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MODULE 4- GOUVERNANCE ET SURVEILLANCE

13/02/2024
SOMMAIRE

1. Différentes forme de gouvernance,


2. Guidelines régionales et mondiales,
3. Réglementaires de la gestion des résidus,
4. Types d’auscultation et de surveillance,
5. Fréquence et analyse du suivi,
6. Liens reliant les éléments déclencheurs et les mesures d'urgence.

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Différentes forme de gouvernance

1. Différentes forme de gouvernance,


2. Guidelines régionales et mondiales,
3. Réglementaires de la gestion des rejets,
4. Types d’auscultation et de surveillance,
5. Fréquence et analyse du suivi,
6. Liens reliant les éléments déclencheurs et les mesures d'urgence.

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Différentes forme de gouvernance

Différentes formes de gouvernance


Dans son sens propre, le terme de gouvernance fait référence à la manière dont une organisation ou un
système est contrôlé et fonctionne, ainsi qu'aux mécanismes par lesquels il est tenu de rendre compte.

Les différentes formes de gouvernance couvrent:


• Les lois et réglementations administrées par les gouvernements,
• Les politiques organisationnelles internes, les normes et les contrôles de gestion,
• Les exigences imposées par d'autres acteurs de la chaîne d'approvisionnement (par exemple, les utilisateurs
finaux, les banques, les assureurs),
• Les "initiatives volontaires", telles que les normes, les codes et les systèmes de certification conçus et gérés
par des organismes industriels, des tiers (organisations non gouvernementales, associations professionnelles,
organisations internationales) ou des initiatives de plusieurs parties prenantes,
• La société civile, les médias et les citoyens agissant de manière indépendante pour exercer une influence sur
l'organisation ou le système,
• On parle parfois de "responsabilité publique", mais elle peut prendre de nombreuses formes.

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Différentes forme de gouvernance

Importance des différentes parties prenantes dans la gestion des résidus

• Il y a un manque de confiance du public dans la capacité des gouvernements à réglementer efficacement


l'industrie minière, et de l'industrie minière à s'autoréglementer. Les récentes catastrophes liées aux digues à
stériles ont causé cette situation.
• L'implication d'autres parties prenantes permet d'accroître la responsabilité, ce qui est essentiel pour
instaurer la confiance.
• Afin d'améliorer la gestion des résidus, l'industrie doit prendre en compte d'autres points de vue (en
particulier ceux des communautés touchées), plutôt que de considérer la gestion des digues de résidus
uniquement (ou principalement) sous un angle purement économique,
• La pression exercée sur l'industrie pour qu'elle améliore ses pratiques provient non seulement des
communautés et de la société civile, mais aussi des investisseurs et des assureurs.

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Guidelines régionales et mondiales

1. Différentes forme de gouvernance,


2. Guidelines régionales et mondiales,
3. Réglementaires de la gestion des rejets,
4. Types d’auscultation et de surveillance,
5. Fréquence et analyse du suivi,
6. Liens reliant les éléments déclencheurs et les mesures d'urgence.

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Guidelines régionales et mondiales

Citations des différents guidelines


Guides régionaux sur les digues à résidus, tels que:

Australie :
• ANCOLD (2012 et 2019). Guide sur les digues à résidus - Planification, conception, construction,
exploitation et fermeture.
Canada :
• CDA (2007 et 2013). Guide sur la sécurité des barrages,
• CDA (2019). Application des guides de sécurité des barrages aux barrages miniers,
• MAC (2019). Développement d'un manuel d'exploitation, de maintenance et de surveillance pour
les équipements de gestion des résidus et de l’eau.
Afrique du Sud :
• SANS 10286 (1998). Code de pratique pour les dépôts de résidus miniers. Bureau sud-africain des
normes,
Nations Unies (2014):
• Guide de sécurité et bonnes pratiques pour les infrastructures de gestion des résidus miniers.

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Guidelines régionales et mondiales

Citations des différents guidelines


Standard industrielle mondiale sur la gestion des résidus:

• Ambition :Zéro danger pour les personnes et l'environnement,


• Responsabilité : Élevée aux plus hauts niveaux de l'organisation, avec de nouvelles exigences en matière de
contrôle indépendant,
• Attentes : Transparence et divulgation à l'échelle mondiale pour améliorer la compréhension des parties
prenantes,
• Base de la conception : Critères de charge externes de la classification des conséquences "extrêmes" ou
classification actuelle, avec maintien de la catégorie "extrême". Classification, avec mise à niveau vers l'extrême
maintenue tout au long du cycle de vie du parc à résidus,
• Objectif : Un cadre pour la gestion sécuritaire du parc à résidus tout en offrant aux exploitants une certaine
flexibilité quant à la meilleure façon d'atteindre cet objectif,
• Robuste : Conception, construction, exploitation, surveillance et fermeture pour minimiser le risque de danger
pour les personnes et l'environnement. Intervention d'urgence et rétablissement à long terme de la
communauté affectée,
• Divulgation publique et accès à l'information pour soutenir la responsabilité publique.

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Guidelines régionales et mondiales

Citations des différents guidelines


Standard industrielle mondiale sur la gestion des résidus:

Certaines entreprises ont refusé toute assurance pour les digues à résidus, d'autres ont réduit leur couverture
(d'environ un tiers) et augmenté leurs primes (d'environ deux fois), et certaines grandes entreprises assurent
elles-mêmes leurs risques.
L'accès au financement pourrait être refusé aux entreprises qui ne respectent pas la norme.
Un guide sur la mise en œuvre de la norme mondiale (principalement technique), ainsi que d'autres guides, sont
prévus pour être publiés en avril 2021.
Le ICMM (Conseil international des mines et métaux) est essentiellement chargé de mettre en œuvre la norme
mondiale par l'intermédiaire de ses entreprises membres, ce qui devrait impliquer les étapes suivantes:
• 12 mois pour "reclasser" les installations de résidus existantes,
• 2 années supplémentaires pour traiter les parcs à résidus de haute priorité,
• 2 ans supplémentaires pour traiter tous les parcs à résidus.
Un institut international indépendant est prévu pour soutenir la mise en œuvre de la norme mondiale, à
l'initiative du PNUE, des PRI, de l'Église d'Angleterre et des fonds de pension suédois.

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Guidelines régionales et mondiales

Comparaison entre les guides


Comparaison entre CDA (2007), ANCOLD (2012) et GLOBAL STANDARD (2020)

Catégorie/Classification des conséquences de la rupture de la digue

Période de retour du chargement ou probabilité de dépassement annuel

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Guidelines régionales et mondiales

Comparaison entre les guides


Comparaison entre CDA (2007), ANCOLD (2012) et GLOBAL STANDARD (2020)

Facteurs de sécurité minimaux recommandés

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Réglementaires de la gestion des résidus

1. Différentes forme de gouvernance,


2. Guidelines régionales et mondiales,
3. Réglementaires de la gestion des résidus,
4. Types d’auscultation et de surveillance,
5. Fréquence et analyse du suivi,
6. Liens reliant les éléments déclencheurs et les mesures d'urgence.

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Réglementaires de la gestion des rejets

Les conditions environnementales

Les conditions environnementales impliquent généralement:


• Pas de rejet hors site des eaux usées par les mines,
• Collecte des sédiments dans les zones affectées,
Cependant :
• L'eau contaminée par les mines collectée dans les barrages va s'évaporer, en augmentant la salinité et les
concentrations de contaminants,
• La collecte des sédiments nécessite un dragage continu des sédiments.
Par conséquent,
• Les conditions environnementales vont souvent à l'encontre des flux naturels d'eau de surface, de la
qualité de l'eau et de l'accumulation de sédiments.

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Réglementaires de la gestion des rejets

Les procédures d'approbation


Il est de plus en plus difficile d'obtenir des autorisations pour les nouvelles mines et les installations de traitement
des résidus qui leur sont associées, ainsi que pour les extensions d'exploitations existantes, par exemple :
Dans les bassins miniers de la vallée de Hunter, en Nouvelle-Galles du Sud (Australie) :

• Pratiquement aucun nouveau TSF de surface n'a été


approuvé au cours des 15 dernières années.
➢ Conduisant à la mise en place de résidus de charbon
dans des mines à ciel ouvert achevées, dont certaines
méritent d'être exploitées à l'avenir,
➢ Entraînant des taux très élevés de remontée et de
sous-consolidation,
➢ Remplir les fosses plus rapidement que prévu,
principalement avec de l'eau- ce qui pose des
problèmes de réhabilitation.

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Types d’auscultation et de surveillance

1. Différentes forme de gouvernance,


2. Guidelines régionales et mondiales,
3. Réglementaires de la gestion des rejets,
4. Types d’auscultation et de surveillance,
5. Fréquence et analyse du suivi,
6. Liens reliant les éléments déclencheurs et les mesures d'urgence.

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Types d’auscultation et de surveillance

Types d’auscultation et de surveillance : Différents dispositifs d’auscultation


Qu'est-ce qui peut être contrôlé ?

• Les conditions météorologiques, y compris; les précipitations, la température, l'humidité, la pression


atmosphérique, la direction et la vitesse du vent et le rayonnement solaire, à partir duquel l'évaporation
potentielle et réelle peut être estimée, devraient être enregistrées et consultées régulièrement sur une base
journalière,
• La pression interstitielle du remblai et des résidus,
• Déformation de la digue et des résidus,
• Déplacement au moyen d'inclinomètres,
• Taux d'infiltration par des dispositifs de mesure (V-notch weirs) pour les écoulements de surface
(l'infiltration dans les eaux souterraines est presque impossible à surveiller et reste inconnue), et qualité
par échantillonnage et essai en amont (pour la ligne de base) et en aval (pour une contamination
potentielle),
• Sismicité et tir minier, avec le problème que les mesures de micro-sismicité localisées sont difficiles à
filtrer pour les vibrations potentiellement dommageables,
• La vidéosurveillance, plus utile pour les investigations après une rupture,

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Types d’auscultation et de surveillance

Types d’auscultation et de surveillance : Différents dispositifs d’auscultation


Surveillance des pressions interstitielle
Piézomètres : permet de suivre les changements de la pression interstitielle à un endroit et à un niveau
donnés, au fil du temps.
Types de piézomètres :
• Tube vertical : Généralement entouré d'un filtre à sable à la base du trou de forage, scellé en
dessous et au-dessus par de la bentonite ou du coulis, et relevé manuellement à l'aide d'un
indicateur de niveau d'eau.
• Pneumatique : Installé comme un piézomètre à colonne, la pression de l'eau étant égalisée par un
gaz provenant d'une installation de surface, afin de prendre en compte le niveau de l'eau dans le
piézomètre, pour effectuer une lecture manuelle.
• Câble vibrant à un ou plusieurs niveaux : installé dans un trou de forage jointoyé au ciment-
bentonite. La lecture se fait en convertissant la tension d'un câble vibrant en pression d'eau, ce qui
permet d'effectuer des lecture automatisée
Essai de dissipation de la pression interstitielle - CPTu : permet de mesurer la pressions interstitielle à
un endroit, à un niveau donnés et à un moment donné.

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Types d’auscultation et de surveillance

Types d’auscultation et de surveillance : Différents dispositifs d’auscultation


Surveillance des pressions de interstitielle

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Types d’auscultation et de surveillance

Types d’auscultation et de surveillance : Différents dispositifs d’auscultation


Surveillance des déformations et des inclinaisons
Déformation, via :
• Un levé, y compris une station totale pour des relevés automatisés,
• Radar au sol, plutôt pour les déformations rapides, car le "bruit" lié à l'humidité masque les petites
déformations à long terme,
• Analyse InSAR par satellite à une fréquence de 12 ou 6 jours, selon que les passes sont uniquement
descendantes ou à la fois descendantes et ascendantes ; les images satellite peuvent également être utilisées
pour détecter l'humidité de surface et la végétation,
• Potentiellement des fibres optiques et des géotextiles imprégnés de capteurs dans le remblai ou les résidus.
Déplacement, par le biais d'inclinomètre :
• Doivent être "fixés" dans la fondation pour que les inclinaisons réelles soient enregistrées,
• Les inclinomètres sont situés le plus efficacement à la crête de la section transversale critique du remblai, car
c'est là que les inclinaisons seront le plus rapidement détectées et qu'elles auront la plus grande ampleur,
• Les inclinomètres peuvent également être placés à mi-hauteur et au pied du talus en aval.

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Types d’auscultation et de surveillance

Types d’auscultation et de surveillance : Différents dispositifs d’auscultation


Surveillance des déformations et des déplacements

Radar au sol (Synthetic Aperture Radar, SAR)

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Fréquence et analyse du suivi

1. Différentes forme de gouvernance,


2. Guidelines régionales et mondiales,
3. Réglementaires de la gestion des rejets,
4. Types d’auscultation et de surveillance,
5. Fréquence et analyse du suivi,
6. Liens reliant les éléments déclencheurs et les mesures d'urgence.

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Fréquence et analyse du suivi

Fréquence d’auscultation
(Référence : Clarkson & Williams, 2019)

Généralement, une large fourchette de fréquences de surveillance est suggérée, qui diffère selon les instruments, la
construction et l'exploitation :
• Les piézomètres doivent être relevés de manière hebdomadaire à mensuelle pendant la construction, et en
temps réel à tous les 6 mois pendant l'exploitation,
• Les déformations doivent être enregistrées toutes les semaines ou tous les mois pendant la construction, et
toutes les semaines ou tous les trimestres pendant l'exploitation,
• Les taux d'infiltration doivent être enregistrés quotidiennement à mensuellement pendant la construction, et
en temps réel à mensuellement pendant l'exploitation,
• La qualité de l'eau d'infiltration doit être analysée tous les quinze jours à tous les mois pendant la
construction, et toutes les semaines à tous les six mois pendant l'exploitation,
• La sismicité doit être enregistrée en temps réel,
Étant donné que les digues à stériles peuvent rompre en quelques secondes, toute la surveillance (et l'analyse) doit
se faire en temps réel, de plus la redondance est importante.

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Liens reliant les éléments déclencheurs
et les mesures d'urgence

1. Différentes forme de gouvernance,


2. Guidelines régionales et mondiales,
3. Réglementaires de la gestion des rejets,
4. Types d’auscultation et de surveillance,
5. Fréquence et analyse du suivi,
6. Liens reliant les éléments déclencheurs et les mesures d'urgence.

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Liens reliant les éléments déclencheurs
et les mesures d'urgence

Éléments déclencheurs sur la base des différents mesures d’auscultation


Plans d'action et de réponse (TARP)

Un TARP définit l'ensemble des actions minimales requises par les travailleurs en réponse à un écart par rapport
aux conditions de travail normales.
Les TARP :
1. Vert – Normal
2. Jaune – Anormal
3. Rouge – Urgence
Les TARP doivent:
• Être simples et robustes,
• Disposer de ressources suffisantes en termes de personnel et d'équipement, y compris de systèmes de
surveillance,
• Se concentrer sur la prévention et le contrôle via la détection précoce,
• Définir des déclencheurs grâce à une connaissance détaillée de ce qui est normal,
• Être régulièrement réexaminés et révisés si nécessaire,
• Se fonder sur les recommandations les plus pertinentes sur place et à l'extérieur.

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Liens reliant les éléments déclencheurs
et les mesures d'urgence

Éléments déclencheurs sur la base des différents mesures d’auscultation


TARP sur la base des niveaux piézométriques

Les niveaux piézométriques peuvent augmenter de manière excessive suite à :


• Des inondations (qui peuvent également entraîner un déversement),
• Construction d'une élévation- des taux élevés d'élévation des résidus,
• Une rupture des systèmes de drainage et/ou des évacuateurs de crues,
Les niveaux piézométriques déterminent la surface phréatique, ce qui influence fortement le calcul du facteur de
sécurité.
Par conséquent, les niveaux des piézomètres doivent être comparés aux valeurs de conception et les TARP
doivent être élaborés conformément à ces valeurs :
• Vert, si le facteur de sécurité statique prévu FoS >1,5,
• Jaune, peut être représenté par 1,3 < FoS < 1,5, ce qui déclenche l'intervention de l'ingénieur concepteur,
• Rouge, peut être représenté par un FoS < 1,3, ce qui déclenche une intervention d'urgence.

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Liens reliant les éléments déclencheurs
et les mesures d'urgence

Éléments déclencheurs sur la base des différents mesures d’auscultation


TARP basés sur le tassement de la crête du barrage

Les niveaux de la crête du barrage peuvent se tasser excessivement en raison de :


• L'instabilité du barrage,
• Construction d'une digue en amont,
Les niveaux de la crête du barrage fournissent un franc-bord pour les inondations et le dépôt de résidus,
empêchant le débordement du de la digue.
Il est donc nécessaire de comparer le tassement de la crête avec les limites de franc-bord prévues et d'élaborer
des TARP correspondants :
• Vert, si le franc-bord prévu est de 1,5 m par exemple,
• Jaune, peut être représenté par 0,5 m < franc-bord < 1,5 m, ce qui déclenche l'intervention de l'ingénieur
d'études,
• Le rouge, peut être représenté par un franc-bord < 0,5 m, ce qui déclenche une intervention d'urgence.

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Liens reliant les éléments déclencheurs
et les mesures d'urgence

Plans d’action d’urgence


Un plan d'intervention d'urgence est un ensemble d'instructions écrites décrivant ce que les travailleurs et les
autres personnes présentes sur le site doivent faire en cas d'urgence dans le parc à résidus, par exemple :
• Une inondation entraînant un déversement,
• Une augmentation excessive du niveau des piézomètres indiquant une diminution critique du coefficient de
sécurité calculé pour la digue,
• Un tassement excessif de la crête de la digue indiquant une perte critique du franc-bord,
• Taux d'infiltration croissants et excessifs, en particulier s'ils sont turbides,
• Magnitude des séismes supérieure à la magnitude de conception.

Un plan d'intervention d'urgence doit prévoir:


• Des procédures d'évacuation,
• La notification des organisations de services d'urgence dans les plus brefs délais,
• Le traitement médical et l'assistance- une communication efficace entre la personne autorisée à coordonner les
mesures d'urgence et toutes les personnes présentes sur le lieu de travail,
• Des tests réguliers des procédures d'urgence,
• Information, formation et instruction des travailleurs concernés par la mise en œuvre des procédures
d'urgence.
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MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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