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KITAB FURU’ AL-FIQH

ECRIT PAR: Yusuf Ibn Abd’al-Hadi al-Hanbali (1436-1503)

L’ADORATION :

Les actes d’adorations sont au nombre de cinq : La prière, la Zakat, le Ramadan, le


Pèlerinage et le Jihad.

1 - LA PRIERE RITUELLE :

La prière rituelle comporte sept sujets : les conditions (shurut), les piliers (arkan), les
obligations (wajibat), les recommandations, les actes permis, les actes détestables, et
les interdictions.

Les conditions de la prière rituelle sont au nombre de six :

1) La purification des impuretés

Ces conditions comprennent trois questions : celui qui accomplit la purification,


la substance utilisée pour la purification et la purification en elle-même et de
même les annulatifs.

Celui qui accomplit la purification est toute personne qui a la capacité, qui a
toutes ses capacités de facultés mentales (mukallaf) qui n'est pas empêché par
des facteurs tangibles ou des empêchements légitimes. La substance utilisée
pour la purification est de l’eau pure et purificatrice (tahur) et de la terre propre.
La terre propre est utilisée en absence d’eau Tahur ou si cette eau Tahur peut
causer du mal à la personne. La purification est la purification rituelle mineure
connue sous le nom de « Wudhu » (petites ablutions).

Le Wudu (petites ablutions) a des actes recommandés :

• Mentionner le nom d’Allah (Bismillah)


• Laver les mains trois fois avant de commencer les petites ablutions
• Répéter le lavage des membres deux ou trois fois
• Faire pénétrer l’eau entre les doigts et la barbe
• Exagérer dans la gargarisation et dans l’inspiration de l’eau par le nez
• Laver les dents
• Commencer par laver du côté droit

Les actes obligatoires des petites ablutions :

• Laver le visage, les bras (jusqu’aux coudes) et les pieds (jusqu’aux chevilles)
• Essuyer la tête (entière) en incluant les oreilles
• Laver les membres dans l’ordre
• Le faire successivement en ne laissant pas de longs intervalles entre les actes des
ablutions
• L’intention

Les chaussettes en cuirs (khuffayn) peuvent être essuyées quand une personne est dans
un état de pureté. Les bandages peuvent être essuyés en état de pureté rituelle.
Le résidant (celui qui n’est pas en voyage) peut essuyer ses chaussettes en cuirs pour un
jour et une nuit, contrairement au voyageur (musafir) qui peut essuyer ses chaussettes
en cuir pour trois jours et trois nuits, du moment où les petites ablutions sont rompus
jusqu’au prochaine (ablutions). L’essuyage est établit sur les chaussettes en cuir, qui sont
robustes en elle-même et qui couvrent entièrement les pieds jusqu’aux chevilles.

La pureté rituelle majeure (ghusl) contient des actes recommandés et en actes


obligatoires, les actes obligatoires sont :

• L’intention (An-Niyya)
• Laver son corps en entier

Les actes recommandés des grandes ablutions (Ghusl) sont :

• Laver toutes saletés


• Faire les petites ablutions
• Lave le corps trois fois
• Se frotter avec les mains complètement
• Commencer le lavage par le côté droit
• Mentionner le nom d’Allah (Bismillah)
• Passer les doigts dans les cheveux pour les saturer d'eau
• Laver les pieds dans un autre endroit si l’endroit n’est pas pavé ou carrelé

Il y a huit annulatifs des petites ablutions :

• Tout ce qui sort des deux parties intimes


• L’excrétion répulsive provenant d'autres parties que les deux parties intimes
(comme le vomi ou le sang)
• Perdre conscience (sommeil profond, ivresse, folie…) à moins que ce soit dû à un
sommeil léger, assis ou debout. (S’asseoir ou être debout sont liés avec le
sommeil léger donc si une personne dort en se penchant ou en se couchant sur
quelque chose, cela annulera les petites ablutions de la personne.
• Toucher les parties intimes
• Toucher une femme avec désir
• Manger de la viande de chameau
• L’apostasie

Il y a six choses qui nécessitent les grandes ablutions :

• L’éjaculation du sperme accompagné d’envie et de désir sexuel


• La rencontre entre les deux parties circoncises (parties intimes)
• Un mécréant qui devient musulman
• Les règles
• Le sang post-natal
• La mort

2) La Purification des impuretés physiques (condition de la prière) :

Les conditions incluent 4 sujets : Les impuretés, la personne qui enlève les impuretés,
l’enlèvement des substances et l’endroit où les impuretés sont enlevées.

Les impuretés sont :

• L’urine
• Les excréments
• L’urine et les excréments d’animaux qui sont interdits à la consommation
• L’alcool
• Tous les animaux interdits qui sont plus grands que la taille d'un chat
• Peaux de charognes et ce n’est pas purifié même en les tannant
• Les os de charognes

Les animaux marins ne deviennent pas impurs même mort (contrairement aux animaux
terrestres que l’on trouverait déjà morts). La personne qui enlève les impuretés est tout
individu qui est compétent dans le nettoyage et l'élimination des impuretés.
La substance enlevante est l'eau Tahur (pur et purificatrice) ; l'eau Tahur est
accompagnée de terre propre pour le nettoyage et l'élimination des impuretés
associées aux chiens et aux porcs. Les pierres sont spécifiquement utilisées pour enlever
les impuretés après la défécation. Les impuretés sont enlevées de chaque endroit qui
est en contact avec l'impureté. Celui qui fait la prière doit enlever les impuretés de son
corps, de ses vêtements et du lieu de sa prière.
3) L’entrée de l’heure des prières (condition de la prière) :

Le temps pour la prière de Dhur commence quand le soleil atteint le zénith.


Le temps pour la prière de l’Asr suit celle de Dhur, elle commence lorsque la longueur
de l'ombre d'un objet devient égale à la hauteur de l'objet. Le temps idéal pour prier
l’Asr est jusqu’à ce que la longueur de l'ombre d'un objet soit égale à deux fois la
hauteur de l'objet et par la suite, le moment de nécessité entre.
Le temps de la prière de Maghrib suit la prière de l’Asr, elle commence avec la
disparition du soleil.
Le temps pour la prière de l’Isha suit la prière du Maghrib, elle commence avec la
disparition du crépuscule rouge. Le moment idéal pour la prière de l’Isha est le premier
tiers de la nuit, ensuite le moment de nécessité entre.
Le temps pour la prière du Fajr suit la prière de l’Isha, elle commence avec l’aube
véridique et se termine jusqu’au lever du soleil.

Prononcer le takbiratul ihram (le premier Allahu akbar pour démarrer la prière) avant les
derniers moments de la prière permet à la prière d'être faite dans son temps.
La prière du Vendredi (Jumu’a), toutefois est faite en son temps lorsque une raka’
complète est faite.

4) Les parties du corps qui sont jugées blâmables en public « ‘awra » (condition
de la prière) :

La ‘awra doit être couverte avec quelque chose, qui rend la peau imperceptible. La
‘awra de l’homme est entre le nombril et les genoux.
La ‘awra de l’esclave femme est les zones du corps, qui ne sont généralement pas
montré.
La ‘awra de la femme libre est tout son corps sauf son visage, ses mains et ses pieds.

5) Faire face à la Qibla

C’est une condition de la prière exceptée dans un moment de peur extrême, ou quand
la prière qui est accomplie est une prière surérogatoire, qui est effectuée dans un
moyen de transport en voyage.

6) L’intention (pour la prière exacte qui doit être accomplie)

L’intention se fait simultanément avec la prononciation du takbiratul ihram « Allahu


akbar » dans la prière. (Il est recommandé de faire l’intention simultanément avec le
takbiratul ihram mais ce n’est pas obligatoire, il est permis de faire l’intention un peu
avant le takbiratul ihram.)

Toutes les conditions dans la prière sont au nombre de 12 :

• Etre debout
• Takbiratul ihram « Allahu akbar »
• Réciter la Fatiha
• Inclinaison
• Se relever de l’inclinaison et se redresser
• Prosternation
• S’asseoir après la prosternation
• La tranquillité dans les actes mentionnés
• Le tashahud
• S’asseoir pour le tashahud
• Le premier taslim (As salamu ‘alaykum wa rahmatullahi)
• Faire tout ceci dans l’ordre

Les obligations de la prière sont au nombre de 9 :

• Dire « Subhana rabbi al-‘Adhim » dans l’inclinaison


• Dire « Subhana rabbil al-‘Ala » dans la prosternation
• L’invocation « Sami Allahu li man hamida » lorsque l’on se relève de l’inclinaison
et « Rabbana wa lakal hamd » lorsque l’on est redressé
• Les exclamations « Allahu akbar » sauf la première (takbiratul ihram)
• Le premier tashahud (at tahiyyatou lillahi was salawatou wat tayyibaatou.As
salaamou alayka ayyouha an nabiyyou wa rahmatou allahi wa
barakaatouhou.as sallamou alaynaa wa alaa ibaadi allhi as salihine.Ash hadou
an laa illaha illa Allah wa ashadou anna Muhammadan abdouhou wa
rassoulouhou)
• S’asseoir pour le premier tashahud
• Les salutations sur le Prophète (‘Alayhi salat wa salam) dans le deuxième
tashahud
• Le deuxième taslim (As salamu ‘alaykum wa rahmatullahi)

Les actions verbales recommandées sont : la du’a d’ouverture, chercher refuge auprès
d’Allah contre Shaytan, dire Bismillah ar-Rahman ar-Rahim, exalter Allah plus qu’une fois
durant les inclinaisons et prosternations. D’autres actions comme, lever les mains (entre
les différentes positions), les placer sur les cuisses lorsque l’on est assis etc.

Les actions permises sont toutes des choses qui sont négligées pendant
l'accomplissement des prières telles que compter les passages du Coran, compter le
nombre d'exaltations faites (en utilisant ses doigts), tuer les serpents, les scorpions et les
poux etc.

Les choses détestables dans la prière sont des actions sans but et similaire, qui sont
contraire à la prière, toutefois cela ne rend pas la prière invalide ; comme faire du bruit
avec ses doigts, les craquer, les entrelacer etc. Les choses interdites rendent la prière
invalide, comme par exemple, des mouvements excessifs qui ne font pas partis de la
prière.

Les différentes catégories de prière :

La prière est de trois catégories : l’obligatoire, l’obligation collective et les prières


surérogatoires. Les prières obligatoires sont les cinq prières quotidiennes, qui sont
obligatoires sur chaque musulman qui soit légalement responsable. Elles ne sont pas
obligatoires (les 5 prières quotidienne) pour la femme qui a ses menstrues ou le sang
post-natal. La personne qui a perdu conscience pour une raison quelconque est
excusée de ne pas avoir accompli les prières obligatoires.
Les prières obligatoires, qui sont une obligation commune, sont :

La prière de l’Aïd :

Le sermon de l’Aïd est délivré après la prière. Le temps des deux Aïds commence au
lever du soleil et elles sont accomplies avec les takbirs additionnels « Allahu akbar ». Les
exclamations de l’Aïd sont récitées généralement durant les deux nuits des deux Aïds.
Durant Al-Aïd al-Adha, les exclamations de l’Aïd sont récitées après chaque prière
obligatoire de groupe. Cela commence de l’Asr, le jour de ‘Arafa et se termine le 13 de
Dhul Hijja.

La prière funéraire (Janaza) :

Quatre takbirs sont fait durant la prière funéraire, sans aucunes inclinaisons ou
prosternation. Après le premier takbir, la Fatiha est récitée, suivi par le deuxième takbir,
la prière et les salutations sur le Prophète (SallaAllahu ‘Alayhi wa salam) sont faites, dans
le troisième takbir, une invocation est dite pour le défunt (l’auteur ne le mentionne pas
mais après le quatrième takbir, la personne doit dire le taslim (as salamu ‘alaykum wa
rahmatullahi) et seulement sur sa droite. Pas d’invocations faites après le quatrième
takbir. La prière funéraire est accompli pour le défunt après avoir procéder au lavage,
nettoyage et enveloppement du corps. Le corps de l’homme est enveloppé avec trois
linceuls, tandis que la femme est enveloppée en cinq segments. Le défunt est
transporté vers le cimetière d'une manière quadratique-cyclique (tarbi'a).
(Note explicative : La personne participant au transport du cercueil alterne d'un coin du
cercueil à l'autre - et parvient par conséquent à transporter le cercueil de ses quatre
coins ou supports.)
Le défunt est enterré après la prière funéraire dans une tombe suffisamment profonde
pour empêcher l'apparition d'odeurs nauséabondes.
Les prières surérogatoires sont de différents types : Les prières générales (Mutlaq) et des
prières particulières (Muqayyad). Les prières générales ne sont pas confinées à un
moment précis. Il est recommandé de les prier à n’importe quel moment sauf pendant
cinq périodes. Les cinq temps interdits sont les suivantes :

• La période de la prière de l'aube jusqu'à la fin du lever du soleil.


• La période du début du lever du soleil jusqu'à ce que le soleil soit complètement
levé.
• La période de temps, un peu avant que le soleil atteigne son zénith.
• La période de temps, après la prière de l’Asr jusqu'à près du coucher du soleil.
• La période de temps près du coucher de soleil jusqu'à ce que le soleil se soit
complètement couché.

Les prières particulières ont des temps spécifiques pour son accomplissement. Les
horaires sont soit liés aux horaires des cinq prières obligatoires, soit autrement. Les prières
qui sont liées au calendrier des cinq prières obligatoires sont les prières volontaires
régulières (As-Sunan al-Rawatib). Quant aux prières particulières qui ne sont pas liées
aux horaires des prières obligatoires, elles sont les suivantes :

La prière de Duha :

La prière du milieu de la matinée commence lorsque le soleil s'est levé complètement


sur l'horizon et sa fin se termine juste avant que le soleil atteigne son zénith.

La prière du Witr :

Le moment de la dernière prière nocturne al-Witr commence après la prière du soir et


dure jusqu'à l'aube.

La prière de Tarawih :

Elle est accomplie en groupe durant le mois du Ramadan et exécuté entre le moment
de la prière de l’Isha et l'aube.

La prière de l’Eclipse :

Elle est accomplie durant l’éclipse solaire et lunaire.


La prière de la pluie (istisqa) :

La prière de la pluie est accomplie spécialement durant les temps de sècheresses


quand il faut de la pluie. Cela implique de prier deux unités de prière en congrégation;
un sermon est ensuite délivré.

Prosternation pour la récitation du Qur’an (Sujud at-Tilawa) :

Une prosternation est faite pour la récitation de certains versets du Qur’an. Atteignant
les passages appropriés, la personne s'exclame "Allahu akbar" et se prosterne, puis
s'assied et profère l'invocation de la paix sans réciter la Shahada. La prosternation pour
le récit du Coran est également faite pendant les prières.

Prière en groupe (Jama’a) :

Les cinq prières obligatoires en groupe sont obligatoires sur l’homme. La personne qui a
la priorité pour diriger la prière est le meilleur récitateur du Qur’an, ensuite le plus savant
(concernant les règles de la prière), ensuite le plus vieux, ensuite le plus noble de la
lignée et ensuite la personne dont la migration était antérieure.

Un homme qui dirige la prière se tient devant le groupe, alors qu'une femme qui mène
(les femmes dans la prière) se tient entre eux. Il est jugé correct que les membres du
groupe se tiennent du côté droit et du côté gauche de l'imam, cependant s'il n'y a
qu'une seule personne et celui qui dirige la prière, la personne ne se tient pas du côté
gauche. S’il y a qu’une seule femme dans la prière qui est dirigé par un homme, elle se
tient derrière lui.

Une personne est déchargée de participer aux prières obligatoires avec excuses
valables, c’est-à-dire, des excuses légales, qui provoquent des difficultés en assistant
aux prières obligatoires.

Prière du Vendredi (Jumu’a) :

Le nombre minimum de participants à la prière du Vendredi est de 40. Il y a deux


opinions concernant le nombre de participant requis pour la prière de l’Aïd. La prière
du Vendredi n’est pas obligatoire sur les femmes, les esclaves et les voyageurs.

Si une personne (qui n’est pas obligé d’accomplir la prière du Vendredi) était présente
à la prière du Vendredi, la prière du Vendredi devient obligatoire sur cette personne et
par conséquent la prière du vendredi devient effective. (Note : Selon Ibn Qudama al-
Maqdissi, Musa al-Hajjawi et ce qui apparait comme étant l’avis de l’école, la femme,
l’esclave et le voyageur qui est présent à la prière du Vendredi, la prière du Vendredi
ne devient pas obligatoire pour lui.)
Les conditions de la prière du Vendredi inclus :
• La présence du nombre minimum de personne pour la prière.
• La prière du vendredi est établie dans un établissement permanent.
• L'approbation de l'Imam pour établir la prière du Vendredi.
• Prononcer les deux sermons.

2 - LA ZAKAT :

Le terme de Zakat comprend quatre choses : Les personnes sur qui la Zakat est
obligatoire, les choses qui sont assujettis à la Zakat, la personne qui effectue le
paiement et les gens à qui la Zakat est payable.

La personne sur qui la Zakat est obligatoire, est chaque musulman libre qui a la pleine
propriété du niveau minimum de richesse.

Les individus et la richesse sont soumis à Zakat. Les individus sont tenus de payer la Zakat
al-Fitr ; elle est obligatoire sur chaque musulman, personne âgée ou jeune. Si la
personne est capable, il paye Zakat al-Fitr pour lui et pour chaque personne dont il a la
charge. Le montant de la Zakat al-Fitr est 2,04 kg (Sa’) de dattes ou 2,04 kg d’orge ou
de blé ; la farine et la forme concassée de l'orge ou du blé peuvent également être
données. Le fromage à base de lait aigre (aqit) peut être utilisé pour payer le Zakat al-
Fitr. Si ce qui précède n'est pas disponible, alors la nourriture de base peut être utilisée
pour payer le Zakat al-Fitr. La richesse qui fait l'objet de Zakat est de quatre catégories.

Le Bétail :

Les animaux d'élevage en liberté sont les chameaux, les bovins, les moutons et les
chèvres.

• Sur cinq chameaux, un mouton est dû et par la suite, sur cinq chameaux, il y a un
mouton payable jusqu'à ce que le nombre de chameaux atteigne vingt-cinq.
• Une chamelle d'un an (bint makhad) est payable si le nombre de chameaux
atteint entre vingt-cinq et trente-cinq.
• Une chamelle de deux ans (bint labun) est payable si le nombre de chameaux
atteint entre trente-six et quarante-cinq.
• Une chamelle de trois ans (hiqqa) est payable si le nombre de chameaux atteint
entre quarante-six et soixante et un.
• Une chamelle de quatre ans (jadha’) est payable si le nombre de chameaux
atteint entre soixante et un et soixante-quinze.
• Deux Hiqqas (chamelle de trois ans) sont payables si le nombre atteint entre
soixante-seize et quatre-vingt-dix.
• Trois bint labun (chamelle de deux ans) sont payables si le nombre de
chameaux atteint entre quatre-vingt-onze et cent vingt.
• Une bint labun est payable pour chaque quarante chameau et une Hiqqa sur
chaque cinquante chameaux si le nombre atteint cent vingt et un.

Sur le bétail, la Zakat payable à chaque tranche de trente têtes est un veau mâle
(tabi’) ou une femelle veau (tabia’) et sur chaque quarante tête, une femelle âgée de
deux ans (musinna) est due.

Sur quarante moutons, la Zakat payable est un mouton jusqu’à ce que le nombre de
moutons atteigne cent vingt moutons. Deux moutons sont payables si le nombre atteint
entre cent vingt et un et deux cent. Trois moutons sont payables si le nombre excède
deux cent et par la suite pour chaque cent moutons, il y a un mouton de due.

La monnaie :

La monnaie se compose d’or et d’argent. Sur l’or, le montant minimum requis pour la
Zakat à percevoir est de 85 grammes, sur lesquels, 2.12 grammes est payable. (2,5 %).
Sur l’argent, le montant minimum requis pour que la Zakat soit prélevée est 595
grammes, sur lesquels, 14,87 grammes est payable (2,5%).

Trésors enfouis :

(L’auteur a déclaré plus tôt qu’il y a quatre types de richesses assujettis à la Zakat,
toutefois il a inclus cette catégorie additionnelle, ce qui en fait cinq au total.)
Le montant payable sur les trésors enfouis des périodes préislamiques est le cinquième
(20%).

La Marchandise :

Sur les marchandises, la Zakat devient payable si la valeur des marchandises atteint le
niveau minimum de richesse requis pour que la Zakat soit prélevée.

Produits agricoles :

Il y a une Zakat sur tous types de céréales et de dattes, qui peut être mesurée par la
capacité et stockée. La Zakat est payable si le poids net séché des produits atteint 612
kilogrammes. Pour tous les types de richesse, la possession du niveau minimum de
richesse (nisab) est une condition pour que la Zakat soit perçue. Le passage d’une
année (hawl) est aussi une condition pour tous les types de richesse mais pas les
produits agricoles.

La personne qui fait le paiement, est le propriétaire de la richesse ou quelqu’un, que le


propriétaire a désigné pour effectuer le paiement. L’intention est une condition pour le
paiement de la Zakat.

Les gens, à qui la Zakat est due sont de huit catégories : le pauvre, le nécessiteux, les
collecteurs de la Zakat, ceux dont le cœur est à gagner, ceux qui achètent leur liberté,
ceux qui sont endettés, pour la cause d’Allah et pour les voyageurs dans le besoin.
Il n’est pas permis d’effectuer le paiement à !

• Une personne riche


• Ses ascendants et ses descendants dans la lignée
• Son conjoint(e)
• Les membres de la famille du Prophète (‘Alayhi salat wa salam) de la tribu Bani
Hashim et leurs esclaves libérés
• La famille qui est sous sa responsabilité
• Les membres de la famille du Prophète (SallaAllahu ‘alayhi wa salam) de la tribu
Bani al-Muttalib, toutefois il y en une divergence sur cela.

3 - LE JEÛNE :

Le sujet du jeûne comprend quatre matières : la personne qui jeûne, les types de
jeûnes, ce qui invalide le jeûne et les actions qui sont accomplies durant le jeûne.

La personne, sur qui cela est obligatoire de jeûner, est toute personne capable en
pleine possession de ses facultés. Le jeûne n’est pas obligatoire sur le voyageur ou sur
une femme, c’est-à-dire, si la femme est un état de menstrues ou saignement post-
natal. Tout individu rationnel qui est capable de distinguer entre les choses peut
effectuer les jeûnes recommandés, mais une femelle dans la phase de sa menstruation
ou saignement postnatal n'est pas autorisée à jeûner.

Le jeûne est de trois catégories : obligatoire, nécessaire et recommandé. Jeûner durant


le mois du Ramadan est obligatoire. Si une personne a fait un vœu de jeûner ou doit
rattraper les jours manqués du Ramadan, alors ce type de jeûne est nécessaire. Les
jeûnes recommandés peuvent être libres ou être limité à un moment précis.

Les jeûnes libres sont tout jeûne qui n’est pas confiné dans un temps spécifique. Il sera
considéré comme un jeûne sans restriction tant que le jeûne n'aura pas été fait en
raison d'un vœu ou pour rattraper les jours de jeûne manqués du Ramadan, ou
pendant les délais répréhensibles ou interdits.

Les timings répréhensibles incluent pour singulariser le jeûne sont :


• Les Vendredis et samedis
• Le jour de Nayruz (Ibn Jibrin mentionne que ce sont les deux célébrations
chrétiennes. ‘Abdullah al-Turki mentionne que Nayruz tombe le 1er jour du
calendrier solaire Perse qui coïncide avec le 21 mars du calendrier Grégorien.)
• Le jour de Mihrajan (Mihrajan tombe le 7ème jour d’automne, voir Al-Insaf de
Mardawi)

Les temps interdits pour jeûner :

• Les deux jours de l’Aïd


• Les trois jours qui suivent al-‘Aïd al-Adha

Les jeûnes limités qui sont accomplis durant des temps spécifiques sont :

• Le jour de ‘Arafa
• Le jour de ‘Ashura
• Les lundis et jeudis
• Les six jours de Shawwal après le jeûne du Ramadan
• Trois jours de chaque mois lunaire
• Les mois de Muharram et de Sha’ban

Les choses qui invalident le jeûne sont :

• Manger et boire délibérément – même si ce n’est pas une chose comestible


• Insérer quelque chose dans les cavités corporelles à travers n'importe quel
endroit
• Le rapport sexuel et les préliminaires ; l’expiation devient obligatoire pour le
rapport sexuel
• Accomplir la Hijama (cupping, ventouses qui aspirent le sang) ou la faire à
quelqu’un

Les actions faites durant le jeûne peuvent être recommandées, permises, détestable ou
interdites. Les actions recommandées sont par exemple, être occupé à accomplir des
bonnes actions. Les actions permises sont des actions qu’une personne peut faire
durant le jeûne. Les actions détestables, par exemple, une personne qui goûte la
nourriture ou et mâcher du mastic (le mot arabe est « ‘itk », cela fait référence à un
type de chewing-gum qui provient de la sève de certains arbres), c’est-à-dire, si les
parties du mastic ne se dissolvent pas et se séparent. Les actions interdites comprennent
la médisance, etc., mais une personne n'est pas tenue de rattraper les jours de jeûne
pour cela.

La Retraite spirituelle (al-‘Itikaf) :

La retraite spirituelle est un acte recommandé à faire à la mosquée pour le jeûneur. Il


est exécuté pour se tenir occupé en adorant Allah. Les choses qui invalident le jeûne
gâchent aussi la retraite spirituelle.

4 – Le Pèlerinage :

Ce sujet englobe quatre questions : La personne qui accompli le pèlerinage, le


pèlerinage, l’endroit du pèlerinage et les actions faites durant le pèlerinage. La
personne qui accompli le pèlerinage obligatoire doit être un musulman libre, qui a
atteint la puberté et qui est en pleine possession de ses facultés. Tous musulman, qui est
en pleine possession de ses facultés et qui est capable de distinguer entre les choses,
peut accomplir les pèlerinages surérogatoires.

Le pèlerinage peut être obligatoire ou recommandé. Le pèlerinage et la ‘Umra, qui sont


nécessaires une fois dans la vie d'une personne, sont obligatoires. Similairement, le
pèlerinage devient obligatoire si une personne a fait le vœu d’accomplir le pèlerinage.
A part ces deux types de pèlerinages, les autres sont recommandés.

L’endroit du pèlerinage est la Maison (La Ka’ba) dans la Mosquée Sacrée (Masjid al-
Haram) de la Mecque. Les actions menées durant le pèlerinage inclus l’entrée en état
d’ihram depuis les endroits appropriés. Il n’est pas permis Il n'est pas permis de franchir
les sites (al mawaqit pluriel de miqat) à moins qu'une personne soit en état d’ihram.
Entrer en état d’ihram est de deux catégories. La première, en relation avec le temps –
son temps d’entrée est durant les mois de Shawwal, Dhul Qa’da et les dix premiers jours
de Dhul Hijja. Deuxième, en relation avec l’endroit, la localisation – les sites d’entrés
diffèrent d’un pays à un autre.

La personne a le choix entre différentes formes d’accomplissement du pèlerinage :

• Le Tamattu’ – la personne entre en état d’ihram pour accomplir la ‘Umra. Une


fois qu’il a complété, la personne rentre à nouveau dans un état d’ihram pour
accomplir le Hajj.
• Le Qiran – la personne entre en état d’ihram pour accomplir la ‘Umra et le Hajj
simultanément.
• L’Ifrad – la personne entre en état d’ihram pour accomplir le Hajj uniquement.
La meilleure façon d’accomplir le pèlerinage est de la manière du Tamattu’.

Le pèlerin psalmodie la formule du monothéisme quand il rentre en état d’ihram et par


la suite le chant (la talbiya) est maintenu.
Une fois que la personne rentre en état d’ihram, sept choses sont interdites pour la
personne qui accomplit le pèlerinage : Enlever les cheveux et les ongles ; se couvrir la
tête ; porter de vêtements cousus ; sentir et appliquer du parfum ; chasser et manger la
viande des gibiers de chasse ; contracter un mariage ; et avoir des rapports sexuels.
Il y a une divergence d’opinion concernant le fait de reprendre une femme divorcée.
Les règles pour les femmes sont pareilles que celles des hommes avec l’exception de
pouvoir porter des vêtements cousus. En outre, l'état d’ihram de la femme ne concerne
que son visage.

Celui qui enfreint les conditions de l'état d’ihram, l’expiation devient obligatoire pour la
personne. Un mouton ou une chèvre est sacrifié pour avoir fait ce qui suit :

• Enlever trois cheveux ou plus ; si c’est moins que trois, pour chaque cheveu, la
moitié d’un kilogramme (mudd) de nourriture est donné.
• Couvrir sa tête.
• Porter un vêtement cousu (pour les hommes).
• Sentir les parfums.

L’expiation pour avoir tuer un gibier est de sacrifier un animal d’élevage, qui ressemble
au gibier tué. L’expiation pour avoir eu un rapport sexuel est de sacrifier un chameau. Si
une personne a un rapport sexuel, cela rend nul le pèlerinage.

Chasser dans le sanctuaire sacré de la Mecque et couper les arbres et les plantes est
interdit. Il est également interdit de faire ce qui précède dans le sanctuaire sacré de
Médine. Toutefois, s’il y a une nécessité, alors cela n’est pas interdit.

Il est recommandé d’entrer à la Mecque de son côté nord et partir de son côté sud.
Similairement, il est recommandé d’utiliser la porte de Bani Shayba quand l’on rentre
dans la Maison (la Ka’ba). Le pèlerin commence à la Ka’ba et fait le Tawaf sept fois.
Par la suite, le pèlerin se rend entre les collines de Safa et Marwa sept fois et puis il
raccourcit ou se rase les cheveux. Une fois que cela est fait, le pèlerin quitte l’état
d’ihram, c’est-à-dire, si le pèlerin avait l'intention d'accomplir le pèlerinage à la manière
du Tamattu’.

Le 8ème jour de Dhul Hijja, le pèlerin entre en état d’ihram pour accomplir le pèlerinage.
Le pèlerin alors se dirige vers ‘Arafa pour se positionner là pour le 9ème jour de Dhul Hijja.
Quand le soleil s'est couché, les pèlerins vont à Muzdalifa; les pèlerins ramassent les
cailloux pour la lapidation à Mina de Muzdalifa. Dans la matinée, ils vont en direction
de Mina (al-Ma’shar al-Haram) et ensuite faire la lapidation symbolique du diable. Par
la suite, les pèlerins se raccourcissent ou se rasent la tête avant de se rendre à la
Mecque pour faire le Tawaf et la marche entre les collines de Safa et Marwa. Une fois
que cela a été fait, les pèlerins retournent à Mina pour accomplir la lapidation
symbolique du Diable. Après cela, ils reviennent à la Mecque pour accomplir le Tawaf
d’adieu et partent de la Mecque. Quand le pèlerinage est fini, les pèlerins vont visiter la
tombe du Prophète (‘Alayhi salat wa salam) et de ses deux Compagnons (Radiya
Allahu ‘anhum).

Les conditions du pèlerinage sont ce qui suit :

• Se tenir à ‘Arafa
• Le Tawaf (Tawaf al-Ziyara ou al-Ifada)
• L’état d’ihram
• La marche entre Safa et Marwa (Sa’i)

Les obligations du pèlerinage sont ce qui suit :

• Entrer en état d’ihram depuis les endroits désignés (Al Mawaqit)


• Se tenir à ‘Arafa jusqu’au coucher du soleil
• Rester à Muzdalifa jusqu’à minuit
• Rester les nuits à Mina
• La lapidation symbolique du Diable à Mina
• Se raccourcir ou se raser les cheveux
• Le Tawaf d’adieu

En dehors de tout ce qui a été mentionné ci-dessus, cela est recommandé.

Les conditions de la ‘Umra sont le Tawaf, être en état d’ihram et la marche entre Safa
et Marwa. Il est obligatoire de se raser ou raccourcir les cheveux. Si les pèlerins
manquent une condition du pèlerinage, le pèlerinage sera considéré comme
incomplet et doit être fait pour compléter le pèlerinage. Toutefois, si une obligation est
manquée, le pèlerin doit faire une expiation pour cela en sacrifiant un animal.
Il n'y a rien à faire pour avoir laissé de côté les actes recommandés.

Le sacrifice pour l’Aïd al-Adha :

Il est recommandé de sacrifier des chameaux, du bétail, un mouton ou des chèvres. Le


mouton qui est sacrifié doit avoir plus de six mois ; pour les autres animaux d’élevages, ils
doivent avoir l’âge prescrit. (La chèvre doit avoir un an, le chameau doit avoir cinq ans,
et pour le bétail, il doit avoir deux ans) Les animaux doivent être exemptés de tous
défauts. A mon avis, il est permis de sacrifier un animal en dehors des animaux
d’élevage. (Ceci est l’avis de l’auteur mais pas du Madhab Hanbali)

Le temps pour sacrifier commence après avoir accompli la prière de l’Aïd et se termine
à la fin du deuxième jour suivant l’Aïd. Une partie de la viande est donné en charité ;
toutefois, il est recommandé qu’un tiers soit consommé, un tiers doit être donné (en
cadeau) et un tiers en don (charité). Si une personne envisageait de sacrifier un animal,
il ne devrait pas lui couper les cheveux ni couper les ongles.

Le sacrifice pour un nouveau-né (‘aqiqa) :

Si le nouveau-né est une fille, un mouton ou une chèvre est sacrifié et si c’est un garçon,
deux moutons ou deux chèvres sont sacrifiées. Les animaux sont sacrifiés le septième
jour. Les règles pour la ‘aqiqa sont similaires à celles de l’Aïd al-Adha. Mais la viande
pour la ‘aqiqa est préparée et cuisinée sans casser aucun des os (c'est-à-dire en
coupant au niveau des articulations) et elle est utilisée pour nourrir les gens.

5 – Le Jihad :

On peut participer au Jihad aux côtés de tous les émirs justes et impies. C’est une
obligation collective (Fard kifaya) de participer au Jihad ; toutefois cela devient une
obligation individuelle (Fard ‘ayn) quand l’ennemi attaque. Le sujet du Jihad couvre
quatre questions : la personne qui est dans l’obligation de combattre, les gens qui
doivent être combattus, le butin de guerre et les traités de paix.

La personne dans l’obligation de combattre au Jihad est un Musulman compétant, qui


est en pleine possession de ses facultés. Les musulmans engagent le combat avec les
ennemis qui sont les plus proches d’eux. L’armée musulmane doit avoir un Emir ; sans la
permission de l’Emir ; combattre ou autre chose ne doit pas avoir lieu. Il est interdit aux
musulmans de fuir des ennemis similaires à eux (en nombre notamment). Si l’armée
musulmane gagne la bataille, elle ne doit pas brûler ou couper des arbres ni détruire
quoi que ce soit à moins qu’il y ait un avantage quelconque.

Les gens qui doivent être combattus sont tout homme soldat adulte, en pleine
possession de ses facultés. Un sujet mécréant (Dhimmi) ou une personne qui a reçu une
protection (musta’man) ne doivent pas être combattus. Si les musulmans gagnent la
bataille et capture un soldat, le Calife peut décider entre la mort du prisonnier, le
relâcher ou le rançonner en échange d'un prisonnier musulman ou de l'argent. Si un
musulman tue un soldat ennemi tout en état pleinement engagé (c’est-à-dire en face
à face) durant la bataille, il a droit à la propriété du soldat tué.
Si quelqu'un décidait de payer la taxe de capitation (Jizya), il devient interdit de tuer de
telles personnes. Tout musulman ou femme musulmane qui accorde une protection à
un non musulman est considéré comme correcte. Si un sujet non musulman assassine un
musulman ou commet un adultère avec une musulmane ou utilise un langage
blasphématoire envers Allah et Son Prophète (‘Alayhi salat wa salam), cela violera
l'accord de la personne avec l'État.

Les butins de guerre gagnés d’eux sont les richesses et les terres. Le Calife divise la
richesse de la façon dont Allah a mentionné dans le Qur’an. Pour les terres, le Calife
peut choisir de le doter ou de le diviser parmi les musulmans.

Les traités de paix sous les formes suivantes sont autorisés :

• L’échange de prisonniers ennemis contre des prisonniers musulmans ou pour un


paiement
• La cessation de la guerre pendant une certaine période
• Les terres appartenant à l'État islamique: louées à des non-musulmans en
échange d'un pourcentage de la production. Cependant, les occupants
peuvent quitter le terrain à tout moment.
• Les terres appartenant à des non-musulmans sous l'Etat: il reste avec eux en
échange d'un pourcentage du produit.

LES RELATIONS SOCIALES

Les relations sociales comprennent un certain nombre de choses :

1 – La Vente (al-Bai’):

La vente comprend le vendeur, l'acheteur, le prix, l'article acheté et les expressions ou


quelque chose à cet effet pour réaliser la vente.

Les conditions qui doivent exister chez le vendeur sont les suivantes : il doit être une
personne autorisée à administrer ses biens, pour cela, la personne doit être mature et
compétente. Les esclaves ne peuvent pas administrer la propriété sans consentement.
Le vendeur doit accepter la vente et posséder l'article ou avoir la permission de le
vendre (s'il ne lui appartient pas). L'acheteur doit également être une personne
autorisée à administrer ses biens.
Les conditions qui doivent exister dans le prix sont les suivantes : il faut que la richesse
soit considérée comme licite à utiliser; il doit être connu et être livrable; l'acheteur doit
posséder cette richesse.

L’objet, la marchandise à vendre : doit être licite à utiliser sans nécessité ; le vendeur
doit posséder l’objet et il doit être livrable. L’objet à la vente doit être identifiable soit à
vue, soit par ses descriptions.

L’expression pour effectuer la vente est l'offre verbale et l'acceptation verbale. Cela
comprend également la conduite de ventes sans échange de communication
verbale.

Un nombre de sujets sont connectés aux ventes. Cela inclue les conditions dans les
ventes (c’est-à-dire les conditions stipulées par l’acheteur ou le vendeur). Ces
conditions se divisent en deux catégories : les stipulations correctes, telles que,
comment le paiement et l'objet de vente devraient être ou les types de bénéfices et
d'avantages qu'ils doivent contenir. Les conditions incorrectes incluent n’importe quelles
stipulations qui contredisent les objectifs et l’esprit de l’achat et de la vente.

2 - L'option d'annuler une vente (khiyar) :

Il y a sept options pour annuler une vente :

• Pendant la durée de l'accord, c'est-à-dire tant que l'acheteur et le vendeur ne


se sont pas séparés physiquement ou métaphoriquement.
• En cas de stipulation, le délai pour la stipulation doit être défini, même s'il s'agit
d'une période prolongée.
• En cas de tromperie, de surenchère artificielle, d'acheteurs crédules et de
tromperies de vendeurs outsiders en les rencontrant avant leur arrivée sur les
places de marché.
• En cas de défectuosité - en raison de tous les types de déficiences.
• En cas de faux prix pour une marchandise, l'acheteur découvre plus tard le prix
réel et le prix qu'il a payé était faux.
• En cas de désaccord entre l'acheteur et le vendeur. Ils jurent tous les deux par
Allah, y compris une affirmation et un rejet de leurs revendications. (Ibn Jibrin
explique cela : Par exemple, le vendeur commence en jurant par Allah et dit :
« Par Allah ! Je ne t’ai pas vendu ce mouton pour 100 dirhams ; je l’ai vendu à
120 dirhams. » Cette phrase contient une affirmation et un rejet. Puis l’acheteur
jure et dit : « Par Allah ! Je n’ai pas acheté ce mouton pour 120 dirhams ; je l’ai
acheté pour 100 dirhams » L’acheteur combine aussi entre l’affirmation et le
rejet. C’est dans le cas d’un désaccord entre les deux parties, qui leur permet
d’annuler la vente.)
• En cas de triche (c’est-à-dire en cachant les défauts ou embellir les produits pour
augmenter le prix)

3 – L’usure (Ar-Riba) :

L’usure est de deux catégories :

• L’Usure en excès : se produit lorsqu'une denrée alimentaire, normalement


vendue en poids ou en qualité, est échangée contre une même catégorie de
denrées alimentaires (de façon non équitable).
• L’Usure en retard, différée : survient lorsque deux classes de biens sont
échangées (sans immédiateté), partageant la même cause légale ('illa) dans les
cas d'usure excessive.

Si de l'argent est échangé entre les mêmes catégories (c'est-à-dire de l'or pour de l'or
ou des dollars pour des dollars), le retard, en différé et la disparité quantitative dans
l'échange sont interdits. Cependant, si l'échange est entre deux catégories différentes
(c'est-à-dire l'or pour l'argent), seul le retard d'échange est interdit.

4 – Acheter en avance (salam) :

Les produits vendus sont offerts immédiatement ou livrés à une date ultérieure; ce
dernier est appelé à l'avance. Le premier a déjà été discuté (c'est-à-dire des ventes
normales). En plus des conditions de vente normales, d'autres conditions sont stipulées
pour l'achat à l'avance :

• La quantité du produit doit être déterminée précisément par la capacité, le


poids et les mesures etc.
• Les détails du produit doivent être spécifié et décrit.
• La livraison du produit vendu doit être différée à une heure stipulée, elle doit être
disponible pour l'heure et le lieu convenus (c'est-à-dire dans le magasin ou
ailleurs).
• Le paiement pour les produits doit être reçu au moment de la conclusion du
contrat.

5 – Embaucher et location (ijara)

Un contrat commercial est associé à un élément corporel de valeur matérielle ou à des


services d’utilités. Le premier a été discuté. Ce dernier est appelé comme embaucher
et la location. Cela peut être sous les formes suivantes :
• Louer quelque chose pour en bénéficier directement, comme louer une parcelle
de terre pour les cultures agricoles.
• Louer quelque chose pour bénéficier de ses utilités qu'il offre, par exemple, la
location d'un appartement pour résider ou louer un véhicule pour se déplacer,
etc.
• Embaucher des travailleurs pour leurs services. Les travailleurs privés offrent des
services à une personne (comme un garde du corps personnel) et les travailleurs
publics fournissent des services pour tout le monde (comme un réparateur de
chaussures).

Embaucher et louer est interdit à moins que le service requis soit légalement permis,
spécifié, que la durée soit acceptée et que le travail a effectué est clairement stipulé.

6 – Prêt personnel (Qard) :

Il est recommandé de donner n'importe quoi (marchandises ou argent) comme un prêt


personnel qui peut être acheté à l'avance, sans aucune augmentation ou stipulation
d'augmentation.

Le destinataire du prêt rembourse son équivalence. Il est permis d'offrir un supplément


par rapport au prêt initial, que ce soit en qualité ou en quantité, à condition qu'il ne soit
pas pré-stipulé. (par exemple : Ahmad prête 1000,00 € à Malik et Malik pour le remercier
de l’avoir aidé lui donne en cadeau 100,00 € à condition que ces 100,00 € n’était pas
prévu dans le contrat sinon cela devient de l’usure.)

7 - Stratégies de sécurité pour les recouvrements financiers (Watha'iq) :

Il y a 3 types de stratégies de sécurité pour les recouvrements financiers :

• Laisser en gage (Rahn)

Laisser en gage signifie déposer un objet comme garanti pour l’argent prêté qui est
autorisé à vendre pour recouvrir la facture, le prêt. L’objet gagé est vendu si l’argent
prêté n’est pas remboursé. Il n'est pas permis à l'objet mis en gage d'être disposé de
quelque manière que ce soit par le débiteur. Il reste avec le créancier et aucune partie
de la garantie ne peut être séparée ou rachetée à moins que la dette soit entièrement
payée.

• Garantir les paiements de dettes (Daman) :

C'est de garantir le paiement des obligations financières d'une autre personne envers
un créancier. La garantie est considérée comme correcte tant que le garant est
autorisé à disposer de sa fortune.
• Garantie de la présence du débiteur (kafala)

C'est pour assurer qu'une personne endettée sera amenée à comparaître en personne.
Si la personne endettée ne se présente pas, pour dégager ses obligations financières,
l'assureur doit garantir la dette.

8 – Transfert de dette (Hawala) :

C’est un accord pour transférer la dette de la responsabilité d'une personne à une


autre. Le consentement du cessionnaire (muhal 'alayh) n'est pas requis pour le transfert
de la dette. Si le cessionnaire était riche, le consentement du créancier (muhal) pour
transférer la dette n'est pas requis.

9 - Disposer des richesses et des biens : interdiction (Hijr)

La personne qui peut disposer et administrer la richesse peut soit être autorisée à le faire
sans restriction, telle qu'une personne compétente, en pleine possession de ses facultés.
D'un autre côté, une personne peut être empêchée d'administrer sa richesse et sa
propriété (mahjur 'alayh). L'interdiction se divise en deux catégories :

• Dans l'intérêt de la personne interdite - cela peut être un enfant jusqu'à ce qu'il
atteigne la maturité ou une personne folle jusqu'à ce qu'il retrouve la santé
mentale.

• Dans l'intérêt des autres - c'est dans le cas d'un imprudent (c'est-à-dire la
personne en dette avec d'autres).

10 – Délégation (Wakala) et Partenariat, association (sharika) :

La personne qui administre la richesse et la propriété s'occupe soit de sa propre


richesse, soit de la richesse des autres. Ce dernier se divise en deux catégories, à savoir,
l'administrateur peut soit être un adjoint ou être un partenaire d'affaires. La suppléance
est autorisée pour les affaires dans lesquelles la députation peut entrer. Il est permis à
une personne d'agir en tant que suppléant aussi longtemps qu'il est autorisé à
administrer la richesse.

Un partenaire d'affaires peut être en partenariat, en tant que partenaire silencieux


(mudarib), qui n'offre qu'un soutien financier pour les profits. Un tel partenaire met du
capital dans une entreprise pour son partenaire afin qu’il travaille avec, en échange
d'un pourcentage spécifié de profit.

Un partenaire peut être associé à un partenariat, en investissant collectivement des


capitaux pour faire des affaires. Dans cette catégorie, les types de partenariats suivants
sont inclus :
• Partenariats honorable (sharikat al-Wujuh)

• Partenariats manuels (sharikat al-Abdan)

Les partenariats manuels comprennent les différentes formes de métayage (en arabe
musaqah, muzara'a, qui est un mode d’exploitation agricole, une personne loue son
terrain pour qu’un agriculteur s’en occupe en contrepartie d’une partie de la récolte).
Le premier consiste à arroser les arbres fruitiers (de quelqu'un) pour une part stipulée de
ses fruits. Et l’autre implique l'agriculture (sur la terre de quelqu'un) pour une part stipulée
de ses récoltes récoltées.

11 – La richesse gagnée sans échange (Akhdh al-amwal bi ghayr ‘iwad) :

Le type de richesse acquise sans commerce ou échange se répartit en plusieurs


catégories :

• Prêter quelque chose pour l'utiliser ('Ariya)

Il est permis de prêter tout ce qui peut être bénéficié, tandis que l'objet lui-même reste
encore. L'objet est retourné après la période de prêt. S'il est endommagé, partiellement
ou complètement, la personne doit indemniser le propriétaire.

• Déposer quelque chose pour le conserver (wadi'a)

L'article déposé reste comme une fiducie avec la personne qui s'occupe de l'objet. Il
n'y a aucune compensation sur son gardien (pour dommage ou perte) à moins qu'il y
ait eu transgression de sa part.

• Usurpation (Ghasb)

Désigne une personne qui saisit la propriété légitime d'une autre personne, dont le sang
est inviolable (c'est-à-dire interdit de tuer). Cela comprend les biens transférables aux
personnes dont le sang est inviolable. (Ibn Jibrin explique : Par exemple, si la richesse a
été saisit sur un combattant et il arrive que ce soit un citoyen non-musulman (dhimmi)
déposé auprès de lui pour la garde, puis il est transféré au citoyen non-musulman, car
leur sang est inviolable sous l'Islam. Si une telle richesse était saisie, les règles d'usurpation
s'appliquent.) Il devient obligatoire sur l’usurpateur de rentre la propriété usurpée. Si
l’objet est partiellement ou complètement endommagé, l’usurpateur doit compenser.
Si l’objet était interdit, aucune compensation est due.

• Perdu et trouvé (Mal multaqat)


Ce qui est perdu et trouvé peut-être lié à une personne ou des propriétés. Une
personne trouvée est un enfant abandonné. Si de l'argent est trouvé avec l'enfant
perdu, les dépenses sont payées par le fonds commun musulman. L'enfant perdu est
considéré comme un musulman libre, tant qu'il n'a pas été trouvé dans un pays
mécréant, sans aucun musulman du tout. Les propriétés perdues sont de trois types :

1. La richesse qui est considérée comme insignifiante parmi les gens moyens. Des
objets tels que ceux-ci peuvent être ramassés et utilisés par une personne jusqu'à
ce que son propriétaire se présente ; ces objets ne sont pas annoncés pour (un
an).
2. Les animaux qui ne sont pas menacés par les petits prédateurs ; les animaux tels
que ceux-ci sont interdits d'être ramassés comme un objet perdu et trouvé.
3. Chaque autre type de richesse. Pour cette catégorie, l'objet perdu et trouvé est
ramassé et annoncé pour la durée d'une année. Après un an, l'objet entre en
possession de la personne (c'est-à-dire en est propriétaire).

A partir des types de richesses qui sont gagnées sans échange:

• Les cadeaux et les dons (hiba, 'atiyya) peuvent être la propriété d'une personne
après avoir pris possession des objets. Il est interdit de rapporter des cadeaux et
des dons après leur remise.
• La charité obligatoire (Zakat), une richesse qui est donnée aux ayant-droits.
• Le butin de guerre (Ghanima), la richesse qui est distribué après le cinquième.
• Les pots-de-vin (rushwa) sont interdits pour les juges et les gouverneurs.
• Les cadeaux (hadiyya) sont permis pour les donner sauf au gouverneur. La
dernière partie de la règle s'applique s'il était inhabituel pour une personne de
donner des cadeaux au gouverneur.
• La revitalisation des terres arides (ard al-mawat) appartient à la personne qui
ravive les terres abandonnées.
• Les trésors enfouis (rikaz) sont des richesses enfouis avant l’ère islamique. Les
trésors enfouis appartiennent à celui qui le trouve après qu’il s’est acquitté d’un
cinquième (du trésor) au trésor public islamique.
• Les mines (ma’adin) appartiennent à la personne qui les situe.
• Les trésors (kunuz) appartiennent à la personne qui les trouve, tant que les trésors
n’ont pas été trouvés dans une terre appartenant à quelqu’un.
• Tout ce qui est dans les mers et océans, ses poissons, ses animaux, ses perles, ses
pierres précieuses etc appartiennent à la personne qui les acquiert.
• Les oiseaux de pleine nature et les nids sont permis à la personne qui les obtient.
• Les animaux sauvages terrestres qu'ils soient légalement comestibles ou non, sont
permis à la personne qui les attrape.
• La richesse abandonnée dans les cités, les campagnes, les ruines et les déserts,
en raison de ses défauts et de son entretien, peut être gardée par celui qui
trouve une telle richesse abandonnée.
• Les herbages et les pâturages qui n'ont pas été cultivés par des hommes sont
permis. Cela s'applique indépendamment du fait que les plantes proviennent
d'une terre possédée ou d'une terre stérile.
• Les arbres qui n’ont pas été plantés par les gens sont permis pour les personnes
qui les trouvent, aussi longtemps que les arbres ne sont pas sur une terre
appartenant à quelqu’un.
• L’eau provenant des rivières et les sources qui coulent appartiennent à la
personne qui les récupère.

12 - Distribution de richesse et extraction :

La richesse gagnée par une personne est de deux formes. Le premier cas implique
l'échange de quelque chose, comme dans les ventes et les cadeaux (c'est-à-dire avec
la stipulation d'obtenir un cadeau en retour). Le deuxième cas consiste à donner de la
richesse (légalement ou éthiquement) sans échange. Ce dernier entre dans les
catégories suivantes :

▪ La charité obligatoire (Zakat)


▪ La taxe de capitation (Jizya) pour les mécréants qui est prélevé sur les non-
musulmans résidant sous notre autorité comme citoyens protégés.
▪ Les dotations (waqf) se réfèrent à la rétention d'une propriété qui peut être
utilisée au profit des autres. La dotation peut être affectée par des déclarations
claires ou par des indications d'une personne, qui est autorisée à disposer
librement de ses richesses, dans l'intention de la droiture.
▪ La taxe professionnelle annuelle (‘ushr) est obtenue auprès des non-musulmans
qui viennent faire des affaires dans l'État islamique.
▪ Les legs (wasiyya) sont considérés comme corrects par une personne, qui est
autorisée à disposer librement de ses richesses. Il se compose de quatre matières,
le legs en lui-même, le legs, son héritier et l'exécuteur du legs.
En ce qui concerne le legs, s'il y avait des héritiers impliqués, il est recommandé
de consacrer un tiers de la richesse d'une personne à des legs. Cependant, si la
personne n'a pas d'héritiers, il est permis de consacrer plus d'un tiers. Un legs est
considéré comme incorrect si une personne a consacré plus d'un tiers, sans la
permission de ses héritiers. Le legs fait référence aux ressources financières et aux
propriétés de la personne. Les héritiers du legs sont ceux qui reçoivent le legs.
L'exécuteur testamentaire peut être toute personne autorisée à disposer et à
gérer la richesse.
▪ Manumission (affranchissement d’esclaves – ‘itq) : il est recommandé de libérer
des esclaves qui ont la capacité de se subvenir à eux-mêmes. Manumission entre
en action grâce à des déclarations directes et indirectes du maître. Cela peut se
produire par la parole et en possédant des parents de sang (en tant
qu'esclaves).
Si un riche maître décide d’affranchir sa part d’un esclave, qui est partagé avec
d’autres maîtres. Le maître devrait essayer de libérer entièrement l'esclave (en
achetant les parts restantes de l'esclave aux autres co-maîtres.) Cependant, si le
maître était défavorisé, l'esclave serait partiellement libre.

Il est permis que la libération prenne effet instantanément ou être lié à un


moment particulier. Si l’affranchissement est lié à la mort du maître, cela se
nomme « tadbir ». La valeur financière de ces esclaves affranchis, compte pour
le tiers de la richesse d'une personne pour les legs. La vente de ces esclaves par
leurs maîtres est considérée comme correcte (même si on leur a promis la liberté
après la mort de leurs maîtres).

Si un esclave décide d'acheter sa liberté à son maître avec des paiements


différés, cela s'appelle kitaba. Il est recommandé à un maître d'accepter cette
procédure si l'on connaît bien l'esclave. L'esclave devient libre une fois les
paiements effectués; Cependant, si l'esclave est incapable, il reste en
esclavage.

Si une esclave porte un enfant de son maître qui semble être un foetus humain,
elle devient umm walad. La femme-esclave est affranchie après la mort de son
maître. Il n'est pas permis au maître de vendre de telles esclaves.

LE MARIAGE :

La troisième composante des questions de droit matériel est l’union (c'est-à-dire le


mariage) et les séparations (c'est-à-dire les divorces et les séparations).
Le mariage inclus cinq questions : le marié, la mariée, le tuteur de la mariée,
l’acceptation du mariage et la dote pour la mariée.

Le marié doit être un homme et de la même religion. Il y a une exception quand un


musulman se marie avec une non-musulmane, et c’est quand un homme musulman
épouse une femme Dhimmi. Il est stipulé que le marié doit consentir au mariage. Si le
marié était un enfant ou un fou, le père le marie.

La mariée doit être une femme et de la même religion à moins qu’elle soit juive ou
chrétienne, mariée avec un homme musulman. La mariée ne peut pas être liée au
marié par la consanguinité. La mariée ne peut être sa sœur, sa fille ou ses tantes
maternelles ou paternelles.

Les mêmes catégories de parents qui sont illicites de se marier en raison de la


consanguinité sont également, illégalement par le biais de relations d'accueil, de lait
(c'est-à-dire établies par l’allaitement). Par conséquent, si une femme allaitait le marié
ou s'il partageait la même femme nourricière que la mariée, le mariage entre eux serait
illégal. Cependant, s'il n'y avait pas de relation de lait établie entre la femme nourricière
et les autres membres de la famille du marié ; ses frères, ses oncles et leurs enfants, alors
l'interdiction par des relations de lait ne s'applique pas et ne s'étend pas à eux.
Il est interdit pour un homme libre de se marier avec plus de quatre femmes, quant à un
esclave, il ne devrait pas se marier avec plus de deux femmes. Il est interdit de se marier
avec deux sœurs en même temps ; similairement, c’est interdit de se marier à une
femme et simultanément avec sa tante paternelle ou maternelle. Une fornicatrice est
interdite au mariage à moins qu’elle ne se repente de son péché.

Le consentement de la mariée est essentiel. Si la mariée était une fille vierge – c’est-à-
dire, une mineure qui n’a pas atteint la puberté, puis son père la donne en mariage, ce
qui est également le cas pour une fille folle.

La personne qui donne la mariée en mariage est son tuteur. Le tuteur (après le père) est
son agnat mâle le plus proche (descendant d’une même souche masculine) et quand
une femme n’a pas de tuteur, le juge devient son tuteur. La mariée n’est pas donnée
en mariage sans son consentement. Si la mariée est folle, son consentement n’est pas
requis.

L’acceptation du mariage est la parole d’offre et la parole d’acceptation ; cela est


essentiel pour l’accord conjugal. Il est nécessaire de spécifier clairement la mariée et le
marié et d'avoir été témoin du mariage. En ce qui concerne la stipulation de l'aptitude
(kafa'a) dans les contrats de mariage, il y a une différence d'opinion.

Le paiement du mariage de la mariée est la dot ; c'est essentiel pour l'accord de


mariage. Si le divorce se produit avant les rapports sexuels, le marié garde la moitié de
la dot. La dot peut être (quelque chose d'intangible) comme enseigner le Qur’an à la
mariée, la calligraphie ou la connaissance religieuse sacrée.

DIVORCE :

Les séparations dans le mariage comprennent un nombre de choses :

1 – Une dissolution du mariage de la femme :

Une dissolution du mariage se produit pour un paiement lorsqu'il y a des difficultés entre
couples. La séparation par dissolution est considérée comme une annulation (faskh);
par conséquent, il ne compte pas comme l'un des trois divorces de couples qui sont
normalement autorisés.

2 – Le Divorce (Talaq) :

Les divorces comprennent trois éléments : le mari, la femme et la façon dont le divorce
entre en vigueur. La personne qui a le pouvoir de divorcer est le mari ou quelqu’un qu’il
a désigné pour effectuer le divorce, qui peut même être la femme. La personne
touchée par le divorce est la femme. La façon dont le divorce entre en vigueur est à
travers les mots. Ce peut être des déclarations qui conduisent clairement à un divorce
même si le mari n'avait pas l'intention de divorcer. Il peut également s'agir de
périphrases allusives, qui peuvent être apparentes ou ambiguës. Le premier entraîne le
divorce sans intention, tandis que le second exige une intention.

Un homme libre a trois prononciations de divorce, même s’il était marié avec une
esclave, toutefois un homme esclave a deux prononciations de divorce bien qu’il soit
marié avec une femme libre. Le divorce selon une exception par rapport aux nombres
est correct - c'est-à-dire si le mari exonère un nombre inférieur d'un nombre plus grand
(c'est-à-dire moins de la moitié). L'effectivité d'un divorce peut survenir immédiatement
ou conditionnellement ; ce dernier se produit lorsque les expressions de condition sont
remplies.

Les types de divorces :

• Le divorce irrévocable (ba’in) qui inclus le triple divorce, le divorce en échange


d’un paiement (c’est-à-dire la dissolution du mariage s’il y a une intention de
divorce) et le divorce qui arrive avant la consommation du mariage.
• Le divorce révocable (raj’i) fait référence quand un homme prononce le divorce
sur sa femme une fois (ou deux) après avoir consommé le mariage. Cela exclus
les dissolutions du mariage contre un paiement.

Le mari a le droit sur le retour de l'épouse aussi longtemps qu'il était dans la période
d'attente ; même si la femme détestait le retour, elle reste applicable. La femme
revenant à son mari doit être témoin.

3 - Comparant la femme au dos de la mère (zihar) :

Si le mari jure contre sa femme, en la comparant au dos de sa mère, la femme devient


interdite pour lui jusqu’à ce qu’il expie son serment.

4 – Accuser sa femme d'adultère (li'an) :

Si un homme accuse sa femme d’adultère, il doit établir la preuve de cela (c’est-à-dire


quatre témoins), sinon le mari est punissable pour la fausse accusation. Si le mari n’est
pas capable d’établir la preuve, la procédure de malédiction publique est décrétée
(mula’ana ou li’an). Pour le faire, le mari accuse sa femme d’adultère cinq fois ; la
femme participe (pour sa défense) et nie l'allégation cinq fois. Par la suite, l'épouse est
illégale pour lui de façon permanente, à moins qu'il n'admette avoir menti et
diffamation.

Si le mari jure de s’abstenir d’avoir des rapports sexuels avec sa femme pour moins de
quatre mois, mais a fini par avoir des relations sexuelles avec elle avant le temps stipulé,
il doit expier pour avoir violé son serment. Cependant, s'il a fait le serment de s'abstenir
pendant plus de quatre mois, on dit qu'il a abandonné (ila '). Le mari a un délai de
quatre mois, soit il a des rapports sexuels ou il sera séparé de sa femme.

LES CRIMES ET LES CHÂTIMENTS CORPORELS :

Les crimes (jinayat) délictueux peuvent entraîner des homicides, causer des blessures au
corps ou entraîner une perte de richesse. Les homicides peuvent être prémédités ou
non prémédités ; pour les homicides prémédites, les représailles deviennent obligatoires.
Si l’homicide était non prémédité, l’indemnité devient obligatoire. L’indemnité
complète (diya) peut être soit : 12 000 dirhams, cent chameaux, 200 bovins ou 1000
moutons.

Les indemnités pour des blessures causées au corps :

L'indemnité totale est payée si une partie du corps non apparié (comme un nez) ou
une partie du corps appariée (comme une paire d'oreilles) sont sectionnés. De même,
l'indemnité totale est due pour la perte de parties du corps, qui se composent de
quatre parties (telles que les paupières) ou dix parties (comme les doigts). En proportion
du nombre de parties du corps atteintes, une fraction de l'indemnité totale est soumise
(au paiement). Si les crimes préjudiciables ont été prémédités, une rétribution légale
leur est due.

Il y a beaucoup d’énormités qui inclus :

➢ La fornication (zina) est un grand péché et la punition légale devient obligatoire.


Le châtiment pour un délinquant (marié) qui avait la capacité de rester chaste
est la lapidation. Si le délinquant était vierge, la sanction consiste à flageller le
délinquant de cent coups de fouet et à le bannir pendant un an. La sanction
pour un esclave fornicateur est la moitié mais sans le bannissement.
➢ La sanction pour avoir commis la sodomie (liwat) est la même que pour la
fornication.
➢ Accuser une personne d’adultère (qadhf) est interdit ; la peine légale obligatoire
est de fouetter l’accusateur de 80 coups de fouet.
➢ Consommer de l’alcool (shurb al-khamr) est interdit. La personne qui en
consomme est fouetter 80 fois.
➢ Le vol (sariqa) est interdit. Il oblige l'amputation et le voleur devient responsable
des objets volés.
➢ Cambriolages, braquages routiers (qat at-tariq) sont interdits. Si les braqueurs
tuent leurs victimes, ils sont exécutés et crucifiés ; toutefois s’ils ne commettent
pas le meurtre, ils sont exilés.
➢ La rébellion (baghi) contre l’imam (le gouverneur) et se révolter contre lui (khuruj)
est interdit. Quiconque participe à cet acte doit être combattus.
➢ L’apostasie (ar-Ridda) est interdite. Cela devient obligatoire de tuer l’apostat à
moins qu’il ne se repente et retourne à l’Islam.
➢ La personne qui participe à la sorcellerie (sihr) devient mécréant. Il est tué à
moins qu’il se repente et revienne à l’Islam.

Il n'y a rien d'autre que la punition prescrite (hadd) pour les péchés associés à une
punition légale. De même, il n'y a rien à part des expiations prescrites pour les péchés
associés à l'expiation (kaffara); par exemple, lorsqu'une personne a des rapports sexuels
pendant le ramadan ou lorsqu'un mari a des relations sexuelles avec son conjoint après
l'avoir comparée au dos de sa mère, rien n'est dû en plus des expiations prescrites. Les
peines déterminées par le pouvoir public (ta'zir) peuvent être décrété pour les péchés,
qui n'ont pas de sanctions prescrites ni d'expiation (dans le Qur’an et la Sunnah).

LE JUGE :

Cela implique le jugement des droits, que ce soit à Allah (c'est-à-dire quand quelqu'un
pèche) ou aux droits des êtres humains. La base du jugement exige des juges, des
témoins, des serments et des aveux.

Le Juge peut être l’imam, son représentant ou des juges nommés etc. Le Juge
Islamique est une obligation collective (fard kifaya). Le juge doit être une personne
compétente (Mujtahid).

Le nombre de témoignages requis des témoins dans les jugements islamiques diffère
d'un cas à l'autre :

➢ Le témoignage pour la fornication n’est pas accepté à moins qu’il y ait quatre
témoins.
➢ Deux hommes sont requis pour les crimes délictueux et les peines légales.
➢ Deux hommes ou deux femmes et un homme sont requis lorsqu'il s'agit de cas
impliquant des biens ou des transactions portant sur des biens.
➢ Le témoignage de deux femmes concernant des choses que les hommes ne
rencontrent pas normalement.

Les témoignages des personnes suivantes ne sont pas acceptés :

➢ Un mécréant – à moins qu'il ait été témoin d'un legs pour un musulman pendant
ses voyages.
➢ Une personne pervese (fasiq).
➢ Un mineur.
➢ Un ennemi.
➢ Une personne témoignant pour son fils ou son père.
➢ Un mari pour son épouse.
Dans l’absence de preuve, le défendeur a le droit de prêter serment. L'accusé jure un
serment par Allah. En ce qui concerne les confessions, quiconque a avoué quelque
chose, l’aveu sera accepté.

NOURRITURES ET BOISSONS :

Les aliments et les boissons, qui sont purs et inoffensifs pour une personne, sont autorisés,
ils comprennent :

➢ Animaux d’élevages (chameaux, bovins, moutons et chèvres)


➢ Les fruits
➢ Les plantes et végétation
➢ Les oiseaux
➢ Animaux terrestres et marins
➢ Fuqqa et ses goûts (Une sorte de boisson non alcoolisée à base de pains de blé
imbibés d'eau, de sucre, de jus de grenade et d'épices mais souvent traduite à
tort par "bière".)

Les choses qui sont impures et nocives pour une personne sont interdites et cela inclus :

➢ Les chiens
➢ Les animaux prédateurs avec canines
➢ Les oiseaux possédant des serres, comme les vautours etc.
➢ Créatures répulsives, telles que les hérissons, les rats et tous les types d'insectes
➢ Herbes enivrantes et plantes nuisibles, telles que la narine puante et l'euphorbe
coussin
➢ Toutes les catégories d'intoxicants, tels que le vin et etc.

La propriété des autres est interdite sauf si une personne est dans une situation de
besoin (daroura).

L’HERITAGE :

Il y a trois catégories d’héritiers :

1 - Les héritiers qui ont droit à une part obligatoire de la succession (dhu fard) :

Cela inclus les gens suivants :

➢ Le mari de la défunte ; il reçoit la moitié de la succession s’il n’y a pas de


descendant héritier. S’il y a un descendant héritier, le mari recevra un quart de
l’héritage.
➢ L’épouse du défunt ; elle reçoit un quart de l’héritage s’il n’y a pas de
descendant héritier. S’il y a un héritier descendant, la femme ou les femmes
reçoivent un huitième de l'héritage total.
➢ Le père du défunt ; Il reçoit un sixième de l’héritage si le défunt a un fils qui hérite
de lui.
➢ Le grand-père du défunt ; la part est similaire. (C’est-à-dire un sixième de
l’héritage)
➢ La mère du défunt ; elle reçoit un tiers de l’héritage et si le défunt à un enfant,
elle reçoit un sixième.
➢ La grand-mère du défunt ; elle reçoit un sixième de l’héritage.
➢ La fille du défunt ; elle reçoit la moitié de l’héritage. Toutefois, si le défunt a aussi
un fils, la fille devient une cohéritière universelle (‘asaba) avec le fils. (Le fils et la
fille constituent conjointement l'héritier universel et partagent la succession de
sorte que chaque mâle reçoit deux fois le montant de chaque femme. L'héritier
co-universel désigne toute femme ayant droit à une part obligatoire. Les femelles
ont besoin de quelqu'un d'autre pour devenir un héritier universel)
➢ La sœur du défunt ; sa part est similaire. (C’est-à-dire elle reçoit une moitié de
l’héritage)
➢ La fille du fils du défunt ; sa part est similaire (c'est-à-dire qu'elle reçoit la moitié de
la succession). S'il y en a plus d'un, les deux tiers de la succession sont dus (c'est-
à-dire que cela s'applique aux cas des filles du défunt, des sœurs et des filles du
fils). Si le défunt avait une fille et des filles du fils, la fille reçoit la moitié de la
succession et les filles du fils en reçoivent un sixième. Cependant, si le défunt a eu
une fille ainsi que des sœurs, elles deviennent héritières co-universelles ('asabat).
➢ Les demi-sœurs ou frères de la défunte qui proviennent de la même mère; S'il y
avait un frère ou une soeur, un sixième de la succession est dû, mais s'il y en avait
plus d'un, un tiers de la succession est dû.

2 – Les héritiers universels (‘asabat)

Les héritiers universels inclus :

➢ Les descendants mâles (c’est-à-dire le fils, fils de son fils et vers le bas)
➢ Les ascendants mâles (c’est-à-dire le père, le père de son père et vers le haut)
➢ Les hommes qui sont de la même génération que le défunt parmi ses frères (par
exemple (par exemple, le frère, demi-frère du même père)
➢ Les hommes qui sont de la même génération que le père du défunt parmi ses
oncles paternels.
➢ Les esclaves libérés.

3 – Membres de la famille élargit :

Ils ont les proches parents du défunt qui sont liés par une femme (par exemple, les
enfants de la fille, le fils du frère de la mère, les enfants de la soeur, etc.). Ces parents
sont placés dans des positions de la personne par laquelle le proche parent est
apparenté au défunt (par exemple la position de la fille du défunt et hériterait en
conséquence).

Ceux dont les parts sont éliminées par d'autres (hajb) :

L'existence d'un membre de la famille proche parmi les héritiers universels élimine la part
d'un membre de la famille éloignée, par exemple :

➢ La part de la grand-mère du défunt est éliminée par la mère


➢ La part du grand-père du défunt est éliminée par le père
➢ Les parts des sœurs et demi-sœurs du défunt sont éliminées par héritage des
défunts

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