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Partie 2 : fruits et légumes cuits
1.2. Composition
1.2.1 Ingrédients de base
Denrées alimentaires conférant une saveur sucrée tels que définis dans le tableau 2.
1.2.1. Teneur en fruits
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Partie 2 : fruits et légumes cuits
Les pourcentages suivants relatifs à la teneur en fruit des confitures et gelées, spécifiés
devront s’appliquer et être étiquetés (voir tableau 3) :
1.2.1.1. Confiture
Les produits tels que définis dans le tableau 1, seront fabriqués de manière à ce que la
quantité d’ingrédient fruit utilisée, exprimée en pourcentage du produit fini, ne soit pas
inférieure à 45% en général, sauf pour les fruits suivants:
- 35% pour le cassis, les mangues, les coings, les ramboutans, les groseilles rouges, le bissap,
l’églantier, la corme et l’argousier;
- 30% pour le corossol et la canneberge;
- 25% pour la banane, le cempedak, le gingembre, la goyave, le fruit du jacquier et la
sapotille;
- 23% pour la pomme cajou;
- 20% pour le durian;
- 10% pour le tamarin;
- 8% pour les fruits de la passion et les autres fruits à forte saveur et à haute acidité.
Lorsqu’il s’agit d’un mélange de fruits, la teneur minimale doit être réduite
proportionnellement aux pourcentages utilisés.
1.2.1.2. Gelés
Les produits tels que définis dans le tableau 1, seront fabriquées de manière à ce que la
quantité d’ingrédient fruit utilisée, exprimée en pourcentage du produit fini, ne soit pas
inférieure à 35% en général, sauf pour les fruits suivants:
- 25% pour le cassis, les mangues, les coings, les ramboutans, les groseilles rouges, le bissap,
l’églantier, la corme et l’argousier;
- 20% pour le corossol et la canneberge;
- 16% pour la pomme cajou;
- 15% pour la banane, le cempedak, la goyave, le fruit du jacquier et la sapote;
- 11% - 15% pour le gingembre;
- 10% pour le durian;
- 6% pour les fruits de la passion et le tamarin et les autres fruits à forte saveur et à haute
Acidité.
Lorsqu’il s’agit d’un mélange de fruits, la teneur minimale doit être réduite
proportionnellement aux pourcentages utilisés.
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Dans le cas de la confiture de raisins Labrusca, lorsque le jus de raisin et le jus de raisin
concentré sont ajoutés comme ingrédients facultatifs, ils peuvent faire partie de la teneur en
fruits exigée.
Le produit, tel que défini à la section 2.1, sera fabriqué de manière à ce que la quantité de
l’ingrédient agrume utilisée pour fabriquer 1000 g du produit fini ne soit pas inférieure à 200
g, dont au moins 75 g doit provenir de l’endocarpe (S’agissant d’agrumes, l’endocarpe
signifie la pulpe de fruit (ou la chair) qui est souvent subdivisée en segments et en quartiers
contenant le jus et les pépins). En outre, le terme « marmelade en gelée », pourra être utilisé lorsque
le produit ne contient pas de matières sèches insolubles mais lorsqu’il peut contenir de faibles
quantités de pelure finement tranchée.
1.2.1.4. Marmelade préparée à base de fruits autres que les agrumes
Le produit, tel que défini dans le tableau, sera fabriqué de manière à ce que la quantité
d’ingrédient fruit utilisée, exprimée en pourcentage du produit fini, ne soit pas inférieure à 30% en
général, sauf pour le fruit suivant: 11% pour le gingembre.
I.2.3. Autres ingrédients autorisés
Les régulateurs d’acidité, les agents antimoussants, les agents affermissants, les agents de
conservation et les agents épaississants utilisés conformément au tableau 3 de la Norme
Générale du Codex pour les additifs alimentaires (CODEX STAN 192-1995) peuvent être
utilisés dans les aliments conformes à cette norme (voir tableau 4).
AROMATISANTS
Les aromatisants suivants peuvent être utilisés dans les aliments conformes à cette norme,
pourvu que les bonnes pratiques de fabrication et en conformité avec les directives du Codex
pour l’emploi des aromatisants (CAC/GL 66-2008): les substances aromatiques naturelles
extraites des fruits tels que désignés dans le produit, l’arôme naturel de menthe, l’arôme
naturel de cannelle, la vanilline, la vanille et les extraits de vanille.
I.2.4. MATIÈRES SÈCHES SOLUBLES
La teneur en matières sèches solubles des produits finis doit être dans tous les cas
comprise entre 60 à 65% ou plus.
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l’acidité du produit fini, suffisamment élevée, pour permettre une bonne conservation sans
pasteurisation dans des conditions normales de conservation (T °C < 25 °C, obscurité).
■ Gélification du mélange
Si les fruits présentent des teneurs en pectines très variables (exemple : agrumes, très
riches, et cerise ou pêche, très faibles) ayant elles-mêmes des DE très variables, les pectines,
rajoutées en conditions industrielles afin de faciliter la gélification, sont des pectines HM.
Celles-ci ont la propriété de gélifier en milieu acide (pH inférieur à 3,5) et sucré supérieur
à 55° Brix(55-70% de sucres), cas des confitures, dû à l’établissement de liaisons faibles et
d’interactions hydrophobes entre les zones de jonction (figure 2).
La proportion de pectines à rajouter à un mélange (sucre + fruits) doit tenir compte du
pouvoir gélifiant des pectines, de la matière sèche du mélange et de son pH. Le pouvoir
gélifiant d’une pectine est exprimé en degré Sag et est, commercialement, standardisé à 150
Sag, équivalent à la possibilité de gélifier 150 g de sucre avec 1 g de pectine à pH 3 et dans
une solution à 65 °Brix. Le tableau 5 présente un résumé des applications commerciales de
pectines en confiturerie.
Tableau 5 . Application des pectines en confiturerie
Degré de méthyl- Temps de pris pH optimum Application
estérification
Lorsqu’il est nécessaire de
>74 % Moins de 3mn 3.1-3.45 maintenir en suspension des fruits
ou des écorces
Fabrication de confitures en bassine
De 71 à 74 % De 3 à 7 mn 2.95-3.3
à l’air libre
Fabrication de gelées transparents,
sans air occlus, ni prégélification
De 66 à 69 % 15 à 22 mn 2.8-3.1
Fabrication de confitures acides
2. Fabrication Purée
2.1. Étapes de préparation
o Après les étapes couramment admises de lavage, parage, triage et blanchiment, une purée
de fruit peut être directement obtenue par passage sur une passoire centrifuge permettant
une déstructuration et une extraction de la chair, ainsi qu’une élimination des déchets
(peau, noyaux). Comme présenté figure 2, le point clef de préparation d’une purée se situe
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Fruits
Blanchiment
Tamisage -Raffinage
Ajout de sucre Refus : reste de
et peaux, noyau,
Concentration pépins, cellules,
Préchauffage
Stabilisation et
conditionnement
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essentielle à l’obtention d’un produit de bonne qualité et permet de limiter les phénomènes
d’oxydation en milieu acide intervenant lors de l’étape de pasteurisation.
En effet, l’ensemble de ces réactions peut conduire, lors du traitement thermique, à la
synthèse d’« off-flavors » responsables de notes de cuit et de piquant. L’ajout d’antioxydant
(exemples : mangue à pH ~ 4, ou papaye à pH~5,5), pour atteindre un pH inférieur à 3,
permet, non seulement de réduire les risques sanitaires (pas de sporulation à pH < 3), mais
aussi apporte un plus organoleptique au produit.
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Figure 2. Schéma d’une passoire horizontale de type PH5 (a) Schéma de principe de
l’évaporateur tubulaire à « surface raclée » (b)
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L’appellation “ pâte de … ” suivie du nom d’un fruit, est réservée aux pâtes de fruit dans
lesquelles 100% de la pulpe de fruit utilisée provient du fruit cité (soit au moins 50 % du fruit
cité dans le produit fini). Exemple : “ pâte d’abricot ”.
Ce produit peut être aromatisé par un arôme naturel provenant du fruit mis en relief
exclusivement. Exemple : arôme naturel d’abricot, ou jus concentré d’abricot.
Dans tous les autres cas, l’appellation “ pâte de fruits ” doit être accompagnée de la
mention “ aromatisée ” ou une mention équivalente (exemple : goût, arôme, saveurs…), dès
lors que des arômes ont été mis en œuvre. La représentation graphique d’un fruit n’est
autorisée que si l’aromatisation provient du fruit, éventuellement renforcé par un arôme
naturel issu de ce fruit, exclusivement.
3.2. Procède de fabrication et caractéristiques du produit
3.2.1. Réception et contrôle de qualité pulpes de fruits
Afin de garantir la qualité des matières premières utilisées pour la fabrication, les
fabricants doivent procéder au contrôle de leur indice réfractométrique (ou extrait sec) ainsi
qu’au contrôle organoleptique (aspect, odeur et goût des pulpes) des lots de pulpes à la
réception. Un extrait sec est réalisé et plusieurs critères sensoriels sont évalués : Couleur,
fluidité, granulométrie et test de dégustation.
Ces contrôles sont réalisés en fonction des critères exigés auprès du fournisseur pour
chaque type de fruit et stipulés dans un cahier des charges. Les fournisseurs s’engagent à
fournir des pulpes dénuées d’adjonction de sucre et non amidonnées. La DLUO de stockage
des pulpes est limitée à 2 ans.
Généralement les caractéristiques suivantes sont retenues :
L’indice réfractométrique de la pulpe d’abricots ne doit pas être inférieur à 12.
L’indice réfractométrique des autres pulpes ne doit pas être inférieur à 10.
Critères de contrôle organoleptiques: les pulpes doivent avoir une couleur “ franche ”,
une odeur et un goût “franc” de fruit.
- Les boîtes ayant subi une déformation ou en mauvais état sont refusées à la réception.
3.2.2. Mélange des pulpes de fruits
Les pulpes de fruits sont mélangées pour la fabrication de pâtes de fruits. Le pourcentage
poids de pulpes mises en œuvre est au moins égal à 50%. Poids du produit fini.
Le mélange doit comporter :
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67% minimum (2/3) de pulpe d’abricots ou d’une autre pulpe noble1. Il peut y avoir
mélange au maximum de deux pulpes nobles issues de types de fruits différents.
Toutefois, en général, une seule pulpe noble est employée,
33% maximum (1/3) de pulpe de pommes.
3.2.3. Adjonction de sucre saccharose et glucose
Du saccharose est ensuite mélangé avec les pulpes de fruits. La quantité de sucre
saccharose, à l’état sec, incorporée au mélange ne doit pas être supérieure à 110 % du poids
des pulpes mises en œuvre.
Du glucose à 79 Brix minimum peut être incorporé au mélange pulpes et sucre
saccharose dans le but d’éviter la cristallisation. Le glucose habituellement employé peut être
remplacé en totalité, ou en partie, par du sucre inverti1 ou ses équivalents, ou bien par du
glucose anhydre, à condition que les valeurs en extrait sec soient respectées. La quantité de
glucose incorporé doit être de 20% maximum du poids total du mélange pulpes et sucre
saccharose mis en œuvre.
Le glucose peut être incorporé au mélange (pulpes + sucre saccharose) à divers
moments du processus de fabrication : avant la cuisson (si celle-ci se fait sous vide ou à feu
nu) ou au moment de l’ébullition (si la cuisson se fait dans un cuiseur à double fond à la
vapeur).
3.2.5. Adjonction de pectine
Le pourcentage de pectine contenu dans les pulpes de fruits est variable en fonction de la
variété des fruits et de leur maturité. La proportion de pectine mise en œuvre ne doit pas
excéder 0,8 % du poids total du mélange (pulpes + sucre saccharose + glucose).
3.2.6. Cuisson
La cuisson de la pâte de fruits peut se faire sous vide, à la vapeur (cuve à double fond) ou
encore à feu nu (fabrication artisanale). La cuisson de la pâte de fruits est terminée lorsque
l’indice réfractométrique de la pâte de fruits est compris entre 77 et 81 %.
3.2.7. Acidification
L’adjonction de pectine de fruit peut entraîner l’emploi d’acide tartrique, citrique ou de
jus de citron, mais dans une proportion strictement limitée aux quantités indispensables à une
bonne gélification. La phase d’acidification consiste à atteindre un degré pH précis pour la
pâte de fruit. Ce critère pH s’élève à 3,5, plus ou moins 0,5. L’acide peut être incorporé en
cours ou en fin de cuisson de la pâte de fruits.
3.2.8. Arômes et colorants
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Les colorants autorisés par la législation peuvent être ajoutés au mélange. Les arômes sont
ajoutés en fin de cuisson.
3.2.9. Coulage
La pâte de fruits, liquide, est coulée soit dans des moules préalablement imprimés dans
des plateaux d’amidon (pour les pâtes de fruits formées), soit sur des plaques (pour les pâtes
de fruits coupées). Cette opération se fait de façon manuelle, mais peut se faire de façon
automatique pour les pâtes de fruits formées.
3.2.10. Prise pectique
Les plateaux d'amidon ou les plaques sont empilés durant le temps nécessaire à la prise
pectique. Les plateaux d’amidon sont des coffrets employés lors du coulage des pâtes de
fruits. Ils sont remplis d’amidon sec dans lequel une planche d’impression imprime les formes
souhaitées aux pâtes de fruits.
3.2.11. Relevage des pâtes de fruits formées
Une fois que la prise pectique des pâtes de fruits est réalisée, les pâtes de fruits sont
relevées, c’est à dire détachées de leur moule. Cette opération peut se faire de façon manuelle
ou de façon automatique.
3.2.12. Découpe des pâtes de fruits coupées
Les plaques de pâte de fruits sont découpées à l’aide d’une guitare1 de façon à obtenir des
pâtes de fruits coupées.
3.2.13. Candissage
Les pâtes de fruits sont soit passées dans un jet de vapeur qui les humidifie, soit lavées
puis séchées. Ensuite, elles sont recouvertes de sucre soit de façon manuelle, soit par passage
à travers un jet de sucre. Cette opération correspond au candissage des pâtes de fruits.
3.2.14. Stabilisation - Equilibrage
Une fois terminées, les pâtes de fruits doivent rester dans un local sec, à température
ambiante, pour refroidir et atteindre la température ambiante. La durée moyenne dans la
profession varie de15 à 30 heures. Les conditions de séchage seront précisées par instruction
particulière à chaque entreprise. Un contrôle visuel est réalisé afin de détecter d’éventuels
défauts de remouillage ou de cristallisation. Lorsqu’un défaut apparaît sur une pâte de fruits,
celle-ci est écartée.
3.2.15. Conditionnement
En cas de stockage de courte durée, les pâtes de fruits sont conservées dans un local
climatisé, à une température de 15-18°C et selon un pourcentage d'humidité de 60-70 %. La
température et le pourcentage d'humidité dans ces locaux sont enregistrés et archivés.
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Avant de conditionner les pâtes de fruits d’Auvergne, les fabricants doivent vérifier qu’elles
ne présentent aucune trace de remouillage, ni de début de cristallisation.
- Les pâtes de fruits peuvent être conditionnées en sachets (vrac) ou en boîtes (vrac ou
rangées)
- Par souci de maîtrise de la qualité du produit après commercialisation, les fabricants fixent
une D.L.U.O. maximale de 12 mois après fabrication.
La figure 3 illustre les différentes étapes de fabrication de pates à fruits.
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