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Projet SAT de troisième année

Dernière version : 1er février 2024

Conception et réalisation d’une sonde de mesure


champ proche

Présenté le 05 février 2023 par

Thibault Landrin et Antonin Locatelli

Promotion :

IENAC21

Supervisé à ENAC par

Alexandre Chabory
Résumé

Résumé

Mesurer le diagramme de rayonnement en champ lointain peut être rapidement compliqué dans le
cas d’une antenne de grande taille ou d’une fréquence de travail élevée. Pour pallier ce problème,
une méthode possible est de faire des mesures en champ proche et d’effectuer des post-traitements
pour reconstruire le diagramme de rayonnement en champ lointain. Cette méthode a l’avantage
de nécessiter moins de place et permet la mesure dans des chambres anéchoïques. Dans cette
étude, une sonde champ proche a été conçue dans le but d’être utilisée dans la chambre ané-
choïque de l’ENAC. Après une sélection de deux antennes candidates parmi celles disponible
dans la littérature, nous avons fait des simulations de ces deux antennes et choisie celle ayant
les meilleures caractéristiques. Alors que l’antenne Log-Periodic Dipole Array (LPDA) n’avait
pas des propriétés suffisantes, l’antenne patch circulaire permettait d’atteindre les spécifications
du cahier des charges. Nous l’avons alors construite et mesurée. Une fois les mesures effectuées,
même si les caractéristiques sont moins bonne que celles présentent dans la simulation, elles
restent convenable et suffisante pour des mesures ne nécessitant pas une précision trop élevée.
Cette étude montre une conception d’antenne, aux spécifications exigeantes, depuis la phase de
recherche de précédent dans la littérature jusqu’à la mesure réelle.

Ce document ne peut être reproduit, modifié, adapté, publié, traduit d’une quelconque façon, en tout
ou partie, ni divulgué à un tiers sans l’accord préalable et écrit de l’ENAC. © 2021, ENAC
3
Abstract

Abstract

Measuring the far-field radiation pattern can quickly become complicated in the case of a large
antenna or a high working frequency. To overcome this issue, one possible method is to per-
form near-field measurements and carry out post-processing to reconstruct the far-field radiation
pattern. This method has the advantage of requiring less space and allows for measurements in
anechoic chambers. In this study, a near-field probe was designed with the aim of being used
in the ENAC’s anechoic chamber. After selecting two candidate antennas from the literature,
we conducted simulations of these two antennas and chose the one with the best characteristics.
While the LPDA antenna did not have sufficient properties, the circular patch antenna met the
specifications of the requirements. We then constructed and measured it. Once the measurements
were taken, even if the characteristics were not as good as those in the simulation, they were still
acceptable and sufficient for measurements that do not require too high precision. This study
shows an antenna design, with demanding specifications, from the research phase in the literature
to the actual measurement.

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ou partie, ni divulgué à un tiers sans l’accord préalable et écrit de l’ENAC. © 2021, ENAC
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Table des matières

Résumé 3
Abstract 5
Introduction 9
1 Principe de la mesure en champ proche 11
1.1 La mesure champ proche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1.1 Le Champ proche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1.2 Les harmoniques sphériques scalaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.1.3 Les harmoniques sphériques vectorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.1.4 Représentation spectrale du diagramme de rayonnement . . . . . . . . . . 13
1.1.5 La formule de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.1.6 Sondes du premier ordre et spécification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2 La chambre anéchoïque de l’ENAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3 Inventaire des possibilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.3.1 Guide d’onde ouvert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.3.2 Sonde champ proche de la marque Microwave vision group (MVG) . . . . 17
1.3.3 Antenne hélicoïdale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3.4 Antenne patch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.3.5 Antenne guide avec métamatériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.3.6 Antenne LPDA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.3.7 Antennes pouvant respecter le cahier des charges . . . . . . . . . . . . . . 21
1.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2 Antenne log-periodique 23
2.1 Simulation d’une configuration idéale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2 Simulation d’une configuration réaliste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.3 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3 Antenne patch circulaire 31
3.1 Théorie du patch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.2 Patch à support carré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3 Patch à support octogonal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.4 Étude de la dissymétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4 Construction et mesure de l’antenne patch circulaire 43
4.1 Étapes de constructions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.2 Mesure et validation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.3 Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Conclusion 49
Acronymes 51
Glossaire 52

7
Table des matières

Bibliographie 54
A Résultats de simulation de la LPDA idéale 55
B Résultats de simulation de la LPDA réelle 61
C Résultats de simulation du patch à support diélectrique carré 67
D Résultats de simulation du patch à support diélectrique octogonal 73
E Résultats de simulation du patch idéal 79

8
Introduction

Introduction

Qu’elles soient utilisées dans des téléphones pour permettre la communication sans fil[1], ou dans
les systèmes RADAR pour permettre de faire de la surveillance aéronautique[2], les antennes sont
omniprésentes dans notre environnement. Le moindre appareil électronique en possède un cer-
tain nombre. Lors de la conception d’une antenne, de nombreuses spécifications concernant des
caractéristiques de l’antenne (le gain, la polarisation, la bande passante, ...) sont définies. Pour
s’assurer ensuite qu’une antenne fonctionne comme elle est censée le faire, c’est-à-dire qu’elle
respecte les spécifications préalablement établies, il est indispensable de réaliser des mesures.
L’une des caractéristiques les plus importantes est le diagramme de rayonnement. Pour le me-
surer, une première méthode consiste à faire de la mesure en champ lointain. Cela à l’avantage
de donner directement la valeur du gain à la suite de la mesure et d’être simple à comprendre.
Cependant, cela nécessite souvent soit de faire la mesure en extérieur, en présence de bruit non
maîtrisable, soit d’avoir des chambres anéchoïques de grandes tailles (comme la Benefield Ane-
choic Facility[3], en Californie), avec un coût souvent élevé. Une autre possibilité est d’utiliser
la mesure en champ proche, et de faire des corrections a posteriori[4]. Cette seconde manière de
faire possède le grand avantage de nécessiter moins de place. Pour cette raison, le Centre national
des études spatiales (CNES) a adapté sa base compacte en base de mesure champ proche[5] il y
a une dizaine d’années et pour faire de la mesure en VHF. Cependant, non seulement la théorie
de la mesure en champ proche est plus complexe, mais cette technique nécessite aussi des sondes
de mesures particulières, respectant certains critères en terme d’Harmoniques sphériques (HS).
Cela signifie, plus physiquement, qu’elles doivent avoir certaines symétries et invariances dans
leur diagramme de rayonnement, pour permettre de calculer la transformation champ proche -
champ lointain plus facilement [6].
La chambre de mesure anéchoïque de l’ENAC est d’une taille relativement petite. Or, elle ne pos-
sède pas encore de sonde champ proche, ce qui fait qu’elle ne peut pas mesurer des antennes trop
grandes, ni mesurer des fréquences trop hautes. Pour résoudre ce problème, nous entreprenons
la conception d’une telle sonde pour répondre aux précédentes problématiques. Après avoir fait
une revue de l’état de l’art, deux antennes nous ont parus intéressantes, une LPDA et un patch
circulaire. Nous entreprenons, pour chacune d’elles, une étude théorique et une modélisation
sous le logiciel commercial feko. Contrairement à la LPDA, le patch circulaire possède une assez
bonne pureté spectrale, c’est pour cette raison que nous l’étudierons plus en détail, en prenant en
compte la forme du diélectrique, les problématiques de l’alimentation et les éléments nécessaires
à sa construction. Il sera également construit puis mesuré. Un prototype sera également réalisé,
montrant des performances inférieures mais convenable par rapport à notre cahier des charges
(une directivité de 9 dBi, une bande passante de 8 % et des HS d’ordre |m| = 1 supérieures de
26 dB par rapport à la somme de toutes les autres).
Pour mener cette étude nous commençons par une revue de l’état de l’art, une explication de
la théorie des HS ainsi qu’un inventaire des antennes possible dans le chapitre 1. Ce chapitre
nous permet de choisir deux antennes, la LPDA et le patch circulaire, qui seront étudiées en

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détail, dans les chapitres 2 et chapitre 3, respectivement. Finalement, les étapes de fabrication,
mesure et vérification des adéquations au cahier des charges sont faites dans le chapitre 4. Une
conclusion générale est faite dans le chapitre 4.4.
Chapitre 1

Principe de la mesure en champ proche

Dans cette première partie, le principe de la méthode de mesure d’antenne en champ proche
est expliqué. Dans la section 1.1, les concepts théoriques liés à la mesure en champ proche et
les spécifications que devront avoir les sondes de mesures sont explicités. Dans la section 1.2 la
chambre anéchoïque de l’ENAC est présentée pour mieux comprendre dans quel environnement
la sonde devra opérer. Finalement, dans la section 1.3, des exemples d’antennes respectant ces
conditions sont présentées. Une comparaison entre ces antennes ainsi que le choix de celles qui
seront simulées dans la suite est également effectuée dans cette dernière section.

1.1 La mesure champ proche

Quelles que soient leurs applications, les antennes ont besoin d’être mesurées pour s’assurer
qu’elles répondent à des spécifications préalablement établies. L’antenne prend alors le nom
d’Antenne sous test (AUT). Parmi les caractéristiques importantes, l’une d’entre elle est le dia-
gramme de rayonnement. C’est le tracé du gain en fonction de la direction d’observation. Il existe
de nombreuse façons de le mesurer [7], et l’une d’entre elles est la mesure en champ proche.
Mesurer en champs proche confère de nombreux avantages [8]. Premièrement, comme il est pos-
sible de rapprocher la sonde et l’AUT, les mesures peuvent se faire dans une chambre anéchoïque.
Ce dispositif permet à la fois de réduire le bruit externe mais également de limiter les réflexions
parasites. Deuxièmement, le fait de pouvoir tronquer les termes utilisés dans la décomposition
du champ en HS 1 permet de réduire la complexité sans rajouter d’erreurs de simplifications.

1.1.1 Le Champ proche

En notant D la taille maximale d’une antenne et λ la longueur d’onde, il est possible de montrer
[9] que
2D2
d= (1.1)
λ
est la limite entre deux zones, le champ proche et le champ lointain. La principale différence entre
ces deux régions de l’espace est qu’en champ proche, l’énergie est surtout stockée alors qu’en
champs lointain, elle se propage. De plus, le champ proche se divise en un champs proche réactif
et un champ proche radiatif. Dans le premier, le couplage avec l’antenne est très fort, cela veut
dire qu’une sonde de mesure présente dans cette zone modifiera complètement les caractéristique
1. voir section1.1.2

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1.1 La mesure champ proche

de l’AUT. Dans le champ proche radiatif, le couplage est bien moins important mais le champs
rayonnée n’a pas les caractéristiques du champ lointain (caractère TEM, décroissance en 1r ...).
C’est dans cette deuxième zone qu’est placé la sonde de mesure champ proche. Il existe alors
des post-traitements pour pouvoir reconstruire le diagramme de rayonnement [4]. Cela se base
notamment sur la décomposition du champ en HS.

1.1.2 Les harmoniques sphériques scalaires

Rappelons que l’équation de Helmholtz est donnée par

(∇2 + k 2 )u(r, θ, ϕ) = 0. (1.2)

k est le nombre d’onde, (r, θ, ϕ), les coordonnées sphériques et u, une fonction scalaire pouvant
représenter l’une des composantes du champ électrique E ou du champ magnétique H . Une des
façon résoudre (1.2) est de supposer la séparabilité des variables sphériques. Cela veut dire que
u est supposée pouvoir s’écrire

u(r, θ, ϕ) = α(r)β(θ)γ(ϕ). (1.3)

Sous cette hypothèse, une base de fonctions, solution de(1.2) , peut être trouvée. Concernant la
partie angulaire, il s’agit des HS (Ym,n (θ, ϕ)). Plus précisément,

1
Ym,n (θ, ϕ) = √ P̃n|m| (cos θ)eimϕ , (1.4)

où n ∈ N, m ∈ J−n, nK et P̃nm est la fonction associée de Legendre normalisée.


Il est alors possible de décomposer n’importe quelle fonction u(θ, ϕ) en série d’HS, et ainsi l’écrire
sous forme

∞ X
X n
u(θ, ϕ) = Cm,n Ym,n (θ, ϕ), (1.5)
n=1 m=−n

où les coefficients Cm,n peuvent être calculés par projection, selon

Cm,n = ⟨f, Ym,n ⟩. (1.6)

Concernant la partie radiale, ce sont les fonctions de Hankel qui sont utilisées. Plus précisément,

g(r) = Am,n zn(c) (kr), (1.7)


(−) (1)
où Am,n est un coefficient de normalisation [7], zn = hn (kr) la fonction sphérique de Hankel de
(+) (2)
première espèce, représentant les ondes se rapprochant de la source et zn = hn (kr) la fonction
sphérique de Hankel de seconde espèce, représentant les ondes s’éloignant de la source.
Finalement, une base de solution de l’équation (1.2) est
(c)
Fm,n (r, θ, ϕ) = Am,n zn(c) (kr)Ym,n (θ, ϕ), ∀n ∈ N∗ et ∀m ∈ J−n, nK. (1.8)

12
1.1 La mesure champ proche

1.1.3 Les harmoniques sphériques vectorielles

Nous pouvons désormais construire les HS vectorielles à partir des HS scalaires. De la même façon
que dans les guides d’ondes, les harmoniques sphériques peuvent être Transverse électrique (TE)
ou Transverse magnétique (TM) (par rapport à r̂). Il est alors possible de montrer [10] que nous
avons d’une part
(1.9)
p
eTm,n
E,(c) (c)
= k ζ∇Fm,n × r̂,
et d’autre part
1 T E,(c)
eTm,n
M,(c)
= ∇ × et m,n , (1.10)
k
où ζ est l’impédance du milieu, k est le vecteur d’onde et t signifie que c’est la partie transverse 2
qui est prise en compte.
A l’aide de la formule de Maxwell-Faraday, nous avons

∇ × E = −jωµH, (1.11)
T E,(c) T M,(c)
où µ est la perméabilité du milieu, il est aisé de retrouver hm,n et hm,n .
Finalement, par projection, les parties transverses du champ électrique et du champ magnétique
peuvent être décomposés en HS vectorielles selon
n
T E,(c)
X X X X
Et = Qp,(c)
m,n et m,n (1.12)
p∈{T E,T M } c∈{+,−} n∈N∗ m=−n

et
n
T E,(c)
X X X X
Ht = p,(c)
Qm,n ht m,n , (1.13)
p∈{T E,T M } c∈{+,−} n∈N∗ m=−n

p,(c)
où les Qm,n sont des coefficients obtenus par projection et sont normalisés tel que la puissance
rayonnée soit
1 X p,(+) 2
Pray = |Q | . (1.14)
2 pnm m,n

La puissance d’une HS donnée est alors simplement


1
P = |Q|2 , (1.15)
2
où les indices et exposants de Q ont été omis.

1.1.4 Représentation spectrale du diagramme de rayonnement

Pour représenter la puissance des différentes HS, il y a deux moyens de faire. La première façon
est d’utiliser un triangle où la puissance est représentée en fonction de n et de m comme dans
la figure 1.1. Un exemple de décomposition est donnée dans la figure 1.2, qui représente les
harmoniques sphériques présentes dans un cornet.
Une deuxième façon de représenter les HS est d’utiliser un graphique où nous avons |m| ∈ N en
abscisse et la somme des puissances des HS sur n ∈ N∗ et sur p ∈ {T E, T M }. Des exemples de
représentation seront donnés dans les prochains chapitres.
2. Orthogonale à r̂

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1.1 La mesure champ proche

Figure 1.1 – Représentation des harmoniques sphériques présentes dans un rayonnement [7].

Figure 1.2 – Puissance, en décibel, des harmoniques sphériques d’une antenne cornet [7].

1.1.5 La formule de transmission

Il est supposé dans la suite, que tous les composants sont réciproques. Cette hypothèse n’est pas
obligatoire, mais évite de devoir considérer deux formules de transmissions.
Hansen [4] développe une façon de relier le champ reçu par la sonde, w, avec le champ émis
par l’AUT, v. Cela est fait grâce à l’utilisation des HS mais également grâce à la matrice S
de l’antenne. Dans cette matrice, les ports considérés sont, d’une part le port local (connexion
entre un câble et l’antenne), d’autre part, l’ensemble des ports correspondants aux HS. Plus
formellement, il est possible d’écrire
   
v w
S = , (1.16)
a b

où a et b représentent respectivement les coefficients associés aux HS incidentes et celles s’éloi-

14
1.1 La mesure champ proche

gnant, alors que v et w représentent respectivement les ondes entrantes et sortantes du port
local.
Il est important de préciser que le nombre d’HS n’est pas infini car une antenne ne peut rayonner
des HS efficacement que jusqu’à un certain ordre [7] dépendant de sa taille, cet ordre N est donné
par
N = ⌊kr⌋ + n1 , (1.17)
où k est le nombre d’onde, r est le rayon minimale d’une sphère contenant l’AUT et n1 est la
précision requise (plus n1 est élevé, plus la puissance contenue dans les N première HS est proche
de la puissance totale). Finalement, nous pouvons montrer que

v X
w(A, χ, θ, ϕ) = Tsmn eimϕ dnµm (θ)eiµχ Cσµν
sn(3) p
(kA)Rσµν , (1.18)
2 smnσµν

avec eimϕ et eiµχ , les coefficients de séries de Fourrier, dnµm (θ), les coefficients de Wigner, Tsmn , les
coefficients de transmission entre l’arrivée de l’onde sur le port local et la sortie sur l’HS (m, n),
p sn(3)
Rσµν , le coefficient de réception, entre l’arrivée de l’HS et le port local, et finalement Cσµν (kA),
le coefficient de translation. Remarquons par ailleurs que eimϕ dnµm (θ)eiµχ représente l’orientation
et la position de la sonde par rapport à l’AUT. Toutes les significations précises des précédents
termes sont détaillées dans [4]. Dans le cas où la sonde ne rayonne que des harmoniques telles
que |m|=1, si la sonde est de polarisation linéaire et si les deux antennes sont face à face, (1.18)
se simplifie et il est alors aisé de reconstruire le diagramme de rayonnement.

1.1.6 Sondes du premier ordre et spécification

Maintenant, les différentes spécifications que la sonde champ proche doit respecter sont données.
Premièrement,pour simplifier l’équation (1.18) et pouvoir reconstruire le diagramme de rayon-
nement de l’AUT facilement, il est essentiel que la sonde ne rayonne que des harmoniques du
premier ordre, c’est à dire, m ∈ {−1, +1}. Le critère retenu sera que la somme des HS d’ordre
m = | ± 1| soit au minimum 30 dB plus forte que la somme de toutes les autres.
Deuxièmement, pour éviter de devoir construire un nombre trop important de sondes, il faudra
qu’elle ait une bande passante la plus large possible. Le critère choisi pour la calculer sera un
Rapport d’ondes stationnaires (ROS) inférieur ou égal à 2 3 .
Troisièmement, la directivité devra être aussi bonne que possible pour éviter de rayonner vers les
parois de la chambre anéchoïque. En effet, l’absorption par les parois de la chambre anéchoïque
n’étant pas parfaites, des réflexions pourraient se produire et fausser les mesures. Dans l’idéal, il
faudrait une directivité de l’ordre de 10 dBi.
Quatrièmement, il faudra que la polarisation soit linéaire. En effet, cela permet de mesurer le
diagramme de rayonnement dans plusieurs plans 4 avec une seule sonde (en la faisant tourner).
Si la polarisation était circulaire, il faudrait utiliser deux sondes différentes (une en polarisation
circulaire droite, l’autre en polarisation circulaire gauche) pour mesurer une AUT dans différents
plans. Concernant le critère, nous tracerons les co-polarisations et les cross-polarisations, et nous
vérifierons que la Cross-polarisation discrimination (XPD) est d’au moins 20dB.
Finalement, il faudra que la sonde puisse être construite et mesurée à l’ENAC, c’est-à-dire qu’elle
fasse moins de 2 kg, qu’elle soit fabriquée en circuit imprimé ou par impression 3D.
3. C’est à dire un coefficient de réflection |Γ| ≤ −10dB
4. Par exemple le plan E et le plan H

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1.2 La chambre anéchoïque de l’ENAC

1.2 La chambre anéchoïque de l’ENAC

La figure 1.3 représente la chambre anéchoïque de l’ENAC. Concernant ses caractéristiques, elle
est d’une taille de 3.60 × 2.40 × 2.20 mètres et permet des mesures entre 1 GHz et 14 GHz. Les
axes (x̂, ŷ, ẑ) sont représentés dans la figure 1.4. Un système positionneur et un logiciel permet
de contrôler les trois angles (θ, ϕ, χ), les valeurs possibles sont présentées dans le tableau 1.1.

Angle Axe de rotation Intervalle Précision


θ ŷ [0◦ , 360◦ [ 0.05◦
ϕ ẑ [0◦ , 180◦ [ 0.01◦
χ ẑ [0◦ , 90◦ [ 90◦

Table 1.1 – Caractéristique du contrôle des angles de la sonde et AUT dans la chambre ané-
choïque de l’ENAC.

Finalement, l’AUT et la sonde sont branchées à un Vector Network Analyser (VNA). Une fois
les mesures faites, elles peuvent être exploitées à l’aide d’un logiciel de post-traitement développé
par l’ENAC. Pour de plus amples informations concernant le fonctionnement de cette chambre
anéchoique, il est possible de se référer à la première partie de [7].

Figure 1.3 – Chambre anéchoïque de l’ENAC

16
1.3 Inventaire des possibilités

Figure 1.4 – Schéma de la chambre anéchoïque de l’ENAC [7].

1.3 Inventaire des possibilités

Dans le cadre de ce projet, une recherche bibliographique a été faite pour trouver une antenne
réalisable ayant des spécifications les plus proches possibles de celles énoncées dans la sous section
1.1.6.
Dans cette section, les avantages et les inconvénients de différentes antennes seront listés, afin de
choisir celles que nous simulerons 5 par la suite.

1.3.1 Guide d’onde ouvert

Historiquement, la première idée pour réaliser une sonde en champ proche est d’utiliser des
guides d’ondes ouverts ou des antennes cornets [11]. Le problème est la taille de ces sondes. En
effet, les guides d’onde sont des filtres passe haut dont la fréquence de coupure est inversement
proportionnelle à la taille de la section du guide 6 [12]. Ainsi, pour faire des mesures en basses
fréquences, la taille peut être très importante (voir figure 1.5). C’est pour cette raison que nous
ne choisirons pas cette antenne dans la suite.

1.3.2 Sonde champ proche de la marque MVG

MVG est une entreprise spécialisée dans les antennes et dans la mesure d’antennes. Leurs sondes
sont par conséquent d’une qualité exceptionnelle 7 . Dans la figure 1.6, des sondes de type dual
polarized probes sont représentées ainsi que la puissance de leurs HS. Plus précisément, dans la
figure de droite, la somme de la puissance de toutes les HS d’un ordre |m| donné (sommées sur
tous les n, les cas TE et TM et pour ±|m|) est tracée, en décibel, en fonction de |m|. Comme nous
l’avons vu dans le chapitre 1, une condition nécessaire à la conception d’une sonde de mesure
champ proche est qu’elle ne rayonne que des HS que d’ordre |m| = 1. Dans le cas de la sonde
MVG, les HS d’ordre 1 sont quasiment 40dB plus puissante que toutes les autres, ce qui assure
5. En utilisant le logiciel commercial feko
c
6. Plus précisément, pour un guide rectangulaire, fc = 2a
, où a est la longueur de la section et c, la vitesse de
la lumière.
7. Mais également d’un prix exceptionnel

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17
1.3 Inventaire des possibilités

Figure 1.5 – Exemple d’une sonde champs proche de type cornet circulaire à 400 MHz [13].

Figure 1.6 – Représentation des antennes MVG du type dual polarized probes (à gauche) ainsi
que la pureté de leurs HS (au centre et à droite) [14]

un fonctionnement optimal de la sonde. Au centre de la figure 1.6, nous avons la même idée mais
la puissance et tracée selon n. La rapide décroissance indique une forte directivité de la sonde.

1.3.3 Antenne hélicoïdale

Ici, à une antenne hélicoïdale développée par le laboratoire EMA de l’ENAC[15] et représentée
dans la figure 1.7 est étudiée. L’intérêt pour nous réside dans le fait que le modèle équivalent de
cette antenne est constitué de dipôles élémentaires et orthogonaux à l’axe z, localisés en 0. Par
conséquent ils ne rayonnent que des HS pour n=1 et m =±1 TE et TM.
Le but de cette antenne est de simuler le comportement d’une source de Huygens, à l’aide d’un
couplage entre deux sets de dipôles électriques et magnétiques. Ses caractéristiques sont les
suivantes :

• Directivité ≈ 5 dBi
• Bande passante : 0,3 - 1,3 % (très faible)
• Harmoniques : Non mesurées
• Polarisation : Circulaire

Un autre avantage qu’a cette antenne est sa petite taille. En effet elle a été développé pour
répondre à des besoins de systèmes de plus en plus compacts.

18
1.3 Inventaire des possibilités

Figure 1.7 – Antenne hélicoïdale [15]

Dans le cadre de notre projet non seulement la valeur de la bande passante n’est pas satisfaisante,
mais la polarisation est circulaire. On ne retient donc pas cette antenne pour la suite.

1.3.4 Antenne patch

Pour le modèle de l’antenne patch, l’article [16] qui présente une antenne qui rayonne les modes
+ ou - 1 par construction est étudié. Un schéma de cette antenne est donné en figure 1.8. De
plus, sa polarisation est linéaire et sa directivité est assez élevée. Cependant, sa bande passante
est très faible. L’article [16] détaille en réponse à ce problèmes plusieurs méthodes pour améliorer
cette bande passante.

Figure 1.8 – Schéma de l’ antenne patch [16]

Ses caractéristiques sont les suivantes :

• Directivité : ≈ 10 dBi
• Bande passante : 1,5% avant amélioration, 10-15 % après
• Harmoniques : <-50dB
• Polarisation : linéaire

Les caractéristiques du patch sont bonnes et cette antenne sera donc étudiée plus en détails dans
la suite.

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ou partie, ni divulgué à un tiers sans l’accord préalable et écrit de l’ENAC. © 2021, ENAC
19
1.3 Inventaire des possibilités

1.3.5 Antenne guide avec métamatériaux

Dans l’article [17], un guide d’onde à métamatériaux est étudié à l’aide de la la Théorie Modale
Élargie (TME) dans le but de réduire le rayon du guide d’onde et d’obtenir une sonde de mesure
champ proche de section réduite. Cette sonde est représentée dans la figure 1.9. Dans cet article,
on arrive à diminuer la section du guide de 24,8 % grâce à cette méthode. La bande passante et
la polarisation sont bonnes, mais la directivité reste assez faible.

Figure 1.9 – Antenne guide d’onde avec métamatériaux[17]

Ses caractéristiques sont les suivantes :

• Directivité : ≈ 6,95 dBi


• Bande passante : |Γ| ≤ 7 dB pour f ≥ 6.55 GHz
• Harmoniques : non mesurée
• Polarisation : Linéaire

Au vu des caractéristiques de ce guide d’onde avec l’utilisation de métamatériaux, cette solution


pourrait être développée dans le cadre de ce projet, du moins en théorie, car les fichiers de
simulation sur feko de cette antenne sont toujours disponibles. Une construction semble par
contre compliquée au vu des moyens dont dispose l’ENAC.

1.3.6 Antenne LPDA

Une antenne LPDA est une antenne conçue pour couvrir une large gamme de fréquences. Elle
comporte plusieurs éléments disposés de manière log-périodique pour être adaptée à des ondes
de différentes fréquences. L’article [18] aborde la conception et les propriétés d’une antenne de
ce type. Elle est représentée sur la figure 1.10.

Figure 1.10 – Antenne LPDA [18]

Ses caractéristiques sont les suivantes :

20
1.4 Conclusion

• Directivité : ≈ 9 dBi
• Bande passante : au moins 500-1100 MHz
• Harmoniques : <-20dB
• Polarisation : Linéaire

Les bonnes caractéristiques de cette antenne, ainsi que le fait qu’elle puisse être réalisée avec les
moyens mis à notre disposition font que cette antenne sera étudiée plus en détail par la suite.

1.3.7 Antennes pouvant respecter le cahier des charges

Après l’étude des différentes antennes évoquées, deux antennes vont être étudiées de manière
plus approfondie, la LPDA et le patch circulaire.

1.4 Conclusion

Ce premier chapitre a, dans un premier temps, défini la mesure en champ proche. Les HS scalaires
et vectorielles ont été présentées puis la formule de transmission a été étudiée. Cela a mené à une
caractéristique essentielle que doit respecter une sonde en champ proche : ne rayonner que des
HS d’ordre |m| = 1. A la suite de cela, les spécifications requises pour la sonde ont été présentées.
La chambre anéchoïque de l’ENAC a également été présentée, pour savoir dans quel environne-
ment la sonde devra être utilisée.
Dans une deuxième partie, plusieurs types d’antennes ont été présentées, leurs avantages ainsi
que leurs défauts par rapport aux spécifications.
Finalement, deux antennes ont été retenues pour aller plus loin dans leurs conception, la LPDA
et le patch circulaire.
Les deux prochains chapitres auront pour but de développer les modèles théoriques et de faire
des simulations de ces deux antennes, afin de connaître quelle antenne respecte le mieux les
contraintes de notre cahier des charges.

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ou partie, ni divulgué à un tiers sans l’accord préalable et écrit de l’ENAC. © 2021, ENAC
21
1.4 Conclusion

22
Chapitre 2

Antenne log-periodique

Dans ce chapitre, une antenne LPDA est étudiée pour rendre compte de sa capacité à servir de
sonde en champ proche. Après des présentations de configurations, la directivité, les HS ainsi que
la polarisation et la bande passante seront calculés. En section 2.1, les études seront faites sur une
configuration idéale, puis, en section 2.2, une configuration en technologie imprimée (microstrip)
sera étudiée. On montre finalement que cette antenne ne peut pas servir de sonde en champ
proche car elle n’a pas une pureté modale assez élevée. De plus, sa taille, son poids et la grande
précision nécessaire concernant la longueur de ses brins sont également des freins quant à son
choix comme sonde de mesure.

2.1 Simulation d’une configuration idéale

Dans un premier temps, une antenne LPDA idéale est étudiée. Pour ce faire, c’est une antenne
déjà construite dans la base de données de feko que nous utilisons. La figure 2.1 représente la
configuration : elle est faite de dipôles idéaux dont les longueurs respectent les caractéristiques
des antennes LPDA 1 .
Nous commençons par étudier la bande passante en nous concentrant d’abord sur l’adaptation.
La figure 2.2 montre le coefficient de réflexion, en décibel, en fonction de la fréquence. Nous
pouvons remarquer que l’antenne est adaptée 2 quasiment sur toute la bande 1-5 GHz sauf entre
3.31 GHz et 3.75 GHz. Cela est cohérent avec le fait que les antennes LPDA soient connues pour
être très large bande.
Ensuite, nous allons nous intéresser au gain de l’antenne, d’une part en fonction de la direction,
d’autre part en fonction de la fréquence. La figure 2.3 montre le gain de l’antenne dans le plan
ϕ = 0◦ et dans le plan ϕ = 90◦ . Il est maximal pour θ = 0◦ et vaut G = 9.46 dBi. La valeur
du lobe arrière est une information importante. En effet, si elle est trop élevée, la partie du
rayonnement de l’ AUT qui se réfléchit contre le mur et qui est reçue par l’arrière de la sonde
peut contribuer à la mesure. Une mauvaise valeur peut alors en résulter. Dans notre cas, le lobe
arrière est 30dB plus faible que le lobe maximum, ce qui est largement suffisant pour éviter le
problème mentionné 3 .
Comme cette antenne est large bande, il peut être intéressant de tracer le gain maximum en
fonction de la fréquence. C’est ce qui est fait sur la figure 2.4, où le gain dans la direction
1. C’est-à-dire que le logarithme des valeurs des longueurs, des largeurs et des espacements est périodique
2. En prenant le critère usuel de |Γ|dB ≤ −10 dB.
3. N’oublions pas, de plus, qu’il y a un isolant sur le mur arrière, qui va atténuer encore plus le champ réfléchi.

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23
2.1 Simulation d’une configuration idéale

Figure 2.1 – Configuration de la LPDA idéale

θ = ϕ = 0◦ est tracé pour toutes les fréquences entre 1 GHz et 5 GHz. Le gain est assez stable
entre 1.8 GHz et 3 GHz. Nous pouvons conclure alors que, par l’étude du gain et de l’adaptation,
la bande de fonctionnement de cette antenne est B=[1.8 , 3] GHz, soit une bande passante de
50 %. Bien sûr, si les critères étaient plus lâches 4 , la bande passante pourrait être largement
augmentée.
Une autre caractéristique importante de l’antenne est sa pureté de polarisation. Dans notre cas,
la co-polarisation est toujours bien supérieure à la cross-polarisation.
Finalement, parlons maintenant de la caractéristique la plus importante lors de la fabrication
d’une sonde en champs proche, les HS. Dans la partie gauche de la figure 2.5 est représentée
la puissance de toutes les HS. Nous remarquons alors que le seul problème est que l’antenne
LPDA rayonne des HS d’ordre m = ±3, surtout dans le cas des ondes TE. Une représentation
un peu plus intéressante dans notre cas est donnée par la partie droite. Chaque point représente
la puissance cumulée de toutes les HS d’un ordre m donné (TE, TM et de tous ordres n). Nous
remarquons alors aisément que celles d’ordre |m| = 1 sont dominantes mais que celles d’ordre
|m| = 3 sont également bien présentes. Concernant les valeurs numériques, les HS d’ordre |m| = 1
sont
• 123 dB plus haute que celles d’ordre |m| = 0,
• 120 dB plus haute que |m| = 2,
• 33 dB plus haute que la somme de toutes les autres.
C’est par ailleurs ce dernier critère qui semble le plus important, et nous considérerons qu’il sera
satisfaisant dans le cas où il est supérieur à 30 dB, ce qui est le cas ici.
En voyant que toutes les caractéristiques de cette antenne LPDA idéale étaient en accord avec
nos caractéristiques, nous avons décidé d’aller plus loin et de faire l’étude d’une version plus
réaliste, avec la technologie microstrip.

4. Adaptation acceptée si |Γ| <7 dB et plus de tolérance concernant la variation du gain maximum en fonction
de la fréquence

24
2.1 Simulation d’une configuration idéale

Figure 2.2 – Coefficient de réflexion en fonction de la fréquence. Dans le cas de la LPDA idéale

Figure 2.3 – Gain de l’antenne LPDA idéale dans les deux plans (ϕ = 0◦ et ϕ = 90◦ )

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25
2.1 Simulation d’une configuration idéale

Figure 2.4 – Gain dans la direction θ=ϕ=0, en fonction de la fréquence

Figure 2.5 – Représentation de la puissance des harmoniques sphériques pour l’antenne LPDA
idéale, à 2.5 GHz

26
2.2 Simulation d’une configuration réaliste

2.2 Simulation d’une configuration réaliste

Dans cette partie, une antenne LPDA dans la technologie microstrip est étudiée. Pour les lon-
gueurs, nous avons utilisé comme base, l’antenne développée dans [19]. Le substrat diélectrique
sera du FR4, ayant une épaisseur de 0.8mm, une permittivité relative de εr = 4.45 et des pertes
de tan δ = 2 · 10−2 . Les pertes sont importantes mais ce substrat a l’avantage d’être peu cher et
surtout, très rigide. Ce qui n’est pas le cas du Téflon par exemple.
La figure 2.6 représente la configuration. Notons que nous voyons ici uniquement le recto de
l’antenne et que le verso est très similaire, mais les brins sont situés là où il n’y en a pas au recto.
L’alimentation est faite par un fil situé dans le haut de l’image (c’est à dire vers les brins les plus
courts). Concernant le bas de l’image, une charge adaptée est présente à l’extrémité.

Figure 2.6 – Configuration de l’antenne LPDA en technologie microstrip

Commençons maintenant à étudier l’adaptation de l’antenne. Dans la figure 2.7 nous pouvons
voir le coefficient de réflexion en fonction de la fréquence. Nous remarquons que l’adaptation
est très dégradée par rapport au cas idéal. En effet, nous n’obtenons qu’une bande passante de
22.5 %. Les raisons de cette baisse peuvent être diverses : diélectrique à haute perte, manque de
précision dans la longueur des brins 5 , largeur de la bande microstrip centrale 6 ...
Concernant le gain, les résultats sont également dégradés. La figure 2.8 montre d’une part que le
gain maximal n’est plus que 5.8 dBi, mais surtout qu’ il y a des lobes secondaires avec un gain
presque aussi fort dans les directions (ϕ = 0◦ , θ = 90◦ ) et (ϕ = 0◦ , θ = 270◦ ). En étudiant le gain
en fonction de la fréquence, il est beaucoup moins constant.
5. Même si les longueurs ont été choisies identiques à celles de l’article précédemment cité[19].
6. même si celle ci a été choisie pour respecter une impédance de 50Ω à l’aide du logiciel libre qucs.

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27
2.3 Conclusion

Figure 2.7 – Coefficient de réflexion en fonction de la fréquence, dans le cas de l’antenne LPDA
réelle

La pureté de polarisation est également assez dégradée. En effet, vers l’arrière, il n’y a environ
qu’une vingtaine de dB entre la co-polarisation et la cross-polarisation. Même si, vers l’avant, il
y a à peu près 45dB, la valeur vers l’arrière pourrait amener des problèmes.
Finalement, concernant la valeur des harmoniques sphériques, nous pouvons voir sur la figure 2.9
qu’il y a de manière non négligeable des HS d’ordre 4. Si nous calculons les valeurs chiffrées, nous
trouvons que les HS d’ordre 1 sont
• 38 dB plus haute que celles d’ordre |m| = 0,
• 34 dB plus haute que |m| = 2,
• 25 dB plus haute que la somme de toutes les autres.
Ce qui ne garantit pas une assez forte pureté modale pour que cette antenne puisse être utilisée
comme une sonde en champ proche.

2.3 Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons étudié la capacité d’une antenne LPDA à servir comme sonde
en champ proche. Dans une premier temps nous avons étudié une version idéalisée à base de
dipôles, puis nous avons rendu cette antenne réalisable à l’aide de la technologie microstrip. La
version idéale avait des caractéristiques très intéressantes, respectant le cahier des charges, et
avec l’avantage d’avoir une très bonne bande passante. Cependant, lorsque que la version réaliste
a été étudiée, la pureté modale ne convenait plus. En plus ce cela, la taille était trop importante
et la sensibilité aux erreurs d’usinage également. Pour cette raison, nous avons décidé de ne pas
continuer l’étude de cette antenne et de nous concentrer sur le patch circulaire.

28
2.3 Conclusion

Figure 2.8 – Gain de l’antenne LPDA réelle à 2.5 GHz, dans les plans ϕ = 0◦ et ϕ = 90◦

Figure 2.9 – Représentation de la puissance des HS pour l’antenne LPDA réelle

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29
2.3 Conclusion

30
Chapitre 3

Antenne patch circulaire

Dans ce chapitre, nous étudions une antenne patch circulaire. La forme circulaire du patch (ainsi
que de son plan de masse) est absolument essentiel pour garantir la pureté modale des HS. Nous
verrons que, malgré sa faible bande passante, il a des caractéristiques suffisantes pour servir de
sonde en champ proche. La théorie du patch est d’abord rappelée dans la section 3.1, puis, dans
la section 3.2, le patch est étudié avec un substrat diélectrique de forme carrée. Pour tenter
d’améliorer les résultats en terme de pureté modale, la section 3.3 traite d’un patch circulaire
avec un substrat de forme octogonale 1 . Puis, comme ce patch est alimenté par deux entrées,
symétriques, en opposition de phase, il est important de modéliser ce qu’il se passe dans le cas
d’une dissymétrie, qui peut arriver lors de la fabrication. C’est ce qui est traité dans la section 3.4.
Finalement, une conclusion est donnée en section 3.5.

3.1 Théorie du patch

Avant de rentrer dans les détails de conception et simulation des différents types de patch, les
principales caractéristiques de celui-ci sont rappelées, et avec elles les avantages et inconvénients
dans le cas de ce projet. L’article [16] revient sur la formulation mathématiques et physique du
rayonnement de ce type d’antenne.
Nous considérons donc un plan de masse de rayon a, un patch de rayon b, et un cylindre de
séparation de rayon c et de hauteur h. Le patch peut ici être modélisé comme une cavité avec
des parois électriques inférieure, intérieure et supérieure, ainsi qu’une paroi magnétique externe.
Pour tous les modes T Mz , le champ électrique E satisfait l’équation d’onde et peut être écrit
comme
E(ρ, ϕ, z) = âz (AJm (kρ) + BYm (kρ)) cos(mϕ), (3.1)
et le champ magnétique associé s’écrit
mη η ′
H(ρ, ϕ, z) = âρ (AJm (kρ) + BYm (kρ)) sin(mϕ) + âϕ (AJm (kρ) + BYm′ (kρ)) cos(mϕ), (3.2)
jkρ j

avec Jm et Ym les fonctions de Bessel et Neumann d’ordre m respectivement, k est le nombre en


espace libre, η l’admittance en espace libre, et A et B des constantes. Avec les conditions aux
limites du champ électrique tangentiel nul en ρ = c, et du champ magnétique tangentiel nul en
ρ = b, nous obtenons l’équation de dispersion

Jm (kb)Ym (kc) = Jm (kc)Ym′ (kb). (3.3)
1. Respectant ainsi une invariance par rotation de 45 degrés, et non plus de 90 degrés

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31
3.1 Théorie du patch

Figure 3.1 – Schéma de l’antenne patch, vue du dessus et de coté

Cette équation permet de mettre en évidence la possible existence de modes m = 0, m = 1, et


m = 2, dépendamment de l’excitation du patch. En particulier, nous pourrions exciter le patch
de façon à n’obtenir que les modes m = 1.
En utilisant le modèle de cavité, l’équivalence des courants magnétiques, et en supposant le
plan de masse infini, la source de l’excitation peut être modélisée par un courant magnétique
annulaire, situé en ρ = b et z = 0 en espace libre tel que

M (ϕ) = âϕ 2hE0 cos(mϕ), (3.4)

où E0 = Ez (ρ = b, ϕ = 0). Avec l’intégrale en champ lointain des courants magnétiques, il vient


une expression pour calculer le champ électrique en champ lointain E ef f . Nous avons

e−jkr
Eθef f (r, θ, ϕ) = −j m E0 hkb ′
cos(mϕ)Jm (kbsin(θ)) (3.5)
r
et
e−jkr J ′ (kb)
Eϕef f (r, θ, ϕ) = mj m E0 h sin(mϕ) m . (3.6)
r tan(θ)

Comme vu dans la partie 1.1, nous pouvons réaliser une décomposition en HS du courant
magnétique annulaire définit dans 3.4. Le champ électrique rayonné peut s’écrire
2 ∞ n
k X X X (3) (3)
E(r, θ, ϕ) = √ Qsmn Fsmn (r, θ, ϕ), (3.7)
η m=−n s=1 n=1

avec
(3) (3) 1 d(krjn )
Q11n = Q1−1n = C Pn1 (0) (3.8)
b d(kr) r=b
et
(3) (3) d(Pn1 (cos(θ)))
Q21n = −Q2−1n = Cikjn (kr) , (3.9)
dθ θ= π2

où √
√ 2n + 1
C = E0 h ηπ , (3.10)
n(n + 1)
(3)
et les autres Qsmn nuls. Fsmn (r, θ, ϕ) sont les harmoniques sphériques vectorielles , jn les fonctions
de Bessel sphériques d’ordre n, et Pn1 les fonctions de Legendre associées d’ordre 1 et de degré n

32
3.1 Théorie du patch

Tout cela permet de montrer que l’antenne patch avec le modèle de cavité résonnante de mode
égal à 1, engendre un champ électrique de mode égal à 1.
Après avoir étudié le modèle théorique du patch circulaire, les caractéristiques physiques du
patch circulaire théorique sont analysées, afin de savoir si la réalisation de cette antenne est en
adéquation avec les besoins du projet. Un patch théorique sur air a été également été réalisé sur
feko afin de pouvoir simuler les caractéristiques physique qui nous intéresse dans ce projet.
Dans un premier temps, une caractéristique très intéressante de l’antenne patch est la facilité
avec laquelle nous pouvons la réaliser. En effet, l’usinage des pièces est léger si nous comparons
avec la LPDA, ou les autres antennes présentées dans le chapitre 1. C’est un point fondamental
ici car les moyens à notre disposition pour réaliser l’antenne sont limités.
L’étude de la bande passante et donc de l’adaptation de cette antenne donne des résultats
satisfaisant. En effet, d’après la courbe de la figure 3.2, l’antenne sur une bande de fréquence de
≈ 0.18 GHz, ce qui correspond à une bande passante de 7,5%. Cette valeur n’est pas excellente
mais correspond à une valeur classique de bande passante pour une antenne patch.

Figure 3.2 – Coefficient de réflexion en fonction de la fréquence, dans le cas du patch idéal

L’étude du gain de cette antenne patch théorique se fait d’abord en fonction de la direction
puis de la fréquence. Dans le premier cas, la courbe de la figure 3.3 montre que l’on obtient un
gain maximum de 9,81 dBi pour θ = 0◦ . La valeur du lobe arrière est négligeable par rapport à
celui en θ = 0◦ , et sa puissance sera en plus atténuée grâce aux mousse isolante de la chambre
anéchoïque lors de la réflexion du signal. Le gain maximum, dans la direction θ = 0◦ , en fonction
de la fréquence ne montre que d’assez faibles variations de gain sur la bande passante (environ
5.2 %). Cette dernière remarque est cohérente avec le fait que la bande passante est beaucoup
plus faible que celle d’une LPDA.
Pour finir, penchons-nous sur l’étude des HS. L’antenne patch telle que décrite dans l’étude
théorique rayonne les modes TE et TM avec m = ±1, ce qui est essentiel dans le cadre de cette
étude. En effet, après avoir tracé la contribution de toutes les HS dans le cas des modes TE et
TM, les résultats sont les suivants :
• 70 dB plus haute que celles d’ordre |m| = 0,

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33
3.1 Théorie du patch

Figure 3.3 – Gain de l’antenne patch idéale dans les deux plans (ϕ = 0◦ et ϕ = 90◦ )

• 81 dB plus haute que |m| = 2,


• 43 dB plus haute que la somme de toutes les autres.
Ces résultats sont donc en adéquation avec nos spécifications, et nous nous penchons à présent
sur l’étude de patchs réels qui pourraient être réalisés dans la suite de ce projet.

Figure 3.4 – Représentation de la puissance des HS pour l’antenne patch circulaire idéale

34
3.2 Patch à support carré

3.2 Patch à support carré

Dans un premier temps, une antenne patch avec un support diélectrique carré a été étudié. Pour
ce faire, nous n’avons cette fois pas utilisé un modèle présent dans la bibliothèque feko mais
nous nous sommes inspirés de ce qui a été fait dans [16]. Plus précisément, nous avons utilisé
deux patchs circulaires, distant de h. Le patch du dessous, le plan de masse, a un rayon Rmax
et le patch du dessus, Rmin . Les alimentations sont faites par des fils, situés face à face, à une
distance xs du centre. Pour réaliser l’adaptation à la bonne fréquence, et pour maximiser la bande
passante, les deux paramètres importants sont Rmin et xs . La configuration finale, adaptée, est
donnée dans la figure 3.5.

Figure 3.5 – Configuration de l’antenne patch circulaire, à support carré, vue de dessus (à
gauche) et de dessous (à droite).

Comme pour l’antenne LPDA, nous nous concentrons dans un premier temps sur la bande
passante et l’adaptation de l’antenne. La figure 3.6 montre la norme du coefficient de réflexion
en fonction de la fréquence, et nous pouvons calculer que la bande passante est de 7.28 %. Ce
qui est peu, mais cohérent avec une antenne patch.

Figure 3.6 – Coefficient de réflexion en fonction de la fréquence pour un patch circulaire à


support carré

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35
3.2 Patch à support carré

Maintenant, nous allons nous intéressés au gain de cette antenne. La figure 3.7 montre le gain
dans les deux plans principaux de l’antenne. Nous pouvons constater que le gains des lobes
secondaires et des lobes arrières sont à peu près 20dB plus faibles que le gain maximal (dans
la direction θ = ϕ = 0). Ce qui est une bonne chose pour éviter les problèmes mentionnés en
section 2.1. Concernant le gain en fonction de la fréquence, il vaut 8.75 dBi à 2.5 GHz et ne varie
pas beaucoup sur la plage de l’adaptation 2 .

Figure 3.7 – Gain du patch à support diélectrique carré, dans les deux plans ϕ = 0◦ et ϕ = 90◦

Concernant la pureté de la polarisation, la cross-polarisation est toujours au moins 40dB plus


faible que la co-polarisation, ce qui est une valeur assez élevée pour éviter des problèmes.
Comme il y a deux entrées, il est intéressant d’étudier le couplage qu’il peut y avoir entre ces
deux dernières. Nous remarquons donc d’une part, qu’en alimentant une seule entrée, à 2.5 GHz,
environ un quart de la puissance passe dans l’autre entrée, d’autre part, qu’il y a également
environ un quart de la puissance perdu en réflexion. Au final, seule la moitié de la puissance est
effectivement transmise dans l’antenne. Ce dernier point est assez perturbant, une des explica-
tions possible est que lorsqu’il y a deux alimentations, il y a des interférences destructives au
niveau des ports, ce qui évite de renvoyer de la puissance dans le câble d’alimentation.
Finalement, si nous étudions les HS, nous pouvons voir qu’elle sont très bonne. En effet, la
figure 3.8 montrent une bonne pureté modale. Par ailleurs, en utilisant les valeurs réelles, nous
calculons que les HS d’ordre 1 sont

• 69 dB plus puissante que celles d’ordre |m| = 0,


• 67 dB plus puissante que |m| = 2,
• 34 dB plus puissante que la somme de toutes les autres.

Ces résultats sont encourageant, mais pour tenter d’avoir une meilleure pureté de polarisation,
nous allons modifier la forme du support diélectrique et prendre un support de forme octogonale.

2. Plus précisément, il varie, relativement, de 1.6 %

36
3.3 Patch à support octogonal

Figure 3.8 – Représentation de la puissance des HS, à 2.5 GHz pour le patch circulaire à support
diélectrique carré

3.3 Patch à support octogonal

La configuration de ce patch circulaire à support octogonal est donnée dans la figure 3.9. Comme
évoqué précédemment, choisir cette forme permet d’assurer une invariance par rotation de 45
degrés (contre seulement 90 degrés précédemment), et cela pourrait être une bonne façon d’aug-
menter la pureté spectrale.

Figure 3.9 – Configuration de l’antenne patch circulaire, à support octogonal, vue de dessus (à
gauche) et de dessous (à droite).

Commençons une fois encore par étudier l’adaptation de cette antenne. Nous pouvons voir dans
la figure 3.10 que l’antenne est bien adaptée à 2.5 GHz et a une bande passante de l’ordre de
7.3 %. Nous remarquons que la forme du support du patch n’a pas beaucoup d’influence sur
l’adaptation.
Maintenant, intéressons nous au gain. La figure 3.11 montre le diagramme de rayonnement de
l’antenne. Encore une fois, nous pouvons voir un gain maximum de l’ordre de 8.87 dBi, supérieur
d’une vingtaine de dB aux lobes secondaires et au lobe arrière. Concernant le gain en fonction de
la fréquence, nous remarquons une variation le long de la bande passante de seulement 1.47 %.
Si nous étudions la pureté de la polarisation, la co-polarisation est toujours environ 30dB plus
puissante que la cross-polarisation.
Une fois encore, nous étudions le couplage entre les deux alimentations. Les résultats sont très
similaires à ceux dans le cas précédent. Lors d’une alimentation seule, un quart de la puissance

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37
3.3 Patch à support octogonal

Figure 3.10 – Coefficient de réflexion en fonction de la fréquence pour le patch circulaire à


support octogonal

est transmise à l’autre port, un quart correspond à de la perte en retour, et seule la moitié de
la puissance est rayonnée par l’antenne. L’explication est vraisemblablement la même que celle
proposée pour le patch à support carré.
Finalement, lorsque nous étudions les HS, nous voyons malheureusement qu’elles sont très sem-
blable à celles du cas précédent. Elles sont représentées dans la figure 3.12, et si nous calculons
les valeurs numériques, nous avons les HS d’ordre 1 étant

• 67 dB plus puissante que celles d’ordre |m| = 0,


• 66 dB plus puissante que |m| = 2,
• 35.8 dB plus puissante que la somme de toutes les autres.

Le dernier critère est supérieur de 1.6dB par rapport au patch à support carré. C’est certes
mieux, mais nous espérions une meilleure amélioration.

38
3.3 Patch à support octogonal

Figure 3.11 – Diagramme de rayonnement de l’antenne patch à support octogonal, à 2.5 GHz,
dans le plan ϕ = 0◦ et ϕ = 90◦

Figure 3.12 – Puissance des HS dans le cas du patch à support diélectrique octogonal

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ou partie, ni divulgué à un tiers sans l’accord préalable et écrit de l’ENAC. © 2021, ENAC
39
3.4 Étude de la dissymétrie

3.4 Étude de la dissymétrie

Comme l’alimentation est faite par deux sources, placées à égale distance du centre, il est très im-
portant d’étudier ce qu’il se passerait si, à cause d’une imprécision de fabrication, une dissymétrie
entre les deux fils survenait 3 . Dans la suite, nous avons étudié 4 cas de dissymétrie :
• xs,port1 =xs,port2 + 0.1mm,
• xs,port1 =xs,port2 -0.1mm,
• xs,port1 =xs,port2 +1mm, et
• xs,port1 =xs,port2 -1mm.
Dans la figure 3.13, une variation de 0.1 mm de distance est étudié alors que dans la figure 3.14,
la variation est de 1mm. Il est étonnant de remarquer que les HS subissent une bien plus grande
modification de leurs puissances relatives dans le cas de la variation de 0.1mm 4 . L’une des expli-
cation possible réside dans les modes excités. En effet, en parallèle d’étudier la pureté spectrale,
l’adaptation a également été simulée et nous avons vu que l’antenne était complètement désa-
daptée 5 . La même chose est observée si les deux sources sont changées de place de la même
façon. Comme la variation de longueur est vraiment très faible, nous avons conclu à une erreur
numérique. Des valeurs plus précise quant à la puissance des HS sont données dans le tableau 3.1.

Figure 3.13 – Puissance des HS du patch à support octogonal dans le cas d’une dissymétrie.
Dans la figure de gauche, xs,1 = xs,2 − 0.1mm, dans la figure de droite, xs,1 = xs,2 + 0.1mm

Figure 3.14 – Puissance des HS du patch à support octogonal dans le cas d’une dissymétrie.
Dans la figure de gauche, xs,1 = xs,2 − 1mm, dans la figure de droite, xs,1 = xs,2 + 1mm

3. C’est à dire si ||xs,port1 | − |xs,port2 || =


̸ 0
4. Et cela est d’autant plus étrange que 0.1mm = 0.00083λ, ce qui est vraiment très peu.
5. Le coefficient de réflexion est d’environ -0.5dB

40
3.5 Conclusion

Cas d’étude HS 0 HS 2 somme des HS


xs,1 = xs,2 -0.1mm -3.5 4.7 -4.3
xs,1 = xs,2 +0.1mm -7.7 -1.21 -8.64
xs,1 = xs,2 -1mm 49 51 35
xs,1 = xs,2 +1mm 51 41 34

Table 3.1 – Valeur de la puissance des HS de rang |m| = 1 par rapport à celles de rang m=0,
celles de rang |m| = 2 et la somme de toutes. La différence est donnée en dB.

Dans le cas où ces valeurs ne seraient pas due à une erreur numérique mais bel est bien à un
phénomène physique que nous n’avons pas identifié, cela est une problématique pour la suite. En
effet, 0.1mm correspond à la précision de l’impression en circuit imprimés de l’ENAC.

3.5 Conclusion

Dans cette partie, nous avons étudié la possibilité de réaliser une sonde de mesure champ proche à
l’aide d’une antenne patch circulaire. Nous sommes revenus dans un premier temps sur la théorie
du patch avant de faire une première étude d’un patch circulaire à support diélectrique carré.
Bien que sa bande passante soit assez faible, il possède une directivité assez grande, de même
qu’une bonne pureté de polarisation. Concernant sa pureté spectrale, les modes d’ordre m = ±1
sont 34 dB supérieur à la somme de tous les autres. Pour tenter d’améliorer ce dernier résultat,
nous avons tenter d’utiliser une forme octogonale pour le support diélectrique. Ce changement
nous a fait gagner 1.6dB, ce qui est peu, mais suffisant pour choisir ce dernier plutôt que le
précédent dans la prochaine étape de fabrication. Finalement une étude de la dissymétrie a été
faite, montrant une très forte sensibilité à une variation d’une des deux alimentations, ce qui
pourrait être problématique pour la suite.

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41
3.5 Conclusion

42
Chapitre 4

Construction et mesure de l’antenne


patch circulaire

Dans ce chapitre, nous détaillons les deux dernières étapes de la conception d’une antenne : la
construction et la mesure. Dans la section 4.1, les étapes de la construction sont brièvement
rappelées puis la section 4.2 montre les différents résultats de la mesure. Enfin, les limites sont
explicités dans la section 4.3.

4.1 Étapes de constructions

Dans un premier temps, il a fallu exporter les fichiers feko de construction de l’antenne. Pour ce
faire, le format gerber a été utilisé. Des positionnneurs ont ensuite été placés afin de permettre
un usinage respectant les contours octogonaux des supports diélectriques. Ensuite, les deux faces
de métal ont été imprimées 1 au laboratoire, au dessus d’un substrat diélectrique de FR 4 2 . Une
fois les plaques à notre disposition, il a fallu usiner et découper le diélectrique afin d’obtenir des
supports octogonaux.
En plus de cette étape de découpe, des trous ont également été percés dans les plaques :
• 4 servant à insérer des vis pour aligner le plan de masse et le patch et ainsi régler la hauteur
entre les deux,
• 2 pour insérer les connecteurs SMA, servant d’excitation.
Finalement, une étape de soudure a été réalisée pour assurer le contact électrique entre les
différentes parties métalliques. L’antenne patch circulaire montée est montrée dans la figure 4.1.

1. En utilisant une technologie de circuits imprimés


2. composite de résine époxyde renforcé en fibre de verre. FR signifie en anglais flame retardant

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43
4.2 Mesure et validation

Figure 4.1 – Antenne patch circulaire. Vision du dessous, le plan de masse (à gauche) et vision
du dessus, le patch (à droite).

4.2 Mesure et validation

L’étape suivante est la mesure des caractéristiques les plus importantes de cette antenne pour
vérifier si elle répond bien à notre cahier des charges. Pour ce faire, nous avons utilisé la chambre
anéchoïque de l’ENAC (présentée dans la section 1.2). Précisons ici que notre sonde est mesurée
dans son champ lointain, et permettra, elle, de mesurer d’autres antennes, dans leur champ
proche.
Concernant l’adaptation, le VNA utilisé montre que le coefficient de réflexion est inférieur à
-10 dB dans la bande [2.4 , 2.6] GHz, c’est-à-dire, une bande passante de 8 %. Ce résultat est
cohérent avec ce que nous avions obtenu en simulation.
Étudions maintenant la directivité. Elle est tracé dans un diagramme (u,v) dans la figure 4.2.
Nous pouvons ainsi voir qu’elle possède une assez bonne symétrie malgré quelques variations
très rapides du champ en haut à gauche et en bas à droite des diagrammes. Cela est assez
curieux, d’autant plus que des variations si rapides ne peuvent pas, en théorie, être produites
par l’antenne 3 . Les raisons possibles de ces variations peuvent être multiples :
• Rayures sur le métal du plan de masse (voire figure 4.3), ou les trous, pouvant mener à la
modification des courants et, par conséquent, à la modification du rayonnement,
• Problème de fixation de l’antenne au support de mesure,
• Rayonnement d’un objet parasite durant la mesure,
• Problème avec les câbles apparaissant uniquement dans certaines directions,
• Problème d’absorption dans la chambre anéchoïque.
Ce problème est également visible dans le diagramme en coupe de la directivité (figure 4.2), dans
le plan ϕ = 135◦ . Dans ces coupes, nous voyons aussi que la directivité maximum est d’environ
9 dBi, ce qui est cohérent avec les simulations.
Concernant la pureté de la polarisation, nous pouvons voir dans la figure 4.4 qu’elle est très
bonne dans la direction principale (quasiment 40 dB de différence), moyenne dans le lobe arrière
(environ 10-12 dB) et qu’il y a des vrais problèmes pour θ ∈ ±[50◦ , 150◦ ]. Il sera nécessaire de
s’assurer que les parois de la chambre absorbent très bien dans ces directions.
Finalement, étudions la caractéristique la plus importante pour une sonde en champ proche, les
HS. La figure 4.5 montre les deux représentations de la puissance des différentes HS rayonnées
3. à cause de la limite de Chu

44
4.2 Mesure et validation

Figure 4.2 – Directivité de l’antenne patch circulaire. Représentation (u,v) (à gauche) et tracé
selon θ dans les plan ϕ = 0◦ , ϕ = 90◦ et ϕ = 135◦ (à droite).

Figure 4.3 – Rayures présentes sur le plan de masse.

par l’antenne. Lorsque nous regardons la représentation à l’aide du triangle, il n’est pas normal
que l’antenne rayonne des HS pour des ordres n si élevés. En effet, si nous reprenons l’équation
(1.17), Nmax = 8. Cela conforte l’hypothèse d’un rayonnement d’un objet parasite durant la
mesure.
Si nous regardons maintenant l’autre représentation, nous voyons que se sont surtout les modes
impaires qui sont rayonnés. Plus précisément, la somme des HS d’ordre m = ±1 est
• 91 dB plus puissante que celles d’ordre |m| = 0,
• 89 dB plus puissante que |m| = 2,
• 26 dB plus puissante que la somme de toutes les autres.
Nous sommes en deçà des spécifications du cahier des charges, mais ces valeurs restent suffisantes
pour des applications ne nécessitant pas une précision extrême.

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4.2 Mesure et validation

Figure 4.4 – Représentation de la co-polarisation et de la cross-polarisation de l’antenne patch


circulaire dans les plans ϕ = 0◦ et ϕ = 90◦ .

Figure 4.5 – Représentation de la puissance des différentes HS rayonnées par l’antenne. Repré-
sentation de toutes les HS (à gauche) et représentation dans le cas d’une sommation de toutes
celles d’un ordre m donné (à droite).

46
4.3 Limites

4.3 Limites

Plusieurs limitations doivent être explicitées ici pour permettre une approche critique des résul-
tats précédemment obtenus.
Premièrement, comme l’antenne est alimentée par deux ports, nous aurions dû faire deux mesures
différentes 4 , cependant, par manque de temps, nous avons mesuré uniquement l’un des deux
ports et supposé une symétrie parfaite. C’est-à-dire que pour la reconstruction du diagramme
de rayonnement, nous avons simplement fait la somme de la même mesure, avec une rotation de
180◦ et un déphasage de π. Il est probable que si nous avions fait les deux mesures, il y aurait
eu une symétrie d’une moins bonne qualité et cela aurait affecté la valeur des HS.
Deuxièmement, les diagrammes de rayonnements et les HS n’ont pas été mesurés sur l’ensemble
de la bande passante de l’antenne mais seulement à 2.5 GHz.
Finalement, un problème avec le logiciel permettant la mesure a empêcher de faire un étalonnage
correct du VNA. Les valeurs de l’adaptation sont donc nécessairement surestimées et le gain n’a
pas pu être calculé.

4.4 Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons commencé par expliquer comment l’antenne patch circulaire a été
construite. Puis, nous l’avons mesurée et les principaux résultats ont été présentés et commentés.
Finalement, quelques limitations de l’étape de mesure ont été évoquées. L’antenne ainsi mesurée
n’est pas parfaite et ne respecte pas toutes les spécifications de notre cahier des charges, mais
le résultat est tout de même satisfaisant. Le tableau 4.1 établie une comparaison entre le cahier
des charges, la simulation et l’antenne réelle.

rien Cahier des charges Simulation Antenne réelle


Adaptation la plus grande possible 7.3 % ∼8%
Gain maximum 10 dBi 8.87 dBi ∼ 9 dBi
Pureté de polarisation (XPD) 20 dB 30 dB 40 dB, 10 dB, 0 dB
Puissance des HS 30 dB 35.8 dB 26 dB

Table 4.1 – Comparaison entre les spécifications, l’antenne simulée et l’antenne réelle. La puis-
sance des HS est la supériorité des HS d’ordre m = ±1 par rapport à la somme de toutes les
autres. Les valeurs de la pureté de polarisation dans le cas de l’antenne réelle sont : vers l’avant,
vers l’arrière, dans le pire cas. Dans le cas de l’antenne réelle, la valeur n’est pas le gain mais la
directivité.

4. avec la source sur les deux ports, l’un après l’autre

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47
4.4 Conclusion

48
Conclusion

Conclusion

Dans cette étude qui a été menée entre octobre 2023 et janvier 2024, nous avons mené à bien la
conception d’une sonde de mesure champ proche pour les besoins de la chambre anéchoïque de
l’ENAC. L’avantage d’une telle sonde est de diminuer les distances nécessaires entre la sonde et
l’AUT, permettant ainsi de mesurer, dans une chambre anéchoïque, des antennes plus grandes
et/ou pour des fréquences plus élevées. Pendant cette étude, nous avons notamment étudié deux
antennes différentes, une LPDA et une antenne patch circulaire. Alors que la première n’avait pas
des caractéristiques suffisantes pour servir de sonde de mesure champ proche, la seconde a pu être
réalisée, construite et mesurée, car ses caractéristiques étaient suffisantes. Une fois construite,
même si les performances étaient dégradées par rapport aux simulations, elles restaient néanmoins
qu’une qualité suffisante pour des applications nécessitant une précision moyenne.
Dans une première partie, nous avons étudié le principe de la mesure en champ proche, et
notamment défini le concept d’HS. C’est également dans cette partie que nous avons établi notre
cahier des charges, dont l’une des spécifications les plus importantes était qu’il fallait que la sonde
ne rayonne que des HS d’ordre |m| = 1. Puis, nous avons présenté différentes sonde, issues de
divers articles et dont les caractéristiques diffèrent, pour n’en sélectionner finalement que deux.
Dans une seconde partie, nous avons fait l’étude théorique ainsi que la simulation d’une antenne
LPDA. Cette antenne était intéressante surtout pour sa large bande passante. Malheureusement,
sa pureté spectrale n’était pas assez bonne et nous nous sommes orientés vers une autre piste.
Dans la partie suivante, c’est une antenne patch circulaire qui a été étudiée. La théorie générale
du patch a d’abord été rappelée, puis un patch circulaire à support carré a été simulé. Pour
tenter d’augmenter la pureté spectrale, nous avons changé la forme du diélectrique en octogone.
Finalement, une étude de la dissymétrie a été faite. Nous avons alors vu que ce dernier patch
avait des caractéristiques très bonnes par rapport à nos spécifications.
Finalement, dans la dernière partie nous avons expliqué les étapes de la construction et nous
avons montré quelques résultats des mesures qui étaient intéressant. Nous arrivons à une bande
passante de 8%, une pureté spectrale de 26 dB et une directivité de 9 dBi, des performances à
la limites des besoins de ce projet mais intéressantes.
Dans le futur, quelques travaux supplémentaires pourront être fait.
Dans un premier temps, la mesure sur l’autre port pourra être faite pour améliorer la précision
des résultats. Plus généralement, la mesure pourra être refaite plusieurs fois dans un but de
répétabilité ainsi que pour trouver l’origine du problème de la fluctuation rapide du rayonnement
visible dans les diagrammes de rayonnement et dans la valeur du Nmax rayonné.
Dans un deuxième temps, l’optimisation de l’antenne pourra être retravaillée, en reprenant les
simulations en présence des vis et des trous. L’antenne pourra également être refaite une seconde
fois, pour augmenter sa qualité.

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49
Conclusion

Dans un troisième temps, des améliorations pourront être cherchées dans la littérature pour
tenter d’augmenter la bande passante, et la pureté des HS.
Finalement, il pourra être intéressant de tenter de se servir de cette antenne comme d’une
sonde champ proche, sur une AUT dont le diagramme de rayonnement est connu à priori, et
de comparer, pour analyser la pertinence de se servir de notre antenne comme d’une sonde de
mesure champ proche.

50
Acronymes

Acronymes

AUT Antenne sous test


ROS Rapport d’ondes stationnaires
LPDA Log-Periodic Dipole Array
TME Théorie Modale Élargie
HS Harmoniques sphériques
VNA Vector Network Analyser
TE Transverse électrique
TM Transverse magnétique
MVG Microwave vision group
CNES Centre national des études spatiales
XPD Cross-polarisation discrimination

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51
Acronymes

52
Bibliographie

[1] B. Cheng and Z. Du, “Dual polarization mimo antenna for 5g mobile phone applications,”
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[2] Thales, “Thales launches its new digital secondary radar rsm ng – an innovative meta-sensor
for safer air traffic management,” 2021.
[3] E. F. Ali, “Electronic warfare testing at the benefield anechoic facility,” in 1997 IEEE Auto-
testcon Proceedings AUTOTESTCON’97. IEEE Systems Readiness Technology Conference.
Systems Readiness Supporting Global Needs and Awareness in the 21st Century, pp. 232–243,
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[4] J. E. Hansen, Spherical near-field antenna measurements, vol. 26. Iet, 1988.
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[8] O. Breinbjerg, “Spherical near-field antenna measurements—the most accurate antenna mea-
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[11] F. H. Larsen and J. E. Hansen, “A dual-polarized probe system for near-field measurements,”
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[12] A. Chabory, Propagation Guidée. Enac, 2023.
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[16] M. Brandt-Møller, M. Fröhner, and O. Breinbjerg, “A simple high-perfomance p-band first-
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[17] L. Kuhler, A. Giacomini, N. Raveu, G. Le Fur, and L. Duchesne, “Conception d’une sonde de
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Engineering Research, vol. 17, no. 5, pp. 469–474, 2022.

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Annexe A

Résultats de simulation de la LPDA


idéale

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55
Figure A.1 – Coefficient de réflexion en fonction de la fréquence

Figure A.2 – Gain dans les deux plans principaux (ϕ = 0 et ϕ = 90, à 2.5GHz)

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Figure A.3 – Gain dans la direction θ=ϕ=0, en fonction de la fréquence

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Figure A.4 – Représentation de la pureté de polarisation, dans les deux plans principaux(ϕ = 0
et ϕ = 90, à 2.5GHz)

Figure A.5 – Représentation de la puissance de toutes les harmoniques sphériques

58
Figure A.6 – Représentation de la puissance des différents ordres m des harmoniques sphériques

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60
Annexe B

Résultats de simulation de la LPDA


réelle

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Figure B.1 – Coefficient de réflexion en fonction de la fréquence

Figure B.2 – Gain dans les deux plans principaux (ϕ = 0 et ϕ = 90, à 2.5GHz)

62
Figure B.3 – Gain dans la direction θ=ϕ=0, en fonction de la fréquence

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63
Figure B.4 – Représentation de la pureté de polarisation, dans les deux plans principaux(ϕ = 0
et ϕ = 90, à 2.5GHz)

Figure B.5 – Représentation de la puissance de toutes les harmoniques sphériques

64
Figure B.6 – Représentation de la puissance des différents ordres m des harmoniques sphériques

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66
Annexe C

Résultats de simulation du patch à


support diélectrique carré

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67
Figure C.1 – Coefficient de réflexion en fonction de la fréquence

Figure C.2 – Gain dans les deux plans principaux (ϕ = 0 et ϕ = 90, à 2.5GHz)

68
Figure C.3 – Gain dans la direction θ=ϕ=0, en fonction de la fréquence

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69
Figure C.4 – Représentation de la pureté de polarisation, dans les deux plans principaux(ϕ = 0
et ϕ = 90, à 2.5GHz)

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Figure C.5 – Représentation du couplage entre les deux alimentations du patch

Figure C.6 – Représentation de la puissance de toutes les harmoniques sphériques

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71
Figure C.7 – Représentation de la puissance des différents ordres m des harmoniques sphériques

72
Annexe D

Résultats de simulation du patch à


support diélectrique octogonal

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73
Figure D.1 – Coefficient de réflexion en fonction de la fréquence

Figure D.2 – Gain dans les deux plans principaux (ϕ = 0 et ϕ = 90, à 2.5GHz)

74
Figure D.3 – Gain dans la direction θ=ϕ=0, en fonction de la fréquence

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75
Figure D.4 – Représentation de la pureté de polarisation, dans les deux plans principaux(ϕ = 0
et ϕ = 90, à 2.5GHz)

76
Figure D.5 – Représentation du couplage entre les deux alimentations du patch

Figure D.6 – Représentation de la puissance de toutes les harmoniques sphériques

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77
Figure D.7 – Représentation de la puissance des différents ordres m des harmoniques sphériques

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Annexe E

Résultats de simulation du patch idéal

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Figure E.1 – Coefficient de réflexion en fonction de la fréquence

Figure E.2 – Gain dans les deux plans principaux (ϕ = 0 et ϕ = 90, à 2.5GHz)

80
Figure E.3 – Gain dans la direction θ=ϕ=0, en fonction de la fréquence

Figure E.4 – Représentation de la puissance de toutes les harmoniques sphériques

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81
Figure E.5 – Représentation de la puissance des différents ordres m des harmoniques sphériques

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