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Revue de presse cinéma

Black Panther :Wakanda Forever


Le mercredi 9 novembre dernier, le film Black Panther : Wakanda Forever sortait au cinéma
en France. Cette suite du film Black Panther sortie en 2019 a un budget estimé à environ 250
millions $ et a été réalisée par Ryan Coogler. Les acteurs principaux du précédent film font
leurs grands retours à l’exception de l’acteur Chadwick Boseman, interprète de T’Challa,
décédé d’un cancer en aout 2020. On assiste au retour de Letitia Wright dans le rôle de Shuri,
de Danai Gurira dans le rôle d’Okoye et Angela Bassett pour celui de la Reine Ramonda. De
nouveaux acteurs intègrent également la distribution comme l’acteur Tenoch Huerta dans la
peau du nouvel antagoniste du film, Namor. Le long métrage débute à la suite du décès
soudain du roi T’Challa alias Black Panther. Le Wakanda endeuillé est menacé d’un côté par
les puissances internationales qui cherchent à exploiter le vibranium et de l’autre par Namor
le chef d’un Etat sous-marin nommé Talocan. Le film devient le meilleur démarrage de
l’année en France avec plus de 1 568 061 entrées entre sa sortie et le dimanche 13 novembre.
En cinq jours, il a réalisé une recette de 330 millions de $.
Dans un article, publié le 9 novembre 2022, le journal Le Monde évoque le succès du premier
volet et les conséquences de la mort de l’acteur principal sur le scénario. Il salue la bande
sonore du film et les chorégraphies des combats. L’article met en avant la dimension politique
du film qui dénonce le colonialisme occidental. Il met également l’accent sur le rapport au
deuil du film et la féminisation de son personnage principal. Cependant, il critique la mise en
place brouillon du récit qui finit tout de même par nous embarquer.
D’un autre côté, Le Figaro, dans son article publié le 8 novembre 2022, rappelle à son tour le
décès de Chadwick Boseman. L’article fait un parallèle avec le prochain film de James
Cameron Avatar 2 qui lui aussi met en scène un monde sous-marin. Cependant, il critique le
manque d’action présents dans le long-métrage et l’ incapacité du film à exister sans son
acteur principal.

Sources :
-Article du Monde intitulé « Au Wakanda, le temps du deuil et des super-héroïnes » écrit par
Véronique Cauhapé,le 9 novembre 2022
-Article du Figaro intitulé « Notre critique de Black Panther: Wakanda Forever: le deuil
impossible » écrit par Etienne Sorin, le 8 novembre 2022

Amsterdam
Amsterdam est un film de David O. Russell sorti en France le ce premier Novembre. Il
s’agit d’un thriller ainsi que d’une comédie se déroulant dans les années trente. Le scénario
met en scène trois amis entraînés dans une affaire de meurtre, un vétéran de la première
guerre mondiale, une infirmière et un avocat vont alors faire la découverte de secrets
politiques choquants.
Traitant de meurtre et de secrets politiques, ce film réunit un casting de luxe composé des
stars du cinéma américain comme Margot Robbie ou encore la star de la série Netflix Le jeu
de la Dame ; Anya Taylor-Joy. On retrouve également des icônes du cinéma comme Robert
de Niro qui rejoint le réalisateur pour la quatrième fois après Joy, Happiness Therapy,
American Bluff et The fighter. Les fans de Taylor Swift ne manqueront pas son bref caméo en
tant que Elizabeth Meekins, fille d’un général de l’armée.
Avec un casting en or un scénario tiré de faits réels, basé sur de l’intrigue, du mystère ainsi
que de l’humour, ce film de 2h17 présente tous les atouts pour le succès. Pourtant, il se solde
d’avis mitigés parmi la critique cinématographique ainsi qu’une perte potentielle de 97
millions de dollars. En effet, après sa sortie aux États-Unis, des prévisions indiquaient une
perte monstrueuse que le studio a préféré éviter, le film sera donc disponible sur Disney+ au
lieu de sa sortie en salle initialement prévue.
La cet échec en salle peut s’expliquer par les nombreuses critiques peut enthousiastes qui
qualifient le film de patchwork mal assemblé. En effet, certaines décrivent un scénario qui se
perd dans sa complexité et égare le spectateur de par les nombreux points de vue proposés.
Les séquences peinent alors à atteindre leur but, certaines d’entre elles sont décrites comme
trop longues et emplies de « bavardages ». La volonté de mettre en avant le scénario
alambiqué et de « donner un sentiment de grand jeu d’échec » alourdissent le film. Le Monde
le qualifie même de « véhicule luxueux pour casting trois étoiles aux allures de grosse
machine désaxée, sans direction ni garde-fou » dans un article du 2 Novembre.
Cependant, on ne peut retirer à ce long métrage sa beauté visuelle et une bande son très
appréciée signée Daniel Pemberton. Il offre par ailleurs une reproduction fidèle et esthétique
des années 30 ainsi qu’une direction artistique réussie selon le CNET.
Sources :
Bande annonce officielle
Article du Monde
Article du CNET

Novembre

Un an après le succès de BAC NORD, Cédric Jimenez revient avec un nouveau film;
Novembre.
Comme pour son précédent, le réalisateur puise dans l’actualité récente de notre pays, avec un
sujet très sensible puisqu’il traite de l’enquête qui a suivi les attentats du 13 Novembre 2015 à
Paris. Le réalisateur fait preuve d’un certain courage en s’attaquant à pareille histoire, tant
l’émotion suscitée par cet événement a été grande et a marqué la mémoire de tous les français.

Novembre nous plonge au cœur de la brigade anti-terroriste à la recherche des responsables


des attentats ayant eu lieu à Paris.

Pas de sang, pas de coups de feu, le film suit les personnages au téléphone, à remplir des
circulaires, de la paperasse, encore et toujours, à essayer de reconstituer les éléments de
l’évènement. Cédric Jimenez s’en tient aux faits, ne s’écartant jamais de son objectif de base :
retranscrire une chasse aux fantômes. Si la reconstitution est particulièrement poussée, le film
a la pudeur de ne rien montrer des attentats. Ceux-ci sont évoqués au travers de la réaction des
membres du service de police judiciaire français qui apprennent les événements en temps réel.
Le rythme soutenu, la tension permanente, ainsi que les séquences et les diverses pistes de
l’enquête se succèdent et font du film un thriller plutôt efficace.
Cependant, voulant probablement éviter la polémique comme celle qui a entouré la sortie
de BAC NORD, le réalisateur marseillais n’apporte pas de regard ni de point de vue sur les
évènements, qu’il résume très objectivement en compilation de faits. Le film ne s’interroge
ainsi pas sur d’éventuels dysfonctionnements des services de sécurité, ni sur la réaction de la
société.
Si Novembre n’est pas aussi problématique que BAC NORD, il présente néanmoins une réelle
qualité cinématographique. En revanche, en voulant sans doute éviter d’éventuelles
polémiques sur un sujet aussi brûlant, Cédric Jimenez ne nous donne pas son regard sur ces
événements tragiques, ce qui aurait permis au film d’atteindre une dimension autre que celle
de la simple reconstitution de fait de l’ordre du documentaire.

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