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Université Mohamed Premier

Faculté des Sciences


Département de physique
Oujda

Cours de Mécanique du point


matériel
Filière : MIP
Semestre : S1

Année universitaire : 2023/2024

Professeur A.ERRAHMANI
2
Sommaire

1 Outils mathématiques 1

1.1 Grandeurs physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1


1.2 Espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2.2 Base d’un espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.3 Espace vectoriel euclidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Espace affine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Opération sur les vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.1 Somme vectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.2 Produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.3 Produit vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4.4 Produit mixte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5 Calculs differentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.6 Champ scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.7 Fonction scalaire d’une variable réelle . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.8 Fonction scalaire de plusieurs variables . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.8.1 Dérivée partielle d’une fonction à plusieurs variables . . . 10
1.8.2 Différentielle totale d’une fonction à plusieurs variables : . 11
1.9 Opérateurs relatifs au champ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.9.1 Opérateur gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.9.2 Opérateur divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.9.3 Opérateur rotationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2 Cinématique du point matériel 15

2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Vecteur position d’un point matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.1 Système de coordonnés cartésiennes M(x, y, z) . . . . . . . . 16
2.2.2 Système de coordonnés cylindriques M(ρ, θ, z) . . . . . . . 16

3
4 SOMMAIRE

2.2.3 Système de coordonnés sphériques M(r, θ, ϕ) . . . . . . . . 17


2.3 Le mouvement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.4 Trajectoire : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.4.1 Définitions : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.5 Vecteur déplacement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.5.1 Vecteur déplacement élémentaire : . . . . . . . . . . . . . . 22
2.6 Vecteur vitesse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.7 Vecteur accélération : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.8 Vitesse et accélération dans la base de Serret-Frenet : . . . . . . . . 25
2.9 Changement de référentiel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.9.1 Lois de composition de mouvement : . . . . . . . . . . . . . 28
2.10 Exemple de mouvement particuliers. . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.10.1 Mouvement uniforme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.10.2 Mouvement uniformement varie. . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.10.3 Mouvements rectilignes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.10.4 Mouvement rectiligne et uniforme. . . . . . . . . . . . . . . 35
2.10.5 Mouvement de translation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.10.6 Mouvement circulaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

3 Dynamique du point matériel : 39

3.1 Principes de la dynamique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39


3.1.1 Masse, Quantite de mouvement, Moment cinetique, Force. 39
3.1.2 1ère Lois de Newton. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.1.3 2ème loi de Newton : Principe fondamental de la dynamique . 41
3.1.4 3ème loi de Newton : Principe de l’action et la réaction. . . 41
3.2 Conséquences dynamiques du PFD. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.2.1 Principe de relativité galiléen. . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.2.2 PFD dans un référentiel non galiléen. . . . . . . . . . . . . 41
3.2.3 Le cas statique : Equilibre d’un point matériel. . . . . . . . 42
3.2.4 Théorème du moment cinétique. . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.2.5 Théorème du moment cinétique. . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.2.6 Application à un mouvement à accélération centrale. . . . . 44
Chapitre

1
Outils mathématiques

1.1 Grandeurs physique


En physique il existe trois types de grandeurs fondamentales :
• Grandeurs physique scalaires : Ce sont des quantités définies par des nombres
réels.
Exemples : la masse en kilogramme, la distance en mètre, la charge électrique
en coulomb, le poids en newton...
• Grandeurs physique vectorielles : Ce sont des grandeurs définies par des
vecteurs car ils se caractérisent par une diretion un sens et une intensité.
→− →
− →

Exemples la force F , le champ élèctrique E , le champ magnétique B , le


vecteur vitesse V ....
• Grandeurs physique tensorielles : Un tenseur est un objet mathématique
très général (généralisation de la notion de vecteur). Un tenseur de rang
zéro est un scalaire, un tenseur de rang un est un vecteur, un tenseur de
rang 2 est une matrice ...

1.2 Espace vectoriel

1.2.1 Définition
Un vecteur est un segment de droite (OA) sur lequel on a choisi une origine
O et une extrémité A ; il est défini par : son origine , sa direction, son sens et son
module.

Un espace vectoriel E sur le corp R est un ensemble d’objets appelés vecteurs


et muni de deux lois
Loi de composition interne ≪ + ≫, appelée addition ou somme vectorielle,

→ →
− −
→ → −
c’est à dire ∀ U ∈ E et ∀ V ∈ E on a ( U + V ) ∈ E. La loi ≪ + ≫ vérifié les

1
2 CHAPITRE 1. OUTILS MATHÉMATIQUES

propriétés suivantes :


→ → − → − − →
1. elle est commutative : U + V = V + U ,

→ →
− −→ − → → − −→
2. elle est associative : U + ( V + W )=( U + V ) + W ,

→− →− → − →
− → −
3. elle admet un élément neutre (vecteur nul), noté 0 ou 0 E 0 E + V = V


− →
− → − →
− →−
4. tout vecteur V a un opposé, noté − V . V +(− V )= 0 E

Loi de composition externe ≪ · ≫, appelée multiplication par un scalaire,



→ −

c’est à dire : ∀ U ∈ E et ∀ λ ∈ R on a (λ · U ) ∈ E.
La Loi ≪ · ≫ vérifié les axiomes suivants :

1. elle est distributive à gauche par rapport à la loi ≪ + ≫ de E et à droite


par rapport à l’addition du corps R :

→ → − −
→ →
− →
− →
− →

λ · (U + V ) = λ · U + λ · V , (λ + µ) · V = λ · V + µ · V

2. elle vérifie une associativité mixte (par rapport à la multiplication),



→ −

(λ · µ) · U =λ · (µ · U )

3. elle posède un élèment neutre multiplicatif noté → −e · −


−e : → → −→
U =U

1.2.2 Base d’un espace vectoriel

On appel une base B d’un espace vectoriel E un ensemble de vecteurs


B = {−
e→ −
→ − → − →
1 , e2 , e3 .... en } linéairement indépendants tel que :


∀ V ∈ E,
i=n


V = λ1 · − e→ −
→ + ..... + λ · −
→= λi →

X
1 + λ 2 · e2 n e n ei
i=1


Les coefficients λi sont appelés composantes du vecteur V dans la base B. En
physique classique la réalité physique n’est plus qu’un monde à trois dimensions
spatiales (la largeur, la longueur et la hauteur). Dans la suite de ce cours nous
utilisons uniquement des espace à trois dimensions n = 3. Exemple :
1.2. ESPACE VECTORIEL 3

z
M1

−−−→
OM

e→
3
O

e→

e→
2
1 K
y
J
I
x

−−−→
OM = xM −
e→ −
→ −

1 + yM e2 + zM e3

Dans la suite nous utilisons des bases orthonormées de dimension 3 ; par exemple :
→ → − → − → − →
(−
e→ −
→ − − → − → −
1 , e2 , e3 ) ; ( i , j , k ) ; ( u , v , w )...
Une base ( −
1 e→, −
2 3e→, −e→) est dite orthonormée (B.O.N) si
(

− 1 si i = j
ei · →

ej =
0 si i, j


− → − → −
Exemple : B = ( i , j , k ) est une B.O.N
→− →
− →

B est normée : ∥ i ∥ = ∥ j ∥ = ∥ k ∥ = 1
→− → − → − →− → − →
− →− →− → − → − → − → −
B est orthogonale : i · j = i · k = j · k = 0 ⇐⇒ i ⊥ j , i ⊥ k , j ⊥ k

1.2.3 Espace vectoriel euclidien


Un espace vectoriel E muni du produit scalaire (·) est appelé espace vectoriel
euclidien. Le produit scalaire (·) est une application F qui fait associée à deux
vecteur de E un nombre réel.

F : E ×E → R

→ → − −
→ → − (1.1)
( U ; V ) 7→ U · V
4 CHAPITRE 1. OUTILS MATHÉMATIQUES

Le produit scalaire se comporte comme la multiplication ≪ classique ≫. Soient



→ → − −→
U , V et W trois vecteurs de E, et soit λ un réel.
On a les propriétés suivantes :
• La symétrie : −U
→ →− →
− −
·V =V ·U

• Le développement et la factorisation : −U→ → − −→ −→ → − − → −→


· (V + W ) = U · V + U · W
• La multiplication avec un facteur réel : λ·( −U
→ → − −
→ →
− −
→ → −
· V ) = U ·(λ· V ) = (λ· U )· V
• Le produit avec un vecteur nul : −U→ → −
· 0 =0
• L’identité remarquable : ( −U
→ → − −
→ −
→ → − →
+ V )2 = U 2 + 2 U · V + V 2


→ −

Remarque : la norme (ou le module) d’un vecteur U notée ∥ U q ∥ peut etre définie

→ − → −
→ 2 −
→ −
→ − →
à partir du produit scalaire. U · U = ∥ U ∥ , c’est à dire ∥ U ∥ = U · U

1.3 Espace affine


L’espace affine est un ensemple E dont les éléments sont appelés points. Un
espace affine E peut aussi être vu comme un espace vectoriel E en faisant corres-
→ −−→

pondre à chaque couple de point (A, B) un vecteur U = AB
−−→ −→
(A, B) ∈ E → AB = U ∈ E (1.2)

L’espace affine satisfait les axiomes suivantes :


−−→ −−→
1. AB = − BA
−−→ −−→ −−→
2. AB = AC + CB relation de Charles


3. Pour tout point 0 de l’espace affine E et tout vecteur U de l’espace vectoriel
−−−→ − →
E, il existe un seul point M de E telque OM = U
−−→ → −
4. AB = 0 ⇒ A ≡ B

1.4 Opération sur les vecteurs

1.4.1 Somme vectorielle


Considérons une base directe B de l’espace R3 notée : RO (O, −
e→ −
→ − →
1 , e2 , e3 ).

→ → −
Soient deux vecteurs U et V . Leurs expressions dans cette base sont :

→ →

U = u1 −
e→ −
→ −

1 + u2 e2 + u3 e3 et V = v1 −
e→ −
→ −

1 + v2 e2 + v3 e3 .


→ → −
D’aprés la définition de l’espace vectoriel la somme de U et V est une troisième
1.4. OPÉRATION SUR LES VECTEURS 5

−→
vecteur W .
−→ −→ → −
W = U + V = (u1 + v1 ) −
e→ −
→ −

1 + (u2 + v2 ) e2 + (u3 + v3 ) e3 .

On peut utiliser une autre écriture mathématique (appelée écriture matricielle)


des vecteurs dans la base B :
   
u1  v 

→   −  1 

U = u2  et V = v2  .
u3 ( −e→, −e→, −e→) v3 ( −e→, −e→, −e→)
   
1 2 3 1 2 3

Dans la mème base ( −


e→ −
→ − →
1 , e2 , e3 ) la somme et la soustraction s’écrivent :

       
u1  v1  w1  u1 + v1 
−→ −→ → −      
W = U + V = u2  + v2  = w2  = u2 + v2 
 

u3 v3 w3 ( −e→, −e→, −e→) u3 + v3 ( −e→, −e→, −e→)


       
1 2 3 1 2 3

       
u1  v1  z1  u1 − v1 

− − → → −      
Z = U − V = u2  − v2  = z2  = u2 − v2 
 

u3 v3 z3 ( −e→, −e→, −e→) u3 − v3 ( −e→, −e→, −e→)


       
1 2 3 1 2 3

1.4.2 Produit scalaire

Soient les deux vecteurs



→ →

U = u1 −
e→ −
→ −

1 + u2 e2 + u3 e3 et V = v1 −
e→ −
→ −

1 + v2 e2 + v3 e3 .

Dans une base Orthonormée


e→ −
→ − →− → − →− → (−
e→ −
→ − →− → − →− →
1 e1 = e2 e2 = e3 e3 = 1) et 1 e2 = e1 e3 = e2 e3 = 0

D’aprés les propriétés des produit scalaire



→ → −
U · V = (u1 −
e→ −
→ −
→ −
→ −
→ −

1 + u2 e2 + u3 e3 ) · (v1 e1 + v2 e2 + v3 e3 ) = u1 v1 + u2 v2 + u3 v3 .

En notation matricielle
   
u  v 

→ → −  1   1 
U · V = u2  · v2  = u1 v1 + u2 v2 + u3 v3
u3 v3
   
6 CHAPITRE 1. OUTILS MATHÉMATIQUES

Remarque :
Le résultat du produit scalaire est un nombre réel qui ne dépend pas de la base
choisie
Détermination géométrique du produit scalaire :

→ → −
Choisissant une base orthonormée de telle sorte d’avoir les deux vecteurs U et V


dans le plan formé par les vecteurs −e→ −
→ −

1 et e1 et d’avoir le vecteur U suivant e1 .

v2 M


V


e→
2 θ
H
O − v1
e→
1


U

Dans ce cas

→ →

U = u1 −
e→ −
→ −

1 + u2 e2 + u3 e3 et V = v1 −
e→ −
→ −

1 + v2 e2 + v3 e3 .

avec


u1 = ∥ U ∥, u2 = 0, u3 = 0

− →

v1 = ∥ V ∥ cosθ, v2 = ∥ V ∥ sinθ, v3 = 0
d’ou

→ → − −
→ → −
U · V = ∥ U ∥ ∥ V ∥ cosθ (1.3)

→ → − −→ → −
Remarque : Si U ⊥ V (cosθ = 0) ⇒ U · V = 0

OH
D’aprés la figure on a cosθ = − ,
→ donc l’équation 1.3 donne
∥V ∥




→ → − −
→ →
− U
U · V = OH ∥ U ∥ ⇒ OH = V · −
→ (1.4)
∥U ∥

− −

OH : représente la projection du vecteur V sur la doite portée par le vecteur U
1.4. OPÉRATION SUR LES VECTEURS 7

1.4.3 Produit vectoriel

Considérons un repère orthonormée directe RO (O, −e→ −


→ − →
1 , e2 , e3 ) et deux vec-

→ →

teurs U et V dans la mème base et dont les composantes sont respectivement
(u1 , u2 , u3 ) et (v1 , v2 , v3 ).

→ → − −→
Par définition le produit vectoriel noté U ∧ V est un vecteur W orienté dans
l’espace :

−→
W



V
O α



U


→ →

• la direction est perpendiculaire au plan formé par les vecteurs U et V
• le sens est donné par la règle des trois doigts de la main droite

→ → − −
→ → −
• sa norme vaut | U ∧ V | = ∥ U ∥ ∥ V ∥ sin(α)
−→
Dans la base ( −
e→, −
1 e→, −
2 e→), W s’exprime comme :
3

−→ −→ → −
W = U ∧ V = (u2 v3 − v2 u3 ) −
e→ −
→ −

1 + (u3 v1 − v3 u1 ) e2 + (u1 v2 − v2 u1 ) e3

Pour mémoriser l’écriture du produit vectoriel on peut utiliser la méthode du


déterminant :

e→ −
e→ −
e→
1 2 3 ! ! !
−→ −→ → − u2 u3 − → u1 u3 − → u1 u2 −
W = U ∧ V = u1 u2 u3 = e1 − e2 + e→
3
v2 v3 v1 v3 v1 v2
v1 v2 v3
= (u2 v3 − v2 u3 ) −
e→ −
→ −

1 + (u3 v1 − v3 u1 ) e2 + (u1 v2 − v2 u1 ) e3
(1.5)
8 CHAPITRE 1. OUTILS MATHÉMATIQUES

Remarques :
• Si −U
→ → − −
→ → −
et V deux vecteurs collinéaire ( U // V ), l’angle α = 0 ou α = π d’ou

→ → − → −
U ∧V = 0
• Le produit vectoriel est antisymétrique −U → → − →

∧ V = −V ∧ U

• −U
→ → − → − −
→ → − − → →
∧ (V + X ) = U ∧ V + U ∧ X

• (λ −U
→ → − −
→ → −
) ∧ V = λ( U ∧ V )
• −U
→ − → → − →
− − → → −
· (U ∧ V ) = V · (U ∧ V ) = 0
Interprétation géométrique du produit vectoriel :

→ → −
Le produit vectoriel represente la surface formée par les deux vecteurs U et V .

→ h
− = sin(α).
En effet la surface du parallélograme de la figure est Sp = h·∥ U ∥ avec →
∥V ∥
Le produit vectoriel donne :

→ → − −
→ → −
| U ∧ V | = ∥ U ∥ ∥ V ∥ sin(α) = Sp

La surface du triangle est



→ → −
Sp
|U ∧ V |
ST = =
2 2

1.4.4 Produit mixte



→→ − −→ −
→ → − −→
Le produit mixte de trois vecteurs U , V et W noté ( U , V , W ) est le nombre

→ → − −→
réel U ( V ∧ W ). On démontre que

→ → − −→ →
− −→ − → −→ − → → −
U · (V ∧ W ) = V · (W ∧ U ) = W · (U ∧ V )

Remarque :

→→ − −→
Le produit mixte représente le volume du parallélépipède formé par U , V et W
Exemple :

→ → − −→
Soient ( U , V , W ) trois vecteurs dans une base orthonormée tel que.
     
a 0 0

→   →
−   −→  
U = 0 ; V = b  ; W = 0
0→ 0→ c →
     
− →− →− − →− →− − →− →−
i ,j ,k i ,j ,k i ,j ,k

Le produit mixte des trois vecteurs donne :


         
a 0 0 a bc

→ → − −→          
U · ( V ∧ W ) = 0 · b  ∧ 0 = 0 ·  0 
0 0 c 0 0
         
1.5. CALCULS DIFFERENTIEL 9

d’ou le volume du parallélépipède



→ → − −→
U · ( V ∧ W ) = abc

1.5 Calculs differentiel

1.6 Champ scalaire


Un champ scalaire sur une région de l’espace affine Rn est une fonction
f : Rn → R c’est-à-dire une relation qui, à chaque point x = (x1 , x2 , ....xn ) associe
une valeur f (x) = (x1 , x2 , ....xn ) ∈ R.
En physique, un champs scalaire décrit souvent les variations d’une grandeur
physique en fonction de la position dans l’espace.

Exemples :
• La température est un champ scalaire, qui associé à chaque point M(x, y, z)
une température T (x, y, z), autrement dit la température dépend de l’en-
droit ou se trouve le thermomètre avec le quel on effet la mésure.
• La pression P est aussi un champ scalaire, qui associé à chaque point
M(x, y, z) une valeur P (x, y, z).
• La distance d’un point M par rapport à l’origine O est un champ p scalaire
qui associé à chaque point M(x, y, z) une distance d(x, y, z) = x2 + y 2 + z2 .
• Le volume V n’est pas un champ scalaire car il n’est pas défini sur les
points de R3 mais pour des objets étendus

1.7 Fonction scalaire d’une variable réelle


On appelle une fonction scalaire f une application qui, à une variable x réelle
fait correspondre un scalaire y = f (x)

f :R → R
(1.6)
x 7→ y = f (x)

La dérivée de la fonction f au point x0 est définie par :

∆y f (x0 + ∆x) − f (x0 ) dy


lim = lim = = f ′ (x0 )
∆x→0 ∆x ∆x→0 ∆x dx
10 CHAPITRE 1. OUTILS MATHÉMATIQUES

La differentielle dy de la fonction f au point x0 est le produit de f ′ (x0 ) par la


différentielle dx
dy = f ′ (x0 )dx
La dérivée de f au point x0 représente le taux de variation de y ou f (x) par rap-
port à la variable x au point x0 :

dy
f ′ (x0 ) =
dx

1.8 Fonction scalaire de plusieurs variables


En Physique, nous avons souvent à étudier des grandeurs physique qui va-
rient en fonction de plusieurs variables qu’on note f (x1 , x2 , ...., xn ).
En thermodynamique par exemple on a la loi des gaz parfaits P V = nRT ; avec P
la pression, V le volume et T la température du gaz. La relation précédente peut
s’écrire : V = nR TP = V(T,P), c’est à dire le volume du gaz est une fonction de la
température T et la pression P :(si la température augmente le vomume augment
et si la pression augmente le volume diminue). Autres exemples peuvent etre
le champ de température dans l’espace telque à chaque point M(x, y, z) de l’es-
pace on a une valeur de la température, M(x, y, z) → T (M) = T (x, y, z), le champ
−−−→
de
p pression dans l’espace P (M) = P (x, y, z), le champ de distance d = ∥ OM ∥ =
x2 + y 2 + z2 ...

1.8.1 Dérivée partielle d’une fonction à plusieurs variables


Pour simplifier on prend une fonction à deux variables f = f (x, y).
Fixons la variable y et faisons varier la variable x. Dans ce cas la fonction f
devient une fonction à une seule variable x.
* La dérivée de la fonction f par rapport à x (y fixe) est une dérivée partielle
∂f ∂f (x,y)
qui s’écrit ∂x ou ∂x .

* La dérivée de f par rapport à y (x fixe) est une dérivée partielle qui s’écrit
∂f ∂f (x,y)
∂y
ou ∂y .

Remarque :
a) La notation ”∂” est utilisée pour la dérivée partielle d’une fonction de plu-
sieurs variables.
1.9. OPÉRATEURS RELATIFS AU CHAMP 11

b) La notation ”d” est utilisée pour la dérivée totale d’une fonction à une
seule variable.

1.8.2 Différentielle totale d’une fonction à plusieurs variables :


La différentielle totale d’une fonction à plusieurs variables noté df est la va-
riation totale de la fonction f lorsque toutes les variables varient en même temps.
On écrit :
∂f ∂f
df = dx + dy (1.7)
∂x ∂y
Une différentielle est dite totale exacte si

∂2 f ∂2 f
= (1.8)
∂y∂x ∂x∂y

Exemple :
Calculer les dérivées partielles de la fonction : f (x, y) = ax3 y + bx2 y 2 + cy 3 et
donner l’expression de la différentielle totale df
a) les diricées partiellles de f sont
 ∂f

 ∂x
= 3ax2 + 2by 2 x, y=cte ;
(1.9)

∂f
= 3cy 2 + 2bx2 y, x=cte ;


 ∂y

b) la différentielle totale est

df = (3ax2 + 2by 2 x)dx + (3cy 2 + 2bx2 y)dy

c) 
∂2 f ∂ ∂f ∂
= ( )= (3ax2 + 2by 2 x) = 4byx,


∂y∂x ∂y ∂x ∂y

(1.10)

∂2 f ∂ ∂f ∂
(3cy 2 + 2bx2 y) = 4byx,

= ( )=


∂x∂y ∂x ∂y ∂x

∂2 f ∂2 f
=⇒ ∂y∂x
= ∂x∂y
: donc df est une différentielle totale exacte

1.9 Opérateurs relatifs au champ

1.9.1 Opérateur gradient


Le gradient est un opérateur linéaire qui décrit un champ de vecteurs et qui
s’applique à un champ scalaire. Il représente la variation de la valeur du champ
12 CHAPITRE 1. OUTILS MATHÉMATIQUES

scalaire dans l’espace, plus précisément le gradient indique la direction de la plus


grande variation du champ scalaire, et l’intensité de cette variation. Par définition
le gradient d’une fonction scalaire f (x, y, z) est le vecteur donné par :

−−−−→ ∂f →
− ∂f → − ∂f → −
grad f (x, y, z) = i + j + k
∂x ∂y ∂z

Noté aussi par  ∂f 


 
∂x 
−−−−→  ∂f 
grad f (x, y, z) =  ∂y 

 
 ∂f → − →
− → −
∂z i ,j ,k
ou encore
∂
 ∂x 
−−−−→  ∂ 
 .f = →

grad f (x, y, z) =  ∂y  ∇ .f .
 ∂ 
∂z
→−
Nabla ( ∇ ) est un opérateur différentiel vectoriel qui s’écrit en coordonnées

− → − → −
cartésiennes {x, y, z} par rapport à une base { i , j , k } de l’espace euclidien de
trois dimensions sous la forme :

− ∂→ − ∂→ − ∂→ −
∇= i + j + k
∂x ∂y ∂z

1.9.2 Opérateur divergence


L’opérateur divergence est un outil d’analyse vectorielle qui mesure locale-
ment les variations de densité de flux et nous dit si un champ vectoriel ≪ rentre
≫ ou ≪ sort ≫ d’une zone de l’espace.

∂  
  Ax 
→− → − → −  ∂x ∂ 
   ∂Ax ∂Ay ∂Az
div A = ∇ . A =  ∂y  . Ay  = + + .

 ∂   A  ∂x ∂y ∂z
∂z z


− →

C’est le produit scalaire de nabla ∇ par la fonction vectorielle A dont le
résultat est un scalaire

1.9.3 Opérateur rotationnel


L’opérateur rotationnel est un opérateur différentiel aux dérivées partielles
qui exprime la tendance qu’ont les lignes de champ d’un champ vectoriel à tour-
1.9. OPÉRATEURS RELATIFS AU CHAMP 13

ner autour d’un point.


 ∂     ∂Az ∂Ay 
  Ax   ∂y − ∂z 
→− − →
→ −  ∂x ∂ 
    
 ∧ A  =  ∂Ax − ∂Az 
rot A = ∇ ∧ A =  ∂y   y   ∂z ∂x  
 ∂     ∂Ay ∂A
Az  − x

∂z ∂x ∂y
∂A ∂Ay →− ∂A ∂Az →
− ∂Ay ∂Ax → −
= ( z− ) i +( x − ) j +( − )k
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y

C’est un produit vectoriel dont le résultat est un vecteur


14 CHAPITRE 1. OUTILS MATHÉMATIQUES
Chapitre

2
Cinématique du point
matériel

2.1 Introduction

La cinématique du point matériel est l’étude du mouvement d’un point matériel


sans tenir compte des causes qui produisent ce mouvement. Elle permet d’étudier
les relations entre les paramètres qui décrivent le mouvement (la position, la vi-
tesse, l’accélération...) et leurs expressions ou transformations dans divers systèmes
de coordonnées ou en cas de changement de référentiel.
Le mouvement d’un objet est un concept relatif, donc avant de pouvoir le
décrire il faut préciser un solide de référence (réel ou imaginaire) qui représente
l’observateur et par rapport au quel on étudié le mouvement.
On associé au solide de référence un repère de temps ou horloge et un repère
d’espace, c’est-à-dire un système de coordonnées lié rigidement au solide, ce qui
permet de déterminer les positions et les dates successives du point matériel
étudié.
L’association d’un repère de temps à un repère d’espace définie ce qu’on appel
le référentiel

Référentielle = repère d’espace+ repère de temps (2.1)

2.2 Vecteur position d’un point matériel

La position d’un point matériel M à un instant t est définie par le vecteur


−−−→
position OM (t).
Le vecteur position peut s’écrire dans différentes système de coordonnées sous
différentes formes :

15
16 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

2.2.1 Système de coordonnés cartésiennes M(x, y, z)

−−−→ →
− →
− →−
OM (t) = x(t) i + y(t) j + z(t) k
→− → − → −
x(t), y(t) et z(t) sont appelés coordonnés du point M dans le référentiel R(O, i , j , k )
avec :
−−−→ →− −−−→
x(t) = OM (t) · i (projection de OM (t) sur l’axe des x)
−−−→ →− −−−→
y(t) = OM (t) · j (projection de OM (t) sur l’axe des y)
−−−→ →− −−−→
z(t) = OM (t) · k (projection de OM (t) sur l’axe des z)

2.2.2 Système de coordonnés cylindriques M(ρ, θ, z)

Figure 2.1 – Vecteur position en coordonnés cylindriques

On peut décomposer le vecteur position comme :


−−−→ −−−→ −−−→
OM (t) = Om (t) + mM (t)

.
−−−→
• mM (t) est un vecteur parallèle à l’axe des z, et qui vaut :
−−−→ →−
mM (t) = z(t) · k
2.2. VECTEUR POSITION D’UN POINT MATÉRIEL 17

−−−→ →− → −
• Le vecteur Om (t) est dans le plant (O, i , j ), donc on peut écrire
−−−→
Om (t) = ρ(t) −
e→
ρ

−−−→ −−−→
ρ(t) est le module de Om (t) et −
e→
ρ le vecteur unitaire colinéaire à Om

On ajoute un vecteur unitaire − e→ −


→ − → − →
θ tel que eθ = ek ∧ eρ afin de former une base
orthonormée appelée base cylindrique : ( − e→ −
→ → −
ρ , eθ , ez )
−−−→
Finalement le vecteur position OM (t) en coordonnés cylindriques (ρ, θ, z) et
dans la base cylindrique ( −
e→ −
→ → −
ρ , eθ , ez ) s’écrit :

−−−→
OM (t) = ρ(t) −
e→ →

ρ + z(t) ez

Relation entre coordonnés cartésiennes (x,y,z) et coordonnés cylindriques (ρ, θ, z)

Relation entre coordonnés cartésiennes et coordonnés cylindriques

x(t) = ρ(t)cos θ(t), y = ρ(t) sin θ(t), z(t) = z(t)

Relation entre base cartésienne et base cylindrique



− →
− →



 e→
ρ = cos θ(t) i + sin θ(t) j

− →



 −
e→ (2.2)
 θ = −sin θ(t) i + cos θ(t) j
→−





ez = k

2.2.3 Système de coordonnés sphériques M(r, θ, ϕ)


le vecteur position peut s’écrire
−−−→
OM (t) = r →

er


er un vecteur unitaire qui dépend des angles θ(t) et ϕ(t) (voir figure)


er = →

er (θ(t), ϕ(t))

Le vecteur position dépend donc des trois coordonnés sphériques (r, θ, ϕ) et s’écrit
dans la base sphérique ( →

er , −
e→ −→
θ , eϕ ) qui est orthonormée directe.
18 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

Figure 2.2 – Vecteur position en coordonnés sphériques


e→
θ



j y
O


− −
e→ →−

− θ u θ = v
i

θ


u
x
2.2. VECTEUR POSITION D’UN POINT MATÉRIEL 19

z →

er
ϕ


k
r sin ϕ →

u
H M

−−−→ → ϕ
OM = −r

− ϕ
k −
e→
ϕ



u
O m

Plan vertical contenant le rectangle (O, m, M, H)

Relation entre coordonnés cartésiennes et coordonnés sphériques


D’après la figure les coordonnés cartésiennes (x, y, z) du point M peuvent
s’écrire :
x = Om cos θ, x = r cos θ sin ϕ,
y = Om sin θ, or Om = r sin ϕ donc : y = r sin θ sin ϕ,
z = r cos ϕ. z = r cos ϕ.

Relation entre base cartésienne et base sphérique


Toujours d’après les figures on peut passer de la base cartésienne à la base
sphérique et vice versa :
→− →
− →−
u = cos θ i + sin θ j

− →− →− →− →−
er = cos ϕ k + sin ϕ →

u = sin ϕ cos θ i + sin ϕ sin θ j + cos ϕ k
− →
− →

e→ →−
θ = v = −sin θ i + cos θ j
− →
− →
− →
− →

e→ →

ϕ = cos ϕ u − sin ϕ k = cos ϕ cos θ i + cos ϕ sin θ j − sin ϕ k
20 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

Conclusion :
Dans n’importe quel système de coordonnés on a besoin de trois paramètres
(ou variables) pour déterminer la position d’un point matériel à un instant t :
(x, y, z) , (ρ, θ, z) ou (r, θ, ϕ) respectivement pour le système de coordonnés car-
tusiennes, le système de coordonnés cylindriques et le système de coordonnés
sphériques.
On dit que le point possède trois degrés de liberté.
Le vecteur position est le mème mais on peut l’écrire de trois façons différentes :
−−−→ → →− →− →− →−
OM = −r = x i + y j + z k = ρ →

u +z k = r →

er
| {z } | {z } |{z}
Cartésiennes cylindriques sphériques

2.3 Le mouvement :
−−−→
La donnée du vecteur position OM du point matériel nous permet mainte-
nant de donner une définition mathématique du mouvement. Cette définition
reste valable quelque soit le système de coordonné.

Définition :

− →− →

Dans un système de coordonnés cartésiennes R(O, i , j , k ), on dit que le
−r = −−−→ →
− →− →

point matériel M dont le vecteur position → OM = x i + y j + z k est en
mouvement par rapport au repère R si les coordonnés x, y et z varient en fonc-
tion du temps t. Cette définition reste valable pour les coordonnés cylindrique et
les coordonnés sphériques : On écrit
  


 x = x(t) 

 ρ = ρ(t) 

 r = r(t)
y = y(t) , θ = θ(t) et ϕ = ϕ(t) (2.3)
  

 
 


 z = z(t) 
 z = z(t) 
 θ = θ(t)

2.4 Trajectoire :

2.4.1 Définitions :
a) La trajectoire :
L’ensemble des positions Mi par les quelles passe le point matériel M à chaque
instant ti forme une courbe c dans l’espace. Cette courbe ζ est appelée trajectoire.
2.5. VECTEUR DÉPLACEMENT : 21

b) Équations horaires du mouvement :


Les fonctions horaires (x(t), y(t), z(t)) ou (ρ(t), θ(t), z(t)) ou (r(t), ϕ(t), θ(t)) consti-
tuent les équations paramétriques de la courbe ζ (trajectoire).
En mécanique on appelle ces trois équations horaires, équations horaires du
mouvement

b) Équation de la trajectoire :
C’est l’équation obtenue par élimination du temps entre les trois coordonnées
(x(t), y(t), z(t)) ou (ρ(t), θ(t), z(t)) ou (r(t), ϕ(t), θ(t)).

2.5 Vecteur déplacement :


Soient M1 la position du point matériel M à l’instant t1 et M2 sa position à
l’instant t2 .
−−−→ −−−→
Le vecteur position de M à l’instant t1 est : →

r1 = →

r1 (t1 ) = OM (t1 ) = OM 1
−−−→ −−−→
Le vecteur position de M à l’instant t2 est : →

r2 = →

r2 (t1 ) = OM (t2 ) = OM 2
Pendant la durée ∆t = t2 − t1 le vecteur déplacement est donné par :
−−−−−−→
∆→
−r = →

r2 − →

r1 = M1 M2

Remarque :

La longeur ∆S = M – 1 M2 du chemin parcourue par le point matériel M pendant


le durée ∆t = t2 − t1 est différent de la longueur du vecteur déplacement :

∆S = M →

1 M2 , ∥∆ r ∥
–

Lorsque t1 est trés proche de t2 la durée ∆t = t2 − t1 est infinitésimale et tend vers


0, on note la note dt. Pendant cette durée dt de temps infinitésimale la longueur
de déplacement ∆S et le vecteur déplacement ∆→ −r tendent respectivement vers 0


et 0 . Ce sont aussi des grandeurs infiniment petites.

∆t → dt = (t + dt) − (dt)

∆s → ds = s(t + dt) − s(dt)


∆→
−r → d→
−r = →
−r (t + dt) − →
−r (dt)
22 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

Pour un déplacement infinitésimale le chemin élémentaire ds est confondu avec


la longueur du vecteur déplacement élémentaire. On écrit :

ds  ∥d→
−r ∥

2.5.1 Vecteur déplacement élémentaire :

a) en ccordonnées cartésiennes M(x, y, z) :


Dans un système de coordonnés cartésiennes

d→
−r = d→ −r (t) = −
−r (t + dt) − d→ −−→ −−−→
OM (t + dt) − OM (t)

−r = x(t + dt)→
− →
− →− →
− →
− →−
d→ i + y(t + dt) j + z(t + dt) k − [x(t) i + y(t) j + z(t) k ]

−r = (x(t + dt) − x(t)) →


− →− →−
d→ i + (y(t + dt) − y(t)) j + (z(t + dt) − z(t)) k
| {z } | {z } | {z }
dx dy dz

−r = dx→
− →− →−
d→ i + dy j + dz k
qu’on peut l’écrire sous la forme matricielle :
 
dx
→−
d r = dy 
 
(2.4)
dz (→
 
− →− →−
i ,j ,k )

Donc le chemin élèmentaire ds est :

−→
q
ds = ∥ dr ∥ = dx2 + dy 2 + dz2 (2.5)

b) en coordonnées cylindriques M(ρ, θ, z) :


−r = −
−−→ →− →

En coordonnées cylindriques → OM (ρ, θ, z) = ρ→

u (θ) + z k avec k vecteur
→− →−
constant et →

u (θ) = cos, θ i + sin θ j

−→ ∂→ −r ∂→
−r ∂→
−r ∂→

u (θ) →−
dr = dρ + dθ + dz = →

u (θ)dρ + ρ dθ + k dz
∂ρ ∂θ ∂z ∂θ
or
∂→

u (θ) →− →− −
= −sin θ i + cos θ j = →
v (θ)
∂θ
2.6. VECTEUR VITESSE : 23

Finalement
 
−→ →−  dρ 
dr = dρ→

u + ρdθ→

v + dz k = ρdθ  (2.6)
 

dz →
 
− →−
u ,→

v ,k

D’ou le déplacement élèmentaire :

−→
q
ds = ∥ dr ∥ = dρ2 + (ρdθ)2 + dz2 (2.7)

c) en coordonnées sphériques M(r, ϕ, θ) :


−r (r, ϕ, θ) = −
En coordonnées sphériques →
−−→
OM = r →

er (θ, ϕ)

−→ ∂→ −r ∂→
−r ∂→
−r
dr = dr + dϕ + dθ
∂r ∂ϕ ∂θ

∂→
−r
avec ∂r
=→

er et

∂→
−r ∂→

e ∂→

u
= r r = r sin ϕ = r sin ϕ →

v = r sin ϕ −
e→
θ
∂θ ∂θ ∂θ

∂→
−r ∂→

e →−
= r r = r (−sin ϕ k + cos ϕ →

u )=r−
e→
ϕ
∂θ ∂θ
D’ou finalement
 
dr
−→ →
− −
→ −

 
dr = dr er + r dϕ eϕ + (r sin ϕ)dθ eθ =  (2.8)
 
r dϕ 
(r sin ϕ)dθ ( −er
 
→, −
e→, −
e→)
ϕ θ

Finalement le déplacement élèmentaire est :

−→
q
ds = ∥ dr ∥ = dr 2 + (r dϕ)2 + (r sin ϕ dθ)2 (2.9)

2.6 Vecteur vitesse :


La vitesse moyenne d’un mobile est le rapport entre la longeur ∆s du chemin
parcourue et la durée ∆t = t2 − t1 qu’a pris le mobile pour parcourir cette longeur.

∆s
Vmoy =
∆t
24 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

Lorsque l’intervalle de temps ∆t tend vers 0, c’est à dire la position M1 (t) est trés
proche de M2 (t) on définit le vecteur vitesse instantané comme la limite de la
vitesse moyenne quand l’intervalle de temps ∆t tend vers 0 :


− ∆→
−r → −r (t) −
−r (t + dt) − → →
dr (t)
V = lim = lim =
∆t→0 ∆t dt→0 dt dt


Ainsi le vecteur vitesse instantané V est la dérivée du vecteur position par rap-
port au temps
−−−→ −→

− d OM dr
V = = (2.10)
dt dt

Remarque :
Le vecteur vitesse est toujours tangente à la trajectoire au point M

Expression du vecteur vitesse en coordonnés cartésiennes :


Le vecteur position est

−r = −
→ −−→ →
− →− →−
OM = x i + y j + z k ,

donc
−→ →
− →
− →


− dr dx(t) →
− di dy(t) →
− dj dz(t) →
− dk
V = = i + x(t) + j + y(t) + k + z(t)
dt dt dt dt dt dt dt

− → − → − →−
La base cartésienne ( i , j , k ) est fixe. C’est à dire que les vecteurs de la base i ,

− →−
j et k sont des vecteurs constants dans la direction, le sens et le module. D’ou

− →
− →

di dj dk → −
= = = 0.
dt dt dt
Finalement on obtient l’expression du vecteur vitesse en coordonnées cartésienne
et dans la base cartésienne :

− dx(t) → − dz(t) →
− dy(t) → −
V (M/R) = i + j + k
dt dt dt
On physique on note souvent la dérivée première d’une grandeur f par rapport
au temps par f˙ , la dérivée second par f¨ ...
2.7. VECTEUR ACCÉLÉRATION : 25



Donc le vecteur vitesse V peut s’écrire :
   
ẋ(t) Vx (t)

− →
− →− →−  
  
V (M/R) = ẋ i + ẏ j + ż k = ẏ(t) = Vy (t)

 
ż(t) (→ Vz (t) (→
 
− →− →− − →− →−
i ,j ,k ) i ,j ,k )

Le module du vecteur vitesse est :


− ds
q q
V = ∥V ∥ = = ẋ + ẏ + ż = Vx2 + Vy2 + Vz2
2 2 2 (2.11)
dt

2.7 Vecteur accélération :


L’accélération d’un point matériel est définie par :

− −−−→ −−−→

− d V (M/R d OM (t) d 2 OM (t) d 2→ −r
γ (M/R) = = ( )= =
dt dt dt dt 2 dt 2
C’est la dérivée seconde du vecteur position et la dérivée première du veteur
vitesse en coordonnées cartésiennes, l’expression de l’accélération est :



− d V (M/R) d → − →− →−
γ (M/R) = = (ẋ i + ẏ j + ż k )
dt dt
Qu’on peut écrire aussi :
 
ẍ(t)


γ (M/R) = ÿ(t)
 

z̈(t) (→
 
− →− →−
i ,j ,k )

2.8 Vitesse et accélération dans la base de Serret-Frenet :


Soit un point M qui se déplace sur une trajectoire représenté par la courbe C
(voir figure). Prenons M0 comme point de départ du mouvement. On désigne par
s(t) l’abscisse curviligne du point M, c’est la longeur du chemin M • 0 M parcouru
par le point mobile.
La base locale dite base de Serret-Frenet attachée au point M est constituée par
les trois vecteurs unitaires suivantes :
•→ −
t portée par la droite tangente à C en M ;
→−
• n portée par la droite normale principale et dirigé vers le centre de cour-
bure ;
26 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

Figure 2.3 –


− →
− − − →
→ −
• b perpendiculaire à t et →−
n telque la base ( t , →
n , b ) soit orthonormée
directe.
−→ −−−−−−→
Le déplacement élèmentaire dr = M1 M2 est porté par la droite tangente à la
courbe en M. Donc le vecteur unitaire tangente est :

−→ −→ −−−→

− dr dr d OM
t = −→ = = (2.12)
∥ dr ∥ ds ds

On démontre en mathématique que :

−→

− dt
n = R −→ (2.13)
∥ ds ∥

→−
Le vecteur b complète la base orthonormée


− → − −
b = t ∧→
n (2.14)

R est le rayon de courbure de la courbe.

a) Expression du vecteur vitesse :

D’aprés la définition du vecteur vitesse (équation 2.10) on peut écrire :


−→ −→

− dr dr ds
V (M/R) = = .
dt ds dt
2.9. CHANGEMENT DE RÉFÉRENTIEL : 27

→− −→
ds dr
Sachant que v = dt et t = dt (équation 2.12), on obtient :


− →−
V (M/R) = V t (2.15)

le vecteur vitesse admet donc une seule composante dans la base de Serret-
Frenet

b) Expression du vecteur accélération :


Le vecteur accélération
−−→ →− −→

− dV (M/R) d(V t ) dV →− dt
γ (M/R) = = = t +V
dt dt dt dt
Or d’aprés les régles de dérivation et les équation de Serret-Frenet
−→ −→
dt dt ds V →
= = −n
dt dt dt R
en remplaçant dans l’expression de l’accélération on obtient :


− − V 2→
dV → −
γ (M/R) = t + n (2.16)
dt R

Le vecteur accélération a donc deux composantes, une composante tangentielle


notée γt et une composante normale notée γn :

dV V2
γt = ; γn = (2.17)
dt R

2.9 Changement de référentiel :


L’étude de mouvement d’un point matériel M par rapport à un repère fixe
n’est pas toujours facille, donc il est parfois intéressant d’introduire un second
repère R′ , dit repère relatif, par rapport au quel le mouvement de M soit simple
à étudier.
− → −
• Soit un repère absolu (fixe) R0 = (O, → − →
i , j , k ), orthonormé direct et dans
le quel se trouve un premier observateur .
− → −
• Soit R1 = (O1, → − →
i 1 , j 1 , k 1 ) un deuxième repère en mouvement par rapport
au premier repère absolu R0 .
Ce deuxième repère R1 est appelé repère relatif et peut être animé d’un
mouvement de translation et/ou de rotation par rapport à R0 .
28 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

Supposons par exemple que le repère absolu R0 est fixé sur la terre, et le
repère relatif R1 est fixé sur un avion.

Figure 2.4 –

2.9.1 Lois de composition de mouvement :


Soit un homme qu’on assimile à un point matériel M et qui marche dans un
avion. C’est à dire en mouvement dans le repère R1 (l’avion) qui est à son tour en
mouvement par ropport à R.

Le vecteur position du point M (l’homme) par rapport à l’avion (R1 ) est :


−−−−−→ →− →
− −

O1 M1 = x1 (t) i1 + y1 (t) j1 + z1 (t) k1

x1 (t), y1 (t) et z1 (t) sont les coordonnées cartésiennes du point M dans le repère
R1 , et qui sont des fonctions du temps.
→− →
− −

Les vecteurs i1 , j1 et k1 sont évidemment fixes par rapport au repère R1 =

− → − → −
(O1 , i 1 , j 1 , k 1 ).
Donc la vitesse du point M par rapport à R1 est.
2.9. CHANGEMENT DE RÉFÉRENTIEL : 29

−−−−−→

− d O1 M dx → − dy → − dz − →
V (M/R1 ) = ( )R1 = 1 i1 + 1 j1 + 1 k1 . (2.18)
dt dt dt dt
Calculons maintenant la vitesse du meme point M par rapport à un observa-

− →− → −
teur qui se trouve dans le repère R = (O, i , j , k ). D’aprés la relation de Charles
−−−→ −−−−→ −−−−−→
OM = OO1 + O1 M
 −−−→   −−−−→   −−−−−→ 

−  d OM (t) 
   d OO1 
   d O1 M 
V (M/R) =   =   +   . (2.19)
dt dt dt 
    
R R R
 −−−−−→ 
Calculons maintenant d Odt1 M
R
 −−−−−→ 
 d(x1 →
 − →− −
→ 
 d O1 M 
  =  i 1 + y j
1 1 + z1 1 )
k 
dt dt
   
R R

 −−−−−→   −−→   −−→   −−−→ 


 d O1 M 
 dx →
− dy →
− dz −
→ 
 di 
 
 dj
 = 1 i + 1 j + 1 k +x  1  + y  1  + z  dk1 

  
dt  dt 1 dt 1 dt 1 1  dt  1 dt  1  dt 
   
R | {z } R R R
−−−−−→

− dO M
V (M/R1 )=( dt1 )R1

En revenant à l’équation 2.18, les trois premiers termes ne sont autres que la
vitesse du point M par rapport à R1 , donc

 −−−−−→   −−−−−→   −−→   −−→   −−−→ 


 d O1 M   dj1 
 =  d O1 M 
 di1 
 + z  dk1 
   
 + x1   + y 
1 1 (2.20)
dt   dt  dt   dt   dt 
  
R R1 R R R

 −−→  −−→  −−−→ 


!
di1 dj1 dk1
Déterminons maintenant les dérivées dt , dt et dt .
R R R
→− → − − →
La base ( i1 , j1 , k1 ) est orthonormée donc :
−−→

− → − →− −−→ −−→ →
− di1 →
− −

1) i1 · i1 = 1 ⇒ 2 i1 didt1 = 0 ⇒ di1
est perpondiculaire à i1 ⇒
dt = a j1 + b k1
dt
−−→

− → − − −dj−→1
→ −−→
dj1 →− dj1 →− −

2) j1 · j1 = 1 ⇒ 2 j1 dt = 0 ⇒ dt est perpondiculaire à j1 ⇒ = c i 1 + d k1
dt
−−−→

→− → → −dk
− −−→
1
−−−→
dk1 −→ dk1 →
− →−
3) k1 · k1 = 1 ⇒ 2 k1 dt = 0 ⇒ dt est perpondiculaire à k1 ⇒ = e i1 + f j1
dt

− → − −−→ →
− → − dj −−→
4) i1 · j1 = 0 ⇒ didt1 · j1 + i1 · dt1 = 0
30 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

− − → −−→ − −−−→
→ di1 → → − dk1
5) i1 · k1 = 0 ⇒ dt · k1 + i1 · dt = 0
− − → −−→ − −−−→
→ dj1 → → − dk1
6) j1 · k1 = 0 ⇒ dt · k1 + j1 · dt = 0
En remplaçant les résultats 1), 2), 3) dans les relations 4), 5), 6) ; on obtient :
−−→ → − → − −dj−→
4) didt1 · j1 + i1 · dt1 = 0 ⇒ a + c = 0 ⇒ a = −c
−−→ − → → − −−−→1
5) didt1 · k1 + i1 · dk
dt = 0 ⇒ b + e = 0 ⇒ b = −e
−−→ −
→ → − −−−→
dj1 dk1
6) dt · k1 + j1 · dt = 0 ⇒ d + f = 0 ⇒ d = −f
et en remplaçant c, b et f dans 1), 2), 3) ; on trouve :
−−→ →
− −

di1
1) dt = a j1 − e k1
−−→ →− −

dj1
2) dt = −a i1 + d k1
−−−→ →
− →

dk1
3) dt = e i1 − d j1
→− → − → −
On tracvail dans la base ( i 1 , j 1 , k 1 ) donc les expressions matricielles des
→− → − →−
vecteurs i 1 , j 1 et k 1 dans cette base sont :
     
1 0 −
0
→  

−   →
−  
i1 = 0 j1 = 1 k1 = 0
0 0 1
     

et
−−→  0  −−→ −a −−−→  e 
     
di1   dj1   dk1  
1) =  a  ; 2) =  0  ; 3) = −d 
dt dt dt
−e d 0
     

Nous pouvons voir ces relations 1), 2), 3) comme étant les résultats de trois
produit vectoriels :

−−→ d  1  0  −−→ d  0 −a −−−→ d  0  e 
                
di1       dj1       dk1      
1) =  e ∧0 =  a  ; 2) =  e ∧1 =  0  ; 3) =  e ∧0 −d 
dt dt dt
a 0 −e a 0 d a 1 0
                

 
d 
Si on note le vecteur  e  par →

ω on peut écrire :
 

a
 

−−→ −−→ −−−→


di1 → →
− dj1 → →
− dk1 → −

=−
ω ∧ i1 , =−
ω ∧ j1 , =−
ω ∧ k1 (2.21)
dt dt dt
2.9. CHANGEMENT DE RÉFÉRENTIEL : 31



ω est le vecteur rotation du repère R1 par rapport à R. On le note par →

ω R1 /R
Revenons maintenant à l’équation 2.20 qui donne :
 −−−−−→   −−−−−→ 
 =  d O1 M 
 d O1 M  →
− →
− −

+ x1 ( →

ω ∧ i1 ) + y1 (→

ω ∧ j1 ) + k1 ( →

 

 dt    dt 
 ω ∧ k1 )
R R1

et d’après les propriétés du produit vectoriel


 −−−−−→   −−−−−→ 
 d O1 M 
 =  d O1 M  →− →
− −

+→

 
 ω ∧ (x1 i1 + y1 j1 + k1 k1 )
dt   dt 
 
R R1

donc
 −−−−−→   −−−−−→ 
 =  d O1 M 
 d O1 M  −−−−−→
+→

 
 ω ∧ O1 M (2.22)
dt  dt 
   
R R1

Finalement, on obtient la règle générale suivante :

 − →   − → 
 d U  d U  −

+→


 dt  =  dt  ω∧U (2.23)

   
R R1

La dérivation d’un vecteur par rapport au temps dépend du changement de


repère

Lois de composition des vitesses :

La vitesse absolue d’un point matériel M mesurée par un observateur dans le


repère absolu R est :
 −−−→ 
−→  d OM (t) 
Va (M) =  
dt

 −−−−→  R  −−−−−→  (2.24)
 d OO1 
 +  d O1 M 
 
= 
dt dt 
  
R R

Donc  −−−−−→ 
−→ −→  d O1 M 
Va (M) = Va (O1 ) +   (2.25)
dt 

R
32 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

−→
 −−−→ 
d OM (t)
avec Va (O1 ) = est la vitesse absolue du point O1 .
dt
R
−→
Or d’après l’équation 2.22 le vecteur vitesse Va (M) devient :
 −−−−−→ 
−→ −→  d O1 M  −−−−−→
Va (M) = Va (O1 ) +   +→

ω ∧ O1 M (2.26)
dt 

R1
 −−−−−→ 
• Le vecteur d O1 M
dt est la définition de la vitesse du point M par rapport
R1
au repère relatif R1 .
−→
On appelle cette vitesse la vitesse relative et on la note Vr
 −−−−−→ 
−→  d O1 M 
Vr (M) =   (2.27)
dt 

R1

−→ −−−−−→
• Le vecteur Va (O1 ) + →

ω ∧ O1 M est appelé vitesse d’entraı̂nement et on la
note :
−→ −→ −−−−−→
Ve (M) = Va (O1 ) + →

ω ∧ O1 M (2.28)
Finalement la lois de composition des vitesses est donnée par :

−→ −→ −→
Va (M) = Vr (M) + Ve (M) (2.29)

Lois de composition des accélérations :

L’accélération absolue d’un point matériel M (observée dans le repère R) est


la dérivée dans R du vecteur vitesse absolu.
 −→   −→   −→ 
− d V (M) d V (M) d V (M)
γ→ →
−  a  =  r  +  e
     
(M) = γ (M/R) =
     
a
dt  dt  dt 
     
R R R

−→ −→
En appliquant la règle de dérivation 2.23 aux vecteurs Vr et Ve , on obtient :
• Pour la vitesse relative :
 −→   −→ 
 d Vr (M)   d Vr (M)  −→
  =   +→

ω ( R1 /R) ∧ Vr (M)
dt  dt 
   
R R1 (2.30)
−→
=−
γ→ →

r (M) + ω (R1 /R) ∧ Vr (M)

avec −
γ→
r (M) est l’accélération relative du point M.
2.9. CHANGEMENT DE RÉFÉRENTIEL : 33

• Pour la vitesse d’entraı̂nement :


 −→   −→
 d[ Va (O1 ) + → − −−−−−→ 
 d Ve (M) 
  =  ω (R 1 /R) ∧ O1 M ] 

dt dt
  
 
R R
 −→  −−−−−→ 
→−
 !
 d Va (O1 )  d ω −−−− −
→ →
−  d O1 M 
=   + ∧ O 1 M + ω ∧  
dt dt R dt 
  
R
 −→  −−−→  R  −−−−→ 
→−
 !
 d V (O )  dω −−−−−→ −  d OM   d OO1 
=  a 1  + ∧ O1 M + → ω ∧ [  − 
 dt  ]

dt dt R dt 
 −→ R R R
 d V (O )  dω→− !
−−−−−→ − −→ −→
=  a 1  + ∧ O1 M + → ω ∧ [ Va (M) − Va (O1 )]
dt dt R
R
(2.31)

D’aprés les équations (2.28) et (2.29)


−→ −→ −→ −−−−−→
Va (M) − Va (O1 ) = Vr (M) + →

ω ∧ O1 M
D’où
 −→  −→
→− !
 
 d Ve (M)   d Va (O1 ) 
 + d ω −−−−−→ − −→ −−−−−→
  =  ∧ O1 M + →
ω ∧ [ Vr (M) + →

ω ∧ O1 M ]
dt dt dt R
   
R R
(2.32)
Donc

 −→  −→


  !
 d Ve (M)   d Va (O1 )  d ω −−−−−→ − −−−−−→ − −→
 dt  = 
    + ∧ O1 M + → ω ∧ O1 M ] + →
ω ∧ [→
− ω ∧ Vr (M)
dt dt R

R R
| {z }

γ→
e (M):accélération d’entrainement

 −→  (2.33)
 d Ve (M)  − −→
 = −
γ→ →
e (M) + ω ∧ Vr (M) (2.34)

dt
 
R
Finalement

γ→ −→ −→ −→
a (M) = γr (M) + γe (M) + γc (M) (2.35)
avec :

γ→
r (M) : accélération relative.

γ→(M) : accélération d’entrainement.
e (2.36)

γ→ →− −→
c (M) = 2 ω ∧ Vr (M) : accélération de Coriolis.
34 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

2.10 Exemple de mouvement particuliers.

2.10.1 Mouvement uniforme.


Définition : Le mouvement d’un point M est dit uniforme si le module de sa


vitesse est constant. ∥ V ∥ = cte.
→− − → −
Dans la base de Serret-Frenet ( t , →n , b )(base locale)


− →
− →− →− →
− − v2 →
dv → →−
V = |V ∥ t = v t et γ (M/R) = t + −n = γt t + γn→

n
dt R
dv
Si le mouvement du point M est uniforme dt = 0 donc γt = 0 et par la suite


− v2 −
γ (M/R) = → n = γn→

n
R
.
Ce ci implique que si le mouvement est uniforme alors l’accélération est toujours
normale à la trajectoire en tout point M

2.10.2 Mouvement uniformement varie.


On dit que le mouvement du point matériel M est uniformément varié si la
variation du module du vecteur vitesse est une constante non nulle. C’est-à-dire
dV
γt = = cte , 0
dt

dV
Si dt > 0 le mouvement est accéléré
dV
Si dt < 0 le mouvement est décéléré

Or, les variations du module de la vitesse sont les même que celles de son
carré :

dV 2 d(→ −
v .→

v) d→−
v
= = 2→−v = 2→−
γ .→

v
dt dt dt
En conclusion, on peut dire :
• Si, sur un intervalle de temps I on a → −
v .→

γ > 0, alors v croit et le mouvement est
dit uniformément accéléré sur I
• Si, sur un intervalle de temps I on a → −
v .→−
γ < 0 , alors v détroit et le mouve-
ment est dit uniformément décéléré sur I .(on dit aussi uniformément retardé ou
freiné).
2.10. EXEMPLE DE MOUVEMENT PARTICULIERS. 35

• Si,→

v .→−
γ = 0 , le mouvement n’est ni accéléré ni décéléré, il est uniforme. Ce qui
confirme la propriété du paragraphe précédent : l’accélération est perpendicu-
laire à la trajectoire.

2.10.3 Mouvements rectilignes.


Ce sont des mouvements unidimensionnels qui ont lieu sur un segment de
droite. On choisit donc un repère avec un axe fixe sur cette droite. Prenons par
exemple un mouvement rectiligne sur l’axe Ox de la base cartésienne.
−−−→ →

Le point M admet donc un seul degré de liberté. OM (t) = x(t) i . On a alors
une seule équation horaire x(t). Ce qui va donner une seule composante pour la
vitesse et une seule composante pour l’accélération :


− →
− →
− →
− →
− →

v (M/R) = ẋ(t) i = v(t) i et γ (M/R) = ẍ i = γ(t) i

2.10.4 Mouvement rectiligne et uniforme.


Définition : On dit que le mouvement est rectiligne uniforme si le vecteur
vitesse est constant :

− →
− →

v (M/R) = ẋ i = v(t) i avec v = vo = cte

Remarque : c’est le vecteur vitesse qui est constant : en direction, sens et mo-
dule. d’où l’équation différentielle du mouvement : ẋ(t) = v0 en dérivant cette
équation on obtient une accélération nulle : γ(t) = 0, ∀t et en intégrant l’équation
différentielle on obtient : x(t) = vot + x0 avec x0 une constante d’intégration qu’on
détermine à partir de la condition initiale. Autrement dit, x0 c’est la Position‘ à
laquelle se trouve le point mobile à l’instant initial t = 0.
Définition : On dit que le mouvement rectiligne est uniformément varié si la
trajectoire est rectiligne et si le vecteur accélération est constant :


− −−→ →
− →

γ (M/R) = →

γ 0 = cte = γ0 i = ẍ i

d’où l’équation différentielle du mouvement ẍ(t) = γ0 ∀t


En intégrant une première fois on obtient la vitesse : ẋ(t) = v(t) = γ0 t + v0 avec v0
la première constante d’intégration qu’on détermine par la condition initiale sur
la vitesse.
En intégrant une deuxième fois on obtient l’équation horaire :x(t) = 12 γ0 t 2 + v0 t +
x0 . x0 c’est la deuxième constante d’intégration qu’on détermine par la condition
initiale sur la position.
Par exemple, si le mouvement démarre à partir de l’origine O : x(t = 0) = 0 et sans
36 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

vitesse initiale : ẋ(t = 0) = v(t = 0) = 0, donc

1
x(t) = γ0 t 2
2

2.10.5 Mouvement de translation.



− → − → −
Définition : le repère R1 = (O, i 1 , j 1 , k 1 est en translation par rapport au
→− → − → −
repère R = (O, i , j , k si les axes du repère R1 restent parallèles à ceux du repère
R au cours du mouvement. Dans ce cas on a

− →− →
− →− →
− →−
i 1= i , j 1= j , k1= k

On distingue trois types de translations :


• Translation rectiligne : l’origine O1 suit une trajectoire rectiligne par rapport
au repère R
• Translation circulaire : l’origine O1 décrit un circle autour d’un point fixe de R
qui peut etre l’origine O du repère R
• Translation curviligne : l’origine O1 décrit un mouvement quelconque par rap-
port à R. Mais les axes de R1 restent parallèles à ceux de R.

Expression de la vitesse et l’accélération.


−→ →

R1 est en translation par rapport à R donc Ω (R1 /R) = 0 (pas de rotation)
• Pour la composition des vitesses : → −
v a (M) = →

v r (M) + →

v e (M) avec →

v e (M) =

− −
→ −−−−−→
v a (O1 ) + Ω (R1 /R) ∧ O1 M donc


v a (M) = →

v r (M) + →

v a (O1 )

• Pour la composition des accélérations :


− −
→ − → −−−−−→
γ a (M) = →

γ r (M) + →

γ e (M) + →

γ c (M) + Ω ∧ ( Ω ∧ O1 M )

avec



− →− d Ω (R1 /R) −−−−−→
γ e (M) = γ a (O1 ) + ∧ O1 M
dt
Donc


γ e (M) = →

γ a (O1 )

− −
→ →−
γ c (M) = 2 Ω (R1 /R) ∧ →

v r (M) = 0
finalement


γ a (M) = →

γ a (O1 ) + →

γ r (M)
2.10. EXEMPLE DE MOUVEMENT PARTICULIERS. 37

2.10.6 Mouvement circulaire.

Le mouvement est dite circulaire si la trajectoire du point M est un circle C de


rayon R et de centre I. Le circle est situé dans le plan (XOY ).
Pour étudier le mouvement il est préférable d’utiliser les coordonnées polaires ρ
et θ avec (ρ = R).
En coordonnés cartésiennes
−−−→ →
− →
− →
− →

OM (t) = x(t) i + y(t) j = ρcosθ i + ρsinθ i

En coordonnés polaire le vecteur position s’écrit (ρ = R) :


−−−→
OM = ρ −
e→ −

ρ = R eρ

Le vecteur vitesse du point M est


 −−−→   − →

−  d OM   d eρ 
V (M/R) =   = R 
  = Rθ̇ −
e→
θ
dt  dt R 
R

le vecteur accélération est donné par :


 → − 
d(Rθ̇ − e→ d−
e→
! !

−  d V  θ ) −
→ θ
γ (M/R) =   = = Rθ̈ eθ + Rθ̇


dt  dt R dt R (2.37)
R
=Rθ̈ −
θe→ − R(θ̇)2 −
e→
ρ

Dans le cas où le mouvement circulaire est uniforme, nous avons :

V = Rθ̇ = cte donc θ̇ = ω = cte.


ω est appelée vitesse angulaire ,ω = ∆θ
∆t .
ω
Le mouvement est périodique de période T = 2π .


La vitesse de M devient V = Rω − e→ →

θ et le vecteur accélération se réduit à γ =
−Rω2 −e→.
ρ
L’accélération de M est alors normale à la trajectoire ( l’accélération tangentielle
est nul, car la norme du vitesse est constante)
L’equation horaire d’un mouvement circulaire uniforme est : dθ dt = ω0 = cte =⇒
θ(t) = ω0 t + θ0
En coordonné curviligne et dans la base de Serret-Frenet l’arc


− ds →
− →−
s(t) = M
• 0 M(t) = Rθ(t) et V (M/R = t = Rθ̇ t
dt
38 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

l’accélération est


− − V 2→
d 2s → − →− V 2→−
γ (M/R) = 2 t + n = Rθ̈ t + n
dt R R
Chapitre

3
Dynamique du point
matériel :

La dynamique du point materiel est l’etude du mouvement d’une particule M


dans ses relations avec les causes (forces) qui les produisent.

3.1 Principes de la dynamique.


Ces principes nécessitent la connaissance des quelques notions suivantes :

3.1.1 Masse, Quantite de mouvement, Moment cinetique, Force.


a) Masse : La masse est une entité physique fondamentale. Nous admettons
qu’a tout point matériel M, nous pouvons associer un scalaire positif m,
indépendant du réferentiel et du temps. Son unité est le kilogramme (kg).
b) Quantité de mouvement : Si la vitesse d’un point matériel M de masse m
est →

v , nous définissons la quantité de mouvement par


p = m→

v

c) Moment cinétique : Choisissons un point fixe 0 dans le réferentiel de cal-


cul de →−
v , nous définissons le vecteur moment cinétique de M par rapport
à 0, dans le réferentiel choisi, par :


− −−−→ −−−→ −
σ (M) = OM ∧ m→

v = OM ∧ →
p

d) Force Une force est la cause qui provoque ou modifié le mouvement d’un
→− → − → −
point materiel, on la note F , R , P .... Son unite est le newton (N) Si M
→− → − → −
est soumis plusieurs forces F 1 , F 2 , F 3 alors il est soumis à l’unique force
appelée résultante :
→− → − →
− →

F = F 1 + F 2 + F 3 + ....
On distingue :

39
40 CHAPITRE 3. DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL :

Force de liaison : Tension d’un fil, Force exercée par un ressort....


Force de contact : Soit un mobile se déplacant sur une surface S quel-


conque : La force exercée sur M est une force de réaction R qu’on peut
décomposer en :
→−
• Un vecteur R N normal à la surface


• Un vecteur R T dans le plan tangent à la surface et qu’on appelle force

− → −
de frottement f = R N . Elle s’oppose toujours au mouvement
Force à distance : Force de gravitation (poids), Force électrique, magnétique,...

3.1.2 1ère Lois de Newton.


Nous admettons l’existence de référentiels dans lesquels un point matériel
M est consideré comme une particule libre (particule isolé sans interaction avec
aucun corps). Ces référentiels sont appeles référentiels d’inertie ou référentiels
galiléens.
Dans un référentiel galiléen, le point M se déplace en mouvement réctiligne et
uniforme.
L’exemple typique d’un référentiel galiléen est le référentiel de COPERNIC qui a
pour origine le centre du soleil et ses trois axes sont dirigés suivant trois étoiles
supposées fixes.
Conséquences :
Soit R un repère galiléen (repère absolu) et R1 un repère en mouvement de

− →
− −−→
translation réctiligne et uniforme (repère relatif), V (R1 /R) = V = cte . La vitesse
d’entrainement est :
−→ −→ −
→ −−−−→
Ve (M) = Va (01 ) + Ω (R1 /R) ∧ 01 M

→ →− −→ −→
Et comme Ω (R1 /R) = 0 , on a Ve (M) = Va (01 ), donc :
−→ →
− →

Ve (M) = V (R1 /R) = V

Soit M une particule en mouvement par rapport à R et par rapport à R1 .


D’après la loi de composition des vitesses :

− →
− −−→ →
− →

V (M/R) = V (M/R1 ) + V e (M) = V (M/R1 ) + V


Si la vitesse d’un point isolé en translation uniforme dans R est V (M/R) = → −
v =
−−→ →
− →− →

cte , alors la vitesse du point isole dans R1 V (M/R1 ) = v − V est aussi constants.
Par conséquent, nous pouvons considerer comme galiléen tout repère animé d’un
mouvement de translation rectiligne et uniforme par rapport a un repère gali-
3.2. CONSÉQUENCES DYNAMIQUES DU PFD. 41

leen.
Remarque : Un repère lié à la terre pourra être considéré en première approxi-
mation comme galiléen.

3.1.3 2ème loi de Newton : Principe fondamental de la dynamique .


Dans un référentiel galiléen R le mouvement d’une particule M soumise à
P→ −
plusieurs forces F , satisfait la relation suivante :
X→

F = m→

γ (M/R)

3.1.4 3ème loi de Newton : Principe de l’action et la réaction.


→− →

Si M1 exerce la force F 1/2 sur la particule M2 , alors M2 exerce la force F 2/1
sur la particule M1 , tel que :

− →−
F 1/2 = − F 2/1
Ces deux forces sont égales en modules et de sens opposé

3.2 Conséquences dynamiques du PFD.

3.2.1 Principe de relativité galiléen.


Soit un référentiel R1 en mouvement de translation rectiligne et uniforme de


vitesse constante V par rapport a un référentiel R.

− →
− →

V (M/R) = V (M/R1 ) + V

− −−→
or,puisque V = cte

− −
ΣF =→
γ (M/R) = →

γ (M/R1 )
Conclusion : Les lois fondamentales de la dynamique sont invariantes par chan-
gement de référentiel galileen.

3.2.2 PFD dans un référentiel non galiléen.


Soit R1 = (O1 , x1 , y1 , z1 ) un référentiel non galiléen en mouvement quelconque
par rapport à un référentiel galiléen R = (O, x, y, z) Dans R, le PFD s’écrit :
→−
Σ F = m→

γ (M/R)
42 CHAPITRE 3. DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL :

ou bien
→−
Σ F = m→

γ (M/R1 ) + m→

γ e (M) + m→

γ c (M)
Dans R1 , le PFD s’écrit :
→−
m→

γ (M/R1 ) = Σ F − m→

γ e (M) − m→

γ c (M)

On pose :


Fe = −m→−
γ e (M) : Force d’inertie d’entrainement

→ →−
Fc = −m γ c (M) : Force d’inertie de coriolis Donc

→− − → − →
m→

γ (M/R1 ) = Σ F + Fe + Fc

→−
Le PFD s’applique donc aux référentiels non galiléen à condition d’ajouter à Σ F

→ −

, les forces d’inertie d’entrainement Fe et de coriolis Fc .

3.2.3 Le cas statique : Equilibre d’un point matériel.


On dit qu’un point matériel se trouve en équilibre (au repos) dans un référentiel
si sa vitesse reste indéfiniment nulle dans ce reférentiel. Autrement dit pour
qu’un point soit en équilibre it faut que la somme des force auxquelles it est
soumis soit nulle.

3.2.4 Théorème du moment cinétique.

Moment d’un vecteur.




Soient V un vecteur de direction ∆ et A un point ∈ ∆. Soit O un point quel-
conque.


On appelle moment du vecteur V par rapport à O la quantité vectorielle :
−−−→ →
− −−−→ →

MO ( V ) = OA ∧ V

Ce moment est independant du choix du point A sur ∆.


En effet soit B ∈ ∆
−−−→ →
− −−→ → − −−→ → −
MO ( V ) = OB ∧ V + BA ∧ V
−−→ → − → −
Or BA ∧ V = 0 , donc
−−−→ →
− −−−→ →
− −−→ →−
MO ( V ) = OA ∧ V = OB ∧ V
3.2. CONSÉQUENCES DYNAMIQUES DU PFD. 43



Soit ∆′ un axe passant par O et ayant U pour vecteur unitaire. On appelle mo-


ment de V par rapport à l’axe ∆′ , la quantitt scalaire :

− −−−→ →
− − →
MO ( V ) = MO ( V ). U
−−−→ →

C’est a Projection de MO ( V ) sur ∆′ .

3.2.5 Théorème du moment cinétique.


Soit M(t) une particule en mouvement paar rapport à un repère R. Soit les
P→ −
forces F exercées sur M et O un point fixe. On appelle moment cinétique, au
point O, de la particule M dans son mouvement par rapport à R, le vecteur :

− −−−→ →

σ→
0 (M) = OM ∧ m V

−−−→ →

d−
σ→
0 (M) d OM − −−−→
→ dV
|R = | ∧m V + OM ∧ m |
dt dt R dt R
Et comme
−−−→
d OM →
− →
− →
− → −
|R ∧m V = V ∧ m V = 0
dt
on a
d−
σ→
0 (M) −−−→
|R = OM ∧ m→

γ (M/R)
dt
→−
Si R galiléen Σ F = m→

γ (M/R)

d−
σ→
0 (M) −−−→ →−
|R = OM ∧ Σ F
dt

d−
σ→
0 (M) −−−→ →−
|R = MO (Σ F )
dt
C’est le théorème du moment cinétique pour un repère galiléen
→− − → − →
Si R n’est pas galiléen m→−
γ (M/R) = Σ F + F + F donc
e c

d−
σ→
0 (M) −−−→ →− −−−→ − → −−−→ − →
|R = OM ∧ Σ F + OM ∧ Fe + OM ∧ Fc
dt
donc
d−
σ→
0 (M) −−−→ →− −−−→ −
→ −−−→ − →
|R = MO (Σ F ) + MO ( Fe ) + MO ( Fc )
dt
C’est le théorème du moment cinétique pour un repère non galiléen
44 CHAPITRE 3. DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL :

3.2.6 Application à un mouvement à accélération centrale.


Définition.
Soit M un point matériel en mouvement par rapport à R = (0, x, y, z). Le mou-
vement de M est appelé mouvement à accélération centrale s’il existe un point
fixe dans R (par exemple 0) tel qu’a chaque instant la direction de →

γ (M/R) passe
par ce point.

Conséquences :


− −−−→
σ O (M) = OM ∧ m→ −
v
−−−→
d→

σ O (M) d OM →
− −−−→ d→−
v
|R = |R ∧ m v + OM ∧ m |
dt dt dt R

d→

σ O (M) −−−→ →−
|R = →

v ∧ m→

v + OM ∧ m→

γ (M/R) = 0
dt
Donc

− −−−→ −−→
σ O (M) = OM ∧ m→

v = cte

− −−−→
σ O (M) = OM ∧ m→ −
v
 −−−→
−−→
 OM ⊥ (→ −
σ O = cte )


quelque soit t  −−→ , donc quelque soit t le point M reste
→
 −
v (M/R) ⊥ (→−
σ O = cte )
−−→
dans le plan fixe ⊥ (→

σ = cte )
O

La trajectoire de M est plane

Soit (O, x, y) par exemple ce plan ou se passe le mouvement de M.


On peut repérer M par ses corrdonnées polaires (ρ, θ) :
−−−→
OM = ρ→ −e donc
ρ
· − ·


v (M/R) = ρ→e ρ + ρθ→−e
θ

et
·2

− ·· −e + (ρθ·· + 2ρ· θ)
γ (M/R) = (ρ − ρθ )→
·
→−e
ρ θ

Le mouvement à accélération centrale


− −−−→
σ O (M) = OM ∧ m→ −



 v

· ·
= ρ→
−e ∧ m(ρ→ −e + ρθ→−e )



 ρ ρ ρ
 · → − −−→
2

= mρ θ k = cte


3.2. CONSÉQUENCES DYNAMIQUES DU PFD. 45

Donc ·
ρ2 θ = C = cte
C : est appelée canstante des aires
· · · ··
ρ2 θ = cte implique que 2ρρθ + ρ2 θ = 0
Donc la composante suivant →−e de l’accélération →
θ

γ (M/R) est nulle.

·2 2

− ·· −e = (ρ·· − C )→
γ (M/R) = (ρ − ρθ )→ −e
ρ ρ
ρ
et


− · − C−
v (M/R) = ρ→e ρ+ →
e
ρ θ

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