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Etude des Bétons à Fibres renforcés par des Fibres Métalliques à Base de
Matériaux Locaux

Conference Paper · December 2005

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4 authors, including:

Ali Ellouze Mongi Ben Ouezdou


Ecole Nationale d'Ingénieurs de Sfax National Engineering School of Tunis, University of Tunis El Manar
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Colloque CMEDIMAT 2005, 06 et 07 Décembre2005

Etude des Bétons à Fibres renforcés par


des Fibres Métalliques à Base de Matériaux Locaux.
Ali ELLOUZE1§, Mongi BEN OUEZDOU1*, Mohamed Ali KARRAY1, Aouicha BEDDEY1$
1
Laboratoire de Génie Civil, Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis, BP 37, 1002 Tunis-Le-Belvédère, Tunisie
§
Institut Supérieur des Etudes Technologiques de Sfax, BP 88A, 3099 El Boustan, Sfax, Tunisie.
$ Centre d’Essais et des Techniques de la Construction, Av 15 Oct 1963, EL Ouardia 1009 Tunis, Tunisie.

Résumé.
Ce travail a consisté d’une part dans la formulation d’un béton à fibres métalliques à base de
matériaux locaux (ciment, gravier et sable) et d’autre part dans l’étude de l’effet des fibres
sur le comportement des poutres en béton armé. Deux types de fibres ont été utilisés : fibres
longues (50 mm) et fibres courtes (35 mm).
La formulation a été consacrée dans la recherche du pourcentage optimal des fibres et en
adoptant comme critère la maniabilité du béton. Pour le dosage optimal retenu en fibres, on a
étudié l’influence des fibres sur le comportement mécanique du béton (résistance à la
compression, résistance à la traction et ductilité).La partie structure a consisté dans l’étude
de l’effet des fibres sur la rigidité à la flexion des poutres en béton armé.
Les résultats de cette étude ont mis en évidence l’amélioration aussi bien des caractéristiques
mécaniques (indiquées ci-dessus) du béton que la rigidité à la flexion.

Mots clés : béton – fibres métalliques – maniabilité – résistance – rigidité –ductilité.

I■INTRODUCTION
Les fibres, lorsqu’ils sont ajoutés au béton, permettent son renforcement en s’opposant à la
propagation des fissures et ainsi ils améliorent sa ductilité.
Nous avons mené une étude sur le Béton à Fibres Métalliques (BFM) à base de matériaux
tunisiens. Les matériaux de construction proviennent des régions au voisinage de Sfax
(Tunisie). Les fibres employées sont des fibres Sika métal à deux crochets et elles sont de
deux types :
- Fibres Longues (FL) de référence RC80/50-BN: longueur 50 mm et diamètre 0,62 mm.
- Fibres Courtes (FC) de référence RC65/35-BN : longueur 35 mm et diamètre 0,55 mm.
Cet article a pour objectif d’étudier l’effet des fibres sur le comportement mécanique des
Bétons à Fibres Métallique (BFM). L’étude est portée sur la résistance en compression et en
traction (directe, par flexion trois points et par fendage), le module de Young. L’étude a été
étendue vers le suivi de la fissuration en fonction des dimensions et du pourcentage des fibres
métalliques. Enfin, notre travail s’est intéressé à l’étude de l’effet des fibres sur la flexion des
poutres rectangulaires (pivot A et pivot B) et sur l’effort tranchant.

II■FORMULATION
Il est connu que les fibres diminuent la maniabilité du béton de fibres métalliques [1,2]. En
tenant compte des recommandations de ces travaux, nous avons procédé pour la formulation,
la démarche expérimentale suivante :

*
E-mail : mongi.benouezdou@enit.rnu.tn

1
Colloque CMEDIMAT 2005, 06 et 07 Décembre2005

9 Nous avons fait varier le rapport Gravier / Sable (G/S) pour obtenir un rapport donnant
la maniabilité optimale et une bonne résistance.
9 Nous avons ajusté la quantité de super-plastifiant pour obtenir un pourcentage
donnant la résistance optimale et une bonne maniabilité.
II.1 Recherche du rapport G/S Optimal
Les résultats des essais donnant l’évolution du temps d’écoulement, de l’affaissement et de la
résistance à la compression en fonction du rapport G/S sont représentés par les courbes de la
figure 1. Nous constatons que le rapport G/S d’une valeur de 1,2 donne une meilleure
maniabilité et une bonne résistance à la compression à 28 jours.

Résistance à la compression, .
20 41

15
T(s), A(cm) .

40,5
10 40

MPa
5
39,5
0
39
1 1,1 1,2 1,25 1,3
Rapport G/S 1 1,1 1,2 1,25 1,35
Rapport G/S
T: temp d'écoulement A:affaissement

Fig. 1 : Evolution du temps d’écoulement, de l’affaissement et


de la résistance à la compression en fonction du rapport G/S.
II.2 Recherche du pourcentage optimal de super-plastifiant.
Un adjuvant, qui est le superplastifiant « Viscocrête 5400F » de Sika, est ajouté au béton
étudié. La variation de la maniabilité (à travers l’affaissement) et de la résistance en fonction
du pourcentage de l’adjuvant, par rapport à la masse du ciment. Ces courbes montrent que ce
pourcentage, qui donne une bonne maniabilité et une meilleure résistance à la compression,
est égal à 1,5 % par rapport à la masse du ciment.
Résistance à la compression, .

60
25 58
56
Affaissement (cm) .

23 54
52
21
MPa

50
48
19 46
44
17
42
40
15
1,2 1,4 1,5 1,65 1,8
1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8
Pourcentage d'adjuvant, % Pourcentage d'adjuvant, %

Fig. 2 : Evolution de l’affaissement et de la résistance à la compression en fonction du


pourcentage d’adjuvant pour un rapport G/S = 1,2.

La composition du béton témoin optimisée sans fibres est présentée dans le tableau 1. A partir
de ce béton témoin, le BFM est obtenu en introduisant la masse de fibres à étudier.

2
Colloque CMEDIMAT 2005, 06 et 07 Décembre2005

Tab. 1 : composition du béton témoin (pour un m3)


Gravier / Sable --- (G / S) 1,2
eau / ciment --- (E / C) 0,4
Ciment CPI 32.5 (Kg) 400
Sable lavé (Kg) 837
Gravier (Kg) 1005
super-plastifiant, Viscocrête 5400F (Kg) 6
II.3 Effet des fibres sur la maniabilité.
La figure 3 montre l’évolution de l’affaissement et du temps d’écoulement en fonction de la
masse des fibres. Ainsi, nous pouvons en déduire que :
9 Une augmentation de la masse de fibres par m3 réduit la maniabilité,
9 Les fibres courtes (FC) affectent moins la maniabilité que les fibres longues (FL),
9 Le BFM reste maniable allant jusqu’aux un dosage de 50 kg/m3 des fibres.

20
T(s), A(cm) .

15
10
5
0 Masse des fibres
3
Kg/m
0 10 20 30 40 50
T:temps d'écoulement FC A:affaissement FC
T:affaissement FL T:temps d'écoulement FL
Fig. 3 : Évolution de l’affaissement et du temps d’écoulement en fonction de la masse des fibres

II.4 Effet des fibres sur la résistance.


Les résultats regroupés dans le tableau 2 donnent les valeurs moyennes en MPa relatives aux
trois essais de compression et de traction (par fendage) sur des éprouvettes cylindriques
16x32 cm pour le béton témoin et les bétons de fibres métalliques (BFM).
Tab. 2 : Résultats des essais de compression et de traction (par fendage) (MPa)
Béton Dosage de FL : RC 80/50-BN Dosage de FC : RC 65/35-BN
Essais âge
témoin 10 kg/m3 30 kg/m3 50 kg/m3 10 kg/m3 30 kg/m3 50 kg/m3
3 jours 15,7 30,7 37,9 26,4 29,0 31,5 32,8
compression 7 jours 33,9 37,5 41,9 40,6 35,3 41,3 40,3
28 jours 49,8 52,8 55,3 46,9 50,1 53,9 49,6

traction par 7 jours 3,0 3,5 5,2 5,0 3,4 4,7 5,3
fendage 28 jours 3,6 4 6 4,9 4 5,2 5,1

Le tableau 2 montre que :


9 Les fibres améliorent la résistance du béton aux jeunes âges.
9 L’amélioration de la résistance maximale à 28jours à la traction est plus significative
que celle à la compression.
9 Pour le dosage 50 Kg /m3, la résistance à la compression et à la traction diminue par
rapport au dosage 30 Kg /m3. D’après Rossi et al. Les fibres perturbent l’arrangement
granulaire. On peut refaire la formulation avec la même méthode expérimentale en
introduisant le dosage en fibres à étudier. (le rapport Gravier/Sable (G/S) diminue
avec l’augmentation de la masse de fibres par m3).

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II.5 Effet des fibres sur la fissuration, la ductilité et la déformation.


Des éprouvettes 7x7x28 cm ont été confectionnées. Les résultats des essais de la flexion à
trois points sont représentés à travers les courbes de l’évolution de la contrainte de flexion en
fonction de la flèche (Fig. 4) et des courbes de l’évolution de la contrainte de compression en
fonction du raccourcissement (Fig. 5). A partir de ces résultats, nous en déduisons que les
fibres métalliques
9 retardent l’apparition des fissures,
9 augmentent la contrainte maximale,
9 améliorent la ductilité et la déformation.

60

Contrainte de compression,
10,0 50 Apparition de la première fissure
Contrainte de flexion,

Apparition de la première fissure 40


8,0
30

en MPa
6,0
MPa

.
4,0 20

2,0 10

0,0 0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Flèche en mm Raccourcissement en %

témoin G4 30kg/m3 FL G9 - 40 kg/m3 FC 30kg/m3 FL 40kg/m3 FC témoin

Fig. 4: Évolution de la contrainte de flexion Fig. 5: Évolution de la contrainte de compression


en fonction de la flèche. en fonction du raccourcissement.

Ainsi, les fibres métalliques ont le pouvoir de coudre les fissures et retarder ainsi leur
propagation et leur localisation. Il en résulte ainsi une meilleure ductilité et résistance à la
déformation.

III■PROPRIETES MECANIQUES DES BFM


Treize poutres ont été testées en faisant varier le renforcement longitudinal et transversal, dont
cinq poutres ont été conçues pour des ruptures à l’effort tranchant:
o Quatre poutres en Béton Armé sans fibres, (Pivot A, Pivot B et 2 pour effort
tranchant): BA
o Trois poutres en Béton Armés renforcées par fibres Courtes BFC dosées à 40 Kg/m3,
(Pivot A, Pivot B et effort tranchant) : BFC
o Trois poutres en Béton Armés renforcées par fibres Longues BFL dosées à 30 Kg/m3,
(Pivot A, Pivot B et effort tranchant) : BFL
o Trois poutres en Béton Armés renforcées par fibres Courtes dosées à 20 Kg/m3 et par
fibres Longues dosées à 15 Kg/m3 (Pivot A, Pivot B et effort tranchant) : BFCL.
III.1 Comportement en compression
Six éprouvettes 16 x 32 cm ont été testés en compression (pour les quatre types de bétons
traités). Pour chaque éprouvette, nous avons déterminé la résistance à la compression et le
module de Young. Les résultats sont regroupés dans le tableau 3.
Tab 3 : Résultats des essais de compression et le module de Young des BFM.

Essais BA BFC BFL BFC + L

Résistance fc28 (Mpa) 48,2 53,8 53,2 58,9


Module E (MPa) 33025 46275 45862 49000

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Ces paramètres montrent une légère amélioration de la ductilité et des résistances à la


compression. L’amélioration du module de Young peut s’expliquer à l'aide de la loi des
mélanges [3].

III.2 Comportement en traction


Six éprouvettes 7x7x28 cm ont été testées en traction par flexion. Pour chaque éprouvette,
nous avons déterminé la résistance à la traction par flexion. Les fibres contribuent à une
augmentation importante de la résistance à la traction (analogue aux résultats présentés dans
le paragraphe II.5).
Mais en réalité l'essai le mieux adopté à l'obtention d'une loi de comportement utilisable pour
les calculs d'éléments de structure est l'essai de traction directe (uni-axial) [2]. Deux solutions
sont donc utilisées: entailler les éprouvettes dans la section médiane [4], ou fabriquer des
éprouvettes de section variable avec une zone centrale réduite [5-9]. La géométrie est
représentée dans la figure 6 qui montre l’importance d’un tel essai pour l’étude de la traction
directe.

Fig 6: Eprouvette testé en traction directe (photo de l’éprouvette et photo de l’essai).


La figure 7 représente la courbe moyenne des mesures de la résistance à la traction directe
pour les trois types des BFM étudiés. Nous en déduisons une augmentation de la résistance à
la traction directe du matériau.
4,5
Résistance en traction directe.

4 BA : Béton Armé
3,5
BFC : Béton armé renforcé par des
Fibres Courtes.
3 BFL : Béton armé renforcé par des
2,5
Fibres Longues

2
BA BFC BFL
Type de béton

Fig 7: Évolution de la contrainte de traction (MPa) suivant le type du béton.

III.3 Résultats des essais sur poutres


III.3.1 : Géométrie de l'essai
Nous avons confectionnées des poutres de 2,40 m de longueur (2,00 m entre appui) avec une
section de 15 x 20 cm2. Pour obtenir une rupture par l’effort tranchant, la philosophie de la
conception consiste à dimensionner une poutre de manière à garder une réserve importante de
résistance à l'effort tranchant par rapport aux sollicitations de calcul en flexion. C'est dans cet
esprit que nous avons dimensionné les poutrelles. En effet, nous avons voulu, d'une part,

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s'approcher d'une rupture par effort tranchant et, d'autre part, limiter la part structurale de
résistance à l'effort tranchant. La rupture par flexion au pivot A correspond à une sollicitation
importante en flexion, conduisant à une plastification des armatures longitudinales. La rupture
par flexion pivot B correspond à une sollicitation importante en flexion, conduisant à une
plastification du béton comprimé. La conception de ces trois cas de ferraillage est représentée
sur la figure 8a. Ensuite, après 28 jours du coulage, les poutres sont soumises à des essais de
flexion à 4 points comme l’indique la figure 8b.

2T10
Effort Tranchant
2T14
2T10
Pivot A
2T12

2T10
Pivot B
2T12
2T14

Fig. 8a: Ferraillage des poutres

F
0,6 0,8 0,6

0,2 2,00 m 0,2


2,40 m

Fig 8b: Géométrie de l'essai (schéma et photo).

III.3.2 : Courbe « Effort – Flèche »


Les courbes « Effort – Flèche » représentées par les figures 9, 10 et 11 sont respectivement
pour les poutres de type Pivot A, Pivot B et Effort tranchant. Ces courbes montrent que :
9 Les fibres améliorent la résistance à la rupture. Donc les fibres aident les armatures
longitudinales.
9 Les fibres diminuent la flèche. C'est-à-dire que le béton de fibres résiste à la traction
mieux que le béton témoin (sans fibre).
9 A partir de la force de rupture, l’intervention des fibres longues et évidentes sur la
courbe « Effort – Flèche au centre des poutres ». Les fibres longues ont pour rôle de
renforcer le comportement du béton vis-à-vis la flexion surtout à la rupture. (La
ductilité est améliorée).
Les fibres courtes et le mélange de fibres courtes et longues améliorent la flèche tandis que les
fibres longues n’interviennent pas avant la rupture. Les fibres courtes ont pour rôle de
renforcer le comportement du béton vis-à-vis la flexion surtout avant rupture (zone
élastique).

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90

80

70

60
Effort en kN . BT
50
FC
40 FL

30 FC&L

20

10

0
0 10 20 30 40
Flèche en mm

Fig. 9. Courbe Effort-Flèche des poutres en Pivot A

145
130
115
100
Effort en KN .

85
BT
70
BFC
55
BFL

40 BFC&L

25
10
-5
0 5 10 15 20
Flèche en mm
Fig 10. Courbe Effort-Flèche des poutre en Pivot B

120

100
BT
80
BFC
Effort en KN

60 BFL

40 BFC&L

20

0
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00 16,00
Flèche en mm
Fig 11. Courbe Effort - Flèche des poutres en Effort tranchant

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La rupture du béton témoin est fragile (le béton s’éclate), tandis que la rupture des BFM est
ductile. (Voir les photos de la figure 12).

Fig12: Rupture des poutres en béton et en béton de fibres


La résistance de la rupture par effort tranchant des poutres fibrées est supérieure à celle de la
poutre témoin .Ceci montre la faisabilité du remplacement des cadres d'effort tranchant par
les fibres métalliques pour ces poutres. La rupture par effort tranchant de la poutre sans fibres
est effectuée du côté sans cadres de la poutre (Fig. 13).

Fig13: Rupture par Effort tranchant des poutres en béton sans fibres métalliques
La rupture par effort tranchant de la poutre renforcée par des fibres courtes est effectuée par
plastification des armatures longitudinales avec une ouverture des fissures perpendiculaires à
la section sous l’appui du côté des cadres (Fig. 14).

Fig14: Rupture des poutres en béton de fibres métalliques courtes

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La rupture par effort tranchant de la poutre renforcée avec fibres courtes et longues est
effectuée d’une part par plastification des armatures longitudinales avec ouverture d’une
fissure perpendiculaire à la section sous l’appui du côté des cadres et d’autre part une
apparition des micro-fissures de 45° coté sans cadres (Fig. 15).

Fig15: Rupture des poutres en béton de fibres métalliques courtes et longues

La rupture par effort tranchant de la poutre renforcée avec fibres longues est effectuée par
ouverture de fissure à 45° côté sans cadres avec début de plastification des armatures
longitudinales.

Début de plastification des


armatures longitudinales

Rupture par ouverture de fissure


de 45° coté sans cadres

Fig. 16: Rupture des poutres en béton de fibres métalliques longues

IV■CONCLUSION
Cet article présente, en premier lieu la formulation d’un béton témoin optimisé sans fibres. En
deuxième lieu, nous avons étudié l’influence le pourcentage des fibres incorporées dans un
mètre cube de béton résultant en une amélioration nette des caractéristiques mécaniques.
Néanmoins et au-delà d’un dosage optimal en fibres (30 kg/m3 pour les fibres longues et 40
kg/m3 pour les fibres courtes), les fibres adissent d’une manière récidive, en perturbant
l’arrangement granulaire, les résistances à la traction et à la compression du béton. En trois
lieux nous avons étudié l’influence des fibres sur des poutres en béton. Une amélioration des
caractéristiques mécaniques avant et après la rupture a été observé (pivot A, pivot B et effort
tranchant). Les dimensions des fibres sont parues importantes. L’emploi des fibres courtes
augmente surtout la résistance du béton et jalonne dans le temps l’apparition des fissures,
comparable à ce que l’on peut observer pour l’utilisation des fibres longues qui améliore en
plus la ductilité de la rupture du béton. En perspectives, nous étudierons la faisabilité du
remplacement des cadres d'effort tranchant par les fibres métalliques courtes pour couturé les
fissures de l’effort tranchant. En générale, l’utilisation des mélanges des fibres courtes et

9
Colloque CMEDIMAT 2005, 06 et 07 Décembre2005

longues est la solution la plus bonne pour couturer les fissures par les fibres courtes est
améliorer la ductilité de la rupture des poutres par les fibres longues.

REMERCIEMENTS
Les auteurs remercient le support du Laboratoire de Génie Civil de l’ENIT, l’Entreprise
SIKA tunisienne pour avoir fourni les fibres et le super-plastifiant, L’ISET de Sfax pour avoir
fourni les matériaux pour la fabrication des bétons et enfin le CETEC qui nous a permis
d’effectuer des essais de flexion et de compression.

REFERENCES
[1] P. Rossi, N. Harrouche et A. Belloc (1989), « Méthode de Composition des bétons de fibres
métalliques », Annales de l’ITBTP, n° 475, pp. 38-43.

[2] P. Casanova (1995), « Béton renforcé de fibres métalliques du matériau à la structure ». Thèse de
l’école nationale des ponts et chaussées.

[3] R.N. Swang et P.S. Mangat (1974), “Compatibility of steel fibre reinforced concrete”, Vol. 8, N°5,
pp. 34-35.

[4] N. Harrouche (1989), «Formulation et comportement mécanique des bétons de fibres métalliques»,
Thèse de l’université Paris VI.

[5] Mansur (1986), “Shear strength of fibrous concrete beams without stirrups”, Journal of Sc.Eng.,
vol12, N°9, pp. 2066-2079.

[6] Lim (1987), “An analytical model for tensile behaviour of steel fibre concrete”, ACI Materials
Journal, vol 84, n°4, pp. 286-298.

[7] P. Casanova (1992), « Etude du comportement d’un élément de structure en béton armé renforcé
par du béton de fibres métalliques projeté ». Mémoire de DEA de l’Ecole Normale Supérieure de
Cachan.

[8] P. Rossi (1998), « Les bétons de fibres métalliques », Presses de l’ENPC, Paris.

[9] P. Rossi (2002), « Le développement industriel des bétons de fibres métalliques », Presses de
l’ENPC, Paris.

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