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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université M’Hamed Bougara Boumerdés
Faculté des Hydrocarbures et de la Chimie
Département : Génie des Procédés Chimiques
et Pharmaceutiques

En vue de l’obtention du diplôme de Master


Spécialité :Génie des Procédés
Option : Raffinage

THEME

Calcul de vérification de la colonne de


distillation de l’unité topping de la raffinerie
de Hassi Messaoud

Présenté par : suivi par :


GRAICHI Amina Dr.MIMOUN Hadj
MANSOUR Hadjer

Membre de jury :
Mr.MIMOUN .H MCA Président
Mme.BEDDA.K MAA Examinateur
Mr.ATEK.H MAA Examinateur

Promotion 2016
Remerciements
En premier lieu, nous tenons à remercier notre DIEU, notre créateur qui nous a
donné le courage, la volonté, la force ainsi que la patience pour accomplir ce
travail.
Nos sincères gratitudes s’adressent à notre promoteur Monsieur : MIMOUN
HADJ le chef d’option de raffinage à l’université pour son suivi durant la
période de préparation de notre mémoire, son aide et ses conseils
Nos vifs remerciements s’adressent aux Personnel de la raffinerie de Hassi-
Messaoud en particulier :
 Chef département de la raffinerie de Hassi Messaoud Mr MEREBAI
Djamel
 Chef service Mr SELAMA Amara
 Les nouveaux recrutés : ABED Khaled, Abbas sans oublier KHALEF
Farouk
Pour tout l’intérêt qu’ils nous ont portés afin de bien mener notre stage
Un spécial remerciement pour l’ingénieur DAOUDI Hamza pour son grand aide
pendant notre stage.

Nous tenons à remercier tous les enseignants du département de Génie des


Procédés Chimiques et Pharmaceutiques, qui nous ont aidées par le fruit de leur
connaissance pendant toute la durée de notre cursus.

Nos derniers remerciements et ce ne sont pas les moindres, vont à tous ceux qui
ont contribué de près ou de loin pour l’aboutissement de ce travail.
DEDICACES

A ceux qui ont consacré leurs vies pour nous.

Aux sacrifices qu’ils ont faits pour leur famille,


A celle qui m’a élevé avec amour et tendresse.
A celle qui m’a transmis la vie, l’amour et le courage.
A celle et ceux qui ont toujours cru en moi.
A ma chère maman.
A mon cher papa qui n’a jamais cessé de me soutenir.
A mes adorables frères Kadda, Mokhtar, Khaled,
Kamel et Mohamed.
A mes précieuses sœurs Yasmina et Fatima.
A ma source de joie Mehdi Yacine.
A mon binôme Hadjer et toute sa famille.
A mes chères copines :Amira , Soumia, Nabila et à mes
amis : Mounir ,Tarek ,Islam qui ont tout partagé avec moi
pendant mes années universitaires.
A tous les gens qui m’aime et que j’aime.
Je dédie ce modeste travail.
Amina
DEDICACES

Je dédie ce mémoire à….


A ma très chère mère HOCINE FATIHA
Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites
pour tous les sacrifices que tu n’as cessé de me donner depuis ma naissance, durant mon
enfance et même à l’âge adulte. Puisse Dieu, le tout puissant, te préserver et t’accorder
santé, longue vie et bonheur.
A mon Père MANSOUR MOURAD
Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai
toujours eu pour vous.
Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être.
Merci Papa
A mes grand parents paternel AHMED et DAHBIA
A la mémoire de mon grand père qui a souhaité
vivre longtemps pour voir ma réussite et qui a tant sacrifié pour nous.
Ma grande mère qui m’a donnée tant d’amour et tendresse
Les mots ne suffisent guère pour exprimer, l’amour et l’affection que je porte pour vous.

A la mémoire de mon frère ISLAM et mon cher petit frère AISSA

A Mon Binôme GRAICHI Amina et à toute sa famille


A Mon Oncle TAYEB BEN ABBES Hmimed
Les mots ne suffisent guére pour vous remercier pour votre aide
A mes chères amies
ARAB Imene, SEKELLI Nour elhouda , HAMMADI Fatiha Rym , GUENEZ Khaoula
et Laila et MEZHOUD Madiha
Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon affection et mes
pensées, vous êtes pour moi des sœurs et des amies sur qui je peux compter.
Merci d’avoir toujours été la pour moi

M. HADJER
Sommaire

Nomenclature.
Liste des figures.
Liste des Tableaux.
Résumé.
Introduction. ………………………………………………………………………………01
Partie théorique.
Chapitre I : Généralités sur le pétrole
I-1: Formation Des Hydrocarbures……………………………………………………….03
I-1-1: Formation du kérogène. ……………………………………………………….03
I-1-2: Formation de l'huile et du gaz. ………………………………………………..04
I-1-3: Formation du charbon. ………………………………………………………..06
I-2: Définition et Origine du pétrole brut. ………………………………………………07
I-3: La découverte et l’historique du pétrole. …………………………………………...08
I-4: Composition des pétroles bruts. ……………………………………………………...08
I-5: Les principales familles d’hydrocarbures. …………………………………………..09
I-5-1:Les hydrocarbures purs. ……………………………………………………….09
I-5-2:Les hétéroatomes.………………………………………………………………..11
I-6: L'évolution de l'utilisation du pétrole. ……………………………………………….12
Chapitre II : les propriétés physico-chimique de pétrole brut
II-1: Introduction ………………………………………………………………………….15
II-2:Propriétés du pétrole brut. …………………………………………………………..15
II-2-1:Facteur de caractérisation KUOP . …………………………………………..15
II-2-2: La masse volumique, la densité et le degré API. …………………………...16
II-2-3:Tension de Vapeur Reid. …………………………………………………......17
II-2-4:Point Eclair. …………………………………………………………………...18
II-2-5:Point de feu. …………………………………………………………………...18
II-2-6: Point de trouble. ……………………………………………………………...18
II-2-7: Freezing Point. ……………………………………………………………..…19
II-2-8: Pouvoir calorifique…………………………………………………………....19
II-2-9 : La viscosité…………………………………………………………………….19
II-2-10: Teneur en sel (salt content) . ………………………………………………..20
II-2-11 : Teneur en soufre (sulfur content)…………………………………………..20
II-2-12 : Point d’écoulement (pour point)…………………………………………....21
II-2-13 : Taux de cendres (Ash content)……………………………………………...21
Sommaire

II-2-14 : Basic Sédimet and Water (BSW)……………………………………………21


Chapitre III: classification du pétrole brut

III-1: Introduction.……………………………………………………………………….....22
III-2:Types de classification. ……………………………………………………………….22
III-2-1:Classification industrielle.………………………………………………….....22
III-2-2:Classification chimique. ……………………………………………………...23
III-2-3 :Classification économique (technologique). ……………………………….23
Chapitre IV : propriétés des produits pétroliers.
IV-1:Gaz du pétrole liquéfié. ……………………………………………………………...25
IV-1-1: Définition. …………………………………………………………………….25
IV-1-2:les caractéristiques du GPL. …………………………………………………25
IV-2:NAPHTA.………………………………………………………………………..........27
IV-2-1: Définition.……………………………………………………………………..27
IV-2-2: Les caractéristiques du naphta. …………………………………………….27
IV-3: Kérosène.………………………………………………………………………..........27
IV-3-1:Définition.……………………………………………………………………...27
IV-3-2 Les caractéristiques du kérosène.………………………………………….....27
IV-4:Gasoil.………………………………………………………………………………....29
IV-4-1:Définition……………………………………………………………………....29
IV-4-2: Les caractéristiques du gasoil. ………………………………………………29
Chapitre V : Généralités sur le raffinage et la distillation
V-1:Historique du Raffinage. ……………………………………………………………...30
V-2:le raffinage du pétrole.………………………………………………………………....31
V-3:La distillation atmosphérique.…………………………………………………………32
V-4:La colonne de distillation atmosphérique.…………………………………………….32
V-4-1:Description de la colonne de distillation.………………………………………32
V-4-2: les différentes zones de la colonne atmosphérique.…………………………...32
V-4-3:Qualités de fractionnement.…………………………………………………….33
V-5:Principaux types d’unités de distillation atmosphérique (Topping)………………..34
V-5-1:Distillation atmosphérique avec une seule colonne……………………………34
V-5-2:Distillation atmosphérique avec prédistillation………………………………..35
V-5-3:Distillation atmosphérique avec ballon de flash……………………………….36
Chapitre VI : description de la raffinerie et de l’unité de topping
Sommaire

VI-1:Généralité sur la région de Hassi Messaoud………………………………………...38


VI-1-1:Historique……………………………………………………………………….38
VI-1-2:Situation du champ de Hassi Messaoud.…………………………………......38
VI-2:Description de la raffinerie…………………………………………………………...40
VI-2-1:Historique de la raffinerie. …………………………………………………..40
VI-2-2:La Capacité de traitement de RHM-2 (design)……………………………...40
VI-2-3:Les principales installations de RHM-2……………………………………...40
VI-3:Description de la Section de distillation atmosphérique "Topping»…………….....42
VI-3-1:Circuit de brut………………………………………………………………...43
VI-3-2:Soutirage………………………………………………………………………44
VI-3-3:Les injections des produits chimiques……………………………………….46
Partie calcul.
Chapitre VII : validation de la méthode de calcul avec les données design
VII-1:Les données départ…………………………………………………………………..48
VII-1-1:Les conditions d’échantillonnage……………………………………….....48
VII-1-2: les caractéristiques du brut. ……………………………………………...48
VII-1-3:distillation True-boiling point (TBP).……………………………………..49
VII-1-4:Bilan des coupes larges. …………………………………………………....50
VII-1-5:Caractéristique de la phase gazeuse.……………………………………....51
VII-1-6:Caractéristiques des coupes larges.………………………………………..51
VII-1-7:Méthodes d’analyse utilisées.……………………………………………....54
VII-2:Tracés des Courbes. ………………………………………………………………...55
VII-2-1:Les courbes T.B.P. …………………………………………………………55
VII-2-2:Les courbes de flash à pression atmosphérique…………………………..55
VII-2-3:Tracé des courbes de flash sous diverses pressions………………………56
VII-3:La masse volumique de pétrole et ses fractions…………………………………...56
VII-4:Les masses moléculaires des fractions. …………………………………………....57
VII-5:Calcul de la colonne d'évaporation………………………………………………...58
VII-5-1:Bilan matière de la colonne………………………………………………..58
VII-5-2:Pression dans la colonne…………………………………………………...59
VII-5-3:La température dans la zone de flash et au fond de la colonne………...60
VII-6:Calcul de la colonne atmosphérique…………………………………………….....63
VII-6-1:Bilan matière de la colonne de fractionnement……………………….....63
VII-6-2:Pression dans la zone de flash. …………………………………………...63
Sommaire

VII-6-3:Pression partielle des hydrocarbures dans la zone de flash………….....63


VII-6-4: Température dans la zone de flash et au sommet de la colonne………..63
VII-6-5:Température du soutirage des produits latéraux………………………...66
VII-6-6:Bilan thermiques de la colonne. ………………………………………......72
VII-6-7:Quantité de reflux circulant intermédiaire. ………………………….......76
VII-7:Dimensions de la colonne. ……………………………………………………….....77
VII-7-1:diamètre de la colonne. …………………………………………………...77
VII-7-2:la hauteur de la colonne. ………………………………………………….81
Chapitre VIII : Calcul Vérification de la colonne atmosphérique
VIII-1:Les données départ.………………………………………………………………...84
VIII-1-1:Les conditions d’échantillonnage………………………………………..84
VIII-1-2:Les caractéristique du brut.……………………………………………..84
VIII-1-3:distillation True-boiling point (TBP).…………………………………..85
VIII-1-4:Bilan des coupes larges.………………………………………………….86
VIII-1-5:Caractéristique de la phase gazeuse.…………………………………....87
VIII-1-6:Caractéristiques des coupes larges.……………………………………..87
VIII-1-7:Méthodes d’analyse utilisées.…………………………………………....91
VIII-2:Tracé des Courbes.………………………………………………………………....92
VIII-2-1:Les courbes T.B.P……………………………………………………….92
VIII-2-2:Les courbes de flash à pression atmosphérique.……………………....93
VIII-2-3:Tracé des courbes de flash sous diverses pressions…………………....93
VIII-3:Masse volumique et masse molaire de pétrole et ses fractions pétrolières….....94
VIII-4:Calcul de la colonne d'évaporation.……………………………………………….95
VIII-4-1:Bilan matière de la colonne. …………………………………………....95
VIII-4-2:Pression dans la colonne. ……………………………………………….96
VIII-4-3:la Température dans la zone de flash, au fond et au sommet de la
colonne.………………………………………………………………………………………97
VIII-5:Calcul de la colonne atmosphérique. …………………………………………….100
VIII-5-1:Bilan matière de la colonne de fractionnement. ………………………100
VIII-5-2:Pression dans la zone de flash. …………………………………………100
VIII-5-3:Pression partielle des hydrocarbures dans la zone de flash…………..100
VIII-5-4:Température dans la zone de flash et au sommet de la colonne…….101
VIII-5-5:Température du soutirage des produits latéraux…..………………...103
VIII-5-6:Bilan thermiques de la colonne………………………………………..109
Sommaire

VIII-5-7:Quantité de reflux circulant intermédiaire…….……………………..114


VIII-6:Dimensions de la colonne C1.……………………………………………………..115
VIII-6-1:Diamètre de la colonne.………………………………………………...115
VIII-6-2:Hauteur de la colonne.…………………………………………………118

Conclusion………………………………………………………………………………….123
Bibliographie
Annexe
Nomenclature

ρ 1515 : La densité a 15° C.


Tm: La température moyenne d’ébullition de fraction (°C).
a, b, c: constantes dépendant de la nature chimique de la fraction c'est à dire du facteur de
caractérisation Kuop .
Yi: Concentration massique de chaque coupe constitue la fraction globale par rapport à 100 %
de cette charge. (%)
Mi: La masse moléculaire de chaque coupe. (Kg/Kmol)
Q mass : débit massique (kg/h).
π ZF : pression dans la zone de flash (atm).
n: nombre de plateaux.
ΔP : chute de pression pour chaque plateau (mmhg)
e: taux de vaporisation.
PS : pression au sommet de la colonne. (atm)
PF : pression au fond de la colonne. (atm)
tZF : température dans la zone de flash (°C).
tF : température au fond de la colonne (°C).
tS : température au sommet de la colonne (°C).
ρ : densité de la fraction.
h : hauteur de la conduite (m).
g : accélération de gravité (N/kg)
PeZF : pression partielle des vapeurs dans la zone de flash. (atm)
NV : nombres de kilomoles d’hydrocarbures traversent la zone de flash par heure (kmol/h).
N gaz : nombre de kilomoles de gaz par heure (kmol/h).
M gaz : masse molaire de gaz. (Kg/Kmol)
G gaz : débit des gaz. (kg/h)
N gazoline : nombre de kilomoles de gazoline par heure (kmol/h).
M gazoline : masse molaire de gazoline. (Kg/Kmol)
G gazoline : débit de la gazoline. . (kg/h)
N naphta : nombre de kilomoles de naphta par heure (kmol/h).
M naphta : masse molaire de naphta. (Kg/Kmol)
G naphta : débit du naphta. . (kg/h)
N Kérosène : nombre de kilomoles de kérosène par heure (kmol/h).
M kérosène : masse molaire de kérosène. (Kg/Kmol)
Nomenclature

G kérosène : débit du kérosène. . (kg/h)


N gasoil : nombre de kilomoles de gasoil par heure (kmol/h).
M gasoil : masse molaire de gasoil. (Kg/Kmol)
G gasoil : débit du gasoil. (kg/h)
G rf : quantité massique du reflux froid. . (kg/h)
N rf : quantité molaire du reflux froid (kmol/h).
Pegazoline : pression partielle des vapeurs au sommet de la colonne. (atm)
Penaphta : pression partielle des vapeurs au niveau de soutirage de naphta. (atm)
π naphta : pression de service au niveau de soutirage du naphta (atm).
NRI.n : nombre de kilomoles/heure du reflux interne au niveau de soutirage du naphta.
(kmol/h).
Ki : le taux de reflux interne au niveau de chaque soutirage.
GRI.n : quantité massique de reflux interne au niveau de soutirage du naphta. . (kg/h)
N incond : nombre de kilomoles/h des vapeurs incondensables au niveau de chaque soutirage.
(kmol/h).
ts.naphta : température de soutirage du naphta. (°C)
tstriper.n : température du naphta à la sortie du stripper. (°C)
Pekérosène : pression partielle des vapeurs au niveau de soutirage du kérosène.(atm)
πkérosène : pression de service au niveau de soutirage du kéroséne. (atm)
ts.kérosène : température de soutirage du kérosène. (°C)
tstriper.k : température du kérosène à la sortie du stripper. (°C)
Gr.ch : quantité massique du reflux chaud. . (kg/h)
Nr.ch : quantité molaire du reflux chaud. (kmol/h).
Ts.gasoil : température de soutirage du gasoil. (°C)
Mm : la masse molaire moyenne. (Kg/Kmol)
CPi : la chaleur spécifique d’un composant en (Kcal/kg.°C)
qi : l’enthalpie d’un composant d’un gaz (Kcal/Kg)
Q e : la quantité de chaleur entrée. (Kcal/h)
Q s : la quantité de chaleur sortie. (Kcal/h)
ΔQ : la différence entre la quantité de chaleur entrée et la quantité de chaleur sortie.
q tsL Enthalpie de reflux circulant intermédiaire (liquide) à la sortie de la colonne (kcal/Kg).
qtsL : Enthalpie de reflux circulant intermédiaire (liquide) à l'entrée de la colonne (kcal/Kg).
G RCI : la quantité de reflux circulant intermédiaire. . (kg/h)
Nomenclature

N : nombre de plateaux entre le niveau du soutirage du kérosène et celui de reflux circulant


intermédiaire.
N': Nombre de plateaux entre le soutirage de naphta et celui le kérosène.
te.RCI : la température d’entrée de reflux circulant intermédiaire. (°C)
ts.RCI : la température de sortie de reflux circulant intermédiaire. (°C)
Vv : le débit volumique des vapeurs. (m3/s)
W max : la vitesse linéaire maximal des vapeurs. (m/s)
K1: Coefficient dépend du type des plateaux.
K2: Coefficient dépend de la distance entre les plateaux.
C1 : coefficient dépend de la distance entre les plateaux.
C2 : coefficient pour les colonnes atmosphérique à plateau à clapet.
λ : Conductibilité (W/m.K)
D : Diamètre de la colonne. (m)
H : Hauteur de la colonne. (m)

Abréviations :

API : American Petroleum Institute.


UTBS : unité de traitement de brut sud.
CIS : centre industriel sud.
GPL : Gaz de pétrole liquéfié.
RHM2 : raffinerie de Hassi Messaoud 2.
TVR : tension de vapeur Reid.
ASTM : American Society for Testing and Materials.
AFNOR : association française de normalisation.
BSW : basic sédiment and water.
TBP : True boiling point.
PF : point final.
PI : point intial.
U.O.P : Universal Oil Company .
SpGr : specific gravity.
PCI : pouvoir calorifique inférieur.
PCS : pouvoir calorifique supérieur.
CF : courbe de flash.
Liste de figures

Figure I-1 : Mécanisme de sédimentation…………………………………………………03


Figure I-2 : Transformation du Kérogène. ……………………………………………… 04
Figure I-3 : Formation de l’huile et du gaz. ………………………………………………05
Figure I-4 : Production des combustibles fossiles à partir du kérogène………………...06
Figure I-5 : Formation du charbon. ………………………………………………………07
Figure II-1 : Appareil pour la mesure de la pression de vapeur Reid. …………………17
Figure V-1: Distillation atmosphérique avec une seule colonne…………………………35
Figure V-2 : Installation de distillation atmosphérique avec pré distillation……………36
Figure V-3: distillation atmosphérique avec un ballon de flash…………………………37
Figure VI-1 : Situation géographique du champ de Hassi Messaoud…………………...39
Figure VI-2 : Schéma descriptif de la raffinerie………………………………………...42
Figure VI-3 : Schéma de Topping. ………………………………………………………..47
Figure VII-1 : Schéma de la colonne d’évaporation. …………………………………….59
Figure VII-2 : la TBP et les CF de pétrole brut (design). ……………………………….61
Figure VII-3 : la TBP et les CF de la fraction <380°C (design). ………………………..62
Figure VII-4 : la TBP et les CF de la coupe gazoline (C5-80). …………………………..66
Figure VII-5 : la TBP et les CF de la coupe naphta (80 -160°C)……………………...…68
Figure VII-6 : la TBP et les CF de la coupe kérosène (160-250°C)…………………...…70
Figure VII-7 : la TBP et les CF de la coupe gasoil (250-380°C)………………………….72
Figure VIII-1 : Schéma de la colonne d’évaporation …………………………………… 95
Figure VIII-2 : Les courbe TBP et courbes de flash de pétrole brut…………………….98
Figure VIII-3 : la courbe TBP et les CF de la fraction <375°C ………………………….99
Figure VIII-4 : la courbe TBP et les CF de la coupe gazoline (C5 -80°C)………………103
Figure VIII-5 : la courbe TBP et les CF de la coupe naphta (80-165°C)……………….105
Figure VIII-6 : La courbe TBP et les CF de la coupe kérosène (165-250°C)…………..106
Figure VIII-7 : la courbe TBP et les CF de la coupe de gasoil (250-375°C)……………109
Liste de tableaux
Tableau I-1:les différents éléments présents dans les pétroles bruts…………………09
Tableau III-1 : classification du pétrole selon la teneur en soufre…………………….24
Tableau III-2 : classificationdu pétrole selon la teneur en huile de base……………..24
TableauIV-1 : les caractéristiques du GPL…………………………………………….25
TableauIV-2 : les caractéristiques des différents composants du GPL………………26
TableauIV-3 : les caractéristiques du propane et butane……………………………...26
TableauIV-4 : les caractéristiques du naphta…………………………………………..27
TableauIV-5 : les caractéristiques du kérosène………………………………………...27
Tableau IV-6 : les caractéristiques du gasoil………………………………………….....29
Tableau V- 1: Evolution mondiale de la demande en produits pétroliers (%poids)......30
Tableau VI-1 : Capacité de traitement de RHM-2………………………………………40
Tableau VI-2 : Le rendement du Topping du design………………................................43
TableauVII-1 : les caractéristiques du brut de design……………………………….....48
Tableau VII-2 : la TBP du brut (design)…………………………………………………49
Tableau VII-3 : bilan des coupes larges………………………………………………......50
Tableau VII-4 : les caractéristiques de la phase gazeuse……………………………......51
Tableau VII-5 : les caractéristiques de la gazoline (design)…………………………......51
Tableau VII-6 : les caractéristiques de naphta (design)…………………………………51
Tableau VII-7 : les caractéristiques du kérosène (design)………………………………52
TableauVII-8 : les caractéristiques du gasoil (design)………………………………….53
Tableau VII-9: les caractéristiques du résidu (design)……………………………….....54
TableauVII-10: Les méthodes d’analyse utilisées…………………………………….....54
TableauVII-11 :Les résultats de trace des TBP et les CF de brut et les fractions
pétrolières (design).………………………………………………………………………...56
Tableau VII-12 : la densité du brut et ses fractions à des différentes températures......56
TableauVII-13 : Lamasse moléculaire du gaz……………………………………….......58
Tableau VII-14 :bilan matière de la colonne d’évaporation……………………………59
Tableau VII-15 : bilan matière de la colonne atmosphérique…………………………...63
Tableau VII-16 : concentration massique des coupes………………………………........73
Tableau VII-17 : Teneur en composant par rapport au gaz……………………….........74
Tableau VII-18 : la chaleur spécifique des gaz……………………………………..…….74
Tableau VII-19 : bilan thermique de la colonne atmosphérique………………..………76
Tableau VIII -1 : les caractéristiques du brut (actuel)…………………………..………84
Tableau VIII-2 : Distillation True-boiling point (TBP)………………………………….85
Liste de tableaux
Tableau VIII-3 : bilan des coupes larges………………………………………………….86
Tableau VIII-4 : Caractéristique de la phase gazeuse……………………………………87
Tableau VIII-5 : Caractéristiques d’essence total…………………………………….......87
Tableau VIII-6 : Caractéristique du kérosène……………………………………………88
Tableau VIII-7 : Caractéristique du gasoil………………………………………………..90
Tableau VIII-8 : Caractéristique du résidu………………………………………….........91
Tableau VIII-9 : Méthodes d’analyse utilisée……………………………………………..91
Tableau VIII-10 : les résultats de trace des TBP et les CF de brut et les fractions
pétroliers (actuel)……………………………………………………………………………94
Tableau VIII-11 : la masse moléculaire du gaz……………………………………….......94
Tableau VIII-12 : les différentes densités et la masse moléculaire des fractions
pétroliers……………………………………………………………………………………..95
Tableau VIII-13 : Bilan matière de la colonne d’évaporation……………………………96
Tableau VIII-14 : Bilan matière de la colonne de fractionnement………………….......100
Tableau VIII-15: la concentration massique et la masse moléculaire de chaque coupe
……………………………………………………………………………………………….101
Tableau VIII-16: teneur en composant par rapport au gaz……………………………..111
Tableau VIII-17: la chaleur spécifique des gaz…………………………………………..112
Tableau VIII-18:bilan thermique de la colonne atmosphérique………………………..113
Résumé

Résumé :

En Algérie, l’industrie de raffinage est née avec la découverte et la production du pétrole brut.
La raffinerie de Hassi Messaoud a été construite en 1979 dont l’objectif principal est de
maximiser la production du gasoil afin de satisfaire la demande croissante du carburant de
moteur diesel.
Le travail présent consiste à évaluer l’efficacité de la colonne de distillation atmosphérique en
vérifiant ces paramètres de marche.

Mots clés : Pétrole, raffinerie, colonne, distillation atmosphérique, gasoil, carburant,


moteur diesel.

Abstract :

In Algeria, the industry of refining was born with the discovery and the production of crude
oil.
The refinery of Hassi Messaoud was built in 1979 whose main aim is to maximize the
production of the diesel fuel in order to satisfy the increasing demand with the diesel fuel
engine.
The present work consist on evaluating the effectiveness of the column of crude distillation
unit by checking its running parameters.

Key words : crude oil, rafinery , column, diesel fuel, Atmospheric distillation, fuel of
diesel engine, fuel

:‫ملخص‬

‫ و‬9191‫ونذث صناعت انتكزيز في انجشائز يع اكتشاف و انتاج اننفط انخاو و نقذ تى انشاء يصفاة حاسي يسعىد في عاو‬
.‫هذفها انزئيسي هى سيادة انتاج وقىد انذيشل ين اجم تهبيت انطهب انًتشايذ عهيه‬
.‫دراستنا تتًثم في تقييى فعانيت عًىد انتقطيز انجىي ين خالل انتحقق ين اعذاداث تشغيم هذا االخيز‬

‫ محركات الذيزل‬،‫الوقود‬، ‫ التقطير الجوي‬,‫ عمود التقطير‬،‫ الذيزل‬، ‫ مصفاة التكرير‬،‫ النفط‬:‫الكلمات المفتاحية‬
Introduction

L’énergie occupe une place prépondérante dans la vie de l’être humain. Les sciences et les
progrès techniques ont permis à l’homme de découvrir des nouvelles ressources énergétiques,
à savoir tous les produits à vocation énergétique dont nous citons :
Le pétrole et le gaz naturel, qui sont les seuls capables de répondre à l’accroissement des
besoins en énergie.
Le pétrole figure actuellement comme le promoteur de développement industriel et
économique de nombreux pays dans le monde. Il constitue une source d’énergie indispensable
dans la vie quotidienne. L’importance de ses produits a fait de cette richesse un centre
d’intérêt stratégique autour duquel se concentrent les plus grandes puissances mondiales.

L’Algérie est riche en pétrole brut, ce dernier est un mélange hétérogène d’hydrocarbures
divers (molécules composées d’atomes de carbone et d’hydrogène), inutilisable en l’état. Ses
composants doivent être séparés afin d’obtenir les produits finaux exploitables directement.
On en distingue en général deux grands types :

 les produits énergétiques, tels que l’essence, le kérosène, le diesel (gazole) ou le fioul
et le GPL.

 les produits non-énergétiques, tels que les lubrifiants, le bitume et les naphtas utilisés
en pétrochimie.

Le raffinage du pétrole est un procédé industriel qui permet de transformer le pétrole brut en
différents produits finis tels que l’essence, le fioul lourd ou le naphta. Il est constitué par des
principaux équipements rencontrés en raffinerie. Le procédé de distillation ou « Topping » se
trouve le premier dans un schéma d’une raffinerie, il représente la base fondamentale du
raffinage, car il alimente les autres unités par une série de fractions élémentaires qui seront
traitées ultérieurement pour l’obtention de produits commerciaux.

La colonne de distillation atmosphérique C1 permet de fractionner le pétrole brut en une série


de coupes ou de fractions en fonction des températures d’ébullition des hydrocarbures qui les
composent, du plus léger (gaz) au plus lourd (résidu atmosphérique).

Le présent travail consiste à élaborer un calcul de vérification des paramètres de marche et le


dimensionnement de la colonne atmosphérique C1 de la raffinerie de HMD

FHC 2016 Page 1


Introduction
Notre travail est composé de huit (08) chapitres :

I - Généralités sur le pétrole


II -les propriétés physico-chimiques de pétrole brut

III- classification du pétrole brut

IV - propriétés physico-chimiques des produits pétroliers.

V - Généralités sur le raffinage et la distillation atmosphérique

VI - description de la raffinerie et de l’unité de Topping

Partie calcul qui subdivise en deux chapitre :

VII-validation de la méthode de calcul avec les données design

VIII-la vérification de la colonne atmosphérique avec les données de marche (actuelle)

Problématique :

Lors de la construction de la raffinerie de Hassi Messaoud en 1979, l’unité de Topping a été


construite pour le traitement d’une charge selon une masse volumique de 0.8013 (g/cm3) mais
actuellement la charge est devenue plus légère ce qui a causé des problèmes au niveau de
l’unité (augmentation du rendement en léger et diminution du rendement en gasoil).

La présente étude a pour but de vérifier les paramètres de marche de la colonne pour évaluer
l’efficacité de cette dernière.

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Chapitre I Généralité sur le brut

I-1-Formation Des Hydrocarbures :

I-1-1-Formation du kérogène :
La formation des hydrocarbures est l‟aboutissement d‟un long processus de sédimentation de
la matière organique (plusieurs millions d‟années).
Sur notre planète des organismes vivants meurent en permanence. Ces organismes sont
composés pour l‟essentiel de carbone, hydrogène, oxygène et azote sous forme de molécules
complexes.
A la mort de ces organismes, les molécules complexes se décomposent en molécules plus
simples (CO2 par exemple) qui sont pour la plus grande partie recyclées rapidement par la
biosphère.
Toutefois, une faible partie (moins de 1%) de la matière organique se dépose et est entrainée
vers le fond des mers et océans :
– soit par processus alluvionnaire provenant de l'érosion des continents : charge terrigène
– soit par dépôt de la matière organique provenant des océans eux-mêmes (plancton) :
Charge allo chimique. [1]

Figure I-1 :-Mécanisme de sédimentation-

Les sédiments minéraux en formation contiennent donc une part plus ou moins forte de
matière organique qui s'y trouve piégée.
Dans le sédiment, la quantité d'oxygène libre est faible et rapidement consommée par
l'oxydation d'une partie de la matière organique. On se retrouve donc rapidement dans un
milieu dépourvu de O2 libre appelé milieu anaérobie.

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Chapitre I Généralité sur le brut

Dans ce milieu, la transformation se fait grâce à l'action des bactéries anaérobies qui utilisent
l'oxygène et l'azote contenus dans les molécules organiques, laissant ainsi le carbone et
l'hydrogène qui peuvent alors se combiner pour former de nouvelles molécules : les
hydrocarbures.
Cette première transformation par les bactéries – transformation biochimique – conduit à la
formation d'un composé solide appelé kérogène disséminé sous forme de petits filets dans le
sédiment minéral appelé roche-mère.
À ce stade, des atomes de carbone et d'hydrogène s'unissent afin de former une molécule
simple, le méthane (CH4). Ce gaz qui se forme dans les couches supérieures du sédiment est
appelé méthane biochimique car il est le produit d'une dégradation biochimique.

De plus, les bactéries sont également responsables de la formation d'hydrogène sulfuré (H 2S)
par dégradation des sulfates dissous dans l'eau.[1]

I-1-2 - Formation de l'huile et du gaz :

Figure I-2 : -transformation du Kérogène-

Par suite des mouvements très lents de la croûte terrestre, les sédiments s‟enfoncent et la
température ainsi que la pression ambiante augmentent.
Le kérogène va alors subir une dégradation thermique – phénomène de pyrolyse – conduisant
à l‟apparition de molécules d'hydrocarbures de plus en plus complexes.

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Chapitre I Généralité sur le brut

Ce phénomène provoque également une expulsion d‟eau et de CO 2 plus ou moins importante


selon la quantité initiale d‟oxygène.
La roche-mère doit être suffisamment imperméable afin que le temps de séjour du kérogène
soit suffisamment long pour que le phénomène de pyrolyse ait lieu.
Les phénomènes conduisant à la transformation du kérogène vont dépendre des conditions de
température et de pression et donc de la profondeur d‟enfouissement.[1]

Figure I-3 : -Formation de l’huile et du gaz-

– À partir de 1000 m la dégradation thermique prend le pas sur la dégradation biochimique.


– Entre 1000 et 2000 m le kérogène se transforme en huile (pétrole brut) pour l'essentiel,
avec une petite partie de gaz.
– Entre 2000 et 3000 m, le kérogène produit un maximum d‟huile. C‟est la "fenêtre à huile”.
– Au-delà de 3000 m, la fraction de gaz devient plus forte car le phénomène de pyrolyse est
plus important et conduit à une dégradation de l‟huile produite. C‟est la “fenêtre à gaz”.

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Chapitre I Généralité sur le brut

La formation d„huile (pétrole but) s'accompagne pratiquement toujours de formation de gaz


en plus ou moins grande quantité selon les conditions de la transformation thermique qui s‟est
produite.
Dans la zone de la “fenêtre à huile”, il peut également y avoir formation d„hydrogène sulfuré
lors de la dégradation thermique du kérogène. Ce composé peut aussi être obtenu par un
phénomène de réduction des sulfates par les hydrocarbures.
La formation des hydrocarbures à partir du kérogène est un processus extrêmement lent
s‟étalant sur des millions d‟années.
De plus, la quantité d‟hydrocarbures formés représente une très faible part de la masse totale
de kérogène. [1]

Figure I-4 : -Production des combustibles fossiles à partir du kérogène-

I-1-3- Formation du charbon :


Le charbon est une variété de kérogène formée à partir de végétaux supérieurs (arbres,
fougères, etc.).L‟accumulation importante de ces végétaux dans des conditions anaérobies
(zone de grands marécages) provoque l'apparition d‟un kérogène dont la proportion est
majoritaire par rapport à la partie minérale, contrairement à ce qui se passe pour la formation
des hydrocarbures.
Lors de la sédimentation, l‟élimination des parties volatiles (hydrogène, oxygène et azote)
provoquent une concentration du carbone.

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Chapitre I Généralité sur le brut

Figure I-5 :-Formation du charbon-

Le premier stade de la sédimentation conduit à la tourbe (50 % de C). Puis, l‟effet de


pyrolyse dû à l‟enfouissement conduit progressivement au lignite (70 % de C), à la houille et
finalement à l‟anthracite (> 90 % de C).
Comme pour les autres kérogènes, la formation du charbon s‟accompagne également de
formation d‟huile et de gaz (le redouté méthane ou “grisou”). [1]

I-2-Définition et Origine du pétrole brut :


Le pétrole (en latin petroleum, du grec petra, « roche », et du latin Oleum, « huile ») est une
roche liquide d'origine naturelle, une huile minérale composée d'une multitude de composés
organiques, essentiellement des hydrocarbures, piégée dans des formations géologiques
particulières. L'exploitation de cette source d'énergie fossile et d'hydrocarbures est l‟un des
piliers de l‟économie industrielle contemporaine, car le pétrole fournit la quasi-totalité des
carburants liquides (fioul, gazole, kérosène, essence, GPL) tandis que le naphta produit par le
raffinage est à la base de la pétrochimie, dont sont issus un très grand nombre de matériaux
usuels (plastiques, textiles synthétiques, caoutchoucs synthétiques (élastomères), détergents,
adhésifs, engrais, cosmétiques, etc.) et que les fractions les plus lourdes conduisent aux
bitumes, paraffines et lubrifiants. Le pétrole dans son gisement est fréquemment associé à des
fractions légères qui se séparent spontanément du liquide à la pression atmosphérique, ainsi
que diverses impuretés comme le dioxyde de carbone, sulfure d'hydrogène, l'eau de formation
et des traces métalliques. [2]

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Chapitre I Généralité sur le brut

I-3-La découverte et l’historique du pétrole :


L‟histoire du pétrole remonte à l‟Antiquité, mais l‟approvisionnement était limité aux
affleurements naturels de pétrole, et au pétrole trouvé en creusant des puits pour trouver de
l‟eau potable ou de la saumure. Les civilisations mésopotamiennes s‟en servaient comme
produit pharmaceutique, cosmétique, comme combustible pour les lampes à huile et dès 6000
av. J.-C. pour le calfatage des bateaux. En 1855, George Bissell et Jonathan Eveleth
apprennent que le pétrole qu'on trouve très facilement dans le Nord-est des États-Unis (et qui
était utilisé jusque-là par les Indiens et les premiers colons pour l'éclairage) pouvait fournir du
pétrole lampant par distillation. Les deux hommes créent alors la société « Pennsylvania
Rock OilCompany ». À la même époque, l'industrie pétrolière naît en Roumanie, avec la
première raffinerie en 1857 à Ploieşti, qui alimente les 1 000 lampes de l'éclairage public de
Bucarest (capitale de la Roumanie). La « Pennsylvania Rock OilCompany » devient en
1858 la « Seneca Oil » (suite à un désaccord entre associés) et engage alors un retraité des
chemins de fer nommé Edwin Drake comme prospecteur. Celui-ci, contrairement à une idée
répandue (surtout aux États-Unis), n‟est donc pas à l'origine du forage du premier puits de
pétrole en 1859. Il était simplement l'employé de la première société à produire du pétrole
depuis un puits spécifiquement foré dans ce but. Edwin Drake fore donc son puits à
Titusville en Pennsylvanie, dans une région connue pour les affleurements de pétrole, et
produit les premiers barils américains. Les États-Unis en produisent 274 tonnes en 1859.
L‟année précédente, le seul producteur était la Roumanie avec 200 tonnes. Dès 1862, les
États-Unis produisent 3 millions de barils.
Depuis sa découverte, ainsi que son importance, plusieurs savants se sont penchés sur le
problème de l‟origine de cette source d‟énergie. Pour cela de nombreuses théories étaient
émises, mais seules deux d‟entre elles étaient prises en considération :
*La première, celle de l‟origine minérale défendue autrefois par de notables savants tels que
MOISSAN et SABATIER.
*Quant à la deuxième, la vraisemblable aujourd‟hui, défendue autrefois par ENGLER et
HOFER. En effet, ces deux savants ont réussi à obtenir au laboratoire des hydrocarbures à
partir des végétaux et des poissons, ce qui a permis d‟expliquer l‟élaboration des immenses
nappes de pétrole. [3]

I-4- Composition des pétroles bruts :


Le pétrole brut est un mélange complexe d‟hydrocarbures de différentes familles
(Paraffiniques, naphténique, aromatique) associés à des composés organiques (oxygénés,
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Chapitre I Généralité sur le brut

azotés, sulfurés) ainsi qu‟à des traces de métaux particuliers (Vanadium, Molybdène, Nickel)
[4].
Les hydrocarbures constituent les éléments essentiels des pétroles, leurs molécules ne
contiennent que du carbone et de l‟hydrogène dont les teneurs sont respectivement (83%-
87%) et (11%-14%), elles se divisent en plusieurs familles chimiques selon leurs structures
[4].Toutes ces structures sont basées sur la tétravalence du carbone.
La composition du pétrole dépend du lieu où il est extrait, il y a actuellement une centaine de
bruts différents sur le marché pétrolier caractérisés par leurs densités (lourds, moyens ou
légers) souvent exprimées en degrés API (American Petroleum Institute). On distingue trois
catégories d‟hydrocarbures présents dans les fractions des pétroles bruts : Les alcanes ou
paraffines (18 à 65%), les cycloalcanes ou naphtènes (25 à 90%) et des composés aromatiques
(jusqu‟à 15%). Il n‟y a pas d‟alcènes (oléfines) ni d‟alcynes [4].
La recherche des proportions des différents éléments présents dans les pétroles bruts conduit
aux résultats suivants :
Tableau I-1
Eléments Carbone hydrogène soufre Oxygène azote Métaux
% en masse 84 à 87 11 à 14 0,04 à 6 0,1 à 0,5 0,1 à 1,5 0,005 à 0,015

Les hydrocarbures composant le pétrole peuvent être classés en 3 familles :


- les hydrocarbures paraffiniques.
- les hydrocarbures naphténiques.
- les hydrocarbures aromatiques.
Mais, on trouve aussi d‟autres éléments qui le compose, qui sont plus au moins nocifs dans le
traitement de brut ou lors de l‟utilisation des fractions pétrolières finies. Ces éléments sont :
l‟oxygène, le soufre, et l‟azote (au total jusqu‟à 6% † 7%) sous forme de composés.
Aussi, on a pu détecter par l‟analyse des cendres du pétrole la présence d‟autres composés tels
Cl, I, P, As, Si, Na, Fer…[5]

I-5- Les principales familles d’hydrocarbures :

I-5-1-Hydrocarbures Purs :
a) Hydrocarbures paraffiniques (alcanes):
Ce sont des hydrocarbures saturés de formules brute CnH2n +2 et se sont:

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Chapitre I Généralité sur le brut

 Des gaz (C1 à C4): Qui peuvent être utilisés comme combustibles ménagers et industriels
ou comme matière première pour la pétrochimie (pour l‟obtention des alcools gras, noir de
carbone ….etc.).
 Des liquides (C5 à C16): Dans les conditions normales de pression et de température: ils
font partie intégrante de l‟essence, kérosène et de gasoil, mais ils peuvent être utilisés comme
matière première pour la pétrochimie pour l‟obtention des alcools gras et des acides gras et
des détergents.
 Des solides: (C17 et plus; dans la température ambiante): Ils font partie intégrante des
paraffines et des résines. [5]
b) Hydrocarbures naphténiques:
Ce sont des hydrocarbures cycliques saturés de formule brute CnH2n, le pétrole à base
naphténique est utilisé pour l‟obtention des huiles car ils possèdent un grand indice de
viscosité, mais aussi ce sont des bons composants des carburéacteurs à cause de leur grand
pouvoir calorifique.
Les propriétés des hydrocarbures naphténiques elles se trouvent comprises entre celles des
paraffiniques et celles des aromatiques. [6]
Ex : C6H12 ou C5H10

Cyclohexane cyclopentane

c) Hydrocarbures aromatiques:
Ce sont des hydrocarbures cycliques non saturés de formule brute CnHn, le premier membre
de cette famille est le benzène qui est désiré dans les essences car il améliore son indice
d‟octane.
Les hydrocarbures aromatiques à plus grande masse moléculaire se trouvent dans le kérosène
et le gasoil et la majore partie dans les huiles.
Ex : le benzène C6H6

Les aromatiques se présentent dans le pétrole sous forme de BTX (Benzène, Toluène,
Xylène), naphtalène, anthracène, pyrène, etc. [6]

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Chapitre I Généralité sur le brut

d) Les hydrocarbures mixtes :


L‟union des hydrocarbures cycliques et aliphatiques donne des molécules mixtes
(cycle+chaîne). Les propriétés de ces molécules mixtes sont en fonction de l‟importance du
cycle ou des chaînes dans la structure.
Ex :

CH2-CH2-CH2-CH3 tetra line

Remarque : la composition chimique du pétrole brut est donnée par la teneur en paraffine,
oléfine, naphtène et en aromatique dite le PONA de la fraction pétrolière.[6]

I-5-2-Hétéroatomes :

a)Composés sulfurés :
Pratiquement tous les pétroles contiennent du soufre. La teneur de ce dernier augmente avec
l‟augmentation de la température d‟ébullition de la fraction pétrolière.
Ces composés sulfurés sont divisés en 03 groupes :
 Le premier groupe : comprend H2S et R-SH (mercaptans) qui ont des propriétés
acides, corrosive et odeur désagréable.
 Le deuxième groupe : renferme les sulfures R-S-R‟ et disulfures R-S-S-R‟ qui sont
neutres à froid et instables à une température élevée entre 130 à 160ºC pour donner les
mercaptans et H2S.
 Le troisième groupe : renferme les composés hétérocycliques, à savoir thiophène (1)
et thiophane (2), instables à température élevée de l‟ordre de 500 à 600ºC pour donner les
mercaptans et H2S. [6]

S (2) S (1)

Les composés sulfurés sont indésirables, par ce qu‟ils diminuent le nombre d‟octane de
l‟essence, en agissant sur l‟efficacité de l‟action des additifs antidétonants, tels que le P.T.E
(Plomb-tétraéthyle).
Ces composés empoisonnent aussi les catalyseurs des procédés catalytiques. [6]

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Chapitre I Généralité sur le brut

b) Les composés azotés :


La teneur de l‟azote varie de 0.02-2.5%, elle augmente avec l‟augmentation de la température
d‟ébullition des fractions, on le retrouve sous forme de quinoléine (1) et pyridine (2)

N (1) N (2)

Tous les composés azotés sont des poisons pour les catalyseurs.[6]

c)Les composés oxygénés :


Dans le pétrole se trouve une petite quantité d‟oxygène, dans les acides naphténiques, les
phénols et les gommes. [6]
Ex : CnH2n-1COOH COOH

COOH

d) Les composées métalliques :


Ils existent sous forme de sels dissous dans l‟eau mélangée avec le pétrole brut. Les métaux
sont des poisons permanents pour les catalyseurs industriels. Pour ces composés on
trouve le plomb, As, P, V, Hg, etc. [6]

I-6-L'évolution de l'utilisation du pétrole :


De nos jours, le pétrole n'a pas la même importance et la même utilisation qu'il y a deux
siècles ou dans l'antiquité.
*Fin XIXème siècle : la deuxième Révolution industrielle

Le pétrole était déjà utilisé dans l'antiquité : en effet il servait de ciment pour le pavage des
rues, de calfatage pour les bateaux, de source de chauffage et d'éclairage, et aussi de produit
pharmaceutiques. La distillation du pétrole a permis en 1853 l'apparition de la lampe à
pétrole.
C'est lors de la deuxième révolution industrielle, vers 1900, que le pétrole devient l'objet d'une
exploitation et d'une utilisation industrielle. (C'est à ce moment-là que le pétrole acquiert une
importance géostratégique.)

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Chapitre I Généralité sur le brut

De grands gisements sont découverts, particulièrement au Moyen-Orient qui devient une


source de convoitise dans le monde entier. Le transport est en plein essor à cette époque car le
marché des produits pétroliers se développe avec les carburants comme l'essence, le gazole et
le fioul lourd. De plus, l'industrie pétrolière permet la production de nombreux produits
dérivés : les matières plastiques, les textiles et le caoutchouc artificiel, les colorants, et les
intermédiaires de synthèse pour la chimie et pharmacie.
*Lors des deux Guerres Mondiales
Le pétrole joue un rôle important dans le déroulement des deux Guerres Mondiales.
En effet, lors de la première Guerre Mondiale l'entrée en guerre des Etats-Unis est sujet au
pétrole : effectivement les régions pétrolières sont très abondantes et très exploitées au
Mexique et aux Etats-Unis. Le pétrole, qui connait un essor important depuis le début du
XXème siècle, devient source de convoitise au point qu'une alliance soit proposée par
l'Allemagne avec le Mexique (deuxième producteur de pétrole à l‟époque) pour envahir le
Texas. Le télégramme dans lequel cette alliance était proposée est intercepté par la Grande
Bretagne qui le rapporte aux Etats-Unis : c'est à ce moment-là, qu'avec le "Luisitania",
paquebot américain, coulé par les allemands, que l‟EU décide de rentrer en Guerre.
De plus, lors de cette guerre, le pétrole devient un vrai besoin pour faire fonctionner le
matériel militaire :
- la naissance de l'aviation militaire accroît la demande des pays en pétrole.
- le transport des troupes.
- la naissance des premiers blindés (apparition des chars à la fin de la guerre (1914-
1918).
Le pétrole a donc une importance, pas encore stratégique, lors de cette guerre : les pays en
demandent beaucoup du fait de l'utilisation importante du matériel militaire.
L'évolution des produits industriels demande de plus en plus de pétrole. Une dépendance
commence à se former.
C'est lors de la deuxième guerre Mondiale que le pétrole devient une matière hautement
stratégique : il a été un enjeu clé. En effet, des quantités de pétrole phénoménales ont été
nécessaires avec la mécanisation des armées et la montée en puissance des flottes aérienne.
Cette guerre ne pouvait pas être gagnée sans pétrole. De nombreuses actions stratégiques ont
pour raison l'alimentation en pétrole. (Exemple : lors du débarquement sur les côtes
normandes en Juin 1944, libération du port de cherbourg prioritaire, pour l'accostage des
pétroliers alliés.
Il fût à la fois un point faible et un point fort pour gagner cette guerre :
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Chapitre I Généralité sur le brut

- l'Allemagne, grâce à son importante industrie chimique, a pu subsister à ses besoins en


synthétisant du charbon en pétrole. Mais sur la fin de 1944, les Alliés bombardèrent
stratégiquement cette industrie. La pénurie ainsi créée a quasiment cloué au sol l'armée de l'air
Allemande.
- le Japon, lui, achète du pétrole aux Etats-Unis mais après la montée des tensions en 1940-41
l'embargo a été décrété. Il ne restait qu'un choix aux japonais : attaquer et envahir les Indes
Néerlandaises (Indonésie) pour approvisionner leurs forces.
- le Royaume Uni et la France n'eurent pas de problèmes d'approvisionnement : ils se
fournissaient sur leurs colonies c'est à dire le Moyen Orient (la Syrie et le Liban sont des
territoires français) et certaines compagnies étaient des multinationales.
- les Etats-Unis sont durant les années 1940 les plus gros fournisseurs de pétrole au monde
grâce aux champs du Texas : donc aucun approvisionnement nécessaire.
- l'URSS dispose de champs pétrolifères du Caucase : ils étaient eux aussi en autosuffisance.
Le Caucase fut l'objectif de l'offensive d'été de 1942, qui aboutira au désastre de Stalingrad.
[7]

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Chapitre II Propriétés physico-chimique du Pétrole

II-1- Introduction :
Le raffinage a pour fonction de transformer des pétroles bruts d’origines diverses en un
ensemble de produits pétroliers répondant à des spécifications précises, dans des proportions
correspondant aussi bien que possible à la demande du marché.
Les pétroles bruts présentent une large diversité du point de vue de leurs propriétés physiques
et chimiques.
Parmi les caractéristiques importantes, on peut citer :
 La courbe de distillation, ce qui conduit à une première classification en brut légers
donnant un haut rendement en distillats par opposition aux bruts lourds ou extra
lourds.
 La teneur en soufre (brut à basse ou à haut teneur).
 La composition chimique, cette dernière n’intervenant que pour caractériser des bruts
particuliers (bruts paraffiniques ou naphténiques).
L’ensemble d’un brut donné est généralement utilisé pour élaborer des produits dont la
majorité présente une valorisation positive, ceci est en particulier le cas des carburants et des
produits de spécialité. Toutefois, une partie des produits peut conduire à une valorisation
négative : il s’agit de produits fatals tels que le fuel lourd, certains cokes de pétrole…
Les produits peuvent être classés en fonction de divers critères ; leur propriétés physiques, en
particulier la volatilité, leur voie d’obtention (produits de première distillation ou de
conversion). La classification la plus intéressante pour la présente discussion est celle liée à
l’usage : GPL, supercarburant, kérosène et gazole, combustibles moyens et lourds, produits de
spécialité (solvants, lubrifiants, bitumes…). En effet, les spécifications des produits sont
généralement liées à l’usage. Traditionnellement, elles concernent des propriétés spécifiques :
Nombre d’octane pour le supercarburant, nombre de cétane pour le gazole, ainsi que des
prospérités physiques globales : densité, courbe de distillation, viscosité… [8]

II-2-Propriétés du pétrole brut :

II-2-1-Facteur de caractérisation KUOP :


On classe généralement en trois groupes les hydrocarbures présent dans les pétroles bruts :
-Paraffiniques ou alcanes (Cn H2n+2)
-Naphtènes ou cyclanes (Cn H2n)
-Aromatique ( CnHn)

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Chapitre II Propriétés physico-chimique du Pétrole

Nelson, Watson et Murphy de la société U.O.P (Universal Oil Company) ont proposé le
facteur de caractérisation KUOP pour classer les bruts selon la prédominance d’une famille
chimique.
KUOP = [Tb]1/3 ÷SpGr60/60 °F
Ou : Tb : est la température d’ébullition exprimée en degré Rankine.
Le KUOP est déterminé également à partir de l’abaque viscosité, densité ° API (norme UOP
375-59).[9]
Chaque famille a une valeur caractéristique de ce facteur :
- KUOP = 13, pour les paraffines et iso-paraffines,
- KUOP = 12, pour les hydrocarbures mixtes à cycles,
- KUOP = 11, pour les cyclanes et les aromatiques légèrement substitués,
- KUOP = 10, pour les aromatiques.
La distinction par le KUOP est moins forte que par les méthodes modernes, mais encore très
utilisée car facile et rapide [10]
II-2-2- La masse volumique, la densité et le degré API :

*La masse volumique ρ d’une substance (Density en anglais) est le rapport de la masse sur le
volume de la substance à une température déterminé.
*La densité d (specificgravity en anglais) et le rapport de la masse volumique ρ de la
substance sur la masse volumique d’un fluide de référence (l’eau pour les liquides et les
solides) ρref dans des conditions déterminés de T et de P. [11]
d1515 = ρ brut(15°C) /ρeau (15°C)
d415 = ρ brut(15°C) /ρeau(4°C)
À pression atmosphérique :
d 420  d 4T   T (C )  20
α : Coefficient de dilatation volumique (voir annexe 5)
*Le degré API (du nom de "American Petroleum Institute") est un autre moyen pour exprimer
la densité d’un brut. Plus le pétrole est lourd son degré API est faible.
°API=(141.5/d)-131.5
Avec d : la densité du pétrole brut par rapport à l’eau mesuré à 15,5°C.[11]

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Chapitre II Propriétés physico-chimique du Pétrole

II-2-3-Tension de Vapeur Reid :


La tension de vapeur d’un liquide mesure sa tendance à s’évaporer pour une température
donnée. C’est la pression pour laquelle s’établit l’équilibre liquide-vapeur. Un liquide est
d’autant plus volatil que sa pression de vapeur est forte.
La tension de vapeur Reid ou TVR se détermine au laboratoire suivant la norme ASTM D 323
pour les essences et ASTM D 1267 pour les gaz liquéfiés.
 Le volume de la chambre à air est environ de 550 cm3.
 Le volume de la cuve à échantillon est de 140 cm3.
Elle est mesurée à la température de 37,8°C (100°F) et s’exprime en kg/cm2, psi ou mbar.
La TVR des essences est comprise le plus souvent entre 400 et 1200 millibars.
Dans le cas des GPL, on mesure directement la tension de vapeur vrai.
La pression ou tension de vapeur est la pression développée par les vapeurs d’un produit
pétrolier contenu dans une bombe normalisée à la température de 37,8 °C (100°F). Cet essai
s’applique surtout pour les carburantes autos.[20]

Figure II-1 : Appareil pour la mesure de la pression de vapeur Reid

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Chapitre II Propriétés physico-chimique du Pétrole

II-2-4-Point Eclair :
C’est la température minimale à laquelle il faut porter le liquide testé pour que les vapeurs
émises brûlent spontanément en présence d’une flamme (explosion-éclair).
La norme utilisée varie avec la nature du produit (léger, lourds), Cet essai nous renseigne
qualitativement sur la teneur en produit volatil. Il est important pour la sécurité lors des
opérations de stockage et de transport et pour le réglage de l’unité de stripping [10]

A) Point d’éclair en vase clos (ClosedCup) :


 Méthode M 07- 011 (IP 170 ou ASTM D 3828) (appareil d’ABEL) pour points
d’éclair compris entre -18 et +71°C. Jet A1, pétrole lampant ;
 Méthode NF EN ISO 2719 (appareil PENSKY – MARTENS) pour points d’éclair >
50°C ; gazole moteur ;
 Méthode M 07 – 036 (appareil d’ABEL PENSKY) pour points d’éclair compris entre
+5 et 50°C ; pétrole lampant (spécification douanière) ;
 Méthode T 60 – 103 (dite AFNOR ou LUCHAIRE), FOD et fuels lourds ;
 Méthode NF T 66 – 009 (appareil ABEL) modifié pour points d’éclair <110°C),
bitumes fluidifiés et fluxés.[10]

B) Point d’éclair «afnor ou luchaire » :


Cette méthode permet de mesurer le point d’éclair des lubrifiants et des huiles combustibles
l’échantillon est placé dans un creuset avec couvercle est une cheminée. Le produit est
chauffé peu à peu et le point d’éclair est atteint quand les vapeurs qui s’échappent par la
cheminée deviennent suffisamment riches en hydrocarbures pour s’enflammer en présence de
la veilleuse positionnée au-dessus de celles-ci.[10]

II-2-5-Point de feu:
Apres avoir atteint le point éclair, si on continu de chauffer notre échantillon, on obtient une
flamme stable : c’est le point de feu.
Il est de quelques degrés (généralement de 2 à 4 °C) au-dessus du point éclair.[10]

II-2-6-Point de trouble :
C’est la température à laquelle les hydrocarbures paraffiniques, normalement dissous dans le
mélange commencent à se solidifier et à se séparer lorsque le produit est refroidi dans des
conditions normalisées (norme ASTM D 97). [10]

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Chapitre II Propriétés physico-chimique du Pétrole

II-2-7-Freezing Point:
C’est la température à laquelle les cristaux formés aux cous d’un refroidissement disparaissent
quand on laisse remonter la température (norme ASTM D 2386).
C’est une mesure spécifique au carburéacteur. Elle est d’une grande importance pour la
sécurité.
La différence entre le point de congélation et le freezing point ne doit pas dépasser 3°C [10]

II-2-8-Pouvoir calorifique :
Le pouvoir calorifique massique ou volumique d’un carburant ou d’un combustible représente
la quantité d’énergie dégagée par unité de masse ou de volume du produit, lors de la réaction
chimique de combustion complète conduisent à la formation de CO2 et H2O. [12]
On fait la distinction entre le pouvoir calorifique supérieur (PCS) et le pouvoir calorifique
inférieur (PCI), selon que l’eau obtenue par combustion se trouve à l’état liquide ou à l’état
gazeux. La seule grandeur véritablement utile en pratique est le PCI puisque, dans les produits
de combustion rejetés par les moteurs et les brûleurs, l’eau se trouve sous forme de vapeur.
La mesure du pouvoir calorifique supérieur massique s’effectue au laboratoire (selon norme
ASTM D 240), par combustion d’un échantillon de carburant sous atmosphère d’oxygène,
dans une bombe calorimétrique renfermant de l’eau. L’effet thermique est calculé à partir de
l’élévation de température du milieu et des caractéristiques calorifiques de l’appareillage. [21]

II-2-9-la viscosité :
La viscosité est une grandeur physique qui mesure le résistance interne à l'écoulement d'un
fluide, résistance due aux frottements des molécules qui glissent les unes contre les autres.
On définit 3 viscosités :
 La viscosité absolue ou dynamique :
µ= (F/S) (dx/dV) en Pascal-seconde, centipoise
F : force résistante
S : surface
dx : distance entre les deux couches,
dv : vitesse.
 La viscosité cinématique :
ν=µ/ρEn m2/s ou en centistokes (1cSt = 1 mm2/s).

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Chapitre II Propriétés physico-chimique du Pétrole

 La viscosité relative :
C’est le rapport de la viscosité du produit à celle de l'eau à 20°C
Mesure : ASTM D445-65, NF T 60-100
La Méthode consiste à mesurer le temps d'écoulement du liquide entre deux repères dans un
tube capillaire. Un étalonnage fournit la constante de temps de l'appareil. [10]
ν = Ct- B/tc

II-2-10- Teneur en sel (Salt content) :


La teneur en sel est exprimée en milligrammes de chlorure de sodium NaCl par litre de
pétrole brut ou en (pounds/baril) de brut, cette teneur représente la quantité de sel dissoute
dans l’eau présente dans le brut. Une teneur élevée de sel dans le brut provoque de graves
problèmes de corrosion. Généralement une teneur de NaCl supérieur à 10lb/1000 baril
nécessite un dessalage. [11]

II-2-11- Teneur en soufre (Sulfur content) :


La détermination de la teneur en soufre du pétrole brut est importante car cette teneur est
utilisée pour la détermination du prix du brut.
A) Soufre total:
C’est la détermination du pourcentage en masse des produits sulfures se trouvant dans les
produits pétroliers.
Quatre méthodes sont utilisées pour ce cas :
 Méthode à la lampe (ASTM D1266)
 Méthode à la bombe (ASTM D 129)
 Méthode au tube de quartz (ASTM D 1551)
 Méthode Wickbold (AFNOR T 60-142)
Les méthodes les plus utilisées sont :
 A la bombe pour le brut et les produits lourds
0,1 < % S < 4 (% en poids)
 Wickbold pour tous les produits pétroliers, et notamment le produits légers
1 mg/kg < % S < 10.000 mg/kg.
Toutes ces méthodes font appel à une combustion de l’échantillon; les produits de combustion
du soufre (SO2, SO3) sont transformés en acide sulfurique dans une solution oxygénés ou en
présence d’excès d’O2.

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Chapitre II Propriétés physico-chimique du Pétrole

Les ions sulfates sont dosés par une méthode qui dépend de la teneur en soufre et de la
méthode. [10]
De nouvelles méthodes faisant appel à des techniques modernes d’analyse existent également
maintenant. La plus utilisée actuellement est la détermination de la teneur en soufre par
diffraction au rayon X. [10]
B) Teneur en mercaptans R-SH:
Cette méthode consiste à débarrasser l’échantillon de H2S à l’aide d’un réactif (solution acide
de sulfate de cadmium) et de doser les mercaptans en faisant réagir une solution alcoolique de
AgNO3 (norme ASTM D 3227). [10]
C) Corrosion à la lame de cuivre:
Le test de corrosion dit à la lame de cuivre (norme ASTM D 130) s’effectue par immersion
dans un bain thermostaté à 100°C, sous 7 bars et pendant six heures. La coloration ne doit
généralement pas dépasser le niveau 1 (jaune clair) dans une échelle de référence. [10]

II-2-12- Point d’écoulement (pour point) :


Le point d’écoulement pour un brut est la température la plus basse à laquelle le brut s’écoule
(reste fluide) dans les conditions de test. Le but de ce test est d’indiqué la quantité des longues
chaines paraffiniques (la cire de pétrole ou petroleum Wax) contenues dans le brut.
NB : la connaissance du point d’écoulement est importante pour la détermination des
conditions de pompage du brut en hiver. [11]

II-2-13- Taux de cendres (Ash content) :


Le test indique la quantité des composés métalliques présents dans le pétrole brut. Le taux de
cendres est déterminé par la combustion complète (calcination) d’un échantillon de pétrole
brut. [11]

II-2-14-Basic Sédiment and Water (BSW) :


C'est le pourcentage d'eau et de sédiments par rapport à la phase liquide (huile + eau +
sédiment).
Lors d'une livraison de brut, en négligeant les sédiments, il correspond au pourcentage d'eau
contenue dans ce brut.
BSW = EAU / HUILE+EAU
Ce pourcentage est trouvé en utilisant un appareil appelé la centrifugeuse. [13]

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Chapitre III Classification Du Pétrole

III-1-Introduction :
A la découverte d’un gisement du pétrole, ce dernier subit une série d’analyse, permettant sa
classification. La classification du pétrole est d’une extrême importance car elle nous permet
de connaître les méthodes de traitement de ce même pétrole, l’assortiment et les qualités des
produits à obtenir.
Il est possible de distinguer les différents types de pétrole selon leur densité, leur fluidité, leur
teneur en soufre et autres impuretés (vanadium, mercure et sels) et leur teneur en différentes
classes d’hydrocarbures. Le pétrole est alors paraffiniques, naphténique ou aromatique
Il est aussi possible de les classifier parfois selon leur provenance (golfe Persique, mer du
Nord, Venezuela, Nigeria), car le pétrole issu de gisements voisins a souvent des propriétés
proches. [14].

III-2-Types de classification :
On distingue trois types de classification :

III-2-1 -Classification industrielle :

 Selon la densité:
- le pétrole est léger : si 15
15
O.828

- le pétrole est moyen : si 0.828  15


15
O.825

- le pétrole est lourd : si  15


15
 0.825

 Selon leur gravité API :


L'échelle API rend compte de la densité et donc de la longueur des chaînes carbonées des
composés. Plus les chaînes sont longues, plus le pétrole est lourd. On peut recommander :
 Le pétrole est léger (light) si le degré API est supérieur à 31.1
 Le pétrole est moyen (médium) s'il est compris entre 22.3 et 31.1
 Le pétrole est lourd (heavy) s'il est compris entre 10 et 22.3
 Le pétrole est extra lourd (extra heavy) s'il est inférieur à 10
a) Comme règle générale :
Un pétrole brut léger contient une qualité relativement importante de fractions légers
(essence, kérosène, gas-oil léger), et de paraffine. Mais il y a peu de souffre et de gommes,
l’indice d’octane de l’essence est faible mais les huiles lubrifiants obtenus selon de bonne
qualité (indice de viscosité élevée). [14]

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Chapitre III Classification Du Pétrole

b) d’habitude :
Les pétroles lourds sont les pétroles aromatiques et qui contiennent peu d’essence mais son
indice d’octane est élevée, il contient beaucoup de gomme.
Ce pétrole peut donner un grand rendement de coke et des bitumes de bonne qualité cette
classification qui ne tient compte que de la densité  1515 reste incomplète. [14]

III-2-2-Classification chimique :
En fonction de la prédominance d’une ou plusieurs familles des hydrocarbures, on peut
distinguer les pétroles suivants [14]:
a) pétrole paraffiniques
b) pétrole naphténiques
c) pétrole paraffino-naphténique (l’Algérie).
d) Un pétrole aromatique
e) Un pétrole napheteno – aromatique
f) Un pétrole paraffiniques-naphténique-aromatique.
La classification chimique ne reflète pas la vraie nature de pétrole car la répartition des légers
dans les fractions est différente, aussi les fractions lourdes contiennent des hydrocarbures
mixtes, et donc cette classification ne peut pas nous renseigner complètement sur la quantité
et la qualité des produits à obtenir.
Actuellement, la méthode la plus complète, et donc la plus utilisée reste la méthode
technologique. [14]

III-2-3 -Classification économique (technologique) :


Cette classification est basée sur la connaissance de la: [14]
 Teneur potentielle en soufre dans le pétrole et les fractions pétrolières
 Teneur en fractions claires avec PF=350°C.
 Teneur potentielle en fraction d’huiles de base et leurs qualités
 Teneur en paraffines.

A) Teneur en soufre dans le pétrole et dans les fractions pétrolières :


1) Classe 1 : Pétrole peu sulfureux : S  0.5%
2) Classe 2 : Pétrole sulfureux : 0.5  S  2.0
3) Classe 3 : Pétrole très sulfureux : S  2%

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Chapitre III Classification Du Pétrole

Tableau III-1
Classes Teneur en soufre (%)
Dans le pétrole Essence PI Carburéacteur Carburant
 200 120  240 diesel 240
 360
Classe 1 ≤ 0,5 ≤ 0,15 ≤ 0,1 ≤ 0,2
Classe 2 0,5 ÷ 0,2 0,15 ≤ 0,25 ≤ 1,0
Classe 3 >2 > 0,15 > 0,25 > 1,0

B) Teneur potentielle en produit clair (PF <350°C) :


On distingue trois types de pétrole [14] :
1) type 1 – teneur  45%
2) type 2- teneur 30  45%
3) type 3- teneur  30%

C) Teneur en huiles de base et leurs qualités :


En fonction de la teneur en huiles de base et d’huile résiduelle on distingue les groupes, et en
fonction de leurs qualités (indice de viscosité), on distingue les sous-groupes [14].
Tableau III-2
Groupe Teneur en huile de base % Sous-groupe Indice de
Par rapport au Par rapport au viscosité
pétrole mazoute
M1 > 25  45 1 > 85
M2 15 25  45
M3 15  25 30  45 2 40  85
M4 <15 < 30
D) Teneur en paraffines dans le pétrole :
En fonction de la teneur en paraffines et de la possibilité de la fabrication des carburéacteurs
et des carburants diesel et des huiles de distillat de base à partir du pétrole brut, avec ou sans
déparaffinage on distingue trois espèces de pétrole [14]:
P1 - Pétrole peu paraffiniques  1.5%
P2 -Pétrole paraffiniques 1.5  6%
P3 - Pétrole très paraffiniques> 6%

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Chapitre IV Propriétés des fractions pétrolières

IV-1-Gaz du pétrole liquéfié :

IV-1-1Définition :
Le gaz de pétrole liquéfié est un mélange gazeux composé essentiellement de Butane et
propane à température ambiante et pression atmosphérique, mais il peut demeurer à l’état
liquide sous des pressions relativement basses (4 -18 bars).
La composition chimique de G.P.L. est variable selon les normes et ses utilisations dans
différent pays (50%,50% en France et 95%,5% aux état- unis). Il peut contenir ; le propylène,
butène, et une faible quantité de méthane, éthylène, pentane, et exceptionnellement
d’hydrocarbures tels que le butadiène, l’acétylène et le méthylacrylique. Le G.P.L est
également utilisé comme carburant efficace pour les véhicules, et dans diffèrent domaines
tels que la pétrochimie, la production électrique, et la climatisation….etc. [15]

IV-1-2 les caractéristiques du GPL :

TableauIV-1
Caractéristiques Limite
Teneur en eau Les gaz de pétroles ne doivent pas contenir
(NF EN ISO 13758) d’eau libre ou d’eau en suspension
apparaissant lors de l’inspection visuelle.
En outre la teneur en eau dissoute ne doit pas
se trouver en quantité telle que le produit ne
passe pas le test décrit dans la méthode NF
EN ISO13758
Odeur (Annexe de la EN 589) Caractéristique : détectable jusqu’à une
concentration de ce gaz dans l’air de 20% de
la limite inférieure d’inflammabilité.
Indice d’octane moteur « moteur »MON Supérieur ou égale à 89
(Annexe de B de l’EN 589)
Teneur en diènes (sous forme de 1,3- Inférieur ou égale à 0,5% mole
butadiène) (NF EN 27 941)
Hydrogène sulfure (NF EN ISO 8819) Passe
Teneur en soufre total (après Inférieure ou égale à 200 mg/kg
odorisation)(NF EN 240260)

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Chapitre IV Propriétés des fractions pétrolières

Corrosion à la lame de cuivre (NF EN classe 1


ISO6251)
Résidu d’évaporation (NF EN ISO13757) Inférieure ou égale à 100 mg/kg
Pression de vapeur absolue à 40°C (NF EN Inférieure ou égale à 1550 KPa
ISO4256)
Pression de vapeur absolue 250 kPa -10°C (qualité A) du 1er novembre au 15
minimum à une température de :( NF EN mars
ISO 4256)

Tableau IV-2
Température Densité Masse Viscosité Viscosité Température Pression
D’ébullition standard Molaire Liquide à Liquide à Critique Critique
(°K) (Kg/mol) 100°F 200°F (°K) (bar)
(mm2/s) (mm2/s)
Méthane 111 ,63 - 16,043 - - 190,56 45,96
Ethane 184,54 0,3560 30,070 - - 305,33 48,72
Propane 231,07 0,5070 44,097 0,1858 - 369,85 42,48
Iso-butane 261,36 0,5629 58,123 0,2586 0,1675 407,85 36,41
n-butane 272,64 0,5840 58,123 0,2773 0,1873 425,16 37,97

Tableau IV-3
Propriété Propane Butane
Odeur Caractéristique Caractéristique
Teneur en soufre ≤ 0,0005 % en poids /
Composés sulfurés / Absence de réaction à l’essai de
plombite de soduim
Corrosion lame de cuivre 1b maximum
Teneur en eau Indétectable par l’essai au Absence d’eau séparable par
brome de cobalt décantation
Evaporation Teb finale ≤ -15°C Teb≤ +10°C

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Chapitre IV Propriétés des fractions pétrolières

IV-2-Naphta:

IV-2-1 Définition :
Le naphta est un mélange liquide d’hydrocarbures légers, c'est-à-dire de molécules constituées
d’atomes de carbone et d’hydrogène (en faible nombre). Il est principalement issu
du raffinage du pétrole brut, sert de matière première à la pétrochimie. [16]

IV-2-2 Les caractéristiques du naphta :


TableauVI-4
Les caractéristiques Naphta
TBP intervalle C5 – 80 °C 80 – 160 °C 80-180 ° C
Densité 15°C Kg/l 0,6650 0,7418 0,7496
Soufre %m/m 0,0005 0,0009 0,0010
Paraffines %v/v 85,2 56,0 55 ,9
Naphtènes %v/v 10,7 34,3 32,5
Aromatique %v/v 4,1 9,7 11,6
N+ 2A 18,9 53,7 55,8

IV-3-Kérosène :

IV-3-1Définition :
Le kérosène est un carburant utilisé dans l’aviation pour alimenter les turboréacteurs et les
turbopropulseurs. Il porte également le nom de jet fuel ou de carburéacteur. Sa viscosité est
plus importante que celles du fioul et de l’essence, mais il lubrifie mieux les pièces
mécaniques.
Le kérosène est issu du raffinage du pétrole. Il se compose d’alcanes ayant des formules
brutes de la forme CnH2n+2, allant de C10H22 à C14H30. [17]

IV-3-2 Les caractéristiques du kérosène :


Tableau VI-5

Spécifications Produit Kérosène


Aspect Claire, Limpide
Densité 0.7750 à 0.8400
Conductibilité Ps/m 50 à 450

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Chapitre IV Propriétés des fractions pétrolières

Point éclair (Abel) °C 38 MINI


Point de congélation °C - 47.0 MAXI
Distillation ASTM Point initial °C A indiquer
10% volume °C 205 MAXI
50% volume °C A indiquer
90% volume °C A indiquer
Point final °C 300 MAXI
Résidu Ml 1.5 MAXI
Pertes Ml 1.5 MAXI
Corrosion à la lame de cuivre 2heures/ - 1A MAXI
100°C
Corrosion à la lame d’Argent 1
Gommes actuelles mg/100ml 7 MAXI
Acidité totale mg KOH/g 0.015

Micro Séparomètre Produit avec Stadis - 85 MINI


(M.S.E.P) Produit sans Stadis - 70 MINI
Pouvoir calorifique MJ/Kg 42.80 MINI
Viscosité à -20 °C (mm2/s) Cst 8.00 MAXI
Soufre total % masse 0.30 MAXI
Doctor test - Négatif
Aromatiques % volume 25 MAXI
Soufre mercaptan % masse 0.0030 maxi
Point de fumée Mm 25.0 MINI
Réaction à l’eau : Cotation interface - 1B MAXI
JF TOT Pression différentielle du mm/Hg 25 MAXI
Stabilité filtre
Thermique Cotation au tube visuel <3

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Chapitre IV Propriétés des fractions pétrolières

IV-4-Gasoil :

IV-4-1-Définition :
Le gazole, diesel, diésel ou gas-oil, ou encore gasoil, est un carburant pour moteur Diesel.
Physiquement, c'est un fioul léger et, réglementairement, un carburant (norme fiscale) issu
du raffinage du pétrole.[2]
IV-4-2- Les caractéristiques du gasoil :
Tableau-VI-6

Spécifications Produit GAS-OIL


Densité à 15°C 0.810 à 0.860
Couleur - 2.5 MAXI
Point éclair °C 55 MINI
Point de En hiver °C - 12
congélation du01/11 au 30/03
En été -7
Du 01/04/ au30/10
Distillation ASTM Point 65 % °C 250 MINI
volume
90% volume °C 350 MAXI
Point final °C 390 MAXI
Viscosité à 20 °C Cst 9 MAXI
Teneur en soufre % 0.15MAXI
Poids
Teneur en cendres % TND
Poids
Teneur en eau % TND
Poids
Indice de cétane - 48 MINI

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Chapitre V Généralités sur le raffinage et la distillation

V-1-Historique du Raffinage :
Depuis la découverte du pétrole, l’utilisation rationnelle des différentes fractions qui le
composent a fortement influencé le développement de divers procédés ainsi que leur
agencement dans le schéma de raffinage. [8]
A la fin des années soixante, le raffinage du pétrole a subi des transformations importantes
liées à l’accroissement continu des besoins en produits légers (essences-gazole) au détriment
des produits lourds (fuels) comme l’indique le tableau. [8]
Tableau V-1
1973 1990 2000
Produits légers 29.5 35 37-39
Distillats moyens 30 36 39-41
Produits lourds 40.5 29 20-24

L’évolution de la demande s’est également accompagnée de l’amélioration de la qualité des


produits illustrée par exemple par l’augmentation de l’indice d’octane des essences et
l’augmentation de l’indice de cétane des gazoles. [8]
Avec l’introduction de nouvelles normes antipollution, ainsi que les limitations envisagées
dans la construction chimique des produits finis, le schéma de raffinage actuel et surtout de
l’après 2000, devra s’adapter aux nouvelles spécifications par la mise en place de nouveaux
procédés. [8]
 Début des années 70 : Raffinerie simple (carburants, combustibles lourds).
 Fin des années 80 : première étape de l’introduction de la conversion des lourds.
 A long terme 2010-2020 : raffinerie complexe, respectant l’environnement et assurant
la conversion totale des lourds
Pour s’adapter à cette évolution, le raffinage fait appel à une grande variété de procédés.
Parmi ceux-ci, on distingue les grandes familles suivantes [8] :
 Procédés de séparation qui partagent une charge en fractions plus simples ou plus
étroites.
 Procédés de transformation qui génèrent des molécules nouvelles, aux propriétés
adaptées à l’usage du produit.
 Procédés de finition qui éliminent (le plus souvent par hydrogénation) des composés
indésirables.

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Chapitre V Généralités sur le raffinage et la distillation

 Procédés de protection de l’environnement qui traitent les gaz de raffinerie (fuel gaz),
les fumées et les eaux résiduaires.

V-2- le raffinage du pétrole :


Le raffinage du pétrole désigne l'ensemble des traitements et transformations visant à tirer du
pétrole le maximum de produits à haute valeur commerciale. Selon l'objectif visé, en général,
ces procédés sont réunis dans une raffinerie. La raffinerie est l'endroit où l'on traite le pétrole
pour extraire les fractions commercialisables. [2]
Les installations typiques d'une raffinerie sont notamment les colonnes de distillation, dans
lesquelles le pétrole brut est séparé en différentes coupes d'hydrocarbures.
Le pétrole, qui est un mélange de différents produits hydrocarbonés, pour être utilisable dans
les différentes branches de l'industrie et des moteurs à combustion, doit subir une série de
traitements divers.
Très souvent, la qualité d'un brut dépend Largement de son origine. Sa couleur, sa viscosité,
sa teneur en soufre, son point d'écoulement, sa teneur en minéraux varie. [2]
Dans la distillation du pétrole, il existe deux types de distillation :
*La distillation atmosphérique.
*La distillation sous vide.
Pour nous, on se limite qu’à l’étude de la distillation atmosphérique.
La distillation permet la séparation ou comme on dit généralement, le fractionnement des
constituants en fonction de leurs températures d’ébullition.
Travaillant comme une machine thermique entre une source chaude (four) et une source
froide (condenseur de tête), la distillation met en œuvre un contre courant de liquide et
vapeur, discontinu dans le cas des colonnes à plateaux ou continu pour les colonnes à
garnissage. Comme la thermodynamique l’a montré, le contact des deux phases conduit à un
échange des constituants, les plus volatils s’accumulent dans la vapeur et sont éliminés au
sommet de la colonne alors que les éléments lourds passent en phase liquide et ils sont
soutirés au fond de la colonne. Cette répartition des constituants entre les deux phases se
traduit entre la tête et le fond de la colonne par un gradient de température qui dérive
directement du gradient de concentration. [2]

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Chapitre V Généralités sur le raffinage et la distillation

V-3-La distillation atmosphérique:


L’installation de la distillation atmosphérique se trouve la première dans le schéma de
fabrication. L’opération est réalisée dans une colonne verticale, appelée colonne de distillation
fonctionnant sous une pression de 1,5÷3 atm et possède des soutirages latéraux.
La charge est chauffée dans un circuit de chauffage composé d’un four et une série
d’échangeurs pour avoir une température à l’entrée de la colonne entre 330÷380°C
(généralement 350°c). Une fois dans la tour, la charge se sépare en deux phases en équilibre:
 Une phase liquide qui se dirige vers la zone d’épuisement et au fond de la colonne.
 Une phase vapeur ascendante, qui se dirige vers la zone de rectification et au sommet
de la colonne.
La pression et la température diminuent de bas en haut c’est à dire d’un plateau à un autre.
Ces conditions nous permettent d’obtenir une variété de fractions pétrolières au sommet et par
des soutirages latéraux et aussi au fond [2]

V-4-La colonne de distillation atmosphérique :

V-4-1-Description de la colonne de distillation:


La colonne de distillation est un appareil cylindrique vertical de hauteur qui varie entre 40 et
50m. Elle est munie des cloisons horizontales appelées plateaux qui ont pour rôle d’assurer un
contact intime entre le liquide et le vapeur de façon à permettre l’équilibre des phases à la
suite des transferts de chaleur et de matière. Elle se divise en trois zones [18]:
* zone de flash ou d’expansion.
*zone de rectification.
*zone d’épuisement.

V-4-2- les différentes zones de la colonne atmosphérique :

A) Zone de flash ou d’expansion:


Dans cette zone s’effectue la séparation de la charge en phase vapeur et en phase liquide. La
construction de cette zone doit assurer une bonne séparation des phases et protéger les parois
de la colonne contre l’érosion. Pour cela, la matière première entre par des tubulures
tangentielles et se dirige vers le centre en spirale grâce à une plaque métallique placée
verticalement.
B) Zone de rectification:

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Chapitre V Généralités sur le raffinage et la distillation

Elle contient des plateaux pour permettre la rectification. Le nombre de plateaux dépend de la
nature de la charge à traiter et des fractions qu’on veut obtenir (entre 22÷45 plateaux).
c) Zone d’épuisement :
Dans cette zone s’accumule la partie la plus lourde du pétrole. C’est le résidu atmosphérique
qui servira de charge pour la distillation sous vide, dans laquelle on injecte la vapeur d’eau
pour éliminer les constituants légers volatiles. Cette zone comprend aussi des plateaux dont le
nombre varie de 6÷8.

V-4-3- qualités de fractionnement :


Pour un bon fonctionnement de cette colonne, on peut utiliser [18]:
1) Le soutirage:
Le soutirage consiste à enlever une partie liquide d’une section quelconque de la colonne pour
absorber une quantité de chaleur.
2) Le stripping:
En général le stripping est effectué pour le réglage des point initiaux des produits soutirés soit
au fond de la colonne, soit latéralement. Cette correction est faite par l'injection de la vapeur
d’eau avec une basse pression et surchauffée jusqu’à 400°C. Le stripage du kérosène ainsi que
la matière première pour le reforming qui nécessite une absence totale d’eau se fait par
rebouillage.
3) Reflux:
Afin de contrôler la température dans différentes parties de la colonne, on utilise 04 reflux qui
sont [19]:

a) Reflux de tête:
Il règle la température au sommet de la colonne. Ce reflux est les vapeurs de tête à l’état
liquide après leurs condensation, décantées de l’eau quelles contiennent. Ce dernier à la
température de 25÷45°C est injecté sur le plateau supérieur, puis passé au deuxième plateau
où il se vaporise, en absorbant de la chaleur latente qu’il perd aussitôt dans le condenseur.
La quantité de reflux injecté est contrôlée par un dispositif de régulation de température.

b) Reflux chaud :
Une quantité du produit de fond de tour est dirigée vers un rebouilleur pour évaporer les
légers entraînés et les faire revenir dans la colonne.

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Chapitre V Généralités sur le raffinage et la distillation

c) Reflux circulant intermédiaire et Reflux circulant intérieur :


Ces reflux sont utilisés pour contrôler la température au niveau des plateaux de soutirages
latéraux. Pour le premier reflux, c’est la fraction entre le gas-oil léger et le kérosène, pour le
deuxième c’est la fraction entre le gas-oil léger et le distillat.
Ces deux reflux présentent les avantages suivants:
 Ils diminuent la quantité de vapeur au sommet de la colonne, ce qui implique la
diminution de diamètre de la colonne.
 L’utilisation de la chaleur de ce reflux pour chauffer le pétrole brut.
 Ils permettent d’augmenter la capacité de la colonne, parce que le débit
maximal de vapeur diminue.

V-5-Principaux types d’unités de distillation atmosphérique (Topping) :


Le calcul d’une unité de distillation atmosphérique est prédéterminé initialement par un choix
judicieux du schéma de l’unité de distillation. C’est un problème à la fois technique et
économique, il dépend du type du brut à traiter, de la gamme des produits à obtenir, de leurs
qualités et quantités désirées etc. …Donc, il est nécessaire de connaitre en détail toutes les
caractéristiques physico-chimique du pétrole brut, en particulier la densité, la teneur en soufre,
le rendement en gaz et les fractions légères, le rendement en fractions claires, et leurs
propriétés. Il existe trois types de distillation initiale. [19]

V-5-1-Distillation atmosphérique avec une seule colonne :


Elle est destinée pour des pétroles bruts peu sulfureux et non légers (figure V-1). [21]
Avantage :
 Schéma simple.
Inconvénients :
 la capacité de l’installation est petite.
 Il est difficile de maintenir le régime de la colonne, si la teneur en essence et en
eau varient dans le pétrole.
 Impossibilité de traiter des pétroles légers contenant beaucoup de gaz et
d’essence.

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Chapitre V Généralités sur le raffinage et la distillation

Figure V-1: Distillation atmosphérique avec une seule colonne.

V-5-2-Distillation atmosphérique avec pré-distillation :


Le procédé permet de traiter des pétroles bruts avec une teneur en gaz dissout jusqu’à 3% en
poids, riche en fractions légères, et une teneur en soufre supérieure à 0,5% en poids
(figure V-2). [21]
Avantage :
 Pression plus faible dans les tubes du four et dans la colonne.
 Grande capacité de traitement, possibilité de traiter un brut non stabilisé, et à haute
teneur en soufre.
 Elimination des légers qui risque de réduire la puissance thermique au four.
Inconvénients :
 Complexité de l’unité.
 Nécessite l’utilisation d’une grande température à la sortie du four, car le pétrole brut
est lourd après la première colonne, donc une grande consommation de combustible.
 Les conditions de rectification dans deuxième colonne deviennent très sévères à cause
de l’absence des légers.

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Chapitre V Généralités sur le raffinage et la distillation

Figure V-2 : Installation de distillation atmosphérique avec pré distillation

V-5-3-Distillation atmosphérique avec un ballon de flash :


Le procédé consiste à installer un ballon de flash avant le four, et la colonne de distillation
atmosphérique (figure V-3). [21]
Avantage :
 Cette installation permet d’éviter le passage des fractions légères à travers le four,
d’où la réduction de la charge du pétrole brut dans le four.
 Elle peut être utilisée pour le pétrole brut non stabilisé.
 Installation est d’une grande capacité.
Inconvénients :
 Impossibilité de traiter un pétrole brut riche en composés sulfurés.
 Si la teneur en fractions légères dans le pétrole brut varie, la marche de la colonne
risque d’être perturbée.

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Chapitre V Généralités sur le raffinage et la distillation

Figure V-3: distillation atmosphérique avec un ballon de flash

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Chapitre VI Description de la raffinerie et de l’unité Topping

VI-1-Généralité sur la région de Hassi Messaoud :

VI-1-1-Historique :
Après la mise en évidence par la sismique réfraction de la structure de Hassi Messaoud
comme étant un vaste dôme structural, la société « SN REPAL » implanté le 16 janvier 1956,
le premier puits Md1, pas loin du puits chamelier de Hassi Messaoud. Le 15 juin de la même
année, ce forage a recoupé des grès cambriens à 3338 m comme étant producteurs d’huile.
En mai 1957, la société « CFPA » réalise un puits Om1 à environ 7Km au Nord-Nord-Ouest
du puits Md1, ce forage confirmait l'existence d'huile dans les grès du Cambrien.
Par la suite, le champ de Hassi Messaoud fut divisé en deux concessions distinctes :
« C.F.P.A » pour le champ Nord et « SN.REPAL » pour le champ Sud.
La mise en production avait commencé en 1958 avec 20 puits d'exploitation.
Dès lors, les forages se sont développés et multipliés sans cesse, jusqu'à arriver à plus de 950
puits. Après plusieurs années de production, la pression du gisement a énormément chutée ce
qui a incité à utiliser les méthodes de récupération secondaire (injection de gaz, d’eau,
fracturation, acidification, etc...).[22]

VI-1-2-Situation du champ de Hassi Messaoud :

a)Situation géographique :
Le champ de Hassi Messaoud est considéré comme l'un des plus grands gisements dans le
monde. Il fait partie d'un ensemble de structures formant la partie Nord de la province
Triasique, et se situe à environ 850 km au Sud-Est d'Alger, à 280 km au Sud-Est du gisement
de gaz-condensat de HassiR'Mel et à 350 km à l'Ouest de la frontière tunisienne (FigureVI-1).
Il s’étend sur 2500 km², il a pour coordonnées Lambert :
X = [790.000 - 840.000] Est.
Y = [110.000 - 150.000] Nord.
Et il est encadré par les latitudes 31°.30’et 32°.00’ et les longitudes 5°.40’et 6°.20’.

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Chapitre VI Description de la raffinerie et de l’unité Topping

Figure VI-1 : Situation géographique du champ de Hassi Messaoud

b) Situation géologique :
Le môle de Hassi Messaoud est le résultat d’une histoire paléotectonique assezcompliquée,
c’est le prolongement de la dorsale d’Amguid El Biod de plus de 800 km delong. Sa structure
fait partie d’un ensemble de structures formant la province triasiqueNord orientale.
Géologiquement, il est limité :
 à l'Ouest par la dépression d'Oued Mya.
 au Sud par le môle d'Amguid El Biod.
 au Nord par la structure Djammâa-Touggourt.
 à l'Est par les hauts-fonds de Dahar, Rhourde El Baguel et la dépression de
Ghadames.

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Chapitre VI Description de la raffinerie et de l’unité Topping

VI-2 description de la raffinerie :

VI-2-1-Historique de la raffinerie :
Suite à la découverte du pétrole dans le sud Algérien en Septembre 1959, des sociétés
pétrolières internationales ont décidé de construire une raffinerie à cotée des puits.
La nouvelle raffinerie est une importante installation du complexe industriel sud, située à
quatre kilomètres au sud-est de la ville de HassiMessaoud, elle traite 1100000t/an de brut
provenant de l’unité de traitement pour le transformer en produits finis commerciaux : gasoil,
kérosène, essence normale, essence super [23]
L’étude de la Raffinerie RHM2 a été confiée en 1976 par :
 ALTEC (Société Algérienne d’Engineering)
 H.E France (Hydrocarbon Engineering).
Le montage a été réalisé par ENGTP (Entreprise Nationale des Grands Travaux
Pétroliers)RHM2 est conçue et étudiée pour traiter le brut de HassiMessaoud Sud avec une
capacité de traitement annuelle de 1 070 000 t/an.
Date de mise en service :
 Distillation atmosphérique : Mai 1979
 Reforming Catalytique : Octobre 1979

VI-2-2-La Capacité de traitement de RHM-2 (design) :


La production de la RHM-2 répond aux normes nationales et internationales.
Tableau VI-1
Reformat : 100 000 T /an
Gas-oil : 412 000 T /an
Jet A1 : 40 500 T /an
Essence Normale : 42 000 T /an
Essence Super : 42 000 T /an

VI-2-3-Les principales installations de RHM-2 :


Elle utilisée essentiellement pour la production de l’ensemble des carburants, elle comporte
plusieurs unités [23]:
 Unité de distillation atmosphérique U.200.
 Unité de Pré traitement du naphta (Hydrodésulfuration).U300.
 Unité de reforming catalytique U.800.

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Chapitre VI Description de la raffinerie et de l’unité Topping

 Unité de stockage U900.


 Laboratoire.
 Atelier de maintenance des machines.
 Utilités et pomperies d’expédition.
a) Section U200 :
Cette unité a pour but de fractionner le brut en produits finis et semis finis, ces derniers
présentent la matière première pour d’autre unité qui les transformeront par la suite en
produits finis.
b) Section U300 :
Le prétraitement du naphta est un procédé d’hydroraffinage, le but du prétraitement est de
réduire la quantité de soufre, ainsi que d’autre impuretés tel que : l’azote, oxygène, arsenic
afin d’éviter l’empoisonnement du catalyseur du reforming.
Le catalyseur utilisé dans ce procédé est le: CoMo/Al 2O3.
c) Section U800 :
La matière première de cette section c’est le naphta désulfuré, le but du reforming
catalytique est de transformer les hydrocarbures à bas nombre d’octanes en hydrocarbures
à nombre d’octane élevés, ces derniers forment la base d’une essence normale ou super.
Le catalyseur utilisé dans ce procédé est le : Pt/ Al2O3.
d) Section U900 :
Les produits de la raffinerie sont stockés dans 16 bacs de stockage:
 bacs de réformât.
 3 bacs de gas-oil.
 2 bacs de kérosène.
 1 bac de naphta.
 1 bac de gazoline.
 2 bacs d’essence normale.
 1 bac d’essence super.

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Chapitre VI Description de la raffinerie et de l’unité Topping

Unité Gasoline
Valorisation
deCondensât Naphta
( GPL2 )
Gaz vers CIS

Gasoline
Naphta U 200
Naphta Distillation
U 900
Stockage & Utilités Kérosène Atmosphérique

Gasoil

Charge brut
U 300 R Résidu
Prétraitement e
du Naphta f
o Complexe
r Industriel Sud CIS
m
NaphtaDésulfuré a
t
Ess. Normale
U 800 Ess. Super Pomperie
Reforming Kérosène d’expédition
Catalytique
Gasoil

Figure VI-2 :Schéma descriptif de la raffinerie

VI-3-description de la Section de distillation atmosphérique "Topping" :


La distillation atmosphérique est l’unité de base d’une raffinerie a été étudié pour traiter le
brut de HAASI MESSAOUD.L’unité produit [23] :
 Du butane et du propane commercial.
 Essence légère pour la construction de l’essence auto.
 Naphta pour l’unité 300.
 Le kérosène.
 Gas-oil léger matière de base de gas-oil moteur.
 Gas-oil lourd, entrant dans la construction de fuels.
 Un résidu de distillation, matière de base pour la construction de fuel.
Le rendement du Topping s’établi comme suit (design) :

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Chapitre VI Description de la raffinerie et de l’unité Topping

TableauVI-2

Coupes % poids Tonnes/an Densité

Légers 3,79 40 600

Gazoline (C5/80) 9,01 96 500 0,6680

Naphtha (80/160) 19,28 206 400 0,7440

Kerosene (160/250) 20,71 221 700 0,8020

Gas-oil (250/375) 21,56 230 800 0,8700

Résidu (375+) 25,65 274 600

100% 1070 600

VI-3-1-Circuit de brut :
La charge de brut provenant de la pomperie d'expédition du service traitement à une pression
de 3,5 b. est reprise par la pompe de charge GA 201 en amont de laquelle on lui injecte à
l'aide de la pompe GA 213 ~5% vol d’eau préalablement préchauffée dans l’échangeur EA
219 et ~5 ppm vol de désémulsifiant à l'aide de la pompe doseuse GA214 par rapport au débit
volumique de la charge de brut qui est régulé par le FRC215.
Le mélange est préchauffé à ~70°C dans 02 échangeurs EA201-202 en parallèles, puis amené
dans le champ électrique du dessaleur FA 205 entre 2 électrodes HT.
L’action du champ électrique provoque la coalescence et la précipitation de l’eau qui entraîne,
avec elle, les sels contenus dans le brut.
L'eau saturée en sel est envoyée par gravité sous régulation du niveau interface vers bourbier
après avoir cédé ses calories à l'eau d’injection dans l’échangeur EA219.
Le brut dessalé est repris par la pompe booster GA212, préchauffé dans une série
d’échangeurs (EA204-EA203-EA205) à ~170°C ; puis chauffé à 330°C dans le four BA 201
sous contrôle du TRC 203 pour pénétrer dans la zone d’expansion de la colonne DA201 ;
cette colonne est équipée de 29 plateaux à clapets ces derniers sont répartis dans 02 zones :
 1re zone d’expansion 03 plateaux
 2e zone de fractionnement 26 plateaux
La partie vaporisée sort du sommet de la zone d’expansion à 220°C pour alimenter la zone
de fractionnement au 21ème plateau de la colonne DA201.

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Chapitre VI Description de la raffinerie et de l’unité Topping

VI-3-2-Soutirage :
Les produits soutirés sont [23]:
 Résidu ou brut réduit
 Gas-oil
 Reflux circulant
 Kérosène
 Naphta
 Gazoline + gaz

1/Circuit du résidu :
Le résidu est soutiré à ~325°C du fond de la colonne DA 201 à l'aide de la pompe GA207 ; est
envoyé vers slop sous contrôle du LRC 201 après avoir cédé ses colories au préchauffage du
kérosène dans l’échangeur EA208 et au brut charge dans l’échangeur EA205 ; puis refroidi
dans une batterie d'aéro-réfrigérants à air humidifié (EC218A-B) pour être mélangé avec le
brut au service traitement.

2/ Circuit du gas-oil :
Le gas-oil est soutiré à ~325°C du fond de la colonne de fractionnement DA201 à l'aide de la
pompe GA 206 ; une partie est réchauffée à ~350°C dans le four BA202 sous contrôle du
TRC204 pour élimination des fractions légères et maintien du gradient de température dans la
colonne de fractionnement et l'autre partie est envoyée au stockage sous contrôle du LRC 204
après avoir cédé ses calories au brut charge dans l’échangeur EA203 ; puis refroidi dans une
batterie d'aéroréfrigérants à air sec (EA 217A-B).

3/Circuit du reflux circulant RCI :


Le reflux circulant est soutiré à ~230°C du 16ème plateau de la colonne de fractionnement à
l'aide de la pompe GA208 sous contrôle du FRC214 ; une partie est envoyée sous contrôle du
DPIC 228 qui permet de compenser les variations de ΔP à travers les rebouilleurs EA207 et
EA209 pour céder ses calories au rebouillage du naphta sous contrôle du TRC207 et de la
gazoline sous contrôle du TRC209.
Le retour des rebouilleurs et l'autre partie du reflux circulant retournent sur le 13 ème plateau de
la colonne de fractionnement après avoir cédé ses calories au brut charge dans l'échangeur
EA204 puis refroidi à ~110°C sous contrôle du TRC218 dans une batterie d’aéro réfrigérants
à air sec (EA212A-B).

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Chapitre VI Description de la raffinerie et de l’unité Topping

Le but du reflux circulant est d’assurer le rebouillage du naphta, gazoline, préchauffage de


brut et de générer le reflux interne nécessaire à la qualité de fractionnement, cet apport de
frigories permet de réduire la charge thermique des aéro-réfrigérants de tête de la colonne DA
201.

4/ Circuit du kérosène :
Le kérosène est soutiré à ~200°C du 12ème plateau de la colonne de fractionnement, il s'écoule
par gravité sous contrôle du LIC 207 dans une petite colonne (Stripper DA 202A) de 06
plateaux.
Le rebouillage du fond de la colonne DA202A se fait dans le rebouilleur EA208 à ~240°C
par le résidu sous contrôle du TRC207 pour élimination des fractions légères (réglage du
point d'éclair), les vapeurs de tête de cette colonne retournent sur le 11 ème plateau de la
colonne de fractionnement DA201.
Le kérosène, sortie stripper, est repris par la pompe GA 205 puis refroidi dans un aéro-
réfrigérant humidifié (EC216) après avoir cédé ses calories au brut charge dans l’échangeur
EA202 ; une partie est reprise par la pompe GA 219 sous contrôle du FRC227 pour être
envoyée vers le précipitateur électrostatique (FA 214) pour élimination des traces d'eau et
subir un traitement à la soude pour le réglage de l'acidité ; avant d'être envoyée au stockage,
on lui injecte un produit antistatique (STADIS 450) à l'aide de pompe doseuse GA218 pour le
réglage de la conductivité électrique et l'autre partie est mélangée au gas-oil .
5/ Circuit du naphta :
Le naphta est soutiré à ~160°C du 6ème plateau de la colonne de fractionnement, il s'écoule par
gravité sous contrôle du LIC209 dans une petite colonne (Stripper) DA 202B de 06 plateaux
à clapets.
Le rebouillage fond DA 202B se fait par le reflux circulant dans le rebouilleur EA207 à
≈170°C sous contrôle du TRC208 pour élimination des fractions légères (réglage du point
initial), les vapeurs de tête de cette colonne retournent sur le 5 ème plateau de la colonne de
fractionnement.
Le naphta, sortie stripper, est repris par la pompe GA204, puis refroidi dans un aéro-
réfrigérant à air humidifié (EC215) après avoir cédé ses calories au brut charge dans
l’échangeur EA201 puis ; envoyé au stockage sous contrôle du FRC217 pour servir de charge
6/ Circuit de vapeur de tête :

A) Les vapeurs de tête de la colonne de fractionnement DA201 :

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Chapitre VI Description de la raffinerie et de l’unité Topping

À la température de 90°C sont refroidies dans une batterie d'aéro-réfrigérants à air sec
(EA211A à F) ; puis condensées et séparées dans le ballon FA201; la phase gazeuse (riche en
C3 - C4) est envoyée sous régulation de pression du ballon (PRC 224) à 1,5 bars au service
traitement vers l’unité de récupération 3ème étage.
La phase eau est recueillie dans un appendice au FA 201, puis purgée par gravité vers
bourbier ou vers égout.
La phase liquide (condensat) une partie est reprise par la pompe GA203 pour être envoyée à
la colonne de fractionnement DA 201 comme reflux de tête sous contrôle du FRC 209 et
l'autre partie est reprise par la pompe GA202 pour être envoyée sous contrôle du LRC 211 du
FA 101 vers une colonne de stabilisation (DA 203) de 26 plateaux à clapets.
Le rebouillage fond de la colonne DA 203 se fait par le reflux circulant dans le rebouilleur EA
209 à ~120°C sous contrôle du TRC 209 pour le réglage de la TVR de la gazoline.
La gazoline stabilisée est envoyée vers stock par gravité sous contrôle du LRC 215 après
avoir cédé ses calories à la charge de la colonne DA 203 dans l’échangeur EA210 ; puis
refroidie dans un aéroréfrigérant à air humidifié (EA214) pour être utilisée à la préparation
des essences.
Qualité de la gazoline :
 Densité 15/4 : 0,6500 à 0,6700
 TVR : 0,700 à 0,900 bars

B) Les vapeurs de tête de la colonne de stabilisation DA203 :


Sont refroidies dans une batterie d'aéro-réfrigérants à air sec (EA213A-B) puis ; condensées et
séparées dans le ballon FA202 ; la phase gazeuse (riche en C3-C4) est envoyée sous
régulation de pression du ballon (PRC226) à 7 bars au service traitement vers l’unité de
récupération 3éme étage et la phase liquide est envoyée à l'aide de la pompe GA209 en totalité
comme reflux de tête de la colonne DA 203 sous contrôle du LRC209.
VI-3-3-Les injections des produits chimiques :
Les injections des produits chimiques se font aux endroits suivants [23] :
 NH3 en tête de colonne DA 201
 STADIS 450 dans le Kérosène, sortie précipitateur FA 214
 NaOH dans le Kérosène, entrée précipitateur FA 214
 Inhibiteur corrosion en têtes de colonnes DA 201 – DA 203
 Désémulsifiant dans la charge brut à l’aspiration des pompes de charge.

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Chapitre VI Description de la raffinerie et de l’unité Topping

Figure VI-3 : Schéma de Topping

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

VII-1-Les données départ :

VII-1-1-Les conditions d’échantillonnage :


*lieu de prélèvement……………………………..………….. pomperie d’expédition UTS
*date………………………………………………………………………………21/02/1982
*heure. …………………………………………………………………………….…...16h30
*pression de ligne……………………………………………………………...……….4 bars
*température extérieure………………………………………………………………….18°c
*méthode d’échantillonnage………………………....total 647 échantillonnage en cascade
*quantité prélevée……………………………………………………………..….….25 litres
*date d’arrivée……………………………………………………………………03/03/1982

VII-1-2 les caractéristiques du brut :


Tableau VII-1
Caractéristique Résultats
-Densité D415 0.7924
-Viscosité cinématique en Cst :
A 25°C 2.17
A 37.8°C 1.75
-Tension de vapeur Reid (TVR) [kg/cm2 ] 0.756
-point d’écoulement [ °C] -62
-Teneur en carbone conradson % Pds 0.9
-Teneur en eau et sédiments, BSW, % vol Traces
-Indice d’acide [mgKOH /g] 0.31
- Teneur en cendres [mg/kg] 5
-soufre total % Pds 0.14
-Teneur en chlorures [mg/l] 10
-Teneur en métaux ppm
Nickel Ni <0.1
Vanadium V <0.1

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

VII-1-3- distillation True-boiling point (TBP):


Tableau VII-2
Fraction Temperature Poids distillé % Volume distillé % Densité Indice de
15
à 760 mmHg De la cumulés De la Cumulés D4 réfraction
fraction fraction à 20 °C

Légers+pertes 25 3.78 3.78 4.92 4.92 0.6106 ---


1 25-30 0.83 4.61 1.07 5.99 0.6138 ---
2 30-35 1.12 5.73 1.40 7.39 0.6360 1.3618
3 35-50 1.56 7.29 1.93 9.32 0.6443 1.3687
4 50-60 1.88 9.17 2.24 11.56 0.6666 1.3786
5 60-65 0.86 10.03 1.02 12.58 0.6691 1.3811
6 65-70 1.67 11.70 1.92 14.50 0.6908 1.3923
7 70-80 1.35 13.05 1.51 16.01 0.7084 1.4000
8 80-85 0.84 13.89 0.94 16.95 0.7090 1.3998
9 85-90 2.50 16.39 2.80 19.75 0.7112 1.4014
10 90-95 0.98 17.37 1.09 20.84 0.7147 1.4027
11 95-100 1.05 18.42 1.15 21.99 0.7249 1.4078
12 100-105 0.76 19.18 0.83 22.82 0.7274 1.4091
13 105-110 1.13 20.31 1.23 24.05 0.7277 1.4097
14 110-115 1.85 22.16 2.01 26.06 0.7300 1.4104
15 115-120 2.21 24.37 2.39 28.45 0.7349 1.4132
16 120-125 1.37 25.74 1.46 29.91 0.7420 1.4175
17 125-130 1.28 27.02 1.35 31.26 0.7487 1.4212
18 130-135 1.38 28.40 1.46 32.72 0.7510 1.4222
19 135-140 1.47 29.87 1.55 34.27 0.7524 1.4230
20 140-145 1.84 31 .71 1.93 36.20 0.7561 1.4248
21 145-150 1.49 33.20 1.55 37.75 0.7618 1.4268
22 150-155 1.83 35.03 1.89 39.64 0.7676 1.4312
23 155-160 1.74 36.77 1.79 41.43 0.7718 1.4343
24 160-165 0.59 37.36 0.60 42.03 0.7828 1.4411
25 165-170 1.28 38.64 1.29 43.32 0.7852 1.4422
26 170-175 1.62 40.26 1.65 44.97 0.7797 1.4390
27 175-180 1.07 41.33 1.09 46.06 0.7846 1.4412
28 180-185 1.18 42.51 1.19 47.25 0.7889 1.4429
29 185-190 1.22 43.73 1.23 48.48 0.7904 1.4440
30 190-195 1.63 45.36 1.63 50.11 0.7923 1.4451

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31 195-200 1.06 46.42 1.05 51.16 0.8001 1.4492


32 200-205 1.25 47.67 1.23 52.39 0.8051 1.4516
33 205-210 1.16 48.83 1.15 53.54 0.8014 1.4496
34 210-215 1.23 50.06 1.23 54.77 0.8003 1.4489
35 215-220 1.38 51.44 1.36 56.13 0.8057 1.4519
36 220-230 1.15 52.59 1.10 57.23 0.8285 1.4621
37 230-240 2.08 54.67 2.02 59.25 0.8174 1.4582
38 240-250 1.74 56.41 1.67 60.92 0.8246 1.4617
39 250-260 2.72 59.13 2.60 63.52 0.8308 1.4670
40 260-270 2.35 61.48 2.23 65.75 0.8367 1.4703
41 270-280 1.82 63.30 1.71 67.46 0.8442 1.4750
42 280-290 1.73 65.03 1.62 69.08 0.8441 1.4747
43 290-300 1.87 66.90 1 .76 70.84 0.8457 1.4751
44 300-310 1.85 68.75 1.73 72.50 0.8492 1.4762
45 310-320 1.59 70.34 1.48 74.05 0.8516 1.4772
46 320-340 1.94 72.28 1.78 75.83 0.8651 1.4850
47 340-350 1.90 74.18 1.74 77.57 0.8691 1.4882
48 350-360 1.57 75.75 1.42 78.99 0.8730 1.4904
49 360-370 1.85 77.60 1.68 80.67 0.8771 1.4932
50 370-380 1.31 78.91 1.18 81.85 0.8804 1.4950
+
Résidu 380 21.09 100 18.15 100 0.9220 ---

VII-1-4-Bilan des coupes larges :


Tableau VII-3
Coupes %poids Position %volume Position sur Densité à
sur brut brut 15°C
Légers 25°C 3.78 0 – 3.78 4.78 0-4.92 0.6106
Essence légère 25-80°C 9.27 3.78-13.05 11.09 4.92-16.01 0.6680
Essence Lourde 80-160°C 23.72 13.05-36.77 25.42 16.01-41.43 0.7440
Kérosène 160-250°C 19 .64 36.77-54.41 19.49 41.43-60.92 0.8020
Gasoil 250-380°C 22.5 56.41-78.91 20.93 60.92 -81.85 0.8700
Résidu 380+ 21.09 78.91-100 18.15 81.85-100 0.9220

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VII-1-5 Caractéristique de la phase gazeuse :


Tableau VII-4
Constituants % poids % Volume
i-C4 0.19 0.28
n-C4 1.15 1.56
i-C5 0.77 0.98
n-C5 1.67 2.10
3.78 4.92

VII-1-6 Caractéristiques des coupes larges :


1) la gazoline:
Tableau VII-5
Caractéristique Résultats
Rendement sur brut % 9.27
Densité D415 0.6680
Indice de réfraction °C 1.3790
Point d’aniline °C 56
Teneur en carbone (méthode n.d.PA) :
-aromatique %CA 8
-Naphténique % CN 26
-paraffiniques %CP 66

2) naphta :
Tableau VII-6
Caractéristique Résultats
Rendement sur brut % Pds 23.72
Densité D415 0.7440
Indice de réfraction 1.4197
Point d’aniline °C 55.5
Distillation ASTM
PI 88
10 % 100
20 % 106

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30 % 110
40 % 114
50 % 119
60 % 125
70 % 133
80 % 140
90 % 147
PF 156
Résidu % V 1
Pertes % V 0.5
Teneur en carbone (méthode n.d.PA)
Aromatiques % CA 15
Naphténique % CN 27
Paraffiniques % CP 58
Teneur en métaux ppm
Nickel Ni <0.1
Vanadium V <0.1
Plomb Pb <0.1

3) caractéristique du kérosène :
Tableau VII-7

Caractéristiques Résultats
Rendement sur brut %Pds 19.24
Densité D415 0.8020
Point d’écoulement °C -55
Point de congélation °C -58
Point d’aniline °C 59
Indice de réfraction 1.4500
Teneur en carbone (méthode n.d.PA) :
*Aromatique % CA 18
*Naphténique %CN 25
*Paraffiniques % CP 57
Distillation ASTM

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PI 175
10 % 189
20 % 192
30 % 194.5
40 % 198
50 % 201.5
60 % 205.5
70 % 211
80 % 217
90 % 225.5
PF 236
Résidu % V 1
Pertes % V 1

4) caractéristique du gasoil :
Tableau VII-8
Caractéristiques Résultats
Rendement sur brut % Pds 22.5
15
Densité D4 0.8700
Viscosité cinématique en Cst
à 22° C 12.12
à 37.8 °C 6.76
indice de réfraction 1.4811
point d’écoulement ° C -26
point de trouble °C -8
point de congélation °C -29
point d’éclair °C 142
point d’aniline °C 78.8
Teneur en soufre % Pds 0.08
Indice d’acide mg KOH/g 0.091

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5) caractéristiques du résidu :
Tableau VII-9
Caractéristiques Résultats
Rendement sur brut % Pds 21.09
Densité D415 0.9220
Viscosité cinématique en Cst à 50°C 7.62
Viscosité cinématique en Cst à 98.8°C 1.17
Point d’écoulement +6
Point de congélation +3
Teneur en carbone Conradson % Pds 4.7
Teneur en soufre % Pds 0.39
Point d’éclair °C 213
Teneur en métaux ppm
Nickel Ni 6.5
Vanadium V 2
Plomb Pb 1.7
Zinc Zn <0.1

VII-1-7-Méthodes d’analyse utilises:

TableauVII-10
Détermination Normes
Densité Densimètre électronique
Tension de vapeur Reid NF M 07-007
Viscosité cinématique NF T 60 – 100
Teneur en eau et sédiments (BSW) NF M 07 – 120
Teneur en soufre NF T 60 – 109
Teneur en chlorures Dosage potentiométrique
Point d’aniline NF M 07 -121
Indice d’acide NF T 60 – 112
Point de trouble, d’écoulement, et congélation NF T 60 – 105
Carbone Conradson NF T 60 – 105
Teneur en cendre NF M 07 – 045
Distillation ASTM NF M 07 – 002

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VII-2-Tracés des Courbes:

VII-2-1- Les courbes T.B.P:


La courbe T.B.P du pétrole brut est tracé en fonction de la température et le rendement
(Tableau VII-2).
*pour tracer la courbe TBP de chaque fraction il est nécessaire de diviser la courbe T.B.P du
pétrole brut en nombre de fractions exigées et de résidu selon leur température d’ébullition et
leur rendement, on porte chaque fraction sur une grande échelle.

VII-2-2- Les courbes de flash à pression atmosphérique :


Pour tracer la courbe de flash du pétrole brut et ses fractions on utilise la méthode
d’Obryadtchikov-Simidovitch pour les fractions légères et la méthode Nelson-Harvey pour les
fractions lourds et le résidu.
a) Méthode d’Obryadtchikov Simidovitch:
1-On détermine la pente de la courbe T.B.P:

2-On détermine la température de 50% distillé d’après la courbe TBP en °C.


3-On utilise le graphe d’Obryadtchikov –Simidovitch,(annexe 2) on trouve la pente de la
courbe TBP d’un pétrole ou d’un produit pétrolier. A travers cette valeur, on trace une ligne
verticale jusqu’à l’intersection avec la courbe de (a, b). A partir des points a et b, on
trace les lignes horizontales, ces dernières coupent l’axe des ordonnées et on obtient le point
initial PI et le point final de la courbe de flash PF. On les reporte sur les coordonnées de la
courbe TBP. A travers ces deux points, on trace la courbe de flash à pression atmosphérique.
b) Méthode de Nelson-Harvey:
1-On détermine la pente de la courbe T.B.P:

2-On détermine la température de 50% distillé d’après la courbe TBP en °C.


3-On utilise le graphe Nelson-Harvey (annexe 3) pour déterminer la pente de la courbe de
flash en se basant sur la pente de TBP et la courbe des tangentes.
4-On détermine le point initial PI et le point PF comme suit:

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VII-2-3 Tracé des courbes de flash sous diverses pressions:


On utilise la méthode de PIROOMOV et BEISWENGER:
1-L’abscisse du point d’intersection des courbes TBP et CF reste sensiblement le même
quelque soit la pression.
2-Si l’on opère assez loin du point critique, les CF sous diverses pressions, sont à peu près
parallèles à la CF atmosphérique. Pour cela, on utilise le diagramme de COX (annexe 4) et la
courbe de flash à la pression atmosphérique.
3-On trace une ligne verticale à traverse le point d’intersection de la CF avec la TBP, ensuit la
température correspondante au point d’intersection et obtenue d’une atmosphère à la pression
donnée d’âpres le diagramme de COX. La température obtenue est portée sur la ligne
verticale et de là, on trace la ligne parallèle à la CF tracée à une atmosphère. Ainsi, on obtient
la CF à la pression donnée.

Tableau VII-11
Produits PI °C PF °C

Pétrole brut 65 215 318 4,21 2.75 204.3 66.8 341.8


Gazoline (25-80 °C) 30 56 66 0.6 0.26 61.59 48.59 74.59
Naphta (80-160°C) 88 122 140 0.87 0.35 128.98 111.48 146.48

Kérosène (160-250°C) 170 200 215 0.75 0.28 196.37 182.37 210.37

Gasoil (250-380°C) 258 305 335 1.28 0.51 283.59 258.09 309.09
Fraction <380°C 53 172 245 3.2 1.89 172 77.5 266.5

VII-3-La masse volumique de pétrole et ses fractions:


d420 = d154 -5
Avec : coefficient de dilatation (annexe 5)
Tableau VII-12
Fractions
Pétrole brut 0.7924 0.7884 0.7923
Gazoline 0.6680 0.6635 0.6683
Naphta 0.7440 0.7397 0.7439
Kérosène 0.8020 0.7983 0.8021
Gas-oil 0.8700 0.8667 0.8703
Résidu 0.9220 0.9198 0.9228

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VII-4-Les masses moléculaires des fractions :


La masse moléculaire est déterminée d’après la formule de Voїnov:

 tm : température moyenne d'ébullition de la fraction ( °C).


 a, b, c: constantes dépendant de la nature chimique de la fraction c'est à dire du facteur
de caractérisation K uop.(annexe 6)
Le facteur de caractérisation K uop est déterminé par la formule:

1) Gazoline: (25-80°C) ; (tm =52.5°C)

2) Naphta: (80-160°C) ; (tm =120°C)


3) Kérosène: (160-250°C) ; (tm =205°C)



é é

é é

4) Gasoil: (250-375°C) ; (tm =312,5°C)


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5) Résidu:
La masse moléculaire du résidu atmosphérique est déterminée d’après la formule de Kraigue:

6) masse moléculaire du gaz:


Tableau VII-13
Constituants % poids Yi (%) Mi
i-C4 0.19 5.03 58
n-C4 1.15 30.42 58
i-C5 0.77 20.37 72
n-C5 1.67 44.18 72
3.78 100 66.32

VII-5-Calcul de la colonne d'évaporation:

VII-5-1 Bilan matière de la colonne:


Au sommet de la colonne on obtient la fraction 380- °C, le rendement de cette fraction est de
78.91 %.
La durée de fonctionnement de l'unité est en moyenne de 333 jours, alors la capacité de
l'installation sera égal à:

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Figure VII-1 : Schéma de la colonne d’évaporation

Tableau VII-14
Produits η % mass Débit Kg/h

Entré
Pétrole brut 100 133883.88

Total 100 133883.88

Sortie
Fraction < 380°C 78.91 105647.77
Fraction > 380 °C 21.09 28236.11
Total 100 133883.88

VII-5-2- Pression dans la colonne:


La pression dans la colonne d’évaporation varie entre 2÷4 atm, cette pression dépend de la
teneur en essence légère et en gaz et de même de la composition du gaz dissous dans le
pétrole vu qu’ils ont une tension de vapeur.
Le pétrole de l'unité de Topping entre dans la colonne d’évaporation avec une pression de:
.
Le nombre de plateaux dans cette zone est 03 plateaux, la répartition de ces plateaux dans la
colonne est comme suit :
*dans la zone de rectification NR= 3 plateaux

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*dans la zone d’épuisement Ne=0


a) la pression au sommet de la colonne sera:

n : nombre de plateau dans la zone de rectification de la colonne.


. Soit

b) La pression au fond de la colonne sera:


Avec n = 0 (dans la zone d’épuisement)

VII-5-3 La température dans la zone de flash, au fond et au sommet de la colonne:


A) La température d'entré de pétrole brut dans la zone de flash de la colonne d'évaporation
est précisée par le taux de vaporisation nécessaire:
e n = η % de la fraction < 380 ºC.
e n = e gaz + e gazoline + e naphta + e kérosène + e gasoil = 3.78 + 9.27 + 23.72 + 19.64 + 22.5
e n = 78.91 %.
Selon le taux de vaporisation et la courbe de flash de brut construite à la pression de la zone
de flash (figure VII- 2) on détermine la température d'entrée comme la
température qui correspondant au taux de vaporisation.
0
On trouve C.
B) Dans notre cas la température de fond de la colonne d’évaporation est égale à celle de la
zone de flash t f = 340°C.
C) En générale on détermine la température au sommet comme le point final de la courbe de
flash de la fraction < 380- ° c tracée à la pression atm (figure VII- 3).
0
On trouve t s =316.5 C.

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Figure VII-2 : la TBP et les CF de pétrole brut

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Figure VII-3 : la TBP et les CF de la fraction <380°C

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VII-6-Calcul de la colonne atmosphérique :

VII-6-1 Bilan matière de la colonne de fractionnement:


Tableau VII-15

Produits Rendement par rapport au Rendement par rapport Débit


pétrole% volumique à la fraction% ( ⁄ )
volumique
Entrée :
fraction < 375 ºC 78.91 100 105647.77
Total : 78.91 100 105647.77
Sortie :
Gaz < 25°C 3.78 4.79 5060.53
Gazoline(25 ° 9.27 11.75 12413.61

Naphta (80 160°C) 23.72 30.06 31757.72


Kérosène (160 250°C) 19.64 24.89 26295.73
Gasoil (250 380 °C) 22.5 28.51 30120.18

Total 78.91 100 105647.77

VII-6-2 Pression dans la zone de flash:


Cette pression est égale à la pression du sommet de la colonne d'évaporation moins les pertes
de charge dans la conduit d'alimentation de la colonne de fractionnement c'est à dire

é é h

VII-6-3 Pression partielle des hydrocarbures dans la zone de flash:

é é

é é

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N gasoil = = = 113.83 kmol/h

N gasoil = 113.83 kmol/h


Donc :

VII-6-4 Température dans la zone de flash et au sommet de la colonne :

A) la température de la zone de flash :


la température de la zone de flash de la colonne de fractionnement est déterminer en fonction
de taux de vaporisation et la courbe de flash du pétrole brut tracée à la pression partielle des
hydrocarbures dans la zone de flash (figure VII- 2)
-le Taux de vaporisation nécessaire de pétrole brut:

+ 11.75 + 30.06 + 24.89 = 71.49 %

On ajoute un certain pourcentage supplémentaire survaporisé (5÷8%) nécessaire pour


l'établissement d'un reflux interne.
Donc : 71.49+5 = 76.49 %
Selon le taux de vaporisation et la courbe de flash du pétrole brut tracée à la pression:
(Figure VII- 2) On trouve :

B) la température au sommet de la colonne:


La température au sommet est déterminée en fonction de la pression partielle et cette dernière
est déterminée en fonction de la quantité de reflux froid.
*La quantité de reflux froid:
Cette quantité est égale à (1.5÷3) de la quantité de gazoline soutirée au sommet

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Validation de la méthode de calcul avec les données design


*La pression partielle des vapeurs au sommet de colonne C1:

n : nombre de plateau dans la zone de rectification de la colonne (n R = 20).

= 2.97

Alors

Pour déterminer la température au sommet on trace la courbe de flash de la gazoline à la


pression (figure VII-4)
Le PF de cette courbe correspond à la température au sommet :

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

Figure VII-4- la TBP et les CF de la coupe gazoline (C5-80)

VII-6-5- Température du soutirage des produits latéraux:


Le nombre de plateaux de soutirage varie comme suit :
*gazoline ÷ naphta n=6
*naphta ÷kérosène n = 6
*kérosène ÷reflux circulant n=4
*entre le soutirage de reflux circulant et la zone de flash n=4
*entre la zone de flash et le soutirage du gasoil n=6
∑Ni = 6+6+4+4+6 = 26 plateaux.

A) Température de soutirage naphta:


La pression partielle du naphta au-dessous du plateau de soutirage n=6

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

La quantité de reflux interne peut être déterminée d’après les données pratiques.
Le taux de reflux interne au niveau de chaque soutirage varie comme suit :

= 1.5 ÷ 4 Soit K naphta = 4

La température de soutirage de la fraction naphta est le point initial de la courbe de flash du


Naphta tracée à la pression (figure VII-5)
.
La température du Naphta à la sortie du stripper sera:
.

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

Figure VII-5- la TBP et les CF de la coupe naphta (80 -160°C)

B) Température de soutirage du kérosène:


La pression partielle du kérosène au niveau de soutirage (plateau 12)

(0,7

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

Soit

Donc :

La température de soutirage de la fraction kérosène est le point initial de la courbe de flash du


kérosène tracée à la pression = 2.12 atm (figure VII- 6)
.
La température à la sortie du stripper sera:
.

217.37 - 5 = 212.37 °C.

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

Figure VII-6 la TBP et les CF de la coupe kérosène (160-250°C)

C) Température au fond de la colonne (soutirage du gasoil):


D'après les données design, le débit massique du reflux chaud est G=41322 Kg/h c'est le
débit de rebouillage du gasoil.
Pour déterminer la température au fond de la colonne on détermine la pression partielle du
gasoil

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

D'après les données pratiques au niveau soutirage de gasoil k =1


Alors :

Donc:

=2.51atm

Le point initial PI de la courbe de flash du gasoil à la pression (figure


VII-7) correspond à la température du fond: °

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

Figure VII-7 la TBP et les CF de la coupe gasoil (250-380°C)

VII-6-6-Bilan thermiques de la colonne :

1-La masse volumique de la fraction 380- ºC:


La masse volumique de la fraction 380- ºC peut être déterminée par deux méthodes:
A) La masse volumique de la phase vapeur de la colonne d'évaporation:

B) La masse volumique de la fraction 380- ºC de la colonne de fractionnement :

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

: La masse moléculaire moyenne de la fraction 380- ºC, est déterminée au niveau de la


zone de flash de la colonne atmosphérique. Elle est calculée par la formule suivante:

Mm 380- °C = ∑

Tableau VII-16
Coupes Gaz Gazoline Naphta Kérosène Gasoil
Yi 0.0479 0.1175 0.3006 0.2489 0.2851
Mi 66.32 82.31 110,76 164,73 264.615

Mm = 134.19 kg / kmole

D'après la formule :

On trouve la masse volumique de la fraction 380- °C, c'est à dire de la charge de la colonne
de fractionnement

2- La masse volumique de la phase vapeur de la colonne de fractionnement:

3-Quantité de vapeur et de liquide dans la zone de flash de la colonne de fractionnement:


On précise le taux de vaporisation dans la zone de flash à la température 320°C et PeZF = 2.65
atm par la formule suivante :

Avec

M phase vapeur = 110.66 kg/kmol


M fraction <380°C = 134.19 kg/kmol

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

e= 0.7649 0.63 e = 0.63

A) La quantité de vapeur:

105647.77× 0,63

= 66558.1 ⁄
B) La quantité de liquide:

= 39089.67 ⁄

4- Calcul des enthalpies :

A) L’enthalpie des gaz au sommet de la colonne:


Pour trouver l'enthalpie des gaz au sommet de la colonne, il est nécessaire de déterminer tout
d'abord l'enthalpie de chaque composant.
Tableau VII-17
Fraction Rendement Teneur en composant
par rapport i-C4 n-C4 i-C5 n-C5
au pétrole
Jusqu'à 3.78% 5.03% 30.42% 20.37% 44.18%
25°C

L'enthalpie d'un composant d'un gaz est déterminée par la formule suivante:
q i = Cpi .T
Tableau VII-18
Composant yi Cpi (Annexe 7) qi = Cpi .Ts

i-C4 0.0503 0,67 70.07


n-C4 0.3042 0,65 67.89
i-C5 0.2037 0,61 63.8
n-C5 0.4418 0,6 62.75

q gaz =∑qi yi = 64.9 kcal/kg

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

B) L’enthalpie des fractions pétrolières :


Les enthalpies des autres produit sont déterminées en fonction de la température et la masse
volumique de ses produits soit en utilisant l’abaque général d’enthalpie des fraction
pétrolières (annexe 8), soit en utilisant les formules suivantes :
*pour l’enthalpie liquide :

q tl = √ ×( 0.403t + 0.000405t2)

*pour l’enthalpie vapeur on utilise la formule de voinov :


q tv = (50.2+0.109t+0.00014t2)(4- ) -73.8

5- Détermination de quantité du courant chaud au fond de la colonne atmosphérique:


En fonction de la température d'entré du courant chaud et la courbe de flash de la fraction du
gasoil tracée à la pression au fond de la colonne, on détermine le taux de vaporisation. D'après
les données design, la température à la sortie du four BA202 est égale à 350 ºC, donc à partir
du courbe de flash du gasoil tracée à Pf =.3.16 atm, on trouve ej = 0,58
*Détermination de la masse volumique du courant chaud à l'état vapeur et à l'état liquide:
Pour la phase vapeur du courant chaud on détermine la masse volumique comme suit:

Avec :
On trouve:

*Quantité de vapeur et de liquide du courant chaud :


-La quantité de vapeur:

41322× 0,58
= 23966.76 ⁄

-La quantité de liquide:


( )

= 17355.24 ⁄

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

Tableau VII-19
Produits ⁄ T °C Enthalpies Quantité de
⁄ chaleur
qL qV ⁄

Entrée
Fraction Vapeurs 66558.1 0.7356 320 - 250.73 16.69
<380°C Liquide 39089.67 0.8703 320 182.69 - 7.14
Reflux froid 18620.415 0.6683 60 31.36 - 0.58
Courant Vapeurs 23966.76 0.701 350 - 274.24 6.57
Chaud Liquide 17355.24 0.8703 350 204.38 - 3.55
Total 165590.185 34.53
Sortie
Gaz 5060.53 - 104.59 - 64.9 0.33
Gazoline 12413.61 0.6683 104.59 - 136.54 1.69
Naphta 31757.72 0.7439 152.48 82.16 - 2.61
Kérosène 26295.73 0.8021 217.37 119.18 - 3.13
Gasoil 30120.18 0.8703 303.09 170.81 - 5.14
Reflux froid 18620.415 0.6683 104.59 56.98 - 1.06
Courant chaud 41322 0.8703 303.09 170.81 - 7.06
Total 165590.185 21.02

= 34, 53 × 106 – 21.02 × 106


13.51 × 10 6 kcal/h

La différence entre la quantité de chaleur entrée et la quantité de chaleur sortie doit être
extrait par le reflux circulant intermédiaire.

VII-6-7-Quantité de reflux circulant intermédiaire :

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

A)-La température de soutirage du reflux circulant intermédiaire (RCI):


La température de soutirage de reflux circulant est déterminée par la formule :
Avec N = 3 (plateaux)

b) -Chute de température sur un plateau:

Avec

Donc :

Alors :

Selon les données pratiques, la température d’entrée de reflux circulant intermédiaire (RCI)
varie entre 80 ÷ 100 soit
La composition de reflux circulant intermédiaire(RCI) est pratiquement la même que celle du
gasoil. On peut admettre que la densité du (RCI)
Alors, en calculant les enthalpies, on trouve:


Donc la quantité du reflux circulant intermédiaire (RCI) est égale :

GRCI = 133921.5 Kg/h

VII-7-Dimensions de la colonne C1:

VII-7-1- Diamètre de la colonne:


Pour déterminer le diamètre il faut déterminer le débit volumique des vapeurs Vv dans

chaque section de la colonne ainsi que la vitesse linéaire maximal des vapeurs W max , le
diamètre de la colonne est calculé en (m) d’après la formule suivante :

D=√

FHC 2016 Page 77


Validation de la méthode de calcul avec les données design

1) Le débit volumique des vapeurs dans chaque section :

a) le débit volumique au sommet de la colonne:

∑ ⁄

Il faut d'abord calculer la quantité de reflux chaud au-dessous du premier plateau:

= =299.072 kmol/h



b) débit volumique au niveau de soutirage de naphta :

∑ ⁄



c) débit volumique au niveau de soutirage de kérosène :

∑ ⁄

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Validation de la méthode de calcul avec les données design



d) Débit volumique de vapeur au fond de la colonne :

∑ ⁄

Avec :



Le diamètre de la colonne est calculé avec le débit volumique des vapeurs le plus grand (la
section la plus chargée de vapeurs) qui est dans notre cas au fond de la colonne

2) Quantité de vapeur au fond de la colonne:

3) La masse volumique du liquide à la température


4) La masse volumique des vapeurs à la température

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

5) Calcul du coefficient

: Coefficient dépend de type de plateau et de la distance entre les plateaux.


La distance entre les plateaux de la colonne C1 est de 600 mm
Les plateaux sont à clapets alors : K1 = 1.15 ; =1 ; C1= 765 ; C2= 4.

√ √

P : nombre de passe = 1.

√ √

1,15×1×765- 4× (24.59-35)
921.39

6) la vitesse maximale des vapeurs:

0,679 ⁄

7) Diamètre de la colonne

D =√ =√

D = 3,22

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

VII-7-2- La hauteur de la colonne:


- hauteur entre le fond supérieur et le plateau supérieur égale à la moitié du diamètre de la
colonne.

h1= 1.61 m
- hauteur de la zone de rectification.

Avec - la distance entre deux plateaux. (h p= 600 mm)

h2 = 12.6m
- hauteur de la zone de flash, elle est égale à la distance entre quatre plateaux.

h 3 = 1.2 m
- hauteur de la zone d’épuisement.

h4=3m

h 5= 2 m

Temps de fonctionnement de la pompe. Soit τ = 13


: Quantité du gasoil.
é

: Densité du gasoil à la température du fond de la colonne.

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

h 6 = 2.782 m

h 8= 1.2 m

h 9= 1.2 m

=> 727.8 kg /m3

 Hauteur totale de la colonne:


H totale=∑ = 1,61+12,6+1,2+3+2+2,782+2+1,2+1,2+1.0322+1

H Totale = 29 624 mm

H réel = 29817mm

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Validation de la méthode de calcul avec les données design

Paramètres calculé à partir Paramètres du design


des données design

La charge m3 /h 170.00 170.00


La densité d415 0.7924 0.8013

Température au sommet de la 104.59 94.00


colonne (°C)
Température de soutirage de 152.48 163.00
naphta (°C)
Température de soutirage de 217.37 220.00
kérosène (°C)
Température de soutirage de 303.09 305.00
gasoil (°C)
Température au fond de la 340.00 340.00
colonne d’évaporation (°C)
Le diamètre (m) 3.22 3.22
La hauteur (mm) 29624.00 29817.00

L’interprétation :

Après le calcul des paramètres de marche et les dimensions de la colonne à partir des données
du design et en comparant ces valeurs calculées avec les valeurs données dans le manuel
opératoire de la raffinerie on a constaté que les résultats obtenus sont presque identiques alors
la méthode de calcul est validée.

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

VIII-1 Les données départ :

VIII-1-1 Les conditions d’échantillonnage :


*lieu de prélèvement………………………….…………….….. pomperie d’expédition UTBS
*date………………………………………………………...……………………… 26/01/2014
*heure…………………………………………………………………..……….......…….16h15
*pression de ligne………………………………………………….…………………….6.5bars
*température extérieure……………………………………………………...…………….20 °c
*date d’arrivée…………………………………………………...............………… 25/02/2014

VIII-1-2 Les caractéristique du brut :


Tableau VIII -1
Caractéristique Résultats
*Masse volumique, g/cm 3 à 20°C 0.7877
* Masse volumique, g/cm 3 à 15°C 0.7916
*Sp Gr 0.7924
° API 47.1
Viscosité cinématique en cSt à :
37.8°C/100°F 1.487
à 50.0°C/122°F 1.222
Teneur en eau et sédiments, BSW, % vol Nulle
*Teneur en soufre, %pds 0.11
Point d’éclair, vase fermé, °C < -18.45
Point d’écoulement, °C < - 39
Point de congélation, °C < - 42
Facteur de caractérisation, KUOP 12.00
Poids moléculaire, g/ mole 163
Pouvoir calorifique supérieur, 11005
Teneur en mercure, μg/l 3.80

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

VIII-1-3-distillation True-boiling point (TBP):


Tableau VIII-2
Fraction Température %poids %poids Masse Masse % % Indice de KUOP
N° °C à 760 cumulés Volumique Volumique Volume Volumes réfraction
mmHg à 20°C A 15°C cumulés à 20°C

Légères <12.8 4.83 4.83 0.5866(d) 0.5919(d) 6.42 6.42 -- --


1 12.8-65 6.95 11.78 0.6461 0.6509 8.41 14.83 1.3683 12.66
2 65-70 1.07 12.85 0.6812 0.6959 1.22 16.05 1.3860 12.37
3 70-75 0.66 13.51 0.6883 0.6930 0.75 16.80 1.3887 12.31
4 75-80 0.77 14.28 0.6925 0.6972 0.87 17.67 1.3910 12.29
5 80-85 1.13 15.41 0.6965 0.7012 1.26 18.93 1.3927 12.28
6 85-90 2.55 17.96 0.7039 0.7086 2.84 21.77 1.3961 12.21
7 90-95 2.00 19.96 0.7148 0.7193 2.19 23.96 1.4013 12.08
8 95-100 1.38 21.34 0.7239 0.7285 1.49 25.45 1.4058 11.98
9 100-105 0.81 22.15 0.7243 0.7289 0.89 26.34 1.4060 12.03
10 105-110 0.93 23.08 0.7248 0.7294 1.01 27.35 1.4062 12.08
11 110-115 1.33 24.41 0.7256 0.7302 1.43 28.78 1.4067 12.11
12 115-120 1.61 26.02 0.7284 0.7330 1.73 30.51 1.4084 12.12
13 120-125 1.46 27.48 0.7359 0.7405 1.55 32.06 1.4127 12.05
14 125-130 1.34 28.82 0.7470 0.7517 1.41 33.47 1.4196 11.92
15 130-135 1.20 30.02 0.7511 0.7556 1.25 34.72 1.4213 11.91
16 135-140 1.35 31.37 0.7523 0.7568 1.40 36.12 1.4218 11.94
17 140-145 1.57 32.94 0.7538 0.7583 1.63 37.75 1.4223 11.96
18 145-150 1.50 34.44 0.7580 0.7625 1.55 39.30 1.4247 11.94
19 150-155 1.25 35.69 0.7652 0.7697 1.29 40.59 1.4284 11.88
20 155-160 1.19 36.88 0.7721 0.7764 1.21 41.80 1.4328 11.82
21 160-165 1.30 38.18 0.7766 0.7807 1.32 43.12 1.4350 11.80
22 165-170 1.52 39.70 0.7774 0.7814 1.54 44.66 1.4354 11.84
23 170-175 1.56 41.26 0.7787 0.7827 1.58 46.24 1.4359 11.86
24 175-180 1.22 42.48 0.7830 0.7868 1.23 47.47 1.4380 11.84
25 180-185 1.04 43.52 0.7865 0.7903 1.04 48.51 1.4398 11.83
26 185-190 1.10 44.62 0.7880 0.7918 1.11 49.62 1.4406 11.85
27 190-195 1.34 45.96 0.7904 0.7942 1.33 50.95 1.4419 11.86

FHC 2016 Page 85


Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

28 195-200 1.15 47.11 0.7958 0.7995 1.14 52.09 1.4448 11.82


29 200-205 1.02 48.13 0.7999 0.8036 1.00 53.09 1.4466 11.81
30 205-210 1.07 49.20 0.8003 0.8040 1.05 54.14 1.4467 11.84
31 210-215 1.17 50.37 0.8007 0.8044 1.15 55.29 1.4468 11.88
32 215-220 1.20 51.57 0.8012 0.8049 1.18 56.47 1.4470 11.91
33 220-230 1.72 53.29 0.8168 0.8204 1.66 58.13 1.4531 11.74
34 230-240 1.73 55.02 0.8170 0.8206 1.67 59.80 1.4548 11.82
35 240-250 1.74 56.76 0.8181 0.8217 1.67 61.47 1.4565 11.88
36 250-260 2.10 58.86 0.8274 0.8310 2.00 63.47 1.4628 11.82
37 260-270 2.15 61.01 0.8323 0.8359 2.03 65.50 1.4655 11.83
38 270-280 2.15 63.16 0.8382 0.8417 2.02 67.52 1.4693 11.82
39 280-290 2.09 65.25 0.8406 0.8441 1.96 69.48 1.4701 11.85
40 290-300 1.72 66.97 0.8426 0.8461 1.61 71.09 1.4707 11.90
41 300-310 1.74 68.71 0.8455 0.8490 1.62 72.71 1.4721 11.92
42 310-320 1.66 70.37 0.8505 0.8540 1.54 74.25 1.4744 11.92
43 320-330 1.58 71.95 0.8579 0.8614 1.45 75.70 1.4791 11.89
44 330-340 1.48 73.43 0.8645 0.8680 1.35 77.05 1.4829 11.86
45 340-350 1.44 74.87 0.8703 0.8738 1.30 78.35 1.4868 11.85
46 350-360 1.50 76.37 0.8753 0.8788 1.35 79.70 1.4899 11.84
47 360-370 1.37 77.74 0.8776 0.8811 1.23 80.93 1.4912 11.87
48 370-375 0.69 78.43 0.8794 0.8829 0.62 81.55 1.4920 11.90
49 375-380 0.77 79.20 0.8799 0.8834 0.69 82.24 1.4923 11.92
50 380-560 16.34 95.54 0.9100 0.9135 14.37 96.61 1.5098 --
Résidu 560+ 4.46 100.00 0.9772(e) 0.9805(e) 3.39 100.00 -- --

VIII-1-4 Bilan des coupes larges :


Tableau VIII-3
Coupes *Masse *Masse % Position % Position
volumique volumique Poids sur brut Volume sur brut
à 20 °C à 15 °C
Légers < 20°C 0.5866 0.5919 4.83 00.00 – 4.83 6.42 00.00 – 6.42
Essence légère 0.6544 0.6593 9.45 4.83 – 14.28 11.25 6.42 – 17.67
20-80°C

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Essence Lourde 0.7396 0.7441 23.90 14.28-38.18 25.45 17.67-43.12


80-165°C

Kérosène 0.7969 0.8006 18.58 38.18 – 56.76 18.35 43.12 – 61.47


165-250°C
Gasoil 0.8533 0.8568 21.67 56.76 – 78.43 20.08 61.47 – 81.55
250-375°C
Résidu 375+ 0.9233 0.9267 21.57 78.43 - 100 18.45 81.55 – 100

VIII-1-5 Caractéristique de la phase gazeuse :


Tableau VIII- 4
Constituants % poids % Volume
C3 0.19 0.3
i-C4 0.33 0.46
n-C4 2.71 3.65
i-C5 1.07 1.35
n-C5 0.53 0.66
4.83 6.42

VIII-1-6 Caractéristiques des coupes larges :


1/ caractéristiques de l’essence total
Tableau VIII-5
Caractéristique Essence légère Essence lourde
Rendement sur brut
Poids % 09.46 23.90
Volume % 11.25 25.45
* Masse volumique, g/cm 3 à 20°C 0.6544 0.7396
*Masse volumique, g/cm 3 à 15 °C 0.6593 0.7441
*SpGr 0.6599 0.7448
° API 82.9 58.5
Indice de réfraction à 20 °C 1.3711 1.4138
*Teneur en soufre, ppm 1.9 6.0

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Corrosion à la lame de cuivre, 3 Heures à 40°C Classe 1 (1a) Classe 1 (1a)


Poids moléculaire, g/mole 81 114
Facteur de caractérisation, KUOP 12.68 11.98
Teneur en mercure, μg 3.80 2.34
Point initial , °C 29.9 42.1
5 % Vol 40.1 60.9
10 41.9 66.5
20 44.8 75.0
30 47.2 84.0
40 49.8 93.8
50 52.5 103.4
60 55.5 112.6
70 59.3 122.2
80 63.5 131.5
90 68.0 142.1
95 71.3 149.4
Point Final , °C 76.6 157.8
Distillat, % Vol 96.8 97.7
Résidu 0.4 0.8
Pertes 2.8 1.5

2/ caractéristique du kérosène :
Tableau VIII-6
Caractéristiques Résultats
Rendement sur brut
%Pds 18.58
% volume 18.35
*Masse volumique, g/cm3 à 20 °C 0.7969
*Masse volumique, g/cm3 à 15°C 0.8006
*SpGr 0.8014
° API 45.1
Viscosité cinématique en cSt à :
A 20°C 1.685

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

A 37.8°C 1.281
Indice de réfraction à 20 °C 1.4453
Point de congélation, °C < -39
Point d’écoulement, (°C) < -36
Point d’éclair (abel) °C 60.15
Corrosion à la lame de cuivre, 2heures à Classe 1 (1a)
100°C
Poids moléculaire, °C 161
Facteur de caractérisation, KUOP 11.86
Pouvoir calorifique supérieur,
Kcal/Kg 11034
MJ/Kg 46.1
Distillation ASTM
Point initial, °C 178.5
5 % Vol 185.6
10 186.5
20 188.2
30 189.8
40 193.0
50 197.2
60 202.3
70 208.3
80 215.5
90 224.2
95 230.3
Point Final, °C 244.3
Distillat, % Vol 98.2
Résidu 1.2
Pertes 0.6

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

3/ caractéristique du gasoil :
Tableau VIII-7
Caractéristiques Résultats
Rendement sur brut
% Pds 21.67
% volume 20.08
*Masse volumique, g/cm3 à 20 °C 0.8533
*Masse volumique, g/cm3 à 15°C 0.8568
*SpGr 0.8576
° API 33.5
Indice de réfraction à 20 °C 1.4779
Viscosité cinématique en cSt à :
37.8°C 5.119
40°C 4.742
Indice de Cétane mesuré (Pétrospec CETANE 2000) 56.0
Indice de Cétane calculé 55.6
Corrosion à la lame de cuivre, 3H à 50°C Classe 1 (1a)
Point d’écoulement, °C -12
Point de congélation, °C -15
Point de trouble, °C -8
Couleur ASTM L 0.5
Poids moléculaire, g / mole 237
Pouvoir calorifique supérieur, Kcal / Kg 10846
Facteur de caractérisation, KUOP 11.83
Distillation ASTM
Point initial, °C 262.6
5 % Vol 272.5
10 275.5
20 280.3
30 284.8
40 291.1
50 298.4
60 309.6

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

65 314.7
70 320.5
80 332.0
90 342.5
95 347.8
Point Final, °C 357.2
Distillat % Vol 97.9
Résidu 1.4
Pertes 0.7

4/caractéristiques du résidu :
Tableau VIII-8
Caractéristiques Résultats
Rendement sur brut
% Pds 21.67
% volume 20.08
*Masse volumique, g/cm 3 à 20°C 0.9233
*Masse volumique, g/cm 3 à 15°C 0.9267
*SpGr 0.9276
° API 21.0
Viscosité cinématique, cSt 98.9°C 17.187
Point d’écoulement, °C +21
Point de congélation, °C +18
Facteur de caractérisation, KUOP 11.88
Poids moléculaire, g/mole 432
Pouvoir calorifique supérieur, kcal/kg 10656

VIII-1-7 Les méthodes d’analyse utilisées:


Tableau VIII-9
Codes Intitulés des essais modes opératoires

Mo-GIS-R01 Echantillonnage TOTAL 547 /76


Mo-GIS-R02 Distillation TBP ASTM D2892

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Mo-GIS-R03 Masse volumique à 20°C ASTM D4050-96


Lecture sur les Masse volumique à 15°C ASTM D1250-80
tables
Par calcul SpGr 60°F/60°F -
Par calcul °API -
Mo-GIS-R04 Viscosité cinématique à bain thermostaté ASTM D445
Mo-GIS-R23 Teneur en eau et sédiment (BSW) ASTM D1500
Mo-GIS-R18 Distillation des produits pétroliers automatique ASTM D89
Mo-GIS-R12 Point d’éclair, vase fermé ASTM D56
Mo-GIS-R14 Indice de réfraction ASTM D1218
Mo-GIS-R22 Couleur ASTM des produits pétroliers ASTM D1500
Mo-GIS-R20 Point d’écoulement ASTM D97
Mo-GIS-R20 Point de trouble ASTM D2500
Mo-GIS-R13 Corrosion à la lame de cuivre ASTM D130
Mo-GIS-R28 Indice de cétane mesuré ASTM D613
Par calcul Indice de cétane calculé ISO 4264/2007
Mo-GIS-R09 Teneur en soufre par spectrométrie à ASTM D494-83
fluorescence X
Mo-GIS-R10 Teneur en soufre par spectrométrie à ASTM D5453
fluorescence UV
Par calcul Facteur de caractérisation KUOP UOP 375-59
Par calcul Poids moléculaire UOP 375-59
Par calcul Pouvoir calorifique supérieur Courbe de Hougen et
watson
Mo-GIS-M05 Teneur en mercure EN NF 1483
Mo-GIS-H18 Chromatographie des légers NFX 20-501

VIII-2-Tracé des Courbes :


VIII-2-1 Les courbes T.B.P:
La courbe T.B.P du pétrole brut est tracé selon le tableau en fonction de la température et le
rendement (Tableau VIII-2).

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Pour tracer la courbe TBP de chaque fraction il est nécessaire de diviser la courbe TBP du
pétrole brut en nombre de fractions exigées et de résidu selon leur température d’ébullition et
leur rendement. On porte chaque fraction sur une grande échelle.

VIII-2-2 Les courbes de flash à pression atmosphérique :


Pour tracer la courbe de flash du pétrole brut et ses fractions on utilise la méthode
d’Obryadtchikov-Simidovitch pour les fractions légères et la méthode Nelson-Harvey pour les
fractions lourds et le résidu.
a) Méthode d’Obryadtchikov Simidovitch:
1-On détermine la pente de la courbe T.B.P:

2-On détermine la température de 50% distillé d’après la courbe TBP en °C.


3-On utilise le graphe d’Obryadtchikov –Simidovitch (annexe 2), on trouve la pente de la
courbe TBP d’un pétrole ou d’un produit pétrolier. A travers cette valeur, on trace une ligne
verticale jusqu’à l’intersection avec la courbe de (a, b). A partir des points a et b, on
trace les lignes horizontales, ces dernières coupent l’axe des ordonnées et on obtient le
point initial PI et le point final de la courbe de flash PF. On les reporte sur les coordonnées
de la courbe TBP. A travers ces deux points, on trace la courbe de flash à pression
atmosphérique.
b) Méthode de Nelson-Harvey:
1-On détermine la pente de la courbe T.B.P:

2-On détermine la température de 50% distillé d’après la courbe TBP en °C.


3-On utilise le graphe Nelson-Harvey pour déterminer la pente de la courbe de flash en se
basant sur la pente de TBP et la courbe des tangentes.
4-On détermine le point initial PI et le point PF comme suit:

VIII-2-3 Tracé des courbes de flash sous diverses pressions:


On utilise la Méthode de PIROOMOV et BEISWENGER:

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

1-L’abscisse du point d’intersection des courbes TBP et CF reste sensiblement le même


quelque soit la pression.
2-Si l’on opère assez loin du point critique, les CF sous diverses pressions, sont à peu près
parallèles à la CF atmosphérique. Pour cela, on utilise le diagramme de COX (annexe 4) et la
courbe de flash à la pression atmosphérique.
3-On trace une ligne verticale à traverse le point d’intersection de la CF avec la TBP, ensuit la
température correspondante au point d’intersection et obtenue d’une atmosphère à la pression
donnée d’âpres le diagramme de COX. La température obtenue est portée sur la ligne
verticale et de là, on trace la ligne parallèle à la CF tracée à une atmosphère. Ainsi, on obtient
la CF à la pression donnée.
Tableau VIII-10
Produits PI °C PF °C

Pétrole brut 52 214 318 4.43 2.91 208.26 62.76 353.76


Gazoline (20-80 °C) 27 51 65 0.63 0.24 61.59 49.59 73.59
Naphta (80-165°C) 88 118 136 0.8 0.31 117.1 101.6 132.6

Kérosène (165-250°C) 167 200 218 0.85 0.31 192.41 176.91 207.91

Gasoil (250-375°C) 260 304 330 1.16 0.43 287.55 266.05 309.05
Fraction <375°C 35 170 240 3.42 2.04 168.62 66.62 270.62

VIII-3 Masse volumique et masse molaire de pétrole et ses fractions


pétrolières :
*Les masses moléculaires Pour les gaz :

La masse moléculaire du gaz est déterminée d’après la formule suivant :


Tableau VIII-11
Constituants % poids Yi (%) Mi
C3 0.19 3.93 44
i-C4 0.33 6.83 58
n-C4 2.71 56.11 58
i-C5 1.07 22.15 72
n-C5 0.53 10.98 72
4.83 100 61.17

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Tableau VIII-12
Fractions Masse molaire kg/kmol
Gaz 0.5919 0.5866 0.5919 61.17
Gazoline 0.6593 0.6544 0.6599 81
Naphta 0.7441 0.7396 0.7448 114
Kérosène 0.8006 0.7969 0.8014 161
Gas-oil 0.8568 0.8533 0.8576 237
Résidu 0.9267 0.9233 0.9276 432

VIII-4 Calcul de la colonne d'évaporation:


VIII-4-1 Bilan matière de la colonne:
Au sommet de la colonne on obtient la fraction 375- °C, le rendement de cette fraction est de
78.43 %.
La durée de fonctionnement de l'unité est en moyenne de 333 jours, alors la capacité de
l'installation sera égal à:

Figure VIII-1 : Schéma de la colonne d’évaporation

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Tableau VIII-13
Produits η % mass Débit Kg/h

Entré
Pétrole brut 100 133883.88

Total 100 133883.88

Sortie
Fraction < 375°C 78.43 105005.13
Fraction > 375 °C 21.57 28878.75
Total 100 133883.88

VIII-4-2 Pression dans la colonne:


La pression dans la colonne d’évaporation varie entre 2÷4 atm, cette pression dépend de la
teneur en essence légère et en gaz et de même de la composition du gaz dissous dans le
pétrole vu qu’ils ont une tension de vapeur. Le pétrole de l'unité de topping entre dans la
colonne d’évaporation avec une pression de .
Le nombre de plateaux dans cette zone est 03 plateaux, la répartition de ces plateaux dans la
colonne est comme suit :
*dans la zone de rectification NR= 3 plateaux
*dans la zone d’épuisement Ne=0
a) la pression au sommet de la colonne sera:

n : nombre de plateau dans la zone de rectification de la colonne.


. Soit

b) La pression au fond de la colonne sera:

Avec n = 0 (dans la zone d’épuisement)

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

VIII-4-3 la Température dans la zone de flash, au fond et au sommet de la colonne:

A) La température d'entré de pétrole brut dans la zone de flash de la colonne d'évaporation est
précisée par le taux de vaporisation nécessaire:

en = η % de la fraction < 375 ºC.

en = e gaz + e gazoline + e naphta + e kérosène + e gasoil = 4.83 + 9.45 + 23.90 + 18.58 + 21.67

e n = 78.43 %.
Selon le taux de vaporisation et la courbe de flash de brut construite à la pression de la zone
de flash (Figure VIII-2) on détermine la température d'entrée comme la
température qui correspondant au taux de vaporisation.

On trouve 340 0C

B) Dans notre cas la température de fond de la colonne d’évaporation est égale à celle de la
zone de flash t f = 340 °C.

C) En générale on détermine la température au sommet comme le point final de la courbe de


flash de la fraction < 375- ° c tracée à la pression atm. (Figure VIII-3)
0
On trouve t s =320.62 C.

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Figure VIII-2 : Les courbe TBP et courbes de flash de pétrole brut

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Figure VIII-3 : la courbe TBP et les CF de la fraction <375°C

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

VIII-5-Calcul de la colonne atmosphérique :

VIII-5-1-Bilan matière de la colonne de fractionnement :


Tableau VIII-14

Produits Rendement Rendement Débit ( ⁄ )


par rapport par rapport à
au pétrole% la fraction%
massique massique
Entrée : fraction < 375 ºC 78.43 100 105005.13
Total : 78.43 100 105005.13
Sortie :
Gaz < 20°C 4.83 6.16 6468.32
Gazoline (20 9.45 12.05 12653.12

Naphta (80 165°C) 23.9 30.47 31995.06


Kérosène (165 250°C) 18.58 23.69 24875.71
Gasoil (250 375 °C) 21.67 27.63 29012.92

Total 78.43 100 105005.13

VIII-5-2-Pression dans la zone de flash:

Cette pression est égale à la pression du sommet de la colonne d'évaporation moins les pertes
de charge dans la conduit d'alimentation de la colonne de fractionnement c'est à dire

é é h

3.1 Atm

VIII-5-3- Pression partielle des hydrocarbures dans la zone de flash:

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

N gasoil = = = 122.42 kmol /h

N gasoil = 122.42 kmol /h

Donc :

VIII-5-4-Température dans la zone de flash et au sommet de la colonne :

A) La température dans la zone de flash:


la température de la zone de flash de la colonne de fractionnement est déterminer en fonction
de taux de vaporisation et la courbe de flash du pétrole brut tracée à la pression partielle des
hydrocarbures dans la zone de flash
-le Taux de variation nécessaire de pétrole brut:

+ 12.05 + 30.47 + 23.69 = 72.37 %

On ajoute un certain pourcentage supplémentaire survaporisé (5÷8%) nécessaire pour


l'établissement d'un reflux interne.
Donc : 72.37+5 = 77.37 %
Selon le taux de vaporisation et la courbe de flash du pétrole brut tracée à la pression:
(Figure VIII-2) On trouve : .

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

B) La température au sommet de la colonne:


La température au sommet est déterminée en fonction de la pression partielle et cette dernière
est déterminée en fonction de la quantité de reflux froid.
*La quantité de reflux froid:
Cette quantité est égale à (1.5÷3) de la quantité de gazoline soutirée au sommet


*La pression partielle des vapeurs au sommet de colonne C1:

n : nombre de plateau dans la zone de rectification de la colonne (nR = 20).

= 2.97

Pour déterminer cette température on trace la courbe de flash de la gazoline à la


pression . (Figure VIII- 4)
Le PF de cette courbe correspond à la température au sommet : °

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Figure VIII-4 : la courbe TBP et les CF de la coupe gazoline (C5 -80°C)

VIII-5-5 : Température du soutirage des produits latéraux:


Le nombre de plateaux de soutirage varie comme suit :
*gazoline ÷ naphta n=6
*naphta ÷kérosène n = 6
*kérosène ÷reflux circulant n=4
*entre le soutirage de reflux circulant et la zone de flash n=4
*entre la zone de flash et le soutirage du gasoil n=6
∑Ni = 6+6+4+4+6 = 26 plateaux.

A) Température de soutirage naphta:


La pression partielle du naphta au-dessous du plateau de soutirage n=6

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

La quantité de reflux interne peut être déterminée d’après les données pratiques.
Le taux de reflux interne au niveau de soutirage de naphta varie comme suit :

= 1.5 ÷ 4 Soit K naphta= 4

La température de soutirage de la fraction naphta est le point initial de la courbe de flash du

Naphta tracée à la pression . (Figure VIII-5)

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

La température du Naphta à la sortie du stripper sera:


.

Figure VIII-5 : la courbe TBP et les CF de la coupe naphta (80-165°C)

B) Température de soutirage du kérosène:


La pression partielle du kérosène au niveau de soutirage (plateau 12)

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

=0,7 soit :

Donc :

La température de soutirage de la fraction kérosène est le point initial de la courbe de flash du


kérosène tracée à la pression = 2.1 atm. (Figure VIII-6)
.
La température à la sortie du stripper sera:

206.91 - 5 = 201.91 °C.

FHC 2016 Page 106


Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Figure VIII-6 : La courbe TBP et les CF de la coupe kérosène (165-250°C)

C) Température au fond de la colonne (soutirage du gasoil) :


D'après les données design, le débit massique du reflux chaud est G=41322 Kg/h c'est le
débit de rebouillage du gasoil.
Pour déterminer la température au fond de la colonne on détermine la pression partielle du
gasoil

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

D'après les données pratiques au niveau soutirage de gasoil k =1

Alors

Donc:

=2.23 atm

Le point initial PI de la courbe de flash du gasoil à la pression (figure

VIII-7) correspond à la température du fond: °

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Figure VIII-7 : la courbe TBP et les CF de la coupe de gasoil (250-375°C)

VIII-5-6 : Bilan thermiques de la colonne :

1-La masse volumique de la fraction 375- ºC:


La masse volumique de la fraction 375- ºC peut être déterminée par deux méthodes:
A) La masse volumique de la phase vapeur de la colonne d'évaporation:

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

B) La masse volumique de la fraction 375- ºC de la colonne de fractionnement :

: La masse moléculaire moyenne de la fraction 375- ºC, est déterminée au niveau de la


zone de flash de la colonne atmosphérique. Elle est calculée par la formule suivante:

Mm 375- °C =

Tableau VIII-15
coupes Gaz Gazoline Naphta Kérosène Gasoil
Yi 0.0616 0.1205 0.3047 0.2369 0.2763
Mi 61.17 81 114 161 237

Mm 375- °C = 128.13 kg / kmole

D'après la formule

On trouve la masse volumique de la fraction 375- °C, c'est à dire de la charge de la colonne
de fractionnement

2- La masse volumique de la phase vapeur de la colonne de fractionnement:

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

3-Quantité de vapeur et de liquide dans la zone de flash de la colonne de fractionnement:


On précise le taux de vaporisation dans la zone de flash à la température 328°C et
PeZF = 2.64 atm par la formule suivante :

Avec

M phase vapeur = 111.72 kg/kmol


M fraction <375°C = 128.13 kg/kmol

e= 0.7737 0.67 e = 0.67

A)La quantité de vapeur:

105005.13× 0,67

= 70353.44 ⁄
B)La quantité de liquide:

34651.69 ⁄

4-Calcul des enthalpies :

A) L’enthalpie des gaz au sommet de la colonne:


Pour trouver l'enthalpie des gaz au sommet de la colonne, il est nécessaire de déterminer tout
d'abord l'enthalpie de chaque composant.
Tableau VIII-16
fraction Rendement par Teneur en composant
rapport au C3 i-C4 n-C4 i-C5 n-C5
pétrole
Jusqu’à 20° C 4.83% 3.39% 6.83% 56.11% 22.15% 10.98%

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

L'enthalpie d'un composant d'un gaz est déterminée par la formule suivante:
qi = Cpi .T

Tableau VIII-17
Composant yi Cpi (annexe 7) qi = Cpi .Ts

C3 0.0393 0.75 77.69


i-C4 0.0683 0,67 69.4
n-C4 0.5611 0,65 67.33
i-C5 0.2215 0,61 63.19
n-C5 0.1098 0,6 62.15

q gaz ∑ i yi = 66.39 kcal/kg

B) L’enthalpie des fractions pétrolières :


Les enthalpies des autres produit sont déterminées en fonction de la température et la masse
volumique de ses produits soit en utilisant l’abaque général d’enthalpie des fraction
pétrolières (annexe 8), soit en utilisant les formules suivantes :
*pour l’enthalpie liquide :

q tl = × (0.403t + 0.000405t2)

*pour l’enthalpie vapeur : on utilise la formule de voinov :


qtv = (50.2+0.109t+0.00014t2) (4- ) -73.8

5-Détermination de quantité du courant chaud au fond de la colonne atmosphérique:


En fonction de la température d'entré du courant chaud et la courbe de flash de la fraction du
gasoil tracée à la pression au fond de la colonne, on détermine le taux de vaporisation.
D'après les données design, la température à la sortie du four BA202 est égale à 350 ºC, donc
à partir du courbe de flash du gasoil tracée à Pf =.3.16 atm, on trouve ej = 0,66
* Détermination de la masse volumique du courant chaud à l'état vapeur et à l'état
liquide:
Pour la phase vapeur du courant chaud on détermine la masse volumique comme suit :

On trouve:

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

*Quantité de vapeur et de liquide du courant chaud :


-La quantité de vapeur:

41322× 0, =2 ⁄
-La quantité de liquide:
( )
=1 ⁄
TableauVIII-18
Produits ⁄ T °C Enthalpies Quantité de
⁄ chaleur

qL qV ⁄

Entrée
Fraction Vapeurs 70353.44 0.7376 328 - 255.75 17.99
<375°C liquide 34651.69 0.8576 328 189.79 - 6.58
Reflux froid 18979.68 0.6599 60 31.56 - 0.6
Courant Vapeurs 27272.52 0.7202 350 - 272.22 7.42
Chaud Liquide 14049.48 0.8576 350 205.88 - 2.89
Total 165306.81 35.48
Sortie
Gaz 6468.32 - 103.59 - 66.39 0.43
Gazoline 12653.12 0.6599 103.59 - 136.6 1.73
Naphta 31995.06 0.7448 140.6 74.93 - 2.4
Kérosène 24875.71 0.8014 206.91 112.51 - 2.8
Gasoil 29012.92 0.8576 306.05 174.15 - 5.05
Reflux froid 18979.68 0.6599 103.59 56.74 - 1.08
Courant chaud 41322 0.8576 306.05 174.53 - 7.21
Total 165306.81 20.07

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

= 35.48× 106 – 20.7 × 106


14.78 × 10 6 kcal/h

La différence entre la quantité de chaleur entrée et la quantité de chaleur


sortie doit être extrait par le reflux circulant intermédiaire.

VIII-5-7Quantité de reflux circulant intermédiaire :

A)-La température de soutirage du reflux circulant intermédiaire (RCI):


La température de soutirage de reflux circulant est déterminée par la formule :
Avec N = 3 (plateaux)
b) -Chute de température sur un plateau:

Avec N’ = 5

Donc :

Alors :

Selon les données pratiques, la température d’entrée de reflux circulant intermédiaire (RCI)
varie entre 80 ÷ 100 soit
La composition de reflux circulant intermédiaire(RCI) est pratiquement la même que celle du
kérosène. On peut admettre que la densité du (RCI)
Alors, en calculant les enthalpies, on trouve:

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Donc la quantité du reflux circulant intermédiaire (RCI) est égale :

GRCI =156567.8 kg/h

VIII-6-Dimensions de la colonne C1:

VIII-6-1- Diamètre de la colonne:


Pour déterminer le diamètre il faut déterminer le débit volumique des vapeurs Vv dans

chaque section de la colonne ainsi que la vitesse linéaire maximal des vapeurs W max . le
diamètre de la colonne est calculé en (m) d’après la formule suivante :

D=√

1) Le débit volumique des vapeurs dans chaque section :

a) le débit volumique au sommet de la colonne:

∑ ⁄

Il faut d'abord calculer la quantité de reflux chaud au-dessous du premier plateau:

= =308.02 kmol/h



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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

b) débit volumique au niveau de soutirage de naphta :

∑ ⁄



c) débit volumique au niveau de soutirage de kérosène :

∑ ⁄



d) Débit volumique de vapeur au fond de la colonne :

∑ ⁄



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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique


Le diamètre de la colonne est calculé avec le débit volumique des vapeurs le plus grand (la
section la plus chargée en vapeurs) qui est dans notre cas au niveau de soutirage de kérosène

2) Quantité de vapeur au niveau de soutirage de kérosène:

3) La masse volumique du liquide à la température :


4) La masse volumique des vapeurs à la température :

5) Le coefficient

: Coefficient dépend de type de plateau et de la distance entre les plateaux.

La distance entre les plateaux de la colonne C1 est de 600 mm

Les plateaux sont à clapets alors : ; =1 ; C1= 765 ; C2= 4.

√ √

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

P : nombre de passe = 1.

√ √

(1,15×1×765)- 4× (21.23-35)
934.83

6) La vitesse maximale des vapeurs:

0,733 ⁄

7) Diamètre de la colonne

D =√ =√

D = 3,96
D réel = 3.22 m

VIII-6-2-Hauteur de la colonne:

- hauteur entre le fond supérieur et le plateau supérieur égale à la moitié du diamètre de la


colonne.

h1= 1.98 m

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

- hauteur de la zone de rectification.

Avec - la distance entre deux plateaux. (h p= 600 mm)

h2 = 12.6m
- hauteur de la zone de flash, elle est égale à la distance entre quatre plateaux.

h 3 = 1.2 m
- hauteur de la zone d’épuisement.

h4=3m

h 5= 2 m

temps de fonctionnement de la pompe varie entre 10 et 15. Soit τ = 13

: Quantité du gasoil.
é

: Densité du gasoil à la température du fond de la colonne.

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique


= 728.1 kg /m3

 Hauteur totale de la colonne:


H totale=∑ = 1,98+12,6+1,2+3+2+1,859+2+1,2+1,2+0.6981+1
H totale = 28737.1 mm
H réel = 29817mm

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Paramètres calculés Paramètres calculés Paramètres


à partir des données à partir des données pratiques actuels
design actuelles

La charge (m3 /h) 170 170 170


La densité d420 0.8013 0.7877 0.7903
Température au 104.59 103.59 114
sommet de la
colonne (°C)
Température de 152.48 140.6 166
soutirage de naphta
(°C)
Température de 217.37 206.91 210
soutirage de
kérosène (°C)
Température de 303.09 306.05 330
soutirage de gasoil
(°C)
Température au 340.00 340 340
fond de la colonne
d’évaporation (°C)
Le diamètre (m) 3.22 3.96 3.22
La hauteur (mm) 29624.00 28737.1 29817

Interprétation :

Après l’étude et le calcul des températures des soutirages et des dimensions de la


colonne (diamètre et hauteur) de l’unité de Topping RHM2 et en faisant la comparaison
entre :

1 / les paramètres de marche actuels calculés et de design on constate que :


 Les températures des soutirages actuelles calculées sont inférieures aux températures
de soutirages indiquées dans le manuel opératoire de l'unité 200.

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Calcul de vérification de la colonne atmosphérique

Cette différence est due au changement de la charge indiquée par le design et la charge
actuelle de la raffinerie (la charge plus légère).

2/ les paramètres de marche actuels calculés et les paramètres de marche relevées sur
l’affiche technique :
 Les températures des soutirages actuelles calculées sont inférieures aux températures
des soutirages indiquées dans les feuilles de marche de la raffinerie.
 Le diamètre de la colonne calculé est supérieur à celui de design.
 La hauteur de la colonne calculée est inférieure à celle de design.

Ces différence sont dues aux :

*Contraintes d’exploitations liées aux équipements qui limitent la capacité de la production.


*Mauvaise conception du four principale BA 201.
*L’objectif principal de la raffinerie est de maximiser la production du gasoil afin de satisfaire
la demande croissante du carburant de moteur diesel. C’est pour cela les paramètres de
fonctionnement de la colonne atmosphérique ont été changés afin de récupérer le maximum
du gasoil.

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Conclusion

Le pétrole a pris une place considérable dans la civilisation, non seulement parce qu'il
est un producteur d'énergie qui avec le gaz naturel fourni les 60 % des besoins énergétiques
mondiaux, de plus les hydrocarbures qui le composent permettent en outre la fabrication des
produits énergétiques et non énergétiques.
Le raffinage met en œuvre des techniques de traitement (procédés) qui permettent
d’obtenir à partir du brut tout un éventail de produits finis prêt à la consommation tels que le
GPL, l’essence, kérosène et le gasoil.
La nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud (RHM2) a été mise en marche en Mai 1979
pour traiter une charge d’une masse volumique de 0.8013 g/cm3 d’une capacité de 1070000
T/ans.
Après élaboration de calcul de vérification des paramètres de marche de la colonne de
Topping et en comparant les résultats calculés et les données pratiques on a constaté que :
 Les températures des soutirages actuelles calculées sont inférieures aux températures
des soutirages indiquées dans les feuilles de marche de la raffinerie.
 Le diamètre de la colonne calculé est supérieur à celui de design.

Ces anomalies sont dues aux :


 changement de la charge traité (la charge est devenue plus légère).
 Contraintes d’exploitations liées aux équipements qui limitent la capacité de la
production.
 Mauvaise conception du four principale BA 201 (défaillance de quelques accessoires
tels que les passes de four).

L’objectif principal de la raffinerie est la production du gasoil afin de satisfaire la demande


croissante du carburant de moteur diesel au sud. Dans cet objectif les paramètres de
fonctionnement de la colonne atmosphérique ont été changés afin de récupérer le maximum
du gasoil alors on peut dire que malgré toutes ces anomalies l’unité est toujours fiable car elle
produit la quantité suffisante de ce dernier.
Afin d’améliorer le rendement en gasoil on préconise de changer le schéma de process en
ajoutant une colonne de pré-distillation pour éliminer les légers qui risquent de réduire la
puissance thermique au four.
Bibliographie

[1]: ENSPM Formation Industrie –IFP training (information AMONT) 2005


[2]:www.wikipedia.fr
[3]: Mlle BLON, exposé de chimie Thème : pétrole
[4]: DUROUSSET M ; le marché du pétrole-paris : collection HISTEGE (1999)
[5]: CHRISTAN CHARLIER, chimie industrielle organique
[6]: Mémoire FHC : 2005 IGCP 00
[7]:www.tpepetrole.sitew.com/Partie_1_L_omnipresence_du_petrole_dans_le_monde.C.
htm#Partie_1_L_omnipresence_du_petrole_dans_le_monde.C
[8]: JEAN-PIERRE WAUQUIER, Pétrole brut -1-Produits pétroliers schémas de
fabrication.
[9]: Etude complète du brut expédition UTBS 2011 (Rapport).
[10]: Institut Algérien du Pétrole IAP, Notes de cours : pétroles bruts et produits
pétroliers.2012
[11]: Cours Industrie pétrolière (Université de SKIKDA).
[12]: Exposé : Chimie du pétrole et du gaz.
[13]: Rapport de stage HAOUD BERKAOUI 2015.
[14]: Mémoire FHC: étude des pertes de charge dans un tronçon de train de
préchauffage du topping U11 de la RA1K 2005.
[15]: rapport de stage de la raffinerie d’Alger 2012.
[16]: http://www.connaissancedesenergies.org/qu-est-ce-que-le-naphta-131120
[17]:http://www.futurasciences.com/magazines/environnement/infos/dico/d/developpeme
nt-durable-kerosene-13063/
[18]: Mémoire FHC par GABSI Tarek 2015.
[19]:G.OTHMANINE et S.MUSTAFAEF. Calcul du topping 2éme Edition de
l’université de BOUMERDES 2000.
[20]: PIERE WHUITER .le pétrole raffinage et génie chimique TOM1 1972.
[21]: mémoire IAP «étude de faisabilité d’augmentation de la production en gasoil à
RHM2 » par DAOUIDI Hamza 2014.
[22]: mémoire : Calcul de vérification et optimisation des paramètres de fonctionnement
de la colonne de Stabilisation PX0-CB-21-01 de l’UTBS 2012.
[23]: Manuel Opératoire de la raffinerie de Hassi Messaoud
Annexe

Désignation Valeurs
Design Actuelle
Débit de charge du brut (m3/h) 170.0 170.0
Pression entrée de la colonne DA 201 3.2 3.4
Alimentation fractionnateur (°C) 362.0 338.0
Température charge entrée four BA 201 212.0 188.0
(°C)
Température charge sortie four BA 201 370.0 340.0
(°C)
Pression de refoulement du brut GA 212 13.8 15.6
(brs eff)
Pression charge entrée four BA 201 (brs 9.6 3.1
eff)
Pression charge sortie four BA 201 (brs eff) 7.8 3.2
Température de soutirage du résidu (°C) 360.0 339.0
Température résidu entrée échangeur EA 329.0 296.0
205 (°C)
Température de soutirage du gasoil (°C) 305.0 330.0
Température sortie rebouilleur BA 202 388.0 356.0
(°C)
Débit du gasoil (m3 /h) 49.0 49.0
Température de soutirage du kérosène 220.0 210.0
(°C)
Température de soutirage de naphta (°C) 163.0 166.0
Température de soutirage du reflux 251.0 242.0
circulant( °C)
Température de soutirage de la gazoline 94.0 113.0
(°C)
Température de reflux de tête DA 201 (°C) 60.0 62.0
Débit résidu vers slop (m3/h) 37.7 40.0
Débit du gasoil vers stock (m3/h) 34.7 43.2
Débit du naphta vers stock (m3/h) 36.0 33.3
Débit reflux intermédiaire (m3/h) 144.1 90.0
Débit reflux de tête de la colonne (m3/h) 142.4 126.0
Débit kérosène (m3/h) 24.0 35.0
Débit gazoline (m3/h) 55.7 25.3
Pression gasoil retourné du frac. Vers Z de 3.1 2.8
flash (brs eff)
Pression kérosène vers DA 202 (brs eff) 2.98 2.0
Pression naphta vers stock (brs eff) 5.0 3.0
Pression gaz de tête DA201 (brs eff) 2.3 2.9
Pression reflux de tête DA201 (brs eff) 2.3 6.7
Pression gazoline vers stock (brs eff) 3.0 5.0
Annexe 1 : les données et les paramètres de design et l’actuel
Annexe

Annexe 2 : graphe d’Obryadtchikov –Simidovitch


Annexe

Annexe 3 : diagramme de Nelson-Harvey


Annexe

Annexe 4 : diagramme de COX


Annexe

d420 0.60-0.70 0.70-0.76 0.76-0.8 0.80-0.85 0.85-0.88 0.88-0.90


α 0.0009 0.00085 0.0008 0.00075 0.00065 0.00062

Annexe 5 : les valeurs de coefficient de dilatation volumique selon la densité.

K uop 10 10.5 11 11.5 12


A 56 57 59 63 69
B 0,23 0,24 0,24 0,225 0,18
C 0,0008 0,0009 0,0010 0,00115 0,0014

Annexe 6 : les valeurs des constantes de formule de voinov selon le KUOP

Annexe 7 : chaleur spécifique des gaz


Annexe

Annexe 8 : l’enthalpie des fractions pétrolières

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