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Les réactions miné

 Modification chimique : La principale classification est faite selon les séquences


métamorphiques c’est-à-dire l’ensemble des roches métamorphiques de degré variable issu
d’un même type de roche originelle
 Modification minéralogique : Les augmentations de température déstabilisent les minéraux
originels et provoquent l’apparition de nouveaux minéraux qui sont appelés minéraux de
métamorphisme. Exemple: silicates d’alumine (staurotide, andalousite, disthène, sillimanite),
séricite, chlorite, cordiérite, grenat, serpentine, amphibole (actinote, trémolite), talc…
Exemple: Muscovite + quartz -> feldspath potassique + andalousite + H2O
 Correction du TP n°4: Les
SVTLouisPasteurBogota

transformations minéralogiques de la croûte


océanique.
 Remarques sur la méthode.
 • Pendant la séance de TP il faut regarder toutes les questions ; et demander le
maximum d’explications pendant la séance ; de cette manière vous repartez chez vous
avec des idées claires.
• Il faut rédiger votre compte rendu le plus rapidement possible après la séance quand
vos idées sont encore fraîches et encore présentes dans votre mémoire à court terme. Si
vous faites votre compte rendu la veille de le rendre, d’abord vous aurez oublié ce que
vous avez fait pendant la séance, d’autre part s’il reste des problèmes vous n’aurez plus
le temps de demander des explications.
• Vous devez respecter le raisonnement scientifique : observation ; éventuellement
référence aux connaissances, et enfin "donc" et la conclusion. (Il y a encore beaucoup
trop d’élèves qui commencent par la conclusion.)
• Les consignes données en début d’année sont faites pour être appliquées ; en
particulier vous devez écrire les questions, les souligner et faire des schémas à l’encre et
avec des couleurs.
 I. Des roches caractéristiques des marges actives.
a) Vous observerez les lames minces disponibles.
Le site suivant possède un microscope polarisant virtuel. Vous pourrez y
observer les roches du TP.


 un gabbro de la croûte océanique
une andésite de la martinique
Une éclogite de basse température
Une roche volcanique rare: la rhyolite

b) Vous réaliserez un dessin d’une roche en LN et en LP.
Exemple de présentation d'un dessin de roche:
Dessin en LN ( polarisée non
Dessin en LP ( polarisée et analysée)
analysée)

Met
tre
les
lége
ndes
ici.

Il faut colorier les minéraux (en essayant de respecter les couleurs observées au
microscope). et mettre un commentaire; par exemple:
Cette roche contient des phénocristaux d'amphibole, de pyroxène et de
plagioclase, des microlites de plagioclases et du verre; il s'agit donc d'une roche
volcanique à structure microlithique. Sa composition minéralogique
( plagioclases, pyroxènes et amphibole) correspond à un basalte. C'est une roche
du plancher océanique qui se forme au niveau des dorsales océaniques.

 c) Répondre aux deux questions page 221


1°) Quelles informations permettent de montrer que les roches
métamorphiques présentées proviennent bien de la transformation des roches
de la lithosphère océanique subduite? En analysant le tableau, montrez que le
même ensemble d’éléments chimiques est utilisé pour constituer des
assemblages minéralogiques différents d’une roche à l’autre.
Les roches métamorphiques présentées : schistes bleu et éclogites ont la même
composition chimique que les roches du plancher océanique : basaltes et
gabbros ; il est donc possible d’en déduire que les schistes bleus et les éclogites
proviennent de la transformation des roches du plancher océanique.
En analysant le tableau ; il est possible de constater que les éléments
chimiques (Si ; Al ; O ; Na ; Ca et Fe ; Mg ; Al) qui constituent les minéraux
(plagioclase et augite (= amphibole)) du basalte (ou du gabbro) sont
exactement les mêmes que ceux qui constituent les minéraux (épidote,
glaucophane, jadéite et grenat) des schistes bleu et des éclogites. Il
est donc possible d’en conclure que les changements minéralogiques sont dus
à des réassociations des éléments chimiques au sein des roches.
2°) Décrivez la structure de l’andésite et de la rhyolite. Comparez la richesse en
silice et la composition minéralogique de ces roches à celle des roches du
plancher océanique.
Les andésites et les rhyolites sont des roches qui contiennent :
- des phénocristaux
Amphibole et plagioclase pour l’andésite
Quartz, feldspath et biotite pour la rhyolite
- Des petits cristaux : les microlites
Plagioclases en aiguilles principalement
- Et une partie non cristallisée : le verre.
Cette structure dite microlithique est caractéristique des roches volcaniques.
Les basaltes et gabbro ont une teneur en silice voisine de 45%
Les andésites environ 55% et les rhyolites environ 75% ; les basaltes sont des
roches pauvres en silice (roches dites basiques) les rhyolites sont des roches
riches en silice (dites roches acides). Plus la lave est riche en silice, plus le
volcanisme est explosif et dangereux.
La composition minéralogique des rhyolites et des andésites (présence de
quarts et de feldspath potassique, absence d’olivine et peu ou pas de pyroxène)
est également différente de celle des roches du plancher océanique (gabbro,
basalte).
Ces différences dans la composition chimique et la composition minéralogique
montrent (donc) que ces roches ne peuvent pas provenir de la transformation
du plancher océanique. (Nous verrons qu’elles proviennent du manteau).
 II. Les minéraux des roches métamorphiques
fossilisent les conditions de la subduction.
1°) Quelle structure visible sur une des lames minces suggère qu’une réaction
de métamorphisme peut intervenir entre deux minéraux voisins.
Rappel : le gabbro est une roche magmatique grenue (entièrement cristallisée),
basique (pauvre en silice), constituée essentiellement de plagioclase, de
pyroxène et d’olivine.
Dans le matagabbro à hornblende verte: la hornblende verte (nouveau
minéral) se trouve localisée au niveau de la limite entre les cristaux de
pyroxène et de feldspath plagioclase. Et forme une auréole autour des
plagioclases.
Dans le matagabbro à glaucophane : la glaucophane (nouveau minéral) se
trouve localisée au niveau de la limite entre les cristaux de pyroxène et de
feldspath plagioclase et forme une auréole autour du pyroxène..
C’est la présence de cette auréole qui permet (donc) de suggérer (hypothèse)
qu’une réaction de métamorphisme peut intervenir entre deux minéraux
voisins.

Minéraux obtenus dans la nouvelle


Minéraux du Gabbro qui
roche:le Gabbro métamorphique =
se transforment.
métagabbro = schiste vert.
Plagioclase + pyroxène + Amphibole hornblende verte.
eau
Plagioclase + hornblende + Actinote + Chlorite (minéral vert)
eau
Minéraux du schiste vert Minéraux obtenus dans la nouvelle
qui se transforment. roche: le schiste bleu.
Glaucophane (amphibole bleue) +
Albite + Chlorite + Actinote
eau

 Pour ceux qui veulent en savoir plus: Le Trajet d'un Gabbro de la


Croûte Océanique , Les Filons de Gabbros
Remarque : Dans le matagabbro à glaucophane et jadéite: les minéraux du
gabbro ont disparu et sont remplacés par de nouveaux minéraux jadéite,
grenat, quartz et glaucophane.
2°) Montrez que la glaucophane est un bon thermo baromètre de la
subduction.
Le domaine de stabilité de la glaucophane est assez réduit Il correspond à des
températures comprises entrez 200 et 600°C et des pressions comprises entre
0,5 et 2 GPa .
Si l’on retrouve de la glaucophane dans une roche il est donc possible d’en
déduire une fourchette pour les températures (thermo) et
pressions(baromètre) auxquelles la roche a été soumise (= domaine de
stabilité de la glaucophane) : La glaucophane est donc un thermo baromètre
intéressant de la subduction.
3°) Replacez les trois roches du document 1 dans le diagramme P-T, puis
retracez l’histoire des transformations subies par un gabbro depuis sa mise en
place au niveau d’une dorsale jusqu’à son enfouissement profond lors de la
subduction. Montrez que le refroidissement du plancher océanique se traduit
globalement par une hydratation des minéraux des roches alors que le
plongement de la plaque subductée se traduit globalement par une
déshydratation.
Il y a deux critères à respecter pour replacer les roches sur le diagramme :
• Leur composition minéralogique : par exemple le métagabbro à hornblende
possède du plagioclase, de l’amphibole (= hornblende) et du pyroxène ; cette
roche doit donc être placée entre les courbes 1 et 2.
• Les flèches rouges correspondent au trajet pression température temps
(P,T,t) des roches, il faut donc replacer les échantillons sur cette courbe.
Le gabbro a été mis en place au niveau de la dorsale (sa température était
supérieure à 1000°C). Il s’est ensuite éloigné de la dorsale ; au fur et à mesure
de cet éloignement sa température a diminué (refroidissement) mais il s’est
légèrement enfoncé (surcharge des sédiments océaniques). Parallèlement à ces
changements de températures et de pression il s’est hydraté (l’eau de l’océan
s’infiltre dans les fissures et réagit avec les minéraux chauds : 600°C)) : d’où
l’apparition de l’amphibole (hornblende verte) et de la chlorite (faciès schistes
verts)

1 Plagioclase + Pyroxène + Eau Hornblende


2 Plagioclase + Hornblende + Eau Chlorite + Actinote

 Lorsqu’il est arrivé au niveau de la marge active il a commencé son


plongement lors de la subduction ; la pression a été de plus en plus forte
(jusqu’à 2Gpa) et la température a augmenté jusqu’500°C parallèlement à ces
augmentations de pression et de température il y a eu apparition de
glaucophane (faciès schistes bleus) puis de grenat et de jadéite (faciès éclogite)
ces apparitions de minéraux s’accompagnent d’une libération d’eau et
correspondent (donc) à une déshydratation.

3 Plagioclase + Chlorite + Actinote Glaucophane + Eau


4 Plagioclase Jadéite + Quartz
5 Plagioclase + Glaucophane Grenat + Jadéite + Eau

 III. Origine et importance du magmatisme des zones
de subduction.
1°) Comparez la lame mince de granitoïde à celle des roches volcaniques de la
page 223. A l’aide de vos connaissances de première sur les conditions de
cristallisation d’un magma, expliquez les différences de structure observées.
Comment expliquer les différences de structure observées.
Comment expliquer la présence à l’affleurement de ces massifs de
granitoïdes ? Quel peut être le devenir d’un magma dans une zone de
subduction.
Le granitoïde est une roche entièrement cristallisée. C’est une roche grenue
(plutonique). On y trouve les minéraux du granite quartz, feldspath et mica
noir (=biotite) et en plus de l’amphibole. Le fait que la roche soit entièrement
cristallisée montre (donc) qu’elle s’est refroidie très lentement en profondeur.
Contrairement aux roches volcaniques, dont la structure microlitique montre
qu’elles se sont refroidies rapidement en surface, les plutons de granitoïdes qui
cristallisent en profondeur ne remontent pas jusqu’à la surface. Ils finissent
tout de même par venir affleurer à la surface en raison de l’érosion qui fait
disparaître les terrains qui sont au dessus et du réajustement isostatique (lié
aux mouvements tectoniques) qui entraîne une remontée de la lithosphère.
Dans une zone de subduction le magma formé par fusion partielle du manteau
en raison de son hydratation a donc deux devenirs possibles :
• soit remonter jusqu’à la surface et être à l’origine du volcanisme andésitique
(explosif)
• soit cristalliser en profondeur et être à l’origine des plutons de granite ou de
granitoïdes.
2°) En associant les données apportées par les deux figures de ce document
aux connaissances acquises sur le comportement de la plaque plongeante
expliquez comment peuvent se former les magmas des zones de subduction ?
Le diagramme montre que, dans les conditions usuelles, le géotherme des
domaines océaniques ne recoupe pas le solidus de fa péridotite à sec . En
revanche, la présence d'eau déplace le solidus de la péridotite vers la gauche
( températures moins élevées) dans ce graphique, c'est-à-dire que l'eau facilite
la fusion partielle de la péridotite. L'intersection du géotherme et du solidus
hydraté indique que la fusion partielle du manteau hydraté intervient au
voisinage de 1 000 °C.
Nous avons vu que le plongement de la plaque subductéé se traduit
globalement par une déshydratation.
L’eau libérée remonte dans le manteau lithosphérique qui est situé au dessus
ce qui abaisse la température de fusion des péridotites du manteau. Le
manteau qui a une température supérieure à celle de la plaque plongeante se
trouve donc dans des conditions de température et de pression qui permettent
sa fusion partielle (la fusion n'est que partielle, ce qui a comme conséquence
que le magma produit a une composition chimique différente de celle du
manteau). C’est donc la fusion partielle du manteau qui est à l’origine des
magmas granitiques. Ce sont ces magmas qui sont à l’origine soit du
volcanisme andésitique soit des pluton de type granitoïdes.
Remarque : L'eau libérée se disperse dans le manteau de la plaque
chevauchante à des profondeurs qui demeurent inférieures à 60-80 km ces
profondeurs sont bien trop faibles pour que l'arrivée puisse directement
provoquer la fusion partielle du manteau de la plaque chevauchante; en
revanche, le manteau hydraté est entraîné en profondeur sur plusieurs
dizaines de kilomètres par le mouvement induit par la plaque en subduction.
Lorsqu'il atteint la température de 1 000 °C (= valeur déterminée
précédemment sur le diagramme P, T), il fond partiellement et engendre un
magma de nature andésitique.


 Dernière modification le 06-Jul-2012
J@©QUES FLORIMONT

En géologie, une zone de collision se produit lorsqu'au moins deux plaques


tectoniques convergent l'une vers l'autre, entraînant une collision crustale. Les
conditions thermodynamiques dans une zone de collision sont généralement
influencées par plusieurs facteurs liés aux processus tectoniques en cours. Voici
quelques explications pour les conditions thermodynamiques dans une zone de
collision :

1. Épaississement crustal :
 Lorsque deux plaques convergent, elles peuvent entraîner un épaississement
significatif de la croûte terrestre. Ce processus est souvent associé à la
compression tectonique, augmentant la densité de la croûte dans la zone de
collision.
2. Subduction :
 Dans certaines zones de collision, l'une des plaques en convergence peut être
subduite sous l'autre. Cela peut entraîner la descente de la plaque subduite
dans le manteau, où elle subit des processus de fusion partielle. La remontée
des magmas générés par cette fusion peut influencer les conditions
thermodynamiques en créant des zones de fusion partielle dans la croûte
supérieure.
3. Augmentation de la température et de la pression :
 La collision de deux plaques tectoniques génère une augmentation de la
température et de la pression dans la zone de collision. Cette augmentation
thermodynamique peut favoriser la fusion partielle des roches, conduisant à la
formation de magmas et à la création de nouvelles structures géologiques.
4. Développement de chaînes de montagnes :
 La collision entre deux plaques peut entraîner la formation de chaînes de
montagnes, résultant de l'accumulation de matériaux crustaux comprimés. Les
processus de déformation, de plissement et de métamorphisme liés à la
formation de ces chaînes de montagnes influent sur les conditions
thermodynamiques de la croûte.
5. Métamorphisme :
 La collision peut induire un métamorphisme significatif dans la croûte
terrestre. Les roches sont soumises à des conditions de température et de
pression plus élevées, entraînant des changements minéralogiques et
structuraux.

En résumé, dans une zone de collision, les conditions thermodynamiques sont


caractérisées par des températures et des pressions plus élevées en raison de la
convergence des plaques. Ces conditions favorisent des processus tels que la fusion
partielle, le métamorphisme et la formation de chaînes de montagnes, contribuant
ainsi à la complexité géologique de ces régions.

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