. 38"a. 385.
FIG. 381, Sanlosia maculala FABRICruS. - 381, pygophore
avec un large sclérite sinué à
du mâle, vu par la face dorsale. - 382, idem, vu de
l'apex. Branches du c~:mnectif profil. - 383, pénis. - 384, complexe génito-anal d'une
divergentes dès la base (fig. 383). femelle, vu par l'apex. - 385, idem, vu de profil.
Femelle: complexe génito-
anal semi-circulaire, le tergite IX transverse avec sa partie apicale déprimée et
séparée de la partie basale par un sillon semi-circulaire. Gonapophyses du ster-
nite VIII très grandes et contiguës (fig. 384 et 385). Chez la femelle comme chéz
le mâle l'ensemble des pièces génito-anales semble très semblable dans les diverses
espèces du genre. .
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et australe
ainsi qu'en Indo-Malaisie; non représenté à Madagascar.
1. Fémurs concolores 2.
Fémurs sombres avec l'apex clair (rouge ou jaune)...................... 5.
2. Pattes rouges.. . . ..... ... .. . .. . . .. . . . . . .. .. 3.
Pattes noires :...... 8. erythrocephala.
3. Lobe antérieur du pronottim à peine plus' de deux fois plus large que long,
orné d'une tache médiane noire plus ou moins étendue. . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
Lobe antérieur du pronotum deux fois et demie plus large que long et orné de
deux taches noires arrondies et toujours séparées.......... 1. maculata.
4. Chaque segment du connexivum avec une tache noire dans l'angle apical
interne. Élytres noirs avec une courte bande costale claire. .. 6. trimaculata.
COImexivum immaculé. Élytres noirs àvec une bande costale claire ainsi que
les nervures transverses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. dahomeyana.
222 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
1. Santosia maculata FABRICIUS, 1781, Spec. Ins., Il, p. 378 (Reduvius); type:
Afrique tropicale (Brit. Mus.); 1787, Mant. ins., Il, p.309 (Reduvius); 1794, Ent.
Syst., IV, p. 109 (Reduvius); 1803, Syst. Rhyng., p. 268 (Reduvius). - STAL, 1858,
Oefv. Veto Ak. Forh., p. 442; 1865, Hem. afric., III, p. 111; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 55, - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. BriL Mus., VIII, p. 44 (Eclrichodia). -
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus: Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 150; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 45, p. 22 - aira GMELIN, 1788, Syst. Nat., l, IV, p. 2197 (Cimex) ,-
type: Afrique intertropicale (Mus.?).
Fig. 386. Long. 12-15 mm. - Rouge sang ou orangé avec quatre taches sur le
pronotum, la base de l'écusson, le clavus, une tache oblique sur la corie (le long du
clavus), une tache discale au milieu de la corie et l'apex de celle-ci, la membrane,
de larges taches sur les côtés de la poitrine et de chacun des sternites abdominaux
noirs. Antennes variables, rouges, quelquefois ayec le deuxième article noir.
Lobes du pronotum sensiblement égaux en longueur, les sillons du lobe posté-
rieur ridés en travers, les angles antérieurs arrondis, effacés, complètenient invisibles
du dessus.
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE: de la Guinée au Congo belge et à l'Oubangui.
2. Santosia finitima VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., l, p. 133; type:
Cameroun (Mus. Madrid). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 149.
Fig. 387. Long. 12-15 mm.-Rouge, orangé ou jaune avec les fémurs, sauf l'apex,
une tache au milieu du lobe antérieur du pronotum, deux taches allongées sur le lobe
postérieur (n'atteignant pas la base), l'écusson, la poitrine, une bande apicale dilatée
latéralement sur chacun des segments abdominaux, noirs. Élytres noirs avec une
bande costale rouge dilatée en avant et coudée en arrière où elle traverse la corie
jusqu'au clavus. Antennes variables, noires avec le premier article en entier, ou
seulement sa base, rouge. -
Lobe antérieur du pronotum bien moins long que le lobe postérieur, très étroit
en avant, ses angles antérieurs arrondis, un peu saillants. Sillons du pronotum très
profonds et fortement ridés.
CAMEROUN : Dschang, Doumé. - GUINÉE ESPAGNOLE: San Bénito -- GABON :
Lambaréné, Fernan-Vaz. - MOYEN-CONGO. - Congo belge.
.,
4. Santosia semistriata KARSCH, 1892, Ent. Nachr., XVIII, p. 135; type: Came-
roun (Mus. Stettin); 1894, Stett. ent. Zeitschr. (1895), p. 111; Pl. II, fig. 7. - VARELA,
1904, Mém. Soc. esp. Rist. nat., l, p. 133.
Fig. 389. Long. 18,7 mm. ~ Flave testacé, le cou, la base de la tête, le rostre,
ca 392.
&
ca
393.
deux bandes sur le lobe postérieur du pronotum, les côtés de Îa poitrine, une bande
apicale sur chacun des segments abdominaux, les fémurs,' sauf l'apex, noirs.
Écusson flave. Élytres noirs avec une bande claire disposée comme -chez finilima.
CAMEROUN: Buéa. - GUINÉE ESPAGNOLE.
5. Santosia vitticollis REUTER, 1881, Act. Soc. scient. Fenn., XII p. 309; type:
Congo portugais (Mus. Berlin). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool.
(3), sect. Il, l, p. 150; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 22.
Fig. 388. Long. 13-15 mm. - Rouge corail ou jaune blanchâtre, la base du cou,
les trois premiers articles des antennes sauf la base du premier, deux larges bandes
sur le pronotum réunies en avant et en arrière et atteignant la base, les fémurs, sauf
l'apex" la poitrine, une bande apicale dilatée latéralement à chacun des segments
abdominaux et l'écusson noirs. Élytres noirs avec, sur la carie, une large tache dilatée
en arrière et étroite en avant.
224 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
6. Santosia trimaculata PALISOT DE BEAUVOIS, 1805, Hist. nat. Ins., p. 64, Hem.,
Pl. II, fig. 3 (Reduvius); type: Nigeria (Mus. Paris?). - STAL, 1865, Hem. afric.,
II, p. 111; 1874, Enum. Hem., IV, p. 55. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 44. - HAGLUND, 1895, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., LII, p. 475. - SCHOU-
TEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 150.
var. simillima STAL, 1858, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 443; type: Nigeria (Mus. ~
Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 112; 1874, Enum. Hem., IV, p. 55. - WALKER,
1873, 1. cit., VIII, p. 44 (Eclrichodia). - rufipes REUTER, 1881, Act. Soc. scient.
Fenn., XII, p. 308 (Balhysmalaspis); type: Guinée (Mus. Stockholm). - KARSCH,
1894, Stett. ent. Zeitschr., p. 108. - VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., l,
p. 132. - SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 329.
var. tlava VARELA, 1. cit., l, p. 133 (simillima var. flava); type: Guinée espa-
gnole (Mus. Madrid).
Fig. 391. Long. 13-16 mm. - Tète et pattes jaunes ou, le plus souvent, oranpées,
le pronotum jaune avec une tache noire sur le lobe antérieur et deux taches sur le
lobe postérieur, ces trois taches plus ou moins confluentes (fig. 392 à 394). Abdomen
jaune, chaque segment avec une bande apicale noire plus ou moins étendue. Conpexi-
vum jaune, chaque segment avec une tache noire dilatée en arrière, n'atteignant pas
le bord. Poitrine noire. Élytres noirs avec une très courte et très étroite bande cos-
tale jaune. Antennes avec les articles II et III noirs, l'article 1 entièrement rouge
(forme typique) ou noir avec la base rouge (var. simillima): Les e;xemplaires dont la
coloration claire est jaune pâle appartiennent à la var. flava. Lobe antérieur du pro-
notum fortement rétréci en avant, beaucoup· plus court et plus étroit que le lobe
postérieur, ses angles antérieurs arrondis, légèrement saillants. Tète très longue et
très étroite.
7. Santosia rasilis HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 115; type:
Cameroun «Mus. Budapest). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 150.
Fig. 395. Long. 15-17 mm. - Très proche du précédent dont il diffère par la base
de la tète et les fémurs qui, sauf l'apex, sont noirs. En outre, les bandes sombres du
pronotum sont confluentes en avant et en arrière où elles atteignent la base. Les
élytres sont colorés comme chez irimaculaia mais présentent souvent, au milieu de la
corie, un léger éclaircissement jaunâtre.
8. Santosia erythrocephala WOLFF, 1802, Icon. Cim., III, p. 126, fig. 120 (Redu-
vius;) type : Guinée, non Indes orientales (Mus.?). - albomarginala FABRICIUS,
1803, Syst. Rhyng., p. 268 (Reduvius); type: Guinée (Mus. Copenhague). - STAL,
1868, Hem. Fabr., l, p. 119; 1874, Enum. Hem., IV, p. 55. - diminuens WALKER,
PIRATITAE 225
1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 45 (Eclrichodia) ,. type: Sierra-Leone (Brit.
Mus.). - DISTANT, 1902, Ann. Mag. nat. Hist., (7), X, p. 294.
Fig. 395. Long. 13-17 mm. - Très proche de lrimaculala, mais pattes entière-
ment noires, face dorsale du pronotum noire avec une marge jaune tout autour,
connexivum noir avec une étroite marge jaune. Antennlls variables comme chez
lrimaculala.
les d. Élytres allongés, à nervation simple, peu distincte sur la carie qui est épaisse
-et bien séparée de la membrane. Dans presque tous les genres on rencontr~ des espèces
chez lesquelles les femelles sont à la fois macroptères et brachyptères ou microptères.
La nervation alaire est d'un type simple, la corie n'étant parcourue que par une ner-
vure (trdnc commun radio-médio-cubital, fig. 12). Hanches antérieures généralement
très longues, présentant toujours un aplatissement au côté externe. Fémurs épais,
armés ou inermes en dessous. Tibias antérieurs munis 'd'une fosse spongieuse très
petite dans les formes primitives (Dichraolropis, Phalanlus, fig. 397), qui s'étend de
plus en plus (Pirales, fig. 399 et 400, Sirlhenea) pour occuper presque toute la lon-
gueur du tibia chez Eclomocoris, fig. 401. Tibias intermédiaires avec ou sans fossette
spongieuse. Un genre aberrant Rapiles nov. présente des tibias épaissis à l'apex et
garnis d'une brosse de soies raides (fig. 398). Abdomen à connexivum simple et face
ventrale généralement carénée chez les d.
Mâles: sternite VIII toujours muni au milieu d'un lobe saillant, quelquefois
arrondi, mais le plus souvent dentiforme et toujours logé dans une petite dépression
du pygophore (fig. 442). Celui-ci toujours ouvert dorsalement, à apophyse ventrale
variable, toujours asymétrique et inclinée vers le côté droit. Valves génitales larges,
cachant entièrement l'apophyse ventrale du pygophore, asymétriques, la valve gau-
che toujours plus longue mais plus étroite que la droite (fig. 446 et 447). Pénis volu-
15
226 RF;DUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
mineux, membraneux dorsalement, avec un large sclérite ventral déversé sur le côté
droit (fig. 404.). Sac interne avec de petites phanères peu différenciées. Branches du
connectif longuement soudées à la base (fig. 402 et 403). Bloc anal toujours fortement
chitinisé et pubescent, relié aux côtés du pygophore par deux petits sclérites de forme
mal définie.
Femelle: tergite VIII horizontal, court et arrondi en arrière. Tergite IX trapé-
zoïdal, incliné à 45° ou vertical (Sirlhenea) , sa partie apicale saillante, simulant un
402. 403. \ 1
FIG. 402, pénis de Fusius rubricosus STîL. - 403, pénis de Sirthenea flaviceps SIGNORET,
vu de profil. - 404, idem, vu par la face ventrale, le connectif non figuré.
tergite distinct en raison d'un fort sillon (interrompu sur les côtés) la séparant de la
partie proximale. Sternite -VIII divisé en deux lames d'étendue variable, avec ses
gonapophyses horizontales formant deux lames allongées et contiguës (fig. 29 à 32).
Distribution. - Les Piratitae sont répandus dans le monde entier. La plupart des
genres africains sont communs à l'Afrique et à l'Asie méridionale: Phalantus, Androclus,
Lestomerus, d'autres s'étendent jusqu'en Australie, Brachysandalus, d'autres encore
occupent toutes les régions chaudes de l'Ancien Monde et pénètrent dans le bassin médi-
terranéen : Pirates, Ectomocoris. Enfin le grand genre Sirthenea est localisé dans les
régions tropicales, de l'Australie à l'Amérique avec un sous-genre, Monogmus, commun à
Madagascar et à l'Australie. Quelques genres sont propres à l'Afrique: Lamotteus, nov.,
Rapites, nov., Pachysandalus et Fusius.
Androclus STh, 1863, Ann. Soc. ent. Fr., p. 58; type: A. granulalus STh (Inde);
1865, Hem. Afr., III, p. 133; 1874, Enum. Hem., IV, p. 56. - DISTANT, 1904, Fn.
Brit. India, Rhynch. II, p. 289. - JEANNEL, 1919, Voy. All. Jeann. Afr. Or., Hem.
III, p. 242, 243.
Subgen. Dichraotropis MAYR, 1865, Verh. Zool.-Bot. Ges., Wien, XV, p. 438;
type: D. piclus HERRICH-SCHAEFFER (Indo-Malaisie, Afrique). - DISTANT, 1904,
1. cit., p. 289. - JEANNEL, 1919, 1. cit., p. 243.
Tête très large, très fortement étranglée en arrière, le cou muni, de chaque côté,
d'une protubérance granuleuse. Yeux très gros et saillants, pédonculés. Ocelles petits,
verticaux, situés sur les côtés d'une forte protubérance du lobe postérieur de la tête
qui est très court. Lobe antérieur quatre fois plus long que le postérieur, fortement
défléchi en avant. Antennes inséréés au niveau du bord antérieur de l'œil, sur les côtés
d'une saillie carénée qui parcourt toute là longueur du lobe antérieur de la tête.
Premier article des antennes petit, plus court que la partie préoculaire de la tête;
article II près de trois fois aussi long que le l, un peu plus long que le III. Rostre
épais, à article II deux fois plus long que le 1.
Lobe antérieur du pronotum transverse, convexe, à marge latérale explanée
(Androclus) ou simplement déprimée (Dichraolropis). Angles antérieurs saillants et
tuberculés (Androclus) ou complètement effacés (Dichraolropis). Lobe postérieur
séparé de l'antérieur par une très profonde échancrure latérale, deux fois moins long
que l'antérieur, ses marges explanées. Écusson triangulaire, terminé par une petite
228 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
pointe recourbée vers le haut. Élytres larges, présentant la nervation caractéristique
de la sous-famille, la nervure interne de la cellule apicale interne bifurquée en avant.
Fémurs antérieurs courts et fortement dilatés, intermédiaires un peu plus longs et
moins fortement épaissis, postérieurs grêles. Tibias antérieurs très courts, aplatis dor-
salement et carénés latéralement, très larges et lamelleux a l'extrémité où ils portent
une courte fosse spongieuse arrondie; tibias intermédiaires comme les antérieurs,
moins fortement dilatés, la fosse spongieuse plus petite. Connexivum débordant
largement le's élytres chez la femelle.
Femelle: tergite VIII très court. Tergite IX fortement rétréci en arrière, sa partie
apicale limitée par une forte dépression semi-circulaire.
Lames du sternite VIII largement arrondies, a gonapo-
physes très courtes.
Distribution. - Genre comportant trois espèces : une
d'Afrique orientale, une indienne et une commune à l' Indo-
Malaisie et à toute l'Afrique intertropicale.
Phalantus STiL, 1863, Ann. Soc. ent. Fr., p. 57; type: P. genicuiatus STiL (J apon,
Chine, Inde); 1874, Enum. Hem., IV, p. 56 et 62. - VILLIERS, 1944, Bull. Soc. ent.
Fr., p. 31 (Synopsis). - Phalanthus JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 242, 244. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II,
l, p. 139.
Mâles macroptères, femelles macroptères et microptères.
Formes macroptères : tête petite, très large, fortement défléchie en avant, le lobe
postérieur très court avec ses tempes faiblement arrondies, le sillon interoculaire très
PIRATITAE. - PH'ALANTUS 229
fortement arqué en avant. Yeux très gros et saillants, plus larges que l'espace qui les
sépare. Ocelles inclinés à 45 0 sur une forte protubérance, aussi larges que l'espace
qui les sépare, situés en avant du niveau du bord postérieur des yeux. Premier arti-
cle des antennes court, épais, aussi long que la partie préoculaire de la tête; deuxième
article deux fois et demie aussi long que le premier; troisième article égal aux trois
quarts du deuxième; quatrième article un peu plus long que le troisième. Rostre
court et épais, à deuxième article très fortement renflé, une fois et demie aussi long
que le premier.
Pronotum bien plus long que large, à angles antérieurs obtus, non saillants. Lobe
antérieur de peu plus long que le postérieur, peu convexe, portant un sillon médian
profond mais ne s'étendant que sur sa moitié
postérieure. Lobe postérieur bien plus large
d
que l'antérieur, ses angles latéraux arrondis.
Écusson triangulaire, non rebordé, terminé par
une pointe étroite et horizontale. Élytres à
cellule apicale interne étroite à l'apex. Fémurs
antérieurs comprimés, très larges au tiers
407.
basal, garnis à leur face interne d'une frange
de très petites soies épineuses. Tibias anté-
rieurs courts, cylindriques, arqués, munis à
l'apex d'une petite fosse spongieuse arrondie,
perpendiculaire à l'axe du tibia (fig. 397).
Pattes intermédiaires et postérieures grêles, les
tibias intermédiaires sans fosse spongieuse. 408.
Premier article des tarses très court, articles II
et III subégaux.
Forme microplère : Ocelles beaucoup plus
petits et moins fortement surélevés. Lobe
postérieur du pronotum moins large et à peine
plus long que la moitié de l'antérieur. Moi-
A 409.
gnons élytraux n'atteignant que le milieu du FIG. 406, Phalanlus collm·is GER'>TAECKER.
- 407, pygophore du mâle,lvu de pro-
tergite II. m. - 408, apophyse du bord ventral
Mâle : abdomen caréné ventralement. du pygophore vue de profil. - 409.
Pygophore court et très convexe, son bord idem, vue par l'apex.
ventral armé d'une apophyse transverse munie
d'une forte carène postérieure bidentée et arrondie à l'apex (fig. 408 et 409); valves
génitales assez éf:'roites, fortement coudées (fig. 407). Pénis du type caractéristique
de la sous-famille.
Femelle: tergite IX étroit, trapézoïdal, sa partie apicale saillante et isolée par
un fort sillon situé un peu en arrière du milieu. Lames du sternite VIII subangulées
en arrière, à gonapophyses courtes et assez larges.
Distribution. - Le genre comprend deux espèces asiatiques et trois espèces afri-
caines (1), dont une seule, que je ne connais pas, se rencontre en Afrique noire française.
On en trouvera ci-dessous la diagnose originale.
Phalantus africanus STXL, 1874, Enum. Hem., IV, p. 63; type: Sénégambie
(Mus. Vienne). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 245 (Pha-
lan/has).
1. Le P. nalalensis décrit par BERGROTH (Ann. Mus. Hungar., 1914, p. 7) n'est que la forme
microptère du P. collaris GERSTAECKER, forme redécrite par V1LLlERS (Bull. Soc. enl. Fr., 1944,
p.32).
230 'RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
SÉNÉGAMBIE. Cette espèce semble très proche, SI même elle n'en est pas synonyme,
du P. collaris Gerstaecker, d'Afrique orientale, figuré ici (fig. 406).
Peirales SERVILLE, 1831, Ann. Sc. nat., XXIII, p. 215; type: P. hybridus Sco-
POLI (région paléarctique"). - CASTELNAU, 1832, Essai Hem., 1832, p. 6, 9 et 58. -
Pirales BURMEISTER, 1835, Handbuch Ent., II, p. 222 et 239. - AMYOT et SER-
VILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hém., p. 324. - ST.h, 1865, Hem. afr., III, p. 113 et
116; 1866, Oefv. Veto Ak. Fôrh., XXIII, p. 250; 1872, 1. cit., XXIX, p. 46; 1874;
Enum. Hem. IV p. 56 et 57. - MULSANT et REY, 1873, Hist. Nat. Pun. Fr., p. 54.-
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 95. - PUTON, 1880, Syn. Hem.
Het. Fr., (3), p. 172, 173. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rhynch. II, p. 297.-
JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 242,248. - SCHOUTEDEN,
1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 142.
Subgen. Cleptocoris STAL, 1862, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 251; type: C. lepluroi-
des WOLFF (Indo-Malaisie); 1874, Enum. Hem., IV, p. 58. - JEANNEL, 1919, Voy.
AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 248. 1
1. Fosse spongieuse des tibias antérieurs aussi longue que la moitié de la lon-
gueur du tibia....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Fosse spongieuse des tibias antérieurs plus courte que la moitié de la lon-
gueur du tibia......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
2. Corie des élytres rousse ou noire avec les nervures rousses. . . . .. 2. strepitans.
Corie des élytres noire avec une tache jaune oblongue près du clavus .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. chiragra.
3. Membrane des élytres grisâtre avec de larges macules d'un noir velouté et
une tache roussâtre ou blanche. Forme générale robuste. . . . . . . . . . . . . . . 4.
Membrane des élytres uniformément sombre ou sombre avec la base claire.
Forme générale bien plus grêle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
4. Lobe antérieur du pronotum fortement transverse. Membrane des élytres
avec une petite macule jaunâtre mal définie.............. 3. rufescens.
- Lobe antérieur du pronotum à peine plus large que long. Membrane des ély-
tres avec une fascie transverse blanche bien nette, débordant la cellule
interne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. nitidicollis.
5. Membrane des élytre~ entièrement sombre................... 5. Collarti.
- Membrane des élytres sombre avec sa base largement testacée.. 6. Monodi.
1. Pronotum rouge. Élytres sombres avec l'apex, une large fascie postmédiane
et une petite tache près du clavus blancs. . . . . . . . . . . .. 7. argenteopilosus.
1. On pourrait nommer ces formes extrêmes var. lugubris STîL, mais il existe tant d'irl'termé-
diaires avec la forme typique que la séparation nette de ces formes est pratiquement impossible.
234 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
soies. Lobe antérieur. du pronotum large et convexe; lobe postérieur un peu moins
long que la moitié de l'antérieur, aussi long sur les côtés qu'au milieu.
Mâle: valves génitales relativement étroites. Apophyse du bord ventral du pygo-
phore courte et comprimée latéralement à l'apex, très large et transverse à la base,
la carène postérieure très effacée (fig. 416 et 417). '
TOUTE L'AFRIQUE, de l'Algérie au Zambèze, à Madagascar et à la Réunion. En
Afrique noire française cette espèce semble localisée dans les zones de savanes: Tchad,
Soudan, Dahomey, Haute-Sangha.
reflets métalliques. Clavus, cellule interne de la corie et membrane brun foncé,. les deux
cellules de la membrane d'un noir velouté avec une petite tache claire dans l'angle
proximal externe de la cellule interne, 'reste de la corie brun clair, légèrement enfumé
vers l'extérieur. Connexivum brun foncé avec la moitié basale de chaque segment
testacé. Poitrine, abdomen et pattes bruns, les fémurs intermédiaires et postérieurs
testacés à la base. Pubescence comme chez les espèces précédentes. Lobe antérieur
du pronotum relativement étroit, très convexe, profondément sillonné en arrière;
lobe postérieur un peu moins long que la moitié de l'antérieur.
Mâle: valves génitales un peu plus courtes et plus larges que chez strepitans
(fig. 412). Apophyse ventrale triangulaire, très aiguë, sa carène postérieure bien mar-
quée et brusquement échancrée à la base (fig. 413).
OUBANGUI-CHARI: Fort Archambault: Boungoul (Ba-Karé), quatre exemplaires
récoltés de décembre à mars (Dr. DECORSE et A. CHEVALIER).
. -,
,
\
~
- , :......
\
4. P. (Cleptocoris) nitidicollis REUTER, 1881, Act. Soc. Scient. fenn., XII, p. 44;
type: Afrique occidentale (Mus. Berlin). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3) sect. II, 1, p. 145; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 21.,
Long. 9-10 mm. - Tête, pronotum et écusson noirs, très luisants, le lobe pos-
térieur du pronotum souvent rufescent. Élytres roux ou brun sombre, la moitié basale
du clavus et les deux cellules de la membrane noir velouté, la cellule interne avec, en
outre, une petite macule transverse blanch? dans l'angle proximal externe. Connexi·
vum brun de poix, la moitié basale de chaque segment testacée. Abdomen et pattes
noirs ou roux. Pronotum des cf bien plus étroit que celui des 9, son lobe antérieur
avec un court et profond sillon médian en- arrière, situé au fond d'une dépression
ovalaire. Lobe postérieur fortement déprimé latéralement. Pubescence argentée plus
longue et bien moins dense que chez les espèces précédentes. Soies érigées plus longues
et plus nombreuses. Mâle macroptère, femelle brachyptère.
Mâle: valves génitales moins larges et plus fortement courbées que chez rufes-
cens (fig. 419). Apophyse ventrale du pygophore identique.
SÉNÉGAL.
plus ou moins largement marqué de blanc en avant. Antennes brunes avec le premier
article plus sombre. Poitrine rouge brun en avant, noirâtre en arrière. Apex des han-
ches et· base des fémurs et des trochanters testacés. Pleures, base des segments abdo-
minaux Ill-V couverts de pubescence argentée couchée et dense. Une pubescence
de même couleur mais éparse et dressée sur la face dorsale. Tête et pronotum àllon-
gés, finement granuleux, le lobe antérieur du pronotum avec des bandes lisses, plus
large que long, très convexe. Angles latéraux peu saillants. Fossette spongieuse des
tibias antérieurs égale au tiers de la longueur du tibia.
Mâle : valves génitales étroites régulièrement courbées et élargies à l'apex
(fig. 420). Apophyse ventrale du pygophore comme rufescens et nitidicollis.
Fusius ST.h, 1862, Stett. ent. Zeitschr., XXIII, p. 458; type: rubricosus S'fiL
(Afrique), 1865, Hem. Afric., III, p'. 115; 1866, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 250; 1874,
Enum. Hem., IV, p. 57 (Pirates subgen.). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 242, 251. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. II, 1, p. 145.
Stature plus large que les Pirales. Tête allongée, peu déclive en avant, le lobe
antérieur trois fois plus long que le postérieur, séparé de celui-ci par un sillon convexe
en avant, angulé au milieu. Yeux peu saillants, petits, moins larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Ocelles extrêmement petits, très écartés, non saillants.
Rostre très robuste, à premier article très court; article II deux fois et demie plus
long que le l, son apex dépassant en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil.
Premier article des antennes épaissi à l'apex, un peu plus court que la partie préocu-
laire de la tête; article II aplati, large, très étroit à la base, deux fois et demie plus
long que le 1; article III un peu plus long que la moitié du Il; article IV un peu plus
long que le III; articles Il et III séparés du précédent par un petit nodule interca-
laire.
Pronotum très large, à angles antérieurs obtus. Lobe antérieur transverse, peu
convexe, sillonné au milieu sur ses deux tiers postérieurs, séparé du lobe postérieur
par une profonde dépression. Lobe postérieur convexe, aussi long que la moitié de
l'antérieur. Écusson fortement rebordé, terminé par une courte pointe mousse hori-
zontale. Élytres à nervation caractéristique de la sous-famille. Fémurs antérieurs
extrêmement gros, aplatis et garnis de longues soies en dessous, l'arête interne armée
d'une rangée de petits tubercules dentiformes. Fémurs intermédiaires et postérieurs
robustes. Tibias antérieurs et intermédiaires dilatés, obliquement tronqués à l'apex,
la troncature portant une fosse spongieuse qui occupe les deux cinquièmes de la lon-
gueur des tibias antérieurs. Tarses assez forts, le premier article très petit, le troisième
un peu plus long que le deuxième.
Abdomen avec seulement les deux premiers segments carénés. Connexivum sim-
ple, débordant légèrement les élytres.
Mâle: sternite VIII fortement denté au milieu. Pygophore assez grand, très
convexe, complètement membraneux dorsalement. Valves génitales très larges et
triangulaires (fig. 422), cachant l'apophyse ventrale qui est grande, triangulaire, très
aiguë à l'apex, fortement asymétrique (fig. 423 et 424). Pénis large à la base, fortement
PIRATITAE. - LESTOMERUS 237
acuminé vers l'apex qui est en forme de bec ( fig. 402). Face ventrale avec un large
sclérite remontant sur la face droite. Bloc anal fortement chitinisé.
Femelle: complexe génito-anal comme c~ez Pirates, mais les lames du sternite
VIII largement arrondies.
Distribution. - Une seule espèce répandue dans toute l'Afrique intertropicale
Fusius rubricosus STAL, 1855, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 38 (Pirates); type
Caffrerie (Mus. Stockholm); 1862, Stett. ent. Zeitschr., XXIII, p. 458; 1865, Hem.
afric., III, p. 115 (Fusius) ,. 1874, Enum. Hem., IV, p. 57 (Pirates subgen.). - WAL-
KER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII,
p. 109 et 111 (Pirates). - JEANNEL, 1919,
Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 243.
- SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 145; 1944,
Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 21. - basi-
,coUis SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch.
ent., II, p. 310 (Pirates).
var. H. flavurn REUTER, 1881, Act.
Soc. Scient. Fenn., XII, p. 310 (Pirates
subgen.); type: Gabon (Mus. Stockholm).
Fig. 421. Long. 9-11 mm. - Coloration
assez variable: tète, lobe antérieur du pro-
notum, écusson et pattes noirs de poix. "28.
'Tarses fauves. Lobe postérieur du pronotum
et élytres rouges (f. t.) ou jaunes (var.
H. flavum), les élytres avec le clavus, une
tache sur la corie contre le clavus et la
membrane noirs. Chez certains exemplaires 424.
le bord collaire du pronotum est rouge, ou
FIG. 421, Fusius rubricosus STÂL. - 422,
bien la membrane des élytres porte une pygophore du mâle vu de profil. - 423,
bande transverse plus ou moins étendue apophyse du bord ventral du pygophore
qui sépare parfois en deux la couleur noire. vu de profil. - 424, idem, vue par l'apex.
Base des fémurs parfois jaunâtres. Connexi-
vum rouge ou jaune, cette coloration s'étendant de façon variable sur l'abdomen.
Lobe antérieur du pronotum avec des bandes de soies peu denses insérées dans un
petit point enfoncé. Lobe postérieur ponctué.
Toute l'Afrique, du SÉNÉGAL à la CAFFRERIE.
Lestomerus AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hém., p. 322; type:
L. spinipes SERVILLE. - STAL, 1865, Hem. Afric., III, p. 114;, 1866, Oefv. Veto
Ak. Fôrh., p. 250; 1874, Enum. Hem., IV, p. 59 (Pirates subgen.). - DISTANT, 1904,
Fn. Brit. India, Rhynch. II, p. 297 (Pirates, pro parte). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 243 et 253. - Leptomerus SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 145; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 21.
Subgen. Brachysandalus STAL, 1866, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 251; type: B.
[urca S'Lh (Australie); 1874, Enum. Hem., IV, p. 59. - JEANNEL,' 1919, Voy. All.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 253.
238 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Distribution. - Genre répandu dans toutes les régions chaudes de l'Ancien Monde
par ses deux sous-genres (une espèce nouvelle décrite plus loin appartient au subgen.
Brachysandalus qui n'était jusq_u'ici connu que d'Australie et d'Indo-Malaisie).
3. Pronotum noir, très luisant, souvent avec des reflets métalliques. Femelle
microptère, à ~bdomen canaliculé en dessus................ ;? spinipes.
- Pronotum noir mat. Femelle microptère (seule connue) avec l'abdomen lisse
en dessus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. dubius.
1. Tête, pronotum, abdomen et une large tache sur les élytres, autour de l'écus-
son jaune................................................. 5. bico1or.
1. Lestomerus (s. str.) ochropus STh, 1865, Hem. afric.-, III, p. 114; type: Caf-
frerie (Mus. Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 59. - WALKER, 1873, Cat. Hem.
Het. Brit. Mus., VII, p. 91. - ochripes STh 1855, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 38 (Pi-
rates); type: CafIrerie (Mus. Stockholm). - nigrigenu FALLOu, 1891, Rev. Ent., X,
p. 99 (Pirates); type: Sierra-Leone (Mus. Paris). - nigrigenu BERGROTH, 1892,
Rev. Ent., XI, p. 263.':- planus var. nigrigenu SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 145.
var. p1anus WALKER 1873, Cat. Hem. Het. et Brit. Mus. VII, p. 111 (Pirates);
type: Gambie (Brit. Mus.). - SCHOUTEDEN 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), Sèct. II, l, p. 145; 1944, Explor. Parc Nat. Albert, 45, p. 21 (Leptomerus).
Long. 12-13 mm. - Tête, pronotum, écusson, élytres et face ventrale noir ou
brun de poix, luisants, le clavus parfois jaunâtre. Rostre jaune. Pattes jaune clair
avec les genoux et l'apex des tibias rembrunis (forme typique) ou entièrement jaunes
(var. planus).
Tête courte, finement rugueuse. Ocelles fortement surélevés. Deuxième article
des antennes deux fois plus long que le premier. Pronotum luisant, à sillon médian
pro'fond et sculpture très superficielle. Angles antérieurs très peu saillants, coniques,
mousses à l'apex. Cellule apicale interne de l'élytre triangulaire avec son angle apical
très aigu. Fémurs antérieurs armés, sur leur moitié apicale, de deux rangées d'épines
serrées, fines et aiguës. i
Présentt:: également des ç;? microptères dont les élytres atteignent au plus le
milieu du tergite III.
Mâle: Apophyse ventrale du pygophore étroite et transverse à la base, de section
triangulaire vers l'apex, échancrée à peu près au milieu de sa longueur (fig. 429 à
1). Apex du pénis aigu.
2. Lestomerus (s. str.) pilipes, n. sp. - Type: une ç;? macroptère de Haute-Guinée
(Mus. Paris).
Long. 17 mm. - Entièrement noir, luisant, avec la membrane des élytres, le
clavus et la partie de la coriè situ'ée contre le clavus mats. Pubescence des pattes et
ongles roux.
Tête courte, finement vermiéulée. Ocelles médiocrement surélevés. Tempes non
saillantes. Deuxième article des antennes un peu plus d'une fois et demie aussi long
que le premier. Pronotum rugueux avec les lignes longitudinales saillantes de la sculp-
ture lisses et le sillon longitudinal médian peu profond. Angles antérieurs très sail-
lants, coniques, arrondis à l'apex, rejetés latéralement. Lobe antérieur du pronotum
'240 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
deux fois plus long que le lobe postérieur. Lobe postérieur du pronotum fortement
rugueux, marqué de profondes strioles enchevêtrées. Cellule apicale interne de l'élytre
une fois et demie aussi longue que large à la base, étroite, son angle apical peu aigu.
Parties luisantes de l'élytre très finement rugueuses. Face ventrale des fémurs hérissée
de longues soies. Connexivum débordant largement les élytres, très finement vermi-
culé, les parties saillantes de la sculpture luisantes, les parties creuses mates, la marge
latérale luisante. Femelles macroptères ou microptères.
HAUTE-GUINÉE; Nion et Pierré Richaud dans la région du Mont Nimba (M. LA-
MOTTE).
3. Lestomerus (s. str.) spinipes SERVILLE, 1831, Ann. Sc. Nat., XXIII, p. 216
/Pirales); type: Sénégal (Mus. Paris). - AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. Nat. Ins.,
426.
j~
427. 428.
Hem., p. 323. - STh, 1865, Hem. Afric., III, p. 114; 1874, Enum. Hem., IV, p. 59
(Pirales subgen. Leslomerus). - WALKER,' 1873, ·Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII,
p. 91. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 146.
Long. 20-24 mm. - Entièrement noir avec les deux derniers articles des antennes
et la pubescence des pattes et de la face ventrale bruns. Pattes et face ventrale parfois
brunâtres. Pronotum et élytres avec de légers reflets métalliques.
Fig.425.-Macroplères :Tête très finement granuleuse. Yeux très gros et saillants,
bien plus larges que l'espace qui les sépare (cn ou un peu moins larges (?). Ocelles
fortement surélevés. Pronotum très brillant, à sillon médian étroit mais bien marqué
et sillons latéraux très finement striés. Base du pronotum sinuée vers les angles laté-
raux. Angles antérieurs coniques, très saillants, rejetés latéralement. Cellule apicale
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, ~ ,
interne de l'élytre subtronquée àl'apex.Fémurs antérieurs armés, sur leurs deux tiers
apicaux, de deux rangées de fortes épines espacées et leurs intervalles garnis d'épines
plus petites et de longues soies.
Femelles microplères: Ocelles non surélevés, très petits, quatre fois moins larges
que l'espace qui les sépare. Lobe antérieur du pronotum très convexe, profondément
sculpté, bien plus large que long avec sa base de peu plus large que le bord antérieur;
lobe postérieur cinq fois moins long que le lobe antérieur, à peine plus large. Moignons
élytraux aussi courts que l'écusson, présentant un clavus distinct mat, une bande
externe brillante correspondant il la corie et une partie apicale mate correspondant
à la membrane. Abdomen ovalaire, luisant, fortement ridé en travers et portant sur
toute sa longueur six longues dépressions longitudinales.
Mâle: Apophyse ventrale du pygophore transverse à la base, de section triangu-
lai~e il l'apex, très faiblement échancré il la base de la face externe (fig. 427 et 428).
Valves génitales larges (fig. 426). Apex du pénis largement ovalaire.
SÉNÉGAL: M'Bambey. - GUINÉE FRANÇAISE : Konakry. - SIERRA-LEONE. -
LIBERIA: Monrovia. - DAHOMEY : plateau de Zaguanado. - CAMEROUN : Pama-
Quelle. - OUBAI\:GUI-CHARI : Fort Sibut. - ABYSSINIE. - CONGO BELGE (1).
4. Lestomerus (s: str.) dubius, n. sp. - Type: une <;? microptère de Haute-Guinée
(Mus. Paris).
Long. 24 mm. - Noir, mat. Deuxième et troisième articles des antennes, sauf
leur base et leur apex, roux ainsi que les tarses et la pubescence des pattes.
Femelle microplère : tête très finement granuleuse. Yeux très gros, bien plus larges
que l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros, un peu moins larges que l'espace qui les
sépare, médiocrement surélevés. Deuxième article des antennes deux fois et demie
plus long que le premier. Lobe antérieur du pronotum à sculpture superficielle, bien
plus large que long, avec sa plus grande largeur en arrière du milieu, le sillon médian
peu profond, entier, se terminant en arrière dans une profonde fossette ovalaire.
Lobe postérieur fortement et irrégulièrement ridé en travers, à peine plus large que
le lobe antérieur et un peu moins long que la moitié de celui-ci. Moignons élytraux
un peu plus courts que l'écusson, de texture uniforme sur toute leur surface. Abdomen
{)valaire, chaque tergite finement et superficiellement ridé en travers en arrière,
l'abdomen avec deux dépressions longitudinales obsolètes près du milieu, sur les
tergites II il VII. Denticulations des fémurs comme chez spinipes.
GUINÉE: région du Mont Nimba, camp IV à 1.000 m. d'altitude (M. LAMOTTE).
1. C'est par erreur que cette espèce a été signalée d'Afrique orientale (JEANNEL, 1919, Voy.
Ail. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 253). Il s'agit, en réalité, d'une espèce voisine, L. Rendalli
DISTANT.
16
242 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
du pronotum presque plan sur le disque, à sculpture et sillon médian très effacés.
Lobe postérieur assez fortement ponctué. Les deux lobes densément et longuement
pubescents de jaune, ainsi que l'écusson et la corie des élytres. Fémurs antérieurs,
armés, sur toute leur longueur de deux rangées de petits tubercules épineux très espa-
cés et de longues soies. Fémurs intermédiaires inermes.
Mâle: Valves génitales assez larges (fig. 343). Apophyse ventrale du pygophore
large, de section triangulaire sur toute sa longueur, fortement échancrée à la base
(fig. 434 et 435). Apex du pénis largement ovalaire.
TERRITOIRE DU TCHAD: Fort-Lamy (Dr. DECORSE). - SOUDAN ÉGYPTIEN: Kosti
(G. BABAULT). - ABYSSINIE: Laga Miesso dans la région de Diré Daoua (Dr. ROGER).-
CÔTE DES SOMALIS: Mont Goudah, 1.500 m., sur le plateau de Dai (E. AUBERT DE LA
RuË).
1. Sirthenea (s. str.) rapax HORVÀTH, 1909, Ann. Mus. Hungar., VII, p. 356,
360; type: Cameroun (Mus. Budapest).
var. conco1or SCHOUTEDEN, 1931,
Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, l, p. 147'; type : Congo belge (Mus.
Congo belge).
, Fig. 436. Long. 15-20, 5 mm. - Tête,
pattes, premier article des antennes, milieu
de la poitrine et de l'abdomen, pourtour
des hanches, premier sternite, une petite
tache dans l'angle proximal externe de
chacun des segments du connexivum, jau-
nes. Lobe antérieur du pronotum jaune
rougeâtre avec les sillons noirs. Moitié
basale de la corie et base du clavus jaune,
1e reste de l'élytre noir avec seulement
l'apex jaune grisâtre. La var. concolor se
distingue du type par le lobe antérieur du
pronotum à sillon non marqués de noir,
le lobe postérieur plus rougeâtre latérale-
ment et la corie jaune sur son tiers basal
seulement.
CAMEROUN. - DAHOMEY: Ouidah.- FIG. 436, Sirthenea rapax, var. conca/or SCHOU-
CÔTE D'IvOIRE: Bouaké. - CONGO BELGE. TEDE"l. - 437, S. flalJiceps SIGNORET, de
Madagascar,. pygophore d'un mâle vu de
profil: - 438, idem, apophyse du bord ven-
2. Sirthenea (s. str.) 1eonina HOR- tral du pygophore vue de profil. - 439,
VÀTH, 1909,Ann. Mus. Hungar., VII, p.356, idem, vue par l'apex.
360; type: Sierra-Leone (Mus. Budapest).
Long. 21 mm. - Noir, luisant. Tête, excepté les côtés, flave testacé. Antennes et
rostre flaves, le dessus de l'article 1, l'article II et la base de l'article III fauve-noir.
Élytres noirs avec une macule basale subcarrée, commune à la corie et au clavus,
flave testacé et l'apex grisâtre. Milieu et côtés de l'abdomen flave testacé.
SIERRA-LEONE.
... ,l.
>.'
Eclomocoris MAYR, 1865, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, XV, p. 438; type:
E. coloralus MAYR (Inde). - ST.h, 1866, Oefv. VeL Ak. Fôrh., p. 251; 1. ciL, 1872,
p. 46. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. Ind., Rhynch. II, p. 289 et 291. - JEANNEL, 1919,
Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 242 et 245. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 139. - Eumerus KLUG, 1830, Symb. Phys., II;
type: feneslralus KLUG (Dongala). - ST.h, 1$74, Enum. Hem., IV, p. 56 et 61. -
Peirales SERVILLE, 1831, Ann. Sc. nat., XXIII, p. 215 (pro parle). - Rasahus
AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins. Hem.; p. 325 (pro parle).
Forme macroplère. - Tête large en arrière, étroite et fortement défléchie en avant.
Lobe postérieur très court. Cou distinct. Lobe antérieur séparé du postérieur par un
sillon arqué en avant. Yeux très gros, saillants, aussi larges ou plus larges que l'espace
qui les sépare. Ocelles gros et saillants, médiocrement surélevés. Premier article des
antennes épais, arqué, plus court que le lobe antérieur de la tête; article II deux fois
plus long que le premier, épais; article III plus grêle, à peu près aussi long que le
second; article IV très fin, un peu plus court que le III. Rostre très robuste, à article 1
très court, ·II une fois et demie aussi long que le 1.
Pronotum allongé, avec ses deux lobes séparés par une profonde constriction.
Lobe antérieur à peu près aussi long que large, atténué en avant, à côtés courbes, à
disque convexe et orné de bandes longitudinales mates, couvertes de pubescence,
séparées les unes des autres par des bandes luisantes. Lobe postérieur moins long
que la moitié de l'antérieur, se présentant sous la forme d'une bande arquée en arrière.
Angles antérieurs du pronotum en forme de petits tubercules arrondis, angles posté-
rieurs effacés et arrondis. Écusson très court, triangulaire, terminé en arrière par une
petite pointe mousse.
Élytres allongés, étroits, atteignant à peu près l'extrémité de l'abdomen. Région
apicale avec deux grand,es cellules, l'externe bien plus longue et plus large que l'in-
terne. Pattes très robustes. Hanches antérieures un peu plus courtes que la tête.
Fémurs antérieurs énormes, renflés, garnis de longues soies raides en dessous. Tibias
antérieurs épais, arqués, aplatis en dessous où ils sont garnis, sur la moitié, parfois sur
toute leur longueur, d'une large fosse spongieuse (fig. 401). Fémurs intermédiaires
courts, mais moins épais que les postérieurs. Tibias intermédiaire~ avec une fosse
spongieuse, comme les antérieurs. Fémurs postérieurs bien plus longs et moins épais
que les intermédiaires. Tibias postérieurs simples, longs et grêles. Tarses longs et
grêles, le premier article très court, le second deux fois au moins plus long que le pre-
mier et le troisième plus long que le second.
, Abdomen débordant largement les élytres, régulièrement convexe en dessous.
Formes brachyplères el microplères. - Ces formes existent dans un grand nombre
d'espèces, soit l'une, soit l'autre, soit même les deux à la fois. Comme il est de règle
chez les Reduviidae, elles présentent les caractères corrélatifs de la réduction alaire:
moindre développement du lobe postérieur du pronotum, tant en largeur qu'en lon-
gueur, et des caractères néoténiques : yeux plus petits et antennes plus courtes que
les macroptères.
Mâle: Tergite VII semi-ovalaire. Sternite VIn presque entièrement invaginé,
présentant en arrière une forte pointe médiane qui est le plus souvent seule visible
(fig. 442). Pygophore assez petit, entièrement membraneux dorsalement (fig. 444),
à bord ventral armé d'une très longue apophyse en forme d'épine lamelleuse il. l'apex,
de section triangulaire, au moins à la base et portant en arrière, et près de sa base,
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deux petites dents parallèles (fig. 445). A l'état de repos cette apophyse ventrale est
cachée par les valves génitales qui sont extrêmement larges et asymétriques, l'angle
supérieur de la valve gauche étant plus aigu que l'angle supérieur de la valve droite
(fig. 443, 446, 447). Pénis robuste portant de nombreuses sclérifications internes et
externes (fig. 448), notamment un grand sclérite occupant toute la face ventrale et
crochu à l'apex (fig. 449), un