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Heaume

Le heaume est un casque de cavalerie


médiéval en acier emblématique de la
chevalerie, protégeant toute la tête.

Heaume germanique du xiiie siècle.


Histoire

Origine

À la fin du xiie siècle, le casque conique


nasal est remplacé par le heaume. Celui-
ci est constitué d'une cervelière, une
simple calotte d'acier à laquelle est fixée
une plaque faciale couvrant le visage,
percée de trous pour la vision et
l'aération. Puis il évolue en enveloppant
totalement la tête avec une plaque qui
couvre la nuque pour une protection
optimale du crâne.

Les heaumes à timbre plat sont attestés


dès 1199, par le sceau de Richard Cœur
de Lion, le montrant à cheval avec ce
type de casque[1].

Le heaume à timbre plat est composé


d’une plaque de métal formant un
cylindre, rivetée sur un disque ovoïde
formant le sommet. On découpe ensuite
des fentes pour la vision et l'aération. La
conception de ce type de casque avec
des opérations de forge moins
compliquées font que le heaume à timbre
plat est moins fastidieux à produire et
moins onéreux, ce qui explique son
adoption rapide par les chevaliers.
Améliorations

Même si peu d'armes pouvaient atteindre


la tête du chevalier, le sommet plat
constitue une régression par rapport aux
casques précédemment en usage.
L'amélioration des techniques de
forgeage au cours du xiiie siècle permet
de revenir à une forme conique, ce qui les
rend moins vulnérable aux coups portés
sur le dessus de la tête. Finalement, le
heaume prend une forme ogivale, dite en
pain de sucre au xive siècle.

Dans le même temps, afin de laisser


moins de prises pour les flèches et
surtout les lances des adversaires
chargeant, les ouvertures d'aération, de
même que celles pour la vue, diminuent
fortement en nombre pour les premières
et en taille pour les secondes. Ce
heaume est lourd et rend la respiration
difficile ce qui explique qu'il est porté
uniquement pendant le combat.

Déclin

Heaume médiéval avec masque facial


mobile.
Déjà, lors des croisades, les morts dues
à l’insolation font que le heaume est
souvent remplacé par le chapel de fer
avec ses bords larges, ce type de casque
protégeait les combattants du soleil.

Vers le début du xive siècle, le masque


facial devient mobile, permettant ainsi
d'avoir le visage à découvert en dehors
des moments critiques. Cette dernière
évolution, améliorant considérablement
le confort du chevalier, préfigure l'arrivée
du bassinet, plus léger, mieux étudié pour
dévier les coups et dont la visière facilite
grandement la respiration. Vers la fin du
xive siècle, apparition du heaume à tête
de crapaud avec ses surfaces fuyantes
qui permettent de dévier les coups et qui
est très utilisé dans les tournois et
joutes.

Le heaume tombe finalement en


désuétude au xve siècle avant de
disparaître complètement au profit
d'autres protections comme le bassinet
ou l'armet.

Origine de l'héraldique

Les améliorations successives du


casque, qui consistent à couvrir de plus
en plus le visage, rendent difficile
l'identification de celui qui le porte. On
peut voir, sur la tapisserie de Bayeux,
Guillaume de Normandie obligé de
relever son casque pour montrer à ses
hommes qu'il est toujours en vie. On
pense que c'est cela qui a donné
naissance à l'héraldique, science des
blasons, afin d'identifier les combattants
par leurs armoiries.

Le heaume pouvait faire preuve d'une


certaine recherche artistique, avec des
motifs floraux ou géométriques obtenus
par peinture, ajout de rivets
surnuméraires ou de reliefs décoratifs
métalliques, sculpture de la croix de
renfort sur la partie faciale, etc. Lors de
l'ouverture des tournois, les heaumes des
participants étaient surmontés d'un
cimier, à la manière des casques
antiques, bien que parfois beaucoup plus
travaillés. L'ensemble était disposé près
de l'écu armorié pour la montre des
heaumes, parade au cours de laquelle les
hérauts identifiaient les jouteurs, et les
dames pouvaient débouter les chevaliers
qui avaient manqué de respect au beau
sexe.

Le heaume de tournois à cimier


accompagné de l'écu armorié a aussi été
très largement représenté sur les pièces
de monnaie à partir des années 1330[2].
Voir aussi

Notes et références

1. « Quelques sceaux célèbres ou


singuliers (https://www.fiefetchevale
rie.com/quelques-sceaux-celebre
s/) [archive] », sur Fief et Chevalerie,
16 août 2021 (consulté le
9 janvier 2022)

2. Gildas Salaün, « Des monnaies à


l'esprit chevaleresque, les types à
l'écu penché timbré », Monnaie
magazine,‎juin 2019, p. 48-53
(ISSN 1626-6145 (https://portal.issn.
org/resource/issn/1626-6145) , lire
en ligne (https://www.monnaie-maga
zine.com/des-monnaies-a-lesprit-che
valeresque-les-types-a-lecu-penche-ti
mbre/) [archive])

Articles connexes

Liste de couvre-chefs
Casque
Rue de la Heaumerie

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