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I-INTRODUCTION.
La stratigraphie est une discipline des sciences de la Terre qui étudie la succession des différentes
couches géologiques ou strates. Il s'agit d'une approche intégrée, en ce que des résultats apportés
par la: biostratigraphie, chronostratigraphie, lithostratigraphie, magnétostratigraphie,
cyclostratigraphie... Ces méthodes, développées de façon relativement indépendante, sont ensuite
réinvesties dans des approches plus généralistes.
• la chronostratigraphie cherche à établir une échelle des temps géologiques aussi précise et
fiable que possible en organisant les données élémentaires que constituent les « unités
chronostratigraphiques » ;
Les principes de la stratigraphie sont en nombre variable selon les auteurs. Les deux principes qui
semblent unanimement acceptés sont le principe de continuité et le principe de superposition.
• Le principe de continuité : une même couche a le même âge sur toute son étendue.
• Le principe d'uniformitarisme (ou d'actualisme): les structures géologiques passées ont été
formées par des phénomènes (tectoniques, magmatiques, sédimentaires ou autres) agissant
comme à notre époque.
• Le principe d'identité paléontologique : deux couches ayant les mêmes fossiles sont
considérées comme ayant le même âge. Ce principe n'est pas lié aux rapports géométriques
entre les couches, mais à la paléontologie ; il se base sur l'existence de fossiles
stratigraphiques. Il permet de corréler des séries sédimentaires de régions éloignées.
• La biostratigraphie est l'étude de la répartition des espèces dans les strates sédimentaires et
donc dans les temps géologiques. Par des études paléontologiques, elle se donne pour objectif
l'établissement d'une chronologie relative.
• La biostratigraphie utilise des fossiles stratigraphiques pour établir des biozones. Les biozones
représentent des intervalles corrélables dans des faciès lithologiques éventuellement
hétérogènes. On parlera de « zones à ... » et on établira des corrélations de zones fossilifères.
Ces zones de terrains sont rapportées à des chronozones théoriques, c'est-à-dire que
l'ensemble des couches d'une « zone à A » est considéré s'être déposé entre l'apparition d'une
espèce indice A et sa disparition, même si certaines couches intermédiaires peuvent ne pas
contenir d'individus de l'espèce A, en raison de variations paléoenvironnementales, d'un biais
d'échantillonnage sur le terrain (manque de chance...) ou autres raisons.
• avoir eu une grande extension géographique (ce qui permet d'établir des corrélations à
plusieurs endroits éloignés du globe) ;
• avoir existé pendant une courte durée à l'échelle des temps géologiques (de façon à avoir une
bonne « résolution » stratigraphique en délimitant des périodes de temps courtes, donc des
couches de terrain de faible épaisseur) ;
• avoir été abondante (une condition nécessaire pour qu'on en retrouve suffisamment à l'état
fossile). Les fossiles ne présentant pas ces caractères sont dits « panchroniques » et
n'interviennent généralement pas en biostratigraphie.
• Les principes précédents souffrent de nombreux contre-exemples. Ils sont néanmoins des
points de départ utilisés par tous les géologues dans une situation inconnue.
• II-1-Les relations géométriques entre couches
• Le principe de recoupement : les couches sédimentaires sont plus anciennes que les failles ou
les roches qui les recoupent.
• Le principe d'inclusion : les morceaux de roche inclus dans une autre couche sont plus anciens
que leur contenant.
• les nappes alluviales les plus récentes peuvent être déposées après l'encaissement de la vallée
et être plus basses que les alluvions antérieures (néanmoins, les alluvions récentes ne sont pas
recouvertes par les plus anciennes) ;
• les sédimentations bio-construites ne sont pas obligatoirement horizontales (un récif corallien
n'est pas horizontal par exemple) ;
• Le principe de superposition s'applique encore dans le cas de terrains plissés, mais pas si les
séries sédimentaires ont été renversées par des mouvements tectoniques
• L'échelle des temps géologiques est subdivisée en plusieurs unités : les unités
chronostratigraphiques, géochronologiques et magnétostratigraphiques. Les unités
chronostratigraphiques sont définies à partir des méthodes lithostratigraphiques et
biostratigraphiques et organisent les couches sédimentaires de la croûte terrestre en une
échelle temporelle relative. Les unités géochronologiques correspondent à des intervalles de
temps, dont les âges sont obtenus par les méthodes de datation absolue. Ces deux catégories
d'unités utilisent différents termes qui sont équivalents et suivent une hiérarchie précise:
Datation Absolue
érathèmes ères
systèmes périodes
séries époques
étages âges
sous-étages sous-âges
- Silurien
- Ordovicien