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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET

POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA


RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE LARBI BEN M’HIDI – OUM EL BOUAGHI

FACULTE DES SCIENCES ET SCIENCES APPLIQUEES

DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE

MEMOIRE
EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE
MASTER
EN GENIE MECANIQUE
OPTION : MECANIQUE APPLIQUEE

THEME

Réalisé par : Dirigé par


TADJINE Yacine Mr. BOUZIANI. R
NEDJAR Fares

Année Universitaire :
2014/2015
Remerciement

Nous commençons par remercier ‫ ﷲ‬qui nous a donné la


volonté, la santé, le courage et surtout la patience pour pouvoir
produire ce modeste travail et faire face à toutes les contraintes qui
se sont posées au cours de son élaboration.

Il nous agréable, d’exprimer ma gratitude à tous qui ont contribue de près


ou loin à ma formation et enfin à la réalisation de cet humble travail.
Nos vifs remerciements à nos promoteurs

Mr Bouziani Riad , Dr. AYADI Zoubir, Mr Zammar Nabile, Mr


Chibani, Mr Zaydi, Mr Aboudi , Mr Hannachi Bouzid, Ms Boudjabi
Amel ,Mr Berkani, Mr Laich,Mr Brek Samir,……etc)

Notre reconnaissance à tous les enseignants du département de génie


mécanique qui ont contribué à notre formation en nous inculquant leur
savoir.
Enfin, nous tiens à remercier tous mes collègues, amies et proches à
l’université L’Arbi Ben Mhidi d’Oum Bouaghi qui m’ont soutenu et aidé
de manière directe ou indirecte.
Fares & Yacine…
Dédicace
Que ce travail témoigne de mes respects :

A chère maman et défunts grands-pères, Grâce à leurs tendres encouragements et


leurs grands sacrifices, ils ont pu créer le climat affectueux et propice à la poursuite de mes
études. Aucune dédicace ne pourrait exprimer mon respect, ma considération et mes
profonds sentiments envers eux.

Je prie le bon Dieu de les bénir, de veiller sur eux, en espérant qu’ils seront toujours
fiers de moi.

A ma sœur : Nour El-Houda mon frère : Abd El-Hamid

A la famille Laouar. Ils vont trouver ici l’expression de mes sentiments de respect et
de reconnaissance pour le soutien qu’ils n’ont cessé de me porter et mes cousins.

A ceux qui m’ont éclairé le chemin de la sagesse et m’ont offert tout ce qui est cher et
comble le cœur dans la vie avec une immense générosité et une tendre affection

A tous mes professeurs : Leur générosité et leur soutien m’oblige de leurs témoigner
mon profond respect et ma loyale considération. A tous mes amis et mes collègues sur tout :
Nedjar Fares, Laouar Abd- Elhak, Tarek Lachkheb, Zouia Moussa, Marir Chouaib,
Nedjar Yazid, Boughdiri Md Amine, Takouachet Ayoub, Rajai Abd-Raouf, Mouhammed
Brahimi, Maamri Salah , Ladouali Atef, Lackheb Amine, Himeur Meriam, Djehaich zina,
saihi Nor-Elhuda, Khaoula Tadjine, Abir , Huyam, Benjadou Ilyess, Gasmi Haroun,
Ayoub Zidan, Boumaaraf Ali, Badis Aziz, , Ghlani Md Amir, Boussama Oussama,
Boutamine houssem, Mafteh Abdeldjalil, Merabet Abderrahmen, Merdaci Aymen,
Aissaoui Mohammed, Mrad Rached, Ouanoughi Lotfi, Bougarra masaoud, Takouachet
Ayoub, Saidi Oussama, Kamaoun Omar, Selman Djeffal, Bennor Abd-Errahim, Agoun
Abdelhak, Lekmine Bilel, Mordjen Fakhreddine.
Ils vont trouver ici le témoignage d’une fidélité et d’une amitié infinie.

Yacine…
Dédicace
Que ce travail témoigne de mes respects :

A mes parents : Grâce à leurs tendres encouragements et leurs grands


sacrifices, ils ont pu créer le climat affectueux et propice à la poursuite de mes
études. Aucune dédicace ne pourrait exprimer mon respect, ma considération et mes
profonds sentiments envers eux.

Je prie le bon Dieu de les bénir, de veiller sur eux, en espérant qu’ils seront
toujours fiers de moi.

A mes sœur : Raihana et Nourelhouda et à mes frère : Fahed, Nedjib, Omar,


Hamza, Mohammed et Zakaria.

A la famille Nedjar et Benamrane. Ils vont trouver ici l’expression de mes


sentiments de respect et de reconnaissance pour le soutien qu’ils n’ont cessé de me
porter.

A tous mes professeurs : Leur générosité et leur soutien m’oblige de leurs


témoigner mon profond respect et ma loyale considération. A tous mes amis et mes
collègues sur tout : Tadjine Yacine, Benjadou Ilyess, Gasmi Haroun, Boumaaraf Ali,
Badis Aziz, Bannor Abderrahim, Ghlani Md Amir, Boussama Oussama, Boutamine
houssem, Mafteh Abdeldjalil, Merabet Abderrahmen, Monsouri Saleh, Merdaci
Aymen, Ladouali Atef, Rajai Abderraouf, Maamri Salah, Brahimi Mohammed,
Aissaoui Mohammed, Mrad Rami, Mrad Rached, Ouanoughi Lotfi, Boughdiri Md
amine, Zidane Ayoub, Bougarra masaoud, Takouachet Ayoub, Saidi Oussama,
Kamaoun Omar, Aidoud Houssem, Agoun Abdelhak, Lekmine Bilel, Mordjen
Fakhreddine.
Ils vont trouver ici le témoignage d’une fidélité et d’une amitié infinie.

Fares…
Sommaire
REMERCIMENT

DEDICACE

Sommaire…………………..…………………..…………………..…………………………….. I

Liste des figures…………………..…………………..…………………..……………………… IV

Liste des tableaux……………..…………………..…………………..…………………………. VI

Nomenclature…………………..…………………..…………………..………………………… VII

Liste des indices…………………………………………………………………………………...VIII

Résumé………………………………………………………………………………………….... IX

INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………… 01

Chapitre I : Généralités sur les paliers.


I.1 Introduction…………………..…………………..…………………..………………………. 02

I.2 Les types des paliers…………………..…………………..…………………..……………… 02

I.2.1 Paliers de roulements…………………..…………………..………………………….. 02

I.2.2 Paliers secs…………………..…………………..…………………..………………… 03

I.2.3 Paliers poreux…………………..…………………..…………………..……………… 03

I.2.4 Paliers magnétiques…………………..…………………..…………………..…………04

I.2.5 Paliers fluides…………………..…………………..…………………..……………… 05

I.2.5.1 Paliers hydrodynamiques…………………..…………………..……………… 05

A. Paliers à géométrie fixe…………………..…………………..…………… 06

A.1 Paliers lisses cylindriques…………………..…………………..…… 06

A.2 Palier à arc partiel…………………..…………………..…………… 08

A.3 Paliers multilobés…………………..…………………..…………… 09

A.4 Paliers à films amortisseurs…………………..……………………… 10

B. Paliers à géométrie variable…………………..…………………..…………11

I.2.5.2 Paliers hydrostatiques…………………..…………………..………………….. 12

1.2.5.3 Paliers hybrides…………………..…………………..……………………….. 12

I
I.2 Tourbillonnement et fouettement d'huile (Oil whirl, Oi1 whip) …………………………….. 13

Chapitre II : Caractéristiques des éléments de rotor.


II.1 Le disque rigide…..………………………..………………………..…………………......... 15

II.2 L’arbre flexible…..………………………..………………………..………………………... 19

II.3 Le balourd…..………………………..………………………..…………………………….. 23

II.4 Les paliers…..………………………..………………………..…………………………….. 24

Chapitre III : Méthode des éléments finis appliquée aux composants du rotor.
III.1 Introduction…..……………………..……………………..……………….………………. 25

III.2 Eléments finis pour les composants du rotor……………………………………………….. 25

III.2.1 Disque………………………………………………………………………………… 25

III.2.2 Arbre………………………………………………………………………………….. 26

III.2.2.1 Energie cinétique de l’arbre…………………….……………………………. 27

III.2.2.2 Energie de déformation……….……………………………………………... 30

III.2.3 Balourd……………………………………………………………………………….. 32

III.2.4 Palier………………………………………………………………………………….. 32

III.3 Assemblage des éléments du rotor………………………………………………………….. 32

Chapitre IV : Détermination des coefficients dynamiques de rigidité et d’amortissement


d’un palier hydrodynamique court.
IV.1 Introduction…………………………………………………………………………………. 33

IV.2 Dérivation de l’équation de Reynolds en coordonnées cartésiennes………………………. 35

IV.3 Équation de Reynolds en coordonnées cylindriques……………………………………….. 39

IV.4 Détermination des coefficients dynamiques des paliers courts…………………………….. 40

Chapitre V : Simulation et résultats.


V.1 Présentation du code de calcul………………………………………………………………. 48

V.1.1 Aperçu sur le logiciel…………………………………………………………………. 48

V.1.2 Définition du modèle………………………………………………………………….. 48

V.1.2.1 Calcul des matrices masse, rigidité et amortissement de l’arbre et du disque.. 49

V.1.2.2 Calcul des matrices masse, rigidité et gyroscopique de………………………. 49


II
V.1.2.3 Calcul des matrices masse rigidité et d’amortissement des paliers………….. 49

V.1.3. Les différentes fonctions d’analyse utilisées………………………………………… 49

V.1.3.1 Calcul des valeurs et vecteurs propres……………………………………….. 49

V.1.3.2. Calcul les vitesses critiques………………………………………………….. 49

V.1.3.3. Calcul de la réponse en fréquence…………………………………………….49

V.1.4 Représentation graphique……………………………………………………………. 50

V.1.4.1 Tracé du schéma du Modèle…………………………………………………. 50

V.1.4.2 Tracé du diagramme de Campbell……………………………………………. 50

V.1.4.3 Tracé de la réponse en fréquence…………………………………………….. 50

V.2 Simulations et résultats……………………………………………………………………… 50

V.2.1. Définitions……………………………………………………………………………. 50

V.2.1.1 Stabilité………………………………………………………………………. 50

V.2.1.2 Définition des caractéristiques des paliers utilisés dans le programme……… 51

V.2.2. Simulations et résultats……………………………………………………………….. 52

V.2.2.1 Exemple 01…………………………………………………………………… 52

V.2.2.2 Exemple 02………………………………………………………………….....56

V.2.2.3 Exemple 03…………………………………………………………………… 59

V.2.2.4 Exemple 04…………………………………………………………………… 63

V.3 Conclusion……………………………………………………………………………………67

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………………. 68

III
Liste des figures

Chapitre I : Généralités sur les paliers.


(Figure I.1) : Coupe schématique d'un palier poreux…………………………………………… 04
(Figure I.2) : Palier magnétique: schéma de principe………………………………………..…. 05
(Figure I.3) : Coussinets…………………………………………………………………………. 06
(Figure I.4) : Section droite d’un palier lisse……………………………………………………….
07
(Figure I.5) : Phases de travail d'un palier lisse……………………………………………………07
(Figure I.6) : Schématisation d’un palier à arc partiel……………………………………………..08
(Figure I.7) : Schématisation d'un palier à trois lobes……………………………………………..09
(Figure I.8) : Schéma de principe d’un palier à film amortisseur……………………………….. 11
(Figure 1.9) : Photographie et schéma d’un palier à trois patins oscillants……………………... 12
(Figure I.10) : Palier hydrostatique à alvéoles découplées et non découplées…………………… 13
(Figure I.11) : Schéma d’un palier hydrostatique à trois alvéoles découplées………………….... 13
(Figure I.12) : Tourbillonnement et fouettement d’huile…………………………………………….
14

Chapitre II : Caractéristiques des éléments de rotor.


(Figure II.1) : Repère de référence du disque sur l’arbre flexible………………………………… 16
(Figure II.2) : Angles d’Euler…………………………………………………………………….. 16
(Figure II.3) : Modèle du disque…………………………………………………………………. 19
(Figure II.4) : Section droite de l’arbre…………………………………………………………… 21
(Figure II.5) : Masse de balourd…………………………………………………………………. 23
(Figure II.6) : Amortissements et raideurs de palier…………………………………………….. 24

Chapitre III : Méthode des éléments finie appliquée aux composants du rotor.
(Figure III.1) : Degrés de liberté du disque…………………………………………………………25
(Figure III.2) : Degrés de liberté d’un élément arbre…………………………………….……….. 26

Chapitre IV : Détermination des coefficients dynamiques de rigidité et


d’amortissement d’un palier hydrodynamique court.
(Figure IV.1) Palier hydrodynamique circulaire…………………………………………………. 33
(Figure IV.2) Amortissement et raideurs de palier………………………………………………. 35
(Figure IV.3) Segment d’arbre et palier………………………………………………………….. 36
(Figure IV.5) Courbes représentent la variation de rigidité fonction de nombre de
Sommerfeld…………………………………………………………………………46

IV
(Figure IV.6) Courbes représentent la variation d’amortissement en fonction de nombre de
Sommerfeld…………………………………………………………………………46
(Figure IV.7) Courbes représentent la variation de rigidité en fonction d’excentricité………….. 47
(Figure IV.8) Courbes représentent la variation d’amortissement en fonction d’excentricité…... 47

Chapitre V : Simulation et résultats.


(Figure V.1) simulation du rotor par matlab (exemple 1)……………………………………….. 52
(Figure V.2) diagramme de Campbell (palier type 1)………………………………….………. 53
(Figure V.3) la réponse en fréquence (palier type 1)…………………………………………… 53
(Figure V.4) diagramme de Campbell (palier type 7)………………………………………….. 54
(Figure V.5) la réponse en fréquence (palier type 07)………………………………………….. 54
(Figure V.6) simulation du rotor par matlab (exemple 02)……………………………………….56
(Figure V.7) diagramme de Campbell (palier type 03)………………………………………… 56
(Figure V.8) la réponse en fréquence (palier type 03)……………………………………..…… 57
(Figure V.9) diagramme de Campbell (palier type 07)………………………………………… 57
(Figure V.10) la réponse en fréquence (palier type 07)………………………………………….. 57
(Figure V.11) simulation du rotor par matlab (exemple 03)…………………………………….. 59
(Figure V.12) diagramme de Campbell (palier type 01)………………………………………… 60
(Figure V.13) la réponse en fréquence (palier type 01)……………………………………….…. 60
(Figure V.14) diagramme de Campbell (palier type 05)………………………………………… 61
(Figure V.15) la réponse en fréquence (palier type 05)………………………………………….. 61
(Figure V.16) diagramme de Campbell (palier type 07)………………………………………… 61
(Figure V.17) la réponse en fréquence (palier type 07)………………………………………….. 62
(Figure V.18) simulation du rotor par matlab (exemple 04)……………………………………... 63
(Figure V.19) diagramme de Campbell (palier type 01)…………………………………………. 64
(Figure V.20) la réponse en fréquence (palier type 01)………………………………………….. 64
(Figure V.21) diagramme de Campbell (palier type 07)…………………………………………. 65
(Figure V.22) la réponse en fréquence (palier type 07)……………………………………………65

V
Liste des tableaux

Chapitre V : Simulation et résultats.


(Tableau V.1) : Définition des différents types des paliers……………………………………. 51
(Tableau V.2) : Caractéristiques géométriques et position du disque…………………………. 53
(Tableau V.3) : Vitesses critiques (Exemple 01)……………………………………………….. 54
(Tableau V.4) : Pulsations propres et décréments logarithmiques (Exemple 01)……………... 55
(Tableau V.5) : Caractéristiques géométriques et position des disques……………………….. 56
(Tableau V.6) : Vitesses critiques (Exemple 02)………………………………………………. 58
(Tableau V.7) : Pulsations propres et décréments logarithmiques (Exemple 02)……………….59
(Tableau V.8) : Vitesses critiques (Exemple 03)………………………………………………. 62
(Tableau V.9) : Pulsations propres et décréments logarithmiques (Exemple 03)…….……….. 63
(Tableau V.10) : Eléments de l’arbre……………………………………………………………..64
(Tableau V.11) : Caractéristiques géométriques et position des disques…………………….…. 64
(Tableau V.12) : Vitesses critiques (Exemple 04)……………………………………………… 66
(Tableau V.13) : Pulsations propres et décréments logarithmiques (Exemple 04)…….……….. 66

VI
NOMENCLATURE

: Energie cinétique en rotation du disque

̅ ̅ ̅: Coordonnées adimensionnées

Vecteurs des fonctions de forme

̅ Pression adimensionnée

: Energie cinétique en translation du disque

: Masse du balourd

: Masse du disque

̅ ̅ ̅ : Déplacements adimensionnés

C: le jeu axial

cij : Coefficient d’amortissements

D: Diamètre

E: Module de Young

e: Excentricité du rotor à l’équilibre

fx, fy : forces additionnelles

G: Module de cisaillement

I: Inertie diamétrale

Id : Moment d’inertie du disque

kij : Coefficient de raideurs

L, l : Longueurs

M: Masse

N: Vitesse de rotation

P: Pression

qi : Coordonnées généralisées

R: Rayon
VII
Nombre de Reynolds

S: Section

S: Nombre de Sommerfeld

T: Energie cinétique

U: Energie de déformation

δ: Vecteur des déplacements nodaux

δW : Travail virtuel des forces extérieures

ϑ: Coefficient de Poisson

μ: la viscosité de l’huile

ρ Masse volumique

σ Contrainte

: Déformation

ɛ: L’excentricité relative

ω: Pulsation, fréquence

Ω: Vitesse de rotation

ф: l’angle de calage

LISTE DES INDICES


a: arbre

b: balourd

c: critique

d: disque

VIII
Résumé

Les grands systèmes de rotor sont généralement supportés par paliers hydrodynamiques et le
comportement dynamique de ces rotors est fortement influencé par les caractéristiques du palier.

La méthode des éléments finis permet de modéliser ces systèmes par des éléments de poutre et
de disques, tout en prenant compte des caractéristiques dynamiques de raideur et d’amortissement du
palier.

Dans ce travail, un modèle éléments finis est utilisé pour l’étude du comportement dynamique
de plusieurs configurations de rotors supportés par différents types de paliers dont des paliers
hydrodynamiques. Les résultats sont présentés sous forme de diagramme de Campbell, réponse en
fréquence à l’excitation de balourd, calcul des vitesses critiques, ainsi que des pulsations propres et des
décréments logarithmiques correspondants pour des vitesses de rotation données du rotor. Ces résultats
sont analysés et commentés.

Abstract

Large rotor systems are commonly supported on hydrodynamic journal bearings and the
dynamic behavior of such rotors is significantly influenced by the bearing characteristics.

The finite element method allows modelling such systems with beam and disk elements taking
into account bearing dynamical characteristics: stiffness and damping coefficients.

In this work, we use a finite element model to study the dynamic behavior of several
configurations of rotors supported by different types of bearings, among them hydrodynamic bearings.
The results are presented as Campbell diagram, unbalance frequency response, critical speeds, natural
frequencies and logarithmic decrements for given spin speeds of the rotor. These results are analysed
and discussed.

IX
INTRODUCTION GENERALE

Les rotors constituent les pièces maîtresses des machines tournantes dont le
domaine d’application industrielle est très vaste : machines-outils, turbines, véhicules,
turbocompresseurs, industrie pétrolière, etc... Parmi leurs fonctions on peut citer la
transmission de puissance ou la transformation de l’énergie mécanique en énergie
électrique.
Dans le but d’augmenter les performances de ces machines, une maîtrise des
vibrations est indispensable car des vibrations excessives augmentent le bruit, diminuent
le rendement et peuvent conduire à l’endommagement de la machine.
L’étude du comportement dynamique des rotors s’impose donc et la connaissance
précise des vitesses critiques et de la réponse du système en régime permanent à des
forces extérieures est indispensable dès la phase de conception afin d’assurer un bon
fonctionnement de la machine.
La précision du modèle utilisé dans l’analyse du comportement du rotor repose
sur la précision de la modélisation de ses différents constituants y compris les paliers dont
le rôle dans le comportement dynamique des rotors est très important.
Le travail présenté dans ce mémoire concerne l’analyse du comportement
dynamique d’un rotor supporté par des paliers hydrodynamiques. Pour cela, le modèle
de rotor utilisé est basé sur la méthode des éléments finis. La modélisation du palier
hydrodynamique étant représentée par huit coefficients dynamiques : quatre
coefficients de raideur et quatre d’amortissement.
Dans le premier chapitre de ce mémoire, une brève description des différents
types de paliers est présentée.
Le deuxième chapitre est consacré à la détermination des caractéristiques des
éléments de rotor.
Dans le troisième chapitre est présentée la formulation éléments finis
appliquée aux éléments de rotor.
Le quatrième chapitre est consacré à la détermination des coefficients
dynamiques de rigidité et d’amortissement d'un palier hydrodynamique court.
Dans le cinquième chapitre, des simulations sur différentes configurations de
rotors sont réalisées et les résultats sont discutés.
Le mémoire est terminé par une conclusion générale.

1
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LES PALIERS

I.1 Introduction
Les paliers sont des organes de machines utilisés pour guider les arbres en rotation. Deux
grandes familles de paliers existent : les paliers lisses et les paliers à roulements. Dans les
premiers, l’arbre prend appui sur un coussinet et est séparé de celui-ci par un film lubrifiant ;
dans les seconds, des corps roulants (billes ou rouleaux) séparent la bague en rotation de
l’alésage extérieur. Selon la direction de la charge par rapport à l’arbre en rotation, on distingue
les paliers porteurs pour lesquels la charge est radiale, généralement appelés paliers, des paliers
de butée pour lesquels la charge est axiale.

I.2 Types de paliers [5], [7]


Le palier est un support ou guide qui détermine la position d’une pièce mobile par rapport
aux autres pièces d’un mécanisme.

Dans la pratique, les principaux supports sont :

- paliers de roulements,
- paliers secs,
- paliers poreux,
- paliers magnétiques,
- paliers fluides (hydrodynamique, hydrostatique et hybride).

I.2.1 Paliers de roulements

Dans un palier à roulements le glissement de l’arbre sur le coussinet est remplacé par le
roulement de corps intermédiaires (billes, rouleaux et aiguilles).
Ils supportent de plus fortes charges tout en réduisant l’usure et le frottement à cause de leur
coefficient de frottement très faible au démarrage. Les avantages et inconvénients des paliers à
roulements sont:

a) Avantages

 Installation simple et facile à remplacer.


 Durée de vie prévisible.
 Possibilité de graissage à vie.
 Possibilité de supporter des charges combinées.
 Faible coût.
 Supportent mieux les interruptions temporaires de lubrification.
 Assurent un meilleur alignement radial et axial.
 présentent un faible couple au démarrage même à basse température.

2
b) Inconvénients:

 Problèmes de fatigue plus importants.


 Faible capacité d’amortissement.
 Encombrement radial important.
 Générateur de bruits,
 Fréquence de rotation limitée.
 Diamètre nominal limité.

I.2.2 Paliers secs

Ces paliers sont généralement constitués d’une matrice (résine, métal, carbone)
imprégnée de graphite. Ils sont utilisés sans apport extérieur de lubrifiant.
Le frottement à sec est particulièrement dangereux pour les organes qui y sont soumis.
Le dégagement de chaleur peut provoquer une amorce de fusion entre les surfaces en
contact et aboutir au grippage.
Ils ne sont utilisés que pour des systèmes fonctionnant rarement ou à vitesse réduite et
faible charge. Ils ne doivent être utilisés que pour les applications où la présence de l’huile est
interdite, pour risque de contamination, comme c’est le cas dans les industries alimentaires et
pharmaceutique. Ou lorsque le maintien du film lubrifiant est impossible (vide spatial, par
exemple).
I.2.3 Paliers poreux

Les paliers à coussinets poreux sont dits auto-lubrifiants car c’est le coussinet imbibé
d’huile qui joue le rôle de réservoir de lubrifiant.
La couche auto-lubrifiée est constituée par une poudre frittée à haute température (bronze, fer,
cuivre).
Ces paliers comportent des pores remplis d’huile avec un volume qui représente de 16 à
36% du volume total.
Dans un palier poreux, l’huile circule d’une part dans le jeu, circonférentiellement et
axialement, et d’autre part dans le coussinet, de la zone de pression élevée vers la zone de basse
pression (Figure I.1).
L’huile filtre au travers de la surface interne du coussinet, du film vers le coussinet dans
la zone de pression élevée, du coussinet vers le film dans la zone de pression basse. L’utilisation
de ces paliers est limitée par la température de fonctionnement. Les avantages et les
inconvénients de ce type de palier sont :

3
Chapitre I Généralités sur les paliers

Figure I.1: Coupe schématique d'un palier poreux


a) Avantages :

 Suppression des graisseurs.


 Faible coût de fabrication du coussinet.
 Pas de frais d’entretien.
 Fonctionnement silencieux
b) Inconvénients:

 Ils ne supportent pas les grandes vitesses et les grandes charges.


 Un couple de démarrage faible.
 Ils nécessitent un grand couple au démarrage à des basses températures.

I.2.4 Paliers magnétiques

Les paliers magnétiques permettent de supprimer tout contact entre un arbre et un bâti,
d’éliminer les lubrifiants et tous les problèmes de frottement.
Ces paliers ont une très grande précision de guidage. Ils peuvent fonctionner dans le vide et
sont utilisables dans une large gamme de températures (-200°C à 450°C) avec une dissipation
d’énergie mécanique pratiquement nulle.

a) Avantages

 Grande rigidité statique,


 Rigidité dynamique réglable permettant d’influencer la vitesse critique du rotor,
 Position de l’axe de rotation réglable (position nominale),
 Réduction importante des pertes.

b) Inconvénients:
 Mise en œuvre coûteuse,
 Dimensions grandes par rapport aux paliers conventionnels, pour une même capacité
de charge.
 Dans les machines-outils, la force magnétique attire les copeaux en acier.

4
Chapitre I Généralités sur les paliers

Figure I.2: Palier magnétique: schéma de principe


I.2.5 Paliers fluides

Il existe deux grandes classes de paliers fluides :


 les paliers hydrodynamiques où la portance résulte de la géométrie du film lubrifiant et
de la cinématique des surfaces
 les paliers hydrostatiques où la portance est principalement due à l’existence d’une
source extérieure de fluide sous pression.

I.2.5.1 Paliers hydrodynamiques

Dans ce cas, un fluide visqueux sépare totalement les surfaces en présence.


La pression dans le film est créée par le déplacement relatif des surfaces et la géométrie du
contact.
Les paliers hydrodynamiques sont fréquemment utilisés pour supporter des charges
radiales, pour le guidage des rotors de dimensions importantes.
Ces paliers sont conçus pour fonctionner dans des conditions sévères (charges et fréquences de
rotations élevées).
Par conséquent, pour remplir leur fonction dans de parfaites conditions, les paliers
hydrodynamiques doivent être soigneusement conçus.
Il existe deux types de configuration de paliers hydrodynamiques
 Paliers à géométrie fixe.
 Paliers à géométrie variable.

5
Chapitre I Généralités sur les paliers

A. Paliers à géométrie fixe

A.1 Paliers lisses cylindriques

Les paliers lisses sont fréquemment utilisés, les plus simples sont constitués d’un arbre qui
tourne à l’intérieur d’un coussinet complet (amplitude angulaire 360°).
Sous l’application d’une charge, les centres du coussinet et de l’arbre ne coïncident plus et il
existe un coin convergent-divergent dans le film. La rotation de l’arbre entraîne du fluide dans le
coin convergent et crée un champ de pression qui s’oppose à la charge et qui l’équilibre.
Ces deux éléments sont alors totalement séparés par le film lubrifiant (figure I.4).
Dans certains mécanismes, ils correspondent à la meilleure solution technologique existant
actuellement.
On les rencontre dans les moteurs thermiques, les compresseurs, les turbomachines, les
alternateurs, les réducteurs, ….etc.

Figure I.3: Coussinets

Caractéristiques géométriques

Un palier lisse est constitué de deux éléments, l’arbre de rayon et le coussinet de


rayon et de longueur L (figure I.4).

Ainsi, un palier lisse peut être schématisé par deux cercles de rayons voisins et caractérisé par
trois grandeurs
• Le jeu radial ( ).
• Le jeu relatif (C/R) est de l’ordre de 0.001.
• Le rapport (L/D) de la longueur au diamètre du palier.

6
Chapitre I Généralités sur les paliers

Figure I.4 : Section droite d’un palier lisse

Phases de travail d’un palier lisse

Lors de la mise en route sous charge d’un palier, on observe les trois phases représentées
dans la figure I.13. Les points et représentent respectivement les centres de l’arbre et du
coussinet, tandis que ⃗⃗⃗ désigne la charge extérieure appliquée à l’arbre.
A l'arrêt, l’arbre et le coussinet sont en contact. La génératrice commune est opposée à la
charge et la distance est égale au jeu radial C (figure I.5 (a)).
Au démarrage l’arbre roule en glissant à l’intérieur du coussinet et le lubrifiant est
entraîné dans l’espace convergent formé par l’arbre et le coussinet.
Dès que la vitesse de rotation devient suffisante il y a création d’un champ de pression
hydrodynamique qui s’oppose à la charge (figure I.5 (c)).

a) arret b) démarrage c) fonctionnement

Figure I.5 : Phases de travail d'un palier lisse

Pour une vitesse de rotation stable et une charge ⃗⃗⃗ constante, le centre de l’arbre occupe une
position fixe à l’intérieur du coussinet appelée point de fonctionnement.

7
Chapitre I Généralités sur les paliers

Si le torseur des forces se réduit à une force unique ⃗⃗⃗ qui agit dans le plan de la section
médiane du palier, les axes de l’arbre et du coussinet sont alors parallèles.
Deux paramètres sont alors nécessaires pour positionner par apport à :
• La distance |⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗| appelée excentricité,
• L’angle φ que fait la direction de la charge ⃗⃗⃗ avec la ligne des centres ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ appelés angle
de calage.

A.2 Palier à arc partiel

Le calcul de ce type de palier est similaire à celui d’un palier circulaire complet, la
pression d’entrée du palier est imposée. (La figure I.6) représente la section droite d’un palier à
arc partiel, et indiquent respectivement le centre de l’arbre et le centre géométrique du
palier.

Représente aussi dans ce cas le centre de courbure de l’arc partiel ou du lobe.

Comme pour le palier lisse, deux paramètres sont nécessaires pour repérer le centre de
l’arbre vis-à-vis du centre de coussinet O qui sont e et φ.
Le début du lobe est repéré par l’angle , et sa fin par l’angle où β
représente l’amplitude circonférentielle de l’arc.
Les paliers lisses cylindriques ou à arc partiel faiblement chargés à vitesse élevée
présentent de grands risques d’instabilités.
L’idée d’améliorer la stabilité du palier en modifiant son profil de manière à augmenter
l’excentricité de fonctionnement, c’est-à-dire du préchargé, date des années 1934.
En effet, Newkirk et Grobel ont vérifié expérimentalement que l’existence d’une discontinuité
dans la géométrie à la surface du coussinet pouvait améliorer la stabilité du palier.

Figure I.6 : Schématisation d’un palier à arc partiel

8
Chapitre I Généralités sur les paliers

A.3 Paliers multilobes

La figure I.7 représente un palier à trois lobes pour deux conditions de fonctionnement
différentes : positions centrée (figures I.7 (a) et I.7 (b)) et excentrée (figure I.7 (c)).
Le coussinet est constitué de trois lobes d’amplitude circonférentielle de longueur axiale L, de
rayon de courbure et de centre de courbure .

Les centres de courbure des lobes sont situés sur un cercle de rayon a et de centre ,
centre géométrique du palier. Le palier est dit préchargé géométriquement d’une valeur a.
Le rôle de ce préchargé géométrique apparaît clairement sur les figures (I.7 (a) et I.7 (b)) en
position centrée.
Il existe toujours une suite d’espaces convergent-divergents répartis autour de l’arbre, ce qui
entraîne une succession de coins d’huile qui vont opposer une certaine résistance à tout
déplacement du centre de l’arbre.
L’arbre étant en position centrée, on définit deux types de paliers à lobe selon le lieu de la
ligne des centres vis-à-vis des lobes.
Si cette ligne des centres est l’axe de symétrie du lobe, le palier est dit à lobes symétriques
(figure I.7 (a)), dans le cas contraire il est dit à lobes asymétriques (figure I.7 (b)).

a) Lobes symétriques b) Lobes


(palier centré) asymétriques (palier
centré)

c) Cas général : Palier excentré


Figure I.7: Schématisation d'un palier à trois lobes

Caractéristiques géométriques

La caractérisation géométrique d’un palier à lobes impose la définition des grandeurs


suivantes (figure I.7 (c)) :
 Le nombre de lobes n,
 Les amplitudes circonférentielle et axiale L des lobes,
 Les rayons de courbure des lobes , de l'arbre et du cercle inscrit au coussinet ,

9
Chapitre I Généralités sur les paliers

 Le préchargé géométrique a qui correspond à la distance entre le centre géométrique du


palier et le centre de courbure du lobe,
 La position des lobes vis-à-vis d’une direction fixe arbitraire (Ox) (direction de la
charge, par exemple) caractérisée par les coordonnées et où positionne le début
du lobe (i) et repère sa ligne des centres en position centrée .
 L’amplitude circonférentielle (et éventuellement axiale) des rainures de découplages.
La connaissance de ces grandeurs permet de définir:
 Le jeu radial d’usinage :
 Le jeu radial d’assemblage :
 Le coefficient de précharge géométrique : .
 Les coefficients d’asymétrie qui caractérisent le rapport de
l’amplitude de la région convergente à celle du lobe.
Si m = 0, le palier n’est pas préchargé, c’est un palier circulaire à n rainures axiales, tandis que la
valeur m =1 représente le cas limite où il y a contact permanent entre l’arbre et chacun des lobes.
Si α = 0.5, le lobe est symétrique.
i
Si α = 1, toute la région est convergente.
i

A.4 Paliers à films amortisseurs (Squeeze Film Damper)

L’ensemble rotor-roulement à billes est monté dans un palier fluide (figure I.8).
Le guidage en rotation de l’arbre est assuré par le roulement alors que le palier fluide joue le rôle
d’un amortisseur visqueux.
La bague intermédiaire (fixe en rotation) permet de réduire le mouvement de la bague extérieure
du roulement dans le palier à une translation.
Deux technologies de paliers à film amortisseur peuvent être envisagées :
 Montage d’un ressort en parallèle avec le film amortisseur permettant de donner une
certaine raideur au palier,
 Film amortisseur libre (sans ressort).

Ce type de palier est surtout utilisé pour le guidage des rotors de turbines tournant à
grande vitesse tels que les turbo-réacteurs d’avion qui utilisent fréquemment des paliers de
roulement au lieu des paliers à film d’huile.
A cause de leur faible amortissement, les paliers de roulement ne permettent pas
d’atténuer les amplitudes de vibration surtout lors du passage des vitesses critiques.
En effet, O. Bnneau et al ont montré expérimentalement que pour un rotor monté dans
deux paliers de roulement rigides, le passage de la vitesse critique est très délicat car les
amplitudes de vibration sont trop importantes. Celles-ci peuvent être atténuées si le rotor est
monté dans des paliers à film amortisseur.

10
Chapitre I Généralités sur les paliers

Figure I.8: Schéma de principe d’un palier à film amortisseur (SFD)


B. Paliers à géométrie variable (Paliers à patins oscillants)

Les paliers à patins oscillants sont des paliers réglables par leur mode de fonctionnement
(figure I.9). Ils sont composés de n patins, identiques ou non, individuellement articulés autour
de pivots situés généralement sur un cercle appelé cercle des pivots.
Caractéristiques géométriques

Les principaux paramètres sont


 Le nombre de patins n.
 Le rayon de l’arbre .
 Le rayon de cercle des pivots .
 L’amplitude angulaire β, la largeur L, le rayon de courbure , la masse équivalente de
chaque patin où I est le moment d’inertie du patin par rapport à son pivot.
 La position des pivots .
 Le jeu d’usinage du patin
 Le rapport qui définit la position angulaire du pivot,
 La distance a qui sépare le centre géométrique du palier du centre de courbure du patin,
 Le coefficient de précharge géométrique .
Sous charge nulle, les centres de l’arbre et du palier sont confondus (figure I.7 (a)).
Si le coefficient de précharge géométrique m est nul, il n’y a pas de génération de pression
hydrodynamique. Les patins sont alors en position d’équilibre.
Il y a alors un risque de contact entre l’extrémité du patin et l’arbre.
Par contre, lorsque le coefficient de précharge géométrique est différent de zéro, tous
les patins sont hydrodynamiquement chargés.

11
Chapitre I Généralités sur les paliers

Figure I.9: Photographie et schéma d’un palier à trois patins oscillants

Le paramètre de précharge géométrique est donc très important puisqu’il assure, comme dans
le cas des paliers à géométrie fixe, une bonne rigidité du système sous charge nulle.
Lorsque le palier est chargé, l’arbre est excentré.
Les patins quant à eux tournent autour de leurs pivots.

Ils occupent alors une position d’équilibre statique telle que l’action hydrodynamique
exercée sur chaque patin passe par son pivot et que la résultante de toutes les forces ⃗⃗⃗ soit égale
et opposée à la charge statique extérieure ⃗⃗⃗⃗⃗ supportée par le palier.
En régime dynamique, les patins peuvent suivre le mouvement de l’arbre, ce qui est à
l’origine du palier.

I.2.5.2 Paliers hydrostatiques

Dans les paliers hydrostatiques, la charge supportant résulte d’une pression engendrée par
un système extérieur au contact (pompe ou compresseur).
Ces paliers sont employés lorsque les conditions cinématiques ne sont pas suffisantes ou stables
pour obtenir une portance hydrodynamique (démarrages fréquents, oscillations de l’arbre).
I.2.5.3 Paliers hybrides

Un palier hybride est un palier où interviennent simultanément des effets hydrostatique et


hydrodynamique. Le palier est alimenté sous pression constante au moyen de résistances
hydrauliques (capillaires ou orifices en paroi mince). Un palier hybride est généralement
constitué de n alvéoles réparties régulièrement sur la périphérie du coussinet.

On trouve deux types de paliers suivant que les alvéoles sont découplées ou non par des
rainures axiales (figure I.10). Chaque alvéole doit être alimentée au travers d’un système de
régulation. Le système le plus utilisé est l’orifice.
Il est nécessaire de connaître la position de chaque alvéole ainsi que son amplitude angulaire γ.
De même, les rainures de découplage sont caractérisées par leurs amplitudes δ.

12
Chapitre I Généralités sur les paliers

Si les axes de l’arbre et du coussinet sont supposés parallèles, deux paramètres sont nécessaires
pour positionner l’arbre à l’intérieur du coussinet (figure I.11)
 l’excentricité |⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ | ou
(ε et C étant l’excentricité relative et le jeu radial du palier),
 l’angle que fait la direction de la charge avec la ligne des centres.

Figure I.10 : Palier hydrostatique à alvéoles découplées et non découplées

Figure I.11 : Schéma d’un palier hydrostatique à trois alvéoles découplées

I.3 Tourbillonnement et fouettement d'huile (Oil whirl, Oil whip) [6]


Newkirk, en 1924, fut le premier à démontrer l’existence d’une vibration induite
uniquement par le support de paliers fluides. Elles apparaissaient lorsque la vitesse de rotation
était voisine du double de la première vitesse critique et persistait à fréquence constante lorsque
la vitesse de rotation de l'arbre augmentait .Elle fut appelé fouettement d'huile (Oil whip).
En 1947, Haag mis en évidence sur un palier long, peu chargé, un petit tourbillon naissant de
l'équilibre des écoulements du film fluide entrant et sortant(Oil whirl). Cet équilibre s'établit
lorsque le rotor précessionne à une demi fois la fréquence de rotation. En pratique, on observe
plutôt le phénomène pour des valeurs typiquement égales à 0 .46--0 .48 donc juste en dessous de
l'harmonique 1/2.

13
Chapitre I Généralités sur les paliers

Figure I.12: Tourbillonnement et fouettement d’huile

Ce sont ces instabilités qui ont orienté les chercheurs sur d'autres modèles géométriques
de coussinet tels que les paliers à lobes, qui démontrèrent une meilleure stabilité.

14
CHAPITRE II
CARACTERISTIQUES DES ELEMENTS DE ROTOR

Un rotor est constitué d'un arbre reposant sur des paliers, et comportant un ou
plusieurs disques. Il peut subir des sollicitations dues aux balourds ou à d’autres
forces extérieures.

Dans ce chapitre, on présentera les caractéristiques des éléments de rotor [1], [2], à
savoir :
- Les expressions des énergies cinétiques du disque, de l’arbre et du
balourd.
- L'expression de l’énergie de déformation de l'arbre (le disque étant
considéré comme infiniment rigide).
- L'expression du travail virtuel des forces dues aux paliers.

Les équations du mouvement sont obtenues par application de l’équation de


Lagrange.

( )
(II.1)
̇

II.1. Le disque rigide

Le disque est considéré rigide et donc caractérisé par son énergie cinétique
seulement. Pour la déterminer, le vecteur de rotation instantanée doit être calculé.

On considère un repère inertiel R(X,Y,Z) et un autre repère mobile R’(x,y,z)


lié au disque.

Le système de coordonnées (x,y,z) peut être relié au système de


coordonnées(X,Y,Z) par l’intermédiaire des angles d’Euler (voir figure. II.1).

15
Chapitre II caractéristiques des éléments de rotor

Figure. II.1 Repère de référence du disque sur l’arbre flexible

Ainsi pour déterminer l’orientation du disque on effectue les rotations successives


suivantes :
 La précession : rotation autour de l’axe (o,Z) qui fait passer de (o,X,Y,Z) à
(o,x1,y1,Z) (voir figure. II.2.a).
 La nutation : rotation autour de l’axe (o,x1) qui fait passer de (o,x1,y1,Z) à
(o,x1,y,z1) (voir figure. II.2.b).
 La rotation propre : rotation autour de l’axe (o,y) qui fait passer de
(o,x1,y,z1) à (o,x,y,z) (voir figure. II.2.c).

16
Chapitre II caractéristiques des éléments de rotor

Figure II.2 Angles d’Euler.

Compte tenu des angles d’Euler, le vecteur de rotation du disque s’écrit :


⃗⃗ ̇⃗ ̇⃗ ̇ (II.2)

Où : , ⃗ sont les vecteurs unitaires des axes (O,Z), (O,x1) et (O,y).


Ce dernier doit être exprimé dans le repère d’inertie du disque. Pour cela on détermine
les expressions des vecteurs unitaires ⃗ et ⃗ en fonction des vecteurs unitaires du
repère (o,x,y,z) à l’aide des représentations données sur la figure II.2. Par projection
on a :

⃗ (II.3)
(II.4)

Et ⃗
(II.5)
En substituant (II.3) et (II.5) dans (II.2), on aboutit à :

̇ ̇
⃗ ( ) ( ̇ ) (II.6)
̇ ̇

Dans le cas d’un régime stationnaire : ̇ = Cste =

17
Chapitre II caractéristiques des éléments de rotor

L’énergie cinétique de rotation du disque autour de son centre de masse est donnée
par :

( ̇ ̇ ) ⁄ ( ̇ )

( ̇ ̇ ) (II.7)
Où Idx, Idy, Idz représentent les moments d’inertie du disque par rapport à ces
axes principaux d’inertie. Le disque étant symétrique on a Idx=Idz.

Comme les angles et sont petits, on peut faire les approximations


et , et le terme ̇ qui est d’un ordre
élevé peut être négligé.

L’expression de l’énergie cinétique de rotation du disque pour une vitesse


angulaire constante sera donc :

( ̇ ̇ ) ( ̇ ) (II.8)

Pour le vecteur vitesse, on considère les coordonnées u et w du centre du


disque suivant les axes (O,X) et (O,Z) du repère fixe R avec la coordonnée suivant
(O,Y) constante. Avec sa masse égale à md, le disque a son énergie cinétique de
translation donnée par :

( ̇ ̇ ) (II.9)

(II.10)
( ̇ ̇ ) ( ̇ ̇ ) ( ̇ )

Pour identifier le disque, on peut adopter la géométrie illustrée par la figure II.3.

18
Chapitre II caractéristiques des éléments de rotor

Figure. II.3 Modèle du disque


Si sa densité volumique est , son rayon extérieur R son rayon intérieur r et
son épaisseur h sa masse sera donnée par :

( ) (II.11)

Et son tenseur d’inertie sera donnée par :


(II.12)
* +

Où :

( ) (II.13)

( ) (II.14)

II.2 L’arbre flexible

L’arbre qui est flexible est considéré en tant qu’une poutre de section
circulaire caractérisée par l’énergie cinétique et l’énergie de déformation.

Pour l’énergie cinétique, la formulation peut être déduite par extension de


l’énergie cinétique du disque en considérant une masse d’arbre infiniment mince
d’épaisseur dY, de section droite , de masse volumique et de moment d’inertie
diamétral « I ».

19
Chapitre II caractéristiques des éléments de rotor

Pour cela, il suffit de prendre comme masse élémentaire : et


comme inerties principales dans le repère lié a l’élément :

∭( ) (∬ ) (II.15)
( ) ( )

∭( ) (∬ ∬ ) (II.16)
( ) ( ) ( )

Pour un arbre de longueur L, l’expression sera donc donnée par :

∫( ̇ ̇ ) ∫( ̇ ̇ )
(II.17)

∫ ̇

Où :

 ∫ ( ̇ ̇ ) : est l’expression de l’énergie cinétique d’une poutre

en flexion.

 ∫ ( ̇ ̇ ) : représente l’effet secondaire de l’inertie de rotation.

 ∫ ̇ : représente l’effet gyroscopique.

 : un terme constant qui n’a pas d’influence sur les équations du


mouvement.

Le calcul de l’énergie de déformation de l’arbre s’effectue en considérant le


cas d’une poutre flexible en rotation sans déformation due à l’effort tranchant.

Considérons le point C comme centre géométrique de la section transversale


de l’arbre et A(x,z) un point générique de cette section ; ɛ et σ représentent
successivement la déformation et la contrainte suivant l’axe de l’arbre, et et les
déplacements du centre géométrique de l’arbre par rapport au repère R’(x,y,z) (voir
fig. II.4), le déplacement suivant l’axe y étant supposé négligeable.

20
Chapitre II caractéristiques des éléments de rotor

Figure II.4 Section droite de l’arbre

La déformation en flexion du point A de l’arbre est :


(II.18)

Avec
la déformation linéaire : (II.19)

La déformation non linéaire : ( ) ( ) (II.20)

L’énergie de déformation est donnée par :

∫ σ (II.21)
( )

Où : V est volume de l’arbre.

Compte tenu de la loi de Hooke qui donne la relation entre les


contraintes et les déformations, on a:

∫( ) (II.22)
( )

A cause de symétrie de l’arbre par rapport aux axes x et z :

∫( ) (II.23)
( )

Le troisième terme de l’intégrale (II.22) est un terme de second ordre et sera négligé.

21
Chapitre II caractéristiques des éléments de rotor

En utilisant (II.19), l’énergie de déformation s’écrit :

∫* + (II.24)
( )

∫ ∫ [( ( ) ( ) ) ] (II.25)
( )

Le troisième terme de l’intégrale est nul par suite de la symétrie de la section, d’où :

∫ ∫ [( ( ) ( ) )] (II.26)
( )

En introduisant les inerties diamétrales de la section :

∬ (II.27)
( )

∬ (II.28)
( )

L’énergie de déformation a donc pour expression :

∫ [( ( ) ( ) )] (II.29)

Pour exprimer l’énergie de déformation dans le repère fixe (o,X,Y,Z) , on utilise les
relations qui expriment u* et w* en fonction de u et w (voir fig. II.4), soient :
(II.30)
(II.31)

Comme on a pour le cas de l’arbre symétrique , l’énergie de déformation


s’écrit :

∫ [(( )

( ) )]
(II.32)

22
Chapitre II caractéristiques des éléments de rotor

Et finalement, on a :

∫ [( ) ( ) ] (II.33)

II.3 Le balourd

Le balourd qui est caractérisé par son énergie cinétique est constitué d’une
masse ponctuelle placée dans le plan du disque à une distance d de son centre. Le
centre du disque est en C, la masse de balourd en B (voir figure II.5).

Figure. II.5 balourd

Les coordonnées de balourd dans le repère fixe R(O,X,Y,Z) sont données par :

⃗⃗⃗⃗⃗ { }
(II.34)

⃗⃗⃗⃗⃗ ̇
D’où la vitesse : ⃗ { } (II.35)
̇

Et l’énergie cinétique est :

( ̇ ̇ ̇ ̇ ) (II.36)

23
Chapitre II caractéristiques des éléments de rotor

Le terme étant constant, n’intervient pas dans les équations. La masse

du balourd étant négligeable par rapport à la masse de rotor, l’expression de l’énergie


cinétique peut être approximée par :
( ̇ ̇ ) (II.37)

II.4 les paliers

D’une manière générale, les paliers qui induisent des forces extérieures
agissantes sur l’arbre comportent des caractéristiques de raideur et d’amortissement
(voir figure II.6)

Figure II.6 Amortissements et raideurs de palier.

 kxx, kzz, cxx, czz les rigidités et les amortisseurs selon les directions x et z de
l’arbre.
 kxz, kzx, cxz, czx les rigidités et les amortissements dans une direction (x ou z)
mais affectés par l’autre direction.

Le travail virtuel des forces dues aux paliers agissant sur l’arbre est :
̇ ̇
(II.38)
̇ ̇

qu’on peut mettre sous la forme :


(II.39)
̇
[ ] [ ][ ] [ ][ ] (II.40)
̇

Où et sont les composantes de la force généralisée.

24
CHAPITRE III
METHODE DES ELEMENTS FINIS APPLIQUEE AUX
COMPOSANTS DU ROTOR

III.1 Introduction

La méthode des éléments finis est largement utilisée dans le domaine de la


mécanique des structures et particulièrement en dynamique des rotors.
Ce chapitre présente l’application de cette méthode aux éléments de rotor ; ce qui
permet de déterminer les équations de mouvement et d’avoir un modèle capable de
traiter les machines tournantes industrielles.

III.2 Eléments finis pour les composants du rotor [1], [2]

III.2.1 Disque
Le disque est modélisé par un nœud possédant quatre degrés de liberté ; deux
translations u et w et deux rotations θ et ψ respectivement autour des axes x et z
(figure III.1).

Figure III.1 Degrés de liberté du disque

Le vecteur des déplacements nodaux δ s’écrit sous la forme : δ = [u,w,θ,ψ] t

u, w, θ, ψ peuvent être considérées comme des coordonnées généralisées indépendantes.

L’équation (II.9), nous donne l’énergie cinétique du disque ;

L’application des équations de LAGRANGE à cette équation donne :

25
Chapitre III Méthode des éléments finis appliquée aux composants du rotor

( ) ̈ (III.1)
̇

( ) ̈ (III.2)
̇

( ) θ̈ ̇ (III.3)
̇

(III.4)
( ) ̈ ̇
̇

On aura donc :
̈ ̇
̈ ̇
( ) [ ][ ̈] [ ̇]
̇
̈ [ ] ̇ (III.5)

L’équation (III.5) peut s’écrire sous la forme :

( ) ̈ ̇ (III.6)
̇

Avec : Md la matrice masse, Cd la matrice gyroscopique.

III.2.2 Arbre
L’arbre est modélisé par des éléments poutre de section constante. L’élément
fini utilisé a deux nœuds et quatre degrés de liberté dans chaque nœud (voir figure
III.2).

Figure III.2 : Degrés de liberté d’un élément arbre

Le vecteur des déplacements nodaux de l’élément est :


[ ] (III.7)

il est séparé en deux vecteurs de déplacements dont chacun correspond à une direction :

26
Chapitre III Méthode des éléments finis appliquée aux composants du rotor

[ ] (III.8)
[ ] (III.9)

Les déplacements sont exprimés à partir des expressions suivantes :


(III.10)
(III.11)

Où N1(y) et N2(y) sont les vecteurs des fonctions de forme classiques d’un
élément de poutre en flexion :

* + (III.12)

(III.13)
* +

Le nombre total de degrés de liberté pour chaque nœud est de quatre, les matrices
élémentaires de l’arbre sont donc de taille [8×8] qui sont obtenues en remplaçant u, w, θ
et ψ par leurs expressions dans les énergies cinétique et de déformation de l’arbre.

III.2.2.1 Energie cinétique de l’arbre

L’utilisation de l’expression de l’énergie cinétique de l’arbre (II.16) pour un élément


conduit à :

∫[ ̇ ̇ ̇ ̇]

∫* ̇ ̇ ̇ ̇+

∫ ̇
(III.14)

En substituant (III.12) et (III.13) dans (III.14) on aura la forme contractée


suivante :

̇ ̇ ̇ ̇ ̇ ̇ ̇ ̇ ̇
(III.15)

27
Chapitre III Méthode des éléments finis appliquée aux composants du rotor

Les matrices obtenues sont de dimension (4×4) ; M1 et M2 sont les matrices


classiques de masse, M3 et M4 représentant l’effet secondaire d’inertie de rotation de la
section par rapport à un diamètre et la matrice M5 représente l’effet gyroscopique :

[ ] (III.16)

(III.17)
[ ]

(III.18)
[ ]

[ ] (III.19)

(III.20)
[ ]

Ecrivons maintenant les matrices de dimensions (8×8) correspondants aux matrices M1,
M2, M3, M4, M5 qui seront multipliées par les dérivées temporelles du
vecteur δ=[u1,w1,θ1,ψ1,u2,w2, θ2,ψ2]t

(III.21)

[ ]

(III.22)

[ ]

28
Chapitre III Méthode des éléments finis appliquée aux composants du rotor

(III.23)

[ ]

(III.24)

[ ]

(III.25)

[ ]

L’application des équations de LAGRANGE sur l’expression (III.15) donne :

( ) ̈ ̇ (III.26)
̇

Où M et Ms sont données par :

Soient :

(III.27)

[ ]

29
Chapitre III Méthode des éléments finis appliquée aux composants du rotor

(III.28)

[ ]

(III.29)

[ ]

III.2.2.2 Energie de déformation

L’énergie de déformation de l’arbre est donnée par la relation suivante :

∫ [( ) ( ) ] (III.30)

L’application des expressions (III.10) et (III.11) sur l’équation de l’énergie de


déformation donne :

∫* +
(III.31)

Ou : * (∫ ) (∫ )+ (III.32)

qui peut s’écrire sous la forme réduite :

[ ] (III.33)

30
Chapitre III Méthode des éléments finis appliquée aux composants du rotor

Où : K1 et K2 sont les matrices classiques des raideurs.

Dans le cas de prise en compte de l’effet de cisaillement, la quantité


caractérisant le cisaillement est :

(III.34)

Avec le module de cisaillement :

(III.35)

: est le coefficient de poisson, Sr ≈ S est la section réduite.


L’application des équations de Lagrange donne :

(III.36)

avec :

[ ]
(III.37)

III.2.3 Balourd
L’application des équations de Lagrange sur l’équation de l’énergie cinétique
d’un balourd (II.37) donne :
(III.37)
( )
̇
(III.38)
( )
̇

III.2.4 Palier
L’influence des pentes et des moments de flexion est négligée pour les paliers et
on ne tient compte que des forces et des déplacements correspondants. Les matrices sont
données par :

31
Chapitre III Méthode des éléments finis appliquée aux composants du rotor

̇
̇
[ ] [ ][ ] [ ][ ] (III.39)
̇
̇

La première matrice est une matrice de raideur et la seconde est une matrice
d’amortissement. Ces matrices sont en général asymétriques et peuvent varier
significativement en fonction de la vitesse de rotation.

III.3 Assemblage des éléments du rotor

A partir des équations de l’arbre, du disque et des paliers, l’équation du mouvement du


rotor s’écrit sous la forme :
̈ ̇ (III.40)

La matrice masse M contient la masse du rotor et des disques. La matrice raideur


K contient la raideur de l’arbre et des paliers. La matrice C contient l’effet gyroscopique
de l’arbre et des disques et la matrice amortissement des paliers.
F peut représenter le balourd ou toutes autres forces extérieures.

32
CHAPITRE IV

DETERMINATION DES COEFFICIENTS DYNAMIQUES DE


RIGIDITE ET D’AMORTISSEMENT D’UN PALIER
HYDRODYNAMIQUE COURT

IV.1 Introduction

Les paliers d’arbre à film d’huile, sont très utilisés dans les machines tournantes. On
les rencontre dans les moteurs thermiques, les compresseurs, les turbomachines, les
réducteurs, etc… Ils offrent en effet une bonne capacité de charge et un amortissement
visqueux substantiel pour favoriser la stabilité vibratoire du rotor. Ceux-ci ne doivent
néanmoins pas être considérés comme des éléments passifs, mais comme des éléments
qui interviennent sur le comportement dynamique de la ligne d’arbre, c’est-à-dire sur
ses vitesses critiques et sa stabilité.
Le comportement du palier est gouverné par les forces hydrodynamiques
engendrées par le film lubrifiant et qui s’opposent au mouvement de l’arbre. La rotation
de celui-ci a pour effet d’entrainer l’huile par cisaillement. L’arbre n’étant pas placé au
centre du palier, il s’ensuit que l’huile est entrainée dans un convergent et que la
pression du film monte et soutient l’arbre qui se place à une position d’équilibre [6].

Figure IV.1: palier hydrodynamique circulaire

33
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

La pression moyenne sur la surface projetée s’écrit : (IV.1)

Soit sous forme adimensionnée :

{ } { } (IV.2)

{ } (IV.3)

W désigne la charge radiale sur le palier, R le rayon intérieur du coussinet, L la


longueur du palier, μ la viscosité de l’huile, Ω la vitesse de rotation de l’arbre, C le jeu
radial.

On peut alors donner la définition de deux nombres caractéristiques pour l’étude


des paliers hydrodynamiques.

Le nombre de Sommerfeld ⁄ 2 3 (IV.4)

L’excentricité relative de l’arbre (IV.5)

e : excentricité du rotor à l’équilibre

Le nombre de Sommerfeld représente la capacité de portance du film. Lorsque S


décroit, l’excentricité relative croit et le centre du rotor tend à s’écarter de l’axe du
palier, inversement lorsque S croit, l’arbre tend à se stabiliser à l’équilibre sur l’axe du
palier.

Les relations liant les forces hydrodynamiques au déplacement et à la vitesse du


centre de l’arbre sont non linéaires et dépendent des conditions du chargement.

En évaluant les coefficients linéaires et en se mettant dans l’hypothèse de petits


déplacements et de petites variations de vitesse autour de la position d’équilibre, les
forces additionnelles fx et fz engendrées par les valeurs élémentaires ( ̇ ̇)
s’écrivent :

̇
{ } [ ]2 3 [ ]2 3 (IV.6)
̇

34
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

kij et cij correspondent respectivement aux raideurs et aux amortissements dus à


l’existence du film lubrifiant. Le premier indice indique la direction de la force, le
second celle du déplacement (ou vitesse de déplacement).

Figure IV.2: amortissement et raideurs de palier

IV.2 Dérivation de l’équation de Reynolds en coordonnées cartésiennes [3]

La figure (IV.1) représente une section droite de l’arbre et du palier. Le rapport C/R de
ce type des paliers est généralement de l’ordre de 0.001. Donc l’épaisseur du film de
fluide est très petite par rapport à la longueur du palier et à la circonférence. On peut
alors négliger la courbure de la surface du film de fluide et considérer le film entre deux
segments plans de palier et d’arbre comme il est illustré dans la figure (IV.3). Chaque
segment a des composantes de vitesse suivant x, et z, mais sa vitesse suivant l’axe y du
palier est nulle.

35
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

Figure IV.3 : Segments d’arbre et de palier

L’équation de Reynolds est déduite à partir des équations de Navier-Stokes en


prenant en considération que le rapport C/R et le nombre de Reynolds sont petits.

En effet, écrivons les équations de Navier-Stokes en utilisant les coordonnées


cartésiennes et en négligeant les forces de volume :

4 5

4 5

4 5
(IV.7)
Pour un fluide incompressible, l’équation de continuité s’écrit :
(IV.8)

et étant respectivement la masse volumique et la viscosité cinématique du fluide,


la pression et et les composantes du vecteur vitesse.

Les coordonnées spatiales sont adimensionnées comme suit :

̅ ̅ ̅ (IV.9)

36
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

Et les vitesses :
(IV.10)
̅ ̅ ̅ ( )

La substitution des équations (IV.9) et (IV.10) dans (IV.8) donne :


(IV.11)
̅ ̅
( )
̅ ̅
L’adimensionnement est complété par :
( ) (IV.12)
̅ ( ) ̅
( )

En substituant les variables adimensionnées des équations (IV.9) - (IV.10) - (IV.12)


dans (IV.7) on obtient :

̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅
[ (̅ ̅ ̅ )] ( ) 4 5
̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅

̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅
[ (̅ ̅ ̅ )] ( ) 4 5
̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅

(IV.13)
̅ ̅ ̅ ̅ ̅
( ) 6 ( ) (̅ ̅ ̅ )
̅ ̅ ̅ ̅ ̅
̅ ̅ ̅
( ) 4 57
̅ ̅ ̅

En négligeant les termes du second ordre en (C/R), on obtient :

̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅
[ (̅ ̅ ̅ )]
̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅

̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅
[ (̅ ̅ ̅ )]
̅ ̅ ̅ ̅ ̅ ̅
(IV.14)
̅
̅

37
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

Le rapport (C/R) étant petit, le gradient de pression à travers le film est


négligeable.

Il est d’usage dans l'analyse des paliers hydrodynamiques de négliger les deux
termes d’accélération : convective et temporelle sur la gauche de l'équation (IV.14). Ces
termes sont petits pourvu que est inférieur à un. Étant donné que C/R est

généralement de l'ordre de 0,001, les termes d'inertie deviennent significatifs si


.

Pour l'analyse des paliers, ces termes peuvent être négligés, et les équations
dimensionnelles sont :

(IV.15)

étant la viscosité dynamique du fluide.

En intégrant les équations d’équilibre (IV.15) en utilisant les conditions aux


limites (voir figure (IV.4)) :

{ (IV.16)

Et en supposant que la viscosité du fluide est constante, le champ des vitesses est
obtenu :

( ) [( ) ]

( ) (IV.17)

La substitution des équations (IV.17) dans (IV.8) donne :

[ ( )] [ ( )]
(IV.18)
[( ) ]

38
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

qui, en l’intégrant de z=0 à z=H aboutit à:

∫ [ ( )] ∫ [ ( )]

∫ [( ) ]
(IV.19)

Cette étape élimine z comme variable indépendante.

L’application de la règle de Leibniz pour la différenciation des intégrales :

( ) ( )
∫ ( ) ∫ ( ) ( ) (IV.20)

aux intégrales de l’équation (IV.19) donne :

∫ ( ) ∫ ( )

∫ 0. / 1 (IV.21)

µ, et étant indépendants de z, les intégrations indiquées peuvent être


facilement complétées pour donner l'équation de Reynolds pour un écoulement
laminaire d'un fluide incompressible iso-visqueux

4 5 4 5

( ) ( ) ( )
(IV.22)

IV.3 Équation de Reynolds en coordonnées cylindriques [3]

L’objectif maintenant est de réécrire l'équation de Reynolds (IV.22) en


coordonnées cylindriques qui conviennent mieux pour l'analyse des paliers
hydrodynamiques. La variable circonférentielle x est remplacée par Rθ, l'angle θ
illustré sur la figure (IV.1) correspond à la rotation autour du centre du palier.

39
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

Le palier est supposé stationnaire c.à.d. U1=W1=0, le remplacement de x par Rθ


dans l'équation (IV.22) donne :

4 5 4 5 (IV.23)

En déterminant les expressions de et [3], et en négligeant les termes du


second ordre, l’équation de Reynolds en coordonnées cylindriques s’écrit :

4 5 4 5 (( ̇) ̇ ) (IV.24)

IV.4 Détermination des coefficients dynamiques des paliers courts [4], [6]

Dans le cas d’un palier court, le gradient de pression circonférentielle est

négligeable devant le gradient de pression axiale , et l’équation de Reynolds se

simplifie alors sous la forme :

4 5 (( ̇) ̇ ) (IV.25)

L’épaisseur du film d’huile H est donnée par :

( ) (IV.26)

Aux extrémités du palier, la pression étant nulle, c'est-à-dire :

(IV.27)

L’intégration de l’équation (IV.24) donne :

( ) 4 5 (( ̇) ̇ ) (IV.28)

En tenant compte de (IV.26 ), on obtient :

̇
( ) 4 5 4( ̇) 5 (IV.29)
( ) ( )

40
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

Il est à noter que ce résultat n’est applicable que pour les paliers complets sans
rainure axiale d’alimentation.

La condition de Gümbel à la frontière dans le cas du palier court est la plus


fréquemment employée, car elle corrobore assez bien les résultats expérimentaux et
conserve à l’équation de Reynolds son caractère linéaire [6]. Elle prend l’hypothèse que
les pressions négatives sont négligeables.

( )
(IV.30)
( )
Les composantes des forces du film d’huile dans la base ( ⃗, ⃗ ) s’écrivent :
(IV.31)
∫ ∫

∫ ∫ (IV.32)

En substituant (IV.29) dans (IV.31) et (IV.32), on obtient

∫ 4 5 (( ̇ )∫ )
( )
(IV.33)
̇∫
( )

∫ 4 5 (( ̇ )∫ )
( )
(IV.34)
̇∫
( )

Pour calculer ces intégrales, on peut utiliser le changement de variable de Sommerfeld :

(IV.35)

qui permet de déterminer :


(IV.36)


(IV.37)

41
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court


(IV.38)

En reportant (IV.35) - (IV.38) dans les équations (IV.33) et (IV.34), les intégrales sont
facilement calculées et l’on obtient :
̇( )
( ( ̇ )) (IV.39)
( ) √

. ̇ ( ̇ )√ / (IV.40)
( )

En négligeant les fluctuations de et de , on obtient :

(IV.41)
( )
(IV.42)
( )

Le module F étant égal à la charge statique W, on a :

√ √ ( ) (IV.43)
( )

D’où l’on déduit l’angle de calage



(IV.44)

Le nombre de Sommerfeld est exprimé par:

( )
( ) ( ) (IV.45)
√ ( )

Les composantes dynamiques adimensionnées et s’expriment

dans la base polaire ( ⃗, ⃗ ) par :

42
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

̅ ( )
4 5 ( )
( )

̅
4 5 ( )

̅ (IV.46)
4 5 √ ( )

̅ ( )
4 5 ( )

Et

̅ ( )
( ) ( )
̇ √
. /

√ ( )

( )

̅ (IV.47)
( ) ( )
̇
. /

Où :

( ) (IV.48)
, ( ) -

̇
. /̅ (IV.49)

̇
. /̅ (IV.50)

Dans le système d’axes xz, on a :

, - , -, - , - (IV.51)

, - , -, - , - (IV.52)

avec

, - [ ] (IV.53)

43
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

et

( )

√ ( ) (IV.54)

En développant les équations (IV.51) et (IV.52), on obtient :

Les composantes de la matrice de rigidité :

( )
( )
(IV.55)
( )
( )

Et les composantes de la matrice d’amortissement :


( )
( )
(IV.56)
( )
( )

La substitution des équations ((IV.46) et (IV.47) dans (IV.55) et (IV.56), tout en tenant
compte de (IV.54), permet de calculer les coefficients dynamiques d’un palier
hydrodynamique court, c à d, les composantes de la matrice de rigidité et
d’amortissement adimensionnées dans le système d’axes xz.

Pour la rigidité :

( ( )( ) ( ))
( )
( )
( ( ) ) ( ) (IV.57)
( ( )( ) ( ))
( )
√( )
( ( ) )
( )
√( )

Et pour l’amortissement :

44
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

( ( ) )
( )


( ( ) ) ( )
(IV.58)
* ( ) + ( )

Les coefficients de rigidité et d’amortissement exprimés par les équations


(IV.57) et (IV.58) sont représentés graphiquement en fonction du nombre de
Sommerfeld : figures (IV.5) et (IV.6), puis en fonction de l’excentricité relative : figures
(IV.7) et (IV.8).

45
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

3 3
10 10

2
10 2
10

Amortissement
1
10
Rigidité

1
10
0
10

Kxx 0
-1
10
10 Kzz
Kxz
Kzx
-2 -1
10 -4 -2 0 2
10 -
10 10 10 10 10
Nombre de Sommerfeld
Figure IV.5 : Variation de la rigidité du palier en fonction de nombre de Sommerfeld

3
10

2
10
Amortissement

1
10

Kxx 0
10
Kzz Cxx
Kxz Czz
Kzx Cxz=Czx
-1
2
10 -4 -2 0 2
10 10 10 10 10
Nombre de Sommerfeld
Figure IV.6 : Variation de l’amortissement du palier en fonction de nombre de
Sommerfeld

46
Chapitre VI détermination des coefficients dynamique de rigidité et d’amortissement d’un palier
hydrodynamique court

3 3
10 10

2
10 2
10

Amortissement
1
10
Rigidité

1
10
0
10

Kxx 0
-1
10
10 Kzz
Kxz
Kzx
-2 -1
10 0 -1 -2
10
10 10 10 10
Excentricité relative
Figure IV.7 : Variation de la rigidité du palier en fonction de l’excentricité relative

3
10

2
10
Amortissement

1
10

xx 0
10
zz Cxx
xz Czz
zx Cxz=Czx
-1
-2
10 0 -1 -2
10 10 10 10
Excentricité relative
Figure IV.8 : Variation de l’amortissement du palier en fonction d’excentricité relative

47
CHAPITRE V
SIMULATIONS ET RESULTATS

V.1 Présentation du code de calcul

Le software utilisé dans ce travail est un ensemble de scripts et de fonctions


écrits en MATLAB pour accompagner le livre (Dynamics of Rotating Machines)[9] .
Son but principal est d’illustrer les caractéristiques des machines tournantes décrites
dans le livre, en particulier le mouvement latéral basé sur des modèles d'arbres en ligne.
Il peut être utilisé pour analyser d'autres machines et à des fins de recherche.

C’est un programme open source, avec de nombreux commentaires à travers les


scripts le composant, ce qui permet à l'utilisateur de bien comprendre les méthodes
utilisées. Il est simple d’utilisation avec une boîte à outils se composant d'un ensemble
de fonctions et de scripts appelés depuis la fenêtre de commande.

Il peut être utilisé pour modéliser des machines avec un nombre relativement
élevé de degrés de liberté.

V.1.1 Aperçu sur le logiciel

Au niveau de base, ce programme présente trois aspects:

 Définition du modèle.
 Analyse du système et génération des résultats.
 Moyens graphiques pour la représentation du modèle et la visualisation des
résultats.
La définition du modèle est toute intégrée dans un tableau MATLAB unique de
structures. Ce qui permet au modèle, Une fois défini, d'être passé facilement à l'analyse
ou aux fonctions graphiques.

V.1.2 Définition du modèle :

Le modèle est défini par la définition des nœuds, arbres, disques, paliers et forces
appliquées dans un tableau de structures. Chaque ligne des matrices des définitions
donne un nœud, un élément ou une force distincte. Si des définitions différentes sont
incluses dans la même matrice, il se peut qu’ils aient besoin d’un nombre différent de
paramètres, dans ce cas, la ligne correspondant au plus petit nombre de paramètres doit
être remplie avec des zéros afin que toutes les lignes aient une longueur égale.

48
Chapitre V simulations et résultats

Une fois le modèle défini, les fonctions suivantes sont utilisées pour calculer les
différentes matrices des éléments (masse, rigidité, amortissement, gyroscopique)

V.1.2.1 Calcul des matrices masse, rigidité et amortissement de l’arbre et du


disque :
La fonction suivante est utilisée pour calculer les matrices de masse, de rigidité et
d’amortissement concernant l’arbre et le disque. Sa syntaxe est :
[M0, C0, C1, K0, K1] = rotormtx (model)
Cette fonction fait appel à la fonction shftelem qui est décrite ci-dessous.

V.1.2.2 Calcul des matrices masse, rigidité et gyroscopique de l’arbre :


Cette fonction génère les matrices élémentaires pour un arbre circulaire. Sa
syntaxe est:
[M0e,C1e,K0e,K1e] =shftelem(Shaft_Type,L,outer_diameter,inner_diameter,E,G,rho,
AxialForce,Torque)

V.1.2.3 Calcul des matrices masse rigidité et d’amortissement des paliers :


La fonction suivante utilisée pour calculer les matrices de masse, de rigidité et
d’amortissement concernant les paliers, quel que soit leur type en utilisent la syntaxe
suivante :

[Mb, Cb, Kb, zero_dof, eccentricity] = bearmtx (model, Rotor_Spd)


V.1.3. Les différentes fonctions d’analyse utilisées :

V.1.3.1 Calcul des valeurs et vecteurs propres :

Pour calculer les valeurs propres et les vecteurs propres à une vitesse donnée,
nous utilisons la fonction suivante :
[eigenvalues,eigenvectors,kappa,eccentricity] = chr_root(Model,Rotor_Spd)
V.1.3.2. Calcul les vitesses critiques :
Cette fonction est -utilisée pour calcul les vitesses critiques. Sa syntaxe est :
[critical_speeds,mode_shapes] =
crit_spd(model,NX,damped_NF,number_criticals,max_iterations,convergence_tol,initia
l_estimates)

V.1.3.3. Calcul de la réponse en fréquence:


Cette fonction donne la réponse en fréquence au balourd et elle représente deux
diagrammes, l’amplitude de réponse et le diagramme de phase. Sa syntaxe est :
[response] = freq_rsp(model,Rotor_Spd)

49
Chapitre V simulations et résultats

V.1.4 Représentation graphique :

Une fois les résultats obtenus à partir des fonctions d’analyse, plusieurs fonctions
permettant de représenter graphiquement ces résultats sont proposées :

V.1.4.1 Tracé du schéma du Modèle :


Cette fonction permet de tracer une représentation schématique du modèle pour
vérifier la validité, y compris les lieux des nœuds, les éléments d’arbres, de disques, de
paliers, etc. La syntaxe est :
[ ] = picrotor (model)

V.1.4.2 Tracé du diagramme de Campbell:


Cette fonction permet de tracer le diagramme de Campbell en utilisant les
résultats calculés à partir « chr_root ». La syntaxe est :
[ ] = plotcamp (Rotor_Spd, eigenvalues, NX, damped_NF, kappa)
V.1.4.3 Tracé de la réponse en fréquence:
Cette fonction permet de tracer la réponse synchrone en fonction de la vitesse de
rotation du rotor. Sa syntaxe est :
[ ] = plotresp (Rotor_Spd,response,outnode)
V.2 Simulations et résultats

Avant de procéder aux simulations et à l’analyse des résultats, il convient


bien de donner les définitions suivantes :

V.2.1. Définitions

V.2.1.1 Stabilité
Lorsque le rotor est en mouvement libre, sous l’effet des conditions initiales, son
mouvement peut croître indéfiniment avec le temps : le rotor est alors dit instable [2].
L’instabilité est détectée lors de la recherche des solutions des équations sans second
membre. Les couples solutions obtenus (valeurs propres complexes du système) sont
généralement de la forme :

Où : est la fréquence propre de précession et

est l’amortissement du système associé à la fréquence de précession.

50
Chapitre V simulations et résultats

Si la partie réelle est positive, la solution croît indéfiniment avec le temps et le rotor est
instable
Le décrément logarithmique est défini par :

| |

La stabilité du système peut être vérifiée en observant le signe du décrément


logarithmique :

Le système est stable pour et instable pour .

V.2.1.2 Définition des caractéristiques des paliers utilisés dans le programme

Nous avons fait l’étude sur quelques rotors avec différents types de paliers. Le code
utilisé permet le choix entre les huit types de paliers présentés dans le tableau V.1.

 Types 1 et 2 : [type de palier, Nœud]


Types 3 jusqu’à 6 sont définis en spécifiant les composantes des matrices de
raideur et d'amortissement, comme suit
 Type 3 = [3 Nœud kxx kzz cxx czz ]

Tableau V.1 : Définition des différents types des paliers


Type de palier Définition de palier
Type 1 Palier rigide court.
Type 2 Palier rigide long.
Type 3 Matrices de rigidité et d’amortissement diagonales et constantes
(aucune rigidité de rotation).
Type 4 Matrices de rigidité et d’amortissement diagonales et constantes
Type 5 Matrices de rigidité et d’amortissement constantes (aucune rigidité de
rotation) : matrices( 2x2 )
Type 6 Matrices de rigidité et d’amortissement constantes : matrices( 4x4 )
Type 7 Palier hydrodynamique
Type 8 Joints d’étanchéité

 Type 4= [4 Nœud kxx kzz kθθ kψψ cxx czz cθθ cψψ ]
 Type 5= [5 Nœud kxx kxz kzx kzz cxx cxz czx czz ]
 Type 6= [6 Nœud kxx kxz kxθ kxψ ... etc]
 Pour le 7ième type on le défini par : [7 Nœud F D L C ], où :
F : la charge statique appliquée sur le palier (N)
D: le diamètre du palier (m)
L: la longueur du palier(m)

51
Chapitre V simulations et résultats

C : jeu radial (m)


: viscosité d’huile (lubrifiant) (Ns/m2)
 Le type 8 défini par: [8 Nœud P R L c V fric ], où :
P: la différence de pression à travers le joint
R : le rayon du joint
L : la longueur du joint
C : jeu radial du joint
V: la vitesse moyenne axiale de flux du joint
fric : le coefficient de frottement du joint

V.2.2. Simulations et résultats

Dans les simulations présentées ci-dessous, quatre exemples de rotors sont


étudiés avec différents types de paliers. Pour chacun de ces exemples, un schéma du
modèle éléments finis est présenté ainsi que le diagramme de Campbell et la réponse
en fréquence à l’excitation de balourd ; les vitesses critiques ainsi que les pulsations
propres et les décréments logarithmiques pour différentes vitesses de rotation sont
déterminés.

V.2.2.1 Exemple 01

Palier Type 1 Palier Type 1

Figure V.1 : Modèle du rotor

 Les caractéristiques du rotor [1]


La longueur de l’arbre L=0.4 m, le diamètre d=0.02 m, le nombre d’éléments de l’arbre
n=6, la masse volumique de l’arbre et des disques est , le coefficient
de Poisson est et le module de Young . Les paliers sont placés
aux extrémités de l’arbre. Dans le cas des paliers hydrodynamiques, ils sont lubrifiés
avec de l’huile dont la viscosité est , Le jeu radial du palier est C=
0.000125 m, son diamètre D=0.1m et sa longueur l=0.03m.

52
Chapitre V simulations et résultats

Tableau V.2 Caractéristiques géométriques et position du disque

Diamètre ext (m) Diamètre int (m) Epaisseur (m) N° du nœud


Disque 0.3 0.02 0.03 3

 Cas des paliers de type 1 :

150
Damped natural frequencies (Hz)

100

50

0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.2 : Diagramme de Campbell


Response magnitude (m)

-5
10

-10 Node 3, x
10
Node 5, x
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)

200
Phase (degrees)

100

-100
Node 3, x
Node 5, x
-200
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.3 : Réponse en fréquence

53
Chapitre V simulations et résultats

 Cas des paliers de type 7 :

160

140
Undamped natural frequencies (Hz)

120

100

80

60

40

20

0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.4 : Diagramme de Campbell


Response magnitude (m)

-10 Node 3, x
10
Node 5, x
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Rotor spin speed (rev/min)

200
Phase (degrees)

100

-100 Node 3, x
Node 5, x
-200
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.5 : Réponse en fréquence


 Vitesses critiques

Dans le tableau V.3 sont présentées les vitesses critiques du rotor pour deux types de
paliers :

Tableau V.3 Vitesses critiques

Type de palier
1 7
253,63 200,12
305,02 263,16
503,79 400,49
Vitesses critiques 737,26 2068,1
(rad/s) 5424,2 4864,8
5436,6 6005,6
17057 7926,6
17509 10235

54
Chapitre V simulations et résultats

On remarque que les valeurs des vitesses critiques diminuent après le changement
des paliers rigides courts (type 1) par des paliers hydrodynamiques (type 7);

 Pulsations propres et décréments logarithmiques

Dans le tableau V.4 sont présentés les pulsations propres et les décréments
logarithmiques correspondants, pour trois vitesses de rotation de l’arbre, et ceci pour
deux types de paliers :

Tableau V.4 Pulsations propres et décréments logarithmiques


Paliers type 01
1000 tr/min 5000 tr/min 10000 tr/min
ω δ ω δ ω δ
-13 -12
271,63 -4,0498x10 215,71 -3,2158x10 150,56 2,3331x10-12
291,46 -4,0498x10-13 315,48 -3,2158x10-12 330,22 2,3331x10-12
693,56 6,6938x10-14 498,50 2,8629x10-12 423,64 -4,1576x10-12
878,26 6,6938x10-14 1421,1 2,8629x10-12 2286,4 -4,1576x10-12
5458,9 5,8191x10-14 5454,5 -4,3937x10-13 5449,9 2,0757x10-12
Paliers type 07
1000 tr/min 5000 tr/min 10000 tr/min
ω δ ω δ ω δ
200,21 2,2314x10-1 182,07 1,6168x10-1 122,69 2,6762x10-1
278,37 2,2314x10-1 233,68 1,6168x10-1 220,43 2,6762x10-1
-3 -2
462,65 8,2204x10 384,96 1,3751x10 362,82 5,6875x10-3
807,70 8,2204x10-3 1293,1 1,3751x10-2 362,82 5,6875x10-3
161,06 7,5631x10-1 1968,7 2,3912x10-1 1938,2 1,4199x10-1

Le tableau V.4 montre la diminution des valeurs des fréquences propres (en passant des
paliers rigides courts : appuis (type 01) aux paliers hydrodynamiques (type 07) pour
différentes vitesses de rotation. L’analyse des décréments logarithmiques pour les
paliers rigides courts montre qu’ils sont quasiment nuls, ceci est dû à l’absence
d’amortissement. Concernant les paliers hydrodynamiques, on peut remarquer que les
décréments logarithmiques correspondant aux fréquences propres de précession, pour
les vitesses de rotations : 1000, 5000 et 10000 tr/min sont tous positifs ; ce qui indique
que tous les modes considérés sont stables.

55
Chapitre V simulations et résultats

V.2.2.2 Exemple 02

Palier Type 3 Palier Type 3

Figure V.6 : Modèle du rotor

 Les caractéristiques du rotor [1]


La longueur de l’arbre est L=1.3 m, son diamètre d=0.1 m, le nombre d’éléments de
l’arbre est n=13, la masse volumique de l’arbre et des disques est , le
coefficient de Poisson , le module de Young , les paliers sont
placés aux extrémités de l’arbre. Dans le cas de paliers hydrodynamiques, la viscosité
du fluide de lubrification est , le jeu radial du palier est C= 0.00254
m, le diamètre du palier est D=0.1m et sa longueur l=0.03m.
Tableau V.5 Caractéristiques géométriques et position des disques

Disque Diamètre Diamètre Epaisseur (m) N° nœuds


extérieur (m) intérieur (m)
1 0.24 0.1 0.05 3
2 0.4 0.1 0.06 6
3 0.4 0.1 0.06 11

Cas des paliers de type 03 :

1200

1000
Undamped natural frequencies (Hz)

800

600

400

200

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5
Rotor spin speed (rev/min) x 10
4

Figure V.7 : Diagramme de Campbell.

56
Chapitre V simulations et résultats

Response magnitude (m)


-5
10

-10
10 Node 2, x
Node 7, x
0 0.5 1 1.5 2 2.5
Rotor spin speed (rev/min) x 10
4

200
Phase (degrees)

100

-100
Node 2, x
Node 7, x
-200
0 0.5 1 1.5 2 2.5
Rotor spin speed (rev/min) x 10
4

Figure V.8 : La réponse en fréquence.

 Cas des paliers de type 07 :

600

500
Undamped natural frequencies (Hz)

400

300

200

100

0
0 0.5 1 1.5 2 2.5
Rotor spin speed (rev/min) x 10
4

Figure V.9 : Diagramme de Campbell.


Response magnitude (m)

-5
10

Node 2, x
Node 7, x
0 0.5 1 1.5 2 2.5
Rotor spin speed (rev/min) x 10
4

200
Phase (degrees)

0
Node 2, x
Node 7, x
-200
0 0.5 1 1.5 2 2.5
Rotor spin speed (rev/min) x 10
4

Figure V.10 Réponse en fréquence

57
Chapitre V simulations et résultats

 Vitesses critiques

Dans cet exemple on considère le rotor représenté sur la figure V.6, pour lequel,
on calcule les vitesses critiques (Tableau V.6) ainsi que les fréquences propres et les
décréments logarithmiques correspondants à des vitesses de rotation du rotor de
1000, 5000 et 10000 tr/min (Tableau V.7) et ceci pour deux types de
paliers (03 et 07).

Tableau V.6 Vitesses critiques

Type de palier
3 7
379,12 34,655
397,73 66,002
1049,0 355,18
Vitesses critiques 1181,1 793,64
(rad/s) 1756,1 1119,9
2555,2 1698,4
2785,9 2359,2
3567,1 3392,0

On peut remarquer que les vitesses critiques ont nettement diminué (en passant du
palier de type 03 au palier de type 07). Il est à noter ici que cette diminution n’est pas
systématique car les vitesses critiques des paliers hydrodynamiques dépendent de
plusieurs paramètres (diamètre du palier, sa longueur, viscosité de l’huile, jeu radial…)
et que tout changement de l’un de ces paramètres peut influer sur les vitesses critiques
par augmentation ou par diminution de leurs valeurs.

En examinant les pulsations propres du rotor pour les trois vitesses de rotation
considérées (Tableau V.7), la même remarque faite sur les vitesses critiques reste
valable ici. Concernant les décréments logarithmiques, ils sont tous positifs ce qui
indique que tous les modes considérés sont stables.

58
Chapitre V simulations et résultats

 Pulsations propres et décréments logarithmiques

Tableau V.7 Pulsations propres et décréments logarithmiques

Paliers type 03
1000 tr/min 5000 tr/min 10000 tr/min
ω δ ω δ ω δ
380,71 3,1477 x10-3 377,78 2,9135 x10-3 371,47 2,5873 x10-3
396,13 3,1477 x10-3 398,81 2,9135 x10-3 404,32 2,5873 x10-3
1064,8 2,5204 x10-3 1060,6 2,7571 x10-3 1049,0 3,0910 x10-3
1166,1 2,5204 x10-3 1169,0 2,7571 x10-3 1178,2 3,0910 x10-3
2068,5 1,9623 x10-2 2018,7 1,9619 x10-2 1914,6 1,9613 x10-2
Paliers type 07
1000 tr/min 5000 tr/min 10000 tr/min
ω δ ω δ ω δ
34,719 3,6493 x10-2 34,839 1,1246 x10-2 34,926 7,4005 x10-3
66,073 3,6493 x10-2 66,151 1,1246 x10-2 65,494 7,4005 x10-3
393,11 9,7047 x10-2 341,35 2,2573 x10-1 314,43 4,9794 x10-1
120,64 9,7047 x10-2 857,96 2,2573 x10-1 751,05 4,9794 x10-1
1311,0 2,6604 x10-1 1193,1 1,2962 x10-1 1130,9 7,9393 x10-2

V.2.2.3 Exemple 03 :

Type de palier 5 Type de palier 5

Figure V.11 Modèle du rotor

 Les caractéristiques du rotor [13]

La longueur de l’arbre L=3.5 m, le diamètre d=0.1 m, le nombre d’éléments de l’arbre


n=7, la masse volumique de l’arbre et des disques est , le coefficient
de Poisson , le module de Young . Les paliers sont placés aux
nœuds 2 et 7, dans le cas de paliers hydrodynamiques, la viscosité dynamique du fluide
lubrifiant est : , le jeu radial est C= 0,00254 m, le diamètre du
palier est D=0.0254m et la longueur du palier l=0.0127m.

Les disques

Les quatre disques ont le même diamètre : 0.32872, et la même épaisseur : 0.1m

59
Chapitre V simulations et résultats

 Cas des paliers de type 01 :

160

140
Undamped natural frequencies (Hz)

120

100

80

60

40

20

0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.12 Diagramme de Campbell.


Response magnitude (m)

Node 4, x
-10
10 Node 6, x
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)
200
Phase (degrees)

0
Node 4, x
Node 6, x
-200
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.13 Réponse en fréquence.

 Cas des paliers de type 05 :

60
Chapitre V simulations et résultats

160

140
Undamped natural frequencies (Hz)

120

100

80

60

40

20

0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.14 : Diagramme de Campbell.


Response magnitude (m)

Node 4, x
-10
10 Node 6, x
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)
200
Phase (degrees)

0
Node 4, x
Node 6, x
-200
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.15 : La réponse en fréquence.

 Cas de paliers de type 07 :


180

160
Undamped natural frequencies (Hz)

140

120

100

80

60

40

20

0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.16 : Diagramme de Campbell.

61
Chapitre V simulations et résultats

Response magnitude (m)

Node 4, x
-10
10 Node 6, x
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)

200
Phase (degrees)

0
Node 4, x
Node 6, x
-200
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.17 : La réponse en fréquence.

 Vitesses critiques

Dans cet exemple, nous avons considéré trois types de palier. L’examen des vitesses
critiques (Tableau V.8) indique que celles correspondant au type 01 sont les plus
grandes (palier rigide) et que les vitesses critiques correspondant aux paliers de type
07 dépassent celles correspondant au type 05, sans que cela ne soit une généralité.

Tableau V.8 Vitesses critiques

Type de palier
1 5 7
115,28 113,57 114,53
116,43 115,93 115,97
427,19 418,55 425,35
Vitesses critiques 441,76 437,08 438,68
(rad/s) 826,95 690,97 826,23
871,82 692,89 851,97
1150,3 835,46 904,58
1226,4 901,08 1021,3

L’examen des pulsations propres correspondant aux vitesses de rotations : 1000, 5000 et
10000tr/min (Tableau V.9) révèle les mêmes remarques faites sur les vitesses critiques.
Concernant les décréments logarithmiques correspondants, nous pouvons remarquer
qu’ils sont quasiment nuls pour les paliers de type 01 ; et que pour les paliers de types
05 et 07, le deuxième mode (direct et inverse) est instable (décrément logarithmique
négatif).

62
Chapitre V simulations et résultats

 Pulsations propres et décréments logarithmiques

Tableau V.9 Pulsations propres et décréments logarithmiques


Paliers type 01
1000 tr/min 5000 tr/min 10000 tr/min
Ω δ ω δ Ω δ
115,33 -4,6908 x10-13 113,25 8,9877 x10-14 110,70 -3,4966 x10-13
116,37 -4,6908 x10-13 118,48 8,9877 x10-14 121,15 -3,4966 x10-13
432,62 4,5824 x10-13 425,57 -7,9881 x10-14 416,72 3,4271 x10-13
-13 -14
436,13 4,5824 x10 443,12 -7,9881 x10 451,79 3,4271 x10-13
846,44 -1,0720 x10-13 835,21 3,1728 x10-14 820,89 -3,5569 x10-14
Paliers type 05
1000 tr/min 5000 tr/min 10000 tr/min
ω δ ω δ ω δ
-3 -2
113,61 6,0233x10 112,06 1,0547 x10 109,70 1,0288 x10-2
-3 -2
115,91 6,0233x10 117,48 1,0547 x10 119,92 1,0288 x10-2
421,83 -4,6205x10-3 417,89 -1,0308 x10-2 410,25 -1,1491 x10-2
434,31 -4,6205x10-3 438,15 -1,0308 x10-2 445,56 -1,1491 x10-2
690,31 2,0488 x10-2 690,44 2,5358 x10-2 690,59 2,4425 x10-2
Paliers type 07
1000 tr/min 5000 tr/min 10000 tr/min
ω δ ω δ ω δ
-2 -2
114,55 1,8288 x10 112,79 1,3142 x10 110,33 1,3385 x10-2
115,93 1,8288 x10-2 117,88 1,3142 x10-2 120,55 1,3385 x10-2
137,88 -1,1211x10-3 423,71 -1,2073 x10-2 415,16 -1,6353 x10-2
-3 -2
137,18 -1,1211x10 440,00 -1,2073 x10 448,87 -1,6353 x10-2
432,55 9,1103 837,09 2,2291 x10-2 817,80 1,8508 x10-2

V.2.2.4 Exemple 04 :

Palier Type 7 Palier Type 7

Figure V.18 : Modèle du rotor

 Les caractéristiques du rotor [10]

La longueur de l’arbre est L= 1.1748 m, le nombre d’éléments de l’arbre n=23, la


masse volumique de l’arbre et des disques est , le coefficient de
Poisson et le module de Young . Les paliers sont placés aux
nœuds 5 et 23; Dans le cas de paliers hydrodynamiques, la viscosité dynamique de
l’huile de lubrification des paliers est , le jeu radial est C=
0,000125 m, le diamètre des paliers est et sa longueur est

63
Chapitre V simulations et résultats

Tableau V.10 Eléments de l’arbre


Elément Diamètre Longueur Elément Diamètre Longueur(mm)
(mm) (mm) (mm)
1 38.1 6.35 13 109.7 38.1
2 77.6 25.4 14 109.7 38.1
3 38.1 50.8 15 38.1 38.1
4 100 101.6 16 38.1 38.1
5 100 101.6 17 102.9 25.4
6 38.1 59.267 18 102.9 25.4
7 38.1 59.267 19 38.1 59.267
8 38.1 59.267 20 38.1 59.267
9 116.8 25.4 21 38.1 59.267
10 116.8 25.4 22 100 101.6
11 38.1 38.1 23 100 101.6
12 38.1 38.1

Tableau V.11 Caractéristiques géométriques et position des disques


Disque Diamètre ext Diamètre int Epaisseur nœud
(mm) (mm) (mm)
1 203,2 116,8 025,4 10
2 203,2 102,9 25,4 18

 Cas des paliers de type 1 :

180

160
Undamped natural frequencies (Hz)

140

120

100

80

60

40

20

0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.19 : Diagramme de Campbell.


Response magnitude (m)

-10 Node 3, x
10
Node 5, x
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Rotor spin speed (rev/min)
200
Phase (degrees)

0
Node 3, x
Node 5, x
-200
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.20 : La réponse en fréquence.

64
Chapitre V simulations et résultats

 Cas des paliers de type 7 :

160

140
Undamped natural frequencies (Hz)

120

100

80

60

40

20

0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.21 Diagramme de Campbell


-5
10
Response magnitude (m)

-10
10
Node 3, x
Node 5, x
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Rotor spin speed (rev/min)

200
Phase (degrees)

100

-100
Node 3, x
Node 5, x
-200
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Rotor spin speed (rev/min)

Figure V.22 : Réponse en fréquence

 Vitesses critiques
Dans l’exemple 04, un système réel est considéré [10], il s’agit d’un banc d’essai dont
les dimensions sont données dans les tableaux V.10 et V.11.
L’examen des vitesses critiques (Tableau V.12) et des pulsations propres (Tableau
V.13), pour les vitesses de rotations considérées, pour les deux types de palier 01 et 07
révèle les mêmes remarques faites pour les exemples précédents.

65
Chapitre V simulations et résultats

Tableau V.12 Vitesses critiques


Type de palier
1 7
311,21 244,95
319,17 310,95
1128,6 403,29
Vitesses critiques 1301,9 539,79
(rad/s) 2256,4 1078,8
3619,9 1132,4
3808,7 1184,8
5160,8 1320,8

Concernant les décréments logarithmiques (Tableau V.13), nous pouvons remarquer


(palier de type 07), qu’ils sont tous positifs c.à.d que les modes correspondants sont
stables à l’exception du deuxième mode (direct et inverse) correspondant à une vitesse
de rotation du rotor de 10000 tr/min, qui est instable.

 Pulsations propres et décréments logarithmiques

Tableau V.13 Pulsations propres et décréments logarithmiques

Paliers type 01
1000 tr/min 5000 tr/min 10000 tr/min
ω δ ω δ Ω δ
313,80 -1,6336 x10-10 308,56 -1,0797 x10-11 302,13 1,5685 x10-10
316,44 -1,6336 x10-10 321,79 -1,0797 x10-11 328,58 1,5685 x10-10
1200,1 1,6273 x10-10 1170,6 9,9672 x10-12 1134,2 -1,4455 x10-10
1215,0 1,6273 x10-10 1245,1 9,9672 x10-12 1283,2 -1,4455 x10-10
2755,8 -6,7831 x10-12 2654,8 -9,0888 x10-12 2530,4 -6,4455 x10-12
Paliers type 07
1000 tr/min 5000 tr/min 10000 tr/min
ω δ ω δ Ω δ
241,23 1,1268 252,36 1,4440 x10-1 260,58 1,0033 x10-1
314,05 1,126 308,52 1,4440 x10-1 304,78 1,0033 x10-1
268,65 2,6261 x10-2 414,80 1,1064 x10-2 457,74 -8,5247 x10-2
404,85 2,6261 x10-2 536,51 1,1064 x10-2 573,98 -8,5247 x10-2
1204,3 3,9208 1176,0 6,0920 x10-1 924,25 2,4355 x10-1

66
Chapitre V simulations et résultats

V.3 Conclusion

Nous avons présenté ci-dessus une analyse par la méthode des éléments finis de
quatre exemples de rotor. L’analyse comprend le calcul des vitesses critiques ainsi que
les fréquences propres et les décréments logarithmiques correspondant à des vitesses de
rotation du rotor. Ces informations sont très utiles pour la conception de machines parce
qu’elles permettent d’éviter toute instabilité dans la plage de fonctionnement de la
machine.

En outre, pour chacun des cas étudiés, le diagramme de Campbell et la réponse


en fréquence à l’excitation de balourd sont représentés graphiquement.

D’après les discussions sur les exemples étudiés, nous pouvons conclure que le
comportement dynamique des rotors dépend énormément du type de palier et de ses
caractéristiques, et qu’une modélisation rigoureuse de ses caractéristiques dynamiques
est nécessaire pour avoir un modèle réaliste.

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CONCLUSION GENERALE

Dans ce travail, nous avons utilisé la méthode des éléments finis pour l’étude du
comportement dynamique des rotors en flexion, en régime permanent, supportés par des
paliers hydrodynamiques.

Les équations des énergies cinétiques et de déformation ainsi que les travaux virtuels
des différents éléments composant le rotor sont tout d’abord développés. Ensuite, une
formulation éléments finis basée sur un élément de poutre est explicitée. Les matrices
élémentaires des différents éléments (disque, arbre, balourd et palier) sont déterminées. Une
attention particulière a été accordée à la détermination des coefficients dynamiques de raideur
et d’amortissement du palier hydrodynamique court qui seront intégrés dans le modèle. Le
système d’équations global est obtenu par assemblage des équations élémentaires.

Nous avons fait ensuite une analyse de quatre configurations de rotors montés sur
différents types de paliers. L’analyse comprend le calcul des vitesses critiques ainsi que les
fréquences propres et les décréments logarithmiques correspondant à des vitesses de rotation
données du rotor. En outre, pour chacun des cas étudiés, le diagramme de Campbell et la
réponse en fréquence à l’excitation de balourd sont présentés.

L’étude a montré l’importance de la prise en compte rigoureuse des caractéristiques


dynamiques des paliers dans le modèle de calcul, à cause de leur influence sur les fréquences
propres, les vitesses critiques et la carte de stabilité du rotor.

Une étude sur les paliers hydrodynamiques ne saurait être complète sans aborder les
phénomènes de tourbillonnement d’huile « oil whirl » et de fouettement d’huile « oil whip ».
Ces deux phénomènes ont été brièvement expliqués dans ce mémoire; une étude approfondie
pourrait faire l’objet d’un autre travail.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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