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Thse Rachid NOUREDDINE2008
Thse Rachid NOUREDDINE2008
Spécialité : Productique
Présenté par :
Rachid NOUREDDINE
THEME
IMPLEMENTATION
DE LA MAINTENANCE PREDICTIVE
DANS LES SYSTEMES DE PRODUCTION
Mrs :
Résumé : Cette thèse propose une démarche d’implantation d’une maintenance prédictive dans un système
de production manufacturier. Le choix d’un atelier d’usinage robotisé permet d’expliciter les notions de
criticité inhérentes à la stratégie de maintenance choisie. Le respect d’un formalisme rigoureux lié au concept
MBF (Maintenance Basée sur la Fiabilité) est observé pour montrer tout l’intérêt par rapport aux approches
très pragmatiques généralement observées dans les petites et moyennes entreprises, quand il s’agit de
maintenance.
L’analyse du robot manipulateur lié à la cellule de traitement thermique de l’atelier a aboutit à l’élaboration
de sa grille AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité). Le caractère
automatique de l’analyse AMDEC est réalisé à travers l’élaboration d’un logiciel qui intègre les différentes
étapes de cette analyse. Le résultat final permet de générer automatiquement la grille AMDEC pour les
composants du cas traité.
La mise en place de l’étage de détection des fautes de la maintenance prédictive relative à l’outil de coupe de
la cellule d’usinage est basée sur l'utilisation du modèle analytique de la rugosité des pièces usinées. Ce
modèle est établi sous des conditions de coupe données, calculées en fonction de la rugosité maximale
souhaitée. Deux types de fautes, d'une part l'usure prématurée de l'outil de coupe et d'autre part le bris de
l'outil sont injectées lors de l'usinage des pièces et permettent ainsi de valider la méthode de détection
proposée. Le principe de cette méthode est de comparer la rugosité mesurée à la rugosité calculée à partir du
modèle analytique. En l'absence de faute, les deux valeurs traduisant ces rugosités sont identiques, tandis que
l'occurrence d'une faute se traduit par une différence entre ces deux signaux ; Cette différence étant appelée
résidu.
Une maintenance systématique est également proposée pour pallier à l'usure normale de l'outil. La durée de
vie de l'outil de coupe est calculée en utilisant le modèle de la rugosité couplé à la rugosité maximale
spécifiée.
Mots clés : Maintenance prédictive, maintenance industrielle, usinage, outil de coupe, rugosité, détection des
fautes, AMDEC, MBF, robot, automatisation.
Keywords : Predictive maintenance, industrial maintenance, machining, cutting tool, roughness, faults
detection, FMECA, RCM, robot, automation.
إلى والدي المرحوم
إلى والدتي
إلى زوجتي
إلى أطف الي
REMERCIEMENTS
Enfin, je ne saurais terminer ces remerciements sans y associer toute personne qui, de
près ou de loin, m’a apporté son aide ou sa sympathie et particulièrement ma famille pour
son soutien moral.
SOMMAIRE
SOMMAIRE
Pages
BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………... 78
ANNEXES ………………………………………………………………………………. 83
LISTES -
ABREVIATIONS -
NOMENCLATURE
1
LISTES – ABREVIATIONS - NOMENCLATURE
Pages
2
LISTES – ABREVIATIONS - NOMENCLATURE
3
LISTES – ABREVIATIONS - NOMENCLATURE
Pages
4
LISTES – ABREVIATIONS - NOMENCLATURE
ABREVIATIONS
A disponibilité
AMDEC Analyse des Modes de Défaillances, de leurs effets et de leur criticité
AMDE Analyse des Modes de Défaillances et de leurs effets
AdD Arbre de Défaillance
AFNOR Association Française de NORmalisation
CND Contrôle Non Destructif
Cu Cuve du bain d’huile
G2AD logiciel développé pour la Génération Automatique de l’Analyse des
Défaillances
H Huile
LaRTFM Laboratoire de Recherche en Technologie de Fabrication Mécanique
LGP Laboratoire Génie de Production
MBF Maintenance Basée sur la Fiabilité
MP Maintenance Prédictive
MTBF Moyenne des Temps de Bon Fonctionnement
MTTR Moyenne des Temps Techniques de Réparation
M.A Mécanique Articulée du robot
NF E 66 505 Norme AFNOR : Essai de durée de vie des outils de tournage à partie active
unique, 1993
O Outil de coupe du tour
PMT Plan de Maintenance Technique
P.C.F Partie Commande du Four
P.I Parois Isolantes du four
P Porte du four
P.C.R Partie Commande du Robot
Pr Préhenseur du robot
P.C.T Partie Commande du Tour
Q Qualité
S Sécurité
SdF Sûreté de Fonctionnement
S.M Structure Mécanique du tour
TPM Totale Productive Maintenance
5
LISTES – ABREVIATIONS - NOMENCLATURE
NOMENCLATURE
6
LISTES – ABREVIATIONS - NOMENCLATURE
7
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
8
INTRODUCTION GENERALE
Ce rôle important que doit remplir la fonction maintenance ne peut être atteint que par
l’utilisation et la mise en place de concepts, méthodes et outils d’analyse permettant de
choisir la politique de maintenance la plus appropriée à savoir, une maintenance corrective,
une maintenance préventive systématique, une maintenance préventive conditionnelle ou
une maintenance préventive prédictive.
La terminologie utilisée dans cette étude est issue des travaux de la communauté
scientifique dont le domaine d’activité est la sûreté de fonctionnement des systèmes
informatiques. La définition et l’utilisation des termes fautes, erreurs et défaillances par
rapport aux termes pannes, défauts, anomalies ou dysfonctionnements, permet une certaine
rigueur dans la description des différentes situations. Ainsi la défaillance du système
survient lorsque la fonction n’est plus accomplie. L’erreur est la partie structurelle ou
fonctionnelle de l’état du système ayant entraîné la défaillance. La cause de cette erreur est
une faute.
Cet apport de la tolérance aux fautes est directement exploitable dans l'implémentation
de la maintenance prédictive, dont le point commun est la mise en place d'étages de
détection-localisation de fautes.
Notre travail s’inscrit dans ce cadre et permet d’expliciter les notions de criticité et
d’impératifs inhérents aux critères d’implantation d’une maintenance prédictive. Le choix
9
INTRODUCTION GENERALE
d’un système de production manufacturier à étudier réside dans les préoccupations d’une
part, du Laboratoire de Recherche en Technologie de Fabrication Mécanique (LaRTFM),
de l’Ecole Nationale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET) d’Oran-Algérie,
et d’autre part, du Laboratoire Génie de Production (LGP), de l’Ecole Nationale
d’Ingénieurs (ENI) de Tarbes-France.
En s’inscrivant dans une même logique de travail, dans le troisième chapitre, nous
nous inspirons du formalisme et de la rigueur de la méthode MBF. Ainsi, nous
appliquons dans ce chapitre les étapes 2 et 3 développées au chapitre 1 afin de traiter
la maintenance la plus appropriée sur le robot manipulateur appartenant à la cellule
de traitement thermique de l’atelier.
10
INTRODUCTION GENERALE
11
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
CHAPITRE 1
12
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
1.1. Introduction
Nous présentons dans ce premier chapitre les différentes politiques de maintenance, les
outils et méthodes y afférant. Une attention particulière est donnée au concept MBF
(Maintenance Basée sur la Fiabilité) et à la méthode AMDEC (Analyse des Modes de
Défaillances, de leurs effets et de leur criticité). Et nous proposons enfin, un organigramme
d’aide au choix de la politique de maintenance à mettre en oeuvre.
Cette définition fait apparaître que la maintenance repose sur cinq notions essentielles, à
savoir :
Maintenir : notion qui suppose une surveillance et une prévention,
Rétablir : notion qui induit l’idée de correction d’une faute ou d’une erreur (remise à
niveau),
Sûreté de fonctionnement (SdF) : selon l’AFNOR, c’est « l’ensemble des aptitudes
d’un bien qui lui permettent de remplir sa fonction, au moment voulu, pendant la
durée prévue, sans dommage pour lui-même et son environnement ». La SdF sous-
entend les concepts de fiabilité, de maintenabilité, de disponibilité et de sécurité,
Activités techniques, administratives et de management : cette notion implique une
large polyvalence des ressources humaines,
Coût optimal : dans un souci d’efficacité économique, cette notion conditionne
l’ensemble des actions de maintenance.
13
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
Maintenance
Corrective Préventive
Palliative Systématique
Curative Conditionnelle
Prédictive
14
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
15
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
Le choix des techniques appropriées dans la mise en place d’une MP est une étape
cruciale. Il n’existe actuellement pas de technique ou de combinaison de techniques
communes susceptibles de satisfaire aux exigences de toutes les entreprises ou industries.
Chaque secteur doit donc déterminer la combinaison optimale de techniques et de
modalités de mise en œuvre à même de répondre aux conditions de réussite de sa MP.
Cette décision stratégique relève des objectifs fixés en amont, et de la particularité des
systèmes à maintenir de chaque entreprise.
Ces techniques s’appuient sur des mesures telles que les CND (Contrôle Non
Destructif) et reposent sur des indicateurs de deux types [Mob92], [Fra03] :
Les indicateurs de performance tels que la pression, le débit, la qualité, la quantité, la
consommation, la tension et l’intensité électrique, etc.
Les indicateurs de comportement tels que les vibrations, le bruit, l’analyse des huiles,
la thermographie, la température, etc.
16
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
Elle peut s’appliquer autant à des machines tournantes, à des machines alternatives,
qu’à des machines à processus continus,
La tribologie : cette technique englobe l’analyse des lubrifiants, l’analyse des
particules d’usure et la ferrographie,
La thermographie : la technologie infrarouge permet notamment de surveiller
l’efficacité thermique de procédés basés sur les transferts ou la conservation de
chaleur, le fonctionnement d’équipements électriques et mécaniques,
Le suivi des paramètres de processus : la MP doit comprendre une surveillance
routinière des paramètres de processus, quoique de nombreuses entreprises ne
considèrent pas ceux-ci comme partie intégrante de la responsabilité de la
maintenance. Et pourtant, un système pourrait fonctionner à moins de 50%
d’efficacité sans que la MP en place ne détecte l’anomalie,
L’inspection visuelle : de part son faible coût, cette technique simple doit être
intégrée à la MP comme outil de surveillance des équipements industriels. Souvent
négligée, elle peut pourtant permettre de détecter des incidents potentiels oubliés par
les autres techniques et donc augmenter la sûreté de la MP.
Dans tous les cas, la MP s’appuiera, pour être réussie, sur des techniques d’information
et de communication et sur des outils logiciels à même d’automatiser l’acquisition et le
traitement des données, la gestion de base de données, le tracé des courbes d’évolution,
l’analyse des tendances, le diagnostic des dégradations naissantes, la publication de
rapports, etc.
Pour choisir les politiques et stratégies de maintenance à mettre en place, il existe des
outils d’aide à la décision, des méthodes d’analyse et des concepts d’organisation adaptés à
la maintenance, dont nous présentons les principaux ci-dessous.
C’est une méthode qui permet de sélectionner les équipements les plus critiques à partir
des données historiques objectives (temps d’arrêt pour pannes, MTBF, …). Elle est aussi
appelée « règle des 20-80 », 20% des équipements provoquent 80% des pannes d’un
système de production.
17
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
Les résultats se présentent sous la forme d'une courbe appelée courbe ABC dont
l'exploitation permet de détecter les éléments les plus significatifs du problème à résoudre
et de prendre les décisions permettant sa résolution. Afin de mieux visualiser les actions
prioritaires, la présentation des résultats peut se faire sous la forme de différents
diagrammes.
C’est une méthode déductive, de l’effet vers la cause, de recherche de toutes les
combinaisons de défaillances élémentaires pouvant aboutir à un évènement redouté. A
chaque événement est attribué une classe de probabilité pour trouver le chemin le plus
critique. Dans ce cas, le calcul fait appel à l’algèbre de boole et au calcul des probabilités.
Sinon on peut utiliser aussi, pour des raisons de simplification, la règle de la distance
hiérarchique. En effet, en l’absence de données historiques, la règle de la distance
hiérarchique dans les AdD, à savoir qu’un composant est plus critique qu’un autre si sa
distance par rapport au sommet (racine de l’arbre) est plus petite, suffit à déterminer le ou
les composants affectés de la criticité la plus marquée.
La construction de cet arbre de défaillance repose sur l’utilisation d’un certain nombre
d’opérateurs logiques (et, ou, si, etc.), figure 1.3.
Il est possible d’effectuer des AMDE ou des AMDEC, l’évaluation de la criticité des
modes de défaillance apparaissant utile ou non. Cette méthode est explicitée en détail à la
section 5, et est l’objet de l’élaboration d’un logiciel que nous avons développé au chapitre
3.
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CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
L’efficacité de la démarche TPM, qui repose sur douze étapes, est largement éprouvée
dans les pays industrialisés, mais sa mise en place reste difficile et relativement longue, de
trois à cinq ans, car elle remet en cause l’organisation de la production et les mentalités
[Mon00].
La démarche MBF est pragmatique et se prête plus aisément, à court terme [Ric96],
[Mon00], à une structuration de la maintenance à partir de services de type entretien,
comparativement à la TPM. Les différentes étapes de la mise en œuvre d’une MBF sont
présentées à la section 4, et nous avons appliqué ce concept dans nos travaux aux chapitres
2 et 4.
Cette figure fait apparaître la linéarité des coûts du préventif en fonction du temps
passé à le mettre en œuvre. Dans le cas où le préventif est efficace, le temps passé à
corriger les défaillances décroît, ainsi que les coûts associés au correctif résiduel. La
somme des deux coûts est une courbe en baignoire. Il apparaît clairement sur cette figure
que pour un système donné il existe un optimum économique.
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CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
La figure 1.5 illustre l’influence du préventif sur la charge de travail. Elle met en
évidence la décroissance logique de la charge de travail quand on choisit de faire plus de
préventif, jusqu'à atteindre un seuil au-delà duquel le correctif résiduel devient
incompressible. Ce qui prouve également que le risque de défaillance fortuite n’est jamais
nul (modèle asymptotique).
Charge
optimisée
Il est donc impératif, pour des raisons d’efficacité que le choix des politiques de
maintenance et leur mise en place se réalisent dans le cadre d’une stratégie de maintenance
globale afin d’en escompter des bénéfices. Etant donné que la stratégie MBF est la plus
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CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
L’étape initiale est la définition des objectifs souhaités à travers la méthode MBF.
L’élaboration de la démarche MBF exige en général la formation de trois groupes
différemment composés de personnel de maintenance, de production et de qualité. La
démarche MBF proprement dite s’articule autour de quatre étapes [Ric96], [Mon00],
figure 1.6.
Cette première étape consiste tout d’abord en un découpage géographique du site étudié
en zones, ateliers ou lignes de production, puis un découpage fonctionnel en systèmes.
Ceci permettra d’identifier les conséquences d’une défaillance du système sur la sécurité,
sur le flux de production et sur la qualité, afin de sélectionner les systèmes les plus
critiques.
21
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
Dans la troisième étape on définit, sur une fiche dite « fiche de décision », les politiques
et actions de maintenance à mettre en place sur les systèmes sélectionnés à l’étape
précédente, à savoir que si aucune action préventive ne peut-être dégagée face à une
défaillance critique, une reprise en conception s’avère alors obligatoire. Pour les
défaillances graves mais détectables, une maintenance conditionnelle voire prédictive est
recommandée. Dans une démarche proactive, on peut chercher à fiabiliser a priori par
action sur la cause de la défaillance, évitant ainsi l’apparition de son mode. Si ce n’est pas
possible a priori, l’exploitation du retour d’expérience le permettra peut-être en différé.
Pour la majeure partie des autres défaillances, une maintenance systématique est
préconisée.
Dans la dernière étape, le PMT initial, basé sur l’information disponible au moment de
l’analyse, sera confronté à la réalité du terrain. L’expérience peut alors être utilisée pour
améliorer ce PMT et le rendra dynamique et évolutif. Le délai entre deux reprises du PMT
est généralement de six mois. L’analyse du retour d’expérience se fait à partir de fiches
d’intervention et est accompagnée de la mise en place d’indicateurs de performances.
L’AMDEC sur les équipements ou moyens, dite AMDEC moyen, est basée sur une
démarche que nous regroupons en quatre étapes séquentielles :
L’initialisation et l’analyse fonctionnelle,
L’analyse des modes de défaillance et de leurs effets,
L’évaluation de la criticité,
Les actions à mener.
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CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
Cette phase permet l'identification des modes de défaillances suivant les niveaux
délimités à l’étape 1 ainsi que la recherche des effets définis comme les résultats ou
conséquences des modes de défaillance. Afin d'affiner l'analyse des modes de défaillances,
il est nécessaire de rechercher les causes qui sont l’ensemble des événements conduisant à
la faute d’un composant du système.
Ces trois notions sont liées par la relation suivante :
L’indice de criticité C est déduit par le produit des trois indices nominaux :
C = F. G. D, où
Chacun de ces indices est évalué suivant une table de cotation qui varie selon le domaine
industriel d’application et dont la plus universelle utilise des valeurs de 1 à 4 ou 5,
[Mon00], [Rid99], tableau 1.1.
23
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
Lorsque des actions correctrices sont réalisées, l’amélioration des valeurs des indices
précédents permettent de définir les indices finaux F’, G’ et D’ sur la même base que
l’évaluation précédente.
La nouvelle criticité C’ calculée quantifie l’amélioration réalisée.
Une fiche ou grille AMDEC résume le bilan de l'étude de l’analyse des défaillances afin
d’en tirer parti et décider des actions qui s’imposent.
Evaluation de la détection
D
Description Valeur
évidente (totale) 1
exploitable 2
faible 3
impossible 4
La méthode AMDEC permet de générer ainsi une base d’informations puissante qui
servira de référence tout au long de la vie d’un produit ou d’un procédé, depuis la
conception jusqu'à l’exploitation. A partir de l’identification en cours d’analyse des effets
redoutés et de leurs causes, il est possible de dresser un ensemble d’actions à mener, qui
permettront de construire avec une meilleure efficacité, la qualité et la sûreté de
fonctionnement. Chaque prise de décision pourra être faite en connaissance des effets et de
leurs causes.
Cette méthode devra s’appuyer sur des outils logiciels à même d’automatiser le
caractère fastidieux du traitement de données importantes, la gestion de la base de données
et une aide à la rédaction des rapports d’analyse.
24
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
Dans cette première étape, il s’agit de classer les équipements par ordre de criticité au
regard de l’effet d’une défaillance potentielle sur la capacité totale de production, sur la
sûreté de fonctionnement et la sécurité des personnes, sur les coûts de maintenance, la
disponibilité, la non-qualité, les rebuts de fabrication et les pertes d’énergie. Les méthodes
utilisées sont l’exploitation des historiques tels que les MTBF (Moyenne des Temps de
Bon Fonctionnement), taux de défaillance, disponibilité, etc., quand ils existent. Sinon
cette classification peut être effectuée par des méthodes telles que la loi de PARETO ou
l’abaque de Noiret. Ensuite il faut associer à chaque classe d’équipements une fiabilité de
surveillance en relation avec les enjeux économiques que ces équipements représentent.
Il s’agit d’identifier les défaillances dominantes à prévenir sur les équipements classés
critiques. L’évaluation des défaillances se fait selon leur gravité, leur fréquence, leur coût,
etc. Ce sont des défaillances par dégradation progressive, donc détectables. On utilise dans
cette étape aussi les historiques des équipements. Si ces historiques sont peu disponibles ou
pas disponible, l’analyse par la méthode AMDEC s’impose et permet d’identifier les
défaillances probables, critiques et détectables.
Cette étape doit permettre de définir pour chaque système ou sous-système les
techniques de surveillance à mettre en place. Ceci nécessite la connaissance des modes de
défaillance susceptibles d’affecter chaque type de système, les causes qui leur sont
associées et les indicateurs de surveillance les mieux adaptés à leur détection ou
identification. Il en découle la détermination pour chaque système, en fonction des modes
de défaillance spécifiques à détecter, de sa classe de criticité et de la fiabilité de
surveillance recherchée, les techniques de surveillance les mieux adaptées et leur mode
d’application, en ligne ou hors ligne.
25
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
Etude de coût
Acceptable
Taux de fiabilité
Acceptable
Maintenance prédictive
Retour d’expérience
26
CHAPITRE 1 STRATEGIES DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE
références, la détermination des seuils (seuil d’alarme et seuil d’arrêt), le choix de l’une
des trois options de mise en place (maîtrise technique totale de la surveillance, sous-
traitance totale, sous-traitance partielle) font partie aussi de ce paramétrage.
Après détection d’une erreur sur le système, il s’agit de définir les procédures
permettant de prendre des décisions. Ces procédures reposent d’une part sur le traitement
de l’information, de l’analyse de la détection au diagnostic, du diagnostic au pronostic, du
pronostic à la prise de décision et d’autre part, sur les actions de maintenance (arrêt,
accommodation, reconfiguration), sur leur arrangement (instant où ces actions devront être
effectuées, ressources matérielles et humaines à mettre en jeu).
Il est nécessaire de suivre les résultats de cette politique de maintenance mise en place
pour établir un bilan d’efficacité, quantifier la réussite et justifier les investissements en
ressources physiques et humaines nécessaires à la poursuite de cette politique et pour y
amener des améliorations selon l’évolution du système. Le coût d’une défaillance est plus
facile à établir que l’impact économique d’une défaillance évitée.
1.7. Conclusion
Pour cette raison, nous nous sommes intéressé dans la deuxième partie de ce chapitre au
concept MBF et à la méthode AMDEC que nous avons explicités en détails. Le choix
préférentiel du concept MBF par rapport à celui du concept TPM est justifié par le fait que
la MBF permet une transition douce avec les pratiques encore largement répandues dans
les petites et moyennes entreprises où la fonction maintenance relève des services
classiques d’entretien. Le choix de l’AMDEC comme méthode d’analyse et de décision est
justifié par le fait qu’elle est partie intégrale du concept MBF et occupe une place
prépondérante dans celui-ci.
Enfin nous concluons ce chapitre par la proposition d’une méthodologie pouvant servir
de base pour le choix d’une politique de maintenance à mettre en place.
27
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
CHAPITRE 2
MAINTENANCE PREDICTIVE -
ETUDE DE CAS
28
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
2.1. Introduction
Une première partie où nous présentons un état de l’art concernant les travaux sur la
maintenance prédictive, en focalisant essentiellement sur les étages qui la
constituent, et plus particulièrement l’étage de détection-localisation. Nous
présentons aussi dans cette même partie d’autres travaux sur la maintenance
prédictive liés notamment à son management, son optimisation et son évaluation.
Trois étapes sont donc à mener dans la réalisation d'une maintenance prédictive
(figure 2.1), à savoir :
Détection-localisation de la faute,
Prédiction du moment d'intervention,
Prise de décision d'intervention.
Ces trois points de la maintenance prédictive sont abordés dans les travaux de [Fu04] où
une plate forme de supervision est implantée sur un générateur hydroélectrique. Les
éléments identifiés comme sensibles et devant faire l'objet d'une surveillance, dans cette
référence, sont les servomécanismes électrohydrauliques.
29
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
Prise de décision
d'intervention
Prédiction
du moment d'intervention
Détection-localisation
de la faute
Actionneurs
Capteurs
Système
Les travaux liés à la tolérance aux fautes permettent d'amener une dimension
supplémentaire à la maintenance prédictive. La tolérance aux fautes a pour objectif de
doter le système de capacités permettant de détecter et localiser les fautes et de permettre
une continuité du service par une accommodation de ces fautes, ceci devant être réalisé de
façon automatique et si possible en temps réel. Cette accommodation aux fautes est
généralement obtenue par l'application de techniques de redondances matérielle et/ou
logicielle suivant le système considéré, [Nou04].
30
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
Celles dont la source de connaissance est l'expertise, la connaissance des experts est
collectée sous forme empirique,
Celles dont la source de connaissance du système est un modèle et qui peuvent à leur
tour être classées selon la formulation du modèle en méthodes à base de modèle
analytique ou de modèle symbolique,
Celles utilisant des données historiques sur le passé du système ou statistiques sur
une population de systèmes.
Les réseaux de neurones font partie des méthodes de l’intelligence artificielle les plus
utilisées dans la détection-localisation en maintenance, et plus particulièrement en
maintenance prédictive. C’est le cas dans les références [Pan98], [Fu04], [Ban05],
[Ban06], [Gar06] et [Gil06], où l'étage de détection-localisation des fautes est implémenté
grâce aux réseaux de neurones disposé en ligne.
Dans [Pan98], les réseaux neurones artificiels sont utilisés comme outils de détection
localisation des jeux de denture de transmission sur un robot en surveillant sa réaction aux
vibrations. Dans [Fu04] une plate forme de supervision est implantée sur un générateur
hydroélectrique. Les éléments identifiés comme sensibles et devant faire l'objet d'une
surveillance sont les servomécanismes électrohydrauliques. Les indicateurs surveillés sont
la pression d'huile, le niveau d'huile, la température d'huile et les différents courants de
fonctionnement. Dans [Ban05] et [Ban06] le paramètre pertinent à surveiller est le courant
consommé par les machines concernées par le programme de maintenance. Le but du
système est de détecter et localiser les composants électriques dégradés afin de prévoir les
fautes mécaniques. Dans le cadre de la maintenance d'un parc éolien, [Gar06] présente un
plan d'application de maintenance prédictive où le paramètre surveillé est la température de
différentes parties des turbines du système. L’architecture proposée inclut aussi les aspects
de e-maintenance. Dans [Gil06], les réseaux de neurones sont utilisés pour l’étage de
détection diagnostic d’un projet global de maintenance prédictive sur des machines outils à
grande vitesse. L’indicateur surveiller est corrélé aux vibrations engendrées par la
machine.
31
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
Parmi les méthodes de détection-localisation qui utilisent des données historiques sur le
passé du système ou statistiques sur une population de systèmes, on distingue les méthodes
associées à l’utilisation de la reconnaissance de formes, des réseaux bayesiens et du
traitement du signal.
En reconnaissance des formes statistiques par exemple, le principe est que la forme est
définie par vecteur forme composé d’un ensemble de paramètres appelés caractères. Ces
vecteurs formes appartiennent à des classes bien déterminées. Le problème de la
reconnaissance des formes consiste alors à déterminer les frontières séparant ces
différentes classes dans le but d’être en mesure de classer de nouvelles formes lors de
l’opération de discrimination. Ces frontières sont définies lords d’une étape appelée phase
d’apprentissage avec un certain nombre de vecteurs formes dont on connaît à priori
l’appartenance aux différentes classes. L’algorithme de détection-localisation basée sur les
techniques de reconnaissance de formes met en oeuvre quatre phases principales :
La sélection des caractères,
La construction des vecteurs formes,
La réalisation de la phase d’apprentissage (caractérisation des classes),
L’acquisition de nouveaux vecteurs formes (classification, décision).
La redondance analytique,
L'estimation des paramètres.
Les réseaux bayésiens sont des graphes causaux dans lesquels il est possible d'effectuer
un raisonnement probabiliste. Le graphe causal est généralement fourni par les experts du
domaine. L’utilisation essentielle des réseaux bayésiens est donc de calculer des
probabilités conditionnelles d’événements reliés les uns aux autres par des relations de
cause à effet.
Un algorithme simple de diagnostic basé sur les réseaux bayésiens et validé sur des
circuits électroniques est présenté dans [Maa03]. L’algorithme utilise un réseau bayésien
qui modélise le circuit et un ensemble d’observations qui révèle une faute du dispositif.
32
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
signatures électriques et électroniques et aux analyses des chocs mécaniques. Pour les
systèmes mécaniques surtout, les normes internationales donnent des diagrammes, des
tables et des gabarits qui permettent d’identifier, par famille de systèmes, les fautes
associées à une fréquence relevée dans un spectre vibratoire [Zwi96].
Dans la référence [Vel06], cette approche est utilisée sur des ventilateurs où les
indicateurs surveillés étaient la pression et l'accélération acoustiques. Dans [Orh06] la
même approche est aussi utilisée où les techniques d'analyse spectrale sont mises en œuvre
pour faire apparaître les vibrations excessives et les fautes corrélées à ces vibrations liées
aux roulements de pompes centrifuges.
Ces méthodes sont basées sur l'analyse de l'effet observable de la faute sur le
comportement du système. Elles impliquent une connaissance approfondie du
fonctionnement sous la forme de modèles mathématiques qui doivent être validés
expérimentalement avant utilisation industrielle.
Les signaux à mesurer sont acquis et traités par les techniques de filtrage et
d'estimation, en général statistiques, pour que l'information réduite et conditionnée soit la
plus appropriée à la tâche de détection. Lorsque les modèles sont trop complexes, des
modèles simplifiés déduits des modèles complets sont souvent utilisés pour des raisons de
facilité de calcul.
L’approche par espace de parité et l’approche par estimateurs d’états, sont les deux
approches principales généralement utilisées pour la détection-localisation par la
redondance analytique.
33
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
Fautes
Entrées Sorties
Système
u(t) y(t)+Δy(t)
Etats x(t)+Δx(t)
Entrées Sorties
Système Génération Prise
mesurées
de Résidus de Décision
résidus décision
Sorties
Modèle
calculées
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CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
Les techniques d'identification s'appuient sur une hypothèse semblable à celle énoncée
pour la redondance analytique. La faute qui intervient sur le système influe sur le
comportement de celui-ci et implique une variation d'un ou de plusieurs paramètres
intervenant dans le modèle de comportement du système. La forme de modification du
vecteur des paramètres a été altérée et constitue une signature capable de fournir des
informations sur la nature, l'origine et l'amplitude de la faute, figure 2.4.
Fautes
Entrées Sorties
Système
u(t) y(t)+Δy(t)
Paramètres θ(t)+Δθ(t)
Ces techniques sont essentiellement basées sur les méthodes d'estimation des
paramètres [Ise89], et utilisent un modèle d'estimation des paramètres pour permettre une
comparaison avec les valeurs normales des paramètres. Les valeurs normales doivent être
préalablement connues. Les signaux à mesurer sont acquis et traités par les techniques de
filtrage et d'estimation, en général statistiques, pour que l'information réduite et
conditionnée soit la plus appropriée à la tâche de détection. Lorsque les modèles physiques
sont trop complexes, des modèles simplifiés déduits des modèles physiques complets sont
souvent utilisés pour des raisons de facilité de calcul.
Cette technique de détection-localisation des fautes par identification des paramètres est
très performante lorsque les modèles paramétriques des systèmes sont fins.
Basé sur les résultats de l’étage précédent, le sous-système dégradé doit être localisé et
les causes de cette dégradation doivent être ensuite identifiées. Selon les observations et
l'analyse de la nature du processus dynamique de dégradation, la date future de
l'occurrence de la défaillance devra être prévue.
35
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
Des méthodes plus récentes, celles-ci liées à l’intelligence artificielle, tendent à être
utilisées en prédiction aussi, tels que les réseaux de neurones, les algorithmes
d'apprentissage et de classification, et la fouille de données. Par exemple, dans
[Ros05], la fouille de données est utilisée afin de classer les états de fonctionnement,
d’établir un historique et de déterminer l’évolution future de l’état du système.
L’approche sur laquelle est basée ce type de décision repose sur les méthodes liées à la
recherche opérationnelle. L'aide à la décision multicritère [Val02] constitue une branche de
la recherche opérationnelle. Il s'agit de méthodes et de calculs permettant de choisir la
meilleure solution ou la solution optimale parmi tout un ensemble de solutions, l'alternative
de type oui-non n'étant qu'un cas particulier du cas général.
36
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
Citons plus particulièrement les travaux d'évaluation des performances atteintes pour ce
type de maintenance et notamment au niveau coût, [Mur94], [Cro07], [Eti06] et
[Mai02].
Enfin, et pour conclure cet état de l'art, citons les travaux concernant la surveillance de
systèmes manufacturiers, avec une modélisation discrète des processus et une surveillance
basée sur la comparaison des temps d'exécution des tâches dans [Aba06] et sur la gestion
d'un indicateur lié au flux de production dans [Ly00].
37
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
Le contexte de l’étude que nous présentons a été initié d’une part, par le Laboratoire de
Recherche en Technologie de Fabrication Mécanique (LaRTFM) qui porte un intérêt
particulier à la rentabilité et la maintenance des machines d’usinage et d’autre part, par le
Laboratoire Génie de Production (LGP) dont un des axes de recherches concerne la sûreté
de fonctionnement des robots manipulateurs.
Le cahier des charges, dans ce contexte précis, impose de fournir des lots de pièces
cylindriques et traitées, de dimensions et de qualité de surface données. Le processus de
fabrication fait appel à trois cellules d’un atelier manufacturier :
Une cellule de traitement thermique : cette unité est composée d’un four, de bains
d’huile et d’un robot de transfert,
Une cellule d’usinage : la machine essentielle de cette cellule est un tour,
Une cellule de contrôle : cette cellule contient les instruments de mesure
dimensionnelles et un rugosimètre.
La méthode MBF décrite au chapitre I fait apparaître toutes les étapes nécessaires dans
le cas d’industrie disposant d’un certain potentiel. En s’inspirant du formalisme et de la
rigueur de la méthode MBF, nous présentons dans la suite de ce travail l’étude menée
permettant de traiter la maintenance la plus appropriée à l’atelier considéré.
Nous appliquons donc, la méthode MBF au cas de l’atelier manufacturier précité, afin
d’optimiser les choix des stratégies de maintenance à mettre en oeuvre dans ce contexte
précis. Ainsi sont particulièrement concernées les étapes 2 et 3 de cette méthode,
développées au chapitre 1.
38
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
Nous pouvons décomposer l’atelier en un premier niveau d’analyse qui fait apparaître
les parties structurelles ci-dessous, tableau 2.1.
Cellule Système
Traitement thermique Four
Bain
Robot
Usinage Tour
Contrôle Calibres
Rugosimètre
Partant du fait que, dans un premier lieu, l’objectif est de discerner les causes premières
entraînant un défaut de qualité de la pièce finie dans le processus de fabrication, nous
devons continuer la décomposition structurelle au niveau inférieur, tableau 2.2. Pour des
raisons spécifiques, la cellule de contrôle n’est pas concernée par cette décomposition.
Système Sous-système
Four Partie commande (P.C.F)
Parois isolantes (P.I)
Porte (P)
Bain Cuve (Cu)
Huile (H)
Robot Partie commande (P.C.R)
Mécanique articulée (M.A)
Préhenseur (Pr)
Tour Partie commande (P.C.T)
Structure mécanique (S.M)
Outil de coupe (O)
39
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
Nous établissons un arbre des défaillances (AdD), figure 2.6, afin de sélectionner les
parties les plus critiques de l’atelier. Le critère de performance que nous ayons à atteindre
étant la qualité des pièces usinées qui doivent être exemptes de défauts. Ainsi, l’événement
indésirable dans notre cas est un défaut de qualité.
L’analyse de cet AdD montre que les premiers composants (organes élémentaires) qui
apparaissent dans l’arborescence sont :
L’outil de coupe,
L’huile,
La cuve.
D’après la règle de la distance hiérarchique dans les AdD, à savoir qu’un composant est
plus critique qu’un autre si sa distance par rapport au sommet est plus petite et sachant de
plus, que l’outil de coupe est un des responsable direct de la qualité des surfaces usinées
par enlèvement de matière, nous pouvons affirmer que cet outil de coupe est affecté de la
criticité la plus marquée, dans l’atelier, pour l’obtention de la qualité du produit dans le
processus d’usinage.
40
CHAPITRE 2 MAINTENANCE PREDICTIVE. ETUDE DE CAS
2.9. Conclusion
41
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
CHAPITRE 3
42
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
3.1. Introduction
L’AdD effectué au chapitre précédent a montré la criticité du bain d’huile, ce qui peut
entraîner des défauts de qualité sur les caractéristiques de la matière de la pièce. Ces fautes
incriminant le procédé de traitement thermique peuvent aussi provenir d’une défaillance au
niveau du four. Les fautes de traitement thermique sur la pièce peuvent être détectées par
cette même mesure de la rugosité Ra(t). Cette partie de l’étude sur le système thermique,
n’est pas prise en charge dans ce travail.
D’autre part, le robot manipulateur, de part sa position dans la cellule, est aussi d’une
criticité marquée et, étant un des centres d’intérêt du Laboratoire Génie de Production
(LGP), il est donc la cible de notre étude dans ce chapitre.
Le robot sur lequel repose notre étude est matérialisé par le robot manipulateur
anthropomorphe à 5 degrés de liberté, figure 3.1, et qui se trouve au niveau du LGP. Ses
caractéristiques détaillées, ainsi que son fonctionnement cinématique illustré par les
schémas de ses différents axes sont donnés en annexe 2 (page 85).
43
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
Les articulations de chaque bras sont de type rotoïde. Chacun de ces bras est mis en
mouvement par un actionneur qui fournit, par l’intermédiaire d’un système de
transmission, le couple moteur. Les actionneurs correspondent à 5 moteurs électriques à
courant continu et à aimants permanents. Ces moteurs sont équipés de réducteurs et les
moteurs des axes 2 et 3 de freins à manque de courant. Un convertisseur tension-courant
asservi en courant (amplificateur de puissance) est prévu pour l'alimentation de chaque
moteur.
La position de chaque axe est obtenue par un codeur optique absolu solidaire de chaque
arbre moteur. La vitesse est obtenue par dérivation numérique de la position.
Le domaine accessible du robot est fixé par des valeurs de débattement définies pour
chaque axe et, par sécurité, limité physiquement par des capteurs de fin de course.
44
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
Système Sous-système
45
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
Sous-Système Module
Actionneur Moteur
Frein
Ce niveau d’analyse répond à notre objectif suscité, et c’est donc sur celui-ci que
nous allons effectuer l’AMDEC.
46
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
3.3.3. AMDEC
Rappelons que l’AMDEC est une méthode inductive d’analyse qui permet l’étude
systématique des causes et des effets des défaillances d’un système. Nous avons appliqué
cette méthode sur le niveau module (niveau 3) du système robot afin de traiter les
problèmes de détection-localisation des fautes sur celui-ci.
Nous avons utilisée les cinq modes de fautes génériques listés au chapitre 1 que nous
avons identifié sur le robot et que nous rappelons ci-après :
Perte de la fonction,
Fonctionnement intempestif,
Refus de s'arrêter,
Refus de démarrer,
Fonction dégradée.
Nous adoptons dans cette analyse la table de cotation universelle, citée au chapitre 1 :
une valeur estimée de 1 (mineure) à 4 (maximum) pour les deux indices de fréquence (F)
et de détection (D), et à 5 (maximum) pour l’indice de gravité (G) correspondant à un haut
niveau de sécurité/qualité.
La criticité C calculée :
C = F. G. D
Lorsque des actions correctrices sont réalisées, nous calculons la nouvelle criticité avec
les nouveaux indices de criticité :
C’ = F’. G’. D’
Les résultats de cette analyse sont regroupés et présentés sur la fiche ou grille AMDEC,
annexe 3 (page 92).
47
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
Les travaux menés à ce jour sur le robot manipulateur, [Nou96], [Alb00], [Ger01] et
[Nou04], permettent dès l’occurrence d’une faute capteur ou dynamique, de détecter cette
faute et d’effectuer un premier diagnostic qui consiste en la localisation de la faute au
niveau de la structure du robot. La discrimination entre faute capteur et faute dynamique
est possible. La faute peut être localisée au niveau de tel ou tel bras du robot. Les stratégies
de détection utilisées reposent sur les techniques de modélisation analytique liées à
l’automatique, comme explicitées au chapitre 2. Cette méthode de détection basée sur
l’utilisation du modèle dynamique se trouve très bien adaptée dans ce cas précis et a pour
avantage d’utiliser les capteurs opérationnels pour la régulation du robot. Aucun ajout
matériel n’est envisagé.
Par contre les limites, en terme de localisation au niveau de la structure mécanique sont
vite atteintes. Les fautes répertoriées comme dynamiques peuvent avoir leur origine sur
tous les éléments structurels du bras du robot (sauf le capteur). D’autres travaux sur le
robot, notamment [Nou02a], [Nou02b] et [Nou03] avaient mis en évidence, en plus des
altérations sur le vecteur d’état (positions et vitesses), des phénomènes de vibrations
naissants et avaient donc proposé d’activer une procédure, basée sur les techniques
d’analyse vibratoire, dans le cadre d’une structure hiérarchique de niveaux de surveillance,
de détection-localisation pour identifier ces fautes dynamiques.
Cependant, notre Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leur criticité,
concrétisée par la grille AMDEC, annexe 3, met en évidence le caractère fastidieux du
traitement de données importantes de cet outil d’analyse. C’est pour cela que nous
proposons de mettre l’outil informatique au service de cette méthode en développant un
logiciel permettant la génération automatique des grilles AMDEC en intégrant
l’automatisation des différentes étapes de cette méthode.
48
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
Le nom du système est introduit avec le nombre de ses sous systèmes, figure 3.3,
Ensuite chaque sous-système est introduit avec le nombre de ses composants,
Tous les composants de chaque sous-système sont ensuite introduits avec le nombre
de ses appareils.
49
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
Le schéma fonctionnel définitif est proposé à la fin de cette étape, comme montré dans
la figure 4.6 suivante :
50
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
La deuxième étape de la méthode est appréhendée dans le logiciel par la génération des
défaillances, effectuée de manière ascendante : le triplet ‘mode’, ‘cause’, ‘effet’ est
enregistré pour l’élément de niveau le plus bas.
Par exemple pour le composant « articulation », deux triplets sont identifiés :
1. ‘pas de fonction’, ‘sur le roulement : grippage. Sur l’axe: rupture’, ‘tâche non
accomplie’,
2. ‘dégradation de la fonction’, ‘sur le roulement : usure, jeu, défaut géométrique,
charge excessive. Sur l’axe : jeu, défaut géométrique, charge excessive’, ‘altération
vitesse et position, vibration’.
La figure 3.7 ci-après donne la saisie du premier triplet pour le composant articulation
du sous-système ‘Structure mécanique’.
51
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
est proposée. Cela agit sur l’indice de détection D et on obtient à la fin les nouveaux
les nouveaux indices finaux : F’ = 3, G ’= 3 et D’ = 1.
Prise en
compte des
indices
nominaux
Prise en
compte des
indices finaux
après action
correctrice
52
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
Suivant la démarche précédente, toutes les informations relatives aux autres composants
des différents sous-systèmes sont saisies et traitées.
Le logiciel permet alors de générer automatiquement la grille AMDEC, par sélection du
niveau et d’un élément du niveau sélectionné.
Ainsi la sélection du niveau 3, puis du sous-système ‘Structure mécanique’ donne la grille
correspondante, Figure 3.10, où sont résumées toutes les informations concernées.
3.6. Conclusion
La grille AMDEC, résultat de cette première partie de l’étude, est présentée au tableau
3.3. En choisissant d’appliquer l’analyse AMDEC sur le robot Anthropomorphe 5 axes,
nous avons montré la qualité de cette méthode présentée au chapitre 1, mais aussi le
caractère fastidieux de son traitement des informations.
53
CHAPITRE 3 ANALYSE DES MODES DE FAUTES DU ROBOT ANTHROMORPHE 5 AXES.
AUTOMATISATION DE L’AMDEC
Dans cette deuxième partie du chapitre nous validons le logiciel réalisé, sur le robot
déjà étudié manuellement, et le résultat final permet d’obtenir la grille AMDEC générée
automatiquement.
Cette automatisation permet donc d’avoir rapidement sur une même grille toutes les
informations se rapportant à l’analyse des défaillances du système, ce qui constitue un gain
de temps et facilite le travail pour les experts en maintenance.
54
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
CHAPITRE 4
55
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
4.1. Introduction
L’usure de l’outil de coupe est due aux sollicitations sévères que subit le tranchant à
l’interface outil - pièce. Cette usure se manifeste sous plusieurs formes, dont les
principales sont : l’usure en dépouille, l’usure en cratère, qui suivent des lois de
dégradation progressive, la fissuration de l’arête coupante suivie par la chute partielle ou
totale de l’arête même [Arq96], [Rem01], [Cor03].
Elle est due au frottement de la pièce sur la face en dépouille de l’outil. Elle se
manifeste par l’apparition d’une bande striée et brillante parallèle à l’arête, et est
caractérisée par la largeur moyenne de cette bande VB, figure 4.1.a.
Du point de vue pratique, l’usure frontale est la plus importante à considérer, puisqu’elle
détermine la précision dimensionnelle et l’état de surface de la pièce usinée.
56
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
Elle est caractérisée par une cuvette formée sur la face d’attaque de l’outil par
frottement du copeau. Cette forme d’usure est due à l’existence de températures élevées au
contact pièce-outil provoquant une diffusion importante. Elle se manifeste en particulier
avec des outils carbures et céramiques.
La forme du cratère peut être définie par sa profondeur maximale KT, le rapport de
cratérisation KT/KM et par l’angle de cratérisation c, figure 4.1.a.
Dans le cas des usinages avec chocs, mécaniques ou thermiques, ou avec des variations
périodiques des efforts provoqués par une coupe discontinue ou par des vibrations, on
observe l’apparition de fissures sur l’arête de coupe qui diminuent considérablement la vie
de l’outil. Cette forme d’usure se manifeste dans le cas de l’usinage des alliages
réfractaires, figure 4.1.b.
Elle est l’effet des températures élevées et des hautes pressions régnant dans la zone de
coupe. On rencontre en particulier ce type d’usure dans l’utilisation des outils de carbure
lors d’usinage des matériaux à hautes résistances mécaniques ou à faible usinabilité. Cette
déformation se traduit par un affaissement plastique de la pointe de l’outil, caractérisé par
la valeur de la flèche SVp. Cet affaissement à la précision et à l’état de la surface usinée.
Il entraîne une usure frontale, zone C, figure 4.1.a, de valeur VC généralement supérieure à
la valeur VB dans la zone centrale B, et une déformation importante du cratère.
57
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
a – Formes d’usure
Compte tenu des efforts de coupe imposés, des jonctions métalliques, véritables
microsoudures se forment et se rompent en continu puisqu'il y a mouvement relatif du
copeau et de l'outil. Ce phénomène peut créer une arête rapportée. L'usure par adhésion
dépend de la pression appliquée au contact outil-pièce et par conséquent des
58
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
L'usure abrasive des outils de coupe résulte de l'arrachement sur leur surface de
microcopeaux produits par des particules souvent anguleuses et de grande dureté qui
peuvent être contenues dans le matériau usiné. La vitesse d'usure abrasive croît avec la
quantité de particules abrasives qui entrent en contact avec l'outil par unité de temps. Elle
croît donc avec la vitesse de coupe.
Pour des vitesses de coupe qui dépassent les vitesses normales d'emploi de l'outil, sa
géométrie peut encore être endommagée par fluage ou oxydation. Pour le fluage, l’outil est
soumis sur sa face d'attaque à des contraintes normales de compression maximale sur
l’arête de coupe. L'outil peut s’oxyder à l’air ambiant, en raison des températures atteintes,
en particulier dans les zones bien aérées au voisinage de la zone de coupe proprement dite.
Ces deux phénomènes n'interviennent que dans des conditions de travail anormales.
L'écaillage des faces de l'outil peut résulter d’une certaine fragilité ou de fatigue
mécanique et thermique. Dans le cas d’une rupture fragile, une telle faute apparaît au début
de la coupe. Elle est due à un excès d'efforts de coupe. La fatigue mécanique entraîne la
rupture sous l’effet de variation de sollicitations. Les chocs thermiques supportés par les
outils sont très sévères soit pendant les arrêts de coupe soit par le refroidissement dû à un
arrosage discontinu. La surface de l’outil est mise en traction et des fissures thermiques
peuvent apparaître.
59
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
classés en deux catégories : les indicateurs directs et les indicateurs indirects, [Arq96],
[Rem01], [Col03].
Ils sont basés sur la variation de certaines grandeurs physiques de la coupe en fonction
de l'usure de l'outil, tels que :
Indicateurs d’efforts et de travail spécifique de coupe,
Indicateur de la rugosité des surfaces usinées,
Indicateur basé sur les variations de cotes des surfaces usinées, actuellement utilisé
pour la détermination de 1'usinabilité des aciers,
Indicateur de la température du bec de l'outil,
Indicateur du niveau vibratoire,
Indicateur de la puissance de la broche de la machine.
Les contrôles qualité étant liés à la rugosité des pièces usinées, cette rugosité étant un
indicateur significatif de l’usure de l’outil de coupe recommandé par la norme NF E
66 505, nous avons proposé de coupler cet impératif du cahier des charges à certaines
actions de maintenance préventive sur l'outil de production, [Cok96], [Axi02], [Nou05],
[Nou08b] et [Nou08c].
Dans l'approche que nous suivrons, nous préconisons, d'une part, une mise en place
d'une maintenance systématique de l'outil de coupe pour pallier à l'usure normale de cet
outil et nous proposons, d'autre part, une maintenance prédictive pour répondre aux fautes
répertoriées que sont l'usure prématurée et le bris d'outil. Ces deux fautes ont pour
conséquence une détérioration de l'état de surface de pièces mécaniques après usinage, se
traduisant par une variation de la rugosité. C'est donc cette dernière, la fonction R(t) où t
est le temps d'usinage, que nous retenons comme indicateur central de l'étage de
surveillance.
60
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
La rugosité des surfaces des pièces usinées dépend de plusieurs facteurs. Certains sont
systématiques telles les conditions géométriques de l'outil de coupe associées aux
conditions cinématiques du processus de génération. Elles se modélisent par un terme
constant noté rugosité de génération Rg. D'autres facteurs sont associés à l'usure de l'outil et
aux erreurs aléatoires d'usinage, modélisées par des fonctions déterministes ou aléatoires.
Ces deux derniers facteurs s'additionnent généralement à Rg.
[Ala97], [Ben05], [Nou05], [Nou08b] et [Nou08c] ont montré que R(t) peut s'exprimer,
de façon déterministe, comme une combinaison linéaire de Rg et d'un terme ctm, où les
paramètres c et m dépendent des conditions de coupe utilisées lors de l'usinage.
R t R g ct m (1)
Les erreurs aléatoires d'usinage se caractérisent par une dispersion importante sur les
résultats expérimentaux des mesures de R(t). Il est montré en [Ben05] que la dispersion des
mesures présente une répartition d'après la loi normale (Laplace-Gauss). Cette répartition
est centrée, de moyenne arithmétique nulle ( = 0) et d'écart type .
En tenant compte de ces erreurs pour une probabilité (P), et en posant s la variable de
répartition de la loi normale, l'équation (1) est alors bornée par un intervalle de confiance,
c'est à dire :
R g ct m s Rt R g ct m s (2)
61
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
La matière de la pièce est de l’acier à traitement thermique de nuance C38 dont les
caractéristiques physico-chimiques sont données au tableau 4.1. L’ensemble des
éprouvettes ont les mêmes dimensions initiales, figure 4.3 :
Diamètre = 100 mm,
Longueur = 150 mm.
62
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
L’outil d’usinage est un outil à plaquette amovible en carbure métallique de nuance P20
qui est couramment utilisé pour l’usinage des pièces en acier, tableau 4.2. La géométrie de
sa partie active a été choisie selon l’étude faite dans [Ben05].
Le montage de l’outil est établi avec un porte à faux de 25 mm, et son réglage de
hauteur de pointe à l’aide d’un comparateur.
Afin de satisfaire aux impératifs du cahier des charges qui impose une contrainte de
rugosité Ra = 4,8 µm, une étude préliminaire a été menée pour déterminer les conditions
optimales de coupe. Cette étude est détaillée dans [Ben05] et a donné les résultats listés
dans le tableau 4.3.
La machine utilisée pour les essais est un tour à copier « Cholet 350 », annexe 4. Ce
tour permet un usinage avec :
Une précision de 0,01 mm,
Une gamme de vitesse de rotation comprise entre 45 et 2000 tr/mn,
Une gamme de vitesse des avances comprise entre 0,05 et 0,7 mm/tr,
Une puissance moteur d’entraînement de 7,5 KW.
4.4.1.5. Rugosimètre
Les critères qui peuvent être mesurés par cet instrument sont :
Ra : Rugosité moyenne arithmétique,
Rz : Rugosité,
Rt : Rugosité.
63
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
Le contrôle est effectué sur chaque pièce avec un pas correspondant au temps d’usinage
de 280 s, le temps d’usinage étant contrôlé par un chronomètre.
Les mesures sur la rugosité présente une dispersion notable. Ainsi il est nécessaire
d’effectuer systématiquement plusieurs essais dans des conditions identiques pour obtenir
une valeur moyenne significative.
Un certain nombre d’expériences permettent la détermination de l’écart type , ainsi que
les valeurs les plus exactes de c et m. D’après les techniques de mesures statistiques en
petite quantité [Bou03], il a été nécessaire de réaliser un plan d’expérience de 5 séries de
10 pièces chacune.
64
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
Les résultats des mesures sur l’évolution de la rugosité en fonction du temps de coupe
sont présentés sur la figure 4.5, [Ben05], [Nou05], [Nou08b], [Nou08c]. Leur
interprétation permet de décomposer R(t) suivant deux intervalles distincts :
L'ensemble des données relatives aux courbes sont traitées par la technique classique
des moindres carrés et permet d'identifier les valeurs respectives de c et m ainsi que la
valeur de obtenu par identification de la plus grande valeur de l'écart type des rugosités
mesurées. Ces 4 paramètres sont donnés dans le tableau 4.4.
Rg c m
1,79 µm 1 0,102 0,27
Tab.4.4 – Valeurs de Rg, c, m et σ
L'usure normale de l'outil de coupe est généralement prise en charge par une
maintenance systématique. Cette dernière repose sur la durée de vie de l'outil de coupe
autorisant un temps de cycle d'usinage compatible avec la contrainte de rugosité imposée
aux pièces. Cette détermination de la durée de vie de l'outil de coupe peut-être déduite
65
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
d'abaque ou grâce à des logiciels, quand ceux-ci prennent en charge le couple outil-matière
utilisé ou déterminé de façon plus précise quand le modèle de durée de vie est établi.
D'après les résultats expérimentaux ci-dessus, on peut considérer que la rugosité dans le
premier intervalle est constante et procéder à un changement de base (toR à t’o’R’) ou l’on
définit les temps , g et c comme indiqués sur la figure 4.6.
Rg c c s RM
m
(3)
à la limite :
Rg c c s RM
m
(4)
d’où :
1
RM R g s m
c (5)
c
66
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
Qui représente le temps du cycle d'usinage relatif au second intervalle, auquel il faut
additionner g pour obtenir , temps maximum du cycle d'usinage satisfaisant à la
contrainte de rugosité :
g c (6)
g 540s
Les équations (5) et (6) associées aux valeurs du tableau 4.4 permettent de déterminer
2815s
soit :
47mn (7)
Nous considérons dans cette partie du travail 2 types de fautes concernant l'outil de
coupe, d'une part, son usure prématurée et d'autre part, le bris de son bec, [Nou08c].
Notons :
f1 : faute d'usure prématurée de l'outil de coupe,
f2 : faute de bris du bec de l'outil de coupe (micro-éclat).
Compte tenu du fait que nous disposons du modèle analytique de R(t), l'approche de
détection des fautes basée sur l'utilisation du modèle est tout à fait indiquée.
Le principe de cette méthode, comme explicité au chapitre 2, est de comparer les sorties
mesurées du système ymesurée(t) et les mêmes sorties estimées yestimée(t) grâce au modèle,
comme indiqué en figure 4.7. La même entrée u(t) est appliquée au système et à son
modèle. En l'absence de faute, ces deux sorties sont identiques (au bruit et aux erreurs de
modélisation près) et le signal r(t), appelé résidu, tend vers zéro. Toute occurrence de faute
se traduit par une déviation de la sortie mesurée et r(t) est différent de zéro.
67
CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
Notre approche est une variante de la procédure décrite en figure 4.7. Les conditions de
coupe cinématiques et géométriques (Vc, a, p, , et r), valeurs des tableaux 4.2 et 4.3,
sont les entrées appliquées au tour (système réel) tandis que celles du tableau 4.4 (Rg, c, m
et ) sont les entrées du calculateur (modèle).
La sortie mesurée correspond à la rugosité Ra(t) et la sortie estimée R(t) est obtenue par
l’équation (1). Le résidu r(t) s'obtient alors par :
r (t ) ra (t ) R(t ) (8)
S B 3 et S H 3
Et :
si : r (t ) S B , S H mode sans faute,
si : r (t ) S B , S H occurrence d'une faute.
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CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
Sur toutes les figures relatives à l'évolution de r(t), deux traits horizontaux en pointillé
représentent les deux valeurs :
S B 3 0,81 et S H 3 0,81
La rugosité maximale :
RM = 4,8µm,
est également représentée par un trait horizontal en pointillé sur les figures exprimant Ra
(t).
L'essai 0 a été mené de façon à amener l'outil en fin de vie afin de pouvoir comparer ce
temps avec le temps calculé en (6). Cette procédure a nécessité l'usinage de 26 pièces.
Nous notons d'après la figure 4.8 que durant g, défini en figure 4.5, la rugosité de
génération n'est pas constante mais présente une décroissance due probablement à la
formation préalable de l'arrondi du bec de l'outil de coupe.
Au bout de :
t 45mn ,
r(t) prend une valeur significative car la durée de vie maximale de l'outil est atteinte
et on a :
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CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
t 45mn
est proche de :
47mn .
Les usures prématurées des outils sont généralement dues à la mauvaise qualité de ces
derniers ou à de mauvaises caractéristiques du matériau des pièces. Même si ces fautes
sont relativement rares, elles n'en restent pas moins lourdes de conséquences car tout un lot
de pièces peut à ce moment être non conforme.
Nous avons simulé cette faute en utilisant, en lieu et place de l'outil neuf, un outil
usagé à :
t 5mn
alors
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CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
Ra(t) < RM
Il faut alors estimer le temps pour lequel l'usinage de pièces est encore possible avec
une rugosité inférieure à RM.
Cette étape est en soi un problème non trivial, et si elle devait être automatisée, elle
nécessiterait des développements conséquents qui constituent une étape future de nos
travaux.
Toutefois dans le cas présent, afin de fixer les idées, une approche de résolution est
de réaliser la prédiction, à partir de l'instant de détection de la faute, en utilisant la
fenêtre temporelle :
t 16mn .
Comme indiqué figure 4.11, courbe en trait mixte, cette fonction peut être considérée
comme affine par morceaux. Elle présente des changements de pente mais reste
globalement croissante.
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CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
Ra(t) > RM
est :
t 18mn .
La prédiction émise s'avère donc satisfaisante puisque l'on constate une différence
de 2mn, correspondant à un temps approximatif d'usinage de 2 pièces.
t 16mn ,
il en résulte une variation rapide de r(t) du fait de la variation, elle même rapide, de
Ra(t), comme indiqué figure 4.12 et figure 4.13.
Il est donc essentiel que l'effet de la faute se traduise par une détérioration lente de la
rugosité afin de disposer d'une plage de temps de prédiction significative.
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CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
4.7. Conclusion
Le travail de ce chapitre a pour but de montrer les avantages liés à la mise en place
d'une maintenance prédictive, notamment en usinage.
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CHAPITRE 4 IMPLANTATION D’UNE MAINTENANCE PREDICTIVE
SUR L’OUTIL DE COUPE EN USINAGE
Nous avons montré que la maintenance prédictive permet la prise en compte de fautes
telle l'usure prématurée de l'outil ou le bris d'outil, et cet état de fait constitue le principal
avantage par rapport à la maintenance systématique qui ne prend en charge que l'usure
systématique de l'outil. Le temps de vie de l'outil, calculé grâce au modèle et utilisé en
maintenance systématique, s'est avéré assez proche des temps trouvés lors des
expérimentations en mode sans faute.
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CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
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CONCLUSION GENERALE
Les travaux et résultats présentés dans cette thèse s’inscrivent dans une thématique liée
à la maintenance industrielle dans les systèmes de production, plus particulièrement de
montrer les avantages liés à la mise en place d’une maintenance prédictive dans les
systèmes d’usinage.
En ayant choisi d’appliquer le formalisme MBF et les méthodes AMDEC et AdD sur
un atelier d’usinage robotisé, nous avons montré le pragmatisme et la rigueur de ces outils
de maintenance. En effet, l’application de ces méthodes permet de garantir une bonne
fiabilité des choix stratégiques retenus. Ce qui a fait apparaître la criticité marquée du robot
manipulateur lié à la cellule de traitement thermique d’une part, et de l’outil de coupe lié à
la cellule d’usinage d’autre part. Ce sont ces deux équipements que nous avons
sélectionnés pour des études particulières de maintenance.
L’étude sur le robot manipulateur porte essentiellement sur une phase d’analyse qui a
permit l’élaboration de sa grille AMDEC. Mais cette élaboration nous a fait apparaître les
insuffisances de cette méthode, à savoir son caractère fastidieux du traitement des
informations. Et c’est donc pour cela que nous avons proposé l’automatisation de la
méthode AMDEC. Le caractère automatique a été appréhendé à travers la conception et
l’implémentation d’un logiciel. La validation du logiciel a été vérifiée par rapport à la
grille du robot réalisée manuellement, et le résultat final permet la génération automatique
de cette grille AMDEC.
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CONCLUSION GENERALE
ou le bris d'outil. Cet état de fait constitue le principal avantage par rapport à la
maintenance systématique qui ne prend en charge que l'usure systématique de l'outil. Pour
la validation du modèle théorique de la rugosité des pièces usinées par enlèvement de
matière, il a été nécessaire de réaliser un plan d’expérience de 5 séries de 10 pièces
chacune. Tandis que pour la validation des algorithmes de détection-localisation a été
effectué à travers 3 types d'essais expérimentaux. Un essai en mode sans faute et deux
essais avec fautes, le premier relatif à l'usure prématurée de l'outil de coupe et le second
relatif au bris du bec de l'outil de coupe.
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BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
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BIBLIOGRAPHIE
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BIBLIOGRAPHIE
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certification, Edition Masson, Paris, 1996.
[Ros05] G. Rostaing, F. Francois, J.P. Rognon, Les techniques de fouille de données
appliquées au diagnostic des systèmes électriques, Journal sur l'enseignement
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Hors-série 4, 2005.
[Val02] P. Vallin, D. Vanderpooten, Aide à la décision. Une approche par les cas,
Editions Ellipses, Paris, 2002.
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[Zwi95] G. Zwingelstein, Diagnostic des défaillances: théorie et pratique pour les
systèmes industriels, Edition Hermès, Paris, 1995.
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ANNEXES
ANNEXES
83
ANNEXES
ANNEXE 1
84
ANNEXES
ANNEXE 2
A. Caractéristiques
Structure mécanique
Les bras sont réalisé en alliage d’aluminium, fermés par des capots facilement amovibles.
Motorisation
Tous les moteurs sont à courant continu et aimants permanents :
- axes 1 à 5 : moteurs CEM PARVEX, (voir annexes III),
- axe 6 : moteur MAXON DC MOTOR, (voir annexe III).
Les moteurs d’axes 1 à 5 sont équipés de réducteurs type SUMER, sans jeu (jeu inférieur à
5mm d’angle à l’usure).
Les moteurs d’axes 2 et 3 sont équipés de freins par manque de courant (alimentation des
frein :15v), maintenant le robot en position lorsque l’alimentation de la commande est
coupée. Les freins se bloquent uniquement au cours d’une réinitialisation logicielle ou
matérielle ou à la coupure de l’alimentation.
Transmissions
Une solution extrêmement rigide a été adoptée sur ce robot :
- axes 1 et 5 : engrenage cylindrique, précontrainte (absence de jeu),
- axes 2, 3 et 4 : engrenage conique, précontrainte (absence de jeu).
Rapports de réduction et nombre de dents des engrenages:
Articulations
les axes sont montés sur des roulements à billes SKF largement dimensionnés.
Capteurs
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ANNEXES
Deux capteurs fin de course sont montés sur chaque axe, sauf sur l’axe 5 qui n’en dispose
que d’un seul ; sur cet axe la rotation est infinie dans les deux sens.
Capteurs de position
la position de chaque axe est obtenue grâce à des codeurs optiques absolus 256 points de
type CODECHAMP.
Ces codeurs sont fixées directement sur les arbres moteur.
Chaque codeur est adressable, cette possibilité permet de monter les cinq codeurs en
parallèle sur le même bus. Les messages codeur, adresses et données sont convoyées par
un bus de 13 fils (8 bits de données, 3 bits d’adresses, 2 fils d’alimentation 0-5v).
Le débattement de chaque axe est limité par le logiciel.
Caractéristiques globales
- degrés de liberté : 5 + ouverture / fermeture pince,
- élongation maximum : 817mm,
- charge utile : 1kg à 817mm,
- répétabilité : 0,5mm,
- masse totale (sans charge) : 44kg,
- pince de préhension : 2 doigts,
- ouverture : 60mm,
- force de serrage : 12daN
- distance maximum de pince à l’axe 1 : 800mm,
- altitude maximum (par rapport à la base du socle) : 1569mm,
- altitude minimum : 175mm.
86
ANNEXES
B. Fonctionnement
Les schéma du robot manipulateur représentés aux pages suivantes permettent l’illustration des différents
éléments de ce système.
axe 1
Le motoréducteur (repère 609) entraîne en rotation le bras n°1 autour de l’axe 1 par l’intermédiaire d’un
couple de pignons droits repérés respectivement 105 et 119.
axe 2
Le motoréducteur (repère 610) entraîne en rotation le bras n°2 autour de l’axe 2 par l’intermédiaire d’un
couple de pignons coniques repérés respectivement 204 et 220.
axe 3
Le motoréducteur (repère 611) entraîne en rotation le bras n°3 autour de l’axe 3 par l’intermédiaire de
l’accouplement repéré 311 et du couple de pignons coniques repérés respectivement 316 et 317.
axe 4
Le motoréducteur (repère 612) entraîne en rotation le bras n°4 autour de l’axe 4 par l’intermédiaire du couple
de pignons coniques repérés 406 et 416.
axe 5
Le motoréducteur (repère 613) entraîne en rotation le poignet, et ainsi l’outil ou la pièce embarquée, par
l’intermédiaire du couple de pignons cylindriques à denture droite repérés 524 et 525.
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ANNEXES
88
ANNEXES
D. Axes 1 et 2
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ANNEXES
E. Axes 3 et 4
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ANNEXES
F. Axes 5 et 6
91
ANNEXES
ANNEXE 3
Désignation Fonction Caractéristi- Mode de Cause Effet local Effet global Evaluation Action Evaluation
-que défaillance possible (bras) (robot)
F G D C F’ G’ D’ C’
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ANNEXES
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ANNEXES
Sous-système : Actionneur
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ANNEXES
Frein Freine l’axe 2 Freins par Pas de Perte totale Effondrement Sécurité non 1 3 2 6
et 3 à l’arrêt manque de fonction des assurée
courant caractéristiqu
es,
programmatio
n erronée.
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ANNEXES
Réducteur Réduit la ‘Sumer’, sans Pas de Sur les dents : Immobilité Tâche non 3 3 3 27 Détection 2 3 1 6
vitesse de jeu, fonction rupture, accomplie par
sortie moteur rapport de grippage. surveillance
réduction : vibratoire
Nri=100 Dégradation Sur les dents : Altération Altération 3 2 3 18
i=1,2,3. de la fonction fissure, vitesse et vitesse et
Nri=40 usure, position, position,
i=4,5. jeu, vibration vibration
défaut
géométrique.
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ANNEXES
Transmission Transmet le Engrenage à Pas de Sur les dents : Immobilité Tâche non 3 3 3 27 Détection 3 3 1 9
couple denture fonction rupture, accomplie par
moteur et droite, grippage. surveillance
réduit la précontrainte Sur l’arbre de vibratoire
vitesse de (absence de transmission :
sortie jeu) : rupture.
réducteur - cylindrique
(bras 1,5) dégradation Sur les dents : Altération Altération 3 2 3 18
- conique de la fonction fissure, vitesse et vitesse et
(bras 2,3,4). usure, position, position,
Rapport de défaut vibration vibration
transmission : géométrique.
Nti=4, Sur l’arbre de
i=1,2,3,4. transmission :
Nti=3, défaut
i=5 géométrique.
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ANNEXES
Articulation Assure la Axe sur Pas de Sur le Immobilité Tâche non 3 3 4 36 Détection 3 3 1 9
liaison pivot roulement fonction roulement : accomplie par
bras - grippage. surveillance
transmission Sur l’axe : vibratoire
rupture.
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ANNEXES
Sous-système : Capteur
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ANNEXES
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ANNEXES
101
ANNEXES
ANNEXE 4
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