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LITTÉRATURE GRECQUE
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HISTOIRE
DE LA GUERRE
DU PELOPONÈSE
DE THUCYDIDE
TRADUCTION NOUVELLE
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PARIS
1863
HISTOIRE
DE LA GUERRE
DU PÉLOPONÈSE
PARIS. - IMPRIMERIE DE CH. LAHURE ET C
Rue de Fleurus, 9
HISTOIRE
DE LA GUERRE
DU PÉLOPONÈSE
DE THUCYDIDE
TRADUCTION NOUVELLE
BIBL
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BeVIII 329.
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PARIS
LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Ci
BOULEVARD SAINT- GERMAIN , N° 77
1863
2572837
Catalog
A LA MÉMOIRE
DE J. CAPODISTRIAS
· PRÉSIDENT DE LA GRÈCE
RELIGIEUX HOMMAGE
THUCYDIDE .
NOTICE BIOGRAPHIQUE .
aussi bien croire que Thucydide n'en était que le fermier. Au surplus
ce détail a peu d'importance ; ce qui n'est pas douteux , c'est que notre
auteur possédait une fortune considérable , qui lui assurait à la fois
l'indépendance nécessaire à l'exécution d'un immense travail et les
moyens de se livrer à la plus vaste enquête , en recueillant à grands frais
les matériaux dont il avait besoin.
Pour ce qui est de son âge , la seule chose que Thucydide nous ap-
prenne est qu'il assista à toute la durée de la guerre du Péloponèse ,
en pleine possession de toutes ses facultés (Liv. V , chap . xxvi). Selon
Marcellinus , il avait plus de cinquante ans lorsqu'il mourut ; or, comme
cette mort est certainement postérieure à la prise d'Athènes , il faudrait
admettre qu'au début des hostilités il avait peine vingt-quatre ans ,
ce qui ne s'allie guère avec l'expérience politique et la sûreté de coup
d'œil qu'il s'attribue dès les premières lignes de son histoire.
Aulu - Gelle ( XV , XXIII ) nous fournit une indication plus précise
et beaucoup plus probable. Il l'emprunte à Pamphila , dame romaine
qui vivait du temps de Néron , et qui avait recueilli un grand
nombre de documents chronologiques. « Les historiens Hellanicos ,
Hérodote et Thucydide , disait-elle , fleurirent à peu près à la même
époque ; en effet , au commencement de la guerre du Péloponèse, Hel-
lanicos pouvait avoir soixante - cinq ans, Hérodote cinquante-trois et
Thucydide quarante . » La naissance de ce dernier serait donc reportée
à l'an 471 av. J. C. , date qui s'accorde bien mieux que la précédente
avec les passages ci-dessus indiqués.
Nous savons peu de chose sur la jeunesse de Thucydide. Tout le
monde connaît la gracieuse anecdote qui nous le montre assistant avec
son père à une lecture publique faite par Hérodote , et révélant sa
future vocation par des larmes d'enthousiasme et d'envie. Ce trait de
l'enfance de Thucydide a été mis en doute. On objecte en premier
lieu qu'il ne s'appuie que sur des témoignages très - modernes , les
seuls auteurs qui le rapportent étant Marcellinus , Suidas et Photius ;
en second lieu , qu'il implique un anachronisme. S'il est vrai qu'Hé-
rodote ait lu des fragments de son histoire à Olympie ou à Athènes ,
ce fait doit être nécessairement antérieur à l'an 444, où il quitta la
Grèce pour aller s'établir à Thurii ; nous avons d'ailleurs le témoignage
formel de la chronique d'Eusèbe , qui fixe cette lecture à l'an 446 av.
J. C. Or, à cette époque , Thucydide n'était plus un enfant ; il avait au
moins vingt- cinq ans , d'après la date que Pamphila assigne à sa nais-
sance . Enfin cette anecdote serait fort peu en harmonie avec le carac-
tère historique des deux écrivains . Loin d'être un admirateur d'Héro-
dote , Thucydide ne le nomme pas même ; il critique ouvertement sa
méthode , et ne perd aucune occasion de relever ses erreurs. A la vẻ-
- ritė , cette dernière objection n'est pas sans réplique ; une admiration
juvénile excitée par une première audition pouvant très-bien se con-
cilier avec un jugement plus sévère dicté plus tard par la réflexion et
la maturité.
On a également contesté une autre assertion de Marcellinus , d'après
NOTICE BIOGRAPHIQUE . V
laquelle Thucydide aurait étudié la philosophie sous Anaxagoras et
l'éloquence sous Antiphon. En soi , le fait n'a rien d'improbable. Ces
deux hommes éminents furent les contemporains et les aînés de Thu-
cydide, et ils eurent trop d'ascendant sur la jeunesse athénienne pour
qu'un esprit aussi investigateur que le sien ait pu ignorer leurs doc-
trines ou échapper à leur action ; d'un autre côté l'opinion qui place
Thucydide à leur école peut très-bien s'être formée après coup , et
n'être qu'une simple induction tirée de la lecture de son histoire . Thu-
cydide ne cite nulle part Anaxagoras ; mais , dans ses explications des
phénomènes de la nature, il manifeste une telle indépendance de ju-
gement, un si grand éloignement des préjugés populaires , qu'on est
porté à voir en lui un disciple du philosophe spiritualiste , dont la
pensée s'éleva avec tant de hardiesse au-dessus des vieilles supersti-
tions. Pour ce qui est d'Antiphon , il n'est pas impossible qu'on l'ait
donné pour maître à Thucydide uniquement à cause du magnifique
éloge que celui- ci fait de cet orateur. Tout bien considéré , nous
sommes donc réduits aux conjectures sur la manière dont Thucydide
passa les meilleures années de sa jeunesse ; mais ce qui est hors de
contestation , c'est que ces années coïncidèrent avec l'époque la plus
brillante de l'histoire d'Athènes . Alors sous la conduite de Cimon , cette
ville établissait au dehors son empire ; puis sous l'administration
royale de Périclès , elle acquérait ce merveilleux développement inté-
rieur qui lui a valu l'admiration des siècles. Assurément , on ne saurait
imaginer un milieu plus favorable à l'éclosion d'un grand génie .
Il est naturel de se demander quel était , d'entre les partis qui divi-
saient Athènes , celui que Thucydide préférait. Sa naissance et sa for-
tune font assez naturellement supposer qu'il inclinait vers l'aristo-
cratie ; cela est d'autant plus probable qu'il avait personnellement à
se plaindre d'une démocratie sans frein. Cependant malgré les torts
de ses concitoyens envers lui , il ne laisse percer aucune amertume indi-
viduelle. S'il jette du blâme sur les partis , c'est seulement par crainte
des dangers qu'ils font courir à la République. Pour lui , toujours dé-
voué à la patrie , il ne cesse pas de l'aimer et de la défendre , quelle
que soit la forme de son gouvernement. Ce n'est pas à dire qu'il soit
indifférent à toute espèce de pacte politique ; dans un passage signi-
ficatif (Liv. VIII , chap. xcvII) , il énonce clairement son opinion à cet
égard . Athènes venait d'échapper à une crise réactionnaire , et s'était
donné un régime sagement pondéré. Thucydide ne dissimule pas sa
sympathie pour cette constitution équilibrée , qui tenait la balance
égale entre les divers éléments de l'Etat : « C'était , dit-il , un heu-
reux mélange d'aristocratie et de démocratie ; jamais de mon vivant
les Athéniens ne furent mieux gouvernés. »
Du reste ce n'est pas dans Thucydide qu'il faut chercher l'exposition
complète d'un système politique . Il évite avec soin tout ce qui res-
semble au dogmatisme , aux formules générales et sentencieuses , à ce
que nous appellerions des professions de foi ; il veut que du simple
énoncé des faits naisse la déduction des théories ; en un mot , il
VI NOTICE BIOGRAPHIQUE .
aspire à instruire sans avoir l'air d'enseigner. Il n'est guère plus ex-
plicite sur les circonstances de sa vie active. S'il parle de lui, c'est lors-
qu'il ne peut s'en dispenser ou qu'il y voit un moyen d'inspirer plus
de confiance à ses lecteurs. Ainsi (Liv. II , chap . XLVIII) , à l'occasion
de la peste qui sévit à Athènes dans la deuxième année de la guerre ,
il nous apprend qu'il fut atteint lui-même , qu'il yit souffrir d'autres
personnes , et put ainsi étudier de près la marche du fléau.
Dans la huitième année de la guerre (424 av. J. C.) , Thucydide fut
nommé l'un des dix genéraux d'Athènes et envoyé sur le littoral de la
Thrace avec une escadre de sept vaisseaux. Il se trouvait dans le port
de Thasos , lorsque Amphipolis , colonie athénienne , fut attaquée à
l'improviste par le Spartiate Brasidas. Thucydide , mandé par son col-
lègue Euclès , accourut avec toute la célérité possible ; mais il ne put
prévenir la reddition de la place et se contenta de conserver aux Athé-
niens la ville maritime d'Eion (Liv. IV , chap. CIV-CVII).
Ce contre-temps eut pour lui les suites les plus graves. Irrités de la
perte d'Amphipolis, les Athéniens condamnèrent Thucydide comme
coupable de trahison. D'après la loi , ce crime était puni de mort ; toute-
fois, Thucydide ne parle que d'un exil de vingt années (Liv. V, ch. xxvi)
et, suivant Pausanias , la sentence qui le frappait fut révoquée après
cet intervalle sur la proposition de l'orateur Enobios (Pausan. , I , XXIII) .
Ici se rencontre une difficulté historique. Suivant les propres indi-
cations de Thucydide , la fin de son exil fut postérieure à la prise
d'Athènes par Lysandre ( Liv. V , chap . xxvi ) ; or on sait qu'un
des premiers actes du vainqueur à cette époque fut le rappel des exilés
(Xénophon , Helléniques , II , II , 23) . Comment donc se fait-il que
Thucydide n'ait pas été compris dans cette mesure générale , et que
les portes de sa patrie ne lui aient été rouvertes que par un décret
particulier? Pour résoudre ce problème , il faudrait supposer que Thu-
cydide accusé de trahison , fut condamné à mort conformément à la
loi athénienne ; mais que , prévoyant ce dénoûment, il se garda de
revenir à Athènes après son échec d'Amphipolis et convertit lui -même
la sentence capitale en bannissement perpétuel. Dès lors il n'était pas
dans la catégorie des simples exilés , et se trouvait par conséquent
exclu de la proclamation de Lysandre.
Quelle que soit , à cet égard , l'opinion qu'on préfère , il est con-
stant que Thucydide passa vingt années loin de son pays natal. Ce-
pendant , pour lui comme pour tant d'autres illustres victimes des vi-
cissitudes politiques, l'exil servit la cause de la postérité , en faisant
tourner à l'éternel honneur de l'intelligence humaine les admirables
facultés qu'il eût peut-être dépensées dans les luttes du moment.
Lors même que ses biographes ne l'affirmeraient pas d'une manière
positive , on présumerait sans peine que Thucydide passa la majeure
partie de son exil dans son domaine de Scapté-Hylé , où il trouvait
le calme indispensable à l'exécution du grand ouvrage qu'il avait conçu .
Peut-être cet éloignement prolongé du centre des événements con-
tribua-t-il à augmenter en lui cette sérénité impartiale avec laquelle il
NOTICE BIOGRAPHIQUE . VII
les a jugés. Dans cette retraite opulente , il recueillait les documents
alors si difficiles à se procurer ; il interrogeait les témoins oculaires ,
et se livrait à ce travail opiniâtre de rédaction dont , plus qu'aucun
autre , son livre porte les traces. Longtemps après la mort de Thucy-
dide, la tradition populaire montrait , dans les environs de Scapté-Hylé,
un platane vénérable , à l'ombre duquel il aimait à composer.
Thucydide nous apprend qu'il consacra une partie de ses loisirs à
visiter les principaux endroits du théâtre de la guerre , et que son ca-
ractère de proscrit lui ouvrit les pays de l'alliance péloponésienne . Au
défaut de son témoignage , nous en aurions une preuve suffisante dans
l'exactitude minutieuse de ses descriptions de lieux. Qui pourrait s'i-
maginer , par exemple , que la topographie de la Sicile , surtout des
environs de Syracuse , ne soit pas de première main ? Cette obser-
vation n'est pas nouvelle ; déjà l'historien Timée s'en autorisait pour
soutenir que Thucydide avait habité l'Italie , et même qu'il y avait fini
ses jours.
Il régnait chez les anciens une grande obscurité sur le lieu et sur l'é-
poque de la mort de Thucydide. On croyait généralement qu'il avait
été victime d'un assassinat ; mais les uns , comme Marcellinus pla-
çaient cet événement à Athènes ; d'autres , comme Plutarque , à
Scapté-Hylé en Thrace ; enfin selon Pausanias , il aurait péri pendant
son retour de l'exil . En présence de ces versions contradictoires , si l'on
ne veut se jeter dans les hypothèses , il faut renoncer à démêler la vé-
rité. La seule chose avérée , c'est que Thucydide fut enterré dans le
sépulcre de la famille de Cimon , qui était la sienne. Plutarque et
Pausanias affirment que son tombeau se voyait encore de leur temps ,
sur le chemin d'Athènes au Pirée , avec l'inscription : Ci-git Thucy-
dide, fils d'Oloros , du déme d'Halimuse.
Cette mort inopinée explique fort naturellement l'état d'imperfec-
tion relative où le dernier livre de son histoire nous est parvenu . Il
s'arrête brusquement à la vingt et unième année de la guerre , quoi-
que l'auteur eût annoncé (Liv. V , chap. xxvi) qu'il conduirait son
récit jusqu'au moment où les Lacédémoniens renversèrent la domi-
nation d'Athènes en s'emparant du Pirée et des longs murs. Appa-
remment Thucydide avait l'intention d'ajouter un neuvième livre à
ceux qui nous restent , et de compléter ainsi le nombre consacré par
les Muses d'Hérodote. Il en avait sans doute rassemblé les matériaux ;
aussi a-t-il pu parler de son histoire comme d'un tout entièrement
achevé , bien que la perfection même qu'il désirait donner à son ou-
vrage ne lui ait pas laissé le temps d'y mettre la dernière main.
Il n'entre pas dans le cadre étroit que je me suis tracé d'appré-
cier littérairement l'histoire de Thucydide , d'analyser la méthode
qu'il a suivie et de montrer avec quelles dispositions d'esprit il de-
mande à être lu. Plusieurs écrivains français ont fait cette étude d'une
manière peu près complète ; qu'il me suffise d'en indiquer les prin-
cipaux.
M. Daunou, a consacré à Thucydide le dixième volume de son cours
VIII NOTICE BIOGRAPHIQUE .
d'études historiques , ainsi qu'un article inséré dans la biographie de
Michaud. MM. Didot, Zévort et Rilliet ont placé d'intéressantes notices
en tête de leurs traductions. M. Pierron a traité sommairement le
même sujet dans son histoire de la littérature grecque. Enfin M. Girard
a publié sur Thucydide un essai remarquable récemment couronné
par l'Institut.
HISTOIRE
DE LA GUERRE
DU PÉLOPONÈSE ..
LIVRE I.
724
2 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
Il s'est mis à l'œuvre dès le début de cette guerre , en présu-
mant qu'elle surpasserait en grandeur et en importance toutes
celles qui ont précédé. Ce qui le lui faisait croire , c'èst que
ces deux nations étaient alors au faîte de leur puissance , et
qu'il voyait le reste des Grecs ou prendre parti , dès l'origine
pour l'une ou pour l'autre, ou en former le projet . C'est en
effet le plus vaste conflit qui ait jamais ébranlé la Grèce , une
partie des pays barbares et , pour ainsi dire , le monde entier.
La distance des temps ne permet pas de discerner bien clai-
rement les événements antérieurs ou d'une époque plus re-
culée ; néanmoins, d'après les indices que mes investigations
m'ont mis à même de recueillir en remontant jusqu'à la plus
haute antiquité, j'ai lieu de croire que ces événements furent
peu considérables sous le rapport militaire , comme à tout autre
égard.
II. Le pays qui porte aujourd'hui le nom de Grèce, ne fut pas
primitivement habité d'une manière stable, mais il fut le théâ-
tre de fréquentes migrations . On abandonnait sans peine ses de-
meures, pour faire place à de nouveaux flots d'arrivants . Comme
il n'y avait aucun commerce, aucune communication assurée ni
par terre ni par mer ; que chacun exploitait le sol uniquement
dans la mesure de ses besoins , sans penser à s'enrichir, sans
même faire de plantations (car avec des villes ouvertes , on ne
savait jamais si les récoltes ne seraient pas enlevées par des
ravisseurs étrangers) ; enfin , comme on espérait trouver partout
la subsistance journalière , on émigrait sans difficulté. Aussi
la Grèce n'avait-elle ni grandes villes , ni aucun des éléments
essentiels de la puissance. La meilleure terre était celle qui
changeait le plus souvent de maîtres : par exemple la Thessalie '
et la Béotie actuelles , la majeure partie du Péloponèse , à la "
réserve de l'Arcadie , et en général les cantons les plus fertiles .
C'est que la richesse du sol, en accroissant les forces de quel-
ques individus, donnait naissance à des dissensions qui ruinaient
le pays , plus exposé d'ailleurs à la convoitise des étrangers .
Voilà pourquoi l'Attique , préservée des factions par son inferti-
lité , a toujours eu les mêmes habitants depuis l'antiquité la plus
reculée. Et ce qui prouve combien j'ai raison de dire que les
migrations continuelles empêchèrent les autres contrées de
prendre un semblable développement , c'est que, dans tout le
reste de la Grèce , les plus puissants de ceux que chassaient les
guerres ou les séditions se retirèrent à Athènes, comme en un
asile assuré . Devenus citoyens , ils augmentèrent, à d'anciennes
LIVRE I. 3
utiles par quiconque voudra se faire une juste idée des temps
passés , et préjuger les incidents plus ou moins semblables dont
le jeu des passions humaines doit amener le retour. J'ai voulu
laisser à la postérité un monument durable, et non offrir un
morceau d'apparat à des auditeurs d'un instant.
XXIII . De toutes les guerres précédentes la plus considérable
fut celle des Mèdes ; cependant deux combats sur terre et au-
tant sur mer en décidèrent promptement l'issue¹ . Celle - ci au
contraire a été très-longue ; et , pendant sa durée , la Grèce a
éprouvé des désastres tels qu'il n'y en eut jamais de pareils
dans un même espace de temps . Jamais tant de villes prises et
dévastées par les Barbares ou par les Grecs armés les uns con-
tre les autres il en est même qui changèrent d'habitants par
suite de la conquête ; jamais tant de proscriptions , tant de
massacres dans les combats ou les émeutes . Des événements
jadis célébrés par la renommée , mais rarement attestés par les
faits, ont cessé d'être incroyables violentes secousses ébran-
lant à la fois une immense étendue de terre , éclipses de soleil
plus fréquentes qu'en aucun autre temps connu ; en certains
endroits sécheresses excessives , accompagnées de famine ; enfin
le plus terrible des fléaux , la peste , qui dépeupla une partie de
la Grèce. Toutes ces calamités se réunirent pour aggraver les
maux de cette guerre .
Les Athéniens et les Péloponésiens la commencèrent en rom-
pant la paix de trente ans , conclue après la conquête de l'Eu-
bée (a). J'ai exposé d'abord les démêlés avant-coureurs de cette
rupture, afin qu'on ne fût pas à se demander un jour quelle
avait été l'origine d'un si grand conflit. La cause la plus réelle ,
quoique la moins avouée, celle qui rendit la guerre inévitable ,
fut, selon moi , la crainte qu'inspirait aux Lacédémoniens
l'accroissement de la puissance d'Athènes. Au surplus je vais
énoncer les prétextes qui furent allégués de part et d'autre
pour rompre la paix et pour entamer les hostilités .
XXIV. Épidamne est une ville située à droite en entrant dans le
golfe Ionien ' ; près d'elle habitent les Taulantiens , Barbares de
race illyrienne. Cette ville fut fondée par les Corcyréens ; le
chef de la colonie fut le Corinthien Phalios, fils d'Ératoclidès et
descendant d'Hercule , appelé de la métropole suivant l'antique
usage ; des Corinthiens et d'autres Grecs d'origine dorienne se
joignirent à cet établissement . Avec le temps Épidamne devint
XLI. Tels sont les titres que nous avons à faire valoir au-
di près de vous, titres suffisants d'après les lois de la Grèce. De
TO plus , nous pouvons faire appel à votre reconnaissance, et nous
autoriser d'un ancien service , dont nous demandons aujour-
éta d'hui la réciprocité . N'étant pas vos ennemis, il n'est pas à
craindre que nous nous fassions une arme contre vous de cette
TE reconnaissance , et nous ne sommes pas assez vos amis pour en
abuser. Lorsque jadis , antérieurement aux guerres Médiques ,
vous manquiez de vaisseaux longs pour lutter contre Égine ,
a vous en reçûtes vingt des Corinthiens . Ce service , joint à celui
1 que nous vous rendîmes en empêchant les Peloponésiens de se-
OT courir Samos , vous permit de triompher des Eginètes et de
punir les Samiens . Or cela se passait dans une de ces circon-
stances, où les hommes , tout entiers à la poursuite de leurs en-
nemis, oublient tout pour ne songer qu'à la victoire ; ils regar-
dent alors comme ami quiconque les sert, fût-il auparavant leur
ennemi , et comme adversaire quiconque les contrarie, fût-ce
même un ami ; car ils sacrifient jusqu'à leurs intérêts domes-
tiques pour satisfaire leur passion du moment .
it XLII. Réfléchissez à ces faits , et que les plus jeunes d'entre
1
vous, après les avoir vérifiés auprès de leurs aînés, se dispo-
sent à nous payer d'un juste retour. Et qu'on ne s'imagine pas
que , si notre cause est légitime , votre intérêt , en cas de
guerre , serait différent du nôtre . L'intérêt bien entendu con-
siste à faire le moins de fautes possible. D'ailleurs , cette
perspective de guerre , dont les Corcyréens vous font peur afin
de vous décider à une injustice , est encore incertaine ; et il se-
rait peu sage d'encourir pour ce motif, de la part des Corin-
thiens, une inimitié certaine et immédiate. Mieux vaudrait
dissiper les défiances soulevées au sujet de Mégare¹ ; un der-
nier service rendu à propos , quelque léger qu'il soit, suffit pour
effacer une offense grave.
<< Ne soyez pas séduits par l'offre qu'ils vous font d'une ma-
rine puissante. On assure bien mieux sa position en respectant
ses égaux qu'en se laissant entraîner, par un apparent avan-
tage , à poursuivre un périlleux avenir.
XLIII. « Mais puisque nous avons rappelé ce que nous avons
dit autrefois à Lacédémone , que chacun a le droit de châtier ses
alliés, nous attendons de vous une décision semblable . Obligés
par notre suffrage, vous ne voudrez pas nous nuire par le
vôtre. Payez-nous plutôt de retour. Songez que c'est ici le mo-
ment où celui qui nous sert devient notre ami et celui qui nous
24 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
44
32 GUERRE DU PÉLOPONÈSE.
THUCYDIDE. 3
38 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
50 GUERRE DU PÉLOPONÈSE.
ont rassemblés dans ce but. Tel est le devoir d'une nation qui
jouit de la suprématie. Tout en respectant chez elle l'égalité ,
il faut qu'elle soit la première à veiller pour les intérêts com-
muns , de même qu'elle est la première à recevoir tous les
hommages.
<< Ceux d'entre nous qui ont eu quelque démêlé avec les
Athéniens n'ont pas besoin d'avertissement pour se tenir en
garde contre eux. Quant à ceux qui habitent dans l'inté-
rieur et loin des communications maritimes, ils peuvent être
certains que, s'ils ne soutiennent pas les habitants des côtes, ils
rencontreront plus de difficultés , soit pour l'exportation de leurs
denrées , soit pour l'échange des produits que la mer fournit au
continent. Ils jugeraient donc bien mal de la question pro-
posée , s'ils croyaient qu'elle ne les intéresse pas ; ils doivent
songer que, s'ils abandonnent les villes maritimes, le danger
s'étendra jusqu'à eux , et qu'en ce moment ils ne délibèrent
pas moins sur leur cause que sur la nôtre.
« Pourquoi donc appréhenderaient-ils de faire succéder la
guerre à la paix ? Sans doute il est de la prudence de rester
en repos tant que nul ne vous outrage ; mais , quand on les of-
fense , les hommes de cœur n'hésitent pas à courir aux armes ,
sauf à les déposer en temps opportun ; ils ne se laissent ni
éblouir par les triomphes, ni charmer par les douceurs de la
paix au point de dévorer une injure . Tel qui redoute la guerre
par amour du repos risque de se voir bientôt ravir, par l'effet
de son inertie , la jouissance de ce bien - être qu'il craint de
perdre ; tel au contraire qui s'acharne à la guerre à cause de ses
succès , obéit sans s'en douter à l'entraînement d'une confiance
aveugle. Souvent des entreprises mal conçues réussissent
grâce à l'imprévoyance des ennemis ; souvent aussi celles qui
semblaient le mieux concertées n'aboutissent qu'à un résultat
désastreux. C'est que personne ne met à poursuivre ses pro-
jets la même ardeur qu'à les former ; on se décide avec sécu-
rité ; puis le moment d'agir une fois venu, on est retenu par la
crainte.
CXXI. «< Quant à nous, c'est parce qu'on nous offense, c'est
pour redresser de justes griefs , qu'aujourd'hui nous tirons l'é-
pée ; quand nous nous serons vengés des Athéniens , il sera
temps de la remettre au fourreau.
« Plusieurs motifs nous promettent la victoire. Nous avons
pour nous le nombre, l'expérience militaire, l'esprit de subor-
dination Quant à la marine qui fait leur force, nous en forme-
"60 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
rons une, soit avec nos finances particulières , soit avec les
trésors de Delphes et d'Olympie. Au moyen d'un emprunt ' , il
nous sera facile de débaucher par l'appât d'une solde plus forte
leurs matelots étrangers . La puissance des Athéniens est mer-
cenaire bien plus que nationale ; la nôtre, qui repose sur la po-
pulation plutôt que sur l'argent, est moins exposée à ce danger.
Une seule victoire navale suffit, selon toute probabilité , pour
les abattre ; si leur résistance se prolonge , nous aurons plus de
temps pour nous exercer à la marine ; et une fois leurs égaux
en science, nous les surpasserons apparemment en valeur ; car
l'avantage que nous tenons de la nature , ils ne sauraient l'ac-
quérir par l'instruction . Cette supériorité qu'ils doivent à l'é-
tude, il nous faut par l'exercice la réduire à néant. L'argent
nécessaire dans ce but, nous le fournirons ; autrement il serait
étrange qu'on vît leurs alliés ne pas se lasser de payer pour
leur propre asservissement, tandis que nous refuserions de con-
tribuer pour nous venger de nos ennemis , pour nous sauver
nous-mêmes, enfin pour éviter d'être dépouillés de nos biens et
engloutis avec eux dans un même naufrage.
CXXII . « Nous avons encore d'autres armes à opposer aux
Athéniens, par exemple la défection de leurs alliés , excel-
lent moyen de tarir les revenus qui alimentent leur puissance ;
la construction de forts sur leur territoire , et diverses me-
sures qu'on ne saurait préciser dès à présent ; car la guerre ne
suit pas une marche déterminée ; elle se fournit à elle-même
des ressources nouvelles d'après les circonstances . L'entre-
prendre avec calme, c'est se ménager le succès ; s'y jeter tête
baissée , c'est courir au- devant des revers .
<< S'il ne s'agissait pour nous que de contestations de dé-
tail avec nos égaux pour des limites territoriales , on pourrait
s'y résigner ; mais aujourd'hui nous avons affaire aux Athé-
niens, qui sont à même de lutter contre nos forces réunies , à
plus forte raison contre chacun de nous isolément. Si donc ,
nations et villes , nous ne concentrons pas contre eux tous les
efforts, nous trouvant désunis ils nous terrasseront sans peine .
Or, sachez-le bien , quelque dur qu'il soit de l'entendre : pour
nous, la défaite c'est l'esclavage . Et quand ce ne serait qu'un
simple doute, il suffirait de l'énoncer pour couvrir de confu-
sion le Péloponèse , à la pensée que tant et tant de villes au-
raient à subir le joug d'une seule. Nous semblerions avoir
mérité une telle ignominie ou la souffrir par lâcheté. Ce serait
nous montrer moins courageux que nos pères , qui affranchirent
LIVRE I. 61
Pausanias , général des Grecs , après avoir anéanti l'armée des Mèdes ,
a consacré à Phébus ce monument.
w
LIVRE II. 85
vill
LXes .XX . Le même été, peu après ces événements , les Ambra-
ciotes et les Chaoniens , désirant soumettre toute l'Acarnanie et
la détacher d'Athènes , obtinrent des Lacédémoniens l'arme-
ment de cent vaisseaux alliés et l'envoi de mille hoplites en
Acarnanie . Ils assuraient qu'en attaquant ce pays par mer et
par terre , on empêcherait les Acarnaniens de la côte de se
réunir à ceux de l'intérieur ; qu'une fois en possession de l'A-
carnanie , on s'emparerait aisément de Zacynthe et de Céphallé-
nie , ce qui enlèverait aux Athéniens la facilité de faire le tour
du Péloponèse ; qu'enfin il se pourrait qu'on prît Naupacte elle-
LIVRE II. 119
confédérés, ils ne fissent pas subir le même sort aux autres , dès
qu'ils en auraient les moyens .
XI. « Si nous avions tous conservé l'indépendance , nous
aurions été moins en butte à leurs entreprises . Mais, comme ils
tenaient déjà sous le joug la majeure partie des alliés , et que
nous étions les seuls avec lesquels ils marchaient encore de
pair, il était naturel qu'au milieu de la soumission générale ,
ils vissent de mauvais œil notre égalité exceptionnelle , d'autant
plus que leurs forces croissaient en proportion de notre isole-
ment. Or une crainte réciproque est l'unique garant de toute
alliance, parce que celui des deux associés qui pourrait avoir .
quelque velléité agressive est contenu par la pensée qu'il n'est
pas le plus fort.
« Si jusqu'à ce jour ils nous ont laissé l'indépendance , c'était
pour se ménager un argument spécieux , et parce qu'ils espé-
raient arriver plus aisément à leurs fins par la ruse que par la
violence. Ils n'étaient pas fâchés de pouvoir dire , en nous mon-
trant, que jamais des alliés leurs égaux ne les eussent aidés
contre des peuples qu'ils n'auraient pas jugés coupables. En
même temps ils poussaient les plus forts contre les plus faibles ,
afin d'avoir meilleur marché de ceux qui resteraient les der-
niers , lorsque autour d'eux tout serait soumis. Si au contraire
ils eussent débuté par nous , quand les autres alliés possédaient
encore leurs forces et avaient de plus un point d'appui , il leur
eût été moins facile de nous réduire . D'ailleurs ils n'étaient pas
sans inquiétude au sujet de notre marine ; ils craignaient qu'un
jour elle ne se réunît à la vôtre ou à toute autre et ne devînt
pour eux un danger.
<< Pour nous maintenir, nous avons dû prodiguer toute sorte
de flatterie à leur multitude et à ses chefs sans cesse renouve-
lés. Et cependant, à juger par l'exemple d'autrui , nous sentions
que cela ne pouvait durer longtemps , si la guerre actuelle ne
fût survenue .
XII. « Etait- ce donc une amitié ou une liberté solide que cet
échange mutuel de procédés peu sincères ? Ils nous ménageaient
par crainte durant la guerre ; nous les ménagions à notre tour
durant la paix ; et, tandis que chez les autres c'est l'affection
qui est mère de la fidélité , entre nous c'était la peur. Nous
étions retenus dans notre commune alliance moins par amitié
que par crainte, et la rupture devait venir de celui des deux
que la sécurité enhardirait.
« Il ne serait donc pas juste de nous blâmer pour avoir pris
LIVRE III. 141
cents talents ' . Ils envoyèrent, pour lever le tribut chez les al-
liés , douze vaisseaux commandés par Lysiclès, lui cinquième.
Ce général fit une tournée pour s'acquitter de sa mission ; mais ,
s'étant avancé en Carie à travers la plaine du Méandre , depuis
Myonte jusqu'à la colline de Sandios , il fut assailli par les
Cariens et les Anéites , et périt avec une grande partie de ses
soldats.
XX. Le même hiver, les Platéens , toujours assiégés par les
Péloponésiens et par les Béotiens, pressés d'ailleurs par la fa-
mine et sans espoir de secours ni d'Athènes ni d'autre part ,
formèrent, de concert avec les Athéniens enfermés dans Platée ,
le projet de sortir tous ensemble en franchissant de force , s'il
était possible , la muraille des ennemis . Ce plan fut conçu par
le devin Théénétos fils de Tolmidas et par le général Eumol-.
pidas fils de Daïmachos . Plus tard la moitié d'entre eux y re-
noncèrent, intimidés par la grandeur du danger. Deux cent
vingt volontaires persistèrent seuls dans ce projet d'évasion ,
qu'ils exécutèrent de la manière suivante.
Ils firent des échelles de la hauteur du mur obsidional . La
mesure en fut prise d'après le nombre des couches de bri-
ques placées dans la partie qui les regardait, et qu'on avait
négligé de crépir. Plusieurs à la fois comptaient ces couches ;
si quelques -uns se trompaient , la plupart devaient rencontrer
juste. D'ailleurs ils répétaient souvent l'opération , et la distance
n'était pas si grande qu'on ne pût apercevoir distinctement la
partie du mur qu'il s'agissait d'examiner. C'est ainsi qu'ils me-
surèrent la hauteur des échelles, en la calculant d'après l'épais-
seur d'une brique .
XXI. La circonvallation consistait en une double enceinte .
L'une de ses faces regardait Platée , l'autre était tournée vers
l'extérieur, pour s'opposer aux secours qui pouvaient venir
d'Athènes. Entre les deux revers s'étendait un espace de seize
pieds , distribué en logements pour l'armée de siége . Ces loge-
ments étaient contigus, de telle sorte que le tout ensemble pré-
sentait l'apparence d'un gros mur unique, crénelé des deux
côtés. De dix en dix créneaux s'élevaient de grandes tours ,
d'une largeur égale à celle du mur et occupant tout l'intervalle
compris entre les deux faces. On n'avait point réservé de che-
min de ronde en dehors des tours ; celles- ci communiquaient
par des ouvertures pratiquées dans leur centre . La nuit, par les
temps pluvieux, les sentinelles abandonnaient la garde des
créneaux et se retiraient dans les tours, qui étaient couvertes
LIVRE III. 145
faites ; mais qui se soumettent moins par déférence que par né-
cessité.
Le pire à mes yeux serait qu'il n'y eût rien de stable dans
nós résolutions , et que nous ne comprissions pas que mieux
vaut pour un État avoir des lois imparfaites , mais immuables ,
que des lois excellentes , mais dépourvues de sanction ; que l'i-
gnorance modeste est préférable à l'habileté vaniteuse ; et qu'en
général les États sont mieux gouvernés par les médiocrités que
par les intelligences d'élite . En effet les uns veulent se montrer
plus sages que les lois et, dans les assemblées , faire toujours
prévaloir leurs opinions personnelles , parce que c'est l'arène-
la plus favorable à leurs talents, - et voilà surtout ce qui perd
les républiques ; - tandis que les autres, se défiant de leurs
propres lumières , ne croient pas en savoir plus que les lois . Ils
sont, il est vrai , moins aptes à critiquer les discours d'un haran-
gueur habile ; mais, jugeant avec plus de modestie que d'ému-
lation , ils évitent mieux les écueils . C'est là ce que nous devons
faire, nous autres orateurs , au lieu de nous engager dans une
lutte d'éloquence ou de génie, et de vous donner des conseils
contraires à nos propres convictions.
XXXVIII . « Pour moi , je suis toujours le même. Je m'é-
tonne qu'on ait remis en discussion l'affaire des Mytiléniens et
provoqué des atermoiements qui sont tout en faveur des cou-
pables. La colère de l'offensé contre l'offenseur va en s'amor-
tissant ; mais, quand la répression suit immédiatement l'outrage,
la balance est égale et la vengeance complète.
« Je serais curieux de savoir qui osera me contredire et
soutenir que les crimes des Mytiléniens nous sont utiles , ou
nos revers préjudiciables à nos alliés. Evidemment, à grand
renfort de sophismes , il s'évertuera pour établir que ce qui a
été voté ne l'a pas été; ou , séduit par l'appât du gain, il es-
sayera, par un discours captieux, de vous faire prendre le
change. Par malheur, dans ces sortes de luttes , c'est à d'autres
que la ville décerne les prix ; pour elle , elle ne se réserve que
les dangers .
« La faute en est à vous, qui présidez mal aux débats ; à
vous, qui vous posez en spectateurs des paroles et en audi-
teurs,des actions. Vous jugez des éventualités futures d'après
le dire des beaux parleurs. Pour les faits accomplis , vous en
croyez moins vos yeux que vos oreilles , parce que vous êtes
éblouis par le prestige de l'éloquence . Éternellement dupes de
la nouveauté des discours, vous refusez de suivre une parole
LIVRE III. 153
niens comme les autres. C'eût été le moyen de les rendre moins
orgueilleux ; car il est naturel à l'homme de mépriser qui
le ménage et de respecter qui lui tient tête . Qu'ils reçoivent
donc aujourd'hui la juste punition de leur conduite .
« Et n'allez pas absoudre la multitude pour vous en prendre
aux aristocrates seuls. Ils sont tous également coupables.
Ils n'avaient qu'à recourir à vous, et ils seraient maintenant
réintégrés dans leurs droits ; mais ils ont préféré s'exposer
avec les aristocrates et seconder leur insurrection. Songez -y
bien si vous infligez le même châtiment aux alliés qui se ré-
voltent sous la pression des ennemis et à ceux dont la défec-
tion est spontanée , croyez-vous qu'il en soit un seul qui ne
saisisse le plus léger prétexte pour s'insurger, quand il aura
en perspective, s'il réussit , la liberté ; s'il échoue , un sort
supportable ? Nous au contraire, il nous faudra à chaque in-
stant risquer nos biens et nos vies. Vainqueurs, nous ne trou-
verons qu'une ville ruinée, et nous perdrons à tout jamais les
revenus qui alimentent nos forces ; vaincus, nous aurons de nou-
veaux ennemis ajoutés à ceux que nous avons déjà ; et letemps
qu'il eût fallu employer contre ceux-ci sera mis à combattre
nos propres alliés.
XL. « Il ne faut donc pas les bercer de l'espérance que,
moyennant des discours ou de l'argent, ils obtiendront le par-
don d'une faute imputable à la nature humaine . Ce n'est pas
malgré eux qu'ils ont failli ; c'est sciemment qu'ils ont cherché
à nous nuire. Or les fautes involontaires sont les seules qui
méritent le pardon.
Quant à moi , je persiste à penser que vous ne devez pas
revenir sur votre décision précédente , si vous voulez éviter
les trois écueils les plus dangereux pour un empire, savoir la
pitié , le charme des discours et l'indulgence. La pitié ne doit
s'accorder qu'à charge de revanche, et nullement à ceux qui ,
insensibles aux ménagements , ne cesseront pas d'être nos en-
nemis mortels. Les orateurs dont les discours vous enchantent
trouveront une arène dans d'autres occasions moins sérieuses
que celle-ci , où la ville, pour un instant de plaisir, éprouvera
un immense dommage, tandis qu'eux-mêmes seront payés de
leur faconde à beaux deniers comptants. Enfin l'indulgence
est due aux hommes qui vous sont et vous seront dévoués ,
mais non pas à ceux qui resteront toujours les mêmes, et
qui n'en persévéreront pas moins dans leur hostilité contre
vous.
LIVRE III. 155
LV. « Tels sont les services que nous vous rendîmes jadis.
Si depuis lors nous sommes devenus vos ennemis , c'est uni-
quement par votre faute. Lorsque , opprimés par les Thébains,
nous eûmes recours à votre alliance , vous nous renvoyâtes
aux Athéniens , sous prétexte qu'ils étaient proches et vous
trop éloignés . Toutefois , durant cette guerre , vous n'avez
reçu de nous, ni de près ni de loin , aucune offense signalée .
Il est vrai que , malgré vos instances, nous avons refusé d'aban-
donner les Athéniens . Mais comment nous en faire un crime ?
Ne nous avaient-ils pas protégés contre les Thébains , quand
vous refusiez de le faire ? C'eût été une honte de les trahir
après avoir reçu leurs bienfaits , sollicité leur appui , et obtenu
chez eux le droit de cité 2. Dans les ordres que les uns ou les
autres vous intimez à vos alliés , s'il y a quelque chose de ré-
préhensible, ceux qui donnent l'impulsion vers le mal sont plus
à blâmer que ceux qui la reçoivent .
LVI . « Les Thébains ont commis envers nous plusieurs of-
fenses. Vous connaissez la dernière , qui a été la cause de tous
nos malheurs . Ils ont cherché à s'emparer de notre ville en
pleine paix, dans un temps de fête . En les punissant, nous
n'avons fait qu'user de cette loi universelle qui autorise à re-
pousser la force par la force. Aujourd'hui vous auriez tort de
nous sacrifier à eux. Si vous substituez à la justice votre inté-
rêt actuel et leur inimitié pour nous , votre sentence paraîtra
fausse, inique et entachée d'égoïsme .
« D'ailleurs , s'ils semblent aujourd'hui vous être utiles , nous
le fûmes bien davantage , nous et les autres Grecs , dans un
temps où vous couriez un plus grand danger. Maintenant c'est
vous qui faites trembler les autres ; mais lorsque le Barbare
apportait à tous la servitude , ils étaient avec lui . Or il est juste
de mettre en compensation de notre faute présente , si tant
est que c'en soit une , notre dévouement passé . Vous le trou-
verez même d'autant plus méritoire qu'il brilla dans un mo-
ment où il était rare de voir quelqu'un des Grecs opposer de la
résistance aux armes de Xerxès. Alors on exaltait ceux qui
avaient l'héroïque imprudence de mépriser l'invasion et d'af-
fronter le péril pour la bonne cause . Nous fùmes de ce nombre ;
et, après avoir été portés aux nues , nous craignons aujourd'hui
de périr pour nous être conduits d'après les mêmes principes ,
c'est-à-dire pour nous être attachés aux Athéniens d'après la
justice, plutôt qu'à vous d'après l'intérêt. Il ne faut pourtant
pas avoir deux poids et deux mesures , ni admettre que l'intérêt
164 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
· D'autres fois , ô Phébus , c'est Délos qui fait tes délices. C'est là
que les Ioniens aux tuniques flottantes , se réunissent dans tes fètes.
avec leurs femmes et leurs enfants. C'est là que , par le pugilat , par la
danse et par le chant , ils te célèbrent dans leur assemblée.
grand avait été saisi à la nuit tombante par les gens que Dé-
mosthène avait envoyés en avant ; ils s'y étaient logés sans
être aperçus ; l'autre se trouvait occupé par les bivacs des
Ambraciotes . Démosthène se mit en marche avec le reste de
l'armée aussitôt après le repas du soir. Lui-même , avec la moi-
tié de son monde , s'avança vers le défilé , tandis que l'autre
moitié se dirigeait par les montagnes de l'Amphilochie . A l'ap-
proche du jour, il surprit les Ambraciotes encore couchés et
si peu sur leurs gardes qu'ils crurent que c'étaient des amis.
Démosthène avait eu la précaution de placer en tête les Mes-
séniens , avec ordre de s'adresser aux avant-postes en dialecte
dorique ' , pour n'inspirer aucune défiance . D'ailleurs , on ne
pouvait se reconnaître , car il faisait encore nuit . Les Ambra-
ciotes furent culbutés au premier choc . Un grand nombre fut
tué sur place ; le reste se sauva sur les montagnes . Mais les
chemins étaient interceptés ; les Amphilochiens , qui étaient
chez eux , connaissaient le pays , et ils avaient sur des hoplites.
l'avantage d'être légèrement armés . Les Ambraciotes , ignorant
les passages , ne savaient de quel côté tourner ; ils tombaient
dans des ravins ou dans des embuscades et y trouvaient la
mort. Ils fuyaient dans toutes les directions . Quelques-uns ga-
gnèrent la mer, qui était peu éloignée ; et , voyant les vaisseaux
athéniens qui rasaient la côte au moment de l'action , ils se
jetèrent à la nage pour les atteindre, aimant mieux, dans leur
effroi , mourir , s'il le fallait, de la main des Athéniens que de
celle des barbares Amphilochiens, leurs ennemis implacables .
Ils étaient venus en grand nombre ; bien peu revirent leurs
foyers. Les Acarnaniens se retirèrent à Argos , après avoir dé-
pouillé les morts et dressé un trophée.
CXIII . Le lendemain arriva un héraut de la part des Ambra-
ciotes réfugiés d'Olpæ chez les Agréens. Il demandait la per-
mission de relever les corps des hommes tués à la suite du
premier combat, lorsque, sans y être autorisés, ils étaient sor-
tis avec les Mantinéens et autres protégés par la capitulation.
Ce héraut, voyant les armes des Ambraciotes de la ville , n'en
pouvait croire ses yeux ; car il ignorait le désastre de la veille ,
et prenait ces armes pour celles de ses compagnons. Un des
assistants , qui le croyait envoyé par ceux d'Idomène , lui de-
manda la cause de sa surprise et combien d'hommes ils avaient
perdus. Environ deux cents , répondit le héraut . Ce ne sont
pas là les armes de deux cents hommes , mais de plus de mille.
Dans ce cas , ce ne sont pas celles de nos gens. Ce sont
192 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
elles, si vous avez combattu hier à Idomène. Hier nous n'a-
vons eu affaire avec personne ; c'est avant-hier, dans la re-
traite. Et nous , c'est hier que nous nous sommes battus contre
ceux-ci qui venaient d'Ambracie. » A ces mots le héraut com-
prit que le renfort parti de la ville avait été détruit. Atterré de
cette catastrophe, il poussa un profond soupir et se retira im-
médiatement, sans remplir sa mission et sans réclamer les
morts.
Ce fut dans cette guerre le plus grand désastre éprouvé par
une ville grecque en si peu de jours. Je n'ai pas indiqué le
nombre des morts , parce qu'on le fait monter à un chiffre in-
croyable , eu égard à la grandeur de la ville. Ce que je sais
bien , c'est que si les Acarnaniens et les Amphilochiens eussent
voulu s'emparer d'Ambracie, comme Démosthène et les Athé-
niens le leur conseillaient, rien ne leur eût été plus aisé ; mais
ils craignirent que les Athéniens , une fois maîtres de cette ville ,
ne fussent pour eux de dangereux voisins ' .
CXIV. Là-dessus ils assignèrent aux Athéniens le tiers des
dépouilles et partagèrent le reste entre eux. La part des Athé-
niens fut prise en mer. Les trois cents panoplies qui se voient
aujourd'hui dans les temples de l'Attique furent prélevées pour
Démosthène , qui les rapporta lui-même à son retour. Cette
victoire lui permit de rentrer dans sa patrie avec moins de
danger qu'il n'aurait pu le faire après sa malheureuse cam-
pagne d'Etolie. Les vingt vaisseaux athéniens retournèrent à
Naupacte.
Après le départ des Athéniens et de Démosthène , les Acar-
naniens et les Amphilochiens firent avec les Ambraciotes et
les Péloponésiens , réfugiés d'abord auprès de Salynthios , roi
des Agréens , puis à OEniades , une convention qui leur permit
de quitter cet asile . Ils conclurent aussi avec les Ambraciotes
une paix et une alliance de cent ans. Les conditions furent que
les Ambraciotes ne porteraient pas les armes avec les Acarna-
niens contre le Péloponèse, non plus que les Acarnaniens avec
les Ambraciotes contre Athènes ; mais qu'ils se garantiraient
mutuellement leur territoire ; que les Ambraciotes rendraient
aux Acarnaniens les places et les otages dont ils étaient dé-
tenteurs ; qu'enfin ils ne soutiendraient pas Anactorion, ville
ennemie des Acarnaniens . Ce traité mit fin à la guerre. Dans
la suite, les Corinthiens envoyèrent à Ambracie une garnison
de trois cents hoplites sous les ordres de Xénoclidas fils d'Eu-
thyclès. Ces troupes s'y rendirent par voie de terre et eurent
LIVRE III. 193
de la peine à y arriver. Tels furent les événements d'Am-
bracie.
CXV. Le même hiver, les Athéniens qui étaient en Sicile
opérèrent une descente sur le territoire d'Himéra , tandis que
les Sicules faisaient de l'intérieur une incursion sur les fron-
tières du même pays. Ils cinglèrent aussi contre les îles d'Éole .
De retour à Rhégion , ils trouvèrent Pythodoros fils d'Isolo-
chos , général athénien , qui venait remplacer Lachès dans le
commandement de la flotte ' . C'est que les alliés de Sicile s'é-
taient rendus auprès des Athéniens et avaient obtenu l'envoi
d'un armement considérable . Les Syracusains, maîtres de la
campagne et indignés que la mer leur fût fermée par un petit
nombre de navires , armaient une flotte pour repousser cette
insulte . Les Athéniens équipèrent donc quarante vaisseaux pour
cette destination. Ils voyaient en cela un moyen de terminer
plus promptement la guerre de Sicile et en même temps une
occasion d'exercer leur marine. L'un des trois généraux , Py-
thodoros, fut envoyé le premier avec quelques bâtiments ; ses
deux collègues , Sophoclès fils de Sostratidès , et Eurymédon
fils de Thouclès , devaient suivre avec le reste de la flotte . Pytho-
doros , après avoir reçu des mains de Lachès le commandement,
cingla sur la fin de l'hiver contre le fortin que Lachès avait
pris sur les Locriens dans une expédition antérieure² ; mais il
fut battu par les Locriens et se retira.
CXVI . Aux approches du printemps, il y eut une seconde
éruption de l'Etna. Elle désola une partie du territoire des
Catanéens, qui habitent au pied de cette montagne, la plus
haute de la Sicile. On prétend que cette éruption eut lieu cin-
quante ans après la précédente et qu'il n'y en a eu que trois
depuis que la Sicile est habitée par des Grecs ¹ .
Tels furent les événements de cet hiver , avec lequel finit la
sixième année de la guerre que Thucydide a racontée .
LIVRE IV.
tout le cas pour les inimitiés les plus fortes . On cède avec
plaisir à qui se relâche volontairement de ses droits ; mais on
résiste à outrance aux orgueilleux.
XX. « L'occasion de nous réconcilier s'offre plus belle que
jamais. N'attendons pas qu'un accident sans remède vienne
éveiller, chez les particuliers comme dans l'Etat, une haine
implacable, et vous ravir les avantages que nous vous offrons
aujourd'hui . Avant que le sort ne prononce, opérons un rap-
prochement qui doit assurer à vous de la gloire et notre amitié,
à nous les moyens d'éviter une honte et de pallier un malheur.
Faisons taire chez nous le bruit des armes et procurons au reste
des Grecs un soulagement à leurs maux . C'est à vous surtout
qu'ils croiront en être redevables . Aujourd'hui ils supportent
la guerre sans trop savoir quels sont ceux qui l'ont provoquée ;
mais si elle prend fin - et pour cela vous n'avez qu'un mot à
dire , - vous acquerrez le plus beau titre à leur reconnaissance .
En résumé, il ne tient qu'à vous d'avoir les Lacédémoniens
pour amis fidèles ; eux-mêmes vous y convient, dans l'espoir que
vous userez de condescendance plutôt que de rigueur. Songez
à tous les biens qui naîtront de cette alliance . N'en doutez pas :
une fois que nous marcherons d'accord , le concert de nos vo-
lontés commandera le respect à la Grèce entière , qui ne peut
rivaliser de forces avec nous. >>
XXI. Ainsi parlèrent les Lacédémoniens . Ils croyaient que
les Athéniens , naguère disposés à un accommodement qui
n'avait échoué que du fait de Lacédémone , s'empresseraient
d'accepter la paix qui leur était offerte et de rendre les guer-
riers. Mais les Athéniens, persuadés qu'ayant ces gages en leur
pouvoir, ils seraient toujours les maîtres de traiter, portaient
plus haut leurs exigences . Ils étaient surtout excités par le
démagogue Cléon fils de Cléénétos , qui avait alors un extrême
ascendant sur le peuple . C'est lui qui leur persuada de répondre
qu'il fallait préalablement que les guerriers de l'ile fussent
livrés , eux et leurs armes, et amenés à Athènes ; qu'ensuite les
Lacédémoniens rendissent Niséa , Pagæ, Trézène et l'Achaïe ' ,
qui se trouvaient entre leurs mains, non par droit de conquête ,
mais en vertu du dernier traité , que le malheur des temps et le
besoin de la paix avaient arraché aux Athéniens ; qu'à ces con-
ditions on rendrait les guerriers et l'on ferait une paix dont les
deux peuples fixeraient la durée .
XXII . Les députés ne firent pas d'objection ; mais ils deman-
dèrent qu'on nommât des commissaires chargés de discuter à
LIVRE IV. 205
loisir avec eux ces divers articles et d'admettre ceux sur les-
quels on tomberait d'accord . Là-dessus Cléon jeta feu et flammes.
contre les Lacédémoniens , disant qu'il savait bien dès l'origine
toute leur mauvaise foi ; qu'il n'y avait plus à en douter, puis-
qu'ils refusaient de s'expliquer devant le peuple et voulaient ne
le faire qu'en petit comité. Il les somma, si leurs intentions
étaient droites , de les déclarer séance tenante . Les Lacédémo-
niens , quoique. disposés par leurs malheurs à faire des con-
cessions , sentaient qu'il ne leur était pas possible de s'ouvrir
en pleine assemblée . Ils craignaient, si leurs offres étaient
rejetées , de se trouver en butte à l'animadversion de leurs
alliés. Voyant d'ailleurs que les Athéniens n'adhéreraient pas à
des conditions modérées, ils quittèrent Athènes sans rien ter-
miner.
XXIII. A leur retour l'armistice de Pylos expirait de plein
droit. Les Lacédémoniens redemandaient leurs vaisseaux, con-
formément à la convention . Mais les Athéniens alléguèrent une
attaque dirigée contre la place au mépris du traité et quelques
autres contraventions sans importance . Ils refusèrent de rendre
les bâtiments et se prévalurent de la clause qui déclarait la
trêve rompue à la moindre infraction , quelle qu'elle fût. Les
Lacédémoniens protestèrent hautement contre l'injuste déten-
tion de leurs vaisseaux ; puis ils se retirèrent en faisant appel
aux armes .
La guerre autour de Pylos recommença donc de plus belle.
Pendant le jour , les Athéniens faisaient la ronde autour de l'île
avec deux vaisseaux qui se croisaient ; la nuit toute la flotte
était de garde, sauf du côté de la haute mer, quand le vent
soufflait. Ils avaient reçu d'Athènes un renfort de vingt vais-
seaux, ce qui avait porté leur effectif à soixante-dix trirèmes .
Les Péloponésiens, campés sur le continent, donnaient des
assauts à la place et guettaient l'occasion de délivrer leurs
guerriers.
XXIV. Cependant en Sicile les Syracusains et leurs alliés ,
après avoir renforcé de tous les vaisseaux qu'ils avaient équi-
pés la flotte qui gardait Messine , continuaient la guerre en
partant de cette ville. Les Locriens les y excitaient par animo-
sité contre Rhégion ; eux-mêmes étaient entrés en corps de
nation sur son territoire. Les Syracusains étaient résolus à
tenter un combat naval. Ils voyaient que les Athéniens n'a-
vaient en ce moment que peu de vaisseaux dans ces parages,
et ils savaient que le gros de la flotte destinée à agir contre eux'
THUCYDIDE. 12
206 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
fait qu'on y regarde à deux fois avant d'en venir à des actes
hostiles.
LXIII. Maintenant donc , doublement alarmés et par la
perspective d'un avenir impénétrable, et par la présence inquié-
tante des Athéniens ; convaincus d'ailleurs que , si nos espé-
rances particulières ont été déçues , ce malheur est l'effet des
obstacles que je viens d'indiquer, éloignons de notre patrie les
ennemis qui la menacent ; réunissons-nous dans une paix per-
pétuelle , s'il se peut, sinon dans une trêve aussi longue que
possible, et remettons à une autre époque le règlement de nos
démêlés . Si vous m'écoutez , chacun de vous conservera sa
ville libre et trouvera dans son indépendance les moyens de
récompenser le bien ou de punir le mal qu'il aura reçu . Si au
contraire , vous défiant de mes paroles , vous prêtez l'oreille à
d'autres conseils , ce ne sera plus de vengeance qu'il s'agira
pour nous ; mais , dans l'hypothèse la plus heureuse , nous su-
birons forcément l'alliance de nos ennemis implacables et l'hos-
tilité de nos meilleurs amis ' .
LXIV. « Pour moi , comme je l'ai dit en commençant, citoyen
d'une république puissante , dont le rôle est moins de se dé-
fendre que d'attaquer , j'insiste, à raison de ces éventualités ,
pour qu'on se fasse des concessions réciproques . Je ne veux
pas, pour faire du mal à mes adversaires, m'en faire encore
plus à moi -même . Je ne pousse pas la manie des rivalités
jusqu'à me persuader que la fortune , dont je ne suis pas le
maître , m'est subordonnée aussi bien que ma propre pensée ;
mais je cède tout ce qu'il est raisonnable de céder. J'engage
les autres à suivre mon exemple et à se faire mutuellement
des sacrifices volontaires , sans attendre d'y être forcés par nos
ennemis. Il n'y a pas de honte à se céder entre parents , Doriens
à Doriens, Chalcidéens à Chalcidéens , en un mot , voisins à voi-
sins , habitants d'une même contrée, entourés par une même
mer, et portant le même nom de Grecs de Sicile . Le temps
viendra, j'en ai la conviction , où nous reprendrons les armes ,
sauf à nous réconcilier de nouveau. Mais , si des étrangers nous
attaquent , nous aurons le bon esprit de former le faisceau pour
les repousser ; car nous sommes tous solidaires . A l'avenir, n'ap-
pelons plus ni alliés ni médiateurs . Par là nous procurerons
dès aujourd'hui deux biens à la Sicile : l'un d'éloigner les Athé-
niens, l'autre d'échapper aux guerres intestines ; et désormais
nous habiterons ensemble un pays libre , moins exposé aux
piéges de l'étranger . »
226 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
ne firent plus difficulté pour les rendre . Leur perte dans le com-
bat fut d'un peu moins de cinq cents hommes ; celle des Athé-
niens de mille , parmi lesquels Hippocratès leur général , sans
compter bon nombre de valets et de soldats armés à la légère .
Quelque temps après, Démosthène , qui avait échoué dans son
entreprise sur Siphæ où l'on avait pratiqué des intelligences , fit
une descente en Sicyonie avec des Acarnaniens , des Agréens ,
et quatre cents hoplites d'Athènes . Mais , avant que tous les bâti-
ments eussent touché terre , les Sicyoniens accoururent et mirent
en fuite les soldats débarqués . Ils les poursuivirent jusqu'à la.
rade, en tuèrent plusieurs et en prirent d'autres vivants . Sur
quoi ils dressèrent un trophée et rendirent les morts par com-
position.
Pendant le siége de Délion , Sitalcès roi des Odryses trouva la
mort dans une expédition contre les Triballiens , où son armée
fut défaite. Son neveu Seuthès , fils de Spardacos , devint alors
roi des Odryses et de tous les pays de Thrace sur lesquels s'é-
tendait la domination de son oncle.
CII. Le même hiver , Brasidas , avec les alliés du littoral de
la Thrace , marcha contre Amphipolis , colonie athénienne , située
sur le fleuve Strymon . Aristagoras de Milet , fuyant le roi Darius,
avait fait un premier essai de colonisation sur l'emplacement
de cette ville ; mais il avait été chassé par les Édoniens ¹ . Trente-
deux ans plus tard , Athènes y envoya dix mille colons, composés
d'Athéniens et des étrangers qui voulurent s'y joindre. Ils fu-
rent taillés en pièces à Drabescos par les Thraces² . Au bout de
vingt-neuf ans , les Athéniens revinrent sous la conduite d'Hag-
non , fils de Nicias. Ils chassèrent les Édoniens , et bâtirent une
ville dans le lieu appelé précédemment les Neuf- Voies . Leur
point de départ fut Eïon , comptoir maritime qu'ils possédaient
à l'embouchure du fleuve , à vingt-cinq stades de la ville ac-
tuelle . Hagnon la nomma Amphipolis parce que , voulant ache-
ver d'enceindre la place baignée de deux côtés par le Strymon,
il ferma d'un long mur l'ouverture du demi cercle décrit par le
fleuve, et construisit la ville de manière à ce qu'elle fût aper-
çue de la mer et du continent ".
CIII . C'est contre cette place que Brasidas , parti d'Arné en
Chalcidique, s'avança avec son armée . Il arriva dans la soirée
à Aulon et à Bromiscos , près de l'endroit où le lac Bolbé se dé-
verse dans la mer . Après le repas du soir , il continua sa route
pendant la nuit. Le temps était mauvais et neigeux , raison de
plus pour accélérer sa marche ; car il voulait dérober son ap-
246 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
tué par les fils de Goaxis et par Brauro , sa propre femme. Ga-
lepsos et Osymé , colonies de Thasos , ne tardèrent pas à se sou-
mettre aussi. Perdiccas , qui était venu joindre Brasidas immé-
diatement après la reddition d'Amphipolis , lui fut d'un grand
secours dans ces diverses entreprises .
CVIII. La perte d'Amphipolis plongea les Athéniens dans une
profonde consternation . Cette place était pour eux d'une im-
portance majeure , à cause des bois de construction et des re-
venus qu'ils en tiraient. Auparavant les Lacédémoniens avaient
bien pu , en traversant la Thessalie, pénétrer jusqu'au Strymon
pour attaquer les alliés ; mais , tant qu'ils n'étaient pas maîtres
du pont, ils ne pouvaient franchir ce fleuve , qui forme un
vaste lac au-dessus de la ville , et dont l'embouchure , près
d'Éion , était gardée par des vaisseaux. Désormais il n'y avait
plus d'obstacle , et l'on appréhendait la défection des alliés. Bra-
sidas tenait la conduite la plus mesurée ; il allait répétant par-
tout qu'il avait été envoyé pour affranchir les Grecs. Aussi les
villes sujettes d'Athènes , informées de la prise d'Amphipolis ,
des promesses de Brasidas et de sa modération , se montraient-
elles disposées à se révolter. On l'appelait en lui envoyant de
secrets messages ; c'était à qui s'insurgerait le premier. On croyait
n'avoir rien à craindre , et l'on ne se figurait pas la puissance
d'Athènes aussi grande qu'elle parut dans la suite ; on la jugeait
d'après une passion aveugle et non d'après une saine • appré-
ciation . Tels sont les hommes : ils croient volontiers ce qu'ils
désirent et ne font usage de leur raisonnement que pour re-
pousser ce qui leur déplaît. Ajoutez à cela l'échec récent des
Athéniens en Béotie et les paroles plus séduisantes que véridi-
ques de Brasidas, qui prétendait que les Athéniens devant,
Niséa avaient refusé de se mesurer avec sa seule armée . Aussi
les alliés s'enhardissaient , dans la persuasion que nul ne vien-
drait les attaquer. Le charme de la nouveauté, la pensée qu'ils
allaient mettre à l'épreuve le premier élan des Lacédémoniens,
les engageaient à tout risquer.
Instruits de ces dispositions , les Athéniens envoyèrent des
garnisons dans toutes les villes , autant du moins que le per-
mettaient la brièveté du temps et la rigueur de la saison .
Brasidas de son côté sollicita de Lacédémone l'envoi de nou-
velles troupes , et se mit en devoir de construire des triremes
sur le Strymon . Mais les Lacédémoniens ne le secondèrent pas,
soit jalousie de la part des principaux citoyens , soit désir de
recouvrer leurs prisonniers de l'île et de mettre fin à la guerre .
LIVRE IV . 249
d'effrayer des deux côtés par leur apparition soudaine les habi-
tants étrangers au complot ;, ensuite ils élevèrent, comme on
était convenu, le signal de feu , et firent entrer le reste des pel-
tastes par la porte de la place publique .
CXII. A l'aspect de ce signal , Brasidas s'élance à la course .
Son armée se lève en poussant un cri terrible, qui remplit la
ville de stupeur. Les uns pénètrent à l'instant par les portes ; les
autres escaladent à l'aide de poutres d'équarrissage, qui étaient
inclinées contre le mur dégradé et qui servaient à élever des
pierres destinées à les réparer. Brasidas avec le gros de l'ar-
mée se dirigea incontinent vers le haut de la ville, afin de s'as-
surer des points culminants . Le reste de ses troupes se répandit
en tout sens.
CXIII. Pendant qu'on prenait la ville, les habitants , dont la
plupart ignoraient le complot, étaient en grand émoi. Les traî-
tres au contraire et ceux qui les approuvaient se joignirent sur-
le-champ au corps d'occupation . Une cinquantaine d'hoplites
athéniens se trouvaient couchés sur la place publique. A la pre-
mière alerte , les uns se mirent en défense et périrent les armes
à la main ; les autres se sauvèrent ou par terre ou sur deux
vaisseaux qui étaient en station . Ils se réfugièrent dans le fort
de Lécythos que les Athéniens possédaient, et qui occupe une
langue de terre séparée du reste de la ville par un isthme étroit.
Ceux des Toronéens qui leur étaient dévoués cherchèrent un asile
auprès d'eux.
CXIV. Le jour commencait à luire et la prise de la ville était
un fait accompli, lorsque Brasidas adressa une proclamation
aux Toronéens fugitifs , pour les engager à rentrer chez eux
sans crainte d'être inquiétés . Il fit également sommer les Athé-
niens d'évacuer Lécythos avec armes et bagages , attendu que
cette place appartenait aux Chalcidéens. Les Athéniens répon-
dirent par un refus ; mais ils demandèrent un jour de trêve pour
enlever leurs morts . Brasidas en accorda deux . Il profita de cet
intervalle pour fortifier les maisons voisines ; les Athéniens en
firent autant de leur côté.
Brasidas convoqua ensuite les Toronéens et leur répéta à peu
près ce qu'il avait dit à ceux d'Acanthe : qu'il ne serait pas
juste de regarder comme traîtres ou mauvais citoyens ceux qui
avaient négocié avec lui ; car ils n'avaient pas agi par intérêt
ni dans le but d'asservir leur patrie, mais au contraire, pour
assurer son bonheur et sa liberté ; que ceux qui étaient de-
meurés étrangers à l'entreprise ne devaient pas s'attendre à
LIVRE IV . 251
être moins favorisés que les autres ; qu'il n'était venu pour la
ruine d'aucune ville ni d'aucun particulier ; qu'il avait dans
cet esprit adressé une proclamation à ceux qui s'étaient réfu-
giés auprès des Athéniens et qui , pour leur être attachés , n'a-
vaient point perdu son estime ; qu'il ne doutait pas qu'après
avoir fait l'épreuve des Lacédémoniens , ils n'eussent pour eux
autant d'affection, si ce n'est plus , en raison de leur droiture ;
que leurs craintes actuelles venaient dé ce qu'ils ne les con-
naissaient pas . Il les exhorta tous ensemble à être des alliés
fidèles . « Désormais , ajouta-t-il , vous répondrez des fautes que
vous aurez commises. Pour le passé, nous ne nous plaignons
pas ; c'est vous plutôt qui avez droit de vous plaindre de l'op-
pression étrangère qui pesait sur vous et qui explique votre
résistance précédente . »
CXV. Lorsqu'il les eut ainsi tranquillisés et que la trêve fut
expirée, Brasidas attaqua Lécythos . Les Athéniens n'avaient
pour toute défense qu'un méchant rempart et des maisons cré-
nelées ; cependant ils ne laissèrent pas de résister le premier
jour. Le lendemain , l'ennemi s'approcha en poussant devant
lui une machine destinée à mettre le feu aux retranchements
de bois . Les Athéniens , qui s'attendaient à ce qu'elle serait
appliquée au point le plus faible, lui opposèrent une tour de
bois , qu'ils élevèrent sur un édifice déjà existant. Ils y trans-
portèrent de grosses pierres avec quantité d'amphores et de
jarres pleines d'eau ; enfin beaucoup d'hommes y montèrent ;
mais tout à coup l'édifice surchargé s'effondra à grand bruit.
Ceux des Athéniens qui étaient proches en conçurent plus de
chagrin que de crainte ; mais les autres et surtout les plus
éloignés, s'imaginant la ville prise sur ce point , s'enfuirent du
côté de la mer et des vaisseaux.
CXVI. Brasidas , voyant les créneaux abandonnés , accou-
rut avec ses troupes, s'empara aussitôt dy rempart, et fit
main basse sur tous ceux qu'il y trouva./Les Athéniens mon-
tèrent sur des barques et sur des vaisseaux, évacuèrent la place
et se retirèrent dans la Pallène . Il y a dans Lécythos un temple
de Minerve . Au moment de livrer l'assaut , Brasidas avait fait
publier qu'il donnerait trente mines d'argent ' au premier qui
escaladerait le mur. Attribuant la prise du fort à une puissance
surnaturelle , il déposa les trente mines dans le temple de la
déesse ; après quoi il rasa complétement Lécythos et en consa-
cra le territoire à la divinité. Il employa le reste de la saison à
organiser les villes qu'il avait prises et à former de nouveaux
252 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
avant leur retraite ; car il ne croyait pas qu'il fût possible, lors-
qu'ils auraient reçu leurs renforts , de les trouver une autre
fois réduits à eux-mêmes. Ayant donc rassemblé ses soldats
pour les animer et leur exposer son projet, il leur parla en ces
termes :
IX. Soldats Péloponésiens , je pourrais simplement vous
rappeler que nous venons d'une contrée toujours libre par son
courage, et que Doriens vous allez combattre ces Ioniens que
vous avez tant de fois vaincus. Mais je veux vous exposer mon
plan d'attaque , afin que vous ne soyez pas découragés par la
pensée que j'ai tort de n'engager qu'une partie de mes forces .
« C'est sans doute par mépris pour nous et dans l'espoir que
nul ne sortirait à leur rencontre, que les Athéniens sont montés
sur la colline, où , sans aucun ordre, ils contemplent en pleine
sécurité le paysage qui s'offre à leurs yeux. Lorsqu'on aperçoit
de telles fautes chez un ennemi et qu'on mesure ses forces
pour l'attaquer, non pas ouvertement ni en bataille rangée,
mais en tirant parti des circonstances , on est presque assuré
du succès. Ruses glorieuses , par lesquelles en trompant ses
adversaires on rend les plus grands services à ses amis.
« Ainsi, pendant qu'ils sont encore plongés dans une con-
fiance aveugle et qu'ils songent plutôt à se retirer qu'à s'établir,
je veux profiter de leur inadvertance, et, sans leur laisser le
temps de la réflexion, les gagner, s'il se peut, de vitesse en me
jetant avec les miens sur le centre de leur armée.
« Pour toi, Cléaridas, quand tu me verras , aux prises avec
eux, les frapper probablement d'épouvante, prends avec toi
tes soldats, ceux d'Amphipolis et les autres alliés ; fais brus-
quement ouvrir les portes ; sors à la course , et viens au plus tôt
me rejoindre. Ton aspect ne peut manquer de les effrayer ; car
un nouvel ennemi est bien plus formidable que celui qui est
en présence et déjà engagé. Montre-toi courageux en vrai
Spartiate.
<< Et vous, alliés , suivez-le résolûment. Songez que pour la
victoire trois choses sont nécessaires : la volonté, l'honneur,
la subordination . Si en ce jour vous faites preuve de bravoure,
vous pouvez compter sur la liberté et sur l'alliance de Lacédé-
mone; sinon , esclaves d'Athènes , à supposer que vous ne
soyez pas vendus ou mis à mort, - - vous sentirez le joug s'ap-
pesantir sur vos têtes, et vous aurez entravé la délivrance du
reste des Grecs.
« Mais non , vous ne faiblirez pas ; vous penserez au prix de
LIVRE V. 269
Π
282 GUERRE DU PÉLOPONÈSE.
d'autre part, soit pour eux , soit pour leurs alliés , sans dol ni
fraude, sur terre et sur mer.
« Tout acte d'hostilité est interdit aux Argiens , aux Éléens ,
aux Mantinéens et à leurs alliés envers les Athéniens et les
alliés de la dépendance d'Athènes , ainsi qu'aux Athéniens et à
leurs alliés envers les Argiens , les Éléens , les Mantinéens et
leurs alliés .
« Les Athéniens , les Argiens, les Éléens et les Mantinéens
seront alliés pour cent ans aux conditions indiquées ci-après.
« Si quelque agresseur entre à main armée sur les terres
des Athéniens , les Argiens , les Éléens et les Mantinéens iront
au secours d'Athènes , suivant qu'ils en seront requis par les
Athéniens, avec toutes leurs forces et par tous les moyens
possibles .
« S'il se retire après avoir dévasté la campagne , les Argiens ,
les Mantinéens , les Éléens et les Athéniens le tiendront pour
ennemi , lui feront la guerre , et ne la termineront que d'un
commun accord.
« Si quelque agresseur entre à main armée sur les terres
des Éléens , des Mantinéens et des Argiens , les Athéniens iront
au secours d'Argos , de Mantinée ou d'Élis , suivant qu'ils en
seront requis par ces villes, avec toutes leurs forces et par tous
les moyens possibles .
« S'il se retire après avoir dévasté la campagne , les Athé-
niens , les Argiens , les Mantinéens et les Éléens le tiendront
pour ennemi , lui feront la guerre, et ne la termineront que
d'un commun accord.
« Les villes contractantes empêcheront tout passage de
troupes à travers leur domaine ou celui des alliés de leur res-
sort, par voie de mer aussi bien que par voie de terre , à moins
que l'autorisation n'en ait été accordée par les villes réunies
d'Athènes, d'Argos , de Mantinée et d'Élis.
« La ville qui enverra des troupes auxiliaires leur fournira
des vivres pour trente jours , à dater de leur arrivée dans la
ville qui les aura appelées , et pourvoira de même à leur re-
tour. Si le séjour de ces troupes se prolonge , la ville qui les
aura mandées donnera pour son ordinaire à chaque hoplite,
peltaste ou archer, trois oboles d'Egine par jour , et à chaque
cavalier une drachme d'Egine ' .
« La ville qui aura mandé les troupes auxiliaires aura le
commandement , tant que la guerre se fera sur son territoire .
Si les villes contractantes jugent à propos de faire quelque
LIVRE V. 291
raient tout haut contre Agis , qui avait laissé échapper une oc-
casion , unique jusqu'alors , de leur soumettre cette ville ; car
il n'était pas facile de réunir une autre fois un si grand nombre
de braves alliés. La prise d'Orchomène mit le comble à leur
fureur. Obéissant , contre leur coutume, à leur premier mouve-
ment , ils parlaient de raser sa maison et de le condamner à
cent mille drachmes d'amende ' . Il les conjura de n'en rien
faire , assurant qu'à la première campagne il rachèterait ces
reproches par une action d'éclat ; autrement, ils agiraient à
leur fantaisie . Les Lacédémoniens ajournèrent l'amende et
la démolition ; mais ils rendirent alors une loi nouvelle : ce fut
d'élire un conseil de Spartiates , sans l'assentiment desquels il
ne serait pas maître d'évacuer le territoire ennemi 2.
LXIV. Sur ces entrefaites , ils sont avertis par leurs amis de
Tégée que , s'ils n'arrivent promptement , cette ville passera
dans l'alliance des Argiens , et que sa défection est imminente .
A l'instant les Lacédémoniens et les Hilotes en masse prirent les
armes et se portèrent , avec une célérité jusqu'alors sans exem-
ple , sur Oresthéon en Ménalie ' . Ordre fut donné aux alliés
d'Arcadie de les suivre à Tégée . Arrivés à Oresthéon avec
toutes leurs forces , les Lacédémoniens en congédièrent la
sixième partie , savoir les plus vieux et les plus jeunes , qu'ils
laissèrent à la garde du pays ; le reste gagna Tégée , où il fut
bientôt rejoint par les Arcadiens alliés . Ils firent aussi deman-
der à Corinthe , en Béotie , en Phocide et en Locride , l'envoi
de prompts secours à Mantinée. Le délai était bref, et il n'était
pas facile aux alliés de traverser isolément, sans s'attendre les
uns les autres , le territoire ennemi qui leur fermait le chemin ;
cependant ils firent diligence . Quant aux Lacédémoniens , ils
prirent avec eux les Arcadiens présents et envahirent le terri-
toire de Mantinée. Ils campèrent près du temple d'Hercule et
ravagèrent le pays.
LXV. Les Argiens et leurs alliés ne les eurent pas plus tôt aperçus
qu'ils allèrent occuper une colline de difficile accès et s'y ran-
gèrent en bataille . Les Lacédémoniens s'avancèrent contre eux .
Déjà ils n'étaient plus qu'à une portée de pierre ou de javelot ,
quand un des vieillards, voyant la force de la position prise
par l'ennemi , cria au roi qu'il guérissait un mal par un autre ;
ce qui voulait dire que son ardeur inconsidérée cherchait à
réparer sa malencontreuse retraite d'Argos . Soit qu'il fût
frappé de cette remontrance, soit qu'il eût spontanément changé,
Agis s'arrêta court avant d'en venir aux mains ; et, se portant
300 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
XCVII. LES ATHENIENS. Ils pensent que ni les uns ni les au-
tres ne manquent d'arguments plausibles ; mais que ceux qui
se conservent le doivent à leur puissance et à la crainte qui
nous empêche de les attaquer. Aussi, en vous subjuguant,
non-seulement nous augmenterons le nombre de nos sujets ,
mais encore nous assurerons notre sécurité ; d'autant plus
qu'insulaires et moins puissants que d'autres, vous ne sauriez
tenir tête aux dominateurs des mers.
XCVIII . LES MÉLIENS . Et ne croyez-vous pas qu'une con-
duite opposée offrirait les mêmes gages de sécurité? Puis-
que vous nous avez fait sortir du terrain de la justice pour
nous amener sur celui de l'utilité, force nous est de démontrer
que votre intérêt se confond avec le nôtre. -- Ceux qui sont
neutres aujourd'hui , comment ne les pousserez-vous pas à vous
faire la guerre , lorsque , tournant les regards vers nous, ils
penseront qu'un jour ou l'autre vous marcherez contre eux ?
N'est-ce donc pas accroître vos ennemis actuels et attirer mal-
gré eux contre vous des peuples qui n'y songeaient même pas ?
XCIX. LES ATHENIENS . Nullement. Les peuples que nous
redoutons le plus ne sont pas ceux du continent , qui , par cela
même qu'ils sont libres , ne se presseront pas de nous attaquer;
ce sont les insulaires indépendants comme vous l'êtes , et ceux
qui, déjà soumis à notre joug, ne le supportent qu'avec peine..
Ce sont eux qui , obéissant à un entraînement irréfléchi , pour-
raient nous précipiter avec eux dans l'abîme .
C. LES MÉLIENS . A coup sûr , puisque rien ne coûte , à vous
pour maintenir votre domination , à eux pour s'y soustraire , il
y aurait bien de la faiblesse et de la lâcheté à nous qui sommes
encore libres, à ne pas tout risquer plutôt que de tomber dans
l'esclavage .
CI. LES ATHENIENS . Non, si vous délibérez sagement. Il ne
s'agit pas ici de courage ni d'une lutte d'égal à égal, où vous ne
pourriez succomber sans ignominie ; il s'agit d'aviser à votre
conservation , sans vous hasarder contre des forces infiniment
supérieures.
CII. LES MÉLIENS . Nous savons que le sort des armes est
sujet à bien des retours , qui ne se règlent pas sur les forces
relatives ; céder sur-le-champ , c'est nous fermer toute espé-
rance, tandis qu'avec de l'énergie, il y a encore chance de nous
sauver.
CIII . LES ATHÉNIENS. L'espérance soutient les hommes dans
le péril. Unie à la force, elle peut nuire sans ruiner ; mais quand
312 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
elle porte à risquer le tout pour le tout, - car elle est de sa
nature mauvaise ménagère , - — les revers n'ont pas plus tôt fait
connaître les piéges où elle entraîne , qu'il ne reste plus aucun
moyen de s'en garantir. Faibles comme vous l'êtes et placés
dans la position la plus critique, ne vous laissez pas séduire
par cette dangereuse illusion . N'imitez pas le commun des
hommes , qui , pouvant encore se sauver par les voies humaines
lorsque, dans leur détresse, les appùis visibles leur échappent ,
ont recours aux invisibles, à la divination , aux oracles et à
d'autres pratiques analogues, qui , jointes à l'espérance , les
perdent sans retour.
CIV. LES MÉLIENS . Nous aussi , n'en doutez pas , nous croyons
difficile d'entrer en lutte avec votre puissance et votre fortune ;
il faudrait pour cela des armes moins inégales. Toutefois , pour
ce qui est de la fortune , nous plaçons notre confiance dans la
faveur divine , car notre cause est juste et la vôtre ne l'est pas ;
et pour ce qui est de nos forces , l'infériorité en sera compensée
par l'alliance des Lacédémoniens , alliance dictée par la com-
munauté d'origine et par un sentiment d'honneur. Notre assu-
rance n'est donc pas si mal fondée .
CV. LES ATHÉNIENS . Nous ne craignons pas non plus que
la protection divine nous manque ; car nous ne recherchons
ni ne faisons rien de contraire aux sentiments religieux ou
aux prétentions humaines. Nous estimons que, par une néces-
sité de leur nature , les dieux et les hommes ont une égale ten-
dance à dominer , ceux-là dans l'ordre des idées, ceux-ci dans
le cercle des réalités . Cette loi , ce n'est pas nous qui l'avons
faite ni appliquée les premiers ; nous l'avons trouvée établie,
et après nous elle subsistera à tout jamais . Nous ne faisons
qu'en user, bien convaincus qu'à notre place ni vous ni per-
sonne n'agirait autrement. Ainsi, pour la faveur divine, nous
n'avons aucun motif de nous en croire déshérités . Quant à
votre confiance dans les Lacédémoniens , que vous vous figurez
prêts à vous secourir par un sentiment d'honneur, nous admi-
rons votre innocence , tout en plaignant votre crédulité. Les
Lacédémoniens , entre eux et pour ce qui touche aux mœurs
nationales, se guident en général d'après la droiture ; mais leur
politique extérieure peut se résumer en ceci : savoir qu'à notre
connaissance il n'est pas d'hommes qui confondent plus habi-
tuellement l'agréable et l'honnête , l'utile et le juste. Or une
telle disposition ne s'accorde guère avec vos rêves actuels de
salut. benigning
LIVRE V. 313
244
LIVRE VI.
ne pas aller de pair avec tout le monde? S'il est vrai que le
malheureux n'ait personne qui lui tende la main , si toutes les
portes se ferment devant lui , de même on doit prendre son
parti de se voir dédaigné par les favoris de la fortune. Pour
qu'il en fût différemment, il faudrait accorder aux autres cette
réciprocité qu'on réclame pour soi-même..
Je le sais , tous ceux qui se distinguent de la foule pro-
voquent de leur vivant la jalousie de leurs égaux et même de
tous ceux qui les entourent ; mais plus tard il se trouve des
gens qui revendiquent, même à tort, l'honneur de descendre
d'eux; leur patrie s'enorgueillit de leur renommée , et, loin de
la tenir pour étrangère ou de mauvais aloi , elle se l'approprie
et la proclame sans tache.
« C'est là l'objet de mon ambition . Bien que ma conduite
privée soit en butte à la médisance, examinez si les affaires
publiques ont périclité sous ma direction . C'est moi qui ai ligué
les plus puissants États du Péloponèse, et forcé les Lacédé-
moniens , sans trop de danger ni de dépense pour vous, à jouer
en un seul jour le tout pour le tout à Mantinée ; et malgré leur
victoire, ils ne sont pas encore pleinement rassurés.
XVII. « Il y a plus : ma jeunesse et mon extravagance pré-
tendue ont su, par des discours convenables, gagner à votre
cause la masse des Péloponésiens, et , à force de zèle , leur
communiquer de la confiance. Maintenant donc ne craignez
rien de ces mêmes qualités ; mais , tandis que je les possède
encore et que la fortune semble favoriser Nicias , profitez des
services que nous pouvons vous rendre . Surtout ne vous laissez
pas détourner de l'expédition de Sicile par la pensée qu'elle
est dirigée contre des peuples puissants .
« Les villes de ce pays ont une population nombreuse , à la
vérité, mais composée d'éléments hétérogènes ; ce qui les rend
sujettes à des révolutions et à des bouleversements sans fin.
Personne n'y regarde la patrie comme son bien; aussi personne
ne se fournit d'armes pour la défendre. L'Etat lui-même n'a
point de matériel régulier. Chacun prend ses mesures pour
tirer quelque avantage du public par la persuasion ou par
l'émeute ; s'il échoue, il en est quitte pour s'expatrier. Com-
ment donc de pareilles agglomérations pourraient- elles mettre
de l'unité dans leurs conseils ou dans leurs actes ? On verra
bientôt les villes venir à nous l'une après l'autre à la première
ouverture capable de leur plaire, surtout si, comme on l'assure ,
elles sont en proie aux dissensions.
LIVRE VI. 327
999
332 GUERRE DU PÉLOPONÈSE.
cette loi a été portée, non pour vous frapper d'incapacité, mais
parce qu'on ne vous jugeait pas encore capables . Demandez-
vous des priviléges ? mais est-il naturel que les enfants d'une
même patrie n'aient pas tous les mêmes droits ?
XXXIX. « On m'objectera que la démocratie est contraire à
la raison et à la justice, et que les riches ont seuls qualité pour
bien gouverner. Moi je soutiens, en premier lieu, que le peuple
c'est l'Etat tout entier, tandis que l'aristocratie n'en est qu'une
fraction ; qu'ensuite , si les riches sont les meilleurs gardiens
des richesses, les hommes d'intelligence sont les meilleurs con-
seillers, et la multitude le meilleur juge des questions qui lui
sont soumises ; qu'enfin dans la démocratie ces différentes
classes , séparées ou confondues , jouissent des mêmes droits.
L'aristocratie au contraire fait participer la multitude aux dan-
gers ; mais pour les avantages, non contente de s'en réserver
la meilleure part, elle s'en arroge la totalité, qu'elle confisque
à son bénéfice . Et voilà le régime auquel aspirent parmi vous
les hommes influents et la jeunesse, régime incompatible avec
l'existence d'une grande cité.
« Ce serait, je vous le répète, le comble de la folie. Il faudrait
que vous fussiez ou les plus aveugles des Grecs à moi connus ,
pour ne pas sentir l'iniquité de telles prétentions, ou les plus
pervers si , la comprenant , vous persistiez dans votre audace .
XL. « Plus instruits ou mieux avisés , que l'intérêt commun
devienne votre unique guide . Soyez sûrs que l'aristocratie y
gagnera autant , si ce n'est plus , que la multitude, tandis
qu'avec un esprit différent vous risquez de tout compro-
mettre .
« Cessez donc de répandre des bruits de cette nature ; car
vous avez affaire à des gens qui vous pénètrent et qui ne vous
laisseront pas agir. Supposé même que les Athéniens se pré-
sentent, notre ville saura les repousser d'une manière digne
d'elle , et nous avons des généraux pour y pourvoir. Si au con-
traire, comme j'en ai la conviction , tout ceci n'est qu'une pure
fable, Syracuse ne se laissera pas intimider par vos rapports,
au point de vous prendre pour chefs et de s'imposer une ser-
vitude volontaire. Elle examinera les choses par ses propres
yeux, jugera vos paroles comme équivalentes à des actes ; elle
ne sera pas la dupe de vos discours ; mais, jalouse de sa liberté,
elle se gardera de retomber sous votre dépendance. »
XLI. Après ces paroles d'Athénagoras , un des généraux coupa
court à la discussion en disant :
340 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
« Il ne sied pas aux orateurs de faire assaut d'invectives ,
ni aux auditeurs d'y applaudir. En présence des rumeurs qui
circulent, le mieux est de voir comment chaque citoyen , com-
ment la ville entière trouvera le moyen de repousser victo-
rieusement les agresseurs. Et quand cela ne serait pas indis-
pensable, où est le mal que la ville fasse provision de chevaux,
d'armes et de tout le luxe de la guerre ? C'est à nous, géné-
raux, qu'appartiennent ces soins et cette prévoyance, comme
aussi l'envoi d'émissaires dans les villes pour surveiller les évé-
nements. Nous y avons déjà pourvu en partie, et tous les ren-
seignements qui pourront nous parvenir vous seront commu-
niqués. »
Cette déclaration du général mit fin à la séance.
XLII. Cependant les Athéniens étaient déjà rassemblés a
Corcyre avec tous leurs alliés . Le premier soin des généraux
fut de passer la revue de l'armée pour régler l'ordre des mouil-
lages et des campements. Ils formèrent trois divisions, qu'ils
se partagèrent au sort. Naviguer de conserve les eût exposés à
manquer d'eau , d'espace et de vivres dans les endroits de re-
lâche; d'ailleurs l'ordre et la discipline de l'armée ne pouvaient
que gagner à ce que chaque division eût son chef distinct .
Après cela, ils envoyèrent en Italie et en Sicile trois vaisseaux,
qui devaient s'enquérir des villes disposées à les recevoir, et
revenir à la rencontre de la flotte avec les informations dont
elle avait besoin.
XLIII . Là-dessus les Athéniens , avec toutes leurs forces ,
appareillèrent de Corcyre pour la Sicile. Leur flotte se com-
posait de cent trente- quatre trirèmes et de deux pentécontores
rhodiennes. Athènes à elle seule avait fourni cent trirèmes,
dont soixante légères , les autres portant des soldats ; le surplus
provenait de Chios et des autres alliés. Les hoplites montaient
à cinq mille cent, dont quinze cents Athéniens inscrits au rôle ,
indépendamment de sept cents thètes , soldats de marine. Le
reste comprenait les troupes auxiliaires, fournies par les sujets
et par les Argiens. Ces derniers avaient envoyé cinq cents
hommes. Il y avait aussi deux cent cinquante Mantinéens et
mercenaires , quatre cent quatre-vingts archers, dont quatre-
vingts Crétois ; enfin sept cents frondeurs rhodiens et cent vingt
bannis de Mégare , armés à la légère. Pour le transport des
chevaux, il n'y avait qu'un seul bâtiment, chargé de trente
cavaliers.
XLIV. Tel fut le premier armement qui partit pour cette
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1
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4
47
LIVRE VI. 369
par terre. Quand ils virent des vaisseaux s'approcher, ils furent
déconcertés. Les uns se rangèrent sur les murs ou au devant
pour les défendre ; d'autres allèrent à la rencontre de la nom-
breuse cavalerie et des gens de trait qui s'avançaient rapide-
ment de l'Olympéion et de l'extérieur ; d'autres enfin montè-
rent sur les vaisseaux ou se portèrent vers le rivage . L'em-
barquement terminé, ils mirent en mer avec soixante-quinze
navires ; les Syracusains en avaient quatre-vingts ' .
XXXVIII . Une bonne partie du jour fut employée à ma-
nœuvrer en avant , en arrière , à se tâter réciproquement, sans
aucun avantage prononcé ni d'un côté ni de l'autre, si ce n'est
que les Syracusains coulèrent un ou deux vaisseaux athéniens :
ensuite, on se sépara. L'armée de terre se retira aussi de devant
les murs .
Le jour suivant les Syracusains se tinrent tranquilles , sans
manifester leurs intentions . Nicias , qui s'attendait à une nou-
velle attaque après l'issue douteuse du combat naval , obligea
les triérarques à réparer leurs avaries. Il fit mettre à l'ancre
des bâtiments de charge en avant de l'estacade qu'il avait établie
dans la mer, pour abriter la flotte et tenir lieu de port fermé.
Les bâtiments furent placés de deux en deux plèthres ' , afin
que le vaisseau qui serait pressé par l'ennemi pût se retirer en
sûreté et ressortir à son aise . Ces opérations occupèrent les
Athéniens tout le jour jusqu'à la nuit.
XXXIX. Le lendemain , de meilleure heure, les Syracusains
renouvelèrent leur attaque sur terre et sur mer. Les deux
flottes en présence passèrent , comme l'avant-veille , une grande
partie du jour en tentatives réciproques . A la fin , le Corinthien
Ariston , fils de Pyrrichos , le meilleur pilote des Syracusains ,
conseilla aux chefs de leur flotte d'envoyer aux commissaires
1
des marchés l'ordre de faire transporter au plus tôt le débit
des comestibles sur le bord de la mer, en contraignant tous
les vendeurs à exposer leurs marchandises en ce lieu . C'était
afin que les matelots n'eussent qu'à descendre à terre pour
prendre leur repas près des vaisseaux , et qu'ensuite, sans perte
de temps, ils revinssent attaquer les Athéniens le même jour à
l'improvise .
XL. On suivit son conseil ; l'ordre fut transmis et le marché
préparé. Tout à coup les Syracusains reculent à la rame, cin-
glent vers la ville , et descendent pour prendre leur repas sans
s'éloigner. Les Athéniens, s'imaginant que ce mouvement rétro-
grade était un aveu de leur défaite , débarquent à loisir , et
396 GUERRE DU PÉLOPONÈSE.
s'occupent à préparer leurs aliments. Ils étaient loin de s'at-
tendre à combattre encore une fois le même jour, lorsque sou-
dain les Syracusains se rembarquent et reviennent à la charge.
Les Athéniens, dans une affreuse confusion et à jeun pour la
plupart, montèrent tumultueusement şur leurs vaisseaux, et ne
se mirent en ligne qu'avec peine. Pendant quelque temps, on
s'observa sans s'attaquer ; ensuite , les Athéniens , craignant,
par un plus long retard , de succomber à la fatigue, résolurent
d'en finir; ils s'encouragèrent les uns les autres , et l'action
s'engagea. Les Syracusains reçurent leur choc ; et, heurtant
de l'avant, selon leur tactique, ils brisèrent à coups d'éperons
la plus grande partie des proues ennemies . Les Athéniens
étaient fort incommodés par les gens de trait postés sur les
tillacs, et plus encore par les Syracusains qui , montés sur des
barques légères, circulaient autour d'eux , passaient sous les
rangées de rames , et se glissaient le long des flancs des navires ,
d'où ils criblaient les matelots.
XLI. Enfin , grâce à cette manoeuvre , les Syracusains furent
complétement vainqueurs. Les Athéniens se retirèrent à travers
les transports et se réfugièrent dans leur station. Les Syracu-
sains les poursuivirent jusqu'aux vaisseaux de charge ; mais là
ils furent arrêtés par les antennes armées de dauphins ' et
dressées au-dessus des passages . Deux vaisseaux syracusains,
dans l'entraînement de la victoire , s'y engagèrent et se perdi-
rent ; l'un d'eux fut pris avec son équipage . Les Syracusains ,
après avoir coulé sept vaisseaux athéniens , maltraité beaucoup
d'autres , pris ou tué ceux qui les montaient, se retirèrent et
érigèrent des trophées pour leurs deux victoires navales . Dès
lors ils se crurent invincibles sur mer , et ne désespérèrent
même pas de triompher de l'armée de terre . Ils se préparèrent
donc à renouveler leurs attaques sur les deux éléments.
XLII. Peu de temps après arrivèrent Démosthène et Eury-
médon, à la tête des renforts envoyés d'Athènes. Ils amenaient
soixante-treize vaisseaux, y compris les bâtiments étrangers ,
environ cinq mille hoplites athéniens et alliés, un grand nombre
de gens de trait grecs et barbares, en un mot un armement
complet. Les Syracusains et leurs alliés eurent un moment de
stupeur ; ils se demandaient si le péril n'aurait aucun terme,
puisque l'occupation de Décélie n'empêchait pas les Athéniens
d'expédier une armée égale à la première et de faire cet im-
mense déploiement de forces . L'ancienne armée athénienne, au
contraire, reprit-courage après les maux qu'elle avait soufferts .
LIVRE VII. 397
niers ; tout ce qu'on peut dire , c'est qu'il ne fut pas inférieur
à sept mille. Ce fut pour les Grecs l'événement le plus saillant
de cette guerre, et, selon moi , de tous les temps dont nous
avons conservé le souvenir . Jamais fait d'armes ne fut plus
glorieux pour les vainqueurs , ni plus lamentable pour les
vaincus . Le désastre de ceux-ci fut aussi complet que possible :
armée, vaisseaux, tout fut perdu ; et d'une si grande multitude
d'hommes , bien peu revirent leurs foyers. Ainsi se termina
l'expédition de Sicile.
LIVRE VIII.
arma les habitants et envoya par terre les hoplites de ses vais-
seaux à Antissa et à Méthymne sous la conduite d'Étéonicos .
Lui-même s'y rendit par mer avec ses vaisseaux et les trois de
Chios , dans l'espérance que les Méthymniens, en le voyant,
reprendraient courage et persisteraient dans leur défection ;
mais , ne rencontrant à Lesbos que des obstacles , il rembarqua
son monde et reprit la route de Chios . L'armée de terre, qui
avait dû se rendre dans l'Hellespont, se sépara de la flotte et
regagna ses foyers .
Après cela, six des vaisseaux fournis par les alliés du Pélo-
ponèse arrivèrent de Cenchrées à Chios . Les Athéniens , après
avoir rétabli à Lesbos l'ancien ordre de choses, reprirent la
mer, s'emparèrent de Polichna que les Clazoméniens fortifiaient
sur le continent, et ramenèrent ces derniers à la ville située
dans l'île, excepté toutefois les auteurs de la défection . Ceux-ci
se réfugièrent à Daphnonte , et Clazomènes rentra sous la domi-
nation des Athéniens .
XXIV. Le même été, les Athéniens qui bloquaient Milet avec
vingt vaisseaux stationnant à Ladé, firent une descente à Pa-
normos dans les campagnes de Milet, et tuèrent le général
lacédémonien Chalcidéus, venu à leur rencontre avec une poi-
gnée de monde. Le surlendemain , ils revinrent élever un tro-
phée ; mais les Milésiens le renversèrent, sous prétexte que les
ennemis n'étaient pas restés maîtres du champ de bataille.
Léon et Diomédon, avec la flotte athénienne de Lesbos , com-
mencèrent alors des courses contre les Chiotes, en prenant
pour point de départ les îles OEnusses vis-à-vis de Chios , Si-
dussa et Ptéléos , châteaux forts qu'ils occupaient sur le terri-
toire d'Erythres, et finalement Lesbos . Ils avaient comme sol-
dats de marine des hoplites mis en réquisition d'après le rôle ' .
Ils allèrent descendre à Cardamyla , battirent à Bolissos les
Chiotes qui essayèrent de leur résister, en tuèrent un grand
nombre et dévastèrent la campagne. Ils remportèrent une se.
conde victoire à Phanae et une troisième à Leuconion. Depuis
ce moment, les Chiotes ne firent plus de sortie, tandis que les
Athéniens pillèrent cette contrée abondamment pourvue , et qui
n'avait aucunement souffert depuis les guerres médiques . A part
les Lacédémoniens, les habitants de Chios sont, à ma connais-
sance, le seul peuple qui ait su allier la sagesse avec la prospé-
rité. Plus leur ville prenait d'accroissement, plus ils cherchaient
à y faire régner le bon ordre. S'ils paraissent avoir compromis
leur sûreté par leur défection, il est juste de dire qu'ils ne s'y
LIVRE VIII . 437
XXVI. Mais, sur le soir , ils reçurent la nouvelle que les vais-
seaux du Péloponèse et de la Sicile, au nombre de cinquante-
cinq, allaient paraître. Les Siciliens, pressés par le Syracusain
Hermocratès de porter le dernier coup à la puissance d'Athènes ,
avaient envoyé vingt vaisseaux de Syracuse et deux de Séli-
nonte. Ceux qu'on armait dans le Péloponèse se trouvant prêts,
les deux escadres réunies avaient été confiées au Lacédémonien
Théraménès , pour être conduites au navarque Astyochos. Ces
vaisseaux touchèrent premièrement à Léros ' , île située en
avant de Milet ; ensuite, ayant appris que les Athéniens étaient
sous les murs de cette place, ils entrèrent dans le golfe d'Iasos ,
afin de se procurer de plus amples renseignements. Parvenus
à Tichiussa sur le territoire de Milet, ils y passèrent la nuit et
apprirent les détails du combat par Alcibiade, qui vint les y
joindre à cheval . Alcibiade avait assisté à cette rencontre, où il
avait combattu pour les Milésiens , à côté de Tissapherne. Il
exhorta les Péloponésiens, s'ils ne voulaient pas ruiner les af-
faires en Ionie et ailleurs , à secourir promptement Milet pour
l'empêcher d'être bloquée.
XXVII . Il fut donc résolu qu'on s'y porterait sitôt qu'il ferait
jour. Cependant les Athéniens avaient reçu de Léros des nou-
velles précises de la flotte ennemie. Phrynichos, un de leurs
généraux, voyant ses collègues disposés à l'attendre et à livrer
une bataille navale , déclara que, pour lui, il n'en ferait rien, et
qu'il s'opposerait de tout son pouvoir à une pareille impru-
dence. « Puisqu'on peut, disait-il, connaître plus tard le nombre
exact des vaisseaux ennemis et préparer à loisir les moyens de
défense, ce serait folie que de se mettre en danger par fausse
honte ; il n'y a point de déshonneur pour la marine athénienne
à reculer à propos ; il y en aurait bien davantage à être vaincue ;
c'est alors que la république serait exposée , non pas seulement
à la honte , mais à un danger imminent ; après les revers anté-
rieurs, à peine était-il permis, avec des forces éprouvées, de
prendre l'offensive sans y être absolument contraint ; à plus
forte raison, comment serait-il pardonnable de se jeter de gaieté
de cœur dans des périls volontaires ? » Il conseillait d'embar-
quer au plus tôt les blessés, les troupes de terre et le matériel
de siége, d'abandonner , pour alléger les navires, tout le butin
fait sur le territoire ennemi, et de cingler vers Samos , d'où l'on
pourrait, une fois la flotte réunie, faire des courses à l'occasion.
Cet avis ayant prévalu , on l'exécuta sur-le-champ. Ce ne fut
pas seulement alors, mais dans la suite et dans tout le reste de
LIVRE VIII. 439
payait trois talents par mois pour cinq vaisseaux, et pour le sur-
plus une somme proportionnelle ' .
XXX. Le même hiver , les Athéniens , qui étaient à Samos,
recurent d'Athènes un renfort de trente - cinq vaisseaux, com-
mandés par Charminos , Strombichidès et Euctémon. Ils y réu-
nirent ceux qu'ils avaient à Chios , et ailleurs , dans le double
dessein de bloquer Milet par mer et de diriger contre Chios
une attaque combinée . Le sort consulté désigna Strombichidės,
Onomaclès et Euctémon pour agir contre Chios . Ils partirent
avec trente vaisseaux et des transports chargés d'une portion
des mille hoplites qui avaient fait l'expédition de Milet. Les au-
tres généraux, avec soixante- quatorze vaisseaux, restèrent à
Samos, maîtres de la mer et faisant des courses contre Milet.
XXXI. Astyochos , qui, dans le temps , s'était rendu à Chios
pour choisir des otages par suite de la trahison ¹ , suspendit cette
mesure en apprenant l'arrivée de la flotte que Théraménès lui
amenait et la fortune meilleure des alliés. Il prit avec lui dix
vaisseaux du Péloponèse et dix de Chios , mit à la voile et alla
attaquer Ptéléos ; mais n'ayant pu s'en emparer, il poussa jus-
qu'à Clazomènes . Là , il ordonna aux partisans d'Athènes de se
retirer à Daphnonte et de faire leur soumission . Il était appuyé
par Tamos , sous- gouverneur de l'Ionie . Sur leur refus , il assail-
lit la ville, qui n'était pas fortifiée ; mais ayant été repoussé, il
repartit par un grand vent et aborda de sa personne à Phocée
et à Cymé, tandis que le reste de sa flotte allait jeter l'ancre à
Marathussa , Pélé et Drimussa, îles voisines de Clazomènes . Les
vents les y retinrent huit jours , pendant lesquels ils pillèrent
ou consommèrent sur place les provisions déposées dans ces
îles par les Clazoméniens ; puis ils se rembarquèrent en empor-
tant leur butin , et rejoignirent Astyochos à Phocée et à Cymé.
XXXII. Il était dans ces parages lorsqu'il reçut une députa-
tion des Lesbiens, qui offraient de nouveau de se révolter. Il
accueillit leurs ouvertures ; mais comme les Corinthiens et les
autres alliés montraient de la tiédeur pour une entreprise avor-
tée, il mit à la voile pour Chios , où ses vaisseaux , battus par
une tempête, arrivèrent tard et isolément.
Pédaritos, parti de Milet par voie de terre, avait traversé
d'Erythres à Chios avec ses troupes. Il avait près de cinq cents
hommes armés, provenant des cinq vaisseaux laissés par Chal-
cidéus . Quelques Lesbiens garantissaient la défection de leur
patrie. Astyochos proposa donc à Pédaritos et aux Chiotes d'al-
ler avec leurs vaisseaux à Lesbos pour l'insurger. Par là , disait-
LIVRE VIII. 441
acte d'hostilité contre le pays du roi ; non plus que le roi contre
le pays des Lacédémoniens et de leurs alliés.
Si quelqu'un des Lacédémoniens ou de leurs alliés commet
un acte d'hostilité contre le pays du roi, les Lacédémoniens et
leurs alliés s'y opposeront. Pareillement, si quelqu'un des su-
jets du roi commet un acte d'hostilité contre les Lacédémoniens
et leurs alliés , le roi s'y opposera.
& Tissapherne s'engage à fournir aux vaisseaux actuellement
présents les subsides convenus , jusqu'à l'arrivée de la flotte
du roi,
« Si, après l'arrivée de la flotte du roi, les Lacédémoniens et
leurs alliés veulent entretenir leurs propres vaisseaux, ils en
seront les maîtres. S'ils aiment mieux recevoir de Tissapherne
la solde convenue, celui-ci la fournira, à la charge pour les
Lacédémoniens et leurs alliés , la guerre terminée, de rembour-
ser à Tissapherne tout l'argent qu'ils auront reçu.
« Quand la flotte du roi sera venue , les vaisseaux des Lacé-
démoniens et de leurs alliés , de concert avec ceux du roi , feront
la guerre en commun, selon le plan convenu entre Tissapherne,
les Lacédémoniens et leurs alliés . S'ils veulent faire la paix avec
les Athéniens , ce sera d'un commun accord . »
LIX. Telles furent les stipulations de ce traité. Aussitôt Tis-
sapherne se mit en devoir de faire venir, comme il était dit, la
flotte phénicienne, et d'accomplir toutes ses promesses ; du
moins voulait-il en avoir l'air.
LX. Sur la fin de cet hiver, les Béotiens prirent par trahison
Oropos, qui était occupé par une garnison athénienne. Ils furent
secondés par quelques habitants d'Erétrie et même d'Oropos,
qui méditaient la défection de l'Eubée. Oropos étant situé en
face d'Érétrie, il ne pouvait y avoir de sécurité pour cette ville
ni pour le reste de l'Eubée tant qu'il serait aux Athéniens.
Maîtres d'Oropos , les Érétriens se rendirent à Rhode pour
attirer en Eubée les Péloponésiens. Ceux- ci étaient alors occu-
pés à secourir Chios , toujours plus étroitement bloquée. Déjà
ils avaient quitté Rhode avec toute leur flotte et se trouvaient
sous voiles, lorsque , à la hauteur du Triopion, ils aperçurent
au large les vaisseaux athéniens venant de Chalcé. Aucun des
deux partis n'ayant commencé l'attaque, ils se retirèrent les
uns à Samos, les autres à Milet . Dès lors il fut reconnu qu'à
moins d'une bataille navale , il était impossible de secourir
Chios. Là-dessus l'hiver finit, ainsi que la vingtième année de
la guerre que Thucydide a racontée.
LIVRE VIII. 455
LXI. L'été suivant (a) , dès les premiers jours du printemps, le
Spartiate Dercyllidas fut envoyé par terre dans l'Hellespont
avec quelques troupes, afin d'insurger Abydos , colonie de Milet .
Les Chiotes, pendant l'inaction forcée d'Astyochos , se virent
contraints par la rigueur du siége à livrer un combat naval. Dans
le temps où Astyochos était encore à Rhode, le Spartiate Léon ,
qui avait fait la traversée sur le vaisseau d'Antisthénès , était
venu de Milet pour les commander après la mort de Pédaritos .
Ils avaient également reçu douze vaisseaux détachés de la sta-
tion de Milet, savoir : cinq de Thurii, quatre de Syracuse, un
d'Anéa, un de Milet, enfin celui de Léon. Les Chiotes firent une
sortie en masse et occupèrent une forte position , tandis que
leurs vaisseaux, au nombre de trente-six, se portaient contre
les trente-deux vaisseaux athéniens et engageaient le combat.
La lutte fut acharnée. Les Chiotes et leurs alliés n'eurent pas
le dessous ; mais, comme le jour baissait, ils rentrèrent dans
leur ville.
LXII . A peine Dercyllidas était-il arrivé par terre de Milet à
Abydos sur l'Hellespont, que cette ville se prononça en faveur
des Péloponésiens et de Pharnabaze. Lampsaque en fit autant
deux jours après. A cette nouvelle, Strombichidès partit préci-
pitamment de Chios avec vingt-quatre vaisseaux athéniens, dont
quelques-uns portaient des hoplites. Il défit dans un combat les
habitants de Lampsaque sortis à sa rencontre , prit d'emblée
cette ville ouverte ; et, après avoir livré au pillage les effets et
les esclaves , mais rétabli dans leurs demeures les hommes
libres , il se dirigea vers Abydos. N'ayant pu amener cette ville
à composition ni la prendre d'assaut , il cingla vers la côte
opposée, et alla se poster à Sestos , ville de la Chersonèse, jadis
au pouvoir des Mèdes . Il en fit une place forte destinée à com-
mander tout l'Hellespont.
LXIII. Depuis ce moment , les Chiotes eurent un certain
ascendant sur mer, d'autant plus qu'Astyochos et les Pélopo-
nésiens de Milet, instruits du combat naval et du départ de l'es-
cadre de Strombichidès , avaient repris courage. Astyochos avec
deux bâtiments se rendit à Chios, en ramena les vaisseaux qui
s'y trouvaient ' , et cingla contre Samos avec la totalité de ses
forces ; mais les Athéniens , qui se défiaient alors les uns des
autres, n'étant point venus à sa rencontre, il repartit pour Milet.
A la même époque ou même un peu auparavant, la démo-
!
LIVRE VIII. 457
le mot, avaient tué secrètement un certain Androclès , l'homme
le plus influent du parti populaire et le principal auteur dú
bannissement d'Alcibiade. En l'immolant, ils avaient voulu à
la fois frapper le démagogue et complaire à Alcibiade, dont le
retour semblait prochain, et qui devait leur procurer l'amitié
de Tissapherne. Ils s'étaient également défaits de quelques
autres citoyens qui leur portaient ombrage . Enfin ils avaient
déclaré, dans un discours médité de longue main, que les seuls
emplois rétribués devaient être ceux de l'armée , et la gestion
des affaires n'appartenir qu'à cinq mille citoyens , les plus
capables de servir l'Etat de leur fortune et de leurs per-
sonnes.
LXVI . Ce n'était là qu'une amorce jetée à la multitude ; car
les meneurs entendaient bien garder pour eux le gouverne-
ment. Néanmoins le peuple et le conseil élu au scrutin des
fèves 1 se rassemblaient encore ; mais ils ne décidaient rien
sans l'agrément des conjurés. Les orateurs mêmes étaient du
complot et leurs discours concertés d'avance . Personne n'osait
les contredire, tant la faction inspirait de frayeur . Quelqu'un
élevait-il la voix , on trouvait bientôt le moyen de s'en défaire.
Les meurtriers n'étaient ni recherchés, ni poursuivis lorsqu'on
les soupçonnait. Le peuple ne remuait point ; sa terreur était
telle que, même en restant muet, il s'estimait heureux d'échap-
per à la violence . Les esprits étaient subjugués , parce qu'on
croyait les conjurés bien plus nombreux qu'ils ne l'étaient. A
cet égard, on ne savait à quoi s'en tenir, à cause de la gran-
deur de la ville et parce qu'on ne se connaissait pas assez les
uns les autres. Aussi , malgré l'indignation qu'on éprouvait,
nul n'osait confier à son voisin le secret de ses plaintes ou ses
projets de vengeance ; il eût fallu pour cela s'ouvrir à des in-
connus ou à des suspects. La défiance était générale dans le
parti populaire ; on se soupçonnait mutuellement de tremper
dans le complot, surtout depuis qu'il y était entré des gens
qu'on croyait incapables de pactiser avec l'oligarchie . Rien ne
contribua davantage à inspirer au peuple de l'inquiétude et aux
oligarques de la sécurité , en confirmant la multitude dans cette
suspicion envers elle- même .
LXVII . Telle était la situation d'Athènes, lorsque Pisandros
et ses collègues y arrivèrent. A l'instant ils se mirent à l'oeuvre
pour achever ce qui était si bien commencé . D'abord ils con-
voquèrent les citoyens et firent décider qu'on nommerait dix
commissaires munis de pleins pouvoirs et qu'on les charge-
THUCYDIDE. 26
458 GUERRE DU PÉLOPONÈSE .
www
LIVRE VIII. 459
LIVRE PREMIER .
CHAP. II. 1. Avant d'être occupée par les Thessaliens, peuple venu
de Thesprotide , la Thessalie s'appelait Éolide , Hémonie , Pélasgie,
d'après les différents peuples qui l'habitaient. L'immigration des Thes-
saliens est postérieure à la guerre de Troie. Ils subjuguèrent les Eoliens,
les Magnètes , les Perrhèbes et les Achéens.
2. Les Béotiens étaient une des peuplades éoliennes qui furent
expulsées de Thessalie par l'immigration des Thessaliens. Les anciens
habitants de la Béotie étaient les Cadméens, du nom desquels le pays ,
ou du moins sa partie centrale , s'appelait Cadméide. Chassés par les
Béotiens soixante ans après la prise de Troie , ces peuples allèrent en
Asie Mineure fonder les colonies qui , de leur nom , furent appelés
éoliennes. Ils y furent conduits par Penthilos , fils d'Oreste.
3. Les Arcadiens se vantaient d'être autochthones , et d'avoir fondé
leur ville de Lycosoura antérieurement à l'existence de la lune. L'â-
preté de leurs montagnes les préserva de l'invasion dorienne.
4. Par exemple la famille des Néléides , venue avec Mélanthos , père
de Codros , lequel , chassé de Pylos par les Héraclides , se retira en
Attique , et devint roi d'Athènes.
5. Les Ioniens , partis d'Athènes sous la conduite de Néléus et d'au-
tres fils de Codros ( 1044 av. J. C.) , fondèrent douze villes en Asie
Mineure, dix sur le continent, savoir : Phocée, Clazomènes, Erythres ,
Téos , Priène , Colophon , Lébédos , Myonte , Ephèse et Milet ; deux
dans les îles voisines , savoir : Chios et Samos. Les Ioniens d'Asie
étaient originairement unis par une confédération , dont le centre
était le temple de Neptune Héliconien , sur le promontoire de Mycale,
où se célébraient les fêtes appelées Panionia.
CHAP. III. 1. C'est mal à propos qu'on restreint quelquefois le
nom d'Hellas à la Grèce continentale . par exclusion du Péloponèse.
484 NOTES.
Ce nom désignait en général tout pays habité par une population hel-
lénique , et spécialement la Grèce d'Europe dans sa totalité.
2. La Phthiotide ou pays de Phthie , berceau de la race hellénique
et royaume d'Achille à l'époque de la guerre de Troie , comprenait la
partie moyenne de la vallée du Sperchios , entre l'Eta et le mont
Othrys , limite septentrionale de la Grèce moderne. Les fils d'Hellen
étaient Doros , Xuthos (père d'Ion et d'Achéos) et Æolos , patriarches
des quatre branches de la nation grecque.
3. Hérodote (II , 53) fixe l'âge d'Homère à 400 ans plus haut que
le sien , c'est-à-dire à 884 av. J. C. On sait qu'il n'y a pas de date plus
incertaine dans toute l'histoire ancienne. Larcher, d'après Velléius
Paterculus , place Homère à l'an 968. L'auteur de la vie d'Homère ,
faussement attribuée à Hérodote , dit qu'il naquit 622 ans avant l'expé-
dition de Xerxès , c'est-à-dire 1102 av. J. C.
aucun privilége , mais seraient sur le pied d'égalité avec les nouveaux
venus.
2. Soixante-quinze francs. La drachme corinthienne était la même
que celle d'Egine , ou drachme épaisse , en usage dans le Pélo-
ponèse. Elle valait un franc cinquante centimes , tandis que celle d'A-
thènes, ou drachme légère , ne valait que quatre - vingt-dix centimes.
CHAP. XXVIII. 1. C'était donner assez clairement à entendre
qu'ils rechercheraient l'alliance des Athéniens. Les Corcyréens étant
d'origine dorienne , leurs alliés naturels étaient les Péloponésiens ,
malgré la rupture survenue avec Corinthe et l'éloignement systéma-
tique où se tenaient les Corcyréens.
CHAP. XXIX . - 1. En termes de marine , la ceinture d'un navire
est un renfort adapté extérieurement à la coque des vieux bâtiments
pour en consolider les bordages.
CHAP. XXX . 1. Pointe méridionale de l'île de Corcyre ; elle s'ap-
pelle encore aujourd'hui Leukimo. Le trophée d'une victoire navale
était la carcasse d'un vaisseau ennemi , qu'on tirait sur le rivage et
qu'on dédiait à une divinité. Le trophée d'une victoire sur terre con-
sistait dans une panoplie ou armure complète prise à l'ennemi , et
qu'on érigeait autour d'un pieu planté sur un champ de bataille , à
l'endroit où la déroute avait commencé . Dans les guerres entre Grecs ,
ces sortes de monuments étaient toujours temporaires ; on ne les rele-
vait pas lorsqu'ils venaient à être abattus.
2. Port et promontoire de l'Épire, près de l'embouchure du fleuve
Achéron , vis-à-vis de la pointe méridionale de Corcyre.
CHAP. XXXI. - 1. Traité conclu entre les Athéniens et les Lacédé-
moniens, après la conquête de l'Eubée (I , CXIV , cxv). Ce traité stipu-
lait que tous ceux des Grecs qui le voudraient pourraient , à leur
choix , se faire inscrire parmi les alliés de l'une ou de l'autre des par-
ties contractantes. Jusqu'alors les Corcyréens n'avaient pas jugé à
propos d'user de cette faculté.
V
CHAP. XXXII . - 1. Les affronts qu'ils ne manqueraient pas d'es-
suyer, lorsqu'ils s'adresseraient à des alliés pour obtenir leur coopé-
ration à des entreprises injustes.
CHAP. XXXIX. - 1 . Après ces mots , les éditions anciennes ajoutent
une phrase que Didot traduit ainsi : «Il n'y a que les crimes auxquels
vous n'avez point participé ; vous n'en devez donc pas partager les
conséquences. » Cette phrase manque dans les meilleurs manuscrits ,
et doit être considérée comme une glose explicative .
CHAP. XL. -- 1. Pour les détails de cette révolte des Samiens et sa
répression opérée par Périclès , voyez liv. I , ch. cxv. Elle eut lieu
quatre cent quarante ans av. J. C., sept ans avant la délibération actuelle.
LIVRE I. 491
CHAP. XLI. -- 1. Ce fait est rapporté par Hérodote (VI , LXXXIX).
Cette guerre d'Egine et d'Athènes se place quatre cent quatre-vingt-
onze ans av. J. C. , l'année qui précéda la bataille de Marathon.
CHAP. XLII. - 1. Il ne s'agit pas ici du décret contre Mégare , qui
ne fut rendu que l'année suivante , mais de la défection des Méga-
riens , qui , à la suite d'une guerre avec Corinthe , avaient quitté l'al-
liance de Lacédémone pour celle d'Athènes. Les Corinthiens en avaient
été fort irrités contre les Athéniens. Voyez liv. I , ch. cII .
CHAP. XLIV. - 1. Le trajet de Grèce en Sicile s'opérait en longeant
la côte occidentale de la Grèce jusqu'au promontoire Acrocéraunien
(cap Linguetta) en Épire. De là on traversait vers la pointe d'Iapygie
en Italie (canal d'Otrante) , sans perdre de vue la terre . Il était donc
naturel que , dans ce trajet , on relâchât à Corcyre.
CHAP. XLVI. — 1. D'après ce qui vient d'être dit, il paraît que ,
près de ce promontoire , était un port du même nom. Strabon (VII ,
p . 224) mentionne le port Glykys , comme étant situé à l'embouchure
de l'Achéron.
CHAP. XLVII. 1. Il y avait deux endroits distincts , désignés par
ce même nom : 1° de petites îles , adjacentes à la côte d'Epire, vis-à-
vis de la pointe méridionale de Corcyre ; 2° un port sur le continent,
dans le voisinage de ces mêmes îles.
CHAP. XLVIII. - 1. Les apprêts d'un combat naval consistaient
principalement à débarrasser les vaisseaux de tout le matériel superflu.
On déposait à terre les grandes voiles ; car on ne manœuvrait qu'à la
rame pendant le combat.
CHAP. XLIX. - 1. Au commencement d'une action navale , l'usage
était d'arborer pour signal un drapeau sur la rive voisine, où il restait
déployé tant que durait le combat. La même chose avait lieu sur
terre , quand l'action se passait sous les murs d'une ville. Voyez liv. I ,
ch. LXIII.
2. Manœuvre favorite des Athéniens. Elle consistait à percer la
ligne de bataille , en endommageant les flancs des vaisseaux ennemis,
puis à virer de bord pour les attaquer par derrière, en semant le
désordre parmi eux.
CHAP. L.-1 . On peut s'étonner que ce corps auxiliaire n'eût pas été
placé par les Corinthiens à la garde de leur camp, pour l'empêcher
d'être pillé. Dans l'attente d'une bataille navale , on cherchait à s'as-
surer de la côte la plus proche , afin de protéger les vaisseaux échoués
ou de recueillir les hommes échappés au naufrage. Comme la flotte
corinthienne avait un long trajet à faire pour rejoindre celle des Cor-
cyréens, les Barbares avaient dû suivre parallèlement le rivage et se
trouvaient par conséquent assez éloignés du campement de la nuit.
492 NOTES .
2. Il s'agit ici du péan de guerre , hymne martial que les armées
grecques chantaient avant le combat et après la victoire. Cette espèce
de Marseillaise grecque était l'œuvre de Tynnichos de Chalcis, lequel ,
ainsi que Rougé Delisle , n'avait fait aucun autre poëme. Ce péan ne
s'est pas conservé. Il y en avait un autre qu'on chantait pour invoquer
Apollon dans les épidémies. Homère (Il. , 1 , 473) parle de cette der-
nière espèce de péan , mais jamais de l'autre . Le péan attribué à
Aristote et cité par Athénée est de la seconde espèce.
CHAP. LIII. 1. Le caducée (baguette de Mercure) était le signe
distinctif des hérauts d'armes ou parlementaires. Si les Corinthiens
eussent envoyé un de ces derniers , sa personne eût été respectée ,
conformément au droit des gens , et le but que les Corinthiens se pro-
posaient n'eût pas été atteint. Son retour au camp n'eût pas été la
preuve de la non-hostilité des Athéniens.
CHAP. LVI. - 1. Presqu'île sur l'isthme de laquelle était bâtie la
ville de Potidée . En détruisant le mur de ce côté de la ville , les Athé-
niens se ménageaient la faculté d'y entrer quand bon leur semblerait ,
parce qu'ils étaient toujours les maîtres de descendre par mer dans la
Pallène.
2. C'étaient probablement des inspecteurs ou commissaires , comme
les harmostes des Lacédémoniens , ou comme les magistrats que ceux-
ci envoyaient chaque année à Cythère . Voyez liv. IV, ch. LIII .
3. Désignation ordinaire de la péninsule Chalcidique et de toute la
côte septentrionale de la mer Égée jusqu'à Amphipolis. C'est par suite
d'un ancien usage que ces pays sont ainsi désignés ; car ils étaient
plutôt sur les côtes de la Macédoine , la Thrace proprement dite ne
commençant à se rapprocher de la mer qu'à l'est du Strymon. Mais
anciennement elle s'étendait davantage à l'O .
CHAP. LVII. - 1. Le texte porte dix ; mais ce chiffre est nécessai-
rement fautif. Le nombre des généraux ordinaires , choisis chaque
année par les Athéniens , était de dix, savoir un par tribu . Or , comme
il y en aurait eu onze d'après le texte , et qu'au chap. LXI cinq nou-
veaux sont expédiés , il faudrait admettre la création de six généraux
extraordinaires , ce qui serait sans exemple. M. Krüger a donc pensé
avec assez de vraisemblance que le texte original portait A , c'est-à-
dire quatre , chiffre qu'on aura confondu avec déxx. De cette manière
les dix généraux auraient été employés à cette expédition , vu son
importance , de même qu'ils l'avaient été à celle de Samos . Voyez liv. I,
ch. CXVI.
CHAP. LVIII . 1. La Mygdonie était une province de la Macédoine,
située au N. de la Chalcidique , et s'étendant depuis le fleuve Axios à
l'O. , jusqu'au golfe Strymonique à l'E.. Le lac Bolbé (aujourd'hui
Beschik) se trouve dans cette province , et communique avec le golfe
Strymonique par un canal.
LIVRE I. 493
CHAP. LX. - 1. Les peltastes étaient des soldats armés à la légère
et destinés à combattre de loin , par opposition aux hoplites, qui se
rangeaient en phalange. Leur nom de peltastes venait du petit bou-
clier échancré (réλτn) dont la plupart d'entre eux étaient armés. Ils
sont fréquemment confondus avec les psiles ou gymnètes , archers ,
frondeurs , gens de trait et lanceurs de pierres, tous soldats faisant le
service de voltigeurs. A Athènes les , peltastes n'avaient pas d'armure
régulière (IV, XCIV) ; ils n'en• recurent une que du temps d'Iphicrate.
CHAP. LXI . - 1 . Berrhée était une ville de l'Emathie en Macédoine ,
au N. O. de Pydna et à cent soixante stades du golfe Thermaïque . En
'essayant un coup de main sur cette place , les Athéniens violaient
la paix qu'ils venaient de conclure avec Perdiccas. Ce fut peut-être
cette perfidie qui engagea ce prince à rompre de nouveau avec eux.
2. Probablement un de ces frères de Derdas , dont il est parlé au
chap1. LIX.
3. Petite ville de Macédoine , sur un promontoire du golfe Ther-
maïque.
CHAP. LXIII.1 . En termes de constructions maritimes on appelle
berme ou risberme un enrochement destiné à protéger contre les vagues
le pied d'un mur baigné par la mer.
2. Potidée occupait toute la largeur de l'isthme , et ses murs étaient
de part et d'autre battus par les flots. Aristéus ne pouvait pénétrer
dans la ville par les portes dites de Thrace , tournées vers le continent ,
et apparemment fermées pour empêcher les Athéniens de s'y jeter tout
d'un trait avec les fuyards. Il fut donc obligé de gagner les portes ou-
vrant sur la Pallène , et pour cet effet de longer le pied du mur de la
ville , en s'exposant aux traits des vaisseaux Athéniens.
3. Le stade , mesure de distances , équivaut à cent quatre -vingt-
cinq mètres. Il faut huit stades grecs pour faire un mille romain.
CHAP. LXIV. 1. Le mur construit par les Athéniens pour bloquer
la ville du côté de l'isthme devait être double , afin d'être à l'abri
des attaques du dehors. Celui qu'ils élevèrent plus tard du côté de la
Pallène pouvait être simple , puisqu'il n'y avait rien à craindre de la
part de la péninsule. Une fois ces murs élevés , il suffisait d'une gar-
nison pour les défendre ; le reste de l'armée devenait disponible.
2. Petite ville maritime , sur la côte S. O. de la Pallène.
T
LIVRE I. 497
Ce dieu y avait un autel entouré d'une enceinte en pierres brutes.
Voyez Pausanias , III , xxvï ; IV , v.
2. Place maritime , appartenant à la Mégaride , et située au N. de
ce pays , sur le golfe de Corinthe. Elle occupait un passage menant en
Béotie.
3. Port de Mégare , à 18 stades de cette ville et sur le golfe Saro-
nique. Voyez liv. III , ch. LI , note 3.
CHAP. CIV. - 1. Petite île située sur la côte d'Egypte et célèbre par
son fanal. Alexandre la relia au continent par une chaussée de 7
stades pour former le port d'Alexandrie. Maréa était une ville de la
basse Égypte , à l'extrémité N. O. près de la bouche Canopique et du
lac Maréotis , qui lui doit son nom .
2. Quartier de Memphis , ainsi appelé , dit le scholiaste , parce qu'il
était construit en pierres de taille , tandis que le reste des murailles
de Memphis était en briques rouges. Le Mur-Blanc servait de citadelle
à la garnison que les Perses tenaient à Memphis.
CHAP. CV. - 1. District situé au S. de l'Argolide , entre la ville
d'Hermione et le promontoire Scylléon.
2. Petite île du golfe Saronique , entre Egine et Epidaure (aujour-
d'hui Angistri).
3. La Géranie , montagne faisant partie de la chaîne des monts
Onéens , qui traversent l'isthme de Corinthe dans toute sa largeur en
Mégaride. De Corinthe à Mégare il y a deux chemins, presque aussi
mauvais l'un que l'autre le premier traverse les défilés de la Géranie
au centre de l'isthme , en passant par le village de Tripodiscos (au-
jourd'hui Dervenia) : c'était la route militaire ; le second n'est qu'un
étroit sentier le long des roches Scironiennes , au bord du golfe Saro-
nique (aujourd'hui Kaki Skala) .
CHAP. CVII.— 1. Canton montueux , situé au N. de la Phocide et au
S. du mont Eta. C'est de là que les Doriens étaient anciennement
partis pour marcher à la conquête du Péloponèse. Il renfermait quatre
villes , d'où lui venait le nom de Tétrapole dorienne. La quatrième ,
que Thucydide ne nomme pas, était Pindos.
2. C'est ainsi que l'auteur appelle toujours le golfe de Corinthe.
Crisa était une petite ville maritime , située au S. de Delphes. Les
Athéniens tenaient en tout temps une croisière à Naupacte..
3. L'aristocratie athénienne , qui s'appuyait sur les Péloponésiens ,
avait intérêt à ce que ceux -ci pussent , dans un moment donné , in-
vestir Athènes et la séparer de la mer. La construction des longs
murs avait précisément pour but de leur ôter cette possibilité.
CHAP. CVIII. 1. Ville de Béotie , située entre Oropos et Tanagra,
sur la rive gauche de l'Asopos .
498 NOTES.
CHAP. CXIV. - 1 . Cette révolte , ainsi que celle de Mégare , fut une
conséquence naturelle de la perte de la Béotie par les Athéniens.
2. Hestiéa ou Histiéa était une ville du N. de l'Eubée , dans un
canton extrêmement fertile. Depuis que les Athéniens s'en furent em-
parés , en y établissant une colonie de deux mille de leurs concitoyens ,
elle prit le nom d'Oréos qu'elle a toujours conservé.
3. C'est-à-dire qu'ils se mirent en possession de leurs terres , et les
partagèrent au sort entre des colons athéniens. Cette espèce de colo-
nisation s'appelait xλnpouxix et les colons xλnpouyo . Voyez II , XXVI ;
III, L, note 1 .
LIVRE I. 499
CHAP. CXV. - 1. On a vu au chap. III que les Achéens étaient
alliés des Athéniens ; mais , pour ce qui est de Trézène , Thucydide ni
aucun autre auteur ne dit à quelle occasion elle était entrée dans
l'alliance d'Athènes. La même énumération se lit au liv. IV, ch. xxi.
2. Apparemment des employés civils que les Athéniens avaient placés
à Samos.
LIVRE II .
ARS
ville de Thèbes avait deux béotarques ; les autres seulement un. Le
nombre de ces magistrats varia suivant les temps. A la bataille de
Délion , où se trouvaient toutes les forces béotiennes, il y avait onze
béotarques (IV, XCI).
3. La faction oligarchique de Platée. Ce Léontiadès est le même qui
était à la tête du gouvernement thébain pendant la guerre Médique.
(Hérodote , VII , ccv et ccxxIII.)
4. Les portes de ville se fermaient au moyen d'une barre mobile,
qui s'ajustait à deux crochets fixés aux battants, et dont les deux bouts
s'enfonçaient dans des cavités ménagées dans les montants. Pour que
la porte fût fermée aussi bien en dedans qu'en dehors , on insérait un
boulon ou cheville de fer (ẞáλavos) dans un trou pratiqué à la barre
et à l'un des montants , de manière à ce que la cheville s'y noyât
complétement. Cette cheville était creuse et munie d'un pas de vis à
l'intérieur. Pour ouvrir , il fallait une clef (Baλaváypa) , qui s'adaptait
au boulon et permettait de l'extraire. Ici le Platéen remplace le boulon
par un fer de javelot , à peu près de la même forme , et dont il casse
ensuite le bois , en sorte qu'il n'y ait plus moyen d'ouvrir.
CHAP. VIII. 1. Nouveau démenti donné à Hérodote , lequel
(VI , xcviii) affirme que Délos éprouva un tremblement de terre peu
avant la guerre Médique. On a cherché assez inutilement à concilier
ces deux assertions contradictoires.
CHAP. IX. - 1. Pellène , une des douze villes de la confédération
achéenne , était située à l'extrémité orientale de ce pays , sur les
confins de la Sicyonie. Le lien fédéral entre les villes achéennes était
assez faible , à l'époque de la guerre du Péloponèse , pour que chacune
pût agir isolément. Sicyone formait une république indépendante,
nullement comprise dans l'Achaïe .
2. Ces deux îles étaient des colonies lacédémoniennes. Théra (San-
torin) est ordinairement attribuée au groupe des Sporades ; mais cette
dernière dénomination est inconnue de Thucydide.
3. Voyez liv. VII , chap. LVII, LVIII , une nouvelle énumération des
alliés des deux partis à cette seconde époque de la guerre.
CHAP. XIII. - 1. Environ trois millions trois cent mille francs. La
somme du tribut fixée par Aristide était de quatre cent soixante ta-
lents (I , xcvi) . Le surplus provenait de l'adjonction de nouveaux al-
liés, des subsides consentis en remplacement des prestations mili-
taires , enfin de l'aggravation de tribut imposée aux alliés révoltés
et soumis.
2. La construction des Propylées coûta seule deux mille douze ta-
lents ; celle du Parthénon mille. Ajoutez-y l'Odéon , le temple de Cé-
rès à Eleusis, et une foule d'autres édifices moins considérables. Le
siége de Potidée coûta aux Athéniens deux mille talents. (Voyez liv. II,
ch. LXX .)
504 NOTES .
CHAP. XXXIV. - 1. Ceux qui avaient péri dans les combats de l'été.
Après une action , le premier soin des généraux était de relever leurs
morts et de les brûler. On recueillait les os de chaque tribu dans des
urnes distinctes , qui étaient rapportées à Athènes , en attendant les
funérailles qui avaient lieu en hiver.
2. Le Céramique extérieur , à l'O. d'Athènes , sur le chemin d'Éleu-
sis. On y jouit d'une belle vue ; il y avait des arbres et des ruisseaux.
Ce faubourg était réservé pour les sépultures publiques ; les tom-
beaux particuliers étaient sur les autres avenues de la ville.
3. Le sépulcre des morts de Marathon consistait en deux tertres ou
tumuli , tels qu'en élevaient à leurs chefs les Grecs des âges héroïques.
L'un de ces tertres était pour les Athéniens, l'autre pour les Platéens.
Ces tumuli existent encore . Hérodote (IX, LXXXv) dit qu'on enterra
pareillement sur le champ de bataille les Athéniens morts à la journée
de Platée ; mais peut-être ne veut-il parler que d'un cénotaphe.
CHAP. XXXV. - 1 . L'institution des obsèques publiques est attribuée
à Solon (Diog. Laert. I , Lv) . Plus tard on y joignit un discours . on
ignore depuis quelle époque (Dion. Hal. V, xvii). Ce discours différait
de nos oraisons funèbres en ce que l'orateur devait louer non-seule-
508 NOTES.
ment ceux à qui l'on donnait la sépulture , mais encore tous les guer-
riers enterrés dans le Céramique , ce qui faisait que ces discours ,
coupés sur le même modèle , offraient toujours une revue des fastes
militaires d'Athènes. Ici Périclès s'écarte de l'usage , en prenant pour
thème l'éloge des institutions et des mœurs des Athéniens. C'était le
conseil qui désignait l'orateur officiel très-peu de jours d'avance. -
Comparez le Ménexène de Platon , l'oraison funèbre réellement pro-
noncée par Lysias, celle qu'on attribue à Démosthène sur les Athe-
niens morts à Chéronée , enfin les fragments de Gorgias et d'Hypé-
ridès.
CHAP. XLVII. - 1. Ce morceau, justement célèbre , a donné lieu à
de grandes controverses , principalement entre médecins , les uns y
retrouvant les caractères de la peste d'Orient, les autres ceux de la
rougeole, de la petite vérole ou de la suette miliaire , maladies qui tour
à tour ont décimé l'espèce humaine. Sans entrer dans cette discussion,
nous ferons remarquer que la peste proprement dite, endémique dans
le Delta , où elle reparaît tous les automnes , se propage , deux ou trois
fois par siècle, jusqu'à Thèbes ; mais qu'on ne lui a jamais vu suivre
la marche inverse , c'est-à-dire descendre d'Ethiopie en Egypte ; que
notre auteur ne fait aucune mention de bubons ni d'anthrax , lésions
particulièrement caractéristiques et aussi apparentes que formidables ;
enfin que les exanthèmes fébriles , ci-dessus nommés , n'ont fait leur
première apparition en Europe que huit ou neuf siècles plus tard , et
que les traits pathognomoniques ne cadrent pas non plus avec ceux
de la maladie décrite par Thucydide. Il ne faut pas s'obstiner à pour-
suivre , dans ces pages admirables, la solution d'une question d'identité
nosologique. Il doit nous suffire d'y reconnaître la forme d'une de ces
affections très-meurtrières , à la fois épidémiques et contagieuses , qui
ont avec le typhus des camps une étroite parenté , et qui recevaient
des Grecs , au siècle d'Hippocrate et de Thucydide , le nom générique
de λοιμός.
1
LIVRE II. 511
- Cydonie était sur la côte septentrionale de la Crète. Ses ruines
(Paléocastro) sont dans le voisinage de la Canée. Polichna était limi-
trophe.
CHAP. LXXXVI. 1. Les batailles navales ayant presque toujours
lieu près des côtes , on réunissait des troupes de terre à proximité ,
afin de recueillir les naufragés ou les vaisseaux poussés au rivage.
2. Les deux promontoires qui forment l'entrée du golfe de Corinthe
(châteaux de Morée et de Roumélie) s'appelaient l'un et l'autre Rhion
(ancien mot grec signifiant cap) . Toutefois ce nom désignait plus par-
ticulièrement le promontoire du Péloponèse. Celui d'Etolie s'appelait
communément Antirrhion ou Rhion de Molycrion , à cause d'une
petite ville étalienne de ce nom située dans le voisinage.
CHAP. XCIII.1 . La courroie servait à attacher la rame , le cous-
sinet à s'asseoir sur les bancs de rameurs. Corinthe n'est qu'à vingt
kilomètres de Mégare.
CHAP. XCIV. - 1. Sur cette espèce de télégraphie nocturne au
moyen de signaux de feu , comparez liv. III, ch . XXII , LXXX ; liv. IV,
ch. XLII , CXI ; liv. VIII , ch. CII . Selon le scholiaste , l'approche de
l'ennemi était indiquée par des flambeaux agités en l'air , celle d'amis
par des flambeaux élevés tranquillement.
CHAP. XCVI..- 1. Le mont Hémus des Grecs et des Romains est le
Balkan moderne , qui sépare la Roumélie de la Bulgarie et qui s'étend
jusqu'à l'Euxin. Les Gètes habitaient la Bulgarie moderne , ou le pays
situé entre le Balkan et le Danube. Le Rhodope est la chaîne qui
séparait la Thrace et la Macédoine en allant du N. au S.
CHAP. XCVII.1 . Vaisseau marchand , par opposition aux vaisseaux
longs ou de guerre . La forme arrondie donnait aux bâtiments de charge
plus de capacité . Hérodote (IV , LXXXVI) évalue le trajet de jour à
sept cents stades et celui de nuit à six cents. Le même auteur compte
la journée d'un piéton à deux cents stades. On sait que le stade , me-
sure de distance , équivaut à cent quatre-vingt-cinq mètres.
2. Les nombreuses villes grecques situées sur le littoral de la
Thrace , depuis l'embouchure du Nestos jusqu'à celle de l'Ister , c'est-à-
dire sur la mer Egée , la Propontide et le Pont-Euxin .
CHAP. XCIX . - 1. Famille de l'Héraclide Téménos , roi d'Argos de-
puis la conquête dorienne. Un de ses descendants , Caranos , frère du
tyran Phidon , alla s'établir en Macédoine, et , par ses exploits , fonda
le royaume de ce nom (Hérodote, VIII , cxxxvII). Le peuple macédo-
nien était barbare ; mais la famille régnante , jusqu'à Philippe et
Alexandre , était grecque , originaire d'Argos et issue d'Hercule.
CHAP, C. - 1 . D'après Hérodote (VIII , CXXXIX) , ces huit rois furent :
512 NOTES .
LIVRE III.
Į CHAP. II. - 1. On voit par ce qui suit que cette défection fut l'ou-
vrage du parti aristocratique..
2. Ces deux peuples étaient de race éolienne. Lesbos considérait la
Béotie comme sa métropole , parce que c'était de ce pays qu'était
parti Penthilos fils d'Oreste , conducteur de la colonie éolienne dont
Lesbos fut le centre. Voyez Hérodote , liv. VII , ch. CLXXVI.
CHAP. III.1 . Ainsi appelé parce que le temple de ce dieu était
situé près du promontoire Maléa , pointe méridionale de l'île de
Lesbos.
2. Port situé près du promontoire du même nom , à l'extrémité
méridionale de l'Eubée , où était un temple de Neptune.
3. La distance entre ces deux villes est de cent quatre -vingt-douze
milles nautiques de soixante au degré.
CHAP. IV. - 1. Il est évident qu'il n'est pas ici question du pro-
montoire Maléa , pointe méridionale de l'île de Lesbos. Si la leçon est
exacte , il faut admettre qu'il y avait un autre endroit du même nom,
situé au N. de Mytilène. Ce serait le seul passage où un tel endroit
aurait été mentionné. Voyez ch. vi.
CHAP. V. 1. Les deux îles d'Imbros et de Lemnos avaient été
colonisées par les Athéniens cinq cents ans av. J. C. Leurs habitants
étaient considérés comme citoyens d'Athènes. Voyez liv. VII , ch . LVII.
2. Manière ordinaire de constater la victoire , en obligeant l'ennemi
à demander une trêve pour enlever ses morts , et par là à s'avouer
vaincu. Comparez liv. IV , ch . CXXXIV.
CHAP. VI. — 1 . L'ancienne ville de Mytilène était dans une petite île ,
LIVRE III . 513
#
LIVRE III. 515
- 1. Ici , comme dans la phrase suivante , il est ques-
CHAP . XXIII . —
tion du fossé extérieur de la circonvallation .
2. Le flanc droit , non protégé par le bouclier.
CHAP. XXIV. 1. Ancien héros platéen , dont le sanctuaire était au
pied du Cithéron, dans le voisinage du champ de bataille de Platée.
Hérodote , IX, XXVII ; Plutarque , Aristide , II.
2. Les Têtes de chêne. C'était le nom d'un des principaux passages
du Cithéron, conduisant d'Hysies à Eleuthères.
3. Deux petites villes du pays de Platée , au pied septentrional du
Cithéron. Hysies était à vingt-six stades de Platée , Erythres à trente
stades
CHAP. XXV. - 1. Voyez liv. III , ch. xvш , note 1.
CHAP. XXVI. - 1. Cléomènes exerçait la tutelle parce que son
frère, le roi Plistoanax, était alors en exil (II , xxi ; V, xvi) . Cléomènes
et Plistoanax étaient fils de Pausanias , qui commandait à la bataille
de Platée. Suivant l'usage des Grecs , le petit-fils portait le même nom
que son aïeul.
CHAP. XXVII. -- 1. C'était une coutume générale dans les villes
grecques. Les gens de la classe pauvre ne faisaient pas le service
d'hoplites , comme n'ayant pas les moyens de s'armer. Ils servaient seu-
lement en qualité de troupes légères ou de rameurs sur les vaisseaux.
Ainsi la force militaire se trouvait concentrée dans la main des classes
aisées , ce qui contribuait à éloigner les révolutions.
LIVRE IV.
CHAP. CXVI . - 1. Deux mille sept cents francs. La mine était une
monnaie de compte valant cent drachmes , soit quatre-vingt-dix francs.
CHAP . CXVII . - 1. Cet instrument , qui est moins un traité qu'un
protocole, est évidemment composé de parties hétérogènes, savoir : d'un
avant-projet , comprenant les instructions données aux plénipoten-
tiaires , et dont les différents articles sont insérés textuellement , à
mesure qu'ils sont admis par les partis contractantos. Viennent en-
suite quelques points additionnels , proposés par les Lacédémoniens
d'accord avec leurs alliés; puis le décret d'acceptation fait à Athènes ,
puis enfin l'échange des ratifications.
LIVRE V.
3. Les esclaves fugitifs. Les Etats en guerre étaient les seuls qui
leur donnassent asile.
4. D'Apollon Pythéen , sacrifice qui avait occasionné la guerre entre
Argos et Epidaure. Voyez chap. LIII.
5. Ce passage est inintelligible dans le texte reçu . Je lis : «¿ µèv
λῆν , τοῖς Ἐπιδαυρίοις ὅρκον δόμεν. αἱ δὲ , αὐτοὺς ὀμόσαι . Si placet, jus-
jurandum in Epidaurios transferant ; sin minus , ipsijurent.
CHAP. LXXX. - 1. La famille royale de Macédoine descendait de
l'Héraclide Téménos, roi d'Argos. Voyez liv. II , chap. xcix , note 1.
2. Démosthène voulait conserver aux Athéniens le fort d'Epidaure.
Pour cet effet , il fallait que la garnison cessât d'être composée d'élé-
ments étrangers , mais qu'elle fût exclusivement formée par des Athé-
niens.
3. Les Epidauriens , en qualité d'alliés des Lacédémoniens , étaient
compris dans le traité de paix conclu par ces derniers avec les Athé-
niens.
THUCYDIDE . 31
542 NOTES .
LIVRE VI .
LIVRE VII .
CHAP. XXV. — 1 . C'est-à-dire dix mille talents pesants (le talent valait
trente kil.). C'était un fort tonnage, correspondant à trois cents tonneaux.
CHAP. XXVI. - 1. Ce doit être la presqu'ile appelée "Ovov yvásos
LIVRE VII . 549
LIVRE VIII .
FIN.
TABLE ALPHABÉTIQUE
A
ABDERE, ville de Thrace, II, 97 ; un 78, VIII, 3; Achéens, nom des Grecs
Abdéritain, II, 29. à Troie, I, 3, IV, 120, VI , 2.
ABRONYCHOS , Áthénien, I, 91 . ACHARNES, dême d'Attique, Il, 19, 20,
ABYDOS, ville de l'Hellespont , VIII, 61, 21, 23.
62, 79, 102, 103 ; bataillenavale livrée ACHÉLOüs , fleuve d'Acarnanie, II, 102,
dans son voisinage, VIII, 104. III, 106.
ACAMANTIDE, tribu d'Athènes, IV, 118. ACHERON, fleuve de Thesprotide, I, 46.
ACANTHE, ville de Thrace, IV, 84, 114, ACHILLE , I , 3 .
V, 18 ; Acanthiens , IV, 88, 124 ; dis- ACRE , villé de Sicile, VI, 5.
cours que leur adresse Brasidas, IV, ACRAGAS, ville et fleuve de Sicile, VI,
85. 4. Voy. AGRIGENTE.
ACANTHOS. Lacédémonien, V, 19, 24. ACREON-LEPAS, colline de Sicile, VII,
ACARNAN, fils d'Alcméon, II, 102. 78.
ACARNANIE, origine de son nom, II, ACROPOLE D'ATHÈNES ; occupée par
102 ; mœurs des Acarnaniens , Í, 5 , Cylon, I , 126 ; anciennement nom-
II, 81 ; leur confédération , III, 105 ; mée la Cité, II, 15 ; renferme un au-
leur alliance avec Athènes, II, 7, 9, tel et un temple de Minerve, I, 126,
78, VII, 57 ; les Lacédémoniens en- V, 23 ; une colonne sur l'injustice
voient Cnémos pour les soumettre, des tyrans, VI, 55 ; propylées de l'a-
II, 80; campagne de Phormion en cropole, II , 13 ; dite simplement la
Acarnanie, II, 102 ; les Acarnaniens citadelle, V, 18, 23, 47.
reçoivent Argos Amphilochicon, II, ACROTHOOS, ville de l'Athos, IV, 109.
68 ; attaquent Leucade . III, 94 ; font ACTÉ, presqu'ile de Thrace, IV, 109.
la guerre aux Ambraciotes, III, 105 ; ACTION, promontoire d'Acarnanie, I,
fournissent des troupes légères aux 29, 30.
Athéniens en Sicile, VII, 31 , 60, 67. ADIMANTOS, Corinthien, I, 60.
ACÉSINĖS, fleuve de Sicile, IV, 25. ADMÈTE, roi des Molosses, I, 136.
ACHAÏE, province du Péloponèse ; alliée ANTIDES, tyran de Lampsaque, VI,
d'Athènes, I, 111 ; rendue aux Pélo- 59.
ponésiens, I, 115 ; revendiquée par AGAMEMNON, I , 9.
les Athéniens, IV, 21 , les Achéens, AGATHARCHIDAS, Corinthien, II, 83.
excepté ceux de Pellène, neutres au AGATHARCHOS , Syracusain, VII , 25, 70.
début de la guerre ; puis toute l'A- AGÉSANDRIDAS, Spartiate, VIII, 91 .
chaïe prend parti pour les Lacédé- AGÉSANDROS , Spartiate, Í, 139 , VIII ,
moniens, II, 9 ; l'Achaïe reconstituée 91.
par ces derniers, V, 82 ; Achéens- AGÉSIPPIDAS, Spartiate, V, 56.
Phthiotes , peuple de Thessalie, IV, AGIS, roi des Lacedémoniens, III, 89 ;
562 TABLE ALPHABÉTIQUE
envahit l'Attique, IV, 2, 6 ; jure le ses prisonniers, III, 32 ; sa fuite, III,
traité, V, 24 ; marche sur Argos, 33 ; les Lacédémoniens lui donnent
V, 54 ; se retire, V, 60 ; défait les Brasidas pour conseil, III, 69; il est
Argiens à Mantinée, V, 72 : fait une envoyé à Corcyre, III, 76 ; sa timi-
autre expédition contre Argos, V, dite, III, 79 ; délégué pour la fonda-
83; fortifie Décélie , VII , 19 ; ra- tion d'Héraclée-Trachinienne, III, 92.
vage l'Attique, VII, 27 ; son auto- ALCINOüs, héros de Corcyre, III, 70.
rité à Décélie, VIII, 3, 5 ; traite ALCIPHRON, Argien, V, 59.
avec les aristocrates athéniens, VIII, ALCISTHENES, Athénien, III, 91, IV, 66,
70; s'approche d'Athènes, VIII, 71. VII, 16.
AGRÉENS, peuple qui habitait au nord ALCMEON, fils d'Amphiaraüs, II, 102.
de l'Acarnanie, II, 102, III, 106, 113; ALCMÉONIDES, ancienne famille d'A-
leur roi Salynthios, 111 , 114 ; s'al- thènes, VI, 59.
lient aux Athéniens, IV, 77 , 101 ; ALEXANDRE , roi de Macédoine, père de
leur pays nommé l'Agraïdé, III, 111 . Perdiccas, I, 57, 137, II, 29 ; origi-
AGRIENS, peuplade péonienne, III, 96. naire d'Argos, II, 99.
AGRIGENTE, ville de Sicile ; sa fonda- ALEXARCHOS, Corinthien, VII, 19.
tion, VI, 4 ; ses dissensions , VII , 46, ALEXICLÈS, un des Quatre-Cents, VIII ,
50; reste neutre entre Athènes et 92, 93, 98.
Syracuse, VII , 32, 33, 58. ALICYÉENS, tribu des Sicules, VII, 32.
AIRAIN, déesse à maison d'airain, Mi- ALLIES d'Athènes et de Lacédemone
nervé Chalciæcos à Sparte , I, 128, dans la guerre du Péloponèse, II, 9;
134. d'Athènes et de Syracuse dans la
ALCAMÉNÈS, Lacédémonien, VIII, 5, 8, guerre de Sicile, VII, 57.
11 ; défait et tué au Piréón. VIII, 10. ALMOPIE, district de Macédoine ; ses
ALCEOS, archonte à Athènes, V, 19. habitants Almopes, II, 99.
ALCIBIADE, Athénien ; sa famille, V, ALOPÉ, ville des Locriens-Opontiens ,
43; soncaractère, VI, 15, 29 ; sa vic- II, 26.
toire aux jeux olympiques, VI, 16 ; ALYZIA, ville d'Acarnanie, VII, 31.
proxène des Lacédémoniens, VI, 89 ; AMBRACIE, colonie de Corinthe, II, 80;
trompe leurs députés, V, 45; fait une alliée des Lacédémoniens, II, 9, 80,
expédition dans le Péloponèse, V, 52; III, 69, VIII. 106 ; les Ambracíotes
pousse les Argiens à la guerre contre aident les Corinthiens dans leur
Lacédémone, V, 61 , 76 ; emmène des guerre contre Corcyre, I, 26, 27, 46,
Argiens suspects, V, 84 ; élu général 48; très-belliqueux; III, 108 ; origine
pour l'expédition de Sicile, VI, 8, 15; de leur inimitié contre Argos Am-
son discours en réponse à Nicias, philochicon , II , 68 ; leur guerre
VI, 16 ; accusé de sacrilége, VI, 28, contre cette ville, II, 80, ils font une
29; son avis dans le conseil de expédition malheureuse contre les
guerre, VI, 48 ; rappelé de Sicile, VI, Acarnaniens , III, 105; alliés de Syra-
53; il s'évade et est condamné à cuse, VI, 104, VII, 7, 25, 58 ; golfe
mort par contumace. VI, 61 ; réfugié d'Ambracie, Í . 29, 55.
à Sparte, il conseille aux Lacédémo- AMINIADÈS, Athénien, II, 67.
niens de fortifier Décélie, VI, 88; AMINIAS, Lacédémonien, IV, 132.
leur persuade d'envoyer une flotte AMINOCLÈS , constructeur corinthien,
en Ionie, VIII. 6, 12 ; s'y rend avec I, 13.
Chalcidéus, VIII, 17 ; se brouille avec AMMÉAS, Platéen , III, 22.
les Péloponésiens, et passe auprès AMORGÈS , révolté contre le roi de Perse,
de Tissapherne, VIII, 45 ; procure VIII, 5, 19; pris et livré, VIII, 21.
aux Athéniens l'amitié de ce satrape, AMPÉLIDAS, Lacédémonien, V, 22.
VIII, 52 ; rappelé de l'exil et nommé AMPHIARAUS, père d'Amphilochos, II,
général par l'armée de Samos, VIII, 68 ; d'Alcméon, II, 102. •
81, 82; son rappel est également voté AMPHIAS, Epidaurien, IV, 119.
à Athènes, VIII, 97 ; se rend à AS- AMPHIDOROS. Mégarien, IV, 119.
pendos avec Tissapherne, VIII , 88 ; AMPHILOCHIE, située au nord de l'A-
revient à Samos, VIII, 106 ; le nom carnanie, et annexée à ce pays, II,
d'Alcibiade était d'origine lacédémo- 68; envahie par les Ambraciotes, III,
nienne ; c'était celui du père de l'é- 102; les Amphilochiens barbares, II,
phore Endios, VIII, 6. 68, III, 112.
ALCIDAS, navarque lacédémonien, en- AMPHILOCHOS, fils d'Amphiarüs, II, 68.
voyé à Lesbos, III, 16, 26 ; refuse AMPHIPOLIS ville du littoral de la
d'attaquer Mytilène, III, 31 ; égorge Thrace, colonie d'Athènes, I, 100, IV,
DES NOMS ET DES CHOSES. 563
102, 103; sa situation, V, 7, 11 ; ANTIPPOS, Lacédémonien, V, 19.
prise par Brasidas. IV, 102 ; Cléon se ANTISSA, ville de Lesbos, III, 18, 28
dirige vers elle avec une flotte athé- VIII, 23.
nienne, V, 3 ; bataille livrée sous ses ANTISTHÉNÈS, Spartiate, VIII, 39, 61 .
murs, V, 6 ; malgré le traité, cette APHRODISIA, ville de Laconie, IV, 56.
ville n'est pas rendue aux Athéniens, APHYTIS , ville de la Pallène , Í, 64.
V, 18, 21 , 35, 46 : ceux-ci préparent APIDANOS, fleuve de Thessalie, IV, 78.
une expédition contre elle, V, 83 ; APODOTES, peuplade étolienne, III, 94.
Évétion, général athénien, la bloque, APOLLODOROS, Athénien. VII, 20.
VII, 9. APOLLON, Son temple à Action, I, 29 ;
AMPHISSA, ville des Locriens-Ozoles , près de Naupacte, II, 91 ; à Leucade,
III, 101. III, 94 ; à Délion, IV, 90 ; au cap
AMYCLE, ville de Laconie, V, 18. Malée, VII, 26 ; à Cnide, VIII, 35 ;
AMYNTAS, roi de Macédoine, II, 95, temple d'Apollon Pythien à Del-
100. phes, IV, 118. V, 18 ; à Athènes , II,
AMYRTÉE, Égyptien , I, 110. 15, VI, 54; Pythéen, en Argolide , V,
ANACÉION , temple des Dioscures à 53 ; Archégétès , près de Naxos en
Athènes, VIII, 93. Sicile, VI, 3 ; fête d'Apollon Maléen
ANACTORION, colonie de Corinthe, à à Lesbos, III, 3 ; l'île de Rhénéa
l'entrée du golfe Ambracique , I, 55 ; consacréé à Apollon Délien , I , 13.
alliée des Lacédémoniens , II, 9, 80, III, 104 ; hymne à Apollon , III ,
81 ; ennemie des Acarnaniens, III, 104.
114; prise par eux et par les Athé- APOLLONIE , colonie corinthienne en
niens, IV, 49 ; n'est pas rendue aux Illyrie, I , 26.
Corinthiens , V, 30, VII, 31 . ARCADIE, province du Péloponèse ; a
ANAPOS, fleuve d'Acarnanie, II, 82 ; de toujours eu les mêmes habitants, I,
Sicile, VI, 66, 96, VII, 42, 78. 2; alliée des Lacédémoniens, V, 57,
ANAXANDROS, Thébain, VIII, 100. 60, 64, 67 ; soumise en partie par les
ANAXILAS, tyran de Rhégion, VI, 4. Mantinéens, V, 29; en guerre avec
ANDOCIDES, général athénien, I, 51. Lépréon, V, 31 ; otages arcadiens
ANDROCLES. Athénien, VIII , 65. déposés à Orchomène, V, 61 ; Arca-
ANDROCRATES, son monument près de diens mercenaires, III, 34, VII, 19,
Platée, III, 24. 57, 58.
ANDROMÉNÈS, Lacédémonien, V, 42. ARCESILAS, Lacédémonien, VIII, 39.
ANDROS, une des Cyclades, II, 55; al- ARCHÉDICÉ, fille d'Hippias ; son épita-
liée d'Athènes, IV, 42, VII, 57, VIII, phe, VI, 59.
69. ARCHELAOS, roi de Macédoine, II, 100.
ANDROSTHÉNÈS , Arcadien, vainqueur à ARCHERS à cheval, à Athènes, II, 13.
Olympie, V, 49. V, 84, VI, 9 ; Gètes, II, 96.
ANEA, ville sur le continent en face de ARCHESTRATOS, fils de Lycomédès, I,
Samos, III, 32 ; refuge des exilés , 57 ; père de Cheréas, VIII, 74.
IV, 75, VIII, 19 ; les Anéites tuent ARCHÉTIMOS, Corinthien , I , 29.
Lysicles, III, 19 ; un vaisseau d'A- ARCHIAS, Camarinéen, IV, 25 ; Héra-
néa, VIII, 61. clide, fondateur de Syracuse, VI, 3.
ANÉRISTOS, Lacédémonien, II , 67. ARCHIDAMOS, roi des Lacédémoniens,
ANTANDROS , ville d'Éolide , VIII, 108 ; I, 79 ; son discours à Lacédémone ,
prise par les exilés de Lesbos, IV, I, 80; commande la première inva-
52 ; reprise par les Athéniens, IV, sion de l'Attique, II, 10 ; hôte de
75 ; chasse la garnison perse, VIII, Périclès, II, 13 ; lenteur de ses opé-
108, 109. rations, II, 18, 19, 20 ; sa deuxième
ANTHÉMONTE, ville de Macédoine, II, invasion, II, 47 ; troisième, III, 1 ;
99. commence le siége de Platée, II, 71 ,
ANTHENA, ville de Cynurie, V, 41. son fils et successeur Agis, III, 89,
ANTHESTÉRION, mois attique , II, 15. IV, 2, V, 54.
ANTICLES , Athénien, I, 117. ARCHONIDAS , roi des Sicules, VII , 1.
ANTIGÉNÈS, Athénien, II, 23. ARCHONTES, leur nombre et leur pou
ANTIMÉNIDAS, Lacédémonien, V. 42. voir, I, 126 ; anciennement il y avait
ANTIMNESTOS , Athénien, III, 105. des archontes dans toutes les villes
ANTIOCHOS, roi des Orestes , II, 80. de l'Attique, II, 15 ; archontat de
ANTIPHEMOS, fondateur de Géla, VI, 4. Thémistocle, I, 93 ; de Pythodoros,
ANTIPHON, orateur athénien, VIII, 68, II, 2 ; d'Alcéos, V, 19, 25 ; de Pisis-
90.. trate, VI, 54.
564 TABLE ALPHABÉTIQUE
ARCTURUS, lever de cette constella- ARSACES, lieutenant de Tissapherne,
tion, II, 78. VIII, 108.
ARGILOS, ville de Thrace , colonie ARTABAZE, satrape, I, 129, 132, VIII, 5.
d'Andros, IV, 103, V, 6, 18 ; un Ar- ARTAPHERNE, Perse , IV, 50, VIII, 5.
gilien serviteur de Pausanias, I , 132. ARTAS, roi d'Iapygie, VII , 33.
ARGINON, en Ionie, VIII, 34. ARTAXERXES, roi de Perse ; son avéne-
ARGINUSES , îles voisines de Lesbos, ment, I, 137 ; sa mort, IV, 50 ; cité
VIII, 101. outre cela, I, 104, 109, VIII, 5,
ARGOS, ville du Péloponése , ennemie ARTÉMISIEN, mois à Lacédémone, V,
de Lacédémone , 1, 102 ; gouvernée 19.
démocratiquement, V, 44 ; ses ma- ARTEMISION, promontoire de l'Eubée,
gistrats, V, 47, 59 ; son ancienne III, 54.
domination, V, 69 ; Themistocle exilé ARTYNES, magistrats d'Argos, V, 47.
s'y réfugie, 1, 135 ; temple de Junon à ASIE, II, 97 ; mineure, I, 16.
Argos, II, 2, IV, 133. Les Argiens ASINÉ, ville de Messénie, IV, 13, 54,
forment une ligue contre Lacédé- VI, 93.
mone, V, 27, 28 ; s'allient avec ASOPIOS, Athénien , père de Phormion,
Athènes, V, 47; sont en présence I, 64 ; fils de Phormion, III, 7.
des Lacédémoniens et de leurs alliés, ASÓPOLAOS, Platéen, III, 52.
V, 58 ; sont defaits à Mantinée par ASOPOS, fleuve de Béotie, II, 5 .
les Lacédémoniens, V, 70 ; font avec ASPENDOS, ville de Pamphylie, VIII,
ces derniers un traité de paix et 81 , 87 , 88 , 99, 108.
d'alliance , V, 76 ; le gouvernement ASSJNAROS, fleuve de Sicile, VII, 84.
démocratique d'Argos est renversé ASSOCIATIONS à Athènes, VIII, 54, 81 .
par les Lacédémoniens, V, 81 ; les ASSYRIENS ( caractères), IV, 50.
Argiens le rétablissent, s'allient avec ASTACOS, ville d'Acarnanie, II, 30,
Athènes, et construisent leurs longs 102.
murs, V, 82 ; renouvellent la guerre ASTYMACHOS, Platéen, III, 52.
avec Lacédémone, V, 83 , VI, 7, 105 ; ASTYOCHOS, navarque Lacédémonien,
Argiens auxiliaires des Athéniens en VIII, 20 ; envoyé à Chios, 23; ses
Sicile, VI, 29, VII, 44, 57 ; battus par opérations en Ionie, 24 ; refuse de
les Milésiens , VIII, 25 ; Argos Am- secourir Chios, 38 ; les Lacédémo-
philochicon, II, 68, III, 102, 105. niens lui donnent des conseillers,
ARIANTHIDES, Athénien, IV, 91. 39; continue la guerre maritime,
ARIPHRON, Athénien, IV, 66. 40 ; mutinerie de ses soldats, 78,
ARISTAGORAS de Milet, IV, 102. 83, 84 ; son retour à Sparte, 85.
ARISTARCHOS , Athénien. VIII, 90, 92 ; ATALANTE, île voisine de la Locride
livre Enoé aux Béotiens, VIII, 98. opontienne, II, 32, III, 89, V, 18.
ARISTEUS, Corinthien, fils de Pelli- ATHENAGORAS, Syracusain, VI, 35, 41.
chos , I, 29 ; fils d'Adimantos , I, 60, VIII, 6.
61 , 63 , II, 67 ; Lacédémonien, IV, ATHÉNÉOS , Lacédémonien , IV, 119 ,
132 . 122 .
ARISTIDE , fils de Lysimachos, I, 91 , ATHÈNES, ancien asile, I, 2 ; centre de
96, V, 18 ; fils d'Archippos, IV, 50, l'État sous Thésée, II, 15 ; embellie
75. par les Pisistratides, VI, 54 ; rétablie
ARISTOCLES, Lacédémonien, V, 16, 71 , après la retraite des Perses, I, 89;
72. fortifiée par Thémistocle, I, 90 ; ses
ARISTOCLIDES , Athénien, II, 70. longs murs, I, 93, 107 ; étendue de
ARISTOCRATES , Athénien, V, 19, 24 , son enceinte, II, 13 ; reçoit les habi-
VIII, 9, 89. tants des campagnes, II, 14 ; origine
ARISTOGITON, I, 20, VI, 54. de l'empire des Athéniens, I, 96, 99
ARISTON, pilote syracusain, VII, 39. VI, 82 ; tributs payés par leurs al-
ARMÉS pesamment , voy. HOPLITES ; à lies, I, 96, II, 13, V, 18 ; caractère
la légère, voy. PELTASTES. des Athéniens, I, 70, 102, II, 40, VI,
ARNE, ville de Chalcidique, IV, 103. 87, VII, 14 , 48 ; leur goût pour la vie
ARNÉ, ville de Thessalie, I, 12. champêtre, II, 14 ; leur amour pour
ARNISSA, ville de Macédoine , IV, 128. les procès, I, 77; les premiers des
ARRHIBÉOS, roi des Lyncestes, IV, 79, Grecs qui aient déposé le fer pour un
83;
124. sa guerre contre Perdiccas, IV, genre de vie plus civilisé, I, 6 ; leur
constitution, II, 37, VI, 89 ; leur ha-
ARRIANA, ville de la Chersonèse, VIII, bileté dans la tactique obsidionale,
104. I, 102 ; leurs progrès dans la naviga
DES NOMS ET DES CHOSES . 565
tion, I, 93, 121 , 143, II, 88, 89, IV, BISALTIE, district de Macédoine, II,
14, VII, 34. 99, IV, 109.
ATHOS, situation de cette montagne et BITHYNIENS de Thrace, IV, 75.
villes qui s'y trouvent, IV, 109, V BOLBÉ, lac de Mygdonie , I, 58 , IV, 103,
3, 35, 82. BOLISSOS, village de Chios. VIII, 24.
ATINTANES , peuplade d'Epire, II, 80. BOMIENS, peuplade étolienne, III, 96.
ATRAMYTTION, ville d'Eolide, V, 1, BORÉE, III, 23, VI, 104.
VIII, 108. BORIADES , Eurytane , III, 100.
ATRÉE , fils de Pélops , I , 9. BOTTIE OU BOTTIÉE, district de Ma-
AULON , ville de Chalcidique, IV, 103. cédoine, II, 99 , 100 ; Bottique , partie
AUTEL, des Euménides à Athènes, I, de la Chalcidique, 1 , 65, II , 101 ; ses
126 ; de Jupiter à Olympie, V, 50 ; habitants sont appelés Bottiéens , I,
d'Apollon Archégétès à Naxos, VI, 3 ; 57, II, 79.
d'Apollon Pythien à Athènes, VI , 54 ; BOUCOLION, ville d'Arcadie , IV, 134.
des douze dieux, VI, 54 ; autel ser- BOUDORON , fort à Salamine , II, 94. III,
vant de refuge, IV, 98, VIII, 84. 51.
AUTOCLES, Athénien , IV, 53, 119. BOUPHRAS, endroit près de Pylos, IV,
AXIOS, fleuve de Macédoine, II, 90 : 118.
BRASIDAS , Spartiate, secourt Méthone .
II, 25 ; donné pour conseil à Cné-
B mos, II, 85 ; à Alcidas, III. 69, 76,
79 ; tente un coup de main sur le
BACCHUS , Son temple aux Marais, II, Pirée, II, 93 ; sa vaillance à Pylos,
15 ; son théâtre à Athènes , VIII, 93, IV, 11 , 12 ; secourt Mégare , IV, 70 ;
conduit une armée en Thrace à tra
94; à Munychie, VIII, 93 ; à Corcyre , vers la Thessalie , IV, 78 ; son éloge ,
III, 81 ; ses fêtes, voy. DIONYSIES. II, 25, IV, 108, V, 7 ; son expédition
BARBARES, Homère n'oppose jamais ce dans le Lyncos , IV, 83 ; il s'empare
nom à celui de Grecs, 1, 3 ; les Bar- d'Acanthe , IV, 84 ; et de plusieurs
bares vont toujours armés et ont autres villes du littoral de la
plusieurs coutumes conformes à cel-
les de l'ancienne Grèce , I, 6 ; leur Thrace, notamment d'Amphipolis ,
tactique , IV, 126 ; parlant deux lan- IV, 102. 120 ; couronné comme libé
gues, IV, 109 ; le Barbare, le roi de rateur de la Grèce, IV, 121 ; il fait
Perse, comme ayant porté ses armes une seconde expédition dans le
contre la Grèce, I, 14, 18, 69, 73, 75, Lyncos, IV, 124 ; s'approche de Poti-
90, 96, 97, 118, 132, 144 , III , 56, 62, dée, IV, 135 ; ses manœuvres devant
VI, 83. Amphipolis, V, 6 ; sa victoire et sa
BATAILLONS, des Lacédémoniens, IV, mort, V, 10; honneurs rendus à sa
mémoire, V, 11 .
8, V, 67, 68 ; des Corinthiens, IV, BRAURO, femme de Pittacos, IV. 107.
43; des Argiens . V, 72. BRICINNIES, fort des Léontins, V, 4.
BATTOS, général corinthien, IV, 43. BRILESSOS, montagne d'Attique, II, 23.
BÉLIERS, Voy. MACHINES .
BELLONE , Son temple près de Mégare , BROMEROS, père d'Arrhibée, IV, 83.
BROMIScos, ville de Chalcidique, IV,
IV, 67. 103 .
BÉON, ville de la Tétrapole dorienne, BRULOT, VII, 53.
I, 107.
BÉOTARQUES , magistrats supérieurs BYZANCE, prise par les Grecs sur les
de la Confédération béotienne , II, 2, Mèdes. I, 94, 128 ; se révolte contre
V, 37 ; leur nombre, IV, 91 ; de les Athéniens, I, 115 ; rentre dans le
Thèbes, II, 2, VII , 30. devoir, I, 117 ; passe aux Péloponé-
BÉOTIE, anciennement nommée Cad- siens, VIII, 107.
méide, I, 12 ; sa fertilité, 1, 2 ; sa
population , I, 12; III. 61 ; ses limites,
ÎII, 95. IV. 76, 99, VII, 19 ; ses qua- C
tre Conseils, V, 38 ; sa cavalerie, II,
9, IV. 72; les Béotiens parents des CACYPARIS , fleuve de Sicile , VII, 80.
Lesbiens, III, 2, VIII, 5, 10 ; leurs
vaisseaux dans la guerre de Troie, I, CADMÉIDE , ancien nom de la Béotie ,
I, 12.
10 ; alliés des Lacédémoniens , II, 9 ; CADUCÉE , insigne des hérauts , 1 , 53.
de Syracuse, VII, 58. CALEX, fleuve de Bithynie, IV, 75.
BERRHÉE, ville de Macédoine , I, 61 . CALLIADES, Athénien, I, 61 .
THUCYDIDE .
32
$566 TABLE ALPHABÉTIQUE
LLÉNIE , île de la mer Ionienne ,
CALLIAS , père de Callicratès , I, 29 ; de CEPHA I, 27 , II, 80 ; ses villes, II, 30 ; alliéé
Calliadès , I, 61, 63; d'Hipponicos , III, d'Athènes , II, 9, 30, III, 94, VII, 31,
91 ; fils d'Hypéréchidès , VI, 55. 57; attaquée par les Corinthiens ,
CALLICRATES , Corinthien , 1 , 29. II, 33.
CALLIENS , peuplade étolienne , III, 96. CÉRAM IQUE , faubourg d'Athènes , VI ,
CALLIGITOS , Mégarien , VIII, 6, 8, 39. é II, 34..
CALLIMACHOS , père de Phanomachos , 57 ; indiqu
NE
II, 70; de Léarchos , II, 67. CERCI , montagne de Thrace, II, 98.
CALLIRRHOE , fontaine d'Athènes , II, 15 . CERDYLION , ville de Thrace , V, 6, 8 ,
CALYDON , ville d'Etolie , III, 102. 10.
CAMARINE , ville de Sicile ; sa fondation , CÉRYCINE ES OU HÉRAUTS , VIII, 53.
CESTR
VI, 5 , neutre entre Athènes et Sy- CHALCÉ , ile , district d'Épire , I, 46.
racuse, 75; les deux partis cherch . ent voisine de la Carie , VIII ,
à l'attirer , 76 ; s'allie avec Syracuse, CHALC41, 44, 55 , 60.
ÉDOINE , ville du Pont, IV, 75.
VII, 33, 58. CHALCIDÉENS DE THRACE, se révoltent
CAMBYSE, roi des Perses, I, 13. contre les Athéniens, I, 57, 58 ; com-
CAMIROS , place de l'ile de Rhode, VIII, battent à Potidée, I, 62; leur pays
44. est ravagé, 1, 65 ; vainquent les Athé-
CANASTREON , en Chalcidique, IV, 110. niens, II, 79 ; Sitalcès dévaste la
CAPATON , Locrien , III , 103. Chalci dique, II, 101 ; ils appellent
CARCINOS , Athénien , II, 23. Brasidas , IV, 79 , 81 ; s'allient avec
CARDAMYLA , village de Chios, VIII, 24. Argos , V , 31 ; renouvellent leur al-
CARIE , province de l'Asie Mineure, I, liance avec Lacédémone, V, 80 ; n'ont
116 , VIII , 5 ; la Cariemaritime alliée avec les Athéniens que des trêves de
des Athéniens , II, 9 ; pirates cariens , dix jours, VI, 7, 10; leurs cavaliers,
II, 69; les Cariens , anciens habitants II , 79, V, 10 ; leurs peltastes , IVrs
des îles, I, 4 , 8 ; voisins des Doriens, 123 , V, 6, 10; leurs ambassadeu
II, 9 ; un Carien parlant deux lan- accompagnent Perdiccas, IV, 83 .
gues , VIII, 85. IDÉUS , navarque lacédémonien ,
CARNÉEN , mois à Lacédémone , V, 54; CHALC VIII , 6 , 8 , 11 , 12 , 17 ; traite avec
fêtes carnéennes , V, 75, 76. Tissap herne, 18, 36, 43; sa mort, 24.
CARRIÈRES DE SYRACUSE , VII , 86, 87. CHALCIS, ville d'Eubé e, VI, 4, VII, 29,
CARTERIES, port d'Ionie , VIII, 101 . VIII, 95 ; son ancienne guerre avec
CARTHAGE , CARTHAGINOIS , I, 13, VI , Érétrie , I, 15 ; asservie par les Athé-
2, 15, 34, 90. niens, VI , 76 , VII , 57 ; ses colonies
CARYE, place de Laconie , V, 55. en Sicile , III, 86 , VI, 3 , 4, 5; les
CARYSTOS , ville d'Eubée, I, 98 , IV, 42 , Chalcidéens parents des Ioniens, IV,
VII, 57 , VIII , 69. 61 ; dialecte chalcidéen , VI, 5 ; villé
CASMENES , ville de Sicile ; VI, 5. d'Etolie, colonie de Corinthe, I, 108,
CATANE, ville de Sicile , sa fondation ,
VI, 3; sa situation, III, 116; sa puis- CHALÉ II, 83.
ENS de locrienne , III, 101 .
sance, VII, 14 ; les Catanéens parents · CHAONIENS, peupla , nation barbare du nord
des Léontins, VI, 20 ; alliés des de l'Épire , II , 68 , 80 , 81 ; défaits à
Athéniens , VI, 64 , 98, VII , 57. Stratos , II, 81.
CAULON, ville d'Italie, VII, 25. DRON, endroit près d'Argos , V,
CAUNOS , ville de Carie , I , 116 , VIII , CHARA 60.
39, 41, 42. 57, 88 , 108. ADES, Athénien, III, 86 , 90.
CEADE , précipice à Lacédémone , I , CHARÉ CHARICLES , Athénien, VII, 20, 26.
134. CHARM INOS , Athénien, VIII, 30, 41 , 42,
CÉCALOS , Mégarien , IV, 119. 73 .
CÉCINOS , fleuve d'Italie , III, 103. CHARYBDE , détroit de Sicile, IV, 24.
CÉCROPIA , Voy. CROPIES . CHÉNICE , mesure de capacité , IV, 16,
CÉCROPS , II, 15. VII, 87.
CÉCRYPHALÉE , îlot près d'Égine, I, 105. CHÉRA , îles d'Iapygie , VII, 33.
CÉLEUSTES , sur les vaisseaux , II, 84 , CHEREDES AS , Athénien , VIII , 74.
VII, RÉES,
70. he CHÉRO NÉE , ville de Béotie, I, 113, IV,
CENCH port de Corint , IV, 42 ,
76, 89.
44, VIII, 10, 20, 23.
CENÉON, promontoire d'Eubée , III, 93. CHERS ONÈSE DE THRACE , I , 11 , VIII ,
99, 102, 104 ; de Corinthie , IV, 42.
CENTORIPES , ville de Sicile , VI , 94 , CHIMERION en Thesprotide , I, 30, 46.
VII, 32. CHIONIS , Lacédémonien , V, 19, 24.
CEOs, une des Cyclades, VII, 57.
DES NOMS ET DES CHOSES . 567
CHIOS, île d'Ionie , alliée autonome CLÉONYMOS, Lacédémonien, IV, 132.
d'Athènes, VI, 85 : sa richesse, VIII, CLEOPOMPOS, Athénien , II, 26, 58 ..
45 ; sa modération , VIII , 24 ; grand CLÉRUQUES, colons athéniens, III, 50.
nombre de ses esclaves , VIII, 40 ; CLINIAS, Athénien, II, 26, 58.
sa défection, VIII, 14 ; assiégée par CLOCHETTE DES SENTINELLES , IV, 135 .
les Athéniens, VIII, 24; citée comme CNÉMOS , navarque lacédémonien , II ,
séjour d'Homère, III, 104. 66, 80, 81 , 82, 84, 85, 93.
CHORÉGIE, VI, 16. CNIDE , ville de Doride ; sa défection ,
CHROMON, Messénien, III, 98. VIII, 35, 41 , 52, 100 ; le promontoire
CHRYSIPPOS, fils de Pélops, I, 9. Triopion dans son territoire , 35 ;
CHRYSIS, prêtresse de Junon à Argos, II, l'ile de Lipara colonie des Cnidiens,
2; occasionne l'incendie du temple , III, 88.
IV, 133 ; Chrysis, Corinthien, II, 33 . CNIDIS, Lacédémonien, V, 51 .
CIGALES D'OR , portées anciennement COLONE, dème d'Attique , VIII , 67;
par les Atheniens, I, 6. Colones en Troade , I , 131.
CILICIENS , vaincus par les Athéniens , COLONIES ancien usage pour leur
I, 112. fondation , I , 24 , 27 , III , 92 ; leurs
CIMON, général athénien, prend Eïon , rapports avec leurs métropoles ,
I, 98 ; défait les Perses près de l'Eu- 25 , 34, 38 , III , 34, V, 11 , VI , 4 , 5.
rymédon , 100 ; va au secours des COLOPHON , ville d'Ionie, III, 34 ; port
Lacédémoniens, 102 , 108 ; sa mort , des Colophoniens près de Torone ,
112. V , 2.
CITÉ , ancien nom de l'acropole d'A- COMBUSTION SPONTANÉE , II, 77.
thènes, II, 15. CONON, général athénien, VII, 31.
CITHERON, montagne de Béotie, II, 75, CONSEIL DES 500 à Athènes , élu au
III, 24. scrutin des fèves , VIII , 66 ; son in-
CITION, ville de Cypre, I, 112. stallation , 70; expulsé par les oli-
CLAROS, une des Cyclades, III, 33. garques, 69 ; rétabli , 97. Les quatre
CLAZOMÈNES, ville d'Ionie , se révolte. conseils de Béotie , V, 38 : conseils
contre les Athéniens, VIII, 14 ; sou- d'Argos et de Mantinée , V , 47 ; de
misé par eux, 23 ; pillée par Astyo- Corcyre, III, 70 ; de Chios, VIII, 14.
chos , 31. COPE, ville de Béotie, IV, 93.
CLEANDRIDAS , Lacédémonien , VI , 93 , CORCYRE , colonie de Corinthe , I , 25 ,
104, VII, 2. VII, 57 ; sa situation , I. 36 , 44 ; sa
CLEARCHOS, Lacédémonien, VIII, 8, 39, marine, I, 25, 33, 36 ; Thémistocle y
80. cherche un asile , I, 136; guerre de
CLEARIDAS, Lacédémonien , gouverneur Corcyre et de Corinthe au sujet
d'Amphipolis , IV, 132 , V , 6, 8, 10 , d'Epidamne, I, 24; son alliance avec
11 , 21, 34. Athènes , I , 44 , II , 9 , VII , 57 ; ses
CLÉENÉTOS, Athénien , III, 36. dissensions, III, 69, IV, 46 ; péan des
CLEIPPIDES, Athénien , III , 3. Corcyréens, VII , 44.
CLÉOBOULOS , éphore à Lacédémone , CORÉBOS, Plateen, III, 22.
V, 36, 37, 38. CORINTHE, ville du Péloponèse, sa si-
CLÉOMBROTOS, Spartiate, père de Pau- tuation, son commerce, I, 13, II, 92,
sanias , I, 94, II, 71 ; de Nicomédès , 93, 94, III, 85, 100, IV, 70, 74, VIII,
I, 107. 3, 7, 8 ; son isthme, I, 13, II, 10, 13,
CLÉOMÉDES, Lacédémonien , V, 84. III, 89, V , 75 , VIII, 7 , 11 ; les Co-
CLEOMENES, roi des Lacédémoniens, I, rinthiens reçoivent Épidamne, I, 25;
126 ; tuteur de Pausanias, III, 26 . défaits sur mer par les Corcyréens ,
CLÉON , orateur athénien , III , 36 , IV, I , 29 ; vainqueurs dans un second
21; son caractère, IV, 21, 22, 27, V, combat, I, 48 ; instigateurs de la
7, 16; sa harangue contre les Myti- guerre du Péloponèse , I , 67 , 119 ;
léniens, III, 37 ; s'oppose aux Lacé- alliés de Lacédémone , II , 9 ; se
démoniens , IV, 21 , 22 ; adversaire brouillent avec elle , V , 27 ; auxi-
de Nicias, IV, 27 ; son expédition à liaires de Syracuse, VI, 93, VII, 58 ;.
Pylos, IV , 28 ; fait massacrer les repoussent une descente des Áthé-
Scionéens , IV , 122 ; son expédition niens en Corinthie , IV, 42 ; livrent
en Thrace contre Brasidas , V, 2 ; sa un combat naval aux Athéniens, VII,
mort à la bataille d'Amphipolis , V, 34; drachme corinthienne , I , 27;
10. vaisseaux corinthiens , II, 9, VI, 104;
territoire de Corinthe, IV, 42, VIII ,
CLÉONÆ, ville d'Argolide , VI , 67 , 72 , 10.
74, 96 ; ville de l'Acté, IV, 109.
568 TABLE ALPHABÉTIQUE
CORONÉE, ville de Béotie, I, 113, III , CYRRHOS, ville de Macédoine, II, 100.
62, 67, IV, 92, 93. CYRUS l'Ancien, I, 13 , 16 ; le Jeune,
CORONTA, ville d'Acarnanie , II, 102. II, 65.
CORYCOS , place en Ionie, VIII, 14, 33, CYTHERE, ile, IV, 53 ; VII, 46 ; appar-
34. tenant à la Laconie , VII , 26 ; ses
CORYPHASION, nom donné à Pylos par villes, IV, 54; les Athéniens l'occu-
les Lacédémoniens, IV, 3, 118 , V, 18. pent . IV, 54 ; la gardent, IV, 118 ;
COS LA MÉROPIDE, VIII, 41. dirigent de là des courses en Laco-
CÔTE ( ville de la ) ou Acté, IV, 109. nie, V, 14 ; à rendre aux Lacédémo-
COTYLE , mesure de liquides, IV, 6; niens, V, 18 ; les Cythéréens servent
VII, 87. les Athéniens en Sicile, VII, 57 .
COTYRTA, place de Laconie, IV, 56. CYTINION, ville de la Tétrapole dorienne
COURONNE décernée à Brasidas , IV, I, 107 ; III, 95. 102.
121. CYZIQUE , ville de la Propontide, VIII,
CRANIENS de Céphallénie , II , 30 , 33 ; 107 ; Timagoras de Cyzique , VIII,
V, 35, 56. 6, 39.
CRANONIENS de Thessalie, II, 22.
CRATÉMÉNÈS , fondateur de Zanclé ,
VI, 4 . D
CRATESICLES, Spartiate, IV, 11 .
CRÉNE , place d'Amphilochie, III, 105 , DAÏMACHOS, Platéen, III, 30.
106. DAÏTHOS, Lacédémonien, V, 19, 24.
CRESTONIE, contrée de Macédoine, II, DAMAGÉTOS, Lacédémonien, V, 19, 24.
90, 100, IV, 109. DAMAGON, Lacédémonien, III, 92.
CRÉSUS, roi de Lydie, I, 16. DAMOTIMOS . Sicyonien, IV, 119.
CRÈTE, île, II, 9, 85, 92, III, 69 , VIII , DANAENS, nom général des Grecs dans
39; les Crétois fondent Géla, VI, 4, Homère, I, 3.
VII, 57; archers crétois, VI, 25, 43 ; DAPHNONTE, ville d'Ionie, VIII, 23, 31.
mercenaires, VII, 57 ; mer de Crète, DARDANOS, ville de l'Hellespont, VIII,
IV, 53, V, 110. 104.
CRISA (golfe de), I, 107; II, 69, 83; son DARIQUE ( statère ) , monnaie d'or ,
entrée, II, 86. VIII, 104.
CROCYLION, en Étolie, III, 96. DARIUS, fils d'Hystaspe, I, 14 ; soumet
CROMMYON , village de Corinthie , IV, les iles grecques , I , 10 ; combat les
42, 44, 45. Athéniens à Marathon, VI, 59; Aris-
CROPIES (dans les anciennes éditions, tagoras le fuit, IV. 102 ; fils d'Ar-
Cécropie), en Attique, II , 19. taxerxès, VIII, 5 ; traite avec les La-
CROTONE, ville d'Italie, VII, 35. cédémoniens, VIII , 18, 37 , 58 ; ses
CRUSIS , district de Thrace, II, 79. fils. VIII, 37.
CUIRASSES des Lacédémoniens, IV, 34. DASCON, fondateur de Camarine, VI, 5;
CUME, Voy. CYMÉ. nom d'une baie près de Syracuse,
CYCLADES, îles, I, 4, 9 ; colonisées par VI, 66.
les Athéniens , I, 12 ; alliées d'Athè- DASCYLITIDE, Satrapie, I, 129.
nes, II, 9. DAULIS, ville de Phocide, II, 29; donne
CYCLOPES, VI, 2. son nom au rossignol, II, 29.
CYDONIE, ville de Crète, II, 65. DAUPHINS , machines navales . VII, 41.
CYLLENE, port des Eléens, I, 30; II, 84, DÉCÉLIE, en Attique ; la situation, VII,
86, III, 69, 70, VI, 88. 19 ; fortifiée par les Péloponésiens,
CYLON, sa conspiration, I, 120 , 121.. VI , 91 , 93 , VII , 18 , 19 , 20; pertes
CYME, ville d'Eolide, III, 31 ; VIII, 22, qui en résultent pour les Athéniens,
31 , 100; son territoire . VIII , 101 ; VII, 27, 28 ; Agis y commande en sou-
ville d'Italie, VI, 4; île d'Ionie, VIII, verain, VIII, 3, 5 ; guerre de Décélie,
41, 42, 43. VII, 27; VIII, 69.
CYNES, Acarnanien. II, 102. DÉESSES vénérables ou Euménides ,
CYNOSSÉMA, promontoire de la Cher- I, 126.
sonèse, VIII, 104, 105. DÉLION, temple d'Apollon en Béotie,
CYNURIE , pays situé entre l'Argolide IV, 76, 89 ; fortifié par les Athéniens,
et la Laconie, IV, 56 ; sujet de guerre 90; pris par les Béotiens, 100 ; ba-
entre les deux peuples, V, 41. taille de Délion, IV, 93 ; ses résul-
CYPRE, ile, I, 94, 104, 128. tats, V, 14, 15.
CYPSELA, en Arcadie, V, 23. DELOS, une des Cyclades ; sa purifica-
CYRENE, ville de Libye, I, 110; VII, 50. tion, I, 8, III, 104, V, 1 ; trésor des
DES NOMS ET DES CHOSES. 569
alliés, I, 96 ; éprouve un tremble- d'Ionie, 23, 24, 54, 55 ; partisan de la
ment de terre, II, 8 ; les Péloponé- démocratie, 97.
siens y abordent, III, 29, VIII, 80 ; DIOMILOS, Andrien, VI, 96, 97.
ses fêtes, III, 104 ; les Déliens ex- DION, ville de Macédoine, IV, 78 ; du
pulsés, V, 1 , VIII , 108 ; rétablis, V, mont Athos, IV, 109.
32. DIONYSIES, fêtes de Bacchus ; urbai-
DELPHES, Son temple accessible à tous nes, V, 20, 23 ; anciennes, II, 15.
les Grecs, IV, 118, V, 18 ; sujet de DIOSCURES, Castor et Pollux ; leur tem-
guerre, I, 112 ; dépouilles qu'on y ple à Corcyre, III, 75, près de To-
envoie, I, 132 , IV, 134 ; les Lacédé- rone, IV, 110.
moniens songent à y faire un em- DIOTIMOS, Athénien, I, 45, VIII, 15.
prunt. I , 121 ; sa prêtresse gagnée DIPHILOS, Athénien, VII, 34.
par Plistoanax , V, 16 ; son oracle DOBÉROS, ville de Péonie, II, 98, 99,
I, 25, 28, 103 , 118 , 126, 134 , II, 17, 100.
54, 102, III, 96 , IV, 118, V, 16. 32. DOLOPES, peuple de Thessalie , I, 98,
DELPHINION , place de Chios, VIII, II. 102, V, 51.
38, 40. DORCIS , Lacédémonien, I , 95.
DÉMARATOS, Athénien, VI, 105. DORIENS, Conquérants du Péloponèse,
DEMARCHOS, Syracusain, VIII, 85. I, 12 ; fondent Lacédémone, I, 18,
DÉMÉAS, Athénien, V, 116. V, 16; ennemis constants des Ioniens,
DÉMIURGES, magistrats de Mantinée et IV, 61, VI, 80, 82 , VII, 57 ; dialecté
d'Élis, V, 47. dorien, III, 112, VI, 5; institutions
DÉMODOCOS, Athénien, IV, 75. doriennes, VI, 4; villes doriennes de
DÉMOSTHENE, général athénien ; con- Sicile, III, 86, IV, 64 ; Doriens de la
duit une flotte autour du Pélopo- Tétrapole , I , 107 , III, 92 ; Doride
nèse, III, 91 ; sa malheureuse expé- d'Asie Mineure, II, 9.
dition en Etolie, III, 94 ; élu général DORIEUS, athlète rhodien, III, 8 ; géné-
par les Acarnaniens , il défait les ral des Thuriens, VIII, 35, 84.
Ambraciotes , III , 107 ; rentre à DOROS , Thessalien, IV, 78.
Athènes, III , 114 ; son expédition de DRABESCOS, place en Edonie, I, 99, IV,
Pylos et de Sphactérie, IV, 2 ; à Ni- 102 .
sea, IV, 66 ; en Béotie, IV, 76; en DRACHME attique, VIII, 29 ; corinthien-
Sicile, VII, 16 ; attaque les Épipoles, ne, I, 27 ; éginétique, V, 47.
43; opine pour la levée du siége, 47; DROENS, peuplade thrace, II. 101 .
commande l'arrière-garde pendant DRYMUSSA, ilot près de Clazomènes,
la retraite, 80 ; capitule, 82 ; est mis VIII, 31.
à mort, 86. DRYOPES, VII, 57.
DÉMOTÉLÉS, Locrien, IV, 25. DRYOSCEPHALES , col du Cithéron, III,
DERCYLLIDAS, navarque lacédémonien, 24.
VIII, 61. DYMÉ, ville d'Achaïe, II, 84.
DERDAS, Macédonien, I, 57, 59.
DERSÉENS , peuple de Thrace, II, 101.
DEUCALION, I, 3. E
DIACRITOS, Lacédémonien, II, 12.
DIAGORAS, Thurien, VIII, 35. ECCRITOS, Spartiate, VII, 19.
DIANE d'Ephèse, III, 104, VIII, 109. ÉCHÉCRATIDAS, Thessalien, I, 111.
DICTIDIENS, voy. DIENS. ÉCHÉTIMIDAS, Lacédémonien, IV, 119.
DIDYME, une des îles d'Éole, III , 88 . ÉCHINADES, îles à l'embouchure de l'A-
DIEMPOROS, Thébain, II, 2, chéloüs, II, 102.
DIENS, peuplade thrace, II, 96, V, 35 (où ÉCLIPSES de soleil , I, 23, II, 28, IV, 52;
le texte reçu porte Dictidiens), V, de lune, VII, 50.
82, VII, 27. ÉCOLE à Mycalessos, VII, 29.
DIITRÉPHES, général athénien, III, 75, ÉDONIENS, peuple de Thrace, I. 100, II,
IV, 53, 119 ; emmène les Thraces. 99, IV, 102, 107, 108, 109, V, 6.
mercenaires, VII, 29 ; envoyé en ÉÉTIONEA, partie du Pirée , VIII, 90,
Thrace, VIII, 64. 91, 92.
DINIADAS, Lacédémonien , VIII, 22. ÉGALÉE, montagne d'Attique, II, 19.
DINIAS, Athénien, III, 3.' ÉGÉE (mer), I, 98, IV, 109,
DIODOTOS, Athénien, III, 41 ; son dis- ÉGESTE, ville de Sicile, VI, 2, 6 ; ap-
cours en faveur des Mytiléniens, 42. pelle les Athéniens , 6. 8 ; artifice
DIOMEDON, général athénien. VIII, 10, pour les tromper, 44 ; les Égestains
20; dirige les opérations sur les côtes barbares, VI, 11 .
570 TABLE ALPHABÉTIQUE
ÉGINE, sa marine, I, 14 ; sa guerre con- EOLIDE, partie de l'Etolie, III, 102.
tre Athènes, I, 105; sa soumission, ÉOLIENS, anciens habitants de Corin-
I, 108 ; les Éginètes secourent Lace- the, IV, 42 ; villes éoliennes, IV, 52;
démone lors de la révolte des Hilotes, Eoliens d'Asie et de Thrace sujets des
IV, 56; excitent les Péloponésiens à Athéniens, VII, 57.
la guerre contre Athènes, I , 67 ; ex- EON, ville de Chalcidique, IV, 7.
pulsés de leur ile par les Athéniens, EORDIE, district de Macédoine, II, 99.
qui la peuplent d'une colonie, II, 27 ; ÉPHÈSE, ville d'Ionie, III, 32, 33 , IV,
s'établissent à Thyréa, II, 27, IV, 56; 50, VIII, 19 ; son temple et ses fêtes
y sont massacrés par les Athéniens, de Diane, III, 104, VIII. 109.
IV, 57 ; colons d'Égine auxiliaires des ÉPHORES, magistrats de Lacédémone ,
Athéniens en Sicile, VII, 57 ; secon- I, 131 , 133, 134 ; leur pouvoir, I, 87,
dent l'établissement de l'oligarchie à 131 , V, 36, VIII, 6, 12 ; éponymes :
Athènes, VIII, 69 ; pillés par la flotte Enésias, II, 2 ; Plistolas, V, 19.
lacédémonienne , VIII, 92. ÉPHYRA, ville de Thesprotide, I, 46.
ÉGITION, ville d'Etolie, III, 97. ÉPICLES, Athénien, I , 45, II, 23 ; Pélo-
ÉGYPTE, se révolte contre le roi de ponésien, VIII , 107.
Perse, I, 104 ; les Athéniens secou- ÉPICOUROS, Athénien, III, 18.
rent les insurgés, 109 ; retombe sous EPICYDIDAS, Lacédémonien, V, 12.
la domination des Perses, 110; nou- ÉPIDAMNE, ville d'Illyrie, I, 24, III, 70.
velle flotte athénienne, 112 ; blé ap- ÉPIDAURE, ville indépendante, située à
porté d'Égypte, VIII, 35 ; satellites l'est de l'Argolide, II, 56, IV, 45; son
égyptiens de Pausanias, I, 130. territoire confinait à celui de Corin-
EÏON, ville de Thrace, I, 98, IV, 50, the, VIII, 10 ; en guerre avec Argos,
102, 104. 106, 107, V, 6. V, 53 ; temple de Junon à Epidaure,
ÉLAPHÉBOLION, mois attique, IV, 118, fortifié par les Athéniens. V, 75.
V, 19. ÉPIDÉMIURGES , commissaires corin-
ÉLÉATIDE, district de Thesprotide, I, thiens à Potidée, I, 56.
46. EPIPOLES, colline à Syracuse, VI, 75,
ÉLÉONTE, ville de la Chersonèse, VIII, 101 , 102, 103 ; sa description, VI, 96,
102, 103, 107, attaquée par les Athéniens, VII, 43.
ÉLÉOS, VOY. LÉROS. ÉPISTATE, président de l'assemblée du
ÉLEUSINION, temple à Athènes, II, 17. peuple à Athènes , IV, 118.
ÉLEUSIS, ville d'Attique. I, 114, II, 9, ÉPITADAS, Lacédémonien, IV. 8, 31, 38.
20, 21 , IV, 68 ; les Éleusiniens en ÉPITÉLIDAS, Lacédémonien, IV, 132.
guerre avec Erechthee, II, 15. ÉPOTIDES , Soutiens des éperons de ga-
ÉLIDE, province du Péloponèse, II, 66; lères, VII, 34, 36, 62.
creuse, II, 25 ; le chantier des Éléens, ERE, ville d'Ionie, VIII, 19, 20.
I, 30 ; leur territoire, V, 34 ; ils en- ERASINIDÈS, Corinthien, VII, 7.
trent dans la ligue d'Argos, V, 31 ; ÉRASISTRATOS, Athénien, V, 4.
sebrouillent avec les Lacédémoniens ERATOCLIDES, Corinthien, I, 24.
au sujet de Lépréon, V, 49 ; prési- ERECHTHÉE, roi d'Athènes, II, 15.
dent aux jeux olympiques, V, 50. ÉRÉSOS. ville de Lesbos, III , 18, 35,
ELIMIOTES, peuple de Macédoine, II, 90. VIII, 23, 100, 101 , 103.
ELLOMÈNE, endroit du territoire de ÉRÉTRIE . ville d'Eubée ; sa situation,
Leucade, III, 94. VIII, 60 ; son ancienne guerre avec
ÉLYMES, VI, 2. Chalcis, I, 15 ; métropole de Mendė,
EMBATOS, endroit du pays d'Erythres, IV, 123 ; tributaire d'Athènes, VII,
III, 29. 57 ; sa défection, VIII, 95.
ENDIOS, éphore à Sparte, VIII, 6, 12 ; ÉRINÉOS, ville de la Tétrapole dorienne,
député à Athènes, V, 44. I, 107; ville d'Achaïe, VII, 34; fleuve
ÉNIENS, peuple de Thessalie, V , 51. de Sicile, VII, 80.
ENIPÉE, fleuve de Thessalie, IV. 78. ERYTHRES, ville d'Ionie, III, 33, VIII,
ENNÉACROUNOS , fontaine d'Athènes , 5.6, 14, 24. 28, 32, 33; son territoire,
II, 15. III, 29 ; ville de Béotie, III, 24.
ÉNOMOTIES, Subdivision de l'armée la- ÉRYX, montagne de Sicile, VI, 2 ; son
cédémonienne . V, 68. temple de Vénus. VI. 46.
ENOS, ville de Thrace, IV, 24; tribu- ERYXIDAÏDAS, Lacédémonien, IV, 119.
taire d'Athènes , VII, 57. ÉTÉONICOS, Lacédémonien, VIII, 23.
ENTIMOS, fondateur de Géla, VI, 4. ÉTHÉENS, de Laconie, I, 101.
EOLADAS, Béotien , IV, 91. ÉTHIOPIE, II, 48.
ÉOLE (iles d'), III, 98. ETNA, montagne de Sicile, III, 116.
DES NOMS ET DES CHOSES. 571
ÉTOLIE, sa description, III, 94 ; expé- FLOTES, leur usage dans l'armée lacé--
dition désastreuse des Athéniens en démonienne, V, 70.
Etolie, III, 97. FONTAINES (Les), ou CRENÆ, endroit
EUBÉE, sa situation, II, 55. III, 93, IV, de l'Amphilochie, III , 105 , 106.
76 ; conquise par les Athéniens, I, FORÊT D'ÉTOLIE, III, 98 ; de Sphacté-
23 ; se soulève, est soumise par Pé- rie, IV, 30 ; forêts qui s'enflamment
riclès, I , 114 ; asservie aux Athé- spontanément, II, 77.
niens, IV, 92, VI, 76 , 84 ; gardée par Fossé du roi de Perse, IV, 109.
eux, II, 26, 32. III, 17, VIII, 1 , 74 ; FRONDEURS, IV, 100 , VI, 22, 25 ; rho-
grenier d'Athènes, VII, 28, VIII, 96 ; diens, VI, 43 ; distincts des lanceurs
Eubéens auxiliaires des Athéniens en de pierres, VI, 69, VII, 31 , 42.
Sicile, VII, 57 ; défection de l'Eubée. FURIES , voy. DÉESSES VÉNÉRABLES .
VIII, 5 , 95.
EUBOULOS , Lacédémonien, VIII, 23.
EUCLES, général athénien, IV, 104 ; Sy G
racusain. VI, 103.
EUCLIDES, fondateur d'Himéra, VI, 5. GALEPSOS , ville de Chalcidique, IV, 107,
EUCRATES, Athenien, III, 51 . V, 6.
EUCTÉMON, Athénien, VIII, 30. GAULITES, Carien. VIII, 85.
EUMACHOS, Argien, II, 33. GELA, ville de Sicile ; sa fondation, VI,
EUMOLPE, roi d'Eleusis , II, 15. 4, VII, 50; colonie de Rhode, VII, 57,
EUMOLPIDAS, Plateen, III, 20. 58 ; alliée de Syracuse, VII, 33, 57,
EUMOLPIDES, college de prêtres à Athè- 58.
nes, VIII, 53. GÉLÉATIS, Voy. HYBLA.
EURIPE, canal de l'Eutée, VII, 29, 30. GELON, tyran de Syracuse, VI, 4.
EURIPIDES, général athénien, II. 70, 79. GÉRANIE, montagne de Mégaride, I,
EUROPOS, ville de Macédoine , II, 100. 105, 107, 108 , IV, 70.
EURYALE Sommité des Épipoles de Sy- GERASTIEN, mois à Lacédémone, IV,
racuse, VI , 97, VII, 2. 43. 119.
EURYBATOS, Corinthien, I, 47. GÉRESTOS, port de l'Eubée, III, 3.
EURYLOCHOS . Spartiate, III, 100 ; sou- GETÆ, fort dans le pays des Sicules ,
met les Locriens, 101 , 102 ; secourt VII, 2.
les Ambraciotes, 106 ; sa mort, 109. GETES, peuple voisin des Scythes, II,
EURYMACHOS, Thébain. II, 2, 5 . 96.
EURYMEDON, fleuve de Pamphylie,1,100 . GIGONOS , ville de Macédoine, I, 61 .
EURYMEDON, général athénien ; envoyé GLAUCE, endroit du pays de Milet,
à Corcyre, III, 80 ; en Béotie, 91 ; en VIII, 79.
Sicile, 115, IV, 2 ; intervient à Cor-GLAUCON, Athénien , I , 51 .
cyre, IV, 46 ; collègue de Nicias, VII,GOAXIS , Édonien, IV, 107.
16, 31, 33, 42 ; opine pour la levée GOLFE d'Ambracie , I, 55 , III, 107 ; de
du siége, VII, 49 ; est tué, 52. Crisa, I , 107 , II, 92 ; d'Iasos , VIII ,
EURYSTHÉE, roi de Mycènes, I, 9. 26 ; Ionien, I, 24, VI, 13, VII, 57 ;
EURYTANES, peuplade étolienne , III, 94. Maliaque, III, 96 , IV, 100, VIII , 3 ;
EURYTIMOS, Corinthien, I, 29. Piérique, II, 99 ; Térinéen, VI, 104 ;
EUSTROPHOS , Lacédémonien, V, 40. Tyrrhénien, VI, 62.
EUTHYCLES, Corinthien, I, 46, III, 114. GONGYLOS, Éretrien , I, 128 ; général
EUTHYDÉMOS, général athénien, V, 19, corinthien, VII , 2.
24, VII, 16, 69. GORTYNE, ville de Crète, II, 85.
EUXIN (PONT), II , 96, 97. GORTYNIE, ville de Macédoine, II, 100.
ÉVALAS, Spartiate, VIII, 22 . GRAÏQUE, Voy. PÉRAÏQUE.
ÉVARCHOS, tyran d'Astacos, II, 30, 33; GRÉÉENS , peuple de Thrace, II, 96.
fondateur de Catane, VI, 3. GYLIPPE, Lacédémonien, envoyé pour
ÉVÉNOS, fleuve d'Etolie, II , 83 .. commander les Syracusains,,VI, 93;
ÉVESPERITES, peuple de Libye, VII, 50. sa traversée, 104 ; son arrivée à Sy-
ÉVÉTION, général athénien, VII, 9. racuse, VII, 1 ; prend le fort de Lab-
EXÉCESTOS , Syracusain, VI, 73 . dalon, 3 ; battu par les Athéniens
dans une première rencontre, il prend
sa revanche, 5. 6 ; rassemble des
F troupes en Sicile, 7 , 12, 21 ; prend
les forts de Plemmyrion, 22 ; amène
FÈVES, Conseil élu au scrutin des fèves, de nouveaux renforts, 46, 50 ; combat
VIII, 66, 69. les Athéniens sur le rivage, 53;
572 TABLE ALPHABÉTIQUE
exhorte les Syracusains, 65 ; défait HERCULE, V, 16 ; son temple près de
les Athéniens, 69 ; fait Nicias prison- Mantinée, V, 64, 66 ; sa fête à Syra-
nier, 85 ; ramène ses vaisseaux de cuse, VII, 73.
Sicile, VIII, 12. HÉRÉA, ville d'Argolide , V, 67.
GYMNOPÉDIES, fête à Lacédémone, V, HERMÉONDAS, Thebain, III, 5 .
82. HERMÈS, bustes de Mercure, VI, 27;
GYRTONIENS , peuple de Thessalie, II, enquête sur leur mutilation , 53,
22. HERMIONE, ville située au sud de l'Ar-
golide, I, 27, 128, II , 56, VIII , 3, 33.
HERMOCRATES, Syracusain, fils d'Her-
H mon, IV, 58; son caractère, VI, 72 ;
exhorte les Siciliens à la paix et à la
HAGNON, général athénien; envoyé à concorde, IV, 59 ; annonce l'approche
Samos, I, 117 : à Potidée, II, 58 ; au- des Athéniens, VI, 33 ; élu général,
près de Sitalcès, II, 95 ; jure le traité, 73 ; député à Camarine, 76 ; exhorte
V, 19, 24; fonde Amphipolis, IV, 102; les Syracusains à équiper une flotte,
ses monuments détruits , V, 11 ; père VII, 22 ; son stratagème, pour faire
de Théraménès, VIII, 68, 89. différer le départ des Athéniens , 73;
HALEX, fleuve d'Italie, III, 99. conduit une escadre syracusaine en
HALIARTIENS, peuple de Béotie, IV, 93. Ionie, VIII, 26 ; résiste à Tissapherne,
HALICARNASSE, ville de Doride, VIII, 29, 45, 85 ; exilé, 85 ..
42, 108. HERMON, Syracusain, IV, 58, VI, 32 ;
HALIENS, pays maritime au sudde l'Ar- Athénien, VIII, 92.
golide, I, 105, II, 56, IV, 45. HÉSIODE, sa mort, III, 96.
HALYS, fleuve d'Asie Mineure, I, 16. HESSIENS, peuplade locrienne, III, 101.
HAMAXITOS . ville d'Eolide, VIII, 101 . HESTIEA, ville d'Eubée, dépeuplée par
HAMIPPES, fantassins mêlés à la cava- les Athéniens, I, 114 ; habitée par
lerie, V, 57 . des colons d'Athènes, VII, 57.
HARMATONTE, ville d'Eolide, VIII, 101 . ПESTIODOROS, Athénien, II, 70.
HARMODIOS, I, 20, VI, 54. HIERA, une des îles d'Eole, III, 88.
HARMOSTE, Commissaire lacédémonien, HIERAMÉNÈS, Perse, VIII, 58.
VIII, 5. HIÉRÉENS, branche des Maliens, III, 92.
HARPAGION, ville de la Propontide , HIEROPHON, Athénien, III, 105.
VIII, 107, HILOTES, leur nombre, VIII, 40 ; crain-
HEBRE, fleuve de Thrace , II, 96. tes qu'ils inspirent aux Lacédémo-
HÉGÉSANDROS, Lacédémonien , IV, 132; niens, IV, 80 ; sollicités à la révolte
Thespien, VII, 19. par Pausanias, I, 132 ; se retirent sur
HÉGÉSIPPIDAS, Lacédémonien, V, 52. le mont Ithome, I, 101 , III, 54, IV,
HÉLÈNE, I, 9. 56 ; assiégés pendant dix ans et chas-
HÉLIXOS, Mégarien , VIII . 80. sés du Péloponèse, I, 102 ; établis à
HELLANICOS, historien, I, 97. Naupacte par les Athéniens, I, 103 ;
HELLAS,
tendaitnom qui anciennement ne s'é- employés dans l'armée lacédémo-
pas toute la Grèce, I, 3. nienne, IV, 6. V, 57, 64, VII, 19; la
HELLEN, fils de Deucalion , 1, 3. liberté promise à ceux d'entre eux
HELLENES, quels furent les premiers qui introduiront des vivres à Sphac-
peuples ainsi nommés, I, 3. térie, IV, 26 ; on affranchit ceux qui
HELLÉNOTAMES, trésoriers des alliés, ont servi sous Brasidas, V, 34 ; plu-
I, 96. sieurs désertent à Pylos, IV, 41 ; les
HELLESPONT, I , 89, 128 , II, 9, 96, VIII, Athéniens les en retirent, V, 35.
6, 8, 22, 23, 39, 80, 86, 96, 99, 100, HIMÉRA, ville de Sicile, VI , 5, 62, VII,
103, 106, 108, 109. 1. 58 ; son territoire, III, 115.
HELORE (route d' ), au sud de Syracu- HIMÉRÉON, place voisine d'Amphipolis,
se, VI, 66, 70, VII, 80. VII, 9.
HELOS, ville de Laconie, IV, 54. HIPPAGRÉTAS, Lacédémonien, IV, 38.
HEMUS, montagne de Thrace, II, 96. HIPPARQUE, fils de Pisistrate, I, 20, VI,
HERACLÉE PONTIQUE, IV, 75 ; Trachi- 54.
• nienne, III, 92, 93, IV, 78, V, 12, 51 , HIPPIAS, père de Pisistrate, VI, 54;
52. fils aîné de Pisistrate , I, 20, VI, 54;
HERACLIDES, tuent Eurysthée, I, 9; comment il exerça la tyrannie, VI,
occupent le Péloponèse, I, 12 ; Pha- 59 ; Arcadien, III, 34.
lios Héraclide , I, 24 ; Archias, VI, 3. HIPPOCLES, Athénien, VIII, 13.
HERACLIDES, Syracusáin, v 73, 103. HIPPOCLOS, tyrandeLampsaque, VI, 59.
DES NOMS ET DES CHOSES. 573
HIPPOCRATES, général athénien , s'em- INESSA, ville des Sicules, III , 103 , VI,
pare de Niséa, IV, 66 ; trame un com- 94.
plot contre la Béotie, 76 ; fortifie Dé- IOLCIOs, Athénien, V, 19, 24.
lion , 90 ; exhorte ses soldats, 95 ; est ION, de Chios, VIII, 38.
tué, 101 ; týran de Géla, VI, 5 ; Lacé- IONIENS, parents des Chalcidéens, IV,
démonien, VIII, 35, 99, 107. 61 ; les Ioniens d'Asie originaires
HIPPOLOCHIDAS, Thessalien, IV, 78. d'Athènes , I, 2, 12, 95, II, 15 , III,
86, IV, 61, VI, 82 ; avaient le même
HIPPONICOS, Athénien, III , 91.
HIPPONOÏDAS , Lacédémonien, V, 71 , 72. costume que les Athéniens, I, 6 ; les
HOMÈRE, bien postérieur à la guerre mèmes fêtes, II, 15 ; leurs assem-
de Troie, 1, 3 ; exagère les faits, 9, 10; blées à Délos, III, 104 ; leur marine
Athènes peut se passer de ses louan- du temps de Cyrus, I, 13 ; soumis
ges, II, 41 ; citation de son hymne à par ce roi, I, 16 ; se révoltent et se
Apollon, III, 104. placent sous la protection des Athé-
HOPLITES, soldats pesamment armés . niens, I, 89, 95 , VI, 76 ; l'Ionie n'a
leur nombre à Athènes, II, 13 ; leur pas de place fortifiée, III, 33 ; les
solde, III, 17. Lacédémoniens font révolter une
HYBLA-GÉLÉATIS, ville de Sicile, VI, grande partie de ce pays, VIII, 6, 11,
62, 94. 39 ; golfe Ionien , mer Adriatique,
HYBLON, roi des Sicules, VI, 4. I, 24, II, 97, VI, 30, 34, 104, VIII,
HYCCARA, ville des Sicaniens , VI, 62 ; 33.
esclaves provenant du pillage de cette IPNÉENS, peuplade locrienne, III, 101.
ville, VII, 13. ISARCHIDAS, Corinthien, I, 29.
HYÉENS, peuplade étolienne, III, i01 . ISARCHOS, Corinthien, I, 29.
HYLIAS, fleuve d'Italie, VII, 35. ISCHAGORAS, Lacédémonien, IV, 132,
HYLLAÏQUE (Port), à Corcyre, III, 72, 6 V, 10, 21 , 24.
81. ISOCRATES, Corinthien, II , 83.
HYPERBOLOS, Athénien, VIII , 73. ISOLOCHOS , Athenien, III, 115.
HYSIES, ville de Béotie, III, 24; d'Ar- ISTER, fleuve de Scythie, II, 96, 97.
golide, V, 83. ISTHME de la Pallène, I, 56, 62, 64 ; de
HYSTASPÉ, Perse, I, 115. Leucade, III, 81 , IV, 8 ; de Corinthe,
voy. CORINTHE ; jeux isthmiques ,
VIII , 9, 10.
ISTHMIONICOS, Athénien, V, 19, 24.
I ISTONE, montagne de Corcyre, III, 85,
IV, 46.
IALYSOS, ville de l'ile de Rhode, VIII, ITALIE, origine de ce nom, VI, 2 ; colo-
44. nisée par les Péloponésiens, I, 12 ;
IAPYGIE (Pointe d') , en Italie, VI , 30 , alliée de Lacédémone, II, 7 ; abonde
44, VII, 33 ; mercenaires iapygiens , en bois de construction, VI, 90, VII,
VII, 33, 57. 25 ; fournit des vivres aux Athéniens,
IASOS, ville de Carie, VIII , 28, 29, 30, VI, 103, VII, 14 ; Grecs d'Italie (Ita-
54; golfe d'Iasos , VIII, 26. liotes), VI, 90, VII, 87, 91.
IBÉRIE, VI, 2 ; Ibériens mercenaires, ITALOS, roi des Sicules, VI, 2 .
VI, 90. ITAMANÈS, Perse, III , 34.
ICAROS , île, III, 29, 33, VIII, 99 . ITHOмE, montagne de Messénie, I, 101 ,
ICHTHYS, promontoire d'Elide, II , 25. 102 ; autel de Jupiter Ithomatas ,
IDA, montagne de Phrygie, IV, 52, VIII, 103.
108. ITONIENS, peuple d'Italie, V, 5.
IDACOS, place de la Chersonèse, VIII , ITYS, II, 20.
104.
IDOMÈNE, ville de Macédoine, II, 100 ;
colline d'Amphilochie, III, 112. J
ILION, I, 12, VI, 2.
ILLYRIENS, attaquent Epidamne, I, 26;
soudoyés par Perdiccas, IV, 124, JUNON, Son ;temple à Corcyre, 24,
125 ; Taulantiens, nation illyrienne, III, 79, 81 à Platée, III, 68 ; à Ar-
I , 24. gos, IV, 128 ; à Epidaure, V, 75.
IMBROS, ile de la mer Egée, VIII, 102, JUPITER, Ithomata s, I, 103 ; Milichios,
108 ; Imbriens alliés d'Athènes, III, 128 ; Libérateur, II, 71; Néméen, III,
5, IV, 28, V, 8, VII, 57. 96 ; Olympien, III, 14, V, 31 , 50 ;
INAROS, roi des Libyens, I, 104, 110. Olympéion d'Athènes, II, 15 ; de Sy-
574 TABLE ALPHABÉTIQUE
racuse, VI, 64, 65, 66, 70, 75 , VII, 4, LEMNOS, île de la mer Egée ; soumise
37. par les Athéniens, I, 115 ; colonisée
par eux, VII, 57 ; alliée d'Athènes,
II, 47, IV, 28. 109 , VIII, 102.
L LEOCORION, monument à Athènes, I,
20, VI. 57.
LABDALON, fort situé au sommet des LEOCRATES, Athénien, I, 105.
Épipoles, VI, 97, VII, 3. LÉOGORAS. Athenien, I. 51.
LAC COPAÏS, IV, 93 ; Bolbé, I, 58, IV, LÉON, Lacédémonien, III, 92, V, 44,
103 ; du Strymon, V, 7. VIII, 28, 61 ; Athénien, V, 19, 24,
LACÉDÉMONE, son aspect, I, 9; coloni- VIII, 23, 24, 54, 55 ; nom d'un en-
sée par les Doriens, I, 18 , V, 16 ; sa droit près de Syracuse, VI, 97.
distance de Pylos, IV, 3; multitude LEONIDAS Spartiate, I, 132.
de ses esclaves, VIII, 40: renversée LÉONTIADES, Thébain, II, 2.
par un tremblement de terre, I, 101 , LÉONTINS . fondation de leur ville, VI,
IV, 56 ; les Lacédémoniens possèdent 3; leur origine chalcideenne, 4, 20,
les deux tiers du Péloponèse, I, 10 ; 76, 79 ; leur parenté avec Athènes,
n'ont jamais eu de tyrans, et ont 50, 76 ; leur guerre avec Syracuse,
chassé ceux des autres villes. 18 ; III, 86 ; leurs dissensions, V, 4 ; leur
n'exigent point de tribut de leurs ville détruite par les Syracusains ,
alliés, 19 ; leur caractère, 69, 70, 84, VI, 6; les Athéniens veulent la réta-
118, VIII, 96 ; simplicité de leur cos- blir, VI, 8, 19, 47, 48, 50.
tume, 1, 6; leur loi de xénélasie, I, LÉOTYCHIDAS, roi des Lacédémoniens,
144, II, 39 ; division de leur armée, I, 89.
V, 68 ; ils ne poursuivent pas loin LÉPRÉON, ville de Triphylie, V, 31, 34,
les ennemis vaincus, 73 ; leurs géné- 50, 62.
raux portaient des bâtons, VIII, 84. LEROS, île voisine de Milet, VIII, 26,
LACÉDÉMONIOs, fils de Cimón, I, 45. 27 (dans le premier de ces passages,
LACHES, général athénien ; envoyé en l'ancien texte porte Éléos).
Sicile, III, 86, 90, 103, 115, 118, V, LESBOS, alliée autonome d'Athènes, I,
19, 24, 43; à Argos, V, 61 ; sa mort, 19, III , 10 ; sa défection, III, 2; sa
V, 74. soumissi on, 27; sa punition, 50 ; se-
LACON, Platéen, III, 52. conde défection, VIII, 5, 22.
LADE, île voisine dé Milet, VIII, 17, 24. LESPODIAS , Athénien, VI, 105 , VIII, 86.
LAMACHOS. général athénien ; perd sa LESTRYGONS, VI, 2 .
flotte dans le Pont, IV, 75 ; jure le LEUCADE, colonie de Corinthe, I, 30 ;
traité, V, 19, 24 ; envoyé en Sicile, sa situation, II, 30. III, 94; alliée
VI, 8; son avis dans le conseil dé des Péloponésiens, II, 84. III , 7, 80,
guerre, 49 ; sa mort, 101 , 103. VI. 104, VII, 2 ; leur fournit des
LAMIS, fondateur de Trotilos, VI, 4. vaisseaux, I, 27, 46, II, 9, III, 69,
LAMPON, Athénien, V, 19, 24. VII, 7, 58, VIII. 106 ; repousse une
LAMPSAQUE, ville de la Propontide ; descente des Athéniens, III, 7; rava-
fertile en vin, I, 138 ; se révolte con- gée par eux, III, 94. Isthme de Leu-
tre Athènes, VIII, 62; antidès son cade, III, 81 , IV, 8.
tyran, VI, 59. LEUCIMME, pointe de Corcyre, I, 30, 47,
LAODICION, endroit en Arcadie, IV, 134 . III. 79.
LAOPHON, Mégarien, VIII, 6. LEUCONION, endroit de Chios, VIII, 24.
LARISSE, ville de Thessalie, II, 22, IV, LEUCTRA, endroit de Laconie, V, 54.
78; de Phrygie. VIII, 101. LIBATIONS avant le départ d'une flotte,
LAS, ville de Laconie, VIII, 91, 92. VI, 32.
LATMOS, ancienne leçon pour Patmos, LIBYE, I, 110 ; atteinte de la peste , II,
III, 83. 48 ; il en vient des vaisseaux mar-
LATOMIES, carrières de Syracuse, VII , chands, IV, 53; encore citée. VI , 2,
86, 87. VII, 50, 58 ; Libyens voisins de l'E-
LAURION, ses mines, II, 55, VI, 91 . gypte, I, 104: vaincus par des Pélo-
LEAGROS, Athénien , I, 51. ponésiens, VII, 50.
LEARCHOS, Athenien, II, 67. LICHAS, Lacédémonien ; battu de ver-
LÉBÉDOS, ville d'Ionie, VIII, 19 . ges à Olympie, V, 50 ; député à Ar-
LECTOS, ville d'Eolide, VIII, 101 . gos, V, 22, 76 ; donné pour conseil à
LÉCYTHOS, ville de Chalcidique, IV, Astyochos, VIII, 39 , désapprouve le
113, 115, 116. traité fait avec Tissapherne, 43, 52 ;
LÉÉENS, peuple de Thrace, II, 96, 97. sa mort, 84.
DES NOMS ET DES CHOSES. 575
LIGURIENS OU Ligyens, VI, 2. MAGNÈTES, peuple de Thessalie, II, 101.
LIMNÉA, Village d'Acarnanie, II, 80, III, MAIN de fer, IV, 25 , VII, 62.
106. MALÉE, promontoire de Laconie, IV,
LIN, tuniques de lin, I, 6 ; graine, IV, 54, VIII, 30 ; de Lesbos, III, 4; fête
26. d'Apollon Maléen, III, 3.
LINDIES, citadelle de Géla, VI, 4. MALIENS , peuple de Thessalie, III, 92,
LINDOS, ville de l'île de Rhode, VIII, 44. V, 51 ; golfe Maliaque, III, 96, IV,
LIPARA, une des îles d'Éole, III, 88. 100, VIII, 3.
LITS d'airain et de fer, III, 68 ; sangles MANTINÉE, ville d'Arcadie, V, 55 ; en-
des lits, IV, 48. tre dans la ligue d'Argos, 29; en
LOCRIENS Ozoles , I , 5 ; les Athéniens guerre avec Lacédémone , 33 ; ba-
leur prennent Naupacte, I, 103 ; alliés taille livrée dans son territoire, 66 ;
des Athéniens , III, 95; servent comme fait la paix avec les Lacédémoniens,
troupes légères, 97 ; Eurylochos tra- 81 ; fournit des mercenaires aux
verse leur pays, 102 ; sans désigna- Athéniens , VII, 57.
tion, IV, 96, V, 32, 64 ; Opontiens, I , MARAIS , d'Égypte, I, 110 ; près de Sy-
108, II, 32, III, 83 ; sans désignation, racuse, VI, 10 ; Lysimélia, VII, 53 ;
I, 113, II, 9, 26, VIII, 43 ; Epizėphy- quartier d'Athènes, II, 15.
riens, VII, 1 ; sans désignation, IV, MARATHON, I, 18, 73, II, 34, VI, 59.
1, 24, V, 5, VI , 44, VII, 4, 25 , VIII , MARATHOUSSA, ilot voisin de Clazo-
91. mènes, VIII, 31.
LOGOGRAPHES , anciens historiens, I, 21 . MARCHÉ aux denrées, VII, 39, 40, VIII,
LORYMES, endroit sur la côte de Carie, 95.
VIII, 43. MAREA, ville d'Égypte, I, 104.
LYCÉE, montagne d'Arcadie, V, 16, 54. MARSEILLE , fondée par les Phocéens ,
LYCIE, province d'Asie Mineure, II, 69, I, 13.
VIII, 41. MÉANDRE (Plaine du), III, 19, VIII, 58.
LYCOMÉDÈS, Athénien, père d'Arches- MÉCYBERNA, ville de Chalcidique, V,
tratos, I, 57 ; père de Cléomédès, V, 18, 39.
84. MÉDÉON, place d'Acarnanie, III, 106.
LYCOPHRON, Lacédémonien, II , 85 ; Co- MÈDES, leurs guerres contre les Grecs,
rinthien, ÍV, 43. • I, 18 , III, 57, 58, VI, 4 ; leur retraite ,
LYCOS, Athénien, VIII , 75. I , 89 ; anciens maîtres de Byzance,
LYNCOS, pays des Lyncestes-Macédo- I, 128 ; de Sestos, VIII , 62 ; les Mè-
niens, IV, 83, 124, 129, 132 ; Lyncestes, des distingués des Perses, I , 104; le
II, 90, IV, 83, 124. Mède pour le roi de Perse, I, 69, 74,
LYSICLES, Athénien, I, 91 , III, 19. III, 54, VI, 17, 77, 82 ; guerres mé-
LYSIMACHOS, père d'Aristide, I, 91 ; diques, I, 41 , 69. 142, II, 16 , 21 , VI,
d'Arianthidès, IV, 98 ; d'Héraclidès, 82 ; costume médique, 1 , 130.
VI, 73. MÉDIENS, peuple de Thrace, II, 98.
LYSIMÉLIA, marais près de Syracuse, MEDISME, crime des Grecs partisans
VII, 53. des Mèdes, I, 95, III, 62.
LYSISTRATOS, Olynthien, IV, 100. MEGABATES, Perse, I, 129.
MÉGABAZE, Perse, I, 109.
MÉGABYZE, Perse, I, 109.
M MEGACLES, Sicyonien, IV, 119.
MÉGARE, alliée d'Athènes, I, 103, 105 ;
MACARIOS, Spartiate, III, 100. sa défection , 114 ; décret des Athé-
MACÉDOINE, sa description, II, 99 ; ses niens contre cette ville. I, 67 , 139,
rois originaires d'Argos. II, 99, V, 80; 144 ; son territoire annuellement ra-
sa population barbare, IV, 124, 126; vagé, II, 31 ; vaisseaux de guerre
cavaliers macédoniens, I, 62, II, 100; dans son port, 93 ; blocus de ses
exilés macédoniens, VI, 7 ; expédi- côtes, III, 51 ; complot pour la livrer
tion de Sitalcès en Macédoine, II, 95. aux Athéniens, IV, 66 ; ses longs
MACHAON, Corinthien, II , 93. murs, I, 103 ; pris par les Athéniens,
IV, 67 ; repris et démolis, 109 ; sa
MACHINES de guerre, spécialement bé- révolution aristocratique. IV, 74;
liers, II, 18 , 58, 76, 77, III , 51 , IV, 13, exilés mégariens auxiliaires des Athé-
V, 7, VI, 102, VII, 43, VIII, 100; ma- niens en Sicile. VI, 43 ; Mégara-Hy-
chine incendiaire employée à Délion, bléa, ville de Sicile, VI, 4, 49, 94 ;
IV, 100. Mégara, endroit voisin de Syracuse,
MAGNÉSIE, ville de Lydie, I, 138, VIII, VI, 49, 75, 97.
50.
576 TABLE ALPHABÉTIQUE
MÉLANCRIDAS, Lacédémonien, VIII, 6. Trézénie, IV, 45, V, 18 ; de Macé-
MELANOPUS, Athénien, III, 86. doine, IV, 129, VI, 7.
MÉLANTHOS, Lacédémonien, VIII, 5. METHYDRION, endroit d'Arcadie, V, 58.
MÉLÉENS, Voisins des Locriens d'Ita- MÉTHYMNE, ville de Lesbos ; ennemie
lie, V, 5. de Mytilène, III. 2, 18 ; alliée auto-
MÉLÉSANDROS, Athénien , II, 69. nome des Athéniens. VI, 85, VII.
MELESIAS, Athénien, VIII, 86. 57; sa défection, VIII, 22; vaisseaux
MÉLÉSIPPOS , Lacédémonien, I, 139, II, de Methymne, 100.
12. MÉTROPOLIS , ville d'Acarnanie, III, 107.
MÉLITIE, ville de Phthiotide, IV, 78. MICIADES, Corcyréen, I, 47..
MÉLOS, une des Cyclades, II , 9 ; colo- MIDIOS, fleuve de l'Hellespont, VIII,
nie des Lacédémoniens , V, 84; atta- 106.
quée par les Athéniens, III, 91 , 94 ; MILET, ville d'Ionie ; en guerre avec
assiégée et prise, V, 84, 115 ; confé- Samos , I, 115 ; se révolte contre
rence de Mélos, V, 85. Athènes, VIII. 17 ; repousse les Athé-
MEMPHIS, ville d'Egypte, I, 104, 109.. niens, 25 ; sert de station à la flotte
MÉNALE, ville d'Arcadie, V, .67 ; son péloponésienne, 26, 27, 50, 78 , 85 ;
territoire, 64 ; ses habitants, 77. les Milésiens détruisent le fort de
MÉNANDROS, 'général athénien, VII, 16, Tissapherne, 84, 109.
43, 69. MILICHIOS, Voy. JUPITER.
MÉNAS, Lacédémonien, V, 19, 21 , 24. MILTIADE, père de Cimon, I, 100.
MENDÉ, ville de Chalcidique, IV, 121 . MIMAS, montagne de Lydie, VIII , 34 .
123, 124. MINDAROS , navarque lacédémonien ,
MENDÉSIENNE, une des bouches du Nil , VIII, 85 ; conduit sa flotte dans l'Hel-
I, 110. lespont, 99 ; perd une bataille na-
MÉNÉCOLOS, fondateur de Camarine, vale, 104.
VI, 5 . MINE d'or près de Thasos, I, 100, IV,
MÉNECRATES . Mégarien , IV, 119. 105 ; d'argent à Laurion, II, 55, VI ,
MÉNÉDÉOS, Spartiate, III, 100, 109. 91 ; mine creusée, II , 76.
MÉNIPPOS, Athénien , VIII, 13. MINERVE, sa statue, II, 13 ; son tem-
MÉNON de Pharsale , II, 22. ple à Athènes, V, 23; à Sparte, I.
MERCURE. Son temple près de Myca- 128, 134 ; à Lécythos, IV, 116 ; près
lessos, VII, 29 ; ses bustes à Athènes, d'Amphipolis, V, 10 ; appelée sim-
VI, 27. plement la déesse, I, 126.
MÉROPIDE, Voy. Cos. MINOA, île voisine de Mégare, III , 51,
MESSAPIENS. peuplade locrienne , III, IV, 67, 118.
101 ; d'Italie, VII, 33. MINYENS d'Orchomène, IV, 76.
MESSENIE , province du Péloponèse, MOLOBROS, Lacédémonien. IV, 8.
IV, 3, 41 ; Messéniens insurgés à MOLOSSES, peuple d'Épire, I, 136, II, 1
Ithome, I, 101, 102 ; expulsés du Pé- 80.
loponèse et établis à Naupacte, 103 ; MOLYCRION, ville d'Etolie, II, 84, III,
auxiliaires des Athéniens , II , 9, 25, 102 ; Rhion de Molycrie, II, 86.
90, 102, III, 75 , 81 , 95, 97, 107 ; par- MORGANTINE, ville de Sicile, IV, 65.
lent dorien, III, 112, IV, 3; secon- MOTYA, ville de Sicile, VI, 2.
dent Démosthène à Pylos, IV, 9, 32, MUNYCHIE , dème d'Attique , II, 13,
36; infestent la Laconie, 41 ; retirés VIII, 92, 93.
de Pylos, V, 35 ; ils y sont replacés MUR-BLANC, quartier de Memphis, I,
par les Athéniens , 56 ; accompagnent 104.
les Athéniens en Sicile, VI, 31 , VII, MYCALE, promontoire d'Ionie, I, 89,
57. after. VIII, 79.
MESSINE OU MESSENE, ville de Sicile ; MYCALESSos , ville de Béotie , VII , 29,
sa fondation, VI , : sa situation, 30.
III, 88, IV, 24, 25, VI, 48 ; se sou- MYCENES, ville d'Argolide, I, 9, 10.
met aux Athéniens, III, 90 ; s'en dé- MYCONOS, une des Cyclades, III, 29.
tache, IV, 1 ; sa guerre avec Naxos, MYGDONIE, contrée de Macédoine, I,
IV, 25; les Athéniens essayent en 58, II, 99, 100.
vain de s'en rendre maîtres , VI. 74. MYLÆ, ville de Sicile, III, 90.
MÉTAGÉNÈS, Lacédémonien , V, 19, 24. MYLÉTIDES , exilés syracusains, VI, 5.
METAPONTE, ville d'Italie, VII, 33. 57 . MYONÉENS , peuplade locrienne , III,
MÉTEQUES. étrangers domiciliés à Athè· 101.
nes, II, 13, 31 , IV, 90, VII, 63. MYONNÉSOS, ville d'Ionie, III, 32.
METHONE, ville de Laconie, IV, 41 ; de MYONTE, ville de Carie, I, 128, III, 19.
DES NOMS ET DES CHOSES. 577
MYRCINE, ville d'Edonie, I, 107 ; pel- Minoa, 51 ; à Tanagra et en Locride,
tastes myrciniens, V, 6, 10. 91 ; en Corinthie, IV, 42 ; à Cythère,
MYRONIDÈS, général athénien, I, 105, 53 ; en Chalcidique, 129 ; médiateur
108 , IV. 95. de la paix, V, 10, 43, 46 ; un dés
MYRRHINÉ, femme du tyran Hippias, chefs de l'expédition de Sicile , VI, 8;
VI, 55. déconseille la guerre, 9, 20 ; son plan
MÝRTILOS, Athénien, V, 19, 24. de campagne, 47 ; reste seul général
MYSCON, Syracusain , VIII, 85. devant Syracuse , 103 ; son rapport
MYSTÈRES, leur violation, VI, 28, 53 , aux Athéniens, VII, 8, 11 ; sa lenteur
60. le fait mépriser, 42, 49 ; s'oppose à
MYTILENE, ville de Lesbos ; ses deux la levée du siége, 48 ; se rend à Gy-
ports, III, 6 ; située en face des Ar- lippe, 85 ; est mis à mort, 86. Cré-
ginuses, VIII, 101 ; sa défection , III, tois de Gortyne, II, 85.
2; assiégée et prise par les Athéniens, NICOLAOS, Lacédémonien, II, 67.
27 ; décret contre les Mytiléniens, 36 , NICOMACHOS, Phocéen, IV, 89 .
49, 50; se révolte de nouveau , VIII, NICOMÉDÈS, Spartiate, I, 107.
5, 22 ; reprise par les Athéniens, 23. NICON, Thébain, VII, 19.
NICONIDAS, de Larisse, IV, 78.
NICOSTRATOS, général athénien, IV,
N 119; secourt le peuple de Corcyre,
III, 75 ; prend Cythère , IV, 53 ;
Mendé, 129, 130 ; porte secours aux
NAUCLIDES, Platéen, II, 2. Argiens, sa mort, V, 61.
NAUCRATES, Sicyonien, IV, 119. NIL, fleuve d'Égypte, I, 104 ; bouche
NAUPACTE, ville des Locriens-Ozoles : mendésienne , 110 .
prise par les Athéniens, I, 103, II, NISÉA, port de Megare, réuni à la ville
69, 80, 84, 90, 102, III, 7, 78, 94, 96, par de longs murs, I, 103 ; au pou-
98, 100, IV, 77 ; les Athéniens y te- voir des Athéniens, 103, 114 ; rendu
naient une station navale, III, 69, à ses anciens maîtres, 115 ; réclamé
75, 114, IV, 13, VII, 17 , 19, 31 , 34 ; par les Athéniens, IV, 21 ; retombe
son territoire, III , 102'; Messéniens en leur pouvoir , II, 31, IV, 69, 118 ;
de Naupacte, II, 90 , VII, 31 , 57. n'est pas rétrocédé, V, 17.
NAXOS, une des Cyclades, I, 98, 137 ; NISOs (Portes de) à Mégare, IV, 118 .
ville de Sicile ; sa fondation , VI, 3 ; NOMOTHÈTES , VIII, 97.
sa guerre avec Messine, IV, 25 , 26; al- NOTION, ville d'Ionie, III, 34 .
liée des Athéniens, VI, 20, 72, 98, VII, NYMPHODOROS , Abdéritain , II, 29.
20, 57.
NEAPOLIS, ville de Libye, VII , 50.
NÉMÉE, III, 96, V, 58, 59, 60 ; Jupiter 0
Néméen, III, 96,
NÉODAMODES , affranchis lacédémo- OBOLE, monnaie , V, 47, VIII, 29 ; trio-
niens, V, 34, 67, VII, 19, 58 , VIII , 5 . bole, VIII, 29 , 45.
NEPTUNE, Son temple au Ténare, I, OCYTOS, Corinthien, IV, 119.
128, 133 ; près de Niséa, IV, 118 ; ODOMANTES, peuple de Thrace, II, 101,
près de Mendė, IV, 129 ; à Colonos, V, 6.
VIII, 67 ; vaisseau consacré à Nep- ODRYSES , leur empire, II, 29, 96, 97 ;
tune comme trophée d'un combat
naval, II, 84 . expédition de leur roi Sitalcès contré
NÉRICOS , endroit de Leucade, III, 7. la Macédoine et la Chalcidique , II ,
NESTOS, fleuve de Thrace, II, 96. 95 ; vaincus par les Triballiens, IV,
101.
NEUF-BOUCHES, fontaine à Athènes, EANTHÉENS, peuplade locrienne , III,
II, 15. 101.
NEUF-VOIES, ancien nom d'Amphipo- CENÉON, ville des Locriens - Ozoles, III,
lis, I, 100, IV, 102. 96, 98, 102.
NICANOR , chef des Chaoniens, II, 80. CENIADES, ville d'Acarnanie, I, 111 , II,
NICASOS, Mėgarien, IV, 119. C
NICERATOS, Athénien, III, 51, 91 , IV, 82, 102, III, 7 , 94, 114, IV, 77.
53, 119. CENOÉ, ville de l'Attique , II, 18 , 19,
NICIADES , Athénien , IV, 118 . VIII , 98.
NICIAS , Athénien , père d'Hagnon , II, CENOPHYTES , endroit du territoire de
Tanagra en Béotie, I, 108, IV, 95.
58, IV, 102; général athénien , fils de ENUSSES , îles voisines de Chios, VIII,
Nicératos , III, 91 ; son expédition à 24.
THUCYDIDE. 33
578 TABLE ALPHABÉTIQUE
CESYMÉ, ville de Thrace, IV, 107. P
CETEENS, habitants du mont Eta, III,
92, VIII, 3. PACHES, général athénien, envoyé con-
OLOPHYXOS, ville de Thrace, IV, 109. tre Mytilène , III, 18 ; la prend, 28 ;
OLOROS, père de Thucydide, IV, 104. poursuit Alcidas, 33; soumet toute
OLPE, ville d'Acarnanie , III, 105 , 106, l'île de Lesbos, 35 ; est sur le point
107, 111 , 113. de passer les Mytiléniens au fil de
OLYMPE, montagne au nord de la Thes- l'épée, 36, 40.
salie, IV, 78. PAGE , ville de Mégaride, aux Athé-
OLYMPÉION, temple de Jupiter Olym- niens, I, 103, 107, 111 ; rendue aux
pien près de Syracuse, VI, 64, 65, Péloponésiens, 115 ; réclamée par
66, 70, 75, VII, 4, 37. Athènes, IV, 21 ; sert de refuge aux
OLYMPIE en Élide, III, 8, V, 47 ; son Mégariens exilés, IV, 66, 74.
temple de Jupiter, III, 14, V, 31, 50; PALE, ville de Céphallénie, I , 27, II, 30.
son trésor, I, 121 , 143; jeux olym- PALÉRÉENS , peuple d'Acarnanie, II, 30.
piques, V, 47, 49 , leur publication , PALLENE, presqu'ile de Chalcidique, I,
56, 64, 116, 120, 123, 129; son isthme
V, 49 ; Cylon vainqueur, I, 126 ; Do-
riéus, III, 8 ; Androsthénès , V, 49 ; IV, 120.
Lichas, V, 50 ; Alcibiade, VI, 16: an- PAMILLOS fondateur de Sélinonte ,
ciennement les athlètes portaient VI, 4.
des ceintures , I , 6 ; olympiade , PAMPHYLIE, province d'Asie Mineure ,
III, 8. I, 100. a
OLYNTHE, ville de Chalcidique ; forti- PANACTON, fort d'Attique , pris par les
fiée. I, 59 ; ennemie d'Athènes , 62 , Béotiens, V, 3 ; réclamé par les Athé-
II, 79, IV, 123 ; déclarée libre par niens, 18, 35, 36; démoli, 39, 40, 42,
le traité, V, 18 ; Olynthiens , V, 3, 46 .
39. PANATHÉNÉES, fête à Athènes, I, 20, V,
ONASIMOS, Sicyonien, IV, 119. 47, VI, 56.
ONÉTORIDES , Thébain, II, 2. PANCRACE, aux jeux olympiques, V, 49.
ONÉON, montagne de Corinthie, IV, 44. PANDION, roi d'Athènes, II, 29.
ONOMACLES , général athénien , VIII, PANEENS, peuple de Thrace, II, 101 .
25, 30. PANEROS, Thessalien, IV, 78.
OPHIONÉENS, peuplade étolienne, III, PANGÉE, montagne de Thrace, II, 99.
94. PANORMOS, ville d'Achaïe, II, 86, 92 ;
OPIQUES, peuple d'Italie, VI, 2, 4 . ville de Sicile, VI, 2 ; endroit du ter-
OPONTE, ville de la Locride orientale, ritoire de Milet, VIII, 24.
II, 32, Opontiens , voy. LOCRIENS. PANTACYAS, fleuve de Sicile, VI, 4.
ORACLE de Delphes , I, 25 , 28, 103, PARALIENS, branche des Maliens, III,
118, 123, 126, 134, II, 17 , 54, 102 , III, 92.
96, IV, 118, V, 16, 32 ; oracles chan- PARALOS, partie de l'Attique, II, 55, 56,
tés au commencement de la guerre, nom d'une galère d'élite à Athènes;
II, 8, 21. III, 33, 77, VIII , 73 , 74, 86.
ORCHOMÈNE, ville de Béotie, I, 113, III, PARASIENS, ancienne leçon, II, 22.
87 ; anciennement appelée des Mi- PARAVÉENS, peuple d'Épire, II, 80.
nyens. IV, 76 ; Orchoméniens. IV, 76, PARNASSE, montagne de Phocide, III,
93 ; ville d'Arcadie, V, 61, 62, 63; 95.
otages orchoméniens. V. 77. PARNES, montagne d'Attique, II, 23,
OREOS, ville d'Eubée, VIII, 95. IV, 96.
ORESTE, Thessalien, I, 111. PAROS, une des Cyclades, IV, 104.
ORESTHÉON en Arcadie, V, 64 ; Ores- PARRHASIENS d'Arcadie, V, 33.
thide, IV, 134. PASITÉLIDAS, Lacédémonien, IV, 132,
ORNÉES, ville d'Arcadie, VI, 7 ; Or- V, 3.
néates, V, 67, 72, 74. PATMOS, île, III, 33.
OROBIES, ville d'Eubée, III, 89. PATRE , ville d'Achaïe, II, 83, 84, V,
ORODOS, roi des Paravéens. II, 80. 52.
OROPOS, ville située sur l'Euripe ; su- PATROCLES, Lacédémonien, IV, 57.
jette d'Athènes, II, 23 ; III, 91 , IV, PAUSANIAS , Lacédémonien , fils de
91 , 96 ; prise par les Béotiens, VIII, Cléombrotos, défait les Mèdes à Pla-
60. tée, I, 94 ; tuteur de son neveu Plis-
OSKIOS, fleuve de Thrace, II, 96. tarchos, I, 132 ; ses promesses aux
OSTRACISME, I, 135 , VIII, 73. Platéens, III, 54, 58, 68 ; soumet Cy- 1
OZOLES, voy. LOCRIENS. pre et Byzance, I, 94 ; sa conduite
DES NOMS ET DES CHOSES. 579
arrogante, 95 ; sa trahison, son rap- née de la guerre, 35 ; les Athéniens
pel et sa mort, 128. Pausanias, fils lui imputent leurs souffrances et le
de Plistoanax, roi de Lacédémone, mettent à l'amende, 59 ; il répond
III, 26, V, 16. avec dignité à ces accusations, 60 ;
PEAN, hymne de guerre, I, 50, II, 91, son éloge et sa mort, 65.
IV, 43, VI, 32, VII, 44, 83. PÉRICLIDAS , Lacédémonien, IV, 119.
PÉDARITOS , navarque lacédémonien , PÉRIÉRÈS, fondateur deZanclé, IV, 104.
VIII, 28, 32, 33, 38, 40 ; sa mort, 55 . PÉRIÈQUES de Laconie, I, 101 , II, 25 ,
PÉLASGES, I, 3 ; Pélasges-Tyrséniens, IV, 8, 53, VIII, 6, 22.
IV, 109. PÉRIPOLES, jeunes soldats à Athènes,
PELASGICON, endroit d'Athènes, II, 17. IV, 67, VIII, 92.
PÉLÉ, ile voisine de Clazomènes, VIII, PERRHÈBES , peuple de Thessalie, IV,
31. 78.
PELLA, ville de Macédoine, II, 99, 100. PERSÉIDES, descendants de Persée ,
PELLENE, ville d'Achaïe, II, 9, V, 58, I, 9.
VIII, 3, 106 ; les Scioniens de la Pal- PERSES , distincts des Mèdes, I , 104;
lène se disaient originaire d'Achaïe, table servie à la manière des Perses,
IV, 120. 130 ; générosité de leurs rois, II, 97;
PELLICHOS, Corinthien, I, 29. les États du roi de Perse ravagés
PÉLOPS, Pélopides, I, 9. par la peste , II , 48 ; langue perse,
PELOPONÈSE, nom, division, habitants, I, 138, IV, 50.
colonies, I, 9, 10, 12 ; Égine lui est PESTE d'Athènes, II, 47, 58, III, 87.
adjacente, II, 27 ; les Athéniens cher- PÉTRA, ville dans le territoire de Rhé-
chent à s'assurer des pays qui entou- gion, VII, 35.
rent le Péloponèse. II, 7, VI, 85 ; il PHACIÓN, ville de Thessalie, IV, 78.
possède une nombreuse jeunesse, II, PHAGRÈS, endroit de Thrace, II, 99.
8; exemptde la peste, II, 54 : il jouit PHAÏNIS, prêtresse de Junon, IV, 133.
de la liberté, VII, 77 ; il fournit des PHALÈRE, ancien port d'Athènes ; mur
soldats mercenaires, IV, 52, 76, VIII, qui y aboutissait, I, 107, II, 13.
28. PHALIOS, fondateur d'Epidamne , I, 24.
PÉLORIS, place du territoire deMessine, PHANE, endroit à Chios, VIII, 24.
IV, 25. PHANOMACHOS, Athénien, II, 70.
PELTASTES, soldats armés à la légère ; PHANOTÉE, ville de Phocide, IV, 76, 89.
leur équipement chez les Athéniens PHARAX, Lacédémonien, IV, 38.
n'était pas régulier, IV, 94 ; un pel- PHARNABAZE, satrape perse, II, 67 ; ap-
taste myrcinien tue Cléon, V, 10. pelle les Péloponésiens dans l'Hel
PENTECONTORE, vaisseau à cinquante lespont, VIII, 6, 8, 39, 62, 80, 99,
rames, I, 14, VI, 43, 103. 109 ; ses fils, VIII , 58.
PEONIENS, peuple de Thrace, II, 96, 98 . PHARNACES, Perse, Í, 129, II, 67, V, 1,
PÉPARÉTHOS, île de la mer Egée, III, VIII, 6, 58.
89. PHAROS, en Égypte, I, 104.
PÉRAÏQUE, district près d'Oropos (d'au- PHARSALE, ville de Thessalie, I, 111 ,
tres lisent Graïque) , II, 23. IV, 78 ; Pharsaliens, II, 22.
PERDICCAS , roi de Macédoine , se PHASELIS, ville de Lycie, II, 69, VIII ,
brouille avec les Athéniens, I, 57 ; 88, 99, 108.
engage les Chalcidéens à se concen- PHEA, ville d'Élide, II, 25 , VII, 31 .
trer à Olynthe, I, 58 ; se réconcilie PHÉACIENS, anciens habitants de Cor-
avec les Athéniens, II, 29 ; sa guerre cyre, I, 25.
avec Sitalcès, II, 95 ; avec Arrhibée, PHEAX, général athénien, V, 4.
IV, 79; fait une deuxième expédition PHÉNICIE, II , 69.
dans le Lyncos, IV, 124 ; sa guerre PHÉNICIENS , peuplèrent les îles grec-
contre les Athéniens, V, 83, VI, 7. ques et exercèrent jadis la piraterie,
PERICLES, Commande les Athéniens à I, 8 ; aidèrent Darius à subjuguer les
Sicyone et en Acarnanie, I, 111 ; fait iles grecques, I, 16 ; colonisèrent la
la conquête de l'Eubée, 114 ; soumet Sicile, VI, 2 , vaincus sur mer par
Samos, 116 ; son autorité sur le peu- les Athéniens, I, 100, 112 ; assail-
ple d'Athènes, 127 ; ses talents, 139 ; lent les Athéniens en Égypte, I, 110 ;
prononceun discours avant la guerre, viennent au secours de Samos, I,
140; ses conseils et ses plans, II, 13; 116 ; une flotte phénicienne appelée
irritation des Athéniens contre lui, en Ionie, VIII, 46, 59, 78 , 81 , 87, 99,
21 ; prononce l'oraison funèbre des 108, 109.
citoyens morts dans la première. an- PHÉNICONTE, port d'Tonie, VIII, 34.
580 TABLE ALPHABÉTIQUE
PHÉRÉENS, de Thessalie, II, 22. II, 93 ; fermé de chaines et mieux
PHILEMON, Athénien , II, 67. gardé, II, 94 ; crainte des Athéniens
PHILIPPE, frère de Perdiccas, I, 57, 59, à son sujet, VIII, 1 , 96 ; les quatre-
II, 95 , 100. cents y construisent un fort, 90 ; ce
PHILIPPOS , Lacédémonien , VIII, 28 , fort est démoli, 92 ; théâtre du Pi-
87, 90. rée, 93 ; alerte des Athéniens, 94;
PHILOCHARIDAS , Lacédémonien , IV, prise du Pirée par les Péloponésiens ,
119, V, 19, 21, 24, 44. V, 26.
PHILOCRATES , général athénien , V, PIRÉON, port de la Corinthie, VIII, 10,
116. 11 , 14, 15, 20.
PHILOCTÈTE , ses vaisseaux, I, 10. PISANDROS , Athénien, VIII, 49; per-
PHLIONTE, ville du Péloponèse, IV, 133, suade aux Athéniens d'abolir la dé-
V, 57, 58 ; ses habitants Phliasiens, mocratie, VIII, 53, 54 ; s'abouche
I, 27, IV, 70, V, 58, 59 ; son terri- avec Tissapherne, 56 ; revient àAthè-
toire, Phliasie, V, 83, 115, VI, 105. nes, 64 ; établit le gouvernement oli-
PROCÉE, ville d'Ionie, VIII, 31 ; Pho- garchique, 65, 68 ; exhorte les Sa-
céens, fondateurs de Marseille , I, 13. miens à en faire autant, 73 ; est un
PHOCÉES, quartier de Léontini, V, 4. des principaux des quatre-cents, 90;
PHOCIDE , province de la Grèce conti- s'enfuit à Decélie, 98.
nentale, voisine de la Béotie, III, 95 ; PISISTRATE , tyran d'Athènes , père
soumise par les Athéniens, I, 108 ; d'Hippias, d'Hipparque et de Thessa
ies Phocéens alliés de Lacédémone, los, 20, VI, 54; purifie Délos, III,
II, 9 ; en guerre avec les Doriens dé 104; sa mort, VI, 54. Pisistrate, fils
la Tétrapole, I , 107 ; avec les Lo- d'Hippias, VI, 54. Pisistratides, VI,
criens, V, 32 ; maîtres du temple de 53 ; leur modération, 54 ; renversés
Delphes, I, 112 ; quelques-uns s'éta- par les Lacédémoniens, 53, 59.
blissent en Sicile, VI, 2. PISSOUTHNES, Perse, I, 115 ; III, 31 ;
PHORMION, général athénien à Samos, père d'Amorgès, VIII , 5, 28.
I, 117 ; à Potidée, I, 64, 65 ; attaque PITANATES , bataillon qu'on prétend
les Chalcidéens, II, 29; revient de exister à Lacédémone, I, 20.
Potidée, II, 58 ; secourt les Acarna- PITHIAS, Corcyréen, III, 70.
niens, II, 68 ; à Naupacte, II, 69 ; li- PITTACOs, roi des Édoniens, IV, 107.
vre deux combats à la flotte pélopo- PLATÉE, ville de Béotie , alliée des
nésienne, II, 83 , 85 , 88 ; fait une ex- Athéniens, II, 2 ; III , 52 ; envahie
pédition en Acarnanie, II, 102 ; les par les Thébains, II, 2 ; assiégée par
par
Acarnaniens demandent un de ses les Péloponésiens, II, 71 ; évasion
parents pour général, III, 7. des Platéens, II, 20 ; sa destruction ,
PHOTIOS, chef des Chaoniens, II, 80. III, 68; Platéens établis à Scione, V,
PHRYGIES, endroit de l'Attique, II, 22. 32 ; auxiliaires des Athéniens en Si-
PHRYNICHOS, général athénien, VIII, 25, cile, VII, 57.
27, 39; opposé à Alcibiade, VIII , 48; PLEMMYRION, promontoire à Syracuse,
déposé, VIII, 54 ; soutient l'oligar- VVII, 4; les forts que Nicias y avait
chie, VIII , 68, 90 ; assassiné, VIII, construits sont pris par Gylippe ,
92. 22.
PHTHIOTIDE, partie de la Thessalie, I, PLEURON, ville d'Etolie, III, 102.
3; IV, 78 ; Achéens-Phthiotes,VIII, 3. PLISTARCHOS, fils de Léonidas, I, 132.
PHILIDES, Béotien, II , 2. PLISTOANAX , roi de Lacédémone , son
PHYRCOS, fort en Triphylie, V, 49. expédition en Phocide, I, 107; son
PHYSCA, en Macédoine, II, 99. invasion de l'Attique et sa retraite, I,
PHYTIA, en Acarnanie, III, 106. 114; suspect de trahison, II, 21 ; exilé
PIÉRIE, partie de la Macédoine, II, 99 , pour ce fait, il suborne la Pythie et
100 ; golfe Piérique, II, 99. obtient son rappel, V, 16: travaille à
PIÉRION, endroit de laThessalie, V, 13. la paix , V, 17, 24; fait une expédi-
PINDE, montagne de Thessalie, II, 102.. tion en Arcadie , V, 33; se met en
PIRATERIE , était générale dans l'an- campagne après la bataille de Man-
cienne Grèce, I, 5 ; pirates, III, 51 , tinée, V, 75.
IV, 67. PHISTOLAS, éphore à Lacédémone, V,
PIRÉE, port d'Athènes, sa construction 19, 24, 25.
par Thémistocle, I , 93 ; mur qui y PLONGEURS, IV, 26, VII, 25.
aboutit, I, 107 ; son enceinte, II, 13 ; PNYX, lieu des assemblées du peuple à
n'avait pas de fontaines, II, 48 ; ten- Athènes, VIII, 97.
tative des Péloponésiens sur ce port, POLÉMARQUES, officiers supérieurs de
DES NOMS ET DES CHOSES. 581
l'armée lacédémonienne, VI, 66 ; ma- çaient la présidence, IV, 118 , V, 47,
gistrats des Mantinéens, V, 47. VI, 14, VIII, 70.
POLICHNA , endroit près de Syracuse, PSAMM ITICHOS, père d'Inaros, Libyen,
VII, 4 ; endroit près de Clazomènes, I, 104.
VIII, 14 ; Polichnites de Crète , II, PTÉLÉOS , ou PTÉLÉON , localité incer-
85. taine, V, 18 ; fort sur le territoire
POLIS, village des Hyééens; III, 101 . d'Erythres, VIII, 24, 31.
POLLÈS, roi des Odomantes , V, 6. PTÉODOROS, Thébain , IV, 76.
POLLIS, Argien, II, 67. PTYCHIA, îlot près de Corcyre , IV, 46.
POLYANTHÈS, Corinthien, VII, 34. PYDNA, ville de Macédoine, I , 61, 137.
POLYCRATE , tyran de Samos, sa ma- PYLOS, place de Messénie , occupée par
rine, I, 13 ; consacre l'ile de Rhénéa les Athéniens, IV, 3; son port, 13 ;
à Apollon , I, 13, III, 104. combats autour de Pylos , 8 ; le dé-
POLYDAMIDAS, Lacédémonien, IV, 123, sastre de Pylos est mentionné, V, 14,
129.
POLYMEDES , de Larisse, II, 22. VI, 89 , VII, 71 ; à la paix, les Athé-
niens refusent de rendre Pylos , V,
PONT sur le Strymon, III, 103; à Minoa, 35, 39, 45 ; ils en retirent les Messé-
IV, 118 ; sur l'Anapos, VI, 66. niens, ; les y ramènent, 56 ; de là
PONT-EUXIN, II, 96, 97 ; Pont , III, 2, ceux-ci35pillent la Laconie , 115, VI,
IV, 75. 105, VII, 18 , 26 ; Messéniens dits de
PORTE de Thrace à Amphipolis , V, 10 ; auxiliair
Pylos,
de Nisos à Mégare, IV, 118 ; ouverte Sicile, VII, 57. es des Athéniens en
par stratagème, IV, 67; poterne, VI, PYRASIENS, de Thessalie , II, 22.
100. PYRRHA , ville de Lesbos, III, 18 , 25, 35,
PORTIQUE de temple , IV, 90 ; au Pirée, VIII, 23.
VIII, 90. PYRRHICHOS, Corinthien, VII , 39.
POTAMIS , Syracusain, VIII, 85. PYSTILOS , fondateur d'Agrigente, VI, 4.
POTIDANIA, place d'Etolie, III, 96. PYTHANGELOS, Thébain, II, 2.
POTIDÉE , ville de Chalcidique , alliée PYTHEN , Corinthien , VI , 104, VII , I,
d'Athènes, I, 56 ; sa défection, 59 ; 70.
assiégée par les Athéniens, 64 ; dé- PYTHÈS, Abdéritain, II, 29.
penses de ce siége , II , 13 , III, 17 ; PYTHIQUES (jeux), V, 1 , 16 ; oracle py-
prise par eux, III, 70 ; attaquée par thique, I, 103 ; Apollon pythien , II,
Brasidas, IV, 135 . 15 , VI , 59 ; prêtresse du temple, V,
PRASIES, ville de Laconie, II, 56, VI, 16; colonné à placer dans le temple
105, VII, 18 ; dème de l'Attique, VIII, de Delphes, 18 .
95. PYTHODOROS , archonte éponyme à
PRÉTENDANTS d'Hélène, I, 9. Athènes, II, 2 ; jure le traité, V, 19,
PRIAPOS , ville de l'Hellespont, VIII, 24; général athénien en Sicile, III,
107 .
PRIÈNE, ville d'Ionie, I, 115. 115 , IV, 2, 65 , VI, 105.
PROCLES, général athénien , III , 91 , 98;
autre Athénien, V, 19, 24.
PROCNÉ, femme de Téréus, II , 29. Q
PRONNÉENS, division de Céphallénie ,
II, 30. QUATRE-CENTS, gouvernement aristo-
PROPYLÉES de l'acropole d'Athènes, II, cratique établi pendant quelque temps
13. à Athènes ; VIII, 63, 67 ; leur tyran-
PROSCHION, place d'Etolie, III, 102 . nie, 70 ; ils proposent la paix aux
PROSOPITIDE, ile d'Égypte, I, 109. Lacédémoniens 2 71 ; envoient des
PROTÉ , ilot près de Pylos, IV, 13 . députés à l'armée de Samos, 72, 86 ;
PROTEAS, général athénien, I, 45 , II , 23. fortifient l'Eétionéa du Pirée, 90, 92;
PROTESILAS , Son sanctuaire, VIII, 102. sont renversés, 97.
PROUES des vaisseaux, rendues plus
solides, VII, 34, 36.
PROXENES , hôtes publics, II, 29, 85 , III, R
2 , 52, 70, IV, 78, V, 59, 76, VIII, 14;
volontaire, III, 70 ; proxénie, fonc- RAMPHIAS, Lacédémonien, I, 139, V,
tion de proxène, V, 43, VI, 89. 12, 13 ; père de Cléarchos, VIII, 8,
PROXENOS, Locrien, III, 103. 39, 80..
PRYTANÉE, édifice public, II, 15, III, 89. RHÉGION, ville d'Italie ; son origine
PRYTANES, fraction du conseil'; exer- chalcidéenne , III , 86 , VI, 44 ; sa si-
582 TABLE ALPHABÉTIQUE
tuation; IV, 24 ; son territoire, IV, 1 , gée par eux, 130, 131 , V, 18 ; prise ,
24, VII, 35 ; sa guerre avec les Lo- 32..
criens , IV , 1 , 24 ; neutre dans la SCIRITIDE , district de Laconie, V, 32.
guerre de Sicile, VI, 44, 79. Scirites, 67.
RHÉNÉA, ile voisine de Délos, I, 13, SCIRONIDES, général athénien, VIII, 25,
III, 104.
54.
RHÉTÉON, Ville de l'Hellespont, IV, 52, SCIRPHONDAS, Thébain, VII , 30.
VIII, 101. SCOLOS, ville de Chalcidique, V, 18.
RHION, promontoire d'Achaïe, II, 84, SCOMBROS (vulg. Scomios), montagne
92, V, 52 ; de Molycrie, II, 84, 86. de Thrace, II, 96..
RHITES, endroit de l'Attique, près d'É- SCYLLÉON , promontoire du Pélopo-
leusis, II, 19. nèse, V, 53.
RHITOS, endroit de Corinthie, IV, 42. SCYROS, île de la mer Égée, I, 98.
RHODE, ile d'origine dorienne, alliée SCYTALE lacédémonienne , 1, 131 .
d'Athènes, VII, 57; sa défection, VIII, SCYTHES, II, 96 ; leur puissance , 97.
44; frondeurs rhodiens, VI, 43 ; pen- SECRÉTAIRE de la ville à Athènes , IV,
técontores rhodiennes, VI, 43. 118, VII, 10.
RHYPE , ville d'Achaïe, VII, 34. SELINONTE , ville de Sicile ; sa fonda-
tion, VI, 4, VII, 57; alliée de Syra-
cuse, VII, 58 ; sa guerre avec Égeste,
VI, 6, 47, 62 ; vaisseaux sélinontins ,
S VIII, 26.
SENTINELLES , leur clochette, IV, 135.
SABYLINTHOS, chef des Molosses, II, 80 . SEPULTURES DES CARIENS ET DES PHÉ -
SACON, fondateur d'Himéra, VI, 5. NICIENS, I , 8 ; les traîtres ne peuvent
SACRÉE ( guerre),. entreprise par les être enterrés en Attique, I, 138 ;
Lacédémoniens, I, 112. sépultures irrégulières pendant la
SADOCOS, fils de Sitalcès, II, 29 ; natu- peste, II, 52 ; sépultures publiques à
ralisé Athénien, 67 ; livre les ambas- Athènes , II, 34 ; sépulture héroïque
sadeurs péloponésiens, 67. de Brasidas, V, 11 .
SALAMINE , île appartenant à l'Attique, SERMYLIENS, leur ville en Chalcidique,
VIII, 94; ravagée par les Péloponé- I, 65, V, 18.
siens, II, 93 ; gardée par les Athé- SESTOS, ville de la Chersonèse , I , 89,
niens, III, 17; sert de station pour le VIII , 62, 102, 104, 107.
blocus dé Mégare, III, 51 ; bataille SEUTRÈS, roi des Odryses, II, 97, 101,
de Salamine, I, 73, 137 ; galère sala- IV, 101.
minienne, vaisseau d'élite à Athènes, SICANIA , ancien nom de la Sicile, VI,
III, 33, 77, VI, 53 , 61. 2; Sicaniens, 2 ; Hyccara , ville sica-
SALETHOS , Lacédémonien , envoyé à nienne, 62.
Mytilène, III, 25, 27; pris par les SICANOS, fleuve d'Ibérie, VI, 2; nom
Athéniens et mis à mort, 35, 36. d'un général syracusain, VI, 73, VII,
SALYNTHIOS, roi des Agréens, III, 111, 46, 50, 70.
114, IV, 77. SICILE, son étendue , VI, 1 ; sa popu-
SAMÉENS, de Céphallénie, II, 30. lation grecque et barbare, 2, 3, 4, 5;
SAMOS, île d'Ionie, sa situation , VIII , sa distance de l'Afrique, VII, 50 ; co-
79; sa puissance , VIII, 73, 76 ; sa lonisée par les Péloponésiens , I, 12;
guerre avec Milet, I, 115 ; sa défec- ses tyrans, I, 14, 17 ; les Athéniens
tion réprimée par Périclès, 116, 117; y envoient une première expédition,
sa révolution démocratique, VIII, 21, IV, 60, 61 ; édit de pacification entré
73 ; la flotte athénienne y stationné tous les Siciliens , IV, 65 ; seconde
pendant la guerre d'Ionie, VIII, 16, expédition des Athéniens, VI, 1, 8, 30;
19, 39, 44, 50, 60, 63, 80, 108. Grecs de Sicile ( Sicéliotes) , III , 90,
SANDIOS, colline en Carie, III , 19. 115 , IV, 58 , VI, 103 , VII, 32, 57,
SANÉ, ville de Thrace, IV, 109. VIII , 26.
SARDES, ville de Lydie, I, 115. SICULES, peuple barbare de Sicile, VI,
SARGEUS, Sicyonien, VII, 19. 2, III, 88, IV, 25 , V, 4, VI, 3, 4;
SCANDEA, port de Cythère, IV, 54. leur conduite dans la première expé-
SCEAU du roi de Perse, I, 129 ; contre- dition des Athéniens, III , 103 , 115,
fait, 132. IV, 25 ; dans la deuxième, une partie
SCELLIAS, Athénien , VIII, 89 .. de cette nation est alliée des Athé-
SCIONÉ, Ville de la Pallene ; se révolte niens, VI, 62, 65, 88, 94, VII, 1, 2, 32
contre les Athéniens, IV, 120 ; assié- SICYONE , Ville du Péloponèse, I, 108,
DES NOMS ET DES CHOSES . 583
111, 114, II, 80, V, 52, VII, 19, VIII, STROPHACOs, proxène des Chalcidéens ,
3 ; alliée des Lacédémoniens, II, 9, IV, 78.
VII, 58. STRYMON, fleuve de Thrace, I, 100, II,
SIDUSSA, place d'Ionie, VIII, 24. 96, 99, 101, IV, 102, 108, V, 7, VII, 9.
SIGÉON, ville de l'Hellespont, VIII, 104. STRYPHON, Lacédémonien, IV, 38.
SIGNAUX de combat, I, 49, 63, VII, 34; SUNION, promontoire d'Attique, VII,
signaux de feu, II, 94, III, 22, 80, 28, VIII, 95; fortifié par les Athé
IV, 42, VIII, 102. niens, VIII, 4.
SIMONIDES, général athénien, IV, 7. SYBARIS, fleuve d'Italie, VII, 35.
SIMOS, fondateur d'Himéra, VI, 5. SYBOTA, île et port de la Thesprotide ,
SINGÉENS, peuple de Thrace, V, 18. I, 47, 50, 52, 54, III, 76.
SINTES, peuple de Thrace, II, 98. SYKA, faubourg de Syracuse, VI, 98.
SIPHÆ, ville de Béotie, IV, 76, 89. SYMÉTHOS, fleuve de Sicile, VI, 65.
SITALCES, roi des Odryses, II, 29 ; son SYRACUSE, ville de Sicile ; sa fondation,
expédition contre la Macédoine et la VI, 3 ; aussi grande qu'Athènes , VII,
Chalcidique, II, 95 ; sa mort, IV, 28 ; dominée par les Épipoles , VI,
101 . 96 ; ses conduits d'eau , VI, 100 ; ses
SOCRATES, général athénien, II, 23. ports, VI, 50, 101 , 102 , VII , 2, 22, 23,
SOLDE des fantassins et des cavaliers, 25, 36, 52 ; fermeture du grand port,
V, 47; des hoplites au siége de Poti- VII, 56, 59, 60, 69, 70.
dée, III, 17; des matelots, VI, 8, 31 ,
VIII, 29, 45 ; des Thraces merce-
naires, VII, 27 ; solde donnée par Τ
Tissapherne aux vaisseaux péloponé-
siens, VIII, 29, 45. TALENT D'ARGENT, I, 96, 138, II, 13,
SOLLION , village en Corinthie , II, 30, 24, 70, 97, III, 19, 70, IV, 57, V, 31 ,
III, 95, V, 30. VI, 8, 31 , 46, 62, 94, 95, VII , 16, 48,
SOLOïs, ville de Sicile, VI, 2. 83 , VIII, 8, 15, 29 , 44 ; poids , II,
SOLYGIE, village en Corinthie , IV, 42. 13 ; mesure de tonnage, IV, 118 .
SOPHOCLES , général athénien, III, 115, TAMOS , gouverneur de l'Ionie, VIII,
IV, 2, 3, 46, 65. 31, 87.
SPARDACOS , père de Seuthès, II, 101 . ITANAGRA, ville de Béotie, I, 108, III,
SPARTE, IV, 3, 15 , 81 , V, 14 ; Spar- 91 , IV, 76, 91, 93, 97, VII, 29.
tiates, I, 132 , III, 100, IV, 8, 38, VI , TANTALOS, Lacédémonien
91 , VIII , 19 , VIII , 39. Voy. LACÉDÈ- TARENTE, ville d'Italie, VÍ,, IV, 75.
34, 44, 104,
MONE .
SPARTOLOS, ville de Chalcidique, II, TAULANTIENS VII, 1 , VIII, 91 .
, nation illyrienne, 1, 24.
79, V, 18. 119.
SPHACTÉRIE , ile située en face de TAXIARQUES, officiers de IV,
TAUROS, Lacédémonien,
l'armée athé-
Pylos, IV, 8 ; les Lacédémoniens pris nienne, IV, 4, VII, 60.
en cet endroit sont dits souvent les ville d'Arcadie, alliée de Lacé-
prisonniers de l'île , IV, 108 , V, 15 , TÉGÉE,
démone, V, 32, 62, 64, 74, 75 , 76, 82;
24, 34, 35, 43, 75. en guerre avec Mantinée, IV, 134, V,
STAGES , lieutenant de Tissapherne,
VIII , 16. 57; les Tégéates occupent l'aile droite.
STAGIRE, ville de Macédoin e , IV, 88, de l'armée, V, 67 ; leur territoire, V,
65.
V, 6, 18. TELLIAS, Syracusain, VI, 103.
STATERE, monnaie d'or, III, 70 ; da- TELLIS, Lacédémo nien, V, 19, 24 ; père
rique, VIII, 28 ; phocaïte, ÍV, 52. de Brasidas, II, 25 , III, 69, IV, 70.
STÉSAGORAS , Samien, I, 116.
STHÉNÉLAÏDAS , éphore à Sparte, I, 85, TÉMÉNIDES , ancêtres des rois de Ma-
VIII, 5. cédoine, II, 99.
TÉMÉNITES, faubourg de Syracuse, VI,
STRATODEMOS, Lacédémonien , II, 67. 75, 99, 100, VII, 3.
STRATONICE, Sœur de Perdiccas , II, 101 . TEMPLES communs de la Grèce, III, 57,
STRATOS , ville d'Acarnanie, II, 80, 81, V, 18; quartier d'Athènes où sont
82, 102, III , 106. situés les plus anciens, II, 15 ; pro-
STRÉBOS , Athénien , I, 105. fanation des temples, I, 126, II, 52,
STROMBICHIDÈS , général athénien ,
VIII, 15, 16, 30, 62, 79. IV, 97 ; les temples des pays conquis
STROMBICHOS, Athénien , I, 45. appartiennent aux conquérants , IV,
STRONGYLÉ , une des îles d'Eole, III , 98; on doit respecter les temples,
88. même en pays ennemi, IV, 97, dé-
pouilles suspenduesdans lestemples,
584 TABLE ALPHABÉTIQUE
III, 57, V, 16 ; pour les différents Cents, VIII, 68, 89 ; sa mésintelli-
temples, voy. les noms des divinités gence avec eux, 90 ; navarque lacé-
auxquels ils étaient consacrés. démonien , VIII , 26 ; traite avec Tis-
TÉNARE, promontoire de Laconie, I , sapherne, 36, 43, 52 ; son retour, 38-
128, 133, VII, 19, 133. THERMÉ, ville de Macédoine, I, 61 , II,
TÉNÉDOS, ile adjacente à la Troade , 'II, 29.
28 , 35. Ténédiens alliés d'Athènes, THERMON, Spartiate, VIII, 11.
III, 2, VII, 57. THERMOPYLES , II, 101 , III, 92, IV, 36.
TÉNOS,
69. une des Cyclades, VII , 57 , VIII, THÉSÉE, II, 15; son temple, VI, 61.
THESMOPHYLAQUES, magistrats d'Elis
TEOS , ville d'Ionie , III, 32, VIII , 16, V, 47.
19, 20. THESPIES, ville de Béotie ; son terri .
TERES, père de Sitalcès, II, 29, 67, 95. toire, IV, 76 ; les Thespiens dans
TÉRÉUS, mari de Procné, II, 29. l'armée béotienne à Délion, 93; sur-
TÉRIAS, fleuve de Sicile, VI, 50, 94, tout maltraités, 96 ; les Thébains dé .
TÉRINÉEN (golfe), VI, 104. mantèlent Thespies, 133 ; les Thes
TERRE, Son temple à Athènes, II, 15. piens se soulèvent, VI, 95 ; auxiliaires
TESSARACOSTE, monnaie de Chios, VIII, des Syracusains, VII, 25.
101. THESPROTIDE, partie de l'Épire, I, 46,
TEUTIAPLOS, Éléen, III, 29, 30. 50 ; Thesprotes sans roi, II, 80.
TEUTLUSSA, ile adjacente à la Carie, THESSALIE , sa fertilité , 1, 2 ; sa con-
VIII, 42. quête, I, 12 ; son gouvernement aris-
THALAMIENS, rameurs du rang infé- tocratique, IV, 78 ; son ancien pacte
rieur dans les trirèmes, IV, 32. avec Athènes, I, 102, 107 , II, 22 ;
THAPSOS, presqu'ile voisine de Syra- expédition des Athéniens pour rame-
cuse, VI, 97 , 99, 101 , 102 , VII, 49 ; ner le roi Oreste, I, 111 ; Brasidas
ville de Sicile, VI, 4. traverse la Thessalie, IV, 78 ; les
THARYPAS, roi des Molosses, II, 80. Thessaliens font la guerre à Héra-
THASOS, île de la mer Egée , ses mines, clée, III, 93 , V, 51 , VIII, 3.
I, 100 ; colonie de Paros, IV, 104 , THESSALOS, fils de Pisistrate, I, 20, IV,
107 ; sa défection , VIII, 64. 55.
THÉAGENES, tyran de Mégare, I , 126 ; THÈTES, prolétaires d'Athènes, VI, 43.
Athénien, IV, 27, V, 19, 24, THORICOS, dème d'Attique, VIII, 95.
THEATRE, VOY. BACCHUS. THOUCLES, Athénien , père d'Eurymé-
THEBES, ville de Béotie, quartier géné- don, III, 80, 91 , VII, 16 ; fondateur de
ral des Barbares dans la guerre Mé- Naxos, VI, 3.
dique, I, 90 ; sa distance de Platée, THRACE, I, 100, II, 96, IV, 101 ; Thra-
II, 5, 22, 24 ; son territoire, III, 58 ; ces indépendants armés d'épées ,
ses deux Béotarques, IV, 91, VII, 19; II, 29; en partie autonomes, en par-
ses ressortissants, IV, 93 ; les Thé- tie soumis à Sitalcès , II, 96 , 101 ;
bains prêtent de l'argent aux Co- Thraces-Bithyniens, IV, 75 ; les Thra-
rinthiens, I, 27 ; fournissent de la ces exigent des présents, II, 97 ; sont
cavalerie à l'armée péloponésienne, barbares et sanguinaires , VII , 29;
II, 9 ; surprennent Platée, II, 2 ; mercenaires de cette nation, IV, 129,
combattent les Athéniens à Délion, V, 6, VII, 27 ; les Thraces habitaient
IV, 93 ; démantèlent Thespies, IV, anciennement la Phocide, II, 29 ; bat-
133; secourent les aristocrates thes- tent les Athéniens , I , 100, IV, 102 ;
piens, VI, 5 ; poursuivent les Thraces leur expédition contre la Macédoine
qui avaient pillé Mycalessos, VII, 30. et la Chalcidique , II , 100 ; pillent
THEENÉTOS, Platéen, III, 20. Mycalessos, VII, 29 : leur manière de
THEMISTOCLE , archonte à Athènes, I combattre en retraite, VII, 30; villes
93 ; général, 74; relève les murs dé grecques du littoral de la Thrace ,
la ville, 90 ; tourne les Athéniens I, 56, 68, II, 9, V, 12. Portes de
vers la marine, 93 ; son exil, 135 ; sa Thrace à Amphipolis, V, 10.
retraite en Perse , 137 ; son éloge et THRANITES, rameurs du rang supérieur
sa mort, 138. dans les trirèmes, VI , 31.
THEODOROS, Athénien , III, 91 . THRASYBULOS, général athénien, parti-
THEOLYTOS, Acarnanien, II, 102. san de la démocratie , VIII, 73, 75,
THEORES, députés sacrés, V, 16, VI, 3; 76 ; ramène Alcibiade , 81 ; se rend
magistrats à Mantinée, V, 47. dans l'Hellespont , 100; commande
THERA, une des Cyclades, II, 9. l'aile droite dans le combat naval,
THERAMÉNÈS, Athénien, un des Quatre- 104; est vainqueur, 105.
DES NOMS ET DES CHOSES. 585
THRASYCLES , Athénien , V, 19, 24, nésiens à lui livrer Amorgès, 27, 29;
VIII, 15, 17, 19. se brouille avec eux, 43; sa politique
THRASYLLOS, Athénien, partisan de la ambiguë, 45 ; irritation des soldats
démocratie, VIII, 73, 75 ; élu général péloponésiens contre lui, 78 ; son
par les soldats, 76 ; se rend dans voyage à Aspendos, 87, 88, 99.
I'Hellespont, 100 ; commande l'aile TLÉPOLÉMOs, général athénien , I ,
gauche dans le combat naval, 104 117.
est vainqueur , 105. Argien , V; TOLMÉOS, Athénien, père de Tolmidės,
59, 60. I, 108, 113 ; père d'Autoclès , IV ,
THRÁSYMÉLIDAS, Spartiate, IV, 11. 53, 119.
THRIA, plaine voisine d'Eleusis, I, 114, TOLMIDES, général athénien , I , 108 ,
II, 19, 20, 21. 113: Platéen, III, 20.
THRONION, ville des Locriens-Épiecné- TOLOPHONIENS , peuplade locrienne ,
midiens, II, 26. III, 101.
THUCYDIDE, fils d'Oloros, IV, 104 ; at- TOLOPHOS , Ophionéen, III, 100.
teint de la peste, II, 48 ; possesseur TOMÉOS, Athénien, IV, 119.
de mines d'or, IV, 105 ; commande TORONE, ville de Chalcidique, prise par
une flotte athénienne , 105 ; arrive Brasidas, IV, 110 , reprise par les
trop tard au secours d'Amphipolis, Athéniens, V, 2, 3.
106 ; protége Eïon contre Brasidas, TORYLAOS, Thessalien, IV, 78.
107 ; passe vingt ans en exil , V, TRACHINIE (Héraclée en) , III, 100, V,
26 ; ses motifs pour écrire son his- 12, Trachiniens, III, 92.
toire, I, 1 , 19 : autre Athénien du TRAGIE , ile adjacente à la Carie ,
même nom , I , 117 ; Pharsalien , I, 116.
VIII, 92. TREMBLEMENT de terre à Sparte , I,
THURIATES, de Laconie, I, 101. 101 , II, 27 , 128 , III, 54 ; à Délos, II,
THURII , ville d'Italie , VI , 61 , 88 , 104, 8; en divers lieux de la Grèce, I, 22 ,
VII, 33, 35, 57 ; son territoire, VII, III, 87 , IV, 52, 56 , VIII, 41 ; cause
35; vaisseaux thuriens auxiliaires des des inondations , III, 89 ; fait lever
Lacédémoniens en Ionie , VIII, 35, les assemblées, V, 45, 50 ; arrête une
61; mutinerie de leurs matelots, 84. expédition des Lacédémoniens , VI ,
THYAMIS, fleuve d'Épire, I, 46. 95, VIII, 6.
THYAMOS , montagne d'Acarnanie , TRÉPIED de Delphes, I, 132, III, 57.
III, 106. TRÈRES, peuple de Thrace, II, 96.
THYMOCHARÈS , général athénien , TRÉZENE, ville du Péloponèse, I, 115 ,
VIII, 95. IV, 21, 45, 118 ; son territoire, II,
THYRÉA, ville de Cynurie, V, 41 ; don- 56, IV, 45.
née aux Éginètes , II, 27, IV, 56 ; TRIBALLIENS, peuple de Thrace, II , 96,
prise par les Athéniens, IV, 57 ; son IV, 101.
territoire, II, 27 , VI , 97. TRIBUT payé aux Athéniens par leurs
THYSSOS, ville de l'Athos, IV, 109. alliés, II, 13, 96 ; fixé par Aristide, I,
TICHION, Village d'Etolie, III, 96. 96, V, 18 ; abrogé, VII , 28.
TICHIUSSA, place du territoire de Milet, TRIERARQUES, commandants des trirè-
VIII, 26, 28. mes athéniennes , II, 24, VI, 31 ;
TILATÉENS, peuple de Thrace, II, 96. leurs obligations, VII , 70; élus
TIMAGORAS de Tégée, II, 67; de Cyzique, comme les généraux, VIII, 76.
VIII, 6, 39. - TRINACRIA, ancien nom de la Sicile ,
TIMANOR, Corinthien, I, 29. VI, 2.
TIMANTHES, Corinthien, I, 29. TRIOPION , promontoire de Carie ,
TIMOCRATES, Lacédémonien, II, 85 ; VIII, 36.
s'égorge pour ne pas être fait pri- TRIPODISCOs , village en Mégaride ,
sonnier, II , 92. Athénien, III, 105 , IV, 70.
V, 19, 24; Corinthien, II, 33. TRIRÈMES, vaisseaux à trois rangs de
TISAMENOS, Trachinien, III, 92. rames; les premières furent construi-
TISANDROS, Apodote, III, 100. tes à Corinthe, I, 13 ; légères ou ser-
TISIAS, Athénien, V, 84. vant au transport des soldats , VI,
TISIMACHOS, Athénien, V, 84. 43 ; réparées aux frais des triérar-
TISSAPHERNE, satrape de l'Asie mari- ques, VII, 38 ; les matelots athéniens
time, VIII, 5, 16; appelle les Pélo- recevaient trois oboles de solde ,
ponésiens, 5; fait un traité avec eux, VIII, 45.
17, 36, 57; vaincu par les Athéniens TRITÉENS, peuplade locrienne, III, 101 .
'j devant Milet, 25; engage les Pélopo- TROADE (Colones en), I, 131 .
586 TABLE ALPHABÉTIQUE .
TROGILOS, endroit voisin de Syracuse, VULCAIN , ses forges à. Hiéra , III ,
VI, 99, VII, 2. 88.
TROIE, sa guerre, I, 8, 9, 11 , 12 ;
Troyens établis en Sicile, VI, 2; re-
tour des Grecs, I , 12, II , 68; les X
fondateurs de Scioné revenaient de
Troie, IV, 120 ; la migration des Béo-
tiens est postérieure de soixante ans, XANTHIPPOS, père de Périclès,, I , 491,
I, 12. 127, II, 13, 31.
TROPHÉE, érigé par les deux partis , XÉNARÈS, éphore à Sparte, V, 36 ,
I, 105, II, 62 , IV, 134 ; le bouclier de 37, 38, 46 ; autre Lacédémonien ,
Brasidas placé dans un trophée, IV, 12; V, 51.
carcassedevaisseau ennemi servant de XÉNÉLASIE , loi qui, à Lacédémone, in-
trophée pour une victoire navale, II, terdisait l'établissement des étran-
84, 92 : le trophéed'Amphipolis subsis gers, I, 144, II, 39.
tait encore à l'époque où Thucydide a XÉNOCLIDAS , Corinthien , I , 46 ,
écrit, V, 10 ; trophée renversé parce III , 114.
que ceux qui l'avaient élevé n'é- XENON, Thébain, V, 7.
taient pas restés maîtres du champ XENOPHANÈS , Athénien, VI, 8
de bataille, VIII, 24. XÉNOPHANTIDAS , Lacédémonien , VIII,
55.
TROTILOS, place de Sicile, VI, 4. XENOPHON , général athénien , II ,
TYDEUS, de Chios , VIII, 38. 70 , 79.
"TYNDARE, I, 9. XÉNOTIMOs , Athénien , II , 23.
TYRANS en Grèce, I, 13, 17 ; renversés
par les Lacédémoniens , 18 ; puis- XERXES, roi des Perses, I, 14, 114, 118,
sance des tyrans de Sicile, 14, 17 ; 129, III , 56 ; sa lettre à Pausanias ,
tyrannie des Pisistratides , VI, 53, 54 , I, 129; Artaxerxès son fils lui suc-
cède, I, 137, IV, 50.
59; époque de leur expulsion, VIII: XYNCCIA , fête à Athènes , II, 15.
68; politique des tyrans , VI , 85 ;
l'empire des Atheniens est une sorte
de tyrannie, II, 63, III, 37, VI, 85.
TYRRHENIE , VI, 86 ; Tyrrhéniens auxi- Z
liaires des Athéniens en Sicile , VI ,
103, VII, 53, 54, 57; mer tyrrhénienne,
ZACYNTHE, ile de la mer Ionienne, II,
VII, 58 ; golfe tyrrhénien , VI, 62 , 7, 80, IV, 8, 13, 7, 31 ; sa situation,
Pélasges-Tyrséniens , IV, 109. II, 66; alliée de Corcyre, I, 47 ; des
Athéniens , II, 9, VII, 57.
U ZANCLÉ, ancien nom de Messine, VI, 4;
fonde Himéra, 57.
ULYSSE, traverse le détroit de Charybde, ZANCLON, nom de la faux chez les Si-
IV, 24. cules, VI, 4.
ZEUXIDAMOS, Lacédémonien, père d'Ar-
V chidamos, II, 19, 47, III, 1.
ZEUXIDAS, Lacédémonien, V, 19, 24
VÉNUS, Son temple à Éryx, VI, 46. ZOPYRE, Perse, I, 109.
LIVRE I.
LIVRE II.
LIVRE III.
LIVRE IV.
LIVRE V.
LIVRE VI.
1
592 TABLE DES MATIÈRES .
niens en Argolide et des Athéniens en Macédoine , ch. vII. — Dix-
septième année de la guerre. Les Athéniens décrètent l'envoi d'une
flotte en Sicile pour secourir les Égestains et rétablir les Léontins ,
ch. VIII. Nicias s'oppose à cette expédition , ch . ix-xiv. - Alci-
biade au contraire la recommande , ch. xv-XVIII. ·C Les Athéniens
votent l'expédition de Sicile , ch . XIX . -Nicias cherche à les effrayer
par la grandeur des préparatifs , ch. XX-XXIII . - Son discours pro-
duit l'effet contraire , ch . XXIV-XXV. — Commencement des prépara-
tifs , ch. XXVI. Mutilation des Hermès , ch: xXVII-XXIX . - Départ de
la flotte athénienne , ch . xxx-XXXII. -· A Syracuse Hermocratès an-
nonce l'approche des Athéniens et sollicite des mesures de défense ,
ch. XXXIII-XXXIV . - Athénagoras cherche à le réfuter en parlant
dans le sens populaire , ch. xxXV-XL. Un des généraux met fin au
débat , ch. XLI . — Marche de la flotte athénienne , ch. XLII-XLIV. —
Préparatifs des Syracusains , ch . XLV. Conseil de guerre tenu par
les généraux athéniens , ch . XLVI-XLIX . — Naxos et Catane se décla-
rent pour les Athéniens , ch. L-LII. Rappel d'Alcibiade , ch. LIII.
- Digression sur les Pisistratides , ch . LIV-LIX. - Alcibiade s'échappe ;
il est condamné par contumace , ch . LX-LXI.- Prise d'Hyccara par
les Athéniens , ch . LXII.- Dans l'hiver , les Athéniens abordent près
de Syracuse, battent les Syracusains et retournent à Catane , ch. LXIII-
LXXI. Les Syracusains demandent des secours à Corinthe et à
Lacédémone , ch . LXXII-LXXIII . - Les Athéniens hivernent à Naxos ,
ch. LXXIV. Les Syracusains se fortifient , ch . LXXV. Ambassade
des deux partis à Camarine; discours d'Hermocratès et d'Euphémos ,
ch. LXXVI-LXXXVII. Corinthe et Lacédémone décident l'envoi de
secours à Syracuse , ch . LXXXVIII . - Discours d'Alcibiade , ch. LXXXIX-
XCII. - Gylippe est désigné pour aller prendre le commandement
des Syracusains , ch . XCIII.- Dix-huitième année de la guerre. En-
treprises partielles des Athéniens et des Lacédémoniens , ch. xcIv-
xcv.- Les Athéniens s'établissent sur les Epipoles et entreprennent
le siége de Syracuse , ch. XCVI-XCVII. - Ils commencent l'investis-
sement de la place ; les Syracusains cherchent inutilement à s'y
opposer , ch. XCVIII - CIII. Gylippe arrive en Italie avec des ren-
forts , ch. CIV. Les Lacédémoniens envahissent l'Argolide ; les
Athéniens ravagent les côtes de Laconie ; rupture ouverte de la
paix , ch. cv... 316
LIVRE VII .
LIVRE VIII .
Consternation d'Athènes à la nouvelle du désastre de Sicile , chap. I.
Dans l'hiver de la dix-neuvième année , effervescence générale
des Grecs pour prendre part à la guerre , chap. II. — Expédition
594 TABLE DES MATIÈRES.
་
d'Agis contre les Etéens , chap. шi. - Préparatifs de défense des
Athéniens , chap . IV. L'Eubée , Lesbos , Chios et Erythres mani-
festent l'intention de se révolter contre les Athéniens , chap. v.-
Les Lacédémoniens se décident à secourir d'abord Chios , chap. VI.
Vingtième année de la guerre. Les Lacédémoniens envoient une
flotte à Chios ; elle est bloquée par les Athéniens au port de Piréos
en Corinthie , ch . VII-XI. -- Alcibiade est envoyé par les Lacédémo-
niens en Ionie , ch . XII . - Retour de la flotte péloponésienne de
Sicile à Corinthe , ch. XIII. — Défection de Chios , d'Erythres , de
Clazomènes , de Téos et de Milet , ch. XIV-XVII. - Premier traité
d'alliance des Lacédémoniens avec le roi de Perse , ch. XVIII .
Opérations des Athéniens contre Chios , ch . XIX-XX. Insurrection
démocratique à Samos , ch. XXI. Inutile tentative des Péloponé-
siens sur Lesbos ; les Athéniens soumettent Clazomènes , ch. XXII-
XXIII. Guerre autour de Milet , ch. XXIV-XXVII. Les Péloponé-
siens aident Tissapherne à prendre Iasos et le rebelle Amorgès ,
ch . XXVIII . Dans l'hiver , Tissapherne se rend à Milet et entre en
négociation pour des subsides à fournir aux Péloponésiens , ch . xxix.
-Une partie de la flotte athénienne passe de Samos à Chios, ch. xxx .
-Les Péloponésiens attaquent inutilement Ptéléon et Clazomènes ,
ch. XXXI.-- Lesbos négocie sa défection , ch. XXXII. La flotte
athénienne , partie de Samos pour attaquer Chios , est dispersée par
la tempête , ch. XXXIII-XXXIV . Les Péloponésiens échouent à l'at-
taque de Cnide ; ch . xxxv. - Second traité d'alliance entre les Lacé-
démoniens et le roi de Perse , ch. XXXVI-XXXVII . - Les Athéniens
abordent à Chios , ch. XXXVIII. Les Péloponésiens envoient une
flotte à Pharnabaze , ch . xxxix. Astyochos défait une escadre
athénienne près de Cnide , ch . XL-XLII. - Les commissaires lacédé-
moniens désapprouvent le traité conclu avec Tissapherne, ch . XLIII.
-- Défection de Rhode, ch. XLIV. — Alcibiade , suspect aux Péloponé-
siens , passe chez Tissapherne et l'engage à tenir la balance égale
entre les deux partis , ch . XLV-XLVI .-Ses premières démarches pour
obtenir son rappel , ch . XLVII . Conjuration ourdie à Samos pour
le rappel d'Alcibiade et le renversement de la démocratie à Athènes ,
ch. XLVIII-LIV. Les Athéniens attaquent Rhode et bloquent Chios,
ch. LV. - Démarche infructueuse de Pisandros auprès de Tissa-
pherne et d'Alcibiade , ch . LVI. - Tissapherne conclut avec les
Péloponésiens un troisième traité , ch. LVII-LIX.-Les Béotiens s'em-
parent d'Oropos , ch. LX. Vingt-unième année de la guerre. Les
Chiotes livrent aux Athéniens une bataille navale sans résultat pro-
noncé , ch. LXI . - Défection d'Abydos et de Lampsaque; les Athé-
niens reprennent cette dernière , ch . LXII . ― Pisandros et les con-
jurés établissent l'oligarchie d'abord à Samos , puis à Athènes.
Gouvernement des Quatre-Cents , ch. LXIII-LXXI. ― L'armée athé-
nienne à Samos se déclare pour le maintien de la démocratie ,
ch. LXXII-LXXVII. - Mécontentement des Péloponésiens contre As-
tyochos , ch. LXXVIII-LXXIX. › -- Les Péloponésiens envoient qua-
TABLE DES MATIÈRES. 595
DICTIONNAIRE
UNIVERSEL
DE LA VIE PRATIQUE
A LA VILLE ET A LA CAMPAGNE
CONTENANT
DES NOTIONS D'UNE UTILITÉ GÉNÉRALE ET D'UNE APPLICATION JOURNALIÈRE
ET TOUS LES RENSEIGNEMENTS USUELS
EN MATIÈRE
1º de Religion et d'Éducation :
Obligations religieuses , offices, dispenses, sacrements , cultes divers ;
- instruction publique et privée conditions d'admission aux
écoles du Gouvernement et aux emplois publics ; lecture, écriture ,
orthographe, calcul ; -dessin , peinture, musique; -broderie, etc.;
savoir-vivre ; —professions diverses ;
2º de Législation et d'Administration :
Droit politique, civil et commercial ; procédure ; formules pour les
actes ; - lois , décrets , ordonnances de police et arrêtés munici-
paux ; règlements d'administration publique ; contributions ,
douanes , octrois ; passe- ports ; - postes , télégraphie privée ;
crèches, asiles, ouvroirs, hôpitaux , monts-de-piété , etc.;
3° de Finances ;
Placement de fonds , achat et vente de titres de toute sorte , opéra-
tions de bourse ; banques , assurances , tontines ; sociétés de pré-
voyance et de secours mutuels, caisse d'épargne et de retraite, etc .;
4° d'Industrie et de Commerce :
Prix et qualités des marchandises ; monnaies , poids , mesures ; pe-
sage, mesurage ; professions commerciales ;
5º d'Économie domestique :
Substances alimentaires , cuisine bourgeoise , pâtisserie domestique ,
office, conserves, vins et liqueurs, service de la table et de la mai-
son, menus pour dîners et déjeuners , batterie de cuisine ; - do-
2
mestiques ; - médecine domestique et hygiène soins à donner
aux enfants; secours aux malades et aux blessés ; pharmacie
usuelle, plantes médicinales ; -bains de mer, eaux minérales ;
art vétérinaire animaux domestiques ; habillement , blanchis-
sage , ameublement , ménage et comptabilité domestique ; -con-
structions;
6° d'Économie rurale :
Agriculture, horticulture et jardinage , arboriculture et sylviculture ;
constructions rurales , arpentage , levé des plans ; drainage ;
élève des bestiaux 23, oiseaux de basse-cour; étangs naturels ou
artificiels pisciculture ; abeilles , vers à soie ; animaux et in-
sectes nuisibles : - maladies des plantes, etc.;
7° d'Exercices de corps et de Jeux d'esprit :
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