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1. Introduction
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Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG’08 - Nantes, 18-20 juin 2008
2. Données expérimentales
5,5 m
Colluvions (Co)
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Module SPT
Profondeur φ’ c’
Couche oedométrique [nombre
[m] [°] [kPa]
[MPa] de coups]
Colluvions (Co)
0 à 5,5 m 9 11 25 10
argile limoneuse
Alluvions (Ag)
5,5 à 8 m 60 34 32 0
graviers et sables fluviatiles
Alluvions (Aa)
8 à 18 m 30 32 27 15
argile limoneuse ferme
Alluvions (As)
18 à 30 m 57 38 35 10
sable fin à moyen compact
Date mesure
23/12/2005 07/01/2006 22/01/2006 06/02/2006 21/02/2006
0
-5
-10
Tass, (mm)
-25
-30
Par les mesures expérimentales et par les modélisations aux éléments finis, il a
été montré que pour de faibles épaisseurs de matelas, il n’y a pas de diffusion des
contraintes au-dessus de l’inclusion rigide par un effet de cône mais plutôt une
conservation des contraintes entre la tête de l’inclusion et la sous-face de dallage.
Il paraît donc intéressant d’étudier les paramètres qui influent sur l’état de contrainte
en sous-face de dallage (voir figure n° 4) en fonct ion de la compressibilité du sol.
Les résultats d’une application numérique correspondant à un exemple courant de
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Cette application met en évidence dans le tableau n°2 la possibilité, avec les
inclusions rigides, d’obtenir des tassements très faibles quel que soit le type de sol,
même avec une maille lâche de 3 x 3 m mais en contrepartie, les incidences dans la
couche de forme et dans le dallage croissent de manière importante. En fait, tous
les éléments du modèle de calcul (couche de forme, maillage et diamètre des
inclusions rigides, sol) interviennent de manière très sensible sur les efforts dans le
dallage mais très peu sur le tassement. Ces éléments d’influence agissent sur les
efforts dans le dallage d’autant plus que la couche de forme est traitée et que
l'inclusion tasse peu, comme le démontrent presque toujours les essais de
chargement.
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Dans le tableau n° 3 figure l’influence des inclusi ons rigides sur le moment
fléchissant dans le dallage en fonction de l’épaisseur de la couche de forme traitée.
S = 30 KN/m²
Epaisseur de la couche de Tassement Moment Sup/Inf
forme traitée [cm] [kN.m/ml]
25 cm 1,3 24/8
35 cm 1,4 22/7
45 cm 1,6 20/6
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Pour une surcharge uniformément répartie, le moment inférieur est faible par
rapport au moment supérieur alors que c’est le contraire pour les charges
ponctuelles.
L’explication provient de la position des charges ponctuelles par rapport aux
inclusions. Le moment est d’autant plus important que la distance entre les
inclusions et la charge ponctuelle est grande.
Enfin, le comparatif entre les deux approches d’un sol homogénéisé et un sol
hétérogène figure dans le tableau n° 6.
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Pour un sol homogénéisé, le type de dallage reste constant quel que soit le type
de sol, compte tenu de la valeur élevée du module oedométrique homogénéisé ES
(voir tableau n° 4).
Par contre, en modélisant correctement les inclusions rigides et donc en
considérant l’hétérogénéité dans le sol, l’épaisseur du dallage varie en fonction du
type de sol et présente bien évidemment des épaisseurs et des armatures bien plus
élevées.
Dans le tableau ci-dessous figurent les mailles d'inclusions à envisager pour
obtenir un dallage armé de 15 cm avec 10 kg/m² d'acier (minimum DTU 13.3-1).
Les résultats des calculs aux éléments finis sont étroitement liés aux
caractéristiques d’angle de frottement et de cohésion. Des valeurs sous-estimées
dans le sol support peuvent entraîner une surestimation des tassements des
inclusions rigides en pointe, réduisant ainsi la contrainte en sous-face de dallage. Il
est donc souhaitable de valider les tassements des inclusions par des méthodes
simples confrontées à des résultats expérimentaux, telles que Franck et Zhao
(Bulletin de liaison LCPC 1982 n° 119).
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Figure n° 5 : Disposition des inclusions rigides lo rsque que l’arase est prévue
sous le niveau de la plateforme d’intervention
5. Conclusion
6. Références
Berthelot P., Glandy M., Frossard A., Durand F. (2007) : Dallage et modules de
déformation des couches de sol ; applications aux renforcements des sols par
inclusions, et analyse du comportement du matelas de répartition.
DTU 13.3 parties 1 et 2 : "Dallages à usage industriel", Norme NFP 11-213-1-2.