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GUIDE HYDROGEOPHYSIQUE

Method · July 2020


DOI: 10.13140/RG.2.2.30536.14086

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Boris Kpako
Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny
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GUIDE TECHNIQUE POUR LA PROSPECTION HYDROGEOPHYSIQUE
Avril, 2020

I. PHASE DE CONCEPTION
 Identification de la zone d’étude
L’identification de la zone d’étude constitue la première étape de la prospection
hydrogéophysique. Elle se fait au bureau et consiste à localiser avec précision la région à
prospecter. Les applications telles que GOOGLE MAP ou GOOGLE EARTH peuvent être utile ici
afin d’acquérir une image cartographique de la zone à investiguer ainsi que les coordonnées
géographiques.

 Recherche documentaire sur la zone d’étude


La recherche documentaire sur la zone d’étude constitue une étape importante car elle
permet d’acquérir des informations utiles (étude géologique, géomorphologique,
géophysique, hydrogéologique, environnementale, … antérieure sur la région) sur la zone
d’étude. Ces informations constituent une aide importante dans la prise de décision sur le
terrain et surtout pour l’interprétation des données. Elles sont utiles et peuvent aider tout au
long du processus de prospection. Il s’agit entre-autre des rapports de mission, des mémoires
d’étude, des articles scientifiques, etc. L’outil GOOGLE SCHOLAR peut être utile dans
l’acquisition des articles scientifiques.

 Visite de la zone d’étude


La visite de la zone d’étude est une étape généralement négligée par les maitres
d’œuvre pour des raisons économiques alors qu’elle importante. Elle permet de savoir
exactement à quoi s’attendre lors de l’implantation (la densité de la végétation, les routes
d’accès du site, les constructions ou édifices pouvant gêner l’implantation, les activités
pouvant influencée la méthode de prospection choisie, …), de prévoir les matériels nécessaires
et même parfois d’acquérir des indices géologiques (pétrographiques et/ou structurale) et
géomorphologique du site. Il est important d’avoir un APPAREIL PHOTO, un GPS et une
BOUSSOLE lors de la visite.

 Acquisition des cartes de la zone d’étude


Il existe différents types de carte selon les besoins et plusieurs sources d’acquisition
selon les moyens financiers disponibles. Les images satellitaires (surtout au format .tif) sont
celles qui nous intéressent ici. Un moyen rapide et gratuit pour les avoir est d’aller sur le site
internet suivant : HTTP://EARTHEXPLORER.USGS.GOV/
Une fois sur le site internet, il va falloir s’inscrit ou se connecté avec un compte de la NASA et
savoir exactement quoi faire car un chronométrage de 2 heures de temps sera lancer dès
l’ouverture. Ce qu’il faut savoir : les coordonnées de la zone d’étude (recours à l’étape
d’identification de la zone d’étude) et les périodes (les mois et l’année) où la couverture
nuageuse est faible au-dessus de la région afin d’avoir une image de bonne résolution (recours
aux informations météorologiques de la région ou du pays).
D’autre site internet gratuit sont disponibles tels que :
HTTPS://EARTHDATA.NASA.GOV/DATA/NEAR-REAL-TIME-DATA/RAPID-RESPONSE
HTTPS://SCIHUB.ESA.INT/DHUS/
HTTPS://WWW.RECOVERY-OBSERVATORY.ORG/

Boris B. H. KPAKO 1
Il ne faut également pas négliger les critères de choix des satellites et capteurs. Ces
derniers dépendent de la disponibilité de l’image et surtout de l’usage qui en sera fait. Dans
notre cas, les images Landsat, Spot et Radar sont les mieux adaptées.

 Traitement et interprétation des données d’imagerie acquises


Le traitement et l’interprétation des données d’imagerie satellitaire doivent être fait
par un spécialiste outillé dans ce domaine et ayant une base en télédétection. Plusieurs
logiciels sont disponibles pour le traitement des images satellitaires en fonction des
informations utiles à extraites. Dans notre cas, nous sommes intéressés par les linéaments
nous donnant ainsi la direction des fractures dans le sous-sol. Cette direction constitue
l’orientation du layon principal dans notre région d’étude. A noter que ce dernier est utile
uniquement en prospection des zones de socle. Ici, nous allons combinés quatre (04) logiciels
de traitement : le logiciel ENVI pour le traitement proprement dit de l’image (surtout pour le
choix de la composante principale : la bande d’intérêt), le logiciel GEOMATICA pour
l’extraction automatique des linéaments, le logiciel ARCGIS pour la séparation des linéaments
en ligne simple constituée par deux points afin de générer la table des attribues avec
uniquement deux coordonnés pour chaque ligne, enfin le logiciel ROCKWORKS pour la
création de la rose des vents. On peut tout de même revenir sur le logiciel ArcGIS pour la mise
en page. L’interprétation ici est de pouvoir ressortir la direction principale des fractures dans
la zone d’étude.

 Conception du modèle d’implantation géophysique


La conception du modèle d’implantation géophysique constitue l’étape finale de la
première phase avant l’acquisition proprement dite des données sur le terrain. Elle peut se
fait sur une CARTE TOPOGRAPHIQUE ou sur PLAN VIERGE A FOND BLANC. L’avantage de la
carte topographique est le respect des distances réelles et la reconnaissance des obstacles ;
néanmoins elle présente un réel inconvénient qui est la pénibilité du travail de réalisation
demandant une expertise avérée en cartographie et faisant perdre assez de temps et
beaucoup d’énergie. Par contre, la conception sur un plan simple est facile à réaliser (ex : avec
POWERPOINT) ; elle présente l’inconvénient d’être théorique donnant uniquement une vue
globale de l’implantation géophysique à faire sur le terrain (quand même suffisant).
Exemple d’esquisse plane d’implantation géophysique avec l’appareil Syscal Pro

Boris B. H. KPAKO 2
II. PHASE D’ACQUISITION DES DONNEES
La phase d’acquisition des données se déroule sur le terrain. Elle dépend du choix de la
méthode et des appareils à utiliser. Dans notre cas, nous utiliserons la méthode de polarisation
spontanée avec l’appareil PQWT S-300. Cette méthode est basée sur la mesure de la
différence de potentiel naturelle. En réalité, ceux sont les phénomènes d’OXYDO-REDUCTION
qui sont mesurés dans le sous-sol. Sachant que ces phénomènes d’oxydo-réduction sont
généralement le résultat d’ECOULEMENT DE FLUIDES ou d’OBJETS METALLIQUES CORRODES,
il faut procéder par élimination de la dernière option en basant sur la connaissance géologique
du terrain. Plusieurs autres paramètres peuvent entrés en jeu tel que : l’enfouissement des
déchets provoquant des phénomènes d’oxydo-réduction dans le sous-sol. Il est donc très
important d’avoir une connaissance géologique et environnementale du site afin d’effectuer
une bonne interprétation des résultats.
Trois (03) choses à savoir pour l’acquisition en zone de socle avec PQWT S-300 :
◊ Les layons de mesures sont perpendiculaires au layon principale (direction de la fracture) ;
◊ La mesure est prise au milieu sur une longueur de 10 mètres entre les électrodes ;
◊ La mesure est prise successivement en déplaçant les électrodes d’un (01) mètre.
Pour l’acquisition en zone sédimentaire, il faut effectuer un cadrage (maillage) de la zone.
Le choix de la zone est conditionné par l’espace octroyé pour la prospection et les conditions
géologiques, sédimentologiques et environnementales de la région.

III. PHASE DE TRAITEMENT DES DONNEES


L’appareil PQWT S-300 traite automatiquement les données en nous donnant la carte
d’isovaleur de potentiels mesurés avec les densités (contrastes) relatives ainsi que la
profondeur de mise en évidence probable de la substance utile (l’eau).

IV. PHASE D’INTERPRETATION DES DONNEES


La phase d’interprétation des données est réservée à l’ingénieur spécialisé en
hydrogéophysique. Il s’agit d’utiliser la carte finale obtenue et la croisée avec toutes les
informations disponibles sur le site afin de confirmer ou d’infirmer les points probables de
foration pour avoir l’eau.

Pour toutes suggestions, questions ou critiques du document :


boris.kpako18@inphb.ci / houenafakpako@gmail.com
+229 97 59 91 90 / +225 03 39 70 90

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