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RI DRV-92/018-RH LA ROCHELLE/L'HOUMEAU

Les algues et invertébrés marins des


pêches françaises

Algues, Eponges, Corail rouge, Escargots de mer, Bivalves,


Poulpes, Seiches, Encornets, Crustacés, Oursins et Violets

3° partie
INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE POUR L'EXPLOITATION DE LA MER

IFREMER DIRECTION DES RESSOURCES VIVANTES


Station de La Rochelle/L'Houmeau
Place du Séminaire BP 7 DEPARTEMENTS : Ressources Halieutiques
17137 L'HOUMEAU

Coordinateurs : Quéro J.C. ; Arzel P. : algues ; Dardignac M J . : bivalves ; code :


Latrouite D. : crustacés ; Véron G. : escargots de mer.
RI DRV 92-018
Auteur (s) : Arzel P., Baud J.P. ; Berthou P. ; Boletzky S.v. ; Campillo A. RH/LA ROCHELLE
Clavier J. ; Dao J.C. ; Dardignac M. J. ;Decamps P. ; Duclerc J. ; Flassch J.P. L'HOUMEAU
Fleury P.G. ; Fontaine B. ; Harmelin J.G. ; Héral M. ; Hussenot J.
Latrouite D. ; Laubier A. ; Le Calvez J.C. ; Le Foil D. ; Lemoine M. ; Marin J.
Monniot C. ; Monniot F. ; Perez R. ; Quéro J.C. ; Raimbault R. ; Richard O.
Talidec C. ; Têtard A. ; Vacelet J. ; Vadon C. ; Véron G.

D e s s i n a t e u r s : Vayne J.J. ; Photographes : Leguay D. ; Porche P.


Vayne J.J.

Titre d a t e : j u i n 1992

LES ALGUES ET INVERTEBRES MARINS


DES PECHES FRANÇAISES tirage nb : 75
Algues, Eponges, Corail rouge, Escargots de mer, Bivalves, Poulpes,
Seiches, Encornets, Crustacés, Oursins et Violets

Nb pages : 392 (en


trois parties)
Nb figures : 400

RESUME : Ce rapport interne constitue l'étape préalable à la diffusion d'un ouvrage de vulgarisation sur les produits
commerciaux des pêches métropolitaines, destiné en priorité à la profession. Cet ouvrage sera le complément de celui
édité en 1984 pour le FIOM par Jacques Grancher : " Les poissons de mer des pêches françaises".

L'objectif est de mettre à la portée du plus grand nombre, des données sur la connaissance, la biologie, la pêche et les
appellations françaises (officielles et vernaculaires) et étrangères des espèces marines commerciales. Plus d'une centaine
d'espèces d'algues et d'invertébrés sont présentées.

ABSTRACT : This report is a prerequisite publication of a popular book, synthesizing and summarizing the main data
on identification, names, biology and fishing aspects fo more than a hundred species of seaweeds and marine
invertebrate.

mots-clés algues, invertébrés marins, France

key words seaweeds, marine invertebrates, France

1FFEÏWER-SDP
Centre d« SP.EST
Bioïïoth&aue
IFREMER-Bibliotheque de BREST

REMER 0BR29855
3.P. 70-25:00 FLDUZAÎJÏ
Ce rapport interne sur "Les Algues et Invertébrés marins des
Pêches françaises" est une étape devant conduire à la publication d'un
ouvrage de vulgarisation. Il a été conçu pour compléter "Les Poissons
de Mer des Pêches françaises" publié en 1984 aux éditions Jacques
Grancher par le FIOM, puis diffusé par cet organisme.

Pour que cette étape soit utile, nous vous demandons de nous faire
parvenir vos critiques, suggestions, additions concernant le texte et
l'iconographie à l'adresse ci-après :

IFREMER
Station de La Rochelle-L'Houmeau
Place du Séminaire - Boite Postale N° 7
17137 L'HOUMEAU
FAX N° (33) 46.50.93.79

En vous remerciant de votre collaboration

J.C. QUERO

J.J. VAYNE
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«B»

.
QU'EST-CE QU'UN CKUSTACE ?

Les crustacés constituent l'une des classes de l'embranchement des arthropodes qui regroupe
les animaux au corps segmenté dont chaque segment, relié aux autres par des membranes ar-
ticulaires, porte typiquement une paire d'appendices articulés. Leur corps est enclos dans
une carapace de cuticule tégumentaire chitineuse sécrétée par l'épidémie.

Les crustacés se distinguent des autres classes (les mérostomes, les arachnides, les my-
riapodes, les insectes) par la présence de 2 paires d'antennes, par la possession de nombreux
autres appendices et, chez ses représentants aquatiques, par des dispositifs comme les bran-
chies pour extraire l'oxygène de l'eau.

Le premier stade larvaire dit nauplius, est non segmenté, possède trois paires d'appendices
céphaliques et un oeil médian. Il peut être libre et planctonique dès ce stade (famille des
Pénéides) ou, chez les espèces incubatrices, évoluer au sein de l'oothéque jusqu'à des stades
plus avancés. A l'éclosion apparaissent les larves zoé chez les caridés, mysis chez les homa-
ridés, métazoé chez les brachyoures, e t c . . La larve évolue par des mues ou des métamorphoses
pour conduire à la forme adulte.

Les 27 000 espèces qui composent la classe présentent une grande diversité de formes et de
modes de vies : on les trouve en mer, en eau douce et dans le milieu terrestre. Elles sont
libres et mobiles ou fixées sur un support inerte ou vivant. Certaines sont parasites ou com-
mensales d'autres animaux.

Les espèces d'intérêt pour la pêche française, décrites dans cet ouvrage, peuvent être agen-
cées comme suit dans une classification systématique très simplifiée :

Classe des crustacés :

Sous-classe des cirripèdes

Ordre des thoraciques

Sous-ordre des lépadomorphes

Famille des scalpellidés : pouce-pied

Sous-classe des malacostracés

Ordre des stomatopodes

Famille des squillidés : squille

Ordre des décapodes natantia

Sous-ordre des pénéides


CLASSE DES CRUSTACES

SOUS-CLASSE DES CIRRIPEDES


I Ordre des thoraciques
I , Sous-ordre des lépadomorphes
I Famille des scalpellidés

pouce-pied

SOUS-CLASSE DES MALACOSTRACES


Ordre des stomatopodes

I Famille des squillidés


squille

Ordre des décapodes natantia


Sous-ordre des pénéidés

Famille des aristéidés


crevette rouge

I Famille des pénéidés

crevette rose

caramote

crevette japonaise

Sous-ordre des caridés

Famille des palémonidés


bouquet

Famille des pandalldôs

crevette boréale

Famille des crangonidés

crevette grise
Ordre des décapodes reptantia
Sous-ordre des macroures

. Famille des palinuridés


langouste rouge

langouste rasa

langouste vena

.Famille des scytlaridés

petite cigale de mer

grande dgaie de mer


e
. Famille des néphropidés

langoustine j £ * ^ 7 ^

homard européen ^^c5


. Sous-ordre des anomoures

I Famille des galathidés


galathee rosa

Sous-ordre des brachyoures

Famille des brachyrhyncries

araignée

garyon européen
Famille des aristéidés : crevette rouge

Famille M e s pénéidés crevette rose


caramote
crevette japonaise

Sous-ordre des caridés

Famille des palémonidés bouquet

Famille des pandalidés crevette boréale

Famille des crangonidés crevette grise

Ordre des décapodes reptantia

Sous-ordre des macroures

Famille des palinuridés langouste rouge


langouste rose
langouste verte

Famille des scyllaridés petite cigale de mer


grande cigale de mer

Famille des néphropidés langoustine


homard européen

Sous-ordre des anomoures

Famille des galathidés : galathée rose

Sous-ordre des brachyoures

Famille des brachyrhynches : tourteau


araignée
étrille
crabe vert
géryon européen

Morphologie :

Les crustacés sont basiquement constitués de trois régions segmentées : la tête, le péréion
(thorax) et le pléon (abdomen), mais chez certaines espèces, un ou plusieurs segments tho-
raciques s'incorporent à la tête pour former un céphalothorax (chez les natantia, macroures,
anomoures) ; chez d'autres, un pli dorsal du tégument naissant du bord postérieur de la tête
s'étend plus ou moins au-dessus du tronc pour former la carapace (chez les brachyoures).
Ils portent de nombreux appendices articulés : antennules, antennes, mandibules, maxillules
ou mâchoires antérieures, maxilles ou mâchoires postérieures, maxillipèdes ou pattes-
mâchoires, péréiopodes ou pattes-locomotrices, et pléopodes.

Mâles et femelles sont généralement de tailles et de formes peu différentes,

cf série de schémas

Les cirripèdes constituent une classe très différenciée en raison de leur mode de vie : les
thoraciques pédoncules sont fixés à un support par un pédoncule plus ou moins développé
portant un capitulum garni de plaques calcaires ou chitineuses ; ils possèdent six paires
d'appendices bifides et multi-articulés appelés cirres, grâce auxquels ils captent leurs
proies.

cf série de schémas

AUTOTOMIE ET REGENERATION : les crustacés supérieurs ont la faculté de s'amputer vo-


lontairement d'un ou plusieurs appendices ; cette capacité d'autotomie leur permet d'échapper
éventuellement à un prédateur en lui abandonnant par exemple une patte. Le phénomène réflexe,
déclenché par une excitation suffisante, provoque une violente contraction musculaire qui
sépare l'appendice du reste du corps et forme un diaphragme hémostatique arrêtant l'hé-
morragie. Les appendices perdus ou lésés sont régénérés lors des mues ultérieures.

TEGUMENT : sécrété par l'épiderme, le tégument fait office de peau. Il se caractérise par sa
teneur élevée en chitine qui, chez les crustacés supérieurs s'imprègne de sels calcaires et
contient des pigments de couleurs diverses, comme la cyanocristalline, responsable de la
couleur bleue ; à la chaleur ce pigment se transforme en zooérythrine, donnant la coloration
rouge caractéristique des crustacés après cuisson.

Au plan chimique, la chitine est un polysaccharide dont les applications nombreuses et va-
lorisantes intéressent de plus en plus l'industrie pour des usages en agriculture, en agro-
alimentaire, dans le domaine de la santé, ou dans celui du traitement des eaux.

ORGANES DES SENS : les yeux, portés par les pédoncules oculaires, sont dits "composés" ; ils
sont constitués, comme chez les insectes, de milliers de petits éléments, les ommatidies. Ils
ne permettent pas d'accomodation et sont probablement plus sensibles aux mouvements qu'au
détail des formes. Les décapodes semblent capables de discriminer les couleurs.

Le sens de l'équilibre est assuré par les statocystes, petites fossettes tapissées de soies
sensorielles contenant un grain de sable ou de calcaire situées à la base des antennules.

Les organes stibo-récepteurs sont des poils ou des soies sensorielles distribués sur le corps
et surtout sur les appendices, dont certains apprécient la résistance de l'eau aux mou-
vements. D'autres sont chémorécepteurs (analyse des caractéristiques chimiques) ; ils jouent
un rôle important dans la localisation à distance des proies ou des congénères (la
localisation de la nourriture repose beaucoup plus sur la détection chimique que visuelle.

Pour la plupart, les espèces de langouste sont dotées d'un appareil stridulant et d'une
chambre de résonnance qui leur permettent d'émettre et de recevoir des sons à basse fré-
quence. Ils sont du type "grincement" pour manifester un comportement agressif ou du type
I \

y pattes
' marcheuses

> pléopodes

femelle

Morphologie d'un crustace : différence entre mâle et femelle.

capitulum

pédoncule

MorphoLogie externe d'un cirripede.


"crécelle lente" quand l'animal est au repos et en sécurité. Les homards produisent également
des sons par la contraction très rapide d'un muscle situé à la base de la seconde antenne ;
la fonction n'en est pas connue.

Anatomie :

APPAREIL RESPIRATOIRE : chez les crustacés aquatiques, l'appareil - respiratoire est constitué
de lamelles ou de filaments branchiaux enfermés dans une cavité branchiale (ventro-latérale
dans le céphalothorax) limitée du côté externe par le branchiostégite. La circulation de
l'eau est assurée par les battements du scaphognathite de la seconde mâchoire. Les branchies
sont en relation avec l'appareil circulatoire pour réaliser les échanges gazeux.

APPAREIL DIGESTIF : les crustacés possèdent un estomac particulièrement complexe (moulin gas-
trique), prolongé par l'intestin moyen et accompagné d'un important hépatopancréas. La di-
gestion est extra-cellulaire ; les processus chimiques ont surtout lieu dans l'intestin
moyen, siège de l'absorption et dans les diverticules hépato-pancréatiques.

APPAREIL EXCRETEUR : il est constitué chez les décapodes par une paire de glandes, dites an-
tennaires, qui s'ouvrent à la base des appendices correspondants ; l'essentiel de l'excrétion
est toutefois assuré par les branchies qui éliminent l'ammoniaque et les composés uriques.

APPAREIL GENITAL : sauf chez les cirripèdes qui sont hermaphrodites, les sexes sont séparés.

Les glandes génitales, situées au-dessus de l'intestin, forment deux longs cordons recourbés
latéralement en crosses et unis au niveau du coeur par une bandelette transversale d'où
partent vers la face ventrale les canaux évacuateurs des produits génitaux. Chez les ma-
lacostracés, les spermiductes (mâles) débouchent à la base de la cinquième paire de pattes
ambulatoires et les oviductes (femelles) à la base de la troisième paire, sur la plaque ster-
nale.

Biologie :

MOEURS : si l'on excepte le pouce-pied qui vit fixé à un support (on dit qu'il est
"sessile"), toutes les espèces d'intérêt commercial pour la pèche française sont libres et
mobiles (on dit qu'elles sont "vagiles"). Elles sont benthiques ou démersales, c'est-à-dire
qu'elles vivent sur le fond ou en contact étroit avec lui,

Leur comportement social va de la grégarité, chez la plupart des crevettes ou des langoustes,
à la territorialité marquée comme chez le homard européen qui manifeste une forte agressivité
errvers ses congénères.

Certaines espèces sont sédentaires ou inféodées à un milieu d'extension limitée, comme la


crevette grise qui s'éloigne peu des estuaires. D'autres font des migrations saisonnières
côte-large d'ampleur limitée (bouquet, étrille...), ou des migrations pouvant excéder la cen-
taine de milles (tourteau).

REPRODUCTION : comme les autres cirripèdes, le pouce-pied est hermaphrodite, mais il n'y a
pas d'autofécondation : les spermatozoïdes émis dans l'eau pénètrent le manteau d'un individu
voisin où les ovules sont fécondés. Après incubation des oeufs, les larves "nauplius" li-
bérées dans le milieu mènent une vie pélagique avant de se métamorphoser en "cypris", stade
larvaire amorçant la vie fixée.

Chez les malacostracés, la séparation des sexes est la règle générale bien que l'her-
maphrodisme protérandrique existe chez quelques crevettes (début de la vie en tant que mâle,
puis transformation en femelle). Pendant l'accouplement, les partenaires sont généralement
opposés ventralement : à l'aide de ses stylets copulateurs, le mâle dépose des spermatophores
contenant les spermatozoïdes ; la semence est stockée dans une spermathèque. Selon les
espèces, la ponte suit l'accouplement de quelques jours à quelques mois. Lors de la ponte,
les ovules sortent en courant continu des pores génitaux et sont fécondés au niveau des sper-
matophores. Les oeufs s'agglutinnent aux soies des pléopodes où ils restent fixés pour la
durée de l'incubation, à l'exception des pénéidés (crevettes) dont les oeufs sont libres dans
1'eau.

Les femelles lorsqu'elles portent les oeufs sont dites ovigères ou "oeuvées" ou "grainées".
En règle générale les crabes, homards, langoustes, langoustines pondent une fois par an alors
que les crevettes peuvent faire jusqu'à trois pontes successives dans l'année. Après l'in-
cubation dont la durée varie selon les espèces et les conditions de milieu de quelques jours
à plusieurs mois, des larves sont libérées pour une vie planctonique dont la durée est éga-
lement variable selon l'espèce et les conditions de milieu,

Au cours de leur vie larvaire, les crustacés passent par une succession de stades qui les
amène progressivement à leur forme définitive. Il en existe une grande diversité dont les
principaux types sont illustrés ci-après.

CROISSANCE : le mode de croissance chez les crustacés (chez les arthropodes en général) est
très différent de celui des autres animaux. Comme chez les autres, la fabrication de nouveaux
tissus est un processus continu, mais la présence d'une cuticule rigide oblige l'animal à
rejeter son enveloppe pour s'accroître en taille. C'est le phénomène de la mue au cours de
laquelle toutes les parties chitineuses sont rejetées et renouvelées, de l'exosquelette
(carapace) aux plus petits poils sensoriels, en passant par les parties internes comme la
surface des branchies (seul l'intestin moyen non recouvert de cuticule ne mue pas). Les
parties rejetées constituent l'exuvie.

De nombreux facteurs interviennent pour réguler le rythme des mues. L'ensemble est contrôlé
par l'équilibre entre l'hormone de mue synthétisée par les organes Y et l'hormone inhibitrice
de mue synthétisée par le complexe organe X-glande sinus.

Au lieu d'être continue et peu perceptible sur une courte période, la croissance apparaît "en
marches d'escalier". Elle résulte de deux composantes :

* l'accroissement en taille à chaque mue dû à l'absorption d'eau par les nouveaux


tissus. Généralement compris entre 5 % et 25 X, il atteint 40 % chez l'araignée de
mer ;

'" La fréquence des mues ; elle diminue régulièrement avec l'âge jusqu'à pratiquement
s'annuler chez les vieux individus.
Le fait que les crustacés rejettent à chaque mue l'intégralité de leurs parties dures ne
permet pas de disposer de structures conservant la trace des étapes successives de la crois-
sance comme c'est le cas avec les écailles, les otholites ou les vertèbres de poisson ou sur
la coquille des mollusques par exemple. L'évaluation de la croissance par dénombrement de
marques périodiques n'est donc pas possible. Pour contourner cet obstacle, différentes tech-
niques, souvent complémentaires, sont utilisées pour établir une relation moyenne entre l'âge
et la taille :

* suivi de l'évolution de la taille moyenne des individus d'une génération quand leur
abondance les distingue des autres générations ;

* méthode classique de marquage-recapture (animaux marqués, libérés en mer, puis recap-


turés à la faveur des pèches professionnelles) adaptée à l'étude des crustacés ;

* observations en élevage pour les phases juvéniles ;

* une nouvelle voie de recherche consistant à doser des éléments radioactifs présents
dans la carapace s'ouvre actuellement et semble prometteuse. En effet, lors de la
calcification de la carapace, juste après la mue, les crustacés incorporent des élé-
ments présents dans l'eau de mer à l'état de trace, dont le radium 228. Cet élément
radioactif se désintègre selon une loi physique connue pour donner du thorium 228. La
mesure du rapport 228Th/228Ra permet de connaître avec une précision de l'ordre de 10
% le temps écoulé depuis la dernière mue. En soumettant à ce type de mesure des cara-
paces d'animaux de tailles différentes, on obtient la fréquence moyenne de mue en
fonction de la taille.

Quoiqu'il en soit la croissance des crustacés et leur longévité ne sont pas toujours bien
connues.

ALIMENTATION : les larves de toutes les espèces se nourrissent d'organismes planctoniques.


Les cirripèdes sont planctonophages pendant toute leur vie. Les malacostracés font gé-
néralement preuve d'opportunisme, en se nourrissant de proies mortes ou vivantes appartenant
à la plupart des embranchements animaux. Les algues entrent également, pour une faible part,
dans l'alimentation des espèces de la zone côtière. La plupart des espèces sont capables de
supporter des jeûnes prolongés, pouvant dépasser 6 mois pour les langoustes, homard et
tourteau.
LES M E S U R E S D E R E F E R E N C E CHEZ L E S C R U S X A C E S

Pour une espèce donnée, la référence peut varier selon le pays ou selon l'usage,
réglementaire ou scientifique.

Chez les crevettes et le homard, les mesures de référence se rapportent à la longueur


totale ( LT ) relevée de la pointe du rostre à l'extrémité de la queue, ou à la longueur
orbitaire (LO) mesurée de la cavité orbitaire au bord postérieur du céphalothorax.

Chez les langoustes, elles se rapportent à la longueur totale ( LT ) relevée de la pointe


du rostre à l'extrémité de la queue ou à la longueur céphalothoracique L (ou LCT) mesurée de
la pointe du rostre au bord postérieur du céphalothorax.

Chez les crabes, elle se rapporte à la longueur de la carapace (LC) mesurée de


l'intervalle entre les épines du rostre au bord postérieur de la carapace, ou à la largeur
(le) de la carapace dans sa plus grande dimension, épines généralement incluses. Chez le
tourteau, ce qu'il est convenu d'appeler largeur est plus grand que ce qu'il est convenu
d'appeler longueur.
.LT.

.crevette.

homard.

lancouste araignée.
QUELQUES DEFINIXIONS

Capitulum Chez les cirripèdes, partie du corps surmontant le pédoncule.

Carapace Squelette externe qui couvre la partie dorsale et les portions


latéro-ventrales du céphalothorax.

Céphalothorax Partie du corps résultant de la fusion de la tète et du péréion


(thorax),

Chelipèdes Pattes munies de pinces.

Cirres Appendices des cirripèdes leur servant à filtrer l'eau pour y prélever
la nourriture.

Cypris Forme larvaire succédant au stade nauplius chez les cirripèdes.

Ethologie Science consacrée à l'étude du comportement.

Bxuvie Ensemble des pièces squelettiques rejetées à la mue.

Maxille Segment implanté au niveau de l'appareil buccal.

Haxillipède Segment implanté au niveau de l'appareil buccal.

Mégalope Forme larvaire terminale chez les décapodes reptantia.

Ifysis Forme larvaire libre chez les crevettes.

Nauplius Première forme larvaire chez les crustacés.

Pattes ambulatoires (ou pattes locomotrices) Pattes peu modifiées, servant à marcher.

Pattes natatoires Pattes dont les articles applatis donnent une portance sur l'eau.

Péréion Nom donné au thorax chez les crustacés.

Péréiopodes Appendices portés par le péréion (thorax).

Pétasma Stylets copulateurs mâles.

Pléon Nom donné à l'abdomen chez les crustacés.

PIéopodes Appendices portés par le pléon (abdomen).

Phyllosome Forme larvaire libre chez les langoustes et les cigales de mer.

Protérandrique Début de la vie en tant que mâle, puis transformation en femelle.


Réceptacle séminal Partie de l'appareil génital femelle qui reçoit les spermatophores.

Rostre Partie antérieure et médiane de la carapace, formant une ou plusieurs


épines ou cornes.

Sex-ratio Proportion entre les mâles et les femelles.

Spermathèque Réceptacle séminal.

Spermatophores Capsules contenant les spermatozoïdes,

Tel son Partie prolongeant l'abdomen, pouvant former une palette natatoire.

Théliciua Réceptacle séminal de la femelle.

Zoe Forme larvaire libre chez les crabes.

rostre

antennule

antenne

troisième maxillipède teison

uropodes

peréiopodes

Morphologie externe d'un crustacé supérieur.


F O R M E S L A R V A I R E S D E S C R U S T A C E S

Au cours de leur vie larvaire, les crustacés passent par une succession de stades
qui les amène progressivement à leur forme définitive. Il en existe une grande diversité dont
les principaux types sont illustrés ci-après,

crabe

larve de homard ( stade 2 !

tf ^fe^

zoe' de crevette pénéide

zoe megalope

langouste

phyltosome stade 1 larve (stade 2 )


post-puerulus

Nauplius Melajoa Mysis

Formes l a r v a i r e s successives d'une crevette (Paenus)


POUCE-PIED
par Daniel Latrouite
Mitella pollicipes (Gmelin, 1790) (antérieurement Pollicipes cornucopia, Leach)

Classe : Crustacés N O M S européens : présente que sur un nombre


Ordre : Cirripèdes restreint de sites.
thoraciques Espagnol : percebe
Famille : Scalpellidés (castillan, galicien), peu
de cabrit (catalan), lan- Répartition bathynétrique :
perna (basque).
N O M S français régionaux : Italien : ogne e janara En Atlantique, le pouce-pied
(Naples). vit dans la zone de ba-
ATLANTIQUE : lamperna Portugais : perceve. lancement des marées ; on ne
(Saint-Jean-de-Luz), le trouve pas en dessous du
niveau du zéro des cartes,
MEDITERRANEE creste de Répartition géographique :
gall (Port-Vendres).
En Atlantique, ses limites Caractères distinctifs :
de répartition sont la poin-
Noas PAO : te de Bretagne au nord et le Le pouce-pied fait partie
Sénégal au Sud. En Mé- des crustacés vivant fixés ;
Français pouce-pied. diterranée, l'espèce n'est dans son cas, le substrat.
Anglais barnacle. recensée que sur les côtes doit être dur et fixe. Mor-
Espagnol percebe. marocaine et algérienne. phologiquement, il est com-
Toutefois, compte-tenu de posé d'un pédoncule cy-
ses exigences écologiques, lindrique gris foncé couvert
l'espèce n'est réellement de très petites plaques cal-
caires, surmonté d'un ca-
pitulum triangulaire portant Biologie : situés dans le pédoncule et
des plaques de tailles iné- les testicules dans le ca-
gales (plus de 18), blanches MOEURS : le pouce-pied a des pitulum. La fécondation
ou grises, unies entre elles exigences écologiques con- croisée (pas d'au-
par une membrane lisse brun- traignantes qui réduisent en tofécondation) s'effectue
vert . nombre et en étendue les si- dans le manteau. Après un
tes où il se développe. Il mois d'incubation, les lar-
Dans une colonie où la forte s'agit toujours des côtes ves- au stade nauplius sont
densité entraine une rocheuses fortement battues libérées dans l'eau où se
compétition alimentaire, le par la mer et par- déroule à l'état plane-
pédoncule est en général ticulièrement celles dont le tonique la seule phase libre
long et gorgé d'eau, alors substrat est schisteux. Les de l'espèce. Parvenue au
qu'il est plutôt court et colonies, très denses en stade cypris après 6 mues,
trapu dans le cas contraire. nombre d'individus, occupent la larve recherche un sub-
Des facteurs tel que le une bande de largeur com- strat rugueux et plein de
manque de lumière peuvent prise entre 2 et 10 mètres petites infractuosités où
aussi provoquer ces varia- selon que la paroi est ver- elle s'accroche avec ses an-
tions morphologiques. La ticale ou en pente douce. Il tennes et se métamorphose
taille maximale de l'en- occupe alors tous les es- pour prendre sa forme dé-
semble pédoncule-capitulum paces disponibles, dont les finitive. Les balanes et le
est de 10 à 12 centimètres. interstices des failles et pied d'autres pouce-pieds
des fissures. La progression constituent ses substrats de
d'une colonie est très lente prédilection.
Confusions possibles : et se réalise de proche en
proche à partir d'individus CROISSANCE : la vitesse de
Le pouce-pied est la seule déjà installés. Il semble en croissance, assez lente,
espèce du genre Mitella vi- effet que la larve cypris ne varie en fonction de fac-
vant en Atlantique ou en Mé- puisse se fixer et se mé- teurs comme l'exposition à
diterranée mais il est sou- tamorphoser qu'à proximité la houle et au vent, la du-
vent confondu avec une es- immédiate d'adultes. Ce com- rée d'emersion liée au ni-
pèce d'un genre voisin, l'a- portement rend le pouce-pied veau de fixation, la densité
natif e, Lepas anatifera. De peu performant face aux mou- des individus... Selon les
taille comparable à celle du les dans la compétition pour conditions on estime qu'il
pouce-pied, l'anatife a un l'espace et anéantit toute faut 3 ans à plus de 7 ans
pédoncule lisse ou ridé, possibilité naturelle de re- pour que le capitulum at-
sans plaques, et un ca- coloniser un site dont il a teigne les 2 centimètres
pitulum avec 5 plaques blan- été complètement arraché, correspondant à la taille
ches ; il vit fixé sur les minimum de commercialisation
objets flottants et même sur REPRODUCTION : les pouce- (la longueur du pédoncule
certains animaux comme les pieds sont hermaphrodites. étant très variable, la me-
tortues de mer. On le trouve La saison de reproduction, sure de référence se rap-
porte au capitulum).
en général lorsque son sup- est étalée de juin à oc-
port est rejeté à la côte tobre, et chaque individu
par les vents ou courants. mature pond en moyenne 2 à ALIMENTATION : le pouce-pied
Il est consommable au même 3 fois. Bien qu'on trouve est un filtreur ; il capture
titre que le pouce-pied mais des individus de deux ans ses proies en étendant brus-
est réputé avoir peu de aptes à se reproduire, l'âge quement ses cirres, sortes
goût. moyen de première re- de peignes bifides et ar-
production se situerait vers ticulés, hors du capitulum.
cinq ans. Les ovaires sont Le juvénile est microphage ;
il capte essentiellement des Pêche : Depuis les années 1970, la
algues unicellulaires et des quasi totalité de la pro-
particules détritiques en La valeur gustative du duction française vient des
suspension. La grosseur et pouce-pied est reconnue de gisements de Belle-Ile
la diversité des proies aug- longue date, mais pendant en mer. Elle est, pour l'es-
mentent avec la taille du longtemps sa consommation a sentiel, destinée à l'ex-
pouce-pied pour inclure, été limitée aux riverains portation, en particulier
chez l'adulte, des petits des gisements bretons et vers l'Espagne. La pro-
crustacés, des annélides po- basques. L'exploitation à duction qui, vers les années
lychètes,... des fins commerciales, re- 1960-70 a dépassé les
lativement récente, s'est 300 tonnes annuelles, est
Le pouce-pied sert lui-même surtout exercée sur les si- désormais réduite à moins de
de proie aux goélands qui en tes morbihanais. Elle s'ef- 50 tonnes.
font une forte consommation fectue par raclage de la ro-
et probablement aux poissons che à l'aide d'une tranche La faible productivité de
de "roche" comme les (ou gratte, ou jisal) ou, cette espèce liée à une
labridés. sur les sites où les den- croissance lente et à une
sités sont faibles, à l'aide implantation réduite par des
d'un marteau et d'un burin. exigences écologiques fortes
en fait une ressource peu
Selon la configuration, abondante et fragile à l'ex-
l'accès au gisement se fait ploitation,
par bateau ou par la côte ;
le cas échéant, il nécessite
des descentes en rappel ou
en chaise de calfat le long
de falaises.

—0OO0—
C R E V E T T E R O U G E
par Albert Campillo
Aristeus antennatus (Risso, 1816;

Classe : Crustacés Portugais camarâo- Caractères distinctifs :


Ordre Décapodes vermelho.
(Natantia) C'est une crevette de grande
Famille : Aristaeidés taille ; les mâles sont
Répartition géographique : cependant nettement plus pe-
tits que les femelles. Le
Noas FAO : Cette espèce est présente dimorphisme sexuel apparaît
au-dessus des fonds vaseux, au niveau du rostre ; il est
Français : crevette rouge. des îles du Cap Vert au Por- court chez le mâle, ne
Anglais : blue and red tugal, ainsi qu'en Mé- dépassant pas l'écaillé
shrimp. diterranée, antennaire, et très long
Espagnol : gamba rosada, chez la femelle. La réduc-
tion de taille du rostre
chez les mâles se produirait
Noms européens : entre février et avril,
durant la première année de
Espagne : gamba rosada vie, au moment de la pre-
(castillan, catalan), ganba mière maturité sexuelle.
arrosa (basque). Chez les femelles, le bord
supérieur du rostre comporte
Grec : kokkini garida,
uniquement trois dents
Italie : gambero rossa.
basales, avec la partie
inférieure lisse. La cara- L'observation directe par CROISSANCE : la longévité
pace est lisse, dépourvue plongée a permis de cons- serait de trois à quatre ans
d'épine hépatique. Une tater qu'elle nage au-dessus au maximum. Pour les fe-
carène médio-dorsale est du fond et qu'elle fuit melles, la longueur
visible sur l'abdomen ; elle "vers le haut" lorsqu'elle céphalo-thoracique avoisine
est à peine marquée sur la est importunée. Durant la 30 mm à un an, 40 mm à deux
moitié postérieure du troi- nuit, elle effectuerait des ans, 53 mm à trois ans (L.c
sième segment abdominal, migrations verticales, soit oo « 65 mm, K = 0.36, t =
beaucoup plus nette sur les en pleine eau, soit le long 0.046 en Algérie) ; chez les
segments 4 et 6, avec la de la pente du talus (de 600 mâles, les L.c à 1, 2 et 3
présence de dents posté- à 150 m) et, plus particu- ans sont respectivement de
rieures fortes aux segments lièrement dans ce dernier 23, 28 et 32 mm,
4 et 5, cas, dans les parties
accores des vallées sous- ALIMENTATION : cette
La coloration est rouge pâle marines qui entaillent le crevette se nourrit
ou vif, avec des bandes plateau continental. essentiellement de bivalves
blanchâtres ou violacées sur (50 X), de macroures
la carapace. De nombreuses questions res- (Calocaris macandrea), d ' am-
tent posées quant à la très phipodes, polychètes, ophiu-
faible représentation dans rides. La composition des
Confusions possibles : les captures des mâles d'une proies varie avec l'âge de
part, des femelles âgées la crevette. Le faible taux
Aristeus antennatus peut d'un an et moins d'autre de repletion diurne et les
être confondue avec Aris- part. déplacements importants ob-
teomorpha foliacea (Risso, servés du crépuscule à mi-
1827), espèce de grande REPRODUCTION : les femelles nuit laissent supposer que
taille à coloration rouge sont matures de mai à mi- sa période d'alimentation
écarlate, capturée en faible octobre, avec un maximum en est essentiellement noc-
quantité sur des sondes juillet-août. Durant cette turne.
comprises entre 120 et 1 300 période, 100 % d'entre elles
mètres. portent des spermatophores.
Le nombre de pontes an- Pêche :
La présence d'une forte nuelles augmente avec l'âge,
épine hépatique chez A. pouvant atteindre trois chez Compte tenu de sa valeur
foliacea ainsi que la les femelles les plus âgées. économique, cette crevette
couleur suffisent à diffé- apparaît comme le crustacé
rencier les deux espèces. La taille de première ma- de profondeur le plus im-
turité sexuelle oscille au- portant péché en Mé-
tour de 30 mm de longueur diterranée occidentale et au
Biologie : céphalothoracique (L.c) chez sud du Portugal.
les femelles et de 25 mm
MOEURS : son comportement chez les mâles. Pour ces La pêcherie reste cependant
est supposé benthique, Mais derniers, la maturité est soumise à d'importantes
les fortes variations des observée durant toute l'an- fluctuations qui pourraient
rendements au chalut de fond née. Il est à noter la très avoir pour origine :
en fonction des saisons, des faible représentation des
heures, des phases lunaires, mâles dans les captures, du * Les variations des ca-
laissent supposer que cette moins dans les zones ractéristiques physico-
crevette n'est pas en traditionnelles d'exploi- chimiques des masses d'eau
permanence sur le fond. tation . intermédiaires et profondes.
* Les problèmes de pol- * en Catalogne, les par bateau durant l'été sont
lution. quantités annuelles dé- variables (50 à 200 kg entre
barquées dans différents 1980 et 1983).
* Les maladies. ports fluctuent de façon
périodique pouvant atteindre * dans le golfe du Lion, il
* L'influence des couches 300 à 400 tonnes au maximum. n'existe pas actuellement de
d'eau superficielle et de pêcherie orientée sur cette
leur disponibilité trophique * en Ligurie, les captures espace. Lors des chalutages
sur les stades larvaires pé- journalières par bateau sont expérimentaux réalisés ces
lagiques. passées de 100 à 200 kg de dernières années les rende-
1930 à 1940, à 100-300 kg de ments ont été très variables
La pêche est artisanale, ré- 1946 à 1955, avec des prises suivant les secteurs ; ils
alisée au moyen de chalut. à 1 000 kg ; de 1956 à 1980, n'ont jamais dépassé 1 à 2
les rendements sont tombés kg/h dans l'ouest du golfe
Il n'existe pas de sta- de 50 à 30 kg ; enfin, ac- du Lion (exploité par les
tistiques officielles pour tuellement, les captures espagnols) mais ont pu
cette espèce. Signalons ce- sont rares. atteindre 39 kg/h dans l'est
pendant que : de ce même golfe.
* au sud Portugal, les ren-
dements moyens journaliers
C R E V E T T E R O S E
par Albert Campillo
Parapenaeus longirostris (Lucas, 1346)

Classe : Crustacés Répartition géographique : Répartition bathymétrique :


Ordre : Décapodes (Natantia)
Famille : Penéidés Cette crevette est présente Elle est capturée en At-
sur les fonds sablo-vaseux lantique entre 40 et 700 mè-
ou vaseux en Atlantique, de- tres de profondeur, avec une
News FAO puis l'Angola jusqu'au nord abondance maximale entre 150
du Portugal, ainsi que dans et 300 mètres. En Mé-
Français crevette rose. toute la Méditerranée. diterranée, cette espèce se
Anglais deep water pink tiendrait entre 70 et
shrimp. 400 mètres avec une abon-
Espagnol : gamba de altura dance plus grande entre 100
et 300 mètres. A signaler
une augmentation de la tail-
Noas européens le avec la profondeur.

Espagne gamba (castillan,


catalan, galicien), ganba Caractères distinctifs :
zuria (basque ) ,
Grec : garida. La carapace est dorsalement
Italien : gambero bianco. carénée, presque jusqu'à son
Portugais : gamba-branca, bord postérieur ; porte des
épines antennaires bran-
ALGERIE

40 longueur (en mm)

35

30

25

20

IS -

10 -

s T T i i
6
12 ta 24 30

âge (en mois)


nOt tamte*

SUD PORTUGAL

40 -] longueur (en mm)

35 -

30

20 ^7 —I-
—r-
12 18 30 S 42

âge (en mois)


nHn ItffidlM

ADRIATIQUE

40 longueur (en mm
35 -

30 "

25 - >
Q
20 -

15 -
D
10 -

i
S 12 18 24 30 3S 42

âge (en mois)


mâle» fefneile*
0 >

CROISSANCE DE LA CREVETTE ROSE


chiostège et hépatique ; la orangé ; le rostre est rou- rant toute l'année, avec ce-
suture post-orbitaire débute ge, ainsi que les ar- pendant des périodes d'ac-
au-dessus de l'épine ticulations des appendices tivité intense variables
orbitaire et se prolonge, et le telson. suivant les secteurs :
parallèlement à la carène juin-juillet au sud du Por-
dorsale. Le rostre est in- tugal, printemps, été, au-
fléchi vers le haut, dé- Confusions possibles : tomne en Algérie. La taille
passant à peine le bord an- de première maturité serait
térieur du deuxième segment Elle ne peut être confondue de 26 mm de longueur
du pédoncule antennulaire ; avec d'autres espèces. céphalothoracique en At-
il est muni de huit dents, lantique, 19 mm en Mé-
dont la postérieure épi- diterranée. Le sex ratio
gastrique est nettement sé- Biologie : dans les captures est égal
parée des autres. Le telson à 50 % pour chacun des
se termine par trois grandes MOEURS : la biologie de sexes.
dents aiguës et fixes. Les cette espèce est peu
projections distomédiales du connue ; elle accomplirait CROISSANCE : la longévité
petasma des mâles sont des migrations nycthéraérales maximale de cette espèce est
étroites, recourbées vers à caractère trophique. Elle comprise entre 24 et 42 mois
l'extérieur et se terminent se tient principalement sur suivant les auteurs. La
par des pointes aiguës. les fonds à funiculines et croissance des femelles est
tolère des variations de supérieure à celle des mâ-
Le thélycium des femelles température de 12 8 à 17 2C les. Le tableau suivant ré-
avec une plaque antérieure en Méditerranée, 8 à 15 C sume les longueurs céphalo-
en forme de triangle obtus. en Atlantique. thoraciques (en mm) ob-
servées en fonction de l'âge
La coloration est beige plus REPRODUCTION : des femelles au sud Portugal, en Algérie
ou moins nacrée, ou rose matures sont observées du- et en Adriatique.

Mois/secteur Sud Portugal Algérie Adriatique

Longueur Longueur Longueur


céphalothoracique céphalothoracique cépha1othoracique
Mâles Femelles Mâles Femelles Mâles Femelles

6 10.0 10.0 12.5 12.5


12 23 27 16.2 17.8
18 27 32 21 24.1 22.5 25.5
24 30 35 24.6 29.0
30 33 38 27.2 32.6
36 29.3 35.4
42 30.8 37.5

Il apparaît que la crois- ALIMENTATION : la période de tacés (Crangonidés en par-


sance est plus rapide en At- chasse est nocturne . Cette ticulier), ainsi que de ca-
lantique. crevette se nourrirait es- davres de poissons.
sentiellement de petits
bivalves, de petits crus-
Pêche : diterranée ; elle revêt une blement représentée dans les
grande importance économique captures ; dans le golfe du
Cette crevette fait l'objet en Italie, Espagne, Maroc, Lion elle doit être con-
d'une pêche artisanale au Algérie, Tunisie, Chypre, En sidérée comme rare.
chalut dans toute la Mé- France, elle est très fai-

—oOOo—
CARAMOTE
par Albert Campillo
Penaeus (Melicertus) kerathurus (Forsskal, 1775)

Lxli

Classe : Crustacés Noas européens : Cette crevette est présente


Ordre : Décapodes (Natantia) dans l'Atlantique-est, de
Famille : Pénéidés Espagnol : langostino l'Angola aux îles bri-
(castillan, galicien), 11a- tanniques, ainsi que dans
gosti (catalan), ota l'ensemble du bassin mé-
Noas français régionaux : rrainska (basque). diterranéen.
Grec : gambari, garida,
ATLANTIQUE crevette du Italien gambero imperiali,
Maroc (La Rochelle), mazzancollo. Répartition bathymétrique :
Portugais : gamba-manchada.
MEDITERRANEE : caramote, Elle se tient entre les
cararaota (Languedoc), gros Répartition géographique : fonds de 5 m et de 80 m
ligubam (Nice). maximum, sa répartition
préférentielle se situant
entre 10 et 40 m.
Noas PAO

Français : caramote. Caractères distinctifs '.


Anglais : caramote prawn.
Espagnol langostino. Le rostre comportant 8 à 13
dents sur le bord dorsal,
une seule sur le bord ven-
tral. On observe deux épines troisièmes péréiopodes, s'observe en fin d'été. L'é-
sur la partie basale des ainsi que par la forme du poque de reproduction s'é-
deux premiers périopodes thélycium chez les femelles. tend de mai à septembre. La
(une sur la base, l'autre taille de première maturité
sur la coxa), mais une seule sexuelle est atteinte à
épine sur la coxa du Biologie : 120 mm de longueur totale
troisième périopode. Le tel- pour les femelles et 90 mm
son est muni de trois paires MOEURS : en Méditerranée, pour les mâles.
d'épines mobiles. Le thé- cette espèce se tient
lycium des femelles est for- préfèrentiellement au voi- CROISSANCE : la longévité
mé de deux plaques latérales sinage des embouchures de moyenne est comprise entre
distinctes. fleuves, rivières ou la- 18 et 20 mois ; à 5 mois, la
gunes, sur des fonds sa- taille des mâles est de
Coloration bleux, sablo-vaseux, ainsi 10-12 cm ; celle des fe-
que sur des herbiers. melles de 12-14 cm. A
Les mâles sont clairs avec 13 mois, les mâles at-
des barres transversales ro- A la fin du printemps, en teignent 12-14 cm ; les fe-
ses sur l'abdomen ; les fe- été et au début de l'au- melles 15-17 cm,
melles sont jaune verdâtre tomne, les post-larves et
ou jaune grisâtre avec des juvéniles colonisent les zo- ALIMENTATION : la caramote
barres vert cuivre ou mauve nes saumàtres ; elles mi- se nourrit essentiellement à
brunâtre ; l'éventail caudal grent massivement vers la partir de mollusques pé-
est souvent bleu vers l'ex- mer à la fin de l'été et en lécypodes, gastéropodes,
trémité et bordé de rouge. automne. En hiver, P. ke- scaphopodes (Nucula nucleus,
rathurus se déplace vers des Dentalium dentale, Turitella
Taille zones profondes, ne dé- communis). Après les mol-
passant pas cependant 100 m lusques , viennent les po-
La longueur totale moyenne de profondeur. lychètes, les crustacés (aa-
des captures est comprise phipodes) et les échi-
entre 12 et 16 cm pour les En général, les meilleures nodermes. D'autres or-
femelles et 8-14 cm chez les concentrations s'observent ganismes peuvent également
mâles. Les plus grandes entre 12 et 30 m. A noter être consommés Bryo-
tailles observées sont de que de jour, cette espèce zoaires, Foraminifères,
23 cm (femelles) et 18 cm est enfouie dans le sé- Poissons, fragments de plan-
(mâles), diment ; sa phase d'activité tes supérieures.
est essentiellement noc-
turne.
Confusions possibles : Pêche :
Notons que dans le golfe du
La cararaote pourrait être Lion, P. kerathums est très Elle est capturée à l'aide
confondue avec P. japonicus, faiblement représentée, mal- de trémail, casiers, sennes
d'autant plus que des post- gré des faciès favorables et de plage, barrages, chalut.
larves de cette espèce ont La présence d'eaux saumàtres Elle fait l'objet d'une pè-
été introduites dans cer- à l'embouchure du Rhône. che artisanale dans de nom-
tains étangs du littoral breux pays du pourtour mé-
Languedocien. REPRODUCTION : le cycle diterranéen.
sexuel est annuel. Le dé-
Elle se distingue de P. veloppement des ovaires dé- Elle est très recherchée du
japonicus par la présence bute au printemps ; le maxi- fait de sa haute valeur com-
d'une épine à la base des mum de femelles fécondées merciale. Selon les sta-
tistiques FAO, 10 308 tonnes lie. Elle est très rare dans peut-être pèchée dans la
auraient été capturées en les eaux françaises de partie est de la Corse,
1983, principalement en Ita- Méditerranée continentale et notamment devant les zones
lagunaires.

-oOOo—

sillon cervical

caramote

crevette japonaise
C R E V E T T E J A P O N A I S E
par Annie Laubier
Penaeus (Marsupenaeus) japonicus (Bate, 1888)

Classe : Crustacés Notas européens : l'a trouve de la Mer Rouge


Ordre : Décapodes et l'Afrique du Sud jusqu'à
(Natantia) Espagnol : langostino la Corée, le Japon, la
Famille : Penaeidés japonés (castillan), otar- rtalaisie et les Fidgi.
rainska japoniarra (bas- Après le creusement du
que). canal de Suez, elle a
N O B S français régionaux : Portugais : camarao-japonès pénétré la Méditerranée et
progressivement atteint les
Crevette kuruma, crevette côtes d'Egypte, d'Israël,
impériale, crevette tigrée, Répartition géographique du Liban et de Turquie puis
crevette japonaise tigrée, de Grèce, Yougoslavie et
crevette brune orientale, Italie. Elle a été
gamba. introduite en France en
1969 (spécimens importés du
Japon) pour en réaliser
l'élevage sur les côtes
Horns FAO
méditerranéennes dans des
étangs languedociens, puis
Français crevette kuruma.
sur le littoral atlantique.
Anglais kuruma prawn.
Espagnol camaron kuruma.
Cette espèce est originaire
de 1'indo-pacifique où on
Répartition bathymétrique : cette dernière et la colo- cuticule. La ponte à lieu
ration bleu et jaune des de nuit en pleine eau, en
L'adulte vit entre 10 et 90 uropodes fait défaut. quelques minutes. La quan-
m de profondeur, sur des L'habitat est également tité d'oeufs émis dépend de
fonds de sable fin et sensiblement différent la taille de la femelle, et
propre. Les larves, puisque la caramote vit sur varie entre 100 000 et
pélagiques, se développent des fonds sablo-vaseux ou 800 000. One même femelle
en zone côtière. vaseux, entre 5 et 70 peut pondre plusieurs fois
mètres de profondeur. au cours d'un même cycle
d'intermue et d'une même
Caractères distinctifs : saison de reproduction. Les
Biologie : oeufs éclosent 13 à 15
La crevette japonaise est heures après la ponte,
caractérisée par un rostre MOEURS : la crevette donnant naissance à une
portant 8 à 10 épines dor- japonaise est totalement larve pélagique. Pendant
sales et 1 épine sous- marine. Elle tolère des les 12 à 15 jours suivants,
rostrale, la présence de 3 températures de 15 à 30 . la larve passe par trois
à 5 épines mobiles sur la Cette espèce, nocturne, a stades naupliens, trois
marge postéro-latérale du un rythme d'activité bien stades zoé et trois stades
telson. Il s'agit d'une marqué. Durant la journée, mysis puis se métamorphose
espèce tigrée, avec 2 à 3 elle vit enfouie dans le en post-larve. Une ving-
bandes marron transversales sable ; seuls dépassent les taine de stades, morpholo-
sur la carapace, et deux yeux et l'extrémité du giquement différents, sont
autres bandes également rostre. La nuit, elle sort encore nécessaires pour
marron (une antérieure du sable et se déplace à la atteindre la forme défi-
large et une postérieure recherche de nourriture. La nitive de crevette. La
étroite) sur chacun des mue et l'accouplement ont post-larve gagne le fond et
segments abdominaux. Les également lieu la nuit. débute sa vie benthique dès
uropodes portent deux le quatrième stade post-
bandes bleu et jaune remar- REPRODUCTION : 1'accou- larvaire.
quables. plement a lieu juste après
la mue de la femelle. Les CROISSANCE : la croissance
spermatophores du mâle sont est plus forte chez les
Confusions possibles : déposés dans le thélycum. femelles que chez les
L'accouplement peut inter- mâles. Dans les conditions
La crevette japonaise peut venir avec des femelles naturelles, le gain de
être confondue avec la d'une douzaine de grammes, taille moyen journalier des
caramote Penaeus kera- mais l'aptitude à la repro- femelles varie entre 0,7 et
thurus, espèce méditer- duction n'est réelle que 1 millimètre. Le gain de
ranéenne et de l'atlantique lorsqu'elles atteignent 25 poids moyen journalier est
oriental, qui possède grammes environ. de 0,8 % chez les femelles
également un thélycum fermé de 15 à 20 gr. , et de 0,5 %
et le même nombre d'épines Dans les conditions natu- pour des mâles de même
rostrales, Chez la crevette relles, la reproduction a poids. En six mois, les
japonaise, le sillon cer- lieu à partir du mois de femelles peuvent atteindre
vical n'atteint pas la mai et se poursuit jusqu'à une quarantaine de gr. et
carène rostrale, alors la fin du mois d'août. Le les mâles une vingtaine. En
qu'il la rejoint chez la développement de l'ovaire élevage, le taux de conver-
caramote. Les bandes marron s'observe facilement par sion avec de la nourriture
sont moins nombreuses chez transparence à travers la
naturelle varie entre 8 et Pêche :
9.
En Méditerranée, l'espèce
ALIMENTATION : chez les est pèchée au chalut demer-
larves, les nauplii ne sal à panneaux. Dans les
s'alimentent pas et les zoé étangs où se pratique
consomment des particules l'élevage extensif, on la
de petite taille et du pèche avec des petits
phytoplancton ; les mysis chaluts électriques ou des
sont capables de capturer râteaux électriques, qui
des copépodes pélagiques, font sortir les animaux du
des rotifères, etc. Les sable, ou avec des filets
post-larves benthiques se fixes (capetchade) ,
nourrissent de petits
animaux et de détritus
organiques. Les adultes
consomment des invertébrés
benthiques : annélides
polychètes, mollusques,
petits crustacés. Dans les
étangs d'élevage, la
crevette japonaise consomme
activement les larves
d' insectes.

-0OO0-

caramote

sillon cervical

crevette japonaise
La longévité ne dépasserait Pêche : Compte tenu du mode de
pas quatre ans pour les pèche employé et de la
deux sexes. P. serratus est pèchée en réduction de la saison de
Atlantique et Manche. Les pêche, il ne semble pas que
ALIMENTATION : P. serratus modes de capture sont de ce stock de crustacés soit
est omnivore. Algues et pe- deux types : le casier pour menacé.
tits crustacés constituent l'essentiel, accessoirement
une part importante de sa le chalut. Les débar- En Méditerranée française,
nourriture. On relève de quements annuels peuvent P. serratus n'est pèchée
façon moins fréquente de dépasser 600 tonnes ; on qu'occasionnellement, mé-
petits gastéropodes, des observe, à intervalles plus langée à P. elegans et P.
foraminifères et des débris ou moins réguliers, une adspersus,
de polychètes. De nombreux baisse des apports que l'on
débris sont également trou- peut mettre en relation
vés dans les contenus sto- avec des hivers rigoureux.
macaux .

relation taille-âge
25
longueur (en cm)

20

15 -

10

5 -

nombre d'années
mâles femelles

CROISSANCE DU BOUQUET
B O U Q U E T
par Albert Campillo
Palaemon serratus (Pennant, 1777)

Classe : Crustacés (Charentes), santé (Gi- Noas européens :


Ordre : Décapodes (Natan- ronde), isquira andia
tia) (Bayonne). Allemand : Cranate, Sa-
Famille : Palémonidés likoke, Steingarneele.
MEDITERRANEE : gamba, sal- Anglais : prawn,
tarelle (Port-Vendres), Espagnol : camaron (cas-
Noas français régionaux : gambon, sivade, caramota tillan, galicien), gambeta
(Languedoc), caramota d'hi- (catalan), izkira gorria
MER DU NORD : ouetdgernade ber, caramota d'estiou (basque),
(Gravelines), (Cette), carambo, caramo, Finlandais : saha krevetti,
crevette rose, cambaro, Grec : arapogarida.
MANCHE salicoque (Fe- raguié, cambaro joubert Irlandais prawn, gloi-
camp), salicoque, bouquet, (Provence), ligubam (Nice). chean, ribe-runan (Gaé-
crevette (Normandie), bou- lique+).
quet, chevrette, crevette Italien : gambaï, gambas
rouge, crevette rose Noas FAO Portugais : camarao-
(Côtes-du-Nord), chevretez branco-legitime
len breton à Brest), Français bouquet.
Anglais common prawn.
ATLANTIQUE bouquet Espagnol camaron comun.
(Finistère sud), buco,
boucau, santé, crevette
Répartition géographique : près de l'extrémité du ros- (8 à 12 milles en moins de
tre. Le bord ventral du quatre jours).
rostre possède 4 à 6 dents.
Le fouet antennulaire dor- REPRODUCTION : la première
sal est composé d'une cour- ponte intervient à 1 an en-
te partie indivise (8 ar- viron et les eclosions se
ticles) et de deux fouets produisent durant le début
inégaux. Le palpe man- de l'été. Les femelles
dibulaire est formé de ayant plus d'un an pondent
trois articles. La branche en général deux fois ; cet-
la plus courte du fouet te période de ponte s'étale
antennulaire latérale est de l'hiver au printemps,
au moins deux fois plus les eclosions étant prin-
C'est une espèce des eaux grande que la partie tanières et estivales. Une
méditerranéennes et de fusionnée de ce fouet. troisième ponte tardive
l'Atlantique nord tempéré. peut intervenir en août-
Elle se rencontre de la Coloration : le corps est septembre chez les spé-
Grèce jusqu'au détroit de transparent, avec bandes cimens les plus âgés.
Gibraltar et du Maroc à transversales et des lignes
l'Irlande et aux Pays-Bas. sombres sur les segments En moyenne, P. serratus
abdominaux et des stries pond de 900 à 5000 oeufs
longitudinales et obliques par ponte pour des lon-
Répartition bathynétrique : sur la carapace. Des taches gueurs céphalothoraciquea
rouges apparaissent sur les comprises entre 12 et
En fonction de la saison et péréiopodes. 22 mm.
de l'âge, cette espèce se
tient sur des fonds CROISSANCE : la croissance
rocheux, sablo-vaseux ou à Biologie : pondérale des femelles est
herbiers, dépassant rare- supérieure à celle des mâ-
ment la profondeur de 50-60 MOEURS : les jeunes cre- les, dans des proportions
m, vettes de 6 à 12 mois se importantes, puisque les
tiennent par faibles fonds, plus gros mâles capturés
notamment sur les herbiers n'ont jamais dépassé 7 gr.,
Caractères distincrtifs : à posidonies. Les individus tandis que les plus grosses
les plus âgés, plus par- femelles pèchées ont at-
Le rostre est long, re- ticulièrement les femelles, teint 15 gr. La croissance,
courbé vers le haut sur sa se rencontrent en pro- maximale de mars à no-
partie distale, plus long fondeur en hiver. A partir vembre, est ralentie durant
chez le mâle que chez la d'avril, le retour sur les la saison froide. En Bre-
femelle. On distingue sept zones côtières accidentées tagne, les longueurs
à onze dents sur le bord est probable ; P. serratus, céphalothoraciques en mm
dorsal, dont deux pos- crevette grégaire, effectue atteintes pour chaque sexe
térieures en arrière de d'importants déplacements sont les suivantes (anni-
l'orbite, une antérieure versaire en juin) :
CREVETTE NORDIQUE
par Bernard Fontaine
Pandalus borealis, Krôyer 1S38

i——\ r

Classe : Crustacés Italien : gamberello boréa- de Jan Mayen et de l'île de


Ordre : Décapodes (Natantia) le. l'Ours et pénètre jusqu'à
Famille : Pandalidés Norvégien : dypvannsreke, environ 52 de latitude
Portugais : camarào ârctico. nord. On la retrouve en
Islande, sur les côtes est
Noms français : et ouest du Groenland, sur
Répartition géographique : celles de l'île de Baffin,
Crevette nordique. dans les baies d'Hudson et
Crevette rose. La distribution de la cre- d'Ungava, sur les côtes du
Crevette du Groenland. vette nordique s'étend à Labrador, de Terre-Neuve,
Crevette boréale, tout l'hémisphère nord ; on dans le golfe du St Laurent,
la rencontre aussi bien dans les bancs de la Nouvelle-
l'océan Atlantique que dans Ecosse et le golfe du Maine
Noms européens : l'océan Pacifique et elle jusqu'à 41 de latitude
pénètre profondément dans nord.
Allemand : Tiefseegarnele 1 ' Arctique.
Anglais : shrimp, deep-sea Dans le Pacifique, elle est
prawn, pink shrimp, northern Dans l'Atlantique, elle vit commune en mer de Bering et
deep-water prawn, dans la mer du Nord, le long s'étend jusqu'à l'île Wran-
Danois : Dybhavsreje, des côtes de Norvège, dans gell par 73 de latitude
Espagnol : Camaron boreal, La mer de Barentz et au nord ; vers le sud, on la
Spitzberg, autour de l'île trouve le long des côtes
ouest de l'Amérique du Nord dans le sud de la mer du REPRODUCTION : lorsqu'elle
jusqu'à la rivière Columbia Nord en été et elle est arrive à maturité sexuelle,
par environ 46 H. En Asie, vendue après cuisson sous le la crevette nordique est de
elle descend le long des nom de crevette rose et sexe mâle pendant les pre-
côtes de la presqu'île du quelquefois de petit mières années de sa vie.
Kamtchatka jusqu'au Japon. bouquet. L'inversion sexuelle inter-
viendra au bout de deux à
cinq ans selon la distri-
Répartition bathymétrique : Biologie : bution géographique et la
crevette devient alors
La crevette nordique vit sur IIOEURS : la crevette nor- femelle, Il s'agit là d'un
des fonds allant de 20 à 50 dique est typiquement une hermaphrodisme que l'on dit
mètres dans les zones mé- crevette de fonds vaseux à protérandrique.
ridionales de son aire de soblo-vaseux que l'on trouve
distribution et descend aux accores et dans les La première maturité sexuel-
jusqu'à 700-300 mètres pour fosses du plateau conti- le peut intervenir à un an
les zones les plus sep- nental . dans certaines populations ;
tentrionales . toutefois, pour celles dont
C'est une espèce par- la durée de vie est im-
ticulièrement dépendante de portante (sept à huit ans]
Caractères distinctifs : la température du milieu ; les mâles ne sont matures
elle ne peut vivre qu'entre qu'à trois ou quatre ans et
La crevette nordique pré- -2 C et 12 C et les fortes les femelles n'apparaissent
sente à l'état vivant une concentrations se situent alors qu'à cinq ou six ans.
couleur rose foncé et peut entre 2 C et 5 C. Des va-
apparaître légèrement trans- riations de température en La ponte des ovules inter-
lucide, aspect qui disparaît dehors de ces limites vient pendant le deuxième
à la cuisson. peuvent entraîner à court semestre de l'année. La
Elle porte un long rostre terme, des chutes im- fécondité estimée en comp-
épineux et possède une portantes de l'abondance tant le nombre d'oeufs porté
carène située sur la moitié d'une population en agissant par les femelles varie avec
antérieure du troisième sur la reproduction ou le la taille des individus. On
segment de l'abdomen qui comportement. dénombre entre 600 et 3 600
forme un décrochement très oeufs selon la taille, ces
net en vue de profil. Vivant dans la journée à chiffres variant en fonction
proximité ou sur le fond, la de la population considérée.
crevette nordique peut ac-
Confusions possibles : complir au cours de la nuit Les oeufs sont portés par
des déplacements verticaux les femelles pendant une
Les différentes espèces de importants (migrations dites période qui varie entre 4 et
crevettes de la famille des nycthémérales). On observe 9 mois et l'éclosion inter-
Pandalidés ne peuvent. être aussi dans certaines zones vient au printemps ou
distinguées que par les spé- des déplacements de femelles pendant l'été de l'année
cialistes. au cours de la re- suivante.
production ; ceux-ci sont
Sur le plan commercial, d'ampleur limitée et liés à Ces phases de la re-
seule Pandalus monTagui est La recherche d'une tem- production ont une durée qui
capturée quantités suf- pérature optimale pour le est fonction de l'en-
fisantes pour être com- développement soit des vironnement ; de la ponte à
mercialisée ; on la trouve ovaires, soit des oeufs. l'éclosion, il faut près
d'un an pour les crevettes ans et. celles de l'ouest du nagent dans la tranche d'eau
vivant dans les eaux du Groenland et de l'Islande sus-jacente.
Spitzberg et cinq à six mois jusqu'à six ou sept ans.
pour celles qui vivent sur Les pêcheries de la crevette
la côte américaine de Le poids pour des crevettes nordique sont gérées par les
l'océan Pacifique. nordiques capturées au états riverains en raison de
Groenland est compris entre l'appartenance des fonds
L'éclosion des oeufs portés 2 et 9 gr. pour les mâles et crevettiers à la zone des
par les femelles fournit des entre 7 et 15 gr. pour les 200 milles.
larves planctonique. Après femelles. Les catégories
quelques mois de dérive au commerciales sont établies Les intervenants étrangers
gré des courants locaux et en comptant le nombre d'in- sont tenus de ne capturer
le passage par six stades dividus dans un kg, soit que des quantités limitées
larvaires successifs, les 70-90 individus/kg pour les (quotas). Ces mesures sont
jeunes crevettes immatures grosses, 90-120 pour les liées à une gestion des
se regroupent à de plus moyennes et 120-150 pour les stocks mise en place pour la
faibles profondeurs que les petites, préservation de la res-
adultes. Au cours de sa source.
première année de vie, ALIMENTATION : le régime
l'immature se déplace vers alimentaire de la crevette CAPTURES : il existe assez
des sondes plus importantes nordique varie avec la peu de données sur les
et rejoint le stock de distribution géographique, rendements obtenus par les
géniteurs. les saisons et surtout avec chalutiers pratiquant la
l'état physiologique des in- pèche de la crevette nor-
CROISSANCE : le taux de dividus, dique, à l'exception de ceux
croissance est étroitement de la pêcherie de haute mer
lié aux conditions de tem- Dans les contenus stomacaux, des côtes du Groenland,
pérature du milieu ; il est on peut identifier des
relativement élevé pour les restes de mollusques, d'an- Ces rendements diffèrent
crevettes du golfe du Maine nélides et de crustacés ; on selon que les fonds de pèche
ou de la mer du Mord et note aussi la présence d'é- sont côtiers ou au large en
faible pour les populations léments planctoniques qui fonction de la puissance
du Spitzberg ou du pourraient être ingérés lors motrice des chalutiers, mais
Groenland-ouest. des déplacements nocturnes. leurs variations sont
surtout liées à des facteurs
Ainsi une taille de 10 cm de biologiques.
longueur totale sera dé- Pêche :
passée en moins de deux ans Dans les zones côtières,
dans le golfe du Maine et •IETH0DES : l'engin de pèche qu'il s'agisse des fjords ou
atteinte en quatre ans utilisé pour la capture de des secteurs situés à
environ au Spitzberg, la crevette nordique est le l'intérieur des 12 milles,
chalut, seul engin capable les captures sont de l'ordre
A une croissance re- de fournir de grosses prises de 50 à 200 kg par heure de
lativement rapide corres- sur une espèce abondante. On pêche. Elles sont le fait de
pondent des populations à utilise des chaluts de fond petites unités d'une puis-
l'ie courte : trois ans en à grande ouverture verticale sance moyenne comprise entre
mer du Vorcl, quatre ans en qui permettent de capturer 50 et 250 kw pratiquant une
Nouvelle-Ecosse. A l'opposé, les crevettes vivant sur le pèche journalière et qui
les populations du Labrador fond ainsi que celles qui débarquent leurs prises dans
vivent jusqu'à cinq a six des usines de traitement
implantées près des lieux de En général les rendements Dans la région nord-ouest de
débarquement, sont meilleurs le jour que l'Atlantique, les captures
la nuit en raison du dépla- ont augmenté de 43 000 à
Les zones de haute mer sont cement des crevettes dans la 56 000 tonnes entre 1984 et
exploitées par des chalu- masse d'eau qui entraîne une 19S7. Inversement, dans
tiers puissants, capables de moindre capturabilité. Ils l'Atlantique du nord-est
traiter leurs captures à sont aussi plus importants elles ont chuté de 140 000
bord et dont les chaluts, de février à avril et con- tonnes en 1985 à 109 000
adaptés à la force motrice naissent une chute impor- tonnes en 1987. Cette dimi-
sont de grande dimension. tante en mai-juin, nution est le fait des res-
Les rendements ainsi obtenus sources norvégiennes qui ont
permettent de rentabiliser La production mondiale était décru de plus de la moitié
les grandes unités engagées de 90 000 tonnes en pendant la période consi-
dans la pêcherie. Leur 1976-1977, faisant de cette dérée, montrant ainsi la
valeur moyenne sur les gise- espèce la plus productive de fragilité des populations de
ments les plus riches toutes les crevettes. Après la crevette nordique.
atteint 600 à 900 kg par avoir culminé à
heure de pèche et exception- 193 000 tonnes en 1985, elle
nellement jusqu'à 1 900 kg a été de 175 000 tonnes en
par heure. 19S7.

160 longueur totale (en mm)

9-

140 -

y• <D y- ©
120 -

100 -
/^®s" ^^>^
80 -
S ^-v® .^^
' y -y ••' ^ 1 ^ ^
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60 -
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40 -

20 —i 1 1 1 i —
5 6
nombre d'années

CROISSANCE DE DIFFERENTES POPULATIONS DE CREVETTE NORDIQUE


© Atlantique
© côtes américaines
© Mer du Nord
© côtes sud de Terre Neuve
© côtes de la Norvège
© Ile de Jan Mayen
© côtes est du Spitzberg
CREVETTE EDOUARD
par Yvon Guennegan
Plesionika edwardsii (Brandt, 1S51)

1 r

Classe : Crustacés Plesionika edwardsii a une abondance e s t maximale e n t r e


Ordre : Décapodes (Matantia] vaste d i s t r i b u t i o n géogra- 250 m et 350 m.
Famille : Pandalidés phique. On la t r o u v e sur l e s
c ô t e s e s t e t o u e s t de
l ' o c é a n A t l a n t i q u e , dans le Caractères d i s t i n c t i f s :
Horns FAO : Pacifique ( p a r t i c u l i è r e m e n t
dans l ' a r c h i p e l des î l e s Le genre Plesionika qui com-
Français : c r e v e t t e Edouard. Polynésiennes), e t en prend huit e s p è c e s , se
Anglais : striped soldier M é d i t e r r a n é e . Ses l i m i t e s c a r a c t é r i s e par la présence
shrimp, g é o g r a p h i q u e s pour l ' A t l a n - d ' é p i p o d i t e s s u r au m o i n s
Espagnol : camaron soldado. t i q u e o r i e n t a l s o n t compri- l e s deux premières p a i r e s de
s e s e n t r e 15 sud e t 40 péréiopodes.
nord. En M é d i t e r r a n é e , e l l e
R é p a r t i t i o n géographique n ' e s t a b s e n t e que d a n s l a L ' e s p è c e Plesionika edward-
partie nord-est. s i i s e d i s t i n g u e p a r un
rostre grêle, très allongé,
p o r t a n t 33 d e n t s environ sur
R é p a r t i t i o n bathymétrique : son b o r d e x t é r i e u r . Ses
principaux caractères dis-
Elle vit sur des fonds t i n c t i f s s o n t : un r o s t r e
a l l a n t de 50 m à 500 m e t t r è s long, dépassant de p l u s
s a n s c l o u t e a u - d e l à . Son de deux f o i s l a l o n g u e u r de
l ' é c a i l l é a n t e n n a i r e , légè- - Parapandalus narval : c r e - de 3 a n s . La c r o i s s a n c e des
rement r e c o u r b é v e r s le v e t t e p l u s p e t i t e , d o n t le femelles est légèrement
h a u t . Le bord v e n t r a l e t la bord s u p é r i e u r du r o s t r e s u p é r i e u r e à c e l l e des
p l u s g r a n d e p a r t i e du bord p o r t e un p l u s g r a n d nombre mâles.
d o r s a l du r o s t r e s o n t munis de d e n t s . Des r a y u r e s j a u n e s
de n o m b r e u s e s d e n t s t r è s a p p a r a i s s e n t l e l o n g du Pour l e s p l u s grandes femel-
r a p p r o c h é e s ( e n v i r o n 48 sur corps. les la longueur c é p ha -
le bord v e n t r a l e t 33 s u r le l o t h o r a c i q u e a v o i s i n e l e s 30
bord d o r s a l ) . Les d e n t s d o r - mm, e t pour l e s m â l e s e l l e
s a l e s p l a c é e s a u - d e s s u s et Biologie : e s t de 27 mm.
en a r r i è r e du n i v e a u de
l ' o r b i t e sont plus espacées :-10EUBS : démersale a u - d e s s u s ALIMENTATION : l e s appâts
que l e s d e n t s l e s p l u s a n t é - d e s f o n d s de v a s e s e t de u t i l i s é s dans les nasses
r i e u r e s . 2 ou 3 é p i n e s coraux IDendrophyllum), e l l e s o n t de n a t u r e t r è s d i f -
mobiles s o n t p r é s e n t e s d e r - ne semble ê t r e a c t i v e que la férentes (viande, poissons,
r i è r e les grandes dents n u i t î l e s c a p t u r e s aux c é p h a l o p o d e s . . . ) , ce q u i
p r o x i m a l e s . Les p é r é i o p o d e s n a s s e s ne sont r é a l i s é e s que l a i s s e p e n s e r que c e t t e
de l a 2 e m e p a i r e s o n t de de nuit ) . espèce a une a l i m e n t a t i o n de
longueur é g a l e ; l e u r carpe t y p e n é c r o p h a g e . I l semble
e s t c o n s t i t u é d ' e n v i r o n 20 REPRODUCTION : l a p r e m i è r e que s a p é r i o d e d ' a l i m e n -
a r t i c l e s . Le d o s de l ' a b - m a t u r i t é s e x u e l l e chez l a tation soit essentiellement
domen e s t de c o l o r a t i o n rou- femelle i n t e r v i e n t au c o u r s n o c t u r n e p u i s q u ' e l l e ne
geàtre avec des bandes de la 2 e r a e a n n é e . On t r o u v e r e n t r e d a n s l e s n a s s e s que
l o n g i t u d i n a l e s rouge foncé. des f e m e l l e s avec des o e u f s , de n u i t .
Taille : longueur t o t a l e de c o u l e u r b l e u e , pendant 6
maximum 16,6 cm ; commune de mois de l ' a n n é e , de mars à
S à 12 cm. a o û t . Pendant c e t t e p é r i o d e , Pêche :
il y a u r a i t p l u s i e u r s pontes
et é c l o s i o n s s u c c e s s i v e s . Un En F r a n c e , e l l e commence à
Confusions p o s s i b l e s : f a i b l e pourcentage de femel- f a i r e l ' o b j e t d'une a c t i v i t é
les sont o v i g è r e s pendant de p è c h e p a r l a t e c h n i q u e
Deux a u t r e s e s p è c e s d e t o u t e l ' a n n é e . Le n o m b r e des n a s s e s dans la r é g i o n
c r e v e t t e s v i v a n t dans le d ' o e u f s v a r i e de 10 000 à P r o v e n c e - A l p e s - C ô t e d'Azur
même b i o t o p e p e u v e n t ê t r e 30 000 s e l o n l a t a i l l e de et en Corse.
confondues avec Plesionika l ' i n d i v i d u . Le s e x - r a t i o des
eclwardsii, s u r t o u t chez l e s c a p t u r e s e s t é q u i l i b r é au (.'ne p ê c h e sem i - a r t i s a n a 1 e
petits individus. Il s'agit c o u r s de l ' a n n é e , c ' e s t - à - est p r a t i q u é e sur c e r t a i n s
de : d i r e q u e l ' o n t r o u v e en s e c t e u r s de la côte m é d i t e r -
moyenne a u t a n t de mâles que ranéenne espagnole (pêche au
- Plesionika martia : cre- de femelles. chalut et aux n a s s e s ) .
v e t t e p l u s p e t i t e , d o n t le
bord s u p é r i e u r du r o s t r e e s t CROISSANCE : la l o n g é v i t é de En A l g é r i e , e l l e f a i t p a r t i e
l i s s e (dépourvu de d e n t s ) . c e t t e e s p è c e s e s t de l ' o r d r e des e s p è c e s a c c e s s o i r e s
c a p t u r é e s au c h a l u t .
C R E V E T T E G R I S E
par Alain Têtard
Crangon crangon (Linné, 1758)

Classe : Crustacés grise (Charentes), îsquira Anglais : brown shrimp,


Ordre : Décapodes (Natantia) suria (Pays Basque). shrimp, true shrimp.
Famille : Crangonidés Danois : hestereje.
MEDITERRANEE : caraunote, Espagnol : quisquilla
gamba, sibado, sivade, cre- (castillan, galicien), iz-
vette noire (Languedoc), ca- kira grisa (basque).
N O M S français régionaux : ramote, sivade caramote, ca- Finlandais : hieta-krevetti.
rambot, cambaro gris, cam- Hollandais : garnaal, ger-
MER DU NORD : guernade, sau- baro fouesen (Provence). vone garnaal.
terelle, crevuche, Irlandais shrimp, ruibe,
roibeis, ribe roin, ribe
HANCHE : sauterelle (baie de NOBS PAO runain, réacla iasc meanm-
Somme), cardon, sauticot, nach, cloicean, cloitheog
sautelicot, bubotte, cre- Français crevette grise. (Gaélique).
vette, salicoque, chevrette Anglais common shrimp. Italien : garaberetto grigio,
(Normandie), bouc gris, Espagnol quisquilla, g. commune (côte romaine),
bouc, chevrette (Bretagne gammariello, gallinette (Na-
nord), chevretez an tréaz ples), schila, schilla,
(Finistère). NOMS européens : squilla (Adriatique).
Norvégien : saudreke.
ATLANTIQUE boucot (Sre- Allemand : Nordseegarnele. Portugais : camarâo-negro.
tasne Sud) bouc, boucau, Suédois : strandràka.
Répartition géographique : Confusions possibles : entrainé des avis divergents
quant à la sexualité chez la
La Crevette grise peut-être crevette grise. Deux thèses
confondue avec deux autres s'affrontent : hermaphro-
espèces de crangonidés : disme protérandrique (début
- Crangon allmani (Kinaham, de la vie en tant que mâle
1857) qui possède près de la puis transformation en
queue, un sillon longi- femelle) et gonochorisme
tudinal dorsal encadré de (mâle et femelle sont tou-
deux carènes ; jours des individus dis-
- Pontophilus trispinosus tincts. Récemment, pour la
Mer du Nord, mer Baltique (Hailstare, 1835), de taille population crevettière bel-
jusqu'aux fjords de Finlan- nettement inférieure et qui ge, un spécialiste se basant
de, côtes du Nord et de possède trois épines rappro- sur des travaux d'ichtyo-
l'ouest de l'Europe, mer chées sur la carapace. logie, a montré que le gono-
Médi t erranée. chorisme était une réalité
pour la quasi totalité de la
Biologie : population. La présence
Répartition bathymétrique : d'ovules en développement
MOEURS : la crevette grise dans les gonades de certai-
Phase larvaire planctonique, est une espèce typiquement nes crevettes mâles a tout
phases juvénile et adulte liée aux estuaires et aux de même été notée chez quel-
benthiques. De la côte fonds meubles, sablovaseux. ques individus.
jusqu'à 10 à 20 mètres de A l'état adulte, elle
profondeur. n'effectue pas de grandes L'hypothèse du gonochorisme
migrations. Restant toujours sera adoptée ici pour la
Taille maximale : elle est dans les eaux côtières, elle description de la biologie
de 95 mm pour la femelle et peut tout de même gagner des de 1'espèce.
de 75 mm pour le mâle, secteurs plus profonds en
mesuré des écailles anten- hiver. Les caractères sexuels se-
naires à la pointe du telson condaires externes permet-
(longueur totale). La crevette grise peut pré- tent de distinguer mâle et
senter des périodes d'en- femelle. Ils apparaissent en
fouissement et d'emersion particulier au niveau des
Caractères distinctifs : hors du sédiment suivant le deux premières paires d'ap-
cycle de la marée (enfouis- pendices abdominaux.
La crevette grise n'a pas de sement au moment de la
rostre développé. Les pinces basse-mer, émergence et nage La femelle devient mature à
des premières paires de pat- pendant la pleine-mer. Ces la taille d'environ 50 mm et
tes n'ont pas de doigt fixe, phénomènes sont également à l'âge d'un an. Les oeufs,
le doigt mobile se rabattant influencés par l'alternance petits et nombreux (3 000 à
à angle droit sur l'extré- jour/nuit et la turbidité de 8 000) sont incubés sous
mité de la main. Carapace 1'eau. l'abdomen de la mère pendant
avec trois épines très sé- 3.5 à 10 semaines, suivant
parées sur le devant. Ca- REPRODUCTION : l'observation la température.
rapace et abdomen lisses. d'une importante différence
dans la répartition des On distingue deux périodes
tailles, les mâles étant principales d'éclosion, l'u-
toujours nettement plus pe- ne printanière (avril) et
tits que les femelles, a l'autre estivale.
CROISSANCE : chaque période ALIMENTATION : si la cre- des zones correspondantes à
d'éclosion se traduit par la vette grise est une espèce des nourriceries de poissons
génération d'une cohorte omnivore, les proies ani- plats est souvent accusée
d'individus. La vie lar- males semblent présenter une d'engendrer des destructions
vaire, planctonique, dure grande importance dans son de jeunes poissons.
environ cinq semaines et se alimentation (petits crus-
déroule en cinq stades. tacés, vers polychètes). Le La crevette grise peut être
Après cette période d'essai- cannibalisme peut également veTidue vivante (conservation
mage, la vie benthique com- exister. en vivier) ou cuite.
mence. Ce n'est qu'à une
taille de 25 mm environ Les statistiques des pêches
(3 mois) que les caractères Pêche : maritimes françaises font
sexuels secondaires appa- état d'une production an-
raissent. A partir de ce mo- La crevette grise est pèchée nuelle de l'ordre de 1 000
ment , le taux de croissance pratiquement toute l'année tonnes qui provient pour en-
est différent suivant le au chalut de fond (mailiage viron la moitié de la Manche
sexe. La femelle atteint 50 réglementaire CEE de 20 mm, est,
à 60 mm à la fin de la pre- maille étirée). Certains
mière année contre 40 à chaluts dits "sélectifs" Pour l'Europe, les sta-
45 mm chez le mâle. Il sem- sont dotés d'un dispositif tistiques du C.I.E.M. font
ble, que dans le sud mer du de tri interne qui permet de état de 25 000 tonnes
Nord, la durée de vie de ne retenir que la crevette. environ (1987), dont 90 %
l'espèce ne dépasse guère L'activité de pèche, qui se sont capturés en mer du Nord
1 an et demi. déroule le plus souvent sur (Allemagne, Pays-Bas, . . . ) .

—oOOo—

3 dents

Crançon allmani Pontophilus tr-ispinosus


(queue : vue dorsale) (carapace : vue dorsale)
LANGOUSTE ROUGE
par Jean Marin
Palinurus elephas (Fabricius, 1787)

Classe : Crustacés Noms français régionaux : Espagnol langosta (cas-


Ordre : Décapodes (Reptantia tillan, catalan, galicien),
Macroures) ATLANTIQUE : Grilh (en otarrain (basque).
Famille : Palinuridés breton), langrosta (Saint- Finlandais : languisti.
Jean-de-Luz). Grec : astakos.
Irlandais : crawfish, cray-
Noms FAO : MEDITERRANEE : langousto, fish, spiny lobster ; glio-
lingousta (Languedoc, Pro- mach mhara, gabhaile mara
Français : langouste rouge. vence), llagousto (Port- (gaélique),
Anglais common spiny lob- Vendres), lingusta (Nice), Islandais : humar.
ster. aragosta (Corse). Italien : aragosta, ara-
Espagnol : langosta comun, gusta, arigosta, aligusta,
aliusta (côte occidentale) ;
No»s européens : rausta, ragosta, ravosta
• Autre dénomination de (Naples) ; ragosta, ravosta
vente : Allemand : Languste, Pan- (Tarente) ; grillo di mare,
langouste rouge, langouste zerkrebs, Heuschreckenkrebs. agusta, agosta (Adria-
commune, langouste bretonne, Anglais : spiny lobster, tique) ; laustra (Sicile).
rock lobster, sea crayfish, Norvégien : languster.
thorny lobster, crawfish. Néerlandais : langoesten,
Danois : languster, langust. hoornkreeft,
Portugais : lagosta-
castanha.
Suédois : languster. partie septentrionale) , Mer L'extrémité de la première
Egée. Absente dans la partie paire de pattes marcheuses
sud-est de la Méditerranée porte une épine antéro-
Répartition géographique orientale, dorsale.

Atlantique nord-est, des Hé- La coloration d'ensemble est


brides au cap Bojador en Répartition bathymétrique : rouge-brunâtre à violet-
Afrique de l'ouest, y com- brtmàtre. Une paire de gran-
pris les Açores. Très rare Elle vit entre la côte et des taches jaunâtres orne la
en Mer du Nord (quelques 150 mètres de profondeur. surface dorsale de chacun
spécimens trouvés en Norvège Elle est plus commune entre des cinq premiers segments
et sur la côte est de l'E- 50 et 100 mètres. abdominaux. Les pattes mar-
cosse) . cheuses sont parcourues de
lignes longitudinales
Caractères distlnctifs : blanc-jaunâtres.

Le bord antérieur de la ca- Des caractères morphologi-


rapace porte deux puissantes ques externes permettent de
cornes frontales trian- distinguer facilement les
gulaires, séparées par une mâles des femelles.
échancrure denticulée for-
Méditerranée occidentale, tement concave présentant en
Adriatique (rare dans la son centre un petit rostre.

Mâle I Orifices génitaux sur une protubérance à la partie ventrale de la


base de la 5ème paire de pattes marcheuses, et fermés par de minces
lèvres chitineuses.
B Appendices abdominaux uniramés, se présentant sous la forme de pe-
tites palettes arrondies.
1 Extrémité de la Sème paire de pattes marcheuses non différenciée en
une pince.

Femelle 1 Orifices génitaux à la partie ventrale de la base de la 3ème paire


de pattes marcheuses.
I Appendices abdominaux biramés.
I Deux derniers articles de la 5ème paire de pattes marcheuses dif-
férenciés en une petite pince.

Confusions possibles : antéro-latérale à l'ex- Biologie :


trémité de la première paire
Les langoustes rouges les de pattes marcheuses, par MOEURS : la langouste rouge
plus claires rappellent par l'existence d'une paire de est un grand crustacé ben-
leur teinte les langoustes taches claires symétriques thique du plateau con-
roses, mais elles s'en dis- sur la partie dorsale des tinental. Dans sa phase
tinguent par la forte con- cinq premiers segments ab- adulte, elle est commune sur
cavité du bord antérieur sé- dominaux et de lignes lon- des substrats durs (fonds
parant les cornes frontales, gitudinales claires sur les rocheux, divers faciès co-
par la présence d'une épine pattes marcheuses. ralligènes), entre 50 et
100 mètres. Dans sa phase La ponte suit de peu l'ac- La morphologie du phyllosome
juvénile, elle vit gé- couplement. La femelle fé- en fait un organisme pé-
néralement à des profondeurs condée replie en avant son lagique passif, qui dérive
moindres ; ainsi, en Mé- abdomen, constituant ainsi au gré des courants. Son dé-
diterranée (Corse), on la un réceptacle d'oeufs, et veloppement s'effectue par
trouve en abondance dans les déchire avec les pinces de mues successives, à travers
prairies de posidonies, en- la 5ème paire de pattes 10 stades larvaires.
tre 15 et 25 mètres de fond, l'enveloppe des sper-
matophores pour libérer les Au cours des 9 premiers sta-
Souvent grégaire, plutôt sé- spermatozoïdes. Les ovules des, le phyllosome conserve
dentaire, elle n'effectue sortant des pores génitaux sa structure originale ca-
que des déplacements d'am- en courant continu, sont fé- ractéristique, jusqu'à at-
plitude réduite pour se condés et s'agglutinent en teindre une taille d'environ
nourrir, changer de gîte, ou grappes sur des soies por- 21 mm. Au stade 10, tout en
s'accoupler. Son activité tées par les appendices ab- conservant la même taille,
est essentiellement noc- dominaux. La femelle est il subit une première mé-
turne . alors oeuvée. tamorphose qui lui confère
une partie de la morphologie
REPRODUCTION : en Méditerra- La fécondité des femelles de la langouste : l'abdomen
née (Corse), la langouste est liée à leur taille. Une développé, (figure )• Après
rouge acquiert la maturité femelle pond environ 13 000 une seconde métamorphose ap-
sexuelle au cours de la 4ème oeufs à 23 cm de longueur paraît une larve qui pré-
année chez le mâle (21 cm de totale, 74 000 à 28 cm; et figure la forme définitive
longueur totale); et de la 134 000 à 34 cm. Le diamètre de la langouste : le pue-
4ème ou Sème année chez la des oeufs est légèrement su- rulus. Le puerulus a la
femelle (22-24 cm). Dans les périeur à 1 mm. taille des grands phyl-
zones plus septentrionales, losomes (21 mm) ; son sque-
elle serait moins précoce ; La durée d'incubation des lette externe très peu cal-
ainsi, dans les Cornouailles oeufs est très dépendante de cifié est diaphane ; adapté
anglaises, la femelle at- la température. Elle est ap- à la nage, il est souvent
teindrait la maturité proximativement de 9 mois appelé stade natant. Au pue-
sexuelle à 35 cm de longueur dans les eaux britanniques, culus succède une post-
totale. et seulement de 5 mois en larve, appelée
Méditerranée (Corse). post-pueruius. C'est le 1er
L'accouplement a lieu en stade à avoir l'aspect et
été. Le mâle et la femelle One quantité importante les moeurs de la langouste.
accolent leurs sternums d'oeufs est perdue au cours 11 est exclusivement ben-
(face ventrale de la ca- de l'incubation. Au bout de thique (vit sur le fond),
rapace). Le mâle dépose sa 5 mois, la perte serait de son squelette moyennement
semence sous la forme de 25 à 30 %, calcifié a une coloration
spermatophores. Ceux-ci con- légèrement plus claire que
tiennent les spermatozoïdes L'éclosion des oeufs dure de celle de l'adulte, et mesure
englobés dans une enveloppe 3 à 5 jours. En Corse, elle 24-25 mm.
protectrice, et se pré- a lieu en janvier-février.
sentent sous la forme d'une Les larves libérées mesurent En Méditerranée, le dé-
ou deux masses blanchâtres un peu plus de 3 mm. Trans- veloppement larvaire, de
gélatineuses à la base du lucides et très aplaties l'éclosion de l'oeuf au
sternum de la femelle. dorso-ventralement, on les post-pueruius, dure approxi-
nomme phyllosomes, (fi- mativement 5 à 6 mois.
gure ) .
Compte tenu de la durée im- (400-500 g) a 4-5 ans pour lation avec la flore et la
portante de sa vie un mâle, et 5-6 ans pour une faune disponibles et ac-
pélagique, la larve de lan- femelle ; quant à la lan- cessibles. C'est ainsi
gouste est très vulnérable gouste d'un kilogramme, elle qu'elle peut se nourrir
aux variations des condi- a 7-8 ans pour un mâle, et d'algues, d'épongés, de
tions d'environnement, ce 9-10 ans pour une femelle. bryozoaires, d'annélides, et
qui peut affecter le niveau exceptionnellement d'autres
de recrutement des juvéniles La longévité de la langouste crustacés décapodes et de
dans les nourriceries. rouge est importante. Chaque petits poissons.
année, en Corse, on capture
CROISSANCE : comme chez tous quelques mâles d'environ
les crustacés, les va- 4 kg, et quelques femelles Pêche :
riations de taille et de d'environ 3 kg. Ces gros in-
poids ne se produisent, chez dividus sont cependant très La langouste rouge se cap-
la langouste, que lors des rares. ture au filet-trémail, au
mues ; et les deux com- filet maillant et au casier,
posantes de la croissance ALIMENTATION : la langouste
sont l'augmentation de tail- rouge s'alimente surtout la La Corse et la Bretagne
le à la mue et la fréquence nuit. Son régime alimentaire (quartiers maritimes d'Au-
des mues. est essentiellement cons- dierne, de Brest et de Mor-
titué d'échinodermes (ophiu- laix) sont les deux prin-
La croissance de la lan- rides, astérides, crinoïdes, cipales régions françaises
gouste est lente. Le mâle oursins, holothurides), et productrices de langouste
grandit plus vite que la fe- de mollusques (gastéropodes rouge. Il s'en capture éga-
melle. et bivalves), dont elle lement en Vendée (quartiers
broie les coquilles grâce à de Noirmoutier, de l'Ile-
Les valeurs données à titre ses pièces buccales puis- d'Yeu, des Sables d'Olonne)
indicatif dans le tableau 1 santes. et en Provence-Côte d'Azur
concernent la langouste rou- (quartiers de Toulon et
ge de Corse. On note que la Son alimentation est ce- Nice). La production natio-
l a n g o u s t e - p o r t i o n pendant variée, et en re- nale est de l'ordre de 300 à
400 tonnes par an.

Langouste rouge

Langouste rose
50
longueur (en cm)
relation taille-âge

40

30

20

10 -

mâles 0 lamelles

2.5 _
poids (en kg)
relation poids-âge

1,5 -

0,5

6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
nombre d'années
| mâles [ 2 femelles

CROISSANCE DE LA LANGOUSTE ROUGE


L A N G O U S T E R O S E
par Daniel Latrouite
Palinurus mauritanicus Gruvel, 1911

Classe : Crustacés N O B S européens : qu'au large de la Mauritanie


Ordre Décapodes (Reptantia et du Rio de Oro.
Macroures) Espagnol : langosta mora
Famille : Palinuridés (castillan), langosta afri-
cana (galicien), otarrain Répartition bathymétrique :
mairua (basque).
Noas français régionaux : Portugais : lagosta-rôsea. On la trouve de 40 à 600 mè-
tres mais le maximum d'a-
Rose, langouste de Mau- bondance se situe entre 150
ritanie . Répartition géographique : et 300 mètres (sensiblement
plus profondément en hiver
En Atlantique, elle est dis- qu'en été). La répartition
Nous FAO : tribuée de l'ouest de l'Ir- des sexes et des tailles va-
lande (Porcupine) jusqu'à la rie avec la profondeur : les
Français : langouste rose. latitude du Cap Vert au mâles sont plus abondants
Anglais : pink spiny Sénégal ; en Méditerranée entre 150-250 mètres alors
lobster. elle est présente sur les qu'au-delà de 300 mètres les
Espagnol : langosta mora, côtes occidentales, de la grosses femelles et les im-
Lybie à Tanger, en Sicile, matures dominent.
Sardaigne et Corse et du
golfe de Gènes à Gibraltar.
Elle n'est très abondante
Caractères distinctifs : la première paire de pé- nourricerie et que les mi-
réiopodes et par la co- grations vers le sud sont
Outre les caractères gé- loration qui chez P. Char- nécessaires aux adultes pour
néraux communs à toutes les leston! est à dominante rou- retrouver des fonds fa-
langoustes que l'on dis- ge avec une impression d'an- vorables.
tingue aisément des homards neaux.
par l'absence de pinces et REPRODUCTION : l'observation
des cigales par les longues de' . femelles ovigères de
antennes en fouet, l'espèce Biologie : moins de 25 cm est peu fré-
mauritanienne est dotée d'un quente et la première ma-
organe stridulant et pré- MOEURS : les langoustes turité sexuelle est vrai-
sente des denticulations sur roses vivent en bordure du semblablement atteinte à une
la bordure antéro-ventrale plateau continental et en taille plus élevée. Comme
des épines supra-orbitaires. particulier dans les fosses chez la plupart des autres
Sa coloration est à do- qui l'entaillent. Les éten- grands crustacés, l'ac-
minante rose et parait mar- dues de vase qui voisinent couplement intervient juste
brée, exception faite de la avec des zones de roches et après la mue de la femelle
face inférieure qui est surtout avec des coraux (ma- quand son squelette est en-
blanche. dreporaires) dans lesquels core mou ; le mâle dépose
elles trouvent des abris, alors un spermatophore sur
La différenciation des sexes leurs conviennent par- la plaque ventrale de sa
est la même que chez toutes ticulièrement ; elles se partenaire qui lui est op-
les langoustes. concentrent alors en quan- posée ventralement. La ponte
tités importantes sur des intervient peu après et les
surfaces réduites. spermatozoïdes libérés par
Confusions possibles : les mouvements des pé-
Les observations des pê- réiopodes sont mis en con-
Elle peut éventuellement cheurs travaillant au large tact avec les ovules qu'ils
être confondue avec la lan- de la Mauritanie mettent en fécondent au passage. La
gouste rouge Palinurus ele- évidence, pendant l'automne, plus forte proportion de fe-
phas et avec la langouste des migrations apparemment melles "grainée", s'observe
rose des îles du Cap Vert liées à la mue et à la re- entre août et novembre et
Palinurus Charleston!. Elle production ; durant cette 1'incubation dure environ
se distingue de la première période, de grosses con- trois mois. Le nombre
par le céphalothorax plus centrations de langoustes se d'oeufs est de quelques di-
renflé dans sa partie bran- retrouvent à l'extrémité des zaines de milliers. A l'é-
chiale, par les pédoncules fosses et se répandent sur closion, la larve mesure 2 à
oculaires plus longs, par le plateau. On constate éga- 3 mm. Les pèches de phyl-
les épines céphalothora- lement de nettes différences losomes de langouste rose
ciques moins nombreuses dont de tailles entre les étant rarissimes, l'hy-
les deux rangées centrales captures réalisées au nord pothèse d'une vie larvaire
sont parallèles entre elles, du Cap Blanc (20°45N) et plus démersale que pélagique
et par la couleur qui chez celles effectuées au sud de est avancée ; la durée de
P. elephas est rouge- 20 H : tailles moyennes plus cette phase serait de l'or-
orangée. Elle se distingue faibles dans la partie sep- dre de six mois.
de la seconde par la dent tentrionale ; on avance
subdistale sous le propode l'hypothèse que les larves CROISSANCE : comme chez tous
absente ou très petite, par étant entraînées vers le les crustacés elle se fait
l'absence d'épine distale au nord par les courants de par des mues successives au
bord supérieur du carpe de fond y créent une zone de cours desquelles la totalité
du squelette est re- Pêche : découpent. Les rendements,
nouvelée ; le gain en taille la flottille et les captures
à chaque mue est compris en- La pèche de cette espèce a chutent drastiquement (200
tre 15 % et 30 %. Les ob- débuté en 1954 avec la tonnes en 1970). Après
servations sur les captures découverte d'un stock réduction de l'effort et
commerciales montrent que important au large de la restauration progressive de
pour la gamme de taille ex- Mauritanie et du Rio de Oro. la ressource, un nouvel
ploitée il n'existe qu'une Les camarétois qui en équilibre s'instaure, per-
période de mue, de septembre entreprennent l'exploitation mettant des captures annuel-
à décembre. L'évolution de sont rapidement rejoints par les de 500 à 900 tonnes pour
la fréquence des mues en des bateaux de Douarnenez. une flottille de 5 à 10
fonction de la taille étant unités bretonnes.
mal connue, la cor- La pêche se pratique avec
respondance âge-taille est des casiers de section ovoï- En 19S7, suite aux accords
très incertaine ; on pense de, dits "casiers barriques" entre la CEE et la Mauri-
que les animaux de 300 gram- réunis en filières de 40 à tanie se substituant aux
mes ont environ quatre ans 50 unités. L'appât, cons- accords bilatéraux franco-
et qu'il leur faut 6 à 7 titué de poissons "rouges" mauritaniens qui définis-
années supplémentaires pour de préférence (sparidés, saient jusqu'alors les
atteindre 2 kilo, mais l'é- triglidés, scorpénidés), est droits de pèche, une flot-
tat actuel des connaissances capturé au chalut par les tille portugaise (filayeurs)
ne permet pas d'être plus langoustiers eux-mêmes. Le d'une vingtaine d'unités
précis. chalutage permet également s'implique sur ce secteur
de fortes captures de lan- traditionnellement exploité
ALIMENTATION : la langouste goustes roses à certaines par les français. L'excès
rose se nourrit volontiers périodes de l'année ;' il est d'effort de pêche conduit
de cadavres de poissons mais toutefois de pratique dif- très vite les stocks à un
elle n'est pas strictement ficile en raison de la to- bas niveau et en 1989 les
nécrophage et les co- pographie accidentée des français abandonnent (provi-
quillages, crustacés ou fonds. soirement ?) l'exploitation
échinodermes capturés vi- de ce secteur.
vants constituent une part Après la capture, les lan-
non négligeable de son ali- goustes sont pour l'es- La langouste rose est égale-
mentation ; il s'agit en gé- sentiel conservées vivantes ment présente aux accores
néral d'espèces fixées ou à bord dans les viviers dont des fonds du golfe de Gas-
sédentaires. Le cannibalisme le renouvellement en eau est cogne et d'ouest Irlande
n'est pas exceptionnel, du assuré par de nombreux trous mais le stock, apparemment
moins en captivité où il est percés dans la coque du peu important n'était ex-
moins fréquent que chez langoustier. Les individus ploité que par un filayeur
d'autres espèces de lan- affaiblis sont "mis en en 1990.
goustes. queue" et congelés.

Suite au démarrage rapide


mais excessif de l'exploi-
tation (48 unités et 3 600
tonnes en 1961 et 1962),
l'aire de répartition du
stock qui englobait initia-
lement le plateau, se réduit
aux fosses nombreuses qui le

—oOOo—
Langouste rose

Langouste rouge

Langouste des îles du Cap Vert


L A N G O U S T E V E K T E
par Jean Marin
Panulirus regius (De Brito Capello, 1864)

Classe : Crustacés Répartition géographique : Elle est plus commune entre


Ordre : Décapodes (Reptantia (carte 1) 5 et 16 mètres,
Macroures)
Famille : Palinuridés Côte de l'Afrique de
l'Ouest, du Maroc (Cap Juby, Caractères distinctifs :
28 N) au sud de l'Angola
Noas FAO : (15 S ) , y compris les Iles Le bord antérieur de la ca-
Canaries et les Iles du Cap rapace porte deux cornes
Français langouste royale, Vert. frontales triangulaires,
Anglais royal spiny lob- lisses, acérées, recourbées
ster. Quelques rares individus vers l'avant et généralement
Espagnol : langosta real trouvés en Méditerranée courtes, séparées par une
(côte est de l'Espagne, ré- concavité lisse sans rostre
gions de Marseille et Nice); médian distinct.
Nous européens : il s'agit vraisemblablement
d'animaux échappés de Les bases des antennes sont
Espagnol langosta verde, viviers de stockage. séparées par une plaque an-
langosta real, santarra. tennulaire portant quatre
Portugais : lagosta-verde. fortes épines,
Répartition bathymétrique
La coloration d'ensemble est
Elle vit entre la côte et verte, plus ou moins marquée
40 mètres de profondeur. de jaune et de violet. Cha-
que segment abdominal porte profondeur, entre 5 et 20 passage, avant de s'ag-
une bande blanche trans- mètres, dans des eaux sou- glutiner en grappes sur les
versale séparée du bord pos- vent agitées. Elle se trouve soies portées par les ap-
térieur par une bande vert- normalement sur des fonds pendices abdominaux. La fe-
brunâtre, ainsi que deux pe- rocheux, mais s'aventure sur melle est alors oeuvée. Des
tites taches blanches en po- des fonds meubles, sableux, femelles oeuvées sont trou-
sition antéro-latérale, sablo-vaseux et même vaseux, vées pratiquement toute
Elle a tendance à demeurer l'année ; toutefois, elles
Les pattes marcheuses sont sur une même zone, et est sont surtout abondantes en
parcourues de lignes lon- surtout active la nuit. Ses été.
gitudinales, blanches et déplacements sont limités et
vertes. déterminés par la recherche La fécondité des femelles
de nourriture ou d'un abri, est élevée, et dépend de la
Les caractères morpholo- la reproduction et les con- taille. Une femelle de 22 cm
giques externes permettant ditions d'environnement pond autour de 420 000
de distinguer les mâles des (température et transparence oeufs ; et une femelle de 36
femelles sont les mêmes que de l'eau, mouvements de la à 39 cm, 1 300 000 oeufs en
chez les autres espèces de mer) . moyenne. Le diamètre des
langouste. oeufs est d'environ 0.7 mm.
REPRODUCTION : la langouste
Taille maximale : verte femelle acquiert la La durée de l'incubation est
46 cm de longueur totale. maturité sexuelle vers 17 cm d'environ 4 semaines. Durant
de longueur totale. cette période, un certain
nombre d'oeufs est perdu.
Confusions possibles : L'accouplement a lieu, sur-
tout au printemps, dans des L'éclosion des oeufs libère
Certaines langoustes vertes eaux côtières très peu pro- des larves pélagiques, les
peuvent être confondues avec fondes (3-6 m ) . Les sper- phyllosomes, qui mesurent un
des langoustes blanches des matophores, contenant les peu plus de 1 mm. Le dé-
Caraïbes, Panulirus argus, spermatozoïdes sont déposés veloppement larvaire s'ef-
commercialisées en France. par le mâle à la base du fectue, en pleine eau, à
Elles s'en distinguent par sternum de la femelle. Ils travers 13 stades, au cours
des cornes frontales cour- apparaissent, chez la fe- desquels le phyllosome subit
tes , ne dépassant pas vers melle fécondée, sous la for- des modifications morpho-
l'avant la plaque an- me d'une plaque noirâtre logiques et grandit, pour
tennulaire ; l'absence sur durcie recouvrant une partie devenir une larve de 23 à
la queue de grandes taches de la face ventrale de la 25 mm, ressemblant à une
arrondies, blanc-jaunâtres carapace. langouste mais adaptée à la
de chaque côté des segments nage, le puerulus.
II et VI ; et l'absence de La ponte surviendrait en-
bande sur le bord postérieur viron deux mois après l'ac- La durée de la vie larvaire
de l'éventail caudal. couplement. Pendant celle- serait de 4 à 5 mois. Au
ci, la femelle garde son ab- terme de celle-ci, le pue-
domen replié sous la ca- rulus se transforme en une
Biologie : rapace ; les spermatophores postlarve de même taille, le
sont déchirés par les pattes postpuerulus. Cet organisme
MOEURS : la langouste verte marcheuses ; les sperma- est une vraie langouste ; il
est un grand crustacë ben- tozoïdes sont libérés ; et en a l'aspect, ainsi que les
thique de la zone sub- les ovules, émis en courant moeurs exclusivement ben-
littorale. Elle vit à faible continu, sont fécondés au thiques.
CROISSANCE : comme chez tous elle vit : mollusques (la- conduire, au début de 1975,
les crustacés, la croissance mellibranches et gas- au désarmement des derniers
de la langouste verte est téropodes), échinodermes bateaux et à l'arrêt de la
liée au phénomène de mue. (échinides et astérides), pêcherie française. En 1989
Cette croissance n'a ce- crustacés (balanes, cre- et 1990, deux langoustiers
pendant pas été étudiée. On vettes), petits poissons, et bretons ont exploité le
sait toutefois qu'elle est algues. stock marocain dans le cadre
lente, et que les mâles at- d'uhe "joint venture"
teignent des tailles su- franco-marocaine. L'expé-
périeures à celles des fe- Pêche : rience a été interrompue en
melles. Les longueurs et raison des fortes mortalités
poids maximaux observés sont La langouste verte est sur- des langoustes au cours du
de 46 cm et 3.6 kg chez le tout pèchée au filet droit. transport et du stockage
mâle, contre 43 cm et 2.8 kg Elle peut également être ultérieur en vivier.
chez la femelle. capturée au casier, au cha-
lut, et même en plongée. Actuellement cette espèce
ALIMENTATION : la langouste est importée vivante de
verte se nourrit la nuit. A partir de 1906, elle fut plusieurs pays producteurs
Son régime alimentaire est exploitée sur les côtes sa- d'Afrique de l'ouest et du
varié. Il est constitué des hariennes par des lan- nord-ouest (Mauritanie, Sé-
proies disponibles et ac- goustiers de Douarnenez. La négal, Ghana, Maroc...).
cessibles dans le milieu où chute des rendements devait

-ooOOoo—

cornes frontales

Langous-e blanche Langouste verte


LES CIGALES DE MER

-0OO0—

Elles comprennent des formes granuleuse ; les péréio- paires de branchies ; le


à carapace céphalothoracique podes, constitués de six bord du sixième segment de
à peine plus large que articles, sont de taille l'antenne est denté ; sur
l'abdomen dont les carènes pratiquement identique, lé» cinq premiers segments
latérales, peu saillantes, dépourvus de pinces (à l'ex- abdominaux, on note la pré-
sont dépourvues d'échan- ception de la cinquième sence d'un sillon trans-
crure, paire chez les femelles), versal.

Chez les cigales de mer, le Le long des côtes euro- Chez le genre Scyllarides,
corps est beaucoup plus péennes, les cigales sont la taille atteint 27 cm ; on
déprimé dorso-ventralement représentées par les genres compte 21 paires de bran-
que chez les langoustes et Scyllarus et Scyllarides. chies ; le bord antérieur du
homards ; le rostre est peu sixième segment de l'antenne
prononcé ou absent. Les Le genre Scyllarus est ca- est finement dentelé. La
antennes, courtes et larges, ractérisé par des espèces à carapace est beaucoup moins
sont constituées d'articles taille moyenne, dont la lon- convexe que chez le genre
en forme de plaques. La gueur totale dépasse à peine Scyllarus.
carapace est généralement 12 cm ; on dénombre 19

-oOOo-

P E X I T E CIGAJLJE
par Albert Campillo
Scyllarus arctus (Linné, 1758)

'0 llxlS
Classe : Crustacés Répartition bathymétrique : S. arctus pourrait être
Ordre : Décapodes (Reptantia confondue avec des formes
Macroures) On la trouve principalement jeunes de Scyllaridés
Famille : Scyllaridés, sur les zones côtières ac- latus ; l'observation du
cidentées et les herbiers sixième segment antennaire
jusqu'à une profondeur de permet de les différencier,
News français régionaux : 30 mètres.

ATLANTIQUE : cigale de mer Biologie :


(La Rochelle). Caractères distinctifs :
MOEURS : cette espèce s'a-
MEDITERRANEE : cigale, cham- Chez S. arctus, on distingue brite dans toutes les
bré (Languedoc et Provence), trois carènes longitudinales anfractuosités ; son acti-
macietta (Nice). sur la carapace ; la carène vité est essentiellement
médiane se caractérise par nocturne.
trois dents pointues équi-
Noas FAO : distantes sur la partie REPRODUCTION : S. arctus est
antérieure du céphalothorax. gonochorique. Le dimorphisme
Français : petite cigale. Le bord antérieur du sternum sexuel est net ; on l'ob-
Anglais : small european présente une incision mar- serve au niveau de la cin-
locust lobster. quée en forme de V, quième paire de péréiopodes
Espagnol : santiaguino. (ongle simple chez le mâle,
La coloration générale est petite pince chez la
brune ; les pattes tho- femelle), ainsi qu'à la
N O B S européens : raciques sont annelées de forme de l'endopodite des
bandes noires et jaunes. pléopodes des troisième,
Allemand : Gryllenkrebs, bà- L'abdomen présente des zones quatrième et cinquième seg-
renkrebs. transversales rouges et ments abdominaux.
Danois : bjornekrebs. bleues sur la partie dor-
Espagnol : santiaguino (cas- sale, Les femelles grainées s'ob-
tillan, galicien), llagosta servent de février à avril
lluisa (catalan), santio et de juillet à septembre.
handia (basque). Confusions possibles : Le nombre d'oeufs émis est
Finlandais : karhurapu. compris entre 30 000 et
Grec : astakoudaki, S. arctus peut être con- 70 000. Les stades larvaires
Italien : siga (Gênes), ma- fondue avec 5. pygaaeus, les plus évoulés n'ont été
gnosella, macoto, masquo espèce de petite taille, récoltés qu'en hiver. La
(côte romaine), magnosella, beaucoup mieux représentée durée de la vie larvaire a
cicadella (Naples). en Atlantique (Canaries, été estimée à 3-4 mois. Neuf
Portugais : cigarra-do-mar. Açores, Madère, Cap Vert) stades phyllosomes précèdent
qu'en Méditerranée, et la métamorphose qui donne la
pouvant atteindre des forme "nisto" semblable à
Répartition géographique : profondeurs considérables l'adulte.
(jusqu'à 1200 m ) .
Bien que signalée en CROISSANCE : à l'heure
Atlantique, des Cornouailles 5, pygmaeus se distingue de actuelle, il n'existe pas de
jusqu'en Guinée, cette es- S. arctus par la forme en U données sur la croissance et
pèce est essentiellement et la base élargie de la longévité de cette es-
méditerranéenne, notamment l'incision de la partie pèce. Les plus grandes
dans sa partie occidentale. antérieure du sternum. cigales observées mesuraient

IFREMER-SDP
Centre de BREST
Bibliothèque
J3.P. 70-252B0 F10U2AHE_
16 cm, la taille moyenne des ques lamellibranches (Tapes, Pêche :
captures oscillant entre 5 Donax, Cardium, Tellina) ;
et 10 cm. Les femelles les contenus stomacaux recè- Elle est capturée essentiel-
atteignent des tailles et lent également la présence lement en été à l'aide de
des poids supérieurs à ceux de plumes de petits calmars, trémails et de dragues ; les
des mâles (15 cm, 80 g, d'isopodes, d'algues rouges apports sont cependant très
contre 13 cm, 60 g r . ) . et de fibres de zoostères limités et non chiffrés.
non digérées.
ALIMENTATIOS : cette espèce
se nourrit de petits mollus-
GRANDE C I G A L JE
par Albert Campillo
Scyllarides latus ( L a t r e x l l e , 1803)

i i i r

Classe : Crustacés Répartition géographique : Caractères distinctifs :


Ordre : Décapodes (Reptantia
Macroures) Cette espèce se rencontre en Le bord du sixième segment
Famille : Scyllarides Atlantique (Portugal, Aço- distal-de l'antenne est très
res, Canaries), ainsi que finement crénelé. On ne note
dans toute la Méditerranée, pas de sillon transversal
N O B S français régionaux : notamment en zone sud et dorsal sur les segments
est. Disparue du golfe du abdominaux. La carapace est
MEDITERRANEE : grosse cigale Lion, elle est relativement recouverte de granules à
(Marseille), macietta rare le long de la Côte base poilue.
(Nice), d'Azur, devenant plus fré-
quente en Corse et en La grande cigale est de
Italie, couleur brun rougeàtre, avec
N O B S européens : l'extrémité des péréiopodes
noire ; les antennules sont
Italien magnosella (Na- Répartition bathymétrique : bleu-violet ; trois taches
ples), cicala (Sicile). rougeâtres s'observent sur
Espagnol cigarra (cas- Elle vit sur les zones le premier segment abdo-
tillan), santio handia rocheuses et sableuses, rainai ; la tache centrale
(basque ) , entre 2-3 et 100 m, ronde est cerclée d'une
Portugais : cavaco. frange jaune pâle.
Cette espèce peut atteindre Biologie : Pêche :
50 cm de longueur totale
pour une largeur céphalo- A notre connaissance, les En Méditerranée, elle ne
thoracique de 15 cm. données sur la biologie de fait pas l'objet d'une pêche
cette espèce sont inexis- orientée ; elle est plutôt
tantes. la cible de plongeurs sous-
marins .

—0OO0—
L A N G O U S T I N E
par Catherine Talidec
Nephrops norvegicus (Linné, 1758)

Classe : Crustacés Noas européens : Répartition géographique


Ordre : Décapodes (Reptantia
Macroures) Allemand : Kaisergranat.
Famille : Nephropidés Anglais : langoustine,
Norway lobster,
Danois : Gulhummor.
Noms français régionaux : Espagne : cigala (castillan,
galicien), escamarlà (cata-
MER DU NORD : cacahouète. lan), zigala (basque).
Finlandais : Keisariu kre-
MANCHE : arganalle, vetti.
Grilhed-sabl (nom breton en Grec : karavida.
Finistère), Néerlandais : kleine Kreeft.
Irlandais : Dublin bay On la trouve dans l'Atlan-
prawn, beardog (Gaélique). tique nord-est, de l'Islande
No»s FAO : Italien : scampo. jusqu'au sud du Portugal, en
Norvégien : tollhvmmer. mer du Nord, ainsi qu'en
Français : langoustine. Portugais : lagostim, tiédi terrannée où elle est
Anglais : Norway lobster. Suédois : havskràfta. présente sur l'ensemble du
Espagnol : cigala. bassin, moins fréquemment
cependant en Méditerranée
centrale et orientale que
dans le bassin occidentale.
Répartition bathymétrique : La langoustine est sé- 7 mois dans le golfe de Gas-
dentaire, elle n'effectue cogne, 8 mois en mer Cel-
La langoustine vit sur des aucune migration. Elle peut tique) .
fonds de 15 à 800 mètres sur cependant se déplacer si des
des substrats vaseux et facteurs défavorables agis- La période de ponte est éga-
sablo-vaseux. Dans le golfe sent sur son habitat, tels lement variable : elle com-
de Gascogne et en mer Cel- que la remise en suspension mence en avril et se termine
tique, les pêcheries de lan- de la vase lors des tem- en août dans le Golfe de
goustine se trouvent autour pêtes. Gascogne mais elle est plus
de l'isobathe de 100 mètres. tardive au fur et à mesure
La répartition de cette es- REPRODUCTION : la taille ou que la latitude augmente.
pèce est davantage dé- l'âge de première maturité
terminée par la nature du sexuelle varie selon la zone Le nombre d'oeufs augmente
fond que par la profondeur. géographique, ceci étant en avec la taille : Entre 22 et
relation avec les conditions 25 mm, une femelle pont en
du milieu (nourriture dis- moyenne 650 oeufs, entre 25
Caractères Morphologiques : ponible, température...). et 27.5 mm le nombre d'oeufs
Dans le golfe de Gascogne, atteint 800 et augmente
Le mâle et la femelle se les mâles acquièrent la ma- jusqu'à 4 000 après 40 mm.
distinguent par une diffé- turité sexuelle pendant leur La perte d'oeufs est im-
rence de forme de la pre- deuxième année à 19.5 mm de portante jusqu'à l'éclosion.
mière paire de pléopodes : longueur céphalothoracique, Celle-ci donne naissance à
elle est rigide et modifiée tandis que les femelles ne des larves qui sont pé-
en organe copulateur chez sont matures qu'en fin de lagiques pendant un mois,
les mâles, tandis qu'elle deuxième année ou en début puis gagnent le fond. Leur
est beaucoup plus fine et de troisième à 25 mm. croissance est très rapide
souple chez la femelle. au rythme d'une mue par
En mer Celtique, la taille mois. Les plus petits in-
de maturité sexuelle des dividus apparaissent dans
Biologie : femelles est de 31 mm. La les captures à une taille
reproduction est annuelle, comprise entre 11 et 13 mm.
MOEURS : la langoustine vit L'accouplement a toujours
dans un terrier creusé dans lieu juste après la mue des (on utilise comme mesure
la vase. Elle quitte son femelles, avant la cal- standard la longueur du cé-
terrier durant les périodes cification de leur nouvelle phalothorax, prise depuis la
de faible éclairement (aube carapace. Les oeufs sont fé- cavité orbitaire jusqu'à
et crépuscule) pour recher- condés au moment de leur l'extrémité postérieure du
cher sa nourriture. C'est émission et se collent sous céphalothorax. Il faut mul-
pendant cette phase active l'abdomen. La langoustine tiplier la longueur cé-
qu'on peut la capturer. Les "grainée" disparaît des phalothoracique par 3.3 pour
terriers présentent un nom- captures presqu'aussitôt obtenir la longueur totale
bre variable d'orifices, se- après : elle passe alors la de l'individu).
lon la taille de l'individu plus grande partie de son
et la région. Le terrier de temps dans le terrier car CROISSANCE : comme chez tous
la femelle présente en plus elle se nourrit moins les crustacés, elle s'ef-
des orifices d'oxygénation fréquemment que les femelles fectue par mues successives,
pour permettre une meilleure non oeuvées. La durée de au moment ou l'animal change
circulation de l'eau autour l'incubation qui varie selon de carapace. Une fois la ca-
des oeufs, rapace calcifiée, la crois-
les lieux et la température
de l'eau (par exemple, sance est bloquée jusqu'à la
mue suivante. La croissance être nécessaire à la re- calités géographiques. Ces
est la résultante de deux production pour renouveler différences de croissance
facteurs : la fréquence des les soies qui porteront les entre les zones sont liées à
mues et la durée de 1 ' in- oeufs ; il est néanmoins la température de l'eau,
terraue (période s'écoulant probable qu'une certaine peut être au type du sé-
entre deux mues). proportion de femelles pond diment, et/ou à la densité
une deuxième fois sans avoir des individus sur le fond.
Après la maturité sexuelle, mué. Les mâles mueraient en
les mâles muent plus souvent moyenne deux fois par an. La Dans le golfe de Gascogne,
que les femelles et gran- croissance de la langoustine on retient actuellement les
dissent plus vite. Chez les est encore mal connue et, de moyennes suivantes pour les
femelles La mue est supposée plus, varie selon les lo- mâles et les femelles res-
pectivement (Le en mm) :

âge mâles femelles

2 ans 23 22
5 ans 3S 34
10 ans 53 45
| 1

Ces valeurs ne sont données France, elle est exclusi- conservée dans la glace à
qu'à titre indicatif et sont vement capturée au chalut de bord des bateaux qui ef-
sujettes à révision au fur fond. Deux grandes zones de fectuent des marées d'une
et à mesure de l'a- pêche sont exploitées par quinzaine de jours, et est
mélioration des con- les pêcheurs français : la commercialisée à l'état
naissances relatives à la pêcherie sur les vasières du frais.
croissance de la lan- golfe de Gascogne et la pê-
goustine. cherie en mer Celtique. La L'exploitation du stock de
pêcherie du banc de Porcu- langoustines est réglementée
ALIMENTATION : la nourriture pine a été exploitée en été par une taille légale mini-
de la langoustine se compose à partir de 1982, mais les male au débarquement imposée
d'éléments très variés. Les rendements ont considé- par la réglementation des
polychètes, les crustacés, rablement diminué depuis pêches de la communauté
les mollusques et les échi- 1987 sans que l'on puisse européenne. Elle est actuel-
nodermes sont les proies trouver d'explication. Cette lement de 7 cm pour la
préférées de cette espèce. pêcherie n'est pratiquement langoustine du golfe de Gas-
Elle ne semble cependant par plus fréquentée par les cogne et de 8.5 cm pour
très sélective et consomme bateaux français. celle de la mer Celtique.
sans discrimination les es- Toutefois les organisations
pèces présentes à l'endroit La langoustine provenant du de pécheurs peuvent adopter
où elle se trouve. Golfe de Gascogne est gé- une taille au débarquement
néralement commercialisée supérieure au minimum légal,
vivante : les zones de pèche afin d'améliorer la qualité
Pêche : sont assez proches des du produit débarqué (la
langoustine se conserve
ports, ce qui permet aux ba-
moins bien dans la glace).
La langoustine n'est exploi- teaux de faire des sorties
C'est le cas pour la
tée au casier qu'en Ecosse d'une journée. La lan-
langoustine de mer Celtique
et aux îles Feroë. En goustine de mer Celtique est
qui est débarquée dans les utilisé pour le poisson à mm pour la poche du bas ou
ports du sud Finistère à la condition de respecter cer- des mailles de 65 mm pour la
taille minimale de 11.5 cm, taines règles (débarquer poche du haut (maillage en
Le respect d'une taille plus de 30 % de langous- vigueur pour le poisson). En
minimale conduit les pé- tines, par exemple). Ce mer Celtique, le problème du
cheurs à rejeter à la mer maillage "d'exception" est maillage utilisé pour les
une partie de la pêche : les accusé d'être destructeur de langoustiniers ne se pose
études de survie des rejets jeunes poissons, particu- pïifë, puisque les pêcheurs
ont permis d'évaluer à 30 % lièrement de petits merlus utilisent le même maillage
en moyenne le taux de survie qui sont pris en même temps pour la langoustine et le
des langoustines remises à que la langoustine dans le poisson (mailles de 80 m a ) ,
l'eau. golfe de Gascogne. Dans ce qui leur évite de changer
cette région, les pêcheurs de chalut selon les zones
Le mailiage des chaluts à de langoustine ont le choix fréquentées.
langoustine est également entre l'adoption d'un mail-
réglementé : les langous- lage supérieur (55 mm au Les statistiques font état
tiniers sont autorisés à lieu de 50 mm) ou l'uti- d'environ 5000 tonnes par an
pêcher en utilisant un mail- lisation d'un chalut sélec- pour la pêcherie du golfe de
lage plus petit que celui tif avec des mailles de 50 Gascogne et de 3000 tonnes
par an en mer Celtique.

DEBARQUEMENTS FRANÇAIS DE LANGOUSTINE


PAR PECHERIE
tonnes
7.000

6.000 -

5.000 -

4.000 -

3.000 -

2.000 -

1.000 -

1985 1988 1989"

année
GOLFE DE GASCOGNE H MER CELTIQUE • PORCUPINE
HOMARD
par Daniel Latrouite
Homarus gammarus (Linné, 1758)

Classe : Crustacés Espagnol : bogavante,


Ordre : Décapodes (Reptantia
Macroures) Répartition géographique :
Famille : Nephropidés Noas européens :
Le homard européen est pré-
Allemand : Hummer. sent sur la côte est de
No*s français régionaux : Anglais : lobster. l'Atlantique, du cercle po-
Danois : hummer. laire jusqu'au Maroc. On le
MANCHE : legestr (en bre- Espagnol : bogavante (cas- trouve également en Mé-
ton) . tillan), llomantol (cata- diterranée, mais il y est
lan), lubrigante (galicien), peu abondant.
ATLANTIQUE : legestr, horaara abaJcandoa (basque).
(Bayonne) . Finlandais : hummeri.
Grec : karavida megali. Répartition bathynétrique :
MEDITERRANEE : llangaou Irlandais : Gliomach, bal-
(Port-Vendres), lorman (Lan- loisgteach, glamach (Gaé- On peut le trouver depuis la
guedoc), lingourobaou (Pro- lique) , zone intertidale jusqu'aux
vence ) . Italien longobardo, lupi- profondeurs de 200 mètres
cante lupo di mare, ele- mais il est rare au delà de
fante, astice, 100 mètres.
Homs PAO : Néerlandais : zeekreft.
Norvégien : hummer.
Français : homard européen, Portugais : lavagante.
Anglais : european lobster, Suédois : hummer.
Caractères distinctifs : Biologie : génères, et, sauf abondance
particulière d'abris et de
Le corps est constitué de MOEURS : le homard vit sur nourriture, il fait preuve
deux ensembles : d'une part les fonds accidentés sus- d'un comportement ter-
la tète et le thorax soudés ceptibles de lui procurer ritorial marqué,
en un céphalothorax qui por- alimentation et abri ; le
te les antennes, les pinces plus souvent ce sont les Toutes les expériences de
et les pattes ambulatoires fonds rocheux naturels, mais marquage montrent que les
(marcheuses) et d'autre part il colonise également les déplacements du homard sont
la queue composée de 6 seg- épaves ou les enrochements peu importants et semblent
ments articulés portant ven- créés par l'activité hu- relever plus de l'errance
tralement les pattes. maine. Les juvéniles peuvent que de la migration orien-
vivre sur des fonds sableux tée.
Sa couleur est bleu foncé ou vaseux parsemés de roches
plus ou moins marqué de ta- ou de tout autre support REPRODUCTION : chez les fe-
ches blanches ou noires ; il permettant l'édification melles, la taille moyenne de
n'est toutefois pas rare de d'un abri. maturité sexuelle mesurée de
trouver de vieilles femelles la pointe du rostre à
de teinte bleu clair. C'est L'abri est une crevasse, un l'extrémité de la queue est
seulement après cuisson que trou, ou un terrier creusé atteinte vers 2S cm, soit
les homards deviennent rou- dans le sédiment meuble à la vers 600 gr. ; à la taille
ges. base d'une roche. Les in- légale de capture 24 cm,
dividus âgés semblent re- soit autour de 400 gr.,
chercher des abris dont la moins de 5 % des femelles
Confusions possibles : dimension est fonction de participent à la re-
leur propre taille, production.
Le homard est suffisamment
connu pour que les risques Dans la journée, le homard L'accouplement intervient
de confusion avec d'autres reste- dans son abri et le juste après la mue de la fe-
espèces indigènes soient remanie fréquemment en pous- melle, alors qu'elle est en-
faibles ; néanmoins on se sant le sédiment vers l'ex- core molle. Le sperme in-
souviendra que les lan- térieur à l'aide de ses pin- troduit par les pléopodes
goustes n'ont pas des pinces ces. La nuit, il sort cher- modifiés du mâle dans le ré-
développées et que les lan- cher sa nourriture qu'il dé- ceptacle séminal est stocké
goustines, dont l'allure est tecte à distance grâce à des dans une spermathéque ; il
très semblable à celle d'un récepteurs olfactifs ; les peut féconder les pontes
petit homard, sont de cou- sens du toucher et, à un d'au moins deux années suc-
leur rose. Au stade de la moindre degré celui de la cessives. La ponte est éta-
vente, il y a un risque de vue, sont également bien dé- lée de juillet à décembre ;
confusion réel avec le ho- veloppés. Très agressif, le elle fournit de 5 000 à
mard canadien d'importation homard attaque les animaux 50 000 oeufs selon la taille
(Homarus americanus) qui se de taille inférieure à la de la femelle. Pendant l'in-
distingue en particulier par sienne et dont le manque de cubation, dont la durée est
sa teinte vert foncé sur les vivacité en fait des proies de 7 à 10 mois selon la tem-
parties supérieures et oran- accessibles (cf. ci-après pérature, un tiers des oeufs
gée à la face inférieure, alimentation). Il les cap- est perdu. Les éclosions
par les pinces plus larges ture à l'aide de ses pinces sont également étalées sur
et plates et par une inden- maniables et puissantes. Son plusieurs mois, mais le
tation du rostre sen- agressivité se manifeste maximum intervient en mai-
siblement différente. également contre ses con- juin.
La libération des larves adulte, l'accroissement est suivent la mue, il consomme
s'effectue de nuit par de plus élevé chez les mâles son ancienne carapace pour
rapides mouvements des pléo- que chez les femelles. Le en "récupérer" le calcium
podes, mais il faut deux à gain en poids correspondant utile au durcissement de sa
trois semaines à la femelle va de 50 % à 20 %. nouvelle cuticule.
pour libérer toute sa pro-
géniture. Les larves mènent En moyenne, le homard mue
une vie pélagique de près une dizaine de fois la pre- Pêche :
d'un mois au cours duquel mière année, 3 à 4 fois la
elle muent 4 fois, puis el- seconde, 1 à 2 fois la troi- Le homard se pêche au ca-
les prennent la forme et le sième, puis une seule fois sier, Il représente souvent
comportement d'un petit ho- et enfin de moins en moins une prise accessoire ou une
mard (post-larve, stade 5) fréquemment jusqu'à cesser activité complémentaire à la
qui s'établit sur le fond. complètement de grandir. pèche du tourteau ou de l'a-
raignée. Lorsqu'il constitue
L'hybridation entre les La croissance annuelle qui l'espèce cible, les filières
espèces européenne et amé- résulte de la combinaison comportent peu de casiers,
ricaine a été réussie en entre le nombre de mues ré- voire un seul, pour ac-
laboratoire. Les individus alisées dans l'année et croître la précision du ca-
obtenus (avec des femelles l'accroissement en taille à lage sur un site rocheux re-
européennes), puis élevés chaque mue, conduit le ho- connu. Cette pèche, très cô-
pour certains pendant plus mard à atteindre 400 gr. et tière est souvent une af-
de 10 ans, présentaient la 24 cm de longueur à faire de spécialiste. Elle
plupart des caractères de 3-4 ans ; 2 années sup- est fortement marquée par un
l'espèce européenne. L'ac- plémentaires sont né- rythme saisonnier dû au com-
couplement suivi de pontes cessaires pour parvenir au portement du homard lié à
fertiles a été réalisé entre kg, mais ce modèle est sujet la température : les 3/4 des
hybrides et géniteurs euro- à de fortes variations apports annuels ont lieu en-
péens ou américains. La pro- individuelles. tre mai et septembre.
babilité d'hybridation dans
le milieu naturel est très ALIMENTATION : le homard est La production française évo-
faible du fait de la dis- omnivore et se nourrit d'une lue entre 350 et 400 tonnes
tribution géographique des grande variété d'animaux dont les 2/3 viennent de la
deux espèces souches sans (coquillages, vers, échi- Manche, le reste provenant
recouvrement, nodermes, autres crustacés, du golfe de Gascogne (la Mé-
poissons...) et oc- diterranée ne contribue qu'à
CROISSANCE : comme chez tous casionnellement d'algues. Il hauteur de 5 tonnes). L'en-
les crustacés, la croissance capture de préférence ses semble ne permet pas de sa-
se fait par mues successives proies vivantes mais le cas tisfaire la consommation na-
au cours desquelles toutes échéant se satisfait d'or- tionale et la France importe
les pièces calcifiées sont ganismes morts. Il semble annuellement plus de
renouvelées. Le gain en lon- sélectionner ses proies en 1 000 tonnes de homard
gueur est alors de 15 à 20 " fonction de ses besoins phy- européen du Royaume-Uni et
chez les jeunes homards et siologiques et non de l'a- d'Irlande et 300 t de homard
10 % ou moins chez les bondance des espèces dans le américain, vivant ou
vieux. A partir de l'état milieu. Dans les jours qui congelé, du Canada et des
Etats-Unis.
—oOOo—
G A I A T H E E
par Catherine T a l i d e c
Munida rugosa ( F a b r i c i u s , 1775)
i 1 r

Classe : Crustacés En Atlantique, du Maroc au de 6 cm. Ses antennes sont


Ordre Décapodes sud du Groenland. Egalement plus courtes que les pinces,
(Reptantia Anomoures) en Méditerranée et en mer contrairement aux autres
Famille : Galathéidés Adriatique. galathées. La première paire
de pattes ambulatoires est
environ deux fois plus
Noas européens Répartition bathy«étrique : longue que le corps et porte
de grandes pinces grêles.
Anglais squat lobster. On la rencontre généralement
Français galathée. entre 45 m et 540 m.
Espagnol galathea. Biologie :

Morphologie et caractères Cette espèce a fait l'objet


Répartition géographique distinctifs de très peu d'études en
raison de son faible intérêt
Les galathées sont caracté- d'exploitation. On la trouve
risées par un abdomen replié généralement sur des fonds
sous le thorax. La carapace durs, graveleux ou sur du
ne couvre pas le dernier sable vaseux mélangé à des
segment thoracique. La gala- cailloux lui servant
thée rose, qui est la seule d'abris. On peut aussi la
espèce concernée par la rencontrer sur des fonds
pèche, a une longueur totale vaseux dans les terriers
d'autres animaux. On pense qu'une prise accessoire lors viron 100 tonnes par an
qu'elle construit également de la pêche de la lan- depuis ces dix dernières
des terriers. goustine et n'est ramenée à années. La quasi totalité
terre que par les bateaux des débarquements est ef-
côtiers qui rentrent quo- fectuée dans les ports de
Pêche : tidiennement au port. Les Bretagne sud à forte spé-
autres navires la rejettent, cialisation langoustinière
La galathée n'est pas une (Quartier maritime du Guil-
espèce recherchée par les Les statistiques de pèche vinec).
pêcheurs. Elle ne constitue françaises font état d'en-

—00OO00—
T O U R T E A U C O M M U N
par Daniel Latrouite
Cancer pagurus (Linné, 1758)

Classe : Crustacés MEDITERRANEE : tourteau Irlandais : edible crab,


Ordre : Décapodes (Reptantia (Marseille), ciarlatan partan, crubog, partan
Brachyoures) (Nice). gaineac, portan dearg,
Famille : Cancridés portan (Gaélique).
Italien : faolo (Gênes),
N O B S FAO : granciporro fimbriato, re de
N O B S français régionaux : granchi (côte romaine),
Français : tourteau poupart. rancio (Naples), faure
HANCHE : tourteau, poupart Anglais : edible crab. (Tarente), granciporro
(Nord), tourteau, crabe Espagnol : jaiba de ro- (Adriatique).
franche, dormeur, ouvais, camasera. Néerlandais : zeekrab,
poupart, poinclos (Norman- noordzeekrab, hoofdenkrab.
die), crabe dormeur, krank Norvégien : hovring.
saoz (nord Finistère), Noas européens : Portugais : sapateira.
clos-poing, poingclos (St- Suédois : krabba.
Malo), Allemand : Taschenkrebs,
breiter Taschenkrebs.
ATL-iNTIQUE : tourteau, pâte, Anglais : edible crab. Répartition géographique :
dormant, dormeur, odet, Danois : jaskekrabbe.
bourse, chancre de drague Espagnol : buey de mar Côte est de l'Atlantique
(Vendée, Charentes ) , samarra [castillan), buey (catalan), nord, de la Scandinavie au
(Saint-Jean-de-Luz ) , boi (galicien), buia (bas- Maroc.
que) .
Répartition bathymétrique : chez C. bellianus. En outre, qui attire les mâles ; après
le tourteau rose qui vit gé- d'éventuels affrontements
Le tourteau peut être trouvé néralement entre 250 et entre prétendants, un mâle
de la zone de balancement 500 mètres de profondeur dominant s'installe ; après
des marées jusqu'à plus de n'apparaît que rarement dans avoir aidé sa partenaire à
200 mètres de profondeur les débarquements. se libérer de son exuvie, la
(record de capture : 420 mè- copulation a lieu. Le sperme
tres) mais son abondance ne introduit dans les orifices
justifie une exploitation Biologie : génitaux par les stylets co-
commerciale qu'entre 20 et pulateurs est emmagasiné
150 mètres. MOEURS : le tourteau commun dans la spermathéque. Il fé-
est présent sur différents condera les ovules quelques
types de fonds mais son bio- mois plus tard ; cette ré-
Caractères distinctifs : tope préférentiel varie au serve servira de nouveau
cours de son cycle vital. lors de la ponte de(s) an-
Carapace de forme ovoïde Les juvéniles se développent née(s) suivante(s) s'il n'y
plus large que longue, lisse en secteur très côtier et à a pas eu entre temps de
at de couleur brune ; face deux ou trois ans gagnent mue-accouplement. L'as-
inférieure blanche plus ou les zones plus profondes. sociation en couple commence
moins crème ; pinces très Les mâles recherchent plutôt en moyenne dix jours avant
développées en diamètre et les fonds durs et les fe- l'accouplement et se pro-
très puissantes. melles les fonds meubles. A longe cinq jours après ;
ce mouvement côte-large, pendant ce temps ni le mâle
Distinction entre les s'ajoutent pour les adultes ni la femelle ne se nour-
sexes : le mâle a l'abdomen de véritables migrations. rissent .
étroit et des appendices co- Leur ampleur, beaucoup plus
pulateurs sur les premier et prononcée chez les femelles Le développement ovarien se
second segments ; la femelle que chez les mâles, peut at- déroule pendant les mois qui
a l'abdomen large et des teindre plus d'une centaine suivent l'accouplement ; en
pléiopodes pour porter les de kilomètres en quelques fin d'été et en automne l'o-
oeufs sur les deuxième et mois. Ces déplacements sont vaire mûr constitue une mas-
cinquième segments. En outre orientés vers l'ouest-sud- se rougeâtre dans la partie
chez les adultes, le mâle a ouest en Manche, vers le dorsale de la région tho-
la carapace plus plate et sud-sud-ouest en mer d'Iroi- racique des femelles.
les pinces plus développées se et vers le sud dans le
que la femelle. golfe de Gascogne. La ponte, généralement an-
nuelle, intervient entre no-
REPRODUCTION : la maturité vembre et février ; elle
Confusions possibles : sexuelle est atteinte vers fournit 200 000 à 3 000 000
200 grammes chez la femelle d'oeufs qui s'attachent aux
Le tourteau commun peut être et 300 grammes chez le mâle. soies des pléopodes ; la fe-
confondu avec le tourteau Comme chez d'autres crus- melle les porte pour in-
rose Cancer bellianus dont tacés, l'accouplement ne cubation pendant 5 à 7 mois.
l'allure générale est très peut intervenir qu'immé- L'éclosion survient à la fin
semblable. Les caractères diatement après la mue de la du printemps ou au début de
les plus sûrs pour les dis- femelle quand sa carapace l'été. Les larves ont une
tinguer sont la couleur net- est encore molle. Quelques vie pélagique de six à huit
tement nuancée de rose et jours auparavant, celle-ci semaines pendant lesquelles
les denticulations du bord émet dans le milieu une sub- elles sont transportées par
antérieur de la carapace stance chimique (phéromone) les courants et dispersées
éventuellement très loin de plus tous les ans. Ce ra- sont en plastique, demi-
leur lieu de naissance. lentissement est plus marqué sphériques ou demi-
Lorsque débute sa vie sur le chez les femelles, dont une cylindriques. L'appât, pois-
fond, le petit tourteau me- part importante de l'énergie son frais ou congelé, est le
sure à peu près trois mil- métabolique est orientée plus souvent du grondin ou
limètres. vers la reproduction. du chinchard,

CROISSANCE : comme chez tous ALIMENTATIOS : l'étude de Les chalutiers et les fi-
les crustacés, la croissance contenus stomacaux montre leyeurs capturent oc-
se fait par des mues suc- que le tourteau se nourrit casionnellement du tourteau
cessives au cours desquelles essentiellement de mol- mais leur contribution aux
toutes les pièces calcifiées lusques (bivalves et gas- apports nationaux est in-
sont rejetées ; le nouvel téropodes), vers, ho- férieure à. 5 %,
exosquelette ou carapace est lothuries et petits crus-
plus grand que le précédent tacés ; il est capable de Les captures européennes, de
de 25 X environ pour les im- creuser profondément dans le l'ordre de 30 000 tonnes,
matures, de 23 à 15 % pour substrat pour en extraire sont essentiellement le fait
les femelles adultes et de les organismes fouisseurs. de la France, du Royaume-Uni
25 à 20 S pour les mâles Bien qu'on n'en trouve pas et de l'Irlande. Les prises
adultes. Exprimé en poids, de restes dans l'estomac, françaises proviennent de la
le gain consécutif à chaque les poissons (morts) font Manche et du golfe de Gas-
mue est de 80 à 50 % pour partie de l'alimentation du cogne (accores compris).
les femelles adultes et de tourteau.
120 à 100 % pour les mâles Les apports sont très
adultes. nettement saisonniers : les
Pêche : 3/4 de la production sont
La fréquence des mues di- réalisés entre mai et no-
minue avec l'âge. De six ou Le tourteau se pêche au ca- vembre. Ceci est dû au
sept la première année, on sier ; les filières ont de comportement de l'espèce et
passe à une seule mue quand 20 à 90 unités selon la en particulier à celui des
le tourteau a trois ou qua- taille du bateau et la stra- femelles qui deviennent non
tre ans ; au delà, la mue tégie du patron. Les modèles capturables au casier
n'intervient probablement de casiers les plus répandus pendant la période d'in-
cubation.

—oOOo-

iourteau rose
A R A I G N E E D E M E R
par Didier Le Foil
tiaja squinado (Herbst, 1788)

Classe : Crustacés MEDITERRANEE : squinado, es- Italien : faulo, grittun,


Ordre Décapodes (Reptantia quinadoun (Provence). rancio fellone, granceola,
Brachyoures) rancio e funno, granzono,
Famille : Majidés granzevola, tarantula, pi-
Koas FAO : lurgiu, marmotta
Néerlandais : spinkrab,
Noas français régionaux : Français : araignée de mer, Portugais : santola-
Anglais : spinous spider europeia.
HANCHE : crabe de senne, crab.
crabe, crabté, houlin, cou- Espagnol : centolla.
turière, crabe de mai, grue Répartition géographique
(Normandie), kinid, roorginid
(en breton), moussette (pour Noas européens :
les juvéniles) ,
Allemand : Seespine.
ATLANTIQUE : kinid, morginid Anglais : spider crab.
(en breton), crabe mousse Espagnol : centolla (castil-
(pour les juvéniles), plomb lan), cabra (catalan),
pur (petit) et gourgal centola (galicien), txan-
(gros) (île d'Oléron), irmi, gurroa (basque).
arma (Saint-Jean-de-Luz ) , Finlandais : meri-hàmahakki.
cabre (Languedoc). Grec : kavouromana,
Irlandais : partan fha-
cileann (Gaélique),
Côte de l'Atlantique nord, De 0 à 120 mètres. d'algues rouges chez les ju-
de l'Irlande à la Guinée ; véniles et d'une épifaune
sud de la mer du Nord ; Mé- encroûtante (éponges, bryo-
diterranée occidentale ; Mé- Caractères distinctifs : zoaires, ascidies, balanes,
diterranée orientale jusqu'à ...) chez les adultes.
Chypre. Carapace ovoïde plus longue La distinction entre les
que large, rouge, hérissée sexes et entre immatures et
d'épines et dotée à l'avant adultes est résumée dans le
Répartition bathynétrique : d'un double rostre. La ca- tableau suivant :
rapace est souvent couverte

mâles femelles

petites pinces petites pinces


imma t ures et et
abdomen étroit abdomen large et plat

pinces très petites pinces


adultes développées et et abdomen
abdomen étroit large et bombé

On peut noter que les im- Biologie : riceries, entre juillet et


matures, de par leur mor- octobre.
phologie légèrement dif- MOEURS : l'araignée de mer
férente de celle des adul- est présente sur tous les Ces nouveaux adultes en-
tes, ont souvent été con- types de fonds, avec ce- tament en automne une mi-
sidérés à tort comme une es- pendant une prédilection gration "de descente" qui
pèce particulière portant pour les fonds meubles à les amène au large sur des
localement le nom de "crabe certaines périodes de son zones d'hivernage de pro-
mousse", "moussette" ou en- cycle vital. Les juvéniles fondeur supérieure à 50 mè-
core "mousseuse". se développent prés des cô- tres. A ce déplacement
tes, dans des baies ou des côte-large se surajoute, en
estuaires à fond sablo- Manche, un mouvement vers
Confusions possibles : vaseux, par des profondeurs 1'ouest.
de 0 à 20 mètres, rarement
Sur les côtes atlantiques de en zone intertidale. Ces A partir du mois d'avril a
France, l'araignée de mer nourriceries sont bien in- lieu la migration "de re-
est le seul crabe du genre dividualisées : en Manche montée" qui amène les arai-
Maja ; il n'y a donc pas de les plus importantes sont la gnées à se rapprocher des
confusion possible. En Mé- baie de Saint-Brieuc et la côtes durant le printemps et
diterranée, elle co-existe côte ouest du Cotentin. La l'été. Le cycle de migration
avec l'araignée noire Maja fin de la vie juvénile est recommence ensuite en au-
verrucosa, mais cette der- marquée par la mue ter- tomne.
nière est de plus petite minale, par laquelle l'a-
taille (longueur moyenne 60 nimal devient adulte et at- REPRODUCTION : la maturité
millimétrés), teint alors sa taille dé- sexuelle est liée à la mue
finitive. Cette mue ter- terminale. Elle intervient
minale a lieu sur les nour- sur une large gamme de tail-
le puisque une femelle adul- éclosions ont lieu de juin à ALIMENTATION : l'anaignée se
te peut peser de 300 à plus octobre ; les larves qui en nourrit d'organismes fixés
de 1500 grammes et un mâle sont issues ont une vie pé- ou peu mobiles et les proies
de 300 à plus de 2500 gram- lagique de l'ordre de deux à sont variables selon les
mes. La première re- trois semaines. Après la mé- disponibilités dans les di-
production n'intervient que tamorphose, lorsque débute vers milieux qu'elle fré-
l'année suivant la mue ter- sa vie benthique (sur le quente : bivalves (moules,
minale. Contrairement à ce fond), l'araignée mesure modioles, . . . ) , gastéropodes
qui se passe chez la plupart deux millimètres. (buccins, . . . ) , échinodermes
des autres grands crustacés, (ouVsins, étoiles de mer,
la carapace de la femelle CROISSANCE : la croissance ophiures, . . . ) , crustacés
est dure lors de l'ac- se fait par mues successives lbernard l'hermite, ...) et
couplement. Les sper- pendant la phase juvénile ; algues (corallines, la-
matozoïdes sont stockés par elle est notablement rapide. minaires, . . . ).
la femelle et peuvent fé- A chaque mue, l'augmentation
conder les ovules libérés de taille est de l'ordre de
lors de plusieurs pontes 25 à 40 % en longueur et le Pêche :
successives. poids initial est multiplié
par un facteur compris entre L'araignée est pèchée au ca-
En Manche, la ponte a lieu 1.8 et 2.7, Bien que cer- sier et au filet "maillant"
entre mars et juin ; elle tains points soient encore à (maille 240 ou 220 mm). Le
fournit de 50 000 à 500 000 confirmer, le schéma suivant filet est devenu l'engin
oeufs selon la taille de la peut être avancé : un animal principal depuis 1950,
femelle. En Bretagne sud et né en septembre ferait en
à l'entrée de la Manche, une moyenne 80 mm et 150 gr. , un L'essentiel des captures
seconde ponte peut in- an plus tard, après treize françaises provient de la
tervenir vers le début de mues et 140 mm soit 800 gr. Manche ouest avec Saint-Malo
l'été. Les oeufs, fixés aux à deux ans, après deux mues et Paimpol comme principaux
soies des pléopodes, se dé- supplémentaires. Rappelons ports de débarquement. La
veloppent sous l'abdomen de qu'après la mue terminale, production annuelle moyenne
la femelle. L'incubation la croissance de l'araignée est de l'ordre de 5 000 ton-
dure environ 2 à 3 mois. Les est définitivement stoppée. nes,

—oOOo—

immatures adultes

face ventrale .

. Distinction entre d 1 et Ç .
E T R I L L E
par Daniel Latrouite
Necora puber (Linné, 1758)
i 1 1 1 1 r

Classe : Crustacés ATLANTIQUE : chèvre, crabe Noms européens :


Ordre : Décapodes cerise, gaor (en breton),
(Reptantia Brachyoures) chancre nageron, balleresse Anglais : velvet swimming
Famille : Portunidés (Vendée, Charentes), chancre crab, velvet crab, lady
ballant, padelle (Royan), crab.
atun samarra (Saint-Jean- Danois : svimmerkrabbe.
Noas français régionaux : de-Luz). Espagnol : necora (castil-
lan, catalan, galicien),
HER DU NORD : plat-pied MEDITERRANEE : franquet na- txamarra (basque).
(Nord). deyre (Port-Vendres), crabe Grec : sideroka vouras.
espagnol, crabe laineux Irlandais : partan sile,
HANCHE lénée (Boulogne), (Provence), ciarlatan partan luaisleacan (Gaé-
lirié (Fecamp), crabe à (Nice). lique).
laine, crabe d'Alaine, an- Italien : rancio di rena,
glette, cérite (Normandie), rancio janco, kaure, vu-
draguenelle, demoiselle N O M S FAO : lantine.
(Saint-Brieuc), meltas, Néerlandais fluweelen
crabe cerise, chèvre , gaor, Français : étrille commune. zwemkrab.
guilch, krank lauo (en Anglais : velvet swimcrab. Norvégien : sommerkrabber.
breton ) . Espagnol : nécora. Portugais : navalheira
felpuda.
Répartition géographique : taille plus petite, dB" tein- clair au gris au cours des
te moins foncée et qui ne trois à quatre mois d'in-
comporte que trois den- cubation. La durée de la vie
ticulations entre les yeux ; larvaire (pélagique) est de
cette espèce recherchée com- l'ordre d'un mois à l'issue
me appât par les pécheurs de duquel la "mégalope" se mé-
bars n'est pas com- tamorphose en une étrille
mercialisée pour la con- mesurant 2 à 3 millimètres.
sommation.
CROISSANCE : l'étrille est
une espèce à croissance ra-
En Atlantique, de la Norvège Biologie : pide qui à l'âge d'un an me-
au Sahara espagnol et en Mé- sure environ 4.5 cm de lon-
diterranée sur les côtes es- MOEURS : cette espèce très gueur pour les mâles et 4 cm
pagnole et française (golfe côtière est commune sur les pour les femelles (res-
du Lion), fonds rocheux entrecoupés de pectivement 65 et 40 gr.).
bandes sableuses ou sablo- La taille maximale est vrai-
vaseuses. Elle est capable semblablement atteinte vers
Répartition bathymétrique : de "décoller" du fond et de trois ans.
nager sur quelques mètres
De la zone interdidale grâce à la portance que lui ALIMENTATION : comme la plu-
jusqu'à une profondeur de confèrent la forme aplatie part des crabes, l'étrille
l'ordre de 80 mètres, de sa carapace et ses pattes est opportuniste au plan de
natatoires. De tempérament son alimentation. Petits
très vif et combatif, elle crustacés, mollusques (mou-
Caractères distinctifs : se dresse pinces levées, en les, pétoncles, bigorneaux,
position de "défense agres- , . . ) , oursins, algues et dé-
Carapace plate de couleur sive" dès qu'elle est dé- tritus divers constituent
brun foncé, pubescente (cou- rangée. Elle n'est pas su- l'essentiel de son ali-
verte d'un très fin duvet) ; jette à des migrations de mentation.
3 à 10 denticulations entre grande ampleur comme le sont
les yeux dont les deux cen- l'araignée de mer ou le
trales sont plus grandes et tourteau mais elle semble Pêche :
5 autres de type épines sur toutefois rechercher des
chaque bord de la carapace, fonds plus importants (20 à Bien qu'elle soit de taille
Derniers articles de la cin- 30 mètres) en hiver qu'en relativement petite, l'é-
quième paire de pattes apla- été. trille est recherchée pour
tis en forme de palettes na- la finesse de sa chair. Elle
tatoires. Lignes bleutées REPRODUCTION : la maturité se pèche surtout au casier
sur les pattes, jointures sexuelle est atteinte à l'â- mais les captures des cha-
rouges et yeux rouges. Tail- ge d'un an. L'accouplement lutiers côtiers peuvent être
le maximale, dix centimètres intervient juste après la localement non négligeables
environ pour la carapace, mue de la femelle alors que (quartiers de Caen et
sa carapace est encore mol- Saint-Nazaire). La pro-
le. La ponte qui sur nos cô- duction nationale moyenne de
Confusions possibles : tes se situe en début d'hi- la dernière décennie a été
ver donne de 50 000 à plus de l'ordre d'un millier de
de 300 000 oeufs dont la tonnes dont plus des trois-
Dans le milieu naturel l'é-
couleur passe pro- quarts proviennent du Mor-
trille peut être confondue
Braz (quartiers maritimes
avec ïlacropipus depurator de gressivement de l'orangé
d'Auray, Vannes, Saint- te liés aux fluctuations ra- production est exportée vers
Nazaire) ; elle est soumise pides des stocks. Une pro- l'Espagne.
à des aléas d'amplitude for- portion importante de la

—0OO0—

Macropipus depwator
C R A B E V E R T
Jean-Charles Le Calvez
Carcinus maenas (Linné, 1758) : espèce atlantique et nord-européenne
Carcinus aestuarii (Nardo, 1847) : espèce méditerranéenne

Classe : Crustacés MEDITERRANEE : can, cran, Italien : carcino, ripario,


Ordre : Décapodes (Reptantia crang, crabe enragé, cran- Irlandais : shore crab,
Brachyoures) can (Languedoc), favo ou fa- green crab.
Famille : Carcinidés vou (mâle), favouille (fe- Néerlandais : strandkrab,
melle), cran, chanvre (Pro- razendekrab.
vence), ciarlatan (Nice). Norvégien : strandkrabbe.
N O H S français régionaux : Portugais : caranguejo-verde
( C. maenas), caranguejo-
HANCHE : dada (Boulogne), Noas européens : verde-do-Mediterràneo ( C.
crabe enragé, crabe cour- aestuarii) .
raise (Normandie), crabe Allemand : Krabbe, gemeine Russe : pribregniy krab.
enragé, poulet de mer, crabe Krabbe. Suédois : strandkrabbe.
ordinaire (Bretagne), Anglais : green shore crab,
common shore crab,
ATLANTIQUE sinagot (Van- Danois : strandkrabbe. Répartition géographique :
nes), riverrois, chancre, Espagnol : cangrejo atlan-
chancre des mers, chancre tico (castillan), cranc verd Elle est très large
des marais, beillouc (Cha- (catalan) cangrexo (gali- puisqu'on le trouve dans
rentes), chancre (Arcachon), cien), karramarro berbea l'Atlantique oriental de la
somar, ferdia, gorri ou so- I basque ) . Norvège à la Mauritanie,
nar ferdia gorri (Saint- Finlandais : ranta- dans l'Atlantique oc-
Jean-de-Luz ) . taskurapu. cidental, dans le Pacifique,
Grec : kavouras, kavouri. en Australie, à Ceylan, en
Méditerranée, en mer Noire Torme de losange allongé. Biologie :
et dans le Canal de Suez. Taches blanches également
présentes chez certains MOEURS : le crabe vert, l'un
crabes. des crustacés les plus
Répartition bathyaétrique : communs du littoral, est
Les tailles les plus ubiquiste. Il colonise non
Cette espèce littorale et communément observées sont seulement tous les types de
côtière affectionne par- comprises dans la gamme 30 à substrats de la zone de
ticulièrement les eaux à sa- 40 mm ; le maximum est de balancement des marées
linité variable des es- l'ordre de 90 mm. (sables, vases, rochers,
tuaires où, selon les dessous de blocs, e t c . . ) y
saisons, elle se rencontre à compris ceux qui ne sont re-
tous les niveaux exondables Confusions possibles : couverts qu'épisodiquement
et non exondables. Elle peut par la marée (schorres),
descendre jusqu'à 60 mètres La seule confusion "facile" mais également tous les
environ. porte sur les espèces at- fonds peu profonds, avec
lantique et méditerranéenne, toutefois une préférence
et sur les femelles en pour les sédiments sablo-
Caractères distinctifs : particulier. Les principaux vaseux.
caractères distinctifs sont
Carapace plus large que les suivants : Il supporte une gamme de sa-
longue. Région frontale linités étendue, de 4 /oo à
ornée de trois dents aux Le crabe vert atlantique à plus de 35 /oo et des
contours arrondis, la la carapace grenue, large, variations de température
médiane étant un peu plus avec les dents antéro- importantes, ce qui explique
forte. Marges antero- latérales moins acérées. La son abondance dans les es-
laterals de la carapace pilosité est peu notable sur tuaires du nord de l'Europe
armées de cinq dents in- le front et sur les bords et dans les rias.
fléchies vers l'avant. antéro-latéraux. L'angle
Marges postéro-latérales interne du carpe a une dent Les crabes verts effectuent
presque droites, conver- émoussée. Le premier pléo- deux types principaux de mi-
gentes vers l'arrière. Ché- pode du mâle est fortement grations. L'une est liée à
lipèdes robustes et inégaux, arqué. la marée : les crabes re-
le droit étant généralement montent sur les rochers, les
plus fort que le gauche chez Le crabe vert méditerranéen vasieres et dans les chenaux
le mâle adulte (différence a la carapace lisse, avec avec le flot et en re-
atténuée chez les femelles). des petites zones légèrement descendent avec le jusant.
grenues ; elle est assez L'ampleur de ces mouvements,
Couleur très variable. étroite, avec les dents maximale du début du prin-
Surface dorsale de la ca- antéro-latérales plus aigiies temps jusqu'à l'été, décroît
rapace allant du vert foncé et effilées. La pilosité est vers la fin de l'été et
au gris et gris-rosé. Pé- plus accentuée. Le carpe devient faible en hiver.
réiopodes et surface ven- porte une dent franchement L'autre est liée aux saisons
trale de la carapace : vert épineuse et effilée. Le et paraît en relation avec
foncé, brun foncé, rouge, premier pléopode du mâle est le cycle de reproduction :
orange, jaune-vert, Ar- recti ligne, non arqué, en automne, les crabes verts
ticulations des péréiopodes quittent les eaux à sa-
parfois orangées, Juvéniles linités variables des es-
verts, gris, blancs, portant tuaires et migrent vers des
souvent une tache noire en eaux plus profondes et plus
salées. Tous les crabes ne matures à 25-30 mm et les - de 18 mm à 40 mm : 28 X
participent pas à ces vé- femelles à 20-26 mm ; en
ritables déplacements de po- Espagne, on rencontre des - au-delà de 40 mm : mâles
pulation dont l'ampleur femelles ovigères à partir de 11 % à 20 % et femelles
varie selon les secteurs de 34 mm et dans le golfe de 14 % environ.
géographiques. Par ailleurs, Naples à partir de 16 mm.
les femelles migrent plus Il est généralement admis
profondément et vers des La période de reproduction qu'après sa maturité
eaux plus salées que les est très étalée dans le sexuelle, le crabe vert ne
mâles. Au printemps suivant, temps et, dans le nord de mue qu'une fois l'an.
les crabes recolonisent les l'Europe, on pèche des fe-
zones délaissées l'automne melles ovigères pratiquement Au sein d'une population,
précédent. toute l'année. A Plymouth le les mâles muent environ deux
L'adaptation du crabe vert à maximum est observé en fé- mois avant les femelles (ils
la vie semi-terrestre est vrier-mars, et en Bretagne- ont donc une carapace dure
remarquable. Ainsi, à la nord il se situe vers la fin au moment de la copulation).
faveur des grandes marées, de l'hiver et le début du
des crabes (en général les printemps. La longévité du crabe vert
petits) remontent les paraît supérieure à 4-5 ans.
chenaux de drainage des Le nombre d'oeufs pondus
schorres où certains creu- varie entre 1S5 000 et ALIMENTATION : le crabe vert
sent des terriers qui, peu à 200 000. est un prédateur omnivore
peu, se transforment en dont le régime alimentaire
réseaux complexes de ga- Le développement des oeufs est très étendu. Ses proies
leries s'enfonçant à plus de peut durer 6 mois quand la appartiennent à la majorité
50 cm dans les berges. ponte intervient en fin des groupes animaux, mais il
Pendant la morte eau, les d'automne. consomme également beaucoup
terriers s'assèchent pour d'algues vertes. Ses ha-
demeurer simplement humides. A l'éclosion sort une pro- bitudes alimentaires chan-
Les crabes n'en sortent que tozoë qui mue très ra- gent au cours des saisons en
la nuit, restant souvent im- pidement et accomplit les relation avec la lo-
mobiles, à l'air libre, sur autres stades larvaires calisation de la population,
la vase des fonds de classiquement reconnus chez de la nourriture disponible
chenaux. Ils devront at- les Crustacés Décapodes. et de la taille des crabes.
tendre la grande marée sui-
vante pour être à nouveau CROISSANCE : le taux de Les juvéniles consomment des
immergés. croissance à la mue varie aliments de petite taille
beaucoup. Elevé chez les ju- (jeunes annélides po-
REPRODUCTION ; le crabe vert véniles, où il peut at- lychètes, oligochètes, nais-
acquiert sa maturité sexuel- teindre 58 %, il décroît sain de bivalves) et beau-
le vers la fin de sa pre- fortement par la suite. A coup d'algues vertes. Les
mière année dans le sud de titre purement indicatif, on crabes adultes s'attaquent à
la mer du Nord et en Manche, peut retenir les chiffres des proies plus grandes. Les
et à deux ans seulement sur moyens suivants : femelles ont une préférence
la côte ouest de la Suède. pour les annélides po-
La taille minimale de ma- - iere raue post-larvaire lychètes et les mâles, dont
turité varie selon les sec- 40 % la pince broyeuse est plus
teurs géographiques. Aux forte, recherche plutôt les
Pays-Bas, les mâles sont - 7 mues suivantes (jusqu'à bivalves.
18 mm) : 30 à 33 %
Le crabe vert n'ingère pas poissons et bivalves, mentaire de l'écosystème es-
obligatoirement les proies etc. . . ) à ceux qui pré- tuarien.
les plus abondantes dans le sentent un état de dé-
milieu naturel, mais semble composition avancée.
capable de choisir et de re- Pêche :
chercher activement celles Le crabe vert est lui-même
qui lui seront les plus une proie majeure de la La pèche au casier est la
"profitables" d'un point de seiche, du bar et du cal- plus pratiquée pour cette
vue énergétique, faisant lionyme, et une proie se- espèce qui devient de plus
alors preuve d'un op- condaire du flet et de l'an- en plus prisée. Il est en
portunisme maximal. guille. Il est en outre con- outre combattu par les
sommé par de nombreuses conchyliculteurs en raison
Le crabe vert est non seu- espèces d'oiseaux. Il est des déprédations importantes
lement prédateur, mais éga- donc un des maillons es- qu'il commet sur le naissain
lement nécrophage, préférant sentiels de la chaîne ali- d'huîtres, moules ou
les cadavres frais (de palourdes.

Hydrobia ulvae

Cardium sp.

Autres
Mollusques
Décapodes
Autres 8ivalves
FORAMIN.
M0LLUS0UE5. • .CRUSTACES

.Algues Rouges

Sédentaires

• Oiatomëes

"Autres Errantes

Régime alimentaire global du crabe vert .

ple'oDode pleopode
recti ligne arqué

z. v e r t méditerranéen c. v e r t a t l a n t i q u e
GERYON E U R O P E E N
par Daniel L a t r o u i t e
Geryon affinis (A. Milne Edwards et Bouvier, 1894)

i 1 r

[,_i i

Classe : Crustacés Répartition géographique : 1200 mètres. Sur les zones


Ordre : Décapodes exploitées, les plus forts
(Reptantia Brachyoures) Des captures de Geryon spp. rendements sont obtenus en-
Famille : Geryonidés ont été réalisées dans les tre 400 et 800 mètres.
océans Atlantique, Pa-
cifique, Indien, et dans les
Noas FAO : hémisphères sud et nord (cf. Caractères distinctifs :
carte). En Europe, l'espèce
Français géryon. est signalée, du large de Carapace anguleuse, sen-
Anglais geryon. l'Islande et de la Norvège à siblement hexagonale, plus
Espagnol gerion. l'Espagne et, en Mé- large que longue, plus dé-
diterranée, en mer Ligure, veloppée dans la partie an-
Corse, golfe du Lion, térieure que postérieure et
Noas européens : Algérie, légèrement bosselée. Pré-
sence de 4 petites dents
Anglais : deep-sea red-crab. aplaties dans l'espace
Espagnol : cangrejo real. Répartition bathyaëtrique : inter-oculaire et de 5 dents
Portugais : caranguejo- assez peu marquées sur cha-
vermelho-do-Mediterràneo. Des captures ont été ré- cun des deux bords an-
alisées de 50 à 2200 mètres, térieurs de la carapace.
mais la distribution la plus Pattes longues et aplaties
fréquente est de 200 à et dernier dactyle très fin.
Pinces bien développées. Biologie : temps, le mâle maintient la
Couleur crème avec des ta- femelle entre ses pattes qui
ches plus foncées brun rou- MOEURS : le Geryon est une constituent une sorte de
ge. espèce de profondeur, vivant cage. La copulation in-
sur la pente du talus con- tervient juste après 1'exu-
Taille maximale : longueur tinental . viation ou rejet de la
16 cm, largeur 19 cm, poids carapace ; elle dure une di-
2 kg. Il affectionne les eaux zaine de jours. Avant de
froides (5 à 8 C ) , peu oxy- pondre, la femelle regagne
génées, à taux de dé- la partie supérieure de sa
Confusions possibles : gradation de matières or- zone de distribution, vers
ganiques élevé. Il est sur- 350 mètres. Le nombre
La similitude des caractères tout abondant sur les fonds d'oeufs pondus varie de
morphologiques, physiolo- à sédiment riche en par- 90 000 à 210 000 selon la
giques et éthologiques de ticules fines (substrats va- taille.
trois des espèces du genre seux ou sablo-vaseux). Au
Geryon est suffisante pour repos, le Geryon s'abrite La larve passe par un stade
que, récemment encore, des dans une petite cuvette mé- "prézoé", quatre stades
spécialistes aient considéré nagée dans le sédiment sans "zoé" et un stade "mégalope"
avoir affaire à une seule et toutefois s'y enfouir to- avant de prendre sa forme
même espèce ; la distinction talement . définitive de geryon et de
ci-après, fondée sur les se poser sur le fond. La du-
aires d'abondance, est donc Les femelles sont plus abon- rée de cette phase pélagique
à considérer avec certaines dantes que les mâles entre varie avec la température :
réserves. 300 et 400 mètres et le rap- les données expérimentales
port s'inverse au-delà de font apparaître une durée de
Geryon af finis : en At- 500 mètres. A partir de 125 jours à 6-10 C et de
lantique, son abondance 600 mètres on ne trouve pra- 23 jours à 25 C,
maximale se situerait au tiquement plus de femelles.
large des côtes européennes. Dans la zone de présence CROISSANCE : elle est ac-
habituelle, le sex-ratio va- tuellement mal connue,
Geryon maritae : en At- rie saisonnièrement à cause
lantique, son abondance des déplacements des fe- ALIMENTATION ; l'étude des
maximale se situerait au melles qui "descendent" contenus stomacaux montre
large des côtes Africaines. quand vient le moment de la que le geryon est op-
mue et de l'accouplement, portuniste et éclectique. On
Geryon quinquedens : en At- puis "remontent" juste avant trouve dans sa nourriture,
lantique, son abondance la ponte, des crustacés, des restes de
maximale se situerait au poissons, des mollusques
large des côtes canadiennes La taille vers laquelle le dont des coquillages fouis-
et nord-américaines. geryon se reproduit pour la seurs, des échinodermes,...
première fois est mal connue
La distinction avec Geryon parce que, comme chez le
tridens est plus aisée : de tourteau, les femelles por- Pêche :
taille plus faible, le teuses d'oeufs ne sont pas
Geryon tridens présente capturables au casier. Il n'y a pas, sur les côtes
trois dents bien développées européennes, de pêche di-
(au lieu de cinq faiblement Le couple se constitue en rigée vers cette espèce. Par
développées) et une co- moyenne deux semaines avant contre Geryon quinquedens et
loration plus rougeâtre. la mue ; pendant tout ce Geryon maritae font l'objet
d'une exploitation plus ou La conservation après la pê- frigérée à 4 C. Dans le cas
moins développée au large che peut poser des problèmes contraire, ils sont cuits à
des côtes américaines en raison des écarts entre bord, vidés, nettoyés et
(Nouvelle-Angleterre) pour la température de l'eau au congelés. Parfois, ils sont
le premier et africaines fond et celle de l'air am- décortiqués pour congélation
pour le second (Congo, Na- biant. Dans le meilleur des ou pasteurisation des
mibie, Angola, Côte d'I- cas, les crabes les plus vi- chairs.
voire). La pêche se fait goureux sont conservés vi-
avec des casiers appâtés vants en eau de mer ré-
montés en filières.

—ooOOoo—

Geryon tridens
LES SQUILLES

—0OO0-

Ces stomatopodes sont re- queue aplatie formée de espèces qui composent les
présentés dans nos eaux par quatre segments thoraciques trois familles citées, nous
plusieurs familles : les et de six segments abdo- ne retiendrons que Squilla
Lysiosquillidae, les Pseu- minaux ; les secondes paires mantis que l'on trouve régu-
dosquillidae, les Squilli- de pattes développées res- lièrement sur de nombreux
dae. Ils se caractérisent semblent à celles de la marchés méditerranéens.
par une tète courte, une mante religieuse. Des trois

—0OO0—

S Q U I LJLE
par Albert Campillo
Squilla mantis (Linné, 1958)

Classe : Crustacés Hoas européens : karavjèdde, canocia (Ta-


Ordre : Stomatopodes (Hoplo- rente), schirifizu (Sicile).
carides) Espagnol : galera (castil- Grec : skouliki,
Famille : Squillidés lan, catalan, basque), ararïa Portugais : zagaia-
(galicien), castanheta.
Italien : siga de maa,
Nous français régionaux : sighea, balestrin (Gênes),
canocchia, cicala di mare Répartition géographique :
MEDITERR.iNEE : prega diou, lcôte romaine), sparnocchia,
galin, galero (Languedoc et pannochia (Naples), cicala, Cette espèce se rencontre
Provence ) . dans tout le bassin mé-
diterranéen, à l'exception S, mantis est de couleur Biologie :
de la mer Noire, ainsi qu'en jaunâtre, avec les crêtes
Atlantique-est (53 N limite teintées de bleu ou de MOEURS : selon la nature du
nord, 10 S limite sud). rouge. Sur le telson, on substrat, S. mantis creuse
remarque la présence de deux des galeries ou utilise un
cercles marron entourés d'un abri préexistant. Elle ef-
Répartition bathymétrique : anneau blanc. La taille fectuerait des déplacements
maximale ne dépasse pas 20 saisonniers de faible am-
S. mantis est régulièrement cm. plitude.
capturée sur fonds sablo-
vaseux entre 10 et 50 m ; REPRODUCTION : le cycle re-
elle a été observée jusqu'à Confusions possibles : producteur commence fin sep-
200 m. tembre pour finir au mois de
S. mantis ne peut être con- juin par la ponte (une ponte
fondue qu'avec d'autres annuelle). L'accouplement a
Caractères distinctifs : familles de stomatopodes ; lieu en hiver. La première
ces dernières n'étant pas maturité sexuelle est at-
Le corps est muni de crêtes exploitées, aucune confusion teinte à deux ans environ
marquées ; les crêtes submé- n'est possible. (12 à 13 cm de longueur).
dianes du cinquième segment
abdominal portent des épines CROISSANCE : le tableau sui-
sur leur partie postérieure vant résume la croissance de
; sur la face dorsale du S. mantis (anniversaire en
telson, on distingue égale- juin) :
ment une crête médiane. La
deuxième paire des pattes,
dite ravisseuse, possède six CROISSANCE DES SOUILLES
épines sur le dactyle.
20 -I LT (en cm)

30 36 42
nombre de mois
mâles femelles

Pêche : lie, une pêcherie au casier ayant atteint 33 tonnes en


a été signalée. 1973. Depuis ces quantités
En Méditerranée, les squil- ont fortement diminué. En
les sont capturées es- Les statistiques annuelles Italie, par contre, la pro-
sentiellement au chalut, de débarquement en Mé- duction aurait atteint 4 300
parfois au trémail. En Ita- diterranée française font tonnes en 1973.
état d'un tonnage faible,
L E S P R I N C I P A L E S T E C H N I Q U E S DE

P E C H E A U X C R U S T A C E S

Les crustacés se pèchent essentiellement au casier, au filet droit ou au chalut.


Parfois, des sennes de plage ou des filets de barrage sont utilisés. En zone découvrante, ils
font également l'objet d'une "pèche à pied".

I Le casier

Les casiers sont des pièges rigides placés sur le fond ou juste au-dessus, dans lesquels
les crustacés sont attirés par un appât dont "l'odeur" se diffuse dans l'eau. Un dispositif
en forme de goulotte facilite l'entrée de l'animal et entrave sa sortie. Les casiers,
"montés" en filière, sont relevés à l'aide d'un vire-casier qui hâle la ligne mère à bord du
bateau.

Autrefois construits en bois et de manière artisanale, les casiers sont désormais


fabriqués en usine. Leur armature est le plus souvent en plastique (parfois métallique),
recouverte d'un filet en fibre synthétique.

II existe une grande diversité de types de casiers. Leur forme, leurs dimensions, les
matériaux de construction, la disposition et la taille de la goulotte, varient en fonction de
l'espèce recherchée, des habitudes locales et des conditions d'utilisation. De manière
générale, la goulotte d'entrée est sur le dessus du casier pour la capture des crabes, des
langoustes et des homards, et sur les côtés pour celle des crevettes.

I Le filet droit

Les filets utilisés pour la capture des crustacés sont le plus souvent du type filet
maillant, à une seule nappe d'alèze montée avec de faibles coefficients d'armement pour être
"emmêlant", ou du type trémail à trois nappes d'alèze superposées. Les nappes,
rectangulaires, sont montées à la partie inférieure sur une ralingue plombée qui assure le
contact avec le fond et, à la partie supérieure, sur une ralingue de flotteurs permettant son
déploiement.

Les filets unitaires sont associés pour constituer une tésure, dont la longueur peut
atteindre plusieurs centaines de mètres. Les filets sont ancrés sur le fond et repérés en
surface, comme pour les casiers, par une bouée ou un pavillon. Le hâlage à bord s'effectue à
l'aide d'un vire-filet.

Le filet étant peu visible dans l'eau (c'est souvent du nylon transparent), les crus-
tacés qui s'y heurtent lors de leurs déplacements s'accrochent aux mailles par leurs épines
et appendices. Les mouvements qu'ils effectuent pour se dégager ont généralement pour effet
de les emmêler dans la nappe.

Parmi les crustacés, seules les araignées de mer et les langoustes font l'objet d'une
pèche dirigée au filet.
I Les chaluts

Un chalut est un filet en forme d'entonnoir traîné ouvert. De manière schématique, un


chalut est une poche en filet avec à l'ouverture, en haut, une corde de dos munie de
flotteurs, et en bas, un "bourrelet" lesté. L'ouverture se prolonge latéralement par les
ailes et se termine en arrière par le "cul" ou poche. L'ouverture horizontale du chalut est
assurée par deux panneaux divergents réunis au chalut par les "bras" et les "entremises" ou
"pattes". L'ensemble est relié au bateau par des câbles d'acier (funes) et le virage
(relevage) est fait par un treuil.

Diverses espèces de crevettes et les langoustines sont pèchées avec des chaluts
"traditionnels". Le chalut à grande ouverture verticale est utilisé pour les crevettes
nordiques et le chalut "à perche" pour la crevette grise. Récemment, deux types de chaluts
dits "jumeaux" et "sélectifs" ont été développés pour la pèche de la langoustine.

I La pêche à pied

Ce type de pêche, pratiqué dans la zone de balancement des marées, est essentiellement
le fait de pêcheurs plaisanciers. Il se fait à l'aide d'un crochet emmanché pour la capture
des crabes et d'un haveneau pour la pèche des crevettes.

Localement, en baie de Mont-Saint-Michel, des sortes de nasses appelées "tésures" sont


utilisées sur l'estran pour piéger les crevettes grises,

Vue perspective d'un chalut de fond traditionnel


Schéma de principe d'une filière. Une filière compte de 1 à 90 casiers distants entre eux de
10 à 50 m selon la profondeur. Un lest à chaque extrémité (ancre ou grappin) maintient la
filière tendue et fixe le repère de surface,

Schéma de principe d'un casier. L'armature est recouverte d'un filet à petites mailles. Une
goulotte, latérale ou supérieure, permet l'entrée des crustacés. Un lest est solidarisé au
plancher pour donner du poids. L'appât est plaqué dans le casier contre la goulotte. Chaque
casier est relié à la ligne mère par un "bras". La "patte d'oie" assure la répartition des
forces de traction sur l'armature.

pavillon

armature recouverte d'un filet


^goulotte

patte d'oie

lest du casier oeil


émcrillon
bras

Casier "barrique" ou "camarétois". Ces casiers en lattes de châtaignier étaient utilisés par
les caseyeurs bretons pour la pèche de la langouste rose au large des côtes de Mauritanie.
Ils sont progressivement remplacés par des modèles à armature plastique.
Casier hémicylindrique et casier hémisphérique. Ces casiers, largement répandus en Manche et
Atlantique, sont utilisés pour la capture des tourteaux, des araignées et des homards.

Casier htmi-cylindrique . Casier hémi - sphériqu* _

Casier p a r a l l é l é p i p e d i q u e .
Casier à langoustines. Ce type de casier est caractérisé par quatre entrées situées au niveau
du sol. La pèche des langoustines au casier est peu pratiquée en France.

Casier à crevettes. Les goulottes, en forme d'entonnoir, sont situées latéralement.


L'armature est souvent en bois traité au coaltar. Les mailles des parties grillagées sont de
petites dimensions. Ces casiers sont très peu lestés.

. Casier à langoustines . - Casier à crevettes .

Filet maillant mononappe et filet trémail.

_ Pêche au filet maillant . . Pêche au trémail .


Chaluts à perche utilisés pour la capture des crevettes grises.

Chalut à perche en gréement double _

La tésure est un f i l e t fixe u t i l i s é dans la zone de balancement des marées en baie de Mont-
Saint-Michel pour la capture des crevettes g r i s e s .

courant
de jusant

palet de bidon

bidou regoulet tablier


bidon

cage grand mélage

. Tésure à c r e v e t t e s .
Chaluts dits "jumeaux". Deux chaluts de petite taille sont tirés par un seul bateau afin de
gagner en efficacité en augmentant la surface péchante. Ces chaluts sont utilisés pour la
pèche des langoustines et parfois pour celle des crevettes grises.

<rui

. Chaluts dits "jumeaux" .

Chalut sélectif adapté à la pèche langoustinière pour réduire les captures de petits merlus.
La langoustine est retenue dans la poche du bas alors que la quasi totalité du merlu passe
dans celle du haut d'où il peut s'échapper grâce au maillage plus grand. Ce type de chalut
tend à être utilisé également pour la crevette grise.
Chalut sélectif à crevette grise du type Asselin. Les crevettes sautent à travers les mailles
du manchon et sont canalisées vers la poche à petites mailles. Poissons et débris cheminent
dans le manchon jusqu'à l'orifice postérieur.

_ Principe du chalut sélectif Asselin .

Chalut de fond à grande ouverture verticale gréé à bras et entremises pour la capture des
crevettes nordiques.

9m trajet relatif des crevettes

. Chaiut non sélectif à crevettes avec poche à poissons .


Le dranet et la bichette sont des engins de pèche du type haveneau utilisés pour la pêche à
pied des crevettes grises.

. dranet

. bichette .
LES TECHNIQUES D'ELEVAGE DE

I~A CREVETTE JAPONAISE

par Jérôme Hussenot

En France, l'élevage de la crevette japonaise est une activité encore très marginale. Le
tonnage produit à été de 25 tonnes en 1989. Quelques personnes seulement pratiquent cette
activité de complément dans les marais de la côte atlantique.

En raison des conditions de température, l'élevage n'est possible que de mai-juin à


septembre-octobre. Il présente toutefois un intérêt certain puisqu'il suffit de 100 à 120
jours pour amener des post-larves de 10 mg à la taille de commercialisation, soit 15 à 20
grammes.

Les travaux de recherche et d'application conduits dans les marais ont montré que la
crevette japonaise se nourrit préférentiellement des proies naturelles qu'elle trouve dans le
sédiment : vers, larves d'insectes, petits crustacés, ... Comme elle supporte mal les
conditions imposées par l'élevage intensif, une filière semi-extensive a été mise au point
pour favoriser le développement des organismes qui leur servent de proies naturelles (par
stimulation avec des doses d'aliments adaptées). La production escomptée est de 500 à 800 kg
de crevettes par hectare.

Le cycle d'élevage se décompose en 3 phases :

* la production en écloserie des post-larves destinées aux éleveurs,

* le prégrossissement, en bassin-nourricerie ou "hors sol" en circuit fermé,

2
* le grossissement en bassin, dont la superficie va de 1000 m à plusieurs hectares.

Sur la côte atlantique, le calendrier d'élevage est le suivant :

* octobre-novembre : "assec" du bassin pour purifier et oxyder le fond ;

* décembre-mai remise en eau du bassin qui est soit maintenu en repos, soit utilisé
pour une autre activité ;

* mai vidange, eradication des poissons prédateurs, remplissage avec de l'eau


filtrée, fertilisation pour favoriser le développement des organismes proies de la
crevette ;

K
juin : ensemencement des juvéniles et travaux quotidiens d'élevage ;

,;
septembre pêches d'allégement pour réduire la "charge" en crevettes (vidange
partielle du bassin ou pêche avec des filets fixes) ;
octobre : pèche finale par vidange complète.

L'éleveur peut à tout moment évaluer la densité dans ses bassins au moyen d'un petit
chalut électrique qui fait sortir les crevettes du sédiment où elles s'enfouissent dans la
journée.

Cette crevette au goût très prisé et sucré, comme la chair de langouste, est
commercialisée vivante pour la démarquer des crevettes tropicales vendues cuites et
congelées.

Elevage de la crevette japonaise : prélèvement en bassin


P O U R EN S A V O I R P L U S .

P.P. Grasse, R.A. Poisson et 0. Tuzet : Précis de sciences biologiques : zoologie.


Masson et Cie, 1970, tome 1 : Invertébrés (Classe des crustacés, pp. 552-629)

D.E. Bliss (Editor-in-chief) : The biology of Crustacea.


Academic Press, 1982, 1983, 1985.
Volume 1 Systematics, the Fossil record, and Biogeography
Volume 2 Embryology, Morphology and Cenetics
Volume 3 Neurobiology : Structure and Function
Volume 4 iVeurial intergration and Behavior
Volume 5 Internal Anatomy and Physiological Regulation
Volume 6 Pathobiology
Volume 7 Behavior and Ecology
Volume 8 Environmental Adaptations
Volume 9 Integument, Pigments, and Hormonal Processes

T.H. Waterman : The physiology of Crustacea.


Academic Press, 1960, 1961.
Volume 1 : Metabolism and Growth
Volume 2 : Sense Organs, Integration and Behavior

J.S. Cobb and B.F. Phillips (Editors) : The biology and aanagnent of lobsters.
Academic press, 1980.
Volume 1 : Physiology and Behavior
Volume 2 : Ecology and Managment

—oOOo—
\±? M
QU'EST-CE CJU * U N OURSIN V

par Catherine Vadon

Les oursins appartiennent à l'embranchement des Echinodermes, exclusivement marins, qui cons-
tituent l'un des groupes les mieux caractérisés du règne animal. Cet embranchement se divise
en cinq classes : les Astérides (ou étoiles de mer), les Ophiurides, les Crinoïdes (ou lis de
mer), les Echinides (ou oursins) et les Holothurides (ou concombres de mer). Ils présentent
trois caractères essentiels qui les distinguent des autres Invertébrés marins : une symétrie
rayonnée pentamère, à laquelle peut se superposer une symétrie bilatérale ; un squelette ex-
terne formé de nombreuses plaques calcaires soit articulées entre elles (Astéries, Ophiures,
Crinoïdes), soit soudées (oursins) ou un squelette diffus constitué de spicules mi-
croscopiques (Holothuries) ; un appareil aquifère qui n'existe chez aucun autre animal et qui
permet, notamment, la turgescence ou la rétraction des tubes ambulacraires et des tentacules,

Des rayons ou des rainures, portant le plus souvent des tubes adhésifs permettant la lo-
comotion ou le transport de nourriture, partent de la bouche et divisent la surface du corps
en dix secteurs : cinq radius qui correspondent aux cinq bandes de tubes ambulacraires des
oursins et des holothuries, cinq interradius occupent les plans intermédiaires,

Chez la plupart des Echinodermes, les sexes sont séparés et la fécondation est externe ; leur
développement passe par des stades larvaires planctoniques jusqu'à leur métamorphose finale
et juvénile benthique. On connaît toutefois plusieurs cas d'hermaphrodisme.

Les Echinodermes adultes vivent sur une grande variété de substrats et se rencontrent de la
zone littorale aux grandes profondeurs. Beaucoup sont microphages, d'autres sont des pré-
dateurs voraces. On en connaît actuellement plus de 6000 espèces.

Parmi les cinq classes d'Echinodermes, seuls les Echinides présentent un intérêt pour la pè-
che française métropolitaine et seront traités ici.

Les Echinides ou oursins sont peut-être les Echinodermes les plus connus, du fait de la con-
sommation courante des gonades (glandes génitales) de quelques uns d'entre-eux. On les divise
en deux grands groupes : les oursins réguliers et les oursins irréguliers.

L'oursin régulier, de forme globuleuse, est formé d'une coque calcaire, généralement rigide
ou test, couverte de piquants. Le test est composé de vingt rangées de plaques méridiennes
géométriquement imbriquées, allant du sommet, où se trouvent l'anus et les pores génitaux,
jusqu'à la bouche ventrale où apparaissent cinq fortes dents appartenant à un appareil mas-
ticateur interne, complexe et puissant : la lanterne d'Aristote. Toutes les plaques sont or-
nées de mamelons sur lesquels s'articulent les piquants, mais seules les plaques radiales
(zone ambulacraire) sont percées de paires de pores par où passent les petits tubes am-
bulacraires (ou podia). Ces podias peuvent s'allonger fortement ou se rétracter par mo-
dification de la pression hydraulique interne et se terminent habituellement par une ven-
touse. Leurs fonctions principales sont la fixation au substrat, la locomotion et la capture
des proies. Les piquants sont mobiles grâce à des muscles insérés dans la région entourant
les tubercules. Les pédicellaires, fixés sur le test, sont de petits organes en forme de pin-
ces à trois ou quatre mors qui peuvent s'ouvrir ou se fermer et dont le rôle essentiel est de
débarrasser l'animal des corps étrangers qui l'importunent ; chez certaines espèces, ces pé-
dicellaires sont munis de glandes à venin et ont un rôle défensif.

Les oursins irréguliers diffèrent des réguliers par de nombreux caractères : leur test est
ovalaire, aplati ; la bouche et l'anus ne sont plus à des pôles opposés ; les piquants sont
très fins et soyeux, souvent couchés sur le test ; les plaques radiales dorsales, qui portent
les pores pédieux, s'incurvent pour former des sortes de pétales ; ils vivent le plus souvent
enfouis dans le sable plus ou moins vaseux.

Le long des côtes atlantiques et méditerranéennes, trois espèces seulement d'Echinides ré-
guliers ont des gonades considérées comme comestibles et sont trouvées assez régulièrement
sur les marchés ; l'oursin violet, l'oursin granuleux et l'oursin vert.
QUELQUES DEFINITIONS

Hermaphrodisme Particularité des organismes qui peuvent produire en même


temps des gamètes de l'un ou l'autre sexe.

Métamorphose Transformation, avec changement de forme, d'une larve en un


individu adulte.

tficrophage Qualifie le régime d'un animal qui se nourrrit de proies


microscopiques.

Peristome Membrane entourant la bouche et incrustée de quelques


minuscules plaques calcaires.

Planctonique Vivant en suspension dans l'eau.

Plaque génitale Plaque percée par le pore génital.

Plaque madréporique Plaque, souvent renflée et élargie, percée d'une multitude


de petits pores (les pores aquifères).
pore génital

madréporite canal du sable

quants

tube digestif
test (dermosquelette]

canal radiaire
pédicellaires

dents

Section transversale d'un oursin régulier

glande

muscles

tige ou
pédoncule
baguette
calcaire

. globuleux. . tridactyle .

Principaux types de pédicellaires

. .. , anus
pore genital | / madréporite

pores pour le passage


des podias

tubercule tubercule
secondaire primaire

Plaque ambulacraire simple


zone zone
ambulacraire interambu-
lacraire

Vue latérale schématique d'un oursin régulier


O U R S I N - V I O L E T
par Catherine Vadon
Paracentrotus lividus (Lamarck, 1816)

4 cm

E m b r a n c h e m e n t Noas FAO : Répartition géographique


Echinodermes.
Classe : Echinides. Français : oursin-pierre.
Famille : E c h i n i d e s . Anglais : stony sea urchin.
Espagnol : erizo de mar.

Noma vernaculaires :
Oursin comestible, Châtaigne Noas européens :
de Mer, Hérisson de Mer
E s p a g n o l : e r i z o d e mar
(castillan), eriço (cata-
Noas français régionaux : lan), ourizo ( g a l i c i e n ) , i t -
sas t r i k u a r r u n t a ( b a s q u e ) .
MANCHE o u r s i n vert de Portugais : ouriço-do-mar- Méditerranée, Adriatique,
Bretagne (St Brieuc). pùrpora. A t l a n t i q u e , d e p u i s l e s Aço-
r e s , l e s Canaries, l e s c ô t e s
ATLANTIQUE : châtaigne de du Maroc j u s q u ' a u s u d de
mer (Arcachon ) , ikinoua. l ' I r l a n d e , l ' o u e s t Ecosse e t
l e s H é b r i d e s , Manche, nord
de l a B r e t a g n e j u s q u ' a u cap
Frehel.
Répartition bathymétrique : T a i l l e moyenne : ( d i a m è t r e gues c o r a i l i g è n e s , l e s j e -
horizontal) : t é e s de p o r t , l e s mares r o -
Du l i t t o r a l à 3 5 - 4 0 m, 4 à 5 cm, p i q u a n t s 3 cm. c h e u s e s , l e s p r a i r i e s de Po-
r a r e m e n t j u s q u ' à 80 m è t r e s s i d o n i e s ; q u e l q u e f o i s on l e
de profondeur. trouve s u r l e s fonds s a -
Confusions p o s s i b l e s : bleux. I l creuse p a r f o i s l e s
rochers avec ses p i q u a n t s ,
Caractères d i s t i n c t i f s : Cette espèce, qui p o u r r a i t s e - m é n a g e a n t a i n s i une a l -
ê t r e c o n f o n d u e en v é o l e . I l se c o u v r e souvent
T e s t v e r d â t r e , p i q u a n t s de M é d i t e r r a n é e avec Arbacia de p e t i t s morceaux d ' a l g u e s
c o u l e u r v a r i a b l e , du v i o l e t 1 ixula (Linné), s'en dis- e t de f e u i l l e s de P o -
au v e r t e t au brun foncé. tingue par la c o l o r a t i o n sidonies.
(piquants n o i r s , t e s t rose
T e s t p l u s ou m o i n s s u r - ou g r i s a v e c d e s l i g n e s
b a i s s é , avec face v e n t r a l e rouges marquant l'em- Pêche :
a p l a t i e ; un s e u l t u b e r c u l e placement des p o r e s chez A,
et un s e u l p i q u a n t p r i m a i r e lixula e t p a r l ' é t e n d u e de L'oursin violet est l'espèce
s u r c h a q u e p l a q u e am- l a membrane q u i e n t o u r e l a la p l u s connue sur nos
b u l a c r a i r e et i n - bouche ( b o u c h e e t membrane marchés provenant d ' I r l a n d e ,
t e r a m b u l a c r a i r e ; p e t i t e ou- de g r a n d e t a i l l e c h e z .4. de B r e t a g n e , d ' E s p a g n e , du
verture buccale entourée lixula, ouverture buccale P o r t u g a l , de Méditerranée.
d ' i n c i s i o n s à p e i n e mar- p e t i t e e t membrane moins
quées, Piquants longs, ro- v i s i b l e chez P. lividus). Les g l a n d e s g é n i t a l e s , de
b u s t e s e t p o i n t u s , de deux couleur o r a n g é e , sont d ' e x -
tailles. cellente qualité.
Biologie :
T a i l l e maximale :
9-10 cm sans l e s p i q u a n t s . MOEURS : i l v i t s u r l e s r o -
ches, l e s p i e r r e s , l e s a l -

. vue orale du test -


O U R S I N GRANULEUX
par Catherine Vadon
Sphaerechinus granularis ( L a m a r c k , 1816)
i 1 1 1 1 r

4 cm

E m b r a n c h e m e n t cien), itsas triku bioleta Répartition bathymétrique :


Echinodermes. (basque).
Classe : Echinides. Du littoral juqu'à 100 mè-
Famille : Toxopneustidés, tres.
Répartition géographique :

N O M S vernaculaires : Caractères d i s t i n c t i f a :
Savonettes, lampions,
Facilement r e c o n n a i s s a b l e à
sa c o l o r a t i o n : t e s t v i o l e t
N O B S FA0 : c l a i r , piquants v i o l e t s avec
l ' e x t r é m i t é b l a n c h e ou e n -
Français : oursin v i o l e t . tièrement blancs.
Anglais : v i o l e t sea urchin,
Espagnol : e r i z o v i o l à c e o , Test é l e v é , globuleux, p r e s -
que s p h é r i q u e , c o u v e r t de
nombreux t u b e r c u l e s , im-
Noms e u r o p é e n s : perforés et d'égale grosseur
M é d i t e r r a n é e , A t l a n t i q u e , du dans t o u t e s l e s zones ; p l a -
Espagnol : e r i z o violàceo g o l f e de Guinée, A c o r e s , c ô - q u e s a m b u l a c r a i r e s à 4 ou
(castillan), carota violet tes d'Espagne j u s q u ' à la 5 p a i r e s de p o r e s ; p l a q u e s
(catalan), ourizo igali- Manche e t aux î l e s Bri- i n t e r a m b u l a c r a i r e s de l a r é -
tanniques . gion é q u a t o r i a l e p o r t a n t 4 à
S t u b e r c u l e s p r i m a i r e s ; sur Biologie : Pêche :
la face v e n t r a l e , a p l a t i e et
quelquefois légèrement dé- MOEURS : i l v i t s u r l e s Leur r é c o l t e s'effectue
primée, dix i n c i s i o n s pro- fonds c o r a l l i g è n e s , vaseux principalement d'octobre à
fondes (2 mm de l o n g ; a u t o u r ou a r g i l e u x , s u r l e s r o - mai.
de l ' o u v e r t u r e b u c c a l e . P i - c h e r s , d a n s l e s h e r b i e r s de
quants é p a i s , c o u r t s , sub- Phanérogames. I l se couvre Les g o n a d e s s o n t de b o n n e
égaux , a r r o n d i s à l e u r e x - s o u v e n t de p e t i t s morceaux q u a l i t é mais de p e t i t e t a i l -
t r é m i t é , s e r r é s , formant un d ' a l g u e s e t de c o q u i l l a g e s . le. Ils sont vendus
revêtement uniforme. H e r b i v o r e , i l se n o u r r i t p r a t i q u e m e n t pour l a s e u l e
d ' a l g u e s e t de d é t r i t u s . présentation à l ' é t a l .

incisions
péristoméales

_ vue orale du test -


O U R S I N VERT
par Catherine Vadon
Psammechinus miliaris (Gmelin, 1778)

E m b r a n c h e m e n t l a n t i q u e s j u s q u ' a u Maroc. Plaques i n t e r a m b u l a c r a i r e s


Echinodermes. Dans l a Manche P. miliaris c o u r t e s avec l e s t u b e r c u l e s
Classe : Echinidés. r e m p l a c e Paracentrotus li- primaires rapprochés, les
Famille : Echinidés. vidus, e t s u r l e s c ô t e s de tubercules secondaires à
l ' A t l a n t i q u e , i l e s t souvent peine p l u s p e t i t s . P i q u a n t s
a s s o c i é à ce d e r n i e r . I n - nombreux, c o u r t s , é p a i s .
Non vernaculaire connu en Méditerranée. Nombreuses d e n t s de chaque
côté des valves des pé-
Oursin des r o c h e r s , d i c e l l a i r e s g l o b i f è r e s . Mem-
Répartition bathymétrique : b r a n e b u c c a l e c o u v e r t e de
p l a q u e s en forme d ' é c a i l l é s ,
Répartition géographique Forme e s s e n t i e l l e m e n t l i t - peu é p a i s s e s .
t o r a l e , mais p e u t d e s c e n d r e
exceptionnellement jusqu'à C o l o r a t i o n : t e s t nu de cou-
une c e n t a i n e de m è t r e s . leur verte. Piquants ru-
gueux, g r i s - v e r d â t r e , b r u n -
v e r d â t r e ou bruns avec l ' e x -
Caractères d i s t i n c t i f s trémité violacée.

t e s t légèrement conique, T a i l l e moyenne : 4 cm de


Mer du Nord, d e p u i s La Nor- é p a i s , r é s i s t a n t , c o u v e r t de diamètre h o r i z o n t a l , pi-
vège, l ' I s l a n d e , les î l e s nombreux t u b e r c u l e s s e r r é s q u a n t s de 1,5 cm d e l o n -
Faeroë, les côtes at- et subégaux. gueur .
T a i l l e maximale : 6 cm. tamment h y d r a i r e s , b r y o - t o r a l e . F a c i l e à é l e v e r en
z o a i r e s , v e r s . Comme beau- aquarium.
coup d ' a u t r e s o u r s i n s l i t -
Biologie : t o r a u x , i l s e r e c o u v r e de
m o r c e a u x d ' a l g u e s , de c o - Pêche :
Souvent a s s o c i é aux a l g u e s q u i l l e s , c a i l l o u x . . . De l a
c o r a l l i g è n e s et à d ' a u t r e s même m a n i è r e que i l e s t r é g u l i è r e m e n t vendu
o r g a n i s m e s e n c r o û t a n t s . Se Paracentrotvs lividus, cette sur l e s marchés p a r i s i e n s où
n o u r r i t d ' a l g u e s , de z o s - espèce c r e u s e des t r o u s dans i l e s t c o m m e r c i a l i s é à des
t è r e s e t de t o u t o r g a n i s m e l e s r o c h e s de l a zone l i t - valeurs supérieures à l ' o u r -
q u ' i l peut b r o u t e r , no- sin v i o l e t ,
L K S T E C H N I Q U E S DE R E C O L T E

Récolte à la main :

par pêche à pied, en retournant les pierres du rivage, tapissées d'algues, à marée
basse ; glisser un couteau entre la pierre et l'oursin

en plongée en scaphandre autonome, sur fonds sableux ou rocheux, et le long des


tombants ; utiliser toujours un gant pour se protéger les doigts.

Récolte par engin depuis un bateau, pour atteindre de plus grandes profondeurs :

au chalut de fond, sur substrat meuble (sable ou vase), qui prélève la partie
superficielle du sédiment ;

à la drague, sur fond dur, mais comporte le risque de briser les tests qui sont
roulés avec des morceaux de roches.
P O U R EN S A V O I R P L U S . . .

Biologie et classification

Allain J.ï. Les echinodermes de Bretagne,


I. Répartition et écologie des Crinoïdes, Echinides et Holothurias. Bull. Labo. Mar. Dinard,
II. Astéries et Ophiures. Bull. Labo. mar. Dinard.
III. Distribution dans le golfe normano-breton. Bull. Soc. Scient. Bretagne, 1973, 7-25.

Campbell A.C. & J. Nicholls Guide de la faune et de la flore littorales des «ers
d'Europe.
Delachaux et Niestlé, 1986 (322 p . ) .

Koehler R. : Les Echinodermes des Mers d'Europe.


II. Doin, Paris, 1927 (339 p . ) .

Mortensen T. : A monograph of the Echinoidea.


C.A. Reitzel, Copenhaguen, 9 vol., 1928-1951.

Tortonese E. : Fauna d'Italia.


Ed. Calderini, Bologna, 1965 (422 p . ) .

Tortonese E. & C. Vadon : Fishes FAO d'identification des espèces pour les besoins de la
pêche.
Méditerranée et Mer d'Europe. Zone de pèche 37, rév, 1, vol. 1, Echinodermes, 1987 (715-739).

Exploxtation

Allain J.Y, Structure des populations de Paracentrotus lividus (Lamarck)


(Echinodermata, Echinoidea) soumises à la pêche sur les côtes du nord de Bretagne.
Rev. Trav. Inst. Pêches marit., 39 (2), 1972 (171-212).

Le Gall P., D. Bucaille & J.B. Grassin : Influence de la température sur la croissance
de deux oursins comestibles, Paracentrotus lividus et r n—i i fi l'un miliaris.
Proc. II European conf. Echinodenns., Bruxelles. A.A Balkema, Rotterdam, 1990, (183-188).

Regis M.B., J.M. Peres & C. Gras : Données préliminaires sur l'exploitation de 1^
ressource Paracentrotus lividus (Lamarck) dans le quartier maritime de Marseille.
Vie Marine, 7, 1986 (41-60).

n ni(
Q U ' E S T - C E « U *U N V I O L E T ?

Les ascidies sont des animaux exclusivement marins solitaires ou coloniaux. Ce sont
des invertébrés mais leur larve, proche des têtards, a des caractères communs avec les
vertébrés, d'où leur place dans le groupe des Prochordés. La larve nageuse subit une
métamorphose qui lui fait perdre toute ressemblance avec les vertébrés. L'ascidie adulte
n'est plus qu'un simple sac percé de deux orifices, sans trace de céphalisation et incapable
de se déplacer.

Les ascidies sont généralement fixées sur des supports rigides, à l'abri de la
lumière directe. Leur taille varie de 20 cm pour les plus grands spécimens solitaires à moins
de 1 mm pour les individus qui constituent les colonies. Une tunique de nature cellulosique
les enrobe complètement. L'animal est entièrement mou, sa cavité centrale est un sac
branchial. L'eau entre par le siphon buccal ; est filtrée à travers la branchie, et sort par
le siphon cloacal débarassée des particules qu'elle contenait qui vont servir de nourriture à
l'ascidie. Les parois du corps contiennent les différents organes un manteau, des muscles,
le tube digestif et les gonades. C'est l'ensemble du corps qui est comestible, excepté la
tunique.

Les ascidies sont à la fois mâles et femelles, les deux glandes sexuelles sont
présentes en même temps. Il existe des espèces ovipares dont les oeufs sont pondus dans l'eau
de mer et des espèces ovovivipares pour lesquelles le développement de la larve s'effectue
presque entièrement dans le corps de la mère. Chez les espèces coloniales existe une
reproduction asexuée par bourgeonnement. Les modes de bourgeonnement diffèrent selon les
familles. La reproduction sexuée n'intervient qu'à une taille suffisante. Les ascidies
possèdent un pouvoir de régénération élevé et sont pour la plupart capables de reconstituer
un organe lésé.

Les ascidies constituent une part importante des salissures marines, sur les coques
des navires, les installations portuaires (quais, pontons, cordages, bouées, circuits de
refroidissement industriels utilisant l'eau de mer). Elles profitent alors des courants d'eau
créés et de la richesse en matière organique en suspension.

Les ascidies habitent toutes les mers à toutes latitudes et toutes profondeurs.
Elles sont surtout abondantes dans la zone littorale et sont plus diversifiées dans les mers
chaudes.

Ces animaux sont consommés autour de la Méditerranée, au Chili (piure) et au Japon


(oya) où elles font l'objet d'aquaculture. Des espèces comestibles existent dans toutes les
mers mais n'y sont pas consommées.

La classification des ascidies est fondée à la fois sur la structure de la branchie


et sur le mode de bourgeonnement.

o Les Aplousobranches avec les familles des Polyclinidés, des Polycitoridés et des
Didemnidés sont toutes coloniales, avec une branchie très simple.

o Les Phlébobranches ont une branchie munie de papilles et de tubules internes où


circule le sang : Ciones et Phallusies,

o Les Stolidobranches qui comprennent les Violets ont une branchie complexe plissée.
QUELQUES DEFINITIONS

Branchie Tissu perforé servant à la filtration, situé à l'intérieur du corps.

Manteau Couche interne du corps une fois la tunique enlevée.

Siphon buccal ou cloaca 1


Orifices d'entrée et de sortie de l'eau,

Tunique Partie externe d'une ascidie de composition proche de la cellulose.


VIOLET
par C. e t F. Monniot
Microcosmus sabatieri Roule, 1885

Classe : A s c i d i a c e a . Répartition géographique vase par des r h i z o i d e s ,


Ordre : Stolidobranches. ramifications fixant l ' a s c i -
Famille : Pyuridés. die à son support.

La r é p a r t i t i o n b a t h y m é t r i q u e
dépend des e s p è c e s . L ' e s p è c e
Hoas F.A.O. : la p l u s f r é q u e n t e Micro-
cosmus sabatieri v i t norma-
Français : violet, micro- lement de quelques m è t r e s de
cosmes . Toute l a M é d i t e r r a n é e , c ô t e profondeur en zone r o c h e u s e
Sud du P o r t u g a l , du Maroc au j u s q u ' à une c e n t a i n e de
Sénégal. m è t r e s . Microcosmus vulgaris
Noas européens : v i t en g é n é r a l p l u s p r o f o n -
d é m e n t d e 50 m j u s q u ' à
Portugais : a s c i d i a - v i o l e t a . Répartition bathymétrique et 300-400 m.
biologie :
Microcosmus polymorphus a la
Les Microcosmes v i v e n t f i x é s même r é p a r t i t i o n en p r o f o n -
sur des s u b s t r a t s durs deur que Microcosmus saba-
l r o c h e s , mâchefer, c o q u i l l e s tieri e t r e m p l a c e peu à peu
m o r t e s ) . Quelquefois s u r des c e t t e e s p è c e dans l e Sud de
fonds meubles i l s peuvent se l ' I t a l i e e t en A d r i a t i q u e ,
f i x e r s u r de t r è s p e t i t s
s u p p o r t s et s ' a n c r e r dans la
Toutes l e s A s c i d i e s se nour- l e s p o n t o n s à p a r t i r de l a c o n s i d é r é e comme de mauvaise
r i s e n t en f i l t r a n t l ' e a u . s u r f a c e j u s q u ' à une d i z a i n e qualité.
de m è t r e s de p r o f o n d e u r .
Tous l e s Microcosmus sont Polycarpa pomar ia c e t t e
Confusions p o s s i b l e s : comestibles. espèce v i t souvent en compa-
g n i e de Microcosmus saba.-
Il e x i s t e quatre autres Styela plicata espèce v i v a n t tieri sur l e s fonds chalu-
e s p è c e s de p e t i t e t a i l l e de d a n s l e s p o r t s ou les t a b l e s . Leur t u n i q u e e s t
Microcosinus en M é d i t e r r a n é e , installations conchylicoles p l u s m o l l e que c e l l e d e s
E l l e s sont p a r f o i s r é c o l t é e s se d i s t i n g u e par une t u n i q u e Microcosmus, l'animal ouvert
p a r d e s a m a t e u r s m a i s ne mammelonnée moins d u r e . e s t peu c h a r n u a v e c de nom-
semblent pas commercia- Ouvert en deux l ' a n i m a l e s t b r e u s e s p e t i t e s masses b l a n -
l i s é e s . Une e s p è c e p a n t r o - peu c h a r n u e t p r é s e n t e des châtres à rougeàtres.
p i c a l e Microcosmus exaspe- g o n a d e s s o u s f o r m e de L'odeur est d é s a g r é a b l e ,
ratus e n v a h i t l e s p o r t s de boudins r o u g e à t r e s . Cette l ' e s p è c e n ' e s t pas comes-
la M é d i t e r r a n é e . Elle v i t e s p è c e a é t é consommée en tible.
souvent sur l e s cordes et Extrême O r i e n t où e l l e e s t
V I O L E T PEDONCULE
par C. e t F. Monniot
Styela clava Herdman, 1881

Classe Ascidiacea. Répartition géographique Répartition bathyaétrique :


Ordre Sto1idobranches.
Famille Styelidés. L'espèce vit à très faible
profondeur dans la zone des
marées et jusqu'à une
dizaine de mètres.
Noas :
Styela clava très prisée en
Aucun nom vernaculaire en Corée fait l'objet d'une
usage, Espèce originaire d'Extrême aquaculture restreinte. Elle
Orient (Japon, Corée) impor- ne semble pas consommée en
tée accidentellement en Europe.
Europe. Signalée pour la
première fois en Grande- Aucune confusion possible,
Bretagne en 1959 (en France c'est la seule ascidie
en 1970 à Dieppe) elle est pédonculée d'Europe.
maintenant connue du Dane-
mark à Arcachon et des côtes
Sud de Grande-Bretagne et
d ' Irlande,
LES TECHNIQUES DE RECOLTE

Les ascidies commerciales sont récoltées au chalut ou à la drague sur des fonds de
coquilles mortes. Elles sont également l'objet de récolte en scaphandre dans les zones
rocheuses.

Les animaux récoltés sont commercialisés vivants sans préparation particulière. Ils
peuvent vivre plusieurs jours à sec comme les coquillages.

Les Violets se mangent crus après les avoir coupés en deux pour les extraire de
leur tunique. Certains les consomment avec du pain et y ajoutent parfois du beurre et du
citron.
POUR KN SAVOIR P L U S . ..

BIOLOGIE ET CLASSIFICATION :

P. Brien : Embranchement des Tuniciers.


Traité de Zoologie, XI Echinoderraes, Stomocordés, Procordés.
Grasse P.P. Ed., Masson, Paris, 1948 (pp. 553-756).

H. Harant & P. Vernières : Tunicier.


Faune de France, 27 - Lechevalier, Paris, 1933 (99 p . ) .

C. Monniot : Les Microcosmus des côtes de France.


Vie Milieu, 12 (3), 1962 : 397-452.

C. Monniot & F. Monniot : Fiches FAO d'identification des espèces pour les besoins de la
pêche (Révision I ) , Méditerranée et Mer Noire, zone de pêche 37.
1987 : I - Ascidies (ciones et violets) : 746-760.

A. Tursi Guide per il riconoscimento délie specie aniaali délie acque lagunaxi e
costiere italiane,
Consiglio iVazionale délie Richerche, Genova 1980 : 4 - Ascidiacei (85 p . ) .

EXPLOITATION ET CULTURE :

Il n'existe pas d'articles en langues européennes sur la culture des Ascidies. Il faut
se rapporter à des publications en japonais ou en coréen.
INDE
I N D E X

abakandoa (basque) homard


achivâda (grec) mactres, palourde croisée d'Europe, palourde jaune, praire commune, pholade
commune
achivada chromâtist (grec) ormeau
achtann (néerlandais) poulpe commun
afgeknotte gaper (néerlandais) mye tronquée
agosta (Adriatique) langouste rouge
agusta (Adriatique) langouste rouge
aile d'ange = pholade commune
alapea (Nice) patelle de Méditerranée
alapède (Marseille) patelle de Méditerranée
alapèdo (Marseille) patelle de Méditerranée
alapia (Nice) patelle de Méditerranée
albruskeel (danois) patelle de l'Atlantique
aligusta (italien : côte occidentale) langouste rouge
alikruik (néerlandais) bigorneau commun
aliotide (italien) ormeau
aliusta (italien : côte occidentale) langouste rouge
almeixa (Saint-Jean-de-Luz) palourde croisée d'Europe
almeja babosa (castillan) palourde bleue
almeja blanca (castillan) spisule épaisse
almeja brava (espagnol) FAO pholade commune
almeja casera (espagnol) FAO praire chambrière
almeja de perro (espagnol) FAO (castillan) lavignon poivré
almeja dorada (espagnol) FAO (castillan) palourde jaune
almeja fina (espagnol) FAO (castillan) palourde croisée d'Europe
almeja japonesa (castillan) palourde croisée japonaise
almeja rubia (castillan) palourde rose
almejôn (espagnol) FAO (castillan) vernis fauve
almendra de mar (espagnol) FAO (castillan) amande commune d'Europe
amande (Charentes) amande commune d'Europe, (côte Atlantique) pétoncle noir
aaande commune d'Europe
amande de mer (Saint-Vaast) amande commune d'Europe
amande du large (Arcachon) amande commune d'Europe
amande marbrée (français) FAO amande commune d'Europe
ameijoa-bicuda (portugais) palourde jaune
ameijoa-boa (portugais) palourde croisée d'Europe
ameijoa-branca (portugais) spisule épaisse
ameijoa-raacha (portugais) palourde bleue
ameijoa-rolada (portugais) palourde rose
ameixa babosa (galicien) palourde bleue
ameixa fina (galicien) palourde croisée d'Europe
ameixa japonesa (galicien) palourde croisée japonaise
ameixa rubia (galicien) palourde rose
ameixon (galicien) vernis fauve
andurina (galicien) pétoncle vanneau
anglette (Normandie) étrille
anguiller (Normandie) tali, tali-penn
aoudeilleta (Provence) ormeau
aoureille de cat (Agde) ormeau
aragosta (Corse, italien : côte occidentale) langouste rouge
aragusta (italien : côte occidentale) langouste rouge
araignée de »er
araignée de mer (français) FAO
ararïa (galicien) squille
arapède = patelle de Méditerranée
arapeto (Agde) patelle de Méditerranée
arapogarida (grec) bouquet
arcella (italien) coque commune
arcelli (Port-Vendres) palourde bleue, palourde jaune, palourde croisée d'Europe
archivada chondri (grec) amande commune d'Europe
archivadistra (grec) montre fauve
arganalle (Finistère) langoustine
arigosta (italien : côte occidentale) langouste rouge
arma (Saint-Jean-de-Luz) araignée de mer
arola (espagnol) FAO (castillan, galicien) lutraire elliptique
arséli (Sète) palourde bleue
arsella nera (Gênes) palourde croisée d'Europe
ascidia violeta (portugais) violet
ascophylluB
astakos (grec) langouste rouge
astakoudaki (grec) petite cigale
astice (italien) homard
atun samarra (Saint-Jean-de-Luz) étrille
aurije de san Pierre (Provence) ormeau
Auster (allemand) huître plate d'Europe
b'nie (Saint-Malo) patelle de l'Atlantique
Bârenkrebs (allemand) petite cigale
bainu-belakia (basque) éponge fine grecque
balestrin (Gênes) squille
baligaud (Normandie) poulpe commun
balleresse (Vendée, Charentes) étrille
balloisgteach (irlandais : Gaélique) homard
banded carpet shell (anglais) FAO palourde rose
banded murex (anglais) FAO rocher fascié
barnacle (anglais) FAO pouce-pied
bassin (Douarnenez) patelle de l'Atlantique
baudrée (Normandie) tali-penn
bavoue (Barfleur) buccin
bavoux (Barfleur, Noirmoutier) buccin
bea (Sète) palourde croisée d'Europe
beardog (irlandais : Gaélique) langoustine
bec de jar (Morbihan, Charente-Maritime) mye des sables
bède (Sète) palourde croisée d'Europe
bedjar (en breton dans le Morbihan) mye des sables
be illoue (Charentes) crabe vert
beira handia (basque) coquille St-Jacques de l'Atlantique

- 2 -
beira txikia ("Basque) coquille St-Jacques de Méditerranée
belarra (Pays Basque) gélidium impérial
belin (Normandie) patelle de l'Atlantique
belon (Bretagne) huître plate d'Europe
benda (Languedoc) palourde croisée d'Europe
béni (Normandie) patelle de l'Atlantique
bénis (Bretagne nord) patelle de l'Atlantique
berberecho (castillan) coque commune
berberecho comun (espagnol) FAO coque commune
berberetxo arrunta (basque) coque commune
berbigào-vulgar (portugais) coque commune
berenne (Arcachon) coquille St-Jacques de l'Atlantique
berlu (Saint-Brieuc) mye des sables
bernacle (Normandie, Concarneau) patelle de l'Atlantique
bernic (Manche) patelle de l'Atlantique
bernicle (Saint-Malo, Arcachon) patelle de l'Atlantique
bernique (Normandie, Bretagne nord, Brest, Charentes, Arcachon) patelle de l'Atlantique
besourde (Languedoc, Provence) coque commune
betja (Charente-Maritime, Gironde) mye des sables
beudja (en breton dans le Morbihan) mye des sables
bicuda (galicien) palourde jaune
bieù (Marseille) murex droite épine, rocher fascié
bigaro (castillan) bigorneau commun
bigon (Languedoc, Provence) coque commune
bigorne (Bretagne nord) bigorneau commun
bigorneau (Agde, Sète) murex droite épine, (Normandie, Arcachon) bigorneau commun
bigorneau coaaun
bigorneau de chien (Le Croisic) buccin
bigou (Languedoc, Provence) coque commune
bigour (Languedoc, Provence) coque commune
bigourned braz (en breton dans le Finistère sud) buccin
bigourounen melen (en breton) bigorneau commun
bijin bihan (en breton) lichen carragheen
bijin du (en breton) fucus dentelé, fucus vésiculeux, fucus spirale
biou (Sète) murex droite épine, (Marseille) rocher fascié
biou arpu (Marseille) murex droite épine
biou harpie (Martigues) murex droite épine
biou nègre (Marseille) rocher fascié
bious nègre (Martigues) rocher fascié
biscuit de mer (Saint-Valéry-sur-Sonme) seiche commune
bjornekrebs (danois) petite cigale
blaaksjell (norvégien) moule commune
blaamusling (danois) moule commune
blanchet (Normandie) raactres, palourde croisée d'Europe
Blasehorn (allemand) buccin
blue and red shrimp (anglais) FAO crevette rouge
blunt gaper (anglais) mye tronquée
boccina (espagnol ) buccin
bocina (espagnol) FAO buccin
bogavante (espagnol) FAO (castillan) homard

- 3 -
boi (galicien) tourteau commun
bolandeira (basque) pétoncle vanneau
bonne soeur (Brest) pholade commune
bonté mantel (néerlandais) pétoncle noir
boremusling (danois) pholade commune
Bormuschel (allemand) pholade commune
borrelho (portugais) bigorneau commun
bouc (Bretagne nord, Charentes) crevette crise
bouc gris (Bretagne nord) crevette crise
boucau (Charentes) bouquet, crevette grise
boucot (Bretagne sud) crevette crise
bouquet
bouquet (français) FAO (Normandie, Finistère sud, Côtes-du-Nord)
bourdes (Port-Vendres) coque commune
bourdos (Languedoc, Provence) coque commune
bourse (Vendée, Charentes) tourteau commun
braune Venusmuschel (allemand) vernis fauve
bredin (Normandie) patelle de l'Atlantique
breiter Taschenkrebs (allemand) tourteau commun
brelin (Normandie) bigorneau commun
brelin noir (Normandie) bigorneau commun
brenik (en breton à Brest) patelle de l'Atlantique
brigot (Cancale) bigorneau commun
broadtail shortfin squid (anglais) FAO encornet rouge
broadtail squid (anglais) encornet rouge
brown shrimp (anglais) crevette grise
bubotte (Normandie) crevette crise
buccin
buccin (français) FAO
buco (Charentes) bouquet
buey (catalan) tourteau commun
buey de mar (castillan) tourteau commun
buhund (norvégien) buccin
buia (basque) tourteau commun
buletang (danois) ascophyllum
bulot (Saint-Valéry-sur-Somme, Normandie, Saint-Brieuc, Vannes) buccin
bunte Kammuschel (allemand) pétoncle noir
burgau (Lorient, La Rochelle) buccin
burgau morchon (La Rochelle) buccin
burgaud morchoux (Les Sables d'Olonne) buccin
busano (castillan) rocher fascié
buzio-canilha (portugais) murex droite épine
buzio-roxo (portugais) rocher fascié
buzo (portugais) buccin
cabezon (galicien) élédone commune
cabra (catalan) araignée de mer
cabre (Languedoc) araignée de mer
cacahouète (Mer du Nord) langoustine
cacasangue (italien) montre fauve
cadela (galicien) flion semistrié, lavignon poivré

- 4 -
cadelinha (portugais) flion tronqué
cadelucha (Bayonne) fiions
cagouille (Charentes) bigorneau commun
caieux (Normandie) moule commune
calamar (Boulogne, Port-Vendres, castillan, catalan) encornet
calamar veteado (espagnol) FAO (castillan) encornet veiné
calamaretto (italien) encornet
calcinello (italien) fiions
calcogne (Bretagne) tali-penn
calicoco (Cotentin nord) buccin
calicoquet (Normandie) buccin
calmar (golfe du Morbihan) lutraire elliptique, mye des sables
calmar = encornet, encornet veiné
calmar illex = encornet rouge
camarao (portugais) bouquet
camarao ârctico (portugais) crevette nordique
camarao-branco-legitimo (portugais) bouquet
camarao-japonês (portugais) crevette japonaise
camarào-negro (portugais) crevette crise
camarào-vermelho (portugais) crevette rouge
camarôn (castillan, galicien) bouquet
camaron boreal (espagnol) crevette nordique
camaron comun (espagnol) FAO bouquet
camaron kuruma (espagnol) FAO crevette japonaise
camaron soldado (espagnol) FAO crevette Edouardcambaro (Provence) bouquet
cambaro fouesen (Provence) crevette crise
cambaro gris (Provence) crevette crise
cambaro joubert (Provence) bouquet
can (Languedoc) crabe vert
caiiailla (castillan) murex droite épine
cancrejo de mar (espagnol : côtes nord) crabe vert
canestrella (italien) pétoncle vanneau
canestrelli di mar (italien) pétoncle noir
cangrejo atlantico (castillan) crabe vert
cangrejo real (espagnol) géryon européen
cangrexo (galicien) crabe vert
canièche (Saint-Gilles-sur-vie) buccin
cannulicchi (Sicile) datte de mer d'Europe
cannulichia (italien) couteaux
canocchia (côte romaine) squille
canocia (Tarente) squille
caouquilla (Languedoc) pétoncle vanneau
caouquilla de Magelouna (Languedoc) pétoncle vanneau
caouquillo liso (Provence) vernis fauve
capa da deo (italien) couteaux
caparon (italien) praire commune
caperozzolo (Adriatique) palourde croisée d'Europe
cappa obliata litalien) montre fauve
cappazolo sottile (italien) lavignon poivré
carabinero (espagnol) crevette rouge

- 5 -
carambo (Provence) bouquet
carambot (Provence) crevette crise
caramo (Provence) bouquet
caramota (Languedoc) bouquet, caramote
caramota d'estiou (Cette) bouquet
caramota d'hiber (Cette) bouquet
caramote
caramote (Languedoc, français) FAO (Languedoc, Provence) crevette grise
caramote prawn (anglais) caramote
caramuxo (galicien) bigorneau commun
caranguejo-verde (portugais) crabe vert
caranguejo-verde-do-Mediterrâneo (portugais) crabe vert
caranguejo-vermelho-do-Mediterràneo (portugais) géryon européen
carcino (italien) crabe vert
cardon (Normandie) crevette crise
cargol de punxes (catalan) murex droite épine
cargoli (catalan) bigorneau commun
caricole (belge) buccin
carneiro (galicien) praire commune
carota violeta (catalan) oursin granuleux
carpet-shell (anglais) palourde croisée d'Europe
carrageen (anglais) lichen carragheen
carragheen (Bretagne) lichen carragheen
casco (espagnol) FAO (castillan) casque échinophore
casco redondo (espagnol) FAO casque saburon
casque - casque saburon
casque échinophore
casque échinophore (français) FAO
casque saburon
casque saburon (français) FAO
casseron (Les Sables d'Olonne, Bardeaux, Arcachon) seiche conmiune : jeune
castanhola-do-mar (portugais) amande commune d'Europe
cavaco (portugais) grande cigale
cayeu (Binic) moule commune
cazzonello (italien) fiions
centola (galicien) araignée de mer
centolla (castillan) araignée de mer
cérite (Normandie) étrille
cérite-goumier (français) FAO cornet
chakod (en breton) seiche commune
chamber venus (anglais) FAO praire chambrière
chambré (Languedoc, Provence) petite cigale
chancre (Charentes, Arcachon) crabe vert
chancre ballant (Royan) étrille
chancre de drague (Vendée, Charentes) tourteau commun
chancre des marais (Charentes) crabe vert
chancre des mers (Charentes) crabe vert
chancre nageron (Vendée, Charentes) étrille
chanteur (Pas-de-Calais, Somme) buccin
chanvre (Provence) crabe vert
charron (Charentes) moule commune
châtaigne de mer (Arcachon) oursin violet
châtaine (Fécamp) oursin-pierre
châtrou (Saint-Valéry-sur-Somme) poulpe commun
chatrouille (Normandie) poulpe commun
chavaro (grec) praire commune
chéchot (Annoville, Agon) seiche commune : jeune
chèvre (Bretagne) étrille
chevretez (en breton, à Brest) bouquet
chevretez an tréaz (en breton dans le Finistère) crevette grise
chevrette (Côtes-du-Nord) bouquet, (Normandie, Bretagne nord) crevette grise
chibia (Saint-Jean-de-Luz) seiche commune
chiocciola di mare (italien) bigorneau commun
chipiloua (Saint-Jean-de-Luz) encornet
chipiron = encornet, encornet rouge, encornet veiné
chirla (Saint-Jean-de-Luz) palourde croisée d'Europe
chirla mercenaria (espagnol) FAO clam commun
choco (espagnol) FAO (castillan, galicien) seiche commune
choco-elegante (portugais) seiche élégante
choco-vulgar (portugais) seiche commune
choquino (galicien) seiche élégante
choquito (espagnol) FAO (castillan) seiche élégante
choupa (galicien) encornet veiné
chtapodis (grec) encornet
chteni (grec) pétoncle noir
ciarlatan (Nice) tourteau commun, étrille, crabe vert
cicala (Sicile) grande cigale, (Tarente) squille
cicala di mare (côte romaine) squille
cigala (espagnol) FAO (castillan, galicien) langoustine
cigale (Languedoc, Provence) petite cigale
cigale de mer (La Rochelle) petite cigale
cigales de aer
cigarra (castillan) grande cigale
cigarro-do-mar (portugais) petite cigale
cilieux (Val-de-Saire) coquille St-Jacques de l'Atlantique
circadella (Naples) petite cigale
clam (anglais) coquille St-Jacques, pétoncle vanneau
clam = clam commun
clam coaaun
clam commun (français) FAO
clame (Fermanville) coquille St-Jacques de l'Atlantique, (portugais) clam commun
clame dura (portugais) vernis fauve
clame-da-areia (portugais) mye des sables
clanque (Gironde, Normandie) mye des sables
claouvisa (Méditerranée) palourde croisée d'Europe
cloïsa (catalan) palourde croisée d'Europe
cloïsa plana (catalan) lavignon poivré
cloïssa babosa (catalan) palourde bleue
cloitheog (irlandais : Gaélique) bouquet, crevette grise
clos-poing (Saint-Malo) tourteau commun
closca de—peregri (catalan) coquille St-Jacques de Méditerranée
clouhissa (Méditerranée) palourde croisée d'Europe
clouvisso bianco (Méditerranée) palourde croisée d'Europe
clovisse (Arcachon, Sète, Provence) palourde croisée d'Europe, (Manche, Méditerranée)
palourde rose, (Méditerranée) palourde bleue, palourde jaune, (Normandie) mye des sables
clovisse jaune (Manche, Atlantique) palourde jaune
cocciola fasulara (italien) vernis fauve
cockle (anglais) coque commune
cocks (anglais) vernis fauve
cofiche (baie du Mont-Saint-Michel, Granville, Agon) coquille St-Jacques de l'Atlantique
coicean (irlandais : Gaélique) crevette grise
coieux (Normandie) moule commune
colliac (irlandais : Gaélique) mye des sables
common cerithe (anglais) FAO cornet
common cuttlefish (anglais) FAO seiche commune
common edible cockle (anglais) FAO coque commune
common european bittersweet (anglais) FAO amande commune d'Europe
common mussel (anglais) FAO moule commune
common octopus (anglais) FAO poulpe commun
common otter shell (anglais) FAO lutraire elliptique
common piddock (anglais) FAO pholade commune
common prawn (anglais) FAO bouquet
common scallop (anglais) FAO coquille St-Jacques de l'Atlantique
common shore crab (anglais) crabe vert
common shrimp (anglais) FAO crevette grise
common spiny lobster (anglais) FAO langouste rouge
compteux (Pas-de-Calais, Somme) buccin
concha de peregrino (espagnol) FAO (castillan) coquille St-Jacques de Méditerranée
conchiliana (Saint-Jean-de-Luz) pétoncle noir
conseilleux (Calais) buccin
coque (Vannes) buccin
coque à brènes (Blainville, Agon) palourde croisée d'Europe
coque blanche (Manche) spisules
coque bleue (Normandie) palourde bleue
coque brune (Granville) amande commune d'Europe
coque coaaune
coque commune (français) FAO
coque d'herbier (Agon) palourde bleue
coque d'officier (Bretagne) palourde croisée d'Europe
coque de banc (Manche) spisules
coque de genêt (Normandie) coque commune
coque de vase (Barfleur) palourde bleue
coque franche (Agon) palourde bleue
coque plate (Atlantique) montre fauve
coque rayée (côtes d'Armor) praire commune
coque rouge (Agon) amande commune d'Europe, vernis fauve
coque sourdon (Nantes, Arcachon) coque commune
coque St-Jacques (Finistère) praire commune
coquille St-Jacques
coquille St-Jacques (français) FAO

- S -
coquille St-Jacques de l'Atlantique
coquille St-Jacques de Méditerranée
coquille St-Jacques de Méditerranée (français) FAO
coquina (espagnol) FAO (castillan, galicien) flion tronqué
coquina deliciosa (espagnol) FAO flion gracieux
coquina lisa (espagnol) FAO flion aplati
corail rouge
corail Sardaigne (français) FAO corail rouge
coral cerdana (espagnol) FAO corail rouge
coral rojo (castillan) corail rouge
corail vermeil (catalan) corail rouge
corn (Port-Vendres) rocher fascié
corne de punchas (Port-Vendres) murex droite épine
cornet
cornet (Bayonne, Saint-Valéry-sur-Somme) encornet, (catalan, Languedoc) rocher fascié
corneta (galicien) rocher fascié
cornetti de ma (italien) murex droite épine
cornicha (galicien) spisules
corniche (Bayonne) encornet
cornichon (Arcachon) bigorneau commun
cornino (galicien) murex droite épine
cornùccio (Nice) murex droite épine
coteu (Nice) couteaux
coucou (baie du Mont-Saint-Michel, Cancale) buccin
couillard (La Hague) ascophyllum
courquille (Port-Vendres) coque commune
courreire (Méditerranée) palourde jaune
coustonni = tali-penn
coutad (Bordeaux) couteaux
coûtas (Bordeaux) couteaux
couteau arqué
couteau droit d'Europe
couteau droit d'Europe (français) FAO
couteau sabre
couteau sabre (français) FAO
couteau silique
couteau silique (français) FAO
couteaux
coutelèe (Charente-Maritime) couteaux
couteu (Languedoc, Provence) couteaux
coutil (Languedoc, Provence) couteaux
coutoye (Arcachon) palourde croisée d'Europe
coutoyes (Bordeaux) couteaux
couturière (Normandie) araignée de mer
cozzeche (italien) moule méditerranéenne
crabe à laine (Normandie) étrille
crabe cerise (Bretagne) étrille
crabe courraise (Normandie) crabe vert
crabe d'Alaine (Normandie) étrille
crabe de mai (Normandie) araignée de mer

- 9 -
crabe de senne (Normandie) araignée de mer
crabe dormeur (Nord-Finistère) tourteau commun
crabe enragé (Normandie, Bretagne, Languedoc) crabe vert
crabe espagnol (Provence) étrille
crabe franche (Normandie) tourteau commun
crabe laineux (Provence) étrille
crabe mousse (Atlantique) araignée de mer juvénile
crabe ordinaire (Bretagne) crabe vert
crabe vert
crabté (Normandie) araignée de mer
cram (anglais) vernis fauve
cran (Languedoc, Provence) crabe vert
cranc verd (catalan) crabe vert
crancan (Languedoc) crabe vert
crang (Languedoc) crabe vert
craquet (Ouest-Cotentin) fucus vésiculeux
cratchet (Ouest-Cotentin) fucus vésiculeux
crawfish (anglais) langouste rouge
crawfish (irlandais) langouste rouge
crayfish (irlandais) langouste rouge
creach (irlandais) pétoncle vanneau
creachân (irlandais : Gaélique) pétoncle vanneau
creste de gall (Port-Vendres) pouce-pied
crevette (Normandie, Charentes) bouquet
crevette = crevette crise
crevette boréale (français) crevette nordique
crevette brune orientale (français) crevette japonaise
crevette du Maroc (La Rochelle) caraaote
crevette Edouard
crevette Edouard (français) FAO
crevette grise
crevette grise (français) FAO
crevette impériale (français) crevette japonaise
crevette japonaise
crevette japonaise tigrée (français) crevette japonaise
crevette kuruma (français) crevette japonaise
crevette kuruma (français) FAO crevette japonaise
crevette noire (Languedoc) crevette grise
crevette nordique
crevette rose
crevette rose (français) FAO, (Côtes-du-Nord, Provence) bouquet
crevette rouge
crevette rouge (français) FAO, (Côtes-du-Nord) bouquet
crevette tigrée (français) crevette japonaise
crevuche (Mer du Nord) crevette crise
crocetto (italien) murex droite épine
croietto (italien) rocher fascié
croque (Bayonne, galicien) coque commune
crubog (irlandais : Gaélique) tourteau commun
cuore edule (italien) coque commune

- 10 -
cutseu (Nice) couteaux
cuttlefish (anglais) seiche commune
cuvy (anglais, Bretagne) tali-penn
dada (Boulogne) crabe vert
dahin (Cancale à Saint-Brieuc) coquille St-Jacques de l'Atlantique
dail (Charente-Maritime, Gironde) pholade commune
daktyli (grec) datte de mer d'Europe
Dalmatinenschwamm (allemand) éponge fine grecque
dangrejo (espagnol) petite cigale
darin (Cancale à Saint-Brieuc, Normandie) coquille St-Jacques de l'Atlantique
date rouge (Languedoc, Provence) datte de mer d'Europe
date shell (anglais) datte de mer d'Europe
daterro (côte romaine) datte de mer d'Europe
dâtil de mar (espagnol) FAO (castillan, catalan) datte de mer d'Europe
datil handia (basque) couteau silique
datil okerra (basque) couteau sabre
dattao de maa (italien) datte de mer d'Europe
datte brune (Languedoc, Provence) datte de mer d'Europe
datte de mer = datte de mer d'Europe
datte de mer d'Europe
datte lithophage (français) FAO datte de mer d'Europe
datteri (Nice) datte de mer d'Europe, pholade commune
dattilo (italien) pholade commune
deep water pink shrimp (anglais) FAO crevette rose
deep-sea prawn (anglais) crevette nordique
deep-sea red-crab (anglais) géryon européen
demoiselle (Saint-Brieuc) étrille
derte (Normandie) pholade commune
dille (Arcachon) couteaux
dog-cockle (anglais) amande commune d'Europe
dorin (Normandie) coquille St-Jacques de l'Atlantique
dormant (Vendée, Charentes) tourteau commun
dormeur (Normandie, sud Finistère) tourteau commun
dosinie - montre fauve
douceron (de Saint-Léonard à Champeaux, Normandie) tellines, (Manche) spisules
doxinia (basque) montre fauve
draguenelle (Saint-Brieuc) étrille
driesflig (norvégien) lichen carragheen
Dublin bay prawn (irlandais : Gaélique) langoustine
dybhavsreje (danois) crevette nordique
dypvannsreke (norvégien) crevette nordique
ear shell (anglais) ormeau
edible crab (irlandais : Gaélique) tourteau commun, (anglais) FAO tourteau commun
élédone c o m m e
elefante (italien) homard
Elefantenohr (allemand) éponge fine oreille d'éléphant
elegant cuttlefish (anglais) FAO seiche élégante
elephant ear (anglais) FAO éponge fine oreille d'éléphant
encornet
encornet (français) FAO

- 11 -
encornet = encornet veiné
encornet illex = encornet rouge
encornet rouge
encornet rouge (français) FAO
encornet veiné
encornet veiné (français) FAO
enon (Boulogne) coque commune
éponge cowune
éponge commune (français) FAO
éponge fine grecque
éponge fine grecque (français) FAO
éponge fine oreille d'éléphant
éponge fine oreille d'éléphant (français) FAO
eriço (catalan) oursin-violet
erizo de mar (espagnol) FAO (castillan) oursin violet
erizo violâceo (espagnol) FAO oursin bleu, (castillan) oursin granuleux
escamarlâ (catalan) langoustine
escopinya (catalan) praire commune
escopinya de gallet (catalan) coque commune
escupina bestia (espagnol) mactres
escupina grabada (espagnol) FAO (castillan) praire commune
esponja (catalan) éponge fine grecque
esponja commun (espagnol) FAO éponge commune
esponja de bano (castillan) éponge fine grecque
esponja de bano griego (espagnol) FAO éponge fine grecque
esquinadoun (Provence) araignée de mer
étrille
étrille commune (français) FAO étrille
European date mussel (anglais) FAO datte de mer d'Europe
European lobster (anglais) FAO homard
European oyster (anglais) FAO huître plate d'Europe
European squid (anglais) FAO encornet
faolo (Gênes) tourteau commun
fasiola (italien) fiions
fasularè (italien) vernis fauve
fasulo (italien) mactres
faulo (italien) araignée de mer
faure (Tarente) tourteau commun
fausse palourde (Normandie) mactres
fausse praire (Finistère) mactres
favo (Provence) crabe vert : mâle
favou (Provence ) crabe vert : mâle
favouille (Provence) crabe vert : femelle
ferdia (Saint-Jean-de-Luz) crabe vert
fiat (Normandie) vernis fauve
finger tang (suédois) tali
Finger Tang (allemand) tali
finger tare (norvégien) tali
flat oyster (anglais) FAO huître plate d'Europe
flat tellin (anglais) FAO telline aplatie

- 12 -
fléon (Normandie) fiions
fleshy tellin (anglais) FAO telline pourpre
flie (Normandie) mactres, palourde croisée d'Europe, (Saint-Valéry-sur-Somme, Normandie,
Brest) patelle de l'Atlantique
flion aplati
flion aplati (français) FAO
flion gracieux
flion gracieux (français) FAO
flion seaistrié
flion semistrié (français) FAO
flion tronqué
flion tronqué (français) FAO
fiions
fliot (Normandie) fiions
fluweelen zwemkrab (néerlandais) étrille
folado (espagnol) pholade commune
fonet (Normandie) tali
forapietre (Gênes) datte de mer d'Europe
fougère de mer (Languedoc-Roussillon) ouessane
franquet nadeyre (Port-Vendres) étrille
frill (anglais) coquille St-Jacques
fucus dentelé
fucus spirale
fucus vésiculeux
fulle de quène (Nord-Cotentin) fucus dentelé
furrow shell (anglais) lavignon poivré
gabhaile mara (irlandais : Gaélique) langouste rouge
gaieux (Normandie) moule commune
gaine (mer du Nord) couteaux
gajin (Normandie) bigorneau commun
galatea (espagnol galathée
galathée
galathée (français)
galera (castillan, catalan, basque) squille
galero (Languedoc, Provence) squille
gallinette (Naples) crevette grise
gamba (castillan, catalan, galicien) crevette rose
gamba (espagnol) crevette rose, (Languedoc) crevette grise, (Port-Vendres) bouquet
gamba (français) crevette japonaise
gamba de altura (espagnol) FAO crevette rose
gamba rosada (espagnol) FAO (castillan, catalan) crevette rouge
gamba-branca (portugais) crevette rose
garaba-manchada (portugais) caramote
garabaï (Gênes) bouquet
gambari (grec) caramote
gambas (Gènes) bouquet
gamberello boréale (italien) crevette nordique
gamberetto grigio (côte romaine) crevette grise
gambero bianco (italien) crevette rose
garabero imperiali (italien) caramote

- 13 -
gambero rossa (italien) crevette rouge
gambeta (catalan) bouquet
gambon (Languedoc) bouquet
gammariello (Naples) crevette grise
ganba arrosa (basque) crevette rouge
ganba zuria (basque) crevette rose
gaor (en breton) étrille
garida (grec) caramote, crevette rose
garnaal (néerlandais) crevette grise
garnal = crevette crise
Gedeckelte Kammuschel (allemand) pétoncle vanneau
Gegitterte Venusmuschel (allemand) palourde croisée d'Europe
gelatin tang (norvégien) lichen carragheen
gélidiua impérial
gélidium impérial (français) FAO
gemeine Krabbe (allemand) crabe vert
gemeiner Tintenfisch (allemand) seiche commune
gerion (espagnol) FAO géryon européen
gervone garnaal (néerlandais) crevette grise
geryon (anglais) FAO géryon européen
géryon (français) FAO géryon européen
géryon européen
gewone inktvis (néerlandais) seiche commune
giant cupped oyster (anglais) FAO huître creuse
giant gelidium (anglais) FAO gélidium impérial
gite (Arcachon) pholade commune
glamach (irlandais : Gaélique) homard
glaouchoou (Sète) encornet
glaougeau (Sète, Provence) encornet
Glatte Arche (allemand) amande commune d'Europe
gliomach (irlandais : Gaélique) homard
gliomach mhara (irlandais : Gaélique) langouste rouge
gloichean (irlandais : Gaélique) bouquet
glossy tellin (anglais) FAO telline onyx
godfiche (Normandie) coquille St-Jacques de l'Atlantique
goëraon = fucus vésiculeux
goémon blanc = lichen carragheen
goémon d'Avril (Bretagne) tali-penn
goémon frisé = lichen carragheen
goémon noir = fucus dentelé, ascophyllum, fucus spirale
goémon rouge (Bretagne) tali-penn
gofiche (baie du Mont-Saint-Michel, Granville, Agon) coquille St-Jacques de l'Atlantique,
(Normandie) ormeau
goglu (Le Havre) buccin
golden carpet shell (anglais) FAO palourde jaune
gorri (Saint-Jean-de-Luz) crabe vert
goufique (Normandie) ormeau
gourgal (île d'Oléron) araignée de mer : grosse
Cranate (allemand) bouquet
granceola (italien) araignée de mer

- 14 -
granciporro (Adriatique) tourteau commun
granciporro fimbriato (côte romaine) tourteau commun
grande cigale
grande coque (Normandie) vernis fauve
grande lutraire
grande palourde (Finistère) vernis fauve
grande pèlerine (Calais) coquille St-Jacques de l'Atlantique
grande vanne (Dunkerque, Gravelines, Normandie) coquille St-Jacques de l'Atlantique
granzevola (italien) araignée de mer
granzono (italien) araignée de mer
gravette (Arcachon) huître plate d'Europe
great Mediterranean scallop (anglais) FAO coquille St-Jacques de Méditerranée
greek bathing sponge (anglais) FAO éponge fine grecque
green crab (irlandais) crabe vert
green shore crab (anglais) crabe vert
grey rough shell (anglais) FAO mactre fauve
grilh (en breton) langouste rouge
grilhed-sabl (en breton dans le Finistère) langoustine
grillo di mare (Adriatique) langouste rouge
grise (Charentes) crevette grise
grisetang (norvégien) ascophyllum
grittun (italien) araignée de mer
groote kamschelh (néerlandais) coquille St-Jacques
grooved carpet shell (anglais) FAO palourde croisée d'Europe
grooved razor shell (anglais) FAO couteau droit d'Europe
gros bigorneau (Tréguier) buccin
gros cornichon (Arcachon) buccin
gros escargot (Méditerranée) buccin
gros ligubam (Nice) caramote
grosille (Charentes) coquille St-Jacques de l'Atlantique
grosse bigorne (Brest) buccin
grosse cigale (Marseille) grande cigale
grosse palourde (Charente-Maritime) vernis fauve
grue (Normandie) araignée de mer
Gryllenkrebs (allemand) petite cigale
guernade (Mer du Nord) crevette grise
guignette (Charentes) bigorneau commun
guilch (en breton) étrille
gulhummor (danois) langoustine
halfstriated donax (anglais) FAO flion semistrié
haliotide = ormeau
haliotis (anglais) FAO ormeau
hard shell-clam (anglais) FAO clam commun
haricot de mer (Boulogne) fiions
harpeskjell (norvégien) pétoncle vanneau
havetauque (Barfleur, Saint-Vaast) poulpe commun
havskràfta (suédois) langoustine
hénon (Boulogne, St-Valéry-sur-Somme, Dieppe) coque commune
hens (anglais) lavignon poivré
hérisson de mer - oursin-pierre

- 15 -
Herzmuschel (allemand) coque commune
hestang (norvégien) ascophyllum
hestereje (danois) crevette grise
Heuschreckenkrebs (allemand) langouste rouge
hieta-krevetti (finlandais) crevette grise
hîtres (Agde) huître plate d'Europe
hjârtmussla (suédois) coque commune
hjertemusling (danois) coque commune
hjerteskjell (norvégien) coque commune
hjestemuslinger (norvégien) coque commune
homara (Bayonne) homard
homard
homard européen (français) FAO homard
honey comb (anglais) FAO éponge commune
hoofdenkrab (néerlandais) tourteau commun
hoornkreeft (néerlandais) langouste rouge
horned octopus (anglais) FAO eledone commune
horse tail-kelp (anglais) tali
houlin (Normandie) araignée de mer
hovring (norvégien) tourteau commun
huitras (Sète) huître plate d'Europe
huître creuse
huître creuse (français) FAO
huître fine = huître creuse
huître fine de claire = huître creuse
huître japonaise (français) FAO huître creuse
huître plate d'Europe
huître plate européenne (français) FAO huître plate d'Europe
huître portugaise (français) FAO huître creuse
huître spéciale = huître creuse
huître spéciale de claire = huître creuse
humar (islandais) langouste rouge
Hummer (allemand, danois, norvégien) homard
hummeri (finlandais) homard
rturenmuschel (allemand) vernis fauve
ikinoua (Atlantique) oursin violet
irish moss (anglais) lichen carragheen
Irlandisch Moos (allemand) lichen carragheen
irmi (Saint-Jean-de-Luz) araignée de mer
isquira andia (Bayonne) bouquet
isquira suria (Pays Basque) crevette grise
istr (Bretagne) huître plate d'Europe
itsas arbendola (basque) amande commune d'Europe
itsas belarria (basque) ormeau
itsas datila (basque) datte de mer d'Europe
itsas triku arrunta (basque) oursin-violet
itsas triku bioleta (basque) oursin granuleux
izkira gorria (basque) bouquet
izkira grisa (basque) crevette grise
jaiba de rocamasera (espagnol) FAO tourteau commun

- 16 -
jambe (Charentes, Normandie) patelle de -i'Atlantique
Japanese carpet shell (anglais) FAO palourde croisée japonaise
Japanese oyster (anglais) FAO huître creuse
Japanishe Auster (allemand) huître creuse
jaskekrabbe (danois) tourteau commun
jomfrusters (danois) pétoncle noir
kadeluxa (basque) flion semistrié, flion tronqué
Kaisergranat (allemand) langoustine
kalkut (Bretagne) tali-penn
kalpan (Bretagne) fucus dentelé
kammusla (suédois) coquille St-Jacques
kammusling (danois) coquille St-Jacques, pétoncle vanneau
kammuslinger (norvégien) coquille St-Jacques
kampa-simpukka (finlandais) coquille St-Jacques
kamschelp (néerlandais) amande commune d'Europe
karavida (grec) langoustine
karavida megali (grec) homard
karavjèdde (Tarente) squille
karhurapu (finlandais) petite cigale
karramarro berbea (basque) crabe vert
kasko kozkorduna (basque) casque échinophore
kaure (italien) étrille
kavouras (grec) crabe vert
kavouri (grec) crabe vert
kavouromana (grec) araignée de mer
keisariu krevetti (finlandais) langoustine
kelp (anglais) tali
keng (danois) buccin
killog (Finistère nord) buccin
kinid (Bretagne) araignée de mer
Klaffmuschel (allemand) myes
kleine Kreeft (hollandais) langoustine
klogor (en breton) ascophyllum
klokus plat (en breton) palourde croisée d'Europe
knivmusling (danois) couteaux
knobbed wrack (anglais) ascophyllum
knôl tang (suédois) ascophyllum
knopped tang (norvégien) ascophyllum
Knoppeltang (allemand) lichen carragheen
knot swier (néerlandais) ascophyllum
Knotentang (allemand) ascophyllum
kohili (grec) fiions
kokhaan (néerlandais) coque commune
kokkel (néerlandais) coque commune
kokkini garida (grec) crevette rouge
konksnegel (danois) buccin
koral gorria (basque) corail rouge
korre (en breton) ascophyllum
kotilo (finlandais) patelle de l'Atlantique
kouillou-seurezed ( brest) mye des sables

- 17 -
koukou (Morbihan) buccin
koukouen (Côtes-du-Nord) buccin
kountellec (Finistère) couteaux
krabba (suédois) tourteau commun
Krabbe (allemand) crabe vert
Krake (allemand) poulpe commun
krank lauo (en breton) étrille
krank saoz (en breton dans le nord-Finistère) tourteau commun
kraus (néerlandais) coque commune
kreukel (hollandais) bigorneau commun
kroeklinguer (islandais) moule commune
krogen Sainct-Jacquez (en breton) coquille St-Jacques de l'Atlantique
kroken Sanct-Jacquez (en breton) coquille St-Jacques de l'Atlantique
kténi (grec) pétoncle noir
kukuigghie (Tarente) palourde bleue
kullyak (irlandais : Gaélique) palourde bleue
kuruma prawn (anglais) FAO crevette japonaise
kydoni (grec) coque commune
la blonde (Normandie) moule commune
lady crab (anglais) étrille
lagagnon (Arcachon) fiions
lagosta-castanha (portugais) langouste rouge
lagosta-rôsea (portugais) langouste rose
lagosta-verde (portugais) langouste verte
lagostim (portugais) langoustine
lambujinha (portugais) lavignon poivré
laminaire = tali, tali-penn
lamperna (Saint-Jean-de-Luz) pouce-pied
lampions = oursin granuleux
lampot (Normandie) patelle de l'Atlantique
lançaoù (Arcachon) encornet
langoesten (néerlandais) langouste rouge
langosta (castillan, catalan, galicien) langouste rouge
langosta africana (galicien) langouste rose
langosta comun (espagnol) FAO langouste rouge
langosta mora (castillan) langouste rose
langosta mora (espagnol) FAO langouste rose
langosta real (espagnol) FAO langouste verte
langosta verde (espagnol) langouste verte
langostino (castillan, galicien) caramote
langostino japonés (castillan) crevette japonaise
langouste bretonne = langouste rouge
langouste commune = langouste rouge
langouste de Mauritanie = langouste rose
langouste rose
langouste rose (français) FAO
langouste rouge
langouste rouge (français) FAO
langouste royale (français) FAO langouste verte
langouste verte

- 18 -
langoustine
langoustine (français) FAO
langousto (Languedoc, Provence) langouste rouge
langrosta (Saint-Jean-de-Luz) langouste rouge
languisti (finlandais) langouste rouge
langust (danois) langouste rouge
Languste (allemand) langouste rouge
languster (danois, norvégien, suédois) langouste rouge
lanperna (basque) pouce-pied
lapa (Bayonne, castillan, galicien, portugais) patelle de l'Atlantique
lapa arrunta (basque) patelle de l'Atlantique
lapa azulada (espagnol) FAO patelle méditerranéenne
lapa punteada (espagnol) FAO patelle ponctuée
lapeta (Sète) patelle de Méditerranée
lassou (Bretagne) ascophyllum
lattere é fango (italien) pholade commune
lauo (Bretagne) étrille
laustra (Sicile) langouste rouge
lavagante (portugais) homard
lavagnon (Charente-Maritime) lavignon poivré
lavignon = lavignon poivré
lavignon poivré
lavignon poivré (français) FAO
legestr (en breton, Bayonne) homard
leito ama (espagnol) FAO mye des sables
lénée (Boulogne) étrille
leque (portugais) pétoncle vanneau
leque-islandês (portugais) pétoncle d'Islande
leque-variado (portugais) pétoncle noir
li datti (Languedoc, Provence) datte de mer d'Europe
lichen (Bretagne) lichen carragheen
lichen carragheen
ligubam (Nice) bouquet
limât de raer (île-de-Ré) buccin
limpet (anglais) patelle de l'Atlantique
lingoumbaou (Provence) homard
lingousta (Languedoc, Provence) langouste rouge
lingusta (Nice) langouste rouge
liquen de mar (espagnol) lichen carragheen
liquin (Nord-Cotentin) lichen carragheen
lirié (Fécamp) étrille
llagosta lluisa (catalan) petite cigale
llagosti (catalan) caramote
llagousto (Port-Vendres) langouste rouge
Llangaou (Port-Vendres) homard
llomantol (catalan) homard
lobster (anglais) homard
locca peperina (italien) lavignon poivré
Lompaut (Boulogne) patelle de l'Atlantique
lompotte (Boulogne) patelle de l'Atlantique

- 19 -
longobardo (italien) homard
longueirào-curvo (portugais) couteau sabre
longueirào-direito (portugais) couteau silique
longueiron (galicien) couteau silique
longueiroù (espagnol) FAO couteau droit d'Europe
lorman (Languedoc) homard
loutène (Provence) encornet
lovely donax (anglais) FAO flion gracieux
lubrigante (galicien) homard
lula-riscada (portugais) encornet veiné
lula-vulgar (portugais) encornet
lupicante lupo di mare (italien) homard
lura (galicien) encornet, encornet veiné
lustro (Narbonne) huitre plate d'Europe
lutraire elliptique
lutraire elliptique (français) FAO
lutraire étroite
lutraire étroite (français) FAO
lutraire oblongue (français) FAO grande lutraire
lutraires
lutraria (basque) lutraire elliptique
maciette (Nice) grande cigale, petite cigale
macoto (côte romaine) petite cigale
mactre coralline
mactre coralline (français) FAO
mactre épaisse (Atlantique) spisules
Bactre fauve
mactre fauve (français) FAO
metres
magnosella (côte romaine, Naples) petite cigale, grande cigale
magurio arrunta (basque) bigorneau commun
mailla (Saint-Jean-de-Luz) bigorneau commun
maillot (Normandie, Nantes, Arcachon) coque commune
malja (finlandais) patelle de l'Atlantique
mamussla (suédois) moule commune
manceau (Cancale) couteaux
manche de couteau (Normandie, côte d'Armor) couteaux
manche de coutel (Port-Vendres) couteaux
manche ed'coutieu (mer du Nord) couteaux
manchot (Normandie, côte d'Armor) couteaux
manchotte (Normandie, côte d'Armor) couteaux
manego de coutelo (italien) couteaux
raanico di coltello (Corse, italien) couteaux
manteau (Saint-Valéry-sur-Somme) coquille St-Jacques de l'Atlantique
Mantelbunter (allemand) pétoncle noir
mantelet (Normandie) tali-penn
Marenne (Marennes-Oléron) huître plate d'Europe
margade (Granville, Cancale, Noirmoutier) seiche commune
margarida (catalan) palourde jaune
margate (Nord Cotentin, Granville, Cancale) seiche commune

- 20 -
marieskaller—(danois) pétoncle vanneau
marmotta (italien) araignée de mer
maruzielle e scoglio (italien) bigorneau commun
masaneta (Vénétie) crabe vert
maskora (Saint-Jean-de-Luz) buccin
masquo (côte romaine) petite cigale
màti (grec) huître creuse
mature dosinia (anglais) FAO montre fauve
mauroroidji (grec) moule méditerranéenne
mazzancollo (italien) caramote
Mediterranean mussel (anglais) FAO moule méditerranéenne
megali achivada (grec) vernis fauve
mejillon (castillan) FAO moule commune
mejillon Mediterraneo (espagnol) FAO moule méditerranéenne
melkern (en breton) tali-penn
meltas (Bretagne) étrille
meri-hàmahakki (finlandais) araignée de mer
meskl (en breton) moule commune
Messerscheide (allemand) couteau sabre
mexilha-do-Mediterràneo (portugais) moule méditerranéenne
mexilhao-tâmara (portugais) datte de mer d'Europe
mexilhao-vulgar (portugais) moule commune
mexillon (galicien) moule commune, (espagnol) moule méditerranéenne
microcosmes (français) FAO violet
midji de Constantinople (grec) moule méditerranéenne
Miesmuschel (allemand) moule commune
milchweisse Trogmuschel (allemand) mactres
mina (Granville) poulpe commun
minard (Normandie, Granville, Saint-Malo à Saint-Brieuc) poulpe commun
minghliomach (irlandais : Gaélique) bouquet
minna (Brest) poulpe commun
minon (Saint-Malo à Saint-Brieuc) poulpe commun
mitilo commune (italien) moule méditerranéenne
mocejone (espagnol) moule méditerranéenne
moelo (catalan) montre fauve
montre = montre fauve
«ontre fauve
montre radiée (français) FAO montre fauve
morgate (La Hague) seiche commune
morgaz (en breton à Brest) poulpe commun
morginid (en breton) araignée de mer
mossel (néerlandais) moule commune
moucle (Charentes) moule commune
mouille lFécamp) moule commune
moule commune
moule commune (français) FAO
moule méditerranéenne
moule méditerranéenne (français) FAO
Boules
moules de bouchots

- 21 -
moules de cordes
moules de parcs
moules de pêche retrempées
mounchou (Finistère) montre fauve
mourgue (Languedoc, Provence) coque commune
mouscle (Languedoc) moule méditerranéenne
mousclo (Languedoc et Provence) moule commune, (Languedoc) moule méditerranéenne
mouscouliona (Saint-Jean-de-Luz) moule commune
mousette (La Hague) fucus vésiculeux
moussette (Manche) araignée de mer juvénile
moustokarfies (grec) bigorneau commun
muergo (espagnol) FAO (castillan) couteau silique
muirscionn (irlandais : Gaélique) couteaux
muja (italien) coque commune
murex = murex droite épine, rocher fascié
murex arantzaduna (basque) murex droite épine
murex arrunta (basque) rocher fascié
murex droite épine
murex droite épine (français) FAO
murex tubercule (français) FAO rocher fascié
muschel (néerlandais) moule commune
musclé (Languedoc et Provence) moule commune, (Languedoc) moule méditerranéenne
muscle de Bourdeou (Languedoc et Provence) moule commune
musclé de Martigues (Sète) moule méditerranéenne
musclé de Rocco (Marseille) moule méditerranéenne
muscle de vase (Languedoc et Provence) moule commune
musclo (catalan) moule commune
muscolo (italien) moule méditerranéenne
rausgo perlado (espagnol) lichen carragheen
musgo-gordo (portugais) lichen carragheen
muskuilua (basque) moule commune
mussel (anglais) moule commune
mussling (danois) moule commune
mye des sables
raye des sables (français) PAO
•ye tronquée
•yes
nacre (Port-Vendres) couteaux
nakinkorva (finlandais) ormeau
Napfschnecke (allemand) patelle de l'Atlantique
narrow otter shell (anglais) FAO lutraire étroite
navaja (castillan) couteau sabre
navalheira-felpuda (portugais) étrille
navalla (catalan, galicien) couteau sabre
nécora (espagnol) FAO (castillan, catalan, galicien) étrille
noordzeekrab (néerlandais) tourteau commun
Nordseegarnele (allemand) crevette crise
northern deep-water prawn (anglais) crevette nordique
northern quahog (anglais) clam commun
Norway lobster (anglais) FAO langoustine

- 22 -
nuce (italien) coque commune
oblong otter shell (anglais) FAO grande lutraire
ocle imperial (espagnol) FAO gélidium impérial
odet (Vendée, Charentes) tourteau commun
oeil de bouc (Normandie, Bretagne nord) patelle de l'Atlantique
oester (néerlandais) huître plate d'Europe
ogne e janara (Naples) pouce-pied
oktapodi (grec) encornet, poulpe commun
olagaroua (Saint-Jean-de-Luz) poulpe commun
olagarro arrunta (basque) poulpe commun
olagarro zuria (basque) élédone commune
olikruik (hollandais) bigorneau commun
olive (côtes d'Armor, Charente-Maritime, Arcachon, Bayonne) fiions
olivette (Granville, mer du Nord) pétoncle vanneau, pétoncle noir
olivette de mer = pétoncle vanneau
olivier (Cancale) pétoncle vanneau
orecchia marina (italien) ormeau
orecchiale (italien) ormeau
oreille de mer (Normandie, Saint-Brieuc, La Rochelle, Provence) ormeau
oreille de Saint-Pierre (Provence) ormeau
oreja de elefante (espagnol) FAO éponge fine oreille d'éléphant
oreja de mar (castillan) ormeau
oreja de mar (espagnol) FAO ormeau
orelha (portugais) ormeau
orella de mar (catalan) ormeau
Orgelpfeiffe (allemand) couteau droit d'Europe
ormais (Saint-Brieuc) ormeau
ormeau
ormeau (français) FAO
orner (anglais) ormeau
ormet (Saint-Malo, Cancale, Saint-Brieuc) ormeau
osters (danois) huître plate d'Europe
ostiôn (espagnol) FAO huître creuse
ostra (espagnol) FAO (castillan, catalan, galicien) huître creuse, huître plate d'Europe
ostra arrunta (basque) huître plate d'Europe
ostra japonesa (castillan) huître creuse
ostra-gigante (portugais) huître creuse
ostra-plana-europeia (portugais) huître plate d'Europe
ostratzar japoniarra (basque) huître creuse
ostrea (grec) huître plate d'Europe
ostrega (italien, Nice) huître plate d'Europe
ostria (Saint-Jean-de-Luz) huître plate d'Europe
ostrica (italien) huître plate d'Europe
otarrain (basque) langouste rouge
otarrain mairua (basque) langouste rose
otarrainska (basque) caramote
otarrainska japoniarra (basque) crevette japonaise
Ottermuschel (allemand) lavignon poivré
ou (catalan) lutraire elliptique
ouessane

- 23 -
ouetdgernade (Gravelines) bouquet
ouriço-do-mar-pùrpora (portugais) oursin-violet
ourizo (galicien) oursin-violet, oursin granuleux
ourmel (Brest) ormeau
oursin comestible = oursin-pierre
oursin des rochers = oursin vert
oursin vert de Bretagne (St Brieuc) oursin violet
oursin violet
oursin violet (français) FAO oursin bleu
oursin-pierre
oursin-pierre (français) FAO
oursin-pierre (français) FAO oursin violet
outa (Marseille) rocher fascié
ouvais (Normandie) tourteau commun
oyster (anglais) huitre plate d'Europe
pada comûn (espagnol) FAO cornet
padallida (Port-Vendres) patelle de Méditerranée
padelle (Royan) étrille
pagelidas (italien) patelle de Méditerranée
pageline (Port-Vendres) pétoncle vanneau
pain d'moigneu (Saint-Valéry-sur-Sorame) seiche commune : os de seiche
Palmen Tang (allemand) tali-penn
palourde (Arcachon) lavignon poivré, (Boulogne) coquille St-.Jacques de l'Atlantique,
(Marseille) clam commun, (Normandie) praire commune, (Normandie, côtes d'Armor) montre
fauve, (Rouen) pétoncle vanneau, (côtes d'Armor) fiions, mye tronquée, (St-Valéry-sur-
Somme) coque commune
palourde = palourde croisée d'Europe, palourde croisée japonaise
palourde blanche (Atlantique) spisules
palourde bleue
palourde bleue (de Méditerranée) (français) FAO
palourde croisée d'Europe
palourde croisée d'Europe (français) FAO
palourde croisée japonaise
palourde croisée japonaise (français) FAO
palourde d'eau profonde (Manche) palourde rose
palourde des Glénan (Atlantique) palourde rose
palourde jaune
palourde jaune (français) FAO
palourde plate (Normandie) lavignon poivré, (Normandie, côtes d'Armor) montre fauve
palourde poulette = palourde bleue
palourde rose
palourde rose (français) FAO (Manche)
palourde rouge (Finistère) vernis fauve
palourde sauvage (Charentes) praire commune
palourdine (Atlantique) spisules
paluorde (italien) amande commune d'Europe
pan de gaviota (galicien) éponge fine grecque
pannochia (Naples) squille
Panzerkrebs (allemand) langouste rouge
paparazzi di mare (italien) mactres

- 24 -
partan (irlandais : Gaélique) tourteau commun
partan fhacileann (irlandais : Gaélique) araignée de mer
partan gaineac (irlandais : Gaélique) tourteau commun
partan luaisleacan (irlandais : Gaélique) étrille
partan sile (irlandais : Gaélique) étrille
passe sabatteta (Port-Vendres) ormeau
pastura (Nice) ormeau
patagot (Atlantique) spisules, mye des sables
patate de ner naruto
patcharina (Port-Vendres) coquille St-Jacques de Méditerranée
pâte (Vendée, Charentes) tourteau commun
patelida (grec) patelle de Méditerranée
patelle de l'Atlantique
patelle de Méditerranée
patelle de Méditerranée (français) FAO
patelle néditerranéenne
patelle ponctuée
patelle ponctuée (français) FAO
patello (italien) patelle de Méditerranée
pechina blanca (espagnol) FAO mactre fauve
pechina estrecha (espagnol) FAO lutraire étroite
pechina lisa (espagnol) FAO mactre coralline
pechina oblonga (espagnol) FAO grande lutraire
pecten d'Amérique (français) FAO peigne du Canada
pegellida (catalan) patelle de l'Atlantique
peigne de St-Jacques (Saint-Valéry-sur-Somme) coquille St-Jacques de l'Atlantique
peigne du Canada
pèlerine (Marseille) pétoncle vanneau, coquille St-Jacques de Méditerranée
pèlerine (Saint-Valéry-sur-Somme) coquille St-Jacques de l'Atlantique
pélerino (Marseille) pétoncle noir, coquille St-Jacques de Méditerranée
pellegrine (italien) coquille St-Jacques
pellerina (italien) coquille St-Jacques
pelote (Le Croisic) vernis fauve
peneira (galicien) ormeau
pénéra (Bayonne) ormeau
peppery furrow (anglais) FAO lavignon poivré
percebe (castillan, galicien) pouce-pied
percebe (espagnol) FAO pouce-pied
percèle (portugais) pouce-pied
periwinckle (anglais) bigorneau commun
petit goémon (Ouest-Cotentin) lichen carragheen
petite cigale
petite cigale (français) FAO
petite clanque (Normandie) mye tronquée
petite palourde (Bordeaux) pétoncle vanneau, (côte Atlantique) pétoncle noir
petite vanne (Gravelines) pétoncle noir, (Normandie) pétoncle vanneau
petites praires
péton (Dielette, Urville, Cherbourg, Barfleur) pétoncle noir
pétonche (de Granville à Agon) pétoncle noir
pétoncle (Saint-Valéry-sur-Somme, Brest, Bretagne, Charente-Maritime) pétoncle vanneau

- 25 -
pétoncle bigarré (français) FAO pétoncle noir
pétoncle d'Islande
pétoncle du large (Royan) pétoncle vanneau
pétoncle glabre
pétoncle glabre (français) FAO
pétoncle noir
pétoncle operculaire (français) FAO pétoncle vanneau
pétoncle vanneau
pétonge (de Granville à Agon) pétoncle noir
pettine opercolare (italien) pétoncle vanneau
pettine vario (italien) pétoncle noir
petxina de pelegri (catalan) coquille St-Jacques de l'Atlantique
petxina lluenta (catalan) vernis fauve
petxina variada (catalan) pétoncle noir
petxinot (catalan) amande commune d'Europe
peu de cabrit (catalan) pouce-pied
peup (Boulogne) poulpe commun
Pfeffermuschel (allemand) lavignon poivré
Pfeikalmar (allemand) encornet rouge
Pferdeschwamm (allemand) éponge commune
pharin (Saint-Brieuc) bigorneau commun
pholade = pholade commune
pholade commune
pholade commune (français) FAO
pichilen (Languedoc) pétoncle noir
picot (Bretagne) lichen carragheen
pie d'asino (italien) amande commune d'Europe
pied de cheval (Dunkerque à Treguier) huître plate d'Europe : grosse
pieds de couteaux (golfe du Morbihan) couteaux
piep mossel (néerlandais) mye des sables
pieuvre (français) FAO poulpe commun
pigna (Nice) coquille St-Jacques de Méditerranée, pétoncle noir
pijlinktuisch (néerlandais) encornet
pilau noir (Boulogne) bigorneau commun
pileau (Boulogne, Pas-de-Calais) buccin
Pilgermuschel (allemand) coquille St-Jacques
pilo noir (Boulogne) bigorneau commun
pilocompteur (Boulogne, Pas-de-Calais) buccin
pilot (Boulogne, Pas-de-Calais) buccin
pilurgiu (italien) araignée de mer
pink shrimp (anglais) crevette nordique
pink spiny lobster (anglais) FAO langouste rose
pinpatche (anglais) bigorneau commun
pioka (en breton) lichen carragheen
pisseuse (Morlaix) mye des sables
pitchilina (Languedoc) pétoncle noir
plat-pied (Nord) étrille
plomb pur (île d'Oléron) araignée de mer : petite
pod razor shell (anglais) FAO couteau sabre
poinclos (Normandie) tourteau commun

- 26 -
poingclos (Saint-Malo) tourteau commun
polbo (galicien) poulpe commun
polpo (italien) poulpe commun
polvo-do-alto (portugais) élédone commune
polvo-vulgar (portugais) poulpe commun
pop blanc (catalan) élédone commune
pop roquer (catalan) poulpe commun
porphyra (grec) rocher fascié
portan (irlandais : Gaélique) tourteau commun
portan dearg (irlandais : Gaélique) tourteau commun
Portugese oyster (anglais) FAO huitre creuse
portugisik osters (danois) huître creuse
pota hegalaria (basque) encornet rouge
pota voladora (espagnol) FAO encornet rouge
pota-do-norte (portugais) encornet rouge
pouce-pied
pouce-pied (français) FAO
poufre (Sète) poulpe commun
poulet de mer (Bretagne) crabe vert
poulot (Fécamp) bigorneau commun
poulpe (Boulogne, Granville, Saint-Malo à Saint-Brieuc, Auray) poulpe commun
poulpe = eledone commune
poulpe blanc (français) FAO eledone commune
poulpe comaun
poulpe rouquié (Sète) poulpe commun
poup rouqué (Port-Vendres) poulpe commun
poupart (Nord, Normandie) tourteau commun
pourpe (Provence) poulpe commun
pourpré rouqué (Agde) poulpe commun
pourpri (Provence) poulpe commun
praire (Cherbourg) amande commune d'Europe, (Noirmoutier, Charente-Maritime) clam commun,
(Normandie, côtes d'Armor) montre fauve
praire africaine
praire chanbrière
praire coaaune
praire commune (français) FAO
praire double (Méditerranée) praire commune
praire plate (Marseille) clam commun, (Royan) montre fauve
praïro (Méditerranée) praire commune
prawn (irlandais : Gaélique, anglais) bouquet
prega diou (Languedoc, Provence) squille
preire (Nice) amande commune d'Europe
preiré (Nice) vernis fauve
pribregniy krab (russe) crabe vert
prosphyra (grec) rocher fascié
pucelage (Royan) vernis fauve
pullet carpet shell (anglais) FAO palourde bleue
pulpo (castillan) poulpe commun
pulpo bianco (espagnol) FAO (castillan) élédone commune
pulpo comun (espagnol) FAO poulpe commun

- 27 -
pupre (Nice) poulpe commun
purple dye murex (anglais) FAO murex droite épine
pùrve (La Hague) poulpe commun
quahog (anglais) FAO clam commun
queen scallop (anglais) FAO pétoncle vanneau
quisquilla (espagnol) FAO (castillan, galicien) crevette crise
rabioso (galicien) amande commune d'Europe
ragosta (Naples, Tarente) langouste rouge
raguié (Provence) bouquet
ramarje (italien) palourde jaune
ran (Noirmoutier, île d'Yeu) buccin, (Saint-Valéry-sur-Somme) patelle de l'Atlantique,
(Saint-Valéry-sur-Somme, Calvados, Cancale) buccin
ran à capet (Normandie) buccin
rancio (Naples) tourteau commun
rancio di rena (italien) étrille
rancio e funno (italien) araignée de mer
rancio fellone (italien) araignée de mer
rancio janco (italien) étrille
rang à capa (Normandie) buccin
ranta kotilo (finlandais) bigorneau commun
rantataskurapu (finlandais) crabe vert
rasoir (mer du Nord) couteaux
rausta (Naples) langouste rouge
ravosta (Naples, Tarente) langouste rouge
rayed Mediterranean limpet (anglais) FAO patelle méditerranéenne
rayed trough-shell (anglais) FAO mactre coralline
razendekrab (néerlandais) crabe vert
razor shell (anglais) couteau droit d'Europe
re de granchi (côte romaine) tourteau commun
réacla iasc meanmnach (irlandais : Gaélique crevette grise
red precious coral (anglais) corail rouge
red ware (anglais) tali
religieuse (Brest) pholade commune
relo (galicien) montre fauve
reloj (espagnol) FAO (castillan) montre fauve
ribe roin (irlandais : Gaélique) crevette grise
ribe runain (irlandais : Gaélique) crevette grise, bouquet
ribe-runan (irlandais : Gaélique) bouquet
ricardeau (Cancale à Saint-Brieuc, Camaret) coquille St-Jacques de l'Atlantique
rigadeau (côtes d'Armor, Finistère) -coque commune
rigadel (côtes d'Armor, Finistère) coque commune
rigadelle (côtes d'Armor, Finistère) coque commune
rigadot (Lorient à St Nazaire) coque commune
riverrois (Charentes) crabe vert
rocher = murex droite épine, rocher fascié
rocher fascié
rock lobster (anglais) langouste rouge
rockweed (anglais) ascophyllum
roibeis (irlandais : Gaélique) crevette grise
ronseggi (italien) rocher fascié

- 28 -
rose = langouste rose
Rote Edelkoralle (allemand) corail rouge
royal spiny lobster (anglais) FAO langouste verte
ruibe (irlandais : Gaélique) crevette grise
rustic limpet (anglais) FAO patelle ponctuée
sabre razor (anglais) couteau sabre
saburon helmet (anglais) FAO casque saburon
saha krevetti (finlandais) bouquet
salicoque (Fécamp, Normandie) bouquet, (Normandie) crevette grise
Salikoke (allemand) bouquet
saltarelle (Port-Vendres) bouquet
samarra (Saint-Jean-de-Luz) tourteau commun
sammachie (italien) palourde bleue, palourde jaune
sand gaper (anglais) FAO mye des sables
Sandauster (allemand) huître plate d'Europe
Sandklaffmuschel (allemand) clam commun
Sandmuschel (allemand) myes
sandmusling (danois) mye des sables, clam commun
sandskjell (norvégien) clam commun
santarra (espagnol) langouste verte
santé (Charentes, Cironde) bouquet
santiaguino (castillan, galicien) petite cigale
santiaguino (espagnol) FAO petite cigale
santio handia (basque) petite cigale, grande cigale
santola-europeia (portugais) araignée de mer
sapateira (portugais) tourteau commun
Sardinia coral (anglais) FAO corail rouge
satron (Normandie) poulpe commun
satrouille (Nord Cotentin) poulpe commun
satroule (Nord Cotentin) poulpe commun
saudreke (norvégien) crevette grise
sautelicot (Normandie) crevette grise
sauterelle (Mer du Nord et baie de Somme) crevette grise
sauticot (Normandie) crevette grise
savonettes = oursin granuleux
scallop (anglais) coquille St-Jacques
scampo (italien) langoustine
scarpetta (italien) seiche commune
scheerme (néerlandais) couteaux
schila (Adriatique) crevette grise
schilla (Adriatique) crevette grise
schirifizu (Sicile) squille
scian mhara (irlandais : Gaélique) couteaux
scipion (St Brieuc) seiche commune
sea crayfish (anglais) langouste rouge
sea scallop (anglais) FAO peigne du Canada
sèche (Normandie, Saint-Brieuc) seiche commune
Seedattel (allemand) datte de mer d'Europe
Seemuschel (allemand) moule commune
Seeohr (allemand) ormeau

- 29 -
Seespine (allemand) araignée de mer
seiche = seiche commune, seiche élégante
seiche anglaise (île-de-Ré) encornet
seiche coaaune
seiche commune (français) FAO
seiche élégante
seiche élégante (français) FAO
seiche rouge (Arcachon) encornet
seichot (Granville) seiche commune : jeune
sepia (Provence) seiche commune
sepia comun (espagnol) FAO seiche commune
Sepie (allemand) seiche commune
sepio (Agde) seiche commune
sépion (Granville) seiche commune
seppa (italien) seiche commune
seppia (Ajaccio) seiche commune
serratus = fucus dentelé
shore crab (irlandais) crabe vert
shrimp (anglais, irlandais : Gaélique) crevette grise, (anglais) crevette nordique
sibado (Languedoc) crevette grise
sideroka vouras (grec) étrille
siga (Gênes) petite cigale
siga de maa (Gênes) squille
sighea (Gênes) squille
si lieu (Saint-Valéry-sur-Somme, Normandie) ormeau
silke tare (norvégien) tali
sillette (Normandie) pétoncle vanneau
sinagot (Vannes) crabe vert
sini-simpukka (finlandais) moule commune
sipe (Arcachon) seiche commune
sipi (Port-Vendres) seiche commune
sipia (catalan) seiche commune
sivade (Languedoc) bouquet, crevette grise
sivade caramote (Provence) crevette grise
six yeux (Normandie) ormeau
skouliki (grec) squille
sliogân mara (irlandais : Gaélique) pétoncle noir
slykgaper (néerlandais) lavignon poivré
small European locust lobster (anglais) FAO petite cigale
smooth callista (anglais) FAO vernis fauve
smooth donax (anglais) FAO flion aplati
smooth scallop (anglais) FAO pétoncle glabre
soft-shelled clam (anglais) mye des sables
solines (grec) couteaux
somar (Saint-Jean-de-Luz) crabe vert
somar ferdia gorri (Saint-Jean-de-Luz) crabe vert
sommerkrabber (norvégien) étrille
soore (danois) ormeau
soquet (Saint-Vaast) encornet
soupia (grec) seiche commune

- 30 -
sourd (Royan) buccin—
sourdon (Nantes, Arcachon) coque commune
sparnocchia (Naples) squille
spider crab (anglais) araignée de mer
spinkrab (néerlandais) araignée de mer
spinous spider crab (anglais) FAO araignée de mer
spiny bonnet (anglais) FAO casque échinophore
spiny lobster (anglais, irlandais) langouste rouge
spisule épaisse
spisule ovale
spisules
squat lobster (anglais) galathée
squilla (Adriatique) crevette crise
squille
squinado (Provence) araignée de mer
Standkrabbe (allemand, danois) crabe vert
staoterez (en breton à Brest) raye des sables
Stein dattel (allemand) datte de mer d'Europe
Steinfingermuschel (allemand) pholade commune
Steingarneele (allemand) bouquet
stony sea urchin (anglais) FAO oursin violet
stortare (norvégien) tali-penn
strandgape (néerlandais) mye des sables
strandgaper (néerlandais) clam commun
strandkrab (néerlandais) crabe vert
strandkrabbe (norvégien, suédois) crabe vert
strandmussla (suédois) bigorneau commun
strandràka (suédois) crevette crise
strandschelp (néerlandais) mactres
strandsnegl (danois, norvégien) bigorneau commun
stridi (grec) huître plate d'Europe
striped soldier shrimp (anglais) FAO crevette Edouard
Stumpfmuschel (allemand) fiions
sugar loon (irlandais : Gaélique) mye des sables
supi (Provence) seiche commune
supia (Nice) seiche commune
supion = seiche commune, seiche élégante
svimmerkrabbe (danois) étrille
sword razor shell (anglais) FAO couteau silique
sydan-simpukka (finlandais) coque commune
tali
tali-du (en breton) tali
tali-moan (en breton) tali
tali-penn
tali-penn (Bretagne)
tangle (anglais) tali-penn
tanille (Languedoc) fiions
taouteno (Provence) encornet
tapijschelp (néerlandais) palourde croisée d'Europe
taralhôes (portugais) pholade commune

- 31 -
tarantula (italien) araignée de mer
taratufolo (italien) praire commune
taret (Saint-ilalo) pholade commune
tartufo de mari (italien) praire commune
Taschenkrebs (allemand) tourteau commun
taut (Nice) encornet
teil-siliou (en breton) tali
telina brillante (espagnol) FAO telline onyx
telina encarnada (espagnol) FAO telline pourpre
telina plana (espagnol) FAO telline aplatie
tellarina (catalan) flion semistrié, flion tronqué
tellerina (espagnol) FAO (castillan) flion semistrié
telline aplatie
telline aplatie (français) FAO
telline onyx
telline onyx (français) FAO
telline pourpre
telline pourpre (français) FAO
tellines
tenille (Languedoc) fiions
tepelhoedje (néerlandais) patelle de l'Atlantique
thick trough shell (anglais) spisules
thorny lobster (anglais) langouste rouge
Tiefseegarnele (allemand) crevette nordique
tifelek (en breton à Brest) encornet
tollhvmmer (norvégien) langoustine
tonninola (italien) fiions
toppimuslinger (danois) palourde croisée d'Europe
torion (baie du Mont-Saint-Michel, Cancale) buccin
totano volatore (italien) encornet rouge
tourteau (Nord, Normandie, Vendée, Charentes, Marseille) tourteau commun
tourteau coaaun
tourteau poupart (français) FAO tourteau commun
toutene (Provence) encornet
touteno (Provence) encornet
toutenou (Provence) encornet
traon (Agde) palourde bleue, (Languedoc) palourde croisée d'Europe
Trogmuschel (allemand) mactres
troll tare (norvégien) tali-penn
true shrimp (anglais) crevette crise
truille (Languedoc) fiions
truncate donax (anglais) FAO flion tronqué
txamarra (basque) étrille
txangurroa (basque) araignée de mer
txibia (basque) encornet
txibia sojatua (basque) encornet veiné
txirla arre gorriska (basque) vernis fauve
txirla garatxoduna (basque) praire commune
txirla handia (basque) palourde croisée d'Europe
txirla japoniarra (basque) palourde croisée japonaise

- 32 -
txirla lingirdatsua (basque) palourde bleue
txirla zapala (basque) lavignon poivré
txirla zerrendaduna (basque) palourde rose
txirla zuria (basque) spisules
txoko (basque) seiche commune
txoko dotorea (basque) seiche élégante
urre-txirla (basque) palourde jaune
ustri (Marseille) huître plate d'Europe
ustro (Narbonne) huître plate d'Europe
van (Barfleur, Saint-Vaast) palourde croisée d'Europe
vanne (Dunkerque, Gravelines, Fécamp, La Hague, Cherbourg) coquille St-Jacques de
l'Atlantique, pétoncle vanneau
vannette (La Hague) pétoncle vanneau, pétoncle noir
varech = fucus dentelé, ascophyllum, fucus vésiculeux
variegated scallop (anglais) FAO pétoncle noir
veined squid (anglais) FAO encornet veiné
velvet crab (anglais) étrille
velvet swimcrab (anglais) FAO étrille
velvet swimming crab (anglais) étrille
venus (Manche, Atlantique) spisules
venus blanche = spisules
venus chambrière (français) FAO praire chambrière
verlin (Normandie) bigorneau commun
vernis = vernis fauve
vernis fauve
vernis fauve (français) FAO
vieira (espagnol) FAO (castillan, galicien) coquille St-Jacques de l'Atlantique, (galicien)
coquille St-Jacques de Méditerranée, (portugais) pétoncle noir, pétoncle vanneau
vieira americana (espagnol) FAO (portugais) peigne du Canada
vieiras (Bayonne) coquille St-Jacques de l'Atlantique
vigneau (Dunkerque, Calais, Normandie) bigorneau commun
vignette (Normandie) bigorneau commun
vignot (Saint-Jean-de-Luz, Saint-Valéry-sur-Somme) bigorneau commun
violet
violet (français) FAO
violet sea urchin (anglais) FAO oursin bleu
vise en l'air (Morbihan) mye des sables
volador (castillan) encornet rouge
volandeira (espagnol) FAO (castillan) pétoncle vanneau
vongola (Naples) palourde croisée d'Europe, clam commun
vovan (Marseille) amande commune d'Europe
vré plat (Granville) fucus dentelé
vro robert (Barfleur) ascophyllum
vulantine (italien) étrille
wakame - ouessane
wammossel (néerlandais) pétoncle vanneau
warty venus (anglais) FAO praire commune
Wartzige Venusmuschel (allemand) praire commune
wedge shell (anglais) fiions
Wellhornschnecke (allemand) buccin

- 33 -
whelk (anglais) FAO buccin
wijde mantel (néerlandais) pétoncle vanneau
wilk (anglais) bigorneau commun
wulk (néerlandais) buccin
xelet (espagnol) FAO pétoncle glabre, (catalan) pétoncle vanneau
yellow tang (anglais) ascophyllum
yoton (Agon) ascophyllum
zagaia-castanheta (portugais) squille
zamburina (espagnol) FAO (castillan, galicien) pétoncle noir, (basque) pétoncle noir
zeekat (néerlandais) seiche commune
zeekrab (néerlandais) tourteau commun
zeekreft (néerlandais) homard
zeeoor (néerlandais) ormeau
zigala (basque) langoustine

34

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