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Les documents d’information
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TABLE DES MATIÈRES
Objet du document 2
1. Prescriptions réglementaires 6
1.1. Prescriptions générales et typologie des issues 6
1.2. Ventilation 6
1.3. Résistance au feu 7
3. Démarche de conception 11
3.1. Architecture du système 11
3.2. Dimensionnement du débit de ventilation 13
3.3. Dimensionnement des organes de décompression 13
3.4. Choix d’un ventilateur 15
3.5. Prescriptions réglementaires sur les matériels 15
Références20
Annexe A Exemple traité : communication directe avec l’extérieur 21
Annexe B Exemple traité : rameau de communication intertube 22
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OBJET DU DOCUMENT
Dans un tunnel routier, certains ouvrages destinés à l’évacua- • décrire les solutions techniques possibles et la méthodo-
tion des usagers et à l’accès des services de secours doivent logie de conception,
être ventilés. L’application de la réglementation, complétée • fournir des éléments relatifs aux contraintes générées par
par différents textes de doctrine, n’est pas toujours évidente la ventilation de ces ouvrages sur d’autres lots techniques
sur ce point ; de plus, elle génère certaines contraintes qui ne (génie civil, électricité),
sont pas toujours prises en compte à un stade adapté dans les • proposer des recommandations spécifiques sur certains
projets de construction ou de rénovation. Le présent document, matériels.
élaboré à l’intention de tous les techniciens prenant part à un
projet où ces exigences s’appliquent, vise donc à : Les principes décrits peuvent s’appliquer à d’autres types
d’ouvrages souterrains, sans préjudice des éventuelles régle-
• rappeler les prescriptions réglementaires applicables sur mentations applicables à ceux-ci.
la ventilation de ces ouvrages,
• préciser certaines notions de mécanique des fluides utiles
pour la compréhension du fonctionnement du système,
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PRESCRIPTIONS RÉGLEMENTAIRES
1.1.2 Communications entre tubes est souvent long et inconfortable (il s’agit en général d’une
gaine d’air frais débouchant dans une usine de ventilation). Il
est donc prévu que les services de secours interviennent pour
Les rameaux de communication entre tubes sont généralement
escorter les usagers par le cheminement le mieux adapté à
le moyen le plus simple et le plus économique de réaliser des
la situation : gaine ou tunnel. Un séjour relativement prolongé
issues de secours en tunnel creusé bitube. On parle indiffé-
dans ces abris est possible.
remment de « communications entre tubes » ou « rameaux
intertubes », ou plus simplement d’« intertubes » ou « bypass ».
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1.2 VENTILATION
Le système de ventilation est obligatoire dans les ouvrages façon disproportionnée, et parfois avoir une incidence sur le
d’évacuation et d’accès des secours, sauf pour les issues coût de creusement en raison des sections de gaine totales
débouchant directement à l’extérieur (instruction technique [1], nécessaires.
§ 3.2.3). Il peut cependant être utile de ventiler ces dernières
si leur longueur est importante ou pour compenser certains Par ailleurs, dans les tunnels longs ventilés transversalement,
défauts d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Ces le débit d’air total injecté dans le tunnel depuis les issues (indé-
besoins seront détaillés au § 3.1.1 ci-dessous. pendamment de leur type) peut, en raison du grand nombre
d’issues, devenir significatif par rapport aux débits de ventila-
Une issue ventilée doit être en surpression « d’environ 80 Pa » tion du tube et perturber la stratégie de désenfumage.
par rapport au tube sinistré. Les paragraphes 2.3, 2.4 et 2.5
ci-dessous sont consacrés à l’interprétation de cette exigence Si on se trouve confronté à l’un de ces problèmes, le nombre
et à une discussion des problèmes posés par son application. d’issues dans lesquelles la ventilation est activée est à définir
en prenant en compte les paramètres suivants :
L’activation de la ventilation des issues fait partie de la
séquence « incendie » automatisée et intervient donc dès le • la longueur de la zone d’extraction des fumées (les issues
début de l’événement. doivent être ventilées sur l’ensemble de cette zone au
moins) ;
L’instruction technique [1] dispose que dans le cas d’abris, trois • la probabilité d’un contrôle du courant d’air imparfait et
d’entre eux doivent pouvoir être alimentés en air simultané- de fumées non confinées dans la zone d’extraction, une
ment. Aucune prescription analogue n’est faite pour les autres probabilité élevée devant conduire à ventiler des issues
types d’issues. Il semble logique de chercher à ventiler autant supplémentaires de part et d’autre de l’extraction ;
d’issues que possible en cas d’incendie de façon à réduire le • la possibilité de localisation précise de l’incendie et le
risque de pénétration de fumée, mais certains effets indési- risque d’erreur, qui doit également conduire à étendre la
rables doivent être évités. zone dans laquelle les issues seront ventilées.
Dans le cas des abris, la ventilation utilise souvent un circuit Il faut en outre prévoir la possibilité d’activer manuellement
commun pour l’alimentation en air frais des différents ouvrages. la ventilation d’une ou plusieurs issues supplémentaires qui
L’activation de la ventilation dans un grand nombre d’abris viendraient à être enfumées de façon inattendue en cours
impose une contrainte forte sur le dimensionnement de ce d’événement, dans les limites permises par le dimensionne-
circuit d’alimentation, et peut faire augmenter son coût de ment du circuit d’alimentation en air frais.
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2 ANALYSE DU FONCTIONNEMENT D’UN
SYSTÈME DE VENTILATION D’ISSUE
Dans cette partie, on considérera le cas général d’un système valable quelle que soit l’architecture exacte du système ; les
permettant de ventiler un ouvrage d’évacuation (issue de différentes configurations possibles seront détaillées dans la
secours ou sas) relié à un tunnel par une porte. L’analyse est partie suivante.
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La notion de surpression n’intervient pas dans cette analyse.
La surpression n’est significative que lorsque les portes sont
fermées ; une porte ouverte offre en effet une grande section
de passage S ainsi qu’un coefficient de perte de charge x
U < Uc modeste, ce qui donne, d’après l’équation (1), une différence
de pression également faible. Si on prend les valeurs typiques
Q = 0,9 m3/s, S = 1,8 m2 et x = 1,5 , on obtient une surpres-
sion ∆P = 0,2 Pa environ. Lorsque les portes sont fermées,
l’écoulement de l’air se fait à travers des clapets de section
plus réduite (typiquement 400 × 400 ou 600 × 600 mm) et la
surpression devient significative. Les vitesses d’écoulement à
travers ces clapets ou dans les éventuelles fuites sont élevées,
U > Uc empêchant également la pénétration de fumées dans l’ouvrage
d’évacuation.
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En d’autres termes, au-delà d’un seuil d’environ 20 Pa cor- surpression modérée. L’instruction technique n° 246 relative au
respondant à un écoulement significatif et stable d’air vers désenfumage dans les établissements recevant du public [5]
l’extérieur (absence de risque d’inversion de l’écoulement), demande ainsi pour les escaliers une surpression « comprise
une surpression élevée ne représente absolument pas une entre 20 et 80 Pa ». Les autres facteurs conditionnant la facilité
garantie de sécurité ; c’est le débit de ventilation qui est d’ouverture d’une porte sont le réglage du ferme-porte, le poids
déterminant pour évaluer le risque d’une pénétration de propre de la porte et le bon fonctionnement de la serrurerie
fumée lors de l’ouverture de la porte. (graissage, ajustage). Le ferme-porte obligatoire et le poids
important des portes utilisées en tunnel laissent peu de latitude
En revanche, la surpression a un impact significatif sur l’effort quant au réglage de la surpression.
nécessaire pour ouvrir la porte. Une surpression trop élevée
peut empêcher l’ouverture par les personnes les plus faibles Obtenir une surpression faible pose des difficultés techniques.
physiquement. En outre, même si une personne a la capacité Diminuer la surpression nécessite en effet d’agrandir le clapet
physique d’ouvrir une porte, la résistance initiale de celle-ci peut de décompression. L’espace disponible dans le génie civil
laisser penser qu’elle est verrouillée. La notion de « personne est parfois problématique, l’encombrement des clapets étant
faible physiquement » ne se limite pas aux personnes affectées souvent insuffisamment pris en compte dans la phase de
d’un handicap physique permanent ; les personnes âgées, conception des ouvrages (voir § 6.1). Une autre difficulté réside
blessées ou portant de jeunes enfants peuvent rencontrer des dans la tenue au feu de clapets de grandes dimensions ; l’ins-
difficultés similaires. truction technique [1] demande généralement une résistance
de 2 heures sous courbe HCM, c’est-à-dire à 1 350 °C environ.
Le bon fonctionnement d’une issue de secours nécessite une
ouverture suffisamment facile des portes, donc entre autres une
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3
DÉMARCHE DE CONCEPTION
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3
3.1.2 Cas des intertubes la plupart des cas, il reste possible d’empêcher la fumée de
pénétrer dans l’intertube avec les deux portes ouvertes.
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L’air frais doit être amené dans l’abri par un réseau de gaines sas. Il est judicieux d’équilibrer les pertes de charge des deux
dédié cheminant dans un espace protégé d’un incendie dans étages pour faciliter l’ouverture des portes.
le tunnel avec un niveau de résistance N2 au minimum. Cet
espace est souvent la gaine d’air frais du tunnel ; lorsque celle-ci Le délai d’attente prolongé doit conduire à renforcer les exi-
sert de cheminement d’évacuation, l’exigence de résistance N2 gences sur certains points. Une redondance du système de
s’applique et les communications avec les abris existent. Les ventilation est obligatoire ; l’instruction technique [1] demande
longueurs de gaine à installer sont souvent importantes, ce a minima d’assurer la ventilation par deux ventilateurs, permet-
qui peut obliger à augmenter leur section. Elles peuvent alors tant de conserver au moins 50 % du débit en cas de panne.
occuper une section non négligeable de la gaine d’air frais du Une redondance complète (deux ventilateurs pouvant chacun
tunnel. Il faudra donc tenir compte de leur présence dans la fournir seul le débit nominal) n’entraîne cependant qu’un faible
conception du système de ventilation principal, voire dans le surcoût et semble donc préférable. On peut également recom-
dimensionnement de la section excavée. mander de limiter fortement le niveau de bruit pour faciliter les
communications et éviter les situations de stress.
La surpression s’entend entre abri et tunnel. Il existera donc
deux « étages » de décompression à travers les deux voiles du
1. La règle générale pour les communications directes avec l’extérieur est une tenue CN60, sauf dans les cas particuliers visés par la
CNESOR [2]. Dans le cas des sas d’abris et des intertubes, une tenue globale N2 du sas ou de l’intertube est demandée, mais il est très
difficile de la justifier sans prévoir au moins une paroi assurant à elle seule ce niveau de résistance.
13
3
L’équipement désigné par « clapet coupe-feu » peut parfois à partir d’un seuil de température fixé et rester ensuite stable
consister en un ensemble fixe de plaques de matériau inerte mécaniquement jusqu’à la fin de l’incendie. Dans d’autres cas,
(similaires aux protections passives de structures) assemblées l’équipement comporte une plaque mobile en matériau inerte
de façon à isoler l’issue du rayonnement thermique très intense assurant la fermeture du clapet et est associé à un registre
du foyer, et adossé à un registre résistant à une température servant uniquement à ajuster la surpression, et donc soumis à
élevée. Ce registre doit pouvoir se fermer automatiquement des exigences de tenue en température moins sévères.
Figure 4 : clapets de décompression coupe-feu N2. À gauche : côté tunnel, la protection contre le rayonnement thermique est assurée par
des plaques de matériau inerte. Au centre : côté issue, le registre ne s’ouvre que partiellement pour doser la surpression. À droite : clapet
« tout en un » avec volet mobile en matériau inerte (position ouverte, vue depuis le tunnel)
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3.4 CHOIX D’UN VENTILATEUR
Comme pour tout circuit de ventilation, un calcul de pertes de • pouvoir fonctionner sans pompage une fois les portes
charge est à mener pour sélectionner les ventilateurs à installer. fermées, l’écoulement se faisant uniquement à travers
les clapets de décompression.
Le ventilateur devra :
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4 MESURES PALLIATIVES EN CAS DE
SURPRESSION EXCESSIVE
Pour des raisons liées à la longueur de l’ouvrage, à son sys- un niveau compatible avec une manœuvre aisée des portes en
tème de ventilation ou aux conditions extérieures, il peut exister toutes circonstances. Différentes mesures peuvent permettre
des cas dans lesquels la surpression ne peut être maintenue à de pallier ce problème.
Figure 5 : système d’assistance à l’ouverture par vérin électrique (tunnel de Violay, autoroute A89). À gauche : porte fermée, à droite :
porte ouverte
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4.2 PORTES COULISSANTES
Contrairement aux portes battantes, la force nécessaire à • Les portes coulissantes ne permettent pas, à ce jour,
l’ouverture d’une porte coulissante est indépendante de la d’obtenir le niveau de résistance au feu N2.
différence de pression entre ses deux faces. Elles pourraient
donc constituer une solution intéressante en cas de très forte En conséquence, l’utilisation de portes coulissantes ne devrait
surpression. Il faut cependant noter les points suivants : être envisagée que pour les secondes portes de sas, à des
emplacements où l’usager évacuant est déjà isolé du tunnel
• L’ouverture d’une porte coulissante est généralement par une première porte battante résistante N2. Une signalétique
beaucoup moins intuitive que celle d’une porte battante explicative sur la manœuvre des portes est fortement recom-
pour les usagers. Les portes coulissantes non motorisées mandée. Un système d’assistance à l’ouverture est également
sont d’ailleurs interdites dans les cheminements d’éva- utile, au moins pour mettre en évidence le fait que la porte est
cuation des établissements recevant du public 2. coulissante et non battante par une ouverture automatique
• Le poids propre de la porte et le système de rappel partielle.
opposent, comme pour les portes battantes, une
résistance significative à l’ouverture, accentuée par Les problèmes liés au poids de la porte coulissante pourraient
le caractère inhabituel du mouvement à effectuer. La être atténués par le choix d’un vantail coulissant de 90 cm accolé
résistance perçue par l’usager n’est ainsi pas forcément à un vantail battant de 50 cm, qui sera essentiellement utilisé
réduite significativement par rapport à une porte battante, par les services de secours pour le transport de brancards ou
surtout en situation de stress. de matériel. À la date de publication du présent document, de
tels produits ne sont à notre connaissance pas commercialisés.
2. Règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public, article CO 48, § 4.
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VENTILATION SANITAIRE DES ISSUES
Les parties précédentes ont été essentiellement consacrées concernés, le renouvellement de l’air est très rapide. Il est
aux systèmes de ventilation destinés à protéger les issues des inutile de continuer à ventiler avec un tel débit une fois ce
fumées en cas d’incendie dans le tunnel. Cependant, comme renouvellement effectué ; à consommation énergétique égale, il
tout local, les sas et issues de secours doivent faire l’objet d’un est préférable de renouveler l’opération plus fréquemment, en
renouvellement d’air suffisant pour : conservant un intervalle suffisant entre deux démarrages pour
ne pas réduire la durée de vie du ventilateur.
• éviter la détérioration du génie civil et des équipements
par l’humidité et les autres polluants, Dans le cas de locaux sur lesquels le système de ventilation
• prévenir l’accumulation de gaz d’échappement toxiques incendie n’agit pas, plusieurs solutions sont envisageables :
venant du tunnel par des fuites,
• assurer des conditions de température compatibles avec • faciliter le renouvellement d’air naturel en ouvrant le
le fonctionnement des équipements installés et le travail local sur l’extérieur, si cela est compatible avec le bon
du personnel de maintenance. fonctionnement de la ventilation incendie (cas des com-
munications directes avec l’extérieur notamment),
Dans le cas des locaux faisant partie du circuit aéraulique du • installer un système de ventilation dédié dans lesdits
système de ventilation incendie, la méthode la plus simple locaux,
consiste à faire fonctionner ce système pendant de courtes • prévoir un circuit aéraulique spécifique activé grâce à des
périodes à intervalles réguliers, ainsi que quand un seuil de registres, différent du circuit de décompression utilisé en
température prédéfini est dépassé. Cette méthode permet en cas d’incendie, et permettant de renouveler l’air de l’en-
outre de surveiller simplement le bon fonctionnement du sys- semble des locaux lors de la mise en marche périodique
tème de ventilation incendie. du système de ventilation incendie.
Le système pourra être activé plusieurs fois par jour pour une La solution la plus avantageuse dépend fortement du projet
durée de quelques minutes. En effet, le débit de ventilation considéré et une étude technico-économique sera donc à
incendie étant important par rapport au volume des locaux réaliser.
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6 IMPACT SUR LES AUTRES LOTS
TECHNIQUES
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6
• Si la ventilation sanitaire est réalisée au moyen d’un y compris le profil en travers type. En particulier, un che-
système dédié, un clapet supplémentaire est à installer. Il minement dans la gaine d’air frais du tunnel peut avoir un
est a priori de dimensions nettement inférieures à celles impact sur le dimensionnement du système de ventilation
des clapets de ventilation incendie. principal de l’ouvrage.
• La surface au sol minimale réglementaire de l’abri (50 m²)
permet en principe l’installation en plafond de l’ensemble Les ouvrages d’évacuation sont protégés du feu et de l’atmos-
des équipements de ventilation nécessaires. La hauteur phère agressive du tunnel, et constituent donc un emplacement
sous plafond doit toutefois être suffisante pour installer intéressant pour bon nombre d’équipements sensibles. Il faudra
les équipements (hauteur 800 mm environ) tout en évi- donc souvent ajouter des réserves supplémentaires d’espace
tant une trop forte impression de confinement pour les au sol et des dégagements pour l’implantation d’armoires élec-
usagers en attente prolongée. triques et les interventions sur celles-ci.
• Prévoir l’implantation d’armoires électriques comme pour
les autres types d’issues. Rappelons que les préconisations ci-dessus ne sont que des
• Les tunnels équipés d’abris comportent un réseau spé- données « enveloppe », à utiliser pour le dimensionnement en
cifique protégé du feu permettant l’alimentation en air de phase amont des ouvrages de génie civil, et ne préjugent en
ces abris. La présence de ce réseau doit être prise en rien des résultats des études de conception des systèmes de
compte dans la conception de l’ensemble du génie civil, ventilation eux-mêmes.
RÉFÉRENCES
[1] Ministère de l’Intérieur, Ministère de l’Équipement, des [3] I.E. Idel’cik, Mémento des pertes de charge, Eyrolles, 1969.
Transports et du Logement, Circulaire interministérielle [4] Centre d’Études des Tunnels (CETU), Dossier pilote des
n° 2000-63 du 25 août 2000 relative à la sécurité dans les tunnels – Ventilation, novembre 2003.
tunnels du réseau routier national, Annexe 2 : instruction
technique relative aux dispositions de sécurité dans les [5] Ministère de l’Intérieur, Arrêté du 22 mars 2004 portant
nouveaux tunnels routiers (conception et exploitation). approbation de dispositions complétant et modifiant le règle-
ment de sécurité contre les risques d’incendie et de panique
[2] Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement dans les établissements recevant du public (dispositions
durable et de la Mer, Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-Mer relatives au désenfumage), Annexe III : instruction technique
et des Collectivités territoriales, Commission nationale n° 246. Journal officiel de la République française, 1er avril
d’évaluation de la sécurité des ouvrages routiers (CNESOR), 2004, page 6343.
Rapport d’activité 2006, 2007 et 2008, février 2010.
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ANNEXE A – EXEMPLE TRAITÉ : COMMU-
NICATION DIRECTE AVEC L’EXTÉRIEUR
Le cas traité est celui d’une communication directe avec • Si le tunnel est localement en surpression, l’air du tunnel
l’extérieur dans le cas d’une tranchée couverte ancienne. Un et la fumée auront tendance à pénétrer dans l’issue.
sas contigu au tunnel est aménagé, mais en raison du manque Compte tenu des niveaux de pression en jeu et des
d’espace entre la seconde porte du sas et l’escalier, les per- capacités de ventilation installées en issue, il est très
sonnes à mobilité réduite sont contraintes d’attendre de l’aide peu probable qu’une augmentation du débit injecté dans
à l’intérieur du sas, c’est-à-dire en n’étant isolées du tunnel que le sas puisse contrecarrer cet effet. La seule solution
par une porte unique. La ventilation mécanique du sas est donc consiste à refermer le plus rapidement possible l’une
nécessaire. des portes du sas afin que la ventilation puisse jouer
son rôle. Là encore, il est inutile de considérer pour le
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ANNEXE B – EXEMPLE TRAITÉ : RAMEAU
DE COMMUNICATION INTERTUBE
Calcul du débit de ventilation d’inciter les usagers et les services de secours, par exemple
par une signalétique appropriée, à éviter autant que possible
cette situation.
Le débit de dimensionnement est celui correspondant à un
écoulement de 0,5 m/s à travers chacune des portes du sas, 50
soit 1,8 m3/s au total. On ne tient pas compte, pour ce dimen- Tube sinistré
Tube sain
sionnement, des vantaux semi-fixes dont l’usage est a priori 40
Analyse du fonctionnement du 20
ΔP = 30 Pa
Les écarts de pression entre les deux extrémités du passage Position (m)
intertubes peuvent être évalués à l’aide d’un modèle monodi- Figure 6 : profils de pression statique dans un tunnel bitube
mensionnel tel que CAMATT.
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Contributeurs
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Crédits photos : CETU - Rédaction et coordination : collaborateurs CETU - Réalisation : Communiquez - Impression : VASSEL GRAPHIQUE
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