Vous êtes sur la page 1sur 493

IX

HÉMIPTÈRES
RÉDUVIIDES
DE L'AFRIQUE NOIRE
,AIl

ANDR~ VILLIERS
AIII.tane • l'In.lIeue françal. d'Afrl"u. Nol,..

Préface par M. le Professeur E. BRUMPT


~1I .. d. l'Acad""" d. H declne. d. l'Ac.d,...I. VWrla"re
el d. l'Acad""la d.. Sclenc.. colonial...

LIBRAIRIE LAROSE
Il, rue Vietor-Cousin (S')
1948
FAUNE DE L'EMPIRE FRANÇAIS
PUBLIeE PAR LE
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
I~I

COMITÉ DE RÉDACTION
MM. Dr R. Jeannel, Professeur au Muséum.
Dr J. Millot, Professeur au Muséum.
Th. Monod, Professeur au Muséum.
L. Berland, Sous-directeur de Laboratoire au Muséum.
L. Chopard, Sous-directeur de Laboratoire au Muséum.
Secrétaires de la rédaction: MM. L. Berland et L. Chopard, /,/5 bis, rue de
Buffon, Paris (58).
Volumes parus:
1. L. CHOPARD. - Orthoptéroides de l'Afrique du Nord, 450 p., 658 fig.
II. P. RODB. - Mammifères Ongulés.del'AfriqueNoire,20ti p., 150 fig.
III. R. PAULIAN. - Coléoptères Scarabéldes de l'Indochine, 228 p., 105 fig.
IV. J. BBRLlOZ. - Oiseaux de la Réunion, 84 p., 31 fig.
V. A. VILLIERS. - Coléoptères Cérambycides de l'Afrique du Nord,
153 p., 275 fig. ' ,
VI. R. JUNNBL.' ~ Coléoptères Carabiques de Madagascar. l, 372 p.,
. 168 fig.
VII. E. FLBUTIAUX, C. LEGROS, P. LBPBsMB et R. PAULIAN. - Coléoptères des
, Antilles françaises. l, 240 p., 259 fig.
VIII. P. FAUVBL. - Annélides Polychètes de Nouvelle-Calédonie, 108 p.,
90 lig. -
IX A. VILLIERS.. - Hémiptères Réduvüdes de l'Afrique noire, 489 p.,
956 fig.
Volumes à paraître prochainement :
R. JEANNEL. - Coléoptères Carabiques de Madagascar. Il.
J. PUYoo - Poissons de la Guyane française.
Volumes en préparation :
F. B~nNAnD. - Fourmis de l'Afrique du Nord.
H. FLOCH et Em.ADONNBNC. - Phlébotomes de la Guyane et des
Antilles francaises.
J. GUIDÉ. - Batraciens de Madagascar.
J. RISDEC. - Mollusques nudibranches de Nouvelle-Calédonie.
E. SÉGUY. - Diptères Muscides et Calliphorides de l'Afrique trop!-
. cale. .
A. BALACHOWSKY. - Cochenilles de l'Afrique tropicale.
Dr G. BOUBT. - Oiseaux de l'Afrique tropicale.
L. BBRLAND. - Guêpes de l'Afrique tropicale.
J. MILLOT. - Araignées de Madagascar.
L. CHOPARD. - Acridiens de l'A. O. F.
M. TREII;LARD. - Moustiques de l'Indochirie.
G. PETIT. - Poissons marins de Madagascar.
C. DAWYDOFF. - Cténophores de l'Indochine.' .
R: POISSON. - Hémiptères aquatiques de l'Afrique tropicale.
P. ,LBPBSlIIE. - Cérambycides de l'Afrique tropicale.
F. BOURLIÈRB et H. STBMPFFBR. - Rhopalocères de l'Afrique tropicale.
L. FAGB. - Scorpions' et Pédipalpes de l'lJidochine.
G. RANSON. - Coraux du Pacifique.
Ed. FISCHBR. - Mollusques marins du Maroc.
Ed. Flscann. -:- Mollusques terrestres de Madagascar.
J. DE MUIZON. - Coléoptères Brenthides d'Afrique.
F. ANGEL. - Lézards de l'Afrique Noire.
P. VIETTE. - Rhopalocères de Nouvelle-Calédonie.
J. CADENAT. - Poissons marins de l'A. O. F.
R. JEANNEL. - Coléoptères Carabiques de Madagascar. III.
A. VILLIERS. - HémIptères Pyrrhocorides de l'Afrique noire.
FAUNE DE L'EMPIRE FRANÇAIS·
IX

HÉMIPTÈRES RÉDUVIIDÉS
DE
L'AFRIQUE NOIRE
PAR

And ré VILLIERS
FAUNE DE L'EMPIRE FRANÇAIS
IX

HÉMIPTÈRES
RÉDUVIIDÉS
DE

L'AFRIQUE NOIRE
PAR

ANDRÉ VILLIERS
Assistant à l'Institut français d'Afrique noire

Préface par M. le Professeur E. BRUMPT


MemJre de l'Académie de Médecine, de )·Académie Vétérinaire et de l'Académie
des Sciences coloniales

OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE COLONIALE


PARIS PARIS
ÉDITIONS DU MUSÉUM LIBRAIRIE LAROSE
45 hi., rue de Buffon 1l, rlle Victor-Cousin
1948
f '
~ ,~
..Ft, .,' ,.
~',

PRÉFACE
Les Réduviidés, qui ne semblaient avoir qu'un intérêt purement zoologique,
ont acquis une importance très grande pour les médecins, depuis que le Brésilien Car-
los CHAGAS a démontré que les Triatomes transmettent à l'Homme une maladie à
Trypanosome qui peut être mortelle. D'autre' part, divers naturalistes ont établi
le rôle important de certains Réduviidés prédateurs s'attaquant à différents Insectes
nuisibles, parasites de Caféiers, Cacaoyers, Cotonniers et autres plantes cultivées. .
A l'heure où le Gouvernement français s'intéresse enfin aux problèmes entomo-
logiques concernant notre Empire, il était utile de faire un inventaire des Réduviidés
existant dans nos colonies. C'est ce travail que M. VILLIERS a entrepris pour l'Afrique
noire française et qu'il a réussi à mener à bien en utilisant les riches collections réunies
au laboratoire d'Entomologie du Muséum, dirigé par notre ami JEANNEL. Grâce à son
talent de dessinateur, M. VILLIERS a représenté presque tous les types déjà cQnnus
ou nouveaux 'qu'il a décrits dans cet ouvrage. Ce dernier est divisé en trois grands
chapitres. Le premier ~st consacré à la morphologie externe, très variée, des Réduviidés;
le second résume les connaissances que nous possédons sur la biologie de ces insec-
tes; enfin, le tr0isième traite de la systématique des seize sous-familles représentées
en Afrique noire, chez le'squelles l'auteur a trouvé près de 30 % de nouvelles espèces.
Nom n'insisterons pas sur les excellents chapitres traitant de la morphologie
externe et de la systématique; mais nous tenons à attirer l'attention du lecteur sur
l'importante documentation biologique que l'auteur a pu réunir, et qui lui permettra,
quand il aura rejoint son poste à Dakar, de faire une étude comparée de la biologie
des principaux Réduviidés ayant un intérêt agricole et de celle d'a~tres espèces"
probablement utiles comme la plupart des Insectes prédateurs, mais dont les mœurs
nous sont encore inconnues.
Le chapitre con"sacré à la reproduction des Réduviidés nous montre l'ip.térêt
systématique de la morphologie des œufs pondus, soit isolément, soit dans des oothè-
ques qui sont parfois gardées par le mâle, chez certaines espèces, jusqu'à l'éclosion
des larves. Une importante étude de l'aptérisme des deux sexes ou d'un seul sexe est
entreprise, et l'auteur considère ce caractère comme dépendant de la néotonie dont
il est encore impossible, en l'absence d'études expérimentales, d'expliquer le déter-
minisme.
Dans la plupart des cas, il y a peu de différences superficielles entre les sexes,
sauf chez les Triatomes dont les mâles possèdent un connexivum bien développé.
L'étude du comportement des Réduviidés révèle des faits assez remarquables;
en particulier en ce qui concerne le choix des proies, certaines espèces semblent avoir
un éclectisme alimentaire très strict, alors que d'autres, certains Triatomides par exem- '.
pIe, peuvent être hématophages, s'attaquent à tous les vertébrés et même, en l'ab-
sence de ceux-ci, à divers invertébrés. Le cas "de Plilocerus ochraceus qui vit uniquement
d'une espèce particulière de fourmi, attirée par un ilPpareil odorant toxique, est extrê-
mement curieux à retenir.
Les cas de mimétisme semblent fréquents chez les Réduviidés, mais si leur exis-
t
RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

tence es certainement favorable à la conservation des espèces, il reste encore à


connaître les conditions particulières qui les déterminent.
L'au~eur, après avoir étudié les divers habitats des Réduviidés, fait l'histoire de
'eur peuplement en partant de nos connaissances sur les Hémiptères fossiles du Gond-
wana.
Cette importante synthèse de la biologie des Réduviidés se termine par un résumé
des rapports des Réduviidés et de l'Homme pour lequel certaines espèces jouent un
rôle trè3 utile en détruisant des ennemis de l'agriculture, mais d'autres, très rares en
Afrique noire, ont un rôle pathogène.
Cet ouvrage, qui a demandé quatre années d'un travail continu, rendra les plus
grands services aux entomologistes et aux zoologistes. Mais, pour tous ceux qui
connaissent M. André VILLIERS, il est permis d'affirmer qu'un tel travail n'est que le
début d'une longue série de publications que cet auteur effectuera en Afrique où, par
son activité, sa compétence, et son talent de dessinateur, il sera un précieux collabo-
rateur de l'Institut de l'Afrique noire.
Professeur E. BRUMPT,

Membre de ['Académie de Médecine, de [' AcadémL vétérinaire


et de l'Académie des Sciences coloniales.
AVAl"T-PRÛPÛS

La faune des Hémiptères Hétéroptères de l'Afrique noire est fort mal connue;
elle n'a donné lieu à aucun travail spécial et les renseignements sur la répartition géo-
graphique des diverses espèces sont à rechercher dans de multiples notes isolées
faisant état de chasses dans des secteurs limités. Aucune récolte systématique n'a
été faite, pràtiquement aucune observation biologique n'a été publiée, et la documen-
tation relative aux Hétéroptères africains, et plus particulièrement aux Réduviidés,
est extrêmement restreinte. Le présent travail, quoique basé sur les collections des
principaux Musées d'Europe, est donc obligatoirement bien loin d'être comp!et.
SCHOUTEDEN, publiant en 1931 un catalogue des Réduviidés du Congo belge, trou-
vait 30 % d'espèces nouvelles. C'est cette proportion que je retrouve à mon tour.
D'immenses régions n'ont jamais été prospectées par un entomologiste. Il est donc
certain que le catalogue dressé ici verra le nombre des espèces s'accroître encore dans
des proportions considérables. De même l'aire géographique de bien des espèces est
certainement beaucoup plus étendue que les quelques captures faites jusqu'ici le
pourraient lais'ser croire.
La limite géographique de cette faune est strictement celle des frontières poli-
tiques de notre Afrique noire française, du Maroc au Congo belge et du Sénégal au
Soudan anglo-égyptien, en y comprenant, bien entendu, les territoires étrangers for-
mant enclave dans nos possessions : Gambie, Nigeria, Gold-Coast, etc... Une telle
limite est évidemment très arbitraire: les régions considérées ici sont bien dissembla-
bles puisque les espèces du Sud du Sahara, d'affinités souvent paléarctiques, sont trai-
tées avec celles de la forêt gabonaise; d'autre part, il est vraisemblable que de nom-
breuses espèces décrites du Congo belge se retrouveront dans nos colonies. Il est toute-
fois impossible de pFéjuger de cela : j'ai eu la surprise de retrouver dans les récoltes
du Togo des espèces connues seulement du Katanga, alors que de nombreuses espèces
décrites du bassin de l'Uéllé semblent faire défaut dans notre Oubangui-Chari.
Aucun travail d'ensemble de systématique générale n'a été publié sur les Redu-
viidae depuis les Enumeralio hemiplerorum de STAL en 1874. Quant à la faune afri-
caine, elle a seulement été traitée dans son ensemble par ST.h en 1865 (Hemiplera
a/ricana, III), et, partiellement, par JEANNEL en 1919 (Voyage de Ch. Alluaud et
R. Jeannel en Afrique orientale); ce dernier auteur a, pour la première fois, donné des
tableaux de détermination des genres et révisé quelques-uns de ceux-ci. Il m'a donc
paru nécessaire de préciser ici nos connaissances sur les divers genres, et leur phylo-
génie, en recourant à l'étude des organes copulateurs. Ceux-ci seront décrits pour
chaque genre, et, quand ce sera nécessaire, pour diverses espèces d'un 'même genre.
Toutefois ces caractères ne seront jamais employés dans les tableaux et resteront
des caractère~ de vérification d'autant plus utiles que les Réduviidés a,fricains présen-
tent, dans de nombreuses espèces, des formes néoténiques aptères, pour la plupart
encore inconnues, dont les caractères externes risquent de ne pas cadrer avec ceux
employés pour la différenciation des genres et celle des espèces ailées.
Le plus récent catalogue concernant les Réduviidés est celui de LETHIERRY et
3
4 RÉDUVIIDÉS D'E L'AFRIQUE NOIRE
SÉVERIN et date de 1896. J'ai donc cru bon de donner ici pour chaque espèce la tota·
lité des références bibliographiques la concernant. J'ai toutefois volontairement,
omis les références de nombreuses listes de captures publiées par SCHOUTEDEN, le
Catalogue de la Faune du Congo belge publié en dernier lieu par cet auteur reprenant
l'énumération des localités précédemment citées.
Les Musées où sont conservés les types ont, autant que possible, été indiqués.
Malheureusement, en raison des circonstances actuelles, aucune vérification n'a pu
être effectuée: il est donc vraisemblable que cer.tains de ces types ont aujourd'hui
disparu, ayant été détruits ou égarés, ainsi que cela s'est produit au Muséum de Paris
pour quelques types de PALISOT DE BEAUVOIS, GUÉRIN, AMYOT et SERVILLE, etc...
'1

INTRODUCTION

MORPHOLOGIE EXTERNE

Comme chez tous .les Insectes les trois parties fondamentales du corps des Rédu-
viidés sont: la tête, le thorax et l'abdomen. Ces trois parties so~t toujours bien distinctes.

TÊTE

La tête des Réd,uviidés est le plus souvent étendue horizontalement en avant du


pronotum mais, chez les Etrichodiitae, elle est, dans de nombreux genres, assez forte-
ment inclinée vers le bas. Elle comprend le crâne' qui porte les yeux et quelquefois
des ocelles, et les appendices céphaliques, antennes et rostre.

Crâne. :...- Le crâne (fig. 1 et 2) est de forme extrêmement variable suivant les
genres. Il est le plus souvent allongé, parfois même filiforme, et dans certains cas glo-
buleux (Eclrichodiitae) ou transverse (Holoptilitae). Dans presque tous les genres on
distingue à la base une partie plus étroite, le cou, qui est plus ou moins étendu en
longueur. Cet étranglement est pr.ogressif des yeux vers le pronotum, et le cou n'a pas
alors de limites précises, ou, ,au contraire, il est très brusque et le cou se trouve séparé
de la partie antérieure de la tête par un fort renflement arrondi ou anguleux (Ste-
nopoditae). La face supérieure du crâne est toujours divisée en deux lobes (sauf chez
les Triatomitae), l'un antérieur, l'autre postérieur, par un sillon interoculaire plus ou
moins profond et qui peut être droit, arqué ou sinué. La face dorsale du lobe antérieur
porte en outre, le plus souvent, un sillon peu profond en forme d'Y, dont les branches
s'étendent en avant vers la base des antennes. La partie préoculaire du crâne est plus
ou moins étendue en avant, déprimée vers le bas devant les antennes et comprimée
latéralement. Dans de très nombreux genres, et chez tous les Acanthaspiditae, le crâne
est muni, entre les antennes et au-dessus du clypéus, de protubérances simples ou
doubles affectant les formes les plus variées: bosses, cornes, fourches, etc... Le clypéus
ou épistome est généralement très petit, subtriangulaire et limité par des sutures plus
ou moins apparentes. Il e'st parfois prolongé par une pointe saillante en avant (Tri-
belocephalitae, fig. 764 à 789). Les côtés de la partie préoculaire de la tête sont par-
courus par une suture généralement bien distincte partant de la base du labre et
passant sous la cavité antennaire. Cette suture e~t certainement la limite supérieure
des lames mandibulaires et maxillaires soudées, celles-ci n'étant d'ailleurs séparées
d'aucune façon, vers le bas, de la gula. Le labre est toujours très petit, allongé, trian-
gulaire et pubescent; il est toujours étroitement accolé à la base du rostre.
Les yeux sont toujours latéraux, généralement finement facettés et de forme
variable, arrondie ou réniforme. Leur taille est plus ou moins grande et, dans certaines
espèces, ils s'étendent sur la face ventrale de la tête où ils sont presque contigus
(Baebius, Oncocephalus, Argolis, etc....). Les ocelles font défaut dans quelques sous-
familles (Vesciitae, Emesitae, Saicitae). Quand ils sont présents ils sont toujours
situés en arrière du sillon interoculaire. Ils sont plus ou moins gros, placés à la surface
5
6 RÊDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

même du crâne ou sur des protubérances d'étendue variable, rapprochés l'un de l'au-
tre ou, au contraire, plus proches des yeux qu'ils ne le sont entre eux.

Antennes. - Les antennes sont toujours très fines. Elles sont insérées en avant
des yeux, contre ceux-ci ou au contraire très en avant du lobe antérieur de la tête
(Trialomilae, fig. 456). Les antennes sont normalement constituées par quatre arti-

1, .
1 l,
1.
5.
llmx.rlmd!
: 1
.. '····,ni.
,
pif J'lb.

i-
f "cl.
-~--:--'--t
,
.i
~!
1
-.,..........--;-~-<-----·-i
...l: :
ëi.
""lI
r-'-----"q. -..1

2. 7. 9.
FIG. 1 et 2, tête d'un Réduviide; 1, vue de profil, 2, vue dorsalement (c., cou; cl., clypéus; l., labre;
la., lobe antérieur de la tête; lmd., lobe mandibulaire; lmx., lobe maxillaire; lp., lobe postérieur
de la tête; nb., nodule basilaire de l'antenne; ni., nodule intercalaire; o., œil; oc., ocelle; plb.
palpe labial; plg., palpigère labial; s., saillie interantennaire ou frontale; si., sillon interanten-
naire; t., tempe; ta., tubercule antennaire). - 3, apex du rostre d'un Afrodecius.-
4 et 5, pronotum; 4, d'un Harpactoritae; 5, d'un Emesitae (rc., rebord collaire; dh., dépression
humérale;. as., angle scutellaire; al., angle latéral). - 6, prothorax, vue ventrale (sp.
sillon prosternai). - 7, prothorax, vue latérale (cc., cavité collaire; al., angle latéral). -
8, méso et métathorax vus de profil (meson., mésonotum; mesos., mésosternum; metan.,
métanotum; metas., métasternum; scut., scutellum.). - 9, méso et métathorax, vue ventrale.

cles de proportions variables entre eux, mais dont le premier est muni, à sa base, d'un
nodule sur lequel il est obliquement inséré et le dernier est presque toujours filiforme.
Toutefois, dans certaines sous-familles, le nombre des articles antennaires est plus
élevé: on en compte huit chez les Tribelocephalilae, six, sept ou huit chez les Eclri-
chodiilae. Enfin, chez les Hammalocerilae américains le nombre des articles peut être
d'une trentaine. Cette multiplication des articles antennaires s'effectue aux dépens
des quatre articles primitifs normaux; ces quatre articles sont le plus souvent séparés
les uns des autres par de petits nodules intercalaires, alors que ces nodules font défaut
entre les articles formés par la division d'un article primitif: c'est ainsi que l'on
/'

INTltori VeTION 7

peut constater que, chez les Eetrichodiitae, l'article II se divise en deux et l'ar-
ticle III, suivant les lignées, en deux, trois ou quatre articles secondaires.

Rostre. - Comme chez tous les Hémiptères le rostre des Réduviidés est formé
par une gaine constituée aux dépens du labium primitif et dans laquelle eouliEsent des
stylets (mandibules et maxilles modifiées) dont la coaptation constitue deux canaux,
l'un destiné à l'absorption des liquides alimentaires, l'autre à l'éjection de la salive.
Le rostre des Réduviidés est formé de trois articles dans toutes les sous-familles,
sauf chez les Tegeitae chez lesquels il n'en compte que deux. Il est généralement for-
tement arqué en dessous de la tête, sa pointe venant s'appuyer dans le sillon proster-
naI. Dans quelques groupes (Triatomitae, Tegeitae) il est brusquement coudé à la
base et étroitement accolé sur toute sa longueur à la face ventrale de la tête; il est
généralement admis que ce caractère du rostre des Triatomitae est l'indice de leur
adaptation à l'hémophagie; il serait particulièrement intéressant de vérifier ce fait
avec les Tegeitae dont le régime est inconnu. La proportion des divers articles du
rostre est très variable suivant les genres. Toutefois le dernier article est toujours le
plus petit (sauf chez Phonolibes) et de forme conique. Il convient pourtant de noter
que dans le très curieux genre Ajrodecius le troisième article est divisé en deux et se
présente comme une pince formée de deux branches, dont chacune est articulée à
l'apex du deuxième article du rostre, et dont la branche ventrale est plus courte que
la dorsale (fig. 3).
THORAX

Les trois segments thoraciques des Réduviidés sont toujour3 bien distincts.

Prothorax. - Le prothorax est de forme extrêmement variable suivant les grou-


pes considérés: grossièrement trapézoïdal dans la plupart des genres, il est cylindrique,
très long et étroit chez de nombreux Emesitae et Raphidosomitae. La face dorsale
du prothorax, le pronotum, est toujours divisée en deux parties ou lobes, l'un anté-
rieur, l'autre postérieur, par un sillon transversal (fig. 4). Ces deux lobes, dont l'anté-
rieur est généralement plus étroit que le postérieur, sont de longueur variable, mais
le plus souvent le lobe postérieur est un peu plus long ou égal au lobe antérieur, sauf
chez les Stenopoditae et les Emesitae aptères chez lesquels le lobe postérieur est très
court et souvent peu distinct (fig. 5). Chez les Raphidosomitae le lobe postérieur est
indistinct et représenté seulement par une petite aire basale limitée par un léger sil-
lon tranverse interrompu. En avant, le lobe antérieur est généralement bordé par
un fort bourrelet (rebord coliaire) formant de part et d'autre du cou deux tubercules
arrondis ou coniques; sur les côtés, le lobe antérieur est. limité par une carène parfois
munie d'épines ou de petits tubercules. Le disque du lobe antérieur est presque toujours
convexe, lisse ou orné de sculptures formées par des baodes sinueuses, granuleu:es ou
pubescentes, faisant saillie et entre lesquelles apparaissent des plaques lisses et dépri-
mées; en outre, il est le plus souvent divisé en deux parties symétriques par un sillon
longitudinal médian qui peut être entier, s'étendant du rebord collaire à la dépression
transverse séparant les deux lobes du pronotum, ou interrompu, soit en avant, soit en
arrière, ou même à ses deux extrémités. Dans de nombreux cas le sillon longitudinal
médian est plus ou moins largement dilaté en fovéole en arrière.
Le lobe postérieur du pronotum est généralement déprimé en avant, relevé
vers le tiers ou le quart basilaire, puis brusquement déprimé à la base. Il n'est géné-
ralement pas limité latéralement par une carène (sauf chez Phonoetonus)" et présente
sur les côtés deux angles saillants ou non, aigus, épineux ou arrondis (angles lalé-
8 RÉDUVUDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

raux ou postérieurs) qui sont le plus souvent séparés du disque par une courte dépres-
sion arquée (dépression humérale). La base du pronotum est également très variable:
tronquée droit chez les Emesitae et les Raphidosomitae, elle est, dans d'autres grou-
pes, arquée régulièrement d'un angle latéral à l'autre et parfois échancrée devant
l'écusson, cette échancrure souvent limitée par deux angles (angles scutellaires),
d'autant plus marqués que la base est très fréquemment explanée entre ces angles
scutellaires et les angles latéraux.
Comme chez la plupart des Hétéroptères la' face ventrale du prothorax des Rédu-
viidés ne présente presque jamais de sutures séparant les pièces prosternales; dans
la plupart des sous-familles le prosternum est très court; il porte un sillon médian
strié en travers (cf. stridulation, p. 37) souvent flanqué en avant de deux saillies
arrondies ou épineuses (saillies prosternales). Sur les côtés du prothorax se poursuit
la dépression séparant les deux lobes du pronotum (fig. 7). Les cavités coxales anté-
rieures sont presque toujours largement ouvertes en arrière (fig. 6). Chez les Emesitae
les cavités coxales, au lieu d'être ventrales, sont presque entièrement situées en avant
du prothorax et fermées en arrière (fig. 95). Elles sont également fermées en arrière
chez les Rhaphidosomitae, mais, dans cette sous-famille, elles sont ventrales et situées
au milieu de la longueur du prothorax (fig. 278).

Mésothorax. - Chez toutes les formes ailées macroptères la face dorsale du méso-
thorax (fig. 8), le méson~tum, est presque complètement caché par le lobe postér' eur
du pronotum et la base des ailes, et elle n'est visible qu'entre celles-ci et sous la forme
d'une saillie généralement triangulaire, l'écusson ou scutellum, qui est ornée de carènes
et souvent terminée à l';:Ipex par une pointe aiguë, obtuse ou foliacée. Chez les Eclri-
chodiitae le scutellum est parfois subrectangulaire et muni, à l'apex, de deux, trois
ou quatre mucrons ou épines.
Comme pour le prothorax les pièces sternales sont intimement soudées et indis-
tinctes. Les côtés du mésonotum (pleures mésothoraciques) sont, notamment chez les
Acanthaspiditae, munis de rides ou de granulations très caractéristiques pour chaque
genre; chez les Harpacloritae ces pleures sont lisses, mais souvent munies d'un petit
tubercule, contre lequel vient buter Ie-bQrd,postérieur du prothorax, et dont l'impor-
tance 'est considérable dans la systématique de la sous-famille. Entre les hanches
intermédiaires, qui sont plus ou moins écartées suivant les genres, s'étend la saillie
postérieure du mésosternum qui peut être spiniforme, tronquée ou lobée, et qui
vient s'insérer dans une échancrure du métasternum auquel elle est très fréqu~mment
soudée (fig. 9). D'ailleurs, dans certains genres de la sous-famille des Eclrichodii.'ae
le mésosternum et le métasternum sont intimement soudés, sans qu'aucune suture
ne reste distincte. Chez les Emesitae et les Rhaphidosomitae aptères le mésonotum
est entièrement visible et limité par des carènes latérales.

Métathorax. - La face dorsale du métathorax, le métanotum, est généralement


cachée par la base des élytres et l'écusson. Elle est très courte et représentée seule-
ment par une étroite bande chitineuse transverse. Chez les Emesitae et les Rhaphi-
dosomitae aptères le métanotum est au contraire visible, généralement plus long que
large, et limité par des carènes latérales. Sur la face ventrale, comme pour les segments
thoraciques précédents, aucune distinction entre les pièces sternales. Hanches pos-
térieures plus ou moins écartées suivant les genres (fig. 9). W
, J'

1,'-

INTRODUCTION 9
Il'

AILES

Comme les autres Hétéroptères, les Reduviidae sont munis de deux ailes supé-
rieures (élytres ou hémiélylres) et de deux ailes inférieures membraneuses.

Élytres. - Les élytres des Réduviidés macroptères sont, à l'état de repos, croisés
dans leur région apicale, l'apex de l'un ou de l'autre couvrant indifféremment celui
de l'élytre opposé. La nervation est assez compliquée. Elle est très constante dans
certaines sous-familles et variable dans d'autres. De même, la distinction entre carie
(partie basale coriace) et membrane (partie apicale membraneuse) est très nette dans
,quelques sous-familles (Harpaclorilae, Acanlhaspidilae) , alors que dans d'autres

10. 11. t-2. 13.


FIG. 10 à 13, types de nervation des élytres. - 10, Harpactoritae; 11, Acanthaspidilae; 12, Pira-
titae; 13, Ectrichodiitae (groupe de Cleptria). - R., radiale; M., médiane; Cu., cubitale; A.,
anale; Cd.; cellule discale; Cae., cellule apicale externe; Cai., cellule apicale interne.

(Emesilae, Saicilae, Tribelocephalilae) la seule partie coriace de l'élytre est un épaissis-


sement costal. Quant au ciavus, toujours membraneux, il est limité par la nervure
anale et reste bien distinct dans toutes les sous-familles.
Dans son aspect apparemment le plus simple (fig. 12) la nervation alaire est
constituée par un épaississement costal formé par les nervures costale et sous-costale
(qui sont parfois distinctes), la nervure anale (A), limitant le c1avus, une cellule
apicale extern~ limitée vers l'extérieur par la nervure médiane (M.), vers l'intérieur
par un tronc commun radio-médian (R. + M.) à l'apex par un tronc commun mé-
dio-cubital (M. + Cu) et à la base par un tronc commun radio-médian (R. + M.),
une cellule apicale interne limitée vers l'extérieur et à la base par le tronc commun
ramédian qui la sépare de la cellule apicale externe, et à l'intérieur par l'apex de la
nervure cubitale (Cu). Dans certains cas la nervure cubitale part isolément de là base
de l'élytre (Polytoxus, fig. 802), alors que 'dans d'autres, elle forme à la base un tronc
commun médio-cubital (M. + Cu., Cleptria et divers Eclrichodiilale, fig. 13;. Acan-
10 RÉDUYIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
f
lhaspidilae, fig. 11) et que dans d'autres cas, d'ailleurs les plus fréquents, les trois
nervures forment à la base un tronc commun radio-média-cubital (H. + M. + Cu.).
Dans le cas d'un tronc commun radio-médian distinct, celui-ci peut partir directement
de 18!'base de l'élytre (fig. 13) ou se détacher de l'épaississement costal à une certaine
distance de la base (fig. 11). Dans d'autres genres (Oncocephalus, Ghesquierea, Argo-
lis, fig. 683 et 684; Harpaetorilae, fig. 10) la cubitale est bifurquée à l'apex. La cellule
apicale intèrne est très fréquemment divisée en deux par une petite transversale
réunissant la cubitale au tronc commun radio-médian; la petite cellule proximale
ainsi formée est généralement appelée cellule discale et est présente chez tous les
Harpaclorilae, Rhaphidosomilae, Tegeilae, Apiomerilae et la majeure partie des Sle-
nopodilae. La nervure radiale (R.) est quelquefois représentée par un petit rameau
distinct unissant la base de la cellule apicale externe à l'épaississement costal, dont,
en outre, elle se détache parfois à l'apex pour former un autre rameau radial qui se
dirige vers l'extrémité de l'élytre et qui s'unit dans certains cas à la nervure médiane
par une nervure transversale (fig. 10 et 817).

Ailes inférieures. - Les ailes inférieures, toujours membraneuses, sont relati-


vement peu variables. Leur nervation est constituée par une costale, une radiale et
une médiane unies entre. elles, ainsi que par une ou plusieurs cubitales simples ou four-
chues, isolées ou réunies entre elles et une nervure anale plus ou moins étendue
(fig. 687).

PATTES

Chaque segment thoracique porte une paire de pattes qui sont composées chacune
des articles suivants: hanche ou coxa, lrochanler, fémur, libia et larse. Les pattes des
Réduviidés sont généralement très longues, mais les pattes intermédiaires sont les
plus courtes. Les pattes antérieures sont toujours plus ou moins adaptées à la préhen-
sion, pour la capture des proies, par la coaptation du fémur et du tibia qui sont, en
outre, garnis à leur face interne d'épines, de soies raides ou de tubercules qui complè-
tent l'efficacité du dispositif. Cette adaptation est particulièrement parfaite parmi
les Emesilae chez lesquels toutes les parties de la patte y contribuent (fig. 15).

Hanches.( - Les hanches sont généralement courtes. Suivant les genres elles
peuvent être globuleuses, coniques ou cylindriques. Les hanches antérieures sont
extrêmement allongées chez les Emesilae et s'étendent bien au delà du sommet de
la tête. Chez les Piralilae elles présentent une face aplatie très caractéristique et pro-
pre à la sous-famille. Généralement inermes, elles sont, dans quelques genre~ notam-
ment chez les Slenopodilae, munies de tubercules ou d'épines.

Trochanters. - Les trochanters sont toujours très petits, même chez les Eme-
silae. Ils sont toujours coudés devant leur articulation sur la hanche t:t embrassent
obliquement la base du fémur. Les trochanters antérieurs sont très fréquemment
munis de brosses de poils, de granulations ou d'épines.

Fémurs. - Les fémurs antérieurs, toujours beaucoup plus longs que larges et
plus robustes que ceux des autres paires, sont de forme variable : parfois presque
cylindriques, ils sont le plus souvent comprimés latéralement et présentent une face
inférieure plus ou moins aplatie et garnie de soies d'épines ou de tubercules, ces deux
dernières formations disposées sur une ou plusieurs rangées. Les fémurs intermédiaires
• , J

INTRObu~TION 11
et postélieurs ,sont ~oujours cylindriques, parfois renflés à l'apex, très sou;vent munis,
uf;! peu avant l'apex, d'une nodosité circulaire plus ou moins déve!oppée.

Tibias. - Les tibias antérieurs sont le plus souvent de la longueur du fémur.


Ils sont généralement cylindriques mais peuvent être carénés (certains Piralilae)
ou même extraordinairement aplatis en une grande lame frangée de poils (Salyava-
litae, fig. 669 à 671). L'insertion du tarse est dans la majorité des cas à l'apex même
du tibia, mais dans certains groupes elle est légèrement excentrique et le tibia pré-
sente alors une dépression plus ou moins profonde dans laquelle le tarse vient se
replier (Harpaetoritae, Salyavatitae, Apiomeritae). Dans quelques sous-familles l'ex-
trémité de la face interne du tibia antérieur est muni d'un dispositif adhésif très par-
ticulier qui est étudié plus loin (cf. p. 12). Chez les Emesitae le tibia antérieur est
beaucoup plus court que le fémur. Dans toutes les sous-familles la face du tibia oppo-
sée à celle du fémur est garnie de soies ou d'épines. Les tibias intermédiaires et posté-

,
"fa.
1
1 15.
oJ
FIG. 14, face interne de la patte antérieure droite d'un Rhinocoris.
FIG. 15, Patte antérieure ravisseuse d'un Ploearia (Emesilae).

rieurs sont simples et généralement un peu plus longs que les fémurs correspondants,
Toutefois, dans quelques genres, les tibias intermédiaires sont munis d'un organe
a.dhésif analogue, quoique moins développé, à celui des tibias antérieurs.

Tarses. - Les tarses des Réduviidés sont composés chacun de trois articles
dans presque tous les genres. Les deux premiers articles sont plus ou moins aplatis
dorsalement et munis, en dessous, de poils courts formant parfois un revêtement
épais; le troisième article est arqué, cylindrique, quelquefois légèrement comprimé
latéralement et porte à l'apex deux ongles divergents, simples ou dentés à la base.
,Les tarses antérieurs sont, dans presque toutes les sous-familles, composés de trois
articles comme les tarses intermédiaires et postérieurs. Les seules exceptions sont
les Salyavatitae, chez lesquels les tarses, n'ont que deux articles apparents, et les
Emesilae, chez lesquels le nombre des articles varie de un à trois. Chez les Emesitae
les plus primitifs (tribu des Stenolaemini), les tarses sont aplatis dorsalement, formés
de trois articles et munis de deux ongles divergents comme chez les autres Réduvii-
dés; dans les tribus plus évoluées le tarse est formé de trois, deux ou un article, sui-
vant le degré d'évolution, ces articles étant soudés les uns aux autres, comprimés
latéralement et formant une sorte de grande griffe qui complète le dispositif préhensile
12 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

de la patte. De plus, toujours suivant le degré évolutif, le tarse est muni de deux.
griffes inégales accolées ou même d'une seule griffe (fig. 806 à 813).

Organes adhésifs des tibias. - Les divers descripteurs de Réduviidés ont souvent
mentionné ces organes en les désignant sous le terme de tossula spongiosa. Ce terme
est impropre, car il désigne l'aspect de l'organe tel qu'il se présente, après dessiccation,
sur l'Insecte de collection (1). Cet organe a été étudié de façon détaillée, tant au point
de vue de sa structure que de son rôle possible, chez Rhodnius prolixus (2). Chez l'In-
secte vivant, l'organe adhésif tibial se présente sous la forme d'un coussinet couvert de
poils denses et gonflé de sang. Il s'agit d'une expansion tégumentaire plus ou moins
saillante et très variable de forme et de dimension chez les différentes espèces. Elle
se rencontre toujours dans les deux sexes d'une même espèce et est localisée aux
pattes antérieures mais se retrouve parfois aux pattes intermédiaires. Dans ce dernier
cas, l'organe adhésif est toujours plus développé aux pattes antérieures qu'aux pattes.

t6. 17.
FIG. ~6, coupe de l'extrémité du tibia antérieur de Rhodniu8 prolixu8.
FIG. 17, coupe montrant la structure de l'organe adhésif (d'après GILLET et WIGGLESWORTH).

intermédiaires. On le rencontre chez de nombreux Acanlhaspidilae, Salyavalilae,.


Trialomilae, Piralilae et Eclrichodiilae, parmi les Réduviidés et dans d'autres familles:
Nabidae et Anlhocoridae. Chez les Piralilae l'organe présente des formes multiples,
depuis le petit coussinet arrondi de l'apex du tibia jusqu'à une grande poche couvrant
toute la longueur du tibia, de la base à l'apex (cf. p. 225, et fig. 397 à 401).
Chez Rhodnius, qui n'est muni que d'un organe adhésif très petit chez l'adulte,
la larve en est totalement dépourvue à ses divers stades, alors que dans la majorité
des autres Réduviidés les larves sont munies d'un organe qui occupe sur leurs tibias
une étendue égale à celle qu'il occupe sur les tibias des adultes.
Au niveau de l'organe adhésif les téguments sont plus minces (fig. 16) que dans
le reste du tibia et forment une sole ventrale qui est en quelque sorte la semelle du

1. Pour plus de commodité et afin de rendre plus faciles les comparaisons avec les descriptions
des anciens auteurs, j'ai continué à employer ce terme de fossette spongieuse dans la partie systé-
matique de ce travail.
2. GILLET (J. D.) et WIGGLESWORTH (V. B.), The climbing organ of an InsectRhodniu8 prolixu8.-
Proc. Rent. Soc. Lond., (B), eXI, 1932, p. 364-376, .fig.
MILLER (N. e. E.), Function of the « fossula spongiosa » or spongly furrow in Reduviidae. -
Nature, vol. 141, 1938, p. 749-750.
WIGGLESWORTH (V. B.), elimbing organs in Insects. - Nature, vol. 141, 1938, p. 974-975.
, \

INTRODUCTION 13
~oussinet et qui porte un très grand nombre de soies (5 à 6.000 chez Rhodnius), la
plupart tronquées à l'apex, et un petit nombre de soies sensorielles coniques (fig. 17);
chacune de ces dernières est en rapport- avec un petit organe sensitif d'où part une
'fibre nerveuse. Les autres soies jouent le rôle adhésif dévolu à l'organe; elles sont
'Obliquement tronquées à l'apex, d'avant en arrière, et légèrement concaves; d'autre
part, elles sont tubulaires, mesurent environ' 1 p. de diamètre, et semblent être
l'issue de glandes unicellulaires produisant une sécrétion huileuse. C'est cette sécré-
tion huileuse qui, s'amassant dans la concavité apicale des soies, permet, ainsi que
l'ont montré GILLET et WIGGLESWORTH, une adhésion considérable, même sur une
surface extrêmement lisse et verticale. L'intérieur du coussinet est constitué d'un
tissu conjonctif lâche, entre les mailles duquel se trouve une importante quantité de
sang.
Le rôle exact de cet organe est loin d'être déterminé avec précision et l'on ne
sait encore s'il sert à la progression ou au maintien des proies pendant la succion.
De toute façon les Réduviidés qui en sont pourvus progressent sur des plans verti-
caux lisses, alors que ceux qui ne possèdent pas d'organe adhésif en sont incapables.

ABDOMEN

On compte chez les Réduviidés adultes huit urites abdominaux visibles qui sont
les urites Il à IX (fig. 18 et 19). L'urite l, dont le sternite est involué dans les cavités
cotyloïdes postérieures, n'est représenté que par un tergite très réduit, le plus souvent
membraneux, déprimé et caché par la partie postérieure du thorax. Les sternites Il
à VIII inclus portent cqacun une paire de stigmates. Les urites VIII et IX partici-
pent à la constitution de l'armure génitale dans les deux sexes. D'autre part, on retrouve
fréquemment chez les mâles des vestiges des urites X et XI représentés par de petites
sclérifications entourant l'anus. D'une façon générale, la face dorsale de l'abdomen
est aplatie et la face ventrale convexe, carénée ou sillonnée sur la ligne médiane.
Dans certains genres la face ventrale présente une région discale aplatie limitée par
des carènes latérales (Heleropinus, Plalymicrus). Le sternite VII est généralement
plus long que les précédents chez les femelles et très fortement échancré chez les
mâles, pour recevoir l'armure génitale. Le tergite VII est, chez les mâles, arrondi ou
ovalaire à l'apex, rarement échancré (Oncocephalus sordidus) et, chez les Emesilae
et les Rhaphidosomilae, prolongé en une longue lame qui couvre la' face dorsale du
pygophore (fig. 924 et 942). Chez les femelles, au contraire, le tergite VII est échancré
et reçoit un tergite VIII transverse et extrêmement court. Les tergites sont séparés
latéralement des sternites par un rebord plus ou moins large, le connexivum, qui est
constitué par deux feuillets rigides, dont la segmentation correspond à celle de l'ab-
domen, et qui s'articulent l'un à l'autre par leur bord externe, tandis ,que le bord
interne de chacun d'eux est soudé, le dorsal au tergite et le ventral au sternite. Ces
feuillets, qui sont susceptibles de s'écarter l'un de l'autre comme les feuillets d'un
livre, permettent à l'abdomen une dilatation considérable (cf. Réplétion, p. 30).

ARMURE GÉNITO-ANALE MÂLE

L'étude de l'armure génitale mâle des Reduviidae a été jusqu'à ces derniers
temps particulièrement négligée. Seuls J EANNEL en 1919 et GALLIARD en 1935 avaient
employé les excellents caractères qu'elle fournit. L'armure comprend l'urite VIII,
l'urite IX et l'organe copulateur, différenciation apicale du canal éjaculateur, qui
est .placé dans une loge génitale.
RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Urite VIII. - L'urite VIII n'est représenté que par un sternite semi-cylindrique
invaginé partiellement ou totalement, à la base du pygophore qu'il embrasse, dans
l'urite VII. Son extrémité apicale est, suivant les genres, droite, arrondie ou bilobée.
Le tergite est entièrement membraneux et peu distinct.

Urite IX. - L'urite IX, dernier segment abdominal visible, constitue un pygo-
phore dans lequel sont renfermés le pénis et le bloc anal. Le pygophore des Réduviidés
est de forme et de taille très variables. Il est généralement ovalaire, fortement chiti-
nisé dans sa partie visible et beaucoup moins dans sa partie invaginée enveloppée
par le sternite VIII. Sa face dorsale est, suivant les genres, entièrement membraneuse
ou fermée par une étroite bande chitineuse qui laisse une large ouverture dans laquelle

____.a.
D ..

~711 __

t8, t9. 2t.


FIG, 18 à 21, abdomen d'un Tribelocephala mâle, 18, abdomen vu de profil. - 19, abdomén
vu par la face ventrale. - 20, pygophore et sternite VIII vus de profiL - 21, pygophore et
sternite VIII vus par la face dorsale, - v" valve génitale; p., apex du pénis; a" anus.

font saillie le bloc anal et parfois l'apex du pénis. Cette ouverture est limitée, en arrière,
par le bord ventral du pygophore, lequel est très:Souvent épaissi et muni d'une apophyse
simple ou bifurquée, aiguë ou lamelleuse qui affecte les formes les plus variées. De
chaque côté de l'ouverture dorsale du pygophore s'étendent les valves génitales
(appelées aussi styles, forcipules, harpagones ou paramères). La cavité du pygophore,
qui dans presque·tous les genres est simple et seulement divisée par des membranes,
se trouve dans certains genres (Eudima, p. 346) divisée en deux par une forte cloison
transversale.
Les valves génitales représentent les gonopodes de l'urite IX et sont articulées
sur les côtés et à l'intérieur du' pygophore. Elles affectént des formes extrêmement
variées : cylindriques, anguleuses, spatuliformes ou foliacées. Dans la plupart des
espèces elles so'nt courbées et se rejoignent en arrière, avec l'apophy~e d~ b~rd' ventral
du pygophore, pour fermer entièrement la surface membraneuse gériito-anale. Toute-
.fois chez les Harpaclorilae les valves génitales sont courtes, presque droites .et non
contiguës en arrière. La fermeture de la surface génito-anale s'effectue alors par la
coaptation du bord ventral du pygophore avec la face inférièure du tergite VÜ. Enfirt
INTRODUCTION 15

dans certains genres (DiasjJidius; Heleropinus, etc ... ), il n'y a pas de trace de valves
génitales.

Loge génitale. - Le pénis se trouve contenu dans une loge limitée ventralement
par la paroi du pygophore et dorsalement par la face inférieure du bloc anal. Celui-ci
est entouré par une membrane qui s'insère en éventail sur le bord dorsal de l'ouverture
du pygophore et descend latéralement en dessous de l'articulation des valves géni-
tales, formant ainsi une membrane oblique unissant les côtés du bloc anal aux côtés
internes du pygophore. Dans de nombreux genres cette membrane est très fortement
sclérifiée latéralement. Une autre membrane, doublant ventralement le pygophore
à l'intérieur, se recourbe en avant vers le haut, pour rejoindre le bloc anal, et en arrière,
où elle s'étend contre le pénis: Ce dernier est donc enveloppé de membranes et doit,
pour la copulation, sortir par l'ouverture laissée libre contre le bloc anal en soulevant
et en écartant les diverses membranes.

Organe copulateur. - L'organe copulateur comprend une partie tubùleuse, le


pénis, supportée par une armature de soutien, le conneclif, et un sac inlerne armé de
phanères.
L'armature de soutien que RIBAUT appelle connectif chez les Hon;lOptè~~S et

22.

24 25. 27.
FIG. 22 à 27, armature génitale mâle de Pelalocheirus umbrosus. - 22, pygophore vu de profil.
- 23, idem, vu par la face dorsale. - 24, idem, vu par l'apex. - 25, pénis, vu par l'apex. -
26, idem, vu de profil. - 27, idem, vu par la face ventrale. .

que CHRISTOPHERS et SINGH-PRUTHI nomment improprement Il basal plates » est
formée par deux épaississements chitineux de la base du pénis, soudés ou contigua
dans leur région proximale, et qui s'écartent vers l'apex, où ils sont reliés, par des
muscles robustes, à la face interne du pygophore, un peu au-dessous du point d'inser-
tion des valves génitales; ces deux branches divergentes sont reliées entre elles par
une branche trarisversale chitineuse qui délimite un espace triangulaire (fig. 27).
·Dans certains cas cet espace triangulaire est encore divisé par une tige chitineus(l
qui, partant du milieu de la tige transversale, se dirige verticalement vers le point de
jonction des branches divergentes et avant lequel elle se bifurque et délimite a~nsi
16 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
un petit orifice par lequel passe le canal éjaculateur. Le connectif est, suivant les
genres plus ou moins robuste, long et fortement courbé.
Le pénis proprement dit (phallosome de SING-PRUTHI) est lui aussi de forme varia-
ble : suivant les genres il peut être cylindriquè, ovoïde, aplati dorsalement ou ventra-
lement. Il est presque toujours membraneux et présente une grande plaque ventrale
chitineuse d'étendue et de forme
variable doublée parfois d'un
style mobile (Emesilae); à sa
base la plaque ventrale est for-
tement échancrée et présente
généralement deux tiges qui se
courbent pour se replier sous la
plaque basale. Sur sa face dor-
sale le pénis est muni de scléri-
fications le plus souvent mal
définies et quelquefois d'expan-
sions latérales plus ou moins
étendues (Carcinomma, Myio-
phanes, Falsogardena). Chez les
Réduviidés la structure du
pénis est très constante dans
chaque genre et ne donne que
FIG. 28, pénis d'un Poly/oxus (SaicUae), rarement des indications ,spéci-
montrant le sac interne partiellement évaginé. fiques. De même, ainsi que
SINGH-PRUTHI l'a déjà noté,
l'étude de l'organe copulateur ne montre aucune différence fondamentale entre les
diverses sous-familles.
Le sac interne (endosome de SINGH-PRUTHI) est, comme celui des Coléoptères,
évaginable et armé de phanères extrêmement diversifiées: plaques d'écailles, de poils
ou d'épines, lames et stylets droits ou torsadés, qui sont partiellement visibles à l'état
de repos au travers des parois membraneuses du pénis. La structure et le nombre
de ces phanères sont extrêmement constants dans chaque espèce (fig. 28). A l'état de
repos le sac interne forme dans le pénis de très nombreux plis et replis.

ARMURE GÉNITO-ANALE FEMELLE

L'armure génito-anale des Réduviidés femelles est formée par les urites VIII,
IX et X. L'aspect de l'extrémité postérieure de l'abdomen est extrêmement différent
suivant les genres et souvent même suivant les espèces considérées, et peut fournir
d'excellents caractères systématiques.

Urite VIII. - Le tergite VIII est généralement très petit et logé dans l'échan-
crure apicale du tergite VII. Il est arrondi ou tronqué droit en arrière, parfois lobé
ou avec ses angles latéraux saillants et triangulaires. De même il peut être horizontal
oU'incliné en arrière. Le sternite VIII est toujours divisé en deux lames, portant cha-
cune un stigm'ate, dont la forme et les dimensions sont extrêmement variables. Sur la
face ventrale ces lames sont contiguës sur une distance plus ou moins grande ou peu-
vent être complètement séparées. Latéralement ces plaques sont reliées au ter-
gite VI II par une membrane pleurale mais, dans certains cas (Slenopodilae, etc... ), elles
wnt décalées en arrière par rapport au tergite VIII et leur bord supérieur se trouve
, 1,1 . '. "

INT80buCTION 17
entièrement en contact avec les bords latéraux du tergite IX. A la face inférieure,
entre les bords divergents des lames du sternite VIII, on remarque le plus souvent
deux petites plaques contiguës qui sont les gonapophyses de l'urite VIII; ces plaques,
ar~iculées chacune sur une des lames du sternite VIII, sont de formes et d'é~endue
trè3 variables (fig. 32). Dans certains genres (Sastrapada, fig. 721 à 723;, les lames

29. 30.
FIF. 29 à 32, complexe génito-anal d'Ectomocoris cruciger femelle. - 29, vu par l'apex.
30, vu de profil. - 31, vu par la face dorsale. - 32: vu par la face ventrale.

du sternite VIII étant accolées sur toute leur longueur, les gonapophyses sont totale-
ment invaginées et invisibles de l'extérieur.

Urlte IX. - L'urite IX est représenté par un grand tergite et des gonaphyses
1 fig. 33). Le tergite est de forme extrêmement variable et est, suivant les genres, hori-
:zontal, incliné à 45 0 ou vert.ical; il est ordinaire-
ment divisé en deux parties, l'une proximale, Ig. JIll ~ JI/II

~/X
l'autre distale, par un sillon transverse situé à peu
près au quart apical; la parje distale est généra-
œment saillante et relevée, le plus souvent échan-

~::::;g:'~O'lIX
crée à l'apex. Les gonapophyses de l'urite IX sont
au nomb. e de deux paires: la paire supérieure,
s tuée immédiatement sous le tergite (gonapophyses ------.J ·"qon.ant IX
postérieures de l'urite IX) et qui est très fréquem- , _ h <:··OVI/.
gen.
ment soudée sur une partie de sa longueur, et la ."t. VII .x. VIII "'Yon. V/II
paire inférieure (gonapophyses antérieures de l'urite FIG. 33, diagramme du complexe gé-
IX) qui semble, dans certains cas, intimement nito-anal d'une femelle de Rédu-
viide .
.r.eI:ée au tergite. Les gonapophyses postérieures
.ont parfois apparentes, mais, le plus souvent,
elles sont invaginées ainsi que les gonapophyaes antérieures. EI:es se présentent
souvent sous la forme de lames triangulaires ou de saillies coniques et pubescentes.

Uri:e x. - L'urite X n'est représenté que par de très légères sclérifications entou-
rant l'anus.

Anus. - -L'ouverture anale est située entre le tergité IX et les gonapophY2es


postérieures de l'urite IX. Elle est hermétiquement close par la coaptation de ces
pièces.

Ouverture génitale. - L'ouverture génitale est placée entre les gonapophyses


antérieures de l'uiite IX et les gon~pophyses du sternite VIII. Toutes ces pièces
participent à la formation d'un ovipositeur rudimentaire.


18 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

BIOLOGIE

A l'exception des grands Trialomilae hémophages de l'Amér:que qui ont été éle-
vés et étudiés dans les laboratoires de Parasitologie, on ne connaît que très peu de
choses de la biologie des Reduviidae. Nul doute que celle-ci ne réserve au chercheur
de nombreuses découvertes intéressantes; comme on le verra plus loin par les quel-
ques observations fragmentaires rappelées ici, les Réduviidés présentent des parti-
cularités biologiques fort curieuses : anesthésie des proies par les H oiopliiilae, cons-
truction d'oothèques et soins donnés à la progéniture par les Harpaclorilae, etc ...
De multiples phénomènes du même ordre restent à rechercher. De même, on ignore
presque tout de la structure des œufs cependant si particulière, du régime alimentaire,
des caractères' des diverses formes larvaires, des modalités de l'accouplement, etc...
La seule étude assez complète est celle de READIO (1)' mais ne concerne qu'un nombre
restreint d'espèces de l'Amérique boréale.

REPRODUCTION ET DÉVELOPPEMENT.

Accouplement. - L'accouplement des Réduviidés n'a été observé que chez


quelque espèces. Il semble que l'accouplement en opposition, qui est celui de la plu-
part des Hété_ optères terrestres, est généralement pratiqué. Ce sont les Triatomilae
qui ont, de par la facilité de leur élevage, été le
plus communément observés. C'est ainsi que
chez Rhodnius proiixus le mâle immobilise tout
d'abord la femelle en plaçant sur son dos ses
trois pattes gauches ou droites. Il se place
ensuite sur le côté, sur un plan à peu près ver-
tical, et un peu obliquement, de façon à amener
l'apex de son abdomen un peu en dessous de
celui de la femelle. Dans cette position le pénis
se trouve dirigé vers la face dorsale du mâle;
pour que la copulation puisse avoir lieu, il faut
donc que le pygophore subisse une torsion de
90° afin que le pénis puisse pénétrer dans le vagin
de la femelle. En même temps les valves géni-
tales du mâle s'écartent et contribuent ultérieu-
rement à l'immobilisation de la femelle (2).
La copulation est d'une durée très variable,
le plus souvent de quatre à dix minutes, mais
elle peut durer parfois vingt minutes ou même
FIG. 34, accouplement plusieurs heures. Dans certains cas elle ne dure
de Fusius rubricosus (PirÇltitae). que quelques secondes mais il est peu probable
qu'elle puisse alors être efficiente. Après un
temps variable d'immobilité, le mâle, qui vient d'introduire son pénis dans les voies
génitales de la femelle, se trouve le plus souvent rejeté en arrière et forme alors avec

1. READIO (P. A.), Biology of Reduuiidae of America North of Mexico. - (Bull. Uniu. Kans.,
Sc. Bull., XVI, 1927, 248 p., 21 pl.
2. GALLIARD (H.), Recherches morphologiques et biologiques sur la reproduction des Rédu-
viidés hématophages (Rhodnius et Tria/orna). - Ann. Parasit. hum. comp., XIII, 1935, p.299-306,
9 fig. et 401-423, 15 fig.
... ,,' "
..
, y" . ;" -
,,- '-:',

INTRODUCTION 19
la femelle un angle largement ouvert (fig. 34). Dans un certain nombre d'espèces il
semble que le mâle reste côte à côte avec la femelle pendant toute la durée de la
copulation: Emesilae, Trialomilae, Holoplililae.
Chez quelques espèces l'accouplement est précédé de mouvements particuliers:
chez Trialoma dimidiala le mâle et la femelle entrelacent leurs pattes et s'agitent
rythmiquement ,avec de larges mouvements oscillatoires (1); ,chez Rhodnius piclipes
c'est au contraire le mâle seul qui effectue avant la pariade une véritable danse nup-
tiale (2).
Un seul mâle peut féconder plusieurs femelles, jusqu'à sept, qui pondent ensuite
des œufs féconds. Il peut d'ailleurs s'accoupler plusieurs fois dans la même journée.
Comme il est de règlé, la température joue un rôle important dans l'accouplement:
celui-ci ne peut avoir.!ieu, chez les Trialomilae, ni au-dessous de 16°, ni au-dessus de
33°. La nutrition est aussi un facteur important, l'accouplement et la fécondation
sont d'autant mieux assurés que le couple reproducteur est mieux nourri. Toutefois
un couple n'ayant pris aucun repas depuis la dernière mue est susceptible de s'accou-
pler et de produire des œufs féconds, s'ils ont été nourris à l'état de nymphe, peu de
temps avant la mue.

Ponte, soins donnés à la progéniture. ~ Les observations faites sur la ponte


des Réduviidés sont, pour la plupart, relatives à des espèces américaines. On doit
notamment à READIO (8) un travail bien documenté sur ce sujet~ Le nombre des œufs
pondus par chaque femelle est extrêmement variable dans les divers groupes. Ils
sont déposés au début de la belle saison et évoluent rapidement dans la majorité
des espèces, mais, dans quelques' cas, la ponte a lieu avant l'hiver et les œufs passent
toute la mauvaise saison. Les œufs sont déposés de façons très diverses aussi bien
dans leur groupement que dans leur mode de fixation et l'on ne trouve aucune unifor-
mité à l'intérieur d'une même sous-famille. Chez certains genres les œufs sont déposés
isolément (Melanolesles, Pselliopus) , chez d'autres, en 'groupes de treize à quatorze
(Sinea) ou au contraire en gros paquets de cent cinquante œufs et plus (Arilus,
Rhinocoris, Sycanus). D'une façon générale les œufs sont pondus dans le milieu
fréquenté par l'adulte: les terricoles les déposent sur ou sous les pierres, ou bien les
enfouissent partiellement dans le sol; les arboricoles les fixent aux troncs des arbres,
d'autres sur les tiges ou les feuilles des plantes. Les œufs sont fixés à l'aide d'une
glu sécrétée par la femelle, et la quantité de matière sécrétée est très variable sui-
vant les e s p è c e s . . \.
Les pontes en grands amas sont, dans certaIns cas, notamment chez Sycanus
et Rhinocoris albopilosus, groupées en oothèques très caractéristiques dont la cons-
truction demande une véritable industrie à l'Ins'ecte. Dans une étude très détaillée
KERSHAW (4) décrit la méthode suivie par la femel,le de Sycanus croceovillalus, Har.
paclorilae asiatique, pour la construction de l'oothèque; celle-ci est fixée sous une
feuille ou contre le tronc d'une plante. Chaque œuf est fixé au support et enduit
d'un liquide collétérial qui se durcit à l'air et forme une véritable gaine enrobant
chaque œuf et qui dépasse hl sommet de celui-ci en formant une frange irrégu-

1. CAMPOS (F.), Notas biologicas sobre el' Triatoma dimidiata Latr. - Rev. dei Col. Nae. Cie-
Roeafuerte, v. 1923.
2. HASE (A.), Zur Fortpflanzungsphysiologie der blutsaugenden Wanze Rhodnius pietipes (He.
mipt. Heter.). Beitrilge zur experirnentellen Parasitologie. - Z. Parasït., VI, 1933, p. 129,
3. READIO (P. A.), Studies on the eggs of sorne Rlduviidae (Heteroptera). - Univ. Kans. Sc.
BUll" XVI, 1926, p. 157-179, fig.
4. KERSHAW (J. C. X.), On the rnetamorphoses and anatorny of the Reduviid bug Syeanus ero-
ceovittatus DOllRN. - Ann. Soc. ent. Belg., LIlI, 1909, p. 241-249, II fig.
20 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

1 ère (fig. 35). Durant toute la ponte l'abdomen de la femelle se meut très lente
ment de la base d'un œuf au delà. du sommet, l'ouverture ou la fermeture des
gonapophyses permettant ou arrêtant l'émission du liquide collétérial. Quand un
œuf du côté externe de l'oothèque est pour être pondu, l'extrémité de l'abdomen
est ramenée à l'apex de l'œuf le plus près déjà. pondu, et du liquide collétérial est
versé dessus; l'abdomen est alors abaissé vers la base, r?menant le liquide adhérant
aux pièces génitales, puis mû le long de la surface du support et l'œuf est alors
pondu. La femelle unit ensuite le support au sommet de l'œuf externe, avec un
ruban de liquide collétérial, les rubans de chaque œuf voisin se recouvrant légè-
rement, et formant à. l'oothèque une paroi externe inclinée à 45°. En rangeant
ses œufs, la femelle part d'un côté vers le centre, puis porte son abdomen au côté
opposé, revient vers le centre, reporte son abdomen vers son point de départ,
revient vers le centre, etc... Les œufs étant tous pondus et la paroi externe, formée
de rubans obliques imbriqués unissant le sommet de chaque œuf au support,
étant complète, la femelle commence à épaissir cette paroi en procédant de la
façon suivante : se tenant contre l'oothèque et parfois même dessus, elle amène
l'extrémité du tibia et le tarse postérieur entre ses pièœs génital~s, émettant au même

FIG. 35, coupe de l'oothèque de Sycanus croceovitla!us DOHRN (d'après KERSHAW).

moment un peu de liquide collétérial; la patte intermédiaire est alors étendue en


arrière, de sorte que l'extrémité du tibia et la tarse postérieurs frottent le fémur
intermédiaire. Les pattes intermédiaire et postérieure reprenant ensuite leur position
normale de repos, le tarse antérieur vient alors gratter le liquide collétérial qui s'est
déposé sur le fémur intermédiaire et l'applique sur la paroi externe de l'oothèque,
l'enduisant de bas en haut et tout autour, le tarse aplatissant le liquide au fur et à
mesure de sa solidification, de la même façon qu'un maçon aplatissant un mortier.
La femelle se s€rt le plus souvent alternativement-des pattes de chaque côté, mais
parfois elle se sert simultanément de ses deux pattes antérieures. L'aplatissement
des parois de l'oothèque demande environ trois heures de travail à la femelle.
On sait q'ue les Hémiptères ne donnent que très rarement des soins à leurs œufs
une fois la ponte terminée. Pourtant quelques observations ont été faites concernant
ce comportement (1), notamment pour les Pentatomides : Elamosieihus griseus en
Europe, Cocioieris exiguus aux Indes, et divers Scuielleritae d'Océanie. Il en est de
~ême pour Rhinocoris albopilosus dont la ponte se présente sous la forme d'une
oothèque semblable à celle du Sycanus décrite ci-dessus. Mais alors que chez les
Peniaiomidae c'est la femelle qui prend soin des œufS, chez Rhinocoris c'est le mâle
qui s'e place sur l;oothèque, à peu près au milieu, ct s'agrippe avec ses tarses à la sur-
face. de la tige servant de support à l'oothèque, l'axe du corps parallèle il. celui de la
tige
, ,
et sa face .ventrale venant. presque au contact de la face externe. des œufs. Le

1. SCHOUTEPEN (H.), La sollicitude maternelle chez les Hémiptères. - Reu. Univ. Bruxelles,
VII l, 1903, p. 771-777.
, ;" l ' ....

INTRODUCTION' 21
Dr. BEQUAERT à qui l'on doit cette intéressante observation (1) répétée à plusieurs
reprises dit que, lorsque l'on cherche à saisir le mâle gardant ses œufs, il relève sa
tête dans la direction du danger et ne s'enfuit qu'à une faible distance sans s'envoler
comme le font habituellement ses congénères, pour revenir reprendre sa place aussi-
tôt q~e le danger semble écarté. D'après le même auteur l'éclosion des œufs se fait
progressivement et les jeunes larves, les premières écloses, se promènent sur le dos de
leur père qui continue son rôle de gardien vigilant. Le Dr. BEQUAERT suppose que,
dans les premiers temps de la vie larvaire, la sollicitude paternelle se traduit aussi
par la capture des proies pour nourrir les jeunes larves. Mais au'cune obse~ation ne
vient appuyer cette hypothèse séduisante. Il serait d'autre part extrêmement inté-
ressant d'avoir des renseignements sur le comportement du mâle entre le moment de
l'accouplement et celui où on peut le voir monter la garde devant ses œufs, ainsi que
de connaître la part éventuelle qu'il peut prendre à la construction de l'oothèque.
Cette remarquable observation des mœurs de Rhinocoris albopilosus est à rappro-
cher d'une note de PASCOE qui signale que chez les Emesitae américains du genre
Ghilianella, les femelles gardent quelque temps, sur leur dos, leurs jeunes larves
nouvellement écloses.

Œufs. - Les œufs des Réduviidés sont extrêmement variés, tant au point de
vue de leur forme et de leur ornementation, qu'au point de vue de la structure de
leur mécanisme d'éclosion. .
Ils sont globuleux ou allongés, subcylindriques ou fusiformes, mais présentent
toujours un pôle postérieur arrondi et un pôle antérieur tronqué droit et occupé par
un opercule d'éclosion muni ou non de dispositifs particuliers. Ils sont toujours plus
ou moins asymétriques et parfois fortement galbés dans le sens de la longueur. L'or-
nementation du chorion est constituée par des épines alignées régulièrement ou éparses,
par de fortes côtes longitudinales, par une réticulation très grossière, ou, au con-
traire, microscopique (fig. 36 à 42). Cette ornementation est rigoureusement spéci-
fique et extrêmement constante dans chaque espèce. On observe parfois, en plus
de la réticulation, la 'présence de profonds sillons sur une des faces de l'œuf (fig. 43);
le rôle de ces sillons, en admettant qu'ils en aient un, reste encore à définir.
La couleur des œufs est également très variable; il semble d'ailleurs' que dans la
majorité des cas le chorion est unicolore et que c'est la masse vitelline qui, par trans-
parence, donne sa couleur à l'œuf. Celle-ci se modifie d'ailleurs fréquemment au
fur-et à mesure de la maturation.
Le pôle antérieur présente le plus souvent un épaississement -annùlaire du cho-
rion dont la tranche apicale présente un dispositif particulier assurant l'adaptation
parfaite du clapet d'éclosion. Ce dispositif est constitué par une gouttière montrant
une armature de renforcement formée par de petits arceaux chitineux, aplatis à leurs
extrémités et épousant exactement le creux de la gouttière. Celle-ci reçoit 'le bord
circulaire de la face inférieure du clapet pendant que le bourrelet périphérique s'adapte
exactement au bord épaissi de l'orifice, en dehors de la gouttière (1). Dans de nombreux
genres (Colasiella, Empicoris, Oncocephalus, Pirates, etc ... ) il existe encore, au pôle
antérieur de l'œuf, une couronne périphérique d'appendices s'insérant sur une colle-
rette. Ces appendices sont poreux et sillonnés de fins canaux jusqu'à leur insertion

1. BEQUAERT (J.), L'instinct maternel chez Rhinocoris albopilosus Sign. Rev. Zool. Bot. afr., 1,
1912, p. 293-296, fig.
BEQUAERT(J.), Note rectificative concernant l'éthologie de Rhinocoris albopilosus Sign. (Hem.).
~ Rev. Zooi. Bot. afr., II; 1913, p. 187-188.
2. GALLIARD (H.), 1. cil., p. 68.
22 RÉDUVIIOOS DE L'AFRIQUE NOIRE

sur la collerette. Celle-ci est parfois assez haute (Pirates, fig. 41) ou au contraire très
courte (Reduvius, Oncocephalus, fig. 42); elle est épaissie, finement striée et renferme
la partie inférieure des canaux micropylaires qui s'ouvrent à l'extérieur par une sorte
de petit entonnoir situé à la base interne des appendices. Le parcours de ces canaux
est peu sinueux et ils débouchent à l'intérieur de l'œuf au niveau de la portion inférieure
de la collerette; ils sont irrégulièrement espacés et de nombre variable. Pour POIS-

1 •••
1;.:: .. ,';
;~~\: .:i. ::

S6. 37. 39.

41. 38. "2.


FIG. 36 à 42, divers types d'œufs de Reduviidae. - 36, Metapterus (?). - 37, Colasiella. - 38,
idem, pôle antérieur. -,- 39, Emesaya. - 40, Ghilianella. - 41, Pirates, pôle antérieur. - 42,
Oncocephalus. - (36,39 et 40, d'après Mc ATEE et'MALLOcH; 41, d'après POISSON; 42, d'après
READIO).

SON (1), il est bien évident que tous les micropyles ne servent pas à la fécondation et
cet auteur estime qu'ils ont un rôle aérifère.
Le clapet d'éclosion est très variable de forme et de structure. Dans certains cas
il est régulièrement arrondi, dans d'autres pyriforme (fig. 44). Il peut être simple ou
muni de dispositifs spéciaux, lisse ou réticulé.
Les dispositifs spéciaux du clapet constituent un véritable appareil pneumatique.
Celui-ci est formé de petits appendices disposés en couronnes, celles-ci de nombre
variable et réunis ou non ,par une membrane choriale, et parfois d'une excroissance
centrale en forme de Champignon. Cette excroissance est formée d'un chorion poreux
et alvéolaire et possède une armature squelettique formée, tout au moins chez Pirates

1. POISSON (R), Quelques observations sur la structure de l'œuf des Insectes Hémiptères-Hété-
roptères. - Bull. Soc. Scient. Bretagne, X, 1933, 38 p., fig.
·1 : " . ,

INTRODUCTION 23
(fig. 41), d'un axe médian d'où rayonnent six tigelles. Au fur et à mesure de l'incuba-
tion le champigno'n central se gonfle progresssivement et son rôle est vraisemblable-
ment de contribuer à la rupture du clapet.
Nous avons vu plus haut que la forme, l'ornementation et la structure de chaque
. œuf étaient rigoureusement spécifiques. Pourtant, une espèce américaine, Triatoma
protracla, pond des œufs appartenant à deux types différents. L'un, le plus fréquent
mesure 2.100 li de longueur; il est mat, blanc-grisâtre, orné d'une réticulation polygo-
nale, l'angle de chaque polygone muni d'une petite épine et son clapet hérissé de

44.

43. 4&.
FIG. 43 à 45, œuf de Pelalocheirus rubiginosus (Salyavatitae).

tubérosités irrégulières. L'autre type d'œuf est plus globuleux et' ne mesure que
1.800 [J. de longueur; il est brillant, orné d'empreintes polygonales peu distinctes et
dépourvues d'épines, et présente un clapet dépourvu de toute ornementation. Les
larves obtenues de ces deux sortes d'œufs sont absolument identiques. Cette ponte
double est d'autant plus remarquable que les autres espèces du genre Triatoma
pondent des œufs d'un type bien constant.

Larves. - Les larves des Réduviidés, comme celles de la plupart des autres
Hémiptères Hétéroptères, subissent cinq mues avant de devenir adultes. Elles -pré-
sentent donc cinq stades larvaires dont le dernier est souvent appelé (( stade nymphal ».
Ces larves se déterminent assez facilement au point de vue générique par leur ressem-
blance avec les adultes, au moins dans les derniers stades (fig. 46 et 49). Elles en dif-
fèrent constamment par les caractères suivants :
Tête plus courte et plus large, portant sur le lobe postérieur une suture en forme
d'Y, généralement très nètte, rejoignant le sillon interoculaire transversal; lames
mandibulaires bien distinctes, nettement séparées de la gula et de l'épistome. Yeux
beaucoup plus petits que chez l'adulte. Antennes généralement plus courtes, mais
présentant le même nombre d'articles que chez l'adulte, le premier article plus épais,
avec souvent, à l'apex du deuxième article, une grande vésicule hyaline, analogue
aux vésicules de même nature que l'on rencontre chez les larves de Coléoptères, et
qui, dans certains cas, est aussi longue que le troisième article (Tribelocephala, fig: 48).
Pas d'ocelles dans les genres dont les adultes en sont normalement pourvus. Tarses
comptant toujours un article de moins que chez l'adulte. Pas d'ailes. Organes génitaux
indifférenciés, au moins dans les premiers stades.
Chez les Emesitae dont les tarses antérieurs participent, par la sou"dure de leurs
articles à l'évolution générale de la patte en organe préhensile, les larves présentent
également des tarses à articles soudés, mais toujours avec un article de moins que
les adultes (fig. 51 à 56). Dans les genres où le tarse antérieur des adultes est formé
24 RÉDUVIIDÉ8 DE L'AFRIQUE NOIRE

d'un seul article ( Colasiella, etc...), la larve présente également un seul article, de même
conformation, mais beaucoup plus court. '
Chez les larves qui viennent d'éclore le pronotum est extrêmement petit et
représenté seulement par son lobe antérieur (fig. 50,52, 54, 55). Il se développe pro-
gressivement après chaque mue. Chez les larves du premier stade il présente générale-
ment une suture longitudinale médiane bien distincte sur la face dorsale. Dans les
derniers stades larvaires, le lobe postérieur du pronotum se dessine et est représenté
par un bourrelet du bord postérieur du lobe antérieur et devient franchement dis-
tinct chez la nymphe. Dès le deuxième où le troisième stade, les deux paires d'ailes
apparaissent sous la forme de très petites saillies des pièces tergales du thorax et se

47.

FIG. 46 à 49, larves de Reduviidae. - 46, Tribelocephala kenyensis VILLIERS. - 47, idem, apex
de l'abdomen vu par la face ventrale. - 48, idem, tête vue de profil. - 49, Oncocephalus sp.

développent progressivement après chaque mue pour être finalement représentées,


chez la nymphe, par des ptérothèques plus ou moins longues, parfois contiguës, et au
travers desquelles on distingue fréquemment l'ébauche des nervures longitudinales
de l'adulte.
A l'éclosion les larves du premier stade semblent privées d'abdomen. Ce n'est
qu'après la première mue que l'abdomen apparait normalement développé, quoiqu'il
soit toujours dépourvu de connexivum, l'ébauche de celui-ci n'apparaissant que chez
les nymphes. Chez les larves des quatre premiers stades l'urite VIII est représenté
par un tergite et un sternite distincts, le sternite étant entier et ne présentant aucune
trace, chez les femelles, de sa future division en deux lobes. De même les urites IX
et X sont entiers et bien distincts, le X étant le plus souvent tubulaire et saillant en
arrière (fig. 47). Toutefois, dans de nombreuses espèces, l'abdomen des larves n'est
pas chitinisé, mais les segments restent distincts et portent des plaques sclérifiées
caractéristiques de chaque espèce.
INTRODUCTION 25
Chez les nymphes, on commence à distinguer l'ébauche 'dli complexe génito-
anal propre à chaque sexe. Les mâles présentènt une réduction notable du huitième
sternite, alors que le neuvième est largement sclérifié, même chez les nymphes à tégu-
ments membraneux. Chez les femelles le huitième sternite est représenté par deux
plaques chitineuses unies par une membrane: la division de ce sternite est donc déjà.
apparente. Quant au neuvième sternite, il est totalement divisé en deux parties très
réduites, plus ou moins invaginées dans le huitième urite. Cette évolution de l'apex
de l'abdomen des nymphes est d'ailleurs très variable suivant les genres, et les divi-
sions sont plus ou moins apparentes.

54. 55.

'"

FIG. 50 à 56, larves de divers Emesitae. - 50, Myiophanes tipulina, avant-corps. - 51, idem,
tarse antérieur. - 52, Slenolaemus sp., avant-corps. - 53, Ploearia sp., tarse antérieur.-
54, Ischnobaena, avant-corps. - 55, Bagauda lenebricola, avant-corps. -,56" Colasiella ,maler-
cula, tarse an térieur.

Chaque stade larvaire présente une coloration qui lui est propre, très différente
d'un stade à l'autre, et souvent très éloignée de celle de l'adulte.
On ne possède guère de renseignements sur l'éthologie des larves de Rédu-
viidés: Il est probable que larves et adultes ont les mêmes régimes; pourtant on a
trouvé un certain nombre de larves dans les Termitières alors qu'aucun adulte n'en a
été signalé. De nombreuses larves d'espèces afticaines ont, comme le Reduvius per-
sonaius de France, l'habitude de se camoufler en se couvrant de poussières et de débris
végétaux. D'autres, comme l'Acanthaspis sulcipes qui se nourrit de Fourmis, a~cumu­
lent ies dépouilles de leurs proies agglutinées sur leur dos; JEANNEL, qui a observé
cette espèce en Éthiopie, dit « qu'on trouve ainsi des, pelotes de Fourmis', de, la
__ . ',_ i. -, --~,

26 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

grosseur d'un pois jusqu'à celle d'une petite noix, qui courent par saccades, avec
vélocité, sur le tronc des arbres (1) n.

Néoténie. - De nombreux Réduviidés aptères ou brachypteres peuvent être con-


sidérés comme des formes néoténiques. En effet, alors que certains individus aptères
ou brachyptères sont absolument semblables aux individus macroptères, à l'exception
des caractères corrélatifs normaux de l'aptérisme : réduction du lobe postérieur du
pronotum, etc... d'autres, au contraire, présentent une tête épaisse, des yeux réduits
et des antennes courtes à premier article épaissi qui sont, comme nous l'avons vu
dans le chapitre précédent, les caractères distinctifs des larves. Il est bien évident
que cette conservation des caractères somatiques larvaires, chez des Insectes ayant,

57. 58.
FIG. 57 à 59, Paredocla Decorsei JEANNEL. - 57, mâle macroptère.
58, mâle microptère. - 59, femelle microptère.

. par ailleurs, atteint normalement la période de maturité sexuelle, indique un retard


partiel du développement de l'individu brachyptère ou aptère. Quelles sont les causes
de ce retard? Rien ne permet, en ce qui concerne les Réduviidés, et en l'absence de
toute expérience contrôlée, d'apporter des précisions sur ce point. Peut-être s'agit-il
d'une carence alimentaire des larves ou d'une action des facteurs externes: tempéra-
ture ou humidité. Il convient d'ailleurs de noter que la plupart des Réduviidés aptères
ou brachyptères appartiennent à des espèces désertiques ou steppicoles, alors qu'ils
sont infiniment plus rares dans les zones forestières : ils sont fréquents en Afrique
(Soudan, Afrique australe), dans l'Inde et l'Australie, alors qu'ils font presque com-
plètement défaut en Malaisie et dans l'Amérique tropicale.
On n'avait signalé, jusqu'ici, qu'un très petit nombre de ces formes néoténiques
parmi les Réduviidés. Comme on le verra plus loin on en rencontre dans presque
toutes les sous-familles.

1. ARAMBOURG (C.), CHAPPUIS (P. A.), JEANNEL (Ro), Mission scientifique de l'Omo, t. II,'fasc. 1.
Itinéraire et liste des stations, p. 16. ·
.-, " J'~ ,":
" '--

INTRODUCTION 27
L'absence d'acquisition des caractères imaginaux est plus ou moins nette et ne
porte pas toujours sur l'ensemble des caractères: certains Emesitae (Lhostella, Culi-
cimimus) ont une tête et des ailes normalement développées, mais présentent un pro-
notum à lobe postérieur très c,ourt, ne couvrant pas le mésonotum ; il en est de même
chez les Schidium brachyptères : le pronotum est à peu près identique à celui des
espèces aptères du même genre. Par contre, chez les Jamesa brachyptères, le lobe pos-
térieur est bien développé et à peu près semblable à celui des genres macroptères.
Dans de nombreux genres, seules les femelles présentent des formes néoténiques
brachyptères, alors que dans d'autres les mâles, eux aussi, peuvent montrer une réduc-
tion alaire considérable. Toutes les combinaisons se rencontrent d'ailleurs dans la
famille: genres à mâles et femelles toujours macroptères, genres à mâles et femelles
toujours brachyptères ou aptères, genres à mâles ailés et femelles à ailes réduites,
espèces à mâles ailés ou microptères et femelles toujours microptères, espèces à mâles
macroptères et femelles macroptères, brachyptères ou microptères, etc ... Deux espèces
voisines d'un même genre peuvent d'ailleurs présenter des combinaisons de formes
différentes. Dans d'autres cas, la réduction alaire semble liée à la répartition géogra-
phique : alors que le Pas ira basiptera, petit Acanthaspiditae répandu dans la région
méditerranéenne et en Afrique centrale, n'apparaît sous sa forme brachyptère que
dans la région méditerranéenne, le Reduvius minutus, dont la répartition est la même,
n'est connu ~ous sa forme brachyptère que dans l'Afrique tropicale.
Dans certains cas l'aptérisme des mâles a pour corollaire un développement
considérable du pygophore. Des mâles théléomorphes (1) de ce type semblent se ren-
contrer surtout dans quelques genres de la sous-famille des Acanlhaspiditae : Edocla,
Paredocla (fig. 57 à 59), Acanthaspis, etc., et chez quelques Salyavatitae. Cette exa-
gération des caractères mâles serait, d'après POISSON, liée à une mutation chromoso-
mienne comme les arrêts de développement somatique caractérisant la néoténie (2).

Polymorphisme. - En dehors des formes néoténiques qui, comme on l'a vu pré-


cédemment, peuvent être liées au sexe, le dimorphisme sexuel est peu accusé. D'une
façon générale les femelles sont plus grandes, plus robustes, présentent un abdomen
plus large que les mâles. Toutefois, dans certains genres, la différence de structure
peut être considérable. C'est ainsi que le mâle et la femelle du Pseudobaebius occi-
dentalis ne présentent guère de commun que le type très particulier de dentic~lation
des fémurs antérieurs (fig. 765 et 766). Chez Ghesquiera dimorpha la femelle (fig. 762)
a des antennes ornées de franges de poils extrêmement longues et denses et des
yeux très petits, alors que les antennes du mâle sont dépourvues de .ces frac~ges
caractéristiques et que ses yeux sont très gros et s'étendent à la face ventrale de la
tête. Au contraire, chez l'Emésite Collartida oculata VILLIERS du Congo belge, c'est
le mâle qui a des yeux beaucoup pl~~ petits que la femelle. Parmi les Petalocheirus
les· mâles montrent souvent un élargissement des tibias beaucoup plus considérable
que. les femelles. Enfin,chez de nombreux Harpactoritae (Vadimon, Nagusta, etc... )
le connexivum est orné d'expansions dentiformes qui sont beaucoup plus étendues
chez les femelles que chez les mâles.
La taille ne varie pas considérablement da'ns les diverses espèces: d'une façon
générale les mâles sont lHl peu plus petits que les femelles. La coloration est également
très stable dans l'immense majorité des espèces. Toutefois, dans quelques espèces du

1. JEANNEL (R), Voyage de Ch. Alluaud et R Jeannel en Afri.que orientale, Hémiptères III,
1919, p. 137.
2. JEANNEL (R), Les Hénicocéphalides, monographie d'un groupe 'd'Hémiptères hémato-
phages. - Ann. Soc. ent. Fr., ex, 1941, p. 291.
28 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

genre Margasus, la couleur des p~ttes présente de nombreux types. La coloration


élytrale est également extrêmement variable chez Vilumnus scenicus et quelques
espèces voisines et l'on peut dire qu'il n'existe pratiquement pas deux individus
semblables (fig. 60 à 77). Quelques autres espèces présentent aussi une coloration

60. 61. 62. 63. 64. 65.

66. 67. 68. 69. 70. 71.

72. 73. 74. 75. 76. 77.


FIG. 60 à 77, variation de la coloration chez Vilumnus scenicus. - 60, var. Schouledeni, nova. -
61, var. cinnabarinus STîL. - 62, var. sedulus STîL. - 63, var. minialus STîL. - 64, var.
nigripes STîL. - 65, var. lydenburgus DISTANT. - 66, var. nyasanus DISTANT. - 67, var. mas-
honus DISTANT. - 68, var. partila SCHOUTEDEN. - 69, var. sobrinus STîL. - 70, var. lukom-
bensis SCHOUTEDEN. - 71, f. typo scenicus STîL. -72, var. Malaisei nov. - 73, var. piclula
SCHOUTEDEN. - 74, var. rhodesianus DISTANT. - 75, var. salisburyanus DISTANT. - 76, var.
prelorius DISTANT. - 77, var. Baberloni DISTANT.

générale très variable: Veslula, Pisilus, Haemalochares, etc... Mais ces variations,
par extension ou réduction de taches ou de bandes, ne présentent qu'un intérêt très
relatif et ne semblent pas devoir dépendre de la localisation ou de la biologie des
insectes considérés.

COMPORTEMENT

Progression. - D'une façon générale la marche des Réduviidés est assez lente.
Toutefois, les diverses espèces de la tribu des Celherini, Celhera, Carcinomma, etc... ,
INTRODUCTION 29
courent sur le sol avec une très grande agilité, ce qui a permis à JEANNEL, qui les a
observées en Afrique orientale, de dire que ces Insectes sont aux autres Réduviidés
ce que les Cicindèles sont aux Carabes. Au cours de la marche, chaque patte appuie
sur le sol avec l'extrémité du tibia et celle des tarses. '
La plupart des Réduviidés grimpent plus ou moins aisément sur les surfac.es
rugueuses en s'accrochant à l'aide des ongles de leurs tarses. De nombreuses espèces
sont même capables de grimper sur une surface lisse, comme le verre, par exemple,
en se servant des fosses spongieuses de l'extrémité de leurs tibias, qui comme nous
l'avons vu précédemment sont essentiellement des organes adhésifs (cf. p. 12). C'est
ainsi que les Rhodnius dont les tibias sont munis de fosses spongieuses grimpent
aisément sur le verre, alors que les espèces d'un genre voisin, Trialoma, dont les tibias
sont démunis de fosses spongieuses, sont incapables de progresser sur une surface lisse
verticale.
Le vol des Réduviidés est dans la plupart des cas lourd et 'de peu d'étendue,
même dans les groupes qui, comme les Holoptilides sont munis d'ailes extrêmement
développées par rapport au volume du corps. Pour le vol, les élytres et les ailes infé-
rieures ont un rôle presque égal et leurs mouventlmts sont rendus solidaires par
diverses coaptations unissant les deux ailes de chaque côté.

Capture des proies. - Dans leur immense majorité les Réduviidés ne font preuve
d'aucune industrie pour la capture de leurs proies. Certains, comme les Emesilae,
restent immobiles, embusqués dans les herbes ou les buissons, et les saisissent quand

7L SO.
FIG. 78, vue superficielle d'un segment d'antenne de Rhodnius (a., épine tactile; b., sensilla à parois
minces, probablement olfactifs; c., sensilla à parois épaisses, probablement récepteurs de tem-
pérature). - 79, sensillum, probablement récepteur de température. - 80, sensillum, proba-
blement olfactif (d'après WIGGLESWORTH et GILLET in WIGGLESWORTH).

elles passent à leur portée, avec leurs longues pattes ravisseuses (cf. p. 11). Les autres
se contentent de les immobiliser, au hasard de la rencontre, toujours avec leurs pattes
antérieures et de plonger leur rostre dans leur corps. Chez presque toutes les espèces,
les pattes antérieures sans être modifiées pour la préhension avec ~a même perfection
que chez les Emesilaè, présentent une coaptation du fémur e,t du tibia fréquemment
complété par la présence d'épines ou de soies raides, à l~ur face interne, qui les rend
aptes à leur rôle d'immobilisation des proies. La vue ne semblé jpue.r qu'un rôle très
restreint dans l'attraction vers la proie mais elle leur permet, dans une mesure appré-
ciable, de choisir l'endroit de leur piqûre ou de les renseigner sur les dangers qu'ils'
courent. L'audition joue certainement un rôle analogue. L'odorat semble, par contre,
j ~.,.

30 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

avoir beaucoup plus d'importance, surtout par l'action des sensilla localisées sur les
antennes en très grand nombre, mêlées à des épines tactiles et à de fines soies récep-
trices de température (fig. 78 à 80). On admet généralement que ce so~t les odeurs
des sécrétions cutanées qui attirent les Réduviidés hémophages vers leur victime,
alors que les odeurs de sang ne semblent avoir aucune influence. Chez ces Insectes,
le sens "thermique (thermotropisme alimentaire) semble encore plus développé que
l'odorat et joue le rôle principal dans le déterminisme de la piqûre et du commence-
ment de la succion (1).
Dans la curieuse sous-famille des H oloptilitae dont toutes les espèces sont préda-
trices des Fourmis, les proies sont capturées à l'aide d'un dispositif spécial. Tous les
individus mâles et femelles présentent un sternite abdominal II, premier sternite
visible, fortement déprimé en avant avec la partie saillante couverte par une épaisse
touffe de soies serrées les unes contre les autres (trichome) masquant l'ouverture
d'une glande qui sécrète une substance odorante et toxique. L'Holoptilide est par
ailleurs muni de longues pattes et antennes hérissées de soies qui lui permettent de
se mettre'à l'abri d'un ennemi éventuel. Le Réduve se place sur le passage d'une espèce
de Fourmi déterminée et ces Hyménoptères, attirés par l'odeur de la sécrétion abdo-
minale, s'approchent du prédateur qui se soulève sur ses pattes pour leur permettre
l'accès à son trichome; la fourmi procède aussitôt et avec empressement au léchage
de celui-ci, tandis que le Réduve laisse faire sans attaquer; après quelque temps la
Fourmi est prise de paralysie et l'Holoptilide peut s'en repaître à loisir (2).
Pour la piqûre, le rostre normalement replié sous la tête est étendu en avant.
D'une façon générale, chez les prédateurs, le rostre est ordinairement courbé en cro-
chet, alors que chez les hémophages il est presque rectiligne et parallèle à la face
inférieure de la tête. Il semble pourtant que cette observation de LARROUSSE (3}
n'est pas absolue et l'on constate quelques exceptions, par exemple tous les Tegeitae
(cf. p. 171), et de nombreuses formes intermédiaires. Dès que le rostre est plongé dans
le corps, de sa victime, le Réduve injecte à celle-ci une forte dose de salive; cette salive
possède chez les prédateurs des propriétés venimeuses et elle tue ou paralyse la proie
dans un temps très bref. La piqûre de ces prédateurs est extrêmement douloureuse
pour l'Homme (piqûre en coup de poignard) et laisse fréquemment une escarre per-
sistante. Par contre, la piqûre des Hémophages se nourrissant aux dépens des Verté-
brés supérieurs est indolore et la salive de ces espèces serait, d'après HASE, douée de
propriétés anesthésiques; BRUMPT dit que « la piqûre des Réduviidés hématophages,
contrairement à celle des Réduviidés prédateurs qui empoisonnent et engourdissent
leur victime, est très peu douloureuse, ce qui tient évidemment à une adaptation
favorable à la conservation de ces espèces. Des gens endormis peuvent être piqués
sans être réveillés ».

Réplétion (4). - Tous les Réduviidés, prédateurs comme hémophages, sont sus-
ceptibles de prélever sur leurs proies, en une seule fois, des quantités considérables
de liquide nutritif, et cela aussi bien à l'état larvaire qu'à l'état adulte. C'est ainsi que

1. NICOLLE (P.), A propos de l'adaptation à l'Hémophagie chez les Insectes et plus spéciale-
ment chez les Réduvides. - La Biologie médicale, vol. XXXII, 48 p., figs.
2. JACOBSON (E.), Biological notes on the Hemipteron Ptilocerus ochraceus (Tijdschr. v. Ent.
LXI, 1911, p. 175-179).-Voir plus loin, p. 356.
3. LARROUSSE (F.), Ann. de parasitologie, V, 1927, p. 64.
4. Ce chapitre est partiellement extrait de la très bonne étude de P. NICOLLE et P. GRENIER:
'sur les diverses modalités du mécanisme de la réplétion chez les Réduviidés hémophages et particu-
lièrement sur le rôle du connexivum (Bulletin de la Société de Pathologie exotique, XXXV, 1942, p. 65-
71, fig.).
!' ~.,

, ',-

INTRODUCTION 31
la larve de Bhodnius prolixus est capable d'absorber en une seule fois dix à douze fois
son poids à jeun. Cette absorption massive entraîne naturellement une distension
considérable du corps de l'Insecte, cette distension étant rendue possible par des
dispositifs anatomiques spéciaux et différents chez les larves et les adultes.
Chez les larves l'exocuticule manque sur la plus grande partie du corps et par-
ticulièrement sur les parois abdominales. Au fur et à mesure que l'abdomen s'emplit,
l'endocuticule qui est élastique se distend en s'amin-
cissant. Quant à l'épicuticule qui n'est pas très
souple, elle est directement appliquée sur l'endocu-
ticule et présente de très nombreux plis enchevê-
trés qui, en s'effaçant, lui permettent de suivre les
81.
,mouvements d'expansion de l'endocuticule. A la
réplétion maximum l'endocuticule est tendue et
très amincie et elle se moule exactement sur la
masse intestinale globuleuse. La paroi abdominale
est elle-même tellement amincie qu'elle devient
transparente et laisse voir la couleur du liquide
absorbé. La limite de la voracité de ces larves est 82.
seulement celle de l'élasticité de leur paroi abdo- FIG. 81, cuticule extensible du Rhod-
minale. Au moment où cette limite est atteinte, nius. - FIG. 82, membrane
intersegmentaire du Rhodnius
l'appareil de succion ne peut plus fonctionner. adulte (l'exocuticule manque).
CQ.ez les nymphes, les segments abdominaux - (Ces deux figures d'après
WIGGLESWORTH.)
sont constitués ventralement et dorsalement, par
des plaques rigides, non extensibles, légèrement
imbriquées. Chaque plaque segmentaire est unie à ses voisines par une membrane
intersegmentaire au niveau de laquelle la cuticule est très plissée. Ces plis forment
de véritables soumets qui, en se dépliant, permettent aux segments de se désim-
briquer et de s'écarter les uns des autres (fig. 81).
La membrane intersegmentaire' ne comporte d'ail-
leurs pas d'exocuticule, aussi est-elle extensible en
raison de l'absence de couche rigide. D'autre part,
l'abdomen des nymphes présente un rudiment de
connexivum qui empêche les segments de participer
latéralement à la distension. C'est donc sur la ligne

~
médiane que l'on constate le plus grand écartement
des plaques segmentaires, cet écartement étant pro-
gressivement réduit vers les marges latérales. De
plus, la paroi dorsale qui, à jeun, est appliquée
84. 85.
FIG. 88 à 85, schéma montrant le contre la paroi ventrale, présente des possibilités
dépliement du connexivum d'extension beaucoup plus grandes que celle-ci.
(d'après NICOLLE et GRENIER). Chez les adultes, le mécanisme de la réplétion
est très différent : les segments sont beaucoup plus
rigides, leur désimbrication est moins facile et la membrane intersegmentaire est
beaucoup moins extensible: aussi l'écartement des segments est-il presque insen-
sible (fig. 82). C'est le rebord latéral de l'abdomen, le connexivum (cf. p. 13), qui,
chez les adultes, permet la réplétion. Constitué par deux feuillets rigides dont la
segmentation correspond à celle ùes segments abdominaux et qui sont articulés l'un
à l'autre par leur bord externe, alors que leur bord interne est soudé l'un au ter-
gite, l'autre au sternite, il est susceptible de s'écarter comme les feuillets d'un livre.
Chez le mâle, le connexivum suit le tour de l'abdomen, alors que chez la femelle il
32 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

est échancré au niveau du complexe génito-anaI. A mesure que l'intestin se dilate


sous l'action de la nourriture ingérée, le dos de l'Insecte devient convexe, les
segments se désimbriquent très légèrement, puis l'angle formé par les segments
dorsaux et ventraux du connexivum s'ouvre progressivement jusqu'au moment où
ces segments se trouvent presque bout à bout (fig. 83 à 85).
La présence du connexivum peut être constatée' chez presque tous les Hémip-
tères, mais c'est chez les prédateurs et les hémophages qu'il est le plus développé.

Moyens de défense. - Les Réduviidés ne disposent, pour se défendre, que de


leur rostre qui est extrêmement puissant et qui, grâce à la grande mobilité de la tête,
peut infliger des piqûres rendues extrêmement douloureuses par la salive venimeuse
injectée dans la plaie.
On peut également considérer comme un moyen de défense l'émission d'une
substance odorante analogue à celle émise par les autres Hétéroptères. On sait que
86. 87.

FIG. 86, appareil odorifique droit de Rhodnius prolixus, montrant la glande, le réservoir et le
muscle rétracteur de la baguet~e chitineuse (d'après HAVILAND BRlNDLEY). - FIG. 87, vue
latérale du métathorax de Rhodnius, montrant l'orifice de l'appareil odorifique.

l'absence de glandes odorifiques est un caractèr~ employé par tous les auteurs, même
les plus modernes, pour définir les Reduviidae. Or HAVILAND BRINDLEY a montré
en 1930 (1) que de nombreux Reduviidae possédaient des glandes odorifiques un peu
différentes de celles des autres Hétéroptères, mais bien distinctes. La présence de ces
glandes métasternales a été reconnue dans diverses sous-familles: Acanlhaspidilae, H ar-
paclorilae et Slenopodilae, mais elles semblent faire défaut chez les Emesilae. Des
recherches plus complètes sur cette question seraient particulièrement intéressantes
et pourraient sans doute permettre une meilleure définition des sous-familles.
L'appareil odorifique des Reduviidae diffère de celui des autres Hétéroptères
par sa division en deux organes latéraux isolés l'un de l'autre (fig. 86). Chez Rhodnius
et Trialoma qui ont été étudiés par HAVILAND BRINDLEY on observe sur la marge
antérieure de chaque cavité métacoxale,. à l'intérieur du thorax, une saillie courbe
représentant vraisemblablement la coxa et au côté externe de laquelle passe le grand
nerf allant à la troisième paire de pattes depuis le ganglion thoracique; sur le bord
interne, et en arrière, se trouve une petite glande tubulaire contournée, présentant un
canal central particulièrement bien distinct et des petits canaux latéraux venant

1. HAVILAND BRINDLEY (Maud D.), On the metasternal seent-glands on certain Heteroptera. -


Trans. en/. Soc. London, LXXVIII, 1930, p. 199 0208, 1 pl., 4 fig.
INTRODUCTION 33
des cellules sécréteuses. Cette glande odorifère passe latéralement dans un sillon
situé le long de la face interne du bord émarginé de la cavité méta coxale. Près du
sillon se trouve un très petit réservoir pyriforme de 0,06 mm. de diamètre présentant
un long étranglement basal; la glande pénètre dans ce dernier juste au-dessus de son
orifice qui communique avec l'extérieur par un petit pore (fig. 87). Cet appareil est
fonctionnel, car le réservoir contient ordinairement une goutte de sécrétion et la glande
ne montre aucun signe de dégén'érescence. De plus, s'adaptant parfaitement au sillon
près de la glande et du réservoir, est une petite baguette chitineuse dont l'extrémité
distale repose contre l'étranglement de ce dernier; à l'extrémité proximale de cette
baguette est inséré un long muscle grêle qui passe entre les gros muscles des pattes et
é'merge apparemment de la marge supérieure des pleures. La contraction du muscle
tire la baguette chitineuse à l'intérieur et vers le haut et relâche la contraction du col
du réservoir, permettant ainsi la sortie de la sécrétion. Par la relaxation du muscle
la baguette retourne, par son élasticité, à sa position normale.
On a vu précédemment (cf. p. 30) que les Holoplililae sont munis d'un appareil
sécréteur abdominal, mais rien n'a été publié concernant la présence ou l'absence
dans cette sous-famille de glandes odorifiques métasternales.·

Homotypie (1) et mimétisme. - Un grand nombre de Reduviidae présentent une


conformation remarquable au point de vue de leur mimétisme, aussi bien en ce qui
concerne l'homomorphie, ressemblancé de forme avec le milieu environnant, et l'ho-
mochromie, coloration identique à celle du milieu, qu'en ce qui concerne le mimétisme
vrai, ressemblance avec une forme d'un autre groupe zoologique vivant dans la même
région.
De très nombreuses espèces présentent par leur forme une grande ressemblance
avec les feuilles des Graminées ou les branchettes des arbustes parmi lesquelles elles
vivent. Cette homomorphie est généralement complétée par une homochromie
presque parfaite: les espèces des savanes herbues sont le plus souvent d'une couleur
jaunâtre rappelant celle des herbt:s sèches, alors que les formes arboricoles sont d'une
coloration noire ou brune. Cette imitation est remarquablement' réalisée dans de
nombreux genres appartenant à la sous-famille des Emesilae, qui présentent un aspect
bacilliforme très caractéristique : Orlhunga, Colasiella, Ghilianella, Emesa, etc ...
Toutes ces formes, de coloration brunâtre, restent immobiles sur les arbustes et cap-
turent les proies qui passent à leur portée à l'aide de leurs pattes ravisseuses. Les
genres de savanes, à coloration p~le, sont encore plus nombreuses et on en rencontre
dans toutes les sous-familles; Jâmesa, Ischnonycles, Odonlogonus, Saslrapada, Pygo-
lampis, Rhaphidosoma, Lopodyles, Leplodema, etc...
Dans les formes terricoles on observe également une homochromie remarquable:
couleur jaune pâle des espèces des régions désertiques : Coranus Kirilschenkoi et
Chanceli, Reduvius leslaceus et amoenus, Pseudoreduvius armipes, Oncocephalus Vaulo-
geri, fascialus, obsolelus, etc... , couleur rouge des terricoles de la région intertropicale,
Eclrichodia, Glymmalophora, Maraenaspis, etc ... , qùi rappelle celle des sols laté-
ritiques.
Comme l'a montré récemment JEANNEL (2), homochromie et homomorphie
résultent des réactions des Insectes à l'action de la lumière, réfléchie par le milieu
environnant, qui provoque une excitation de l'œil déterminant elle-même des réflexes

1. Le terme d'homotypie est pris ici dans son sens le plus large, tel que l'a défini JEANNEL (Nouvel
Atlas d'Entomologie. Introduction à l'Entomologie. Fasc. II, 1946, p. 52. N. Boubée, Paris) qui
groupe sous ce nom l'homomorphie et l'homochromie.
2. JEANNEL (R.), Homochromie et mimétisme. Rev. Ir. enl., II, 1935, p. 113-116.
3
34 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

qui agissent d'une part sur la production des pigments colorés, d'autre part sur le
comportement de l'Insecte.
A ces imitations du milieu environnant il convient d'ajouter le « camouflage ))
réalisé par de nombreuses espèces: chacun connaît le mode de camouflage employé
par la larve de Reduvius personalus de la région paléarctique, qui se couvre plus ou
moins de poussière et de débris divers qui restent accrochés dans les poils abondants
dont cette larve est munie. Cette méthode est très fréquemment employée par les
larves de nombreuses espèces dans toutes les parties du monde. Un camouflage plus
curieux est réalisé par les larves d'Acanlhaspis sulcipes qui se couvrent avec les
dépouilles vides des Fourmis dont elles se sont nourries (cf. p. 25).
L'imitation des formes et de la coloration d'autres espèces est également très fré-

88. 89..
FIG. 88, P/Zonoclonus Caesar (Réduviidé). - FIG. 89, Callibap/zus longiroslris (Pyrrhocoride).

quente. Le cas le plus connu est celui des Phonoclonus qui miment étrangement
divers Pyrrhocorides phytophages notamment les Dysdercus si nuisibles au Coton-
nier (fig. 88 et 89). La question a été maintes fois discutée, particulièrement par BRED-
DlN (1), MARSHALL (2), BERGROTH (3) et SCHOUTEDEN (4). Pour ces auteurs, à chaque
espèce de Dysdercus, correspond un Phonoclonus qui s'en nourrit. Il est de fait que
les ressemblances réalisées sont bien troublantes, surtout au point de vue coloration.
Il semble pourtant, dans l'état actuel de nos connaissances, que tous les auteurs ont
surtout insisté sur les ressemblances et éliminé systématiquement les différences.
C'est ainsi que SCHOUTEDEN, travaillant sur les abondantes récoltes parvenant au

1. BREDDIN, Nachahmungserscheinungen bei Rhynohoten. (Zeilschr. 1. Nalurw., LXIX,


p. 17-45).
2. MARSHALL (G. A. K.), Five years' observations and experiments (1896-1901) on the biono-
mics of South African insects, chiefly directed to the investigations of mimicry and warning
colours. With a discussion of the resuIts and other subjects suggested by them by Edward D. POULTON
(Trans. enl. Soc. Lond., 1902, p. 287-584, 15 pL).
3. BERGROTH (E.), nota, in Ann. Soc. enl. Belg., XLVII, 1903, p. 293.
4. SCHOUTEDEN (H.), Cas de mimétisme chez les Hémiptères africains. (Rev. Zool. Bol
aIr., IV, '1916, p. 251-258).
1-

INTRODUCTION 35
Musée du Congo belge de 'Tervueren, cite les Phonoclonus récoltés avec une espèce
donnée de Dysdereus, et mimant celle-ci, mais n'indique pas si des Phonoclonus non
mimétiques ont été récoltés dans le même lot : cette observation aurait pourtant
autant d'importance que l'autre. D'un autre point de vue, la plupart des Phonoclonus
considérés jusqu'ici comme des espèces distinctes, ne sont que des variétés chroma-
tiques individuelles d'une seule espèce : Phonoclonus fasciatus. Dans ces conditions
il est peu vraisemblable que ces simples variétés, entre lesquelles il existe naturelle~
ment de nombreuses formes intermédiaires, soient chacune strictement liée à une
espèce de Dysdercus présentant la même coloration. Il est même probable que les
Pyrrhocorides ne sont pas les seules proies servant à la nourriture des Réduviidés,
mais les seules observations faites sur les régimes de ces prédateurs ont trait aux

91.
FIG. 90, Thesprotia filum (OrthopLère Mantide).
FIG. 91, Jamesa zambezîana (Reduviidé Émésite).

proies présentant un intérêt économique et l'on ignore tout des proies utilisées en
dehors des zones de culture. Des observations de cette nature seraient particulière-
ment souhaitables, car elles apporteraient une lumière précieuse sur ce problème du
mimétisme. C'est ainsi que de minutieux observateurs, MAYNÉ et GHESQUIÈRE (1)
ont signalé que le Phonoctonus fascialus (forme typique) est prédateur du Dysdercus
fascialus auquel il ressemble beaucoup, mais aussi de Roscius elongalus, autre Pyrrho-
coride avec lequel il n'a aucune ressemblance. Dans le tableau page 36 sont résu-
més les cas de mimétisme les plus frappants concernant des Réduviidés (le 0 placé
dans la colonne des observateurs indique qu'aucune observation n'a été faite concer-
nant les rapports entre les deux Insectes). .
D'autres cas de mimétisme vrai sont encore notables : Polyloxus mimant ctes
Helopellis (Miridae), Myiophanes cavernicoles mimant les grandes Tipules, Ploearia
mimant des Culicides. Dans tous ces cas l'espèce mimée sert de proie au Réduve.

I. MAYNÉ (R.) et GHESQUIÈRE (J.), Hémiptères nuisibles aux végétaux du Congo belge (Ann.
Gembloux. XL, 1934, 41 p., 10 pL, Il fig.). •
36 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

PROIES OBSERVATION
'REDUVIIDAE INSECTES MIMÉS 1 DE PARASITISME
NON MIMÉES 1
faite par

Phonocionus Caesar Callibaphus longi- MAYNÉ et GHES-


Hagl. rostris Dr. QUIÈRE, 1934.
Phonoctonus fascia- Dysdercus supersli- MAYNÉ et GHES-
tus Beauv. • liosus Fabr. QUIÈRE, 1934.
Dysdercus haemor-
rhoidalis Sign. o
Ros ci u s elongatus MAYNÉ et GHES-
Schaum. QUIFRE, 1934.
P. fasciatus var. Dysdercus fasciatus MAYNÉ et GHES-
immilis Stal. Sign. QUIÈRE,1934.
Dysdercus nigrofas-
ciatus Stal. o
Dysdercus supersti-
tiosus Fabr. o 1

P. fasciaiusvar.sufJ- Dysdercus melano- MAYNÉ et GHES-


impictus Stal. deres Karsch. QUIÈRE,1934.
P. fasciatus var. Roscius circumda-
picturatus Fairm. tus Dist. o
Phonoctonus nigro- Dysdercus nigrofas- MAYNF et GHES-
fasciatus StàL Giatus Stàl. QUIÈRE,1934.
Dysdercus cardina-
lis Gerst. o
Phonoctonus Poul- Dys.dercus preliosus MAYNÉ et GHES-
toni Schout. Sign. QUIÈRE,1934.
Dysdercus uganda-
nus Schout. o
Roscius elongatus MAYNÉ et GHES-
Schaum. QUIÈRE, 1934.
Phonocionus lutes- Dysdercus sllpersli- MAYNÉ et GHES-
ce'ls Guer. Perch. lioslls. Fabr. QUIÈRE, 1934.
Pseudophonoctonus Dysdercus supersti-
formosus Dist. liosus Fabr.
o
Polytoxus Wahl- Helopeltis Ber g ro- MAYNÉ et GHES-
bergi Stal. ~ thi Schout. QUIÈRE, 1934.
Polytoxus Ghes- Helopeltis Labau- MAYNÉ et GHES-
quierei Schout. mei QUIÈRE, 1934.
Myiophanes spe- Diptères T ipulides JEANNEL, 1919.
luncarum Horv.
Ploearia sp. Culicides ROUBAUD et i
WEISS.
Diptère Culicide COLLART. in litt.
( Mansonoïdes).

"
\ ' "

INTRODUCTION 37
Dans les cas suivants aucune observation ne permet de supposer un rapport quel-
conque entre le prédateur et l'espèce mimée, bien que les ressemblances soient souvent
étonnantes : Emésites filiformes mimant les Orthoptères Mantides du genre Thes-
protia en Amérique (fig. 90 et 91), genres américains Hiranetis, Graptocleptes, Cos-
monytlus, genre africain Harpagocoris mimant étrangement des Hyménoptères.
Dans certains cas la ressemblance évidente de forme et de couleur constatée
entre le prédateur et sa proie est complétée par une analogie de comportement :
c'est ainsi que les Myiophanes, grands Emésites ailés des grottes de l'Afrique orientale,
prédateurs des Tipulides de forte taille qui hantent le même milieu, se balancent
très rapidement sur leurs longues pattes quand on les inquiète, exactement comme le
font les Tipules (1).
Si troublantes qu'elles puissent être, ces ressemblances restent difficilement
explicables et les divers auteurs qui ont traité la question sont d'avis bien divers.
D'ailleurs toutes ces opinions ne reposent, en ce qui concerne les Réduviidés, sur
aucune expérience contrôlée et les observations précises sont, comme nous l'avons vu
plus haut, extrêmement tares. Pour BRliDDIN il s'agit, dans le cas de ressemblance
entre le prédateur et sa proie, de mimétisme agressif (pseudopisematic mimicry de
POULTON), les Réduviidés imitant les Pyrrhocorides pour s'intro~uire inapercus
dans leurs colonies et pouvoir s'attaquer à eux plus facilement; cet auteur insiste
sur le fait que la ressemblance est plus constante et plus parfaite pour le dessous du
corps que pour le dessus et qu'ainsi cette ressemblance n'est pas destinée à jouer un
rôle'protecteur vis-à-vis d'un ennemi, Oiseau ou autre, attaquant l'Insecte par sa face
dorsale. Pour MARSHALL, au contraire, c'est un cas de ressemblance protectrice
(mimétisme batesien, aposematic mimicry). Quant à POULTON, il pense que Phonoc-
tonus et Dysdercus présentent un cas remarquable de' ressemblance synaposématique
ou ressemblance mullerienne, c'est-à-dire que les deux espèces tendent vers un même
but protecteur et qu'étant toutes deux désagréables à un même ennemi, l'éducation
de celui-ci se fait aux dépens d'une des deux espèces, mais profite aux deux. Enfin,
SCHOUTEDEN émet l'nypothèse, pour le moins hardie, que les Phonoclonus emploient
l'habit (sic) des Pyrrhocorides pour se mêler à leurs colonies et s'approcher ainsi,
inaperçus, d'une autre proie vivant sur les mêmes plantes et habituée à ne pas se
méfier de ce facies caractéristique.
Pour résumer, on ne peut que constater ces ressemblances étonnantes etsouhai-
ter que des observations précises viennent nouS apporter les éléments indispensa-
bles pour qu'une conclusion ne soit pas erronée. Toutefois, il est possible que la ressem-
blance d'Insectes de groupes divers ne soit qu'une simple convergence résultant,
comme l'homotypie, des réactions des Insectes à l'action du milieu et déterminant,
dans une même région, des colorations de types identiques. Ceci expliquerait le paral-
lélisme des variétés relativement localisées du Phonoctonus tasciatus avec les diverses
espèces de Dysdercus, les relations de ces Insectes n'ayant aucune influencè sur leur
ressemblance.

Stridulation. - Presque tous les Réduviidés sont c~pables d'émettre, quand on


les inquiète, une stridulation assez forte qui est toujours produite par le frottement
de l'extrémité du rostre sur une aire striée du prosternum. La seule exception
semble être les genres Phonolibes et Tegea, de la sous-famille des Tegeitae, dont
le rostre-grêle, de deux articles, s'étend parallèlement à la face ventrale de la tête et
se prolonge parfois jusqu'à l'abdomen.

1. JEANNEL (R.), 1919. Voy. All. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 155.
38 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

L'aire striée du prosternum affecte des formes très diverses (fig. 92 à 95). Dans
certains genres elle occupe le fond d'un étroit sillon arrondi; dans d'autres, ce sillon
est anguleux dans sa région médiane (fig. 92 et 95). Chez les Holoplililae, l'aire stridu-
latoire occupe une large surface ovalaire déprimée et à fond plat (fig. 93). Chez les
Emesilae à cavités cotyloïdes antérieures fermées, et situées tout en avant de la face
ventrale du prothorax, l'aire stridulatoire occupe le plus souvent l'angle interne d'une
dépression ménagée entre deux lames saillantes; chez d'autres Emesilae, Weslerman-
nia par exemple, l'aire stridulatoire est au contraire saillante et occupe l'un des plans
/

92. 95.
FIG. 92 à 95, aires stridulatoires prosternalés des Réduviide,. - 92, Rhinocoris.
93, Ptilocnemus. - 94. Wesfermannia. - 95, Ischnobaena.

d'une protubérance interco~ale à peu près pyramidale (fig. 94); de nombreuses formes
intermédiaires existent naturellement entre les principaux types définis ici.
D'une façon générale, à l'état de repos, la pointe du rostre repose normalement
sur l'aire stridulatoire mais, dans quelques genres, notamment chez les Réduviidés
hémophages de la sous-famille des Trialomilae, le rostre n'est pas arqué et est au con-
traire parallèle à la face ventrale de la tête; l'aire s' ridulatoire n'en est pas moins
normalement développée mais, pour émettre un son, l'Insecte doit incliner très forte-
ment sa tête vers le bas.

LE PEUPLEMENT.

Divers habitats. - Tous les Réduviidés étant des prédateurs, leur régime ali-
mentaire n'a sans doute pas une influence considérable sur les modalités de leur répar-
tition. On ignore d'ailleurs à peu près complètement le régime de presque toutes les
espèces et leur plus ou moins grande spécialisation à une ou plusieurs proies: il n'est
donc pas possible, dans l'état actuel de nos connaissances, d'en tirer le moindre ensei-
gnement relatif à leur rèpartition géographique. Il en est d'ailleurs de même quant à
leur distribution dans les divers milieux: les Insectes des collections portent le plus
souvent une étiquette de localité très imprécise et jamais de renseignements relatifs
au milieu dans lesquels ils ont été récoltés. Il est donc presque impossible de placer la
plupart des espèces dans un groupe écologique précis.
Il semble d'ailleurs que les « espèces indifférentes », au sens d'OLDHAUS, 'soient
assez nombreuses. On les rencontre sur de grandes distances, dans les terrains les plus
INTRODUCTION 39
variés, aussi bien en savane qu'en forêt et en plaine qu'en montagne. Ce sont: Rhi-
llocoris albopilosus, R. bicolor, R. puberulus, R. rapax" R. carmelila, Microcarenus
l'illosus, H ediocoris tascialus, Pseudophonoclonus tormosus, N agusla praecaloria,
Polididus Bequaerli, Vitumnus scenicus, Phonoclonus tascialus, Haemalochares obs-
curipennis, Cosmolestes aelhiopicus, Pisilus tipulitormis, Dinocleples inops, Eclri-
chodia gigas, Eclomocoris bigullatus, E. cruciger, E. quadrimaculalus, E. xanlhopus,
Leslomerus ochropus, L. spinipes, Fusius rubricosus, Pirales argenleopilosus, Acan-
lhaspis iracunda, A. sulcipes, A. obscura, Celhera musiva, Oncocephalus subspinosus,
Ghesquiera dimorpha, Polytoxus Wahlbergi, Calphurnia pallida, etc...
Pourtant, il faut noter la presque complète absence de formes montagnardes.
En effet, la plupart des espèces capturées en montagne l'ont été à une altitude infé-
rieure à 2.000 mètres, ce qui, en Afrique tropicale, ne peut guère être considéré comme
un milieu montagnard. Les seules espèces africaines pouvant être signalées d'altitude
sont: Tribelocephala kenyensis (2.600 m.), Rhinocoris venuslus (3.000 m.), Schidium
marmoralum (2.400 m.), Celhera kenyensis (2.100 m.), Rhinocoris segmenlarius
(2.100 m.), R. rapax (2.650 m.), R. castanescens (2.200 m.).
Comme toujours en Afrique, les espèces de plaine peuvent être divisées en deux
grands groupes, l'un fréquentant la forêt et comprenant des espèces presque toujours
macroptères, l'autre fréquentant la zone des savanes et groupant de nombreuses espèces
présentant ~rès fréquemment des types brachyptères et aptères (1). Parmi les espèces
forestières une mention particulière doit être faite pour certaines espèces corticoles
présentant des caractères adaptatifs très particuliers; c'est ainsi que les Heteropinùs
et Plalymicrus, vivant sous les écorces, sont très déprimés et leur abdomen présente
une large surface plate limitée par des carènes, leurs yeux sont très petits, etc... Des
genres présentant à peu près les mêmes caractères et vivant dans les mêmes conditions
se rencontrent également dans les régions chaudes d'Amérique (Thymbreus) et d'Asie
(Velilra, Sminlhocoris, Opinus).
Un certain nombre d'espèces psammophiles se rencontrent dans la zone saha-
rienne, mais toutes appartiennent à des genres largement répandus. Ce sont Coranus
K irilschenkoi et C. Chanceli, Pseudoreduvius armipes, Reduvius tabidus, R. aoulli-
minden, R. libeslinus, Rhaphidosoma Dallonii, etc... Tous sont caractérisés par leur
coloration jaune pâle et presque tous présentent des formes brachyptères ou aptères.
La faune des terriers et des nids, presque entièrement inconnue en Afrique,
compte certainement quelques Réduviidés; on sait qu'en Amérique les Triatoma sont
des hôtes assidus des terriers de Tatou. En Afrique, les quelques espèces connues des
nids le sont tous de nids d'autres Insectes: Empicoris (Ploeariola auct.) lessellala
trouvé dans des nids de Copéognathes, Holoplilitae vivant dans ou aux abords immé-
diats des Fourmilières ainsi qu' Acanthaspis sulcipes. D'autres espèces, asiatiques celles-
là, ont été trouvées dans les termitières (2) : des Acanthaspites (Holotrichius), Salya-
vatites, Ectrichodiites, Harpactorites, etc... Il est vraisemblable que des recherches
effectuées en Afrique permettraient de déceler des Réduviidés termitophiles.
Les Réduviidés vivant dans les grottes sont peu nombreux et toutes les espèces
citées du milieu souterrain appartiennent à des genres qui comptent d'autres espèces
vivant en plein air: Bagauda, Lhoslella, Myiophanes, Berlandiana, Khatra. D'ailleurs,
presque toutes les espèces capturées dans les grottes ont également été rencontrées

1. Il est curieux de noter que, chez les Orthoptères, on constate le phénomène inverse: les formes
forestières sont fréquemment aptères alors que les formes de savanes sont ailées (L. CHOPARD, in.
litt.).
2. BREDDIN (G.), Rhynchoten aus Ameisen und Termitenbauten (Ann. Soc. ent. Bel., XLVIII,
1904, p. 407-416).
40 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

hors de celles-ci. Elles ne fréquentent guère que l'entrée des cavernes et elles ne
diffèrent pas, morphologiquement, des espèces non cavernicoles des mêmes genres.
Quoi qu'il en soit, en ·aucun cas nous ne rencontrons chez les Réduviidés de vrais
cavernicoles et nous n'avons toujours que des troglophiles typiques. Il semble bien,
dans les cas les plus caractéristiques, qu'il s'agit d'une adaptation actuelle, ou tout au
moins récente, à la vie dans les cavernes, d'espèces forestières obscuricoles et hygro-
philes qui trouvent dans le milieu souterrain à la fois l'humidité et l'obscurité qu'elles
recherchent en même temps qu'une abondante nourriture fournie par les nombreux
Diptères et Lépidoptères se réfugiant dans les grottes.

Histoire du peuplement. - On sait que la souche des Hémiptères s'est différen-


ciée sur le Gondwana (1). Aussi, bien que de nombreux Réduviidés soient encore
inconnus et que, par suite, le détail de l'histoire des lignées reste difficile à préciser,
n'est-il pas surprenant de trouver dans les grandes lignes du peuplement de cette
famille presque tous les types de lignées gondwaniennes.
Presque toutes les sous-familles constituent autant de grands groupes Inabré-
siens caractéristiques répandus dans toutes les régions intertropicales du globe :
Emesilae, Slenopodilae, Saicilae, Acanlhaspidilae, Piralilae, etc ... Certains genres
très anciens présentent d'ailleurs la même distribution: Pygolampis, Gardena, Empi-
coris, Oncocephalus, etc..., qui est celle de nombreuses lignées.
Les lignées gondwaniennes orientales sont les mieux représentées en Afrique.
Elles peuplent le pourtour de l'Océan Indien, depuis l'Australie jusqu'à l'Afrique et
Madagascar en passant par l'Indo-Malaisie : Rhinocoris, Pirales, Tegeilae, Bagauda,
Lisarda, eto... C'est à partir de ces lignées que se sont effectuées, d'une part le peuple-
ment de l'Asie nord-orientale, et, au Montien, celui du Sud de l'Europe; ces espèces, peu
nombreuses, qui ont gagné la région méditerranéenne au Montien sont très caracté-
ristiques et appartiennent à des genres très bien représentés dans les régions tropi-
cales : Gardena, Lisarda, Holoplilus, Saslrapada, Pygolampis, Polyloxus, Slenolae-
mus, etc ...
Toutefois, de grandes lignées, s'étendant de la région orientale à l'ouest de l'Afri-
que, font défaut à Madagascar; ce sont les lignées des sous-familles des Holoplililae
et des Tribelocephalilae, qui s'étendent toutes deux jusqu'à l'Australie, la Chine et le
Japon et dont la première a également'un représentant en Afrique du Nord. Il en est
de même de nombreux genres appartenant à d'autres sous-familles: Lisarda, San-
losia, Eclrichodia, Acanlhaspis, Reduvius, etc... Par contre, certaines lignées préjuras-
siques sont communes à l'lndo-Malaisie et à Madagascar, mais n'ont pas atteint l'Afri-
que continentale: Lophocephala, Cenlrocnemis, etc...
Une lignée africano-brésilienne typique est constituée par la sous-famille des
Vesciilae qui comprend deux genres extrêmement voisins, l'un, ,Chopardila, répandu
de la Côte d'Ivoire au Chari, l'autre Vescia, localisé dans les llanos sud-américains.

Régions zoogéographiques. - L'Afrique noire française est peuplée d'éléments


ressortissant soit de la région éthiopienne, soit de la région paléarctique. Les Réduvii-
dés dépendent de trois sous-régions caractéristiques :
10 Sous-régio.n saharienne peuplée en majeure partie d'éléments méditerranéens,
ou à affinités méditerranéennes, et qui s'étendent jusque dans la zone sahélienne
du Soudan où ils entrent en contact avec les éléments éthiopiens typiques. Très

1. JEANNEL (R.l, 1932. - La genèse des faunes terrestres. Éléments de biogéographie (Paris,
Presses Universitaires, 514 p., fig., pl.).
INTROD~UCTlO'N 41
pauvre en nombre d'espèces, cette région est, en ce qui concerne les 1 Réduviidés,
absolument dépourvue de genres particuliers, mais presque toutes les espèces sont
des endémiques bien caractéristiques de la sous-région : Raphidosoma Dalloni,
Coranus Kirilsehenkoi, C. Chaneeli, Pseudoreduvius armipes, Reduvius labidus.
20 Sous-région d'Afrique orienlale englobant toute la zone de savanes et s'éten-
~ant depuis le Sénégal jusqu'à l'Afrique ?rientale età l'Angola. Elle ne comprend
qu'un nombre relativement faible d'espèces endémiques. Pourtant beaucoup d'entre
elles ont une très vaste répartition : Oneoeephalus sordidus, Paraplynus lugubris,
Plalymeris
,
bigullala, Androclus piclus, Braehysandalus bieolor, Eclomoeoris diehrous ,

FIG. 96, divers types de répartition :


Pst!lldoredllvius arm/nes
/' (sdhdrien) lx)(xxxj
x,,)l fl.eduvlus /dbldl.ls (sdhdrl~n'

fJdrdj7/yI7I/S (1I~(/lJrù (orien Id!) Sdnfosld etylnrocfjlh<!/a (occidenral)

Te/rox/a JJeàuvois/ (con'30la;5 J (m!oc)U1$ lilermtj?es (for~stier)

E. feneslralus, Eclriehodia senegalensis, Aprepolesles Berlandi, Bequaerlidea eximia,


Phonoclonus luleseens, Coranus lalerilius. Il convient d'ailleurs d'insister sur le fait
que, dans l'Afrique noire française, cette zone est très loin d'avoir été prospectée de
façon suffisante. Cette zone est également remarquable par la présence d'éléments
méditerranéens sahéliens q\li l'atteignent en contournant la zone désertique, soit en
empruntant la vallée du Nil, soit en longeant la côte atlantique : Paramphibolu§
pusillus, Reduvi'us minulus,. Pasira basiplera, Reduvius labidus, Hololriehius Innesi,
etc... De même, certains de s~s éléments ethiopiens ont atteint l'Afrique du Nord en
empruntant les mêmes voies: Glymmalophora dubia, Pirales ehiragra, P. slrepilans,
Rhapaclor biparlieeps, Nagusla Simoni, N. luberosa, etc ... En outre, un certain
nombre de formes forestières originaires de la sous-région d'Afrique occidentale
pénètrent dans la zone de savanes par les forêts galeries.
42 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

30 Sous-région d'Afrique occidenlale comprenant toute la zone de forêt primitive


et s'étendant du Libéria jusqu'à l'Est du Congo belge. Cette sous-région est toutefois
divisée en deux blocs partiellements isolés par la zone de savane Togo-Dahomey
qui atteint le golfe de Guinée. Sa faune est assez riche en genres endémiques: Lhos-
lella, Afrodecius, Anacanlhiocnemis, Plynaspis, Recicolus, Heleropinus, Plalymicrus,
Miomerocerus, Libyomendis, Menbyolidis, Teslusius, Jeanneliella, Coliniella, Hoplo-
pium, Varelia, etc .. , et surtout très riche en espèces dont le plus grand nombre se
rencontre dans toute la sous-région: Schidium Schouledeni, Pelalocheirus rubiginosus,
P. Murrayi, Tribelocephala breviceps, T. irislis , Anacanlhiocnemis punclum-nigrum,
Argolis cala barensis , Thodelmus addahensis, Celhera maculipennis, Acanlhaspis pelax,
A. vidua, Eriopreda Feai, Hermillus edo, Khafra elegans, Cerilocus inermipes, Plaly-
micrus albivenlris, P irales nilidicollis, Eclomocoris preliosus, Lamolleus ornalus, M icros-
lemma alrocyanea, Eclrichodia anlennalis, E. barbicornis, Cenlraspis imperialis, San-
losia maculala, Bocalella nigripennis, Peprius nodulipes, Veslula linealiceps, Cora-
nopsis villala, Margasus Afzelii, M. impiger, Hoplopium spinosum.
D'autres espèces sont localisées dans le bloc Liberia-Côte d'Ivoire: Schidium
assiniensis, Colasiella malercula, Lisarda crudelis, Tri belocephala curlicornis, Telroxia
nigrospinosa, Sanlosia erylhrocephala, Sphedanolesles Delallrei, Molo Meloui, Nacorus
hirsulus, Pseudophonoclonus arcualus, Nagusla pruinosa. Enfin le bloc congolais
compte lui aussi de nombreuses formes qui lui sont propres: Falsogardena annulala
Bagauda giganlea, Lisarda gullulifera, Eudima Varelae, Pelalocheirus variegalus.
Oncocephalus Aslridae, Acanlhaspis biIineola, Telroxia Beauvoisi, Plynaspis fla-
veola, Psyllala horrida, Recicolus poecilus, Pirales Collarli, Kalanga chalybeus, Okondo
Collarli, Sanlosia finilima, S. villicollis, S. rasilis, Harpagocoris perspeclans, Panlo-
leisles rex, Masligonomus lividicollis, Vadimon nodosus, Phonoclonus Caesar, Aulen-
, lha Ferranli, Varelia Schouledeni, etc ...
n convient de noter ici qu'une proportion de plus en plus élevée d'éléments de
la zone de savanes vient peupler la zone de forêt, au fur et à mesure des défriche-
ments.

_.LES RÉDUVIIDÉS ET L'HoMME.

Rôle utile. - Tous les Reduviidae étant des prédateurs, il est évident qu'ils rem-
plissent un rôle utile à l'Homme dans la mesure ou leurs proies sont des Insectes
nuisibles. C'est ainsi qu'en Afrique, de nombreuses espèces vivent, au moins partiel-
lement, aux dépens des Dysdercus, Callibaphus et autres Pyrrhocoridae nuisibles au
Cotonnier : Phonoclonus, Cosmolesles, Rhinocoris, Eclrichodia, Pisilus, Vilumnus,
etc ... Leur rôle n'est certainement pas négligeable, car certains auteurs ont pu noter
qu'un Phonoclonus est capable de consommer de quatre à six Dysdercus dans une
seule journée. D'autres Reduviidae de divers genres, Sphedanolesles, Saslrapada,
Oncocephalus, Polyloxus s'attaquent aux Miridae du genre Helopellis si nuisibles aux
cultures de Manioc, Ricin, Hevea, etc... Le Carcinomma aslrologus est prédateur des
Sahlbergiella (Miridae) , importants parasites du Cacaoyer. D'autres encore s'atta-
quent aux chenilles des Lépidoptères.
Au point de vue médical quelques espèces sont également utiles, notamment les
Acanlhaspidilae du genre Phonergales qui sont de grands destructeurs de Tiques vec-
teurs de la (( Tick fever » (1) et divers Emesilae : Tinna, Ploearia (2) qui s'attaquent

1. WELLMANN (F.), On a hemipterous insect which preys upon bloodsucking Arthropods


and which occasionally attacks mammals and man. - Journ. Trop. Med., London, IX, 1906, p. 97-98.
2. ROUBAUD (E.) et WEISS (A.), Arch. /nst. Pasto Tunis, XVI, 1927, p. 81-83, fig.
L' _'

INTRODUCTION 43
surtout aux Culicides et aux Phlébotomes. Dans la région paléarctique le Reduvius
personalus, hôte des maisons, est un destructeur actif des Diptères et des Punaises
des lits, alors que le Reduvius pallipes KLUG, de la région méditerranéenne, est, comme
les Phonergales, susceptible de détruire diverses Tiques (E. BRUMPT, in. litt.).

Rôle nuisible. - Chacun connaît le rôle néfaste des grands Réduviidés hémopha-
ges d'Amérique, Trialoma, Rhodnius qui se nourrissent du sang des Vertébrés et
communiquent à l'Homme le Trypanosoma Cruzi qui donne la Maladie de CHAGAS
ou trypanosomose américaine, maladie grave pouvant entraîner la mort. Les Réduvii-
dés s'infestent en piquant des individus malades ou divers animaux sauvages comme
les Tatous et les Sarigues. Ce sont les déjections de l'Hémiptère qui, en souillant les
muqueuses buccale, nasale ou oculaire de l'~omme lui transmettent la Maladie de
CHAGAS (1). Le Trialoma ru brotasciala , espèce subcosmopolite se rencontrant dans
toutes les régions chaudes du globe, n'a pas été étudié en Afrique tropicale, où il est
d'ailleurs assez rare, au point de vue de sa parasitologie; !liais, à la Réunion et à Mau-
rice, on le rencontre infecté, dans 80 % des cas, par un Flagellé, Trypanosoma Boylei
LAFONT, très voisin du Trypanosoma Cruzi. Dans l'Inde, DONOVAN a rencontré, dans
quatre-vingt-dix Trialoma rubrotasciala sur cent, le Flagellé Crilhidia conorrhini
et a accusé le Réduviidé de transmettre le Kala-azar, sans que d'ailleurs cette hypo-
thèse ait été confirmée par l'expérience. En Amérique, d'autres Trypanosomes ont
été rencontrés chez les Trialomilae: Trypanosoma neolomae chez Trialoma prolracla
et Trypanosoma Rangeli chez Rhodnius prolixus, etc ...
En Afrique où les parasites des Réduviidés n'ont pratiquement pas été recher-
chés, quelques auteurs (2) ont signalé un Leplomonas sp. chez Rhinocoris albopilosus
ainsi qu'un autre Flagellé, Crilhidia vacuolala. Un Leplomonas a également été trouvé
chez Cosmolesles piclus. On sait qu'une espèce du même genre, Leplomonas agilis, a
été décrit du Rhinocoris iracundus de la région paléarctique (8). Dans l'Ouganda
Miss Muriel ROBERTSON signale également des Flagellés indéterminés chez un Rédu-
viidé (4 ).
Un autre Réduviidé africain, Acanlhaspis sulcipes, a été accusé par Marc BOUIL-
LEZ, pour des raisons épidémiologiques, de transmettre le goitre endémique (BRUMPT,
loc. cit. p. 953). Cette hypothèse est très invraisemblable, car l'A. sulcipes est un pré-
dateur des Fourmis (R. JEANNEL).

MÉTHODES DE CHASSE ET CONSERVATION

Comme on l'a vu précédemment, les Reduviidae se rencontrent dans les milieux


les plus divers. Les chasses les plus productives sont évidemment la chasse au filet
fauchoir, robuste filet de toile solide que l'on promène énergiquement dans les herbes,
et la chasse au « parapluie japonais», pièce d'étoffe blanche 'd'un mètre carré mainte-
, nue étendue par deux bâtons en croix et qu'on place sous les arbustes pendant que l'on
frappe ceux-ci avec une canne. Il sera particulièrement intéressant de renouveler
ces méthodes de chasse de jour et de nuit, dans un même endroit, beaucoup de Rédu-
1. BRUMPT (E.), Précis de Parasitologie (Masson, Paris, 1927).
2. RODHAIN (Dr. J.), PONS (Dr. C.), VAN DEN BRANDEN (Dr. F.) et BEQUAERT (Dr. J.) Lep-
lomonas d'Asilides et Trypanosomides intestinaux de Réduves et d'Hémiptères phytophages au
Katanga. - Rev. Zool. Bot. Afr., II, 1913, p. 291-301, 7 fig.
3. CHATTON (E.), Sur un Trypanosomide nouveau: Leptomonas agilis d'une Réduve indigène
(Harpactor iracundus Scop.). - Comptes rendus Soc. Biol., LXVI, 1909, p. 981.
4. ROBERSTON (M.), Notes on sorne Flagellate infections found in certain Hemiptera in
Uganda. - Reports of the Sleeping Sickness Commission of the Royal Society, nO XII, p. 132.
44 RÉDUVIIDÉ& DE L'AFRIQUE NOIRE

viidés devant être nocturnes. L'écorçage des arbres morts permettra la capture de
formes curieuses (Heteropinus, Platymicrus, 'etc... ). Les recherches dans les termi-
tières et les fourmilières donneront également· des formes intéressantes. Enfin, en
retournant les pierres ou les débris jonchant le solon rencontrera de nombreuses espèces,
notamment des formes nocturnes qui se réfugient sous un abri pendant le jour.
Les Réduviidés seront tués de préférence à l'aide du cyanure de potassium. Des
flacons de chasse équipés avec ce produit se trouveront tout préparés chez les mar-
chands naturalistes. Faute de cyanure, on pourra tuer ces Insectes dans un flacon à
large ouverture garni de sciure de bois que l'on humecte, avant la chasse, de quelques
gouttes d'éther acétique ou, à défaut de ce produit, de tetrachlorure de carbone.
On peut naturellement 'employer de nombreux autres produits : éther sulfurique.
essence, benzine, etc ... ; mais les Insectes tués de cette façon restent extrêmement
raides et sont très difficilement utilisables. En brousse, les Hémiptères récoltés seront
placés sur des couches de coton (1) et saupoudrés de naphtaline pour éviter les moi-
sissures et les Insectes pillards, chaque couche de coton étant en outre munie d'une
étiquette portant l'indication des lieux et date de capture et, à l'occasion, les obser-
vations biologiques qui ont pu être faites. Les couches de coton sont ensuite placées
dans des boîtes de bois ou de carton; les boîtes de métal sont à proscrire formellement,
car leur emploi entraine à coup sûr la fermentation des Insectes et leur perte irrémé-
diable. :'
Pour la préparation) chaque couche de coton garnie d'Insectes est placée dans un
récipient fermant hermétiquement et sur une couche de sable humide. En quelques
helires, les Hémiptères sont suffisamment ramollis pour être préparés. Après les avoir
débarrassés, à l'aide d'un pinceau fin,' de la naphtaline qui les couvre, il suffit de les
piquer au milieu de l'écusson avec une épingle correspondant à leur grosseur, en dis-
posant les pattes et les antennes de façon symétrique. Les Réduviidés de moyenne et
de petite taille seront collés sur des paillettes de carton elles-mêmes montées sur une
épingle. Chaque Insecte préparé sera soigneusement muni d'une étiquette sur laquelle
seront reportées les indications de lieux et de dates notées au moment de la capture.
Après une dessiccation aussi complète que possible les Insectes seront rangés en
collection dans des boîtes à fond liégé et fermeture hermétique. Toujours pour éviter
les moisissures, chaque boite sera garnie de naphtaline en poudre ou d'un tampon de
coton fiché sur une épingle et imbibé de créosote.

1. Pour la fabrication des couches de coton, consulter' : COLAb (G.), La conservation des Insectes
non préparés. L'Entomologiste II, 1946, p. 27-30, 1 fig.
l ,~ • ", ... , ' ~

. '~'

SYSTÉMA1IQUE
FAMILLE DES REDUVIIDAE

La famille des Reduviidae a été créée par LATREILLE en 1807. Elle est groupée
~vec les Ochteridae, les AepophiLidae, les Leptopodidae, les SaLdidae, les Phymalidae
et les HenicocephaLidae en une grande superfamille, les Reduvioidea (BÔRNER, 1934),
qui réunit uniquement des Hétéroptères prédateurs. Quant aux Nabidae, que les
anciens auteurs ne considéraient que comme une sous-famille des Reduviidae et que
BÔRNER laisse dans ses Reduvioidea, il semble bien que leur place naturelle est en
réalité auprès des Anlhocoridae; leur anatoïnie interne, en tout cas, nécessite ce
rapprochement (J. CARAYON).
Les Reduviidae sont des Hétéroptères dont la différenciation est très ancienne et,
par bien des caractères, ils peuvent être considérés comme très primitifs. On les divise
en un nombre de sous-familles assez élevé. Certaines de ces sous-familles, Bactroditae
et Hammatoceritae, sont propres à l'Amérique centrale et méridionale. D'autres sous-
familles (Emesitae, Triatomitae) ont été élevées au rang de familles par certains
~uteurs, mais leurs caractères, aussi bien internes qu'externes, ne justifient en rien
ces modifications. Les sous-familles africaines peuvent se différencier à l'aide du
tableau, suivant.

TABLEAU DES SOUS-FAMILLES

1. Hanches antérieures courtes, moins de trois fois aussi longues que larges,
ne dépassant jamais la tête en avant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Hanches antérieures très allongées, filiformes, plus de trois fois plus lon-
gues que larges, dépl1ssant la tète en avant....... (p. 425), Emesitae
2. Apex de l'écusson arrondi, aigu ou avec une épine.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
Apex de l'écusson large avec deux ou trois épines ou mucrons .
· , (p. 179), Ectrichodiitae.
3. Hanches antérieures courtes, globuleuses ou coniques. . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
Hanches antérieures deux fois plus longues que larges, présentant un apla-
tissement externe sur toute leur longueur.......... (p. 225), Piratitae.
4. Pas d'ocelles...................................................... 5.
Ocelles toujours présents. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
5. Corps avec des soies éparses. Tubercules antennaires non saillants. Pro-
notum allongé .. " . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
Corps tomenteux. Tubercules antennaires obliquement saillants latérale-
ment. Pronotum très large . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 410), Tribelocephalitae.
6. Premier article des antennes assez épais, plus court que le second .
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 253), •Vesciitae.
Premier article des antennes très long et grêle, plus long que le second .....
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (p. 422), Saicitae.
7. Rostre de deux articles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (p. 171), Tegeitae.
Rostre de trois articles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8.
45
,;

46 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

8. Cavités coxales antérieures, ouvertes en arrière, s:tuées au bord posté-


rieur du pronotum. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9.
Cavités -coxales antérieures fermées en arrière, de sorte qu'il existe une lon-
gue partie postcoxale au prosternum............ (p. 162), Raphidosomitae.
9. Tarses antérieurs de deux articles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 10.
Tarses antérieurs de trois articles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Il.
10. Tarses intermédiaires de deux articles normaux ou de trois articles réduits
et logés dans une fovéole apicale du tibia. Tibias antérieurs avec une
longue et étroite fovéole apicale dans laquelle le tarse, normalement
replié, vient se loger. Les tarses antérieurs extrêmement petits .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 175), Apiomeritae.
Tarses intermédiaires de trois articles. Tibias antérieurs plus ou moins com-
primés ou munis d'expansions lamelleuses. . . . . . . . . . . . (p. 340), Salyavatitae.
11. Premier article des antennes toujours plus petit que le second. . . . . . . . . . .. 13.
Premier article des antennes touj ours plus long que le second. . . . . . . . . . .. 12.
12. Tête avec un sillon interoculaire. Écusson bien vi'>ible. Rostre court et
courbé.............. (p. 46), Harpactoritae.
Tête sans sillon interoculaire. Écusson caché sous le pronotum. Rostre
très long, appliqué contre la face ventrale du corps. (p. 174), Heterocleptitae.
13. Premier segment abdominal visible avec un trichome médian. Corie réduite
à quelques petites cellules basales hyalines. Élytres beaucoup plus longs
et larges que l'abdomen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 354), Holoptilitae.
Premier segment abdominal sans trichome. Corie grande, toujours opaque,
avec des nervures longitudinales. Élytres au plus légèrement plus longs
que l'abdomen.................................................. 14.
14. Antennes à deuxième article se repliant normalement sous le premier. Prono-
tum le plus souvent allongé, à lobe postérieur toujours plus court que
l'antérieur. Élytres présentant généralement une grande cellule discale ..
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 362), Stenopoditae.
Antennes à second article normalement libre et rejeté latéralement. Pro-
notum transverse à lobe antérieur plus court que le postérieur (sauf
chez Platymicrus et Heteropinus, mais, dans ce cas, abdomen avec une
aire plate 1imitéé par une carène). Élytres sans cellule discale " 15.
15. Tête avec une impression transversale ou une constriction annulaire en
arrière de~ yeux. Antennes insérées assez près des yeux. Pronotum tou-
jours divisé en deux lobes distincts. . . . . . . .. . . ... (p. 257), Acanthaspiditae.
Tête allongée, sans impression transversale ni constriction en arrière des
yeux. Antennes insérées loin des yeux. Lobe antérieur du pronotum
indistinct. . . . ....... ....... .. (p. 255), Triatomitae.

Subfam. HARPACTORITAE REUTER, 1887

Cette sous-famille, qui groupe de nombreux genres présentant les facies les plus
divers, est caractérisée par le rostre de trois articles, la présence d'ocelles générale-
ment situés sur une élévation transverse du lobe postérieur de la tête surplombant
le sillon interoculaire, les antennes longues et grêles', de quatre articles séparés par un
petit nodule intercalaire, le premier article toujours beaucoup plus long que le
deuxième, le pronotum à lobe postérieur au moins aussi long que l'antérieur, les élytres
presque toujours bien développés et présentant une cellule discale petite, à quatre ou
cinq angle, et deux cellules apicales inégales, les pattes le plus souvent longues et
HARPACTORITAE. - TABLEAU DES GENRES 47
grêles, à tibias antérieurs munis, à l'apex de leur face interne, d'un ergot saillant.
Pas de fossettes spongieuses distinctes aux tibias. Tarses de trois articles, le premier
extrêmement petit.
Mâle : pygophore le plus souvent ouvert dorsalement avec les côtés du bloc
anal fortement sclérifiés. Valves génitales et apophyses du bord ventral du pygophore
variables. Pénis membraneux armé de sclérifications variables et à sac interne génf>.
ralement muni de plaques d'écailles ou d'épines.
Femelle : tergite IX presque toujours vertical, à gonapophyses invaginées.
Lames du sternite VIII échancrées en dessous à l'apex, à gonapophyses plates et
contiguës.
Distribution. - Cette sous-famille est répandue sur tout le globe. Elle est divisée

en deux grandes lignées, l'une, celle de Rhinocoris, caractérisée par l'absence de tuber-
cules aux mésopleures, l'autre, celle de Coranus, caractérisée par la présence de tuber-
cules aux mésopleures. Ces deux grandes lignées occupent ensemble la totalité de l'aire
de la sous-famille et se subdivisent en un grand nombre de petits groupes reliés les uns
aux autres par des formes intermédiaires.

TABLEAU DES GENRES

1. Mésopleures sans tubercule. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


Mésopleures avec, contre les propleures, un petit tubercule généralement
bien visible, mais parfois caché sous la pubescence. . . . . . . . . . . . . . . . . .. 29.
2. Ongles simples, parfois avec une petite saillie triangulaire à la base. . . . . . . . 3.
Ongles nettement dentés 0000• • . . • • • • • • • 4.
3. Fémurs antérieurs des cf épais, avec un tubercule ventral après le milieu.
Long. 9-15 mm ... 00o • • • • • o' 0000••.• 00o . . •• • • • • (p. 51), AmphibDlus.
Fémurs antérieurs des cf avec de fortes nodosités dorsales. Long. 4-5 mm .
. 0' .••••..•........• 0.• 0000... 0. • . • • • . • . . . . . .• (po 52), Paramphibolus.
4. Pronotum à bords latéraux entièrement rebordés et explanés, droits avec une
petite échancrure anguleuse au niveau de la constriction transverse
(fig. 214) 0.•.••..•• 0...••.•... 0. . . . . . . .. (p. 123), Phonoctonus.
Pronotum à bords latéraux non, ou pas complètement rebordés, formant un
angle ouvert au niveau de la séparation des deux lobes ... 00..•.. 0•• 0• 5.
5. Impression longitudinale médiane du lobe antérieur du pronotum attei-
gnant en arrière la constriction transverse 10. 0 • • • • • ••

Impression longitudinale médiane du lobe antérieur du pronotum n'attei-


gnant pas, en arrière, la constriction transverse 0• 00. 000. . • • . • • • . . . • • • 60
6. Lobe antérieur du pronotum plus court que le postérieur ..... 0• • • • • • • • • • 80
Lobes du pronotum subégaux en longueur 0.•• 00•.. 0•••. 0• • . • . • 7.
7. Tête très courte, épaisse, beaucoup plus courte que le pronotum. 0 ••••••••

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • (p. 78), Lamottellus.


• • • • • • • • • • • • • • • • • 0 • 0 • • • • ••

Tête grêle et allongée, aussi longue que le pronotum. o. (p. 77), Aprepolestes. 0

8. Tête courte et large, à peine plus longue que la moitié du pronotum, moins
de deux fois aussi longue que large avec les yeux.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Tête longue et grêle, plus de deux fois plus longue que large avec les yeux ..
• • • • • . •. • . . • • . • . . . • . • • • • • • . • . • • • . • • 0.••• 0.• 00• . •• (p. 55), Rhinocoris.
9. Tête et pronotum granuleux 000• 0...•• 0.• (p. 75), Dinocleptes.
Tête et pronotum lisses (p. 73), Hediocoris. 0 • • • • • • • • • ••

10. Tête inerme ... 000. 0...•..•..• 0.•..••...••.••..••••••.. o... ..... . . 16.
Tête avec une épine ou un tubercule saillant derrière chaque antenne. . .. Il.
48 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

11. Premier article du rostre plus long que l'article II...... (p. 121), Endochus.
Premier article du rostre plus court que l'article II..... . . . . . . . . . . . . . .. 12.
12. Disque du lobe postérieur du prono~um parfois avec deux nodosités, tou-
jours sans épine 13.' 0 0 •• 0 • • • • • • • • • • •

Disque du lobe postérieur du pronotum avec deux épines très longues et


grêles .... 0 ••••••• 0 •••••••• 0 (p. 92), Bequaertidea.
• • • • • • • • • • • • • • • • • ••

13. Premier article des antennes aussi long que la tête et le pronotum pris
ensemble. 0 0........... (po 119), Vestula.
Premier article des antennes plus court que,la tête et le pronotum pris
ensemble. 0 •••••••••••••••• : •••••••• 14. 0 ••••• 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

14. Fémurs inermes, fortement noduleux ..... 0.. 0......... (p. 117), Vadimon.
Fémurs sans nodosités, les antérieurs épineux en dessous. . . . . . . . . . . . . . .. 15'.
15. Fémurs intermédiaires épineux en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 95), Moto.
Fémurs intermédiaires inermes en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 96), Nimba.
16. Écusson prolongé en arrière par une' expansion foliacée. . . . . . . . . . . . . . . .. 17.
Écusson simplement arrondi ou aigu en arrière. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 18.
17. Élytres une fois et demie aussi longs que l'abdomen... (p. 102), Callilestes.
Élytres dépassant à peine l'abdomen............... (p. 99), Cosmolestes.
18. Premier article du rostre distinctement plus long que l'article II .
· . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 109), Testusius.
Premier article du rostre au plus aussi long que l'article II. . . . . . . . . . . . . . 19.
19. Deuxième article du rostre deux fois et demie aussi long que l'article 1.
Fémurs avec des anneaux saillants, leur donnant l'aspect d'une tige
de Bambou, et une très forte nodosité apicale. . . . . . . . . .. (p. 93), Peprius.
Deuxième article du rostre moins de deux fois aussi long que l'articl~ II.
Fémurs sans anneaux saillants, parfois légèrement noduleux. . . . . . . . . .. 20.
20. Lobe antérieur de la tête beaucoup plus long que le lobe postérieur. . . . . . .. 21.
Lobes de la tête égaux en longueur ou lobe postérieur plus long que l'anté-
rieur 0 0 • 0 •• oo ••••••••••••••• o' .. .. 24. 0 • 0

21. Côtés de la tête, en avant des yeux, plus longs que la distance séparant le
bord postérieur des yeux du pronotum .. (po 79), Rhapactor. 0 • • • • • • • • • • •

Distance séparant le bord postérieur des yeux du pronotum plus grande que
la longueur des côtés de la tête, en avant des yeux 22. 0 •• 0 0 • • • • • • ••

22. Pronotum bien plus long que large o (p. 110), Haematochares. 0

Pronotum au moins aussi large que long o. 23. 0 •••••••

23. Tête allongée, beaucoup plus longue que large avec les yeux. Téguments
glabres ..... 0 0 0 0 ••••••••••••••••••••••••• (p. 54), Coliniella. 0 ••••••• 0

Tête arrondie, à peine plus longue que large avec les yeux. Tégument avec
une large et dense pubescence dressée. . . . . . . . . . . .. (p. 49), Microcarenus.
24. Lobe postérieur de la tête plus long que le lobe antérieur 25. 0 0 • • ••

Lobes de la tête subégaux en longueur 28. 0 •••••••••••• 0 •• 0 • • ••

25. Connexivum très large, chaque segment fortement lobé 26. 0 0 •• 0 ••••• 0 0 • • ••

Connexivum médiocre, avec la marge externe régulièrement courbée. . . .. 270


260 Fémurs avec deux nodosités. Angles latéraux du lobe postérieur du prono-
tum distinctement déprimés. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 114), Mastigonomus.
Fémurs simples. Angles latéraux du pronotum à peine déprimés .. 0 ••••• 0 •

• •••• 0 ••••••••••• 0 •• 0 •••••••• (p. 112), Pantoleistes.


0 ••••••••••• 0 •••• 0

27. Cellule discale des élytres au moins quatre fois plus longue que large. Élytres
plus de trois fois aussi longs que le pronotum n'est large ... : .. 0 ••• 0 ••

• •• 0 •••••••••••••••••••• 0 (p. 104), Harpagocoris.


••••••••••••••• 0 • • • • •
, '\

HARPACTORITAE. - MICROCARENUS 49
27. Cellule discale des élytres un peu plus longue que large. Élytres un peu plus
de deux fois aussi longs que le pronotum n'est large.. '(p. 91), Bocatella.
28. Fémurs antérieurs noduleux. Apex des fémurs postérieurs n'atteignant pas
l'apex des élytres........... . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 80), Sphedanolestes..
Fémurs antérieurs non noduleux. Apex des fémurs postérieurs atteignant
l'apex des élytres. . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... .. (p. 97), Pisilus.
29. Tête avec une épine ou un tubercule derrière chaque antenne. . . . . . . . . . .. 30.
Tête sans épine ni tubercule derrière les antennes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 33.
30. Lobe postérieur de la tête plus large que long. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 31 .
Lobe postérieur de la tête plus long que large. . . . . . . . .. (p. 127), Coranus.
32. Yeux très saillants, aussi larges que longs, vus de dessus. Cellule discale des
élytres une fois et demie aussi longue que large...... (p. 138), Nacorus.
Yeux moins saillants, plus longs que larges. Cellule discale des élytres trois
fois plus longue que large...................... (p. 133), Coranopsis.
33. Fémurs antérieurs épineux '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 34.
Fémurs antérieurs inermes......................................... 35.
34. Face dorsale du pronotum avec de nombreuses épines très longues et très
grêles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 160), Polididus.
Face dorsale du pronotum sans épines longues et grêles. Lobe antérieur avec
des protubérances coniques (p. 159), Varelia.
35. Lobe postérieur et face ventrale de la tête avec des épines (p. 158), Hoplopium.
Lobe postérieur et face ventrale de la tête inermes , 36.
36. Lobe antérieur de la tête avec une épine ou une très forte saillie conique
derrière chaque antenne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 37.
Lobe antérieur de la tête avec seulement une petite protubérance arrondie
derrière chaque antenne \. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 38.
37. Grande taille : 23 mm... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 153), Jeanneliella.
Petite taille : 6-15 mm............................ (p. 154), Nagusta.
38. Premier article des antennes dépassant, en arrière, le niveau de la constric-
tion séparant les deux lobes du pronotum 39. 0

Premier article des antennes ne dépassant pas en arrière le niveau de la cons-


triction séparant les deux lobes du pronotum o' (p. 135), Vitumnus.
39. Article 1 du rostre plus long que l'article II 41.
0 0 ••

Articles 1 et Il du rostre subégaux en longueur 0 • • • • • 40.


• • ••

40. Lobe antérieur du pronotum avec deux tubercules en arrière (po 145), Authenta.
Lobe antérieur du pronotum sans tubercules en arrière (p. 144), Odontogonus.
41. Lobe postérieur du pronotum avec une rangée d'épines ou de gros tuber-
cules. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 150), Margasus.
Lobe postérieur du pronotum inerme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 42.
42. Lobe antérieur du pronotum plus long que la moitié du lobe postérieur ....
. . . . . . . . . . . . . . . .. , . . .. (p. 139), Pseudophonoctonus.
Lobe antérieur du pronotum plus court que la moitié du lobe postérieur ...
o ••••••••••••••••••• 0 ••••• 0 •••• 0 • 0 ••••••••••••• o' (p. 142), Domnus.

Gen. MICROCARENUS BERGROTH

M icrocarenus BERGROTH, 1895. Wien. ent. Zeitschr., p. 165; type : M. clavus


BERGROTH (Gabon). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeànn. Afr. or., Hem. III, po 272 et
298. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!. (3), sect. II, l, p. 168.
Tête très courte, subarrondie, le lobe antérieur de peu plus long que le postérieur,
, 4
50 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

celui-ci semi-circulaire avec un cou très étroit. Yeux hémisphériques, latéraux, moins
- larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Tubercules antennaires rapprochés,
situés à l'intérieur du niveau du bord interne des yeux. Ocelles petits, latéraux, non
surélevés. Rostre petit, épais, à article 1 de peu plus court que le II. Premier a'rticle
des antennes une fois et demie aussi long que la tête; article II un peu plus court que
la moitié -du 1. Pronotum trapézoïdal peu convexe, ses angles antérieurs marqués
par deux grosses protubérances arrondies, son lobe antérieur un peu moins long que
le postérieur, fovéolé au milieu de sa base, son lobe postérieur à côtés concaves, angles
latéraux arrondis, non saillants, légèrement explanés, sa base légèrement échancrée
en courbe devant l'écusson, ses angles scutellaires arrondis et effacés. Écusson trian-
gulaire, émoussé à l'apex, parcouru par une grosse carène médiane arrondie en forme
d'Y. Élytres ovalaires, à cellule discale indistincte et cellule apicale interne, triangu-
laire, beaucoup plus courte que l'externe. Pattes courtes, les fémurs antérieurs et
intermédiaires fortement renflés, les tibias antérieurs avec une grande fossette spon-
gieuse ovalaire à l'apex. Abdomen ovalaire, débordant légèrement les élytres. Tous
les téguments hérissés de longues soies densément réparties.

Distribution. - Genre-propre à l'Afrique intertropicale. Deux espèces.

TABLEAU DES ESPÈCES

Pronotum trois fois aussi large que la tête................... 1. clarus.


Pronotum trois fois et demie aussi large que la tête.......... 2. villosus.

1. Microcarenus clarus BERGROTH, 1895, Wien. ent. Zeitschr., p. 166; type :


Gabon (Mus. Paris?) (1). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 168.
var. funebris SCHOUTEDEN,!. cit., p. 168; type: Congo belge
(Mus. Congo belge).
var. maculaticeps SCHOUTEDEN, !. cit.,p. 169; type: Congo
belge (Mus. Congo belge).
Fig. 97. Long. 10-11 mm. - Largement roux clair, densé-
ment pubescent de gris. Antennes, rostre, cou, deux macules
sur chaque lobe du pronotum, une petite bande à chaque angle
basal de l'écusson, membrane, mésosternum excepté le milieu et
la marge postérieure, deux grandes macules latérales au méta-
sternum, une macule transverse latéro-apicale à chaque segment
abdominal et pattes, sauf les hanches, noires. Tête et lobe anté-
rieur du pronotum subégaux en longueur. Pronotum trois fois
plus large que la tête. La var. funebris diffère de la forme
typique par sa tête noire entre les yeux, son pronotum noir à
l'exception des marges et d'une tache en triangle renversé de
FIG. 97, Microcare-
chaque côté du lobe postérieur, sa corie noire à l'exception· des
nus clarus BER- nervures et l'abdomen qui, outre les taches latérales, offre des
GROTH. ta~hes médianes plus ou moins réunies entre elles. La var.
maculaticeps diffère des précédentes formes par sa tête noire
entre les yeux, le cou, le lobe antérieur du pronotum, sauf ses côtés, noirs; lobe
postérieur avec de chaque côté une tache triangulaire noire unie ou non, écusson

1. Les types des deux espèces n'ont pu être retrouvés dans les collections du Muséum.
·. \ . '". ',' \''':, ..... -'

HARPACTORITAE. - AMPHIBOLUS 51

noir sur les côtés, élytres avec l'apex du clavus et de la COrie enfumés; abdomen
comme la forme typique, mais les taches noires plus grandes.
SIERRA LEONE. - GABON. - CONGO BELGE.

2. Mieroearenus villosus BERGROTH, 1895, Wien. ent. Zeitschr., p. 166; type:


Sierra Leone (Mus. Paris?). -CHINA 1937, Ann. Mag. nat. l-list., (10), XX, p. 555.'-
Coranopsis Rossii DISTANT, 1903, Ann. South Afr. Mus., III, p. 48; type: Transvaal
(Brit. Mus.).
var. pietus 8CHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p. 169; type: Bingerville (Mus. Congo belge).
Long. 10-12 mm. - Rougeâtre obscur, densément pubescent de gris. Antennes,
rostre, deux larges bandes plus ou moins distinctement confluentes sur le lobe anté-
rieur du pronotum, membrane, poitrine (exceptées les marges latérales du pronotum
et les marges apicales des pleures), deux macules latéro-postérieures et les marges
apicales de chaque segment abdominal, ainsi que les pattes, noirs. Tête et lobe anté-
rieur du pronotum subégaux en longueur. Pronotum trois fois et demie plus large
que la tête. La var. piclus diffère de la forme typique par sa tête partiellement noire
en dessus entre les yeux, le lobe antérieur du pronotum noir et marqué de rouge au
milieu et latéralement, le lobe postérieur avec deux grandes taches noires occupant
presque tout le disque, les cOI:ies avec une traînée noirâtre s'étendant de la base vers
le disque.
SIERRA LEONE. - CÔTE D'IvOIRE; Bingerville. - CONGO BELGE. - TRANSVAAL. -
SOUDA?\! ÉGYPTIEN.

Gen. AMPHIBOLUS KLUG

Amphibolus KLUG, 1830, 8ymb. Phys., II (Reduvius subgen.); type: A. lJenalor


KLUG (Afrique orientale).- 8TAL, 1866, Hem afric.,III, p. 53 à 75; 1874, Oefv. Vet.
Ak. Fôrh., XXIX, p. 45; 1874, Enum. Hem., IV, p. 13 et 41. - JEANNEL, 1919, Voy.
AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 273 et 278.
Tête épaisse, à lobe antérieur bien plus long que le postérieur, celui-ci cylindrique,
brusquement rétréci en arrière en un cou très court. Yeux allongés, non saillants,
moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles situés près des yeux,
petits, non saillants. Antennes insérées un peu en arrière du milieu du lobe préoculaire
de la tête, leur premier article plus court que la tête; article II égal à la moitié du l,
III égal ou un peu plus long que le II; IV plus long que III. Premier article du rostre
atteignant le niveau du milieu de l'œil, un peu plus court que le second. Pronotum peu
convexe, à lobes subégaux en longueur, l'antérieur non sculpté; sillonné en long au
milieu, le postérieur à angles latéraux arrondis, marqués par une courte dépression
longitudinale, sa base fortement échancrée ·devant l'écusson, ses angles scutellaires
arrondis, bien marqués, explanés. Écusson subtriangulaire, plus large que long avec
une forte carène en forme d'Y arrondie à l'apex. Élytres aussi longs que l'abdomen,
à cellule discale petite et quadrangulaire. Pattes courtes et robustes, les fémurs
antérieurs fortement épaissis avec un tubercule ventral après le milieu, les tibias
antérieurs légèrement épaissis au milieu et dilatés à l'apex, les tarses très épais, les
articles 1 et II réunis plus courts que le III. Abdomen ovalaire, débordant largement
les élytres.
Mâle : Sternite VIII complètement invaginé. Pygophore arrQndi, fortement
élargi en arrière portant au bord ventral une apophyse trapézoïdale, bidentée et
inclinée vers le bas. Valves génitales fortement bisinuées, grêles, courbées vers le bas,
52 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

touchant en arrière les marges latérales de l'apophyse du bord ventral du pygophore.


Femelle: tergite IX trapézoïdal, échancré à l'apex fovéolé de chaque côté. Lames
du sternite VIII subtriangulaire, fortement écartées à l'apex.

Distribution. - Genre répandu dans le Sud et l'Est de la région méditerranéenne


et en Afrique orientale et australe. Une espèce a été décrite d'Afrique, sans précision.
On en trouvera ci-dessous la diagnose originale :

1. Amphibolus Maurus REUTER, 1887, Rev. Ent. fr., VI, p. 153; type: Afrique
(Mus. Vienne).
Long. 14 mm. - Entièrement noir avec seulement deux bandes postoculaires
testacées et la marge latérale de l'abdomen finement blanchâtre. Tête, lobe antérieur
du pronotum, poitrine, ventre et pattes pubescentes de gris. Premier article du rostre
dépassant un peu en arrière le niveau du milieu de l'œil, subégal au deuxième. Pro-
notum aussi long que large et lobe postérieur largement déprimé au milieu, irréguliè-
rement strié et :-ugueux; angles latéraux obtus, assez fortement saillants. Abdomen
fortement dilaté.
AFRIQUE. - Il est vraisemblable que cette espèce appartient à la faune d'Afrique
orientale, région d'où l'on connaît plusieurs espèces du genre. Toutefois, faute de certi-
tude, il m'a semblé utile de la faire figurer ici.

Gen. PARAMPHIBOLUS REUTER

Paramphibolus REUTER, 1887, Rev. Ent. fr., VI, p. 154, type: P. pusillus REUTER
(Afrique du Nord). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 273 et
278.
Tête épaisse à lobe antérieur aussi long ou plus court que l'antérieur; les anten-
nes insérées contre les yeux, ceux-ci gros et saillants, bien plus larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros, situés latéralement, chacun sur un fort
tubercule cylindrique. Lobe postérieur de la tête arrondi avec un cou étroit et bien
marqué. Antennes grêles à article 1 aussi long, ou un peu plus long, que la têtc;
article II plus court que la moitié du 1; article III deux fois plus long que le II et IV,
un peu plus court que le I. Rostre médiocrement arqué, à premier article atteignant
le niveau du bord postérieur de l'œil et aussi long que le deuxième. Pronotum trapé-
zoïdal à lobe postérieur une fois et demie aussi long que l'antérieur, celui-ci fortement
sculpté et profondément sillonné en long au milieu, à angles antérieurs arrondis;
lobe postérieur avec une profonde dépression médiane sur toute sa longueur et forte-
ment déprimé à la base et aux angles latéraux; ceux-ci arrondis, la base rebordée
latéralement et échancrée en courbe devant l'écusson. Écusson triangulaire, arrondi à
l'apex, avec une carène arrondie peu saillante en forme d'Y. Élytres un peu plus longs
que l'abdomen, à cellule discale quadrangulaire. Pattes assez longues, les fémurs
antérieurs les plus épais, tous les fémurs avec de fortes nodosités vers l'apex. Tibias
antérieurs droits, épaissis à l'apex. Abdomen qébordant largement les élytres.

Distribution. - Genre répandu en Afrique du Nord, centrale et orientale. Trois


espèces, l'une propre à l'Afrique orientale.
HARPACTORITAE. - PARAMPHIROLUS 53

TABLEAU DES ESP~GES

- Espace interoculaire transverse. Tête et pronotum brun clair. Tête


pubescente. 1. 'pusillus.
Espace interoculaire longitudinal. Tête et pronotum brun de poix. Tête
glabre et luisante......................................... 2. rugosus.

1. Paramphibolus pusillus REUTER, 1887, Rev. ent. fr., VI, p. 154; type: Égypte
(Mus. Vienne). - JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 278-279.
Fig. 98. Long. 4,5 mm. - Tête brunâtre, plus claire au milieu. Rostre roux.
Pronotum et prosternum jaunâtres. Antennes testacées. Élytres brun jaunâtre avec
les nervures plus claires. Écusson brun avec l'apex testacé. Membrane des élytres
noirâtre, plus claire à l'apex. Poitrine, sauf la région médiane et de larges taches sur
les pleures, noire. Abdomen noir, luisant, ch~cun des segments du connexivum
avec une large fascie jaunâtre. Pattes noires, la base, un anneau médian, un anneau
apical aux fémurs, l'extrême base des tibias testacés; apex des tibias et tarses rous-
sâtres. Lobe antérieur de la tête, poitrine, pronotum et tibias avec une courte et
dense pubescence jaunâtre. Premier article des antennes aussi long que la tête, celIe-
ci courte et épaisse, ses deux lobes égaux. Disque du pronotum, de part et d'autre de
la dépression médiane, formant des bosses très arrondies et saillantes. Nervures
de la corie densément pubescente. Cellule apicale interne des élytres une fois et demie
aussi large que la cellule apicale externe à la base.

TCHAD: MandjafTa. - SÉNÉGAL: Dakar (Ile aux Serpents). - ÉGYPTE. - SUD


ALGÉRIEN. - TUNISIE.

2. Paramphibolus rugosus, n. sp. - Type : une ç;? du Tchad


(Mus. Paris).
. Long. 5 mm. - Brun de poix avec le clypéus, une petite
tache entre les ocelles, les antennes sauf l'extrême base, certains
reliefs du lobe antérieur du pronotum, la moitié antérieure du
lobe postérieur, la base des élytres, les tibias sauf leur base, les
tarses et les côtés du prosternum brun jaunâtre clair; une petite
tache triangulaire, dans l'angle apical externe de chaque segment
du connexivum, blanc jaunâtre. Prosternum, disque et marges
latérales du mésosternum, métasternum en entier, couverts d'une
dense pubescence couchée d'un blanc pur. Tête lisse et luisante,
glabre, à lobe postérieur bien plus court que l'antérieur. Premier
article des antennes aussi long que la tête. Yeux vus de dessus,
très allongés mais aussi .larges que les trois quarts de l'espace FIG. 98, Paramphi-
qui les sépare. Pronotum comme chez pusillus, mais les saillies bolus pusillus
du lobe antérieur moins marquées, les angles latéraux du lobe. REUTER.

postérieur moins largement explanés, le lobe postérieur entière- ,


ment et fortement vermiculé. Élytres glabres, les cories vermiculées. Carène médiane
de l'écusson plus étroite que chez pusillus, nodosités des fémurs plus marquées.

TCHAD: Fort Archambault (Dr. DECORSE).


-'

54 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Gen. COLINIELLA SCHOUTEDEN

Coliniella SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 169;
type : C. Colinae (Congo belge).
Tête courte, un peu plus longue que le lobe postérieur du pronotum, à lobe pos-
térieur un peu plus court que l'antérieur, fortement convexe et rétréci dès les yeux,
étranglé en arrière en un cou distinct. Yeux gros et saillants, plus longs que la partie
préoculaire de la tête, et, vus de dessus, aussi larges que la moitié de l'espace qui
les sépare. Antennes insérées contre les yeux, à article 1 sensiblement aussi long que
la tête, IV aussi long que l, III un peu plus court que IV, et II plus court que III et
égal à la moitié du 1. Rostre médiocrement arqué, à article 1 atteignant le niveau du
milieu de l'œil et article II un peu plus long que le 1. Pronotum à étranglement net,
présentant une dépression médiane allongée occupant plus de la moitié de la longueur
des deux lobes et non coupée par une ride, ses côtés relevés et coupant la constriction
transverse, celle-ci coupée également par une petite ride latérale. Lobe postérieur du
pronotum plus long que l'antérieur, deux fois plus large que long, ses angles latéraux
arrondis et saillants, marqués par une dépression à l'intérieur, sa base échancrée
en courbe devant l'écusson, ses côtés explanés entre les angles latéraux et scutellaires.
Angles antérieurs coniques. Écusson subtriangulaire, terminé par une saillie arrondie
formée par la base d'une forte carène en forme d'Y. Élytres dépassant l'abdomen, à
cellule discale extrêmement grande, pentagonale, allant en s'élargissant d'avant en
arrière, le bord apical double du bord proximal; cellule apicale interne triangulaire,
plus large que l'externe à sa base. Pattes à fémurs antérieurs renflés et tibias anté-
rieurs arqués vers l'apex. Abdomen faiblement caréné.
Mâle : Pygophore fortement convexe.
Femelle : Tergite IX transverse, fortement bifovéolé. La-
mes du sternite VIn se rejoignant à l'apex, contre le tergite IX.
Distribution. - Afrique centrale, une seule espèce:

1. Coliniella Colinae SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo


~elge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 170; type : Congo belge (Mus.
Congo belge).
Fig. 99. Long. 13-13,5 mm. - Très luisant. Rouge corail
ou orangé. Face dorsale de la tête, sauf le cou et la partie
préantennaire d'un noir bleuté ou violacé. Deuxième article du
rostre noir ou brun foncé, article III couleur de poix ou noir.
Antennes fines à article 1 et II noirs, III et IV d'un brun lilas.
Lobe postérieur du pronotum traversé d'une bande noire contre
la constriction transverse. Écusson noir. Membrane d'un noir
violacé brillant. Poitrine noire, sauf à sa marge antérieure et
sur l'angle postérieur du prosternum. Pattes à hanches et tro-
FIG. 99, Coliniella chanters noirs. Extrême base et apex des fémurs noirs. Tibias
Colinae SCHüU- antérieurs noirs aux deux extrémités; II et III noirs en entier
TEDEN.
ou la base restant rouge ou plus ou moins rougeâtre. Tarses
noirs. Premier segment abdominal presque en entier, VII à son
bord apical et segments génitaux noirs. Dos de l'abdomen rouge sauf à la base et à
l'apex qui sont noirs.
CONGO FRA.NÇAIS. - CONGO BELGE.
,\ ' ",

HARPACTORITAE. ----;- RHINOCOmS 55

Gen. RHINOCORIS HAHN

Rhynocoris HAHN, 1834, Wanz. Ins., II, p. 20; type: R. cruenlus (Europe).
Rhinocoris KOLENATI, 1856, M'det. Ent., VI, p. 42. - OSHANIN, 1912, Kat.
\
paHiark. Hem., p. 53. - HEDICKE, Tierw. Mitt., IV, 3, p. 28. - STICHEL, 1927, Ill.
Best. Tab. Deutsch. Wanz., 5, p. 127. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge.
Zool., (3), sect. II, l, p. 170.
Harpaclor AMYOT et SERVILLE, 1843 (nec CASTELNAU), Hist. nat. Ins., Hem.,
p. 364 (pro parte). - FIEBER, 1861, Europ. Hem., p. 42 et 152. - MULSANT et REY,
1873, Hist. nat. Pun. Fr., p. 5 et 6. - PUTON, 1880, Syn. Hem. Het. Fr., p. 176-
178. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rynch. II, p. 331 et 332. - JEANNEL, 1919.
Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 274 et 279.
Reduvius FABRICruS, 1775, Syst. Ent., p. 729; 1803, Syst. Rhyng., p. 266 (pro
parte). - KLUG, 1830, Symb. phys., II. - STh, 1865, Hem. afric. III, p. 75; 1866,
Oefv. Veto Ak. Forh, XXIII, p. 284; 1872, 1. cit., XXIX, p. 45; 1874, Enum.
Hem., IV, p. 13 et 37. - REUTER, 1872, Oefv. Veto Ak. Forh, p. 60.
Subgen. Zoslus STh, 1874, Enum. Hem., IV, p. 37. - JEANNEL 1919, Voy.
AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 280; type: acu/us BEAUVOIS (Nigeria). - 8ubgen.
Hyperlolmus STAL, 1874,1. cit., p. 37. - JEANNE L, 1919,1. ciL, p. 280; type: nilidulus
FABRICruS. - Subgen. Diphymus STh, 1874, 1. ciL, p. 37. - JEANNE L, 1919, 1.
cit., p. 37; type: bicolor FABRICruS. - 8ugben. Chirillus STh, 1874,1. ciL, p. 157. -'--
JEANNEL, 1919, I. cit., p. 290; type: marginalus FABRICIUS. - Subgen. Lamphrius
STAL, 1874, I. cit., p. 39; type: marginellus FABRICms. - Subgen. HarpisClls 8TÀL,
1874, I. cit., p. 39. - JEANNEL, 1919,1. cit., p. 287; type: lropicus HERRICH-SCHAEF-
FER. - Subgen. Oncauchenius 8Th, 1872, Oefv. Veto Ak. Forh, XXIX, p. 45;
type: annulalus LINNÉ. - Subgen. Taeniorphus STh, 1874,1. cit., p. 157. - JEAN~
NEL, 1919, l. ciL, p. 287; type; lalro ST,h. - Subgen. Charon/us STh 1874, I. cit.,
p. 41; type: longi/rons STAL (1).
Tête allongée, de proportions variables, le sillon séparant les deux lobes très
profond, droit ou arqué. Yeux gros et saillants, généralement moins larges qûe la
moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles petits situés très près des yeux, sur les côtés
d'une forte élévation surplombant le sillon interoculaire. Rostre grêle, très fortement
arqué, à troisième article très petit. Clypéus fortement comprimé. Tubercules anten-
naires latéraux, bien marqués. Lobe postérieur de la tête fortement rétréci. Pronotum
ample à lobe antérieur peu profondément sculpté à l'exception d'une profonde fovéole
médiane postérieure, ses angles antérieurs en tubercules plus ou moins aigus rejetés
latéralement. Lobe postérieur du pronotum convexe, avec deux angles latéraux sail-
lants et explanés, sa base le plus souvent échancrée devant l'écusson, cette échancrure
limitée latéralement par deux angles plus ou moins saillants (angles scutellaires).
Écusson triangulaire, portant une forte carène arrondie en forme d'Y, son apex
rebordé, de forme variable. Élytres longs et étroits, à carie pubescente et cellule dis-
cale carrée ou rectangulaire. Pattes longues et grêles, les fémurs noduleux, les tibias
antérieurs souvent courbés à l'apex.

1. Tous ces sous-genres de STÀL, pour la pfupart basés sur des caractères dé coloration, ne peu-
vent être retenus; on serait amené à ranger dans des sous-genres différents de simples variétés d'une
même espèce. Malgré les nombreux caractères présentés par les Rhinocoris, l'établissement de sous-
genres ne semble pas rationnel, car quel que soit le caractère employé, rostre, antennes, pygophore,
etc... , on se trouverait amené à diviser des espèces affines par ailleurs et une telle division ne représen-
terait aucune valeur géographique. D'autre part, plusieurs sous-genres de ST'zL, bien caractérisés,
ont été élevés' au rang de genres: Agrioclopius, Aprepolestes, Dinocleptes.
56 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Mâle : pygophore toujours membraneux dorsalement, avec des sclérifications


plus ou moins nettes de part et d'autre du bloc anal. Bord ventral avec des apophyses
variables, généralement bidentécs en dessous dans les espèces africaines. Valves géni-
tales plus ou moins longues, jamais contiguës en arrière. .
Femelle: Lames du sternite VIII divergentes à l'apex avec leùrs gonapophyses
contiguës et bien visibles ventralement. Tergitc IX subvertical, à apex légèrement
saillant et échancré en courbe. Gonapophyses de l'urite IX invaginées (fig. 148).
Distribution. - Genre répandu dans tout l'Ancien Monde.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Angles latéraux du lobe postérieur du pronotum aigus. . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


Angles latéraux du lobe postérieur du pronotum arrondis. . . . . . . . . . . . . . . 3.
2. Noir avec le lobe postérieur du pronotum, sauf une bande unissant les angles
latéraux et scutellaires, la corie des élytres, le dessous des fémurs, la
base des fémurs postérieurs et le connexivum jaunes..... 24. acutus.
Noir avec seulement la base des fémurs postérieurs et des tarses jaunes .....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 25. Cloueti.
3. Premier et deuxième articles du rostre égaux. Coloration générale vert
métallique sombre..... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 21. imperialïs.
Premier article du rostre plus court que le deuxième article .... ; . . . . . . . . . 4.
4. Lobe antérieur du pronotum portant deux forts tubercules en arrière. . . . .. 10.
Lobe antérieur du pronotum ne portant pas en arrière de tubercules bien
distincts de la sculpture. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
5. Premier article du rostre au moins égal aux trois quarts de l'article II. . . . . 6.
Premier article du rostre seulement aussi long que la moitié de l'article II ...
• . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 23. Murati.
6. Abdomen avec des bandes alternées jaunes et noires, ces dernières parfois
interrompues sur le disque 7.
Abdomen jaune avec trois bandes longitudinales noires. . . . . . . . . . . . . . . . . 8.
7. Lobe antérieur du pronotum noir, parfois avec des bandes sinueuses de pu-
bescence blanche '. . . . . . . . .. 8. tropicus.
Lobe antérieur du pronotum jaune ou rouge, avec la constrietion transverse
et le sillon longitudinal médian noir " 14. rapax.
8. Premier et deuxième articles du rostre j aunes, le troisième article noir. . . . . 9.
Rostre entièrement noir.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 6. saevus.
9. Lobe antérieur du pronotum noir, postérieur jaunâtre.... 4. vittiventris.
Lobes du pronotum jaunâtres.......................... 5. pulverulus.
10. Tête plus courte que le pronotum, le lobe antérieur de celui-ci nettement
plus court que le postérieur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 13.
Tête aussi longue que le pronotum, celui-ci étroit et ses deux lobes subégaux en
longueur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Il .
11. Lobe postérieur du pronotum et cories jaunâtres. . . . . . . . . . .. 15. carmelita.
Lobe postérieur du pronotum et cories noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 12.
12. Lobe postérieur du pronotum avec des macules de poils blancs .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16. squamulosus.
Lobe postérieur du pronotum avec une très éparse pubescence .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16. Hutsebauti.
13. Lobe antérieur du pronotum jaune ou orangé, au moins en avant -.. 14.
Lobe antérieur du pronotum noir , 17.
" ,

HARPACTORITAE. - RHINOCORlS 57
14. Pronotum entièrement j aune ou orangé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 15.
Pronotum jaune ou orangé avec la constriction transverse séparant les deux
lobes noirs...................................................... 16.
15. Abdomen et connexivum noirs............................. 1. nitidulus.
Abdomen noir, connexivum avec des taches alternées noires et j;mnes .....
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 19. bellicosus.
16. Connexivum entièrement jaune............................. 17. obtusus.
Connexivum avec des taches alternées noires et jaunes :.
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 18. bituberculatus.
17. Cories des élytres noires " . .. 18.
Cories des élytres, au moins à la base, jaunes ou rouges ' • .. 20.
18. Lobe postérieur du pronotum portant de nombreux petits tubercules arron-
dis : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. venustus.
Lobe postérieur du pronotum lisse, portant de petits fascicules de poils
blanchâtres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 19.
19. Disque de chaque segment abdominal avec deux petites taches claires
étroites et courbées, proches en avant et divergentes en arrière (fig. 111).
· , 10. albopilosus
Disque de chaque segment abdominal avec deux taches quadrangulaires
parallèles (fig. 114) 11. albopunctatus.
20. Fémurs concolores, noirs ou rouge foncé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 21.
Fémurs bicolores. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 23.
21. Abdomen, sauf le connexivum et le segment génital des mâles noir... . .. .. 22.
Abdomen jaune pâle, chaque segment avec une ligne transverse noire et,
de chaque côté, une ligne longitudinale noire parallèle au connexivum ...
· ~ , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 13. Bequaerti.
22. Lobe postérieur du pronotum et cories rouges avec une assez dense pubes-
cence squamuleuse courte et blanchâtre............. 22. segmentarius.
Lobe postérieur du pronotum et cories jaune vif, avec quelques soies dressées
éparses, très longues 20. Schoutedeni.
23. Fémurs intermédiaires et postérieurs noirs avec la base ou l'apex rouges ou
jaunes... . . .. .. . ..... . .. 24.
Fémurs intermédiaires et postérieurs jaunes ou orangés avec deux étroits
anneaux médians noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. Dusmeti.
24. Fémurs intermédiaires et postérieurs noirs avec l'apex rouge.... 12. rufigenu.
Fémurs intermédiaires et postérieurs noirs avec la base rouge ou jaune .....
· ..............................•........................ , 2. bicolor.

1. Rhinocoris nitidulus FABRICIUS, 1781, Spec. Ins., II, p. 378 (Reduvius); type:
Afrique intertropicale (Brit. Mus.); 1787, Mant. Ins., II, p. 309 (Reduvius); 1794"
Ent. Syst., IV, p. 195 (Reduvius); 1803, Syst. Rhyng., p. 268 (Reduvius). - GME-
LIN, 1788, Syst. Nat., l, IV, p. 2197 (Cimex). - STÎL, 1859, Gefv. Veto Ak. Forh.,
p. 204 (Reduvius); 1865, Hem. afr., III, p. 76 (Reduvius); 1874, Enum. Hem., IV,
p. 37 (Reduvius subgen. Hyperlolmus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus.,
VIII, p. 99 et 101 (Harpaclor). - HAGLUND, 1895, Gefv. Veto Ak. Forh,. III, p.473
(Harpaclor). - VARELA, 1903, Mém. Soc. esp. Hist. nat., 1, p. 135 (Harpaclor).-
JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 280 (Harpaclor subgen.
Hyperlolmus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l,
p. 175 (Rhinocoris); 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 329; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 45, p. 32.
58 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

var. otrophades KIRLALDY, 1902, Entom., XXXV, p. 136; type: Congo (Coll.
de la TORRE). .
Fig. 100. Long. 23-29 mm. - Noir, luisant. Pronotum jaune pâle ou orangé.
Fémurs antérieurs, sauf la base et l'apex, jaune orangé. Membrane des élytres noir-
bleu, à reflets métalliques. La var. olrophades diffère de la forme typique par ses
fémurs intermédiaires et postérieurs largement orangés à l'apex. Tout le corps
avec une courte pubescence jaunâtre, celle-ci très dense sur le lobe antérieur du
pronotum, la poitrine et vers l'apex des tibias. Tête étroite, à lobe postérieur un peu
plus court que l'antérieur, régulièrement rétréci des yeux à la base. Premier article
du rostre un peu plus court que le deuxième. Lobe antérieur du pronotum nettement

102.

101.

100. 103. 104.


FIG. 100, Rhinoeoris nitidulus FABRICIUS. - 101, idem, pygophore vu par la face dorsale. -
102, idem, pygophore vu de profil. - 103, R. bieolor FABRICIUS, pygophore vu par la face
dorsale. - 104, R. vittiventris ST.h, pygophore vu par la face dorsale. - 105, idem, apo-
physe du bord ventral du pygophore.

bituberculé en arrière; lobe postérieur plus de deux fois plus long que l'antérieur,
ses angles latéraux largement arrondis, explanés et saillants, les angles scutellaires
plus ou moins lobés et les parties s'étendant entre les angles latéraux et les angles
scutellaires droites ou concaves. Pattes très longues et grêles, les tibias antérieurs
légèrement courbés à l'apex.

Mâle: Valves génitales écartées, non contiguës, courbées. Bord ventral du py-
gophore avec une apophyse plane, transverse, bidentée en dessous (fig. 101 et 102);
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, dé la Guinée au Congo belge.
Éthologie. - Très commun sur les buissons ou les arbustes dans les clairières et au
bord des pistes. Vole lourdement.

2. Rhinocoris bicolor Fabricius, 1781, Spec. Ins. Il, p. 379 (Reduvius); type:
Afrique intertropicale (Bril. Mus.); 1787, Mant. Ins., Il, p. 310 (Reduvius); 1794,
Ent. Syst., IV, p. 199 (Reduvius); 1803, Syst. Rhyng., p. 272 (Redùvius). - STAL
,1

\'. -

HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 59
1865, Hem. afric., III, p. 97 (Reduvius),. 1874, Enum. Hem., IV, p. 38 (Reduvius
subgen. Diphymus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 100 et
102 (Harpaclor). - CARLINI, 1895, Ann. Mus. Civ. Genova, XXXV, p. 115 (Redu-
vius subgen. Diphymus). - HAGLUND, 1895, Oefv. Veto Ak. Fôrh., LII, p. 474. -
VARELA, 1903, Mém. Soc esp. Hist. naL, l, p. 135 (Harpaclor). - JEANNEL, 1919,
Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 281 (Harpaclor subgen. Diphymus). - SCHOU-
TEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 172; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 45, p. 30, - obscurus GMELIN, 1788, Syst. nat., l, IV, p. 2198
(Cimex),. type: Afrique intertropicale (Mus.?). - anguslalus SIGNORET, 1858, in
'Thomson, Arch. Ent., II, p. 322 (Harpaclor),. type: Vieux Calabar (Mus. Vienne).
var. picta SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p. 172; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Long. 12-16 mm. - Coloration très variable: noir, luisant, avec le lobe posté-
rieur du pronotum, la corie des élytres, le connexivum, la base de tous les fémurs
et le dessous des fémurs antérieurs jaune pâle, orangé ou rouge ainsi que le pygophore
des mâles; la coloration claire s'étend parfois sur la presque totalité des fémurs anté-
rieurs; la var. picla SCHOUTEDEN diffère de la forme typique par le connexivum
dont les segments sont coupés de noir à la base.
Tête à lobe post'érieur très fortement rétréci derrière les yeux, puis à côtés paral-
lèles en arrière. Premier article du rostre de peu plus court que le second. Lobe anté-
rieur du pronotum nettement bituberculé en arrière; lobe postérieur une fois et demie
a.ussi long que l'antérieur, ses angles latéraux arrondis, à peine plus larges que les
élytres à la base, sa base fortement échancrée devant l'écusson. Pattes longues et
grêles.
Mâle: Valves génitales courbées, très grêles et très écartées. Apophyse du bord
ventral du pygophore en lame plate, très courte et ,très large, bidentée en dessous
{fig. 103).
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, du Sénégal à l'Ouganda et à l'Abyssinie, remonte
jusqu'au Tchad: Yao (ZOLOTAREVSI{Y).
:Éthologie. - Fréquente les mêmes milieux que le précédent mais vole assez rapi-
dement. Semble se nourrir principalement de Diptères.

3. Rhinocoris venustus-STAL, 1855, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 42 (Harpaclor),.


type: Natal (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 80 (Reduvius); 1874, Enum.
Hem., IV, p. 38 (Reduviu~ subgen. Diphymus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het.
Brit. Mus., VIII, p. 100 et 102 (llarpaclor). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann.
Afr. or., Hem. III, p. 284 (Harpaclor subgen. Diphymus). - SCHOUTEDEN, 1932,
Ann. Mus. Congo belge, Zoo!:, (3), sect. II, l, p. 178; 1944, Explor. Parc nat. Albert,
45, p. 34.
var. concoior SCHOUTEDEN, 1910, Sjôstedt's Kilim. Mer. Exp., 12, p. 149; type:
Afrique orientale (Mus. Stockholm). - JEANNEL, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III,
p.285.
Long. 11-14 mm. - Noir, mat, avec le lohe postérieur du pronotum rouge orangé
à l'exception d'une bande latérale noire unissant les angles scutellaires aux angles
latéraux et au lobe antérieur du pronotum et d'une tache discale ovalaire transverse
noire, sc prolongeant en avant en une étroite bande noire; connexivum rouge avec la
moitié basale de chaque segment noire. Base des fémurs et pygophore des mâles
rouge orangé. Tête, thorax et corie des élytres revêtus d'une épaisse et longue pubes- .
cence blanchâtre. La var. concolor SCHOUTEDEN diffère de la forme typique par le
lobe postérieur du pronotum, le connexivum et la base des fémurs noirs. Lobe pos-
60 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

térieur de la tête très fortement rétréci d'avant en arrière. Premier article du rostre
à peine plus long que les deux tiers du deuxième article. Lobe antérieur du pronotum
avec deux petits tubercules coniques en arrière; lobe postérieuF rugueux, il angles
. latéraux arrondis, largement explanés, mais à peine saillants en dehors' de la base
des élytres, sa base échancrée devant l'écusson.
Mâle: valves génitales et apophyse ventrale du pygophore semblables à celles
de bicolor.
CONGO. - Surtout répandu en Afrique orientale. La var. concolor n'a pas été ren-
contrée en· Afrique noire française ni au Congo belge.

4. Rhinocoris vittiventris STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 203 (Reduvius);
type: Sierra Leone (Mus. Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 41 (Reduvius sub-
gen. Taeniorphus).
Long. 14-16 mm. - Flavescent, plus ou moins orangé avec les antennes, la face
dorsale de la tête, le troisième article du rostre, le lobe antérieur et parfois des
macules plus ou moins étendues sur le lobe postérieur du pronotum, l'écusson,
l'apex des fémurs, l'apex des tibias, la poitrine (sauf une petite tache contre cha-
que hanche) et trois bandes longitudinales à la face ventrale de l'abdomen (la médiane
étroite et les latérales larges) noirs. Membrane des élytres br~nzée ; tout le corps
hérissé de longs poils jaunâtres particulièrement denses sur le lobe antérieur du
pronotum et la poitrine. Tête fortement rétrécie en arrière. Premier article du rostre
de peu plus court que le second. Troisième article des antennes plus de deux fois plus
long que le second. Lobe antérieur du pronotum à peine moins long que le lobe pos-
térieur, sans tubercules distincts en arrière; lobe postérieur à peine plus large que les
élytres; nettement mais peu profondément échancré en ligne droite devant l'écus-
son, son disque peu convexe et rugueux. Pattes robustes.
Mâle: Valves génitales fortement courbées, subcontiguës. Bord ventral du pygo-
phore fortement sinué, armé d'une apophyse horizontale, transverse, bidentée en
dessous (fig. 104 et 105). .
SIERRA LEONE. - SÉNÉGAL: Fatick, M'Bour. - SOUDAN ANGLo-ÉGYPTIEN.

5. Rhinocoris puberulus STAL, 1855, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 42 (Harpaclor);


type; Limpopo (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 85 (ReduviusJ; 1874,
Enum. Hem., IV, p. 40 (Reduvius subgen. Taeniorphus). - WALKER, 1873, Cat.
Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 100 et 103 (Harpacior). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann.
Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 176.
Long. 16 mm. - Cette espèce semble extrêmement proche de la précédente et,
d'après la description, elle ne paraît en différer que par le lobe antérieur du pronotum,
jaunâtre comme le lobe postérieur. Par ailleurs, la coloration de la tête, du rostre, de
l'abdomen et des pattes est identique.
GUINÉE. - CONGO BELGE. - CAFFRERIE.

6. Rhinocoris saevus STh, 1865, Hem. afric., III, p. 85 (Reduvius),. type:


Guinée (Mus. Vienne); 1874, Enum. Hem., IV, p. 41 (Reduvius subgen. Taeniorphus).
- WALKER, ]873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 100 ei 103 (HarpaetorJ.
var. Laboureti, nov. - Type: Haute-Volta (Mus. Paris).
Long. 17-18 mm. - Très proche de viltivenlris, même coloration du pronotum,
des élytres et de l'abdomen, mais rostre entièrement noir, tête noire avec une très
petite tache roussâtre à la base de la face ventrale, pattes, y compris les hanches,
/ ,

HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 61
noir de poix, quelquefois avec la base des fémurs roussâtre. Diffère en outre des pré-
cédents par sa tête plus longue (presque aussi longue que le pronotum) et plus étroite
ainsi que par le lobe postérieur du pronotum plus étroit, à angles latéraux moins'
largement explanés et subaigus.
La var. Laboureti, nov., diffère de la forme typique par le lobe postérieur du pronotum
et les élytres d'un brun sombre, presque noir, et par les pattes et la poitrine d'un noir
luisant.
GUINÉE. - CÔTE d'IvOIRE: Baoulé. - HAUTE-VOLTA: Gaoua.

7. Rhinocoris Dusmeti VARELA, 1905, Bol. Soc. esp. Hist. nat., V, p. 97 (Harpac-
for subgen. Harpiscus); type: Cameroun (Mus. Madrid).
Fig. 106. Long. 19-21 mm. - Tête noire avec la face ventrale et les côtés de la

r 110.

109.

~
.'

106. 107. 108.


FIG. 106, Rhinocoris Dusmeti VARELA. - 107, idem, apex du pygophore vu par la face dorsale.
108, apophyse du bord ventral du pygophore. - 109, R. tropicus HERRICH-SCHAEFFER, pygo-
phore vu par la face dorsale. - 110, apophyse du bord ventral du pygophore.

partie préoculaire jaune orangé ainsi que le premier article du rostre. Antennes noires.
Lobe antérieur 9u pronotum noir avec une épaisse pubescence jaunâtre. Lobe posté-
rieur du pronotum, écusson, poitrine et corie des élytres jaune vif ou Drangé; angle
apical de la corie noir. Membrane des élytres d'un noir bleuté. Hanches, 'trochanters,
fémurs et base des tibias jaune orangé; majeure partie des tibias et deux anneaux à
chaque fémur noirs. Abdomen jaune avec une petite tache noire dans l'angle proximal
externe des segments IV et III du connexivum et les segments V, VI, VII de l'abdo-
men avec une très large bande basale noire qui s'étend jusque sur le connexivum.
Tête étroite, mais bien plus courte que le pronotum, les deux lobes subégaux, le pos-
térieur fortement rétréci dès les yeux; ocelles très fortement surélevés; premier article
des antennes plus long que le pronotum; article III une fois et demie aussi long que
le II. Pronotum étroit en avant, à angles antérieurs aigus et saillants; lobe anté-
rieur avec une fovéole médiane. postérieure étroite et flanquée de deux tubercules
.arrondis et très saillants; lobe postérieur du pronotum une fois et demie aussi long
62 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

que l'antérieur, fortement convexe, à angles latéraux largement explanés, arrondis


et saillants, base rectiligne et largement tronquée devant l'écusson, les angles scutel-
laires complètement effacés. Élytres longs et étroits. Connexivum des femelles légè-
rement lobé. Pattes longues et grêles, les tibias antérieurs droits. '
Mâle: Valves génitales longues, courbées, renflées à l'apex. Bord ventral du pygo-
phore arrondi et armé d'une apophyse horizontale un peu plus large que longue,
bidentée en dessous (fig. 107 et 108).

CAMEROUN. - GABON: entre Lambaréné et la mer. - CONGO FRANÇAIS.

8. Rhinocoris tropicus HERRICH-SCHAEFFER, 1848, Wanz. Ins., VIII, p. 84,


fig. 815 (Harpaclor); type: Sierra Leone (Mus. ~uremberg). - STÂL, 1865, Hem.
afric., III, p. 85 (Reduvius); 1874, Enum. Hem., IV, p. 39 (Reduvius subgen. Har-
piscus).- WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. MU5., VIII, p. 100 et103 (Harpaclor).-
JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 287 (Harpaclor subgen. Har-
piscus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus..Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 178.
Long. 17-21 mm. - Même type de coloration que le précédent, jaune pâle ou
orangé, avec les mêmes parties noires, à l'exception de la tête dont tout le lobe anté-
rieur est rouge dorsalement, des fémurs intermédiaires et postérieurs qui sont noirs
avec la base et l'apex rouge et de l'abdomen dont tous les segments portent une large
bande basilaire noire. Par ailleurs, tropicus diffère de Dusmeti par sa tête plus courte,
à lobe postérieur plus brusquement étranglé; par le lobe antérieur du pronotum
sans tubercules et moins profondément fov~olé, par le lobe postérieur moins convexe,
moins large, à angles latéraux moins saillants et par ses tibias antérieurs assez brus-'
quement courbés à l'apex.
Mâle: Valves génitales beaucoup moins fortement courbées à l'apex que chez
Dusmeti. Bord ventral du pygophore prolongé en arrière par une longue apophyse
plane, tronquée droit, et rétrécie à l'apex, très finement bidentée en dessous (fig. 109
et 110).
SIERRA LEONE: Rhobomp. - GUINÉE FRANÇAISE: Konakry. - CÔTE D'IvOIRE:
Bouaké. - TOGo: Bism_arckburg, Musahôhe. - CAMEROUN: Dengdeng. - OUBANGUI-
CHARI: Fort Sibut, bassin de la Sangha, Yalinga. - CONGO BELGE.

9. Rhinocoris squamulosus, n. sp. - Type: une 9 du Moyen-Chari (Mus. Paris).


Long. 17-19 mm. - Noir avec seulement une petite tache jaune pâle dans l'angle
distal externe de chacun des segments du connexivum. Pronotum, poitrine et corie des
élytres avec de petites macules jaunâtres formées par des soies squamuleuses. En outre,
tout le corps porte de longues soies dressées éparses. Tête très longue, sensiblement
aussi longue ,que le pronotum, à lobe postérieur bien plus long que l'antérieur, brus-
quement rétréci derrière les yeux, et côtés subparallèles en arrière. Premier article
du rostre aussi long que les trois quarts de l'article II. Lobe antérieur du pronotum
fortement transverse, largement fovéolé en arrière, fortement bituberculé. Lobe pos-
térièur du pronotum deux fois et demie plus large que long, à angles latéraux arrondis
et largement explanés, saillants, disque peu convexe, portant de nombreux tuber-
cules arrondis et luisants, et angles scutellaires bien marqués de part et d'autre de
l'échancrure basale. Élytres étroits, un peu plus longs que l'abdomen dans les deux
sexes, largement débordés pa!;' le connexivum. Pattes robustes, mais longues.
Mâle: Valves génitales assez fortement coudées, renflées à l'apex, écartées l'une
de l'autre. Bord ventral du pygophore prolongé par une apophyse plane, transverse,
assez profondément échancrée en arrière (fig. 115 et 116).
. ~ .- . "~,' (
< ~....... ,J~ '" -: '
"\ '

.'

HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 63
OUBANGUI-CHARI : Fort Archambault, Fort Sibut (Dr DECORSE), Yalinga (LE
TESTU), Haut-Oubangui (CLOZEL). - HAUT-DAHOMEY (DE GIRONCOURT). - HAUTE-
VOLTA: Gaoua (LABOURET). - SÉNÉGAL; Thiès (A. VILLIERS).
10. Rhinocoris albopilosus SIGNORET, 1858 in Thomson, Arch. ent., II, p. 320
(Harpaclor); type; Vieux Calabar (Mus. Vienne). - STAL, 1865, Hem. afric., III,
(Reduvius); 1874, Enum. Hem., IV, p. 38 (Reduvius subgen. Diphymus). - WAL-
KER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 100 et 102. - HAGLUND, 1895, Oefv.
Veto Ak. Forh, LII, p. 474 (Harpaclor).- VARELA, 1903, Mem. Soc. esp. Hist. Nat.,
l, p. 135 (Harpaclor). - albigulosus (?) SCHOUTEDEN, 1910, Sjostedt's Kilim. Mer.
Exp., 12, p. 147 (Rhinocoris). - BEQUAERT, 1912, Rev. Zool. Bot. afr., l, p. 293,
fig.; 1913, loc. cit., II, p. 187 (Rhinocoris). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 286 (Harpaclor
subgen. Diphymus). - SCHOUTE-
DEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 171 (Rhi-
nocoris),. 1944, Explor.' Parc nat.
Albert, 45, p. 30. 111. 114.
Long. 11-15 mm. - Stature
très étroite et élancée. Noir, lui-
sant. Milieu de la poitrine et une
petite bande longitudinale sur
l'écusson d'un blanc jaunâtre. Con-
nexivum orangé avec la base de
chaque segment ornée d'une bande
113. 116.
noire. Abdomen noir avec, sur ~

chaque segment, deux grandes 112. 115-


111, Rhinocoris albopilosus SIGNOnET, sternite. -
taches transverses, courbées, diver- FiG.112, idem, apex du pygophore vu par la face
gentes en arrière, deux grandes dorsale. - 113, idem, apophyse du bord ventral
taches sublatérales allongées et de du pygophore. - 114, R. albopunctatus STiL,
sternite. - 115, R. squamulosus, n. sp., apex du
petites taches latérales irrégulières pygophore vu par la face dorsale. - 116, idem
jaune clair ou orangées, les grandes apophyse du bord ventral du pygophore.
taches formant quatre lignes longi-
tudinales (fig. 111). Tête, lobe antérieur du pronotum, milieu de la poitrine, abdomen
et pattes avec une assez dense pubescence blanchâtre. Lobe postérieur du pronotum,
pleures et corie des élytres avec de petites macules de soies squamuleuses jaunâ-
tres. Membrane des élytres noire et luisante. Tête étroite, à lobe postérieur un peu
plus long que l'antérieur et régulièrement rétréci des yeux à la base. Premier article
du rostre nettement plus court que le second. Lobe antérieur du pronotum avec un
sillon longitudinal médian entier, deux petits tubercules arrondis en arrière et les
angles antérieUrs très courtement coniques. Lobe postérieur du pronotum convexe,
de peu plus long que le lobe antérieur, ses angles latéra1Jx arrondis, peu saillants, et
sa base légèrement échancrée en courbe régulière, angles scutellaires arrondis, à
peine saillants. Élytres beaucoup plus longs que l'abdomen. Pattes longues et grêles,-
les tibias antérieurs légèrement courbés à l'ape~.
Mâle: Valves génitales longues, fortement renflées en massue à l'·apex. Bord
ventral du pygophore prolongé en une apophyse plane, transverse, bidentée en des-
sous, fortement et anguleusement échancrée en arrière (fig. 112 et 113).
Ethologie. - Les femelles pondent leurs 'œufs en une seule masse qui est, jusqu'à
l'éclosion, gardée par le mâle (cf. p. 20 et 21).
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, du Sénégal à l'Ouganda et à l'Abyssinie.
64 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Il. Rhinocoris albopunctatus STh, 1855, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 43 (Harpactor) ;
type: Natal (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 81 (Reduvius); 1874, Enum.
Hem., IV, p. 38 (Reduvius subgen. Diphymus). - WALKER, 1873, Cat. Het. Brit.
Mus., VIII, 100 et 102 (Harpactor). - JEANNEL, 1919, Voy. ALI. Jeànn. Afr. or.,
Hem. III, p. 281 (Harpaclor subgen. Diphymus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 171 (Rhinocoris).
Long. 14-18 mm. - Très proche du précédent, encore plus allongé; en diffère,
au point de vue coloration, par les macules squamuleuses qui sont moins nombreuses,
blanches ct plus grandes, et par l'abdomen dont chaque segment porte deux grandes
taches médianes quadrangulaires, deux grandes taches sublatérales allongées et deux
petites tachei5latérales ochracées (fig. 114). En outre, chaque segment porte deux
. taches latérales de soies squamuleuses jaunâtres. Tête plus longue que chez albopi-
losus, les deux lobes subégaux, le lobe postérieur légèrement renflé derrière les yeux
puis brusquement rétréci en arrière. Lobe antérieur du pronotum sans tubercules
coniques en arrière, avec seulement deux bosses très légèrement saillantes, mais ses
angles antérieurs coniques ct très saillants latéralement. Lobe postérieur du prono-
tum moins convexe. Élytres de peu plus longs que l'abdomen. Pattes plus courtes et
plus robustes que chez albopilosus.
Mâle: Valves génitales et pygophore comme albopilosus, mais les angles apicaux
de l'apophyse moins aigus.
OUBANGt:I-CHARI '; région de Fort Sibut, Yalinga, Haute-Sangha. - CAMEROUN
Batouri.. - CONGO BELGE. - AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE.

12. Rhinocoris rufigenu FALLOU, 1891, Rev. Ent. fr., X, p. 69 (Harpactor);


type: Gabon (Mus. Paris). - BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII,
p. 543 (Harpaclor subgen. Diphymus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect. II, I, p. 177 (Rhinocoris).
var. corallipes nov. - Type: Togo (Mus. Paris).
Fig. 117. Long. 22-28 mm. - Noir avec le lobe postérieur du pronotum (sauf
une étroite bande marginale noire entre les angles latéraux et scutellaires), la corie
des élytres et le connexivum (sauf une bande basale noire à chaque segment) rouge
cinabre. Apex des fémurs, base des tibias et pygophore des mâles rouge orangé vif.
La var. corallipes diffère de la forme typique par ses fémurs et tibias antérieurs oran-
gés, à l'exception d'une courte bande dorso-basale aux fémurs et l'apex' dcs tibias
noirs. Tête robuste à lobes subégaux, le lobe postérieur assez brusquement rétréci
dès les yeux, puis subparallèle en arrière. Premier article du rostre de peu plus court
que le second. Lobe antérieur du pronotum aussi long que la moitié du lobe posté-
rieur, portant deux larges tubercules coniques en arrière, ses angles antérieurs coni-
ques et saillants. Lobe postérieur du pronotum convexe, à angles latéraux arrondis, à
peine plus large que les élytres, sa base peu profondément échancrée, 'ses angles scu-
tellaires arrondIS, mais bien;narqués. Tibias antérieurs assez fortement renflés à l'apex.
Lobe antérieur de la tête, lobe antérieur du pronotum ct poitrine couverts par une
épaisse pubescence feutrée jaunâtre. Lobe postérieur du pronotum et corie des élytres
avec une pubescence assez dense blanchâtre. Tout le corps avec de longues soies blan-
ches dressées.
Mâle: Valves génitales coudées au tiers apical, renflées en sabot il l'apex. Bord
ventral du pygophore prolongé en une apophyse obliquement dressée, déprimée au
milieu, échanc~ée anguleusement il l'apex et bidentée en dessous (fig. 118 et 119).
GUINÉE FRANÇAISE: Friguiagbé, Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Bouaké, Man,
Mont Tonkoui (900-1.200 mètres). - TOGo: Bismarckburg, Müsahôhc. - CAMEROUN:
HARPACTORITAE. - RHINOCOmS 65
Yaoundé, Dengdeng. - GABON. - MOYEN CONGO: Brazzaville. - OUBANGUI-CHARI ;
Yalinga, mission Bessou. - CONGO BELGE.

13. Rhinocoris Bequaerti SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zool. Bot. afr., II, p. 240;
type: Congo belge (Mus. Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect.
II, l, p. 171; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 30.
Fig. 120. Long. 13-18 mm. - Tête, lobe antérieur du pronotum, une bande noire
de chaque côté du lobe postérieur, unissant les angles latéraux et scutellaires, l'écus-
son, la moitié apicale de la carie, la poitrine, les hanches, une ligne à la base de chaque
segment abdominal (se prolongeant ou non sur les segments du connexivum) et une
bande latérale de chaque côté de l'abdomen (parallèle au connexivum), noirs. Pattes
noires de poix ou 'rougeâtres Membrane des élytres d'un bronzé-doré luisant. Lobe
postérieur du pronotum et abdomen (sauf les bandes noires décrites plus haut) et
moitié basale de la corie, jaunes. Des macules sur le lobe antérieur de la tête, la partie
collaire du pronotum et la poitrine couvertes par une épaisse pubescence couchée
blanchâtre. Lobe postérieur du pronotum avec de petits fascicules de poils blanchâ-
tres. Carie des élytres avec une assez dense pubescence couchée jaunâtre clair. En
Dutre, tout le corps hérissé de longues sQies noires éparses. Tête à lobes subégaux, le
postérieur fortement rétréci des yeux à la base. Deuxième article du rostre une fois
et demie aussi long que le premier. Lobe antérieur du pronotum avec une profonde
dépression médiane en arrière, cette dépression flanquée de deux tubercules coniques
très saillants. Lobe postérieur finement ponctué et portant de petits tubercules arron-
dis, ses angles latéraux arrondis, à peine saillants hors des élytres, sa base profondé-
ment échancrée avec les angles scutellaires subaigus. Pattes longues et grêles, les tibias
antérieurs droits, renflés à l'apex.
Mâle: Valves génitales longues et grêles, fortement courbées. Pygophore avec
une courte apophyse transverse, convexe, légèrement élevée, bide;ntée en dessous.
GUINÉE ; Mont-Nimba. - TOGO ; Bismarckburg. - GABO:'i : Haut-Ogooué. -
OUBANGUI-CHARI: Yalinga, Haute-Sangha. - CONGO BELGE. - OUGANDA. - KÉNYA.

14. Rhinocoris rapax STh, 1855, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 41 (Harpaclor);
type: Natal (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 87 (Reduvius); 1874,
Enum. Hem., IV, p. 39 (Reduvius subgen. Harpiscus). - W ALKER, 1873, Cat. Hem.
Het. Brit. Mus., VIII, p. 100 et 104 (Ilarpaclor). - CARLINI, 1895, Ann. Mus. Civ.
Genova, XXXV, p. 116 (Reduvius subgen. Harpiscus). - VARELA, 1903, Mem. Soc.
esp. Hist. naL, l, p. 135 (Ilarpaclor). - JEAN:'iEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 288 (Ilarpaclor subgen. Harpiseus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 176 (Rhinocoris); 1944, Explor. Parc nat. Al-
bert, 45, p. 33. - segmentarius SIGNORET 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 321
(II arpaclor); type : vieux Calabar (Mus. Vienne).
var. picturatus DISTANT, 1903, Ann. Mag. naL Hist., (7), XI, p. 205 (Harpaclor); -
type: Afrique orientale (Brit. Mus.). - JEANNEL, 1919,' 1. cit., p. 288 (Harpaclor
(subgen. Harpiscus) rapax var.). ~ SCHOUTEDEN 1932, 1. cit., p. 176.
var. ornatellus DISTANT 1903, Ann. Mag. nat. HisL, (7), XI, p. 207 (Harpaclor);
type: Ruwenzori (Brit. Mus.); 1909, Trans. Zool. Soc., XIX, pl. II, fig. 12 (Sphe-
danolestes). - JEANNEL, 1. cit., p. 288 (Harpactor (subgen. Harpiscus) rapax var.).-
SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit., p. 176.
Fig. 121 à 123. Long. 12-14 mm. - Jaune avec les faces dorsales et latérales de
la tête, les articles II et III du rostre, le sillon médian du lobe antérieur du prono-
tum, la constriction transverse séparant les deux lobes, la base de l'écusson, le clavus
5


"

66 RÉDUVIIDÊS DE L'AFRIQUE NOIRE

des élytres, une petite bande transverse, plus large vers l'extérieur, sur la corie, l'apex
des fémurs, les tibias et les tarses en entier, une bande transverse en avant du méso-
notum, une bande analogue en avant du métanotum, une bande transverse étroite,
n'atteignant pas le connexivum, sur chacun des segments de l'abdomen, une bande
transverse au milieu de chacun des segments du connexivum, noirs. Membrane des
élytres bronzée-dorée, noire à la base. La var. picluralus diffère de la forme typique
par la coloration foncière du lobe antérieur du pronotum et de la corie qui est rouge.
Par contre, la var. ornalellus est j~une comme la forme typique mais sans bandes
noires sur la corie, le connexivum et l'abdomen. Lobe antérieur de la tête un peu
plus long que le postérieur, celui-ci rétréci progressivement sur sa moitié antérieure,
subparallèle en arrière. Premier article du rostre égal aux trois quarts du second.

117. 120. 121. 123.

118. 119. 124. 125.


FIG. 117, Rhinocoris ru(i!lenu FALLOU. -118, idem, apex du pygophore vu par la face dorsale.
119, apophyse du bord ventral du pygophore. - 120, R. Bequaerti SCHOUTEDEN. - 121.
R. rapax ST%L, forme typique. - 122, R. rapax var. picturalus DISTANT. - 123, R. rapax
var. ornalellus DISTANT. - 124, idem, apex du pygophore vu par la face dorsale. - 125, apo-
physe du bord ventral du pygophore;

Lobe antérieur du pronotum très convexe, lisse, avec un sillon longitudinal médian
entier; sans tubercules en arrière, ses angles antérieurs coniques et très saillants.
Lobe postérieur médiocrement convexe, finement ponctué, ses angles latéraux arron-
dis, à peine plus larges que les élytres, sa base très faiblement échancrée en courbe,
ses angles scutellaires effacés. Pattes longues et grêles, les tibias antérieurs légèrement
courbés. Élytres beaucoup plus longs que l'abdomen. Tout le corps avec une assez
dense pubescence blonde dressée.
Mâle : Valves génitales assez courtes, courbées. Bord ventral du pygophore
avec une longue apophyse bidentée en dessous et presque verticale (fig. 124 et 125).
GUINÉE FRANÇAISE: Kouroussa, Mont Nimba. - CÔTE d'IvOIRE: Man, Bouaké,
Banco, Danané, Odienné, Assinie. - TOGo: Bismarckburg, Müsahôhe. - CAMEROUN:
Kribi. - GABON : Libreville, Samkita, Oyem, Lastoursville. - OUBANGUI-CHARI:
Fort Sibut, Yalinga, bassin de la ~angha. - CONGO BELGE. - ABYSSINIE. - AFRIQUE
ORIENTALE.
Les var. picturatus et ornatellus semblent propres à l'Afrique orientale.


~. -, ' . - )-

HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 67

15. Rhinocorls carmelita STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 202 (Harpaclor);
type: Sierra Leone (Mus. Berlin); 1865, Hem. afric., III, p. 81 (Redllvius),. 1874,
Enum. Hem., IV, p. 38 (Reduvius subgen. Diphymus). - WALKER 1873, Cat. Hem.
Brit. Mus., VIII, p. 100 e~ 103. - Gilleli SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zoo!. Bot. afr.,
II, p. 437 (Rhinocoris),. type: Congo belge (Mus. Congo belge), - KalJirondo JEAN-
NEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem., III, p. 286, pl. XII, fig. 68 (Harpactor
subgen. Diphymus),. type: Kisoumou (Mus. Paris). - carmelita SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 172 (Rhinocoris); Gilleti SCHOU-
TEDEN, 1932,!. ciL, p. 173; 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVII, p. 329. - carme-
lita SCHOUTEDEN, 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 30.
Long. 11 ,5-13,5 mm. - Coloration très variable: tête noire; rostre et antennes
noirs ou brunâtres; pronotum brun jaunâtre avec le lobe antérieur brun sombre ou
noir; écusson noir avec l'apex roussâtre; élytres brun jaunâtre avec le clavus plus
sombre et, parfois, l'apéx de la corie noirâtre; membrane des élytres noire, parfois
bleutée ou bronzée; pattes variant du noir au roux; poitrine noire avec des taches
rousses contre les hanches; abdomen le' plus souvent roux avec des marbrures noires
et brunes, mais parfois entièrement roux, noir ou brun; connexivum brun jaunâtre
avec une petite tache noire dans l'angle proximal externe de chaque segment. Tête
aussi longue que le pronotum, à lobe postérieur un peu plus long que l'antérieur, très
fortement rétréci en arrière. Deuxième article du rostre une fois et 'demie aussi long
que le premier. Pronotum très étroit, à lobe antérieur aussi long que 1e postérieur,
presque de moitié moins large, ses angles antérieurs coniques, son disque entièrement
sillonné en long au milieu, sa base avec deux longs tubercules coniques dressés; lobe
postérieur convexe, très finement ponctué, ses angles latéraux arrondis, à peine plus
larges que les élytres, sa base très faiblement échanc.rée mais ses angles scutellaires
marqués et arrondis. Tibias antérieurs grêles, légèrement épaissis et courbés à
l'apex. Abdomen très large, presque deux fois plus large que les élytres chez les
femelles. Tout le corps avec une courte pubescence jaunâtre couchée et de longues
; soies raides dressées.
Mâle: Valves génitales courbées et cylindriques. Bord ventral du pygophore
avec une apophyse dressée, convexe, bilobée à l'apex (fig. 135 et 136).
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, du Sénégal à l'Ouganda:
Éthologie. - Comrr,e R. bicolor, mais fréquente plus volontiers les prairies.

16. Rhinocoris Hutsebauti SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), Sect. II, l, p. 173; type: Congo belge (Mus. Congo belge); 1944, Explor. Parc nat.
Albert, 45, p. 31.
Long. 10-12,5 mm. - Très proche du précédent, mêmes proportions générales
de la tête, du rostre, du pronotum et de l'abdomen, en diffère par la coloration qui
est uniformément noire à l'exception d'une petite tache jaune clair dans l'angle distal
externe de chaque segment du. connexivum et pp-r le pronotum dont le lobe antérieur
est plus fortement sculpté, sillonné longitudinalement seulement en arrière, et dont les
tubercules postérieurs sont arrondis et beaucoup moins saillants, et par le lobe pos-
térieur du pronotum qui est rugueux et dep.sément orné de petits tubercules lisses et
arrondis.
Mâle: Valves génitales courtes, courbées et renflées à l'apex. Bord ventral du
pygophore avec une apophyse triangulaire, obliquement dressée et portant deux
fortes dents en dessous (fig. 131 et 132).
HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba (M. LAMOTTE, A. VILLIERS). - MOYEN CONGO
M'Balki (Dr. FIDA01. - CONGO BELGE. - OUGANDA. - MOZAMBIQUE.
68 RÉDUVlIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
17. Rhinocoris obtusus BEAUVOIS, 1805, Ins. Afr. Am., p. 63, Hem. P!. II, fig. 2
(Reduuius); type: Oware (Mus. Paris?). - ,8TÂL, 1865, Hem. afric., III, p. 77
(Reduuius); 1874, Enum. Hem., IV, p. 37 (Reduvius subgen. Hyperlolmus). - WAL-
KER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 99 et 101 (Harpaclor). - HAGLUND,
1895, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., LII, p. 473 (Harpaclor). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann.
Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 175 (Rhinocoris). - transversus SIGNO-
RET, 1858, in Thomson, Arch. enL., II, p. 319 (Harpaetor); type: Grand Bassam
(Mus. Vienne).
var. moestus HERRICH-SCHAEFFER, 1848, Wanz. Ins., VIII, p. 87, fig. 857 (Har-
pactor); type: Paraguay? (Mus. Munich). -loralus STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak.

1 132.
S3••
12'1. 131.

/• 128.
)(t35 •

-j
126. 129. 130. 133. 136.
FIG. 126, Rhinocoris obtusus BEAUVOIS. - 127, idem, pygophore vu par la face dorsale. - 128, idem,
apophyse du bord ventral du pygophore. - 129, R. belliéosus STXL, pygophore vu par la face
dorsale. - 130, idem, apophyse du bord ventral du pygophore. - 131, R. Hutsebauti
SCHOUTEDEN, pygophore vu par la face dorsale. - 132, idem, apophyse du bord ventral du
pygophore. - 133, R. Schoutedeni nÇlv., pygophore vu par la face dorsale. - 134, R. bitu-
berculatus STXL, pygophore vu par la face dorsale. - 135, R. carmelita STXL, apophyse du bord
ventral du pygophore. - 136, idem, apex du pygophore vu par la face dorsale.

Fôrh., p. 203 (Reduvius) ; type: Guinée (~us. Stockholm). -loralus BERGROTH, 1914,
Rev. Zoo!. Bot afr., III, p. 459 (1).
Fig. 126. Long. 18-22 mm. - Tête, rostre, antennes, constriction entre les deux
lobes du pronotum, angles scutellaires du pronotum., apex du clavus des élytres,
membrane, métasternum, mésosternum, abdomen, sauf le conncxivum, hanches,
trochanters, fémurs, sauf leur base, tibias et tarses noirs. Pronotum, connexivum,
prosternum, corie des élytres et base des fémurs jaunes ou orangés. La variété moestus
avec le disque de chaque corie noirâtre, la bande noire de la constriction du prono-
tum plus large et remontant dans le sillon longitudinal du lobe antérieur du prono-
tum, l'anneau jaune de la base des fémurs plus court et interrompu dorsalement
par une bande noire atteignant la base. THe à lobes subégaux, le postérieur brusque-

1. La suhsp. congolensis SCHOUT. est une bonne espèce bien distincte d'obtusus.
HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 69

ment rétréci derrière les yeux, mais plus légèrement en arrière. Lobe antérieur du
pronotum avec une profonde impression longitudinale médiane en arrière flanquée
par deux robustes tubercules arrondis, ses angles antérieurs coniques. Lobe posté-
rieur bièn plus long que l'antérieur, convexe, finement ponctué, muni de petits tuber-
cules arrondis peu apparents, ses angles latéraux arrondis, largement explanés et
saillants, sa base peu profondément mais largement échancrée. Pubescence dressée
fine et clairsemée. Tibias antérieurs courbés à l'apex.
Mâle: Valves génitales droites, courtes et robustes, dentées à l'apex, bord ven-
tral du pygophore avec une apophyse obliquement dressée, convexe, étranglée à la
base, qu~driangulée'à l'apex, et une échancrure arrondie entre les deux angles médians
(fig. 127 et 128).
CÔTE D'IvOIRE : Grand Bassam, Réserve du Banco, Yapo, Assinie, BingerviIIe,
Danané, Mont Tonkoui (900-1.200 m.), Orombo Bocca, Oumé, Akrizi, Haut-Sassandra,
Haut-Cavally, Guidéko. - HAUTE-GUiNÉE: Mont Nimba. - NiGERiA.
Éthologie. - Sur les feuilles des arbustes bien éclairés de la forêt. Attaque les
Diptères mais aussi les Orthoptères de forte taille.

18. Rhinocoris bituberculatus 8Th, 1858, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 446 (Har-
paclor); type: Vieux Cala bar (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 77 (Redu-
vius oblusus var.); 1874, Enum. Hem., IV, p. 37 (Reduvius oblusus var.). - oblusus
SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 329.
Long. 18-22 mm. - Extrêmement proche du précédent, même coloration géné-
rale à l'exception du connexivum dont, chaque segment porte une bande basale
transverse noire et par le clavus qui est jaune ou orangé. En diffère également par
la structure du pygophore des mâles.
Mâle: Pygophore plus allongé que chez oblusus, apophyse du bord ventral lon-
gue et étroite, étranglée à la base, arrondie et bidentée à l'apex, les dents séparées par
une échancrure arrondie (fig. 134).

NIGERIA: Calabar. - FERNANDO-POO. - GABON: Lambaréné, Oyem. - GUINÉE


ESPAGNOLE: San Bénito. - CAMEROUN: Yaoundé, Bipindi, Victoria, Johann Albrechts-
hÔ,he, Moliwé, Bombe, Misellele, Kumba.

19. Rhinocris bellicosus STh, 1865, Hem. afric., III, p. 76 (Reduvius) margi-
nalus FAIRMAIRE, 1858, in Thomson, Arch. ent., II, p.319 (Harpaclor): type: Gabon
(Mus. Paris). - STh, 1874, Enum. Hem., IV, p. 37 (Reduvius subgen. Hyperlol-
mus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 99 (Harpaclor bellico-
sus) et 101 (Harpaclor marginalus). - VARELA, 1903, Mém. Soc. esp. Hist. nat., l,
p. 135 (Harpaclor). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect.
II, l, p. 171 (Rhinocoris).
Long. 18-23 mm. - Extrêmement proche du précédent, même coloration,
comme lui avec le connexivum taché de noir et de clair, mais constriction transverse
du pronotum sans bande noire. En diffère également par le lobe postérieur du prono-
tum portant de petits tubercules arrondis plus nombreux et plus distincts et par la
structure du pygophore des mâles.
Mâle : Bord ventral du pygophore avec une apophyse étroite, obliquement
dressée, à peine resserrée à la base, très étroitement et anguleusement échancrée à
l'apex, ses angles apicaux tronqués (fig. 129 et 130).
GABON: Mouila. - MOYEN CONGO. - OUB4NGUI-CHARI. - SUD CAMEROUN. -
GUINÉE ESPAGNOLE. - CONGO BELGE. - Nombreuses localitéE'.
70 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
20. Rhinocoris Schoutedeni nom. nov. = obtusus subsp. congolensis var.
nigripes SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II,1, p. 175;
type: Congo belge (Mus. Congo belge) (1).
Long. 18-22 mm. - Même type général de coloration qu'obtusus, comme celui-ci
avec le connexivum uniformément clair, ainsi que le clavus des élytres et les angles
scutellaires du pronotum, mais avec les pattes et le lobe antérieur du pronotum
entièrement noirs. Lobe postérieur du pronotum avec de fortes granulations comme
chez bellicosus.
Mâle: Pygophore et valves génitales comme chez bellicosus, mais l'apophyse du
bord ventral plus courte et légèrement échancrée en courbe à l'apex (fig. 133).
GABON: Lastoursville. - MOYEN CONGO' : M'Baïki, Brazzaville. - OUBANGUI-
CHARI: Yalinga, Ouesso, Carnot. - CONGO BELGE.

21. Rhinocoris imperialis STh, 1859, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 202 (Harpaclor);
type: Cap des Palmes (Mus. Berlin); 1874, Enum. Hem., IV, p. 43 (Reduvius?). -
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect.-II, l,
p. 174.
Fig. 137. Long. 18-24 mm. -
Très luisant; tête, pattes et écus-
son noirs; pronotum noir ou vert
métallique. Élytres vert. métallique
doré, la membrane parfois noirâtre.
Poitrine noire avec une bande
d'épaisse pubescence blanche en
138. 139.
avant du prosternum et du méso-
sternum. Abdomen très variable,
entièrement jaune orangé ou por-
tant des bandes noires transverses
complètes ou interrompues au
milieu, ou réduites à des taches

1 141.
sur l'un ou l'autre segment, attei-
gnant ou non le connexivum. Chez
certains exemplaires l'abdomen est
noir, y compris le connexivum,
avec de petites lignes transverses
137. 140.
jaunes. Enfin certains individus
FIG. 137, Rhinocoris imperialis ST1L. - 138, idem, apex
ont les côtés de la tête, en avant
du pygophore vu par la face dorsale. - 139, idem, des yeux, et le premier article du
apophyse du bord ventral du pygophore. - 140, rostre jaune orangé ou rouge
Rhinocoris segmenlarius GERMAR, pygophore vu par
la face dorsale. -141, apophyse du bord ventral du corail ainsi que la base des fémurs
pygophore. antérieurs et intermédiaires.
Tête beaucoup plus courte
que le pronotum, son lobe antérieur plus long que le postérieur, celui-ci brusque-
ment rétréci derrière les yeux et subparallèle en arrière. Premier et .deuxième arti-
cles du rostre subégaux. Pronotum très grand, à lobe antérieur très convexe et

1. Comme indiqué précédemment, la subsp. congolensis SCHOUT. comtitue une espèce distincte
d'oblusus et de Schouledeni, ce dernier nom remplaçant celui de nigripes SCH0UT. déjà employé par
KOLENATl pour un Rhinocoris d'Asie centrale.
\

HARPACTORITAE. - RHINOCORIS 71
portant un sillon longitudinal médian sur toute sa longueur, ce sillon très profond
en arrière, les angles antérieurs coniques, mais peu saillants; lobe postérieur deux
fois plus large que le· lobe antérieur, à disque très convexe, angles latéraux très
saillants, arrondis, largement explanés et base peu profondément échancrée, mais les
angles scutellaires très marqués. Pattes robustes, les tibias antérieurs courbés à
l'apex.
~'Hâle : Pygophore avec une apophyse ventrale allongée, étranglée à la base,
convexe à l'apex et bidentée en dessous. Valves génitales robustes et fortement
sinuées et épaissies .à l'apex (fig. 138 et 139).

GUINÉE FRANÇAISE; Mont Nimba. - LIBÉRIA : Cap des Palmes. - CÔTE D'IVOIRE:
Danané. - CAMEROUN: Doumé, Johann Albrechts-h6he, Lolodorf. - GABON: Mouila,
Fernand-Vaz, Lambaréné. - CONGO FRANÇAIS. - CONGO BELGE.

22. Rhinocoris segmentarius GERMAR, 1837, in Silbermann Rev. Ent., V. p. 125


(Harpaclor); type: Le Cap (Mus. Hambourg). - STAL, 1865, Hem. afric., III,
p. 79 (Reduvills); 1874, Enum. Hem., IV, p. 38 (Reduvius subgen. Diphymus). -
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 100 et 102 (Harpactor). - CAR-
LINI, 1895, Ann. Mus. Civ. Genova, XXXV, p. 115 (Reduvius subgen. Diphymus).
- JEANNEL, 1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 283. - SCHOUTEDEN,
1910, Sj6stedt's Kilim. Mer. Exp., 12, p. 148; 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
{3), sect. II, l, p. 177 (Rhinocoris) ; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 33.
Long. 16-23 mm. - Noir avec le lobe postérieur dd pronotum et la corie des
élytres rouge cinabre, les côtés du lobe postérieur, entre les angles latéraux et scutel-
laires, le plus souvent noirs. Connexivum entièrement jaune chez les mâles, chaque
segment avec une bande noire chez les femelles. Pygophore des mâles rouge. Tête
assez épaisse à lobe antérieur un peu plus long que le po;térieur, celui-ci progressi-
vement rétréci des yeux à la base. Premier article du rostre aussi long que les trois
quarts du deuxième article. Lobe antérieur du pronotum petit, à angles antérieurs
coniques, profondément fovéolé et bituberculé en arrière. Lobe postérieur une fois
et demie aussi long et deux fois plus large que le lobe antérieur, son disque finement
ponctué et portant de nombreuses petites bosses arrondies. Tibias antérieurs courbés à
l'apex. Tête, lobe antérieur du pronotum et poitrine avec ',des plaques et des bandes
d'épaisse pubescence jaunâtre couchée. Lobe postérieur du~ronotum avec de petits
fascicules de poils jaunâtres. Corie et clavus de l'élytre et abdomen en dessous, avec
une as'sez dense pubescence jaunâtre.
Mâle: valves génitales courtes et épaisses, très faiblelliiût arquées. Bord ventral
du pygophore avec une apophyse grêle, obliquement dressé.e, finement bidentée en
dessous de l'apex (fig. 140 et 141). '

TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPIC'<\'LE, du Sénégal au Transvaal.

23. Rhinocoris Murati, n. sp. - Type: Un mâle du Ouadaï {Mus. Paris).


var. Dugasti, nova. - Type: une 9 du Soudan (Institudrançais d'Afrique noire).
Long. 12,5 mm. - Jaune pâle. Tête avec deult larges bandes noires partaq.t des
yeux et convergeant en arrière. Lobe postérieur du pronotum, sauf les marges laté-
rales, légèrement brunâtre. Élytres, sauf leur base et une étroite bande latérale à la
corie, brunâtre foncé. Genoux, apex des tibias antérieurs et du dernier article des
tarses noirs. Tibias intermédiaires et postérieurs largement rembrunis à l'apex. Seg-
ments abdominaux III à V chacun avec une très petite tache noire de chaque côté.
Segments du connexivum légèrement orangés, chacun avec une étroite bande trans-
72 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

verse noire à la base. Stature large et robuste. Lobe antérieur de la tête un peu plus
long que le postérieur, celui-ci régulièrement rétréci des yeux vers la base, ses côtés
rectilignes. Espace interoculaire trapézoïdal, plus étroit en arrière. Ocelles assez
gros~ Deuxième article du rostre près de deux fois plus long que le premier. Lobe anté-
rieur du pronotum de peu moins long que le lobe postérieur, son disque sculpté, pro-
fondément et entièrement sillonné en long au milieu, ses angles antérieurs dentifor-
mes, très saillants, ses tubercules postérieurs indistincts, confondus avec le reste de la
sculpture. Lobe postérieur très grossièrement et densément ponctué, ses angles laté-
raux arrondis, à peine saillants, sa base très légèrement échancrée, ses angles scutel-
laires effacés. Écusson terminé à l'apex par une petite lame arrondie légèrement
relevée. Élytres plus longs que l'abdomen, à peine plus long que la tête et le pronotum
ensemble. Pattes assez courtes, les tibias antérieurs légèrement galbés.
Cette espèce est très proche de R. violentus GERM., d'Abyssinie et d'Afrique
orientale. La var. Dugasti diffère de la forme typique par ses parties claires orangées
et la cellule discale des élytres subcarrée.
TCHAD: BUtine et OUIll Radjer près d'Abéché, dans le Ouadaï (ZOLOTAREVSYY et
MURAT). - SOUDAN: Soninkoura (DUGAST), forme typique et var. Dugasti.

1043. 1"6.

H4. H7.

142. 145. "48.


FIG. 142, Rhinoeoris aeu/us BEAUVOIS. - 143, idem, pygophore vu par la face dorsale. - 144, idem,
pygophore vu par l'apex. - 145, idem, pygophore vu de profil. - 146, idem, tête vue de
profil. - 147, R. Cloueli, n. sp., pygophore vu par l'apex. - 148, idem, complexe génilo-anal
d'une femelle vu par la face ventrale.

24. Rhinocoris acutus BEAUVOIS, 1805, Ins. Afr. Am., p. 63, Hem. PI. Il, fig. 1
(Reduvius); type: Oware (Mus. Paris?) - STÎL, 1865, Hem. afric., III, p. 77 (Redu-
vius})' 1874, Enum. Hem., IV, p. 37 (Reduvius subgen. Zoslus). - WALKER, 1873,
Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 99 et 101 (Harpactor). - HAGLUND, 1895, Oefv.
l ',;.,L

,
'. '

HARPACTORITAE. - HEDIOCORIS 73

VP,t. Ak. Forh., LII, p. 473 (Harpaclor). - VARELA, 1903, Mem. Soc. esp. Hist.
nat., l, p. 134 (Harpaclor). - JEANNEL, 1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or., Hem. III,
p.280 (Harpaclor subgen. Zostus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 170 (Rhinocoris); 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVIII,
p. 329 (Rhinocoris); 1945, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 30. - varipes SIGNO-
RET 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 320 (Harpactor); type: vieux Calabar-
(Mus. Vienne).
Fig. 142. Long. 15-18 mm. - Brun de poix foncé ou noir, luisant, avec le pro-
sternum, le lobe postérieur du pronotum (à l'exception d'une marge noire unissant les
angles latéra ux et scutellaires), la corie des élytres, le dessous de tous les fémurs et la
base des fémurs postérieurs qui sont jaunes. Pronotum, corie et poitrine avec une
pubescence courte, assez dense et dorée. Tête aussi longue que le pronotum, large au
niveau des yeux, avec son lobe postérieur très fortement réJréci en arrière, bien plus
long que le lobe antérieur. Premier et deuxième article du rostre égaux en longueur.
Lobe antérieur du pronotum un peu plus court que le postérieur, fovéolé au milieu
en arrière, la fovéole flanquée de deux tubercules coniques très saillants et divergents,
les angles antérieurs coniques, très saillants. Lobe postérieur du pronotum convexe,
finement et densément granuleux, ses angles latéraux aigus et très saillants, sa base
peu profondément échancrée, ses angles scutellaires droits, très peu marqués. Élytres
de peu plus longs que l'abdomen. Fémurs fortement noduleux. Tibias antérieurs
fortement courbés à l'apex.
Mâle: valves génitales épaisses, courtes et courbées. Bord ventral d~ pygophore
avec une longue apophyse lamelleuse transversale, dressée verticalement, arrondie à
l'apex, finement échancrée au milieu, à l'extrémité (fig. 143 à 145).
NIGERIA: Vieux Calabar. - CAMEROUN: Victoria, Dengdeng, Misellele, Yaoundé,
Bipindi, Johann Albrechtshôhe. - GABON: Lambaréné, Mouila, Oyem. - CONGO:
N'Kogo. - FERNANDO-POO. - GUINÉE ESPAGNOLE. - CONGO BELGE.

25. Rhinocoris CIoueti, n. sp. --- Type: un mâle de Côte d'Ivoire (Mus. Paris).
Long. 15-18 mm. - Très proche du' précédent, même forme générale, mêmes
proportions du rostre, de la tête et du pronotum, les angles de celui-ci semblables,
mais entièrement noir ou brun de poix avec seulement une petite tache jaune derrière
chaque ocelle, les fémurs postérieurs sauf le tiers apical et l'extrême base, et les tarses
sauf l'apex du dernier article jaunes, lobe antérieur du pronotum avec un sillon lon-
gitudinal médian entier sur toute sa longueur.
Mâle: pygophore du même type que chez l'espèce précédente, mais valves géni-
tales plus longues et plus fortement courbées, apophyse du bord ventral du pygophore
plus longue et subtronquée à l'apex (fig. 147).
CÔTE d'IVOIRE: Oumé (Cape POSTH), Yapo (A. VILLIERS), Haut-Sassandra (A. CHE-
VALIER), Grand Bassam (CLOUET), Assinie (ALLUAUD). - HAUTE-GUINÉE : Mont
Nimba (A. VILLIERS, M. LAMOTTE).

Gen. HEDIOCORIS REUTER

Hediocoris REUTER, 1882. Oefv. Finska Veto Soc. Forh., XXV, p. 34; type:
fasciatus REUTER (Dahomey). - Rhinocoris subgen. Harpiscus BERGROTH, 1914,
Rev. Zoo!. Bot. afr., III, p.' 459 (pars). - JEANNEL, 1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 287.
, Genre très proche de Rhinocoris dont il était considéré comme un synonyme
par BERGROTH. Il en diffère par sa tête à peine plus longue que la moitié du prono-
74 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

tum, ses yeux très gros et saillants plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare,
Son pronotum à lobe postérieur largement arrondi en arrière, sans échancrure ni
angles scutellaires distincts. Lobe antérieur de la tête un peu plus long que le posté-
rieur, l'espace compris entre les tubercules antennaires, les yeux et le sillon interocu-
laire quadrangulaire. Lobe postérieur de la tête brusquement rétréci dès les yeux,
avec un cou long et grêle. Ocelles plus gros chez les mâles que chez les femelles, forte-
ment surélevés. Premier article du rostre égal aux deux tiers de l'article II. Antenn~s
longues et grêles, à article 1 aussi long que la tête et le pronotum réunis. Lobe anté-
rieur du pronotum à peine plus long que la moitié du lobe postérieur. Écusson trian-
gulaire, mousse à l'apex avec une forte carène arrondie en forme d'Y. Élytres très
longs et étroits, plus longs que l'abdomen, la cellule interne de la membrane plus large
que la cellule externe. Pattes très longues et grêles, les fémurs avec un léger renfle-
ment un peu avant l'apex.
Mâle: valves génitales non contiguës en arrière, grêles et fortement courbées.
Sternite VIII presque entièrement invaginé. Pygophore convexe, membraneux dor-
salement, à bord ventral armé d'une courte apophyse transverse bidentée, semblable
à celle de Rhinocoris nitidulus (fig. 101 et 102).
Femelle: complexe génito-anal comme chez les Rhinocoris.
Distribution. - Genre propre à l'Afrique intertropicale où il comprend trois espèces.
L'une d'elles, Vandenplasi SCHOUTEDEN, est propre au Congo belge.

TABLEAU DES ESPÈCES

- Lobe postérieur du pronotum deux fois plus large que long, 10-12 mm. Sta-
ture très grêle , 1. tibialis.
- Lobe postérieur du pronotum une fois et demie aussi large que long. 13-14 mm.
Stature plus large. 2. fasciatus.

1. Hediocoris tibialis STAL, 1855, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 41 (Harpactor);


type: Natal (Mus. Stockholm); 1865, Hem: afric., III, p. 86 (Reduvius); 1874, Enum.
Hem., IV, p. 39 (Reduvius subgen. Harpiscus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het.
Brit. Mus., VIII, p. 100 et 103 (Harpactor). - CARLINI, 1895, Ann. Mus. Civ. Genova,
XXXV, p. 115 (Reduvius subgen. Harpiscus). - HAGLUND, 1895, Oefv. Vet Ak.
Forh., LII, p. 474 (Harpactor). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 287 (Harpactor subgen. Harpiscus). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 177; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 34 (Rhino-
coris).
var. affinis SCHOUTEDEN, 1929, Rev. Zool. Bot. afr., XVIII, p. 260;' type:
Stanleyville (Mus. Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l,
p. 178.
var. albofasciatus SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. ent. II, p. 323 (Har-
pactor); type; Côte d'Ivoire (Mus. Vienne). - ST.h, 186G, Hem. afric., Ill, p. 87;
Enum. Hem., IV, p. 39. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 100 et
104. - HAGLUND, 1895; Oefv. Vet. AI. Forh., LII, p. 474. -BERGROTH, 1914, Rev.
Zool. Bot. afr., III, p. 459. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. It, l, p. 178; 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 329.
var. discalis SCHOUTEDEN, 1910, Sj6stedt's Kilim. Mer. Exp., 12, p. 149 (Hedio-
coris fasciatus var.); type: Afrique orientale (Mus. Stockholm); 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 178 (Rhinocoris libialis var.).
var. abyssinica, nova. - Type: Harrar (Mus. Paris).
HARPACTORITAE. - DINOCLEPTES 75
Fig. 149. Long. 10-12 mm. - Tête, premier article du rostre, lobe antérieur du
pronotum, écusson et poitrine rouge corail. Lobe postérieur du pronotum jaune clair.
Pattes noires ou rougeâtres, les tibias toujours sombres. Moitié apicale de chaque
segment abdominal blanchâtre, la moitié basale rouge corail ou noirâtre. Élytres
flaves, l'apex de la corie coupé, au niveau de la base de la
membrane, par une fascie noire. Membrane et clavus noirs.
La description ci-dessus s'applique à la forme typique. Les
variétés suivantes se rencontrent avec le type :
var. afflnis. - Thorax comme la forme typique mais
élytres enfumés, grisâtres, avec une étroite ligne transverse
jaune avant la fascie noire.
var. albofasciatus. - Comme affînis, mais avec une
large taàhe discale noire sur le lobe postérieur du pronotum.
var. discalis. - Élytres clairs comme la forme typique
mais le lobe postérieùr du pronotum maculé de noir.
var. .abyssinica. - Élytres clairs comme la forme
typique, mais la tête, le lobe antérieur du pronotum et le
lobe postérieur, sauf une étroite bande marginale, noirs.
En outre, dans toutes ces formes, le bord antérieur,
la base et la constriction séparant les deux lobes du pro-
notum, le prosternum, une large bande transverse sur le
mésosternum et une large bande sur le métasternum
couverts par une courte et épaisse pubescence d'un blanc
pur. Tête et pronotum très luisants. Lobe postérieur du
pronotum très superficiellement mais densément ponctué,
glabre. Corie des élytres assez luisante, finement ponctuée
et pubescente. FIG. 149, Hediocoris tibia-
lis var. albolascia!us
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE. SIGNORET.

2. Hediocoris fasciatus REUTER, 1882, Oefv. Finska Veto Soc. Forh., XXV,
p. 34; type: Dahomey (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN, 1910, Kilim. Mer. Ex.,
p. 12, p. 149. - JEANNEL, 1919, Voy. AII.Jeannel, Afr. or., Hem. III, p. 290 (Har-
paetor subgen. Harpiscus).
var. Reuteri, nova. - Type: Côte d'Ivoire (Mus. Paris).
Long. 13-14 mm. - Extrêmement proche du précédent, la forme typique
comme celle de libialis, la var. Reuleri avec la coloration de tibialis albotascialus.
En dehors des caractères indiqués au tableau, cette espèce se distingue de la précé-
dente par la tête et le pronotum beaucoup moins luisants, le lobe postérieur du prono-
tum plus fortement ponctué et la pubescence plus longue et plus ,dense sur les cories
et s'étendant sur le lobe postérieur du pronotum.
TOUTE L'AFR1QUE INTERTROPICALE, de la Guinée portugaise au Kénya.

Gen. DINOCLEl?TES STAL

Reduvius subgen. Dinocleples STAL, 1866, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 284; type
inops STAL (Afrique occidentale); 1874, Enum. Hem., IV 1 p. 41. - H arpaetor subgen.
Dinocleples LET~IERRY et SÉVERIN, 1896, Cat. gen. Hem., III, p. 157. - JEA,NNEL,
1919, Voy. Ali. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 287.
Tête beaucoufT plus courte que le pronotum, vne fois et demie aussi longue que
, 1

76 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

large, à lobe antérieur un peu plus long que le postérieur, celui-ci progressivement
rétréci d'avant en arrière. Yeux gros et saillants, aussi larges que la moitié de l'espace
qui les sépare. Ocelles assez gros, situés très près des yeux, sur les côtés d'une éléva-
tion dominant le sillon interoculaire. Premier article des antennes une fois et demie
aussi long que la tête. Dessous de la tête convexe et couvert d'une dense et courte
pubescence raide. Rostre ro-
buste, pubescent, très faible-
ment arqué, à article 1 égal
aux deux tiers du II. Prono-
tum ample, à peine convexe,
à lobe antérieur sculpté, sillonné
en 'long au milieu. Angles anté-
rieurs coniques et obliques.
Lobe postérieur près de deux
151. 152.
fois aussi long que l'antérieur,
sa base fortement ~chancrée,
ses angles latéraux arrondis et
explanés. Écusson très large,
arrondi à l'apex, avec une forte
carène médiane arrondie. Pat-
tes robustes, les tibias antérieurs
droits et renflés à l'apex. Ner-
vation alaire comme chez Rhi-
nocoris. Connexivum large, dé-
bordant les élytres.
Mâle : valves génitales
courbées, lamelliformes, conca-
150. 153. ves à l'extérieur, arrondies à
l'apex. Sternite VIII visible,
FIG. 150, Dinocleples inops STAL; 151, apex de l'abdomen
d'un mâle vu de profil. - 152, apophyse du bord ventral fortement échancré à l'apex.
du pygophore. - 153, pénis. Pygophore à apophyse du bord
ventral en forme d'épine, munie
d'un crochet vers l'apex et d'une saillie bidentée à la base (fig. 151 et 152). Pénis
très fortement chitinisé, acuminé vers l'extrémité, à lame ventrale très longue et.
bilobée à l'apex (fig. 153).
Distribution. - Afrique occidentale. Une seule espèce

Dinocleptes inops ST.AL, 1865, Hem. afric., III, p. 84 (Reduvills) J' type: Guinée-
(Mus. Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 41 (Redllvills subgen. Dinocleples).'-
WALKER, 1873, Cat. Hem. Brit. Mus., VIII, p. 100 et 103 (Harpactor).-JEANNEL,
1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 287 (Harpacior subgen. Dinoclepies).-
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, l, p. 174 (Rhinocoris).
Fig. 150. Long. 16-18 mm. - Rouge corail sombre, la face ventrale plus claire,
les antennes et les pattes sauf les hanches, les trochanters et l'extrême base des fémurs
noirs; membrane noire à reflets bleu métallique. Tête, pronotum, écusson, poitrine,
corie des élytres et pattes avec une courte pubescence dorée et de longues soies dres-
sées éparses,. Lobe postérieur du pronotum finement ponctué et portant de nombreu-
ses petites protubérances arrondies et lisses. Corie des élytres très fortement ponc-
tuée et vermiculée.

HAPPACTORITAE. - APREPOLESTES 77
SÉNÉGAL. - GUINÉE FRANÇAISE: Konakry. - CÔTE D'IVOIRE: Bouaké. - TOGo:
Bismarckburg, Misahôhe. -HAUT-DAHOMEY: cercle de Djougou-Kouandé. - SOUDAN:
Gaoua. - OUBANGUI-CHARI : Rafaï. - CONGO BELGE.

Gen. APREPOLESTES STAL

Redllvills subgen. Aprepolestes STAL, 1868, Hem. Fabr., 1, p. III, type : R.


cinerascens STAL (Afrique australe); 1874, Enum. Hem., IV, p. 41. - Harpaetor
subgen. Aprepolestes LETHIERRY et SÉVERIN, 1896, Cat. gén. Hem., III, p. 157. -
Aprepolestes JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Rem. III, p. 274 et 292. -
VILLIERS, 1945, Bull. Mus. nat. Rist. nat., (2), XVII, p. 140 (Synopsis).
Très proche de Rhinocoris. Tête très allongée, étroite, aussi longue que le prono-
-tum, ses deux lobes subégaux en longueur. Yeux et ocelles médiocres. Rostre assez
grêle, médiocrement arqué. Premier article des antennes très long, plus de deux fois
plus long que le II, celui-ci plus court que le III, ce dernier égal à la moitié du IV.
Pronotum peu convexe à lobes subégaux en longueur, le lobe antérieur sculpté, entiè-
rement sillonné en long au milieu, bituberculé en arrière, les angles antérieurs coni-
ques, peu saillants. Lobe postérieur du pronot~m large, à disque plan, angles
latéraux subaigus, explanés, très saillants et base fortement échancrée devantl'écusson
et brusquement déprimée en ligne droite. Écusson terminé par une expansion lamel-
leuse légèrement relevée. Nervation alaire comme chez Rhinocoris. Pattes assez
longues et grêles, les tibias antérieurs droits munis d'un fort ergot près de l'apex
qui est renflé. Tous les téguments, sauf la membrane des élytres, couverts par
une épaisse pubescence squamuleuse couchée.
Mâle: valves génitales cylindriques, courtes et courbées. Sternite VIII entière-
ment invaginé. Bord ventral du pygophore avec deux larges dents triangulaires
rabattues vers le bas.
Femelle : lames du sternite VIII subtriangulaires, à angle apical prolongé en
arrière en une longue pointe aiguë (fig. 155).

Distribution. - Ce genre ne comprenait jusqu'ici que quatre espèces d'Afrique aus-


trale et orientale. Les deux espèces suivantes sont nouvelles :

TABLEAU DES ESPÈCES

Angles latéraux du pronotum subarrondis. Cellule apicale axterne des


élytres au plus trois fois aussi longue que large à l'apex. . . . .. 1. Berlandi.
Angles latéraux du pronotum subaigus. Cellule apicale externe des élytres
plus de quatre fois plus longue que large il l'apex. . . . . . . . . . . 2. acutum.

L Aprepolestes Berlandi, n. sp. - Type: un Cf du Soudan (Mus. Paris).


Long. 12 mm. - Tête brun jaunâtre avec la face ventrale testacée et deux larges
bandes latérales noires s'étendant sur toute sa longueur. Rostre brun jaunâtre avec
l'apex noir. Antennes jaunâtres. Pronotum brun jaunâtre ou rougeâtre avec le lobe
antérieur un peu plus sombre. Écusson noir avec les replis latéraux brun et l'expan-
sion apicale jaune, cette couleur s'étendant un peu en avant le long de la ligne
médiane. Corie des élytres brun clair rosâtre avec la base de la marge externe de
l'apex du clavus noir. Membrane bronzée. Abdomen, dessus et dessous, jaunâtre,
plus ou moins orangé, la face ventrale avec deux larges bandes longitudinales noires,
acuminées en arrière et le connexivum jaunâtre, chaque segment indistinctement
maculé de noirâtre. Face dorsale de la tête, pronotum, corie des élytres et milieu
· , f

78 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

de la poitrine avec une dense pubescence grisâtre. Prosternum, pleures méso et


méta thoraciques couverts par une épaisse pubescence d'un blanc pur, celle-ci
s'étendant éparsement sur les taches noires de l'abdomen. Disque de l'abdomen
et pattes avec une pubescence jaunâtre. Tête très étroite, à lobe postérieur forte-
ment rétréci en arrière. Premier article du rostre égal
aux deux tiers de l'article II. Sillon médian du lobe
antérieur du pronotum fovéolé en arrière et flanqué de
deux protubérances coniques. Côtés du lobe postérieur
fortement convexes en avant des angles latéraux subar-
155. rondis. Échancrure de la base courbe, les angles scutel-
laires arrondis et effacés.
SOUDAN FRANÇAIS: Bamako, en août (L. BERLAND,
A. VILLIERS).

2. Aprepolestes acutum, n. sp. - Type: une 9 du


Tchad (Mus. Paris).
Fig. 154. Long. 13 mm. - Tête et lobe antérieur
du pronotum brunâtres avec les côtés plus sombres.
Lobe postérieur du pronotum et corie des élytres jaune
pâle. Poitrine variée de noir et de brun. Abdomen
jaune avec une large bande latérale noire tachée de
jaunâtre. Connexivum jaunâtre avec une macule noire
sur le tiers proximal de chaque segment. Fémurs et
154. tibias jaunâtres avec la base et l'apex noirs. Écusson
FIG. 154, Aprepolesles acutum, noir avec la carène médiane jaune. Lobe antérieur du
n. sp. - FIG. 155, idem,
apex de l'abdomen d'une pronotum avec quatre tubercules discaux. Angles laté-
femelle vu de pro fil. raux du lobe postérieur du pronotum subaigus et for-
tement saillants.
Femelle: Lames du sternite VIII prolongé chacune en une longue pointe aiguë
(fig. 155). Tergite IX incliné à 450 fortement échancré à l'apex. Gonapophyses du
sternite VIII et de l'urite IX visibles.

OUBANGUI-CHARI: de Fort Archambault aux Niellims (Dr. J. DECORSE), - HAUTE-


GUINÉE: Toulémon (M. LAMOTTE).

Gen. LAMOTTELLUS, nov. gen.

Type: Lamoliellus hirsuills, n. sp. (Afrique intertropicale).


Corps très court et large, portant une épaisse pubescence constituée de poils
couchés et de longues soies dressées. Tête allongée, mais assez épaisse, à lobes subé-
gaux en longueur. Lobe postérieur subovalaire avec un cou très court. Tubercules
antennaires latéraux, situés un peu en arrière du milieu de la partie préoculaire de
la tête. Ocelles très petits, la téra ux, trois fois plus écartés entre eux qu'ils ne le sont
des yeux. Yeux peu saillants, moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare.
Premier article des antennes un peu plus court que la tête, trois fois plus long que
l'article Il; article III plus long que le 1. Article 1 du rostre plus long que l'article Il,
dépassant en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil. Pronotum transverse, à
lobe antérieur bossué, portant quatre tubercules discaux arrondis et un court sillon
longitudinal médian postérieur, n'atteignant pas la constriction transverse séparant
les deux lobes. Lobe postérieur du pronotum un peu moins long que le'lobe antérieur,
• ~ / 1

HARPACTORITAE. - RHAPACTOR 79
deux fois plus large, à angles latéraux fortement déprimés, saillants et situés sensi-
blement au milieu de la longueur du lobe; base fortement échancrée devant l'écusson;
angles scutellaires arrondis et saillants; marge explanée entre les angles latéraux et
scutellaires. Écusson triangulaire portant une très forte carène en forme d'Y saillante
à l'apex. Élytres larges, dépassant ou non l'apex de l'abdomen, à cellule discale qua-
drangulaire, plus longue que large, cellules apicales très étroites et allongées, l'interne
un peu plus large que l'externe à la base. Abdomen ovalaire. Connexivum très large,
surtout chez les femelles. Pattes très courtes et robustes,
surtout les antérieures; fémurs fortement bossués; tibias
légèrement épaissis et courbés à l'apex où ils sont munis
de deux petits ergots opposés.
Femelle: Tergite VIII transverse, arrondi à l'apex.
Tergite IX incliné à 45° peu convexe, plus de deux fois
plus large à la base qu'à l'apex, celui-ci légèrement échan-
cré; disque avec deux impressions latérales arrondies.
Lames du sternite VIII très larges, brièvement contiguës
en dessous, puis obliquement tronquées.
Distribution. - Afrique intertropicale., Vne seule espèce.

Lamottellus hirsutus, n. sp. - Type: une <:;> de Haute-


Guinée (Mus. Paris).
Fig. 156. Long. cf : 9,5 mm.; 9 : 11-12 mm. -
Brun, la tête, le lob~ antérieur du pronotum et l'abdomen
plus ou moins marbrés, de noir. Lobe postérieur de la
tête avec deux bandes latérales et une ligne médiane
obscurément ja~nâtres. Antennes rousses avec des FIG. 156,
anneaux jaune pâle et noir. Connexivum brun, irrégu- Lamotlellus hirsutus, n. sp.
lièrement marbré de jaunâtre et de noirâtre, l'angle apical
externe de chaque segment avec une petite tache jaune pâle. Pubescence couchée
dorée. Carène médiane de l'écusson entièrement couverte d'une épaisse pubescence
blanche. Tarses jaunes avec l'apex du premier article noir.

HAUTE-GUINÉE; Kéoulenta dans la région du Mont Nimba (M. LAMOTTE). - TOGo:


Bismarckburg (Dr. KRAATZ). - KENYA: Vasin Gishu, 2.100 m. (mission de l'Omo). -
MOZAMBIQUE: Guengère dans la vallée du Pungoué (G. VASSE).

Gen. RHAPACTOR PUTON

Rhapaetor PUTON, 1887, Rev. Ent., VI, p. 304; type: R. biparliceps PUTON
(Tunisie). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 272.
Aspect général des Rhinocoris. Tête très longue, à lobe antérieur une fois et demie
aussi long que le lobe postérieur,. conique en avant des tubercules antennaires,
ceux-ci saillants latéralement et situés au tiers postérieur de la partie préantennaire.
Lobe postérieur brusquement rétréci derrière les yeux, puis cylindrique. Yeux gros
et saillants, plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros,
situés près des yeux. Antennes très grêles, leur premier article un peu moins long que
la tête; article Il trois fois plus court que le I; III égal au II et IV arqué, un peu plus
court que le 1. Rostre grêle, fortement arqué, à article l égal à la partie préantennaire
de la tête et aux deux tiers du deuxième article. Pronotum trapézoïdal, presque
plan, à lobe antérieur un peu plus court que le postérieur, très finement sillonné en

,
:80 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

long au milieu, le sillon enfoncé à la base, les deux parties latérales avec une fovéole
superficielle sur le disque et deux petites impressions basales; angles latéraux arron-
dis, non saillants, la base étroitement explanée et très légèrement échancrée en courbe
devant l'écusson. Écusson très court, semi-circulaire, portant une carène obtuse,
arrondie, en forme de V. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, à cellule discale
petite et quadrangulaire, cellule apicale externe largement arrondie en arrière et ner-
vure médiane droite et longuement prolongée au delà de l'apex de la cellule. Fémurs
robustes, à peu près de même épaisseur aux trois paires de pattes. Tibias droits,
.assez courts. Premier et deuxième articles des tarses réunis, plus courts que le troi-
sième.
Mâle: Abdomen largement arrondi à l'apex. 5ternite VIII presque entièrement
invaginé, à marge apicale droite. Pygo-
phore court et globuleux, étroitement
fermé en arrière, à bord ventral relevé
en nu lobe largement arrondi. Valves
extrêmement petites et grêles (fig. 158).
Pénis aplati, membraneux, avec de cha-
que côté une sclérification bilobée
158. (fig. 159).
Femelle:. complexe génito-anal comme
chez Rhinocoris.
Distribution. - Genre connu jusqu'ici
de Tunisie et d'Afrique occidentale avec
une seule espèce. Une autre espèce, inédite
dans le genre, existe en Australie et en
Tasmanie.

Rhapactor biparticeps PUTON, 1887,


Rev. Ent., VI, p. 305; type: Tunisie
(Mus. Paris).
159.
Fig. 157. Long. 15-17 mm. - Rouge
corail vif avec le lobe postérieur de la
FIG. 157, Rhapaclor biparliceps PUTON. tête, les antennes, sauf la base du premier
158, pygophore vu de profil. - 159, pénis. article, le rostre, sauf l'apex, le pronotum,
l'écusson, la poitrine, l'apex des cories,
les membranes, les hanches, les trochanters, l'extrême base, un anneau submédian
et l'apex des fémurs, les tibias, sauf le tiers basal des antérieurs et des intermé-
diaires et l'extrême base des postérieurs, le troisième article des tarses, la base et
l'apex des segments du connexivum, une petite tache peu distincte de chaque côté
des segments abdominaux, et les segments génitaux, noirs. Tête, pronotum, poitrine
et pattes avec de longues soies dressées.
GUINÉE ESPAGNOLE: San Bénito. - HAUT-DAtIOMEY : cercIe de Djougou-Kouandé.
. - SOUDAN; Bandiagara. - SÉNÉGAL: Saint-Louis. - MAURITANIE: Bir el Guerb. -
TUNISIE. - TRIPOLITAINE.

Gen. SPHEDANOLESTES STh

Sphedanolesles 5TAL, 1866, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 284 et 288; type: impressi-
collis 5TAL (Japon, Chine); 1872, 1. cit., p. 45; 1868, Hem. Fabr., 1, p. 111; 1874,
Enum. Hem., IV, p. 13 et 33, - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII,
HARPACTORITAE. - SPHEDANOLESTES 81

p. 96 et 111. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rhyn. II, p. 339. - BERGROTH, 1914,
Rev. Zoo!. Bot afr., III, p. 459. - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 274 et 294. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect.
II, l, p. 180. - Harpaclor PUTON, 1886, Cat. Hem. Eur., p. 39 (pro parte).
Subgen. Aulacosphodrus ST.h, 1870, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 690 (note); type:
leucocephalus FABRICIUS (Afrique intertropicale); 1874, 1. cit., p. 33.
Tête allongée aussi longue ou un peu moins longue que le pronotum, à lobes
subégaux. Yeux gros et saillants, plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare.
Ocelles petits, généralement saillants, beaucoup plus écartés entre eux qu'ils ne le
sont des yeux, situés sur les côtés d'une forte élévation surplombant le sillon inter-
oculaire. Antennes insérées en arrière du milieu de la partie préoculaire de la tête;
article 1 nettement plus long que la tête; II et III réunis aussi long que l, le II plus
long chez les cf que chez les Çi. Premier article du rostre bien plus court que le II,
atteignant le milieu ou le niveau de l'apex de l'œil. Pronotum un peu plus large que
long, à lobe antérieur convexe, sillonné en long au milieu, le sillon fovéolé en arrière
et atteignant la constriction transverse séparant les deux lobes; lobe postérieur con-
vexe, avec ses angles latéraux arrondis et déprimés, sa base échancrée avant l'écus-
son, sa marge explanée entre les angles latéraux et les angles scutellaires. Écusson
plus ou moins triangulaire, arrondi à l'apex, portant une large carène arrondie en
forme d'Y. Élytres étroits bien plus longs que l'abdomen, à cellule discale étroite,
beaucoup plus longue que large et cellule apicale interne beaucoup plus large à la
base que l'externe. Pattes longues et grêles, fortement noduleuses. Abdomen relati-
vement court, débordant les élytres latéralement, sa plus grande largeur en arrière du
milieu.
Mâle: Pygophore entièrement membraneux dorsalement, à bord ventral armé
d'une apophyse triangulaire bidentée en dessous (subgen. Aulacosphodrus) bidentée
ou simple (Sphedanolesles s. str.). Valves génitales très grêles, plus ou moins courbées,
jamais contiguës en arrière.
Femelle: Tergite VIII large, horizontal et tronqué à l'apex. Tergite IX vertical,
fortement déprimé avec son apex fréquemment saillant. Lames du sternite VIII
très grandes, contiguës à la ,base, leurs gonapophyses visibles (fig. 167).
Distribution. - Genre répandu dans tout l'Ancien Monde. De nombreuses espèces
restent encore à découvrir en Afrique.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Tête très grêle, plus de deux fois aussi longue que large avec les yeux, à lobe
postérieur progressivement rétréci en arrière. . . .. Subgen. Aulacosphodrus.
Tête plus robuste, moins de deux fois aussi longue que large avec les yeux,
le lobe postérieur renflé derrière les yeux, puis fortement rétréci vers la
base. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Subgen. Sphedanolestes.

Subgen. AULACOSPHODRUS STAL


1. Tête noire avec la face ventrale, de petites taches contre les yeux et les
ocelles ainsi que la base du cou testacées ou orangées..... 1. cinctipes.
Tête entièrement rouge corail ou jaune pâle... . . . . . . . . .. 2. leucocephalus.

6
82 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Subgen. SPHEDANOLESTES s. str.

1. Abdomen ovalaire, la marge externe du connexivum régulièrement cour-


bée.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .• 2.
Segments du connexivum lobés............................. 15. nanus.
2. Angles scutellaires du pronotum effacés, l'échancrure en courbe régu-
lière.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
Angles scutellaires du pronotum saillants, l'échancrure anguleuse .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18. picturellus.
3. Carène médiane de l'écusson large, atténuée à l'apex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
Carène médiane de l'écusson plus étroite, saillante et arrondie à l'apex. .. . . 4.
4. Lobe postérieur du pronotum plus de deux fois aussi large que le lobe anté-
rieur.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 17. hirtipes.
Lobe postérieur du pronotum moins de deux fois aussi large que le lobe
antérieur.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16. Lamottei.
5. Angles antérieurs du pronotum subconiques, presque droits, à peine sail-
lants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
Angles antérieurs du pronotum coniques, aigus, très saillants. . . . . . . . . . .. 10.
6. Abdomen testacé ou rouge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
Abdomen noir, parfois avec le disque brun de poix,....... 9. nigriventris.
7. Pronotum testacé, les angles antérieurs et le lobe postérieur parfois bru-
nâtres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 12. varipes.
Lobe antérieur du pronotum jaune ou rouge, lobe postérieur noir ,.. 8.
8. Pattes, sauf les hanches, entièrement noires '. 9.
Pattes flaves avec l'apex des fémurs et les tibias noirs..... 7. annulicollis.
9. Tête, clavus et cories entièrement noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 8. Dekeyseri.
Tête noire avec une ligne longitudinale et deux petites taches devant les
ocelles, jaunes. Clavus et cories bruns.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 6. Karschi.
10. Pronotum entièrement noir ou brun de poix, sauf parfois l'extrême marge
latéro-basale : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 14.
Pronotum testacé ou bicolore. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Il .
Il. Fémurs entièrement noirs 13. Delattrei.
Fémurs clairs avec l'apex, et parfois des anneaux, noirs. . . . . . . . . . . . . . . .. 12.
12. Long. 9 mm. Élytres roux avec l"angle apical de la corie plus ou moins rem-
bruni. Pronotum testacé avec les angles latéraux et postérieurs plus ou
moins rembrunis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Il. Kerandeli.
Élytres sombres.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13.
13. Élytres noirs bleutés ou bronzés, luisants, avec l'extrême base et une tache
sur chaque corie, avant l'apex, jaunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 14. guerze.
Long. 12 mm. Élytres noirs. Lobe antérieur du pronotum noir, lobe posté-
rieur jaune. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Sjostedti.
14. Rostre testacé. Tête testacée avec deux petites macules sombres devant les
ocelles , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10. testaceiceps.
Tête et rostre noirs ou brun de poix avec deux petites macules devant les
ocelles et une ligne longitudinale médiane jaunâtre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15.
15. Abdomen noir, maculé de jaune. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. piceus.
Abdomen blanc jaunâtre avec une tache sur les stigmates et une bande ba-
sale, interrompue au milieu, noires.. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. nigrirostris.
... : -J

HARPACTORITAE. - SPHEDANOLESTES .83

1. S. (Aulacosphodrus) cinctipes SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. Ent., II,


p. 322 (Harpaclor) j type: Calabar (Mus. Vienne). - STh, 1865, Hem afric., III,
p. 81 (Reduvius); 1874, Enum. Hem., IV, p. 33. - HAGLUND, 1895, Oefv. Veto Ak.
Forh., LII, p. 473. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect.
II, l, p. 182. - speclandus ST.h, 1858, Oefv. Vet Ak. Forh., p. 446 (Harpaclor);
type: Calabar (Mus. Stockholm).
var. concoloripes SCHOUTEDEN, 1932, 1. ciL, p. 182; type; Congo helge (Mus.
Congo belge).
var. distinctus SCHOUTEDEN, 1932, 161.
1. ciL, p. 182; type: Congo belge (Mus.
Congo belge).
var. geniculatus SCHOUTEDEN, 1932,
l. cit., p. 182; type: Congo belge (Mus.
Congo belge); 1944, Explor. Parc nat.
Albert, 45, p. 36.
Fig. 160. ~ong. 10-11 mm. - Tête
noire avec la base du cou orangée, la face
ventrale, une petite ligne longeant le
bord supérieur des yeux et s'étendant
jusqu'aux ocelles et une petite tache en 162. 164.
losange, entre les yeux, d'un jaune très
pâle. Pronotum, poitrine, écusson, clavus
et corie, sauf l'angle apical, orangés;
membrane noire. Abdomen orangé à la
base, jaune pâle vers l'apex, les segments
V, VI et VII avec des bandes transverses
latérales noires plus ou moins interrom-
pues au milieu et confluentes latérale-
ment. Fémurs à tiers basal orangé, le
reste noir avec un anneau jaune pâle au 160. 163.
FIG. 160, Sphedanolestes (Aulacosphodrus) cinc-
tiers apical. Tibias noirs avec un anneau tipes SIGNORET. - 161, idem, pygophore YU
blanchâtre près de la base. Rostre noir par la face dorsale. - 162, idem, apophyse
avec le premier article, sauf la base et du bord ventral du pygophore. - 163, S.
(A.) leucocephalus FABRICIUS, pygophore
l'apex, d'un blanc d'ivoire. La var. conco- vu par la face dDrsale. - 164, idem, apo-
loripes diffère de la forme typique par physe du' bord ventral du pygophore.
ses fémurs et tibias entièrement noÏrs, la
var. dislinclus par les angles latéraux du pronotum tachés de sombre et la corie
assombrie à la base, et la var. geniculalus par ses pattes noires à genoux clairs.
Premier article du rostre atteignant en arrière le niveau du milieu de l'œil. Premier
article des antennes une fois et demie aussi long que la tête et le pronotum réunis.
Angles antér1eurs du pronotum coniques et très saillants. Lobe postérieur du prono-
tum à très fine ponctuation, dépression longitudinale médiane peu distincte et petits
poils dressés très épars. Écusson largement arrondi à l'apex, à carène médiane effa-
cée en arrière. Pattes très longues et grêles avec les nodosités des fémurs très faibles.
Mâle : valves génitales grêles, fortement courbées, non contiguës en arrière.
'Bord ventral du pygophore avec une apophyse subtriangulaire verticale bidentée
latéralement en dessous (fig. 161 et 162).
CAMEROUN; Mundeck, Kribi, Douala, Yaoundé, Lolodorf. - NIGERIA; Vieux
Calabar. - TOGo: Misahôhe. - GUINÉE ESPAGNOLE: San Dénita. - GABON: Lamba-
réné, Libreville. - MOYEN CONGO: Bokoué, Monny. - CONGO BELGE. - OUSAMBARA.
84 RÉDUVUDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

2. S. (Aulaeosphodrus) leueoeephalus FABRICIUS, 1794, Ent. Syst. IV, p. 205


(Reduvius)}' type: Guinée (Mus. ?); 1803, Syst. Rhyng., p. 279 (Reduvius). - STAL,
1868, Hem. Fabr., l, p. 112 (Reduvius); 1874, Enum. Hem., IV, p. 33 (Spheda-
noZestes subgen. AuZacosphodrus). - BERGROTH, 1892, Rev. Ent., XI, p. 262. - fla-
vus SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 323 (Harpaclor)}' type: Côte
d'Ivoire (Mus. Vienne). - STh, 1865, Hem. afr., III, p. 91 (Reduvius). - ru/us
FALLOU, 1891, Rev. Ent., X, p. 9 (Harpiscus)}' type: Sierra Leone (Mus.?).
Long. 10-13 mm. - Rouge corail ou jaune, avec les antennes, le deuxième arti-
cle du rostre, sauf la base et l'apex, les tarses, les tibias et les fémurs, sauf leur Liers
basal, noirs; membrane des élytres jaunâtre. Premier article du rostre atteignant
en arrière le niveau du milieu de l' œil. Premier article des antennes un peu plus long
que la tête et le pronotum réunis. Angles antérieurs du pronotum coniques et forte-
ment saillants. Lobe postérieur du pronotum indistinctement ponctué, avec une très
légère dépression longitudinale médiane et quelques très petits poils dressés épars.
Écusson subaigu à l'apex, à carène médiane large, effacée à l'apex. Pattes très lon-
gues et grêles, les nodosités apicales des fémurs bien marquées.
MâZe : Bord ventral du pygophore fortement épaissi, saillant, tronqué, portant
une petite dent triangulaire verLicale médiane et deux petites dents latérales rejetées
vers le bas. Valves génitales grêles, faiblement courbées (fig. 163 et 164).
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba. - CÔTE D'ivOIRE : Grand Bassam, Banco,
Yapo, Mont Tonkoui (900-1.200 mètres), Guidéko, Haut Sassandra, Bingerville, pays
d'Vola, Danané. - SIERRA LEONE. - TOGo: Bismarckburg. - GABON (1).

3. Sphedanolestes (s. str.) Sjostedti n. sp. - Type: une 9 du Cameroun (Mus.


Stockholm).
Long. 12 mm. - Tête noire avec une ligne médiane sur le lobe postérieur et deux
petites taches, en avant des yeux, obscurément jaunâtres. Antennes et rostre noirs.
Prothorax noir, avec le lobe postérieur du pronotum, les pleures, en dessous du lobe
postérieur, et une bande bordant les hançhes antérieures jaunes. Écusson noir. Élytres
noirs avec la marge interne de la corie et la membrane hyalines et enfumées. Méso
et métasternum noirs avec une tache contre chaque hanche et une tache en arrière
des pleures mésothoraciques jaunâtres. Abdomen noir avec la moitié externe du
connexivum et quelques taches ventrales plus ou moins distinctes jaunâtres. Pattes
noires avec la moitié basale de chaque fémur rougeâtre. Tête assez large, avec les
ocelles gros et saillants, à peu près aussi longs que l'espace qui les sépare des yeux.
Premier article des antennes atteignant en arrière le niveau du sillon séparant les
deux lobes du pronotum. Premier article du rostre dépassant un peu, en arrière, le
niveau du milieu de l'œil. Angles antérieurs du pronotum coniques, grêles et aigus,
très saillants. Lobe postérieur du pronotum finement ponctué et assez densément
pubescent, sans dépression médiane. Écusson subaigu à l'apex, à carène médiane peu
saillante en avant et atténuée en arrière. Pattes robustes, surtout les antérieures et
les intermédiaires, les fémurs très fortement noduleux sur toute leur longueur.
CAMEROUN (SJ5STEDT).

4. Sphedanolestes (s. str.) pieeus, n. sp. - Type: une 9 du Cameroun. (Mus.


Univ. Berlin).
Long. 13 mm. - Tête, antennes et rostre noir, la tête avec une étroite ligne

1. Cette dernière localité très douteuse, comme beaucoup de celles de la collection FALLoe.
HARPACTORITAE. - SPHEDANOLESTES 85
médiane sur le lobe postérieur et une petite tache, avant chaque ·ocelle, jaunâtres.
Prothorax brun de poix, le lobe antérieur du pronotum un peu plus sombre que le
reste et une étroite ligne marginale, entre les angles latéraux et scutellaires, flavescente.
Élytres bruns avec la membrane jaunâtre. Abdomen brun de poix avec quelques
taches discales et une courte tache transverse latérale, à l'apex de chaque segment,
jaunâtre. Connexivum brun de poix, avec une tache claire dans l'angle distal externe
de chaque segment. Pattes noires avec la moitié basale de chaque fémur jaunâtre.
Tête assez large, avec les ocelles gros et saillants, aussi longs que l'espace qui les sépare
des yeux. Premier article des antennes dépassant un peu en arrière le niveau du sillon
séparant les deux lobes du pronotum. Premier article du rostre dépassant un peu, en
arrière, le niveau du milieu de l'œil. Angles antérieurs du pronotum robustes, coni-
ques, aigus à l'apex, très saillants. Lobe postérieur du pronotum sans dépression
médiane ni ponctuation distincte, avec une assez dense et courte pubescence dressée.
Écusson subaigu à l'apex, à carène médiane peu saillante et atténuée en arrière.
Pattes robustes, à nodosités peu marquées, sauf aux fémurs antérieurs.
CAMERO.UN : Yaoundé (ZENKER).

5. Sphedanolestes (s. str.) nigrirostris, n. sp. - Type: un cJ de Haute-Guinée


(Mus. Paris).
Long. Il mm. - Noir avec le lobe postérieur du pronotum, les pleures et la moi-
tié externe des cories brun de poix, une petite tache jaunâtre devant chaque ocelle,
la moitié basale des fémurs jaune, la marge interne de la corie et la membrane des
élytres brun bronzé, l'abdomen d'un blanc jaunâtre avec une petite tache entou-
rant chaqûe stigmate et une étroite bande basale interrompue au milieu, sur chaque
segment, noires. Bord collaire du pronotum, dépression transverse séparant les deux
lobes, bords explanés entre les angles latéraux et postérieurs, marges antérieures et
postérieures des pleures couverts de squamules blanches. Stature plus élancée que le
précédent. Ocelles arrondis et saillants, moins longs que l'espace qui les sépare des
yeux. Premier article du rostre atteignant en arrière le niveau du bord postérieur de
l'œil. Premier article des antennes dépassant un peu en arrière le niveau de la dépres-
sion séparant l~s deux lobes du pronotum. Angles antérieurs du pronotum saillants,
coniques, très aigus. Lobe postérieur du pronotum sans dépression longitudinale
médiane, sans ponctuation distincte, portant quelques petits poils dressés épars.
Écusson ovalaire à l'apex, à carène médiane très effacée en arrière. Pattes assez
grêles, fortement noduleuses, surtout les antérieures.
HAUTE-GUINÉE: Kéoulenta dans la région du Mont Nimba (M. LAMOTTE).

6. Sphedanolestes (s. str.) Karschi SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, l, p. 184; type: Cameroun (Mus. Congo belge).
Long. 10,5 mm. - Tète noire avec une ligne longitudinale médiane sur le lobe
postérieur et deux petites taches devant les ocelles obscurément jaunâtres. Rostre
et antennes noirs. Lobe antérieur du prothorax orangé; lobe postérieur noir. Écusson
orangé. Clavus et corie brun de poix; membrane brun bronzé. Poitrine, abdomen et
hanches orangés, avec le connexivum légèrement assombri. Pattes, sauf les hanches,
noires. Ocelles gros et saillants, plus larges que l'espace qui les sépare des yeux.
Premier article du rostre dépassant légèrement, en arrière, le niveau du milieu de
l'œil. Premier article des antennes dépassant, en arrière, le niveau de la dépression
transverse séparant les deux lobes du pronotum. Angles antérieurs du pronotum
subconiques, presque droits, non saillants. Lobe postérieur du pronotum sans ponc-
86 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

tuation ni sillon longitudinal médian distincts, mais portant de nombreux petits


poils noirs dressés. Apex de l'écusson largement arrondi, portant une carène médiane
distincte jusqu'à l'extrémité. Pattes robustes, assez fortement noduleuses, surtout
les antérieures.
CAMEROUN: Mundamé, Bibundi.

7. Sphedanolestes (s. str.) annulicollis, n. sp. - Type: un Cf de Haute-Guinée


(Mus. Paris).
Long. 9 mm. - Tête noire avec une petite tache externe jaune contre chaque
ocelle et un anneau de squamules blanches sur le cou. Antennes et rostre noirs. Pro-
thorax jaune avec le lobe postérieur du pronotum (sauf une étroite bande transverse
contre le lobe antérieur) et une tache en avant de chaque hanche, noirs. Écusson,
poitrine et abdomen jaunes. Élytres noirs avec la membrane bronzée. Pattes jaunes
avec l'apex des fémurs et les tibias noirs. Ocelles gros et très saillants, plus larges
que l'espace qui les sépare des yeux. Premier article du rostre atteignant, en arrière,
le niveau du bord postérieur de l'œil. Premier article des antennes dépassant, en
arrière, le niveau de la dépression transverse séparant les deux lobes du pronotum.
Angles antérieurs du pronotum subconiques, un peu plus saillants que chez Karschi.
Lobe postérieur du pro~otum imponetué, légèrement déprimé au milieu, portant de
nombreux poils noirs dressés. Écusson largement arrondi en arrière, à carène médiane
atténuée mais distincte à l'apex. Nodosités apicales des fémurs relativement fàibles.
HAUTE-GUINÉE: N'Zo, dans la région du Mont-Nimba (M. LAMOTTE).

8. Sphedanolestes (s. str.) Dekeyseri, n. sp. - Type : une ~ de Haute-Côte


d'Ivoire (InstituL français d'Afrique noire).
Long. 10 mm. - Tête, rostre, antennes, lobe postérieur du pronotum, cories et
clavus, pattes sauf les hanches, pourtour des hanches antérieures et partie anté-
rieure du prosternum noirs. Lobe antérieur du pronotum, hanches, écusson ct face
ventrale rouge sang. Membrane des élytres bronzée. Cou avec un collier de squa-
mules blanches. Ocelles petits, moins larges que l'espace qui les sépare des yeux.
Premier article du rostre atteignant en arrière le niveau du bord postérieur, de l'œil.
Lobe postérieur du pronotum déprimé au milieu. Nodosités des fémurs fortes à la
paire antérieure, faibles aux paires suivantes.

CÔTE D'IvOIRE: Mont Tonkoui (900-1.200 m.), en septembre (A. VILLIERS).

9. Sphedanolestes (s. str.) nigriventris SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge
Zool., (3), secLII, l, p. 184 (8. Karschi var. nigriventris); type: Congo belge (Mus.
Congo belge). •
Long. 10,5 mm. - Tète noire avec la base du cou jaune et une ligne longitudi-
nale médiane sur le lobe postérieur, ainsi qu'une petite tache avant chaque ocelle
" jaunâtres. Rostre et antennes noirs. Pronotum, poitrine, écusson et hanches jaunes.
Élytres brun de poix, avec la membrane bronzée. Abdomen noir avec son disque
brun de poix. Pattes, sauf les hanches, noires., Ocelles gros et saillants, aussi longs
que l'espace qui les sépare des yeux. Premier article des antennes dépassant, en
arrière, le niveau de la dépress,ion transversale séparant les deux lobes du pronotum.
Premier article du rostre dépassant un peu, en arrière, le niveau du milieu de l'œil.
Angles antérieurs du pronotum subconiques, presque droits, non saillants. Lobe
postérieur du pronotum finement et densément ponctué, portant une dépression
\ ~,,'

HARPACTORITAE. - SPHEDANOLESTES 87
longitudinale médiane, courte et noire. Apex de l'écusson largement arrondi. Pattes
robustes avec des nodosités étendues.
MOYEN-CONGO : N'Kogo. - CONGO BELGE.

10. Sphedanolestes (s. str.) testaeeieeps, n. sp.- Type ; une <.( du Cameroun
(Mus. Paris).
Long. 10,5 mm. - Tête jaune pâle avec l'apex du clypéus noir et deux petites
bandes brunâtres devant les ocelles. Antennes brunes avec la base du premier article
noire. Rostre testacé avec la base et l'apex du premier article assombris. Pronotum
brun de poix avec une petite ligne marginale, entre les angles latéraux et scutellaires,
testacée. Écusson brun de poix. Moitié externe des caries roussâtre avec la base plus
sombre.' Moitié interne des caries et membrane transparentes avec les nervures bru-
nes. Poitrine brun de poix avec le disque du mésosternum et du métasternum d'un
blanc jaunâtre. Abdomen d'un jaune brunâtre (y compris le connexivum), avec l'apex
noir. Pattes jaunes avec les hanches, la majeure partie des trochanters, l'apex des
tibias et les tarses brun de poix; fémurs intermédiaires et postérieurs avec deux
anneaux brunâtres peu distincts. Ocelles petits, très saillants, moins longs que l'es-
pace qui les sépare des yeux. Premier article des antennes dépassant en arrière le
milieu du lobe postérieur du pronotum. Premier article du rostre atteignant le niveau
du milieu de l'œil. Lobe antérieur du pronotum très petit, deux fois moins large et
presque deux fois moins long que le lobe postérieur; angles antérieurs coniques, très
grêles et saillants. Lobe postérieur du pronotum finement et densément ponctué et
pubescent, portant une dépression longitudinale médiane bien marquée et atteignant
presque la base. Écusson ovalaire à l'apex, avec la carène médiane très effacée en
arrière. Pattes longues et grêles; fémurs fortement noduleux.
CAMEROUN: Makak (R. PAULIAN, P. LEPESME, j.. VILLIERS).

11. Sphedanolestes (s. str.) Kerandeli, n. sp. - Type; un cf de la basse-Sangha


(Mus. Paris).
subsp. var. ivoriensis, nova. - Type: un cf de Côte d'Ivoire (Institut français
d'Afrique noire).
Long. 9 mm. - Tête noire avec sa face ventrale, la marge supérieure des yeux,
le cou, le sillon interoculaire et une ligne longitudinale médiane sur le lobe postérieur
jaune clair. Rostre brun avec le premier article, sauf la base et l'apex, testacé. Antennes
brun de poix avec le premier article, sauf la base et l'apex, roux. Pronotum jaune-roux
avec les angles antérieurs et latéraux, et parfois la marge antérieure du lobe antérieur,
assombris. Écusson jaune ou brun de poix. Élytres roux avec la base et l'apex de la
corie brun, la membrane hyaline et les nervures brunes. Poitrine, abdomen et connexi-
vu.m jaune pâle avec les valves génitales des mâles noires. Palles jaunes avec l'apex
des fémurs, un anneau médian peu distinct, la base et l'apex des tibias noirs ou brun
de poix. Ocelles très petits, saillants, moins larges que l'espace qui les sépare des yeux.
Premier article des antennes atteignant le niveau du milieu du lqbe postérieur du
pronotum. Premier article du rostre dépassant un peu, en arrière, le niveau du milieu
de l'œil. Angles antérieurs du pronotum coniques, aigus, très saillants. Lobe posté-
rieur du pronotum assez fortement et très densément ponctué, portant une dépres-
sion longitudinale médiane bien marquée et atteignant presque la base. Apex de
l'écusson subaigu, avec la carène médiane effacée en arrière. Pattes grêles, mais for-
tement noduleuses. La subsp. ivoriensis diffère de la forme typique par sa tête tes-
tacée et les anneaux médians des fémurs bien marqués.
88 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Forme typique: OUBANGur-CHARl : Basse-Sangha (Dr. J. KÉRANDEL). - CAME-


ROUN : Johann Albrechtshôhe (L. CONRADT).
Subsp. ivoriensis : CÔTE D'IvOIRE: Yapo, en octobre (A. VILLIERS).

12. Sphedanolestes (s. str.) varipes, n. sp. - Type: un cf du Congo français


(Mus. Paris).
Long. 9-10 mm. - Tête, rostre et antennes noirs; base du cou jaune-roux; une
ligne médiane sur le lobe postérieur de la tête et une petite tache devant chaque
ocelle obscurément jaunâtres. Pronotum jaune, plus ou moinx roux, souvent avec le
bord colla ire, la base et les angles latéraux rembrunis. Écusson brunâtre avec la
carène médiane jaune. Élytres brun de poix, la membrane hyaline et roussâtre. Face
ventrale jaune-roux avec les côtés de l'abdomen plus ou moins rembrunis. Pattes
jaunes avec l'apex des fémurs et les tibias noirs; fémurs parfois entièrement jaunes.
Ocelles petits et saillants, aussi longs que l'espace qui les sépare des yeux. Premier
article des antennes ne dépassant pas en arrière le niveau de la dépression Eléparant
les deux lobes du pronotu~. Premier article du rostre dépassant un peu, en arrière,
le niveau du bord postérieur de l'œil. Angles antérieurs du pronotum subconiques,
presque droits, non saillants. Lobe postérieur du pronotum un peu plus long que le
lobe antérieur, un peu moins de deux fois aussi large que celui-ci, sans ponctuation
distincte, finement et asse~ densément pubescent, portant une dépression longitu-
dinale médiane peu marquée sur sa moitié antérieure. Apex de l'écusson largement
arrondi avec la carène médiane effacée en arrière. Pattes grêles, les antérieures plus
robustes. Nodosités subapicales des fémurs longues et ovalaires, nodosités basales
peu apparentes.
Mâle: valves génitales courbées, irrégulièrement épaissies à l'apex. Bord ventral
du pygophore avec une apophyse bidentée (fig. 168).
MOYEN-CONGO: Monny (J. "\'ACHAL). - GABON. - CAMEROUN: Bipindi (G. ZEN-
KER). - CONGO BELGE: Kindu (L. BURGEON).

13. Sphedanolestes (s. str.) Delattrei, n. sp. ~ Type: un Cf de Côte d'Ivoire


(Mus. Paris).
Long. 10,5 mm. - Tête noire avec une petite tache jaunâtre devant les ocelles.
Premier article du rostre noir. Premier article des antennes, deuxième et troisième
articles du rostre brun de poix. Prothorax et écusson jaunes. Élytres et pattes noirs.
Méso et métasternum brun de poix avec une tache jaunâtre contre chaque hanche.
Abdomen jaune blanchâtre avec une tache sur les stigmates et, sur chaque segment,
une bande basale latérale, prolongée sur le connexivum, noirâtre. Côtés du sillon
prosternai, hanches antérieures, milieu du mésosternum et du métasternum couverts
de squamules blanches. Ocelles petits et saillants, moins longs que l'espace qui les
sépare des yeux. Premier article des antennes dépassant légèrement en arrière le
niveau de la dépression transverse séparant les deux lobes du pronotum. Premier
l'article du rostre dépassant légèrement en arrière le niveau des ocelles. Angles anté-
rieurs du pronotum coniques, saillants, très aigus. Lobe antérieur du pronotum un
peu moins de deux fois aussi large que le lobe antérieur, fortement et densément
ponctué, sans dépression longitudinale médiane. Apex de l'écusson subaigu avec la
carène médiane atténuée en arrière. Pattes longues et grêles, fémurs avec de nom-
breuses petites nodosités.
CÔTE D'IVOIRE: Pays d'Yola sur le Haut-Sassandra (A. CHEVALIER).
HARPACTORITAE. - SPHEDANOLESTES 89
14. Sphedanolestes (s. str.) guerze, n. sp. - Type: un cf de Haute·Guinée (Ins-
titut français d'Afrique noire).
Long. 12 mm. - Tête noire avec parfois une petite tache entre les ocelles, la
face ventrale, une bande le long du sillon interoculaire et qui se poursuit le long des
yeux, et la partie médiane du premier article du rostre jaunes. Pronotum jaune avec
le disque du lobe antérieur noir. Écusson orangé avec sa dépression médiane noire.
Abdomen jaune; connexivum orangé avec une tache noire sur chaque segment.
Tibias noirs avec un petit anneau jaune près de la base. Trochanters noirs. Fémurs
noirs avec un large anneau subbasal et un médian orangés aux pattes antérieures,
jaune pâle aux intermédiaires et aux postérieures.
HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba (forêt primaire, 700-900 m.) en septembre (A. VIL-
LIERS). - CÔTE D'IvOIRE: Mont Tonkoui (900-1.200 m.) en septembre (A. VILLIERS).

15. Sphedanolestes (s. str.) nanus SLh, 1855, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 43 (Harpac-
for); type: Natal (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 90 (Reduvius); 1874,
Enum. Hem., IV, p. 33. - JEANNEC, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 294. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 186 (1).
Long. 6,5-7 mm. - Tête noire avec sa face ventrale blanc d'ivoire et parfois une
petite tache jaunâtre entre l~s ocelles. Rostre noir. Antennes brun de poix. Pronotum
noir avec une petite ligne marginale entre les angles latéraux et scutellaires. Écusson
noir. Élytres jaunâtres avec la marge interne du clavus, les nervures, l'apex de la
marge costale de la corie noirâtres. Poitrine noire avec le disque des méso et méta-
sternum, ainsi qu'une large tache contre chaque hanche, roux ou jaunâtres. Abdomen
d'un jaune blanchâtre avec les pièces génitales, une large bande latérale contre le
connexivum, les marges interne, antérieure et postérieure de chaque segment du
connexivum noires. Pattes entièrement noires. Bord collaire du pronotum, dépression
transverse séparant les deux l~bes, cotés de l'écusson, pleures et hanches couverts
d'une épaisse pubescence squamuleuse blanche. Ocelles petits, bien moins longs que
l'espace qui les sépare des yeux. Premier article des antennes à peine plus long que la
tête. Premier article du rostre atteignant presque, en arrière, le niveau du bord pos-
térieur de l'œil. Angles antérieurs du pronotum obtusément coniques, non saillants.
Lobe postérieur du pronotum deux fois aussi large que l'antérieur, fortement déprimé
longitudinalement au milieu, très finement ponctué et pubescent. Écusson largement
arrondi en arrière. Pattes assez courtes, les antérieures très fortement noduleuses.
CONGO (sans précision). - CONGO BELGE. - AFRIQUE ORIENTALE.

16. Sphedanolestes (s. str.) Lamottei, n. sp. - Type: un Cf de Haute-Guinée


(Mus. Paris). .
Long. 6 mm. - Tête noire avec trois petites taches jaunâtres, une entre les
ocelles et deux devant. Premier article des antennes jaunâtre, les articles suivants
brun de poix ainsi que le rostre. Lobe antérieur du pronotum noir, lobe postérieur
jaunâtre clair. Écusson noir. Élytres jaunâtres avec la membrane d'un noir bronzé.
Poitrine noire avec une tache jaunâtre contre chaque hanche. Abdomen noir avec le
connexivum jaunâtre. Pattes noires avec les tibias, sauf la base et l'apex, jaunes.
OC,elles petits, très saillants, beaucoup moins longs que l'espace qui les sépare des
yeux. Premier article des antenne~ un peu plus long que la tête. Premier articl!l du
rostre atteignant en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil. Angles antérieurs
1. Les variétÉ's meruensis SCHOUTEPEN, 1910 et pallidus JEANNEL, 1919 sont chacune des espèces
distinctes.
90 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

du pronot~m arrondis, complètement effacés. Lobe postérieur du pronotum à peine


plus long que l'antérieur, moins de deux fois aussi large que celui-ci, finement et den-
sément ponctué. Écusson subaigu à l'apex avec sa carène également saillante sur
toute sa longueur. Pattes courtes et grêles, mais très fortement noduleuses. Tête,
pronotum, pattes et nervures de la corie des élytres hérissés de longues soies dressées.

HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba: Nion, Pierré Richaud (M. LAMOTTE).

17. Sphedanolestes (s. str.) hirtipes, n. sp. - Type: un cf de Haute-Guinée


(Mus. Paris).
Long. 6,5 mm. - Tête noire avec l'apex du clypéus et une bande entre les ocelles
jaunâtres. Antennes noires avec kur premier article, sauf son extrême base, testacé.
Rostre, thorax, élytres, abdomen et pattes noirs, avec la nervure médiane des cories,
l'apex des tibias, les tarses et la moitié apicale de chacun des segments du connexivum
jaunâtres. Face ventrale de la tête, des bandes étroites sur le lobe antérieur du pro-
notum, la partie antérieure du lobe postérieur, les pleures et les côtés de l'écusson
avec une pubescence bioanchâtre peu dense. Pattes hérissées de longues soies dressées.
Tête très épaisse, plus courte que le pronotum. Ocelles petits, très saillants, moins
longs que l'espace qui les sépare des yeux. Premier article des antennes à peine plus
long que la tête. Premier article du rostre atteignant en arrière le niveau du bord
postérieur de l'œil. Angles antérieurs du pronotum arrondis, complètement effacés.
Lobe postérieur du pronotum plus de deux fois aussi large et un peu plus long que le
lobe antérieur, sans dépression longitudin~le médiane; angles latéraux arrondis,
subtronqués. Écusson subaigu à l'apex, à carène médiane saillante jusqu'à l'extré-
mité. Élytres à peine plus longs que l'abdomen.
Pattes courtes et robustes, légèrement nodu-
leuses, mais la nodosité apicale des fémurs anté-
rieurs ovalaire et plus grosse que les précé-
dentes.
HAUTE-GUINÉE reglOn du Mont' Nimba
Nion, Kéoulenta et Nahani (M. LAMOTTE).

18. Sphedanolestes (s. str.) picturellus


166 •.
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, 1, p. 186; type: Bas-Uélé
(Mus. Congo belge).
Fig. 165. Long. 7-8 mm. - Tête noire
avec sa face ventrale, le pourtour supérieur
168. des yeux et la base du cou jaunes. Antennes
noires. Rostre noir avec le premier article, sauf
la base et l'apex, jaune. Pronotum noir avec
les angles antérieurs jaune orangé, deux larges
taches latérales en avant du lobe postérieur
et la base, d'un angle latéral à l'autre, jaune
165. 167. pâle (l'extension des parties jaunes et noires
FIG. 165, Sphedanoses/es (s. s/r.) pic/urel-
lus SCHOUTEDEN. - 166, idem, apex
variables d'un individu à l'autre). Écusson noir
du pygophore vu 'par la face dorsale. avec l'apex jaune. Élytres jaune-roux avec les
- 167, apex de l'abdomen d'une nervures et le clavus assombris. Face ventrale
femelle, vu de profil. - 168, S. (s.
s/r.) varipes, n. sp., apex du pygo- entièrement jaune. Pattes jaunes avec l'apex
phore vu par la face dorsale. des fémurs, les tibias et les tarses noirs. Tête
\ .. ,~ "

HARPACTORITAE. - BOCATELL:A. 91
un peu plus courte que le pronotum. Ocelles très saillants, moins longs que l'espace
qui les sépare des yeux. Premier article des antennes à peine plus long que la tête.
Premier article du rostre atteignant en arrière le niveau du bord postérieur de
l'œil. Angles antérieurs du pronotum droits, subconiques, à peine saillants. Lobe
postérieur du pronotum un peu plus long et deux fois aussi large que le lobe anté-
rieuf., portant une légère dépression longitudinale médiane en avant, finement et
densément ponctué, hérissé d'assez longs poils dressés. Angles latéraux largement
.arrondis et explanés. É'cusson transverse, arrondi en arrière; apex de la carène
médiane atténué. Pattes assez courtes et robustes, les fémurs intermédiaires et pos-
térieurs légèrement, les antérieurs fortement, noduleux.
Mâle: valves génitales grêles, très faiblement courbées, non contiguës en arrière.
Bord ventral du pygophore avec une petite apophyse acuminée et tronquée à l'apex,
presque horizontale (fig. 166).
GUINÉE: Kouroussa, région du Mont Nimba. - CÔTE d'IvOIRE: Bingerville. -
DAHOMEY: Porto Novo. - TCHAD: Fort Lamy. - CONGO BELGE.

Gen. BOCATELLA, nov. gen.


Type : Harpaclor nigripennis FAIRMAIRE (Afrique occidentale et centrale).
Tête un peu plus courte que le pronotum, à lobe postérieur beaucoup plus long
'que l'antérieur, brusquement rétréci derrière les yeux, avec un cou long et grêle.
Yeux gros et saillants, plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles gros
'et arrondis, situés dorsalement, s~r une protubérance du lobe postérieur de la tête.
Partie préantennaire de la tête fortement déprimée. Article 1 des antennes un peu plus
long que la tête, II un peu plus long que le tiers du 1, III un peu plus court que 1 et
IV plus long que le I. Rostre très épais, l'article 1 à peine plus court que le Il et attei-
gnant en arrière le niveau du milieu de l'œil. Lobe antérieur du pronotum très petit
beaucoup moins long et moins large que le lobe postérieur. Écusson aussi long que
large, portant une forte carène en forme d'Y. Élytres plus longs que l'abdomen, à
-cellule discale un peu plus longue que large et cellulè apicale deux fois aussi large à la
base que l'externe. Abdomen débordant légèrement les élytres
sur les côtés. Pattes longues et grêles, les fémurs avec une
forte nodosité ovalaire préapicale.
Femelle: tergite IX vertical, trapézoïdal, plus large que
long, fortement rebordé à l'apex et portant deux fortes
impressions latérales.
Distribution. - Afrique occidentale et centrale. Une seule
espèce.

Bocatella mgnpennis F AIRMAIRE, 1858, in Thomson,


Ar~h. ent., Il, p. 619, Pl. IX, fig. 8 (Harpaclor),. type; Gabon
(Mus. Paris). - /eneslriculalus KARSCH, 1892, Ent. Nachr.,
XVIII, p. 134 (Sphedanolesles),. type : Cameroun (Mus.
Berlin); 1894, 8ettt. ent. Zeitschr., p. 108, Pl. 1, fig. 13 (1895).
- SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. Il, l, p. 183; 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII,
p. 330 (nov. syn.).
Fig. 169. Long. 10,5-11,5 mm. - Tête noire avec la b?se
169, Bocalella ni-
du cou orangé. Antennes brunes avec le deuxième article et la FIG.gripennis FA 1 R-
base et l'apex du premier article noirs. Premier et deuxième MAIRE.
92 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
articles du rostre noirs, troisième article orangé. Lobe antérieur du pronotum orangé.
lobe postérieur noir. Prosternum orangé avec les pleures en dessous du lobe posté-
rieur du pronotum et une tache contre les hanches antérieures noires. Abdomen
orangé avec sa base, ~I'apex et une tache marginale aux segments du connexivum.
ainsi que les segments génitaux noirs. Écusson, élytres, méso et métasternum ainsi
que les pattes noirs. Ongles roux. Ocelles une fois et demie plus écartés entre eux
qu'ils ne le sont des yeux, angles antérieurs du pronotum arrondis et complètement
effacés. Lobe postérieur du pronotum très convexe, lisse, deux fois aussi long et
aussi large que le lobe antérieur, le disque avec une dépression longitudinale médiane ..
Angles latéraux largement arrondis et explanés. Base échancrée devant l'écusson;
angles scutellaires légèrement saillants.
SIERRA-LEONE. - HAUTE-GUINÉE : Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE : Yapo,
Danané. - MOYEN-CONGO Loango. - CAMEROUN : Bombe. - FERNANDO-POO.
CONGO BELGE.

Gen. BEQUAERTIDEA SCHOUTEDEN


Bequaerlidea SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II,.
1, p. 189; type: B. eximia SCHOUTEDEN (Congo belge).
Tête très étroite, quatre fois plus longue que large, à lobes subégaux en longueur.
Lobe antérieur avec un petit tubercule conique derrière chaque antenne, celles-ci,
insérées un peu en arrière du milieu de la partie préoculaire de la tête. Lobe posté-
rieur progressivement rétréci en arrière des yeux. Ocelles très petits, une fois et demie
aussi écartés entre eux qu'ils ne le sont des yeux, situés au quart a:o.térieur du lobe
postérieur de la tête sur une légère élévation de celui-ci; yeux peu saillants, moins
larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Premier article des antennes atteignant
en arrière le niveau du milieu du lobe postérieur du pronotum, portant une petite
nodosité près de la base, une antémédiane et une apicale; deuxième article plus petit
que le tiers du 1; article III aussi long que le II et IV un peu plus court que le I. Rostre
à premier article épais plus court que la partie préantennaire de la tête; article II
grêle, très long, atteignant la base de la tête; article III très court et .triatigulaire.
Pronotum un peu plus long que la tête, à angles antérieurs coniques et très saillants;
lobe antérieur transverse, avec un profond sillon longitudinal médian s'étendant sur
toute sa longueur. Lobe postérieur du pronotum une fois et demie aussi long et deux
fois aussi large que l'antérieur, beaucoup plus large que les élytres à la base, le disque
avec une dépression longitudinale médiane et deux longues épines précédées chacune
d'une protubérance arrondie; côtés arqués, munis d'une large dent obtuse avant les
angles latéraux; ceux-ci arrondis et largement explanés; base, en arrière des angles
latéraux, largement explanée et obliquement relevée, bilobée de chaque côté et pro-
fondément échancrée devant l'écusson. Écusson terminé par une longue lame semi-
cylindrique, acuminée à l'apex et dressée verticalement. Élytres un peu plus longs.
que l'abdomen, à cellule discale près de quatre fois plus longue que large, et cellule
apicale interne beaucoup plus large à la base que l'externe: Connexivum largement
explané, chaque segment lobé en arrière du milieu. Pattes longues et grêles, les fémurs.
avec des anneaux saillants leur donnant l'aspect d'une tige de Bambou. Tibias légè-
rement épaissis à l'apex. Tarses grêles, le premier article extrêmement petit.
Femelle: tergite VIII horizontal, transverse, bilobé à l'apex. Tergite IX verti-
cal, aussi large à la base qu'à l'apex, tout le disque fortement déprimé. Lames du
sternite VIII très larges et arrondies.
Distribution. - Afrique centrale et orientale. Une seule espèce.
HARPACTORITAE. - PEPRIUS 93

Bequaertidea eximia SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
:sect. II, I, p. 190; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Fig. 170. Long. 9,5-10,5 mm. - Jaune pâle ou
flavt;scent. Lobe postérieur de la tête noir, sauf une ligne
médiane n'atteignant pas le sillon interoculaire et dilatée
en avant et au milieu, et une large tache ovalaire englo-
bant les ocelles en arrière. Lobe antérieur de la tête avec
,quatre lignes noirâtres, divergeant deux à deux et enser-
rant le tubercule postantennaire; upex du clypéus et une
petite ligne horizontale sur chaque joue, noirs. Nodosités
basales du premier article antennaire et deuxième article
en entier noirâtres ainsi que le troisième article du rostre.
Bord collaire du pronotum, sauf les angles antérieurs,
sillon médian du lobe antérieur, sillon tran&verse séparant
les deux lobes et des taches latérales et discales variables
sur le lobe postérieur, noires. Partie antérieure médiane de
l'écusson noire. Marge externe du connexivum noire ainsi
que les sutures antérieure et postérieure de chaque
segment, cette coloration souv.ent fractionnée en lignes
isolées. Poitrine avec deux lignes latérales ondulées brunes
ou noires se poursuivant sur l'abdomen. Des macules sur FIG. 170, Bequaertidea
les hanches et trochanters, les anneaux saillants des eximia SCHOUTEDEN.
fémurs, la base des tibius noirs. En outre les anneaux des
fémurs sont souvent unis par des lignes noires et les côtés des tibias sont sombres.
TCHAD: Demraou-Bousso. - DJIBOUTI. - CONGO BELGE. - ADEN.

Gen. PEPRIUS STAL

Peprius STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 376; type: Harpaclar nadulipes
SIGNORET (Nigeria); 1865, Hem. afric., III, p. 50 et 64; 1874, Enum. Hem., IV, p. 13
et 36. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 108. - BERGROTH,
1914, Rev. Zool. Bot. afr., III, p. 458. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or.
Hem. III, p. 274 et 293. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. Il, l, p. 187. - Bequaerlia SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zool. Bot.'ufr. II, p. 242;
type: bukamensis SCHOUTEDEN (Congo belge).
Tête aussi longue que le pronotum, à lobe postérieur plus long que l'antérieur.
Yeux gros et saillants, une fois et demie aussi longs que larges vus de dessus, l'espace
interoculaire rectangulaire, plus long que large. Lobe postérieur de la tête renflé,
semi-ovalaire, avec un cou très étroit et cylindrique. Ocelles petits, latéraux, portés
sur de petits tubercules. Antennes insérées contre les yeux, très grêles, leur premier
article presque deux fois aussi long que la tête, trois fois plùs long que l'article II,
celui-ci un peu plus long que le III; article IV nettement plus long que le 1. Rostre à
premier article épais, atteignant le niveau du milieu de l'œil; article II deux fois et
demie aussi long que le l, lequel est trois fois plus long que le III. Pronotum trapé-
zoïdal à lobe postérieur plus long que l'antérieur, celui-ci divisé en deux bosses
arrondies, très saillantes, par un profond sillon longitudinal médian. Lobe posté-
rieur très convexe, fortement déprimé à la base et le long de lu ligne médiane, à angles
latéraux largement explanés et situés au milieu de sa longueur; base échancrée devant
l'écusson, les angles scutellaires arrondis et saillants, les marges latérales, entre les
deux angles, étroitement explanées. Écusson triangulaire. Élytres à peine plus longs
'" r'

94 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

que l'abdomen, à cellule discale extrêmement petite, en forme de losange et cellule


apicale interne bien plus large que l'externe. Pattes très caractéristiques, à fémurs
noduliformes, présentant l'aspect d'un Bambou, l'apex des fémurs fortement renflé
en massue, surtout aux pattes antérieures. Tibias antérieurs et intermédiaires légè-
rement noduleux près de la base. Tarses très grêles, le premier article très petit, le
deuxième trois ou quatre fois plus long, ces deux articles réunis un peu plus courts
que le troisième. Métasternum avec, en avant, deux fortes carènes formant un V s'éten-
dant sur le mésosternum.
Mâle: pygophore membraneux dorsalement, à bord ventral armé d'une petite
épine dirigée vers le bas (fig. 172). Pas de valves génitales.
Femelle: tergite IX trapézoïdal, légèrement échancré à l'apex, celui-ci formant
une forte saillie marquée par un angle très net à l'intérieur.
Distribution. - Afrique occfdentale et centrale. Une espèce: bukamensis SCROU-
TEDEN est propre au Congo belge.

. TABLEAU DES ESP~CES


Massue apicale des fémurs antérieurs subsphérique . 2. Bequaerti.
Massue apicale des fémurs antérieurs ovalaire . 1. nodulipes.
1. Peprius nodulipes SIGNORET 1858, in Thomson, Arch. enL, II, p. 324, Pl. IX,
fig. 7 (Harpaclor); type: Vieux Calabar (Mus. Vienne). - STAL, 1859, Oefv. Veto
Ak. Forh., p. 376; 1865, Hem. afric., III, p. 64; 1874, Enum. Hem., IV, p. 36. -
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. II, l, p. 187.
Fig. 171. Long. 7-8 mm. - Tête noire avec la face
. ventrale et les côtés du cou flaves, une petite tache

J
172.
linéaire derrière chaque œil et une protubérance arron-
die entre les ocelles jaune pâle. Antennes noires avec la
base des arti'cles III et II, l'apex de l'article l, la
moitié basale de l'article l, sauf l'extrême base et le
nodule articulaire, flaves. Rostre fiave avec la base et
l'apex de l'article 1 et la moitié apicale de l'article III
noirs. Lobe antérieur du pronotum et tiers antérieur
de la partie convexe du lobe postérieur fiaves, le
rostre noir, à l'exception des parties jaune pâle sui-
vantes : de petites protubérances arrondies au bord
collaire et sur les côtés du lobe antérieur, une forte
protubérance allongée de chaque côté de la base du
lobe postérieur et une étroite bande marginale entre
les angles latéraux et scutellaires, y compris ces der-
niers. Écusson noir avec deux fortes protubérances
FIG. 171, Peprius nodulipes SI- arrondies jaune pâle sur la ligne médiane. Poitrine et
GNORET. - FIG. 172, apex hanches flaves avec des protubérances jaunes pâle.
du pygophore vu de profil. Élytres jaunâtres, avec le clavus noir et la membrane
brunâtres. Abdomen jaunâtre avec des séries de petits
granules jaune pâle, les granules externes arrondis. Pattes jaunes avec une petite
bande longitudinale basale au dos des fémurs antériel}rs, les nodosités des fémurs
et des tibias, l'apex de ceux-ci et l'apex des trochanters noirs (1).
1. Toutes ces indications de la couleur « jaune pâle» concernent les Peprius desséchés en col-
lection. En réalité, chez les Peprius vivants cette couleur est d'un vert tendre très délicat.
\
HARPACTORITAE. MOTO 95
GUINÉE FRANÇA1SE: N'Zébéla, Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Bouaké, Danané,
Kouibly. - DAHOMEY : Porto-Nova. - NIGÉRIA : Vieux Calabar. - OUBANGUI-
CHARI: Fort Sibut.
2. Peprius Bequaerti SCHOUTEDEN, 1932. Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3)
sect. II, l, p. 187; type: Liberia (Mus. Congo belge).
Long. 7-8 mm. - Extrêmement proche du précédent dont il ne se distingue
que par le caractère indiqué au tableau et pll.r les' granules abdominaux de la série
latérale qui sont nettement allongés. Il s'agit sans doute d'une simple variété de
nodulipes. Mais l'examen des genitalia serait nécessaire pour pouvoir trancher la ques-
tion.
LIBERIA: Gbanga. - GABON.

Gen. MOTO SCHOUTEDEN


Moto SCHOUTEDEN, ]932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 192;
type: M. Burgeoni SCHOUTEDEN (Congo belge).
Tête allongée, à peu près aussi longue que le pronotum, couverte de petites gra-
nulations pointues, un _petit tubercule derrière chaque antenne,
les deux lobes subégaux en longueur; tubercules antennaires
situées au milieu de la partie préoculaire de la tête. Les yeux
arrondis, peu saillants, un pw moins larges que la moitié de
l'espace qui les sépare. Ocelles situés près des yeux, médiocre-
ment surélevés. Premier article des antennes plus long que la
tête; article II égal ou plus court que le tiers du l, II et III
réunis aussi longs que le 1. Rostre à article 1 beaucoup plus
court que le II mais dépassant un peu en arrière le niveau du
bord antérieur de l'œil. Pronotum très étroit en avant, son lobe
antérieur plus court que le postérieur, fortement granulé avec
de petites plaques lisses et une étroite fovéole médiane en arrière.
Angles antérieurs avec une petite saillie' conique latérale. Lobe
postérieur du pronotum plus de deux fois plus large que l'anté-
rieur, ses angles latéraux arrondis, marqués par une courte
dépression longitudinale, son disque ponctué et rugueux, sa base
droite devant l'écusson, finement explanée entre les angles scutel-
laires et latéraux. Écusson triangulairè avec une toute petite FIG. 173, Moto
pointe mousse relevée à l'apex, fovéolé en avant et indistincte- Meloui, n. sp.
ment caréné au milieu vers l'apex. Élytres un peu plus longs
que l'abdomen à cellule discale rectangulaire, longitudinale et cellule apicale externe
de la membrane beaucoup plus étroib que l'interne, Fémurs antérieurs grêles, net-
tement sinués avec, en dessous, de nombreuses petites soies raides et deux rangées
d'épines aiguës. Fémurs intermédiaires avec de petites soies raides et quelques très
petites épines. Fémurs postérieurs avec une légère nodosité avant l'apex. Tibias
longs et grêles, légèrement sinués. Tarses courts, grêles, il. articles 1 et II réunis plus
courts que le III. Abdomen débordant largement les élytres sur les côtés.
Mâle: valves génitales très grêles, peu courbées, largement écartées à l'apex.
Femelle: tergite IX trapézoïdal, très étroit à l'apex qui présente une partie sail-
lante bien limitée par un angle interne très net. Lames du sternite VIII larges et angu-
leuses il. l'apex où 'elles ne sont pas contiguës. .
Distribution. - Afrique occidentale et centrale. Une des espèces, Burgeoni SCHOU-
TEDEN, est propre au Congo belge.
96 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Moto Meloui, n. sp. - Type: un Cf de Haute-Guinêe (Mus. Paris).


Fig. 173. Long. 7-5-9 mm. - Jaunâtre clair avec les côtés du lobe postérieur de
la tête, les antennes, quelquefois le lobe antérieur du pronotum, l'apex des fémurs
antérieurs et intermédiaires brunâtre clair. Clavus, apex des cories, apex des fémurs
postérieurs brun de poix. Écusson brun de poix avec la ligne médiane et l'apex jaune
pâle. Poitrine brune maculée de jaunâtre. Abdomen jaune, les segments V et VI du
connexivum avec une large bande médiane, le segment VII avec sa marge externe,
noirs. Membranes enfumées. Granulations du lobe postérieur du pronotum peu dis-
tinctes. Cories des élytres finement ponctuées et pubescentes. Fémurs antérieurs avec
deux rangées de cinq épines portant chacune une soie à l'apex. Cette espèce est
très proche de Burgeoni SCHOUTEDEN qui s'en distingue par son lobe postérieur du
pronotum beaucoup plus rugueux et son connexivum sans larges fascies noires.
GUINÉE: Mont Nimba: Nion (1.300 m.) et Kéoulenta (M. LAMOTtE), M'Zérékoré
(P. CHABANAun). - CÔTE n'IVOIRE: Mont Tonkoui (900-1.200 m.) en septembre
(A. VILLIERS), Banco (R. PAULIAN et C. DELAMARE), Bingerville (G. MELou). -
GABON: Lambaréné (R. ELLENBERGER).

Gen. NIMBA, nov. gen.


Type: Nimba spinipes, n. sp. (Haute-Guinée).
Tête allongée, à lobe antérieur un peu plus long que le postérieur, celui-ci renflé
avec un cou étroit et court. Yeux arrondis, à peu près aussi larges que la moitié de
l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros, situés près des yeux. Tubercules antennaires
situés un peu en arrière du milieu de la partie préoculaire de la tête, avec un petit
tubercule près de leur base. Antennes longues et grêles, leur
premier article plus long que la tête, l'article II un peu plus
court, le III un peu plus long que la moitié du I. Rostre grêle
à article 1 ne dépassant pas en arrière le niveau du bord
antérieur de l'œil et article II une'fois et demie aussi long
que le I. Pronotum ëtroit en avant, à constriction latérale
nette, lobe antérieur plus court que le postérieur et entière-
ment sillonné en long au milieu. Lobe postérieur à angles
latéraux arrondîs, légèrement saillants, fortement déprimés,
base échancrée devant l'écusson, angles scutellaires obtus,
non saillants et disque déprimé au milieu sur sa moitié
antérieure. Écusson triangulaire, arrondi à l'apex, bombé au
milieu, avec une dépression basale subtriangulaire. Élytres un
peu plus longs que l'abdomen, à nervation alaire identique
à celle du genre précédent. Pattes longues et grêles, les fémurs
antérieurs sinués et armés en dessous de deux rangées
d'épines portant une soie à l'apex. Fémurs intermédiaires et
postérieurs avec une légère nodosité un peu avant l'apex.
FIG. 174, Tibias antérieurs et postérieurs longs et grêles, intermédiaires
Nimba spinipes, n. sp. beaucoup plus courts. Premier et deuxième articles des tarses
réunis plus courts que le troisième. Abdomen débordant
légèrement les élytres sur les côtés. Face dorsale de la tête, lobe postérieur du
pronotum et cories avec une courte et assez dense pubescence claire couchée qui
forme, en outre, des bandes sur le lobe antérieur du pronotum.
Femelle: tergite IX trapézoïdal, tronqué à l'apex, sans saillie.
DistributIon. - Genre connu seulement de Haute-Guinée.
'- - - -, ~-" - 1 .-

HARPACTORITAE. - PISILUS 97

Nimba spinipes, n. sp. - Type: une e;? de Haute-Guinée (Mus. Paris).


Fig. 174. Long. 9,5 mm. - Brun assez foncé avec une ligne médiane dénudée
sur le lobe postérieur de la tête, les marges latérales du pronotum, l'apex de l'écus-
son, les pattes, la base des marges latérales des élytres. quelques vague, m?cules
sur la poitrine et l'abdomen en dessous ainsi que les côtés du connexivum testacés.
Pubescence couchée dorée. Lobe postérieur de la tête très élevé, montrant, vu qe pro-
fil, deux angles droits dominant le sillon interoculaire et le cou. Parties dénudées
du lobe antérieur du pronotum très finement réticulées; lobe postérieur finement
ponctué. Cories lègèrement ridées en travers. Fémurs antérieurs avec deux rangées de
cinq tubercules pilifères. Membrane des élytres fortement ridée en long.

HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba, 1600 m. (M. LAMOTTE).

Gen. PISILUS STAL

Pisilus STAL, 1858, Oefv. Veto Ak. Fôrh., XV, p. 447; type: Gerris lipuli/ormis
FABRlcms; 1865, Hem. Afric., III, p. 54 et 66; 1870, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 690;
1874, Enum. Hem., IV, p. 13 et 32. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 275 et 295. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 188. - Hexatomà CASTELNAU 1832, Essai Class. Hem., p. 8. - Euagoras
WALKER, 1873, Cat. Hem: Het. Brit. Mus., VIII, p. 119 (pro parte). .
Stature générale très grê1e. Mâles macroptères; femelles brachyptères ou macro-
ptères. Tête très allongée, aussi longue que le pronotum, les deux lobes subégaux.
Yeux petits très saillants, un peu plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare.
Tubercules antennaires peu saillants, situés un peu en avant du milieu de la partie
préoculaire de la tête. Lobe postérieur de la tête à côtés légèrement convexes et rétré-
cis derrière les yeux, se prolongeant en un cou long et grêle. Premier article du rostre
n'atteignant pas tout à fait le niveau du bord antérieur de l'œil; article II une fois et
demie aussi long que le I. Antennes très longues et fines, l'article 1 deux fois aussi long
que la tête et le pronotum réunis; article II égal au tiers du 1; III de peu plus long que
le II et rv à peu près égal au I. Pronotum étroit, fortement étranglé latéralement,
son lobe antérieur un peu plus court que le postérieur,fortement convexe, avec une
étroite impression longitudinale médiane en arrière, ses angles antérieurs coniques et
rejetés latéralement. Lobe postérieur très faiblement convexe, ses angles latéraux
largement arrondis et marqués par une dépression longitudinale à l'intérieur, sa base
droite devant l'écusson. Écusson triangulaire, beaucoup plus long que large, forte-
ment convexe avec une~ dépression semi-circulaire à la base. Élytres très étroits, un
peu plus longs que l'abdomen (cf), un peu plus courts (e;? macroptère)' ou n'attei-
gnant que le tergite VI (e;? brachyptères); cellule discale des élytres allongée, étroite,
quadrangulaire; cellule apicale externe à côtés subparallèles, plus étroite à la base
que la cellule apicale interne. Pattes très longues et grêles, les tibias légèrement
épaissis à l'apex. Abdomen débordant légèrement (cf) ou largement (e;?) les élytres.
Mâle: pygophore étroit et fermé dorsalement, comprimé latéralement, son bord
ventral avec une apophyse transverse, plate et bidentée. Valves génitales rudimen-
taires, très grêles, extrêmement courtes, cylindriques (fig. 176 et 177). Pénis petit,
fortement chitinisé, à connectif très grand, formé de deux larges lames étroitement
accolées (fig. 178).
Femelle : tergit~ IX trapézoïdal, plus long que large, f~rtement déprimé au cen-
tre. Lames du sternite VIII larges et subarrondies à l'apex.

7
98 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Pisilus tipuliformis FABRICIUS, 1794, Ent. Syst., IV, p. 190 (Gerris); type:
Guinée (Mus. ?); 1803, Syst. Rhyng., p. 283 (Zelus). -- STAL, 1865, Hem. afric.,
III, p. 64 et 66; 1870, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 690; 1874, Enum. Hem., IV, p. 32.-
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 119 (Euagoras). -HAGLUND,
1895, Oefv. Veto Ak. Forh., LII, p. 493. - VARELA, 1903, Mem. Soc. esp. Hist. nat.,
l, p. 136. - SCHOUTEDEN, 1910, Sjostedt's Kilim. Mer. Exp., 12, p. 150. - JEANNEL,
1919, Voy. Al!. Jcann. Afr. or., Hem. III, p. 295. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 188; 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVII, p.330;
1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 38. - marginalis STAL, 1858, Oefv. Veto Ak.
Forh., XV, p. 447; type: Guinée (Mus. Stockholm). - elongalus FABRICIUS, 1794,
Ent. Syst., IV, p. 208 (Reduvius); type: Afrique intertropicale (Drit. Mus.); 1803,
Syst. Rhyng., p. 290 (Zelus). .
var. marginalis BEAUVOIS, 1805, Hist. nat. Ins. AL Am., p. 66, Hem. Pl. II,
fig. 6 (Zelus); type: Oware(Mus. Paris). - STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 67; 1874,
Enum. Hem., IV, p. 32. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem., III,
p. 295. - nigripes SIGNORET, 1858 in Thomson, Arch. ent., Il, p. 326 (Euagoras);
type: Gabon (Mus. Vienne).
var. marginatus SIGNORET, 1858, 1. ciL, II, p. 326 (Euagoras); type: Vieux

96 177.

175. 1.78.
FIG. 175 à 178, Pisilus lipuliformis FABRICIUS. - 176, pygophore vu de profil.
177, pygophore vu par la face dorsale. - 178, pénis.

Calabar (Mus. Vienne). - STh, 1865, Hem. afric., III, p. 67; 1874, Enum. Hem.,
IV, p. 32. .
var. annulipes, nova; type: Fernando-Po (Mus. Paris).
var. maculiventris, nova; type : Kilimandjaro (Mus. Paris).
var. rufipes, nova; type: Cameroun (Mus. Paris).
Fig. 175. Long. 13-17 mm. - Forme typique: rouge corail, parfois testacé, avec
les antennes et les pattes, sauf l'extrême base dtl premier article antennaire, des tro-
chanters, des fémurs et l'apex des tibias et les tarses brun de poix ou noir. Apex du
"
, /

HARPACTORITAE. - COSMOLESTES 99

clavus et angle apical interne des cories grisâtres; membrane noire. Connexivum des
9 avec une étroite bande basale noire. Var. rufipes : pattes rouge corail avec la base
des fémurs testacée, le reste du corps comme la forme typique. Var. marginalis : lobe
postérieur du pronotum, sauf toutes ses marges, élytres, sauf la marge externe des
cories, noirs, le reste du corps comme dans la forme typique. Var. marginalus : pro-
notum et élytres comme le précédent mais abdomen avec, de chaque côté, une large
bande longitudinale noire; pattes noires, connexivum taché de noir dans les deux
sexes. Var. annulipes : pronotum, élytres et abdomen comme le précédent, mais pattes
testacées avec plusieurs petits anneaux noirs et l'apex des fémurs rouge sang. Var.
maculivenlris : lobe postérieur de la tête, sauf l'espace interoculaire, bord antérieur
du pronotum, sillon médian du lobe antérieur, lobe postérieur du pronotum, sauf
ses marges latérales et postérieure, base de l'écusson, élytres, sauf la marge externe
des cories et côtés de l'abdomen, noirs; en outre les bandes latérales noires de l'abdo-
men sont marquées, sur chaque segment, d'une large tache ovalaire blanche.
Tête très lisse et luisante. Bord antérieur du pronotum, lobe postérieur, cories
et clavus, poitrine, pattes et abdomen avec une fine pubescence dorée. Lobe antérieur
du pronotum lisse et luisant. Cories assez fortement chagrinées.
Mâle: apophyse du bord ventral du pygophore transverse, inclinée à 45°, biden-
tée à l'apex.
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, surtout dans les régions forestières.
Éthologie. - Commun sur les feuilles des arbustes de la forêt secondaire. Vole
très rapidement. Se nourrit surtout de Diptères.

Gen. COSMOLESTES STAL

Cosmolesles STAL, 1866, Oefv. Vet. Ak. Forh., XXIII, p. 285; type: C. piclus
KLUG (Afrique intertropicale); 1868, Hem. Fabr., l, p. 111; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 22. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rhynch. II, p. 345. - JEANNEL, 1919,
Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 274 et 296. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 193.
Tête longue et étroite, un peu plus courte que le pronotum, son lobe antérieur
un peu plus long que le postérieur, celui-ci se rétrécissant en arrière des yeux, sur sa
moitié antérieure, avec un cou long et grêle, deux petites bosses derrière les yeux et
une forte élévation transversale, au quart antérieur de sa longueur, portant les ocelles
de chaque côté. Lobe antérieur de 13; tête déprimé en avant des tubercules antennaires
qui sont situés en av~nt du milieu de la partie préoculaire. Yeux petits, saillants, à
peu près aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Premier article long et
grêle, aussi long que la tête et le pronotum réunis; article II un peu plus court que le
tiers du 1; III égal au tiers du 1; IV un peu plus court que le 1. Rostre grêle à article 1
atteignant le niveau du milieu de l'œil, un peu plus court que le II. Pronotum forte-
ment élargi en arrière, à lobe antérieur fortement rebordé en avant, lobe postérieur
une fois et demie aussi long que l'antérieur, ses angles latéraux arrondis, saillants,
situés au milieu de sa longueur, sa base fortement échancrée devant l'écusson et
relevée entre les angles latéraux et les angles scutellaires, ceux-ci aigus. Écusson
transverse, caréné en Y au milieu, son apex relevé à 450 en une lame transverse et
subarrondie. Élytres étroits, plus longs que l'abdomen, à cellule discale allongée et
quadrangulaire et cellule apicale interne beaucoup plus large à la base que l'externe.
Pattes très longues et grêles, à fémurs noduleux. Tibias grêles et légèrement renflés
à l'apex. Abdomen caréné en dessous, élargi en arrière, les segments du connexivum
légèrement lobés.
100 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Mâle: pygophore membraneux dorsalement, élargi en arrière, à bord ventral


formant un lobe épaissi et arrondi, armé, à l'apex, de deux petites dents. Valves géni-
tales très grêles, pre~que droites, non contiguës en arrière. Pénis membraneux, à
face ventrale munie, à la base, de légères sclérifications divergentès (fig. 182).
Femelle: tergite IX arrondi à la base, transverse, rétréci en arrière, légèrement
échancré à l'apex, avec un fort sillon transverse au tiers apical. Lames du tergite VIII
avec leur angle distal dentiforme.
Distribution. - Afrique intertropicale et Indo-Malaisie. En Afrique on compte
cinq espèces, parmi lesquelles trois se rencontrent dans notre faune.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pattes noires avec de petits anneaux testacés incomplets..... 1. aethiopicus.


Fémurs testacés ou orangés avec des anneaux, ou au moins l'apex noirs. . . . . 2.
2. Pronotum ct écusson noirs avec des macules testacées. Fémurs jaunes avec
l'apex noir _ 2. pictus.
Pronotum et écusson jaunes avec de petites taches blanchâtres. Fémurs jau-
nes avec des anneaux et l'apex noirs........................ 3. fulvus.

1. Cosmolestes aethiopicus ST.h. , 1865, Hem. afric., III, p. 92 (Reduvius); type:


Calabar (Mus. Vienne); 1866, Oefv. Vet. Ak. Forh., XXIII, p. 285; 1874, Enum. Hem.,
IV, p. 32. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 105. - CARLINI,
1895, Ann. Mus. Civ. Genova, XXXV, p. 117. - HAGLUND,. 1895, Gefv. Veto Ak.
Forh., LII, p. 473. - VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Rist. nat., l, p. 136. - SCHOU-
TEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 193; 1943, Rev. Zool.
Bot. afr. XXXVII, p. 330; 1944, Explor. Parc. nat. Albert, 45, p. 41. - piclus var.
SIGNORET, 1858 in Thomson, Arch. ent., II, p. 321 (HarpaclorJ.
Long. 10,5~13 mm. - Noir avec les parties suivantes d'un blanc jaunâtre: une
petite tache dorsale allongée contre chaque œil, une tache en forme de losange entre
les ocelles, le dessous de la tête, une large tache latérale sous chaque tubercule anten-
naire, une large tache latérale derrière chaque œil, une petite tache latérale en avant
du cou, une petite ligne latérale de chaque côté du premier article du rostre,)e milieu
de la poitrine, de larges taches sur les pleures, le bord antérieur du pronotum, deux
petites taches courbées et symétriques sur le lobe antérieur du pronotum, cinq larges
taches en avant du lobe postérieur et la base de celui-ci, l'apex et une petite tache
d.iscale sur l'écusson, une petite tache triangulaire à la base de chaque élytre, le bord
du cIavus à la base, le milieu de la nervure médiane et la membrane, des taches sur les
hanches, les trochanters et les fémurs formant des anneaux incomplets sur ces der-
niers. Abdomen blanc jaunâtre, le connexivum orangé, une petite bande transverse
latérale noire à la base de chaque segment. Angles latéraux du pronotum non sail-
lants, le disque du lobe postérieur finement ponctué. Cories des élytres légèrement
rugueuses.
Mâle: lobe du bord ventral du pygophore caréné, étroit et saillant, armé de deux
petites dents très aiguës et rapprochées l'une de l'autre (fig. 183).
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE.

2. Cosmolestes pictus KLUG, 1830, Symb. phys., Pl. XIX, fig. 12 (Reduvius);
type: Arabie (Mus. Berlin). - STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 92 (Reduvius); 1866,
Oefv. Veto Ak. Fôrh., XXIII, p. 285; 1874, Enum. Hem., IV, p. 32. - WALKER,
1873, Cat. Hem. Het:Brit. Mus., VIII, p. 105 (HarpaclorJ. - SCHOUTEDEN, 1910,
(~/ .' J -

HARPACTORITAE. - COSMOLESTES 101

Sjostedt's Kilim. Mer. Exp., 12, p. 150. - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 296. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p. 193; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 41.
Fig. 179. Long; 13-17 mm. - Tête, pronotum, poitrine et écusson comme le
précédent, avec l'apex du rostre, le quart postérieur du pronotum et la base de l'écus-
son et l'apex orangé, le milieu de la nervure médiane et la nervure basilaire de la cel-
lule apicale interne 'd'un blanc jaunâtre. Fémurs orangés avec l'apex noir et des
anneaux jaune pâle peu distincts. Tibias et tarses noirs. Connexivum orangé avec
une petite tache noire dans l'angle proximal externe de chaque segment. Abdomen

181.

FIG. 179, Cosmoles/es pic/us KLUG. -180, idem, pygophore vu par la face dorsale. - 181, idem,
pygophore vu par l'apex. - 182, pénis. - 183, C. ae/hiopicus ST.h, pygophore vu par l'apex.

blanc jaunâtre avec, de chaque côté, 'une ligne noire contre le connexivum et une
bande étroite noire à la base de chaque segment, souvent interrompue au milieu.
Angles latéraux du pronotum saillants.
Mâle: lobe du bord ventral du pygophore large et peu saillant, armé de deux
dents assez fortes et écartées l'une de l'autre (fig. 180 et 181).
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE.

3. Cosmolestes fulvu~ HORvÀTH, 1892, Termesz. Füzet., XV, p. 263; type :


Afrique centrale (Mus. Budapest). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus: Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 193,.
Long. 17,5 mm. -- Tête comme les précédents mais le rostre uniformément
noir. Pronotum, écusson et élytres jaune d'ocre avec les taches blanc jaunâtre sui-
vantes: bord antérieur et de larges taches discales au lobe antérieur du pronotum,
cinq petites taches en avant du lobe postérieur ainsi 'qu'e les angles scutellaires et une'
tache médiane à la base, le milieu et l'apex de l'écusson, une petite tache au milieu
102 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
de la corie, la nervure basilaire de la cellule apicale interne. Fémurs jaune d'ocre
avec l'apex et des anneaux noirs 'ainsi que quelques anneaux blanchâtres indistincts.
Tibias et tarses noirs. Poitrine et abdomen blanc jaunâtre avec de larges marbrures
jaune d'ocre; une petite tache noire dans l'angle proximal externe de chaque segment
du connexivum. Angles latéraux du pronotum légèrement saillants.
AFRIQUE CENTRALE.

Gen. CALLILESTES STAr:

Callilesles STAL, 1866, Oefv. Veto Ak. F6rh., XXIII, p. 285; type: C. Perrisi
(Afrique occidentale); 1868, Hem. Fabr., l, p. 111; 1874, Enum. Hem., IV, p. 32.-
JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 274 et 296. - SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 193.
Tête étroite et allongée, de même structure que chez Cosmolesles, mais le lobe
postérieur beaucoup plus long que l'antérieur, les yeux plus saillants et plus larges
que la moitié de l'espace qui les sépare. Antennes beaucoup plus longues que le corps,
leur premier article au moins aussi long que la tête et le pronotum réunis; article II
plus court que le quart du 1; III nettement plus long que II et IV beaucoup plus long
que I. Premier article du rostre un peu plus court que le II, dépassant en arrière le
niveau du bord postérieur de l'œi!. Lobe antérieur du pronotum étroit, fortement
rébordé en avant, ses angles antérieurs courtement coniques et rejetés latéralement,
son disque convexe avec une large fovéole longitudinale ovalaire médiane; lobe pos-
térieur une fois et demie aussi long que l'antérieur, moins convexe, ses angles latéraux
explanés, arrondis, saillants, situés au milieu de sa longueur, sa base légèrement
arrondie devant l'écusson et étroitement rebordée entre les angles scutellaires et laté-
taux. Écusson triangulaire, portant une carène arrondie en forme de V et terminée, à
l'apex, par une expansion lamelleuse, étranglée en avant. Élytres plus d'une fois et
demie aussi longs que l'abdomen, très étroits, à cellule discale allongée, subrectangu-
laire et cellule apicale externe beaucoup plus étroite à la base que la cellule interne.
Pattes très longues et grêles, les fémurs légèrement noduleux un peu avant l'apex,
les tibias légèrement épaissis à l'apex. Abdomen court, débordant les élytres, forte-
ment élargi en arrière.
Femelle: complexe génito-anai comme chez Cosmolesles, le tergite IX sans sillon
transverse, mais fortement rebordé en arrière.
Distribution. - Genre répandu en Afrique intertropicale. Trois espèces, kilimanus
SCHOUTEDEN, bicolor DISTANT et stigmalellus DISTANT sont propres à l'Afrique orientale

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Abdomen près de deux fois plus large que les élytres, arrondi latéralement ...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. secundus.
- Abdomen légèrement et anguleusement élargi en arrière. . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
2. Élytres jaunes ou orangés avec des fascies noires............. 1. Perrisi.
- Élytres noirs avec la base rouge sang. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. camerunensis.

1. Callilestes Perrisi SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. ent., II, p. 325 PI. XI,
fig. 8 (Euagoras?); type: Gabon (Mus. Vienne). - STAL, 1865, Hern. afric., III,
p.93 (Reduvius); 1866, Oefv. Vet. Ak. F6rh., XXIII, p. 285; 1868, Hern. Fabr., l,
p. 111; 1874, Enum. Hern., IV, p. 32. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus.,
HARPACTORITAE. - CALLILESTES 103

VIII, p. 105 (Harpacior). - SCHOUTEDEN, 1932; Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 193.
var. femorata SCHOUTEDEN, 1932, !. cit., p. 194; type: Haut Lopari (Mus. Congo
belge).
var. mawambicus SCHOUTEDEN, 1932,!. cit., p. 194; type: Mawambi (Mus. Congo
belge).
var.pictus SCHOUTEDEN, 1909, Ann.Soc. ent. Belg., LIII,p. 417; type : Came-
roun (Mus. Congo belge).
Fig. .184. Long. 16-19 mm. - Coloration très variable (1). Forme typique:
jaune, parfois orangé, avec deux macules sur la tête, la première en forme d'X
sur le lobe antérieur, la seconde presque carrée en
arrière des ocelles, les antennes, l'apex de l'abdomen,
une fascie transverse un peu avant l'apex de la corie, ,/
plus ou moins largement, l'apex de la membrane, le '
sommet des tibias eLles tarses des quatre paires /
postérieures noirs. Rostre, pronotum et écusson "
entièrement jaunes, ainsi que les tibias antérieurs et (1
tous les fémurs. Var. femoraia : fémurs noirs avec j
la base et l'apex jaune orangé, tibias noirs éclaircis à
l'apex, une ligne noire partant de chaque antenne 1
vers la base de ia tête; antennes à premier article '
noir avec un large anneau rouge au milieu, article III
et IV rouges. Var. mawambicus : comme le précé-
dent, mais tête sans macules noires, article 1 des
antennes noir. Var. picius, comme la forme typique,
mais les tibias intermédiaires jaunes, les tibias pos-
térieurs noirs avec leur base jaune. En outre, ehez
certains exemplaires des diverses variétés, la coloration
noire tend à s'étendre sur les élytres, en supprimant
plus ou mojns la fascie apicale claire et en s'avançant
vers l'écusson.
GABON. - CONGO. - TOGo: Bismarckburg. - CÔTE
D'IvOIRE: Grand Bassam. - GUINÉE FRANÇAISE: Mont FIG. 184,
Nimba. Callilesles Perrisi SIGNORET.

2. Callilestes secundus BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII, p.542;
type: Gabon (Mus. Paris?).
Long. 20-22 mm. - Jaune d'ocre ou orangé avec la membrane des élytres noire
à reflets bleus, l'apex de la corie et une bande noire traversant les élytres, en arrière
de la cellule discale, noirs. Apex de l'écusson et partie apicale de la corie comprise
entre les pointes noires d'un blanc jaunâtre; moitié apicale de l'abdomen noire ainsi
que, chez certains exemplaires, les tibias postérieurs sauf leur base, le lobe postérieur
de la tête et les antennes. Tête plus allongée que chez Perrisi, le pronotum propor-
tionnellement plus large, l'expansion foliacée de l'écusson plus longue et plus forte-
ment étranglée à la base, l'abdomen beaucoup plus fortement élargi, arrondi et légè-
rement lobé latéralement. Élytres assez densément et longuement pubescents.
GABON. - GUINÉE ESPAGNOLE: San Bénito. - SIERRA LEONE.
1. Avec les var. temorata et mauambicus, que je ne connais pas, SCHOUTEDEN a décrit une var.
nigropilosus que j'ai pu examiner et qui appartient manifestement à une espèce différant de Perrisi
par la forme de son pronotum. Peut-être en est-il de même des deux autres variétés citées ci-dessus?
lOt RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

3. Callilestes camerunensis, n. sp. - Type: un cf du Cameroun (Mus. Univ.


Berlin).
Long. 14-16 mm. - Rouge sang avec les antennes, le clypéus, le lobe antérieur
de la tête jusqu'aux tubercules antennaires, le lobe postérieur de la tête latéralement
derrière les yeux, et dorsalement, du sillon inberoculaire jusqu'à une petite distance
derrière les ocelles, les élytres sauf leur base, et parfois l'apex de la corie, l'apex des
tibias intermédiaires, les tibias postérieurs sauf leur base', les tarses intermédiaires
et postérieurs noirs. Rostre, côtés de la tête et poitrine orangés. Apex de la corie,
chez certains exemplaires, brunâtre. Membrane violacée. Lobe postérieur du prono-
tum finement et densément ponctué. Écusson prolongé en une lame étroite, à côtés
parallèles sur presque toute leur longueur, apex subtriangu~aire et face dorsale for-
tement sillonnée en long. Abdomen à côtés arrondis, sa plus grande largeur au quart
apical.
,
CAMEROUN Sardi (MILDBRAED)~

Gen. HARPAGOCORIS ST.AL

Harpagocoris SL~.L, 1855, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 262; type: nigronitens ST.h
(Natal); 1865, Hem. afric., III, p. 53 et 71; 1874, Enum. Hem., IV, p. 12 et 26. -
JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 274 et 299. - SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 194.
Tête à lobe antérieur court, l'espace compris entre les antennes et le sillon inter-
oculaire sUbcarré, avec une petite protubérance arrondie derrière chaque antenne, la
partie préantennaire courte et fortement déprimée. Yeux gros et saillants, bien plus
larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Lobe postérieur beaucoup plus long ou à
peine plus long que l'antérieur, ses côtés convergeant fortement en arrière dès les
yeux, félongation portant sur le cou qui est très grêle. Ocelles assez gros situés près
des yeux sur un petit tubercule saillant. Antennes très longues, insérées contre les
yeux, à premier article un peu plus court que la tête et le pronotum réunis, article II
très court, égal au cinquième ou au sixième du l, III deux ou trois fois aussi long que
le II et épaissi chez les mâles, IV à peu près aussi long que II et III réunis, épaissi
chez les mâles. Rostre assez grêle, à article 1 un peu plus court que le II, atteignant
en arrière le niveau du bord postérieur de l' œil. Pronotum plus long que large, forte-
ment rebordé en avant, ses angles antérieurs coniques et rejetés latéralement, son
lobe antérieur très convexe entièrement sillonné sur la ligne médiane, le sillon fovéolé
en arrière, les convexités latérales sans sculpture distincte; lobe postérieur plus long
que l'antérieur, ses angles latéraux arrondis, à peine saillants, situés en arrière du
milieu, sa base très étroitement rebordée entre les angles latéraux et scutellaires.
Écusson triangulaire, fovéolé au milieu, ses marges latérales explanées, son apex
subovalaire et étroitement rebordé. Élytres très étroits, beaucoup plus longs que l'ab-
domen, à cellule discale quadrangulaire, six fois plus longue que large, cellule apicale
interne triangulaire, très courte, plus large que l'externe à la base. Pattes longues et
grêles, les fémurs avec de fortes nodosités, les tibias antérieurs courbés, les tarses très
petits. Abdomen étroit, distinctement élargi en arrière, sa plus grande largeur au
sixième segment.
Mâle: tergite vq à l'apex. Sternite VIII entièrement invaginé. Valves- génitales
longues et grêles, courbées, épaissies à l'apex, étendues en arrière, subcontiguës.
Pygophore petit, convexe, étroitement fermé dorsalement; apophyse du bord ventral
horizontale, légèrement convexe, quadridentée à l'apex (perspecians, fig. 186). Pénis
{~
- .
1" '

HARPACTORITAE. - HARPAGOCORIS 105

avec une large plaque ventrale faiblement chitinisée et de fines sclérifications dor-
sales. Sac interne avec deux phanères symétriques (fig. 187).
. Femelle: abdomen prolongé en pointe en arrière. Tergite IX trapézoïdal, convexe,
plus long que large, presque horizontal. Lames du sternite VIII très longues, contiguës
en dessous, subarrondies à l'apex. Ces diverses pièces prolongées, par deux longues
gonapophyses cylindriques et pubescentes (fig. 188).

Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique tropicale où il compte de nom-


breuses espèces qui, toutes, paraissent assez rares.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Partie renflée du lobe postérieur de l~ tête plus longue que le cou .... '. . . . . . 5.
Cou bien plus long que la partie renflée du lobe postérieur de la tête. . . . . . . . 2.
2. Élytres uniformément noir violacé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... 1. perspectans.
Élytres noirs avec la partie apicale rétrécie de là corie tachée de jaune ou de
rouge '. . .. . .. .. . . . . 3.
3. Pronotum uniformément flave ou orangé -. . . . . . . . . . 4.
Lobe antérieur du pronotum et base entre les angles latéraux et scutellaires
jaunes, le reste noir................................... 2. nigroflavus.
4. Fémurs intermédiaires uniformément flaves................. 3. Merceti.
Fémurs intermédiaires flaves avec deux anneaux brunâtres fusionnés en·
dessous , 4. lujanus.
5. Pronotum clair, concolore........................................... 8.
Pronotum bicolore 8. katangae·
6. Lobe antérieu'r du pronotum rouge corail, lobe postérieur testacé avec deux
macùles ovalaires sombres............................... 5. suspectus.
- Lobe antérieur du pronotum entièrement noir ou noir avec le bord collaire
jaune , '.. , '. . . . . . .. . . .. 7.
7. Lobe antérieur du pronotum et côtés du' lobe postérieur noirs, le disque du
lobé postérieur flave................................... 6. Ellenbergeri.
Pronotum entièrement noir à l'exception du bord collaire qui est jaune .....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. superbus.

1. Harpagocoris perspectans BERGROTH, 1903, Ann. Soc. ent. Belg., XLVII,


p. 294; type: Gabon (Mus. Helsinki). --:- SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 196; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 41.
var. affinis,VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., l, p. 137; type: Cameroun
(Mus. Madrid). - BERGROTH, 1904, Bol. Soc. esp. Hist. Nat., IV, p. 361.
var. Bergrothi VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., l, p. 136; type: Guinée
espagnole (Mus. Madrid). - BERGROTH, 1904, Bol.·Soc. esp.. Hist.·nat., IV,'p: 361.
Fig. 185. cf Long. : 13,5-14,5 mm.; ? : 16,5-18 mm. - Coloration assez variable.
Forrpe typique : tête, pronotum, écusson, poitrine, apex d(;)s antennes et fémurs
testacés, ces derniers avec des anneaux noirâtres peu distincts.· Abdomen orangé,
l'apex noir chez les femelles. Élytres noiI"violacé. Tibias brun de poix avec un anneau
jaunâtre au tiers basal. .Tarses brun de poix. Antennes noires, sauf à l'apex. Tête,
lobe antérieur du pronotum, fémurs et poitrine très luisants. Lobe postérieur du pro-
notum fipement rugueux, finement sillonné en long, au milieu assez largement rebordé
à la base ~ntre les angles latéraux et scutellaires, ceux-ci arrondis, très saillants, la
, 106 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

base nettement échancrée devant l'écusson. Angles antérieurs du pronotum peu sail-
lants, presque droits. Côtés du lobe postérieur, entre le lobe antérieur et les angles
latéraux, rectilignes. La var.
affinis diffère de la forme typi-
que par le lobe antérieur du
pronotum noir et le lobe posté-
rieur rougeâtre, la var. Ber-
grolhi par son pronotum testacé
au milieu et noir sur les côtés
des deux lobes.
186.
GABON : Lambaréné.
188. GUINÉE ESPAGNOLE. - CAME-
ROUN: Lolodorf. -CONGO BELGE.

2. Hàrpagoeoris nigrofla-
vus, n. sp. -- Type: Togo (Mus.
Univ. Berlin).
Long. 16 mm. - Tête,
lobe antérieur du pronotum,
185. marges du lobe postérieur entre
les angles scutellaires et laté-
raux, écusson, hanches anté-
rieures et milieu de la poitrine
jaunes. Antennes, lobe posté-
FIG. 185 à 188, Harpagocoris perspeclans BERGROTH. - 186, rieur du pronotum, sauf les par-
pygophore vu par la face dorsale. - 187, pénis. - 188,
apex de l'abdomen d'une femelle vu de profil, légèrement ties citées ci-d'essus, et pleures
tourné vers la face ventrale, noirs. Pattes brun olivâtre avec
la base des fémurs postérieurs
légèrement éclaircie. Élytres olivâtre bronzé, la corie avec une petite tache laté-
rale orangée près de l'apex et membrane avec deux parties hyalines, l'une occupant
presque toute la région comprise entre la cellule apicale externe, le bord externe et
l'apex de l'élytre, l'autre entre le bord interne de l'élytre et l'apex de la cellule apicale
externe sur laquelle elle empiète. Les deux lobes du pronotum très luisants, le pos-
térieur obsolètement ponctué, presque plan sur le disque avec une légère dépression
médiane, sa base fortement échancrée devant l'écusson, et rebordée entre les angles
latéraux et scutellaires, ceux-ci bien marqués, arrondis et saillants. Fémurs, sur-
tout les antérieurs, fortement noduleux sur toute leur longueur. Cories des élytres
très finement ponctuées et pubescentes.

TOGO : Hinterland, un exemplaire sans abdomen.

3. Harpagoeoris Mereeti VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., l, p. 138;
type : Cameroun (Mus. Madrid).
var. gabonensis, nova. - Type: un cf du Gabon (Mus. Paris).
Long. 14-15 mm. - Flave, luisant; premier article des antennes noir avec un ou
deux anneaux rougeâtres peu distincts; rostre flavescent avec le deuxième article
rembruni et l'apex du troisième noir. Élytres noir olivâtre, la membrane violacée,
une petite tache près de l'apex jaune ou orangée. Abdomen flavescent, rembruni en
arrière. Fémurs flaves, les postérieurs avec la basa et un anneau sombres. Tibias som-
bres avec la base annelée de clair. La var. gabonensis que je ne rapporte qu'avec doute
/' ,

HARPACTORITAE. - HARPAGOCORIS' 107

à cette espèce, en diffère par sa coloration plus franchemènt orangée, l'extrême base
des élytres rougeâtre et les tibias roux avec leur base sombre. Lobe postérieur du pro-
notum finement et très densément vermiculé, sa base nettement échancrée comme
dans les espèces précédentes. Écusson à rebord apical lamelleux relevé.
CAMEROUN. - GABON: Lambaréné (R. ELLENBERGER).(

4. Harpagocoris lujanus SCHOUTEDEN, 1911, Rev. Zool. Bot. afr., l, p. 264 (Pe-
prius); type: Lukombe (Mus. Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool.,
(3), sect. II, 1, p. 196.
Long. 14-15 mm. - Coloration variant du rouge sanguin au flave rougeâtre.
Les articles 1 à III des antennes noirs, III éclairci distalement, le reste rougeâtre,
mais l'apex rembruni. Élytres noirs ou brun noir, la partie rétrécie apicale de la corie
rougeâtre, l'apex rembruni ou noir. Rostre d'un brun de poix. Fémurs intermédiaires
et postérieurs a-yec, avant le nœud terminal, deux anneaux brunâtres fusionnés
en dessous, ces anneaux non où à peine visibles aux fémurs antérieurs. Tibias d'un
brun de poix, au moins dans leur quart basal, avec un anneau clair avant le milieu,
l'apex et les tarses noirs ou brun noir. Abdomen avec une tache blanche externe,
chez les cf, au bord apical des segments III à V. Chez certains exemplaires la colora-
tion noire est plus étendue et plus intense, les fémurs brun noir à l'apex, les tibias
noirs, les intermédiaires et antérieurs seuls avec la trace de l'anneau pâle, l'abdom.;n
à bords sombres, les segments V-VI et l'apex de l'abdomen des femelles noirs.
GABON; Lambaréné. - CONGO BELGE.
5. Harpagocoris suspectus VARELA; 1904, Mem. Soc. esp. Bist. nat., 1, p. 138;
type : Cameroun (Mus. Madrid).
Long. cf : 15 mm. - Luisant. Tête flave-testacée; antennes noires; premier
article du rostre, sauf l'apex, noir, les articles suivants flavescents. Lobe antérieur
du pronotum rouge corail, luisant; lobe postérieur testacé, son disque avec deux
macules subovales sombres; poitrine flave testacé; abdomen flave (cf) avec les côtés
noirs jfémurs antérieurs flavescents; intermédiaires, en arrière du milieu, noirs; pos-
térieurs noirs; tibias sombres avec un anneau plus ou moins blanchâtre près de la
base; élytres violacés, leur membrane avec une fascie subapicale d'un jaune sale.
CAMEROUN.

6. Harpagocorls Ellenbergeri, n. sp. - Type: une 9 du Gabon (Mus. Paris).


Long. 9 : 17 mm. - Rostre, antennes et tête noirs, la face dorsale brunâtre.
Lobe antérieur du pronotum, les côtés du lobe postérieur jusque et y compris les
angles latéraux, le prosternum, la marge supérieure des pleures méso et métathora-
ciques noirs. Milieu de la poitrine et fémqrs, à l'exception d'un anneau médian som-
bre, jaune légèrement orangé. AbdoI1'len blanc jaunâtre avec les marges latérales et
l'apex noirs. Disque du lobe postérieur du pronotum et écusson jaunâtre pâle. Tibias
sombres avec un ou deux anneaux jaunâtres peu distincts. Élytres noir violacé,
légèrement éclaircis à la base, la corie avec une petite tache subapicale jaune. Lobe
postérieur de la tête très fortement renflé, gibbeux en arrière. Lobe postérieur du pro-
notum finement rugueux, légèrement déprimé au milieu, sa base droite devant l'écus-
son, très finement rebordée entre les angles latéraux et scutellaires, ceux-ci arrondis
et presque complètement effacés. Rebord lamelleux apical de l'écusson relevé. Cories
des élytres avec une très fine et Jrès courte pubescence grise. Fémùrs antérieurs assez
fortement épaissis et noduleux.
GABON: Lambaréné (R. ELLENBERGER).
108 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

7. Harpagocoris superbus SCHOUTEDEN, 1909, Ann. Soc. ent. Belg., LIli, p. 417;:
type: Cameroun (Mus. Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, 1, p. 198.
var. concolor SCHOUTEDEN, 1909, loc. cit., LIlI, p. 417; type: concolor (Mus.
Congo belge); 1932; l. cit., p. 198.
Long. 19-21 mm. -- Noir, luisant. Tête, sauf le clypéus, rostre sauf la base de la
face inférieure, bord collaire du pronotum, milieu de la poitrine, apex des antennes,
base des fémurs antérieurs en dessus, hanches et trochanters antérieurs jaune orangé.
Élytres d'un noir bleuté ou violacé, la membrane avec une grande macule translucide
(forme typique) ou sans macule translucide (var. concolor). Face ventrale de l'abdomen
flavescente avec le connexivum et la face dorsale noirs, ainsi que l'apex de la face
ventrale des femelles. Tête très courte, les côtés du lobe postérieur droits et conver-
gents, le cou très court mais grêle. Angles antérieurs dH pronotum coniques et très
fortement saillants, lobe postérieur peu élargi en arrière, une fois et demie aussi long
que l'antérieur, fortement échancré à la base, étroitement rebordé entre les angles
latéraux et scutellaires, ceux-ci très saillants. Écusson finement rebordé sur ses marges.
Fémurs asssez fortement noduleux.
HAUTE-GUINÉE: Guêpo. - TOGo: Bismarckburg. - CAMEROUN. - CONGO BELGE.

8. Harpagocoris katangae SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,


(3), sect. II,1, p. 195; type: Katanga (Mus. Congo belge.)
, var. fasciatus, nova. - Typ'e : Togo (Mus. Paris).
var. gracilis, nova. - Type: un cf du Moyen Congo
(Mus. Paris).
Long. 13-17 mm. - Forme typique : jaune orangé
avec les antennes, une bande interloculaire, le clypéus,
la base de la face inférieure du rostre, une large fascie
noire coupant l'élytre au milieu de la cellule discale, l'angle
apical de la corie, la membrane, sauf sa base et une large
tache ovalaire translucide, deux anneaux indistincts après
le milieu des fémurs, l'apex des tibias antérieurs et inter-
médiaires, les tibias postérieurs sauf leur extrême base et
les tarses de toutes les paires noirs. Hanches intermé-
diaires et postéri.eures, connexivum, facè dorsale et l'abdo-
men rouge corail ainsi que l'apex de la face ventrale des
, femelles; (var. fasciatus : pas de bande noire interloculaire
mais un large anneau noir au milieu des fémurs postérieurs;
var. gracilis : bande interoculaire présente, fémurs unifor-
mément jaunes.
Côtés du lobe postérieur de la tête fortement conver-
gents d'avant en arrière. Angles antérieurs du pronotum
FIG. 189, Harpagocoris coniques, aigus et saillants. Lobe postérieur du pronot.um
kalangaevar. gracilis, nova. médiocrement. élargi en arrière, une fois et demie aussi long
que l'ant.érieur, son disque finement ponct.ué, sa base for-
tement échancrée devant l'écusson, fortement rebordée entre les angles latéraux
et. scut.ellaires, ceux-ci arrondis, disque régulièrement convexe. Écusson à côtés
largement explanést Cories des élytres finement chagrinées.
TOGo: Bismarckburg, plusieurs exemplaires (L. CONRADT). - CÔTE D'IVOIRE
Bouaké (DELATTRE). - MOYËN CONGO: Brazzaville (Dr DECORSE). - KATANGA.
, ....... ,' ,

..... '

HARPACTORITAE. - TESTUSIUS 109

Gen. TESTUSIUS, nov. gen.

Type: Teslusius variabilis, n. sp. (Afrique occidentale et centrale).


Tête épaisse, beaucoup plus courte que le pronotum, à lobe antérieur près d'une
fois et demie plus long que le postérieur, celui-ci légèrement gibbeux en avant, sinueu-
sement rétréci d'avant en arrière. Yeux gros et saillants, un peu moinsîarges que la
moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles petits, deux fois aussi éloignés l'un de l'autre
-qu'ils ne le sont des yeux. Tubercules antennaires latéraux, assez saillants, situés
bien en arrière du milieu de la partie préoculaire de la tête. Premier article des antennes
nettement plus court que la tête; article II égal au tiers du 1; III presque aussi long
que le 1; IV un peu plus long que le III. Rostre épais, à article 1 atteignant en arrière
le niveau du bord postérieu'r de l'œil, une fois un tiers aussi long que le II. Pronotum
peu convexe, à lobe antérieur légèrement sculpté et sillonné en long au milieu en
arrière, le sillon atteignant la dépressjon transverse séparant les deux lobes du pro-
notum; lobe postérieur bien plus long et plus large que l'antérieur. Écusson triangu- ,
laire, arrondi à l'apex, portant une forte carène arrondie en forme d'Y. Élytres un peu
plus longs que l'abdomen, à cellule discale quadrangulaire, un peu plus de deux fois
aussi longue que large et cellule apicale interp.e plus large que l'externe à la base.
Pattes courtes et robustes, les fémurs antérieurs très épais, tous les fémurs légèrement
Dndulés; tibias antérie,urs épaissis et légèrement courbés à l'apex, portant une forte
dent vers l'extrémité de leur face interne. Abdomen débordant assez lar-gement les
élytres sur les côtés.
Femelle: tergite IX vertical, très convexe, trapézoïdal, plùs de deux fois plus
large à la base qu'à l'apex, celui-ci échancré en courbe et saillant, la partie saillante
limitée par un profond sillon transverse. Lames du ster-
nite VIII larges, étroitement contiguës en dessous à la
base, puis obliquement tronquées jusqu'à l'apex qui est
fortement denté. .
Distribution. Afrique occidentale et centrale. Une
seule espèce.

Testusius variabilis, n. sp. - Type : Une <;? de


Fernando-Poo (Mus. Paris).
Fig. 190. Long. 14 mm. - Tête rouge avec des
macules noires variables suivant les individus, soit deux
petites taches contre les ocelles, soit la base du cou, soit
une grande tache sur le lobe postérieur, s'étendant triangu-
Jairement du sillon interoculaire à la base en occupant tout
l'espace interoculaire. Premier article des antennes orangé,
parfois noir sur sa moitié apicale; article II noir; article III
orangé ou noir; ar.ticle IV orangé. Rostre orangé et noir,
c~s deux couleurs réparties de façon variable. Pronotum
orangé, rouge ou jaune pâle avec une grande tache plus ou
moins étendue sqr' le lobe postérieur, le sillon médian du
lobe antérieur et parfois la partie antérieure de la convexité FIG. 190,
de ce lobe noirs. Écusson noir. Clavus et membrane noirs. Testusius variabilis, n. sp.
Corie noire avec sa moitié basale jaune ou rouge, cette
dernière couleur parfois réduite à une petite tache basale. Poitrine noire. Connexi-
vum rouge ou jaune pâle avec la moitié basale de chaque segment noire. Abdomen
110 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

noir avec, les segments génitaux et parfois une bande apicale plus ou moins étendue
à chaque segment rouge ou jaune pâle. Pattes noires avec les genoux, et parfois les
hanches rouges. Lobe postérieur du pronotum une fois et demie aussi long et deux
fois aussi large que le lobe antérieur; disque plan, irrégulièrement ridé en travers;
angles latéraux arrondis, subtronqués; base échancrée devant l'écusson; angles
scutellaires arrondis, mais bien marqués, légèrement saillants; marges, entre les
angles latéraux et scutellaires, légèrement explanées.
FERNANDO-POO : Basilé, 400-600 m. (L. FEA). - GABON: üyem (LE TESTU). -
CONGO BELGE : Ituru (Mus. stockholm):

Gen. HAEMATOCHARES 8TÎL

Haemalochares 8TÂL, \855, Oefv. Vet. Ak. F6rh., XII, p. 189; type: obscuri-
pennis 8TAL (Afrique intertropicale); 1870, 1. cit., p. 284; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 12 et 31. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeanh. Afr. or., Hem. III, p. 274 et 297. -
8CHOllTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 198.
Tête allongée à lobe antérieur plus long que le postérieur, celui-ci renflé derrière
les yeux et rétréci en un cou distinct. Yeux petits' peu saillants, moins larges que la
moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles latéraux, situés près des yeux, sur les côtés
d'une élévation transverse surplombant le sillon interoculaire. Antennes insérées
près des yeux, sur un tubercule distinct, à premier article à peu près aussi long que la
tête; article II aussi long que le tiers du 1; III un peu plus de trois fois aussi long que
le II; IV un peu plus court que III. Rostre épais, à article 1 et II subégaux, l'apex 1
atteignant le niveau du bord postérieur de l'œil. Pronotum plus long que large, peu
convexe, à lobe antérieur à peine plus court que le postérieur, étroitement sillonné
en long au milieu en arrière, beaucoup plus étroit que le postérieur, celui-ci à angles
latéraux arrondis, situés en arrière du milieu. Écusson triangulaire, arrondi à l'apex,
avec une carène arrondie en forme d'Y. Élytres étroits, aussi longs que l'abdomen
(C;:», ou un peu plus longs (en, à cellule discale quadrangulaire trois fois plus longue
que large à l'apex et cellule apicale interne fortement dilatée à la base et plus courte
que l'externe. Fémurs rétrécis à l'apex, les antérieurs très épais. Tibias courts et·
épaissis à l'apex, les antérieurs dentés à l'extrémité de leur face interne. Tarses
très grêles. Abdomen à peine plus large que les élytres.
Mâle : pygophore court, dilaté en arrière, entièrement ouvert dorsalement
avec les côtés du bloc anal fortement sclérifiés; bord ventral avec une petite saillie
triangulaire. Valves génitales assez courtes, fortement épaissies à l'apex, légèrement
courbées (fig. 192). Pénis du même type que celui des Harpagocoris (fig. 187); mais la
plaque ventrale plus courte.
Femelle: lames du sternite VIII à bords inférieurs divergents et apex anguleux
Tergite IX plus large que long, trapézoïdal avec un pli très marqué à l'apex. Gonapo-
physes du sternite VIII bien visibles.
Distribution. - Genre propre à l'Afrique intertropicale. Une espèce, siricticollis
JEANNEL est localisée en Afrique orientale.

TABLEAU DES ESPÈCES

Tête étroite, deux fois aussi longue que large avec les yeux 2. longiceps.
Tête plus large, une fois et demie aussi longue que large avec les yeux ..~ ....
...... ................... ........ .. ..... .......... . 1. obscuripennis.
(".:"" . ,'"
~ ,l, ,

HARPACTORITAE. - HAEMATOCHARES 111

1. Haematochares obscuripennis STAL, 1855, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 190; type:
Natal (Mus. Stockholm); 1856, 1. cit., p. 65, Pl. 1, fig. 4; 1865, Hem. afric., III, p. 89
(Reduvius) J' 1874, Enum. Hem, IV, p. 31. - W ALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 104 (Harpaclor). - BERGROTH, 1892, Rev. Ent., XI, p. 262. -
HAGLUND, 1894, Oefv. Veto Ak. Forh., LII, p. 473. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 198; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 41.
- violaceus FALLou, 1891, Rev. Ent., X, p. 9; type: Sierra Leone (Mus. Paris?).
var. aberrans SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, ZooL, (3), sect. II, 1,
p. 200; type: èongo belge (Mus. Congo belge).
vÙ. angusticollis SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 310; type:·
Vieux Calabar (Mus. Vienne). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, ZooL,
3), sect. II, 1, p. 199.
var. bicolor, nova. - Type : un Cf
d'Abyssinie (Mus. Paris).
var. discalis SCHOUTEDEN, 1932, Ann.
Mus. Congo belge, ZooL, (3), sect. II, 1,
p. 199; type : Congo belge (Mus. Congo
belge); 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45,
p.41.
var. nigripes SCHOUTEDEN, 1932, Ann.
Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1,
p. 199; type: Congo belge (Mus. Congo belge); 193.
1944, loc. cit., p. 41 .
. var. scutellaris SCHOUTEDÉN, 1932, 1.
cit., p. 200; type: Congo belge (Mus. Congo
belge ).
var. tristis SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit.,
p.199; type: Congo belge (M;us. Congo belge);
1944, 1. cit., p. 41.
var. ventralis SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit., .
p. 199; type: Congo belge (Mus. Congo belge). 191. 192.
Fig. 191. Long. 9-11,5 mm. - Lobe FIG. 191, Haema!ochares o bscuripennis
ST.h. - 192, idem, 'pygophore vu par
antérieur du pronotum nettement transverse, la face dorsale. - 193, Haema!ochares
à sculpture indistincte et sillon médian plus longiceps WALKER, avant-corps.
court que la moitié de la longueur du lobe;
lobe postérieur plan au milieu, finement ridé en travers, ses côtés formant un angle
avec les côtés du lobe antérieur, sa base nettement échancrée devant l'écusson avec
ses angles scutellaires saillants. Corie des élytres vermiculée. Coloration extrêmement
variable; forme typique : tête rouge ou plus ou moins noire; pronotum, écusson et
fémurs rouges; tibias noirs, au moins distalement; abdomen rouge (Cf) ou noir avec
le connexivum et des fascies discales plus ou moins marquées rouges (<;?); élytres
noirâtres, bleu ou violet sombre. Var. discalis : comme la forme typique mais disque
du lobe postérieur du pronotum envahi de noir bleuté. Var. nigripes : comme la forme
typique mais pattes entièrement noires. Var. venlralis : mâle comme la forme typique
avec l'écusson noir, femelle à ventre noir avec l'apex rouge, les pattes claires avec
l'apex des fémurs et les tibias noirs. Var. anguslicollis : tête, pronotum et écusson
noirs, abdomen rouge (Cf) ou noir avec le connexivum et des fascies claires ( <;? ), pattes
partiellement rouges. Var. Iris lis : femelle à dessus de la tête, pronotum, écusson et
pattes noirs, abdomen noir avec les marges et des fascies rouges. Var. sculellaris :
femelle à pronotum clair assombri sur le disque du lobe postérieur, abdomen noir à
12 RÉDUVIIDÉS DE l'AFRIQUE NOIRE

connexivum clair, pattes à fémurs clairs assombris au sommet, écusson noir. Var.
aberrans : flave orangé, y compris la corie des élytres, la tête noire en dessus, les
pattes partiellement claires, abdomen noir bordé de flave dans les deux sexes. Var.
bicolor : flave orangé, y compris les ~ories, le dessus de la tête, le lobe antérieur. du
pronotum, les pattes et l'abdomen, sauf le connexivum noirs.
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE.

2. Haematochares longiceps W ALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII,
p. 137 (Proslemma); type: Natal (Brit. Mus.)~ - DISTANT, 1903, Ann. Mag. nat.
Hist., (7), XI, p. 211. - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 298. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 198.
var. rufus, nova. - Type: une <;? de l'Ouganda (Mus. Paris).
var. Walkeri, nova. ~ Type: un r:J du Chari (Mus. Paris).
Fig. 193. Long. 10 mm. - Lobe antérieur du pronotum aussi long que large,
sillonné au milieu sur la moitié de sa longueur, distinctement sculpté. Lobe posté-
rieur étroit, ses côtés prolongeant ceux du lobe antérieur, son disque déprimé au
milieu, sa base très faiblement éch~ncrée devant l'écusson avec les angles scutellaires
effacés. Coloration variable. Forme typique: roux, le dessus de la tête, les antennes,
l'écusson, le milieu de la poitrine, le disque de l'abdomen noir, les élytres noirâtres
avec une bande costale noire. Var. ru/us: entièrement roux avec la moitié antérieure
du lobe postérieur de la tête noire et les élytres noir.âtres avec une bande costale
rousse. Var. Walkeri : tête, lobe antérieur du pronotum, pattes et face ventrale, sauf
une tache près de chaque hanche, noirs, le reste du corps flave, la membrane des
élytres brunâtre.
OUBANGUI-CHARI: Fort Archambault. - CONGO BELGE. - OUGANDA. - NATAL.
\

Gen. PANTOLEISTES ST.h


Panloleisles STh, 1853, Odv. Vet. Ak: Forh., X, p. 262; type: P. princeps
STAL (Afrique centrale); 1863, Hem. afric., III, p. 52 et 73; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 11 et 30. - ~EANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 273 et 298. -
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 200.
Tête plus longue que le pronotum, très étroite, à lobe antérieur plus court que
le postérieur, celui-ci brusquement rétréci derrière les yeux avec un cou très long.
Yeux saillants, aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles dorsaux,
à peine surélevés, situés près des yeux. Tubercules antennaires peu saillants, situés
plus près des yeux que de l'apex de la tête. Antennes grêles, à premier article un peu
plus long que la tête; article II trois fois plus court que le 1; III un peu plus long que
le II et IV un peu plus long que le 1. Rostre grêle à article 1 atteignant le niveau du
milieu de l'œil, II plus d'une fois et demie aussi long que le 1 et III extrêmement
petit. Pronotum à lobe antérieur très petit, deux fois moins long et moins large que
le postérieur, ses angles antérieurs courts et coniques, son disque très convexe avec
un petit sillon longitudinal médian en arrière; lobe postérieur très ample, régulière-
ment convexe d'un angle latéral à l'autre, sa base convexe devaJ.lt l'écusson et très
étroitement rebordée latéralement, le~ angles latéraux arrondis et saillants. Écusson
semi-arrondi, déprimé latéralement avec une forte carène en forme d'Y. Élytres un
peu plus longs que l'abdomen, étroits, à cellule discale quadrangulaire, à peine plus
longue que large à l'apex, son bord interne bien plus court que l'externe; cellule api- '
cale interne bien plus large que l'externe. Abdomen très large, connexivum large-
ment explané, ondulé et lobé. Pattes longues, les fémurs avec une légère nodosité
HARPACTORITAE. - PANTOLEISTES 113

avant l'apex; tibias droits, non épaissis à l'apex, les antérieurs avec une forte, dent
vers l'extrémité de leur face interne. -
Mâle: pygophore court et globuleux, fermé dorsalement, à bloc anal largement
sclérifié latéralement; bord ventral avec une apophyse lamelleuse transverse, épaisse,
dressée verticalement et arrondie à l'apex (fig. 195 et 196). Valves génitales courtes,
grêles, légèrement sinuées, non contiguës à' l'apex. Pénis très fortement chitinisé,
avec une grande plaque ventrale ovalaire à l'apex et s'étendant largement sur les
côtés et deux plaques dorsales symétriques séparées seulement sur la ligne médiane
par une ligne membraneuse. Branches du connectif soudées à la base, puis brusque-
ment coudées et divergentes (fig. 197).
Femelle: tergite VIII trapézoïdal, entièrement encastré dans le VII; tergite IX
incliné à 45°, semi-cylindrique, fortement acuminé en arrière. Lames du sternite VIII
contiguës à la base en dessous, anguleuses à l'apex (fig. 198 et 199).
Distribution. - Genre voisin des Sycanus indo-malais, répandu dans toute l'Afri-
que intertropicale et à Madagascar.

TABLEAU DES ESPÈCES

- Pronotum' entièrement flavescent . 2. dux.


- Lobe antérieur du pronotum noir, lobe postérieur jaune . 1. rex.

195.

197.

196.

194. 1.98. 199.


FIG. 194'à:199, Pan!oleis!es rex BREDDIN. -195, pygophore, vu de profil. -196,idem, vu par l'apex.
- 197, pénis. - 198, complexe génito-anal de la femelle, vu par la face ventrale. - 199,
idem, vu de profil.

1. Pantoleistes rex BREDDIN, 1897, Ent. Nachr., XXIII, p. 341; type: Cameroun
(Mus. Berlin-Dahlem). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 200.
8
114 RÉDUVIIDf;S DE L'AFRIQUE NOIRE

Fig. 194. Long. 24-35 mm. - Jaune, orangé ou rouge, avec la tête, sauf les
joues, le lobe antérieur du pronotum, la face ventrale en entier, sauf les stigmates,
la base des élytres, les hanches, les trochanters, les fémurs, sauf leur apex, et le troi-
sième article des tarses noirs ou noirâtres. Chez certains exemplaires la bande basale
noire des élytres s'étend presque jusqu:à l'apex de la corie. Membrane bonzée avec
les cellules légèrement éclaircies. Tête et pattes hérissées de longues soies dressées:
Lobe antérieur du pronotum très lisse et luisant. Lobe postérieur du pronotum
finement et densément ponctué. Lobe postérieur de la tête nettement plus long que
l'antérieur. Angles latéraux du pronotum très légèrement déprimés, la base nette-
ment. Cories des élytres lisses et luisantes.
CAMEROUN. - OUBANGUI-C~ARI : Fort Archambault, Yalinga. - GABON: Lamba-
réné, Oyem, Mayomba. - MOYEN CONGO: Brazzaville. - CONGO BELGE. - NYASSA.

2. Pantoleistes dux STAL, 1859, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 200; type: Liberia
(Mus. Berlin). - REUTER, 1881, Act. Soc. Scient. Fenn., XII, p. 288.
Long. 18 mm. - Jaunâtre sale, luisant; tête, antennes, rostre, membrane des
élytres, apex de l'abdomen, apex des fémurs, tibias et tarses noirs, un anneau obso-
lète submédian sombre aux fémurs corie et clavus testacés.
LIBERIA: Cap des Palmes.

Gen. MASTIGONOMUS BERGROTH

Masligonomus BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII, p. 541; type:
umbonalus BERG ROTH (Gabon). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL JeaIÎn. Afr. or., Hem,
III, p. 273 et 298. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l,
p. ~OO .•
Genre extrêmement proche de Panloleisles dont il ne se différencie que par les
fortes nodosités des fémurs et les angles lat~raux du pronotum plus fortement dépri-
més.
Mâle : pygophore comme chez Panloleisles; mais l'apophyse du bord ventral
moins haute et tronquée à l'apex. Pénis à face ventrale couverte par une large plaque
ovalaire à l'apex et face dorsale membraneuse portant deux étroites sclérifications
symétriques; connectif formant une large plaque à la base, coudé, à branches apicales
divergentes moins fortement sinuées que chez Panloleisles (fig. 204).
Femelle: complexe génito-anal comme chez Panloleisles (fig. 202).
Distribution. - Afrique intertropicale.

TABLEAU'DES ESPÈCES

1. Pronotum uniformément testacé ou orangé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


Pronotum bicolore, le lobe antérieur en entier, ou seulement les angles collaires
noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
2. Fémurs antérieurs entièrement testacés ou orangés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
Fémurs antérieurs noirs avec la base et l'apex orangés. . . . . . . . .. 3. Roubaudi.
3. Parties claires jaune pâle. Cories jaunâtres ou brunâtres avec la base noire ..
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. lividicollis.
Parties claires orangées. Çories noires........................ 2. Malzyi.
4. Lobe antérieur du pronotum et prosternum noirs et jaunes. . . . . . . . . . . . . . . 5.
Lobe antérieur du pronotum et prosternum entièrement noirs... .. 4. laevis.
, It \_- •

HARPACTORITAE. - MASTIGONOMUS 115

5. Lobe antérieur du pronotum noir à l'exception d'une bande jaune située en


arrière des angles antérieurs '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
Lobe antérieur du pronotum jaune à l'exception des angles collaires et d'une
ligne unissant ces angles aux ha'nches, qui sont noirs.. . . . . . .. 5. togoensis.
6. Pattes testacées, les fémurs antérieurs tachés et les postérieurs annelés de
noir " 7. Bolivari.
Fémurs antérieurs, sauf l'apex, et postérieurs, sauf la base, Hoirs.. 6. umbonatus.

1. Mastigonomus lividicollis FAIRMAIRE, 1858, in Thomson, Arch. ent., II, p. 316


(Sycanus); type: Gabon (Mus. Paris). - JEANNEL, 1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 298.'- SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II,
l, p. 201.
. Long. 25-28 mm. - Testacé avec la face dorsale de la tête en arrière des tuber-
cules antennaires, les côtés de la tête en arrière des yeux, la base du cou en dessous,
le milieu du prosternum, la poitrine, l'abdomen en entier, l'écusson, les hanches, tro-
chanters et fémurs intermédiaires et postérieurs, sauf l'apex de ces fémurs, noirs.
Cories et clavus des élytres jaunâtres ou brunâtres avec la base et l'apex sombres.
Membrane bronzée. Cories avec des macules de squamules jaunâtres; une brosse de
poils de même couleur à l'apex de l'écusson. Tête, pronotum, poitrine et pattes avec
une dense pubescence jaunâtre, formant une frange courte et épaisse en dessous des
fémurs et des tibias. Lobe postérieur du pronotum rugueux, granulé, ses angles laté-
rauX largement explanés et situés au milieu de la longueur, sa base arrondie devant
l'écusson; son disque avec' deux protubérances obtuses au quart basal. Abdomen
fortement dilaté en courbe, sa plus grande largeur au milieu, chaque segment du
connexivum lobé latéralement et bossué dorsalement. Fémurs antérieurs très longs
et dépassant en avant l'apex de la tête.
Mâle: pygophore large, fortement comprimé ventralement, à apophyse du bord
ventral assez haute et étroite (fig.' 203).

GABON: Lambaréné, N'Kogo. - OUBANGUI-CHARI: Carnot. - CONGO BELGE.

2. Mastigonomus Malzyi, n. sp. - Type: un cf de Guinée française (Mus. Paris).


Fig. 200. Long. 25-27 mm. - Très proche du précédent dont il n'est peut-être
qu'une race locale. Même type de coloration, mais les parties claires franchement
orangées et le clavus et la corie des élytres noirs et densément maculé de petites taches
de squamules blanches. Structure identique à M. lividicollis.
Mâle : pygophore relativement étroit, peu comprimé ventralement, à apophyse
du bord ventral très large (fig. 201).

GUINÉE FRANÇAISE: Friguiagbé (P. MALZY). - SIERRA-LEONE.

3. Mastigonomus Roubaudi, n. sp. - Type: un cf du Moyen Congo (Mus. Paris).


Long. 24-28 mm. - Même structure que les précédents, coloration identique à
celle de lividicollis, mais corie franchement testacée avec la base et l'apex noirs et
des macules de squamules grisâtres et fémurs antérieurs noirs avec la base et l'apex
orangés.
Mâle: pygophore large et comprimé ventralement, à apophyse du bord ventral
large (fig. 205).
MOYEN CONGO: Brazzaville (E. ROUBAUD et A. WEISS). - CONGO (THOLLON). -
GABON: Lastoursville (LE TESTU).
116 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

203.

204.
201.

200. 205.
FIG. 200, Mastigonomus Malzyi, n. sp. - 201, idem, pygophore vu par l'apex. - 202, idem, com-
plexe génito-anal d'une femelle vu de profil. - 203, M. lividicollis F AIRMAIRE, pygophore vu
par l'apex. - 104, idem, pénis. - 205, M. Roubaudi n. sp., bord ventral du pygophore vu
par l'apex,

4. Mastigonomus laevis, n. sp. - Type: une? de Sierra-Leone (Mus. Paris).


Long. 24 mm. - Noir, luisant, avec le lobe postérieur du pronotum, les cories
des élytres, sauf l'angle apical, la base de la membrane, l'écusson, un anneau post-
médian aux fémurs postérieurs, le connexivum et la moitié basale de 'la face ventrale
de l'abdomen jaune vif. Côtés du prosternum, en dessous du lobe postérieur du pro-
notum, bruns. Tête, lobe antérieur du pronotum, poitrine et pattes longuement
pubescents de blanc. Lobe postérieur du pronotum assez fortement convexe longitu-
,dinalement et transversalement, luisant, très finement et densément ponctué, ses
angles latéraux largement explanés et situés au milieu de sa longueur, sa base droite
devant l'écusson, celui-ci sans brosse de poils mais avec seulement quelques longues
soies raides. Cories des élytres sans macules squamuleuses, portant seulement quel-
ques très petits poils épars. Abdomen beaucoup moins fortement élargi que chez les
espèces précédentes, mais chaque segment du connexivum très fortement lobé laté-
ralement. Fémurs des trois paires très fortement noduleux.
SIERRA-LEONE (ex coll. E. ANDRÉ).

5. Mastigonomus togoensis, n. sp. - Type: un cf du Togo (Mus. Univ. Berlin).


Long. 22 mm. - Jaune d'ocre avec la tête, les antennes, le rostre, les angles anté-
rieurs du pronotum et deux petites lignes unissant ces angles aux hanches antérieures,
les pattes antérieures et intermédiaires, sauf les hanches, les trochanters et l'extrême
base dea fémurs, les tibias et les tarses postérieurs, un anneau subbasal et un anneau
apical aux fémurs postérieurs noirs. Apex de l'abdomen rembruni. Membrane des
élytres, sauf sa base, noir bronzé. Tête, pronotum en entier, poitrine et pattes densé-
HARPACTORITAE. - VADIMON 117
ment pubescents, les brosses ventrales des fémurs très épaisses. Lobe postérieur du
pronotum régulièrement convexe dans les deux sens, très finement ponctué, ses angles
latéraux explanés et situés nettement en arrière du milieu de sa longueur, sa base
convexe devant l'écusson et sinuée latéralement. Écusson avec quelques soies raides.
Corie des élytres glabre. Abdomen médiocrement élargi mais fortement lobé comme
chez l'espèce précédente. Fémurs des trois paires très fortement noduleux.
Mâle: apophyse ventrale du pygophore lamelleux, légèrement convexe en arrière,
dressée vertical~ment, près de trois fois plus haute que large, arrondie à l'apex.
TOGo: Misahôhe (E. BAUMANN).

6. Mastigonomus umbonatus BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent.'Belg., XXXVIII,


p. 542; type: Gabon (Mus.?) (1).
Long. 21,5 mm. - Testacé sale; tête avec le rostre, le lobe antérieur du pronotum,
sauf la marge latérale en arrière des angles antérieurs, le prosternum, sauf les carènes
antérieures, une étroite partie apicale allongée aux cories, la membrane, une large
fascie ventrale mal déterminée avant le sixième segment, non étendue en dp,hors aux
stigmates du cinquième segment, les pattes antérieures sauf les hanches, le>: trochan-
ters et les genoux, la base des fémurs postérieurs, les tibias et les tarses postérieurs,
excepté la base de ceux-ci, noirs. Tête pubescente de blanc. Premier article des
antennes obscurément testacé, la partie basale et l'apex noirs, deuxième article noir,
troisième et quatrième sombres. Lobe antérieur du pronotum pubescent de noir,
lobe postérieur à pubescence testacée.
GABON.

7. Mastigonomus Bolivari VARELA, 1904, Mém. Soc. esp. Hist. nat., 1, p. 136;
type : Guinée espagnole (Mus. Madrid).
Long. 22 mm. - Coloration identique à celle du précédent, ne semble en différer
que par son mésosternum taché de noir, par les fémurs antérieurs testacés tachés de
noir après le milieu et les fémurs postérieurs testacés et annelés de noir apri>s le milieu.
GUINÉE ESPAGNOLE.

Gen. VADIMON ST.h

Vadimon STXL, 1865, Hem. afric., III, p. 53 et 64; type : Ploeogaster nodosus·
SIGNORET (Nigeria); 1874, Enum. Hem., IV, p. 10 et 25. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 275 et 299. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect, II, l, p. 204.
Tête allongée, un peu plus courte que le pronotum, à lobe postérieur plus long
que l'antér.ieur, ses côtés régulièremenl;--rétrécis des yeux au pronotum. Yeux saillants
mais distinctement moins larges que l'espace qui les sépare. Ocelles petits, plus pro-
ches des yeux qu'ils ne le sont entre eux. Lobe antérieur de la tête avec, derrière chaque
tubercule antennaire une petite protubérance arrondie ou spiniforme. Premier arti-
cle des antennes un peu plus long que la tête; article II plus petit que le tiers du 1;
III un peu plus long que II; IV un peu plus long que le 1. Rostre faiblement courbé,
son article 1 épais, court, dépassant faiblement en arrière le niveau du bord antérieur

1. Comme pour d'autres Harpacloritae' décrits par BERGROTH de la collection FALLOU, il nl'a
été impossible de retrouver les types du Muséum de Paris.
118 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

de l'œil; Il beaucoup plus grêle, deux fois et demie aussi long que le 1; III très petit.
Pronotum ample à lobe antérieur étroit, orné de bandes de pubescence, ses angles
antérieurs arrondis, non saillants et portant un petit sillon longitudinal médian en
arrière; lobe postérieur plus de deux fois plus large que l'antérieur, ses angles latéraux
très saillants, subaigus, déprimés, situés en arrière du milieu, sa base légèrement
échancrée devant l'écusson et expianée entre les angles scutellaires et latéraux.
Écusson subtriangulaire, plus large que long, obtus à l'apex, portant une large carène
arrondie en forme d'Y. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, à cellule discale
quadrangulaire, plus longue que large et cellule apicale interne beaucoup plus large
que l'externe. Abdomen très large, lobé, sa plus grande larg~ur en arrière du milieu.
Fémurs et tibias robustes et noduleux. Premier et deuxième articles des tarses réunis
plus courts que le troisième article.
Mâle: sternite VIII très fortement échancré en courbe en dessous. Pygophore
entièrement ouvert dorsalement, à bord ventral tronqué à l'apex et muni de deux
crochets courbés vers le bas. Valves génitales extrêmement courtes (fig. 207 et 208).
Pénis ·membraneux, à sac interne armé de petits amas d'écailles épineuses et connec-
tif grêle, étroitement accolé à la face ventrale du pénis.
Femelle: tergite IX presque vertical, trapézoïdal, très court, fortement échancré
à l'apex. Lames du sternite VIII semi-ovalaires, non contiguës.

Distribution. ~ Genre répandu en Afrique intertropicale et à Madagascar.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Tubercules postantennaires très petits, arrondis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2.


~ Tubercules postantennaires longs et spiniformes.. . . . . . . . . . . . . .. 1. nodosus.
2. Lobe postérieur du pronotum avec deux protubérances discales arrondies ...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :. .. 2. obtusus.
- Lobe postérieur du pronotum plan, sans protubérances. . . . . . . . . .. 3. comedo.

1. Vadimon nodusus SIGNORET, 1858 in Thomson, Arch. ent., II, p. 317 (Ploeo-
gasler?); type: Vieux Calabar (Mus. Vienne). - STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 64;
1874, Enum. Hem., IV, p. 25. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 204.
Long. 14-15 mm. ~ Brun avec le premier article des antennes annelé de jaune
vers le sommet qui est noir; second article jaune à la base; rostre jaunâtre. Fémurs et
tibias avec des anneaux brun foncé; troisième article des tarses et ongles noirs. Lobe
postérieur de la tête avec une bande longitudinale médiane noirâtre. Connexivum
quelquefois marbré de noir ou entièreJllent brun de poix. Lobe postérieur de la tête
beaucoup plus long que l'antérieur. Côtés du lobe postérieur du pronotum concaves
en avant des angles latéraux, qui sont subaigus, le disque fortement vermiculé, la
base assez fortement échancrée devant l'écusson, ses angles scutellaires arrondis mais
saillants. Corie des élytres et face ventraie avec une dense pubescence couchée blan-
châtre. Cellule discale des élytres trois fois plus longue que large à l'apex.

GABON. - MOYEN CONGO. - CONGO BELGE. - NIGERIA: Vieux Calabar.

2. Vadimon obtusus, n. sp. - Type: un cf de Côte d'Ivoire (Mus. Paris).


Fig. 206. Long. 11-16 mm. - Très proche du précédent, même type de colora-
tion, mais celle-ci généralement plus foncée. Lobe postérieur de la tête de peu plus

,
... ",' ~ . ~ ".

"",-"::"'.

HARPACTORITAE. - VESTULÂ 119


long que le lobe antérieur. Côtés du lobe postérieur du pronotum concaves en avant
dei> angles latéraux, ceux;-ci subaigus; disque du lobe postérieur du pronotum fine-
ment vermiculé, portant deux protubérances
arrondies en arrière du milieu et, en avant,
deux courtes carènes subparallèles limitant
une légère dépression. Base du pron~tum
finement échancrée devant l'écusson, ses
angles scutellaires obtus. Pronotum, cories
des élytres et face ventrale avec une très
courte et dense pubescence blanchâtre cou-
chée. Cellule discale des élytres trois fois 207.
plus longue que large. Abdomen très large,
fortement explané latéralement chez les
femelles, beaucoup moins fortement élargi
chez les mâles.
GUINÉE FRANÇAISE Mont Nimba.
CÔTE D'IVOIRE: Danané, Bouaké. - TOGo:
Misahôhe. - CAMEROUN: Doumé, Makak,
Yaoundé, Bipindi. - Ç-ABON : Libonga. -
MOYEN CONGO: Brazzaville. - CONGO BELGE: 208.
Kindu.

3.
Vadimon comedo BERGROTH, 1903,
Ann. Soc. ent. Belg., XLVII, p. 294; type: FIG. 206 à 208, Vadimon obtusus, n. sp. -
206, femelle. - 207, pygophore du mâle
Gabon (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN, vu de profil. - idem, vu par la face
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. dorsale.
Il, l, p. 204.
Long. Çl 16 mm. - Brun de poix ou noir avec le milieu du premier article des
antennes, une macule sur les joues, le rostre sauf l'apex, des anneaux aux fémurs et
tibias intermédiaires et postérieurs, une petite tache dans l'angle apical externe des
segments du connexivum, la carène latérale du pronotum et l'extrême marge posté-
rieure du prosternum ainsi que des marbrures plus ou moins distinote~ à la face ven-
trale de l'abdomen jaunâtre. Lobe postérieur de la tête distinctemiffit plus long que
l'antérieur. Disque du lobe postérieur du pronotum fortement et régulièrement
vermiculé, plan. Base du pronotum largement échancrée en courbe,devant l'p.cnsflon.
ses angles latéraux subarrondis. Côtés du pronotum presque droits en avant ùes
angles latéraux. Pubescence des cories très fine et peu distincte.
GABON. - CAMEROUN : Yaoundé. - GUINÉE ESPAGNOLE: Rio Benito. - CÔTE
D'IVOIRE Yapo, en octobre. - HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba. - CONGO
BELGE.
Gen. VESTULA STAL

Veslula ST.h, 1865, Hem. afric., Il}, p. 51 et 65; type: Euagoras linealiceps
SIGNORET (Afrique intertropicale); 1874, Enum. Hem., IV, p. 10 et 25. - JEANNEL,
1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 275 et 300. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann.
Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 204.
Tête très allongée et grêle, lobe postérieur bien plus long que l'antérieur, brus-
quement rétréci deI;rière les yeux, avec un cou très long et très mince; yeux très
saillants, aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros, situés
un peu plus près des yeux qu'ils ne le sont entre eux. Tubercules antennaires situés au
120 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

milieu de la partie préoculaire. Antennes longues et grêles à article 1 aussi long que
la tête et le pronotum réunis, II trois fois plus court que le l, III un peu plus long que
le II et IV un peu plus long que le I. Rostre grêle, à article 1 dépassant à peine eI1'"arrière
le niveau du bord antérieur de l'œil, II plus d'une fois et demie aussi long que le 1 et
III très court. Pronotum trapézoïdal à lobe antérieur beaucoup moins long que le
postérieur, ses angles antérieurs droits, à peine saillants, son disque légèrement sculpté
avec une dépression longitudinale médiane courte en arrière; lobe postérieur un peu
plus de deux fois plus large que l'antérieur, plan, déprimé à la base, ses angles laté-
raux saillants et spiniformes, situés bien en arrière du milieu, sa base échancrée devant
l'écusson avec ses angles scutellaires très petits et arrondis. Écusson triangulaire,
plus long que large, aigu à l'apex, avec le disque formant une élévation triangulaire
fovéolée au milieu. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, à cellule discale étroite,
quadrangulaire, trois fois plus longue que large et cellule apicale interne beaucoup
plus large qu~ l'externe. Pattes très longues et grêles; les fémurs légèrement noduleux,
les tibias droits, les antérieurs légèrement épaissis et dentés .à l'apex. Abdomen
débordant très légèrement les élytres sur les côtés.
Mâle: Pygophore allongé, fermé dorsalement par une très étroite bande chiti-
neuse; bord ventral avec une apophyse épaisse, saillante, bidentée à l'apex (fig. 210
et 211). Valves génitales longues et grêles, légèrement courbées à la base. Pénis avec
une large plaque ventrale tronq~ée à l'apex, deux sclérites dorsaux étroits vers l'apex
et une sclérification dorsale médiane en forme de demi-lune. Sac interne avec une
phanère chitineuse ovalaire.
Connectif à plaque basale
courte et branches divergentes
légèrement cou!:..bées (fig. 212).
Femelle: Tergite IX in-

e
cliné à 45°, trapézoïdal, trans-
verse, fortement déprimé au
centre et rebordé latéralement.
Lames du sternite VIII semi-
circulaires, non contiguës.
210. 211. Distribution. - Afrique
occidentale et centrale, une
seule espèce.

Vestula lineaticeps SI-


GNORET, 1858, in Thomson,
Arch. Ent., II, p. 327 (Eua-
goras),. type: Vieux Calabar
(Mus. Vienne). - STAL, 1865,
Hem. afric., III, p. 65; 1874,
Enum., IV, p. 25. - HA-
GLUND, 1895, Oefv. Vet. Ak.
FIG. 209 à 212, Vestula lineaticeps SIGNORET (var. obscuripes
Fôrh., III, p. 473. - VARELA,
STîL). - 210, pygophore vu par la face dorsale. - 211, 1904, Mem. Soc. esp., l,
idem, vu par l'apex. - 212, pénis. p. 138. - SCHOUTEDEN, 1932,
Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 204; 1943, Rev. Zoo!. Bot. afri.,·XXXVII, p. 330. -
rugulosissima STh, 1858, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 447; type: Vieux Calabar (Mus.
Stockholm) .
, "

HARPACTORITAE. - ENDOCHUS 121


var. obscuripes STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 66; type: Côte d'Ivoire (Mus.
Vienne); 1874, Enum. Hem., IV, p. 25. - HAGLUND, 1895, Oefv. Veto Ak. Forh.,
LII, p. 473. - VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. His,t. nat., l, p. 139. - SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 205:
var. paupera STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 66; type: Calabar (Mus. Stockholm);
1874, Enum. Hem. Hem., IV, p. 25. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 204.
var. Bigra SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, l,
p. 204; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Fig. 209. Long. 12-14 mm. - Lobe postérieur du pronotum fortement et den-
sément rugueux, le lobe antérieur ,avec des bandes de rugosités couvertes de pube~­
cence. Cories des élytres finement rugueuses. Coloration extrêmement variable. Forme
typique : brun clair ou foncé, la face ventrale et les côtés de la base du pronotum
testacés ainsi que les pattes, la tête testacée avec deux bandes longitudinales sombres.
Var. paupera : presque identique à la forme typique mais la poitrine et l'apex des
fémurs noirs. Var. obscuripes : tête et pronotum testacés, le lobe antérieur du prono-
tum avec une grande tache discale noire ainsi que les pattes. Var. nigra : entièrement
noir ou foncé. En dehors de ces quelques variétés nomtnées il en existe un grand nom-
bre résultant de la combinaison des divers caractères suivants: tête entièrement
noire ou testacée avec des bandes testacées ou noires; pronotum jaune, noir ou brun,
total(Jment ou partiellement; élytres noirs, bruns ou jaunâtres, ou sombres avec les
nervures claires, ou sombre avec les marges claires; pattes noires ou testacées, ou
testacées avec des anneaux rouges ou noirs. Face ventrale noire ou testacée avec des
bandes noires etc ... , etc ...
AFRIQUE OCCIDENTALE. - CONGO BELGE.
Éthologie. - Très commun ~ur les herbes et les feuilles des arbustes de la forêt
secondaire. Se nourrit de Diptères, larves diverses, Chrysomelidae, Orthoptères). Vole
rapidement, en ligne droite.

Gen. ENDOCHUS 5TAL

Endochus STAL, 1859, Vet. Ak. Forh., XVI, p. 194; type: E. albomaculalus
STAL (Cambodge); 1861, Stett. Ent. Zeitschr., XXII, p. 130; 1865, Hem. afric., III,
p. 51; 1874, Enum. Hem., IV, p. 9 et 22. - JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 275 et 300. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 205.
Tête étroite à lobe postérieur un peu plus long que l'antérieur, brusquement
rétréci derrière les yeux. Tubercules antennaires munis d'une épine aiguë. Yeux à
peu près aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles dorsaux, gros et
. saillants, très proches des yeux. Antennes longues et grêles, à premier article plus long
que la tête et le pronotum réunis, article Il ég-al ou un peu plus long que Je. tiers du l,
III aussi long ou presque aussi long que le 1, IV plus court que le III. Ro'stre robuste,
à article 1 plus long et plus épais que le II, dépassant en arrière le niveau du bord
postérieur de l'œi!. Pronotum trapézoïdal, plus long que large, son lobe antérieur plus
court que le postérieur, profondément sillonné en long au milieu sur plus de sa moitié
postérieure, ses angles antérieurs arrondis, peu saillants; lobe postérieur à angles
latéraux spiniformes, situés en arrière du milieu, base échancrée en courbe devant
l'écusson et rebordée d'un angle latéral à l'autre, les angles scutellaires arrondis, et
non saillants. Écusson triangulaire, plus long que large, fortement convexe, ses marges
122 RÉDUVIIDÉS DE Lr"AFRIQUE NOIRE

explanées, son disque avec une fovéole médiane, leur cellule discale subcarrée, la cel-
lule apicale interne beaucoup plus large que l'externe. Pattes longues et grêles, les
fémurs antérieurs beaucoup plus robustes que les autres, les tibias antérieurs épaissis,
dentés et légèrement coudés à l'apex. Abdomen ovalaire, ne débordant pas ou à peine
les élytres.
Femelle: Tergite IX vertical, transverse, ses marges latérales fortement rebor-
dées, l'apex profondément échancré. Lames du sternite VIII transverses, avec leurs
angles largement arrondis.
Distribution. - Genre largement répandu dans toute la zone intertropicale de
l'Ancien Monde.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pronotum concoJore. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2.
- Pronotum bicolore. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Delattrei
2. Entièrement roux, les cories avec de petites taches de squamules blanches ...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. •. .. 1. africanus
Rouge avec les antennes, la partie antérieure de la tête, membrane des élytres
etla majeure partie des tibias noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. binotatus

1. Endochus africanus BERGROTH, 1892, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVI, p. 161;
type: Sierra-Leone (Mus. Paris). - SCHOUTEDEN, 1932,
Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, l, p. 205.
Fig. 213. Long. 17-19 mm. - Roux jaunâtre
clair, le cou, la base et l'apex: des deux premiers
articles des -antennes, un anneau au milieu du pre-
mier article, les articles III et IV, l'apex des cories,
l'apex des fémurs, les tibias sauf leur extrême base,
un anneau après le milieu des fémurs antérieurs et
\
postérieurs rougeâtres, le reste des pattes et l'abdomen
testacés. Lobe antérieur du pronotum sans sculpture
distincte; lobe postérieur finement ponctué et pu-
bescent, ses épines latérales très aiguës et noire's, son
disque avec une dépression longitudinale médiane.
Élytres finement rugueux, densément mouchetés, y
compris le clavus, de petites taches de squamules
blanches. Pattes avec une longue et très fine pubes-
cence. Méso et métanotum avec une courte et dense
pubescence blanche couchée. Deuxième article des
antennes un peu plus long que le tiers du premier
article.
SIERRA-LEONE. - CASAMANCE. - CÔTE D'IVOIRE:
Bouaké. - MOYEN CONGO: Brazzaville. - CONGO BELGE.
FIG. 213,
Endochus binotatus BERGROTH. 2. Endochus binotatus BERGROTH, 1894, Ann. Soc.
ent. Belg., XXXVIII, p. 541; type : Gabon (Mus.
Paris). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, l, p. 205.
Long. 14-15 mm. - Rouge vif ou testacé avec les deux premiers articles des
antennes, ûne bande dorsale entre les deux tubercules antennaires, le clypéus, le troi-
sième article du rostre et les tibias, sauf leur base, noirs. Élytres légèrement assombris
/ - . . 0#, , ~",,,,.

"' .

HARPACTORITJ\.E. - :t>HONOCTONUS 123


<ierrière l'écusson. Membrane noire avec deux taches subapicales hyalines. Lobe anté~
rieur du pronotum obsolètement sculpté, le sillon médian postérieur en forme de croix;
lobe postérieur très finement et densément ponctué avec une impression longitudinale
médiane bien marquée, mais n'atteignant pas la base et ses angles latéraux en épines
fines et aiguës. Élytres luisants, glabres avec les nervures très saillantes. Deuxième
article des antennes à peu près aussi long que le tiers du premier article. Pattes avec
une longue et très fine pubescence. Mésoet métasternum glabres et luisants.
GABON. ~ TOGo: Mangu. - CÔTE D'IvOIRE: Bouaké. - CONGO BELGE.

3. Endochus Delattrel, n. sp. - Type: une <;( de Côte d'Ivoire (Institut français
d'Afrique noire).
Long. 18 mm. - Stature de E. a/ricanus. Tête noire avec la face ventrale, une
bande. dorsale postocellaire, le rostre, deux larges anneaux au premier article' des
antennes jaunes. Lobe antérieur du pronotum noirâtre, lobe postérieur jaune. Clavus
et cories brunâtres avec l'apex de la corie et une large bande transverse au niveau
de la cellule discale jaunes. Membrane hyaline avec la base et les nervures bru-
nâtres. Face ventrale de l'abdomen jaunâtre. Poitrine jaune tachée de brun latérale-
ment. Pattes jaunes avec l'apex des fémurs, la base et l'apex des tibias et un anneau
subapical aux fémurs postérieurs noirs.
CÔTE D'IVOIRE: Bouaké (R. DELATTRE).

Gen. PHONOCTONUS STAL

Phonoclonus STAL, 1853, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 262; type: /ascialus BEAU-
VOIS (Afrique occidentale); 1865; Hem. Afric., III, p. 50 et 61; 1874, Enum. Hem.,
IV, p. 9 et 21. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 108. - SCHOU-
TEDEN, 1916, Rev. Zool. Bot. afr., IV, p. 351 et 358 (biologie). - JEANNEL, 1919.
Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 273 et 300. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 201.
Tête courte et large, aussi longue que la moitié du pronotum, son lobe antérieur
plus long que le postérieur, celui-ci fortement et régulièrement rétréci d'avant en
.arrière; lobe antérieur très court et fortement déprimé en avant des tubercules anten-
naires, ceux-ci situés en arrière du milieu de la partie préoculaire de la tête; sillon
intèroculaire situé au niveau du bord postérieur des yeux. Ocelles petits, non surélevés,
situés plus près des yeux qu'ils ne le sont entre eux. Yeux assez gros .et saillants,
.aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Premier article des antennes
épaissi à l'apex, un peu plus court que la tête et le pronotum réunis; article II à peu
près égal au tiers du 1; III un peu plus long que le II et IV un peu plus long que I.
Rostre robuste, à article 1 un peu plus court que le II et atteignant en arrière le niveau
du milieu de l'œil. Pronotum très ample, entièrement rebordé latéralement et en
avant, ses a~gles antérieurs en protubérance arrondie et rejetés latéralement. Lobes
·du pronotum séparés latéralement par une profonde incision anguleuse, le lobe pos-
térieur plus large en avant que l'antérieur à la base, celui-ci plus court que la moitié
_ ·du lobe postérieur, obsolètement sculpté, divisé en deux parties latérales convexes
par un sillon 'longitudinal médian effacé en avant. Lobe postérieur du pronotum à
angles latéraux arrondis et saillants, situés en arrière du milieu, base fortement
·échancrée devant l'écusson, rebordée et concave entre les angles latéraux et scutel-
laires, ceux-ci très saillants et arrondis; disque du lobe postérieur presque plan..
Écusson triangulaire avec une large carène arrondie en forme d'Y. Élytres ovalaires
il. cellule discale quadrangulaire, de peu- plus longue que large à l'apex où elle est
124 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
presque deux fois plus large qu'en avant; cellule apicale interne un peu plus large à 131
base que l'externe. Pattes longues et grêles, les fémurs avec un léger amincissement
au tiers apical, les tibias épaissis à l'apex.
Mâle: Sternite VIII entièrement invaginé. Pygophore petit, étroitement fermé
dorsalement avec deux larges sclérifications latérales au bloc anal. Bord ventral du
pygophore semi-ovalaire, sans apophyse. Valves génitales très petites, peu courbées.
Pénis avec une grande plaque ventrale ovalaire à l'apex et une plaque dorsale semi-
circulaire. Sac interne avec des plaques d'épines (fig. 215). Connectif court, deux fois
coudé (fig. 216).
Femelle: Tergite VIII arrondi en arrière. Lames du sternite VIII très larges,.
échancrées· en courbe à leur bord inférieur, avec un angle obtus à l'apex. Tergite IX
aussi long que large, incliné à 45°, un peu plus large à la base qu'à l'apex où il est for-
tement échancré.
Distribution. - Toute l'Afrique intertropicale et Madagascar.
Éthologie. - Voir p. 34.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pattes sombres avec les genoux rouges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


Pattes concolores, variant du testacé au noir, ou clair avec l'apex des fémurs.
rembruni. ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
2. Longueur: environ 20 mm. Pronotum noir de poix avec toutes ses marges
claires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. elegans.
Longueur: environ 30 mm. Pronotum rouge avec la constriction séparant
les deux lobes et une large fascie subbasale noires............ 4. Caesar.
3. Pronotum un peu plus large que long. Antennes sombres avec la base du
quatrième article blanche................................. 1. fasciatus.
- Pronotum presque aussi long que large. Premier et deuxième articles des
antennes rouges avec leur apex noir; troisième et quatrième articles noirs.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. lutescens.

1. Phonoctonus fasciatus BEAUVOIS, 1805, Rist. nat. Ins. Afr. Am., p. 65, Rem.
Pl. II, fig. 5 (Reduvius) J' type: Oware (Mus. Vienne). - STAL, 1865, Hem afric.,
III, p. 62; 1874, Enum. Hem., IV, p. 21. - WALKER, 1873, Cat. Rem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 108. - SCHOUTEDEN, 1916, Rev. Zoo\. Bot. afL, IV, p. 351-358; 1932,
Ann. Mus. Congo belge, Zoo\., (3), sect. II, l, p. 201. - MAYNÉ et GHESQUIÈRE, 1934,
Ann. Gembloux, p. 17 à 19. - SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zoo\. Bot. afr., XXXVII,
p.330.
var. bifasciatus, nova. - Type: Gabon (Mus. Paris).
var. discalis SCHOUTEDEN, 1932,1. cit., p. 202; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
var. Fairmairei, nova. - Type: Moyen Congo (Mus. Paris). - picluratus STiL,
1865,1. cit. p. 63; 1874, loc. ciL, p. 21.- picluratus SCHOUTEDEN, 1932, \. cit., p. 202.
var. immitis STAL, 1865, 1. cit., p. 62; type: Guinée (Mus. Stockholm); 1874,
1. ciL, p. 21. - WALKER, 1873,1. ciL, p. 108. - SCHOUTEDEN, 1932, loc. cit., p. 202.-
MAYNÉ et GHESQUIÈRE 1934, 1. ciL, p. 17.
var. picta SCHOUTEDEN, 1932, 1. ciL, p. 202; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
var. picturatus FAIRMAIRE, 1858 in Thomson, Arch. Ent. II, p. 318; type: Gabon
(Mus. Paris).
-.'

HARPACTORITAE. - PHONOCTONUS 125

var. subimpictus STAL, 1865, 1. ciL, p. 63; type: Guinée (Mus. Stockholm);
1874,1. cit., p. 21. - WALKER, 1873, 1. ciL, p. 109. - SCHDUTEDEN, 1932,1. cit.,
p. 202; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 42.
Long. 18-24 mm. ----, Tête très courte. Bourrelet antérieur du pronotum étroit,
non épaissi aux angles antérieurs qui ne sont pas saillants. Lobe antérieur du pro-
notum, sans les bourrelets latéraux et antérieur, deux fois plus large que long. Côtés
du lobe postérieur situés dans le prolongement de ceux du lobe antérieur et presque
droits jusqu'aux angles latéraux qui sont étroitement arrondis, puis légèrement
-concaves entre les angles latéraux et les angles scutellaires. Cellule discale des élytres
à peine plus longue que large à l'apex. Tête, rostre, lobe antérieur du pronotum,
pattes avec une assez dense pubescence claire dressée. Coloration extrêmement
variable. Forme typique: testacé ou orangé, avec la tête, le lobe antérieur du prono-
tum, les côtés du lobe postérieur, la majeure partie de la poitrine, les hanches et une
large fascie transverse à chaque segment abdominal, rouges; antennes, sauf la base
du quatrième article, souvent une partie de la tête, les tibias, une petite bande trans-
verse noire sur le lobe postérieur du pronotum et parallèle à la base, une fascie trans-
verse submédiane aux élytres, une petite fascie subapicale à chaque corie et la mem-
brane noire; pattes orangées, brunes ou noires, souvent peu claires à la base. Var.
immitis : testacé, la tête plus ou moins orangée, fascie médiane des élytres très étroite
et n'atteignant pas les marges, fascie subapicale de la corie indistincte ou absente;
pattes comme la forme typique; var. subimpictus : comme la précédente mais prono-
tum et élytres sans fascies noires; var. bitasciatus : tête rouge, pronotum jaune avec
le disque du lobe antérieur et une très large fascie sur le lobe postérieur noirs, écusson
noir, élytres rosés avec l'apex de la corie rouge et une fascie subapicale noire; poi-
trine noire avec la région médiane orangée et les marges des segments et des macules
-contre les hanches blanches; abdomen blanc avec des fascies rouges et des macules
latérales noires; pattes noires; var. discalis co~me la forme typique, mais le disque
du lobe postérteur du pronotum assombri ainsi que, chez certains exemplaires, celui du
lobe antérieur; var. picta : comme la forme typique, mais disque du lobe postérieur
du pronotum noir et disque d~ lobe antérieur rouge sang, fascies abdominales rouge
sang; var. pieturatus : comme le précédent, mais élytres avec, en plus des fascies
noires, une bande noire le long de la marge interne des cories, fascies abdominales
noires. Var. Fairmairei : pronotum sombre avec ses marges, et parfois la constriction
entre les deux lobes, claires; élytres sombres avec seulement l'apex des caries, une
large fascie postmédiane, l'extrême bord externe des cories et des clavus ainsi que
la base, clairs; pattes sombres; abdomen variable. En dehors de ces variétés nette-
ment caractérisées on rencontre naturellement de nombreux individus intermédiaires.
TOUTE L'AFRIQUE OCClDENTALE ET CENTRALE. D'une façon très générale, les varié-
tés claires, immitis, subimpictus semblent plus fréquentes en savane et les variétés
sombres dans la grande forêt.
Éthologie. - Cette espèce est prédatrice de Dysdercus fasciatus SIGNORET, D.
melanoderes KARS CH, D. superstitiosus F ABRICIUS, Roscius elongatus SCHAUM.

2. .Phonoctonus lutescens GUÉRIN et PERCHERON, 1834, Gen. Ins., Hem. Pl. 1


(Rhynocoris) type: Sénégal (Mus.?). - STAL, 1874, Enum. Hem., IV, p. 21. -
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 202. - MAYNÉ
et GHESQUIÈRE, 1934, AÎm. Gembloux, janvier, p. 19.
Fig. 214. Long. 22-25 mm. - Tête très courte. Bourrelet antérieur du pronotum
très large, anguleusement échancré au milieu, les angles antérieurs arrondis et sail-
..

126 RÉDUVHDÉS DE L'AFRIQUE NOtRE

lants. Lobe antérieur du pronotum, sans les bourrelets latéraux et antérieur, près de
trois fois plus large que long. Côtés du lobe postérieur du pronotum fortement sinués.
en avant des angles latéraux, ceux-ci arrondis, puis fortement concaves entre les angles.
latéraux et les angles scutellaires ~
lobe postérieur du pronotum nette-
ment plus large en avant que le lobe
antérieur à la base. Cellule discale
des élytres une fois et demie aussi
longuè que large à l'apex. Coloration
très constante : jaune vif; tète, pat-
tes, disque du lobe antérieur du pro-
notum, premier et deuxième articles
des antennes, sauf leur apex, premier
215.
et deuxième articles du rostre, la poi-
trine partiellement, une large bande
médiane à chaque segment abdomi-
.nal, rouge vif, apex du premier et
deuxième articles des antennes et les
articles suivants, apex du rostre, pour"
tour du lobe antérieur du pronotum,
à l'intérieur des bourrelets, une large
bande transverse sur le lobe postérieur
du pronotum, l'écusson sauf sa pointe,
une tache discale ovalaire sur chaque
214. 21.6.
corie, une petite bande coupant l'extré-
FIG. 214, Phonoctonus lutescens GUÉRIN et PERCHE- mité de chaque corie un peu avant
RON. - 215, P. fasciatus BEAUVOIS, pygophore l'apex, la membrane, une bande obli-
vu par la face dorsale. - 216, idem, pénis.
que latérale de chaque côté des pro,
méso et métasternum, très souvent
une tache latérale à chaque segment abdominal, coup'ant la bande rouge, noirs.
SÉl'(ÉGAL : Dakar, Haut-Sénégal. - CASAMANCE: : DigllOna. - GUINÉE PORTUGAISE:
Bolama. - SOUDAN FRANÇAIS: Kita, Bamako. - DAHOMEY. - TOGO : Mango. -
OUBANGUI-CHARI. - CONGO BELGE. - ANGOLA.
Éthologie. - Signalé comme prédateur de Dysdercus superstitiosus FABRICIUS.
Attaque également Odontopus sexpunctatus (A. VILLIERS, in litt.)
3. Phonoctonus elegans VARELA, 1904, Bol. Soc. esp. Rist. nat., IV, p. 56; type:
Cameroun (Mus. Madrid). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. II, l, p. 201.
Long. 20 mm. - Noir de poix; tête, tubercules antennaires, premier article du
rostre, angle apical des cories, apex des fémurs et base des tibias rouges. Marges du
pronotum, apex de l'écusson, marge du clavus, base, marge externe et une large
fascie postmédiane après l'apex des cories ainsi que la base du quatrième article des
antennes ochracées. Face ventrale flave-testacée, les pleures noires, une macule près
des hanches flave, la fascie médiane des segments abdominaux rouge et plus ou moins
maculée de noir (1). .
CAMEROUN. - CONGO BELGE.
1. Comme on le voit par la description ci-dessus interprétée de VARF.LA, cette espèce que je ne
connais pas présente la même coloration que P. fasciatus var. Fairmairei à l'exception des pattes
sombres à genoux rouges.
, " .," ., '"," ,"

HARPACTORITAE. - CORANUS . 127

4. Phonoctonus Caesar HAGLUND, 1895, Oefv. Veto Ak. Forh., LII, p. 472; type:
Cameroun (Mus. Stockholm). - BERGROTH, 1893, Ann. Soc. ent. Belg., p. 293. -
SCHOUTEDEN, 1916, Rev. Zoo!. Bot. afr., IV, p. 351-358; 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, l, p. 201.
Fig. 88. Long. 30-32 mm. - Rouge sang, parfois orangé avec les antennes, une
bande médiane sur le dessus de la tête, les deux derniers artfcles du rostre, la constric-
tion transversale séparant les deux lobes du prono,tum, une large bande transversale
subbasale au lobe postérieur du pronotum, l'écusson, sauf son extrême pointe, une large
fascie/transverse n'atteignant pas tout à fait les bords latéraux sur la corie; une petite
bande transverse coupant la corie un peu avant l'apex, la membrane des élytres, les
fémurs et les tibias, sauf l'extrême base des fémurs, l'apex des tibias et, les genoux
noirs. Poitrine noire avec sa région médiane rouge, une tache testacée contre chaque
hanche, une bande postérieure jaune au prosternum. Abdomen testacé; chaque seg-
ment avec une très large bande médiane rouge ou abdomen rouge, chaque segment
avec une très large bande noire. Forme bien plus élargie que dans les espèces précé-
dentes. Pronotum près d'une fois et demie aussi large que long, son rebord collaire
étroit au milieu, élargi sur les côtés, les angles antérieurs coniques et saillants; lobe
antérieur du pronotum, sans les bourrelets latéraux, et antérieur deux fois et demie
aussi large que long. Côtés du lobe postérieur fortement sinués en avant et concaves
en arrière des angles latéraux; lobe postérieur du pronotum nettement plus large en
avant que le lobe antérieur à la base. Cellule discale des élytres presque aussi large
que longue.
CAMEROUN: Bipindi. - FERNANDO-POO. - CONGO BELGE.

Gen ..CORANUS Curtis

Garanus CURTIS, 1833, Ent., X; type: subaplerus DE GEER (région paléarctique).


- Bd.L, 1865, Hem. afric., III, p. 49 et 93; 1872, Oefv. Veto AI. Forh., p. 45; 1874,
Enum. Hem., IV, p. 8 et 19. - REUTER, 1872, Oefv. Veto Ak. Forh., XXIX, p. 61.-
WALKER, 1873, Gat. He:dl. Het. Brit. Mus., VIII, p. 105. - MULsANT et REY, 1873,
Hist. nat. Pun. Fr., p. 5 et 18. - PUTON, 1880, Syn. Hem. Het. Fr., (3), p. 176. -
JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 275 et 300. - SCHOUTEDEN
1932. Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 210. - Golliocoris HAHN, 1834,
Wanz. Ins., II, p. 23; type: griseus ROSSI = aegyplius FABRICIUS (région paléarc-
tique). - FIEBER, 1861, Europ. Hem., p. 42 et 154.
Tête plus courte que le pronotum, ses côtés, en arrière des yeux, plus longs qu'en
avant; tubercules antennaires non saillants, situés contre les yeux, ceux-ci à peu près
aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Antennes fines à premier article
près de trois fois aussi long que le deuxième; article III une fois et demie aussi long
que le II, épaissi chez les mâles, IV à peu près aussi long que le I. Rostre épais, à
article 1 atteignant en arrière le niveau du bord postérieur' de l'œil et II un peu plus
long que le 1. Pronotum variable, toujours fortement sculpté; au moins en avant,
ses angles antérieurs non saillants, ses angles latéraux arrondis et légèrement saillants,
sa base échancrée devant l'écusson. Écusson transverse, portant une carène en forme
d'Y parfois relevée à J'apex en une pointe conique. Élytres aussi longs ou un peu plus
longs que l'abdomen (1), à corie très fortement coriace, sans cellule discale distincte
et cellule apicale interne beaucoup plus courte que l'externe, mais plus large à la base.

1. Cerlaines espèces paléarctiques sont brachyptères ou. normalement macroptères, présentent


des formes brachyptères.
128 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Pattes courtes et épaisses, les fémurs légèrement noduleux, les tarses grêles avec le
troisième article plus long que les deux premiers réunis. Abdomen ovalaire, débordant
assez largement les élytres.
Mâle: Pygophore ouvert dorsalement, à bord ventral armé de deux apophyses
bidentées (fig. 218 à 225). Valves génitales contiguës en arrière, plus ou moins larges.
Femelle: Tergite IX à peu près aussi long que large, étroit à l'apex où il est dis-
tinctement échancré. Lames du sternite VIII courtement contiguës en dessous, puis
fortement et obliquement tronquées.
Distribution. - Genre répandu dans tout l'Ancien Monde, sauf dans l'extrême
Nord.
TABLEAU DES ESPÈCES

1. Lobe postérieur de la tête renflé, semi-ovalaire. Pronotum un peu plus long


que large , 10. lugubris.
- Lobe postérieur de la tête régulièrement rétréci des yeux à la base, pronotum
transverse.... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
2. Tête aussi longue que le pronotum, à lobe postérieur beaucoup plus long
que l'antérieur (toujours macroptère)...................... 5. longiceps.
- Tête plus courte que le pronotum (sauf chez Chanceli microptère) à lobe posté-
rieur à peine plus long ou plus court que l'antérieur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
3. Lobe postérieur du pronotum clair. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
- Pronotum entièrement noir ou métallique, le lobe antérieur parfois taché ou
clair latéralement.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
4. Tête d'un beau bleu ou violet métallique. . . . . . . . . . . . . . . . . .. Il. metallicus.
- Tête en majeure partie noire '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
5. Long.l0-11 mm. Tête avec des taches claires, une à la base et parfois deux
devant les yeux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 6. varipes.
- Long. 7-8 mm. - Tête avec trois lignes claires, une médiane et deux latérales,
celles-ci n'atteignant pas la base......................... 7. Dybovskii.
6. Tête et lobe antérieur du pronotum avec une épaisse pubescence claire. . . . . . 7.
- Tête et lobe antérieur du pronotum très luisants, avec seulement quelques
très longues soies éparses............................. 1. pallidiventris.
7. Lobe antérieur du pronotum noir, parfois taché de clair latéralement, lobe
postérieur jaunâtre ou rougeâtre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,.
- Pronotum entièrement testacé, parfois très légèrement taché de noir " 10.
8. Écusson noir, parfois avec une légère tache claire à l'apex de la carène
médiane. Fémurs noirs avec quelques anneaux testacés incomplets 3. lateritius.
Écusson noir avec sa carène médiane jaune pâle. Fémurs également marbrés
de noir et de jaune 9.
9. Côtés du lobe postérieur de la tête concaves en arrière des yeux. .. 1. pallidus.
Côtés du lobe postérieur de la tête convexes en arrière des yeux.. 2. aegyptius.
10. Tête plus courte que le pronotum, à'lobe postérieur plus court que l'anté-
rieur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 8. Kiritschenkoi.
- Tête aussi longue que le pronotum, à lobes subégaux. . . . . . . . .. 9. Chanceli.

1. Coranus pallidus REUTER, 1881, Act. Soc. Scient. Fenn., XII, p. 276 j type:
Chinchoxo (Mus. Berlin). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. Il, l, p. 211; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 44.
Fig. 217. Long. 8-9 mm. - Jaunâtre ou rougeâtre avec la tête, le lobe antérieur
du pronotum et l'écusson noir, des bandes obsolètes, et les côtés du lobe antérieur
HARPACTORITAE. - CORANUS 129
du pronotum jaunâtres. Carène médiane de l'écusson jaune. Antennes testacées.
Poitrine noire, plus ou moins maculée de roux. Membrane bronzée. Abdomen testacé
avec une bande latérale noire acuminée en arrière et parfois une ligne médiane rem-
brunie; connexivum jaune avec la moitié antérieure de chaque segment noire.
Fémurs également maculés de noir et de jaune. Tibias jaunâtres avec la base et l'apex
rembrunis. Tout le corps avec une épaisse pubescence couchée grisâtre masquant les
couleurs. Tête courte .et large à lobes subégaux, le lobe postérieur fortement rétréci
d'avant en arrière. Ocelles légèrement surélevés. Pronotum transverse, à côtés for-
mant un angle bien marqué entre les deux lobes, lobe postérieur à peine plus long
que l'antérie-ur, celui-ci fortement sculpté avec une forte dépression longitudinale
médiane. Carène médiane de l'écusson non relevée en pointe à l'apex. Premier
article des antennes plus court que la tête. Fémurs relativement peu épais.
Mâle : apophyses du bord ventral ~u pygophore écartées, inclinées en avant,
légèrement convergentes l'une vers l'autre (fig. 218 et 219).
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, du Sénégal au Congo belge et à l'Abyssinie.

219.
218. 220.

223. 225.
217. 222. 22~.
FIG. 217, Coran us pallidus REUTER. - 218, idem, pygophore vu par la face dorsale. - 219, idem,
apophyse du bord ventral du pygophore. - 220 et 221 C. varipes. - 222 et 223, C. lateritius
STîL. - 224 et 225, C. Kiritschenkoi BERGEVIN.

2. Coranus aegyptius FABRIcrus, 1775, Syst. Ent., p. 732 (Reduvius); type:


Égypte (Mus.?); 1781, Spec. Ins., II, p. 382 (Reduvius); 1787, Mant. Ins., II, p. 313
(Reduvius); 1794, Ent. Syst., IV, p. 205 (Reduvius); 1803, Syst. Rhyng.. p. 279
(Reduvius), - COQUEBERT, 1804, 111., III, p. 93, pl. XXI, fig. 7. - HERRIcH-SCHAEF-
FER, 1835, Hom. Ent., 1, p. 61 (Reduvius). - PUTON, 1880, Syn. Hem. Het. Fr.,
p. 176. - REUTER, 1888, Rev. Syn., II, p. :346. - STICHEL, 1927, Ill. Best. Deutsch.
Wanz., V, p. 128. - griseus ROSSI, 1790, Faun. Etr., 1, p. 257 (Reduvius); type:
Italie (Mus. Berlin?). - HERRICH-SCHAEFFER, 1842, Wanz. Ins., VI, p. 106, fig. 677
(Harpaclor). - KOLENATI, 1857, Melet., VI, p. 47 (Hcrrpaclor). - FIEBER, 1861,
Europ. Hem., p. 155 (Colliocoris). - MULSANT et REY, 1873, Hist. nat. Pun. Fr.,
Reduv., p. 19. - murinus RAMBuR, 1842, Faune ent. Andal., p. 177 (Harpaclor);
type: Espagne (Mus.?).
9
130 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Long. 9-11 mm. - Coloration assez variable, grisâtre, jaunâtre ou rougeâtre,


entièrement couvert par une épaisse pubescence grise. Tête, lobe antérieur du prono-
tum et écusson (sauf la carène médiane) noirs. Une ligne à l'intérieur des yeux, une
ligne médiane sur le lobe postérieur de la tête, la carène médiane de l'écusson, la moitié
apicale de chacun des segments du connexivum, de nombreux anneaux interrompus
aux fémurs, les tibias et la face ventrale de l'abdomen (sauf les côtés) flavescents.
Tête courte à lobe postérieur un peu plus court que l'antérieur. Ocelles fortement
surélevés. Pronotum fortement transverse, à côtés formant un angle très accusé
entre les deux lobes, lobe postérieur à peine plus long que l'antérieur, celui-ci profon-
dément sculpté. Carène médiane de l'écusson légèrement relevée en arrière. Premier
article des antennes plus court que la tête.
SÉNÉGAL: M'Bambey. - TCHAD: N'Guigmi, - SOMALiE. - RÉGION PALÉARC-
TIQUE. - CANARIES.

3. Coranus lateritius ST~L, 1859, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 203 (Reduvius);
type: Sénégal (Mus. Berlin); 1874, Enum. Hem., IV, p. 20.
Long. 9,5-12 mm. - Rouge avec la tête, le lobe antérieur du pronotum, l'écusson,
la poitrine, sauf une petite tache contre chaque hanche, la base et les côtés de l'abdo-
men, les fémurs et les tibias, une petite bande basale à chaque segment abdominal
noirs. Une ligne médiane sur la tête, une courte tache de~ant et derrière chaque œil,
les côtés du lobe antérieur du pronotum, quelques petites taches aux fémurs, formant
des anneaux interrompus, la base et un anneau subbasal aux tibias, testacés ou rouges.
Antennes jaunes avec la base et l'apex du premier article et la moitié api-cale du
deuxième article noirs. Tous les téguments, sauf la membrane des élytres, avec une
courte et dense pubescence jaunâtre. Tête courte, à lobe postérieur plus court que
l'antérieur. Ocelles à peine surélevés. Premier article des antennes à peu près aussi
long que la tête. Pronotum transverse à côtés foimant un angle distinct entre les
deux lobes, le lobe postérieur nettement plus long que l'antérieur, assez fortement
sculpté, largement et profondément fovéolé en arrière; lobe postérieur convexe et
rugueux. Carène médiane de l'écusson relevée en arrière en une saillie arrondie.
Fémurs épais.
Mâle: Apophyses du bord ventral du pygophore fortement sinuées et courbées
en avant, assez rapprochées et divergentes l'Une de l'autre (fig. 222 et 223).
SÉNÉGAL. - SOUDAN: Diafarabé, Macina (prairies flottantes). - TCHAD Fort
Lamy. - OUBANGUI-CHARI: Demraou-Bousso.

4. Coranus pallidiventris, n. sp. - Type: un cf du Tchad (Mus. Paris).


Long. 10 mm. - Tête noire avec le clypéus, une ligne dorsale médiane, inter-
rompue au niveau de la constriction séparant les deux lobes, une ligne sur les joues,
en avant des yeux, la marge supérieure des yeux et une ligne unissant les yeux aux
ocelles, jaunes. Pronotum jaune avec les angles antérieurs et les disques noirs. Écusson
noir avec l'apex de la carène médiane j-aune. Élytres jaunes avec le clavus et la marge
interne de la corie rembrunis, et la membrane bronzée, sombre. Poitrine noire avec
une tache jaune contre chaque hanche. Abdomen blanc jaunâtre avec son extrême
base noire; connexivum jaune avec une très petite tache noire dans l'angle proximal
externe de chaque segment·. Hanches noires; tro~hanters et fémurs noirs avec quel-
ques petites taches jaunes sur leur face dorsale. Tibias n'oirs avec leur base et un anneau
subbasal jaunes, et une région médiane mal limitée brunâtre. Premier et deuxième
articles des tarses roux, ainsi que les ongles; troisième article jaune avec sa moitié
'-,'\ ' ---',"

HARPACTORITAE. - CORANUS 131

apicale noire. Dessous de la tête et des fémurs ainsi que le milieu de la poitrine avec
une courte et dense pubescence blanche. Lobe postérieur de la tête fortement rétréci
en arrière des yeux, puis avec un cou très court à côtés parallèles; lobes de la tête
subégaux en longueur. Ocelles nettement surélevés. Pronotum transverse, à côtés
formant un angle net au niveau de la constriction transverse, le lobe postérieur très
fortement et densément ponctué, peu convexe, plus long que le lobe antérieur, celui-ci
fortement sculpté et largement fovéolé au milieu de sa base. Carène médiane de l'écus-
son légèrement relevée en arrière.
TCHAD: N'Guigmi (Dr. NOEL).

5. Coranus lon~iceps BERGROTH, 1892, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVI, p. 161;
type : Afrique australe (Mus. Helsinki).
Long. 12 mm. - Noir avec deux petites taches de chaque côté du premier
article du. rostre, l'une à la base, l'autre à l'apex, le premier article des antennes, sauf
la base et l'apex, la base du deuxième article, les articles suivants, le sommet de quel-
ques reliefs latéraux du lobe antérieur du pronotum, la carène médiane de l'écusson,
une petite tache ronde près de l'angle proximal externe et une bande apicale à chaque
segment du conooxivum, les tibias, sauf leur apex et deux anneaux très rapprochés
de la base, trois anneaux, plus ou moins distincts et interrompus aux fémurs, les
tarses, sauf l'apex du troisième article, flaves. Corie et clavus d'un brun sombre bronzé.
Tout le corps, les cories et les pattes avec une courte pubescence argentée et de longues
soies dressées. Tête presque aussi longue que le pronotum, à lobe postérieur fortement
rétréci des yeux à la base et beaucoup plus long que l'antérieur. Ocelles très petits,
non surélevés. Premier article des antennes un peu plus long que la tête. Lobe antérieur
du pronotum un peu plus court que le lobe postérieur, fortement sculpté, fortement
convexe, presque gibbeux en avant, largement fovéolé au milieu de sa base, ses angles
antérieurs coniques. Lobe postérieur très fortement et densément ponctué, très étroit,
ses côtés prolongeant presque ceux du lobe antérieur avec lesquels ils forment un angle
très peu marqué au niveau de la constriction séparant les deux lobes. Carène médiane
de I:écusson relevée verticalement à l'apex en une très forte pointe conique. Fémurs
nettement noduleux.
HAUTE-GUINÉE : massif du Nimba. - AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE.

6. Coranus varipes STAL, 1865, Hem. afric., Ill, p. 96; type : Sénégal (Mus.
Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 20. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 106. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, 1, p. 211.
Long. 10-11 mm. - Noir, avec parfois une petite tache devant chaque œil, une
petite tache à la base de la tête, une petite tache de chaque côté de l'apex du premier
article du rostre, la carène médiane de l'écusson, une grande macule à l'apex de cha-
que segment du connexivum, de petites macules sur les côtés du disque de l'abdo-
men, des anneaux interrompus aux fémurs, l'extrême base et deux anneaux aux
tibias antérieurs et intermédiaires, les tibias postérieurs sauf l'apex et deux anneaux
près de la base, blanc jaunâtre. Lobe postérieur de la tête fortement rétréci, un peu
plus long que l'antérieur. Ocelles légèrement surélevés. Premier article des antennes
un peu plus long que la tête. Pronotum assez étroit, ses côtés formant un angle large-
ment ouvert au niveau de la constriction séparant les deux lobes. Lobe antérieur
beaucoup plus court que le postérieur, fortement sculpté et fovéolé au milieu de sa
base, ses angles antérieo/s droits. Lobe postérieur très fortement et densément
132 RÉDUVIIDFS DE L'AFRIQUE NOIRE

ponctué, Carène médiane de l'écusson relevée verticalement en arrière en une forte


pointe conique. Fémurs assez grêles et légèrement noduleux.
Mâle: Apophyses du bord ventral du pygopho,re droites, fortement inclinées en
avant, écartées et légèrement convergentes l'une vers l'autre (fig. 220 et 221).
SÉNÉGAL. - GUINÉE FRANÇAISE : Mont Nimba. - CÔTE D'IVOIRE: Bouaké,
Assinie. - GABON : Libreville. - CONGO BELGE. - ABYSSINIE.

7. Coranus Dybovskü, n. sp. - Type: une 9 du Congo (Mus. Paris).


Long. 7-8 mm. - Noir, les élytres brunâtres, avec les parties jaunes suivantes
une ligne médiane sur la tête, interrompue au niveau du sillon séparant les deux
lobes, une petite bande latérale en avant des yeux, la base et l'apex du premier article
du rostre, les antennes sauf la base et l'apex du premier article, ainsi que l'apex des
articles II et III, les côtés du lobe antérieur du pronotum, la carène médiane de l'écus-·
son, la moitié apicale de chaque segment du connexivum, une petite tache pectorale
contre les hanches antérieures, le milieu de l'abdomen, de nombreuses taches formant
des anneaux irréguliers aux fémurs, les tibias sauf l'apex et deux anneaux subbasi-
laires. Tout le corps avec une dense pubescence blanche couchée mêlée de longues soies
dressées.Tête un peu plus courte que le pronotum, à lobes subégaux, le postérieur
fortement rétréci en arrière des yeux, avec un cou très court. Premier article des
antennes aussi long que la tête. Lobe antérieur du pronotum très convexe, fortement
sculpté, gibbeux en avant, fovéolé au milieu de sa base, ses angles antérieurs coniques
et saillants. Lobe postérieur un peu plus long que l'antérieur, fortement et densément
ponctué, ses côtés formant un angle bien marqué avec ceux du lobe antérieur. Carène
médiane de l'écusson légèrement relevée et dilatée en arrière.
CONGO (DYBOVSKI). - HAUTE-GUINÉE: Mont-Nimba, zone des cultures, en sep-
tembre (A. VILLIERS).

8. Coranus Kiritschenkoi BERGEVIN, 1932, Bull. Soc. Rist. nat. Afr. Nord, XXIII,
p. 91; type: Mouïdir (Mus. Paris); 1936, Mém. acad. Science, (2), LXII, p. 69.
Long. 8-8,5 mm. - Testacé clair avec deux bandes longitudinales submédianes
noires sur le lobe postérieur de la tête. Parties creuses du lobe antérieur du pronotum,
côtés de l'écusson, clavus, des marbrures obsolètes sur le connexivum, rembrunis;
membrane des élytres bronzée; face ventrale testacée avec quelques taches sur la
poitrine et une ligne longitudinale de chaque côté de l'abdomen noires. Lobe posté-
rieur de la tête plus court que le lobe antérieur. Premier article des antennes plus
court que la tête. Pronotum transverse, à côtés formant un angle distinct entre les
deux lobes, le lobe antérieur plus court que le postérieur, fortement sculpté, gibbeux
en avant, largement fovéolé en arrière; lobe postérieur fortement et densément ponc-
tué, avec une légère dépression longitudinale médiane limitée en avant par deux
courtes carènes. Cories des élytres avec une courte et dense pubescence blanche cou-
chée.
Mâle: Apophyses du bord ventral du pygophore très petites et écartées l'une de
l'autre, légèrement inclinées en avant (fig. 224 et 225).
TIBESTI: entre Goumeur et Aozi (DALLONI). - NIGER: Asamaka entre l'Adrar
des Ifoghas et l'Aïr (R. CHUDEAU). - SUD ALGÉRIEN.

9. Coranus Chanceli BERGEVIN, 1932, Bull. Soc. Rist. nat. Afr. N., XXIII, p. 93;
type: Sud algérien: Mouïdir (Mus. Paris).
Femelle macroptère : Long. 11 mm. - Testacé avec deux taches brunâtres der-
'1., - . ,/,

HARPACTORITAE. - CORANOPSIS 133


,
rière les ocell~s. Rostre, pleures, fémurs, parties creuses du lobe antérieur du prono-
tum légèrement assombris. Angle proximal externe de chaque segment du connexi-
vum avec une petite tache noirâtre. Membrane des élytres brunâtre. Abdomen avec,
de chaque côté, une ligne longitudinale noire, irrégulière et interrompue. Premier
article des antennes un peu plus court que la tête. Lobe postérieur de la tête for-
tement et régulièrement rétréci d'avant en arrière. Lobe antérieur du pronotum très
fortement sculptée, les parties saillantes très élevées et formant des bosses arrondies.
Lobe postérieur du pronotum ·deux fois plus large que l'antérieur, très fortement
granuleux avec une dépression longitudinale médiane bien marquée. Angles latéraux
subaigus et très saillants. Corie avec une courte et dense pubescence blonde couchée.
Femelle brachyplère: Long. 10-12 mm. - Même coloration générale que la femelle
macroptère, mais les taches sombres partiellement ou totalement absentes. Lobe pos-
térieur du pronotum moins d'une fois et demie aussi large que l'antérieur. Élytres
ne dépassant pas le milieu de l'abdomen.
SÉNÉGAL: Dakar. - NIGER: environs de Zinder. - y ACONA. - MouïDIR.

10. Coranus lugubris STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 94; type: Guinée (Mus.
Vienne); 1874, Enum. Hem., IV, p. 19. - WALKER, 1873, ·Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 105.
Long. 11-12 mm. - Noir, densément pubescent de noir. Tête épaisse, à lobe pos-
térieur semi ovalaire, étranglé à la base en un cou très court. Ocelles très petits non
surélevés. Premier article des antennes bien plus court que la tête. Pronotum plus
long que la tête, un peu plus long que large, son lobe antérieur presque aussi long que
le postérieur, pas plus convexe que lui, peu profondément sculpté, ses angles anté-
rieurs effacés; lobe postérieur étroit, très grossièrement et densément ponctué, ses
côtés prolongeant ceux du lobe antérieur. Carène médiane de l'écusson peu saillante
non relevée à l'apex. Cories des élytres très rugueuses et pubescentes. Fémurs anté-
rieurs très épais, tibias antérieurs légèrement courbés à l'apex. Face ventrale qe l'ab-
domen très fortement réticulée.
SÉNÉGAL : Mené-Mené. - GUINÉE FRANÇAISE: Timbo dans le Fouta-Djalon.

11. Coranus metallicus LETHIERRY, 1883, Ann. Mus. Civ. Stor. nat. Genova,
XVIII, p. 753; type: Shoa (Mus. Gênes). -SCHOUTEDEN, 1922, Ann. Mus. Congo
belge, 30 01., (3), sect. II, l, p. 211.
Long. 10 mm. - Tête bleu ou violet métallique avec une ligne jaunâtre au milieu
du lobe postérieur. Lobe antérieur du pronoturn, écusson et poitrine bleu métallique
sombre. Lobe postérieur du pronotum et abdomen violets. Cories vert doré. Mem-
brane noir violacé. Rostre, antennes et pattes noir luisant. Base du troisième article
des tarses jaune. Lobe postérieur du pronotum et cories très grossièrement ponctués.
Côtés du lobe postérieur de la tête rectilignes et convergents des yeux au cou.
CÔTE D'IvOIRE: Bouaké. - SHOA. - CONGO BELGE.

Gen. CORANOPSIS HORvÀTH

Coranopsis HORvÀTH, 1892, Term. Füz., p. 262; type: C. vittala HORvÀTH Afri-
que intertropicale). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or:, Hem. III, p. 275
et 302. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 212.
Aspect général des Coranus. Tête courte et large, beaucoup plus cou~te que le
pronotum, à lobe antérieur plus long que le postérieur, celui-ci transverse, fortement
134 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

rétréci d'avant en arrière avec un cou très court. Partie préoculaire de la tète !aible-
ment déprimée en avant, les tubercules antennaires situés un peu en arrière de son
milieu. Yeux saillants, moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles
petits, situés plus près des yeux qu'ils ne le sont entre eux. Premier article des antennes
à peu près aussi long que la tète; article II égal au tiers du 1; III deux fois plus long
que II; IV presque aussi long que 1. Rostre robuste, à article 1 légèrement plus court
que le II et atteignanb en arriète le niveau du bord postérieur de l'œil. Pronotum trans-
verse, à lobe postérieur un peu plus long et deux fois plus large que l'antérieur, celui-ci
sculpté et à angles antérieurs peu saillants. Base du lobe postérieur échancrée et sinuée
devant l'écusson. Écusson triangulaire avec une carène arrondie, en forme d'Y, plus
saillante à l'apex qu'à la base. Élytres à peu près aussi longs que l'abdomen, à cellule
discale trois fois plus longue que large et cellule apicale interne courte et un peu plus
large à la base que l'externe. Abdomen ovalaire, débordant les élytres. Pattes assez
courtes et tibias antérieurs épaissis et dentés à l'apex.
Mâle: Sternite VIII entièrement invaginé. Pygophore large, entièrement ouvert
dorsalement, à bord anal portant un fort rebord saillant bidenté en dessous et muni
en dehors d'une petite saillie triangulaire et de deux crochets latéraux (fig. 227 et
228). Bloc anal fortement sclérifié sur les côtés. Valves génitales épaisses, fortement
courbées et contiguës en arrière. Pénis membraneux, à plaque ventrale étroite et ova··
laire à l'apex et face dorsale avec deux étroites bandes chitineuses symétriques; con-
nectif avec une très large plaque basale et branches apicales faiblement divergentes
(fig. 229).
Femelle: Tergite IX trapézoïdal, étroit et échancré à l'apex, son disque déprimé.
Lames du sternite VIII courtement contiguës en dessous, largement et obliquement
tronquées à l'apex.

Distribution. - Toute l'Afrique


intertropicale. Une espèce, paradoxus
LETHIERRY est propre à l'Ethiopie
orientale et une autre, Vanderysti
SCHOUTEDEN, est localisée au Congo
227. belge.

118. Coranopsis vittata HORvÀTH,


1892, Termesz, Füz., XV, p. 262;
type: Afrique centrale (Mus. Buda-
pest). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 302. -
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l,
p. 212; 1944, Explor. Parc nat.
Albert, 45, p. 45.
Fig. 226. Long. 12-14 mm. -
226.
Rouge, mat, avec les parties noires
FIG. 226, Coranopsis vitlaia HORVÀTH. - 227, apo-
physe du bord ventral du pygophore. - 228, pygo- suivantes : une tache en forme de V
phore vu par la face dorsale, - 229, pénis. entre les antennes et le sillon inter-
oculaire, l'espace compris entre ce
sillon et les ocelles, les joues, le dessous de la tête, une bande latérale sur les côtés
du lobe postérieur, les antennes, une bande faisant le tour du pronotum parallèle-
ment aux côtés, l'écusson, sauf la carène médiane, le clavus, la membrane,' parfois
une bande médiane n'atteignant ni la base ni l'apex à chaque corie, la poitrine, sauf
,'" 'j l'

HARPACTORITAE. - VITUMNUS 135

une large tache contre chaque hanche, les pattes et le tiers basilaire de chaque seg-
ment abdominal. L'espèce est très variable et les taches ou bandes noires sont plus ou
moins larges et elles peuvent être interrompues ou complètement absentes chez cer-
. tains exemplaires. Lobe antérieur, du pronotum très légèrement convexe, à côtés pres-
que parallèles. Lobe postérieur fortement et densément ponctué. Tout le corps avec
une courte et dense pubescence argentée couchée mêlée de longues soies érigées.
CÔTE D'IVOIRE: Oumé, Dimbroko, Bouaké. - TOGo: Bismarckburg. - SOUDAN
FRANÇAIS: Soninkoura. - OUBANGUI-CHARI : Fort-Sibut. - MOYEN-CONGO: Brazza-
ville. - CONGO BELGE. - OUGANDA.

Gen. VITUMNUS STAL

Vilumnus ST.h, 1865, Hem.'afric., III, p. 53 et68; type: scenicus STÂL (Afrique
intertropicale); 1874, Enum. Hem., IV, p. 8 et 18. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann.
Afr. or., Hem. III, p. 275 et 302. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool.
(3), sect. II, l, p. 208.
Tête épaisse, une fois et demie aussi longue que large avec les yeux, son lobe anté-
rieur beaucoup plus long que le postérieur, celui-ci transverse, renflé derrière les yeux,
puis fortement étranglé à la base en un cou distinct. Ocelles variables, situés très près
des yeux, au niveau du bord intérieur des yeux, ceux-ci saillants, à peu près aussi
larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Premier article des antennes plus long
que la tête, deux fois et demie aussi long que l'article II, celui-ci une fois et demie
aussI long que le III; article IV presque aussi long que le I. Rostre épais, à article 1
plus long que le II, atteignant en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil. Prono-
tum large et peu convexe, ses angles antérieurs coniques, très saillants, son lobe anté-
rieur fortement sculpté et sillonné en long au milieu, son lobe postérieur strié en
travers, déprimé près des angles latéraux, ceux-ci arrondis et saillants, la base entière-
ment rebordée d'un angle latéral à l'autre, tronquée et légèrement sinuée devant
l'écusson. Écusson triangulaire, arrondi à l'apex, avec une forte carène en forme
d'Y. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, étroits, à cellule discale allongée,
quatre fois plus longue que large, cellule apicale interne un peu plus large à la base
que l'externe. Pattes courtes, les fémurs antérieurs très épais, noduleux comme ceux
des autres paires, les tibias droits, épaissis à l'apex, les antérieurs dentés à l'extrémité
de leur face interne. Tarses courts et robustes, le troisième article plus long que les
deux premiers réunis. Abdomen un peu plus large que les élytres.
Mâle: Sternite VIII entièrement invaginé. Pygophore entièrement ouvert dor-
salement, à bord ventral armé d'une apophyse lamelleuse transverse subhorizontale
arrondie à l'apex (scenicus) ou finement dentée (Rodhaini). Bloc anal fortement
sclérifié latéralement. Pénis à face ventrale .couverte par une large plaque tronquée à
l'apex et face dorsale membraneuse avec deux longues bandes chitineuses. Sac interne
avec deux étroites phanères en bâtonnet (fig. 233).
Femelle : tergite IX trapézoïdal, transverse, portant deux fortes dépressions
latérales arrondies. Lames du sternite VIII con:tiguës en dessous à la base, puis échan-
crée en courbe, leurs gonapophyses larges et bien visibles.
Distribution. - Toute l'Afrique intertropicale.

TABLEAU DES ESPÈCES


1. Premier article du rostre aussi long que les articles II et III réunis.. 4. leoninus.
Premier article du rostre plus court que les articles II et III réunis..... . . . . 2.
....

136 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

2. Ocelles très gros, plus longs que l'espace qui les sépare des yeux " ... 3.
- Ocelles plus petits, moins longs que l'espace qui les sépare des yeux.. 1. scenicus.
3. Lobe postérieur du pronotum testacé, parfois orangé vers la base ... , 2. oculatus.
- Lobe postérieur du pronotum orangé avec deux grandes taches noires .....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Rodhaini.

1. Vitumnus scenicus STh, 1855, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 41 (Harpaclor);


type: fleuve Gariep (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 69; 1874, Enum.
Hem., IV, p. 18. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 107. - capi-
lalis DISTANT, 1892, Nat. in Transvaal, Append., p. 255, Pl. 11, fig. 1. (Reduvius) ;
type: Transvaal (Brit. Mus.). - DISTANT, 1903, Ann. S. Afr. Mus., III, p. 48 et 51.-
JEANNE L, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 302. - SCHOUTEDEN, 1932,
AnI,!. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 209.
var. babertonus DISTANT, 1903, Ann. S. Afr. Mus., III, p. 49; type: Transvaal
(Brit. Mus.).
var. cinnabarinus ST.h, 1855, 1. cit., p. 41 (Harpaclor),. type: Natal (Mus.
Stockholm); 1865,1. cit., p. 69. - DISTANT, 1903, 1. cit., p. 48 et 61. - SCHouTeDEN,
1932,1. cit., p. 210. - serlus DISTANT, 18'92, Nat. in Transvaal, app. p. 254, Pl. II,
fig. 8 (Reduvius),. type: Transvaal (Brit. Mus.) .
. var. lydenburgus DISTANT, 1903,1. cit., p. 55; type: Transvaal (Mus. Pretoria).
var. lukombensis SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit., p. 209; type: Congo belge (Mus.
Congo belge).
var. Malaisei, nova. - Type : Lukuledi (Mus. Stockholm).
var. mashonus DISTANT, 1903, 1. cit., p. 51 et 54; type : Mashonaland (Brit.
Mus.).
var. miniatus STAL, 1855,1. cit., p. 41 (Harpaclor),. type: Natal (Mus. Stockholm)
1865,1. cit., p. 70. - DISTANT, 1903, 1. cit., p. 49 et 51. - SCHOUTEDEN, 1932,1. cit.,
p. 210.
var. nigripes STAL, 1855,1. cit., p. 41 (Harpaclor),. type: Natal (Mus. Stockholm);
1865, 1. cit., p. 69.
var. nyasanus DISTANT, 1903,1. cit., p. 61; type: l'jyaosa (Brit. Mus.).
var. partita SCHOUTEDEN, 1932,1. cit., p. 210; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
var. pictula SCHOUTEDEN, 1932,1. cit., p. 209; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
var. pretorius DISTANT, 1903, 1. cit., p. 49; type: Transvaal (Brit. Mus.).
var. rhodesianus DISTANT, 1903,1. cit., p. 51 et 54; type: Mashonaland (BriL
Mus.).
var. salisburyanus DISTANT, 1903, 1. cit., p. 51 et 54; type: Mashonaland (Brit.
Mus.). - SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit., p. ,210.
var. Schoutedeni nova. = cinnabarillus SCHOUTEDEN (nec SÛ..L) , 1932, cit.,
p. 210; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
var. sedulus STAL, 1855,1. cit., p. 41 (Harpaclor),. type: Natal (Mus. Stockholm);
f865, 1. cit., p. 69. - SCHOUTEDEN, 1932, loc. cit. p. 210.
var. sobrinus STAL, 1855,1. cit., p. 41 (Harpaclor),. type: Natal (Mus. Stockholm);
1865,1. cit., p. 70. - DISTANT, 1903,1. cit., p. 49 et 51. - SCHOUTEDEN, 1932, l. cit.,
p. 210. - negamicus WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 191 (Redu-
vius); type: N'Garni (Brit. Mus.). .
Long. 16-19 mm. - Lobe postérieur de la tète médiocrement convexe, les ocelles
arrondis et très petits. Lobe antérieur du pronotum fortement sculpté, ses côtés con-
vexes, sa plus grande largeur bien en arrière du milieu. Lobe postérieur du pronotum
HARPACTORITAE. - VITUMNUS 137
, très large, ses angles latéraux fortement saillants, ses côtés formant un angle distinct
avec ceux du lobe antérieur, son disque fortement ponctué et ridé en travers. Fémurs
antérieurs très fortement épaissis. Coloration extrêmement variable, allant du tes-
tacé au noir en passant par l'orangé, le rouge sang et le brun, avec de multiples combi-
naisons de bandes, de taches et d'anneaux: dix-huit variétés ont déjà été décrites
(cf. fig. 60 à 77, p. 28) et chaque récolte apporte des formes nouvelles, et inter-
médiaires entre des formes existantes (1).
AFRIQUE AUSTRALE ET ORIENTALE. - CONGO BELGE. - Non encore signalée de
l'Afrique noire franç'aise, cette espèce, qui se rencontre dans le Nord du Congo belge
ainsi que sur le bas Congo, sera vraisemblablement capturée en Oubangui-Chari ou
au Moyen Congo.

2. Vitumnus oculatus 5Th, 1865, Hem. afric., III, p. 70; type: Sénégal (Mus.
Vienne); 1874, Enum. Hem., IV, p. 19. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus.,
VIII, p. 107.
Long. 18 mm. - Lobe postérieur de la tête fortement convexe et saillant der-
rière le sillon interoculaire. Ocelles très gros et ovalaires. Lobe antérieur du prono-
tum comme chez l'espèce précédente, mais ses côtés moins convexes. Lobe posté-
rieur du pronotum large, ses angles moins saillants que chez scenicus, son disque moins
fortement ridé. Coloration variable, généralement testacée avec les pattes et le lobe
antérieur du pronotum orangés, les antennes, le ciavus, l'apex de la corie, la mem-
brane, l'apex du rostre et les tibias noirs, ou orangés avec les antennes, le rostre, le
clavus, l'apex de la corie, la membrane, les côtés de la poitrine, les p<lttes ét l'apex de
l'abdomen noirs.
SÉNÉGAL : M'BAMBEY.
CÔTE D'IVOIRE : Boua ké.
OUBANGUI-CHARI: Haute-Sangha.
- OUGANDA.

3. Vitumnus Rodhaini
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!. (3), sect. II,
l, p. 208; type; Congo belge
232.
(Mus. Congo belge).
Fig. 230. Long. 18-19 mm.
- Plus étroit que les précé-
dents, tête plus courte, les ocelles
gros et situés sur une forte élé-
vation transversale comme chez
oeu/alus. Pronotum étroit, ses
angles antérieurs très fortement
saillants, les angles latéraux sail-
lants, le disque du lobe posté-
rieur finement ridé en travers, les
côtés du lobe antérieur peu con- 233.
vexes. Rouge sang ou orangé FIG. 230. Vilumnus Rodhaini SCHOUTEDEN. - 231, idem,
pyg-ophbre vu par la face dorsale. - 232, V. seenieus
avec une bande transversale der- STiL, pygophore vu par la face dorsale. - 233, idem,
rière les ocelles, une tache arron- pénis.

1. Parmi ces var~élés, décrites uniquement sur leur coloration et sans que les diagnoses comportent
d'indications morphôlogiques, il est possible que certaines soient à rapporter à Vilumnus oeu/alus
qui, beaucoup plus rare que seenieus, semble égalemenl très variable et largement répandu.
138 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

die de chaque côté du lobe antérieur du pronotum, une grande tache longitudinale
latérale de chaque côté du lobe postérieur, le disque de l'écusson, le clavus, la
corie, sauf toutes ses marges, l'angle apical de la corie, noirs ou brun foncé. Mem-
brane noir bronzé. Rostre assombri à l'apex. Poitrine avec de grandes taches
externes noires. Connexivum avec une grande macule noire arrondie dans l'angle
proximal externe des segments III à VI. Abdomen avec, sur chaque segment, une
tache latérale noire arrondie. Fémurs antérieurs avec deux taches médianes dor-
sales noires. Tibias plus ou moins rembrunis. Antennes et tarses noirs.
MOYEN CONGO: M'Baïki. - CÔTE D'IVOIRE: Bouaké. - SÉNÉGAL. - CONGO
BELGE.

4. Vitumnus leoninus BERGROTH, 1907, Deutsche ent. Zeitschr., p. 593; type:


Sierra Leone (Mus.?).
Long. 17 mm. - Espèce très proche du précédent, en difIérantpar la proportion
des articles du rostre, les fémurs plus épais et la coloration : noir; tête et lobe
antérieur du pronotum brun de poix; côtés de l'écusson et corie, à l'exception d'une
grande macule oblongue subcontiguë à la marge costale, ferrugineux obscur; mem-
brane noir bronzé; méso et métapleures ainsi que l'abdomen maculés de roux ferru-
gineux; pattes rufescentes.
SIERRA LEONE.

Gen. ,NACORUS, nov. gen.

Type : Nacorus hirsulus, n. sp. (Côte d'Ivoire).


Tête un peu plus longue que la moitié du pronotum, son lobe postérieur plus court
que l'antérieur avec ses côtés subparal-
lèles en arrièr,e des yeux, puis brusque-
ment étranglés à la base. Yeux très sail-
lants, presque aussi larges que longs vus
de dessus et aussi larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Ocelles gros
et saillants, situés latéralement et au
235. milieu de la longueur du lobe postérieur
de la tête. Tubercules antennaires laté-
raux, situés un peu en arrière de la
partie préoculaire 'de la tête. Partie
préantennaire de la tête comprimée, hori-
zontale, non déprimée. Premier article
des antennes légèrement renflé, plus
court que la tête; article Il grêle, égal
au tiers du 1; III épaissi, un peu plus
long que le 1; IV égal au III. Premier
article du rostre comprimé, large, brus-
214. 236. quement courbé à la base, atteignant
FIG. 234, Nacorus hirsutus, n. sp. - 235, pygo- en arrière le niveau du milieu de l'œil; ,
phore VU par la face dorsale. - 236, pénis. article Il large à la base, puis brusque-
ment rétréci, aussi long que le 1; III
très petit. Pronotum à lobes subégaux en longueur, l'antérieur étroit,sculpté,
avec un profond sillon médian. Lobe postérieur brusquement élargi, ses angles laté-
raux arrondis et situés au milieu de sa longueur, sa base échancrée de'vant l'écusson,
i'.' • , ,-'!

HARPACTORITAE. - PSEUDOPHONOCTONUS 139


son disque avec des carènes sinueuses. Écusson avec une carène en forme d'Y élargie
à l'apex. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, à cellule discale petite, une fois et
demie aussi longue que large et nervures de la corie très saillantes. Pattes courtes et
épaisses, fortement noduleuses. Tibias antérieurs épaissis et dentés à l'apex. Abdo-
men débordant très légèrement les élytres,' aplani ventralement. Tout le corps, sauf
la membrane des élytres, avec une courte et dense pubescence couchée mêlée de nom-
breuses et longues soies érigées.
Mâle: pygophore fortement élargi en arrière, ouvert dorsalement, à bord ventral
armé d'une petite apophyse,obtuse inclinée à 45°. Valves génitales épaisses, aplaties,
courbée9, contiguës en arrière (fig. 235). Pénis membraneux à lame ventrale bordée
par un épaississemerit chitineux linéaire et face dorsale portant deux sclérifications
allongées. Sac interne avec une grosse phanètre pyramidale (fig. 236).
Distribution. - Une seule espèce d'Afrique occidentale.

Nacorus hirsutus, n. sp. - Type: un cf de Côte d'Ivoire (Mus. Paris).


Fig. 234. Long. 12 mm. - Face dorsale de la tête, sauf le clypéus, lobe antérieur
du pronotum, base et quelques taches en avant du lobe postérieur, écusson, sauf la
carène médiane, corie, sauf ses nervures, poitrine, côtés de l'abdomen, face dorsale des
fémurs, base et apex des tibias, base des tarses, ongles et antennes noirs, le reste, du
corps jaunâtre ou roux. Toutes ces couleurs plus ou moins masquées par l'abondante
pubescence couchée blanche qui, condensée par endroits, forme des taches ou des
bandes.
CÔTE D'IVOIRE: Dimbroko et Oumé, près de Toumodi (Cap. POSTH).

Gen. PSEUDOPHONOCTONUS SCHOUTEDEN

Pseudophonoclonus SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zoo!. Bot. afr., III, p. 168; type:
P. Leplai SCHOUTEDEN (Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, 1, p. 203.
Aspect général de Rhinocoris. Tête très allongée, près de deux fois plus longue
que large avec les yeux, le lobe antérieur plus long que le postérieur, les antennes insé-
rées à peu près au niveau du milieu de la partie préoculaire de la tête. Lobe ppstérieur
de la tête très légèrement renflé derrière les yeux, puis fortement rétréci en arrière.
Ocelles petits, plus rapprochés des yeux qu'ils ne le sont entre eux, situés sur les côtés
d'une élévation surplombant le siiIon interoculaire. Anten.nes grêles, à premier article
aussi long que la tête et le pronotum ensemble; article II égal au tiers du 1; III égal
à la moitié du II; IV long et filiforme. Rostre grêle, fortement arqué, à article 1 aussi
long que II et III réunis. Prons>tum à lobe antérieur convexe, beaucollP plus court
que le postérieur, sillonné au milieu sur sa moitié basale, ses angles antérieurs yoni-
ques et rejetés latéralement.; lobe postérieur peu convexe, ses angles latéraux arron-
dis, saillants, légèrement déprimés, situés un peu en arrière du milieu, sa base droite
devant l'écusson et entièrement rebordée d'un angle latéral à l'autre. Écusson trian-
gulaire, subaigu à l'apex, portant une forte carène arrondie en forme d'Y. Élytres
de longueur variable, à cellule discale quadrangulilire, de peu plus longue que large à
l'apex où elle est presque deux fois plus large qu'à la base; cellule apicale externe
fortement élargie à l'apex, beaucoup plus étroite à la base que la cellule apicale
interne. Pattes longues et grêles, les tibias droits et fortement épaissis à l'apex. Abdo-
men débordant légèrement les élytres.
Mâle: pygophore ouvert dorsalement, à bord ventral armé d'une petite apophyse
140 RÉDUVUDÉS DE J; AFRIQUE NOIRE

transverse horizontale tronquée (formosus, fig. 238) ou trilobée (arcualus, fig. 240}
à l'apex. Valves génitales longues, courbées et épaissies à l'apex. Bloc anal sclérifié
latéralement. Pénis membraneux à face ventrale portant une large lame tronquée et
échancrée à l'apex et soutenue par une armature en forme d'H et une petite scléri-
fication apicale lobée. Face dorsale avec deux bandes chitineuses divergentes. Sac
interne armé de deux rangées de fortes épines triangulaires. Branches du connectif
divergentes dès la base (fig. 239).
Femelle: tergite IX convexe, subtriangulaire, presque vertical. Lames du ster-
nite VIII triangulaires, aiguës à l'apex, leur bord ventral légèrement échancré en
courbe.

Distribution. - Toute l'Afrique intertropicale. Trois espèces ne se renc~ntrent pas


dans notre faune. Ce sont: im'itans SCHOUTEDEN et lineaticollis LETHIERRY, d'Afrique-
orientale, et Leplai SCHOUTEDEN, du Katanga.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Stature allongée, élytres à côtés parallèles, deux fois plus longs que la tête
et le pronotum réunis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
- Stature plus courte, élytres subovalaires, moins de deux fois aussi longs que la
tête et le pronotum réunis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. 4. arcuatus.
2. Côtés du lobe postérieur du pronotum, en avant des angles latéraux droits
ou convexes ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3.
Côtés du lobe postérieur du pronotum, concaves.. . . . . . . . . . . . . . . .. . .. 3. dispar.
3. Angles antérieures du pronotum droits, non saillants , 1. formosus.
Angles antérieurs du pronotum subconiques, rejetés latéralement et
saillants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. 2. bivittatus.

1. Pseudophonoctonus formosus DISTANT, 1902, Trans. Ent. Soc. Land., p. 543,


Pl. XIX, fig. 52 (Phonoclonus)' type: Angola (Brit. Mus.). - SCHOUTEDEN, 1912,
Rev. Zool. Bot. afr., II, p. 114 (Hediocoris); 1913, Rev. Zool. Bot. afr., III, p. 167;
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 204.
var. Corbisieri SCHOUTEDEN, 1932,1. cit., p. 204; type: Eala (Mus. Congo belge);,
1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 42.
var. bassainensis, nova. - Type: Grand-Bassam (Mus. Paris).
Long. 16-19 mm. - Testacé avec la tête, le rostre et le lobe antérieur du pro no-
tum orangés ou rouges. Antennes, écusson, une fascie préapicale à la corie et membrane
noirs. Pattes orangées avec l'extrême apex des fémurs et les tibias, sauf leur extrême
base, noirs. Abdomen testacé, chaque segment avec une large bande apicale rouge;
connexivum rouge. La var. Corbisieri se distingue de la forme typique par ses pattes
noires et la var. bassamensis par les pattes, le lobe antérieur du pronotum et les fas-
cies abdominales noirs. Tête allongée, un peu plus longue que le lobe postérieur
du pronotum. Lobe antérieur du pronotum très convexe, son sillon médian profond
et atteignant la base. Premier article du rostre dépassant en arrière le niveau du
bord postérieur de l'œil. Côtés du lobe postérieur du pronotum légèrement concaves,
les angles latéraux étroiteme~t arrondis, le disque finement et densément ponctué.
Fémurs antérieurs avec une légère nodosité près de l'apex; fémurs intermédiaires
légèrement sinués et noduleux. Élytres nettement plus longs que l'abdomen.
CÔTE D'IVOIRE: Grand Bassam. - TOGO. - SOUDAN FRANÇAIS: Soninkoura, Ségou.
- MOYEN CONGO: N'Kogo. - CONGO BELGE. - ANGOLA. - AFRIQUE ORIENTALE.
HARPACTORITAE. - PSEUDOPHONOCTONUS 141
2. Pseudophonoctonus bivittatus, n. sp. - Type: une Cf' du Haut-Sénégal (Mus.
Paris).
Fig. 237. Long. 16-19 mm. - "Rouge ou jaunâtre, avec la partie antérieure de la
tête, une tache en forme de V sur le lobe postérieur de la tête, le bourrelet collaire du
pronotum, deux bandes longitudinales sur le pronotum, dilatées en arrière et n'attei-
gnant pas la base, l'écusson, la
membrane des élytres, sauf
son extrêm<r base, les pattes,
la majeure partie des pleures,
noirs; abdomen brunâtre ou
rouge avec la base de chaque
.segment noire. Tout le corps
avec une courte et dense
pubescence blanchâtre, à
l'exception de la membrane
·des élytres et de quelques 238. 240.
petits espaces lisses sur les
côtés de l'abdomen. Tête un
peu plus longue que le lobe
postérieur du pronotum .. Pre-
mier article du rostre dépas-
sant en arrière le niveau du
bord postérieur de l'œil. Lobe
antérieur du pronotum très
convexe, son sillon médian
atteignant la base et fovéolé
en arrière. Côtés du lobe pos- 237. 239
térieur du pronotum droits en FIG. 237, Pseudophonoctonus bivittatus, n. sp. - 228, P. for-
mosus DISTANT, pygophore vu par la face dorsale. - 239,
avant des angles latéraux, idem, pénis. - 240, P. arcuatus, n. sp., pygophore vu par
ceux-ci assez largement arron- la face dorsale.
dis. Fémurs antérieurs assez
. fortement rétrécis vers l'apex, les intermédiaires légèrement sinués et noduleux.
Élytres nettement plus longs que l'abdomen.
HAUT-SÉNÉGAL (F. GIRAUD). - SOUDAN FRANÇAIS: Soninkoura (DUGAST), Kita
(M. GRIAULE). - CÔTE D'IvOIRE: Bouaké (H. DELATTRE).

3. Pseudophonoctonus dispar SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool.,


(3), sect. II, l, p. 203; type: Sankuru (Mus. Congo belge).
var. decipiens SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit., p. 203; type: Uluku (Mus., Congo belge).
var. pallida SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit., p. 203; type : Lubutu (Mus. Congo
belge); 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVII, p. 330.
Long. 15-18 mm. - Tête beaucoup plus longue que le lobe postérieur du prono-
tum. Lobe antérieur du pronotum peu convexe, le sillon médian peu profond, non
fovéolé en arrière, mais atteignant la base. Côtés du lobe postérieur, en avant des
angles latéraux nettement, mais légèrement concaves, les angles latéra1}x étroitement
arrondis, le disque du lobe postérieur finement ponctué et pubescent. Premier article
du rostre atteignant sans le dépasser le niveau du bord postérieur des yeux. Élytres
dépassant légèrement l'apex de l'abdomen. Fémurs intermédiaires assez fortement
sinués et noduleux. Coloration variable; forme typique; jaune, orangé ou olivâtre,
la tête souvent rouge orangé et le dos de l'abdomen rouge clair; élytres sombres, à
142 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

légers reflets bleutés, les fémurs olivâtres, les tibias et les antennes noirs; lobe posté-
rieur de la tête avec une macule noire en forme de V, lobe antérieur noir en avant;
base du pronotum, sauf le bourrelet, noirâtre d'un angle latéral à l'autre, ainsi que la
dépression séparant les deux lobes et le sillon longitudinal du lobe antérieur; écusson
noir, taché de jaune vers l'apex; face ventrale jaune avec les propleures et la base
des segments abdominaux, au moins latéralement, noires. Var. decipiens : pronotum
fortement envahi de noir, toute la moitié postérieure du lobe postérieur noire, la
moitié antérieure olivâtre ainsi que le lobe antérieur à l'exception de quetques macules
claires. Var. pallida : pronotum et écusson en entier, élytres, y compris la base de la
membrane jaune-orangé; fémurs brun rouge, abdomen sans lignes noires.
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Danané, Bouaké, Mont Ton-
koui (900-1200 m.). - TOGo: Bismarckburg. - CAMEROUN: Makak, Misellele. - FER-
NANDO-POO. - CONGO BELGE.

4. Pseudophonoctonus arcuatus, n. sp. - Type: un Cf de Côte d'Ivoire (Mus.


Paris).
, Long. 16 mm. - Tête beaucoup -plus longue que le lobe postérieur du pronotum.
Lobe antérieur du pronotum fortement transverse, convexe, portant une profonde
fovéole médiane en arrière, celle-ci séparée de la constriction séparant les deux lobes
par un bourrelet distinct. Lobe postérieur du pronotum à peine convexe, ses côtés
légèrement convexes en avant des angles latéraux qui sont largement arrondis, son
disque lisse. Élytres ne dépassant pas l'apex de l'abdomen. Fémurs intermédiaires
amincis à l'apex, non sinués. Tête, pronotum et élytres jaune d'ocre, les élytres légè-
rement rosés. Une tache en forme de V sur le lobe postérieur de la tête, une bande
transverse en -avant du lobe antérieur du pronotum, contre le bourrelet collaire, une
bande transverse arquée en avant du lobe postérieur du pronotum et la base de l'écus-
son noirs. Membrane des élytres brun bronzé. Prosternum jaune clair avec sa partie
antérieure, une tache triangulaire sur le côté des hanches et une ligne latérale contre
le côté du pronotum, noires. Méso et métasternum avec les marges postérieures du
mésosternum et une taèhe contre chaque hanche postérieure jaune pâle. Abdomen
jaune d'ocre avec une étroite ligne basale noire de chaque côté des segments. Hanches
et trochanters brun de poix. Fémurs roux avec l'apex jaune clair. Tibias et tarses'
nOIrs.
CÔTE D'IVOIRE: environs de Bingerville (A. CHEVALIER). - HAUTE-GUINÉE
Mont Nimba (M. LAMOTTE).

Gen. DOMNUS STh

Domnus STAL, 1858, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 445; type: flavoniger STAL (Afri-
que occidentale), 1861, Stett. ent. Zeit., XXII, p. 130; 1865, Hem. afric., III, p. 49
et 58; 1874, Enum. Hem., IV, p. 8 et 18. - W ALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 109. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 276 et
303. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 200.
Tête étroite, aussi longue que le lobe postérieur du pronotum, deux fois et demie
aussi longue q"ue large avec les yeux, le lobe antérieur un peu moins long que le pos-
térieur, celui-ci fortement rétréci dès les yeux, les tubercules antennaires situés au
milieu de la partie préoculàire de la tête, qui porte une petite protubérance arrondie
derrière chaque antenne. Yeux saillants, moins larges que la moitié de l'espace qui
les sépare. Ocelles très petits, situés près des yeux, sur les côtés d'une élévation sur-
'-. "
" , i'

HARPACTORITAE. - DOMNUS 143


plombant le sillon interoculaire. Antennes grêles, leur premier article un peu plus
court que la tête et le pronotum réunis; article Il égal au tiers' du 1; III un peu plus
court que Il; IV filiforme. Rostre fortement courbé, l'article 1 une fois et demie aussi
long que le Il, dépassant en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil. Pronotum
très ample, son lobe antérieur transverse, convexe, avec un sillon longitudinal médian
entier, fovéolé en arrière, la fovéole flanquée de deux petits tubercules arrondis;
lobe postérieur deux fois aussi long et aussi large que l'antérieur, son disque convexe,
ses angles latéraux saillants, déprimés et subaigus, situés au milieu de sa longueur;
sa base arrondie devant l'écusson, entièrement rebordée d'un angle latéral à l'autre;
angles antérieurs du pronotum coniques et rejetés latéralement. Élytres un peu plus
longs que l'abdomell, à cellule discale quadrangulaire, à peine plus longue que large à
l'apex où elle est une fois et demie aussi large qu'à la base. Pattes longues et grêles,
les fémurs noduleux, les fémurs postérieurs légèrement arqués, les tibias épaissis à
l'apex, les antérieurs légèrement arqués.
Mâle: pygophore allon'gé, ouvert dorsalement, à bloc anal fortement sclérifié
latéralement et bord ventral armé d'une apophyse lamelleuse transverse, horizontale
et bidentée en dessous. Valves génitales courbées, épaissies et subcontiguës à l'apex
(fig. 242). '
Femelle : tergite IX trapézoïdal, légèrement échancré à l'apex, incliné à 45°,
son disque convexe et ses marges latérales déprimées. Lames du sternite VIII sub-
triangulaire, échancrée en dessous
(fig. 243 et 244).
Distribution. - Deux espèces de
l'Afrique intertropicale, l'une, dimi-
diatus ST.h propre à }' Afrique orien-
tale.

Domnus flavoniger ST.h, 1858, .


Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 446; type:
Nigeria (Mus. Stettin); 1861, Stett.
ent. Zeitschr., XXII, p. 130; 1865,
Hem. afric., III, p. 58; 1874, Enum.
Hem., IV, p. 18. - WALKER, 1873,
Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII,
p. 109. - HAGLUND, 1895, Oefv.
Veto Ak. Forh., LII, p. 472. -
143.
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 200.

P
Fig. 241. Long. 22-23 mm. -
Type de coloration de Masligonomus
Malzyi :VILLIERS. Flave ou orangé,
avec la face dorsale du lobe posté-
rieur de la tête, les côtés de l'écusson, 241. W.
FIG. 241, Domnu8 flavoniger ST,ÎL. - 242, pygophore
les élytres, sauf l'extrême base, le du mâle vu par la face dorsale. - 243, complexe
premier article des antennes, sauf génito-anal de la femelle vu par la face ventrale. -
l'extrême base, l'apex du rostre, 244, idem, vu de profil.
l'apex des tarses, les hanches et les
trochanters des deux paires postérieures, les fémurs intermédiaires et postérieurs,
sauf leur apex, parfois les hanches et les trochanters antérieurs, le mésosternum, le
métasternum, l'abdomen, y compris le conneiivulIl, noirs. Tête, pronotum, poitrine
144 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

et tibias avec une longue et dense pubescence jaunâtre. Cories des élytres avec une
courte pubescence couchée d'un blanc jaunâtre formant des macules irrégulières.
Abdomen finement pubescent et jaunâtre. Lobe antérieur du pronotum assez for-
tement sculpté. Lobe postérieur densément et finement ponctué.
GUINÉE FRANÇAISE, Mont Nimba, 1600 m., en septembre (A. VILLIERS). - CÔTE
D'IVOIRE. - NIGERIA : Vieux Calabar. - CAMEROUN: Pama-Quelle, Ossidinga. -
CONGO FRANÇAIS: N'Kogo. - eONGO BELGE.

Gen. ODONTOGONUS BERGROTH

Odontogonus BERGROTH, 1904, Bol. Soc. esp. Hist. nat., IV, p. 361 (nom. nov.). -
JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 276 et 303. -- SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, 1, p. 212. - Laphycles STAL, 1853
(nec REICHENBACH, 1850), Oefv. Vet. Ak. Forh., X, p. 263; type: pallidus STAL
(Natal); 1865, Hem. afric., III, p. 49 et 57; 1874, Enum. Hem., IV, p. 8 et 18.
Tète cylindrique, très étroite, aussi longue que le pronotum, plus de trois fois
plus longue que large, ses deux lobes égaux ou l'antérieur un peu plus court que le
postérieur, celui-ci très légèrement rétréci en arrière. Yeux petits, un peu moins larges
que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles petits, légèrement surélevés, deux
fois plus écartés entre eux qu'ils ne le sont des yeux. Antennes insérées bien en avant
du milieu dela partie préoculaire de la tête, à premier article/presque une fois et demie
aussi long que la tète et le pronotum ensemble; article Il égal à la moitié du 1, 1Il
un peu plus long que la moitié du II et IV un peu plus court que le 1. Rostre peu
épais, à articles 1 et Il subégaux. Pronotum variable; transverse ou plus long que large,
le lobe antérieur convexe ou presque plan, sillonné sur toute sa longueur. Lobe pos-
térieur à disque déprimé, angles latéraux arrondis ou épineux, base tronquée devant
l'écusson et entièrement rebordée d'un angle latéral à l'autre. Écusson plus long que
large, subaigu à l'apex, portant une carène peu saillante en forme d'y' Élytres un
peu plus longs que larges, à cellule discale un peu ou beaucoup plus longue que large
et cellule apicale interne beaucoup plus large à la base que l'externe. Pattes longues
et grêles, hérissées de longs poils, les tibias et fémurs avec une courte brosse de soie"
raides sur toute la longueur de leur face interne, les tibias légèrement épaissis à l'apex.
Tarses très petits, à article 1 et II réunis plus COUFtS que le III. AbClomen débordant
très légèrement les élytres sur les côtés.
Mâle : pygophore comprimé, fortement convexe, ouvert dorsalement, son
bord ventral avec une apophyse lamelleuse, transverse et relevée obliquement (fig. 246).
Valves génitales très petites, à peine courbées, étendues en arrière, non contiguës à
l'apex. Pénis à face ventrale couverte par une large plaque arrondie à l'apex et face
dorsale portant un sclérite médian arrondi et deux sclérites apicaux latéraux allongés.
Sac interne armé de nombreuses épines triangulaires (fig. 247).
Femelle: tergite IX trapézoïdal, convexe, deux fois plus large que long, forte-
ment rétréci à l'apex. Lames du sternite VIII arrondies et rebordées à l'apex.
Distribution. - Toute l'Afrique intertropicale.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pronotum plus large que long, son lobe antérieur convexe et sculpté .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. Sjostedtï.
- Pronotum plus long que large~ son lobe antérieur plan, à peine sculpté.. 2. ruber.
HARPACTORITAE. - AUTHENTA 145

1. Odontogonus Sjostedti SCHOUTEDEN, 1910,' in Sjôstedt's Kilim. Mer. Exp.,


12, p. 303; type: Kilimandjaro (Mus. Stockholm). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 303.
var. dimensis SCHOUTEDEN, 1911,Rev. Zoo!. Bot. afr., 1, p. 267; type: Dima
(Mus. Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 213.
Long. 19-22 mm. - Jaunâtre clair, avec le rostre, la poitrine et les pattes, sauf
l'apex des fémurs plus clairs que le reste du corps. Apex du premier et base du second
article des antennes, apex des fémurs et marge latérale de la corie légèrement rou-
geâtres; côtés de la tête et de l'abdomen avec une bande sombre. Lobe antérieur du
pronotum semi-circulaire, fortement sculpté, son bord collaire étroit, les angles anté-
rieurs arrondis, non saillants. Lobe postérieur ponctué-rugueux, ses angles latéraux
avec, en avant, une petite épine aiguë. Tout le corps, sauf l'abdomen, avec une courte
et dense pubescence blanchâtre couchée.
Cellule discale des élytres à peine plus
longue que large. La var. dimensis diffère
de la forme typique par sa tête moins
allongée et ses yeux un peu plus sail-
lants.
TCHAD : pays Mandjia. CONGO
BELGE. - KILIMANDJARO.
246.
2. Odontogonus ruber, n. sp. - Type:
un Cf de Haute-Guinée (Mus. Paris).
Fig. 245. Long. cf : 16-17 mm.; cf :
19-20 mm. - Jaunâtre avec la tête, sauf
la face ventrale, le premier article des
antennes, la corie et le clavus des élytres,
ainsi que, chez certains exemplaires, la
marge externe de l'abdomen rouge foncé.
Pattes jaunâtres, les fémurs plus ou
moins envahis de rouge. Base du premier 245. 247.
article des antennes et côtés du prono-
tum, de larges taches sur .la poitrine, FIG. 245, Odontogonus ruber, n. sp. - 246, idem,
contre les hanches, noi~s ou brun foncé. pygophore vu par la face dorsale; 247,
Tout le corps avec une dense pubescence pénis.
dorée couchée et de longues soies érigées.
Pronotum beaucoup plus long que large, son lobe antérieur trapézoïdal, finement
sillonné au milieu et largement fovéolé en arrière, ses angles antérieurs largement
arrondis. Lobe postérieur finement ponctué, ses angles latéraux ave"C, en avant, une
petite épine aiguë. Cellule discale des élytres très étroite, plus de quatre fois plus
longue que large.
HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba (M. LAMOTTE). - CÔTE D'IVOIRE: Bouaké (R. DE-
. LATTRE). - TOGo: Bismarckburg (Dr. Kraatz).

Gen. AUTHENTA BERGROTH

Authenta BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII, p. 541; type: A.
flaviventris BERGROTH (Afr. équatoriale). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 276 et 303. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 205. - Archilochus STAL, 1865 (nec REICHENBACH, 1855), Hem.
10
,
,;,

146 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

afric., III, p. 48 et 56; type: Reduvius quadridens FABRlcruS (Afrique intertropicale);


1874, Enum. Hem., IV, p. 8 et 18. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII,
, p.119.
Tête longue et étroite, près de trois fois plus longue que large avec les yeux,
son lobe postérieur un peu plus long que l'antérieur, renflé derrière les yeux, puis
fortèment et longuement rétréci. Yeux saillants, à peu près aussi larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Ocelles petits, légèrement saillants, deux fois plus écartés
eptre eux qu'ils ne le sont des yeux. Antennes insérées en avant du milieu de la partie
préoculaire de la tête, celle-ci avec une petite protubérance arrondie derrière chaque
tubercule antennaire. Antennes très longues et grêles, l'article 1 près d'une fois et
demie aussi long que la tête et le pronotum réunis; article II un peu plus court que la
moitié du l, III sensiblement égal à la moitié du II et IV un peu plus long que le I.
Rostre robuste, médiocrement courbé, ses deux premiers articles subégaux en longueur,
l'article 1 atteignant en arrière le niveau du milieu de l'œil, l'article III plus court que
la moitié du II. Lobe antérieur du pronotum transverse, distinctement sculpté, por-
tant deux fortes protubérances coniques à la base et un sillon longitudinal médian
complet. Lobe postérieur du pronotum très ample, ses angles latéraux saillants, sa
base échancrée devant l'écusson et fortement bisinuée entre les angles latéraux et les
angles scutellaires, ceux-ci bien marqués, la base rebordée d'un angle latéral à l'autre,
déprimée ainsi que les angles latéraux. Écusson triangulaire portant une forte élé-
vation triangulaire et, généralement, une petite protubérance arrondie à l'apex.
Élytres très étroits, à pw près aussi longs que l'abdomen, à cellule discale quadran-
gulaire, un peu plus longue que large, ses côtés proximal et distal subégaux et cellule
apicale i:qterne beaucoup plus large que l'externe. Pattes très longues et grêles, les
fémurs antérieurs dépassant la tête d'une fois et demie la longueur de celle-ci, les tibias
droits et légèrement épaissis à l'apex. Abdomen subovalaire, à co:q.nexivum plus ou
moins largement dilaté selon les espèces.
Mâle : sternite VIII complètement invaginé. Pygophore convexe en dessous,
légèrement comprimé latéralement, membraneux dorsalement, son bord ventral avec
une large apophyse saillante en arrière, bidentée latéralement, les valves génitales
courbées, dépassant largement le pygophore en arrière (fig. 249). Pénis membraneux
avec une large plaque ventrale ovalaire à l'apex.
Femelle: tergite DÇ trapézoïdal, presque vertical,. plus large que long, son dis-
que convexe et ses marges latérales fortement déprimées. Lames du sternite VIII
un peu moins longues que hautes, leur angle apical saillant mais mousse, bien marqué
par une courte carène oblique.
Distribution. - Afrique occidentale et centrale. - Sept espèces.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Angles latéraux du lobe postérieur du pronotum saillants, mais mousses à


l'apex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Angles latéraux du lobe postérieur du pronotum avec une dent fine et aiguë
à l'apex.. 4.
2. Lobe postérieur du pronotum régulièrement convexe, déprimé à la base et
latéralement, sans gibbosités.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. quadridens.
Lobe postérieur du pronotum avec deux gibbosités près de la base. . . . . . . . 3.
3. Abdomen orangé avec la région entourant les stigmates et une bande latérale
plus ou moins interrompue noirâtre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. rufiventris.
Abdomen flave avec les trois segments basilaires du connexivum (une macule

/
HARPACTORITAE. - AUTHENTA 147
antéapicale exceptée), la partie basale du quatrième segment de celui-ci,
dessus et dessous, la rp.arge apicale et u-ne grande macule latérale à chaque
segment du ventre, la presque totalité du dernier segment et la totalité des
segments génitaux, noirs................................. 2. subsimilis.
4. Élytres noirs ou bruns, au plus avec une courte région basilaire costale jau-
nâtre 5.
Élytres à moitié basale de la corie blanc jaunâtre et la moitié apicale sombre. . 6.
5. Noir ou brun de poix très foncé. Lobe antérieur du pronotum avec une pubes-
cence claire très éparse et très courte " 4. tlaviventris.
~ Brun clair. Lobe antérieur du pronotum avec des bandes très nettes de pu-
bescence claire........................................ 5. fulvipennis.
6. Métasternum testacé comme l'abdomen ,.......... 6. discors.
Métasternum noir comme la poitrine, l'abdomen testacé....... 7. Ferranti..

1. Authenta quadridens FABRICIUS, 1781, Spec. Ins., II, p. 380 '(Reduvius);


type : Afrique intertropicale (Brit. Mus.); 1787, Mant. Ins., II, p. 311/ (Reduvius) ;
1794, Ent. Syst., IV, p. 200 (Reduvius); 1803, Syst. Rhyng., p. 272 (Reduvius). -
SIGNORET, 1851, Rev. Mag. Zool., p. 488 (Prislhesancus); 1858, in Thomson, Arch.
Ent., II, p. 316 (Prislhesancus). - STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 56 (Archilochus);
1874, Enum. Hem., IV, p. 18 ( Archilochus). - WALKER, 1873, Cat. Hem'. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 119 (Euagoras). - HAGLUND, 1895, Oefv. Veto Ak. Fôrh., LII, p. 472
(Archilochus). - VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., 1, p. 139. - SCHOUTEDEN,
193"2, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 206; 1943, Rev. Zool.Bot. afr.,
XXXVII, p. 330 -laleralis SIGNORET, 1851, Rev. Mag. Zool., Pl. XII, fig. 7 (Pris-
lhesancus). - quadridenlalus GMELlN, 1788, Syst. nat. l, IV, p. 2199 (Cimex). -
lrux STAL, 1855, Oerv. Veto Ak. Fôrh.,
p. 19 (Euagoras?); type: Sierra Leone
(Mus. Stockholm); 1861, Stett. ent.
Zeitschr., XXII, p. 136 (Laphycles).
var. funebris SCHOUTEDEN, 1932,
1. cit., p. 206; type : Congo belge
(Mus. Congo belge).
Fig. 248. Long. cf : 20-24 mm.;
9 : 24-27 mm. - Brun rougeâtre,
plus ou moins foncé (forme typique}
ou noir (var. funebris) avec l'apex
des antennes, les genoux, l'apex des
tibias, noirs; fémurs brun rouge ou
jaunâtres; angle apical des cories
jaunâtre, cette coloration précédée
par une partie assombrie; abdomen
noir ou bleu métallique sombre avec
les segments V à VII du connexivum
jaunes ainsi que les marges latérales
des segments abdominaux correspon-
dants; chez certains..exemplaires base
des segments V et VI également
jaune pâle. Lo'be postérieur de la tête
beaucoup plus long que l'antérieur. FIG. 248, Autentha quadridens FABRICIUS.
Tubercules du. lob~ antérieur du pro- 249, pygophore du mâle vu par la face dorsale.
148 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
notum très élevés et arrondis à l'apex. Lobe postérieur du pronotum fortement et
densément rugueux-ponctué, plus de deux fois plus .large que le lobe antérieur.
Apex de l'écusson avec une petite protubérance arrondie. Cories finement rugueu-
ses. Pattes hérissées de longues soies blanchâtres. Lobe antérieur du pronotum et
lobe postérieur avec quelques longues soies dressées et quelques petits poils blan-
châtres épars. Connexivum des femelles beaucoup plus largement dilaté que chez
les mâles.
Mâle: apophyse du bord ventral du pygophore peu saillante, formant un angle
au milieu. Valves génitales presque cylindriques, à peine courbées (fig. 249).
AFRIQUE INTERTROPICALE, très commun de la Gambie au Congo belge. - CANARIES.

2. Authenta subsimilis HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. i38;
type: Cameroun (Mus. Budapest). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge.
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 206.
var. diversipes HORVÀTH, 1914, !. cit., p. 139; type: Cameroun (Mus. Budapest)
- SCHOUTEDEN, 1932, !. cit., p. 206.
Long. 9 : 26 mm. - Fauve-testacé, pronotum, écusson, élytres et poitrine épar-
sément et finement pubescents de flave. Articles 1 et II des antennes fauve-testacé,
avec un anneau antéapical du l, un anneau subbasal et l'apex du II ainsi que les
articles suivants noirs; angle apical des cories assombri. Abdomen flave avec les trois
segments basilaires du connexivum, à l'exception d'une macule antéapicale flave, la
partie basale du quatrième segment de celui-ci, dessus et dessous, la marge apicale
et une grande macule latérale à chaque segment du ventre, la presque totalité du
dernier segment et la totalité des segments génitaux noirs. Pattes fauve-testacé
avec les genoux noirs. La var. diversipes diffère de la forme typique par la partie
antérieure de la tête, le pronotum, l'écusson et les élytres noirâtres, un anneau médian
au premier article antennaire, la poitrine, toutes les hanches, tous les trochanters et
les fémurs antérieurs, sauf leur tiers apical, noirs. Protubérances du lobe antérieur
du pronotum médiocres; disque du lobe postérieur avec de légères gibbosités près de
la base. Apex de l'écusson sans saillie arrondie.
CAMEROUN : Victoria. - CONGO BELGE.

3. Authenta ruflventris, n. sp. - Type: Cameroun (Mus. Vniv. Berlin).


Long. cf : 18 mm. - Brun rougeâtre, assez clair; membrane des élytres brun
bronzé; poitrine assombrie latéralement; abdomen orangé avec la région entourant
chaque stigmate et une bande latérale plus ou moins interrompue noirâtres; pattes
d'un brun orangé avec les genoux et l'extrémité des tibias noirs, la coloration apicale
noire des fémurs séparée de la coloration orangée par un anneau testacé. Pronotum,
écusson, cories des élytres et poitrine couverts par une dense et longue pubescence
blanchâtre couchée. Tête avec quelques très petits poils blancs épars. Écusson et
1 pattes avec de longues soies blanchâtres dressées. Lobe postérieur de la tête avec un
cou très long et très grêle, beaucoup plus long que le lobe antérieur. Protubérances
du lobe antérieur du pronotum très petites. Lobe postérieur du pronotum moins de
deux fois aussi large que le lobe antérieur, finement rugueux, muni près de la base
de deux gibbosités subconiques, peu saillantes. Angles latéraux médiocrement sail-
lants. Apex de l'écusson avec une très petite protubérance arrondie.
Mâle: bord ventral du pygophore avec une petite saillie conique noire bien dis-
tincte et bidentée en dessous. Valves génit~les très longues, comprimées, faiblement
courbées.
CAMEROUN: région de Dengdeng (MILDBRAED).
HARPACTORITAE. - AUTHENTA 149
4. Authenta tlaviventris BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII,
p. 540; type: Gabon (Mus.?). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 206.
Long. cf : 19-19 !pm. - Noir ou brun de poix foncé, l'angle proximal externe de
la corie parfois pubescent. Abdomen foncé dorsalement, la face ventrale et le connexi-
vum dessus et dessous d'un bhl.llc légèrement jaunâtre, une petite macule indistincte
à l'apex du segment ventral VII et la majeure partie du pygophore noirâtres. Tête,
lobe antérieur du pronotum, poitrine et corie avec une très courte et très fine pubes-
cence blanchâtre éparse. Pleures mésothoraciques avec un petit espace dénudé
arrondi. Pattes avec de longues soies dressées. Tête très fortement rétrécie en arrière,
son lobe postérieur beaucoup plus long que l'antérieur. Lobe antérieur du pronotum
fortement sculpté, son sillon médian effacé en avant, ses protubérances basales
coniques, très saillantes et divergentes. Lobe postérieur du pronotum très fortement
rugueux-ponctué, ses angles latéraux avec une épine longue et aiguë. Apex de l'écus-
son avec une petite protubérance arrondie. Corie très finement rugueuse. Connexivum
très étroit chez les cf.
Mâle: bord ventral du pygophore largement évasé en arrière avec un large
rebord explané bidenté latéralement et échancré au milieu. Valves génitales' grêles et
courbées à la base, droites et renflées en massue à l'apex (fig. 251).
CÔTE D'IVOIRE: Danané. - GABON. - CAMEROUN: Yaoundé, Johann Albrechts-
hôhe. - CONGO BELGE.

5. Authenta fulvipennis HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 139;
type: Cameroun (Mus. Budapest). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 206.
Long. 9 : 25-26 mm. - Brunâtre, assez 'foncé, avec les trois quarts basilaires
du premier article des antennes, le rostre, le dessus des fémurs, les tibias, sauf la base
et l'apex, la base des tarses fauve-testacé; apex de l'écusson testacé; cories des élytres
brun clair, l'extrême base parfois jaunâtre. Membrane brun bronzé. Abdomen tes-
tacé. Tête, poitrine et cories avec une courte et assez dense pubescence jaunâtre.
Lobe antérieur du pronotum avec des bandes sinueuses d'une épaisse pubescence
blanchâtre qui couvre également la base du lobe postérieur. Protubérances basales du
lobe antérieur du pronotum très élevés et arrondies à l'apex. Lobe postérieur du pro-
notum deux fois aussi large que le lobe antérieur, très fortement rugueux, ses angles
latéraux avec une épine longue èt aiguë, sa dépression basale limitée par une carène
obsolète. Apex de l'écusson avec un tubercule arrondi, cories très finement et super-
ficiellement ridées en travers. Abdomen très faiblement dilaté chez les femelles.
CAMEROUN: Victoria, Johann Albrechtshôhe. - F;ERNANDO-POO. - CONGO BELGE.

6. Authenta discors HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 140;
type: Sierra-Leone (Mus. Budapest).
Long. 26 mm. - Tête et rostre fauve-testacé ainsi que les deux premiers articles
des antennes. Pronotum brun sombre. Écusson brun. Moitié basale de la corie blanc
jaunâtre, la moitié apicale noirâtre. Membrane fauve bronzé. Poitrine brun sombre.
Face ventrale de l'abdomen et connexivum blanc jaunâtre. Pronotum un peu plus
large que long, les tubercules du lobe antérieur fortement saillants, le lobe postérieur
finement rugueux ponctué, les angles latéraux avec une forte dent saillante, les angles
scutellaires non saillants. Apex de l'écusson légèrement tuberculé. Lobe antérieur du
pronotum avec des bandes de pubescence blanchâtre.
SIERRA-LEONE, - CÔTE D'IVOIRE: région de San Pedro,
150 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE ,NOIRE

7. Authenta Ferranti SCHOUTEDEN, 1911, Rev. Zoo!. Bot. afr., l, p. 267; type:
Kondué (Mus. Congo belge); 1932, Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 206.
. Fig. 250. Long. cf : 13-18 mm.; 9
23-25 mm. - Tête fauve testacé ou
noirâtre. Rostre, antennes, pattes inter-
médiaires et postérieures, dessus des
fémurs antérieurs, tibias brun rouge.
Pronotum, écusson sauf l'apex, moitié
apicale des cories, noirs. Membrane
brun bronzé. Poitrine brun de poix.
Abdomen blanc jaunâtre avec l'apex
taché d'un rouge vif. Tête, des bandes
sur le lobe antérieur du pronotum, la
marge du lobe postérieur de celui-ci, la
poitrine et le dessous des fémurs anté-
rieurs couverts d'une épaisse pubescence
251. jaunâtre couchée; cories avec une courte
et éparse pubescence jaunâtre; pattes
avec de longues soies érigées. Tuber-
cules du lobe antérieur du pronotum
très saillants et arrondis à l'apex. Lobe
postérieur deux fois plus large que
l'antérieur, fortement vermiculé, ses
angles latéraux saillants et aigus. Apex
de l'écusson avec une peti~e protubé-
rance arrondie.
Mâle : pygophore comme chez
FIG. 250,-Authenla Ferranli SCHOUTEDEN, mâle.
flavivenlris (fig. 251).
251, idem, pygophore vu par la face dorsale.
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba. -
GABON: Lambaréné, Sam Kita. - OUBANGUI-CHARI. - CAMEROUN: Dengdeng, Nanga
Eboga. - CONGO BELGE.
Gen. MARGASUS STAL
Margasus STAL, 1858, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 445; type: Prislhesancus Atzelii
STh (Afrique occidentale); 1865, Hem. afric., III, p. 49 et 54; 1874, Enum. Hem.,
IV, p. 8 et 18. - VARELA, 1905, Bol. Soc. esp. Rist. nat., V, p.145 (Synopsis). - JEAN-
NEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 275 et 304. - SCHOUTEDEN, 1932,
Atm. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 206.
Extrêmement proche du précédent, en diffère par l'article 1 du rostre atteignant
en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil et un peu plus long que l'article II et
le lobe postérieur du pronotum portant sur le disque, près de la base deux très fortes
épines ou protubérances cçmiques. Apex de l'écusson sans protubérance arrondie
saillante. Cellule discale des élytres plus longue que large.
Mâle: pygophore à peine élargi en arrière, très largement ouvert dorsalement, à
bord ventral saillant en un lobe semi-ovalaire. Valves génitales très courtes, brusque-
ment courbées près de la base (fig. 253). Pénis membraneux avec une petite scléri-
fication dorsale et une lame ventrale acuminée à l'apex; connectif très robuste
(fig. 254).
Femelle: complexe génito-anal comme chez Aulhenla.
Distribution. - Toute l'Afrique intertropicale et Madagascar.
',1'""", "
<, • > -j' .', é

HARPACTORITAE. - MARGASUS 151

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Lobe postérieur du pronotum avec une épaisse pubescence couchée, au moins


en avant; fémurs postérieurs noirs ou brun de poix, ou clairs avec des
anneaux plus sombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Lobe postérieur du pronotum sans pubescence couchée, mais avec de nom-
breuses soies érigées; fémurs postérieurs uniformément orangés .
.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. chalcopterus.
2. Abdomen noir, noir bleu ou annelé ou taché de jaune ou de rouge. . . . . . . . . . 3.
Abdomen uniformément testacé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. lividus.
3. Dernier segment abdominal, avant les pièces génitales, toujours sombre, noir
ou noir bleu, parfois avec une bande jaune. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.'
Apex de l'avant-dernier, dernier segment abdominal et segments correspon-
dants du connexivum d'un rouge vif.. . . . . . . . . . . . . . . .. 3. haemorrhoidalis.
4. Connexivum fortement dilaté en arrière, les stigmates situés à égale distance
de la marge apicale que de la marge latérale................ 1. Afzelii.
Connexivum non dilaté en arrière, les stigmates deux fois plus écartés de la
marge apicale que de la marge latérale................... 2. impiger.

1. Margasus Afzelii ST.h, 1855, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 189 (Pristhesancus);
type: Sierra Leone (Mus. Stockholm); 1858, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 445; 1865,
Hem. afric., III, p. 54; 1874, Enum. Hem., IV, p. 18. - HAGLUND, 1895, Oefv.
Veto Ak. Fôrh., LUI, p. 472. - BERGROTH, 1896, Bul!. Soc. ent. Fr., p. 386. - VA-
RELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., l, p. 140; 1905, Bull. Soc. esp. Rist. nat., V,
p. 148. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, ~. 206;
1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 42. - quadrinodosus FAIRMAIRE, 1858 in
Thomson, Arch. ent., II, p. 316 (Helonotus);' type: Gabon (Mus. Paris).
Le 9 octobre, 1946.
Long. 22-27 mm: - Coloration extrêmement variable: tête, antennes et rostre
rouge foncé ou noir. Pronotum noir, noir bleuté, rougeâtre ou testacé, ou encore tes-
tacé ou rougeâtre avec la base, en arrière des angles latéraux, noire ou bleutée. Élytres
brunâtres avec L'apex de la corie assombrie et la membrane brun bronzé ou bleuté.
Poitrine brun testacé. Abdomen noir ou bleu métallique foncé, avec ou sans bande
transversale jaune, les derniers segments du connexivum et les côt,és des segments
abdominaux corresponda'nts blanc jaunâtre: Fémurs antérieurs et intermédiaires
noirs, ou noirs avec un anneau antéapical jaune, ou brun rouge avec l'apex et un
anneau antéapical noir, ces deux derniers séparés par un anneau jaune, ou brun rouge
avec l'apex et un anneau antéapical jaune, ou jaune avec l'apex et un anneau préapi-
cal noir, etc... Fémurs postérieurs jaunes avec leur moitié apicale noire,'ou jaunes avec
l'apex et un anneau antéapical noir. Pronotum sauf sa base, en arrière des angles laté-
raux, écusson, c<;>ries et poitrine avec une épaisse pubescence jaune couchée. Tuber-
cules du lobe antérieur du pronotum coniques, très saillants, arrondis à l'apex. Tuber-
cules du lobe postérieur coniques, très larges à la base. Lobe postérieur àu pronotum
fortement ponctué et granulé. Pattes hérissées de longues soies claires, les antérieures
et intermédiaires avec une très courte brosse de poils raides sur toute la longueur de
leur face interne.
AFRIQUE UiTERTROPICALE, de la Guinée française au Congo belge, très commun.
1 .

.52 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE


\
2. Margasus impiger BERGROTH, 1896, Bull. Soc. ent. Fr., p. 38'5; type: Cameroun
(Mus. Helsinki). - VARELA, 1905, Bol. Soc. esp. Hist. nat., V, p. 148. - SCHOU-
TEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 207.
var. annulata SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit., p. 207; type: Congo belge (Mus. Congo
belge) .
var. fusca SCHOUTEDEN, 1932, 1. cit., p. 207; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
Fig. 252. Long. 21-26mm.
- Coloration très variable.
Forme typique : tête, rostre
et antennes brun de poix ou
noir; pronotum testacé; co-
ries brunâtres, membrane
noir bleu; pattes jaunes avec
l'apex des fémurs, et parfois
un anneau préapieal noirs;
203. abdomen noir bleu avec des
bandes jaunes plus ou moins
larges et nombreuses; pubes-
cence couchée comme chez
Afzelii mais moins épaisse et
s'étendant jusqu'a la base de
l'abdomen. Var. fusca: diffère
de la forme typique par la
tête, le pronotum, les élytres
et les fémurs d'un brun
foncé. Var. annulala : colo-
ration générale de la var.
fusca, mais les fémurs jaunes
202.
avec l'apex et un anneau
FIG. 252, MarfJasus impiger BERGROTH, mâle. postmédian noirs, la base du
253, idem, pygophore vu par la face dorsale. - 254, pénis. pronotum dénudée comme
chez Afzelii. Stature assez
étroite. Tubercules du lobe antérieur du pronotum courts et arrondis. Tubercules
du lobe postérieur coniques, peu élevés, mousses à l'apex. Lobe postérieur du prono-
tum densément mais peu profondément ponctué. Pubescence des pattes comme
chez Ajzelii.
AFRIQUE INTERTROPICALE, de la Guinée française au Congo belge.

3. Margasus haemorrhoidalis JEANNEL, 1916, Bull. Soc. ent. Fr., p. 302; type
Oubangui (Mus. Paris); 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 305.
Long. 23 mm. - Brun rouge foncé avec la base du pronotum, la membrane
des élytres et la majeure partie de l'abdomen d'un noir bleu métallique; apex et un
large anneau médian aux fémurs noirs; segments VI et VII du connexivum, apex et
côtés du segment abdominal VI, segment VII en entier; les stigmates et une macule
latérale irrégulière au segment III d'un rouge vif. Mêmes caractères morphologiques
que les espèces précédentes, les stigmates situés à égale distance des marges apicale
et latérale.
OUBANGUI-CHARI: Fort Sibut.
\, ,

HARPACTORITAE. - JEANNELIELLA 153


4. Margasus lividus, n. sp. - type: un cf du Sierra-Leone (Mus. Paris).
Long. cf : 26 mm.; 9 : 29 mm. - Tête, antennes, rostre, pattes, à l'exception
d'un anneau subapical à tous les fémurs, pronotum et poitrine brun rouge clair.
Abdomen et anneau subapical des fémurs testacés. Connexivum portant parfois
une ou deux étroites macules noirâtres. Élytres brun jaunâtre. Membrane brun bronzé.
Pronotum, sauf une large bande basale en arrière des angles latéraux, écusson, clavus,
cories, sauf l'angle apical, et poitrine cçlUverts paT une très épaisse pubescence couchée
blanche ou jaunâtre, pulvérulente, formant toutefois des bandes très serrées sur le
lobe antérieur du pronotum. Tubercules basilaires du lobe antérieur du pronotum
très courts et obtus. Tubercules du lobe postérieur petits, coniques, mousses à
l'apex. Angles latéraux du pronotum très aigus et saillants, disque du lobe posté-
rieur régulièrement rugueux. Stigmates situés deux fois plus loin de la, marge api-
cale des segments que de la marge latérale.
SIERRA-LEONE. - CÔTE n'IvOIRE: Bouaké (R. DELATTRE, A. VILLIERS), Danané
(Ismaël BONNAURE).

5. Margasus chalcopterus HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. Nat. Hungar., XII, p. 141;
type: Congo français (Mus. Paris?) (1). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 206.
Long. 9 : 29 mm. - Brun rouge, légèrement orangé. Clavus et cories noirs avec
l'extrême base brunâtre. Membrane et abdomen bleu-vert métallique, les stigmates,
une petite tache préapicale à chaque segment du connexivum, les sixième et septième
segments du connexivum, la marge apicale et les côtés du sixième segment abdomi-
nal, le septième segment abdominal en entier d'un jaune très pâle. Pygophore du cf
noir. Tête, pronotum, écusson et pattes avec une longue pubescence claire dressée,
laissant le tégument entièrement visible. Poitrine et corie des élytres avec une pubes-
cence couchée blanchâtre peu densément répartie. Tubercules du lobe postérieur
larges, arrondis, peu saillants. Disque du lobe postérieur fortement rugûeux.
MOYEN-CONGO: M'Bamou, près de Brazzaviiie. - CONGO BELGE.

Gen. JEANNELIELLA SCHOUTEDEN

Jeanneliella SCHOUTEDEN, 1932. Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II,
l, p. 214; type: J. Burgeoni SCHOUTEDEN = Breddinia lobala VARELA (Afrique cen-
trale ).
Corps très fortement allongé. Tête longue et étroite, aussi longue que le prono-
tum, la partie postoculaire beaucoup plus longue que l'antéroculaire, avec un cou très
long et un fort renflement derrière les yeux, cette partie renflée plus courte que le lobe
antérieur de la tête. Lobe antérieur avec une épine aiguë derrière chaque antenne.
Yeux peu saillants. Ocelles deux fois plus écartés entre eux qu'ils ne le sont des yeux.
Articles 1 et II du rostre subégaux, 1 dépassant en arrière le niveau du milieu de l'œil.
Premier article des antennes aussi long que la moitié du corps. Pronotum allongé,
le lobe postérieur, sans les épines latérales, un peu moins long que large, les épines des
angles latéraux longues et aiguës; étranglement entre les deux lobes très net, la partie
basale fortement déclive, le lobe antérieur peu sculpté, à angles antérieurs non sail-
lants, couvert de petits tubercules mousses. Écusson horizontal, interne. Élytres
n'atteignant pas l'apex de l'abdomen (9), à cellule discale allongée. Abdomen de la
femelle avec une expansion anguleuse bien marquée au hiveaù des segments V et VI,

1. Je n'ai pu retrouver le type dans les collections du Muséum.


154 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

moins saillante au niveau des segments VI et VII. Abdomen avec une impression
longitudinale médiane.
Distribution. - Une seule espèce propre à l'Afrique.
Jeanneliella lobata VARELA, 1905, Bo!. Soc. esp. Hist. nat., V, p. 98 (Bred-
dinia),. type: Cameroun (Mus. Madrid). - BERGROTH, 1914, Rev. Zoo!. Bot. afr.,
III, p. 458 (Gen.?). - Burgeoni SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 214; type: Kindu (Mus. Congo belge); 1943, Rev. Zoo!. Bot.afr.,
XXXVII, p. 330.
Long. 9 : 23 mm. - Flavescent brunâtre, la tête et l'extrémité de la corie plus
sombres. Pronotum avec un dessin noir formé (Ie la ligne médiane du lobe antérieur,
d'une ligne noire occupant l'étranglement transversal et d'une bande en forme de
fer à che~1 sur le lobe postérieur, appuyant ses branches sur l'étranglement et attei-
gnant en arrière, par sa courbe, le niveau des épines latérales; bords basal entre les
épines latérales et celles-ci noires. Poitrine barrée de noir sur les propleures et à l'avant
des méso et métapleures; ventre à fascies noires, obliques et latérales, interrompues au
milieu mais rejoignant plus ou moins latéralement une ligne noirâtre externe longeant
les stigmates; moitié apicale de chaque segment du connexivum noirâtre ainsi que le
limbe externe de l'expansion latérale. Élytres avec le clavus assombri ainsi que la
région externe de la corie; membrane plus ou moins enfumée, les nervures très fon-
cées .. Premier article des antennes brun rouge avec deux anneaux flaves. Pattes plus
ou moins rembrunies, surtout le dessus des fémurs. Premier article du rostre en des-
sous, base du deuxième article et troisième article en entier noir de poix, le reste
flavescent brunâtre.
CAMEROUN: Makak, Tiko. - HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba. - CONGO
BELGE.

Gen. NAGUSTA STh

Nagusla ST.h, 1859, Oefv. Veto Ak. F5rh., XVI, p. 374; type: Goedeli KOLENATI
(région méditerranéenne orientale); 1872, !. cit.,· p. 44; 1865, Hem. afric., III,
p. 49 et 59; 1874, Enum. Hem., IV, p. 7 et 15. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het.
Brit. Mus., VIII, p. 135. - BERGROTH, 1907, Deutsche ent. Zeitschr., p. 579 (Synop-
sis). - JEANNEL, 1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or., Hem., III, p. 276 et 306. - SCHOU-
TEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 214. - Phanerocoris
JAKOWLEFF, 1875, Bul!. Soc. Nat. Mosc., XLIX, (2), p. 267; type: cornulus JAKOW-
LEFF ~ Goedeli (Arménie). - Dinagusla SCHOUTEDEN, 1912, Rev. Zoo!. Bot. afr.,
II, p. 113 (Nagusla subgen. Dinagusla),. type: Bergrolhi SCHOUTEDEN (Transvaal) (1) ..
Tête très étroite et allongée, un peu plus courte ou aussi longue que le pronotum,
son lobe postérieur plus long que l'antérieur, celui-ci avec une longue épine derrière
chaque tubercule antennaire,
4
sa partie préantennaire presque verticale. Yeux sail-
lants à peu près aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Lobe postérieur
de la tête renflé derrière les yeux et fortement rétréci en arrière. Ocelles très petits,
deux fois plus écartés l'un de l'autre qu'ils ne le sont des yeux. Antennes grêles, à pre-
mier article plus de deux fois plus long que la tête; articles suivants variables. Rostre
grêle, à article 1 au moins aussi long que le II. Pronotum allongé, au moins aussi long
que large, son lobe antérieur médiocrement convexe, avec un profond sillon médian
sur un peu plus de sa moitié basale, ses angles antérieurs non saillants, son disque

1. Le sous-genre Dinagusta ne me semble pas devoir être retenu, car le caractère employé: la
granulation du lobe antérieur du pronotum, est plus ou moins accusé et discernable.
,,'-,',\'-

HARPACTORITAE. - NAGUSTA 155


plus ou moins sculpté et tuberculé; lobe postérieur fortement relevé en arrière, puis
brusquement déprimé à la base, la partie postérieure élevée munie ou non de deux
gibbosités plus ou moins marquées ou d'épines aiguës; angles latéraux munis chacun
d'une longue épine aiguë; base échancrée en courbe devant l'écusson, les angles scu-
tellaires arrondis, non saillant!!. Écusson subtriangulaire, muni d'une légère carène
en forme d'Y, l'apex plus ou moins rcuminé QU ovalaire. Élytres sensiblement aussi
longs que l'abdomen, étroits, à cellule discale très petite. Pattes grêles, les fémurs
antérieurs un peu plus épais que les suivants, les tibias antérieurs plus courts que les
fémurs.
Mâle : Abdomen simple, un peu plus large que les élytres. Pygophore ouvert
dorsalement, à peine élargi en arrière, à bord ventral prolongé par un lobe triangulaire
horizontal (fig. 256 et 258). Pénis court et large, à plaque ventrale munie d'un épais
rebord, face dorsale avec deux larges sclérites subsymétriques et connectif brusque-
ment coudé à la base et près de l'apex (fig. 257). Sac interne avec des plaques d'épines
et des sclérifications mal définies.
Femelle : abdomen muni en dessous d'un pli creux médian, le connexivum
dilaté en arrière et muni d'expansions variables suivant les espèces. Teq~'ite IX
transverse, beaucoup plus étroit à la base qu'à l'apex. Sternite VII avec une petite
dent médiane.
Distribution. - Genre répan.du dans toutes les régions intertropicales de l'Ancien
. Monde et remontant dans l'Est de la région méditerranéenne.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Disque du lobe postérieur du pronotum réglièrement convexe ou avec deux


très légères gibbosités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
-.:.. Disque du lobe postérieur du pronotum avec deux fortes saillies coniques ....
· . . . . .. 7. nigerensis.
2. Premier article du rostre plus long que le deuxième. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
- Premier et deuxième articlès du rostre subégaux.............. 6. gracilis.
3. Lobe postérieur de la tête moins d'une fois et demie aussi long que l'antérieur 5.
- Lobe postérieur de la tête une fois et demie aussi long que le lobe antérieur. 4.
4. Premier article du rostre dépassant de peu en arrière le niveau des ocelles ...
· . . . .. 1. punctaticollis.
Premier article du rostre dépassant distinctement le niveau des ocelles .
· .. . '. . .. 2. obscuripennis.
5. Bord antérieur de la cellule discale de la corie moins long que le bord interne ..
· . . . . . . .. 4. praecatoria.
- Bord antérieur de la cellule discale de la corie au moins aussi long que le
bord interne :.............. 6.
6. Femelle de petite taille: Il,5 mm. Côtés du prosternum couverts d'une épaisse
pruinosité blanche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. '5. pruinosa.
- Femelle de grande taille: 17,5 mm. Côtés du prosternum sans pruinosité blanche.
· . . . . .. ... . . . . . . . . .. . . . . . . . . .. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. simplex.

1. Nagusta punctaticollis STh, 1875, Hem. afric., III, p. 59; type: Sénégal,
Mus. Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 16. - BERGROTH, 1907, Deutsche ent.
Zeitschr:, p. 582. - JEANNEL, 1919, Voy. Ali. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 306. -
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 215. - punc-
licollis SCHOUTEDEN, 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 46.
, .

156 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE


,
Long. 11-14 mm. - Brunâtre clair, la tête plus ou moins noirâtre ainsi que la
base et l'apex du premier article des antennes. ,Face ventrale jaunâtre ou brunâtre.
Premier article des antennes sauf la base et l'apex jaunâtre ou rougeâtre. Pattes et
rostre testacés, les pattes légèrement verdâtres. Membrane d'un brun doré. Tête, des
bandes sur le lobe antérieur du pronotum et poitrine avec une assez dense pubescence
blanchâtre couchée. Lobe postérieur
de la tête avec un cou long et grêle
et un renflement derrière les yeux
plus court que le lobe antérieur.
Premier article du rostre aussi long
que les articles II et III réunis.
Deuxième article des antennes un
peu plus long que la moitié du I.
Granulations du lobe antérieur du
pronotum masquées par les bandes
256. 258. de pubescence. Cellule discale des
élytres deux fois plus longue que
large, son bord antérieur un peu
plus court que le bord interne.
Mâle: apophyse du bord ven-
tral du pygophore très saillante.
Valves génitales très petites et très
grêles (fig. 258).
Femelle: angle apical du cm-
quième segment du connexivum et
angle proximal du sixième segment
257.
FIG. 255, Nagusta praecatoria FABRICIUS, femelle. saillants et unis en un large lobe
256, idem, pygophore du mâle vu par la face dorsale. triangulaire.
- 257, idem, pénis. - 258, N. punctaticollis ST1L,
pygophore du mâle vu par la face dorsale. SÉNÉGAL. - LIBERIA. - GUINÉE
FRANÇAISE: Mont Nimba. - CÔTE
D'IvOIRE: Bouaké, Orombo Bocca, Haut-Sassandra. - DAHOMEY; Porto-Nova. -
CAMEROUN: Bipindi. - OUBANGUI-CHARI: Fort Archambault. - MOYEN-CONGO. -
CONGO BELGE. - OUGANDA.

2. Nagusta obscuripennisBERGROTH, 1907, Deutsche ent. Zeitschr., p. 580 et 582;


type: Gabon (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 215; 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVII, p. 380.
Long. Q : 15,2 mm. - Testacé, la tête partiellement et les élytres totalement
sombres; antennes testacé ferrugineux, rembrunies à l'apex, ventre ferrugineux avec
les stigmates blanchâtres, pattes testacé verdâtre. Deuxième article des antennes
sensiblement aussi long que la moitié du 1. Premier article du rostre égal aux deux
suivants réunis. Lobe postérieur du pronotum avec son disque élevé en arrière, sans
gibbosités distinctes. Côtés de l'écusson droits. Cellule discale de l'élytre deux fois
plus longue que large.
Femelle : abdomen comme chez le précédent.
CAMEROUN: Ekona. - GABON. - CONGO BELGE.

3. Nagusta simplex BERGROTH, 1907, Deutsche ent.' Zeitschr., p. 580 et 582;


type: Gabon (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 215.
HARPACTORITAE. - NAGUSTA 157
Long. 17,5 mm. - Testacé blanchâtre, la tête, le premier article des antennes et
l'angle apical de la corie rouges. Lobe postérieur du pronotum avec deux légères
gibbosités près de la base, ses épines latérales petites. Premier article du rostre aussi
long que les deux suivants réunis. Apex de l'écusson légèrement saillant, ses côtés
distinctement sinués avant l'apex. Cellule discale de la corie deux fois plus longue
que large. .
Femelle: connexivum sans expansions latérales.
GABON. - CONGO BELGE.

4. Nagusta praecatoria FABRlcms, 1794, Ent. Syst., IV, p. 190 (Gerris); type:
Guinée (Mus.?); 1803, Syst. Rhyng., p. 283 (Zelus). - ST.AL, 1868, Hem. Fabr., 1,
p. 100; 1874, Enum. Hem., IV, p. 16. - precaloria BERGROTH, 1907, Deutsche ent.
Zeitschr., p. 580.
_ Fig. 255. Long. 12-13,5 mm. - Jaunâtre ou brun clair, la tête, le premier article
des antennes et l'apex de la corie parfois orangés. Expansions latérales de l'abdomen
des femelles noirâtres. Tête à peine renflée derrière les yeux. Premier article du rostre
aussi long que les deux suivants réunis. Lobe antérieur du pronotum glabre, sans
sculpture distincte, avec quelques petits tubercules plus ou moins marqués. Lobe
postérieur très grossièrement et densément ponctué, son disque avec deux larges
élévations peu saillantes près de la base, ses angles latéraux en épines très aiguës.
Côtés de l'écusson presque droits, l'apex ovalaire. Cellule discale des élytres plus lon-
gue que large, son côté antérieur plus court que le côté interne.
Mâle: apophyse du bord ventral du pygophore relativement courte. Valves
génitales longues et fortement renflées à l'apex (fig. 256).
Femelle : connexivum denté comme chez punclalicollis.
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba. - CÔTE D'IvOlR.E : Man, Banfora, Bouaké. -
SOUDAN FRANÇAIS : Soninkoura. - CAMEROUN: Yaoundé, Bipindi. - TCHAD : FOJ;t
Lamy. - OUBANGUI-CHARI: Fort Sibut, mission Bessou. - AFRIQUE ORIENTALE.

5. Nagusta pruinosa, n. sp. - Type: une <;? de Côte d'Ivoire (Mus. Paris).
Long. 11 ,5 mm. - Jaune pâle avec la tête, le premier article des antennes et la
moitié latérale externe des cories rougeâtres. Rostre et lobe antérieur du pronotum
légèrement roussâtres. Pattes virescentes, l'apex des tibias noir. Tête plus courte
que le lobe antéri~ur du pronotum, ses épines antérieures très lopgues et aiguës, son
lobe postérieur granuleux, à partie renflée plus étendue que la partie rétrécie. Premier
article du rostre un peu plus long que les deux suivants réunis. Lobe antérieur du pro-
notum peu convexe, orné de bandes sinueuses de petites granulations; lobe postérieur
avec une légère élévation postérieure trallsverse, finement ponctué et rugueux. Côtés
de l'écusson convexes à la base, sinués très près de l'apex qui est subaigu. Élytres
un peu plus longs que l'abdomen, à cellule discale un' peu plus longue que large, ses
bords antérieurs et internes subégaux.
Femelle: abdomen ovalaire, débordant légèrement les élytres. Angle apical du
segment VII du connexivum avec une minuscule spinule.
CÔTE D'IvOIRE (A. DU DUIGNY).

6. Nagusta gracilis VARELA, 1905, Bol. Soc. esp. Hist. nat., V, p. 99 (Breddinia?) ;
type: Cameroun (Mus. Madrid). - BERGROTH, 1914, Rev. ZooLBot. afr., III, p. 458
(gen?).
Long. Cf : 15 mm. - Gris flavescent; tête, à l'exception du cou, base du premier
158 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

article antennaire noir. Face ventrale blanchâtre. Partie postocolaire de la tête beau-
coup plus longue que l'antéoculaire. Premier et deuxième articles du rostre subégaux
en longueur. Pronotum granuleux. Lobe postérieur du pronotum sans épines ni
gibbosités discales. Élytres un peu plus courts que l'abdomen.
CAMEROUN.

7. Nagusta nigerensis, n. sp. - Type: une 9 du Soudan français (Mus. Paris).


Long. 9 : 9 mm. - Jaune brunâtre clair, le disque de la corie des élytres brun
assez foncé avec les nervures jaune pâle; abdomen d'un brun légèrement violacé.
Rostre et pattes jaune verdâtre. Membrane des élytres transparente avec les nervures
et les marges des cellules, contre les nervures, brunes. Tête, des bandes sur le lobe
antérieur du pronotum, la marge antérieure du lobe postérieur, la corie des élytres,
la poitrine et la base de l'abdomen couverts d'une épaisse pubescence blanche prui-
neuse. Lobe postérieur de la tête une fois et demie aussi long que le lobe antérieur;
celui-ci avec deux longues épines derrière les antennes. Premier article du rostre aussi
long que les deux suivants réunis. Tubercules discaux du lobe antérieur du pronotum
très élevés, celui-ci finement rugueux, ses dents latérales robustes et très aiguës.
Côtés de l'écusson convexes en avant, brusquement sinués à l'apex qui est subova-
laire. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, à cellule discale un peu plus longue
que large et boqi antérieur de peu moins long que le bord interne.
Femelle : trois derniers segments du connexivum obtusément lobés en leur
milieu.
SOUDAN FRANÇAIS: Lac Debo (A. CHEVALIER). Cette espèce est très voisine de
N. luberosa SL~L d'Egypte et de Somalie.

Gen. HOPLOPIUM BERGROTH

Hoplopium BERGROTH, 1910, Ann. Soc. ent. Belg., LIV, p. 204; type: N. spi-
nosum BERGROTH (Assinie). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 276 et 307. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, l,
p. 215; 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 330. \
Aspect général très étroit de Nagusta. Tête un peu plus longue que le pronotum,
à lobe postérieur une fois et demie aussi long que l'antérieur, fortement renflé derrière
les yeux, puis très grêle, portant une épine aiguë derrière chaque ocelle et deux épines
ventrales en arrière de la partie renflée; lobe antérieur avec une très longue épine
derrière chaque antenne. Yeux peu convexes, beaucoup moins larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Ocelles petits, près de cinq fois plus écartés l'un de l'autre
qu'ils ne le sont des yeux. Premier article des antennes atteignant le milieu du prono-
tum, le second beaucoup plus court que le premier. Premier article du rostre beau-
coup plus long que le second, atteignant à peu p'rès en arrière le niveau des ocelles.
Lobe antérieur du pronotum étroit, finement sillonné au milieu, ses angles antérieurs
peu distincts; lobe postérieur une fois et demie aussi long que l'antérieur, légèrement
gibbeux en arrière, sa base échancrée en courbe devant l'écusson, ses angles scutel-
laires effacés, ses angles latéraux épineux. Écusson un peu plus long que large, trian-
gulaire, ses côtés droits, son apex subaigu. Pleures méso et métathoraciques avec de
fins granules épars. Élytres un peu plus courts que l'abdomen, à cellule discale un
peu plus longue que large, aiguë, en avant, et cellule apicale interne plus large que
l'externe. Fémurs antérieurs épaissis, portant des rangées longitudinales de nodosités
subconiques, intermédiaires et postérieurs beaucoup plus grêles, légèrement noduleux
HARPACTORITAE. - VAREJ.IA 159

vers l'apex. Tibias antérieurs un peu' plus courts que les fémurs correspondants.
Connexivum dilaté, l'angle apical de chaque segment 'muni d'une épine.
Femelle: tergite IX trapézoïdal, deux fois plus large que long, son disque con-
vexe, ses marges latérales déprimées. Lames du sternite VIII très étroites, avec une
carène arquée limitant une région apicale en triangle très aigu à l'apex.
Distribution. - Afrique centrale et occidentale. Une seule espèce :

Hoplopium spinosum BERGROTH, 1910, Ann: Soc. ent. Belg., LIV, p. 205;
type: Assinie (Mus. Helsinki). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 307. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. Il, 1, p. 215.
Fig. 259. Long. : ~ : 10,5 mm. - Tête, lobe antérieur
'du pronotum, pleures méso et métathoraciques, côtés de
l'abdomen contre le connexivum brun de poix. Disque du i i
méso et métasternum d'un blanc jaunâtre. Pattes testacées,
le reste du corps brun clair. Lobe antérieur du pronotum
avec des bandes de petites granulations brillantes, entourant
de petits espaces mats. Lobe postérieur fortement et très
densément ponctué. Épines postocellaires beaucoup plus
courtes que les postantennaires; épines des angles latéraux
du lobe postérieur du pro.notum aussi longues que les post-
antennaires. Angles apicaux externe des segments V et VI
du connexivum saillants en une courte dent aiguë; angles des
segments III et IV avec une longue épine égale à la postan-
tennaire, angle du segment II avec une courte épine aiguë.
CÔTE D'IvOIRE: Assinie. - CAMEROUN: Kumba, Misellele.
- CONGO BELGE.

Gen. VARELIA KIRKALDY

Varelia KIRKALDY, 1910, Canad. Ent., XLII, p. 8;


type: Munia Schouledeni VARELA. _. SCHOUTEDEN, 1932, FIG. 259, Hop/opium
Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, l, p. 215. _ spinosum BERGROTH.
Munia VARELA, 1905, Bol. Soc. esp. Hist. nat., V, p. 99;
type: M. Schouledeni (Afrique centrale et oècidentale). - JEANNEL, 1919, Voy.
All. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 276 et 307. - SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zool. Bot.
afr., XXXVII, p. 330. .
Aspect général de Nagusla, mais stature plus courte. Tête un peu plus courte
que le pronotum, couverte de protubérances. coniques, à lobe postérieur deux fois
plus long que l'antérieur, fortement renflé derrière les yeux, puis fortement rétréci.
Partie préantennaire presque verticale. Lobe antérieur avec une robuste épine der-
rière chaque antenne. Yeux peu saillants, beaucoup moins larges que la moitié de
l'espace qui les sépare. Ocelles très petits, cinq fois plus écartés entre eux qu'ils ne
le sont des yeux. Premier article des antennes à peu près aussi long que la tête, deux
fois et demie aussi long que le deuxième article\ celui-ci un peu plus court que le III;
article IV un peu plus court que le I. Premier article du rostre nettement plus court
que le second, dépassant en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil. Lobe anté-
rieur du pronotum étroit, fortement granulé, avec ses angles antérieurs non saillants.
Lobe postérieur une fois et demie aussi long que large, avec ses angles latéraux den-
tiformes, très saillants, situés en arrière du milieu, sa base échancrée devant l'écusson,
160 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

le fond de l'échancrure avec, au milieu, deux petits lobes arrondis séparés par une
étroite incision. Écusson plus large que long, étroitement arrondi à l'apex. Élytres
aussi longs que l'abdomen, à cellule discale deux fois plus longue que large et cellule
apicale interne triangulaire, plus large à la base que la cellule apicale externe. Fémurs
antérieurs très fortement dilatés, armés dessus et dessous de nodosités, de tubercules
coniques et de longues et robustes épines formant des anneaux. Tibias antérieurs
arqués, armés, à leur face interne, de deux très longues épines courbées. Pattes inter-
médiaires et postérieures grêles, les fémurs noduleux sur toute leur longueur.
Mâle: angle apical externe du cinquième segment du connexivum et angle proxi-
mal externe du sixième segment conjointement et triangulairement saillants, celui
du cinquième segment prolongé en une dent aiguë. Bord ventral
du pygophore prolongé en une dent aiguë presque horizontale.
Valves génitales grêles, étendues en arrière, mais ne dépassant
pas le niveau de la dent du pygophore.

DistrIbution. - Afrique équatoriale, une seule espèce.

Varelia Schoutedeni VARELA, 1905, Bol. Soc. esp. Hist.


nat., V, p. 100 (Munia),. type: Cameroun (Mus. Madrid). -
KIRKALDY, 1910, Canad. Ent., XLII, p. 8. - JEANNEL,
1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 307 (Munia). -
SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, l, p. 216.
Fig. 260. Long. : Q : 10,5 mm. - Brun rouge très foncé
avec un large anneau au milieu du premier article des anten-
nes, la base des segments du connexivum, le rostre, les pattes
intermédiaires et postérieures, à l'exception de vagues anneaux
brunâtres, testacés. Disque du méso et du métasternum
d'un blanc jaunâtre. Base des élytres plus ou moins blan-
châtre. Face ventrale de l'abdomen, y compris le connexi-
vum, jaunâtre avec de vagues traînées brunâtres. Lobe
antérieur du pronotum granuleux avec quatre saillies discales
FIG. 260,
Varelia Schoutedeni coniques, disposées deux à deux. Lobe postérieur avec un
V ARELA, mâle. réseau de carènes arrondies et lisses séparant des dépressions
irrégulières plus ou moins hexagonales. Bord antérieur de la
cellule discale du connexivum beaucoup moins long que le bord interne.
CAMEROUN: Yaoundé, Mu·ndamé. - CONGO BELGE.

Gen. POLIDIDUS STh

Polididus ST.h, 1858, Oefv. Vet. Ak. Forh., XV, p. 448; type: spinoszsszmus
STAL (Afrique occidentale); 1874, Enum. Hem., IV, p. 6 et 14. - SCHOUTEDEN,
1932, Ann. Mus. Congo belge, ZooI., (3), sect. II, l, p. 216 .. - Polydidus JEANNEL,
1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 276 et 307.
Tête allongée mais nettement plus courte que le pronotum, les deux lobes subé-
gaux en longueur, le postérieur étranglé en arrière en un cou très court. Yeux petits,
hémisphériques, moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles très
petits, cinq fois plus écartés l'un de l'autre qu'ils ne le sont des yeux. Partie préanten-
naire de la tête presque verticale. Article 1 des antennes aussi long que la tête, le pro-
notum et l'écusson réunis; II à peu près égal au tiers du 1; III égal à la moitié du II;
HARPACTORITAE. - POLIDIDUS 161

IV filiforme. Rostre à article 1 deux fois plus long que le II, celui-ci un peu plus long
que le III. Face dorsale et côtés du lobe antérieur de la tête ornés de petits tubercules
et de longues épines. Rostre hérissé de soies spinuleuses. Pronotum aussi long que
large, à angles antérieurs effacés, lobe antérieur un peu plus court que le postérieur et
finement et entièrement sillonné en long au milieu, lobe postérieur peu convexe, à
base légèrement échancrée en courbe devant l'êcusson et disque parcouru par deux
carènes divergentes en arrière; les deux lobes du pronotum armés de longues épines.
Écusson triangulaire, aussi long que large, portant deux petites épines discales et une
longue épine apicale obliquement dressées. Élytres étroits, un peu plus longs que
l'abdomen, à partie coriace réduite à une étroite bande costale, le reste hyalin et
finement strié en travers, la cellule discale carrée, très petite et la cellule apicale
externe beaucoup plus longue que l'interne. Pattes longues et grêles armées de longues
soies dressées et d'épines, les tibias antérieurs légèrement courbés et dentés à l'apex.
Connexivum débordant légèrement les élytres, chaque segment avec une longue
épine à son angle apical externe et plusieurs épines plus petites à sa marge externe.
Pleures spinuleuses. Stigmates tuberculés.
Mâle: pygophore ouvert dorsalement, à bord ventral simple, arrondi, et valves
génitales très courtes et très grêles.
Femelle: tergite VIII arrondi et épineux à l'apex. Tergite IX presque vertical,
concave, relevé et spinuleux à l'apex, plus de deux fois plus long que large. Lames du
sternite VIII avec leurs bords ventraux parallèles et très proches l'un de l'autre, leur
angle apical aigu et leur bord apical concave et sinué.
Distribution. - Genre comprenant une espèce indo-malaise, une espèce d'Afrique
orientale, cruentus HORVÀTH, et deux espèces se rencontrant dans l'Afrique noire fran-
çaise.

TABLEAU DES ESPÈCES

Tibias intermédiaires avec des soies raides, mais pas d'épines. Lobe antérieur
de la tête avec deux très longues épines derrière les antennes. . . . .. 2. Bequaerti.
Tibias intermédiaires avec des soies raides et des épines. Lobe antérieur de la
tête avec trois très longues épines au niveau des antennes. . . . . 1. spinosissimus.

1. Polididus spinosissimus ST~L, 1858, Oefv. Veto Ak. Forh., XV, p. 448; type:
Nigeria (Mus. Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 14. - SCHOUTEDEN, 1932,
Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, I, p. 216.
Long. 9-11,5 mm. - Jaunâtre sale avec la tête, parfois le pronotum, l'écusson,
l'épaississement costal des élytres, une bande apicale à chaque segment du connexi-
vum, l'apex des fémurs et des 'tibias ainsi que les pleures plus ou moins noirâtres.
Abdomen pâle avec une large bande latérale noire de chaque côté. Tête, pronotum,
poitrine et nervures de la corie avec une épaisse pubescence tomenteuse blanchâtre.
Tète épineuse, le lobe antérieur avec trois épines plus longues que les autres, une
derrière chaque antenne et l'autre au milieu. Lobe antérieur du pronotum avec
huit longues épines. Tous les fémurs et tous les tibias épineux. Épines des côtés du
connexivum à peine moins longues que l'épine apicale de chaque segment. Cellule
apicale externe sensiblement aussi large que l'interne.
NIGERIA: Vieux Calabar. - HAUTE-GUINÉE: Région du Mont Nimba. - CONGO
BELGE.

11
162 RÉDUVIIDF:S DE L'AFRIQUE NOIRE
2. Polididus Bequaerti SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 216; type: Katanga (Mus. Congo belge). - spinosissimus SCHOUTEDEN
(nec STh), 1912, Rev. Zoo!. Bot. afr., II, p. 246.
Fig. 261. Long. 8-10 mm. - Brun jaunâtre clair avec l'apex des fémurs, l'épaissis-
sement costal de la corie, de petites taches abdominales, parfois la tête et la base des
épines thoraciques, rouges. Tête, pronotum, corie des
élytres, face ventrale avec une pubescence couchée
blanche assez dense formant des bandes ou lignes
épaisses sur la ligne médiane du lobe postérieur de la
tête, les. côtés de la tête et le lobe antérieur du
pronotum. Abdomen avec, de chaque côté, une large
bande noire dénudée parallèle au connexivum. Tête
épineuse, le lobe antérieur avec une très longue épine
derrière chaque antenne, mais pas d'épine médiane.
Pronotum et écusson avec les mêmes épines que chez
spinosissimus. Tous les fémurs et les tibias antérieurs
avec de nombreuses et longues épines. Tibias inter-
médiaires et postérieurs avec de longues soies, mais
pas d'épines. Épines des côtés de chaque segment du
connexivum moins longues que l'épine de l'angle
apical externe. Cellule apicale externe des élytres plus
étroite que l'interne.
HAUTE-GUINÉE: région du mont Nimba: Kéou-
lenta. - DAHOMEY; Addah. - CAMEROUN: Yoko,
Haut-Cameroun : Buéa. ~ OUBANGUI-CHARI : Fort
Archambault. -- ABYSSINIE. - CONGO BELGE. -
MOZAMBIQUE.
FIG. 261, - Polididus
Bequaerti SCHOUTEDEN. Subfam. RHAPHIDOSOMITAE JEANNEL

(Harpaclorinae Trib. Rhaphidosomini JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 263.)
Forme générale très allongée, corps étroit, bacilliforme. Tête cylindrique; yeux
et ocelles très petits, les yeux latéraux et hémisphériques; rostre grêle, atteignant
au plus les hanches antérieures, les articles 1 et III très courts, le II très long. Antennes
grêles de quatre articles, insérées latéralement très loin des yeux, près du sommet
de la tête, leur article 1 plus long que le IL Pronotum étroit, parfois globuleux (Lep-
lodema). Cavités coxales antérieures fermées en arrière, de sorte qu'il existe une large
partie postcoxale au prosternum (fig. 278). Pattes très longues et grêles, les inter-
médiaires plus courtes que les postérieures et les antérieures. Premier article des
tarses extrêmement petit, caché dans la cavité apicale du tibia; article II un peu plus
court que le III; ongles grêles et divergents, portant une dent en dessous. Abdomen
cylindrique, très allongé. Ailes présentes, plus courtes que l'abdomen (Lopodyles)
ou représentées par un très petit moignon (Rhaphidosoma).
Mâle: tergite VII très grand, couvrant le pygophore. Pas de tergite VIII dis-
tinct. Sternite VIII normalement invisible, totalement invaginé à la base du pygo-
phore. Pygophore assez gros, très convexe en dessous, comprimé latéralement, étroi-
tement fermé dorsalement. Valves génitales très petites, spatuliformes, non contiguës
en arrière, de sorte qu'une partie de la surface génito-anale reste visible. Pénis en
forme de bec, fortement chitinisé, avec un connectif long et grêle.
RHAPHIDOSOMITAE. - LOPODYTES 163

Femelle: tergite VIII horizontal, plus ou moins allongé. Tergite IX horizontal,


échancré à l'apex (Rhaphidosoma divers) ou vertical (Rhaphidosoma Dallonii et
Lopodyles) , inerme ou bifide. Sternite VIII divisé en deux larges lames. Ouverture
génito-anale close (Lopodyles) ou ouverte (Rhaphidosoma).
Distribution. - Cette sous-famille est propre aux régions désertiques ou aux
savanes de l'Ancien Monde. Elle comprend trois genres dont deux sont repPésentés
dans l'Afrique noire française et le troisième (Leptodema CARLINI) est propre à l'Afrique
orientale.

TABLEAU DES GENRES

- Ailé dans les deux sexes. Pronotum trapézoïdal, plan. . . .. (p. 163), Lopodytes.
- Aptère dans les deux sexes. Pronotum convexe, subcylindrique .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 167), Rhaphidosoma.

Gen. LOPODYTES STh

Lopodyles STh, 1853, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 263; type: L. grassalor (Afrique
australe); 1865, Hem. afric., III, p. 54 et 97; 1874, Enum. Hem., IV, p. 14 et 42. -
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 39. - JEANNEL, 1919, Voy. Al!.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 263 et 272. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 165.
Tête cylindrique, plus longue que le pronotum, à yeux et ocelles assez gros, les
ocelles très proches des yeux. Premier article du rostre plus court que la partie préan-
tennaire de la tête. Antennes grêles à premier article de longueur variable; article II
un peu plus long que la moitié du 1; III de peu plus long que le II; IV de peu plus
long que le III, mais bien plus court que le I. Pronotum trapézoïdal, à lobe antérieur
un peu plus court que le postérieur, portant un court sillon médian sur sa moitié
postérieure; lobe postérieur élargi en arrière, parcouru par deux ou plusieurs carènes
discales longitudinales et déprimé au milieu et parfois sur les côtés, les deux carènes
limitant la 'dépression médiane se terminant à la base chacune par une protubérance
ou une épine. Angles postérieurs du pronotum arrondis, parfois épineux. Écusson
triangulaire, plus long que large, terminé par une courte pointe peu aiguë. Élytres
étroits, n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen, avec une corie réduite à un étroit
épaississement latéral, deux cellules apicales étroites et allongées, l'interne plus courte
et plus étroite que l'externe, et une petite cellule discale en forme de losange. Pattes
très longues et grêles, les tibias antérieurs avec un petit ergot interne à l'apex.
Mâle: pygophore très convexe en dessous, ouvert dorsalement, armé à son bord
ventral d'une apophyse transverse, mousse à l'apex. Valves génitales longues et grê-
les, non contiguës à l'apex. Pénis avec une large lame ventrale longuement bilobée
à l'apex, les deux lobes contiguës; face dorsale membraneuse avec deux forts sclé-
rites apicaux symétriques et deux petites sclérifications basales (fig. 266).
Femelle: tergite VII avec deux petites dents médianes. Tergite VIII avec quatre
ou six dents plus ou moins longues. Tergite IX bifide ou inerme, vertical. Sternite
VIII divisé en deux larges lames tronquées à l'apex et sinuées à l'extrémité de leur
bord externe (fig. 269 et 274).
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et australe,
surtout dans les zones de savane.
164 RÉDUVlIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Carènes discales du pronotum terminées à la base par des épines longues et


grêles. Lobe postérieur de la tête distinctement rétréci en arrière. . . . . . . . . 2.
- Carènes discales du pronotum terminées à la base par deux très petits tuber-
cules coniques........................................ 5. tuberculatus.
2. Angles basilaires du pronotum arrondis, bossués, non tuberculés. . . . . . . . . . . 3.
- Angles basilaires du pronotum arrondis, bossués et armés d'une petite dent
aiguë. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. quadrispinosus.
3. Face ventrale de l'abdomen couverte par une pubescence squamuleuse très
serrée, blanche, cachant entièrement les téguments........ 2. Bequaerti.
Face ventrale de l'abdomen avec une pubescence brunâtre, peu serrée, laissant
les téguments visibles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
4. Pronotum uniformément brun foncé avec une courte pubescence argentée ..
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. hirtipes.
Lobe antérieur du pronotum brun rougeâtre. Lobe postérieur plus clair avec
les deux épines basales et la partie postériêure de la dépression médiane
noires.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. armatus.

1. Lopodytes hirtipes, n. sp. - Type: une femelle de l'Oubangui-Chari (Mus.


Paris).
Long. 22,5 mm. - Entièrement d'un brun foncé uniforme avec la partie mem-
braneuse des élytres légèrement grisâtre, les téguments avec une courte pubescence
argentée couchée très peu dense et de longues soies spinuleuses dressées sur toutes les
faces de la tête, le lobe antérieur du pronotum et les palles. Lobes antérieur et pos-
térieur de la tête subégaux, le lobe postérieur régulièrement mais très légèrement
rétréci en arrière. Lobe postérieur du pronotum fortement déprimé au milieu et sur
les côtés, mais ces dépressions séparées par deux élévations larges et arrondies, sans
carènes distinctes; dépression médiane avec une très faible carène au milieu. Épines
basales très longues et grêles. Côté interne de l'angle apical de la cellule discale des
élytres plus long que le côté externe.
Femelle: apex du tergite VII avec deux petites languettes saillantes de part et
d'autre du milieu. Apex de l'abdomen avec quatre saillies dentiformes. Tergite IX
bifide (fig. 272).
OUBANGUI-CHARI : Forl-Sibut.

2. Lopodytes Bequaerti SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zoo!. Bot. afr., Il, p. 239;
type: Bukama (Mus. Congo belge); 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il,
l, p. 166.
var. pallida SCHDUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, I,
p. 166; type: Élisabethville (Mus. Congo belge).
Long. 19-22 mm. - Corps noir ou brun noirâtre, le ventre blanc et le dessus gri-
sâtre par suite de la dense pubescence claire qui les couvre. Pronotum avec une large
zone marginale au lobe postérieur, une carène marginale du lobe antérieur et un étroit
limbe basal flavescents. Tibias plus ou moins assombris, surtout les postérieurs. La
var. pallida difIère de la forme typique décrite ci-dessus, par sa coloration foncière
jaune pâle avec quelquefois la marge du connexivum noire et le dessous de la tête
du pronotum légèrement rembrunis. Lobes de la tête subégaux en longueur. Premier
article des antennes aussi long que la tête et le pronotum réunis; articles Il et III
RHAPHIDOSOMIT AE. - LOPODYTES 165
réunis aussi longs que l'article Î. Lobe antérieur du pronotum à peine moins long que
le lobe postérieur, celui-ci parcouru par cinq carènes longitudinales bien distinctes.
Base du pronotum avec deux longues épines grêles courbées et fortement divergentes.
Cette espèce est très nettement caractérisée par la pubescence squamuleuse qui

FIG. 262 à 268, Gen. Lopodytes ST 1L. - 262, L. armatus, n. sp., mâle. - 263, idem, apex du ter-
gite VII. - 264, idem, pygophore vu de profil. - 265, idem, vu par la face dors ale. - 266
idem, pénis. - 267, L. Bequaerli SCHOUTEDEN, apex du tergite VII. - 268, L. quadrispinosus,
n. sp., apex du tergite VII.

couvre tout le corps, y compris la partie coriace des élytres. En plus de 'cette pubeE-
cence, la tête, la poitrine, les pattes et les antennes sont hérissées de longues soies
blanches.
Mâle: tergite VII terminé par une longue pointe aiguë. Valves génitales très
grêles (fig. 267).
OUBANGUI-CHARI: Boungoul (Ba Kare) dans la région de Fort-Archambault. -
CONGO BELGE. ,

3. Lopodytes armatus, n. sp. - Type: un cf de Haute-Guinée (Mus. Paris).


Fig. 262. Long. 19-21,5 mm. - Brun rougeâtre ou jaunâtre avec le lobe posté-
rieur du pronotum et la base des élytres plus clairs et les épines basales du pronotum
ainsi que la partie postérieure du sillon médian noires. Pubescence blanchâtre très
courte et peu dense. Soies dressées de la tête, des pattes et des antennes peu nombreuses
et médiocrement longues. Lobe postérieur de la tête un peu plus long que le lobe
antérieur, distinctement rétréci en arrière. Premier article des antennes à peu près
aussi long que la tête et le pronotum réunis; article II un peu plus long que la moitié
du I. Lobe antérieur du pronotum presque glabre, un peu moins long que le lobe
postérieur, celui-ci avec une dépression longitudinale médiane nette, carénée au
milieu et limitée latéralement par deux carènes distinctes; en outre, sur sa moitié
166 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

antéri.eure, le lobe postérieur du pronotum porte deux courtes carènes latérales sup-
plémentaires. Côté interne de l'angle apical de la cellule discale des élytres plus long
que le côté externe. '
Mâle: tergite VII obliquement tronqué à l'apex, terminé par une forte pointe
conique, saillante dorsalement (fig. 263). Pygophore avec une large apophyse ventrale
triangulaire dressée verticalement. Valves génitales grêles, fortement courbées (fig. 264
et 265).
, Femelle: tergite VII avec deux petites languettes médianes saillantes; tergite VI II
avec deux saillies étroites et les angles latéraux aigus et sa:Ilants., Tergite IX avec
une forte saillie bifide (fig. 269 à 271).
HAUTE-GUINÉE: Kéoulenta, dans la région du Mont Nimba (M. LAMOTTE).

u
269. 272. 273.

270. 271. 274',


FIG. 269 à 274, Gen. Lopody/es STiL, complexe génito-anal des femelles. - 269, L. arma/us, n. sp.,
vue dorsale. - 270, idem, profil. - 271, idem, vue ventrale. - 272, L. hirlipes, n, sp., vue
dorsale'. - !i!73, L. /ubercula/u8, n. sp., vue dorsale. - 274, idem, profil.

4. Lopodytes quadrispinosus, n. sp. - Type : une ç;? de Haute-Guinée (Mus.


Paris).
Long. 21,5 mm. - Très proche du précédent, mêmes caractères de coloration
et de pubescence, mais lobe postérieur du pronotum avec les deux épines médianes
et les deux spinules latérales noires, ainsi que deux taches situées en avant des épines
médianes. Côtés du pronotum et tibias postérieures très sombres. Tête fortement
rétrécie en arrière, à lobes subégaux. Soies dressées du lobé postérieur de la tête
insérées sur de petites protubérances llsses et arrondies. Carènes du pronotum comme
chez armalus.
Mâle: tergite VII terminé par une assez longue pointe horizontale, non saillante
dorsalement (fig. 268). Valves génitales robustes et légèrement courbées.
Femelle: apex de l'abdomen comme chez armalus.
HAUTE-GUINÉE: Kéoulenta dans la région du Mont Nimba (M. LAMOTTE).

5. Lopodytes tubercuIatus, n. sp. - Type : une ç;? de l'Oubangui-Chari (Mus.


Paris).
Long. 15 mm. - Brun jaunâtre avec les côtés de la tête, le thorax, les élytres, la
face dorsale de l'abdomen et l'apex de sa face ventrale rembrunis, plus ou moins rou-
geâtres. Tous les téguments finement rugueux et portant une très fine et très éparse
· 1

RHAPHIDOSOMITAE. - RHAPHIDOSOMA 167


pubescence argentée couchée. Pas de longues soies dressées, sauf à la base de la face
ventrale de la tête. Tête courte, cylindrique, à lobe postérieur non rétréci en arrière.
Premier article des antennes ne dépassant pas le niveau du milieu du pronotum.
Premier article du rostre atteignant presque, en ~rrière, le niveau de l'insertion des
antennes. Lobes du pronotum subégaux en longueur, le lobe postérieur avec trois
carènes obsolètes, les deux latérales se terminant à la base en une petite protubérance
conique aiguë. Côtés de l'angle apical de la cellule discale des élytres subégaux.
Femelle: tergite VII avec deux petites dents triangulaires à son bord apical.
Tergite VIII très court, trois fois plus large que long, avec six dents triangulaires à
l'apex. Tergite IX inerme (fig. 273 et 274).
OUBANGUI-CHARI: Goundi, dans le pays Sara, au N. W. de Fort-Archambault.

Gen. RHAPHIDOSOMA AMYOT et SERVILLE

Raphidosoma AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem. p. 392; type:
R. major GERMAR (= R. Burmeisleri AMYOT et SERVILLE). - STÂL, 1865, Hem.
afric., III, p. 54 et 97; 1874, Enum. Hem., IV, p. 42. - W ALKER, 1873, Cat. Hem.
Het. Brit. Mus., VIII, p. 38. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rynch. II, p. 330. -
JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 263 (Synopsis). - SCHOU-
TEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 163. - Limnobales
GERMAR (nec BURMEISTER), 1837, Silberm. Rev. Ent., V, p. 122.
Corps très étroit et allongé, bacilliforme. Tête cylindrique à lobe postérieur égal
ou plus long que l'antérieur. Yeux médiocres, ocelles extrêmement petits, indistincts,
situés contre les yeux, dans le sillon interoculaire. Rostre long et grêle, à article 1
plus court ou égal à la partie préantennaire de la tête. Front, entre les antennes,
armé ou non d'une épine. Antennes filiformes, longues, à article 1 plus long que la tête
et le pronotum réunis; article II plus court que la moitié du 1; III environ une fois et
demie aussi long que II; IV un peu plus long que III, aussi épais. Pronotum court,
subcylindrique, tronqué droit en arrière. Mésonotum cylindrique, rebordé latérale-
ment, pointu, m'rondi ou tronqué en arrière portant souvent deux courts moignons
élytraux. Métanotum moins long que le mésonotum, caréné latéralement, échancré
en arrière pour recevoir le premier tergite abdominal. Pattes très longues et grêles,
les tibias antérieurs avec un ergot apical interne. Abdomen linéaire, inerme ou armé
d'épines dorsales, ce caractère propre ou non à un sexe.
Mâle: tergite VII couvrant le pygophore en arrière, de forme variable à l'apex.
Sternite VIII complètement invaginé à la base du pygophore, celui-ci fermé dor-
salement par une membrane plus ou moins sc.lérifiée, comprimé latéralement, très
convexe en dessous, orné à son bord ventral d'une protubérance plus ou moins dis-
tincte. Valves génitales petites, non contiguës en arrière, légèrement dilatées à .J'apex
qui est longuement pubescent. Pénis en forme de bec, à lame ventrale large au milieu
et acuminée à l'apex. Sac interne avec des sclérifications de formes mal définies.
Connectif long et grêle (fig. 287).
Femelle: abdomen souvent cannelé. Tergites VII et VIII fortement rebordés,
de forme va~iable ,à l'apex. Tergite IX généralement incliné, semi-ovalaire, souvent
incisé. Sternite VIII divisé en deux larges lames. L'ensemble de ces segments est très
particulier et caractéristique de chaque espèce (fig. 293 à 306).
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et australe, au
Sud et à l'Est du bassin méditerranéen et dans l'Inde.
Éthologie. - Toutes les espèces vivent dans les herbes sur lesquelles elles se dépla-
cent très lentement.
168 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Tête sans épine entre les antennes. . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


Tête avec une forte épine frontale entre les antennes......... 4. Deeorsei.
2. Premier article du rostre bea ucou p plus court que la partie préantennaire de
la tête. Lobe postérieur de la tête non ou à peine sinué latéralement. . . . . . 3.
Premier article du rostre aussi long que la partie préantennaire de la tête. Lobe
postérieur de la tête fortement sinué latéralement.......... 5. Dallonii.
3. Tête épaisse avec la partie postoculaire cylindrique. Mésonotum trois fois
aussi long que large................................... 1. truneatum.
Tête effilée avec la partie postoculaire rétrécie. Mésonotum quatre fois aussi
long que large............................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
4. Côtés du mésonotum parallèles. Tergite VII des cf légèrement incisé à l'apex.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. Did:eri.
Côtés du mésonotum arqués et sinués. Tergite VII des cf non incisé à l'apex.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. oeeidentalis.

1. Raphidosoma truneatum JEANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 155; type:
Guinée (Mus. Paris); 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 264, 266, 269,
Pl. XI, fig. 60.
Fig. 275 à 277. Long. 28-38 mm. - Roux, couvert de petites squamules grisâ-

dC 0g;0 c6-;;Q
276. 279.

-çL.~
281.

)-_...
275. 277. 280. 282. 283. 278.
FIG. 275 à 283, Gen. Rhaphidosoma AMYOT et SERVILLE. - 2'75, R. truncatum JEANNEL, mâle.
- 276, idem, profil de l'avant-corps. - 277, idem,. face dorsale de la tête. - 278, idem, face
ventrale du thorax. - 279, R. Dallonii BERGEVIN, profil de l'avant-corps. - 280, idem, face
dorsale de la tête. - 281, R. Decorsei JEANNEL, profil de l'avant-corps. - 282, idem, face dorsale
de la tête. - 283, R. occidentalis JEANNEL, face dorsale de la tête.

tres. Tête aussi longue que le pro et le mésonotum réunis, cylindrique, avec la partie
postoculaire très légèrement rétrécie à la base. Premier article des antennes plus court
que le fémur antérieur. Pronotum épais élargi en arrière, un peu plus long que large.
Mésonotum trois fois plus long que large, à côtés parallèles et apex rétréci, mousse,
RHAPHIDOSOMITAE. - RHAPHIDOSOMA 1690
portant deux bourrelets latéraux. Métanotum avec des bourrelets latéraux prolon-
geant ceux du mésonÇ>tum. Abdomen inerme avec deux lignes dorsales longitudinales
où les squamules grises font défaut et où le tégument est couvert de petites stri-
gosités transverses.
Mâle: tergite VII tronqué au sommet, avec un pli longitudinal médian à l'apex
(fig. 284). Bord ventral du pygophore avec un épaississement transverse légèrement
échancré. Valves génitales très grêles et courtes (fig. 285 et 286).
Femelle: Tergite VIII bien plus long que large. Tergite IX fortement étranglé
à la base, acuminé à l'apex, longuement incisé, horizontal (fig. 293 et 295).

-5] 288.
284.

290. 285.
287.

291. 286.
=> =>
289.
\
291.
FIG. 284 à 292, Gen. Rhaphidosoma AMYOT et SERVILLE, mâles. - 284, R. fruncafum JEANNEL,
apex de l'abdomen vu de profil. - 285, idem, pygophore vu de profil. - 286, idem, pygophore
vu de la face dorsale. - 287, idem, pénis. - 288, R. Decorsei JEANNEL, apex de l'abdomen
vu de profil. - 289, idem, apophyse du bord ventral du pygophore. - 290, R. Didieri JEANNEL,
apex de l'abdomen vu de profil. - 291, R. occidenlalis JEANNEL, apex de l'abdomen vu de
profil. - 292, idem, apophyse du bord ventral du pygophore.

SÉNÉGAL: Dakar. - GUINÉE FRANÇAISE: Kouroussa; Kankan. - CÔTE D'IvOIRE:


Odienné. - SOUDAN: Gourma. - OUBANGUI-CHARI: Komé, Mandjaffa, pays Sara. ---«
CAMEROUN : Kuni. - ABYSSINIE. - OUGANDA. - HAUTE-ÉGYPTE.

2. Rhaphidosoma Didieri JEANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 155; type: Uganda
(Mus. Paris); 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 264, 266, 270, Pl. XI,
fig. 61. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 163.
Long. 28-30 mm. - Noir brun, avec une bande longitudinale dorsale blanchâtre,
couvert de petites squamules grisâtres. Tête très grêle, avec les deux lobes subégaux,
le postérieur très effilé en arrière. Premier article antennaire plus court que le fémur
antérieur. Pronotum un peu plus long que large, lisse, légèrement rétréci en arrière.
Mésonotum près de quatre fois plus long que large, ses côtés parallèles en avant,
puis rétréci au tiers postérieur. Moignons alaires assez longs, mais très fins. Abdomen
merme.
· ,..-,

'170 RI~DUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Mâle : tergite VII pourvu d'un pl( longitudinal médian saillant for~ant une
petite corne en arrière en dessous de laquelle le bord apical du tergite est légèrement
incisé (fig. 290). Valves génitales très petites.
Femelle: abdomen fusiforme, non cannelé, orné 'd'une large bande médiane de
squamules blanches. TergiteVIII transverse. Tergite IX semi-ovalaire, incliné à
45 0 , fortement rebordé latéralement (fig. 298 et 299).
OUBANGUI-CHARI: pays Ndellé dans le Dar-Banda. - OUGANDA.

3. Raphidosoma occidentalis JEANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 155; type
Guinée (Mus. Paris); 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 264, 266, 271,
PI. XI, fig. 62.
Fig. 283. Long. 28-40 mm. - Très proche du précédent, roux ou brun noirâtre,
avec ou sans bande claire médiane. Mésonotum allongé, mais à côtés convexes, élargis
au milieu, puis sinués et rétrécis vers le sommet. Moignons alaires comme chez Didieri (1)
Mâle: tergite VII avec un pli médian encore plus marqué que chez Didieri,
beaucoup plus saillant (fig. 291). Bord apical du tergite non incisé en dessous. Bord
ventral du pygophore avec une saillie postérieure rectangulaire, finement échancrée
au milieu (fig. 292). Valves génitales courbées, élargies en arrière.
Femelle: abdomen fusiforme, fortement cannelé, sans bande médiane de squa-
mules blanches. Tergite VIII un peu plus long que large. Tergite IX semi-ovalaire,
faiblement rebordé et incisé, incliné à 450 (fig. 296 et 297).
GUINÉE FRANÇAISE : Friguiagbé, près Kindia.

4. Raphidosoma Decorsei J EANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 155; type: pays
Sara (Mus. Paris); 1919, Vpy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 264,266,267, PI. XI,
fig. 58.
Fig. 281 et 282. Long. 22-25 mm. - Roux, couvert de fines squamules blanches.
Tête aussi longue que le pro et le mésonotum ensemble; épine frontale plus courte
que le premier article du rostre. Partie postoculaire de la tête cylindrique non rétrécie
en arrière. Pronotum plus long que large, à côtés parallèles, légèrement impressionné
en travers devant sa base. Mésonotum deux fois et demie aussi long que large avec
ses côtés parallèles et sa base trilobée, les lobes latéraux représentant les moignons
élytraux. Abdomen inerme dans les deux sexes.
Mâle: tergite VII prolongé par une forte corne courbée en arrière, non incisé
en dessous (fig. 288). Bord ventral du pygophore avec un bourrelet conique, saillant
en arrière (fig. 289). Valves génitales courbées et spatuliformes.
Femelle: abdomen cannelé. Tergite VIII transverse, trilobé; tergite IX semi-
ovalaire, presque horizontal, faiblement rebordé et incisé (fig. 300 à 302).
OUBANGUI-CHARI: Gori et pays Sara à l'W. de Fort-Archambault. - TCHAD:
Martcha, Arade Biltine dans le Ouadaï. - SOUDAN : Kayes, Oualata. - SÉNÉGAL:
Dakar, Sébikotane.

6. Raphidosoma Dallonii BERGEVIN, 1936, Mém. Acad. Sei. Paris, (2), LXII,
p. 67, fig. 10; type: Tibesti (Mus. Paris).
Fig. 279 et 280. Long. 17-18 mm. - Testacé clair, quelquefois avec les côtés de
la tête et du thorax rembrunis, couvert de fines squamules blanches. Lobes de la
tête subégaux, le postérieur renflé derrière les yeux, puis fortement rétréci en arrière.

1. Dans son tableau JEANNEL, 1919, dit: « pas de traces d'ailes ".
, ,-,;

" ,"

TEGEITAE. - PHONOLIBES 171


Premier article des antennes à peine plus long que la moitié du fémur antérieur.
Côtés du, pronotum convexes. Mésonotum deux fois plus long que large, ses côtés
parallèles, la base obliquement tronquée latéralement, avec une petite saillie médiane
triangulaire. Métanot1!m avec une forte carène longitudinale.
Mâle: tergite VII avec une épaisse corne apicale conique, mousse, incisée
en dessous. Valves génitales épaisses et fortement courbées.

295.

305. 306.
297.' 299.
FIG. 29S à S06, Gen.Rhaphidosoma AMYOT et SERVILLE, apex de l'abdomen des femelles.
298, R. truncatum JEANNEL, face dorsale;. - 294, idem, profil. - 295, idem, face ventrale. -
296, R. occidentalis JEANNEL, profil. - 297. idem, face dorsale. - 298, R. Didieri JEANNEL,
profil. - 299, idem, face dorsale. - 800, R. Decorsei JEANNEL, profil. - S01, ~dem, face ventrale.
- S02, idem, face dorsale. - SOS, R. DallonU BERGEVIN, face ventrale. - 304, idem, face dor-
sale. - SOS, idem, profil. - 806, idem, vue apicale.

Femelle: abdomen avec de petits tubercules arrondis, déprimés, plus saillants


vers l'apex que vers la base. Tergites VII et VIII avec chacun, à l'apex, deux larges
dents saillantes. Tergite IX presque vertical, invisible du dessus (fig. 303 à 306).
TIBESTI: environs d'Ouri. - SOUDAN: Tanezrouft.

Subfam. TEGEITAE. nova

Cette sous-famille est nettement caractérisée par son rostre de deux articles seu-
lement, appliqué à la face ventrale de la tête, le premier -:frticle épais et plus court
,que la partie préantennaire de la tête, le second très grêle et très long, les antennes
, à article II très petit, III et IV fusiformes et épais. Nervation àlaire comme les Har-
paetoriiae, mais la cellule discale deux ou trois fois plus longue que large.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire ou tronqué à l'apex. Slternite VIII complète-
ment invaginé. Pygophore ovalaire, entièrement ouvert dorsalement; apophyse du
bord ventral petite, conique. Pas de valves génitales. Pénis ovalaire, robuste, à pla-
-que ventrale échancrée et repliée à la base, munie à l'apex d'une forte lame saillante
perpendiculaire (fig. 309 et 310). Sac interne armé de plaques d'épines.
172 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Femelle: lames du sternite VIII triangulaires, très grandes, à gonapophyses


étroites. Tergite IX subvertical. Gonapophyses postérieures de l'urite IX visibles à
l'apex.
Gen. PHONOLIBES STÎL

Phonolibes STÎL, 1854, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 238; type: venuslus STAL (Gui-
née); 1865, Hem. afric., III, p. 54 et 96; 1874, Enum. Hem., IV, p. 14 et 41. - Lopho-
cephala WALKER, 1873, Cat. gen. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 21 (pro parle);-
BERGROTH, 1914, Rev. Zool. Bot. afr., III, p. 460. - JEANNEL, 191'9, Voy. AlI. Jeann.
Afr. or., Hem. III, p. 273 et 276. - SCHOUTEDEN, 1932, Anll. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, l, p. 166.
Macroptère ou brachyptère. Tête allongée à lobe antérieur plus de deux fois
aussi long que le postérieur, conique en avant des antennes. Lobe postérieur forte-
ment renflé et rétréci à la base et contre les yeux. Tubercules antennaires latéraux,
saillants, éloignés des yeux, ceux-ci petits, hémisphériques. Ocelles très petits laté-
raux. Premier article du rostre assez gros, très court, égal, à peu près, au tiers de la
partie préantennaire de la tête. Deuxième article assez épais à la base, puis très grêle,
de longueur variable, pouvant atteindre la base de l'abdomen. Premier article des
antennes assez grêle, à peu près aussi long que la tête; article II de même diamètre,.
égal au quart de l'article 1; article III renflé, très épais, un peu plus court que le 1;
article IV de même diamètre que 1 et II, un peu plus court que le III. Pronotum
fortement convexe, sans angles antérieurs marqués, à lobe antérieur sculpté, à peine
aussi long que le quart du lobe postérieur, celui-ci à base échancrée devant l'écusson,
avec un léger rebord explané entre les angles scutellaires et les angles latéraux qui
sont arrondis. Écusson, petit, triangulaire, avec une pointe conique mousse à l'apex
qui prolonge une forte carène arrondie, en forme d'Y. Pattes courtes et épaisses, les.
tibias antérieurs renflés à l'apex et munis d'un ergot. Premier article des tarses très
court, le sarticles 1 et II réunis, plus court que le III. Élytres un peu plus longs que
l'abdomen dans les formes macroptères, la corie souvent fortement réticulée, la mem-
brane chagrinée avec deux cellules subégales en largeur. Abdomen un peu plus large
que les élytres. Tous les téguments, sauf la membrane des élytres, hérissés et par-
tiellement masqués par une dense et longue pubescence dressée.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Sternite VIII complètement invaginé. Apo-
physe du bord ventral du pygophore courbée vers le bas (fig. 308).
Femelle: tergite VIII court et tronqué à l'apex. Lames du sternite VIII sub-
triangulaires, très grandes, à gonapophyses étroites. Tergite IX trapézoïdal, verti-
cal, convexe. Gonapophyses de l'urite IX visibles à l'apex (fig. 311).
Distribution. - Genre propre à l'Afrique intertropicale où il compte neuf espèces.
Trois de celles-ci se rencontrent en Afrique noire française.

TABLEAU DES ESPÈCES '.

1. Apex du rostre ne dépassant pas les hanches antérieures. . . . .. 3. bimaculatus.


- Apex du rostre dépassant les hanches antérieures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
2. Apex du rostre ne dépassant pas le milieu du mésosternum. . . .. 2. venustus.
- Apex du rostre atteignant la base de l'abdomen.............. 1. tricolor.

1. Phonolibes tricolor BERGROTH, 1912, Ann. Mag. nat. Hist., X, p. 196; type:
Uganda (coll. GODWEY); 1914, Rev. Zool. Bot. afr., III, p. 640. - JEANNEL, 1919,
Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 277.
TEGEITAE. - PHONOLIBES 173

Fig. 307. Long. 16 mm. - Rouge orangé avec les antennes, sauf la base du pre-
mier article, le lobe antérieur du pronotum, la poitrine, le rostre, les pattes, une petite
tache latéro-postérieure de chaque côté des segments de l'abdomen et le pygophore
des mâles noirs. Membrane des élytres noire, à reflets bleutés. Lobe postérieur de la
tête nettement plus long que le lobe antérieur du pronotum. Lobe postérieur du pro-
notum finement ponctué, avec un profond sillon longitudinal médian s'étendant
sur les trois quarts antérieurs et les angles scutellaires largement arrondis et explanés.
Mâle: apophyse du bord ventral du pygophore très épaisse.
HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba. - CAMEROUN : région du Nord. -
OUBANGUI-CHARI : Fort Sibut. - OUGANDA.

CD (
.....'-) ~
...
\
..:.,

. 308. '~'
310.

309. 311.

FIG. 307, PllOnolibes tric%r HORVÀTH. - 308, P. venus/us ST%L, pygophore vu de profil. - 309, idem,
pénis. - 310, idem, plaque ventrale du pénis. - 311, idem, complexe génito-anal de la femelle"
vu par l'apex.

2. Phonolibes venustus STÂL,'1854,Œfv. Vet.Ak. Forh., p. 238; type: Sierra-


Leone (Mus.. Stockholm); 1866, 1. ciL, p. 64, Pl. l, fig. 3; 1865, Hem. Afric., III,
p. 96; 1874, Enum. Hem., IV, p. 41. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus.,
VIII; p. 21 (Lophocephala). - BERGROTH, 1914,·Rev. ZooI. Bot. afric., III, p. 460.
Long. 12-14 mm. - Jaune orangé avec les antennes, sauf la base du premier
.article, le rostre, le lobe antérieur du pronotum, deux larges taches ovalaires diver-
gentes en avant sur le lobe postérieur du pronotum, le clavus, la corie des élytres,
sauf l'extrême base, la poitrine, les pattes, une petite tache latéro-postérieure de chaque
~ôté des segments de l'abdomen et le pygophore des mâles noirs. Membrane des
élytres noire à reflets bleutés. Lobe postérieur de la tête de peu plus long que le lobe
antérieur du pronotum. Lobe postérieur du pronotum avec un sillon longitudinal
médian strié en travers s'étendant sur toute sa longueur. Angles scutellaires arrondis,
largement explanés.
Mâle: apophyse du bord ventral du pygophore moins épaisse et plus aiguë que
~hez tricolor (fig. 308).
174 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
CASAMANCE. GUINÉE PORTUGAISE : Bolama, Bissau, Rio Cassine. - SIERRA-
LEONE. - CÔTE n'IVOIRE: Danané.

3. Phonolibes bimaculatus DISTANT, 1904, Ann. Mag. nat. Rist., XIII, p. 354;
type: Transvaal (Brit. Mus.). - JEANNEL, 1914, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Rem. III,
p. 277. - SCHOUTEDEN, 1932, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 167.
var. nigricans SCHOUTEDEN, 1932; 1. cit., p. 167; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
var. katangae SCHOUTEDEN, 1932; 1. cit., p. 167; type: Katanga (Mus. Congo
belge). '
Long. 10,5-12 mm. - Noir avec une petite tache arrondie de chaque côté de la
tête, à la base du rostre, le cou, deux lobes latéraux et une bande unissant ces angles
aux angles scutellaires, la carène médiane de l'écusson, la majeure partie des hanches,
la base des trochanters et l'abdomen (sauf une tache latéro-postérieure sur chaque
segment, le pygophore des mâles et une tache dans l'angle proximal externe de cha-
que segment du connexivum) rouges. Rostre et tarses rufescents. Membrane des
élytres noire à reflets bleus. La var. nigricans diffère de la forme typique par l'absence
des taches rouges discales sur le lobe postérieur du pronotum et la var. kalangae par
son pronotum uniformément noir et son abdomen rouge avec seulement deux larges
bandes latérales noires. Dans toutes ces formes la pubescence érigée est mêlée à une
pubescence tomenteuse grisâtre. Lobe postérieur de la tête globuleux, aussi long que
le lobe antérieur du pronotum, celui-ci à peine plus court que la moitié du lobe pos-
térieur. Lobe postérièur du pronotum avec un sillon longitudinal médian entier et
une profonde impression marquant chaque angle latéral. Corie des élytres finement
striée, sans réticulation, les nervures très saillantes. Dans la forme femelle brachy-
ptère les moignons élytraux dépassant à peine l'apex de l'écusson.
CAMEROUN: entre N'Gaoundéré et Yoko. - HAUTE SANGHA. - CONGO BELGE. -
TRANSVAAL.

Subfam. HETEROCLEPTITAE, nova.

Tête allongée, très étroite, étranglée en arrière des yeux, sans sillon inter-
oculaire ni cou distincts. Ocelles non suréley.és. Antennes grêles à premiers articles
plus long que le second. Rostre grêle, de 3 articles, appliqué contre la face ventrale
de la tête, à premier article extrêmeme.nt court. Pronotum sans lobes distincts.
Écusson couvert par UI,e expansion basale du pronotum. Élytres étroits, à nerva-
tion réduite. Pattes longues et grêles. Tarses de 3 articles, le II le plus ·long.
Distribution. - Un seul genre propre à l'Afrique.

Gen. HETEROCLEPTES, nov. gen.

Type: Microcleples luberculalus, n. sp.


Tête plus longue que le pronotum, à face ventrale horizontale, faces dorsale et
latérales fortement étranglées entre les yeux et la base, celle-ci munie en dessus de
deux tubercules porteurs d'une longue soie; yeux latéraux, à facettes grossières;
ocelles petits, non surélevés, éloignés des yeux; partie préoéulaire de la tête s'élar-
gissant des yeux jusqu'aux tubercules antennaires, ceux-ci latéraux et saillants;
partie préantennaire de la tête à côtés fortement convergents en avant et étranglés
avant l'apex qui est arrondi. Bremier article des :.mtennes égal aux trois quarts de la
._, .... ,
'i.

APIOMERITAE. - RODHAINIELLA 175


longueur de la tête; article II égal au tiers du 1 ; III une fois et demie aussi long
que le II ; IV presque aussi long que le 1. Premier article du rostre épais, très court;
apex du II dépassant légèrement en arrière les hanches antérieures; III atteignant
l'apex du metasternum. Pronotum avec un rebord collaire annuliforme suivi d'une
petite dépression triangulaire médiane; disque fortement convexe; angles latéraux
arrondis; base avec une grande laine médiane déprimée cachant l'écusson. Abdomen
ovalaire, débordant largement les élytres.
Distribution. - Une seule espèce de Haute-Guinée.
Heterocleptes tuberculatus, n. sp. - Type: une 9 de Haute-Guinée.(Institut français
d'Afrique noire).

Long. 3 mm. - Testacé, les deux premiers articles des antennes et les élytres
brunâtres. Tout le corps couvert d'une assez dense pubescence jaunâtre. Yeux situés
un peu en avant du milieu de la tête. Antennes insérées sensiblement aù milieu de la
distance séparant les yeux de l'extrémité de la tête. Angles latéraux du pronotum
situés sensiblement au niveau du milieu de la longueur du pronotum; lame basale
déprimée, grossièrement ponctuée.
HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba, région Nord-Est, 500 m. (A. VILLIERS).
Éthologie. - Cette espèce a été capturée en tamisant des mousses humides couvrant
un rocher, dans un îlot de forêt primaire.

Subfam. APIOMÈRITAE STh, 1858

Cette sous-famille est très proche des H arpaetoritae dont elle se distingue par
l'espace interoculaire de la tête trapézoïdal,' les tibias antérieurs munis d'une fossette
apicale oblongue dans laquelle viennent se loger des tarses partiellement atrophiés
et de deux articles seulement. Quant aux tarses intermédiaires, ils sont formés de
deux articles normaux dans les genres africains, de trois articles réduits et logés
dans une fossette dans les genres américains et formés d'un seul article dans certains
genres asiatiques. Nervation alaire comme chez les Harpaetoritae.
Mâle: pygophore avec des apophyses ventrales variables et des valves génitales
très courtes, jamais contiguës en arrière.
Femelle: tergite VII toujours très grand et dépassant en arrière le complexe
génito-anal, muni dans certains genres américains d'expansions apicales foliacées
très curieuses. Tergite VIII très grand, vertical. Tergite IX et gonapophyses de
l'urite IX complètement invaginés et invisibles. Lames d!1 sternite VIII très grandes
avec des gonapophyses larges et bien distinctes.
Distribution. - Les Apiomeritae se rencontrent dans toute la zone intertropicale,
chaque continent étant peuplé par une lignée carac~érisée par la structure àes tarses
intermédiaires. .

'TABLEAU DES GENRES

1. Premier article des antennes aussi long que la tête. Pattes longues et grêles.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 177), Diaspidius.
Premier article des antennes plus court que là tête. Pattes courtes et robustes ..
. . . . .. . . . . . . . . .. (p. 176), Rodhainiella.
176 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Gen. RODHAINIELLA SCHOUTEDEN

Rodhainiella SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zoo!. Bot. afr., II, p. 245; type: R. kalan-
gensis SCHOUTEDEN (Katanga); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p. 148.
Tête courte, à lobe postérieur plus long que l'antérieur, celui-ci transverse, à
espace interoculaire trapézoïdal, plus large que les yeux, partie frontale verticale,
antennes insérées très près l'une de l'autre, presque au niveau du bord antérieur des
yeux; sillon transverse très en
arrière des yeux; ocelles .latéraux,
très écartés; cou étroit et bien
marqué. Premier article des an-
tennes un peu plus court que la
tête; II un peu plus long que la
moitié du 1; III égal au II. Rostre
court et épais, à article 1 ne
dépassant pas en arrière le niveau
313.
du milieu de l'œil et II plus de
deux fois' plus long' que le 1.
Pronotum très grand à lobe pos-
térieur trois fois plus long que
l'antérieur, avec un lobe basal
arrondi couvrant complètement
314;
l'écusson; lobe antérieur sculpté,
portant. des bandes de poils, à
sillon longitudinal médian peu
marqué et angles antérieurs aigus,
spiniformes et rejetés latérale-
ment. Pattes courtes et robustes;
fémurs brusquement rétrécis à
312
l'apex; tibias légèrement courbés;
FIG. 312, Rodhainiella kalangensis SCHOUTEDEN. - 313, tarses antérieurs atrophiés et logés
apex de l'abdomen d'un mâle, vu par la face ventrale.
- 314, apex de l'abdomen d'une femelle, vu de profil. dans une dépression de l'apex du
- 315, idém, VII par la face ventrale. tibia; ongles fortement dentés
en dessous.
Mâle: tergite VII très grand, semi-ovalâire et saillant en arrière. Sternite VIII
étroitement visible. Pygophore très petit et entièrement clos (fig. 313).
Femelle: tergite VII très grand, arrondi en arrière, faisant largement saillie au-
delà du complexe génito-anal. Lames du sternite VIII fortement divergentes, leurs
gonapophyses larges et bien visibles. Tergite VIII vertical, grand, avec une saillie
médiane arrondie à la base et deux saillies arrondies à l'apex, celles-ci flanquant une
échancrure assez profonde. Tergite IX complètement .invaginé (fig. 314 et 315).
Distribution. - Ce genre ne comporte qu'une seule espèce décrite du Katanga.
Je rapporte avec un certain doute à cette espèce des exemplaires du Togo.

Rodhainiella katangensis SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zool. Bot. afr., II, p. 245;
type: Katanga (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect.
II, l, p. 148.
Fig. 312. Long. 14-15 mm. -- Tête noire avec le pourtour du rostre jaune pâle.
- J __ .' - .
- ~: "
, ~' i,'

APIOMERITAE. - DIASPIDIUS 177

Antennes noires. Rostre jaune pâle avec la face interne du deuxième article et le
troisième article brun de poix. Pronotum jaune pâle avec les deux tiers postérieurs
du lobe antérieur noirs. Élytres jaune pâle avec la membrane en majeure partie noire.
Poitrine noire avec une tache jaune pâle contre chaque hanche. Abdomen jaune pâle
avec le pygophore des cf, le sternite VII et le complexe génito-anal des ç;? noirs.
Pattes noires avec les fémurs plus ou moins maculés de brun jaunâtre en dessous.
Tête, pronotum, pattes et cories des élytres avec une courte et assez dense pubescence
jaunâtre.
TOGO Hinterland. - KATANGA.

Gen. DIASPIDIUS WESTWOOD

Diaspidius WESTWOOD, in Drury, 1857, Ext. Ent., LIlI, p. 59; type: scapha
DRURY (Afrique occidentale). - 5Th, 1865, Hem. Afric., III, p. 99; 1874, Enum.
Hem. IV, p. 44. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il, 1;
p. 148. - VILLIERS, 1943, Bull. Soc. ent. Fr., p. 25 (Synopsis).
Tête très étroite et allongée, sans lobes ni cou distincts. Yeux très gros, saillants
et hémisphériques. Espace interoculaire plus étroit que le diamètre de chaque œil.
Ocelles assez gros, tuberculés. Rostre court; apex du premier article atteignant le
niveau du bord postérieur de l'œil; deuxième article plus de deux fois plus long que
le premier, cinq fois plus long que le troisième. Faces inférieure et latérales de la tête
frangées de longs poils clairs. Antennes grêles à premier article un peu plus long que
le deuxième, troisième près de deux fois plus long que le quatrième.
Pronotum divisé en deux lobes bien distincts, l'antérieur petit, tuberculé en
avant, le postérieur avec un lobe très saillant en arrière, cachant entièrement le scutel-
lum, quatre fois plus long que le lobe antérieur. Élytres étroits, à nervation carac-
téristique de la sous-famille. Pattes antérieures allongées, à fémurs renflés un peu
avant l'apex, tibias longs et sinués, courbés à l'apex, sans tarses distincts. Fémurs
intermédiaires et postérieurs renflés avant l'apex; tibias droits, renflés à l'apex,
tarses de deux articles, le proximal très petit; ongles avec une forte dent en dessous,
à la base. . ,
Abdomen convexe, de sept segments visibles, plus le complexe génito-anal.
Connexivum très large, bien délimité, relevé latéralement et dépassant largement
les ailes sur les côtés et à l'apex.
Mâle: pygophore du mâle globuleux. Valves génitales en forme de très petits
bâtonnets, pubescentes, droites, ne rejoignant pas l'apophyse ventrale. II reste donc
visible une petite surface génitale membraneuse de forme triangulaire. Apophyse
ventrale étroite, assez longue, courbée vers l'extérieur à l'apex.
Distribution. - Le genre Diaspidius ne se rencontre que dans l'Afrique occidentale
et centrale, du Sierra-Leone à la Rhodesia du Nord.
Éthologie. - Toutes les espèces paraissent assez rares, quoique largement répan-
dues, et vivent vraisemblablement dans les débris végétaux, presque tous les individus
portant des fragments de bois et de terreau collés aux poils des pattes, surtout sur
celles de la paire antérieure.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Lobe antérieur du pronotum noir et luisant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


Lobes antérieur et postérieur du pronotum rouge orangé....... 4 Bruneli.
12
178 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

2. Base des élytres jaune orangé, apex noir. Région basale de l'abdomen flave,
apex noir. . . . . . .. 3.
- Elytres entièrement sombres avec seulement les nervures jaunâtres dans la
région basale. Abdomen, sauf le connexivum, entièrement noir. 3. nigriventris.
3. Toutes les pattes noires, sauf, quelquefois, l'extrême base des paires intermé-
diaires et postérieures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. scapha.
Pattes antérieures noires, intermédiaires flaves avec les genoux noirs, posté-
rieures flaves avec les fémurs annelés de noir un peu avant l'apex. 2. Ungeri.

1. Diaspidius scapha DRURY, 1872, Il!. nat. Hist., III, p. 59, fig. 4 (Cimex). -
STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 100; 1874, Enum. Hem., IV, p. 44. - SCHOUTEDEN,
1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 148. - VILLIERS, 1943, Bull.
Soc. ent. Fr., p. 26.
Long. 25 mm. - Jaune orangé luisant. Tête, partie dorsale du lobe antérieur du
pronotum, pattes, sauf les trochanters, apex de l'abdomen, noirs. Élytres orangés
avec toute la région apicale noi.re, cette couleur remontant étroitement le long du bord
interne de l'élytre. Apex du deuxième article du rostre n'atteignant pas, en arrière,
le niveau du bord antérieur du pronotum. Saillies du lobe antérieur du pronotum
courbées et divergentes, assez longues.
SIERRA-LEONE. - GABON. - CÔTE D'IvOIRE. - CONGO BELGE: Bumbuli, Dima,
Kondué, Lodja, Haute Lopori.

2. Diaspidius Ungeri REUTER, 1881, Act. Soc. Sc. Fennic, XII, p. 298; type
Adafoah (Mus. Berlin). - Unteri SCHOUTEDEN (nec DISTANT), 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 148. - VILLIERS, 1943, Bul!. Soc. ent. Fr., p. 26.
Fig. 316. Long~ 25 mm .. - Jaune pâle, quelquefois orangé. Tête, partie dorsale
du lobe antérieur du pronotum, pattes antérieures sauf les trochanters, apex des
fémurs intermédiaires, un anneau au tiers apical des fémurs postérieurs et quelques
taches à l'apex de l'abdomen noirs. Coloration des élytres comme scapha. Apex du
deuxième article du rostre atteignant en arrière le niveau du bord antérieur du pro-
notum. Saillies du lobe antérieur du pronotum courbées et divergentes, assez longues.
CONGO: Bata. - CONGO BELGE: Yambata. - GABON: Bas Ogooué, entre Lam-
baréné et la mer.

3. Diaspidius nigriventris VILLIERS, 1943, Bul!. Soc. ent. Fr., p. 26 et 27, fig. 2;
type: Fernando-Poo (Mus. Paris).
Fig. 317. Long. 25 mm. - Parties claires du corps d'un rouge orangé. Tête,
antennes, pattes, apex de l'élytre, abdomen sauf ses parties latérales et le connexi-
vum, noirs luisants. Partie basale de l'élytre brun de poix avec les nervures orangé
sombre. Parties latérales du lobe antérieur du pronotum, noires comme la partie
dorsale (flave chez les deux espèces précédentes). Saillies du lobe antérieur courbées
et divergentes, assez longues. Deuxième article du rostre atteignant, en arrière, le
niveau du bord antérieur du pronotum.
FERNANDO-POO (CONRADT, EIDMANN).

4. Diaspidius Bruneli VILLIERS, 1943, Bull. Soc. ,ent. Fr., p. 26 et 28, fig. 3; type:
Dahomey (Mus. Paris).
Fig. 318. Long. 23 mm. - Parties claires du corps rouge orangé. Tête, antennes,
apex des élytres, tibias et apex des fémurs noirs et luisants. Coloration noire de la
ECTRICHODIITAE. 179

membrane ne remontant pas le long du bord interne de l'élytre. Deuxième article du


rostre atteignant en arrière le niveau du bord antérieur du pronotum. Saillies du lobe
antérieur du pronotum divergentes, mais assez courtes. Lobe antérieur avec une courte

FIG. 316, Diaspidius Ungeri REUTER. - 317, D. nigriventris VILLIERS. - 318, D. Bruneli VILLIERS.

pubescence dressée, noire et éparse; lobe postérieur avec une pubescence de même
nature, mais un peu plus dense et de couleur jaunâtre.

BAS-DAHOMEY: Plateaux de Zaguanado et de Ketou, forêt d'Adja-Ouéré (Du-


CORPS). - ANGOLA: Luina (district de Huilla, mission ROHAN-CHABOT). - RHODESIA
DU NORD : Lealui. - HAUT-ZAMBÈZE (ELLENBERGER). - CÔTE D'IVOIRE (CHE-
VALIER). - CONGO BELGE.

Subfam. ECTRICHODIITAE STAL, 1859.

Cette sous-famille groupe des Insectes présentant des caractères très variables,
mais reconnaissables à leur écusson très large à l'apex et prolongé par deux, trois ou
quatre mucrons apicaux dont les deux latéraux sont les plus développés. Les antennes
sont d'un nombre variable d'articles, quatre dans les formes primitives (genre indo-
malais Vilius ST.h). Dans les formes plus évoluées l'article II se divise en deux
articles distincts et l'article III, suivant les lignées, en deux, trois ou quatre articles.
On a donc des Ectrichodiites dont les antennes ont, suivant les genres, quatre, six,
sept ou huit articles. Il est intéressant de noter que les quatre articles primitifs sont,
dans tous les genres, séparés par un petit nodule intercalaire, alors que les articles
formés par la division secondaire d'un article primitif sont simplement articulés les
uns dans les autres, sans nodule intercalaire. La tête est également remarquable
par la présence, dans la plupart des genres, d'un lobe arrondi et caréné situé en dessous
des tempes, derrière les yeux.
La sous-famille montre tous les types de développement alaire, présentant,
selon les genres, des formes macroptères, brachyptères, microptères ou aptères, ces
180 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQVE NOIRE

formes liées ou non au sexe et entraînant tous les caractères corrélatifs de la régression
alaire. La nervation alaire appartient à deux types bien distincts, l'un avec la corie
parcourue seulement par une nervure (tronc commun radio-médio cubital) comme
chez les Piralilae et qui se rencontre dans la majorité des genres, l'autre avec deux
nervures sur la corie (un tronc commun radio-médian et un tronc commun médio-
cubital et qui se rencontre dans les genres Cleplria (fig, 13), Triclepola, Bergeviniella).
Mâle: pygophore toujours fermé dorsalement, large, muni d'une apophyse ven-
trale variable, toujours située sur un large rebord placé en avant du bord ventral
proprement dit. Valves génitales contiguës 'en arrière, rarement élargies. Bloc anal
fortement chitinisé. Sternite VIII visible sous la forme d'une bande très étroite.
Pénis membraneux, à fente péniale longitudinale et face ventrale couverte par un très
large sclérite; connectif plus ou moins long.
Femelle: complexe génito-anal vertical. Tergite VIII représenté par une bande
transversale, visible seulement par sa marge apicale. Sternite VIII divisé en deux
larges lames rarement contiguës en arrière. Tergite IX transverse, grossièrement
trapézoïdal. Gonapophyses du sternite VIII représentées par deux lames contigues,
de forme et d'étendue variable.
Néoténie. - Toutes les formes aptères, si nombreuses dans cette sous-famille,
présentent des caractères néoténiques évidents: antennes plus courtes et plus épaisses
que chez les individus macroptères, tête plus massive, réduction considérable du
volume des yeux et des ocelles, ceux-ci restant indistincts dans le genre Maraènàspis.
Dis.tribution. - Les Ectrichodiitae appartiennent à quatre lignées caractérisées
par le nombre des articles antennaires : 1° la lignée de Vilius avec des antennes de quatre
articles, représentée en Malaisie et en Amérique, et dont aucun représentant n'a encore
été signalé en Afrique; 2° la lignée d'Ectrichodia, avec six articles aux antennes et dont
la partie discale de la corie est divisée en deux par une seule nervure longitudinale, ne se
rencontre que dans les régions chaudes de l'Ancien Monde; 3° la lignée de M imocleplria, à
antennes de sept, articles et qui présente la même répartition que la précédente; 4° la
lignée de Maraenaspis, à antennes de huit articles et disque de la corie divisé en trois
parties par deux nervures longitudinales, répandue dans toutes les régions tropicales
du globe. A l'intérieur de ces diverses lignées la filiation des genres s'établit par le déve-
loppement progressif du premier article du rostre qui, plus petit que le deuxième article
dans les formes primitives, est beaucoup plus long que lui dans les formes évoluées, et
par l'évolution de l'organe copulateur des cf qui, cylindriques dans les formes primi-
tives, se raccourcit et tend à s'élargir chez les formes plus évoluées. A l'exception de quel-
ques grands genres: Eclrichodia, Glymmalophora, Santosia, communs à l'Afrique et à
l'Asie, presque tous sont étroitement localisés et l'on ne peut relever aucun genre com-
mun au Nouveau et à l'Ancien Monde.
Éthologie. - Presque toutes les espèces sont assez rares et leur biologie est inconnue.
Quelques Ectrichodia et Glymmalophora sont, par contre, très communs aux environs
immédiats des habitations humaines et leur parasitologie serait sans doute fort intéres-
sante.
TABLEAU DES GENRES (1)

1. Antennes de six articles, , , ,.,, , ,.,.,..... 2.


Antennes de huit articles, .. , , , .. , , . , , , 10.
1. Les genr'es Okondo et Triclepola, connus seulement par des exemplaires à antennes mutilées,
sont placés ici dans la division « antennes de huit articles» d'après les proportions des articles basi-
laires qui permettent de croire que ces Insectes appartiennent bien à cette division. Il existe égale-
ment en Afrique un genre Mimocleptria dont les espèces ont des antennes de sept articles, avec les cf
ailés et les Çi aptères; ce genre n'est pas connu jusqu'ici de l'Afrique noire française.
ECTRICHODIITAE. - AFRO CASTRA 181
1

2. Premier article du rostre au plus aussi long que l'article II. . . . . . . . . . . . . . . 3.


Premier article du rostre très long, bien plus long que l'article II .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 203), Miomerocerus.
3. Premier article du rostre beaucoup plus court que l'article II. . . . . . . . . . . . . 4.
Premier article du rostre aussi long ou à peine plus long que l'article II. . . . 7.
4. Tête grêle et allongée, graduellement rétrécie en arrière. . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
Tête courte et épaisse, à lobe postérieur brusquement"rétréci en un cou dis-
tinct. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 187), Microstemma.
5. Tête fortement mais régulièrement rétrécie d'avant en arrière, sans rétrécis-
sement brusque ni étranglement.............. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
Lobe postérieur de la tête avec deux rétrécissements bien marqués .
. .. .. . .. . . . . . . " o 0 • (p. 181), Afrocastra.
• • ••

6. Fémurs dentés....................................... (p. 186), Okondo.


Fémurs inermes 0 ••••••••• 0 ••••••••••• 0' •(p. 183), Katanga.
•• • ••

7. Méso et métasternum soudés et sans suture distincte au milieu de la face


ventrale.... 0 ••••••••• 0 ••••• 0 0 •••••• 0 • 0 •••••• 0 • • • 8. • • • • • • • • • • • • • • • •

Méso et métasternum séparés par une suture distincte. (p. 188), Ectrichodia.
8. Lobe antérieur du pronotum plus court que le lobe postérieur. . . . . . . . . . . . 9.
Lobe antérieur du pronotum aussi long (forme macroptère) ou plus long
(forme aptère) que le lobe postérieur '.:' . .. (p. 194), Glymmatophora.
9. Lobe antérieur de la tête avec deux petites lignes lisses devant les ocelles.
Écusson avec deux mucrons apicaux............... (p. 197), Nularda.
.
Lobe antérieur de la tête sans sillons devant les ocelles. Écusson avec
quatre mucrons apicaux, les médians peu marqués.. (p. 199), Centraspis.
.

10. Premier article du rostre au plus aussi long que le deuxième. . . . . . . . . . . . .. 11.
Premier article du rostre beaucoup plus long que le deuxième. . . . . . . . . . .. 17.
11. Fémurs antérieurs inermes en dessous............................... 12.
Fémurs antérieurs dentés en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 15.
12. Ocelles gros et bien visibles o...................... 13.
Ocelles obsolètes; espèces aptères dans les deux sexes.. (p. 212), Maraenaspis.
13. Écusson avec deux mucrons apicaux ..i. • . . . . . . • . . . • • . . . . . . . . • . . . . . . . . 14.
Écusson avec trois mucrons apicaux.' " (p. 211), Bergeviniella.
14. Tête plus large que longue. Premier article du rostre un peu plus court que
le second. Mâle et femelle macroptères............. (p. 204), Cleptria.
Tête plus longue que large. Premier article du rostre à peu près égal à la
moitié du second. Mâle macroptère, femelle microptère. (p. 218), Tracasafra.
15. Base des sternites abdominaux carinulés " 16.
Base des ternites abdominaux sans carinules...... (p. 210), Leptomendis.
16. Tête courte et arrondie, à peine plus longue que large.. (p. 209), Triclepola.
Tête allongée, fusiforme, beaucoup plus longue que large. (p.216), Libyomendis.
17. Fémurs dentés en des;ous (p. 219), Membyolidis.
Fémurs inermes en dessous " (po 220), Santosia.

Gen. AFROCASTRA BREDDIN

Atrocaslra BREDDIN, 1903, Soc. ent., XVIII, p. 116; type: A. procera BREDDIN
(Usambara). - BERGROTH, 1905~ Ann. Soc. ent. Belg., XLIX, p. 374; 1906, Wien,
~nt. Zeitschr., xxV, p. 5. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 256. - SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zool. Bot. Afr., VI, p. 219.
182 RÉDCVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Mâles macroptères, femelles macroptères ou microptères. Seules des femelles


microptères me sont connues d'Afrique occidentale.
Femelle microplère : tête très allongée, cylindrique, plus longue que le pronotum;
lobe postérieur progressivement rétréci en arrière, avec une légère constriction laté-
rale au milieu des tempes, les ocelles petits, situés sur une très légère protubérance;
lobe antérieur une fois et demie aussi long que le postérieur, à clypéus saillant, yeux
assez petits, moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare, tubercules antennaires
situés latéralement, plus près des yeux que de l'apex. Premier article des antennes
dépassant légèrement l'apex de la tête; article II un peu plus long que le 1; III un
peu plus long que la moitié du II; IV égal
à la moitié du III; V une fois et demie
aussi long que le IV; VI à peu près aussi
long que IV. Rostre cylindrique, à arti-
cle II deux fois aussi long que le 1 (fig. 320).
Pronotum à peu près aussi long que
320.
large à la base, son lobe postérieur plus
long que l'antérieur et portant deux pro-
fonds sillons latéraux et un sillon médian
se terminant en avant dans une large
fovéole arrondie qui est séparée de la
constriction transverse par deux forts bour-
relets. Lobe antérieur convexe, assez lar-
gement rebordé, ses angles antérieurs coni-
ques et saillants. Écusson transverse,
déprimé au centre, ses deux mucrons api-
321.
caux très écartés, la marge apicale légè-
rement échancrée au milieu. Moignons
alaires avec une nervation apparente for-
FIG. 319, Atrocastra Zumpti SCHOUTEDEN, mant une cellule discale, leurs apex sub-
femelle microptère. - 320, idem, avant-
corps vu de profil. - 321, idem, extrémité contigus. Fémurs antérieurs et in,termé-
de l'abdomen, vue par l'apex. diaires épaissis, portant en, dessous, ainsi
que les fémurs postérieurs, une très petite
protubérflnce située près de l'apex. Tibias antérieurs et intermédiaires avec une
petite fossette apicale. Tarses courts, à article III aussi long que le 1 et II réunis.
Abdomen ovalaire, les sternites et les tergites II et III fortement, IV et V finement
carinulés en avant, les III, IV et V avec un sillon postérieur parallèle à leur bord
apical.
Macroplères : yeux plus gros et plus saillants, lobe postérieur du pronotum plus
large et plus long par rapport à l'antérieur. Élytres n'atteignant pas tout à fait l'apex
de l'abdomen.
Distribution. - Ce genre groupe trois espèces: procera BREDDIN de l'Usambara,
ruficeps SCHOUTEDEN du Kivu et Zumpti SCHOUTEDEN du Cameroun. Seule cette der-
nière espèce nous intéresse ici :

Afrocastra Zumpti SCHOUTEDEN 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 328;
type: Cameroun (Mus.?).
Fig. 319. Long. 17-22 mm. - Bleu métallique ou violacé sombre, avec la tête,
le lobe antérieur du pronotum et les pattes plus ou moins rougeâtres. Tarses brun
jaunâtre. Tibias avec une épaisse brosse de poils fauves. Antennes brun foncé avec
les derniers articles plus clairs. Lobe antérieur du pronotum lisse, lobe postérieur très
ECTRICHODIITAE. - KATANGA 183

superficiellement ridé en travers, ainsi que les côtés des segments abdominaux et les
trois quarts internes du connexivum.
CAMEROUN: Tiko, Makak. - FERNANDO-POO: Basilé et Bahia de San Carlos, d'août
à décembre.

Gen. KATANGA SCHOUTEDEN

Kalanga SCHOUTEDEN, 1903, Wien. ent. Zeitschr., XXII, p. 217; type: K.


Bergrolhi SCHOUTEDEN (Afrique centrale). - BERGROTH, 1905, Ann. Soc. ent. Belg.,
XLIX, p. 374; 1906, Wien. ent. Zeitschr., XXV, p. 5. - JEANNEL, 1919, Voy. Al!.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 255, 256. - SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot Afr.,
VI, p. 219; 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 150.
Mâles et femelles macroptères ou microptères dans une même espèce.
Formes macroplères : tête très allongée, étroite, cylindrique, à lobe postérieur
progressivement rétréci en arrière, ocelles presque verticaux, situés sur les côtés d'une
petite élévation du lobe postérieur. Lobe antérieur une fois et demie aussi long que le
postérieur, à yeux gros et saillants, plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare,
la partie antérieure fortement comprimée latéralement, les tubercules antennaires
situés plus près des yeux que de l'apex de la tête. Premier article des antennes très
court, ne dépassant pas l'apex de la tête; II à peine plus long ou une fois et demie
aussi long que le 1; II 1 égal ou un peu plus long que la moitié du II; IV égal à la moitié
du III; V une fois et demie aussi long que le IV; VI aussi long que IV. Rostre très
grêle, à article 1 très petit, II atteignant en arrière le niveau du pronotum, près de
quatre fois plus long que le 1. Pronotum un peu plus large que long, peu convexe, le
lobe postérieur avec deux carènes discales divergentes n'atteignant pas la base et
limitant une dépression striée en travers, ses côtés avec deux sillons longitudinaux
latéraux. Lobe antérieur sillonné au milieu, largement rebordé, son disque avec des
bandes sinueuses granulées et brillantes et des bandes mates et lisses, ses angles anté-
rieurs généralement bien saillants. Écusson transverse à mucrons apicaux très écartés
et disque déprimé, la dépression avec deux profondes fovéoles arrondies. Fémurs
antérieurs et intermédiaires plus ou moins renflés, portant en dessous une petite
protubérance conique située près de l'apex. Fémurs postérieurs droits ou plus ou moins
arqués. Tibias antérieurs et intermédiaires avec une assez longue fosse spongieuse
apicale. Tibias postérieurs droits ou sinués. Élytres un peu plus courts que l'abdomen,
à cellule apicale interne quatre fois plus large que l'externe à la base, mais beaucoup
plus étroite à l'apex.
Formes microplères : yeux plus petits, moins larges que la moitié de l'espace
qui les sépare, ocelles très petits, non surélevés. Lobe postérieur du pronotum plus
court que l'antérieur, à peine plus large. Moignons élytraux aussi longs que l'écusson.
Abdomen fortement strié en travers dorsalement.
Mâle: deuxième sternite abdominal avec deux carènes très nettes, confluentes
en avant, se prolongeant plus ou moins en arrière sur le troisième sternite et délimi-
tant une zone striée en long. En outre, les côtés de l'abdomen sont déprimés au
niveau des carènes. Pygophore cylindrique, largement ouvert en avant et fermé dor-
salement, armé d'une petite apophyse tronquée droit à l'apex (fig. 325 et 326). Valves
.génitales épaissies à l'apex, subdentées en dessus (fig. 325). Pénis comme chez Maraenas-
pis (cf. fig. 373).
Femelle: disque ventral de l'abdomen légèrement aplati sur toute sa longueur,
cet aplatissement non limité par des carènes. Complexe génito-anal comme chez
Ajrocaslra (cf. fig. 321).
18i RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Distribution. - Ce genre est largement rèpandu dans toute l'Afrique intertropicale,
de la Casamance à l'Abyssinie et au Congo belge.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Fémurs postérieurs plus ou moins arqués à la base. Angles antérieurs du pro-


notum coniques et saillants. Coloration jaunâtre ou noirâtre. . . . . . . . . . . . 2.
Fémurs postérieurs droits. Angles antérieurs du pronotum à peine marqués.
Coloration métallique.................................. 1. chalybaeus.
2. Fémurs postérieurs faiblement arqués vers la base. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
Fémurs postérieurs coudés, presque à angle droit vers le quart basilaire .....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. Etiennei.
3. Tibias postérieurs droits. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
Tibias postérieurs arqués au milieu......................... 6. Bergrothi.
4. Lobe postérieur du pronotum distinctement plus long que le lobe antérieur. . 5.
Lobes du pronotum subégaux '.' '.. 2. nigrum.
5. Fémurs testacés avec leur moitié apicale sombre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
Fémurs uniformément brun de poix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Teutaini.
6. Tête, pronotum et élytres brun noirâtre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. fuscollvens.
Tête et pronotum jaunâtre clair, la corie plus ou moins rembrunie, la mem-
brane brune. . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. kayesensis.

1. Katanga chalybaeus HAGLUND, 1895, Oefv. Vet. Ak. Forh., LII, p. 474 (Cim-
bus); type: Cameroun (Mus. Stockholm). ~ BERGROTH, 1905, Ann. Soc. ent. Belg.',
XLIX, p. 374.
Long. 10-11 mm. - Bleu métallique obscur avec la base du cou, le rostre, les
antennes plus ou moins brunâtres. Élytres d'un brun bronzé avec les marges viola-
cées. Ocelles situés presque horizontalement sur une forte proéminence du lobe pos-
térieur de la tête. Cou très long avec une forte constrietion au milieu de sa longueur.
Deuxième article des antennes à peine plus long que le premier article. Troisième
article aussi long que la moitié du deuxième. Lobe p06térieur du pronotum une fois
et demie aussi long que le lobc antérieur. Partie déprimée de l'écusson fortement
vermiculée, sans fossette distincte. Tubercules ventraux des fémurs antérieurs
bien marqués. Tous les tibias et fémurs droits.
CAMEROUN. - FERl\'ANDO-POO : Basile, 400-600 m.; récolté en août-septembre.

2. Katanga nigrum, n. sp.- Type: un cf du So'udan (Mus. Paris).


Fig. 323. Long. 10,75 mm. - Face dorsale noire, face ventrale brun de poix
ainsi que les antennes. Rostre roux. Hanches brunâtres; trochanters testacés; fémurs
brun de poix, les antérieurs et les intermédiaires avec l'extrême base, les postérieurs
avec les trois cinquièmes basilaires testacés; tibias antérieurs roussâtres; tibias inter-
médiaires et postérieurs testacés avec la ba~e et l'apex noirs; tarses testacés. Deuxième
article des antennes une fois et demie aussi long que le premier. Tête, lobe antérieur
du pronotum et partie antérieure du lobe postérieur sillonné en long au milieu. Partie
déprimée de l'écusson avec deux fovéoles profondes. Fémurs postérieurs légèrement
courbés à la base. Partie plane du deuxième sternite du cf subtriangulaire, ses carènes
non prolongées sur le sternite III (fig. 324).
SOUDAN OCCIDENTAL: région du Lobi (Ll. GREIGERT).
c\ ,. -'","

J'

ECTRICHODIITAE. - KATANGA 185

3. Katanga Teutaini n. sp. - Type: une <;( du Soudan (Mus. Paris).


Fig. 322. Long. 10,75 mm. - Tête, pattes et pronotum, rougeâtres avec la partie
antérieure de la tête, le lobe postérieur du pronotum, sauf l'extrême base et les fémurs
rembrunis. Clavus et partie interne de la corie jaunâtres, le reste de l'élytre brun rouge.
Face ventrale jaunâtre, luisante, les côtés de l'abdomen et le connexivum brun de
poix. Premier article des antennes n'atteignant pas le somm~t de la tête, celle-ci
finement granuleuse. Lobe antérieur du pronotum granuleux avec des impressions
lisses et sinueuses plus sombres; lobe postérieur fortement ridé en travers. Partie·
déprimée de l'écusson avec deux profondes fovéoles. Fémurs postérieurs légèrement
arqués sur toute leur longueur.
RIVES DU NIGER (Dr. TEUTAIN, 1888).

323. 324. 327. 329.

325. 326.

828.
FIG. 322, Katanga teutaini, n. sp., femelle macroptère. - 323, K. nigrum, n. sp., pronotum du
mâle macroptère. - 324, idem, premiers sternites abdominaux. - 325, idem, pygophore, vu
par la face dorsale. - 326, idem, pygophore vu de promo - 327, K. Etienne! SCHOUTEDEN,'
premiers sternites abdominaux. - 328, idem, patte postèrieure droite. - 329, K. Bergrothi
SCHOUTEDEN, premiers sternites abdominaux.

4. Katanga fuscolivens BERGROTH, 1905, Ann: Soc. ent. Belg., XLIX, p. 373;
type: Congo (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool.,
(3), sect. II,· l, p. 151.
Long. 10-11 mm. - Entièrement brunâtre avec les hanches, la base des fémurs,
la partie médiane des tibias, les tarses et la moitié basale de chacun des segments
du connexivum testacés. Tête et lobe antérieur du pronotum presque lisses; lobe
postérieur finement et densément ridé en travers. Fovéoles de l'écusson très profon-
des, sa marge postérieure, entre les mucrons, arrondie en arrière. Fémurs postérieurs
nettement courbés près de la base.
MOYEN-CONGO: Loango. - CASAMANCE: Ziguinchor. - CÔTE D'ivOIRE: Bouaflé.
OUBANGUI-CHARI: rivière Gribingui. - CONGO BELGE: Ituri.

5. Katanga kayesensis, n. sp. - Type: une <;( du Soudan (Mus. Paris).


Long\. 8,5-10 mm. - Jaunâtre clair avec les côtés de la tête, de la poitrine et de
l'abdomen rembrunis; corie plùs ou moins roussâtre; membrane des élytres et moitié
postérieure de la face dorsale de chacun des segments du connexivum brun de poix.
Deuxième article des antennes une fois et demie aussi long que le premier. Tête très
finement rugueuse. Lobe antérieur du pronotum avec des impression~ lisses peu mar-
186 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

quées; lobe postérieur assez faiblement ridé en travers. Écusson fortement fovéolé,
sa marge apicale, entre les mucrons apicaux, saillante et légèrement échancrée au
milieu.
SOUDAN FRANÇAIS: Kayes (G. MASSIOU); bords du Niger (Dr. TEUTÂIN).

6. Katanga Bergrothi SCHOUTEDEN, 1903, Wien. ent. Zeitschr., XXII, p. 217;


type: Katanga (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, l, p. 150.
Long. 12 mm. - Tête brun de poix, le reste du corps brun jaunâtre sale avec les
carènes latérales du pronotum, la poitrine autour des hanches, les hanches, les tro-
chanters, la base des fémurs, les tibias (sauf l'apex) et la moitié basale de chacun des
segments du connexivum, testacés. Partie de la corie voisine du clavus éclaircie.
Deuxième article des antennes un peu plus d'une fois et demie aussi long que le pre-
mier. Tête finement granuleuse. Ocelles très écartés. Lobe antérieur du pronotum
a'ssez convexe, nettement sillonné en long au milieu; lobe postérieur peu profondé-
ment ridé en travers. Écusson comme chez kayesensis. Fémurs postérieurs assez for-
tement courbés près de la base, les tibias nettement arqués. Carènes du deuxième
sternite des cf ne s'étendant pas sur le troisième sternite et limitant un espace concave
presque semi-circulaire (fig. 329).
CASAMANCE: Ziguinchor. - CONGO BELGE.

7. Katanga Etiennei SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot. Afr. VI, p. 217; type:
Banana (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 151.
Long. 12 mm. - Comme le précédent mais le pronotum plus clair; la coloration
testacée des pattes et du connexivum plus étendue. Espèce très nettement caracté-
risée par ses fémurs postérieurs très fortement courbés, presque à angle droit, au
quart basilaire et ses tibias postérieurs sinués en forme d'un S très étiré (fig. 328).
Espace plan du deuxième sternite du cf triangulaire, ses carènes latérales prolongées
sur le troisième sternite (fig. 327).
OUBANGUI-CHARI: Ba Karé ou Boungoul, près de Fort-Archambault. - CONGO BELGE.

Gen. OKONDO SCHOUTEDEN

Okondo SCHOUTEDEN, 1930, Rev. Zoo!. Bot. Afr., XX, p. 207; type: O. Collarli
SCHOUTEDEN (Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p: 151.
Corps allongé. Tête très. longue, subcylindrique, peu rétrécie en arrière. Yeux
situés un peu en avant du milieu de la tête, un peu échancrés en arrière, moins haut
que la tête chez la 9. Antennes à article 1 atteignant l'apex de la tête; II une fois et
demie aussi long que le l, égal à III et IV réunis. IV à peu près aussi long que la moitié
de III. Rostre à article 1 très court, atteignant à peu près le niveau de la base des
antennes, II atteignant la base de la tête.
Pronotum aussi long que large, à forte constriction latérale; lobe antérieur
convexe, ses angles antérieurs nets, ses côtés rebordés, son disque avec un sillon
médian se prolongeant sur le lobe postérieur dont il n'atteint pas la base. Écusson à
quatre mucrons, les externes divergents et plus longs que les internes. Élytres à cel-
lule apicale interne plus large à la base que l'externe, atteignant presque l'apex de
l'abdomen (9). Pattes à fémurs robustes, surtout les antérieurs, portant deux séries
d'épines aiguës. Tibias antérieurs à fosse spongieuse courte.
, , ~ _\ "

ECTRICHODIITAE. - MICROSTEMMA 187


Distribution. Une seule espèce :
Okondo Collarti SCHOUTEDEN, 1930, Rev. Zool. Bot. Afr., XX, p. 207; type:
Congo belge (Mus. Congo belge); Collardi SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, l, p. 151.
Long. 9 mm. -- Tête d'un noir brillant, à reflets verdâtres. Pronotum bleu vert
métallique brillant, un peu noirâtre dans la constriction transverse. Écusson noir,
brunâtre par place, à reflets verts métalliques. Élytres noir de poix, assez' luisants,
avec la cellule discoïdale d'un blanc laiteux soyeux. Connexivum orangé, avec des
fascies noirâtres sur la suture des segments. Pattes brun olivâtre, lés tibias plus clairs
en dessous. Rostre brun olivâtre. Antennes brun foncé, le premier article noirâtre.
Poitrine noire ou brun-noir, à reflets bleus ou verts, métalliques. Ventre brun foncé,
le limbe taché d'orangé.
CAMEROUN. - ' CONGO BELGE: Kivu.

Gen. MICROSTEMMA SIGNORET

Microslemma SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. Ent. II, p. 313; type: M. alro-
cyanea SIGNORET (Afrique occidentale). ;- STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 101 et 108
1874, Enum. Hem., IV, p. 45 et 48. -
JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 255 et 257. - SCHOU-
éJL.
TEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, 1, p. 151.
Tête courte et large, à lobes séparés
par une dépression transverse, yeux peu 331.
saillants, moins larges que la moitié de
l'espace qui les sépare, ocelles peu sail-
lants, situés sur une légère protubérance
du lobe postérieur. Antennes assez cour-
tes, de six articles, le 1 courbé, à peu près
aussi long que le lobe antérieur de la 332. 333.
tête, le II une fois et· demie aussi long
que le l, le III à peu près égal à la moitié
du II, le IV un peu plus long que la moitié
du III, le V aussi long que le III, le VI
€gal au IV. Rostre à article II légèrement
renflé, nettement plus long que le 1.
Pronotum large et convexe, à lobe 830. 334.
postérieur plus long que l'antérieur, et à FIG. 330, Microstemma atrocyanea SIGNORET.-
331, pygophore du mâle, vu par l'apex. -
côtés subparallèles vers la base. Lobe 332, idem, vu de profil (les valves génitales
antérieur convexe finement sillonné en enlevées). - 333, apophyse du bord ventral
long au milieu. Angles antérieurs tuber- du pygophore vue par l'apex; - 334, com-
plexe génito-anal de la femelle, vu par l'apex.
culés et saillants. Prosternum avec deux
forts tubercules en avant. Écusson transverse, à mucrons très écartés et disq'ue
vermiculé grossièrement. Élytres atteignant l'apex de l'abdomen dans les deux
sexes. Pattes peu épaisses, même les antérieures, les fémurs avec, en dessous,
une protubérance dentiforme située un peu après le milieu aux deux paires anté-
rieures, près de l'apex à la paire postérieure. Abdomen très épais, aplati à la face
inférieûre sur le disque, la base de tous les segments carinulée, le premier sternite
avec une petite région plane limitée par deux carènes divergentes en avant, le
188 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

deuxième sternite avec un espace plan triangulaire limit~ par deux carènes conti-
guës en avant.
Mâle: pygophore court et convexe, assez largement fermé dorsalement, son
bord ventral armé d'une apophyse dentiforme, subtronquée, lamelleuse et transverse
(fig. 332 et 333). Valves génitales symétriques, courtes et larges, contiguës en arrière
(fig. 331). Pénis du même type que chez Maraenaspis.
Femelle: tergite IX trapézoïdal portant dans ses angles antérieurs deux petites
protubérarrces arrondies et à l'apex une forte saillie semi-circulaire. Lames du ster-
nite VIII très étroites (fig. 334).
Distribution. - Genre ne comptant qu'une seule espèce propre aux régions fores-
tières de l'Afrique occidentale.

Microstemma atrocyanea SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. ent., II, p. 314,


Pl. XI, fig. 9; type: Calabar (Mus. Vienne). - STh, 1865, Hem. Afric., III, p. 108;
1874, Enum. Hem., IV, p. 48. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII,
p. 42 (Eclrichodia).~VARELA, 1904, Mém. Soc. es·p. Hist. Nat., 1, p. 134. - SCHOU-
TEDEN, 1931, Ann. YIus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 151; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 1945, p. 26.
Fig. 330. Long. 11-19 mm. - Base des antennes et élytres d'un noir mat, le
resté du corps d'une belle teinte métallique, bleu, violet ou vert, les trois derniers
articles des antennes blanchâtrés. Lobe antérieur du pronotum profondément fovéolé
à la base; lobe postérieur avec deux profonds sillons longitudinaux arqués, proches et
parallèles des côtés.
AFRIQUE OCCIDE;\lTALE : commun de la Guinée française au Congo belge.

Gen. ECTRICHODIA LEPELLETIER et SERVILLE

Eclrichodia LEPELLETIER et SERVILLE, 1835, Encycl. Méth., X, p. 279; type:


E. crux THUNBERG (Afrique australe). - ST.h, 1865, Hem. Afr., III, p. 101, 103;
1868, Hem. Fabr., l, p. 118. - BERGROTII, 1906, ent. Zeitschr. Wien., XXV, p. 5. -
JEANNEL, 1919, Voy. Ali. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 255, 257. --SCHOUTEDEN
1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 153. - Loricerus HAHN, 1831,
Wanzen. Ins., l, p. 30, Pl. V, fig. 20; type: E. crux THUNBERG. - Physorhynchus
AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. Nat. Ins., Hém., p. 342; type: E. crux THUNBERG.-
STAL, 1874, Enum. Hem., IV, p. 46 et 49. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rhynch.
II, p. 305, 318. - Rochmogaster KARSCH, 1892, Ent. Nach., XVIII, p. 135; type
R. dimerus (Cameroun). - VARELA, 1903, Bol. Soc. esp. Hist. Nat., III, p. 171.
Mâles macroptères, femelles brachyptères et polymorphes.
Tête allongée, mais fortement inclinée en avant, ce qui la fait paraître très courte
(fig. 342). Clypéus fortement saillant. Lobe postérieur extrêmement court, muni
d'une forte protubérance discale portant les ocelles, ceux-ci assez petits. Côtés du
lobe postérieur avec, en dessous, une forte saillie lobée et carénée. Yeux gros et sail-
lants, environ aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Articles 1 ct II
des antennes largement pileux; chez le crIe Il un peu plus long; article III un peu plus
long que la moitié du Il; IV un peu plus long que la moitié du III; V et VI plus petits.
Rostre robuste, à article II fortement renflé. Mésosternum' et métasternum séparés
par une suture distincte, le mésosternum muni de deux carènes arrondies, conver-
gentes en avant, limitant une dépression plus ou moins nettement ridée en travers;
métasternum plan ou concave. Fémurs antérieurs très épais munis en dessous de deux
-, ,'" .
; )

ECTRICHODIITAE. - ECTRICHODIA 189


petites dents opposées au niveau du tiers apical et d'une petite dent simple un peu en
arrière du milieu. Tibias antérieurs légèrement arqués, munis à l'apex d'une fosse
spongieuse assez petite, arrondie ou ovalaire. Fémurs intermédiaires avec deux petites
dents opposées. Tibias intermédiaires droits, portant une courte fosse spongieuse.
Tarses à article 1 et II réunis à peu près aussi longs que le III.
Mâle macroptère : lobes du pronotum subégaux en longueur, parcourus par un
sillon médian interrompu vers la base, le lobe postérieur avec ses côtés déprimés.
Abdomen ovalaire, à connexivum large et épais. Pygophore assez petit, peu convexe,
son apophyse ventrale située bien en avant du bord ventral proprement dit, en forme
d'épine simple, inclinée en arrière. Face dorsale du pygophore étroitement fermée.
Valves génitales courbes, étroites, tronquées droit à l'apex, carénées sur le dessus.
Bloc anal faiblement chitinisé et pubescent (fig. 335 à 337). Pénis petit, triangulaire,
membraneux dorsalement, son connectif long et grêle, soudé à une large plaque
transverse couvrant elle-même la base de deux petits cônes formés de membranes
épaisses et de couleur foncée (fig. 338 et 336). L'ensemble de toutes ces pièces est très

335.

336. 338. 339.


FIG. 333, EClrichodia Tinanlae SCHOUTEDEN, mâle. - 335, pygophore vu par la face dorsale. - 336,
idem, vu de profil. - 337, apophyse du bord ventral du pygophore vue de profil. - 338, pénis
vu de profil. - 339, plaques ventrales du pénis.

constant dans les diverses espèces et ne peut être utilement employé pour les discri-
minations spécifiques.
Femelle: le plus souvent brachyptères, les femelles se différencient des cf par
leur taille bien plus grande et leur abdomen très large et tronqué en arrière. Les
élytres présentent un développement variable dans les diverses espèces et parfois à
l'intérieur d'une même espèce, ce développement entraInant les modifications corré-
latives de largeur et de longueur des lobes du pronotum. Complexe génito-anal ver-
tical, peu convexe. Tergite VIII non visible du dessus. Tergite IX trapézoïdal, échan-
cré il. l'apex, sa partie apicale déprimée et séparée du reste par une ou deux carènes
droites ou arquées. Lames du sternite VIII larges et anguleusement arrondies vers le
haut. Gonapophyses du sternite VIII très petites (fig. 343).
Éthologie. - JEANNEL (1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. OL, Hèm. III, p. 258), qui a
observé quelques espèces de ce genre, dit qu' « elles vivent en général dans la proximité
des lieux habités, sous les pierres ou dans les amas de détritus. '11 est très possible que
.ces grands Réduvides puissent servir d'hôtes intermédiaires pour certains organismes
pathogènes. Leur parasitologie mériterait certainement d'être faite ».
Distribution. - Ce genre compte un assez grand nombre d'espèces dans l'Inde,
l'archipel malais et en Afrique intertropicale et australe.
190 RÉDUVIIDF:S DE L'AFRIQUE NOIRE

TABLEAU DES ESPÈCES (1)

1. Fémurs noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Fémurs bruns, rouges ou testacés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
2. Pronotum noir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
Pronotum rouge ou jaunâtre......................................... 4.
3. Connexivum orangé, au moins il. la base. Disque des quatre premiers sternites
orangé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. antennalis.
Connexivum noir. Abdomen noir avec, quelquefois, une petite bande trans-
verse rouge sur les premiers sternites..................... 1. Tinantae.
4. Sillon longitudinal du pronotum noir. Tibias antérieurs jaunes ou rouges avec
la base et l'apex noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Rodhaini.
Face dorsale du pronotum rouge, concolore. Tibias antérieurs noirs .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. barbicornis.
5. Fosse spongieuse des tibias antérieurs ovalaires, occupant au moins le
cinquième de la longueur du tibia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
Fosse spongieuse des tibias antérieurs courte et arrondie, occupant au plus le
sixième de la longueur du tibia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
6. Écusson grossièrement vermiculé au milieu, ses côtés fortement et oblique-
ment striés. Tergites abdominaux uniformément striolés sur toute leur
surface. Sternite VII des Çl avec un sillon parallèle au bord apical .....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. distincta.
Écusson avec un court sillon longitudinal au milieu de la dépression discale,
ses côtés superficiellement striolés. Stries des tergites abdominaux effacées
au milieu. Sternite VII des Çl sans sillon parallèle au bord apical. 6. dimera.
7. Mésosternum concave. Plus de 20 mm. de longueur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8.
Mésosternum plan en arrière. Moins de 17 mm ,... 9.
8. Écusson entièrement noir. Élytres des Çl laissant au plus deux tergites et la
moitié d'un troisième visible.......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. gigas.
Écusson, au moins partiellement, rouge. Élytres des Çl laissant au moins les
trois derniers tergites visibles.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 8. hicida.
9. Élytres noirs avec un petit triangle rouge corail dans l'angle proximal externe
et un léger éclaircissement de la bande costale. Tête, pronotum et écus-
son rouge corail.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 9. senegalensis.
Élytres noirs avec une bande costale jaune rougeâtre s'étendant sur un peu
moins de la moitié et dilatée il. la base et il. l'apex. . . . . . . . .. 10. carinulata.

1. Ectrichodia Tinantae SCHOUTEDEN, 1929, Rev. Zool. Bot. afr., XVIII, p. 256;
type: Congo belge (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 155.
Long. 22-25 mm. - Noir, la tête et le pronotum luisants. Élytres noir mat,
quelquefois avec une petite tache rougeâtre dans l'angle proximal externe. L'abdo-
men noir, avec, chez .certains exemplaires, une petite bande rouge au milieu des pre-
miers sternites. Apex de l'article III des antennes et articles suivants jaunâtres.
Pubescence des tibias et tarses roux. Pronotum lisse avec seulement quelques fines
strioles perpendiculaires il. la constrietion transversale et aux dépresions longitudi-

1. Chez les exemplaires récoltés en alcool, la coloration rouge dis parait et est remplacée par une
couleur jaunâtre ou brunâtre. Dans ce tableau ne figure pas E. marginicol/is WALKER décrit sur une
larve; on en trouvera la description originale p. 194.
"" -"

ECTRICHODIITAE. - ECTRICHODIA 191


nales latérales du lobe postérieur. Fosse spongieuse des tibias antérieurs arrondie.
Élytres des <;? atteignant la base du tergite VII.
CONGO BELGE. - MOYEN-CONGO (?) : le Muséum de Paris possède une petite série
(ex-coll. E. ANDRÉ) sans provenance, mais qui était mélangée avec des Ecirichodia du
Congo français. - SIERRA-LEONE: l'font Loma (P. JAEGER).

2. Ectrichodia antennalis STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 177; type: Libéria
(Mus. Stockholm); 1865, Hem. Afric:, III, p. 106; 1874, Enum. Hem., IV, p. 50
(Physorhynchus). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
Il, 1, p. 153. - autumnalis W ALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 39-40.
Long. 22-25 mm. - Noir, le pronotum et les tibias avec parfois des reflets brû-
nâtres. Connexivum orangé. Abdomen noir avec une large macule discale ovalaire
orangée. Antennes et pattes comme Tinantae. Strioles du lobe postérieur du prono-
tum un peu plus profondes que chez l'espèce précédente.
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba.-CôTE D'IvOIRE: Mont Tonkoui (900-1.200 m.),
en septembre. - LIBÉRIA : Cap des Palmes. - Sn.RRA-LEONE : Rhobomp. - GUINÉE
ESPAGNOLE : San-Bénito.

3. Ectrichodia Rodhaini SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot. Afr., VI, p. 205
(Physorhynchus); type: Congo belge (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo
belge; Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 154; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 27.
Long. 17-21 mm. - Rouge ou jaunâtre avec la tête, les antennes, l'écusson, la
poitrine, les fémurs, la base et l'apex des tibias antérieurs, l'apex, et quelquefois les
côtés de l'abdomen noirs. Élytres noirs avec l'angle proximal externe rouge ou jau-
nâtre, cette dernière couleur s'étendant, chez quelques exemplaires, sur une partie
de la corie. Sillon longitudinal du pronotum noir. Deuxième article des antennes bien
plus long que le premier. Lobe postérieur du pronotum distinctement ridé en travers.
Apex des élytres des <;? atteignant le milieu du tergite VI ou la basé du tergite VII.
P:ygophore des cf un peu plus large que chez les espèces précédentes.
DAHOMEY. - CAMEROUN: Mont Bamboutos, 2.000-2,500 m. - OUBANGUI-CHARI:
Fort Crampe!. - MOYEN-CONGO : environs de Brazzaville. - CONGO BELGE.

4. Ectrichodia barbicornis FABRIcms, 1775, Syst. Ent., p. 750 (Reduvius) J' type:
Sierra-Leone (Brit. Mus.?); 1781, Spec. Ins., Il, p. 378 (Reduvius)J' 1787, Mant.
Ins., Il, p. 309 (Reduvius)J' 1794, Ent. syst., IV, p. 194 (Reduvius)J' 1803, Syst.
Rhyng., p. 267 (Reduvius). - GMELIN, 1788, Syst. nat., l, IV, p. 2197 (Cimex).-
AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. Nat. Ins., Hem., p. 343, exc!. syn. Druryi (Phy-
sorhynchus). - STAL, 1865, Hem. afr., III, p. 105; 1874, Enum. Hem., IV, p. 50
(Physorhynchus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 39 et·40.-
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, 1, p. 153; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 45, p. 26. ~ crudelis STAL, 1855, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 188
(Physorhynchus) J' type : Guinée (Mus. Stockholm).
Long. 17-26 mm. - Noir, luisant, avec la face dorsale du pronotum, le bord du
connexivum et une partie plus ou moins grande de la face ventrale rouge corail ou
orangé, ainsi qu'une tache triangulaire à l'angle proximal externe de chaque élytre.
Tarses brunâtres: deuxième article des antennes de peu plus long que le premier.
Lobe postérieur du pronotum lisse ou avec des rides transverses très fines et peu
distinctes. Élytres des <;? atteignant la base ou l'apex du tergite VII. Sternite VII
des <;? sans sillon parallèle au bord apical; tergite IX avec deux petites fovéoles près
des angles apicaux. .
192 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

SIERRA-LEONE. - LIBÉRIA : Monrovia. - CÔTE D'IVOIRE: Mont Tonkoui (900-


1.200 m., en septembre), San Pedro, Grand Bassam, Indénié. - GUINÉE FRANÇAISE:
Dixine Foulah, près Konakry, Mont Nimba. - SÉNÉGAL. - CONGO BELGE.

5. Ectrichodia distincta SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 315 (Phy-
sorhynchus); type: Nigeria (Mus. Vienne). - dislincla ST.h 1865, Hem. afric., III,
p. 105; 1874, Enum. Hem., IV, p. 49 (Physorhynchus). - WALKER, 1873, Cat. Hem.
Het. Brit. Mus., VIII, p. 39 et 40~ - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 154; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 26. - barbicornis
DRURY, 1782, Ill. 'Nat. Hist., III, p. 62, P!. XLV, fig. 1 (Reduvius). - dislinguenda
8Th, 1859, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 177; type: Calabar (Mus'. Berlin).
var. intermedia HAGLUND, 1895, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., LII, p. 474 (Physorhyn-
chus); type: Cameroun (Mus. Stockholm). '
Long. 21-28 mm. - Rouge sang avec la partie antérieure et la partie basale de
la tête, la poitrine et, sur une étendue très variable, les côtés de l'abdomen noirs.
Élytres noirs avec une bande costale un peu moins longue que la moit~é de l'élytre
et dilatée en avant, rouge sang. Écusson noir, ses mucrons apicaux rouges chez cer-
tains exemplaires (var. inlermedia). Deuxième article des antennes de peu plus long
que le premier. Pronotum lisse ou ridé superficiellement en arrière. Élytres des ç;J
atteignant le milieu ou l'apex du tergite VI; strioles transverses des tergites visibles
effacées au milieu.
SIERRA-LEONE. - GUINÉE: Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Bingerville. - HAUTE
VOLTA: Gaoua. - DAHOMEY. - NIGERIA: Calabar. - CAMEROUN: Kribi, Douala. -
GABON: Lastoursville. - MOYEN CONGO: Haute Sangha.

6. Ectrichodia dimera KARSCH, 1892, Ent. Nachr., XVIII, p. n5 (Rochmogas-


1er; type: Cameroun (Zoo!. Mus. Berlin); 1894 (1895), Stett. ent. Zeitschr., p. 111,
P!. l, fig. 3 (Rochmogasler). - robuslus VARELA, 1903, Bo!. Soc. esp. Hist. nat.,
III, p. 173 (Physorhynchus); type: Cameroun (Mus. Madrid). - rufipeclus BRED-
DIN, 1903, Zoo!. Anz., XXVI, p. 513 (Loricerus); type: Cameroun (Mus. Berlin-
Dahlem). - SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVII, p. 329.
Long. 22-28 mm. - Brun testacé ou rougeâtre avec les derniers articles anten-
naires testacés et les élytres, à l'exception d'un petit triangle à l'angle proximal
externe, noirs. Abdomen brun sombre avec le bord du connexivum et la région médiane
de la face ventrale plus claire. Écusson parfois rembruni à la base. Tarses roux clair.
Articles 1 et II des antennes subégaux. Pronotum large, son lobe postérieur lisse,
presque plan entre les dépressions latérales, la constriction transverse à peine ridée.
Élytres des cf atteignant seulement le milieu du tergite VII, le milieu ou l'apex du
VI citez les ' ç;J •
CAMEROUN: Johann Albrechtshôhe, Mundamé, Tiko, Bombe, Misellele. - GABON:
région de Lambaréné.

7. Ectrichodia gigas HERRICH-SCHAEFFER, 1848, Wanz. Ins., VIII, p. 54, fig. 824
(Eclricholes); type: Guinée (Mus.?). - STh, 1865, Hem. afric., III, p. 104; 1874,
Enum. Hem., IV, p, 49 (Physorhynchus lucidus var. gigas). - WALKER, 1873, CaL
Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 39 et 40. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 154.
Fig. 340 à 342. Long. 20-28 mm. - Même coloration que dislinclus, mais écusson
toujours noir. Pronotum large, à lobe postérieur fortement ridé. Deuxième article
des antennes de peu plus long que le premier. Femell~s dimorphes, à élytres attei-
/

ECTRICHODIITAE. - ECTRICHODIA 193

gnant tantôt l'apex du tergite VI, tantôt le milieu ou la base de ce tergite ou même
seulement le milieu du tergite V. Rides transverses des tergites visibles un peu plus
marquées s~r les côtés que sur le disque. Tergite IX des Ci avec un profond sillon

340. 343.

FIG. 340, Ectrichodia gigas HERRICH-SCHAEFFER. - 340, mâle macroptère. - 341, femelle bra-
chyptère. - 342, profil de l'avant-corps' d'un mâle. - 343, complexe génito-anal d'une
femelle, vu de profil.

parallèle à l'apex et situé près de celui-ci et portant, en outre, au-dessus de ce sillon,


et latéralement, deux profondes fovéoles obliques (fig. 343).
AFRIQUE INTERTROPICALE: très commun de la Guinée au Congo belge, aussi bien en
savane qu'en forêt.
8. Ectrichodia lucida LEPELLETIERet SERVILLE, 1825, Encycl. Méth., X, p. 279
(Reduvius);,type: Sénégal (Mus. Paris). - CASTELNAU, 1832, Essai Hem., Pl. LI,
fig. 1. - AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem., p. 343 (Physorhynchus).-
8TAL, 1865, Hem. afric., III, p.104; 1874, Enum. Hem., IV, p. 49 (Physorhynchus).-
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 39 et 40. - SCHOUTEDEN, 1931,
Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 154 (').
Long. 20-26 mm. - Extrêmement proche du précédent, s'en distingue, outre
les caractères indiqués au tàbleau par le pronotum et l'abdomen des deux sexes
beaucoup plus étroits et parallèles, les rides des tergites abdominaux visibles bien plus
grossières et par le tergite IX des Ci chez lesquelles le sillon transversal est plus proche'
de l'apex et dont les fovéoles obliques sont plus étroites.
SÉNÉGAL: Thiès, Dakar, Sébikotane, Haut-Sénégal. - MAURITANIE: Méderdra
{fans le Trarza. - GUINÉE FRANÇAISE. - CÔTE D'IvOIRE: Grand Bassam. - Signalé
1: Cette espèce a également été signalée par KARSCH (lS94, Stett. ent. Zeitschr., p. lOS) du Came-
.roun : il s'agit vraisemblablement d'E. distincta var. intermedia.
13
194 RÉDUVIlDFS DE L'AFRIQUE NOIRE
également du Congo belge par SCHOUTEDEN, mais il est probable que le!! exemplaires de
cette provenance appartiennent à la var. intermedia de E. distineta, qui comme lucida,
présente un écusson partiellement rouge.

9. Ectrichodia senega1ensis SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot. afr., VI, p. 205
(Physorhynchus); type: Sénégal (Mus. Congo belge).
Long. 16 mm. - Rouge corail, les antennes, sauf la base du premier article, le
cou, les élytres, sauf un triangle à l'angle proximal externe et un léger éclaircissement
de la zone costale, le mésasternum, la partie antérieure du mésosternum et de petites
taches latérales à la base des segments abdominaux 3-6 noirs ou brun de poix. Pygo-
phore des Cf rembruni. Pronotum large à lobe postérieur finement ridé. Mucrons
apicaux de l'écusson droits, rapprochés et convergents.
SÉNÉGAL: Kaolak. - OUBANGUI-CHARI; Boungoul Bakaré, près de Fort-Archam-
bault.

10. Ectrichodia carinulata STh, 1874, Enum. Hem., IV, p. 50 (Physorhynchus);


type: Afrique centrale (Mus. Stockholm).
Long. 16-17,5 mm. - Orangé testacé, la moitié apicale du deuxième article des
antennes, les côtés du méta sternum, la partie antérieure du mésosternum, de petites
taches latérales sur la base des segments apicaux de l'abdomen et les élytres, sauf une
longue bande costale dilatée à la base et à l'apex noirs. Lobe postérieur du pronotum
avec des rides très effacées sur le disque, bien marquées dans les sillons. Mucrons
apicaux de l'écusson trés écartés. Base des segments abdominaux courtement et for-
tement carinulés en long sur les côtés. Élytres atteignant presque l'apex de l'abdomen
dans les deux sexes.
TERRITOIRE DU NIGER: Dungass (sultanat de Damaghérim), près de Zinder.

11. Ectrichodia marginicollis W ALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus. VIII,
p. 42; type : Si~rra-Leone (Brit. Mus.). - DISTANT, 1902, Ann. Mag. nat. Hist., (7),
X, p. 294 (Physorhynchus). .
Long. 25 mm. - « Black, smooth, shining, elongate subeIIiptical, narrower to-
wards the head. Head conical, as long as the fore lobe of the prothorax; ante-ocular
part much longer than the post-ocular. Eyes slightly prominent. First and second
joints of the rostrum about equal in length.. Antennae much longer than the head
and the prothorax together; first joint a little longer than the ante-ocular head;
second longer ·than the first; third as long as the first; fourth with black towards
the tip shorter than the third. Prothorax with a distinct longitudinal furrow;
fore lobe luteous bordered, longer than the hind lobe. Tuberculae points of the
scuteIIum wide apart. Legs stout; four anterior femora slightly incrassed; four
anterior tibiae with an oblong furow. »
Cette espèce, que W ALKER dit lui-même être une larve, est probablement syno-
nyme d'une des espèces déjà connues de èette région, mais dont malheureusement
on ne connaît pas les variations de couleur pendant les stades larvaires.
SIERRA-LEONE.

Gen. GLYMMATOPHORA STh

Glymmalophora STAL, 1853, Oefv. Veto Ak. Forh., X, p. 261; type: submelallica
STÂL; 1874, Enum. Hem., IV, p. 50 (Physorhynchus subgen.). - HORVÀTH, 1914,
Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 13i (Synopsis). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann.
, ,

ECTRICHODIITAE. - GLYMMATOPHORA 195

Afr. or., Hem. III, p. 256, 259. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, 1, p. 156.
Mâles macroptèrcs ou aptères, femelles aptères.
Mâles ailés: aspect général d' Eclrichodia, en différant, outre les caractères indi-
qués au tableau, par la saillie inféro-externe du lobe postérieur de la tête bien moins
saillante, les mucrons apicaux du scutellum fortement convergents et bien plus
rapprochés, la tête plus allongée avec des yeux plus gros, plus saillants, bien plus larges
que la moitié de l'espace qui les sépare. Fosse spongieuse des tibias antérieurs très
grande et ovalaire. Abdomen avec de fortes et courtes carinules longitudinales à la
base de chaque sternite.
Formes aplères : yeux moins gros et moins saillants que chez les Cf ailés. Lobe
antérieur du pronotum large et convexe, globuleux, près de trois fois plus long
que le lobe postérieur, celui-ci moins large, fortement ridé. Abdomen oyalaire, forte-
ment élargi, carinulé ventralement comme chez les ailés, fortement ridé dorsalement.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Pygophore et pénis du même type que chez
Eclrichodia, mais valves génitales et apophyses du bord ventral un peu plus élargies
à l'apex, sclérite ventral du pénis plus long' par rapport à sa largeur.
Femelle: complexe génito-anal identique à celui des Eclrichodia.
Distribution. - Ce genre est divisé en trois sous-genres : Glymmatophora s. str.
propre à l'Afrique, Cyclosandalus HORVÀ-TH propre à Madagascar et Haematorhophus
HORVÀTH qui groupe les espèces asiatiques. Les Glymmatophora s. str. sont surtout
nombreux en Afrique' australe et orientale, et d'une façon générale ils paraissent localisés
dans les zones de savanes.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pattes et pronotum rouges ,............. .. ....... 2.


Pattes et pronotum noirs.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
2. Fémurs antérieurs armés de deux épines. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
Fémurs antérieurs armés de trois épines...................... 1. Lhotei,
3. cf macroptère : membrane des élytres mate, sans petites rides, pronotum très
large; 9 et cf aptères: tergites II à VI de l'abdomen noirs avec une bor-
dure postérieu're et quelquefois une étroite marge latérale rouges. Méta-
sternum concave au milieu dans les deux sexes............ 2. Dejoncki.
cf macroptère : membrane des élytres luisante, finement et irrégulièrement
ridée, pronotum moins large; 9 : tergites Il à VI de l'abdomen rouges
avec une large bande médiane noire. Métasternum avec un fort tubercule
médian dans les deux sexes............................. 3. sudanica.
4. cf et 9 aptères: tergite II à VI étroiterpent bordés de rouge sombre en ar-
rière. Pattes et face ventrale de l'abdomen noir obscur.. . . . 4. amazonica.
cf macroptère: élytres noirs; 9 et cf aptères: tergites uniformément noirs.
Face ventrale et pattes noires avec des reflets bleus ou violacés. 5. dimorpha.

1. Glymmatophora (s. str.) Lothei, n. sp. 9 Type: un Cf macroptère du Came-


roun (Mus. Paris).
Espèce nettement caractérisée par la présence de trois épines aux fémurs anté-
rieurs: deux épines opposées un peu en avant du milieu, l'externe très petite, la troi-
sième un peu en arrière du milieu, située vers la face interne.
Fig. 344. Mâle macroplère : long. 20-22 mm. - Rouge sang avec les élytres, sauf
une large bande costale élargie en avant, et l'abdomen, sauf une bande discale à la
196, RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

base de chaque segment, noirs. Sternites-abdominaux fortement carinulés à la base


sur toute leur longueur. Lobe antérieur du pronotum
relativement étroit en avant. Antennes très longuement
pubescentes.
Mâle aptère: inconnu.
Femelle aptère: long. 20 mm.; larg. max. 8,5 mm.
- Rouge sang, chaque tergite abdominal, sauf le dernier,
bordés de rouge en arrière; face ventrale comme le cf.
Pronotum étroit, plus long que large, ses côtés régu-
. lièrement arrondis, sans constriction bien marquée laté-
ralement au niveau de la séparation des deux lobes.
Chaque tergite fortement ridé-vermiculé latéralement,
presque lisse au milieu, portant un fort sillon postérieur,
carinulé en travers, parallèle au bord apical et limitant
la couleur rouge.
CAMEROUN bords de la Ouina (J. LEBAUDY ct
H. LHOTE).

2. Glymmatophora (s. str.), Dejoncki SCHOUTEDEN,


1919, Rev. Zool. Bot.
afr., VI, p. 208; type:
Dahomey (Mus. Congo
belge).
FIG. 344, Glymmafophora Mâle macroptère :
LilOfei, n.sp., mâlemacroptère. long. 20-22 mm.
Même coloration et
forme générale que G. Lhotei, mais pronotum bien
plus large, plus trapézoïdal, à constriction latérale
moins prononcée.
Mâle aptère: long. 22 mm. - Même colora-
tion et, aspect général que Lhotei ({ ,mais abdomen
régulièrement ovalaire, à face dorsale avec la
région médiane lisse, mais avec les côtés et le
sillon transverse bien plus fortement ridés. Prono-
tum aussi long que large, sa base anguleusement
arrondie latéralement.
Femelle aptère: long. 22-24 mm. - Comme le
cf aptère mais pronotum transverse, à lobe anté-
rieur très convexe, plus large que le lobe posté-
rieur, celui-ci fortement ridé. Abdomen beaucoup
plus large, ses espaces lisses plus étendus.
DAHOMEY: Zaguanado, Porto-Novo. - GUINÉE
FRANÇAISE: Kouroussa. - CÔTE D'IVOIRE: Oumé
près Toumodi, Bouaké.- HAUTE-VOLTA: Gaoua.- FIG. 345, Glymmafophora sudanica
HAUT-SÉNÉGAL. SCHOUTEDEN, femelle aptère.

3. Glymmatophora (s. str.) , sudanica SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zool. Bot. afr.,
VI, p. 209; type: Soudan oriental (Mus. Congo belge).
Mâle macroplère : long. 20,5 mm. - Ne diffère de G. Dejoncki que par les carac-
tères indiqués au tableau. Pronotum aussi étroit que chez Lhotei.
ECTRICHODIITAE. - NULARDA 197

Mâle aptère : inconnu.


Fig. 345. Femelle aptère: long. 22-24 mm. - Forme générale semblable à celle
des c;? de Dejoncki mais tergites 1 à VI rouges avec une large bande médiane noire, à
sillons transverses parallèles au bord apical moins distincts, le milieu de chaque ter-
gite avec de fins sillons transverses, les côtés très grossièrement ridés-vermiculés.
Sternites abdominaux rouges avec les côtés et une étroite bande apicale noire.
OUBANGUI-CHARI : Fort-Archambault, Bahr el Azreg, Kaga Batolo à 15 km. de
Balidja. - SOUDAN ORIENTAL: Wau.

4. Glymmatophora (s. str.) amazonica, n. sp. -- Type: un cf aptère du Dahomey


(Mus. Paris).
Mâle aptère: long. 21,5 mm. - Noir, luisant, avec le bord apical des tergites 1
à VI rouge obscur et la pubescence des tibias et des tarses rousse. Tête et pronôtum
comme chez Dejoncki, le lobe postérieur du pronotum fortement ridé. Abdomen ova-
laire, à tergites portant un fort sillon parallèle au bord apical, à disque lisse et côtés
peu grossièrement ridés; tergite II avec, au milieu de sa base, une profonde fovéole
trapézoïdale ridée.
Mâle macroptère : inconnu.
Femelle aptère: long. 23 mm. - Très semblable au mâle dont elle ne diffère que
par son pronotum plus large, à lobes subégaux en largeur et par l'abdomen fortement
élargi en arrière du milieu et tronqué à l'apex.
HAUT-DAHOMEY: cercle de Djougou-Kouandé. - SIERRA-LEONE.

5. Glymmatophora (s. str.) dimorpha DE JONCK, 1898, Ann. Soc. ent. Belg.,
XLII, p. 340 (Physorhynchus) j type: Niam-Niam (Mus. Congo belge). - HORVÀTH,
1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 135. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 156.
Mâle macroptère : long. 19-22 mm. - Noir, les pattes, la face ventrale, les sillons
du pronotum, l'écusson et le connexivum avec de légers reflets métalliques. Sillons du
pronotum fortement ridés, le reste lisse. Base des sternites abdominaux très finement
crénelés. Mucrons apicaux de l'écusson plus écartés que chez les espèces précédentes.
Mâle aptère: long. 18-20 mm. - Pronotum comme chez les cf aptères des espèces
précédentes. Face dorsale de l'abdomen noire, légèrement luisante, avec une vermi-
culation dense, mais peu saillante, comme aplatie. Tergite II avec trois fortes cari-
nules longitudinales, dépassant en arrière le milieu du segment.
Femelle aptère: long. 18-24 mm. - Pronotum très fortement transverse. Abdomen
très large, à tergite II comme les cf.
OUBANGUI-CHARI : Fort-Sibut, Fort-Crampel, Fort-Archambault, Haut-Kémo,
Yalinga. - CONGO BELGE.

Gen. NULARDA STh

Nularda STh, 1859, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 175 et 178; type: N. nobilata STh
(Afrique occidentale); 1868, Hem. Fabr., l, p. 118 (nota); 1874, Enum. Hem., IV,
p. 51. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 255 et 256. - SCHOU-
TEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 152.
Allongé, subparallèle. Tête assez courte à lobe postérieur transverse, quadrangu-
laire, un peu moins long que la moitié du lobe antérieur, portant de gros ocelles situés
sur une forte protubérance. Yeux très gros et saillants, plus larges que longs, bien plus
198 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

larges que la moitié. de l'espace qui les sépare. Tempes, en dessous des yeux, avec un
large lobe arrondi et caréné. Lobe antérieur de la tête sans sillon en arrière. Article 1
des antennes un peu plus court que la tête; II près de deux fois plus long que le 1;
III de peu plus court que le 1; IV un peu plus long que la moitié du III; V un peu plus
court que le III et VI égal à la moitié du III. Rostre cylindrique, à article II un peu
plus long que le 1, sans renflement. Pronotum trapézoïdal, bien plus large que long
à lobe postérieur bien plus long que l'antérieur, légèrement arrondi à la base, séparé
du lobe antérieur par une faible constriction. Lobe antérieur convexe, profondément
sillonné au milieu, non rebordé, sans angles antérieurs distincts, nettement échancré
en avant. Écusson large, portant deux' robustes mucrons courbé; et convergents, sa
base fortement déprimée etridée en travers. Méso et métasternum plans, soudés et
sans suture distincte au milieu. Élytres très longs et subparallèles, à nervation carac-
téristique de la sous-famille. Pattes longues et grêles, inermes. Tibias antérieurs et
intermédiaires avec une très petite fosse spongieuse ovalaire à l'apex.
Mâle: pygophore large et convexe (fig. 347 et 348), fortement sinué ventralement
vers l'apex, étroitement fermé dorsalemént à bord ventral subtronqué et apophyse
ventrale située sur un large rebord placé en avant du bord ventral et fortement
recourbée en crochet (fig. 349). Valves génitales assez fortement élargies en arrière.
Bloc anal fortement chitinisé. Pénis plus large que long, fortement aplati, strié sur'
toute son étendue, sa face ventrale avec un sclérite épais, transverse, embrassant les
côtés du pénis. Connectif court, à partie basale large et très courte (fig. 350).
Femelle: tergite IX fortement convexe, bisinué à l'apex. Lames du sternite VIn
larges, angulées au quart ventral, à gonapophyses plus longues que larges, séparées
du tergite IX par deux petites lames transverses, représentant les parties visibles
des gonapophyses postérieures de l'urite IX (fig. 351).
Distribution. - Genre propre à l'Afrique occidentale, du Sénégal au Kivu. Une
espèce, thoracia DE JONCK, est propre au Congo belge et à l'Ouganda.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Mésosternum avec une gouttière médiane striée limitée par deux carènes lon-
gitudinales. Grande taille : 26 mm........................ 1. nobilita.
Mésosternum avec sa partie médiane striée, légèrement concave, sans carènes.
Taille plus faible : 19 mm.............................. 2. elongata.

1. Nularda nobilata STÂ.L, 1859, Oefv. Vet. Ak Fôrh., p. 178; type : Sénégal
(Mus. Berlin); 1874, Enum. Hem., IV, p. 51. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het.
Brit. Mus., VIII, p. 42 (Eclrichodia).
Long. 26-30 mm. - D'un beau rouge corail vif avec deux taches allongées sur
le lobe postérieur du pronotum, une étroite bande à la base de chacun des segments
du connexivum et une petite bande transverse de chaque côté des segments abdomi-
naux, contre le bord apical, noirs. Élytres noirs avec leur base, une bande costale
dilatée en arrière occupant toute la longueur de la carie et les nervures de la corie
rouge corail. Antennes noires avec la base du premier article rouge et les articles V
et VI jaunâtres. Antennes, apex des tibias et tarses avec de longues soies dorées.
Tête fortement ridée en travers, le lobe antérieur avec deux petites lign,es lisses longi-
tudinales devant les ocelles. Sillon médian du lobe postérieur du pronotum avec quel-
ques gros points enfoncés. Dépressions humé~ales et constriction transverse ridées en
travers. Abdomen finement ridé sur les côtés, obsolètement sur le disque.
ECTRICHODIITAE. - CENTRASPIS 199
SÉNÉGAL. GUINÉE FRANÇAISE: Konakry. - CÔTE D'IvOIRE Bouaké. -
.NIGER: entre Tombouctou et Say. - TOGo: Bismarckburg.

2. Nularda elongata, n. sp. - Type: un cf mutilé de Guinée française (Mus.


Paris).
Fig. 346. Long. 19,5 mm. - Jaune orangé, plus ou moins rougeâtre par places,
la base des segments du connexivum avec une petite ligne noire, les sternites abdo-
minaux avec une courte tache apicale transverse noire de chaque côté, ces taches peu

347,

350.

349.

348. 351.
FIG. 346, Nularda elongala, n. sp. - 347, N. nobilala ST1L, pygophore du mâle vu par la face dor-
sale. - 348, idem, pygophore vu de profil. - 349, idem, apophyse du bord ventral du pygo-
phore vue de profil. - 350, idem, pénis vu par la face ventrale. - a51, idem, complexe génito-
anal d'une femelle vu par l'apex.

distinctes. Élytres noirs aVec la base, une bande costale dilatée en arrière occupant
toute la longueur de la corie et les nervures de la corie orangées. Face dorsale de la tête
légèrement ridée en travers avec deux petites lignes lisses peu distinctes devant les
ocelles. Lobe postérieur du pronotum très finement ponctué, ses dépressions humérales
ridées en travers et son sillon médian avec quelques gros points enfoncés. Abdomen
très finement et superficiellement ridé en travers.
GUINÉE FRANÇAISE (J. de JOANNIS).

Gen. CENTRASPIS gCHAUM

Cenlraspis SCHAUM, 1853, S. Ber. Ak. Berlin, p. 358; type: C. Pelersi SCHAUM
Afrique orientale). - PETERS, 1862, Reise Mossamb., Ins., p. 48. - STAL, 1859, Oefv.
Veto Ak. Fôrh., p. 175 et 179; 1865, Hem. afric., III, p. 101 et 103; 1874, Enum.
Hem., IV, p. 46 et 49. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., H~m. III, p. 255
200 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

et 257. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,IZoo!., (3), sect. Il, l, p. 152.
Insectes de grande taille; femelles très larges. Tête courte à lobes séparés par
une faible dépression. Lobe antérieur sans sillon médian. Cou distinct. Loi;Je posté-
rieur quatre fois moins long que le lobe antérieur, les tempes en arrière et en dessous
des yeux avec un large lobe arrondi. Rostre très robuste, à articles 1 et Il subégaux,
le Il très légèrement renflé. Antennes assez longues, de six articles.
Pronotum trapézoïdal, à lobe antérieur rebordé en avant, angles antérieurs
effacés, parcourus par un sillon longitudinal très profond en avant, n'atteignant pas
la base en arrière; lobe postérieur avec deux impressions humérales assez profondes.
Scutellum avec deux grands mucrons apicaux latéraux courbés et deux petits mucrons
médians. Métasternum plan au milieu; mésosternum déprimé en avant, muni de cha-
que côté d'une profonde gouttière longitudinale, ces deux gouttières séparées par un
espace plus ou moins concave. Élytres assez longs, à nervation caractéristique de la
sous-famille, la cellule apicale externe un peu plus large que l'interne à l'apex. Pattes
assez grêles, à fémurs inermes et tibias intermédiaires et antérieurs munis d'une assez
grande fossette spongieuse ovalaire à l'apex. Troisième article des tarses un peu plus
long que les deux premiers réunis. Base des segments abdominaux finement carinulée.
Mâle: yeux gros et saillants, plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare.
Ocelles un peu moins larges que l'espace qui les sépare, situés sur une forte protubé-
rance du lobe postérieur de la tête. Premier article des antennes un peu plus court
que la tête; article Il près de deux fois plus long que le premier, longuement pubes-
cent; article III un peu moins long que la moitié du Il; IV un peu plus long que l
moitié du III; V de peu moins long que le III; VI un peu plus long que la moitié du
. V. Lobe antérieur du pronotum deux fois moins long que le lobe postérieur, beaucoup
moins large. Élytres atteignant l'apex de l'abdomen. Abdomen ovalaire, le connexi-
vum assez large. Pygophore et valves génitales comme chez Nularda, l'apophyse
ventrale du pygophore plus brusquement coudée et située sur un rebord interne moins
fortement angulé latéralement.
Femelle: yeux bien moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles
à peine surélevés, trois fois moins larges que l'espace qui les sépare. Article II des
antennes courtement pubescent, une fois et demie aussi long que le 1; articles III
et IV comme chez les cf; article V égal au III. Lobe postérieur du pronotum de
peu plus long que l'antérieur. Élytres dépassant faiblement la base du tergite VII.
Abdomen très large, tronqué en arrière. Tergite IX trapézoïdal avec, à l'apex, une
lame horizontale brusquement coudée; gonapophyse du sternite VIII semi-circu-
laire (fig. 354 et 355).
Distribution. - Ce genre comprend cinq espèces en Afrique occidentale et centrale
et une espèce, C. Petersi, en Afrique orientale. Une autre espèce, encore inédite, existe
en Indochine. Quoique toutes les espèces semblent largement répandues, ces Réduviidés
géants paraissent rares partout.

TABLEAU DES ESptCES

1. Lobe postérieur du pronotum sombre, à reflets métalliques, parfois avec une


très petite tache jaune contre la base, au milieu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Pronotum ochracé avec deux taches discales noires sur le lobe postérieur ....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. ducalis.
2. Lobe antérieur du pronotum plus ou moins largement jaune ou rougeâtre. . . 3.
Lobe antérieur du pronotum sombre, à reflets métalliques, comme le lobe
postérieur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
ECTRICHODIITAE. - CENTRASPIS 201

3. Lobe antérieur du pronotum rougeâtre, bordé de noir en avant et sur les


côtés. Écusson jaune rougeâtre avec ses côtés et les mucrons latéraux
noirs. Tète sombre.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. bicolor.
Lobe antérieur du pronotum avec des taches jaunâtres irrégulières. Écusson
concolore, sombre. Tète plus ou moins jaunâtre. . . . . . . . . . . .. 3. maculatus.
4. Tibias antérieurs courts, avec une fosse spongieuse plus longue que le tiers du
tibia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. imperialis.
Tibias antérieurs plus longs, avec une fosse spongieuse à peine aussi longue
que le tiers du tibia.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. insignis.

1. Centraspis imperialis WESTWOOD, 1845, Trans. ent. Soc. Lond., IV, p. 1]9,
PI. VII, fig. 2 (Eclrichodia); type: Liberia (Brit. Mus). - 8TÂL, 1865, Hem. afric.,
III, p. 103; 1874, Enum. Hem., IV, p. 49. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 42 (Eclrichodia). - SCHOUTEDEl'\, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, l, p. 153.
Long. 35-38 mm. - Violacé sombre, les pattes bleutées, les élytres et les antennes
(sauf le premier article) noirs, les segments du connexivum, dessus et dessous, avec
leur moitié apicale jaune, cette couleur s'étendant en dessous, sur les côtés de l'ab-
domen en une petite tache triangulaire. Sillon médian fortement ridé en travers sur
le lobe postérieur; impressions humérales avec quelques petites rides obsolètes.
Pubescence des tibias et des tarses fauve. Métasternum à peu près plan transversale-
ment entre les gouttières latérales, avec une bande médiane de petites rides trans-
verses. Mucrons làtéraux de l'écusson très écartés et crochus, mucrons médians
coniques, bien marqués. Disque de l'écusson avec une profonde dépression circulaire.
Femelle : tergite IX profondé-
ment déprimé, concave, avec ses
angles supérieurs munis cl 'une petite
protubérance arrondie (fig. 355).
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba.
- CÔTE D'IVOIRE. - LIBERIA: Cap
des Palmes. - SIERRA-LEONE. -
CONGO BELGE.
353.
2. Centraspis insignis SCHOUTE-
DEN,. 1902, Wien. ent. Zeitschr.,
XXI, p. 239; type : Congo belge
(Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l,
p. 153.
Fig. 352 et 353. Long. 37-40 mm.
- Tète, pronotum et pattes d'un noir
verdâtre plus ou moins pourpré.
Articles I à III des antennes, poitrine
et élytres noirs. Écusson noir avec sa
moitié apicale, sauf les côtés et les
mucrons apicaux, jaune. Connexivum 352. 355.
jaune avec la base de chaque segment FIG. 352, Centraspis insignis SCHOUTEDEN, mâle. -
noire. Abdomen noir, chaque sternite 353, idem, avant-corps d'une femelle. - 354,
idem, complexe génito-anal d'une femelle vu par
avec une large bande médiane trans- l'apex. - 355, C. imperialis WESTWOOD, complexe
verse jaune n'atteignant pas les côtés, génito-anal d'une femelle vu par l'apex.
202 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

et une petite tache triangulaire jaune contiguë à la bande claire du connexivum.


Apex des antennes jaunâtre. Cette coloration est très variable et la couleur jaune de
l'écusson et de l'abdomen peut disparaître parfois complètement. Lobe postérieur
du pronotum avec des rides transverses obSolètes. Sillon médian avec quelques
courtes carènes sur le lqbe postérieur. Mucrons latéraux de l'écusson assez courts,
courbés, l'espace entre les mucrons, avec une protubérance faiblement bilobée.
AIâle : abdomen légèrement aplati ventralement, sans carènes latérales.
Femelle : tergite IX convexe, avec deux dépressions latérales longitudinales
en arrière (fig. 354). •
MOYEN-CONGO: Brazzaville. - GABON: Lastoursvile, Oyem, Mouila. - OUBAN-
GUI-CHARI. - CONGO BELGE.

3. Centraspis maculatus, n. sp. - Type: un cf du Niger (Mus. Paris).


Long. 32,5 mm. - Noir violacé, la face ventrale brun de poix, la partie antérieure
de la tête, deux petites taches en avant du lobe antérieur du pronotum, une très
petite tache au milieu de la base du lobe postérieur et une bande en avant de chacun
des segments du connexivum jaunes. Pl,ibescence des antennes, des tibias et des tarses
fauves. Lobe postérieur du pronotum avec quelques rides transverses très effacées,
à peine distinctes. Sillon médian sans carènes ni points enfoncés en arrière. Écusson
très large, à mucrons latéraux très courts et écartés, mucrons médians à peine marqués
par une légère échancrure de la troncature apicale. Disque de l'écusson avec une dépres-
sion transverse ovalaire. Métasternum avec trois gouttières longitudinales striées en
travers et séparées par deux fortes carènes. Fosse spongieuse des tibias antérieurs
bien plus courte que le ticrs .du tibia.
Mâle: élytres n'atteignant pas tout à fait l'apex de l'abdomen, celui-ci plan au
milieu, la partie plane de chaque segment séparée des parties latérales par une carène
oblique, ces carènes formant ainsi line ligne brisée.
MOYEN-NIGER: Ouro N'Gairon (R. CHUDEAU).

4. Centraspis bicolor DISTANT, 1877, Ent. monthly Mag.,tXIV, p. 208 (imperia-


lis var. bicolor); type: Cameroun (Brit. Mus.). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 153; 1943, Rev. Zoo!. Bot.afr., XXXVII, p. 329.
Long. 35-37 mm. - Noir luisant, le lobe antérieur du pronotum, sauf ses bords
antérieurs et latéraux et le rpilieu de l'écusson, jaune rougeâtre, une large bande au
milieu de chacun des segments du connexivum, une petite tache triangulaire de cha-
que côté et une bande transverse au milieu de chaque sternite abdominal jaune.
Élytres noirs, mats. Lobe postérieur du pronotum fortement déprimé de chaque
côté en avant, ses dépressions humérales peu profondes, sauf près de la base, son
sillon médian avec quelques petits points enfoncés, son disque avec de fines rides
obsolètes irrégulières.
Femelle : tergite IX convexe, muni de deux profondes dépressions arrondies
dans ses angles postérieurs.
CAMEROUN: Mont Cameroun, Kribi, Tiko.

5. Centraspis ducalis DISTANT, 1902, Ann. Mag. nat. Hist., (7), X, p. 292; type:
Dahomey (Brit. Mus.). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 152.
Long. 27 mm. - Noir luisant, le pronotum, l'écusson, le connexivum et les
marges latérales du sternum et l'abdomen (sauf la base et l'apex), le pygophore et
, ~,
- 'J, ,',

ECTRICHODIITAE. - MIOMEROCERU8 203

les hanches, ochracés. Deux taches discales sur le pronotum, trois taches basales allon-
gées sur l'écusson et ~quelques macules sur les hanches noires. Deuxième article des
antennes brun. Sillon médian du pronotum imponctué.
DAHOMEY.

Gen. MIOMEROCERUS KARSCH

Miomerocerus KARSCH 1892, Ent. Nachr. XVIII, p. 135; type: M. scopaceus


KARSCH (Cameroun); 1894, Stett. ent. Zeitschr., p. 108 (1895). - JEANNEL, 1919,
Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 254, 256.
Tête courte et large, à lobe antérieur une fois et demie plus long que le posté-
rieur, fortement courbé en avant, le clypéus saillant. Yeux assez gros, peu saillants,
à peu près aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles petits, à peine
surélevés. Cou bien marqué, cylindrique. Rostre grêle, à premier article près de
deux fois plus long que le deuxième (fig. 357). Antennes de six articles, le 1 plus court
que le lobe antérieur de la tête,. fortement arqué, le Il variable, deux fois ou un peu
moins de trois fois plus long que le l, le III égal à la moitié du II, le IV et le V subé-
gaux, un peu plus longs que la moitié du III, le VI très petit, tous ces articles séparés
de celui qui les précède par un petit nodule intercalaire.
Pronotum large et convexe, à lobe antérieur transverse et séparé du postérieur
par un profond sillon carinulé, les deux lobes parcourus par un sillon longitudinal
médian élargi en fossette à la base du lobe antérieur et riçlé en travers sur le lobe pos-
térieur. Base légèrement sinuée. Côtés du lobe postérieur avec un profond sillon ridé.
Écusson très large, déprimé au centre, ses mucrons apicaux très écartés. Élytres aussi
longs que l'abdomen. Pattes courtes, les fémurs antérieurs et intermédiaires forte-
ment renflés au milieu, les quatre intermédiaires fortement renflés au milieu, les
quatre tibias antérieurs munis d'une petite fosse spongieuse apicale. Abdomen ova-
laire, ses sternites carinulés à la base.
Femelle: complexe génito-anal comme chez Sanlosia (cf. p. 221), mais gonapo-
physes du sternite VIII plus étroites.
Distribution. - Ce genre ne comprend que deux espèces localisées dans le golfe de
Guinée. .

TABLEAU DES ESPÈCES

- Connexivum et pattes concolores, clairs.................... 1. scopaceus.


- Connexivum taché de noir, pattes claires avec les deux tiers basilaires des
fémurs noirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. hirticornis.

1. Miomerocerus scopaceus KARSCH, 1892, Ent. Nachr., XVIII, p. 135; type:


Cameroun (Mus. Berlin); 1894, Stett. ent. Zeitschr., p. 109, Pl. l, fig. 11. (1895). -
VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. Nat., l, p. 133.
Fig. 358. Long. 11-12,7 mm. - Tête, thorax et pattes jaune orangé, avec le
pourtour des ocelles, les côtés et la poitrine, les articles VI, IV, 1II des antennes et II
sauf l'extrême base, deux petites taches en avant du lobe antérieur du pronotum et
une large tache sur le lobe postérieur noirs. Écusson jaune pâle, rembruni à la base.
Élytres uniformément noirs. Abdomen jaune pâle avec le connexivum immaculé,
les sternites avec une bande apicale noir violacé.interrompue au milieu sur les ster-
nites basilaires et une bande de même couleur à la base du sternite VII. Article Il
des antennes deux fois plus long que le 1 (c;?).
CAMEnOUN : Barombi. - FERNANDO-POO.
204 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

2. Miomerocerus hirticor»is, n. sp. - Type: un cf du Gabon (Mus. Paris).


Fig. 356. Long. 12 mm. - Tête, thorax et pattes rouge corail avec une bande
longitudinale médiane irré-
gulière sur le lobe antérieur
351. du pronotum, une large
taehe atteignant la base sur
le lobe postérieur, les deux
tiers basilaires des fémurs
et des anneaux indistincts
aux tibias noirs. Élytres
noîrs. Poitrine entièrement
d'un beau violet sombre.
Abdomen jaune pâle, le eon-
nexivum avec, en dessus,
une bande noire à l'apex de
chaque segment, les six pre-
miers sternites . avee une
bande apicale d'un noir vio-
let dilatée latéralement;
sternite VII et pygophore
8S8.
immaculés. Écusson jaune
FIG. 356, Miomerocems hirticornis, n. sp. - 357, idem, avant- pâle avec ses marges laté-
corps vu de profil. - 358, M. scopaceus KARSCH, pronotum. raIes orangées. Outre ses
caractères de coloration,
cette espèce diffère de la précédente par le sillon médian du pronotum plus étroit et
plus profond et les articles II ct III des antennes plus longs, le II près de trois fois
plus long que le 1 (cf).
GABON: Lambaréné (R. ELLE:"IBERGER).

Gen. CLEPTRIA 8Th'

Cleptria STh, 1853, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 261 (nom. nud.); 1859, !. ciL,
p. 176 et 182; type: cinetiveniris STh (1) (Afrique méridionale); 1865, Hem. afric.,
III, p. 101 et 109; 1874, Enum. Hem., IV, p. 46 et 53. -'JEANNEL, 1919, Voy. AlI.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 255 et 261. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 158.
Subgen. Cleptriola BREDDIN, 1903, Soc. ent., XVIII, p. 107; type: C. Iligroluiea
BREDDIN (Afrique occidentale). - BERGROTH, 1914, Rev. Zoo!. Bot. afr., III, p. 460.
- SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,'(3), sect. II, l, p. 158.
Mâles et femelles macroptères. Tête courte et large, assez fortement défléchie
en avant, sa partie préoculaire bien moins longue que les yeux, ceux-ci gros et sail-
lants. Ocelles variables; mais toujours assez gros et situés SUI: une forte protubérance
du lobe postérieur. Clypéus saillant. Lobe antérieur de la tête avec une légère dépres-

1. La synonymie de ce genre restait jusqu'ici assez confuse: en 1853 ST:iL décrivait son genre
sans désigner de génotype ni citer d'espèces; en 1859 il donnait une liste de quatre espèces devant
appartenir au genre Cleptria, puis en 1865 et 1874 d'autres listes d'espèces encore plus nombreuses.
Enfin en HJl9 JEANNEL indiquait comme génotype le Reduvius limba/a THUNDERG porté par STAL
dans sa liste de 1874. Cette espèce, dont les Q sont aptères, n'appartient pas au genre Clep/ria et,
d'ailleurs, ne figurait pas sur la liste donnée en 1859 par STAL et dans laquelle doit être prise l'espèce
type du genre. Je choisis donc C. cindiven/ris STAL comme génotype.
, ;'1

ECTRICHODIITAE. - CLEPTRIA 205


sion de part et d'autre du clypéus (subgen. Cleplria s. str., fig. 362), ou bien ces dépres-
sions très profondes, confluentes en arrière et prolongées presque jusqu'au tubercule
ocellaire (subgen. Cleplriola BREDDlN, fig. 363). Rostre épais, à article l à peine plus
court que le II, celui-ci distinctement renflé. Antennes longues et grêles, de huit arti-
cles, densément hérissées de longs poils chez les cf; article l un peu plus long que la
tête; II près d'une fois et demie aussi long que le III; III à VI chacun un peu plus
longs que la moitié du précédent; VII sensiblement égal à VI; VIII un peu plus long
que le VIL
Pronotum fortement échancré en avant, son lobe postérieur bien plus long et
plus large que l'antérieur, sa base sinuée, son disque parcouru par un sillon longitu-
dinal médian n'atteignant pas la base en arrière, la dépression transverse entre les deux
lobes profonde sur les côtés, interrompue au milieu. Lobe postérieur avec une profonde
dépression humérale de chaque côté. Écusson à mucrons apicaux très écartés. Élytres
aussi longs que l'abdomen, à cellule externe de la membrane très étroite à la base;
apex de la corie tronqué. Mésosternum largement déprimé, rebordé latéralement
le long des hanches, le fond de la dépression avec ùn profond et étroit sillon ou une
dépression striée en travers et limité par deux carènes arrondies plus ou moins éle-
vées. Métasternum déprimé au milieu. Pattes longues, les fémurs antérieurs et inter-
médiaires modérément épaissis, les fémurs antérieurs avec une dépression ventrale
bordée par une forte carène arrondie. Tibias antérieurs et interm~diaires avec une
fossette apicale spongieuse ovalaire, les tibias antérieurs épaissis à l'apex. Premier
sternite abdominal visible avec un espace quadrangulaire médian plan, deuxième
sternite avec deux carènes plus ou moins proches, contiguës en avant, les sternites
suivants carénés chez le cf. '
Mâle: pygophore assez fortement déprimé ventralement avant l'apex, étroite-
ment fermé dorsalement, avec son apophyse ventrale en forme d'épine aiguë et insé-
rée en avant du bord ventral (fig. 360 et 361). Valves génitales étroites, portant à
l'apex de leur face dorsale une assez forte dent obtuse. Pénis du même type que chez
Maraenaspis (cf. fig. 373), mais le connectif plus court et plus large.
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et australe
ainsi qu'à Madagascar.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Lobe antérieur de la tête sans sillon en arrière.. . . . . . . . . . . . . . Subgen. Cleptria.


Lobe antérieur de la tête parcouru, sur toute sa longueur, par un profond
sillon en forme d'Y. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Subgen. Cleptriola.

Subgen. Cleplria s. ~tr.

1. Pronotum rouge corail, concolore ,........... 1. Boueti.


Pronotum rouge avec une macule discale nOIre............... 2. maculata.

Subgen. Cleplriola BREDDIN

1. Pronotum noir, légèrement bleuté... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Stali.


Pronotum rouge ou jaune, concolore ou taché de noir. . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
2. Côtés de la poitrine et pattes plus ou moins envahis par une coloration noire. 3.
Côtés de la poitrine rouges ou jaunes, comme le reste du corps. . . . . . . . . . . . . 4.
.
206 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

3. Angles antérieurs du pronotum en forme de cônes et rejetés latéralement ...


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 6. Bayeri.
Angles antérieurs du pronotum arrondis avec, vers l'intérieur, une dent très
petite et très aiguë " 4. nigrolutea.
4. Tête, pronotum, pattes et face ventrale rouge corail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
- Tête, pronotum, pattes et face ventrale jaune citron............ 5. flava.
5. Coloration latérale rouge de la corie s'étendant très étroitement jusqu'à
l'apex ' '" . . 6.
- Coloration rouge de la corie ne dépassant pas en arrière le niveau de la base
de la cellule apicale externe................................. . . . . . 7.
6. Ocelles moins larges que l'espace qui les sépare. Yeux à peu près aussi larges
que la moitié de l'espace qui les sépare. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. togoana.
Ocelles plus larges que l'espace qui les sépare. Yeux distinctement plus larges
que la moitié de l'espace qui les sépare.................... 8. corallina.
7. Angles antérieurs du pronotum coniques et saillants (fig. 363)..... 9. sara.
- An'gles antérieurs du pronotum effacés, subarrondis, rej etés latéralement ...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 10. aurantiaca.

1. Cleptria (s. str.). Boueti, n. sp. - Type: un cf de Côte d'Ivoire (Mus. Paris).
Fig. 362. Long. 11,5-12 mm. - Rouge corail avec le lobe antérieur du pronotum

360.
362.

363. 361.
FIG. 359, Cleptria (Cleptriola) aurantiaca, n. sp. - 360, idem, pygophore du mâle, vu de profil.
- 361, idem, pygophore vu par la face dorsale. - 362, C. (s. str.) Boueti, n. sp., tête. -
363, C. (Cleptriola) sara, n. sp., tête.

et les pattes plus ou moins jaunâtres. Élytres noirs avec la base du clavus et de la
corie ainsi qu'une bande assez large s'étendant sur toute la longueur de la corie et
dilatée à l'apex, rouge orangé ou rose sombre; nervures de la corie rougeâtres.
Antennes brun de poix. Yeux très gros et saillants aussi larges que les trois quarts
de l'espace qui les sépare. Tête, pronotum, pattes et poitrine hérissés de longs poils
flaves. Pronotum trapézoïdal presque régulièrement élargi d'avant en arrière, sa
constriction latérale peu marquée; lobe antérieur peu convexe, profondément fovéolé
• au milieu de sa base, le sillon médian très superficiel en avant, les angles extérieurs
, ~'

ECTRICHODlI'tAE. - CLEPTRIA 207


arrondis, à peine distincts. Stries humérales et médiane du lobe postérieur fortement
crénelées. . .
CÔTE D'IvOIRE: (Dr. Bou ET), Oumé près Toumodi (Cap. POSTH), Bouaké (R. DE-
LATTRE). - GUINÉE FRANÇAiSE (A. CHEVALiER).

2. Cleptria (s. str.) maculata, n. sp. - Type: un Cf du Tchad (Mus. Paris).


Long. 7-7,5 mm. - Rouge corail avec les antennes, le rostre, les côtés et l'apex
du lobe antérieur de la tête, la base du lobe postérieur et le cou, la poi~rine, l'écusson,
les pattes, le pygophore, la fossette médiane du lobe antérieur du pronotum et une
large tache discale triangulaire, acuminée en arrière, sur le lobe postérieur, noir. Ély- ,
tres noirs, la corie avec une bande costale rouge étroite en avant et dilatée en arrière,
s'étendant sur toute la longueur de la corie. Tête courte, à yeux petits et peu saillants,
moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles très petits, situés sur
une faible protubérance, moins larges que le tiers de l'espace qui les sépare. Lobe
antérieur du pronotum fortement transverse, très profondément fovéolé à la base au
milieu, son échancrure collaire très large, ses angles antérieurs obtus. Stries humérales
et médiane du lobe postérieur fortement crénelées. Mésosternum avec un sillon
médian,étroit et profond. Deuxième sternite du mâle avec un espace médian triangu-
laire, plan et limité par deux carènes .
.1
TCHAD : Mandjaffa (Dr. DECORSE).

3. C. (Cleptriola) Stali BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII, p. 543;
type : Gabon (Mus. Paris).
Long. 15 mm. - Noir, avec les tarses, l'abdomen (sauf le pygophore et le sternite
basilaire) et les quatre derniers articles ante~naires testacés. Connexivum rouge
orangé, concolore; lobe postérieur du pronotum avec des reflets bleutés. Lobe anté-
rieur de la tête avec, contre le sillon interoculaire, de part et d'autre de la dépression
médiane, une fossette ovalaire. Yeux un peu plus larges que la moitié de l'espace qui
les sépare. Ocelles arrondis, à peu près aussi larges que l'espace qui les sépare. Lobe
antérieur du pronotum transverse, distinctement fovéolé, nettement sculpté, sillonné
au milieu; ses angles antérieurs arrondis et munis, à l'intérieur, d'une petit~ dent très
courte et très aiguë. Lobe postérieur du pronotum fortement ridé en travers avec
les lobes huméraux lisses et la base très faiblement sinuée. Deuxième sternite abdo-
minal des cf avec un simple pincement en avant.
GABON: Libreville.

4. C. (Cleptriola) nigrolutea BREDDlN, 1903, Soc. ent., XVIII, p. 108; type:


Fernando-Poo (Mus. Berlin-Dahlem).
var. discolor HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 116; type: Came-
roun (Mus. Budapest).
. Long. 9,5-10 mm. - Jaune, luisant, tête derrière les yeux et dessous, côtés de
la poitrine, dépression longitudinale et région avoisinant la dépression transversale
du pronotum, écusson, sauf l'apex et les angles antérieurs, élytres, pygophore, fémurs
antérieurs et médians vers l'apex et la face supérieure externe, moitié apicale des
fémurs postérieurs brun de poix ou noir de poix. Nervure médiane de la corie et base
de la marge costale jaunâtre (forme typique). Ce type de coloration varie considéra-
blement : chez certains exemplaires tout le lobe postérieur du pronotum, entre les
deux sillons huméraux est noir bronzé ainsi que la presque totalité des fémurs, par
contre la base de la corie est jaunâtre (var. discolor); chez d'autres exemplaires toutes
les parties noires de la forme typique sont brunâtres, y compris les élytres, le fond de
208 RÉOUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

la coloration restant jaune. Yeux aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare.
Ocelles arrondis, plus larges que l'e~pace qui les sépare. Lobe antérieur du pronotum
aussi long que le lobe postérieur, profondément sillonné en long au milieu sur toute sa
longueur. Sillons huméraux du lobe postérieur ridés en travers.
CAMEROUN. - FERNANDO-POO. - GUINÉE ESPAGNOLE: Rio Benito. - HAUTE-
GUINÉE: N'Dlé.

5. C. (Cleptriola) flava, n. sp. - Type: un cf du Sénégal (Mus. Paris).


Long. 11,5 mm. - Jaune citron, la face dorsale de l'abdomen et le connexivum
légèrement rougeâtres. Élytres noirâtres avec les nervures de la corie et la marge
costale de celle-ci, jusqu'à l'apex, jaune citron. Yeux et ocelles très gros, les yeux aussi
larges que les trois quarts, les ocelles deux fois plus larges, que l'espace qui les sépare.
Lobe postérieur du pronotum finement ponctué, un peu plus long que le lobe antérieur,
ses dépressions humérales lisses, le sillon médian avec quelques gros points enfoncés,
la base arrondie, non sinuée. Lobe antérieur transverse étroitement sillonné au
milieu sur toute sa longueur, ses angles antérieurs droits, marqués seulement par une
petite sinuosité des côtés. Mésosternum avec deux bourrelets parallèles bordant une
dépression peu profonde et striée en travers.
SÉNÉGAL.

6. C. (Cleptriola) Bayeri SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot. afr., VI, p. 216;
type: Ouganda (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, l, p. 158; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 1945, p. 28, fig. 14.
Long. 13,5-17 mm. - Rouge corail ou flavescent. Élytres noir mat à l'exception
de la base et d'une très étroite bande costale n'atteignant pas le milieu. Antennes
noires sauf la base du premier article et les articles apicaux. Côtés de la poitrine, une
zone latérale Jllus ou moins continue de chaque côté de l'abdomen, les genoux anté-
rieurs, les fémurs intermédiaires et postérieurs ainsi que les tibias postérieurs plus
ou moins rembrunis. Sillon médian du lobe antérieur de la tête n'atteignant pas tout
à fait la constriction transverse. Yeux très gros et saillants, plus larg~s que la moitié
de l'espace qui les sépare. Ocelles très gros, ovalaircs, bicn plus larges que l'espace
qui les sépare. Pronotum trapézoïdal, à base largement arrondie, comtriction latérale
peu marquée; lobe antérieur avec une étroite fovéole basilaire et des sculptures peu
distinctes; lobe postérieur très large, une fois et demie aussi long que le lobe antérieur,
son sillon longitudinal médian carinulé en trayers, ses dépressions humérales lisses.
Mésosternum avec une dépression médiane peu profonde ridée en travers.
AFRIQUE CENTRALE : cette espèce, connue de l'Uellé et du Bahr-el-Ghazal, se
rencontrera vraisemblablement dans l'Oubangui-Chari.

7. C. (Cleptriola) togoana SCHOUTEDEN, 1931, Rev. Zoo!. Bot. afr., VI, p. 216;
type: Togo (Mus. Congo belge). /
Long. 13 mm. - Rouge corail sombre, les élytres noirs avec la base, les nervures
de la corie et une étroite bande costale s'étendant jusqu'à l'apex de la corie rougeâtre.
Yeux, vus de dessus, bien plus longs que larges, à peu près aussi larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Lobe antérieur du pronotum sculpté, finement sillonné
au milieu en avant, fovéolé en arrière, ses angles antérieurs aigus et très saillants.
Lobe postérieur à sillon médian largement ridé en travers; base droite. Deuxième
sternite abdominal du cf avec deux carènes divergentes en arrière limitant un espace
étroitement triangulaire et sillonné au milieu.
TOGO : Bismarckburg.
- <'

ECTRICHODIITAE. - TRICLEPOLA 209


8. C. (Cleptriola) corallina, n. sp. - Type: un cf de la Guinée française (Mus.
Paris).
Long. 14-15 mm. - Rouge corail ou orangé, les élytres comme chez togoensis.
Yeux gros et saillants, de peu moins larges que longs, plus larges que la moitié de
l'espace qui les sépare. Ocelles ovalaires, très gros, bien plus larges que l'espace qui
les sépare. Lobe antérieur du pronotum fortement transverse, bien plus court que le
lobe postérieur, distinctement sculpté, obsolètement sillonné au milieu en avant,
largement mais peu profondément fovéolé en arrière. Lobe postérieur du pronotum
finement ponctué, à dépressions humérales lisses, sillon médian avec quelques gros'
points enfoncés, bases légèrement arrondies. Deuxième sternite des cf avec deux'
carènes fortement divergentes limitant un espace triangulaire concave.
GUINÉE FRANÇAISE: Mamou (A. GRUVEL), Friguiagbé près Kindia (PRINS), Ca-
mayenne dans la presqu'ne de Konakry (DUPORT).

9. C. (Cleptriola) sara, n. sp. - Type: un cf de l'Oubangui-Chari (Mus. Paris).


Fig. 363. Long. 13,5 mm. - Jaune orangé. Antennes, sauf la base de l'article 1
et les articles apicaux noirs. Élytres noirâtres avec la base et une bordure costale
atteignant à peu près le milieu de la corie, jaunâtres. Yeux gros et saillants, bien plus
larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles très gros, bien plus larges que
l'espace qui les sépare. Lobe antérieur du pronotum plus long que chez corallina,
sans sculptu're distincte, à angles antérieurs très saillants, sillon médian très fin en
avant et fovéole basale large et peu profonde. Lobe postérieur du pronotum finement
ponctué, à dépressions humérales lisses, sillon médian avec quelques gros points
enfoncés et base droite. Deuxième sternite du cf avec un simple pincement en avant.
OUBANGUI-CHARI : Boundi, dans le pays Sara, au N.-O. de Fort-Archambault
(Dr. J. DECORSE), N'Jary (Nieboro) (Dr. J. KÉRANDEL).

10. C. (Cleptriola) aurantiaca, n. sp. - Type: un cf de la Guinée française (Mus.


Paris) ..
Fig. 369. Long. 12-12,5 mm. - Jaune orangé ou rouge corail. Élytres comme
chez sara, mais la bande costale claire dépassant un peu le milieu de la corie, les ner-
vures rougeâtres. Yeux et ocelles ,comme chez sara. Angles antérieurs du pronotum
très effacés, marqués seulement par une petite sinuosité du bord latéral. Lobe anté-
rieur du pronotum avec une sculpture à peine distincte, sans fovéole basale et sillon
médian obsolète; constriction, entre les deux lobes, très profonde latéralement; lobe
postérieur finement ponctué, à sillon médian légèrement ridé en travers, dépassant
à peine le milieu en arrière. Deuxième sternite du mâle avec deux petites carènes
rapprochées et parallèles en avant, puis brusquement divergentes.
GUINÉE FRANÇAISE: Friguiagbé près Kindia (P. Prins), Konakry (Dr. TAUTAIN).

Gen. TRICLEPOLA, nov. gen.

Type : Triclepola mucronata, n. sp. (Oubangui-Chari).


Tête très courte et large, arrondie, les yeux peu saillants, le lobe antérieur une
fois et demie aussi long que le postérieur, parcouru par une carène en forme d'Y flan-
quée, de chaque côté, d'une légère dépression. Lobe postérieur de la tête arrondi,
portant deux ocelles à peine surélevés. Cou bien marqué, mais très court. Premier
article des antennes un peu plus court que la tête; article II une fois et un tiers aussi
long que le I. Article II du rostre un peu plus long que le I. Pronotum à lobes séparés
14
210 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
par une très profonde constriction, le postérieur un peu plus long que l'antérieur.
Lobe antérieur transverse, profondément échancré en avant, divisé en deux parties
symétriques par un profond sillon longitudinal médian, ses angles antérieurs à peine
marqués. Lobe postérieur bien plus large que l'antérieur, avec un sillon médian n'atr
teignant pas la base et deux profondes dépressions humérales arquées. Méso et méta
sternum parcourus par une profonde gouttière longitudinale striée en travers. Écusson
allongé, ses mucrons apicaux arqués, occupant la moitié de sa longueur, la partie
basale avec deux profondes impressions arquées. Élytres bien plus étroits que le pro-
notum, aussi longs que l'abdomen. Pattes assez courtes, à fémurs épais, surtout les
antérieurs, qui portent deux petites dents, la plus grande vers le
tiers apical, la plus petite un peu avant le milieu. Tibias anté-
rieurs et intermédiaires avec une petite fossette spongieuse api-
cale ovalaire. Abdomen à sternites carénés ventralement, forte-
ment échancrés au milieu, et fortement carinulés à la base chez
le cf.
Distribution. - Connu seulement par une espèce de l'Ouban-
gui-Chari.

Triclepola mucronata, n. sp. - Type,: un cf de l'Üubangui-


Chari (Mus. Paris).
Fig. 364. Long. 6,8 mm. - Tête et antennes brun de poix
avec la partie avoisinant la base du rostre et la base du premier
article antennaire jaunâtres. Pronotum noir et luisant. Écusson
noir avec sa marge apicale et les mucrons jaunes. Élytres noir
FIG. 364, Triclepola mat avec l'extrême base de la marge costale jaunâtre. Poitrine
mucronata, n. sp. noire avec le pourtour des hanches jaune pâle. Abdomen jaune
pâle a~ec les sternites apicaux tachés de noir latéralement.
Connexivum noir, chaque segment avec la base largement et l'apex étroitement
bordés de jaune. Pattes brun de poix avec l'apex et le tiers basal des fémurs, la
base des tibias et les tarses testacés. Sillon longitudinal du pronotum interrompu au
niveau de la constriction transverse, fovéolé au milieu du lobe antérieur et marqué
qe gros points enfoncés sur le lobe postérieur.
OUBANGUI-CHARI: Carnot (Dr. J. KÉRANDEL).

Gen. LEPTOMENDIS BREDDIN

Leplomendis BREDDIN, 1903, Zoo!. Anz., XXVI, p. 514; type : L. biparlila


BREDDIN (Cameroun). - JEANNEL, 1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 255
et 257. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, l, p. 151.
Corps déprimé. Tête ovoïde à anneau cervical court; yeux assez petits. Article 1
du rostre atteignant le niveau de la marge postérieure des yeux, à peu près aussi long
que l'article Il, moins épaissi. Antennes de huit articles, le 1 aussi long que la tête, à
peine plus court que le II. Pronotum avec un sillon longitudinal médian. Écusson
à peine plus étroit à l'apex qu'à la base, prolongé par deux dents grêles, longues et
très écartées. Cellule apicale externe de la membrane élargie, depuis la base, à peine
de moitié aussi I,arge à la base que la cellule interne, celle-ci d'une largeur constante
de la base à l'apex. Base des sternites abdominaux sans carinules. Fémurs antérieurs
à peine épaissis, avec une rangée d'épines en dessous, les deux plus grandes se trou-
vant dans la moitié distale et largement séparées l'une de l'autre; fémurs intermédiaires
ECTRICHODIITAE. - BERGEVINIELLA 211
avec deux épines, fémurs postérieurs avec une épine dans la moitié terminale. Tibias
,antérieurs quelque peu dilatés à l'apex, avec une petite fossette spongieuse à l'extré-
mité de leur face ventrale.

Distribution. - Ce genre ne comporte que deux espèces dont l'une, L. Breddini


SCHOUTEDEN, est localisée au Katanga.

Leptomendis bipartita BREDDIN, 1903, Zoo!. Anz., XXVI, p. 514; type :


Cameroun (Mus. Berlin-Dahlem). - SCHOUTEDEN, 193( Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 151.
Long. 8,5 mm. - D'un beau jaune orange mat ou légèrement brillant soyeux;
abdomen bripant. Antennes, pattes, une bande longitudinale sur les côtés de la
poitrine et de l'abdomen, l'apex de l'abdomen et du connexivum, la pointe de la mem-
brane et une raie longitudinale droite et qui, lorsque les élytres sont au repos, marque
la ligne médiane du corps et se poursuit encore en avant en une iigne à peine visible
sur l'écusson, noirs. Articles III à V des antennes partiellement, VI à VIII en entier,
la base des fémurs antérieurs et intermédiaires et un anneau interrompu avant l'apex,
un large anneau en arrière du milieu des fémurs postérieurs, la moitié terminale des
quatre tibias antérieurs et un anneau derrière le milieu des tibias postérieurs, ainsi
que tous les tarses, trochanters et hanches blanchâtres. Pronotum resserré avant le
milieu, son lobe postérieur à rides denses et très fines. Élytres atteignant l'apex de
l'abdomen.

CAMEROUN: Johann-Albrechtshôhe. - CONGO BELGE.

Gen. BERGEVINIELLA, nov. gen.

Type: Bergeviniella quadrimaculala, n. sp. (Oubangui-Chari).


Tête courte et large, à lobe postérieur arrondi. Lobe antérieur près de deux fois
aussi long que l'antérieur, portant deux cOljrtes impressions divergentes devant les
ocelles. Yeux arrondis, un peu moins larges que la moitié de l'espace qui les sépare.
Ocelles arrondis, peu saillants, deux fois moins larges que l'espace qui les sépare.
Premier article des antennes un peu plus court que la tête; article II une fois et demie
aussi long que le 1; III à peu près égal à la moitié du II; IV et V subégaux, chacun un
peu plus long que la moitié du III; VI et VII subégaux, chacun un peu plus long que
la moitié du V; VIII un peu plus long que VII. Rostre épais à article 1 et II subégaux
en longueur, le II assez fortement renflé vers l'apex.
Pronotum à lobe antérieur non rebordé, angles antérieurs complètement arron-
dis, un peu plus court que le lobe postérieur. Sillon longitudinal m_édian n'atteignant
ni la base, ni l'apex, légèrement fovéolé sur la partie postérieure du lobe antérieur.
Lobe postérieur bien plus large que l'antérieur, séparé de celui-ci par une constriction
peu marquée, sa base sinuée, ses impressions humérales larges et profondes. Écusson
transverse, ses mucrons latéraux triangulaires courts et larges, le mucron central
arrondi, la base profond'ément déprimée et vermiculée. Élytres atteignant l'apex de
l'abdomen, à nervation caractéristique de la sous-famille, la cellule apicale interne
parallèle. Méso et métasternum plans, ce dernier légèrement échancré en arrière.
Pattes robustes, assez courtes, les tibias antérieurs et intermédiaires avec une petite
fossette ovalaire à l'apex. Tarses longs et grêles. Sternites abdominaux très finement
ridés à la base.
Mâle: pygophore court, sans Impression ventrale. Valves génitales coudées à
212 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

l'apex où elles sont munies d'un large aplatissement dont les surfaces planes s'oppo-
sent pour clore hermétiquement l'ouverture génito-anale.
Distribution. - Genre représenté par une seule espèce.

Bergeviniella quadrimaculata, n. sp. - Type: un cf


de l'Oubangui-Chari (Mus. Paris).
Fig. 365. Long. Il,5 mm. - Tête rouge orangée.
Antennes noires, hérissées de longs poils noirs, avec les
trois quarts basilaires du premier article roses. Pronotum
jaune d'octe avec deux petites taches arrondies en avant
du lobe antérieur et deux larges taches longitudinales sur
le lobe postérieur d'un noir bronzé. Écusson jaune d'ocre
avec la dépression centrale noire. Élytres noir mat avec
une large bande costale jaune d'ocre dilatée à l'apex et
à la base et la nervure centrale de la corie jaunâtre.
Pattes et connexivum rouge corail, l'apex des tibias noir.
Face ve.ntrale de l'abdomen jaune orangé avec le pygo-
phore et une étroite tache transverse de chaque côté, à
l'apex des sternites III à VI, noirs. Lobe postérieur du
pronotum densément ponctué et obsolètement ridé en
travers.
FIG. 365, Bergevinie/la
quadrimaculata, n. sp. OUBANGUI-CHAIU : Fort-Sibut (ex. coll. de BER.GEVIN).

Gen., MARAENASPIS KARS CH

Maraenaspis KARSCH, 1892, Ent. Nachr., XVIII, p. 134; type: M. lyphlops


KARS CH (Afrique occidentale); 1895, Stett. ent. Zeitschr., p. 110. - BERGROTH,
1908, Deutsche ent. Zeitschr., p. 503. - HORvÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar.,
XII, p. 116. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 255 à 261 (1).'
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, l, p. 158.
Aspect général des Glymmalophora aptères, mais corps plus parallèle, mâle et
femelle toujours aptères.
Tête courte et large, à yeux petits et peu saillants, ocelles nuls, représentés par
deux très petites aires hyalines non saillantes. Lobe postérieur très court, séparé de
l'antérieur par un sillon transverse peu profond et sinué. Clypéus saillant. Côtés du
lobe postérieur avec, en dessous, un lobe peu saillant, arrondi et caréné. Articles 1
et II du rostre subégaux, les deux plus ou moins renflés. Antennes de huit articles,
le II un peu plus long que le l, les articles III à VII chacun un peu plus longs que la
moitié du précédent,'le VIII égal au VII.
Pronotum transverse, à lobe antérieur béaucoup plus long et plus convexe, un
peu plus large que le lobe postérieur, fortement échancré en avant, ses angles antérieurs
souvent dentiformes; lobe postérieur étroit largement débordé latéralement par les
pleures mésothoraciques. Écusson court, tronqué ou bidenté à l'apex, fovéolé ou
sillonné au milieu. Abdomen allongé, ovalaire chez les cf, dilaté en arrière du milieu
chez les Çl, la base de ses segments, dessus et dessous, plus ou moins fortement cari-

1. Jeannel considérait Rochmogasler KARSCH créé pour une espèce, dimerus, décrite sur une
nymphe, comme synonyme de Maraenaspis. Nous avons vu que ce genre est en réalité synonyme
d'Eclrirhodia. D'ailleurs la figure de KARSCH sur laquelle· les ailes embryonnaires sont bien distinctes
ne laisse aucun doute à ce sujet.
"

ECTRICHODIITAE. - MARAENASPIS 213


nulés en long à la base. Fémurs courts et épais, surtout les antérieurs, généralement
inermes. Tibias antérieurs et intermédiaires munis d'une assez grande fossette spon-
gieuse ovalaire. Troisième article des tarses aussi long que les deux premiers réunis.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Pygophore peu convexe en dessous, déprimé à
l'apex, étroitement fermé en dessus, son apophyse ventrale située très avant, très
fine et aiguë (fig. 372). Valves génitales étroites, dentées à l'apex (fig. 371). Pénis
large, aplati, avec un large sclérite ventral échancré à l'apex (fig. 373).
Femelle: tergite VII largement tronqué. Tergite IX fortement rétréci en arrière;
tronqué droit à l'apex, sa partie postérieure occupée par une dépression semi-circu-
laire. Lames du sternite VIII petites et semi-circulaires. Gonapophyses du ster-
nite VIII très petites, subcarrées (fig. 369).
Distribution. - Genre comprenant de nombreuses espèces dans toute l'Afrique
intertropicale, surtout dans la région orientale.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Tête et pronotum noirâtres. Abdomen noir avec de légers reflets métalliques.


Pattes sombres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
- Tête, pattes et pronotum rouges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
2. Apex des tergites III à V avec un sillon proche du bord apical et parallèle à
celui-ci, délimitant, une bande déprîmée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
- Apex des tergites III à V sans bande apicale déprimée limitée par un sillon. . . 3.
3. Angles antérieurs du pronotum arrondis, très finement rebordés ... , 3. dubia.
- Angles antérieurs du pronotum subaigus, avec un bourrelet saillant. 2. neglecta.
. 4. Mucrons apicaux du scutellum coniques, très aigus. Fémurs noirs, tibias
rougeâtres, clairs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. bicoloripes.
Mucrons apicaux du scutellum courts et en forme de protubérances arrondies.
Tibias à peine plus clairs que les fémurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. typhlops.
5. Face dorsale de l'abdomen, y compris le connexivum, entièrement d'un beau
vert-pIeu métallique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. pretiosa.
- Face dorsale de l'abdomen noire ou bleu vert, le connexivum, au moins
partiellement, rouge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
6. Face dorsale de l'abdomen noire avec le connexivum entièrement rouge
sang. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 6. coccinea.
Coloration bleu vert de l'abdomen empiétant sur le connexivum. . .. 7. picta.

1. Maraenaspis typhlops KARSCH, 1892, Ent. Nachr., XVIII, p. 134; type:


Cameroun (Mus. Berlin); 1894, Stett. ent. Zeitschr., (1895), p. 110, Pl. l, fig. 5. -
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 160.
Fig; 374. Long. 22-23,5 mm. - Noir, luisant, la partie postérieure de la tête et
les marges du connexivum rougeâtres, les tibias et une tache à l'apex de la face interne
des fémurs roussâtres, les tarses testacés. Face dorsale de l'abdomen aveé des reflets
violacés.
Tête très courte et large, le lobe antérieur avec un fin sillon longitudinal médian.
Lobe antérieur du pronotum transverse, peu profondément échancré en avant, ses
angles a'ntérieurs saillants et arrondis, ses côtés fortement sinués, sa base avec une
très profonde fovéole ovalaire, prolongée sur le lobe postérieur pin une dépresssion
fortement ridée en travers. Rides de la constriction transv~rse très effacées. Marge
apicale du premier tergite abdominal et base du deuxième avee de fortes carinules
longitudinales, base du troisième et du quatrième avec des carinules plus courtes et
214 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

bien moins saillantes. Tergites III à VI avec un sillon parallèle au bord apical. Connexi-
vum ridé en travers sur sa moitié interne. Base des sternites abdom naux finement
carinulée sur les côtés.
CAMEROUN: Barombi, Haute-Sanga. - CONGO BELGE.

gm 367.
374.

366. 369. 372. 373.


FIG. 366, Maraenaspis preliosa, n. sp. - 367, M. eoeeinea HORVATH, pronotum. - 368, M. bieolo-
ripes, n. sp., pronotum. - 369, idem, complexe génito-anal d'une femelle, vu par l'apex.
- 370, M. neyleela, n. sp., pronotum. - 371, idem, pygophore d'un mâle, vu par la face dor-
sale. - 372, idem, pygophore vu de profil. - 373, idem, pénis. - 374, M.lyphlops KARSCH
pronotum.

2. Maraenaspis neglecta, n. sp. - Type: un cf du Congo (Mus. Paris).


Fig. 370. Long. cf : 14,5 mm.; c;? : 18,5 mm. - Tête assez allongée, noire, rou-
geâtre par places. Pronotum, pattes et abdomen noirs, luisants avec l'extrême base du
pronotum et les tibias roussâtres, les tarses roux et l'abdomen avec de légers reflets
métalliques, verts ou violacés. Lobe antérieur du pronotum moins transverse que
chez typhlops, ses côtés régulièrement arrondis, jusque près des angles antérieurs qui
sont saillants et subaigus, son disque avec un fin sillon longitudinal et une profonde
fovéole ovalaire vers la base. Carinules longitudinales de la constriction transverse
peu marquées. Écusson tronqué droit en arrière. Apex des tergites 1 et II de l'abdo-
men et base des tergites II à VI fortement carinulés en long, le disque de tous ces
tergites avec de très fines stries transversales sinueuses. Connexivum finement ridé
en travers sur sa moitié interne. Bases des sternites fortement carinulées, les tergites
apicaux lisses au milieu. Fémurs avec une faible dent transverse en dessous près de
l'apex.
CONGO.

3. Maraenaspis dubia, n. sp. - Type: une c;? de Haute-Guinée (Mus. Paris).


Long. 11,5-13 mm. - Noir. Tête avec sa partie antérieure et l'emplacement des
ocelles jaunâtres ou rougeâtres. Antennes brun jaunâtre, plus ou moins sombres,
hérissées de soies jaunes. Rostre brun jaunâtre. Thorax noir et luisant. Abdomen noir
ECTRICHODIITAE. - MARAENASPIS 215
violacé. Pattes noires avec la base des fémurs et les tarses flaves, les tibias brunâtres.
Tête courte et large, à lobe antérieur convexe, sans sillon longitudinal. Lobe anté-
rieur du pronotum transverse, très fortement échancré en courbe en avant, très fine-
ment rebordé sur les côtés et en avant, à angles antérieurs arrondis et disque fovéolé
en arrière et parcouru par un sillon longitudinal médian très superficiel. Lobe posté-
rieur très court, un peu plus étroit que, le lobe antérieur. Base de tous les tergites
abdominaux avec une très petite dépression transverse couverte de très fines rides
longitudinales. Tergite VI avec un sillon préapical transverse.
GUINÉE FRANÇAISE: région du Mont Nimba: Nzo, Camp IV (1.000 m.), Mt To
(1.600 m.).

4. Maraenaspis bicoloripes, n. sp. - Type: une 9 de Haute-Guinée (Mus. Paris).


Fig. 368. Long. 15-16,5 mm. - Tête, pronotum, fémurs et face ventrale noirs,
avec seulement l'emplacement des ocelles taché de roux. Tibias et tarses roux. Face
dorsale de l'abdomen noire avec des reflets bleu métallique.
Tête très courte et large, à lobe antérieur assez fortement sillonné en long au
milieu. Lobe antérieur du pronotum transverse très faiblement échancré en avant
ses angles antérieurs effacés, ses côtés régulièrement arrondis, son disque avec une
petite mais profonde fovéole prolongée en arrière, sur le lobe postérieur, par un sillon
ridé en travers. Apex du tergite 1 et base des tergites II et III fortement carinulés,
la base du tergite IV et les côtés de la base des tergites V et VI finement carinulés.
Tergites III à V avec un sillon parallèle au bord postérieur, leur disque liss.e et leurs
côtés superficiellement carinulés en arrière.
GUINÉE FRANÇAISE: région du Mont Nimba: Nion, Camp. IV à 1.000 m. (M. LA-
MOTTE), Nzo, à 500 m., dans des tamisages de mousses de forêt primaire (A. VILLIERS).

5. Maraenaspis pretiosa, n. sp. - Type: une 9 du Gabon (Mus. Paris).


Fig. 366. Long. 12 mm. - Rouge avec la face dorsale de l'abdomen et les côtés
des sternites abdominaux d'un beau bleu-vert métallique, l'apex du premier article
des antennes et le deuxième article en entier noirs, les articles suivants brun-rouge
sombre.
Tête assez allongée. Lobe antérieur du pronotum fortement transverse, profon-
dément fovéolé à la base, ses angles antérieurs arrondis; lobe postérieur fortement
ridé en travers au milieu et sur les côtés. Mucrons apicaux du scutellum peu saillants.
Apex du tergite 1 et basé des tergites II à IV assez fortement carinulés. Tergites III
à VI avec un fort sillon parallèle à leur bord postérieur, ce sillon carinulé en long aux
tergites III et VI. Connexivum fortement striolé en travers sur les trois quarts internes
de sa largeur. Sternites fortement carinulés à la base.
GABON (ex. coll. FALLOU). - CÔTE D'IvOIRE: Bouaké (R. DELATTRE) (1).

6. Maraenaspis coccinea HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 118;
type: Dahomey (Mus. Budapest).
Fig. 367. Lo~g. 13-14 mm. - Rouge sang, les tergites abdominaux, sauf leurs
extrêmes bords, et les côtés des sternites, noirs ainsi que l'article II des antennes et
l'apex de l'article 1.

(1) La localité (( Gabon» de la collection FALLOU demande confirmation. On sait, en efTet,


combien sont suspectes les provenances de cette collection.
.'

216 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Tête assez allongée. Lobe antérieur du pronotum transverse, à côtés arrondis


et fortement convergents en avant, angles antérieurs effacés mais marge antérieure
assez fortement échancrée. Base de tous les tergites et de tous les sternites très fine-
ment et densément carinulés à la base. Tergites III à VI avec un fort sillon parallèle
à leur bord postérieur, ce sillon carinulé en long au tergite VI. Conn~xivum superfi-
.ciellement striolé en travers.
DAHOMEY: Zaguanado, Torricada. - TOGo: Bismarckburg. - HAUTE-VOLTA:
Gaoua.

7. Maraenaspis picta SCHOUTEDEN, 1919, Rev. Zoo!. Bot. afr., VI, p. 214 (Clep- "
tria); type: Dahomey (Mus. Congo belge).
Long. 12 mm. - « Brillant, d'un beau rouge corail vif, y compris les pattes. Les
tergites abdominaux d'un beau bleu verdâtre empiétant sur le connexivum en dehors.
Segments ventraux 2-6 offrant latéralement, à la base, une tache en coin ou triangu-
laire (coupée obliquement en dedans), noire ou noirâtre. Antennes, yeux et taches
ocellaires noirs.
Tête relativement courte, arrondie derrière les yeux. Pronotum à lobe antérieur
transversal, lobe postérieur égalant environ le tiers de l'antérieur, dont il est séparé
par un étranglement fort net; sillon longitudinal atteignant la moitié du lobe anté-
rieur, profond, arrondi en avant, s'effaçant sur le lobe postérieur; quelques rares ponc-
tuations sur le lobe antérieur, le postérieur nettement ridé-rugueux. Tergites abdo-
minaux à sillon transversal supplémentaire; sutures finement crénelées; connexivum
rugueux en dedans, ridé longitudinalement en dehors. Ventre à sutures finement
cTénelées, les segments avec quelques ponctuations peu marquées; la zone marginale
rugueuse. Tête, thorax et pattes poilues nettement. »
DAHOMEY: Zaguanado.

Gen. LIBYOMENDIS BREDDIN

Libyomendis BREDDIN, 1903, Soc. ent., XVIII, p. 115; type: L. haematobapha


BREDDIN (Afrique occidentale). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 255 et 262. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p.160.
Stature grêle et allongée. Tête étroite beaucoup plus longue que large. Cou cylin-
drique et bien distinct. Lobe postérieur égal à la moitié du lobe antérieur, ses côtés
~vec une petite saillie obtuse. Ylmx gros et saillants, aussi larges que la ~oitié de
l'espace qui les sépare. Antennes grêles de huit articles; article 1 plus long que la tête;
II un peu plus long que le 1; III à VI chacun un peu plus long que la moitié du précé-
dent; VIII à peu près aussi long que le VII. Rostre grêle, à articles 1 et II subégaux,
le II très légèrement renflé vers l'apex.
Pronotum à peu près aussi long que large, parcouru par un profond sillon longi-
tudinal médian effacé en arrière, les deux lobes séparés par une profonde dépression
transverse interrompue au milieu, avant le sillon longitudinal et carinulés en travers.
Lobe antérieur profondément échancré en avant, les angles antérieurs peu marqués.
Lobe postérieur avec, de chaque côté, un profond sillon longitudinal arqué, carinulé
en travers. Prosternum avec deux petites protubérances coniques en avant. Écusson
plus long que large, ses mucrons apicaux écartés, longs et courbes, le disque profon-
dément déprimé. Pattes assez grêles, les fémurs dentés en dessous, les tibias antérieurs
et intermédiaires avec une fosse spongieuse apicale assez longue. Élytres atteignant
, • L ....,\ - -, "

ECTRICHODIITAE. - LIBYOMENDIS 217


le milieu du tergite VII chez la ?, le dépassant chez le cf. Abdomen débordant lar-
gement les élytres'sU[ les côtés.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Pygophore court et large, la face ventrale avec
une dépression transverse près de l'apex, la face dorsale largement fermée, l'apophyse
ventrale située en retrait de l'apex, lamelleuse et comprimée latéralement, tronquée
à l'apex (fig. 377). Valves génitales étroites légèrement élargies et subdentées à
l'apex (fig. 376). Pénis comme chez Maraenaspis.
Femelle: tergite IX avec une petite bande transverse granulée et déprimée et la
partie médiane convexe. Lames génitales quadrangulaires (fig. 378).
Distribution. - Genre propre à l'Ouest de l'Afrique équatoriale.

TABLEAU DES ESPÈCES (1)

1. Face ventrale de l'abdomen brun-rouge sombre, les sternites IV à VII avec


une bande basale claire n'atteignant pas les côtés. Connexivum rouge
sombre avec la moitié basale des segments IV à VII noire.. .. 1. haematobapha.
Face ventrale de l'abdomen brun-rouge sombre, chaque sternite avec une
macule latérale jaune clair contiguë avec la coloration jaune des segments
du connexivum, ceux-ci avec leur tiers basal noir.. . . . . . . . . . . .. 2 ...Lujae.

1. Libyomendis haematobapha BREDDIN, 1903, Soc. ent., XVIII, p. 116; type:


Fernando-Poo (Mus. Berlin-Dahlem). - Esca!erai VARELA, 1904, Mem. Soc. esp.
Rist. nat., l, p. 134 (Cleplria); type: Cameroun (Mus. Madrid). - Escalerai SCHOU-
TEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. Il, l, p. 161.
Fig. "375. Long. 14-15 mm. - Rouge
brunâtre avec les articles apicaux des anten-
nes, les tarses et les taches ventrales de
l'abdomen jaunâtre. Parties claires du con-
nexivum rouge sombre ou orangé. Élytres· 376.
noirs, veloutés. Lobe antérieur du pronotum
très fortement échancré en avant, les angles
antérieurs arrondis et saillants, visibles du
dessus. Fémurs antérieurs avec une carène
ventrale granuleuse sur leur moitié basale
et une courte dent en avant du milieu.
377.
/
Fémurs intermédiaires avec trois dents, l'une
au milieu, une autre au tiers apical et une
autre au tiers basilaire. Fémurs postérieurs
avec deux dents, la proximale en avant du
milieu et la distale à égale distance de la
première et de l'apex. Lobe postérieur du 3'l1>. 378.
pronotum avec quelques rides transverses FIG. 375, Libyomendis haematobapha BRED-
DIN. - 376, pygophore d'un mâle vu
superficielles. de profil. - 377; apophyse du bord
ventral du pygophore, vue de profil. -
. FERNANDO-POO: Basilé (400-600 m.). - 878, complexe génito-anal d'une femelle,
CAMEROUN: Mundamé, Makak. vu par l'apex.

1. Une espèce décrite dans ce genre et que je ne connais pas, vittata BERGROTH, n'est pas placée
dans ce tableau, car plusieurs de ses caractères l'éloignent de ce genre. On trouvera sa description
originale p. 218.
218 RÉDUVIIDJ~S DE L'AFRIQUE NOIRE

2. Libyomendis Lujae SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 160; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Long. 14-15 mm. - Extrêmement proche du précédent dont il diffère, outre les
caractères indiqués au tableau, par ses fémurs noirâtres, la coloration jaune clair du
connexivum, le lobe antérieur du pronotum plus convexe, plus profondément sillonné
au milieu, moins profondément échancré en avant, ses angles antérieurs moins sail-
lants, non visibles du dessus.
GABON: l'\'Kogo. - MOYEN-CONGO: Ouesso. - CONGO BELGE.

ESP~CE DONT LA POSITION GÉNÉRIQUE RESTE DOUTEUSE

Libyomendis (?) vittata HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 116;
type : Cameroun (Mus. Budapest).
Long. 8,5 mm. - « Rufo-testacea, subopaca, glabra; capite lobo antico pronoti
duplo et latitudine sua cum oculis fere dimidio longiore, vertice inter oculos oculo fere
triplo latiore; articulo primo antennarum capiti aequilongo, nigro, basi flavo-testaceo,
pilis longiusculis remotis obsito (articuli reliqui desunt); pronoto trapezoideo, basi
quam apice duplo eV/4et quam longitudine 1/s latiore,lobo antico lobo postico 1/4bre-
viore, 'ljbnitido, obsoleto rugoso, lobo postico dense subtiliterque rugoso-punctato;
scutellô" medio nigricante, mucronibus apicalibus modice distantibus; elytris apicem
abdominis aequantibus, flavo-testaceis, opacis, vitta mediana communi angusta
horum cum apice lato membranae nigra; lateribus pectoris, vitta utrinque laterali,
ad suturis segmentorum interrupta ventris segmentoque abdominali ultimo supra et
subtus cum segmento genitali nigris, segmento abdominali ultimo apice imo albido;
pedibus eburneis, femoribus anterioribus superne et postice inferne nigro-vittatis
femoribus posticis (basi et annulo subapicali obliquo exceptis) annuloque lato-subba-
sali tibiarum omnium nigris, tibiis posticis apice nigro-fuscis, tarsis pallide ochraceis,
femoribus p<me medium spinulis duabus remotis majusculis, femoribus posticis in
triente apicali spina una majuscula armatis, femoribus omnibus praeterea versus
basin denticulis nonnulis parvis instructis. Cf. ))
CAMEROUN.
Gen. TRACASAFRA, nov. gen.

Type: Tracasatra splendida, n. sp.


Aspect général d'Atrocaslra BREDDIN. Mâles macroptères, femelles microptères.
Antennes de huit articles. Premier article du rostre à peu près aussi long que la moitié
de l'article II. Fémurs inermes. Tibias antérieurs épaissis, tronqués à l'apex, la tron-
cature munie d'une grande fosse spongieuse ovalaire.
Mâle macroplère': tête un peu plus longue que le pronotum, étroite. Cou cylin-
drique, assez court j,très distinct. Lobe postérieur de la tête un peu plus court que la
moitié du lobe antérieur, à côtés portant une petite saillie obtuse. Yeux gros et sail-
lants, un peu plus larges, vus de dessus, que la moitié de l'espace qui les sépare.
Ocelles assez gros, plus larges que l'espace qui les sépare. Tubercules antennaires laté-
raux, saillants, situés un peu en arrière du milieu de la partie préoculaire de la tête.
Antennes frangées de très longs poils dressés, à premier article un peu plus court que
le lobe antérieur de la tête, article II un peu plus long que le l, III un peu plus long
que la moitié du 1,1, IV égal à la moitié du III, V subégal au IV, VI et VII subégaux,
un peu plus courts que la moitié du V et VIII un peu plus court que le V. Pronotum
un peu plus large que long, à lobe postérieur un peu plus long que l'antérieur, celui-ci
ECTRICHODIITAE. - MEMBYOLlDIS 219

transverse, portant un court sillon longitudinal médian à la base, ce sillon flanqué de


deux fortes carènes se poursuivant sur le lobe postérieur; angles antérieurs saillants
en tubercule arrondi; lobe postérieur faiblement convexe, déprimé et fortement
fovéolé le long de la ligne médiane, la dépression n'atteignant pas la base; dépressions
humérales arquées et très profondes; angles latéraux arrondis, non saillants. Écusson
fortement transverse, muni d'une très profonde dépression discale, et de deux mucrons
apicaux très saillants et écartés l'un de l'autre. Élytres atteignant à peu près l'apex de
l'abdomen, à corie parcourue seulement par un tronc commun radio-médio-cubital
et cellule apicale externe de la membrane beaucoup plus étroite à la base que l'interne.
Femelle microplère : tête épaisse, beaucoup plus longue que le pronotum, à cou
peu distinct, yeux faiblement saillants, bien moins larges
que la moitié de l'espace qui les sépare et ocelles très petits,
non saillants, moins larges que l'espace qui les sépare.
Antennes courtement pubescentes, à article 1 à peine plus
long que la. moitié du lobe antérieur de la tête et àrticles
suivants de même proportion, entre eux, que chez le cf.
Pronotum aussi long que large, à lobes égaux en longueur,
le postérieur à peine plus large que l'antérieur. Moignons
alaires atteignant, au plus, l'apex du tergite III. Abdomen
dilaté en arrière, à tergites munis, à la base d'un petit bour-
relet et, parallèlement au bord apical, d'un sillon transverse
qui lui est parallèle.
Distribution. - Haute-Guinée, une seule espèce

Tracasafra splendida, n. sp. - Type : un cf ma-


croptère de Haute-Guinée (Mus. Paris).
Fig. 379. Long. cf : 14 mm.; <;? : 16 mm. - Tête et
lf)be antérieur du pronotum rouges. Extrémité de la tête,
apex des tubercules antennaires, rostre, premier et deuxième
articles des antennes noirs. Articles III à VIII des antennes
FIG. 379, Tracasatra
testacés ou roussâtres ainsi que les tarses. Carènes latérales splendida, n. sp.,
de l'écusson plus ou moins rougeâtres à la base. Le reste du mâle macroptère.
corps d'un beau bleu sombre métallique à reflets violacés,
avec la membrane des élytres et les pattes presque noires. Pubescence des antennes
et des tibias fauve. Sutures abdomina'les de la <;? microptère rougeâtres. Tête très
finement ponctuée. Lobe postérieur du pronotum et corie des élytr2s distinctement
ridés en travers.
1
HAUTE-GUINÉE Kéoulenta et Yalanzon, dans la région du Mont Nimba (M.
LAMOTTE).

Gen. MENBYOLIDIS, nov. gen.

Type Menbyolidis vermiculalus, n. sp.


Forme beaucoup plus grêle et allongée que le genre précédent. Tête étroite,
beaucoup plus longue que large. Cou cylindrique et bien distinct. Lobe'postérieur égal
à la moitié du lobe antérieur, à côtés portant une petite saillie obtuse. Yeux gros et
saillant::!, aussi larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Antennes grêles, de
huit articles, le 1 à peu près aussi long que la tête sans le cou, le II une fois et demie
aussi long que le l, les articles III à VI chacun un peu plus long que la moitié du pré-
220 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

cédent, le VIII à peu près aussi long que le VII. Rostre grêle cylindrique, à atticlè 1
deux fois plus long que le II.
Pronotum plus large que long, son lobe antérieur bien plus étroit que le posté-
rieur, très convexe et fortement échancré en avant, parcouru par un profond sillon
longitudinal médian se poursuivant sur le lobe postérieur, mais n'atteignant pas la
base. Lobe postérieur transverse, portant deux sillons longitudinaux arqués près des
angles postérieurs. Écusson trapézoïdal, fortement déprimé
au centre, terminé par deux mucrons courbés et assez longs.
Élytres étroits, un peu plus courts que l'abdomen. Pattes.
allongées, les fémurs intermédiaires et antérieurs renflés, les
postérieurs faiblement noduleux, tous armés en dess6us de
cinq ou six petites dents ou épines. Tibias grêles, les anté-
rieurs et les intermédiaires munis d'une très petite f6sse
spongieuse apicale, les antérieurs brusquement courbés à
l'apex. Tarses petits et grêles, leur article III aussi long que
les deux premiers réunis. Abdomen ovalaire, débordant lar-
gement les élytres.
Mâle: pygophore comme chez Sanlosia, les valves géni-
tales un peu plus larges à l'apex.

Menbyolidis vermiculatus, n. sp. - Type : un cf de


Fernando-Poo (Mus. Paris).
Fig. 380. Long. 13 mm. - Tête, thorax' et pattes d'un
brun rouge bronzé, les pattes intermédiaires et postérieures,
FIG. 380, Menbyolidis , ainsi que le premier article des antennes légèrement rem-
vermiculatus, n. sp. brunis. Élytres noirs avec les nervures transverses étroite-
ment bordées de jaune pâle. Abdomen noir, luisant.
Connexivum jaune avec, sur chaque segment, une large bande noire en avant et
une bande très étroite en arrière. Tête et lobe antérieur du pronotum rugueux,
finement vermiculés, le lobe postérieur très grossièrement vermiculé, carinulé en
avant.

FERNANDO-POO (L. CONRADT).

Gen. SANTOSIA STAL

Sanlosia ST.h, 1858, Oefv. Veto Ak. F6rh., p. 442; type : ,Reduvius maculalus
FABRICIUS (Afrique occidentale); 1859, 1. cit., p. 176 et 18'4; 1865, Hem. afric., III,
. p. 102 et 111; 1874, Enum. Hem., IV, p. 48 et 55. -- JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann.
Afr. or., Hem. III, p. 254 et 256. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, 1, p. 149. - Balhysmalaspis REUTER, 1881, Act. Soc. Scient.,.
Fenn., XII, p. 40; type: B. rufipes REUTER (Guinée).
Tête très allongée, portée par un cou étroit, plus long que le lobe postérieur de la
tête, celui-ci plus de deux fois plus court que le lobe antérieur. Yeux saillants, un peu
moins larges que la moitié de l'espace qui iès sépare. Ocelles assez gros, situés sur une
faible protubérance du lobe postérieur de la tête. Lobe antérieur fortement incliné en
avant, à clypéus peu saillant. Lobe postérieur fortement rétréci en arrière. Rostre
long et grêle, cylindrique, à article 1 près de trois fois plus long que l'article II.
Antennes grêles, de huit articles, à article 1 un peu plus long que la tête, II un peu plus
long que le l, les suivants un peu plus longs que la moitié de l'article qui les précède.
ECTRICHODIITAE. - SANTOSIA 221
Pronotum trapézoïdal, étroit et arrondi en avant, ses angles antérieurs arrondis
.et peu saillants, la constrietion latérale très marquée, les deux lobes séparés par un
profond sillon transverse carinulé et parcourus longitudinalement par un sillon qui
n'atteint pas la base et plus ou moini> ridé en travers. Écusson triangulaire, profondé-
ment fovéolé au milieu, terminé par deux pointes aiguës presque contiguës. Élytres
larges, atteignant à peu près l'apex de l'abdomen, à cellule apicale interne plus étroite
en arrière que l'externe. Pattes longues et grêles; fémurs noduleux un peu avant l'apex
et garnis en dessous, chez les intermédiaires et les antérieurs d'une épaisse brosse de
poils soyeux. Tibias antérieurs et intermédiaires pubescents, munis à l'apex d'une
petite fosse spongieuse ovalaire.
Mâle: sternite VIII largement é~hancré au milieu. Pygophore court, peu convexe
en dessous, largement fermé
dorsalement, à bords portant,
au-dessus de l'insertion des
valves génitales, une touffe d-e
longs poils. Apophyse du bord
ventral petite, aiguë, légère-
ment courbée en avant, insérée 384.
381.
assez loin du bord apical
(fig. 381 et 382). Valves géni-
tales courbées, épaisses à la
base, amincies et crochues à
l'apex. Pénis petit, cylindrique,
membraneux, sa face ventrale 38Z. 38"a. 385.
FIG. 381, Sanlosia maculala FABRICruS. - 381, pygophore
avec un large sclérite sinué à
du mâle, vu par la face dorsale. - 382, idem, vu de
l'apex. Branches du c~:mnectif profil. - 383, pénis. - 384, complexe génito-anal d'une
divergentes dès la base (fig. 383). femelle, vu par l'apex. - 385, idem, vu de profil.
Femelle: complexe génito-
anal semi-circulaire, le tergite IX transverse avec sa partie apicale déprimée et
séparée de la partie basale par un sillon semi-circulaire. Gonapophyses du ster-
nite VIII très grandes et contiguës (fig. 384 et 385). Chez la femelle comme chéz
le mâle l'ensemble des pièces génito-anales semble très semblable dans les diverses
espèces du genre. .
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et australe
ainsi qu'en Indo-Malaisie; non représenté à Madagascar.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Fémurs concolores 2.
Fémurs sombres avec l'apex clair (rouge ou jaune)...................... 5.
2. Pattes rouges.. . . ..... ... .. . .. . . .. . . . . . .. .. 3.
Pattes noires :...... 8. erythrocephala.
3. Lobe antérieur du pronottim à peine plus' de deux fois plus large que long,
orné d'une tache médiane noire plus ou moins étendue. . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
Lobe antérieur du pronotum deux fois et demie plus large que long et orné de
deux taches noires arrondies et toujours séparées.......... 1. maculata.
4. Chaque segment du connexivum avec une tache noire dans l'angle apical
interne. Élytres noirs avec une courte bande costale claire. .. 6. trimaculata.
COImexivum immaculé. Élytres noirs àvec une bande costale claire ainsi que
les nervures transverses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. dahomeyana.
222 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

5. Lobe antérieur du pronotum taché de noir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.


- Lobe antérieur du pronotum immaculé.................... 4. semistriata.
6. Pronotum avec deux bandes noires confluentes en avant et en arrière et attei-
_ gnantla base ; " .. . .. . . .. . . .. 7.
- Pronotum avec trois taches noires isolées, les deux taches du lobe postérieur
n'atteignant pas la base................................ 2. finitima.
7. Élytres noirs avec une courte et étroite bande costale claire, parfois avec une
tache punctiforme médiane peu distincte à l'apex de la co rie .. 7. rasilis.
Élytres noirs, la corie avec une large bande costale claire dilatée en arrière où
elle occupe presque toute la largeur de la corie............ 5. vitticollis.

1. Santosia maculata FABRICIUS, 1781, Spec. Ins., Il, p. 378 (Reduvius); type:
Afrique tropicale (Brit. Mus.); 1787, Mant. ins., Il, p.309 (Reduvius); 1794, Ent.
Syst., IV, p. 109 (Reduvius); 1803, Syst. Rhyng., p. 268 (Reduvius). - STAL, 1858,
Oefv. Veto Ak. Forh., p. 442; 1865, Hem. afric., III, p. 111; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 55, - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. BriL Mus., VIII, p. 44 (Eclrichodia). -
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus: Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 150; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 45, p. 22 - aira GMELIN, 1788, Syst. Nat., l, IV, p. 2197 (Cimex) ,-
type: Afrique intertropicale (Mus.?).
Fig. 386. Long. 12-15 mm. - Rouge sang ou orangé avec quatre taches sur le
pronotum, la base de l'écusson, le clavus, une tache oblique sur la corie (le long du
clavus), une tache discale au milieu de la corie et l'apex de celle-ci, la membrane,
de larges taches sur les côtés de la poitrine et de chacun des sternites abdominaux
noirs. Antennes variables, rouges, quelquefois ayec le deuxième article noir.
Lobes du pronotum sensiblement égaux en longueur, les sillons du lobe posté-
rieur ridés en travers, les angles antérieurs arrondis, effacés, complètenient invisibles
du dessus.
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE: de la Guinée au Congo belge et à l'Oubangui.

2. Santosia finitima VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., l, p. 133; type:
Cameroun (Mus. Madrid). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 149.
Fig. 387. Long. 12-15 mm.-Rouge, orangé ou jaune avec les fémurs, sauf l'apex,
une tache au milieu du lobe antérieur du pronotum, deux taches allongées sur le lobe
postérieur (n'atteignant pas la base), l'écusson, la poitrine, une bande apicale dilatée
latéralement sur chacun des segments abdominaux, noirs. Élytres noirs avec une
bande costale rouge dilatée en avant et coudée en arrière où elle traverse la corie
jusqu'au clavus. Antennes variables, noires avec le premier article en entier, ou
seulement sa base, rouge. -
Lobe antérieur du pronotum bien moins long que le lobe postérieur, très étroit
en avant, ses angles antérieurs arrondis, un peu saillants. Sillons du pronotum très
profonds et fortement ridés.
CAMEROUN : Dschang, Doumé. - GUINÉE ESPAGNOLE: San Bénito -- GABON :
Lambaréné, Fernan-Vaz. - MOYEN-CONGO. - Congo belge.

3. Santosia dahomeyana, n. sp. - Type: un cf du Dahomey (Mus. Paris).


Fig. 390. Long. 15 mm. - D'un beau rouge corail, le pronotum avec trois taches
noires comme finilima, la poitrine, le premier segment abdominal en entier, une
bande apicale dilatée latéralement sur chacun des segments abdominaux noirs.
\ .

.,

ECTRICHODIITAE. - SANTOSIA 223


Connexivum rouge, immaculé dessus et dessous. Écusson et élytres noirs, ces derniers
avec une bande costale rouge fortement dilatée en avant et les nervures apicales trans-
verses de la corie rougeâtres. Deuxième, troisième et quatrième articles des antennes
noirs. Pronotum de même forme .que chez finilima.
DAHOMEY: région forestière des KoIIis, sur le plateau de Zaguanado (P. DUCORPS).

4. Santosia semistriata KARSCH, 1892, Ent. Nachr., XVIII, p. 135; type: Came-
roun (Mus. Stettin); 1894, Stett. ent. Zeitschr. (1895), p. 111; Pl. II, fig. 7. - VARELA,
1904, Mém. Soc. esp. Rist. nat., l, p. 133.
Fig. 389. Long. 18,7 mm. ~ Flave testacé, le cou, la base de la tête, le rostre,

388. 389. 390.

ca 392.

&
ca
393.

386. 391. 394. 395. 396. /


FIG. 386, Santosia maculata FABRICIUS. - 387, S. finitima VARELA. - 388, S. vitticollis REUTER. -
389, S. semistriata KARSCH. - 390, S. dahomeyana, n. sp., - 391, S. trimaculata BEAUVOIS,
lorme typique. - 392, 393,394, idem, variations de la coloration du pronotum._- 395, S. ra-
silis HORVATH. - 396, S. erythrocephala WOLFF.

deux bandes sur le lobe postérieur du pronotum, les côtés de Îa poitrine, une bande
apicale sur chacun des segments abdominaux, les fémurs,' sauf l'apex, noirs.
Écusson flave. Élytres noirs avec une bande claire disposée comme -chez finilima.
CAMEROUN: Buéa. - GUINÉE ESPAGNOLE.

5. Santosia vitticollis REUTER, 1881, Act. Soc. scient. Fenn., XII p. 309; type:
Congo portugais (Mus. Berlin). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool.
(3), sect. Il, l, p. 150; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 22.
Fig. 388. Long. 13-15 mm. - Rouge corail ou jaune blanchâtre, la base du cou,
les trois premiers articles des antennes sauf la base du premier, deux larges bandes
sur le pronotum réunies en avant et en arrière et atteignant la base, les fémurs, sauf
l'apex" la poitrine, une bande apicale dilatée latéralement à chacun des segments
abdominaux et l'écusson noirs. Élytres noirs avec, sur la carie, une large tache dilatée
en arrière et étroite en avant.
224 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Sillons du pronotum très profonds et fortement ridés, le lobe antérieur un peu


moins long que le postérieur, les angles antérieurs arrondis, non visibles du dessus.

GABON. - MOYEN-CONGO: Brazzaville, région d'Ouesso. - CONGO PORTUGAIS:


Chinchonxo. - CONGO BELGE.

6. Santosia trimaculata PALISOT DE BEAUVOIS, 1805, Hist. nat. Ins., p. 64, Hem.,
Pl. II, fig. 3 (Reduvius); type: Nigeria (Mus. Paris?). - STAL, 1865, Hem. afric.,
II, p. 111; 1874, Enum. Hem., IV, p. 55. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus., VIII, p. 44. - HAGLUND, 1895, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., LII, p. 475. - SCHOU-
TEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 150.
var. simillima STAL, 1858, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 443; type: Nigeria (Mus. ~
Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 112; 1874, Enum. Hem., IV, p. 55. - WALKER,
1873, 1. cit., VIII, p. 44 (Eclrichodia). - rufipes REUTER, 1881, Act. Soc. scient.
Fenn., XII, p. 308 (Balhysmalaspis); type: Guinée (Mus. Stockholm). - KARSCH,
1894, Stett. ent. Zeitschr., p. 108. - VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Hist. nat., l,
p. 132. - SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 329.
var. tlava VARELA, 1. cit., l, p. 133 (simillima var. flava); type: Guinée espa-
gnole (Mus. Madrid).
Fig. 391. Long. 13-16 mm. - Tète et pattes jaunes ou, le plus souvent, oranpées,
le pronotum jaune avec une tache noire sur le lobe antérieur et deux taches sur le
lobe postérieur, ces trois taches plus ou moins confluentes (fig. 392 à 394). Abdomen
jaune, chaque segment avec une bande apicale noire plus ou moins étendue. Conpexi-
vum jaune, chaque segment avec une tache noire dilatée en arrière, n'atteignant pas
le bord. Poitrine noire. Élytres noirs avec une très courte et très étroite bande cos-
tale jaune. Antennes avec les articles II et III noirs, l'article 1 entièrement rouge
(forme typique) ou noir avec la base rouge (var. simillima): Les e;xemplaires dont la
coloration claire est jaune pâle appartiennent à la var. flava. Lobe antérieur du pro-
notum fortement rétréci en avant, beaucoup· plus court et plus étroit que le lobe
postérieur, ses angles antérieurs arrondis, légèrement saillants. Tète très longue et
très étroite.

NIGERIA : Cala bar. - CAMEROUN : Lodolorf, Mundamé, Victoria, Barombi. -


FERNANDO-POO. - GUINÉE ESPAGNOLE: Bénito, Cap San Juan. - GABON: Libreville,
Lambaréné. - MOYEN-CONGO: Mayombé, région d'Ouesso.

7. Santosia rasilis HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 115; type:
Cameroun «Mus. Budapest). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 150.
Fig. 395. Long. 15-17 mm. - Très proche du précédent dont il diffère par la base
de la tète et les fémurs qui, sauf l'apex, sont noirs. En outre, les bandes sombres du
pronotum sont confluentes en avant et en arrière où elles atteignent la base. Les
élytres sont colorés comme chez irimaculaia mais présentent souvent, au milieu de la
corie, un léger éclaircissement jaunâtre.

CAMEROUN. - GABON. - GUINÉE ESPAGNOLE: Bénito.

8. Santosia erythrocephala WOLFF, 1802, Icon. Cim., III, p. 126, fig. 120 (Redu-
vius;) type : Guinée, non Indes orientales (Mus.?). - albomarginala FABRICIUS,
1803, Syst. Rhyng., p. 268 (Reduvius); type: Guinée (Mus. Copenhague). - STAL,
1868, Hem. Fabr., l, p. 119; 1874, Enum. Hem., IV, p. 55. - diminuens WALKER,
PIRATITAE 225
1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 45 (Eclrichodia) ,. type: Sierra-Leone (Brit.
Mus.). - DISTANT, 1902, Ann. Mag. nat. Hist., (7), X, p. 294.
Fig. 395. Long. 13-17 mm. - Très proche de lrimaculala, mais pattes entière-
ment noires, face dorsale du pronotum noire avec une marge jaune tout autour,
connexivum noir avec une étroite marge jaune. Antennlls variables comme chez
lrimaculala.

SIERRA-LEONE. - GUINÉE: reglOn du Mont Nimba, jusqu'à 1.300 m. - CÔTE


D'IvOIRE: Grand Bassam, Orambo Bocca, Banco; Soubia-Guideko dans le bassin de
la Sassandra.

Subfam. PIRA TIT AE STÎL, 1859

Tête allongée, fortement déclive en avant, sans saillie interantennaire, le lobe


postérieur très court, les ocelles toujours présents. Premier article des antennes tou-
jours plus court que le second, les trois derniers articles séparés des précédents par
un petit nodule intercalaire. Rostre robuste à article 1 très court. Pronotum à lobe
antérieur constamment plus long que le postérieur, plus large chez les 9 que chez

397. 398. 399.


FIG. 397 à 401, pattes antérieures des Piratitae; divers types de fosse spongieuse. - 397, Phalan
lus Surcoufi VILLIERS. - 398, Rapiles elongalum, n. sp. - 399, Pirales slrepilans RAMBUR. - -
400, Leslornerus spinipes SERVILLE. - 401, Eciomocoris rnaculicrus F AIRMAIRE.

les d. Élytres allongés, à nervation simple, peu distincte sur la carie qui est épaisse
-et bien séparée de la membrane. Dans presque tous les genres on rencontr~ des espèces
chez lesquelles les femelles sont à la fois macroptères et brachyptères ou microptères.
La nervation alaire est d'un type simple, la corie n'étant parcourue que par une ner-
vure (trdnc commun radio-médio-cubital, fig. 12). Hanches antérieures généralement
très longues, présentant toujours un aplatissement au côté externe. Fémurs épais,
armés ou inermes en dessous. Tibias antérieurs munis 'd'une fosse spongieuse très
petite dans les formes primitives (Dichraolropis, Phalanlus, fig. 397), qui s'étend de
plus en plus (Pirales, fig. 399 et 400, Sirlhenea) pour occuper presque toute la lon-
gueur du tibia chez Eclomocoris, fig. 401. Tibias intermédiaires avec ou sans fossette
spongieuse. Un genre aberrant Rapiles nov. présente des tibias épaissis à l'apex et
garnis d'une brosse de soies raides (fig. 398). Abdomen à connexivum simple et face
ventrale généralement carénée chez les d.
Mâles: sternite VIII toujours muni au milieu d'un lobe saillant, quelquefois
arrondi, mais le plus souvent dentiforme et toujours logé dans une petite dépression
du pygophore (fig. 442). Celui-ci toujours ouvert dorsalement, à apophyse ventrale
variable, toujours asymétrique et inclinée vers le côté droit. Valves génitales larges,
cachant entièrement l'apophyse ventrale du pygophore, asymétriques, la valve gau-
che toujours plus longue mais plus étroite que la droite (fig. 446 et 447). Pénis volu-
15
226 RF;DUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

mineux, membraneux dorsalement, avec un large sclérite ventral déversé sur le côté
droit (fig. 404.). Sac interne avec de petites phanères peu différenciées. Branches du
connectif longuement soudées à la base (fig. 402 et 403). Bloc anal toujours fortement
chitinisé et pubescent, relié aux côtés du pygophore par deux petits sclérites de forme
mal définie.
Femelle: tergite VIII horizontal, court et arrondi en arrière. Tergite IX trapé-
zoïdal, incliné à 45° ou vertical (Sirlhenea) , sa partie apicale saillante, simulant un

402. 403. \ 1
FIG. 402, pénis de Fusius rubricosus STîL. - 403, pénis de Sirthenea flaviceps SIGNORET,
vu de profil. - 404, idem, vu par la face ventrale, le connectif non figuré.

tergite distinct en raison d'un fort sillon (interrompu sur les côtés) la séparant de la
partie proximale. Sternite -VIII divisé en deux lames d'étendue variable, avec ses
gonapophyses horizontales formant deux lames allongées et contiguës (fig. 29 à 32).

Néoténie. - Comme dans la sous-famille précédente, on observe chez les Piralilae


de nombreuses formes aptères à caractères néoténiques, notamment chez les Phalan-
lus et Leslomerus microptères. Il en est de même chez les Pirales et Eclomocoris
brachyptères, mais chez ceux-ci les caractères néoténiques sont moins accusés.

Distribution. - Les Piratitae sont répandus dans le monde entier. La plupart des
genres africains sont communs à l'Afrique et à l'Asie méridionale: Phalantus, Androclus,
Lestomerus, d'autres s'étendent jusqu'en Australie, Brachysandalus, d'autres encore
occupent toutes les régions chaudes de l'Ancien Monde et pénètrent dans le bassin médi-
terranéen : Pirates, Ectomocoris. Enfin le grand genre Sirthenea est localisé dans les
régions tropicales, de l'Australie à l'Amérique avec un sous-genre, Monogmus, commun à
Madagascar et à l'Australie. Quelques genres sont propres à l'Afrique: Lamotteus, nov.,
Rapites, nov., Pachysandalus et Fusius.

ÉthologIe. - Ces Insectes sont très agiles et progressent en agitant constamment


leurs antennes. Ils stridulent très distinctement quand on les saisit. Leur piqûre est très
douloureuse.

TABLEAU DES GENRES

1. Tibias antérieurs non aplatis. Constriction latérale du pronotum, entre les


deux lobes, nette mais peu profonde.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Tibias antérieurs aplatis dorsalement. Lobes du pronotum séparés latérale-
ment par une très profonde échancrure (fig. 405). . . . . . .. (p. 227) Androclus.
PIRATITAE. - ANDROCLUS 227
2. Tibias antérieurs droits, épaissis à l'apex.. . .... ..... . . . .. ... .. . . . .... . 3.
- Tibias antérieurs cylindriques, fortement courbés (fig. 397) . .. (p. 228) Phalantus.
3. Tibias antérieurs munis d'une fosse spongieuse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
- Tibias antérieurs renflés, le renflement couvert par une brosse de poils raides
(fig. 398)............................. . . .. .. .. . . . . ... (p. 230) Rapites.
4. Fosse spongieuse des tibias antérieurs occupant plus de la moitié (parfois
toute la longueur) du tibia......................................... 5.
Fosse spongieuse occupant, au plus, la moitié de la longueur du tibia. . . . . . . 6.
5. Partie de la tête située en avant des yeux, plus longue que le reste de la tête.
Hanches postérieures contiguës.................... (p. 244) Ectomocoris.
Partie de la tête située en avant des yeux aussi longue que le reste de la tête.
Hanches postérieures distantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 252) Lamotteus.
6. Fémurs antérieurs comprimés. Partie de la tête située en avant des yeux
beaucoup plus longue que le reste de la tête (p. 242) Sirthenea.
- Fémurs antérieurs épais. Partie de la tête située en avant des yeux au plus
aussi longue que le reste de la tête. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
7. Tibip.s antérieurs graduellement épaissis, puis atténués au sommet, non tron-
qués, avec la fosse spongieuse occupant la partie apicale du bord ventral ..
..... : " (p. 231) Pirates.
- Tibias antérieurs très épaissis et obliquement tronqués, la fosse spongieuse
occupant la troncature apicale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . 8.
8. Troisième article des tarses postérieurs bien plus long que les deux précédents
réunis. Lobe postérieur du pronotum ponctué. . . . . . . . . . . . .. (p. 236) Fusius.
Troisième article des tarses postérieurs pas plus long que les deux précédents
réunis. Lobe postérieur du pronotum lisse ou ridé, non ponctué .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 237) Lestomerus.

Gen. ANDROCLUS STÎL

Androclus STh, 1863, Ann. Soc. ent. Fr., p. 58; type: A. granulalus STh (Inde);
1865, Hem. Afr., III, p. 133; 1874, Enum. Hem., IV, p. 56. - DISTANT, 1904, Fn.
Brit. India, Rhynch. II, p. 289. - JEANNEL, 1919, Voy. All. Jeann. Afr. Or., Hem.
III, p. 242, 243.
Subgen. Dichraotropis MAYR, 1865, Verh. Zool.-Bot. Ges., Wien, XV, p. 438;
type: D. piclus HERRICH-SCHAEFFER (Indo-Malaisie, Afrique). - DISTANT, 1904,
1. cit., p. 289. - JEANNEL, 1919, 1. cit., p. 243.
Tête très large, très fortement étranglée en arrière, le cou muni, de chaque côté,
d'une protubérance granuleuse. Yeux très gros et saillants, pédonculés. Ocelles petits,
verticaux, situés sur les côtés d'une forte protubérance du lobe postérieur de la tête
qui est très court. Lobe antérieur quatre fois plus long que le postérieur, fortement
défléchi en avant. Antennes inséréés au niveau du bord antérieur de l'œil, sur les côtés
d'une saillie carénée qui parcourt toute là longueur du lobe antérieur de la tête.
Premier article des antennes petit, plus court que la partie préoculaire de la tête;
article II près de trois fois aussi long que le l, un peu plus long que le III. Rostre
épais, à article II deux fois plus long que le 1.
Lobe antérieur du pronotum transverse, convexe, à marge latérale explanée
(Androclus) ou simplement déprimée (Dichraolropis). Angles antérieurs saillants et
tuberculés (Androclus) ou complètement effacés (Dichraolropis). Lobe postérieur
séparé de l'antérieur par une très profonde échancrure latérale, deux fois moins long
que l'antérieur, ses marges explanées. Écusson triangulaire, terminé par une petite
228 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
pointe recourbée vers le haut. Élytres larges, présentant la nervation caractéristique
de la sous-famille, la nervure interne de la cellule apicale interne bifurquée en avant.
Fémurs antérieurs courts et fortement dilatés, intermédiaires un peu plus longs et
moins fortement épaissis, postérieurs grêles. Tibias antérieurs très courts, aplatis dor-
salement et carénés latéralement, très larges et lamelleux a l'extrémité où ils portent
une courte fosse spongieuse arrondie; tibias intermédiaires comme les antérieurs,
moins fortement dilatés, la fosse spongieuse plus petite. Connexivum débordant
largement le's élytres chez la femelle.
Femelle: tergite VIII très court. Tergite IX fortement rétréci en arrière, sa partie
apicale limitée par une forte dépression semi-circulaire.
Lames du sternite VIII largement arrondies, a gonapo-
physes très courtes.
Distribution. - Genre comportant trois espèces : une
d'Afrique orientale, une indienne et une commune à l' Indo-
Malaisie et à toute l'Afrique intertropicale.

A. (Dichraotropis) pictus HERRICH-SCHAEFFER, 1848,


Wanz. Ins., VIII, p. 63, fig. 827 (Pirates)-; type: Dava
(Mus. ?). - MAYR, 1865, Verh. Zool.-bot. Ges. Wien,
XV, p. 438 (Dichraotropis). - STAL, 1874, Enum. Hem.,
IV, p. 63. - scuipturatus BREDDIN, 1903, Soc. ent.
XVIII, p. 4; type: Afrique orientale (Mus. Berlin-Dahlem).
-- DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rhynch. II, p. 290. -
JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeannel Afr. ·or., Hem. III,
p.244.
Fig. 405. Long. Il mm. - Tête, pronotum, écusson
et poitrine brun rouge clair. Antennes et pattes roux clair.
Élytres jaune rougeâtre avec le clavus et la membrane
FIG. 405. - Androclus
d'un blanc brunâtre, une tache noire au milieu du cla-
(Dichraolropis) piclus vus, une autre sur la corie contre la nervure anale, une
HERRICH-SCHAEFFER.
petite tache a la base de la cellule apicale interne et une
large tache occupant toute la cellule externe et l'apex de
la cellule interne. Abdomen rouge orangé, chaque segment du connexivum taché
de noir en arrière et chaque sternite avec une tache transverse noire de chaque
côté. Tête et lobe antérieur du pronotum granuleux, hérissés, ainsi que le lobe
. postérieur et l'écusson, de longues soies dressées.
SÉNÉGAL: Saint-Louis. - GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba. - CAMEROUN. -
AFRIQUE ORIENTALE. - INDE. - Java.

Gen. PHALANTUS STAL

Phalantus STiL, 1863, Ann. Soc. ent. Fr., p. 57; type: P. genicuiatus STiL (J apon,
Chine, Inde); 1874, Enum. Hem., IV, p. 56 et 62. - VILLIERS, 1944, Bull. Soc. ent.
Fr., p. 31 (Synopsis). - Phalanthus JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 242, 244. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II,
l, p. 139.
Mâles macroptères, femelles macroptères et microptères.
Formes macroptères : tête petite, très large, fortement défléchie en avant, le lobe
postérieur très court avec ses tempes faiblement arrondies, le sillon interoculaire très
PIRATITAE. - PH'ALANTUS 229
fortement arqué en avant. Yeux très gros et saillants, plus larges que l'espace qui les
sépare. Ocelles inclinés à 45 0 sur une forte protubérance, aussi larges que l'espace
qui les sépare, situés en avant du niveau du bord postérieur des yeux. Premier arti-
cle des antennes court, épais, aussi long que la partie préoculaire de la tête; deuxième
article deux fois et demie aussi long que le premier; troisième article égal aux trois
quarts du deuxième; quatrième article un peu plus long que le troisième. Rostre
court et épais, à deuxième article très fortement renflé, une fois et demie aussi long
que le premier.
Pronotum bien plus long que large, à angles antérieurs obtus, non saillants. Lobe
antérieur de peu plus long que le postérieur, peu convexe, portant un sillon médian
profond mais ne s'étendant que sur sa moitié
postérieure. Lobe postérieur bien plus large

d
que l'antérieur, ses angles latéraux arrondis.
Écusson triangulaire, non rebordé, terminé par
une pointe étroite et horizontale. Élytres à
cellule apicale interne étroite à l'apex. Fémurs
antérieurs comprimés, très larges au tiers
407.
basal, garnis à leur face interne d'une frange
de très petites soies épineuses. Tibias anté-
rieurs courts, cylindriques, arqués, munis à
l'apex d'une petite fosse spongieuse arrondie,
perpendiculaire à l'axe du tibia (fig. 397).
Pattes intermédiaires et postérieures grêles, les
tibias intermédiaires sans fosse spongieuse. 408.
Premier article des tarses très court, articles II
et III subégaux.
Forme microplère : Ocelles beaucoup plus
petits et moins fortement surélevés. Lobe
postérieur du pronotum moins large et à peine
plus long que la moitié de l'antérieur. Moi-
A 409.

gnons élytraux n'atteignant que le milieu du FIG. 406, Phalanlus collm·is GER'>TAECKER.
- 407, pygophore du mâle,lvu de pro-
tergite II. m. - 408, apophyse du bord ventral
Mâle : abdomen caréné ventralement. du pygophore vue de profil. - 409.
Pygophore court et très convexe, son bord idem, vue par l'apex.
ventral armé d'une apophyse transverse munie
d'une forte carène postérieure bidentée et arrondie à l'apex (fig. 408 et 409); valves
génitales assez éf:'roites, fortement coudées (fig. 407). Pénis du type caractéristique
de la sous-famille.
Femelle: tergite IX étroit, trapézoïdal, sa partie apicale saillante et isolée par
un fort sillon situé un peu en arrière du milieu. Lames du sternite VIII subangulées
en arrière, à gonapophyses courtes et assez larges.
Distribution. - Le genre comprend deux espèces asiatiques et trois espèces afri-
caines (1), dont une seule, que je ne connais pas, se rencontre en Afrique noire française.
On en trouvera ci-dessous la diagnose originale.
Phalantus africanus STXL, 1874, Enum. Hem., IV, p. 63; type: Sénégambie
(Mus. Vienne). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 245 (Pha-
lan/has).
1. Le P. nalalensis décrit par BERGROTH (Ann. Mus. Hungar., 1914, p. 7) n'est que la forme
microptère du P. collaris GERSTAECKER, forme redécrite par V1LLlERS (Bull. Soc. enl. Fr., 1944,
p.32).
230 'RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Long. Il mm. - « Sordide flavescens; antennis, excepta articulo primo, vitta


angusta lobi antici fasciilque lobi postici pronoti, scutello, clavo, excepta basi, mar-
gine interiore apiceque corii, membrana, mesostethio, metastethio, maculis quattuor
marginalibus abdominis, cum plaga oblongo laterali ventris cohaerentibus fuscis;
geniculis concoloribus. »

SÉNÉGAMBIE. Cette espèce semble très proche, SI même elle n'en est pas synonyme,
du P. collaris Gerstaecker, d'Afrique orientale, figuré ici (fig. 406).

Gen. RAPITES, nov. gen.

Type: Rapiles elongalu'm, n."sp. (Afrique occidentale).


Tête courte, petite, fortement déclive en avant, à lobe postérieur presque aussi
long que les yeux, ceux-ci gros et saillants, à peu près aussi larges que l'espace qui les
sépare. Ocelles petits, non surélevés, un peu plus larges que l'espace qui les sépare.
Premier article des antennes un peu plus long que la partie préoculaire de la tête.
Deuxième article près de trois fois plus long que le premier,
séparé de celui-ci par un petit nodule intercalaire. Rostre
robuste, à article II une fois et demie aussi long que le 1.
Pronotum du cf à lobe antéri\lur relativement étroit, près
de deux fois aussi long que le postérieur, portant un léger
sillon médian et une large fossette postérieure ovalaire, lobe
postérieur bien plus large que l'antérieur. Écusson triangu-
laire, terminé par une courte pointe mousse horizontale, large-
ment rebordé latéralement et profondément fovéolé au milieu.
Élytres un peu plus longs que l'abdomen, à cellule apicale
interne très étroite et allongée. Fémurs antérieurs et inter-
médiaires modérément renflés. Fémurs postérieurs très grêles.
Tibias antérieurs très fortement renflés en massue à' l'apex,
le renflement et la face interne armé d'une brosse épaisse de
petites soies raides (fig. 398). Tibias intermédiaires comme
les antérieurs, mais moins fortement renflés. Tibias posté-
rieurs longs et grêles.
FIG. 410,
Abdomen caréné ventralement (cf). Connexivum simple,
Rapites elongatum, n. sp. débordant légèrement les élytres. Tout le corps, sauf la mem-
brane des élytres, hérissé de longues soies raides, le lobe anté-
rieur du pronotum avec des bandes longitudinales, à peine distinctes, de longs poils
couchés.

Distribution. - Afrique occidentale, une seule espèce :

Rapites elongatum, n. sp. - Type: un cf de Haute-Guinée (Mus. Paris).


Fig. 410. Long. 8,5 mm. - Tête, pronotum, écusson et poitrine noirs. Articles l
et II du rostre, pn:mier et deuxième articles des antennes (sauf la base du premier),
pattes et abdomen brun de poix. Base du premier article antennaire, troisième article
du rostre et ongles testacés. Élytres noirs, mats, chacun avec une tache semi-circulaire
jaune située contre le bord interne, au niveau de l'apex de l'écusson. Connexivum noir,
chaque segment avec une petite tache testacée dans l'angle proximal externe. Pubes-
cence dorée. .
Pronotum finement chagriné, les bandes pileuses du lobe antérieur couvrant des
.:::" -- -,

PIRATITAE. - PIRATES 231


espaces granuleux. Angles antérieurs du' pronotum arrondis, légèrement saillant&.
Pleures fortement granuleuses.
HAUTE-GUINÉE; région du Mont Nimba: Nion (1.300 m.), Yalanzon, Kéoulenta,
Sérengbara (M. LAMOTTE).

Gen. PIRATES SERVILLE

Peirales SERVILLE, 1831, Ann. Sc. nat., XXIII, p. 215; type: P. hybridus Sco-
POLI (région paléarctique"). - CASTELNAU, 1832, Essai Hem., 1832, p. 6, 9 et 58. -
Pirales BURMEISTER, 1835, Handbuch Ent., II, p. 222 et 239. - AMYOT et SER-
VILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hém., p. 324. - ST.h, 1865, Hem. afr., III, p. 113 et
116; 1866, Oefv. Veto Ak. Fôrh., XXIII, p. 250; 1872, 1. cit., XXIX, p. 46; 1874;
Enum. Hem. IV p. 56 et 57. - MULSANT et REY, 1873, Hist. Nat. Pun. Fr., p. 54.-
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 95. - PUTON, 1880, Syn. Hem.
Het. Fr., (3), p. 172, 173. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rhynch. II, p. 297.-
JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 242,248. - SCHOUTEDEN,
1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 142.
Subgen. Cleptocoris STAL, 1862, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 251; type: C. lepluroi-
des WOLFF (Indo-Malaisie); 1874, Enum. Hem., IV, p. 58. - JEANNEL, 1919, Voy.
AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 248. 1

Subgen. Spilodermus STAL, 1868, Hem. Fabr., l, p. 122; type: S. quadrinolalus


FABRIcms (Philippines, Indo-Malaisie); 1874, Enum. Hem., IV, p. 58. - JEANNEL,
1919, Voy. All. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 248-250.
Seuls les sous-genres Cleplocoris et Spilodermus sont représentés en Afrique
noire. Espèces macroptères ou brachyptères.
Tête large en arrière, acuminée en avant, le lobe postérieur très court et arrondi
en arrière, séparé du lobe antérieur par un sillon arqué en avant. Yeux très gros, plus
larges que l'espace qui les sépare. Ocelles rapprochés et volumineux, situés sur une
protubérance arrondie (formes macroptères) ou assez petits et à peine surélevés
(brachyptères). Rostre robuste, pubescent, à premier article très court, deuxième
article deux fois plus long que le premier et atteignant en arrière le niveau du bord
postérieur de l' œil. Antennes assez longues, à article 1 court et épais, à peu près aussi
long que la partie préoculaire de la tête; article II environ deux fois et demie aussi
long que le 1; article III un peu plus long que le II, article IV sensiblement égal au II.
En outre, les, articles II et III sont séparés des précédents par un très petit nodule
intercalaire.
1 Pronotum variable, à lobe antérieur convexe, sillonné au milieu et orné de bandes

de pubescence, rebordé latéralement et en avant, avec ses angles antérieurs saillants


et arrondis. Lobe postérieur plus ou moins large, à angles arrondis. Écusson triangu-
laire, terminé par une petite pointe mousse et horizontale (subgen. Pirales s. str. et
Cleplocoris) ou par une pointe mousse légèrement courbée vers le haut (subgen. Spi-
lodermus). Pattes antérieures robustes, intermédiaires et postérieures plus longues
et plus grêles. Tibias antérieurs et intermédiaires munis d'une fosse spongieuse d'éten-
due variable suivant les espèces (fig. 399). Élytres assez étroits, portant la nervation
caractéristique de la sous-famille. Abdomen caréné en dessous. Connexivum simple,
débordant modérément les élytres.
Mâle: sternite VIII visible sous la forme d'une étroite bande dentée au milieu.
Pygophore arrondi, entièrement membraneux dorsalement, muni à son bord ventral
d'une longue apophyse triangulaire, comprimée latéralement ou transverse et carénée
en arrière, échancrée à la base et cachée par les valves génitales, celles-ci larges et
232 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
,
spatuliformes. Pénis robuste, large, l'apex en forme de bec avec sa face ventrale chi-
tinisée, et sa face dorsale membraneuse, portant à la base et du côté droit un sclérite
de forme variable et à l'apex une série de phanères aplaties, peu chitinisées, empilées
les unes sur les autres. Connectif très court.
Femelle: tergite IX fortement rétréci en arrière, à partie apicale occupant en
arrière plus de la moitié et isolée par un fort sillon arqué. Lames du sternite VIII
arrondies en dessous, droites en dessus, à gonapophyses courtes et larges.
Distribution. - Les Pirates s. str. sont paléarctiques et indiens, et les Spilodermus
sont conm,lS de Chine, de la région indo-malaise et sont représentés en Afrique par une
seule espèce; quant aux Cleptocoris, ils se rencontrent dans la région méditerranéenne
et dans toutes les régions chaudes de l'Ancien Monde.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Sommet de l'écusson horizontal. . subgen. Cleptocoris.


Sommet de l'écusson redressé . subgen. Spilodermus.

Subgen. Cleptocoris STAL

1. Fosse spongieuse des tibias antérieurs aussi longue que la moitié de la lon-
gueur du tibia....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Fosse spongieuse des tibias antérieurs plus courte que la moitié de la lon-
gueur du tibia......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
2. Corie des élytres rousse ou noire avec les nervures rousses. . . . .. 2. strepitans.
Corie des élytres noire avec une tache jaune oblongue près du clavus .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. chiragra.
3. Membrane des élytres grisâtre avec de larges macules d'un noir velouté et
une tache roussâtre ou blanche. Forme générale robuste. . . . . . . . . . . . . . . 4.
Membrane des élytres uniformément sombre ou sombre avec la base claire.
Forme générale bien plus grêle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
4. Lobe antérieur du pronotum fortement transverse. Membrane des élytres
avec une petite macule jaunâtre mal définie.............. 3. rufescens.
- Lobe antérieur du pronotum à peine plus large que long. Membrane des ély-
tres avec une fascie transverse blanche bien nette, débordant la cellule
interne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. nitidicollis.
5. Membrane des élytre~ entièrement sombre................... 5. Collarti.
- Membrane des élytres sombre avec sa base largement testacée.. 6. Monodi.

Subgen. Spilodermus STAL

1. Pronotum rouge. Élytres sombres avec l'apex, une large fascie postmédiane
et une petite tache près du clavus blancs. . . . . . . . . . . .. 7. argenteopilosus.

1. P. (Cleptocoris) chiragra FABRICIUS, 1803, Syst. Rhyng., p. 278 (Reduvius);


type: Madère (Mus. Copenhague). - FIEBER, 1861, Europ. Hem., p. 157. - STAL,
1868, Hem. Fabr., l, p. 120. - MULsANT et REY, 1873, Hist. Nat. Pun. Fr., p. 60. -
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 95 et 96. - PUTON, 1899, Cat.
Hem. Palearct., 4e édit., p. 48. - REUTER, 1888, Rev. Syn., II, p. 353. - OSHANIN,
1912, Kat. paliiark. Hem., p. 51. - tulvogutiatus HERRICH-SCHAEFFER, 1842, Wanz.
Ins., VI, p. 105, fig. 675; type : Espagne (Mus.?).
PIRATITAE. - PIRATES 233:
Long. 10-12 mm. - Noir avec le clavus et la membrane plus ou moins roussâtres.
Corie avec une tache oblongue contre le clavus-, membrane avec une petite tache
dans l'angle proximal externe de la cellule interne et une petite bande le long de l'a-
pex de la corie, à l'extérieur de la cellule externe; toutes ces taches jaunes. Connexi-
vum taché de jaune dans l'angle proximal interne de chaque segment; tête, prono-
tum, écusson, connexivum, pattes et face ·ventrale avec une courte pubescence cou-
chée argentée, disposée en bandes sur le lobe antérieur du pronotum, cette pubescence
mêlée de longues soies érigées. Corie avec une assez longue pubescence dorée. Lobe
antérieur du pronotum large, peu convexe, peu profondément sillonné en arrière;
lobe postérieur peu saillant latéralement, plus long au milieu que sur les côtés. Cellule
externe de la membrane près de trois fois plus large à l'apex qu'à la base.
Mâle: valves génitales très larges en arrière. Apophyse ventrale très longue et
aiguë, légèrement sinuée (fig. 415 et 416).
TCHAD: N'Guigmi, Agadem à Kouiez. - SOUDAN EGYPTIEN. - ABYSSINIE. -
FEZZAN. - ÉGYPTE. - MADÈRE. - CANARIES.

2. P. (Cleptocoris) strepitans RAMBUR, 1842, Faun. And., p. 174; type: Espagne


(Mus.?). - LucAs, 1849, Expl. Alg., Ins., p. 52, Hem. Pl. 1, fig. 6. - FIE BER, 1861,
Europ. Hem., p. 57. - MULSANT et REY, 1873, Hist. Nat. Pun. Fr., p. 61. - WALKER,
1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 95 et 96. - STAL, 1874, Enum. Hem., IV,
p. 58. - PUTON, 1880, Syn. Hem. Het. Fr., p. 174. - OSHANIN, 1912, Kat. palaark.
Hem., p. 51. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 249. - STI-
CHEL, 1927, III. - Bestim. Deutsch. Wanz., 5, p. 125. - niger HERRICH-SCHAEFFER,
1835, Hem. 1, p. 98; type: Espagne (nom. nud.). - SIGNORET, 1860, Ann. Soc. ent.
Fr. p. 960. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 109 et 110. - KIR-
KALDY, 1909, Cano Ent., XLI, p. 32. - unicolor HERRICH-SCHAEFFER, 1835, Wanz.
Ins., III, p. 90, fig. 314; type: Espagne (Mus.?). - coracinus GARBIGLIETTI, 1869,
Bun. Soc. ent. Ital., l, p. 197, type: Sardaigne (Mus.?). -lugubris STAL, 1855, Oefv.
Vet. Ak. Forh., p. 318; type: Nubie (Musée Stockholm); 1865, Hem. afric., III,
p. 118; 1874, Enum. Hem., IV, p. 58. - REUTER, 1883, Act. Soc. Scient. Fenn"
XII, p. 311. - CARLINI, 1895, Ann. Mus. Civ. Gen., XXXV, p. 118. - JEANNEL,
1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 249. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3) sect. II, l, p. 145.
var. ruftpennis LUCAS, 1849, Expl. Scient. Alg., Ins., p. 52; Hem., Pl. l, fig. 7,
type: .,;\lgérie (Mus. Paris). - MULsANT et REY, 1873, Hist. nat. Pun. Fr., Reduv.,
p. 60. - STICHEL, 1927, III. Bestim. Deutsch. Wanz., 5, p. 125.
Long. 10-12 mm. -- Tête, pronotum, écusson et pattes noirs avec parfois de légers
reflets métalliques. Élytres bruns de poix avec les nervures de la carie, une petite
tache près de la base de la cellule interne de la carie et la base de la cellule interne de
la membrane rousses, cette coloration étant masquée à la base de la cellule interne
de la carie par une petite tache d'un noir velouté. Chez certains exemplaires les ély-
tres sont d'Un brun de poix très foncé, presque noir et la petite tache noire de la mem-
brane devient indistincte (1). Chez d'autres, au contraire, la carie, à l'exception de sa
cellule interne, est d'un beau roux ochracé et les deux cellules de la membrane sont
d'un noir velouté, cette coloration étant interrompue par une tache blanche située
dans l'angle proximal externe de la cellule interne (var. rufipennis LUCAS). Tête,
pronotum et face ventrale avec une assez dense pubescence argentée mêlée de longues

1. On pourrait nommer ces formes extrêmes var. lugubris STîL, mais il existe tant d'irl'termé-
diaires avec la forme typique que la séparation nette de ces formes est pratiquement impossible.
234 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

soies. Lobe antérieur. du pronotum large et convexe; lobe postérieur un peu moins
long que la moitié de l'antérieur, aussi long sur les côtés qu'au milieu.
Mâle: valves génitales relativement étroites. Apophyse du bord ventral du pygo-
phore courte et comprimée latéralement à l'apex, très large et transverse à la base,
la carène postérieure très effacée (fig. 416 et 417). '
TOUTE L'AFRIQUE, de l'Algérie au Zambèze, à Madagascar et à la Réunion. En
Afrique noire française cette espèce semble localisée dans les zones de savanes: Tchad,
Soudan, Dahomey, Haute-Sangha.

3. P. (Cleptocoris) rufescens, n. sp. - Type: un cf du Moyen-Chari (Mus. Paris).


Fig. 411. Long. 10-11 mm. - Tête, pronotum et écusson noirs, avec de légers

411. 412. 413. 420.


FIG. 411, Pirales rutescens, n. sp. - 412, idem, pygophore du mâle vu de profil. - 413, idem, apo-
physe du bord ventral du pygophore vue de profil. - 414, P. chiragra FABRIcms, pygo-
phore du mâle vu de profil. - 415, idem, apophyse du bord ventral du pygophore vue de
profil. - 416, P. slrepilans RAMBUR, pygophore vu de profil. - 417, idem, apophyse du bord
ventral du pygophore vue de profil. - 418, P. Collarli SCHOUTEDEN, pronotum. - 419, P. nili-
dicollis REUTER, pygophore vu de profil. - 420, P. argenleopilosus SCHOUTEDEN, pygophore
vu de pro fil.

reflets métalliques. Clavus, cellule interne de la corie et membrane brun foncé,. les deux
cellules de la membrane d'un noir velouté avec une petite tache claire dans l'angle
proximal externe de la cellule interne, 'reste de la corie brun clair, légèrement enfumé
vers l'extérieur. Connexivum brun foncé avec la moitié basale de chaque segment
testacé. Poitrine, abdomen et pattes bruns, les fémurs intermédiaires et postérieurs
testacés à la base. Pubescence comme chez les espèces précédentes. Lobe antérieur
du pronotum relativement étroit, très convexe, profondément sillonné en arrière;
lobe postérieur un peu moins long que la moitié de l'antérieur.
Mâle: valves génitales un peu plus courtes et plus larges que chez strepitans
(fig. 412). Apophyse ventrale triangulaire, très aiguë, sa carène postérieure bien mar-
quée et brusquement échancrée à la base (fig. 413).
OUBANGUI-CHARI: Fort Archambault: Boungoul (Ba-Karé), quatre exemplaires
récoltés de décembre à mars (Dr. DECORSE et A. CHEVALIER).
. -,
,
\
~

- , :......
\

PIRATlTAE. - PIRATES 235

4. P. (Cleptocoris) nitidicollis REUTER, 1881, Act. Soc. Scient. fenn., XII, p. 44;
type: Afrique occidentale (Mus. Berlin). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3) sect. II, 1, p. 145; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 21.,
Long. 9-10 mm. - Tête, pronotum et écusson noirs, très luisants, le lobe pos-
térieur du pronotum souvent rufescent. Élytres roux ou brun sombre, la moitié basale
du clavus et les deux cellules de la membrane noir velouté, la cellule interne avec, en
outre, une petite macule transverse blanch? dans l'angle proximal externe. Connexi·
vum brun de poix, la moitié basale de chaque segment testacée. Abdomen et pattes
noirs ou roux. Pronotum des cf bien plus étroit que celui des 9, son lobe antérieur
avec un court et profond sillon médian en- arrière, situé au fond d'une dépression
ovalaire. Lobe postérieur fortement déprimé latéralement. Pubescence argentée plus
longue et bien moins dense que chez les espèces précédentes. Soies érigées plus longues
et plus nombreuses. Mâle macroptère, femelle brachyptère.
Mâle: valves génitales moins larges et plus fortement courbées que chez rufes-
cens (fig. 419). Apophyse ventrale du pygophore identique.

GUINÉE PORTUqAISE. - FERNANDO-POO. - GABON: environs de Lamabaréné. -


OUBANGUI-CHARI: Mandjaffa. - CAMEROUN. - CÔTE D'IvOIRE: Danané. - CASA-
MANCE. - CONGO BELGE.

5. P. (Cleptocoris) Collarti SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool.,


(3), sect. II, l, p. 143; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Fig. 418. Long. 10,5-12,5 mm. - Tête, pronotum, écusson et poitrine noirs,
ainsi que l'apex de l'abdomen, Antennes et pattes brun foncé. Base de l'abdomen
et élytres jaune d'ocre avec le clavus, la membrane et.la cellule interne de la co rie
brun foncé. Chez certains exemplaires l'abdomen est entièrement noir. Pubescence
argentée longue et assez dense, poils érigés très nombreux. Tête petite et étroite.
Pronotum étroit, à lobe antérieur à peu près aussi long que large, assez fortement
sillonné en arrière au milieu; lobe postérieur débordant largement l'antérieur, à
peu près aussi long que la moitié de celui-ci. Élytres des cf à peu près aussi longs que
l'abdomen. Élytres des 9 brachyptères n'atteignant que la base du cinquième seg-
ment abdominal. Chez ces 9 le lobe antérieur du pronotum est plus large et plus
convexe.

MOYEN-CONGO : Brazzaville. - CONGO BELGE.

6. P. (Cleptocoris) Monodi, n. sp. - Type: une 9 du Sénégal (Mus. Paris).


Long. 12,5 mm. - Très proche de l'espèce précédente dont il diffère, outre la
coloration des élytres par son abdomen à moitié basale orangée et par le lobe antérieur
de son pronotum qui est beaucoup plus large, densément hérissé de longs poils blan-
châtres et portant un sillon' médian postérieur situé dans une large fovéole ovalaire.

SÉNÉGAL.

7. P. (Spilodermus) argenteopilosus SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,


Zool., (3), 8'ect. II, p. 142; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Long. 10-11 mm. - Tête noire à reflets métalliques. Pronotum et écusson rouge
sombre. Élytres brun sombre, les deux cellules de la membrane noir velouté. En outre,
la membrane porte une large fascie arquée se prolongeant le long du bord interne,
une tache apicale et une petite ligne contre l'apex de la corie blanches. Corie avec une
petite bande blanche oblique contre le clavus. Connexlvum noir, chaque segment
236 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

plus ou moins largement marqué de blanc en avant. Antennes brunes avec le premier
article plus sombre. Poitrine rouge brun en avant, noirâtre en arrière. Apex des han-
ches et· base des fémurs et des trochanters testacés. Pleures, base des segments abdo-
minaux Ill-V couverts de pubescence argentée couchée et dense. Une pubescence
de même couleur mais éparse et dressée sur la face dorsale. Tête et pronotum àllon-
gés, finement granuleux, le lobe antérieur du pronotum avec des bandes lisses, plus
large que long, très convexe. Angles latéraux peu saillants. Fossette spongieuse des
tibias antérieurs égale au tiers de la longueur du tibia.
Mâle : valves génitales étroites régulièrement courbées et élargies à l'apex
(fig. 420). Apophyse ventrale du pygophore comme rufescens et nitidicollis.

GUINÉE FRANÇAISE: Camayenne dans la presqu'île de Konakry, région du Mont


Nimba: Pierré Richaud. - CAMEROUN: env. de Dschang, 1.500 m. - CONGO BELGE. -
AFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE.

Gen. FUSlUS STÂ.L

Fusius ST.h, 1862, Stett. ent. Zeitschr., XXIII, p. 458; type: rubricosus S'fiL
(Afrique), 1865, Hem. Afric., III, p'. 115; 1866, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 250; 1874,
Enum. Hem., IV, p. 57 (Pirates subgen.). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 242, 251. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. II, 1, p. 145.
Stature plus large que les Pirales. Tête allongée, peu déclive en avant, le lobe
antérieur trois fois plus long que le postérieur, séparé de celui-ci par un sillon convexe
en avant, angulé au milieu. Yeux peu saillants, petits, moins larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Ocelles extrêmement petits, très écartés, non saillants.
Rostre très robuste, à premier article très court; article II deux fois et demie plus
long que le l, son apex dépassant en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil.
Premier article des antennes épaissi à l'apex, un peu plus court que la partie préocu-
laire de la tête; article II aplati, large, très étroit à la base, deux fois et demie plus
long que le 1; article III un peu plus long que la moitié du Il; article IV un peu plus
long que le III; articles Il et III séparés du précédent par un petit nodule interca-
laire.
Pronotum très large, à angles antérieurs obtus. Lobe antérieur transverse, peu
convexe, sillonné au milieu sur ses deux tiers postérieurs, séparé du lobe postérieur
par une profonde dépression. Lobe postérieur convexe, aussi long que la moitié de
l'antérieur. Écusson fortement rebordé, terminé par une courte pointe mousse hori-
zontale. Élytres à nervation caractéristique de la sous-famille. Fémurs antérieurs
extrêmement gros, aplatis et garnis de longues soies en dessous, l'arête interne armée
d'une rangée de petits tubercules dentiformes. Fémurs intermédiaires et postérieurs
robustes. Tibias antérieurs et intermédiaires dilatés, obliquement tronqués à l'apex,
la troncature portant une fosse spongieuse qui occupe les deux cinquièmes de la lon-
gueur des tibias antérieurs. Tarses assez forts, le premier article très petit, le troisième
un peu plus long que le deuxième.
Abdomen avec seulement les deux premiers segments carénés. Connexivum sim-
ple, débordant légèrement les élytres.
Mâle: sternite VIII fortement denté au milieu. Pygophore assez grand, très
convexe, complètement membraneux dorsalement. Valves génitales très larges et
triangulaires (fig. 422), cachant l'apophyse ventrale qui est grande, triangulaire, très
aiguë à l'apex, fortement asymétrique (fig. 423 et 424). Pénis large à la base, fortement
PIRATITAE. - LESTOMERUS 237
acuminé vers l'apex qui est en forme de bec ( fig. 402). Face ventrale avec un large
sclérite remontant sur la face droite. Bloc anal fortement chitinisé.
Femelle: complexe génito-anal comme c~ez Pirates, mais les lames du sternite
VIII largement arrondies.
Distribution. - Une seule espèce répandue dans toute l'Afrique intertropicale

Fusius rubricosus STAL, 1855, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 38 (Pirates); type
Caffrerie (Mus. Stockholm); 1862, Stett. ent. Zeitschr., XXIII, p. 458; 1865, Hem.
afric., III, p. 115 (Fusius) ,. 1874, Enum. Hem., IV, p. 57 (Pirates subgen.). - WAL-
KER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII,
p. 109 et 111 (Pirates). - JEANNEL, 1919,
Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 243.
- SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 145; 1944,
Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 21. - basi-
,coUis SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch.
ent., II, p. 310 (Pirates).
var. H. flavurn REUTER, 1881, Act.
Soc. Scient. Fenn., XII, p. 310 (Pirates
subgen.); type: Gabon (Mus. Stockholm).
Fig. 421. Long. 9-11 mm. - Coloration
assez variable: tète, lobe antérieur du pro-
notum, écusson et pattes noirs de poix. "28.
'Tarses fauves. Lobe postérieur du pronotum
et élytres rouges (f. t.) ou jaunes (var.
H. flavum), les élytres avec le clavus, une
tache sur la corie contre le clavus et la
membrane noirs. Chez certains exemplaires 424.
le bord collaire du pronotum est rouge, ou
FIG. 421, Fusius rubricosus STÂL. - 422,
bien la membrane des élytres porte une pygophore du mâle vu de profil. - 423,
bande transverse plus ou moins étendue apophyse du bord ventral du pygophore
qui sépare parfois en deux la couleur noire. vu de profil. - 424, idem, vue par l'apex.
Base des fémurs parfois jaunâtres. Connexi-
vum rouge ou jaune, cette coloration s'étendant de façon variable sur l'abdomen.
Lobe antérieur du pronotum avec des bandes de soies peu denses insérées dans un
petit point enfoncé. Lobe postérieur ponctué.
Toute l'Afrique, du SÉNÉGAL à la CAFFRERIE.

Gen. LESTOMERUS AMYOT et SERVILLE

Lestomerus AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hém., p. 322; type:
L. spinipes SERVILLE. - STAL, 1865, Hem. Afric., III, p. 114;, 1866, Oefv. Veto
Ak. Fôrh., p. 250; 1874, Enum. Hem., IV, p. 59 (Pirates subgen.). - DISTANT, 1904,
Fn. Brit. India, Rhynch. II, p. 297 (Pirates, pro parte). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 243 et 253. - Leptomerus SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 145; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 21.
Subgen. Brachysandalus STAL, 1866, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 251; type: B.
[urca S'Lh (Australie); 1874, Enum. Hem., IV, p. 59. - JEANNEL,' 1919, Voy. All.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 253.
238 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Mâles macroptères; femelles macroptères ou microp'tères.


Macroplères: tête aussi longue que large avec les yeux, sa partie préoculaire plus
longue que large, le lobe antérieur troi;; fois plus long que le postérieur, celui-ci très
court. Tempes très courtes, saillantes. Yeux volumineux, plus larges que l'espace
qui les sépare. Ocelles gros et saillants, plus larges que l'espace qui les sépare. Sillon
interoculaire arqué en avant. Rostre très robuste, à article II une fois et demie plus
long que le I. Premier article des antennes renflé, arqué, aussi long que la partie préo-
culaire de la tête; article II deux fois ou deux fois et demie aussi long que le 1 ; article III
à peu près aussi long que le II; article IV plus long que le III.
Pronotum large en arrière, étroit en avant, avec ses angles antérieurs tuberculés;
lobe antérieur sillonné au milieu, fovéolé en' arrière, portant des stries longitudi-
nales plus ou moins profondes. Écusson triangulaire, profondément fovéolé au milieu
terminé par une courte saillie arrondie. Pleures finement ridées et granuleuses. Fémurs
antérieurs et intermédiaires dilatés, surtout les antérieurs, et armés en dessous de
deux rangées de dents inégales. Tibias antérieurs et intermédiaires dilatés à l'extré-
mité, obliquement tronqués, la troncature portant une large fosse spongieuse toujours
plus courte que la moitié du tibia (fig. 400). Premier et deuxième articles des tarses
réunis plus courts que le troisième. Élytres un peu plus longs que l'abdomen.
Microplères : Yeux plus petits, moins saillants, moins larges que l'espace qui
les sépare, ce qui fait parattre les tempes très saillantes. Ocelles beaucoup plus petits,
moins larges que l'espace qui les sépare. Lobe antérieur du pronotum très gros, subor-
biculaire. Lobe postérieur étroit, débordant légèrement le lobe antérieur sur les côtés.
Moignons alaires très courts. Abdomen large, lisse ou canaliculé en long et ridé en
travers.
Mâle: pointe ventrale du sternite VIII longue et aiguë ou large et arrondie.
Pygophore petit, convexe, ouvert dorsalement. Bloc anal fortement chitinisé, relié
au pygophore par deux petits sclérites mal définis. Apophyse ventrale du pygophore
assez longue, échancrée à la base, de forme variable. Pénis comme dans les genres
précédents, son sac interne armé de petites sclérifications finement épineuses.
Femelle: tergite IX très grand, sa partie apicale séparée de la proximale par un
sillon bisinué. Lames db. sternite VIII arrondies en dessous, subangulées au milieu
et rectilignes en dessus, à gonapophyses' très grandes.

Distribution. - Genre répandu dans toutes les régions chaudes de l'Ancien Monde
par ses deux sous-genres (une espèce nouvelle décrite plus loin appartient au subgen.
Brachysandalus qui n'était jusq_u'ici connu que d'Australie et d'Indo-Malaisie).

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Élytres noirs avec quelquefois le clavus légèrement roussâtre .


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Subgen. Lestomerus.
Élytres noirs avec des taches jaunes et le clavus jaune .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Subgen. Brachysandalus.

Subgen. Leslomerus AMYOT et SERVILLE

1. Pattes noires ou brun de poix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


Pattes jaunes parfois, avec les genoux et l'apex des tibias noirs. 1. ochropus.
2. Fémurs antérieurs dentés en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
- Fémurs antérieurs inermes en dessous. Entièrement noir....... 2. pilipes.
\ ~, -

PIRATITAE. - LESTOMERUS 239

3. Pronotum noir, très luisant, souvent avec des reflets métalliques. Femelle
microptère, à ~bdomen canaliculé en dessus................ ;? spinipes.
- Pronotum noir mat. Femelle microptère (seule connue) avec l'abdomen lisse
en dessus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. dubius.

Subgen. Brachysandalus ST.h

1. Tête, pronotum, abdomen et une large tache sur les élytres, autour de l'écus-
son jaune................................................. 5. bico1or.

1. Lestomerus (s. str.) ochropus STh, 1865, Hem. afric.-, III, p. 114; type: Caf-
frerie (Mus. Stockholm); 1874, Enum. Hem., IV, p. 59. - WALKER, 1873, Cat. Hem.
Het. Brit. Mus., VII, p. 91. - ochripes STh 1855, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 38 (Pi-
rates); type: CafIrerie (Mus. Stockholm). - nigrigenu FALLOu, 1891, Rev. Ent., X,
p. 99 (Pirates); type: Sierra-Leone (Mus. Paris). - nigrigenu BERGROTH, 1892,
Rev. Ent., XI, p. 263.':- planus var. nigrigenu SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 145.
var. p1anus WALKER 1873, Cat. Hem. Het. et Brit. Mus. VII, p. 111 (Pirates);
type: Gambie (Brit. Mus.). - SCHOUTEDEN 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3), Sèct. II, l, p. 145; 1944, Explor. Parc Nat. Albert, 45, p. 21 (Leptomerus).
Long. 12-13 mm. - Tête, pronotum, écusson, élytres et face ventrale noir ou
brun de poix, luisants, le clavus parfois jaunâtre. Rostre jaune. Pattes jaune clair
avec les genoux et l'apex des tibias rembrunis (forme typique) ou entièrement jaunes
(var. planus).
Tête courte, finement rugueuse. Ocelles fortement surélevés. Deuxième article
des antennes deux fois plus long que le premier. Pronotum luisant, à sillon médian
pro'fond et sculpture très superficielle. Angles antérieurs très peu saillants, coniques,
mousses à l'apex. Cellule apicale interne de l'élytre triangulaire avec son angle apical
très aigu. Fémurs antérieurs armés, sur leur moitié apicale, de deux rangées d'épines
serrées, fines et aiguës. i

Présentt:: également des ç;? microptères dont les élytres atteignent au plus le
milieu du tergite III.
Mâle: Apophyse ventrale du pygophore étroite et transverse à la base, de section
triangulaire vers l'apex, échancrée à peu près au milieu de sa longueur (fig. 429 à
1). Apex du pénis aigu.

SÉNÉGAL. - SIERRA-LEONE: Rhobomp. - GUINÉE FRANÇAISE: Kouroussa, Pierré


Richaud, Nion et Kéoulenta dans la région du Mont Nimba. - LIBÉRIA : Monrovia. -
OUBANGUI-CHARI: Krébédjé près de Fort-Sibut. - GABON. - CONGO BELGE. - ABYS-
SINIE. - CAFFRERIE.

2. Lestomerus (s. str.) pilipes, n. sp. - Type: une ç;? macroptère de Haute-Guinée
(Mus. Paris).
Long. 17 mm. - Entièrement noir, luisant, avec la membrane des élytres, le
clavus et la partie de la coriè situ'ée contre le clavus mats. Pubescence des pattes et
ongles roux.
Tête courte, finement vermiéulée. Ocelles médiocrement surélevés. Tempes non
saillantes. Deuxième article des antennes un peu plus d'une fois et demie aussi long
que le premier. Pronotum rugueux avec les lignes longitudinales saillantes de la sculp-
ture lisses et le sillon longitudinal médian peu profond. Angles antérieurs très sail-
lants, coniques, arrondis à l'apex, rejetés latéralement. Lobe antérieur du pronotum
'240 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

deux fois plus long que le lobe postérieur. Lobe postérieur du pronotum fortement
rugueux, marqué de profondes strioles enchevêtrées. Cellule apicale interne de l'élytre
une fois et demie aussi longue que large à la base, étroite, son angle apical peu aigu.
Parties luisantes de l'élytre très finement rugueuses. Face ventrale des fémurs hérissée
de longues soies. Connexivum débordant largement les élytres, très finement vermi-
culé, les parties saillantes de la sculpture luisantes, les parties creuses mates, la marge
latérale luisante. Femelles macroptères ou microptères.

HAUTE-GUINÉE; Nion et Pierré Richaud dans la région du Mont Nimba (M. LA-
MOTTE).

3. Lestomerus (s. str.) spinipes SERVILLE, 1831, Ann. Sc. Nat., XXIII, p. 216
/Pirales); type: Sénégal (Mus. Paris). - AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. Nat. Ins.,

426.
j~
427. 428.

425. 433. 434. ' 435.


FIG. 435,425, Les/omerus spinipes SERVILLE. - 4~6, idem, pygophore du mâle vu de profil. - 427,
idem, apophyse du bord ventral du pygophore vue de profil. - 428, idem, vue par l'apex. -
429, L. oehropus STîL, pygophore vu de profil. - 430, idem, apophyse du bord ventral du
pygophore vue de profil. - 431, idem, vue par l'apex. - 432, L. (Braehysandalus) bieolor,
n. sp. - 433, idem, pygophore vu de profil. - 434, apophyse du bord ventral du pygophore vue
de profil. - 435, idem, vue par l'apex.

Hem., p. 323. - STh, 1865, Hem. Afric., III, p. 114; 1874, Enum. Hem., IV, p. 59
(Pirales subgen. Leslomerus). - WALKER,' 1873, ·Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII,
p. 91. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 146.
Long. 20-24 mm. - Entièrement noir avec les deux derniers articles des antennes
et la pubescence des pattes et de la face ventrale bruns. Pattes et face ventrale parfois
brunâtres. Pronotum et élytres avec de légers reflets métalliques.
Fig.425.-Macroplères :Tête très finement granuleuse. Yeux très gros et saillants,
bien plus larges que l'espace qui les sépare (cn ou un peu moins larges (?). Ocelles
fortement surélevés. Pronotum très brillant, à sillon médian étroit mais bien marqué
et sillons latéraux très finement striés. Base du pronotum sinuée vers les angles laté-
raux. Angles antérieurs coniques, très saillants, rejetés latéralement. Cellule apicale
,. \'~'
, ~ ,

PIRATITAE. - LESTOMERUS 241

interne de l'élytre subtronquée àl'apex.Fémurs antérieurs armés, sur leurs deux tiers
apicaux, de deux rangées de fortes épines espacées et leurs intervalles garnis d'épines
plus petites et de longues soies.
Femelles microplères: Ocelles non surélevés, très petits, quatre fois moins larges
que l'espace qui les sépare. Lobe antérieur du pronotum très convexe, profondément
sculpté, bien plus large que long avec sa base de peu plus large que le bord antérieur;
lobe postérieur cinq fois moins long que le lobe antérieur, à peine plus large. Moignons
élytraux aussi courts que l'écusson, présentant un clavus distinct mat, une bande
externe brillante correspondant il la corie et une partie apicale mate correspondant
à la membrane. Abdomen ovalaire, luisant, fortement ridé en travers et portant sur
toute sa longueur six longues dépressions longitudinales.
Mâle: Apophyse ventrale du pygophore transverse à la base, de section triangu-
lai~e il l'apex, très faiblement échancré il la base de la face externe (fig. 427 et 428).
Valves génitales larges (fig. 426). Apex du pénis largement ovalaire.
SÉNÉGAL: M'Bambey. - GUINÉE FRANÇAISE : Konakry. - SIERRA-LEONE. -
LIBERIA: Monrovia. - DAHOMEY : plateau de Zaguanado. - CAMEROUN : Pama-
Quelle. - OUBAI\:GUI-CHARI : Fort Sibut. - ABYSSINIE. - CONGO BELGE (1).

4. Lestomerus (s: str.) dubius, n. sp. - Type: une <;? microptère de Haute-Guinée
(Mus. Paris).
Long. 24 mm. - Noir, mat. Deuxième et troisième articles des antennes, sauf
leur base et leur apex, roux ainsi que les tarses et la pubescence des pattes.
Femelle microplère : tête très finement granuleuse. Yeux très gros, bien plus larges
que l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros, un peu moins larges que l'espace qui les
sépare, médiocrement surélevés. Deuxième article des antennes deux fois et demie
plus long que le premier. Lobe antérieur du pronotum à sculpture superficielle, bien
plus large que long, avec sa plus grande largeur en arrière du milieu, le sillon médian
peu profond, entier, se terminant en arrière dans une profonde fossette ovalaire.
Lobe postérieur fortement et irrégulièrement ridé en travers, à peine plus large que
le lobe antérieur et un peu moins long que la moitié de celui-ci. Moignons élytraux
un peu plus courts que l'écusson, de texture uniforme sur toute leur surface. Abdomen
{)valaire, chaque tergite finement et superficiellement ridé en travers en arrière,
l'abdomen avec deux dépressions longitudinales obsolètes près du milieu, sur les
tergites II il VII. Denticulations des fémurs comme chez spinipes.
GUINÉE: région du Mont Nimba, camp IV à 1.000 m. d'altitude (M. LAMOTTE).

5. L.(Brachysandalus) blcolor, n. sp/- Type: un cf de la Côte des Somalis (Mus.


Paris).
Fig. 432. - Long. 13-17 mm.- Ochracé, la face ventrale du thorax et les élytres
noirs, ces derniers avec une tache commune arrondie, au niveau de l'apex de l'écus-
son, et l'apex de la membrane jaunes. En outre, chez certains exemplaires, la partie
-antérieure du lobe postérieur du pronotum et l'apex des fémurs sont noirs.
Tête courte, finement granuleuse, densément pubescente, à tempes largement
arrondies, yeux très petits, moins larges que la moitié .;le l'espace qui les sépare.
Ocelles assez 'grands, non surélevés, plus étroits que l'espace qui les sépare. Premier
article des antennes à peu près aussi long que la moitié du deuxième. Lobe antérieur

1. C'est par erreur que cette espèce a été signalée d'Afrique orientale (JEANNEL, 1919, Voy.
Ail. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 253). Il s'agit, en réalité, d'une espèce voisine, L. Rendalli
DISTANT.
16
242 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

du pronotum presque plan sur le disque, à sculpture et sillon médian très effacés.
Lobe postérieur assez fortement ponctué. Les deux lobes densément et longuement
pubescents de jaune, ainsi que l'écusson et la corie des élytres. Fémurs antérieurs,
armés, sur toute leur longueur de deux rangées de petits tubercules épineux très espa-
cés et de longues soies. Fémurs intermédiaires inermes.
Mâle: Valves génitales assez larges (fig. 343). Apophyse ventrale du pygophore
large, de section triangulaire sur toute sa longueur, fortement échancrée à la base
(fig. 434 et 435). Apex du pénis largement ovalaire.
TERRITOIRE DU TCHAD: Fort-Lamy (Dr. DECORSE). - SOUDAN ÉGYPTIEN: Kosti
(G. BABAULT). - ABYSSINIE: Laga Miesso dans la région de Diré Daoua (Dr. ROGER).-
CÔTE DES SOMALIS: Mont Goudah, 1.500 m., sur le plateau de Dai (E. AUBERT DE LA
RuË).

Gen. SIRTHENEA SPINOLA

Sirlhenea SPINOLA, 1840, Essai Hem., p. 100; type: S. carinala FABRICIUS


(Floride). - STAL, 1865, Hem. Afr., III, p. 113; 1866, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 250;
1872, Enum. Hem., Il, p. 104; 1874, Enum. Hem., IV, p. 56. - CHAMPION, 1898,
Biol. centr. Am., Rhynch. Il, p. 220. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rhynch. Il,
p. 303. - HORVÀTH, 1909, Ann. Mus. ,Hungar., VII, p. 356. - JEANNEL, 1919, Voy.
All. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 242, 254. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3) sect. Il, l, p. 146. - Rasahus AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. Nat.
Ins., Hem., p. 325 (pro parle).
Subgen. Monogmus HORvÀTH, 1914, 1. cit., p. 357, 366; type: alrocyanea
HORVÀTH (Madagascar).
Tête très allongée, à lobe antérieur plus de trois fois plus long que le postérieur.
Yeux gros et saillants, moins larges que l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros,
faiblement surélevés, plus éloignés l'un de l'autre qu'ils ne le sont des yeux. Antennes
insérées un peu en arrière du milieu de la partie préoculaire de la tête, à premier article
n'atteignant pas le sommet de la tête (Sirlhenea s. str.) ou le dépassant (subgen.
M onogmus). Rostre très allongé, à article Il près de quatre fois plus long que le I.
Pronotum convexe, progressivement élargi d'avant en arrière, la constriction
entre les deux lobes peu marquée. Lobe antérieur plus de deux fois plus long que le
postérieur, portant un sillon longitudinal médian et trois sillons latéraux plus ou moins
marqués. Angles antérieurs obtus, bord collaire fortement échancré. Base légèrement
échancrée devant l'écusson. Écusson triangulaire, sans rebord ni pointe bien marquée
à l'apex. Élytres étroits et allongés, à nervation caractéristique de la sous-famille,
la cellule apicale interne très petite. Fémurs antérieurs très larges, comprimés l,até-
raIement et carénés ventralement. Tibias antérieurs courts et épais, obliquement
tronqués et munis à l'apex d'une fosse spongieuse plus courte que la moitié du tibia.
Fémurs intermédiaires et. postérieurs assez épais. Tibias intermédiaires sans fosse
spongieuse.
Mâle: Pygophore allongé, peu convexe, à apophyse du bord ventral étroite à la
base, globuleuse au milieu et terminée par une petite lame transverse (fig. 438
et 439). Valves génitales allongées, larges à l'apex (fig. 437). Pénis membraneux,
globuleux, à branches du connectif longuement soudées à la base et face ventrale
couverte par un sclérite échancré à la base et déversé sur le côté droit à l'apex qui
est très large. Côté droit avec un sclérite peu chitinisé, strié en long et semblant arti-
culé sur la base du premier (fig. 403 et 404).
Femelle: Tergite IX vertical avec sa partie apicale carénée au milieu, échancrée
PIRATITAE. - SIRTHENEA 243

en courbe. Lames du sternite VIII larges et arrondies, à gonapophyses très courtes et


larges.
Distribution. - Ce genre est répandu dans toutes les régions tropicales du globe.
n est représenté sur le continent africain par sept espèces qui semblent toutes très rares.
Deux seulement, appartenant au subgen. Sirthenea s. sti'., se rencontrent en Afrique
française.

TABLEAU DES ESPÈCES

- Lobe antérieur du pronotum rouge, lobe postérieur noir........ 1. rapax.


Pronotum totalement noir.................................. 2. 1eo-nina.

1. Sirthenea (s. str.) rapax HORVÀTH, 1909, Ann. Mus. Hungar., VII, p. 356,
360; type: Cameroun (Mus. Budapest).
var. conco1or SCHOUTEDEN, 1931,
Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect.
II, l, p. 147'; type : Congo belge (Mus.
Congo belge).
, Fig. 436. Long. 15-20, 5 mm. - Tête,
pattes, premier article des antennes, milieu
de la poitrine et de l'abdomen, pourtour
des hanches, premier sternite, une petite
tache dans l'angle proximal externe de
chacun des segments du connexivum, jau-
nes. Lobe antérieur du pronotum jaune
rougeâtre avec les sillons noirs. Moitié
basale de la corie et base du clavus jaune,
1e reste de l'élytre noir avec seulement
l'apex jaune grisâtre. La var. concolor se
distingue du type par le lobe antérieur du
pronotum à sillon non marqués de noir,
le lobe postérieur plus rougeâtre latérale-
ment et la corie jaune sur son tiers basal
seulement.
CAMEROUN. - DAHOMEY: Ouidah.- FIG. 436, Sirthenea rapax, var. conca/or SCHOU-
CÔTE D'IvOIRE: Bouaké. - CONGO BELGE. TEDE"l. - 437, S. flalJiceps SIGNORET, de
Madagascar,. pygophore d'un mâle vu de
profil: - 438, idem, apophyse du bord ven-
2. Sirthenea (s. str.) 1eonina HOR- tral du pygophore vue de profil. - 439,
VÀTH, 1909,Ann. Mus. Hungar., VII, p.356, idem, vue par l'apex.
360; type: Sierra-Leone (Mus. Budapest).
Long. 21 mm. - Noir, luisant. Tête, excepté les côtés, flave testacé. Antennes et
rostre flaves, le dessus de l'article 1, l'article II et la base de l'article III fauve-noir.
Élytres noirs avec une macule basale subcarrée, commune à la corie et au clavus,
flave testacé et l'apex grisâtre. Milieu et côtés de l'abdomen flave testacé.
SIERRA-LEONE.
... ,l.

>.'

244 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Gen. ECTOMOCORIS MAYR

Eclomocoris MAYR, 1865, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, XV, p. 438; type:
E. coloralus MAYR (Inde). - ST.h, 1866, Oefv. VeL Ak. Fôrh., p. 251; 1. ciL, 1872,
p. 46. - DISTANT, 1904, Fn. Brit. Ind., Rhynch. II, p. 289 et 291. - JEANNEL, 1919,
Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 242 et 245. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 139. - Eumerus KLUG, 1830, Symb. Phys., II;
type: feneslralus KLUG (Dongala). - ST.h, 1$74, Enum. Hem., IV, p. 56 et 61. -
Peirales SERVILLE, 1831, Ann. Sc. nat., XXIII, p. 215 (pro parle). - Rasahus
AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins. Hem.; p. 325 (pro parle).
Forme macroplère. - Tête large en arrière, étroite et fortement défléchie en avant.
Lobe postérieur très court. Cou distinct. Lobe antérieur séparé du postérieur par un
sillon arqué en avant. Yeux très gros, saillants, aussi larges ou plus larges que l'espace
qui les sépare. Ocelles gros et saillants, médiocrement surélevés. Premier article des
antennes épais, arqué, plus court que le lobe antérieur de la tête; article II deux fois
plus long que le premier, épais; article III plus grêle, à peu près aussi long que le
second; article IV très fin, un peu plus court que le III. Rostre très robuste, à article 1
très court, ·II une fois et demie aussi long que le 1.
Pronotum allongé, avec ses deux lobes séparés par une profonde constriction.
Lobe antérieur à peu près aussi long que large, atténué en avant, à côtés courbes, à
disque convexe et orné de bandes longitudinales mates, couvertes de pubescence,
séparées les unes des autres par des bandes luisantes. Lobe postérieur moins long
que la moitié de l'antérieur, se présentant sous la forme d'une bande arquée en arrière.
Angles antérieurs du pronotum en forme de petits tubercules arrondis, angles posté-
rieurs effacés et arrondis. Écusson très court, triangulaire, terminé en arrière par une
petite pointe mousse.
Élytres allongés, étroits, atteignant à peu près l'extrémité de l'abdomen. Région
apicale avec deux grand,es cellules, l'externe bien plus longue et plus large que l'in-
terne. Pattes très robustes. Hanches antérieures un peu plus courtes que la tête.
Fémurs antérieurs énormes, renflés, garnis de longues soies raides en dessous. Tibias
antérieurs épais, arqués, aplatis en dessous où ils sont garnis, sur la moitié, parfois sur
toute leur longueur, d'une large fosse spongieuse (fig. 401). Fémurs intermédiaires
courts, mais moins épais que les postérieurs. Tibias intermédiaire~ avec une fosse
spongieuse, comme les antérieurs. Fémurs postérieurs bien plus longs et moins épais
que les intermédiaires. Tibias postérieurs simples, longs et grêles. Tarses longs et
grêles, le premier article très court, le second deux fois au moins plus long que le pre-
mier et le troisième plus long que le second.
, Abdomen débordant largement les élytres, régulièrement convexe en dessous.
Formes brachyplères el microplères. - Ces formes existent dans un grand nombre
d'espèces, soit l'une, soit l'autre, soit même les deux à la fois. Comme il est de règle
chez les Reduviidae, elles présentent les caractères corrélatifs de la réduction alaire:
moindre développement du lobe postérieur du pronotum, tant en largeur qu'en lon-
gueur, et des caractères néoténiques : yeux plus petits et antennes plus courtes que
les macroptères.
Mâle: Tergite VII semi-ovalaire. Sternite VIn presque entièrement invaginé,
présentant en arrière une forte pointe médiane qui est le plus souvent seule visible
(fig. 442). Pygophore assez petit, entièrement membraneux dorsalement (fig. 444),
à bord ventral armé d'une très longue apophyse en forme d'épine lamelleuse il. l'apex,
de section triangulaire, au moins à la base et portant en arrière, et près de sa base,
( ,", '1.' ,
')'
.l

PIRATITAE. - ECTOMOCORIS 245

deux petites dents parallèles (fig. 445). A l'état de repos cette apophyse ventrale est
cachée par les valves génitales qui sont extrêmement larges et asymétriques, l'angle
supérieur de la valve gauche étant plus aigu que l'angle supérieur de la valve droite
(fig. 443, 446, 447). Pénis robuste portant de nombreuses sclérifications internes et
externes (fig. 448), notamment un grand sclérite occupant toute la face ventrale et
crochu à l'apex (fig. 449), un sclérite mal limité à l'apex de la face dorsale et divers
grands sclérites à la base du côté droit.
Femelle: Tergite IX large, fortement rétréci et saillant à l'apex, à partie apicale
isolée par un fort sillon bisinué. Lames du sternite VIII très grandes, subangulées
au milieu, à gonapophyses bien développées arrondies à l'apex (fig. 29 à 32).
Distribution. - Genre répandu dans toutes les régions chaudes de l'Ancien monde
et 'dans la région méditerranéenne.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pron~tum concolore, foncé, noir ou brun très sombre. . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


Lobe antérieur du pronotum noir, lobe postérieur jaune. . . . . .. 1. dichrous.
2. Fémurs concolores, noirs ou brun noir '. 10.
Fémurs testacés, ou plus ou moins largement ,marqués de noir, au moins la
base claire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
3. Fémurs entièrement clairs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
Fé~urs, au moins les postérieurs, plus ou moins marqués de noir. . . . . . . . . 6.
4. Abdomen noir en dessous, le connexivum jaune d'ocre. 5.
Abdomen entièrement jaune d'ocre...................... 3. abdomip.alis.
5. Saillie intercoxale antérieure dépassant en arrière la suture mésostetnale ...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. Signoreti.
- Saillie intercoxale antérieure n'atteignant pas la suture mésosternale .
.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 9. xanthopus.
6. Fémurs testacés avec seulement l'apex sombre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
- Fémurs sombres avec seulement la base testacée, au moins aux pattes pos-
térieures ".............. 9.
7. ;Abdomen noir, connexivum clair ou tacheté. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8.
Abdomen et connexivum uniformément rose orangé......... 6. Lamottei.
8. Grande taille: 23 mm. Connexivum jaune d'ocre, le bord apical parfois rem-
bruni " 5. macu1ï'crus
Petite taille: 12-14 mm. Segments du connexivum testacés en avant et leur
moitié postérieure noire ~ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. montanus.
9. Chaque élytre- avec d~ux larges taches jaunâtres, '. 8. bimaculatus.
Chaque élytre avec plusieurs petites lignes jaunâtres obliques. . .. 4. pretiosus.
10. Membrane des élytres avec l'apex blanchâtre et portant une très petite
tache blanche en forme de V renversé contre l'angle apical de la corie .
. . . . . . .. ... . . . . . . . .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 10. fenestratus.
Membrane des élytres largement tachée de clair en avant .... '. . . . . . . . . . . Il .
Il. Moitié apicale du clavus blanc jaunâtre................... 12. cruciger.
Clavus entièrement noir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 11. quadrimaculatus.

1. Ectomocoris dichrous STÎL, 1865, Hem. afric., III, p. 116 (Pirates); type:
Sénégal (Mus. Vienne). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 109
(Pirates).
Fig. 440. Long. 13-16 mm. - Tête noire avec la partie antérieure, le rostre et
~ \ .... -

246 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE


les antennes jaune d'ocre. Pronotum à lobe antérieur noir luisant et le lobe postérieur
jaune d'ocre ainsi que les pattes. Écusson noir avec la pointe apicale jaunâtre. Élytres
jaune d'ocre avec une courte fascie médiane et une large bande préapicale noires.
Bords du ciavus, contre l'écusson, noirâtre. En outre, chez certains exemplaires, la
corie porte, en avant de la fascie médiane, une courte macule noire oblique plus ou
moins distiiIcte. Pronotum avec une courte pubescence couchée grisâtre masquant
partiellement la coloration noire du lobe antérieur. Moitié externe de la corie avec une
assez longue pubescence oblique ochracée. Tête assez petite. Yeux nettement plus
larges que l'espace qui les sépare. Lobe antérieur du pronotum avec un fin sillon médian
sur sa moitié postérieure. Lobe postérieur trois fois plus court que le lobe antérieur,

440. 443. 446. 447.


FIG. 440,-Eclomocoris dichrous STîL, mâle. - 441, apex de l'abdomen, vu de profil. - 442, idem,
vu par la face ventrale. - 443, idem, vu par l'apex. - 444, pygophore, vu par la face dorsale.
- 445, idem, vu /de profil. - 446, valve génitale gauche. - 447, valve génitale droite. - 448,
pénis, vu de profil. - 449, apex de la plaque ventrale du pénis.

sa base nettement sinuée latéralement. Fosse spongieuse des tibias antérieurs s'éten-
dant sur les quatre cinquièmes de la longueur du tibia.
Mâle: pygophore fortement acuminé en arrière (fig. 444). Valves génitales à
angle supérieur très étiré (fig. 443, 446,447). Apophyse ventrale du pygophore très
aiguë, portant en arrière et près de sa base deux très petits crochets contigus (fig. 445).
SÉNÉGAL. - TCHAD: N'Guigmi. - NUBIE. - ABYSSINIE. - KÉNYA.

2. Ectomocoris Signoreti LETHIERRY et SÉVERIN, 1896, Cat. Gen. Hem., III,


p. 123. - decoraius SIGNORET, 1891, Ann. Soc. Ent. Fr., LX, p. 470 (Eumerus) (1);
type : Sénégal (Mus. Vienne).
Long. 20 mm. - Noir, velouté de gris, les antennes, le rostre, les bords latéraux
de l'abdomen, la plus grande partie de la corie, ainsi que les nervures sur les parties
noires, d'un jaune d'ocre. Tête recouverte d'une pubescence très serrée et d'un roux

1. Je n'ai pas vu cette espècé, dont seul l'exemplaire type semble être connu. La description ci-
dessus est celle de SIGNORET.
PIRATITAE. - ECTOMOCORIS 247
grisâtre, lobe médian jaune. Pronotum entièrement noir. Écusson très aigu. Mem-
brane des élytres .d'un noir velouté à la base. Prosternum formant entre les jambes
antérieures une étroite carène sillonnée, simulant une longue et forte épine surélevée
et dépassant la suture mésosternale (xyphus). Mésosternum avec une faible carène
médiane. Milieu du métasternum convexe, formant une pointe tronquée en arrière.
Abdomen noir, très convexe en dessous, connexivum jaune.
SÉNÉGAL.

3. Ectomocoris abdominalis, n. sp. - Type: un (J microptère du Soudan (Mus.


Paris ).
Long. 13 mm. - Entièrement jaune d'ocre sauf le pronotum 'qui est noir ainsi
que la poitrine et parfois la tête. Tête assez petite, les yeux à peu près aussi larges
que l'espace qui les sépare. Pronotum très allongé, à lobe antérieur près de quatre
fois plus long que le postérieur, celui-ci à peine plus large que l'antérieur, à base
courbe, faiblement- sinuée latéralement. Écusson très court, profondément fovéolé
en long au milieu. Moignons alaires allo-ngés, atteignant en arrière le milieu du
tergite III. Fosse spongieuse des tibias antérieurs s'étendant sur les cinq sixièmes
de la longueur du tibia.
Mâle: pygophore comme dichrous, les valves génitales un peu plus larges.
SOUDAN: Kayes. - SÉNÉGAL: Niakhar (A. VILLIERS).

4. Ectomocoris pretiosus SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool.,


(3), sect. II, l, p. 141; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Long. 13-15,5 mm. - Noir ou noir de poix, les pattes, le rostre et parfois le ventre
moins foncés, bruns. Élytres d'un brun velouté sombre, passant au noir sur la marge
externe, au moins à sa base, ainsi que sur la membrane; clavus avec une strie blanc
jaunâtre dans la moitié discale de son bord interne, corie avec une strie semblable
le long du clavus, sauf à la base, la zone externe de la corie largement envahie de
blanc jaunâtre plus ou moins ferrugineux environ à partir des deux cinquièmes basi-
laires, la marge externe restant sombre; nervures discales plus ou moins éclaircies;
membrane marquée de blanc jaunâtre à sa base, contre la zone semblable de la corie,
veÎoutée, brun noir ou noire, sauf une tache subbasale irrégulière et une autre tache
distale gris foncé, ces deux taches se reliant le long du bord interne de la membrane;
une ligne claire jaunâtre contre l'extrémité rétrécie de la corie. Conhexivum jaunâtre,
les sutures plus ou moins' marquées de foncé, cette coloration remontant le long du
bord externe et .plus.étendue chez les c;? que chez les (J. Fémurs intermédiaires et
postérieurs marqués de clair en dessus, au moins à la base; articulation fémoro-
tibiale éclaircie; tarses flavescentes brunâtres. Antennes brunes à premier article
largement annelé de flave ferrugineux; III et IV flavescents, sauf à l'extrême base.
Pubescence couchée assez dense et argentée. Lobe antérieur du pronotum plus de
deux fois aussi long que le postérieur, finement sillonné au milieu, la sculpture à peine
distincte. Élytres du (J dépassant un peu l'abdomen, nettement plus courts chez la c;?

SIERRA-LEONE: Moyamba. - HAUTE-GUINÉE: rég'ion du Mont Nimba. - CONGO


BELGE. - CAMEROUN.

5. Ectomocoris maculicrus FAIRMAIRE, 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 309


(Pirates); type: Gabon (Mus. Paris). - flavopustulatus ST.h, 1858, Oefv. Vet. Ak.
Fôrh., XV, p. 442 (Pirates) : type: Calabar (Mus. Stockholm); maculicrus, 1865,
248 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Hem. afric., III, p. 117 (Pirates). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus .•
VII, p. 109 (Pirates). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, ZooL, (3), sect.
II, l, p. 140 (Eclomocoris),. 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 20.
var. dispar SCHOUTEDEN, 1931, 1. cit., p. 140 : type: Katanga (Mus. Congo
belge).
Fig. 450. Long. 22-24 mm. - D'un noir mat. Antennes brun noir avec la base de
l'article 1 jaunâtre sale. Élytres brun noir à la base, un peu plus clairs à l'apex, por-
tant chacun une petite tache jaunâtre allongée sur le clavus.
une tache ovale sur la corie contre celle du clavus, une
tache médiane oblique dans la cellule interne de la membrane
et un petit point clair sur la membrane contre la pointe de la
corie, toutes ces taches jaunâtres et très variablement éten-
dues, la tache du clavus disparaissant parfois complètement
(var. dispar). Pattes jaunes, l'apex des fémurs noir, les anté-
rieurs avec, en outre, une petite tache médiane externe,
ovale, d'un noir de poix. Connexivum jaunâtre, chaque
segment bordé de sombre en arrière. Tête très étroite et
allongée, les yeux très, saillants, les ocelles gros et nettement
surélevés, leur élévation sillonnée au milieu. Pronotum à lobe
antérieur étroit, environ deux fois et demie aussi long que le
postérieur, avec des bandes distinctes de pubescence et un
sillon médian effacé en avant. Lobe postérieur bien plus
large que l'antérieur. Écusson largement .déprimé au milieu.
Fémurs antérieurs avec une petite carène ventrale. Élytres
dépassant légèrement l'extrémité de l'abdomen chez le d, ne
dépassant pas l'apex du septième tergite chez la 9 (formes
macroptères) ou dépassant à peine l'apex du quatrième ter-
.
FIG. 450. E cfomocor:ls gite chez la 9 (forme brachyptère). Dans ce dernier cas les
maculicrus FAIRMAIRE. taches claires antérieures de l'élytre sont normales alors que
la tache discale est réduite à un point jaunâtre.
Mâle: pygophore assez petit, muni d'une apophyse en forme d'épine lamelleuse.
transverse et carénée en arrière, la carène cessant brusquement avant la base et for-
mant une petite dent. Valves génitales courtes, assez larges] leur angle supériéur
arrondi et effacé.
GUINÉE FRANÇAISE : Konakry, Dalaba, région du Mont Nimba. - LIBÉRIA :
Monrovia. - SIERRA-LEONE. - CÔTE D'IVOIRE: pays Oubi, région de San Pedro. -
DAHOMEY : plateau de Zaguanado. - NIGÉRIA : Calabar. - CAMEROUN ; Doumé,
Bamenda, Johann-Albrechts-Hôhe. - FERNANDO-POO. - GABON: Mouila, 0y,?m. -
MOYEN CONGO: environs de Brazzaville. - CONGO BELGE. - ANGOLA.

6. Ectomocoris Lamottei, n. sp. -- Type: un cf de Haute-Guinée (Mus. Paris).


Long. 12 mm. - Tête et pronotum noirs avec le clypéus, le rostre et le premier
article des antennes testa«és et une assez dense pubescence grisâtre. Pattes testacées,
avec seulement l'apex des tibias antérieurs brunâtres; les fémurs postérieurs large-
ment annelés de noir à l'apex,' les tibias et les tarses postérieurs brunâtres avec l'ex-
trême base des tibias testacée. Élytres d'un noir mat avec l'angle huméral et une
tache arrondie contre l'apex de l'écusson jaunes. Face ventrale du thorax noire avec
le pourtour des cavités coxales testacé. Face ventrale de l'abdomen et connexivum
d'un beau rose orangé uniforme. Tête très étroite et allongée, les yeux gros et sail-
lants, plus larges que l'espace qui les sépare. Lobe antérieur du pronotum étroit,
: , ..., " ...... ' '\., ..... ,l,

PIRATITAE. - ECTOMOCORIS 249'

portant des bandes de pubescence mate, un peu plus de deux fois plus long que le- lobe
postérieur. Angles antérieurs arrondis, faiblement saillants. Lobe postérieur bien plus
large que l'antérieur. ÉcusMn triangulaire, plan, finement rebordé, portant une petite
fossette à la base de l'épine apicale. Fémurs antérieurs et intermédiaires densément
frangés de longues soies raides en dessous. Fosse spongieuse des tibias antérieurs.
occupant presque toute la longueur de ceux-ci.
Mâle: élytres dépassant légèrement l'extrémité de l'abdomen. Pygophore rela-
tivement petit, à apophyse ventrale très aiguë, armée en arrière, près de la base,
de deux petites dents parallèles. Valves génitales larges, leur angle supérieur large-
ment arrondi.
HAUTE-GUINÉE : région du Mont Nimba: Kéoulenta (M. LAMOTTE).

7. Ectomocoris Montanus, n. sp. - Type: une 9 de Haute-Guinée (Mus. Paris).


Fig. 451. Long. 13,5 mm. - Tète, rostre, antennes et élytres comme le précédent.
Pattes antérieures tèstacées, les fémurs d'un noir brunâtre en
dessus, les tibias avec des bandes noirâtres, indistinctes vers
l'apex. Pattes intermédiaires testacées, les fémurs noirs à l'apex
de leur face dorsale, les tibias bruns à l'extrémité. Pattes pos-
térieures testacées avec l'apex des fémurs noirs, les tibias brun
de poix, testacés à l'extrême base. Abdomen noir. Connexivum
noir, chaque segment avec une tache triangulaire jaune à leur
angle proximal externe. Tête et yeux comme Lamoliei. Pro-
notum à lobe antérieur plus allongé, trois fois plus long que le
postérieur, finement sillonné en long au milieu, le sillon profond
vers la base. Lobe postérieur du pronotum très court, bien plus
large que l'antérieur. Écusson et pattes comme Lamoliei.
Femelle: Élytres plus courts que l'abdomen, atteignant à
peu près le milieu du tergite VII. Abdomen très large, débor-
dant notablement les élytres sur les 'côtés.
HAUTE-GUINÉE : région du Mont Nimba : Kéoulenta FIG. 451, Ectomocoris
(M. LAMOTTE). montanus, n. sp.

8. Ectomocoris biguttatus SCHOUTEDEN, 1909, Ann. Soc. ent. Belg., LIlI, p. 422-
bimaculalus SCHOUTEDEN, 1909,1. cit., p. 412 (Eclomocoris),. type: Afrique orientale
(Mus. Congo belge). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 245.-
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. 2, l, p. 139. - bimacu-
lalus SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 328.
Long. 13-14 mm. - Noir avec une dense pubescence argentée. Rostre brun.
Antennes brunes avec la base du premier article testacée. Élytres noirs portant une
tache arrondie commune contre l'écusson (comme Lamoliei et monlanus) et, en outre,
une petite tache ronde dans la cellule externe de la membrane, ces deux taches jaunes.
Hanches antérieures testacées. Trochanters antérieurs roussâtres. Fémurs et tibias
antérieurs noirs de poix avec seulement la base des tibias testacée. Fémurs et tibias
intermédiaires et postérieurs noirs de poix, les fémurs largement, le~ tibias étroite-
'ment annelés de testacé à la base. Tarses roussâtres. Abdomen noir de poix en dessous.
Connexivum testacé, la moitié apicale dé chaque segment noire. Tête comme chez les
précédents. Lobe antérieur du pronotum un peu plus de deux fois plus long que le
lobe postérieur. Écusson triangulaire, fortement rebordé, plan sur le disque avec un
léger sillon longitudinal médian. Abdomen et pattes hérissés de longues soies blondes.
250 tl.ÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Fosse spongieuse des tibias antérieurs s'étendant sur presque toute la longueur de
ceux-ci.
Mâle : pygophore petit, valves génitales courtes et larges, leur bord dorsal
presque droit, leur angle supérieur subaigu. Apophyse ventrale robuste, bidentée à
la base comme chez Lamoltei.
SÉNÉGAL: Saint-Louis. - GUINÉE FRANÇAISE : Konakry, région de Kouroussa. -
LIBÉRIA : Monrovia. - CÔTE D'IvOIRE: Man. - TCHAD: Fort-Lamy. - CAMEROUN:
Tiko, Misellele. -- GABON: Libreville. -- MOYEN CONGO: Brazzaville. - CONGO BELGE
- AFRIQUE ORIENTALE.

9. Ectomocoris xanthopus SCHAUM, 1853, S. Ber. Ak. Ber!., p. 358; type: Mozam-
bique (Mus. ?); 1862, Peters, Reise Mossamb., Ins., p. 47. - STAL, 1865, Hem.
afric., III, p. 116 (Pirates),. 1874, Enum. Hem., IV, p. 61 (Eumerus). - WALKER,
1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 109 (Pirates). - JEANNEL, 1919, Voy.
Al!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 245. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. Il, l, p. 142; 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVII, p. 328.
Long. 14,5-17 mm. - Noir, assez densément couvert d'une courte pubescence
couchée cendrée. Partie antérieure de la tête, antennes, pattes connexivum, extrême
bord de la corie, angle apical et moitié basale de la corie ainsi qu'une bande sur le
clavus, contre la corie, une large tache ovalaire transverse dans la cellule interne de
la membrane et l'apex de celle-ci jaune d'ocre. Tête assez courte, fortement défléchie
en avant. Yeux assez gros, à peu près aussi larges que l'espace qui les sépare. Ocelles
petits et peu saillants. Pronotum fortement et régulièrement élargi d'avant en arrière,
le lobe postérieur à peine plus large que la base du lobe antérieur, celui-ci un peu plus
de deux fois plus long que le postérieur. Écusson avec une forte impression transverse
contre la base du pronotum. Fosse spongieuse des tibias antérieurs s'étendant sur
les cinq sixièmes de ceux-ci. Patt~s hérissées de longues
soies raides. Élytres un peu plus longs que l'abdom~n chez
les cf, aussi longs ou un peu plus courts chez les c;?
Mâle : pygophore comme les espèces précédentes,
l'apophyse ventrale assez longue. Valves génitales un peu
plus allongées que chez Lamoltei, leur bord dorsal presque
droit.
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE': du Sénégal à Mada-
gascar.

10. Ectomocoris fenestratus KLUG, 1830, Symb., phys.,


Il, Pl. IX, fig. 8 (Reduvius),. type: Dongala (Mus.?). -
bimaculatus SERVILLE, ~831, Ann. Sc. nat., XXII, p. 218
(Pirates),. type: Sénégal (Mus. Vienne). - BURMEISTER,
1835, Handb. Ent., Il, p. 239 (Pirates). - bimaculatus
AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem., p. 324,
Pl. VII, fig. 5 (Pirates).-STh, 1865, Hem.afric., III,p.1l8
(Pirates),. 1874, Enum. Hem., IV, p. 62 (Eumerus). -
FIG. 452, Ectomocoris;
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 109
fenestratus KLUG. (Pirates). - CARLINI, 1895, Ann. Mus. Genova, XXXV,
p. 118 (Eumerus).
Fig. 452. Long. 19-22 mm. - Noir, luisant avec les tarses et les antennes, à
partir du deuxième article, roussâtres. Élytres portant chacun, sur la corie, une large
tache ovale, oblique, d'un blanc jaunâtre, située contre la nervure anale, au niveau
PIRATITAE. - ECTOMOCORIS 251
de l'apex de l'écusson, et une petite macule blanche en forme de V renversé située
sur la membrane, contre l'angle aItical de la corie; apex de la membrane blanchâtre.
Tête courte, large. Yeux assez petits, à peine aussi larges que l'espace qui les séRare.
Ocelles très petits et écartés l'un de l'autre. Pronotum court et large, le lobe antérieur
près de trois fois plus long que le postérieur, très convexe, portant un fin sillon sur le
tiers basal et quelques lignes de points très espacés, le fond des téguments avec une
dense et fine microsculpture irrégulière. Lobe postérieur lisse, bien plus large que
l'antérieur. Écusson rebordé, déprimé transversalement contre la base du pronotum,
son disque plan. Fosse spongieuse des tibias antérieurs s'étendant sur les deux tiers
de ceux-ci.
Mâle: élytres atteignant l'apex de l'abdomen. Pygophore comme les précédents,
l'apophyse ventrale très robuste et triangulaire, ses petites dents basales très aiguës.
Valves génitales larges, l'angle supérieur de la valve gauche aigu.
SÉNÉGAL. - MAURITANIE: Agamoun. - SIERRA-LEONE. - NIGER : Ansongo,
Tenekart. - SOUDAN: Tombouctou. - TOGO: Kete-Kratji. - KORDOFAN. - ABYS-
SINIE. - SOMALIE. - ILES DU CAP-VERT.

Il. Ectomocoris quadrimaculatus SERVILLE, 1831, Ann. Sc. nat., p. 217 (Pirates);
type: Sénégal (Mus. Vienne). - triguttatus ERICHSON, 1842, Preisv., p. 11 (Pi-
rates); type: Sénégal (Mus. Berlin). - AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins.,
Hem., p. 324 (Pirates). - tritenestratus STAL, 1855, -Oefv. Veto Ak. Forh., p. 38
(Pirates); type: Limpopo (Mus. Stockholm). - triguttatus ERICHSON, 1859, Stettin
ent. Zeitschr., XX, p. 85 (Peirates). - STAL 1865, Hem. afric., III, p. 118 (Pirates);
1874, Enum. Hem., IV, p. 62 (Eumerus). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.
Mus. p. 109 et 110 (Pirates). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 245. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 141;
1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 201.
var. macroquadrimaculatus HESSE, 1925, Ann. S. Afr. Mus., XIII, p. 110; type:
Damaraland (S. Afr. Mus.).
Long. 14-19 mm. - Noir, peu luisant, la tête et le connexivum avec une assez
dense pubescence rase argentée. Élytres d'un noir brunâtre mat, portant chacun une
tache ovalaire oblique sur la corie, contre la nervure anale et une tache ovalaire trans-
verse, dans la cellule interne de la membrane; en outre la région entourant la tache
claire antérieure est d'un noir brun velouté et cette coloration s'étend jusqu'a la
tache claire postérieure. Toutes ces taches sont plus ou moins étendues et elles sont
parfois très grandes (var. macroquadrimaculatus) ou plus ou moins reliées entre elles.
Tête courte et large, hérissée de quelques longues soies. Yeux médiocres, aussi larges
que l'espace qui les sépare. Pronotum larg-e, à lobe antérieur un peu plus de deux fois
plus long que le postérieur, finement sillonné au milieu, ce sillon plus profond vers la
base, lobe postérieur bien plus large que l'antérieur. Écusson court, déprimé en tra-
vers à la base, largement rebordé. Fosse spongieuse des tibias antérieurs de peu plus
longue que la moitié du tibia.
Mâle: élytres aussi longs ou plus longs que l'abdomen. Pygophore assez grand.
Valves génitales larges, longuement pubescentes, leur angle supérieur arrondi. Apo-
• physe ventrale du pygophore courte, arquée en avant, ses deux épines basales à peine
distinctes.
Femelle: élytres atteignant l'apex du tergite VII.
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE ET AUSTRALE: du Sénégal au. Cap et à l'Abys-
sinie.
252 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

12. Ectomocoris cruciger FABRICIUS, 1803, Syst. Rhyng., p. 270 (Reduvius);


type: Guinée (Mus. Copenhague). - pungens :lEICHE et FAIRMAIRE, 1848, Voy.
Abyss., Ent., p. 449 (Pirales),. type: Abyssinie (Mus. Paris). - STAL, 1865, Hem.
Afric., III, p.117 (Pirales); 1868, Hem. Fabr., l, p. 121 (Eclomocoris); 1874, Enum.
Hem., IV, p. 62 (Eumerus),'- WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 109
et 110 (Pirales). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 245. -
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 140; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 45, p. 20.
var. cuneatus SCHOUTEDEN, 1931,1. cit., p. 140; type: Benguela (Mus. Congo
belge).
Long. 16-22 mm. - Noir, peu luisant, la tête et le pronotum avec une dense
pubescence rose grisâtre, celle-ci disposée par bandes sur le pronotum. Élytres noirs,
avec les taches suivantes d'un blanc jaunâtre: une petite bande à l'apex du clavus,
une tache semi-circulaire à l'angle apical interne de la corie, une large tache trans-
verse dans la cellule interne de la membrane et une tache oblique allongée, à l'exté-
rieur de la cellule interne, vers la marge interne de l'élytre, ces deux dernières taches
parfois largement séparées (var. cunealus). Antennes et pattes noir de poix ainsi que
la face ventràle du corps. Tête et pronotum comme l'espèce précédente, le sillon
médian du lobe antérieur du pronotum plus net. Fosse spongieuse des tibias anté-
rieurs s'étendant sur les deux tiers de celui-ci.
Mâle: toujours macroptère, les élytres aussi longs ou un peu plus longs que
l'abdomen. Apophyse ventrale du pygophore robuste sinuée, ses dents basales peu
marquées. Angle supérieur des valves génitales assez largement arrondi.
Femelle: élytres atteignant presque l'apex du tergite VII ou ne dépassant pas
le milieu du tergite VI.
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE: de la Guinée au Mozambique et à l'Abyssi-
nie.
Gen. LAMOTTEUS, nov. gen.

Type : Lamolleus ornalus, n. sp.


Allongé, subparallèle, déprimé. Tête bien plus courte que le lobe antérieur du
pronotum, sa partie préoculaire à peu près aussi longue que la partie postérieure.
Yeux saillants, de grosseur médiocre, à peine plus larges que la moitié de l'espace
qui les sépare. Ocelles assez gros, très écartés l'un de l'autre, non surélevés. Lobe
postérieur de la tête régulièrement et très brièvement arrondi d'un œil à l'autre.
Premier article des antennes fortement élargi à l'apex, atteignant à peu près le som-
met de la tête; article II un peu moins de deux fois aussi long que le premier; arti-
cles III et IV un peu plus longs que le II. Rostre extrêmement court, atteignant sen-
siblement le niveau de la base de la tête, son article 1 très court, le II une fois et
demie aussi long que le l, son apex ne dépassant pas le niveau du milieu de l'œil.
Lobe antérieur du pronotum assez convexe, un peu plus large que long, une fois
et demie aussi long que le lobe postérieur, celui-ci bien plus large que l'antérieur, ses
angles postérieurs proéminents. Écusson triangulaire, terminé en arrière par une
petite pointe mousse. Élytres assez étroits, présentant le même type de nervation que
les Eclomocoris. Hanches antérieures de peu plus longues que les trochanters corres-
pondants. Fémurs antérieurs très épais, portant, à leur face ventrale, deux rangées
de longues soies raides. Hanches intermédiaires et postérieures largement écartées,
séparées par un espace plus large que le diamètre d'une hanche. Tibias antérieurs et
intermédiaires avec une fosse spongieuse plus longue que la moitié du tibia. Abdomen
, "

PIRATITAE. - LAMOTTE US 253

large, les segments anguleusement échancrés au lXlilie)l, le sternite VI Il aussi long


.que les quatre précédents (femelle).
Distribution. - Ce genre ne comporte qu'une seule espèce de l'Ouest africain.

1. Lamotteus ornatus, n. sp. - Type: une Cf de Haute-Guinée (Mus. Paris).


Fig. 453. Long. 16 mm. - Tête, pronotum, pattes et face ventrale d'un noir
luisant. Fémurs intermédiaires marqués à la base d'une petite macule testacé
Pleures, tibias, métasternum et côtés de l'abdomen avec
une courte pubescence argentée, rousse à l'apex des tibias.
Él);tres avec toute la partie centrale d'un noir velouté, les
marges externes d'un gris ardoisé obscur, cette coloration
sombre interrompue par les taches suivantes qui sont d'un
blanc crème : une étroite bande sur la corie, partant de
1'épaule et suivant la nervure anale; une large bande trans-
verse arquée, s'étendant sur la membrane, de la corie à la
marge interne, au niveau de la cellule interne; une large
macule occupant tout l'apex des élytres. Connexivum noir
·de poix, chaque segment avec une large tache triangu-
laire jaunâtre.
Angles antérieurs du pronotum arrondis, peu saillants,
disque du lobe antérieur profondément sillonné en arrière,
luisant avec des bandes obliques mates et fiilement striées
en travers. Lobe postérieur avec des stries vermiculées
et quelques grosses rides transverses sur les côtés. Écusson
avec un rebord latéral étroit et élevé. Fosse lilpongieuse
des tibias antérieurs s'étendant sur les trois quarts de
,ceux-ci. Mésosternum avec une forte carène centrale et
deux dépressions, de part et d'autre de la carène.
HAUTE-GUINÉE : Kéoulenta, dans la région du Mont FIG. 453, Lama/eus
Nimba (M. LAMOTTE). -CAMÉROUN : Johann-Albrechtshôhe. orna/us, n. sp.

Subfam. VESCIITAE FRAcKER et BRUNER, 1924

Vesciitae FRAcKER et BRUNER, 1924, Ann. ent. Soc. AfIi., vol. 17, p. 165 =
Chopardititae VILLIERS, 1944, Bull. Soc. ent. Fr., XLIX, p. 79 (nov. syn.).
Cette sous-famille est essentiellement caractérisée par l'absence des ocelles, la
brièveté du lobe antérieur de la tête, la très grossière granulation des yeux, la très
:grande taille du lobe antérieur du pronotum par rapport a~ lobe postérieur, la coapta-
'tion des Jfémurs et des tibias antérieurs, ainsi que par l'absence aux élytres de tronc
commun radio-médio-cubital, la nervure cubitale partant, à la base, perpendiculaire-
ment à une petite nervure transversale qui s'étend de l'épaississement latéral de la
~orie à la nervure anale.

Distribution. - Cette sous-famille n'est représentée en Afrique que par le seul


genre, Chopardita, décrit ci-dessous. Elle comprend encore le genre américain Vescia
STAL, 1865. On se trouve donc en présence d'une lignée africano-brésilienne caracté-
l'istique.
254 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Gen. CHOPARDITA VILLIERS

Chopardila VILLIERS, 1944, Bull. Soc. ent. Fr., XLIX, p. 79; type : C. mira
VILLIERS (Afrique Occidentale et Centrale).
Tête très allongée, à lobe postérieur deux fois plus long que l'antérieur, resserré
immédiatement derrière les yeux, fortement renflé, puis progressivement rétréci en
arrière; yeux petits et saillants; lobe antérieur étroit avec la partie préoculaire courte
et fortement déprimée, des tubercules antennaires rapprochés et une saillie interan-
tennaire longue, en forme d'épine recourbée. Rostre grêle à articles 1 et Il subégaux,
III petit. Antennes longues, à article 1 assez épais, un peu plus long que le lobe anté-
rieur de la tête; II une fois et demie aussi long que le
1; III lune fois et demie aussi long que le II et le IV
une fois et demie aussi long que le III.
Pronotum trapézoïdal à lobe antérieur très forte-
ment renflé, muni d'une carène latérale crénelée, de
deux petites épines en avant, de quatre en arrière et
d'un sillon longitudinal médian s'étendant sur sa moitié
postérieure et se terminant en avant en une fossette
ovalaire. Angles antérieurs coniques et très saillants.
Lobe postérieur beaucoup plus court que l'antérieur,
faiblement déprimé au milieu, fortement à la base,
ses angles latéraux spiniformes et son disque muni de
deux petites épines près de la base. Écusson très étroit,
plus long que large, prolongé en arrière par une longue
épine recourbée, le disque déprimé. Hanches antérieures
cylindriques, aussi longues que le lobe postérieur du
pronotum. Fémurs antérieurs très robustes, très forte-
ment renflés, avec leur face interne plate, muni de
petits tubercules épineux et de longues soies. Tibias
antérieurs un peu plus longs que les fémurs corres-
FIG. 454, pondants, fortement et brusquement courbés à l'apex,
Chopardita mira VILLIERS. leur face interne densément pubescente et armée de
petites épines, terminée à l'apex par une assez longue
pointe. Fémurs et tibias intermédiaires et postérieurs longs et grêles. Tarses filifor-
mes, très courts, à article 1 beaucoup plus court que le II. Élytres étroits, un peu
plus longs que l'abdomen. Cellule apicale externe plus étroite que l'interne. Abdo-
men assez large; connexivum inerme.
Femelle: tergite IX obliquement incliné, légèrement échancré à l'avex, ster-
nite VIII divisé en deux larges lames arrondies.
Distribution. - Afrique Occidentale, une seule espèce:

Chopardita mira VILLIERS, 1944, Bull. Soc. ent. Fr., XLIX, p. 80. Type: une
femelle du Moyen-Chari (Mus. Paris).
Fig. 454. Long. 5 mm. - Tête, lobe postérieur du pronotum et face ventrale
brun clair. Lobe antérieur du pronotum et pleures brun de poix. Antennes et pattes
roux clair. Base des élytres et côtés de la corie noir velouté, une large fascie n'attei-
gnant pas les côtés blanc jaunâtre, l'apex des élytres à l'exception d'une tâche blan-
châtre à l'apex de la corie, brunâtre clair.
TRIATOMITAE. - TRIATOMA 255
Tête et pronotum finement granulés. Épines du lobe postérieur du pronotum
également écartées l'une de l'autre que des angles latéraux.
OUBANGUI-CHARI: Bakaré ou Boungoul (Fort-Archambault), deux femelles récol-
tées par le Dr DECORSE. -- CÔTE D'IVOIRE: bords de la Volta rouge, une femelle récoltée
en décembre par L. CHOPARD.

8uhfam. TRIATOMITAE JEANNEL

Trialomini JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 176 et 177.-
Conorrhinaria DISTANT, 1904, Fn. Brit. India, Rynch. II, p. 282.
Comme JEANNEL l'a montré en 1919, les Insectes groupés dans cette coupe sys-
tématique sont nettement caractérisés par l'absence de sillon interoculaire et même de
constriction derrière les yeux. En outre, les antennes sont toujours insérées loin des
yeux, le rostre est très grêle, l'abdomen est plat et large, les lobes du pronotum ne
sont pas très distinctement séparés.
Distribution. - Les Triatomitae sont des pan-tropicaux surtout abondants dans
le Nouveau Monde. Dans l'Ancien Monde ils ne sont représentés que par le seul genre
Triatoma qui compte, par ailleurs, d'assez nombreuses espèces américaines.

Éthologie. - Les Triatomitae se rencontrent surtout en plaine, mais certaines espèces


comme le Triatoma in/estans d'Amérique peuvent vivre jusqu'à 2.000 mètres d'altitude.
Vivant normalement aux dépens des animaux sauvages, surtout hématophages, ils sont
à l'occasion prédateurs et entomophages. Ils sont devenus, sans doute assez récemment,
domestiques et habitent les maisons dont ils piquent les occupants, leur transmettant
en Amérique une grave trypanosomose, la maladie de Chagas, qui peut être mortelle.
Aucune observation n'a été faite en Afrique quant à la parasitologie des Triatomitae.
Contrairement à ce que l'on observe pour les Réduviidés prédateurs, la piqûre des Tria-
tomitae est très peu douloureuse.

Gen. TRIATOMA LAPORTE (1)

Trialoma LAPORTE DE CASTELNAU, 1832, Essai Classif. syst. H;ém., ap. GUÉRIN.
Mag. Zool., II, p. 11; type: Reduvius gigas F. = Cimex rubrofascialus DE GEER (pan-
tropical). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., III, p. 177. - USINGER, 1939,
Univ. Calif. Publ. Ent., VII, p. 36. - Conorhinus LAPORTE de CASTELNAU, 1832,
p. cit., p. 77. - 8TAL, 1859, Berlin. Ent. Zeitschr., p. 106; 1865, Hem. Afric., III
p. 120; 1868, Hem. FÇl.br., i, p. 123; 1872, Enum. Hem., II, p. 108 à 111; 1874, Enum
Hem., IV, p. 64 et 67.
Tête très allongée, légèrement déprimée en avant avec les yeux situés au tiers
basilaire et un cou bien distinct. Tubercules antennaires latéraux, bien JIlarqués.
Partie préantennaire de la tête plus étroite que le reste, trilobée. Ocelles assez gros,
situés bien en arrière des yeux, sur une légère élévation du crâne. A~tennes grêles avec'
leur premier article un peu plus long que la partie préantennaire de la tête; article II
plus de trois fois plus long que le 1; articles III et IV filiformes, le III plus long que le

1. Il existe une très abondante bibliographie concernant les Triatoma, surtout américains. Une •
grande partie des articles ont paru dans des revues médicales ou locales introuvables en Europe. Nous
n'indiquons ici que les plus importantes de ces publications et surtout celles concernant les formes de
l'Ancien Monde. On trouvera d'ailleurs l'essentiel de cette bibliographie dans une note de Roland
F. HUSSEY : A bibliographical notice on the Reduviid genus Triatoma (Hemipt.), Psyche, XXIX,
p. 109-123.
, ,

256 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE


IV, les deux réunis plus longs que le III. Rostre grêle, à article 1 un peu plus long que
'la partie préantennaire de la tête, article II une fois et demie plus long que le l, arti-
·cle III très court et très grêle.
Pronotum trapézoïdal avec ses angles antérieurs coniques et saillants, le disque
avec deux carènes peu marquées, divergentes en arrière, une fossette médiane pro-
.longée par une dépression en avant et une base concave latéralement et presque
·droite au milieu. Écusson triangulaire, prolongé par une robuste pointe horizontale
en arrière. Pattes longues et grêles, lei'! fémurs inermes. Premier article des tarses plus
·court que le second, les deux premiers réunis aussi longs que le troisième. Ailes assez
larges, avec la nervation caractéristique des Acanthaspiditae.
Abdomen débordant l'abdomen sur les côtés et en arrière dans les deux sexes.
Face ventrale très convexe avec un léger aplatissement médian. Connexivum inerme.
Mâle: sternite VIII très visible, tronqué droit en arrière. Pygophore volumineux,
.convexe avec des valves génitales peu arquées, crochues il leur extrémité intérieu~e,
parfois fossulées extérieurement, contiguës à l'apex. Pénis robuste, membraneux
.avec seulement un large sclérite ventral couvrant deux tiges fortement chitinisées
à la base desquelles s'articule un connectif robuste et largement ouvert (fig. 458).
Sac interne armé, chez' rubrofasciala, d'une phanère volumineuse, creuse, formée
.d'une lame dorsale carénée et d'une tige ventrale (fig. 459).
Distribution. - Genre pantropical comportant trois espèces africaines. Une seule
nous intéresse ici.
T. rubrofasciata (1) DE GEER 1773, Mem. Hist. Ins., III, p. 349, pl. XXXV,
fig. 12; type: Indes (Mus. Stockholm). - JEANNEL, 1919, Voy. Ali. Jeann, Afr. or.,
Rem. 111, p. 177. -. USINGER, 1939, Univ. Calif. Pub!. Ent., VII, p. 46.

456.

455. 457. 459,


FIG. 455, Triatoma rubrofasciata DE GEER. - 456, avant-corps vu de profil.
457, pygophore du mâle vu par la face dorsale. - 458, pénis. - 459, phanère du sac interne.

Fig. 455. Long. 18-24 mm. - Brun rouge foncé avec les parties claires suivantes,
d'un jaune sale: le cou, le bord collaire et les côt~s du pronotum, les tarses, une bande
l. Même observation que pour le genre Triatoma quant à l'importante bibliographie concernant
cette espèce. Se reporter à la note déjà citée de Roland F. HUSSEY.
. '

ACANTHASPID ITAE 257


plus ou moins large et complète parallèle au bord de l'élytre, une autre bande le long
de la nervure anale, une bande oblique j oignant les deux précédentes à cheval sur la
limite postérieure de la corie et une ligne longitudinale contre le bord externe de la
cellule apicale externe et les bords latéraux, basilaires et apicaux de chacun des seg-
ments du connexivum.
Tête et pronotum irrégulièrement granulés, les côtés du pronotum fortement
concaves au tiers postérieur, le disque convexe. Élytres plus ou moins granuleux à
la base, (( gaufrés » en arrière.
Mâle: tergite VII ovalaire à l'apex, transvers,e, un peu plus long que le VI.
Bord ventral du pygophore avec une petite épine médiane conique insérée un peu en
retrait (fig. 457).
Femelle : Abdomen acuminé en arrière, le tergite IX avec deux impressions
basales latérales.
SIERRA-LEONE. - CONGO. - SAN-THOMÉ. - AÇORES. - ANGOLA. - ZANZIBAR.-
MADAGASCAR. - MAURICE. - RÉUNION. - SEYCHELLES. - TOUTE LA RÉGION INDO-
MALAISE. - CHINE. - FORMOSE. - ANTILLES et côte orientale de l'Amérique de la
Floride à la République Argentine.
Parasites. - Cf. p. 43.

Subfam. ACANTHASPIDITAE STAL, 1865

Cette grande sous-famille groupe de très nombreux genres dont les caractères
l;lont extrêmèment variés. Elle est essentiellement caractérisée par la présence des
ocelles, le deuxième article des antennes toujours plus grand que le premier, les hanches
antérieures cylindriques n'atteignant jamais le niveau du sommet de la tête et un type
de nervation alaire très constant: membrane avec deux cellules inégales et corie à
nervation peu distincte constituée par deux nervures longitudinales (un tronc commun
radio-médian et un tronc commun média-cubital).
Mâle: pygophore le plus souvent fermé dorsalement, à bord ventral armé d'une
apophyse en forme d'épine simple. Valves génitales présentes dans la plupart des
cas, de forme extrêmement variable. Pénis volumineux, à sac interne inerme dans les
formes primitives, armé de phanères dans les genres plus évolués.
Femelle: complexe génito-anal vertical ou incliné à 45°. Tergite IX trapézoïdal.
Lames du sternite VIII généralement divergentes dès la base. Gonapophyses du
sternite VIII toujours visibles et contiguës. Gonapophyses de l'urite IX le plus sou-
vent invaginées.
,éoténie. ~- Les cas de néoténie sont particulièrement fréquents dans cette sous-
famille et sont le plus souvent doublés, chez les mâles aptères, d'une hypertrophie du
pygophor.e. '
Distribution. - Sous-famille répandue dans le monde entier.

TABLEAU DES TRIBUS

1. Yeux très saillants, pédonculés. Antennes très grêles à articl'e II seulement


un peu plus long que le 1 (sauf chez Celheromma). Pattes longues et grêles.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 258), Cetherini.
- Yeux non pédonculés. Article II des antennes au moins deux fois aussi long
que' le I........................................... (p. 266), Reduviini.

17
258 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Tribu CetheI'ini JEANNEL

Celherini JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 177 et 178.
Tête avec un sillon transversal en arrière des yeux. Yeux très gros, très saillants,
n€ttement pédonculés, le front excavé entre les yeux. Antennes très longues, les arti-
cles terminaux extrêmement fins.
Aux genres africains et américains groupés par JEANNEL dans cette tribu il
convient d'ajouter les genres Indo-Malais Cenirocnemis SI(;NORET et Inara STAL.
La tribu a donc une répartition inabrésienne qui permet de préciser que sa différen-
ciation est antérieure à la fin du Crétacé.
Éthologie. - JEANNEL qui a observé divers Cetherini en Afrique orientale dit
« qu'ils constituent un groupe très homogène... d'espèces merveilleusement organisées
pour la poursuite des proies. Les Cetherini sont tout à fait comparables aux Cicindèles
chez les Coléoptères. Ils sont aux autres Acanthaspidiens ce que les Cicindélides sont
aux Carabides )).
TABLEAU DES GENRES

1. Angles postérieurs du pronotum dentiformes mais peu saillants. . . . .. 2.


Angles postérieurs du pronotum prolongés par une longue épine .
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 264), Caridomma.
2. Deuxième article des antennes moins de deux fois plus long que le premier. . . 3.
Deuxième article des antennes trois fois plus long que le premier .
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 265), Cetheromma.
3. Tête avec une grande saillie quadrangulaire ou en Y entre les antennes. Scu-
tellum avec une épine de chaque côté de la base......... (p. 258), Cethera.
Tête sans grande sailLe interantennaire. Scutellum sans épines basales .....
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 262), Carcinomma.

Gen. CETHERA AMYOT et SERVILLE

Ceihera AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem., p. 348; type: C. musiva
GERMAR (Afrique). - STAL, 1865, Hem. afric., III, p. 121 et 135; 1874, Enum. Hem.,
IV, p. 65 et 71. -~ JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., III, p. 178. -- VILLIERS,
1943, Rev. Zool. Bot. Afr., XXXVII, p. 230 (Synopsis).
Forme générale large et aplatie. Tête transverse avec un cou bien distinct en
arrière. Yeux très saillants, lobe antérieur de la tête avec, entre les antennes, une
protubérance saillante, épaisse, bifide, chaque branche se divisant elle-même en deux
branches secondaires, une dorsale et une ventrale. Ocelles généralement surélevés et
suivis d'une ou deux protubérances coniques plus ou moins aiguës. Rostre très robuste,
à article 1 plus court que le II, Premier article des antennes court, plus ou moins
renflé; II assez épais, une fois et demie plus long que le l, III très grêle, trois fois plus
long que le II, IV un peu plus court que le III.
Lobe antérieur du pronotum transverse, arrondi en avant, portant sur le disque
,un nombre variable de protubérances coniques plus ou moins longues. Angles anté-
rieurs saillants et coniques. Lobe postérieur du pronotum sillonné au milieu, à surface
plus ou moins bossuée et angles postérieurs aigus et légèrement explanés. Écusson
transverse, prolongé en arrière par une longue épine moussue, ses angles latéraux
avec une protubérance conique. Fémurs antérieurs et intermédiaires renflés et ornés
en dessous de quelques robustes dents et de longues soies raides. Fémurs postérieurs

1
ACANTHASPIDITAE. - CETHERA 259

robustes mais'1lon renflés, pubescents. Tibias assez courts, les antérieurs et les inter-
médiaires légèrement épaissis à l'apex et portant une petite fosse spongieuse ovalaire.
Premier et deuxième articles des tarses courts, subégaux, troisième bien plus long.
Hanches des trois paires largement écartées. Élytres courts et larges, la cellule apicale
interne étroite, l'externe beaucoup plus large. Abdomen débordant largement les
élytres, l'apex des segments du connexivum très légèrement saillant, mais non denté,
la face ventrale légèrement aplanie sur le disque .
. Mâle: tergite VII deux fois plus long que le VI, régulièrement ovalaire à l'apex.

461. 462.
460.

463. 464.

465. 466. 467.


FIG. 460, Cethera maculipennis 8REDDIN, tête vue de profiI.- 461, C. quadrituberculata PAPPENHEIM.
- 462, C. corni{rons, n. sp. - 463, C. musiva GERMAR. - 464, idem, complexe génito-anal
d'une femelle, vu par l'apex. - 465, idem, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue par l'apex.
- 466, idem, pygophore d'un mâle, vu par la face dorsale. - 467, idem, pénis.

Sternite VIII entièrement invaginé dans l'urite VII. Pygophore relativement petit,
régulièrement convexe, sa face dorsale largement fermée en arrière, son bord ventral
sans apophyse bien marquée. Valves génitales assez courtes, aplaties, contiguës à
l'apex où elles sont terminées par un petit crochet interne (fig. 466). Pénis entièrement
membraneux dorsalement, fortement chitinisé en dessous, épais à la base et très
pointu à l'apex (fig. 467). Sac interne avec une plaque d'épines.
Femelle: tergite VII une fois et demie plus long que le VI, légèrement échancré
en courbe au milieu, les deux lobes de part et d'autre de l'échancrure avec une pro-
fonde et très étroite fossette. Complexe génito-anal presque vertical. Sternite VII for-
tement ridé en travers à l'apex (fig. 464).

Distribution.- Le genre est répandu dans toute l'Afrique intertropicale et à Mada-


gascar; il comprend sept espèces dont certaines sont très localisées.
260 RÉDUVllDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

T ABLEA U DES ESPÈCES

1. Lobe postérieur de la tête avec une protubérance derrière chaque ocelle. . . . . 2.


- Lobe postérieur de la tête avec deux protubérances derrière chaque ocelle
(fig. 461) .. : : . . . . . . . . . . .. 2. quadrituberculata.
2. Base de la membrane des élytres d'un noir opaque, l'apex veiné de blan-
châtre 3.
- Base de la membrane des élytres marbré de veines blanchâtres comme
l'apex 1. musiva.
3. Épine du scuteUum large, arrondie à l'apex (vue de profil). Tubercules post-
ocellaires très aigus, courbés en arrière. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. maculipennis.
- Épine du scutellum comprimée latéralement et, vue de profil, tronquée droit
à l'apex. Tubercules postocellaires plus courts, verticaux..... 4. cornifrons.

1. Cethera musiva GERMAR, 1837, Silbermann, Rev. EnL, V, p. 128 (Macrops).


- AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hemiptères, p. 348, pl. XII, fig. 4. -
STh, 1865, Hem. afric., III, p. 135. - GERSTAECKER,
1873, Decken's Reisen, III, 2, p. 420. - WALKER,
1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 11. - HA-
GLUND, 1895, Oefv. Vet. Ak. Forh., LII, p. 475. -
SCHOUTEDEN, 1910, Sjostedt's Kilim. Meru Exp., 12,
p. 146. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 179. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 122. - VIL-
LIERS, 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 230. -
SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zoo. Bot. afr., XXXVII,
p. 328. - diadema SIGNORET, 1861, Ann. Soc.,ent. Fr.,
p. 962 (1860); type: Madagascar (Mus. Vienne).
Fig. 468. Long. 8-10 mm. - Jaunâtre pâle avec
des macules d'un noir brun, irrégulières. Région basale
des élytres blanchâtre avec des macules brunes, le
reste noir brun avec des marbrures blanchâtres. Poi-
trine marbrée de brun et de blanchâtre. Abdomen brun
foncé avec une large plaque médiane et les bords tes-
tacés. Connexivum testacé, quelquefois rougeâtre, avec
la base de ses segments noire. Hanches, trochanters
et extrême base des fémurs testacés, le reste des fémurs
brun avec deux anneaux testacés, l'un à l'apex, l'autre
avant l'apex, ces deux anneaux très larges aux fémurs
postérieurs; tibias testacés avec trois anneaux bruns,
FIG. 468, l'un près de la base, le second au milieu et le troisième
Cethera musiva GERMAR. à l'apex. Tarses testacés. Premier article des antennes
testacé, les seconds rembrunis.
Tête très courte, la saillie interantennaire très robuste, médiocrement redressée
de chaque côté, les branches supérieure et inférieure séparées par une faible échancrure
(fig. 463). Protubérances postocellaires courtes, coniques, mousses à l'apex. Lobe
antérieur du pronotum à peine plus élevé que le lobe postérieur, sillonné au milieu
et en arrière, ses protubérances très courtes et arrondies, les angles postérieurs trian-
; J, '

ACANTHASPIDITAE. - CETHERA

gulaires, très aigus. Épine apicale de l'écusson assez fortement comprimée et, vue
de profil, avec l'angle inférieur arrondi et le supérieur aigu.
TOUTE L'AFRIQUE INTERTROPICALE, du Sénégal à Madagascar.

2. Cethera quadritubereulata PAPPENHEIM, 1937, Mitth. Deuts. Ent. Ges., VII,


p.109;type :Togo (Mus. Univ.Berlin).- VILLIERS, 1943, Rev. Zoo!. Bot.afr., XXXVII,
-p. 230. - .
Long. 12 mm. - Brun clair avec des dessins brun sombre. Face ventrale ·avec
deux stries brun sombre réunies à l'apex. Deux anneaux aux tibias antérieurs et
intermédiaires et pointe du rostre brun sombre. Membrane des élytres brun sombre
avec un dessin plus clair.
Saillie interantennaire presque horizontale, peu échancrée (fig. 461). Quatre tuber-
cules postocellaires mousses. Cou très long. Lobe antérieur du pronotum avec des
tubercules mousses. Extrémité du scutellum et tubercules latéraux resserrés ensemble.
Angles postérieurs des segments du connexivum quelque peu dentés. Premier article
des antennes atteignant presque l'extrémité de la saillie frontale.
TOGo: Bismarckburg. -=-- CAMEROUN: Johann Albrechts Hôhe.

3. Cethera maeulipennis BREDDlN, 1903, S. Ges. naturf. Ber!., p. 116; type:


Cameroun (Mus. Berlin Dahlem). - VILLIERS, 1943, Rev. Zoo!. Bot. afr., XXXVII,
p. 230.
Long. 7-7,5 mm. - Coloration plus franchement jaune que musiva, mais avec
le même type de coloration en dessus, à l'exception de la base de la membrane des
élytres qui est d'un noir opaque, sans veinules blanches. Face ventrale en majeure
partie testacée, la poitrine avec quelques marbrures brunes, l'abdomen avec seule-
ment quelques macules brunes latérales à la base de chaque segment. Segments du
connexivum étroitement bordés de noir en avant. Pattes testacées, avec des anneaux
bruns comme musiva, _mais très étroits.
Tête moins large que musiva, les yeux moins saillants. Tubercule frontal forte-
ment resserré à la base, ses branches très longues, très aiguës et, vues de profil, for-
tement échancrées (fig. 460). Tubercules postocellaires très longs, très aigus et courbés
en arrière. Lobe antérieur du pronotum fortement sculpté avec des tubercules coni-
ques très saillants; lobe postérieur assez étroit, la partie antérieure du sillon médian
.
élargie et ridée en travers. Épine du scutellum non comprimée, arrondie à l'apex.
FERNANDO-POO: Santa-Isabel. - CAMEROUN: Johann Albrechts-Hôhe. - CÔTE
D'IvOIRE: Guidéko dans le bassin de la Sassandra. - HAuTE-GUINÉE: Mont Nimba

4. Cethera cornifrons, n. sp. - Type: un Cf du "l'ogo (Mus. Paris).


Long. 8,5 mm. - Même coloration que le précédent mais les taches sombres un
peu plus étendues.
Tête assez courte. Tubercule frontal encore plus long que chez maculipennis,
les branches plus aiguës et plus écartées, ne présentant, vues de profil, qu'une faible
échancrure. Tubercules postocellaires élevés verticalement (fig. '462). Tubercules du
lobe antérieur du pronotum très saillants, coniques, les deux lobes eux-mêmes très
saillants et séparés par une profonde dépression; lobe postérieur très fortement
bossué, largement déprimé au milieu. Épine du scutellum fortement comprimée et,
vue de profil, tronquée droit à l'apex.
TOGO : Bismarckburg.
262 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Gen. CARCINOMMA BERGROTH

Carcinomma BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII, p. 543; type:
C. aslrologus BERGROTH (Afrique). --JEANNEL, 1919. Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 178, 181.
Tête très fortement transverse, à cou étroit; yeux très gros et saillants, leur pédon-
cule obliqu~ment dressé; ocelles très petits, très rapprochés l'un de l'autre; face dor-
sale de la tête avec une courte impression en forme de T renversé; tubercules anten-
naires saillants; espace interantennaire avec une saillie large et courte, légèrement

469.

473. 474.
470.

475. 471.
FIG. 469, Carcinomma aslrologus BERGROTH. - 469, apex de l'écusson, vu de profil. - 470, pygo-
phore du mâle vu par l'apex. - 471, idem, vu parla face dorsale. - 472, apex de l'abdomen
du mâle vu par la face ventrale. - 473, pénis vu de profil. - 474, pénis vu par la face
ventrale. - 475, complexe génito-ànal d'une femelle.

échancrée en avant. Premier article des antennes court et robuste, dépassant légè-
rement en avant la saillie frontale; article II un peu moins dl! deux fois plus long que
le l, renflé au sommet; article 1II près de trois fois plus long que le II, très grêle et
pubescent; article IV filiforme. Rostre robuste, à article 1 dépassant en arrière le
niveau du bord antérieur de l'œil; article II égal ilu I.
Pronotum très large, à lobe antérieur plus court que le postérieur, la surface des
deux lobes irrégulièrement bossuée et sillonnée; parmi ces reliefs sont particulièrement
distincts: deux petites protubérances arrondies situées sur le lobe antérieur de part
et d'autre du sillon médian, deux courtes carènes arrondies situées en avant du lobe
postérieur de part et d'autre d'une petite dépression et deux protubérances arrondies
situées à la base près des angles antérieurs du scutellum. Angles postérieurs aigus,
subdentiformes. Écusson grand, triangulaire, déprimé au milieu, prolongé en arrière
en une robuste pointe comprimée latéralement et de forme variable à l'apex. Hanches
antérieures contiguës, intermédiaires et postérieures écartées. Fémurs antérieurs très
ACANTHASPIDITAE. - CARCINOMMA 263
robustes, frangés en dessous de longues soies raides; intermédiaires plus grêles, fran-
gés de poils et armés de quelques très petites épines; postérieurs encore plus longs et
plus grêles très courtement pubescents. Tibias des trois paires assez grêles, les anté-
rieurs renflés au sommet, les antérieurs et les intermédiaires munis d'une fosse spon-
gieuse allongée s'étendant sur le tiers de la longueur aux antérieurs, le quart aux
intermédiaires. Elytres larges à peu près aussi longs que l'abdomen; cellule apicale
externe large, cellule apicale interne tronquée droit à l'apex, élargie à la base. Abdo-
men ovalaire, plus large que les élytres, sans carène ventrale, les angles apicaux des
segments du connexivum très légèrement saillants.
Mâle: tergite VII plus de deux fois plus long que le VI, régulièrement ovalaire.
Pygophore de grall(~e taille, régulièrement convexe, armé d'une petite apophyse
ventrale dentiforme, fermé sur sa face dorsale par une bande antérieure chitinisée.
Valves génitales grêles, contiguës et crochues à l'apex. Bloc anal avec deux sclérites
chitinisés à la base (fig. 470 et 471). Sternite VIII large mais entièrement invaginé.
Sternite VII très grand, quatre fois plus long que les précédents dans sa région médiane.
Pénis court et volumineux à connectif très large et robuste; face dorsale du pénis
avec deux sclérites oblongs s'étendant jusqu'à l'apex et deux plus petits situés à la
base de ceux-ci; face ventrale avec une bande longitudinale très fortement chitinisée
et deux larges sclérites envel0ppant les côtés et rejoignant la bande ventrale; en
outre, à la base, contigus avec la base du connectif, s'étendent deux sclérites, en forme
de faucille, libres dans leur région apicale (fig. 473 et 474).
Femelle: tergite VII très large à l'apex, légèrement bisinué. Sternite VII aussi
long que chez les Cf mais sa région antérieure bien plus large. Surface génito-anale
hermétiquement close, presque verticale. Tergite IX fortement échancré en arrière.
Sternite VIII divisé en deux lames étroites. Gonapo-
physes étroites et sinueuses, non pubescentes (fig. 475).
Distribution. - Le genre Carcinomma est propre à
l'Afrique où il compte trois espèces : C. simile HOR-
VÀTH en Afrique Orientale, C. Huberlhorum SCHOUTEDEN
au Congo belge et C. aslrologus BERGR"OTH décrit ci-
dessous.
J

Carcinomma astrologus BERGROTH, 1894, Ann.


Soc. ent. Belg., XXXVIII, p. 543; type : Afrique
occidentale (Mus. Helsinki). - HAGLUND, 18954, Oefv.
Ak. Forh., LII, p. 475. - JEANNE L, 1919, Voy. AIL
Jeann. Afr. or., Hem. III, fig. XVI, page 182. -
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, (3), sect. II,
l, p. 123.
Fig. 476. Long. 9-11 mm. - Coloration assez
variable suivant les individus, grisâtre ou jaunâtre
avec des mouchetures et des marbrures noirâtres;
base de la membrane des élytres sombres; pattes avec
des anneaux noirs incomplets; région médiane de
FIG. 476, Carcinomma astrologus l'abdomen sombre ainsi que les segments génitaux;
BERGROTH. côtés de l'abdomen et apex du sternite VII générale-
ment clairs.
Angles de la saillie interantennaire arrondis. Reliefs du pronotum peu arqués;
angles postérieurs saillants mais étroits, peu aigus. Apex de l'écusson en pointe large,
comprimée latéralement maü" vue de profil, largement tronquée à l'apex (fig. 469),
261 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba. - TOGo: Bismarckburg. - CAMEROUN: Johann-
Albrechts-Hôhe, Moliwe près de Victoria. - FlERNANDO-POO. - CONGO FRANÇAIS :
M'Baiki, N'Kogo. - GABON: Lambaréné, Lastoursville. - OUBANGUI: Fort-Sibut,
Yalinga. - CONGO BELGE.

Gen. CARIDDMMA BERGROTH

Caridomma BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVIII, p. 545; type :
C. circumpeetans BERGROTH (Gabon); 1903, Ann. Soc. ent. Belg., XLVII, p. 297. --
JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 178, 182. - SCHOUTEDEN,
1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 122. -- Macrophlhalmus LAPORTE
de CASTELNAU, 1832, Rev. Mag. Zool., p. 11; type: M. pallens LAPORTE (Brésil). -
STAL, 1872, Enum. Hem., II, p. 109 et 113. - CHAMPION, 1898, Biol. centr. Am.,
Rynch., II, p. 205 (Synopsis). - Macrops BURMEISTER, 1835, Handb. Ent., II, p. 232;
type: M. pallens LAPORTE. - ÀMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hém., p. 347.
- STAL, 1865, Hem. afr., III, p. 121. - Sorglana KIRKALDY, 1900, Entomologist,
XXXIII, p. 241; type : M. pallells LAPORTE.
Tête comme chez Celhera mais le cou plus long. Tubercules antennaires très grêles
et saillants; saillie frontale horizontale, formée de deux tubercules coniques, mousses
à l'apex; lobe antérieur de la tête avec deux saillies coniques dressées, situées de part
et d'autre du milieu, à égale distance du sillon transverse et des tubercules anten-
naires. Lobe postérieur de la tête brusquement déprimé en arrière. Premier article
des antennes robuste, renflé, bien plus long que le lobe antérieur de la tête; article Il
plus grèle, légèrement renflé au sommet, un peu moins de deux fois plus long que
le 1; article III très grêle un peu moins de deux fois plus long que le II; article III
filiforme. Rostre très robuste, l'article II un peu plus long que le l, l'apex de celui-ci
atteignant en arrière le niveau du bord postérieur de l' œil. Lobe antérieur du pronotum
très étroit, à peine plus large que long, fortement surélevé, ses angles antérieurs
coniques, son disque fortement sillonné au milieu en arrière et armé de quatre tuber-
cules coniques, deux en avant et deux en arrière et de deux grandes et robustes
épines coniques courbées en arrière. Lobe postérieur du pronotum à 'peine plus long
que l'antérieur, fortement transverse, régulièrement arrondi à la base, ses angles
postérieurs armés de deux longues épines coniques, son disque sillonné au milieu et
en avant, et portant de chaque côté de ce sillon, dans sa région médiane, deux petites
protubérances arrondies et, le long de la base une carène transverse arrondie se
terminant latéralement par deux protubérances coniques. Scutellum assez grand,
tuberculé à ses angles antérieurs, fossulé au milieu de sa base et terminé à l'apex
par deux robustes épines, l'inférieure courte, la supérieure très grande, dressée verti-
calement à sa base et courbée à l'apex. Pattes longues et grêles, les fémurs inermes
mais frangés de soies raides en dessous. Tibias antérieurs et intermédiaires avec une
petite fossette spongieuse à l'apex.
Tarses postérieurs très longs, l'article Il deux fois plus long que le l, le III une
fois et demie plus long que le II.
Élytres assez étroits, aussi longs que l'abdomen, avec une grande cellule apicale
externe et une cellule apicale interne beaucoup plus étroite.
Abdomen débordant largement les élytres, les angles apicaux des segments du
connexivum légèrement saillants mais non dentés.
Mâle: les Cf de l'espèce africaine me sont restés inconnus.
Femelle: tergite VII largement tronqué à l'apex; tergite IX presque aussi long
que large. Gonapophyses coniques et pubescentes comme chez Celhera.
ACANTHA8PIDITAE. - CETHEROMMA 265
Distribution. - Le genre ne comporte qu'une seule espèce en Afrique tropicale
et plusieurs en Amérique. Ces dernières diffèrent de C. circumpectans par différents
caractères, absence de protubérances sur le lobe antérieur de la tête, deux protubé-
rances seulement sur le lobe antérieur du pronotum, une seule épine au scuteUum.
Ces caractères ne me semblent pas suffisants pour séparer le genre, mais il n'est pas exclu
que l'examen des genitalïa n'amène la nécessité d'une coupe générique. D.ans ce cas, les
formes américaines devraient être groupées sous le nom de Sorglana KIRKALDY.

Caridomma circumpectans BERGROTH, 1894, Ann. Soc. ent. Belge, XXXVIII,


p. 546; type: Gabon (1). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem III,
p. 182. - SCHOUTEDEN, 1931,
Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. Il,1, p. 123. - PAPPENHEIM,
1937, Mitth. Deutsche ent. Ges.,
VII, p. 110.
Fig. 477 et 478. Long. 9 mm.
- Tête jaunâtre avec des bandes
latérales noires. Rostre testacé
avec la base et l'apex de chaque
article étroitement annelés de
noir. Antennes rousses, la base de
l'article 1 te,stacée. Pronotum tes-
tacé avec, sur le côté, des bandes
noires parallèles; lobe postérieur
avec des bandes nohes oblique-
ment dirigées vers l'extérieur;
apex des grandes épines du lobe
antérieur noir. Scutellum en entier
d'un blanc verdâtre. Base des 478.
élytres rousse, la membrane noire, FIG. 477, Caridomma circumpectans BERGROTH.
les nervures d'un blanc crème, sauf FIG. 478, idem, avant-corps, vu de profil.
celles des deux cellules apicales qui
sont jaunâtres; en outre, la membrane porte des nervures irrégulières grisâtres et
crème; pattes testacées, les fémurs et les tibias avec trois larges anneaux bruns
plus ou moins interrompus. Poitrine brune marbrée de jaunâtre. Abdomen testacé,
chaque segment avec une bande basale et des taches latérales brunes. Segments du
connexivum irrégulièrement marbrés de brun à la base.
GABON. - CAMEROUN: Lolodorf. - CONGO BELGE: Lubutu, un exemplaire récolté
en septembre.

Gen. CETHEROMMA JEANNEL

Celheromma J EANNEL, 1917, Bull. Soc. ent. Fr., p. 50; type: C. ielescopus J EANNEL
(Tanganyika); 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 178 et 183.
Tête très large au niveau des yeux, -ceux-ci très gros et saillants; ocelles petits,
subcontigus, portés sur une petite élévation. Espace interoculaire avec un sillon en
forme de T renversé. Partie antéoculaire de la tête fortement déprimée. Saillie
frontale complètement aplanie, bilobée à l'apex, sillonnée au milieu. Premier article
des antennes très court et robuste; article Il un peu moins fort, épaissi au sommet, à

1. Le type a été décrit de la Collection FALLOU, mais il m'a été impossible de la retrouver.
266 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

peu près trois fois plus long que le premier; article III très grêle bien plus long que
le II; article IV filiforme. Rostre court, épais, à article 1 un peu plus court que le II.
Pronotum très ample, inerme, déprimé sur le disque, sillonné au milieu, le lobe
antérieur un peu plus court que le postérieur, rectangulaire, transverse, sinueusement
sculpté sur le disque. Lobe postérieur hexagonal, plan, déprimé de chaque côté et les
angles postérieurs émoussés et légèrement explanés. Scutellum petit, inerme, déprimé
en long au milieu de la base et des tubercules latéraux obsolètes; épine apicale hori-
zontale, mousse, aplatie et rebordée latéralement. Pronotum avec deux saillies sur le
bord de l'extrémité antérieure du sillon ventral; métapleures plissées en travers.
Métasternum et face ventrale de l'abdomen largement déprimés au milieu. Elytres
larges, aussi longs que l'abdomen, à cellule discale externe plus étroite à la base et
plus large à l'apex que la cellule discale interne. Pattes courtes et robustes; fémurs
fusiformes, les antérieurs et les intermédiaires avec quelques grosses dents sur le
bord ventral; tibias robustes, les antérieurs avec une fosse spongieuse occupant le
quart apical de leur bord interne; tibias intermédiaires
sans fosse spongieuse.
Abdomen débordant de peu les élytres sur les
côtés. Connexivum inerme.
Mâle: inconnu.
Femelle : complexe génito-anal comme chez Car-
cznomma.
Distribution. - Genre propre à l'Afrique centrale et
occidentale. Une seule espèce.

Cetheromma telescopus J EANNEL, 1917, Bull. Soc.


ent. Fr., p. 50; type: Tanganyika (Mus. Paris); 1919,
Voy. AIl.- Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 183, pl. VI,
fig. 18. -;-- SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, p. l, p. 124.
Fig. 479. Long. 10-12 mm. - Brun de poix avec le
front (sauf le sillon médian), 'la base des antennes, le
bord antérieur du pronotum, des saillies vermiculées sur
les deux lobes, deux petites taches latérales et une api-
cale sur les cutellum, des bandes plus ou moins réticulées
sur la corie, des macules sur le bord postérieur des
segments du connexivum, des taches mal définies sur les
FIG. 479, Cetheromma côtés du thorax et de l'abdomen, des marbrures plus ou
telescopus JEANNEL. moins développées sur les fémurs, deux larges anneaux
sur les tibias et les tarses, jaunâtres. Forme épaisse.
Prothorax à peine plus long que large, avec le lobe antérieur à peu près deux fois
plus large que long.
CONGO FRANÇAIS: Fernand-Vaz. - CONGO BELGE: Élisabethville. - TANGANYIKA:
M'Pala.
Tribu Reduviini JEANNEL

Reduviini JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem., III, p. 177 et 184.
Cette tribu est nettement caractérisée par la présence des ocelles, une contric-
tian annulaire en arrière des yeux, ceux-ci sessiles, et l'article II des antennes au moins
deux fois aussi long que l'article 1.
ACANTHASPIDITAE. - CETHEROMMA 267
Distribution. - Cette tribu, qui contient la majeure partie des Acanthaspidiens,
est répandue dans le monde entier, tant dans les régions tropicales que dans les régions
tempérées.

TABLEAU DES GENRES

1. Scutellum triangulaire, parfois terminé par une pointe plus ou moins longue
et recourbée, sans épines saillantes sur les côtés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Scutellum avec, en plus de l'épine médiane, une longue épine de chaque
côté.............................................. (p. 326), Platymeris.
2. Corps déprimé, la face ventrale de l'abdomen avec une large surface ova-
laire, plane, limitée par une carène. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Abdomen convexe, quelquefois aplati, mais, dans ce cas, l'aplatissement
non limité par une carène 1. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 4.
3. Hanches antérieures contiguës " (p. 334), Heteropinus.
Hanches antérieures distantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 338), Platymicrus.
4. Tête et prosternum hérissés en dessous de tubercul.es sétigères .
• • •••• • ••• • • • • • • ••• o ••••••••••••••••••• 0 (p. 284),' Sphedanovarus.
•••••••••

Tête inerme en dessous 0 5. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

5. Lobe antérieur du pronotum lisse ou sculpté, inerme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.


Lobe antérieur du pronotum avec de longues épines. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
6. Angles antérieurs du pronotum inermes .. 0 • • • •(p. 301), Tetroxia.
• • • • • • • • •

Angles antérieurs du pronotum épineux ..... (p. 292), Diplosiacanthia.


0 • • • ••

7. Sommet des tibias antérieurs pourvu d'une fosse spongieuse. . . . . . . . . . . . . . 8.


Sommet des tibias antérieurs sans fosse spongieuse.. (p. 277), Holotrichius.
8. Premier article du rostre beaucoup plus court que le second (ex. fig,. 481,
p. 271) o . ' •• • • • • • • • • • • • • • • 9.
Premier article du rostre un peu moins long ou aussi long que le deuxième.. Il.
9. Fémurs antérieurs dentés en dessous .... 0 ••••• 0 0 10.
•••••• 0 • • • • • • • • • • • • ••

Fémurs antérieurs inermes" en dessous .... 0 • •(p. 268), Reduvius.


• • • • • • • • •

10. Fémurs antérieurs avec 2 ou 3 grosses dents et des tubercules piligères .....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (p. 279), Microvarus.
Fémurs antérieurs avec une rangée de petites dents serrées les unes près des
autres o......................... (p. 276), Pseudoreduvius.
11. Sommetduscutellumsimple 12.
Sommet du scutellum bifide , (p. 291), Ecmetacanthus.
12. Extrémité du prosternum, entre les hanches antérieures, recourbée ventra-
lement , " 0 ., ••••••••••••••••••••••• 13. '" •••• ,

Extrémité du prosternum non recourbée ventralement entre les hanches


antérieures 14. 0 •••••••••••••• ,

13. Forme générale allongée, parallèle, non déprimée. Ocelles très petits. Lobe
antérieùr du pronotum aussi long que le lobe postérieur. (p. 330), Recicolus.
Forme générale large, moins parallèle, déprimée. Ocelles très grands. Lobe
antérieur du pronotum plus court que le lobe postérieur. . .. (p. 331), Cerilocus.
14. Fémurs antérieurs dentés ou spinuleux en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 15.
Fémurs antérieurs inermes en dessous 16. 0 ••

15. Fémurs antérieurs avec une grosse dent médiane et un grand nombre de tu-
bercules ou de petites dents........................ (p. 313), Eriopreda.
Fémurs antérieurs densément spinuleux en dessous.... (po 307), Plynaspis.
16. Hanches postérieures distantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 19.
268 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
16. Hanr,hes postérieures contiguës, séparées seulement par une très étroite
apophyse -. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 17.
17. Ocelles assez gros, plus proches des yeux qu'ils ne le sont l'un de l'autre. . . .. 18.
Ocelles très petits, plus éloignés des yeux qu'ils ne le sont l'un de l'autre ...
...................................................... (p. 311),Nyplus.
18. Premier article des antennes plus long que la tête. Cellule apicale externe de
l'élytre deux fois plus large que l'interne à la base...... (p. 308), Plynus.
Premier article des antennes plus courl que la tête. Cellule apicale externe
des élytres trois fois plus large que l'interne à la base. . . .. (p. 312), Plynoides.
19. Pleures couvertes de petites granulations brillantes , 20.
Pleures ridées en travers ou lisses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21.
20. Premier l!rticle du tarse postérieur aussi long que le deuxième. Fosse spon-
gieuse des tibias antérieurs occupant,au plus le tiers apical de la face ven-
trale du tibia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (p. 289), Edocla.
Premier article du tarse postérieur plus court que le deuxième. Fosse spon-
gieuse des tibias antérieurs occupant généralement un peu plus du tiers
apical de la face ventrale du tibia.................. (p. 286), Paredoclà.
21. Petite taille (5 à 8 mm.) , , .. " " , 22.
Grande taille (plus de 10 mm.) " '" .. , . . .. 24.
22. Téguments hérissés de très longs poils dressés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 23.
Téguments glabres..................................... (p. 280), Pasira.
23. Apex de l'écusson horizontal; pubescence très den~e. " (p. 282), Alloeocranum.
Apex de l'écusson en une longue pointe dressée et courbée; pubescence
éparse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 290), Edoclina.
24. Côtés de l'écusson formant, près de la base, un angle bien net. " .. , , 25.
Côtés de l'écusson rectilignes vers la base. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 27.
25. Angles poslérieurs du pronotum arrondis , 26.
Angles postérieurs du pronotum dentiformes............ (p. 323), Khafra.
26. Pygophore des cf clos, les valves génitales et l'apophyse ventrale cachées à.
l'intérieur. Tergite IX des femelles trapézoïdal, ses côtés saillants et lobés
de chaque côté (fig. 611 et 61Z) . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 318), Hermillus.
Pygophore des cf avec les valves génitales apparentes, contiguës en arrière.
Tergite IX des ç très court, transverse, fossulé au milieu (fig. 605) .
· (p. 315), Phonergates.
27. Lobe antérieur du pronotum aussi long que le lobe postérieur .
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 293), Paraplynus.
Lobe antérieur du pronotum bien plus court que le lobe postérieur , 28.
28 . Yeux volumineux, saillants; tête environ aussi longue que large avec les
yeux. Premier article du tarse postérieur plus long que la moitié du
deuxième. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 295), Acanthaspis.
Yeux petits; tête bien plus longue que large avec les yeux. Premier article
du tarse postérieur pas plus long que la moitié du deuxième .
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 304), Leptacanthaspis.

Gen. REDUVIUS LAMARCK

Reduvius LAMARCK, 1801, Syst. An. sans vertèbres, p. 294; type: R. persona/us
LINNÉ. - LATREILLE, 1802, Hist. nat., III, p. 249. - BURMEISTER, 1835, Handb.
Ent., II, p. 235. - SPINOLA, 1840, Essai Hem., p. 120. -.AMYOT et SERVILLE, 1843,
Hist. nat. Ins., Hem., p. 337. - FIE BER, 1861, Europ. Hem., p. 42 et 155. - MUL-
I~ ,

ACANTHASPIDITAE.
\
- REDUVIUS 269

SANT et REY, 1873, Hist. nat. Pun. Fr., p. 43. - PUTON, 1880, Syn. Hem. Het. Fr.,
p. 175. -'REUTER, 1892, Act. Soc. Scient. Fenn., XIX, nO 15,35 p. (Monographie).-
JEANNE L, 1919, Voy. Ali. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 185 et 196. - Opsicoetus
KLUG, 1830, Symb. phys., II. - STh, 1859, Oefv. Vet. Ak. Fork., p. 191 j 1872,
1. cit., p. 46 j 1865, Hem. Afric., III, p. 138; 1868, Hem. Fabr., 1, p. 125; 1874,
Enum. Hem., IV, p. 66 et 77. - REUTER, 1872, Oefv. Vet. Ak. Forh., XXIX, p. 63.-
Holotrichius (pro parte) HERRICH-SCHAEFFER, 1848, Wanz. Ins., VIII, p. 39. -
STh, 1838, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 318. -- Opinus (pro parte) STh, 1855, Oefv.
Vet. Ak. Forh., p. 40. - Varus (pro parle) STh, 1865, Hem. Afric., III, p. 141. -
Opistoplus JAKOVLEFF, 1875, Troudy Ent. Ross.,·VIII, p. 79; type: O. Christophi
JAKOVLEFF (Turcomanie).
Tête allongée à lobe postérieur très court, obliquement rétréci en arrière j lobe
antérieur étroit avec un sillon en Y et une saillie interantennaire horizontale étroite,
bilobée à l'a pex, sillonnée au milieu; tubercules antennaires situés très près des yeux,
eux-ci très gros et saillants, toujours bien plus larges que l'espace qui les sépare.
Ocelles très gros et surélevés. Antenne3 grêles, à premier article plus court que la
tête, légèrement épaissi; article II bien moins robuste, près de deux fois plus long
que le 1; articles III et IV filiformes. Rostre toujours très écarté de la face ventrale
de la tête, à article 1 court et renflé, II bien plus mince et au moins une fois et
demie plus long que le 1. Pronotum trapézoïdal à lobe antérieur convexe, plus
ou moins distinctement sculpté, sillonné au milieu, toujours bien plus court que
le lobe postérieur. Angles antérieurs saillants. Lobe postérieur transverse avec "
deux carènes divergentes plus ou moins distinctes flanquant une légère dépression
médiane antérieure. Angles postérieurs arrondis ou aigus. Écusson large, triangu-
laire, déprimé en avant au milieu, prolongé en arrière par une épine robuste plus
ou moins longue et dressée obliquement. Fémurs antérieurs épaissis, frangés de
larges poils en-dessous chez toutes les espèces. Pattes intermédiaires et postérieures
assez grêles, largement pubescentes. Les tibias antérieurs et intermédiaires sont
munis d'une fossette spongieuse assez grande aux antérieurs. Élytres bien déve-
loppés, au moins aussi longs que l'abdomen, avec deux cellules apicales, l'externe
bien plus large que l'interne. Abdomen débordant plus ou moins largement les
élytres, inerme latéralement, caréné ventralement, au moins sur les deux premiers
segments visibles.
Dans la majorité des Reduvius tout le corps est longuement pubescent.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Sternite VIII très court, invaginé, extrêmement
réduit et parfois entièrement membraneux. Pygophore de forme variable, souverit
comprimé latéralement vers l'apex, armé, en retrait de son bord ventral, d'une
apophyse lamelleuse triangulaire ou bidentée (fig. 483), quelquefois en forme d'épine
'simple (tabidus, fig. 491). Valves génitales assez longues, courbées et pointues à l'apex,
non contiguës en arrière, de sorte que la surface génito-anale est partiellement visible.
Pénis toujours assez étroit, armé ventralement d'une bande chitineuse et de scléri-
fications ventrales ou dorsales (fig. 485 et 492). Sac interne généralement inerme,
quelquefois armé de phanères en batonnet (annulatus, fig. 485).
Femelle: tergite VII échancré en arrière. Tergite IX trapézoïdal, obliquement
incl~né vers le bas, avec des gonapophyses représentées par deux pointes coniques et
pubescentes. Sternite VIII divisé en deux lames.
Distribution. - Le genre Reduvius est essentiellement, méditerranéen et éthiopien
~vec seulement quelques espèces en Asie centrale et orientale. En Afrique il se rencontre
partout, jusqu'au Cap et aussi bien dans les forêts que dans les zones désertiques.
270 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Éthologie. - On ne possède aucun renseignement précis concernant l'éthologie
des espèces africaines. II est probable que comme chez le Reduvius personatus, bien
connu dans la région paléarctique, les larves se couvrent de débris végétaux et que les
adultes et les larves adultes poursuivent les petits Insectes.

T ABLEA U DES ESPÈCES

1. Côtés de la corie des élytres très longuement pubescents. . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


Côtés de la corie des élytres glabres ou courtement pubescents. . . . . . . . . . . 3.
2. Petite taille : 7-8 mm. Corie des élytres testacée avec les nervures et une
fascie peu nette, sombres................................. 13. minutus.
Forte taille: 15 mm. Corie des élytres roussâtre avec des macules jaunâtres.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. fuscus.
3. Pattes testacées, concolores ou annelées de brun ou de noir. . . . . . . . . . . . . . . 4.
Pattes entièrement brun de poix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 6. obscurus.
4. Tête concolore, noire ou brun de poix '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
Tête testacée avec les côtés, une petite macule antéoculaire et la région
entourant les ocelles noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7. formosus.
5. Fémurs avec l'apex et un anneau submédian sombres. . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
Fémurs testacés avec, au plus, un anneau apical sombre. . . . . . . . . . . . . . . 8.
6. Membrane des élytres plus ou moins marbrée de flave. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
Membrane des élytres brune, concolore , 1. annulatus.
7. Ocelles très gros, bien plus larges que I:espace qui les sépare. . .. 5. decoratus.
Ocelles petits, moins larges que l'espace qui les sépare. . . . . . .. 2. maculosus.
8. Écusson terminé par une forte pointe conique assez longue et obliquement
dressée :................. ....... 9.
Écusson triangulaire avec seulement son extrême pointe triangulaire, apla-
tie e~ un peu soulevée................................... Il. tibestinus.
9. Angles postérieurs du pronotum arrondis et mutiques. . . . . . . . . . . . . . . . . .. 10.
Angles postérieurs du pronotum avec un petit tubercule conique. 10. Caillei.
10. Fémurs entièrement testacés....................................... 11 .
Fémurs rembrunis à l'apex '" ;'. .. 12.
Il. Tête et pronotum noirs. Épine du scutellum longue et effilée.. . .. 8. tabidus.
Tête noire, pronotum roux. Épine du scutellum courte et conique .....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , 9. melanocephalus.
, 12. Fossette spongieuse des tibias antérieurs s'étendant sur moins du tiers de la
longueur du tibia. Forme générale très élancée.... . . . . . . . . . . . .. 12. targui.
Fossette spongieuse des tibias antérieurs s'étendant sur plus du tiers de la
longueur du tibia. Forme générale plus large , 4. Montandoni.

1. Reduvius annulatus STiL, 1855, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 188, type: Sierra-
Leone (Mus. Stockholm); 1865, Hem. Afric., III, p. 139; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 78 (Opsicoelus). '-- WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p.187 et 188.-
REUTER, 1892, Act. Soc. Sc. Fenn., xix, nO 15, p. 14. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann.
Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. Il, l, p. 126; 1943, Rev. Zoo!. Bot. ,afr., XXXVII,
p. 328. - oclomaculalus REUTER, 1881, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 332 (Opsicoelus);
type: Adafoah (Mus. Berlin).
Fig. 480 et 481. Long. 14,5-16,5 mm. - Stature assez large. Pubescence érigée
blonde, longue, assez dense, même sur la corie des élytres. Corps brun ou noir de poix
avec deux taches jaunes sur le pronotum (ces taches d'ailleurs variables d'étendue,
ACANTHASPIDITAE. - REDUVIUS 271
parfois confluentes, parfois totalement absentes), une large bande jaune en arrIere
de chacun des segments du connexivum, le pourtour des hanches et le milieu de l'ab-
domen plus ou moins jaunâtre. Élytres brun de poix avec les taches jaunes suivantes;
une tache allongée à la base du clavus, une tache arrondie avant la base de la corie,
une tache arrondie à l'apex de la cellule basale interne, une tache à l'angle
apical de la corie. Pattes testacées avec les hanches brunes, deux anneaux sombres
aux fémurs et trois anneaux aux tibias. Angles postérieurs du pronotum aigus, son

484.

482. 486.

487. 488.

FIG. 480, Reduvius annulalus ST1L. - 481, idem, tête vue de profil. - 482, apex de l'abdomen
d'un mâle vu de profil. - 483, idem, pygophore d'un màle vu par la face dorsale. - 484, idem,
pygophore vu par l'apex. - 485, idem, pénis. - 486, R. decoralus n. sp., apex de l'abdomen
d'un mâle, vu de profil. - 487, R. Monlandoni REUTER, apex de l'abdomen d'un mâle, vu
de profil. - 488, R. obscurus, n. sp., apex de l'abdomen d'un mâle, vu de profil.

lobe. postérieur déprimé au centre et fortement vermiculé. Yeux et ocelles très gros.
Abdomen-"Caréné jusque sur le sternite VI.
Mâle : pygophore brusquement tronqué en arrière, la troncature avec deux
fossettes flanquant· un bourrelet central (fig. 482 à 484).
SÉNÉGAL : Thiès. - SIERRA-LEONE. - GUINÉE FRANÇAISE : Mont Nimba,
Diéké, Konakry, N' Zérékoré, Kouroussa. - CÔTE D'IvOIRE: Bouaké, Danané; cercle de
Baoulé Sud. - SOUDAN. - HAUTE-VOLTA: Gaoua. - CAMEROUN; Dschang, Haute
Sangha. - CONGO FRANÇAIS. - CONGO BELGE.

2. Reduvius maculosus REUTER, 1881, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 63 (Opsi-
coetus); type: Chinchonxo (Mus. Berlin); 1892, loc. cit., XIX, nO 15, p. 15. - SCHOU-
TEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge zoo!., (3), sect. II, l, p. 126.
Long. 14-16 mm. - Très proche du précéqent, même aspect général et colora-
tion, avec seulement les différences suivantes : lobe postérieur du pronotum avec
trois macules claires; fémurs avec un anneau basal brun en plus des anneaux apicaux
et submédian; moitié basale du clavus des élytres brune, l'apex testacé; corie testa-
, .....

272 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

cée avec'Ies nervures brunes et les parties suiv'antes sombres: le bord latéral, l'extrême
base, l'apex, une fascie préapicale se continuant sur la membrane et une petite
tache au milieu de la cellule bàsale interne; membrane testacée avec les nervures
brunes et deux fascies sinueuses brunâtres et mal définies. Cette espèce semble très
proche du R. Collarli SCHOUTEDEN et vraisemblablement, comme cette dernière
espèce, est-elle très variable de coloration quant à l'étendue des taches du pronotum
.et de la corie.
CONGO PORTUGAIS: Chinchonxo. - CONGO BELGE. -- CÔTE D'IVOIRE.

3. Reduvius fuscus SIGNORET, 1891, Ann. Soc. ent. Fr., p. 471 (Opsicoelus);
type: Sénégal (Mus. Vienne). - REUTER, 1892, Act. Soc. Sc. FenIl., XIX, nO 15,
. p. 8.
Long. 14-15 mm. -- D'un brun vert métallique avec une forte pubescence blan-
che; fémurs jaunâtres, la base et l'apex bruns; tibias jaunes, bruns à l'apex, la fos-
,sette spongieuse des tibias antérieurs en occupant environ la moitié. Angles posté-
rieurs du pronotum arrondis. Écusson très acuminé en arrière. Élytres brunâtres,
présentant à la base une macule jaunâtre entre le bord externe et la nervure anale,
puis une série de taches plus petites dont une au sommet interne de la corie et deux à
la base de la membrane, celle-ci d'une teinte plus claire. Connexivum avec des taches
alternées noires et jaune rougeâtre.
SÉNÉGAL.

4. Reduvius Montandoni REUTER, 1892, Act. Soc. Sc. Fenn., XIX, nO 15, p. 18;
type : Sénégal (Mus. Helsinki).
Long. 13-14 mm. - Brun de poix ou roussâtre, la base du pronotum éclaircie.
Pattes testacées avec les apex des fémurs et des tibias sombres. Élytres brunâtres avec
les parties suivantes testacées, cette coloration plus ou moins étendue suivant les indi-
vidus : une fascie traversant l'élytre un peu avant la base, une macule s'étendant
sur l'apex du clavus, l'apex de la cellule basale interne et la base de l'espace compris
entre le bord interne et la cellule apicale interne; membrane roussâtre plus ou moins
lavée de brun. Cette espèce a un peu le même facies que R. annulalus, mais elle s'en
distingue à première vue par son pronotum à angles postérieurs arrondis et le connexi-
vum qui est testacé, avec seulement une petite macule noire latérale à cheval sur cha-
que suture.
Mâle: pygophore court, tronqué en arrière, la troncature légèrement convexe
(fig. 487).
SÉNÉGAL: Dakar. - TCH~D : Faya, Yao, Bol.

5. Reduvius decoratus, n. sp. - Type: un cf du Sénégal (Mus. Paris).


Long. 17 mm. - Très allongé. Tête et écusson noir dé poix. Lobe antérieur du
pronotum brun assez clair; lobe postérieur noir avec quatre taches claires, deux laté-
rales étroites et deux discales triangulaires. Élytres testacés avec la base rembrunie,
une fascie commune n'atteignant pas les bords latéraux et située au niveau de l'apex
de l'écusson, une fascie commune médiane irrégulière, l'apex de la corie et de larges
taches sur la membrane brun. Face ventrale brune avec le tour des hanches testacé.
Connexivum testacé, taché de brun sombre. Pattes roussâtres avec des anneaux
sombres mal définis. Lobe antérieur du pronotum très profondément sillonné en
long; angles postérieurs aigus. Lobe postérieur rugueux, les carènes divergentes seu-
lement distinctes en avant. Abdomen très fortement caréné jusqu'au sternite VI.
·1'.·

ACANTHASPIDITAE. -- REDUVIUS 273

Mâle: pygophore très allongé, fortement sinué en arrière, son bord ventral en
bourrelet (fig. 486).

SÉNÉGAL: Tiaroye (MILLET-HoRSIN, 1923), Thiès.

6. Reduvius obscurus, n. sp. - Type: un cf du Soudan (Mus. Paris).


Long. 13,5-15 mm. - Tête et thorax noirs. Abdomen roussâtre, noir à l'apex.
Pattes antérieures brun de poix, intermédiaires et postérieures roussâtres. Antennes
rousses avec le premier article rembruni. Élytres roux avec la corie testacée dans sa
région médianê et brune latéralement. Pubescence rousse, courte et clairsemée sur le
corps, plus longue et plus dense sur les pattes. Ocelles très gros, plus larges que l'es-
pace qui les sépare. Angles antérieurs du pronotum arrondis et saillants; lobe anté-
rieur mat, finement réticulé, avec des bandes sinueuses creuses, vermiculées et lui-
santes. Angles postérieurs subarrondis, avec une très petite saillie conique. Lobe pos-
térieur du pronotum faiblement déprimé au milieu, luisant et fortement vermiculé.
Épine apicale du scutellum longue, extrêmement aiguë.
Mâle: pygophore allongé, médiocrement sinué en dessous en arrière, le bord
ventral avec un léger bourrelet (fig. 488).
SOUDAN FRANÇAIS: Niafunké (de ZELTNER, 1909).

7. Reduvius formosus VARELA, 1903, Bol. Soc. Esp. Hist. nat., III, p. 171 ; type:
Cameroun (Col. ESCALERA).
Long. 19 mm. - Tête testacée avec une petite macule antéoculaire, les côtés
et la région entourant les ocelles noirs. Antennes fauves, flavescentes avec la moitié
apicale du premier article et l'apex du deuxième rembrunis; articles terminaux
pâles. Rostre testacé. Pronotum jaunâtre avec une grande macule fauve de part et
d'autre du milieu. Scutellum sombre aveê l'épine terminale testacée. Élytres fauve
:sombre, le clavus vers la base et la marge extérieure de la corie jaunes; marge apicale
de la membrane jaunâtre sale. Pattes testacées, les fémurs avec un anneau submédian
fauve. Poitrine flavescente avec les méso et métapleures noires. Abdomen testacé,
les segments avec une fascie basale noire dilatée latéralement.
CAMEROUN : espèce connue par un seul exemplaire.

8. Reduvius tabidus KLUG, 1830, Symb. phys., Il, pl. IX, fig. 4; type: Alexan-
<Cirie (Mus.?). - STh, 1868, Hem. Fabr., l, p. 125 (Opsicoelus) j 1874, Enum. Hem.,
IV, p. 78 (Opsicoelus). -- PUTON, 1886, Cat. Hem. Fn. palearct., p. 38. - REUTER,
1892, Act. Soc. Sc. Fenn., XIX, nO 15, p. 26.
Fig. 489. Long. 11-13 mm. - Tête et thorax brun de poix, parfois rufescent.
Antennes, pattes et abdomen testacés, ce dernier rembruni à l'apex. Élytres testacés,
avec une bande brune commune à la base de la membrane, n'atteignant pas les bords
externes et une large bande transverse préapicale réunie à la précédente par une courte
bande longitudinale. Stature grêle et élancée. Pronotum étroit, son lobe antérieur con-
vexe, peu distinctement sculpté, son lobe postérieur déprimé au milieu, finement
granulé. Épine apicale du scutellum testacée, grêle et courbée vers le haut. Pubes-
eence blonde, très r"are et courte sur le corps,· plus longue mais peu dense sur les pattes.
Fossette spongieuse des tibias antérieurs très étroite et courte.
Mâle: pygophore court, fortement déprimé en dessous en arrière, son bord ven-
tral muni d'une épine simple et aiguë inclinée vers l'intérieur (fig. 490 et 491).

18
274 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
TERRITOIRE DU NIGER: Aderbissinat entre Agadès et Zinder, Tintaboirac à 20 kilo-
mètres à l'est d'Agadès, environs d'Agadès. - SOUDAN: Tombouctou. - MAURITANIE:
Mederdra (Trarza); Nouakchott, Akjoujt. - TCHAD: Tigui, Borkou. - AFRIQUE DU
NORD. - TURKESTAN.

490.

491.

4.93.

4.96.

494.

495. 4.97.

FIG. 489, Reduvius tabidus KLUG. - 490, idem, apex de l'abdomen d'un mâle vu de profil. - 491
idem, pygophore d'un mâle, vu par la face dorsale. - 492, idem, pénis. - 493, R. targui,
n. sp., apex de l'abdomen d'un mâle. - 494, E. ti bestin us, n. sp., apex de l'abdomen d'un
mâle. - 495, R. minutus REUTER, apex de l'abdomen d'un mâle. - 496, Pseudoreduvius
armipes REUTER, apex de l'abdomen d'un mâle. - 497, idem, pygophore, vu par la face
dorsale. .:..- 498, idem, pénis.

9. Reduvius melanocephalus, n. sp. -Type: un cf de Guinée (Mus. Paris).


Long. 11-13,5 mm. - Tête noir de poix. Pronotum et écusson bruns. Poitrine
brune. Antennes, pattes et abdomen testacé roux. Élytres testacés avec la base du cla-
vus brune et une bande commune transversale s'étendant d'un bord à l'autre à la
base de la membrane noirâtre; membrane brunâtre avec les nervures brunes. Stature
élancée. Pubescence blonde plus dense et plus longue que chez labidus. Angles anté-
rieurs du pronotum arrondis, peu saillants; lobe antérieur indistinctement sculpté;
lobe postérieur rugueux avec un sillon médian et deux fortes carènes divergentes;
angles postérieurs arrondis, mais bien marqués. Fossette spongieuse des tibias anté-
rieurs s'étendant sur un cinquième de la longueur du tibia.
GUINÉE FRANÇAISE: région de Kouroussa (H. Po BÉGUIN, 1901).

10. Reduvius Caillei, n. sp. - Type: une ç;? de Tombouctou (Mus. Paris).
Long. 13-15 mm. - Tête et thorax brun de poix. Antennes, pattes et abdomen
testacés avec l'apex des fémurs et de l'abdomen rembrunis. Élytres testacés avec la
base du clavus roussâtre et une bande commune de même couleur n'atteignant pas
les bords latéraux à la base de la membrane, l'apex de celle-ci roussâtre clair, cette
ACANTHASPIDITAE. - REDUVIUS 275
couleur confluant en avant avec la bande transversale. Angles des segments du con-
nexivum avec une tache roUssâtre peu distincte. Stature plus robuste que les espèces
précédentes. Pubescence dorée assez longue et dense, surtout sur les pattes. Ocelles
très gros, beaucoup plus larges que l'espace qui les sépare. Lobe antérieur du prono-
tum distinctement sculpté. Angles antérieurs arrondis et saillants. Lobe postérieur
fortement rugueux, assez fortement caréné. Fossette spongieuse des tibias antérieurs
un peu plus longue que le cinquième dc la longueur du tibia.
SOUDAN: Tombouctou (J. SURCOUF, 1909); Sokolo (de LÉPINEY). - SÉNÉGAL:
Thiès.

11. Reduvius tibestinus, n. sp. - Type: un (f du Tibesti (Mus. Paris). - Redu-


vius semenovi BERGEVIN (nec IAKOVLEFF), 1936, Mém. Aca-d. Sc. Paris, (2), LXII,
p. 67.
Long. 14,5 mm. - Tête noire, très luisante. Pronotum et écusson brun clair,
mats. Élytres roux clair avec un dessin analogue à celui de labidus mais d'un roux
un peu plus foncé que celui du fond. Antennes et pattes testacées, longuement
pubescentes. Côtés de la corie avec quelques petits poils très courts. Abdomen très for-
tement caréné. Lobe antérieur du pronotum très convexe, superficiellement sculpté.
Lobe postérieur étroit, superficiellement ridé en travers, avec deux carènes diver-
gentes peu marquées, mais la dépression centrale relativement profonde; angles pos-
térieurs arrondis. Deuxième article des antennes très long et grêle. Fossette spongieuse
des tibias antérieurs égale au septième de la longueur du tibia.
Mâle: pygophore allongé, sinué en dessous, saillant en arrière (fig. 494).
TIBESTI.

12. Reduvius targui, n. sp. - Type: un (f du Niger (Mus. Paris).


Long. 13 mm. -- Tête noire. Lobe antérieur du pronotum et face ventrale, sauf
• le pourtour des hanches, brun rouge; lobe postérieur brunâtre en avant, testacé en
arrière. Écusson brun. Antennes testacées ainsi que le pourtour des hanches, celles-ci
roussâtres, sauf les antérieurs qui sont brunes. Pattes testacées avec les apex des fémurs
et des tibias rembrunis. Abdomen brunâtre avec le connexivum testacé. Élytres d'un
jaune blanchâtre avec une bande brunâtre indistincte et longitudinale sur la corie.
Tout le corps hérissé de longs poils blond~, sauf les côtés de la corie qui sont frangés
de poils courts. Ocelles assez gros mais plus étroits que l'espace qui les sépare. Angles
antérieurs du pronotum coniques et saillants; lobe antérieur du pronotum assez pro-
fondément sculpté, les parties saillantes longuement pubescentes; lobe postérieur
étroit rugueux, déprimé au milieu, mais sans carènes divergentes .•Épine du scutellum
conique, courte et robuste. Abdomen fortement caréné. Fossette spongieuse des
tibias antérieurs égale au quart de la longueur du tibia. Cette espèce est très pro-
che du R. amoenus BERGEVIN du Hoggar et présente le même facies élancé; elle s'en
distingue par ses ocelles plus petits et sa longue pubescence (amoenus est entièrement
glabre en dessus).
Mâle: pygophore très court, régulièrement arrondi en dessous, aplati à l'apex
(fig. 493).
TERRITOIRE DU NIGER : Aderbissinat entre Agadès et Zinder.

13. Reduvius minutus REUTER, 1881, Berlin. Ent. Zeitschr., XXV, p. 163; type:
Sicile (Mus. Vienne). - PUTON, 1886, Cat. Hem. Fn. palearct., p. 38. - REUTER,
1892, Act. Soc. Scient. Fenn., XIX, nO 15, p. 34. - Reuleri SCHOUTEDEN (nec HOR-
VÀTH), 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, I, p. 126.
276 RÉDUVIIDÉS DE.L'AFRIQUE NOIRE

Long. 8 mm. - Tête brun de poix. Pronotum roux. Antennes, pattes et abdomen
testacés, ce dernier plus ou moins rembruni. Élytres testacés ou roussâtres avec une
bande médiane indistincte. Tout le corps hérissé de très longs poils blonds. Tête courte,
les ocelles petits, séparés par une distance égale il deux fois leu.r diamètre. Angles anté-
rieurs du pronotum arrondis et effacés; lobe antérieur convexe, distinctement sculpté;
lobe postérieur étroit avec trois sillons bien marqués, le médian n'atteignant pas la
base. Épine du scutellum très courte et mousse. Pattes courtes, les fémurs antérieurs
et intermédiaires très épais. Fossette des tibias antérieurs égale au quart de la longueur
du tibia. Abdomen avec seulement le premier sternite caréné. On rencontre en Afrique
une forme microptère de cette espèce, dont les élytres ne dépassent guère le milieu
de l'abdomen.
Mâle: pygophore petit, allongé, sinué en dessous, saillant il l'apex (fig. 495).
SÉNÉGAL: Ile aux Serpents (Dakar), Linguère, Tiaroye. - SOUDAN : Niafunké,
Yélimané au Nord de Kayes, Sikasso, Bandiagara. - OUBANGUI-CHARI: Fort-Archam-
bault. - CAMEROUN: Garana. - CONGO BELGE. - ABYSSINIE. - MOZAMBIQUE. -
SUD DE LA RÉGION :MÉDITERRANÉENNE.

Gen. PSEUDOREDUVIUS nov. gen.

Type : Reduvius armipes REUTER.


Même facies allongé et même type de coloration que les Reduvius du groupe de
R. tabidus. Ce genre qui reste très proche de Reduvius présente les mêmes caractères
externes il l'exception des tarses antérieurs dont les deux premiers articles sont
extrêmement réduits, des tibias antérieurs et intermédiaires dont les fossettes spon-
gieuses sont extrêmement petites, indistinctes, et des fémurs antérieurs qui sont armés
de deux rangées ventrales de petites épines.
Mâle: pygophore entièrement membraneux dorsalement, sans apophyse ven-
trale (fig. 497). Pénis étroit armé ventralement d'une bande chitineuse bifurquée vers
la base (fig. 498).
Distribution. -- Genre répandu dans le Nord de l'Afrique (Égypte, Algérie) et
dans la zone soudanaise. Une seule espèce:

Pseudoreduvius armipes REUTER, 1892, Act. Soc. Fenn., XIX, nO 15, p. 32;
(Reduvius); type: Égypte (Mus. Vienne).
Long. 10 mm. - Tête brun de poix. Pronotum et écusson roux, le reste du corps
testacé, les élytres blanchâtres avec l'apex de la corie brun et une tache rousse indis-
tincte au milieu deda membrane. Ocelles très gros mais moins larges que l'espace qui
les sépare. Lobe antérieur du pronotum très convexe, très fortement sillonné au
milieu, lisse avec des bandes sinueuses de granulations; lobe postérieur granulé, for-
tement déprimé au miÙeu et sur les côtés, les dépressions séparées par deux fortes
carènes; angles antérieurs en tubercules coniques, très saillants; angles postérieurs
arrondis. Épine terminant l'écusson longue et horizontale. Abdomen fortement caréné
jusque sur le septième sternite. Tarses antérieurs biarticulés. Tibias antérieurs sans
fossette distincte. Fémurs antérieurs avec deux rangées ventrales de petites dents.
Mâle: pygophore allongé, sinué en dessous, sans apophyse à son bord ventral
(fig. 496 et 497).
TCHAD: Bol. - TERRITOIRE DU NIGER: In Guezzam. - SUD ALGÉRIEN: Ghardaia.
- ÉGYPTE.
·'1

ACANTHASPIDITAE. - HOLOTRICHIUS 277

Gen. HOLOTRICHIUS BURMEISTER

Hololrichius BURMEISTER, 1835, Handbuch Ent., II, p. 247; type: lenebrosus


(Çorfou). - FIEBER, 1861, Europ. Hem., p. 42 et 156. - STh, 1865, Hem. Afric.,
III, p. 123; 1872, Oefv.- Ak. Forh., p. 46; 1874, Enum. Hem., IV, p. 66 et 77. -
REUTER, 1891, Act. Soc. Scient. Fenn., XIX, nO 34, p. 3 (Monographie). - JEAN-
NEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 185 et 196. -- Oreada MULSANT
et MAYET, 1868, Ann. Soc. Linn. Lyon, p. 292; type: luetuosa (Pyrénées). - MUL-
SANT, 1870, Opusc. Ent., XIV, p. 66. - MULSANT et REY, 1893, Hist. nat. Pun. Fr.,
Reduv., p. 49. - Lochus DOUGLAS et SCOTT, 1868, Ent. monthly Mag., V, p. 138;
type : squalidus Do CGLAS et SCOTT (Syrie, Palestine).
Femelles toujours aptères. Mâles ailés ou aptères. Joues saillantes et lamelleuses
en avant, couvrant partiellement la base du rostre, celui-ci très épais, à article II une
fois et demie plus long que le I. Espace interantennaire avec, le plus souvent une
petite saillie bilobée. Abdomen avec une forte carène médiane longitudinale.
Mâle ailé: yeux très gros et saillants. Ocelles très volumineux situés sur une forte
élévation du lobe postérieur de la tête, celui-ci très court, brusquement et fortement
étranglé en arrière. Premier article des antennes bien plus long que la tête; article
II plus d'une fois et demie plus long que le I. Pronotum trapézoïdal, à angles anté-
rieurs tuberculés, lobe antérieur bien plus court que le postérieur, sculpté et sillonné
en long au milieu. Lobe postérkur transverse, portant deux carènes divergentes, ses
angles postérieurs arrondis. Scutellum triangulaire, bien plus long que large, terminé
par une pointe conique obliquement dressée. Pattes longues et grêles.' Élytres dépas-
sant l'abdomen en arrière; présentant la nervation caractéristique des Acanthaspi-
diens, avec une cellule apicale externe plus longue et plus large que l'interne. Abdo-
men à connexivum inerme, débordant largement les élytres latéralement. Chez le
cf de l' Holo!richius libialis REUTER d'Abyssinie, seule espèce que j'ai pu disséquer
le pygophore est assez petit, aplati et tronqué en arrière, avec une petite apophyse
fourchue située bien en retrait du bord ventral et deux valves génitales fortement
coudées, épaissies à l'apex, non contiguës en arrière et situées, elles aussi, bien en
retrait du bord ventral, de sorte que le pygophore ne se trouve pas hermétiquement ..
clos (fig. 501 à 503). Pénis assez étroit avec un connectif très long et grêle, le pénis avec
deux sclérites apicaux, l'un ventral, l'autre apical et une tige médiane et ventrale
fortement chitinisée (fig. 504).
Mâle aplère : tête courte et épaisse, progressivement rétrécie en arrière. Yeux
petits et latéraux. Ocelles indistincts. Premier article des antennes plus court que
la tête. Lobe antérieur du pronotum sculpté, très convexe. Lobe postérieur de lon-
gueur variable suivant les espèces, ee earactère en relation avec le plus ou moins
grand développement des moignons alaires; ceux-ci toujours très eourts. Seutellum
représenté par un petit relief triangulaire et strié. Pattes plus courtes et plus robustes
que chez' les cf ailés. Abdomen très large, arrondi latéralement, légèrement acuminé
en arrière. Tergite VII semi-ovalaire. Pygophore comme chez le cf ailé.
Femelle : mêmes caractères que les cf aptères mais abdomen encore plus
large, beaucoup plus fortement acuminé en arrière avec le tergite IX très saillant.
Distribution. - Les Hololrichius sont surtout abondants dans la région méditerra-
néenne mais ils existent aussi en Sibér.ie et en Chine ainsi qu'en Afrique tropicale et aus-
trale. Toutefois ils n'avaient jamais été signalés d'A. O. F.
Éthologie. - Les espèces de ce genre sont dans leur grande majorité des espèces
des régions désertiques ou sub-désertiques.
278 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

TABLEAU DES ESPÈCES (femelles) (1)

1. Tout le corps avec de longs poils épars et dressés; reliefs du pronotum peu
saillants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. Innesi.
Presque tout le corps couvert d'un revêtement feutré de petits poils courts et
squamuleux; reliefs du pronotum très saillants .... '. . . . . . . . . . . .. 2. vestitus.

1. Holotrichius Innesi HORVÀTH, 1910 (1911), Bull. Soc. ent. Égypte, III, p. Ill,
type: Égypte (Coll. INNÈs Bey).
Fig. 499. Mâle ailé: Long. 20 mm. - Luisant, entièrement brun clair avec les

FIG. 499 à 504, Hololrichius Innesi HORVÀ.TH. - 499, mâle. - 500, femelle. - 501, pygophore
du mâle vu par la face dorsale. - 502, idem, vu par l'apex. - 503, idem, vu de profil. - 504,
pénis.

antennes, la base des fémurs et les tibias presque testacés. Connexivum avec des
taches alternées brun sombre et jaunes. Antennes très longuement pubescentes. Espace
interantennaire avec une saillie bilobée. Pronotum très luisant, glabre dorsalement,
les carènes longitudinales bien marquées, la base fortement déprimée.
Fig. 500. Femelle: long. 22-25 mm. - Brun rouge avec les pattes testacées, tout
le corps hérissé de longues soies éparses et dressées, plus denses sur la tête. Connexi-
vum et marge apicale des segments de l'abdomen marqués de jaune. Lobe postérieur
du pronotum un peu plus large que le lobe antérieur mais de moitié moins long, sa
dépression médiane striée en travers.
BORKOU : Faya. - ÉGYPTE. -~ ALGÉRIE.

J. Pour l'une des espèces citées ici le cJ est encore inconnu.


ACAN,THASPIDITAE. - MICROVARUS 279
2. Holotrichius vestitus, n. sp. - Type: une ç;? aptère de Côte d'Ivoire (Mus.
Paris).
Femelle aptère: long. 15-16 mm. ~ Tête, y compris les yeux, thorax, face ven-
trale de l'abdomen, connexivum, hanches, trochanters, extrême base des fémurs,
une bande médiane sur le qos de l'abdomen rouge vif, le reste du corps noir luisant.
Le corps porte un dense revêtement de poils jaunâtres qui donnent un aspect terreux
à l'insecte; ce revêtement, absent par place, laisse les téguments luisants visibles,
notamment une petite tache au milieu du bord apical de chaque tergite abdominal,
ainsi que deux petites taches médianes latérales. Tête assez allongée avec les ocelles
distincts, très petits et écartés l'un de l'autre, fortement surélevés. Lobe antérieur du
pronotllm très profondément sculpté, séparé du lobe postérieur par une très profonde
et large dépression transverse; lobe po'stérieur un peu plus long que la moitié de l'an-
thieur, hien plus large que lui, les angles explanés, dominés par la région médiane
qui forme un gros bourrelet transverse. Moignons alaires courts mais très larges,
revêtus de poils. Complexe génito-anal non visible du dessus.

CÔTE D'ivOIRE: Baoulé (H. POBÉGUIN), Danané (1. BONNAURE). - CASAMANCE. -


SÉNÉGAL: Dakar (A. HOLLANDE).

Gen. MICROVARUS J EANNEL

Microvarus JEANNE L, 1917, Bul!. Soc. ent. Fr., p. 50; type: M. Conradti JEAN-
NEL (Fernando-Poo); 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p: 185, 192. -
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 124.
Tête assez petite, un peu plus longue que large avec le processus interantennaire
saillant et bifide, le lobe postoculaire renflé, le cou très étroit. Sillon interoculaire
arqué en avant. Ocelles bien distincts. Yeux volumineux, réniformes, saillants.
Article 1 des antennes renflé, pas plus long que la partie préantennaire de la tête;
article II quatre fois plus long 'que le 1; article III à peu près aussi long que le II.
Rostre grêle et allongé, à article 1 très long, dépassant en arrière le niveau du bord
postérieur de l'œil, deux fois plus long que le second article. Face ventrale de la tête
glabre, lisse.
Pronotum à constriction transversale superficielle. Lobe antérieur presque aussi
long que le postérieur, presque lisse. Lobe postérieur déprimé au centre et sur les
côtés; angles postérieurs arrondis. Scutellum' allongé déprimé au milieu, prolongé
par une longue épine carénée et horizontale. Élytres entiers, à nervation peu apparente,
constituant sur la membrane deux cellules apicales dont l'externe est très grande et
l'interne très petite et triangulaire. Pattes grêles, tous les fémurs épais et armés
ventralement de deux ou trois grosses dents et de cinq ou six tubercules piligères.
Tibias antérie~rs avec 'une petite fosse spongieuse située sur une troncature apicale.
Abdomen débordant largement les élytres sur les côtés, tous les segments, sauf les
d~ux derniers distinctement carénés.Connexivum inerme.
Mâle : tergite VII ovalaire. Sternite VIII étroitement visible, non échancré.
Pygophore assez petit, ovalaire, sa face ventrale avec l'indication d'une carène lon-
gitudinale et les côtés légèrement déprimés. Bord ventral du pygophore avec une
épine médiane dressée. Face dorsale du pygophore étroitement fermée en arrière et
présentant deux petits sclérites de chaque côté de l'anus. Valves génitales longues et
grêles, coudées au milieu, contiguës et fermant hermétiquement le pygophore en
arrière (fig. 507). Pénis assez grêle, membraneux dorsalement, présentant une face
ventrale médiocrement chitinisée avec une étroite bande médiane fortement chiti-
280 RÉDUVIIDÉS DE L' AFRIQUE N~)JRE

lllsee et crochue à l'apex. Connectif extrêmement robuste à la base, très grand


(fig. 508). Sac interne avec des membranes couvertes de petites écailles.
Distribution. - Genre propre à l'Afrique centrale et occidentale, ne comptant
que deux espèces, dont l'une, motoensis SCHOUTEDEN, est propre au Congo belg-e.

Microvarus ConradtlJEANNEL, 1917, Bull. Soc. ent. Fr., p. 51; type: Fernando-
Poo (Mus. Paris); 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. 111, p. 193, fig. XX, pl. V11,
fig. 21. - Achleni SCHOUTEDEN, 1929, Rev. Zool. Bot. afr., XVll1, p. 252; type:
Makumbi, au Congo belge (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool.,
(3), sect. 11, l, p. 124.
Fig. 505. Long. 10-10,5 mm. - Très finement et courtement pubescent. Brun de

50&.

FIG. 505 à 505, Microvarus Conradti JEANNEL. - 506, avant-corps, vu de profil.


507, pygophore du mâle vu par la face dorsale. - 508, pénis.

poix avec le bord postérieur du pronotum plus clair, le rostre, les pattes, les antennes.
l'épine du scutellum, des taches sur la région des élytres proche de l'écusson, une
tache humérale et l'apex de la corie jaunâtres, les taches des élytres, sauf l'humérale,
trè" pâles. Achleni SCHOUTEDEN n'est qu'une forme rufescente de Conradli, la colo-
ration foncière étant roussâtre. Tête et pronotum très finement chagrinés. Lobe anté-
rieur du pronotum un peu plus large que long, avec des sculptures effacées. Écusson
deux fois plus long que large. Corie très allongée, deux fois plus longue que la membraT;le.
Fosse spongieuse occupant le huitième de la longueur du tibia.
FERNANDO-POO. - CAMEROUN. - CONGO FRANÇAIS : région du Haut Ivindo,
affluent de l'Ogooué. - CONGO BELGE: Makumbi, Kindu dans la province de Maniéma.

Gen. PASIRA ST.iL

Pas ira ST.h, 1859, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 190; type: basiplera STAL (Méditerra-
née, Afrique Asie); 1865, Hem. Afric., III, p. 122; 1868, Hem. Fabr., l, p. 125; 1872,
ACANTHASPIDITAE. - PASIRA 281
Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 46; 1874, Enum. Hem., IV, p. 65 et 76. DISTANT, 1904,
Fn. Brit. India, Rynch. Il, p. 254. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. Or.,
Hem. III, p. 187. - Apheps FIEBER, 1870, Verh. zool. bot. Ges. Wien, p. 243; type:
dimidiata FIEBER (Inde). - Masticocerus REUTER, 1881, Act. Soc. Sc. Fenn., XII,
p. 323 (55); type: humeralis REUTER (Inde). - Ceromastix 'BERGROTH, 1894, Rev.
Ent., XIII, p. 163; type: Masticocerus humeralis REUTER.
Tête assez courte, fortement d~fléchie en avant. Yeux petits et peu saillants.
Saillie interantennaire peu distincte, très légèrement surélevée, échancrée en avant,.
sillonnée en long. Lobe postérieur de la tête transverse, semi-circulaire; cou distinct,.
bien délimité. Premier article des antennes très court, aussi long que la partie préocu-
laire de la tête; article II grêle, deux fois et demie plus long que le 1; articles III et
IV longs et filiformes. Rostre, robuste, à article II plus long que le 1. Ocelles très écar-
tés, petits, non surélevés. Pronotum à lobe subégaux en longueur, l'antérieur étroit,.
convexe, sans sculpture bien distincte, ses angles antérieurs arrondis et saillants.
Lobe postérieur large, ses angles arrondis, sa base sinuée et déprimée, son disque avec
un sillon longitudinal médian superficiel et deux impressions près des épaules. Écusson
triangulaire, déprimé, au milieu, prolongé en arrière en une robuste pointe horizontale.
Élytres étroits, la cellule apicale interne bien moins large que l'externe. Fémurs \
antérieurs renflés, inermes, finement et densément pubescents en dessous. Fémurs
intermédiaires renflés, mais moins fortement que les antérieurs. Tibias antérieurs
épaissis à l'apex, portant une fossette spongieuse allongée, égale au quart de la lon-
gueur du tibia. Abdomen convexe en dessous, non caréné, débordant assez largement
sur les côtés des élytres; connexivum inerme.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Ouverture apicale du septième segment en
forme de poire (fig. 511). Sternite VIII apparent. Pygophore petit, très court, étroi-
tement fermé en arrière de sa face dorsale. Apophyse du bord ventral très grande,
légèrement creusée en gouttière à l'intérieur, carénée à l'extérieur, obliquement
tronquée à l'extrémité (fig. 512), l'angle externe saillant vers l'extérieur et visible
au-dessus des valves génitales (fig. 511). Valves génitales extrêmement grandes,
contiguës en arrière (fig. 510). Pénis tubulaire, faiblement et également chitinisé,
sa face ventrale avec un étroit sclérite longitudinal. Connectif grêle et très court
(fig. 514).
Femelle: sternite VII tronqué droit en arrièré, étroitement échancré au milieu
(fig. 515); tergite VII légèrement échancré en courbe, le tergite VIII logé dans cette
échancrure et arrondi en arrière. Gonapophyses saillants sous forme de deux lames
triangulaires aplaties et pubescentes (fig. 516). Tergite IX entièrement membraneux
(fig. 517). Sternite VIII réduit à deux étroites lames latérales, non contiguës en
arrière.
Distribution. - Genre répandu dans les savanes de l'Afrique intertropicale, le Sud
et l'Est de la région méditerranéenne et en Asie méridionale. Une seule espèce en Afri-
que noire:

Pasira basiptera STh, 1859, Oefv. Veto Ak. FOrh. p. 190; type: Chypre (Mus.
Stockholm). - HORVÀTH, 1883, Termesz. Füzetek, VII, p. 29. - PUTON, 1880, Syn.
He!Jl. Hl(t. Fr., p. 173, nota. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 227. - Apheps dimidiata FIEBER, 1870, Verh. zool. bot. Ges. Wien, p. 224, pl. V,
fig. 1. - Reduvius pusillus WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 193;
type: Niger (Brit. Mus.) (nov. syn.).
Fig. 509. Long. 5-7 mm. - Tête, pronotum et écusson noir ou bron de poix.
Antennes roussâtres, l'apex du deuxième article rembruni. R()stre brun, clair à l'apex.
282 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE .

Pattes et face ventrale roux testacé avec les côtés de la poitrine noirs, le connexivum
concolore, parfois taché de noir. Élytres de coloration' variable le plus souvent avec
la moitié basale de la corie testacée, l'apex noir et la membrane brunâtre. Chez '~er­
tains exemplaires la coloration noire s'étend sur tout l'élytre etne laisse qu'une étroite

w 515.

516.

517.

FIG. 509, 508, Pasira basiplera STÂL. - 510, extrémité de l'abdomen d'un mâle vue de profil. -
511, idem, vue de proOI. - 512, pygophore vu de profil (les valves génitales enlevées). -
513. idem, vu par la face dorsale. - 514, pénis vu de profil. - 515, extrémité de l'abdomen
d'Une femelle, vue par la face ventrale. - 516, idem. vue de profil. - 517, idem, vue par l'apex

bordure testacée vers la base de la corie. Tête pronotum et corie ç.es élytres avec une
courte et dense pubescence dorée.
Dans la région méditerranéenne cette espèce présente une forme brachyptère
qui semble faire défaut en Afrique noire.
MAURITANIE: Mederdra dans le Traza. - SÉNÉGAL: Podor. - SOUDAN: Diaka.
- TERRITOIRE DU NIGER: région de Zinder. -- OUBANGUI-CHARI: Fort-Archambault.
- ABYSSINIE. - KENYA. - MOZAMBIQUE. - ALGÉRIE. - TUNISIE. -. MAROC. -
CAUCASE. -- SYRIE. - CHYPRE. - GRANDE CANARIE.

Gen. ALLOEOCRANUM REUTER

Alloecranum REUTER, 1881, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 232 (64); type: quadri-
signalus REUTER (Indes boréales). - CHAMPION, 1898, Biol. centr. Ann., Rynch.
II, p. 197. - Microcleples STAL, 1866, Oefv. Veto Ak. Forh, p. 240; type: Opsicoelus
biannulipes MONTROUZIER et SIGNORET (Nouvelle Calédonie); 1872, Enum. Hem.,
II, p. 109 et 119; 1874,1. cit., IV, p. 66 et 79. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. ClJngo
belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 125.
Taille faible (6-7 mm.). Tout le corps et les membres hérissés de longues soies
denses. Tête courte, de peu plus longue que large, avec le lobe postérieur très court et
globuleux, bien plus court que le lobe antérieur, celui-ci épais, défléchi en avant, la
protubérance interantennaire peu saillante. Yeux médiocres, de peu plus larges que
la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles petits, situés plus loin l'un de l'autre que
\

ACANTHASPIDITAE. - ALLOEOCRANUM 283

des yeux. Antennes grêles, le premier article à peu près aussi long que le lobe antérieur
de la tête; article II à peine plus long que le 1; article III une fois et demie plus long
que le II; IV plus court que le III. Rostre n'atteignant pas les hanches antérieures,
épais, les deux premiers articles subégaux. Pronotum un peu plus large que long;
lobe antérieur aussi long que le postérieur, convexe, superficiellement sculpté, profon-
dément sillonné en long au milieu. Lobe postérieur plus de deux fois plus large que
long avec un profond sillon médian n'atteignant pas la base; angles postérieurs arron-
dis. Écusson triangulaire, fossulé à la base, rebordé latéralement, prolongé en arrière
en une épaisse pointe horizontale. Élytres. densément pubescents avec la cellule
apicale interne très étroite à l'apex. Fémurs antérieurs légèrement épaissis, inermes.
Tibias antérieurs avec une petite fossette spongieuse occupant à peu près le cinquième
de la longueur du tibia. Premie'r article des tarses bien plus court que le second à
toutes les paires. Abdomen débordant largement les élytres latéralement, sans carène
ventrale.
Mâle: tergite VII ovalaire à l'apex. Stelillite VIII complètement invaginé.
Pygophore très petit, arrondi, convexe ventralement, assez largement fermé en arrière
de la face dorsale, le bord ventral largement arrondi et portant une petite crête
interne dentiforme au milieu. Valves génitales situées en retrait du bord interne,
courbées, pointues à l'apex, non contiguës en arrière (fig. 519). Pénis court, entière-
ment chitinisé mais plus fortement ventralement que dorsalement. Branche proximale
du connectif très robuste (fig. 520). Sac interne avec des replis couverts de fines
écailles.
Femelle: tergite VII tronqué droit en arrière. Tergite VIII arrondi, très court.
Tergite IX trapézoïdal, fortement
rétréci en arrière, son bord apical
légèrement arrondi. Lames cons-
tituant le sternite VIII triangu-
laires.

Distribution. - Genre comp-


tant une espèce subcosmopolite,
biannulipes et une espèce des Indes
orientales, quadrisignatus REUTER
519.
que l'examen des types amènera
iians doute à considérer comme
synonyme de la première.

Alloeocranum biannulipes
MONTROUZIER et SIGNORET, 1861,
Ann. Soc. ent. Fr., p. 69 (Opsi-
coelus); type: Nouvelle-Calédonie
(Mus. Vienne?). - STÂL, 1866,
Oefv. Ak. Fi:irh., p. 240 (Micro-
leples),o 1872, Enum. Hem., II, 518. 520-
p. 119 (Microcleples); 1874, FIG. 518, Alloeocranum biannulipes STAL. - 519, pygo-
Enum. Hem., IV, p. 79 (Micro- phare du mâle, vu par la face dorsale. - 520'
cleples). - LETHIERRY et SÉVE- idem, pénis.
RIN, 1896, Cat. gen. Hem. Héter.,
III, p. 96. - CHAMPION, 1898, Biol. Centr. Am., Rynch. II, p. 197. - PLANK, 1939,
Journ. Econ. Ent., XXXII, p. 151 (Pere,qrinalor). - LEPESME, 1944, Encycl. ent.,
XXII, p. 70 et 269 (Alloeocranum).
284 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Fig. 518. Long. 7-8 mm. Coloration générale testacée, tout le corps, sauf la mem-
brane des élytres, hérissé de longues soies blondes. Lobe postérieur de la tête, apex du
deuxième article des antennes, troisième et quatrième article, côtés et bord antérieur
du pronotum, deux bandes indistinctes et divergentes sur le lobe postérieur, écusson
sauf l'apex, une tache oblongue près de la base du bord interne de la corie, une tache
transverse un peu avant l'apex de la corie et deux anneaux, un apical et un submédian
à tous les fémurs brun plus ou moins foncé. Membrane des élytres noir avec une bande
oblique blanchâtre et plus ou moins dilatée le long de l'apex de la corie. Disque de
celle-ci avec une tache triangulaire blanchâtre. Lobe postérieur du pronotum plan,
fortement rugueux.
Éthologie. - Espèce répandue dans le Monde entier, fréquente dans les entrepôts,
surtout dans les ports, où elle vit en prédatrice de divers Insectes nuisibles aux denrées
emmagasinées, notamment des larvès de Dinoderus minulus F. (Bostrychide).
GUINÉE PORTUGAISE : Bolama. - FERNANDO-POO : Punta Frailes. - CONGO
BELGE. - MOZAMBIQUE. ...:..- MADAGASCAR. - LA RÉUNION. - INDOCHINE. - INDO-
MALAISIE. - NOUVELLE-CALÉDONIE. - FIDJI. - PHILIPPINES. - ANTILLES. - VENE-
ZUELA etc... L'espèce est probablement originaire d'Indo-Malaisie et elle a secondaire-
ment été importée dans les autres régions.

Gen. SPHEDANOVARUS JEANNEL

Sphedanovarus JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., III, p. 189; type:
S. camerunensis BREDDIN (Cameroun).
Tête courte et robuste à lobe préoculaire de peu plus long que le postérieur,
celui-ci sillonné en long et largement arrondi en arrière. Espace interantennaire avec
deux mucrons latéraux entourant un lobe médian étroit et déprimé. Cou long et
étroit. Premier article des antennes à peu près aussi long que la moitié du lobe préo-
culaire. Deuxième article aussi long que la tête, séparé d\l premier par un petit
nodule intercalaire. Troisième article plus court et quatrième à peu près aussi long
que le deuxième. Rostre robuste à articles 1 et II subégaux, le premier atteignant
en arrière le niveau du bord postérieur de l'œil. Face ventrale de la tête avec deux
rangées latérales de tubercules sétifères. Yeux réniformes, assez petits, saillants.
Ocelles modérément élevés, petits et divergents.
Pronotum trapézoïdal avec ses deux lobes subégaux, ses angles antérieurs coni-
ques et saillants, les côtés du lobe antérieur fortement arrondis, une profonde dépres-
sion médiane s'étendant en arrière du lobe antérieur et en avant du lobe postérieur,
quatre petites carènes coupant perpendiculairement le sillon séparant les deux lobes,
les angles postérieurs arrondis, la base droite au milieu, déprimée et légèrement sinuée
latéralement. Saillie prosternale bien marquée et armée de tubercules sétifères.
Écusson triangulaire, prolongé en arrière par une épine horizontale longue et aiguë.
Élytres aus~i longs que l'abdomen, présentant la nervation caractéristique de la sous-
famille. Pattes robustes, surtout les antérieures. Fémurs antérieurs armés de quelques
dents. Tibias antérieurs et intermédiaires avec une petite fossette spongieuse à l'apex.
Premier article des tarses très petit, deuxième un peu plus long, troisième bien plus
long que les deux premiers réunis. AWomen débordant plus ou moins largement
les élytres, le connexivum inerme.
Mâle: tergite VII bien plus long que le VI, ovalaire en arrière. Sternite VIII
complètement invaginé semi-cylindrique, échancré à l'apex en dessous. Pygophore
court, sa partie visible arrondie et convexe, fortement chitinisée et séparée de la
ACANTHASPIDITAE. - SPHEDANOVAR.US 285

partie invaginée submembranetlse par une forte carène; face dorsale du pygophore
fermée en arrière par une bande chitineuse'; ouverture génito-anale complètement
fermée par la juxtaposition des valves génitales; bord ventral du pygophore avec une
crête interne, située en retrait du bord ventral proprement dit et formant une apophyse
lamelleuse transverse tronquée droit à l'apex. Valves génitales inséréesdorsalement,
légèrement coudées à la base, puis aplaties et pubescentes (fig. 523 et 524). Pénis
robuste avec un connectif grêle et long, des sclérifications dorsales peu marquées et
un style ventr~.l lamelleux étroitement uni au corps du pénis par de fines membranes
(fig. 525). Sac interne avec une phanère peu chitinisée, normalement placée à l'ouver-
ture du pénis, épaisse et lobée à l'extrémité (fig. 526). Dans les deux espèces citées
d'Afrique noire et que j'ai pu disséquer, le pygophore et le pénis sont identiques, la
phanère du sac interne est plus large et moins distinctement lobée à l'extrémité chez
Lepesmei que chez camerunensis.
Femelle: abdomen plus acuminé en arrière que chez le cf; sternite VIII divisé
en deux courtes lames 'latérales contiguës en dessous. Autres pièces comme il est
de règle chez les Acanlhaspidilae.
Distribution. - Ce genre, proche parent des Sphedanocoris australiens, est propre à
l'Afrique où il compte, ol;ltre les deux espèces citées ici, une espèce en Afrique orientale
et une espèce à Madagascar.
.Éthologie. - Les Sphedanovarus vivent souvent en grand nombre, SOU$ les écorces
plus ou moins déhiscentes des arbres morts.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pronotum et tête avec de gros tubercules arrondis et luisants et quelques


petits poils épars. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. camerunensis.
Pronotum et tête avec de très petites granulations peu distinctes et un dense
revêtement de petits poils squamuleux blanchàtres........ 2. Lepesmel.

1. Sphedanovarus camerunensis BREDDIN, 1903, S.-B. Ges. naturf. Freunde,


Berlin, p. 138 (Sphedanocoris),. type: Cameroun (Mus. Berlin Dahlem). - JEANNEL,
1919, Voy. All. Jeann. Afr. or.,Hem. III,p. 189-190, fig. XVII et pl. VII, fig. 19.-
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 124; 1944, Explor.
Parc nat. Albert, 45, p. 13. '
Fig. 521. Long!. 6,5-8 mm. - Brun de poix avec les angles postérieurs du prono-
tum, les antennes, le rostre, la base et l'a pex des fémurs, les tibias et les tarses, le milieu
de l'abdomen et la moitié apicale de chacun des segments du connexivum roux tes-
tacé. Membrane des élytres noire; clavus et corie testacés, l'apex du clavus et une
grande tache plus ou moins étendue sur le corie bruns. Tête et lobe du pronotum
très fortement tuberculés. Lobe antérieur du pronotum avec des lignes sinueuses,
de petits tubercules sétifères. Pronotum assez étroit, sa longueur égale aux quatre
cinquièmes de s~ largeur, ses angles antérievrs coniques et très saillants. Tubercules
du bord ventral de la tête très gros et très saillants. .
CAMEROUN: Kumba, N'Kongsamba, Makak, Bipindi. - FERNANDO-POO: Basilé.-
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba. -- CÔTE D'IvOIRE: Mont Tonkoui, 900-1..200 m. -
GABON: forêt de la Conkuati, Lambaréné, Oyem, Moùila. - CONGO FRANÇAIS: Nkogo,
Fernand-Vaz. - GUINÉE PORTUGAISE: Rio Cassine. - CONGO BELGE. - AFRIQUE
ORIENTALE: Schirati.
286 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

523. 524.

FIG. 521, Sphedanovarus camerunensis BREDDIN. - 552, avant-corps vu de profil. - pygophore


du mâle vu par la face dorsale. - 524, idem, vu par l'apex. - 525, pénis. - 526, phanère du
sac interne.

2. Sphedanovarus Lepesmei, n. sp. - Type: un cf du Congo (Mus. Paris).


Long. 8-10 mm. - Tête, pronotum et élytres avec le même type de coloration
que l'espèce p'récédente, mais paraissant plus clairs en raison du revêtement de poils
blanchâtres. AI;ltennes, pattes et abdomen testacés, les segments du connexivum
avec une petite tache sombre peu distincte à leur angle proximal externe.
Tête un peu plus courte que le précédent, ses tubercules ventraux plus petits.
Lobe postérieur du pronotum densément revêtu de poils squamuleux; lobe antérieur
avec des bandes sinueuses de poils identiques. Pro'notum bien plus large que chez
camerunensis, ses angles antérieurs moins aigus et saillants, la longueur au plus égale
aux deux tiers de la largeur. Nervures de la corie des élytres couvertes de petits poils
squamuleux blanchâtres.
CONGO FRANÇAIS: Fernand-Vaz. - CAMEROUN: N'Kongsamba. - HAUTE-QUI-
NÉE: région du Mont Nimba. - CONGO BELGE: Kindu. - UGANDA : Bussu.

Gen. PAREDOCLA JEANNEL

Paredocla JEANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 175; type: P. Decorsei JEANNEL,
1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 186, 203.
Taille assez grande (12-15 mm.). Mâles ailés ou aptères, femelles toujours aptères.
Tête courte, fortement et régulièrement atténuée en arrière, le lobe postérieur bien
plus long que l'antérieur, le sillon interoculaire en forme de T renversé. Espace inter-
antennaire avec une saillie horizontale, comprimée latéralement et sillonnée en long.
Yeux: très gros et saillants. Ocelles très petits, très rapprochés et situés sur une pro-
"., - \-

ACANTHASPIDITAE. PAREDOCLA 287


tubérance arrondie du lobe postérieur. Article 1 des antennes très épais, bien plus
long que la partie antéoculaire de la tête; article II un peu plus d'une fois et demie
aussi long que le 1; III et IV filiformes .•Rostre épais avec les deux premiers articles
subégaux. Écusson transverse, déprimé au centre près de la base, terminé par une
pointe conique robuste et obliquement dressée. Pattes antérieures épaisses, les fémurs
inermes. Pattes intermédiaires et postérieures plus grêles, surtout les dernières.
Tarses cylindriques, le premier article bien plus court que le deuxième à toutes les
paires. Fosse spongieuse des tibias antérieurs à peu près egaie au tiers de la longueur.

527.

-<---
534.

FIG. 527 à 534, Paredocla Decorsei JEANNEL. - 527, mâle macroptère, extrémité de l'abdomen
vu de profil. - 528, idem, vu par l'apex. -..:.-. 529, mâle microptère téléomorphe, éxtrémité de
l'abdomen vu de profil. - 530, idem, valve génitale gauche. - 531, idem, pygophore, vu par
la face dorsale. - 532, idem, extrémité du pygophore vue de profil (les valves génitales enlevées).
- 533, idem, pénis. - 534, phanère du sac interne.

Mâles ailés: pronotum trapézoïdal à lobe antérieur très convexe, profondément


sculpté, bien plus court que le postérieur; celui-ci large, arrondi en arrière, faiblement
tronqué devant l'écusson, profondément sillonné en long au milieu et en avant.
Angles postérieurs subarrondis. Élytres aussi longs que l'abdomen avec la nervation
caractéristique des Acanthaspidiens. Abdomen caréné sur toute sa longueur. Pygo-
phore assez gros, hermétiquement clos par la juxtaposition des valves génitales et de
l'apophyse du bord ventral qui est très grande, verticale, en forme d'épine comprimée
latéralement (fig. 531 et 532). Valves génitales très larges, pédonculées, élargies asy-
métriquement à l'apex (fig. 530). Face dorsale du pygophore entièrement membra-
neuse. Pénis court, fortement aplati ventralement où il est armé d'une tige longitudi-
nale épaisse couverte d'un large sclérite. Face dorsale membraneuse (fig. 533). Sac
- ,

'288 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

interne armé d'une large phanère fortement chitinisée, ayant grossièrement la forme
·d'un fer de lance.
Mâles aplères : lobe antérieur du pronotum très globuleux. Lobe postérieur bien
plus court que l'antérieur, à peine plus large, légèrement bisinué à la base, ses angles
postérieurs coniques. Moignons alaires très courts. Écusson semi-arrondi avec une
-épine conique bien plus courte que chez les cf ailés. Tergite VII semi-ovalaire. Pygo-
phore bien plus grand que chez les ailés (fig. 529), mais valves génitales', pénis et pha-
nères du sec interne, identiques.
Femelles aplères (1) : même aspect général que les cf aptères mais lobe antérieur
,du pronotum plus volumineux, lobe postérieur encore plus court, moignons alaires
plus réduits et abdomen plus large. Tergite VII échancré en arrière; tergite VIII
logé dans l'échancrure du VII. Tergite IX presque vertical avec une fossette apicale
-et l'apex bilobé. Sternite VIII divisé en deux lames très étroites; gonapophyses coni-
-ques.
Distribution. - Genre localisé en Afrique intertropicale, du Sénégal à l'Abyssinie,
et qui ne semble pas représenté en Afrique orientale et australe où il est remplacé par
le genre Edocla SLh, lequel remonte également jusqu'en Abyssinie.

TABLEAU DES ESPÈCES


,
1. Pattes noires ou brun de poix, avec un petit anneau jaunâtre.. " 4. leonensis.
Pattes jaunes, avec un ou plusieurs anneaux noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
2. Pronotum noir aveè les angles postérieurs jaunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
Pronotum entièrement noir............................... 2. Chevalieri.
3. Pattes entièrement jaunes, quelquefois avec l'apex des fémurs postérieurs
rembruni. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. pallipes.
Pattes jaunes avec"trois anneaux noirs sur les fémurs et les tibias.. 1. Decorsei.

1. Paredocla Decorsei JEANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 176; type: Moyen
'Chari (Mus. Paris). - Edocla annulipes HORVÀTH; 1914, Ann. Mus. nat. Hungar.,
XII, p. 109; type: Kanem (Mus. Budapest). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann.
Afr. or., Hem. III, p. 204, fig. 25 et 26; pl. VII, fig. 25 à 27.
Fig. 57 à 59. Long. 12-15 mm. - Noir cendré, avec deux taches autour des ocelles,
les angles postérieurs du pronotum, des taches transverses sur chaque segment du
connexivum et les moignons alaires jaunes. Pattes testacées avec trois larges anneaux,
un basal, un médian et un apical sur les fémurs et les tibias. Élytres des cf ailés noir
,de poix avec chacun une petite tache subbasale et deux petites taches discales jaunes.
OUBANGUI-CHARI : environs de Fort-Archambault, N'Dellé. - KANEM. - BA-
GUIRMI : Tcheckna. - SÉNÉGAL: Dakar. - OUGANDA. - ABYSSINIE.
Éthologie. - Cette espèce vit ~ous les pierres, à proximité des grands nids de
Messor, Fourmis qui leur servent de proies. Les larves se couvrent de débris végétaux
,et de cadavres de M essor.

2. Paredocla Chevalieri JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. Or., Hem. III,
p. 206; type : Soudan français (Mus. Paris).
Long. 11-12 mm. - Très proche parent du précédent et considéré comme une
simple variété de celui-ci par J EANNEL, il en diffère par son pronotum entiètement

1. JEANNEL indique par erreur que les Q sont dépourvues d'ocelles. En réalité, ceux-ci sont pré-
-sents mais un peu plus petits que ceux des cf.
ACANTHASPIDITAE. - EDOCLA 289
noir à lobe postérieur encore plus étroit chez les formes microptères, qui seules sont
connues, et par ses pattes dont l'anneau médian des fémurs est quelquefois très
effacé et disparaît même complètement chez certains exemplaires.
SOUDAN FRANÇAIS: Sikasso. - GUINÉE: Kouroussa. - HAUTE-VOLTA: Gaoua. -
TCHAD : Bol. - TOGO : Bismarckburg.

3. Paredocla pallipes J EANNEL, 1914, Bull. Soc. ent. Fr., p. 176; type : Kayes
{Mus. Paris); 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 204, 206, fig. 27, pl. VIII,
fig. 28.
Long. 14 mm. - Formes microptères seules connues. Même aspect général que
les précédents. Même coloration du corps que chez Decorsei, mais face dorsale de l' ab-
domen avec deux rangées médianes de petites taches jaunes. Pattes testacées avec les
hanches, les trochanters, l'extrême base de tous les fémurs, l'apex des fémurs posté-
rieurs et l'apex des tibias rembrunis. Lobe postérieur du pronotum très étroit, profon-
dément déprimé en long au milieu. Pygophore des cf encore plus volumineux que
chez Decorsei. ~

SOUDAN FRANÇAIS : Kayes. - SÉNÉGAL : Tamba-Counda.

4. Paredocla leonensis, n. sp. - Type: un cf aptère de Sierra-Leone (Mus. Paris).


Long. 11-12 mm. - Formes aptères seules connues. Noir mat, les fémurs et les
tibias avec un anneau jaunâtre peu distinct. Angles apicaux des segments du connexi-
vum avec une petite tache orangée. Pronotum étroit à lobe antérieur peu saillant,
presque plan et lobe postérieur à peine plus large que l'antérieur, ses angles latéraux
émoussés et très légèrement saillants. Tergites abdomineux avec, en avant, de petites
dépressions superficielles qui donnent un aspect ondulé à la face dorsale de l'abdomen.
Fossettes spongieuses des tibias antérieurs un peu plu~ courtes que la moitié du tibia.
SIERRA-LEONE.
Gen. EDOCLA STAL

Edocla STÀL, 1859, Oefv. Veto Ak. FOrh., XVI, p. 189; type: bisbisignala STAL
{Afr. or.); 1874, Enum. Hem., IV, p. 65 et 76. - JEANNEL, 1914, Bull. Soc. ent.
Fr., p. 174; 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 186 et 197 (Synopsis).
Extrêmement voisin du genre précédent, le genre Edocla ne s'en distingue guère
que par les caractères suivants: premier article du tarse postérieur aussi long que le
second; fosse spongieuse du tibia antérieur petite, occupant au plus le tiers de la
longueur du tibia; lobe antérieur du pronotum des formes aptères extrêmement,
saillant; lobe postérieur très court; valves génitales du pygophore des cf bien moins
larges que chez Paredocla.
Distribution. - Les Edocla semblent localisés dans les régions de savanes du Sud
et de l'Est de l'Afrique. Une seule espèce, décrite par HORVÀTH de l'Ouest africain a
été maintenue par JEANNEL (1919) dans le genre Edocla, mais la diagnose ne permet
guère d'être très affirmatif quant à la validité de l'attribution générique. Ne connaissant
pas cette espèce en nature, je me contente d'en donner ici la description originale.

Edoèla insularis HORVÀTH, 1914, Ann. Mus. nat. Hungar., XII, p. 110; type
S. Thomé (Mus. Budapest). - JEANNEL, 1919, Voy. All. Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 199 'et 200.
Long. 11-11,5 mm. - « Nigra, opaca, glabra, aptera; capite ante oculos sub-
19
290 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
1
perpendiculari, jugis inter antennas iD processus duos parvos contiguos productis,
parte postoculari retrorsum sensim angustata; ocellis nullis; antennis subglabris
fuscis, articulo primo nigro, partibus. inter - et postocularibus capitis simul sumtis
1/4 longiore, articulo secondo articulo primo fere duplo longiore; rostro nigro, arti-
culo ultimo flavo-testaceo; pronoto (spinis lateralibus exceptis) aeque longo ac
basi lato, lobo antico paullo breviore et circiter 1/6 latiore, depresso, quadrispinoso,
spinis duabus mediis mediocribus suberectis concoloribus, nigris, spinis duabus
lateribus aequilongis, albidoflavis, extrorsum et sursum vergentibus; scutello
apice spina subereeta fere tota flava armato; rudimento elytrorum minutissimo,
apicem mesonoti vix (cf) vel haud ('?) superante et squamulam anguste elongatam
albidam simulante; abdomine ovali, dorso seriebus duabus approximatis mediis
macularum parvarum flavo-testaceum marginem posticum segmentorum occupan-
tium notato, segme~to dorsali ultimo immaculato, segmento dorsali secundo versus
medium longitrorsum bicarinato; segmentis connexivi - segmento ultimo excepto -
supra subtusque macula quadrangulari apicali albida signatis; segmentis genitalibus
pilosis; pedibus fuscis, subglabris, fossa spongiosa tibiarum anticarum vix tertiam
partem tibiae occupante. ))
SAN THOMÉ.

Gen. EDOCLINA JEANNEL

Edoclina iEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 186 et 211;
type: E. fallax JEANNEL (Chari).
Taille assez faible (7-8 mm.). Tout le corps couvert de longues soies érigées
éparses. Tête plus longue que large, à lobe postérieur renflé, lobe antérieur fortement
infléchi en avant, la saillie interantennaire bifurquée. Yeux gros et saillants. Ocelles
très petits, rapprochés, situés sur une élévation du lobe postérieur de la tête. Rostre
épais à articles 1 et II égaux. Antennes robustes à article 1 plus court que le II, un
peu plus long que la partie préoculaire de la tête; article III plus long que le II. Pro-
notum à bord collaire droit, lobes de même longueur, l'antérieur fortement convexe et
profondément sculpté, le postérieur ridé en travers avec ses angles postérieurs pro-
longés en pointes courbées en arrière. Scutellum court terminé en une pointe longue
et grêle dressée et courbée vers l'apex. Élytres assez larges, portant la nervation
caractéristique des Acanthaspidiens, atteignant l'apex de
l'abdomen ou seulement l'apex du cinquième tergite.
Pattes grêles, inermes, les tibias antérieurs épaissis au
'sommet et portant une fosse spongieuse occupant le tiers
de la longueur du tibia; tarses aussi longs que le tiers du
tibia correspondant, leurs articles 1 et II comprimés latéra-
lement e~ subégaux. Abdomen débordant largement les
élytres, non caréné en dessous; connexivum inerme.
Distribution. - Afrique centrale, une seule espèce.

Edoclina fallax JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeatm. Afr.


or., Hem. III, p. 212, pl. VIII, fig. 32; type: Oubangui
(Mus. Paris).
Fig. 535. Long. 7-8 mm. - Brunâtre clai~ avec les
côtés de la tête et du pronotum, le lobe antérieur presque
entièrement, trois larges anneaux aux fémurs e~ aux tibias,
FIG. 535, Edoclina taUax
JEANNEL, femelle. l'apex des deux premiers articles des antennes, la moitié
'. ,L
"

ACANTHASPIDITAE. - ECMETACANTHUS 291

basale de chacun des segments du connexivum, le rostre, la face ventrale du corps,


la membrane des élytres, le clavus et une tache discale sur la corie noire ou bruns
de'poix. Téguments hérissés de longues soies noires. Tête un peu plus longue que
large au niveau des yeux. Lobe postérieur' du pronotum deux fois plus large que
long. Élytres atteignant à peu près l'apex de l'abdomen.
OUBANGUI-CHARI: environs de Fort-Archambault. ' - GUINÉE FRANÇAISE: N'Zé-
béla, Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Assinie.

Gen. ECMETACANTHUS REUTER

Ecmelacanlhus REUTER, 1882, Wien. ent. Zeit.; l, p. 111; type: E. annulipes


(Afrique occidentale et centrale). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 186, 212.
Même aspect général que Edoclina mais brachyptère dans les deux sexes. Tête,
rostre, antennes et lobe antérieur du pronotum comme Edoclina. Lobe postérieur
du pronotum bien plus court que le lobe antérieur, élargi en arrière, ses angles posté-

537.

538. 539.

FIG. 536, Ecmetacanthus annulipes REUTER. - 537, pygophore d'un mâle vu par la face dorsale.
538, idem vu par l'apex. - 539, pénis.

rieurs prolongés en épines courbées en arrière, la base avec deux protubérances peu
distinctes. Écusson court et large, prolongé en arrière en une épine obliquement
dressée et bifurquée à l'apex. Pattes longues et grêles, hérissées de longues soies comme
le reste du corps; tibias antérieurs épaissis, avec une fosse spongieuse occupant le
tiers de la longueur ,du tibia. Tarses comprimés latéralement, l'article 1 plus court
que le II aux pattes antérieures et intermédiaires, ces deux articles subégaux aux
pattes postérieures. Élytres rudimentaires, très étroits, n'atteignant que l'apex du
cinquième (annulipes) ou du troisième tergite (Neavei). Abdomen large sans carène
ventrale; connexivum inerme.
/
Mâle: tergite VII arrondi en arrière. Sternite VIII complètement invaginé.
Pygophore assez gros, légèrement sinué en arrière, étroitement fermé en arrière de sa
face dorsale (fig. 537), son bord ventral avec une longue apophyse verticale, lamelleuse,
transverse, légèrement échancrée à l'apex (fig. 538). Surface génito-anale herméti-
quement close par la juxtaposition de l'apophyse ventrale et des valves génitales,
292 RÉDUVllDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

celles-ci courtes, régulièrement courbées, épaisses à la base et arrondies à l'apex.


Pénis petit, membraneux avec seulement ventralement, une bande chitineuse, et un
petit sclérite apical transverse. Sac interne avec une petite phanère noduleuse (fig. 539).
Femelle: abdomen fortement acuminé en arrière avec le tergite VIII très court
et arrondi en arrière et le tergite IX trapézoïdal avec ses angles apicaux déprimés.
Distribution. - Ce genre est propre à l'Afrique occidentale et centrale. Une de ses
deux espèces, Neavei SCHOUTEDEN n'est connue que du Congo belge.

Ecmetacanthus annulipes REUTER, 1882, Wien. ent. Zeit., 1, p. 111; type:


Chinchonxo (Mus. Berlin). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 213, pl. VIII, fig. 33. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. II, l, p. 128.
Fig. 536. Long. 7-8 mm. - Coloration absolument semblable à celle de l'Edo-
clina jallax. Moitié apicale des rudiments élytraux sombres avec une tache médiane
latérale grisâtre; clavus brunâtre; corie avec une petite tache triangulaire brun de
poix. Corps et pattes hérissés de longues soies noires. Face dorsale de l'abdomen
finement striée en travers.
CONGO FRANÇAIS. - CONGO PORTUGAIS. - CONGO BELGE. - MOZAMBIQUE.

Gen. DIPLOSIACANTHIA BREDDlN

Diplosiacanlhia BREDDlN, 1903, S.-B. Ges. Naturf. Freunde Berlin, p. 121;


type: D. monlicola BREDDlN (Cameroun). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 186 et 213.
Allongé, grêle, entièrement hérissé, sauf la membrane des élytres, de soies fines
et longues. Tête petite à lobe postérieur plus long que l'antérieur, fortement étranglé
en arrière en un cou distinct; lobe antérieur transverse, sillonné en long au milieu,
portant, entre les tubercules antennaires, une large épine courbée vers le haut et
sillonnée en long. Premier article des antennes légèrement renflé à l'apex, plus court
que la tête. Yeux gros et saillants, plus larges que la moitié de l'e3"J'lce qui les sépare.
Ocelles assez gros, situés sur une légère protubérance de la tête. Rostre robuste, à
articles 1 et II subégaux. Pronotum trapézoïdal, fortement étranglé au niveau de
la séparation des deux lobes. Lobe antérieur médiocrement convexe, sillonné en long
au milieu, armé de six longues épines (deux aux angles antérieurs, deux latérales-
postérieures et deux discales-postérieures). Lobe postérieur du pronoLum déprimé à
la base et sur les côtés, superficiellement sillonné en long au milieu; angles postérieurs
prolongés en une longue épine. 'Écusson fovéolé au milieu. Pattes longues et grêles,
densément pubescentes. Élytres étroits, un peu plus longs que l'abdomen. Angles pos-
térieurs de chaque segment du connexivum avec une épine longue et aiguë. Abdomen
plat, sans carène ventrale.
Distribution. - Ce genre ne comporte qu'une seule espèce propre au Cameroun.

Diplosiacanthia monticola BREDDlN, 1903, S.-B. Ges. Naturf. Freunde Berlin,


p. 122; type: Cameroun (Mus. Berlin Dahlem). - JEANNEL, 1919, Voy. Ali. Jeann.
Afr. or., Hem. III, p. 213.
Fig. 540. - Long. 7 mm. - Tête brun de poix avec les tubercules antennaiTes,
la saillie frontale et les antennes testacés. Lobe antérieur du pronotum brun avec les
épines dressées rousses; lobe postérieur roux testacé. Écusson brun de poix. Pattes
ACANTHASPIDITAE. - PARAPLYNUS 293

testacées, les fémurs antérieurs et intermédiaires avec la base, l'apex et un anneau


postmédian brunâtres; fémurs postérieurs brun noir avec
un large anneau postmédian testacé; tibias testacés, légè-
rement rembrunis à la base et à l'apex. Corie des élytres
brune avec les nervures testacées, l'apex et une tache
oblongue contre la nervure anale, d'un noir velouté.
Membrane des élytres noire avec l'apex roussâtre.
Connexivum brun de poix avec les angles apicaux de
chaque segment et l'épine qui les prolonge testacés.
Abdomen roux avec la région médiane plus claire, testa-
cée en avant, et les côtés brun de poix. Pubescence éri-
gée bl~nde. Lobe postérieur du pronotum fortement et
densément ponctué. Élytres chagrinés en arrière.
CAMEROUN: Johann Albrechts Hôhe.

Gen. PARAPLYNUS JEANNEL

Paraplynus JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr.


Or., Hem. III, p. 187; type: Acanihaspis lugubris STA.L
(Guinée). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, FIG. 540, Diplosiacanthia
Zool., (3), sect. II, l, p. 129. monticola BREDDIN.
Corps couvert d'une pubescence pruineuse dorée et
de longues soies blondes dressées, éparses sur le corps et denses sur les pattes.
Tête courte et large avec la partie postoculaire renflée et globuleuse, fortement
rétrécie en arrière. Saillie interantennaire horizontale, sillonnée en long. Yeux gros
et saillants. Ocelles as.sez gros, écartés, situés sur les côtés d'une protubérance du
lobe postérieur de la tête. Premier article des antennes plus court que la tête;
article II une fois et demie aussi long que le l, bien plus court que le trois. Rostre
court et robuste, à articles 1 et II subégaux. Pronotum inerme, à lobes égaux,
l'antérieur convexe, peu profondément sculpté, profondément déprimé au milieu et
en arrière; angles antérieurs saillants et fortement arrondis; lobe postérieur forte-
ment sinué à la base, fortement sillonné en long au milieu. Écusson triangulaire,
rebordé latéralement, prolongé en arrière en une robuste pointe conique horizontale.
Élytres atteignant l'extrémité des élytres, leur nervation du même type que celle
des autres Acanihaspidilae, mais les deux cellules apicales presque de m~me lar-
geur en arrière et un rameau radial bifurqué joignant l'apex de la corie à la ner-
vure médiane. Connexivum large et inerme. Abdomen non caréné. Fémurs épais,
surtout les antérieurs. Tibias antérieurs courts et robustes, leur fossette spongieuse
s'étendant sur un peu plus que le tiers de la longueur du tibia.
Mâle: Tergite VII semi-ovalaire. Pygophore grand, régulièrement arrondi, étroi-
tement fermé sur sa face dorsale qui porte en outre deux petits sclérites de part et
d'autre du bloc anal; bord ventral du pygophore avec une mince crête pubescente
située un peu en retrait et portant une apophyse ventrale spiniforme (fig. 542 et 543).
Valves génitales contiguës en arrière, fermant hermétiquement l'ouverture génito-
anale et portant une petite dent à leur bord interne, un peu avant l'apex. Pénis
volumineux, court, médiocrement chitinisé dorsalemetlt, assez fortement ventrale-
ment. Connectif coudé à angle droit, grêle à l'apex, élargi en enveloppant la base du
pénis dans sa région proximale (fig. 544). Sac interne armé d'une petite phanère spa-
tuliforme (fig. 545).
294 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Femelle: Tergite VII échancré en arrière. Tergite VIII très court et légèrement
arrondi en arrière. Tefgite IX trapézoïdal et vertical, rebordé latéralement. Lames
constituant le sternite VIII très étroites.
Distribution. - Genre répandu dans les savanes de l'Afrique intertropicale où il
compte deux espèces. L'une d'entre elles, annulatus SCHOUTEDEN, n'est jusqu'ici connue
que de l'Abyssinie et de l'Érythrée.
Paraplynus lugubris STAL, 1865, Hem. Afr., III, p. 131 (Acanlhaspis),. type:
Guinée (Mus. Stockholm). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 168
et 170 (Acan,lhaspis). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 213,

542.

543.

FIG. 541, Paraplynus lugubris ST XL. - 542, pygophore d'un mâle vu par la face dorsale.
543, idem, vu par l'apex. - 544, pénis. - 545, phanère du sac interne.

pl. IX fig. 37. - P. Bayer,i SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. II, l, p. 129; type: Soudan (Mus. Congo belge).
Fig. 541. - Long. 11-12 mm. - Coloration générale brunâtre, paraissant plus
claire en raison de la pubescence pruineuse qui couvre les téguments. Lobe postérieur
avec deux taches testacées près des angles postérieurs. Des taches de même couleur près
de la base et près de l'apex de la corie. Cette dernière tache entourée de noir. Membrane
des élytres roussâtre avec de larges mouchetures plus sombres. Moitié antérieure de
chacun des segments du connexivum noirâtre; moitié postérieure flave. Fémurs noirs
de poix avec la base et un anneau préapical testacé. Tibias antérieurs noir de poix
avec la base et un anneau antémédian testacé. Tibias intermédiaires et postérieurs de
même couleur mais avec, en plus, un anneau préapical testacé. Antennes brunes. Lobe
postérieur du pronotum un peu plus de deux fois plus large que long, sa dépression
médiane striée en travers, ses angles postérieurs arrondis. Fémurs densément frangés
de longs poils en dessous. Cette espèce présente également une forme brachyptère 9
ne différant de la forme normale que par ses élytres n'atteignant que la base du ter-
gite VI.
SÉNÉGAL: Podor. - SOUDAN: Tilembaya, Diakha. - CAMEROUN: Bipindi.
- OUBANGUI-CHARI: environs de Fort-Archambault, Niou-Kouno. - TCHAD : Fort-
Lamy. - ÉTHIOPI~ MÉRIDIONALE. - MOZAMBIQUE.
\. -

ACANTHASPIDITAE. ~ ACANTHASPIS 295

Gen. ACANTHASPIS AMYOT et SERVILLE

Acanthaspis AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hém., p. 336; type
flavovaria HAHN (Java). - STh, 1865, Hem. Afric., III, p. 122 et 126; 1868, Hem.
Fabr., l, p. 125; 1874, Enum. Hem., IV, p. 65 et 71. - JEANNEL, 1919, Voy. Al!.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 187 et 214. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!. (3), sect. II, l, p. 129. - Platymeris BURMEISTER, 1835, Handb. Ent.
II, p. 233 (pro parte).
Tête plus longue que large, lisse, hérissée de quelques longs poils; lobe postérieur
progressivement, mais fortement rétréci en arrière; lobe antérieur sillonné en long au
milieu jusque sur la saillie interantennaire qui est étroite et faiblement courbée en
avant. Tubercules antennaires situés tout contre les yeux; ceux-ci gros et très sail-
lants; ocelles assez gros, rapprochés, situés sur une élévation du lobe postérieur.
Premier article des antennes robuste, légèrement courbé, à peu près aussi long que la
tête; article II plus mince, une fois et demie aussi long que le 1; article III très fin,
bien plus long que le II. Rostre très robuste, à articles l et II subégaux. Pronotum
étroit en avant, très large en arrière, le lobe postérieur plus long que l'antérieur,
celui-ci légèrement convexe, fortement sculpté; angles antérieurs coniques, rejetés
latéralement; lobe flostérieur ridé en travers avec ses angles postérieurs généralement
aigus et sa base pa~fois munie de deux longues épines. Écusson triangulaire, ridé en
travers, rebordé latéralement, prolongé' en arrière en une longue pointe aiguë obli-
quement dressée. Pattes assez longues avec les fémurs épais; fosse spongieuse des tibias
antérieurs presque aussi longue que la moitié du tibia; premier article des tarses
plus court que le deuxième. Élytres à peu près aussi longs que l'abdomen, avec
la cellule apicale interne bien plus étroite que l'externe; rameau radial apical en
forme d'Y. Presque toutes les e3pèces sont macroptères. En Afrique noire une seule
présente, avec des macroptères, des cJ et des c;? microptères :
Formes microptères : Même facies que les Paredocla microptères, mêmes carac-
tères corrélatifs dumicroptérisme.
Mâles: Tergite VII ovalaire. Sternite VIII presque entièrement invaginé. Pygo-
phore robuste, entièrement membraneux dorsalement avec deux petits sclérites de
part et d'autre de l'anus (fig. 548), le bord ventral fortement sinué en arrière et muni
d'une apophyse variable, tantôt simple et spiniforme (fig. 552), tantôt plus ou moip.s
oblique et tronquée à l'apex (fig. 549, 553 et 555). Valves génitales robustes, larges,
contiguës en arrière, repliées dorsalement et présentant une échancrure apicale dans
laquelle vient se loger l'apophyse du bord ventral du pygophore (fig. 558). Pénis très
robuste, sa face ventrale couverte par un large sclérite en forme de cuiller à l'apex
(fig. 550), sa face dorsale très légèrement chitinisée. Sac interne armé de petites épines
dans sa partie visible et de deux robustes phanères fortement chitinisées, l'une oblon-
gue et dentée, l'autre large, triangulaire et crochue à l'apex (fig. 556).
Femelle: Tergite VII échancré à l'apex, tergite VIII très court et arrondi en
arrière. Tergite IX trapézoïdal, arrondi à l'apex, portant deux dépressions latérales
à la base. Lames du sternite VIII triangulaires, courtes et espacées à l'apex.
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et australe
et en Indo~Malaisiel Remonte au Nord jusqu'au Japon mais fait complètement défaut
à Madagascar.
Éthologie","" Les Acanlhaspis sont surtout abondants dans les régions forestières.
D'après SCHO,liTEDEN on les voit fréquemment se livrer à la chasse sur les troncs d'ar-
bres abattus. Une espèce, A. sulcipes, a été accusée par Marc BOUILLEZ, pour des rai-
296 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
sons épidémiologiques, de transmettre le goitre endémique en Afrique équatoriale
mais, d'après JEANNEL, cette espèce se nourrirait de Fourmis.
TABLEAU DES ESPÈCES
1. Base du pronotum inerme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
- Base du pronotum avec deux épines..................... 7. Reuteriellus.
2. Lobe postérieur du pronotum uniformément sombre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
- Lobe postérieur du pronotum avec des dessins clairs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
3. Pattes uniformément noires ou roussâtres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
Pattes avec de larges anneaux noirs et jàunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
4. Premier article des antennes noir avec un anneau jaune , 2. rapida.
Premier article des antennes uniformément sombre.......... 1. iracunda.
5. Mâles ailés avec une tache jaune pâle à la base de l'élytre, une tache médiane
arrondie de même couleur et l'apex de la membrane blanchâtre. Femelle
aptère inconnue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 8. obscura.
Mâles ailés avec ou sans taches claires à la base et au milieu; apex de la mem-
brane toujours noire. Abdomen des femelles microptères avec des taches
dorées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 9. vidua.
6. Corie des élytres testacée avec l'apex noir et une tache discale triangulaire
entièrement entourée de jaune.................................... 7.
Corie de chaque élytre avec deux taches claires isolées l'une de l'autre. . . . . . 8.
7. Pattès et premier article des antennes rouges '.. 5. bilineolata.
Pattes et premier article des antennes noir de poix.......... 6. vitticollis.
8. Coloration claire jaune pâle. Épine de l'écusson noire.. . . . . . .. 3. sulcipes.
- Coloration claire rouge orangé. Épine de l'écusson rougeâtre...... 4. petax.
1. Acantbaspis iracunda ST.h, 1874, Enum. Hem., IV, p. 74; type : Calabar
(Mus. Stockholm). - JEANNEL, 1919, Voy. Al!. Jeann; Afr. or., Hem. III, p. 215.
var. frater SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!. (3), sect. II, 1,
p. 130; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Long. 14-17 mm. - Noir, luisant, hérissé de longs poils. Angles postérieurs du
pronotum aigus et saillants; disque du lobe postérieur très fortement ridé. Épine api-
cale de l'écusson robuste, conique, assez courte. Connexivum noir avec l'angle apical
de chaque segment plus ou moins largement jaune. Fémurs noirs avec un large anneau
jaune. Tibias noirs avec deux anneaux jaunes. Mâles et femelles ailés ou microptères.
Formes macroplères : Lobe postérieur du pronotum très large. Ocelles gros et sail-
lants. Élytres noirs avec une petite tache triangulaire jaune située très près de la base
et une courte fascie prémédiane sinuée n'atteignant pas le bord interne de l'élytre.
Formes microplères : Lobe postérieur du pronotum étroit, plus court que le lobe
antérieur. Épine du scutellum très courte. Ocelles très petits, à peine saillants. Face
dorsale de l'abdomen noire avec des lignes longitudinales de petites plaques de pqils
dorés, mais ces taches peu marquées. Moignons alaires très courts entièrement jaunes
(forme typique) ou jaunes avec l'apex noir chez les cf et noirs marqués d'un point
jaune chez les ç;> (var. fraler).
Mâle : Pygophore largement arrondi. Valves génitales triangulaires comme
chez sulcipes (fig. 547). Apophyse du bord ventral du pygophore courbée en arrière,
obliquement tronquée à l'apex, mais l'angle inférieur de la troncature à peine denti-
forme (fig. 553).
SÉNÉGAL: M'Bao, près Dakar. - CASAMANCE. - GUINÉE FRANÇAISE: Konakry,
Iles de Los. - HAUTE-VOLTA: Gaoua. - CÔTE D'IVOIRE: Bouaké, Dimbroko. - TOGo:
)

ACANTHASPIDITAE. - ACANTHASPIS 297


Bismarckburg. - NIGERIA: Calabar. - OUBANGUI-CHARI: Fort Sibut. - CONGO BELGE.
- ANGOLA.

2. Acanthaspis rapida STAL, 1865, Hem. Afric., III, p. 131; type: Sénégal (Mus.
Vienne). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 168 et 170. - JEAN-
NEL, 191~, Voy. AIL Jeann. Afr. Or. Hem. III, p. 215.
Long. 16 mm. - Éxtrêmement proche du précédent, présentant comme lui des
formes macroptères et des formes microptères. Même coloration, n'en diffère que par
le premier article antennaire annelé de jaune et par les pattes qui sont jaunes avec la
base et l'apex des fémurs, ainsi que trois étroits anneaux aux tibias, noirs.
Mâle: Valves génitales comme chez iracunda mais de couleur fauve.
SÉNÉGAL : Médine.

3. Acanthaspis sulcipes SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. ent., II, p. 313;


type: Calabar (Mus. Vienne). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII,
p. 168 et 169. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr.
Or., Hem. III, p. 215. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. ·132. - dilutipes
STXL, 1858, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 443; type: Calabar
(Mus. Stettin).
Fig. 546. Long. 14,5-16 mm. - Tête brun rouge
foncé, quelquefois très sombre. Antennes testacées ou
orangées. Lobe antérieur du pronotum noir ou brunâtre
avec la partie postérieure du disque plus ou moins rou-
geâtre. Lobe postérieur du pronotum noir avec les angles
et deux taches discales postérieures jaune clair. Écusson
noir avec la pointe quelquefois légèrement brunâtre.
Élytres noirs, chacun avec deux taches jaunes, l'une
petite et triangulaire près de la base, l'autre beaucoup
plus grande, arrondie, située avant le milieu et latérale-
ment. Face ventrale noire ou brunâtre. Segments du
connexivum noirs avec une large tache jaune à leur angle
apical. Pattes testacées, parfois avec la moitié basale des
fémurs rembrunie. Angles postérieurs du pronotum den-
tiformes, très aigus, dirigés vers l'arrière. Épine du
scutellum longue et robuste. FIG. 546,Acanlhaspis

Mâle: Pygophore largement arrondi avec son apo- sulcipes SIGNORET.


physe ventrale courbée en arrière, tronquée à l'apex,
avec son angle inférieur dentiforme (fig. 549). Valves génitales subtriangulaires, leur
bord injérieur légèrement galbé (fig. 547).
GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba, N'Zebela. - SOUDAN FRANÇAIS: Bandiagara.-
LIBERIA. - CÔTE D'IvOIRE: poste du Zo, Bouaké, Yapo, Banco, Tiassalé, Haut
Cavally, Dimbroko, Man, Ouvai, Danané. - CÔTE DE L'OR. - DAHOMEY; Athiémé,
Porto-Novo. - HAUTE-VOLTA; Gaoua. - NIGERIA: Vieux Calabar. - OUBANGUI-
CHARI: Rafai. - GABON. - CONGO FRANÇAIS; région de M'Bàïki. - CONGO BELGE.-
ÉTHIOPIE méridionale.

4. Acanthaspis petax STXL, 1865, Hem. Afric., III, p. 128; type: Guinée (Mus.
Vienne). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Brit. Mus., VII, p. 168 et 169. - JEANNEL,
298 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 215. - SCHOUTEDEN, -1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 131.
'var. colorata SCHOUTEDEN, 1931,1. cit., p. 131; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
Long. 18-20 mm. - Rouge orangé vif avec la poitrine, l'abdomen et le bord
collaire du pronotum noirs. Lobe postérieur du pronotum comme chez sulpices (cf.
fig. 546), mais les taches claires plus étendues. Écusson aveè une tache triangulaire

554, _ _----. 557.

552.

548.

555.

FIG. 547 à 558, Acanthaspis sulcipes SIGNORET, pygophore d'un mâle vu par l'apex. - 548, idem,
pygophore, vu par la face dorsale. - 549, idem, pygophore vu de profil. - 550, idem, pénis.
- 551, A. obscura ST1L, pygophore vu par l'apex. - 552, idem, apophyse du bord ventral du
pygophore, vue de profil. - 553. A. iracunda ST XL, apophyse du bord ventral du pygophore.
- 554, A. bilineolata BEAUVOIS, pygophore, vu par l'apex. - 555, idem, apophyse du bord
ventral du pygophore. - 556, idem, phanères du sae interne du pénis. - 557, A. petax STîL,
pygophore vu par l'apex. - 558, idem, apophyse du bord ventral du pygophore.

basale noire. Élytres noirs avec une tache basale triangulaire rouge et une-large tache
prémédiane de même 'Couleur. Ces deux taches sont séparées par une bande noire qui
est plus large (forme typique) ou plus étroite (var. colorala SCHOUTEDEN) que la
tache claire basale. Segments du connexivum orangés avec une bande basale noire.
Tête étroite. Lobe postérieur du pronotum densément ridé, ses angles prolongés en
une pointe très longue, fine et aiguë, courbée vers le haut.
Mâle: Valves génitales du même type que sulcipes, leur bord ventral rectiligne
(fig. 557). Apophyse ventrale du pygophore robuste, courbée en arrière, tronquée droit
il l'apex, sans dent inférieure (fig. 558).
SIERRA-LEONE. - GUINÉE FRANÇAISE: Mamou. - CÔTE n'IVOIRE: Bingerville. -
GABON. - CONGO BELGE.
ACANTHASPIDITAE. - ACANTHASPIS 299
5. Aeanthaspis bilineolata PALISOT DE BEAUVOIS, 1805, Hist. nat.. Ing. Afr. Am.,
Hém., p. 14, pl. l, fig. 3; type: NigMia (Mus. Paris). - STAL, 1865, Hem. Afric., III,
p. 127; 1874, Enum. Hem., IV, p. 73 ..... WALKER, 1873, Cat. Hem. HeL Brit. Mus.,
VII, p. 168 et 169. - KARSCH, 1894, Stett. Ent. Zeit. (1895), p. 111. - HA-
GLUND, 1895, Oefv. Vet. Ak. Forh., LII, p. 475. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Je~nn.
Afr. or., Hem. III, p. 215. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo bélge, Zoo!.,
(3), sect. II, l, p. 130. - bileaia SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII,
p. 328.
Long. 15-18 mm. - Tête, pattes et lobe antérieur du pronotum rougeâtres.
Face ventrale noire avec le milieu du pronotum, une bande longitudinale au rr:ilieu
de l'abdomen, une étroite bande longeant l'apex de chacun des sternites abdominaux
rougeâtres. Bord collaire du pronotum noir. Lobe postérieur du pronotum noir avec
une étroite bande basale et quatre lignes longitudinales jaune clair. Écusson noir
avec l'épine apicale jaune. Élytres noirs avec le bord externe et le bord interne de la
corie, ainsi qu'une bande oblique transverse, située un peu avant l'apex de la corie,
jaunes. Connexivum )loir avec les marges externes et apicale de chaque segment
bordées de jaune O"chracé. Bord postérieur du pronotum anguleusement déprimé,
le lobe postérieur fortement ridé en travers.
Mâle: Pygophore elliptique avec son bord ventral très fortement échancré et
armé d'une longue apophyse dressée verticalement sinuéeet crochue à l'apex (fig. 555).
Valves génitales spatuliformes, très fortement élargies en arrière (fig. 554).
NIGERIA: Calabar. - FERNANDO-POO. - CAMEROUN : Barombi, Makak, Lolo-
dorf, Bipindi, Kribi, Doumé. - GABON: Lambaréné, Oyem, Lastoursville. - CONGO
FRANÇAIS: M'Baïki, Bénito, Libreville, N'Kogo. - CONGO BELGE.

6. Acanthaspis vitticollis REUTER, 1881, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 326 (58); .
type: Guinée (Mus. Budapest). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. Or., Hem.
III, p. 216.
Long.. 16-17 mm. - Extrêmem3nt proche du précédent, n'en diffère que par les
pattes et les antennes noir de poix, la coloration claire des élytres et du lobe posté-
rieur du pronotum qui sont d'un jaune très pâle, le lobe postérieur du pronotum
nettement plus étroit avec les angles apicaux plus courts et le lobe antérieur du
pronotum beaucoup plus conve)Çe.
Mâle: Pygophore un peu moins échancré que chez bilineolaia avec les valves
génitales moins fortement lobées en arrière .
. HAUTE GUINÉE: Sérédou, Mont Nimba. - Côte D'IvOIRE: Mont Tonkoui (700-
900 m.), Banco. - TOGo: Bismarckburg.

7. Acanthaspis reuteriellus SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool.


(3), sect. II, l, p. 132; Reuieri SCHOUTEDEN, 1909, Ann. Soc. ent. Belg., LIlI, p. 409;
type: Cameroun (Mus. Congo belge); reuierianus SCHOUTEDEN, 1909, Ann. Soc. ent.
Belg., LIlI, p. 422.
Long. 18 mm. - Noir avec les pattes, les antennes jusqu'au milieu du deuxième
article, l'angle apical externe de chaque segment du connexivum et une bande légè-
rement arquée le long de la marge externe de la corie (laissant un étroit bord noir
dans sa région médiane) jaune pâle. Tête assez courte et large, les ocelles très sail-
lants. Lobe antérieur du pronotum avec des impressions mates très superficielles.
Lobe postérieur du pronotum presque uni, les rides transverses indistinctes. Angles
postérieurs prolongés en une courte pointe conique. Base du pronotum avec, au
300 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

niveau des angles de l'écusson, deux robustes épines inçlinées en arrière et courbées
vers l'intérieur. Épine apicale du scutellum longue, faiblement redressée.
CAMEROUN: Victoria. - CONGO BELGE.

8. Acanthaspis obscura STÎL, 1855, Oefv. Vet. Ak. F5rh, p. 39; type : Afrique
australe (Mus. Stockholm); 1865, Hem. Afr., III, p. 130; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 73. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 168 et 169. - JEANNEL,
1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 215.
Long. 15-16 mm. - Noir de poix avec parfois le lobe postérieur du pronotum
brunâtre. Connexivum avec la moitié ·apicale de chaque segment jaune. Élytres
avec une petite tache triangulaire près de la base et une tache latérale prémédiane
arrondie, échancrée en avant, jaune. Tête très étroite en arrière. Lobe antérieur du
pronotum profondément sculpté. Lobe postérieur fortement ridé-vermiculé en
arrière, présentant une dépression médiane antérieure grossi,èrement ridée; angles
postérieurs droits, mousses, bien marqués par une petite dépression longitudinale
perpendiculaire à la base, celle-ci avec deux légères protubérances coniques au niveau
des angles antérieurs de l'écusson. Apex de l'écusson en pointe conique assez longue,
médiocrement redressée.
Mâle: Pygophore légèrement comprimé ventralement, l'apophyse du bord ven-
tral courte, en forme d'épine, dressée verticalement (fig. 552). Valves génitales apla-
ties à l'apex mais beaucoup moins larges que chez toutes les espèces précédentes
(fig. 551).
CONGO FRANÇAIS: Brazzaville. - AFRIQUE AUSTRALE ET ORIENTALE.

9. Acanthaspis vidua STÎL, 1859, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 188; type; Guinée
(Mus. Vienne); 1865; Hem. Afric., III, p. 129. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het.
Brit. Mus., VII, p. 168 et 169. - REUTER, 1881, Act. Soc. Scient. Fenn., XII, p. 327
(59). - JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 219. ,- crassispina
HORVÀTH, 1914; Ann. Mus. nat. Hungar., XII, 'p. 110 (Edocla),. type; Konakry
(Mus. Budapest).
Long. 12-16 mm. - Mâles ailés et femelles aptères seuls connus.
Mâles ailés: Noir, les pattes noires ou brun de poix, chacun des segments du
connexivum avec une tache transverse jaune pâle le long du bord apical; élytres
variables, généralement chacun avec une petite tache basilaire et deux taches médianes
allongées contiguës; chez certains exemplaires les taches disparaissent totalement
ou partiellement. Lobe antérieur du pronotum profondément sculpté; lobe posté-
rieur fortement granulé, les angles postérieurs très aigus et saillants. Épine de l'écus-
son très longue, aiguë, obliquement dressée.
Femelles aptères: Même facies et coloration générale que les 9 aptères des espèces
précédentes mais face' dorsale de l'abdomen avec des plaques de poils dorés. Angles
postérieurs du pronotum très aigus et saillants. Épine apicale du scutellum très
robuste, longue et dressée verticalement. Moignons alaires noir-brun comme les pattes
et les antennes.
SIERRA-LEONE. - GUINÉE FRANÇAISE: Konakry, N'Zérékoré, N'Zébéla, Mont
Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Mont Tonkoui, Bouaké, Odienné. - TOGo: Bismarckburg.
-, DAHOMEY: plateau de Zaguanado, cercle de Djougou-Kouandé. - CAMEROUN
bords de la Ouina. - OUBANGUI-CHARI: Fort Sibut. - GABON. - OUGANDA.
, 1

ACANTHASPIDITAE. - TETROXIA 301

Gen. TETROXIA AMYOT et SERVILLE

Tetroxia AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem., p. 336; type: T. spi-
nifira PALISOT (Afrique occidentale). - ST.h, 1865, Hem. Afric., III, p. 126; 1874,
Enum. Hem., IV, p. 71 (Acanthaspis subgen.) - VARELA, 1903, Bol. Soc. esp. Hist.
nat., III, p. 51 '(Acanthaspis subgen.). - JEANNE L, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. Or.,
Hem. III, p. 214 (Acanthaspis subgen.). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 129.
Ce genre est très proche d'Acanthaspis auquel b'ien des auteurs l'ont rattaché
à titre de sous-genre, mais si la plupart de ses caractères sont les mêmes, il s'en dis-
tingue par la présence de deux épines sur le disque du lobe antérieur du pronotum
(lequel est très superficiellement sculpté), la présence de deux fortes épines à la base
du pronotum, au niveau des angles antérieurs de l'écusson, et la structure du pygo-
phore des Cf.
Mâles: Pygophore large, très plat, toujours fermé dorsalement par un mince filet
chitinisé, sa face dorsale portant en outre deux petits sciérites de part et d'autre du
bloc anal; bord ventral du pygophore sinué, armé d'UI~e apophyse aiguë de forme
variable. (Fig. 562,566,567 et 569.) Valves génitales très épaisses, aplaties à l'inté-
rieur, très fortement courbées à l'apex (fig. 565). Pénis court et épais, membraneux
dorsalement, sa face ventrale avec un sciérite très fortement chitinisé, très large,
plat, en forme de fer de lance. Connectif très court et très robuste (fig. 563). Sac interne
membraneux, très densément couvert de fines épines écailleuses, sans phanères chi-
tinisées.
Distribution. - Le genre Tetroxia est propre à l'Afrique intertropicale.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pronotum concolore '. . . . . . . . . . 2.


Pronotum testacé avec les côtés, les épines et deux bandes longitudinales sur
le lobe postérieur noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
2. Fémurs bruns ou bien roussâtres avec l'apex noir. Membrane des élytres
noire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. piceipes.
- Fémurs testacés avec la base et l'apex noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Beauvoisi.
3. Milieu des élytres avec une tache jaune arrondie.............. 1. spinifera.
Milieu des élytres avec une bande sinueuse jaune clair. . . . . . .. 2. nigrospinosa.

1. Tetroxia spinifera PALISOT DE BEAUVOIS, 1805, Hist. nat. Ins. Afr. Am., p. 15,
Hem., pl. l, fig. 4; type: Bénin (Mus.?). - LEPELLETIER et SERVILLE, 1825, Encycl.
Méth., X, p. 274 (Reduvius). - AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem.,
p. 334 (Tetroxia). - STÎL, 1865, Hem. Afric., III, p. 126 (Tetroxia); 1874, Enum.
Hem., IV, p. 71 (subgen. Tetroxia). - REUTER, 1881, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 324
(56) (subgen. Tetroxia). - HAGLUND, 1895, Œfv. Vet. Ak. Forh., LII, p. 475 (A'can-
thaspis). - VARELA, 1903, Bol. Soc. esp. Hist. nat., III, p. 61 (subgen. Tetroxia).-
JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 215 (subgen. Tetroxia). -
SCHOUTEDEN, 1931,Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 129 (Tetroxia).
Long. 20-23 mm. - Tête noire. Rostre rougeâtre. Premier article des antennes
orangé; deuxième article brun de poix avec un large anneau jaunâtre occupant presque
toute la moitié distale, sauf l'apex. Partie collaire du pronotum noire; lobe antérieur
302 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

jaune rougeâtre avec les épines noires; lobe postérieur jaune avec les épines noires
ainsi qu'une bande antérieure et deux lignes loIJ.gitudinales rejoignant les deux épines
médianes. Écusson noir. Élytres noirs avec chacun une tache basale triangulaire et
une tache prémédiane arrondie, située vers l'extérieur, mais ne touchant aucun des
bords de l'élytre, jaune orangé. Segments du connexivum noirs à la base et jaunes
en arrière. Face ventrale uniformément noire. Pattes jaune orangé. Lobe postérieur
du pronotum avec des rides transverses superficielles, presque indistinctes.
Mâle: pygophore très large, portant en arrière deux lègères impressions latérales.
Valves génitales très robustes, épaisses, arrondies, très fortement courbées et relevées
à l'apex (fig. 560). Apophyse du bord ventral du pygophore en forme d'épine aiguë,
inclinée en arrière, très longue (fig. 562).
TOGo. - NIGERIA. - CAMEROUN. - FERNANDO-POO. - GABON: Lambaréné,
Lastoursville. - CONGO FRANÇAIS : Libreville, région
d'üuesso, M'Baïki. - CONGO BELGE.

2. Tetroxia nigrospinosa, n. sp. - Type : un cf de


Côte d'Ivoire (Mus. Paris).
Fig. 559. Long. 17 mm. - Tête noire. Rostre roux.
Premier article des antennes orangé, les articles suivants
roussâtres. Pronotum avec les mêmes dessins que spini-
fera, mais la coloration claire jaune pâle. Élytres noirs, la
corie avec une tache triangulaire basale et une fascie
prémédiane jaune pâle; membrane noire avec une tache
latérale roussâtre près de l'apex de la corie. Connexivum
comme spinifera. Hanches, trochanters et fémurs brun
de poix, l'apex des fémurs, les tibias et les tarses roux.
Abdomen noir. Épines discales du lobe antérieur du
pronotum assez courtes, courbées en arrière à l'apex. Base
du pronotum distincte.rnent déprimé entre les épines
médianes et les épines latêrales.
Mâle: pygophore large, son bord ventral médio-
crement sinué et portant une apophyse simple, courte,
en forme d'épine, fortement inclinée en arrière (fig. 569).
FIG. 559,
Valves génitales étroites, horizontales (fig. 568), médio-
Tetroxia nigrospinosa, n. sp. crement courbées en arrière,
CÔTE D'IVOIRE : Environs de Dimbroko (Capitaine
POSTH, 1910). - GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba (M. LAMOTTE).

3. Tetroxia Beauvoisi FAIRMAIRE, in Thomson, 1858, Arch. Ent., II, p. 311


(Telroxia),. type: Gabon (Mus. Parie). - DISTANT, 1878, Ent. Month. Mag., XIV,
p.209 (Telroxia). - KARSCH, 1894, Stett. ent. Zeit., p. 111. - VARELA, 1903, Bol.
Soc. Esp. Hist. nat., III, p. 61. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. Or., Hem.
III, p. 215 (subgen. Telroxia). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool.,
(3), sect. Il, l, p. 129 (Telroxia),. 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45,.p. 17. - affinis
SCHOUTEDEN, 1902, Wien. ent. Zeit, XXI, p. 241 (subgen. Telroxia).
Long. 17-19 mm. - Tête, écusson et abdomen noirs. Pronotum noir de poix,
densément couvert d'une fine pubescence couchée jaunâtre. Premier article
des antennes noir, deuxième jaune avec la base et l'apex noirs, troisième et quatrième
roux. Hanches et trochanters noirs. Fémurs et tibias jaunes avec la base et l'apex
noirs. Élytres noirs avec les deux tiers apicaux du clavus, une tache triangulaire à
. ', , ,", -.

ACANTHA8PIDITAE. - TETROXIA 303

la base de la corie, une large fascie prémédiane sinuée et les nervures de la membrane
ainsi qu'une étroite bande les bordant jaunes. Base du pronotum déprimée entre
chaque épine, celles-ci courtes et robustes, très aiguës.
Mâle: pygophore assez haut, son bord ventral fortement sinué avec une longue

563.

562. 565. 2.
FIG. 560, Tetroxia spini{era BEAUVOIS, pygophore d'un:mâle,r-vu[par l'apex. - 561, idem, vu par
la face dorsale. - 563, idem, apophyse du bord ventral du pygophore, vue de profil. - 563,
idem, pénis. - 564, T. Beauvoisi FARMAIRE, pygophore vu par l'apex. - 565; idem, valve
génitale. - 566, idem, apophyse du bord ventral du pygophore. - 567, T. Escalerai V ~ELA,
apophyse du bord ventral du pygophore. - 568, T. nigrospifj,osa, n. sp., pygophore vu par
l'apex. - 569, idem, apophyse du bord ventral du pygophOre.

apophyse presque verticale, sinuée, comprimée latéralement et légèrement crochue


à l'apex (fig. 566). Valves génitales larges, fortement courbées et aplaties à l'intérieur
(fig. 564 et 565).

CAMEROUN ; Barombi. - GABON Mouila. - CONGO FRANÇAIS : Bata, N'Kogo,


N'Gomo, Brazzaville, région, d'Ouesso. - CONGO BELGE. - AFRIQUE ORIENTALE.

4. Tetroxia Escalerai VARELA, 1903, Bol. Soc. esp. Rist. nat., III, p. 61; type:
Cameroun (Mus. Madrid). - blanda BREDDIN, 1903, Soc. ent., XVII, p. 82; type:
Fernando-Poo (Mus. Berlin Dahlem). - BERGROTH, 1906, Wien. ent. Zeit., XXV,
p. 5. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 215.
var. piceipes BREDDIN, 1903, S.-Ber. Ges. Naturf. Fr. Berlin, 3, p. 117; type:
Cameroun (Mus. Berlin Dahlem). - JEANNEL, 19f9, 1. cit., p. 215. - SCHOUTEDEN,
1931, Ann. Mus. Congo belge, zool., (3), sect. Il, l, p. 129.
304 RÉDUVIID:f~S DE L'AFRIQUE NOIRE

Long. 16-19 mm. - Noir de poix avec une petite tache triangulaire à la base des
-élytres et une tache discale arrondie prémédiane jaunes. Antennes roussâtres avec
la base et l'apex du second article rembrunis. Pattes rousses avec l'apex des fémurs
noirs (forme typique) ou uniformément brun de poix (var. piceipes Bredd.). Ocelles
petits et médiocrement surélevés. Épines du lobe antérieur du pronotum longues.
Épines des angles postérieurs très fortement inclinées en arrière.
Mâle: pygophore comme Beauvoisi, valves génitales du même type mais plus
.courtes et beaucoup plus fortement courbées. Apophyse du bord ventral du pygo-
phore sinuée, très fortement inclinée en avant, courbée à l'apex qui est en forme
d'épine simple (fig. 567).
FERNANDO-POO. - CAMEROUN : Victoria. - CONGO FRANÇAIS région du Haut
Ivindo. - CONGO BELGE. - OUGANDA.

Gen. LEPTACANTHASPIS JEANNEL

Leplacanlhaspis JEANNEL, 1917, Bull. Soc. ent. Fr., p. 51 (Acanlhaspis subgen.);


type : Acanlhaspis lurco STAL (Afrique australe, orientale et occidentale); 1919,
Voy. AlI. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 214 et 220 (Synopsis}.
Tête étroite, bien plus longue que large avec les yeux. Ocelles gros, distants,
situés sur les côtés d'une protubérance transverse. Lobe postérieur de la tête plus
long que l'antérieur, fortement et brusquement rétréci en arrière. Saillie interanten-
naire défléchie, peu distincte. Rostre long, robuste, ses deux premiers articles égaux, ,
le troisième très petit. Premier article des antennes un peu plus long que la tête,
légèrement courbé, épaissi à l'apex; deuxième article une fois et demi ou plus aussi
long que le premier. Pronotum à lobe antérieur très court, profondément sculpté,
faiblement sillonné en long au milieu; lobe postérieur large fortement ridé-vermiculé,
déprimé à la base, ses angles postérieurs très courtement coniques ou épineux. Écus-
son triangulaire, ridé en travers, rebordé latéralement, prolongé en arrière en une
courte pointe légèrement redressée. Élytres très longs et étroits, portant la nervation
caractéristique des Acanthaspides. Pattes longues et grêles, même les antérieures.
Premier article des tarses postérieurs à peu près aussi long que la moitié du deuxième.
Fossette spongieuse des tibias antérieurs s'étendant sur le quart de la longueur du
tibia. Abdomen caréné sur toute sa longueur, débordant étroitement les élytres.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Sternite VIII visible sous la forme d'une étroite
bande. Pygophore caréné en arrière, étroitement fermé en avant de sa face dorsale
qui porte, en outre, deux petits sclérites de part et d'autre du bloc anal; bord ventral
du pygophore avec une apophyse en forme d'épine située en retrait. Valves génitales
étroites., contiguës et élargies en arrière, aplaties à l'intérieur et portant une forte
dent apicale interne. (Fig. 571 à 575.) Pénis très court et globuleux, armé ventrale-
ment d'une robuste tige chitinisée couverte à l'apex par un large sclérite transverse
bisinué en avant; face dorsale membraneuse, laissant voir la phanère du sac interne
qui est constituée par un petit sclérite semi-arrondi et strié en long. (fig. 574).
Femelle: complexe génito-anal identique à celui des Acanlhaspis.
Distribution. - Le genre Leplacanlhaspis est répandu dans toute l'Afrique inter-
tropicale.
ACANTHASPIDITAE. - LEPTACANTHASPIS 305

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Angles postérieurs du pronotum coniques, faiblement saillants. . . . . . . . . . . . . 2.


- Angles postérieurs du pronotum prolongés en pointe aiguë, fortement sail-
lants :................... 3.
2. Petite taille (14 mm.). Côtés de la tête progressivement rétrécis, sans cou bien
distinct. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. Decorsei.
Forte taille (23 mm.). Côtés de la tête assez brusquement rétrécis en arrière, le
cou bien distinct. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. liberiensis.
3. Élytres beaucoup plus longs que l'abdomen, chacun avec la base et une tache
prémédiane arrondie claire................................... 5. lurco.
- Élytres aussi longs que l'abdomen avec les côtés de la corie clairs. . . . . . . . . . . 4.
4. Pattes rousses ou brunes....... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. lateralis.
-- Pattes noires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. marginalis.

1. Leptacanthaspis Deco'rsei J EANNEL, 1917, Bull. Soc. ent. Fr., p. 52; type :
Chari (Mus. Paris); 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 220 et 222.
Long. 14-15 mm. - Tête, lobe antérieur du pronotum, écusson et face ventrale
bruns. Lobe postérieur du pronotum et pattes d'un roux jaunâtre. Élytres bruns,
la co rie avec une large bande jaune testacée partant de l'épaule et s'élargissant angu-
leusement en arrière. Lobe postérieur du pronotum très fortement rugueux, déprimé
en avant au milieu et en arrière près des angles postérieurs. Épine apicale de l'écus-
son assez longue et grêle. Élytres aussi longs que l'abdomen. Carène abdominale
extrêmement tranchante.
Mâle: pygophore du même type que L. laleralis avec sa carène longitudinale
très saillante, lamelleuse dans sa partie apicale. Valves génitales un peu moins larges
et plus nettement arrondies en arrière que chez laleralis.
OUBANGUI-CHARI, : Fort-Archambault, Ndellé dans le Dar-Banda. - CAMEROUN:
Garoua. - SOUDAN : pays Sikasso, Bandiagara. - DAHOMEY: Ouidah, Athiéné. -
CÔTE D'IvOIRE: Bouaké, Bouaflé. - SÉNÉGAL.

2. Leptacanthaspis liberiensis, n. sp. - Type: un cf du Liberia (Mus. Paris).


Long. 23-24 mm, - Jaune roux avec le premier article des antennes, les côtés
de la poitrine et de l'abdomen bruns. Élytres bruns avec la base du clavus et une
large bande latérale sur la corie, disposée comme chez Decorsei, jaune pâle. Lobe
postérieur du pronotum avec une légère dépression longitudinale et deux dépressions
basales latérales peu profondes; disque superficiellement ridé en travers au milieu,
lisse sur les côtés, ridé en long en avant, très finement ponctué de brun. Épine apicale
du scutellum courte et conique. Élytres légèrement plus longs que l'abdomen, celui-ci
avec une carène effacée.
Mâle: bord ventral du pygophore très faiblement sinué, face ventrale lisse, la
carène très large, peu marquée et seulement visible à l'apex. Valves génitales étroites
(fig. 575).
LIBÉRIA : Monrovia (DELAFOSSE, 1899). - SÉNÉGAL.: Sébikotàne.(A. VILLIERS).
3. Leptacanthaspis lateralis DISTANT, 1902, Ann. Mag. nat. Hist., (7), X, p. 184
(Acanlhaspis); type: Sierra-Leone (Brit. Mus.). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann.
Afr. Or., Hem. III, p. 220 et 222. - SCHOUTEDEN, 1944, Explor. Parc nat. Albert,
45, p. 18.
Long. 17-18 mm. - Têt~, pronotum et écusson d'un roux foncé plus ou moins
20
306 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

rougeâtre. Pattes rousses ou brunâtres. Abdomen brun avec la ligne médiane jaunâtre
ainsi que le connexivum. Élytres brun foncé avec une bande longitudinale jaune clair
comme les précédents. Lobe postérieur du pronotum très grossièrement rugueux, sans
dépression médiane mais avec deux dépressiçms basales latérales peu profondes.
Épine apicale du scutellum longue et robuste. Abdomen aussi long que les élytres,
fortement caréné sur toute sa longueur. Côtés de la tête droits et convergents des
yeux au pronotum.
Mâle: bord ventral du pygophore fortement échancré. Face ventrale carénée,
la carène surtout bien marquée en arrière par deux dépressions latérales. Valves géni-
tales larges et tronquées à l'apex (fig. 572).
SIERRA-LEONE. - GUINÉE FRANÇAISE: Friguiagbé près Kindia, Camayenne dans
la presqu'He de Konakry, cercle de Pita dans le Fouta-Djallon. - CÔTE D'IvOIRE:
environs de Dimbroko. - CONGO FRANÇAIS: Haute-Sangha. - CONGO BELGE.

572.
571.

573.

570. 674.
FIG. 570, Leplacanlhaspis lur'co STAL. - 571, idem, pygophore d'un mâle vu par l'apex. - 572,
L. laleralis DISTANT, pygophore vu par l'apex. - 573, idem, pygophore vu par la face dor-
sale. - 574, idem, pénis. -- 575, L. liberiensis, n. sp., pygophore vu par l'apex.

4. Leptacanthaspis marginalïs, n. sp. - Type: un cf du Mont Nimba (Institut


français d'Afrique noire).
Long. 21 mm. - Pronotum, sauf la constriction transverse, jaunâtre; tête
noire avec sa partie antérieure jaunâtre; écusson noir-brun avec l'apex jaunâtre;
Pattes et abdomen noirs, élytres noirs, la corie avec une bande latérale jaune,
courbée, dilatée à l'apex, la membrane avec une fine bordure externe blanche.
Lobe postérieur du pronotum assez fortement rugueux, à disque plan; angles
latéraux postérieurs avec une forte épine droite. Épine apicale de l'écusson conique,
robuste, très aiguë à l'apex. Élytres légèrement plus longs que l'abdomen.
HAUTE GUINÉE: Nord-Est dl,l Mont Nimba, 500-700 m. d'altitude, en septembre
(A. VILLIERS).
ACANTHASPIDITAE. - PLYNASPIS 307

5. Leptacanthaspis lurco STAL, 1863, Ann. Soc. ent. Fr., p. 51 (Acanlhaspis);


type: Cafrerie (Mus. Helsinki); 1874, Enum. Hern., IV, p. 76 (Acanlhaspis). -
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 170 (Acanlhaspis). - JEANNEL,
1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. Or. Hem. III, p. 220 et 222 (subgen. Leplacanlhaspis).
Fig. 570. Long. 21-22 mm. - Roux clair avec la tête plus ou moins rembrunie.
Abdomen brun. Élytres brun sombre, chacun avec deux taches jaune clair. Lobe
postérieur du pronotum très superficiellement ridé en travers, sillonné en long au
milieu et déprimé latéralement. Épine apicale du scutellum assez longue, fortement
courbée vers le haut. Abdomen fortement caréné.
Mâle: hord ventral du pygophore faiblement sinué et saillant en arrière. Face
ventrale carénée. Valves génitales peu élargies en arrière, arrondies à l'apex et por-
tant chacune une petite impression arrondie (fig. 571).
FERNANDO-POO. - AFRIQUE ORIENTALE.

Gen. PLYNASPIS J EANNEL

Plynaspis JEAN.NEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 187 et 224;
type: Acanlhaspis flaveloa F'AIRMAIRE (Afrique centrale).
Aspect général des Acanlhaspis; tête courte et large, à cou bien distinct; lobes
subégaux en longueur, le postérieur transversal, arrondi latéralement, l'antérieur
avec un profond sillon en forme de T renversé; saillie interantennaire assez large,
horizontale, sillonnée au milieu. Yeux très gros et saillants, presque aussi larges que
l'espace qui les sépare. Ocelles gros, faiblement surélevés, situés aussi loin l'un de
l'autre que chacun d 'tmtre eux des yeux. Rostre court et épais, à article 1 un peu
plus long que le II. Premier article des antennes épais, légèrement arqué, à peu près
aussi long que la tête; article II deux fois plus long que le 1; III et IV longs et très
minces.
Lobe antérieur du pronotum un peu plus court que le postérieur, très convexe,
superficiellement sculpté. Angles a~érieurs arrondis et effacés. Lobe pOSltérieur large,
grossièrement ridé en travers, déprimé sur les côtés et au milieu, ses angles posté-
rieuh bien marqués mais arrondis. Écusson large, prolongé en arrière par une robuste
pointe horizontale, déprimée au centre et à la base, largement rebordée en arrière,
étroitement en avant. Élytres longs et étroits, la celiule apicale externe de la mem-
brane bien plus large que la cellule interne. Fémurs robustes, épais, amincis à l'apex,
a face interne des antérieurs et, à un moindre degré, des intermédiaires, munis de
petits tubercules épineux irrégulièrement distribués. Trochanters antérieurs entière-
ment couverts de petits tubercules semblables. Tibias antérieurs et intermédiaires
fortement épaissis au sommet, obliquement tronqués à l'apex, la troncature portant
une fossette spongieuse égale au cinquième de la longueur du tibia. Deuxième article
des tarses postérieurs plus long que le premier, ces deux articles réunis à peu près
aussi longs que le troisième.
Abdomen caréné ventralement. Connexivum inerme débordant les élytres sur
les côtés.
'Mâle: tergite VII semi-ovalaire, étroitement tronqué à l'apex. Sternite VIII
presque entièrement invaginé, très étroitement visible. Pygophore, grand, réguliè-
rement convexe, large, étroitement fermé sur sa face dorsale qui porte en outre deux
petits sclérites allongés de part et d'autre du bloc anal (fig. 578). Apophyse ventrale
conique, robuste, obliquement dressée, située en retrait du bord ventral. Valves gérri-
tales élargies et aplaties à l'apex, contiguës en arrière (fig. 577). Pénis court et large,
membraneux dorsalement, armé sur sa face ventrale d'un robuste sclérite convexe
308 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
(fig. 580). Sac interne armé de petites sclérifications informes, non symétriques.
Femelle: tergite IX incliné à 450 , trapézoïdal, ses côtés rabattus latéralement,
l'apex déprimé et fortement échancré (fig. 581). Sternite VIII divisé en deux lames
étroites (fig. 582).
Distribution. - Genre propre à l'Afrique occidentale et centrale où il ne compte
qu'une seule espèce:

Plynaspis flaveola FAIRMAIRE, 1858, in Thomson, Arch. Ent., l, p. 312


(Acanlhaspis); type: Gabon (Mus. Paris). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit.

581.

578.

576. 580.
FIG. 576, Plynaspis {laveola FAIRMAIRE. - 577, pygophore d'un mâle, vu par l'apex. - 578, idem,
vu par la face dorsale. - 579, idem, vu de profil. - 580, pénis. - 581, extrémité de l'abdomen
d'une femelle, vue par la face dorsale. - 582, idem, vue de profil.

Mus., VII, p. 169 et 170 (Acanlhaspis). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr.
Or., Hem. III, p. 224, pl. IX, fig. 38.
Fig. 576. Long. 13 mm. - Tout le corps et les membres assez densément héris-
sés de longues soies rousses. Tête noire avec l'extrémité de la saillie interantennaire,
la partie inférieure préoculaire et le rostre rouge orangé. Antennes brunâtres avec
le premier article rouge orangé. Lobe antérieur et côtés du lobe postérieur du pro-
notum rouge orangé, le disque du lobe postérieur noir. Écusson noir. Élytres noirs,
chacun avec deux taches jaunes, une latérobasale et une un peu avant l'apex de la
corie, étroite et allongée. Hanches noires, le reste des pattes rouge orangé à l'excep-
tion des petites granulations des fémurs qui sont noires. Face ventrale noire avec
seulement les côtés de l'abdomen rouge orangé. Connexivum uniformément flave.
GABON. - CONGO BELGE: Kindu dans la province du Maniéma (L. BURGEON,
1917).

Gen. PLYNUS STAL

Plynus 8TAL, 1865, Oefv. Veto Ak. F6rh., XV, p. 444; type: P. maculicollis
8TAL (Afrique occidentale); 1865, Hem. Afr., III, p. 126 (Acanlhaspis subgen.); 1874,
ACANTHASPIDITAE. - PLYNUS 309
Enum. Hem., IV, p. 71 (Acanlhaspis subgen.). - JEANNEL, 1919, Voy. Ali. Jeann.
Afr. Or., Hem. III, p. 186 et 226. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zool., (3), sect. II, l, p. 132.
Tête courte et épaisse à lobes antérieur et postérieur subégaux; lobe postérieur
sans cou bien distinct; saillie interantennaire peu saillante, comprimée latéralement.
Yeux petits, peu saillants. Ocelles assez gros, peu saillants, distants, séparés par un
espace déprimé. Rostre robuste à articles 1 et II subégaux. Premier article des antennes
un peu plus long que la tête, épaissi à l'apex; article II de peu plus long que le 1;
articles III et IV très longs et filiformes. Pronotum trapézoïdal, à lobe antérieur peu
convexe, superficiellement sculpté, sillonné en long au milieu, en arrière. Lobe pos-
térieur arrondi latéralement, plan, avec ses angles postérieurs arrondis et sa base
peu saillante. Écusson triangulaire, rebordé, prolongé par une pointe conique légè-
rement soulevée. Élytres larges, présentant le type de nervation habituel aux Acan-
thaspides; cellule apicale interne presque aussi large que l'externe. Pattes longues,
relativement grêles, les fémurs antérieurs inermes et peu épaissis; tibias antérieurs
avec une fossette spongieuse étroite s'étendant à peu près sur le tiers de la lon-
gueur du tibia; premier article des tarses postérieurs plus court que le deuxième.
Abdomen inerme, sans carène ventrale, débordant assez largement les élytres.
Mâle: tergite VII ovalaire et sinué latéralement. Sternite VIII n'apparaissant
que sous la forme d'une étroite bande transverse. Pygophore grand, bisinué ventra-
lement (fig. 586), étroitel!1ent fermé dorsalement en avant; surface génito-anale
entièrement cachée par la juxtaposition du bord ventral du pygophore avec le ter-
gite VII (fig. 584). Apophyse ventrale du pygophore en épine triangulaire, inclinée
en arrière, située très loin en arrière du bord ventral. Valves génitales entièrement
invaginées, courtes, courbées, non contiguës en arrière (fig. 585). Pénis très gros, mem-
braneux, armé ventralement d'une robuste tige médiane chitinisée couverte à l'apex
par un sclérite étroit en forme de v renversé et très ouvert. Sac interne armé de deux
petitssclérites symétriques (fig.. 587).
Femelle: tergite VIII court et sinué. Sternite VII sinueusement déprimé à l'apex.
Tergite IX trapézoïdal, vertical, plan, rebordé latéralement. Sternite VIII représenté
par deux étroites lames latérales (fig. 588 et 589).
Distribution. - Ce genre comporte trois espèces paraissant toutes a.ssez rares.
Deux d'entre elles seulement nous intéressent ici; la troisième P. Vandenhoudti SCHOU-
TEDEN est localisée dans la région du Kivu. Deux autres espèces, décrites comme Plynus,
appartiennent en réalité à un genre distinct, Nyplus, décrit plus loin.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pattes noires avec les genoux et les tarses rouges. . . . . . . . . . . . .. 1. maculicollis.


Pattes concolores, rousses ou brunâtres.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. limbatus.

1. Plynus maculicollis STAL, 1858, Oefv. Veto Ak. Fôrh., p. 444; type: Calabar
(Mus. Stockholm); 1865, Hem. Afric., III, p. 127; 1874, Enum. Hem., IV, p. 71. -
WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 168 et 169 (Acanlhaspis). - JEAN-
NEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 226. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann.
Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 132.
var. pallida SCHOUTEDEN, 1931, 1. cit., p. 132; type: Congo belge (Mus. Congo
belge). .
Fig. 583. Long. 18-19 mm. - Tête, genoux et tarses rougeâtres. Rostre brun
de poix avec la base du premier article testacé. Antennes noirâtres avec la base du
310 RÉDUVIIDÉS DE" L'AFRIQUE NOIRE

premier article rouge. Espace compris entre les ocelles noir. Pronotum testacé avec
le milieu et la base du lobe antérieur et deux larges bandes longitudinales sur le lobe
postérieur, noirs. Écusson noir. Clavus noir avec la base jaune pâle. Corie jaune pâle
avec l'apex noir et une tache noire interne rejoignant la partie noire du clavus et la
membrane qui est uniformément nqire, à l'exception d'une étroite bordure apicale
jaune. Connexivum jaune avec une bande noire à la base de chaque segment. Abdo-

584.

585.

583. S86.
FIG. 583, Ply nus macu/icollis ST1L. - 584, idem, pygophore d'un mâle vu par l'apex. - 585, idem,
pygophore, vu par la face dorsale. - 586, idem, pygophore, vu de profil. - 587, pénis. -
588, P. /imbalus SCHOUTEDEN, complexe génito-anal d'une femelle, vu par l'apex. - 589,
idem, vu de profil.

men orangé avec les côtés et une bordure noire à la base de chaque segment. La var.
pallida SCHOUTEDEN se distingue de la forme typique décrite ci-dessus par les dessins
clairs des élytres très réduits et les bandes noires du pronotum indiquées par de
simples lignes latérales.

NIGERIA: Calabar. - CAMEROUN: Makak. - CONGO FRANÇAIS: région du haut


Ivindo (affluent de l'Ogooué). - CONGO BELGE.

2. Plyous limbatus SCHOUTEDEN, 1909, Ann. Soc. ent. Belg., LIlI, p. 408; type:
Cameroun (Mus. Congo belge). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. Or., Hem.
III, p. 226.
Long. 19 mm. - Même coloration générale que le précédent mais taches du
lobe postérieur du pronotum plus larges, confluentes en arrière mais n'atteignant
pas la base qui est étroitement bordée de flave; élytres entièrement noirs avec seule-
ment une courte bordure latérale dépassant un peu en arrière le milieu de la corie,
" '
-~, -, ' ..... '
," " ~

ACANTHASPIDITAE. ---;-' NYPLUS 311

et une étroite bordure apicale j\lune. Abdomen comme le précédent mais le premier
sternite uniformément sombre. Pattes concolores, rousses ou brunes.

CAMEROUN: Victoria. - CÔTE D'IvOIRE: Baoulé._

Gen. NYPLUS, nov. gen.

Type : Plynus santosioides BREDDIN (Fernando-Poo).


Tête ovoïde à lobe postérieur légèrement étranglé derrière les yeux, puis rétréci
en coul"be régulière en arrière; cou distinct; yeux latéraux, très petits; sillon inter-
oculaire arqué en arrière, bisinué; ocelles très petits, à peine surélevés; lobe antérieur
de la tête court; saillie interantennaire large, profondément fovéolée au milieu. Pre-
mier article des antennes robuste, arqué, aussi long que la tête; article II un peu plus
long que le 1, III bien plus long que le II. Rostre robuste, à article II un peu plus
long que le 1. Pronotum à lobes subégaux en longueur, très anguleuse ment délimités
sur les côtés; lobe antérieur régulièrement convexe, à sculpture presque complète-
ment effacée, portant un léger sillon médian en arrière. Angles antérieurs coniques,
très saillants. Lobe postérieur du pronotum presque plan, convexe latéralement, à
base obliquement tronquée sur les' côtés, disque superficiellement ridé en travers.
Écusson triangulaire, rebordé latéralement. Élytres étroits à cellules apicales sub-
égales en largeur. Fémurs robustes, surtout les antérieurs, portant en dessous de
longues soies érigées et de petits poils spinuleux. Tibias grêles, les antérieurs et les
intermédiaires avec une fossette spongieuse étroite s'étendant sur le cinquième de
la longueur du tibia. Abdomen débordant légèrement les élytres sur les côtés, les deux
premiers sternites seuls carénés.
Mâle: pygophore petit, peu convexe. Sternite VIII bien visible, largement
échancré en courbe en arrière. Bord ventral du pygophore avec une très longue épine
inclinée et courbée en arrière. Valves génitales épaisses, fortement courbées en arrière
et vers le haut (fig. 591 à 593).

Distribution. - Ce genre est localisé dans la région forestière du golfe de Guinée.


Deux espèces.

TABLEAU DES ESPÈCES

Sternite VII des mâles courbé ventralement à l'apex où il forme une saillie
biseautée. Pronotum rouge sombre avec les angles antérieurs noirs...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. rubrescens.
Sternite VII des mâles simple. Pronotum jaune rougeâtre avec le lobe posté-
rieur noir, sauf sur ses marges latérales et postérieure .•. : . . 1. santosioides.

1. Nyplus santosioides BREDDlN, 1903, Soc. Ent., XVIII, p. 107 (Plynus);


type: Cameroun (Mus. Berlin Dahlem). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr.
Or., Hem. III, p. 226 (Plynus). '
Fig. 590. Long. 12,5 mm. - Tête, rostre, premier article des antennes, pattes
et connexivum rouge orangé. Pronotum jaunâtre, le lobe postérieur avec une large
fascie noire n'atteignant ni les côtés ni la base et situé contre la constriction transverse
séparant les deux lobes. Ocelles avec une très petite bordure noire à l'intérieur.
DeuxièJ?e, troisième et quatrième articles des antennes d'un brun jaunâtre: Élytres
312 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

noirs, la corie bordée de jaune pâle latéralement, cette bordure dilatée à la base et,
chez certains exemplaires, vers
le milieu où elle forme l'ébauche
d'une fascie transverse; apex de
la membrane marbré de jaunâ-
tre. Face ventrale du thorax
noire. Abdomen jaune orangé,
chaque segment bordé de noir
en avant, cette bordure n'attei-
gnant pas le connexivum et in-
terrompue au milieu. Fémurs
591.
parfois rembrunis à la base.
CAMEROUN: Bipindi. - FER-
NANDO-POO.

2. Nyplus rubrescens, n. sp.


Type : un mâle de Haute-
Guinée (Mus. Paris).
Long. 11,5 mm. - Rouge
orangé avec les angles antérieurs
du pronotum, les premier et
deuxième articles des antennes
(sauf l'extrême base et l'extrême
apex), l'écusson, la partie mé-
diane de la membrane des élytres
590. 593.
noirs, les fémurs (sauf l'apex),
FIG. 590, Nyplus santosioides BREDDIN. - 591, pygo- la poitrine et une étroite bordure
phore, vu par l'apex. - 592, extrémité de l'abdomen
vu par la face ventrale. - 593, idem, vue de profil. à la base des segments abdomi-
naux noirs. Troisième et qua-
trième articles des antennes, tarses et apex de la membrane des élytres flaves.
Partie antérieure du lobe postérieur ,du pronotum, disque de la corie et une petite
tache ronde près de l'apex de chaque corie légèrement rembrunis.
Chez certains exemplaires la coloration est plus franchement jaunâtre et les par-
ties sombres des élytres plus étendues, la tache apicale de la corie rejoignant souvent
la couleur noire de la membrane.
Lobe postérieur du pronotum finement rugueux. Abdomen beaucoup plus large
que chez sanlosioides.
HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba (M. LAMOTTE). - CÔTE D'IvOIRE: Banco (R. PAU-
LIAN et C. DELAMARE).

Gen. PLYNOIDES SCHOUTEDEN

Plynoides SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l,
p. 133; type: P. Bredoi SCHOUTEDEN (Congo belge).
Tête courte, fortement déclive en avant, munie entre les antennes d'une saillie
comprimée, sillonnée dorsalement. Yeux peu saillants, à peu près aussi larges que la
moitié de l'espace qui les sépare. Lobe postérieur de la tête très ample, arrondi,
brusquement resserré en arrière en un cou distinct, mais très court. Ocelles assez gros,
de diamètre égal à la moitié de l'espace qui les sépare. Premier article des antennes

'"
ACANTHASPlDITAE. - ERIOPREDA 313

courbé, épais, plus court que la tête; article II une fois un quart aussi long que le I.
Rostre court, très robuste, à article 1 un peu plus court que le II.
Lobe antérieur du pronotum deux fois plus large à la base qu'en avant, peu
convexe, finement sillonné en long au milieu, à sculpture très effacée. Lobe posté-
rieur très large, plan, rugueux, à côtés largement arrondis ainsi que les angles posté-
rieurs. Angles antérieurs du pronotum coniques et très saillants. Écusson triangulaire,
finement rebordé latéralement, plan au milieu, prolongé par une courte pointe hori-
zontale. Élytres subparallèles, à cellule apicale interne fortement étranglée près de
sa base. Fémurs inermes, assez épais. Tibias robustes, les antérieurs épaissis et légè-
rement courbés à l'apex, munis en dessous d'une fosse spongieuse très étroite s'éten-
dant sur plus de la moitié apicale du tibia. Abdomen étroit, ne débordant pas les
élytres.
Femelle: tergite IX subvertical, trapézoïdal, concave au milieu, avec deux petites
protub~rances arrondies vers l'apex, parfois avec une carène longitudinale médiane.
Sternite VIII représenté par deux étroites lames latérales.
Pièces de l'ovipositeur saillantes en pointe.
Distribution. - Aux deux espèces du Congo belge dé-
crites par SCHOUTEDEN, il convient de réunir, ainsi que cet
auteur l'avait pressenti, le Plynus Breddini de VARELA.

Plynoides Breddini VARELA, 1904, Bol. Soc. esp. Hist.


nat., IV, p. 65 (Acanthaspis subgen. Plynus); type; Came-
roun (Mus. Madrid).
Fig. 594. Long. 11-12 mm. - Noir avec la tête (sauf
une petite tache autour de chaque ocelle), une étroite bande
autour du pronotum, une étroite bande en avant du lobe
postérieur du pronotum, l'extrême marge externe de la
corie, une étroite bande transverse coupant chaque élytre
en avant du milieu, l'apex de la membrane, la face ventrale
(sauf les côtés de la poitrine, les tarses et la base des
fémurs) jaune pâle. Apex des fémurs et tibias bruns.
Femelle: tergite IX avec une forte carène longitudi-
nale. 1111/1'
FIG. 594, Plynoides
CAMEROUN. Breddini VARELA.

Gen. ERIOPREDA JEANNEL

Eriopreda JEANNEL, 1917, Bull. Soc. ent. Fr., p. 50; type: E. Feai (Congo);
1919, Voy~ AlI. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 185, 191.
Tête dolioliforme, hérissée de grosses soies courtes, avec les yeux très petits,
non sàillants, les ocelles plans, l'impression transverse peu marquée, en forme de T
renversé; partie préoculaire bien plus courte que la postoculaire, portant une carène
mousse et sillonnée entre les antennes. Rostre court à articles 1 et II subégaux.
Antennes longues et grêles, à article 1 un peu plus court que la tête, le II près d'une
fois et demie plus long que le 1.
Pronotum inerme, trapézoïdal, un peu plus long que large, le lobe postérieur un
peu plus long que l'antérieur, le sillon transverse peu profond; lobe antérieur peu
profondément sculpté, le lobe postérieur strié en travers ainsi que les pleures. Angles
postérieurs et base arrondis. Scutelluin prolongé en pointe aiguë. Élytres bien déve-
-loppés, la cellule apicale externe à côtés parallèles, la cellule interne plus étroite.
314 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

pattes relativement courtes, hérissées de soies raides, les fémurs antérieurs très
épais et fusiformes, les quatre fémurs antérieurs et intermédiaires avec de nombreuses
petites dents ventrales et une grosse dent tuberculée au milieu du bord ventral.
Tibias antérieurs épais, avec des tubercules dentiformes sur le bord ventral et une
fossette spongieuse ovalaire occupant une surface tronquée du bord interne et s'éten-
dant sur le cinquième du tibia. Troisième article des tarses aussi long que les deux pre-
miers réunis.
Abdomen débordant largement les élytres sur les côtés. Connexivum inerme.
Mâle: sternite VIII membraneux, complètement invaginé. Pygophore régu-

598.

FIG. 595, Eriopreda


la face dorsale. - 597, idem, vu par l'apex.
pénis.

lièrement convexe, son bord ventral armé d'une petite apophyse transverse ettron-
quée, située en retrait (fig. 597). Valves· génitales grêles, peu courbées, tronquées et
. contiguës à l'apex, portant à leur bord interne, un peu avant l'apex, une petite dent
(fig. 595). Face dorsale du pygophore étroitement fermée en arrière et portant deux
petits sclérites latéraux. Pénis très court et volumineux, membraneux, la. face ventrale
avec un sclérite robuste en forme de pointe de flèche. Connectif court, articulé sur
un large sclérite dorso-basal du pénis (fig. 598). Sac interne du pénis armé de phanères
constituées par deux lames, une grosse et une petite, fortement chitinisées et cachant
des replis membraneux couverts de petites écailles (fig. E99).
Distribution. - Afrique occident,ale et centrale. Deux espèces.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Tête et pronotum noirs . 1. Feal.


~ Tête et pronotum rouges . 2. rufa.
?-'. '
. " - '.' l' .
.,

ACANTHASPIDITAE. - PHONERGATES 315


1. Eriopreda Feai JEANNEL, 1917, Bull. Soc. ent. Fr., p. 50; type: Congo (Mus.
Gênes); 1919, Voy, AlI. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 192, fig. XIX, pl. fig. 20.-
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. 2, l, p. 124.
Fig. 59~. Long. 10 mm. - Noir de poix, peu luisant avec le connexivum et le
disque de l'abdomen jaunâtres et les élytres noirs. Côtés du lobe postérieur de la
tête convergente en arrière. Épine apicale du scutellum longue et fine. Rugosités du
lobe postérieur du pronotum profondes et bien marquées. Bord ventral des tibias
antérieurs légèrement échancrés juste avant la fossette spongieuse. Pygophore des cf
absolument lisse, régulier, sans carène longitudinale. •
CONGO FRANÇAIS: Ndjolé, région d'Ouesso dans le bassin N'Goko-Sangha.
CONGO BELGE. - FERNANDO-POO. - CAMEROUN. - GUINÉE FRANÇAISE: Zouépo dans
le massif du mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Banco.

2. Eriopreda rufa JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 192.
- VILLIERS, 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 230.
Long. 10 mm. - Entièrement rougeâtre clair avec les élytres, sauf la base de la
nervure costale noirs. Côtés du lobe postérieur dé la tête légèrement renflés au milieu.
Épine apicale du scutellum plus courte et plus robuste que chez Feai. Lobe posté-
rieur du pronotum très superficiellement strié en travers. Bord ventral des tibias
antérieurs san!, échancrure contre la fossette spongieuse. Pygophore des cf avec une
carène longitudinale médiane très nette sur sa moitié apicale.
CONGO FRANÇAIS: Ndjolé. - CONGO BELGE: Bambesa, récolté en mars.

Gen. PHONERGATES STh'

Phon-ergates STh, 1853, Oefv. Veto Ak. Forh, p. 261; type: P. bicoloripes STh
(Afrique australe et orientale); 1865, Hem. Afric., III, p. 122 et 137. - JEANNEL,
1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 187 et 231. - SCHOUTÈDEN, 1931,'Ann.
Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 136.
Subgen. Clopophora STAL, 1853, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 261; type: C. basilicus
STAL (Afrique australe); 1865, Hem. Afric., III,- p. 137; 1874, Enum. Hem., p. 70.
- JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 231.
Extrêmement proche du genre Hermillus (cf. p. 318), il s'en distingue par sa
forme généralement beaucoup plus aplatie, et surtout .par le premier article des
antennes qui est à peine aussi long que la moitié de la partie préoculaire de la tête
dont, naturellement, il n'atteint pas l'apex. Deuxième article des antennes environ
quatre fois plus long que le premier. Deuxième article du rostre un peu plus long que
le premier. Yeux médiocres moins larges ou à peine aussi larges que la moitié de
l'espace qui les sépare. Oce1les petits (sauf chez P. 8talianus SClfOUTEQEN, d'Afrique
orientale), non surélevés.
Pronotum variable à lobe antérieur presque aussi long que le postérieur, les
deux lobes complètement lisses ou extrêmement rugueux, le lobe postérieur avec
trois sillons ridés en travers, un médian partant de l'avant et n'atteignant pas la
base et deux latéraux partant de la base et n'atteignant pas l'avant. Prosternum
avec, en avant du- sillon médian, deux tubercules légèrement saillants (Phonergates
s. str.) ou très saillants (subgen. Clopophora). Fémurs très robustes~ surtout les anté-
rieurs et les intermédiaires. Tibias antérieurs et intermédiaires, courts et épais, avec,
à l'apex une fosse spongieuse occupant environ l~ tiers de la longueur du tibia, par-
fois le quart seulement. Écusson court, déprimé en avant, prolongé en arrière par
316 RÉDUVIIDÉS DE L'ArRIQUE NOIRE

une robuste pointe conique et horizontale. Élytres assez larges, à cellule apicale
interne plus étroite que l'externe.
Abdomen un peu plus large que les élytres assez largement aplati ventralement.
Connexivum inerme.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Sternite VIII complètement invaginé., Pygo-
phore variable régulièrement convexe ou à bord ventral légèrement explané; face
dorsale à surface membraneuse étroite fermée en, avant et limitée en arrière, par
deux très robustes scIérites latéraux (fig. 602). Valves génitales larges, bien visibles,
coudées à leur tiers basal, hérissées de longues soies courbes. Apophyse ventrale
très courte, en forme de petite épine conique. Pénis robuste, membraneux avec un
large sclérite ventral ovalaire à l'apex fortement chitinisé le long de sa ligne médiane
(fig. 603). Sac interne avec deux phanères ovalaires à l'apex, situées la plus longue
à gauche et la plus courte à droite (fig. 604).
Femelle: tergite VIII court, très faiblement arrondi en arrière, presque tronqué.
Sternite VII échancré en courbe régulière, étroitement déprimé, juste devant l'échan-
crure. Complexe génito-anal incliné ventralement. Tergite IX extrêmement court
et transverse, profondément fossulé au milieu. Lames tiu sternite VIII très larges,
à surface bossuée et ridée, contiguës en arrière, leurs gonapophyses triangulaires,
contiguës par leur càté le plus grand (fig. 605).
Distribution. - Les deux sous-genres sont répandus dans toute l'Afri::i~1e intertro-
picale et australe.
Éthologie. - Une espèce d'Afrique orientale, P. bicoloripes a été étudiée à plusieurs
reprises (1) : d'après divers auteurs elle est prédatrice de différentes Tiques.

T ABLEA U DES ESPÈCES (2)

1. Élytres avec la corie ou seulement une tache sur celle-ci claire.. . . . . . . . . . . . . 2.


Élytres uniformément noirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
2. Corie,saufl'angleapical,jauneouorangée.............................. 4.
- Élytres bruns ou noirs avec une grande macule orangée sur la corie.... . . 3.
3. Tête et pronotum testacés.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. rubromaculata.
- Tête et pronotum noirs. . 6. Guitati.
4. Membrane des élytres concolore, corie jaune paille. . . . . . . . . . . . . . .. 5. nuptura.
nervures de la membrane bordées de blanchâtre, corie jaune orangé. .. 3. Stali.
5. Pattes postérieures sombres. Pronotum violet. . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. imperator.
Pattes postérieures jaunes. Pronotum vert sombre. . . . . . . . .. 2. distinguendus.

1. Phonergates (s. str.) imperator BREDDIN, 1903, S.-B. ges. Naturf. Freunde
Berlin, p. 115; type : Cameroun (Mus. Berlin Dahlem).
Long. 23,5 mm. - Violet brillant. Fémurs intermédiaires et antérieurs avec
un très large anneau subbasal d'un beau rouge orangé. Élytres noir mat.

1. WELLMANN, 1906, Journ. trop. Médecine, IX, p. 97. - AUSTEN, 1906, I. cit., p. 177. - WELL-
MANN, 1907, Deutsche ent. Zeitschr., p. ?-77.
2. Je ne connais que P. distinguendus et P. Guitati en nature et, à l'exception de P. imperator,
les autres espèces, par leur premier article antennaire aussi long que la partie préoculaire' de la tête,
semblent se ranger malaisément parmi les Phonergates et appartiennent probablement au genre Her-
mil/us, mais l'examen des genitalia serait nécessaire pour trancher la question. De même P. Stali et
P. nuptura semblent d'après leurs descriptions si proches de HermiLlus limbatus Schout. ou de ses
variétés qu'ils en sont peut-être synonymes. Là encore l'examen des types serait nécessaire pour
obtenir une certitude.
. \

ACANTHASPIDITAE. - PHONERGATES 317

Pronotum lisse, la partie antérieure du lobe postérieur avec, le long de la cons-


triction transverse, des rides longitudinales denses. Lobe postérieur avec quelques
points indistincts sur le disque; lobe antérieur avec des bandes mates, simleuses,
d'un violet noir, de points denses et séparés par des intervalles lisses.
CAMEROUN.

2. Phonergates (s. str.) distinguendus SCHOUTEDEN, 1902, Wien. Ent. Zeit.,


XXI, p: 242; type: Congo-belge (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 136.
Fig. 600. Long: 15 mm. - Tête et pronotum d'un vert obscur; rostre noir; face
ventrale noire avec de légers reflets verdâtres; élytres d'un noir mat velouté. Pattes

60S.

601.

60Z. 603.

FIG. 600, Phonergates distinguendus SCHOUTEDEN. - 601, pygophore vu de profil. - 602, idem,
vu par la face dorsale. - 603, pénis. - 604, phanères du sac interne du pénis. - 605, complexe
génito-anal de la femelle, vu par l'apex.

rousses avec la base et l'apex des tibias et des fémurs, le dessous des fémurs et les
tibias postérieurs en entier rembrunis. Lobe antérieur du pronotum peu convexe,
portant quelques gros points épars. Lobe postérieur superficiellement ridé en travers
et ponctué éparsément sur le disque, finement et densément ridé en long en avant,
déprimé au milieu et sur les côtés. Écusson largement rebordé et terminé par une
robuste pointe horizontale. Tibias antérieurs et intermédiaires avec une fosse spon-
gieuse ovalaire assez grande à l'apex. Abdomen ponctué et finement ridé en travers.
CAMEROUN: Doumé, Foumban. - CONGO BELGE.

3. P. (Clopophora) Stali REUTER, 1881, Act. Soc. Scient. Fenn., XII, p. 323
{55); type : Guinée (Mus. Copenhague).
Long. 19 mm. - Noir de poix, lobe postérieur du pronotum souvent plus clair;
antennes, pattes, connexivum et face dorsale de l'abdomen flave-ochracé; base des
fémurs rembrunie; élytres orangés avec le côté externe de la corie et la base du cla-
vus plus cJai~s, l'angle apical de la corie rembruni. Membrane sombre, les nervures
318 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
bordées de blanchâtre à la base et à l'apex. Parties postoculaires de la tète avec
une macule ferrugineuse. Antennl;s ochracées, plus sombres vers l'apex.
GUINÉE.

4. P. (Clophora) rubromaculata REUTER, 1881, Act. Soc. Scient. Fenn., XII,


p.323 (55); type: Guinée (Mus. Copenhague).
Long. 20,5 mm. - Brun testacé ou brun, presque lisse; tète, pronotum, con-
nexivum et un anneau.antéapical à tous les fémurs testacé, l'anneau des fémurs pos-
térieurs tournant à T'orangé. Élytres bruns avec une assez grande macule sur la corie
orangé rouge, la marge costale de celle-ci testacée vers l'apex. Cinq premiers segments
du connexivum avec une large fascie apicale noir brun.
Premier article des antennes atteignant l'extrémité de la tète. Constriction
transversale du pronotum interrompue par quatre plis longitudinaux. Apex de
l'écusson en pointe horizontale. Fossette spongieuse ~es tibias antérieurs égale au
quart de la longueur du tibia.
GUINÉE.

5. P. (Clopophora) nuptura VARELA, 1904, Bol. Soc. Esp. Hist. nat., IV, p. 55;
type : Cameroun (Mus. Madrid).
Long. 19 mm. - Noir luisant. Deuxième article des antennes, une macule post-
oculaire sur la tête, ferrugineux. Fémurs, excepté à la base, rouge testacé, la partie
basale sombre étendue au delà du milieu sur les fémurs postérieurs; tibias, tarses,
connexivum les deux derniers segments exceptés testacé flave. Élytres jaune paille
avec l'apex de la corie, la membrane ainsi que les deux derniers segments abdomi-
naux brun noir.
CAMEROUN.

6. P. (Clopophora) Guitati, n. sp. - Type: un cf du Soudan (Institut français


d'Afrique noire).
Long. 23 mm. - Noir avec une petite tache roussâtre derrière les yeux, un
large anneau à l'apex de chaque fémur, une tache arrondie sur chaque élytre, une
petite tache dans l'angle basal des deux derniers segments du connexivum et les
tarses jaunes. Lobe (antérieur du pronotum convexe, très superficiellement sculpté;
lobe postérieur avec une grande dépression médiane triangulaire encadrant le sillon
longitudinal m é d i a n . ' ~

SOUDAN FRANÇAIS Markala (R. GUITAT).

Gen. HERMILLUS STh

Hermillus STAL, 1874, Enum. Hem., IV, p. 65 et 70; type: Acanlhaspis geni-
culalus SIGNORET (Nigeria). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. Or., Hem. III,
p. 188 et 227. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, (3), sect. II, l, p. 134.
Tète allongée, très peu déprimée en avant, à lobe antérieur bien plus long que le
postérieur, séparé de celui-ci par une carène arquée en avant, effacée latéralement
et du milieu de laquelle part, en avant, un sillon superficiel eIi forme d'Y; saillie
interantennaire fourchue, sillonnée au milieu. Tubercules antennifè~es logés da.ns
une dépression formée par la saillie interantennaire ~t la partie supérieure des joues
qui est rebordée. Lobe postérieur de la tète à tempes obliques, ocelles gros, médio-
ACANTHASPIDITAE. - HERMILLUS 319
crement surélevés et situés à égale distance l'un de l'autre que des yeux. Rostre
allongé à article II plus long que le I. Premier article des antennes un peu plus long
ou aussi long que la partie préoculaire de la tête; article II près de trois fois aussi
long que le 1; III un peu plus court que le II et IV un peu plus court que le III.
Pronotum assez allongé, à constriction latérale relativement peu marquée, lobe
antérieur plus court que le postérieur, médiocrement convexe, superficiellement
sculpté, profondément sillQnné en arrière. Lobe postérieur large portant trois sillons
,striés en travers; un médian en avant qui n'atteint pas la base en arrière et deux laté-
raux partant de la base et n'atteignant pas le bord antérieur. Angles postérieurs
effacés. Prosternum avec, en avant et de part et d'a:utre du sillon médian, deux tuber-
cules bien distincts. Écusson triangulaire, court, rebordé, prolongé en arrière par une
robuste épine conique peu aiguë.
Élytres larges à èellule apicale interne plus étroite que l'externe. Fémurs anté-
rieurs renflés, frangés de soies en dessous. Fémurs intermédiaires robustes mais
moins épais que les antérieurs. Fémurs postérieurs grêles. Tibias antérieurs avec
une fosse spongieuse ovalaire occupant le tiers, le quart ou le cinquième de la lon-
gueur du tibia. Premier article des tarses plus court que le second.
Abdomen plus large que les élytres, non caréné ventralement, à connexivum
Inerme.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Sternite VIII complètement invaginé. Pygo-
phore assez petit, arrondi en avant, puis brusquement déprimé à la base (sinué vu
de profil, fig. 608), son bord ventral s'appliquant hermétiquement au bord inférieur
du tergite VII, de sorte que les valves génitales sont invisibles. Face dorsale du pygo-
phore assez largement fermée en avant et portant deux larges sclérites de part et
d'autre du bloc anal. Apophyse ventrale en forme de courte dent triangulaire et
située très loin en arrière du bord ventral. Valves génitales assez longues, courbées,
renflées à la base, puis progressivement acuminées en arrière où elles sont pointues
et non contiguës (fig. 607). Pénis large assez fortement chitinisé avec un fort sclérite
ventr,ill étroitement ovalaire à l'apex (fig. 609). Sac interne avec trois phanères, les
deux latérales aplaties, spatuliformes, très fortement chitinisées, la gauche lisse, la
droite crénelée à l'apex, phanère centrale membraneuse à la base, puis épaissie, assez
fortement chitinisée et spinuleuse (fig. 610).
Femelle: tergite IX trapézoïdal avec ses côtés saillants en deux très forts lobes
obliques, le disque convexe, l'apex légèrement échancré. Lames du sternite vIn
très étroites non contiguës en arrière où elles sont séparées par leurs gonapophyses
qui sont saillantes (fig. 611 et 612).

Distribution. - Ce genre est répandu seulement en Afrique centrale et occidentale,


du Libéria au Congo belge.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Élytres sombres avec seulement une tache arrondie orangée ou flave un peu
en arrière du milieu de la corie.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Membrane et apex de la corie 'noire, la majeure partie de çelle-ci flave ou
orangée '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. limbatus.
2. Fémurs plus ou moins sombres à la base avec l'apex clair, testacé ou rou-
geâtre. Pronotu{ll noir ou brun de poix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,
Fémurs noirs avec un large anneau préapical orangé. Pronotum jaune bru-
nâtre indistinctement maculé de noirâtre................. 1. geniculatus.
320 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

3. Grande taille: plus de 16 mm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.


Petite taille: Il,5 mm. Pattes concolores. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. maculatus.
4. Épine apicale de l'écusson comprimée très légèrement courbée. . . . . . . . . . . . . 5.
Épine apicale de l'écusson conique, très fortement courbée vers le haut
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 6. capitatus.
5. Deuxième article des antennes aussi long que le pronotum. Fosse spongieuse
des tibias antérieurs en occupant le quart. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. edo.
Deuxième article des antennes plus court que le pronotum. Fosse spongieuse
des tibias antérieurs en occupant le cinquième. . . . . . . . . . . . . . .. 2. ocellatus.

FIG. 606, Hermillus geniculalus ST AL. - 607, idem, pygophore vu par la face dorsale, - 608, idem,
pygophore vu de profil. - 609, idem, pénis. - 610, idem, phanères du sac interne du pénis. -
611, H. capitalus SCHOUTEDEN, complexe génito-anal d'une femelle, vu par l'apex. -
612, idem, vu de profil.

1. Hermillus geniculatus SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 312


{Acanthaspis); type: Calabar (Mus. Vienne). - STh, 1865, Hem. Afric., III, p. 131
{Acanthaspis subgen. Mardania); 1874, Enum. Hem., IV, p. 70 (Hermilllls).
Fig. 606. Long. 21 mm. - Tète et pronotum brun jaunâtre avec l'espace inter-
oculaire, la base des tubercules antennifères, les angles antérieurs du lobe postérieur
du pronotum, le sillon médian et une large tachè mal définie occupant le centre du
pronotum noirâtres, mats; cou noir luisant. Écusson et élytres noirs, ces derniers
avec, sur la corie, une large tache orangée. Abdomen noir en dessous. Connexivum
orangé avec la moitié apicale de chaque segment, noire, sauf le dernier segment qui
est entièrement clair. Poitrine roussâtre au milieu, les pleures noires. Pattes noires
avec les hanches ainsi que les trochanters roussâtres, un large apneau préapical orangé
ACANTHASPIDITAE. - HERMILLUS 321

aux fémurs, l'apex des tibias et les tarses roux. Premier article des antennes noir,
les suivants rougeâtres.
Premier article des antennes aussi long que la partie préoculaire de la tête.
Lobe antérieur du pronotum très superficiellement sculpté. Lobe postérieur avec
son sillon médian large et profond, interrompu par des rides très distinctes. Épine
apicale de l'écusson conique, distinctement redressée. Fosse spongieuse des tibias
antérieurs occupant le quart de la longueur du tibia.

NIGÉRIA : Calabar. - GUINÉE FRANÇAISE: région du Mont Nimba.

2. Hermillus ocellatus, n. sp. - Type: un cf du Congo français (Mus. Paris).


- H. geniculatus JEANNEL (nec SIGNORET), 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. Or., Hem.
lIl, p. 227.
Long. 16-17 mm. - Tête, rostre et antennes rouge sombre. Pronotum et écus-
:son noir de poix, le lobe postérieur un peu rougeâtre. Élytres noirs avec une tache
arrondie jaune sur la corie. Face ventrale et hanches brun rougeâtre. Trochanters
roux. Fémurs rouge orangé à l'apex, brunâtres à la base. Tibias brun rougeâtre avec
l'apex roux ainsi que les tarses. Connexivum rouge orangé avec l'apex des segments
noirs.
Premier article des antennes à peine aussi long que le lobe préoculaire de la tête.
:Saillie interantennaire courte et aplatie. Lobe antérieur du pronotum presque lisse.
Sillons du lobe postérieur fortement ridés en travers, le sillon médian situé au fond
,d'une large mais peu profonde dépression longitudinale, limite entre les deux lobes
ridée longitudinalement. Saillies du prosternum courtes, arrondies, inclinées en avant
,et frangées de soies. Fosse spongieuse des tibias antérieurs courte, égale au cinquième
,de la longueur du tibia.
Mâle: pygophore très fortement déprimé en arrière sa partie convexe super-
ficiellement ridée sur les côtés.
Femelle: sternite VII fortement et anguleusement échancré en arrière, profon-
dément et symétriquement déprimé à l'apex, le fond de la dépression fortement ridé
transversalement. Lobes latéraux du tergite IX médiocrement saillants, son disque
,à peine convexe.

MOYEN CONGO: environs de Brazzaville: M'Bamou. - FERNANDO-POO.

3. Hermillus edo BERGROTH, 1912, Bull. Ann. Mus., XXXI, p. 346; type:
Liberia (U. S. nat. Mus.).
var. Allaeri SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l,
p. 134; type : Congo belge (Mus. Congo belge).
Long. 19,5 mm. - Couleur de poix, une macule de chaque côté en arrière dES
:yeux, un anneau au premier article des antennes et le dessous -du second article tes-
tacés. Corie avec une macule ovale jaune orangé contre la marge apicale; nervures
,de la membrane obscurément testacées. Abdomen brunâtre testacé, apex des fémurs
rouge vif, base et apex des tibias et tarses testacés. La variété Allaeri diffère de la
forme typique décrite ci-dessus par les taches postoculaires réunies transversalement
devant les ocelles, la tache claire de la corie arrondie, ses antennes entièrement
sombres, l'apex des fémurs moins largement clair.
Deuxième article des antennes aussi long que le pronotum, le premier aussi
long que la partie préoculaire de la tête. Lobe antérieur du pronotum sculpté. Sillon
médian du lobe postérieur avec de larges points enfoncés<1' les sillons latéraux tram-
21
322 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

versalement rugueux. Fossette spongieuse des tibias antérieurs occupant le quart


apical de la longueur totale.
LIBÉRIA (forme typique). - CONGO BELGE (var. Allaeri).

4. Hermillus limbatus SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, 1, p. 134; type: Cameroun (Mus. Congo belge). - rugosJlS PAPPENHEIM
1937, Mitt. Deuts. Ent. Ges., p. 110, fig. 2 (Phonergates); type: Togo (Mus. Vniv.
Berlin) (nov. syn.).
var. ituricus SCHOUTEDEN, 1931, !. cit., p. 135; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
var. uelensis SCHOUTEDEN, 1931, !. cit., p. 135; type: Congo belge (Mus. Congo
belge).
Long. 18-19 mm. - Forme typique: Tête et pronotum noir brillant. Élytres
noirs avec la corie, sauf l'angle apical et la marge à son voisinage orangée. Dessous
noir de poix. Connexivum entièrement flavescent rougeâtre. Pattes rouge orangé avec
les hanches et la base des fémurs d'un noir brunâtre. Premier article des antennes
noirâtre, les suivants testacés-rougeâtres. Var. ituricus: diffère de la forme typique
par ses tibias sombres et non orangés comme l'apex des fémurs et la corie flave et
non orangée. Var. uelensis : diffère des précédents par le ventre entièrement noir, la
base de l'avant-dernier segment du connexivum et le dernier en entier qui restent
seuls testacés.
Premier article des antennes à peine aussi long que la partie préoculaire de la
tête. Lobe antérieur du pronotum avec quelques dépressions effacées. Sillons longi-
tudinaux du lobe postérieur ridés en travers, le médian situé au fond d'une large
dépression. Apex de l'écusson légèrement courbé en pointe conique. Fossette spon-
gieuse des tibias antérieurs allongée, égale au tiers de la longueur tota)e.
Mâle: pygophore fortement déprimé en arrière, sa partie convexe ridée latéra-
lement.
CÔTE D'IvOIRE: Réserve du Banco. - TOGo: Bismarckburg. - CAMEROUN:
Mundamé. - OUBANGUI-CHARI: Mission Bessou, en amont de Fort Posse!. - GABON:
Lastoursville. - CONGO BELGE.

5: Hermillus maculatus SCHOUTEDEN, 1909, Ann. Soc. ent. Belg., LIlI, p. 408
(Phonergates); type : Cameroun (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 134.
Long. 11,5 mm. - Noir luisant. Parties latérales de la tête en arrière des yeux,
poitrine et ventre fauve ou noir de poix. Élytres opaques avec une grande macule
arrondie à cheval sur la marge apicale de la corie. Partie basale des segments du
connexivum ainsi que les côtés adjacents de l'abdomen, marge apicale, rostre, pattes,
y compris les hanches, roux testacés ou jaunâtres. Antennes testacées avec la base
plus claire.
Épine apicaie de l'écusson courbée et obliquement dressée. Saillies antérieures
du prosternum coniques et modérément élevées.
CAMEROUN : Mundamé.

6. Hermillus capitatus SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 134 (geniculatus var.); type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Long. 25 mm. - Noir. Tête avec u,ne macule derrière les yeux, corie avec une
large macule contre son bord apical, pattes sauf la base des fémurs, marge anté-
ACANTHASPIDITAE. - KHAFRA 323
rieure des premiers segments du connexivum et extrême bord latéral du dernier jau~
nâtres. Moitié basale des fémurs rembrunie. Antennes entièrement rousses.
Premier p.rticle des antennes aussi long que la partie préoculaire de la tête. Lobe
antérieur du pronotum indistinctement sculpté. Sillons du lobe postérieur avec des
rides transverses très effacées, le sillon médian peu profond mais très large. Pointe
apicale de l'écusson longue, conique, assez grêle, très fortement courbée. Fossette
spongieuse des tibias antérieurs très allongée, égale au tiers de la longueur du tibia.
Femelle: sternite VII avec une carène médiane longitudinale arrondie se bifur-
quant asymétriquement en arrière en forme d'un y dont les deux branches limitent
une profonde dépression. Côtés du tergite IX très fortement lobés (fig. 611 et 612).
GUINÉE ESPAGNOLE: San Bénito. - CONGO BELGE. - GOLD COAST.

Gen. KHAFRA DISTANT

Khatra DISTANT, 1902, Ann. Mag. nat. Hist., (7), X, p. 185; type: praedo STAL.
,(Sierra-Leone). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 188,234.
- SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 137. - Macro-
spongus HORVÀTH, 1910, Bull. Mus. Hist. ~at. Paris, p. 271; type: Alluaudi HOR-
VÀTH (~frique orientale). - JE~NNEL, 1912, Bull. Soc. ent. Fr., p. 378 et 392; 1919,
Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 187, 228.
Grande taille, stature allongée. Partie préoculaire plus longue ou aussi longue
que la partie postoculaire, celle-ci fortement atténuée derrière les yeux; yeux très
volumineux; ocelles assez grands, élevés. Antennes très longues et très grêles, à pre-
mier article plus court ou aussi long que la tête. Rostre assez robuste; à premier
article court, n'atteignant généralement pas le niveau du bord antérieur de l'œil;
article II deux fois plus long que le l ou une fois et demie.
Pronotum à disque 'inerme, le lobe antérieur très convexe et sculpté, le lobe pos-
térieur large, sillonné en long au milieu, les angles postérieurs aigus ou épineux, la
base déprimée. Hanches antérieures assez longues et' cylindriques. Hanches posté-
rieures très rapprochées, séparées par une carène métasternale étroite; pièces ster-
nale!, ridées. Élytres étroits, ovalaires à l'apex, aussi longs ou plus longs que l'abdo-
men; cellule apicale externe beaucoup plus large que l'interne, subaiguë à l'apex.
Pattes très longues et grêles, les tibias antérieurs légèrement dilatés vers l'apex, por-
tant, à leur face interne une fosse spongieuse étroite, bien plus longue que la moitié
du tibia. Premier article des tars.es très court, le second deux fois plus long que le
premier et le troisième deux fois plus long que le second.
Abdomen ovalaire, fortement caréné ventralement. Connexivum non denté.
Mâle: sternite VIII à peine visible, presque complètement invaginé. Pygophore
relativement petit, arrondi, portant à son bord ventral deux petites apophyses en
forme de dents et situées en retrait. Valves génitales robustes, courtes, ne se rejoi-
gnant pas en arrière-et, par suite, laissant une petite ouverture génito-anale (fig. 614).
Face dorsale du pygophore presque entièrement membraneuse, mais fermée en arrière
par un étroit filet chitinisé. Pénis court et volumineux, à connectif court et grêle;
Corps du pénis presque membraneux avec seulement la lame apicale ventrale forte-
ment chitinisée et une sclérification dorsale en forme d'u renversé et très
étroit (fig. 615). Sac interne avec trois robustes phanères plates, fortement chitinisées.
(Cette description se rapporte à K. Alluaudi, seule e~èce qu'il m'a été possible de
. disséquer.)
Femelle: sternite VIII divisé en deux lames transverses; tergite IX incliné à 45°,
trapézoïdal, portant deux profonds sillons latéraux longitudinaux (fig. 616).
324 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Distribution. - Le genre Khafra est répandu dans toute l'Afrique intertropicale.
En Afrique orientale plusieurs espèces ont été rencontrées dans les cavernes (où elles
se nourrissent aux dépens des BIattides et des Mantides), mais aussi en dehors des grottes.
Comme pour les Emésides cavernicoles il semble bien que ce sont des espèces obscuri-
coles et hygrophiles en voie d'adaptation à la vie dans les cavernes.

TABLEAU DES ESPÈCES (1)

1. Fémurs antérieurs distinctement épaissis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


Fémurs antérieurs grêles, non épaissis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. gracilis.
2. Premier article des antennes quatre fois plus court que le second. . . . . . . . . . . . 3.
Premier article des antennes trois fois plus court que le second , 4. robusta.
3. Fémurs annelés de noir , 1. elegans.
- Fémurs uniformément colorés ,............ 4.
4. Tête marron obscur, pattes marron clair.................. 2. concoloripes.
- Tête flavescente, pattes testacées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Distanti.

614.

613. 616. 615.


FIG. 613, Khalra elegans BREDDIN. - 614, K. Alluaudi HORVÀTH, pygophore, vu par l'apex. -
615, idem, pénis. - 616, K. elegans BREPDIN, extrémité de l'abdomen d'une femelle, vue par
la face ventrale. •

1. Khafra elegans BREDDIN, 1903, Soc. ent., XVIII, p. 99, Plalymeris (Khafra?);
type: Fernando-Poo (Mus. Berlin Dahlem). - Prinsi JEANNEL, 1919, Voy. AIL
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 229, pl. IX, fig. 40 (Macrospongus); type: Guinée fran-
çaise (Mus. Paris).
Fig. 613. Long. 28 mm. - Entièrement brun de poix en dessus, avec la mem-
brane noire, l'extrême bord antérieur du pronotum et l'abdomen brunâtres; rostre,
connexivum et pattes, y compris les hanches, rougeâtres; Apex des fémurs et un
anneau au tiers apical noirs.
Tête à yeux bien saillants, partie préoculaire aussi large que la tête au niveau
des yeux, lobe postoculaire arrondi, avec les ocelles gros et rapprochés. Article 1

1. Dans ce tableau ne figure pas K. praedo STAL dont on trouvera la description originale
page 326.
".'\ .

ACANTHASPIDITAE. - KHAFRA 325


du rostre égal aux deux tiers du II. Premier article des antennes égal au quart du
second. Pronotum à lobe antérieur très sculpté, sans carène latérale nette; lobe pos-
térieur à côtés droits, angles latéraux aigus et spiniformes, saillants directement en
dehors. ScuteIIum à épine grêle et relativement courte. Sommet de la membrane
dépassant un peu l'extrémité de 'la membrane. Pattes grêles, fémurs intermédiaires
bien plus robustes que les postérieurs. Fosse spongieuse des tibias antérieurs occupant
un peu plus de la moitié apicale de leur face ventrale.

GUINÉE FRANÇAISE: Friguiagbé près Kindia. - CÔTE D'IvOIRE: Bouaké, Bouaflé.


- FERNANDO-POO: Santa Isabel.

2. Khafra concoloripes DISTANT, 1902, Ann. Mag. nat. Hist., (7), X, p. 186;
type: Nigeria (Brit. Mus.).
Long. 27 mm. - Couleur de poix; tête, sternum et rostre marron obscur; pattes
marron clair; antennes brunâtre ochracé, article basal couleur de poix; angles laté-
raux du pronotum et apex du scutellum marron.
NIGERIA: région Sud.

3. Khafra Distanti VARELA, 1903, Bol. Soc. esp. Hist. nat., III, p. 106; type:
Cameroun (Mus. Madrid).
Long. 23-25 mm. - Testacé, luisant; tête, antennes, sauf premier article, flaves-
centes, pileuses. Rostre, thorax, marge costale de la corie et pattes testacées; poi-
trine j.aunâtre, abdomen en dessous testacé et maculé de fauve; moitié du clavus et
membrane fauves; apex du scutellum aigu et courbé. Lobe postérieur du thorax lisse,
épineux aux angles latéraux, concolore.
CAMEROUN. - Comme VARELA le laisse lui-même entendre dans sa description,
·il est très possible que cette espèce soit synonyme de concoloripes DISTANT ou qu'elle
n'en soit qu'une simple variété.

4. Khafra robusta PAPPENHEIM, 1937, Mitt. Deuts. ent. Ges., VII, p. 111; type:
Togo (Mus. Univ. Berlin).
Long. 28 mm. - Lobe postérieur du pronotum et éJytres brun sombre; lobe
antérieur du pronotum, tête, rostre et sternum brun clair; pattes et abdomen presque
entièrement rouges. Yeux grands, occupant sur le côté presque toute l'épaisseur de
la tête. Deuxième article des antennes trois fois plus long que le premier. Angles
postérieurs du pronotum en épines pointues; milieu du lobe postérieur avec deux
stries transverses courtes et profondes. Scutellum avec un petit tubercule dans les
angles latéraux et une longue épine dressée à 45° environ. Membrane dépassant l'ab-
domen.
TOGO : Misahôhe.

5. Khafra gracilis PAPPENHEIM, 1937, Mitt. Deuts. ent. Ges., VII, p. 112;
type : Cameroun (Mus. Univ. Berlin).
Long. 22-23 mm. - Comme le précédent mais lobe postérieur du pronotum sans
rides profondes, fémurs antérieurs non épaissis. Coloration brun clair, un anneau
sur les ocelles, deuxième tiers distal du 'clavus, l'angle intérieur, l'extrémité du corium
et la membrane brun sombre. Forme générale plus grêle que robusta.
CAMEROUN : Lolodorf, Johann-Albrechts-Hôhe, Yaoundé, Lonji.
326 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Je ne connais pas les deux espèces ci-dessus qui ont été décrites de façon très
incomplète par PAPPENHEIM. Il n'est pas exclu qu'elles soient sy~onymes des espèces
précédentes.

6. Khafra praedo STh, 1863, Ann. Soc. ent. Fr., (4), 3, p. 49 (Plalymeris);
type; Sierra-Leone (Brit. Mus.). - DISTANT, 1902, Ann. Mag. nat. Hist., (7), X, p. 185.
Long. 29 mm. - « nigricans, subtus fusco-testacea, limbo abdominis dilute
sanguineo, pedibus flavo-testaceis, annulo prope apicem femorum nigro fusco. ))
SIERRA-LEONE. - Cette description par trop sommaire ne permet guère de recon-
naître l'espèce. Il est très possible que le Khatra elegans BREDDll'Î soit synonyme de
praedo, mais l'examen de types serait nécessaire pour pouvoir trancher la question.

Gen. PLATYMERIS CASTELNAU

Plalymeris CASTELNAU, 1832, in Guérin, Mag. Zool., II, p. 80; type: Cimex bigul-
lala LINNÉ (Afrique intertropicale). - BURMEISTER, 1835, Handb. Ent., II, p. 221
et 223. - STh, 1865, Hem. Afric., III, p. 121 et 123; 1874, Enum. Hem., IV, p. 65
et 70. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 188 et 235. - SCHOU-
TEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 137. - Plalymerus
AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hém., p. 333.
Subgen. Psyttala STh, 1859, Oefv. Veto Ak. Fôrh, p. 187; type: P. ducalis
WESTWOOD (Sierra-Leone); 1865, Hem. Afric., III, p. 123; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 70. - JEANNEL, 1919, 'yfJ'Y. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 236 et 237.
Tête allongée à lobe antérieur bien plus long que le postérieur, celui-ci avec les
tempes obliques, très courtes et légèrement convexes. Sillon interoculaire arqué en
avant, effacé latéralement. Lobe antérieur avec un sillon en forme d'y, des tuber-
cules antennaires ,bien marqués et une saillie interantennaire peu proéminente, sil-
lonnée en long et fourchue en avant. Yeux gros et saillants, plus larges que la moitié
de l'espace qui les sépare. Deuxième article du rostre un peu plus long que le premier.
Antennes relativement courtes, à premier article épais, à peu près aussi long que la
partie préoculaire de la tête, deuxième article deux fois et demie plus long que le
premier, troisième article égal aux deux tiers du second et quatrième aux deux tiers
du troisième.
Pronotum trapézoïdal à lobe antérieur bien plus court que le postérieur, déprimé
en long au milieu sur sa moitié postérieure, sculpté chez Plalymeris s. str., lisse et
armé d'épines chez Psyllala. Lobe postérieur lisse, légèrement déprimé latéralement,
avec ses angles postérieurs épineux aigus ou arrondis et son disque inerme chez Pla-
lymeris s. str., armé d'épines chez Psyllala. Écusson transverse prolongé en arrière
en une longue épine recourbée et armé, de chaque côté, d'une longue épine oblique.
Élytres allongés, à nervation caractéristique des Acanthaspides, la cellule apicale
interne bien plus étroite que l'externe. Corie inerme chez Plalymeris s. str., irréguliè-
rement épineuse chez Psyllala. '
Pattes longues, peu épaisses. Fémurs antérieurs et intermédiaires densément
pubescents en dessous; fémurs postérieurs inermes chez Plalymeris s. str., épineux
en dessous chez Psyllala. Tibias antérieurs et intermédiaires avec une courte fosse
spongieuse ovalaire. Premier article des tarses postérieurs plus court que le second,
ces deux articles réunis un peu plus longs que le troisième.
Abdomen ovalaire, aussi long que les élytres. Connexivum assez large, inerme
chez Plalymeris s. str., épineux chez Psyllala.
Mâle: tergite VII semi-ovalaire. Sternite VIII complètement invaginé. Pygo-
- .

ACANTHASPIDITAE. - PLATYMERIS 327

phore assez grand, sinué en arrière (vu de profil, fig. 619), son bord ventral contigu
au bord supérieur de la cavité de ,sorte que les valves génitales sont normalement
invisibles. Valves génitales régulièrement courbées, contiguës en arrière, cylindriques,
leur apex aplati et denté à l'intérieur (fig. 618). Apophyse ventrale située très en retrait
du bord ventral du pygophore, courte, triangulaire et inclinée en arrière. Pénis
robuste, court, membraneux avec un large sclérite ventral ovalaire à l'apex (fig. 620).
Sac interne armé de quatre phanères, l'une cylindrique située sur le côté gauche et
fortement chitinisée, une au milieu membraneuse, cylindrique et chitinisée à l'apex
et deux situées sur le côté droit, fortement chitinisées, plates et triangulaires (fig.621).
Femelle: lames du sternite VIII très courtes, non contiguës en arrière. Tergite IX
transverse, trapézoïdal, légèrement échancré à l'apex, vertical, fovéolé en arrière
(fig. 622).
Distribution. - Le sous-genre Plalymeris s. str., est répandu dans toute l'Afrique
intertropicale et le sous-genre Psyllala est propre à l'Afrique occidentale. Les espèces
ont des aires de dispersion très étendues et, comme JEANNEL l'a noté (1. cit., p. 236),
elles présentent une assez grande variation dans certaines régions éloignées du centre de
dispersion. Mais ces variations portant sur la coloration ou la présence de petites épines
sont trop instables pour que l'on puisse leur attribuer une valeur taxonomique quel-
conque.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Lobe antérieur du pronotum armé de longues épines. Disque du lobe posté-


rieur, corié des élytres, connexivum et fémurs postérieurs épineux (sub-
gen. Psyllala) .' : , , .. '. 5.
- Lobe antérieur et disque du lobe postérieur du pronotum, corie des élytres,
connexivum et fémurs postérieurs inermes (subgen. Plalymeris s. str.). . . . . 2.
2. Fémursnoirs,armelésdejaune 3.
- Pattes entièrement rouge orangé. , , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. rufipes.
3. Connexivum concolore, noir , ' ,..... 4.
Connexivum noir, taché de rouge , , : , 3. Charon.
4. Forme générale courte, abdomen deux fois aussi long que large. Anneaux des
fémurs et taches des élytres jaunes ou blanc jaunâtre ,. 2. biguttata.
Forme générale allongée, abdomen plus de deux fois aussi long que large.
Anneaux des fémurs et taches des élytres rouge vif ou rouge orangé
......... , , , ,3. Rhadamanthus.
5. Lobe antérieur du pronotum hérissé de 8 épines. . . . . . . . . . . . . . . .. 4. horrida.
Lobe antérieur du pronotum avec 12 longues épines. . . . . . . . . . . . . .. 5. ducalis.

1. Platymeris (s. str.) rutlpes JEANNEL, 1917, Bull. Soc. ent. Fr., p. 53; type:
Côte d'Ivoire (Mus. Paris); 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 237 et 239.
Long. 38 mm. - Noir avec . un'e large tache arrondie sur la corie, la base, des
antennes, la partie préoculaire de la tête, le rostre, le connexivum en dessus et en
dessous, les segments génitaux et les pattes en entier, ainsi que les hanches,Jrouge
orangé. Entièrement couvert d'une pubescence roussâtre très longue et dense.
Lobe antérieur du pronotum profondément sculpté, inerme. Lobe postérieur
du pronotum très convexe, assez fortement et éparsément ponctué ridé en avant,
au milieu, sans sillon ni dépression médiane.
Angles latéraux du lobe postérieur très saillants, avec une épine acérée, un peu
dirigée en arrièr.e. Épines du scutellum longues et grêles. Abdomen allongé, relative-
328 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

ment étroit. Fosse spongieuse des tibias antérieurs à peu près égale au tiers de la lon-
gueur totale.

CÔTE D'IVOIRE. - HAUT DAHOMEY: cercle de Djougou-Kouandé, Gourma et Mossi.

2. Platymeris (s. StL) biguttata LINNÉ, 1767, Syst. nat., (éd. XII), p. 725 (Cimex);
type: Guinée. - FABRICmS, 1775, Syst. Ent., p. 731; 1781, Spec. Ins., II, p. 381;
1787, Mant. Ins., II, p.313; 1794, Ent. Syst., IV, p. 205; 1803, Syst. Rhyng., p. 266
(Reduvius). - WOLFF, 1801, le. Ins., II, p. 82, fig. 79 (Cimex). - BLANCHARD,

618.

619.

617. 622.

1840, Hist. nat. Ins., III, p. 104 (Redupius). - BURMEISTER, 1835, Handb. Ent., II,
p. 233 (Plalymeris). - AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem., p. 334. -
STAL, 1859, Oefv. Vet. Ak. Fôrh., p. 187; 1865, Hem. Afric., III, p. 124; 1874, Enum.
Hem., IV, p. 70. - CARLINI, 1895, Ann. Mus. Genova, XXXV, p. 118. - JEANNEL,
1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. Or., Hem. III, p. 236 et 237. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann.
Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, 1, p. 137. - guineensis GMELIN, 1788, Syst.
nat., l, IV, p. 2198 (Cimex); type: Guinée (Mus.?).
Fig. 617. Long. 30-35 mm. - Noir, luisant. Corie de chaque élytre avec lIDe
grande tache discale jaune ou blanc jaunâtre. Fémurs avec un large anneau préa-
pical jaune d'ocre. Apex des tibias et tar8e~ roussâtres.
Lobe antérieur du pronotum profondément sculpté, profondément déprimé
au milieu, sur sa moitié apicale postérieure. Lobe postérieur du pronotum très con-
vexe, superficiellement sillonné en long au milieu, ses angles latéraux avec une épine
, J

ACANTHASPIDITAE. - PLATYMERIS 3291


triangulaire très aiguë. Épines latérales de l'écusson aiguës, relativement courtes;
épine apicale longue et fortement courbée vers le haut.

SÉNÉGAL : Dakar, Saint-Louis, Kaolak, Tiaroye, Sébikotane, Louga, N'Diourbel.


- CASAMANCE. - SIERRA-LEONE. - GUINÉE FRANÇAISE: Konakry, Iles de Los. - GOLD
COAST. - CÔTE D'IvülRÉ: Bouaké. - TOGo. - DAHOMEY: Ouidah, Karoi, Porto-Novo,
Athiémé. - SOUDAN: région du Lobi, Niafunké, Tilembaya, Kayes. - NIGER: envi-
rons de Zinder : Tibiri-Maradi. - HAUTE VOLTA: Gaoua. - OUBANGUI-CHARI: Fort-
Archambault, région de Fort-Possel, Est des Niellims, Komé (Kouom). - SOUDAN
ANGLO-ÉGYPTIEN. - ABYSSINIE. - AFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE. - CONGO BELGE.

3. Platymeris (s. str.) Charon JEANi-ŒL, 1917, Bull. Soc. ent. Fr., p. 53; type:
Angola (Mus. Paris); 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 237 et 239. -
SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 137.
var. Keyseri SCHOUTEDEN, 1931,1. cit., p. 137; type: Congo belge (Mus. Congo
belge); 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 19.
Long. 38 mm. - Coloration du P. biguttata, mais le connexivum taché de rouge
dessus et dessous. Noir avec une tache discale arrO'Ildie testacée pâle sur la corie, de
larges anneaux au milieu des fémurs, le sommet des tibias et les tarses jaune orangé,
une tache carrée sur chaque segment du connexivum. La var. Keyseri SCHOUTEDEN.
que je ne connais pas, se distingue du type par sa coloration entièrement noire; sans
doute s'agit-il d'une espèce nouvelle?
Forme générale un peu plus allongée que biguttata. Pubescence noire et très
courte à la face dorsale, roussâtre à la face ventrale et sur les pattes. Pronotum avec-
son lobe antérieur inerme ou pourvu latéralement d'une petite épine (1) et son lobe,
postérieur convexe, fortement déprimé latéralement et pourvu d'un sillon médian
s'étendant sur ses trois quarts antérieurs. Angles postérieurs munis d'Une épine
très petite et très aiguë. Fosse spongieuse des tibias antérieurs s'étendant sur le tiers
de la longueur totale.

ANGOLA: Kihita. - CAMEROUN: N'Gama, dans la région proche du Tchad. - CONGO-


BELGE.

4. Platymeris (s. str.) Rhadamanthus GERSTAECKER, 1873, Decken's Reisen,


111,2, p. 419, pl. XVII, fig. 8; type: Endara (Mus. Berlin). - JEANNEL, 1919, Voy.
AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 237 et 238. - confusa DISTANT, 1878, Ent. monthly
Mag., XV, p. 100; type: Nyassa (Brit. Mus.).
Long. 30-39 mm. - Noir, peu luisant. Disque de la corie avec une tache arron-
die rouge ou orangée. Fémurs avec un large anneau rouge (très réduit et exception-
nellement absent chez quelques exemplaires). ,,:,
Apex des tibias et tarses roux. ,< .
Lobe antérieur du pronotum peu profondément sculpté, déprimé en lon~' en
arrière, portant, chezquelques exemplaires, une petite épine latérale de chaque côté (1);
Lobe postérieur peu convexe, fortement déprimé latéralement, portant sur sa moitié
antérieure un sillon médian superficiel strié en travers. Fossette spongieuse des tibias
antérieurs s'étendant sur un peu plus du tiers de la longueur du tibia. _

GABON. - CONGO. - Cette espèce qui semble très rare dans l'ouest de l'Afrique-
semble beaucoup plus commune en Afrique orientale.

1. Ce caractère est particulièrement inconstant: l'exemplaire typique Jlorte une épine sur le-
côté gauche du thorax alors que le côté droit est inerme.
330 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
5. P. (Psyttala) horrida STh, 1865, Hem. AfriC':" III, p. 123; type: Calabar
(Mus. Vienne); 1874, Enuin. Hem., IV, p. 70. - KARSCH, 1894, Stett. ent. Zeit.
p. 111. - HAGLUND, 1895, Oefv. Vet. Ak Forh., LII, p. 475. - JEANNEL, 1919, Voy.
AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 236 et 237. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 138; 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 328.-
Robbiana SMITH, 1865, Proc. phys. Soc. Edimb., III, p. 312 (Plalymerus),. type:
Calabar (Mus.?). .
Long. 40-45 mm. - Noir avec un large anneau avant l'apex des fémurs, une petite
tache au côté externe des ocelles, la base des élytres, une tache carrée au milieu de
la corie, les tibias partiellement, les tarses et la moitié basale des segments du
connexivum rouge orangé.
Lobe antérieur du pronotum avec un court sillon médian en arrière et six ou
huit longues épines dressées. Lobe postérieur avec un sillon superficiel médian en
avant, quelques épines discales et les angles latéraux prolongés par une très longue
épine aiguë. Corie des élytres et connexivum épineux, ainsi que les fémurs postérieurs.
CAMEROUN : Batouri, Bakoko, Buéa, Ekona. - GABON : Lambaréné. - CÔTE
d'IvOIRE: Bouaké. - FERNANDO-POO. - CONGO FRANÇAIS. - CONGO BELGE. - LAC
NYASSA.

6. P. (Psyttala) ducalis WESTWOOD, 1845, Trans. ent. Soc. Lond., IV, p. 120,
pl. VIII, fig. 3; type: Cap des Palmes (Brit. Mus.).
Long. 40-45 mm. - Noir avec un anneau avant l'apex des fémurs, une tache
au milieu de la corie et la moitié antérieure des segments du connexivum rouge.
Lobe antérieur du pronotum avec douze épines, les quatre dorsales les plus
grandes. Lobe postérieur avec deux grandes épines discales et ses angles latéraux
prolongés par une longue épine aiguë. Corie des élytres et connexivum épineux.
SIERRA-LEONE. - LIBE.RIA : Cap des Palmes.

Gen. RECICOLUS JEANNEL

Recicolus JEANNEL, 1917, Bull. Soc. ent. Fr., p. 52; type: R. lepluroides JEAN-
NEL (Congo); 1919, Voy. All. Jeann. Afr. or., Hem. 111, p. 188 et 233. - SCHOUTE-
DEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 136.
Forme générale allongée, parallèle, non déprimée. Tête assez courte; lobe pos-
térieur court et transverse; lobe antérieur plus long; saillie interantennaire bifur-
quée; tubercules antennaires bien marqués, assez distants des yeux, ceux-ci gros et
saillants, plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare; ocelles petits, très écar-
tés l'un de l'autre, non surélevés. Premier article des antennes très court, le second
trois fois plus long que le premier. Rostre court, les deux premiers articles très gros,
égaux en longueur.
Pronotum inerme, un peu plus long que large, avec les deux lobes égaux, lisses,
le lobe antérieur plus large que la moitié du postérieur. Lobe antérieur avec un sillon
longitudinal médian sur sa moitié postérieure, ce sillon se prolongeant sur toute la
longueur du lobe postérieur. Base régulièrement arrondie, les angles complètement
effacés. Écusson très petit, transverse, prolongé en arrière par une épine mousse à
l'apex, courte et légèrement relevée. Prosternum largement sillonné, formant en
arrière, entre les hanches antérieures, une apophyse triangulaire, recourbée vers le
côté ventral presque perpendiculairement à l'axe du corps. Métapleures plissées en
travers. Pattes courtes et épaisses; fémurs antérieurs avec une large face ventrale
'\ .

ACANTHASPIDITAE. - CERILOCUS 331


hérissés de poils roux longs et denses; tibias antérieurs élargis au sommet, portant
une large fosse spongieuse ovalaire occupant le quart de la longueur du tibia. Pre~
mier article des tarses postérieurs bien plus court que le second, ces deux articles
réunis plus courts que le troisième.
Abdomen étroit, débordant à peine les élytres sur les côtés, convexe ven~rale­
ment, non caréné. Connexivum inerme.
Femelle: tergite IX vertical, trapézoïdal, muni à l'apex d'une profonde dépres-
'sion semi-circulaire. Sternite VIII divisé en deux lames subtriangulaires, larges,
non contiguës en dessous où elles sont séparées par leurs ganopophyses qui sont
visibles sous la forme de deux étroites bandes contiguës.
Distribution. - Afrique occidentale et centrale. Une seule espèce :

Recicolus poecilus BREDDIN, 1903, S.-B. Ges. naturf. Freunde Berlin, p. 116
(Cerilocus); type: Cameroun (Mus. Berlin Dahlem). - lepiuroides JEANNEL, 1917,
Bull. Soc. ent. Fr., p. 52 (Recicolus); 1919, Voy. All.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 234, pl. IX, fig. 43
(Recicolus). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo1., (3), sect. II,' l, p. 136 (Recicolus).
Fig. 623. Long. 18 mm. - Noir mat, avec le lobe
postérieur du pronotum, sauf une étroite ligne médiane
élargie en arrière, une tache ovalaire longitudinale sur
le disque de la corie, quatre larges taches sur la mem-
brane, dont une apicale, un large anneau interrompu
'en dessous sur les fémurs, la base et l'apex des tibias,
les tarses et la partie postérieure du connexivum jau-
J;lâtre ou jaune orangé. Premier article des antennes
jaune, les suivants brun-rougeâtre avec la base du
deuxième article plus claire.
Tête courte et large, à yeux saillants, à 'peu près
aussi large que le bord antérieur du pronotum; les
angles antérieurs de celui-ci formant des tubercules
arrondis. Lobe antérieur du pronotum avec des parties
brillantes et des parties mates. Arrière-corps parallèle,
pas plus large que le pronotum, un peu plus de deux
fois plus long que lui.
CAMEROUN. - CONGO FRANÇAIS : région d'Ouesso, FIG. 623,
dans le bassin N'Goko-Sangha. - CONGO BELGE. Recicolus poecilus BREDDIN •
..
Gen. CERILOCUS STh

Cerilocus ~TAL, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 443; type: C. Dohrni STh (Afrique
orientale); 1859, 1. cit., p. 187 (pro parte); 1865, Hem. Afric., III, p. 122 et 135;
l870, Oefv. Vet. Ak. Forh., XXVII, p. 694; 1874, Enum. Hem., IV, p. 64 et 69. -
JEANNEL, 1919, Voy. All. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 188 et 232. - SCHOUTEDEN,
1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 136. - Cerilochus VILLIERS,
1944 (nec STh), Bull. Mus., (2), XVI, nO 2,'p. 125 (Synopsis).
Forme générale allongée. Tête courte et large à lobe postérieur transverse, tempes
rectilignes et obliques, cou très distinct. Lobe antérieur assez long, déprimé en avant,
sillonné en long au milieu; saillie interantennaire bifurquée. Yeux gros et saillants,
332 RÉDuvnDÉs DE L'AFRIQUE NOIRE

plus larges que l'espace qui les sépare. Ocelles assez gros, très écartés chez inermipes.
rapprochés chez les autres espèces. Premier article des antennes épais, plus court que
la partie préoculaire de la tête; deuxième article trois fois ou plus de trois fois plus
long que le premier. Rostre très court et épais, les deux premiers articles égaux en
longueur.
'Pronotum large, à lobe antérieur un peu plus court que le postérieur, légèrement
convexe, sillonné en long en arrière, ses angles antérieurs en protubérance arrondie.
Lobe postérieur plan, sillonné en long sur sa moitié antérieure, légèrement déprimé
près des angles postérieurs et à la base, celle-ci tronquée en arrière; angles posté-
rieurs arrondis. Prosternum étroitement sillonné, relevé entre les hanches en une
pointe perpendiculaire à l'axe du corps. Pattes courtes, les fémurs antérieurs très
épais, armés de quelques épines, ainsi que les intermédiaires sauf chez C. inermipes;
tibias antérieurs et intermédiaires épaissis, tronqués à l'apex, cette troncature occu-
pée par une fossette spongieuse ovalaire égale au tiers de la longueur du tibia. Pre-
mier article des tarses postérieurs plus court que le second, ces deux articles réunis
un peu plus courts que le troisième. Élytres un peu plus longs que l'abdomen, à
cellule apicale interne plus étroite que l'externe.
Abdomen assez étroit, ne débordant pas, ou à peine les élytres sur les côtés,
sans carène ventrale. Connexivum inerme.
Mâle: sternite VIII invisible, complètement invaginé. Pygophore assez grand,
très aplati, son bord ventral sinué et armé de longs poils (fig. 625). Apophyse ven-
trale courte, en épine robuste et droite. Valves génitales étroites, à peine visibles.
et contiguës en arrière, sauf chez inermipes (fig. 626) où elles sont en outre fortement
sinuées et armées à leur bord dorsal, près de l'apex d'une robuste dent aplatie et.
tronquée (fig, 627). Pénis très fortement chitinisé, armé ventralement d'un robuste
sclérite l'enveloppant sur les côtés et échancré à l'apex (fig. 628). Sac interne avec
de no~breuses'phanères triangulaires plus ou moins fortement chitinisées et de
deux robustes styles crochus à l'apex, le gauche tordu sur lui-même et plus grand que
le droit (fig. 629). .
Femetle.' Gomplexe génito-anal semblable à celui de Recicolus poecilus (cf. p. 331).
Distribution. - Les espèces de ce genre paraissent toutes assez rares et sont répan-
dues dans toute l'Afrique intertropicale.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Fémurs antérieurs et intermédiaires munis, en dessous, de plusieurs petites


épines aiguës . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Fémurs inermes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. inernripes.
2. Corie des élytres, sauf l'angle apical, d'un jaune très pâle................. 3.
J

Corie des élytres avec l'angle apical et une tache discale noirs. . . .. 1. Conradti.
3. Fémurs uniformément noirs, tibias antérieurs et intermédiaires en majeure
partie jaunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. nero. .
- Base des fémurs jaune .. '" " .. 2. Karschi.

1. Cerilocus Conradti VARELA, 1903, Bol. Soc. esp. Hist. nat., III, p. 105; type
Cameroun (Mus. Madrid). - VILLIERS, 1944, Bull. Mus., (2), XVI, p. 126 (Cerilo-
chus).
Fig. 624. Long. 25 mm. - Noir, assez luisant. Lobe postérieur du pronotum,
corie des élytres, sauf l'angle apical et une tache discale, connexivum, région médiane
de l'abdomen et tiers basal des fémurs d'un beau jaune ochracé. Deuxième article
, j

ACANTHASPIDITAE. - CERILOCUS 333

des antennes, troisième article du rostre et tarses brunâtres. Tout le corps, sauf les
élytres avec une longue pubescence rousse érigée, peu dense.
Ocelles très petits, non surélevés, plus proches des yeux qu'ils ne le sont entre

1\\1' ~_
FIG.1624, Cerilochus Conradti VARELA. - 625, C. inermipes STîL, extrémité de l'abdomen d'un
mâle, vu par l'apex. - 626, idem, pygophore, vu par la face dorsale. - 627, idem, détail
d'une valve génitale. - 628, idem, pénis. - 629, idem, phanères du sac interne du pénis.

eux. Lobe postérieur du pronotum près d'une fois et demie plus large qu.e le lobe
~ntérieur. Arrièr~-corps étroit. Deuxième article des antennes plus de trois fois plus
long que le premier.
CAMEROUN. - FERNANDO-POO.
.
2. Cerilocus Karschi BREDDIN, 1903, S.-B. Ges. Naturf. Freunde Berlin, p. 116;
type: Congo (Mus. Berlin Dahlem). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), se,ct. II, l, p. 137. - VILLIERS, 1944, Bul!. Mu,s., (2), XVI, p. 126 (Ceri-
lochus).
Long. 25,5 mm. - Très proche du précédent, présentant comme lui une stature
très élancée. Même coloration générale mais corie des élytres sans macule discale et
couleur jaune des fémurs plus étendue. Pronotum étroit en avant, à peine plus large
que long. Élytres dépassant considérablement l'abdomen. Écusson noir de poix.
CONGO (sans précision). - CONGO BELGE. - GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba.

3. Cerilocus Nero Sd.L, 1858, Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 443; type: Nigeria(Mus.
Stettin); 1865, Hem. Afric., III, p. 136; 1874, Enum. Hem., IV, p. 70. - WALKER,
334 RÉbUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 5. - DISTANT, 1902, Ann. Mag. Nat. Hist.,
(7), X, 1902, p. 188 et 193. - VARELA, 1903, Bol. Soc. esp. Hist. nat., III, p. 105.
- SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 137. - VIL-
LIERS, 1944, Bull. Mus., (2), XVI, p. 125 (Cerilochus). - decisus WALKER, 1873,
Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 191 (Reduvius); type: Sierta-Leone (Brit. Mus.).
- cameronensis VARELA, 1903, Bol. Soc. esp. Hist. nat., III, p. 105; type: Cameroun
(Mus. Madrid); JEANNEL, 1919; Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 223.
Long. 25-27 mm. - Noir, luisant. Lobe postérieur du pronotum et connexivum
jaune orangé ou ochracé ainsi que les tibias antérieurs et intermédiaires dont, seule,
l'extrême base est noire. Corie des élytres, sauf l'angle apical, jaune pâle ou blanc
ivoire. Apex et bord interne de la membrane des élytres blanchâtres, hyalins. Pubes-
cence érigée et tarses roux.
Ocelles gros et saillants, surélevés, plus larges que l'espace qui les sépare.
Deuxième article des antennes cinq fois plus long que le premier article. Sillon mé-
dian du lobe postérieur du pronotum superficiellement ridé en, travers. Lobe posté-
rieur du pronotum presque deux fois plus large que l'antérieur. Arrière-corps très
étroit. Pattes longues et grêles.

NIGERIA: Vieux Calabar. - CAMEROUN. - GABON: Oyem. - CONGO BELGE. -


AFRIQUE ORIENTALE: Lac Nyassa, région Est du lac Albert, Nyanza dans la province
d'Unyoro.

4. Cerilocus inermipes STAL, 1859, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 187; type: Guinée
(Mus.?); 1865, Hem. Afric., III, p. 136; 1874, Enum. Hem., IV, p. 70. -, WALKER,
1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 5. - VARELA, 1903, Bol. Soc. esp. Hist.
nat., III, p. 105. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II,
l, p. 137. ~ VILLIERS, 1944, Bull. Mus., (2), XVI, p. 126 (Cerilochus).
Long. 23-25 mm. - Noir luisant avec le lobe postérieur du pronotum, le con-
nexivum et la corie des élytres jaune ochracé. Cette coloration est assez variable,
l'angle apical de la corie étant souvent noir et, plus rarement, les tibias annelés de
jaune. Deuxième article des antennes et tarses brunâtres. Bord interne et ,apex de
la membrane des élytres blanchàtres.
Beaucoup plus large que les précédents avec les pattes plus courtes et plus
robustes. Ocelles très petits, non saillants, plus proches des yeux qu'ils ne les ont entre
eux. Deuxième article des antennes quatre fois plus long que le premier. Lobe posté-
rieur du pronotum une fois et un tiers plus large que le lobe antérieur. Élytres ne
dépassant pas l'apex' de l'abdomen.
CÔTE D'IVOIRE: environs de Dimbroko, haut Cavally. - GUINÉE ESPAGNOLE.
- CAMEROUN. - Moyen Congo: M'Balki, N'Kogo, environs de Brazzaville. - GABON:
Lambaréné, Lastoursville, Mouila. - CONGO BELGE.

Gen. HETEROPINUS BREDDIN

Heteropinus BREDDIN, 1903, S.-B. Ges. naturf. Freunde Berlin, p. 112; type:
mollis BREDDIN, 1905, Wien. Ent. Zeit., XXIV, p. 264. - BERGROTH, 1904, Bol.
Soc. esp. Hist. nat., IV, p. 352; 1917, Proc. U. S. nat. Mus., LI, p. 227. - JEANNEL,
1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 184,241. - VILLIERS, 1943, Bull. Soc.
ent. Fr., p. 25 (Synopsis).
Corps déprimé. Tête fortement transverse. Yeux gros et saillants. Espace inter-
oculaire quatre fois plus large que le diamètre d'un œil. Lobes de la tête séparés par

\
:.,.., '

ACANTHASPIDITAE. - HETEROPINUS 335


un fort sillon transverse. Ocelles petits et arrondis, situées à l'intérieur du niveau
du bord interne des yeux. Premier article des antennes court et robuste, article II
assez fort, un peu plus long que la tête et séparé de l'article 1 par un très petit nodule
intercalaire; articles III et IV très ténus, pubescents, le IV un peu plus court que
le III. Rostre très court, dépassant faiblement en arrière le niveau du bord posté-
rieur de l'œil. .
Pronotum transverse à lobes antérieur et postérieur sensiblement de même
longueur, séparés par un profond sillon transversal, le postérieur beaucoup plus large.
Lobe antérieur profondément sillonné en long au milieu. Scutellum triangulaire,
subépineux à l'apex, rebordé latéralement. Élytres un peu plus longs que l'abdomen,
à corie large et dépassant le milieu, portant de nombreuses soies squamuleuses dres-
sées.
Fémurs antérieurs claviformes, très robustes, à bord interne garni d'une ligne
de protubérances coniques portant des soies. Fémurs intermédiaires moins gros,
postérieurs beaucoup plus longs et grêles. Troisième article des tarses grêle, plus
long que les deux articles proximaux réunis. Hanches antérieures contiguës (fig. 631).
Face ventrale de l'abdomen avec une large surface ovalaire plane, limitée par
une carène. Segments du connexivum dentés en arrière et pourvus de deux longues
soies.
Mâle: pygophore cylindrique, un peu plus long que large, ne portant pas 'de
valves génitales articulées, à face dorsale ovalaire, membraneuse, entièrement cachée
dans l'abdomen. Apophyse ventrale très courte, mousse à l'apex (fig. 632 et 633).

Distribution. - Ce genre, proche parent des Opinus et Velitra indo-malais, est


répandu dans tout l'Ouest de l'Afrique. Il comprend neuf espèces.

. Éthologie. - Ces Insectes vivent, à tous' les stades, sous les écorces des arbres
morts et se nourrissent de larves.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Élytres entièrement noirs ou brun de poix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


- Cories des élytres ochracées, parfois tachées de noir, ou élytres sombres avec
des taches claires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
2. Pronotum noir ou brunâtre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
- Lobe antérieur du pronotum noir, lobe postérieur jaune. . . . . . . .. 6. discretus.
3. Écusson s'ombre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
- Écusson testacé -o........ 9. congoanus•.
4. Angles.apicaux des segments du'connexivum à peine marqués.. 7. squamuIosus.
- Angles apicaux des segments du connexivum aigus et saillants. 8. denticulatus.
5. Pronotum jaunâtre, brunâtre ou noir '.' . . . 6.
- Lobe antérieur du pronotum brun de poix, lobe postérieur jaune.. 5. Letouzeyi.
6. Les trois cinquièmes basilaires des élytres ochracés avec une tacbe discale
noire -arrondie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. bimaculatus.
- Élytres différemment colorés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
7. Élytres noir mat, avec la base, le clavus et la zone voisine de la corie fl~ves-
cent orangé , 10. ZumptL
- Élytres clairs à la base et sombres à l'apex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8.
8. Coloration noire de la membrane des élytres ne remontant pas au delà de la
base de la cellule apicale externe. Base de la membrane de couleur chamois
avec une tache fauve à la base de la cellule apicale interne. . .. 3: corticalis.
336 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
8. Coloration noire apicale remontant en avant au-delà du niveau de l'apex de
la corie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9.
9. Coloration noire de la membrane n'atteignant pas la base de la cellule apicale
interne . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. mollis.
Coloration noire de la membrane atteignant la base de la cellule apicale
interne.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. guineensis.

1. Heteropinus mollis BREDDIN, 1903, S. B. Ges. Naturf. Freunde Berlin, p. 113;


type: Cameroun (Mus. Berlin Dahlem). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr.
'Or., Hem. III, p. 241. - VILLIERS, 1943, Bull. Soc. ent. Fr., p. 29, fig. 5-7.
Long. 6,5 mm. - Tête, pronotum et écusson fauves. Pattes, premier article
des antennes, corium, base de la membrane et abdomen ochracés. Genoux et deuxième
article des antennes rembrunis. Apex de la membrane noir. Lobe postérieur de la
tête deux fois moins long que le lobe antérieur. Pronotum luisant, le lobe postérieur
finement striolé en travers, sillonné et ponctué au milieu. Connexivum fortement
denté.
CAMEROUN : Lolodorf. - FERNANDO-POO. - CONGO BELGE.

2. Heteropinus guineensis, n. sp. - Type: Haute Guinée (Mus. Paris).


Long. 7 mm. - Extrêmement proche du précédent mais tête, pronotum et écus-
,son ferrugineux, sombres, coloration claire des élytres et du connexivum ocre foncé,
l'apex du clavus noirâtre" la coloration noire de la membrane très étendue, pre-
mier article des antennes et moitié basale du deuxième article testacés, moitié apicale
du deuxième article noirâtre. Lobes du pronotum subégaux en longueur, l'impression
médiane imponctuée.
HAUTE-GUINÉE: Toulemon (M. LAMOTTE). -CÔTE D'IvOIRE: Banco (H. PAULIAN
et C. DELAMARE).

3. Heteropinus corticalis BERGROTH, 1917, Proc. D. S. nat. Mus., LI, p. 227;


type: Liberia (D. S. Nat. Mus). - VILLIE;RS, 1943, Bull. Soc. ent. Fr., p. 29-30.
Long. 7 ~m. - Tête et pronotum ferrugineux sombres, luisants. Écusson, cla-
vus et corium ocre havane. Membrane noire avec sa partie basale, aussi loin que la
marge de la cellule apicale externe, de couleur chamois avec une tache oblongue
fauve à la base de la cellule apicale interne. Impression médiane du pronotum imponc-
tuée.
LIBERIA: Mont-CoITee.

4. Heteropinus bimaculatus, n. sp. - Type: Haute-Guinée (Mus. P.aris).


Long. 9 mm. - Tête et pronotum brun de poix, luisants, avec la partie anté-
rieure de la tête et les angles latéraux du pronotum légèrement rufescents. Premier
.Mticle des antennes jaunâtre, deuxième article brun, articles suivants testacés.
Écusson jaune avec sa base brune. Pattes et abdomen ochracés. Élytres ochracés
àxil~eune grande tache arrondie à la base de la cellule apicale interne et l'apex de la
membrane, en arrière du niveau de l'apex de la corie, noirs. Lobe antérieur du pro-
notum une fois et demie plus long que le lobe postérieur, celui-ci avec un sillon lon-
gitudinal médian ponctué niatteignant pas la base.
HAUTE-GUINÉE: Yalanzon dans la région du Mont Nimba (M. LAMOTTE).

5. Heteropinus Letouzeyi VILLIERS, 1943, Bull. Soc. ent. Fr., p. 29, fig. 4.
Fig. 63Q. Long: 7,5 mm. - Tête et lobe antérieur du pronotum d'Un brun fauve
·,

ACANTHASPIDITAE. - HETEROPINUS 337


luisant. Antennes, lobe postérieur du pronoturn, écusson, patres et abdomen flaves.
Élytres noir velouté, rougeâtre à la base, à moitié apicale de la carie flave, cette
couleur empiétant légèrement sur la membrane. Lobe antérieur du pronotum très
déprimé" une fois et demie aussi long que le lobe postérieur, celui-ci avec un sillon

634.

632.

FIG. 630,- Heteropinus Letouzeyi VILLIERS. - 631, H. mollis BREDDIN, face ventrale de l'avant-
corps. - 632, idem, pygophore, vue de profil. - 633, idem, pygophore, vu par la face dor-
sale. -:'634, H. squamulosus VILLIERS, avant-corps.

longitudinal médian ponctué n'atteignant pas la base. Région basale des nervures
<les élytres avec des soies dorées assez courtes inclinées en arrière.
FERNANDO-POO ; BasiIé, 400-600 mètres d'altitude, août-septembre.

6. Heteropinus discretus VARELA, 1904, Mem. Soc. esp. Rist. nat., l, p. 131;
type: Guinée espagnole (Mus. Madrid). - BERGROTH, 1904, Bol. Soc. esp. Rist.
naL, IV, p. 352. - VILLIERS, 1943, Bull. Soc. ent. Fr., p. 29, 31.
Long. 6-7 mm. - Tête, lobe antérieur du pronotum et élytres noirs. Lobe pos-
térjeur du pronotum, scutellum et pattes flaves. Face ventrale du corps flave testacé.
Antennes roussâtres.
Lobe postérieur de la tête deux fois moins long que le lobe antérieur. Pronotum
·avec les côtés armés de tubercules sétigères, son lobe antérieur divisé en deux dans le
sens de la longueur par un profond sillon, chaque partie, de part et d'autre du milieu
·avec un gros point enfoncé médian. Lobe postérieur un peu plus court que l'anté-
rieur. Fémurs antérieurs avec une rangée de gros tubercules sétigères. N'ervures de
la corie avec des poils courts, dorés et inclinés en arrière.
GUINÉE ESPAGNOLE. - CAMEROUN (Mus. stockholm).

7. Heteropinus squamulosus VILLIERS, 1943, Bull. Soc. ent. Fr., p. 29-30, fig. 8;
type : Cameroun (Mus. Paris).
Fig. 634. Long. 7 mm. - Brun de poix très foncé. Élytres noirs avec seulement
la nervure anale brunâtre. Troisième et quatrième articles antennaires, tarses, pattes
postérieures et abdomen flaves.
338 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Pronotum très large à lobe postérieur un peu plus long que l'antérieur. Lobe anté- .
rieur avec un profond sillon longitudinal médian. Bords latéraux des deux lobes avec
des tubercules coniques portant de longues soies.
Fémurs antérieurs avec une rangée de tubercules semblables. Corium et ner-
vures basales de la membrane hérissés de longues soies squamuleuses inclinées en
arrière. Connexivum débordant largement sur le côté des élytres.
CAMEROUN : Mont Cameroun, Buéa, 800-1200 mètres d'alt.itude, juin-juillet. -
FERNANDO-POO (EIDMANN, Mus. Berlin Dahlem).

8. Heteropinus denticulatus, n. sp. - Type: un cf du Cameroun (Mus. Univ.


Berlin).
Long. 4,5 mm. - Très proche du précédent dont il se distingue par la tête, le
pronotum et les fémurs entièrement bruns. Abdomen roux. Lobe antérieur du pro-
notum plus étroit que chez squamulosus à peine plus de deux fois aussi large que long.
Rides du lobe postérieur irrégulières, moins serrées. Corie avec de longues soies squa-
muleuses blanches.
CAMEROUN : Lolodorf.

9. Heteropinus congoanus VILLIERS, 1943, Rev. zool. Bot. Afr., XXXVII,


p. 232, fig. 11; type: Uellé (Mus. Paris).
Long. 8 mm. - Tête et pronotum d'un brun très luisant, le lobe postérieur du
pronotum un peu plus clair, surtout à la base. Pattes, écusson et abdomen testacés.
Élytres uniformément d'un noir mat. Lobe antérieur du pronotum une fois et demie
aussi long que le postérieur, celui-ci avec seulement l'indication superficielle d'un
sillon longitudinal médian.
CONGO DELGE : de l'UeIlé au Katanga. - Se retrouvera vraisemblablement en ter-
ritoire français.

10. Heteropinus Zumpti SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zoo. Bot. afr., XXXVII,
p. 328; type: Cameroun (Mus.?).
Long. 9 mm. - Très proche du précédent, tête un peu moins transverse. Fla-
vescent orangé avec la face ventrale et le connexivutn plus jaunes. Côtés de la poi-
trine et apex de l'abdomen plus ou moins testacés. Tête, en arrière des antennes,
pronotum et écusson testacé brunâtre. Élytres noir mat, sauf la base, le clavus et la
zone voisine de la carie, le limbe externe large, poussant une saillie vers l'intérieur
au delà de la moitié de sa longueur.
CAMEROUN : Misellele.

Gen. PLATYMICRUS BERGROTH

Plalymicrus BERGROTH, 1903, Ann. Soc. ent. Belg., LXVII, p. 295; type: P.
albivenlris BERGROTH (Côte d'Ivoire); 1904, Bol. Soc. esp. Hist. nat., IV; p. 352.-
BREDDIN, 1905, Wien. cnt. Zeit., XXIV, p. 264. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann.
Afr. or., Hem. III, p. 184 et 241.
Proche de Heleropinus, même facies. Corps très déprimé. Tête transverse à lobe
postérieur très court. Yeux médiocres, saillants. Espace interoc~laire cinq fois plus
large qu'un œil. Ocelles petits situés latéralement, très près et en arrière' des yeux.
Premier article des antennes court et robuste; article II quatre fois plus long que
le 1; III un peu plus long que la moitié du II; IV un peu plus court que le III, ces
ACANTHASPIDITAE. - PLATYMICRUS 339
divers articles séparés par un petit nodule intercalaire. Rostre très court, dépassant
à peine, en arrière, le niveau du bord postérieur de l'œil avec l'article II beaucoup,
plus long que le I.
Pronotum transverse à lobe postérieur beaucoup plus court que l'antérieur
lisse et sinué à la base; lobe antérieur avec un profond sillon longitudinal médian,
ses côtés arrondis et munis de petits tubercules pilifères. Écusson triangulaire, deux
fois plus large que long, ses côtés sinués et sa base profondément déprimée. Élytres
larges, un peu plus courts que l'abdomen, la corie réduite à une épaisse bande costale,
le tronc commun radio-médio-cubital à une étroite nervure transversale à la base de
la cellule interne j membrane avec deux cellules simples, la nervure médiane se pro-
longeant au delà de l'apex de la cellule 'externe. Hanches antérieures très écartées.
Fémurs antérieurs très gros, munis à leur bord interne de petits tubercules qui sont
généralement au nombre de cinq. Fémurs intermédiaires et postérieurs granulés,
pubescents, leur bord interne tuberculé, ces tubercules très denses aux fémurs pos-
térieurs. Tibias intermédiaires et postérieurs très courts. Tarses grêles et courts, leur
premier minuscule, le second un peu plus grand, ces deux articles réunis plus courts
que le troisième.
Abdomen débordant largement les élytres, avec, en dessous, une très large sur-
face plate, ovalaire et limitée par une carène. Angles postérieurs des segments du
connexivum saillants, leurs côtés finement granulés.
Distribution. - Genre propre à l'Afrique occidentale où il ne comptait jusqu'ici
que deux espèces. Une troisième espèce est décrite ci-dessous. Il est probable que d'autres
espèces seront découvertes qui ont échappé, tant en raison de leur habitat que de leur
petite taille, aux recherches des récolteurs. '
Éthologie. - Comme les Heteropinu.~, les Platymicrus sont corticoles.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Les deux cellules de la membrane des élytres égales en largeur à la base


(fig. 636) '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Cellule externe de la membrane beaucoup plus étroite à la base que la cèllule
interne (fig. 635)........................................... 3. latus.
2. Dents des fémurs antérieurs de grosseur décroissante de l'apex vers la base.
Stature assez étroite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. albiventris.
Dents médianes des fémurs antérieurs plus grandes que les dents apicales
et basales.............................................. 2. aneuroides.

1. Platymierus albiventris BERGROTH, 1903, Ann. Soc. ent. Belg., XLVII, p. 295;
type: Côte d'Ivoire (Mus. Helsinki). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 241.
Long. 4,3-4,5 mm. - Brun de poix avec la surface plane de l'abdomen, le clavus,
la base de la membrane et une ligne oblique le long de la nervure médiane blancs
(fig. 636).
Pronotum relativement étroit, environ une fois et demie plus large que long, sa
base peu sinuée. Cellule interne de la membrane très étroite, parallèle et tronquée
brusquement en arrière.

CÔTE D'IVOIRE. - HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba. - CAMEnoUN. - FERNANDO-


Poo: Bahia de San Carlos.
340 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
2. Platymicrus aneuroides BREDDIN, 1905, Wien. ent. Zeit., XXIV, p. 263;
type: Cameroun (Mus. Berlin Dahlem). - JEANNEL, 1919, Voy. Ail. Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. - 241.
Long. 4,5-5 mm. - Noir de poix avec la partie aplatie de l'abdomen, l'angle
basal de la membrane des élytres et la moitié basale du clavus blanchâtres.
Stature plus courte, beaucoup plus large, la tête plus large que albiventris.
Cellule interne de la membrane aussi
large à la base que la cellule externe.
CAlIlEROUN: Johann Albrechts- Hô h e

3. Platymicrus latus, n. sp., - Type:


un seul exemplaire de Fernando-Poo
(Mus. Paris).
Fig. 635. Long. 4,3 mm. - Brun de
poix, relativement clair avec la partie
aplatie de l'abdomen, le clavus et la
base de la membrane des élytres blan-
châtres. Connexivum dessus et dessous
blanchâtres, les premiers segments plus
ou moins brunâtres.
Tête très large avec le sillon inter-
636. oculaire très fortement arqué en arrière.
Pronotum un peu moins de deux fois
635.
plus large que long, sa base fortement
FIG, 635, Platymicrus latus, n. sp. sinuée. Angles antérieurs dentiformes,
FJG. 636, P. albiventris BERGROTH, élytre gauche. les côtés du lobe antérieur finement ca-
rénés et 'tuberculés, le sillon transverse
entre les deux lobes avec de profondes impressions. Pattes assez fortement tuber-
culées et pubescentes. Segments du connexivum avec une longue soie p.,rès des
angles postérieurs.
FERNANDO-POO : Bahia de San Carlos.

Subfam. SALYA VA TIT AE 8TÂL, 1859

Tête courte, à lobes subégaux en longueur et séparés par un sillon bien marqué,
fortement déprimé en avant. Clypéus étroit, saillant, subangulé en avant. Ocelles
présents, mais très petits. Antennes grêles, de quatre articles dont le l est de propor-
tions très variables. Hanches antérieures subcontiguës, intermédiaires et postérieures
très écartées. Tibias antérieurs subcylindriques (Elaphrocranus), fortement aplatis
(Lisarda) tordus sur eux-mêmes (Tragelaphodes) ou très largement foliacés (Pela-
locheirus), présentant généralement une gouttière apicale dans laquelle le tarse vient
se loger. Élytres avec un long rameau radial, deux grandes cellules apicales et la
nervure cubitale bifurquée. Ailes inférieures avec une alule très ample, portant une
nervure cubitale droite et robuste, isolée mais proche d'un rameau cubital courbé.
Abdomen ovalaire, toujours fortement caréné.
Mâle: tergite VII arrondi à l'apex. Pygophore membraneux dorsalement, cloi-
sonné transversalement chez Eudima (fig. 650 à 653).
Femelle: tergite VII généralement échancré en arrière; tergite VIII transverse
et incliné vers le bas j tergite IX semi-circulaire ou ovalaire, très convexe. Sternite VIII
',,'

SALYAVATITAE 341
à lobes contigus à la base ct à gonapophyses petites et contiguës. Gonapophyses de
l'urite IX grandes et bien visi!;lles (fig. 637 à 642). 1

Néoténie. - Chez les Salyavalilae, comme dans les autres sous-familles de Redu-
viidae, il est possible de noter la présence de quelques formes néoténiques. En pre-
mier lieu il convient de citer le Tragelaphodes hirculus de l'Afrique occidentale, connu
uniquement par des exemplaires microptères. Certaines espèces de Lisarda sont éga-
lement microptères (1). Au contraire, chez Pelalocheirus, la seule espèce qui présente
des caractères néoténiques, P. Schouledeni VILLIERS, du Katanga, présente dans
les deux sexes des formes macroptères, brachyptères et microptères. Naturellement
on peut suivre dans les trois formes le développement corrélatif du lobe postérieur
du pronotum : très ample chez les individus macroptères il est moins long et moins

639.

640. 641. 642.


FIG. 637 à 642, Complexe génito-anal des femelles de Salyavalilae. - 637 à 639, Petalocheirus
rubiginosus BEAUVOIS. - 640 à 642, Eudima dentaia SCHOUTEDEN.

large chez les individus brachyptères dont les élytres atteignent à peine l'apex du
cinquième tergite. Quant aux individus microptères qui n'ont qu'un rudiment d'ailes
le pronotum est encore beaucoup moins développé. Ce qui est beaucoup plus intéres-
sant c'est que, si les individus brachyptères présentent un développement oculaire
et une forme de la tête qui ne peuvent pas se différencier sensiblement de ceux des
macroptères, les individus microptères présentent une tête qui, malgré la présence
des ocelles, est une tête de larve, courte et large, avec des yeux p-roportionnellement
plus petits que dans les autres formes. Un autre caractère particulièrement intéres-
sant présenté par les mâles brachyptères et microptères est le développement plus
grand du pygophore chez les mâles brachyptères que chez les macroptères, ceci encore
plus accusé chez les microptères que chez les brachyptères. Cette hypersexualité
qui avait été signalée par JEANNEL chez les Acanlhaspidilae n'avait jamais été recon-
nue chez les Salyavalilae.
Distribution. - La sous-famille ne comprend en Afrique que six genres, parmi les-
quels cinq sont représentés en Afrique Noire française. Le sixième, Araneasier HESSE,
a été décrit récemment de l'Ovamboland (2) sur un exemplaire qui, d'après les figures,
1. Lisarda (= Tritavus HESSE) saxatilis HESSE et diverses espèces encore inédites du Muséum de
Paris.
2. HESSE (A.-J.) 1925. - Ann. S. Air. Mus. XXIII, p. 99, pl. VI, fig. l, la.
342 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
semble être une larve et non une 9 comme le suppose l'auteur. Dans le même travail
HESSE a décrit un autre genre, Trivatus, pour une espèce de l'ûvamboland, T. saxali-
lis; ee genre doit sans aucun doute, tant d'après la description que d'après les figures,
être rapporté à Lisarda, T. saxalilis étant manifestement une forme néoténique de ce
dernier genre analogue à celIes citées plus haut d'Abyssinie. La sous-famille peut se
diviser en deux lignées : 10 la lignée de Lisarda caractérisée par le premier article du
rostre deux fois plus long que le second, la forme en crochet des valves génitales et leur
position très en arrière du bord ventral du pygophore; 2 0 la lignée de Pelalocheirus
caractérisée par le premier article du rostre au plus égal au second, les valves génitales
larges et fermant la cavité génito-anale par leur connexion avec le bord ventral du
pygophore et le tergite VII.
La lignée de Lisarda ne comprend que le genre Lisarda répandu dans toute l'Afrique
et la région indomalaise et le genre Eudima qui ne compte qu'une espèce spéciale à
l'Ouest africain. II s'agit là d'une lignée gondwanienne orientale postjurassique qui,
comme beaucoup d'autres lignées de même origine, s'est étendue jusqu'à la région
méditerranéenne au Montien (il existe, en effet, un Lisarda Schweinturthi REUTER en
Libye).
Quant à la lignée de Pelalocheirus elIe se rencontre dans toute l'Afrique et l'Indo-
Malaisie avec le genre Petalocheirus répandu dans ces deux régions, les genres Valentia
et Alvilla propres à l'Asie méridionale, les genres Elaphrocranus, Tragelaphodes et Ara-
neasler localisés en Afrique, ainsi qu'en Amérique du Sud avec les deux espèces du
genre Salyavala (du Costa-Rica au Brésil). Cette lignée est donc plus ancienne que la
précédente puisque son extension sur l'Inabrésie est antérieure au Jurassique.

TABLEAU DES GENRES

1. Ocelles assez grands, très distincts, situés très près l'un de l'autre, sur le lobe
postérieur un peu en arrière du sillon médian. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Ocelles très petits, à peine distincts, situés latéralement, chacun très près des
yeux, au niveau de ceux-ci et du sillon transverse. . . (p. 348), Tragelaphodes.
2. Tibias antérieurs munis d'une fossette spongieuse à l'extrémité de leur bord
interne, foliacés ou élargis et comprimés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
Tibias antérieurs cylindriques, sans fossette spongieuse (p. 347), Elaphroeranus.
3. Tibias antérieurs légèrement dilatés à l'apex. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
- Tibias antérieurs largement foliacés. . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 350), Petaloeheirus.
4. Espace interantennaire avec une corne frontale. . . . . . . . . . .. (p. 342), Lisarda.
Espace interantennaire sans corne frontale. . . . . . . . . . . . . . .. (p. 345), Eudima.

Gen. LISARDA STAL

Lisarda STAL, 1859, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 192; type: L. pallidispina STAL
(Indo-Malaisie); 1865, Hem. Afric., III, p. 147; 1874, Enum. Hem., IV, p. 82: -
DISTANT, 1903, Fn. Brit. India, Rynch. II, p. 237. - JEANNE L, 1919, Voy. All.
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 174. - Lisardella SCHOUTEDEN, 1913, Rev. Zoo!. bot.
Afr., II, p. 237; type femorala SCHOUTEDEN. - BERGROTH, 1914, Rev. Zoo!. bot.
Afr., III, p. 461. - Trilavus lIESSE, 1925, Ann. S. Afr. Mus., XXVI, p. 97; type: T.
saxalilis lIESSE (Ovamboland). .
Subgen. Oenusa STh, 1874, Enum. Hem., IV, p. 82; type: coenosa STAL (Afrique).
Ce genre, d'étude particulièrement difficile en raison de l'étroite parenté des
diverses espèces, a été divisé en deux sous-genres par STAL. L'un, Lisarda, S. str.,
réunissant les espèces indo-malaises, et l'autre, Oenusa, les formes africaines et diffé-
rant du premier par l'absence de tubercules latéraux à l'écusson et l'absence d'épines
SALYAVATITAE. - LISARDA 343

aux fémurs, ainsi que par des caractères tirés de la forme de l'épine frontale et des
angles du pronotum. Plus récemment, SCHOUTEDEN décrivait le sous-genre Lisar-
della pour une espèce à fémurs armés chacun d'une épine mais à tubercules de l'écus-
son absents. Quant à la corne frontale et aux angles postérieurs du pronotum ils
varient considérablement de forme dans les diverses espèces africaines. La valeur
des sous-gentes semble donc bien contestable et, n'ayant pu voir les types, nous
réunirons ici, pour plus de commodité, toutes les espèces sous le nom de Lisarda.
Tête courte et large. Yeux gros, saillants, très grossièrement facettés. Côtés du
lobe antérieur de la tête entre l'œil et le tubercule antennaire très courts, égaux au
plus au tiers de la longueur de l'œil vu de dessus. Tubercules antennaires inermes.
Saillie interantennaire conique, horizontale (fig. 644), quelquefois recourbée vers le
haut à l'extrémité. Premier article des antennes court et robuste. Deuxième article
bien plus long que le premier. Rostre très robuste, à article l plus de deux fois plus
long que le second; les deux premiers articles mats et couverts de pubescence, le
troisième glabre et luisant, conique. Pronotum divisé en deux lobes par une dépres-
sion transverse plus ou moins marquée. Lobe antérieur convexe sillonné en trllvers
en avant, ce sillon délimitant une région collaire. Lobe antérieur orné de larges élé-
vations sinueuses, couvertes de pubescence entre lesquelles apparaissent les tégu-
ments glabres. Lobe postérieur médiocrement élevé, les angles variables, la base
quelquefois marquée de deux bosses. Épines prosternales courtes et coniques. Écusson
triangulaire, prolongé en arrière par une épine horizontale ou faiblement inclinée,
plus ou moins aiguë à l'apex. Pattes relativement courtes et robustes, les fémurs
parfois armés d'épines ventrales, les tibias antérieurs fortement élargis à l'apex et
comprimés latéralement. Élytres étroits, à nervation caractéristique du genre. Abdo-
men débordant largement les élytres; connexivum inerme latéralement. Tête, thorax,
écusson, pattes, base des élytres couverts d'une fine pubescence couchée et hérissés
de quelques longues soies grêles.
Mâle: pygophore très robuste, s'adaptant exactement à sa cavité (fig. 645) sans
laisser visible son apophyse ventrale ni les valves génitales. Une fois extrait, le pygo-
phore montre un bord ventral plan, très large, portant à l'apex une bosse arrondie,
hérissée de longs poils et des apophyses lamelleuses internes entourant la base du
bloc anal, celui-ci rejeté en arrière (fig. 64.6 et 647). Valves génitalES En crochet
(fig. 648).
Femelle : ~omplexe génito-anal caractéristique de ·la sous-famille.
Distribution. - Ce genre est répandu dans toute l'Afrique noire et l'Indo-Malaisie
et s'étend dans la région méditerranéenne avec une espèce propre à la Libye.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Épine apicale de l'écusson inclinée à 45°. . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . 2.


Épine apicale de l'écusson sub-horizontale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
2. Épine apicale de l'écusson très courte, massive, conique, laissant le postscutel-
lum visible............................................. 1. guttulifera.
Épine apicale de l'écusson plus grêle, bien plus longue, cachant le postscutel-
lum ' " 2. crudelis.
3. Ocelles séparés par un espace au moins égal au diamètre de l'un d'eux.
Fémurs bruns, testacés à la base '. . .. 3. Va·ndenplasi.
Ocelles séparés par un espace plus petit que le diamètre de l'un d'eux. Fémurs
brun clair annelés de brun foncé. . . . . . . . . . ... . . . . . . . . . . . . . .. 4. soudanica.
,'

344 RÉDUVIIDÉS DE .L'AFRIQUE NOIRE

1. Lisarda guttulifera REUTER, 1881, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 67; type
Congo portu$ais (Mus. Berlin). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, (III),
sect. 2, l, p. 118.
Long. 15 mm. - Brunâtre clair avec la tête, le lobe antérieur du pronotum un
peu plus foncés. Antennes et pattes rousses, les fémurs annelés de façon peu dis-
tincte. Poitrine brunâtre foncé avec une bande médiane plus claire. Abdomen tes-
tacé en dessous avec une ligne médiane brune, de très fines marbrures bwnes et
deux bandes parallèles aux côtés, irrégulières et ne s'étendant que sur les trois pre- .
miers segments. Chaque segment du connexivum étroitement bordé de noir en avant,
leurs deux tiers postérieurs noirs avec une très petite tache ronde testacée. Élytres
brun clair avec les nervures, quelques taches indistinctes, l'apex et une tache ronde
assez nette située à la base de la nervure radio-médiane jaune clair.
Lobe postérieur de la tête fortement transverse, ses côtés droits et convergents
en arrière où ils sont brusquement resserrés. Ocelles assez gros, séparés par un espace
de peu plus court que leur diamètre. Premier article des antennes robuste, à peu près
aussi long que la tête; deuxième article une fois et demie aussi long que le premier.
Angles antérieurs du pronotum coniques, peu saillants; lobe antérieur peu saillant,
très faiblement sillonné au milieu; impression transverse peu marquée; lobe posté-
rieur presque plan, la base sans bosses distinctes, les angles postérieurs nettement
surélevés, coniques mais non aigus.

GABON: entre Lambaréné et la mer. - CONGO PORTUGAIS: Chinchonxo. - CONGO


BELGE.

2. Lisarda crudelis STAL, 1855, Oefv. Vet. Ak. Forh, p. 188 (Acanlhaspis);
type: Sierra-Leone (Mus. Stockholm); 1865, Hem. Afric., III, p. 148; 1874, Enum.
Hem., IV, p. 83. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VII, p. 171 (Acan-
lhaspis). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, (3), sect. 2, l, p. 118.
Long. 12,5 mm. - Très proche du précédent, niême type de coloration mais
angles postérieurs des segments du connexivum marqués d'une large tache noire
arrondie entourant une tache ronde plus claire. Diffère, en outre, de gullulitera, et en
plus des caractères indiqués au tableau, par le lobe postérieur de la tête plus allongé,
à côtés arrondis, le pronotum bien plus étroit, à angles antérieurs nettement coniques
et angles postérieurs en cône' très aigu et rejetés en arrière, l'épine de l'écusson étroite,
subaiguë à l'apex et aussi longue que l'écllsson lui-même.

SIERRA-LEONE. - GUINÉE FRANÇAISE: Friguiagbé près Kindia, Région du Mont


Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Mont Tonkoui, 900-1.200 m., septembre.

3. Lisarda Vandenplasi SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge (3), sect. 2,
l, p. 118; type: Congo belge (Musée du Congo belge).
Fig. 643. Long. 13-15 mm. - Tête et thorax noir de poix, le lobe antérieur du
pronotum avec les élévations jaunâtres, le lobe postérieur avec quatre taches allon-
gées, divergentes, n'atteignant pas la base. Antennes et pattes brunes, la base des
fémurs plus claire. Abdomen brun avec deux larges bandes jaunâtres flanquant la
carène médiane. Connexivum roux foncé avec la moitié apicale de chaque segment
marquée d'une tache noirâtre échancrée en avant. Élytres bruns avec les nervures
et une longue bande; dans chaque cellule, jaunâtres.
Tête courte, progressivement rétrécie en arrière, les limites du cou et du lobe
postérieur peu nettes. Angles antérieurs du pronotum en cône assez aigu et rej etés
latéralement, perpendiculairement à l'axe du corps. Lobe antérieur du pronotum
:. - ! ."-{' " : '-

SALYAVATITAE. - EUDIMA 345·


très convexe, fortement sillonné en long, le sillon se prolongeant sur le lobe posté-
rieur en une profonde fossette; dépression transverse bien marquée; angles posté-
rieurs coniques et saillants, base avec. deux protubérances bien nettes. Épine du.

FIG. 643, Lisarda Vandenplasi SCHOUTEDEN, mâle.:'- 644. Av'ant-cQrps, vu de profil. -,645,-apex de-
l'abdomen d'u.n mâle. - 646, pygophore, vu de profil. - 647, idem, vu par la face dorsale. -,
648, valve génitale.

scutellum robuste, plus courte que l'écusson. Fémurs avec une très légère eL petite
bosse à leur quart apical inférieur.
,
CONGO BELGE. - DAHOMEY: Ouidah; Koua dans le cercle de Djougou-Kouandé;
Cocodji. - GOLD COAST. - GUINÉE FRANÇAISE: ne de Kassa, Mont Nimba. - TOGo:
Bismarkbourg. - LIBERIA: Monrovia. - CÔTE D'IVOIRE: Tiassalé.

4. Lisarda soudanica, n. sp. - Type: un mâle dl.!- Soudan (Mus. Paris).


Long. 13-16 mm-. - Très proche du précédent, même coloration de la tête et
du pronotum mais pattes annelées, élytres bien plus sombres, toute leur moitié api-
cale brune avec de petites mouchetures jaunâtres irrégulières, constriction posté-
rieure de la tête bien marquée, les ocelles plus rapprochés, la base du premier article
des antennes franchement rousse.
SOUDAN. - SIERRA-LEONE.

Gen. EUDIMA SCHOUTEDE'N

Eudima SCHOUTEDEN 1912, Rev. Zoo!. afr., l, p. 425; 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 118 (nom. nov.) = Dima SCHOUTEDEN, 1912, Rev.
Zoo!. afr., l, p. 262; type: D. dentam SCHOUTEDEN (Congo belge).
346 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Allongé, étroit, plat en dessus. Tête assez courte, assez brusquement rétrécie
en arrière, hérissée latéralement de longues soies. Yeux très gros, bien plus larges que
l'espace qui les sépare. Ocelles petits, faiblement surélevés. Tuberculés antennaires
inermes. Premier article des antennes grêle, bien plus long que la tête; article II un
peu plus court que le I. Premier article du rostre près de deux fois plus long que
le II. Pronotum à lobe antérieur peu convexe, lobe postérieur faiblement élevé.
Angles antérieurs saillants, arrondis. Lobe antérieur avec des bandes sinueuses de
pubescence. Lobe postérieur irrégulièrement strié-plissé en travers, la base avec
deux protubérances indistinctes, les angles postérieurs saillants, coniques, mais

650.

651. 653.
FIG. 649 à 656, Eudima Varelae BERGROTH. - 649, patte antérieure. - 650, pygophore d'un
mâle vu par la face dorsale. - 651, idem, vu par l'apex. - 652, idem, vu de profil. - 653, idem,
coupe longitudinale. - 654, valve génitale. - 655 et 656, pénis.

mousses à l'apex. Écusson arrondi, portant vers l'apex une courte protubérance
conique dressée verticalement et une dépression transverse à la base. Hanches courtes,
une fois et demie aussi longues que larges, les intermédiaires et surtout les postérieures
beaucoup plus proches l'une de l'autre que chez Lisarda. Fémurs antérieurs assez
grêles, armés d'une épine aux deux tiers apicaux de leur bord ventral (fig. 649).
Tibias antérieurs simples, comprimés latéralement et légèrement élargis à l'apex.
Pattes intermédiaires et postérieures inermes, longues et grêles. Élytres aussi longs
que l'abdomen, portant la nervation caractérist,ique de la sous-famille; membrane
distinctement ridée. Abdomen caréné ventralement; connexivum inerme.
Mâle.' Tergite VII bisinué à l'apex, les bords de la partie concave des sinuosités
légèrement relevés; pygophore très robuste, largement ouvert en arrière, à bord
ventral armé de deux apophyses latérales coudées, divisé en deux par une cloison
transversale percée de chaque côté d'une ouverture par laquelle passent les muscles
SALYAVATITAE. - ELApHROCRANUS 347

de la base des valves génitales (fig. 650 à 653). Valves génitales situées à l'intérieur
du pygophore, fortement courbées en faucille et armées d'une petite dent interne
Qbtuse (fig. 654).
Femelle: Complexe génito-anal très particulier (cf. p. 341, fig. 640 à 642).
Distribution. - Genre propre à l'Afrique centrale et occidentale, lie comportant
qu'une seule espèce :

Eudima Varelae BERGROTH, 1904, Bull. Soc. esp. Rist. nat., p. 360 (Lisarda);
type: Cameroun (Mus. Madrid); 1908, Rev. Russe Ent.,
VII, (1907), p. 110. - denlala SCHOUTEDEN, 1912, Rev.
Zool. bot. afr., l, p. 262 (Dima); type : Congo belge
(Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. II, l, p. 118; 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII,
p. 328.
Fig. 657~ Long. 16-18 mm. - Brun roux avec le
dessus de la tête, les parties déprimées du lobe antérieur
du pronotum et les angles du lobe postérieur noirs. Faces
ventrale et latérales de la tête brun de poix avec une large
bande p~stoculaire un peu plus claire. Poitrine brun de
poix. ~bdomen roux avec' des marbrures brun foncé plus
QU moins étendues suivant les individus mais toujours plus
denses sur les côtés. Pygophore des mâles, apex du ster-
nite VII et les deux plaques du sternite VIII des femelles
noirs. Connexivum jaunâtre avec une tache sombre sur la
moitié posterieure externe de chaque segment. Antennes
et rostre testacés. Pattes testacées, les fémurs rembrunis à
l'apex, les tibias à la base. Le dessous et les côtés du thorax
revêtus d'une fine pubescence couchée dorée, les pattes et
le rostre hérissés de longues soies claires; quelques soies
identiques au milieu de la poitrine.
CAMEROUN : Ekona. - CONGO FRANÇAIS : région
d'Ouesso (bassin N'Goko-Sanga). - GABON: entre Lamba-
réné et la mer, Lastoursville. - OUBANGUI : Yalinga. - FIG. 657, Eudima
Varelae BERGROTH.
CONGO BELGE. - _CÔTE D'IvOIRE: Yapo.

Gen. ELAPHROCRANUS BERGROTH

Elaphrocranus BERGROTH, 1904, Bull. Soc. esp. Rist. nat., p. 357; type: g. laran-
dus BERGROTH (Afrique équatoriale).
Tête courte, progressivement rétrécie en arrière, portant un profond sillon inter-
oculaire en forme de T renversé. Yeux gros, très saillants, mais à peine plu~ larges que
la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles petits, fortement surélevés, l'espace qui
les sépare plus petit que le diamètre d'un ocelle. Tubercules antennaires armés cha-
cun de deux robustes protubérances cylindriques. Antennes grêles, leur premier article
légèrement courbé, une fois et demie plus long que la tête. Article II un peu plus court
que le 1. Rostre court, très robuste, l'article 1 bien plus court que le II.
Pronotum trapézoïdal portant, outre le sillon transversal séparant les deux lobes,
un profond sillon longitudinal médian coupant le premier à angle droit. Lobe anté-
rieur avec des sinuosités saillantes; angles antérieurs saillants et coniques; en outre,
348 RÉDUVIIDÉS:DE L'AFRIQUE NOIRE

le lobe antérieur porte deux fortes protubérances coniques latérales postérieures


et deux petites protubérances discales. Lobe postérieur entièrement couvert de
rides et de granulations plus ou moins alignées; angles postérieurs avec une épine
longue et grêle. Saillies prosternales longues et coniques, étendues horizontalement.
Écusson assez grand, portant deux fossettes basales et une épine apicale dressée ver-
ticalement.
Élytres à peu près aussi longs que l'abdomen, portant la nervation caractéris-
tique de la sous-famille. Fémurs des trois paires g~êles, avec un léger renflement un
peu avant l'extrémité. Tibias antérieurs cylindriques, renflés à l'extrémité, assez
fortement sinués. Tibias intermédiaires et postérieurs beaucoup plus grêles.
Abdomen débordant largement les élytres sur les côtés, les angles apicaux des
segments du connexivum saillants en une petite
dent triangulaire.
Femelle : Tergite VII échancré, son bord
apical sinué. Complexe' génito-anal, comme chez
Pelalocheirus mais le tergite VIII presque verti-
cal, les replis latéraux saillants en carène arrondie.
Distribution. - Genre propre à l'Afrique occi-
dentale où une seule espèce est connue actuellement;

EJaphrocranus tarandus BERGROTH, 1904, Bull.


Soc. esp. Bist. nat., p. 358, fig. 1 a; type: Came-
roun (Mus. Madrid).
Fig. 658. Long. 17 mm. - Tête, pronotum
et face ventrale de l'abdomen brun rougeâtre avec
les tubercules des saillies antennaires, quelques
taches sur le lobe postérieur de la tête, le bord
des cavités cotyloïdes antérieures et des marbrures
à l'abdomen testacés. Antennes testacées avec
l'apex du prell.lier article brun. Pattes rousses, les
fémurs avec un anneau jaunâtre peu distinct au
tiers apical. Élytres jaunâtres, finement mou-
chetés de brunâtre, cette couleur formant un
cerne irrégulier le long de chaque nervure. Une
tache brune allongée le long de la base de la cel-
lule apicale externe. Face dorsale du connexivum
FIG. 658, maculée de brun, de testacé, de rougeâtre et de
Elaphrocranus larandus BERGROTH. noir. Toute la surface du corps avec une très
courte pubescence couchée dorée très éparse;
pattes avec une pubescenec de même type, mais bien plus dense.
CAMEaoUN. - CONGO FRANÇAIS: M'Bamou, dans les environs de Brazzaville.

Gen. TRAGELAPHODES BERGROTH

Tragelaphodes BERGROTH, 1904, Bull. Soc. esp. Bist. nat., p. 358; type: T. hircu-
lus BERGROTH (Afr. occ.). -BREDDIN, 1905, Wien. ent. Zeit., XXIV, p. 264. - SCHOU-
TEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 120.
Microptère. Tête allongée. Yeux assez petits, latéraux, hémisphériques. Ocelles
extrêmement petits, situés tout contre les yeux, au niveau du sillon transverse. Tête
SALYAVATITAE. - TRAGELAPHODES 34<J

divisée en deux lobes par un sillon en forme de T renveFsé. Lobe antérieur plus court
que le postérieur, les tubercules antennaires très grands et saillants, portant une très
longue épine latérale conique. Lobe postérieur de la tête progressivement rétréci en
aqière, sans cou distinct. Premier article des antennes grêle, plus long que la tête,
légèrement courbé; deuxièf\le article un peu plus court que le premier, droit, un peu
plus court à la base qu'à l'apex. Rostre très robuste, les articles 1 et II subégaux, le
troisièmebeau,coup plus court (fig.' 660). '
Pronotum très étroit, très légèrement élargi en arrière, le lobe antérieur légère-
ment plus élevé que le postérieur, mais les deux lobes sans limites nettes. Angles 4
antérieurs saillants latéralement, coniques. Angles postérieurs en épines aiguës.
Lobe antérieur ayec, sur le disque, de part et d'autre du milieu, deux très longs et

661. 662.
FIG.659, Tragelaphodes hirculus BERG ROTH, mâle. - 660, avant-corps, vu de profil.
661, extrémité de l'abdomen, vue par l'apex. - 66Z, tibia antérieur gauche, vu de face.
)
robustes tubercules coniques. Épines prosternales très longues et saillantes, coniques.
Écusson semi-circulaire, rebordé, portant un tubercule médian apical court et dif-
forme. Élytres très courts, réduits à deux moignons. Fémurs antérieurs assez longs;
non renflés, légèrement sinués. Tibias antérieurs avec, sur plus de leur moitié basilaire,
une expansion latérale étroite et épaisse, couverte de poils squamuleux, et à l'apex
une longue et profonde fossette antérieure (fig. 662). Pattes intermédiaires et posté-
rieur~s longues et grêles, le dernier article des tarses postérieurs bien plus long que
l'article correspondant des tarses intermédiaires.
Abdomen largement dilaté, les segments du connexivum épineux à l'apex; base
de la face dorsale de l'abdomen avec trois carènes parallèles, la médiane plus longue
que les latérales.
Mâle: Sternite VIII largement apparent sous la forme d'une lame semi~circu­
laire. Pygophore assez petit, le bord ventral largement rebordé, les valves génitales
étroites et contiguës en arrière (fig. 661). Tergite VII arrondi en arrière.
Distribution. - Genre ne comprenant qu'une seule espèce répandué en Afrique
occidentale.
,
350 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Tragelaphodes hireulus BERGROTH, 1900, Bul!. Soc. esp. Hist. nat., p. 360, fig. 2 a;
type: Cameroun (Mus. Madrid). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
zoo!. (3), sect. II, l, p. 120.
Fig. 659. Long. 13,5 mm. - Entièrement brunâtre avec les pattes et les antennes
roussâtres et les tubercules discaux du lobe antérieur du pronotum flaves à la base
et noirs à l'apex.
Tête très fortement ridée en travers et portant de nombreuses et très courtes
soies argentées et couchées. Premier et deuxième articles du rostre densément pubes-
cents et portant, à l'intérieur, quelques longues soies grêles. Troisième article avec
• une frange interne de petites soies raides.
Prothorax dessus et dessous ridé et pubescent comme la tête. Base du prono-
tum échancrée en courbe au milieu. Tergites abdominaux étroitement rebordés à
la base, finement, courtement et éparsement pubescents, lisses, sauf le dernier tergite
qui est ridé en travers. Face ventrale de l'abdomen finement pubescente, très fine-
ment ridée en travers, sauf les deux derniers segments qui sont très fortement ridés.
CAMEROUN. - CONGO BELGE : Bumbuli.

Gen. PETALOCHEIRUS PALISOT DE BEAUVOIS

Pelalocheirus PALISOT DE BEAUVOIS, 1805, Ins. Afr. Am., p. 13; type: variegalus
BEAUVOIS (Afrique équatoriale). - JEANNE L, 1919, Voy. Al!. Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 175. - Pelalochirus BURMEISTER, 1835, Handb. Ent., II, p. 246. - STAL,
1865, Hem. Afric., III, p. 144; 1874, Enum. Hem., IV, p. 81. - DISTANT, 1903, Fn.
Brit. India, Rhynch. II, p. 237, 240. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge,
Zoo!., (3), sect. II, l, p. 119.
Subgen. Platyehiria HERRICH-SCHAEFFER. 1853, Wanz. Ins., IX, p. 93; type:
umbrosus HERR. SCHAEF. (Afrique intertropicale). - STAL, 1865, Hem. Afric., III,
p. 145; 1874, Enum. Hem., IV, p. 81. - DISTANT, 1903, Fn. Brit. India, Rynch. II,
p.240.
Tête fortement mais progressivement rétrécie en arrière. Sillon interoculaire,
profond, en forme de T renversé. Yeux gros et saillants, moins larges que l'espace
qui les sépare. Saillies antennaires courtes, armées d'une épine chez umbrosus, inerme
dans les autres espèces. Premier article des aritennes .plus long que la tête, légèrement
courbé, plus épais à l'apex qu'à la base; article II un peu plus long que le 1; III et IV
extrêmement fins, subégaux entre eux, et réunis, à peine plus longs que la moitié
du II. Rostre très robuste, les articles 1 et II égaux ou le II un peu plus long que le 1;
article III très court.
Pronotum trapézoïdal, à lobe antérieur bien moins long et moins large que III
postérieur. Lobe antérieur convexe, plus ou moins profondément sillonné longitu-
dinalement, orné par des sinuosités saillantes couvertes de pubescence. Angles anté-
rieurs saillants, arrondis ou coniques, armés chacun d'une longue épine dressée verti-
calement chez Murrayi; côtés du lobe antérieur avec, en arrière, deux tubercules
coniques chez Murrayi et umbrosus, le disque avec en plus deux épines dressées chez
umbrosus. Lobe postérieur rugueux en travers, les angles postérieurs épineux, la
base légèrement échancrée devant l'écusson et sinuée latéralement Saillies proster-
nales très longues et coniques. Écusson semi-circulaire, déprimé en arc de cercle à
la base, armé à l'apex d'une épine aiguë inclinée ou dressée verticalement et portant
en outre dans le sous-genre Plalychiria deux épines latérales. Élytres étroits à peu
près aussi longs que l'abdomen, portant la nervation caractéristique de la sous-
famille.
_ 6~ _

, \

SALYAVATITAE. - PETALOCHEIRUS 351


Des formes brachyptères et microptères ne se rencontrent que dans une seule'
espèce du genre, P. Schouledeni, qui présente trois formes dans les deux sexes: une
forme macroptère, une forme brachyptère et une forme microptère. Ces formes sont
décrites plus haut (cf. Néoténie, p. 341).
Fémurs antérieurs assez robustes, renflés à leur tiers basilaire. Tibias antérieurs
fortement dilatés, foliacés, concaves en avant, formant une sorte de cuvette ovalaire
(Pelalocheirus s. str.) ou dilatés seulement vers l'extérieur' avec leur bord interne
simplement sinué (subgen. Plalychiria). Fémurs intermédiaires et postérieurs grêles,
armés d'une épine aiguë près de l'apex de leur bord interne. Tibias intermédiaires
et postérieurs grêles, légèrement renflés à l'apex. Abdomen presque caréné ventra-
lement, débordant les élytres sur les côtés, l'angle apical externe de chacun des seg-
ments du connexivum prolongé en une épine longue et aigüe.
Mâle: Tergite VII plus long que les précédents, saillant en arrière en un lobe
arrondi (fig. 667). Sternite VIII visible sous la forme d'une étroite lame triangulaire
(fig. 668). Pygophore assez volumineux portant une large apophyse ventrale arron-
die qui est presque entièrement cachée par les deux valves génitales qui sont aplaties,
visibles à l'état de repos, et ferment hermétiquement l'ouverture génito-anale (fig. 22
à 27).'
Femelle: Tergite VII échancré. Complexe génito-anal caractéristique de la sous-
famille (fig. 637 à 642).
Dist!,lbution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et l'Asie méri-
dionale.
TABLEAU DES ESPÈCES

1. Écusson armé de trois épines. Tibias antérieurs dilatés seulement vers l'exté-
rieur (subgen. Plalychiria). Angles antérieurs du pronotum surmontés
chacun d'une très longue épine verticale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. Murrayl.
- Écusson armé d'une seule épine. Tibias antérieurs dilatés régulièrement vers
l'intérieur et vers l'extérieur (Pelalochirus s. str.)........ . . .. 2.
2. Fémurs annelés de noir et de testacé. Premier article des antennes noir avec
un anneau médian clair. Épine du scutellum blanche, au moins à la base. . 3.
- Fémurs, premier article des antennes et épine du scutellum uniformément
bruns '3. rubiginosus.
3. Tibias antérieurs très fortement dilatés, un peu moins d'une fois et demie
plus longs que larges. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. Bergrothi.
- Tibias antérieurs bien moins dilatés, deux fois et demie plus longs que larges
..................................................... " 1. variegatus.

1. Petalocheirus (s. str.) variegatus PALISOT DE BEAUVOIS, 1805, Ins. Afr. Am.,
p. 13, Hem. pl. l, fig. 1; type: Oware (détruit?). - LEPELLETIER et SERVILLE, 1825,
Encycl. Méth., X, p. 274 (Reduuius). - BURMEISTER, 1835, Handbuch, Il, p. 247
(Pelalochirus). - BLANCHARD, 1840, Hist. Ins., III, p. 108 (Pelalochirus). - AMYOT
et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem., p. 387 (Pelalochirus). - ST.h, 1865, Hem.
Afric., III, p. 146; 1874, Enum. Hem., IV, p. 81 (Pelalochirus). - WALKER, 1873,
Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 8 (Pelalochirus). - KARSCH, 1894, Stett. ent.
Zeit., (1895), p. 111. - VILLIERS, 1943, Rev. Zool. Bot. Afr., XXXVII, p. 227. -
SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p:328. - uiffiuenlris SCHOUTEDEN
(nec BERGROTH), 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l, p. 120.
Fig. 663. Long. 13-16 mm. - Noir, avec des dessins testàcés irréguliers mais
:352 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

très constants. Antennes noires avec un large anneau clair aux deux premiers articles.
Lobe antérieur de la tête et cou noirs avec des macules claires. Parties creuses du
lobe antérieur du pronotum noires. Lobe postérieur presque entièrement noir avec
,des taches claires plus ou moins confluentes. Face ventrale du thorax entièrement
noire, ses côtés avec des taches claires. Écusson noir avec son épine blanche, ainsi
que l'épine du postscutellum. Hanches noires, trochanters testacés, fémurs et tibias
·avec des anneaux alternés noirs et testacés, les tibias antérieurs bruns de poix, pubes-
.cents de blanc. Élytres brunâtres, assez clairs, densément mouchetés de blanc jaunâtre
·et portant, chacun une large tache ronde d'un noir velouté située à la base de la cel-

7j. VII.

U -
665.
4--

-V#I
~/X

668.
FIG. 663, Pelalocheirus variegalus BEAUVOIS. 664, idem, avant-corps vU de profil.- 665,
P. rubiginosus BEAUVOIS, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue par l'apex. - 666, idem.
profil. - 667, idem, vue ,dorsale. - 668, idem, vue ventrale.

Iule discale externe. Abdomen noir en dessous, les segments IV à VI marbrés de jau-
nâtre, cette couleur plus étendue sur la région médiane à l'exception d'une ligne
longitudinale qui reste sombre. Connexivum noir, chacun de ses segments avec une
bande transverse médiane, l'épine apicale et une tache à la base de celle-ci jaunes.
CONGO BELGE. - GABON. - CAMEROUN: Misellele, Kribi, Sardi. - FERNANDO-
Poo.

2. Petalocheirus (s. str.) Bergrothi SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.-Congo belge,


'Z001.,(3), sect. II, l, p. 119 (Petalochirus); type: Mayumbé (Mus. Congo belge).
Long. 13,5-17 mm. - Même type de coloration que le précédent mais tache
noire des élytres beaucoup plus petite, tr'ansverse et sinueuse, située contre la base
de la cellule discale externe mais proximalement· à celle-ci, tibias antérieurs large-
ment maculés de testacé, face ventrale de l'abdomen presque entièrement testacée,
SALYAVATITAE. - PETALOCHEIRUS 353

maculée de brun sur les côtés avec une ligne médiane sombre plus ou moins inter-
rompue.
Très proche de l'espèce précédente celle-ci s'en distingue, outre ses tibias beau-
- coup plus largement dilatés, par sa forme générale plus étroite, les épines du lobe
postérieur du pronotum plus longues, celle du postscutellum beaucoup plus courte
et moins robuste et par les cellules discales des élytres bien plus allongées.
CONGO BELGE: Mayumbé. - CONGO FRANÇAIS : ~ata. - FERNANDO-POO. - GUI-
NÉE FRANÇAISE : Mont Nimba.
3. Petalocheir'Us (s. str.) rubiginosus PALISOT DE BEAUVOIS, 1805, Ins. Afr. Am.,
p. 14, Hem. pl. l, fig. 2; type: Nigeria (Mus. Paris?). - BURMEISTER, 1835, Handb.
II, p. 247 (Pelalochirus). - BLANCHARD, 1840, Hist. Ins., III, p. 108 (Pelalochirus).
- AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem., p. 378. - ST.h, 1865, Hem.
Afric., III, p. 146; 1874, Enum. Hem., IV, p. 81 (Pelalochirus). - WALKER, 1873,

~~ ~~ ~~
FIG. 669 à 671, Tibias antérieurs des Pelalocheirlls. - 669, P. rubiginosus BEAUVOIS, vu de face.
670, idem, vue de la face interne. - 671, P. Murrayi SIGNORET, VU de face.

Cal. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 8 (Pelalochirus). - HAGLUND, 1895, Oefv. Ak.
Forh., LII, p. 475. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II,
1, p. 119.
Long. 14-19 mm. - Tête, écusson et pronotum brun rouge, ce dernier avec
quelques taches plus claires le long de la base. Antennes, fémurs et tibias roux, les
tibias antérieurs seuls brun rouge foncé. Abdomen finement marbré de brun et de
testacé; segments du connexiv:um roux avec une bande médiane transverse et l'apex-
des épines jaune clair. Élytres de couleur chamois, mouchetés-marbrés de brun clair,
la base de la cellule discale externe bordée proximalement par une fascie brun foncé
plus ou moins distincte. Parties saillantes du lobe antérieur du pronotum et majeure
partie du lobe postérieur couvertes d'une épaisse pubescence dorée couchée.
Épines des angles postérieurs du pronotum droites et obliquement dirigées en
avant. Tibias antérieurs très fortement concaves (fig. 669 à 670). Connexivum débor-
dant à peine le côté des élytres.
Très commun: CONGO BELGE. - CONGO FRANÇAIS: région d'Ouesso, Nola, Bata,
environs de Brazzaville. - GABON: Lambaréné, Lastoursville. - GUINÉE ESPAGNOLE:
San Bénito. - CAMEROUN: région du N'Ten, Makak, Yaoundé. - OUBANGUI-CHARI:
Yalinga, Lo!odorf, Kumba. - NIGERIA: Vieux Calabar. - CÔTE D'IvOIRE: Yapo
(octobre), Danané, pays Dyola, Guideko. - GUINÉE FRANÇAISE: Mont Nimba.
23
354 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

4. P. (Platychiria) Murrayi SIGNORET, 1858, in Thomson, Arch. Ent., II, p. 327;


type: Calabar (Mus. Vienne). - nigropuslulalus Sd.L, 1885, Oefv. Vet. Ak. Forh.,
p. 444; type: Cala bar ; Murrayi STAL, 1865, Hem. Afr., III, p. 145; 1874, Enum.
Hem., IV, p. 82 (PelalochirusJ. - WALKER. 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII,
p. 8 (Pelalochirus J. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!., (3), sect. II,
l, p. 119; 1943, Rev. ZooI. Bot. afr., XXXVII, p. 328.
Fig. 672. Long. 11,5-17 mm. - Tête et thorax brun rouge, ce dernier avec les
épines d~ lobe antérieur testacées. Antennes rousses avec les apex des deux premiers
articles rembrunis. Coloration
des pattes très variable : le
plus souvent rousses elles sont
parfois noires et annelées plus
ou moins distinctement de
testacé. Élytres roussâtres
avec les nervures de la région
basale et des macules irrégu-
lières 'blanchâtres; en outre,
chaque élytre porte à la base
des deux cellules discales une
FIG. 672, fascie noire sinuée et située
P. (Plalychiria) Murrayi SIGNORET, avant-corps, vu de profil.
p~oximalement aux cellules;
cette fascie noire est elle-même
bordée de blanc en avant. Abdomen très luisant, testacé, marbré de roux et de
brun, les marbrures brunes plus denses sur les côtés et une ligne médiane brune.
En plus des caractères de sous-genre signalés plus haut, cette espèce se distingue
des précédentes par le lobe antérieur du pronotum plan et armé de chaque côté et
en arrière de deux petits tubercules coniques.
Très commun dans toute l'Ouest: SIERRA-LEONE. - GUINÉE FRANÇAISE: .région
du Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: région de San-Pedro, Haut Sassandra, Grand
Bassam, Guidéko, Danané, Yapo (octobre). - GOLD COAST. - NIGERIA: Vieux Calabar.
- CAMEROUN: Victoria, Mundek, Yaoundé. - OUBANGUI-CHARI: Yalinga. - FER-
NANDO-POO. - GABON: Lambaréné, Oyen, Lastoursville. - CONGO FRANÇAIS: région
d'Ouesso, bassin N'Goko-Sangha, bas Oubangui. - CONGO BELGE. - GUINÉE ESPA-
GNOLE : San-Bénito.

Subfam. HOLOPTILITAE Sd.L, 1859

Tête transverse ou un peu plus longue que large, lobe antérieur toujours trans-
verse et tubercules antennaires peu saillants mais très larges et subcontigus; lobe
antérieur portant un petit tubercule médian antérieur et le lobe postérieur un tuber-
cule arrondi portant une couronne de soies divergentes. Yeux généralement assez
petits mais très saillants, très gros chez Plicoloris. Ocelles petits, sauf chez Plicoloris,
très écartés l'un de l'autre. Antennes à article 1 très robuste, plus court ou à peine
plus long que le lobe antérieur de la tête; article II très long, souvent plus long que
la tête et le thorax réunis et ornés de franges de longues soies; article III très variable,
toujours assez court, grêle, quelquefois à peine visible et caché dans l'échancrure
apicale de l'article II; article IV petit, grêle et fusiforme. Rostre court et robuste,
l'article 1 beaucoup plus gros et plus long que les suivants.
Pronotum toujours transverse, avec ses deux lobes peu distincts, le postérieur
plusieurs fois plus long que l'antérieur, ses côtés arrondis, ses angles postérieurs tou-
- ~"...

HOLOPTILITAE. - PTILOCERUS 355

jours mutiques et souvent explanés. Face dorsale du pronotum et côtés


avec de longues soies érigées. Écusson transverse, court, arrondi en arrière et frangé
de longues soies dressées.
Élytres toujours amples, droits ou arrondis latéralement, présentant un nombre
variable de cellules basales qui délimitent la corie, celle-ci, par ailleurs, indistincte.
Clavus très petit mais bien marqué. Nervure cubitale de l'élytre toujours bifurquée,
ses deux branches enserrant une cellule apicale interne. Nervure médiane libre ou
rejoignant la cubitale en formant, dans ce cas, une cellule apicale externe quelque-
fois divisée en deux. En outre la marge externe de l'élytre est généralement divisée

673. 674.
FIG. 673 et 674, Thysanopus tuscovenosus MONTANDON, abdomen d'un mâle. - 673, vue ventrale.
674, profil.

par de petites veinules transverses unissant les bords latéraux à la nervure


médiane.
Ailes inférieures très petites, généralement aussi courtes que l'abdomen.
Pattes antérieures et intermédiaires grêles, hérissées de soies raides. Pattes pos-
térieures bien plus longues, les tibias arqués et·armés de franges plus ou moins denses
et longues de soies raides. Tarses grêles et pubescents.
Abdomen court, très large, à connexivum bien marqué et sternite II (l er visible)
fortement, quelquefois verticalement, déprimé en avant, la partie saillante couverte
par une épaisse touffe de soies fortement serrées les unes contre les autres, le tri-
chome, cachant l'ouverture d'une glande sécrétant une substance odorante et toxique
(fig. 673 èt 674). Ce trichome est plus ou moins saillant suivant les genres. Son rôle
a été mis en évidence par JACOBSON (cf. p. 356).
Mâle: le sternite VIII, semi-cylindrique, échancré et pubescent à l'apex, est
entièrement invaginé à la base du pygophore. Celui-ci, très semblable dans les diffé-
rents genres, est assez volumineux et caréné ventralement. Sa face dorsale est dépri-
mée, membraneuse mais fermée en arrière par une étroite bande chitineuse; bord
ventral sans apophyse bien distincte. Valves génitales horizontales, assez grêles et
plus ou moins croisées vers l'apex. La face ventrale du pygophore est convexe dans
sa partie visible, celle-ci étant séparée de la partie invaginée par une forte carène
(fig. 675 à 677). La seule espèce qQ'il m'a été possible de disséquer, en raison de la
rareté des Holoptilites, est le Thysanopus fuscovenosus d'Afrique. Dans cette espèce
le pénis est extrêmement curieux : aplati transversalement, il ne présente que les
parties chitinisées suivantes enroulées sur elles-mêmes: un connectif assez grand et
robuste, à branches divergentes, deux petits sclérites dorsaux sur lesquels s'arti-
356 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

culent deux étroites bandes chitineuses prolongées par un très long flagelle filiforme
(fig. 678 et 679).
Femelle: complexe génito-anal vertical, assez grand. Tergite IX très grand,

675.

6780

679.

677.
FIG. - 675 à 679, Thysanopus tuscovenosus MONTANDON. - 675 à 677, pygophore.
678, pénis vu de profil. - 679, idem, vu par la face dorsale.

trapézoïdal. Sternite VIII divisé en deux lames étroites et latérales situées de part
et d'autre du tergite IX.
Éthologie. - Les renseignements concernant la biologie des Holoplililae sont très
rares et font complètement défaut au sujet des espèces africaines. En Indo-Malaisie
une espèce a été capturée sous une écorce, une autre sur un Vautour, enfin une troisième,
Ptilocerus venosus WALKER (= P. ochraceus MONTANDON), a été soigneusement étudiée
à Java par JACOBSON (1). Comme le genre Plilocerus est représenté en Afrique par le
subgen. Thysanopus et comme, par ailleurs, il semble que la conformation abdominale
des Holoptilus et Ptilocoris entraîne une éthologie identique, il me semble utile de résu-
mer ici les observations de JACOBSON.
Le Ptilocerus venosus a été élevé au nombre de plusieurs centaines par JACOBSON
qui l'avait capturé au vol ou groupé en colonies importantes, contenant des nymphes
et des adultes; ces rassemblements se tenaient au sommet de pieux ou à l'entrée des
cavités de bambous coupés servant de toiture à une hutte indigène, en compagnie ou
à proximité de colonies d'une Fourmi enrouleuse de feuilles, le Dolichoderus bilubercu-
lalus MAYR, espèce très répandue' à Java. Dans les passages fréquentés par ces Fourmis,
JACOBSON en a remarqué un très grand nombre qui restaient sur place, paralysées, et
aussi des cadavres extrêmement nombreux, formant des tas de plus de deux centimètres

1. JACOBSON (E), 1911. - Biological notes on the Hemipteron Ptilocerus ochraceus. - Tijdschr.
v. Eni., LIX, p. 175-179.
HOLOPTILITAE. - PTILOCERUS 357
d'épaisseur. Par ses élevages l'auteur a pu constater que la paralysie comme la mort
étaient dues au Plilocerus venosus. Celui-ci se place sur les passages des Fourmis et ces
dernières, sans doute attirées par l'odeur de la sécrétion de leur glande abdominale,
viennent en grand nombre leur rendre visite. A l'approche de la Fourmi l'Holoptilide
est immédiatement en état d'alerte: il soulève la partie antérieure de son corps, écarte
ses antennes, lève ses pattes antérieures de façon à dégager l'accès à son trichome et
à mettre celui-ci bien en évidence. La Fourmi procède aussitôt, et avec empressement,
au léchage du trichome, tirant continuellement la touffe de poils avec ses mandibules,
absolument comme si elle était en train de traire l'Hémiptère dont le corps est, par
cette manipulation, agité sans arrêt de haut en bas. L'HoloptiIide laisse faire, prend
parfois la tête et le thorax de la Fourmi entre ses pattes antérieures, pbse même la
pointe de son rostre contre elle, mais sans lui faire aucun mal.
C'est lorsque la Fourmi a léché quelque temps le trichome que l'exsudation com-
mence son effet paralysant et JACOBSON a remarqué .qu'un grand nombre, parmi les
. Fourmis qui se retiraient après avoir léché le trichome seulement peu de temps, sont
prises de paralysie, même si le rostre du Ptilocerus ne les a pas touchées. Dès que la
Fourmi donne des signes de paralysie en se tordant sur elle-même, l'Holoptilide la
saisit entre ses pattes antérieures, la perce de son rostre, en profitant de la suture de
deux segments du thorax ou bien par la base des antennes ou celle du cou; la Fourmi
ainsi attaquée est très rapidement complètement vidée. II faut remarquer que le Doli-
choderus comme d'ailleurs toutes les Fourmis de la sous-famille des Dolichoderinae,
est une espèce très mal armée, à téguments mous. Ce n'est donc pas par crainte d'une
résistance de la Fourmi que l'Holoptilus attend l'effet paralysant de son exsudation
. ventrale, mais très probablement en raison du plaisir qui lui est procuré par le léchage
de la Fourmi. Les nymphes procèdent exactement comme les adultes. II est intéressant
de noter que le Ptilocerus est spécialisé quant à l'espèce de Fourmi attaquée et que, si
une autre espèce s'approche,l'Holoptilide prend une attitude de défense en penchant
sa tête en avant, à l'inverse de l'attitude d'invite prise en faveur de l'espèce choisie.
JACOBSON note par ailleurs que les Ptilocerus sont très indolents, avançant par
petits sauts en remuant alternativement les pattes antérieures et en faisant de petits
arrêts entre chaque mouvement. Leur vol est également très lourd et laborieux. Les
œufs sont déposés dans les creux des Bambous, irrégulièrement répartis et couverts
d'une exsudation blanchâtre. l
Aucune larve d'espèces d'Afrique noire française ne m'est connue. KIRKALDY (1)
a sommairement décrit la nymphe et les œufs du P. ochraceus étudié par JACOBSON.
Chez la nymphe la tête est encore plus transverse que chez l'adulte, les yeux plus petits
et les antennes plus courtes et plus robustes; le pronotum est. très court, fortement
transverse, non explané en arrière; les pattes sont également plus courtes et plus
robustes que chez l'adulte. Les œufs sont fortement réticulés, légèrement courbés,
cylindriques en avant et ovalaires à l'apex; le clapet d'éclosion est convexe et réticulé
comme l'œuf.
Distribution. - Les Holoptilitae ont une répartition gondwanienne orientale. Ils
se rencontrent dans toutes les régions chaudes de l'Ancien Monde et pénètrent dans la
région paléarctique au Japon, en· Extrême-Orient et, à l'Ouest de leur aire, en Égypte
et en Algérie. Comme d'autres Hémiptères gondwaniens orientaux ils font défaut à
Madagascar. La sous-famille est divisée en deux tribus, l'une, Orthocnemini, groupant
des espèces à antennes de quatre articles, tibias longs et grêles, est répandue sur toute
l'aire de la sous-famille. Seule la tribu des Holoptilini est représentée en Afrique noire.

1. KIRKALDY (G. W.), 1911. -:- Sorne remarks on the Reduvivid subfamily Holoptilinae and on
the species Plilocerus ochraceus MONTANDON. - Tijdschr. v. EnZ., LIX, p. 170-174, pl. 15.
358 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

TABLEAU DES GENRES

1. Yeux ct ocelles petits. Tibias postérieurs avec des franges très denses de lon-
gues soies....................................................... 2.
- Yeux et ocelles très gros et saillants. Tibias postérieurs avec des franges clair-
semées de longues soies............................ (p. 360), Ptilocoris.
2. Angles postérieurs du pronotum saillants et largement explanés. Élytres .
opaques avec un espace basal vitreux............... (p. 358), Ptilocerus.
- Angles postérieurs du pronotum ni saillants, ni explanés. Élytres entière-
ment opaques.................................... (p. 361), Holoptilus.

Gen. PTILOCERUS GRAY

Plilocerus GRAY, 1831, Zool. Misc., p. 34; type: P. tuscus GRAY (Indo-Malaisie).
- ST.h, 1874, Enum. Hem., IV, p. 5. - MONTANDON, 1907, Ann. Hungar., V, p. 416;
1910, Bull. Soc. Buch., XIX. - KIRKALDY, 1911, Tidjschr. Ent., LIV, p. 170. -
MONTANDON, 1912, Tijdschr. Ent., LV, p. 249; 1913, Bull. Ac. Roumaine 1, p. 213-
218. - Ptilocnemus WESTWOOD, 1840, Tr. Ent. Soc. Lond., p. 252 (pro parte). -
Maolys AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem., p. 318; type: P. tuscus
GRAY.
Subgen. Thysanopus BERGROTH, 1893, Ann. Soc. ent. Belg., XXXVII, p. 78;
type: T. lynx BERGROTH (Congo). - MONTANDON, 1907, Ann.. Mus. Hungar., V,
p. 414.
Tête fortement transverse, à sillon interoculaire sinué et prolongé en avant en
forme de v renversé. Front incliné verticalement dès la base des tubercules anten-
naires, la protubérance frontale très petite et située entre les antennes. Yeux rela-
tivement petits, saillants et pédonculés. Ocelles assez gros, situés très près des yeux.
Lobe antérieur de la tête avec une touffe de longues soies située derrière chaque
tubercule antennaire. Lobe postérieur avec une touffe de longues soies sur les côtés,
une touffe médiane de longues soies divergentes et deux lignes obliques de longues
soies derrière chaque ocelle. Face ventrale de la tête, partie préantennaire et pre-
mier article du rostre hérissés de longues soies. Premier article du rostre très robuste,
plus de deux fois plus long que les deux articles suivants réunis. Premier article des
antennes un peu plus long que le lobe antérieur de la tête; article II un peu moins
épais, très fortement courbé, bien plus long que la tête et le pronotum réunis, assez
densément frangé de longues soies; articles III et IV très grêles, chacun un peu plus
court que l'article I.
Pronotum très ample, fortement sillonné en long au milieu, ses bords antérieur
et latéraux antérieurs ainsi que sa face ventrale couverts d'un revêtement feutré de
petits poils courts, le disque et les marges latérales hérissés de longues soies raides,
les angles postérieurs largement explanés et arrondis. Écusson semi-circulaire, rebordé
en arrière et frangé de longues soies raides. Pattes antérieures assez courtes, grêles,
portant de nombreuses soies raides. Pattes intermédiaires un peu plus longues, les
tibias assez densément frangés de longues soies. Pattes postérieures un peu plus
robustes, les fémurs presque droits ornés d'épaisses franges de soies, les tibias très
longs et fortement arqués, cachés par un épais revêtement de longues soies. Élytres
étroits à la base, puis presque droits jusqu'à l'apex qui est largement arrondi. Les
élytres sont opaques, roux avec des macules jaunâtres et noirâtres et une large aire
vitreuse basale où seules les nervures apparaissent en brun et figurent cinq cellules
HOLOPTlLlTAE. - PTILOCERUS 359
inégales. La membrane porte deux grandes cellules allongées dont l'externe est divi-
sée en deux par une petite transversale.
Abdomen à peu près aussi long que la moitié des élytres, hérissé de longues soies.
Mâle: pygophore caractéristique de la sous-famille. Valves génitales très robustes
à la base, puis courbées et acuminées à l'apex, se croisant très distinctement en arrière.
Bord ventral du pygophore avec une légère saillie arrondie. Côtés avec deux touffes
de longs poils, chacune située à la base des valves génitales (fig. 675 à 677).
Distribution. - Le. subgen. Thysanopus est propre à l'Afrique. Il ne se distingue
des Ptilocerus (s. str.) de l'Indo-Malaisie que par la plus grande extension de l'aire
vitreuse des élytres et le pronotum moins fortement sinué latéralement.
Éthologie. - Les Ptilocerus sont prédateurs de certaines Fourmis qu'ils capturent
après les avoir attirées par les exsudations de leur glande odorifique abdominale (cf.
p. 356).

TABLEAU DES ESPÈCES

- Touffes soyeuses des tibias postérieurs blondes et assez longues. . . . . .. 2. lynx.


Touffes soyeuses des tibias postérieurs foncées, plus courtes. .. 1. fuseovenosus.

1. P. (Thysanopus) fuseovenosus MONTANDON,


1907, Ann. Hungar., V, p. 421; type: Côte
d'Ivoire (Mus. Paris). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann.
Mus. Congo belge, zoo!., (3), sect. II, 1, p. 121.
Fig. 680. Long. 7-8 mm. - Tête, pronotum,
pattes et antennes roux testacé. Abdomen blan-
châtre. Soies érigées roux testacé à l'exception
de celles des tibias postérieurs qui sont noires.
Élytres roux avec quelques petites taches testa-
cées et l'apex irrégulièrement noirâtre.
Tête près de cinq fois plus ,large qu'un œil
vu de dessus. Pronotum luisant, fortement échan-
cré au milieu de sa base. Côtés de la corie des
élytres avec une frange de petites soies raides.
Cellule apicale externe des élytres divisée en
deux.
HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba. -
CÔTE D'IVOIRE. - CONGO PORTUGAIS. - CONGO
FRANÇAIS: N'Gomo sur le Bas-Ogooué. - CONGO
BELGE.

2. P. (Thysanopus) lynx BERGROTH, 1893, FI G. 680, Thysanopus fuscovenosus


Ann. Soc. ent. Belg., XXXVII, p. 79; type:
Congo (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, zoo!., (3),
sect. II, l, p. 121.
Long. 8 mm. - Très proche du précédent, en diffère par ses tibias postérieurs
hérissés de soies claires et plus longues que chez tuscovenosus, la membrane des
élytres d'un roux plus clair et sans taches noires à l'apex.
CONGO FRANÇAIS. - CONGO BELGE.
360 RÉDUVIInÉs DE L'AFRIQUE NOIRE

Gen. PTILOCORIS MONTANDON


Plilocoris MONTANDON, 1907, Ann. Mus. Hungar., V, p. 421; type: P. Wesl-
woodi SCHOUTEDEN, in lilt. (Congo); 1910, Bull. Soc. Bucharest, XIX.
Tête proportionnellement très petite, fortement atténuée en arrière, tuberculée
entre les antennes, portant sur le lobe postérieur une couronne aplatie de soies diver-
gentes. Yeux très gros et saillants, occupant, vus de profil, presque toute la hauteur
de la tête. Ocelles très gros, situés sur une petite élévation du lobe postérieur et pla-
cés très près des yeux. Cou très distinct. Premier article des antennes pédonculé,
très fortement renflé. Article II très long, courbé, hérissé de plusieurs franges de poils
fins. Troisième article des antennes bien distinct, à peine moins long que le quatrième,
celui-ci fusiforme. Rostre peu robuste, son premier article très long, dépassant en
arrière le niveau du bord postérieur de l'œil.
Pronotum fortement transverse, à bord antérieur très large, angles antérieurs
arrondis et légèrement saillants, angles postérieurs arrondis, base sinuée, bords laté-
raux, base et disque avec de longues soies épineuses. Écusson très court, frangé de
soies épineuses. Élytres très amples, avec trois cellules basilaires, une nervure médiane
libre à l'extrémité et une cubitale bifurquée en avant, ses deux branches antérieures
enserrant une cellule allongée. Base de l'élytre avec un espace vitreux mal limité.
Pattes très grêles, hérissées de soies fines, les tibias postérieurs courbés et garnis
de plusieurs franges de soies raides et très
longues.
Abdomen très court, arrondi, avec un
trichome très saillant, le premier sternite visi-
ble déprimé verticalement. Pygophore caréné,
valves génitales horizontales, grêles, assez
courtes, ne se croisant qu'à l'apex.
Distribution. - Genre propre à l'Afrique,
comportant actuellement deux espèces en Afri-
que australe, une espèce au Congo belge et
l'espèce suivante :

Ptilocoris ·steppicola, n. sp. - Type : un


mâle des Territoires du Niger (Muséum de
Paris). 1

Fig. 681. Long. 7 mm. - Testacé clair, y


compris les soies et les nervures de la région
basale des élytres. Trichome avec deux touffes
latérales de poils noirs. Ailes d'un blanc opa-
que avec une fascie noire irrégulière n'attei:::-
gnant pas le bord interne de chaque élytre et
cinq taches noires situées contre le bord
externe. Face dorsale du pronotum avec un
revêtement assez dense, surtout en avant, de
FIG. 681, Plilocoris sleppicola, n. sp. petits poils cotonneux blanchâtres. Nervures
basales des élytres hérissées de soies courtes,
comme le bord externe de la ·corie.
TERRITOIRE DU NIGER: sultanat du Damagherim Dungass, dans la région de Zin-
der. En outre, je crois pouvoir rapporter à cette espèce un exemplaire, malheureusement
très mutilé et provenant d'Abyssinie.
-'-" .

HOLOPTILITAE. - HOLOPTILUS 361

Gen. HOLOPTILUS LE PELLETIER et SERVILLE

H oloptilus LEPELLETIER et SERVILLE, 1825, Encycl. Meth., X, p. 28; type


H. ursus LEPELLETIER et SERVILLE (Afrique). - CASTELNAU, 1832, Essai Hem.,
p. 7 et 50. - AMYOT et SERVILLE 1843, Hist. nat. Ins., Hem., p. 30. - WESTWOOD.
1840, Trans. Ent. Soc. Lond., p. 251. - ST.h, '1865, Hem. Afric., III, p. 45; 1874.
Enum. Hem., IV, p. 5. - MONTANDON, 1907, Ann. Hungar., p. 414; 1910, Bull.
Soc. Bucharest, XIX. - Lasiocera CASTELNAU, 1832, Essai Hem., p. 47; type: ursus
LEPELLETIER et SERVILLE.
Tête relativement bien plus robuste quoique plus longue que dans les genres
précédents. Tubercules antennaires contigus, la petite protubérance frontale située
plus en arrière. Yeux petits, mais bien saillants. Lobe postérieur de la têt~ fortement
étranglé en arrière et portant une petite protubérance arrondie couronnée par une
rosace de soies divergentes. Premier article des antennes très robuste, subcylindrique;
article II robuste, progressivement acuminé vers l'apex; article III minuscule, caché
dans l'échancrure apicale du deuxième article; article IV assez grand et,fusiforme;
article II avec de larges et épaisses franges de soies raides. Rostre très robuste, l'apex
de l'article 1 dépassant nettement le niveau du bord postérieur de l'œil.
. Pronotum transverse, ses quatre angles arrondis, son disque sillonné en long
au milieu, sa base déprimée et légèrement échancrée, les côtés, la base et le disque
avec des soies raides érigées. Écusson transverse, frangé de 'soies raides. Élytres très
larges avec les cellules basales très petites et deux cellules apicales très étroites et
très longues. Espace vitreux basal mal défini, s'étendant un peu en arrière des cel-
lules basales. Pattes grêles, hérissées de soies raides, les tibias postérieurs très longs.
légèrement courbés, portant plu-
sieurs franges de longues soies
raides. .
Abdomen à premier segment
déprimé verticalement en avant
du trichome. Chez quelques
espèces l'abdomen est aussi long
que les élytres, chez d'autres
les élytres dépassent l'abdomen
de presque sa longueur.
Distribution. - Ce genre est
largement répandu dans l'Ancien
Monde, de l'Inde à l'Afrique où,
surtout bien représenté en Afri-
que australe, il présente pour-
tant une espèce en Algérie. Une
seule espèce se rencontre en
Afrique noire française :
....

Holoptilus ursus LEPELLE-


TIER et SERVILLE, 1825, Encycl.
Méth., X, p. 280; type : Cap
(Mus. Paris). - CASTELNAU,
1823, Essai Hém., p. 54, fig. -
BURMEISTER, 1831, Handb., II, FIG. 682, Holoplilus ursus LEPELLETIER et SERVILLE.
362 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

p. 248. - BLANCHARD, 1840, Hist. Ins. III, p. 109. - WESTWOOD, 1840, Trans. ent.
Soc. Lond., p. 251. - AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem., p. 321. -
STAL, 1865, Hem. Afric., III, p. 45. - MONTANDON, 1908, Rev. Ent., XXVI,
p. 124.
Fig. 682. Long. 5-5,5 mm. - Corps, appendices et pubescence testacé avec
seulement une partie du trichome constituée par des poils noirs. Élytres d'un blanc
laiteux avec une large fascie noire et trois petites taches noires; en outre, la mem-
brane présente quelques petites mouchetures sombres et irrégulières. Pronotum
couvert d'un revêtement de poils cotonneux blanchâtres. Élytres réniformes, aussi
courts que l'abdomen. Cellules basales de l'élytre très petites.
OUBANGUI: Baraké ou Boungoul dans la région de Fort-Archambault. - TCHAD.
AFRIQUE AUSTRALE.

Subfam. STENOPODITAE ST.h, 1859

Tête généralement allongée, cylindrique en avant, à lobe antérieur bien dis-


tinct, toujours beaucoup plus long que le postérieur, armé entre les antennes de
deux tubercules variables, lamelleux ou coniques. Côtés de la face ventrale du lobe

FIG. 683 à 686, Nervation des élytres des Stenopodilae. - 683, gen. Sastrapada. - 684, gen.
Oncocephalus. - 685, gen. Pseudobaebius. - 687, gen. Thodelmus.

postérieur de la tête portant le plus souvent une rangée de tubercules séti gères plus
ou moins ramifiés, ces rangées se poursuivant sur les côtés et le dos de la base de la
tête. Cou très distinct. Tubercules antennaires munis, vers l'extérieur, d'une épine
ou d'un tubercule sétifère. Antennes assez longues, à -premier article normalement
étendu horizontalement avec les articles suivants repliés en dessous. fl.ostre robuste.
Yeux saillants, parfois très développés et se rejoignant presque sur le dessous de la
tête. Ocelles de taille variable.
Pronotum trapézoïdal, caréné latéralement. Épines prosternales toujours bien
marquées. Métasternum faiblement échancré en courbe entre les hanches postérieures,
celles-ci très écartées alors que les intermédiaires et les postérieures sont subconti-
STENOPODITAE 363,
guës. Écusson large, triangulaire, prolongé en arrière par une épine plus ou moins
émoussée, toujours horizontale. Pattes longues et grêles avec les fémurs antérieurs
élargis et comprimés latéralement dans certains genres et munis en dessous d'une
ou deux rangées de dents ou de tubercules. Tarses triarticulés, leurs articles munis
en dessous de longues soies raides. Ongles grands, aigus, munis d'un fort renflement
à la base.
Presque tous les Slenopodilae sont ailés dans les deux sexes. Seul le genre Pseu-
dobaebius nov. et quelques espèces du genre Oncocephalus KLUG présentent des
femelles microptères. Nervation alaire d'un type très constant, avec une membrane
bien distincte de la corie. Dans un
groupe de genres la nervation est
constituée par .un tronc commun
radio-médio-cubital se continuant en
tronc radio-médian et, plus rarement,
par une courte branche radiale. Ner-
vure médiane assez longue, formant
avec une nervure médio-cubitale une
cellule apicale externe allongée. Ner-
vure cubitale très longue, s'étendant FIG. 687,
de la base de l'élytre à l'apex de la Nervation de l'aile inférieure chez Oncocephalus.
cellule apicale externe et ménageant
un espace divisé en trois cellules par deux transversales: une cellule apicale interne,
une cellule discale et une cellule mal définie appartenant à la corie (fig. 683 et 684).
Chez d'autres genres la nervure transversale fermant proximalement la cellule
discale a disparu (fig. 686). Enfin dans le goore Pseudobaebius nov., c'est la nervure

FIG. 688, Saslrapada occidenlalis, n. sp., pénis. - FIG. 689, Pygolampis bidenla GERM AR, pénis.

qui ferme distalement la cellule discale qui disparaît (fig. 685). Dans presque tous
les genres la nervure cubitale est bifurquée et présente un petit rameau cubital
interne.
Abdomen très grand, toujours plus long que les élytres, souvent lobé latérale-
ment. Tergite VII subtrapézoïdal, échancré en courbe à l'apex avec ses angles pos-
térieurs saillants.
Mâle: antennes le plus souvent longuement pubescentes. Sternite .VIII très
;364 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

petit, à peine visible. Pygophore petit, arrondi en dessous, complètement fermé par
la juxtaposition des valves génitales, celles-ci arrondies ou ovalaires avec une petite
dépression oblique. Pénis cylindrique plus ou moins chitinisé avec une fente péniale
oblique (fig. 688 et 689). Sac interne inerme.
Femelle: yeux moins gros et moins saillants que chez les mâles. Antennes plus
courtement et moins longuement pubescentes (sauf chez Ghesquierea). Extrémité
de l'abdomen pointue et fortement saillante en arrière. Tergite VIII très court,
entièrement enserré entre les pointes apicales du tergite VII. Sternite VIII divisé
en deux lames triangulaires étroitement accolées l'une à l'autre. Tergite IX très

- 51. JI/!
Tg.!!.
)1 VI;

691.

690. 692.
FIG. 690 à 692, Complexe génito-anal d'une femelle d'Oncocephalus subspinosus.
690, vue dorsale. - 691, profil. - 692, vue ventrale.

grand, convexe en dessus, déprimé en arrière, arrondi à l'apex. Ovipositeur formé


par quatre lames triangulair~s accolées qui sont les -gonapophyses du sternite VIII
et les gonapophyses postérieures de l'urite IX (fig. 690 à 692).
Éthologie. - On ne possède aucun renseignement particulier concernant la biolo-
gie des Stenopoditae. Ils semblent se rencontrer dans tous les milieux, tant en forêt
qu'en savane ou même dans les régions désertiques mais paraissent plus abondants
dans les régions de savanes. On :fie connait jusqu'ici que très peu de formes se rencon-
trant en montagne et je ne peux guère citer en Afrique qu'Oncocephalus annulipes
ST-ÎL qui a été capturé à 2.300 mètres par JEANNEL dans le Kikuyu Escarpment et
O. Rodhaini SCHOUTEDEN, capturé également par JEANNEL, à 1.440 mètres d'altitude
sur le versant Sud-Est du Kilimandjaro. Il semble q).le certaines espèces au moins sont
nocturnes -et susceptibles de se capturer autour des lumières (O. pilicornis d'après les
notes in litt. de BERGEVIN).
Distribution. - Les Stenopoditae africains appartiennent à trois lignées bien dis-
tinctes :
10 La lignée de Pygolampis, gondwanienne, subcosmopolite, renferme de nombreux
genres, l'un répandu sur toute l'aire de la lignée: Pygolampis; un autre, Sastrapada,
propre à la région orientale de la Gondwanie, et d'autres enfin plus étroitement loca-
lisés, Pnirontis et Gnathobleda en Amérique, Collartiella et Anacanthiocnemis en Afrique.
2° La ligne d'Oncocephalus d'origine gondwanienne, et actuellement subcosmopo-
lite comme la précédente, présentant comme celle-ci un genre répandu partout, Onco-
cephalus, un genre gondwanien oriental, Argolis et des genres plus localisés, notam-
ment, en Afrique, Ghesquierea, Pseudobaebius, Baebius, Watsa, etc.
3 0 La lignée de Thodelmus qui est restée gondwanienne orientale et qui n'est
représentée en Afrique que par le genre Thodelmus et à Madagascar par le genre Hende-
cacentrus qui est propre à cette île.
" , ."'~ , -,
-\

STENÛPÛDITAE. - PYGÛLAMPIS 365

TABLEAU DES GENRES

1. Fémurs antérieurs pl,!s ou moins fortemen~ renflés, denticulés ou tuberculés


en dessous '............... 2.
Fémurs antérieurs grêles, inermes en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Il.
2. Yeux latéraux, hémisphériques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
- Yeux toujours transverses vus de profil, s'étendant sur la face ventrale de
la tête (sauf chez Ghesquierea Q, fig. 763). . . .. ........ . 9.
.3. Article 1 du rostre aussi long ou un peu plus long que les deux
autres ensemble. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
- Article 1 du rostre deux fois aussi long que les deux autres ensemble. . . . . . . 4.
4. Fémurs antérieurs armés chacun de deux rangées de longues épines. . . . . . . 5.
Fémurs antérieurs armés, en dessous, de nombreux petits tubercules .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 365), Pygolampis.
5. Premier article du rostre inerme .... , . . . . . . . . .. (p. 370); Anacanthiocnemis.
Premier article du rostre armé, à sa face interne, de deux rangées de tuber-
cules piligères ... ~ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 373), Padasastra.
6. Stature très étroite; fémurs antérieurs armés d'une rangée interne basale
de 4 à 6 tubercules et d'une rangée externe de quelques gros tubercules
entre lesquels s'alignent de nombreuses petites dent~. . . . . . . . . . . . . . . . . 8.
Stature plus large, subovalaire; fémurs antérieurs armés de deux rangées
de 6 ou 5 tubercules ou dents, sans petite denticulation intercalaire. . . . . . 7.
7. Abdomen ovalaire, débordànt médiocrement les élytres... (p. 384), Staccia.
- Abdomen fortement élargi, lobé latéralement. . . . . .. (p. 383), Hulstaertiella.
8. Apex des fémurs antérieurs avec, dorsalement, deux tubercules sétigères
bien distincts. Angles apicaux des segments du connexivum saillants ....
.. . . ....... .. . . . . . . .. . . .. .. . . . .. (p. 371), Collartiella.
- Apex des fémurs antérieurs inerme dorsalement, quelquefois avec quelques
soies grêles. Angles apicaux des segments du connexivum non saillants ..
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 374), Sastrapada.
'9. Deuxième article des antennes parfois densément mais touj ours courtement
pubescent. Côtés de l'abdomen simple. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10.
Deuxième article des antennes avec une frange dense de très longs poils.
Angle apical de chacun des segments du connexivum saillant .
....... . . . .. . . .. . . . .. . . (p. 401), Ghesquierea.
10. Disque du pronotum avec des rangées de petits tubercules ou de fines granu-
lations (p. 386); Oncocephalus.
Disque du pronotum avec deux forts tubercules coniques .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 403), Pseudobaebius.
11. Élytres avec une cellule discale sexangulaire. Tête de peu plus longue que
large avec les yeux " (p. 405), Argolis.
Élytres sans cellule discale. Tête plus de deux fois aussi longue que large
avec les yeux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 407), Thodelmus.

Gen. PYGOLAMPIS GERMAR

Pygolampis GERMAR, 1817, Faun. Ins. Eur., III, p. 8; type: P. bidenlala GER-
MAR (Europe). - BURMEISTER, 1835, Handb., Ent., II, p. 243. - AMYOT et SER-
-VILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hém., p. 391. - FIE BER, 1861, Europ. Hem., p. 41 et
366 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

150. - ST.h, 1865, Hem. Afric., II~, p. 149; 1868, Hem. Fabr., l, p. 126; 1872, Oefv.
Vet. Ak. Forh., XXIX, p. 47; 1874, Enum. Hem., IV, p. 84 et 85. - REUTER, 1872,
Oefv. Vet. Ak. Forh., p. 64. - CHAMPION, 1898, Biol. centr. Am., Rhynch., II, p. 183.
- DISTANT, 1903, Fn. Brit. India, Rhynch., II, p. 222. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 167, 168. - Ochelopus HAHN, 1831, Wanz. Ins., l,
p. 176; type: O. spinicollis HAHN (Europe). - 81enopoda BRULLÉ, 1835, Hist. Nat.
Ins. Hem., p. 324 (pars).
Tête étroite et allongée, divisée en deux lobes par un profond sillon interoculaire.
Yeux latéraux, gros et saillants. Lobe antérieur de la tête à côtés subparallèles, le
dessous parfois garni, de chaque côté, d'un rang de tubercules piligères; front avec
une robuste protubérance horizontale, le plus souvent armée, elle-même, de deux
petites protubérances piligères. Ocelles gros, séparés par une dépression anguleuse.
Lobe postérieur de la tête plus ou moins allongé, mais toujours plus court que le l0'be
antérieur, toujours garni en dessous, de çhaque côté, d'une frange de tubercules pili-
gères plus ou moins ramifiés entre eux, ces franges remontant le long de la base sur
les côtés et le dessus. Rostre très robuste, à premier article deux fois plus long que
les deux suivants réunis, comprimé latéralement, dépassant en arrière le niveau du
bord postérieur de l' œil. Antennes assez courtes, la longueur relative des divers articles
très variable, le premier article parfois presque couvert de tubercules piligères.
Prothorax trapézoïdal, ses côtés divergents en arrière, droits ou concaves, la
surface corsale avec plùsieurs carènes divergentes plus ou moins masquées
par d'épaisses bandes de soies tomenteuses, la base saillante et sinuée, étroitement
échancrée en courbe au milieu. Épines pro thoraciques longues et aiguës, portant
parfois quelques tubercules piligères en dessous. Fémurs antérieurs robustes, sans
denticulation distincte, mais munis d'une épaisse brosse de soies courtes; tarses
antérieurs courts. Pattes intermédiaires et postérieures longues et grêles, les tarses
postérieurs bien plus longs que les antérieurs et les intermédiaires. Élytres étroits,
dépassant généralement en arrière la base du tergite VII, avec une cellule discale
allongée, hexagonale, et deux cellules apicales étroites.
Mâle: tergite VII trapézoïdal, étroit en arrière, ses del.lX angles apicaux sail-
lants de part et d'autre d'une profonde échancrure. Sternite VIII à peine visible en
dessous. Pygophore court à face ventrale sinuée quand on la voit de profil (fig. 697),
le bord ventral avec une épine aiguë, inclinée en arrière, entièrement caèhée quand
les valves génitales sont contiguës. Valves génitales petites et larges, sillonnées lon-
gitudinalement (fig. 698). Pénis court, renflé à la base, le connectif court et grêle,
ses branches divergentes légèrement courbées.
Femelle: Tergite VIII très court, transverse, enserré entre les angles apicaux du
connexivum. Tergite IX convexe et triangulaire. Sternite VIII divisé en deux fortes
lames triangulaires contiguës en dessous, à gonapophyses horizontales contiguës,
aiguës à J1apex, courbées latéralement, accolées à la face inférieure des gonapophyses
de l'urite IX (fig. 699 à 701).
Distribution. - Ce genre est répandu dans toutes les parties chaudes du globe et
pénètre également dans la région holarctique : Japon, région méditerranéenne, Canada.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Premier article des antennes plus long que la tête. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.


- Premier article des antennes plus court que la tête. . . . . . . . . . .. 1. pectinata.
2. Côtés du lobe postérieur de la tête plus longs que les yeux ". . . . . . . . . . . 4.
- Côtés du lobe postérieur de la tête aussi longs ou plus courts que les yeux. . . . 3.
STENOPODITAE. - PYGOLAMPIS 367
3. Distance comprise entre l'œil et le sommet du tubercule antennaire moins
longue que l'œil " 2. kindiana.
Distance comprise entre l'œil et le sommet du tubercule antennaire un peu
plus longue que l'œil...................................... .. 3. togoana.
4. Lobe postérieur de la tête bien plus long que large. Côté interne de l'angle
proximal de la cellule discale des élytres plus de deux fois plus long que le côté
externe .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. Gerardt.
- Lobe postérieur de la tête transverse ou aussi large que long. Côté interne de
l'angle proximal de la cellule discale des élytres plus court ou, au plus, une
. fois et demie aussi long que le côté externe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
5. Côtés du lobe postérieur de la tête subparallèles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
- Côtés du lobe postérieur de la tête fortement rétrécis en arrière. 8. Fairmairei.
6._ Lobe postérieur de la tête subcarré. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
Lobe postérieur de la tête transverse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. brevis.
7. Côté interne de l'angle proximal de la cellule discale des élytres un peu plus
court que le côté externe................................ 7. gracilicornis.
- Côté interne de l'angle proximal de la cellule discale des élytres près de deux
fois aussi long que le côté externe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 6. vicinus.

1. Pygolampis pectinata BERGROTH, 1893, Wien. ent. Zeit., XII, p. 157; type:
Gabon (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN, 1944, Explor. Parc. nat. Albert, 45, p. 7.
Fig. 693. Long. 17-19,5 mm. - Noir de poix; tête, pronotum et face ventrale
de l'abdomen avec des bandes sinueuses de pubescence noire bordées par une ligne
de pubescence claire et paraissant mates sur le fond luisant des téguments; pattes
intermédiaires et antériéures brunâtres ou testacées, avec des anneaux plus ou moins
distincts.
Tête robuste, le lobe antérieur bien plus long que le postérieur, celui-ci subcarré.
Front avec une forte protubérance èonique, terminée. par un très petit tubercule
piligère. Face ventrale de la tête avec deux rangs latéraux de tubercules piligères
plus ou moins soudés entre eux, chaque rangée se poursuivant sur les. côtés et le !fes-
sus de la base. Antennes très courtes, à article 1 plus court que le lobe antérieur de
la tête et abondamment garni de forts tubercules piligères; article 11 U'Ile fois et demie
plus long que le l, très grêle. Pronotum court, de peu plus long que la tête, profondé-
ment sillonné et caréné, ses côtés divergents en arrière et faiblement concaves près
de la base, celle-ci trisinuée. Fémurs antérieurs très courts et -très robustes.
Femelle: élytres très courts, n'atteignant pas en arrière l'apex du sixième ter-
gite. Côté interne de l'angle proximal de la cellule discale des élytres bien plus court
que le côté externe. Angles de chaque segment abdominal aigus et saillants, chaque
tergite, y compris le VIlI, avec plusieurs carènes pubescentes séparées par des sillons
luisants striés en travers.

GABON. - OUBANGUI-CHARI: Fort-Sibut (ex-coll. de BERGEVIN). - CONGO BELGE

2. Pygolampis kindiana, n. sp. - Type: un mâle de Guinée (Mus. Paris).


Fig. 695. Long. mâle: 12,5 mm. - Brun de poix; antennes, rostre et pattes tes-
tacés; membrane des élytres roussâtre; face ventrale du thorax et base de l'abdomen
jaunâtres; face dorsale de l'abdomen jaune, ses côtés noirs, avec seulement les angles
de chaque segment marqués de jaune; tergite VII noir avec deux lignes discales
jaunes.
Tête courte, le lobe antérieur un peu plus long que le postérieur, celui-ci forte-
368 RÉDUVIIDES DE L'AFRIQUE NOIRE

ment transverse; front avec une forte corne horizontale portant deux tubercules
piligères à l'apex; tubercules antennaires avec un petit tubercule piligère externe;
premier article des antennes à peine plus long que la tête, avec de longues soies éri-
gées à l'intérieur et en dessous; article II une fois un quart plus long que le 1; III et IV
subégaux, un peu plus longs ensemble que la moitié du II. Face ventrale et bord
basal de la tête avec de longs tubercules piligères ramifiés. Pronotum environ une
fois et demie plus long que la tête, profondément sillonné et déprimé au milieu, ses
côtés faiblement concaves. Angles apicaux des segments abdominaux non saillants.
Fémurs antérieurs assez courts mais grêles.
Mâle: apex des élytres n'atteignant pas tout à fait le milieu du tergite VII.
Tergite VII trapézoïdal, ses côtés droits, l'apex fortement et anguleusement échan-
<lré, les angles aigus. Pygophore et valves génitales caractéristiques du genre.
GUiNÉE FRANÇAiSE: Friguiagbé près Kindia (P. PRiNS).

696. 700.

'97. 698. 70 l.
FIG. 693, Pygolampis peclinala BERGROTH. - 694, P. Gerardi SCHOUTEDEN. - 695; P. kindiana,
n. sp. - 696, P. breuis, n. sp. - 697, P. Fairmairei BERGROTH, extrémité de l'abdomen d'un
mâle, vu de profil. - 698, idem, vue apicale. - 699 à 701, P. peclinala BERGROTH, extrémité
de l'abdomen d'une femelle.

3. Pygolampis togoana, n. sp. - Type: un mâle du Togo (Mus. Univ. Berlin).


Long. 14 mm. - Brun jaunâtre, la tête, des bandes sur le pronotum, l'abdomen
et les côtés de la poitrine couverts d'une épaisse pubescence feutrée jaunâtre. Con-
nexivum jaune pâle, chaque segment avec deux taches transverses noires près des
sutures; dernier tergite avec des bandes longitudinales jaune clair et noires.
Tête courte, à lobe postérieur transverse, bien plus court que le lobe antérieur.
,.','-'" " '

STENOPODITAE. - PYGOLAMPIS 369


Premier article des antennes grêle, beaucoup plus long que la tête, portant à l'inté-
rieur une frange clairsemée de petits poils. Pronotum une fois et demIe aussi long
que la tête, très profondément déprimé au milieu, ses côtés presque droits. Angles
apicaux des derniers segments du connexivum légèrement saillants. Fémurs anté-
rieurs assez épais.
Mâle: apex des élytres atteignant le niveau du quart ba~ilaire du tergite VII,
celui-ci à côtés droits, convergents en arrière, marge apicale profondément échancrée
en courbe régulière.
TOGO : Keté-Kratji, un exemplaire récolté en avril.

4. Pygolampis Gerardi SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!. (III),
sect. II, l, p. 103; type: Congo belge Mus. Congo belge).
Fig. 69~. Long. ç;? : 16 mm. - Brun clair, densément couvert ou marbré de
pubescence argentée qui forme des bandes sur la tête et le pronotum; élytres de cou-
leur beige, maculés de brun; dessous de la tête et du prothorax entièrement couvert
par une dense pubescence tomenteuse blanche.
Tête étroite et allongée, seul le lobe postérieur et la base portant des tubercules
piligères; front avec une corne horizontale portant deux tubercules piligères à l'apex;
tubercules antennaires avec une petite soie externe. -Pronotum une fois et demie
plus long que la tête, faiblement déprimé au milieu, ses côtés régulièrement concaves
d'avant en arrière. Fémurs antérieurs assez courts, postérieurs très grêles. Premier
article des antennes bien plus long que la tête, bien plus étroit à l'apex qu'à la base,
hérissé de longues soies; article II de peu plus long que le l, le III très petit, le IV
deux fois et demie plus long que le III.
Femelle: apex des élytres n'atteignant pas tout à fait le milieu du tergite VII.
GUINÉE FRANÇAISE: région du mont Nimba: Yanlé, Pierré Richaud, Sérengbara
(M. LAMOTTE). - CONGO FRANÇAIS; üuagga (Dr. J. KERANDEL). - CONGO BELGE.

5. Pygolampis brevis, n. sp. ' - Type: un mâle de Guinée (Mus. Paris).


Fig. 693. Long. 14,5 mm. - Brun, la tête et le pronotum aveè des bandes irré-
gulières de tomentosité jaunâtre, celle-ci couvrant entièrement la face sternale;
antennes et pattes testacées.
Tête courte, le front avec une saillie horizontale portant deux tubercules pili-
. gères. Premier article des antennes hérissé de longues soies; article II bien plus long
que le 1; III et IV subégaux. Face ventrale de la tête tuberculée sur toute sa longueur.
Pronotum court et large, profondément sillonné au milieu. Côté interne de l'angle
proximal de la cellule discale des élytres de peu plus long que le côté externe.
Mâle: apex des élytres dépassant légèrement en arrière le milieu du tergite VII,
celui-ci trapézoïdal, ses côtés concaves, l'apex très étroit, profondément échancré
en courbe, ses angles émoussés. Pygophore et valves génitales caractéristiques du
genre.
GUINÉE FRANÇAISE : presqu'île de Konakry, Camayenne (DUPORT). - CÔTE
D'IVOIRE: Baoulé.

6. Pygolampis vicinus SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Soc. ent. Belg., Zoo!., (III) I,
p. 104; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Long. mâle: 14,5 mm.; femelle: 17 mm. - Entièrement brun et couvert d'une
épaisse pubescence tomenteuse grisâtre qui ne laisse les téguments visibles que sous
la forme de quelques bandes irrégulières sur la tête et le thorax, de trois anne~ux aux
. 24
370 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

tibias antérieurs et deux bandes droites sur les côtés du mésosternum. Membrane
des élytres et pattes d'un brun plus clair que le corps.
Tête assez allongée, le lobe postérieur à peu près aussi lOl).g que large, le front
avec une courte apophyse portant deux tubercules piligères à l'apex; tubercules
antennaires avec une petite soie latérale. Face ventrale de la tête avec seulement
deux rangs de tubercules piligères, très longs et ramifiés, sous le lobe postérieur.
Pronotum une fois et demie plus long que la tête, ses côtés droits et divergents en
arrière. Premier article des antennes atteignant en arrière le milieu du pronotum;
article II un peu plus long que le 1; III bien plus court que le IV, ces deux derniers
articles réunis moins longs que la moitié du II.
Mâle: apex des élytres n'atteignant pas tout à fait le milieu du tergite VII;
celui-ci trapézoïdal, ses côtés légèrement concaves, l'apex étroit et régulièrement
échancré en courbe, les angles émoussés à l'apex. Pygophore 'et valves génitales carac-
téristiques du genre.
Femelle: apex des élytres dépassant légèrement le milieu du tergite VII. Com-
plexe génito-anal caractéristique du genre.
CONGO FRANÇAIS: Sam Kita sur l'Ogooué (H. ELLENBERGER). - CÔTE D'IvOIRE:
Assinie (Ch. ALLUAUD).

7. Pygolampis gracilicornis, n. sp. - Type: une Çl du Gabon (Mus. Paris).


Long. Çl : 16,5 mm. - Cette espèce est très proche de la précédente dont elle
présente la coloration et dont elle diffère, outre les caractères indiqués au tableau,
par la cellue médiane des élytres plus large, la nervure apicale brusquement courbée
à la base, les anneaux dénudés des tibias antérieurs moins distincts et les tubercules
de l'apophyse frontale de la tête beaucoup plus courts.
GABON: Lambaréné (H. ELLEN BERGER).

8. Pygolampis Fairmairei BERGROTH, 1893, Wien. ent. Zeit., p. 158; type:


Gabon (Mus. Helsinki).
Long. 14,5 mm. - Brun de poix; antennes rousses à premier article marbré de
jaunâtre. Face ventrale noire avec les côtés de la poitrine et de l'abdomen testacés.
Pattes testacées avec l'apex des fémurs, la base et l'apex des tibias noirs.
Tête très grêle et étroite, médiocrement pubescente, à lobe antérieur une fois
et demie aussi long que le lobe postérieur, celui-ci fortement rétréci en arrière et muni
à la base de quelques gros tubercules piligères simples. Pronotum très étroit en avant,
à côtés légèrement concaves. Élytres atteignant, en arrière, le niveau des deux tiers
apicaux du tergite VII.
Mâle: tergite VII beaucoup plus long que large, très fortement rétréci en arrière,
ses côtés légèrement concaves, sa marge apicale très profondément et anguleuse-
ment échancré.
GABON. - LIBÉRIA : Monrovia.

Gen. ANACANTHIOCNEMIS REUTER

Anacalllhiocnemis REUTER, 1882, Oefv. Finska Veto Soc. Forh., XXV, p. 35;
type : A. punclum-nigrum (Dahomey).
Aspect général et coloration des Saslrapada. Tête relativement courte, le lobe
antérieur bien plus long que le postérieur, présentant, entre les antennes, une courte
protub~rance horizontale légèrement échancrée à l'apex. Yeux gros, hémisphériques,
STENOPODITAE. - COLLARTIELLA, 371
saillants. Sillon interoculaire droit. Ocelles assez gros, très écartés, situés contre les
yeux. Lobe postoculaire de la tête transverse, plan en dessus, portant de petits tub{)r:
cules basilaires. Face ventrale de la tête avec, sur toute sa longueur, deux rangées
latérales de tubercules piligères. Premier article des antennes un peu plus court que
le lobe antérieur de la tête, assez fortement renflé au milieu; article II deux fois plus
long que le 1.
Pronotum trapézoïdal, ses côtés presque droits comme chez les Saslrapada s.
str. Trochanters antérieurs avec une petite épine ventrale. Fémurs antérieurs deux;
fois plus longs que la tête, portant en-dessous quatre longues épines, sans denticules
intercalaires. Pattes intermédiaires et postérieures grêles. Élytres un peu plus courts
que l'abdomen.
Distribution. - Genre ne comportant qu'une seule espèce répandue en Afriqùe
occidentale et centrale.

Anacanthiocnemis punctum-nigrum REUTER, 1882, 1. cit., p. 36; type: un mâle


du Dahomey.
Fig. 702. Long. 9,5-11,5 mm. - Entièrement de couleur chamois avec les côtés'
du thorax et des fémurs
antérieurs ainsi que la face
~entrale de l'abdomen blanc
jaunâtre. Élytres avec une
petite macule noire médiane
à l'apex de la cellule discale
des élytres.
Cellule discale des élytres
très allongée, un peu plus de
deux fois plus longue que
FIG. -702, Anacanlhiocnemis punclum-nigrum REUTER.
large, le côté interne de son
angle basal deux fois plus
long que le côté externe. Dernier segment abdominal trapézoïdal, ses côtés légère-
ment sinués vers l'apex, celui-ci échancré en courbe, les angles arrondis. Valves
génitales comme chez Saslrapada.
MOYEN-CHARI: Fort-Arahambault : Boungoul (Ba-Karé), un seul exemplaire (Dr.
J. DECORSE). - DAHOMEY : Addah. - CONGO BELGE.

Gen. COLLARTIELLA SèHOUTEDEN

Collarliella SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo Belg., Zool., (3), l, p. 109; type:
C. spinulosa SCHOUTEDEN (Cameroun).
Très prpche des Saslrapada s. str., mais stature un peu plus robuste et colora-
tion générale plus sombre. Tête très étroite et allongée, portant en dessus, à la base
et en dessous (sur les côtés) de nombreux tubercules piligères plus ou moins ramifiés
entre eux. Front avec deux tubercules interantennaires horizontaux et lamelleux, très
étroits vus, de dessus; côtés de la tête, en avant et en arrière des yeux, bien plus longs
que ceux-ci. Rostre comprimé à premier article un peu plus long que les deux suivants
réunis. Côtés de la tête, de part et d'autre du rostre, avec un grand tubercule pili-
fère. Saillies antennaires peu proéminentes, portant chacune un petit tubercule pili-
gère externe. Premier article des antennes bien plus court que la tête, renflé au milieu,
portant à l'apex et dorsalement un petit tubercule piligère,
372 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Pronotum très allongé, bien plus long que la tête, à côtés faiblement divergents
en arrière, sans angles distincts au niveau de la séparation des deux lobes. Épines
prothoraciques très longues, munies en dessous de petits tubercules piligères. Hanches
antérieures courtes et cylindriques, tuberculées. Trochanters antérieurs courts et
tuberculés. Fémurs antérieurs fortement renflés, portant en dessous une première
rangée de quelques robustes dents entre lesquelles s'alignent des dents plus petites,
et une rangée interne, localisée dans la région basale, de quelques dents assez robustes;
face dorsale du fémur avec quelques très petits tubercules pileux (fig. 704). Tibias
antérieurs un peu plus courts que les fémurs, inermes. Tarses antérieurs très courts
et robustes. Pattes intermédiaires et postérieures assez longues et grêles, tous les
fémurs terminés en dessus par deux longs tubercules piligères. Élytres bien plus
courts que l'abdomen (au moins chez les 9 qui seules sont connues) et présentant
le même type de nervation que Saslrapada.
Abdomen étroit, allongé, mais plus large que les élytres, les angles apicaux de
chaque tergite légèrement saillants.
Distribution. -- Genre ne comptant que deux espèces, l'une, C. stanleyana SCHOU-
TEDEN propre au Congo belge, l'autre au Cameroun.

704.

FIG. 703, Collartiella spinulosa SCHOUTEDEN. avant-corps, vu de profil.


FIG. 704, idem, patte antérieure.

Collartiella spinulosa SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo Belg., Zoo!., (3),
sect. II, l, p. 109; type: Cameroun (Mus. Congo belge).
Fig. 703. Long. 21,5 mm. - Brunâtre en dessus, clair en dessous. Lobe anté-
oculaire de la tête, antennes, pattes, rostre et abdomen testacés, plus ou moins marbrés
de sombre, le reste du corps brun noir, indistinctement marbré de fauve; fémurs
antérieurs bruns, marbrés de jaunâtre.
Partie préoculaire de la tête plus longue que la partie postoculaire. Premier article
des .antennes égal à la partie préoculaire de la tête, apex du deuxième article dépas-
sant un peu le bord postérieur de l'œil quand les antennes sont dirigées en avant.
Pronotum deux fois plus long que large à la base, portant des bandes longitudinales
de pubescence tomenteuse de couleur sombre. Angles postérieurs du pronotum sail-
lants, relevés presque verticalement en deux tubercules coniques étroits. Cellule dis-
cale des élytres deux fois et demie plus longue que large, le côté externe de l'angle
proximal légèrement plus long que le côté interne. Les élytres sont bruns et portent
d'assez nombreuses petites macules blanchâtres arrondies et une tache blanchâtre,
1~
· /:

STENOPODITAE. - PADASASTRA 373


allongée et irrégulière dans la cellule apicale externe; en outre, l'angle apical de la
cellule discale est maculée de noir comme chez Saslrapada. -
Femelle : Abdomen terminé en pointe, le complexe génito-anal comme chez
Saslrapada.
CAMEROUN Mundamé, Yaoundé.

Gen. PADASASTRA, nov. gen.

Type: Padasaslra armiroslris, n. sp. (Guinée).


Aspect général des Saslrapada, mais stature plus large et coloration plus sombre.
Tête très étroite et allongée portant en dessus, à la base, et sur les côtés de la face
ventrale des tubercules piligères plus ou moins ramifiés entre eux. Toute la surface
dorsale et latérale de la tête avec de fortes granulations et une fine pubescence. Front
àvec deux tubercules antennaires horizontaux, courbés et se rejoignant en avant.
Lobe antérieur de la tête plus d'une fois et demie aussi long que le postérieur. Tuber-
cules antennaires avec une petite saillie externe. Premier article des antennes bien
plus court que la tête, renflé au milieu, portant de nombreux petits tubercules pili-
gères. Premier article du rostre fortement comprimé, dépassant en arrière le niveau
du bord postérieur de l'œil, armé, à sa face interne, de deux rangées de forts tuber-
cules piligères. Pronotum allongé, un peu plus long qu~ la tête, à côtés faiblement
divergents en arrière, sans angles distincts ~u niveau de la séparation des deux lobes.
Épines prosternales longues et aiguës, munies en dessous de petits tubercules pili-
gères. Hanches et trochanters courts et tuberculés. Fémurs antérieurs médiocrement
renflés, à face inférieure portant deux bandes latérales de petites granulations pubes-
centes et deux rangées de cinq ou six très longues épines; face dorsale du fémur avec
de petits tubercules piligères. Tibias antérieurs plus courts que les fémurs, armés,
à leur face interne, d'une frange de courtes soies roid!'ls. Pattes intermédiaires et pos-
térieures grêles et pubescentes. Élytres atteignant la base du tergite VIII (?), por-
tant la même nervation que Saslrapada. Abdomen ovalaire, débordant assez large-
ment les élytres en arrière, les angles apicaux de chaque tergite légèrement saillants.
Femelle: apex du tergite VII profondément échancré, ses angles apicaux arron-
dis et saillants. Apex du tergite VIII fortement lobé au milieu. Tergite IX échancré
en avant et acuminé en arrière. Lames
du sternite VIII subcontiguës en des-
sous, largement arrondies en dessus.
Gonapophyses des segments VIII et
IX visibles, formant une pointe aiguë.
Distribution. - Une seule espèce
de Guinée.

Padasastra armirostris, n. sp. - 1


Type: une ? de Haute-Guinée (Mus.
~ Paris). FiG. 705, Padasaslra armiroslris, n. sp.
Fig. 705. Long. 15 mm. - Tête
flave âvec des bandes roussâtres indistinctes. Antennes flaves avec la moitié apicale
du deuxième article rembrunie. Premier article du rostre noir avec la base flave;
deuxième article noir avec l'apex flave ainsi que le troisième article. Pronotum noir
avec des bandes sinueuses flaves. Côtés du prothorax flaves avec une large bande
noire à la partie supérieure. Élytres jaunâtres avec la moitié apicale du clavus,
374 R'ÉDuvnbÉs DE L'Al"RIQUE NOIRE
l'épaissis'sement costal et des bandes longitudinales indistinctes brunes; angle apical
de la cellule discale avec une large tache noire arrondie. Pattes testacées avec
l'apex du troisième article des tarses intermédiaires et postérieurs noir. Connexi-
vum flave avec une tache noire dans l'angle apical de chaque segment. Face
ventrale testacée avec quelques bandes plus sombres irrégulières. Face dorsale
du pronotum avec deux bandes longitudinales sinueuses de petites granulations
flanquant une dépression médiane. Lobe antérieur du pronotum une fois et demie
aussi long que le lobe postérieur, celui-ci transverse, brusquement déprimé à la
base. Côté externe de l'angle proximal de la cellule discale des élytres un peu plus
long que le côté interne.
HAUTE-GUINÉE : Yalanzon dans la région du Mont Nimba (M. LAMOTTE).

Gen. SASTRAPADA AMYOT et SERVILLE

Saslrapada AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hém. p. 388 (pars); type ':
Saslrapada flava AMYOT SERVILLE (région orientale). - ST.h, 1865, Hem. Afric.,
III, p. 152; 1872; Oefv. Veto Ak. Forh., p. 47; 1874, Enum. Hem., IV, p. 84 et 86.
- JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 167, 168. - Clenocnemis
FIEBER, 1861, Europ. Hem., p. 41 et 450.
Subgen. Harpagochares ST.h, 1858, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 258; loc. cit., 1859,
p. 380; 1865, Hem. Afric., III, p. 151; 1874, Enum. Hem., IV, p. 84 et 86. - JEAN-
'NEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 168. - VILLIERS, 1945, Rev. fr.
Ent., XII p. 83 (S1hopsis).
Tête très allongée, ,divisée en deux lobes par un sillon interoculaire; lobe anté-
rieur plus long que le 'p~s\érieur. Yeux hémisphériques, latéraux. Rostre à premier
article aussi long ou un peu'plus long que les deux autres réunis. Tubercules anten-
naires avec une petIte éphie externe. Lobe antérieur de la tête avec deux petites
épines saillante~ en avant, de part et d'autre de la base du rostre. Front avec deux
fortes épines ou tubercules piligères horizontaux entre les antennes. Lobe postérieur
-de la tête avec, en dessous, deux rangées de tubercules piligères remontant latérale-
ment et s'étendant sur le bord 9asal supérieur de la tête (dans le subgen. Harpago-
chares elles s'étendent égalemeclt sous le lobe antérieur). Antennes courtes à article 1
c

égal ou un peu plus court que la tête (Saslrapada s. str.) ou beaucoup plus court
(H arpagochares) ; article II bien plus long que le 1; articles III et IV réunis plus courts
que la moitié du II, le 111 bien plus court que le IV.
Pronotum allongé et trapézoïdal, divisé en deux lobes par un léger sillon trans-
verse; lobe antérieur bien pIus long que le postérieur, profondément sillonné en long
près de la base, ses côtés -divergents en arrière (Saslrapada s. str.) ou subparallèles
(subgen. Harpagachares). Épines prothoraciques portant parfois, en dessous, de
petits tubercules'pil'gèTe~.Lobe postérieur du pronotum à côtés divergents en arrière,
ses angles pl~s ou mpins Juherculés, la face dorsale avec deux carènes arrondies et
divergentes. S2'ut~llJlm ttiangÙlaire, inerme. Fémurs antérieurs robustes, armés en
dessous de deux rangées d'épines courtes mêlées d'un nombre variable d'épines plus
robustes: Hanches, aritérieures courtes et cylindriques. Tibias grêles, aussi longs avec
les tarses que le fémur. Tarses très courts, égaux au cinquième du tibia; articles 1
e~ II subégaux, III égal ~ux précédents réunis dans les deux premières paires, ces
trois articl~s longuement pubescents, les trois articles plus grêles, plus longs et égaux
aux pattes pbstéri~ures. Trochanters antérieurs avec plusieurs épines robustes.
Élytres étI-bits, présentant une cellule discale hexagonale et deux cellules apicales
très étroites et allongées. Dans toutes les espèces l'angle apical de la cellule discale
STENOPODITAE. - SASTRAPADA 375
est marqué d'une forte tache noire arrondie. Chez deux espèces microptères décrites
plus loin, les élytres ne sont représentés que par deux petits moignons ovalaires plus
courts que le pronQtum, celui-ci présentant naturellement un lobe postérieur très
réduit. Abdomen allongé dépassant plus ou moins l'apex des élytres chez les mâles
mais toujours plus longuement chez les femelles.
Mâles: tergite VII échancré à l'apex, ses angles plus ou moins saillants et aigus.
Sternite VIII entièrement ou presque entièrement invaginé à la base du pygophore;
tergite VIII membraneux et indistinct. Pygophore subcylindrique présentant une
étroite bande dorsale chitinisée, le bord apical ventral arrondi ou échancré, portant
une apophyse ventrale droite et aiguë insérée en arrière de l'apex et normalement
cachée par les valves génitales. Valves génitales pédonculées, largement dilatées à
l'apex et sillonnées longitudinalement, fermant entièrement le pygophore (au repos,
seule la partie apicale dilatée des valves est visible). Pénis cylindrique, court et gros;
connectif très long et étroit, présentant une fourche apicale à branches très diver-
gentes (fig. 688).
Femelles: tergite VII fortement échancré. Tergite· VIII très court, entièrement
enfermé dans l'échancrure du VII. Tergite IX triangulaire, convexe, aigu à l'apex.
Sternite VII saillant en pointe au milieu. Sternite VIII divisé en deux lames trian-
gulaires contiguës en dessous. Gonapophyses du sternite VIII et gonapophyses pos-
térieures de l'urite IX en forme de lames allongées, aiguës à l'apex, formant une sorte
de bec saillant en arrière et fermant les voies génitales (fig. 721 à 723).
Distribution. - Genre répandu dans toutes les régions intertropicales de l'Ancien
Monde, le subgen. Sastrapada avec une espèce méditerranéenne. '

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pronotum beaucoup plus long que la tête; côtés du lobe antérieur subparal-
lèles; côtés du lobe postérieur souvent fortement divergents en arrière; angles
basilaires avec un tubercule subaigu. Premier article des antennes à peine
aussi long que la moitié de la tête.. . . . . . . . . . . . . . . . .. subgen. Harpagochares.
- Pronotum de peu plus long que la tête, à côtés faiblement divergents d'avant
en arrière, à peine sinués derrière le milieu; angles basilaires avec de courtes
protubérances arrondies. Premier article des antennes aussi long ou presque
que la tête.. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. subgen. Sastrapada.

Subgen. Sasirapada s. str.

1. Élytres beaucoup plus longs que le pronotum, dépassant le milieu de l'abdo-


men............................................................... 2.
- Élytres beaucoup plus courts que le pronotum, n'atteignant pas le milieu de
l'abdomen.. .. . ... .. . .. .. . .. . . . 8.
2. Cellule discale des élytres étroite, trois fois plus longue que large en arrière. . . 3.
- Cellule discale des élytres plus large, au plus deux fois et demie aussi longue
que large '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
3. Long. mâle 18 mm. Lobe postérieur de la tête légèrement arrondi derrière les
yeux, puis ses côtés droits et parallèles en arrière :. 1. robusta.
- Long. mâle 14 mm.. Lobe postérieur de la tête fortement étranglé derrière les
yeux, ses côtés convergents en arrière et légèrement arrondis. . . . . . .. 2. Bocki.
·4. Épines prosternales' sans tubercules pileux. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . 6.
Épines prosternales av,ec de's tu hercules pileux ..... '; . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
376 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

5. Côtés du lobe postérieur de la tête subparallèles ~ .. 4. nimbensis.


- Lobe postérieur de la tête renflé derrière les yeux, puis à côtés fortement con-
vergents en arrière....................................... 3. tuberculata.
6. Côté interne de l'angle proximal de la cellule discàle des élytres deux fois aussi
long que le côté externe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.
- Côté interne de l'angle proximal de la cellule discale des élytres trois fois aussi
long que le côté externe................................... 5. Waterloti.
7. Pronotum étroit, une fois et demie aussi long que large à la base (fig. 715) ..
.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6. Behanzini.
- Pronotum plus large, une fois un quart aussi long que large à la base (fig. 717)
· : . . . . . . . . . .. 7. occidentalis.
8. Face dorsale du corps variée de brun et de jaunâtre. Grande taille: 18,.20 mm.
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8. microptera.
Face dorsale du corps flave. Plus petite taille: 12 mm '. . . .. 9. livida.

Subgen. Harpagochares STAL

1. Carènes latérales du pronotum finement rugueuses et pubescentes. . . . . . . . . 2.


- Carènes latérales du pronotum avec une rangée de longs tubercules piligères
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 10. spinuliceps.
2. Angles postérieurs du pronotum coniques, mousses à l'apex. Coloration jau-
nâtre clair. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
- Angles postérieurs du pronotum dentiformes, très aigus. Coloration brunâtre
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Il. dahomeyana.
3. Côtés du lobe postérieur de la tête subparallèles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
- Côtés du lobe postérieur de la tête convergents en arrière. . . . . .. 13. attenuata.
4. Épines frontales convergentes en avant. Base du pronotum fortement élargie
· . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 12. Brazzai.
- Épines frontales pàrallèles.Base du pronotum très légèrement élargie. 14. macella.

1. Sastrapada (s. str.) robusta, n. sp. - Type: un mâle du Gabon (Mus. Paris).
Fig. 70S. Long. mâle 18 mm. - Flave, tête, corie des élytres et les nervures
apicales de ceux-ci rembrunies; rostre et face ventrale très pâles; côtés de la tête et
du prothorax avec une large bande brun foncé; une bande de même couleur au milieu.
du métasternum et de la face ventrale de l'abdomen; tibias antérieurs et intermé-
diaires avec deux anneaux sombres plus ou moins distincts; apex de l'onychium et
ongles brun noir.
Lobe antérieur de la tête deux fois plus long que le lobe postérieur, à côtés sub-
parallèles; lobe postérieur un peu plus long que large, à côtés subparallèles en arrière
avec une légère protubérance arrondie derrière les yeux, deux petits tubercules dor-
saux à la base et, de chaque côté, en dessous, une frange de petits tubercules pili-
gères. Pronotum allongé, les protubérances basales peu élevées, l'épine prothoracique
droite, sans tubercules piligères. Fémurs antérieurs robustes, la rangée externe de
denticulations formée de quatre grosses épines et d'épines plus petites, la rangée
interne avec six grosses épines. Fémurs postérieurs n'atteignant pas tout à fait l'apex
de l'abdomen. Apex des élytres atteignant le milieu du tergite VII. Côté externe
de l'angle proximal de la cellule discale deux fois et demie plus long que le côté
interne.
Mâle: tergite VII assez profondément échancré, les angles saillants, leur bord
interne droit, l'apex étroitement arrondi (fig. 711). Valves génitales robustes, en forme
, ."'-.

STENOPODITAE. - SASTRAPADA 377


de cuillère, avec une dépression longitudinale. Bord apical ventral du pygophore
avec une petite échancrure (fig. 710).
GABON : Lambaréné (E. ELLENBERGER).

2. Sastrapada (s. stL) Bocki SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo. Belg., Zoo!.
(3), sect. II, l, p. 105; type ~ Congo belge (Mus. Congo belge).
Fig. 706. Long. mâle: 14 mm. - Même coloration que l'espèce précédente mais
le méso et le métasternum bruns, la face ventrale de l'abdomen marbrée de brun.
Tête très allongée et étroite; lobe antérieur une fois et demie plus long que le

709. 711.
LJ 713.

710. 707. 714.


FIG. 706, Sastrapada Bocki SCHOUTEDEN. - 707, idem, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue par
l'apex. - 708, S. robusta, n. sp., avant-corps du mâle. - 709, idem, extrémité de l'abdomen
du mâle, vue par l'apex. - 710, idem, vue apidale. - 711, idem, vue dorsale. - 712, S. tuber-
culata, n. sp., avant-corps, vu de profil. - 718, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue dorsale.
714, idem, vue apicale.

lobe postérieur, ses côtés légèrement arrondis et convergents en arrière; lobe posté-
rieur bien plus long que large, ses côtés arrondis et resserrés derrière les yeux. Prono-
tum aÜongé, ses protubérances basales bien marquées, l'épine prothoracique très
longue, grêle et aiguë, sans protubérances piligères. Fémurs antérieurs à 'rangée
externe de denticulations avec deux robustes épines avant le milieu, rangée interne
avec quatre grosses épines. Apex des fémurs postérieurs dépassant légèrement l'extré-
mité de l'abdomen. Élytres atteignant presque l'apex du tergite VII.
Mâle: tergite VII faiblement échancré, ses angles peu saillants mais très aigus.
Valves génitales très courtes, presque rondes, faiblement sillonnées en long. Bord
apical ventral du pygophore régulièrement arrondi (fig. 707).
378 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
GUINÉE FRANÇAISE: Mamou (MlleS HOMBURGER et MORRELL). - CÔTE d'IvOIRE:
région de Soubié-Guidéko (A. CHEVALIER). - CAMEROUN: Doumé, Ossidingé, Bipindi.
CONGO BELGE : Panga, Stanleyville.

3. Sastrapada (s. str.) tubercu1ata, n. sp. - Type: un mâle du Chari (Mus. Paris).
Fig. 712. Long. mâle 14 mm. - Même coloration générale que S. robustd, mais
bandes brunes des côtés et du dessous du corps divIsées par des lignes blanches;
fémurs testacés, maculés et marbrés de brunâtre sur toute leur longueur; tibias anté-
rieurs et intermédiaires avec trois anneaux noirs. Élytres flaves, densément mou-
chetés de brun.
Tête étroite, à lobe postérieur, légèrement renflé derrière les yeux, ses marges
latérales inférieures et basale supérieure portant de nombreux tubercules piligères
allongés. Hanches antérieures avec un tubercule piligère à leur bord antérieur. Épine
prothoracique avec trois tubercules piligères en dessous. Denticulation des fémurs
antérieurs formés de deux rangées de petits tubercules piligères, la rangée externe
avec, en plus, trois épines robustes, la rangée interne cinq épines. Côté interne de
l'angle proximal de la cellule discale des élytres trois fois plus long que le côté externe.
Mâle: tergite VII étroit fortement échancré,. le bord interne des angles api-
caux droit, l'apex aigu (fig. 713). Bord apical ventral du pygophore avec une courte
protubérance triangulaire. Valves génitales très larges, avec une légère dépression
longitudinale (fig. 714).
MOYEN-CHARI : Demraou-Bousso, en juin (Dr. J. DECORSE).

4. Sastrapada (s. str.) nimbensis, n. sp. - Type: un mâle de Haute-Guinée (Mus.


Paris ).
Long. 16,5 mm. - Jaune brunâtre clair; côtés du lobe postérieur de la tête bruns
vers le bas; côtés du pronotum avec une large bande brune sous la carène supérieure;
côtés du méso et du métathorax bruns. Connexivum brun. Face inférieure des fémurs
antérieurs brunâtr:e. Fémurs intermédiaires et postérieurs jaunâtres, rembrunis à
l'apex. Tibias jaunâtres avec l'apex et un anneau près de la base bruns; cet anneau
interrompu et peu distinct aux pattes intermédiaires et postérieures. Tête très étroite,
à lobe postérieur bien plus long que large, déprimé en long au milieu, ses côtés sub-
parallèles. Tubercules piligères du bord ventral très longs. Pronotum étroit, près de
deux fois aussi long que large, à carènes du lobe postérieur peu saillantes. Épines
prosternales longues et grêles, longuement tuberculées, droites. Denticulations du
fémur antérieur formées de deux rangées de courtes dents triangulaires, la rangée
'~$terne avec, près de la base, deux épines plus longues, la rangée interne avec trois
longues épines.
"Mâle: élytres atteignant le tiers basilaire du tergite VII. Tergite VII tronqué
droit à l'apex. Valves génitales arrondies et concaves.
HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba (M. LAMOTTE; A. VILLIERS).

5. Sastrapada (s. str.) Waterlotl, n. sp. - Type: un mâle du Dahomey (Mus.


Paris).
Long. mâle: 14,5 mm. - Jaune brunâtre; côtés de la tête brun foncé; côtés du
prothorax et du mésothorax avec deux bandes brunes séparées par une bande blan-
• châtre; dessous de l'abdomen avec une large bande noire médiane et des bandes
latérales brunes irrégulières; fémurs antérieurs avec une bande latérale inférieure
brunâtre; fémurs intermédiaires et postérieurs flaves, rembrunis à l'apex; tibias
testacés avec près de la base deux anneaux noirs séparés par des anneaux blancs.
- ~ , ..... -"",-

STENOPODITAE. - SASTRAPAOA 379


Tête extrêmement étroite et allongée, le lobe postérieur bien plus long que large,
ses côtés légèrement arrondis, les tubercules piligères du bord ventral très petits.
Pronotum étroit, une fois et demie plus long que large, les carènes du lobe postérieur
bien marquées en avant. Épine prothoracique courte,' étroite, mousse à l'apex, cour-
bée vers le haut. Denticulation du fémur antérieur formée de deux rangées de courtes
dents triangulaires, la rangée externe avec, près de la base, deux épines plus longues,
la rangée interne avec cinq épines robustes.
Mâle: tergite VII peu profondément échancré en courbe régulière (fig. 716).
Valves génitales petites mais très larges, arrondies, sillonnées longitudinalement.
DAHOMEY environs de Porto-Novo (WATERLOT).

715. W
717.
'7t16.

719.
~î:=>
.~
- 720.
..
722.
"FI~.·7f5~ Saslrapada Behanzini, n. sp., avant-corps. - 716, S. Walerloli, n. sp., extrémité de l'ab-
domen d'un mâle, vue dorsale. - 717, S. occidenlalis, n. sp. avant-corps. - 718, idem, vu de
profil. - 719, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue dorsale. - 720, idem, vue api-
cale. '-,-, 721, extrémité de l'abdomen d'une femelle, vue dorsale. - 722, idem, profil. -
723, idem, vue ventrale.

6. Sastrapada (s. str.) Behanzini, n. sp. - Type: un mâle du Dahomey (Mus.


Paris).
Fig. 715. Long. 14 mm. - Espèce extrêmement voisine de la précédente. Elle
en diffère, outre les caractères indiqués au tableau, par les côtés du prothorax et du
mésothorax indistinctement lavés de brun, de fauve et de blanchâtre et l'abdomen
avec seulement une bande médiane brune.
DAHOMEY: Athiémé (J.-M. RENOU).

7. Sastrapada (s. str.) occidentalis, n. sp'. - Type: un mâle de Guinée (Mus.


Paris).
Fig. 717 et 718. Long. mâle 14-15 mm.; femelle 16,5 mm.- Stature robuste.
Flave; côtés de la tête, du prothorax et du mésothorax bruns avec, chez ces derniers,
deux lignes de pubescence blanche; face ventrale de l'abdomen avec une bande
médiane noirâtre, divisée par une ligne blanche, et des marbrures brunes; rostre
avec des anneaux bruns; fémurs indistinctement maculés de brun; tibias avec deux
anneaux sombres près de la base.
380 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Tête robuste, à lobe antérieur deux fois plus long que le postérieur, celui-ci trans-
verse, ses côtés faiblement rétrécis en arrière, les tubercules piligères bien distincts.
Pronotum large, les sillons transverses entre les deux lobes et les carènes du lobe
postérieur très effacés. Denticulation des fémurs antérieurs formée de deux rangs
de petites dents triangulaires peu denses, la rangée externe avec deux épines plus
robustes, la rangée interne avec cinq épines. Apex des fémurs postérieurs n'attei
gnant pas l'extrémité de l'abdomen. Cellule discale des élytres courte et large.
Mâle: tergite VII assez fortement échancré, le bord interne des angles apicaux
convexes, l'apex arrondi. Valves génitales larges, subtriangulaires.
GUINÉE FRANÇAiSE: Friguiagbé (P. PRlNS). - SÉNÉGAL: Thiès. -CÔTE D'IvOiRE:
Danané (Ch. ALLUAUD et P.-A. CHAPPUIS). - DAHOMEY: Athiémé (J.-M. RENOU). -
MOYEN-CONGO: environs de Brazzaville (E. ROUBAUD et A. WEISS).

8. Sastrapâda (s. str.) microptera, n. sp., - Type: un cf de Haute-Guinée (Mus.


Paris).
Long. 18-20 mm. - Mâles et femelles microptères. Jaunâtre avec les côtés de
la tête et du pronotum, de nombreuses et fines marbrures irrégulières sur les fémurs
antérieurs, de vagues bandes longitudinales et des marbrures peu distinctes sur le
dos de l'abdomen, la base et l'apex des tibias, un anneau submédian aux tibias anté-
rieurs, bruns. Face veptrale avec une ligne longitudinale médiane noire élargie sur
l'abdomen. Tête un peu plus longue que le lobe antérieur du pronotum, à lobe anté-
rieur deux fois plus long que le postérieur. Base de la face dorsale de la tête, côtés de
la face ventrale du lobe postérieur et épines prosternales avec des tubercules pili-
gères. Premier article des antennes un peu plus long que le lobe antérieur de la tête.
Pronotum orné de bandes longitudinales irrégulières de fines granulations, à lobe
antérieur un peu plus de deux fois aussi long que le postérieur. Moignons alaires une
fois et demie aussi longs que le lobe postérieur du pronotum. Face dorsale de l'abdo-
men fortement cannelée. Fémurs antérieurs avec une rangée externe de très petites
spinules (mêlées de quelques épines plus longues) s'étendant sur les deux tiers proxi-
maux du fémur et une rangée interne complète d'épines serrées assez petites mêlées
d'épines plus longues.
Mâle: tergite VII plus long que large, légèrement rétréci en arrière, profondé-
ment échancré en courbe régulière. Valves génitales du pygophore arrondies et for-
tement sillonnées.
HAUTE-GUINÉE : Mont Nimba (M. LAMOTTE).

9. Sastrapada (s. str.) livida, n. sp. - Type: un cf de Haute-Guinée (Mus. Paris).


Long. 12 mm. - Flave avec les côtés de la tête, du thorax et de l'abdomen ainsi
que les hanches, l'apex des fémurs, l'apex des tibias et les tarses rembrunies. Tête
aussi longue que le pronotum, à lobe antérieur une fois et demie aussi long que le
postérieur. Côtés de la face ventrale de la tête (sur toute la longueur), base de la face
dorsale et épines prosternales avec des tubercules piligères. Premier article
des antennes un peu plus long que le lobe antérieur de la tête. Pronotum orné de
bandes longitudinales peu distinctes de fines granulations, à lobe antérieur plus de
trois fois aussi long que le postérieur. Moignons alaires deux fois aussi longs que
le lobe postérieur du pronotum. Face dorsale de l'abdomen avec quelques canne-
lures au milieu. Denticulations des fémurs antérieurs comme chez l'espèce pré-
cédente.
Mâle: tergite VII beaucoup plus long que large, très légèrement rétréci en arrière
STENOPODITAE. - SASTRAPADA 381
faiblement échancré à l'apex. Valves génitales du pygophore arrondies, à moitié
inférieure déprimée.
HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba (M. LAMOTTE).

10. S. (Harpagochares) spinuliceps ST.h, 1858, Oefv. Veto Ak. Fôrh., XV,
p. 248; type: Sierra-Leone (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 151; 1874,
Enum. Hem., IV, p: 86. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het. Brit. Mus., VIII, p. 27.
Fig . •724 et 725. Long. macroptères : 17-20 mm. - Flave; côtés de la tête rem-
brunis; élytres mouchetés de brunâtre, l'apex de la cellule discale avec une large
macule noire, la cellule apicale externe avec une tache blanche concave vers l'exté-

129.
uw 12&. 130.

FIG. 724, Saslrapada (Harpagochares) spinuliceps STîL, avant-corps. - 725, idem, tête, vue de
profil. - 726, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue dorsale. - 727, S. (H.) dahomeyana,
n. sp., avant-corps. - 728, tête, vue de profil. - 729, extrémité de l'abdomen d'un mâle.
- 73?, S. (H.) Brazzai, n. sp., extrémité de l'abdomen d'un mâle.

rieur et bordée de sombre; hanches antérieures et intermédiaires noires; hanches


postérieures flaves avec quelques petites taches noires. Fémurs antérieurs flaves
vers l'extérieur avec quelques marbrures noirâtres, noires à l'intérieur avec une fas-
cie irrégulière testacée. Fémurs intermédiaires et postérieurs testacés en dessus,
marbrés de noirâtre en dessous. Tibias testacés avec un étroit anneau noirâtre incom-
plet près de la base, un large anneau noir à l'apex et, aux pattes antérieures et inter-
médiaires, un large anneau noir submédian. Face dorsale de l'abdomen avec des
lignes longitudinales brunes ou noirâtres irrégulières.
Tète très étroite, à côtés parallèles, le lobe antérieur une fois et demie aussi long
que le postérieur, ses côtés hérissés de robustes tubercules piligères ainsi que les
marges de la face ventrale. Pronotum très allongé, ses carènes latérales avec une
rangée de forts tubercules piligères. Des tubercules semblables sur les hanches anté-
rieures. Carènes longitudinales du prosternum avec une rangée de très petits tuber-
·cules piligères. Fémurs antérieurs avec une courte rangée proximale externe de fortes
épines très espacées et une rangée interne complète de fortes dents séparées par de
plus fines denticulations. Face dorsale des fémurs avec des tubercules pilifères.
382 RÉDUVIIÜÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Mâle: élytres atteignant le quart basilaire du tergite VII, celui-ci échancré en


courbe régulière à l'apex (fig. 726).
Femelle macropière : élytres atteignant le milieu du tergite VI.
SIERRA-LEONE. - HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba. - CAMEROUN: Yaoundé.

11. 8. (Harpagoehares) dahomeyana, n. sp. - Type: un mâle du Dahomey


(Mus. Paris).
Fig. 727 et 728. Long. 17 mm. - Entièrement d'un brun jaunâtre sale, plus
ou moins lavé de jaunâtre en dessous.
Épines interantennaires très fines et aiguës. Côtés de la face inférieure de la tête
avec des tubercules piligères, ceux-ci très petits en avant des yeux. Base de la tête,
dorsalement et latéralement, avec des tubercules assez gros. Face dorsale de la tête
et du pronotum avec de fines granulations pileuses. Lobe postérieur du pronotum
rugueux. Épines prosternales tuberculées. Fémurs antérieurs armés comme chez
l'espèce précédente, mais les épines plus aiguës et plus serrées.
Mâle: élytres atteignant à peu près la base du tergite VII, celui-ci très profon-
dément échancré à l'apex, ses angles postérieurs très saillants et aigus (fig. 729).
HAUT-DAHOMEY: Tob.ré, dans le cercle de Djougou-Kouandé (Lieutenant BROT).

12.8. (Harpagoehares) Brazzai, n. sp. - Type: un mâle du Moyen-Congo


(Mus. Paris).
Long. 17,5 mm. - Testacé avec les côtés de la tête, de larges marbrures à l'inté-
rieur des fémurs antérieurs, des marbrures très fines et irrégulières aux fémurs inter-
médiaires et postérieurs ainsi qu'à la face externe des fémurs antérieurs, et une bande
médiane à la face ventrale brunâtres. Apex de la cellule discale des élytres avec une
macule noire.
Tête subparallèle avec de petits tubercules pilifères à la base et sur les côtés de
la face ventrale, en arrière des yeux seulement. Lobe postérieur du pronotum fine-
ment et densément ponctué. Épines prosternaies et hanches antérieures finement
tuberculées. Fémurs antérieurs avec une courte ligne proximale de quelques dents
et une rangée interne complète de petites épines très serrées mêlées de quelques
épines beaucoup plus longues.
Mâle: élytres dépassant faiblement la base du tergite VII, celui-ci très profon
dément échancré en courbe régulière à l'apex, ses angles postérieurs très saillants
et aigus (fig. 730).
MOYEN-CONGO : Brazzaville.

13. 8. (Harpagoehares) attenuata, n. sp. - Type: un mâle de la Sangha (Mus.


Paris).
Long. 19,5 mm. - Même coloration générale que le précédent, mais tibias anne-
lés de noirâtre, élytres mouchetés de brun à cellule apicale externe avec une tache
triangulaire noirâtre entourée de blanc.
Tête fortement rétrécie en arrière, à base et côtés de la face inférieure, en arrière
des yeux, avec de petits tubercules piligères. Lobe antérieur du pronotum très étroit
avec de fines granulations pileuses. Lobe postérieur rugueux. Épines prosternales
et fémurs comme chez Brazzai.
Mâle: élytres atteignant le tiers apical du tergite VI. Tergite VII peu p.rofon-
dément échancré à l'apex, ses angles postérieurs saillants mais obtus.
BASSIN DE LA SANGHA (E. RÉGNIER).
'~ ,-

STENOPODITAE. - HULSTAERTIELLA 383


14. S. (Harpagochares) macella, n. sp. - Type: une Q de Haute-Guinée (Mus.
Paris).
Long. Q 19,5 mm. - Tête jaune brunâtre avcc les marges latérales inférieures
du lobe postérieur brunes. Antennes testacées. Pronotum jaune brunâtre avec le
disque du lobe postérieur plus clair. Épaississement costal des élytres jaune foncé,
le reste testacé, l'angle apical de la cellule discale avec un point noir. Abdomen brun
noirâtre. Fémurs antérieurs jaune sale avec leurs faces intérne et inférieure brun
foncé. Tibias antérieurs jaune pâle avec ~rois anneaux brun sombre incomplets :
un basal, un submédian et un apical. Fémurs intermédiaires et postérieurs testacés,
légèrement rembrunis à l'apex. Tibias intermédiaires et postérieurs testacés avec
l'apex et une petite tache basale interne noirâtres. Côtés de la tête subparallèles, le
lobe antérieur un peu moins d'une-fois et demie aussi long que le postérieur. Base de
la tête, en dessus, et côtés du lobe postérieur, en dessous, hérissés de longs tubercules
piligères. Pronotum très allongé, très faiblement élargi en arrière. Epines prosternales
droites, longues et aiguës, portant en dessous plusieurs petits tub~rcules piligères.
Fémurs antérieurs très épais avec une rangée interne complète d'épines inégales et
une courte ligne proximale de petites dents mêlées de deux épines plus longues.
Femelle: élytres n'atteignant pas tout à fait la base du tergite VI.
HAUTE-GUINÉE: Kéoulenta, dans la région du Mont Nimba (M. LAMOTTE).

Gen. HULSTAERTIELLA SCHOUTEDEN

Hulslaerliella SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II,
l, p. 106; type: H. Chrislyi (Congo belge).
Étroit en avant, élargi en arrière. Tête cylindrique, à lobe antérieur bien plus
long que le postérieur. Yeux latéraux, petits et hémisphériques. Espace interanten-
nuire avec une saillie sécuriforme, profondément creusée au centre. Premier article
des antennes courbé, légèrement renflé au milieu, un peu plus court que le lobe anté-
rieur de la tête; article II une fois et qemie aussi long que le l, grêle; articles III
et IV filiformes, le III très court. Rostre grêle, à article 1 à peu près aussi long que
les deux suivants réunis. Pronotum plus long que large à la base, à dépression trans-
verse, entre les deux lobes, bien marquée; base échancrée devant l'écusson, celui-ci
plan, triangulaire, prolongé par une pointe mousse horizontale. Fémurs antérieurs
très larges, légèrement comprimés, munis en dessous de deux rangées formées cha-
cune de cinq ou six petites épines très écartées les unes des autres, la base du fémur,
ainsi que le trochanter avec une brosse de petits poils raides. Tibias antérieurs courts,
épais, courbés vers l'apex. Tarses antérieurs courts, épais, à article III plus court
que les deux premiers réunis, portant, à l'apex, deux robustes ongles accolé_~, Pattes
intermédiaires et postérieures longues et grêles. Élytres étroits, à c~lluie discale
sexangulaire, cellule apicale externe beaucoup plus longue, mais plus étroite que la
cellule apicale interne, celle-ci élargie à l'apex. -Abdomen très large, débordant lar-
gement les élytres, caréné ventralement, fortement lobé latéralement (mâle) ou avec
seulement les angles apicaux des derniers segments du connexivum saillants (femelle).
Distribution. - Genre ne comportant qu'une seùle espèce propre à l'Afrique cen-
trale et occidentale.

Hulstaertiella Christyi SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge (3), sect. II,
l, p. 106; type: Budja (Mus. Congo belge).
Fig. 731. Long. 15-19 mm. - Brunâtre avec le dessus du connexivum noirâtre,
384 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

chacun de ses segments avec une bande basale blanchâtre et des mouchetures jau- •
nâtres. Deuxième article des antennes brun de poix avec des anneaux blanchâtres.
Fémurs variés de brun foncé, de noir et de flave. Tibias
testacés avec un anneau basal, un anneau submédian et
l'apex noirâtres. Élytres avec des macules ferrugineuses
peu distinctes, la cellule apicale externe avec la base blan-
châtre et, vers le milieu, une macule foncée cernée de
blanc.
Face ventrale de la tête avec, de chaque côté, une
rangée de tubercules longuement pileux. Face dorsale de
la tête granuleuse et couverte de petits poils courbés. Lobe
antérieur du pronotum profondément sillonné au milieu et
portant des bandes de petites granulations pileuses. Lobe
postérieur du pronotum avec deux courtes carènes obso-
lètes en avant et quelques très petits poils squamuleux
couchés. Épines prosternales longues, aiguës, droites, por-
tant de petits tubercules sétigères. Cellule discale des
élytres à côté interne de l'angle proximal plus court que
le côté externe.
CAMEROUN; Yaoundé, Ngoko. - CONGO BELGE.

Gen. STACCIA Sd.L

FIG. 731, Hulslaerliella Slaccia STAL, 1865, Hem. Afric., III, p. 150. Type:
Chrislyi S. dilula STAL (Philippines); 1874, Enum. Hem., IV, p. 84,
SCHOUTEDEN,
femelle. 86.- JEANNEL, 1919, Voy. AIL J~ann. Afr. or., Hem. III,
p. 167, 170.
Forme générale courte et large. Tête robuste, bien plus courte que le pronotum,
fortement sillonnée entre les yeux, portant en avant une protubérance triangulaire
inclinée vers le bas. Premier article des antennes très court et renflé. Yeux gros,
hémisphériques et latéraux. Premier et deuxième articles du rostre très gros et ren-
flés, le premier aussi long que les deux suivants réunis, le troisième très grêle.
Pronotum trapézoïdal, ses angles antérieurs coniques, les postérieurs légèrement
saillants et arrondis. Lobe postérieur du pronotum bien plus court que l'antérieur.
Côtés du lobe antérieur divergents en ligne droite, cette divergence brusquement
plus accentuée au lobe postérieur. Épines prosternales très longues et aiguës. Écusson
plan et triangulaire.
Trochanters antérieurs épineux. Fémurs antérieurs très fortement renflés, por-
tant deux rangées de quatre ou cinq longs tubercules coniques piligères entre les-
quels se replie un tibia relativement grêle. Pattes intermédiaires et postérieures peu
robustes et assez courtes. Élytres un peu plus courts quc l'abdomen, à cellule discale
sexangulaire.
Abdomèn ovalaire, un peu plus large que les élytres.
Mâle: tergite VII ovalaire. Pygophore très petit, aplati et entièrement mem-
braneux dorsalement, portant une courte apophyse ventrale dressée, courbée et aiguë,
entièrement cachée par les valves génitales, celles-ci étroites, épaissies à l'apex
{fig. 733). Pénis pyriforme, à connectif très long (fig. 734).
Femelle: abdomen fortement acuminé en arrièré. Sternite VIII divisé en deux
lames échancrées à leur angle apical ventral. Gonapophyses du sternite VIII for-
mant deux petites lames triangulaires. Gonapophyses de l'urite IX en deux protu-
· f
",

STENOPODITAE. - STACCIA 385

bérances cylindriques contiguës portant des soies épineuses à l'apex. Tergite IX très
grand, trapézoïdal, à angles apicaux arrondis. Tergite VIII très court, transverse,
ovalairc, logé dans l'échancrure du tergite VII (fig. 735).
Distribution. - Genre répandu dans la région indo-malaise, Madagascar et toute
l'Afrique intertropicale.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Cellule discale des élytres allongée, à côtés parallèles (fig. 732). . . . .. 1. inermis.
Cellule discale des élytres courte, à côtés divergents (fig. 737). . 2. oubanguiana.

1. Staccia inermis HORVÀTH, 1892, Term. Füz., XV, p. 265; type: Guinée (Mus.
Budapest).
Fig. 732. Long. 7-8 mm. - Flave avec les faces dorsale et latérales de la tête, la

FIG. 732, Slaccia inermis HORVATH. - 733, idem, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue par
l'apex. - 734, idem, pénis. - 735, idem, complexe gérrito-anal d'une femelle, vu par la face
ventrale. - 736, S. oubanguina, n. sp., profil de l'avant-corps. - 737, idem, cellule discale de
l'élytre gauche.

face dorsale du pronotum, les faces latérales du méso et du métathorax, des anneaux
plus ou moins distincts aux pattes antérieures, des marbrures à la face ventrale de
l'abdomen, bruns. Élytres brunâtres avec une aire triangulaire basale et externe, mal
définie, d'un blanc jaunâtre; apex de la corie noir de poix et une tache de même
couleur à l'angle distal interne de la cellule discale.
Lobe antérieur de la tête de peu plus long que le postérieur. Premier article de~
25
386 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

antennes très court. Épines des fémurs antérieurs moins longues qu~ le tibia n'est
large. Lobe antérieur du pronotum moins d'une fois et demie plus long que le posté-
rieur.
GUINÉE. - DAHOMEY: Addah. - TCHAD: Fort-Lamy. - BAGUIRMI : Tcheckna.

2. Staccia oubanguiana, n. sp. - Type: une </ de l'Oubangui (Mus. Paris).


Fig. 736. Long. 9,5 mm. - Flave avec la face dorsale de la tête et des anneaux
indistincts aux pattes antérieurs bruns. Face dorsale du thorax et élytres rou:,sâtres,
les élytres avec seulement la région apicale et l'extrémité de la corie légèrement rem-
brunis.
Lobe antérieur de la tête bien plus long que le postérieur. Lobe antérieur du
pronotum deux fois plus long que le postérieur. Épines des fémurs antérieurs bien
plus longues que le tibia n'est large.
BORDS DE L'OUBANGUI (1. BONNAURE).

Gen. ONCOCEPHALUS KLUG

Oncocephalus KLUG, 1830, Symb. Phys., 2; type : O. notatus KLUG (Arabie,


Inde). - STAL, 1865, Hem. Afric., III, p. 154. - FIEBER, 1861, Europ. Hemip.,
p. 42 et 151. - STAL, 1872, Oefv. Veto Ak. Forh., p. 47; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 84 et 87. - REUTER, 1882, Act. Soc. Sc. Fenn., 86 p. (Monographie). - JEANNEL,
1919, VoY: AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 167 et 170. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann.
Mus. Congo belge, ZooI., (3), sect. II, l, p. 114. - DE SEABRA, 1933, Mém. Mus. Zooi.
Univ. Coïmbra, (1), nO 86, p. 8. - CHINA, 1934, Eos, X, p. 125. - Spilalonius STAL,
1872, Enum. Hem., II, p. 123; type: geniculatus ST.h (Amérique).
Corps allongé, oblong ou ovalaire. Tête plus ou moins longue, toujours distinc-
tement divisée en deux lobes, l'antérieur le plus souvent subcylindrique, toujours
plus long que le postérieur; saillie antennaire toujours armée d'un ou plusieurs tuber-
cules pilifères; espace interantennaire muni de deux tubercules lamelleux, triangu-
laires et parallèles. Yeux variables. Lobe postérieur de la tête toujours transverse,
garni en dessous, sur les côtés et en arrière, sur le dessus, de petits tubercules piligères.
Rostre robuste à articles 1 et II subégaux et article III très petit. Antennes très
variables de longueur, surtout le premier article.
Pronotum assez grand, plus ou moins nettement trapézoïdal, ses deux lobes
toujours bien "distincts, le lobe antérieur sillonné au milieu, souvent crénelé sur les
côtés ou garni de bandes de petits tubercules, quelquefois armé de deux tubercules
latéraux près de sa base. Angles antérieurs et postérieurs très variables. Prosternum
avec deux épines plus ou moins aiguës en avant et portant généFalement de petits
tubercules à son arête ventrale. Écusson triangulaire, toujours horizontal et terminé
en arrière par une pointe mousse médiocrement longue.
Fémurs antérieurs très robustes, renflés, armés en dessous de dents et de tuber-
cules en nombre variable, généralement alignés en une seule rangée ventrale, quel-
quefois en deux rangées, la deuxième à la face interne du fémur. Fémurs intermé-
diaires et postérieurs grêles, courbés à la base. Premier article des tarses antérieurs
très court, deuxième article un peu plus long, le troisième très long, bien plus long
que les deux premiers réunis. Tarses intermédiaires de même type mais troisième
article à peu près égal aux deux premiers réunis. Premier et deuxième articles des
tarses postérieurs égaux, le troisième article un peu moins de deux fois plus long que
le second. Tous les tarses sont garnis en dessous de longues soies raides. Ongles diver-
f :->

STENOPODITAE. - ONCOCEPHALUS 387

.gents avec à la base de chacun un fort renflement portant une ou plusieurs soies.
Élytres bien développés dans les deux sexes, à nervation caractéristique de la
sous-famille. .
Mâle: yeux généralement plus gros que chez les Ci. Abdomen ne débordant
pas ou à peine les élytres et ne dépassant pas, ou de très peu, ceux-ci en arrière. Ter-
gite VII transverse, trapézoïdal, largement bilobé en arrière ou plus rarement avec
une étroite échancrure. Sternite VIII à peine visible, bilobé à l'apex en dessous.
Tergite VIII membraneux. Pygophore généralement petit, sinué en arrière (vu de
profil). Ouverture génito-anale très petite. Apophyse ventrale du pyg-ophore très
courte, en forme d'épine,.insérée un peu en arrière du bord ventral (fig. 753). Valves

FIG. 738, Oncocephalus sordidus ST1L, pénis. - FIG. 739, O. fascia/us REUTER, pénis (avec le sac
interne partiellement évaginé).

génitales très petites, ovalaires, légèrement sillonnées en long. Pénis cylindrique,


plus ou moins fortement chitjnisé, à fente péniale oblique et dorsale, sac interne armé,
au moins chez quelques espèces, de plaques écailleuses et connectif très grand et grêle
(fig. 738 et 739).
Distribution. - Ce genre, qui comporte de très nombreuses espèces répandues
dans le monde entier et très proches les unes des autres, est d'une étude particulière-
ment difficile. Il ne compte dans l'Afrique noire française qu'une vingtaine d'espèces
que l'on distinguera à l'aide du tableau suivant :

TABLEAU DES ESPÈCES'

1. Fémurs antérieurs avec seulement une rangée ventrale de denticulations ou


de tubercules..................................................... 4.
Fémurs antérieurs avec une rangée ventrale de denticulations ou de tuber-
cules et une rangée interne de tubercules spiniformes généralement plus
longs mais s'étendant seulement dans la région basilaire. . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
2. Trochanters antérieurs faiblement pileux, avec deux tubercules bien dis- '
tincts, l'apical plus grand que le proximal....... .. .. 3.
- Trochanters et base du fémur densément pileux............. 1. dilatatus.
3. Tubercules des trochanters antérieurs arrondis, surtout l'apical.. 2. sordidus.
- Tubercules des trochanters antérieurs aigus. . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. variegatus.
4. Tibias antérieurs annelés de noir ou de brun. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.
- Tibias antérieurs testacés, sans anneaux noirs ou bruns. . . . . . . . . . . . . . . . .. 17.
388 RÉDl:VIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

5. Moitié apicale des fémurs postérieurs avec un anneau brun vers le milieu,
un autre anneau brun à l'apex, ces deux anneaux séparés par un anneau de
couleur pâle, blanchâtre ou jaunâtr~................................. 6',
- Moitié apicale des fémurs postérieurs autrement colorée .. , , , 8.
6. Pronotum avec des bandes de pubescence très courte et clairsemée. Colora-
tion générale claire avec des macules brunes bien nettes. Premier article
antennaire des mâles densément pileux , , ',' . . . . . . . . . . . 7.
- Pronotum avec des lignes de petits tubercules assez longuement pileux.
Coloration générale plus foncée. Premier article des antennes des mâles avec
seulement quelques longs poils épars , , 5. senegalensis.
7. Lobe antérieur du pronotum avec, en arrière, deux tubercules latéraux aigus
et saillants, très distincts ,... 6. Signoreti.
- Lobe antérieur du pronotum ne -portant pas, en arrière, de tubercules laté-
raux bien distincts, avec, au plus, deux très légères protubérances. .. 8. Posthi.
8. Marges du lobe antérieur du pronotum avec un tubercule distinct situé un
peu en avant de l'impression transversale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9,
- Marges du lobe antérieur du pronotum sans tubercule distinct en avant de
l'impression transversale , ,. 13.
9. Fémurs antérieurs avec quinze dents plus grandes que les tubercules inter-
calaires .. , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 9. quinquedecimspinulosus.
- Fémurs antérieurs avec, au plus, treize dents plus grandes que les petits
tubercules intercalaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 10.
10. Angles postérieurs du pronotum plus ou moins explanés, toujours bien
marqués, anguleux ou dentiformes : . . . . . . . . . . .. Il.
- Angles postérieurs du pronotum arrondis; forme générale très étroite et
allongée , , . . . . . . . . . . . . . .. 10. elegans.
Il. Marges latérales du lobe antérieur du pronotum avec une rangée de petits
tubercules pilifères. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 12.
Marges latérales du lobe antérieur du pronotum inermes. . . . .. 11. fuscescens.
12. Tubercules des angles antérieurs du pronotum en courte dent triangulaire,
Macule de la cellule apicale externe des élytres allongée, pointue à l'apex...
..., , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 12. pilicornis.
Tubercules des angles antérieurs du pronotum en longue épine aiguë, cour-
bée en arrière. Macule de la cellule apicale externe des élytres très courte,
presque transverse, tronquée en arrière.. . . . . . . . . . . . . . . . . .. 13. subspinosus.
13. Rostre avec, au moins, les deux derniers articles pâles. . . . . . . . . . . . . . . . .. 14.
Rostre entièrement noir brun............................ 14. Fleutiauxi.
11. Fémurs antérieurs avec, en dessous, 7 ou 8 grandes épines. . . . .. 15. parvulus.
Fémurs antérieurs avec, en dessous, une dizaine de très petites épines. . . .. 15.
15. Cellules discoïdale et apicale externe de chaque élytre portant chacune
une grande macule d'un brun velouté. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 16.
Élytres d'un brun clair avec des parties jaunâtres mal délimitées 16. sahelensis.
16. Fémurs antérieurs fortement rembrunis à l'apex , .. " 18. Zumpti.
Fémurs antérieurs clairs avec seulement une macule sombre vers l'apex ...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 17. Astridae.
17. Connexivum testacé avec seulement une petite tache noire au milieu
de chaque segment. Élytres testacés avec une fascie discale noire et une
tache peu distincte sur la membrane....... . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. fasciatus.
Connexivum brunâtre foncé. Élytres bruns avec les nervures jaunâtres et
une tache noire dans la cellule apicale externe. . . . . . . . . . . .. . . .. 7. nimbensis.
STENOPODITAE. - ONCOCEPHALUS 389
1. Oncocèphalus dilatatus REUTER (1), 1882, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 747,
pl. III, fig. 50; type: Congo portugais (Mus. Berlin).
Long. 16 mm. - (( Oblong, ovale, brun, éparsement aspergé de testacé. Tête
cylindrique, à peine plus courte que le pronotum, brune, gula munie de nombreux
poils bruns rigides; espace intergulaire (ç;?) au moins aussi large que l'œil vu de des-
sous. Rostre brun, étroitement testacé à l'articulation des premier. et second articles.
Antennes brunes, la pointe du premier article testacée par exception, le second, vers
la base, et un anneau antéapical brun testacé, celui-ci à peine deux fois plus long que
le premier. Pronotum assez resserré avant le tiers basal et disque impressionné trans-
versalement, plus légèrement au milieu, plus fortement vers les côtés, disque assez
horizontal, son lobe antérieur à peine plus élevé que le postérieur, tout à coup plus
déclive dans le tiers apical vers l'extrémité; angles de la base testacé pâle. Scutellum
brun obscur, à pointe pâle. Élyt.res plus étroits que l'abdomen, atteignant seulement
la base du sixième segment dorsal, densément tachetés de brun et de testacé, une
bande interne au clavus avant Ie milieu, l'aire discoïdale et une bande étroite à l'aire
extérieure de la membrane au milieu de la nervure extérieure adjacente noires.
Connexivum étroit, brun noir, les angles du bas et un point près du tiers apical, en
avant, testacés. Ventre brun jaunâtre testacé sale, plus densément ponctué de brun
vers les côtés; cinquième segment ventral de la femelle (1) fendu jusqu'à la base, le
sixième segment environ moitié plus long que celui-ci au milieu, légèrement arrondi
au milieu à l'extrémité; cinquième segment ventral presque deux fois plus court
que les segments génitaux pris ensemble, lobes génitaux ventraux de longueur égale
à la partie- restante vue de dessous. Fémurs a.ntérieurs de longueur égale au prono-
tum et à la tête presque jusqu'à la marge antérieure des yeux, environ quatre fois
plus longs (ç;?), que leur épaisseur maxima, la série d'épines inférieures formée de
cinq épines quelque peu obliques en dedans, la série basale interne de trois épines,
ces épines plus courtes, la troisième écartée des autres, tous les fémurs jaunâtres,
densément variés de brun obscur. Tibias jaunâtre pâle avec l'apex largement brun
noir ainsi que deux anneaux, l'un basal, l'autre au milieu des tibias antérieurs, placé
aux postérieurs distinctement en dessous du tiers basal. Tarses brun testacé. »)
CONGO PORTUGAIS : Chinchonxo.

2. Oncocephalus sordidus ST.h, 1855, Oefv. Vet. Ak. F5rh., p. 44; type: Caffrerie
(Mus. Stockholm); 1865, Hem. Airic., III, p. 157. - WALKER, 1873, Cat. Hem.
Het. Brit. Mus., VIII, p. 25. - REUTER, 1882, Act. Soc. Fenn., XII, p. 742, pl. III,
fig. 46. - CARI.:INI, 1895, Ann. Mus. Genova, p. 118. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 170. - SCHOUTEDEN, 1944, Explor. Parc. nat. Albert,
45, p. 10. - lyra GERSTAECKER, 1873, Decken's Reisen, III, 2, p. 421.
Fig. 740 et 741. Long. 7,5-12 mm. - Jaunâtre sale plus ou moins distinctement
maculé de brun. Pronotum avec des bandes longitudinales brunes. Abdomen avec
une large bande latérale et quelques étroites macules obliques brunes. Fémurs tes-
tacés et marbrés de brun. Fémurs intermédiaires avec deux anneaux bruns, l'un au
milieu, l'autre avant l'apex. Fémurs postérieurs avec trois anneaux bruns, l'un à la
base, un autre au milieu et le troisième avant l'apex. Tibias avec trois anneaux bruns,
un basal, un apical et un médian. Connexivum avec des macules égales et alternées
flaves et brunes. Élytres assez clairs, indistinctement brunâtres avec le clavus presque

I. Je ne connais pas cette espèce décrite sur un seul exemplaire. La description ci-dessous tra-
duit textuellement celle de REUTER que j'ai cru utile de reproduire entièrement en raison de ses nom-
breux points obscurs.
2. Sans doute le sternite VIII.
390 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

en totalité, la cellule discale et une macule peu nette dans la cellule distale externe
bruns ..
Tête très courte, tuberculée en arrière et en dessous. Premier article des antennes
très court, renflé et courbé; deuxième article plus de deux fois plus long que le premier.
Yeux très gros et saillants, à peu près aussi larges, vus de dessus, que l'espace qui les
sépare. Ocelles très gros, situés sur une forte protubérance. Pronotum très large,
portant des lignes de petits tubercules piligères; lobe antérieur profondément sillonné
au milieu, à angles antérieurs coniques et aigus et bords latéraux faiblement tuber-
culés en arrière. Cellule discale des élytres une fois et demie plus longue que large,

742.
FIG. 740, Oncocephalus sordidus STîL, avant-corps, vue dorsale. - 741, idem, profiL - 742, extré-
mité de l'abdomen d'un mâle, vue dorsale. - 743, idem, profil. - 744, idem, vue apicale.
- 745, valve génitale.

beaucoup plus large en arrière qu'en avant. Fémurs antérieurs très fortement renflés,
portant en dessous neuf ou dix petites épines triangulaires et à l'intérieur une rangée
basale de cinq très forts tubercules.
Mâle: tergite VII semi-arrondi, avec une très étroite échancrure apicale (fig. 742).
Pygophore petit, sinué en arrière. Valves génitales très petites, à peine visibles (fig. 743
à 745).
SÉNÉGAL: Dakar, Niakhar (en décembre). - Se rencontre vraisemblablement dans
toute la zone de savanes, connu actuellement du Congo belge, de l'Abyssinie, de
l'Afrique orientale, du Cap, de Madagascar, de Maurice, des Seychelles et de la
Réunion.

3. Oncocephalus variegatus REUTER, 1882, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 746,
pl. III, fig. 49; type: Chinchon,xo (Mus. Berlin). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zool., (3),. sect. II, 1, p. 116.
Fig. 746 et 747~ Long. 10-12 mm. - Tête noire avec les tubercules interanten-
naires et deux lignes latérales flaves. Rostre brun avec l'extrême base et l'apex flaves.
Antennes brunes avec la base du premier article flave. Pronotum noir brun avec les
angles antérieurs, des bandes longitudinales sinueuses et la partie antérieure du pros-
STENOPODITAE. - ONCOCEPHALUS 391

ternum flaves. Abdomen blanchâtre avec les côtés et les segments génitaux presque
entièrement bruns. Fémurs antérieurs avec des marbrures égales, blanchâtres et irré-
gulières. Fémurs intermédiaires et postérieurs avec deux très larges anneaux bruns,
un médian et un apical. Tibias avec trois larges anneaux bruns, un basal, un apical
et le troisième médian aux pattes
antérieures et intermédiaires et
situé près de la base aux pattes
postérieures. Élytres testacés,
finement et indistinctement
marbrés de brunâtre, avec le
c1avus, le corium, la cellule dis-
cale, une tache échancrée en
avant dans la cellule distale
externe, un point noir près de
l'angle proximal de cette cellule
et une macule ovalaire située
en avant de la cellule discale
bruns.
Tête beaucoup plus allongée
en avant que chez l'espèce pré-
747.
cédente mais le lobe postérieur
transverse et beaucoup plus FIG. 746, Oncocephalus variegatus REUTER, avant-corps, vu
court, les ocelles à peine suréle- de profil. - 747, idem, vue dorsale - 748, extrémité
vés, les yeux bien moins larges, de l'abdomen d'une femelle, vue dorsale.
vus de dessus, que l'espace qui
les sépare. Pronotum à peu près comme chez sordidus mais densément tuberculé.
Fémurs antérieurs avec seulement une rangée ventrale de sept dents triangulaires,
la rangée basale interne ne comprenant que quatre tubercules piligères assez longs.
CONGO: Chinchonxo, Kitobola, Mayumbé, Panga, Kisamba.

4. Oncocephalus fasciatus REUTER, 1900, Oefv. Finska Forh., XLII, p. 249;


type : Algérie (Mus. Helsinki).
Fig. 749 et 750. Long. 12,5-14 mm. - Testacé. Tête roussâtre avec une bande
transverse entre les ocelles noire; antennes sauf la base et l'apex du premier article
roussâtres. Pronotum avec une petite tache latérale, une courte bande longitudinale
au milieu du lobe antérieur, la base du lobe postérieur, quatre bandes longitudinales
et une tache 'en forme de v renversé en avant et au milieu du lobe postérieu'r brunes.
Scutellum brun de poix à l'exception de son épine terminale. Élytres avec une petite
tache sur le c1avus, contre le scutellum, une tache triangulaire médiane en arrière de
celui-ci, une large fascie médiane et une macule plus ou moins distincte au milieu de
la membrane brunâtres. Fémurs des trois paires avec un anneau brunâtre un peu
avant l'apex et un anneau près de la base des tibias postérieurs.
'fête courte à lobe antérieur deux fois et demie plus long que le postérieur,
celui-ci transverse, deux fois et demie plus large que long. Ocelles très gros et forte-
ment surélevés. Yeux très gros et saillants, aussi larges que l'espace qui les sépare.
Premier article du rostre bien plus court que le second. Pronotum large en arrière,
à angles antérieurs nettement tuberculés, face dorsale parcourue par, plusieurs ran-
gées longitudinales de petits tubercules; lobe postérieur avec deux courtes carènes
divergentes situées de part et d'autre de la tache médiane. Épines prosternales courtes,
faiblement coudées vers l~ bas à l'apex, portant plusieurs petits tubercules ventraux.
392 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Fémurs antérieurs avec neuf ou dix petites dents entre lesquelles s'étend une ligne
de poils érigés.
Mâle: pygophore très court, sinué en arrière vu de profil (fig. 753), portant à
son bord ventral une petite dent courte et aiguë située un peu en avant de l'apex.

749. 753.

nL n2.
FIG. 749, Oncocephalus fasciatus REUTER, vue dorsale de l'avant-corps. - 760, avant-corps,
profil. - 751, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue dorsale. - 762, idem, profil. - 753,
pygophore vu de profil.

Valves génitales très courtes, grêles et courbées. Tergite VII large, tronqué presque
droit à l'apex (fig. 751), ses angles apicaux largement arrondis.
Femelle: tergite VIII régulièrement arrondi, très court; tergite IX' trapézoïdal
presque vertical.

NIGER: entre In Guezzam et l'AIr. - SUD TUNISIEN. - SUD ALGÉRIEN Tassili


des Ajjers : Fort Polignac.

5. Oncocephalus senegalensis, n. sp. - Type: un mâle de Guinée (Mus. Paris).


Fig. 754. Long. 7,5-10 mm. - Tête noir de poix avec une bande ventrale et
trois bandes dorsales peu nettes jaunâtres; base des articles du rostre jaunâtre;
antennes roussâtres. Pronotum noir de poix avec des bandes longitudinales plus ou
moins effacées, la face ventrale et les côtés, en avant des hanches, testacés. Scutellum
brun sombre avec une ligne médiane et l'épine apicale testacées. Élytres roussâtres,
plus sombres sur les côtés, les nervures étroitement bordées de jaunâtre. Fémurs
antérieurs noir de poix, marbrés-tachés de jaunâtre. Fémurs intermédiaires et pos-
térieurs testacés, avec un large anneau apical et un petit anneau postmédian bruns.
STENOPODITAE. - ONCOCEPHALUS 393
Tibias avec un anneau basal, un anneau apical et un anncau prémédian brun, l'an-
neau prémédian très large aux pattes antérieures. Abdomen testacé en dessous, avec
les segments génitaux et de larges bandes longitudinales irrégulières bruns.
Tergite VIII des Ç> avec trois bandes brunes et deux bandes testacées. Connexivum
testacé avee de nombreuses bandes transverses brunes.
Tête eourte à lobe antérieur deux fois plus long que le postérieur, celui-ci deux fois
et demie plus large que long. Espace interoculaire un peu plus grand que la largeur
d'un œil. Ocelles fortement surélevés. Premier article des antennes robuste, forte-

FIG. 754, Oncocephalus senegalensis, n. sp. - 755, O. Signoreli REUTER. - 756, O. elegans, n. Sil.
757, O. Posthi,_ n. sp.

ment courbé, plus court que le lobe antérieur de la tête, celle-ci avec quelques très
petits tubercules piligère~ en arrière des yeux. Pronotum court à lobe antérieur tuber-
culé en avant, fortement surélevé, parcouru par plusieurs bandes de petits tuber-
cules piligères. Angles postérieurs subarrondis. Épines prosternales grêles mais courtes,
courbées anguleusement à l'apex, portant quelques très petits tubercules.
Trochanters antérieurs avec un tubercule conique assez grand. Fémurs anté-
rieurs robustes, portant en dessous une rangée de trois petits tubercules piligères
interrompus par neuf tubercules dentiformes plus robustes. Élytres atteignant l'extré-
mité de l'abdomen chez le mâle, n'atteignant pas l'apex du septième tergite chez la
femelle.
Mâle: tergite VII arrondi en arrière, portant une étroite et profonde encoche
médiane comme chez sordidus. Pygophore et valves génitales comme c'hez sordidus.
394 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
GUINÉE FRANÇAISE: Camayenne, dans la presqu'ne de Konakry (DUPORT). -
SÉNÉGAL: Dakar (G. MELOU), Tiaroye (MILLET-HoRSIN). - TCHAD N'Guimi
(Dr. NOEL).

6. Oncocephalus Signoreti REUTER, 1882, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 729,
pl. II, fig. 37; type: Sierra-Leone (Mus. Vienne). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!., (3), sect. II, l, p. 116.
Fig. 755. Long. 13-15 mm. - Jaunâtre. Côtés de la tête, deux bandes sur le
lobe antérieur de celle-ci, espace interocellaire, des bandes sur les côtés du prono-
tum et la face sternale de l'abdomen, des bandes plus ou moins nettes sur la face dor-
sale du pronotum, l'écusson, à l'exception d'une ligne médiane et de l'épine apicale,
brun de poix. Élytres roussâtres, mouchetés de jaunâtre et portant les taches brunes
suivantes : une tache allongée sur le clavus, une longue macule contre la nervure
anale, une petite tache triangulaire en avant et à l'extérieur de l'angle antérieur de
la cellule discale, une petite tache en arrière de celle-ci, et enfin une longue macule
échancrée en avant et pointue à l'apex dans la cellule apicale externe. Fémurs
antérieurs testacés, irrégulièrement marbrés de brun vers l'apex. Fémurs intermé-
diaires testacés avec un anneau apical brun. Fémurs postérieurs bruns, irréguliè-
rement maculés de jaunâtre, cette couleur uniforme à la base et formant un anneau
distinct un peu avant l'apex. Tibias des trois paires avec un anneau basal, un anneau
apical et un anneau prémédian bruns.
Tête assez allongée à lobe antérieur près de trois fois p'lus long que le lobe pos-
térieur, celui-ci à côtés fortement convergents en arrière, moins de deux fois plus
large que long. Espace interoculaire un peu plus large que les yeux. Premier article
des antennes légèrement renflé, un peu plus long que le lobe antérieur de la tête. Lobe
postérieur de la tête avec quelques petits tubercules piligères .
. Pronotum étroit en avant, fortement élargi en arrière, le lobe pôstérie\lr sans
carènes distinctes, ses angles postérieurs aigus, la face dorsale finement granulée.
Épines prosternales extrêmement petites, très fines, courbées vers le bas. Trochan-
ters antérieurs avec quelques très petits tubercules piligères et un plus long en avant.
Fémurs antérieurs avec une douzaine de forts tubercules piligères alignés et entre
lesquels sont érigées de longues soies raides.
Mâle: tergite VII bilobé à l'apex. Pygophore et valves génitales comme chez
les espèces précédentes.
Femelle: tergite VIII bisinué à l'apex. Tergite IX obliquement incliné vers le
bas, ovalaire à l'apex.
SIEHRA-LEONE. - GUINÉE FRANÇAISE: Konakry, Mont Nimba. - CÔTE D'IvOIRE
Yapo (en octobre); Mont Tonkoui, 900-1200 m. (en septembre). - OUBANGUI-CHARI:
Fort-Archambault.

7. Oneocephalus nimbensis, n. sp. - Type : un mâle de Haute-Guinée (Mus.


Paris).
Long. 14 mm. - Tête testacée, le lobe antérieur avec deux bandes noires longi-
tudinales plus larges que la bande claire qui les sépare, le lobe postérieur avec deux
bandes noires latérales et une large bande médiane noire occupant la largeur de l'es-
pace compris entre le bord externe des ocelles. Rostre testacé. Antennes roussâtres.
Pronotum testacé, le lobe antérieur avec quatre bandes noires, le lobe postérieur
avec six bandes. Écusson noir avec une bande médiane testacée. Côtés du prothorax
avec une bap.de noire. Élytres' brun foncé avec la nervure latérale arquée testacée
ainsi qu'une étroite ligne entourant chaque cellule, le long des nervures. Centre de la
, 1
, /_'

ST:f;NOPODITAE. - ONCOCEPHALUS 395

cellule discale et une tache allongée dans la cellule apicale externe d'un noir velouté.
Pattes antérieures testacées, le dos des fémurs avec des lignes longitudinales noires
et la face interne marbree de brun. Pattes intermédiaires et postérieures testacées,
rembrunies à l'apex, surtout les postérieures chez lesquelles la couleur brune occupe
les trois quarts apicaux.
Tête allongée à lobe antérieur trois fois plus long que le postérieur, celui-ci semi-
circulaire, un peu plus de deux fois plus large que long. Toute la tête avec de petites
soies raides éparses. Premier article des antennes légèrement courbé, plus court que
la partie préoculaire de la tête. Lobe antérieur du pronotum plus de deux fois aussi
long que le postérieur, ses angles antérieurs obtus, rejetés latéralement, son disque
avec un fin sillon médian et des bandes longitudinales de petites callosités lisses;
lobe postérieur finement et densément granuleux, ses angles latéraux peu saillants,
droits; carènes latérales du pronotum avec une rangée de petits tubercules piligères.
Épines prosternales courtes, grêles, aiguës, légèrement courbées vers le bas. Tro-
chanters antérieurs avec trois petites épines et un gros tubercule antérieur pubescent.
Fémurs antérieurs avec une quinzaine de robustes épines alignées entre lesquelles
se trouvent de petits tubercules piligères.
Mâle: tergite VII profondément échancré au milieu. Pygophore comme chez
les espèces précédentes. Valves génitales petites, courtes et larges.
Femelle: tergite VIII légèrement saillant et arrondi au milieu. Tergite IX aussi
long que large, incliné à 450, trois fois plus large à la base qu'à l'apex où il est légè-
rement arrondi.
HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba: Nion, Pierré Richaud (M. LAMOTTE).

8. Oncocephalus Posthi, n. sp. - Type: un mâle de Côte d'Ivoire (Mus. Paris).


Fig. 757. Long. 14 mm. - Brun rougeâtre, 'la tête et le pronotum
avec des macules et des bandes jaunâtres indistinctes. Abdomen flave marbré de
brun. Élytres jaunâtres, indistinctement marbrés de brunâtre, avec seulement le
milieu de la cellule discale brune. Fémurs antérieurs flaves marbrés de brun. Fémurs
intermédiaires flaves avec un anneau médian et un très large anneau apical bruns.
Fémurs postérieurs l).vec trois anneaux bruns: un basal, un médian et un apical,
ces deux derniers très larges. Tibias antérieurs et intermédiaires flaves
avec trois anneaux bruns, un apical, un médian et un troisième situé près de la base,
celle-ci restant flave. Tibias postérieurs avec trois anneaux bruns, le premier situé
près de la base, le deuxième près du premier et le troisième à l'apex. Antennes rous-
sâtres.
Tête allongée, à lobe antérieur près de trois fois plus long que le postérieur,
celui-ci deux fois et demie plus large que long, toute la tête avec de nombreuses et
courtes soies squamuleuses. Lobe, postérieur avec des tubercules piligères. Premier
article des antennes robuste, légèrement courbé, plus court que le lobe antérieur de
la tête. Pronotum trapézoïdal, un peu plus long que large, ses angles antérieurs tuber-
culés-coniques, ses angles postérieurs aigus, le lobe antérieur surélevé, parcouru par
des bandes de soies squamuleuses. Épines prosternales très courtes, grêles, courbées
vers le bas. Trochanters antérieurs avec quatre tubercules, l'apical plus long que les
autres. Fémurs antérieurs avec dix robustes dents triangulaires entre lesquelles
s'étend une ligne de petits tubercules piligères.
Mâle: tergite VII arrondi à l'arrière, échancré au milieu. Pygophore du même
type que chez les espèces précédentes. Valves, génitales très petites, mais assez larges.
CÔ:l'E D'IvOIRE: Oumé (Cap. POSTH). - GU~NÉE FRANÇAISE: Kouroussa (H. POBÉ-
GUIN). - SOUDAN FRANÇAIS: Kayes et Sikasso (A. CHEVALIER).
396 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

9. Oncocephalus quinquedecimspinulosus REUTER, 1882, Act. Soc. Sc. Fenn.,


XII, p. 693, Pl. l, fig. 8; type: Guinée (Mus. Berlin).
Long. 15-17 mm. ~ Même type de coloration que Signoreti mais fémurs posté-
rieurs avec seulement un large anneau apical sombre et fémurs antérieurs presque
entièrement testacés avec quelques petites macules brunes allongées.
Tête très allongée, à lobe antérieur plus de trois fois plus long que le postérieur,
celui-ci fortement rétréci en arrière, deux fois plus large que long. Espace interocu-
laire une fois et demie plus large que les yeux. Premier article des antennes à peu
près aussi long que le. lobe antérieur de la tête, faiblement renflé. Pronotum allongé,
à lobe antérieur faiblement convexe longitudinalement, angles antérieurs longue-
ment tuberculés-coniques, angles postérieurs très aigus et saillants. Tubercules laté-
raux du lobe antérieur du pronotum très saillants et coniques. Épines prosternales
très courtes, coniques et dirigées vers le bas. Trochanters antérieurs avec quatre tuber-
cules, l'apical très long et aigu. Fémurs antérieurs avec une quinzaine de petites dents
coniques entre lesquelles s'alignent de petits tubercules piligères.-
Mâle : tergite VII largement bilobé. Pygophore et valves génitales comme
chez les espèces précédentes.
Femellé: tergite VIII bisinué à l'apex. Tergite X très long, modérément incliné
vers le bas, ogival à l'apex.

GUINÉE: Kankan, Friguiagbé près Kindia. ~ CÔTE n'IVOIRE Oumé. ~ LIBE-


RIA : Monrovia.

10. Oncocephalus elegans, n. sp. ~ Type: une 9 du Haut-Sénégal (Mus. Paris).


Fig. 756. Long. 15 mm. - Statùre très allongée et étroite. Même coloration que
l'espèce précédente.
Tête robuste à lobe antérieur trois fois plus long que le postérieur,
celui-ci deux fois plus large que long. Yeux et ocelles assez petits. Espace interocu-
laire presque deux fois plus large que les yeux. Lobe postérieur de la tête avec quelques
petits tubercules piligères. Premier article des antennes grêle, de peu plus long que
le lobe antérieur de la tête. Pronotum très étroit, bien plus long que large, ses angles
antérieurs obtus, les postérieurs arrondis, le lobe antérieur avec deux petits tuber-
cules latéraux arrondis. Épines prosternales très courtes, horizontales, coudées vers
le bas à l'apex. Fémurs antérieurs avec dix très petites dents triangulaires entre
lesquelles s'alignent de très nombreux et très petits tubercules piligères. Élytres très
étroits.
Femelle: tergite VIII très court, régulièrement arrondi à l'apex. Tergite X très
étroit, modérément incliné, ovalaire à l'apex.
HAUT-SÉNÉGAL (Fabien GIRAUD).

11. Oncocephalus fuscescens REUTER, 1882, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 705,
Pl. l, fig. 17; type : Sierra-Leone (Mus. Stockholm).
Long. 13,5 mm. - Oblong. Brun téstacé obscur, la tête quelquefois un peu plus,
pâle en dessus et en dessous, avec uhe tache ronde noire en dessus. Premier article
du rostre brun, le second avec un anneau pâle un peu avant l'apex. Antennes brunes
en éntier, quelquefois avec la base du premier article pâle. Pronotum brun testacé
avec une bande médiane et une tache dans les angles de la base brunes, plus sombres.
Écusson brun, pâle à la pointe. Élytf6s brunâtres, les taches typiques assez claires.
Poitrine brunâtre, pâle au milieu. Face ventrale de l'abdomen brune, le disque quel-
quefois plus pâle vers la base. Pattes jaunâtre pâle. Fémurs antérieurs peu tachés
STENOPODITAE. - ONCOCEPHALUS 397

de .b.runâtre, les postérieurs bruns à l'extrémité. Tibias co;nme chez elegans et espèces
VOlsmes.
Tête de peu plus longue que le lobe antérieur du pronotum. Premier article des
antennes aussi long que la partie de la tête comprise entre les ocelles et la pointe des
saillies frontales. Pronotum nettement plus long que large à la base, ses angles anté-
rieurs dentés, saillants, les angles postérieurs presque droits, subarrondis. Fémurs
antérieurs trois' fois plus longs que larges, armés en dessous d'une dizaine de petites
épines.

SIERRA-LEONE.

12. Oncocephalus pilicornis HERRICH-SCHAEFFER, 1835, Nomencl. ent., p. 62


(Myodocha?) J' Type: ? (Mus. ?). - REUTER, 1882, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 703,
Pl. l, fig. 15. - squalidus HERRICH-SCHAEFFER, 1848, Wanzen Ins., VIII, p. 93,
fig. 861 et 862 (pars). - nolalus FIEBER, 1861, Europ. Hern., p. 152 (pars). - MUL-
SANT et REY, 1873, Pun. de Fr., Réduv., p. 39. - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het.
Brit. Mus., VIII, p. 24. - PUTON, 1879, Synopsis Hem. Het. Fr., p. 171.
Long. 12-16 mm. - Coloration caractéristique du genre, très claire, les bandes
du pronotum et les anneaux des pattes peu foncés.
Tête robuste à lobe antérieur trois fois plus long que le lobe postérieur, celui-ci
un peu plus de deux fois plus large que long, portant de nombreux petits tubercules
piligères latéraux. Espace interoculaire deux fois plus large que les yeux.
Premier article des antennes un peu plus court que le lobe antérieur de la tête. Pro-
notum à lobe antérieur faiblement élargi en arrière et lobe postérieur très large. Angles
antérieurs avec une protubérance conique obliquement dirigée en avant. Angles
postérieurs saillants mais peu aigus. Lobe antérieur convexe, portant deux petits
tubercules latéraux bien distincts. Lobe postérieur avec deux carènes divergentes de
part et d'autre du milieu. Épines prosternales coniques, très petites, courbées vers
le bas. Fémurs antérieurs avec une rangée de soies dressées interrompue par dix
petites dents triangulaires.
Mâle : tergite VII largement, mais peu profondément, bilobé. Pygophore et
valves ,génitales caractéristiques du genre.
Femelle: tergite VIII bisinué à l'apex. Tergite X trapézoïdal à la base et terminé
en demi-ovale.

SOUDAN. - MAURITANIE: région du Guidimaka. - NIGER: Tibiri-Maradi à l'Ouest,


de Zinder. - OUBANGUI-CHARI: Demraou-Bousso. - SOMALIE. - AFRIQUE DU NORD.
- SUD-OUEST DE L'EUROPE.

13. Oncocephalus subspinosus AMYOT et SERVILLE, 1843, Hist. nat. Ins., Hem.,
p. 388 (Saslrapada); type: Sénégal (Mus. Paris). - WALKER, 1873, Cat. Hem. Het.
Brit. Mus., VIII, p. 26. - REUTER, 1882, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 689, pl. l,
fig. 5. - HAGLUND, 1895, Oefv. Ak. F6rh., LII, p. 476. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann.
Mus. Congo Belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 116; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45,
p. 11. - dialrelus GERMAR in Mus. Berol. - gracilipes FAIRMAIRE, 1858, in Thom-
son, Arch. Ent., II, p. 328 (Slenopoda); type: Gabon (Mus. Paris).
Fig. 758 et 759. Long. 19-25 mm. -- Jaunâtre sale. Tête avec une large bande
brune latérale et. des marbrures brunes dorsales. Antennes claires, le premier article
et le second marqués de brun à l'apex, les suivants brunâtres. Pronotum avec les
côtés en majeure partie bruns et la face dorsale portant des bandes brunes irrégu-
lières. Fémurs entièrement marbrés de brun. Tibias avec trois anneaux sombres,
398 RÉDUVIIDÉS DE L' AFRI~UE NOIRE

l'anneau apical extrêmement court aux pattes postérieures. Élytres très finement
et densément mouchetés et marbrés de brunâtre, portant chacun deux larges macules
brunes, l'une dans la cellule discale, l'autre, transverse, dans la cellule apicale externe,
la partie antérieure de cette cellule
avec un point noir. Abdomen marbré
de brun, cette couleur plus marquée
sur les côtés. .
Tête robuste à lobe antérieur
cylindrique, portant de petits tuber-
cules piligères, quatre fois plus long
que le lobe postérieur; celui-ci tram:-
verse, fortement rétréci en arrière,
armé de petits tubercules piligères.
Premier article des antennes de peu
plus long que le lobe antérieur de la
tête. Pronotum un peu plus long que
large, à lobe antérieur bien plus long
que le postérieur, fortement convexe
longitudinalement et portant, de cha-
que côté, un fort tubercule près de
la base. Angles antérieurs et posté-
rieurs du pronotum triangulaires et
saillants. Épine prosternale courte et
triangulaire, portant, en dessous, de
759.
. petits tubercules. Fémurs antérieurs
FIG. 758 et 759, Oncocephalus subspinosus AMYOT robustes armés en dessous d'une l'an·
et SERVILLE. - 758. Femelle. - 759. Mâle. gée de denticulations formée de douze
robustes dents et de petits tubercules.
Mâle: abdomen à peu près aussi long que les élytres. Tergite VII largement
bilobé. Pygophore et valves génitales du type du genre.
Femelle: élytres dépassant à peine la base du tergite VII.
TOUTE L'AFRIQUE OCCIDENTALE: du Sénégal au Congo belge.

14. Oncocephalus Fleutiauxi, n. sp. - Type: une c;? du Gabon (Mus. Paris).
Fig. 760. Long 14,5 mm. - Brun rougeâtre, plus sombrE} sur les côtés. Pattes
antérieures testacées avec les trochanters, les tibias et les tarses brun rougeâtre.
Fémurs intermédiaires testacés, tibias et tarses bruns. Pattes postérieures testacées
avec le tiers apical des fémurs brun ainsi que les tarses, l'extrême base des tibias et
la moitié postérieure de ceux-ci. Élytres de couleur chamois avec la corie brun rouge
et les taches brunes suivantes : une tache àllongée sur le c1avus, une petite tache
triangulaire parallèle à la première et située à l'extérieur de la nervure anale, une tache
subrectangulaire dans la cellule discale et une tache allongée, échancrée en avant
dans la cellule apicale externe.
Tête courte et large, à lobe antérieur fortement rétréci en avant, à peu près
deux fois plus long que large, finement pubescent; lobe postérieur semi-circulaire,
fortement tuberculé en arrière et sur les côtés. Yeux peu développés, aussi larges
que la moitié de l'espace qui les sépare. Ocelles très petits, non proéminents. Pro-
notum trapézoïdal, de peu plus long que large à la base, fortement rétréci en avant;
lobe antérieur avec des bandes de très petits tubercules brillants, deux fois plus longs
que le lobe postérieur. Angles antérieurs 'et postérieurs du pronotum en forme dl'
" ., 1

STENOPODITAE. - ONCOCEPHALUS 399


protubérance conique très peu saillants. Fémur antérieur robuste, armé en dessous
d'une rangée de neuf robustes dents entre lesquelles s'étend une ligne de denticules
plus courts et sétifères. Élytres assez courts, atteignant à peu près le milieu du ter-
gite VII; cellule discale étroite, deux fois plus longue que large, le côté externe de
l'angle antérieur une fois et demie plus long que le côté interne.
GABON: Libreville (CHALOT, ex-coll. FLEUTIAUX).

15. Oncocephalus parvulus (1) REUTER, 1882, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 720,
pl. II, fig. 31; type : Dahomey (Mus. Helsinki).
Long. 9-10,25 mm. - cc Espèce remarquable par sa petite taille. Corps glabre,
en majeure partie brun obscur. Tête environ un cinquième plus courte que le pro-
notum, noir brun, avec u}1e bande médiane en dessus de la partie antéoculaire et
une petite ligne ou un point de chaque côté à la marge intérieure des yeux testacés;
côtés de la partie, postoculaire plus fortement arrondis, parallèles au milieu, de là
vers le cou subitement et fortement rétrécis; tubercules latéraux petits ou complè-
tement obsolètes; espace gulaire interoculaire à peine plus large que la base du second
article du rostre (mâle) ou distinctement plus large que la base du second article
du rostre (femelle). Second article des antennes environ deux cinquièmes plus long
que le premier. Pronotum aussi long que large à la base, plus largement sinué à l'extré-
mité, à lobe antérieur convexe, marge latérale très finement crénelée, tubercule mar-
ginal nul; brun noir unicolore (femelle) ou avec les côtés du lobe antérieur inégale-
ment testacés (mâle). Scutellum noir brun à ligne médiane testacée, horizontal à la
pointe. Hémélytres de la longueur de l'abdomen et de largeur égale (mâle) ou un peu
plus étroits et atteignant seulement la base du segment génital (femelle), brunâtre
livide ou brun livide plus pâle, leurs nervures étroitement bordées de pâle, la nervure
externe de la corie élevée d'un testacé plus pâle, l'aire externe de la membrane avec
un espace oblong ou en triangle allongé, légèrement et brièvement émarginé à la
base, longuement distant de la base et de l'extrémité de l'aire; marques typiques
d'un brun un peu obscur; épines prosternales d'un testacé pâle. Ventre brun, testacé
au milieu avec une bande brune de chaque côté, chez le mâle premier segment génital
un peu plus que deux fois plus court que le second, sinué à la pointe en àngle obtus,
le second tronqué à la pointe, couvrant presque entièrement l'ouverture. Pattes tes-
tacées. Trochanters antérieurs avec deux épines aiguës, la basale petite. Fémurs
antérieurs de longueur égale au pronotum et à la tête jusqu'au sillon transversal,
plus longs chez le mâle, presque un peu plus de trois fois plus longs que lel!r largeur
maxima, plus fortement épaissis chez la femelle, la marge supérieure plus fortement
convexe, le sinus basal distinct, environ de deux cinquièmes plus longs que lcur épais-
seur maxima, avec sept-huit grandes épines en dessous, la plupart assez largement
distantes, variés de brun et de testacé, les postérieurs variés de brun à ljextrémité
ou en totalité, ceux de la femelle assez courts, ceux du mâle n'atteignant pas l'extré-
mité de l'abdomen. Tibias avec l'extrême base en dessous, l'extrémité et un anneau
bruns, l'anneau situé au milieu des tibias antérieurs, au tiers basal des intermédiaires
et au quart basal des postérieurs; tibias antèrieurs du mâle de longueur presque
égale aux fémurs, ceux de la femelle quelque peu plus courts, légèrement courbés
vers l'extrémité, les fémurs postérieurs un peu (femelle) ou distinctement plus longs
(mâle): Tarses testacés.
DAHOMEY: Addah.

.I. Je ne connais pas cette espèce. La description est traduite de celle de REUTER.
400 RF:DUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

16. Oncocephalus sahelensis, n. sp. - Type: une <? du Soudan (Mus. Paris).
Fig. 761. Long. 12 mm. - Lobe antérieur de la tête testacé; lobe postérieur
avec les côtés et l'espace interocellaire noirs; premier article des antennes testacé
avec un large anneau médian brun; rostre testacé avec le troisième article rembruni.
Pronotum testacé avec des bandes sur le lobe antérieur et le lobe postérieur presque
,en totalité bruns. Écusson brun avec une ligne médiane et la pointe testacée. Pattes
testacées, les fémurs antérieurs avec deux larges anneaux bruns, l'apical complet,
.le proximal distinct seulement à l'intérieur; fémurs intermédiaires et postérieurs
·avec un seul anneau brun situé près de l'apex. Tibias antérieurs avec trois anneaux
brunâtres peu distincts; tibias intermédiaires et postérieurs avec un seul anneau situé
près de la base. Tarses 'testacés
avec les ongles roux. Élytres bru-
nâtre clair, avec la région basale
testacée et une macule rousse
contre l'écusson'. Abdomen testacé'
avec l'apex brun et le connexi-
vum largement maculé de brun
sur chaque segment.
Tête très courte et large, le
lobe antérieur fortement rétréci
en avant, hérissé de petits tuber-
cules piligères; lobe postérieur
très court, trois fois plus large
que long, angulé latéralement en
760. 761.
arrière. Yeux petits, deux fois et
FIG. 760, Oncocephalus Fleutiauxi, n. sp. - FIG. 761, demie moins larges que l'espace
O. sahelensis, n. sp. qui les sépare. Ocelles petits, for-
tement saillants. Premier article
des antennes plus court que le lobe antérieur de la tête, fortement courbé. Prono-
tum aussi long que large à la bas,e, le lobe antérieur convexe; angles antérieurs
arrondis, peu saillants; angles postérieurs aigus mais peu saillants. Épines proster-
nales triangulaires, très courtes, finement tuberculées, inclinées vers le bas. Fémurs
antérieurs très fortement renflés, armés en dessous de douze ou treize petits tuber-
,cules. Cellule discale des élytres fortement rétrécie en avant, une fois et demie
plus longue que large, le côté externe de l'angle antérieur une fois et demie plus
long que le côté interne. Élytres dépassant faiblement en arrière la base du ter-
gite VII.
BASSIN DU MOYEN-NIGER: Niafunké (R. CHUDEAU).

17. Oncocephalus Astridae SCHOUTEDEN, 1929, Rev. Zool. Bot. afr., XVIII,
p. 76; type: Congo belge (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, zool.,
(3), sect. II, l, p. 114.
Long. 12-13 mm. - Tète et pronotum jaunâtres, la tête avec des bandes brunes
indistinctes, le pronotum avec la base et trois larges bandes longitudinales brunes.
Écusson brun avec une petite ligne médiane blanchâtre. Élytres brunâtres avec
une petite tache sur le clavus, la majeure partie de la cellule discale et une tache
lancéolée dans la cellule apicale externe d'un brun velouté, la partie échancrée de la
tache de la cellule apicale externe d'un blanc sale. Antennes jaunâtres avec l'apex
du deuxième article et les suivants, en entiers, bruns. Face ventrale jaunâtre avec
.les côtés de la poitrine et des bandes longitudinales indistinctes sur l'abdomen brunes.
l'
,
~ '

STENOPODITAE. - GHESQUIEREA 401


Fémurs antérieurs jaunâtres mouchetés de brun. Fémurs intermédiaires testacés
avec l'apex et un anneau préapical interrompu bruns. Fémurs postérieurs avec un
large anneau apical et des lignes longitudinales interrompues bruns. Tibias testacés
avec un anneau subbasal, un anneau prémédian et un anneau apical bruns. Yeux
gros et saillants, plus larges que la moitié de l'espace qui les sépare. Lobe postérieur
de la tête plus court que la moitié du lqbe antérieur, régulièrement arrondi d'un œil
à l'ajltre. Pronotum étroit en avant, très large en arrière, à angles postérieurs hori-
zontaux, coniques et saillants, et face dorsale finement rugueuse. Épines prosternales
courtes, horizontales, très aiguës. Arête ventrale des Jérhurs antérieurs avec une
dizaine de petites épines aiguës régulièrement espacées, intercalées dans une rangée
de petits tubercules.
FERNANDO-POO. - CAMEROUN : Lolodorf. - CONGO BELGE.

18. Oncocephalus Zumpti SCHOUTEDEN, 1943, Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII,
p. 326; type: Cameroun (Mus.?).
Long. 11-13 mm. - D'un flavescent brUIlâtre, la tête légèrement assombrie
latéralement et ên arrière des ocelles. Pronotum à bande médiane percurrente et
deux bandes latérales effacées en arrière. Écusson à marges externes et deux bandes
longitudinales brun ferrugineux pâle. Élytres marbrées de brunâtre avec une tache
allongée sur le clavus, le milieu de la cellule discale, une tache en fer de lance dans
la cellule apicale externe et une petite macule à la base de cette cellule d'un brun
soyeux; corie avec un filet blanchâtre partant de la base, longeant la suture clavo-
coriale et s'en séparant vers la moitié de sa longueur pour se prolonger presque en
ligne droite jusqu'à l'échancrure de la tache en fer de lance. Face ventrale de l'abdo-
men claire. Poitrine variée de brun et de flavescent. Connexivum marqué de noir-
brùn avant le milieu de chaque segment et avant l'angle apical. Fémurs antérieurs
fortement maculés de brun en avant, peu en arrière, avec quelques taches plus fon-
-cées; fémurs intermédiaires maculés au sommet et avant celui-ci seulement; fémurs
postérieurs à quart distal fortement envahi de brun sombre, le restant à macules
éparses, formant trois lignes longitudinales interrompues. Tibias clairs à anneau
:subbasal, anneau submédian et apex foncés. Lobe postérieur de la tête très court.
Pronotum un peu moins long que large, à angles antérieurs obtusément et oblique-
ment saillants en dehors, angles postérieurs nets mais non saillants. Écusson allongé,
se terminant en pointe mousse horizontale. Élytres atteignant à peu près l'apex de
l'abdomen chez les cf, un peu plus courts chez les Ci. Fémurs antérieurs avec
,onze tubercules assez forts séparés par un ou deux tubercules plus petits. Premier
article du ~ostre plus long que le deuxième. Épines prosternaies légèrement courbées
vers le bas et munies de petits tubercules piligères en dessous.
CAMEROUN : Tiko, Misellele, Kumba.

Gen. GHESQUIEREA SCHOUTEDEN

Ghesquierea SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, l,
p. 110; type: G. dimorpha SCHOUTEDEN (Congo belge).
Genre particulièrement remarquable par son dimorphisme sexuel accusé. Aspect
général d' Oncoceplzalus.
Mâle : tête trapue, un peu plus courte que le pronotum, portant- entre
les antennes deux longues épines subparallèles. Tubercules antennaires avec
un robuste tubercule piligère vers l'extérieur. Ocelles nettement surélevés. Toute
la surface dorsale et latérale de la tête avec de petites protubérances et tubercules
. w
402 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

piligères, ceux-ci plus longs et formant deux lignes de part et d'autre de la face ven-
trale. Premier article des antennes plus court que la tête, le deuxième plus long et
abondamment pileux. Rostre très robuste, il article 1 il peu près égal aux suivants
réunis. Pronotum plus long que large, à angles postérieurs et antérieurs bien mar-
qués, subaigus et saillants; côtés avec une protubérance cylindrique près des angles
postérieurs du lobe antérieur, celui-ci portant en outre deux fortes protubérances
discales de part et d'autre d'un sillon médian. Écusson triangulaire terminé il l'apex
par une robuste pointe obliquement dressée. Trochanters antérieurs tuberculés et
pubescents. Fémurs antérieurs renflés, portant, en dessous, une rangée de quelques

763.

762.

FIG. 762, Ghesquierea dimorpha SCHOUTEDEN, femelle. - 763, avant-corps, YU de profil.


764, patte antérieure.

dents triangulaires entre lesquelles sont disposés de forts tubercules piligères (fig. 764).
Abdomen caréné ventralement.
Femelle : tête volumineuse, énorme, tuberculée comme chez le mâle.
Deuxième article des antennes avec deux franges latérales de très longs poils. Rostre
comme le mâle (fig. 763). Pronotum de peu plus long que large. Pattes comme le mâle.
Élytres bien plus courts que l'abdomen, il cellule discale sexangulaire, le côté externe
de l'angle proximal bien plus long que le côté interne.
Abdomen très large. en avant, les angles apicaux des segments du connexivum
bien marqués. Tergite VII très court, transverse; tergite VIII trapézoïdal, ses côtés
rabattus latéralement; tergite IX semi-ovalaire, son bord apical légèrement relevé;
sternite VIII divisé en deux larges lames subtriangulaires, ses gonapophyses en
deux lames étroites et triangulaires; gonapophyses postérieures de l'urite IX très
étroites, valves cylindriques.

Distribution. - Genre répandu en Afrique, du Cameroun au Mozambique.


STENOPODITAE. - PSEUDOBAEBIUS 403
Ghesquierea dimorpha SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Co,ngo belge, zoo!.,
(3), 2, l, p. 111; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Fig. 762. Long. 19-21 mm. - Entièrement d'un jaunâtre sale avec de nom-
breuses soies dorées et assez longues. Hanches, trochanters et fémurs antérieurs
noirâtres, les fémurs plus clairs vers l'apex. Tibias des trois paires avec un anneau
prémédian et un anneau apical noirs. Fémurs intermédiaires et postérieurs marbrés
de noir vers la base; corie des élytres brune, hérissé de poils dorés; le reste des élytres
grisâtres, indistinctement moucheté de brun avec les nervures jaunâtres et les taches
sombres suivantes: une longue et étroite bande sur le clavus, une tache basale sub-
ovalaire (portant à l'intérieur une tache ronde grise), une tache occupant presque
toute la cellule discale, une petite tache à la base de la cellule apicale externe et une
tache transverse vers le milieu de cette cellule.
GABON: Sam Kita et Lambaréné sur l'Ogooué. - MOYEN CONGO. - CAMEROUN:
Mundamé. - DAHOMEY: Zaguanado. - CONGO BELGE.

Gen. PSEUDOBAEBIUS, nov. gen.

Type : Pseudobaebius 'occidenlalis (Guinée).


Mâle macroplère: aspect général desOncocephalus mais stature bien plus élan-
cée. Tête étroite à lobe antérieur subparallèle, beaucoup plus
long que le lobe postérieur, celui-ci transverse. Front avec deux
cornes divergentes entre les antennes. Yeux gros et saillants,
subcontigus en dessous. Ocelles gros, surélevés, réunis par une
protubérance transverse arrondie. Premier' article des antennes
grêle, plus long que la tête. Premier et deuxième article du rostre
subégaux (fig. 767).
Pronotum très allongé, ses côtés fortement concaves, les
deux lobes sans séparation distincte, la marge latérale sans
protubérances médianes, les angles postérieurs aigus, les angles
antérieurs avec une très petite protubérance arrondie et peu
saillante, le disque avec deux petites protubérances coniques
situées en avant du milieu. Pattes très longues et grêles, les
fémurs antérieurs élargis mais comprimés latéralement, le bord
antérieur tranchant et armé d'une seule rangée de petites dents
triangulaires (fig. 768). Élytres longs et étroits, la corie large et
bien définie. Aire discale des élytres très étroite, rejetée latéra-
lement, en forme de parallélépipède rectangle. Cellule apicale
très longue et étroite, la cellule interne fortement dilatée et
saillante en avant. Écusson prolongé par une épine mousse très
légèrement inclinée. Abdomen un peu plus long que les élytres,
échancré en courbe à l'apex chez le mâle, sa face ventrale
fortement carénée.
Pygophore petit et arrondi. Valves génitales étroites à la
base, élargies en ovale à l'apex (fig. 769).
Femelle microplère : aspect général des larves de Saslra-
pada. Tête plus volumineuse que chez le mâle avec les yeux
plus petits et les antennes plus courtes. Pronotum très allongé,
à bords concaves au niveau de la constriction séparant les deux FIG. 765, Pseudo-
lobes; lobe antérieur convexe, portant les bandes de granula- baebius occidenta-
lis, n. sp., avant-
ticms et les tubercules caractéristiques du mâle j lobe postérieur corps de la femelle.
404 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

égal au quart de la longueur du lobe antérieur, parcouru p~l.r quatre carènes arron-
dies. Moignons élytraux deux fois plus' longs que l'écusson, portant de fortes ner-
vures caréniformes. Abdomen fusiforme, sa plus grande largeur vers le milieu.
Pattes comme chez le mâle, les fémurs antérieurs plus larges.
Tergite VIII très court, légèrement arrondi en arrière, Tergite IX subtriangu-
laire, étroitement arrondi au sommet.
Distribution. - Genre propre à l'Afrique occidentale.

Pseudobaebius occidentalis, n. sp. - Type: un mâle de Guinée (Mus. Paris).


Fig. 765 et 766. Long. mâle: 20 mm; femelle: 25 mm. - Jaunâtre pâle. Deuxième

768.

FIG. 766, Pseudobaebius occidenlalis, n. sp., mâle. - 767, profil de l'avant-corps.


768, fémur antérieur. - 769, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue par l'apex.

et troisième articles du rostre, épines prosternales, de larges marbrures sur les côtés
du thorax, une large bande à la marge inférieure des côtés de la tête, faces latérales
et inférieures des fémurs brun foncé. Face dorsale. de la tête et du pronotum avec
d'étroites bandes roussâtres. Face ventrale de l'abdomen marbrée de brun et de
blanc. Elytres du mâle jaunâtres avec les nervures et la corie roussâtres et des taches
d'un noir velouté localisées comme suit: une petite tache allongée et échancrée en
arrière sur le clavus, une longue tache triangulaire dans la cellule basale interne,
une large tache atténuée en arrière dans l'élargissement de la cellule apicaJe interne
et enfin une longue et étroite tache acuminée en arrière occupant les trois quarts
proximaux de la cellule apicale externe. Abdomen de la femelle brun ferrugineux,
parcouru par des carènes longitudinales irrégulières.
Lobe antérieur de la tête près de trois fois plus long que le lobe postérieur. Face
dorsale de la tête avec des bandes longitudinales de petits tubercules arrondis. Tuber-
, .'

STENOPODITAE. - ARGOLIS 405


cules antennaires portant chacun une petite protubérance externe, conique, portant
elle-même une soie. Base de la tête portant, tout autour, une rangée de petits tuber-
cules sétigères. Pronotum avec, à la base du lobe antérieur, un sillon court et pro-
fond, sa face dorsale parcourue par quatre carènes arrondies, granuleuses sur le lobe
antérieur. Disque du lobe antérieur avec, outre les deux grands tubercules coniques
caraetéristîques du genre, quelques autres tubercules plus petits. Séparation entre
les deux lobes du pronotum marquée par de petites dépressions transverses situées
entre les carènes. Angles postérieurs assez aigus et obliquement dressés. Épines pros-
ternales finement crochues à l'apex.
GUINÉE FRANÇAISE: Friguiagbé près Kindia (P. PRINS), région du Mont Nimba:
Sérengbara, Pierré Richaud, Nion, Mito (M. LAMOTTE).

Gen. ARGOLIS Sd.L

Argolis Sd.L, 1861, Stett. ent. Zeit., XXII, p.146; type: A. calabarensis STÂL (Ni-
geria); 1865, Hem. Afric., III, p.151; 1874, Enum. Hem., IV, p. 89.- JEANNEL, 1919,
Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 167, 173. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus.
Congo belge, Zoo!.. (3), sect. II, l, p.1l2. - Caunus STÂL, 1865, Hem. Afric. III, p.153;
type: C. capensis, STÂL (Afr- austr.); 1874, Enum. Hem., IV, p. 84, 87. - REUTER,
1882, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 78. - DISTANT, 1903, Fn. Brit. India, Rynch. II,
p. 222, 233. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 167, 174.
Genre remarquable par son dimorphisme considérable qui a trompé divers
auteurs: Argolis décrit le premier sur une femelle, puis Caunus sur un mâle.
Tête assez courte, à lobe antérieur ~ien plus long et plus étroit que le postérieur,
portant, entre les antennes deux tubercules horizontaux et étroits. Premier article
du rostre à peu près aussi long que le deuxième. Yeux ovalaires vus de profil. Pro-
notum trapézoïdal, à lobes peu distincts, angles antérieurs munis chacun d'une courte
protubérance aiguë à l'apex, angles postérieurs variables suivant· les espèces. Nerva-
tion alaire du même type que chez Oncorephalus. Pattes des trois paires très grêles
et inermes.
Mâle: Yeux très gros et saillants, s'étendant, en dessous, à la face inférieure de
la tête. Ocelles assez gros et situés sur une forte proéminence. Premier article des
antennes robuste, densément hérissé de longs poils, nettement plus long que la tête.
Pronotum fortement élargi en arrière. Élytres et abdomen d'égale largeur. Abdomen
large à l'apex où le tergite VII est fortement bilobé (fig. 77'3). Sternite VIII très court.
Pygophore petit, sinué en arrière (fig. 774), très fortement échancré à l'apex. Valves
génitales relativement petites et subarrondies (fig. 775).
Femelle: yeux beaucoup plus petits que chez les mâles, ne s'étendant pas à la
face ventrale de la tête. Ocelles très petits, situés sur une très légère convexité du
crâne. Antennes très courtes, le premier article plus court que le lobe antérieur de
la tête. Pronotum bien moins large que celui du mâle. Élytres bien plus courts que
chez le mâle, la réduction s'opérant sur la moitié distale et entrainant une moindre
longueur des deux cellules distales et des macules apicales. Abdomen bien plus long
et plus large que les élytres; tergite VIII très court et transverse; tergite IX sub-
triangulaire, étroitement arrondi à l'apex; gonapophyses postérieures de l'urite IX
représentées par deux très étroites valves subconiques; sternite VIII divisé en
deux lames triangulaires' transverses, ses gonapophyses très étroites et triangulaires.
nrstributlon. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et australe et
dans l'Inde.
1"1

406 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pronotum avec deux tubercules latéraux médians....................... 2.


Pronotum sans tubercules médians latéraux............... 2. calabarensis.
2. Disque du lobe antérieur du pronotum avec deux tubercules coniques 1. Meloui.
Disque du lobe antérieur du pronotum sans tubercules. . . . . . . . . ... 3. proxima.

1. Argolis Meloui, n. sp. - Type: un mâle du Sénégal (Mus. Paris).


Fig. 776. Long. 16-18 mm. - Jaunâtre clair avec la face ventrale de la tête,
une bande médiane sur le pronotum et l'écusson brunâtres. Élytres jaunâtres avec
une bande allongée sur le clavus, une étroite tache triangulaire dans la cellule basale
externe, une grande tache dans la cellule discale, une grande tache ovalaire échancrée
en avant dans la cellule distale externe, une tache indistincte dans la cellule distale
interne et une petite près de l'apex brun foncé. En outre, l'échancrure de la grande
tache de la cellule distale externe est maculée de brun.
Lobe antérieur de la tête avec plusieurs lignes de petits tubercules. Lobe posté-
rieur avec de nombreuses carènes tuberculées, ainsi que les côtés de la tête. Pronotum
granulé dorsalement, ses côtés et ses carènes latérales et antérieures densément tuber-
culés. Épines prothoraciques très courtes.

SÉNÉGAL: Dakar. - NIGER: entre Niamey et le Tchad, Kitobola, Am, Kabalo.

2. Argolis calabarensis STh, 1858, Oefv. Vet. Ak. Fôrh, p. 448 (Oncocephalus);
type: Cala bar (Mus. Stockholm); 1865, Hem. Afric. III, p. 153. - WALKER, 1873,
Cat. Hem. Brit. Mus., VIII, p. 26 (Oncocephalus). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann.
Mus. CoIlgo belge, Zool., (3), sect. Il, 1, p. 112.
Fig. 770 et 771. Long. 13,5-16 mm. - Jaunâtre clair avec la face interne du
rostre, les côtés de l'abdomen et une bande médiane sur le pronotum brun clair;
hanches et apex de l'abdomen brun foncé. Élytres avec les mêmes macules brun
sombre que Meloui, mais plus étendues, avec seulement la corie de couleur jau-
nâtre, le reste de l'élytre étant d'un gris sombre.
Lobe antérieur de la tête et pronotum non tuberculés, mais les téguments avec
de nombreuses petites squamules blanchâtres; lobe postérieur tuberculé comme chez
Meloui. Lobe postérieur du pronotum étroitement anguleux en arrière; épines pros-
ternales courtes mais bien distinctes.

GUINÉE FRANÇAISE: Mamou (A. GRUVEL), Mont Nimba (M. LAMOTTE). - TOGo:
Bismarckbourg (KRAATZ). - HAUT-DAHOMEY : cercle de Djougou-Kouandé (Lt
BROT). - NIGERIA: Calabar. - CONGO BELGE.

3. Argolis proxima SCHOUTEDEN, 1902, Wien. ent. Zeit., XXI, p. 243; type:
Niam-Niam (Mus. Congo belge); 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. Il,
1, p. 112; 1932, 1. cit., pl. l, fig. 4.
Long. 17 mm. - Entièrement d'un noir brunâtre, tous les téguments, sauf la
membrane des élytres, avec de très petits poils blanchâtres assez densément répartis.
Cellule discoïdale des élytres d'un noir velouté, cellule apicale externe avec une petite
macule blanchâtre suivie d'une longue tache noir velouté. Face ventrale du rostre,
de nombreuses macules aux fémurs et les tibias ferrugineux. Tête et pronotum avec
des bandes très 'serrées de fines granulations. Protubérances médianes des côtés du
STENOPODITAE. - THODELMUS 407
pronotum coniques et aiguës. Angles postérieurs du pronotum aigus et saillants.
Élytres de la 9 dépassant légèrement la base du tergite VII.
CONGO (GUIRAL, 1883). - CONGO BELGE.

776.

771.

772.

773.

774. 775.
FIG. 770, Argolis calabarensis STîL, mâle. - 771, idem, avant-corps d'une femelle. - 772, idem,
profil de l'avant-corps. - 773, idem, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue dorsale. - 774,
idem, profil. - 775, idem, vue apicale. - 776, A. Meloui, profil de l'avant-corps. '

Gen. THODELMUS STh

Thodelmus STAL, 1859, Oefv. Veto Ak. Forh, p. 377; type: Gerris quinquespi-
nosus FABRICIUS (Afrique australe); 1865, Hem. Afric., III, p. 150, 159; 1874, Enum.
Hem., IV, p. 85, 89. - DISTANT, 1903, Fn. Brit. India, Rhynch. II, p. 222,235. -
JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 167,174. - VILLIERS, 1944,
Rev. fr. Ent., X, p. 88 (Synopsis).
Tète très longue et cylindriqu'e, divisée en deux lobes par un sillon interoculaire
peu profond. Yeux latéraux, gros et saillants, légèrement réniformes. Lobe antérieur
de la tête beaucoup plus long que le lobe postérieur, portant en avant, de chaque côté
de la base du rostre, une courte et robuste épine légèrement courbée vers le bas. Lobe
postérieur de la tête avec, juste derrière le sillon interoculaire, une légère élévation
médiane dorsale portant deux ocelles assez petits. Rostre grêle, très long, à premier
article une fois et demie plus long que le second et atteignant, ou presque, en arrière,
le niveau du bord antérieur de l'œil (fig. 777). Antennes robustes à premier article
aussi long que le pronotum et le scutellum réunis, deuxième article un peu plus long
que le premier, troisième et quatrième articles réunis un peu plus longs que le second,
le quatrième une fois et demie plus long que le troisième, tous ces articles hérissés
de longs poils.
408 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Pronotum très allongé, trapézoïdal, divisé en deux lobes par un sillon trans-
verse peu marqué, portant une épine plus ou moins longue aux quatre angles et,
parfois, deux épines latérales plus petites vers le milieu; base largement arquée en
arrière. Élytres longs avec une aire discoïdale subtriangulaire près de la base et deux
longues cellules en arrière. Pattes cylindriques, longues et grêles, les antérieures et
intermédiaires subégales en longueur, les postérieures une fois et demie plus longues.
Thrses postérieurs longs et grêles, leur article basal une fois et demie plus long que
le second. Tarses intermédiaires et antérieurs plus courts, la différence portant sur
l'article basal qui est deux fois moins long que le second. Abdomen plan en dessus,
généralement denté latéralement, élargi en arrière, le plus souvent un peu plus long
et plus large à l'apex que les élytres.
Mâle: tergite VII largement tronqué droit en arrière, plus étroitement et obli-

778. 779.

FIG. 777, Thodelmus addahensis REUTER. - 777, avant-corps vu de profil.


778, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue de proUI. - 779, idem, vue apicale. - 780, pénis.
"-
quement sur les côtés. Ster~ite VII largement échancré en courbe à l'apex. Urite VIII
très court presque entièrement invaginé à la base du pygophore, échancré en dessous
à l'apex, membraneux dorsalement. Pygophore volumineux, arrondi, portant une
courte apophyse ventrale triangulaire (fig. 778 et 779). Valves génitales contiguës en
arrière, épaisses, robustes, élargies en spatule et cachant entièrement l'aire mem-
braneuse génito-anale. Pénis très court et très robuste, à connectif allongé, formé
d'une branche droite largement bifurquée à l'apex (fig. 780).
Femelle: tergite VII sensiblement comme chez les mâles. Sternite VII moins
fortement échancré. Tergite VIII transverse, subtrapézoïdal, échancré et étroit à
l'apex, presque vertical. Tergite IX très petit. Sternite VIII divisé en deux lames
triangulaires arrondies à leur angle apical ventral. Gonapophyses des urites VIII
et IX bien visibles.
Distribution. - Genre répandu dans le Sud de l'Asie, l'Australie, l'Afrique australe
et intertropicale et Madagascar. Deux espèces seulement se rencontrent en Afrique
noire française.
'~'

STENOPODITAE. - THODELMUS 409

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pronotum avec deux épines au milieu des côtés. Élytres fauves bordés de
jaunâtre et portant chacun une large et longue tache basale brun
velouté. Abdomen non denté latéralement............... 2. katangensis.
Pronotum sans épines médian'ls latérales. Élytres fauves bordés de jau-
nâtre, sans macule basale brune. Abdomen denté la~ralement. 1. addahensis.

1. Thode1mus addahensis REUTER, 1882, Oefv. Finska Veto Soc. Forh., XXV,
p. 37; type: Dahomey (Mus. Helsinki). - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge
(3), II, l, p. 113; 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 8. -
VILLIERS, 1944, Rev. fr. EnL, X, p. 89.
Fig. 781. Long. 22-27 mm. - Tête jaunâtre avec deux
larges bandes latérales noires plus ou moins confluentes en
dessous, séparées par une étroite ligne jaune, une bande dor-
sale médiane noire sur le lobe postérieur et une bande brun
clair continuant celle-ci sur le lobe' antérieur. Prothorax beige
mat avec les côtés et le dessous bruns, le lobe antérieur du
pronotum avec des bandes irrégulières brun)'ls et luisantes bor-
dées de poils argentés. Face ventrale de l'abdomen beige
marbré de brun. Premier article des antennes noir sur sa
moitié apicale. Fémurs largement, tibias étroitement rembru-
nis à l'apex.
Tête très étroite, six fois plus longue que large. Pronotum
un peu plus d'une fois et demie plus long que large. Épines
du lobe antérieur aigu~s, fortement courbées en arrière. Épines
des angles postérieurs presque droites et inclinées en arrière.
Mâle.' élytres atteignant l'apex de l'abdomen. Pièces
génitales caractéristiques du genre.
Femelle: Élytres n'atteignant pas tout à fait l'apex de
l'abdomen, celui-ci bien plus large que chez le mâle. Tête un
peu plus robuste.
SÉNÉGAL : M'Bambey, Thiaroye. - SIERRA-LEONE. FIG. 781, Thodelmus
GUINÉE FRANÇAISE: Friguiagbé, }5:ouroussa, région du Mont addahensis REUTER.
Nimba. - CÔTE D'IvOIRE: Man, Assinie, Yapo. - BAS OGoouÉ:
entre Lambaréné et la mer. - DAHOMEY : Addah. - FERNANDO-POO. -- CONGO
BELGE.

.2. T~ode1mus katangensis SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zoo!.,
(3'), II, l,p.1I3; type: Katanga (Mus. Congo belge). - VILLIERS, 1944, Rev. ff. Ent.,
X, p. 89.
Long. 21-25,5 mm. - Outre les caractères indiqués au tableau, cctte espèce
diffère de la précédente par sa tête plus courte, cinq fojs plus longue que large, et les
épines antérieures du pronotum courtes et triangulaires, perpendiculaires à l'axe
du corps et les épines postérieures très courtes et obliques.
Segments génitaux mâle et femelle comme chez l'espèce précédente.
GUINÉE FRANÇAISE: Mamou, région du Mont Nimba. - CONGO: Matadi. - CONGO
BELGE.
410 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Subfam. TRIBELOCEPHALITAE STAL, 1865

Tête allongée, à clypéus triangulaire et saillant en avant. Rostre de trois articles,


dont le troisième est parfois divisé en deul': pour former pince (fig. 790). Yeux gros
et saillants. Pas d'ocelles. Antennes de huit articles chez Tribelocephala, et Dislan-
lus; articles 1 et Il très épais, le 1 plus long que le Il; articles suivants filiformes.
Élytres presque entièrement membraneux, à l'exception d'une étroite bordure costale;
nervation simple constituée par un tronc commun radio-médio-cubital, une médiane,
un tronc radio-médian et une cubitale, ces trois dernières nervures ménageant deux
grandes cellules apicales dont l'interne est,
chez les Opisloplalyini, divisée en deux
par une petite nervure transvers.ale. Aile
inférieure avec quatre cubitales isolées
chez les Tribelocephalini et deux cubitales
unies par une transversale chez les Opis-
loplatyini. Pattes longues et grêles. Tarses
de trois articles. Abdomen large et ovalaire.
Mâle : sternite VIII complètement
invaginé. Pygophore étroitement fermé
dorsalement, à bord ventral armé d'une
782. 783. petite apophyse aiguë ou tronquée (fig. 782
FIG. 782, Afrodecius l!fcoides JEANNEL, pygo-
phore vu par la face dorsale. - FIG. 783, et 783). Valves génitales fortement cour-
Dislanlus oculalus DISTANT, idem. bées, contiguës en arrière.
Femelle: complexe génito-anal orienté
vers le bas. Lames du sternite VIII grandes, séparées l'une de l'autre par leurs
gonapophyses. Tergite VIII extrêmement court. Tertige ne très grand, trapézoïdal.
Gonapophyses de l'urite IX complètement invaginées (Dislanlus) ou étroitement
visibles (Tribelocephala).
Néoténie. - Certaines femelles du g~nre Tribelocephala et Afrodecius sont
brachyptères et présentent des caractères néoténiques très marquants : réduction
des yeux et du premier article. antennaire, tête très épaisse.
Distribution. - Les deux tribus des Tribelocephalitae se rencontrent seulement
dans l'Ancien Monde, de l'Afrique occidentale à l'Australie et au Japon, mais font
défaut à Madagascar.

TABLEAU DES TRIBUS

Cellule apicale interne de l'élytre divisée en deux par une nervure transver,-
sale (fig. 795)................................. (p. 420), Opistoplatyini.
Cellule apicale interne de l'élytre simple (fig. 785). .. (p. 410), Tribelocephalini.

Tribu Tribelocephalini VILLIERS

Tribelocephalini Villiers, 1943, Rev. fr. Ent., X, .p. 9.


Cette tribu comprend les genres africains Tribelocephala et Afrodecius et vrai-
semblablement les genres indo-malais Homognelus BERGROTH et Gaslrogyrus BER-
GROTH.
/

TRIBELOCEPHALITAE. - TRIBELOCEPHALA 411

TABLEAU DES GENRES

- Antennes distantes, séparées par un éperon frontal. Article III du rostre


simple, grêle, situé dans le prolongement du II.... (p. 411), Tribelocephala.
- Antennes insérées côte à côte. Article III du rostre divisé et formant pince
...................... '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 416), Afrodecius.

Gen. TRIBELOCEPHALA Sd.L

Tribelocephala Sd.L, 1853, Oefr. Vet. Ak. Forh., p. 263; type: T. boschjesmana
8TÂL (Afrique australe); 1865, Hem. afric., II, p. 160; 1874, Enum. Hem., IV, p. 90.
- D'ISTANT, 1903, Fn. Brit. India, Rhynch. III, p. 220. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL
Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 163. - VILLIERS, 1943, Rev. fI'. Ent., X, p. 9 (Synopsis).
Corps oblong, ovalaire, tomenteux. Tête allongée; éperon frontal dépassant
largement le niveau du rostre en avant. Tubercules antenn,aires grands et fortement
saillants latéralement. Antennes de six articles, le premier plus robuste et plus long
que le second, les quatre derniers très grêles. Rostre grêle, le premier article à peu
près aussi long que les deux suivants réunis. Lobe postérieur de la tête de forme
variable mais bien distinct du cou.
Pronotum transverse avec deux lobes bien distincts (postérieur nettement plus
long que l'antérieur) et sillonné longitudinalement au milieu. Base peu profondément
échancrée au milieu. Élytres plans avec une gr~nde cellule costale simple. Corie bien
différenciée et tomenteuse, dépassant le milieu de l'élytre.
Abdomen élargi en arrière, tronqué à l'apex, dépassant largement les ailes dans
les formes brachyptères.
Mâle: le pygophore des mâles est d'un type très constant et ne varie guère,
dans les différentes espèces que par la taille et l'inclinaison de la petite apophyse
triangulaire du bord ventral. L'étude du pygophore ne peut apporter aucune aide
sensible à la séparation des espèces.
Éthologie. - D'après JEANNEL (1919) les Tribelocephala se capturent surtout
dans les tamisages ou le soir, à la lumière. J'ai pu vérifier ces faits en Afrique occi-
dentale.

Distribution. - Le genre est répandu dans toute l'Afrique tropicale et australe,


en Asie méridionale, dans les îles de la Sonde et l'Australie. Il comprend un assez grand
nombre d'espèces qui, pour la plupart, semblent étroitement localisées et assez rares.

TABLEAU DES ESPÈCES

·1. Lobe postérieur de la tête semi-circulaire, régulièrement arrondi d'un œil à


. l'autre , , . . . . . . . . .. 1. breviceps.
Lobe postérieur de la tête à côtés parallèles ou faiblement convergents en
arrière, formant un angle arrondi avec le bord postérieur. . . . . . . . . . . . . . . 2.
2. Espèces de grande taille: plus de 13 mm. de longueur "........ 3.
Espèces plus petites: moins de 13 mm. de longueur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
3. Mâle: élytres dépassant l'abdomen: Apex de l'éperon frontal n'atteignant
pas le milieu du premier article des antennes. . . . . . . . . . . . . . . . .. 6. lanaria.
Femelle brachyptère. Apex de l'éperon frontal n'atteignant pas le milieu, du
premier article des antennes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. dubia.
412 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

4. Apex de l'éperon frontal atteignant ou dépassant, en avant, le niveau du


milieu du premier article des antennes. . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.
Apex de l'éperon frontal n'atteignant pas, en avant, le milieu du premier
article des antennes.............................................. 5.
5. Côtés du lobe postérieur de la tête à peine plus long que l' œil vu de dessus ...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. guineensis..
- Côtés du lobe postérieur de la tête une fois et demie aussi longs que l'œil vu
de dessus : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. tenuicornis.
6. Apex de l'éperon frontal ne dépassant pas, en avant, le niveau du milieu du
premier article des antennes ',,' . . . . . . . . . . .. 4. tristis.
Apex de l'éperon frontal atteignant, en avant, le niveau des deux tiers api-
caux du premier article des antennes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. curticornis.

1. Tribelocephala breviceps BERGROTH, 1905, Ann. Soc. ent. Belg., LI, p. 375;
type: Congo (Mus. Helsinki). - VILLIERS, 1943, Rev. fr. Ent., X, p. 15, fig. 37. -
SCHOUTÈDEN, 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 7. '
Fig. 784. Long. 12 mm. - Brun foncé, avec les.
tarses et les antennes, à partir du deuxième article,
flaves. Élytres bruns, la membrane étroitement blan-
châtre contre la corie, à la base et à l'apex de celle-ci.
Lobe postérieur de la tête très court, à peu près
aussi long que les yeux vus de dessus. Yeux grands,
mais peu saillants. Espace interoculaire deux fois.
moins large que chaque œil. Éperon frontal robuste,.
peu aigu. Premier article des antennes robuste, hérissé
de longues soies perpendiculaires. Apex du premier
article du rostre atteignant à peu près, 'en arrière, le
niveau du milieu de l'œil.
Pronotum à lobes nettement séparés, l'antérieur
profondément sillonné longitudinalement au milieu, le
postérieur une fois et .demie plus long que l'antérieur.
Élytres assez larges en arrière, n'atteignant pas tout
Fw. 784, Tribelocephala à fait l'apex de l'adomen. Corie longue et étroite,
breviceps BERG ROTH. occupant un peu moins des deux tiers de la longueur
de l'élytre.
Abdomen couvert d'une courte et épaisse tomentosité ne laissant qu'une ligne
. médiane lisse. Pygophore des mâles globuleux, à apophyse ventrale courte, aiguë,
légèrement courbée en arrière à l'apex.
Espèce connue seulement par des mâles macroptères.

CAMEROUN: Bassa, février-mars. - TOGo: Kete Kratji, avril. - CÔTE D'IvOIRE;


Odienné, Oumé près de Toumodi. - GUINÉE FRANÇAISE : Friguiagbé prés de Kindia.
- CONGO BELGE.

2. TribelocGphala guineensis VILLIERS, 1943, Rev. fr. Ent., X, p. 17, fig. 35;
type: Guinée (Mus. Paris).
Fig. 785. Long. 8,5 mm. - Brun, avec les antennes, à partir du deuxième article,
et les tarses, flaves. Élytres luisants, à membrane portant une petite tache claire le
long de l'apex de la corie.
Tête courte à lobe postérieur deux fois plus large que long, ses côtés nettement
., "
"
,1

TRIBELOCEPHALITAE. - TRIBELOCEPHALA 413

-convergents en arrière. Éperon frontal très court et triângulaire, atteignant sans le


dépasser, le milieu du premier article des antennes. Yeux assez gros, un peu plus
larges que l'espace qui les sépare. Premier article des
antennes à peu près aussi long que la tête, hérissé de lon-
gues soies perpendiculaires peu denses. Premier article du
rostre dépassant faiblement en arrière le niveau du bord
antérieur de l'œil.
Pronotum transverse à lobe postérieur deux fois plus
large et une fois et demie plus long que le lobe antérieur.
Tout le pronotum profondément sillonné au milieu.
Élytres assez courts, n'atteignant pas tout à fait l'apex
de l'abdomen. Corie largè, non lancéolée à l'apex, dépas-
sant un peu le milieu de la longueur de l'élytre.
Abdomen tomenteux en dessous, avec une ligne
médiane glabre. Pygophore des mâles arrondi, à apophyse
ventrale assez longue, aiguë et droite.
Espèce connue seulement par des mâles macroptèfes.
GUINÉE FRANÇAISE: Mamou (A. GRUVEL, 1910). -
.sOUDAN: Diafarabé (A. PITOT).

3. Tribelocephala tenuicornis, VILLIERS, 1943, Rev.


ir. Ent., X, p. 17, fig. 39. - Type: un mâle d'Assinie
(Mus. Paris). FIG. 785, Tribelocephala
Fig. 786. Long. Il mm. - Stature allongée et étroite. , guineensis VILLIERS.
Brun avec les antennes à partir du deuxième article, et
les tarses flaves. Membrane des élytres brun noir avec une petite tache à l'apex
de la corie et une autre à la jonction de la nervure transversale cubito-anale et de
la nervure anale d'un blanc' jaunâtre.
Tête assez grande, à lobe postérieur une fois et demie plus long que les yeux vus
de dessus, ses côtés nettement parallèles. Lobe antérieur, en avant des yeux plus
long que le reste de la tête. Tubercules antennaires très étroits et saillants. Premier
article des antennes long et grêle, hérissé de longues soies perpendiculaires. Premier
.article du rostre atteignant, en dessous, le niveau du milieu de l'œil.
Pronotum transverse à lobe postérieur près de deux fois plus long que l'anté-
rieur et hérissé latéralement, jusqu'à la base, de longues soies hirsutes. Élytres longs
et étroits, s'élargissant régulièrement en arrière. Corie lancéolée à l'apex, dépassant
largement en. arrière le milieu de l'élytre. Pattes plus longues et plus grêles que chez
les espèces précédentes.
Abdomen finement tomenteux et hérissé de longues soies éparses. Pygophore
·du mâle plus long que large, rétréci à la base. Apophyse du bord ventral droite, assez
,courte et aiguë.
Espèce connue par un seul mâle macroptère.
CÔTE D'IvOIR.E : Assinie.

4. Tribelocephala tristis BREDDIN, 1903, Soc. Ent., XVIII, p. 115; type: Fer-
nando-Poo (Mus. Berlin-Dahlem). - VILLIERS, 1943, Rev. fr. Ent., X, p. 18, fig. 40.
Long. 12 mm. - Mâles macroptères, femelles brachyptères. Brun tomenteux
avec les antennes, à partir du deuxième article et les tarses flaves. Membrane des élytres
Tougeâtre avec la base et une étroite bordure le long de la corie d'un blanc jaunâtre.
414 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Fig. 787. Mâle: tête étroite et allongée. Lobe postérieur à côtés légèrement con-
vergents en arrière. Partie antérieure, en avant des yeux, un peu plus longue que le
reste de la tête. Éperon frontal robuste et triangulaire. Yeux saillants, une fois et
demie plus larges que l'espace qui les sépare. Premier article des antennes robuste,
hérissé de soies courtes et très denses. Premier article du rostre dépassant légèrement,
en arrière, le niveau du bord antérieur de l' œil.
Pronotum transverse, à lobe postérieur près de deux fois plus long que le lobe
antérieur, celui-ci fortement déprimé au milieu. Élytres atteignant à peu près l'apex
de l'abdomen, à corie étroite, non lancéolée à l'apex, dépassant largement, en arrière,
le milieu de l'élytre.
Femelle: tête courte et large, à càtés du lobe postérieur subparallèles, une fois

786. 78~ 788.


FIG. 786, Tribelocephala tenuicornis VILLIERS. - FIG. 787, T. trisUs, BREDDIN, mâle.
FIG. 788, T. curlicornis VILLIERS.

et demie plus longs que les yeux vus de dessus. Espace interoculaire un peu moins
large que chaque œil. Premier. article des antennes court et robuste.
Pronotum très étroit, à lobe antérieur un peu plus-long que le lobe postérieur.
Élytres étroits atteignant les cinq sixièmes apicaux de l'abdomen. Corie dépassant
nettement le milieu de la longueur de l'élytre.
Abdomen ovalaire, beaucoup plus large que les élytres.
FERNANDO Poo: Santa Isabel. - CAMEROUN: Kumba? (CONRADT), Bipindi. -
TOGo: Bismarckburg. - GABON. - GUINÉE FRANÇAISE: région de Kouroussa, Mont
Nimba. - GUINÉE PORTUGAISE : Rio Cassine, décembre à avril.
Éthologie. - Cette espèce a été prise en tamisant des mousses couvrant un rocher
dans un llot de forêt primaire; septembre 1946 (A. VILLIERS).

5. Tribelocephala curticornis VILLIERS, 1943, Rev. fr. Ent., X, p. 18, fig. 41.
. - Type: un mâle de la Guinée française (Mus. Paris).
Fig. 788. Long. 7,5-9 mm. - Brun. Élytres brunâtres avec la base de la mem-
brane et une étroite bordure à l'apex de la corie d'un blanc jaunâtre.
Mâle: Tête longue et étroite. Lobe postérieur un peu plus large que long, à côtés
parallèles derrière les yeux et largement arrondis en arrière. Yeux petits et saillants
un peu plus longs que l'espace qui les sépare. Éperon frontal large et triangulaire.
Premier article des antennes court et robuste, hérissé de soies très courtes et courbées
en avant. Premier article du rostre atteignant en arrière le niveau du milieu de l'œil.
TRIBELOCEPHALITAE. - TRIBELOCEPHALA 415
Pronotum étroit, de peu plus large que long, à lobe postérieur une fois et demie
plus long que l'antérieur, celui-ci profondément déprimé au milieu. Élytres courts
et larges atteignant en arrière l'apex de l'abdomen. Corie large, non lancéolée à l'apex.
Pygophore du mâle globuleux. Apophyse ventrale courte et triangulaire.
Femelle: Je crois pouvoir attribuer à cette espèce deux femelles brachyptères
de la Guinée portugaise, en raison de la brièveté remarquable du premier article de
leurs antennes. Cette attribution est évidemment assez sujette à caution et il est
possible que, dans l'avenir, ces femelles puissent être rapportées à une autre espèce
dont les mâles ne sont pas encore connus.
Tête robuste, subparallèle en arrière des yeux, ceux-ci très petits, bien moins
larges que l'espace qui les sépare. Éperon frontal court et triangulaire. Premier article
des antennes aussi long que la partie antérieure de la tête (en avant des yeux).
Pronotum très étroit, à lobe postérieur un peu plus court que .le lobe antérieur.
Élytres atteig~ant en arrière les cinq sixièmes de la longueur de l'abdomen. Corie
occupant les trois cinquièmes de la largeur de l'élytre.
GUINÉE FRANÇAISE: Friguiagbé près Kindia (P. PRINS), Mont Nimba (M. LAMOTTE),
Mamou (A. GRUVEL). - GUINÉE POR1JUGAISE : Balama, juin-décembre.

6. Tribelocephala lanaria BERGROTH, 1921, Not. Ent., l, p. 68; type: Côte de l'Or
(Mus. Helsinki). - VILLIERS, 1943, Rev. fr. Ent., X, p. 19.
Je ne connais pas cette espèce dont les caractères essentiels sont indiqués ci-des-
sous, d'après la description de BERGROTH.
Long. 13,8 mm. - Brun terreux. Membrane des élytres brun noir avec· une
étroite bordure claire à l'apex de la corie.
Tête à peine plus longue que la moitié du pronotum. Partie préoculaire trois fois
plus longue que la partie postoculaire. Yeux une fois et
demie plus larges que l'espace qui les sépare. Premier
article des antennes un peu moins long que la tête, en
dépassant l'apex de plus de sa moitié, hérissé de longues
soies raides. Premier article du rostre dépassant un peu
en arrière le niveau du bord antérieur de l'œil.
Pronotum une fois et demie plus large que long.
Lobe postérieur presque deux fois plus long que l'an-
térieur. Élytres dépassant un peu en arrière, l'apex de
l'abdomen. Corie dépassant le milieu de l'élytre.
Abdomen aussi large que les élytres fermés.
GOLD COAST: Aburi.

7. Tribelocephala dubia VILLIERS, 1943, Rev. fr.


Ent., X, p. 20, fig. 36. - Type: une femelle brachyptère
de la Guinée portugaise (Mus. Paris).
Fig. 789. Long. 14 mm. - Corps entièrement d'un
brun sombre avec les antennes, à partir du deuxième
article, et les tarses flaves. Membrane des élytres noirâ-
tre avec une petite tache à la base et une étroite bordure
d'un blanc jaunâtre le long de l'apex de la corie.
Tête très volumineuse. Côtés du lobe postoculaire
légèrement convergents, une fois et demie plus longs que
les yeux vus de dessus. Partie préoculaire un peu plus FIG. 789, Tribelocephala
longue que le reste de la tête. Yeux petits, aussi longs dubia VILLIERS.
416 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
que larges vus de dessus, de moitié moins larges que l'espace qui les sépare. É.peron
frontal triangulaire, atteignant en avant le milieu du premier article des antennes,
-celui-ci hérissé de longues soies courbées en avant.
Pronotum très étroit à lobes antérieur et postérieur subégaux en longueur,
le postérieur à peine plus large que l'antérieur. Élytres très courts occupant les trois
quarts de la longueur de l'abdomen. Corie lancéolée dépassant le milieu de la longueur
de l'élytre.
La femelle brachyptère décrite ci-dessus appartient peut-être à une espèce
.déjà décrite. Sa grande taille la rapproche de T. lanaria Bergr., mais en l'absence
·de séries d'exemplaires capturés ensemble ou de couples observés in copula, rien ne
permet de les réunir.
GUINÉE PORTUGAISE: Rio Cassine, avril..- CAMEROUN.

Gen. AFRODECIUS JEANNEL

A/rodeeius JEANNEL, 1919, Voy. AI!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 165; type:
lyeoides JEANNEL. ~ (Afrique occidentale) SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
Belge, Zoo!., (3), sec. II, l, p. 101. - VILLIERS, 1943, Rev. fr. Ent., X, p. 21.
Tête courte, sans épIne frontale. Antennes insérées l'une près de l'autre; article 1
épais, plus mince à la base qu'à l''apex; II
moins robuste, un peu plus long, légèrement
courbé, les suivants très grêles. Rostre court à
article 1 grêle à la base et fortement renflé au
sommet; II très épais; III divisé en deux
lobes articulés formant pince (fig. 790). Yeux
relativement petits, réniformes. Partie anté-
rieure de la tête, en arrière des antennes, et
partie postérieure couvertes d'une épaisse
« fourrure » de poils cachant complètement le

FIG. 790, Afrocedius lycoides JEANNEL, cou.


tête, vue de profil. Lobe antérieur du pronotum très court et
peu distinct. Lobe postérieur avec deux carènes
longitudinales séparées par une profonde dépression. Ailes antérieures amples, pla-
nes, dépassant largement l'abdomen ~t présentant la même nervation alaire que
Tribeloeephala, mais à corie glabre et peu différenciée, réduite à une étroite surface
costale linéaire. Ailes postérieures beaucoup plus courtes que les antérieures. Han-
. ches .intermédiaires rapprochées, hanches postérieures contiguës. Pattes longues et
grêles, à troisième article des tarses très allongé, surtout aux pattes postérieures.
Scutellum petit, transverse, aigu à l'apex et portant deux petites saillies latérales
Pvbescentes, près de la base. Abdomen large, fortement caréné au milieu.
Mâle: Je n'ai malheureusement pu examiner le pygophore des mâles de ce genre
que chez A. lyeoides, le deuxième mâle dont j'ai pu disposer (A. Jeanneli) ayant
déjà eu le pygophore enlevé précédemment. Chez lyeoides, le pygophore est allongé,
présentant sa plus grande largeur en avant. Bord ventral largement arrondi et por-
tant quelques petites soies. Apophyse ventrale lamelleuse, large, tronquée à l'apex
et insérée à l'intérieur du bord'ventra!. Valves génitales aplaties, courbées et pré-
.sentà~t une petite dent interne à leur troncature apicale. Le pygophore présente
une large ouverture dorsale à bords subparallèles en arrière (fig. 782). Le pénis est
petit et analogue à celui des Tribeloeephala.

\
, '- ," , , .. ,:
..

TRIBELOCEPHALITAE. - AFRODECIUS 417


Éthologie. - L'aspect général de ces Hémiptères est particulièrement remarquable
par leur mimétisme avec les Coléoptères Lycidae. JEANNEL suppose que cette ressem-
blance implique pour les Atrodecius une vie diurne, et qu'ils doivent vivre sur les plantes.
Cette opinion semble être confirmée par les faits, car j'ai pu voir un exemplaire de A.
Jeanneli récolté sur un Caféier. Il est en outre probable que la faible taille de leurs ailes,
par ailleurs normalement développées, ne leur permet pas de voler. Toutes les espèces'
semblent très rares et ne sont connues que par un très petit nombre d'exemplaires.
Distribution. - Le genre groupe actuellement six espèces répandues en Afrique
occidentale ((t centrale. Trois seulement nous intéressent ici.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Élytres jaunâtres, marbrés de brun et de noir, portant, à l'apex de la corie,


une petite tache claire transverse , - 2.
Élytres jaune d'ocre avec l'apex de la membrane et les nervures noires .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. lycoides.
2. Premier article du rostre épais, brusquement courbé contre la face inférieure
de la tête, dépassant en arrière le niveau du bord antérieur de l'œil. .. 2. Jeanneli.
- Premier article du rostre grêle à la base, très largement arqué. . . . . . . . . . . . 3.
3. Apex du premier article du rostre n'atteignant pas en arrière le nivequ du
bord antérieur de l' œil. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . .. 3. Schoutedeni.',
- Apex du premier article du rostre dépassant en arrière le niveau du bord
antérieur de l'œiL.......................................... 4. Delamarei.

792.

FIG. 791, Afrodecius lycoides JEANNEL. :.-. 792, A. Jeanneli SCHOUTEDEN.IemeIle brachyptère.
793, idem, mâle macroptère.

1. Afrod,ecius lycoides JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III
165, pl. VI, fig. 13; type: Côte d'Ivoire (Mus,. Paris). - VILLIERS, 1943, Rev. fr.
}J.
BnL, X, p. 22, fig. 22.
27
418 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Fig. 791. Long. 11 mm. - Jaune d'ocre avec l'apex des élytJ::es, une partie
des nervures, les deux articles basilaires des antennes, le deuxième article du rostre
et les pattes, noirs. Face sternale brun de poix.
Tête deux fois aussi longue que large avec un sillon transverse entre les yeux
et un second sillon situé plus en arrière. Article 1 des antennes une fois et demie plus
long que la tête. Article 1 du rostre n'atteignant. pas, en arrière, le niveau du bord
antérieur de l'œil. Pubescence du dessus de la tête très dense et d'un jaune doré lui-
sant.
Pronotum à peu près aussi long que large. Lobe antérieur portant une pubes-
cence dense analogue à celle de la tête. Lobe postérieur avec deux carènes obliques
et portant une pubescence dorée très éparse. Base fortement échancrée en courbe
régulière au milieu. Régions antérieure et médiane de la poitrine avec une dense
pubescence dorée. Ailes très amples, subparallèles jusqu'au sommet qui est largement
arrondi. Base de la corie avec une touffe de poils dorés.
Abdomen lisse et luisant avec quelques longues soies à l'apex et une touffe de
pubescence claire à la base. Hanches entièrement revêtues de poils courts et flaves.
CÔTE D'IVOIRE: Gouéké à la frontière du Libéria. - HAUTE-GUINÉE: Mont Nimba:
Yalanzon, Mont Dlé.
Éthologie.- Deux exemplaires adultes ont été capturés sous une écorce déhiscente
(M. LAMOTTE). J'ai pour ma part capturé deux larves en tamisant des mousses de la
forêt primaire. Ces larves étaient en compagnie de Termites, de Ricinulei et de
Staphylinides (Osorius) larves et adultes.

2. Afrod.eius I.anneli SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3),
sect. II, 1, p. 102; type: Cameroun (Mus. Hambourg). - VILLIERS, 1943, Rev. fr.
Ent., X, p. 24, fig. 44 et 45.
Long. 8-8,5 mm. - Mâle macroptère, femelle brachyptère. Corps brun jaunâtre
foncé, avec l'abdomen, les tibias et les tarses plus clairs. Côtés du lobe antérieur du
pronotum noirs. Élytres d'un brun jaunâtre avec la région basale latérale plus claire,
une tache noire diffuse s'étendant de la corie à la nervure anale et les nervures noires,
sauf la base de la nervure médiane et de l'anale qui sont jaunâtres. En outre, chaque
élytre porte une petite tache d'un blanc jaunâtre à: l'apex de la corie.
Fig. 793. Mâle: tête courte, semblable à celle de A. Schouledeni VILL., mais
moins fortement renflée en arrière. Article 1 du rostre plus robuste à la base où il est
brusquement courbé et appliqué contre la face inférieure de la tête. Article II beau-
coup moins robuste et présentant seulement une petite saillie anguleuse au bord
proximal interne. Premier article des antennes à peu près aussi long que la tête.
Pronotum aussi long que large, portant des reliefs et une pubescence identiques
à ceux de Schouledeni. Élytres étroits et subparallèles, un peu plus étroits que l'ab-
domen. Corie atteignant presque le milieu de l'élytre.
Fig. 792. Femelle: même coloration générale que le mâle. Tête beaucoup plus
volumineuse, antennes très courtes. Pronotum subcarré, à bords latéraux parallèles,
légèrement sinués, les deux lobes à peine indiqués par une légère dépression trans-
verse latérale. Élytres rudimentaires, très courts, atteignant en arrière les trois quarts
apicaux de l'abdomen; nervation complète; corie atteignant les trois cinquièmes
apicaux de la longueur de l'élytre. Abdomen très large, fortement arrondi l?térale-
ment, tronqué à l'apex.

CAMEROUN: Mundamé, Kumba (CONRADT). - FERNANDO-POO un exemplaire


récolté sur Caféier.
· ,.

TRIBELOCEPHALITAE. - AFRODECIUS 419

3. Afrodecius Schoutedeni VILLIERS, 1943, Rev. fr. Ent., X, p. 22, fig. 45;
type: une femelle de Fernando-Poo (Mus. Paris).
Fig. 794. Long. 8 mm. - Corps jaune fauve, avec le lobe antérieur du prono-
tum et la poitrine rembrunis. Élytres jaunâtres marbrés de gris sombre, avec la région
basilaire noire, sauf une tache latérale basale, le tronc commun radio-cubito-médian
et la nervure anale qui sont jaune clair. Moitié apicale de la nervure médiane et de
la cubitale 1 noires. Région comprise entre le bord latéral et la jonction de la nervure
médiane, à l'apex de la corie, avec une tache transverse
blanc jaunâtre.
Tête courte et globuleuse. Premier article des an-
tennes régulièrement épaissi de la base à l'apex, un peu
pllJs court que la tête. Article II un peu plus long que le
premier, les quatre suivants grêles, représentant ensem-
ble le tiers de la longueur de l'article II. Dessus de la
tête avec un sillon interoculaire largement courbé en
arrière. Lobe postérieur de la tête régulièrement courbé
depuis les yeux jusqu'aux touffes de poils et portant,
en arrière de celles-ci, deux protuhérances lamelliformes
inclinées en arrière. Premier article du rostre très grêle
à la base et fortement renflé à l'apex, largement et for-
tement courbé, n'atteignant pas, en arrière, le niveau du
bord antérieur de l'œil; article II très fortement renflé à
son bord proximal interne; article III caractéristique du
genre.
Pronotum un peu plus long que large, à côtés
faiblement sinués, fortement convergents en avant.
Angles antérieurs anguleusement saillants. Région api-
cale du lobe antérieur couverte d'une pubescence d'un
jaune sale qui forme, en outre, une petite bande lon- FIG. 794, Ajrodecius
gitudinale médiane sur le tiers de la longueur du pro- Schoutedeni VILLIERS.
notum. Lobe postérieur avec deux .carènes faiblement
divergentes, très marquées dans leur région médiane par deux impressions médianes
et un profond sillon longitudinal médian. Base avec une .Iarge échancrure recti-
ligne au milieu. Élytres s'élargissant régulièrement d'avant en arrière, plus étroits
que l'abdomen. Cellule cubitale large, subrectangulaire, à côtés parallèles. Corie ne
dépassant pas, en arrière, les trois cinquièmes de la longueur de l'élytre.
Abdomen lisse et luisant, portant quelques petits poils flaves en arrière.
FERNANDO-POO: un seul exemplaire provenant de Basilé, 400-600 mètres d'alti-
tude, en août-septembre.

4. Afrodecius Delamarei, n. sp. - Type: un mâle de Côte d'Ivoire (Muséum de


Paris).
Long. 7,5 mm.- Coloration identique à celle de A. Jeanneli; en diffère par la
structure du rostre et par le pronotum transverse.
CÔTE D'IVOIRE: réserve du Banco (R. PAULlAN et C. DELAMARE).
420 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Tribu Opistoplatyni VILLIERS

Opistoplatyini VILLIERS, 1943, Rev. fr. Ent., X, p. 9.


Cette tribu groupe le genre indo-australien Opistoplatys et le genre africain Dis-
tantus.

Gen. DISTANTUS VILLIERS

Distantus VILLIERS, 1943, Rev. fr. Ent., X, p. 9 et 26; type: Tribelocephalp


oculata DISTANT (Afrique occientale).
Insectes allongés et étroits. Tête très petite à lobe antérieur (en avant des yeux)
très étroit et aussi long que le lobe postérieur. Épine frontale' aiguë, mais ne dépas-
sant que très faiblement le niveau du rostre (fig. 796). Tubercules antennaires très
saillants~ Yeux très volumineux, fortement facettés, occupant latéralement plus
de la moitié du lobe ·postérieur de la tête et séparés sur le dessus par un espace très
petit. Lobe postérieur de la tête arrondi et portant en arrière une « fourrure » dense
cachant le cou (fig. 5). Rostre très grêle, à trois articles normaux. Premier article
des antennes robuste, moins long que la tête; article II un peu plus long que le pre-
mier, les suivants très grêles.
Pronotum transverse, à lobes bien distincts, le postérieur deux fois plus long
que l'antérieur. Cellule cubitale de l'élytre divisée en deux comme chez tous les Opis-
toplatyini. Scutellum triangulaire, transverse, mousse à l'apex, avec une protubé-
rance médiane apicale arrondie. Pattes assez courtes à fémurs et tibias comprimés.
Abdomen plus large que les élytres, fortement échancré à l'apex dans les deux
sexes (fig. 797 et 798).
Mâle: pygophore globuleux, à bord ventral e~ ogive; apophyse ventrale longue
et aiguë, insérée sur un bourrelet transverse, à l'intérieur du bord ventral et flanquée
de part et d'autre par une touffe de-longues soies raides. Valves génitales étroites et
portant à l'apex une forte dent interne (fig. 783).
Distribution. - Ce genre est remarquable par sa parenté avec les Opistoplatys
indo-malais dont il se distingue par son éperon frontal, sa pubescence céphalique, son
développement oculaire et son abdomen échancré. Il ne comprend que trois espèces,
dont l'une, Schoutedeni VILLIERS, est propre au Congo belge.

TABLEAU DES ESPÈCES

- Éperon frontal atteignant au maximum le niveau au milieu du 1er article


des antennes.:..... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. oculatus.
Éperon frontal dépassant très largement en avant le niveau du milieu du
1er article des antennes \ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Delamarei.

1. Distantus oculatus DISTANT, 1903, Ann. Mag. nat. Hist., XII, p. 473 (Tribe-
locephala); type: Fernando-Poo (Brit. Mus.). - BERGROTH, 1906, Wien. ent. Zeit.,
XXV, p. 4. - oculatus BREDDIN, 1903, Soc. Ent., XVII, p. 178 (Opisthoplatys);
type: Cameroun (Mus. Berlin Dahlem). - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 162 (Opisthoplatys). - VILLIÈRS, 1943, Rev. fr. Ent., X, p. 26 et 27,
fig. 48 à 51.
- Fig. 795 et 79B. Long. 7,5-8 mm. - Entièrement d'un brun jaunâtre avec seu-
lement les antennes, à partir du deuxième article, le rostre et les tarses flaves. Abdo-
~, "

TRIBELOCEPHALITAE. - DISTANTUS 421


men roux. Chaque élytre avec une tache latérale subtriangulaire d'un blanc jau-
nâtre, située à l'apex de la corie;
Antennes hérissées de longs poils jaunâtres. Face inférieure et côtés de la tête
couverts d'un dense revêtement de poils d'un jaune sale. Région co1laire du prono-
tum couverte de' poils de même couleur, le reste du pronotum avec une pubescence
tomenteuse roussâtre. Base du pronotum très faiblement échancrée; face sternale
avec une assez dense pubescence blanc jaunâtre. Ailes légèrement élargies en arrière,
un peu moins larges que l'abdomen. Apex de la corie dépassant légèrement en arrière
le milieu des élytres. Cellule cubitale 2 plus large à la base qu'à l'apex.

FIG. 795 à 798, Distantus oculatus DISTANT. - 796, Avant-corps, vu de profil. - 797, apex de
l'abdomen d'une femelle, vu par la face ventrale. - 798, apex de l'abdomen d'un mâle, vu par
la face ventrale.

Abdomen mat, finement pubescent, à connexivum très large. Apex profondé-


ment mais étroitement échancré en courbe chez le Cf (fig. 798). Chez la <;? l'échancrure
est plus large et formée par une interruption du connexivum qui forme, de part et
d'autre de l'échancrure, deux lobes arrondis séparément (fig. 797).
CAMEROUN: Lolodorf, Mont Cameroun: Buéa, 800-1.200 mètres d'altitude, juin-
juillet. c - FERNANDO-POO.
2. Distantus Delamarei, n. sp. - Type: une <;? de Côte d'Ivoire (Mus. Paris).
Long. 6,5 mm. - Très proche du précédent, même coloration générale, mais
base des nervures jaunes et une petite tache de même couleur sur l'écusson ainsi
qu'une petite ligne longitudinale médiane peu distincte sur le lobe postérieur du
pronotum. Pronotum un peu plus étroit en avant, lobe postérie lr de la tête plus
allongé, premier article des antennes beaucoup plus court.
CÔTE D'IVOIRE: réserve du Banco (C. DELAMARE, juillet 1945).
422 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Subfam. SAICITAE STAL, 1859

Tête courte et globuleuse, divisée en deux lobes généralement subégaux par


un sillon arqué en arrière; lobe postérieur sans ocelles, arrondi en arrière, le cou bien
distinct. Yeux plus ou moins volumineux, toujours très écartés. Antennes très longues
et grêles, le premier article orné de petits poils raides et beaucoup plus long que le
deuxième. Premier article du rostre assez grêle à l'apex; le deuxième fortement renflé
à la base et armé de fines épines à sa face interne; troisième article grêle.
Pronotum trapézoïdal divisé en deux lobes par un profond sillon transverse;
lobe antérieur toujours plus long que le postérieur, généralement déprimé au milieu,
ses angles antérieurs tuberculés, plus ou moins saillants; lobe postérieur transverse,
à base droite, ses côtés avec deux longues épines un peu avant les angles postérieurs.
Scutellum avec une longue épine dressée. Postscutellum avec une petite épine ou
un tubercule.
Pattes très longues et grêles, pubescentes, les tibias antérieurs fortement arqués
et armés, à leur bord interne, de petites soies épineuses quelquefois disposées en
touffes.
Élytres très allongées, à corie très étroite et nervation alaire très variable sui-
vant les genres (1). Dans' le genre Polyloxus, qui seul nous intéresse ici, la nervure
rarliale est bien distincte, le tronc commun radio-médian reste libre et n'atteint pas
la base de l'élytre qui présente en outre deux cellules discales étroites, la proximale
beaucoup plus petite.. -
L'abdomen est étroit et allongé avec un connexivum inerme.
Mâle: tergite VII lobé et saillant en arrière. Sternite VIII toujours bien dégagé
et visible. Pygophore assez volumineux armé à son bord ventral d'une ou deux apo-
physes ventrales. Valves génitales très variables, généralement courbées et diver-
gentes, ne fermant pas .la surface génito-anale. Dans les divers genres que j'ai pu
examiner, le pénis est volumineux, plus ou moins fortement sclérifié avec un connec-
tif court et robuste et un sac interne armé de phanères très variables (VILLIERS, 1943,
loc. cil., fig. 19 à 33).
Distribution. - Sous-famille inabrésienne répandue dans toutes les régions chaudes
du Monde sauf l'Australie. Elle comprend en Amérique centrale et méridionale ainsi
que dans les Antilles six genres qui sont propres à ces régions et seulement les genres
\
Potyloxus et Gallobelgica dans l'Ancien Monde.

Gen. POLYTOXUS SPINOLA

Polyloxus SPINOLA, 1850, Ins. Arthr., p. 47; type: Acanlholhorax sanguineus


COSTA (Méditerranée). - REUTER, 1890, Rev. Ent., IX, p. 250. - DISTANT, 1903,
Fn. Br. India, Rhynch. II, p. 217. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Rem.
III, p. 160. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo belge, Zool., (3), sect. II, 1,
p. 97. - VILLIERS, 1942, Bull. Soc. ent. Fr., p. 106 (Synopsis); 1943, Bull. Mus. nat.
Rist. nat., (2), XV, p. 196, 197, fig.; 1943, Bull. Mus. nat. Rist. nat., (2), XV, p. 320
(Catalogue). - Acanlholhorax COSTA, 1840, Eserc. Acc. Asp. Nat. Nap., (2), II,
(Rogg. Emit. Sicil), p. 137; type: A. sanguineus COSTA (Méditerranée). - Cosliella
REUTER, 1890, Rev. Ent., IX, p. 241; type: sicula COSTA (Méditerranée). - Lep-

1. VILLIERS (A.) 1943. - Note sur les Saicilae du Muséum (Hem. Reduviidae). - Bull. Mus.
Hist. nal. Paris (2), XV, p. 192-199, 33 figs.
SAICITAE. - POLYTOXUS 423
lamera MONTROUZIER, 1864, Ann. Soc. Linn. Lyon, (2), XI, p. 238; type: L. Jour-
dani MONTROUZIER (Nouvelle-Calédonie).
Tête fortement arrondie en arrière, armée à sa face ventrale de petites soies épi-
neuses faisant vis-à-vis aux soies de même nature du rostre. Yeux petits et latéraux.
Premier article des antennes dépassant en arrière la base du pronotum; deuxième
article très court; troisième article près de deux fois plus long que le deuxième; qua-
trième article filiforme.
Pronotum très allongé, son lobe antérieur élevé verticalement au-dessus du cou,
paraissant horizontal vu de profil (fig. S03) avec les angles postérieurs arrondis.
Épines latérales du lobe postérieurs de longueur et d'orientation variable. Scutellum
aveclune longue épine obliquement dressée. Postscutellum avec une épine courte et

799. "'
800. 801.
FIG.:799 à 801, Polyloxus Wahlbergi STXL, pénis. - 799, face droite. - 800, face dorsale.
801, face gauche.

dressée. Tibias antérieurs fortement arqués, armés de façon variable suivant les
espèces. Pattes intermé9.iaires et postérieures très longues et grêles.
Mâle: pygophore tronqué obliquement à l'apex, armé à son bord ventral d'une
longue apophyse comprimée latéralement, obliquement dressée, généralement droite
ou légèrement sinuée dorsalement et diversement échancrée ventralement, quel-
quefois terminée en crochet à l'apex (fig. S04 et S05). Pénis fortement sc1érifié dorsa-
lement, armé de plusieurs phanères chitineuses et de plaques d'épines (fig. 799 à S01).
Distribution. - Genre répandu dans l'Asie méridionale, les Philippines, les îles
Malaises, les Seychelles, Madagascar et toute l'Afrique australe et intertropiéale.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pronotum concolore................................................ 2.
- Pronotum flave avec des bandes brunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. vittatus.
2. Testacé avec la tête, le pronotum et l'apex des fémurs d'un jaune orangé. .. 3.
- Entièrement jaunâtre...................................... 2. lI.avescens.
3. Épines des angles latéraux du pronotum plus longues que la moitié de la lar-
geur de celui-ci.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. Wah1bergi.
- Épines des angles latéraux du pronotum plus courtes que la moitié de la lar-
geur de celui-ci. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. villosus.
"

424 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

1. Polytoxus Wahlbergi Sd.L, 1855, Oefv. Vet. Ak. Forh., XII, p. 44; type;
Cafirerie (Mus. Stockholm); 1865, Hem. afric., III, p. 161 (Saica). - SCHouTEDEN,
1910, Sjostedt's Kilim. Mer. Exp., 12, p. 145 (Polyloxus). - JEANNEL, 1919, Voy.
AIL Jeann. Afr. or., Hemiplera III, p. 160. - SCHOUTEDEN, 1931, Ann. Mus. Congo
belge, Zool., (3), sect. II, 1, p. 99. - VILLIERS, 1942, Bull. Soc. ent. Fr., p. 107, 109,
fig. 3 à 5; 1942, Bull. Mus. Rist. nat. Paris, XV, fig. 21 à 23. - SCHOUTEDEN, 1944,
Explor. Parc nat.' Albert, 45, p. 6.
Fig. 803. Long. 11-12 mm. - Rouge orangé avec la base des pattes testacée et
les élytres jaunâtres, légèrement irisés.
Tête bien plus longue que large. Yeux relativement gros et saillants.

802.
FIG. S02 à S05, - Polytoxus flal'escens VILLIERS. - S03, P. Wahlbergi STAL, avant-corps, vu de
profil. - S04, idem, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue par l'apex. - S05, profil.

Premier article des antennes dépassant très largement en arrière la base du prono-
tum. Épines latérales du lobe postérieur du pronotum très longues et grêles, légère-
ment inclinées en avant. Élytres dépassant longuement l'apex de l'abdomen.
Mâle: pygophore très long, cylindrique, entièrement ouvert en dessus. Apophyse
ventrale arquée en arrière et portant, à son arête ventrale, deux dents triangulaires.
Valves génitales aplaties latéralement, fortement courbées, à la fois vers le haut et
vers l'intérieur, larges et pubescentes.
GUINÉE FRANÇAISE: N'Zérékoré, Mont Nimba. - OUBANGUI-CHARI: Demraou
Bousso. - CONGO BELGE. - AFRIQUE ORIENTALE. - AFRIQUE AUSTRALE.

2. Polytoxus tlavescens VILLIERS, 1942, Bull. Soc. ent. Fr., p. 107 et 110, fig. 2;
type: Oubangui-Chari (Mus. Paris).
Fig. 802. Long. Il mm. - Très proche de l'espèce précédente, s'en distingue
~ ~ --
, ,-, ....

,'- ~' '

SAICITAE . ....:.- POLYTOXUS 42&

par sa coloration entièrement flave, le lobe postérieur de la tête assez étroit, ses
côtés convergeant en courbe régulière derrière les yeux. Yeux gros et saillants. Pre-
mier article des antennes dépassant très largement la base g.u pronotum.
Pronotum allongé, à lobe antérieur une fois et demie plus long que le posté-
rieur,~ses angles antérieurs arrondis et saillants. Épines du lobe postérieur longues
et grêles, un 'peu moins longues que la base du pronotum. Épine du scutellum très
aiguë, plus longue que celles du pronotum. Élytres flaves, non irisés, dépassant lon-
guement l'apex de l'abdomen. Pattes antérieures armées de fines spinules.
OUBANGUI-CHARI : Demraou Bousso.
3. Polytoxus vittatus JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 161, pl. VI, fig. 16; type: Afr. or. (Mus. Paris). Jeanneli VILLIERS, 1942, Bull.
Soc. ent. Fr., p. 107 et 108; type: Dahomey (Mus. Paris).
Long. 6,7 mm. - Entièrement d'un jaune grisâtre avec une bande longitudinale
noir de poix parcourant tout le corps de la tête à l'apex des élytres. Genoux légère-
ment rembrunis.
Tête relativement petite à lobe postérieur assez long, moins de deux fois aussi
large que long. Yeux hémisphériques, petits mais saillants. Apex du premier article
des antennes atteignant à peu près, en arrière, la base du pronotum. Rostre assez
robuste à premier article dépassant nettement en arrière le niveau du bord posté-
rieur de l'œil.
Lobe antérieur du pronotum peu saillant, une fois et demie plus long que le
lobe postérieur, ses angles antérieurs non tuberculés. Épines du lobe p.ostérieur
robustes, légèrement courbées en a,rrière, aussi longues que la base du pronotum.
Élytres très étroits, un peu plus longs que l'abdomen. Pattes antérieures relative-
ment courtes, à fémurs et tibias antérieurs armés de longues spinules. Apex des
fémurs postérieurs dépassant légèrement l'abdomen.
DAHOMEY: Addah. - CAMEROUN: Baigom. - AFRIQUE ORIENTALE.
4. Polytoxus villosus, n. sp. - Type: un cf de Haute-Guinée (Mus. Paris).
L,ong. 7-8 mm. - Même type de coloration que P. Walhbergi. Mâles macrop-
tères. 'Femelles macroptères ou brachyptères. Pronotum, connexivum, poitrine et
pattes hérissées de nombreuses soies longues et fines. -'
Macroplères : lobe antérieur du pronotum plus large que long, une fois et demie
aussi long que le lobe postérieur, ses angles antérieurs arrondis et saillants, sa base
fortement déprimée au milieu. Yeux aussi larges, vus de dessus, que le tiers de l'es-
pace qui les sépare. Premier article des antennes atteignant en arrière la base du
pronotum. Élytres dépassant légèrement l'apex de l'abdomen.
Microplères : lobe antérieur du pronotum près de deux fois aussi long que le
lobe postérieur, aussi long que large. Yeux aussi larges que le quart de l'espace qui
les sépare. Premier article des antennes n'atteignant pas, en arrière, la base du pro-
notum. Élytres ,à. peu près aussi longs que le pronotum.
Mâle: pygophore comme Wahlbergi, J'apophyse du bord ventral un peu plus
courte.
HAUTE-GUINÉE: région du Mont Nimba: Nion, N'Zo, Mont -To. (M. LAMOTTE).

Subfam, EMESITAE AMYOT et SERVILI'.E, 1843

Tête généralement allongée, à sillon interoculaire toujours distinct. Yeux


variables. Pas d'ocelles. Antennes très 'longues et grêles, à premier article très
grand, toujours plus long que le second. Pronotum de forme très variable, Pattes
426 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

antérieures préhensiles, à hanches allongées, subcylindrique, atteignant ou dépassant


en avant le niveau du sommet de la tête. Fémurs antérieurs comprimés, armés, iln
dessous de deux rangées d'épines. Tibias antérieurs plus courts que les fémurs. Les
tarses antérieurs sont particulièrement remarquables par leur évolution. Très petits,
aplatis verticalement, formés de trois articles librement articulés et terminés par
deux courtes griffes divergentes dans les genres les plus primitifs (Slenolaemini,
fig. 806 et 807), ils tendent au fur et à mesure de l'évolution à compléter la pince for-
mée par le tibia et le fémur. Dans tous les cas, le tibia, plus les tarses, sont d'une lon-

FIG. 806 à 813, tarses antérieurs des Emesilae. - 806, Myiophanes. - 807, Gardena.'
808, Ploearia. - 809, Bagauda. - 810, Lhoslella. - 811, Orlhunga. - 812, Colasiella. _ 813, J amesa.

gueur égale à celle des lignes de denticulations du fémur, l'apex des tarses atteignant
le niveau de la grande épine qui limite presque toujours la denticulation fémorale
dans sa région proximale. Dans la tribu des Ploeariini un peu plus évoluée que les
Slenolaemini, le tarse est composé de deux ou trois articles, mais ceux-ci sont soudés
entre eux et comprimés latéralement; à l'intérieur même de la trilrti des Ploeariini
le tarse est très variable : dans les genres les plus primitifs, Ploearia et Tinna, le
deuxième article est un peu plus court que le second (fig. 808); au contraire, dans les
( genres les plus évolués de la même tribu, chez Bdgauda et Lhoslella, le premier article
est hypertrophié, alors que les deux derniers sont très réduits (figs. 809 et 810); il
est intéressant de noter que l'acheminement vers le type de tarse à article unique
s'opère ici par la réduction des articles terminaux. Chez les Deliaslini américains le
tarse ne comprend que deux articles soudés. Enfin, dans les tribus africaines les
plus évoluées, le tarse est seulement composé d'un seul article très grand et courbé
en forme de griffe (fig. 811 à 813). Dans les lignées les plus primitives les tarses sont
• EMESITAE 427
terminés par deux griffes égales et divergentes, comme chez la plupart des Insectes,
mais dans les lignées un peu plus évoluées le tarse ne porte plus qu'un seul ongle
(Orlhungini, fig. 811) ou deux ongles inégaux étroitement accolés l'un à l'autre
(fig. 812 et 813).
Pattes intermédiaires et postérieures filiformes, très longues et grêles, les tibias
toujours un peu plus longs que les fémurs, les tarses extrêmement petits, aplatis
verticalement, triarticulés et portant à l'apex deux ongles égaux et divergents.
Nervation alaire toujours très simple, analogue à celle des Saicilae. Corie très
étroite et s'étendant très loin vers l'extrémité de l'aile. On observe toujours un tronc
commun radio-médio-cubital qui rejoint la corie en arrière en se prolongeant en

814. 815. 816. 817. 818. 819.


FIG. 814 à 819, nervation élytrale des Emesitae. - 814. Empicoris. -- 815, Gardena.
816. Stenolaemus. - 817, Bagauda. - 818, Nesita. - 819, Jamesa.
,
arrière par un tronc radio-médian quelquefois directement inséré sur la corie (Sle-
nolaemini (fig. 814 à 816), Melaplerini (fig. 819), Ghilianellini), quelquefois prolongé
lui-même par une radiale courte qui rejoint la corie (Ploeariini (fig. 817), Orlhungini,
fig. 818). Dans ces deux dernières tribus on observe un rameau radial unissant l'extré-
mité de la corie à la médiane. Chez Slenolaemus (fig. 816), ce rameau radial est éga-
lement distinct mais ne rejoint pas la nervure médiane. Celle-ci est plus ou moins
longue, très courte chez les Slenolaemini, Melaplerini et Ghilianellini (fig. 814 à 816
et fig. 819) où elle s'insère dans la région apicale de la corie et naturellement beau-
coup plus longue chez les Ploeariini 'et Orlhungini où elle s'insère sur la radiale en
avant de la jonction de celle-ci avec la corie. Le tronc commun radio-médio-cubital
ménage une cellule costale très étroite quelquefois divisée par une ou plusieurs petites
transversales (fig. 817 et 818). La grande cellule discale de l'élytre est elle-même,
dans certains cas, divisée par un rameau transversal radio-médian (fig. 816 et 819).
Enfin, dans le genre Calphurnia-, on observe une petite cellule cubitale située au
niveau de l'extrémité de la nervure anale (fig. 825).
Mâle: tergite VII tronqué droit au niveau du sternite correspondant, légèrement
arrondi en arrière ou très longuement saillant, plus ou moins courbé vers le haut et
428 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

formant une lame dorsale qui couvre entièrement le pygophore. Sternite VIII géné-
ralement très court, bilobé en dessous. Pygophore très grand, à bord ventral armé
d'une apophyse spiniforme simple ou fourchue et face dorsale étroitement fermée
en arrière. Valves génitales très grandes, filiformes ou en spatule. Pénis très variable
avec ou sans styles (fig. 820 à 822).
Femelle: tergite VIII plus ou moins étendu. Lames du sternite VIII très larges,

820. 82), 822.


FIG. 820 à 822, pénis des Emesitae. - 820, Jamesa Cha'banaudi VILLIERS.
821, Orthunga guineensis VILLIERS. - 822, Schidium Haugi VILLIERS.

contiguës ventralement, à gonapophyses bien visibles. Tergite IX très grand de


forme variable, à gonapophyses postérieure. longuement saillantes en arrière sous
la forme de deux pièces cylindriques et pubescentes.

Éthologie. - Les Emesitae se rencontrent dans les milieux les plus divers: déserts,
savanes, forêts, plaine et montagne. Quelques espèces fréquentent les habitations
humaines, d'autres les cavernes. Ils vivent parmi les herbes et les buissons dans les-
quels ils s'embusquent dans l'attente de leurs proies qu'ils saisissent au passage à l'aide
de leurs longues pattes ravisseuses.

Néoténie. - Les Emesilae présentent de très nombreuses formes néoténiques


aptères ou brachyptères, ces caractères liés ou non au sexe.
Il est intéressant de noter que, alors que chez les Tribelocephalilae seules les
femelles sont aptères, chez les Emesilae, comme chez les Acanlhaspidilae, les mâles
sont parfois aptères. La sous-famille présente même tous les types: genres à mâles
et femelles macroptères, genres à mâles et femelles brachyptères, genres à mâles et
femelles aptères, genres à mâles ailés et femelles aptères, genres comprenant! des
espèces ailées et des espèces aptères ou des espè'ces ailées et des espèces à mâles ailés
et femelles aptères, ou même espèces présentant à la fois des mâles ailés et des mâles
aptères. Par ailleurs, l'aptérisme des mâles n'entraine aucune modification dans le
développement du pygophore ou du pénis, et à ma connaissance il n'existe pas dans
la sous-famille de mâles théléomorphes analogues à ceux signalé par JEANNEL chez
les Acanlhaspidilae et chez les H enicocephalidae,

Distribution. - On rencontre actuellement des Emésides dans toutes les régions


tropicales et tempérées chaudes du globe et ils n'atteignent vers le Nord que le Japon,
EMESITAE. - &TENOLAEMINI 429

la Caspienne et les environs de Paris, d'ailleurs avec très peu d'espèces. La faune aus-
tralienne ne compte que quatre ou cinq espèces, parmi lesquelles l'une atteint la Tas-
manie et une autre la Nouvelle-Zélande.
Au point de vue l;>iogéographique le peuplement des Emésides ne nous apporte
dans ses grandes lignes rien de particulièrement intéressant, et dans le détail il semble
que nos connaissances actuelles sont trop fragmentaires pour nous permettr~ de pré-
-cisel' de nombreux points, tant en raison de notre ignorance de la répartition des espèces
~ctuellement connues qu'en raison du grand nombre d'espèces qui restent sans aucun
doute à découvrir.
TABLEAU DES TRIBUS
1. Tarses antérieurs très courts, environ cinq fois plus courts que les tibias,
leurs articles mobiles, le dernier portant deux ongles égaux et diver-
gents (fig. 806 et 807 ). Styles du pygophore des cf très courts. Nervure
médiane de l'élytre directement insérée sur le corium (fig. 814 à 816) .
· ,_. . . . . . . . . . . . . . . . . . (p. 429), Stenolaemini,
- Articles des tarses antérieurs soudés, le tarse plus long ou un peu plus court
que le tibia, le dernier àrticle portant un seul ongle ou deux ongles inégaux
étroitement accolés l'un à l'autre , . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
"2. Tarses antérieurs formés d'un seul article portant, un ongle ou deux ongles
inégaux à l'apex................................................... 3.
- Tarses antérieurs formés de trois articles soudés, mais bien distincts,
(fig. 808 à 811). Nervure médiane de l'élytre insérée sur la radiale et·
formant un tronc commun avec celle-ci et la cubitale (fig. 817). Styles du
pygophore des cf courts. Pénis avec un style ventral lamelleux .....
· . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 443), Ploeariini.
.3. Tarses antérieurs avec un seul ongle à l'apex, les tarses bien plus longs. que
les tibias; fémurs antérieurs denticulés sur toute leur longueur. Nervure
médiane de l'élytre insérée sUI: la radiale et formant un tronc commun avec
celle-ci et la cubitale'(fig. 818). Valves génitales du pygophore des cf courts.
Pénis robuste, avec ou sans style, mais à sac interne toujours armé dé deux
phanères pectinées.................................. (p. 454), Orthungini.
- Tarses antérieurs avec deux ongles inégaux, le tibia plus long que .les tarses,
les fémurs antérieurs denticulés seulement sur leur moitié distale. Nervure
.médiane de l'élytre insérée sur le corium. Valves génitales du pygophore des
cf assez longs et spatuliformes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
4. Côtés du lobe postérieur de la tête subparallèles, le cou bien distinct. Corps,
surtout en avant, granuleux........................ (p. 459), Metapterini.
- Côtés du lobe postérieur de la tête fortement et progressivement rétrécis en
arrière, le cou prolongeant le lobe postérieur sans limites nettes. Corps lisse ..
· , . . . . . . . . . . . . . . . (p. 464), Ghilianellini.

Tribu Stenolàemini, nova.

Ploiariina STAL, 1872, Enum. Hem., II, p. 125. - Ploiariaria STAL, 1874,
Enum. Hem., IV, p. 92, 94. - Slenolaemaria DISTANT, 1903, Fn. Brit. India, Rhynch.
II, p. 201. - JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 149.
Cette tribu peut se diviser en quatre lignées bien distinctes:
1° La lignée de Empicoris qui groupe des espèces de très petite taille dont
les caractères sont les suivants: lobe postérieur de la tête globuleux court et arrondi,
pronotum large, à côtés très faiblement échancrés, élytres longs, présents dans les
deux sexes, 'à' cellules costale et médiane fréquemment divisées par des transversales
430 --l\ÉDUVI1DÉS DE L'A.FRlQUE NOIRE

plus OU moins nombreuses, pygophore ovoïde présentant une surface dorsale large-
ment chitinisée, valves génitales très courtes, pénis cylindrique, assez grêle, sans
styles et connectif très court et large, fémurs antérieurs denticulés sur toute leur
longueur. Cette lignée comprend les genres Calphurnia DISTANT (Inde, Formose,
Seychelles et Afrique), Calphurnioides DISTANT (Ceylan, Nouvelle-Guinée, Seychelles),
Bironiola HORVÀTH (Nouvelle-Guinée) H adrocranella HORVÀTH (Nouvelle-Guinée),
Triamedula Horv. (Ceylan, Malaisie, Nouvelle-Guinée, Philippines) et Empicoris
WOLFF (subcosmopolite).
2 0 La lignée de Gardena qui ne comprend jusqu'ici que ce seul genre dont les
espèces sont soit ailées, soit aptères dans les deux sexes, dont la tête est très allongée
en arrière, le pronotum divisé en deux lobes, le postérieur bien plus large que l'anté- .
rieur chez les espèces ailées, la nervation alaire simple, les fémurs antérieurs denti-
culés seulement sur leur moitié apicale, le pygophore court, à demi couvert par une
étroite lame dorsale, les valves génitales courtes et étroites, le pénis cylindrique,
gros et court, sans styles, avec le connectif robuste mais bien développé. Ce genre
comprend d'assez nombreuses espèces indo-malaises et africaines, une espèce austra-
lienne, une espèce méditerranéenne et une espèce de l'Amérique centrale. -
30 La lignée de Myiophanes qui comprend des espèces d'assez grande taille
dont les caractères sont les suivants : tête modérément allongée, pronotum assez
kmg, nettement étranglé entre les deux lobes, élytres longs, pygophore à surface
génito-anale grande et non couverte par la lame dorsale, pénis portant deux styles
plus 'ou moins développés, fémurs antérieurs denticulés sur toute leur longueur.
Cette lignée comprend les genres Falsogardena nov. (Afrique centrale), Myiophanes
REUTER (Asie, Afrique), Lulevopsis CHAMPION (Amérique centrale) et Eugubinus
DISTANT (Inde).
50 La lignée de Slenolaemus qui comprend des espèces ailées dans les deux sexes,
dont la tête est courte, le pronotum très long, ses deux lobes séparés par une partie
pédonculée plus ou moins longue, le pygophore court, portant des valves génitales
courtes et grêles, le pénis court et robuste, présentant un petit sclérite ventral en
forme d'Y, les fémurs antérieurs denticulés sur toute leur longueur. Le genre Sleno-
laemus est répandu dans toutes les régions tropicales et dans la région méditerranéenne.
Weslermannia DORHN est propre à l'Amérique centrale.

TABLEAU DES GENRES .


1. Fémurs antérieurs denticulés sur toute leur longueur.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
- Tiers basal des fémurs antérieurs inermes. . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 436), Gardena.
2. Article basal du rostre plus long ou aussi long que la partie préoculaire de la
tête , " " ...... .. . . . . . . .. .. .. . . 3.
- Article basal du rostre plus court que la partie préoculaire de la tête. . . . . . . . 5.
3. Les deux lobes du pronotum séparés par un pédoncule cylindrique; le lobe anté-
rieur semi-arrondi................................ (p. 442), Stenolaemus.
- Les deux lobes du pronotum seulement séparés par un sillon transversal et
une légère échancrure latérale............. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
4. Région basale de l'élytre avec de nombreuses petites nervures transversales
(fig. 825). Épine du scutellum courte et robuste. . . . . . . . . .. (p. 431), Calphurnia
Région basale de l'élytre sans nombreuses nervures transversales (fig. 814)
Épine du scutellum longue et grêle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 432), Empicoris.
5. Pronolum robuste, au plus deux fois plus long que large. .. (p. 440), Myiophanes
Pronotum grêle, près de cinq fois plus long que large. . .. (p. 434), Falsogardena.
EMESITAE. CALPHURNIA 431

Gen. CALPHURNIA DISTANT

Calphurnia DISTANT, 1909, Ann. Mag. nat. Hist., (8), III, p. 502; type: C. reti-
culala DISTANT (Indes, Seychelles); 1913, Trans. Linn. Soc. Lond., XVI, p. 164. -
Ploiariola (pars) JEANNEL, 1919, Voy. AIl. Jeann. Afr. or. III, Hem. p. 151. - MAC
ATEE et MALLOCH, 1926, Phil. J. Sc., XXX, p. 119.
Aspect général de Empicoris WOLFF. Tête globuleuse à lobe postoculaire très
grand, globuleux, fortement convexe, lobe préoculaire très court, beaucoup plus
court que le lobe postoculaire. Yeux assez gros, fortement saillants. Cou bien distinct,

827.

828.
FIG. 823 il 828, Calphurnia pallida JEANNEL. - 823, avant-corps, vu de profil. - 824, idem,
vue dorsale. - 825, élytre droit. - 826, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue de profil. -
827, idem, vue dorsale. - 828, pygophore, vu par la face dorsale.

très étroit et très court. Premier article du rostre grêle, allongé, deux fois plus long
que l'article II, atteignant à l'apex le niveau du bord postérieur de l'œil; article II
renflé, III très grêle. Antennes très fines, longuement ciliées. Apex de l'article 1
atteignant mais ne dépassant pas en arrière le niveau de l'apex du scutellum.
Pronotum une fois et demie plus long que large à la base, à lobe antérieur arrondi
latéralement, sillonné longitudinalement, nettement séparé du lobe postérieur par
un sillon transverse; lobe postérieur trapézoïdal, bien plus large que le lobe anté-
rieur, assez faiblement surélevé en arrière, une fois et demie plus long que le lobe
antérieur. Épimères prothoraciques arrondies en avant, fa.iblement saillantes. Scu-
tellum avec une courte épine inclinée en arrière. Élytres un peu plus longs que l'ab-
domen, à nervure médiane insérée près de l'apex du corium, nervure cubitale ne
rejoignant Je tronc commun radio-médian que très près de la base de l'élytre et ména-
geant une petite cellule cubitale au niveau de l'apex de la nervure anale. La région

\
432 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
basale de l'élytre porte de nom breuses petites nervures transverses situées de part
et d'autre du tronc commun radio-médian (fig. 825).
Hanches antérieures un peu plus courtes que les fémurs, ceux-ci grêles, portant
,quelques épines mêlées à de nombreuses soies. Tibias antérieurs et tarses réunis
aussi longs que les fémurs. Tarses antérieurs très courts. Pattes intermédiaires
et postérieures très grêles, hérissées de longs poils. Fémurs intermédiaires un peu
plus longs que.le premier article des antennes. Apex des fémurs postérieurs dépassant
légèrement l'apex des élytres.
Abdomen un peu plus court que les élytres. Connexivum très large, relevé et
courbé sur la face dorsale de l'abdomen.
Mâle: pygophore très court, subcylindrique. Apophyse ventrale triangulaire
très robuste, inclinée fortement en arrièF~. Valves génitales très courtes et grêles;
fortement coudées, longuement pubescentes. Lame dorsale très courte, ne couvrant
pas la surface génito-anale, tronquée à l'apex" légèrement arrondie à ses angles api-
caux (fig. 826 à 828).
Distribution. - Ce genre remarquable compte, outre l'espèce-type du genre, une
-espèce répandue en Afrique, de la côte orientale à· la Guinée française, et une espèce
propre à Formose.

. 1. Calphurnia pallida JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 152,
fig. VI, pl. V, fig. 5 (Ploiariola),. type: Afrique orientale (Mus. Paris).
Fig. 823 et 824. Long. 4,5 mm. - Entièrement testacé avec seulement le sommet
du premier article des antemies et des anneaux indistincts aux fémurs antérieurs
un peu plus sombres. Régioll apicale du bord interne des élytres légèrement rembru-
nie. Apex des élytres avec quelques larges macules grisâtres séparées par des bandes
plus claires. Tout le corps hérissé de longues soies flaves.
Tête globuleuse à lobe postoculaire hémisphérique, fortement arrondi en arrière.
Article II des antennes égal aux deux tiers de l'article l, les articles suivants très
,grêles, égaux ensemble aux quatre cinquièmes de l'article I.
GUINÉE fRANÇAISE : Konakry. - AFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE : Likoni. -
,CONGO BELGE Matadi, en août.

Gen. EMPICORIS WOLFF

Empicoris WOLFF, 1811, Icones Cimic., p. IV; type: Gerris vagabundus FABRI-
CIUS (Europe). - MAC ATEE et MALLOCH, 1926, Proc. U. S. nat. Mus., LXVII, p. 13;
1926, Ph. J. Sc., XXX, p. 118, 128. - Ploiaria SCOPOLI (pro parle), 1788, Del. FI.
Faun. Ins., 3. - PUTON, 1880, Hem. Het. Ft., III, p. 164. - Gerris FABRICIUS
(pro parle), 1794, Ent. Syst., IV, p. 187. - Ploearia AMYOT et SERVILLE, 1843,
Hist. nat. Ins., Hem. p. 396. - FIEBER, 1861, Europ. Hem., p. 41 et 149. -
DORHN, 1860, Linn. Ent., XIV, p. 1863; 1. cit., XV, p. 55. - ST,AL, 1874, Enum.
Hem. IV, p. 92 et 94. - REUTER, 1872, Oefv. Vet. Ak. Forh., XXIX, p. 65. -
Ploeariodes BUCHANAN WHITE 1881, Ann. Mag. nat. Hist., (5), VII, p. 58; type:
P. Whilei BUCHANAN (Hawaï). - Ploiariola REUTER, 1888, Revisio Synonymica,
II, p. 357. - BERGROTH, 1909, Rev. Russe Ent., IX, p. 324. - JEANNEL, 1919,
Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 150 et 151. - Ploiariodes CHAMPION, 1898,
Biol. Centr. Am., Rynch. II, p. 163 et 165. - Ploeariola BERGROTH, 1914, Goteborg
Vet. Handl., XVI, p. 8.
Forme générale très allongée. Tête petite à lobe antérieur subcarré, séparé du
· '.

EMESITAE. - EMPICORIS 433


lobe postérieur par un sillon interoculaire courbé en arrière. Lobe postérieur bien
plus long et plus large que le lobe antérieur, hémisphérique, sillonné longitudinale-
ment sur le dessus. Yeux plus ou moins grands, hémisphériques et saillants. Rostre
relativement grêle à article 1 brusquement courbé à la base, puis droit et cylindrique,
atteignant en arr~ère le niveau du bord postérieur de l'œil; article II à peine plus
long que la moitié du I. Antennes très grêles, à article 1 plus long que la tête, le pro-
notum et le scutellum réunis, plus long que les fémurs intermédiaires. Article II des
antennes presque aussi long que le l, le III plus court que la moitié au II, les sui-
vants très petits.
Pronotum presque plan en dessus, régulièrement incliné en avant, subreetangu-
laire. Lobe antérieur transverse, légèrement arrondi latéralement, séparé du lobe
postérieur par un sillon transverse interrompu au milieu, portant une dépression
longitudinale médiane et deux sillons obliques partant des angles antérieurs et rejoi-
gnant le sillon transversal. Lobe postérieur deux fois plus long que le lobe antérieur,
légèrement élargi en arrière, sinué latéralement, légèrement déprimé en long au milieu;
base droite avec les deux angles latéraux arrondis et légèrement saillants. Épimères
prothoraciques très petites, peu saillantes et arrondies en avant. Scutellum et post-
scutellum portant chacun une épine aiguë et inclinée en arrière.
Élytres très allongés, étroits, dépassant plus ou moins longuement l'apex de
l'abdomen. Nervure cubitale très longue, sinuée à l'apex avant sa jonction avec la
médiane; cellule costale divisée par deux petites transversales. Nervure médiane
·coudée après sa jonction avec la cubitale. Une petite transversale présente entre la
·cubitale et l'anale. Corie distinctement élargie en massue vers l'apex.
Pattes antérieures médiocrement allongées; hanches nettement plus courtes
que le pronotum; fémurs à peu près aussi longs que la tête et le pronotum réunis,
densément frangés de soies raides et spinuleuses. Tibias et tarses antérieurs réunis
.aussi longs que le fémur. Pattes intermédiaires et postérieures très longues et grêles.
Abdomen élargi au tiers postérieur. Connexivum très étroit.
Mâle: sternite VII à peu près aussi long que large, saillant en arrière en un
lobe semi-ovalaire couvrant entièrement la surface génito-anale. Urite VIII avec
un large sternite subtronqué à l'apex; tergite VIII membraneux. Pygophore en forme
de poire, fortement et largement chitinisé en dessus; bord supérieur de l'ouverture
postérieure légèrement saillant et faiblement bilobé; bord ventral avec une large
apophyse peu saillante et arrondie à l'apex (fig. 829). Valves génitales courtes, cour-
bées à l'apex où elles sont aplaties et dilatées. Pénis grêle, faiblement courbé, assez
long, légèrement aplati, faiblement dilaté un peu avant l'apex, modérément chiti-
nisé dans sa moitié apicale. Connectif très court et robuste, à branches divergentes
et fortement dilatées à l'apeX.
Femelle: tergite VIII un peu plus large que long, fortement arrondi en arrière.
Tergite IX fortement rétréci en arrière, légèrement arrondi à l'apex. Sternite VIII
divisé en deux lames arrondies en arrière.
Distribution. - Genre répandu dans toute la région holarctique, la région orientale,
.Ies Seychelles, l'Océanie et l'Afrique où cinq espèces sont connues; une seule d'entre
·elles se rencontre dans l'Afriqut: noire française :

1. EmI:licoris fakoanus, n. sp. - Type : un cf du Cameroun (Mus. Paris).


Fig. 830 et 831. Long. 5,5 mm. - Tête brune avec une assez dense pubescence
blanche. Rostre brun avec un anneau subbasal au premier article et le troisième article
blanchâtres. Antennes blanches avec, sur le premier article, six larges anneaux bruns,
huit anneaux sur le deuxième article et les articles suivants bruns pubescents de
28
434 RÉDUVIIDÉ8 DE L'AFRIQUE NOIRE

clair. Lobe antérieur du pronotum brun avec les épimères blanches et des bandes
longitudinales obliques de poils argentés. Lobe postérieur brun latéralement avec
une étroite bande marginale claire; face dorsale blanc jaunâtre avec une bande laté-
rale brune et deux taches basales obliques de même couleur. Hanches antérieures
testacées avec deux anneaux bruns. Fémurs antérieurs bruns avec cinq anneaux
jaunâtres peu distincts. Tibias antérieurs de même couleur av~c quatre anneaux
clairs indistincts. Tarses antérieurs jaunâtres à la base, bruns à l'apex. Pattes inter-
médiaires et postérieures brunes avec de nombreux anneaux clairs. Abdomen brun
avec le connexivum maculé de jaunâtre. Élytres blancs avec de très larges et nom-

829. 830. 831,


FIG. 829, Empicoris sp., pygophore, vue dorsale.
830, E. takoanus VILLIERS, profil de l'avant corps. - 831, idem, face dorsale de l'avant-corps.

breuses taches brunes irrégulières, la membrane avec un large espace blanc à l'apex
de la corie, celle-ci marquée de taches alternées brunes et blanches.
Lobe postérieur de. la tête semi-circulaire, profondément sillonné au milieu, bien
plus long que les yeux. Pronotum bien plus long que large, à lobe postérieur plus
d'une fois et demie plus long que l'antérieur, les deux lobes sillonnés au milieu. Côtés
du lobe postérieur fortement sinués. Base bisinuée de chaque côté, anguleusement
échancrée au milieu. Hanches antérieures à peu près aussi longues que la tête. Fémurs
et trochanters antérieurs réunis trois fois plus longs que les hanches.
MONT CAMEI\OUN : clairière de Musaké à 1.800 mètres d'altitude, un exemplaire
récolté en battant les buissons en juin (P. LEPESME, R. PAULIAN et A. VILLIEI\S).

Gen. FALSOGARDENA, nov. gen.

Type: Falsogardena annulala, n. sp.


Corps filiforme, extrêmement étroit et allongé. Tête relativement courte à lobe~
séparés par un profond sillon interoculaire courbé en arrière. Côté du lobe postérieur
de la tête courtement et fortement arrondis derrière les yeux, puis brusquement
rétrécis et prolongés en un cou étroit. Yeux hémisphériques très gros et saillants,
Rostre court et robuste; article I n'atteignant pas en arrière le niveau du bord anté-
rieur de l'œil; article II grêle à la base, renflé au milieu, dépassant légèrement en
arrière le niveau du bord postérieur de l'œil; article III court et grêle. Antennes
grêles mais relativement courtes : apex du premier article atteignant à peu près
en arrière le tiers basal de l'abdomen.
EMESITAE. - FALSOGARDENA 435
Pronotum très étroit et allongé, progressivement rétréci d'avant en arrière
jusqu'au milieu, puis obliquement élargi, ses côtés subparallèles en arrière; base bien
plus large que le bord antérieur, fortement échancrée en angle obtus. Épimères pro-
thoraciques aiguës en avant. Fémurs antérieurs étroits, deux fois plus longs que les
hanches, armés sur tout leur longueur de deux rangs d'épines fines et irrégulières, le
rang externe avec cinq épines beaucoup plus longues. Tibias et tarses antérieurs
réunis un peu plus courts que le fémur. Pattes intermédiaires et postérieures très
fines et longues; apex du fémur postérieur dépassant l'extrémité de l'abdomen. Ailes

833.

835.

FIG. 882, Falsogardena annulala VILLIERS. - 882, avant-corps, vu de profil. - 888, idem" vu par
la face dorsale. - 834, élytre droit. - 885, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue de profil.
- 886, idem, vue dorsale. - 887, pénis.

allongées, dépassant largement le milieu de l'abdomen, présentant une nervation


très simplifiée, une nervure cubitale très allongée et ne se fusionnant avec le tronc
commun radio-médian que très près de la base de l'élytre (fig. 834).
Mâle: tergite VIII semi-circulaire, soudé au tergite, non différencié en une lame
saillante (fig. 836). Sternite VIII court et large, non échancré à l'apex. pygophore
allongé, cylindrique, submembraneux au milieu de sa partie dorsale (fig. 835 et 836).
Pénis faiblement courbé, submembraneux avec seulement une lame dorsale forte-
ment chitinisée; styles étroits, fortement chitinisés à l'apex; branches du connectif
dressées parallèlement au pénis, faiblement écartées en forme de v (fig. 837).
Une seule espèce : '
1. Falsogardena annulata, n. sp. - Type: un cf du Congo (Mus. Paris).
Fig. 832 et 833. Long. 14 mm. - Tête brun de poix avec l'apex des tubercules
antennaires, une ligne longitudinale médiane sur le lobe postérieur, une étroite bande
436 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

bordant l'œil en arrière et une bande latérale assez large s'étendant entre l'œil et le
tubercule antennaire blanc jaunâtre. Premier article du rostre brun de poix; second
roux luisant sur ses quatre, cinquièmes basaux; apex du deuxième article et troi-
sième blancs. Antennes avec de larges anneaux alternés blancs et bruns. Moitié anté-
rieure du pronotum brun de poix avec les angles latéraux antérieurs et une ligne
longitudinale médiane blanchâtre. Moitié postérieure du pronotum roussâtre avec
une ligne longitudinale médiane, une large bande latérale et deux petites lignes près
de la base, blanches. Ailes blanchâtres avec les nervures brunes. Pattes antérieures
brun de poix, le fémur avec deux petites taches dorsales et le tibia avec deux larges
anneaux blancs; grandes épines du fémur blanches à la base et noires à l'apex. Pattes
intermédiaires et postérieures blanchâtres avec de nombreux petits anneaux roux.
Abdomen brun de poix avec quelques taches blanchâtres. Connexivum avec quelques
macules blanches assez espacées. Toute la surface du corps porte une très fine et
dense pubescence blanchâtre couchée.
Mâle: outre les caractères indiqués plus haut, le pygophore porte deux valves
génitales assez longues, grêles et acuminées à l'apex. Apophyse ventrale du pygo-
phore triangulaire, assez grande et aiguë à l'apex.
CONGO FRANÇAIS: N'Gomo, sur le bas Ogooué (E. HAUG). Je ne rapporte qu'avec
doute à cette espèce un exemplaire du Congo belge (Katompe), qui est en trop mauvais
état pour être déterminé avec certitude.

Gen. GARDENA DOHRN

Gardena DOHRN, 1860, Linn. Ent., XIV, p. 214; type: G. melanarlhrum DOHRN
(Ceylan). -- STAL, 1870, Oefv. Veto Ak. Fôrh, p. 704 (note); 1874, Enum. hem., IV,
p. 93, 96. - CHAMPION, 1898, Biol. Centr. Am., Rynch. II, p. 163, 167. -- DIST,\NT,
1903, Fn. Brit. India, Rynch. II, p. 214. - Mc ATEE et MALLOCH, 1926, Proc. U. S.
nat. Mus., LXVII, p. 10,66; 1926, Ph. J. Sc., XXX, p. 118, 136.
Ce genre présente des espèces ailées et des espèces aptères; ces caractères propres
aux deux sexes dans chaque espèce. Les caractères communs il ces deux formes sont
les suivants :
Tête allongée, plus ou moins longuement pédonculée à la base. Rostre très grêle,
à premier article très court et deuxième article deux ou trois fois plus long que le
premier; troisième article très long et grêle. Lobe antérieur de la tête bien plus court
que le lobe postérieur, séparé de celui-ci par un profond sillon interoculaire. Yeux
très gros et très saillants. Antennes filiformes, plus longues que le corps, à prémier
article de longueur variable.
Pattes antérieures très longues et grêles; fémur étroit, cylindrique, denticulé
sur un peu plus de sa moitié apicale; la denticulation est constituée par sept ou
huit épines robustes, égales entre elles, et entre lesquelles s'étend une ligne d'épines
inégales plus petites que les autres. Tibias et tarses réunis égalant il peu près la moitié
des fémurs. Tarses très courts, triarticulés.
Élytres très étroits, il cubitale assez courte et tronc commun radio-médian très
réduit. Jonction de la médiane et de la cubitale située très près de l'extrémité de
l'aile (fig. 815).
Mâle: tergite VII semi-ovalaire, ne couvrant pas entièrement la surface mem-
braneuse génito-anale. Sternite VIII très court, non échancré à l'apex. Pygophore
très volumineux à apophyse ventrale très variable, généralement lamelleuse,
arrondie et transverse, parfois droite et aiguë. Valves génitales très courtes et grêles
(fig. 838 il 845).
r"

EMESITAE. - GARDENA 437

Femelle: tergite VIn trapézoïdal, avec une dépression semi-arrondie à la base,


fortement déprimé vers l'apex. Sternite VIII divisé en deux lames convexes, conti-
guës ventralement. Le complexe génito-anal est identique chez toutes les Ci que j'ai
pu voir (fig. 846 à 849).
Espèces aptères : Pronotum très long, très fortement et régulièrement rétréci
en arrière avec un lobe postérieur très court. Mésonotum assez court, modérément

839. 840.

838.

843.

847.

841. 845.
FIG. 838, Gardena globuliceps VILLIERS, extrémité de l'obdomen d'un mâle, vue dorsale. - 839,
idem, profil. - 840, idem, vue apicale. - 841, G. hirlicornis VILLIERS, extrémité de l'abdo-
men d'un mâle, vue dorsale. - 842, idem, profil. - 843, idem, vue apicole. - 844, idem,
pénis. - 845, G. gabonensis VILLIERS, extrémité de ('abdomen d'un mâle, vue dorsale. -
846, G. LamoUd VILLIERS, complexe génito-anal d'une femelle, vue ventrale. - 847, idem,
vue apicale. - 848, idem, profil. - 849, idem, vue dorsale.

dilaté en arrière. Métanotum étroit en avant, fortement et régulièrement dilaté en


arrière où il présente une échancrure semi-ovalaire.
Espèces ailées : Pronotum à lobe antérieur présentant la même forme que chez
les espèces aptères mais lobe postérieur considérablement développé, très gros, suré-
levé, déprimé en arrière (fig. 850). Élytres plus ou moins longs.
Distribution. - Ce genre est répandu dans toutes les régions tropicales du globe
et dans la région paléarctique. On ne connait jusqu'ici que huit espèces africaines de
ce genre, cinq d'entre elle~ se rencontrent dans l'Afrique noire française.

TABLEAU DES ESPÈCES 1

1. Lobe postérieur de la tête progressivement rétréci dès le bord postérieur des


yeux. .. . . . . . . . . . .. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Lobe postérieur de la tête globuleux, brusquement rétréci en arrière 1. globuleeps.
2. Élytres dépassant faiblement, en arrière, le milieu de l'abdomen. . . . . . . . . . 3.

I. Dans ce tableau ne figure pas G. Sjosledti HAGLUND trop sommairement décrit pour être
placé ici. Voir descripti.on originale, p. 439.
438 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

- Élytres atteignant, en arrière, le niveau des trois quarts apicaux de l'abdo-


men " 2. hirticornis.
3. Abdomen rougeâtre, pattes antérieures fauves. Base du lobe postérieur du
pronotum légèrement convexe entre les saillies latérales (fig. 852). 3. gabonensis.
- Abdomen brun de poix, pattes antérieures brun sombre. Base du lobe posté-
rieur du pronotum régulièrement concave entre les saillies latérales (fig. 853).
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. Lamottei.

1. Gardena globuliceps, n. sp. - Type: Fernando-Poo (Mus. Paris).


Fig. 850. Long. 15 mm. - Brun rouge luisapt. Lobe postérieur du pronotum,
métathorax, abdomen, han-
ches intermédiaires et pos-
térieures noirs. Lobe posté-
rieur de la tête légèrement
plus clair contre les yeux.
Tout le corps avec une
éparse et courte pubescence
dorée.
Tête très courte, à lobe
postérieur globuleux, brus-
quement rétréci en arrière
Lobe antérieur du pronotum
assez court, fortement étran-
glé en arrière, avec un fin
sillon longitudinal médian;
lobe postérieur large et con-
vexe, faiblement rétréci en
arrière, finement ridé trans-
versalement. Abdomen rela-
852. 853.
tivement court, assez forte-
FIG. 850, Gardena globuliceps VILLIERS. - 851. G. gabonensis
ment élargi en arrière, un
VILLIERS. - 852, idem, base du pronotum. - 853. G. Lamol- peu avant l'apex.
lei VILLIERS, base du pronotum. Mâle: tergite VII brus-
, quement rétréci et prolongé
en arrière en une lame à bords parallèles, arrondie à l'apex. Apophyse ventrale du
pygophore lamelleux, très courte, largement échancrée en courbe à l'apex (fig. 838
à 840).
FERNANDO-POO, un seul exemplaire (L. CONRADT).

2. Gardena hirticornis, n. sp. - Type: Congo (Mus. Paris).


Fig. 854. Long. 18,5 mm. - Fauve rougeâtre. Mésothorax, métathorax et
apex de l'abdomen brun de poix. Fémurs intermédiaires et postérieurs fauves,
rembrunis un peu avant l'apex, celui-ci largement annelé de blanc. Apex des
grandes épines du fémur antérieur noirs. Tout le corps avec une dense pubescence
rose dorée.
Tête très allongée. Antennes hérissées .de très longues soies dressées. Lobe anté-
rieur du pronotum modérément allongé, très faiblement sillonné au milieu; lobe pos-
térieur ridé en avant, distinctement rétréci en arrière. Angles postérieurs saillants,
base légèrement convexe entre les angles.
Mâle: sternite VII étroit, lamelliforme, subparallèle, arrondi en arrière (fig. 841).
", ,
'I

EMESITAE. - GARDENA 439


Apophyse ventrale du pygophore en forme d'épine assez longue, droite
et aiguë (fig. 843).

FIG. 854. - Gardena hirticornis VILLIERS.

CONGO FRANÇAIS: Loango, rivière Quillou en décembre. - CONGO BELGE Komi


(Sankuru), un exemplaire capturé en septembre (J. GHESQUIÈRE).

3. Gardena gabonensis. n. sp. Type: Gabon (Mus. Paris).


Fig. 851. Long. 20 mm. Brun de poix avec le rostre, les antennes et les pattes
fauves. Côtés du lobe antérieur de la tête avec une bande longitudinale jaunâtre.
Fémurs intermédiaires et postérieurs assez longuement rembrunis avant l'apex,
celui-ci largement annelé de blanc ainsi que la base des tarses antérieurs.
Tête allongée. Lobe antérieur du pronotum assez fortement rétréci en arrière,
distinctement sillonné au milieu; lobe postérieur très faiblement ridé en avant, à
côtés parallèles en arrière, arrondis et convergents en avant; base légèrement convexe
entre les angles latéraux (fig. 852).
Mâle: sternite VII allongé, distinctement étranglé au milieu, arrondi en spa-
tule à l'apex. Valves génitales et apophyse ventrale du pygophore comme hirficornis.
GABON: Bas Ogooué, entre Lambaréné et la mer (E. HAUG).

4. Gardena Lamottei. n. sp. - Type: Haute Guinée (Mus. Paris).


Long. 20,5 mm. - Brun de poix, la tête, le pronotum et les pattes antérieures
rougeâtres. Pattes intermédiaires et postérieures testacées, les fémurs rembrunis
un peu avant l'apex, celui-ci largement annelé de blanc ainsi que la base des tibias.
Côtés du lobe antérieur de la tête avec une large bande blanche entre l'œil et le
tubercule antennaire.
Tête très allongée. Lobe antérieur du pronotum assez court, à côtés subparal-
lèles en avant, puis rétrécis en arrière, ~face dorsale avec un sillon médian assez court
mais très large à la base; lobe postérieur court, assez brusquement arrondi en avant,
ses côtés droits et convergents en arrière; angles postérieurs peu saillants, la base
concave (fig. 853).
HAUTE-GUINÉE: région du mont Nimba: Zouépo et Sérengbara, en mai (LA-
MOTTE), N'Zo, 700-900 m., en septembre (A. VILLIERS).

5. Gardena Sjostedti HAGLUND, 1895, Oefr. Ak. Fôrh., LII, p. 476; type: Came-
roun (Mus. Stockholm).
Long. 26 mm. - « Fusco-testacea, femoribus anticis apice, posterioribus api-
cern nec non tibiis posterioribus ultra basin obscurioribus. Antennae basi apiceque
exceptis, capus parte antica, partis postocularis excepta, thorax, basis et fere dimi-
440 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

dia pars apicalis abdominis nec non coxae et trochanteres posteriora nigra. Genua
pedum posteriorum latissime alba.
Femur anticum tibia cum tarso fere duplo longius. Spinae majores femorum
anticorum circiter 11 n.
CAMEROUN.
Gen. MYIOPHANES REUTER

Myiophanes REUTER, 1881, Act. Soc. Sc. Fenn., XII, p. 68; type: M. iipulina
REUTER (Chine, Japon); 1887, Rev. ent., VI, p. 166. - DISTANT, 1903, Fr. Brit.
India, Rynch. II, p. 204. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III,
p. 150, 153. - Mc ATEE et MALLOCH, 1926, Proc. U. S. nat. Mus., LXVII, p. 10;
1926, Ph. J. Sc., XXX, p. 118, 134.
Tête courte, à peine plus longue que le lobe antérieur du pronotum. Lobe anté-
rieur de la tête sensiblement aussi long que le lobe postérieur, les côtés de celui-ci
légèrement sinués et fortement convergents en arrière. Yeux très gros et saillants.
Antennes très grêles et très longues, à article 1 de longueur variable suivant les espèces.
Rostre robuste, à article 1 et II subégaux, l'apex du II atteignant nettement le niveau
de l'œil en arrièj;e.
Pronotum allongé, fortement étranglé vers le milieu et divisé en deux lobes bien
distincts. Bord antérieur avec deux fortes protubérances arrondies de part et d'autre
du cou. Les deux lobes avec un profond sillon longitudinal médian, le lobe antérieur
avec deux sillons obliques. Base du pronotum faiblement sinuée, avec une petite
protubérance au milieu. Épimères prothoraciques quadrangulaires. Élytres longs,
dépassant l'abdomen. Cubitale ne rejoignant le tronc commun radio-médian que
très près de la -base. Cellule discale divisée en deux par une courte transversale
portant une veinule longitudinale ramifiée. Extrémité de la corie avec une veinule
de même nature (radiale) rejoignant quelquefois la médiane.
Fémurs antérieurs plus. de deux fois plus longs que les hanches, armés sur toute
leur longueur de deux rangs de fortes épines entre lesquelles sont disposées des épines
plus petites. Tibias antérieurs aussi longs que les quatre cinquièmes des fémurs. Tarses
très petits, triarticulés. Pattes intermédiaires et postérieures très longues, les fémurs
des dernières dépassant largement l'apex de l'abdomen. .
Mâle: tergite VII très court, transverse, largement arrondi. Sternite VIII très
court, non échancré à l'apex en dessous. Pygophore court, semi-ovalaire. Valves
génitales petites, grêles, pointues à l'apex. Apophyse ventrale lamelleuse, courte,
large, arrondie à l'apex. Pénis étroit cylindriqùe, avec des styles très larges, en for)1le
de voile, plus ou moins fortement chitinisé et les branches du connectif robustes
(fig. 857).
Femelle: sternite VII.concave à l'apex et portant, au milieu de son bord apical
une petite saillie lamelleuse arrondie (fig. 859). Tergite VIII transverse, présentant
une petite surface basale plane semi-arrondie, le reste du tergite étant déprimé.
Tergite IX très court et quadrangulaire (fig. 868). Sternite VIII divisé en deux lames
pubescentes à l'apex avec des gonapophyses représentées par deux lames arrondies,
membraneuses, faiblement chitinisées à l'apex. Gonapophyses postérieures de
l'urite IX entières arrondies à l'apex, celui-ci présentant au milieu une très petite dent
, fortement chitinisée.
Distribution. - Genre répandu' en Chine, au Japon, aux Indes et en Australie.
Les espèces africaines se distinguent des formes asiatiques par leur pronotum beaucoup
moins fortement rétréci au milieu. On connaît cinq espèces africaines du genre. L'une
d'entre elles est susceptible de se rencontrer en territoire français.
EMESITAE. - MYIOPHANES 441
1. Myiopbanes seopsorum SCHOUTEDEN, 1928, Rev. Zoo!. Bot. Afr., XVI, 1928.
p. 343; type: Congo belge (Mus. Congo belge).
Fig. 856. Long. 17,5 mm. - Testacé; tête, sauf une tache claire derrière les yeux.
deux larges ba.ndes sur les côtés du lobe antérieur du pronotum, une large tache
transverse échancrée au milieu sur le lobe postérieur du pronotu~m, trois larges anneaux
sur les fémurs antérieurs, deux sur les hanches antérieures, deux sur les fémurs inter-

FIG. 855, M!Jiophanes Bredoi VILLIERS. - 856. M. scopsorum SCHOUTEDEN, pronotum. - 857.
M. Bredoi, pénis. - 858 et 859, M. speluncarum HORVATH, extrémité de l'abdomen d'une
femelle.

médiaires et postérieurs, méso, métanotum et de larges anneaux sur l'abdomen


noir de poix luisant.
Pronotum court, la. base ne faisant pas plus des trois cinquièmes de la longueur;
sillons obliques du lobe antérieur peu distincts. Ba.se du lobe postérieur bien plus
large que le lobe antérieur en avant. Partie de la nervure cubitale située entre les
deux transversales égale il. la transversale située entre la cubitale et le tronc commun.
Cellule triangulaire très courte, l'angle proximal très aigu mais non prolongé en avant.
Mâle: angles apicaux supérieurs des styles du pénis élargis en spatule sub-
ovalaire. Apophyse ventrale du pygophore triangulaire, large, assez fortement
arrondie il. l'apex.
CONGO BELGE: Abohr près du lac Alber~, 950 mètres (Ch. Scops), plaine de la
Ruzizi (BREDO); Mahagi, Kibali Ituri (Ch. Scops).
;

442 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

Gen. STENOLAEMUS SIGNORET

Slenolaemus SIGNORET, 1858, Ann. Soc. ent. Fr., p. 251; type: S. spinivenlris
Sign. - DORHN, 1860; Linn. Ent., XIV, p. 214; 1863, loc. cit., XV, p. 50. - STAL,
1872, Enum. Hem., II, p. 125; 1874, loc. cit., IV, p. 92, 94. - DISTANT, 1903, Fn.
Brit. India, Rhynch. II, p. 203. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 150, 152. - Slenolemus Mc ATEE et MALLOCH, 1926, Proc. U. S. nat. Mus.,
LXVII, p. 10, 25. - Phanlasmalophanes KIRKALDY 1908, Proc. Lin. Soc. N. S:
Wales, XXXIII, p. 369, 370; type: P. Muiri Kirkaldy (Fiji).
Tête relativement petite, fortement globuleuse en arrière, profondément sillon-
née entre les yeux, ceux-ci de grandeur très variable suivant les espèces. Rostre très
robuste à article 1 dépassant nettement en arrière le niveau du bord antérieur de
l'œil; article II court et très fortement renflé; article 1II grêle et allongé. Antennes
assez courtes; article 1 n'atteignant pa& en arrière la base du pronotum; II un peu
plus court que le 1; les suivants assez gros mais courts, aussi longs réunis que la
moitié du II.
Pronotum très allongé, constitué par-deux lobes séparés par un étroit pédoncule
plus ou moins allongé; lobe antérieur globuleux, arrondi en arrière, son bord anté-
rieur avec, de part et d'autre du cou, deux protubérances arrondies ou coniques;
épimères prothoraciques très petites et aiguës en avant. Lobe postérieur subtrian-
gulaire, fortêment surélevé en arrière, portant, ,en arrière, deux protubérances arron-
dies ou coniques; l'espace situé en avant de ces protubérances est, suivant les espèces,
plan et limité par deux carènes ou profondément creusé en gouttière. Scutellum grand,
portant deux longues épines courbées en avant.
Ailes très allongées, fortement sinuées en arrière de leur bord interne. Les élytres,
de couleur blanc-crèmè, sont variablement tachées de brun et de noir et ornées de vei-
nules blanchâtres. Tronc commun radio-médian assez long. Extrémité de la corie avec
un rameau radial parallèle au bord externe de l'élytre ne rejoignant pas la médiane.
Cellule discale très large, divisée en deux par un rameau radio-médian transversal.
Pattes antérieures assez courtes; fémur robuste, armé sur toute la longueur de
son bord interne de fortes épines coniques et d'autres épines plus petites, très ser-
rées; tibia antérieur un peu plus court que le fémur; tarses antérieurs très courts,
biarticulés. Pattes intermédiaires et postérieures très longues et grêles; fémurs pos-
térieurs dépassant faiblement l'apex des élytres.
Tout le corps est hérissé de longues soies claires hirsutes.
Abdomen beaucoup plus court que les élytres, étroit à la base, fortement renflé
au tiers apical, puis rétréci en arrière. Connexivum très large, replié sur le dessus de
l'abdomen, chaque segment longuement et étroitement lobé.
Mâle: sternite VI aigu à ses angles apicaux, fortement échancré en demi-cercle
en dessous. U rite VII formé par un grand sternite et un tergite à côtés parallèles à
la base, arrondi à l'apex, fortement saillant en arrière en une lame couvrant la sur-
face génito-anale. Urite VIII réduit à un court sternite semi-circulaire. Pygophore
subcylindrique, membraneux en dessus, avec seulement une étroite bande chitinisée
en arrière. Valves génitales très petites et grêles, aiguës à l'apex. .pénis membraneux,
fortement élargi à l'apex, son bord ventral avec une sclé6fication en forme d'y dont
les branches sont dilatées à l'apex. Connectif formé de deux ban.des chitinisées non
soudées en dessous, se prolongeant sur la surface dorsale du pénis.
Distribution. - Ce genre est répandu dans la régio~ indo-malaise, l'Australie,
l'Amérique centrale, la région méditerranéenne, en Afrique et à Madagascar. Cinq espèces
· '.",

EMESITAE. - STENOLAEMUS 443


sont jusqu'ici connues de l'Afrique noire; aucune n'a été signalée des possessions fran-
çaises, mais j'ai pu voir du Cameroun une larve indéterminable se rapportant peut-être
à l'espèce décrite et figurée ci-dessous qui se rencontrera d'ailleurs probablement en
Oubangui-Chari.

1. Stenolaemus iturianus, n. sp. - Type: Congo belge (Mus. Congo belge).


,Fig. 860. Long. 11 mm. - Blanc crème.
Lobe antérieur de la tête avec deux lignes diver-
gentes en avant, sillon interoculaire, côtés du lobe
postérieur de la tête, trois bandes conf1uentes en
arrière de chaque côté du lobe antérieur du prono-
tum, de nombreuses petites macules arrondies sur
le lobe postérieur du pronotum et sur les fémurs
antérieurs, de larges anneaux aux tibias antérieurs
et sur les fémurs intermédiaires et postérieurs,
bruns. Cellule médiane proximale de l'élytre sans
macule sombre; cellule médiane distale avec une
grande macule noire étroitement prolongée en arrière
jusqu'à la nervure médiane; cette grande macule
noire est parcourue par une veinule blanche ramifiée
formant une petite cellule subcarrée. Quart apical
du bord externe de l'élytre avec une large macule
brunâtre. Région apicale du bord interne avec qua-
tre bandes transverses noires atteignant la nervure
médiane; apex avec une large macule noire.
Tête assez courte et large, globuleuse; lobe pos-
térieur avec un sillon longitudinal médian; partie
préoculaire à peu près aussi longue que le diamètre
d'un œil. Yeux gros et fortement saillants. Lobe
antérieur du pronotum fortement et régulièrement
arrondi en arrière. Pédoncule médian un peu plus
long que l~ lobe antérieur. Lobe postérieur du pro-
notum avec une carène arrondie en avant et deux
très grosses protubérances arrondies, aplaties sur le FIG. 860,_
dessus, courbées vers l'extérieur et séparées par une 81enolaemus iturianus VILLIERS.
profonde gouttière. Grande cellule médiane de
l'élytre fortement saillante en arrière, la saillie ovalaire à l'apex et à côtés subpa-
rallèles en avant.
CONGO BELGE: Kilo (Kibali"Ituri), deux exemplaires récoltés en août et en décembre.

Tribu PloeaI'iini, nova.

Emesina STAL, 1872, Enum. Hem., II, p. 125 (pars). - Leistarcharia Sd.L, 1874,
Enum. Hem., IV, p. 92, 95 (pars). - DISTANT, 1903, Fn. Brit. India, Rhynch. II,
p. 207. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or. Hem. III, p. 150. '
Cette tribu comprend en Afrique des espèces appartenant à deux lignées bien
distinctes. Une troisième lignée réunira les genres Lateva DOHRN (Améfique, Asie,
Hawaï), Ploiariopsis CHAMPION (Amérique) et Lelhierrya PUTON (Biskra). Les deux
lignées représentées en Afrique noire sont :
10 La lignée de Ploearia qui groupe des espèces de taille variable, dont les femelles
444 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

sont toujours aptères mais les cf aptères ou ailés, quelquefois dans la même espèce.
Les caractères de la lignée sont les suivants: lobe postérieur de la tête large et con-
vexe, cou court, bien séparé du lobe postérieur de la tête, pronotum allongé, subcylin-
drique, avec un lobe postérieur plus ou moins distinct, très court, ne couvrant pas
le mésothorax même chez les formes ailées, les valves génitales du pygophore courtes,
le pénis cylindrique et portant un style ventral lamelleux. La lignée comprend les
genres Ploearia SCOPOLI (subcosmopolite, surtout abondant dans la région méditer-
ranéenne) et Tinna DOHRN (Afrique, du Cap à la Berbérie), Culicimimus VILLIERS
(Afrique intertropicale et Madagascar) et Collarlida VILLIERS (Congo belge).
2 0 La lignée de Bagauda réunissant des espèces de taille variable ailées au moins
chez les cf et dont les caractères sont les suivants: Yeux très gros et saillants, tête
fortement rétrécie en arrière, à cou distinct, pronotum allongé, subcylindrique en
avant, avec un lobe postérieur plus ou moins développé, couvrant parfois le méso-
thorax, pénis cylindrique et portant un style ventral lamelleux. La lignée comprend
les genres Bagauda Bergr. (Asie, Afrique), Lhoslella VILLIERS (Afrique occidentale).

TABLEAU DES GENRES


1. Tête inerme en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
- Tête épineuse en dessous , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 448), Tinna.
2. Trochanters antérieurs, sans épines en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.
- Trochanters antérieurs épineux en dessous. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.
3. Lobe postérieur du pronotum couvrant le mésonotum. Cellule costale de
l'élytre divisée en deux par une transversale. . . . . . . . . . . . . . . p. 451), Bagauda.
- Lobe postérieur du pronotum très court, ne couvrant pas le mésonotum.
Cellule costale de l'élytre entière. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 453), Lhostella.
4. Épine du trochanter très robuste. Espace interoculaire plus large que le dia-
mètre d'un œil. Apophyse ventrale du pygophore en épine simple .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 444), Ploearia.
- Épine du trochanter très grêle. Espace interoculaire plus étroit qu'un œil.
Apophyse ventrale du pygophore bidentée............ (p. 446), Culicimimus.

Gen. PLOEARIA SCOPOLI

Ploearia SCOPOLI, 1786, Del. FIor. Fn. insubr., l, p. 60; type: P. domeslica
Scop. (Europe). - ROSSI, 1790, Fn. Etr., Il, p. 254. - REUTER, 1888, Rev. Syn.,
Il, p. 354. - VILLIERS, 1943, Bull. Mus. Hist. nat., (2), XV, p. 88-95, 28 fig. -
Cerascopus HEINECK, 1830, Zool. Journ., V, p. 36; type: C. marginalus HEINECK
(Madère). - STAL, 1865, Hem.Afric., III, p. 163; 1872, Oefv. Vet. Ak. Forh., XXIX,
p. 48; 1872, Enum. Hem., Il, p. 126; 1874, 1. cit., IV, p. 93 et 95. - PUTON, 1880,
Syn. Hem. Het. Fr., p. 163 et 166. - Emesodema SPINOLA, 1840, Essai Hem.,
p. 187; type: P. domeslica. - DORHN, 1860, Linn. Ent., XIV, p. 213 et 246. -
FIEBER, 1861, Eur. Hem., p. 41 et 149. - MULSANT et REY, Hist. nat. Punaises
France, p. 5. - Ploiaria NOUALHIER, 1895, Rev. Ent. fr., XIV, p. 166; typ~ :
P. domeslica. - CHAMPION, 1898, Biol. Centr. Am., Rynch. Il, p. 163 et 174. -
JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or.. Hem. Ill, p. 150 et 158. - Mc ATEE
et MALLOCH, 1926, Proc. U. S. nat. Mus., LXVII, p. 10 et 48; 1926, Ph. J. Sc., XXX,
p. 118, 139.
Mâles ailés ou aptères, femelles aptères. Tête à lobe antérieur un peu plus étroit
que le lobe postérieur, celui-ci arrondi derrière les yeux, puis resserré en arrière; cou
distinct (fig. 861). Antennes bien plus longues que le corps, à article 1 dépassant lar-
gement la base du thorax en arrière. Rostre robuste à article 1 bien plus court que
EMESITAE. - PLOEARIA 445
le lobe préoculaire de la tête, à peu près aussi long que l'article II, l'apex de celui-ci
atteignant sensiblement en arrière le niveau du milieu de l'œil. Face inférieure de la
tête inerme.
Épimères prothoraciques larges, anguleuses en avant. Hanches antérieures une
fois et demie plus longues que la tête, grêles et cylindriques. Trochanters antérieurs
armés d'une forte épine en dessous et parfois de quelques épines plus courtes sur leur
face interne. Fémurs antérieurs avec, près de la base, un tubercule pénicillé plus ou
moins grand suivi d'une rangée externe d'épines inégales mêlée, chez quelques espèces,
de tubercules sétifères; le bord interne porte également une rangée d'épines irrégu-

&&3·

FIG. 861, Ploearia Ellenbergeri VILLIERS, d'Afrique australe. - 861, avant-corps, vue dorsale. -
862, idem, profil. - 863, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue de profil. - 864, idem, vue
dorsale.

lières. Tibias antérieurs plus longs que la moitié du fémur. Tarses antérieurs compri-
més latéralement, triarticulés, l'article 1 égal ou bien plus long que les deux suivants
réunis (fig. 862). Pattes intermédiaires et postérieures très longues et grêles, les fémurs
postérieurs dépassant l'apex de l'abdomen.
Mâle ailé: yeux très gros et saillants, mais un peu moins larges que l'espace
qui les sépare; antennes hérissées de longs poils. Pronotum un peu plus long que la
tête, subcylindrique en avant, avec un lobe postérieur extrêmement court, saillant
latéralement en arrière, échancré en forme de croissant à la base. Métanotum très
gros, entièrement visible, plus long que le pronotum, légèrement élargi en arrière,
sillonné au milieu, tronqué droit à la base. Ailes mutilées chez le seul exemplaire
que j'ai pu voir.
Mâles aptères (1) : yeux petits, peu saillants, près de quatre fois moins larges
L Je ne connais pas de cf aptères de l'Afrique tropicale. La description ci-de~sus s'applique
~ux Ploearia méditerranéens.
446 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

que l'espace qui les sépare; antennes glabres. Pronotum plus long que la tête, divisé
en deux lobes par un faible étranglement au quart basilaIre. Mésothorax plus court
que le pronotum, étroit en avant, dilaté en arrière; mésonotum caréné au milieu en
avant, sillonné vers la base, trilobé en arrière. Métathorax très large, de moitié
moins long que le mésothorax.
Tergite VII très faiblement saillant en arrière. Sternite VIII très court, sinué
dorsalemenL Pygophore volumineux, comprimé latéralement, largement ouvert
en dessus. Valves génitales comprimées, courbées et légèrement dilatées à l'apex
(fig. 863 et 864). Pénis aussi long que la face ventrale du pygophore, étroit et cylin-
drique, du même type que chez Tinna, mais portant un long style ventral lamelleux
et fortement chitinisé.
Femelles aptères: avant-corps comme les Cf aptères. Abdomen fortement dilaté
en arrière. Tergite VIII fortement arrondi en arrière. Tergite X très grand, caréné
latéralement, ses marges latérales repliées sur -les càtés.
Distribution. - Genre subcosmopolite signalé d'Europe, de Berbérie, d'Amérique
du Nord et du Sud, d'Australie et de Nouvelle-Zélande. Quatre espèces S'e.rencontrent
en Afrique tropicale et australe. Une seule nous intéresse ici, mais il est vraisemblable
que de nombreuses autres espèces restent à découvrir.
,\
1. Ploearia Sachtlebeni. n. sp.. - Type : une larve de Fernando-Poo (Mus.
Berlin-Dahlem).
Long. 7 mm. -- Testacé avec deux lignes latérales brunes sur les càtés de la tête
et des marbrures brunes irrégulières sur le lobe postérieur de la tête, le thorax, l'ab-
domen et les pattes antérieures. Fémurs intermédiaires et postérieurs testacés avec
l'apex blanc et de très nombreuses macules brunes. Tibias intermédiaires et posté-
rieurs testacés avec un large anneau basilaire blanc suivi d'un anneau brun.
Tête allongée à lobe postérieur légèrement plus haut que le lobe postérieur.
Trochanters antérieurs avec un robuste tubercule pénicillé. Fémurs antérieurs avec
cinq ou six tubercules sétifères répartis sur la rangée externe d'épines. Pronotum
un peu plus long que la tête, étranglé près de la base. Mésothorax aussi long que le
prothorax. Abdomen fortement dilaté, chaque tergite avec une protubérance conique
médiane et une saillie anguleuse latérale.
FERNANDO-POO.

Gen. CULICIMIMUS, nov. gen.

Type: Culicimimus gabonensis, n. sp. (Afrique occidentale).


Mâles ailés, femelles aptères. Tête à lobe antérieur rectangulaire, bien plus long
que large. Lobe postérieur transverse, bien plus court et bien plus large que le lobe
antérieur, fortement arrondi en arrière. Yeux extrêmement gros et saillants, géné-
ralement plus larges que l'espace qui les sépare. Rostre grêle, à article 1 pÎus court
que le lobe préoculaire de la tête; article II un peu plus long que le l, atteignant en
arrière le niveau du milieu de l'œil. Antennes grêles, hérissées de poils, à article 1
atteignant, en arrière, le niveau du milieu de l'abdomen.
Hanches antérieures cylindriques, une fois et demie plus longues que la tête
Trochanters antérieurs avec une épin~ ventrale et quelques petites épines sur sa
face interne. Fémurs antérieurs une fois et demie plus longs que les hanches, portant
en dessous, sur toute leur longueur, deux rangs d'épines irrégulières, le rang interne
tournant jusqu'au milieu de la face interne du fémur dans la région basale. Tibias
EMESITAE. - CULICIMIMUS 447
antérieurs robustes, à peine plus longs que la moitié des fémurs. Tarses antérieurs
soudés, de trois articles, plus courts que les tibias. Pattes intermédiaires et posté-
rieures très longues et grêles, les fémurs postérieurs aussi longs que le corps.
Mâle: pronotum déprimé, à peu près aussi long que la tête, avec un tubercule
arrdndi de chaque côté du cou, ses côtés rétrécis très près de la base, avec un lobe
postérieur très court, à peine distinct. Mésothorax entièrement visible, élargi
en arrière, fortement canaliculé au milieu, tronqué droit en arrière. Métanotum
trois fois plus court que le mésonotum, arrondi en arrière, portant une large carène
médiane arrondie. Scutellum très court avec une petite protubérance arrondie.
Élytres un' peu plus
longs que l'abdomen. Ner-
vure médiane rejoignant le
tronc commun radio-médian
avant la fusion de celui-ci
avec la corie. Un rameau
radial distinct unissant
l'extrémité de la corie à la
médiane (fig. 865).
Abdomen grêle et cylin-
drique, fortement courbé
vers le haut à l'apex. Pygo-
phore volumineux, arrondi
en dessous, portant deux
apophyses coniques, dressées
verticalement au bord ven-
tral. Valves génitales courtes,
fortement courbées, acumi- 866. 868,
nées à l'apex (fig. 867 et 868). FIG. 865, Culiciminus Brinae VILLIERS, élytre gauche. - 866.
Femelle : tête et prono- C. gabonensis, avant-corps. - 867, idem, pygophore, vu par
tum comme les cf. Mésotho- l'apex. - 868, idem, extrémité vue de profil.
rax aussi long que le protho-
rax, régulièrement et fortement élargi d'avant en arrière. Métathorax transverse,
bien plus court que le mésothorax. Chez le seul exemplaire femelle 'que j'ai pu voir,
l'abdomen est en mauvais état. .

Distribution. - Quatre espèces répandues au Gabon, au Congo 'belge et à Mada-


gascar me sont connues. Une seule se rencontre dans lès possessions françaises.

1. Culicimimus gabonensis, n. sp. - Type: Gabon (Mus. Paris).


Fig. 866. Long. 6,5 mm. ~ Testacé, plus ou moins fuligineux; lobe antérieur de
la tête et thorax avec une bande médiane blanchâtre.. Quatre bandes peu distinctes
sur le lobe antérieur de la tête, épines fémorales, apex des fémurs antérieurs, pattes
intermédiaires et postérieures brunâtres. Apex ~es fémurs, et base des tibias inter-
médiaires et postérieurs annelés de blanc.
Yeux plus longs que le côté antérieur de la tête jusqu:!lu tubercule antennaire.
Côtés du lobe antérieur du pronotum parallèles sur leurs deux tiers antérieurs.
Valves génitales du pygophore très courtes.

GABON: Lambaréné (HAUG). - MOYEN-CONGO environs de Brazzaville (Rou-


BAUD et WEISS). - CONGO BELGE: .Luluabourg (P. COMBlER).
448 RÉDUVIIDi;;s DE L'AFRIQUE NOIRE

Gen. TINNA DOHRN

Tinna DOHRN, 1860, Linn. Ent.. , XIV, p. 213, 245; type: Emesa graulis STAL
(CafIrerie). - STAL, 1865, Hem. Afric., III, p. 163, 164; 1874, Enum. Hem., IV,
p. 93, 95. - BERGROTH, 1914, Goteborg Veto Hand!., XVI, p. 10. - JEANNEL, 1919,
Voy. AI!. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 150, 156.
Mâles ailés ou aptères, femelles aptères. Tête allongée, divisée en deux lobes
par un profond sillon interoculaire arqué en arrière. Côtés du lobe antérieur légère-
ment convergents en avant, subparallèles en arrière. Lobe postérieur plus large que
le lobe antérieur, à côtés convexes derrière les yeux, puis légèrement rétrécis, avec
des angles postérieurs bien marqués. Antennes plus longues que le corps, très grêles,
à article 1 plus long que la tête et le thorax réunis. Article 1 du rostre très court, bien
plus court que la partie préoculaire de la tête. Article Il légèrement renflé, un peu
plus long que l'article I. Face inférieure de la tête avec trois épines de chaque côté.
Épimères prothoraciques anguleuses ou spiniformes en avant. Ha,nches anté-
rieures un peu plus longues que la tête. Trochanters antérieurs avec un long tuber-
cule épineux à l'apex. Fémurs antérieurs à peu près deux fois p,lus longs que les
hanches, portant cinq ou six longs tubercules épineux à l'apex et entre lesquels se
trouvent d'autres épines. Bord interne du fémur avec une autre rangée d'épines plus
courtes mais bien plus serrées. Tibias antérieurs à peu près aussi longs que les deux
tiers des fémurs.
Pattes intermédiaires très longues et grêles, les fémurs postérieurs dépassant
largement l'apex de l'abdomen.
Mâle ailé: T. gracilis d'Afrique australe, a été décrit sur un- unique mâle ailé
en mauvais état. Ni le descripteur ni les divers auteurs ayant cité cet
insecte ne décrivent la nervation alaire. Seul STAL indique en 1874 que les élytres
dépassent l'apex de l'abdomen.
Mâle aplère : yeux petits, saillants. Pronotum aussi long ou plus long que la
tête, aussi large en avant que celle-ci avec les yeux, fortement rétréci en arrière avec
un étranglement près de la base, avec ou sans sillon transverse dorsal au niveau de
l'étranglement. Mésothorax bien plus long que la moitié du pronotum, très étroit
en avant, fortement dilaté en arrière. Métathorax transverse, un peu plus long que
la moitié du mésothorax. Abdomen allongé, filiforme, légèrement dilaté en arrière.
Tergite VII ne faisant pas saillie en arrière. Tergite VIII membra-
neux. Sternite VIII bien visible latéralement comme une bande étroite. Pygophore
volumineux, assez largement chitinisé en dessus, fortement courbé en dessous à
l'apex, portant une apophyse ventrale en forme de fourche (fig. 876). Valves génitales
fortement courbées, renflées à la base, aiguës à l'apex. Pénis cylindrique, fortement
courbé, très long, occupant presque toute la longueur de la face ventrale du pygo-
phore; branches du connectif très larges, courtes, reliées au corps du pénis par des
membranes épaisses qui englobent un style court et lamelleux.
Femelle aptère: avant-corps comme le Cf aptère. Abdomen plus ou moins for-
tement élargi en arrière. Tergite VIII près de deux fois plus large que long, arrondi
en arrière. Tergite X très grand, transversal, trilobé à l'apex, caréné longitudinale-
ment sur les côtés (fig. 871 et 872). Sternite VIII divisé en deux lames assez étroites.
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique australe et intertropicale et
en Afrique du Nord (1). Six espèces seulement sont connues d'Afrique. Deux d'entre
elles se rencontrent dans nos possessions.
1. C'est en effet au genre Tinna que l'on doit rapporter le Plo/aria grassa/or PUT ON du Sud
algérien.
EMESITAE. - TINNA 449

TABLEAU DES ESPÈCES

Mâles ailés,
1. Fémurs antérieurs testacés avec un anneau préapical et de nombreuses taches
arrondies brunes. Lobe postérieur de la tête testacé avec quatre bandes lon-
gitudinales brunes '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. elegans.

Mâles et femelles aptères

1. Face latérale du thorax et face ventrale de l'abdo~en plus ou moins marbré


de brun et de testacé. Tête testacée avec ses côtés bruns. . . . . . . . .. 1. Berland.

869.

FIG. 869, Tinna Berlandi VILLIERS, avant-corps, vue dorsale. - 870, profil.
871, extrémité de l'abdomen d'une femelle, vue par l'apex. - 872, idem, vue dorsale.

1. Tinna Berlandi, n. sp. - Type; Sénégal (Mus. Paris).


Fig. 869 et 870. Long. 9 mm. - Testacé avec les côtés de la tête et du thorax,
des macules sur les fémurs antérieurs, bruns. Abdomen brunâtre avec la base et de
nombreuses macules testacées. Fémurs intermédiaires et postérieurs annelés de blanc
à l'apex.
Lobe postérieur de la tête plus court et plus large que le lobe antérieur, ses côtés
bien arrondis derrière les yeux, les angles postérieurs bien marqués. Hanches anté-
rieures un peu plus longues que la tête. Fémurs antérieurs moins de deux fois aussi
longs que les hanches. Épimères prothoraciques anguleuses en avant.
Mâles ailés ét aptères inconnus.
Femelle aptère : pronotum allongé, légèrement déprimé en arnere, sans sillon
transversal, ses côtés arrondis sur les quatre cinquièmes antérieurs, puis étranglés
avant la base, celle-ci un peu plus large que la moitié du bord antérieur, tronquée
droit. Mésothorax aussi long que le pronotum. Métathorax un peu plus lon,g que la
moitié du mésothorax.
29
450 RÉDUVIIDFS DE L'AFRIQUE NOIRE

Tergite VIII moins de deux fois plus large que long, fail!lement arrondi en
arrière. Tergite IX fortement trilobé en arrière, les lobes étroits et très saillants
(fig. 871 et 872).
SÉNÉGAL: Dakar en septembre (L. BERLAND) et mars (IFAN). - GUINÉE FRAN-
ÇAISE : région de Kouroussa (H. POBÉGUIN).

2. Tinna elegans, n. sp. - Type: Oubangui (Mus. Paris).


Fig. 873 et 874. Long. 6 mm. -- Testacé. Lobe antérieur de la tête
avec, de chaque côté, deux larges bandes latérales brunes et deux lignes dorsales

873. 875. 877.


FIG. 873, Tinna elegans, mâle ailé, avant-corps, vu par la face dorsale. - 874, idem, vu de
profil. - 875, extrémité de l'abdomen, vue dorsale. - 876, idem, vue apicale. - 877, idem,
profil.

confluences en arrière; lobe postérieur avec les côtés, et deux bandes dorsales brunes.
Pronotum avec deux larges bandes latérales brunes et des marbrures dorsales de
même couleur. Méso et métanotum bruns avec les sutures latérales et une bande
médiane peu distincte testacées. Abdomen brun. Hanches antérieures testacées avec
dès mouchetures et un anneau apical bruns. Fémurs antérieurs testacés avec un
anneau préapical et des taches arrondies brunes. Tibias antérieurs bruns avec des
anneaux testacés incomplets. Tàrses antérieurs bruns avec la base blanche. Fémurs
intermédiaires et postérieurs aveC un anneau apical blanc précédé d'un anneau brun.
Tibias intermédiaires et postérieurs avec un anneau basal brun suivi d'un anneau
blanc.
Mâle ailé: lobe antérieur de la tête quadrangulaire, plus long que large. Lobe
postérieur transverse, arrondi. Yeux très gros et très saillants, aussi larges que l'es-
pace qui les sépare. Pronotum un peu plus long que la tête, légèrement élargi en
avant, rétréci au quart basilaire où il est séparé en deux lobes par un sillon trans-
- ,'-" 1,"

EMESITAE. - BAGAUDA 451

verse. Lobe postérieur très court, bien plus large que le bord antérieur du pronotum,
échancré en arrière en forme de croissant, laissant le mésonotum visible. Épimères
prothoraciques courtes, anguleuses en avant. Mésonotum un peu plus long que le
pronotum, régulièrement élargi en arrière où il est tronqué droit. Métanotum trans-
verse. Ailes mutilées. ,
Pygophore très allongé, cylindrique, à apophyse basale bifurquée. Valves géni-
tales grêles, courbées, légèrement renflées à la base et à l'apex (fig. 875 à 877).

OUBANGUI-CHARI : région de Fort-Archambault, Bakaré ou Boungoul, un exem-


plaire récolté en mai (Dr. J. DECORSE).

Gen. BAGAUDA BERGROTH

Bagauda BERGROTH, 1903, Rev. Ent., XXII, p. 12; type B. avi-


dus Bergr. (Inde). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann., Afr. or., Hem. III, p. 150,
155. - Mc ATEE et MALLOCH, 1926, Ph. J. Sc. XXX; p. 118, 128. ,- LHosTE, 1939,
Bull. Mus. Hist. nat. Belg., XV, p. 1-8.
'Ailé dans les deux sexes. Tête très allongée, les côtés,' entre les yeux et les tuber-
cules antennaires, très courts. Face dorsale de la tête divisée en deux lobes par un
sillon interoculaire situé à peu près au niveau du bord postérieur de l' œil; lobe anté-
rieur de la tête, en avant de ce sillon, bien plus long que le lobe postérieur; celui-ci
très fortement rétréci en arrière, à côtés sinués, plus longs que le diamètre de l'œil
ou sensiblement égal à celui-ci. Premier article du rostre court, bien plus court que
la partie préoculaire de la tête; article II aussi long que le l, atteignant en arrière le
niveau du bord postérieur de l'œil; article III robuste un peu plus long que le II.
Antennes très longues et grêles à article 1 dépassant largement en arrière le milieu
de l'abdomen.
Pronotum très long, nettement divisé en deux lobes. Lobe antérieur subcylin-
drique, rétréci en arrière, tuberculé de part et d'autre du cou, près d'une fois et demie
plus long que la tête. Lobe postérieur un peu plus court que l'antérieur, bien plus
large, près de deux fois plus large à la base que la base du lobe antérieur, relevé
en arrière, couvrant entièrement le mésonotum, ses angles postérieurs occupés
par deux saillies arrondies. Hanches antérieures subcylindriques, deux fois plus
longues que la tête. Trochanters antérieurs sans épine, robustes, avec, au plus, une
'ou deux soies. Fémurs antérieurs robustes, angulés en dessous près de la base, une fois
et demie plus longs que les hanches, garnis en dessous de deux lignes de forte soies.
raides plus denses vers la base. Tibias antérieurs robustes, aussi longs ou un peu plus
longs que la moitié du fémur. Tarses antérieurs plus courts que les tibias, triarticulés,
l'article 1 plus de quatre fois plus long que les deux autres réunis, les deux autres
subégaux.
Pattes intermédiaires et postérieures extrêmement longues, les fémurs posté-
rieurs deux fois plus longs que l'abdomen.
Élytres aussi longs que l'abdomen, brunâtres, présentant une petite nervure
transversale entre le tronc commun et le corium au niveau de la base de la nervure
cubitale et, comme chez Culicimimus, un rameau radial unissant la corie à la médiane
(fig. 817).
• Abdomen allongé, fusiforme.
Mâle: tergite VII semi-circulaire et saillant en arrière mais ne couvrant pas
l'aire membraneuse du pygophore. Tergite VIII de moitié moins long que le pygo-
phore, légèrement échancré en dessous. Pygophore très fortement courbé en dessous,
452 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

avec une apophyse ventrale variable, épineuse ou lamelleuse, transverse et arrondie.


Valves génitales cylindriques, aplaties près de la base, fortement courbées (fig. 879
à 881). Pénis robuste, cylindrique portant un large style ventral lamelleux, tronqué
droit à l'apex (fig. 882).
Femelle: tergite VIII transverse, tronqué droit en arrière, ses angles postérieurs
arrondis. Tergite X presque horizontal, ses côtés rabattus latéralement, l'apex avec
deux échancrures arrondies. Sternite X divisé en deux saillies cylindriques longue-
ment pubescentes. Sternite VIII divisé en deux larges lames latérales.
Distribution. - Genre répandu dans l'Asie méridionale, Bornée et l'Afrique tropi-
cale, de Fernando-Po à l'Afrique orientale. Six espèces africaines dont une seule en
territoire français:

879. 880.
.:".
" • ,_'.::i'

i· .
:: .....~
~ .::~

88L
FIG. 878, Bagauda giganlea LHOSTE, mâle, avant-corps. - 879, pygophore, vue apicale.
880, idem, profil. - 881, idem, vue dorsale. - 882, pénis.

1. Bagauda gigantea LHOSTE, 1939, Bull. Mus. Rist. nat. Belg., XV, p. 3, fig. 1,
2, 4 et 8 ; type : Congo français (Mus. Paris).
Fig. 878. Long. 20 mm. - Brun clair avec les côtés de la tête, la base des
antennes, les tarses antérieurs, les côtés du lobe antérieur du pronotum, l'extrême
base des fémurs intermédiaires et postérieurs, bruns. Épimères prothoraciques, une
large bande de chaque côté du lobe postérieur du pronotum, les côtés du méso
et du métathorax et une bande étroite de chaque côté des sternites abdominaux
noirs. Élytres brunâtres, plus sombres dans la région basale, avec des nerv~res
blanches .dans la région apicale. Fémurs intermédiaires et postérieurs annelés de
blanc à l'apex; tibias annelés à la base.
Lobe postérieur de la tête très fortement rétréci en arrière. Pronotum trois fois
plus long que la tête, à lobe postérieur égal aux deux tiers du lobe antérieur, ses
côtés subparallèles, la base échancrée en courbe régulière.
EMESITAE. - LHOSTELLA 453

Mâle: apophyse ventrale du pygophore longue, épineuse, sinuée. Valves géni-


tales cylindriques, légèrement renflées à l'apex (fig. 879 à 881).
Femelle : lobes du sternite VIII très larges.
GABON : N'Gomo sur le bas Ogooué.

Gen. LHOSTELLA, nov. gen.

Type: Bagauda a/ricana LHOSTE (Ouest africain).


Ailé dans les deux sexes. Tête assez courte, conformée comme chez Bagauda.
Pronotum divisé en deux lobes par un faible sillon transverse; lobe antérieur faible-
ment rétréci en arrière, un peu moins de déux fois aussi long que la tête; lobe posté-
rieur très court, à peine plus large que le lobe antérieur, trois fois moins long que lui,
ne couvrant que la partie antérieure du mésonotum, celui-ci légèrement dilaté en
arrière, tronqué droit à la base. Pattes de toutes les paires comme Bagauda. Élytres
sans hervure transversale entre le tronc commun et le corium au niveau de la base
de la nervure cubitale (fig. 884).
Mâle: tergite VII et sternite VIII comme Bagauda, pygophore plus allongé,
à aire membraneuse moins étendue, avec une apophyse ventrale très courte, très
épaisse, en forme de protubérance arrondie. Valves génitales courtes, robustes, apla-
ties sur toute leur longueur et courbées au tiers apical (fig. 886 et 889). Pénis volu-
mineux, cylindrique, portant à la face ventrale un style court et lamelleux (fig. 887).
Femelle: un seul exemplaire c;? de L. congoensis est connu; je n'ai malheureu-
sement pas eu la possibilité de l'examiner.
Distribution. - Genre propre au Congo belge et à l'Afrique occidentale.

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Pronotum large, à peu près deux fois plus long que large à la base, ses côtés
sinués, la base à peine plus large que le bord antérieur. . . . . . . . . .. 2. congoensis.
Pronotum plus étroit, bien plus de deux fois plus long que large à la base, ses
côtés fortement sinués" la base bien plus large que le bord antérieur. 1. africana.

1. Lhostella africana LHOSTE, 1939, Bull. Mus. Rist. nat. Belg., XV, p. 5, fig. 6
et 9 (Bagauda); type: Gabon (Mus. Paris).
Fig. 883. Long. 10-12 mm. - Uniformément brun grisâtre, les côtés légèrement
plus foncés ainsi que le dessous de l'abdomen. Apex du fémur et base du tibia anté-
rieurs noirâtres. Apex des fémurs et base des tibias intermédiaires et postérieurs
annelés de blanc jaunâtre.
Tête assez courte, les côtés du lobe postérieur arrondis derrière les yeux, puis
convergents en courbe vers l'arrière. Pronotum un peu plus d'une fois et demie plus
long que la tête, nettement étranglé au tiers basal, à lobe postérieur très court, égal
à peu près au cinquième de la longueur du lobe antérie~r.
Mâle: apophyse ventrale du pygophore très courte, en forme de protubérance
arrondie (fig. 885 et 886).
GABON: entre Lambaréné et la mer. - CÔTE D'IvOIRE: réserve du Banco
(R. PAULIAN et C. DELAMARE).

2. Lhostella congoensis LHOSTE, 1939, Bull. Mus. Rist. nat. Belg., XV, p.. 6,
fig. 7 (Bagauda); type: Congo belge (Mus. Rist. nat. Belg.).
454 RÉDUVIIDÊS DE L'AFRIQUE NOIRE

Fig. 888. Long. 11-12 mm. - Brun grisâtre avec l'abdomen plus ou moins rem-
bruni. Base des tibias et apex des fémurs intermédiaires et postérieurs annelés de
blanc jaunâtre. .
Lobe postérieur de la tête transverse, semi-circulaire, régulièrement arrondi.

885. 887.
883. 888.

889.
FIG. 883, Lhoslella a/ricana LHOSTE, avant-corps. - 884, idem, élytre gauche. - 885, idem, pygo-
phore vu de profil. - 886, idem, pygophore vu par l'apex. - 887, idem, pénis. - 888.
L. congoensis LHOSTE, avant-corps. - 889, idem, pygophore vu par l'apex.

Pronotum légèrement déprimé dorsalement, à côtés faiblement sinués avant la base;


lobe postérieur égal au quart de la longueur du lobe antérieur.
Mâle: apophyse ventrale du pygophore assez longue, en forme de protubérance
conique (fig. 889).
CONGO BELGE: Grotte de Tscheko-Saka dans le Sankuru; Dinglia (Uélé). - S.
W. AFRlCAIN : Sette Cama en août.

Tribu Orthungini, nova.

Emesina STXL, 1872, Enum. Hem., II, p. 125 (pars). - Leislarcharia STXL,
1874, Enum. Hem., IV, p. 92,95 (pars). - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr.
or., Hem. III, p. 150.
A ma connaissance, seuls deux genres appartiennent à cette tribu et forment
une lignée très homogène. Ce sont: Nesila BERGROTH (genre propre à Madagascar)
et Orlhunga DOHRN (Afrique, Madagascar, Comores et Japon).

Gén. ORTHUNGA DOHRN

Orlhunga DOHJl.N, 1860, Linn. Ent., XIV, p. 214, 250; type: Emesa Wahlbergi
Sd.L (Caffrerie); 1863, loc. cit., XV, p. 44. - 8TAL, 1865, Hem. Mric., III, p. 163;
~ , ~ _J'

EMESITAE. - ORTHUNGA 455


1874, Enum. hem., IV, p. 92, 95. - BERGROTH, 1906, Zool. Bot. Ges. Wien., LVI,
p. 307; 1906, Ann. Soc. ent. Belg., L, p. 269. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann.
Afr.- or., Hem. III, p. 150, 157.
~âles ailés ou aptères, femelles aptères. Tête armée en dessous de trois épines
de chaque côté, l'une près de la base du rostre, la deuxième à peu près au niveau du
bord antérieur de l'œil et la troisième au niveau du milieu de l'œil. Tête assez
allongée, divisée en deux lobes par un profond sillon interoculaire, les deux lobes
subégaux; lobe antérieur à côtés subparallèles; côtés du lobe postérieur arrondis
derrière les yeux, puis resserrés et subparallèles en arrière, présentant des angles
postérieurs arrondis et un cou distinct. Antennes très grêles, bien plus longues
que le corps. Rostre robuste à article 1 nettement plus court que la partie préo-
culaire de la tête; article II renflé, subégal au l, atteignant ou dépassant en arrière
le niveau du milieu de l'œil. .
Bord collaire du pronotum avec, de chaque côté' du cou, une protubérance
arrondie. Épimères prothoraciques longues, fortement saillantes en une épine aiguë.
Hanches antérieures assez robustes, plus longues que la tête. Trochanters antérieurs /
avec une épine en dessous et parfois quelques épines plus courtes sur leur face interne.
Fémurs antérieurs très robustes, sinués, portant en dessous une rangée externe de
fortes épines, une rangée médiane de très petites spinules et une rangée interne
d'épines assez longues, cette rangée tournant ,sur la face interne du fémur. Tibias
antérieurs courts et robustes. Tarses antérieurs uni-articulés, bien plus longs que
les tibias, terminés par un ongle (fig. 894).
Abdomen des Cf cylindrique, à connexivum large et courbé sur le dessus de l'ab-
domen. Abdomen des ç;: fortement renflé en arrière.
Mâles ailés: yeux très gros et saillants, plus longs que les lobes pré et postocu-
laires. Pronotum avec deux lobes distincts, l'antérieur régulièrement rétréci d'avant
en arrière, le postérieur bien plus large et couvrant le mésonotum (fig. 890). Scutel-
lum inerme. Élytres aùssi longs que l'abdomen, présentant le même type de nerva-
tion que Bagauda, mais cellule costale sans petite transversale entre la corie et le
tronc commun radio-médian.
Sternite VIII extrêmement court, non échancré en dessous. Pygophore vu de
profil aussi long que haut, portant une apophyse ventrale dressée obliquement,
fortement aplatie transversalement et aiguë à l'apex. Valves génitales subcylindriques,
fortement courbées en arrière (fig. 892). Pénis subcylindrique, obliquement tronqué
à l'apex, portant un large style ventral lamelleux (fig. 821). Sac interne armé de
deux phanères pectinées.
Mâles aptères: yeux très petits, deux ou trois fois moins longs que le lobe pré-
oculaire ou le lobe postoculaire de la tête. Pronotum fortement et régulièrement rétréci
d'avant en arrière, légèrement renflé à la base, ne couvrant pas le mésonotum. Méso-
notum un peu plus long que la moitié du pronotum, très étroit en avant, fortement
renflé à la base. Métanotum un peu plus long que la moitié du mésonotum.
Sternite VIII et pygophore à peu près semblables à ceux des mâles ailés.
Femelles aptères: yeux et thor:lx comme les mâles aptères (fig. 894). Abdomen
généralement fortement dilaté et portant des tubercules dorsaux. Tergite VIII très
court, arrondi en arrière. Tergite X presque vertical, trapézoïdal, plus ou moins
allongé. Sternite VIII divisé.
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale et australe,
Madagascar, les Comores et s'étenda,nt en Orient jusqu'au Japon. Quatre espèces nous
intéressent ici.
456 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

TABLEAU DES ESPÈCES

Mâles ailés
1. Épine médiane de la face ventrale de la tête située à peu près au niveau du
bord antérieur de l'œil (fig. 894)... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1. guineensis.
Épine médiane de la face ventrale de la tête située nettement en arrière du'
bord antérieur de l'œil. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. uelensis.

Femelles aptères
1. Épines prosternales longues et aiguës, dépassant largement le prosternum
en avant.......................................................... 2.
Épines prosternales très courtes, peu aiguës, dépassant à peine le prosternum
en avant...................................................... 3. Feai.
2. Fémurs postérieurs avec un large anneau apical blanc précédé d'un anneau
sombre , , , . , , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. guineensis.
- Fémurs postérieurs avec un petit anneau apical sombre précédé d'un long
anneau blanc......................... . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4. ogoouensis.

1. Orthunga guineensis, n. sp. - Type: un cf ailé de Guinée (Mus. Paris).


Long. cf 8 mm.; Ç;? 9 mm. - Brun varié de jaunâtre. Tête jaunâtre, marbrée
de brun. Antennes testacées avec un anneau brun à la base et un autre à l'apex du
premier article. Rostre testacé avec la base du premier et du deuxième article et la
moitié apicale du troisième brunes. Hanches antérieures brunes avec l'apex testacé.
Fémurs antérieurs testacés avec de nombreuses macules arrondies brunes. Tibias
antérieurs testacés avec un anneau subbasal, un anneau au tiers basal et le quart
apical bruns. Tarses antérieurs bruns avec la base testacée. Fémurs intermédiaires
et postérieurs testacés avec un large anneau apical blanc précédé d'un anneau brun.
Abdomen brun, indistinctement marbré de jaunâtre. Fémurs antérieurs assez gros,
renflés, sinués.
'Fig. 890. Mâle ailé: yeux très gros et saillants, plus longs que les côtés de la
tête en avant et en arrière. Lobe antérieur du pronotum un peu plus long que le
lobe postérieur, brun latéralement avec une large bande dorsale jaunâtr'e; lobe pos-
térieur jaunâtre avec des bandes brunes longitudinales mal définies. Élytres blanc
jaunâtre avec les nervures, une bande étroite entourant celles-ci, des veinules irré-
gulières dans chaque cellule, brunes. Petite nervure transversale située entre le tronc
commun et le corium placée bien en arrière de la base de la nervure cubitale.
Tergite VII non saillant en arrière. Sternite VIII très court, faiblement échan-
cré en dessous. Pygophore court, à apophyse ventrale presque verticale, faiblement
courbée. Valves génitales fortement courbées aiguës à l'apex (fig. 891 et 892).
Pas de mâle aptère connu.
Fig. 893 et 894. Femelle apfère : yeux petits et peu saillants. Côtés de la tête en
avant et en arrière des yeux une fois et demie plus longs que les yeux. Pronotum
fortement rétréci d'avant en arrière, à côtés convexes sur leur moitié antérieure,
faiblement concave en arrière, base légèrement renflée. Tout le thorax obscurément
jaunâtre dorsalement. Base du mésonotum arrondie latéralement, droite au milieu.
Métanotum pas plus long que la moitié du mésonotum, anguleusement échancré
en arrière. Abdomen fortement renflé, portant trois tubercules dorsaux coniques.
Tergite VIII très court, cinq ou six fois plus large que long, sinueusement sail-
' .. ,-

EMESITAE. - ORTHUNGA 457


lant en arrière. Tergite X convexe, trapézoïdal, aussi long que large, tronqué droit
à l'apex (fig. 895 et 896).
GUINÉE FRANÇAISE : Mamou (MlleS HOMBURGER et MORELL); région du mont
Nimba : Zouépo, Sérengbara et Pierré Richaud (M. LAMOTTE).

891.

193.

FIG. 890 à 892, Orlhunga guineensis VILLIERS, mâle ailé.


893 à 896, Orlhunga guineensis VILLIERS, femelle aptère.

2. Orthunga uelensis, n. sp. - Type: un cf ailé du Congo belge (Mus. Congo


belge). - SCHOUTEÙEN, 1944, Explor. Parc nat. Albert, 45, p. 50.
Long. 8 mm. - Même coloration générale que l'espèce précédente mais tuber-
cule basal du fémur entièrement brun noir et beaucoup plus court.
Mâle ailé : lobe postérieur du pronotum brun avec des bandes longitudinales
jaunâtres bien plus larges que chez Overlaeti et moins bien limitées; tubercules du
lobe postérieur de la tête beaucoup plus petits. Élytres dépassant très légèrement
l'apex de l'abdomen, présentant une petite nervure transversale, entre le tronc com-
mun et le corium, située en arrière de la base de la nervure cubitale. Premier article
des antennes avec un large anneau blanc à l'apex précédé par un anneau
brun; deuxième article coloré de façon identique à l'apex mais avec la base brune.
Fémurs intermédiaires et postérieurs testacés, leurs apex colorés comme ceux des
articles antennaires.
Pygophore assez long. Valves génitales légèrement renflées avant l'apex.
Mâle aptère et femelle inconnus.
CONGO BELGE: Tuku (Haut Uélé), un exemplaire récolté en mars (P. van den PLAS);
forêt de Kawa (!turi), un exemplaire récolté en avril (A. COLLART); Nya Muzinga au
458 RÉDUVIlDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Karissimbi, un exemplaire récolté en janvier (H. SCHOUTEDEN). - Sera certainement
rencontré en Oubangui-Chari.

3. Orthunga Feai, n. sp. - Type: un cf aptère de l'île Principe (Mus. Paris).


Long. 9 mm. - Brun plus ou moins rufescent. Apex des trois articles du rostre
fauves. Antennes fauves avec un large anneau basilaire noir suivi d'un anneau clair;
apex du premier article largement annelé de noir, cet anneau précédé d'un anneau
blanchâtre; base du deuxième article comme celle du premier. Pattes intermédiaires
roussâtres avec six anneaux clairs. Pattes postérieures mutilées.
Face inférieure de la tête avec six tubercules portant des épines à l'apex. Fémurs
antérieurs très robustes avec un grand tubercule pénicillé à la base.
Mâle ailé : inconnu.
Mâle aptère: pronotum très fortement renflé en avant avec un étroit et profond

FIG. 897·899, Orlhunga Feai VILLIERS, femelle aptère. - 900 et 901, O. ogoouensis VILLIERS,
femelle aptère. - 902, O. Feai VILLIERS, pygophore du mâle ailé, vu de profil.

étranglement derrière les protubérances collaires. Partie postérieure du pronotum


très fortement rétrécie. Mésonotum fortement élargi en arrière, un peu plus long
que la moitié du pronotum, profondément sillonné longitudinalement au milieu.
Mésonotum à côtés subparallèles. Abdomen plus court que l'avant-corps, fortement
renflé, portant six tubercules dorsaux.
Partie visible du pygophore bien plus haute que longue. Valves génitales moins
fortement courbées que chez les espèces précédentes (fig. 902).
Fig. 897. Femelle aptère: avant-corps comme chez le cf aptère. Abdomen plus
fortement dilaté en arrière. Tergite VIII beaucoup plus grand que chez les espèces
précédentes, arrondi en arrière. Tergite X trapézoïdal, plus large que long, fortement
rétréci en arrière, légèrement échancré à l'apex (fig. 898 et 899).
ILE PRINCIPE: route inférieure D. Henrique, 100-300 mètres d'altitude, en mars
(L. FEA).

4. Orthunga ogoouensis, n. sp. - Type: Une Ç;? de l'Ogooué Mus. Paris).


Long. 19 mm. - Avant-corps brun; indistinctement varié· de jaunâtre. Face
dorsale de l'abdomen beige avec une large bande médiane brunâtre, plus sombre
EMESITAE. - JAMESA 459
sur les côtés et irrégulièrement maculée de jaunâtre. Hanches et fémurs antérieurs
beiges avec quelques marbrures et de nombreuses taches rondes brunes. Tibias et
tarses antérieurs bruns, les tibias avec deux macules externes allongées blanches.
Apex des deux premiers articles du rostre et base du troisième blancs. Antennes brunes
avec l'apex des deux premiers articles annelé de blanc. Fémurs intermédiaires et
postérieurs beiges avec la face ventrale et de nombreuses taches arrondies latérales
et dorsales brunes. Tibias intermédiaires et postérieurs bruns avec un anneau blanc
à la base et l'apex jaunâtre.
Tête allongée à lobes antérieur et postérieur subégaux. Fémurs antérieurs très
robustes avec une longue protubérance pénicillée à la base.
Mâles ailés et aptères: inconnus. 1

Fig. 900. Femelle aptère: Yeux petits, bien moins longs que le côté postoculaire
de la tête. Pronotum assez large en avant, fortement rétréci en arrière, légèrement
dilaté à la base. Mésothorax allongé à peu près aussi long que la moitié ,du pronotum,
obtusément trilobé en arrière. Métanotum plus court que la moitié du mésonotum,
caréné longitudinalement, anguleusement échancré en arrière. Abdomen très étroit
à la base, fortement dilaté en massue en arrière, portant trois protubérances coniques
dorsales. Derniers tergites concaves latéralement, leurs angles saillants. Tergite VIII
aussi long que large, son bord apical droit sur les côtés, très saillant au milieu. Ter-
gite X rectangulaire, plus long que large, 'légèrement arrondi à l'apex (fig. 901).
BAS OGoouÉ: N'Gomo et une autre station entre Lambaréné et la mer (E. HAUG),
- CONGO BELGE: Matadi (Dr. DARTEVELLE).

Tribu Metapterini STAL

Metapteraria ST.h, 1874, Enum. Hem., IV, p. 93, 96. - DISTANT, 1903, Fn.
Brit. India, Rynch. Il, p. 216. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem.
III, p. 150.
Cette tribu forme une lignée homogène, très proche des Ghilianellini dont elle
diffère, outre les caractères indiqués au tableau, par le pénis cylindrique, sans styles
apicaux ni ventraux. Elle comprend les genres Metapterus COSTA (Europe méridio-
nale, Syrie, Caspienne, U. S. A.), Ischnonyctes STAL (Méditerranée, Japon, Afrique,
Madagascar, Inde, U. S. A. (1), Bobba BERGROTH (Afrique australe), Roslania DIS-
TANT (Seychelles), Jamesa VILLIERS (Afrique), Berlandiana VILLIERS (Madagascar)
et Bargylia STAL (Australie).

TABLEAU DES GENRES

Tête avec une corne frontale dirigée en avant. . . . . . . .. (p. 463) Ischnonyctes.
Tête inerme en avant................................. (p. 459), Jamesa.

Gen. JAMESA, nov. gen.

Type: Jamesa zambeziana VILLIERS (Mozambique).


Ailé dans les deux sexes. Tête et thorax avec de nombreuses squamules blanches
. plus ou moins distinctement alignées. Tête allongée, fortement sillonnée entre les

I. On verra plus loin que les desct'iptions d'espèces africaines et malgaches sont t~op imprécises
pour affirmer qu'il s'agit bien d' Jschnonyctes. Il en est de même pour l' J. atatus DISTANT de l'Inde
qui est peut-être un Jamesa. Quant à l'Jschnonydes signalé de New-Orléans, il a vraisemblablement
été introduit accidentellement.
460 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

yeux; lobe postérieur un peu plus long que large, à côtés subparallèles. Cou distinct.
Tylus squamuleux, granulé, non épineux. Article 1 du rostre un peu plus long que
le deux, n'atteignant pas, en arrière, le niveau du bord antérieur de l'œil. Pronotum
très long, divisé en deux lobes, l'antérieur cylindrique, modérément rétréci d'avant
en arrière, le postérieur presque plan, couvrant entièrement le mésonotum, plus
long que le lobe antérieur, ses côtés subparallèles, la base trilobée. Ailes étroites.
dépassant de peu, en arrière, le milieu de l'abdomen. Nervure médiane insérée très
près de l'apex de la corie. Cellule discale très allongée, pointue en avant, divisée
en deux par un court rameau transversal radio-médian (fig. 903 à 905).
Fémurs antérieurs légèrement déprimés, fortement denticulés sur un peu plus
de leur moitié apicale (fig. 908). Tibia et tarse antérieurs un peu plus longs, ensemble.

g_c.-=-tL-d 9 A
903.

·S

=
=

FIG. 903 à 905, Élytres gauches des Jamesa. ~ 903, J. uelensis VILLIERS.
904, J. Chabanaudi VILLIERS. ~ 905, J. squamulosa VILLIERS.

que la moitié du fémur. Tarse antérieur uniarticulé, portant deux ongles Inegaux
à l'apex. Fémurs postérieur dépassant de très peu, en arrière, l'apex de l'abdomen.
Mâle: tergite VII saillant en un lobe trois fois plus long que large, très forte-
ment rétréci vers l'apex, celui-ci très étroitement arrondi. Pygophore très court.
muni à son bord ventral d'une forte épine droite inclinée en arrière. Valves génitales
très étroites, courtes et courbées (fig. 912). Pénis extrêmement petit et grêle, très
faiblement chitinisé, cylindrique, ne portant pas de styles. Branches' du connectif
grêles, soudées, fortement chitinisées, brusquement coudées (fig. 820).
Femelle: tergite VIII plus long que large, déprimé latéralement en arrière, bilobé
à l'apex, les lobes séparés par une profonde échancrure. Tergite X très petit, semi-
ovalaire. Surface génito-anale entièrement ventrale (fig. 914 à 916).
Toutes les espèces de Jamesa présentent le même type de coloration et semblent
très proches les unes des autres.

Distribution. - Ce genre est répandu en Afrique dans toute la zone de savanes,


de la Guinée au Zambèze. Il est très proche de Metapterus COSTA et d' Ischnonyctes
STAL; il diffère du premier par l'article 1 du rostre plus long que le deux (ces articles
sont égaux chez Metapterus) et du second genre par l'absence d'épine frontale et la
présence des ailes dans les deux sexes. Trois espèces nous intéressent ici.
;

EMESITAE. - JAMESA 461

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Partie de la nervure cubitale comprise entre les deux transversales plus


longue que la transversale située entre la cubitale et le tronc commun. . . . . . 2.
Partie de la cubitale comprise entre les deux transversales égale à la trans-
versale située entre la cubitale et le tronc commun (fig. 903) ..... , 1. uelensis.
2. Partie de la cubitale comprise entre les deux transversales une fois et demie
aussi longue que la transversale située entre la cubitale et le tronc commun
(fig. 905)................................................ 3. squamulosa.
Partie de la cubitale comprise entre les deux transversales moins d'une fois
et demie aussi longue que la transversale située entre la cubitale et le tronc
commun (fig. 904) '. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2. Cliabanaudl.

909.
910.
FIG. 906, Jamesa Chabanaudi VILLIERS. - 907, idem, tête vue de profil. - 908, idem, patte anté-
rieure. - 909, idem, apex de J'abdomen du mâle. - 910, J, uelensis VILLIERS, tête et lobe
antérieur du pronotum. - 911, idem, lobe postérieur du pronotum.

1. Jamesa uelensis, n. sp. - Type: Congo belge (Mus. Congo belge).


Fig. 910. Long. 22,5 mm. - Jaunâtre, les côtés de la tête et le lobe antérieur
du pronotum brun de poix. Face dorsale de la tête aveè des bandes longitudinales
brunâtres et jaunâtres. Lobe postérieur du pronotum avec des bandes alternées
brunes et flaves et une ligne m'édiane blanche. Abdomen largement taché de brun
en dessous et maculé de 'noir en dessus. Connexivum avec des taches noires et flaves
alternées. Pattes antérieures flaves avec la moitié apicale des hanches, le bord ven-
tral des fémurs, le bord dorsal et l'apex des tibias, et la moitié apicale des tarses
462 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

brunâtres. Pattes intermédiaires testacées, les fémurs portant un large anneau sub-
apical brun et les tibias un anneau semblable près de la base. Pattes postérieures tes-
tacées, sans anneaux distincts sur les fémurs et les tibias.
Femelle: tergite VIII une fois un tiers plus kmg que large, ses côtés faiblement
convergents en arrière; bord apical largement échancré, face dorsale avec une légère
élévation semi-elliptique (fig. 913 à 915).
,
CONGO BELGE: Haut Uélé. - Se rencontrera vraisemblablement en Oubangui-Chari.

2. Jamesa Chabanaudi, n. sp. - Type: Guinée (Mus. Paris).


Fig. 906. Long. 21,5 mm. - Même coloration générale que J. uelensis mais
fémurs et tibias postérieurs avec des anneaux sombres près du genou. Abdomen
assez clair, testacé, moucheté de blanc, indistinctement marbré de brunâtre. Face
ventrale des hanches et fémurs antérieurs noir de poix.
Mâle: Tergite VII long et étroit, mais assez largement arrondi à l'apex. Valves

912.

913. 914. 916. 915.


FIG. 912, Jamesa Chabanaudi VILLIERS, apex de l'abdomen du mâle vu de profil. - 913, J. uelen-
sis VILLIERS, apex de l'abdomen d'une femelle, vu de profil. - 914, idem, vue" dorsale. -
915, idem, vue ventrale. - 916, J. squamulosa VILLIERS, apex de l'abdomen d'une femelle
vue dorsale.

génitales faiblement sinuées, courbées à l'apex et bidentées à l'intérieur. Apophyse


ventrale du pygophore relativement peu inclinée en arrière (fig. 912).
GUINÉE FRANÇAISE: N'Zérékoré (P. CHABANAUD); région du Mont Nimba: Séreng-
bara en mai, Kéoulenta en avril et mai, Zouépo et Diecké en. mai (M. LAMOTTE),
500-700 m., en septembre (A. VILLIERS).

3. Jamesa squamulosa, n. sp. - Type: un cf du Chari (Mus. Paris).


Long. 21-22 mm. - Même coloration que les espèces précédentes, les côtés de
la tête et du thorax ainsi que la face ventrale des hanches et des fémurs antérieurs
très sombres. Fémurs intermédiaires et postérieurs largement maculés de noir à
l'apex; tibias des mêmes paires avec un large anneau noir près de la base.
Mâle: Tergite VII comme Chabanaudi, les valves génitales un peu plus grêles.
Femelle: Tergite VIII 'une fois et demie plus long que large, ses côtés fortement
convergents en arrière; élévation dorsale peu marquée. Apex plus étroit que chez
uelensis, l'éch:mcrure beaucoup plus profonde (fig.' 916). '
OUBANGUI-CHARI: Pays Mandjia, poste des Trois-Marigots en janvier (Dr. J.
DECORSE)~ - CONGO BELGE: N'Gwese dans le Kivu; Forêt de Kawa dans l'Ituri en
avril; Manda dans le Haut-Uélé en mars.
. --- . ,'''' \' \ ..
\'

EMESITAE. ~ ISCHNONYCTES 463

Gen. ISCHNONYCTES STAr:

Isehnonycles STA.L, 1874, Enum. Hem., IV, p. 94 et 96;' type: Emesa barbara
LUCAS (Algérie). - Emesa LUCAS, 1849, Ex-flor. Algérie, Zool. III, p. 49. - SCOTT,
1874, EnL month. Mag., X, p. 270. - DISTANT, 1903, Fn. Brit. India, Rynch. II,
p. 216. - JEANNEL, 1919, Voy. AIL Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 150 et 158. - Mc
ATEE et MALLOCH, 1926, Proc. U. S. Nat. Mus., LXVn, p. 11; 1926, Ph. J. Sc., XXX,
p. 119.
Tête à côtés parallèles et cou distinct. Côtés de la tête et du thorax granulés.
Tylus avec une très forte et longue épine étendue horizontalement en avant (fig. 918).
Article 1 du rostre un peu
plus long que le II. Fémurs 917.
antérieurs épineux sur un
peu plus de leur moitié api-
cale (fig. 917). Tibias et tar-
selO antérieurs réunis un peu 111
plus longs que la moitié du l"

fémur. Fémurs postérieurs


dépassant l'extrémité de
l'abdomen, celui-ci assez for-
tcmcnt élargi en arrière.
Mâle: Tergite VII deux
fois et demie plus long que
large, à côtés subparallèles
sur les trois quarts antérieurs 919. 920.
et apex ovalairc, peu aigu. FIG. 917 à 920, Ischnonyctes corsicensis SCOTT. - 917, patte
Valves génitales étroites et antérieure. - 918, tête, vue de profil. - 919. Apex de l'abdo-
men d'un mâle, vue dorsale. - 920, idem, profil,
fortement courbées (fig. 919
et 920).
Femelle: Tergite VIII à peine plus long que large, fortement rétréci en arrière,
mais l'apex largement arrondi.
Distribution. - Ce genre, qui comporte deux espèces méditerranéennes (une en
Algérie et une en Corse), a été cité d'Afrique et de Madagascar pour trois espèces. L'une
de celles-ci, décrites par BERGI~OTH, de Côte d'Ivoire, m'est restée inconnue et, d'après
la description, elle me paraît ne devoir être rapportée qu'avec doute au genre [seh-
nonycles. On trouvera ci-dessous la description originale de cette espèce.

1. Ischnonyctes Alluaudi BERGROTH, 1903, Rev. Ent., XII, p. 11; type: Côte
d'Ivoire (Mus. Helsinki).
« Linearis, minutissime, granulatus, opacus (exceptis antennis, rostro pedibus
segmentisque genitalibus nitidis), fusco-testaceus, spinula apicali tyli nigra, anten-
nis et pedibus pallide testaceis, articulis duobus apicalibus antennarum, apice tibia-
rum, apice tarsorum anticorum et tarsis posterioribus totis fuscis, tibiis intermediis
in parte basali annulis duobus alibidis signatis. Caput inter antennas interme, tylo
• apice spinula deflexa armato, articulo primo antennarum thoracem distincte super-
ante, secundo primo circiter tcrtia parte breviore, tertio capiti subsequilongo,
articulo primo rostri secundo paullongiore, Pronotum mesonoto nonnihil longius,
linea longitudinali media subimpressa laevi praeditum. Metanotum mesonoto paullo
brevius, carina media longitudanili tenui instructum. Abdomen thorace fere duplo
/

464 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

longius. Coxae anticae pronoto distincte longiores, basin versus gracilentes; femora
antica tibiis minus quam triplo longiora, parte spinosa parte basali paullulo longiore;
tarsus anticus dimidia tibia vix longior, spinam primam femorum non attigens.
Femora postica apice,m abdominia evidenter superantia. - cf 23 mm.
Mas: Lamina dorsalis ultima abdominia elongato-triangularis; ultra segmenta
genitalia inferiora producta; segmentum genitale inferius primum supra partem
mediam segmenti genitalis secundi productum, margine apicali obtusangulariter
inciso; segmentum genitale secundum apice truncatum, sed ibidem appendice sub.:.
membranacea acute triangulari reflexa instructum; styli genitales longi, curvati,
apice paullo incrassati.
Ab. barbaro Luc. sapite et thorace lateribus haud nigro-marginatis, illo inter
antennas spina destituo, femoribus posticis longioribus, etc., mox distin~endus. »

CÔTE D'IVOIRE ; Assinie.

Tribu Gbilianellini, nov.

Emesina ST.h, 1872, Enum. Hem., II, p. 125 (pars). - Emesaria STÂL, 1874,
Enum. Hem., IV, p. 93, 96 (pars). - DISTANT, 1903, Fn. Brit. India, Rhynch. II,
p. 210. - JEANNEL 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or., Hem. III, p. 150.
Cette tribu ne semble comporter en Afrique qu'une seule lignée à laquelle, faute
de matériel suffisant, il est difficile de rapporter divers genres américains et asiatiques
insuffisamment décrits. Les trois genres africains sont: Colasiella VILLIERS (Afrique
centrale et occidentale), Schidium BERGROTH (Afrique, de la Guinée au Kénya) et
Ischnobaena STÂL (Asie, îles malaises, Madagascar et Afrique).

TABLEAU DES GENRES

1. Apex du premier article du rostre n'atteignant pas, en arrière, le niveau du


bord antérieur de l'œil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
Apex du premier article du rostre atteignant, en arrière, le niv.eau du bord
antérieur de l'œil................................. (p. 473), Ischnobaena.
"2. Lobe postérieur de la tête très fortement et régulièrement rétréci en arrière,
ses côtés droits et convergents ' . . . . . . . .. (p. 4'71), Colasiella.
Côtés du lobe postérieur de la tête sinués, étranglés au milieu (fig. 929-931) . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. (p. 464), Schidium.

Ge·n. SCHIDIUM BERGI\OTH

Schidium BERGROTH, 1917, P. U. S. nat. Mus., LI, p. 230; type: Schidium lemur
BERGROTH (Liberia). - Ghilianella BERGROTH, 1903, Rev. Ent., XXII, p. 8 (pars).
Même aspect général que les Ghilinella d'Amérique. Téguments mats, couverts
de très nombreux et très petits poils argentés couchés. Espèces ailées ou aptères dans
les deux sexes. Tête allongée, rétrécie progressivement en arrière, mais le lobe post-
oculaire légèrement étranglé vers le milieu. Rostre grêle à articles 1 et II subégaux,
l'apex du premier n'atteignant pas, en arrière, le niveau du bord antérieur de l'œil;
article III régulièrement rétréci en arrière, sensiblement aussi long que le 1 et le II
réunis. Antennes très grêles, à peu près aussi longues que le corps, l'article 1 avec
une petite nodosité apicale, le II aussi long que les deux tiers du premier.
Pronotum très long et étroit, cylindrique, deux fois plus long que la tête, légère-
EMESITAE. - SCHIDIUM 465
ment dilaté en avant, divisé en deux lobes par un sillon transversal, le lobe posté-
rieur très court et ne couvrant pas le mésothorax (fig. 929 à 931). Épimères protho-

922.
FIG. 921, Schidium annulipes VILLIERS, élytre gauche.
FIG. 922, S. spaluli/eru'!! VILLIERS, patte antérieure.

raciques saillantes en avant, arrondies à l'apex. Mésothorax étroit et subcylindrique


(espèces aptères) ou progressivement élargi en arrière (espèces ailées). Métathorax

926.

924. 928.

923.
FIG. 923, Schidium Collesi VILLIERS. - 924, idem, apex de l'abdomen d'un mâle, vu de profil. -
925. S. nulricula BERGROTH, apex de l'abdomen d'une femelle, vue dorsale. - 926, idem,
apex de l'abdomen d'un mâle, vue ventrale. - 927, idem, profil. - 928, idem, pygophore vu
de profil (pénis partiellement évaginé).

court et cylindrique, fortement échancré en arrière. Chez quelques espèces aptères


les ailes sont représentées par de très petits moignons filiformes (fig. 923). Chez les
espèces ailées, les élytres restent rudimentaires et dépassent à. peine le milieu de
30
466 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

l'abdomen; ils ne sont certainement pas fonctionnels et présentent le même type


de nervation que le genre Jamesa (fig. 921).
Hanches antérieures très grêles, progressivement élargies vers l'apex, deux à
trois fois plus longues que la tête. Trochanters petits et inermes. Fémurs antérieurs
presque un!l fois et demie plus longs que les hanches, inermes à la base et armés,
dans leur moitié ou leurs deux tiers apicaux, de dents irrégulières dont la proximale
est la plus longue. Tibias antérieurs aussi longs que le tiers du fémur, dentés à leur
bord ventral. Tarses antérieurs aussi longs que la moitié du tibia (fig. 922). Fémurs
postérieurs dépassant faiblement en arrière l'apex de l'abdomen.
Abdomen linéaire, cylindrique, légèrement dilaté à l'apex.
Mâle : Tergite VII allongé en une lame saillante couvrant le pygophore. Ster-
nite VIII saillant et bilobé en dessous. Pygophore très allongé, portant une apophyse
ventrale assez courte et aiguë. Valves génitales généralement très étroites et grêles
(fig. 924, 927 et 936). Pénis très volumineux, entièrement et fortement chitinisé;
aigu à l'apex, renflé au tiers apical; branches du connectif très larges et soudées
(fig. 822).
Femelle: Tergite VIII généralement plan, échancré au milieu de sa marge api-
cale et ses angles apicaux saillants en pointes peu aiguës diversement
orientées (fig. 932 à 935).
Distribution. - Genre répandu dans toute l'Afrique intertropicale de la Côte d'Ivoire
au Kénya.
TABLEAU DES ESPÈCES APTÈRES

1. Grande taille : plus de 25 mm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. lemur.


- Petite taille: moins de 20 mm.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
2. Face dorsale de l'abdomen uniformément sombre, le connexivum
sans macules bien distinctes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3. Cottesi.
- Face dorsale de l'abdomen brunâtre avec des taches et de fines mouche-
tures blanches............................................. 2. nutricula.

TABLEAU DES ESPÈCEs' AILÉES

1. Abdomen près de trois fois aussi long que l'avant-corps. Fémur antérieur
un peu moins de trois fois plus long que le tibia. Fémurs intermédiaires et
postérieurs régulièrement annelés de blanc et de roux. . . . . .. 4. spatuliferum.
- Abdomen au plus deux fois aussi long que l'avant-corps. . . . . . . . . . . . . . . . . 2.
2. Face dorsale de la tête, du pronotum et du mésonotum uniformément rousse,
sans dessins distincts .-................................ 3.
Face dorsale de la tête, du pronotum et du mésonotum avec des bandes lon-
gitudinales brunes et jaunâtre clair très nettes................. 6. Haugi.
3. Long. 17 mm. Bord interne des saillies apicales du tergite VIII des femelles
angulé, échancrure médiane profonde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5. assiniensis.
~ Long. 13-14 mm. Bord interne des saillies apicales du tergite VIII sinué.
Échancrure médiane peu profonde.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7. Lamottei.

1. Schidium lemur BERGROTH, 1917, P. U. S. nat. Mus., LI, p. 231; type: Libé-
ria (D. S. nat. Mus.
Long. '? : 27 mm. - Noir, finement alutacé. Tête avec, au-dessus, deux raies
claires derrière le sillon transverse. Abdomen brun noir, marqué en dessous de petites
taches jaunes, surtout le long de la ligne médiane. Rostre brun de poix, avec les arti-
· .'

EMESITAE. - SCHIOIUM 467

culations jaune pâle. Pattes antérieures noires, la base des épines fémorales et une
annulation médiane aux tibias blanchâtres. Pattes intermédiaires marron, leurs
fémurs avec quatre, la moitié basale de leurs tibias avec trois anneaux étroits et
blanchâtres plus ou moins interrompus en dessous.
Premier article des antennes un peu plus longs que la tête et le thorax réunis.
Prothorax deux fois et demie plus long que la tête. Mésothorax distinctement plus
court que le prothorax et un peu plus long que le métathorax. Abdomen de moitié
plus long que l'avant-corps, élargi en arrière. Hanches antérieures un peu plus courtes
que la tête et le prothorax réunis. Fémurs un peu plus longs que les hanches, armés
sur un peu moins que leur moitié apicale.
Femelle: Tergite VIII un peu plus court que le VII, se rétrécissant légèrement
de la base vers l'apex qui est tronqué, sillonné longitudinalement au milieu.
LIBERIA : Mont CoITee, un seul exemplaire femelle.

2. Schidium nutricula BERGROTH, 1903, Rev. Ent., XXII, p. 9 (Ghilianella);


type: Assinie (Mus. Helsinki); 1917, P. U. S. nat. Mus., LI, p. 230 (Schidium).
Long. 15-19 mm. - Entièrement brun jaunâtre avec la face dorsale de la tête,
du thorax et des pattes plus daire. Abdomen brun finement et densément moucheté
de points jaunâtres. Connexivum orné de larges taches alternées brunes et jaune clair.
Fémurs et tibias antérieurs avec de larges macules brunes et blanches. Face ventrale
de la tête et du thorax flave.
Méso et métathorax prolongés en arrière par des moignons filiformes.
Mâle : Abdomen nettement dilaté en arrière. Tergite VII très long, ovalaire.
Valves génitales grêles, courbées au tiers basal, légèrement aplaties à l'apex qui
dépasse nettement le dernier tergite (fig. 928 et 927).
Femelle: Tergite VIII plus long que large, légèrement convexe au milieu, à côtés
subparallèles, tronqué droit à l'apex, ses angles distaux très saillants, triangulaires,
plans et aigus à l'apex (fig. 925).

CÔTE D'IVOIRE: Assinie. - HAUTE-GUINÉE: Zouépo (LAMOTTE). Mont Nimba,


500-900 m. (A. VILLIERS).

3. Schidium Cottesi, n. sp. - Type: frontière Congo-Cameroun (Mus. Paris).


Fig. 923. Long 14 mm. - Brun de poix foncé avec la face infé-
rieure de la tête blanche; face dorsale de la tête et du thorax avec quelques macules
indistinctes plus claires. Pattes intermédiaires et postérieures fauves avec l'apex
des fémurs et la base de tibias rembrunis.
Tête étroite à. yeux très fortement saillants. Pronotum deux fois plus large en
avant qu'à la base. Mésothorax à côtés concaves, bord antérieur très étroit, angles
apicaux prolongés par deux petits moignons spinuliformes. Métathorax subrectan-
gu~aire, échancré en courbe à l'apex, ses angles distaux aiguë.
Mâle: Lame dorsale ovalaire à l'apex, à peu près deux fois plus longue que large.
Pygophore allongé, à apophyse ventrale testacée, triangulaire, aiguë à l'apex. Valves
génitales étroites, légèrement aplaties à l'apex, dépassant faiblement l'apex de la
lame dorsale (fig. 924).
FRONTIÈRE CONGO-CAMEROUN: région du N'Tem (Capitaine COTTES). - GABON:
Bas Ogooué, entre Lambaréné et la mer. - CONGO FRANÇAIS: rivière Quillou. - GONGO
BELGE: Arebi (Bondo Mahé), en juillet.

4. Schidium spatuliferum, n. sp. - Type: Congo belge (Mus. Congo belge).


Fig. 929. Long. 22,5 mm. - Tête et thorax fauves avec de nombreuses et très
468 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

petites squamules blanchâtres. Côtés de la tête avec une large bande brune; lobe
antérieur brunâtre; lobe postérieur jaunâtre avec deux bandes dorsales subparallèles.
Pronotum brun "avec une bande dorsale jaunâtre mal limitée et une ligne médiane
rouge. Mésothorax brun, portant des taches blanchâtres arrondies et irrégulières
et deux lignes discales plus sombres convergeant en arrière et limitant une aire médiane
subtriangulaire d'un blanc jaunâtre. Face dorsale de l'abdomen jaune, densément
mouchetée de blanc et portant trois lignes rouges; face sternale fauve, densément
mouchetée de blanc. Ailes jaunâtres, portant d'assez nombreuses taches brunes
arrondies. Pattes anté~
rIe ure s irrégulièrement
marbrées de blanc et de
brun.
Tête étroite, trois
fois plus longue que large.
Pronotum faiblement et
régu 1i èrem e n t rétréc i
d'avant en arrière. Méso-
thorax fortement con-
vexe, régulièrement élargi
en arrière. Élytres attei-
gnant les trois cinquièmes
apicaux de' l'abdomen.
Fémur antérieur un peu
moins de trois fois plus
long que le tibia et por-
930. 931. tant une forte denticula-
.>
tion s'étendant sur la
FIG. 929, Schidium spatuliferum VILLIERS. -"-.930, S. assiniensis moitié apicale. Cette den-
VILLIERi:>. - 931, S. Haugi VILLIERS. ticulation estformée d'une
forte épine proximale sui-
vie de quatre fortes épines entre lesquelles sont disposées des épines plus petites,
mais robustes, et une frange de soies fines (fig. 922).
Femelle: Tergite VIn beaucoup plus long que large et comprenant une partie
basale transverse et plane prolongée en arrière par deux apophyses spatuliformes
très allongées et coudées vers le bas (fig. 932 et 933).
CONGO BELGE: Yebo Moto (Haut Uélé), un seul exemplaire récolté en décembre
(L. BURGEON). - Cette espèce se rencontrera très vraisemblablement en territoire
français.

5. Schidium assiniensis, n."sp. - Type: une? mutilée d'Assinie (Mus. Paris).


Fig. 930. Long. 17,5 mm. - Tête fauve avec deux bandes latérales brun de
poix. Prothorax brun de poix avec une large bande dorsale fauve. Mésothorax brun
de poix en dessous et sur ies côtés, ces derniers portant chacun deux bandes blan-
châtres; face dorsale brun avec une étroite bande médiane fauve testacé. Face dor-
sale de l'abdomen brune, assez densément mouchetée de blanc; dernier tergite brun
de poix, toute la surface densément et très finement pubescente de clair. Connexivum
avec des taches alternées blanches et brunes, ces dernières beaucoup plus étendues.
Tête étroite, deux fois et demie plus longue que large. Pronotum relativement
court, régulièrement et assez fortement rétréci en arrière. Élytres dépassant légère-
ment le milieu de l'abdomen.
EMESITAE. - SCHIDIUM 469
. Femelle: Tergite VnI transverse, plus large à la base qu'à l'apex, ses côtés sinués,
et terminé par deux saillies larges et peu aiguës à l'apex (fig. 934).

CÔTE D'IvOIRE: Assinie (CHAPER). - HAuTE-GUINÉE: Mont Nimba.

6. Schidium Haugi, n. sp. - Type: Bas Ogooué (Mus. Paris).


Fig. 931. Long. 16-17 mm. - Tête flave avec deux bandes latérales brunes et,
sur le dessus, deux larges bandes fauves. Prothorax brun de poix avec une ligne
médiane sombre flanquée de deux étroites bandes flaves, les côtés avec quelques
macules claires. Mésothorax brun avec deux bandes latérales blanchâtres et, sur le

937.
FIG. 932, Schidium spatuliferum VILLIERS, 'extrémité de l'abdomen d'une femelle, vue dorsale. -
933, idem, profil. - 934, S. assiniensis VILLIERS, extrémité de l'abdomen d'une femelle,
vue dorsale. - 935, S. Haugi VILLIERS, extrémité de l'abdomen d'une femelle, vue dorsale.
- 936, idem, extrémité de l'abdomen d'un mâle, vue de profil. - 937, apophyse du bord
ventral du pygophore, vue de profil.

disque, d'étroites bandes alternées brunes et jaunâtres. Abdomen brun moucheté


marbré de fauve jaunâtre. Face sternale de l'abdomen noirâtre avec d'irrégulières
mouchetures blanchâtres. Pattes antérieures brunes avec de larges marbrures blanches.
Pattes intermédiaires et postérieures annelées de blanc.
Tête à peine plus de deux fois plus longue que large, à lobe postérieur fortement
rétréci en arrière. Prothorax faiblement rétréci en arrière, à partir du milieu. Fémur
antérieur grêle, denticulé à partir du milieu, la denticulation composée d'une forte
dent proximale suivie de quelques épines robustes, irrégulièrement réparties, entre
lesquelles sont disposées de courtes épines et de petites soies raides. Élytres dépas-
sant nettement le milieu de l'abdomen.
Mâle: Lame dorsale allongée, ovalaire. Pygophore deux fois plus long que haut,
à apophyse ventrale très épaisse à la base, verticale, aiguë à l'apex. Valves génitales
très longues, coudées vers le milieu (fig. 936 et 937).
Femelle: Tergite VIn aussi long que large, ses côtés fortement sinués et conver-
gents en arrière; apex terminé par deux saillies divergentes, mousses à l'apex (fig. 935).
Une l;;? provenant de la localité typique présente deux saillies apicales moins larges
470 RÉDUVpDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

et plus nettement triangulaires; faute d'autres caractères je la rapporte pour l'ins-


tant à cette espèce.
GABON: Bas Ogooué, entre Lambaréné et la mer (E. HAUG); N'Gomo. - CONGO
BELGE: Kondué dans le Kasaï (E. LUJA, LEOHARD); Bumba, en décembre ou janvier
(de SAEGER).

FIG. 938 à 940, Colasiella malercula BERGROTH, pénis. - 938, profil. - 939, face dorsale.
940, face ventrale.

7. Schidium Lamottei, n. sp. ~ Type: Haute-Guinée (Mus. Paris).


Long. 13 mm. ~ Tête testacée avec deux larges bandes brunes latérales et
deux lignes dorsales fauves peu distinctes. Prothorax testacé avec deux larges bandes
latérales brun noir. Côtés du méso et du métathorax brun noir avec une petite ligne
testacée. Mésonotum testacé avec les marges latérales brunes et trois lignes dorsales
fauves peu distinctes.' Élytres testacés, largement maculés de brun. Face ventrale
de l'abdomen brun noir avec de nombreuses macules testacées; connexivum avec
des taches alternées testacées et noires; face dorsale de l'abdomen testacée avec
trois lignes rouges et deux étroites bandes noires plus ou moins interrompues. Hanches
antérieures testacées avec une bande externe noirâtre. Fémurs antérieur,s testacés,
largement marbrés de bruns. Fémurs intermédiaires et postérieurs fauves, annelés
de blanc et de noir à l'apex. Tibias intermédiaires et postérieurs fauves avec quel-
ques anneaux blancs à la base.
Tête deux fois et demie plus longue que large. Côtés du pronotum droits, faible-
ment et régulièrement rétrécis en arrière jusqu'au sillon transverse. Mésothorax très
convexe, fortement élargi en arrière. Élytres dépassant largement le milieu de l'ab-
domen. Fémurs antérieurs avec une longue épine vers le milieu suivie de deux rangs
d'épines plus courtes mais très robustes et densément réparties.
Femelle : Tergite VIII bien plus long que large, à côtés sul;>parallèles et apex
peu profondément échancré en courbe presque régulière, de sorte que les angles api-
caux sont saillants et triangulaires.
HAUTE-GUINÉE: Sérengbara, plusieurs exemplaires récoltés en mai (M. LAMOTTE).
...... :.-' - ~: ' ,

EMESITAE. --- COLASIELLA 471

Gen. COLASIELLA, nov. gen.

Type: Ghilianella malercula BERGROTH (Assinie). -- Ghilianella BERGROTH, 1903,


Rev. Ent., XXII, p. 8 (pars).
Allongé, filiforme, aptère dans les deux sexes. Tête allongée, progressivement
rétrécie en arrière. Yeux petits, arrondis, fortement saillants. Rostre grêle, à article 1
plus court que la partie préoculaire de la tête; II plus court qut) le 1 et que le III,
ce dernier à peu près aussi long que les deux précédents réunis. Face dorsale de la
tête avec un profond sillon interoculaire semi-circulaire, courbé en arrière.

FIG. 941 à 943, Colasiella malereula BERGROTH. - - 941, mâle, vu de profil. - 942, extrémité de
l'abdomen vu de profil. - 943, pygophore, vu de profil avec la valve génitale droite enlevée.

Pronotum légèrement dilaté en avant. Épimères prothoraciques epineuses,


saillantes, aiguës à l'apex. Pattes très longues et grêles, Fémurs antérieurs deux fois
plus longs que le tibia et le tarse réunis, celui-ci, uniarticulé, est aussi long que la
moitié du tibia. Fémur denté seulement dans sa moitié apicale, la denticulation
robuste, formée d'épines triangulaires courtes et de quelques épines deux fois plus
.longues localisées dans la région proximale. Apex des tibias postérieurs dépassant
en arrière l'extrémité de l'abdomen.
Mâle: Apex de l'abdomen dilaté, aplati transversalement, courbé vers le haut.
Sternite VIII bilobé en-dessous à l'apex. Pygophore avec une apophyse ventrale
très longue et grêle dressée verticalement (fig. 943). Valves génitales pédonculées,
très larges à l'apex. Tergite VII très long, semi-cylindrique, couvrant en arrière la
région membraneuse du pygophore (fig. 942). Pénis volumineux cylindrique, mem-
braneux avec la face dorsale fortement chitinisée et quelques petits sclérites à l'apex.
Branches du connectif soudées ventralement (fig. 938 à 940).
472 RÉDUVlIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE
Femelle : Apex de l'abdomen moins fortement dilaté, non aplati transversale-
ment. Sternite VII légèrement échancré à l'apex (fig. 944 à 946).

Distribution. - Ce genre qui semble propre à l'Afrique centrale et occidentale


est très proche des Ghilianella Spin. d'Amérique dont il se 'distingue par la structure,
du pygophore et l'absence d'épine frontale. Une espèce, Kolleri VILLIERS n'a été ren-
contrée qu'au Congo belge.

1. Colasiella matercula BERGROTH, 1903, Rev. Ent., XXII, p. 8 (Ghilianella);


type: Assinie (Mus. Helsinki); 1917, P. U. S. nat. Mus., LI, p. 230, 231 (Schidium).
Fig. 941. Long. 32-34 mm. - Brun rouge foncé, la tête avec des taches claires
peu distinctes. Épines fémorales, apex des fémurs antérieurs, milieu des tibias anté-
rieurs, base du tarse antérieur, quatre petites taches rondes sur les fémurs intermé-

946.
FIG, 944 à 946, Golasielia malercula BERGROTH, extrémité de l'abdomen d'une femelle.
944, vue dorsale. - 945, profil. - 946, face ventrllie.

diaires et postérieurs, trois sur les tibias intermédiaires et postérieurs, blanc jaunâtre.
Les pattes intermédiaires et postérieures, les antennes et le rostre rou<c. Abdomen
densément moucheté de petites taches blanchâtres. Connexivum marqué de taches
alternées blanches et noires.
Mâle: Pygophore très volumineux. Sternite VII vu latéralement plus large que
long. Apophyse ventrale du pygophore robuste, sinuée et courbée en arrière. Valves
génitales subtriangulaires, subaiguës à l'apex, largement arrondies ventralement
(fig. 942 et 943).
Femelle: Tergite VIII arrondi latéralement, déprimé au milieu, peu profondé-
ment échancré à l'apex. Sternite VIII arrondi, divisé en deux lames symétriques
entourant les gonapophyses qui ferment les_voies génitales (fig. 944 à 946).

CÔTE D'IvOIRE: Baoulé, réserve du Banco. - HAUTE-GUINÉE: région du Mont


Nimba: Nion, 650-700 mètres (LAMOTTE).
EMESITAE. - ISCHNOBAENA 473

Gen. ISCHNOBAENA STAL

Jschnobaena 8TAL, 1870, Oefv. Veto Ak. Fôrh., XXVII, p. 703, 704; type: J.
Dohrni STAL (Philippines); 1874, Enum. Hem., IV, p. 93, 96. - DISTANT, 1903,
Fn. Brit. lndia, Rynch. II, p. 210, 213. - JEANNEL, 1919, Voy. AlI. Jeann. Afr. or.,
Hem. III, p. 150, 158.
Genre connu seulement par des espèces aptères. Corps très allongé, filiforme.
'Tête étroite, séparée en deux lobes par un sillon interoculaire courbé en arrière. Lobe
postérieur à côtés convergents en arrière (fig. 949), légèrement étranglé au milieu.
Rostre à article 1 très long, atteignant en arrière le niveau du milieu de l'œil, près
de trois fois plus long que le II; article III fortement acuminé vers l'apex (fig. 948).
Antennes très longues et grêles, à article 1 un peu plus long que la moitié du corps, la
longueur totale de l'antenne égale à la longueur du corps. Pronotum allongé, lisse,

948.
949.
FIG. 947 à 949. Ischnobaena congoana VILLIERS. - 947. patte antérieure.
948. avant-corps, vu de profil. - 949. idem, face dorsale.

fortement rétréci d'avant en arrière. Mésonotum et métanotum très étroits, presque


aussi longs que le pronotum, fortement dilatés en massue en arrière, carénés au milieu.
Pattes antérieures grêles, à fémurs denticulés sur leur tiers apical; tarse uniarticulé,
plus court que le tibia; tibia et tarse réunis aussi longs que le tiers du fémur (fig. 947).
Pattes intermédiaires et postérieures très longues et grêles; apex des fémurs posté-
rieurs dépassant largement l'abdomen.
Mâle: Sternite VIII assez court, faiblement échancré au milieu, en dessous.
Tergite VII longuement prolongé en arrière; ovalaire et peu aigu à l'apex. Pygophore
bien plus court que dans les genres précédents; apophyse centrale fortement inclinée
en avant, sinuée, très grêle, terminée à l'apex par un épaississement bidenté (fig. 952
et 956). Valves génitales très longues, foliacées, pédonculées à la base (fig. 951 et 955).
Pénis très volumineux, chitinisé dorsalement et latéralement, portant deux styles
apicaux reliés dorsalement. Connectif très. robuste à branches soudées à l'apex
(fig. 953).
Femelle: Tergite VII assez grand; variable de forme, toujours trilobé à l'apex.
Tergite IX volumineux, fortement déprimé vers le bas, présentant parfois une saillie
ovalaire dans la partie supérieure (fig. 950 et 954).
Distribution. - Genre répandu dans l'archipel malais, le Sud de l'Asie, l'Afrique
et Madagascar.
474 RÉDUVIIDÉ8 DE L'AFRIQUE NOIRE

TABLEAU DES ESPÈCES

1. Premier article du rostre bien plus de deux fois plus long que le second. . . . . 3.
Premier article du rostre deux fois plus long que le second " .. 3. ejuneida.
2. Coloration générale rougeâtre, apex des fémurs postérieurs noir. . .. 2. Preussi.
Coloration générale jaunâtre, apex des fémurs postérieurs blanc ... , 1. eongoana.

1. Isehnobaena eongoana, n. sp. - Type: Congo (Mus. Paris).


Fig. 948 et 949. Long. 23 mm. '--- Testacé rougeâtre, avec les sutures latérales

950.

953',

FIG. 950, Ischnobaena congoana VILLIERS, extrémité de l'abdomen d'une femelle, vue dorsale. -
951, idem, extrémité de l'abdomen d'un mâle, profil. - 952, idem, apophyse du bord ventral
du pygophore, vue de profil. - 953, idem, pénis. - 954, J. Pl'eussi KARSCH, extrémité dt'
l'abdomen d'une femelle, vue dorsale. - 955, idem, extrémité de l'abdomen d'un mâle. profil.
- 956, idem, apophyse du bord vl'ntral du pygophore, vue de profil.

et le renflement du mésonotum, le métathorax, les hanches intermédiaires et postl~­


rieures, la base et l'apex de l'abdomen noirs. Pattes et antennes brunes. Apex des
tibias et tarses antérieurs brun de poix. Premier article des antennes blanchâtre à
l'apex. Rostre et face sternale de la tête blanc jaunâtre. Région médiane du tibia
antérieur et moitié basale du tarse blanchâtres. Apex des fémurs postérieurs et un
anneau situé avant l'apex des fémurs intermédiaires blancs.
Mâle: Apophyse ventrale du pygophore fortement sinuée. Valves génitales légè-
rement concaves à leur bord supérieur; apex bilobé, le lobe supérieur pins étroit
et plus saillant que le lobe inférieur (fig. 951 et 952).
• 1. . -

EMESITAE. - ISCHNOBAENA 475


Femelle: Tergite VIII transverse, fortement trilobé à l'apex; région apicale assez
fortement courbée vers le bas; bords latéraux subparallèles à la base, fortement
convergents en arrière (fig. 950).
CONGO FRANÇAIS: N'Gomo (Bas Ogooué).

2. Ischnobaena Preussi KARSH, 1892, Ent. Nachr., XVIII, p. 136; type: Came-
roun; 1894 (1895), Stett. Ent. Zeit., p. 111.
Long. 32-33 mm. - Rouge vif avec le renflement basal du mésothorax et du
métathorax, l'apex des tibias antérieurs, les hanches et l'apex des fémurs intermé-
diaires et postérieurs ainsi que l'extrémité de l'abdomen noirs. Hanches et fémurs
antérieurs jaune rougeâtre. Région médiane du tibia antérieur et un anneau près de
la base des tibias intermédiaires et postérieurs blanc jaunâtre.
Mâle: Apophyse ventrale du pygophore plus brusquement et fortement coudée
en avant que chez congoana, mais moins fortement sinuée. Valves génitales à bord
supérieur droit, tronquées à l'apex, les deux angles largement et également arrondis
(fig. 955 et 956).
Femelle: Tergite VIII aussi long que large, ses côtés fortement convergents en
arrière dès la base; apex avec deux lobes saillants et arrondis séparés par une échan-
crure présentant au milieu un petit lobe arrondi mais très faiblement saillant (fig. 954).
Cette espèce est très proche de la précédente et ne s'en distingue morphologique- .
ment que par la structure des organes génitaux Cf et c;>.
CAMEROUN: Mundamé, Victoria.

3. Ischnobaena ejuncida BERGROTH, 1903, Rev. Ent., XXII, p. 10; type: Côte
d'Ivoire (Mus. Helsinki).
, Long. 29 mm. - Luisant, testacé. Côtés de la tête et rostre variés de brun de
poix. Côtés du corps et deux lignes sur la face dorsale de l'abdomen, apex de celui-ci,
antennes et pattes brun de poix. Troisième article et un large anneau à l'apex du
deuxième article des antennes blancs. Dessins du fémur antérieur, un anneau incom-
'plet au milieu du tibia, la base du tarse, trOIs anneaux plus ou moins distincts, base
du tibia médian et un anneau subbasal du tibia postérieur blanchâtres. Prosternum
éparsément et finement granulé de noir.
Je ne connais pas 'cette espèce et 13; description ci-dessus est tirée de celle de
BERGROTH qui semble assez confuse. S'il n'est cité aucun caractère morphologiqne
permettant de douter de l'attribution générique de cette espèce, son mode de colo-
ration l'éloigne nettement des autres Ischnobaena.
CÔTE n'IVOIRE.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE C)
DISTANT (W. L.), 1903 et 1904. - The Fa,una of British India, including Cey10n and
Burma. Rhynchota II, p. 196-389, fig.
GALLIARD (H.), 1935. - Recherches morphologiques et biologiques sur la reproduction
des Réduvidés hématophages [Rhodnius et Triatoma]. (Thèse Fac. Sc. Paris, 158 p.,
50 fig., MAssoN, Paris) .
.JEANNEL (R.), 1919. - Voyage de Ch. Alluaud et R. Jeanne1 en Afrique orientale
(1911-1912). Insectes Hémiptères III, Henicocephalidae et Reduviidae, p. 133-
313, 30 fig., 8 pl.
ID., 1942. - Les Hénicocéphalides, monographie d'un groupe d'Hémiptères hémato-
phages (Ann. Soc. ent. Fr., CX, 1941, p. 273-368, 43 fig.).
LETHIERRY (L.) et SÉVERIN (G.), 1896. - Catalogue général des Hémiptères, T. III.
(Berlin, FRIEDLANDER, 275 p.).
NICOLLE (P.). - A propos de l'adaptation à l'hémophagie chez les Insectes et plus
spécialement chez les Réduviidés. (La Biologie médicale, XXXII, nOS 5 à 10, 1942,
48 p., 15 fig.)
READIO (P. A.), 1926. - Studies on the eggs of sorne Reduiviidae [Heteroptera]. (Bull.
Univ. Kans., Sc. Bull. XVI, 1926, p. 157-179, fig.)
ID., 1927. - Biology of Reduviidae of America North of Mexico. (Bull. Univ. Kans.,
Sc. Bull. XVII, p. 1-248, 21 pl.)
REUTER (O. M.), 1881. - Ad cognitionem Reduviidarum Mundi antiqui. (Act. Soc.
Scient. Fenn., XII, p. 271-339.)
ID., 1882. - Monographia generis Oncocephalus KLUG proximeque affinium. (Act. Soc.
Scient. Fenn. XII, p. 675-758, 3 pl.)
ID., 1891. - Monographia generis Holotrichius. (Act. Soc. Sc. Fenn. XIX, nO 3, 39 p.,
2 pl.) •
ID., 1892. - Monographia generis Reduvius. (Act. Soc. Sc. Fenn. XIX, nO 15, 36 p.)
SCHOUTEDEN (H.), 1931-1932. - Catalogues raisonnés de la Faune entomologique du
Congo belge. Hémiptères-Réduviides. (Ann. Mus. Congo belge, Zool. (série III),
section II, T. 1., p. 90-218, 1 pl.) .
ID., 1943. - Hémiptères Hétéroptères récoltés par le Dr ZUMPT dans les environs du
Mont Cameroun (Ire partie). (Rev. Zool. Bot. afr., XXXVII, p. 323-330.)
ID., 1944. - Exploration du Parc national Albert, Mission G. F. de WITTE (1933-1935),
fasc. 45. Reduviidae, Emesidae, Henicocephalidae (Hemiptera Heteroptera).
(Bruxelles, 56 p., 22 fig.).
SINGH PRUTHI (H.), 1925. - The morphology of the male genitalia in Rhynchota.
(Trans. ent. Soc. Lond., p. 127-256,3 f., 27 pl.)
STAL (C.), 1865. - Hemiptera Africana, III. (Stockholm, Nordstedt, 200 p.)
ID., 1874. - Enumeratio hemipterorum, IV. (Kongl. Sv. Veto Ak. Handl., XII, p. 1-
97.)
VARELA (A. G.), 1904. -;- Reduvidos de la Guinea espafiola. (Mem. Soc. esp. Hist. nat.,
l, p. 129-140.)

1. Cet index ne concerne que les travaux d'ordre général. Les notes ne comportant que des
descriptions isolées sont indiquées à chaque espèce. 11 en est de même des observations biologiques
ou morphologiques de détail.
477
478 RÉDUVIIDÉS DE L'AFRIQUE NOIRE

VILLIERS (A.), 1942. - Les Polyloxus d'Afrique [Hem. Reduviidae]. (Bull. Soc. enl.
Fr. XLVII, p. 106-111, 6 fig.)
ID., 1943. - Morphologie et systématique des Tribelocephalitae africains [Hem. Redu-
viidae]. (Rev. Ir. Enl. X, p. 1-28, 53 fig.)
ID., 1943. - Catalogue des Saicitae [Hem. Reduviidae]. (Bull. Mus. (2) XV, p. 318-323)
ID., 1948. - Révision des Émésides africains. (Mém. Mus. nal. Hisl. nal. XXIV, l,
sous presse.) 1

WALKER (F.), 1873. - Catàlogue of the specimens of Hemiplera Heleroplera in the


collection of the British-Museum, Part VII et VIII, (Londres, British Museum,
213 et 220 p.)
WEBER (H.), 1930. - Biologie der Hemipteren, eine naturgeschichte der schnabelkerfe
(Berlin, Julius SRINGER, 543 p., 329 f.)
INDEX. ALPHABÉTIQUE
Les noms des sous-amilles et tribus sont en PETITES CAPITALES, les noms des genres en
égyptiennes, les noms des espèces et variétés en romaines, les synonymes en italiques.

A annulatus (Reduvius), 270.


annulieollis (Sphedanolestes), 86.
abdominalis (Eetomoeoris), 247. annulipes (Eemetaeanthus), 291.
aberrans (Haematochares obseuripennis annulipes (P~redoela), 288.
var.), 111. annulipes (Pisilus tipuliformis var.), 98.
abyssiniea (Hedioeoris tibialis var.), 74. antennalis (Eetriehodia), 191.
ACANTHASPlDITAE, 257.
Apheps, 281.
Acanthaspis, 295. ApIOMERITAE, 175.
Acanthothorax, 422. Aprepolestes, 77.
Achteni (Mierovarus), 280. Archilochus, 145.
aeutum (Aprepolestes), 78. areuatus (Pseudophonoetonus), 142.
aeutus (Rhinoeoris), 72. argenteopilosus (Pirates), 235.
addahensis (Thodelmus), 409. Argolis, 405.
aegyptius (Coranus), 129. armatus (Lopodytes), 165.
aethiopieus (Cosmolestes), 100. armipes (Pseudoreduvius), 276.
affinis (Harpagoeoris perspeetans var.), armirostris (Padasastra), 373.
105. assiniensis (Sehidium), 468.
affinis (Hedioeoris tibialis var.), 71. Astridae (Oncocephalus), 400.
. alfinis (Tetroxia), 302. astrologus (Careinomma), 263.
aIra (Santosia), 222. atrocyanea (Mierostemma), 188.
afrieana (Lhostella), 453. attenuata (Sastrapada), 382.
afrieanus (Endoehus), 122. Aulacosphodrus, 81.
africanus (Phalantus), 229. aurantiaea (Cleptria), 209.
Afrocastra, 181. Authenta, 145.
Afrodecius, 416. autumnalis (Eetriehodia), 191.
Afzelii (Margasus), 151.
albigulosus (Rhinocoris), 63.
albiventris (Platymierus), 339. B
albofaseiatus (Hedioeoris tibialis var.),
74. babertonus (Vitumnus seenieus var.), 136.
albomarginata (Santosia), 224. Bagauda, 451.
albopilosus (Rhinoeoris), 63. barbicornis (Eetrichodia), 191.
albopunetatus (Rhinoeoris), 64. barbicornis (Eetriehodia), 192.
Allaeri (Hermillus edo var.), 321. basiptera (Pasira), 281.
AUoeocranum, 282. bassamensis (Pseudophonoetonus for-
Alluaudi (Isehnonyetes), 463. mosus var.), 140.
amazoniea (Glymmatophora), 197. Bathysmataspis, 220.
Amphibolus, 51. Bayeri (Cleptria), 208.
Anacanthiocnemis, 370. Beauvoisi (Tetroxia), 302.
Androclus. 227. Behanzini (Sastrapada), 379.
aneuroides (Platymierus), 340. bellicosus (Rhinocoris), 69.
angustatus (Rhinocoris), 59. Bequaerti (Lopodytes), 164.
angusticollis (Haematoehares obseuri- Bequaerti (Peprius), 95.
pennis var.), 111. Bequaerti (Polididus), 162.
annulata (Falsogardena), 435. Bequaerti (Rhinocoris), 65.
annulata (Margasus impiger var.), 152. Bequaertia, 93.
479
480 INDEX ALPHABÉTIQUE

Bequaertidea, 92. Cerilocus, 331.


Bergeviniella, 211. Ceromastix, 281.
Bergrothi (Harpagocoris perspectans var.), Cethera, 258.
105. CETHERINI, 258.
Bergrothi (Katanga), 186. Cetheromma, 265.
Bergrothi (Peta1ocheirus), 352. Chabanaudi (Jamesa), 462.
Berlandi (Aprepolestes), 77. chalcopterus (Margasus), 153.
Berlandi (Tinna), 449. chalybaeus (Katanga), 184.
biannulipes (Alloeocranum), 283. Chanceli (Coranus), 132.
bicolor (Centraspis), 202. Charon -(Platymeris), 329.
bicolor (Haematochares obscuripennis Charonlus, 55.
var.), 111. Chevalieri (Paredocla), 288.
bicolor (Lestomerus), 241. chiragra (Pirates), 232.
bicolor (Rhinocoris), 58. Chirillus, 55.
bicoloripes (Maraenaspis), 215. Chopardita, 254.
bifasciatus (Phonoctonus fascia tus var.), , Christyi (Hulstaertiella), 383.
124. cinctipes (Sphed:fnolestes), 83.
biguttata (Platymeris), 328. cinnabarinus (Vitumnus), 136.
biguttatus (Ectomocoris), 249. cinnabarinus (Vitumnus scenicus var.),
bileala (Acanthaspis), 299. 136.
bilineolata (Acanthaspis), 299. circumpectans (Caridomma), 265.
bimaeulalus (Ectomocoris), 249, 250. clarus (Microcarenus), 50.
bimaculatus (Heteropinus), 336. Cleptocoris, 231.
bimaculatus (Phonolibes), 174. Cleptria, 204.
binotatus (Endochus), 122. ' Cleptriola, 204.
biparticeps (Rhapactor), 80. Clopophora, 315.
bipartita (Leptomendis), 211. Cloueti (Rhinocoris), 73.
bituberculatus (Rhinocoris), 69. coccinea (Maraenaspis), 215.
bivittatus (Pseudophonoctonus), 141. Colasiella, 471.
blanda (Tetroxia), 303. Colinae (Coliniella), 54.
Bocatella, 91. Coliniella, 54.
Bocki (Sastrapada), 377. Collarti (Okondo), 187.
Bolivari (Mastigonomus), 117. Col1arti (Pirates), 235.
Boueti (Cleptria), 206. Collartiella, 371.
Brachysanda1us, 237. Colliocoris, 127.
Brazzai (Sastrapada), 382. colorata (Acanthaspis petax var.), 298.
Breddini (Plynoides), 313. comedo (Vadimon), 119.
breviceps (Tribelocephala), 412. concolor (Harpagocoris superbus var.),
brevis (Pygolampis), 369. 108.
Bruneli (Diaspidius), 179. concolor (Rhinocoris venustus var.), 59.
concolor (Sirthenea rapax var.), 243.
C concoloripes (Khafra), 325.
concoloripes (Sphedanolestes cinctipes
Caesar (Phonoctonus), 127. var.),83.
'Caillei (Reduvius), 274. confusa (Platymeris), 329.
calabarensis (Argolis), 406. congo ana (Ischnobaena), 474.
Callilestes, 102. congoanus (Heteropinus), 338.
Calphurnia, 431. congoensis (Lhostella), 453.
cameronensis (Cerilocus), 334. congolensis (Rhinocoris), 70.
camerunensis (Callilestes), 104. Conorhinus, 255.
camerunensis (Sphedanovarus), 285. Conradti (Cerilocus), 332.
capitalis (Vitumnus), 136. Conradti (Microvarus), 280.
capitatus (Hermillus), 322. coracinus (Pirates), 233.
Carcinomma, 262. corallina (Cleptria), 209.
Caridomma, 264. corallipes (Rhinocoris rufigenu var.), 64.
carinulata (Ectrichodia), 194. Coranopsis, 133.
earmelita (Rhinocoris), 67. Coranus, 127.
Caunus, 405. Corbisieri (Pseudophonoctonus formosus
Centraspis, 199. var.), 140.
Cerascopus, 444. cornifrons (Cethera), 261.
Cerilochus, 331. corticalis (Heteropinus), 336.
- , '1

INDEX ALPHABÉTIQUE 481


Cosmolestes, 99. dis par (Ectomocoris maculicrus var.),
Costiella, 422. 248.
Cottesi (Schidium), 467. dispar (Pseudophonoctonus), 141.
crassispina (Acanthaspis), 300. Distanti (Khafra), 325.
cruciger (Ectomocoris), 252. Distantus, 420.
crudelis (Ectrichodia), 191. distincta (Ectrichodia), 192.
crudelis (Lisarda), 344. di~tinctus (Sphedanolestes cinctipes var.),
Ctenocnemis, 374. 83.
CuIicimimWi, 446. distinguenda (Ectrichodia), 192.
cuneatus (Ectomocoris cruciger var.), distinguendus (Phonergates), 317.
252. diversipes (Authenta subsimilis var.), 148.
curticornis (Tribelocephala), 414. Domnus, 142.
dubia (Maraenaspis), 214.
D dubia (Tribelocephala), 415.
dubius (Lestomerus), 241.
dahomeyana (Santosia), 222. ducalis (Centraspis), 202.
dahomeyana (Sastrapada), 382. ducalis (Platymeris), 330.
Dallonii (Rhaphidosoma), 170. Dugasti (Rhinocoris Murati var.), 71.
decipiens (Pseudophonoctonus dis par Dusmeti (Rhinocoris), 61.
var.), 141. dux (Pantoleistes), 114.
decisus (Cerilocus), 334. Dybovskii (Coranus), 132.
decoratus (Ectomocoris), 246. '
decoratus (Reduvius), 272. E
Decorsei (Leptacanthaspis), 305.
Decorsei (Paredocla), 288. Ecmetacanthus, 291.
Decorsei (Rhaphidosoma), 170. Ectomocoris, 244.
Dejoncki (Glymmatophora), 196. Ectrichodia, 188.
ECTRICHODIITAE, 179.
Dekeyseri (Sphedanolestes), 86.
edo (Hermillus), 321.
Delamarei (Afrodecius), 419.
Delamarei (Distantus), 421. Edocla, 289.
DelaUrei (Endochus), 123. EdocIina, 290.
ejuncida (Ischnobaena), 475.
DelaUrei (Sphedanolestes), 88.
Elaphrocranus, 347.
dentata (Eudima), 347.
elegans (Khafra), 324.
denticulatus (Heteropinus), 338.
elegans (Oncocephalus), 396.
diadema (Cethera), 260.
elegans (Phonoctonus), 126.
Diaspidius, 177.
elegans (Tinna), 450.
diatretus (Oncocephalus), 397.
Ellenbergeri (Harpagocoris), 107.
Dichraotropls, 227.
elongata (Nularda), 199.
dichrous (Ectomocoris), 245.
elongatum (Rapites), 230.
Didieri (Rhaphidosoma), 169.
dilatatus (Oncocephalus), 389.
elongatus (Pisilus), 98.
dilutipes (Acanthaspis), 297. Emesa, 463.
Dima, 345. Emesaria, 464.
Emesina, 443, 454, 464.
dimensis (Odontogonus Sjostedti var.),
EMESITAE, 425.
145.
dimera (Ectrichodia), 192.
Emesodema, 444.
Empicoris, 432.
dimidiata (Basiptera), 281.
Endochus, 121.
diminuens (Santosia), 224.
Eriopreda, 313.
dimorpha (Ghesquierea), 403.
erythrocephala (Santosia), 224.
dimorpha (Glymmatophora), 197.
Escalerai (Libyomendis), 217.
Dinagusta, 154.
Escalerai (Tetroxia), 303.
Dinocleptes, 75.
Etiennei (Katanga), 186.
Diphymus, 55.
Euagoras, 97.
Diplosiacanthia, 292.
Eudima, 345.
discalis (Haematochares' obscuripennis
Eumerus, 244.
var.), 111.
eximia (Bequaertidea), 93.
discalis (Hediocoris tibialis var.), 74.
discalis (Phonoctonus fascia tus var.), 124.
F
discolor (Cleptria nigrolutea var.), 207.
discors (Authenta), 149. Fairmairei (Phonoctonus fasciatus var.),
discretus (Heteropinus), 337. 124.
31
482 INDEX ALPHABÉ-TIQUE

Fairmairei (Pygolampis), 370. gracilicornis (Pygolampis), 370.


fakoanus (Empicoris), 433. gracilipes (Oncocephalus), 397.
fallax (Edoclina), 290. gracilis (Harpagocoris ka tangae var.),
Falsogardena, 434. 108.
fasciatus (Harpagocoris katangae var.), gracilis (Khafra), 325.
108. gracilis (Nagusta), 157.
fasciatus (Hediocoris), 75. griseus (Coranus), 129.
fascia tus (Oncocephalus), 391. Guerze (Sphedanolestes), 89.
fascia tus (Phonoctonus), 124. guineesnis (Heteropinus), 336.
Feai (Eriopreda), 315. guineensis (Orthunga), 456.
Feai (Orthunga), 458. guineensis (Platymeris), 328.
femorata (Callilestes Perrisi var.), 103. guineensis (Tribelocephala), 412.
fenestratus (Ectomocoris), 250. Guitati (Phonergates), 318.
/enestriculatus (Boca tella), 91. guttulifera (Lisarda), 344.
Ferranti (Authenta), 150.
finitima (Santosia), 222. H
flava (Cleptria), 208.
flava (Santosia trimaculata var.), 224. haematobapha (Libyomendis), 217.
flaveola (Plynaspis), 308. Haematochares, 110. '
flavescens (Polytoxus), 424. haemorrhoidalis (Margasus), 152.
flaviventris (Authenta), 149. Harpactor, 55.
flavoniger (Domnus), 143. HARPACTORITAE, 46.
flavopustulatus (Ectomocoris), 247. Harpagochares, 374.
flavus (Sphedanolestes), 84. Harpagocoris, 104.
Fleutiauxi (Oncocephalus), 398. Harpiscus, 55.
formosus (Pseudophonoctonus), 140. Haugi (Schidium), 469.
formosus (Reduvius), 273. Hediocoris, 73.
frater (Acanthaspis iracunda var.), 296. Hermillus, 318.
fulvipennis (Authenta), 149. Heterocleptes, 174.
/ulvoguttatus (Pirates), 232. HETEROCLEPTITAE, 174.
fulvus (Cosmolestes), 101. Heteropinus, 334.
funebris (Authenta quadridens var.), 147. Hexatoma, 97.
funebris (Microcarenus clarus var.), 50. H. flavum (Fusius rubricosus var.), 237.
fusca (Margasus impiger var.), 152. hirculus (Tragelaphodes), 350.
fuscescens (Oncocephalus), 396. hirsutus (Lamotellus), 79.
fuscolivens (Katanga), 185. hirsutus (Nacorus), 139.
fuscovenosus (Ptilocerus), 359. hirticornis (Gardena), 438.
fuscus (Reduvius), 272. hirticornis (Miomerocerus), 204.
Fusius,236. hirtipes (Lopodytes), 164.
hirtipes (Sphedanolestes), 90.
G HOLOPTILITAE, 354.
Holoptilus, 361.
gabonensis (Culicimimus), 447. Holotrichius, 277.
gabonensis (Gardena), 439. . Hoplopium, 158.
gabonensis (Harpagocoris Merceti var.), horrida (Platymeris), 330.
106. Hulstaertiella, 383.
Gardena, 436. Hutsebauti (Rhinocoris), 67.
geniculatus (Hermillus), 320. Hypertholmus, 55.
geniculatus (Hermillu's), 321.
geniculatus (Sphedanolestes cinctipes 1
var.),83.
Gerardi (Pygolampis), 369. immitis (Phonoctonus fasciatus var.),
Gerris, 432. 124.
Ghesquierea, 401. imperator (Phonergates), 316.
Ghilianella, 464, 471. imperialis (Centraspis), 201.
GHILIANELLINI, 464. imperialis (Rhinocoris), 70.
gigantea (Bagauda), 452. impiger (Margasus, 152.
gigas (Ectrichodia), 192. inermipes (Cerilocus), 334.
Gilleti (Rhinocoris), 67. inermis (Staccia), 385.
globuliceps (Gardena), 438. Innesi (Holotrichius), 278.
Glymmatophora, 194. inops (Dinocleptes), 76.
INDEX ALPHABÉTIQUE 483
insularis (Edocla), 289. Leptomera, 422.
insignis (Centraspis), 20l. Leptomerus, 237.
intermedia (Ectrichodia distincta var.), lepturoides (Recicolus), 33l.
192. Lestomerus, 237.
iracunda (Acanthaspis), 296. Letouzeyi (Heteropinus), 336.
Ischno baena, 473. leucocephalus (Sphedanolestes), 84.
Ischnonyctes, 463. Lhostella, 453.
iturianus (Stenolaemus), 443. liberiensis (Leptacanthaspis),' 305.
ituricus (Hermillus limbatus var.), 322. Libyomendis, 216.
ivoriensis (Sphedanolestes Kerandeli var.), limbatus (Hermillus), 322.
87. limbatus (Plynus), 310.
J
Limnobates, 167.
lineaticeps (Vestula), 120.
Jamesa, 459. Lisarda, 342.
Jeanneli (Afrodecius), 418. Lisardella, 342.
Jeanneli (Polytoxus), 425. lÎvida (Sastrapada), 380.
J eanneliella, 153. lividicollis (Mastigonomus), 115.
lividus (Margasus), 153.
K lobata (Jeanneliella), 154.
Lochus, 277.
Karschi (Cerilocus), 333. longiceps (Coranus), 131.
Karschi (Sphedanolestes), 85. longiceps (Haematochares), 112.
Katanga, 183. Lopodytes, 163.
katangae (Harpagocoris), 108. loratus (Rhinocoris), 68.
katangae (Phonolibes bimaculatus var.), Loricerus, 188.
• 174. Lothei (Glymmatophora), 195.
katangensis (Rodhainiella), 176. lucida (Ectrichodia), 193.
katangensis (Thodelmus), 409. lugubris (Coranus), 133.•
Kavirondo (Rhinocoris), 67. lugubris (Paraplynus), 294.
kayesensis (Katanga), 185. lugubris (Pirates), 233.
Kerandeli (Sphedanolestes), 87. Lujae (Libyomendis), 218.
Keyseri (Platymeris Charon var.), 329. lujanus (Harpagocoris), 107.
Khafra, 323. lukombensis (Vitumnus scenicus var.),
kindiana (Pygolampis), 367. 136.
Kiritschenkoi (Coranus), 132. lurco (Leptacanthaspis), 307.
lutescens (Phonoctonus), 125.
L lycoides . (Afrodecius), 417.
lydenburgus (Vitumnus scenicus var.),
Laboureti (Rhinocoris saevus var.), 60. 136.
,laevis (Mastigonomus), 116. lynx (Ptilocerus), 359.
Lamottei (Ectomocoris), 248. lyra (Oncocephalus), 389.
Lamottei (Gardena), 439.
Lamottei (Schidium), 470. M
Lamottei (Sphedanolestes), 89.
Lamottellus, 78. macella (Sastrapada), 383.
Lamotteus, 252. Macrophthalmus, 264.
Lamphrius, 55. Macrops, 264.
lanaria· (Tribelocephala), 415. macroquadrimaculatus (Ectomocoris qua-
Lasiocera, 361. drimaculatus var.), 251.
lateralis (Authenta), 147. Macrospongus, 323.
lateralis (Leptacanthaspis), 305. maculata (Cleptria), 207.
lateritius (Coranus), 130. maculata (Santosia), 222.
latus (Platymicrus), 340. maculaticeps (Microcarenus clarus var.),
Leistarcharia, 443, 454. 50.
lemur (Schidium), 466. maculatus (Centraspis), 202.
leonensis (Paredocla), 289. maculatus (Hermillus), 322.
leonina (Sirthenea), 243. maculicollis (Plynus), 309.
leoninus (Vitumnus), 138. maculicrus (Ectomocoris), 247.
Lepesmei (Sphedanovarus), 286. maculipennis (Cethera), 261.
Leptacanthaspis, 304. maculiventris (Pisilus tipuliformis var.),
Leptomendis, 210. 98.
484 INDEX ALPHABÉTIQüE

maculosus (Reduvius), 2n. nigra (Vestula lineaticeps v,ar.), 121.


Malaisei (Vitumnus scenicus var.), 136. nigricans (Phonolibes bimaculatus var.),
Malzyi (Mastigonomus), 115. 174.
Maotys, 358. nigrigenu (Lestomerus), 239.
Maraenaspis, 212. nigripennis (Bocatella), 91.
Margasus, 150. nigripes (Haematochares obscuripennis
marginalis (Leptacanthaspis), 306. var.), Ill.
marginalis (Pisilus), 98. nigripes (Rhinocoris), 70.
marginalis (Pisilus tipuliformis var.), 98. nigripes (Vitumnus scenicus var.), 136.
marginatus (Pisilus tipuliformis var.), 98. nigrirostris (Sphedanolestes), 85.
margina tus (Rhinocoris), 69. nigriventris (Diaspidius), 179.
marginicollis (Ectrichodia), 194. nigriventris (Sphedanolestes), 86.
mashonus (Vitumnus scenicus var.), 136. nigroflavus (Harpagocoris), 106.
Masticocerus, 281. nigrolutea (Cleptria), 207.
Mastigonomus, 114. nigropustulatus (Petalocheirus), 354.
matercula (Colasiella), 472. nigrospinosa (Tetroxia), 302.
maurus (Amphibolus), 52. nigrum (Katanga), 184.
mawambicus (Callilestes Perrisi var.), Nimba, 96.
103. nimbensis (Oncocephalus), 394.
melanocephalus (Reduvius), 274. nimbensis (Sastrapada), 378.
Meloui (Argolis), 406. nitidicollis (Pirates), 235.
Meloui (Moto), 96. nitidulus (Rhinocoris), 57.
Menbyolidis, 219. nobilata (Nularda), 198.
Merceti (Harpagocoris), 106. nodosus (Vadimon), 118.
metallicus (Coranus), 133. nodulipes (Peprius), 94.
Metapteraria, 459. notatus (Oncocephalus), 397.
METAPTERINI, 459. Nularda, 197.
Microcarenus, 49. nuptura (Phonergates), 318.
Microcleptes, 282. nutricula (Schidium), 467.
microptera (Sastrapada), 380. nyasanus (Vitumnus scenicus var.), 136.
Microstemma, 187. Nyplus, 311.
Microvarus, 279.
miniatus (Vitumnus scenicus var.), 136. o
minutus (Reduvius), 275.
Miomerocerus, 203. obscura (Acanthaspis), 300.
mira (Chopardita), 254. obscuripennis (Haematochares), Ill.
moestus (Rhinocoris obtusus var.), 68. obscuripennis (Nagusta), 156.
mollis (Heteropinus), 336. 1 obscuripes (Vestula lineaticeps var.), 120.
Monodi (Pirates), 235. obscurus (Reduvius), 273.
Monogmus, 242. obscurus (Rhinocoris), 59.
Montandoni (Reduvius), 2n. obtusus (Rhinocoris), 68, 70.
montanus (Ectomocoris), 249. obtusus (Rhinocoris,) 69.
monticola (Diplosiacanthia), 292. obtusus (Vadimon), 118.
Moto, 95. occidentalis (Pseudobaebius), 404.
mucronata (Cleptria), 210. occidentalis (Rhaphidosoma), 170.
Munia, 159. occidentalis (Sastrapada), 379.
Murati (Rhinocoris), 71. ocellatus (Hermillus), 321.
murinus (Coranus), 129. Ochetopus, 366.
Murrayi (Petalocheirus), 354. ochripes (Lestomerus), 239.
musiva (Cethera), 260. ochropus (Lestomerus), 239.
Myiophanes, 440. octomaculatus (Reduvius), 270.
oculatus (Distantus), 420.
N oculatus (Vitumnus), 137.
Odontogonus, 144.
Nacorus, 138. Oenusa, 342.
Nagusta, 154. ogoouensis (Orthunga), 458.
nanus (Sphedanolestes), 89. Okondo, 186.
neglecta (Maraenaspis), 214. Oncauchenius, 55.
Nero (Cerilocus), 333. Oncocephalus, 386.
niger (Pirates), 233. OPISTOPLATYINI, 420.
nigerensis (Nagusta), 158. Opistoplus, 269.
INDEX ALPHABÉTIQUE 485
Opsicoetus, 269. pilipes (Lestomerus), 239.
Oreada, 277. Pirates, 231.
ornatellus (Rhinoc oris ra pax var.), 65. PIRATITAE, 225.
ornatus (Lamotteus), 253. Pisilus, 97.
Orthunga, 454. planus (Lestomerus ochropus var.), 239.
ORTHUNGINI, 454. Platychiria, 350.
otro'phades (Rhinocoris nitidulus var.), Platymeris, 295.
58. Platymeris, 326.
oubanguiana (Staccia), 386. Platymerus, 326.
Platymicrus, 338.
Ploearia, 432.
P Ploearia, 444.
PLOEARIINI, 443.
Padasastra, 373. Ploeariodes, 432.
pallida (Calphurnia), 432. Ploeariola, 432.
pallida (Lopodytes Bequaerti var.), 164. Ploiaria, 432, 444.
pallida (Plynus maculicollis var.), 309. Ploiariaria, 429.
pallida (Pseudophonoctonus dispar var.), Ploiariodes, 432.
141. Ploiariola, 432.
pallidiventris (Coranùs), 130. Plynaspis, 307.
pallidus (Coranus), 128. Plynoides, 312.
pallipes (Par~docla), 289. Plynus, 308.
Pantoleistes, 112. poecilus (Recicolus), 331.
Paramphibolus, 52. PoUdidus, 160.
Paraplynus, 293. Polydidus, 160.
Paredocla, 286. Polytoxus, 422.
partita (Vitumnus scenicus var.), 136. Posthi (Oncocephalus), 395.
parvulus (Onüocephalus), 399. praecatoria (Nagusta), 157.
Pasira, 280. praedo (Khafra), 326.
paupera (Vestula lineaticeps ;var.), 121. precatoria (Nagusta), 157.
pectinata (Pygolampis), 367. pretiosa (Maraenaspis), 215.
Peirates, 231. pretiosus (Ectomocoris), 247.
Peprius, 93. pretorius (Vitumnus scenicus var.), 136.
Perrisi (Callilestes), 102. Preussi (Ischnobaena), 475.
perspectans (Harpagocoris), 105. Prinsi (Khafra), 324.
Petalocheirus, 350. proxima (Argolis), 406.
Petalochirus, 350. pruinosa (Nagusta), 157.
petax (Acanthaspis), 297. Pseudobaebius, 403.
Phalanthus, 228. Pseudophonoctonus, 139.
Phalantus, 228. Pseudoreduvius, 276.
Phanerocoris, 154. Psyttala, 326.
Phantasmatophanes, 442. Ptilocerus, 358.
Phonergates, 315. Ptilocoris, 360.
Phonoctonus, 123. Ptilocnemus, 358.
Phonolibes, 172. puberulus (Rhinocoris), 60.
Physorhynchus, 188. punctaticollis (Nagusta), 155.
piceipes (Tetroxia Escalerai var.), 303. puncticollis (Nagusta), 155.
piceus (Sphedanolestes), 84. punctum-nigrum (Anac an thiocnemis),
picta (Maraenaspis), 216. 371.
picta (Phonoctonus fasciatus var.), 124. pU'lgens (Ectomocoris), 252.
picta (Rhinocoris bicolor var.), 59. pusillus (Paramphibolus), 53.
pictula (Vitumnus scenicus var.), 136. pusillus (Pasira), 281.
picturatus (Phonoctonus fasciatus var.), Pygo1ampis, 365.
124.
picturatus (Rhinocoris rapax var.), 65.
picturellus (Sphedanolestes), 91. Q
pictus (Androclus), 228.
pictus (Callilestes Perrisi var.), 103. quadridens (Authenta), 147.
pictus (Cosmolestes), 100. quadridentatus (Authenta), 147.
pictus (Microcarenus villosus var.), 51. quadrimaculata (BergevinielIa), 212.
pilicornis (Oncocephalus), 397. quadrimaculatus (Ectomocoris), 251.
486 INDEX ALPHABÉTIQUE

quadrinodosus (Margasus), 15l. rugosus (Hermillus), 322.


quadrispinosus (Lopodytes), 166. rugosus (Paramphibolus), 53.
quadrituberculata (Cethera), 26l. rugulosissima (Vestula), 120.
quinquedecimspinulosus (Oncocephalus),
396.
S

R Sachtlebeni (Ploearia), 446.


saevus (Rhinocoris), 60.
sahelensis (Oncocephalus), 400.
rapax (Rhinocoris), 65. SAICITAE, 422.
rapax (Sirthenea), 243. salisburyanus (Vitumnus scenicus var.),
rapida (Acanthaspis), 297. 136.
Rapites, 230. SALYAVATlTAE, 340.
rasilis (Santosia), 224. Santosia, 220.
Recicolus, 330. santosioides (Nyplus), 31l.
REDUVIINI, 266. sara (Cleptria), 209.
Reduvius, 268. Sastrapada, 374.
Reduvius, 55. scapha (Diaspidius), 178.
Reuleri (Acanthaspis), 299. scenicus (Vitumnus), 136.
Reuteri (Hediocoris fasciatus var.), 75. Schoutedeni (Afrodecius), 419.
Reuleri (Reduvius), 275. Schoutedeni (Rhinocoris), 70.
Reulerianus (Acanthaspis), 299. Schoutedeni (Varelia), 160.'
Reuteriellus (Acanthaspis), 299. Schoutedeni (Vitumnus scenicus var.),
rex (Pantoleistes, 113. 136.
Rhadamanthus (Platymeris), 329. Schidium, 464.
Rhapactor, 79. scopaceus (Miomerocerus), 203.
Rhaphidosoma, 167. Scopsorum (Myiophanes), 44l.
Rhaphidosomini, 162. sculpluratus (Androclus), 229.
RHAPHlDOSOMITAE, 162. scutellaris (Haematochares obscuripennis
Rhinocoris, 55. var.), Ill.
rhodesianus (Vitumnus scenicus var.), secundus (Callilestes), 103.
136. sedulus (Vitumnus scenicus var.), 136.
Rhynocoris, 55. segmentarius (Rhinocoris), 7l.
Robbiana (Platymeris), 330. segmenlarius (Rhinocoris), 65.
robusta (Khafra), 325. Semenovi (Reduvius), 275.
robusta (Sastrapada), 376. semistriata (Santosia), 223.
ro bustus (Ectrichodia), 192. senegalensis (Ectrichodia), 194.
Rochmogasler, 188. senegalensis (Oncocephalus), 392.
Rodhaini (Ectrichodia), 19l. serlus (Vitumnus), 136.
Rodhaini (Vitumnus), 137. Signoreti (Ectomocoris), 246.
Rodhainiella, 176. Signoreti (Oncocephalus), 394.
Roubaudi (Mastigonomus), 115. simillima (Santosia trimaculata var.),
ruber (Odontogonus), 145. 224.
rubiginosus (Petalocheirus), 353. simplex (Nagusta), 156.
rubrescens (Nyplus), 312. Sirthenea, 242.
rubricosus (Fusius), 237. Sjostedti (Gardena), 439.
rubrofasciata (Triatoma), 256. Sjostedti (Odontogonus), 145.
rubromaculata (Phonergates), 318. Sjostedti (Sphedanolestes), 84.
rufa (Eriopreda), 315. sobrinus (Vitumnus scenicus var.), 136.
rufescens (Pirates), 234. sordidus (Oncocephalus), 389.
rufigenu (Rhinocoris), 64. Sorglana, 264.
rufipectus (Ectrichodia), 192. soudanica (Lisarda), 345.
rufipennis (Pirates strepitans var.), 233. spatuliferum (Schidium), 467.
rufipes (Pisilus tipuliformis var.), 98. spectandus (Sphedanolestes), 83.
rufipes (Platymeris), 327. Sphedanolestes, 80.
rufipes (Santosia), 224. Sphedanovarus, 284.
rufiventris (Authenta), 148. Spilalonius, 386.
rufus (Haematochares longiceps var.), Spilodermus, 23l.
112. spinifera (Tetroxia), 30l.
ru/us (Sphedanolestes), 84. spinipes (Lestomerus), 240.
INDEX ALPHABÉTIQUE 487
spinipes (Nimba), 97. TRIBELOCEPHALINI, 410.
spinosissimus (Polididus), 161. TRIBELOCEPHALITAE, 410.
spinosissimus (Polididus), 162. Triclepola, 209.
spinosum (Hoplop~um), 159. tricolor (Phonolibes), 172.
spinuliceps (Sastrapada), 381. triguttatus (Ectomocoris), 251.
spinulosa (Collartiella), 372. trimaculata (Santosia), 224.
splendida (Tracasafra), 219. trisUs (Haematochares obscuripennis
squalidus (Oncocephalus), 397. var.), 111.
squamulosa (Jamesa), 462. trisUs (Tribelocephala), 413.
squamulosus (Heteropinus), 337. Tritavus, 342.
squamulosus (Rhinocoris), 62. tropicus (Rhinocoris), 62.
Staccia, 384. truncatum (Rhaphidosoma), 168.
Stali (Cleptria), 207. tuberculata (Sastrapada), 378.
Stali (Phonergates), 317. tuberculatus (Heterocleptes), 175.
Stenolaemaria, 429. tuberculatus (Lopodytes), 166.
STENOLAEMINI, 429. typhlops (Maraenaspis), 213.
Stenolaemus, 442.
Stenolemus, 442.
Stenopoda, 366. u
STENOPODITAE, 362.
steppicola (Ptilocoris), 360.
strepitans (Pirates), 233. uelensis (Hermillus limbatus var.), 322.
subimpictus (Phonoctonus fasciatus var.), uelensis (Jamesa), 461.
125. uelensis (Orthunga), 457.
subsimilis (Authenta), 148. umbonatus (Mastigonomus), 117.
subspinosus (Oncocephalus), 397. Ungeri (Diaspidius), 178.
sudanica (Glymmatophora), 196. unicolor (Pirates), 233.
sulcipes (Acanthaspis), 297. Unteri (Diaspidius), 178.
superbus (Harpagogocoris), 108. ursus (Holoptilus), 361.
suspectus (Harpagocoris), 107.
v
T
Vadimon, 117.
tabidus (Reduvius), 273. Vandenplasi (Lisarda), 344.
Taeniorphus, 55. Varelae (Eudima), 347.
tarandus (Elaphrocranus), 348. Varelia, 159.
targui (Reduvius), 275. variabilis (Testusius), 109.
TEGEITAE, 171. variegatus (Oncocephalus), 390.
telescopus (Cetheromma), 266. variegatus (Petalocheirus), 351.
tenuicornis (Trebelocephala), 413. varipes (Coranus), 131.
testaceiceps (Sphedanolestes), 87. varipes (Sphedanolestes), 88.
Testusius, 109. ventralis (Haematochares obscuripennis
Tetroxia, 301. var.), 111.
Teutaini (Katanga), 185. venustus (Phonolibes), 173.
Thodelmus, 407. venustus (Rhinocoris), 59.
Thysanopus, 358. vermiculatus (Menbyolidis), 220.
tibestinus (Reduvius), 275. VESCIITAE, 253.
tibialis (Hediocoris), 74. vestitus (Holotrichius), 279.
Tinantae (Ectrichodia), 190. Vestula, 119.
Tinna,448. . vicinus (Pygolampis), 369.
tipuliformis (Pisilus), 98. vidua (Acanthaspis), 300.
togoana (Cleptria), 208. villosus (Microcarenus), 51.
togoana (Pygolampis), 368. villosus (Polytoxus), 425.
togoensis (Mastigonomus), 116. violaceus (Haematochares), 111.
Tracasafra, 218. vittata (Coranopsis), 134.
Tragelaphodes, 348. vittata (Libyomendis), 218.
transversus (Rhinocoris), 68. vittatus (Polytoxus), 425.
Triatoma, 255. vitticollis (Acanthaspis), 299.
TRIATOMITAE, 255. vitticollis (Santosia), 223.
Tribelocephala, 411. vittiventris (Petalocheirus), 351.
.' \

488 INDEX ALPHABÉTIQUE

vittiventris (Rhinocoris), 60. x


Vitumnus, 135.
xanthopus (Ectomocoris), 250.

w z
Wahlbergi (Polytoxus), 424. Zostus, 55.
Walkeri (Haematochares longiceps var.), Zumpti (Afrocastra), 182.
112. Zumpti (Heteropinus), 338.
Waterloti (Sastrapada), 378. Zumpti (Oncocephalus), 401.
· l'

TABLE DES MATIÈRES

Pages.

Préface " .. .. . . .. . . . . . . .. . . . . . .. .. . . . .. J
Avant-propos , , " , , , .. . 3
Introduction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . fi
Morphologie externe '.' . . . . . . . . . . . . . . . . . [)
Tête (p. 5). - Thorax (p. 7). - Ailes (p. 9). - Pattes (p. 10). - Abdomen (p. 13). -
Armure génito-anale mâle (p. 13). - Armure génito-anale femelle (p. 16).
Biologie '. . . . ... . .. .. . . .. . .. 18
Reproduction et développement (p. 18). - Comportement (p. 28). - Le Peuple-
ment (p. 38). - Les Réduviidés et l'Homme (p. 42).
Récolte et conservation............................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Systématique :.............. 45
Tableau des sous-familles....................................................... 45
Subfam. Harpactori tae. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Subfam. Rhaphidosomitae....................................................... 162
Subfam. Tegeitae -: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Subfam. Heterocleptitae. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Subfam. Apiomeritae ................ 175
Subfam. Ectrichodiitae. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
Subfam. Piratitae .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 225
Subfam. Vesciitae .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 253
Subfam. Triatomitae " 255
Subfam. Acanthaspiditae........................................................ 257
Subfam. ,Salyav~~itae ~ , , " " . .. 340
Subfam. HoloptIhtae , 354
Subfam. Stenopoditae " 362
Subfam. TribelocephaIitae....................................................... 410
Subfam. Saicitae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 422
Subfam. Emesitae.............................................................. 425
Index bib~iographique , : ~..... 477
Index alphabétique '. . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 479

Imprimé en France
TYPOGRAPHIE FIRMIN·DIDOT ET c'e. - MESNIL (EURE). - 4982
DépÔt légal : 3 e trimestre 1948.

Vous aimerez peut-être aussi