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Recueil d’annales en Mathématiques

Terminale S - Enseignement obligatoire

Suites numériques

Frédéric Demoulin1

Dernière révision : 11 septembre 2005

1
frederic.demoulin@voila.fr
Annales Terminale S Suites numériques

Tableau récapitulatif des exercices


⋆ indique que cette notion a été abordée dans l’exercice
S.R. : suites récurrentes ; S.Ar. : suites arithmétiques ; S.G. : suites géométriques ; S.Ad. : suites adjacentes

N˚ Lieu Année QCM S.R. S.Ar. S.G. S.Ad. f (x) = x Fcts Intégr. Proba.
1 Amérique du Nord Juin 2005 ⋆ ⋆ ⋆ ⋆
2 Asie Juin 2005 ⋆
3 France Juin 2005 ⋆
4 La Réunion Juin 2005 ⋆ ⋆ ⋆ ⋆ ⋆
5 Inde Avril 2005 ⋆
6 Nouvelle-Calédonie Mars 2005 ⋆ ⋆ ⋆
7 Amérique du Sud Nov 2004 ⋆ ⋆ ⋆
8 Nouvelle-Calédonie Nov 2004 ⋆ ⋆ ⋆
9 Antilles-Guyane Juin 2004 ⋆ ⋆ ⋆
10 Centres étrangers Juin 2004 ⋆ ⋆ ⋆
11 France Juin 2004 ⋆
12 La Réunion Juin 2004 ⋆ ⋆
13 Liban Juin 2004
14 Inde Avril 2004 ⋆
15 Nouvelle-Calédonie Nov 2003 ⋆
16 Centres étrangers Juin 2003 ⋆
17 Liban Juin 2003 ⋆
18 Inde Avril 2003 ⋆ ⋆
19 Nouvelle-Calédonie Mars 2003 ⋆ ⋆ ⋆
20 Antilles-Guyane Sept 2002 ⋆ ⋆ ⋆
21 Asie Juin 2002 ⋆ ⋆ ⋆
22 Centres étrangers Juin 2002 ⋆ ⋆ ⋆
23 Amérique du Sud Nov 2001 ⋆ ⋆

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Exercice 1 Amérique du Nord, Juin 2005 (6 points)

Le graphique fourni en fin d’énoncé sera complété et remis avec la copie.


2x + 1
Soit la fonction f définie sur l’intervalle [0 ; 2] par f (x) = .
x+1
1. Étudier les variations de f sur l’intervalle [0 ; 2]. Montrer que si x ∈ [1 ; 2] alors f (x) ∈ [1 ; 2].
2. (un ) et (vn ) sont deux suites définies sur N par :
u0 = 1 et pour tout entier naturel n, un+1 = f (un ).
v0 = 2 et pour tout entier naturel n, vn+1 = f (vn ).
(a) Le graphique donné ci-dessous représente la fonction f sur l’intervalle [0 ; 2].
Construire sur l’axe des abscisses les trois premiers termes de chacune des suites (un ) et (vn ) en
laissant apparents tous les traits de construction.
À partir de ce graphique, que peut-on conjecturer concernant le sens de variation et la convergence
des suites (un ) et (vn ) ?
(b) Montrer à l’aide d’un raisonnement par récurrence que :
Pour tout entier naturel n, 1 6 vn 6 2.
Pour tout entier naturel n, vn+1 6 vn .
On admettra que l’on peut démontrer de la même façon que :
Pour tout entier naturel n, 1 6 un 6 2.
Pour tout entier naturel n, un 6 un+1 .
vn − u n
(c) Montrer que pour tout entier naturel n, vn+1 − un+1 = .
(vn + 1) (un + 1)
1
En déduire que pour tout entier naturel n, vn − un > 0 et vn+1 − un+1 6 (vn − un ).
!n 4
1
(d) Montrer que pour tout entier naturel n, vn − un 6 .
4
(e) Montrer que les suites (un ) et (vn ) convergent vers un même réel α.
Déterminer la valeur exacte de α.

1,5

1,0

0,5

0
0 0,5 1,0 1,5 2,0

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Exercice 2 Asie, Juin 2005 (7 points)

On s’intéresse dans cet exercice à une suite de nombres rationnels qui converge vers e2 .
On définit, pour tout entier naturel n > 1, l’intégrale :
2
1
Z
In = (2 − x)n ex dx.
0 n!
1. Calculer I1 .
2n 2 
2. Établir que pour tout entier naturel n > 1, 0 6 In 6 e −1 .
n!
3. À l’aide d’une intégration par parties, montrer que pour tout entier naturel n > 1, In+1 = In −
2n+1
.
(n + 1)!
2 22 2n
4. Démontrer par récurrence que e2 = 1 + + + ... + + In .
1! 2! n!
2n
5. On pose, pour tout entier naturel n > 1, un = .
n!
un+1 1
(a) Calculer et prouver que pour tout entier naturel n > 3, un+1 6 un .
un 2
!n−3
1
(b) En déduire que pour tout entier naturel n > 3, 0 6 un 6 u3 .
2

6. En déduire la limite de la suite (un ) puis celle de la suite (In ).


7. Justifier enfin que :
!
2 2 22 2n
e = lim 1+ + + ··· + .
n→+∞ 1! 2! n!

Exercice 3 France, Juin 2005 (4 points)

Cet exercice constitue une restitution organisée de connaissances.

Partie A : question de cours

On suppose connus les résultats suivants :


(1) deux suites (un ) et (vn ) sont adjacentes lorsque : l’une est croissante, l’autre est décroissante et un − vn
tend vers 0 quand n tend vers +∞ ;
(2) si (un ) et (vn ) sont deux suites adjacentes telles que (un ) est croissante et (vn ) est décroissante, alors
pour tout n appartenant à N, on a un 6 vn ;
(3) toute suite croissante et majorée est convergente ; toute suite décroissante et minorée est convergente.

Démontrer alors la proposition suivante :

« Deux suites adjacentes sont convergentes et elles ont la même limite ».

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Partie B

On considère une suite (un ), définie sur N dont aucun terme n’est nul. On définit alors la suite (vn ) sur N
2
par vn = − .
un
Pour chaque proposition, indiquer si elle est vraie ou fausse et proposer une démonstration pour la réponse
indiquée. Dans le cas d’une proposition fausse, la démonstration consistera à fournir un contre exemple. Une
réponse non démontrée ne rapporte aucun point.
1. Si (un ) est convergente, alors (vn ) est convergente.
2. Si (un ) est minorée par 2, alors (vn ) est minorée par −1.
3. Si (un ) est décroissante, alors (vn ) est croissante.
4. Si (un ) est divergente, alors (vn ) converge vers zéro.

Exercice 4 La Réunion, Juin 2005 (4 points)

Les quatre questions de cet exercice sont indépendantes et sont notées sur un point chacune.
Pour chaque question, il y a exactement deux propositions correctes. Le candidat doit indiquer sur sa copie
les deux propositions vraies. Aucune justification n’est demandée.
Chaque réponse exacte rapporte 0,5 point, chaque réponse fausse enlève 0,25 point. Donner trois propositions
ou plus à une question, ou bien n’en donner aucune, ne rapporte aucun point.
Si, par application de ce barème, le total des points de l’exercice est négatif, il est ramené à zéro.
1. Les suites suivantes sont convergentes :
! √ ! ! √ !
2n 2n + (−1)n n 1 n
(a) . (b) . (c) n sin . (d) .
n2005 n+1 n ln n
n>0 n∈N n>0 n>1
2. On considère trois suites (un ), (vn ) et (wn ) ayant, pour tout entier naturel n, les propriétés suivantes :
un 6 vn 6 wn , lim (un ) = −1 et lim (wn ) = 1.
n→+∞ n→+∞
Alors :
(a) lim (vn ) = 0.
n→+∞
(b) La suite (vn ) est minorée.
(c) Pour tout n de N, on a : −1 6 vn 6 1.
(d) On ne sait pas dire si la suite (vn ) a une limite ou non.

u0 = 1, 5
3. Une suite (un ) est définie sur N par
un+1 = 2un − 1 pour tout entier naturel n.
(a) La suite (un ) converge vers 1, abscisse du point d’intersection des droites d’équations y = x et
y = 2x − 1.
(b) La suite (vn ), définie sur N par vn = un − 1, est géométrique.
(c) La suite (vn ) est majorée.
(d) La suite (wn ), définie sur N par wn = ln (un − 1), est arithmétique.
4. Deux suites (xn ) et (yn ) sont définies pour n > 0 par les relations :

1 1 1 1 1 1
xn = + + ... + et yn = + + ... + . Alors :
n n+1 2n n+1 n+2 2n
(a) Les suites (xn ) et (yn ) sont toutes les deux croissantes.
19 37
(b) x3 = et y3 = .
20 60
(c) Les suites (xn ) et (yn ) ne sont pas majorées.

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(d) Les suites (xn ) et (yn ) sont adjacentes.

Exercice 5 Inde, Avril 2005

n10
Pour tout entier naturel n, on pose un = . On définit ainsi une suite (un )n∈N .
2n
1. Prouver, pour tout entier naturel n non nul, l’équivalence suivante :
!10
1
un+1 6 0, 95un si et seulement si 1+ 6 1, 9.
n

2. On considère la fonction f définie sur [1 ; +∞[ par


!10
1
f (x) = 1+ .
x

(a) Étudier le sens de variation et la limite en +∞ de la fonction f .


(b) Montrer qu’il existe dans l’intervalle [1 ; +∞[ un unique nombre réel α tel que f (α) = 1, 9.
(c) Déterminer l’entier naturel n0 tel que n0 − 1 6 α 6 n0 .
(d) Montrer que, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 16, on a :
!10
1
1+ 6 1, 9.
n

3. (a) Déterminer le sens de variation de la suite (un ) à partir du rang 16.


(b) Que peut-on en déduire pour la suite ?
4. En utilisant un raisonnement par récurrence, prouver, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à
16, l’encadrement :

0 6 un 6 0, 95n−16 u16 .
En déduire la limite de la suite (un )n∈N .

Exercice 6 Nouvelle-Calédonie, Mars 2005

Partie A

Étant donnés deux points distincts A0 et B0 d’une droite, on définit les points :

A1 milieu du segment [A0 B0 ] et B1 barycentre de {(A0 ; 1) , (B0 ; 2)} .


1. Placer les points A1 , B1 , A2 et B2 pour A0 B0 = 12 cm.
Quelle conjecture peut-on faire sur les points An et Bn lorsque n devient très grand ?
1 −−−→
2. On munit la droite (A0 B0 ) du repère (A0 ; −

ı ) avec −

ı = A0 B0 . Soit un et vn les abscisses respectives
12
des points An et Bn . Justifier que pour tout entier naturel n strictement positif, on a :

u n + vn un + 2vn
un+1 = et vn+1 = .
2 3

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Partie B
u n + vn un + 2vn
On considère les suites (un ) et (vn ) définies par u0 = 0, v0 = 12, un+1 = et vn+1 = .
2 3
1. Démontrer que la suite (wn ) définie par wn = vn − un est une suite géométrique convergente et que
tous ses termes sont positifs.
2. Montrer que la suite (un ) est croissante puis que la suite (vn ) est décroissante.
3. Déduire des deux questions précédentes que les suites (un ) et (vn ) sont convergentes et ont la même
limite.
4. On considère la suite (tn ) définie par tn = 2un + 3vn .
Montrer qu’elle est constante.

Partie C

À partir des résultats obtenus dans les parties A et B, préciser la limite des points An et Bn lorsque n tend
vers +∞.

Exercice 7 Amérique du Sud, Novembre 2004

Soit f la fonction définie sur [0 ; +∞[ par :

f (x) = xe−x .
On note Γ la courbe représentative de la fonction f dans un repère orthonormal (O ; −

ı,−

 ) (unité graphique :
10 cm).

Partie A

1. (a) Déterminer la limite de f en +∞.


(b) Étudier les variations de f et dresser son tableau de variations.
(c) Construire Γ dans le repère (O ; −→
ı,−→ ).
# "
1
2. (a) Montrer que, pour tout réel m de 0 ; , l’équation f (x) = m admet deux solutions.
e
1
(b) Dans le cas où m = , on nomme α et β les solutions (avec α < β).
4
Déterminer un encadrement d’amplitude 10−2 de α.
1
(c) Résoudre l’équation f (x) = m dans le cas où m = 0 et m = .
e

Partie B

1. On considère la suite (un ) définie sur N par :



u0 = α
un+1 = un e−un , pour tout entier naturel n
où α est le réel défini à la question A.2.(b).
(a) Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, un > 0.
(b) Montrer que la suite (un ) est décroissante.
(c) La suite (un ) est-elle convergente ? Si oui, déterminer sa limite.

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2. On considère la suite (wn ) définie sur N par wn = ln un .


(a) Montrer que, pour tout n entier naturel, on a un = wn − wn+1 .
(b) On pose Sn = u0 + u1 + ... + un .
Montrer que Sn = w0 − wn+1 .
(c) En déduire lim Sn .
n→+∞

3. On considère la suite (vn ) définie sur N par son premier terme v0 (v0 > 0) et, pour tout entier naturel n,
vn+1 = vn e−vn .
Existe-t-il une valeur de v0 différente de α telle que, pour tout n > 1, on ait un = vn ?
Si oui, préciser laquelle.

Exercice 8 Nouvelle-Calédonie, Novembre 2004

On considère les deux suites (un ) et (vn ) définies, pour tout entier naturel n, par :
 
 u0 = 3  v0 = 4
u n + vn et un+1 + vn .
 un+1 =  vn+1 =
2 2
1. Calculer u1 , v1 , u2 et v2 .
2. Soit la suite (wn ) définie pour tout entier naturel n par : wn = vn − un .
1
(a) Montrer que la suite (wn ) est une suite géométrique de raison .
4
(b) Exprimer wn en fonction de n et préciser la limite de la suite (wn ).
3. Après avoir étudié le sens de variation des suites (un ) et (vn ), démontrer que ces deux suites sont
adjacentes. Que peut-on en déduire ?
un + 2vn
4. On considère à présent la suite (tn ) définie, pour tout entier naturel n, par tn = .
3
(a) Démontrer que la suite (tn ) est constante.
(b) En déduire la limite des suites (un ) et (vn ).

Exercice 9 Antilles-Guyane, Juin 2004

1

 an+1 = (2an + bn )

On définit les suites (an ) et (bn ) par a0 = 1, b0 = 7 et 3 .
1
= (a + 2b )

 b
n+1 n n
3
Soit D une droite munie d’un repère (O ; − →
ı ). Pour tout n ∈ N, on considère les points An et Bn d’abscisses
respectives an et bn .
1. Placer les points A0 , B0 , A1 , B1 , A2 et B2 .
2. Soit (un ) la suite définie par un = bn − an pour tout n ∈ N. Démontrer que (un ) est une suite
géométrique dont on précisera la raison et le premier terme.
Exprimer un en fonction de n.
3. Comparer an et bn . Étudier le sens de variation des suites (an ) et (bn ). Interpréter géométriquement
ces résultats.
4. Démontrer que les suites (an ) et (bn ) sont adjacentes.

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5. Soit (vn ) la suite définie par vn = an +bn pour tout n ∈ N. Démontrer que (vn ) est une suite constante.
En déduire que les segments [An Bn ] ont tous le même milieu I.
6. Justifier que les suites (an ) et (bn ) sont convergentes et calculer leur limite. Interpréter géométrique-
ment ce résultat.

Exercice 10 Centres étrangers, Juin 2004

Un employé se rend à son travail. S’il est à l’heure il prend le bus de ramassage gratuit mis à disposition
par l’entreprise, s’il est en retard il prend le bus de la ville et il lui en coûte 1,5 A
C.
1
Si l’employé est à l’heure un jour donné, la probabilité qu’il soit en retard le lendemain est , s’il est en
5
1
retard un jour donné la probabilité qu’il soit en retard le lendemain est .
20
Pour tout entier naturel non nul n, on appelle Rn l’événement « l’employé est en retard le jour n ». On
note pn , la probabilité de Rn et qn , celle de Rn . On suppose que p1 = 0.
1. Détermination d’une relation de récurrence.
(a) Déterminer les probabilités conditionnelles pRn (Rn+1 ) et pRn (Rn+1 ).

(b) Déterminer p (Rn+1 ∩ Rn ) en fonction de pn et p Rn+1 ∩ Rn en fonction de qn .
(c) Exprimer pn+1 en fonction de pn et de qn .
1 3
(d) En déduire que pn+1 = − pn .
5 20
4
2. Étude de la suite (pn ). Pour tout entier naturel non nul n, on pose vn = pn − .
23
3
(a) Démontrer que (vn ) est une suite géométrique de raison − .
20
(b) Exprimer vn puis pn en fonction de n.
(c) Justifier que la suite (pn ) est convergente et calculer sa limite.

Exercice 11 France, Juin 2004

On considère la suite (un ) définie par :



u0 = 1
un+1 = un + 2n + 3 pour tout entier naturel n.
1. Étudier la monotonie de la suite (un ).
2. (a) Démontrer que, pour tout entier naturel n, un > n2 .
(b) Quelle est la limite de la suite (un ) ?
3. Conjecturer une expression de un , en fonction de n, puis démontrer la propriété ainsi conjecturée.

Exercice 12 La Réunion, Juin 2004

On considère la fonction f définie sur l’intervalle [0 ; +∞[ par :


2
f (x) = 1 − x2 e1−x .
Son tableau de variation est le suivant :

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x 0 1 +∞
1 1
f (x)

Sa courbe représentative C et son asymptote ∆, d’équation y = 1, sont tracées ci-dessous.


1
C

0
x
0 1 2

Partie A - Lecture graphique

1. k est un nombre réel donné. En utilisant la représentation graphique, préciser en fonction de k le


nombre de solutions dans l’intervalle [0 ; +∞[ de l’équation f (x) = k.
1
2. n étant un entier naturel non nul, déterminer les valeurs de n pour lesquelles l’équation f (x) =
n
admet deux solutions distinctes.

Partie B - Définition et étude de deux suites


1
1. Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Montrer que l’équation f (x) = admet deux solutions un et
n
vn , respectivement comprises dans les intervalles [0 ; 1] et [1 ; +∞[.
2. Sur le graphique, construire sur l’axe des abscisses les réels un et vn , pour n appartenant à l’ensemble
{2 ; 3 ; 4}.
3. Déterminer le sens de variation des suites (un ) et (vn ).
4. Montrer que la suite (un ) est convergente et déterminer sa limite.
Procéder de même pour la suite (vn ). En déduire que les suites (un ) et (vn ) sont adjacentes.

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Exercice 13 Liban, Juin 2004

1. Soit x un nombre réel positif ou nul et k un entier strictement supérieur à x.


(a) Montrer par récurrence sur n que, pour tout entier n supérieur ou égal à k,

kn kk
6 .
n! k!
(b) En déduire que, pour tout entier n supérieur ou égal à k :
!n
xn x kk
6 × .
n! k k!

(c) Montrer que :

xn
lim= 0.
n→+∞ n!

2. (a) Montrer que, pour tout entier n supérieur ou égal à 2 :

nn−1
> 1.
n!
nn−1
(on pourra écrire comme un produit de n − 1 facteurs supérieurs ou égaux à 1).
n!
(b) En déduire que :

nn
lim = +∞.
n→+∞ n!

Exercice 14 Inde, Avril 2004



 u0 = 0
1. Soit u la suite définie par 1 .
 un+1 = pour tout entier naturel n
2 − un
(a) Calculer u1 , u2 et u3 . On exprimera chacun de ces termes sous forme d’une fraction irréductible.
(b) Comparer les quatre premiers termes de la suite u aux quatre premiers termes de la suite w
n
définie sur N par wn = .
n+1
(c) À l’aide d’un raisonnement par récurrence, démontrer que, pour tout entier naturel n, un = wn .
!
n
2. Soit v la suite de terme général vn défini par vn = ln où ln désigne la fonction logarithme
n+1
népérien.
(a) Montrer que v1 + v2 + v3 = − ln 4.
(b) Soit Sn la somme définie pour tout entier naturel non nul n par :

Sn = v1 + v2 + ... + vn .

Exprimer Sn en fonction de n.
Déterminer la limite de Sn lorsque n tend vers +∞.

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Exercice 15 Nouvelle-Calédonie, Novembre 2003

On observe sur une longue période le nombre d’accidents de scooters à un carrefour. Il est alors possible
de proposer la modélisation suivante : pour n scooters franchissant le carrefour durant une année (n est un
grand nombre inconnu), on admet que la variable aléatoire Sn qui totalise le nombre d’accidents de scooters
à ce carrefour durant cette année suit une loi binomiale ; on estime que l’espérance mathématique de Sn
notée E(Sn ) est égale à 10.
Soit p la probabilité pour un scooter d’être accidenté à ce carrefour pendant l’année considérée.
!k !n−k
10 10
 
n
1. Calculer p, puis justifier l’égalité P (Sn = k) = 1− , où k est un entier naturel
k n n
tel que 0 6 k 6 n.
2. (a) Établir l’égalité :
!
10
ln 1 −
n
ln [P (Sn = 0)] = −10 × ,
10

n
où ln désigne la fonction logarithme népérien ; en déduire que lim P (Sn = 0) = e−10 .
n→+∞
(b) Démontrer que :

n−k 10
P (Sn = k + 1) = P (Sn = k) × × ,
n − 10 k + 1
où k est un entier naturel tel que 0 6 k 6 n − 1.
10k
(c) Démontrer que si lim P (Sn = k) = e−10 pour 0 6 k 6 n, alors on a également :
n→+∞ k!
10k+1
lim P (Sn = k + 1) = e−10 pour 0 6 k + 1 6 n.
n→+∞ (k + 1)!

(d) Démontrer en utilisant un raisonnement par récurrence sur l’entier naturel k que :

10k
lim P (Sn = k) = e−10 où k est un entier naturel tel que 0 6 k 6 n.
n→+∞ k!

10k
3. On suppose que le nombre n est suffisamment grand pour que l’on puisse admettre que e−10 est
k!
−4
une approximation acceptable de P (Sn = k). Utiliser cette approximation pour calculer à 10 près la
probabilité pour qu’au cours de cette année il y ait au moins trois accidents de scooters à ce carrefour.

Exercice 16 Centres étrangers, Juin 2003

n2
On définit, pour tout entier naturel n > 0, la suite (un ) de nombres réels strictement positifs par un = .
2n
un+1
1. Pour tout entier naturel n > 0, on pose vn = .
un
1
(a) Montrer que lim vn = .
n→+∞ 2

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1
(b) Montrer que pour tout entier naturel n > 0, vn > .
2
3
(c) Trouver le plus petit entier N tel que si n > N , vn < .
4
3
(d) En déduire que si n > N , alors un+1 < un .
4
On pose pour tout entier naturel n > 5, Sn = u5 + u6 + ... + un .
2. On se propose de montrer que la suite (Sn )n>5 est convergente.
(a) Montrer par récurrence que pour tout entier naturel n > 5 :
!n−5
3
un 6 u5 .
4

(b) Montrer que pour tout entier naturel n > 5 :


 !2 !n−5 
3 3 3
Sn 6 1 + + + ... +  u5 .
4 4 4

(c) En déduire que pour tout entier naturel n > 5, Sn 6 4u5 .


3. Montrer que la suite (Sn )n>5 est croissante et en déduire qu’elle converge.

Exercice 17 Liban, Juin 2003

Une urne contient quatre boules noires et deux boules blanches.


Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2. On répète n fois l’épreuve qui consiste à tirer une boule puis
à la remettre dans l’urne ; on suppose que toutes les boules ont la même probabilité d’être tirées et que les
tirages sont indépendants.
On note pn la probabilité de tirer exactement une boule blanche lors des n − 1 premiers tirages et une boule
blanche lors du ne tirage.
1. Calculer les probabilités p2 , p3 et p4 .
2. On considère les événements suivants :
– Bn : « On tire une boule blanche lors du ne tirage » ;
– Un : « On tire une boule blanche et une seule lors des n − 1 premiers tirages ».
(a) Calculer la probabilité de l’événement Bn .
(b) Exprimer la probabilité de l’événement Un en fonction de n.
(c) En déduire l’expression de pn en fonction de n et vérifier l’égalité :
!n
n−1 2
pn = × .
4 3

3. On pose : Sn = p2 + p3 + ... + pn .
(a) Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 2, on a :
! !n
n 2
Sn = 1 − +1 × .
2 3

(b) Déterminer la limite de la suite (Sn ).

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Exercice 18 Inde, Avril 2003

On considère la suite numérique (un ) définie sur N par :

u0 = a, et, pour tout entier n, un+1 = un (2 − un )


où a est un réel donné tel que 0 < a < 1.
1
1. On suppose dans cette question que a = .
8
(a) Calculer u1 et u2 .
(b) Dans un repère orthonormal (unité graphique 8 cm), tracer, sur l’intervalle [0 ; 2], la droite D
d’équation y = x et la courbe P représentative de la fonction f : x 7→ x(2 − x).
(c) Utiliser D et P pour construire sur l’axe des abscisses les points A1 , A2 , A3 d’abscisses respectives
u1 , u2 et u3 .
2. On suppose dans cette question que a est un réel quelconque de l’intervalle ]0 ; 1[.
(a) Montrer par récurrence que, pour tout entier n, 0 < un < 1.
(b) Montrer que la suite (un ) est croissante.
(c) Que peut-on en déduire ?
1
3. On suppose à nouveau dans cette question que a = . On considère la suite numérique (vn ) définie
8
sur N par :

vn = 1 − u n .
(a) Exprimer, pour tout entier n, vn+1 en fonction de vn .
(b) En déduire l’expression de vn en fonction de n.
(c) Déterminer la limite de la suite (vn ), puis celle de la suite (un ).

Exercice 19 Nouvelle-Calédonie, Mars 2003

Une société de maintenance de photocopieurs désire optimiser ses prestations au niveau des entreprises, afin
de proposer un abonnement adapté à ses services.
On note, pour n entier naturel non nul, In l’événement « la société intervient durant le ne mois qui suit
l’installation d’un photocopieur » et pn = p(In ) la probabilité de l’événement In .
Le bureau d’études a mis en évidence les résultats suivants pour une entreprise déterminée :
– p(I1 ) = p1 = 0, 75 ;
– sachant qu’il y a eu une intervention durant le ne mois qui suit l’installation d’un photocopieur, la
probabilité d’intervention le mois suivant est égale 0, 04 ;
– sachant qu’il n’y a pas eu d’intervention durant le ne mois qui suit l’installation d’un photocopieur, la
probabilité d’intervention le mois suivant est égale à 0, 64.
On rappelle que A est l’événement contraire de l’événement A et que pB (A) est la probabilité conditionnelle
de A sachant que B est réalisé.

Partie 1

1. Préciser pIn (In+1 ) et pIn (In+1 ) puis calculer p (In+1 ∩ In ) et p In+1 ∩ In en fonction de pn (n ∈ N∗ ).
2. En déduire pn+1 = −0, 6pn + 0, 64.
3. On considère la suite (qn ) définie sur N∗ par : qn = pn − 0, 4.
(a) Démontrer que (qn ) est une suite géométrique.
(b) En déduire qn puis pn en fonction de n.

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(c) Donner une valeur approchée de p6 à 10−3 près par excès.

Partie 2

Le même mois, la société de maintenance installe un photocopieur dans 10 entreprises. Six mois plus tard,
elle désire libérer une partie de son personnel afin de proposer un stage de mise à niveau.
On estime que la probabilité d’intervention du service de maintenance durant ce mois auprès de chacune de
ces entreprises est égale à 0, 373.
Donner, à 10−3 près par excès, la probabilité qu’il y ait au moins un déplacement du service de maintenance
durant ce mois (on supposera que les interventions dans les différentes entreprises sont des événements
indépendants).

Exercice 20 Antilles-Guyane, Septembre 2002

1
1. Soit la suite (un ) définie par u1 = et par la relation de récurrence :
2
1 1
un+1 = un + .
6 3
2
(a) Soit la suite (vn ) définie pour n > 1 par vn = un − ; montrer que (vn ) est une suite géométrique
5
dont on précisera la raison.
(b) En déduire l’expression de vn en fonction de n, puis celle de un .
2. On considère deux dés, notés A et B. Le dé A comporte trois faces rouges et trois faces blanches. Le
dé B comporte quatre faces rouges et deux faces blanches.
On choisit un dé au hasard et on le lance : si on obtient rouge, on garde le même dé, si on obtient
blanc, on change de dé. Puis on relance le dé et ainsi de suite.
On désigne par :
– An l’événement « on utilise le dé A au ne lancer » ;
– An l’événement contraire de An ;
– Rn l’événement « on obtient rouge au ne lancer» ;
– Rn l’événement contraire de Rn ;
– an et rn les probabilités respectives de An et Rn .
(a) Déterminer a1 .
(b) Déterminer r1 . Pour cela, on pourra s’aider d’un arbre.

(c) En remarquant que, pour tout n > 1, Rn = (Rn ∩ An ) ∪ Rn ∩ An , montrer que :

1 2
rn = − an + .
6 3

(d) Montrer que, pour tout n > 1, An+1 = (An ∩ Rn ) ∪ An ∩ Rn .
1 1
(e) En déduire que, pour tout n > 1, an+1 = an + , puis déterminer l’expression de an en fonction
6 3
de n.
(f) En déduire l’expression de rn en fonction de n puis la limite de rn quand n tend vers +∞.

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Exercice 21 Asie, Juin 2002

Amélie est en vacances dans une très grande métropole. Elle doit traverser cette ville en suivant l’avenue
principale, qui est jalonnée de nombreux feux tricolores.
Pour tout entier naturel n > 1 , on note En l’événement « Amélie est arrêtée par le ne feu rouge ou orange »
et E n l’événement contraire. Le feu orange est considéré comme un feu rouge.
Soit pn la probabilité de En et qn celle de E n . La probabilité que le premier feu tricolore soit rouge ou
1
orange vaut .
8
On suppose que les deux conditions suivantes sont réalisées :
1
– la probabilité que le (n + 1)e feu tricolore soit rouge ou orange, si le ne feu est rouge ou orange, vaut .
20
9
– la probabilité que le (n + 1)e feu tricolore soit rouge ou orange, si le ne feu est vert, est égale à .
20
1. On s’intéresse, tout d’abord, aux deux premiers feux tricolores.
(a) Recopier et compléter l’arbre pondéré ci-dessous.

...
...
9
20
...
rouge ou orange
vert

1
8
...
...
rouge ou orange 1
20
...

1er feu 2e feu


(b) On note X la variable aléatoire égale au nombre de feux verts parmi ces deux premiers feux
tricolores. Déterminer la loi de probabilité de X.
(c) Calculer l’espérance mathématique de X.
2. On se place maintenant dans le cas général.
(a) Donner les probabilités conditionnelles pEn (En+1 ) et pE n (En+1 ).
(b) En remarquant que En+1 = (En+1 ∩ En ) ∪ (En+1 ∩ E n ), montrer que, pour tout n > 1 :

1 9
pn+1 = pn + qn .
20 20
(c) En déduire l’expression de pn+1 en fonction de pn .
3. Soit la suite (un ) de nombres réels définie pour tout entier naturel n > 1 par un = 28pn − 9.
(a) Montrer que (un ) est une suite géométrique et déterminer sa raison k.
(b) Exprimer un , puis pn en fonction de n.

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(c) Déterminer la limite, si elle existe, de pn , quand n tend vers +∞ . Donner une interprétation de
ce résultat.

Exercice 22 Centres étrangers, Juin 2002

On définit deux suites u et v par u0 = 1, v0 = 12 et pour tout entier naturel n :

1

 un+1 = (un + 2vn )

3 .
1
n+1 = (un + 3vn )

 v
4
1. On appelle w la suite définie pour tout entier naturel n par wn = vn − un .
(a) Montrer que w est une suite géométrique à termes positifs, dont on précisera la raison.
(b) Déterminer la limite de la suite w.
2. (a) Montrer que la suite u est croissante.
(b) Montrer que la suite v est décroissante.
(c) En déduire que, pour tout entier naturel n, u0 6 un 6 vn 6 v0 .
3. Montrer que les suites u et v convergent et ont la même limite que l’on appellera ℓ.
4. On appelle t la suite définie pour tout entier naturel n par tn = 3un + 8vn .
(a) Montrer que t est une suite constante. Déterminer cette constante.
(b) Déterminer alors la valeur de ℓ.

Exercice 23 Amérique du Sud, Novembre 2001

Soit (un ) la suite numérique définie sur N par :



u0 = √
0
.
un+1 = 3un + 4
1. (a) Montrer que (un ) est majorée par 4.
(b) Montrer que (un ) est strictement croissante.
(c) En déduire que (un ) converge et déterminer sa limite.
2. (a) Montrer que pour tout entier naturel n, on a :

1
4 − un+1 6 (4 − un ) .
2
(b) Retrouver le résultat du 1.(c).
(c) Étudier la convergence de la suite (vn ) définie sur N par :

vn = n2 (4 − un ) .

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