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MYCOLOGIE

LES MOISISSURES: CHAMPIGNONS CONTAMINANTS


ET OPPORTUNISTES EN BIOLOGIE MEDICALE.
1ÈRE PARTIE: LES ZYGOMYCOTA
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jean -CharLe6 GANTlf:R plus en plus confronté aux nombreux mi cro mycetes
qui se développent dans les cultures et pour lesquels
la littérature disponible est tres dispersée . Les ou vra­
Summary: ges font souvent référe nces au x cham pignons micro­
Mou{ds ore more and more often found in medicol scopiques classiques et parmi les ge nres proposés une
bio/agieal somples. Number of species i5 continually ou deux espèces sont référe ncées alors que le genre
increasing and it is not possible ta follow the copious en comporte plusieurs dizaines. Plu sieurs exe mples
bibliographyon the 5ubject. More thon 100.000 spe­ sont frappant.
cies of fungi Ofe known. Severol hundr€d of them have La consultation d'un ouvrage classiqu e de mycolo­
been found os responsible of fungus diseases, sorne of gie médi cale décrit le genre Aspergillus sous quatre Ou
them being jatal. Diagnosis of most of thes€ micromy­ cinq "enti tés" telles que A. fumigatu s, A. niger, A. fia­
cetes is generoily based on phenotypic choracters vus, A. nidu/ans et quelquefois A. versicolor. En fait on
obtoined on von"ous culture mediums. It i5 illusive ta oublie trop so uvent que ces cha mpigno ns ne so nt que
make an exact identification only on the bosis of les chefs de file des "Groupes" dé crits pa r Thom &
microscopie examina tian. Church en 1926 puis Thom & Raper en 1945 et enfin
en 196 5 par Raper & Fennell' . l orsque l'on o bserve
Résumé:
de plus près ce genre on s'a perçoit, non se ulement
Les moisissures sont de plus en plus souvent re n­ que la classification pro posée pa r Rape r & FenneU est
contrées dan s les preleveme nts e n biologie médicale. dé passée 2 , mais que chaque groupe re nfe rme de très
Le nom bre d'espèces ne cesse d'augme nter et il est nombreuses es pèces. Il en est de meme pour les gen­
pratiquement impossible de suivre de façon assidue res connus de tous tels que Penicillium, Fusorium,
l'immense bibliographie qui se présente. Plus de Acremonium, Clado5porium...
100.000 espèces de champigno ns sont connues. Pour le biologiste une source de complication sup­
Pa rmi elles plusieurs cen taines ont déjà été rendues plémentaire a surgi depuis une diza ine d'années, ('est
responsables d'infections fon giques t rès souvent mor­ l'outil moléculaire. Ces nouvelles techniques, lors­
telles. Le diagnostic de la plupart de ces micromycè­ qu'elles sont jud icieuseme nt appliquées, nous confir­
ment la grande he terogénéité de certains genres,
tes se fait essentielle ment par l'observation des
voire l'existence de complexes d'espèces . l a no men­
caractères phé notypiques exprimés, da ns le temps,
clature s'en trouve très profo ndément remaniée avec
sur plusieurs milieux de culture. Il es t souvent illu­ créa tion de nouveaux genres et de nouvelles espèces.
soi re de faire une diagnose précise pa r une si mple et Il arrive méme que certaines espèces qui étaient
unique observation microsco pique. considérées comme appartenant au x Ascomycota se
voient propulsées dans tes Basidio mycota.
Introduction : Aujourd'hui devant l'importante augmentation des
agressions fongiques sur des sujets de plus en plus
Le biologiste se sen t bie n impui ssant devant la fragil isés, on ne peut plus se permettre de nommer
richesse et ta diversité du règne fongique, Il est de approxi mativement les champig nons qui sont isolés .
Nous avons grand besoin d'approcher au plus près

(l'ntfE! National dl' Référence de My<ologie & des Anti fong iques
InHit ut Pn teu r 25, ru,," du Docteur Rou ~, Paris 1. En 1965 Rape r 8. Fennell ont décri t l'ense mble des Asp4!fgillu5 con nus
l'-mail : ga ntil'r@pasteu d r dan s 18 grou pes
je. gafllier@ce p. u- psud .fT 2. En 1985 Samson a proposé 1.:1 création de so us -g enres et de sections

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l'identité du champignon responsable afin de pouvoir
découvrir l'origine des contaminations ainsi que les
particularités écologiques de ces mic romycètes.

II. Éléments de clamfication


Fondamentalement la classification des champi·
gnons il évoluée. Mais pour le biologiste les grands

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Fig, 2 : Arbre phylogénétique des quatre embran·
chements des fumyrota avec les principaux ordres
concernant la myco logie médicale(d'après de Hoog

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E>,t.iu;Io & al., 2000)
W I1ô6
L - &.ldcr.trul En fait il n'a aucune valeur taxonomique. C'est un
embranchement fourre -tout dans leque l on a place
-to~1o pendant des déce nnies tous les espèces ne faisa nt pas
YCTl.i5 apparaître de sexualité. Il est bea ucoup plus sage de
'''''''''
Uilin)<. .
dire Qu'il s'agit d'un hyphomycète et d'attendre
les trava ux des mycologistes. On découvre très
~ "'"''' régulièrement qu'un champig non plac é dans les

......
f'.oa:lM!rlts Deuteromycota possède en réa lité une phase sexuée' .
Il doit donc être reclassé convenablement. C'est ainsi
~'" que dans t'immense ensemble des champignons pré·
senta nt une phase levure, les genres Rllodotorula,
Fig.1 : Résumé des principaux ordres de cham· Malassezio, (ryptococcus ou Tdcllosporon sont classés
pignons et pseudo·champignons renfermant les parmi les Basidiomycota . l e genre Candida qui avait
espèces responsables de pathologies humaines vu son nombre d'espèces augmenter considérable·
(d'après de Hoog & al., 2000) ' ment depuis 5a fusion avec le gen re Toru[opsis est
aussi en cour5 de remaniement. On dénombre aujour·
sous·embra nchements demeurent. Ils sont reconnus
au nombre de quatre et sont décrits grâce à leur
phase sexuée: le s Chytridiomycota, Zygomycota,
3_ le~ Embt<lI1 che rn ents plêse ntent le suffi ~e -mycota; les Classes l~ suf­
Ascomyco ta et Basidiomycota. (fig.1 & 2). lï xe -mycet es; les Ordres le suFFixe - ales; les fa mi(les le s(j FFi ~e - aceae
Il était d'usage de mentionner un cinquième 4. Un cha mp ignon qu i se pr~e nte ~ O(jS des formes anamol phes (.. ) et (.)
es t dit hètelo tha!lique. la forme sex uée es t le téléomorp ll e. Un cha m.
embrancheme nt, ce lui des Deuteromycota. Il renfer· pig non dont les de ux pâlar ités ne sont pas dissociables est dit hom o·
mait les mycète s dits "imparfai ts" (fungi imperfectl). th all ique .

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d'hui , da ns le genre Candida sensu loto, l'existence de stade anamorphe ou téléo morphe d'un Hémiascomy­
plus de 10 express ions téléomorphiques parmi les­ cète', d'un Urédiniomycète ou d'un Hyménomycète".
quelles, Oeboryomyces, ls satchenkia, Kfuyveromyces L'extension du terme levure avec le qualificatif noire
ou Pichia, (Barnett &. at., 1990; Meyer &. aL, 1998). fait ré férence au x stades anamorphes d'un
Ces données nouve ll es sont en partie le résu ltat des Eu ascomycète ou d'un Hyménomycète.
études menées depui s quelques années sur les struc­ Enfin d'a utres termes son t également couramment
tures ribosoma les ( ilS ) des mycètes, le gène de la employés en mycologie. Ce sont les termes
chiti ne sy ntha se et sur les gènes de la lanosté rol "d'Hyphomycète s" et de "Coelomycètes". Le premier
déméthylase. EUes ont de t rès importantes retombées désig ne le stade anam orphe filamenteux d'Hémias­
pour le diagnostic en biologi e médical. (Chen & 01., comycètes, d'E ua scomycètes, d'Ustilagomycètes ou
2000; Jo rd an, 1994; Fujita & al.. 1995 ; Morace & 01.. d'Hymenomycète s. Ce nom peut être utilisé en binô­
1997; William & 01., 1995). me avec les termes hya lin, incolore, coloré ou déma­
Deux embranchements ont été supprimés du règ ne tié' . Le seco nd s'ad resse exclusivement au stade
fongiqu e. Il s'a gi t des Myxomycota et des Oomycota. anamorphe des Euasco mycètes dont la phase asexuée
Aujourd'hui les Myxomycota qui prése ntent des st ades se dé roule dan s un e st ru cture plu s ou moins fermée.
de dévelop pe ment plurinucléés associés â des élé­ (fig.3)
ments cellulaires de type plasmodes et des formes En mycologie le vocabulaire est très riche et les
unicelluLaires avec pse udopodes, so nt pla cés dans Le déri ve s so nt très dangereuses. Elles viennent entraver
règne des Proto zoa (Mycetozoa et Mesomycetozoa) . la co mpréhension des desc ription s. Il faut impérati­
Les Oomycota (Saprolégniales, Peronospo rale s, vement utili se r le bon voca bulaire. De nombreux
Phytophthora, Pythium .... ) qui prése nte nt de s
lexiq ues et glossaires so nt disponibles mai s il faut
zoospore s mobiles avec deux type s de flagelles â un
réguli èrement reprendre le s définitions à la source
moment de leur cycle de développem ent so nt pla cés
(Ainsworth & Bisby, 2001).
dans le règne des Chromista.
La classification des champignons se comp li que
par l'utilisation d'un vocabulaire faisant référence à II. Les milieux de culture
des caractères secondaires. Les termes les plus co nnus Un des secrets de la réussite en mycologie se situe
sont "levures", "Dermato phytes" et "Oimorphiques". au niveau des cultures. Le bioLogi ste ne di spose que
Le mot dermatophyte es t uniquement empLoyé pour de trè s peu de milieux pour le déveLoppement des
désigner trois genres d'Euascomycètes s'atta quant micromycète s. Les différents fourni sseurs ne propo­
à la kératine, Epidermophyton, Microsporum et se nt qu'un catalogue réduit. QueLques cha mpignon s
Trichophyton. La pratique montre bien que d'autres on t la possib ilité d'être identifiés grâce aux ca ractè­
champignons sont capables eux aussi de s'attaque r à res physiolog iq ues qu'ils expriment. Ce sont les levu­
la kératine du derme ou des ongles (Scytolidium, res (blanches ou co lorées). Pour la plupart des
Fusarium, Aspergillus .... ) mais ils sont exclus du voca­ champigno ns fila me nteux il n'existe qu e la morpholo ­
ble dermatophyte. Le terme dimorphique a normale­ gie phénotypique observable au microscope pour
ment une signification bien précise. Il est utilisé me ner à bien l'identifi catio n.
comme adjectif pour décri re ce rtains champignons
Dans les années â ve nir la biologie molécu laire
présentant une morphologie levure (ou proc he) obs­
pourra étre appliquée dans de nombreux cas au dia­
ervée en anatomopat hologi e (H istoplasmose,
gnostic médica l ce Qui représentera un progrès consi­
Blastomycose, Chromomycose.... ). Sur les milieux de
dérable pOUT la rapidité des diagnos tics médicaux. Ces
cultures usuels ils donnent tous une morphologie de
type mycélienne et il faut user d'artifices pour obser­ tech niques ne pourront étre considérées comme un
ver la formation de la phase levure in vitro (milieux progrès qu'à condition que les bases de données des
liquides réducteurs, C02. pH proche de la neutralité sequences soient véritablement établies à partir des
ou légè reme nt alcalin ....). Il semble aujou rd'hui que espèces Types déposées da ns les grands centres inter­
le terme dimorphique soit mal utilisé . Il n'est pas rare nationaux de collections. Malgré cela le biolog iste
de lire que Candida albicans est un champignon sera toujours amené à isoler le champignon.
dimorph ique parce qu'il présente une phase levure,
une phase pseudomycélienne ou mycélienne, voire 5. Hé miilscom ycéte 8. EUilscomycète - Ascomycota
des chlamydospores. 6. Uréd inio mycéte & Hymèn omycête - B4isidiomycola
7. le terme dè ma t h~s Mt quelque foh utilisé pour dènommer une f~ " Hle
Le terme levure fait référence à une fragmentation de champigons prèslmta nt des hYPM-s mêla nil.es : Oemal;auaf: 011
unicellu laire du thalle fongique. Il peut représenter le Dematiae n'ont auc une valeu r taxonomiquf:.

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CaractèreS primaires Caractères secondaires Caractères primai~
Biologiques res
Biologiques 1

Ascomycota Hyphomycètes Basidiomycota


(stode onamorphe)

Archiascomycètes Ustilaginomycètes
Levures
(s todes OIKl- OV
,é/éomorphe)
Hémias comycètes Urédiniomycètes

Coecomyc'; ' " s


(stoele onomorphe)

Euascomycè tes ----f---_ Le vure s noires


Hyménomycètes

(stode onomorphe)

Fig. 3 : Relations entre la terminologie utilisée pour les caractères biologiques primaires et les caractères
secondaires (d'après de Hoog & al., 2000, modifié)

Il faut distinguer trois groupes de milieux de cul· présence d'un dermatophyte se traduit par le virage
tures : les milieux généraux, les milieux sélectifs el du mili eu du jaune au rouge en raison de la produc­
les milieux pour l'identification. tion d'ammoniaque par le champignon.
Le mi lieu de Sabouraud peut étre enrichi en huile
1. Les milieux généraux et sélectifs: d'olive ou en Tween 80 pour permettre le développe­
Il s'ag)t de milieux de culture contenant des pep­ ment des champignons lipophiles tels que ceux
tones et du gLucose. le pH d'uti lisation est en gé néral appartenant au gen re Motossezia. On oublie souvent
légèrement acide (pH 6,5). le milieu type est celui de que certa ins champignons sont osmophiles et ont
Sabouraud . Il se présente sous formes liquide ou soli­ besoin d'une grande quantit é de se l ou de sucres pour
de avec ou sans antibiotiques. Son ava ntage, e t aussi initier leur développement in vitro. Il serait souhaita­
son inconvénient majeur, est sa teneur e n glucose qui ble que l'on inclue systéma tique ment lors de l'isole­
est de l'ordre de 3%. En effet pratique me nt tous les ment un milieu de Sabouraud contena nt 20 à 40"10 de
champignons sont capable d'utiliser le glucose. Mais la sacc ha rose ou bien 10 à 15 Of" de ch lorure de sodi um .
teneur en hydrate de carbone entraîne gé néralement
une importante production de mycélium , incompatible 2, Les milieu)( pour L'identification
avec la production des éléments fructifères. On pour­
Ils son t beaucoup pLus nombreux que les prece­
rait dire que c'est le meilleur et te pire des milieux de
dents . rts sont tous basés sur un méme principe:
culture. QueLquefois o n peut utiLiser Le miLieu à l'ex­
après avoir fourni au champignon du glucose ou des
trait de malt (MEA) comme base d'isolemen~ ou bien
acides aminés en grande Quantité avec les milieux
un bouillon cœur - cerveau.
généraux, il fa ut le faire "souffrir" en n'apportant que
Parmi les milieux sélectifs on peut citer le le glucose sous forme d'amidon en petite quantité,
Sabouraud chloramphénicol - actidione ou bien le voire même le prése nter â l'intérieur des éléments
DTM (Dermatophyte Test Medium). Ce dernier, très végetaux cellulosiques . Quelquefois on est amené à
utilisé aux États-Unis contient du rouge de phénol. La présenter Les hydrates de carbone sous forme de sac­
charose, comme le milieu de Czapek.(tab.I) la liste
prése ntée n'est pas exhaustive et de nombreux autres
8. Le mi li eu MEA s'utilise pour des d~ nom brem€"ts en boite de Pétri milieux d'identifications existent. Il ne faut jamais

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oublier qu'un champignon est toujours très réactif à noyaux, l'ensemble étant libéré passivement à matu­
son environnement et les descriptions doivent impé­ rité. Le vocabulaire a été partiellement remanié
rativement mentionner le milieu de culture sur lequel depuis plus de 20 ans mais de nombreux auteurs
ont êté faites les observations. continuent d'utiliser une terminologie non adaptée
(tab. Il). Il s'agit essentiellement de la terminologie
prenant pour racine le nom ·sporange". Ce terme est
III. Bases d'études des zygomycota
utilisé pour décrire la production asexuée chez les
Ce sont les especes appartenant à trois ordres qui Fougêres. Ces formations située so us les frondes de
peuvent être isolés en laboratoire: les nombreuses espêces donnent naissance à des spores.
Entomophtorales. MortiereUales et Mucorales. Ce sont CeUes-ci. lorsqu'elles sont libérées, vont germer et
des cham pignon s dits ~primitifs~ ou "inférieurs" en donner un prothalle sur lequel vont se former les cel­
raison de leur mycélium non septé (coenocytique ou lules maLes et femeHes. La spore issue du sporange
sipho nê). Ils produi sent des zygospores â partir de la contient les potentialités mâles et femelles de d'espè­
fusi on de cellules sexuées. les gamétanges. la multi­ ce. On voit bien ici que ce terme n'est pas adapté
plication asexuée s'effec tue par la division d'u ne pour décrire la structure donnan t naissance exclusive­
masse cytoplasmique contenant de très nombreux ment à la multiplication asexuée des Zygomycota.

Tableau 1 Tableau 11
Abréviations Dénominations Terminologie ancienne Nouvelle terminologie
SAB Milieu de Sabouraud (+ antibiotiques) Sporange Sporocyste
MEA Milieu à l'extrait de malt 2%- Agar Sporangiospores Sporocystospores .. endos por~
MYEA Milieu à l'extrait de malt 2%- Extrai Sporangiophore Sporocystophore
de levure - Agar Sporangioles Sporocystes secondaires
MY20 à MY60 Milieu à l'extrait de malt 2%- Extra; Mérosporange Mérosporocyste
de levure - 20 à 60% de saccharose
Columelle
PDA Pomme de terre - glucose - Agar
Aphophyse
PCA Pomme de terre - carotte - Agar
Vésicule
OA Milieu à la farine d'avoine - Agar
Rhizoïde
OA + lupin Milieu à la farine d'avoine - graines d
Stolon
lupin - Aga r
Zygospore
CMA Milieu à la fa rine de maïs - Agar
Azygospore
CZA Milieu de Czapek - Agar (3"10 de sac
Stylospore
charose)
Suspenseur
C20 à C60 Milieu de Czapek - Agar (20 à 60% d
saccharose) Fulcre
CDA Milieu décoction de cerise - Agar Chlamydospore
CLA Milieu à la feuille d'œillet Oidium
HIA Milieu il l'infus ion de foin - Agar
RA Mi lieu nà l'amidon de riz - Agar
SEA Mitieu à la terre
SNA Milieu synthétique
Milieu à la paille
Milieu avec papier filtre (celtulose)

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CLÉ D'IDENTIFICATION DES GENRES RENCONTRÉS EN MYCOLOGIE MÉDICALE

1. formation d'une spore unique au sommet d'un sporocystophore tubu laire; éjection active de la spore (bali s·
tospore). Les spores présentent une large cicatrice de déhiscence à la base ........ Entomophthorales
2. Spo res (endos pores) unicellulaires produites dans des sporocystes dressés; élimination passive des endospo·
Tes; pas de cicatrice de déhiscence ........... Mucorales; Mortierellales

Clé des principaux genres d'Entomophthorales


1. Thalle de type hyphaL, pouvant devenir cloisonné; sporocystophore allongé;
spores arrondies . . . . . . . . ..... . ... Genre Conidiobolus
2. Th alle de type fragmenté, lévuriforme; sporocystophore court ;
spores d'allure conique ................................. .. • . . . . . Genre Basi diobolus

Clé des prindpaux genres de Mucorales et Mortierelloles


la Sporocyste produisant peu d'endos pores .2
lb Sporocyste produisant des très nombreuses endospores ........... . .. ...... 4
2a Sporocyste allongé, cylindrique (mérosporocyste) avec endospores atignées . Genre Syncephalastrum
2b Sporocyste produisant une ou peu d'endospores . . . . . . . . . . . . . . . . .. ...... l
3a Sporocystes secondaires au somme t de filaments courbés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Genre Cokeromyces
3b Sporocyste naissant s ur des vésicules arrondies . . . . . . . . . . . . . . . • . , . ... ... Genre Cunninghamella
4a Sporocyste e n forme de flacon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . .. . Genre Saksenaea
4b Sporocyste s phérique ou piriforme. . . . ......................................... 5
Sa Sporocyste habituelle ment piriforme: présence d'une la rge apophyse s ur au moins 1f4 du sporocyste .. 6
Sb Sporocyste sphérique;
apophyse absente ou lorsqu'elle est présente elle est inférieure au 1/ 5 du sporocyste ... . .. . . . . . . . 8
6a Formation de chlamydospores noires, cloisonnées,
allongées et terminales dans le mycélium aérien ... Genre Chlamydoabsidia
6b Absence de chlamydo spore noire et septée ........ 7
7. Apophyse en forme d'entonnoi r . .... . .. Genre Absidia
7b Apophyse évasée . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . ..• .... •.• . . . . . . .. . Genre Apophysomyces
Ba Sporocyste sans columelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . • . . . . . . . . Genre Mortierella
8b Sporocyste avec columelle . . . . . . . . . . . . . . . . .. 9
9a Zygospore toujours prése nte avec suspenseu rs inégaux .... .• . •. . . . . . . . . Genre Zygorhynchus
9b Zygospore, Lorsqu'elle est présente avec suspenseurs égaux. . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
IOa Sporocyste avec petite apophyse; sporocystes groupés
sans ramificatio n; présence de rhizoïdes mêlanisés .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Genre Rhizopus
lOb Absence des caractères précédents ......................... ..•............. . ... 11
lIa Présence de rhizoïdes non mélani sés ; s porocyste ramifié ... . .. .. . . . . . . . . . . . . . Genre Rhizomucor
lIb Absence de rhizoïde ; spo rocystes ramifiés . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . .. . . . . . . . . . . . Genre Mucor

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Le genre Absidia van Tieghem, 1876
23 espèces 5 variétés.
Cultures sur MEA, PDA, CDA. La colonie se déve­
loppe rapidement. Elle est d'allure laineuse. Présence
de stolo ns et rhizoïdes hyalins. Les sporocystophores
abondamment ramifiés sont plus ou moins dressés et
perpendiculaires le long des stolons. La columelle est
piriforme et surmonte une apophyse en forme d'en­
ton noi r (photo 1). La coLlerette reste adhérente sur le
pourtour de L'apophyse. Les endos pores (sporocystos­
pores) sont sphériques ou ovoïdes à paroi Lisse très
ra reme nt éc hinu lées. Les zygospores, lorsqu'elles sont
produites sont souvent entourées de fu lcres. Les
suspenseurs sont sensiblement égaux. (photo 2) Les
espèces sont soit homothaLLiques, soit héterothal­
Liques. (ELLis & HesseLtine, 1965 ; Hesseltine & Ellis,
1966 ; Zycha & ai., 1969 ; Scholer & ai., 1983 ;
Schipper, 1990)

Photos 3 & 4 : Apophysomyces elegons (sporocys­


tophores & sporocystes)

Le genre Apophysomyees Misra & al., 1979


Photo 1 : Absidia eorymbifera (sporocystophore) 1 espèce: Apophysomyces elegans Misra & al.,
1979.
Cultures sur MEA, CDA. Très proche du genre
Absidia. L'apophyse est nettement différente, plutôt
de forme évasée qu'en entonnoir (photos 3 & 4). Les
études en bioLogie molécu laire basées sur Les sous
unités ribosomales montrent une parenté évidente
avec Le genre Absidia. La phase sexuée est inconnue.
(Misra & 01., 1979 ; McGinnis & ai., 1993; Holland,
1997)

Le genre Chlamydoabsidia Hesseltine & Ellis, 1963


1 espèce: Chlamydoabsidia padenii Hesseltine &
Ell;s. 1963.
CuLture sur MEA, CDA. Très proche du genre
Absidia. Se différencie par La production de longues
Photo 2 : Absidia g/auea (Zygospore) structures cloisonnées brun-noir à parois épaisses de

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type ch lamydospores. Comme pour ApophY50myces, la
bioLogie moléculaire montre une très grande affi nité
avec les espèces du genre Absidia. La phase sexuée
est inconnue. (Hesseltine & Ettis, 1966)

le genre Mucor Micheli, 1729 ; Fresenius 1850


47 es pèces, 11 variétés.
Cultu res sur MEA, (DA, PDA, Pc. les colonies se
dévelop pent rapidement . De co uleur blanchâtre à gri­
sâtre eUe peuvent atteindre quelquefois plusieurs
centimètres de haut. les sporocystophores dressés
sont très souvent ramifiés et ne présentent jamais de
rhi zoïdes à leur base.(photo 5) l e sporocyste est
sphérique sans apophyse avec une grande columelle. Photo 7 : Rhizomucor miehei (s porocystophore &
la collerette persiste après rupture du sporocyste rhizoïdes hyalins)
(photo 6). Présence chez que lqu es espèces de chla­
mydospores et de structures de type oidium. les
:zygos pores brunâtres ne présente nt pas d'appendices
de types fulcres sur les suspenseurs. (Zycha & al.,
1969; Schip per, 1978a ; Dom sch & al.. 1980)

Photo 8 : Rhizomucor miehei (zygospore)

le genre Rhizomucor lucet & Costantin, 1900


4 espèces, 1 variété.
Cultures sur MEA, CDA. la colonie est rapidement
expansive 9risâtre à brunâtre. Les sporocystop hores
naissent sur des filaments mycéliens ou sur des sto­
lons. Ils sont ramifiés de manière simple ou co mplexe.
Les rh izoïdes hyali ns sont toujours prése nts à proxi­
mité du pied du sporocystophore (photo 7). Les spo­
rocystes sont sphériques sa ns apophyse. Après
déhiscence ils montrent une columelle sphé rique ou
ovoïde ainsi qu'une collerette bien visible. Les endo­
spores sont sphériques à ovoïdes. les espèces sont
homo-héterothallîques et la plupart d'e ntre e lles sont
thermophiles. l a zygospo re est proche de celle du
genre Mucor avec des suspe nseu rs de taille équivalen­
te (photo 8). (Schipper. 1978b)
Photos 5 & 6 Mucor circinelloides (sporocysto­
phares)

46' ANNÉE TOME XXXV 8 Eurobiotogiste, N° 273, Septembre-Octobre 2004


Le genre Rhizopus Ehrenberg, 1820
9 espèces, 8 variétés.
Cultures sur MEA, (DA. Colonie très expansive,
cotonneuse, grisâtre. Les sporocystophores plus ou
moins mélanisés ne sont jamais ramifiés (photo 9) et
présentent dans leur prolongement des rhizoïdes sim­
ples ou complexes (photo 10). Les sporocystes termi­
naux présentent une petite apophyse (1/5 du
sporocyste). Après déhiscence, la columelle est sub­
sphérique s'effondrant souvent sur elle-même. Les
endospores ovoïdes ou anguleuses sont ornementées,
échinulées ou striées. Les zygospores brun-noirâtre
sont produites sur des suspenseurs de taille inégale.
Une espèce est homoth alliq ue et produit des azy­
Photo 11 : Zygorhynchus heterogamus (sporocysto­
gospores; les autres espèces sont héterot halliques.
phore)
(Domsch & al. , 1980 ; Schipper, 1984 ; Schipper &
Stalpers, 1984)

.. ..

, • .,

... (. ..

Photo 12 : Zygorhynchus heterogamus (zygospore)
Photo 9 : Rhizopus oryzae (sporocystophore)

Le genre Zygorhynchus VuiUemin, 1903


8 espèces, 1 variétés.
Cultures sur MEA, CDA, Pc. Colonie avec un mycé­
lium plus ou moins développé selon les espèces. Les
sporocystophores sont isolés ou ramifiés en sympo­
des. Les columelles et les collerettes sont proches de
celles du genre Mucor (p hoto 11). Les endospores
sont ovoïdes lisses ou quelquefois ang uleuses. Des
chlamydospores intercalaires ou terminaLes peuvent
étre présentes. Les zygospores sont brun-noi r à paroi s
verruqueuses, coniques ou aplaties. Les fi laments
suspenseurs sont de taille inégale et très di fférents
en forme (photo 12). (Naumov, 1939)

Photo 10 : Rhizopus oryzae (rhizoïdes & endospo­


Tes anguleuses)

46' ANNÉE TOME XXXV 9 Eurobiologiste, N° 273, Septem bre-Octobre 2004


Le genre Cokeromyces Poitras, 1950 Le genre Saksenaea Saksena. 1953
1 espèce: Cokeromyces recurvotus Poîtras. 1950. 1 espèce: SaksetlOea vasiformis 5aksena,
Cultures sur MEA, CDA. Cest une espèce qui semble Mycologia 45. 434, 1953
apparentée au genre Mucor. la culture est fine gris-bru­ Cultures sur MEA, COA, OA à 30°C. la colonie est
nâtre et se développe lentement. Le sporocystophore expa nsive, de couleur grise. les sporocystophores
est dressé plus ou moins perpendiculai re au mycélium . sont très courts et simples avec des rhizoïdes mélani­
Sur la vésicuLe terminaLe, au sommet du sporocysto­ sés non ramifiés. le sporocyste est simple termina l en
phore, prend naissance de nombreux sporocystes secon ­ forme de bouteille à long col. la columelle est
daires (photo 13). Les endospores sont ellipsoïdes il hémisphérique. les endospores à paroi lisse sont
paroi lisse. la zygospore à paroi épineuse sphérique et
ellipsoïdes â cylindriques. Espèce thermotoléra nte .
brune, est formée à partir de suspenseurs de même
(Tauphaichitr & al., 1990 ; Chien & al., 1992 ;
dimension (photo 14). Cette espèce est homothallique.
Mathews & al., 1993 ; Holland, 1997)
(Zycha & al., 1969 ; Kemma & al" 1994)

le genre Mortierella (oernans, 1863


84 es pèces, 3 variétés.
Cu ltures sur SEA, PDA. le développement est très
li mité ou se forme avec des zones de croissances suc­
cessives. Souvent présence d'une odeur d'ail. Le spo­
ro cysto phore est dressé avec queLque fo is à sa base un
embryon de rhizoïde. Il est nettement ramifié. le
sporocyste est sphérique et donne naissance à des
endos pores ovoïdes ou elhpsoïdes. Après déhiscence
il n'y a pas de columelle et on peut observer une tine
collerette résiduelle. Présence de chlamydospores au
sommet de courts filaments pLus ou moins dilatés et
ressemblant à une zygospore. la zygospore lorsqu'el­
le est produi te, prend nai ssance à partir de suspen ­
Photo 13 : Cokeromyces recurvotus (sporocyste) seurs plus ou moins éga ux. Espèces homo­
héterothalliques. (Zycha & al.. 1969 ; Oomsch & al..
1980)

Le genre Cunninghamello Matruchot. 1903


10 espèces.
Cu ltures sur MEA, (DA. la colonie est rapidement
extensive cotonneuse puis floco nneuse grisâtre. le
spo rocystophore est dressé et donne naissance à un
sporocyste pri maire. So us cette vésicule primaire
prennent naissance 2 â 3 spo ro cystes secon daires . Les
en dospores sont assez grosses, finement échi nu lées
avant leur déhiscence (photos 15 & 16). Des rhizoï­
des hyalins sont formé s. la zygospore sp hérique est
brunâtre et montre une paroi externe avec des tuber­
cules. les espèces so nt héterothalliques. (Samson,
Photo 14 : Cokeromyces recurvatus (zygospores)
1969; Weitzman & Crist. 1979; 1980 ; Sands & al.,
1985; Jwatsu & 0(., 1990; Su & 0(. , 1999)

46' ANNEE TOME X:XXV 10 Eurobiologiste, N° 273, Septembre-Octobre 2004


Photo 15 : Cunningamella echinulata (sporocysto· Photo 17 & 18 : Syncephalastrum racemosum (spo·
phore) rocystophores & mérosporocystes)
Photo 16 : Cunningamella echinulata (endos pores)

le genre Syncephalastrum (ohn ex J. Schroter mérosporocystes contenant les endos pores (photos
17 & 18). Les méros porocystes couvrent toute la sur­
2 espèces, 2 variétés.
face. Lorsqu'elles sont libérées, les endospores
Cultures sur MEA, CDA. Colonie expansive gris·noi· (mérospores) grisâtres à paroi lisse sont plus ou
râtre avec un abondant filament aérien. Les sporocys· moins cylindriques, en courtes chaînes. Espèces héte­
top hores sont ancrés par des petits rhizoïdes et sont rothalliques. (Zycha & al., 1969; Samson & al., 1996)
rami fiés. La vésicule du sporocyste est ramifiée et
donne naissance â de longues digitations appelées

46' ANNÉE TOME XXXV Il Eurobiologiste, W 273, Septembre-Octobre 2004


le genre Basidiobolus Eidam, 1886 Le genre Conidiobolus Brefeld. 1884
6 espèces, 1 varié té. 27 espèces.
Culture sur PDA. MEA. Colonie expansive ci reuse, Culture sur PDA, MEA. Colonie cireuse à fi laments
plus ou moins incolore, sa ns fil ament aé rien , d'a llu re larges, coenocytiques ou irrég ulièrement cloisonnés.
céréb rifo rme avec des rayons s'étendant du centre Sporocyste primaire simple supporta nt une balis­
vers la pé ri phé rie. Les sporocystes pri maires son t très tospore mo ntrant une zone de déhiscence nette. La
courts et ne porte qu'une seule grosse spore li sse production des spores peut être en continu ressem­
(ressemblent à un conidiophore) (photo 19). C'est bla nt en cela à la production de conid ies. Les cellu­
une balistospore qui peut ètre éjectée activement. les sont multinuctéées avec quelquefois des
Elle présente une nette structure cicatricielle après la ornementations filamenteuses fines périphériques
déhiscence (photo 20). Dans les cultures plus âgées (photos 21 & 22). Les zygospores hyalines à paroi
des sporocystes secondaires prennent naissance avec épaisse et lisses ne présentent pa s de protubéran ce
des spores (conidies) piriformes. Les cellules so nt latéra le. (Fromentin, 1982 ; Hum be r, 1989)
strictement uni nucléées. Des spores adh ésives dres­
sées appa raissent en fin de culture. Les zygospores
sont à paroi lisse et épaisse et prése ntent une protu­
bérance Latérale (bec), reLiquat de la fu sion des deux
gamétanges. (Greer & Friedman, 1966 ; Fromentin &
Ravisse, 1977 ; Krishnan, 1998; Feio & al., 1999)

Photo 19 : Basidiobolus haptosporus (mycélium)

('

Photos 21 & 22 Conidjobolus coronatus (llalis­


Photo 20 : 8osidiobolus haptosporus (balistospore) tospores)

46' ANNÉE TOME XXXV 12 Eurobiologiste, N° 273 . Septembre-Octobre 2004


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