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Maraichage
Partie Technique
VEGANZONES LAURE
BPREA FOAD
CFPPA Pamiers
2013/2014
Table des matières
Partie technico-économique : .............................................................................................................................................. 3
1. Réglementation encadrant l’activité ...................................................................................................................... 3
2. Caractéristiques de l’activité et de l’atelier de production......................................................................... 6
3. Les résultats technico économiques ...................................................................................................................... 8
Partie technique : ....................................................................................................................................................................... 9
1. Conduite d’une culture .................................................................................................................................................. 9
1.1. Assolement et rotation ........................................................................................................................................ 9
1.2. Planning d’intervention ....................................................................................................................................11
1.3. Fertilisation .............................................................................................................................................................12
1.4. Le travail du sol .....................................................................................................................................................13
1.5. Semis et plantation..............................................................................................................................................14
1.6. Protection des cultures .....................................................................................................................................15
1.7. Irrigation ..................................................................................................................................................................18
1.8. Récolte et qualité..................................................................................................................................................18
2. Cultures choisies, pour exemple : ..........................................................................................................................21
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Partie technico-économique :
Historique :
Issue de différents mouvements animés par des agronomes, des médecins, des agriculteurs
et des consommateurs, la notion d’agriculture biologique remonte aux années 1920. Ces
mouvements sont apparus notamment en Allemagne, Autriche et Suisse. En 1962 est créée
l’Association française d’agriculture biologique (AFAB), en 1964 Nature et Progrès et en
1978 la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB).
Ce n’est que depuis les années quatre-vingt que l’usage commercial de l’expression
« agriculture biologique » est définie par des règles officielles précises. Cependant, d’autres
institutions, comme la FAO et le Codex Alimentarius, ont défini la notion d’agriculture
biologique.
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Ce signe de qualité s’applique aux produits agricoles élaborés avec des pratiques qui :
- mettent en œuvre la rotation des cultures, la culture de légumineuses et l’utilisation
d’engrais verts, des procédés mécaniques de culture, la protection des ennemis naturels des
parasites…
- n’utilisent pas de produits chimiques de synthèse (une liste de ceux autorisés est publiée) et
limitent l’utilisation des substances naturelles
- n’utilisent pas des produits obtenus à partir d’OGM
- protègent l’environnement et les animaux
- respectent une période de conversion de deux à trois ans
- acceptent un contrôle de leurs conditions de production par un organisme certificateur.
Les produits alimentaires d’origine végétale faisant référence à la mention « agriculture
biologique » doivent contenir au moins 95% de composants d’origine agricole biologique.
Pour chaque production il a été défini une durée minimale de conversion des terres.
La date de début de conversion correspond à la date d’engagement de l’opérateur auprès de
l’organisme certificateur.
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A la suite des contrôles, l’organisme certificateur délivrera une licence (engagement à
respecter le cahier des charges) et un certificat (preuve sur les produits).
Les logos des marques AB peuvent être appliqués sur les produits qui :
- contiennent au moins 95% d’ingrédients issus du mode de production biologique,
- sont conformes aux règles du système officiel de contrôle et certification,
- portent le nom du producteur, du préparateur ou du distributeur et le nom ou le code
de l'organisme de certification
En France la marque AB est la propriété du ministère de l’agriculture et de la pêche
Aujourd’hui, d’autres labels garantissent l’origine des produits, leur mode de production
et de transformation :
- le logo « Nature et Progrès », association de consommateurs et de professionnels
unis pour l'agriculture biologique mais contre les risques inhérents à son
industrialisation
- Le logo Demeter attestant que le produit est biologique et, en plus, répond au cahier
des charges spécifique de la bio-dynamie
- Le logo bio-communautaire, logo européen "agriculture biologique" qui a pour objet
d’aider les consommateurs à repérer les produits biologiques. Sa présence sur
l’étiquetage assure le respect du règlement sur l'agriculture biologique de l'Union
européenne.
Certification
A la suite des contrôles, un certificat sera transmis à l’opérateur, ce qui lui permettra de
prouver auprès de ces clients que ces produits peuvent être vendus sous la dénomination
« produit issu de l’agriculture biologique ».
Cout : chaque organisme a son type de facturation, en production végétale, elle se situe entre
280 € à 560 €
Aides : si les conditions d’engagement et de respect des cahiers des charges sont tenues, le
demandeur peut déposer auprès de la Direction Départementale de l'Agriculture et de la
Forêt (ou DDEA dans les départements concernés) une demande d'engagement en mesure
agroenvironnementale "conversion à l'agriculture biologique avant le 15 mai suivant la
conversion et moins d'un an après l'engagement auprès de l'organisme certificateur 1.
L'aide à la conversion est cumulable avec l'aide à la certification, accessibles aux cotisants
solidaires. (80% du montant HT)
Aides de la région Midi Pyrénées: dépôt des dossiers auprès du Conseil régional
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2. Caractéristiques de l’activité et de l’atelier de production
(cf : dossier UCP1)
Les terres sont situées sur la commune de Le Fousseret, en Haute Garonne. L’exploitation
compte 4 hectares, dont 1ha de bois, actuellement 2 prairies plates et 2 champs en pente,
exposés au sud. Le sol est de type « argilo calcaire ». Les diverses surfaces sont protégées par
des haies champêtres. Chaque parcelle est facilement accessible.
Les bâtiments sont situés au centre de la propriété, point positif car cela limitera les
déplacements entre les aires de production, de séchage, de stockage et de transformation. Un
ensemble de petits bâtiments (anciens ateliers et étables) seront aménagés pour chacune des
étapes de production.
La serre sera installée à côté des bâtiments, près des cultures.
La réserve en eau est située en dessous.
Les manipulations sont facilitées au maximum.
Un bâtiment est réservé à l’accueil du public pour la vente des produits à la ferme, ainsi
qu’une grange ouverte (en bon état). + les jardins pédagogiques permettant d’informer sur la
qualité des produits, les choix de cultures, sensibiliser sur l’environnement et la
biodiversité…les abords, chemins d’accès et allées de circulation seront mis en sécurité et
aménagés par des plantations diversifiées.
Une écurie est réservée pour les animaux et un poulailler est existant, à l’abri de haies. Un ancien
atelier permettra de stocker les grains et le foin.
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Analyse des moyens :
L’objectif est de créer un site avec une activité économiquement viable, respectueuse de
l’environnement en privilégiant l’autonomie de fonctionnement, l’amélioration et la stabilisation
de la biodiversité du lieu ….
Dans le temps, la nécessité d’intégrer un salarié sur l’exploitation se fera sentir et sera, je le
souhaite, envisageable.
Concernant la sécurité, l’avantage d’avoir plusieurs bâtiments sur le site va permettre une bonne
organisation et la possibilité d’enfermer les outils susceptibles d’être « dangereux ». Pas ou très
peu d’utilisation de produits phyto.
L’aménagement des chemins de circulation autour des cultures sera bien étudié et mis en
sécurité pour l’accueil du public.
Globalement, les risques sont très limités.
Attention toutefois aux risques physiques dus à des gestes et postures répétés et parfois non
appropriés ! Une attention particulière devra y être portée.
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3. Les résultats technico économiques
Voici quelques exemples de calculs des marges, sachant que les cultures sont très diversifiées,
les rendements sont fluctuants, les différences de prix de vente sont très grandes entre la vente
des plantes à des grossistes ou en vente directe ou en herboristerie (écart x10 )le calcul effectué
ici est un prix moyen pour une culture/are. Je note ensemble plusieurs plantes qui auront en
moyenne le même rendement et un prix de vente équivalent.
Menthes Echinacée
CULTURE Basilic Romarin Mélisse Guimauve
thym Sauge Pissenlits
(expl: feuilles) (expl: racines)
Produit brut/are 450 400 560 870
CHARGES
Plant ou graines 71,5 17,5 21 20
Fertilisation 3,2 3,3 3,3 3,3
Travail du sol 3,2 3,2 3,2 3,2
Irrigation/électricité 0,6 0,6 1 0,6
-TOTAL charges 78,5 24,6 28,5 27,1
=MARGE BRUTE/are 371,5 375,4 531,5 842,9
MARGEBRUTE/hectare 37150 37540 53150 84290
MAIN D’OEUVRE
Plantation 15 15 15 15
Surveillance 15 15 15 15
Conduite de culture 15 15 15 30
Récolte 60 60 60 70
-TOTAL MOeuvre 105 105 105 130
MARGE NETTE/are 266,5 270,4 426,5 712,9
MARGENETTE/hectare 26650 27040 42650 71290
Calcul des marges nettes= marge brute – la main d’œuvre (on compte en moyenne 15€/heure
pour les plantations, la surveillance et la conduite des cultures (traitements, irrigation,
désherbage)
Dans les charges opérationnelles il faudrait rajouter un poste pour l’ensemble des cultures, au
printemps, pour l’utilisation de terreau lors des semis réalisés sous serre. (Un sac de terreau de
70 litres = environ 10 €)
Les investissements, à faire au début du projet, sont importants. Ils sont effectués par un
apport individuel (crédit) .Les 1eres marges réalisées permettront aussi de combler ce
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financement. Les premières années de production ne permettront pas de dégager un salaire.
C’est un investissement sur le long terme!
Exemple de sa commercialisation :
700 €/an pour la vente en vrac (25 kg) pour un herboriste
11 000 €/an de sachets de tisanes, macéras huileux et baumes auprès de 6 revendeurs (une
biocoop et 5 magasins de terroir)
5 000 € /an en vente directe (marchés, foires, vente à la ferme)
Total de 23000€ pour la vente des plantes aromatiques et médicinales
Partie technique :
Les rotations sont pratiquées selon les besoins des plantes. Certaines aromatiques restent
en place plusieurs années, d’autres participent à la rotation chaque année.
Des engrais verts sont intercalés à chaque fois que cela est possible. Une bonne rotation
limite les risques sanitaires. Aucun sol n’est laissé nu en hiver (limiter le lessivage et
l’érosion des sols).
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Une grande diversité de plantes est choisie afin de répondre à la diversification de la
gamme, notamment pour la vente directe, mais aussi afin d’éviter les risques liés à une
spécialisation (ravageurs, maladies…)
Exemple de cycle de rotation sur une même parcelle en maraichage: légumineuses, légumes
feuilles, légumes fruits, légumes racines, bulbes
Certaines plantes sont pérennes, elles restent en place plusieurs années, c’est le cas par
exemple du romarin dont l’arrachage est conseillé la 12 ème année, le thym : la 7ème année, la
mélisse ou l’achillée: 4ème année,
Autre exemple : Une plantation de cassissiers peut être productive pendant 20 ans, mais afin
d’assurer une continuité dans la production, il faut prévoir l’implantation d’une nouvelle
parcelle 4 ans avant la destruction d’une parcelle existante afin de maintenir les volumes
commercialisables.
Un tilleul produira pendant des années….
Certaines aromatiques sont annuelles, elles disparaitront à l’hiver : basilic, cerfeuil, bourrache,
camomille…
D’autres sont bisannuelles : exemple de la guimauve dont les racines sont récoltées la 2 ème
année.
Exemples de plans de rotations suggérés sur les parcelles pendant quatre ans :
La superficie utilisée est de type « grand jardin », avec des parcelles de – 1000m2
L’avantage est d’avoir 2 champs utilisables pour jouer sur les rotations PPAM, engrais verts
et fourrages. L’alternance se fait en fonction des demandes des plantes, de leur enracinements
(superficiel ou profond) de leur associations (favorable ou non), de leur familles...
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Au départ de l’installation, l’investissement en matériel est limité, donc les surfaces cultivées
sont ajustées au travail manuel d’une seule personne. Les surfaces de culture seront agrandies
progressivement.
D’autres cultures de type fruits rouges (framboisiers, muriers…), noyers, noisetiers,
plantains…etc., sont dispersées sur le site, aux endroits bénéfiques à leurs besoins.
Des semis d’engrais verts sont intégrés régulièrement, dans les rotations. En maraîchage
biologique ils constituent une des réponses aux nombreuses préoccupations rencontrées :
- protection sanitaire.
J F M A M J J A S O N D
Préparation du sol
et entretien
Semis – Plantation
Fertilisation
Désherbage
Récolte
Commercialisation
Cueillettes
fruitiers
Période de plantation : mars à novembre pour les vivaces (thym, romarin, laurier, sauge,
estragon, menthe, mélisse…) et les bisannuelles (persil, guimauve…)
: d’Avril à juillet pour les annuelles (basilic, coriandre, cerfeuil, aneth, bourrache….)
Récolte : toute l’année pour les persistantes (thym, sarriette, romarin, sauge, laurier…)
La période du début du printemps jusqu’à la fin de l’été est la plus chargée en temps de
travail, au niveau de l’entretien et des récoltes estivales (il faut envisager de la main d’œuvre
supplémentaire).
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1.3. Fertilisation
Les qualités souhaitables pour un sol maraicher sont : un ressuyage facile, un réchauffement
rapide, une grande fertilité, une légère acidité.
Les engrais verts apportent au sol des matières organiques qui se dégradent
rapidement. Ils produisent donc peu de substances humiques, d’autant moins que leurs tissus
sont jeunes et peu lignifiés. Ils peuvent par contre améliorer la nutrition de la culture suivante.
Les engrais verts à base de légumineuses (trèfle, féverole, vesce, pois fourrager…)
enrichissent le sol en azote par fixation symbiotique de l’azote de l’air. Cette fixation est
importante lorsque le sol n’est pas trop riche en azote, ce qui favorise le développement des
nodosités racinaires, siège de la fixation. Un couvert de 3 tonnes/ha de vesce pourrait ainsi
remettre à disposition 50 à 100 unités d’azote disponibles. L’effet sera variable en fonction de
la culture suivante (besoins correspondant aux périodes de minéralisation) et des conditions
pédoclimatiques.
Les engrais verts remettent à disposition des éléments fertilisants en quantités
importantes et sous des formes plus disponibles. Ainsi, la quantité de phosphore assimilable
augmente après la culture d’un engrais vert (type crucifère, moutarde, colza, radis… et
sarrasin) de 30 unités. De même, il semblerait que les crucifères aient l’aptitude d’extraire du
potassium des minéraux silicatés du sol (150 unités) et seraient efficaces pour absorber et
restituer le soufre.
L’enracinement profond de certains engrais verts (graminées, luzerne…) permet de
prélever des éléments en profondeur et de les restituer en surface après destruction. Les
nutriments sont alors disponibles pour une culture à enracinement moins profond (intéressant
pour les nitrates).
Couchés au fur et à mesure des besoins, les engrais verts peuvent être un excellent paillage,
où semer, planter et repiquer toutes les plantes.
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Les amendements humiques (fumiers, fientes, composts, algues, cendres de bois…) et les
engrais (phosphates, potasses, carbonates, soufre…) doivent répondre aux exigences du mode
de production biologique.
Les apports de matières organiques peuvent être épandus directement s’ils proviennent
d’exploitation bio, sinon ils doivent être compostés.
Il est important de respecter quelques règles concernant son implantation, sa construction, son
alimentation, son aération et les conditions d’épandage.
Son utilisation présente ensuite de nombreux avantages, à moindre coût pour l’agriculteur,
concernant le recyclage de matières et l’amélioration des sols.
Le désherbage est en grande partie manuel, au bout de quelques mois, il est nettement
diminué par la pratique du paillage qui limitera le développement des adventices et protégera
la vie du sol. On peut utiliser des plantes « couvre sol » et introduire des engrais verts.
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L’enfouissement d’une grande quantité de biomasse fraîche provoque la prolifération des
vers de terre qui se nourrissent des débris végétaux. La population de vers (qui peut tripler
dans ces conditions), en creusant des galeries, augmente la porosité du sol et facilite ainsi le
ressuyage et l’aération.
L’abondance de nourriture fermentescible (déchet de matière organique) stimule l’activité
microbienne. La dégradation rapide de cet apport de matière organique va libérer des produits
transitoires qui sont particulièrement actifs sur la stabilité structurale par leurs propriétés
agrégeantes. Plus l’engrais verts est enfoui jeune, plus la prolifération microbienne est intense
et de courte durée.
« Les semences doivent être issues de l’agriculture biologique sauf dérogations prévues
dans des conditions très précises (semences non traitées) par la réglementation pour cause
d’offre insuffisante et non issus d’OGM. Le site www.semencesbiologiques.org , géré par le
GNIS permet d’en connaître la disponibilité ».( Agence bio)
Les semences sont donc choisies et achetées chez des semenciers bio: Germinance; Biau
germe; graines del pais; essem bio ; ferme de sainte Marthe ; Fabre, producteur grainiers ;
GAEC Clair de Lune (plants maraichers). Le choix sur catalogue doit être complété par les
conseils des commerciaux des maisons de semences et les échanges avec d'autres producteurs.
Les semis seront effectués dans la serre dès la fin des grands froids. Le substrat doit être
souple, léger, aéré et drainant. On trouve dans le commerce des substrats « spécial semis » qui
réunissent toutes ces qualités.
D’autres seront obtenus par bouturage, à partir d’une plante mère. Ce mode de multiplication
est réalisé au printemps ou à l’automne selon les espèces. Il s’effectue avec un fragment de
tige feuillée (« bouture de tête ») ou un fragment de racine (« bouture de racine »), que l’on
replante ensuite dans un substrat afin de réaliser son enracinement.
Il est aussi possible de diviser des touffes, en déterrant une souche et en la divisant en
plusieurs fragments qui seront replantés. La division permet de réutiliser des plantes âgées, de
déplacer et multiplier la variété sur une autre parcelle.
Les PPAM aiment, pour la majorité, un sol bien drainé et riche, une exposition ensoleillée,
des arrosages fréquents mais modérés (très peu d’arrosage pour les « méditerranéennes »).
Il faut éviter les excès d’eau, des températures trop basses à la plantation (inférieures à 15°
pour les annuelles, 18° pour les basilic) et les courants d’air !
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1.6. Protection des cultures
Il est possible de maîtriser les parasites et ennemis des cultures sans utiliser de produits ;
D’autres moyens de lutte sont autorisés en complément, uniquement s’ils figurent à l’annexe
II du règlement (CE) n°889/2008 et dans les conditions fixées.
Maladies :
L'iteipmai a réalisé des fiches techniques (téléchargeables sur le site) des principales maladies
et ravageurs des PPAM, tel que :
Les conditions favorables à l’apparition de ces maladies sont souvent liées aux conditions
climatiques, températures douces, forte hygrométrie. Attention si les plants sont trop denses et
si la rosée matinale persiste.
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Adventices :
Les méthodes préventives sont variées : choix de rotations, utilisation de variétés à démarrage
rapide, repiquage au lieu du semis direct, suppression des sources de dissémination, travail du
sol (faux semis, désherbages..), paillages…
Utilisation des engrais verts, exemple : le sarrasin (espèce très inhibante de la croissance des
adventices), le seigle, les crucifères ; colza, radis fourrager, moutarde…, association
graminées (blé, orge, avoine) et légumineuses fourragère (vesce, trèfle, mélilot) qui assurent
une bonne concurrence, par leur développement rapide et leur sécrétions de toxines (sarrasin,
seigle) qui inhibent la germination et le développement des adventices..
Ravageurs :
De nombreuses plantes ont des propriétés répulsives vis-à-vis des ravageurs, elles peuvent
être semées à proximité, comme culture intermédiaire ou interculture. (il existe de nombreux
tableau indiquant ces propriétés)
La fertilisation doit être équilibrée (un apport élevé d’engrais azoté favorise l’attaque de
champignons et ravageurs !)
Il existe aussi des moyens de lutte biologique directe, si les parasites ou ravageurs sont déjà en
place : faire obstacle par des protections physiques (agro textiles, paillages, solarisation,
irrigation, brumisation…) , disposer des pièges attractifs (diffusion de phéromones), des bio
pesticides (auxiliaires prédateurs), utiliser des insecticides (pyréthrine, roténone, tanaisie,
soufre ou cuivre..) ou des préparations biodynamiques (décoctions, purins à base de végétaux
et de minéraux)
L’utilisation des engrais verts peut également répondre à un objectif précis de lutte contre les
ravageurs et les maladies, mais dans certains cas, leur impact peut être négatif
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Les principaux ravageurs des PAM sont :
Les larves de coccinelles sont des prédateurs redoutables ! Autre moyen, asphyxier les
pucerons : cendres, ou utiliser des répulsifs (pulvérisations de savon noir dilué à 5% (alcalin)
- Les noctuelles :
Très ravageuses sous leur forme de chenilles. Pulvérisations de décoction de plantes répulsives:
pyrèthre, absinthe, tanaisie. Traitement : spinosad:0,02%
- Altise de la menthe
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1.7. Irrigation
Les cultures seront formées à la perpendiculaire de la pente, pour éviter des pertes d’eau
Les autres plantes seront irriguées par un système de goutte à goutte, sur les rangées
nécessitant un apport supplémentaire, par un système de tuyaux micros-perforés (penser à un
système de filtration pour éviter les problèmes de bouchage des goutteurs).
Il n’existe actuellement sur le site qu’une mare de faible surface. Il est envisagé la mise en
place d’un plan d’eau ou d’un réservoir plus adapté.
La capacité de rétention en eau pour un sol argileux est environ de 250 mm/m (millimètre
d’eau par mètre de profondeur). Au besoin, un bilan hydrique pourra être calculé en fonction
de la texture du sol et de la culture de plante souhaitée, pour connaitre les doses d’irrigations
nécessaires.
Récoltes :
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La récolte est triée sur place avant d’être déposée dans des paniers. On enlèvera les parties
séchées, ou malades, en portant une attention particulière aux insectes, œufs ou chenilles qui
peuvent s’y trouver.
Les plantes doivent être apportées le plus rapidement possible au séchoir, pour éviter le
flétrissement causé par la chaleur.
Séchage :
Chaque espèce est placée individuellement sur les claies. Un grand soin est apporté au
séchage afin que les plantes conservent tous leurs aromes, leurs couleurs et leurs vertus.
Une fois séchée, la plante doit rester entière, avec une certaine élasticité, sans s’émietter.
On prendra soin de placer sur une même claie les plantes qui ont à peu près les mêmes
caractéristiques de séchage afin d’éviter des manipulations pendant le processus de séchage.
On détermine la place d’une plante en fonction de son contenu en eau au départ, de sa
sensibilité à la chaleur et du temps de séchage requis.
L’installation des claies de séchage peut être faite manuellement (avec des cadres en bois
recouvert de moustiquaire par exemple)
Le séchoir peut être artisanal (document disponible: Source : DUFRESNE, Camille (2008).
Documentation d’une technologie simple pour le séchage de plantes médicinales à la ferme,
Filière des plantes médicinales biologiques du Québec, Magog, 35 p.) Ce séchoir a été
construit par une EA, à la suite de diverse expérimentations, il doit être adapté, en fonction
des quantités souhaitées et des plantes qui y seront séchées.
Il existe aussi des entreprises commercialisant des équipements de séchage.
De nombreuses expériences et types de séchoirs divers sont consultables sur le net.
Une étude comparative de systèmes de séchage par déshumidification (faite en Franche
Comté) a été réalisée.
Le matériel est pesé avant d’être déposé sur les claies. Il sera à nouveau pesé à sa sortie pour
évaluer la perte d’humidité par le séchage. Le tableau ci-dessous présente un exemple des
résultats obtenus. Ici, les plantes sont séchées à une chaleur moyenne, entre 29°et 39°
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Stockage :
Pour une bonne conservation des plantes séchées il faut absolument éviter l’humidité et les
mites. Le stockage doit se faire dans une pièce avec déshumidificateur.
Possibilité de mettre dans des cartons filmés.
Les plantes fleurs et le tilleul peuvent être passés au congélateur (entre 48 et 72h) après
séchage pour éviter le développement des œufs de mites.
Le plus souvent, les producteurs préfèrent des sacs de polypropylène garnis de plastique à
l’intérieur, car ceux-ci empêchent les plantes de reprendre de l’humidité du milieu ambiant ou
d’être contaminées lors de l’entreposage.
Le stockage bénéfique, conforme aux directives, est un local sec (humidité relative < 60%) et
frais (température < 28°C), à l’abri de la lumière.
Conditionnement :
Les plantes séchées sont conditionnées en vrac, emballages en cartons ou sacs pour le « gros »
et mises en sachets pour la vente directe.
Elles sont ensachées seules ou en mélange. Les mélanges sont composés de façon à
harmoniser les effets spécifiques de chaque plante et dans le souci de proposer un équilibre
gustatif.
Les lots doivent être identifiés afin d’assurer la traçabilité (cf : la réglementation sur
l’étiquetage des produits AB, en application des règlements européens, CE n°834/2007 et
n°889/2008)Il y a des mentions obligatoires d’étiquetage (nom du produit, de la variété,
origine, identification de l’emballeur, du lot…)
Le temps de travail est considérablement augmenté sur cette période estivale et nécessitera à
terme de la main d’œuvre plus importante.
La qualité :
Le contrôle de la qualité des plantes séchées s‘effectue d’abord par les sens : l’aspect, la
texture régulière, la couleur, exempte de toute présence d’insectes, de mauvaises herbes ou de
moisissures.
Des exigences minimales en matière de qualité sont citées par les normes communautaires
(entier, sain, propre, exempt de corps étrangers, de parasites, d’humidité….) Les produits
doivent supporter transport et manutention.
Les emballages utilisés doivent être conformes. Le conditionnement doit assurer une
protection convenable, les matériaux propres ne doivent pas causer aux produits d’altération.
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2. Cultures choisies, pour exemple : Le romarin et la guimauve
1. Le romarin
Assolement et rotation
Le romarin est une culture pérenne mise en place pour environ 12 ans.
Le choix de la parcelle doit privilégier un sol drainant, plat ou de coteaux (pente maxi 20%)
PH minimum de 6, 5. Avec ou sans cailloux.
Le choix variétal dépend de l’objectif commercial, donc de la demande des acheteurs (si labo
pour huile essentielle, si herboristerie ou restauration…), Rosmarinus officinalis, famille des
lamiacées.
J F M A M J J A S O N D
Travail du sol,
Fumure de fond 21
Plantation
39
Fumure,
Désherbage 62
Entretien général
du matériel 24
Total année d’implantation : 146 heures
Fumure,
Désherbage 23
Récolte
Séchage, tri 53
Expédition
Entretien général
du matériel 24
Total année de croisière : 100 heures
Fumure,
Désherbage 23
Récolte
Séchage, tri 53
Expédition
Gestion des déchets
Arrachage
20
Entretien général
du matériel 24
Total année d’arrachage : 120 heures
21
Fertilisation :
Fumure, N, P, K 30 à 40 unités.
Travail du sol
Semis, plantation :
Les plants, racines nues ou en godets, sont certifiés « A.B » et garantis conformes. Il est
possible de préparer ses plants à partir de graines. Il se multiplie facilement par bouturage.
Densité: 10 000 pieds par hectare. Ecartement: 45 à 55cm sur la ligne; ,8 à 2,2m entre les
lignes.
Protection de la culture
Arima marginata , ou « larve noire » : Ce coléoptère, de la famille Chrysomelidae est une larve
défoliatrice, très vorace. Les adultes sectionnent les tiges florales. Le seuil de nuisibilité est d’environ
3-4 larves ou adultes/ plante.
La surveillance des cycles est très importante et permet de limiter le développement des
larves. L’Agroscope a mis en place des essais de produits. Le principal produit testé a pour
matière active le Spinosad (produit autorisé).
Vu précédemment, les mesures préventives (engrais verts, associations…) sont à mettre en
place en amont.
chlorose ferrique, carrence en fer (se traduit par le jaunissement des feuilles) c’est un défaut
dans le mécanisme de la photosynthèse, on peut y remédier par un apport en sulfate de fer, un arrosage
de purin d’ortie (dilué à 20%) ou un épandage de lithothamne
Irrigation
Le besoin en eau se fait au début de la plantation ou dans les premières semaines pour faciliter
la reprise des plants.
Récolte, qualité
Pas de récolte la 1ère année. Dans de bonnes conditions on obtient une production de croisière
dès la 4ème année. La récolte se fait au stade de « feuille d’été », fin août-début septembre.
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Opérations de récolte : fauchage, remplissage des bennes, acheminement vers le séchoir,
séchage triage/battage (si poste fixe), conditionnement, expédition ou vente directe, gestion
des déchets (compostage)
Rendement : 800kg en moyenne. Pour produire 800kg de feuilles séchées, il faut manipuler
environ 40 m3 de matière verte.
2. La guimauve :
Ses principales exigences sont le plein soleil, un sol riche en matières organiques, un bon
drainage, épierrement nécessaire (si on ne veut pas que les racines soient déformées, elles
peuvent atteindre 50 cm de profondeur)
La guimauve est une plante compétitive pour les adventices, elle peut être un bon précédant
cultural. Attendre 4 ans avant de la replanter au même endroit. Il est préférable d’éviter la
présence de roses trémières ou d’autres malvacées ornementales aux abords du champ. Plan
de rotation suggéré sur 5 ans : 1 an de céréales à paille, 3 ans de prairie dont la dernière coupe
est enfouie, 1 an de culture sarclée ou demi-jachère suivie d’une plante de couverture.
Fertilisation
Sol légèrement acide à neutre, pH de 5.8 à 6.5. Elle nécessite une bonne fertilité, notamment
en azote. Les prélèvements en éléments majeurs d’une culture de guimauve sur 2 ans sont
estimés à 100kg/Ha de N, 70kg/Ha de P2O5 et 120kg/Ha de K2O.
Semis, plantation
Semences certifiées A.B ou récoltées à partir de plants mères. (Les disques contenant les
graines sont prélevés avant les gels. Il faut les briser pour en libérer les semences, les sécher à
l’ombre et séparer les graines foncées des enveloppes et des graines immatures)
Le semis direct est déconseillé, est à préférer une germination sous serre ou en couche chaude
(2 à 3 semaines).
La guimauve se développe en talles et nécessite beaucoup d’espace pour arriver à son plein
développement. Espacement 30 à50 cm sur le rang et 70 à 100 cm entre les rangs.
Densité : 28 000plants/Ha
Une transplantation tardive empêche la plante d’atteindre le stade de floraison, ce qui lui
permet de conserver son énergie pour le développement des racines.
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Protection de la culture
Les insectes ne semblent pas être une cause importante de dommages, si la fertilité en azote
n’est pas excessive. La rouille, maladie fongique (attaquant les autres malvacées), est
rarement dommageable pour la guimauve, sauf si période prolongée de temps chaud et
humide.
Irrigation
Le feuillage qui évapore beaucoup d’eau, exige des arrosages réguliers. Ils seront effectués
par une irrigation aux gouttes à gouttes sur la parcelle.
Récolte qualité
Afin de pouvoir récolter les racines, on considère la guimauve comme une bisannuelle. Les
fleurs et feuilles peuvent être récoltées durant tout l’été à partir de la 2 ème année. Les racines
sont récoltables à l’automne (après les 1eres gelées).
1ere étape : fauchage des parties aériennes puis récolte des racines (possibilité d’utiliser une
récolteuse à pommes de terre) Ensuite , il faut détacher les racines en 2 ou 3 parties, les collets
sont tranchés de la souche de tiges et débarrassés de la terre qi y adhère.
2ème : le nettoyage des racines peut être fait avec un jet d’eau sous pression puis égouttage.
Entreposage dans un endroit tempéré et très sec, à l’abri de la lumière et des variations de t°.
Je ne peux pas faire, pour l’instant de comparaison ou d’interprétation des résultats obtenus vu
que mon exploitation est en projet. Les sources des données rencontrées dans mon dossier
proviennent de documents d’exploitations existantes ou de guide de production biologique.
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