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Le guide du

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Auteurs : M. Razanamanga
© Fine Media, 2015
ISBN : 978-2-36212-222-4
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Table des matières
Le terrarium en un coup d’œil 6
Les animaux d’un terrarium 7
Les types de terrarium 7
L’installation 8
L’achat et l’entretien 9
I. Les animaux 10
Les tortues 11
Les pogonas 14
Les serpents 17
Les fourmis 22
Les iguanes 24
Les grenouilles 27
Les dragons d’eau 29
Les gerbilles 32
Les plantes carnivores 34
II. Les modèles 38
Le terrarium désertique 39
Le terrarium tropical 41
L’aquaterrarium 43
Le vivarium 45
Les matériaux 47
III. L’installation 53
Le chauffage 54
L’aération 60
L’éclairage 62
Le décor 66
Les accessoires 72
La table-terrarium 73
IV. L’achat et l’entretien 75
Acheter un terrarium 76
Fabriquer son terrarium 78
Les prix 81
L’entretien 84
Trouver un pro près de chez vous 87
Le terrarium en un coup d’œil

La terrariophilie désigne la
passion pour des espèces
végétales et animales un peu
insolites, et consiste à garder
en vie ces différentes espèces
dans un milieu plus petit,
mais similaire à leur milieu
naturel, appelé terrarium
ou vivarium. Selon l’espèce
choisie, ce dernier devra
être désertique, tropical ou
aquatique.

Les terrariums sont des habitats destinés à accueillir des plantes ou des ani-
maux en captivité. Les amateurs de terrariophilie essaient d’offrir à leurs
pensionnaires un milieu proche de leur biotope naturel.

Dans la pratique, cela consiste à élever des animaux comme la grenouille, l’iguane
ou le serpent, ou à planter certaines espèces végétales, et ce, dans un milieu
conçu spécialement pour eux. C’est un concept très proche de l’aquariophilie.

Élever une espèce vivante nécessite une réelle passion, une forte disponibilité
et une grande volonté.

6
Le terrarium en un coup d’œil

Les animaux d’un terrarium


La terrariophilie s’adresse à des animaux assez
singuliers et qui ne peuvent pas toujours vivre
en contact rapproché avec leurs propriétaires, à
cause de leur petite taille favorisant leur évasion
ou les rendant plus vulnérables qu’un animal de
compagnie ordinaire, mais aussi du fait de leur
mode de vie, qui nécessite un environnement particulier et adéquat sans lequel
ils risqueraient de mourir, ou encore leur nature un peu sauvage ou agressive,
qui les empêche d’avoir une certaine affinité avec leur éleveur.

En général, les terrariums sont réservés à des animaux communément qua-


lifiés de NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie), comme les serpents et
iguanes, les insectes et arachnides, les tortues et amphibiens, les mollusques.
Les terrariums servent également à entretenir et sauvegarder les plantes exo-
tiques ou de type désertique.

On trouve ainsi des terrariums conçus pour élever des tortues, des pogonas,
et des dragons d’eau ; le terrarium à serpents, lui, est spécialement conçu pour
s’adapter à leur mode de vie. Le vivarium à fourmis permet d’observer en
toute liberté le spectacle extraordinaire de la vie quotidienne de ces insectes
actifs et étonnants. L’iguane, un reptile arboricole particulièrement calme et
doté de couleurs vives, peut aussi facilement être entretenu dans un terrarium
adapté. Par ailleurs, l’installation d’un terrarium pour grenouilles nécessite la
connaissance de certains éléments techniques liés au mode de vie de cette
espèce. Le terrarium à gerbilles est, lui, un milieu plus restreint. Enfin, le terra-
rium de plantes carnivores réunit tout autant de passionnés, si ce n’est plus.

Les types de terrarium


En fonction du milieu d’origine de l’espèce accueillie, les terrariums ne sont
pas construits sur le même modèle. On en recense trois types principaux. Le
terrarium désertique est l’idéal pour accueillir des espèces habituées à un cli-
mat chaud de type désertique, tandis que le terrarium tropical est l’endroit
idéal pour entretenir des espèces animales et végétales d’origine tropicale.

7
Le terrarium en un coup d’œil

L’aquaterrarium est, quant à lui, une alternative idéale pour maintenir en


vie, dans un même milieu, des espèces animales et végétales terrestres et
aquatiques.

Il existe, pour chaque catégorie d’animal, un modèle adapté à ses besoins.


Le vivarium est, par ailleurs, un espace réservé aux animaux de petite taille
comme les amphibiens, les insectes, les reptiles et certains mammifères.

L’installation
L’installation d’un terrarium doit prendre en
compte les éléments importants que sont
le chauffage, les équipements (aération,
humidité, éclairage), la décoration et les
accessoires en tous genres.

La mise en place d’un bon système de chauf-


fage contribue à la survie et au bien-être de
l’espèce présente dans le terrarium. Le câble
chauffant peut ainsi servir aussi bien de complément que de source principale
de chauffage. Le tapis chauffant est, quant à lui, un système à la fois éco-
nomique et pratique, tandis que la lampe présente l’avantage d’être facile à
installer, peu coûteuse et fonctionnelle. Quel que soit le système choisi, un
thermostat permettra d’offrir au terrarium une température adaptée et de
vérifier les variations journalières et saisonnières de chaleur.

D’autre part, l’installation d’un terrarium nécessite un certain nombre d’équi-


pements destinés à offrir à son hôte des conditions de vie optimales. Le
brumisateur permet notamment de réguler le taux d’humidité. Paramètre-clé
aussi bien pour l’élevage que pour la plantation, l’éclairage nécessite égale-
ment un soin particulier.

Le décor est, par ailleurs, conçu pour imiter au mieux le biotope naturel des
animaux et plantes. Dans cette optique, certains végétaux se mettent faci-
lement en terrarium, pour le plus grand plaisir des passionnés. De même,
le fond est un élément important qui sert à la fois de décor et de lieu de vie
pour les animaux.

8
Le terrarium en un coup d’œil

L’achat et l’entretien
L’achat d’un terrarium nécessite la
connaissance d’un certain nombre de
critères pour bénéficier d’une offre
avantageuse et obtenir un modèle parfai-
tement adapté à ses futurs pensionnaires.
Un terrarium sur mesure est conçu pour
répondre aux besoins spécifiques de ses
pensionnaires, tandis que le modèle d’oc-
casion est une option intéressante pour acquérir un équipement à moindres
frais. Il offre une infinité de choix adaptés à tous les budgets.

Il est également possible de fabriquer soi-même son terrarium, à certaines


conditions, afin d’obtenir un résultat à la hauteur de ses attentes. Ce dernier
peut être construit à partir de différents matériaux. Le modèle en bois offre
un environnement adapté aux animaux et plantes, tandis que celui en verre
permet une meilleure visibilité lors de l’observation. Le terrarium en plastique
a, lui, l’avantage d’être à la fois transparent, bon marché et facile à déplacer.

Enfin, l’entretien revêt une grande importance afin d’offrir aux pensionnaires
un cadre de vie sain et propice à leur développement. Il est donc essen-
tiel, avant tout achat, de tester sa motivation et d’évaluer le temps que l’on
pourra lui consacrer.

Important : ce sont des êtres vivants qui viendront loger dans le terrarium, il est
impératif de les soigner au mieux et de leur offrir un environnement des plus
agréables.

9
I.
Les animaux

Il est très difficile de définir claire-


ment à quel moment la terrariophilie
a commencé à être pratiquée. Il faut
remonter dans l’Antiquité pour ren-
contrer les premiers adeptes : les
grillons étaient alors à l’honneur à
cause de leur chant, particulièrement
apprécié à cette époque. Plus tard,
au Moyen-Âge, certains élevaient ces
insectes dans de minuscules boîtes qui leur servaient de pendentif. Des hypo-
thèses avancent, au contraire, que la terrariophilie trouverait son origine aux
États-Unis, il y a de cela quelques années seulement. Quoi qu’il en soit, c’est
aujourd’hui une passion partagée par de nombreux adeptes, et il existe une
multitude d’associations, notamment l’Association Française de Terrariophilie
(AFT), qui regroupe plus de 500 membres.

La terrariophilie n’est cependant pas réservée aux spécialistes, et les débu-


tants peuvent tout à fait adopter un animal et l’élever dans un terrarium. Il
faut cependant savoir qu’un bon terrariophile doit, avant tout, veiller au bien-

10
I. Les animaux

être de son animal ou de sa plante, et lui offrir un hébergement confortable,


lui permettant de l’observer et de l’admirer. Il se doit aussi de connaître les
paramètres essentiels pour l’installation de son terrarium, tels que le chauf-
fage, les équipements divers, le décor et les accessoires, mais aussi être en
quête permanente d’informations et de conseils destinés à améliorer le cadre
de vie des espèces. D’autre part, il doit être prêt à consacrer un budget
important pour le matériel et l’espèce adoptée, mais surtout du temps pour
s’en occuper. Il est essentiel de faire passer l’hygiène avant l’esthétique, et
d’équilibrer le nombre d’animaux ou de plantes afin d’éviter la surpopulation
ou le mélange d’espèces non compatibles.

D’autre part, un terrariophile avisé


est capable de fournir à son animal
une alimentation saine et adaptée,
de ne pas stresser son pensionnaire
ou perturber son environnement,
ainsi que prévoir à qui il peut
confier son animal en son absence.
Enfin, il doit choisir entre simplement garder l’animal en vie ou envisager une
reproduction, ce qui nécessite un investissement plus conséquent. Quoi qu’il
en soit, il est essentiel d’acheter des animaux nés en captivité et de respecter
les réglementations en vigueur. Pour un débutant, le mieux est de commen-
cer avec un pogona, c’est de loin l’animal le plus facile à élever.

Les tortues
Le terrarium pour tortue est un endroit conçu pour élever et garder des tor-
tues vivantes. Il présente des caractéristiques techniques destinées à s’adapter
à leurs particularités.

Présentation
Les tortues sont des reptiles ovipares dotés d’une carapace. Elles peuvent être
terrestres, aquatiques ou marines, et sont présentes sur une grande partie du
globe. Les passionnés peuvent élever des tortues dans un terrarium adapté ou
un parc extérieur. Bien soignées, elles peuvent vivre de 70 à 100 ans.

11
I. Les animaux

Les tortues ne sont pas destinées à rester


trop longtemps en terrarium. À l’extérieur
dès l’âge de 2 ans, elles vivront mieux
et plus longtemps. Le parc extérieur doit
être vaste, ensoleillé, clôturé et couvert. Il
doit aussi comporter un abri (lieu d’hiber-
nation), des cachettes et une piscine. Le
nombre de mois passés dehors dépend
ensuite du climat.

Genre Climat Périodes


Testudo Méditerranéen 12 mois
Testudo graeca,
Tempéré froid 3 à 4 mois
furculachely nabeulensis
Ttestudo hermanni, ibera Tempéré froid 9 mois

Caractéristiques du terrarium
Le terrarium pour tortues est un grand espace destiné à reproduire les carac-
téristiques de leur habitat naturel. Comme chacune possède des besoins
particuliers, il ne peut contenir que des tortues aux modes de vie similaires.
Ces dernières aiment également vagabonder, c’est pourquoi les dimensions
doivent être proportionnelles à celles des animaux présents : il faut prévoir, en
général, plus de 80 cm de longueur et 40 cm de hauteur.

Le terrarium est un coffrage en bois ou en verre avec une ouverture vitrée


amovible à l’avant. Pour des tortues terrestres, il faut privilégier des parois en
verre transparent et non coloré, tandis que pour de jeunes tortues forestières
ou palustres, on optera pour des parois opaques.

Le fond doit également être imputrescible : un verre de 5 mm est l’idéal. Par-


dessus, il est conseillé de mettre de fines feuilles de liège. Le substrat adapté
à la tortue est, en outre, une terre non traitée de 10 à 15 cm, de type terre
de Bruyère. Il sera directement étalé sur la feuille de liège et adapté à l’es-
pèce choisie.

12
I. Les animaux

titre tableau

Tortues Substrat
D’un milieu aride ou désertique Terre de glaise, sable
D’un milieu humide Mousse humide, herbes, fleurs
Plantes et végétaux, terreau,
D’un milieu tropical
écorce de bois

D’autres accessoires ont aussi leur impor-


tance, notamment l’eau pour la baignade
et l’abreuvoir, les cachettes, quelques
pierres plates, les branches et végétaux.
Un tube fluo UV « spécial reptile » est
indispensable pour l’une des extrémités
du terrarium. Ce peut être une lampe
à UVB pour le calcium ou une lampe
à UVA pour l’activité et l’alimentation.
Enfin, le terrarium doit être chauffé et contenir des zones chaudes et froides.
Pour cela, il est possible d’utiliser une ampoule suspendue à 45-50 cm dans
un coin (recommandée), des câbles chauffants et des écharpes chauffantes.

En outre, les prix des terrariums pour tortues varient selon leurs dimensions.
Ils sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Dimensions Prix
60 × 30 × 20 cm 60 à 100 €
150 × 70 × 40 cm 100 à 150 €
120 × 50 × 60 cm 150 à 200 €

Hygiène des tortues


Comparées à d’autres reptiles, les tortues produisent plus de saletés. Il est
ainsi nécessaire de changer régulièrement le substrat et l’eau, et de renouveler
la feuille de liège au moins tous les ans. Il faut aussi désinfecter périodique-
ment tous les éléments.

13
I. Les animaux

Côté alimentation, les tortues passent beaucoup de temps à rechercher leur


nourriture. Les espèces terrestres sont majoritairement herbivores ; elles
mangent principalement des végétaux, mais peuvent également consommer
des insectes et des charognes. Les tortues aquatiques sont parfois carnivores,
mais la plupart sont herbivores ou omnivores. Les tortues marines, quant à
elles, mangent des algues, des poissons, des méduses…

Tortues Tortues Tortues


aquatiques aquatiques aquatiques
carnivores herbivores omnivores
Charognes,
Plantes semi-
rongeurs,
Alimentation aquatiques, Tout
insectes et
algues, fruits
petits reptiles

Les pogonas
Le terrarium à pogonas fait partie des modèles les plus appréciés des
terrariophiles.

Présentation
Le pogona est un lézard d’origine
désertique, connu également sous l’ap-
pellation d’Agame Barbu ou de Dragon
Barbu. Il s’agit d’un animal diurne et
semi-arboricole, qui mesure environ
50 cm et possède des écailles épineuses.

Ovipare, il peut vivre seul, en couple ou


en trio. L’espèce la plus couramment éle-
vée en terrarium est le Pogona Vitticeps.

Caractéristiques du terrarium
Le terrarium peut être fabriqué ou acheté dans un magasin spécialisé. Sa taille
dépend alors de l’âge du pogona, du nombre d’individus adoptés et de la
taille adulte de l’espèce.

14
I. Les animaux

titre tableau

Âge Nombre Dimensions


1 60 × 60 × 60 cm
Juvénile (< 1 an)
2 ou 3 80 × 40 × 40 cm
1 120 × 60 × 60 cm
Adulte Plus de
Couple ou trio
120 × 60 × 60 cm

D’autre part, il est nécessaire de reconstituer un environnement désertique.


Pour ce faire, il convient d’aménager deux espaces : un pour l’équipement
dont le pogona a besoin, et un autre désert.

Il est aussi nécessaire d’acheter un récipient pour la nourriture et un second


pour l’eau à boire et le bain. On conseille également de mettre des branches
traitées, d’ajouter des pierres en dessous de la lampe chauffante et d’aména-
ger quelques cachettes.

Quant aux substrats, il en existe


pour chaque phase de la vie des
pogonas. Les copeaux de bois/
hêtres conviennent aux jeunes
espèces ; ils permettent aux gril-
lons de se cacher (plus difficile à
attraper), mais peuvent entraîner
une occlusion intestinale en cas
d’ingestion.

Le sable spécial reptile convient aux adultes ; il contient du calcium et se net-


toie facilement. Toutefois, il ne permet pas aux grillons de se cacher et est
plus coûteux.

Enfin, la litière végétale ou vinyle convient aussi bien aux jeunes qu’aux
adultes. Facile d’entretien, sans risque d’occlusion intestinale et peu onéreuse,
elle ne permet cependant pas non plus aux grillons de se cacher. C’est de plus
un substrat artificiel, qui est glissant, sauf si un relief a été mis en place.

15
I. Les animaux

En outre, les prix des terrariums pour pogonas varient selon leurs dimensions.
Ils sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Dimensions Prix
120 × 60 × 45 cm 180 à 200 €
100 × 50 × 60 cm 190 à 220 €
120 × 40 × 60 cm 350 à 400 €

Conditions de vie
Les reptiles ont le sang froid, c’est pourquoi, dans leur environnement natu-
rel, ils cherchent les surfaces chauffées par le soleil (roches, sable, branches
d’arbre). Pour recréer cet équilibre, il est donc nécessaire d’aménager un point
chaud d’un côté du terrarium et un point froid de l’autre.

Côté du
Jour Nuit
terrarium
Froid 30-35 °C 20-24 °C
Chaud 26-30 °C 22-26 °C

On recommande de se servir d’un thermostat pour mieux


gérer la température. Ensuite, les sources de chaleur au sein
du terrarium peuvent être multiples : lampe chauffante, tapis
et cordon chauffant. Il est en revanche déconseillé de placer
une lampe rouge la nuit.

Il convient également d’éclairer l’espace, et ce, à l’aide d’un


néon à UVA et à UVB10, à changer tous les 6 mois. La pho-
topériode se compose, en été, de 12 à 14 h de jour et de 10
à 12 h de nuit, au printemps et à l’automne, de 10 h de jour,
et de 8 h l’hiver. L’hygrométrie est aussi importante : elle doit
être d’environ 20 à 30 %.

Omnivore, le pogona est un animal particulièrement gourmand. Lorsqu’il est


jeune (jusqu’à 6 mois), il se nourrit de 80 % d’insectes et 20 % de morceaux
de fruits et légumes. On conseille alors de saupoudrer le terrarium, tous les

16
I. Les animaux

2 jours, de calcium et vitamine D3.


Durant la période sub-adulte (6 à
12 mois), il convient d’inverser pro-
gressivement les proportions, pour
aboutir à une alimentation compo-
sée de 20 % d’insectes et 80 % de
fruits et légumes. Il en est de même
lorsque le pogona atteint sa maturité
(> 12 mois), mais on conseille d’y
ajouter, à l’occasion, des souriceaux.

En outre, pour une bonne hygiène dans le terrarium, il ne faut pas oublier de
retirer tous les jours les selles des animaux, de changer régulièrement le bol
d’eau, ainsi que le substrat, et de nettoyer le terrarium tous les 3 à 4 mois.

Enfin, il est important de suivre le rythme de vie des espèces présentes dans
son terrarium. Ainsi, il est nécessaire, en septembre, de diminuer le temps
d’éclairage, la température et la nourriture, et à la mi-octobre, de fournir plus
d’aliments. L’hibernation s’étend de début novembre à fin décembre. À la
fin de la période de repos (fin décembre, mi-janvier), on rétablira le temps
d’éclairage et la température. La fin de l’hibernation est la période propice
à l’accouplement. Après environ 4 semaines de gestation, la femelle peut
pondre entre 20 et 40 œufs à raison de 6 à 7 fois par an.

Les serpents
Ce type de terrarium peut accueillir de nombreuses espèces de serpents de
taille raisonnable. Il sert à reproduire le climat et le biotope naturel de ces
reptiles.

Présentation
Les serpents sont des reptiles à sang froid. Impressionnants et fascinants
pour les uns, ils sont également effrayants pour les autres. Pour un terrarium,
l’idéal est de choisir un animal de taille peu imposante et sans crochets veni-
meux, à l’instar des couleuvres.

17
Selon les espèces, les serpents ont également un mode de vie différent. Il convient donc de prendre ce
critère en compte au moment du choix du terrarium et de son aménagement.

Type de serpent Terrestre Fouisseur Arboricole Semi-arboricole Amphibiens


I. Les animaux

• Vit dans la terre,


dont il utilise le
• Vivent dans
substrat pour
l’eau douce
Vit sur le sol, se cacher ; il
ou marine, et
souvent dans dort et se repro-
nagent
un milieu sec et duit aussi en
Vit dans les arbres Grimpe dans • Certaines
Spécificités de rocailleux, et uti- fouissant
et descend rare- les arbres et se espèces
l’animal lise rarement les • Certaines
ment au sol déplace sur le sol mettent bas
branches puisqu’il espèces sont
dans l’eau et
reste en contact aveugles, du
ne peuvent se
avec le sol fait des écailles
déplacer sur le
translucides qui
sol

18
couvrent leurs
yeux
De grande taille
(privilégier la
largeur et la Il est nécessaire de
longueur à la fournir un subs-
De grande taille, • Rares en
hauteur), il est trat de qualité et Haut, il doit être
il doit être muni terrarium
nécessaire de épais (le sable est muni de plusieurs
de branches, de • Les espèces
Terrarium adapté mettre des roches déconseillé), et de branches, de dia-
roches et être comme l’ana-
pour créer des nourrir l’animal à mètres et hauteurs
recouvert d’un conda sont
cachettes, des l’extérieur ; il est variés
substrat adapté dangereuses
lieux d’exposition inutile de mettre
à la chaleur, ainsi des branches
qu’une haute et
grande branche
I. Les animaux

Zoophages, la plupart des serpents sont


ovipares, bien que certains soient ovovivi-
pares. Leurs mâchoires peuvent, en outre,
se désarticuler pour engloutir des proies
plus volumineuses qu’eux. Leurs crochets
peuvent aussi contenir des glandes à venin
en fonction des espèces ; c’est ce qui rend
leur morsure mortelle. Le serpent peut aussi
sauter jusqu’à plusieurs mètres de hauteur.

Les serpents sont des prédateurs qui se nourrissent principalement de ron-


geurs, d’oiseaux, de poissons, de lézards et d’insectes.

Caractéristiques du terrarium
Le terrarium du serpent doit reconstituer son biotope, mais également le
microclimat de son milieu d’origine.

Les dimensions sont à définir en fonction de l’espèce ainsi que du


nombre de pensionnaires. À titre indicatif, un terrarium standard mesure
120 × 60 × 60 cm. Il est principalement conçu en bois, verre, métal ou gril-
lage très fin et souple. Seule une façade nécessite d’être vitrée, et l’ensemble
doit être réalisé avec un matériau durable et un revêtement facile à nettoyer.

Structurellement, le terrarium se compose d’un coffre en bois, de deux aéra-


tions – percées ou en plastique – qui ne doivent pas se faire face directement
pour éviter les courants d’air (l’une devant être placée près du haut du terra-
rium), d’une porte à glissières et d’un faux plancher.

En termes d’aménagement, l’idéal est de prévoir des reliefs, un bassin dès la


construction, des plantations, des rochers chauffants (à utiliser avec précaution
pour éviter tout risque de brûlure), des branches, une cachette (roche ou bûche),
et un sol de type gazon synthétique à désinfecter. Les éléments de décoration
permettent également à l’animal de se frotter au moment de la mue et facilitent
le détachement de sa vieille peau. Il est toutefois conseillé de ne pas se servir de
sable ou toute autre matière similaire, car le serpent risque de l’avaler en fouis-
sant. Le système de chauffage peut également entraîner des brûlures.

19
I. Les animaux

Le prix d’un tel terrarium varie suivant sa taille et ses carac-


téristiques techniques. Plus il est large et haut, plus il coûte
cher. Il est possible de s’en procurer pour un budget de 50 €
(30 × 30 × 45 cm) à 350 € (140 × 55 × 100 cm).

Conditions de vie
Les serpents possèdent une physiologie particulière. Certaines espèces néces-
sitent donc un degré de chaleur élevé la nuit (se renseigner au moment de
l’achat). Dans ce cas, il est préférable de prévoir un coussin chauffant ou des
lampes de nuit. En outre, la présence d’un point chaud et d’un autre point
plus frais est incontournable. Pour ce faire, il suffit d’installer une lampe
chauffante à l’extrémité du terrarium et de ne rien mettre du côté opposé. Il
est également possible d’installer une plaque chauffante sous le sol, toujours
à l’extrémité du terrarium.

Afin de bien réguler la température, deux thermo-


mètres serviront à contrôler ces points chaud et
froid. Dans tous les cas, il est conseillé de prévoir
un point chaud au sol pour les reptiles terrestres ou
un point chaud sur une terrasse pour les reptiles
de milieux rocheux, un point froid et une branche
haute. En effet, le serpent aime la chaleur, la température idéale se situant
entre 26 °C et 32 °C le jour, et 20 °C et 22 °C la nuit.

Ensuite, l’éclairage peut se composer de lampes à rayons ultraviolets, considé-


rées comme bénéfiques pour la santé de l’animal. En effet, les UVB facilitent
la calcification des os et l’assimilation du calcium, tandis que les UVA favo-
risent la reproduction. On peut aussi se servir de lampes ordinaires ; toutefois,
pour certains spécialistes, la peau des reptiles ne serait pas en mesure d’absor-
ber ces rayons. L’essentiel est de mettre en place un bon système d’éclairage,
car la lumière agit positivement sur le métabolisme du serpent et favorise l’ac-
tivité de reproduction, indissociable des cycles de températures.

Bon à savoir : une ampoule « lumière naturelle à large spectre » peut être un
bon compromis. Elle doit être fixée en haut, dans un grillage (pour éviter que
l’animal ne se brûle), et à l’intérieur du terrarium.

20
Toutes ces caractéristiques varient selon le milieu d’origine du serpent. Le tableau ci-dessous fait le point !
I. Les animaux

Milieu d’origine Désertique Tropical Sub-tropical


Climat Chaud et sec Chaud et humide Chaud et semi-humide
Accès difficile à l’eau et à Accès difficile à l’eau et à la Accès facile à la nourriture et
Nourriture
la nourriture nourriture à l’eau
Ne doit pas conserver
Substrat Doit retenir l’humidité Doit retenir assez d’humidité
l’humidité
Hygrométrie Environ 40 % Environ 70 % ou plus Environ 60 %
• Jour : très élevée • Jour : très élevée • Jour : élevée
Température
• Nuit : très basse • Nuit : élevée • Nuit : élevée
• Présence d’un point

21
chaud (38 à 40 °C) et
d’un point froid (25 à • Présence d’un point chaud (38 à
• Présence d’un point chaud
28 °C) 40 °C) et d’un point froid (25 à
(38 à 40 °C) et d’un point
• Grand espace pour 28 °C)
froid (25 à 28 °C) ; il faut
éviter que l’oxygène • De préférence en plexiglas ou en
ajouter une source de cha-
ne soit totalement bac plastique
Caractéristiques leur la nuit (coussin ou tapis
consommé par la • Mettre en permanence à dispo-
techniques chauffant)
chaleur sition un abreuvoir plein
• Mettre en permanence à
• Pas besoin d’abreuvoir • Vaporiser fréquemment le ter-
disposition un abreuvoir
plein en permanence rarium (1 à 2 fois/jour) ; un
plein
(sauf si l’animal est générateur de brouillard permet
• Vaporisation régulière
encore très jeune) pour d’accroître l’hygrométrie
éviter tout risque de
vaporisation
I. Les animaux

Les fourmis
Le vivarium à fourmis permet d’observer la vie quotidienne de ces insectes
étonnants et sociaux. La science dédiée à l’étude des comportements des
fourmis s’appelle la myrmécologie.

Présentation
Les fourmis sont classées dans la grande famille des
insectes. Elles forment généralement des colonies, à
l’intérieur desquelles des dizaines de millions d’indi-
vidus évoluent ensemble : ce sont les fourmilières. Il
existe, en outre, trois castes au sein des fourmis : les
ouvrières, les soldats et les princesses.

Ces insectes possèdent divers moyens de commu-


nication, comme les phéromones, le toucher, le son
et la vue. On trouve en grande majorité des individus femelles. Elles vivent
de plus assez longtemps : entre quelques semaines et un an pour une
ouvrière, et plus d’un an pour une reine. Ce sont les mâles qui meurent le
plus rapidement, souvent après la reproduction. Les fourmis se nourrissent
principalement de nectar, de produits sucrés et d’insectes, mais elles sont
omnivores et leur régime peut être très varié selon le milieu où elles vivent.

Caractéristiques du vivarium
Pour débuter, il est conseillé d’élever entre une dizaine et une vingtaine de
fourmis d’une même espèce, mais de caste différente (pour éviter qu’elles
se battent), de bien se renseigner sur les caractéristiques de l’espèce choisie
(taille, nombre, besoins en humidité), de connaître les particularités de leur
nid dans leur biotope naturel (dimension, architecture), et d’offrir à ces ani-
maux un espace qu’ils pourront entretenir, ni trop grand, ni trop étroit.

Il est ensuite possible de choisir entre plusieurs matériaux : le plâtre, le plexi-


glas/aluminium, ou le béton cellulaire ; ce dernier, assez poussiéreux, a
l’avantage de résister à l’humidité et d’être facile à travailler pour la constitu-
tion d’une fourmilière.

22
I. Les animaux

Par ailleurs, tout viva-


rium comprend un nid,
une aire de chasse ou de
fourragement, un tuyau
de raccordement transpa-
rent, des salles (entre 4 et
12 mm de profondeur selon
l’espèce), des entrées et
sorties, une bouche de pro-
preté et un carton amovible
protégeant de la lumière
(dans le noir, les fourmis peuvent creuser des galeries). Le nid se compose
d’une plaque du matériau choisi (15 × 20 cm), de patins contre les vibrations,
d’un récipient pour la réserve d’eau et de nourriture, et d’un couvercle avec
deux aérations. Il peut être aménagé de deux façons, soit en prévoyant plu-
sieurs salles et une aire de chasse séparée, soit en réservant une zone pour
l’aire de chasse et une autre pour les salles.

Pour créer une aire de chasse ou de fourragement, séparée ou non, il


convient de mettre des parois transparentes, de créer un espace pour la
nourriture, la chasse et le retrait des déchets, et d’aérer de façon à réguler la
concentration en CO2, la luminosité et l’hygrométrie.

C’est le tuyau de raccordement qui relie l’aire de chasse et le nid. Il existe des
vivariums à fourmis prêts à l’emploi proposés dans les magasins ou les sites
spécialisés.

Bon à savoir : certaines fourmilières sont construites à partir de gel nutritif,


qui fournit aux insectes tout l’apport nutritif nécessaire à leur développe-
ment. Cependant, elles ne permettent pas d’élever une colonie complète, mais
s’adressent surtout à une envie d’observation temporaire de quelques individus,
de préférence des ouvrières, achetés en animalerie ou prélevés dans la nature.
Le prix d’un vivarium à fourmis varie entre 20 et 50 € selon la taille et les
caractéristiques techniques de celui-ci. Il faut prévoir un budget de 20 à 25 €
pour un modèle de 15 × 17 × 6 cm, et de 30 à 45 € pour un vivarium de
14 × 16,5 × 3 cm

23
I. Les animaux

Conditions de vie
La fourmilière est l’endroit où vont vivre les
fourmis. Elle se compose d’un substrat, d’un
système d’humidification, et d’un dispositif
anti-évasion.

Le substrat correspond à l’intérieur de la


fourmilière, des chambres et des tunnels. Il
peut être en terre, sable stérile, ou gel nutri-
tif, produit innovant qui tend à remplacer la terre. Ce dernier a l’avantage
d’être réutilisable, lumineux et non toxique ; il fournit également nourriture
et eau, résiste aux bactéries et moisissures, et est simple d’entretien. Il facilite
aussi l’observation. Dans tous les cas, il doit être vecteur d’humidité, impu-
trescible, et permettre une bonne visibilité. Le système d’humidification, lui,
se compose de réservoirs munis de « mèches capillaires » servant à conduire
l’humidité jusqu’au substrat. Ces dernières peuvent être en sable, béton cellu-
laire ou coton. Quant au système anti-évasion, il doit être efficace ; parmi les
dispositifs présents sur le marché, on trouve le talcool (talc + alcool), l’huile de
paraffine, la barrière électrique, et le grillage à maille micrométrique.

Pour l’entretien d’une petite colonie ou de quelques individus, il est conseillé


de les nourrir convenablement, de créer une ambiance tempérée, d’enlever
régulièrement les fourmis mortes, de ne pas mélanger différentes espèces, et
de ne jamais manipuler les fourmis à mains nues (utiliser un bâtonnet).

Les iguanes
L’iguane, un reptile arboricole particulièrement calme, peut facilement vivre
dans un terrarium.

Présentation
Les iguanes font partie des pensionnaires les plus populaires des terrariums,
l’iguane vert étant le troisième animal de compagnie le plus vendu aux États-
Unis. Il est facile de s’en procurer en animalerie, et de nombreuses espèces,
comme l’iguane blue diamond, rouge, albinos et vert, y sont disponibles.

24
I. Les animaux

Créature assez exigeante en termes d’entretien, elle


peut vivre jusqu’à 10 ans si elle est élevée dans de
bonnes conditions.

C’est pourquoi il est indispensable de construire un


terrarium adapté afin de lui fournir un maximum de
bien-être.

Important : l’espèce est actuellement menacée, c’est pourquoi il est plus pru-
dent de se procurer une facture dotée du numéro de CITES (permis d’importa-
tion) lors de son achat. Dans le cas où il serait né en captivité en Europe, il faut
également se munir d’un justificatif.

Caractéristiques du terrarium
Les quatre éléments fondamentaux à un terrarium pour iguane sont l’espace,
la chaleur, la lumière et l’humidité. Ce dernier doit ainsi être spacieux, bien
ensoleillé, conçu pour l’élevage des reptiles, et muni de ventilations hautes et
basses. Le verre est le matériau le plus adapté, et on recommande un modèle
deux fois plus grand que la longueur de l’animal.

Âge Taille Dimension


Juvénile 30 à 60 cm 80 × 50 × 60 cm
18 mois < 60 cm 90 × 40 × 50 cm
< 120 cm 150 × 100 × 100
Adulte 200 × 100 × 200, ou
> 120 cm
une pièce entière

Pour offrir un environnement adapté à l’iguane, le terrarium doit disposer


d’un point chaud pour lui permettre de lézarder, de grosses branches (comme
l’iguane est arboricole, il peut s’y reposer et les escalader), de plantes de pré-
férence naturelles, d’un grand bac d’eau pour le bain, d’un substrat adapté
(tapis en gazon, litière pour lapins ou vieux journaux), et d’abris.

En outre, le prix d’un tel terrarium varie entre 50 et 400 € et peut grimper
jusqu’à 1 000 € pour les modèles « faits maison ».

25
I. Les animaux

Prix d'un terrarium pour iguanes

Dimensions Prix
120 × 120 × 80 cm 20 à 25 €
128 × 174 × 73 cm 30 à 45 €
180 × 140 × 65 cm 350 à 500 €

Conditions de vie
Le terrarium doit permettre à l’iguane de se mettre au chaud et de réguler
lui-même sa température, en s’approchant ou en s’éloignant des sources de
chaleur. L’air ambiant ne doit donc jamais passer sous 25-26 °C ou dépasser
28 °C, et la température dans le terrarium sera comprise entre 26 et 32 °C
le jour, et 22 et 24 °C la nuit. Il faut aussi prévoir une zone chaude pour lui
permettre de se reposer ou de se prélasser (36 °C). Il doit également rester
humide et présenter un taux d’humidité élevé (entre 75 et 90 %).

Un système de chauffage adéquat est indispensable. Il consiste à installer


une plaque chauffante sous le terrarium, et une lampe chauffante près d’une
branche principale. Un éclairage doit aussi être installé afin de fournir les
bonnes doses d’UVA et d’UVB au reptile. Les UVB peuvent être obtenus par
le biais d’une lampe chauffante infrarouge avec une photopériode de 12 h,
ou de tubes fluorescents pour reptiles.

Les iguanes sont, par ailleurs, exclusivement


végétariens. Si les jeunes ne sont pas néces-
sairement herbivores, les adultes peuvent le
devenir progressivement. Le régime alimen-
taire doit donc se composer de 70 % de feuilles
vertes et de 30 % de fruits (aussi diversifié que
possible).

Il convient d’ajouter du calcium pour leur lon-


gévité (navet, persil, chou, poireaux), et de la
vitamine D (la majorité des reptiles élevés en
terrarium en ont besoin).

26
I. Les animaux

Enfin, si l’iguane est de nature pacifique, ses griffes ont besoin d’être coupées
de façon régulière, car elles peuvent être à l’origine de blessures graves. Il est
également nécessaire de changer l’eau au moins une fois par jour. Les iguanes
sont aussi les hôtes privilégiés des salmonelles.

Il est ainsi préférable de procéder à un nettoyage régulier du terrarium afin de


le désinfecter. Pour ce faire, une eau savonneuse suffit.

Les grenouilles
Le terrarium à grenouilles s’adresse aux passionnés
de ces nouveaux animaux de compagnie.

Présentation
Il existe de nombreuses espèces de grenouilles, qui exigent un terrarium
adapté, imitant au mieux leur milieu naturel et en adéquation avec leurs
besoins spécifiques.

Principalement venus d’Amérique latine, les dendrobates sont de petites gre-


nouilles qui mesurent entre 2 à 6 cm. Terrestres et diurnes, ils vivent en milieu
humide et chaud. Leur habitat doit ainsi contenir un point d’eau avec un
accès facile à la berge, des cachettes, un substrat adapté (une couche de billes
d’argile, un feutre géotextile et une couche de tourbe blonde), et des plantes
de type bromélias (réservoir d’eau et lieu de ponte).

Ils évoluent dans des milieux compris entre 24-25 °C, voire 30 °C avec une baisse
nocturne, et avec une forte hygrométrie (70 à 100 %). Leur alimentation se com-
pose de drosophiles et collemboles, cloportes tropicaux, fourmis, pucerons.

Originaires de l’hémisphère nord et d’Amérique du Sud, les urodèles (tritons


et salamandres) sont des amphibiens ayant l’aspect d’un lézard. Ils aiment
la fraîcheur et l’humidité, et peuvent être terrestres (nocturnes), aquatiques
(diurnes) ou les deux. Ce sont des animaux timides, sauf en période de
reproduction. La fécondation se fait sous l’eau, parfois sur terre. Par ailleurs,
ils mangent principalement des insectes, larves, araignées, vers, limaces et
poissons.

27
I. Les animaux

Très esthétique, la rainette aux


yeux rouges, de son nom scienti-
fique Agalychnis callidryas, vient
du Mexique. Elle évolue dans
un milieu tropical humide : elle
se repose sur une feuille ou une
branche le jour, et chasse la nuit.
Elle peut vivre jusqu’à 8 ans.
La rainette a besoin d’un grand
espace, c’est-à-dire un terrarium
de 60 × 40 × 80 cm au minimum. Elle exige également un sol maintenu en
partie humide, une hygrométrie caractérisée par un très fort taux d’humidité
(80 à 100 %), un régime alimentaire adéquat à base de criquets, mites, gril-
lons, mouches, sauterelles et papillons de nuit ou grenouilles de petite taille.

Elle a aussi besoin d’une température située entre 23 et 30 °C le jour et 22 °C


la nuit, ainsi que d’un éclairage par tube ou néon UV. De plus, il est utile
d’ajouter des branches et abris aériens, un grand bassin d’eau, et des plantes
bien feuillues surplombant le plan d’eau pour la reproduction. Cette dernière
a lieu pendant la saison des pluies. Il faut alors réduire les pulvérisations pen-
dant environ un mois (hygrométrie à 60 %).

Les ceratophrys cornuta sont des grenouilles cornues, terrestres et massives,


qui doivent vivre séparées des autres. Cette espèce mange beaucoup et peut
devenir cannibale. Elle possède aussi de grandes pattes lui permettant de creu-
ser la terre et de s’y enterrer. Un terrarium de 50 × 40 × 30 cm est suffisant
pour un individu. De plus, le substrat doit être en permanence humide : pour
les individus jeunes, un papier essuie-tout peut être suffisant ; pour les adultes,
une couche épaisse de terre/terreau avec de la mousse humide est nécessaire.

Par ailleurs, cette espèce exige une température de 25 à 28 °C le jour, et


jusqu’à 21 °C la nuit, et une hygrométrie de l’ordre de 80 %. Le bac à eau
doit être toujours propre et aucun éclairage ne doit être présent. Lorsqu’elle
est jeune, la ceratophrys cornuta mange des insectes saupoudrés de calcium
et vitamine D3 tous les jours ; à l’âge adulte, il convient de lui donner des
souriceaux et des grenouilles tous les 7 à 10 jours.

28
I. Les animaux

Caractéristiques du terrarium
Le verre est le matériau le plus adapté au terrarium
pour grenouilles. Ce dernier doit en outre com-
porter une zone sèche et une zone aquatique, une
passerelle en liège, une séparation en verre, des
billes d’argile pour drainer, du terreau et des plantes
(bromélias, ficus benjamina et pumilla, scindapsus,
épiphytes, mousse). Concernant le chauffage et
l’éclairage, tout dépend de l’espèce adoptée.

Il est possible d’acquérir un terrarium à grenouilles à


partir de 15 €. Il faut ainsi prévoir un budget de 15 à
20 € pour un modèle de 50 × 50 × 40 cm, et de 25
à 50 € pour un terrarium de 45 × 45 × 60 cm.

Maladies
Certaines maladies peuvent survenir et atteindre les grenouilles en terrarium.
Un substrat trop sec est, par exemple, souvent source d’irritations. Dans ce
cas, une baignade peut aider l’animal à s’en remettre. S’il présente des inflam-
mations, il est aussi possible d’appliquer une petite dose de bétadine.

Attention : si la langue de la grenouille colle contre la vitre, elle risque d’être


victime de stomatites. La surveillance est donc de rigueur.

Les dragons d’eau


Élever un dragon d’eau en terrarium est un bon moyen pour regarder évoluer
et grandir cet animal.

Présentation
Il existe principalement deux familles de dragon d’eau : le physignathus
cocincinus et le physignatus lesueurii. Connu également sous l’appellation
d’agame aquatique, il fait partie de la famille des agamidés. Le dragon d’eau
est une espèce diurne et arboricole qui vit près des cours d’eau, dans les

29
I. Les animaux

forêts chaudes et humides d’Asie. Il est connu pour être semi-aquatique. De


couleur verte, il a la faculté de se transformer et devenir plus foncé ou plus
clair suivant son état de santé et la température. Les mâles sont souvent plus
grands, et leur taille peut atteindre 90 cm, dont la plus grande partie (environ
deux tiers) constitue la queue.

Le dragon d’eau a, par ailleurs, une morphologie


spécifique, puisqu’il est muni d’une crête, pro-
longée par une rangée d’épines qui le recouvre
jusqu’au tiers antérieur de sa queue. Il pèse en
moyenne 600 g, et peut vivre entre 10 à 15 ans
en captivité.

Il est conseillé d’acquérir un juvénile (au moins 1 mois) d’environ 15 à 20 cm.


Particulièrement actif, il a l’avantage de s’adapter facilement et de se repro-
duire sans difficulté en captivité. Un même terrarium peut abriter plusieurs
individus, à raison d’un mâle et de plusieurs femelles.

Caractéristiques du terrarium
Généralement, il convient de prévoir un terrarium de grandes dimensions,
même si cela dépend de la maturité du dragon d’eau adopté.

Âge Dimensions
Jeune 10 gallons
18 mois 27 à 33 gallons
Adulte 180 × 60 × 90 cm
Couple 200 × 100 × 150 cm

Il faut également prévoir des plantes (fougères, orchidées ou lierre), un grand


bassin d’eau faisant deux tiers de la surface du sol et où le dragon d’eau
pourra s’immerger à 50 %, des branches placées diagonalement où il passera
la majeure partie de son temps, des cachettes, une aération haute et basse,
et des parois artificielles pour l’escalade. Le substrat, quant à lui, peut être
constitué de copeaux de bois, d’une composition à base de mousse de tourbe

30
I. Les animaux

et de terre noire pure, à raison de deux tiers pour la première et un tiers pour
le second, mais aussi de plantes naturelles (plus rassurantes pour l’animal),
d’un tapis de gazon, ou d’une terre de coco. Enfin, un bon entretien permet
au dragon d’eau de jouir d’un meilleur confort dans son terrarium. Pour cela,
il est conseillé de remplacer l’eau souillée, d’arroser les plantes, de désinfecter
les vitres, de remplacer le substrat au moins une fois par an, et de donner de
temps en temps un supplément vitaminique D3 et un supplément de calcium.
Il est possible d’acheter un terrarium de dragon d’eau à partir de 15 €.

Conditions de vie
Le terrarium du dragon d’eau nécessite des températures élevées, car c’est
un lézard de type tropical. En journée, elles doivent se situer entre 28 et
30 °C, avec un point plus chaud sur une branche près du réflecteur ; la nuit,
la température doit baisser de quelques degrés pour atteindre 22 à 25 °C.
Le terrarium doit donc être chauffé et doté d’une zone plus chaude. Il existe
par ailleurs plusieurs moyens pour s’assurer de la bonne chaleur d’un dra-
gon d’eau en terrarium : un réflecteur, qui doit être inaccessible à l’animal, un
câble chauffant, une lumière chauffante incandescente (rouge de préférence
pour la nuit), une lampe chauffante, une pellicule chauffante pour obtenir un
complément de chaleur la nuit, un néon UV.

D’autre part, pour une bonne qualité de lumière (UVA et UVB), l’utilisation
d’un fluorescent permet aux pensionnaires d’absorber le calcium et d’avoir
un meilleur comportement. Le dragon d’eau a aussi besoin d’un taux d’humi-
dité situé entre 80 et 90 %. La mise en place d’un bassin dans le terrarium,
accompagnée d’une pulvérisation régulière, facilite la régularisation de
l’hygrométrie.

Enfin, le dragon d’eau consomme principalement des


insectes (grillons, criquets, hannetons, sauterelles,
vers de farine...), 10 à 15 % de fruits et légumes
(pomme, raisin, banane...), des petits lézards, des
poissons et des souriceaux. Il doit être nourri tous les
jours lorsqu’il est encore jeune, puis tous les 3 jours à
l’âge adulte.

31
I. Les animaux

Les gerbilles
Suivant le même principe que les autres terra-
riums, le modèle pour les gerbilles est un milieu
plus restreint destiné à reproduire des conditions
identiques à celles de leur milieu naturel.

Présentation
Les gerbilles sont de petits rongeurs particulière-
ment actifs, qui aiment bouger, jouer, grimper et,
bien sûr, ronger. Grégaires, elles vivent habituel-
lement en groupe dans des terriers profonds où
elles creusent des galeries ramifiées.

Les gerbilles sont des animaux végétariens, et plus précisément des gra-
nivores. Elles ne boivent pas beaucoup. Très actives, elles ont besoin de
distractions, surtout lorsqu’elles sont seules.

Caractéristiques du terrarium
Placé dans un endroit ensoleillé, c’est en verre, muni de parois assez hautes et
avec un filet servant d’aération, que l’habitat sera le mieux adapté.

Structure d’un terrarium à gerbilles

Matière Avantages Inconvénients


Ouverture par le haut, obser-
vation facile, nettoyage
Terrarium en verre Lourd
simple, création d’un étage à
la portée de tous
Cage entièrement en Usure rapide, circulation d’air
Moins chère et plus facile à
plastique et munie de parfois insuffisante, espace
transporter
tuyaux réduit, et nettoyage difficile
Moins chère, plus facile à
Cage en métal avec Les gerbilles auront tendance
transporter et passage d’air
barreaux à ronger les barreaux
suffisant

32
I. Les animaux

Un terrarium à gerbilles peut comporter plusieurs


pièces reliées par des tubes, selon l’espace dispo-
nible. La surface idéale pour deux gerbilles est de
3 200 cm², soit 80 × 40 cm (avec, par exemple,
30 cm de hauteur).

Il est conseillé de mettre une couche épaisse de


litière au fond de la cage, entre 2 et 3 cm, et de
préférence sans phénol.

Litière Avantages Inconvénients


Excellent : très absorbant,
non toxique, possibilité de
Chanvre Poussiéreux
créer des tunnels, pas de
risque d’allergies
Très pratique pour le nid et
Paille ou foin Peu absorbante
permet d’user les dents
Peu poussiéreuse, très
Pas de tunnels, et peut être
Rafle de maïs absorbante, pas de risque
mangée
d’allergies
Très absorbants, bonne Contient du phénol, matière
Copeaux de cèdre senteur, peu onéreux, très poussiéreuse, à changer tous
compacts les jours
Ressemblance avec le milieu Très poussiéreuse, risque
Terre ou sable naturel et possibilité de creu- d’effondrement, prolifération
ser des galeries de bactéries
Utilisation temporaire, peu
Essuie-tout et mouchoirs
Utile pour le nid absorbant, présence de
en papier
microbes
Très absorbante et non Présence de phénol et
Litière de pin
toxique matière poussiéreuse

Les gerbilles choisiront ensuite elles-mêmes l’emplacement de leur nid. Il fau-


dra cependant leur fournir des papiers mouchoirs, de l’essuie-tout ou du foin
à volonté. Il est aussi important de disposer de la terre dans une partie de la
cage ou dans un récipient, où elles pourront venir s’y rouler afin d’enlever
l’excès de sébum contenu dans leur fourrure. Elles s’en serviront également
pour nettoyer leurs dents.

33
I. Les animaux

D’autres accessoires peuvent également


être utiles. Il s’agit principalement de
cachettes (maisonnette, pots en terre,
petites bouteilles, noix de coco percée),
de tubes (en PVC ou en carton) pour cir-
culer et ronger, d’une roue à quadrillage
ou en plastique, d’une gamelle et d’une
petite pipette de boisson.

Côté entretien, il est nécessaire de donner à manger à sa gerbille tous les


jours. De même qu’il faut nettoyer les restes, vérifier l’eau de l’abreuvoir et
laver le sable de bain quotidiennement.

Les soins hebdomadaires consistent ensuite à donner de l’eau et renouveler le


sable du bain. Enfin, mensuellement, on nettoiera à fond tous les accessoires
avec un mélange de vinaigre et d’eau très chaude.

Il est possible de trouver un petit terrarium à gerbille à moins de 20 €. Tout


dépend ensuite des dimensions : il faut prévoir 15 à 30 € pour un modèle
de 30 × 30 × 30 cm, 30 à 65 € pour 45 × 45 × 45 cm, et 60 à 80 € pour
60 × 45 × 45 cm.

Les plantes carnivores


Les plantes carnivores figurent parmi les végétaux les plus fascinants et les
plus appréciés des adeptes de terrariophilie.

Présentation
Les plantes carnivores ont la faculté de capturer des proies animales :
insectes, acariens et autres petits invertébrés (essentiellement des limaces et
des arachnides).

Elles sont également en mesure d’en assimiler tout ou partie pour subvenir
partiellement à leurs propres besoins. Les plantes carnivores tendent toute-
fois à disparaître. À ce jour, il existe près de 600 espèces connues, dont la
majorité se trouve dans les régions tropicales.

34
I. Les animaux

Afin d’attraper leurs proies, ces plantes sont dotées


de pièges, qui sont essentiellement des feuilles
modifiées :

ππutriculaires : outre de capture ;


ππnépenthès : urne ;
ππdionées : mâchoires ;
ππrossolis : poils gluants ;
ππdrosera drosophyllum : mucilage (gouttelettes
collantes).

Caractéristiques du terrarium
Pour être adapté aux plantes carnivores, un terrarium doit de préférence être
en verre, avec des vitres de 5 mm assemblées avec du silicone. Sa structure
est similaire à celle d’un aquarium classique transformé ou à un terrarium
muni d’un éclairage et d’un couvercle.

Les dimensions dépendent du nombre d’espèces choisies et de l’espace désiré.


Pour un terrarium d’environ 50 litres, on recommande 60 × 30 × 40 cm.
Cette taille est l’idéale pour débuter.

On recense, par ailleurs, deux modèles de terrarium pour les plantes carni-
vores. Le terrarium paysager possède un sol en billes d’argile et un substrat à
base de tourbe (15 cm). Très esthétique et facile d’entretien, il impose toute-
fois de choisir des plantes aux besoins identiques et reste assez lourd.

Le terrarium mi-serre, quant à lui, se compose d’une simple enceinte de


culture, où les plantes sont empotées. Facile d’entretien, il autorise des végé-
taux hétéroclites. En revanche, il est peu esthétique.

Pour ce type de terrarium, il est également nécessaire de créer un sous-


sol. Pour ce faire, on place 10 cm de billes d’argile pour jauger le niveau de
l’eau et introduire un petit tube en PVC pour l’alimentation en eau. Puis, on
recouvre la couche d’une petite grille fine en plastique afin d’éviter que le
substrat ne glisse entre les billes. Le sol, quant à lui, est à base d’un mélange

35
I. Les animaux

terreux bien humidifié ou de pots. Quant au décor, il est constitué de pierres,


écorces d’arbres, mousse, billes de tourbe, micro-billes d’argile, ruisseau, cas-
cades, bassins en argile.

Pour finir, le terrarium doit être rempli avec de l’eau de pluie ou déminérali-
sée jusqu’à 1 cm au niveau du terreau. Il suffit ensuite de poser les pots sur la
grille ou de repiquer les plantes. On conseille aussi de prévoir un tube, à pla-
cer dans l’angle, pour voir le niveau d’eau.

Bon à savoir : pour la circulation de l’eau, il faut une installation automatique.


On trouve des terrariums pour plantes carnivores de 36 × 22 × 34 cm à partir
de 35 €, et entre 50 et 200 € pour un modèle plus grand (60 × 30 × 30 cm).

Conditions climatiques
Les plantes carnivores demandent une atmos-
phère humide, voire très humide, ainsi qu’une
température élevée et relativement régu-
lière. De même, une aération suffisante est
indispensable.

Pour obtenir une bonne hygrométrie, il est


conseillé d’équiper le terrarium d’un bac des-
tiné à récupérer le surplus d’arrosage. Un
degré d’humidité important pourra ainsi être
maintenu. Un système de brumisation à ultra-
sons, créant un brouillard artificiel en quelques
minutes, se révèle également utile.

Pour éclairer ce type de terrarium, on peut d’abord avoir recours à un éclai-


rage naturel ; pour cela, il faut opter pour un emplacement assez lumineux.
Malheureusement, c’est une solution difficilement envisageable à long terme.

On peut aussi se tourner vers un éclairage artificiel, mais il faut alors impérati-
vement se servir de tubes fluorescents, situés le plus près possible des plantes,
à raison de 12 h/jour en moyenne. Ils peuvent être efficacement complétés
par des tubes dits « lumière du jour ».

36
I. Les animaux

Le nombre dépend ensuite des plantes cultivées et des tubes employés : si


deux tubes de qualité suffisent pour la majorité des népenthès, certains dro-
seras et les utriculaires en ont besoin de quatre.

Côté température et chauffage, en cas de gel fort, il


faudra protéger le terrarium, en appliquant à la fois
une protection passive en le couvrant de plastique à
bulles, mais aussi une protection active en installant
à l’intérieur un câble chauffant muni d’un thermos-
tat. Là aussi, les besoins diffèrent en fonction des
espèces : les népenthès de basse altitude nécessitent
une température minimum d’environ 18 °C, ainsi
qu’une hygrométrie proche de 100 % ; les népen-
thès de haute altitude, le drosera et les utriculaires
sont moins exigeants et supportent une tempéra-
ture minimum gravitant autour de 13 °C.

37
II.
Les modèles

En fonction du milieu d’origine de l’es-


pèce accueillie, les terrariums ne seront
pas construits sur le même modèle. On en
recense trois types principaux.

Le terrarium désertique est l’idéal pour


accueillir des espèces habituées à un climat
chaud de type désertique. Le terrarium tro-
pical, quant à lui, est l’endroit parfait pour
entretenir des espèces animales et végé-
tales d’origine tropicale. L’aquaterrarium
est une alternative intéressante pour maintenir en vie, dans un même milieu,
des espèces animales et végétales terrestres et aquatiques.

D’autre part, les terrariums peuvent être fabriqués à partir de matières


diverses. Le modèle en bois constitue un habitat à base de matériau naturel
et offre un environnement adapté aux animaux et plantes. Le terrarium en
verre confère une meilleure visibilité lors de l’observation. Enfin, le plastique a
l’avantage d’être à la fois transparent, peu cher et facile à déplacer.

38
II. Les modèles

Le terrarium désertique
Avec le terrarium tropical et l’aquaterrarium, le
terrarium désertique est l’un des trois modèles les
plus courants. Il est idéal pour accueillir des espèces
habituées à un climat chaud, de type désertique.

Présentation
Le terrarium désertique se définit comme la repro-
duction du mode de vie de la faune et de la flore
caractéristiques du désert, dans un espace plus
étroit. L’objectif est d’imiter le plus fidèlement pos-
sible les composants environnementaux d’origine
de chaque espèce pour les garder en vie.
Ce type de terrarium s’adresse aux amateurs d’animaux vivant dans un milieu
sec ou désertique, comme les pogonas vitticeps, les scorpions, les crotaphytus
collaris, les uromastyx acanthinurus et les eublepharis, mais aussi de plantes
comme les cactus. Ici, le substrat principal est le sable.
Une bonne hygiène de vie, associée à une bonne alimentation, concourt à
une meilleure croissance des animaux évoluant dans un terrarium désertique.
Il est incontournable de se renseigner pour connaître la nourriture adaptée
à chaque espèce, ainsi que de varier les repas. Comme il est impossible de
mettre une séparation de saisons dans le terrarium, il est également préfé-
rable d’éviter les nourritures riches en graisse : les animaux désertiques n’ont
pas besoin d’emmagasiner de la graisse en vue de la saison sèche, durant
laquelle les ressources en aliments se font rares dans leur biotope naturel.

Caractéristiques
Dans un terrarium désertique, il est essentiel de savoir imiter minutieusement le
paysage pour assurer le bien-être des animaux ou des végétaux qui s’y trouvent.
Il faut ainsi prévoir un point chaud pour permettre aux pensionnaires de se
ressourcer en chaleur, ainsi qu’un point frais pour qu’ils puissent se mettre
à l’ombre selon leurs besoins (et donc favoriser une différence de tempéra-

39
II. Les modèles

ture). Il convient donc de choisir des néons adaptés à l’espèce pour remplacer
la chaleur naturellement fournie par le soleil. Il est également nécessaire de
prévoir des zones ciblées où la température gravite autour de 50 à 60 °C. Un
gradient de température permet de contrôler celle-ci.

Important : les UV se révèlent indispensables non seulement pour la fixation


des vitamines et du calcium chez les animaux, mais également pour le main-
tien de leur métabolisme.
Pour la constitution d’un terrarium désertique,
plusieurs éléments sont indispensables. Ainsi, le
substrat est principalement constitué de sable, et un
bac à bain et un abreuvoir permettent aux animaux
de se rafraîchir. Le décor se compose de rochers
artificiels (car, à force de se déplacer dans un
espace réduit, les animaux peuvent se blesser avec
de réels amas rocheux), mais aussi de cachettes ser-
vant d’abri à la chaleur et de lieu de repos, de bois
secs, de plantes grasses, et de faux cactus (pour
éviter de blesser les animaux). Le matériel complé-
mentaire comprend aussi une ampoule chauffante,
un néon UVB diffusant les rayons ultraviolets, un tapis chauffant, et un ther-
mostat pour régler les températures lors de la succession du jour et de la nuit
où un écart thermique s’impose.

Entretien
L’entretien d’un terrarium procure un moment de plaisir au terrariophile. Il
consiste surtout à prendre soin des plantes, et enlever les matières fécales des
animaux.

Il convient aussi d’harmoniser en permanence le niveau de chaleur et le


degré de lumière. Cette précaution vise à diminuer le risque de surchauffe.
Il faut en effet tenir compte du fait que les animaux désertiques épousent
naturellement la température dégagée par la surface de sable ou de rocher
où ils vivent. Ils peuvent ainsi absorber en simultané la chaleur émise par les
ampoules servant d’éclairage ainsi que celle diffusée par le tapis chauffant.

40
II. Les modèles

Le terrarium tropical
À l’instar de l’aquaterrarium et du terrarium désertique, le terrarium tropical
constitue un milieu confiné imitant le biotope de certaines espèces. Ici, les
animaux et les végétaux sont issus d’un milieu tropical.

Présentation
Le terrarium tropical existe depuis l’époque des
naturalistes de l’ère victorienne, qui y mettaient des
plantes exotiques. À cette époque, il s’agissait princi-
palement d’installer une serre, aujourd’hui accessible
à tous grâce au terrarium.

Le plus souvent, le terrarium tropical accueille des


plantes tropicales, comme les fougères, les ficus ou
les broméliacées. Des plantes à grandes feuilles sont
également utiles en cas de présence de certaines
espèces animales à ventouses, afin d’éviter que
celles-ci ne se collent en permanence sur les vitres.

On y trouve aussi des animaux habitués à vivre dans un milieu tropical, tels
les geckos, les caméléons, le python arboricole ou d’autres espèces nécessi-
tant une température tropicale permanente ou une hygrométrie (humidité de
l’air) élevée. Rochers, cascades, points d’eau, murs végétaux, ruisseaux, etc.
sont des éléments indispensables pour un décor plus vrai que nature.

Caractéristiques
Ce type de terrarium est en fait une forêt tropicale en miniature. Ses
dimensions peuvent varier en fonction des espèces animales et/ou végé-
tales choisies. Elles se situent généralement entre 60 × 45 × 60 cm et
120 × 75 × 180 cm. Ce terrarium est constitué d’un contenant d’aquarium
en verre ou en bois, d’un couvercle solide pour supporter les câblages et les
lampes éclairant les plantes et les animaux, et d’une façade transparente. Il
est possible de s’en procurer soit dans des magasins spécialisés, à partir de
250 €, soit en le fabriquant soi-même.

41
II. Les modèles

La lumière est un paramètre important. Pour un terrarium tropical, il faut un


apport spécifique en UV, comme des néons ou lampes à sodium, ainsi qu’un
régulateur jour/nuit. Le substrat (matière composant le sol) peut être du car-
ton associé à du papier absorbant, de la terre, de la tourbe, de la sphaigne ou
du sable, ou encore des copeaux (non résineux) ou des fibres végétales (noix
de coco). Pour les ouvertures et aérations, il est préférable de mettre en place
une ouverture frontale, pour renouveler l’air et éviter les moisissures et bacté-
ries. En général, deux aérations sont nécessaires : une aération basse du côté
opposé au point chaud, et une aération haute de l’autre côté. Dans certains
cas, des faces grillagées peuvent être installées pour des espèces ayant besoin
de courants d’air, comme les caméléons.

La température constitue également un paramètre essentiel. Le chauffage


peut se faire par l’intermédiaire de lampes ou de plaques chauffantes pour
des endroits ciblés ou sous le terrarium, mais aussi de cordons ou tapis chauf-
fants sur le sol. Certaines plantes sont sujettes à des variations de température
jour/nuit engendrées par le cycle nycthéméral (période de veille et de som-
meil) de leur biotope d’origine. Dans ce cas, il faut aussi élaborer des solutions
de refroidissement.

Enfin, l’hygrométrie mesure l’humidité de l’air. Pour


la réguler, il est possible de procéder à un arrosage
manuel (pulvérisations régulières) ou d’investir
dans un système de pulvérisations automatisées
telles que la brumisation (pluie ultra-fine), le fog-
ger (brume/brouillard), ou encore se contenter de
l’évaporation du point d’eau.

Conseils pratiques
Pour réussir un terrarium tropical, il est conseillé de choisir les plantes dans
des pépinières, de les désinfecter régulièrement ainsi que les éléments du
décor, et d’opter pour des espèces aux conditions de vie similaires.

Le matériau est à choisir en fonction de l’humidité souhaitée. Enfin, il est


déconseillé d’avoir recours aux engrais, et il est nécessaire de se servir d’une
colle non toxique pour joindre les matériaux.

42
II. Les modèles

L’aquaterrarium
L’aquaterrarium permet de mainte-
nir en vie, dans un même milieu, des
espèces animales et végétales, ter-
restres et aquatiques.

Présentation
L’aquaterrarium est un type de terrarium plus complet que les modèles
désertique et tropical. Comme son nom l’indique, il est caractérisé par la ren-
contre de deux éléments dans un seul espace clôturé : l’eau (aquarium) et la
terre (terrium).
Dans un aquaterrarium, la partie terrestre se distingue bien de la partie aqua-
tique. La morphologie du bassin pourra se construire en fonction des espèces
à garder ou élever, l’essentiel étant de reproduire au mieux le biotope originel
des plantes ou animaux qui vont y vivre.
L’aquaterrarium offre une multitude de possibilités en termes de structures et
de paysages. Les cascades, les ruisseaux ou encore les petites collines peuvent
être mis en relief ; l’eau peut être douce, saumâtre ou salée. Dans ce type de
terrarium, il est également possible de créer une plage en utilisant comme
substrat du sable au lieu de la terre. Le côté aquarium permet aux animaux,
comme les amphibiens et les batraciens, ainsi qu’aux végétaux aquatiques ou
terrestres de cohabiter dans l’ensemble de la structure. Il faut toutefois que les
espèces soient issues d’un même biotope.
Le choix des pensionnaires se fait en fonction des besoins de chaque espèce.
Les tortues d’eau y jouissent, par exemple, d’un cadre idéal, en particulier si la
structure terrestre se présente comme un îlot leur permettant un bain de soleil
et la ponte. La cohabitation s’effectue dans un circuit fermé.
Si les plantes fournissent l’oxygène nécessaire à la survie des animaux, ces
derniers, avec leurs excréments, apportent les nourritures essentielles au
développement de la flore. Cette interaction permet de maintenir l’équilibre
écologique du système. Ainsi, différents animaux et végétaux peuvent peu-
pler un aquaterrarium, selon que l’eau utilisée est douce ou salée.

43
II. Les modèles

Quelques suggestions sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Espèces Eau douce Eau salée


Algue (algue rouge, plus
Fougères, palmeraies, orchi-
Végétales résistante), coraux, éponge,
dées, arbres tropicaux
anémone de mer
• Poissons marins, crustacés,
Poissons, insectes, batra-
reptiles (tortue marine)
ciens, invertébrés, crustacés
• Pas d’étoiles de mer (sauf
(écrevisses), gastéropodes
les ophiures, grâce à leurs
Animales (escargot), mollusques
longs bras fins et souples),
(moules), reptiles (serpents,
ni d’oursins, qui peuvent
lézards), mammifères (souris,
blesser facilement les
musaraignes)
autres

Un aquaterrarium plus complet, le paludarium


Le paludarium, comme son nom l’indique
(« palus » signifie « marais »), est une
variété d’aquaterrarium ayant un aspect
lacustre caractérisé par l’immersion de la
surface terrestre et aquatique en mode
dégradé.

Tout se joue dans un seul bassin, où la terre


reste abondante dans le socle. Par rapport
à un simple aquarium, le paludarium est plus hétérogène : la reconstitution de
plusieurs biotopes est possible, ce qui fait de lui un terrarium complet.

La différence entre un aquaterrarium et un paludarium réside dans la quantité


accordée à leurs composantes, l’eau et la terre : dans l’aquaterrarium, l’eau et
la terre ont à peu près un rapport égal ; un paludarium, quant à lui, accorde
beaucoup plus d’importance à l’eau.

Dans un paludarium, l’espace est rempli d’eau, mais seule une partie ciblée
reste émergée. Cela peut être le cas d’un rocher qui émerge à la surface de
l’eau, ou d’un petit îlot de terre. Les serpents, ou même les crocodiles peuvent
s’y détendre, tout comme les lézards qui cherchent leur nourriture parmi les

44
II. Les modèles

plantes. Cela convient aussi aux espèces nécessitant un bain de soleil, comme
les tortues de mer. D’autre part, cette structure favorise la plantation de végé-
taux dont les racines ont besoin d’être immergées.

Entretien
L’aquaterrarium est facilement infesté de bactéries indésirables, il faut donc
procéder à un nettoyage régulier, surtout quand les animaux ne digèrent
pas assez la nourriture. Cette recommandation est valable tant pour l’assai-
nissement du milieu aquatique que terrestre. Choisir de mettre des plantes
artificielles permet d’éviter cette tâche, mais le rendu esthétique ne peut pas
rivaliser avec celui des végétaux naturels.

Par ailleurs, changer régulièrement l’eau de l’aquaterrarium évite l’excès de


nitrate et la transformation de l’eau en une couleur verte ou brune. Ce chan-
gement peut se faire de façon hebdomadaire à raison de 10 à 15 %. En effet,
les plantes ne suffisent pas toujours à absorber tous les nitrates produits par
les bactéries.

À noter : un apport en CO2 peut favoriser le bien-être des plantes et freiner le


développement des algues.

Le vivarium
Le vivarium est un espace réservé aux animaux de petite taille comme les
amphibiens, les insectes, les reptiles et certains mammifères. Souvent plus grand
qu’un terrarium, il permet de regrouper en un seul lieu plusieurs espèces.

Présentation
Au xixe siècle, les dioramas étaient de grandes peintures sur toile présentées
dans une salle obscure avec des jeux de lumière donnant une illusion de réa-
lité et de mouvement. Le vivarium en est un développement vivant : c’est
un milieu conçu pour élever des petits animaux, et où leur biotope natu-
rel a été reconstitué. À l’origine, c’était une ménagerie de reptiles construite
par Constant Duméril et nichée dans le Jardin des plantes de Paris. Ce n’est
qu’en 1838 que le premier vivarium voit le jour. Cette fenêtre ouverte sur

45
II. Les modèles

l’univers des reptiles, des serpents et des amphibiens s’est développée et


séduit aujourd’hui de nombreux passionnés : il est désormais possible d’avoir
son propre vivarium.

Le vivarium accueille principalement des


amphibiens tels que les salamandres ou
les grenouilles, des reptiles comme les ser-
pents, les lézards et les tortues, des petits
mammifères et des insectes tels les myria-
podes, les mollusques, les arachnides et
les crustacés. Les vivariums publics sont
souvent spécialisés et portent un nom dif-
férent selon les animaux qui y vivent : herpétarium pour les amphibiens et
reptiles, reptilarium pour les reptiles et serpentarium pour les serpents.

Les prix des vivariums varient selon leur taille. Pour des animaux de petite
taille ou jeunes, il conviendra de choisir un modèle de 60 × 40 × 45 cm
(50 à 120 €) ; pour des gros serpents, on optera pour un vivarium de
120 × 70 × 60 cm (120 à 150 €) ; et pour une taille adaptée à une table de
salon, on se tournera vers des bacs de 120 × 50 × 70 cm (200 à 220 €).

Caractéristiques
Dans un vivarium, il faut veiller à ce que les animaux puissent vivre dans un
milieu artificiel proche de leur habitat d’origine.

Un vivarium est assez similaire à un aquarium : il s’agit d’une cage en bois


vitrée, munie d’une face amovible ou de portes coulissantes en facilitant
l’accès. Ses dimensions dépendent de la taille des animaux à l’âge adulte ;
l’objectif étant de leur offrir assez d’espace pour qu’ils puissent jouir d’une
plus grande liberté.

Par ailleurs, quelques éléments se montrent indispensables dans un vivarium,


notamment un sol de type gazon synthétique à désinfecter le plus souvent
possible, un bassin à eau pour le bain ou pour humidifier, quelques branches
d’arbre désinfectées et des plantes, ainsi qu’un refuge. L’eau doit être, si pos-
sible, minérale et changée régulièrement. Les caractéristiques du vivarium

46
II. Les modèles

peuvent ensuite varier selon les pensionnaires. S’il abrite un python ou un


boa, les vitres devront être épaisses. Pour les animaux souterrains, il faudra
installer des vitres permettant de voir ces animaux fouineurs évoluer dans
leurs terriers.

Conditions de vie des pensionnaires


Les conditions de vie des animaux
gardés dans un vivarium doivent être
ajustées aux besoins particuliers de
chaque espèce.

Si l’animal aime la chaleur, il faudra


ajouter un système de chauffage per-
mettant d’obtenir une température
moyenne située entre 26 et 32 °C
le jour, et entre 20 et 22 °C la nuit.
La meilleure alternative est la plaque
chauffante installée sous le sol. Elle sera posée dans un coin pour laisser à
l’autre bout un espace plus tiède. C’est le cas des reptiles et des amphibiens,
qui sont des animaux à sang froid : la température de leur environnement
doit varier au cours de la journée.

D’autre part, l’éclairage est fourni par le soleil et des lampes spéciales instal-
lées dans le vivarium. Il est possible d’utiliser des lampes à ultraviolet ou à
infrarouge pour les reptiles de type désertique. Pour les animaux nocturnes,
l’éclairage sera à inverser en fonction de la photopériodicité naturelle et du
passage jour/nuit. Si l’on souhaite faire reproduire l’animal, des ampoules
dites « lumières naturelles à large spectre » existent.

Les matériaux
Le choix du matériau d’un terrarium ne se fait pas au hasard, puisqu’il faut
opter pour celui qui conviendra le mieux à ses futurs pensionnaires. Le verre,
le plastique et le bois sont les plus employés. Grand classique des terrariums,
le bois, solide et facile à percer, a l’avantage d’être un bon isolant.

47
II. Les modèles

Terrarium en bois
Matière première privilégiée pour le terrarium, le bois doit être choisi minu-
tieusement. L’humidité est un des facteurs importants, il est ainsi nécessaire
de choisir un bois imputrescible. Ce matériau naturel présente, par ailleurs, de
nombreux avantages puisqu’il retient bien la chaleur, est durable, tout en étant
esthétique et élégant. Toutefois, c’est aussi un matériau lourd, donc difficile
à déplacer. Il doit également être peint ou plastifié, et nécessite un entretien
minutieux et régulier. De plus, il favorise le développement de bactéries et
microbes en cas de milieu trop sec ou trop humide et présente un risque pour
certains animaux en raison de la toxicité de certaines espèces (ex. : le cèdre).

Parmi les espèces de bois pouvant être employées pour


la fabrication d’un terrarium, on retrouve principalement
l’aggloméré et le bois massif. L’aggloméré, produit dérivé
du bois, utilisé pour la structure des terrariums existe
sous plusieurs formes. L’OSB (Oriented Strand Board),
ou panneau de grandes particules orientées, se présente
sous forme de panneaux de 6 à 25 mm d’épaisseur ; il
est fabriqué à partir de copeaux de bois disposés dans
des directions spécifiques et assemblés par une résine.
Apprécié pour sa bonne résistance à l’eau et l’absence de traitement particu-
lier, il est néanmoins peu écologique en raison de l’émission de formaldéhyde
issu des résines. Le MDF (Medium Density Fiberboard), ou panneau de fibres
à densité moyenne, est quant à lui un panneau de fibres de bois à moyenne
densité, à l’opposé des panneaux de fibres de bois durs (isorel ou unalit).

Hydrofuge, le bois aggloméré protège contre les effets nuisibles de l’eau ; il


est également isotrope, c’est-à-dire qu’il possède les mêmes caractéristiques
physiques même en changeant de directions. Esthétique – il bénéficie d’une
bonne présentation et est adapté à la décoration intérieure – et disponible en
plusieurs épaisseurs, il est aussi moins cher que le bois massif.

Attention : ce matériau contient du formaldéhyde, susceptible d’engendrer


un cancer chez certains animaux. Il peut également être cancérigène pour
l’homme. Cette particule est source de démangeaisons pour la peau, les yeux
ou les muqueuses.

48
II. Les modèles

De très bonne qualité, le bois massif est aussi un matériau de choix pour un
terrarium. Durable, il offre une meilleure filtration de l’air et un climat plus
sain, tout en constituant un bon isolant. Il est cependant coûteux et exige un
traitement pour améliorer sa durabilité.

Enfin, le bois traité offre une meilleure résistance à l’humidité et une meilleure
longévité. Il possède aussi un caractère hydrophobe. En revanche, il est plus
cher à l’achat.

Si le choix se porte sur un bois non traité, il sera nécessaire de traiter tous les
panneaux à l’aide d’une couche protectrice. Pour cela, on utilise un vernis
dont les émanations toxiques se dissipent au bout de 2 à 3 semaines.

Il convient de faire très attention, car certains produits relâchent encore


des solvants et autres polluants atmosphériques, même après une certaine
période d’application. Ces éléments sont très nocifs pour certaines espèces.

Attention : lorsqu’on travaille avec le bois, mieux vaut se placer dans un en-
droit bien ventilé et aéré ; il est surtout conseillé de porter un masque de pro-
tection.
Enfin, le prix d’un terrarium en bois dépend de sa structure et de ses dimen-
sions. Le tableau ci-dessous présente, à titre indicatif, les tarifs couramment
pratiqués dans le commerce.

Modèle de terrarium Usage Dimensions Prix


100 × 50 × 50 cm à
Terrarium de base Serpents 110 à 200 €
150 × 50 × 50 cm
Reptiles vivant en 100 × 50 × 50 cm à
Terrarium classique 110 à 200 €
milieu sec 150 × 50 × 50 cm
Terrarium à vue Reptiles vivant dans
150 × 50 × 50 cm 150 à 300 €
panoramique un lieu calme et sec
Reptiles vivant dans
Terrarium en batterie 120 × 50 × 50 cm Jusqu’à 360 €
un lieu calme et sec
Tous les reptiles Varie en fonction de
Terrarium spécial nécessitant un traite- l’utilisation et de l’es- 300 à 400 €
ment spécial pace disponible

49
II. Les modèles

Terrarium en verre
Le verre est souvent choisi pour les vivariums
et autres moyens d’exposition. Il est adapté
à presque toutes les espèces, car il est très
facile à mettre en œuvre, même si son usage
nécessite des manipulations délicates à cause
de sa fragilité. Les terrariums en verre sont en
général des aquariums en vitre réutilisés pour loger d’autres espèces animales
ou végétales. Ils peuvent également être bricolés à la maison. L’avantage du
verre est qu’il permet d’avoir un terrarium transparent, donc facile à observer ;
c’est en outre un matériau polyvalent qui s’adapte aux reptiles, aux rongeurs
et aux plantes. Facile à désinfecter, il est aussi difficile à rayer. En revanche,
c’est un matériau lourd qui reste cher. Fragile et cassable, il peut être difficile à
manier et à moduler de par sa rigidité.

Pour un terrarium de dimension moyenne (hauteur : 80 cm), il faut choisir du


verre à vitre d’une épaisseur de 4 mm. Pour un modèle plus grand, il est pré-
férable de choisir un verre de 5 mm d’épaisseur, voire 6 mm. En outre, si le
terrarium accueille un gros serpent, il est vivement conseillé d’opter pour un
verre de forte épaisseur, afin d’éviter que les vitres n’explosent sous la pres-
sion de ce dernier. En guise de couvercle, les passionnés de terrariophilie se
tournent en général vers un grillage afin de faciliter le nettoyage, l’ensoleille-
ment et l’accès. Par ailleurs, pour prévenir tout risque d’éclatement en cours
d’usage, il est recommandé de doubler l’épaisseur de la vitre du fond, de
mettre de la mousse fine ou du polystyrène extrudé en dessous du terrarium
en verre, et de respecter certaines contraintes dimensionnelles : la longueur
du terrarium doit, au maximum, correspondre au triple de sa largeur.

Pour construire son propre terrarium en verre, il convient de s’équiper d’une


règle en métal, d’une table de travail bien stable et lisse, d’une planche en
bois, d’un diamant (un stylo avec roulette en tungstène) pour couper le verre,
de papier de verre, de silicone, de solvant et de ruban adhésif.

Ensuite, la première étape consiste à rayer et couper les plaques de verre pré-
alablement enduites de solvant pour prévenir les éclats, puis de les poncer
avec du papier de verre.

50
II. Les modèles

On assemble ensuite les morceaux de vitre coupés à l’aide du silicone, en uti-


lisant des cales pour s’assurer de leur perpendicularité. Ceux qui souhaitent
disposer d’un terrarium en verre peuvent se rendre dans les magasins spéciali-
sés. Comme toujours, les prix varient en fonction des dimensions.

Titre tableau

Modèle de terrarium Dimensions Prix


40 × 20 × 20 cm à
Terrarium de base 25 à 460 €
150 × 60 × 100 cm
80 × 40 × 50 cm à
Terrarium à vue panoramique 100 à 150 €
120 × 50 × 50 cm
40 × 40 × 50 cm à
Terrarium octogonal 100 à 125 €
60 × 60 × 70 cm
40 × 20 × 20 cm à
Terrarium de luxe 30 à 400 €
150 × 60 × 100 cm
100 × 50 × 50 cm à
Terrarium avec 3 côtés vitrés 160 à 250 €
120 × 50 × 100 cm

Terrarium en plastique
Les terrariums en plastique et plexiglas pré-
sentent les mêmes avantages que les modèles
en verre, mais avec un matériau moins oné-
reux. En effet, tous deux sont transparents
et offrent un rendu esthétique intéressant en
termes de présentation, mais ils n’ont pas du
tout la même qualité ni la même solidité que
le verre. Cependant, ils sont très employés du
fait de leur faible coût. Le principal inconvénient des modèles en plastique
ou en plexiglas est qu’on ne peut pas y installer la plupart des équipements
nécessaires. Ainsi, le chauffage et l’éclairage sont difficiles à mettre en place
en raison de la forte sensibilité de ces matériaux à la chaleur.
Le terrarium en plastique se présente sous la forme d’un bac, percé à plu-
sieurs endroits pour la ventilation. Un coussin chauffant, placé en dessous de
l’habitat, est une bonne solution, car la chaleur traverse bien cette matière.

51
II. Les modèles

L’emploi de lampes chauffantes et UV est toutefois déconseillé ; pour remé-


dier à cela, il suffit de percer un trou sur le dessus et de placer un grillage
afin d’y installer une lampe. Cette cavité sert à évacuer l’excédent de chaleur
généré par la lampe et permet de maintenir une hygrométrie adéquate.

Les adeptes de terrariophilie peuvent s’atteler à construire eux-mêmes le lieu


de vie de leurs animaux de compagnie. L’usage du plexiglas comme maté-
riau de base se prête parfaitement à cette possibilité. Il faut simplement
veiller à agencer le terrarium de telle sorte que l’animal ne dispose d’aucun
moyen pour s’échapper, et percer des ouvertures pour la circulation de l’air.
Ce matériau est fréquemment choisi pour l’élevage en captivité de reptiles.
Pour obtenir une solidité équivalente à celle du verre, il convient néanmoins
de choisir une épaisseur double : par exemple, il faut 10-12 mm de plexiglas
pour 6 mm de verre. Cela remet en cause l’avantage en termes de coût attri-
bué à ce matériau.

Terrarium en plastique et en plexiglas : quelles différences ?

Terrarium en plastique Terrarium en plexiglas


• Vendu dans le commerce sous forme de • Souvent « fait maison »
bac • Plus léger que le verre
• Très léger • Se raie très facilement
• Très facile à nettoyer, ne se raye pas • Résistant
• Ne se dégrade pas après les lavages • Se déforme au fil du temps et sous la
• Conserve bien l’humidité : idéal pour chaleur
les serpents qui ont besoin d’une forte • Facile à travailler
hygrométrie • Devient opaque après quelques net-
• Moins cher toyages à l’eau
• Peu esthétique • Très souple et donc facile à modifier

Les prix des terrariums en plastique varient en


fonction de leur taille. Il est néanmoins possible de
s’en procurer à partir de 15 €. Quant au terrarium
en plexiglas, il est rare d’en trouver dans les maga-
sins spécialisés. Il peut alors être utile de visiter des
sites de vente en ligne de produits d’occasion, ou
éventuellement de le fabriquer soi-même.

52
III.
L’installation

L’installation d’un terrarium doit prendre en compte le chauffage, les équipe-


ments (aération, humidité, éclairage), la décoration et les accessoires.

Un bon système de chauffage est primordial pour le


bien-être et le développement de l’espèce choisie.
Quel que soit le système en place, un thermostat
permettra d’offrir à celui-ci une température adaptée
et de vérifier les variations journalières et saisonnières
de chaleur. L’installation d’un terrarium néces-
site également un certain nombre d’équipements
destinés à offrir à son hôte des conditions de vie
optimales. Le brumisateur sert, par exemple, à régu-
ler le taux d’humidité. L’éclairage exige également un
soin particulier.

Le décor est conçu pour imiter au mieux le biotope naturel des animaux et
plantes. Dans cette optique, certaines plantes y trouveront facilement leur
place. De même, le fond est un élément important, qui sert à la fois de décor
et de lieu de vie pour les animaux du terrarium.

53
III. L’installation

Enfin, il existe de nombreux accessoires pour le terrarium, destinés à mieux


l’équiper. Ces derniers peuvent prendre la forme de meubles, tel est le cas de
la table-terrarium.

Le chauffage
Une bonne régulation de la chaleur est nécessaire dans les différentes étapes
de la vie des espèces, que ce soit au niveau de leur croissance, de leur diges-
tion ou de leur reproduction. La température contribue également au bon
fonctionnement du système immunitaire des animaux. C’est pourquoi il s’agit
de l’un des critères techniques les plus importants lors de l’aménagement
d’un terrarium.

La grande majorité des animaux élevés en terrarium sont dits ectothermes,


cela signifie que la température de leur corps est fonction de celle de l’envi-
ronnement dans lequel ils évoluent. Chaque espèce possède sa température
moyenne préférée, ou TMP : il s’agit du niveau de température idéal pour
que ses fonctions biologiques soient optimales. Or, la TMP change au cours
de la journée, d’où l’utilité d’une zone plus froide et d’une autre plus chaude.

Prérequis
Quel que soit le terrarium, il faut prévoir systématiquement
une zone chaude et une zone froide, afin de permettre à
l’animal d’effectuer une thermorégulation comportemen-
tale. La chaleur doit aussi être diffusée uniformément ; le
point chaud est donc à installer du côté opposé au point
froid. La règle d’or est de concevoir le système de chauffe
pour répondre au mieux aux conditions de vie habituelles
des animaux ou plantes, selon qu’ils sont de type désertique ou tropical.
Le chauffage doit aussi être lié à l’hygrométrie, et réglable en fonction des
saisons. Obtenir des différences de température le jour est également essen-
tiel. L’usage d’une solution de refroidissement facilite cette démarche. Il faut
ensuite offrir à l’animal une température adaptée la nuit. Pour baisser la
chaleur et reproduire les conditions nocturnes nécessaires, un système sans
lumière permet de reproduire son cycle nycthéméral (rythme jour/nuit).

54
III. L’installation

Les sources de chaleur sont souvent complémentaires. La chaleur peut ainsi


provenir de cordons ou câbles chauffants destinés à fournir un chauffage
par le sol, de tapis chauffants installés sur une couche de substrat (environ
10 cm), ou de lampes chauffantes placées à des endroits ciblés et permettant
de fournir un chauffage directionnel ou localisé. Il est également possible de
se servir d’une plaque chauffante collée sur la paroi arrière ou sous le ter-
rarium pour obtenir une température plus basse, d’écharpes chauffantes
disponibles en pharmacie (contre l’arthrite), de systèmes qui envoient de
l’air chaud afin d’éviter les courants d’air dans le terrarium, d’une pellicule
chauffante placée sous un plan d’eau pour procurer une chaleur supplémen-
taire, ou encore d’un réflecteur. En résumé, la lampe et le câble chauffant
conviennent pour chauffer tout ou une partie du terrarium, tandis que le tapis
réchauffe l’ensemble du dispositif tout en créant un point plus chaud.

Pour obtenir un bon système de chauffage,


il faut privilégier les équipements n’émettant
pas de lumière. De préférence, on évitera
de mettre directement l’élément de chauffe
dans le terrarium, et ce, afin que le maté-
riel ne se dégrade pas trop vite ou pour ne
pas blesser l’animal. Il faut aussi faire atten-
tion aux cailloux chauffants, car le risque de
brûlure est important et la chaleur n’est pas
diffusée de manière uniforme.

En outre, les reptiles sont des espèces particulières, très dépendantes de la


température. Le système doit donc être adapté, selon que le reptile provient
d’un milieu sec ou humide : on choisira un câble chauffant et des lampes
chauffantes pour les espèces issues de milieux secs, et un chauffage au sol
sous un plan d’eau pour celles issues d’un milieu humide. Tous les reptiles
n’ont pas non plus les mêmes besoins en termes de chaleur. Ainsi, les espèces
terrestres exigent un point chaud au sol, tandis que les reptiles de milieux
rocheux ont besoin d’un point chaud sur une terrasse. Quant aux espèces
arboricoles, elles nécessitent un point chaud sur une branche haute. Les ché-
loniens aquatiques et crocodiliens ont aussi des besoins spécifiques. Pour ces

55
III. L’installation

espèces, le chauffage peut se faire par l’intermédiaire d’une eau chauffée à


environ 25 °C, et de plaques de pierres ou de béton à chauffer autour de 28 à
30 °C le jour, et à ne pas chauffer la nuit.

Câble chauffant
Le câble chauffant pour terrarium,
ou cordon chauffant, est un système
pouvant servir de complément ou de
source principale de chauffage. Il se
présente sous la forme d’un cordon,
dans lequel le conducteur est noyé
dans une matière plastique souple. Il
est idéal pour un terrarium, car il per-
met de ne pas chauffer toute la surface
et de cibler les zones de haute température ; il s’adapte aussi facilement aux
contraintes de pliage et permet de créer un point chaud.

Le câble est généralement placé sous le terrarium pour chauffer des endroits
précis. Il peut également être installé de façon à chauffer plusieurs habitats
lors de la reproduction. Alimenté par le secteur, il est flexible, durable et résis-
tant à l’eau. Étanche, il est muni d’une isolation souvent double et en silicone
pour garantir une meilleure sécurité. Il est aussi facilement adaptable à la taille
du terrarium : sa puissance est généralement de 15 à 150 W.

Pour chauffer un terrarium, il est possible d’utiliser des cordons chauffants


vendus en animalerie, ou prévus pour la tuyauterie et vendus en magasins de
bricolage (moins chers). Le cordon se fixe à l’aide de pointes sur la planche
qui servira de fond. Dans le cas d’un terrarium pour serpents, il peut être
enterré dans le substrat. Le terrarium doit en outre être surélevé : 5 mm sont
nécessaires entre le fond de celui-ci et le câble chauffant. On réalise le gra-
dient thermique en faisant serpenter le cordon sous le terrarium de manière
plus ou moins serrée. Le cordon ne doit toutefois pas être mis en contact avec
le verre, car sa chaleur peut le faire éclater. Il doit aussi être protégé pour ne
pas être en contact direct avec l’animal, et il faut éviter que le cordon ne se
croise et produise des points de surchauffe.

56
III. L’installation

Il est possible de combiner le câble chauffant avec d’autres systèmes de


chauffe. Cela dépend des besoins énergétiques journaliers de l’espèce
considérée.

Espèces Combinaison Lieu Utilité


Reptiles de milieux Câble chauffant Au sol Chauffer l’air
secs Lampes chauffantes Dans le terrarium ambiant
Sous une pierre ou Créer un point
Câble chauffant
un abreuvoir chaud et mainte-
Iguanes
nir un taux élevé
Spots lumineux Dans le terrarium d’hygrométrie

Pour les plantes risquant de souffrir d’une


humidité trop forte en hiver, il est possible
d’utiliser des câbles de chauffage en plus du
système d’éclairage et du chauffage cen-
tral de la pièce dans laquelle le terrarium est
entreposé. Dans ce cas, on se sert de câbles
pour terrarium à reptiles, qui sont conçus
pour être enterrés dans le sable. Ils sont parfaitement étanches, mais il sera
nécessaire d’y adjoindre un thermostat pour pouvoir contrôler la température.

Le prix d’un câble chauffant varie de 9 à 60 €, selon sa puissance et sa


longueur.

Tapis chauffant
Le tapis chauffant, ou plaque chauffante, est une solution courante pour
chauffer un terrarium. Il présente plusieurs particularités par rapport aux
autres systèmes, puisqu’il émet une chaleur plus diffuse, peut être mis en
contact direct avec le verre, et n’émet pas de lumière. Il est aussi plus simple
d’utilisation, et reste une solution économique.

Il faut de préférence l’installer à l’extérieur du terrarium. Il peut alors être collé


sous ce dernier (sur environ un tiers de la surface au sol) pour réaliser une
zone chaude, ou sur une face latérale, contre une paroi (pour les espèces de
reptiles arboricoles). Les tapis chauffants et plaques chauffantes peuvent éga-

57
III. L’installation

lement se placer sous le substrat afin


de créer une zone de chaleur pour
permettre aux animaux de réguler
leur température corporelle, et ce,
surtout la nuit, lorsque les lampes
sont éteintes. Plus facile à fixer, le
tapis rend, en revanche, plus difficile
la réalisation d’un gradient de tem-
pérature, puisqu’il ne laisse pas de
zones totalement froides. En outre, pour des raisons de sécurité, il faut éviter
de mettre le tapis dans le terrarium, afin de ne pas dégrader le matériel ou
blesser l’animal. De même, il est nécessaire de laisser une couche de substrat
épaisse (10 cm) pour éviter que l’animal ne se brûle, et ne pas s’en servir avec
des animaux fouisseurs.

Le serpent étant un animal hétérotherme, c’est-à-dire avec une tempéra-


ture corporelle qui varie avec celle du milieu ambiant, il aime la chaleur. C’est
pourquoi son terrarium doit être équipé d’un système de chauffage adapté
pour lui fournir une température avoisinant les 26 à 32 °C le jour, et variant
entre 20 à 22 °C la nuit. Parmi les systèmes disponibles, la plaque chauffante,
que l’on glisse en bas du terrarium, sous le sol, est idéale. Toutefois, le serpent
ne doit pas y accéder directement, et la plaque ne doit pas non plus créer de
zones trop chaudes pouvant brûler l’animal. Elle sera placée de préférence
dans un coin, pour laisser à l’autre extrémité un espace moins chaud permet-
tant au serpent de réguler sans difficulté sa température en se déplaçant.

Il faut prévoir entre 9 et 60 € pour acquérir ce type de matériel.

Lampe chauffante
La lampe chauffante émet généralement une chaleur importante (plus de
80 W), et est un équipement idéal pour obtenir une zone chaude. Elle existe
en deux versions, qui ont chacune leurs qualités. Ainsi le spot et la lampe
offrent un chauffage suffisant de l’air, un bon gradient thermique, et une
bonne luminosité (plus besoin de néon ou d’un autre éclairage). La lampe
céramique, quant à elle, offre de très bonnes températures sans éclairer ; elle

58
III. L’installation

possède les mêmes propriétés que le spot.


C’est le système de chauffage idéal pour les
reptiles grâce à son effet radiant, qui leur
rappelle la chaleur du soleil. Elle peut aussi
fonctionner en milieu humide, et permet
d’avoir un rocher « fait maison » comme point
chaud grâce à la chaleur fournie.

Ce type de chauffage est alimenté par une prise de secteur. Lors de son ins-
tallation, il faudra la fixer sur des réflecteurs ou des supports dotés d’une
douille en céramique. La lampe a l’avantage de pouvoir chauffer tout ou par-
tie du terrarium, mais son utilisation nécessite le recours à un thermostat. Il
est conseillé de la placer au-dessus du terrarium et à l’une des extrémités, afin
de réaliser plus facilement un gradient thermique. Cela permet aux rayons de
se propager dans une partie ciblée du terrarium. Sa hauteur idéale est d’envi-
ron 45 à 50 cm. Il convient également de prendre quelques précautions. En
effet, la lampe doit être inaccessible pour l’animal, car le risque de brûlure est
beaucoup plus élevé que pour les autres systèmes. Elle doit aussi être proté-
gée avec un grillage ou des protections, à la manière d’un panier. De plus,
les lampes céramiques sont particulièrement puissantes, elles risquent donc
d’assécher l’atmosphère et de réduire l’hygrométrie. Il faut donc prendre soin
d’adapter leur puissance à la taille du terrarium.

Cet équipement est disponible dans le commerce. Le prix d’une lampe chauf-
fante pour terrarium se situe entre 6 et 35 €.

Thermostat
Afin de pouvoir respecter au mieux ou reproduire presque à l’identique le
biotope d’origine d’un animal, il est utile de disposer d’un instrument de
référence pour le contrôle de la température. Le thermostat occupe un rôle
important puisqu’il permet, dans un premier temps, de réguler le point
chaud ; il évite aussi les surchauffes souvent à l’origine de dégâts matériels et
néfastes pour l’animal. Dans un second temps, il assure la variation de tempé-
rature jour/nuit : le thermostat intervient également pour contrôler la baisse
de température nocturne lorsque cela est nécessaire.

59
III. L’installation

Le thermostat est un dispositif électrique qui


permet de contrôler et de réguler la tempéra-
ture à l’intérieur du terrarium. Pour ce faire, il
faut le régler et le fixer à la température voulue.

Avec un thermostat simple, dès que la tempéra-


ture descend au-dessous du seuil prédéfini par
son utilisateur, un contact électrique s’établit pour permettre à l’électricité de
passer et au chauffage de se mettre en route. Un thermostat est équipé d’une
sonde thermique ou d’un capteur à distance servant à prévenir les baisses et
les hausses accidentelles de température dans le terrarium.

Ainsi, les animaux ne risquent pas de subir une variation de température


nuisible à leur santé. Il est généralement équipé d’un système de minuterie
programmable, destiné à changer les seuils de température selon la durée du
jour et des saisons.

Le thermostat pour terrarium peut être un modèle spécialisé disponible dans


les animaleries, ou un thermostat « fait maison », adapté de celui du radia-
teur électrique, par exemple. Ce dernier est disponible en magasin de pièces
détachées pour matériel électroménager. Il s’agit d’un bilame réglable, géné-
ralement de 5 à 35 C.

Quoi qu’il en soit, le mieux est de l’installer à l’intérieur du terrarium, mais


pour une meilleure sécurité, il est conseillé d’isoler l’équipement hermé-
tiquement à l’aide d’un film plastique noyé dans un mastic de silicone.
Pour parfaire l’installation, on peut enfermer cet ensemble dans un boîtier
de raccordement électrique. Du point de vue du réglage, quelques tests
seront nécessaires pour bien réguler la température. Le plus simple est de
caler le thermostat à 5 °C minimum. Un thermostat pour terrarium coûte
entre 50 et 350 €.

L’aération
Le besoin en humidité est différent selon le milieu de provenance de l’espèce.
Tout comme la température, l’humidité est un paramètre essentiel.

60
III. L’installation

Hygrométrie
L’hygrométrie est la mesure de l’humidité de l’air, c’est-à-dire la quantité
d’eau sous forme gazeuse qui se trouve dans l’air.

Dans un terrarium, il est impératif de respecter le taux d’humidité nécessaire


au bon développement de l’animal ou de la plante.

L’hygrométrie peut être régulée par


des pulvérisations manuelles régulières,
l’évaporation de l’eau présente dans
le plan d’eau, ou la mise en place d’un
système de pulvérisations automati-
sées : un brumisateur (pluies ultra-fines)
ou un fogger (brume/brouillard).

Équipement pour une bonne aération


Les aérations sont indispensables pour le renouvellement de l’air et éviter que
l’air humide et vicié reste dans le terrarium et entraîne l’apparition de moisis-
sures et bactéries. L’air doit circuler par convection.

Dans un terrarium, l’aération peut d’abord être basse, c’est-à-dire située sur
toute sa longueur ; elle est alors à installer au côté opposé au point chaud,
en hauteur « hors-sol ». Elle peut également être haute, du côté de l’am-
poule UV (simple grille) pour les animaux qui ont besoin de courants d’air. Il
est aussi possible d’installer une grille en inox pour éviter les courants d’air,
un ventilateur pour dégager le surplus d’air chaud en été, et une ou plusieurs
faces grillagées pour un courant d’air permanent, utile à certains animaux
comme les caméléons.

Pour réaliser les aérations de son terrarium, il suffit, selon les modèles, de réa-
liser des trous sur les deux côtés, avec des trous circulaires sur un côté, et des
trous plutôt rectangulaires sur l’autre.

Sinon, il existe des aérations en plastique, à coller ou à visser, plus esthétiques.


Ces dernières peuvent, en outre, être dotées d’un fin grillage plastifié derrière,
empêchant l’intrusion d’insectes (drosophiles).

61
III. L’installation

Conseils
Il est utile de placer une grille d’aération en
dessous de la face avant du terrarium pour
éviter la formation de buée sur les vitres à
cause de l’air chaud généré par le chauffage
et l’éclairage. Un accès à l’intérieur du ter-
rarium, de préférence frontal, est également
nécessaire pour faciliter son entretien. Il est
aussi possible de jouer sur la surface des grilles d’aération, évitant ainsi à l’air
de s’échapper rapidement.

Par ailleurs, dans un terrarium à fourmis, le couvercle peut être remplacé par
une fine moustiquaire ou par un bas en nylon pour une meilleure aération.

L’éclairage
Paramètre-clé de la réussite d’un élevage ou d’une plantation, l’éclairage du
terrarium nécessite un soin particulier.

Présentation
L’éclairage d’un terrarium permet de synthétiser la vitamine D pour fixer le
calcium. Il sert de repère pour le métabolisme de l’animal et aide à recons-
tituer le cycle nycthéméral (période de veille/sommeil). Il contribue à
l’amélioration du comportement de l’animal et favorise la reproduction des
espèces.

En fonction des espèces, il est nécessaire de faire le bon choix entre une
lumière chauffante et une lumière puissante. Il est, en outre, possible d’utiliser
à la fois le soleil et des sources lumineuses artificielles.

Il est conseillé de ne pas fournir d’éclairage ni de chauffage en hiver pour


un terrarium à pogonas et de bien fournir les apports en vitamines par l’ali-
mentation aux espèces présentes dans le terrarium. Par ailleurs, il convient
de changer les néons deux fois par an, d’éviter de choisir des tubes bas de
gamme et de penser à l’interdépendance de l’éclairage et du chauffage.

62
III. L’installation

Lumière naturelle
La lumière du jour peut servir à éclairer un ter-
rarium. Il s’agit du rayonnement solaire direct
non filtré. Il faut alors faire attention aux verres
et autres matériaux qui filtrent les rayons UV
du soleil. Il convient donc de choisir un endroit
bien ensoleillé (un jardin, une véranda) ; un voile
blanc ou une moustiquaire peut servir de para-
vent en cas de rayonnement excessif.

C’est la meilleure source de lumière, puisqu’elle contient les radiations néces-


saires en grande quantité. Néanmoins, c’est une solution à court terme, car
elle est tributaire des diminutions de rayonnement en hiver, ainsi que de la
pollution urbaine.

Lumière artificielle
Le besoin en lumière (puissance et chauffage) est variable selon l’espèce. Pour
les animaux, il existe ainsi plusieurs possibilités :

ππsources À INCANDESCENCE/TUBES FLUORESCENTS : Pas de radiations


photoactives (UVB) ;
ππtubes fluorescents de LUMIÈRE NOIRE OU ACTINIQUE : Très peu de
radiations photoactives (UVB) ;
ππtubes FLUORESCENTS (NÉONS) POUR LES REPTILES : UVA+UVB ;
ππlampe AU MERCURE/au XÉNON : Beaucoup d’UVB, mais chère et
dangereuse ;
ππlampes À SODIUM : UVA+UVB.
Dans tous les cas, la photopériode (le temps d’illumination nécessaire) est
fonction de la puissance de la source, de la distance entre l’animal et la
source, ainsi que des besoins spécifiques de l’animal. Pour les reptiles, le
rayonnement en UVB doit, par exemple, être couplé à une lampe à infra-
rouge. D’autre part, pour les plantes, il faut choisir des tubes ayant un
spectre lumineux assez proche de celui du soleil. On recommande des tubes

63
III. L’installation

­ uorescents couplés à un tube « lumière du jour » ou « blanc industriel » et


fl
des tubes horticoles. Il faut en prévoir entre deux et quatre, espacés de moins
de 40 cm. L’éclairage doit durer un minimum 12 heures par jour (variable
selon les saisons).

Quoi qu’il en soit, il est nécessaire de se procurer des tubes, à placer dans un
boîtier réflecteur pour les fixer ; il est judicieux d’utiliser les réglettes du com-
merce ou des colliers employés en plomberie. Un réflecteur pour orienter les
rayons lumineux vers un endroit précis est aussi nécessaire, de même qu’un
régulateur jour/nuit définissant les périodes d’éclairage et d’extinction en
fonction de l’espèce et des saisons.

Réguler l’humidité avec un brumisateur


Certaines plantes (mousses, lichens, fougères) et de
nombreux reptiles ne supportent pas trop les varia-
tions d’humidité tandis que d’autres animaux en ont
vraiment besoin. Ainsi, les espèces issues d’un milieu
désertique peuvent se contenter d’un climat très sec,
tandis que celles issues de milieux tropicaux ont, au
contraire, besoin d’un climat (très) humide (parfois
proche de 100 % de taux d’humidité). Le brumisa-
teur est alors un matériel indispensable. Se présentant
sous forme d’atomiseur, il permet de faire des pul-
vérisations de pluies ultra-fines dans le terrarium, à
intervalles réguliers. Il sert ainsi à augmenter l’hygro-
métrie, éviter la sécheresse de l’atmosphère, respecter
les particularités physiologiques de certains animaux comme les amphibiens
ou les reptiles, et rendre l’habitat autonome.

Cet appareil, qui sert à vaporiser des pluies ultra-fines, s’utilise avec de l’eau
douce à faible dose de calcaire et fonctionne à l’aide d’un programmateur.
Il dispose d’un timer à la minute (fonctionne à un moment précis de la jour-
née et pendant un temps limité) et possède un débit réglable en fonction
du volume à humidifier. S’il existe différents équipements tels que l’arrosage
manuel pour augmenter le taux d’humidité dans un terrarium, le matériel le

64
III. L’installation

plus usité reste le brumisateur. Il fonctionne suivant deux systèmes de pulvé-


risation : la brumisation (pluie ultra-fine) et le fogger (brume/brouillard). On
trouve aussi différents modèles :

ππle brumisateur à ultrasons avec réservoir, qui


fournit des gouttelettes de moins de 5 µm ;
ππle brumisateur volcan, qui sert en même temps
de décor ;
ππle système sans réservoir (pour un terrarium
de petit volume), composé d’un oscillateur qui
produit de la brume au contact de l’eau placée
dans un récipient ;
ππle système professionnel, respectueux des normes essentielles d’hygiène
et disposant de stérilisateurs d’eau UV et d’un système de drainage ;
ππl’atomiseur centrifuge, destiné à couvrir un espace de grande taille.
Dans le cas d’un système avec réservoir, il convient de toujours utiliser un
filtre anti-calcaire ; pour un système sans réservoir, on choisira de l’eau démi-
néralisée sans impureté. Il est aussi important de vérifier régulièrement la
présence de moisissures et de se servir du brumisateur au moment le plus
chaud de la journée.

À noter : pour mesurer le taux d’humidité, il faut utiliser un hygromètre.

Dans les régions à forte amplitude thermique (différence de température


entre le jour et la nuit), la brume ou la rosée sont présentes très tôt le matin.
Les animaux en disposent pour combler leurs besoins en humidité. Cette der-
nière est suffisante dans un terrarium pour des juvéniles, mais pas pour des
animaux adultes. C’est pourquoi il est préférable d’utiliser un brumisateur
tous les matins.

Le prix d’un brumisateur varie selon ses capacités en volume. Il faut ainsi
prévoir entre 50 et 75 € pour un système SANS réservoir, à partir de 100 €
pour un SYSTÈME AVEC RÉSERVOIR, et entre 1 000 et 1 500 € pour un
équipement PROFESSIONNEL. Cet équipement est disponible dans les
magasins spécialisés.

65
III. L’installation

Le décor
Outre les accessoires, la plante et le fond du terrarium, il est également néces-
saire d’implanter un décor permettant à l’espèce de s’épanouir dans un milieu
ressemblant à son milieu d’origine. Ce dernier doit imiter au mieux le biotope
naturel des animaux et plantes.

Éléments de décoration
La décoration interne d’un terrarium est
principalement composée du substrat, de
branches ou de bois, de rochers, de lianes
(de préférence séchées), de racines, de
pierres et de plantes pouvant être naturelles
ou artificielles.
Un décor de terrarium adapté permet aux animaux de se sentir bien dans leur
habitat. Il existe un large choix d’accessoires disponibles dans les animaleries.
S’agissant des bois, il est ainsi possible d’opter pour des racines naturelles (de
préférence) ou artificielles, très appréciées des reptiles pour s’y cacher ou s’y
faire dorer ; des lianes (artificielles et naturelles), branches (naturelles et arti-
ficielles) et bambous (pas très appréciés des caméléons) ; ou encore des ceps
de vigne (très appréciés des caméléons). Quoi qu’il en soit, il faut veiller à
n’utiliser que des arbres non toxiques, c’est-à-dire ne contenant pas de tanin
naturel. C’est le cas du châtaignier, du noyer et du chêne. De même, on pri-
vilégiera les bois comme le noisetier, le sapin, le pin, le poirier, le pommier, la
racine de palétuvier ou le cep de vigne. Il est conseillé d’écorcer, de brosser,
de gratter et de désinfecter ces éléments avant toute utilisation.
Les plantes naturelles sont, d’autre part, très appréciées par certaines espèces,
dont les caméléons. Le seul inconvénient est de devoir les arroser et ramasser
régulièrement les feuilles mortes. Par ailleurs, les terrariophiles utilisent sou-
vent du polyester ajouté à du ciment pour base de leur fond. C’est sur cette
matière que les divers décors sont ensuite collés : mur de pierre, rochers du
désert, pots de plantes, etc.
Bon à savoir : il existe plusieurs alternatives. Il est même possible d’utiliser du
papier peint.

66
III. L’installation

Il est tout à fait possible de créer soi-


même son décor. C’est aussi un bon
moyen de le personnaliser. En géné-
ral, il est nécessaire de s’équiper avec
des plaques de mousse ou des mor-
ceaux de polystyrène, des bombes
de mousse polyuréthane (pour une
décoration à base de polystyrène),
des vis, de la peinture à l’eau, du
vernis (de préférence alimentaire), et
des éléments de décoration comme les pierres, les roches ou les cachettes, à
la fois utiles et agréables. Les plaques de mousse et les polystyrènes servent
de support de base. C’est sur ces plaques que vont également se coller les
substrats tels que le sable ou les écorces. Les vis, elles, sont utiles pour bien
fixer le fond de décoration sur le terrarium. Pour parfaire le décor, il est pos-
sible de peindre ou vernir les plaques de mousse taillées ou les autres objets.

Réaliser son décor demande toutefois une certaine passion. Il est conseillé de
se servir de cure-dents pour fixer les rochers en polystyrène, et de faire fondre
du polystyrène avec un sèche-cheveux sur les espaces avec des reliefs.

Pour fixer les décors en verre, il est préférable d’avoir recours à du silicone ou
de la colle de maçonnerie. Il est aussi nécessaire de créer des épaisseurs pour
obtenir un effet plus naturel.

Pour les peintures de couleur, on utilisera de la peinture blanche avec des pig-
ments. Il est important de bien rincer à l’eau claire les ciments pour enlever les
toxines, qui sont dangereuses, surtout pour les animaux qui lèchent le décor.

Enfin, il est possible de dissimuler tous les appareillages électriques derrière le


décor, car la plus belle des décorations est celle qui donne le plus l’impression
d’observer un biotope dans son milieu naturel.

La fabrication d’un décor demande beaucoup de précautions. En effet, les


peintures et les colles risquent d’intoxiquer les animaux si elles sont trop
fortes. Il faut donc bien choisir ces produits et toujours prendre soin de bien
aérer le terrarium avant d’y mettre ses pensionnaires.

67
III. L’installation

Plantes
Les plantes pour terrarium constituent
d’excellents éléments de décoration, mais
permettent avant tout de prendre soin et
d’entretenir des espèces rares ou singulières.

De nombreuses variétés peuvent être mises


dans un terrarium de type désertique. Les
petites plantes sont alors les plus intéres-
santes, c’est le cas de l’aloe vera, à la fois
décoratif et doté de vertus médicinales, de
l’haworthia, de l’echeveria, de la lanterne
chinoise, connue également sous le nom de
ceropegia, ou de la sanseveria qui a l’avan-
tage d’être résistante. D’autres espèces,
comme les broméliacées, la gasteria et les
euphorbiacées n’auront également aucun
mal à vivre dans des terrariums de plantes désertiques. Selon la spécificité de
chacune, le substrat peut varier, mais, pour commencer, il est possible d’uti-
liser un terreau standard pour cactée. Par la suite, d’autres éléments, comme
un peu de lavavite ou bien de l’argile fine, pourront être ajoutés. Pour proté-
ger les racines, il suffit de répandre sur la surface de petites pierres.

Attention : la lanterne chinoise est un peu toxique et il vaut mieux l’éviter


en présence d’animaux herbivores. De même, les euphorbiacées ont un latex
toxique.

D’autre part, la meilleure façon d’obtenir un beau terrarium tropical consiste


à s’inspirer de serres tropicales. Les plantes les plus indiquées sont alors les
fougères, les cornes de cerfs ou platycerium, les tillandsias, les davalias,
l’adiantum, et l’asplénium nidus. Les épiphytes constituent néanmoins les
plantes tropicales par excellence. Certains végétaux grimpants peuvent aussi
convenir, comme les ficus pumila, le chlorophytum et l’epipremnum. Pour les
animaux, le ficus benjamina est très intéressant, car il possède un feuillage
particulièrement dense qui offre une excellente cachette. D’autres espèces
comme le monstera deliciosa ou les violettes (hybrides sintpaulia-ionantha)

68
III. L’installation

peuvent également venir agrémenter un terrarium. Le tout est de savoir les


agencer selon ses goûts, son style, mais surtout selon les besoins de chaque
espèce. Pour ce qui est du substrat, le mieux est de mettre de la mousse
(légère et humide), des racines, de la sphaigne broyée, des fibres de coco ou
bien de la tourbe fibreuse. Il doit être léger, un peu acide et aéré.

Attention : une source de chaleur trop intense risque de nuire à vos plantes. Il
convient de les éloigner de la lampe chauffante s’il y en a une, et de veiller à
ce qu’elles puissent se développer librement.
À noter que les orchidées sont des
espèces qui ont besoin d’un soin
particulier. Pour réussir un terra-
rium pour orchidées, il convient
de privilégier l’eau minéralisée et
sans calcaire (en cas d’utilisation
d’eau déminéralisée, l’apport d’en-
grais est nécessaire), de choisir des
espèces pour milieu tropical, de
leur offrir un temps de repos pen-
dant l’hiver pour qu’ils puissent refleurir après, et de leur apporter un engrais
concentré, de type engrais à tomates.

D’autre part, un aquaterrarium peut très bien accueillir des plantes, étant
donné que les grenouilles, les salamandres ou les crapauds sont légers et ne
risquent pas de les abîmer. Ici, les plantes peuvent servir de passerelle entre la
surface aquatique et terrestre. Les ceratopterys thalictroides s’y prêtent par-
faitement : elles se présentent comme des fougères et peuvent se développer
dans l’eau et atteindre les bords de la partie terrestre du terrarium. Elles sont
toutefois un peu envahissantes, il faut donc faire en sorte qu’elles n’occupent
pas toute la place. D’autres plantes conviennent aussi, comme le riccia sol, le
vesicularia, l’anubias, le monstera et le ceratophyllum demersum.

Quoi qu’il en soit, quelques précautions sont à prendre lorsqu’on envisage


d’installer des plantes dans son terrarium. La première consiste à éviter d’y
mettre des animaux herbivores. Ensuite, il ne faut jamais jeter des plantes
exotiques n’importe où (dans les WC, les composts ou la nature), mais

69
III. L’installation

uniquement dans les poubelles : certaines sont toxiques, d’autres sont enva-
hissantes. De même, il ne faut jamais ramasser des plantes dans la nature, au
risque de tomber sur une espèce protégée ou des plantes parasitées.

Il est aussi essentiel de vérifier chaque détail de sa plante lors de son acquisi-
tion (plantes saines, exemptes d’anomalies comme le repliement douteux des
feuilles ou l’apparition de tâches, ou autres signes de maladies).

Enfin, on conseille de mettre un peu d’argile expansée au fond des plantes


tropicales pour éviter qu’elles ne pourrissent (c’est également valable pour
une culture classique en pot).

Le prix d’un terrarium pour plantes varie de 35 à plus de 200 € selon sa taille
et ses caractéristiques techniques.

Fond du terrarium
Le substrat est une matière destinée
à recouvrir le sol. Il n’est pas à choi-
sir au hasard, car il doit offrir aux
pensionnaires un sol sécurisé et en
harmonie avec leurs spécificités, ainsi
qu’un aspect esthétique. La solution
la plus économique consiste à utili-
ser du papier absorbant ou du carton
comme fond. Cependant, le recours
aux substrats naturels est un bon choix
pour offrir aux animaux un milieu plus
proche de leur biotope d’origine.

Il existe, en outre, un grand nombre de substrats : sable, copeaux, terre et


humus, synthétique. Les sables employés dans un terrarium sont spéciaux et
conviennent particulièrement aux reptiles.

Grâce à ses différentes granulosités, le sable constitue un substrat idéal.


S’agissant des copeaux, terres et humus, tout dépend de l’espèce et de son
milieu.

70
Les différents substrats pour quelles utilisations

Substrat Milieu Espèces Remarques


Tortues terrestres européennes
III. L’installation

Écorce de liège Humide Très hygiénique et réutilisable


ou tropicales
Serpents et lézards de milieu
Écorce de hêtre Aride N/A
aride
Presque tous les serpents et
Éclat de coco Humide Esthétique, mais coûteux
lézards
Copeaux
Tous les reptiles nécessitant un
Écorce de sapin Humide N/A
fort taux d’humidité
Rafles (écorce de Lézards du désert, reptiles des
Sec Pas de poussières ni de coquilles
maïs) zones sèches

71
Presque tous les serpents et
Aspen Humide Esthétique, mais coûteux
lézards
Naturel, peu onéreux, possibi-
lité de décorer avec des plantes
Tourbe Humide Certaines espèces de lézard
naturelles ou de la mousse
vivante, bel effet visuel
Peu humide Arachnide et certaines espèces
Terres et Terreau Naturel
(60 %) de lézard arboricoles, batraciens
humus
Organismes végétaux formant
Spaignes Humide Plantes tropicales des coussins verts ou rouges
gorgés d’eau
Humide ou Dendrobates, salamandres, Permet de recréer un vrai bio-
Namiba terra
semi-humide autres amphibiens tope tropical
III. L’installation

Enfin, le substrat synthétique est en fait un tapis de gazon souvent gratuit,


mais qui nécessite d’être changé régulièrement.

Les accessoires
Les accessoires du terrarium sont souvent utiles à la décoration, ainsi qu’au
bien-être et à la sécurité de ses pensionnaires.

Accessoires de base
Il existe une multitude d’accessoires destinés
au terrarium, que cela concerne le chauf-
fage (lampes, tapis, cordon ou câble, coussin,
pierre – déconseillée aux animaux ecto-
thermes comme les serpents), ou l’éclairage
(lampes céramiques et à infrarouge, réflecteur,
tubes fluorescents).

Les accessoires de décoration sont tout aussi


nombreux :

ππplantes, murs végétaux (à désinfecter


régulièrement), pierres plates, cachettes,
point d’eau (ruisseau, petite cascade ou
bassin) ;
ππperchoir en bois poli ou bois de mangrove : branche haute pour les ani-
maux qui ont besoin de réguler leur température au moyen la lumière,
comme le pogona ;
ππserrures, pour verrouiller l’accès (par le haut ou frontal) et sécuriser les
pensionnaires ;
ππbrumisateur : atomiseur programmable servant à produire des pulvérisa-
tions de pluies ultra-fines afin de maintenir une hygrométrie adaptée à
l’espèce élevée ;
ππattrape insectes vivants : pour piéger tous les insectes (drosophiles) pou-
vant s’introduire dans le terrarium par les points d’aération ;

72
III. L’installation

ππfaunabox pour le transport : accessoire supplémentaire utile pour des


animaux transportables en cas de visite chez le vétérinaire ou pour
d’éventuels déplacements ; il est prévu pour un usage temporaire et ne
peut en aucun cas remplacer le terrarium ;
ππjouets : nécessaires pour les animaux comme les gerbilles.
Pour la nourriture, il est nécessaire de se munir d’une gamelle et d’un abreu-
voir ou point d’eau. Dans certains cas, il convient de les installer en hauteur
pour qu’ils puissent rester propres et ne pas servir de jouets.

Accessoires de mesure et outils


Parmi les instruments de mesure utiles, on peut citer le thermomètre, MUNI
D’UNE SONDE, qui permet de mesurer la température dans le terrarium
et de contrôler les températures des points chauds et froids s’il y a lieu.
L’hygromètre, lui, mesure le taux d’humidité.

D’autres outils sont nécessaires, comme une pince pour saisir l’animal en
toute sécurité, une pelle pour le nettoyage du terrarium, et un robinet ou une
pompe à eau pour l’alimentation en eau et la gestion de la partie aquatique
du terrarium en cas de présence d’un bassin et d’une mini-cascade.

La table-terrarium
La table-terrarium a l’avantage d’être à la fois fonc-
tionnelle et décorative.

Présentation
La table-terrarium se présente sous la forme d’une
table basse, semblable à un meuble classique. Elle
a l’avantage d’être en même temps un terrarium
et un meuble de salon. Elle ne convient cependant
pas à toutes les espèces, et certains terrariophiles la
déconseillent vivement, car les animaux y seraient
très facilement stressés.

73
III. L’installation

Les espèces pouvant loger au sein d’une table-terrarium sont les serpents, les
tortues, les grenouilles, les araignées et les plantes. Il convient de privilégier
des animaux ou plantes de taille réduite. À titre d’exemple, pour un terrarium
à serpents, les dimensions conseillées sont 120 × 60 × 50 cm. Très esthétique,
ce type de meuble est un élément de décor à part entière. Peu encombrant,
car incorporé dans une table basse, il est aussi très pratique, accueillant et
attractif. En revanche, il ne convient pas aux espèces comme les iguanes,
peut causer du stress aux reptiles à cause du va-et-vient et de son double
usage, et reste onéreux.

Le prix d’une table-terrarium dépend bien sûr de sa taille, mais il est possible
de s’en procurer à partir de 150 €.

Structure et aménagement
La table-terrarium possède une structure en bois avec des parois en verre
assez épaisses (5 mm). Les vitres peuvent, en outre, être amovibles pour faci-
liter l’entretien, et il est préférable que le couvercle soit coulissant. Elle dispose
généralement de roulettes pour en faciliter le déplacement. Comme la majo-
rité des terrariums, cet équipement dispose d’un substrat choisi en fonction de
l’espèce, de plantes adaptées au biotope à imiter, d’un décor aménagé selon
les besoins de l’animal (des grosses pierres, du liège sur les parois), d’installa-
tions électriques pour l’éclairage (un néon et une ampoule) et d’un système de
chauffage en harmonie avec les besoins de l’espèce qui y vit.

Précautions
Du fait qu’il est à la fois une table basse et un terrarium, ce meuble néces-
site quelques précautions, car il faut faire attention à ne pas trop perturber
l’animal. On évitera ainsi de faire des allers-retours à proximité de la table, de
faire trop de bruit, surtout pour des animaux farouches, ainsi que des mouve-
ments brusques. De plus, mieux vaut ne pas l’utiliser en tant que table basse
à part entière, car le mouvement des verres, télécommandes ou clés sur celle-
ci est assimilé par l’animal à une attaque.

74
IV.
L’achat et l’entretien

Qu’il s’agisse d’un modèle sur mesure, d’oc-


casion ou « maison », l’achat d’un terrarium
et du matériel nécessaire à sa construction ne
doit pas seulement être basé sur le prix. De
nombreux critères sont à prendre en compte.
Il conviendra donc de prévoir les accessoires,
les produits de soins et de nettoyage, les élé-
ments de décor et, bien sûr, la nourriture.

Le prix d’un terrarium se définit en fonction


de la taille et du matériau de base. Pour la
qualité et le décor, les modèles sont diversi-
fiés ; on recommande donc d’opter pour des
équipements de qualité afin de garantir le
bien-être des pensionnaires. À noter notam-
ment que plus un verre est épais, plus il
résistera à la pression des habitants du terrarium ; il convient donc de prendre
en considération ce critère. Le système de ventilation est également très
important pour la santé des plantes et des animaux.

75
IV. L’achat et l’entretien

Il faut aussi penser à la finition du matériel : le dessous du terrarium doit


être isolé pour limiter les pertes de température, une serrure doit être instal-
lée pour éviter que les animaux ne s’évadent, et le dispositif doit faciliter le
nettoyage. Pour ce dernier point, on choisira des ouvertures amovibles et pra-
tiques. Pour les terrariums pour animaux, le mieux est d’éviter les ouvertures
par le haut qui risqueraient de les stresser. Le reste est une question de goût,
car la terrariophilie est avant tout une passion.

Acheter un terrarium
Les terrariophiles ont le choix entre les magasins spécialisés et Internet pour
procéder à l’achat de leur terrarium et de leurs équipements. Bien que les
boutiques permettent de voir de visu les produits, il peut aussi être plus
pratique d’aller sur Internet : non seulement on trouve une plus grande diver-
sité d’offres, mais c’est aussi le lieu de rendez-vous des passionnés de la
terrariophilie.

Terrarium sur mesure


Le terrarium sur mesure est destiné à s’adapter
à la taille de l’animal. Il peut être « fait mai-
son » ou fabriqué par un professionnel.

Pour choisir un terrarium sur mesure à la


bonne taille, il est nécessaire de prendre en
compte le type d’animal ou de plante envisagé, le nombre d’individus qui
vivront à l’intérieur, et la taille de chaque individu à l’âge adulte. En effet, arri-
vés à maturité, certains animaux atteignent des dimensions très importantes.

Par exemple, si les conditions de vie d’un iguane sont respectées, il peut
mesurer jusqu’à 1,50 m ; il en est de même pour certains serpents et tortues.
Pour anticiper cette augmentation de taille, il faut prévoir un terrarium spa-
cieux dès le début, ou encore un modèle évolutif.

L’identification de l’espèce animale ou végétale qui va vivre dans le terrarium


est donc une étape capitale. Son choix doit être effectué en adéquation avec
les besoins d’espace de celle-ci. Généralement, un terrarium assez ­spacieux

76
IV. L’achat et l’entretien

est préférable pour le plein épanouissement de son futur occupant. Des


troubles comportementaux et un ralentissement de croissance ont été enre-
gistrés chez les animaux évoluant dans un espace restreint. Notons toutefois
que pour certaines espèces comme la fourmi, un terrarium de petite dimen-
sion est suffisant pour son bon développement.

Le recours à un professionnel évite souvent toute déception. L’essentiel est


de bien définir ses exigences. Les avantages d’un spécialiste résident dans
ses compétences, l’utilisation de matériaux adaptés, l’obtention d’un habitat
normalisé et d’un terrarium de qualité, l’existence d’un service après-vente et
l’assistance technique. En contrepartie, il faut prévoir un budget important,
car le coût d’un tel équipement est élevé.

Terrarium d’occasion
L’achat d’un terrarium d’occasion
constitue une alternative intéressante
pour acquérir un équipement de
qualité à un prix abordable. Le plus
souvent, il est en vente suite au décès
de son occupant ou à l’achat d’un
autre terrarium plus performant par
son ancien propriétaire. Trouver un
terrarium d’occasion ne représente,
en outre, aucune difficulté. De nombreuses offres sont présentes sur Internet.
De même, en intégrant un cercle de terrariophiles, il est possible d’optimiser
ses chances de trouver un modèle d’occasion conforme à ses attentes.

Il est conseillé de ne pas utiliser immédiatement un terrarium d’occasion, mais


de procéder à un nettoyage et déparasitage afin d’éviter toute contamina-
tion : cette procédure est obligatoire, surtout si l’animal ou le végétal ayant
occupé le terrarium est mort suite à une maladie. Il est aussi nécessaire de
vérifier la structure afin de savoir si tous les éléments intégrés sont fonction-
nels, et de réparer, le cas échéant, les éventuels équipements défectueux.
Ensuite, il ne restera plus qu’à le personnaliser suivant les besoins de son
futur occupant. La personnalisation d’un terrarium d’occasion est un travail à

77
IV. L’achat et l’entretien

part entière, qui dépend à la fois des besoins de son pensionnaire et du style
recherché. Il est aussi possible d’ajouter un nouveau système de chauffage, de
nouveaux équipements, un décor différent, des plantes, etc.

L’intérêt principal de l’achat d’un terrarium d’occasion est d’ordre financier,


car cela permet de réaliser une économie substantielle tout en élargissant ses
options. Le prix de revient après l’installation des équipements et accessoires
est ainsi couvert par l’économie effectuée lors de son achat.

Face à la profusion des offres, quelques


astuces sont néanmoins utiles afin d’optimiser
son achat. Il est d’abord essentiel de s’assurer
que les dimensions du terrarium sont adaptées
à son futur emplacement, de se renseigner sur
le bon fonctionnement des équipements qui
l’accompagnent, de vérifier les éventuels pro-
blèmes au niveau de la structure et si l’aération, le chauffage et les sources
de lumière sont fonctionnels. Enfin, il est important de comparer le prix du
terrarium avec les offres disponibles sur les différents sites spécialisés pour
s’assurer que l’offre présente un intérêt sur le plan financier.

Bon à savoir : mieux vaut se renseigner sur la raison pour laquelle le terrarium
est mis en vente. Si un animal ou une plante y est mort suite à une maladie, il
faudra prendre les précautions nécessaires avant d’y installer un nouveau pen-
sionnaire.

Fabriquer son terrarium


Fabriquer soi-même son terrarium permet d’offrir à ses futurs pensionnaires
un habitat adapté.

Construction du support
Les terrariums mis en vente sur le marché ne sont pas toujours adaptés à
toutes les espèces. La meilleure solution pour avoir le modèle idéal est alors
d’en construire un. Les indications fournies ci-dessous concernent la fabrica-
tion d’un terrarium léger prévu pour un usage standard.

78
IV. L’achat et l’entretien

Dans un premier temps, il est nécessaire de se


munir d’un panneau en bois pour le plancher. Si le
terrarium est construit pour accueillir une espèce
nécessitant un milieu humide, il est conseillé d’uti-
liser du bois aggloméré avec une partie hydrofuge,
qui offre, de plus, une bonne isolation thermique.
Il faut ensuite prévoir un support pour la structure. Pour cela, l’utilisation de
tasseaux en bois est recommandée, car ils sont à la fois maniables, solides,
et peu chers. Un tube de mastic sera aussi nécessaire pour la fixation : les
modèles résistant aux UV et à l’humidité offrent un meilleur rendement. On
prévoira également une résine époxy et de la colle pour carrelage, une vitre
pour le devant et une plaque de plexiglas pour le couvercle, une bâche pour
recouvrir le fond (pour un terrarium tropical), et des plaques de polystyrène
pour les côtés. Pour ce dernier point, l’épaisseur du polystyrène doit varier
en fonction du résultat attendu en termes d’isolation. Il est également pos-
sible de s’en servir comme base de la décoration de fond. Pour finir, une grille
d’aération et une vitre pour la devanture seront aussi nécessaires. L’objectif
principal, lors de la construction, est d’alléger la structure au maximum tout
en offrant à l’ensemble un décor adapté à la pièce où il sera posé.

Ensuite, pour la mise en place de la structure du terrarium, il convient de


suivre les étapes suivantes :

ππDécouper les tasseaux en fonction des dimensions souhaitées.


ππMonter la structure en prenant le panneau de bois comme base.
ππAssembler la structure avec de la colle ; les tasseaux sont fixés à l’aide de
vis.
ππDécouper des plaques de polystyrène suivant les dimensions des
deux côtés.
ππColler les plaques de polystyrène sur les côtés.
ππEnduire de mastic tous les contacts de la structure.
ππLaisser reposer pour faire sécher le mastic.
ππAjouter des tasseaux sur le devant et sur le haut de la structure (les tas-
seaux en hauteur sont destinés à accueillir l’aération de la structure).

79
IV. L’achat et l’entretien

Bon à savoir : pour un fond étanche, il faut ajouter une bâche sur le fond du
terrarium.

Installation des équipements


Il est nécessaire de réfléchir dès le début à l’aménage-
ment du terrarium (la terre, les plantes, les terrasses,
etc.). Pour le substrat, le mieux est d’opter pour du
papier, à la fois gratuit et facile à utiliser. Il faut tou-
tefois faire attention au papier journal avec de l’encre
noire, qui peut tacher les reptiles. On peut également
se servir de sable, de copeaux ou d’un tapis de gazon
comme substrat.

Il est ensuite nécessaire d’ajouter un plat d’eau, un


générateur de brouillard (ex. : un brumisateur), ou un
vaporisateur afin de réguler l’humidité ambiante. Le terrarium a aussi sou-
vent besoin d’un élément chauffant. Pour cela, il est conseillé d’opter pour un
chauffage adapté à l’espèce choisie. Le coussin chauffant peut être employé en
complément des ampoules, surtout si le terrarium abrite des reptiles. Les cor-
dons chauffants sont également envisageables, surtout lorsque l’on souhaite
chauffer plusieurs types de terrariums simultanément. Enfin, des lampes UV
sont nécessaires pour l’éclairage et le réchauffement de certaines espèces.

Bon à savoir : le terrarium doit comporter des cachettes, notamment s’il est
destiné à abriter des reptiles. Elles sont à installer tant dans la zone chaude
que dans le coin froid du terrarium. Elles peuvent notamment aider l’animal
lors de sa mue.

Décoration
La décoration du terrarium peut être adaptée aux envies de chacun. Notons
toutefois que certaines espèces ont des besoins spécifiques qu’il faut satis-
faire, et ce, quel que soit le style de décoration voulu.

C’est dans la phase de décoration que le climat dominant doit être choisi :
désertique, tropical, subtropical ou tempéré. Pour obtenir le climat idéal,
on travaille sur plusieurs éléments comme le substrat, le chauffage et le

80
IV. L’achat et l’entretien

taux d’humidité. Si le terrarium est destiné à des reptiles, il faut ajouter des
branches qui, si elles sont confortables, pourront devenir leurs endroits favo-
ris. En fonction des besoins, il est aussi possible d’inclure certains éléments
comme un abreuvoir, un décor de fond, une grotte ou des lianes artificielles.

Finition de la fabrication
Les dernières étapes de fabrication
consistent à vérifier la solidité de la
structure et le bon fonctionnement
de tous les équipements.

Il est aussi nécessaire de s’assu-


rer que l’animal est à l’aise dans
son nouvel univers après son
introduction.

Si tel n’est pas le cas, il faudra se


pencher sur le taux d’humidité, la
chaleur et l’aération ; si le problème ne se trouve pas au niveau de ces para-
mètres, il conviendra de se renseigner sur le substrat et les autres éléments
décoratifs, qui peuvent ne pas être compatibles avec les besoins de l’espèce.

Les prix
Le prix d’un terrarium varie en grande partie selon ses dimensions et le maté-
riau employé. Il diffère donc d’un modèle à l’autre, mais également selon
l’animal auquel il se destine.

Important : les prix ci-après sont donnés à titre indicatif.

Selon l’animal
Le prix d’un terrarium varie en fonction de la taille de son occupant, de ses
exigences et de sa durée de vie. Ainsi, le coût d’un terrarium de petite dimen-
sion destiné aux fourmis ou aux plantes carnivores est plus abordable qu’un
modèle destiné aux serpents.

81
IV. L’achat et l’entretien

Prix des terrariums en fonction de la taille des animaux

Espèce Dimensions Prix


60 × 30 × 20 cm 60 à 100 €
Tortue 150 × 70 × 40 cm 100 à 150 €
120 × 50 × 60 cm 150 à 200 €
120 × 60 × 45 cm 180 à 200 €
Pogona 100 × 50 × 60 cm 190 à 220 €
120 × 40 × 60 cm 350 à 400 €
Serpent 30 × 40 × 45 cm 50 à 70 €
140 × 55 × 100 cm 350 à 400 €
15 × 17 × 6 cm 20 à 25 €
Fourmi
14 × 16,5 × 3 cm 30 à 45 €
120 × 120 × 80 cm 20 à 25 €
Iguane 128 × 174 × 73 cm 30 à 45 €
180 × 140 × 65 cm 350 à 500 €
50 × 50 × 40 cm 15 à 20 €
Grenouille
45 × 45 × 60 cm 25 à 50 €
Dragon d’eau 180 × 120 × 60 cm 70 à 100 €
30 × 30 × 30 cm 15 à 30 €
Gerbille 45 × 45 × 45 cm 30 à 65 €
60 × 45 × 45 cm 60 à 80 €

Tout comme les modèles pour animaux, le terrarium pour plantes carnivores
est particulièrement apprécié. Son prix varie aussi en fonction de ses caracté-
ristiques (équipements, dimensions et matière de fabrication).

Dimensions Prix
36 × 22 × 34 35 à 50 €
60 × 30 × 30 50 à 200 €

82
IV. L’achat et l’entretien

Selon le matériau
Le matériau influe également sur le coût
d’un terrarium. En effet, le prix d’un
modèle en bois ne sera pas le même que
celui d’un modèle en verre ou en plexiglas.

Le tableau ci-dessous récapitule le budget


à prévoir pour un terrarium en bois, selon
son usage et ses dimensions.

Terrarium Espèce Dimensions Prix


100 × 50× 50 cm à 110 à
Terrarium DE BASE Serpents
150 × 50 × 50 cm 200 €
Terrarium Reptiles vivant en 100 × 50 × 50 cm à 110 à
CLASSIQUE milieu sec 150 × 50 × 50 cm 200 €
TERRARIUM À VUE Reptiles vivant dans 150 à
150 × 50 × 50 cm
PANORAMIQUE un lieu calme et sec 300 €
TERRARIUM EN Reptiles vivant dans Jusqu’à
120 × 50 × 50 cm
BATTERIE un lieu calme et sec 360 €
Tous les reptiles Varie en fonction de l’utilisa-
TERRARIUM 300 à
nécessitant un traite- tion et de l’espace de pose
SPÉCIAL 400 €
ment spécial disponible

Le prix d’un terrarium en verre varie entre 25 et 400 € en fonction du type de


verre utilisé, du modèle choisi ainsi que de la dimension souhaitée.

Terrarium Dimensions Prix


40 × 20× 20 cm à
Terrarium DE BASE 25 à 460 €
150 × 60 × 100 cm
TERRARIUM À VUE 80 × 40 × 50 cm à
100 à 150 €
PANORAMIQUE 120 × 50 × 50 cm
Terrarium octogonal 40×40×50 cm à 60×60×70 cm 100 à 125 €
40 × 20 × 20 cm à
TERRARIUM de luxe 35 à 400 €
150 × 60 × 100 cm
100 × 50 × 50 cm à
Terrarium à 3 côtés 160 à 250 €
120 × 50 × 100 cm

83
IV. L’achat et l’entretien

Enfin, le terrarium en plexiglas est souvent à fabriquer soi-même. Son coût


d’achat n’est pas élevé puisqu’il faut compter entre 30 et 100 €. Ce prix dif-
fère en fonction du modèle. Quant aux terrariums en plastique, il est possible
de s’en procurer à partir de 15 €.

L’entretien
L’entretien d’un terrarium n’est pas difficile, mais demande du temps, de la
passion et de la volonté. Avant tout achat, il est donc nécessaire de réfléchir
sur sa disponibilité et sa volonté de consacrer du temps pour l’entretien.

Impératifs
La terrariophilie consiste à élever ou planter cer-
taines espèces tout en imitant au mieux leur biotope
d’origine. Évidemment, recréer cet habitat nécessite
d’innombrables soins spécifiques tels que le net-
toyage, l’aération ou l’éclairage.

Pour l’entretien d’un terrarium, il faut donc prévoir


une bonne aération et un bon éclairage (surtout
pour les espèces végétales), et penser à une source
de température telle que des lampes ou des plaques
chauffantes, tout en rafraîchissant cette température
durant la nuit. Pour cela, il est possible de se servir de
groupes froids de réfrigérateur, ou encore de cellules à effet Peltier. Il convient
aussi de bien réguler l’hygrométrie selon le biotope de l’espèce, de choisir un
substrat adapté à l’animal en présence, et de prévoir une ouverture pour les
soins, les nettoyages ou les nutritions : il est préférable d’avoir une ouverture
frontale pour les espèces animales afin d’éviter de les stresser.

N’étant pas dans leur milieu naturel, les individus présents dans un terrarium
sont en situation de fragilité. Afin de leur offrir un maximum de bien-être, il faut
éviter d’utiliser des produits trop agressifs pour le nettoyage au risque de les
intoxiquer, de les stresser lors de l’entretien ou du changement de nourriture, et
de mettre dans un même espace des espèces n’ayant pas le même biotope.

84
IV. L’achat et l’entretien

Afin de préserver le bien-être des animaux, il convient également d’enlever


leurs déjections tous les jours. Si les souillures sur les branches se révèlent
difficiles à nettoyer, de l’eau tiède et une brosse à dents feront l’affaire.
D’autre part, un système de filtrage est utile pour changer quotidiennement
les grands bacs d’eau. Pour le nettoyage des éléments de décoration, il est
recommandé de se servir d’une brosse à dents imbibée d’eau chaude et d’eau
de javel, tandis que pour enlever les traces de calcaire sur les vitres, l’anti-cal-
caire est efficace, à condition de bien le rincer et de laisser le terrarium s’aérer
quelques heures. Pour le substrat, il faut veiller à le tremper dans de l’eau
chaude javellisée, puis bien le rincer.

Un entretien en fonction du milieu


Le terrarium désertique est destiné à des
animaux tels que les reptiles, qui ont un
biotope chaud et sec le jour, et assez frais
la nuit. Le maintien de cet environne-
ment nécessite un entretien important et
quotidien. Il faut d’abord penser à faire
correctement varier les températures. Il
est également préférable d’utiliser des
roches ou des cactus artificiels pour éviter de blesser les pensionnaires. Pour
l’alimentation, le mieux est de consulter un spécialiste des reptiles, et de
varier un minimum les plats. Les nourritures grasses doivent être évitées, car
un terrarium ne permet pas les séparations de saisons. Or, certaines espèces
(les reptiles, notamment) n’emmagasinent les graisses qu’en vue des change-
ments de saison. De plus, il est nécessaire d’enlever le plus souvent possible
les matières fécales.

Un terrarium tropical est surtout destiné à planter des végétaux. La base de


son entretien réside dans le maintien d’une hygrométrie élevée, ainsi que
d’une température tropicale assez constante, aux environs de 25 à 30 °C. Il
doit aussi être désinfecté régulièrement. Parmi les désinfectants pouvant être
employés, on peut citer la javel très diluée (aspersion), le purin d’ortie dilué
(aspersion pour tuer les parasites, les maladies et les champignons) ou l’alcool
très dilué (aspersion). En outre, pour les terrariums d’animaux, il est conseillé

85
IV. L’achat et l’entretien

d’y mettre des plantes avec de larges feuilles pour éviter qu’ils ne se collent
sur les vitres. Et pour la décoration, mieux vaut utiliser des matières qui
résistent à l’humidité.

Entretien de l’aquaterrarium
Pour l’entretien d’un aquaterrarium,
il faut surtout changer régulière-
ment l’eau, car souillée, elle devient
un grand danger pour les animaux,
étant donné que le milieu dans
lequel ils évoluent est assez res-
treint. Il est également nécessaire de
désinfecter les vitres très régulière-
ment, car les microbes qui s’y collent
infestent assez rapidement l’eau.

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