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Professeur A.ERRAHMANI
2
Sommaire
1 Outils mathématiques 1
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Vecteur position d’un point matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.1 Système de coordonnés cartésiennes M(x, y, z) . . . . . . . . 16
2.2.2 Système de coordonnés cylindriques M(ρ, θ, z) . . . . . . . 16
3
4 SOMMAIRE
1
Outils mathématiques
1.2.1 Définition
Un vecteur est un segment de droite (OA) sur lequel on a choisi une origine
O et une extrémité A ; il est défini par : son origine , sa direction, son sens et son
module.
1
2 CHAPITRE 1. OUTILS MATHÉMATIQUES
propriétés suivantes :
−
→ → − → − − →
1. elle est commutative : U + V = V + U ,
−
→ →
− −→ − → → − −→
2. elle est associative : U + ( V + W )=( U + V ) + W ,
→− →− → − →
− → −
3. elle admet un élément neutre (vecteur nul), noté 0 ou 0 E 0 E + V = V
→
− →
− → − →
− →−
4. tout vecteur V a un opposé, noté − V . V +(− V )= 0 E
z
M1
−−−→
OM
−
e→
3
O
−
e→
−
e→
2
1 K
y
J
I
x
−−−→
OM = xM −
e→ −
→ −
→
1 + yM e2 + zM e3
Dans la suite nous utilisons des bases orthonormées de dimension 3 ; par exemple :
→ → − → − → − →
(−
e→ −
→ − − → − → −
1 , e2 , e3 ) ; ( i , j , k ) ; ( u , v , w )...
Une base ( −
1 e→, −
2 3e→, −e→) est dite orthonormée (B.O.N) si
(
→
− 1 si i = j
ei · →
−
ej =
0 si i, j
→
− → − → −
Exemple : B = ( i , j , k ) est une B.O.N
→− →
− →
−
B est normée : ∥ i ∥ = ∥ j ∥ = ∥ k ∥ = 1
→− → − → − →− → − →
− →− →− → − → − → − → −
B est orthogonale : i · j = i · k = j · k = 0 ⇐⇒ i ⊥ j , i ⊥ k , j ⊥ k
F : E ×E → R
−
→ → − −
→ → − (1.1)
( U ; V ) 7→ U · V
4 CHAPITRE 1. OUTILS MATHÉMATIQUES
−
→ → −
D’aprés la définition de l’espace vectoriel la somme de U et V est une troisième
1.4. OPÉRATION SUR LES VECTEURS 5
−→
vecteur W .
−→ −→ → −
W = U + V = (u1 + v1 ) −
e→ −
→ −
→
1 + (u2 + v2 ) e2 + (u3 + v3 ) e3 .
u1 v1 w1 u1 + v1
−→ −→ → −
W = U + V = u2 + v2 = w2 = u2 + v2
u1 v1 z1 u1 − v1
→
− − → → −
Z = U − V = u2 − v2 = z2 = u2 − v2
−
e→ −
→ − →− → − →− → (−
e→ −
→ − →− → − →− →
1 e1 = e2 e2 = e3 e3 = 1) et 1 e2 = e1 e3 = e2 e3 = 0
En notation matricielle
u v
−
→ → − 1 1
U · V = u2 · v2 = u1 v1 + u2 v2 + u3 v3
u3 v3
6 CHAPITRE 1. OUTILS MATHÉMATIQUES
Remarque :
Le résultat du produit scalaire est un nombre réel qui ne dépend pas de la base
choisie
Détermination géométrique du produit scalaire :
−
→ → −
Choisissant une base orthonormée de telle sorte d’avoir les deux vecteurs U et V
−
→
dans le plan formé par les vecteurs −e→ −
→ −
→
1 et e1 et d’avoir le vecteur U suivant e1 .
v2 M
→
−
V
−
e→
2 θ
H
O − v1
e→
1
−
→
U
Dans ce cas
−
→ →
−
U = u1 −
e→ −
→ −
→
1 + u2 e2 + u3 e3 et V = v1 −
e→ −
→ −
→
1 + v2 e2 + v3 e3 .
avec
−
→
u1 = ∥ U ∥, u2 = 0, u3 = 0
→
− →
−
v1 = ∥ V ∥ cosθ, v2 = ∥ V ∥ sinθ, v3 = 0
d’ou
−
→ → − −
→ → −
U · V = ∥ U ∥ ∥ V ∥ cosθ (1.3)
−
→ → − −→ → −
Remarque : Si U ⊥ V (cosθ = 0) ⇒ U · V = 0
OH
D’aprés la figure on a cosθ = − ,
→ donc l’équation 1.3 donne
∥V ∥
−
→
−
→ → − −
→ →
− U
U · V = OH ∥ U ∥ ⇒ OH = V · −
→ (1.4)
∥U ∥
→
− −
→
OH : représente la projection du vecteur V sur la doite portée par le vecteur U
1.4. OPÉRATION SUR LES VECTEURS 7
−→
W
→
−
V
O α
−
→
U
−
→ →
−
• la direction est perpendiculaire au plan formé par les vecteurs U et V
• le sens est donné par la règle des trois doigts de la main droite
−
→ → − −
→ → −
• sa norme vaut | U ∧ V | = ∥ U ∥ ∥ V ∥ sin(α)
−→
Dans la base ( −
e→, −
1 e→, −
2 e→), W s’exprime comme :
3
−→ −→ → −
W = U ∧ V = (u2 v3 − v2 u3 ) −
e→ −
→ −
→
1 + (u3 v1 − v3 u1 ) e2 + (u1 v2 − v2 u1 ) e3
Remarques :
• Si −U
→ → − −
→ → −
et V deux vecteurs collinéaire ( U // V ), l’angle α = 0 ou α = π d’ou
−
→ → − → −
U ∧V = 0
• Le produit vectoriel est antisymétrique −U → → − →
−
∧ V = −V ∧ U
−
→
• −U
→ → − → − −
→ → − − → →
∧ (V + X ) = U ∧ V + U ∧ X
−
• (λ −U
→ → − −
→ → −
) ∧ V = λ( U ∧ V )
• −U
→ − → → − →
− − → → −
· (U ∧ V ) = V · (U ∧ V ) = 0
Interprétation géométrique du produit vectoriel :
−
→ → −
Le produit vectoriel represente la surface formée par les deux vecteurs U et V .
−
→ h
− = sin(α).
En effet la surface du parallélograme de la figure est Sp = h·∥ U ∥ avec →
∥V ∥
Le produit vectoriel donne :
−
→ → − −
→ → −
| U ∧ V | = ∥ U ∥ ∥ V ∥ sin(α) = Sp
Remarque :
−
→→ − −→
Le produit mixte représente le volume du parallélépipède formé par U , V et W
Exemple :
−
→ → − −→
Soient ( U , V , W ) trois vecteurs dans une base orthonormée tel que.
a 0 0
−
→ →
− −→
U = 0 ; V = b ; W = 0
0→ 0→ c →
− →− →− − →− →− − →− →−
i ,j ,k i ,j ,k i ,j ,k
Exemples :
• La température est un champ scalaire, qui associé à chaque point M(x, y, z)
une température T (x, y, z), autrement dit la température dépend de l’en-
droit ou se trouve le thermomètre avec le quel on effet la mésure.
• La pression P est aussi un champ scalaire, qui associé à chaque point
M(x, y, z) une valeur P (x, y, z).
• La distance d’un point M par rapport à l’origine O est un champ p scalaire
qui associé à chaque point M(x, y, z) une distance d(x, y, z) = x2 + y 2 + z2 .
• Le volume V n’est pas un champ scalaire car il n’est pas défini sur les
points de R3 mais pour des objets étendus
f :R → R
(1.6)
x 7→ y = f (x)
dy
f ′ (x0 ) =
dx
* La dérivée de f par rapport à y (x fixe) est une dérivée partielle qui s’écrit
∂f ∂f (x,y)
∂y
ou ∂y .
Remarque :
a) La notation ”∂” est utilisée pour la dérivée partielle d’une fonction de plu-
sieurs variables.
1.9. OPÉRATEURS RELATIFS AU CHAMP 11
b) La notation ”d” est utilisée pour la dérivée totale d’une fonction à une
seule variable.
∂2 f ∂2 f
= (1.8)
∂y∂x ∂x∂y
Exemple :
Calculer les dérivées partielles de la fonction : f (x, y) = ax3 y + bx2 y 2 + cy 3 et
donner l’expression de la différentielle totale df
a) les diricées partiellles de f sont
∂f
∂x
= 3ax2 + 2by 2 x, y=cte ;
(1.9)
∂f
= 3cy 2 + 2bx2 y, x=cte ;
∂y
c)
∂2 f ∂ ∂f ∂
= ( )= (3ax2 + 2by 2 x) = 4byx,
∂y∂x ∂y ∂x ∂y
(1.10)
∂2 f ∂ ∂f ∂
(3cy 2 + 2bx2 y) = 4byx,
= ( )=
∂x∂y ∂x ∂y ∂x
∂2 f ∂2 f
=⇒ ∂y∂x
= ∂x∂y
: donc df est une différentielle totale exacte
−−−−→ ∂f →
− ∂f → − ∂f → −
grad f (x, y, z) = i + j + k
∂x ∂y ∂z
∂
Ax
→− → − → − ∂x ∂
∂Ax ∂Ay ∂Az
div A = ∇ . A = ∂y . Ay = + + .
∂ A ∂x ∂y ∂z
∂z z
→
− →
−
C’est le produit scalaire de nabla ∇ par la fonction vectorielle A dont le
résultat est un scalaire
2
Cinématique du point
matériel
2.1 Introduction
15
16 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL
−−−→ →
− →
− →−
OM (t) = x(t) i + y(t) j + z(t) k
→− → − → −
x(t), y(t) et z(t) sont appelés coordonnés du point M dans le référentiel R(O, i , j , k )
avec :
−−−→ →− −−−→
x(t) = OM (t) · i (projection de OM (t) sur l’axe des x)
−−−→ →− −−−→
y(t) = OM (t) · j (projection de OM (t) sur l’axe des y)
−−−→ →− −−−→
z(t) = OM (t) · k (projection de OM (t) sur l’axe des z)
.
−−−→
• mM (t) est un vecteur parallèle à l’axe des z, et qui vaut :
−−−→ →−
mM (t) = z(t) · k
2.2. VECTEUR POSITION D’UN POINT MATÉRIEL 17
−−−→ →− → −
• Le vecteur Om (t) est dans le plant (O, i , j ), donc on peut écrire
−−−→
Om (t) = ρ(t) −
e→
ρ
−−−→ −−−→
ρ(t) est le module de Om (t) et −
e→
ρ le vecteur unitaire colinéaire à Om
−−−→
OM (t) = ρ(t) −
e→ →
−
ρ + z(t) ez
Le vecteur position dépend donc des trois coordonnés sphériques (r, θ, ϕ) et s’écrit
dans la base sphérique ( →
−
er , −
e→ −→
θ , eϕ ) qui est orthonormée directe.
18 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL
−
e→
θ
→
−
j y
O
→
− −
e→ →−
→
− θ u θ = v
i
θ
→
−
u
x
2.2. VECTEUR POSITION D’UN POINT MATÉRIEL 19
z →
−
er
ϕ
→
−
k
r sin ϕ →
−
u
H M
−−−→ → ϕ
OM = −r
→
− ϕ
k −
e→
ϕ
→
−
u
O m
Conclusion :
Dans n’importe quel système de coordonnés on a besoin de trois paramètres
(ou variables) pour déterminer la position d’un point matériel à un instant t :
(x, y, z) , (ρ, θ, z) ou (r, θ, ϕ) respectivement pour le système de coordonnés car-
tusiennes, le système de coordonnés cylindriques et le système de coordonnés
sphériques.
On dit que le point possède trois degrés de liberté.
Le vecteur position est le mème mais on peut l’écrire de trois façons différentes :
−−−→ → →− →− →− →−
OM = −r = x i + y j + z k = ρ →
−
u +z k = r →
−
er
| {z } | {z } |{z}
Cartésiennes cylindriques sphériques
2.3 Le mouvement :
−−−→
La donnée du vecteur position OM du point matériel nous permet mainte-
nant de donner une définition mathématique du mouvement. Cette définition
reste valable quelque soit le système de coordonné.
Définition :
→
− →− →
−
Dans un système de coordonnés cartésiennes R(O, i , j , k ), on dit que le
−r = −−−→ →
− →− →
−
point matériel M dont le vecteur position → OM = x i + y j + z k est en
mouvement par rapport au repère R si les coordonnés x, y et z varient en fonc-
tion du temps t. Cette définition reste valable pour les coordonnés cylindrique et
les coordonnés sphériques : On écrit
x = x(t)
ρ = ρ(t)
r = r(t)
y = y(t) , θ = θ(t) et ϕ = ϕ(t) (2.3)
z = z(t)
z = z(t)
θ = θ(t)
2.4 Trajectoire :
2.4.1 Définitions :
a) La trajectoire :
L’ensemble des positions Mi par les quelles passe le point matériel M à chaque
instant ti forme une courbe c dans l’espace. Cette courbe ζ est appelée trajectoire.
2.5. VECTEUR DÉPLACEMENT : 21
b) Équation de la trajectoire :
C’est l’équation obtenue par élimination du temps entre les trois coordonnées
(x(t), y(t), z(t)) ou (ρ(t), θ(t), z(t)) ou (r(t), ϕ(t), θ(t)).
Remarque :
∆S = M →
−
1 M2 , ∥∆ r ∥
∆t → dt = (t + dt) − (dt)
ds ∥d→
−r ∥
d→
−r = d→ −r (t) = −
−r (t + dt) − d→ −−→ −−−→
OM (t + dt) − OM (t)
−r = x(t + dt)→
− →
− →− →
− →
− →−
d→ i + y(t + dt) j + z(t + dt) k − [x(t) i + y(t) j + z(t) k ]
−r = dx→
− →− →−
d→ i + dy j + dz k
qu’on peut l’écrire sous la forme matricielle :
dx
→−
d r = dy
(2.4)
dz (→
− →− →−
i ,j ,k )
−→
q
ds = ∥ dr ∥ = dx2 + dy 2 + dz2 (2.5)
−→ ∂→ −r ∂→
−r ∂→
−r ∂→
−
u (θ) →−
dr = dρ + dθ + dz = →
−
u (θ)dρ + ρ dθ + k dz
∂ρ ∂θ ∂z ∂θ
or
∂→
−
u (θ) →− →− −
= −sin θ i + cos θ j = →
v (θ)
∂θ
2.6. VECTEUR VITESSE : 23
Finalement
−→ →− dρ
dr = dρ→
−
u + ρdθ→
−
v + dz k = ρdθ (2.6)
dz →
− →−
u ,→
−
v ,k
−→
q
ds = ∥ dr ∥ = dρ2 + (ρdθ)2 + dz2 (2.7)
−→ ∂→ −r ∂→
−r ∂→
−r
dr = dr + dϕ + dθ
∂r ∂ϕ ∂θ
∂→
−r
avec ∂r
=→
−
er et
∂→
−r ∂→
−
e ∂→
−
u
= r r = r sin ϕ = r sin ϕ →
−
v = r sin ϕ −
e→
θ
∂θ ∂θ ∂θ
∂→
−r ∂→
−
e →−
= r r = r (−sin ϕ k + cos ϕ →
−
u )=r−
e→
ϕ
∂θ ∂θ
D’ou finalement
dr
−→ →
− −
→ −
→
dr = dr er + r dϕ eϕ + (r sin ϕ)dθ eθ = (2.8)
r dϕ
(r sin ϕ)dθ ( −er
→, −
e→, −
e→)
ϕ θ
−→
q
ds = ∥ dr ∥ = dr 2 + (r dϕ)2 + (r sin ϕ dθ)2 (2.9)
∆s
Vmoy =
∆t
24 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL
Lorsque l’intervalle de temps ∆t tend vers 0, c’est à dire la position M1 (t) est trés
proche de M2 (t) on définit le vecteur vitesse instantané comme la limite de la
vitesse moyenne quand l’intervalle de temps ∆t tend vers 0 :
→
− ∆→
−r → −r (t) −
−r (t + dt) − → →
dr (t)
V = lim = lim =
∆t→0 ∆t dt→0 dt dt
→
−
Ainsi le vecteur vitesse instantané V est la dérivée du vecteur position par rap-
port au temps
−−−→ −→
→
− d OM dr
V = = (2.10)
dt dt
Remarque :
Le vecteur vitesse est toujours tangente à la trajectoire au point M
−r = −
→ −−→ →
− →− →−
OM = x i + y j + z k ,
donc
−→ →
− →
− →
−
→
− dr dx(t) →
− di dy(t) →
− dj dz(t) →
− dk
V = = i + x(t) + j + y(t) + k + z(t)
dt dt dt dt dt dt dt
→
− → − → − →−
La base cartésienne ( i , j , k ) est fixe. C’est à dire que les vecteurs de la base i ,
→
− →−
j et k sont des vecteurs constants dans la direction, le sens et le module. D’ou
→
− →
− →
−
di dj dk → −
= = = 0.
dt dt dt
Finalement on obtient l’expression du vecteur vitesse en coordonnées cartésienne
et dans la base cartésienne :
→
− dx(t) → − dz(t) →
− dy(t) → −
V (M/R) = i + j + k
dt dt dt
On physique on note souvent la dérivée première d’une grandeur f par rapport
au temps par f˙ , la dérivée second par f¨ ...
2.7. VECTEUR ACCÉLÉRATION : 25
→
−
Donc le vecteur vitesse V peut s’écrire :
ẋ(t) Vx (t)
→
− →
− →− →−
V (M/R) = ẋ i + ẏ j + ż k = ẏ(t) = Vy (t)
ż(t) (→ Vz (t) (→
− →− →− − →− →−
i ,j ,k ) i ,j ,k )
→
− ds
q q
V = ∥V ∥ = = ẋ + ẏ + ż = Vx2 + Vy2 + Vz2
2 2 2 (2.11)
dt
z̈(t) (→
− →− →−
i ,j ,k )
Figure 2.3 –
→
− →
− − − →
→ −
• b perpendiculaire à t et →−
n telque la base ( t , →
n , b ) soit orthonormée
directe.
−→ −−−−−−→
Le déplacement élèmentaire dr = M1 M2 est porté par la droite tangente à la
courbe en M. Donc le vecteur unitaire tangente est :
−→ −→ −−−→
→
− dr dr d OM
t = −→ = = (2.12)
∥ dr ∥ ds ds
−→
→
− dt
n = R −→ (2.13)
∥ ds ∥
→−
Le vecteur b complète la base orthonormée
→
− → − −
b = t ∧→
n (2.14)
→− −→
ds dr
Sachant que v = dt et t = dt (équation 2.12), on obtient :
→
− →−
V (M/R) = V t (2.15)
le vecteur vitesse admet donc une seule composante dans la base de Serret-
Frenet
→
− − V 2→
dV → −
γ (M/R) = t + n (2.16)
dt R
dV V2
γt = ; γn = (2.17)
dt R
Supposons par exemple que le repère absolu R0 est fixé sur la terre, et le
repère relatif R1 est fixé sur un avion.
Figure 2.4 –
x1 (t), y1 (t) et z1 (t) sont les coordonnées cartésiennes du point M dans le repère
R1 , et qui sont des fonctions du temps.
→− →
− −
→
Les vecteurs i1 , j1 et k1 sont évidemment fixes par rapport au repère R1 =
→
− → − → −
(O1 , i 1 , j 1 , k 1 ).
Donc la vitesse du point M par rapport à R1 est.
2.9. CHANGEMENT DE RÉFÉRENTIEL : 29
−−−−−→
→
− d O1 M dx → − dy → − dz − →
V (M/R1 ) = ( )R1 = 1 i1 + 1 j1 + 1 k1 . (2.18)
dt dt dt dt
Calculons maintenant la vitesse du meme point M par rapport à un observa-
→
− →− → −
teur qui se trouve dans le repère R = (O, i , j , k ). D’aprés la relation de Charles
−−−→ −−−−→ −−−−−→
OM = OO1 + O1 M
−−−→ −−−−→ −−−−−→
→
− d OM (t)
d OO1
d O1 M
V (M/R) = = + . (2.19)
dt dt dt
R R R
−−−−−→
Calculons maintenant d Odt1 M
R
−−−−−→
d(x1 →
− →− −
→
d O1 M
= i 1 + y j
1 1 + z1 1 )
k
dt dt
R R
En revenant à l’équation 2.18, les trois premiers termes ne sont autres que la
vitesse du point M par rapport à R1 , donc
− − → −−→ − −−−→
→ di1 → → − dk1
5) i1 · k1 = 0 ⇒ dt · k1 + i1 · dt = 0
− − → −−→ − −−−→
→ dj1 → → − dk1
6) j1 · k1 = 0 ⇒ dt · k1 + j1 · dt = 0
En remplaçant les résultats 1), 2), 3) dans les relations 4), 5), 6) ; on obtient :
−−→ → − → − −dj−→
4) didt1 · j1 + i1 · dt1 = 0 ⇒ a + c = 0 ⇒ a = −c
−−→ − → → − −−−→1
5) didt1 · k1 + i1 · dk
dt = 0 ⇒ b + e = 0 ⇒ b = −e
−−→ −
→ → − −−−→
dj1 dk1
6) dt · k1 + j1 · dt = 0 ⇒ d + f = 0 ⇒ d = −f
et en remplaçant c, b et f dans 1), 2), 3) ; on trouve :
−−→ →
− −
→
di1
1) dt = a j1 − e k1
−−→ →− −
→
dj1
2) dt = −a i1 + d k1
−−−→ →
− →
−
dk1
3) dt = e i1 − d j1
→− → − → −
On tracvail dans la base ( i 1 , j 1 , k 1 ) donc les expressions matricielles des
→− → − →−
vecteurs i 1 , j 1 et k 1 dans cette base sont :
1 0 −
0
→
→
− →
−
i1 = 0 j1 = 1 k1 = 0
0 0 1
et
−−→ 0 −−→ −a −−−→ e
di1 dj1 dk1
1) = a ; 2) = 0 ; 3) = −d
dt dt dt
−e d 0
Nous pouvons voir ces relations 1), 2), 3) comme étant les résultats de trois
produit vectoriels :
−−→ d 1 0 −−→ d 0 −a −−−→ d 0 e
di1 dj1 dk1
1) = e ∧0 = a ; 2) = e ∧1 = 0 ; 3) = e ∧0 −d
dt dt dt
a 0 −e a 0 d a 1 0
d
Si on note le vecteur e par →
−
ω on peut écrire :
a
→
−
ω est le vecteur rotation du repère R1 par rapport à R. On le note par →
−
ω R1 /R
Revenons maintenant à l’équation 2.20 qui donne :
−−−−−→ −−−−−→
= d O1 M
d O1 M →
− →
− −
→
+ x1 ( →
−
ω ∧ i1 ) + y1 (→
−
ω ∧ j1 ) + k1 ( →
−
dt dt
ω ∧ k1 )
R R1
donc
−−−−−→ −−−−−→
= d O1 M
d O1 M −−−−−→
+→
−
ω ∧ O1 M (2.22)
dt dt
R R1
− → − →
d U d U −
→
+→
−
dt = dt ω∧U (2.23)
R R1
Donc −−−−−→
−→ −→ d O1 M
Va (M) = Va (O1 ) + (2.25)
dt
R
32 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL
−→
−−−→
d OM (t)
avec Va (O1 ) = est la vitesse absolue du point O1 .
dt
R
−→
Or d’après l’équation 2.22 le vecteur vitesse Va (M) devient :
−−−−−→
−→ −→ d O1 M −−−−−→
Va (M) = Va (O1 ) + +→
−
ω ∧ O1 M (2.26)
dt
R1
−−−−−→
• Le vecteur d O1 M
dt est la définition de la vitesse du point M par rapport
R1
au repère relatif R1 .
−→
On appelle cette vitesse la vitesse relative et on la note Vr
−−−−−→
−→ d O1 M
Vr (M) = (2.27)
dt
R1
−→ −−−−−→
• Le vecteur Va (O1 ) + →
−
ω ∧ O1 M est appelé vitesse d’entraı̂nement et on la
note :
−→ −→ −−−−−→
Ve (M) = Va (O1 ) + →
−
ω ∧ O1 M (2.28)
Finalement la lois de composition des vitesses est donnée par :
−→ −→ −→
Va (M) = Vr (M) + Ve (M) (2.29)
−→ −→
En appliquant la règle de dérivation 2.23 aux vecteurs Vr et Ve , on obtient :
• Pour la vitesse relative :
−→ −→
d Vr (M) d Vr (M) −→
= +→
−
ω ( R1 /R) ∧ Vr (M)
dt dt
R R1 (2.30)
−→
=−
γ→ →
−
r (M) + ω (R1 /R) ∧ Vr (M)
avec −
γ→
r (M) est l’accélération relative du point M.
2.9. CHANGEMENT DE RÉFÉRENTIEL : 33
−→ −→
→
−
!
d Ve (M) d Va (O1 ) d ω −−−−−→ − −−−−−→ − −→
dt =
+ ∧ O1 M + → ω ∧ O1 M ] + →
ω ∧ [→
− ω ∧ Vr (M)
dt dt R
R R
| {z }
−
γ→
e (M):accélération d’entrainement
−→ (2.33)
d Ve (M) − −→
= −
γ→ →
e (M) + ω ∧ Vr (M) (2.34)
dt
R
Finalement
−
γ→ −→ −→ −→
a (M) = γr (M) + γe (M) + γc (M) (2.35)
avec :
−
γ→
r (M) : accélération relative.
−
γ→(M) : accélération d’entrainement.
e (2.36)
−
γ→ →− −→
c (M) = 2 ω ∧ Vr (M) : accélération de Coriolis.
34 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL
→
− →
− →− →− →
− − v2 →
dv → →−
V = |V ∥ t = v t et γ (M/R) = t + −n = γt t + γn→
−
n
dt R
dv
Si le mouvement du point M est uniforme dt = 0 donc γt = 0 et par la suite
→
− v2 −
γ (M/R) = → n = γn→
−
n
R
.
Ce ci implique que si le mouvement est uniforme alors l’accélération est toujours
normale à la trajectoire en tout point M
dV
Si dt > 0 le mouvement est accéléré
dV
Si dt < 0 le mouvement est décéléré
Or, les variations du module de la vitesse sont les même que celles de son
carré :
dV 2 d(→ −
v .→
−
v) d→−
v
= = 2→−v = 2→−
γ .→
−
v
dt dt dt
En conclusion, on peut dire :
• Si, sur un intervalle de temps I on a → −
v .→
−
γ > 0, alors v croit et le mouvement est
dit uniformément accéléré sur I
• Si, sur un intervalle de temps I on a → −
v .→−
γ < 0 , alors v détroit et le mouve-
ment est dit uniformément décéléré sur I .(on dit aussi uniformément retardé ou
freiné).
2.10. EXEMPLE DE MOUVEMENT PARTICULIERS. 35
• Si,→
−
v .→−
γ = 0 , le mouvement n’est ni accéléré ni décéléré, il est uniforme. Ce qui
confirme la propriété du paragraphe précédent : l’accélération est perpendicu-
laire à la trajectoire.
→
− →
− →
− →
− →
− →
−
v (M/R) = ẋ(t) i = v(t) i et γ (M/R) = ẍ i = γ(t) i
Remarque : c’est le vecteur vitesse qui est constant : en direction, sens et mo-
dule. d’où l’équation différentielle du mouvement : ẋ(t) = v0 en dérivant cette
équation on obtient une accélération nulle : γ(t) = 0, ∀t et en intégrant l’équation
différentielle on obtient : x(t) = vot + x0 avec x0 une constante d’intégration qu’on
détermine à partir de la condition initiale. Autrement dit, x0 c’est la Position‘ à
laquelle se trouve le point mobile à l’instant initial t = 0.
Définition : On dit que le mouvement rectiligne est uniformément varié si la
trajectoire est rectiligne et si le vecteur accélération est constant :
→
− −−→ →
− →
−
γ (M/R) = →
−
γ 0 = cte = γ0 i = ẍ i
1
x(t) = γ0 t 2
2
→
− −
→ − → −−−−−→
γ a (M) = →
−
γ r (M) + →
−
γ e (M) + →
−
γ c (M) + Ω ∧ ( Ω ∧ O1 M )
avec
−
→
→
− →− d Ω (R1 /R) −−−−−→
γ e (M) = γ a (O1 ) + ∧ O1 M
dt
Donc
→
−
γ e (M) = →
−
γ a (O1 )
→
− −
→ →−
γ c (M) = 2 Ω (R1 /R) ∧ →
−
v r (M) = 0
finalement
→
−
γ a (M) = →
−
γ a (O1 ) + →
−
γ r (M)
2.10. EXEMPLE DE MOUVEMENT PARTICULIERS. 37
→
− ds →
− →−
s(t) = M
0 M(t) = Rθ(t) et V (M/R = t = Rθ̇ t
dt
38 CHAPITRE 2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL
l’accélération est
→
− − V 2→
d 2s → − →− V 2→−
γ (M/R) = 2 t + n = Rθ̈ t + n
dt R R
Chapitre
3
Dynamique du point
matériel :
→
− −−−→ −−−→ −
σ (M) = OM ∧ m→
−
v = OM ∧ →
p
d) Force Une force est la cause qui provoque ou modifié le mouvement d’un
→− → − → −
point materiel, on la note F , R , P .... Son unite est le newton (N) Si M
→− → − → −
est soumis plusieurs forces F 1 , F 2 , F 3 alors il est soumis à l’unique force
appelée résultante :
→− → − →
− →
−
F = F 1 + F 2 + F 3 + ....
On distingue :
39
40 CHAPITRE 3. DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL :
leen.
Remarque : Un repère lié à la terre pourra être considéré en première approxi-
mation comme galiléen.
ou bien
→−
Σ F = m→
−
γ (M/R1 ) + m→
−
γ e (M) + m→
−
γ c (M)
Dans R1 , le PFD s’écrit :
→−
m→
−
γ (M/R1 ) = Σ F − m→
−
γ e (M) − m→
−
γ c (M)
On pose :
−
→
Fe = −m→−
γ e (M) : Force d’inertie d’entrainement
−
→ →−
Fc = −m γ c (M) : Force d’inertie de coriolis Donc
→− − → − →
m→
−
γ (M/R1 ) = Σ F + Fe + Fc
→−
Le PFD s’applique donc aux référentiels non galiléen à condition d’ajouter à Σ F
−
→ −
→
, les forces d’inertie d’entrainement Fe et de coriolis Fc .
−
→
Soit ∆′ un axe passant par O et ayant U pour vecteur unitaire. On appelle mo-
→
−
ment de V par rapport à l’axe ∆′ , la quantitt scalaire :
→
− −−−→ →
− − →
MO ( V ) = MO ( V ). U
−−−→ →
−
C’est a Projection de MO ( V ) sur ∆′ .
− −−−→ →
−
σ→
0 (M) = OM ∧ m V
−−−→ →
−
d−
σ→
0 (M) d OM − −−−→
→ dV
|R = | ∧m V + OM ∧ m |
dt dt R dt R
Et comme
−−−→
d OM →
− →
− →
− → −
|R ∧m V = V ∧ m V = 0
dt
on a
d−
σ→
0 (M) −−−→
|R = OM ∧ m→
−
γ (M/R)
dt
→−
Si R galiléen Σ F = m→
−
γ (M/R)
d−
σ→
0 (M) −−−→ →−
|R = OM ∧ Σ F
dt
d−
σ→
0 (M) −−−→ →−
|R = MO (Σ F )
dt
C’est le théorème du moment cinétique pour un repère galiléen
→− − → − →
Si R n’est pas galiléen m→−
γ (M/R) = Σ F + F + F donc
e c
d−
σ→
0 (M) −−−→ →− −−−→ − → −−−→ − →
|R = OM ∧ Σ F + OM ∧ Fe + OM ∧ Fc
dt
donc
d−
σ→
0 (M) −−−→ →− −−−→ −
→ −−−→ − →
|R = MO (Σ F ) + MO ( Fe ) + MO ( Fc )
dt
C’est le théorème du moment cinétique pour un repère non galiléen
44 CHAPITRE 3. DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL :
Conséquences :
→
− −−−→
σ O (M) = OM ∧ m→ −
v
−−−→
d→
−
σ O (M) d OM →
− −−−→ d→−
v
|R = |R ∧ m v + OM ∧ m |
dt dt dt R
d→
−
σ O (M) −−−→ →−
|R = →
−
v ∧ m→
−
v + OM ∧ m→
−
γ (M/R) = 0
dt
Donc
→
− −−−→ −−→
σ O (M) = OM ∧ m→
−
v = cte
→
− −−−→
σ O (M) = OM ∧ m→ −
v
−−−→
−−→
OM ⊥ (→ −
σ O = cte )
quelque soit t −−→ , donc quelque soit t le point M reste
→
−
v (M/R) ⊥ (→−
σ O = cte )
−−→
dans le plan fixe ⊥ (→
−
σ = cte )
O
et
·2
→
− ·· −e + (ρθ·· + 2ρ· θ)
γ (M/R) = (ρ − ρθ )→
·
→−e
ρ θ
→
− −−−→
σ O (M) = OM ∧ m→ −
v
· ·
= ρ→
−e ∧ m(ρ→ −e + ρθ→−e )
ρ ρ ρ
· → − −−→
2
= mρ θ k = cte
3.2. CONSÉQUENCES DYNAMIQUES DU PFD. 45
Donc ·
ρ2 θ = C = cte
C : est appelée canstante des aires
· · · ··
ρ2 θ = cte implique que 2ρρθ + ρ2 θ = 0
Donc la composante suivant →−e de l’accélération →
θ
−
γ (M/R) est nulle.
·2 2
→
− ·· −e = (ρ·· − C )→
γ (M/R) = (ρ − ρθ )→ −e
ρ ρ
ρ
et
→
− · − C−
v (M/R) = ρ→e ρ+ →
e
ρ θ